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Hémoglobines
J. Bardakdjian-Michau

Les hémoglobinopathies sont devenues un problème de santé publique en France métropolitaine. Les
biologistes sont de plus en plus souvent appelés à en faire le diagnostic. La drépanocytose est
l’hémoglobinopathie la plus fréquemment rencontrée : 270 nouveau-nés atteints de drépanocytose
naissent en France chaque année. Un dépistage néonatal réservé aux nouveau-nés dont les parents sont
originaires de populations à risque, et une prise en charge thérapeutique de ces enfants ont été mis en
place depuis 1995, dans le cadre du programme national de l’Association française de dépistage et
prévention des handicaps de l’enfant (AFDPHE). L’identification précise des hémoglobines anormales,
maladies génétiques les plus fréquentes dans le monde, fait appel à un ensemble de techniques.
© 2007 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

Mots clés : Hémoglobinopathies ; Diagnostic biologique ; Isoélectrofocalisation (IEF) ; Densitométrie ;


Chromatographie liquide haute pression (CLHP)

Plan caractérisée par deux changements majeurs dans la composition


de l’hémoglobine (commutation : switch). Pendant les 3 pre-
miers mois de la gestation, les globules rouges humains
¶ Intérêt physiopathologique 1
contiennent des hémoglobines embryonnaires. Ultérieurement
¶ Étape préanalytique 1 l’hémoglobine fœtale (HbF) prédomine (90 à 95 %) par rapport
Recueil de l’échantillon, conditions de transport et de conservation 1 à l’hémoglobine adulte (HbA) (5 à 10 %). Dès la 30e semaine
Préparation de l’hémolysat 2 d’aménorrhée la synthèse d’HbF décline au profit de l’HbA, si
¶ Techniques de dosage et performances des techniques 3 bien qu’à la naissance le pourcentage d’HbA est de 15 à 30 %,
Techniques de première intention 3 Le switch est effectué à 90 % à 6 mois et à 95 % à 1 an. Il se
Examens spécialisés 4 termine vers 5-6 ans avec une concentration résiduelle d’HbF de
¶ Interprétation des résultats 4 0,1 à 1 %. La composition normale définitive de l’Hb est :
Pathologies et traitements interférant avec le taux d’expression de (HbA : a2b2, environ 97 %), HbA2 (a2d2, 2,2 à 3,2 %), et une
l’hémoglobine A2 5 proportion d’HbF (HbF : a2c2, < 1 %) caractéristique de chaque
Pathologies et traitements interférant avec le taux d’expression de individu.
l’hémoglobine F 5 Les thalassémies a et b sont le résultat de modifications
survenues au niveau des gènes des globines correspondants,
aboutissant à une diminution ou une absence de synthèse des
chaînes a ou b de la globine.
■ Intérêt physiopathologique Il existe une grande variété d’hémoglobines dites anormales,
c’est-à-dire comportant une modification dans la séquence
Les hémoglobinopathies sont le plus souvent responsables polypeptidique. Dans 95 % des cas, l’hémoglobine mutée est le
d’anémies hémolytiques. Les thalassémies et les hémoglobines résultat de la substitution d’une seule base au niveau de l’ADN.
anormales, dont la plus fréquente est la drépanocytose, sont Trois quarts de ces modifications n’ont aucune conséquence
endémiques dans certaines populations (origine africaine, pathologique à l’état hétérozygote. On dénombre à ce jour, plus
antillaise, méditerranéenne, asiatique), mais elles sont de plus de 800 variants de l’hémoglobine. Ces hémoglobines anormales
en plus souvent rencontrées, en raison des mouvements de ont été découvertes soit chez des patients présentant des
populations, en France comme dans tous les pays d’Europe du manifestations cliniques ou biologiques, soit de manière fortuite
Nord. au cours d’une exploration électrophorétique ou chromatogra-
La drépanocytose est l’hémoglobinopathie la plus fréquem- phique chez des patients explorés pour des raisons hématologi-
ment rencontrée : 270 nouveau-nés atteints de drépanocytose ques, génétiques ou métaboliques. Un certain nombre de ces
naissent en France chaque année. Un dépistage néonatal réservé variants ont d’intéressantes caractéristiques de génétique
aux nouveau-nés [1] dont les parents sont originaires de popu- épidémiologique : (HbS, HbC, HbE, HbOarab).
lations à risque, et une prise en charge thérapeutique de ces
enfants ont été mis en place depuis 1995, dans le cadre du
programme national de l’Association française de dépistage et
■ Étape préanalytique
prévention des handicaps de l’enfant (AFDPHE). Recueil de l’échantillon, conditions
Les maladies génétiques de l’hémoglobine sont dues princi-
palement à des mutations survenant soit au niveau des gènes de transport et de conservation
alpha (au nombre de 4 : a a /a a) soit des gènes bêta de globine Le sang prélevé est placé dans un récipient contenant un
(qui sont 2 : b/b). La synthèse d’hémoglobine chez l’homme est anticoagulant, ACD (adénine-citrate-dextrose) de préférence ou

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Figure 1. Fiche de renseignement


pour la recherche d’une anomalie de
l’hémoglobine.

EDTA. Un volume de 5 ml de sang est suffisant pour une étude plasmatiques et des stromas globulaires. Les globules rouges
de l’hémoglobine par les méthodes classiques ; un volume sont lavés avec une solution de NaCl à 0,9 % (5 volumes NaCl
minimum de 500 µl est nécessaire pour les prélèvements pour 1 volume de sang total bien homogénéisé). Le mélange est
pédiatriques. Dans tous les cas il est nécessaire de respecter les homogénéisé par retournements successifs, centrifugé à environ
proportions de 1 volume ACD pour 4 volumes de sang (1/5). À 3 000 tours/min (10 minutes) à 4 °C et le surnageant est éliminé
+ 4 °C l’échantillon de sang total se conserve au maximum en veillant à aspirer la couche cellulaire supérieure pour
8 jours, il ne faut pas congeler l’échantillon mais l’analyser le éliminer les globules blancs. La préparation des hémolysats doit
plus rapidement possible. La date de prélèvement, l’identifica- se faire juste avant la migration électrophorétique. Une fraction
tion du patient et sa date de naissance sont à mentionner sur du culot globulaire est ajoutée à la solution hémolysante
les tubes. En cas de recherche d’une hémoglobinopathie par contenant un détergent, selon les indications techniques
instabilité, l’échantillon est à traiter dans les 2 à 3 heures qui fournies par le fabricant. Le mélange est agité vigoureusement
suivent le prélèvement. Tout prélèvement doit impérativement (vortex) puis centrifugé à grande vitesse.
être accompagné de la feuille de demande d’examens avec les
renseignements indispensables (Fig. 1). Préparation de l’hémolysat à partir de sang total
non lavé
Préparation de l’hémolysat Cette technique de préparation des hémolysats est indiquée
pour la chromatographie liquide de haute performance (CLHP)
Préparation de l’hémolysat à partir d’un culot
en échange d’ions (système Variant® Biorad ou autre). Le mode
globulaire lavé de préparation de l’hémolysat est précisé par le fabricant,
Pour les techniques classiques (électrophorèses), il faut généralement 5 µl de sang total prélevés sur anticoagulant sont
préparer un hémolysat soigneusement débarrassé des protéines dilués dans 1 ml de la solution hémolysante préconisée par le

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Figure 4. Isoélectrofocalisation en gel d’agarose (Isolab®).

Figure 2. Techniques de première intention pour la recherche d’une


anomalie de l’hémoglobine.

Figure 5. Électrophorèse sur gel d’agar à pH = 6.

Figure 3. Électrophorèse sur acétate de cellulose à pH alcalin.


* % d’HBA2 déterminé par CLHP. CLHP + test de solubilité (Itano), complétée ensuite par les
autres tests. Il est recommandé de ne faire l’analyse qu’à
fabricant. En cas de suspicion d’un pic artefactuel, il est distance de transfusions (3 mois minimum), sauf indications
conseillé de faire un contrôle sur globules rouges lavés. particulières, et de confronter les résultats aux données clini-
ques, hématologiques et ethniques.
Les techniques de quantification des fractions HbA2 et HbF
■ Techniques de dosage par densitométrie des bandes d’électrophorèse sont à proscrire.
L’HbA2 est mesurable par CLHP [5] (thermostatée) par échange
et performances des techniques [2]
d’ions ou par chromatographie sur microcolonnes, malheureu-
sement sensibles aux variations de température ambiante. Le
Techniques de première intention dosage d’HbF est réalisable par CLHP ou par la technique de
Les stratégies sont fonction de l’équipement du laboratoire. Betké [6] de résistance à la dénaturation alcaline, méthode valide
La Figure 2 présente le principe d’une recherche d’une lorsque l’HbF est < 15 %.
anomalie de l’hémoglobine en première intention [3]. Il est indispensable de mettre en place un contrôle de qualité
La pratique d’une seule technique (CLHP seule ou électro- interne pour d’une part s’assurer de la correcte identification des
phorèse à pH alcalin seule) n’est pas recommandable, et, de hémoglobines normales ou anormales et d’autre part valider la
plus, un profil normal, quel que soit le système utilisé, ne répartition quantitative des différentes hémoglobines. Il peut
permet pas d’éliminer un mutant de l’hémoglobine. Ainsi, pour s’agir d’échantillons de contrôle achetés dans le commerce
exemples, les hémoglobines S et D ont la même migration en (témoin AFSC Héléna pour les électrophorèses et la vérification
électrophorèse sur acétate de cellulose (Fig. 3) mais sont séparées des temps de rétention en CLHP ; Lyphocheck® BioRad pour le
dans d’autres systèmes ; en CLHP plusieurs mutants sont coélués dosage de l’hémoglobine A2) ou d’échantillons analysés dans les
avec l’HbA, l’HbA2 ou l’HbF. séries précédentes ou par une autre technique. Les échantillons
Il convient de tenir compte de l’âge du patient, en effet avant témoins doivent être conservés à – 20 °C pendant 1 mois
l’âge de 3 mois, la présence majoritaire d’HbF diminue forte- maximum ou à – 80 °C pendant quelques mois. Les échan-
ment la sensibilité de l’électrophorèse à pH alcalin qu’il faut tillons de contrôle de qualité doivent être différent des
remplacer impérativement par une isoélectrofocalisation calibrants.
(Fig. 4) [4] complétée d’une électrophorèse sur Agar à pH acide Quelle que soit la technique utilisée, il faut toujours s’entou-
(Fig. 5) ou une chromatographie CLHP (Fig. 6) pour quantifica- rer d’échantillons témoins (A, F, S, C) à raison minimale de
tion et identification. 1/bande d’électrophorèse et 1/20 échantillons pour les analyses
Pour un dépistage en urgence chez une personne à haut en série, et tenir compte des valeurs de références recomman-
risque de drépanocytose, la stratégie suivante est préconisée : dées dans la trousse utilisée.

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Figure 6. Profils en chromatographie liquide haute performance (CLHP) sur colonne échangeuse de cations (programme b thal BioRad®).
A. Profil CLHP A/S.
B. Profil CLHP A/E.
C. Profil CLHP A/C.

Test de solubilité de l’HbS cations et CLHP en phase inverse permettent habituellement de


[7]
mettre en évidence la fraction d’hémoglobine anormale quand
Le test d’Itano de solubilité de l’HbS est essentiel pour elle existe. Cette étude doit être précédée par un calcul de la
confirmer la présence d’HbS, et repose sur le principe que seule P50 par co-oxymétrie sur sang veineux et par un dosage du
l’HbS déoxygénée précipite. Quelques précautions sont à 2-3DPG. L’étude fonctionnelle de l’hémoglobine est à réserver
respecter : aux cas déjà bien documentés. Les causes d’erreurs sur prélève-
• travailler toujours par comparaison à un échantillon témoin ments de sang total sont multiples (pH anormal, taux de
HbA ; 2-3DPG diminué lors de la conservation, HbCO chez les
• il est indispensable d’éliminer soigneusement les stromas fumeurs ou pour d’autres expositions chroniques au CO,
globulaires ; leur présence peut provoquer l’apparition d’un oxydation [metHb] due aux conditions de conservation ou à des
trouble dans le tube réaction et dans le tube témoin ; problèmes toxiques).
• de fausses réactions négatives sont observées avec des hémo-
lysats trop dilués avec une concentration d’HbS égale ou Dosages chromatographiques particuliers
inférieure à 20 % ou en présence d’un pourcentage important
L’exemple est la caractérisation des chaînes de globines en
de méthémoglobine ;
CLHP en phase inverse [9], particulièrement intéressante pour le
• et toujours s’assurer de la qualité des réactifs (saponine,
typage des hémoglobines embryonnaires et fœtales et l’analyse
hydrosulfite de sodium : à conserver sous dessiccateur) et
de chaînes mutantes.
respecter les conditions opératoires (température).
Le test de falciformation peut être une alternative au test Analyse spectrophotométrique pour la mise en évidence
d’Itano. Il doit toujours être confronté à un hémogramme et à de la méthémoglobine
un frottis de sang frais coloré au May-Grünwald-Giemsa.
Lorsque le fer de l’hémoglobine passe sous forme oxydée
(Fe +++ ), il y a formation de méthémoglobine impropre au
Examens spécialisés transport de l’oxygène, détectable par l’étude spectrophotomé-
trique à 630 nm avec et sans KCN. Cette détection, au cours des
Ils ne peuvent être pratiqués que dans les laboratoires
intoxications comporte un caractère d’urgence en vue de la
spécialisés qui maîtrisent les causes d’erreurs expérimentales et
mise en place d’un traitement adéquat. Certains appareils de
l’interprétation des résultats. Tous ces examens sont faits sur
gazométrie sanguine permettent la mise en évidence de méthé-
rendez-vous.
moglobine. L’étude spectrale dans le visible et l’UV proche
Test de stabilité permet l’identification des HbM.

Les forces de cohésion internes de la molécule d’hémoglobine Place de la biologie moléculaire


diminuent dans un milieu apolaire ; le test à l’isopropanol est L’étude de l’ADN n’est indispensable que pour la caractérisa-
le test de référence. Il doit être pratiqué sur un échantillon frais tion des syndromes drépanocytaires majeurs, des b- ou
ou conservé à + 4 °C depuis moins de 6 heures avec un témoin a-thalassémies et des mutants non identifiables par les métho-
prélevé dans les mêmes conditions. Le protocole à suivre est des protéiques.
celui décrit par Carrell et Kay [8]. Il existe des causes de faux La transmission des principales hémoglobinopathies se fait
positifs : HbF, metHb, chaînes libres (HbH ou Bart’s), précipita- selon un mode autosomique récessif. Le but ultime du dépistage
tion des protéines non héminiques chez des patients ayant une de porteurs sains est d’identifier, non pas des porteurs sains
forte réticulocytose ; et de faux négatifs : hémoglobines hype- isolés, mais des couples dont les deux membres sont porteurs et
rinstables, hémolysats extraits par des solvants, échantillons qui présentent donc un risque sur quatre à chaque grossesse de
non conformes. Il existe des variants légèrement instables in donner naissance à un enfant malade.
vitro, sans retentissement hématologique ou clinique.

Mesure de l’affinité pour l’oxygène ■ Interprétation des résultats


La recherche d’une hémoglobine à affinité modifiée est à L’interprétation des résultats peut être difficile. En particulier
effectuer dans le cadre soit d’une polyglobulie vérifiée par la pour connaître l’étiologie d’une microcytose : en cas de carence
mesure de la masse sanguine, soit d’une anémie chronique en fer ou en l’absence de renseignement concernant le statut
inexpliquée. Une étude de l’hémoglobine comportant isoélec- martial, en cas de carence en folates qui peut masquer la
trofocalisation, électrophorèse de globine en présence d’urée/ microcytose, ou en cas de transfusion récente, le résultat doit
triton, et une étude de l’hémolysat par CLHP échange de être alors assorti de réserves.

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Pathologies et traitements interférant avec Les augmentations constitutionnelles de l’HbF sont consti-
tuées par les persistances héréditaires de l’hémoglobine fœtale
le taux d’expression de l’hémoglobine A2 (PHHF), les d-b-thalassémies délétionnelles ou non délétionnel-
À partir de l’âge de 6 mois et en l’absence de toute hémoglo- les, les b-thalassémies, les syndromes drépanocytaires majeurs,
binopathie, le taux d’HbA2 est de 2,2 à 3,2 %. Son dosage n’est les dysérythropoïèses congénitales et certaines hémolyses
pas réalisable en présence d’un mutant lent de l’hémoglobine congénitales.
coéluant avec cette fraction : HbE, HbD Korle-Bu, ... Les augmentations acquises de l’HbF sont observées lors des
Dans certaines circonstances, le taux d’expression de l’HbA2 perturbations de l’hématopoïèse avec participation érythroïde
peut se trouver modifié. (hémolyses acquises, dysmyélopoïèses acquises spontanées ou
Absence complète d’expression de l’HbA2 : cette situation se secondaires, anémie de Fanconi, anémie aplastique, hémoglobi-
produit dans les cas rares de d ou d-b-thalassémies homozygotes nurie paroxystique nocturne, chimiothérapies [hydroxyurée,
ou de certains variants de l’HbA2 à l’état homozygote. 5-azacytidine, butyrate...] ou traitement par l’acide valproïque),
Diminution d’expression de l’HbA2 : inférieure à 2 %, chez les mais également lors de la grossesse, le diabète ou l’hyperthyroï-
patients a-thalassémiques (3 gènes a non fonctionnels : HbH), die, ou lors des phases de récupération des anémies carentielles.
lors d’une carence martiale profonde, chez les porteurs d’une
Lors du dosage de cette fraction en CLHP, l’HbF peut être
d-b-thalassémie, lors de la présence de certains mutants des
contaminée, soit par les fractions glyquées de l’HbA, soit par la
chaînes a ou d de l’hémoglobine, dans les anémies sidéroblasti-
lactescence de l’échantillon. Dans certains cas, un mutant
ques congénitales et de manière « artefactuelle » pour des
rapide d’Hb peut être élué en position de l’HbF. Les échantillons
échantillons ayant des modifications post-traductionnelles ou
vieillis peuvent également augmenter « artefactuellement » le
« vieillis ».
taux d’HbF. La méthode de Betké permet alors un diagnostic
Augmentation d’expression de l’HbA2 : supérieure ou égale à
différentiel.
3,2 %, il peut s’agir :
• d’une augmentation d’origine génétique, le plus souvent
associée à une microcytose chez les porteurs d’un trait
b-thalassémique, parfois chez les patients b-thalassémiques ■ Références
intermédiaires (l’HbF est alors augmentée) ;
• des augmentations non génétiques du taux de l’HbA2, sans [1] Galacteros F. Détection néonatale de la drépanocytose en France métro-
microcytose associée, et retrouvées dans l’hyperthyroïdie non politaine. Association française pour le dépistage et la prévention des
traitée, chez les patients traités par antiviraux, dans les handicaps de l’enfant (AFDPHE)]. Arch Pediatr 1996;3:1026-31.
anémies mégaloblastiques ; [2] Wajcman H, Préhu C, Bardakdjian-Michau J, Promé D, Riou J,
• d’augmentations « artefactuelles » de l’HbA2 par contamina- Godart C, et al. Abnormal haemoglobins: laboratory methods.
tion : l’hémoglobine peut subir de nombreuses modifications Haemoglobin 2001;25:169-81.
[3] Clarke GM, Higgins T. Laboratory investigation of
post-traductionnelles (glycation, carbamylation par l’urée ou
hemoglobinopathies and thalassemias: review and update. Clin Chem
l’hydroxyurée, désamination, fixation de glutathion, ...), ce
2000;46:1284-90.
qui génère des fractions d’élution plus rapide en CLHP par [4] Basset P, Beuzard Y, Garel MC, Rosa J. The isoelectric focusing of
échange de cations. Quand un mutant d’élution plus lente human haemoglobins and its application to screening to the
que l’HbA2 est présent, l’HbA2 est contaminée par les frac- characterisation of seventy variants, and to the study of modified frac-
tions mineures de ce mutant ; c’est le cas, chez les porteurs tions of normal haemoglobins. Blood 1978;51:971-82.
du trait drépanocytaire (A/S), les syndromes drépanocytaires [5] Riou J, Godart C, Hurtrel D, Mathis M, Bimet C, Bardakdjian-
majeurs et les patients porteurs d’autres mutants lents (HbD, Michau J, et al. Evaluation of cation-exchange high-performance
HbC, HbOarab...). liquid-chromatography for presumptive identification of haemoglobin
variants. J Clin Chem 1997;43:34-9.
Pathologies et traitements interférant avec [6] Betké K, Marti HR, Schlicht I. Estimation of small percentage of foetal
le taux d’expression de l’hémoglobine F haemoglobin. Nature 1959;184(suppl24):1877-8.
[7] Itano HA. Solubilities of naturally occurring mixtures of human
Une légère augmentation de l’HbF (< 3 %) peut persister haemoglobin. Arch Biochem Biophys 1953;47:148-59.
jusqu’à l’âge de 5 ans, en l’absence de toute hémoglobinopa- [8] Carrell RW, Kay R. A simple method for the detection of unstable
thie. L’HbF est constituée de deux fractions : une fraction haemoglobins. Br J Haematol 1972;23:615-9.
majeure (HbF0) et une fraction mineure acétylée (HbF1, 9 à [9] Wajcman H, Riou J, Tapo AP. Globin chain analysis by reversed phase
12 %). Lors du dosage en CLHP, la fraction quantifiée identifiée high performance liquid chromatography: recent developments.
comme HbF correspond à la fraction plus tardive d’HbF0. Haemoglobin 2002;26:271-84.

J. Bardakdjian-Michau (josiane.michau@hmn.aphp.fr).
Laboratoire de Biochimie, Hôpital Henri-Mondor, 51, avenue du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny, 94010 Créteil, France.

Toute référence à cet article doit porter la mention : Bardakdjian-Michau J. Hémoglobines. EMC (Elsevier Masson SAS, Paris), Biologie clinique, 90-10-0505,
2007.

Disponibles sur www.emc-consulte.com


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