Documente Academic
Documente Profesional
Documente Cultură
CONTEXTE DU PROJET :
La réalisation des micro-barrages sur les sites de Falani-Wolokoro et Falacono, et le périmètre
maraicher sur le site de Diègné s’inscrit dans le cadre des mesures d’accompagnement du projet IPRO-
REAGIR Koulikoro. Ce projet a l’intention de réaliser et de réhabiliter un certain nombre de micro-
barrage, l’améliorer le réseau de pistes rurales d’accès aux villages, d’aménager des magasins de
stockage et enfin de développer des mesures antiérosives autour des aménagements. La réalisation
d’un ouvrage est précédée par une phase d’études de prospection technique, socioéconomique et
environnementale. Ces études sont menées par le consultant selon les termes de références TDRs.
C’est dans ce contexte que le groupement de bureau SID/SERTAS a été retenu par appel d’offre
restreinte pour réaliser les études APS, APD et de DAO d’un bas-fond à Falani-Wolokoro et un
périmètre maraicher à Diègné dans la commune rurale de Kemekafo, et un bas-fond à Falacono dans
la commune rurale de N’Garadougou, cercle de Dioila, région de Koulikoro.
OBJECTIFS DU PROJET :
Objectif global
Objectifs spécifiques
Le village situé dans la commune rurale de N’Garadougou dans le cercle de Dioila, région de Koulikoro. Il
est distant de 40 km environ au sud-ouest de la ville Dioila et 25 km de N’Garadougou, chef-lieu de la
commune. Son accès se fait sur une piste difficilement carrossable surtout pendant l’hivernage.
Le site de Falacono est situé de part et d’autre du cours d’eau « Faraka » à 1 500 m environ au nord-est du
village.
Village :
1) le maraîchage ;
Objectif du Projet 2) la riziculture ;
3) l’abreuvement des animaux ;
4) l’arboriculture ;
5) le relèvement de la nappe phréatique.
Relief
Le relief se caractérise par des plaines et des plateaux. Dans les premières, l’agriculture et
l’élevage sont prépondérants, tandis que sur les plateaux on trouve les plus importantes aires
de pâturages.
Les sols sont assez variés et propices à l’agriculture : gravillonnaires, limoneux, sablonneux,
limono-sablonneux, argileux.
La végétation et les ressources en eau
L’étude de la flore s’est basée sur une analyse des principales unités phytographiques et des sites
remarquables suivant la visite de terrain.
Bien que la zone d’étude renferme une biodiversité abondante, le projet n’affecte aucunes forêts
classées ou massifs forestiers délimités par la Direction Régionale des Eaux et Forêts.
De façon générale, les formations végétales rencontrées dans la zone se classent de la manière
suivante :
Paysages culturaux ou parcs agroécologiques ;
Strate herbeuse ;
Savane arbustive/arborée ;
Forêt galerie.
De nos jours, le braconnage, les feux de brousse et la transhumance semblent avoir dépeuplé la zone
d’étude de sa faune originelle. Les crottes et empreintes d’animaux identifiées en quelques rares
endroits ne permettant pas d’estimer l’abondance relative et la densité de la faune sauvage. D’après
les populations consultées, la faune sauvage est faiblement représentée ou a disparue dans la zone à
cause de toutes les raisons évoquées plus haut. Pour la plupart, les animaux ont été décimés par le
braconnage lié à l’arrivée massive des populations et à l’apparition du fusil perfectionné
Le réseau hydrographique est constitué de bassins versant de l’affluent du Niger « le Baoulé ». Le
réseau hydrographique est représenté par de multiples cours d’eau intermittents.
L’agriculture
Le coton, le riz, le sorgho et le maïs constituent les principales spéculations agricoles cultivées
dans la commune. Le système agricole se résume en grandes lignes d’une année de culture
du coton, suivie par deux années de culture de céréales. Ces dernières sont quelques fois
remplacées par des légumineuses. Traditionnellement cette rotation était suivie d’une jachère
de plusieurs années, la pression sur les bonnes terres a fait disparaitre aujourd’hui cette
pratique.
Les contraintes de l’agriculture sont nombreuses. Pour les cultures sèches ce sont :
la faiblesse et l’irrégularité des pluies et leur mauvaise répartition;
la baisse de la fertile des sols qui se traduit par une baisse continue des
rendements ;
la faible diversification des spéculations agricoles ;
la persistance de systèmes vivriers de subsistance, très extensifs utilisant
peu ou pas de semences améliorées, d’engrais, de fumure organique, avec
pour corollaire une insuffisance de production pour couvrir les besoins
alimentaires ;
L’insuffisance de prise en compte des problématiques de développement
agricole, de promotion de filières, ou les besoins liés à la sécurité
alimentaire dans la planification (en termes de besoins d’infrastructures et
de renforcement de capacités).
L’élevage
Second pilier de l’économie familiale, l’élevage est pratiqué par les autochtones sous sa forme agro-
pastorale où l’élevage est combiné avec les activités agricoles.
L’élevage transhumant caractérisé par une migration saisonnière plus ou moins régulière des animaux.
Pendant la saison sèche, les transhumants des cercles de Koutiala, Ségou Barouéli entre dans la
commune vont en direction des cercles de Bougouni et Yanfolila zone de climat pré-guinéen avec
isohyète 1000mm et > 1000 mm.
Milieux humains
Selon les chiffres du RGPH 2009 actualisés la population de Falacono en 2017 est de 5 798 habitants
(soit 2 900 hommes et 2 898 femmes) au sein de cette population, la tranche d’âge de 15 à 59 ans
constitue le groupe des actifs agricole compte 2 691 personnes dont 1345 hommes.
Pour le motif de chômage, l’exode des bras valides masculins est très accentué dans les familles.
Pendant 3 à 4 mois les garçons du village partent à Bamako, Kayes, Sénégal, Guinée et dans différents
sites d’orpaillage, et reviennent cultiver en hivernage.
Les filles partent à Bamako ou dans les sites d’orpaillage à la recherche de ressources nécessaires pour
leur besoins (habillement, trousseau de mariage etc.).
Même si les migrants apportent des ressources, leur départ impacte la production agricole, la
construction des maisons.
Les différentes familles du village ont les mêmes relations entre elles et entre elles et l’espace social
et physique. Le village s’organise pour le contrôle de la terre, la production de biens de consommation.
Peu hiérarchisées socialement, la gérontocratie est plus ou moins forte et les personnes âgées
occupent une place particulière dans la gestion de la famille, tandis que la femme tient une place
importante dans la production et la reproduction.
Ainsi donc au niveau du village, le pouvoir traditionnel est exercé par le conseil des anciens composés
de tous les hommes avancés en âge.
En tant qu’entité administrative, le village est dirigé par le chef de village, aidé dans sa tâche par les
conseillers, les responsables des associations, groupements. Les conseillers sont élus par voie
démocratique sous l’impulsion des autorités administrative de la sous-préfecture ou du cercle. Les
conseillers peuvent cumuler deux fonctions. En effet certains conseillers sont membre du conseil des
sages.
Les femmes ne sont associées aux prises de décisions par le conseil qu’en tant que dirigeant
d’association et pour les questions qui les concernent directement et quant aux jeunes, ils sont
consultés quand la décision implique des travaux physiques à exécuter.
Les activités génératrices de revenus
Les activités féminines sont axées sur la production agricole (arachide, gombo) et sur le maraîchage
(l’oignon, la tomate, l’aubergine).
Les principales contraintes des femmes sont le manque de matériels agricoles, le tarissement des
puisards, les difficultés d’accès aux intrants (semences et fertilisants), les dégâts des animaux dans les
jardins.
L’élevage constitue une activité secondaire. Les espèces animales élevées sont les bovins 2000 têtes,
ovins/ caprins 3000 têtes. La contrainte principale de l’élevage est le manque de nourriture pendant
la saison sèche et les maladies.
Attitudes
L’idée d’aménagement du micro barrage ou le pont barrage suscite surtout un sentiment d’espoirs
d’où une majorité espère la fin de tout leur tracas liés à l’exploitation de la terre et l’insuffisance d’eau.
Aussi peut-on relever le doute de quelques-uns sur la possibilité de faire profiter tout le village des
avantages agricoles du projet.
Attentes /espoirs
De l’avis de toutes les populations de chacun des villages l’aménagement des barrages sont très
souhaitable en ce sens qu’ils pourront retenir plus longtemps l’eau et faire profiter les activités
agricoles donc par la suite améliorer leurs conditions de vie.
Avec les périmètres les villageois espèrent sur un encadrement efficace permettant au maximum de
familles :
Inquiétude /angoisses
Aussi craignent-ils les difficultés d’accès aux intrants matériels agricoles appropriés pour une
exploitation agricole moderne et efficace.
Les femmes particulièrement ne voient pas d’où viendront les solutions à leurs problèmes de clôture
des parcelles et de réalisation de puits à grand diamètre au même titre que les hommes.
CONSISTANCE DE L’ETUDE (Travail à faire)
Le travail demandé est l’élaboration des études techniques d’aménagement du dit bas-fond. L’étudiant
est tenu de rechercher/collecter l’ensemble des données lui permettant d’arriver à cette fin. Notons
également que les données de bases existent déjà dans le document d’APD du projet.
- Etudes hydrologiques :
Ces études sont la base du projet.Elles ont pour objectifs la détermination des débits de projet (débit
de crue centennale) qui est celui de dimensionnement de l’ouvrage ; la vérification du remplissage de
la retenue et la satisfaction des différents besoins eu égard aux objectifs de l’aménagement.
On rappelle que les caractéristiques physiques du bassin versant sont fournies dans l’APD joint à ces
TDRs.
Dans ce cas, il est question pour l’étudiant d’utiliser ces données et déterminer la crue du projet par
les méthodes couramment utilisées (ORSTOM, CIEH) qui servira de base pour la suite des calculs.
- Etudes hydrauliques :
C’est dans cette partie que l’étudiant développera la conception du projet. Ces études ont pour but de
dimensionner les différents ouvrages du projet à savoir l’ouvrage de retenu (barrage) et ses ouvrages
annexes.
Ensuite l’étudiant s’assurera que la stabilité des ouvrages projetés est vérifiée.
En fonction des différentes natures d’ouvrages définis et calculés, l’étudiant déterminera le coût
d’exécution du projet.
DOCUMENTS A FOURNIR
L’étudiant fournira après l’étude :
- un mémoire technique composé d’un : i) mémoire explicatif ii) un rapport sur les notes de
calcul rédigées de façon logique et claire, en y incluant toutes les formules utilisées ainsi la
signification des grandeurs mentionnées
- les profils en long et en travers de la digue, des canaux d’irrigation et de drainage et des pistes
Dossier administratif