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Congrès de la Nouvelle-Calédonie

Groupe Union Nationale pour l’Indépendance (UNI)


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Nouméa, le 05 septembre 2019

COMMUNIQUE

La récente décision du Tribunal administratif dispensant une quinzaine d’entreprises métropolitaines de s’acquitter de la
Contribution Calédonienne de Solidarité en application d’une convention fiscale inique d'inspiration coloniale, datant de
1983, pourrait conduire la Nouvelle-Calédonie à rembourser plus d’un milliard de francs à ces grosses sociétés parmi
lesquelles Dumez, la Société générale, EEC, Total pacifique, Gan Outre-Mer etc…

C’est un scandale. C’est intolérable. C’est inacceptable.

Le Groupe Total est une multinationale qui a annoncé pour le seul premier semestre 2019 un chiffre d’affaire de 102 447
millions de dollars, un résultat net de 5 944 millions de dollars et une hausse de plus de 3% de dividendes distribués aux
actionnaires. Le groupe Vinci dont fait partie Dumez a annoncé pour le premier semestre 2019 un chiffre d’affaire de
21 729 millions d’euros, un résultat net de 1 359 millions d’euros et des dividendes en hausse de plus de 5%.

Il est honteux que les filiales locales de ces grands groupes osent porter au tribunal un recours pour se dispenser d’une
contribution de solidarité dont le but est de pérenniser le financement des régimes sociaux (minimum retraite, vieillesse,
allocations logement, prise en charge des régimes handicap et dépendance).

A l’heure où le pays connaît des difficultés pour équilibrer ses comptes sociaux, il est scandaleux qu’une quinzaine
d’entreprises capitalistes multimilliardaires métropolitaines, en plus de sortir leurs profits du pays, cherchent à se
soustraire de l’aide sociale alors même qu’elles bénéficient ici d’avantages fiscaux.

Plus d’une centaine de milliards de francs par an sortent du territoire, soit pratiquement l’équivalent du montant des
transferts de la France vers le Pays. Il faut arrêter cette hémorragie contraire aux intérêts des Calédoniens et à notre
souveraineté.

Le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie doit sortir de son silence et :

- contester cette décision du tribunal, dans les délais requis, devant la juridiction d’appel ;

- dénoncer la convention fiscale de 1983 et en renégocier les termes dans le sens des intérêts de notre pays ;

- Initier une véritable politique de coopération fiscale auprès des Etats avec lesquels nos échanges économiques tendent à
se développer (Australie, Nouvelle-Zélande, Corée du Sud…) afin que cette situation inadmissible ne puisse se reproduire à
l’avenir.

L’Union Nationale pour l’Indépendance (UNI) appelle la population à se mobiliser et à s’indigner contre ces
comportements et les stipulations obsolètes de la convention fiscale franco-calédonienne de 1983 qui vont à l’encontre
des intérêts de notre pays.

Le Président du Groupe UNI au Congrès

Louis MAPOU

Groupe Union Nationale pour l’Indépendance (UNI)


01 Boulevard Vauban – BP.3 - 98851 Nouméa cedex – Nouvelle-Calédonie / Tel secrétariat (+687) 26 58 97

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