Sunteți pe pagina 1din 5

Bulletin de l'Association française

pour l'étude du quaternaire

La géologie du Quaternaire dans l'enseignement supérieur


Henriette Alimen

Citer ce document / Cite this document :

Alimen Henriette. La géologie du Quaternaire dans l'enseignement supérieur. In: Bulletin de l'Association française pour l'étude
du quaternaire, vol. 2, n°1, 1965. pp. 17-20;

doi : https://doi.org/10.3406/quate.1965.975

https://www.persee.fr/doc/quate_0004-5500_1965_num_2_1_975

Fichier pdf généré le 19/04/2018


17

Henriette ALIMEN , Directeur de recherche au C.N.R.S

LA GEOLOGIE DU QUATERNAIRE
DANS L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR.

Lors de son Assemblée générale du 14 mars 1964, l'Association française pour l'Etude
du Quaternaire a formulé le voeu de "pousser plus à fond la réflexion au sujet des problèmes de
l'Enseignement de la géologie du Quaternaire" . Un rapport a déjà été présenté par M. BALLAND,
en ce qui concerne l'enseignement secondaire .Afin de donner une image aussi fidèle que possible
de la place du Quaternaire dans l'Enseignement supérieur, j'ai demandé à nos collègues géologues
et géographes de l'Enseignement supérieur de bien vouloir répondre à un questionnaire que je leur
ai soumis. Je tiens à les remercier très vivement pour les renseignements qu'ils m'ont aimablement
fournis. Je prie ceux que ma lettre circulaire n'aurait pas touchés de bien vouloir m'en excuser.

I . Faculté des Sciences.


La géologie du Quaternaire n'a une place spéciale qu'en un petit nombre de Faculté de
Sciences.
A Paris, il existe une chaire de Paléontologie Humaine où un professeur, deux maTtres-
assistants et deux assistants enseignent outre la paléontologie humaine, la géologie du Quaternaire
et l'archéologie préhistorique. Les cours et les travaux protiques, complétés par des stages de
fouil es, sont sanctionnés par un certificat d'études supérieures de 2° cycle, et un de 3° cycle.
A Lyon, un enseignement de 3° cycle est consacré à la géologie du Quaternaire,
envisagée sous ses multiples aspects, et également à la Préhistoire. L'enseignement est donné par de
nombreux professeurs, dont plusieurs sont extérieurs à la Faculté. Des travaux pratiques
hebdomadaires sont complétés par des stages.
A Bordeaux, un laboratoire de préhistoire existe à la Faculté des Sciences. Un
professeur et un maTtre-assistant y enseignent, outre la préhistoire, la géologie et la paléontologie du
Quaternaire, en deux heures de cours chaque semaine, et en des séances de travaux pratiques
couvrant toute l'année scolaire. Cet enseignement est sanctionné par un certificat de préhistoire de 2°
cycle.
Dans certains cas, des enseignements de 3° cycle, non consacrés totalement au
Quaternaire, lui font cependant une place importante. C'est le cas du 3e cycle de géodynamique appliquée
de Paris, orienté à la fois vers l'hydrogéologie et la pédologie, la sédimentation actuelle et le
Quaternaire. Les étudiants y sont initiés aux méthodes modernes de géochimie telles que la paléoclima-
18

tologie isotopique, la géochronologîe . Un stage d'un mois sur le terrain près de Thonon et au Centre
de recherches géodynamiques de cette ville complète les études théoriques. C'est le cas aussi des
enseignements spécialisés (3° cycle) de Strasbourg, où le Quaternaire trouve place dans des cours
de sédimentologie et géochimie de la Surface et d'hydrogéologie en France et Outre-Mer, ainsi que
de palynologie.
En dehors de ces quelques cas, où le Quaternaire a une place privilégiée, il faut
souligner que dans la plupart des Facultés ou des Collèges scientifiques universitaires, on est loin de le
négliger dans le cadre des certificats de géologie générale et de géologie historique du 2° cycle,
ainsi qu'il apparaPt dans de nombreuses réponses, notamment celles de Paris, Lille, Dijon, Caen,
Nancy/Reims, Amiens, Perpignan, et je pense qu'il faudrait sûrement allonger cette liste. Notons que,
dans certains cas, il est question de Quaternaire à la faveur d'autres certificats de 2° ou de 3°
cycles comme,par exemple ceux de sédimentologie (Orsay, Nancy) ou de pédologie générale (Nancy).

Il Faculté des Lettres.


Dans quelques Facultés des Lettres, des enseignements spécialisés sont, en totalité ou
partiellement, consacrés à la géologie du Quaternaire.
A l'Institut de Géographie de Paris, dans les cours de licence et d'agrégation, l'étude
du Quaternaire est abordée par l'intermédiaire des questions de géomorphologie. Par ailleurs, dans
des séminaires organisés pour des étudiants de 3° cycle ou de diplôme, et pour des chercheurs, on
traite de façon plus approfondie de chronologie quaternaire, des paléoclimats, de la végétation
quaternaire. Des travaux pratiques relatifs à la sédimentologie complètent cet enseignement,
auquel participent plusieurs professeurs et assistants.
A Caen, existe un certificat de 3° cycle de géomorphologie, faisant une place
importante au Quaternaire, avec des développements sur la sédimentologie et la pédologie.
L'enseignement est assuré par un professeur et deux assistants. Des travaux pratiques, au rythme d'une demi-
journée par semaine, initient les étudiants aux travaux de cartographie des formations superficielles
et des sols. Des missions d'application de 3 à 4 semaines sont organisées chaque année.
A Strasbourg, la géologie du Quaternaire est longuement enseignée dans les cours de
géographie physique. Les principaux aspects abordés sont les paléoclimats, les cadres
chronologiques du Quaternaire, les phénomènes géomorphologiques (terrasses, évolutions des versants,
formations de pente, altérations, paleosols). Au niveau de la licence, l'enseignement est donné, dans
le cadre d'un cours sur les méthodes de la géomorphologie, au niveau du 3° cycle, sous forme de
séminaires, dont le thème varie chaque année.
A l'Institut de Géographie de Clermont-Ferrand, des notions de géologie du
Quaternaire sont introduites dans l'enseignement de 2° cycle, également à propos de morphologie (notions
sur les terrasses quaternaires, les phénomènes périglaciaires, la géochronologie, la palynologie,
la sédimentologie,) avec l'appui d'observations sur le terrain et de démonstrations concrètes au
laboratoire .
L'Institut de Géographie de Toulouse dispense également un enseignement sur la
géologie du Quaternaire dans les cours de géomorphologie des 2° et 3° cycles (2 professeurs, 2 maPtres
assistants, 2 assistants), avec des travaux pratiques.
A Besançon, le laboratoire de géographie physique, spécialisé dans l'étude des
phénomènes d'érosion, est plutôt axé sur les phénomènes actuels, mais s'occupe accessoirement de Qua-
19

ternaire dans son 3° cycle. A Poitiers, l'Institut de Géographie possède un laboratoire de sédimen-
tologie où l'on pratique l'analyse des sols.
Dans d'autres Facultés des Lettres, il est vraisemblable que la géologie du Quaternaire
s'insinue aussi dans l'enseignement de la géomorphologie. Elle donne parfois lieu à un
développement assez notable, à propos de thèses de 3° cycle ou de diplômes d'études supérieures, comme
c'est le cas, par exempleà Aix. Mais la géologie du Quaternaire trouve place aussi dans les
Facultés des Lettres et Sciences Humaines par l'intermédiaire de la préhistoire. Un certificat de 2°
cycle d'archéologie préhistorique à la Faculté des Lettres de Paris comporte un cours de géologie,
avec démonstrations et observations.

III. Ecole des Hautes Etudes.


Au "Laboratoire de géologie quaternaire et de préhistoire de l'Ecole pratique des
Hautes Etudes" (3° section), l'enseignement de la géologie du Quaternaire est intimement lié à celui
de la préhistoire. Il y est donné en un cours public d'une heure chaque semaine, pendant un
trimestre. Il y est délivré un diplôme d'élève titulaire, dont le niveau doit correspondre à un
doctorat de 3° cycle .

IV. Nombre des Etudiants recevant un enseignement de Géologie du Quaternaire.


Il nous a paru utile de chercher à préciser le nombre moyen des étudiants suivant les
enseignements consacrés à la géologie du Quaternaire. Il ne peut être question ici que de la
fréquentation des cours spécialisés.
Pour les certificats specialises du 2° cycle (par exemple celui de préhistoire à
Bordeaux, celui de Paléontologie humaine à Paris), le nombre des étudiants est de 15 à 20. Pour les
certificats de 3° cycle, les nombres indiqués varient peu et sont faibles : 2 à 5 étudiants, sauf pour
le 3° cycle de l'Institut de Géographie de Caen (8 à 10) et pour l'ensemble des étudiants de
diplômes, 3° cycles et des chercheurs debutants de l'Institut de Géographie de Paris (20 à 50).
Evidemment le recrutement de nouveaux chercheurs quaternaristes se fait
essentiel ement dans les établissements donnant un enseignement spécialisé de 2° ou 3° cycle, mais il se fait
aussi dans plusieurs autres centres. Nous avons totalisé 10 réponses positives, en ce qui concerne
le recrutement des jeunes quaternaristes dans l'ensemble des facultés. Ainsi, il apparaFt
qu'actuellement ce recrutement est freiné à peu près uniquement par la difficulté d'assurer une carrière à ces
chercheurs, qui ne peuvent, à de rares exceptions près, que s'orienter vers le C.N.R.S.

Conclusions.
Le bilan que nous avons essayé de dresser, grâce à la complaisance qu'ont mise nos
collègues à nous en fournir les documents, montre que l'enseignement de la géologie du Quaternaire
est moins carence qu'il n'aurait pu le sembler, des progrès substantiels ayant été réalisés durant
ces dernières années. Cependant il apparaPt que les enseignements nés en divers points de France,
ne répondent peut être pas à un ensemble très cohérent.
En premier lieu, il semble qu'une meilleure coopération est souhaitable entre les
Instituts de géographie é\ les laboratoires de géologie. La vocation fondamentale des premiers, qui
reste marquée chez beaucoup d'entre eux, est l'étude de la géomorphologie. Celle des seconds est
l'étude des sédiments, et la recherche de leur histoire. Stratigraphie, sédimentologie, paléontolo-
20

gie végétale, animale et humaine , paléopédologie, paléomagnétisme, tectonique, semblent donc


de tradition, le fait des géologues, du moins des Facultés de Sciences. Cependant plusieurs de ces
disciplines sont actuellement enseignées dans les Instituts de géographie. Nous avons noté plus
fréquemment : la sédimentologie, la palynologie, la pédologie, la tectonique. N'y a-t-il pas là
matière à réflexion pour une répartition rationnelle des tâches?
En ce qui concerne la création des centres spécialisés d'enseignement (2° et surtout 3°
cycle), nous faisons nôtre sans restriction ce souhait qu'a formulé M. le Doyen G. MILLOT,
professeur de géologie à la Faculté des Sciences de Strasbourg. 'Nous souhaitons qu'un enseignement
spécialisé sur ce sujet (la Géologie du Quaternaire) soit donné dans un très petit nombre de Centres
français, à choisir sévèrement, là où des personnalités très spécialisées enseignent".

Dans cette perspective, il nous semble que le nombre actuel de ces centres spécialisés
( 3 pour les Sciences, 3 pour les Lettres) est sans doute suffisant, en égard aux autres laboratoires
où la géologie du Quaternaire est en honneur, grâce à la spécialisation dans une discipline voisine.
Il nous paraPt intéressant de noter que les Centres des Facultés des Sciences ont, très
heureusement, des tendances complémentaires, l'un étant plus orienté vers la paléontologie, l'autre
vers la préhistoire, un autre spécialisé en géodynamique, ayant en filigrane le Quaternaire dans
son programme. Si une 4° orientation devait se dessiner, il semble que ce devrait être dans le sens
de la sédimentologie, paléopédologie, palynologie , L'orientation générale des Centres des
Instituts de Géographie vers la géomorphologie apporte une autre et indispensable optique.
Enfin, un dernier souhait est le renforcement des liens entre les organismes de recherche
du C.N.R.S. et les centres de l'enseignement supérieur spécialisés les uns et les autres dans l'étude
du Quaternaire .

Monsieur BELLAIR remercie Mlle ALIMEN de son rapport clair et complet.

Ce dernier souligne avec évidence le manque de coordination dans les recherches


relatives au Quaternaire, du à la scission des recherches entre les Facultés des Lettres, des Sciences, et
d'autres organismes. La nécessité d'un Institut du Quaternaire est évidente, en attendant sa
réalisation, le rôle de notre société est justement de mettre en rapport les savants des diverses disciplines,
en multipliant les colloques et réunions, particulièrement sur le terrain.

A propos de la création d'un futur Institut du Quaternaire, M. DANGEARD indique


que dans une première étape, il pourrait être créé un Centre national du Quaternaire qui serait
Surtout un organisme administratif (gestion de crédits, programmation, etc. . .), et ne rassemblerait
pas encore des équipes de Chercheurs spécialisés, un peu à la manière de ce qui est organisé en
Océanographie .

S-ar putea să vă placă și