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Les forces françaises prépositionnées

@EtatMajorFR Fb.com/ArmeeFrancaise

Mai 2016
SOMMAIRE

INTRODUCTION

1. Que sont les « forces prépositionnées » ?

1. « Opex » / « Forces prép »

2. Un commandement interarmées représentant le CEMA outremer


et à l’étranger

2. Forces de souveraineté

1. Une répartition par « théâtre »

2. Une mission, des moyens

3. Forces de présence

1. Forces de présence en Afrique

2. BOA/POC

4. Une organisation adaptée au contexte stratégique

Une priorité stratégique inscrite dans la transformation des armées, prise en


compte par la Loi de programmation militaire (LPM) et son projet d’actualisation

VERBATIM
INTRODUCTION

Plus de 20 000 militaires français sont déployés hors de la


métropole. 11 000 d’entre eux forment les forces
prépositionnées outremer et à l’étranger. Ces derniers ont pour
mission de venir en appui des opérations, de participer à la
résolution de crises dans laquelle la France est engagée,
d’assurer la protection des ressortissants français et la défense
de nos intérêts.

Elément clef de l’outil de défense, le dispositif des forces


prépositionnées participe à 4 des 5 fonctions stratégiques présentées dans le Livre blanc sur la Défense et
la sécurité nationale (LBDSN)1. Il permet d’être en mesure d’intervenir dans l’urgence sur des crises partout
dans le monde et constitue un atout majeur pour préparer les engagements futurs. Déployé en
permanence, il offre un soutien précieux à la connaissance des zones d’interventions potentielles et assure
le contrôle des espaces d’intérêt stratégique.

L’intérêt de ce dispositif et la nécessité de le préserver ont été


rappelés dans la loi de programmation militaire (LPM2) 2014-
2019, décrivant la mise en œuvre de la stratégie militaire. Pris
en compte dans le cadre de la transformation vers un modèle
d’armée cohérent en 2020, il poursuit son adaptation et
demeure un rouage essentiel de la satisfaction du contrat
opérationnel des armées.

1
Les cinq fonctions stratégiques sont : Connaissance et anticipation, intervention, protection, prévention, dissuasion.
Les forces prépositionnées contribuent au quatre premières fonctions stratégiques.
2
« La prévention des crises qui affectent notre environnement inclut des actions diversifiées […] Dans cette perspective,
la France s’appuiera notamment sur des déploiements navals permanents dans une à deux zones maritimes et sur des
moyens prépositionnés (base des Émirats Arabes Unis et plusieurs implantations en Afrique) qui seront reconfigurés
dans le cadre de la présente loi. S’agissant de l’Afrique, une conversion de ces implantations sera entreprise afin de
disposer de capacités réactives et flexibles, à même de s’adapter aux évolutions récentes et à venir des besoins de
sécurité du continent » - LPM Actualisée, P.10
Que sont les « forces prépositionnées » ?
1. « Opex » / « Forces prép »

Les opérations extérieures conduites par les armées françaises font l’objet d’une large publicité. Les OPEX
comme l’opération Barkhane au Sahel, Chammal au Levant ou encore Daman au Liban, sont en général
bien connues du grand public. En revanche, le déploiement des forces françaises hors du territoire
métropolitain dans le cadre des dispositifs prépositionnés l’est un peu moins.

Les forces « prépositionnées » sont déployées de façon permanente en dehors du territoire métropolitain,
dans les principales zones d’intérêt stratégique nationales et internationales définies par le LBDSN3. Elles
contribuent à 4 des 5 fonctions stratégiques
confiées aux armées : Connaître et Anticiper,
Prévenir, Protéger, Intervenir. Elles relèvent
toutes du chef d’état-major des armées.
Dans un contexte stratégique qui se dégrade,
les forces prépositionnées jouent un rôle
déterminant pour :
- continuer à assurer la défense des
Français, du territoire national et des
intérêts de la France ;
- disposer de réservoirs de forces rapidement projetables en-dehors du territoire métropolitain ;
- appuyer nos déploiements opérationnels à l’étrangers et participer à la stabilité dans les régions
sensibles ;
- contribuer aux coopérations opérationnelles régionales.

3
« Au-delà des moyens nécessaires à la protection du territoire national, la France entend disposer des capacités
militaires lui permettant de s’engager dans les zones prioritaires pour sa défense et sa sécurité : la périphérie
européenne, le bassin méditerranéen, une partie de l’Afrique - du Sahel à l’Afrique équatoriale, le Golfe Arabo-Persique
et l’océan Indien. Ces capacités lui permettent d’apporter sa contribution à la paix et à la sécurité internationales dans
d’autres parties du monde »- LBDSN 2013, P.82
2. Un commandement interarmées bras armé du CEMA outremer et à l’étranger

Les forces prépositionnées se distinguent en deux catégories :


- les forces de souveraineté sont
stationnées dans les départements et
collectivités français d’outremer.
L’essentiel de leur mission est centré
sur les domaines régaliens. Elles sont
placées sous le commandement d’un
officier général qui représente le
CEMA dans sa zone de responsabilité
permanente (ZRP4). Ce chef est appelé
« commandant supérieur », COMSUP ;
- les forces de présence, implantées en
Afrique et au Moyen-Orient,
constituent un maillage opérationnel engagé dans la prévention et le maintien de la stabilité
régionale. Elles sont placées sous le commandement d’un officier supérieur qui représente le
CEMA dans sa zone de responsabilité permanente (ZRP5). Ce chef est appelé « « commandant de
force », COMFOR, ou « commandant des éléments français », COMELEF.
Ses deux types de force ont la même finalité : assurer la défense et la sécurité de la France, de ses
ressortissants et de ses intérêts stratégiques partout dans le monde.
COMSUP et COMFOR/COMELEF sont chargés de mettre en œuvre le contrat opérationnel fixé par le CEMA
et remplissent des missions d’ordre opérationnel, organique et de soutien.
Ils exercent le contrôle opérationnel des forces
qui opèrent dans leur ZRP sous le
commandement opérationnel du CEMA et
conduisent les opérations dans le cadre fixé par
ce dernier.
Dans le domaine organique, ils veillent au
maintien en condition opérationnel des forces
qui leur sont rattachées. Cela recouvre
l’entraînement des unités, la disponibilité des
matériels, la préservation des potentiels, et le
soutien des forces.

4
Cf Annexe A
5
Cf Annexe B
Les forces de souveraineté
Les missions des forces de souveraineté sont d’assurer la protection du territoire national ; de défendre la
souveraineté de l’Etat dans ses eaux territoriales et sa zone économique exclusive ; de soutenir l’action des
différents services de l’Etat dans les départements et collectivités d’outremer ; de mettre en œuvre la
coopération militaire bilatérale avec les pays de leur zone de responsabilité.
Tout en leur permettant de remplir ces missions génériques, le dispositif actuel permet une meilleure prise
en compte des enjeux de sécurité et de défense propres à chacun de ces territoires éloignés.

1. Une répartition par « théâtre »

Depuis la transformation des armées initiée en 2010, les forces armées stationnées aux Antilles, en
Polynésie française, en Nouvelle-Calédonie, en Guyane et dans la zone Sud de l’océan Indien ont été ré-
articulées selon une logique de « théâtre » : Caraïbes, Pacifique et Océan Indien. Au cours de cette
manœuvre, les effectifs et les empreintes capacitaires ont été resserrés.
Tout en continuant à remplir leurs missions ce
dispositif permet de mieux tenir compte des
enjeux de sécurité et de défense propres à
l’environnement immédiat de ces territoires
éloignés.

Le théâtre Caraïbes représente un enjeu


stratégique majeur. L’implantation du centre
spatial de Kourou en Guyane et l’existence de
trafics illicites transnationaux denses et
multiples (drogue, orpaillage illégal, blanchiment
d’argent, immigration clandestine, pêche illégale, etc.) imposent la vigilance et l’action permanente des
forces armées. Les FAA et les FAG constituent les deux points d’appui des forces françaises dans la région.
Le théâtre Pacifique est un espace de coopération régionale où la France a un rôle politico-militaire majeur
à travers sa présence en Nouvelle-Calédonie et dans les collectivités de Polynésie française et de Wallis-et-
Futuna. Les FAPF et les FANC constituent les deux points d’appui des forces françaises dans la région.

Sur le théâtre océan Indien, où La Réunion, Mayotte et les Terres Australes et Antarctiques Françaises
constituent des zones maritimes et économiques d’importance stratégique, les forces françaises sont
davantage tournées vers la sécurisation des voies de navigation, la lutte contre la piraterie et contre les
trafics humains. Cette zone est couverte par les FAZSOI.

2. Une mission, des moyens

Les forces armées aux Antilles (FAA)


Près de 1 250 personnes servent au sein des FAA, dont un millier de militaires. Les FAA
s’articulent autour des éléments du 33e RIMa, des unités Marine, dont la base navale est
implantée dans le Fort Saint Louis à Fort-de-France et le Pôle aéronautique étatique du
Lamentin, et de leur soutien. Elles sont armées par deux frégates de surveillance (FS) et
leur hélicoptère embarqué, un bâtiment de transport léger (BATRAL), un patrouilleur de
gendarmerie maritime et un remorqueur portuaire côtier. De plus, le pôle aéronautique
étatique (PAE) leur garantit une capacité d’intervention aérienne depuis la Martinique.

Les forces armées en Guyane (FAG)


Elles comptent près de 2300 personnes dont 2100 militaires et s’articulent autour du 3e
régiment étranger d’infanterie (3e REI), du 9e régiment d’infanterie de marine (9e RIMa),
de la base aérienne 367, des unités marines, dont la base navale est implantée à Dégrad
des Cannes, et de leur soutien. Elle dispose de 5 hélicoptères de manœuvre Puma, 4
hélicoptères légers Fennec et 3 avions de transport CASA ; 2 patrouilleurs P400 et 2
vedettes côtières de surveillance maritime de la gendarmerie maritime. Le régiment du
service militaire adapté (RSMA) de Guyane est implanté à Saint-Jean du Maroni et participe à la formation
des jeunes Guyanais.
Les forces armées en Polynésie française (FAPF)
Fortes de près 1200 personnes dont 900 militaires, elles s’articulent autour d’un
détachement du régiment d’infanterie de marine (DTP/RIMaP-P), un détachement Air
et des unités Marine, dont la base navale est implanté à Papeete, et de leur soutien.
Elles disposent de 2 avions de transport CN 235 CASA, d’une frégate de surveillance et
de son hélicoptère embarqué, d’un patrouilleur de la gendarmerie maritime, d’un 1 remorqueur
ravitailleur, de 3 avions de surveillance maritime Guardian et de 2 Dauphin N3. Son commandant exerce
également les fonctions de commandement maritime permanent dans la zone de responsabilité Asie-
Pacifique (ALPACI).

Les forces armées en Nouvelle Calédonie (FANC)


Elles comptent près de 1 600 personnes dont 1 400 militaires essentiellement répartis
entre le régiment d’infanterie de marine Nouvelle-Calédonie (RIMaP-NC), la base
aérienne 186 et différentes unités de la Marine, dont la base navale Chaleix, et de leur
soutien. Elles disposent de 2 avions de transport CASA 235 et 3 hélicoptères Puma,
d’une frégate de surveillance et son hélicoptère embarqué, de deux patrouilleurs P400,
de 2 avions de surveillance maritime Guardian et d’une vedette de la gendarmerie
maritime.

Les forces armées dans la zone Sud de l’océan Indien (FAZSOI)


Elles comptent près de 1 950 personnes dont 1 600 militaires principalement issus du 2e
régiment parachutiste d’infanterie de marine (2e RPIMa) et d’un détachement de légion
étrangère (DLEM), d’unités de la Marine, dont la base navale est implantée dans le Port
de la Pointe des Galets et l’élément de base navale stationné à Mayotte, d’un
détachement Air et de leur soutien. Elles sont armées par 2 avions de transport C160
Transall; deux frégates de surveillance avec leur hélicoptère embarqué, un bâtiment de
transport léger (BATRAL), un patrouilleur austral et un patrouilleur des affaires
maritimes, un CTM, et 1 vedette côtière de surveillance maritime de la gendarmerie maritime.

Les forces de présence


Stationnées à Djibouti, au Gabon, au Sénégal, en Côte d’Ivoire et aux Emirats-Arabes Unis, les forces de
présence françaises assurent la défense des intérêts français et la sécurité de nos ressortissants présents
sur ces territoires éloignés ou dans les régions voisines.
1. Forces de présence en Afrique

Régie par des accords de défense, dont la plupart ont été rénovés en 2008*, l’implantation permanente de
forces françaises en Afrique vise à accompagner le renforcement de la capacité de gestion des crises et les
outils de sécurité collective des États africains. Cet effort ce traduit par le concept RECAMP (Renforcement
des Capacités Africaines de Maintien de la Paix) qui s’articule autour de 3 volets : la formation,
l’entraînement et l’aide à l’engagement des forces africaines.

* La coopération de la France avec ses partenaires africains s’inscrit dans une dynamique de
rénovation de nos accords bilatéraux initiée en 2008, qui porte sur le long terme, afin de
concourir à une paix et une sécurité durables en Afrique. Elle est principalement soutenue et
mise en œuvre par les forces de présence, dont l’implantation sur ces territoires amis est régie
par des accords. Au total, la France entretient une relation militaire bilatérale avec une
quarantaine d’Etats africains. 24 d’entre eux accueillent des coopérants militaires et 8 ont
conclu un accord de partenariat rénové depuis 2008 : la Centrafrique, le Cameroun, le Togo, les
Comores, la Côte d’Ivoire, Djibouti, le Gabon, la Sénégal.

Les forces de présence offrent également des points d’appui à partir des façades Est et Ouest de l’Afrique,
dont l’actualité opérationnelle récente a démontré toute la pertinence. Ainsi, au lancement de l’opération
Serval au Mali en janvier 2013, le premier poste de commandement interarmées de théâtre a été mis en
place à Dakar, au sein des Eléments français au Sénégal (EFS) et son commandant, le général de brigade
Grégoire de Saint-Quentin a pris tête des opérations.
Capables d’interagir entre elles et avec les unités déployées en opérations, les forces de présence
permettent de disposer d’un réservoir de forces et de points d’appui logistiques sur le continent et de
resserrer notre empreinte opérationnelle autour de la région sahélo-saharienne, qui concentre aujourd’hui
l’essentiel des risques liés à la menace terroriste.
Ce dispositif constitue un ensemble cohérent par la souplesse et l’appui direct qu’il peut apporter aux
opérations d’une part, et par sa contribution indirecte aux opérations grâce aux actions de formations des
forces africaines d’autre part.

2. BOA/POC

Jusqu’à l’automne 2014, notre dispositif en Afrique s’articulait autour de trois forces de présence : les
éléments français au Sénégal (EFS), les forces françaises au Gabon (FFG) et les forces françaises stationnées
à Djibouti (FFDj). Conformément aux annonces ministérielles, ce dispositif s’est réarticulé autour de deux
types d’emprises : les bases opérationnelles avancées (BOA) et les pôles opérationnels de coopération
(POC). Les premières constituent notre point d’appui principal sur l’une et l’autre des façades africaines,
ainsi qu’un réservoir de forces rapidement projetables en cas de crise. Les seconds, quant à eux, visent plus
particulièrement à accompagner les États africains dans le renforcement de leur sécurité collective et, ainsi,
à contribuer à la stabilité régionale.
Capable d’interagir avec nos autres BOA et nos forces déployées en OPEX, ce dispositif permet de disposer
d’un réservoir de forces et de points d’appui logistique dont les principales missions sont :
o d’assurer la défense des intérêts français et la sécurité de ses ressortissants ;
o d’appuyer les déploiements opérationnels des forces françaises dans la région ;
o de contribuer à la coopération opérationnelle régionale.

Le 1er septembre 2014, les FFG ont évolué en élément français au Gabon (EFG), devenant ainsi un pôle
opérationnel de coopération (POC) à vocation régionale sur le modèle des EFS. Ils sont plus
particulièrement impliqués dans la mise en œuvre du volet opérationnel de nos coopérations bilatérales
avec nos partenaires africains de la communauté économique des Etats d’Afrique centrale.
Depuis le 1er janvier 2015, les forces françaises en Côte d’Ivoire (FFCI) constituent la seconde BOA française
en Afrique après celle de Djibouti. Elles ont effectué leur montée en puissance à partir de la force Licorne
dont le mandat s’est achevé le 21 janvier 2015 et constituent une nouvelle plateforme stratégique,
opérationnelle et logistique majeure en Afrique de l’Ouest.

Les forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj)


Elles constituent la BOA de la côte Est-africaine. Rassemblant 1700 militaires, le
dispositif s’appuie sur le 5e régiment interarmes outre-mer (5e RIOM) et d'un
détachement de l'aviation légère de l’armée de Terre (ALAT - 4 Puma et 2 Gazelle),
une base aérienne opérant 7 Mirage 2000, 1 C160 et 2 hélicoptères Puma2 et une
base navale avec deux chalands de transport de matériel. Un Groupement de forces
spéciales complète ces capacités interarmes.
Les forces françaises en Côte d’Ivoire (FFCI)
Elles constituent la BOA de la côte Ouest-africaine. Fortes de 600 militaires, elles
disposent d’unités de combat organisées autour d’un groupement tactique interarmes
tournant (actuellement armée par le 2ème REI), renforcées d’une section génie et d’un
groupe cynophile.

Les éléments français au Sénégal (EFS)


Ils comptent 350 militaires. Sa mission principale est d’entretenir la coopération
opérationnelle avec les partenaires régionaux. Ils s’appuient actuellement sur des
détachements de fusiliers-marin et de fusiliers-commandos de l’Air, un détachement
de patrouille maritime, une unité d’escale aéronautique et un groupement
d’intervention NEDEX (Neutralisation Enlèvement et Destruction d’Explosifs).

Les éléments français au Gabon (EFG)


Ils constituent le second POC de la façade Ouest-africaine. Forts de 450 militaires, leur
structure est similaire à celle des EFS. Leur groupement de coopération opérationnel
est armé par le 6e bataillon d’infanterie de Marine (6e BIMa).

Forces de présence aux Emirats arabes unis


La présence militaire française aux EAU remonte au 26 mai 2009. Le 1er janvier 2011,
l’implantation militaire française aux EAU est devenue la base des forces françaises
aux EAU (FFEAU).
La structure de la nouvelle base militaire française a évolué pour répondre au mieux
au contexte stratégique. En 2012, les FFEAU ont atteint leur pleine capacité
opérationnelle.
Les FFEAU permettent d’aguerrir et d’entraîner des forces françaises déployées dans le Golfe et le Nord de
l’océan Indien. Elles constituent également un point d’appui.
Les FFEAU sont également un outil de coopération bilatéral. A ce titre, elles organisent régulièrement des
activités communes avec les forces émiriennes.
Implantées sur la côte Est du Golfe Arabo-Persique, les forces françaises stationnées aux Emirats Arabes
Unis (FFEAU) constituent une troisième BOA. Elle comprend 650 militaires qui arment la 13ème Demi-
brigade de Légion étrangère (13ème DBLE), qui comprend également un sous groupement VBCI et un sous
groupement CAESAR, une base navale aux capacités d’accueil importantes (frégates et BPC) et l’escadron
de chasse Lorraine opérant actuellement 6 Rafale.
Une organisation adaptée au contexte stratégique

Une priorité stratégique inscrite dans la transformation des armées, prise en


compte par la Loi de programmation militaire (LPM) et son projet d’actualisation.

La transformation des armées, initiée depuis 2008, prend en compte la dimension stratégique des forces
prépositionnées et la nécessité de les consolider. Si le contexte budgétaire associé à l’évolution de
l’environnement stratégique a conduit à redessiner le format des armées et donc celui des forces
prépositionnées, leurs missions sont préservées et restent une priorité. Comme le précise la LPM, « le
recours à la force, sous faible préavis, impose de consolider des capacités d’intervention prépositionnées ou
projetables ».
Le dispositif 2015-2016 s’articule sur un format de 11 000 hommes dont près de 3 800 dans les forces
prépositionnées et 7 200 dans les forces de souveraineté. Ensemble, elles constituent des capacités clefs de
notre outil de défense :
- entraînées et disposant d’une large connaissance de leur environnement, elles offrent un appui
essentiel à tout engagement extérieur.
- Elles assurent la conduite régulière d’actions diversifiées assurant la sécurité régionale, une veille
stratégique et une présence sur zone.
- Elles entretiennent les relations établies avec nos partenaires régionaux, dont elles demeurent les
principaux interlocuteurs. Par leurs missions de formations, elles leur permettent aussi de soutenir
un potentiel effort français sur le plan opérationnel.

Ce dispositif est amené à évoluer en 2016-2017.


VERBATIM

Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale (LBDSN) de 2013 – Extrait :

« Le Sahel, de la Mauritanie à la Corne de l’Afrique, ainsi qu’une partie de l’Afrique sub-saharienne


sont […] des zones d’intérêt prioritaire pour la France, en raison d’une histoire commune, de la
présence de ressortissant français, des enjeux qu’elles portent et des menaces auxquelles elles sont
confrontées. […]
Le soutien à la formation d’une architecture de sécurité collective en Afrique est une priorité de la
politique de coopération et de développement de la France. En complément, huit accords de
partenariat de défense (Cameroun, Centrafrique, Comores, Côte d’Ivoire, Djibouti, Gabon, Sénégal,
Togo) et seize accords techniques de coopération accompagnent les États africains dans
l’appropriation et la maîtrise de leur sécurité. Ces accords offrent en outre à nos forces armées des
facilités d’anticipation et de réaction. […]
La possibilité que des territoires échappent durablement au contrôle d’un État est un risque
stratégique de première importance pour l’Europe. La crise du Mali, qui a nécessité l’intervention
de la France, est à cet égard exemplaire. Elle illustre l’importance de la région et la gravité pour
l’Europe des menaces qui s’y développent. »
« Le positionnement de forces militaires dans les pays avec lesquels nous entretenons des liens
privilégiés ou dans certaines zones maritimes se situe à la convergence des fonctions stratégiques
de prévention, d’intervention et de connaissance et anticipation.
Ces forces peuvent contribuer à dissuader les acteurs étatiques ou non-étatiques de susciter des
conflits ouverts ou de mener des actions de déstabilisation régionale. Elles sont à même de
s’engager dans des actions concourant au contrôle des espaces, à la consolidation de la paix ou
dans des opérations d’évacuation de nos ressortissants. Elles concourent à la fonction connaissance
et anticipation par les moyens spécialisés dont elles disposent comme par le contact qu’elles
entretiennent avec les acteurs locaux. Dans cette perspective, la France s’appuiera sur des
déploiements navals permanents dans une à deux zones maritimes, sur la base des Émirats arabes
unis et sur plusieurs implantations en Afrique. S’agissant de l’Afrique, une conversion de ces
implantations sera réalisée afin de disposer de capacités réactives et flexibles, à même de s’adapter
aux réalités et besoins à venir du continent. Cette évolution devra notamment privilégier une
meilleure contribution de nos forces à l’assistance à nos alliés, à la capacité des Africains à gérer
eux-mêmes les crises que le continent traverse, au renseignement et à la lutte contre les trafics et
le terrorisme. »

Projet de rapport annexé modifié conformément au projet de loi d’actualisation de la loi de


programmation militaire (LPM) - Extraits :

« La protection du territoire national et des Français, en métropole comme outre-mer, est première
[…]
Le recours à la force, sous faible préavis, impose de consolider des capacités d’intervention
prépositionnées ou projetables. Une capacité nationale de réaction d’urgence doit être conservée
en propre. […]
La prévention des crises qui affectent notre environnement proche ou plus lointain inclut des
actions diversifiées. […] Dans cette perspective, la France s’appuiera notamment […] sur des
moyens prépositionnés. […] Nos actions dans le domaine de la prévention des crises doivent aussi
s’orienter vers la recherche de partenaires régionaux prêts à s’engager à nos côtés. »

Réponse du ministère de la Défense à la question écrite du sénateur Jean-Paul Fournier (JO Sénat du
05/02/2015 - page 257)

Conformément aux évolutions programmées par le Livre blanc sur la défense et la sécurité
nationale publié en 2013, la réorganisation des forces de présence françaises constitue un projet
global tendant à transformer notre dispositif en le rapprochant de la bande sahélo-saharienne, tout
en contribuant à l'objectif général de réduction des effectifs du ministère de la défense.
Dans ce contexte, s'agissant de l'Afrique, le président de la République a décidé la mise en place
d'un schéma de présence permettant :
- de développer les capacités de la force africaine en attente (FAA), en formant chaque année 20
000 soldats locaux. Cet effort reposera essentiellement sur les pôles opérationnels de coopération
de Dakar et de Libreville qui, dotés chacun d'un effectif de 350 militaires, sont en mesure de
proposer plus de 188 formations différentes à nos partenaires ;
- de préserver une capacité d'intervention à partir de deux bases implantées à Abidjan et à Djibouti.
Cette organisation a été définie de manière à soutenir et à compléter le dispositif déployé par la
France dans le cadre de la conduite des opérations extérieures.
Annexe A

ZRP Amérique latine – Caraïbes (COMSUP GUYANE) : zones maritimes Antilles et Guyane avec les
territoires, eaux territoriales et espaces aériens inclus dans le périmètre, dont ceux des îles des
Caraïbes, à l’exclusion des départements des Antilles ; pays de l’arc Caraïbes ; territoires du bassin
de l’Amazonie ; département de la Guyane.
ZRP Polynésie (COMSUP POLYNESIE FRANCAISE) : zone maritime Polynésie française (incluant la
zone économique exclusive française bordant l’île de Clipperton) avec les territoires, eaux
territoriales et espaces aériens inclus dans le périmètre, dont ceux de la Polynésie française.
ZRP Nouvelle-Calédonie (COMSUP NOUVELLE-CALEDONIE) : zone maritime Nouvelle-Calédonie,
avec les territoires, eaux territoriales et espaces aériens inclus dans le périmètre, notamment ceux
de la Nouvelle-Zélande, du Vanuatu, des Fidji, des Tonga, et des îles Salomon, ainsi que le territoire
de la Nouvelle-Calédonie, de ses dépendances et de Wallis et Futuna ; territoires de l’Australie et de
la Papouasie.
ZRP Sud de l’Océan indien (COMSUP ZONE SUD DE L’OCEAN INDIEN) : zone maritime Sud de
l’océan Indien, avec les territoires, eaux territoriales et espaces aériens compris, notamment ceux
des Seychelles et des Comores, ainsi que le département de la Réunion, le territoire de Mayotte, les
îles Éparses, les Terres Australes et Antarctiques françaises ; Etats contribuant à la brigade régionale
Sud de la force africaine en attente (Botswana, le Lesotho, Madagascar, le Malawi, Maurice, le
Mozambique, la Namibie, de l’Afrique du Sud, le Swaziland, la Tanzanie, la Zambie, le Zimbabwe, les
Seychelles).
Annexe B

ZRP Est-Afrique (COMFOR DJIBOUTI) : territoire de la république de Djibouti, les eaux territoriales
et l’espace aérien djiboutiens ; territoires des États de la communauté économique régionale de
l’Afrique de l’Est (Djibouti, le Soudan, l’Ethiopie, la Somalie, l’Ouganda, le Kenya) ; territoire de
l’Erythrée ; territoire du Yémen
ZRP Ouest-Afrique (COMFOR GABON) : territoire de la république du Gabon ; territoires des États
contribuant à la brigade régionale centre de la force africaine en attente (l’Angola, le Cameroun, la
Guinée Equatoriale, le Gabon, le Congo, Sao-Tomé et Principe, la République Démocratique du
Congo, le République Centrafricaine, le Burundi, le Tchad) ; territoire du Rwanda ; États contribuant
à la brigade régionale Ouest de la force africaine en attente, en lien avec le COMFOR Sénégal (le
Sénégal, le Cap Vert, le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, la Gambie, la Guinée, la
Guinée Bissau, le Libéria, le Mali, le Niger, le Nigéria, le Sierra Leone, le Togo) ; territoire de la
Mauritanie
ZRP Côte-d’Ivoire (COMFOR ABIDJAN) : territoire de la république de Côte d’Ivoire, les eaux
territoriales et l’espace aérien ivoirien
ZRP Moyen Orient – Océan Indien (COMFOR EAU / ALINDIEN) : zone maritime océan Indien, avec
les territoires, eaux territoriales et espaces aériens inclus dans le périmètre, notamment ceux du Sri
Lanka et des Maldives ; Pakistan, Inde, Bangladesh ; Emirats arabes unis, Koweït, Bahreïn, Qatar,
Oman, Arabie-Saoudite, Jordanie, Irak, Iran
ZRP Asie – Océan pacifique (COMSUP FAPF / ALPACI) : zone maritime océan Pacifique, avec les
territoires, eaux territoriales et espaces aériens inclus dans le périmètre, dont ceux des îles du
Pacifique hors des ZRP de Nouvelle-Calédonie et de Polynésie ; Chine, Corée du Sud et Japon ;
Birmanie, Laos, Vietnam, Cambodge, Thaïlande, Malaisie, Indonésie, Bruneï, Timor et Philippines ;
Chili

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