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Les phénomènes météorologiques ont des origines multiples ; une compréhension complète néces-
site de prendre en compte de nombreux bilans d’échange (rayonnement, cycle de l’eau). Toutefois
un certain nombre de phénomènes sont uniquement dus au déplacement adiabatique de masses
d’air. Nous nous proposons dans ce problème d’analyser certains d’entre eux et étudierons leurs
conséquences sur la formation de certains types de nuages.
Nous nous intéresserons dans une première partie aux mouvements verticaux d’air sec puis
dans une seconde partie aux mouvements d’air humide et au phénomène de condensation. Enfin
la troisième partie étudie quelques aspects de l’air humide saturé.
123
Première partie
Les mouvements d’air dans l’atmosphère peuvent se présenter sous forme d’oscillations ver-
ticales. Nous cherchons à en déterminer les principales caractéristiques.
a) Donner l’équation qui relie à l’équilibre la pression p(z), la masse volumique ρ(z)
et g.
b) On considère l’air sec comme un gaz parfait ; on suppose de plus l’atmosphère isotherme
de température T0 . Déterminer p(z) et ρ(z) à l’aide de p(0), ρ(0), Ma , g, R et T0 .
2. Pour étudier la stabilité de l’équilibre, on considère une petite masse d’air m que l’on
déplace verticalement dans l’atmosphère supposé être en équilibre hydrostatique mais non iso-
therme a priori. On peut imaginer que cet air déplacé est séparé de l’air extérieur par une fine
enveloppe du type « bulle de savon » d’effet négligeable. La pression dans la bulle est supposée
être à tout instant égale à la pression extérieure correspondant à l’altitude où se trouve la bulle.
d) Quelle condition doit vérifier le gradient de masse volumique pour que l’équilibre de
l’air en z0 soit stable ? Déterminer dans ce cas la pulsation Ω(z0 ) des oscillations d’une bulle
autour de l’altitude z0 . La pulsation Ω(z0 ) est appelée « pulsation de Väisälä-Brunt ».
124
b) Montrer alors qu’une atmosphère isotherme est stable. Déterminer dans ce cas la pul-
sation Ω(z0 ) en fonction de g, γ et de la célérité des ondes sonores c0 .
Deuxième partie
On s’intéresse dans cette partie tout d’abord à l’équilibre liquide-vapeur de l’eau pure, puis
à l’effet de l’eau contenue dans l’atmosphère sous forme vapeur.
1 de Lv Me
= .
e dT RT 2
Calculer aussi e(100◦ C) en prenant pour Lv sa valeur moyenne entre 0◦ C et 100◦ C. Com-
menter la valeur trouvée pour 100◦ C.
H1 p1 Lv Me 1 1
ln = ln − − .
H2 p2 R T2 T1
125
b) L’air humide est dans un état initial A de température TA , de pression totale pA et
d’humidité HA strictement inférieure à 1. Il subit une transformation adiabatique réversible. En
négligeant la capacité thermique de l’eau, trouver une relation implicite qui permet de déterminer
la température de condensation TC en fonction de TA et de HA .
−1
ln HA
TC =
1 − Lv Me
TA .
cp Ma
−
RTA R
3.a) Par beau temps, on observe des nuages appelés « cumulus ». Quelle est l’origine de ces
nuages ?
Ces nuages ont une forme caractéristique : leur base est pratiquement plane et les bases
de tous les nuages sont à la même altitude (figure 1). Pourquoi en est-il ainsi et par quoi est
déterminée cette altitude ?
Figure 1
126
∂T g
=−
∂z S cp
d) En présence de vent, les nuages sont entrainés ; cependant on peut voir des nuages
« accrochés » au sommet d’une colline ou d’une montagne. Expliquer pourquoi le vent ne les
emporte pas.
Figure 2
127
Troisième partie
On s’intéresse maintenant à des transformations d’air humide pour lesquelles une fraction de
l’eau est condensée. La phase gazeuse se comporte comme il a été vu dans la deuxième partie.
L’enthalpie du système est la somme des enthalpies de l’air sec et de l’eau. On raisonnera sur
un volume V contenant une masse ma d’air sec, une masse mv de vapeur d’eau et une masse ml
d’eau liquide. On négligera le volume de la phase liquide et on considèrera des situations où la
masse d’eau, vapeur et liquide, est très faible devant la masse de l’air.
1.a) Montrer que, dans ces conditions, la différentielle de l’enthalpie H du système peut
s’écrire :
dH = ma cp dT + Lv dmv
3. On
considère
une transformation adiabatique et réversible. Exprimer pour cette transfor-
dT
mation en fonction de T, p et e(T ). Mettre le résultat sous la forme :
dp cond
dT dT
=α
dp cond dp as
dT
où est la quantité correspondante pour de l’air sec et où α [T, p, e(T )] est un facteur
dp as
multiplicatif dont on montrera qu’il est inférieur à 1.
4. De l’air contenant une certaine proportion d’eau sous forme vapeur arrive sur une chaîne
de montagnes où il subit à la montée une détente et à la descente une compression que l’on
supposera toutes deux adiabatiques et réversibles.
a) Montrer, par une discussion qualitative, que, si la température initiale est supérieure
à une température T1 , il n’y a pas formation de nuage et que, pour une même altitude, l’air
redescendant possède la même température que l’air montant .
5. On souhaite effectuer une évaluation de ce dernier effet. Pour cela, on suppose que l’air
montant commence à se condenser à l’altitude hA pour une température TA et la pression pA . Il
se détend adiabatiquement avec pluie jusqu’à l’altitude hB de pression pB où sa température est
notée TB . Puis l’air devenu sec revient à l’altitude hA de pression pA mais avec la température
TF .
128
a) En prenant α constant, égal à une valeur moyenne α, exprimer TB /TA en fonction de
pB /pA . Exprimer ensuite TF /TB . En déduire TF /TA en fonction de pB /pA , γ et α .
∗ ∗
∗
129
Rapport de M. Frédéric PINCET et Mme Sophie REMY, correcteurs.
La moyenne des candidats français est de 9,8 avec un écart-type de 3,2. La répartition
des notes est la suivante, avec 0,6% de notes éliminatoires (note ≤ 2) :
0 ≤ N < 4 2%
4 ≤ N < 8 27%
8 ≤ N < 12 49%
12 ≤ N < 16 18%
16 ≤ N ≤ 20 4%
Encore une fois, nous recommandons vivement aux futurs candidats, et à leurs profes-
seurs, de se reporter également aux comptes-rendus des années 97, 98, et 99 notamment
en ce qui concerne les généralités, par lesquelles nous commençons le rapport. Cela leur
évitera bien des déconvenues.
Même si visiblement des progrès nous sont apparus, ce qui prouve que nos remarques
ne sont pas vaines, nous regrettons d’avoir à répéter les mêmes choses tous les ans. Aussi
nous renvoyons le présent lecteur aux précédents rapports afin qu’il y comprenne l’esprit
dans lequel nous attendons les copies de candidats sérieux.
130
Première partie
1. [88%]
2. [34%]
a) L’évaluation de δV n’a pas posé de problème aux candidats qui ont su exploiter
correctement χs et la relation de la première question.
c) Lorsque le bilan des forces s’exerçant sur la bulle n’est pas, ou mal, effectué, la
relation fondamentale de la dynamique ne mène qu’à une impasse.
d) Nous avons examiné la cohérence des réponses. Un bon nombre d’équations pré-
sentaient une erreur en amont, principalement dans l’écriture de la force d’Archimède,
mais la suite était rigoureuse. Nous en avons tenu compte. Néanmoins nous avons été très
surpris par l’acharnement de nombreux candidats à chercher absolument une pulsation à
partir d’une équation différentielle non harmonique !
3. [9%]
131
hérents ont été évalués. La célérité des ondes sonores est en général bien connue.
c) Ici encore, nous avons tenu compte de la cohérence du raisonnement. Les quelques
erreurs numériques proviennent essentiellement d’un problème d’unité.
Deuxième partie
1.[81%]
a) Nous avons accepté toutes les démonstrations, que ce soit à partir de la relation
de Clapeyron, ou de la loi de Van’t Hoff, cette dernière étant pourtant au programme de
chimie et non de physique. En revanche, les citations candides telles que : « on reconnaît
la formule de Dupré », sans doute répertoriée dans la calculatrice, n’ont pas été prises en
compte. Quelle que soit la démarche employée, le texte recommandait de justifier la ou
les approximations effectuées. Trop de copies nous livrent simplement une suite de calculs
au cours desquels les approximations se font sans aucun commentaire. Rappelons que ce
genre d’impasse ne passe pas inaperçue au correcteur, et est sanctionnée.
2. [33%]
a) Cette question testait davantage l’honnêteté du candidat que son aptitude à cal-
culer. Rares sont les copies où l’on montre simplement, et efficacement, que le rapport
des pressions partielles de vapeur d’eau et égal au rapport des pressions totales. Dans de
nombreuses copies « on fait l’approximation que », sans aucune justification, ou bien on
invente des arguments nébuleux. . . Certains « supposent » simplement avec honnêteté,
et passent à la suite.
b) Le calcul est assez facile après avoir utilisé, en la justifiant, la relation de Laplace.
c) Pour cette question aussi, tous les moyens sont bons pour arriver au résultat de
l’énoncé. Heureusement, la majorité des candidats ayant traité cette question a montré son
savoir-faire dans le traitement du développement limité. Encore une fois, nous regrettons
que des élèves de la filière PC fassent preuve d’aussi peu de sens physique pour déterminer
si la transformation est une compression ou une détente. La plupart des réponses se
bornent à une affirmation sans aucune justification ni aucun commentaire.
132
3. [4%]
b) Le calcul en soi est facile. . . à condition de bien préciser les conditions de dérivation,
et non de dériver n’importe comment, de réinjecter n’importe quoi, et d’arriver satisfait
au résultat donné dans l’énoncé.
c) L’application numérique laisse parfois rêveur. Ceux qui trouvent la base des cumulus
à 10 m ont vraiment la tête dans les nuages. . . .
d) Quelques dizaines de candidats nous ont donné des explications intéressantes, sou-
vent agrémentées de petits schémas explicatifs tout à fait judicieux. Certains ont men-
tionné des connaissances personnelles liées à la pratique du vol à voile.
e) Une partie des précédents ont poursuivi leur réflexion sereinement, et ont interprété
avec pertinence le phénomène décrit sur la photographie. La vitesse du vent a parfois été
calculée indépendamment de la compréhension du phénomène. Les tempêtes de cet hiver
donnaient quelques ordres de grandeur comparatifs très souvent cités dans les copies.
Troisième partie
1. [46%]
a) Une fois encore, il ne s’agit pas de se contenter de recopier la réponse donnée dans
l’énoncé pour donner l’illusion d’avoir répondu à la question.
2. [15%]
La masse mv est mal évaluée car le rapport des fractions molaires n’est pas écrit cor-
rectement. Le calcul de la dérivée conduit souvent à des délires. . . . Nous avons, comme
d’habitude, étudié les résultats cohérents même issus d’expressions inexactes (mais homo-
gènes) de mv .
133
3. [5%]
Pour cette question aussi, nous avons tenu compte de la rigueur et de la cohérence. Si
beaucoup ont abandonné les calculs avant la fin, un certain nombre a néanmoins exprimé
correctement dT /dP pour l’air sec. Quelques uns sont arrivés au terme du calcul avec une
valeur de α exacte.
4. [8%]
Ces questions qualitatives appellent les mêmes commentaires que les questions de la
partie II 3.
5. [1%]
a) La question était accessible, et a parfois été traitée avec succès, totalement in-
dépendamment des précédentes. Malheureusement, dans la précipitation des dernières
minutes, les candidats ne sont plus toujours capables d’intégrer correctement des dérivées
logarithmiques.
134
ÉCOLE POLYTECHNIQUE
Commutateur optoélectronique
Dans un circuit intégré électronique l’information est véhiculée par des électrons. Un des
buts de l’optoélectronique est de remplacer autant que faire se peut l’électron par le photon. On
sera donc amené à acheminer des faisceaux lumineux d’un point d’un circuit où ils auront été
mis en forme à un autre point où ils subiront des opérations logiques. Ce transport s’effectue
à l’aide de guides optiques. Le but de ce problème est l’étude de quelques propriétés de ces
guides. Dans la première partie on s’intéresse au principe de guidage des ondes lumineuses dans
le cadre d’un modèle théorique simple. Une situation plus réaliste où le guidage des ondes est
plus complexe est étudiée dans la deuxième partie. Dans la troisième partie on introduira un
couplage entre deux guides optiques et on utilisera ce couplage dans la quatrième partie pour
réaliser un commutateur électro-optique.
Formulaire
Première partie
Principe du guidage d’une onde lumineuse
135
cœur infinie d’arséniure de gallium (GaAs), d’épaisseur d, insérée entre deux plans parfaitement
conducteurs, totalement réfléchissants. L’arséniure de gallium est un matériau semi-conducteur
que l’on considérera comme un milieu diélectrique linéaire, homogène, isotrope et non magné-
tique. On le caractérise par son indice de réfraction n(ω). À la pulsation ω de l’onde, on a
n(ω) = n = 3, 3.
Figure 1
r , t) ?
2. Quelles sont les conditions aux limites vérifiées par le champ E(
b) Écrire l’équation différentielle et les conditions aux limites vérifiées par F (x). On posera
ω
k = . Montrer que ces conditions ne peuvent être satisfaites que si β < kn (condition de
c
guidage).
c) On pose α2 = k2 n2 − β 2 avec α positif. Montrer alors que les solutions de cette équation
n’existent que pour des valeurs discrètes αp de α que l’on déterminera. A chaque valeur αp
correspond un mode guidé du champ électromagnétique caractérisé par l’amplitude Fp (x).
d) Dans le cas d’une onde de longueur d’onde dans le vide λ = 1, 4 µm, comment doit-on
choisir l’épaisseur d de la couche de GaAs pour que le guide n’admette qu’un seul mode ?
4. On se place dans les conditions où le guide n’admet qu’un seul mode. Donner l’expression
du champ électrique correspondant à ce mode.
136
Deuxième partie
Guide diélectrique
Figure 2
Le matériau semi-conducteur AlAs sera considéré comme un milieu diélectrique linéaire,
homogène, isotrope, non magnétique d’indice de réfraction nE (nE = 2, 7). Comme dans la
première partie on cherche des solutions de l’équation (1) de la forme :
1. Ecrire l’équation différentielle à laquelle doit obéir l’amplitude F (x) dans chaque milieu.
On introduira les paramètres α et ξ tels que α2 = k2 n2C − β 2 et ξ 2 = β 2 − k2 n2E .
2.a) Quel doit être le sens de variation de l’amplitude F (x) à l’extérieur du cœur pour que
la structure se comporte comme un guide. En déduire le signe de ξ 2 . Montrer que la condition
de guidage de l’onde électromagnétique s’écrit maintenant knE < β < knC .
3. Ecrire les relations de continuité entre le GaAs et l’AlAs pour les champs électrique et
et ∂ E aux interfaces.
magnétique de l’onde ; en déduire la continuité de E
∂x
4. Etant donnée la symétrie du problème, on peut chercher des fonctions F (x) soit paires
soit impaires.
a) Si F (x) est une fonction paire, montrer que les paramètres α et ξ doivent vérifier les
relations suivantes :
137
2 2
α +ξ =k 2
(n2C − n2E ) cos α d =
α
avec tg α
d
>0
2 2
k n2C − n2E
b) Ecrire les relations similaires valables quand F (x) est une fonction impaire.
Quelle est la signification physique de la quantité 1/ξ ? Dans quel sens varie-t-elle lorsque
l’ordre p du mode augmente ?
5. On introduit l’angle θ tel que α = knC cos θ. Montrer que, dans la couche cœur de GaAs,
le champ électrique correspondant au mode fondamental peut être assimilé au champ électrique
résultant de la superposition de deux ondes planes. En considérant la condition de propagation
dans le guide énoncée dans la question 2.a) de cette deuxième partie, trouver l’inégalité que
doit vérifier l’angle θ et en donner une interprétation physique.
Troisième partie
Couplage de deux guides
Dans cette partie, nous allons étudier l’effet du couplage entre les ondes lumineuses se pro-
pageant, selon leur mode fondamental, dans deux guides identiques, parallèles et proches. Ce
couplage est dû à l’extension latérale de leurs champs électriques, le champ du mode fonda-
mental de l’un des guides n’étant pas nul dans la couche cœur de l’autre. Par construction, ce
couplage est faible ; aussi on supposera que la structure du champ pour le mode fondamental de
chaque guide est pour l’essentiel non modifiée ; on introduit simplement pour chaque onde une
amplitude complexe Ai (z), (i = 1, 2), évoluant lentement dans la direction Oz sur une distance
caractéristique grande devant la longueur d’onde. Soit D la distance entre les centres des couches
cœur (figure 3). On posera ainsi :
1 (r, t) = E1 (x, z, t)ey = Re{A1 (z)F (x)eiβz e−iωt }ey
E
2 (r, t) = E2 (x, z, t)ey = Re{A2 (z)F (x − D)eiβz e−iωt }ey
E
138
en prenant A = 1 pour F (x) donnée dans la question 4.d) de la deuxième partie.
Figure 3
1. Montrer que la condition |A1 |2 + |A2 |2 = constante impose au coefficient γ d’être réel.
Donner une interprétation physique de cette condition.
3. On suppose qu’à l’entrée la puissance lumineuse est injectée entièrement dans le guide 2.
On a alors A1 (0) = 0 et A2 (0) = A0 . Déterminer A1 (z) et A2 (z).
139
Quatrième partie
Commutateur optique
Le matériau GaAs constituant les couches cœur est un matériau électro-optique, c’est-à-dire
a = Eaey suivant
que son indice nC varie en fonction d’un champ électrique externe appliqué E
la loi :
∆nC (Ea ) = n3C rC Ea
où rC est l’indice électro-optique du GaAs valant 1,6 pm/V.
Afin de réaliser un commutateur, on utilise un système de deux guides optiques, analogue à ce-
lui étudié dans la troisième partie, mais on dispose deux électrodes sur le guide 2 uniquement. On
admettra que la présence de ces électrodes ne modifie pas la structure du champ électrique dans
les guides. En appliquant au guide 2 un champ électrique externe, on modifie très légèrement l’in-
dice de sa couche cœur qui passe de nC à nC +δnC avec δnC 1, donnant ainsi au coefficient β du
guide 2 une valeur β + δβ légèrement différente de celle β du guide 1.
Les champs des modes fondamentaux des guides s’expriment alors selon :
1. Pourquoi faut-il tenir compte de la variation δβ de β alors que l’on néglige les variations
δα de α et δγ de γ qui sont a priori du même ordre de grandeur ?
140
a) Etablir les expressions des rapports Π1 (z)/Π0 et Π2 (z)/Π0 et dessiner schématiquement
leur évolution le long du double guide couplé.
3. L’ensemble des deux guides couplés possède la longueur L déterminée dans la question 4.
de la troisième partie. Montrer qu’à la sortie du guide 1, Π1 (L)/Π0 est une fonction du champ
Ea donnée par :
π 2
2
Π1 (L) Lδβ(Ea ) Lδβ(Ea )
= sin2 1+ 1+
Π0 2 π π
4. Pour que le double guide couplé joue le rôle d’un commutateur électro-optique, il faut que
l’application du champ électrique redonne au guide 2 la totalité de la puissance incidente.
b) Pour les valeurs numériques données, β ≈ 2πnC /λ. En utilisant cette relation approchée,
donner une expression pour le champ électrique Ea nécessaire à la commutation.
c) Avec les valeurs numériques précédentes, calculer (en kV/cm) le champ Ea nécessaire à
la commutation et la différence de potentiel V (en volts) à appliquer aux électrodes, leur distance
étant de 0,6 µm.
5. Les fréquences de commutation autorisées par un tel dispositif sont de l’ordre de 10 GHz,
très supérieures à celles des commutateurs électroniques classiques. Ces derniers fonctionnent
par transfert de porteurs de charges. Proposez une explication qualitative de cette différence de
performance.
∗ ∗
∗
141
Rapport de MM. Jean-Pierre KORB et Thierry LEHNER, correcteurs.
La moyenne des candidats français est de 10,1 et l’écart type est de 3. La répartition
des notes est la suivante :
0 ≤ N < 4 1%
4 ≤ N < 8 22%
8 ≤ N < 12 52%
12 ≤ N < 16 21%
16 ≤ N < 20 4%
On peut faire les commentaires généraux suivants. Comme toujours les questions res-
tent, au début de chaque partie, très proches du cours avec des difficultés croissantes au fur
et à mesure de l’énoncé. Par exemple les candidats qui avaient fait l’essentiel des parties I
et II étaient assurés d’une note très honorable. Comme nous le rappelons chaque année, il
est absolument nécessaire de s’entraîner pendant l’année à saisir dans sa totalité un pro-
blème de physique pour réussir une telle épreuve. Par exemple la lecture de ce problème
dans son ensemble, préalablement aux calculs, permettait d’anticiper certains résultats.
L’habilité technique n’est pas suffisante pour réussir une telle épreuve, il faut privilégier
la réflexion et l’analyse physique surtout pour la filière PC. Nous recommandons encore
une fois de vérifier l’homogénéité des formules et de discuter les ordres de grandeur dans
les applications numériques. De plus il ne faut pas oublier les unités.
142
Partie I
Dans cette partie très proche d’une question de cours, on étudiait la propagation
d’une onde électromagnétique monochromatique dans un guide aux parois parfaitement
conductrices et totalement réfléchissantes.
1. Cette question de cours a été bien traitée dans l’ensemble. Il n’y avait aucune
difficulté puisque le résultat était donné dans l’énoncé et que l’on rappelait dans un
formulaire les équations de Maxwell et une propriété des opérateurs vectoriels.
2. Il n’y avait aucune difficulté dans cette question puisque l’énoncé précisait bien que
les parois du guide étaient parfaitement conductrices et totalement réfléchissantes. Une
proportion non négligeable de candidats n’ont considéré que la première propriété.
3a) Cette question était également évidente puisque l’énoncé précisait bien que les
plans conducteurs étaient infinis. Les candidats ont bien réussi cette question en choisis-
sant soit l’invariance par translation selon y ou l’annulation de la divergence de E.
3b) Cette question technique ne présentait pas de difficulté pour des candidats connais-
sant bien les propriétés des opérateurs vectoriels. La condition de guidage donnée dans
l’énoncé aidait grandement les candidats sur le choix de la méthode d’analyse.
3d) Cette question plus physique a été aussi très sélective. Très peu de candidats ont
su encadrer la valeur de l’épaisseur du guide pour que le guide n’admette qu’un seul mode.
Partie II
Cette partie permettait d’étudier le guidage des ondes dans une situation plus réaliste.
1. Pratiquement tous les candidats ont su trouver les équations différentielles dans les
deux milieux à partir de l’équation trouvée à la question I.3.b .
2a) Pas trop de problèmes dans cette question où la structure de l’énoncé guidait les
candidats.
2b) On notera quelques erreurs chez certains candidats qui ont retenu des solutions
physiques divergentes à l’extérieur du guide.
143
3. Cette question s’est avérée assez sélective, notamment sur la considération de la
continuité de Bz .
4a) et 4b) À partir du moment où la solution est donnée dans l’énoncé, il est très
tentant de s’arranger pour la retrouver. Naturellement le correcteur fait très attention à la
démarche et aux calculs proposés. En particulier ceux qui avaient conservé des solutions
divergentes dans le milieu extérieur ne pouvaient pas s’en sortir. On note des fautes de
signe sur la tangente et la cotangente.
4c) Les résolutions graphiques proposées étaient souvent incomplètes par oubli d’une
des deux conditions proposées. Beaucoup ont oublié de tenir compte de la valeur absolue.
Cette question a donc permis de sélectionner les candidats qui avaient fait une bonne
analyse physique du problème.
4e) Cette application numérique et la discussion physique suivante ont été correcte-
ment traitées.
5. Cette question s’est avérée très sélective. Très peu se sont aperçus de la condition
de réflection totale.
Partie III
1. Paradoxalement cette question facile n’a été traitée que par une minorité. Il semble
que le maniement des nombres complexes pose encore des problèmes. Là encore la lecture
attentive de l’énoncé devait mettre le candidat sur la voie. L’énoncé disait bien que A1 (z)
et A2 (z) étaient des amplitudes complexes. Il fallait bien sûr en tenir compte dans les
calculs élémentaires nécessaires à cette question.
5. Des résultats aberrants ont été souvent trouvés pour la longueur L. Un peu de bon
sens devrait éviter de trouver des longueurs astronomiques dans un problème où l’un des
enjeux est la miniaturisation des objets crées.
Partie IV
Cette partie montrait les arguments physiques permettant d’utiliser le couplage entre
les guides pour réaliser un commutateur optoélectronique. Cette partie a été très sélective
probablement par manque de temps.
144
1. La discussion physique a été le plus souvent escamotée. Très peu ont noté l’influence
du déphasage sur le couplage entre les guides. Peu d’exemples de situations physiques
analogues ont été proposés.
2a) Cette question a été mieux considérée que les autres et les schémas proposés
étaient corrects pour ceux qui avaient abordé cette question.
2b) Cette question était facile pour ceux qui avaient répondu aux questions précé-
dentes.
3. Comme toujours lorsque la solution est proposée, il a fallu regarder dans les détails
les bonnes rédactions.
4. Très peu de candidats sont arrivés à traiter correctement ces questions. Néanmoins
certains ont pu trouver les bons ordres de grandeur des champs électriques et potentiels
nécessaires à la commutation.
145