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C haque chapitre
hum oristique,
indications de niveaux facilitent le re p é ra g e
sans p p u r autant lim iter l utilisation du.texte. Chaque sketch, ‘. a P I
p résenté dans le respect des règles du code théâtral, e;st j
accom pag né d'un lexique pour faciliter la compréhension.
D es activités v ariées (QCM , questions ouvertes, textes à trous, !
e n tra în e m e n t articulatoire, jeux théâtraux, etc.) sont re g ro u -
pées en deux rubriques, P o u r lire et P o u r d ire . Elles o ffren t
, un choix et une souplesse d'utilisation aptes à dévelop- J H
p e r les compétences écrites/orales et à saisir le caractère
com iq ue, touchant, inattendu, insolite ou même absurde de
situations de la vie quotidienne. Les corrigés des
c o m p lète n t cet ouvrage original.-qui permet
g nants c o m m e aux apprenants, en classe, en a te lie r ou en fc
a u to n o m ie , d'éprouver le plaisir de I e td e ■

P a tric k d e B o u te r b é n éficie d u n e d o u b le e x p é rie n c e de


ofesseu- de fra n ç a is la n g u e é tra n g è re et d e m e tte u r en
, a écr» p,us de
du C o llèg e i n f e r n - « - * £ m 0 „ , es p a r des

direC' PL E dans plus d


r-ofesseurs d e s fo rm a tio n s d e p ro fe s s e u rs
' ; : : ; s' dt S , r e Pen C a s s e de la n g u e

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SSïïïïrsî-
Conception de la cou verture : C orinne Tourasse
C onception de la m aq u e tte in té rieu re : M a rie Housseau

Achevé d 'im p rim e r en ja n v ie r 2014


su r les presses du Groupe Horizon
Parc d'activités de la plaine de Jouques
200, avenue de Coulin - 13420 G ém enos - FRANCE
№ d'im pression : 1312-069 - Dépôt lég al : ja n v ie r 2014
Imprimé en France

© Presses universitaires de Grenoble, fé vrie r 2014


5. place Robert Shum an
BP 1549 - 38025 Grenoble cedex 1
pugO pug.fr / w w w .pug.fr

ISBN 9 7 8 -2 -7 0 6 1 -1 8 4 6 -3

DANGER Le co d e de la p ro p rié té in te lle c tu e lle n 'a u to ris a n t, a ux te r m e s de l'a r tic le L. 1 2 2 -5 , 2° e t 3° a, d 'u n e p a rt,
q u e le s « c o p ie s o u re p ro d u c tio n s s tr ic te m e n t ré s e rv é e s à l'u s a g e p riv é d u c o p is te e t n o n d e s tin é e s à une
u tilis a tio n c o lle c tiv e » e t, d 'a u tr e p a rt, q u e le s a n a ly s e s e t le s c o u rte s c ita tio n s d a n s un b u t d 'e x e m p le et
d illu s tr a tio n , « to u te r e p ré s e n ta tio n ou re p ro d u c tio n in té g ra le o u p a rtie lle fa ite s a n s le c o n s e n te m e n t de
l'a u te u r ou de s e s a y a n ts d r o it o u a y a n ts c a u s e e s t illic ite » la r t. L. 122-4).
PHOTOCOPILLAGE C e tte re p ré s e n ta tio n o u r e p ro d u c tio n , p a r q u e lq u e p ro c é d é q u e ce s o it, c o n s titu e r a it d o n c u n e c o n tre fa ç o n
TUE LE LIVRE
s a n c tio n n é e p a r le s a r tic le s L. 3 3 5 -2 e t s u iv a n ts d u co d e de la p r o p rié té in te lle c tu e lle .
2008 U

Patrick de Bouter

Rencontre... rencontres
Sketches à lire, à dire, à jouer

EU
PUG
Avant-propos

encontre... Rencontres rassemble des sketches qui ont été écrits pour

R le théâtre et qui ont tous été créés et mis en scène par Patrick de
Bouter, leur auteur, avec la troupe qu’il a constituée à Cannes. À
l’instar de ses pièces éditées à la Librairie théâtrale, ils ont été joués un peu
partout en France, mais également à l’étranger. C ’est à la suite de rencon­
tres (encore et toujours) avec des professeurs étrangers de FLE que s’est
faite l’utilisation au-delà des frontières. Les enseignants trouvaient dans
ces textes les supports qu’ils cherchaient, jusqu’alors en vain, pour faire
jouer leurs apprenants dans de «vraies situations françaises». La parution
de cet ouvrage est donc l’aboutissement d’un processus. Elle s’inscrit dans
la lignée de la didactique du jeu et du théâtre dont les atouts pour une
utilisation en classe de langue ne sont plus à prouver. Elle offre aux ensei­
gnants un outil de choix pour susciter une communication authentique
en langue et placer le plaisir de l’écoute et de l’échange au centre du cours.
Les textes ont été créés à partir de situations de la vie quotidienne. Ils
sont portés par des personnages révélant, jusqu’au stéréotype, un certain
état d’esprit français, mis en évidence par les techniques du sketch et du
théâtre : exagération, caricature, ironie, imprévu, retournem ent, etc.,
favorisant la perception du jeu et des clichés, et toujours sous le signe de
l’humour.
- Regroupées autour d’une thématique comm une - la rencontre, terrain
connu de la création littéraire - les scènes abordent des situations variées et
font dialoguer des personnages vivants, tout à leurs émotions, qui agissent
dans des lieux ordinaires au décor minimaliste.
- Les sketches sont de longueur différente et s’adressent à des adolescents
et adultes, dès le niveau A2. Les indications portées au début sont prévues
pour faciliter le repérage, comme le souligne l’expression «À partir d e... ».
Elles ne visent pas à enfermer le texte dans des limites trop étroites d’un

A VANT-PRO PO S
niveau, car les textes font appel aux sentiments du lecteur-spectateur et
peuvent être appréciés par tout un chacun à partir du niveau intermédiaire
jusqu’au bilinguisme.
• Chaque sketch est accompagné d’un index lexical (notes en bas de page)
pour éventuellement faciliter la compréhension du dialogue.
• La présentation, qui respecte les règles du code théâtral, permet égale­
m ent de faciliter la lecture grâce aux didascalies qui soutiennent la
construction du sens, en donnant les indications sur les émotions,
placements et déplacements.
L’exploitation qui accompagne les sketches propose diverses activités pour
lire, dire et jouer : nombreuses et variées, elles perm ettent le choix et la
souplesse en fonction du niveau, du temps imparti, de la motivation du
groupe classe ou en fonction de l’utilisation de ce matériel : en cours de
langue, en atelier ciblant le développement de l’oral ou en atelier de jeu
théâtral, ou bien encore en autonom ie ou semi autonom ie :
- « Pour lire » décline plusieurs activités pour favoriser la compréhension
du sketch :
• les différents types de procédures - du Q C M aux questions ouvertes, en
passant par des questions orientées - permettent, après une approche
globale, une compréhension de plus en plus fine ;
• des activités plus complexes sont souvent présentées sous forme de
tableaux pour laisser place à une interprétation plus subjective du
lecteur, et donner lieu à une discussion/échange pouvant faire inter­
venir des notions d’interculturel ;
• des synonymes - du plus simple au plus complexe - favorisent
l’enrichissement lexical, notam m ent le vocabulaire de la pensée, des
émotions et des sentiments et perm ettent l’expression d’une vision
individuelle plus soutenue, et donc l’appropriation par le lecteur d’un
vocabulaire grâce auquel il pourra exprimer en français les nuances de
ses propres sentiments et humeurs.

R EN CO NTRE... RENCO N TR ES
- « Pour dire» se subdivise en'deux sous-rubriques :
• «S’exprimer» pour susciter l’expression orale : entraînem ent articula-
toire, recherche de l’intonation adéquate, etc., mais aussi dire tout ou
partie du texte selon un angle différent ;
• «Jouer» qui propose une série de jeux théâtraux, souvent en continuité
de la sous-rubrique précédente. Ils peuvent découler des spécificités du
sketch original ou bien s’en écarter pour donner lieu à des variations,
voire à la composition (et le jeu) de textes complémentaires.
O n peut ainsi lire uniquem ent pour le divertissement, choisir une activité
plutôt qu’une autre au gré de ses envies et du cadre où l’on intervient. La
variété des procédures d’exploitation se prête à ce vagabondage dans ce
marivaudage. Car c’est bien d’un marivaudage contemporain qu’il s’agit
dans ces rencontres abouties ou ratées, ces valses-hésitations pitoyables ou
admirables, ces manœuvres d’approches brusques ou timides, stratégiques
ou maladroites. Autant de situations à prendre avec légèreté.
Pour lire, pour dire et pour jouer, certes, mais toujours avec l’idée de
prendre plaisir à le faire, dans un esprit de fantaisie et de liberté.

AVANT-PRO PO S
••
Devine qui c’est
N o m b r e d e p e r s o n n a g e s : D e u x je u n e s fe m m e s

D é c o r : U n s a lo n [avec un c a n a p é )

A c c e s s o ire s : A u c u n

N iv e a u : À p a r tir de A2

(Morgane est allongée sur un canapé. Elle lit un livre ou un magazine.


Chloé entre sur scène, et pose son sac sur une table.)

C h lo é. - Tu ne devineras1jamais sur qui je suis tombée2 cet après-midi.


M organe. - Ben non, je ne vois pas comment je pourrais deviner.
C h loé. - Cherche !
M organe. - Quelle catégorie ? Homme ? Femme ?
C h loé. - Homme.
M organe. - Je le connais ?
C hloé. - Évidemment, sinon je te demanderais pas de deviner qui c’est.
M organe. - Évidemment.
C h loé. - Alors ?
M o r g a n e . —Comment veux-tu que je te réponde ? Il y a une chance sur 10 0 0 0
que je trouve.

1 «D eviner»: arriver à savoir quelque chose par intuition ou supposition. Découvrir, rou
S ubstantif : devinette (f.).
2 «Tomber sur quelqu’un» : rencontrer quelqu un par hasard.

DEVINE QUI C’EST


Ch l o é . - 1 0 0 0 0 , c’est peut-être beaucoup. Je dirais une chance sur 1 0 0 . Ou

peut-être moins. Des connaissances en commun3, on n’en a pas tant que ça.
M organe. - 10 0 0 0 , 100 ou moins, je ne vois pas comment je pourrais trouver.
C hloé. - Pose-moi des questions.
M organe. - Je déteste4 ce petit jeu. Et je déteste les devinettes, tu le sais.
C hloé. - Allez... C ’est marrant5.
M organe. - Non, c’est pas marrant. C’est agaçant6.
C hloé. —On a beaucoup parlé de toi.
M organe. —Ah oui ?
C hloé. —Eh o u i.

M o r g a n e . —Bon, écoute, ou tu me dis qui c’est, ou tu ne dis plus rien, mais tu

arrêtes de me prendre la tête7 avec ça.


C hloé. - Matéo.
M organe. - M atéo...
C hloé. - Oui, Matéo.
M organe. - Tu as parlé avec ce crétin8! Tu as parlé de moi avec lui !
C hloé. —Matéo n’est pas un crétin et je ne vois pas pourquoi on n’aurait pas
parlé de toi, tous les deux.
M organe. - Moi si !
Ch l o é . —On a pris un verre9. C ’était très sympa. Il a changé. Il est beaucoup

moins...
Mo r g a n e . — Moins menteur? Moins frimeur10? Moins profiteur11? Moins

manipulateur12?

3 « Des connaissances en commun » : des personnes que nous connaissons ensemble.


4 « Détester» : ne pas aimer, haïr.
5 « M arrant » : amusant.
6 «Agaçant» : énervant.
7 «Tu arrêtes de me prendre la tête» : (fam.) tu arrêtes de m’énerver.
8 « Crétin » : idiot, imbécile.
9 « Prendre un verre » : boire un verre.
10 « Frimeur » : qui cherche à se faire remarquer par son attitude, ses vêtements.
11 « Profiteur» : qui utilise les autres à son profit.
12 «Manipulateur» : qui agit pour amener les autres à faire ce qu’il souhaite.

R EN CO NTRE... R ENCO NTRES


C hloé. - Tu n’exagères13 pas tin peu, là ?
M o r g a n e . - Excuse-moi, mais moi, Matéo, je l’ai suffisamment pratiqué14

pour savoir à qui j’avais affaire.


C hloé. —Puisque je te dis qu’il a changé !
M organe. - Je demande à voir.
C h l o é . — Justement, il aimerait bien te revoir.
M organe. - Il n’en est pas question ! Et toi, tu vas le revoir?
C hloé. - Qui sait ?

13 « Exagérer» : amplifier, grossir, dire que quelque chose est plus im portant ou plus grave qu elle ne
l’est en réalité.
14 «Je l’ai suffisamment pratiqué». O n pratique un sport, ou un instrument de musique, mais pas
une personne. Ici, Morgane emploie de verbe par analogie, pour faire comprendre à Cnloé que son
aventure avec Matéo lui a permis de connaître parfaitement les défauts de celui-ci.

DEVINE QUI C'EST


Pour lire
Qui est Matéo ?
1
a) Le frè re de M o rg an e □ vrai □ faux
b) Le frè re de C hloé □ vrai □ faux
c) Le p e tit copain de M o rg an e □ vrai □ faux
d) Le petit copain de C hloé □ vrai □ faux
e) L'ex p e tit copain de M o rg an e □ vrai □ faux
f) L'ex petit copain de C hloé □ vrai □ faux

Dites si les affirmations suivantes sont vraies ou fausses.

a) M o rg an e ga rd e un bon s o u ve n ir de M atéo . □ vrai Q fa u x


b) M o rg an e a o u b lié M a té o . □ vrai □ faux
c) M o rg an e s o u h a ite revoir M a té o . □ vrai Q fa u x
d) M o rg an e éprouve de l'in d iffé re n c e v is -à -v is de M a té o . □ vrai Q fa u x
e) M o rg an e e st to u jo u rs fu rie u s e c o n tre M atéo . □ v rai Q fa u x

Dites si les affirmations suivantes sont vraies oufausses.

a) C hloé s o u h a ite voir M a té o et M o rg an e Q vrai Q faux Q on ne sait pas


de nouveau e n s e m b le .
b) C hloé e ss aie de s av o ir si M o rg an e □ vrai Q faux Q on ne sait pas
a envie de re vo ir M atéo . Q vrai Q faux Q on ne sait pas
c) C hloé éprouve un p la is ir sadique
à p a rle r de M a té o à M o rg an e . Q vrai Q faux Q on ne sait pas
d) C hloé a im e ra it bien a vo ir
une a v e n tu re avec M atéo . Q vrai Q faux Q on ne sait pas
e) C hloé est d'accord avec M o rg an e
p o u r dire que M a té o n 'e s t pas s é rie u x . Q vrai Q faux Q on ne sait pas

12 R EN CO NTRE... R ENCO NTRES


Comment trouvez-vous Morgane ? Cochez la ou les cases qui semblent apporter
une réponse correcte.

bouleversée
intéressée
agacée
curieuse
am usée
indifférente
déstabilisée
m éfiante

Chloé sait ce qui s ’est passé entre Morgane et Matéo et elle dit que Matéo a
changé. À votre avis, pourquoi dit-elle cela ?

a) P arce que c'es t lui qui l'a dit. □ oui □ non □ possible
b) P arce que C hloé l'a tro u vé v ra im e n t chang é. □ oui □ non □ possible
c) P arce q u 'e lle veu t se convaincre q u 'il a ch an g é □ oui □ non □ possible
et q u 'il a g ira m ieu x avec e lle qu'avec M o rg an e ,
si e lle devait a vo ir une a v e n tu re avec lui.
d) P arce q u 'e lle veut c onvaincre M o rg an e □ oui □ non □ possible
de c h a n g e r d'avis s u r M a té o .

La dernière phrase de Chloé « Qui sait ?» laisse la porte ouverte à beaucoup


de possibilités. À votre avis, laquelle est la plus probable ?

a) C hloé ne s o u h a ite pas revoir M a té o . □ oui □ non □ p e u t-ê tre


b) C hloé a envie de re vo ir M a té o et tous deux □ oui □ non □ p e u t-ê tre
se sont é ch a n g é s le u rs co n ta cts Facebook et
n u m é ro s de té lé p h o n e p o rtab le .
c) C hloé ne s ait pas si e lle a envie de re vo ir □ oui L in o n □ p e u t-ê tre
M atéo
d) C hloé avait déjà re p ris co n ta ct avec M atéo □ oui □ non □ p e u t-ê tre
depuis lo n g te m p s et e lle m e n t en d isant
à M o rg an e q u 'e lle l'a re n c o n tré p a r hasard
dans l'a p rè s -m id i.

DEVIN E QUI C'EST


Pour dire

S'exprimer

Dites à haute voix les phrases suivantes, d'abord lentement en surarticulant,


puis de plus en plus en plus vite.

«Je d é te ste les d e v in e tte s .»


« N o n , c'es t pas m a rra n t, c 'e s t a g a ç a n t.»
« T u a rrê te s de m e p re n d re la tê te .»
« T u as p a rlé de m oi avec lu i.»
« F r im e u r , p ro fite u r, m a n ip u la te u r.»

Ce sketch peut-être joué defaçon très différente selon les intentions de Chloé
vis-à-vis de Morgane (voir «Jouer»), Pour une première lecture à voix haute, les
intentions des personnages seront les suivantes :

- P o u r M o rg a n e : un ton lé g e r, a m u s é .
- P o u r C hloé : un ton ag ac é (ju stifié d 'a b o rd p a r le fait q u 'e lle d é te s te les devi­
n e tte s , puis parce q u 'il est q uestion de M atéo ).

Qu a pu dire Matéo à Chloé à propos de Morgane ? Imaginez les différentes


possibilités en finissant les phrases suivantes.

- Je re g re tte de ne plus v o ir M o rg a n e parce q u e ..................................................................


- Je l'a im a is bien m a is .............................................................................................................
- Je suis in q u ie t p o u r e lle parce q u e ......................................................................................
- Ce n é ta it plus possible avec M o rg an e p a rce q u e ...........................................................
- E lle p ré te n d que c'es t m oi qui l'ai q u itté e , m ais ce n 'e s t pas vrai parce que

- Je so u ffre te lle m e n t a p rè s c ette h isto ire q u e ...................................................................


- Je n ’ai ja m a is voulu te le dire, m a is M o r g a n e .....................................................................

H R EN CO NTRE... RENCO N TR ES
- Quand e lle m e p a rla it d e toi, e lle m e d isa it : « C h lo é .......................................................»
- Je suis h e u re u x de te re vo ir parce q u e ...................................................................................
- Toi, tu n 'es pas c o m m e M o rg a n e , tu es p lu s ................... e t m o in s .................q u 'e lle .
- Avec M o rg an e , je n'ai pas été a s s e z ......................parce q u e .........................................
- A id e -m o i à re p re n d re co n ta ct avec M o rg a n e parce q u e ................................................

Pour les apprenants à partir du niveau B1 : créez un dialogue complet d ’une


dizaine de phrases à la suite de chaque possibilité et lisez-le à haute voix.

Jouer
Pour les apprenants de niveau A2 :jouez la scène comme c’e st indiqué dans
l ’exercice 2 de la partie « s ’exprimer».

Pour les apprenants à partir du niveau Bl, cette scène peut être jouée
de plusieurs façons.

- Im a g in e z d'ab o rd q u e l e st le ra p p o rt e xistan t e n tre C hloé et M o rg a n e :


S œ u rs ? C o llè g u e s de tra v a il? C o lo c a ta ire s ? A m ie s ? V oisines?
- Puis im a g in e z la s itu atio n d an s la q u e lle e lle s peu ven t se tro u v e r, afin que le
dialogue ne soit pas un fa c e -à -fa c e fixe, m ais un m o m e n t de vie q u o tid ien n e .
E lles peuvent p a r e x e m p le ê tre en tra in de fa ire le m é n a g e /l'u n e en tra in de
c o iffe r l'a u tre /l'u n e en tra in de re p a s s e r et l'a u tre re n tra n t de fa ire les c o u rs e s /
to u te s les deux en tra in de jo u e r aux c a rte s /e n tra in de p lie r du lin g e, etc.
- Enfin, m e tte z -v o u s d'accord s u r les in te n tio n s de C hloé v is -à -v is de M o rg a n e :
v e u t-e lle te s te r sa ré a c tio n ? Si oui, le fa it-e lle p a r s im p le c u rio s ité ou pour
l’e m b a rra s s e r? V e u t-e lle s av o ir si M o rg a n e est e ncore a tta c h é e à M a té o ?
V e u t-e lle s im p le m e n t ra c o n te r c ette re n c o n tre qui, p o u r e lle , e st sans im p o r­
ta n c e ? V e u t-e lle fa ire c o m p re n d re à M o rg a n e que c ette re n c o n tre avec M a té o
é tait a m u s a n te ? etc.

L'ambiance de la scène sera très différente selon les choix que vous ferez.
Travaillez très soigneusement les intonations pour que le spectateur identifie
parfaitement les intentions de Chloé et les réactions de Morgane. Ne négligez
pas les regards de l ’une vers l 'autre. Jouez plusieurs versions exprimant les
différents choix que vous aurez faits et comparez-les.

D EVIN E QUI C'EST


Le nouveau voisin
N o m b r e d e p e r s o n n e s : D e u x fe m m e s

D é c o r : U n s a lo n

A c c e s s o ire s : A u c u n

N iv e a u : À p a r tir d e A2

(On sonne à la porte d'entrée. Floriane est occupée p a r une tâche


ménagère quelconque : elle repasse, ou f a it le ménage, ou trie des
documents, etc.)

—Entre ! C ’est ouvert !


F l o r ia n e .

(Anne-Sophie entre.)
A n n e -S o p h i e . —Tu ne fermes pas ta porte à clé ?
F l o r ia n e . - Pas forcément1, non.
A n n e-S o p h ie . —Tu es complètement inconsciente !
- Pourquoi ?
F l o r ia n e .

A nnf .-S o p h i e . —N ’importe qui peut rentrer chez toi !

F l o r ia n e . - Tu n’es pas n’importe qui.


A n n e -S o p h i e . —Et si c’était quelqu’un d’autre qui avait sonne?
F io r ia n e . - C’est toi que j’attendais, pas «quelqu’un d autre».
—Ne fais pas l’idiote. Il y a un type qui est monte avec moi dans
A n n e -S o p h ie .
1ascenseur. Il est descendu à cet étage et il est entré dans 1appartement en
face.

1 «Pas forcément» : pas obligatoirement, pas toujours.

LE NOUVEAU VOISIN
F l o r ia n e .— Il est entré en face, pas ici. Pas de souci.
A n n e -S o p h ie . —Tu n’es pas inquiète ?
F l o r ia n e . —Pas du tout. C ’est sans doute mon nouveau voisin.
A n n e -S o p h ie . —Tu l’as déjà rencontré ?
F l o r ia n e . —Pourquoi tu me demandes ça ?
A n n e -S o p h ie . —Je te dis qu’il est monté avec moi dans l’ascenseur.
F l o r ia n e . - O u i... et alors ?
A n n e -S o p h ie . - Il a une drôle de tête2, non?
F l o r ia n e . —Une drôle de tête ? C ’est-à-dire ?
A n n e -S o p h ie . - Moi, ça m’a tout de suite frappée5.
F l o r ia n e . —Quoi ? Qu’est-ce qui t’a frappée ?
- La ressemblance avec le gars de la télé! Tu n’as pas fait le
A n n e -S o p h ie .
rapprochement ? Je ne peux pas le croire !
- Je n’ai fait aucun rapprochement entre mon nouveau voisin et
F l o r ia n e .
le-gars-de-la-télé-qui-a-une-drôle-de-tête. C ’est qui d’abord ?
— On ne connaît pas son nom! C ’est un portrait-robot4. Le
A n n e - S o p h ie .
portrait-robot du tueur en série de la pleine lune. Ne me dis pas que tu n’en
as jamais entendu parler !
F l o r ia n e . - Tu trouves que mon voisin ressemble au tueur en série de la pleine
lune?
A n n e - S o p h ie . - Son portrait-robot.
F l o r ia n e . —Et donc ?
A n n e -S o p h ie . —Ça n e t ’i n q u i è t e pas5, t o i ?
F l o r ia n e . —Pourquoi ?
A n n e -S o p h ie . - Dans l’ascenseur, il m’a regardée d’un drôle d’air.
(ironique) - Et je suis sûr que ce voisin qui a une drôle de tête et qui
F l o r ia n e .
t’a regardée d’un drôle d’air t’a aussi parlé d’une drôle de façon.

2 «Une drôle de tête» : une tête bizarre. Dans ce texte «drôle» n’a pas le sens d ’«amusant» mais
d’étrange, bizarre.
3 « Ça m’a tout de suite frappée » : ça m’a beaucoup étonnée.
4 « Un portrait-robot » : un portrait dessiné que l’on diffuse à la télévision et dans les journaux à
partir de la description d ’une personne qui en est faite par ses victimes.
5 « Ça ne t’inquiète pas ?» : Ça ne te fait pas peur ? Ça ne t’alarme pas ?

R EN CO NTRE... RENCO N TR ES
A n n e - S o p h i e . - N o n , il n e n i ’a p a s p a r l é . I l m ’a s e u l e m e n t r e g a r d é e .

F l o r ia n e . - D ’u n e d r ô l e d e f a ç o n .

A n n e -S o p h i e . - P a r f a i t e m e n t .
F l o r ia n e . - C ’e s t b i z a r r e p a r c e q u e m o i j e n ’a i r i e n r e m a r q u é q u a n d il m ’a

p a rlé .
A n n e - S o p h i e . - Il t ’a p a r l é !

F l o r ia n e . - H i e r , o n s’e s t c r o i s é s s u r le p a l i e r 6 e t il m ’a p a r l é . I l m ’a p a r l é d ’u n e

f a ç o n t o u t à fa it n o r m a le .

A n n e -S o p h i e . - Q u ’e s t - c e q u ’il t ’a d i t ?

F l o r ia n e . - I l m ’a d i t : « B o n n e s o i r é e , M a d e m o i s e l l e » .

A n n e -S o p h ie . - E t t u l u i a s r é p o n d u ?

F l o r ia n e . - O u i , j e l u i a i d i t : « B o n n e s o i r é e , M o n s i e u r » .

A n n e -S o p h i e . - M o n d i e u ! C ’e s t a f f r e u x .

F l o r ia n e . - N o n , j e n e t r o u v e p a s ç a a f f r e u x . J e t r o u v e m ê m e c e l a t o u t à f a i t

n o r m a l e n tr e v o is in s .

A n n e - S o p h i e . - T u n ’a s p a s c o m p r i s q u e t u e s s a p r o c h a i n e v i c t i m e ? !

F l o r ia n e . - T a n t m i e u x , o n p a r l e r a d e m o i à l a t é l é !

A n n e -S o p h ie . - T u e s c o m p l è t e m e n t i n c o n s c i e n t e .

F l o r ia n e . - É c o u t e , il n ’a p a s f a i t q u e m e s a l u e r . I l m ’a i n v i t é e à p r e n d r e u n
v e rre .

A n n e -S o p h i e . - O h m o n d i e u ! T u a s a c c e p t é ? !

F l o r ia n e . - O u i , e t j ’a i p a s s é l a n u i t a v e c l u i .

A n n e -S o p h ie . - A h b o n ? !

F l o r ia n e . - E t c ’é t a i t t r è s b i e n .

A n n e -S o p h i e . — I I . . . I l n ’a p a s e s s a y é d e t e t u e r ?

F l o r ia n e . — C e m a t i n j ’é t a i s u n p e u c r e v é e 7, m a i s b o n , ç a s e c o m p r e n d .

A n n e -S o p h ie . - T u t e m o q u e s d e m o i !

F l o r ia n e . — O u i , u n p e u .

^ « Le palier » : à chaque étage d’un immeuble, le hall où sont les portes d entrée des appartements.
7 «Crevée» : très fatiguée. «Crevé» signifie d ’abord «mort» pour un animal, et par extension : «très
fatigué » pour une personne.

LE NOUVEAU VOISIN
A N N E -S o p tiiE . - Mais c’est vrai, tu as passé la nuit avec lui ?
Fix)riane. - Toute la nuit.
A n n e-S o p h je . - C ’est pas juste !
F l o r ia n e . - Et pourquoi donc ?
- Moi, mon nouveau voisin, c’est une nouvelle voisine ! Et elle
A n n e -S o p h ie .
ne ressemble à personne !

20 R EN CO NTRE... R ENCO NTRES


Où habite le nouveau voisin ? Cochez la bonne réponse (deux réponses correctes).

Dans l'ascenseur
nanq le m êm e im m euble que Floriane
Dans l'im m euble en face
nans le m êm e im m euble qu'Anne-Sophie
Sur le m êm e palier que Floriane

Où Anne-Sophie a-t-elle déjà vu le nouveau voisin ? Cochez la bonne réponse.

À la télévision
Sur le palier
Dans l'ascenseur
Chez lui
Dans la rue

En écoutant Anne-Sophie, comment est Floriane ?


Cochez la (ou les) bonne(s) réponse(s).

indifférente
bouleversée
terrifiée
am usée

LE NOUVEAU VOISIN
Comment trouvez-vous Anne-Sophie ? Cochez la ou les bonne(s) réponse(s).

Qui est, à votre avis, le nouveau voisin ? Cochez la bonne réponse.

Un jo u rn a liste de la télévision
Un hom m e à tête de robot
Un peintre de portraits
Un tu eu r en série
Le technicien de l'ascenseur
Un hom m e qui ressem ble à un autre
Un séducteur
Un hom m e affreux

Pourquoi Floriane ne dit-elle pas tout de suite à Anne-Sophie qu’elle a passé la


nuit avec son voisin ?

a) P arce q u 'e lle n 'a va it pas l’inten tio n □ oui □ non □ p e u t-ê tre
de le dire.
b) P arce q u ’e lle veu t s av o ir c o m m e n t □ oui □ non □ p e u t-ê tre
A n n e -S o p h ie tro u ve son voisin.
c) P arce que ce que lui dit A n n e -S o p h ie . □ oui □ non □ p e u t-ê tre
l’in q u iète
d) P arce qu e lle n'a pas passé la nuit avec, □ oui □ non □ p e u t-ê tre
son voisin E lle veu t s e u le m e n t se m o q u e r
d 'A n n e -S o p h ie .
e) P arce qu e lle a v ra im e n t passé la n uit avec □ oui □ non □ p e u t-ê tre
son voisin et q u 'e lle veu t s av o ir si c e lu i-c i
a aussi essayé de s é d u ire A n n e -S o p h ie .

22 R EN CO NTRE... REN CO N TR ES
Pour dire

S’exprimer
Dites à haute voix les phrases suivantes, d abord lentement en surarticulant,
puis de plus en plus en plus vite.

« E t si c 'é ta it q u e lq u 'u n d 'a u tre qui avait s o n n é .»


« Il est e n tré dans l'a p p a rte m e n t en face. »
« Il a une drô le de tê te . »
« La re s s e m b la n c e avec le g a rs de la té lé . »
« Le tu e u r en s é rie de la p le in e lu n e . »
« Moi, je n'ai rien re m a rq u é q u and il m 'a p a rlé . »

Lisez les répliques d'Anne-Sophie avec l ’évolution suivante.

- Du début ju s q u 'à « M o i, ça m ’a to ut de su ite fra p p é e » , en c h u c h o ta n t8,


c o m m e si le voisin é ta it trè s pro che et q u 'il pouvait l e n te n d re si e lle p a rla it
n o rm a le m e n t.
- À p a rtir de « L a re s s e m b la n c e avec le g a rs de la té lé ! Tu n as pas fa it le
ra p p ro c h e m e n t? Je ne peux pas le c r o ir e !» ju s q u 'à « T u es c o m p lè te m e n t
in c o n s c ie n te » en é le va n t la voix avec un ton de re p ro c h e.
- À p a rtir de « Oh m on dieu ! Tu as a ccep té ? ! » ju s q u ’à « M ais c 'e s t vrai, tu as
passé la nuit avec lui ? » en p re n a n t un ton e ffra y é .
~ Enfin, p o u r « C ’est pas ju s te », et « M oi, m on voisin, c est une voisine, et e lle
ne re s s e m b le à p e rs o n n e » , en m o n tra n t bien la d é ception.

8 « C h uchoter » : parler à voix très basse.

LE NOUVEAU VO ISIN 23
Imaginez qu 'Anne-Sophie est une personne très nerveuse et lisez son texte en
parlant très vite. Imaginez que Floriane n écoute pas vraiment ce que lui dit
Anne-Sophie. Elle lui répond sans vraimentfaire attention à elle, car elle est
fatiguée de toutes les histoires qu’Anne-Sophie lui raconte.

Ajoutez quatre répliques à la fin du texte qui apportent une touche d ’humour
supplémentaire. Lisez-les avec l ’ensemble du texte.

Jouer

Ce dialogue ne comporte aucune indication s u r le lien qui unit les personnages.


Jouez-le en imaginant les relations suivantes.

- A n n e -S o p h ie est la g ra n d -m è re de F lo ria n e
- A n n e -S o p h ie est la m è re de F lo ria n e
- A n n e -S o p h ie est une a m ie d 'e n fa n c e de F lo ria n e 9
Puis in te rp ré te z le d ialo g u e dans les v ers io n s p ro posées aux exercices 2. et 3.
de la p a rtie « S 'e x p r im e r » D ans ces versio n s, les gestes de F lo ria n e sont très
c a lm e s , ta n d is q u ’A n n e -S o p h ie est trè s a g itée .

Imaginez qu’Anne-Sophie a eu peur du voisin, mais qu’elle est en même


temps très attirée par les hommes qui peuvent être dangereux. Adaptez ses
intonations en conséquence.

Remplacez le personnage d ’Anne-Sophie par un personnage masculin, Grégoire


par exemple, et jouez la scène. Cela apporte-t-il un comique supplémentaire ?

9 Dans 1hypothèse où Anne-Sophie est une amie d’enfance de Floriane, reportez-vous à l’hypothèse
e) de l’exercice 6. de la partie « Pour lire » (Floriane a vraiment passé la nuit avec son voisin et elle veut
savoir si celui-ci a aussi essayé de séduire Anne-Sophie). Montrez l’inquiétude possible de Floriane
sur la possible tentative de séduction du voisin sur Anne-Sophie, pour les répliques allant de « Pas du
tout, c est sans doute mon nouveau voisin » à «Tu trouves que mon voisin ressemble au tueur en série
de la pleine lune» ; cette dernière réplique sera dite sur un ton amusé.

2U R EN CO NTRE... R ENCO NTRES


À sa place
N o m b r e d e p e r s o n n a g e s : 2 (d e u x h o m m e s , d e u x fe m m e s , ou un
h o m m e e t u n e fe m m e , au c h o ix . L e s p ré n o m s d e s p e rs o n n a g e s -
C a m ille e t D o m in iq u e - o n t é té c h o is is p o u r fa v o ris e r to u te s ces
p o s s ib ilité s c a r ils s 'a p p liq u e n t a u ss i b ien à d e s h o m m e s q u 'à de s
fe m m e s )

D é c o r : U n e te r r a s s e d e b a r

A c c e s s o ire s : A u c u n

N iv e a u : À p a r tir de A2

(Camille est assis(e) à une table de bar, seul(e). D e l'autre coté de la


table, une chaise vide. Camille atten d en buvant un verre, et en consul­
tant de temps en temps son téléphone portable. Quelques instants plus
tard, D om inique arrive, s’arrête au milieu de la salle. Il y a beaucoup
de places libres, mais D om inique vient s asseoir sur la chaise en face de
Camille, de façon très décidée. On d o it croire que D om inique est la
personne que Camille attendait.)

—Excusez-moi, mais j’attends quelqu’un.


C a m il l e .

(Dominique ne bouge pas.)


J’attends quelqu’un.
(Dominique ne bouge toujours pas.)
Vous n’avez pas entendu? J’attends quelqu’un, une personne qui va arriver
dans un instant, qui va s’asseoir à cette place parce que j’ai rendez-vous avec
elle.
D o m i n iq u e . —Je ne vous ai pas demandé de me raconter votre vie.
C a m il l e . —Hein ?
D o m i n iq u e . —« Une personne avec qui vous avez rendez-vous », ça ne m interesse

pas vos histoires.


C a m il l e . - Excusez-moi, mais je crois que vous n’avez pas bien compris.

À SA PLACE 25
D o m i n iq u e . — Si,
j’ai parfaitement compris : vous attendez une personne avec
qui vous avez rendez-vous et qui va s’asseoir à ma place.
C a m il l e . —Non, pas à «votre » place, à «cette » place.
D o m i n iq u e . - Ici, quoi1.
C a m il l e . —Oui, ici. Et cette personne ne sera pas d’accord pour partager ce
siège avec vous.
D o m i n iq u e . — Vous croyez ?
C a m il l e . - J’en suis sûr(e).
D o m in iq u e . - Vous parlez à sa place, là.
C a m il l e . - Sa place qui n’est pas la vôtre !
D o m i n iq u e . —Excusez-moi, mais vous êtes sûr(e) que nous parlons de la même
place ?
C a m il l e . — Sûr(e) et certain(e). En plus, moi je suis sûr(e) que vous me
dérangez.
(Un temps.)
D o m i n iq u e . —Cette personne que vous attendez, je précise : cette personne
égoïste que vous attendez...
C a m il l e . — Comment osez-vous.. .
D —Si elle ne veut pas partager ce siège avec moi, c’est quelle est
o m i n iq u e .

égoïste, non ? Donc cette personne égoïste, c’est un homme ou une femme ?
C a m il l e . —Ça ne vous regarde pas !
D o m i n iq u e . - C ’est une personne dont vous avez honte ?
C a m il l e . — Pas du tout! C om m ent. . .
D o m i n iq u e . — Je pourrais comprendre : l’égoïsme est un vilain défaut.
C a m il l e . - Arrêtez maintenant! Ces réflexions sont déplacées2.
D o m i n iq u e . —Vous voulez dire qu’elles ne sont pas à leur place, elles non plus ?
C a m il l e . —Parfaitement !J’ajoute qu’elles sont insultantes3pour cette personne.

1 Ici, «quoi» est un «parasite du langage». Il ponctue la phrase pour signifier : «Si ie comprends
bien». Il n’a donc rien à voir avec le pronom interrogatif «quoi?», raison pour laquelle il n’y a pas
de point d ’interrogation.
2 « Réflexions déplacées » : réflexions qui ne sont pas à leur place, c’est-à-dire inopportunes, qui ne
devraient pas être faites dans cette circonstance.
3 «Insultantes» : injurieuses, offensantes, outrageantes.

RENCO N TR E... R ENCO NTRES


D ominique*- Ce n’est pas une insulte de dire que quelqu’un est égoïste. C’est
juste une constatation, certes4 une constatation négative sur son caractère,
mais personne n’est parfait, n’est-ce pas ?
(Camille ne répond pas.)
C e l a d i t , j ’a v o u e q u e , s ’il f a l l a i t ê t r e a s s is à d e u x s u r c e s i è g e , c e n e s e r a i t
p a s c o n f o r t a b l e d u t o u t e t , s i j ’é t a i s à la p l a c e d e v o t r e a m i ( e ) , j e p o u r r a i s
c o m p r e n d re sa ré a c tio n .

C a m il l e . —Je vous rappelle que vous êtes déjà à sa place!


- Au fait, votre ami ou votre amie (Dominique insiste sur le « e ».),
D o m in iq u e .

vous ne m’avez toujours pas dit.


- Et je ne vous le dirai pas. Je refuse de vous parler et je vous prie de
C a m il l e .

cesser de m’adresser la parole.


—C ’est bizarre, tout à l’heure, vous étiez prêt(e) à me raconter
D o m in iq u e .

plein de choses alors qu’on ne se connaissait même pas, et maintenant, vous


ne voulez plus rien dire.
- Vous savez ce que je vais faire : je vais vous laisser, vous, vos ques­
C a m il l e .
tions et vos réflexions désobligeantes \ et aller m’installer ailleurs.
D o m i n iq u e . - Vous feriez ça ?
C a m il l e . - Oui, et tout de suite.
D o m i n iq u e . - C’est très gentil à vous de me le proposer parce que je n’osais pas
vous le demander. Et s’il vous plaît, emportez votre siège.
C a m il l e . —Hein ? !
D o m i n iq u e . - Oui, je n’attends personne et je n’ai pas envie de voir quelqu’un
s asseoir en face de moi. Quelqu’un que je ne connaîtrais pas et qui voudrait
me parler. Parce que, de vous à moi, je peux bien vous le dire, j’ai horreur de ça.
(Camille reste sans voix.)
D - Vous me comprenez, n’est-ce pas ?
o m i n iq u e .

(Camille ne répond pas, prend son siège et s’en va à une autre table.)

* « Certes » : Sans doute, sûrement.


5 * Désobligeantes » : désagréables, méchantes, malveillantes, mal intentionnées.

À SA PLACE
Pour lire
Indiquez si les phrases ci-dessous correspondent à la scène en cochant vrai ou
1 faux.

a) C a m ille et D o m in iq u e ont re n d e z-v o u s dans le bar. □ vrai □ faux


b) C a m ille dit q u 'il (e lle ) a re n d e z-v o u s avec une fe m m e . □ vrai □ faux
c) C a m ille cède sa place à D o m in iq u e. □ vrai □ faux
d) C a m ille p ré fè re c h a n g e r de place. J vrai □ faux
e) La p e rso n n e avec qui C a m ille a re n d e z-v o u s est en re ta rd . □ vrai □ faux
f) D o m in iq u e va s 'a s s e o ir a ille u rs . □ vrai □ faux
g) C a m ille a im e bien ra c o n te r sa vie à des inconnus. □ vrai □ faux
h) C a m ille a honte de la p e rso n n e avec qui il (elle) □ vrai □ faux
a re n d e z-v o u s .
i) D o m in iq u e n 'h é s ite pas à s 'a s s e o ir en face de C a m ille . □ vrai □ faux
j) C a m ille in su lte D o m in iq u e. □ vrai □ faux
k) D o m in iq u e veu t la place, c a r il (e lle ) a tte n d q u e lq u 'u n . □ vrai □ faux

2 À votre avis, pourquoi Dominique vient-il (elle) s ’a sseoir à cette place et insiste-
t-il (elle) pour y rester ?

a) P arce que c'es t une place q u 'il (elle) □ oui □ non □ p e u t-ê tre
a l'h a b itu d e d'occuper.
b) P arce q u 'il y a une b e lle vue depuis □ oui □ non □ p e u t-ê tre
c ette place.
c) P arce q u 'il (e lle ) est s e u l(e ) et q u 'il (elle) □ oui □ non □ p e u t-ê tre
a envie de p a rle r avec q u e lq u ’un.
d) P arce q u ’il n'y a plus de place libre a ille u rs . □ oui □ non □ p e u t-ê tre
e) P arce q u 'il (e lle ) éprouve un p la is ir sadique □ oui □ non □ p e u t-ê tre
à d é ra n g e r q u e lq u ’un.
f) P arce q u 'il (e lle ) veu t te s te r la p a tien ce □ oui □ non □ p e u t-ê tre
d'un inconnu.

28 RENCO N TR E... R ENCO NTRES


a) Cochez les adjectifs qui qualifient le mieux Dominique.

bavardle)
impolite)
m al élevelei
odieuxlse)
insistant(e)
lourdle)
casse-pieds
e m m erd eu r(se|
curieuxlse)
o n f lé (e )______
culotté6[e]
amusant(e)
drôle
énervant(e)
agaçant(e)
irritant(e)
indiscret(e)
im portu n le)
bizarre
étrange
inquiétantle)
dangereux(se)

b) Cochez les adjectifs qui qualifient le mieux Camille.

patient(e) incrédule
calm e indifférent(e)
irritéle) tolérant(e)
surpris(e) gentil(le)
com préhensif(ive)
_amuséle) inquiet(e)

6 «Culotté» : adjectif construit à partir du mot «culot» : aplomb, audace. Quelqu’un de culotte n a
peur d aller contre les règles établies.

À SA PLACE 29
À deux reprises, Dominique coupe la parole à Camille. Parmi les phrases
proposées ci-dessous, trouvez celles que voulait dire Camille :

a) « D o m i n iq u e . - Cette personne que vous attendez, je précise : cette personne

égoïste que vous attendez...


C a m il l e . —Comment osez-vous... »

1 ) C o m m e n t o s ez-v o u s p a rle r d 'u n e p e rs o n n e que vous □ oui □ non


ne co n n aissez p as?
2] C o m m e n t o s ez-v o u s p a rle r avec m oi ? □ oui □ non
3) C o m m e n t o s ez-v o u s p a rle r de m o i? □oui □ non
A) C o m m e n t o s ez-v o u s d ire que c 'e s t une p e rso n n e é g o ïs te ? □ oui □ non
5) C o m m e n t o s ez-v o u s dire que j'a tte n d s une p e rs o n n e ? □oui □ non

b) « D —C ’est une personne dont vous avez honte ?


o m i n iq u e .

C a m il l e . —Pas du tout! Com m ent... »


1) C o m m e n t a vo ir honte d 'u n e p e rso n n e é g o ïs te ? □ oui □ non
2) C o m m e n t n 'a v o ir honte de p e rs o n n e ? □ oui □ non
3) C o m m e n t p ouvez-vou s dire que j'a i honte de cette □ oui □ non
p e rs o n n e ?
A] C o m m e n t sav ez-v o u s que j'a i honte de c ette p e rs o n n e ? □ oui □ non
5] C o m m e n t c ette p e rso n n e vous a -t- e lle dit que j'a v a is □ oui □ non
h o n te ?

RENCO N TR E... R ENCO NTRES


S’exprimer
Dites à h a u te voix les phrases suivantes, d ’a bord lentement en surarticulant,
puis de plus en plus en plus vite.

«V ous n'avez pas e n te n d u ? J 'a tte n d s q u e lq u 'u n . »


« Ça ne m 'in té re s s e pas vos h isto ires ! »
« C e tte perso n n e ne sera pas d 'a c c o rd .»
« S û r et c e rta in .»
« C 'e s t une p e rso n n e dont vous avez h o n te ? »
« Je peux bien vous le d ire, j'a i h o rre u r de ça. »

Ce sketch utilise souvent le mot « place ». Écrivez des phrases en utilisant les
expressions suivantes, puis lisez-les à haute voix.

- prendre place (s 'in s ta lle r).


- prendre la place de q u e lq u ’un (o cc u p er un poste, un esp ace qui é ta it ré se rv é
à q u e lq u ’un d ’a u tre ).
- prendre beaucoup de place (o cc u p er beaucoup d ’espace).
- faire q u elq u e chose à la place d ’a u tre chose (faire q u e lq u e chose d a u tre que
ce que l'on avait prévu).
- la place du v illag e.
~ faire du s u r-p la c e (ne pas a va n ce r, ê tre bloqué au m ê m e e n d ro it).
~ re s te r s u r place (ne pas c h a n g e r d 'e n d ro it).

À SA PLACE 31
3
Complétez le texte suivant avec les mots ci-dessous (certains sont utilisés deux
fois).

p la c e r - re m p la c e r - re p la c e r - d é p la c e r - place

J 'a i envie d e ..................les m e u b le s de m on a p p a rte m e n t, m ais c o m m e je n'a


pas a ss ez d 'a rg e n t p o u r en a c h e te r de nouveaux, j'a i décid é de les c h a n g e r
d e ......................... H ie r j'a i passé la jo u rn é e à l e s .............p o u r l e s ....................à un
a u tre en d ro it. M ais fin a le m e n t, ça n 'a lla it pas e t j'a i dû l e s ............... là où ils
é ta ie n t. Les m e u b le s ont re tro u vé l e u r .............. m a is m oi, je m e suis
une v e rtè b re et a u jo u rd 'h u i je ne peux plus bouger.

Jouer

Selon les adjectifs que vous avez choisis dans l'exercice 3 de la partie « Pour
lire», les intentions et les intonations de Camille et de Dominique vont être très
différentes. Faites une lecture du sketch avec les choix que vous avez faits. Puis,
faites un choix différent et rejouez le sketch en insistant sur le changement
d'intonation.

Répartissez-vous en duos et choisissez les in te n tio n s des personnages dans


la liste des possibilités des tableaux de l exercice 3 de la partie « Pour lire »,
de façon à ce que les intentions des personnages soient différentes d'un duo
à l'autre. Puis chaque duo choisira dans la liste suivante l'une des quatre
distributions proposées ci-dessous.

- 2 fe m m e s
- 2 hom m es
- C a m ille est une fe m m e et D o m in iq u e un h o m m e .
- C a m ille est un h o m m e et D o m in iq u e une fe m m e .

Chaque duo jouera le sketch avec les choix qu 'il a faits, et l ensemble delà classe
comparera les différentes versions.

32 RENCO N TR E... R ENCO NTRES


Franck,
un « vrai Français »
N o m b r e d e p e r s o n n a g e s : 2 (un je u n e h o m m e , u n e je u n e fe m m e
avec un a c c e n t é tra n g e r)
D é c o r : U n e s p a c e v id e . L 'a ctio n se p a s s e d a n s la ru e .

A c c e s s o ire s : U n e v a lis e , la p lu s g ro s s e p o s s ib le

N iv e a u : À p a r tir de A2

(Dans la rue, une jeu n e fem m e traîne péniblem ent une énorme valise
et semble perdue. Un jeu n e homme passe, chemise largement ouverte,
jeans troué. Il croise la jeu ne fem m e, la dépasse, se retourne, la regarde
et vient vers elle d ’un pas décidé.)

E lle, (surprise et se retournant) —Oh ! Qu est-ce que c est ?


Lui. —N ’ayez pas peur! C ’est juste moi. Et je voulais vous demander si vous
vouliez que je vous aide.
E lle. - Pourquoi voulez-vous m’aider ?
Lui. —Mais parce que vous êtes une jeune étrangère perdue dans une grande
ville avec une lourde valise.
E l l e . —La valise est lourde, la ville est grande, je suis jeune et etrangere, mais
je ne suis pas perdue.
Lui. _ Excusez-moi. C ’est ce que je croyais.
Euk. (désignant son torse du doigt) -V o tre chemise n’est pas fermée.
(assezfier) - Ah! Vous avez remarqué? C ’est fait exprès1.
B 111- ~ C ’est pour l’aération ? Système français...
Lui. - Système français, mais pas pour l’aération. Pour l’excitation. Grâce à la
chemise ouverte, vous avez une vue imprenable sur mes poils '.
Elle. —Vos poils ?
Lui. —Il y en a cinq, là. (Il les montre.) C ’est cool, non ?
Elle. - Cool ?
Lui. - O ui, ça fait tout le charme. Le charme français. Vous appréciez le
charme français ? Je veux dire le charme des Français ?
Elle. — O ui, beaucoup, mais garder sa chemise ouverte devant une jeune
femme, c’est tout le contraire du charme français.
Lui. —C ’est une idée un peu personnelle, mais bon. (Il ferme les boutons de sa
chemise.) Ça va mieux com m e ça ?
E lle. - C ’est mieux, mais la chemise n’est pas belle et il manque la cravate.
Lui. (ironique et un peu énervé) —Et le pantalon, ça va?
Elle - N on, le pantalon, n’est pas bien non plus.
Lui. - Y’a rien de bien, quoi.
Elle. —N on, rien de bien.
Lui. - C ’est étonnant, parce qu’en général, les filles, elles me trouvent super,
vous voyez.
Elle. —Parce qu’elles ne font pas attention à vos vêtements.
Lui. - C ’est vrai, en général, elles s’intéressent plutôt à ce qu’il y a dedans.
Elle. —Vous voulez dire : l’esprit, l’esprit de France.
Lui. - Ouais, l’esprit de France, le corps de Franck, tout ça.
Elle. —Corps de Franck ?
Lui. - Franck, c’est m on prénom. (Il plie le bras.) Tâtez un peu ce biceps“*,
vous allez comprendre le reste. (Elle le regarde sans réagir.) Allez-y, ne vous
gênez pas.
Elle. - Vous travaillez dans un cirque ?
Lui. (à nouveau un peu énervé) - Vous avez des idées un peu spéciales, non ?

2 « Une vue imprenable » : une vue unique, extraordinaire.


3 « Les poils » : ce qui pousse sur les bras, les jambes et le torse des hommes. Sur la tête, ce sont les
cheveux.
4 « Les biceps » : le muscle du bras qui gonfle quand on plie le bras. « M ontrer ses biceps » : montrer
sa force.

R EN CO NTRE... REN CO N TR ES
L _ C ’est votre attitude qui est spéciale. Vous ne me connaissez pas, et
| urtant vous voulez que je regarde vos poils et que je vous touche le bras
dans la rue.
_ Quais, en France, on fait plein de trucs dans la rue.
E lle. - C ’est fini ? Je peux partir?
(Ellefait le geste de reprendre sa valise.)
KL - Vous n’avez pas peur de marcher toute seule, le soir, comme ça ?
E llf. - De quoi devrais-je avoir peur?
L u i. - Eh bien de faire une mauvaise rencontre, par exemple.
p ,, p. _ Est-ce que cet exemple pourrait s’appeler : Franck ?
L u i. - Non, avec moi, vous avez de la chance.
E lle. - Excusez-moi, mais je n’en suis pas sûre.
- Ben, c’est de votre faute. Vous avez l’air difficile à convaincre. D ’habitude,
L u i.
ça va plus vite.
E lle. - Est-ce que vous êtes plus galant « d’habitude » ?
Lui. (excédé) —Bon salut.
| (Il part.)
E lle.- Vous partez ?
' (Il s’arrête, se retourne, revient vers elle.)
Lui. - Hein?
E lle.—Tout à l’heure, vous m’avez proposé de m’aider. Parce que vous pensiez
que j’étais perdue.
Lui. - Oui, mais vous m’aviez dit que vous n’étiez pas perdue.
- Et je vous ai confirmé que ma valise était lourde, comme vous l’aviez
E ll e .
remarqué.
^ (Un temps. Il la regarde, incrédule, en se demandant si elle ne se moque pas de

Lui. - Trouvez-moi une bonne raison pour que je la porte, votre valise.
E lle . —C est à vous d’en trouver, mais il paraît que vous avez de bons biceps, là.
(Elle désigne son bras d ’un doigt.)
LlJI- (aPrh un temps) - O ù on va ?

FRANCK, UN «VR A I FR A N Ç A IS »
E lle. - J'espère que vous avez de bonnes jambes, parce que c’est un peu loin.
(Il essaie de soulever la valise d ’un bras, mais riy arrive pas.)
Lui. - Eh ! Qu’est-ce que vous avez mis là-dedans ? Elle n’est pas lourde, elle
est très lourde.
E lle. - Vous n’avez qu’un seul biceps ?
Lui. (prenant la valise à deux bras et la soulevant avec difficulté) —Bravo pour
votre sens de l’humour. (Il repose la valise.) Ça ne vous gêne pas que je retrousse
mes manches5? Parce que sur les bras aussi, il y a les poils que vous n’aimez
pas. (Il les retrousse.)
E lle. - C ’est gentil de demander. Allez-y. Je vous remercie pour votre galan­
terie.
Lui. (après avoir craché dans ses mains, et attrape la valise avec beaucoup de diffi­
culté) - Oui, mais c’est super lourd. (Il repose la valise.)
E lle. —Vous aussi vous avez été super lourd6, et pourtant je vous ai supporté.
Lui. —Vous savez que je pourrais encore changer d’avis et vous laisser là, vous
et votre valise ?
E lle. —Vous voulez dire que je vous ai remercié trop tôt ?
Lui. (après un temps) —C’est bon, vous avez gagné. Mais franchement, je me
demande pourquoi je fais ça pour vous.
E lle. - Parce que vous avez appris quelque chose aujourd’hui. (Il reprend la
valise.) Et que c’est toujours dur d’apprendre.
(Elle sort et il la suit en tramant la valise.)

5 « Retrousser ses manches» : relever ses manches sur ses avant-bras pour faire un effort.
6 « Lourd » : dans le sens qu’emploie la jeune femme, « lourd » signifie « pas subtil », voire « grossier».

RENCO N TR E... R ENCO NTRES


Après une première lecture, la situation de cette scène vous paraît-elle réaliste ?
Courante ?Qu est-ce qui crée un aspect surprenant et comique ?

Dans le texte suivant, remplacez les trous par des mots que vous prenez dans le
texte du dialogue ou dans les didascalies7.

Franck est un ........................... Q uand i l ............... une je u n e fe m m e dans la rue,


surtou t si c 'e s t u n e ................... il ne peut s 'e m p ê c h e r de l'a b o rd e r en e s p é ra n t
la séduire grâce à ses c in q ............e t à s o n .................. ty p iq u e m e n t fra n ç a is . M ais
la jeu n e fe m m e q u 'il re n c o n tre ce jo u r -là n 'e s t pas fa cile à ..................m ê m e
s'il lui propose de p o rte r s a .............. et q u 'il l'invite à ..................son biceps. Ce
garçon n 'est p a s ........... et la je u n e fe m m e le tro u ve m ê m e t r è s ................................
F in a le m en t, i l ................. ses m a n c h e s et po rte la valise.

Franck est un jeune homme qui pense que toutes lesfemmes remarquent son
physique : il se croit irrésistible et il se permet de les aborder dans la rue avec la
certitude qu’il va les séduire, leur plaire immédiatement. C'est un «dragueur»,
un macho. Dans le tableau suivant, selon que vous êtes un homme ou unefemme,
cochez la case ou les cases qui correspondent le mieux à ce que vous pensez de lui.

__ Vous êtes un hom m e Vous êtes une fem m e


arrogant
dédaigneux S'
im p ertin en t
•nquiétant
dangereux
habile
JQalin

^teurs' <|f:!:',SU,lleS ” : ^ ans un dialogue de théâtre, indications de placement et de jeu pour les
F ees e»tre parenthèses.
FRANCK, UN «VR A I FR A N Ç A IS»
Vous êtes un hom m e Vous êtes une fe m m e
prétentieux
vaniteux
présom ptueux
banal
ordinaire
pitoyable
(qui fait pitié)
form idable
c harm ant
séduisant
stupide
p rim aire
galant
poli
am usant
drôle
dégoûtant
impoli
grossier
respectueux
délicat
ridicule
risible

4 Quels sont les arguments avancés par Franck pour séduire la jeune femm e ?

a) Il tra v a ille dans un cirq u e. □ oui □ non


b) Sa c h e m is e est c lim a tis é e . □ oui □ non
c) Il a une b e lle c rav ate. □ oui □ non
d) Il est m u s c lé . □ oui □ non
e) Il est s erv iab le . □ oui □ non
f) Il est g a la n t. □ oui □ non
g) Il a un style B CB G 8. □ oui □ non

8 « Un style BCBG » : un style bon chic bon genre, c’est-à-dire un style formel costume et cravate, |
par opposition à un style «jeans baskets», que l’on appelle aussi style débraillé. Mais, contrairement j
à ce que le m ot «débraillé» pourrait signifier (négligé, relâché), ce style débraillé est souvent très .
étudié et il a sa mode et ses codes (la chemise par-dessus le pantalon, jeans troué ou non, slim f it ou \
baggy selon les cas). O n parle aussi de style cool\ ce qui montre que dans ce domaine, ce sont les mots ;
anglais qui prédominent.

à 38 R EN CO NTRE... R ENCO NTRES


n n m

□ oui □ non
h) Il est trè s poilu.
□ oui □ non
;) H a une b elle voiture.
□ oui □ non
■) |L est m odeste.

1 Dans le tableau suivant, cochez la case ou les cases qui correspondent le mieux
S à ce que vous pensez de la jeune étrangère.

m anr ! ! S [E lle suscite et u tilis e à son p ro fit les défauts de F ra n ck }

naïve ____________ ______ _____


inquiète
m pfjantp ---------------- ---------------------------

prétentieuse ------------------------------------—
«vieux style » -------------------
am usée ------------------------------------------------

6 Franck est un stéréotype, un cliché : il personnalise le dragueur latin. De son


côté, la jeune femme a une conception très ideahsee des h° mmesf ^ n^ s .
Pour vous, quelles sont les caractéristiques stereotypees d un « vrai » Français
d ’a ujourd’hui?
□ oui □ non
a) Il est galant.
b) Il porte un béret. □ oui □ non

c) Il ne sait pas p a rle r an g lais. □ oui □ non


d) Il aim e draguer. □ oui □ non
e) Il sent l'a il et le fro m a g e . □ oui □ non
f) Il ne se lave pas to us les jo u rs . □ oui □ non
g) Il est sportif. □ oui □ non

Dites à présent quelles sont selon vous les caractéristiques stéréotypées


d une « vraie » Française d aujourd hui ?

R E l l e passe beaucoup de te m p s dans sa cuisine. □ oui


bl Elle est m ince. □ oui
c) Elle se m a q u ille bien. □ oui

FRANCK, UN «VR A I F R A N Ç A IS » 39
d) E lle veu t se m a r ie r je u n e .
□ non
e) E lle a im e les chats.
□ non,
f) E lle n 'e s t pas sportive.
□ non
g) E lle s 'h a b ille chez Dior.
□ non

7 Trouvez une moralité à ce dialogue sous la forme d'un dicton. Exemple : « Tel est
pris qui croyait prendre ».

Pour dire

S exprimer

Dites à haute voix les phrases suivantes, d'abord lentement en surarticulant,


1 puis de plus en plus en plus vite.

« N 'a y e z pas p e u r.»


« La v alise est lo u rd e, la ville est g ra n d e . »
« Il y en a cinq. »
« Les p o ils /L e s cheveux. »
« Vous vo u lez que je vous to u ch e le bras dans la ru e . »
« On fa it plein de tru c s dans la ru e . »

2 Commencez par lire les phrases de Franck en parlant lentement et en


accentuant l articulation, comme s il imaginait que la jeune étrangère ne «
comprend pas notre langue. Puis, peu à peu, faites-le parler normalement, car il
comprend que son interlocutrice parle très bien lefrançais.

«0 R EN CO NTRE... R ENCO NTRES


I ^ [a réplique «Ah ! Vous avez remarqué ? C’e st fa it exprès », transformez,
JSluuid cela est possible, les phrases de Franck comme s ’il parlait à une personne
^com prenant rien, c'est-à-dire en m ettant tous les verbes à l ’infinitif.

Exem pt' « N 'a y e z pas p e u r! C ’est ju s te m oi. Et je vo u lais vous d e m a n d e r


• vous vouliez que je vous a id e » d e v ie n d ra it : « V o u s ne pas a vo ir peur. Moi
vous d e m a n d e r si vous vo u lo ir m oi vous a id e r» .
v o u l o i r

Cela a p p o rte-t-il un effet comique supplémentaire ?

Jouer
Accentuez le côté stéréotypé de chacun des personnages. Le contraste entre eux
deux doit être très fort, aussi bien dans le dialogue que dans l ’attitude. Lejeune
homme n’e st pas distingué. Lajeune femme, au contraire, est très BCBG.

Pour les apprenants à partir du niveau Bl, imaginez la situation contraire : la


jeune femme est habillée de façon très décontractée (jeans troués...) et le jeune
homme est très BCBG (costume, cravate). Réécrivez le dialogue en conséquence
et jouez-le.

FRANCK, UN «VR A I FR A N Ç A IS»


premier rendez-vous
N o m b r e d e p e r s o n n a g e s : 3 (un je u n e h o m m e e t d e u x v ie ille s
dam es)
D é c o r : U n b a n c s u r u n e p la c e , u n e g u irla n d e lu m in e u s e qui
é vo q u e un b a l du U ju ille t. La s ta tu e d e C u p id o n q u e d é s ig n é
A g a th e p e u t trè s b ie n ê tre im a g in a ire .

A c c e s s o ire s : Un b o u q u e t de fle u r s p o u r le je u n e h o m m e , u n e
c a n n e p o u r A g a th e

N iv e a u : À p a r tir de A2

(Un jeune homme atten d assis sur le banc de la place. I l a un bouquet


de fleurs à la main. Deux vieilles dames entrent, Agathe, s’appuyant sur
une canne, et Aglaë qu i porte de grosses lunettes.)

Agathe. - Voilà, c’est là. Tu te souviens, Aglaë ? Regarde, rien n’a changé depuis
le t e m p s . (Elle désigne les différents endroits avec sa canne.) La place, le banc, la
s ta tu e de C upidon1.
AglaE. - Je vois la place, je vois le banc, mais je ne vois pas la statue de Cupidon.
Agathe, (agacée) —Mais si, elle est là (Geste large avec la canne.). Il serait grand
t e m p s que tu changes tes lunettes. Et tu te souviens, m on Roger, il m attendait
là , a v e c une fleur à la main (Elle désigne le garçon qui attend.), com m e ce
g arço n !

claë. - Mes yeux ne sont pas si mauvais que ça, parce que le garçon, lui, je
le v o is très bien. (Elles s’approchent de lui et il les salue avec un vague sourire.)
| The. (au garçon, sans timidité aucune) - Bonsoir, m on garçon !
I (beaucoup plus réservé) —Bonsoir Madame.

forme d ’!a niylh°^°gie romaine, Cupidon est le dieu de l’amour. Il est souvent représenté sous la
anSel° t nu avec un arc et des flèches.

PR EM IER R EN DEZ-VO U S 43
A g a t h e , (furieuse) — Ne m’appelez pas «Madame», ça me vieillit! Dites ¡j
« Bonsoir Agathe ». Mon prénom, c’est Agathe et elle (Elle désigne Aglaëavec sa
canne.), c’est Aglaë, ma sœur.
Lui. (un peu amusé) —Bonsoir Agathe, Bonsoir Aglaë.
A g la ë. - Bonsoir jeune homme.
(enchaînant immédiatement) - Savez-vous, mon garçon, que c’est à cet
A g ath e,
endroit précisément que j’avais rendez-vous avec mon Roger? C ’était il y a..]
(Elle cherche.), il y a quarante ans !
A glaë. —Cinquante ans, Agathe! Cinquante ans !
A ga the.- Mais non ! Tu perds la mémoire en même temps que la vue, Aglaëi
C était il y a quarante ans ! (Elle frappe le sol avec sa canne en disant «quarante
ans».)
A glaë. (insistant) - Cinquante ans!
A g a t h e . — Qu’importe! Je m’en souviens comme si c’était hier! C ’était mon
premier rendez-vous !
Lui. - Moi aussi, c’est mon premier rendez-vous !
C ’est fantastique, n’est-ce pas? On a le cœur qui bat, les jambes
A g a th e . —
molles, on a l’impression qu’on va s’évanouir2, mais pour rien au monde on
ne voudrait être ailleurs, c’est bien cela, n’est-ce pas ?
Lui. —Oui, c’est exactement ce que je ressens.
A gathe. - Je sais, je sais.
A glaë.(à lui) —Si vous l’aviez vue ! Elle avait passé sa belle robe des dimanches.*
Celle avec des dentelles sur le devant.
A g a t h e . — Et je m’étais mis du rouge sur les joues.
A g l a ë . (à lui) - Mais ce n’était pas la peine parce que, plus nous a p p r o c h i o n s !
d’ici, plus elle rougissait. À cause de l’émotion. Mon dieu, ce qu’elle était*
émue!
Lui. (à Aglaë) - Si je comprends bien, vous étiez là vous aussi.
A g l a ë . (avec brusquerie) - Bien sûr que j’étais là! J’étais trop curieuse de voir 1
comment ça allait se passer. Et nos parents n’auraient jamais accepté q u ’e lle 1
sorte sans sa grande sœur.

2 «S’évanouir» : perdre connaissance.

UU RENCONTRE... RENCONTRES
(légèrement étonne, à Aglaë) - Ah bon. C’est vous l’aînée3.
_ Oui, je sais, ça ne se voit pas, les gens pensent souvent que je suis la
A g i ae. — ’ . . i, a /
c a d e t t e 4, m a i s j e s u i s 1 a i n e e .

yLGATiiH _ Roger, il était là, comme vous, à m’attendre. Beau comme un astre,
dans son uniforme militaire.
A g la K . (e n c h a în a n t) - C’était un militaire, un légionnaire!

X p ,E . - Il nous a emmenées au bal ! C ’était le 14 juillet. À l’époque, pour le


12 juillet, il y avait un bal juste à côté. On a dansé toute la nuit, comme des
fous. Et on a ri ! Mais on a ri !
Lui. (à Agathe) - Et le lendemain, il vous a demandée en mariage.
A g a t h e , (soudain triste) - Non, le lendemain, il avait disparu. Je l’ai attendu,

attendu! Mais je ne l’ai plus jamais revu.


(après un petit temps) - Alors, l’année d’après, elle s’est mariée avec
A g la e .
Gaston, le pharmacien. Et moi avec Jules, le frère du pharmacien. Nous nous
sommes mariées le même jour.
Lui. (cherchant leur approbation) - C ’était un beau mariage.
A g la ë . - Oui, tout le monde s’est bien amusé. Sauf nous deux. On s’est un
peu ennuyées. Agathe pensait à son Roger, et moi aussi parce que, vous savez,
il était beau garçon, le Roger.
Lui. - C’est triste votre histoire.
A g a t h e , (se reprenant soudain, presque furieuse) — Qu’est-ce que vous dites,

jeune homme ? Ce n’est pas triste du tout ! C ’est fantastique ! Vous savez, rien
que pour cette nuit avec mon Roger, je trouve que ma vie mérite d’avoir été
vécue! Et je souhaite à toute femme de connaître autant de bonheur que j’en
ai connu cette nuit-là, n’est-ce pas Aglaë?
(plus mélancolique) — Oui, je suis bien d’accord. Ce qu’on a été
heureuses.
(à Aglaë) —Tu te rappelles cette drôle de danse qui nous a fait telle­
ment rire ?

PR EM IER R EN DEZ-VO U S
Oui! Comment aurais-je pu l’oublier? C ’était la danse à la mode
A glaë. . —
cette année-là! C ’était rigolo comme tout! Ça s’appelait... (Elle cherche.) Ça
s’appelait... Ça s’appelait comment déjà?
A gathe, (enthousiaste) - C ’était laTrish-Trash danse!
A glaë. (enchaînant) —Oui ! La Trish-Trash danse ! Et ça se dansait comme ç
(Elle commence à faire quelques pas maladroits. Sa sœur se met à la suiv
Soudain, la musique sefa it entendre et les lumières d ’une guirlande du 14 juit
s’allument. Elles dansent comme des folles et entraînent le garçon avec elles. .
musique s’arrête et la guirlande s’éteint. Aglaë s’assied un instant sur le bai
essoufflée.)
(essoufflée elle aussi, mais restant debout, au jeune homme) - Oh mer<
A g a the,
Merci jeune homme! Soudain, j’ai cru que j’avais à nouveau 18 ans!
A g l a ë . — Et moi 16 ans !
Lui. (à Aglaë) - Mais je croyais que vous étiez l’aînée.
A g laë. (malicieuse) - Ça dépend des jours. Ça dépend des nuits.
A g a th e , (à Aglaë) Arrête de draguer5ce garçon, Aglaë, il est l’heure de rentri
-

A g la ë . - Déjà !
A g a th e. —Oui, rentrons ! Peut-être que Roger nous attend devant la porte.
A g la ë. (s’approchant du jeune homme) —Excusez-la, mais elle n’a jamais perc
espoir.
A g a t h e , (au jeune homme) —Jeune homme, vous êtes absolument délicieux,
je sens bien que vous me trouvez aussi à votre goût, mais mon cœur est pi
par un autre. Je suis désolée pour vous, mais c’est mon Roger d’abord ! (Ass
brusquement.) Bonsoir.
(au jeune homme) - Bonsoir. Et encore merci pour la danse. (Elle l
A g la ë.
donne une petite tape sur lesfesses, et rejoint sa sœur. Elles sortent, laissant lejeu*
homme dans l ’attente de son rendez-vous.)

5 « Draguer» : fam., tenter de séduire.

46 RENCONTRE... RENCONTRES
Remplacez les trous par les mots de la liste suivante.

disparu - e s p o ir - m o d e - a tte n d u - o u b lie ro n t - re v e n ir - a c c o m p a g n é e -


frère - ra p p e lle - fous - m a r ie r - m ilita ire - b a l - a în é e - fa n ta s tiq u e

Agathe s e .t rè s bien le re n d e z-v o u s que lui a vait donné R o g er, un


je u n e ...................p o u r l'e m m e n e r a u ...................du 14 ju ille t. E lle é t a i t .................. de
sa s œ u r ........................ A g laë . Tous les tro is a v a ie n t dansé c o m m e d e s ......................
Le len d em a in , A g ath e a v a i t ...................... R oger, m ais il a v a it...................... U n an
plus tard, e lle d é cid a it de s e ..................avec le p h a rm a c ie n , e t sa s œ u r avec
l e ................. du p h a rm a c ie n , le m ê m e jour. J a m a is e lle s n ’.................... c e tte nuit
B L ........... et la danse qui é ta it à l a .................... c ette a n n é e -là . J a m a is A g a th e ne
perdra l'................. de v o ir R o g e r .................... p o u r e lle .

Ce sketch contient les étapes stéréotypées d'un premier rendez-vous


romanesque. Précisez comment se manifeste chacune de ces étapes dans le
texte.

étape Sa m an ifestation dans le texte


_La préparation de la jeun e fille
cadre [lieu)
—î i signes physiques de l'ém otion
® _date et l occasion du rendez-vous
Le_nnoment partagé
B u r n e u r pendant la rencontre
La cristallisation^

et ^ noir, / ;('Satlon est une « théorie» développée par Stendhal, auteur français du X IX e siècle (Le rouge
*°‘n l’une iT ’y " ^ euwen) : lorsque deux personnes qui se sont rencontrées et se sont appréciées vivent
e autre, elles idéalisent la personnalité de l’autre.

PR EM IER R EN D EZ-VO U S 47
Pour Agathe, quel est le plus beau souvenir de sa vie ?

a) Le jo u r de son m a ria g e . □ oui □ non


b) Le jo u r du m a ria g e de sa sœ ur. □ oui □ non,
c) Le jo u r où e lle a vu la s ta tu e de C upidon □ oui □ non
p o u r la p re m iè re fois.
d) Le jo u r où e lle a revu R oger, le m ilita ire . □ oui □ non
e) Le b a l du 14 ju ille t où e lle a dansé avec Roger. □ oui □ non;
f) Le s o ir où e lle a dansé p o u r la p re m iè re fois. □ oui □ non'

Pourquoi Agathe s ’e st-elle mariée un an après sa rencontre avec Roger alors


qu ’elle espérait le revoir un jour ?

a) P arce q u 'e lle p en sait que R o g e r é ta it m o rt □ oui □ non □ p e u t-ê tre


à la g u e rre .
b) P arce q u 'e lle avait p e u r de ne ja m a is □ oui □ non □ p e u t-ê tre
se m a r ie r (et de re s te r « v ie ille fille » ).
c) P a r d ép it (déception). □ oui □ non □ p e u t-ê tre
d) P o u r fa ire p la is ir à ses p aren ts. □ oui □ non □ p e u t-ê tre
e) P arce q u'en ce te m p s -là , les je u n e s fille s □ oui □ non □ p e u t-ê tre
d e va ien t a b s o lu m e n t se m a rie r.
f) P arce q u 'e lle é ta it e n c e in te du p h a rm a c ie n . □ oui □ non □ p e u t-ê tre
g) P arce q u 'e lle v o u la it p e rm e ttre à sa s œ u r □ oui □ non □ p e u t-ê tre
de vivre avec e lle une b e lle c é ré m o n ie
de m a ria g e .

Pourquoi Aglaë s'est-elle mariée le même jour que sa sœur (et avec lefrère du
pharmacien) ?

a) P o u r ne fa ire q u 'u n e s eu le c é ré m o n ie □ oui □ non □ p e u t-ê tre


de m a ria g e et ne pas d é p e n s e r trop d 'a rg e n t.
b) P arce qu'A g ath e et A g laë sont ju m e lle s . □ oui □ non U p e u t-ê tre
c) P arce que le p h a rm a c ie n a d e m a n d é A g ath e □ oui □ non □ p e u t-ê tre
en m a ria g e , et que le frè re du p h a rm a c ie n
a fa it de m ê m e avec A glaë.
d) P arce que ses p a re n ts lui ont d e m a n d é □ oui □ non □ p e u t-ê tre
de s u rv e ille r A g ath e p e n d a n t le m a ria g e .
e) P arce q u 'e lle est ja lo u s e de sa sœ ur. □ oui □ non □ p e u t-ê tre

48 R ENCO N TR E... R ENCO NTRES


Le p e rs o n n a g e du jeune homme est un personnage secondaire. Mais dites
pourquoi sa presence apporte un intérêt supplémentaire à cette scène
□ vrai □ faux
a) P a r c e q u ' i l e st m ilita ire , c o m m e Roger.
□ vrai □ faux
b) Parce q u 'il s ait danser.
□ vrai □ faux
c) P a r c e q u 'il d é c le n c h e le s o u v e n ir d 'A g a th e p o u r son
p r e m i e r re n d e z-vo u s.
d) P a r c e que les deux s œ u rs v o ie n t en lu i le s p e c ta te u r □ vrai □ faux

de le u r histoire.
□ vrai □ faux
e) Parce q u 'il tom be a m o u re u x d 'A gathe.
f) Parce q u 'il se pro je tte d a n s l'h is to ire d 'A g a th e e t q u 'il □ vrai □ faux

! vit son rendez-vous p a r p ro c u ra tio n .

Pour dire

S’exprimer
O t e l haute » « le s phrases suivantes, d'abord lentement en surarticulant,
puis de plus en plus en plus vite.

« L a statue de C u p id o n .» „ . hp
« M e s yeux ne sont pas si m au va is que ç a .» IN e pas pro nonce
« q u e » , dire « p lu s m au va is q u 'ç a » )
«Je l'ai a tte n d u , m a is je ne l'ai p lu s ja m a is re v u .» P uis fa ire un rava
sition avec « A tte n d u /e n te n d u ».
«O n s'est un peu e n n u y é e s .»
«Vous m e trouvez aussi a v o tre goût. »
|*La Trish Trash danse. »

PR EM IER R EN DEZ-VO U S 49
Parmi les adjectifs suivants, cochez ceux qui caractérisent le mieux les deux
sœurs, et en particulier Agathe. Expliquez votre choix.

parce que... ^
nostalgiques O ui/N on
déçues Oui/Non
am ères
m ythom anes O ui/Non 1
1
frustrées Oui/Non
coquettes Oui/Non
m alicieuses Oui/Non
coquines

Et vous, comment les trouvez-vous ? Expliquez votre choix.

parce que...
im béciles Oui/Non
touchantes O ui/N on
ridicules Oui/Non
pitoyables ¡qui font pitié) O ui/N on
am usantes O ui/Non
rigolotes

Agathe et Aglaë utilisent quelques expressions et fon t état de pratiques


devenues désuètes (dépassées, démodées). Comment une personne âgée dirait-
elle aujourd hui? Et que dirait une adolescente utilisant un langage relâché ?

Une adolescente utilisant


Une personne âgée
un langage relâché
« Bonsoir, mon garçon. »
« Elle avait passé sa belle
robe des dim anches. »
« J e m 'étais mis du rouge
sur les jo u e s .»

50 R EN CO NTRE... RENCO N TR ES
Une adolescente utilisant
Une personne âgée un langage relâché

« Beau comm e un astre. »_


«C-était rigolo com m e to u t.»
7 v o ^ m e trouvez à votre

nainez qu 'Agi™ soit méchante et aigrie7tandis qu’A gathe est une douce
rêveuse. Dites le texte en traduisant cette orientation par l ’intonation.

Jouer
Faites jouer les deux dames par de jeunes apprenantes et « tenir » pendant toute
Î la scène les démarches et positions physiques qui auront été choisies par elles
pour évoquer deux vieilles personnes. Interprétez la scène en imaginant que les
deux dames sont très coquettes.

Jouer la scène avec l hypothèse présentée dans l exercice 5 de la partie


«S’exprimer».

PR EM IER R EN DEZ-VO U S
« Une vraie belle
rencontre »
N o m b re d e p e r s o n n a g e s : 2 [un h o m m e e t u n e fe m m e )

D é c o r : U n e ta b le , avec le n u m é ro 11 p osé d e s s u s

A c c e s s o ire s : A u c u n

N iv e a u : À p a r tir de A2

(Une salle avec plusieurs tables com portant chacune un numéro


different. À chaque table, un couple en train de discuter p o u r fa ire
connaissance. Ces éléments doivent fa ire comprendre qu’on est dans une
séance de speed-dating'. Annabelle est assise a une table mais la chaise
en face d ’elle n’est pas occupée. Philippe arrive.)

P h ilip p e . - Bonjour, je crois que c’est m on tour.


Annabelle. - Si vous avez rendez-vous à 17 heures à la table 11, c’est bien ça.
P h ilip p e . - Il est 17 heures.
Annabei , i . _ Et c’est bien la table 11.
^ K JPPE- (¿asseyant) - Formidable. Je m’appelle Philippe.
^ B P ^ e. - Enchantée. M oi, c’est Annabelle.
~ Annabelle, ça rime avec « belle». Je trouve que ça vous va très bien.
^ ^ M e lle . - Merci, vous êtes très gentil.

L<3 participé" consiste en l’organisation de rencontres aptes à favoriser la formation de couples.


Pendant un te^ ^ !etrouvcnt dans un même lieu et les rencontres sont organisées en duos successifs
. li*ïg, chat I i " ' '>S ^ des tables numérotées. Cela veut dire que pendant une session de speed-
'p rie u re s lors Pers° nne va faire plusieurs rencontres. Le speed-dating est censé aboutir à des relations
av°ir fait un J 'UC “eux personnes se sont plu pendant la conversation, lorsqu’elles ont le sentiment
H *vraie belle rencontre ».

« U N E VRAIE BELLE R E N C O N TR E »
P h il i p p e . — C ’est normal, je m’appelle Philippe et Philippe, ça rime avec chi
type2! ■
A n n a b e l l e . — Oh ! Vous êtes très malicieux !Je suis sûr que vous êtes un Poisson
P h il i p p e . —Vous voulez dire : du point de vue astrologique.
A n n a b e l l e . — Absolument, je crois beaucoup à l’astrologie.
P h il ip p e . — Eh bien, je vous confirme : je suis Poisson.
A nnabelle. —Je ne me trompe jamais.
P h il i p p e . — Et vous, vous êtes Cancer.
A nnabelle. - Ouiiii ! C om m ent... Com m ent... ?
P h il i p p e . - Moi aussi, je m’intéresse à l’astrologie et j’y crois dur comme fer3.
A n n a b e lle . - Alors vous savez que les Poissons s’entendent très bien avec les
Cancers.
P h il i p p e . — Bien sûr ! Et tous deux aiment les animaux.
A n nabelle. - J ’ai d e u x chats.
P h il i p p e . — Moi, un chien et, depuis hier, le chat de mes voisins qui ont démé­
nagé à l’étranger et qui ne pouvaient pas l’emmener avec eux.
A n n a b e l l e . — C ’est trop gentil.
P h il ip p e . — Philippe chic type.
A n n a b e l l e . — J’aime cuisiner, surtout les desserts.
P h il i p p e . - Je suis très gourmand.
A n n a b e l l e . — J’aime
aller au cinéma, danser, faire les soldes, passer de longues
soirées devant la télé, et dormir tard le dimanche.
P h il i p p e . - Exactement comme moi.
A n n a belle. - Même les soldes !
P h i l i p p e . — Oui,
je vous assure ! C ’est mon côté féminin. Je ne le renie pas. Ça
ne vous gêne pas, j’espère.
A n n a b e l l e . — Pas
du tout ! Au contraire ! Il faut accepter toutes les facettes de sa
propre personnalité, sans préjugé, ni a priori. Moi, j’adore la vitesse et pour­
tant je ne suis pas un homme.

2 « Un chic type » : un garçon sympathique, serviable.


3 «J’y crois dur comme fer» : j’y crois complètement.

R ENCO N TR E... R ENCO NTRES


F o rm id a b le ! J’aime les personnes qui sortent des sentiers battus4.
_ Je déteste les hypocrites, les menteurs et tous les méchants en

ANN ABELLE.
- Mais surtout, surtout, s’il y a une chose que je ne supporte pas,
c ’e s t l’injustice.
T’a lla is vous le dire. Les guerres, les enfants qui meurent de faim,
P h i l i p p e - - J *u i a , . > • Lf
ous ces gens qui dorment dans la rue, c est insupportable.
I. - Parfois, ça me donne envie de crier.
P h il ip p e . —H faut crier!
A nnabelle. - Malheureusement, on ne peut rien faire d’autre.
P h il ip p e . - On pourrait se révolter, mais ça ne servirait à rien.
A nnabelle. - Non, mais il faut continuer à s’indigner!
P h il ip p e . - On ne peut pas rester indifférents ! O n doit rester vigilants.
- Absolument! (Un temps.) Il faut que je vous l’avoue6, j’ai un
| A n n a b e im .
défaut. Un très gros défaut, mais je ne sais pas si je vais pouvoir vous le dire.
P h il ip p e . - Je vous en prie. Allez-y. Je suis sûr que ce n’est pas un si gros défaut.
A n n a be ll e . - Vous êtes trop gentil.
P h il ip p e . - Philippe, chic type. Je vous écoute.

A nnabelle. - Je suis entière7. Si je n’aime pas, je n’aime pas!


hilippe. - Ce n’est pas un défaut, c’est une qualité !
■ N n abeli e. - Vous croyez? Ce n’est pas de l’intolérance.
- Pas du tout. Ça n’a rien à voir. Vous savez ce que vous voulez et ce
Vous ne voulez pas, ça veut dire que vous avez du caractère, et c’est une
chose a notre époque.

4 ‘ Sortir (,|ts
5 « le l' S sent' ers battus» : ne pas faire comme tout le monde, faire des choses originales.

.v --------‘“ “iin, w iiim v uiiv. tau», v/u unv

lere * ' ^ans ce sens-là, « entier » signifie : sans concession, obstiné, entêté, catégorique.

« U N E VRAIE BELLE R EN CO N TR E »
J ’adore partir à l’aventure, choisir des destinations originales
A nn a belle. ' -
L’année dernière, j’ai fait une croisière en Méditerranée.
P h il ip p e . —C ’est pas possible ! En quelle saison ?
A nnabelle. —Pour Pâques.
P h il i p p e . - Ne me dites pas que c’était la croisière de Pâques du Costa Acosta,
A nnabelle. - Mais si ! Précisément !
P h il i p p e . —Mais alors, nous étions sur le même navire !
A nnabelle. —Vraiment ?!
P h il i p p e . - Absolument. Du 15 au 23 avril !
A n n a belle. —Je ne peux pas le croire !
P h il ip p e . - Vous avez fait l’excursion des pyramides ?
A nnabelle. - Oui, j ’y étais!
P h il i p p e . —Vous vous souvenez : Le guide était bègue8!
A n nabelle. - Oui, on ne comprenait rien du tout à ce qu’il disait (Elle rit.) 1
P h il i p p e . —J’aime bien votre rire.
A nnabelle. —J ’adore rire. O n ne rit pas assez.
P h il i p p e . - Rire sans se moquer, bien sûr.
A n n a belle. —C ’est important de le préciser.
P h il ip p e . - Philippe, chic type.
A nnabelle. - Bingo ! (Elle rit de nouveau.)
P h il i p p e . —Quand je pense que nous aurions pu nous rencontrer sur ce bateau.
J’aurais dû vous remarquer. Je suis impardonnable.
A nnabelle. - Vous êtes excusable. Il y avait 2 5 0 0 personnes sur ce bateau. |
- Mais vous n’êtes pas comme les autres. Vous êtes tellement..|
P h il ip p e .
tellement...
A n n a belle. - Vous êtes trop gentil.
P h il i p p e . - Philippe, chic type.
A nnabelle.— L’important c’est que finalement nos chemins se soient «4
nouveau croisés.
P h il ip p e . —C ’est le destin qui nous donne une deuxième chance.

8 « Bègue» : bégayeur, qui répète toutes les syllabes d’un même m ot à cause d ’un défaut d ’élocu«011'

56 RENCONTRE... RENCONTRES
BF.L1E
- Les étoiles. Quand elles décident que quelque chose
(rectifia n t)

doit se passer, eh bien, ça se passe !


_ jl nous a désignés et, vous voyez, nous avons déjà des souvenirs de
P h ii -11’1
;e en commun.
voyag1
I ^ A B n n .- A h b o n ?
'L e guide bègue!
P h iu p h

Ljjnabi n i . - Mais oui, c’est vrai ! Le guide bègue ! (Elle rit.)


I P h i u p i ’i . (Il regarde sa montre) - Oh ! Les 10 minutes sont passées.
IfoiNABEi\ e. - Nous avons 15 minutes, je crois.
P h i l i p p e . - Oui, mais s’il y a une chose que je déteste, c’est d’arriver en retard.

Je n’ai pas bien repéré la table de mon prochain rendez-vous et je ne veux pas
faire attendre la personne suivante. Vous me comprenez, n’est-ce pas?
A nnabelle. - Bien sûr. Ce serait très impoli. Je n’aimerais pas attendre moi-même.
P h il ip p e . - C’était vraiment une vraie belle rencontre, Annabelle.
A nnabelle. - Je trouve aussi, Philippe. Vénus et Jupiter en conjonction
parfaite. C’est rare. Très rare.
P h il ip p e . - Et bref, trop bref.
A nnabelle. - Mais il ne tient qu’à nous de la prolonger, n’est-ce pas ?
P h il ip p e . - Vous voulez dire une prochaine fois ?
A n nabelle. - Ou dès ce soir. Pourquoi pas ?
I P h il ip p e . - Ce serait merveilleux en effet.
M f f ttB E L i.E . - Je dirais même mieux : magique. Où? Quelle heure?
- Laissons les astres décider, Annabelle! Ce sont eux qui organisent
P h il ip p e .
tout aujourd’hui.
- Oui ! C’est vrai ! Vous avez raison.
11 but que je vous dise, Annabelle, vous êtes vraiment une personne
m ou|Lbi e.
Annabi
^ ^ J LLF' V ous aussi, Philippe, vous aussi.
*P HlLjppp
h ii il , _R i . i j
Donne chance pour la prochaine personne. Je croise les doigts pour
yous
An
Pas de souci. Les astres sont avec nous aujourd’hui.
/« doigts et ellefiait de même en le regardant partir.)

« U N E VRAIE BELLE R E N C O N TR E » 57
Pour lin
a) En quoi le titre « une vraie belle rencontre » est-il ironique ?
1

b) En principe, deux adjectifs ne peuvent pas se suivre devant un substantif.


Comment expliquez-vous dans ces conditions la succession de « vraie » et
« belle » dans le titre ?

2 Remplacez les trous du texte ci-dessous par les mots de la liste suivante.

fé m in in - s’in d ig n e r - c h a t - a stro lo g ie - so ld es - destin - in to lé ra n te -


injustice - d e u x iè m e - c a ra c tè re - Poissons - c o m m u n - é to iles - croisière
- p y ra m id e s - d é fa u t - b ègue - rire - e n tiè re

P h ilip p e et A n n a b e lle o nt fa it la m ê m e ............... à P âq ues, m ais ne se sont


re n c o n tré s . Ils se ra p p e lle n t to us les deux que p o u r l'excu rsio n d e s ............
le guide é t a it ............... ce qui le u r fa it un s o u ve n ir e n .................. P h ilip p e a im e I
coup l e ..............d 'A n n a b elle , m ais c e lle -c i doit lui a v o u e r q u 'e lle a u n .............. . qjj
risq u e de fa ire p e n s e r à P h ilip p e q u 'e lle est .................. E lle e s t ............... m
P h ilip p e tro u ve c ela trè s bien, c a r ça prouve q u 'e lle a d u ....................... Tous
deux c ro ie n t en l'.................. et ils a im e n t les a n im a u x . P h ilip p e est du sig
d e s .............. et il a re c u e illi l e ....................de ses voisins. C o m m e J u lie tte , il ail
fa ire l e s ..................m ê m e si c ela révèle un c ô t é .................... de sa personnalité
J u lie tte ne s u p p o rte pas l'................ et P h ilip p e e st d'accord avec e lle p o u r <
e t ................... F in a le m e n t, ils se q u itte n t, trè s h e u re u x d 'a v o ir eu une ...
c hance de se re n c o n tre r, g râ ce a u ..............p o u r P h ilip p e, et a u x .................
A n n a b e lle .

58 RENCO N TR E... R ENCO NTRES


I î g aVis, pourquoi Philippe est-il un chic type ?

P a r c e q u ’ i l e s t du sign e des Poissons. oui □ non □ p e u t-ê tre


a
b) P a rc e qu'il trouve que le p ré n o m d 'A n n a b elle oui □ non □ p e u t-ê tre
rim e avec belle.
c] P a rc e qu'il a re c u e illi le ch at de ses voisins. oui □ non □ p e u t-ê tre
(j] Parce qu il le dit lu i-m ê m e . oui □ non □ p e u t-ê tre
e) P a rc e qu’il souhaite bonne ch an ce à oui □ non □ p e u t-ê tre
A n n a b e l l e pour le pro chain re n d e z-v o u s .

f) P a rc e qu'il est d'accord avec to u t ce q u e oui □ non □ p e u t-ê tre


dit A nnab elle.
g) P a rc e qu'il ne veut pas fa ire a tte n d re oui □ non □ p e u t-ê tre
la personne suivante.
h) Parce qu'il s'excuse de ne pas a vo ir oui □ non □ p e u t-ê tre
rem arq ué A n n ab elle p e n d a n t la c ro isière.
i) Parce q u 'il est p rêt à a c c e p te r tous oui □ non □ p e u t-ê tre
les défauts d'A n n ab elle.
j) Parce q u 'il fait des c o m p lim e n ts à A n n a b e lle oui □ non □ p e u t-ê tre
pour lui faire p lais ir, et q u 'e n g é n é ra l il est
gentil avec tout le m onde.

justes ou non.

a) C est une a v e n tu riè re , e lle prend ses vacances hors □ oui □ non
des sentiers battus.
b) Elle envoie de l'a rg e n t p o u r les e n fa n ts qui m e u re n t □ oui □ non
de faim .

Ei!8 n a im e pas re g a rd e r la té lévisio n , □ oui □ non


e "e préfère voyager.
EUe aim e les a n im a u x . □ oui □ non
signe a strologique est « P o iss o n s ». □ oui □ non
' H e aim e tout le m onde. □ oui □ non
? ^ e rit ra re m e n t. □ oui □ non
|ie fait les soldes. □ oui □ non
¡ I e i n d u i t vite. □ oui □ non
J E U ec roit au destin □ oui □ non

« U N E VRAIE BELLE R E N C O N TR E »
jî « Annabelle. - Vous êtes excusable. Il y avait 2 500 personnes sur ce bateau.*
P — Mais vous n’êtes pas comme les autres. Vous êtes tellement.]
h il ip p e .

tellement... »

Terminez la phrase de Philippe en choisissant parmi les adjectifs suivants cela


que Philippe cherchait (cochez la case), mais qu’il n’a pas exprimé.
ji
nerveuse
polie
passionnante
différente
intelligente
étrange
m ystérieuse
sexy
étonnante

Pourquoi Annabelle et Philippe ne se donnent-ils pas rendez-vous pour se


revoir?

a) P arce q u 'ils n 'on t pas c o m p ris le □ oui □ non □


s y s tè m e du speed-dating.
b) P arce chacun a m e n ti p o u r p laire à l'a u tre et □ oui □ non □
que chacun a c o m p ris que l'a u tre m e n ta it.
c] P arce q u 'ils se sont trouvés trop s e m b la b le s □ oui □ non □
dans leu rs goûts.
d) P arce q u 'ils ne se sont pas plu p h y siq u e m en t □ oui □ non □
et q u 'ils n 'on t pas osé le dire.
e) P arce q u 'ils p e n se n t que les « v ra ie s b e lle s □ oui □ non □
re n c o n tre s » ne doivent pas d u re r plus de
10 m in u te s .
f) P arce q u 'ils sont m a rié s tous les deux et □ oui □ non □ p e u t - ê t n
m a lh e u re u x dans le u rs couples ; le speed-
dating est un m oyen de rê v e r à a u tre chose.
g) P arce q u 'ils vont s 'a tte n d re à la s o rtie p o u r □ oui □ non □ p e u t-ê 1®
se retro uver.

60 RENCO N TR E... R ENCO NTRES


■ o a rc e qu'ils ont eu p e u r tous les deux de □ oui □ non □ p e u t-ê tre
aître trop rap id es p o u r dire q u ’ils se
f a is a ie n t , et que l’a u tre ju g e m a l
| Cette précipitation.
K P a rc e q u'ils ont trouve que l a u tre n a dit □ oui □ non □ p e u t-ê tre
ue des b a n alité s ou des choses stupides.
I l Parce qu'A nnabelle n ’a pas plu à P h ilip p e, et □ oui □ non □ p e u t-ê tre
! que tous les c o m p lim e n ts que c e lu i-c i lui a
; f a i t s étaient hypocrites.

S’exprimer

1 Dites à haute voix les phrases suivantes, d abord lentement en surarticulant,


puis de plus en plus en plus vite.

« Je trouve que ça vous va trè s bien. »


• E t tous deux a im e n t les a n im a u x . »

^ ■ B im e cuisiner, su rto u t les d e s s e rts .»


ne vous gêne pas, j'e s p è re . »
^ ■ • a u t que je vous l'avoue, j'ai un d é fa u t. »
■ les h a is .»
^ ■ avez fait l excursion des p y ra m id e s ? »

2 et invers 'e SSeZ r^ i(7ues • c'est Philippe qui dit les phrases d'Annabelle
P' « ° n n Z esT Cel° d r a in e -t-il une différence dans le rapport des deux

« U N E VRAIE BELLE R E N C O N TR E » 61
Une fleur pour Julie
3
Imaginez que Philippe rencontre Annabelle à la sortie du s p ee d -d a tin g . Crée
un dialogue d ’une dizaine de répliques et dites-le.
N o m b r e d e p e r s o n n a g e s : 2 (u n je u n e h o m m e , u n e je u n e fe m m e ]

D é c o r : R ie n , ou q u e lq u e s é lé m e n ts é v o q u a n t un parc
Jouer A c c e s s o i r e s : U n e fle u r e t u n e c a rte de v is ite

N iv e a u : À p a r tir d e A 2
Interprétez le texte en donnant au personnage d ’A nnabelle le ton d une fille
stupide, et, pour Philippe, donnez le ton...

- de q u e lq u 'u n qui est stu p id e aussi.


- de q u e lq u 'u n qui fa it s e m b la n t d 'ê tre d'accord avec e lle , u n iq u e m e n t pour
lui fa ire plaisir.
- de q u e lq u 'u n qui répond de façon ironique, sans q u 'A n n a b e lle s'en aperçoiv w —

Interprétez le texte en donnant au personnage d ’A nnabelle le ton d une fille (Le jeune homme attend, une fleu r h la main. Après quelques instants,
qui se prend au sérieux9et, pour Philippe, les trois possibilités proposées dai la jeune fille entre, s'arrête, le voit et s’a vance vers lui, un peu hésitante.
l'exercice précédent. Ilfa it comme s’il ne l ’a va it pas vue, car ce n’est pas elle qu’il attend.)

Jouez le texte que vous avez créé dans l’exercice 3 de la partie «S’exprimer». E lle. - C’est vous ?
Lui. (surpris et gêné quelle lui parle) - Pardon ?
E lle . (insistante) —C’est vous ?
(après avoir regardé autour de lui) - E uh...
• (avec un peu de brusquerie') - C’est vous qui avez rendez-vous avec Julie.
• (étonné) - Oui, c’est moi. Vous... vous connaissez Julie ?
" ~ Je suis une de ses amies. O n est dans la même boîte2. On travaille
ensemble.
! ! ^ r°n . C ’est bien. (Après un temps.) Et où elle est, Julie ?
^^■K lustem ent! Elle ne pourra pas venir.
* Ah bon !
E l l e , _■i ■
K ? travail ! Vous savez ce que c’est.

9 Une personne qui se prend au sérieux est une personne qui n’a aucun hum our par rapp 1 "Avec
qu’elle dit et par rapport à elle-même. En plus, elle pense qu elle a toujours raison, et souveWW une façon légèrement agressive.
fait que répéter les choses qu’elle a lues sur un magazine ou vues à la télévision. . a mcrr>e boîte » : on travaille dans la même entreprise.

U N E FLEUR POUR JU LIE 63


62 R EN CO NTRE... RENCO N TR ES
Lui. Idéçu) - O u i... O u i... Bien sûr.
E lle. - Elle est partie précipitamment pour une réunion et elle m’a d e tn a r »
de venir vous prévenir. Voilà, je vous ai prévenu. (Après un temps, et avec moi»
de brusquerie.) Bon, ben au revoir.
Lui. —Au revoir.
E lle, (après un petit temps, hésitant à partir) - Vous êtes déçu?
Lui. - O ui, un peu, c’était notre premier rendez-vous.
Elle. - Je sais.
Lui. - Ah bon !
E lle, (avec vivacité) - Elle me raconte tout, Julie! Chaque fois qu’elle sort avec
un garçon, c’est à moi qu’elle le dit en premier.
Lui. - Ah. Et ça lui arrive souvent ?
Elle. - Q uoi ?
Lui. - D e sortir avec des garçons.
E lle, (sans réfléchir) - O h oui ! (Corrigeant ce quelle vient de dire.) Enfin, non!
Elle n’a pas vraiment le temps. À cause de son travail, com m e je vous le disais
tout à l’heure.
Lui. (surpris et troublé) —Ah oui. Son travail.
Elle. —Bon b e n ... Re-au revoir.
Lui. - Au revoir. Elle ne vous a rien dit pour un autre rendez-vous ?
Elle. — N on, je pense qu’elle vous téléphonera. Elle aime bien téléphoner,
Julie.
Lui. - Elle n’a pas m on numéro.
Elle. —Si vous voulez, je peux le lui transmettre.
Lui. (plein d ’espoir) - Vraiment ?
E lle, (avec un peu de résignation’) - Ben oui. J’ai bien fait le facteur dans
sens, je peux aussi bien le faire dans l’autre.
Lui. (prenant une carte de visite dans sa poche et la lui donnant) —Tenez. C’H
ma carte professionnelle, mais il y a mon numéro personnel, là. (Il lui Worlm
sur la carte avec la main où il tient la fleur.)

3 « Résignation » : sentiment que quelqu’un éprouve s’il doit faire quelque chose parce q u 11 n 9
d ’autre choix. Attitude d ’acceptation.

64 RENCO N TR E... REN CO N TR ES


la lui donnerai demain matin en arrivant au travail.
£UE- ' Jc
__ Merci. C ’est très gentil.
wT'(U n temps. Elle ne part pas.)
C ’était pour elle la fleur?
x (déçu) - Oui. (Vivement.) Vous pourriez la lui donner avec ma carte
i demain matin en arrivant au travail?
(„’ayant pas l ’air vraiment d ’accord) - C ’est-à-dire q u e ...
■ in. _ Vous ne voulez pas ?
I Elle, (embarrasse) - Si, m ais...
■Lui. - Elle n est Pas l° urde, vous voyez (Il la soupèse.).
- Oui, je vois, mais Julie, elle n’aime pas les fleurs.
I Lui. - Ah bon. C ’est bizarre, ça.
I Elle. - Oui, mais c’est com m e ça. Julie, c’est ma copine4, mais elle est un peu
I bizarre quand même.
Lui. (ayant une idée subite) —Et vous ?
| Elle. - Quoi ?
Lui. - Vous aimez les fleurs ?
; Elle, (enthousiaste) —J’adore ça!
Lui. - Tenez ! Prenez-la ! (Il lui tend la fleur, de bon cœur.)
? Elle, (dépitée’) —Encore !
H-M- (ne comprenant pas sa réaction) —Je vous demande pardon.
- Les fleurs pour Julie, c’est toujours moi qui finis par les récupérer, j’en
■ E lle .

| ai marre à la fin6 ! Et j’en ai marre d’être la bonne poire7 !


B01,~ Je ne comprends pas.
presquefâchée) - Si on me donne des fleurs, je voudrais qu’on les achète
n Pensant à moi, pas à une autre! Que ce soit pour m oi, directement!

4 « Ç )’es
que ce r . ma copine» : c’est une amie. Attention! Si un homme parle de sa «copine», il est possible
5 „ [ j , 0lt sa " Petite amie », c’est-à-dire la femme avec qui il a une relation amoureuse.
6 "J’en"1^ * : ^ Ç ue avec une idée de colère, car il y a aussi une atteinte à l’amour-propre.
;1 la fin,,: «j’en ai assez», dans un registre plus familier. Dans un registre encore plus
? «La b ‘ las bol», ou un registre très relâché : «J’en ai plein le cul».
Service-TouH P °'re>> : expression familière pour désigner une personne toujours prête à rendre
» e monde abuse de sa gentillesse.

U NE FLEUR POUR JULIE


Lui. - Mais je suis sûr que ça vous arrive très souvent de recevoir des fleurs,
directes.
E lle , (avec brusquerie) - Non, jam ais!
Lui. (après un petit temps) - Je ne peux pas le croire.
E lle . —Si ! C ’est comme ça! Je n’y peux rien !
(Iljette soudain la fleur par terre.)
E lle , (surprise) - Qu’est-ce que vous faites ?
Lui. - Je jette la fleur de Julie !
(Elle le regarde un instant, regarde sa carte de visite, la déchire brusquemen M
la jette par terre.)
Lui. —Vous ne voulez plus lui donner ma carte ?
E lle . — Non, j’en voudrais une pour moi, personnellement!
Lui. - J’en ai plus. C ’était la dernière.
E lle . - Alors, je ne pourrai pas vous téléphoner.
Lui. —C ’est pas grave, puisque vous êtes là. O n peut continuer à p a rle r
personnellement.
E lle . - C ’est une bonne idée !
Lui. (lui prenant le bras et commençant à marcher pour sortir) —Ça vous arriv i
vous, d’aller le soir à des réunions de travail ?
E lle . - Non, jamais !
Lui. - Vous avez bien raison !
(Ils sortent bras dessus bras dessouss.)

..................................................................................................................
8 «Bras dessus bras dessous» : le bras de l’un sous le bras de l’autre au niveau du
exprimer l’entente, la complicité amicale.

RENCO N TR E... R ENCO NTRES


olacez les trous par les mots de la liste suivante

téléphone - déçu - te rre - d é c h ire - m a rre - p e rs o n n e lle m e n t - re n d e z -


vous - dessous - copine - a im e - p re m ie r - v e n ir - fa c te u r - boîte -
_ p ro fe s s io n n e lle - ré c u p é re r - je tte
Julie a donné ........................ à un je u n e h o m m e m a is e lle a d e m a n d é à une
I . .............qui tra v a ille dans la m ê m e ...................q u 'e lle d'y a lle r à sa place pour
lui dire qu elle ne pouvait p a s ......................Le je u n e h o m m e l'a tte n d a it avec une
fleura la m ain et il e s t .................c a r c 'é ta it s o n ......................re n d e z-v o u s avec e lle .
Il dem ande à la je u n e fe m m e de tr a n s m e ttre son n u m é ro d e ....................... à J u lie
et de lui a p p o rte r la fleur. La je u n e fe m m e a ccep te de jo u e r le rôle d e ...................
pour la c a r t e ...................... du je u n e h o m m e m a is ne veu t pas a p p o rte r la fle u r,
car Julie n '................ pas les fle u rs . Le je u n e h o m m e décid e a lo rs de la d o n n e r
a la jeune fe m m e qui re fu s e : e lle en a .................... d e ...................... des fle u rs qui
n ont pas été a ch e té e s p o u r e lle . Le je u n e h o m m e .......... la fle u r p a r ..................
car il com prend que J u lie ne la m é rita it pas. La je u n e f e m m e .................... la c a rte
ï° fe s s io n n e lle du je u n e h o m m e p o u r q u 'il lui en donne une a u t r e .......................
^ f c U m e n t , ils p a rte n t e n s e m b le bras d essus b r a s .................

C du premier rendez-vous entre Julie et lejeune homme. À votre avis,


« i ! e,° ccasi0n ce rendez-vous a-t-il été pris ? Cochez la (les) bonne(s) case(s)
votre (vos) réponse(s),

a m is co m m u n s. □
b'D ansdunnt dînerCheZdeS
c] t)ans rain où ils ont fait connaissance. □
Sur UnaSC6nseur c*e boîte où tra v a ille Julie. □
Dans S'te de E n c o n tre In te rn e t. □
* l D an " n c lu b de vacances. □
f| Au clubndedlSCOthèque- □
^ ^ a ris un 8 Pllates °ù tra v a ille le je u n e h o m m e . □
| s Amusée. □
UN E FLEUR POUR JU LIE 67
3 À votre avis, pourquoi Julie et le jeune homme n ’o nt-ils pas échangé leurs
numéros de téléphone lors de la rencontre au cours de laquelle ils ont pris ce I
rendez-vous ?

Lui Elle
□ oui ü oui
Par m anque d'in térêt pour l'autre. □ non □ non
□ pe u t-être J peu t-être |
□ oui □ oui
P ar tim idité. □ non □ non
□ peu t-être U peu t-être |
□ oui ü oui
Par précaution. □ non □ non
□ pe u t-être ü peu t-être |
□ oui □ oui
Par oubli. □ non U non
□ pe u t-être □ peut-être |
□ oui ü oui
Par discrétion (politesse). □ non U non
□ peut-être J peu t-être J
□ oui U oui
Par incertitude sur la volonté de se revoir. □ non □ non
□ peu t-être J p eut-être i

4 Julie sait qu ’elle a rendez-vous, mais elle n ’e st pas venue. À votre avis,
pourquoi ?

a] Parce q u 'e lle a v ra im e n t une réunion □ oui □ non U peut-être


de tra v a il.
b] P arce q u 'e lle n'a pas envie de revoir □ oui □ non □ peut-être
le je u n e h o m m e .
c] P arce q u 'e lle a im e s é d u ire les garço ns □ oui □ non □ peut-être
sans d o n n e r suite.
d] P arce q u 'e lle veu t que sa c o llè g u e lui □ oui □ non j peut-être
raco n te c o m m e n t il a réagi.
e] P arce q u 'e lle a pris ce re n d e z-v o u s p o u r □ oui □ non j peut-être
se d é b a rra s s e r de lui lors de le u r p re m iè re
re n co n tre .

68 RENCO N TR E... R ENCO NTRES


I c e q u ’ e l l e veut re n d re service a J u lie en □ oui ü n o n □ p e u t-e tre
■ psant que le je u n e h o m m e va lui p laire .
r rp o u ' e l l e a donn é re n d e z-v o u s à un a u tre □ oui □ non □ p e u t-ê tre
a ] p a r c e h

a jeune hom m e.
h ) p arce q u e lle e s t fa tig u é e . □ oui □ non □ p e u t-ê tre

We n’est pas la première fois que la jeune femme joue le rôle de «facteur» pour
Julie. À votre avis, pourquoi cette jeune femm e accepte-t-elle ?

a] Parce qu e lle s e n n u ie. □ oui □ non □ p e u t-ê tre


b] Parce que c'est v ra im e n t une bonne poire □ oui □ non □ p e u t-ê tre
et q u e lle ne peut re fu s e r de fa ire to ut ce
que Julie lui d e m a n d e .
c] Parce q u 'e lle re ss en t un p la is ir sadique □ oui Qnon □ p e u t-ê tre
de voir la déception des garço ns à qui J u lie
donne rendez-vou s.
d] Parce q u 'elle n'a pas de copain et q u 'e lle □ oui □ non □ p e u t-ê tre
va à ces re n d e z-vo u s c o m m e si c 'é ta it e lle
qu'on a tte n d a it
e] Parce q u 'e lle e sp è re s é d u ire le garçon qui □ oui □ non □ p e u t-ê tre
a rendez-vous et p re n d re la p lace de J u lie
[comm e c'est le cas dans c ette scène).

Une personne charge une copine d aller à un rendez-vous à sa place pour


prévenir iju 'elle ne viendra pas. Pourtant, ce rendez-vous a un caractère très
Personne/. Comment jugez-vous cette façon d ’a gir ?

□ oui □ non
□ oui □ non
□ oui ü non
□ oui □ non
□ oui □ non
□ oui □ non
□ oui □ non

UN E FLEUR POUR JU LIE


7 a) Unjeune homme attend une jeune femme avec une fleur à la main. Selon «
vous êtes un homme ou une femme, dites comment vous trouvez cela. j

Vous êtes un hom m e Vous êtes une fe m n î


dépassé
dém odé
c h arm an t
m esquin (une seule fle u r et non
pas un bouquet)
inutile
ridicule
stratégique
rom antique
excessif
dém onstratif
prém aturé (c'est trop tôt pour
o ffrir des fleurs)

b) À votre avis, quel genre de fleur le jeune homme a-t-il apporté ?Justifiez volm

J
réponse. Connaissez-vous le « langage des fleurs ». Si oui, donnez des exemplesi

Pour dire

S’exprimer

1 Dites à haute voix les phrases suivantes, d abord lentement en surarticulant,


puis de plus en plus en plus vite.

70 RENCO N TR E... RENCO N TR ES


| |S une de ses a m ie s .»
■ m 'a dem andé de v e n ir vous prévenir. »
■ E lle n’a Pas m on n u m é ro .»
I j peux a u s s i bien le fa ire dans l'a u tre . »
■ |6 n v o u d r a i s une p o u r m oi, p e rs o n n e lle m e n t. »
« J G*1 V

I iex ie e t jusqu a « C'était pour elle la fleur?», la jeune femme manifeste


deu x façons d en avoir marre :

de façon b r u s q u e , ag ac ée : e lle est irrité e de s e rv ir de fa c te u r à J u lie et e lle


p e n s e q u ' e l l e ne d evrait plus a c c e p te r c ette m ission. E lle en a m a rre dans le
s e n s qu'elle est é n erv ée .

- de façon lasse, presq ue d é p rim é e : e lle est tris te , c a r e lle a conscience que
Julie abuse de sa trop g ra n d e g e n tille s s e et q u 'e lle va fa ire de la pein e au je u n e
homme. Elle en m a rre dans le sens q u 'e lle e st fa tig u é e de c ette s itu atio n .

Commencez à dire le dialogue selon ces deuxfaçons possibles, puis


poursuivez-le en montrant que la jeune femme change d'humeur, car elle ne
parle plus de Julie, mais d elle-même, et de son envie de rencontrer quelqu’un.

Éliminez du dialogue toutes les phrases qu ’il vous semble possible de supprimer,
mais sans rien changer aux phrases que vous gardez. Lisez ce nouveau dialogue
minimal et dites si cela entraîne un changement dans les rapports des deux
personnages et dans l'atmosphère en général.

vous-même annulez un rendez-vous, quelles raisons invoquez-vous ?

B j vous ne pouvez pas y a lle r ;


■ vous ne v o u le z pas y a lle r.

Jouer

rfeioc verS( °Us a l’exercice 2 de la partie «S’exprimer» et jouez le texte selon les
Jeunefvntnif'' e*P°sées ci-dessous. Montrez comment l ’a ttitude physique de la
cnange alors dans la deuxième partie du dialogue.

U N E FLEUR POUR JULIE


- D ans là p re m iè re version, e lle est d'ab o rd a ss ez ra id e, cas sa n te , in d ifféren ts
puis e lle devient plus douce, plus s éd u c tric e.
- D ans la d e u x iè m e version, e lle p a rle avec la tê te un peu baissée, presqi
avec honte, puis e lle prend confiance en e lle , se re d re s s e et s o u rit.

Reportez-vous à la réponse que vous avez apportée dans l ’exercice 2 de la parS


« Pour dire » et imaginez en situation le dialogue qui a pu aboutir à ce qu 'un
rendez-vous soit pris.

Imaginez que le jeune homme a donné son numéro de téléphone à Julie. Plutôê
que d envoyer sa collègue, celle-ci lui téléphone pour lui dire qu ’elle ne v ie n d ra
pas, car elle est retenue par son travail. Travaillez sur plusieurs possibilités:

- Le je u n e h o m m e pense q u 'il s'ag it d 'u n e fa u s se excuse et ne d e m a n d e pas


un a u tre re n d e z-vo u s. D éçu, il a rrê te la c o m m u n ic a tio n et je tte tris te m e n t *
fleur.
- Le je u n e h o m m e pense q u 'il s'ag it d 'u n e fau sse excuse et re p ro c h e à la jeun®
fe m m e de l'av o ir fa it v e n ir p o u r rien . Il a rrê te la c o n ve rs atio n et je tte furieuse­
m e n t la fleur.
- Le je u n e h o m m e pense q u 'il s'ag it d 'u n e fausse excuse, m a is cela ne l'attriste
ni ne l'é n e rv e . Il a rrê te la co n versatio n , m e t la fle u r à sa b o u to n n iè re et part
en s ifflo ta n t.
- Le je u n e h o m m e croit à l'excuse de la je u n e fe m m e et tous deux p r e n n e n t
re n d e z-v o u s p o u r une a u tre fois.

REN CO NTRE... R ENCO NTRES


Les noix
N o m b r e d e p e r s o n n a g e s : 2 [u n je u n e h o m m e , u n e je u n e fe m m e )

D é c o r : U n b anc

A ccesso ire s :

• Un p a q u e t de noix tro u é

• U n e p a ire de lu n e tte s p o u r c h a q u e c o m é d ie n

N iv e a u : À p a r tir d e A2

(Une jeu n e fille traverse la scène. E lle p o r te un p a q u e t d e noix. Venant


par l ’autre côté, un je u n e hom m e se presse, la croise, m ais la bouscule
légèrement. Le p a q u e t tom be. D es noix se répan den t p a r terre.)

El u . - Oh !
Lui. - Oh... Excusez-moi, je suis vraiment maladroit. C ’est toujours comme
Ç a quand je suis pressé.

Ht-E* - Non, c est de ma faute, c’est moi qui...


HpZfc se met à quatre pattes pour ramasser les noix.)
Non, laissez! (Il se met à quatre pattes lui aussi et ramasse le sachet pour
^m *rer les noix.) Je vais les ramasser, c’est bien la moindre des choses1.
Elle. —\/î . •
K ais non>je vais le faire. Vous disiez que vous étiez pressé.
Lui,_ . . , . .
[ len maintenant je suis pressé de réparer l’accident que j’ai provoqué.
n’v a exagérons rien! Ce n’est pas un accident. Ce n’est qu’un incident. Il
, victimes.
Eu, M'u' heureusement que ce n’étaient pas des œufs.
| S a u ^N (Elle comprend.) Ah oui, des œufs!

■ 11la w oindrt- des


ucs ch .............. i .....................
cnoses » : ce n est rien du tout, et je peux taire ......................
c ■
ça pour vous.

LES NOIX
(Ils rient, puis continuent à ramasser rapidement les noix, tous les dér
quatre pattes, et à les remettre dans le paquet.)
Lui. —Vous aimez bien les noix, vous.
E lle . —Bravo ! Vous êtes très observateur !
Lui. —Ne vous moquez pas de moi, je suis assez gêné comme ça.
E lle . - Mais non, il ne faut pas. Et puis, vous voyez, le mal est réparé2.
(Effectivement, le paquet est à nouveau plein. Ils se relèvent, sefont face et
regardent, légèrement troublés de se découvrir.)
Lui. - Oui, c’est ça. Le mal est réparé.
(Il lui rend le paquet.)
Lui. - Eh bien au revoir et encore toutes mes excuses.
(Il part, mais il est hésitant, il a « oublié» qu’i l était pressé.)
E lle, (le regardant partir, brusquement) —Attendez !
(Il se retourne.)
E lle , (prise au dépourvu\ ne sachant que dire pour le retenir) - Je... Je su
sûre... qu’il en manque une... ou même deux... des noix.
Lui. (revenant rapidement) —C’est bien ce qui me semblait aussi. Combien:
Combien y en avait-il ?
E lle.—Je ne sais pas exactement, je ne les avais pas comptées, mais il y en
avait... beaucoup!
Lui. - J’en étais sûr !
E lle . - Elles sont peut-être sous le banc, là. (Elle lui montre la direction du ban
et lui tend le paquet.) Je vais aller voir!
Lui. (lui rendant immédiatement le paquet) - Non! Ne bougez pas! Je vais]
aller, moi ! Un instant, s’il vous plaît.
(Ilprend ses lunettes dans sa poche et les met.)
E lle. —Oh ! Vous portez des lunettes !
Lui. (inquiet) —Ça ne vous plaît pas ?
(Il les enlève.)

2 « Le mal est réparé» : l’incident est terminé et tout est rentré dans l’ordre, comme avant.
3 « Prise au dépourvu» : surprise, ne sachant pas comment réagir, improvisant son argurne111'

R ENCO N TR E... R ENCO NTRES


(h usctuement) - Non, gardez-les! Ça vous va très bien! (Craignant qu’il
£1' 1 cl,0quépar ce compliment.) Je veux dire : c’est mieux pour aller chercher
« » “ " " b anc'
■ O u i, c est ce <1ue )'a* Pensé quand je les ai achetées! Je me suis dit :
1 , ^rhète-toi des lunettes, un ,jour elles te serviront à chercher des noix
Thomas,
sous un banc.
I (Elle rit, lui aussi.)
t . - T h o m a s , c’est mon prénom.
—Moi, c est Lucie.
Lui. - Enchanté Lucie.
[ (Il lui tend la main un peu maladroitement. Elle la lui serre, tout aussi
maladroitement puis il se met de nouveau à quatre pattes pour aller chercher les
noix sous le banc. Pendant ce temps, Lucie sort aussi ses lunettes de son sac, les met,
et se recoiffe.)
Eue. - Alors, vous trouvez?
Lui. - Oui ! Vous aviez raison ! Il y en avait encore une ou deux...
(Il les remet dans le paquet, mais le paquet s’est percé et des noix s’en échappent
de nouveau.)
Eli£. - Merci. Oui, je les reconnais, c’est bien celles-là qui manquaient.
Lui. (désignant ses lunettes) - Vous aussi, vous portez des lunettes.
B le. - Oui, c’est plus prudent, ça permet d’éviter les accidents... et les inci­
dents.
Ip1’- H ny a pas que des incidents désagréables.
■ I St Vra1’ incidents de noix par exemple.
~ Oui, par exemple.
(Silence.)
El u . -
Qu est-ce qu’il y a ?
UUnl-. -- Hein
j ?
E l u . - p0
Urquoi vous me regardez comme ça?

LES NOIX 75
Lui. (inventant la réponse sur le moment) —Vous ressemblez comme deux
gouttes d’eau4 à une jeune fille charmante que je croise parfois dans le train, le
matin ! C ’est peut-être vous.
E lle . —Je ne prends jamais le train.
Lui. - (déçu) Vraiment ?
E lle. —(Comprenant quelle a manqué l ’occasion qu’i l lui offrait de penser qu’ils
s’étaient déjà rencontrés.) Oui, mais j’ai tort! À partir de demain, je le prendrai.
C ’est comme les lunettes, le train, c’est mieux si on l’utilise, surtout le matin.
(Silence.)
Lui. - Vous avez raison. Les lunettes et le train, on devrait s’en servir plus
souvent.
E lle , (brusquement) - Vous voulez une noix ?
Lui. —Merci, j’en ai déjà une.
E l l e . - Prenez-en une autre. Pour chez vous. Et puis tenez, je vous donne tout
le paquet ! Vous êtes si gentil !
(Elle lui tend le paquet.)
Lui. - Mais non, c’est trop. Je ne peux accepter.
(Ils baissent la tête et regardent le paquet. Silence.)
Lui. —Je suis bête! Ce n’est pas dans le train que j’ai croisé cette jeune fille
charmante qui vous ressemble comme deux gouttes d’eau !
E lle —Vraiment ? C ’est où ?
Lui. - Ici! C ’est ici! J ’aurais dû m’en souvenir tout de suite. Ce n’est pas si
lointain, mais c’est en regardant les noix que ça m’est revenu5!
E lle . - C ’était quand ?
Lui. - C ’était il y a un instant à peine6! Nous nous sommes croisés, je l’ai
bousculée, et toutes les noix sont tombées par terre.
E lle . —Alors c’était moi !
Lui. —Vous croyez ?
E lle . —Mais oui, je vous assure ! Vous vous appelez bien Thomas, n’est-ce pas ?

4 «Vous ressemblez comme deux gouttes d ’eau à ... » : vous ressemblez parfaitement à ...
5 « Ça m’est revenu » : je m’en suis souvenu.
6 « Il y a un instant à peine » : il y a juste un instant.

RENCO N TR E... R ENCO NTRES


j ui. - Oui, c’est ça! Et veus alors, vous êtes bien...
E lle . - Lucie, oui.
LlJ1> _ Quelle coïncidence, vous ne trouvez pas?
E lle . —Si, absolument.
Lu,. - Je suis très heureux de vous revoir, Lucie.
E lle . - Moi aussi, Thomas.
Lui. - Pour cette deuxième rencontre, on pourrait s’embrasser, non ?
E lle . - Oui, bien sûr. J’allais vous le proposer.
(Ils essaient de s’embrasser sur lesjoues, mais les lunettes s’entrechoquent.)
Lui. - Oh ! Les lunettes !
(Ils les enlèvent et recommencent en hésitant. Finalement Thomas embrasse
furtivement Lucie sur les lèvres.)
E lle . - Oh, Thomas !
Lui. —Excusez-moi, mais sans mes lunettes, je n’y vois pas très bien, force­
ment.
E lle. - Encore un incident. Décidément.
Lui. - Et comment l’avez-vous trouvé cet incident-là? Agréable ou désagré­
able?
E lle. - C ’est-à-dire que ça s’est passé si vite. Je n’ai pas bien eu le temps...
d’apprécier.
Lui. —Voulez-vous que j’essaie plus longuement?
E lle. - S’il vous plaît.
(Il se penche sur elle pour l ’embrasser.)

LES NOIX 77
Pour lire

Dans cette scène, les personnages souhaitent maintenir le dialogue


pour prolonger la rencontre. Ils donnent des arguments qui sont des prétextes,
c’e st-à-dire défaussés raisons. En complétant les phrases comme
dans l'exemple ci-dessous, montrez en quoi les arguments présentés
par les personnages ne sont que des prétextes.

Exemple .-E lle. - « J e suis s û re q u 'il en m a n q u e une ou deux... des n o ix » : e lle


ne peut pas savoir combien de noix étaient tombées et si Thomas les a toutes
ramassées.
a) Lui. —«Je me suis dit : Thomas, achète-toi des lunettes, un jour elles te servi­
ront à chercher des noix sous un banc. » : i l .............................. c a r .................

b) E lle . —«Merci. Oui, je les reconnais, c’est bien celles-là qui manquaient. » :
elle................................... . c a r .............................................................................

c) Lui. —«Vous ressemblez comme deux gouttes d’eau à une jeune fille char­
mante que je croise parfois dans le train, le matin ! C’est peut-être vous ! » :
il . car .............................................................................

d) E lle . — « Oui, mais j’ai tort! À partir de demain, je le prendrai (le train). » :
elle......................................................................................... c a r ........................

78 RENCO N TR E... R ENCO NTRES


e) Lui. - « Quelle coïncidence, vous ne trouvez pas ?» : ce ...............................
car .......................................................................................................................................

f) Lui. - « Excusez-moi, mais sans mes lunettes, je n’y vois pas très bien, forcé­
ment. » : i l ..............................................................................................................
c a r .......................................................................................................................................

Cochez les qualificatifs qui vous semblent définir le mieux les personnages.

Lui Elle
m aün/gne
m alicieux/se
naïf/ve
pervers(e)
m ignon(ne)
to u ch a n te]
énervant(e)
stupide
m aladroitle]

Dites ces affirmations sont vraies ou fausses ?

a) T h o m a s et Lucie se sont déjà re n c o n tré s dans le tra in . □ vrai □ faux


b] Ils ont déjà eu un a c c id en t e n s e m b le q u e lq u e s □ vrai □ faux
jo u rs plus tôt.
c) Ils ne s 'é ta ie n t ja m a is re n c o n tré s avant cet incident. □ vrai □ faux
d) Ils font s e m b la n t de se re n c o n tre r p o u r la d e u x iè m e fois. □ vrai □ faux
e| Ils se c o n n a is se n t trè s bien, c a r ils c o n n a is se n t □ vrai □ faux
leurs p ré n o m s .

A la fin du dialogue, le personnage masculin dit que leur rencontre est


une coïncidence. Expliquez pourquoi la coïncidence de cette rencontre n ’e st pas
une vraie coïncidence et pourquoi cela est un des éléments humoristiques
de ce dialogue.

LES NOIX 79
Comment'imaginez-vous la suite après la dernière réplique ?

a) Ils se s é p a re n t en s o u h a ita n t q u 'u n e a u tre coïn cidence le u r p e rm e tte de se


revoir.
b) Ils s 'as so ie n t s u r le banc p o u r discuter.
c) Ils vont a c h e te r un cas se -n o ix .
d) A p rè s a vo ir invité T h o m a s à l'e m b ra s s e r, Lucie tro u ve que c e lu i-c i est trop
m a la d ro it et e lle le q u itte.

Pour dire

S'exprimer

Dites à haute voix les phrases suivantes, d ’a bord lentement en surarticulant,


puis de plus en plus en plus vite.

« V o u s disiez que vous é tie z pressé. »


« N 'e x a g é ro n s rien . »
« H e u re u s e m e n t que ce n 'é ta ie n t pas des œ ufs. »
« A c c id e n t/in c id e n t. »
« J 'e n ai déjà u n e .»

Dites le texte en travaillant sur l ’évolution du rythme dans les séquences


successives. Lorsqu’il y a des silences, qu’ils soient ou non indiqués par
les didascalies, faites-les durer plus de trois secondes chacun, et ensuite
redémarrez vivement.

80 R EN CO NTRE... R ENCO NTRES


jouer
Cherchez sur Internet « les amoureux de Peynet» (www.peynet.com) et faites
le rapprochement entre les personnages dessinés par l'artiste et les deux
personnages du dialogue. Trouvez leurs points communs, puis jouez la scène en
e ssa ya n t de leur ressembler, comme si ces personnages devenaient animés.

jouez d'abord cette scène sans aucune parole, en insistant sur les mimiques
propres à la naïveté. Puis, jouez-la avec le texte.

LES NOIX 81
Une bonne copine
N o m b re de personn ages : 3 (u n je u n e h o m m e , d e u x je u n e s
fe m m e s ]

D écor : U n b an c
A ccessoires : A u c u n
N iveau : À p a r tir d e A2

(Charlotte est assise sur le banc. Elle sanglote. Anne arrive.)

Anne. - Ah! Tu es là!


C harlotte. —Qu’est-ce qu’il y a?
A n n e , (se retournant et parlant à Marco sans que celui-ci ne soit encore visible) —

Je l’ai trouvée ! Elle est là !


C harlotte, (à Anne) - Q u’est-ce que tu veux ? À qui tu parles ?
(Apparaît Marco derrière Anne, il a la tête baissée, comme un enfant coupable.)
Anne. — C ’est Marco, il voudrait te dire quelque chose.
C harlotte. - H ein1?
M arco, (maladroit et gêné) - Salut Charlotte...
C h a r l o t t e . — Tais-toi !
(Un petit temps.)
Ann e. —Tu ne veux pas l’écouter ?
C harlotte. — Non !
M arco, (à Anne) - C ’est bien ce que je te disais.

1 « Hein ? » : extrêmement utilisé à l’oral, pour signifier « Quoi ? », « Com m ent ? » pour faire répéter
une phrase que l’on a mal entendue.

U NE B O N N E COPINE
A nne, (à Charlotte) — M ais il v ie n t s’excuser, tu sais. (À Marco, lui demandant
confirmation.) H e in , tu viens lui faire des excuses ?
M arco. — O u i, c’est ça, des excuses.
C h a r l o tte , (à Marco) — Sale m e n te u r2 ! H y p o c rite !
A nne. Ça Charlotte) —Il arrivera jam ais à s’excuser si tu le laisses pas parler.
C h a r l o tte . - Je n ’ai rien à faire d e ses excuses !
A nne. - M ais regarde-le. T u vois pas q u ’il est m a lh eu reu x ? (à Marco.) D is-lu i
q u e tu es m a lh eu reu x !
M arco. - C ’est vrai, je suis m alh eu reu x .
C h a r l o tte . —N o n , c’est faux! C ’est archi faux! T u n ’es q u ’u n sim u la te u r3! U n
cy n iq u e4 ! U n m a n ip u la te u r5 !
A nne, (à Charlotte) —T u ne crois pas q u e t ’exagères u n p eu , là ?
C h a r l o tte , (à Anne) —M ais de q u o i tu te m êles6, to i ?
Anne . - J ’essaie d ’arran g e r les choses, c’est to u t.
C harlotte. - D o n c , tu es sa co m p lice !
Anne . - H e in ?
C h a r l o tte , (à Anne) - T u as choisi to n c a m p 7 ! T u es sa co m p lice !
A nne. - M ais pas d u to u t !
C harlotte. - A lors p o u rq u o i tu viens avec lui, là ?
A nne. —Parce q u e je vous aim e b ien to u s les d eu x et q u e je tro u v e ce tte situ a­
tio n regrettable.
C harlotte. - E t c’est p o u r ça q u e tu as d écid é d e d éfe n d re ce m o n stre !
A nne, (fortj - M a rc o n’est pas u n m o n stre !
(Un temps.)

2 « Sale menteur » : ici, « sale » n’a rien à voir avec la propreté, du moins la propreté physique. Il s’agit
au contraire d ’une « saleté » morale, c’est-à-dire une manière de donner ou d ’ajouter une connotation
négative au m ot qui suit.
3 «Un simulateur» : quelqu’un qui fait semblant de ressentir des émotions ou des sentiments qu’il
ne ressent pas.
4 «Un cynique» : quelqu’un qui exprime des sentiments ou des opinions contraires à la morale.
5 « Un manipulateur » : quelqu’un qui arrive à faire agir les autres comme il le souhaite.
6 «Mais de quoi tu te mêles?» : mais de quoi tu t’occupes? (avec l’idée que «ça ne te regarde pas», !
« ça ne concerne pas »).
7 «Tu as choisi ton camp» : tu as choisi qui tu préfères.

R EN CO NTRE... R ENCO NTRES


C harlotte. - Tu le connais pas ! Tu ne sais pas tout ! Mais puisque tu es de son
côté, eh bien reste avec lui ! Ça fera un traître de plus !
(Elle sort mélodramatiquement. Un temps. Anne et Marco sont sous le chocÀ.)
Anne. - Eh ben dis donc '.
M a r c o . - Je sais plus quoi faire.
Anne. - Moi non plus.
M a r c o . - En tout cas, merci.
Anne. - De quoi ?
M a r c o . - D ’avoir essayé de lui parler.
Anne. - J’aurais préféré que ça serve à quelque chose.
M a r c o . - Moi aussi, c’est dommage.
Anne, (comme vaincue par la fatalité) —Oui, très d o m m a g e.
(Un temps.)
M a r c o , (haussant les épaules) - C’est comme ça.
Anne. - Au fait, tu ne m’as toujours pas dit pourquoi.
M a r c o . - Pourquoi quoi ?
Anne. - Eh bien pourquoi elle est si fâchée contre toi.
M a r c o . - Pffuu... C ’est vraiment rien du tout.
Anne. - Oui, c’est ce que tu m’as déjà dit, mais elle ne s’est quand même pas
mise dans cet état-là sans raison.
M a r c o . - Bien sûr, mais il n’y a vraiment pas de quoi1", j ’t’assure.
Anne, (un peu agacée par ces atermoiementsu) - Bon ben12, raconte!
(Marco va raconter mollement son histoire. Il faudra quAnne insiste à chaque
fois pour qu’i l poursuive.)
—C ’était hier soir.
M a r c o .

(Un temps.)
8 «Anne et Marco sont sous le choc» : ils ont été extrêmement surpris par quelque chose qui les a
'Tonnes, et ils sont encore sous le coup de cette émotion.
®. « Eh ben dis donc », pour « Eh bien dis donc » : formule toute faite pour exprimer sa surprise, pour
■Jtre «C’est incroyable».
10 « Il n’y a vraiment pas de quoi » : il n’y a vraiment pas de raison.
11 «Des atermoiements» : des hésitations.
^ «Bon ben», pour «Bon eh bien» : formule toute faite et extrêmement utilisée à la place de
"Alors».

U NE B O N N E COPINE
Anne. - Oui, et alors ?
M arco. J ’avais rendez-vous avec elle, pour aller au cinéma.
-
(Un temps.)
A nne. —Et puis ?
M arco. —Ben, j’ai oublié.
A nne. —C ’est pas bien ça !
M a r c o , (vivement) - Je sais mais ça m’est complètement sorti de la tête13.
J’étais super occupé à ce moment-là, et puis voilà, j’ai oublié.
A nne. - Je comprends, ça peut arriver. Elle t’a attendu pour rien.
M arco. —Oui, en plus il pleuvait, elle s’est mouillée en attendant.
Anne. —Ah.
M a r c o . — Alors elle est entrée dans le bar d’en face pour se mettre à l’abri et
c’est là qu’elle m’a vu.
A nne. —Ah bon, t’étais là, toi ? Je croyais que t’étais super occupé.
M arco, (comme une évidence) —Ben oui ! J’étais super occupé avec l’autre.
Anne. (commençant à avoir des doutes) —Quelle autre ?
M arco. - Ben Olga.
A nne. (réprobatrice14j —Quelle Olga ?
M a rc o , (toujours sur le même ton d ’évidence) — Olga. Je t’ai jamais parlé d’Olga ?
Anne, (sefâchant peu à peu) - Non, Marco, tu ne m’as jamais parlé d’« Olga » !
M a rc o . - C ’est une fille que je connaissais avant de rencontrer Charlotte.
Anne. - Qu’est-ce que tu faisais avec elle ?
M arco. —On prenait un verre e t...
(Il s’interrompt.)
A nne, (l’encourageant à continuer mais avec un air de réprobation) —O u i.
M a r c o . —Quand Charlotte est entrée, on était en train de s’embrasser par­
dessus la table.
A nne, (sidérée''5) - Quoi ? !

13 «Ça m’est complètement sorti de la tête» : j’ai complètement oublié.


14 « Réprobatrice » : m ontrant son désaccord.
15 « Sidérée » : extrêmement surprise.

RENCO N TR E... R ENCO NTRES


Marco. (vivement, se défendant) — Elle est super Olga, tu sais! Et je vois pas
pourquoi je la verrais plus sous prétexte qu’il y a Charlotte!
Anne. - Vous pouvez vous voir sans vous embrasser !
M a rc o , (comme un cri du cœur) - Mais je l’aime!
A n n e , (stupéfaite) —O h ! Et Charlotte ?
Marco. —Je l’aime aussi, mais j’arrive pas à choisir!
A nne. - Tu es un vrai salaud16, toi!
Marco. —Je t’assure, je les aime toutes les deux!
(avec une grande conviction) - Mais non, Marco, mais non! L’amour ce
A n ne ,

n’est pas ça! L’amour, c’est sérieux! C ’est exclusif! C ’est une personne! Une
seule! Pour la vie! Ou pour un moment! Mais pas deux personnes en même
temps ! Je n’aurais jamais cru ça de toi, Marco !
M a r c o . —J’aurais mieux fait de rien te dire.
Anne, (vraiment choquée par la situation) - Quand je pense... quand je pense
que je t’ai défendu. Q ue... qu’à cause de toi, Charlotte est fâchée avec moi!
M a r c o . —Je suis désolé.
An n e . - C ’est facile à dire quand le mal est fait.
M a r c o , (comme un chien battu) - T u m ’e n v e u x 17?
Anne, (toujoursfâchée) - Oui, je t’en veux ! Je t’en veux énormément si tu veux
tout savoir !
M a r c o . - Bon, tant p is 18.

A n n e . — Quoi « tant pis » ?


M a r c o . —Je voulais te demander si tu voulais pas venir prendre un verre avec moi.
A nn e, (toujours offusquée1’) —Moi! Mais t’as qu’à demander à Olga!
M a r c o .
- Elle veut plus me voir, à cause d’hier soir. Tu penses bien quç
Charlotte a fait un vrai scandale20 dans le bar. Elle hurlait! Elle a même essayé
de me frapper, devant tout le monde !

16 « Salaud » (fam.) : insulte destinée à un homme sans principe, sans morale.


17 «Tu m’en veux?» : tu me blâmes? Tu réprouves ce que j’ai fait? Tu condamnes m on attitude? «En
vouloir à quelqu’un » est une expression très employée.
18 «Tant pis» : dommage (mais avec l’idée que ça n’a pas d ’importance).
19 « Offusquée » : terriblement choquée et fâchée.
« Un scandale » : une affaire extrêmement déshonorante qui, en général, est portée à la connais­
sance du public. «Faire un scandale» crier, se disputer, s’invectiver, s’injurier en public.

U N E B O N N E C OPINE
Anne.-—Elle a bien eu raison, et c’est bien fait pour toi21 !
M a rc o . - Oui, mais maintenant, je suis tout seul.
A nne. - Tu l’as bien cherché! Arrête de me regarder comme un chien battu22,
ça m’énerve !
M a rc o . - Excuse-moi.
A nne. - Et arrête de t’excuser sans arrêt, ça m’énerve aussi.
M a rc o . - Tu me détestes, n’est-ce pas ?
Anne. - C’est pas la question ! Je suis furieuse contre toi, mais je ne te « déteste »
pas.
M a rc o . - Alors ne me laisse pas seul, viens prendre un verre avec moi.
Anne. - Je t’en prie, n’insiste pas !
M a rc o . —Juste un verre, et après chacun rentre de son côté.
A nne. - J ’espère bien que chacun rentre de son côté. Non mais, qu’est-ce que
tu vas imaginer ?
M a rc o . - Alors, c’est oui ?
A nne, (après un petit temps) - D ’accord, mais juste cinq minutes pour un café.
M a rc o . - Merci ! Merci ! T ’es super ! Tu sais, avec une fille comme toi, c’est sû r
que je serais réglo'M.
A nne. - Ça veut dire quoi, ça ?
M a rc o . —Je te l’ai jamais dit, mais je te trouve bien mieux que Charlotte et
Olga.
Anne. - Je t’interdis de dire ça! Charlotte est mon amie!
M arco. - Oui, mais elle est pas facile à vivre tous les jours.
A nne. - Ça, c’est vrai, elle a u n sale caractère, Charlotte.
(Ils sortent.)

21 « C ’est bien fait pour toi !» : tu as mérité ce qui t’arrive.


22 «Arrête de me regarder comme un chien battu » : arrête de me regarder avec ces yeux si tristes. !
23 « Réglo » : dans le langage familier, contraction de « régulier », pour signifier : correct, qui respecte
les règles.

RENCO N TR E... R ENCO NTRES


Pour lire
Indiquez l’ordre des phrases suivantes pour décrire l attitude d'Anne durant
cette scène.

a] Elle explique sa conception de l'am our.


b) Elle juge que la réaction de C harlotte et Olga contre Marco est
justifiée.
c) Elle cherche à savoir pourquoi C harlotte est fu rieuse contre Marco.
d] Elle désapprouve l'attitude de Marco, m ais lui dit qu'elle ne le
déteste pas.
e) Elle est déçue que sa tentative de réconcilier Marco et C harlotte
n'ait pas réussi.
f) Elle est furieuse contre Marco.
g) Elle dem ande à C harlotte d'éco uter Marco.
h| Elle tente de convaincre C harlotte d'accep ter les excuses de Marco.
i) Elle trouve que C harlotte réagit souvent de façon excessive.
j) Elle accepte l'invitation de Marco.
k) Elle prévient Marco qu'elle a trouvé C harlotte.
D Elle apprend que Marco avait rendez-vous avec Olga.
m) Elle explique qu'elle n'est pas dans « le cam p de M arco ».
n] Elle insulte Marco.

Dites si les affirmations suivantes sont vraies oufausses.

a ) C h a rlo tte re fu s e de p a rd o n n e r à M arco . Q v ra i □ faux


bl M arco a donné re n d e z-v o u s à C h a rlo tte dans le b a r Q v ra i Q fa u x
en face du c in é m a .
c) A nne d é te s te M arco . Q v ra i □ faux

UN E B O N N E C O PIN E 89
d) A n n e est la c o m p lic e de M a rco c o n tre C h a rlo tte . □ vrai □ faux
e) M arco n 'é ta it pas d'accord avec A nne p o u r a lle r faire □ vrai □ faux
des excuses à C h a rlo tte .
f) Olga a donné un nouveau re n d e z-v o u s à M arco . □ vrai □ faux
g) M arco pro pose à A nne d 'a lle r au c in é m a avec lui. □ vrai □ faux
h) A nne e st a m ie avec C h a rlo tte et Olga et e lle les a im e □ vrai □ faux
bien to u te s les deux.

3 À votre avis, pourquoi Anne accepte-t-elle de prendre un verre avec Marco ?


Cochez les cases correspondant à votre réponse.

a) P arce q u ’e lle veu t e ncore e x p liq u e r à M arco □ oui □ non □ p e u t-ê tre
sa conception de l'a m o u r c o m m e s e n tim e n t
exclusif.
/v 1
b) P arce q u 'e lle veu t d o n n e r m au va is e □ oui □ non □ p e u t-ê tre
conscience à M arco p o u r son a ttitu d e
v is -à -v is de C h a rlo tte .
c) P arce que c ette scène l'a fa tig u é e et □ oui □ non □ p e u t-e tre
q u ’e lle a besoin de boire q u e lq u e chose.
d) P arce q u 'e lle ne re n o n c e pas à convaincre □ oui □ non □ p e u t-ê tre
M a rco de fa ire des excuses à C h a rlo tte .
e) P arce que M arco lui p laît et q u 'e lle a im e ra it □ oui □ non □ p e u t-e tre
bien p re n d re la place de C h a rlo tte (et d'O lga).
f) P arce q u 'e lle n'a rien d 'a u tre à fa ire. □ oui □ non □ p e u t-ê tre
g) P arce q u 'e lle c o m p re n d que M arco veu t □ oui □ non □ p e u t-ê tre
la s é d u ire , q u 'e lle fe ra s e m b la n t d 'a c c e p te r
et q u 'e lle re fu s e ra au d e rn ie r m o m e n t
p o u r v e n g e r C h a rlo tte .
h) P arce q u 'e lle veu t q u 'il lui fasse des excuses □ oui □ non □ p e u t-ê tre
c a r il s'est servi d 'e lle p o u r p a rle r à C h a rlo tte .
i) P arce qu e lle est ja lo u s e de C h a rlo tte . □ oui □ non □ p e u t-ê tre

4 Charlotte raconte sa mésaventure à une amie. Complétez les trous laissés dans
son te xte en u tilis a n t les mots suivants.

ré v o lté e - c rié - co u p ab le - hyp o crite - p leu va it - s a la u d - g ifle - visage


- s ca n d ale - face - c in é m a - d é te s te - e m b ra s s a it - h u m ilié e - p ré c ip ité e -
co m p lic e s - ab ri - in su lté - patron - tro m p e - b lessée - p a rd o n n e r - offense

90 RENCO N TR E... R ENCO NTRES


Hier soir, j'a v a is re n d e z-v o u s avec M arco p o u r a lle r a u ..................I l .................... et
c0m m e M arco n 'a rriv a it pas, je suis e n tré e dans le b a r e n ................ du c in é m a
pour m e m e ttre à l'.................. M arco é ta it à l'in té rie u r et il ............... une fille !
j e m e s u is ........... v ers lui et je l ' a i ................. d evant to ut le m o n d e. J'ai voulu lui
d o n n e r u n e ................ m ais il s'est p ro tég é l e ..................avec son bras. J ' a i .............
e n c o r e plus fo rt et l e .................du b a r m 'a a cc u sé e de fa ire u n ..................... dans
son é ta b lis s e m e n t. C 'e s t M arco qui m e ............... et qui m '...................et c 'e s t m oi
qui étais tra ité e c o m m e u n e ..................! N on s e u le m e n t je s u is ................. m ais je
me sens t e r r ib le m e n t ..................En plus, A n n e est venue m e v o ir avec lui p o u r
me d e m a n d e r d e ..................... à c e ....................... E lle est a u s s i .............que lu i! Je
suis sûre q u 'ils s o n t ................. Je l e s ......................to u s les deux.

Charlotte traite Marco de sale menteur, d ’hypocrite, de simulateur, de cynique,


de manipulateur. Ce sont des accusations. Quel est votre avis ? Choisissez
dans le tableau suivant quatre adjectifs pour qualifier Marco (cochez les cases
correspondant à vos réponses).

[naïf _________ am oureux


opportuniste24 im poli
m ythom ane égoïste
m enteur
I-----------------
audacieux am nésique
im prudent instable
m aladroit m éprisant
malin fidèle
calculateur
hésitant dragueur
indécis
changeant
insatiable25 a u stère26
sévère
i puéril inconscient
irresponsable i
'généreux
im pulsif lâche27
Lspontané

24 « O p p o rtu n iste » : qui utilise à son profit toutes les circonstances dans lesquelles il se trouve.
25 « Insatiable » : qui n’est jam ais satisfait, qui veut toujours plus.
26 « Austère » : qui se prive de plaisirs et de confort.
27 « Lâche » : qui m anque de courage.

U NE B O N N E C OPINE
Expliquez votre choix en faisant des phrases commençant par : « Marco e s t.
et continuant par : « parce que.... ». Lisez ensuite vos phrases à haute voix.

Pour dire

S'exprimer

1 Dites à haute voix les phrases suivantes, d abord lentement en surarticulant,


puis de plus en plus en plus vite.

« C 'es t bien ce que je te disais. »


« T u vois pas q u ’il est m a lh e u re u x ? »
« T o u t à l’h e u re . »
« M ais de quoi tu te m ê le s , toi ? »
« J ’essaie d ’a rra n g e r les c h o s e s .»
« Ça fe ra un tra ître de plus. »
« J 'a u ra is p ré fé ré que ça s erv e à q u e lq u e chose. »

2 Imaginez que Charlotte accepte de répondre aux arguments que peut trouver
Marco pour expliquer sa conduite. Ne notez qu ’une seule phrase en réponse !

Les arg u m e n ts de Marco Les réponses de C harlotte


Je ne recom m encerai plus jam ais.
Olga m 'a forcé à l'em brasser.
Je suis atteint de troubles de la m ém oire.
Olga est russe. C 'est une tradition de s'em brasser
sur la bouche.
C 'était un pari stupide avec des copains.

92 RENCO N TR E... RENCO NTRES


L e s a rgum ents de M arco Les réponses de C harlotte
un moyen de savoir si tu es jalouse et donc
C 'é t a i t
Ql tu m 'aim es vraim ent.
n'était la prem ière et la dernière fois.

Le sarcasme et l'ironie sont deuxformes de moquerie. Le sarcasme est une


moquerie méchante, proche de l'insulte. L’ironie est une moquerie qui consiste
à se moquer en disant le contraire de ce que l’on veut exprimer. Par exemple,
le titre « une bonne copine » est ironique. Anne n’e st pas une si bonne copine
puisqu 'elle oublie très vite la trahison de Marco vis-à-vis de Charlotte en
acceptant d'aller boire un verre avec lui. Le tableau suivant contient plusieurs
affirmations. Distinguez celles qui sont sarcastiques et celles qui sont ironiques
en cochant les cases correspondantes.

Sarcasm e Ironie
Marco est un garçon très sérieux et fidèle.
Charlotte est te lle m e n t stupide qu'elle croit tout ce
qu'on lui dit.
Anne est une fille qui ne critique jam ais ses am ies.
Charlotte adore Marco depuis cette histoire.
Olga n'em brasse jam a is les garçons dans un lieu
public.
! Marco prévient toujours lorsqu’il ne vient pas à un
| rendez-vous.
Quand elle se m aquille, C harlotte ressem ble à une
1toile de Picasso.
Le patron du bar a été com préhensif avec C harlotte.
i Anne est très jolie m ais il n'y a qu'elle qui le sait.
C'est super de faire la queue sous la pluie.
C harlotte ne com prend rien à la psychologie des
garçons et c'est encore pire quand on lui explique.

Unefois que vous avez fa it la distinction, lisez chacune des phrases en montrant
bien la différence d'intonation entre les phrases ironiques et les phrases
sarcastiques.

U NE B O N N E COPINE
a) Faites une première lecture du texte avec les intentions suivantes.
Soldissimes
- C h a rlo tte est v ra im e n t d é s e s p é ré e .
- M arco est s in c è re m e n t d éso lé. N o m b re de personn ages : 2 (en p rin c ip e d e u x fe m m e s )
- A nne est a b s o lu m e n t du côté de C h a rlo tte . Décor : Un b a n c d a n s u n e ru e
Accessoires : D e s s ac s, b e a u c o u p de s ac s p o r ta n t d e s n o m s de
b) Puisfaites une deuxième lecture avec les intentions suivantes. m a r q u e s p re s tig ie u s e s .

- C h a rlo tte est d é s a b u s é e 28, m ais pas d é s e s p é ré e . À l'in té r ie u r d e s s a c s : le s v ê te m e n ts m e n tio n n é s d a n s le d ia lo g u e .


- M arco est in d iffé re n t au s o rt de C h a rlo tte (il est venu voir C h a rlo tte u n iq u e ­
Niveau : À p a r tir de B1
m e n t parce qu'A nne le lui a d e m a n d é ).
- A n n e est c a lc u la tric e (e lle a d e m a n d é à M arco de v e n ir s 'e x c u s e r a u p rè s de
C h a rlo tte p o u r savoir c o m m e n t c e lle -c i ré a g ira it, et p o u r v o ir si e lle pouvait
« r é c u p é r e r » M arco au cas où C h a rlo tte le re je tte ra it. M a is e lle n 'é ta it pas au
c o u ra n t de la re la tio n e n tre M arco et Olga).

(Sonia et Anne-Lise se croisent dans la rue. Chacune d ’entre elles porte


Jouer de nombreux sacs p o rta n t des noms de marques prestigieuses.)

Interprétez successivement les deux versions proposées aux exercices 4 a) et 4 Sonia. - Anne-Lise, quelle surprise !
b) précédents, en travaillant sur les regards, la gestuelle et les déplacements de Anne-Lise. —Sonia! Quelle joie !
façon à ce que l ’on ait l ’impression de voir deux sketches vraiment distincts l un S o n ia . - Les soldes ! Toi aussi !
de l ’autre.
Anne-Lise. (rectifiant) - Vente privée. Conditions privilégiées. Ambiance
feutrée'. Primes de fidélité et séries limitées. Tu connais?
En improvisation, imaginez que Charlotte soit de retour quand Anne dit «Je - Invitation personnelle. Filtrage de la clientèle ’. Avantages exception­
S o n ia .

t ’en prie n’insiste pas », mais que Marco et Anne ne la voient qu’a près la phrase: nels et défilé-cocktail. Pour les bonnes affaires, rien de tel !
«D’accord, mais juste cinq minutes pour un café. »
Anne-Lise. - M on nom est sur une liste.
M a rc o . —O h tu étais là ? Sonia. - O n vient me chercher à domicile.

C h a r l o tte . - O ui, j’étais venue pour te donner une seconde chance. Anne-Lise. —Une short list de personnalités triées sur le volet3.
S o n ia . —Une limousine avec chauffeur parlant anglais.
Improvisez plusieurs suites possibles. Anne-Lise. —La liste est tout ce qu’il y a de confidentiel. V.L.B. only.

1 "Ambiance feutrée» : ambiance calme qui doit permettre au client de se sentir dans un endroit
C ueillant, douillet et «select».
2 (<Filtrage de la clientèle» : sélection de la clientèle avec l’idée de ne garder que les gens «impor­
tants».
28 « Désabusée» : sans illusion.
<(^ersonnalités triées sur le volet » : personnes sélectionnées.

SO LDISSIM ES
94 R EN CO NTRE... RENCO N TR ES
Sonia. —Le chauffeur a une casquette et des gants blancs. Très stylé.
(Un temps.)
Anne-Ljse. —Pas question de se mêler à la foule4!
Sonia. - Ah ça non ! Pas la foule !
Anne-Lise. —Les soldes officielles, c’est pour les autres.
Sonia. - Les gens ordinaires. Les ploucs5.
Anne-Lise. —Ceux qui n’ont pas leur nom sur la liste.
Sonia. - Qui ne savent même pas ce qu’est une limousine.
Anne-Lise. —Il ne faut pas confondre vente select et braderie6 populaire.
Sonia. - Quelle horreur !
Anne-Lise. - Laissons tous ces ringards7.
(Un temps.)
Tu aurais dû m’appeler, nous aurions fait tout ça ensemble.
Sonia, (petite mine de dégoût) — Ensemble! Impossible, la limousine, c’est
strictement individuel.
Anne-Lise. —Je suis bête, on ne t’aurait pas laissée entrer dans la boutique. Tu
n’as pas la carte V.I.P.
Sonia. - Je rentre où je veux, quand je veux, même sans carte. Je connais toutes
les vendeuses.
Anne-Lise. —J’ai un laissez-passer permanent, on ne sait jamais, au cas où le
patron ne serait pas là.
(Un temps)
Sonia, (désignant l ’u n des sacs de Anne-Lise, avec un ton un peu méprisant et
curieux) —Tu as trouvé tout ce que tu voulais ?
Anne-Lise. —Tout! J’avais réservé plusieurs jours avant. Tout avait été mis de
côté8! (Sortant un blouson en jeans déchiré d ’un sac) Regarde-moi ça !

4 « Se mêler à la foule » : être mélangé avec les clients ordinaires.


5 « Les ploucs» : en langage familier, les personnes qui n’ont aucun style,les paysans de la campagne
profonde.
6 «Une braderie» : un marché où l’on solde tout ce qui est à vendre et où tout est présenté en
désordre.
7 « Les ringards» : en langage populaire, les personnes qui ne sontpas àla mode du tout.
8 « Mis de côté» : retiré de la vente pour être réservé à Anne-Lise.

REN CO NTRE... R ENCO NTRES


S o n ia . - Non ! C’est toi qui Pas eu!
A n n e -L is e . (triomphante) - Et oui! Tu l’aurais voulu peut-être?
S o n ia . - Ah mais non ! Pas du tout ! Je l’avais repéré*' dans la vitrine, mais la
vendeuse m’avait dit que les trous n’étaient pas authentiques.
A n n e -L is e .- Chaque trou est signé par Dalce et Cobono! La vendeuse t’a
ra c o n té ça pour te dissuader1°.
S o n ia . - Marushka n’a pas pu me faire ça !
Anne-Lise. —Tu sais, ces petites vendeuses, tout le monde les connaît, mais
elles ont leurs clientes préférées. Comme je te le disais, elle le gardait pour
m o i. Désolée.
Sonia. - Mais non, pas de souci". Je suis sûre que ça t’ira bien mieux qu’à moi.
Anne-Lise. - Je ne te le fais pas dire.
Sonia. - Pour moi, c’est trop commun, trop banal. Dalce et Cobono, c’est
complètement déprécié12, dévalorisé. Tout le monde en porte maintenant,
alors ça ne veut plus rien dire.
(Anne-Lisepasse le blouson.)
Anne-Lise. - Pas comme celui-là, et tu le sais très bien. Les tâches de graisse
sont authentiques. Tout a été sali personnellement par Dalce et Cobono. Dans
leur propre garage. Avec leur Harley Davidson. Après une randonnee dans la
boue. La boue de leur propre domaine.
(Sonia sort une écharpe et la passe, en réponse. Anne-Lise est sans voix.)
Sonia. - Et oui.
Anne-Lise. —C’est vrai, je l’avais essayée, mais non. Pas assez classe1! pour moi.
Sonia. - Menteuse! Anne-Sophie - une vraie amie, elle, rien à voir avec
Marushka —Anne-Sophie m’a dit que tu avais flashé1' dessus, mais que tu
avais tiqué15 sur le prix.

9 «Je l’avais repéré» : je l’avais remarqué et sélectionné.


10 «Dissuader quelqu’un de faire quelque chose» : convaincre quelqu’un de ne pas faire quelque
chose, tenter d ’empêcher de le faire.
11 « Pas de souci » : pas de problème.
12 « Déprécié» : qui a perdu sa valeur.
’3 « Pas assez classe» : (fam.) pas assez chic, distingué.
14 «Tu avais flashé dessus » : tu avais tout de suite remarqué et aimé ce vêtement.
^ «Tu avais tiqué sur le prix» : tu avais remarqué que le prix était élevé et tu avais hésité.

SO LDISSIM ES
Anne-Lise. —Un prix soldé ! Elle a confondu avec quelqu’un d’autre ! Je vais lui
dire deux m ots16 à Anne-Sophie!
Anne-Lise. - Trop tard, ma vieille !
(Anne-Lise sort d ’un sac un bonnet quelle met sur la tête.)
Sonia. - C ’est un modèle de l’année dernière, non ?
Anne-Lise. - Pas du tout et tu le sais très bien ! Il n’y en avait que deux, un pour
Nicole Kidman et un pour moi.
Sonia. — Ça ne va pas te gêner de voir ton bonnet traîner dans tous les maga­
zines sur la tête de Nicole Kidman ?
Anne-Lise. - Je préfère que ce soit dans les magazines people sur la tête de
Nicole Kidman, qu’au Supermarché Leclerc17 sur ta tête à toi!
Sonia. - Tu dis ça parce que tu es...
Anne-Lise. —Je suis quoi ?
Sonia. —Non rien. Je me comprends.
A nne-Lise. —Si ! Si ! Termine ta phrase.
(Sonia sort de son sac un chemisier.)
Sonia. - Voilà la réponse.
Anne-Lise. - Ah non !
Sonia. - Un problème ?
Anne-Lise. - Non, pas du tout. J’ai vu le même ce matin dans la rue porté par
une femme très vulgaire.
Sonia. - Impossible ! Modèle unique pour personne unique. Les autres, s’il y
en a, ne peuvent être que des copies. C ’est moi qui ai l’original!
Anne-Lise. —Qui le saura ?
Sonia. - Eh bien to i, déjà.
Anne-Lise. — Eh bien je serai la seule car je n’en parlerai à personne! Comme
ça, tout le monde croira que c’est une série de Monoprix18.

16 «Je vais lui dire deux mots» : je vais lui faire des reproches, la disputer.
17 « Supermarché Leclerc » : chaîne de magasins généralistes dont la publicité repose sur les prix bon
marché.
18 Monoprix : chaîne de magasins généralistes où l’on ne trouve pas de marques de luxe.

RENCO N TR E... R ENCO NTRES


- Et moi, je dirai que les trous et les taches de ton blouson, c’est toi qui
S o n ia .

[es as faits dans ton garage avec la mobylette de ton mari !


- Si tu dis ça, je t’arrache les yeux!
A n n e -L is e .

(Elles s'affrontent du regard un instant. Soudain Anne-Lise arrache le chemisier


des mains de Sonia, qui le reprend, elles se battent pour se reprendre les affaires et
chacune part de son côté.)

SO LD ISSIM ES
Pour lire

1 Dans le texte ci-dessous, remplacez les trous par les mots de la liste suivante.

re p é ré - bonn et - c a rte - privée - a rra c h e r - c h e m is ie r - c h a u ffe u r -


p ré c é d e n te - la is s e r p a s s e r - fo u le - patro n - ré s e rv é - o rd in a ire s - m e ttre
c o n fid e n tie lle - a ffa ire s - b a ttu e s - a u th e n tiq u e s - lim o u s in e - b a n al - stylé
- c o n ditions - un iq u e - b ra d e rie - ven d e u s es

Sonia et A n n e -L is e d é te s te n t se m ê le r à la ......................des g e n s ..................qui


ne font pas la d iffére n c e e n tre vente .................. e t ................. p o p u la ire. Toutes
les deux b é n éficien t d e .................. p riv ilé g iée s. A n n e -L is e a son nom s u r une
liste qui r e s t e ..............; e lle connaît l e ...................de la boutique et s’il est absent
e lle a u n ...................... Q u ant à Sonia, e lle re n tre p a rto u t m ê m e s a n s ..................1
et u n .....................t r è s ..................... v ie n t la c h e rc h e r dans u n e .................... E lle avait
.................... un blouson dans une v itrin e m ais A n n e -L is e l’avait ............... avant
et avait d e m a n d é à la v en d e u s e de lui ................ de côté. Sonia p réten d que
les tro u s du blouson ne sont p a s .......................et que le m o d è le est devenu trop
....................... A n n e -L is e lui m o n tre u n ..................... q u 'e lle m e t s u r sa tê te , m ais
Sonia lui dit que c 'e s t un m o d è le de l'a n n é e .................... et ré p liq u e en s o rta n t de
son sac u n ................... q u 'e lle p ré s e n te c o m m e une p iè c e ...................A n n e -L is e la
m e n ac e de l u i ..............les yeux et to u te s deux se s é p a re n t a p rè s s’ê t r e ..............jj
p o u r re p re n d re leu rs affa ires .

2 Chaquefois que l'une des jeunes femmes trouve un moyen de se singulariser,


l autre donne un argument pour se distinguer davantage. Ellesfon t de la
surenchère et deviennent caricaturales. Trouvez les arguments successifs de
cette surenchère.

a) A n n e -L is e a son nom s u r une liste de V.I.P., m ais S o n ia ...................................

100 R EN CO NTRE... RENCO N TR ES


bl Sonia co n n a ît to u te s les ven d e u s es , m ais A n n e -L is e

c) A n n e -L is e a a c h e té le blouson D alce et C obono, m a is Sonia


A n n e -L is e ré p liq u e en p ré te n d a n t q u e ....................................................

d) Sonia a a c h e té une é c h a rp e , m a is A n n e -L is e

e) A n n e -L is e a a c h e té un bo n n et qui ne s e ra p o rté que p a r e lle et p a r une s ta r


de c in é m a , m ais S o n ia .......................................................................................................................

f) Sonia a a c h e té un m o d è le unique de c h e m is ie r, m ais A n n e -L is e

Pour Sonia et Anne-Lise, un vêtement a de la valeur parce que :

a] son tissu est de q u a lité . □ vrai □ faux


b] il a une b e lle couleur. □ vrai □ faux
c) il est à la m ode. □ vrai □ faux
d| il est bon m arc h é . □ vrai □ faux
e) c'est un m o d è le unique. □ vrai □ faux
f) la ven d e u s e l'a re c o m m a n d é . □ vrai □ faux
gl il est o rig in a l. □ vrai □ faux
h) son design est a u th e n tiq u e . □ vrai □ faux
il il se lave fa c ile m e n t. □ vrai □ faux
j] c'es t un m o d è le de m a rq u e . □ vrai U faux
k) e lle s a u ro n t le m ê m e . □ vrai □ faux

Observez le dialogue ci-dessous.

« Sonia. —Tu dis ça parce que tu es...


Anne-Lise. —Je suis quoi ?
Sonia. - Non rien. Je me comprends.
Anne-Lise. - Si ! Si ! Termine ta phrase. »

SO LD ISSIM ES 101
Parmi les adjectifs suivants, entourez celui auquel pense Sonia dans le dialogué
que vous venez de lire.

a) H ypocrite
b) É lég a n te
c) D is tin g u ée
d) V u lg a ire
e) Jalo u s e
f) O rd in aire
g) P ré te n tie u s e
h) É goïste
i) R in gard e
j) R idicule

S'exprimer

Dites à haute voix les phrases suivantes, d'abord lentement en surarticulant,


puis de plus en plus en plus vite.

« C onditions p riv ilé g ié e s . »


« A v a n ta g e s e x c e p tio n n e ls .»
« Q u e lle h o r r e u r !»
« N ous y s e rio n s a llé e s e n s e m b le . »
« J e re n tre où je veux, quand je veux. »
« J 'a v a is ré s e rv é p lu s ie u rs jo u rs a v a n t.»
« M a ru s h k a n'a pas pu m e fa ire ça. »
« J'ai vu le m ê m e ce m atin dans la ru e po rté p a r une fe m m e trè s v u lg a ire . »

RENCO N TR E... R ENCO NTRES


C om m en t trouvez-vous Anne-Lise et Sonia ? Choisissez dans la liste suivante les
qui les qualifient le mieux, et justifiez votre choix avec une phrase du
a d je c t if s
type : «Je les trouve .............parce que ........»
- in té re s s a n te s - rid ic u le s - e n vie u se s - m é c h a n te s - h y pocrites
a m u s a n te s
- snobs - pitoyables - irre s p e c tu e u s e s - e n via b le s - s u p e rfic ie lle s

Jouer

jouez ce dialogue dans les trois versions suivantes.

- en d o n n an t un ry th m e trè s vif aux ré p a rtie s ,


- en d o n n an t un ton trè s la s 19 à ch ac u n e des p ro tag o n istes (une las situ d e de
snobism e, bien e n te n d u ).
- en ch o isissan t un ton trè s vif p o u r l'u n e et trè s las p o u r l'a u tre .

Quelle version préférez-vous ? Pourquoi ?

Imaginez que vous êtes Anne-Sophie et Marushka, les deux vendeuses, et


improvisez. Elles parlent ensemble de leurs deux clientes Anne-Lise et Sonia.

19 «Las» : fatigué (moralement, psychologiquement, tandis que «fatigué» correspond plutôt à une
fatigue physique.). Substantif : lassitude.

SO LD ISSIM ES 103
(Une jeu n e fille assise sur un banc. Elle lit, son sac posé p a r terre a côté
d'elle. Un jeu n e homme arrive. I l passe devant elle, l ’a perçoit, ralentit,
puis s’éloigne, puis revient, puis s’éloigne à nouveau. Finalement, il
s'approche plus près du banc et se décide).

Lui. (toujours debout, parlant avec la détermination d ’un timide qui se décide à
agir, qui prend son courage à deux mains) —Vous, vous seriez assise sur un banc
et moi, moi je viendrais m’asseoir à côté de vous... (Il s’assied près d ’elle. Elle
le regarde du coin de l ’œil, prend son sac et le pose entre elle et lui pour lui signi­
fier qu’i l ne s’approche pas. Il glisse un peu plus loin.), enfin pas trop près. Je me
mettrais à vous parler et vous feriez semblant de ne pas faire attention à moi,
mais je continuerais quand même à vous parler pour susciter votre curiosité
(Elle tourne la tête vers lui, d ’un air peu sympathique, peu amène1). Vous, vous •
tourneriez la tête vers moi et je vous dirais «bonjour». (Ilfait ce qu’i l dit, il
s'exécute.) Bonjour. Alors vous me diriez... Qu’est-ce que vous me diriez?
(peu amène) - Vous n’auriez pas un autre endroit pour pratiquer le mode
E lle,
conditionnel ?
Lui. - Vous n’aimez pas le conditionnel ?
E lle . - J’aimerais surtout vous voir ailleurs.

1 «Amène » : aimable, agréable ; « Peu amène » = pas très agréable, pas très courtoise.

LES CONJUGAISONS 105


Lui. —Vous voyez ! Vous utilisez le conditionnel !
E lle.- Bien sûr que j’utilise le conditionnel. Vous n’êtes pas le seul à utiliser
le conditionnel.
Lui. (enthousiaste) - Et le subjonctif? Vous connaissez le subjonctif? (Elle le
regarde, surprise et interrogative, incrédule.) Le subjonctif! J’aimerais bien que
vous le connaissiez.
E lle . —Et moi, j’aimerais bien que vous me laissiez tranquille.
Lui. (enthousiaste) - Le subjonctif! Vous l’avez dit! Vous avez dit : «J’aimerais]
bien que vous me laissiez tranquille.» Et «laissiez», c’est un subjonctif, uni
subjonctif après un conditionnel, parce que «j’aimerais», c’est un condi­
tionnel. (Voyant le regard mécontent, réprobateur de son interlocutrice, il perd de
son enthousiasme et devient très gêné.) Et un conditionnel... (Il ne termine pas
sa phrase.) Voilà.
E lle . - O ù voulez-vous en venir exactement ?
Lui. (de nouveau très enthousiaste) - Au présent de l’indicatif!
E lle . — Dites-moi, vous allez me faire toutes les conjugaisons ou quoi ?
Lui. - Non, je vais m’arrêter au présent de l’indicatif à la forme interrogative. :
E lle . —Donc, si je comprends bien, vous allez me poser une question, c’est ça? j
Lui. - C ’est ça! Une question! (Plus embarrassé.) Une question.
E lle . —Eh bien, allez-y !
Lui. —Maintenant ?
E lle . - Ben oui, c’est maintenant le présent de l’indicatif, même à la forme :
interrogative.
Lui. —Oui, vous avez raison, mais j’hésite sur le verbe.
E lle , (moqueuse) - Pourquoi ? C ’est un verbe irrégulier ?
Lui. —Ah non ! Pas irrégulier ! Seulement un peu embarrassant.
E lle . —Ah ! Et vous ne voulez pas m’embarrasser.
Lui. - Non. Vous embarrasser, non. Vous embrasser, oui. Mais les deux verbes
sont tellement proches, c’est pour ça que j’hésite, vous comprenez?
E lle . —C ’est la question ?

106 R EN CO NTRE... R ENCO NTRES


I t,i. - Non, la question, c’est : Est-ce que je peux vous embrasser? (Un temps.)
Vous voyez, c’est bien ce que je disais, c’est embarrassant.
(Un temps.)
gLlE> _ Vous connaissez l’impératif?
j _ Je vous demande pardon ?
E lle . - L’impératif! L’ordre!
LuI> _ Ah! L’impératif! L’ordre! (Il donne des exemples.) Levez-vous! Taisez-
v o u s ! Arrêtez-vous !

E lle , (enchaînant) - Embrassez-moi.


Lui. (gêné) - Oui, aussi. (Bas.) Embrassez-moi.
E lle , (faisant semblant de ne pas avoir entendu) —Comment dites-vous ?
Lui. (plusfort, mais encore embarrassé) - Embrassez-moi.
(Elle l ’embrasse sur la joue.)
E lle . - Alors, qu’est-ce que vous pensez de cet impératif? C ’est quand même
plus rapide et plus efficace que votre conditionnel, votre subjonctif et votre
indicatif, non?
Lui. - Si.
E lle . —Vous avez compris maintenant ?
Lui. - Oui, je crois.
(Il se lève.)
E lle . —Que faites-vous ? Vous partez ?
Lui. (soudain très sûr de lui) — Taisez-vous! Levez-vous! Suivez-moi! Venez
chez moi et déshabillez-vous ! (Au public, très fier.) J ai compris !

LES CONJUG AISO NS 107


Pour lire

1 Identifiez les quatre étapes qui structurent le dialogue pour montrer la façon
dont évolue la jeune femme.

a) E lle essaie de fa ire c o m p re n d re au je u n e h o m m e qu e lle ne veu t pas lui p a rle r :


de la p h r a s e ........................................................................à la p h r a s e ........................................... 1
b) E lle accep te de lui p a rle r, m ais u n iq u e m e n t p o u r lui m o n tre r que ses q u e s ­
tions sont stu p id es : de la p h r a s e à la phrase

c) E lle l’invite à dire ce q u 'il a à dire en se m o q u a n t de lui : de la phrase


........................................................................à la p h r a s e ................................................................. . . .■
d) Elle le provoque : de la p h r a s e ........................................................................... à la phrase

2 Parmi les adjectifs delà liste suivante, cochez ceux qui correspondent le
mieux à chacun des personnages (certains adjectifs qui semblent contraires,
antinomiques, peuvent caractériser l'évolution du personnage pendant le
dialogue).

Elle Lui
surpris(e)
hésitant (e)
brusque
tim ide
m aladroit (e)
provocateur (provocatrice)2
naïf (naïve)

2 Une personne provocatrice est une personne qui dit ou fait quelque chose incitant, ou même
obligeant, son interlocuteur à réagir, souvent de façon violente.

108 R EN CO NTRE... R ENCO NTRES


Elle Lui
agacé (e)
énervé (e)
com pliqué (e)

Comment expliquez-vous que la jeune femme invite le jeune homme à


l embrasser (de façon impérative) ?Justifiez vos réponses.

a) Elle pense q u 'il n 'o s e ra pas le fa ire et q u 'il p a rtira . □ oui □ non
b) E lle veut s im p le m e n t l'e m b a rra s s e r sans s av o ir s’il □ oui □ non
l'e m b ra s s e ra ou non.
c) E lle veut s im p le m e n t q u 'il l'e m b ra s s e p o u r en fin ir □ oui □ non
avec c ette s itu atio n et q u 'il cesse de la d éran g er.
d) E lle veu t q u 'il l'e m b ra s s e p o u r e n su ite lui p ro p o se r □ oui □ non
de re s te r avec e lle .
e) Elle veut q u 'il l'e m b ra s s e parce qu e lle veut le p o u s s er □ oui □ non
à le fa ire, puis se m o q u e r de lui.

a) Lejeune homme aborde la jeune femme en lui parlant des conjugaisons.


Selon que vous êtes un homme ou unefemme, dites comment vous qualifiez ce
procédé et expliquez pourquoi.

Vous êtes un hom m e Vous êtes une fe m m e


original
habile
irréaliste
élégant
grossier
intellectuel
stupide

h) Que pourrait dire une jeune femme à un jeune homme qui l aborde ? Imaginez
deux types de réponses, l'une positive (donnant au jeune homme l espoir de
concrétiser la rencontre), l autre négative (fermant au jeune homme tout espoir
de rencontre) aux phrases proposées dans le tableau ci-dessous. Imaginez aussi
dans quel endroit cet échange de phrases pourrait avoir lieu.

LES CONJUG AISO NS 109


Lui Elle : Elle :
Où?
réponse positive réponse négative
Je vous offre un café?
Vous habitez chez vos parents ?
On se connaît?
Vous ressem blez à ma m eilleure
am ie.
Vous avez du feu?
J 'aim e beaucoup votre coiffure.
Vous n'auriez pas vu passer un
chien?
Vous croyez au coup de foudre3?
Vous croyez qu'il va pleuvoir?
Vous aim ez les fraises?
Il y a une très belle vue depuis
ma terrasse.
E st-ce que vous a im e riez
connaître votre avenir?
Vous venez souvent ici ?
C'est libre? Je peux m 'asseoir?
Je crois que je suis en train de
to m b er am oureux.
Vous savez faire la cuisine?

« Lui. - Oui, vous avez raison, mais j’hésite sur le verbe. j


E lle, (moqueuse) - Pourquoi ? C ’est un verbe irrégulier? »

Pourquoi la réplique de la jeune femme est-elle moqueuse ?

a) P arce que la je u n e fe m m e pense que le je u n e h o m m e □oui ünon


ne co n n a ît pas les v erb e s irré g u lie rs .
b) P arce q u 'e lle fa it s e m b la n t de fa ire c o m m e lui Ooui Onon
en p a rla n t des con ju g aiso n s (et des v erb e s).
c) P arce q u 'e lle pense q u 'il va dire q u e lq u e chose (_loui Onon
de v u lg a ire .

3 «Coup de foudre» : situation d une personne qui tombe amoureuse d ’une autre dès le premier
regard.

110 R EN CO NTRE... R ENCO NTRES


S’exprimer
Dites à haute voix les phrases suivantes, d'abord lentement en surarticulant,
puis de plus en plus en plus vite.

« J 'a im e ra is bien que vous le c o n n a is s ie z.»


« J ’a im e ra is s u rto u t vous v o ir a ille u rs .»
« E m b ra s s e r/e m b a rra s s e r. »

Relisez le texte en faisant bégayer le jeune homme. Cela apporte-t-il quelque


chose de plus à son personnage ?

Inversez les rôles : Lajeune femm e prend la place et le texte du jeune homme, et
inversement. Que pensez-vous du sketch ainsi ?

Inversez les caractères :gardez la répartition des rôles, mais donnez le


caractère de la jeune femme au jeune homme et inversement. Que pensez-vous
du sketch ainsi ?

L E S C O N J U G A IS O N S
Jouer
L'action se passe dans un ja rd in public. La je u n e fe m m e est assise s u r le banc
avant que le je u n e h o m m e a rrive .

Choisissez parmi les six possibilités suivantes dans quelle situation la jeune
femm e se trouve.

- E lle a tte n d un(e) a m i(e ) qui est en re ta rd .


- E lle se repose, avec des é c o u te u rs dans les o re ille s .
- E lle p le u re , c a r e lle vient de re ce vo ir une le ttre de ru p tu re de son petit am
(et e lle a sa le ttre dans les m ain s).
- E lle a tte n d un garçon avec qui e lle a c h atté s u r In te rn e t et e lle p ian o te sur
son iP hone.
- E lle lit un livre (q u el g e n re : un ro m a n ? Un re c u e il de te xtes p h ilosophiques ?
Un m a g a z in e de m o d e ? ) avec des é c o u te u rs dans les o re ille s .
- E lle m a n g e un san d w ich p e n d a n t sa pause déjeuner.

Puis jouez le sketch selon le choix que vous aurezfait.

- En d e m a n d a n t à la je u n e fe m m e de ré flé c h ir s u r la façon dont e lle est assise


s u r le banc.
- En m o n tra n t que la tm o s p h è re de la scène c h an g e c o n s id é ra b le m e n t d ’une
p ossibilité à l’a u tre .
- En tra v a illa n t p a rtic u liè re m e n t l’in to n atio n de la ré p liq u e fin a le de la jeu n e
fe m m e (« Q u e fa ite s -v o u s ? Vous p a rte z ? » ).

Selon le choix que vousferez, les intentions de la jeune femm e seront totalement
différentes. Pour vous aider dans votre choix, reportez-vous à la réponse que
vous avez apportée à l exercice 3 de la partie « Pour dire », mais aussi aux autres
possibilités que vous n'avez pas retenues.

112 RENCO N TR E... R ENCO NTRES


Tout ça pour ça !
N o m b re de personn ages : 2 (un h o m m e , u n e fe m m e )
Décor : Un b anc
Accessoire : U n v e rre d 'e a u
Niveau : À p a r tir d e B1

(Le jeu ne homme et la jeu n e fem m e entrent, a l oppose l un de l autre.


Ils se croisent, s’a rrêtent après quelques pas, et se retournent l ’un vers
l ’autre.)

L u i. (à part) - Oh ! Cette fille !


E lle, (à part) - O h ! Ce garçon !
Lui. (à part) —Une apparition en pleine rue. Comme au cinéma, sauf que c est
au théâtre.
Ei l e . (à part) - Jamais je n’aurais cru que j’aurais pu me retourner comme ça
dans la rue, au passage d’un garçon. Mon dieu, que va-t-il penser? Pourvu
qu’il dise quelque chose'.
L u i. (à part) —Il faut que je dise quelque chose. On ne va pas pouvoir rester
comme ça bien longtemps.
E lle, (à part) - S’il ne parle pas, je vais être obligée de partir. Ce serait trop
bête.
Lui. (à part) - Bon, je me lance2! (S’avançant vers elle.) Excusez-moi,
Mademoiselle...

! « Pourvu qu’il dise quelque chose» : j’espère qu il va dire quelque chose.


2 «Je me lance » : je me décide à agir.

TOUT ÇA POUR ÇA! 113


E l l e , '(le coupant et s’avançant vers lui) - Oui ! (À part.) Il m’a parlé !
Lui. (à part) - Elle m’a répondu! Mais maintenant, il faut que je trouve
quelque chose à raconter.
E lle, (à part) - Par quoi va-t-il commencer ? Je me le demande bien.
Lui. (àpart) - Bon, au hasard. (À elle.) Excusez-moi, mais j’ai l’impression de
vous avoir déjà rencontrée quelque part! (A part.) Je sais, c’est complètement
banal, mais je fais ce que je peux.
E lle, (àpart) - Pas très original, mais bon. (À lui.)]c ne sais pas, c’est possible.
C ’est même très probable, parce que moi aussi, j’ai l’impression de vous avoir
déjà rencontré quelque part.
Lui. (àpart) - Ça marche! (À elle.) Peut-être chez des amis communs.
Fi i f . - Oui, c’est ça! Chez des amis communs ! (À part.) Oui, mais qui ?
Lui. (à part, après un léger silence embarrassé) — Et après ? Vite, une idée ! (À
elle.) Mais je ne me souviens plus à quelle occasion.
E lle.—C ’est amusant, moi non plus ! (À part.) Voilà, comme ça, le problème
est réglé.
Lui. (sans réfléchir) - En revanche3, je me souviens très bien de votre prénom!
E lle. - Ah bon ! (À part.) Comment pourrait-il s’en souvenir ? Je suis bien
certaine de ne l’avoir jamais vu.
Lui. (àpart, furieux contre lui-même) —Pourquoi j’ai dit ça, moi? Non, mais
ça va pas !
F.ti p. - Je suis désolée, mais moi je crois bien que j’ai oublié le vôtre.
Lui. (àpart) - Et pour cause7' ! Bon, contre attaque immédiate! (À elle, fausse­
ment triste, contrit.) Je ne vous ai donc pas laissé un souvenir formidable.
E lle, (à part) - Mon dieu ! La gaffe1! (À lui.) Non, pas du tout, au contraire.
J’ai gardé un très bon souvenir de notre rencontre, mais je n’ai pas la mémoire
des noms. Rappelez-moi donc le vôtre.
Lui. (à part) —Elle est très forte ! (À elle.) Romain !

3 « En revanche » : « mais », « par contre ».


4 « Et pour cause » : « bien sûr », « évidemment ». « Com m ent pourrait-il en être autrement ? »
5 « Une gaffe » : une maladresse. (Voir le héros de bande dessinée : Gaston Lagaffe)

1H R EN CO NTRE... RENCO N TR ES
Elle, (comme si la mémoire lui revenait) —Mais oui, Romain, bien sûr! Je me
souviens maintenant! (Àpart.) C ’est m ignon, Romain. (À lui.) À vous de me
dire le mien maintenant.
Lui. (à part) - Aïe ! (À elle.) Le vôtre ?
Elle. - O ui, m on prénom. (À part.) Je me demande bien ce qu’il va trouver.
Lui. (à part) - Je suis coincé6, là. Q u’est-ce que je vais faire ? Mais qu’est-ce
que je vais faire ? Bon, les grands moyens !
(Il porte la main à son cœur et s’effondre, comme pris de syncope1.)
Ei.l e . (à part) —Un peu démonstratif, mais pas mal quand même. (Se penchant
vers lui, etprenant un tonfaussement affolé. À lui.) M on dieu, que vous arrive-t-il ?
Lui. - Je ne sais pas, une douleur soudaine, là. (Il met une main sur son cœur.)
Elle, (avec emphase) —Là! Mais c’est le cœur!
Lui. (plaintif) - Vous croyez ?
Elle, (faussement inquiète) —Mais oui, je suis sûre !
Lui. (à part) —Ça marche !
Elle. - Venez ! Venez vous asseoir ! (Elle l ’aide à se relever et à aller s’asseoir sur
le banc. Il poursuit le même jeu de l ’homme qui souffre.) Je vais vous chercher
un verre d’eau, au bar en face. (Elle pose son sac à côté de lui.) Faites attention
à mon sac. (À part.) S’il est malin, il pensera à regarder dedans pour chercher
mon identité.
Lui. —O h ! Merci ! Merci !
Elle. - N e bougez pas. Surtout ne bougez pas.
(Elle sort.)
Lui. (soudain très v if et content de lui) — Opération réussie! Elle m’a même
laissé son sac pour que je regarde son nom ! (Il prend le sac, fouille fiévreuse­
ment à l ’intérieur, trouve les papiers, regarde.) Brigitte ! Mais bien sûr : Brigitte.
(Imitant le ton qu’elle a pris un peu plus tôt.) Je m’en souviens maintenant ! ’
(Il regarde de côté et remet rapidement les papiers dans le sac, qu’i l replace sur
^ banc, juste au moment où elle revient avec un verre d ’eau.)

6 "Je suis coincé» : «je n’ai pas de possibilité de sortir de la situation, de trouver une solution ».
' Pris de syncope » : une syncope est un malaise qui aboutit à une perte de connaissance, un coma,
11 evanouissement, à la suite d ’un choc émotionnel ou d ’un problème physiologique (ici, Romain
"We un malaise cardiaque). O n dit aussi «tomber dans les pommes».

TOUT ÇA POUR ÇA! 115


E lle, (àpart) - J’espère qu’il a eu le temps de regarder. (À lui, lui tendant le
verre et insistant sur son prénom.) Tenez, buvez ça, Romain.
Lui. (insistant sur son prénom) —Merci, Brigitte.
E lle, (à part) —Il a eu le temps ! (À lui, s’asseyant à côté de lui.) Ça vous arrive
souvent ce genre de chose ?
Lui. —Non, c’est la première fois. (Se reprenant.) Non, je me trompe, c’est
la deuxième fois. Le soir de notre première rencontre, j’ai ressenti la même
douleur quand je suis rentré chez moi et que j’ai repensé à vous.
E lle, (faussement naïve, ingénue) - Croyez-vous qu’il y ait une relation entre
les deux événements ?
Lui. —Oui, pas de doute !
E lle. —Alors, c’est peut-être plus prudent qu’on ne se voie plus. (À part.)
Pourquoi je dis ça, moi ?
Lui. - Non, au contraire ! (À part.) Toute stratégie a son ejfetpervers8.
E lle. - Soyez raisonnable. Je vais vous laisser vous reposer et puis nous repar­
lerons de ça plus tard. (À part.) Si je dis oui tout de suite, il va me prendre
pour une fille facile'1.
Lui. - Oui, vous avez raison. Laissez-moi quelque temps. (À part.) Si j’insiste
trop, elle va me prendre pour un dragueur10.
E lle, (à part) —Je ne peux quand même pas me jeter à son cou11, en pleine
rue, ça ne se fait pas. Et croyez-moi, c’est dommage12.
Lui. (à part) - Si je lui dis comme ça, directement, que je l’aime, au mieux
elle me rit au nez, au pire elle m’envoie son sac dans la figure. Bonjour la
stratégie1'!
E lle, (se levant) - Vous êtes sûr que je peux partir ? Ça va aller ?
Lui. (àpart) —Non, reste! Je suis fou de toi! (À elle.) Oui, vous pouvez partir
maintenant, je me sens un peu mieux.

8 « Un effet pervers » : la conséquence négative d ’une action.


9 « Une fille facile » : une fille qui se laisse séduire très facilement par les garçons et qui a des rela­
tions avec eux tout aussi facilement.
10 « Un dragueur » : un garçon qui passe son temps à séduire les filles.
11 « Se jeter au cou de quelqu’un » : essayer de séduire quelqu’un de façon très directe et immédiate.
12 « C ’est dommage » : c’est regrettable.
13 « Bonjour la stratégie ! » : expression de la langue orale pour exprimer avec ironie une idée ou une
situation dont le résultat est contraire à ce qu’on en attendait.

116 RENCO N TR E... R ENCO NTRES


E l l e , (àpart) - Pourquoi je pars? Je n’ai qu’une envie : rester avec lui. (À lui.)

À bientôt Romain.
j^i. - À bientôt Brigitte.
E lle, (à part, partant lentement) - Il ne me retient pas. Si ça se trouve, je ne
lui fais aucun effet.
Lui. (à part) - Si elle ne trouve aucun prétexte pour rester, c’est peut-être
q u ’e l l e n’en a pas envie.

E lle, (à part) - Rappelle-moi ! Mais rappelle-moi !


Lui. (se levant soudain) - Brigitte!
E lle, (se retournant) - Oui, Romain, qu’est-ce qu’il y a?
Lui. (hésitant, cherchant quelque chose à dire, ne trouvant pas, puis soudain,
voyant qu’i l a toujours le verre à la main) - Et le verre ?
E lle, (à part) - C ’est tout ce qu’il a trouvé ? (À lui.) Gardez-le, en souvenir de
moi. Adieu Romain!
(Elle se sauve.)
Lui. (après un temps, le verre à la main, balbutiant) —Brigitte...

TOUT ÇA POUR ÇA! 117


b] |l p réten d q u 'il c o n n a ît te p ré n o m de la je u n e fe m m e , m ais

c) |[ dit q u 'il a un m a la is e quand il pense à e lle e t ..........................

d) |l c ra in t q u 'e lle le p re n n e p o u r un d ra g u e u r et

e) Quand il voit qu e lle p a rt, il la ra p p e lle , m ais

Dites si les affirmations suivantes sont vraies ou fausses.


Cette scène de rencontre reprend toutes les caractéristiques des scènes de
rencontre de la littérature romanesque. L’évolution de la situation montre des a) B rig itte a l'h a b itu d e de se re to u rn e r dans la ru e quand □ vrai □ faux
moments où cette rencontre semble être possible, et d'autres moments où, au e lle voit un garçon qui lui plaît.
contraire, elle est compromise, pourfinalement aboutir à un échec. Trouvez □ vrai □ faux
b| R om ain pense que B rig itte e st une a c tric e de c in é m a
dans ce dialogue les séquences successives qui montrent cette évolution.
ou de th é â tre .
c) B rig itte et R o m ain se sont déjà re n c o n tré s ch ez des □ vrai □ faux
a) Coup de fo u d re ré cip ro q u e : de la p h ras e .................................... à la p hrase
a m is c o m m u n s.
d) R om ain c o n n a is sa it déjà le p ré n o m de B rig itte . □ vrai □ faux
b) Q u elq u e chose àra c o n te r p o u r p re n d re c o n ta ct :de la p hrase
.................................... à la p h r a s e .................................................................................................... ....I e| B rig itte c roit que R o m ain est v ra im e n t a tte in t □ vrai □ faux
c) À la re c h e rc h e des p ré n o m s : de la p h ras e .................................... à la p hrase d'un e grave m a la d ie c ard ia q u e .
f) Il y a un b a r en face. □ vrai □ faux
d) R o m ain u tilise les g ra n d s m oyens : de la p h ras e ..................................... à la g) B rig itte o u b lie v o lo n ta ire m e n t son sac quand e lle va □ vrai □ faux
p h r a s e ........................................................................................................................................................1 c h e rc h e r le v e rre d 'e au .
e) O p éra tio n réu ssie : de la p h r a s e ......................................à la p h r a s e ................................J h) B rig itte est une fille facile. □ vrai □ faux
i] R om ain a im e ra it que B rig itte le p re n n e p o u r un d rag u eu r. □ vrai □ faux
f ) E ffets p e rv e rs et s c ru p u le s de p a rt et d 'a u tre : de la p h ra s e .......................................à la j] B rig itte a im e ra it re s te r avec R om ain. □ vrai □ faux
p h ra s e ............................................................................................................................................ J k) R om ain rend le v e rre à B rig itte . □ vrai □ faux
D R om ain et B rig itte p a rte n t e n s e m b le p o u r boire un v e rre □ vrai □ faux
g) P a r tir ou re s te r? : de la p h r a s e ....................................à la p h ras e d 'eau .

h)L'échec :d e la p h ra s e .................................... à la p h ra s e .................................................


a) De retour chez lui, Romain écrit quelques lignes dans son journal pour
raconter cette aventure. Complétez les trous laissés dans son texte en utilisant
les mots suivants.
Romain commet un certain nombre de maladresses. Terminez les phrases
h élas - s tra té g ie - idiot - p ré n o m - m e rv e ille u s e - re te n ir - re v e rra i -
décrivant ces maladresses.
du coup - c h e rc h e r - s e m b la n t - c o m m u n s - p lais ais - sac - c ard ia q u e
a) Il p ré te n d q u 'il a déjà vu la je u n e fe m m e q u e lq u e p a rt, m a i s ....................

118 R EN CO NTRE... R ENCO NTRES TOUT ÇA POUR ÇA!


« A u jo u rd 'h u i j'a i croisé une fille .................. dans la ru e . Je crois que j e i,
......... bien. J 'a i p ré te n d u que nous nous étions déjà re n c o n tré s chez des arn jj
................... m ais e lle m 'a d e m a n d é de lui ra p p e le r s o n .................... Bien sû r, je nJ
le co n n aissais pas. J 'ai f a i t .............. d 'a v o ir un m a la is e ................. p o u r gagne
du te m p s et l a ................ a p re sq u e m a rc h é : e lle est a llé e m e ................. un verre
d 'e a u et j'a i trouvé son nom dans s o n .............p en d an t son a b s e n c e ......................j S
lui ai dit que c 'é ta it à cause d 'e lle que j'a v a is eu ce p ro b lè m e e t................ e lle est
p a rtie et je n'ai pas su l a ................... J a m a is je ne l a ....................Je suis u n ........

b) Et maintenant, rédigez la suite du texte de Romain en écrivant au


conditionnel passé ce qu ’il aurait dû faire pour favoriser une suite positive à
cette rencontre.

« J 'a u ra is d û ..................................................................................................................................j*

a) À votre avis, pourquoi ce sketch a-t-elle pour titre : « Tout ça pour ça » ?

b) Parmi les autres titres ci-dessous, lequel est celui qui pourrait convenir au
sketch ? Dites pourquoi.

- Occasion m an q u é e
- U ne re n c o n tre e x tra o rd in a ire
- Rue des e sp o irs déçus
- B rig itte et R om ain

120 RENCO N TR E... R ENCO NTRES


S’exprimer
Dites à haute voix les phrases suivantes, d'abord lentement en surarticulant,
puis de plus en plus en plus vite.

« Une a p p a ritio n en p lein e ru e . »


« J 'a i l'im p res s io n de vous avoir déjà re n c o n tré e q u e lq u e p a r t.»
« Chez des a m is c o m m u n s . »
« C o m m e n t p o u r ra it-il s'en s o u v e n ir? »
« À vous de m e dire le m ie n m a in te n a n t. »
« O p é ra tio n ré u s s ie .»
« C 'est p e u t-ê tre plus p ru d e n t qu'o n ne se voie plus. »
« J e ne lui fais aucun e ffe t.»

Choisissez dans la liste suivante les didascalies correspondant aux phrases


inscrites dans le tableau, puis dites ces phrases en restituant l'intonation
correspondante.

c u rie u x (s e ) - in q u ie t(e ) - plein(e) d 'e s p o ir - d é s e s p é ré (e ) -


a d m ira tif(v e ) - déçu(e) - en n u y é(e ), e m b a rra s s é (e ) - e n th o u s ia s te -
d u b itatif(v e), p e rp lex e - m é lo d ra m a tiq u e

Les phrases Les didascalies

« Oh cette fille ! » « Oh ce garçon ! »


« Il m 'a parlé ! »
« Par quoi v a -t-il c o m m e n c e r? »
« M o n dieu ! Que v a -t-il p e n s e r? »
« C om m ent p o u rra it-il s’en souvenir? Je suis bien certaine
de ne l'avoir jam ais vu. »

TO U T ÇA PO U R Ç A ! 121
Les p h ra s e s L e s d id a s c a lie s i
« J e suis coincé, là .»
« Si ça se trouve, je ne lui fais aucun effet. »
«O ui, Rom ain, qu'est-ce q u ’il y a ? »
«A dieu Rom ain ! »
« Brigitte... » \dernière réplique]

Écrivez et lisez une autre chute à ce dialogue en imaginant que la jeune fille
revient à la fin (sa sortie est donc ce qu on appelle au théâtre une «fausse
sortie»). Utilisez six répliques en tout.

Ce dialogue utilise la technique des apartés : les comédiens se fon t tout haut des
réflexions à eux-mêmes, que les autres comédiens ne sont pas censés entendre. J
Ces réflexions en apartés se fon t en direction du public qui pourtant n « existe » ■
pas. C’est un procédé courant au théâtre. Il ajoute un intérêt au dialogue en
montrant le décalage entre ce qui est dit et ce qui est pensé :

- Ce qui est dit : in to n atio n trè s vivan te, m a rq u a n t la s u rp ris e , l’en th o u sias m e,
etc.
- Ce qui est pensé : in to n atio n beaucoup plus n u a n c ée , p arfo is ironique voire
m o q u e u s e des m ê m e s s e n tim e n ts .

Jouez ce dialogue en insistant sur ce décalage. Du point de vue de la mise en


scène, lorsqu 'un protagoniste fa it un aparté, il est intéressant que l autre se
fige comme une statue dans la position où il se trouvait au moment de sa propre|
réplique. Cela demande une grande concentration et... beaucoup de répétitions. .

Jouez la scène en supprimant tous les apartés. Que constatez-vous ? I l

3
Jouez la fin de la scène telle que vous l'avez écrite dans l exercice 3 de la partie 1
«S’exprimer». I

122 RENCO N TR E... R ENCO NTRES


Au cas où
N o m b re de personnages : 5 (tro is fille s , d e u x g a rç o n s )
Decor : U n b an c
Accessoires
• D eu x m o n tre s
Un b o u q u e t d e fle u r s a r tific ie lle s p o u v a n t ê tre ra p id e m e n t
p a rta g e en d e u x
Un liv re (Roméo et Juliettel
Niveau : A p a r tir d e B1

(Sur scène, un banc, sur lequel est assise Juliette. Elle feu illette un
magazine.
Plus loin, Clara arpente la scène. Elle est nerveuse, regarde sa montre a
plusieurs reprises.
Manifestement, elle a tten d quelqu’un. A u bout d ’un moment, n’y tenant
plus, elle s’approche de Juliette et l ’interroge.)

C lara. - Excusez-moi, vous n’auriez pas vu passer un garçon, genre roman­


tiq u e e t sentimental1.
J uliette. —Romantique et sentimental... Ça existe encore, ce phénomène ?
C lara, (enthousiaste) - Oui ! Je l’ai rencontré hier soir. Il m’a donné rendez-
vous ici, mais je crois que je suis en avance. Ou en retard. Je ne sais plus. Je 1
suis folle. Il m’a rendue folle ! Alors, vous l’avez vu ?
J u l ie t t e . - Vous avez dit : romantique et sentimental ?
<J XRA- (soudain inquiète) - Mon dieu! Il est venu et reparti!

« (,cnre romantique et sentimental» : de style romantique et sentimental. Il aurait fallu écrire


11 genre romantique et sentimental», mais dans la conversation courante, les gens suppriment
°Uvent le «du».

AU CAS OÙ... 123


- Pas du tout! Ce que je voulais dire, c’est qu’il y a bien longtemps
J u l ie t t e .

que je n’ai pas rencontré un garçon romantique et sentimental. Je pensais


même que ça n’existait plus.
C l a r a . —Si ! Ça existe ! Vous allez voir ! Il va venir ! Il est merveilleux !
J u l ie t t e . —Si je comprends bien, c’est votre premier rendez-vous.
C l a r a . —Oui ! Je suis tellement nerveuse !
(avec empathie1) —Alors, c’est le début d’une grande histoire d’amour,
J u l ie t t e ,

avec déclaration d’amour, violons et tout et tout3!


C l a r a . —Ah bon. Vous pensez qu’il va aussi apporter des violons ?
(amusée) —Je ne pense pas, mais on ne sait jamais. En tout cas,
J u l ie t t e ,

j’aimerais bien voir ça.


- J’ai tellement peur ! Et s’il ne venait pas ?
C l a r a .

(Bob apparaît et Clam le voit tout de suite. Bob s'arrête en la voyant. Il a un


petit bouquet de fleurs artificielles à la main.)
C l a r a , (complètementaffolée) - Mon dieu! C ’est lui!
(à Clara, pour la rassurer) - Allez-y! Je compte sur vous! (Elle croise
J u l ie t t e ,

les doigts.) Faites-nous une belle histoire d’amour. (Elle se met en retrait mais
pourra entendre l ’ensemble du dialogue qui suit.)
B ob . - Donc, vous êtes venue.
C l a r a . —Vous aussi, vous êtes venu.
B ob . - Moi, je viens toujours.
C l a r a .—C ’est bien.
(Silence gêné.)
C l a r a , (à part, se tournant vers Juliette) - Qu’est-ce que je fais ?
J u l ie t t e , (en chuchotant) —Dites quelque chose! N ’importe quoi!
C l a r a , (à Bob, nerveuse) - J’avais peur d’être en avance et en retard.

2 « Empathie» : capacité de ressentir exactement les émotions et sentiments d ’une autre p e r s o n n e . J


3 «Une grande histoire d’amour, avec déclaration d ’amour, violons et tout et tout.» Cette faç011
d’évoquer une «grande histoire d ’amour» montre une image idéalisée de cette déclaration, comme
cinéma, avec une musique symphonique. Mais ce n’est qu’une évocation, tandis que Clara va p r e n d
cette référence aux violons au premier degré.
4 « Se mettre en retrait » : s’éloigner.

124 RENCO N TR E... R ENCO NTRES


B ob. — Moi, c’était' l’inverse. Alors, j’ai mis deux montres. (Il retrousse ses
manches’, pour montrer ses avant-bras. Effectivement, il a une montre à chaque
bras.) Au cas où.
(Clara le regarde, incrédule.)
je veux dire (désignant successivement les deux montres) si celle-ci était tombée
en panne6, j’aurais regardé celle-ci. Et inversement.
C lara, (un peu hésitante) —C ’est une bonne idée.
(Elle regarde le bouquet avec insistance. Il l ’a vait oublié. Il le lui donne un peu
brusquement.)
Bob. - Tenez ! C ’est pour vous !
C lara, (enthousiaste) - Oh ! Des violons ! Vous y avez pensé !
Bob. - Oui, je pense à tout. Mais, ce ne sont pas des violons, ce sont des fleurs.
C lara. - C’est vrai ! Où ai-je la tête ? Ce sont des fleurs (Elle les respire, et semble
déçue). Des fleurs artificielles.
Bob. - Oui, c’est plus pratique, au cas où.
(Elle le regarde, de nouveau incrédule.)
(S’expliquant sans vergogne1.) Ben oui, ça ne s’abîme pas8. C ’est appréciable en
cas de retard. Et s’il n’y avait eu personne à ce rendez-vous, je les aurais gardées
pour la prochaine fois.
Ciara. (un peu déçue) - Bien sûr, vous avez raison. Ce sont des choses auxquelles
il faut penser.
Bob. - Exactement ! Moi, je préfère prévoir. Les montres, les fleurs, vous voyez,
je n’ai rien oublié!
(déçue, mais restant quand même en attente de quelque chose de plus
C la r a ,

«romantique ») —Vous êtes sûr ?


Bob. _ Mais oui ! Pourquoi ? Vous m’inquiétez. Il manque quelque chose ? ,
C la r a . - Oui, quelque chose comme... (Intimidée.) Une déclaration d’amour.

^ “Retrousser ses manches» : relever ses manches sur ses avant-bras.


*En panne » : qui ne marche plus, qui ne fonctionne plus.
" Sans vergogne » : sans honte.
Pas ^‘"a ne s ab 'me Pas * : Ça ne se détériore pas, ça ne s’endommage pas ; pour des fleurs, ça ne fane

AU CAS OÙ... 125


B o b . —Mais non ! Rassurez-vous ! Elle est là ! (Il sort un bout de papier chiffonne1
de sa poche, le déplie et le lit, faussement emphatique.) Lucille, je vous aime ! (Un
temps.) Ça vous plaît ?
C lara, (hésitante) - O u i... sauf que je ne m’appelle pas Lucille.
B ob. - Hein ?
C lara. - Je ne m’appelle pas Lucille, je m’appelle Clara!
B ob. - Oh! Excusez-moi, je suis vraiment désolé! Je vais rectifier. (Ilsort un
stylo de sa poche, barre, et écrit tout en parlant.) J’ai dû mal entendre ! Il faut dire
qu’il y avait tellement de bruit. La musique, les gens, tout ça. Et puis Lucille et
Clara, c’est presque pareil, hein ? On peut confondre facilement. Mais voilà :
le mal est réparé. (Lisant, avec la même emphase forcée) Je vous aime, Clara!
C la ra . - Est-ce que vous m’embrasserez quand vous arrêterez de parler ?
Bob. - Oui, ça aussi, c’est prévu.
C lara. - Quand ?
Bob. —Mais maintenant. Maintenant.
(Il s’approche d ’elle pour l ’embrasser. Clara ferme les yeux, attendant le baiser.
Lui aussi avance ses lèvres, mais il garde les yeux ouverts et voit Lucille se profiler
derrière Clara. Il interrompt son geste et lève la tête. Ne sentant rien venir, Clara
ouvre les yeux, voit qu’i l regarde derrière son dos.)
C lara. - Qu’est-ce qu’il y a ?
(Elle se retourne et voit Lucille.)
(à Lucille) Vous cherchez quelqu’un ?
L ucille. - Oui. (Désignant Bob.) Lui.
C lara, (désignant Bob) —Lui ?
L ucille. - Oui, j’ai rendez-vous avec lui. Ici.
C lara. - Vous devez faire erreur. C ’est moi qui ai rendez-vous avec lui ici. ;
L ucille. - Je vous demande pardon, mais j’insiste, c’est moi.
(Clara interroge Bob du regard.)
B ob. - Elle a raison.
L ucille. (à Clara, triomphante) —Vous voyez !
C lara, (à Bob) - M ais...

9 « Chiffonné » : froissé, mal plié.

126 RENCO N TR E... R ENCO NTRES


B o b . (à Clara) - Mais vous avez raison, vous aussi. Simplement je vous ai
donné rendez-vous à toutes les deux. Au cas où.
(Clara fa it un signe de tête pour lui montrer quelle ne comprend pas.)
Oui, au cas où l’une de vous deux ne serait pas venue, il y aurait eu au moins
l’autre. Mais voilà, vous êtes venues toutes les deux.
(Ilprend le bouquet des mains de Clara, le partage en deux.)
(A Lucille, lui donnant une moitié de bouquet.) Tenez ! Prenez ça, c’est pour
vous ! (Rendant l ’autre moitié à Clara.) Et voilà votre moitié. C ’est très pratique
ces bouquets composés.
(Il sort le papier de sa poche, le déplie et le lit.)
Je vous aime Clara !
(Clara s’assied sur le banc, consternéel0. Juliette fa it semblant de continuer sa
lecture mais elle est très attentive à ce qui se passe.)
Lucille. - Moi, c’est Lucille.
Bob. (regarde Lucille, un peu surpris) —Lucille... Vous êtes sûre?
L u c il l e . - Oui, absolument sûre.
Bob. (regardant tour à tour Clara et Lucille) - Mais oui ! Vous avez raison !
Clara c’est l’autre! (Ll répète en les désignant tour à tour, comme un exercice
d ’apprentissage) Clara! Lucille! Clara! Lucille! (Il se frappe la tête et ferme les
yeux, pour accentuer encore 1’«apprentissage ».) Lucille debout. Clara sur le banc.
Lucia debout. Clarille sur le banc. Non, c’est l’inverse ! (Il ouvre lesyeux.) Faut
que je m’habitue. C ’est pas facile, vous vous ressemblez tellement.
(Clara se lève, furieuse.)
Bo b . —Non, Lucille, ne vous levez pas! Je vais encore me tromper!
C la r a . (à Lucille) - Je vous préviens, je ne compte pas partager !
• ucii le. (à Clara) - Mais moi non plus, je n’ai pas l’intention de partager, si
vous voulez tout savoir!
(aux deuxfilles) - Oui, bien sûr, je vous comprends et c’est un peu normal,
niais ne vous inquiétez pas, j’ai tout prévu! Attendez une minute, je reviens!
(Il sort rapidement et revient immédiatement.)
(Bob, en les désignant du doigt tour à tour, mais se trompant.) —Lucille! Clara!
Clara! Lucille!

Consternée » : fâchée, déçue. Abattue, accablée.

AU CAS OÙ... 127


(Il sort à nouveau rapidement. Un temps. Clara et Lucille se regardent
méchamment.)
L ucille. —C ’est m o i q u ’il préfère, c’est év id en t.
C lara. — Ç a m ’é to n n e ra it ! V ous n ’êtes pas d u to u t so n g en re !
L ucille. — Q u ’en savez-vous ?
C lara. - Il m e l’a d it av a n t q u e vous arriviez !
L ucille. —V ous êtes jalouse!
C lara. —Jalouse ! M o i ! D e q u i ?
L ucille. - D e m o i !
C lara. — D e vous ! P o u rq u o i je serais jalo u se d e vous, m o i ?
L ucille. —V ous le savez très b ie n !
C la ra . — A lors là, vous vous m e tte z le d o ig t d an s l’œ il" ! Il n e m ’intéresse
m ê m e pas ! C ’est vous q u i vous accro ch ez à lu i c o m m e u n p a ra site 12 !
(Elle s’assied à nouveau sur le banc, fâchée.)
L ucille. — V ous vous tro m p e z c o m p lè te m e n t p arce q u e m o i n o n p lu s il ne
m ’intéresse pas!
C la ra , (incrédule) —Il n e vous intéresse pas!
L ucille. - N o n , pas d u to u t !
C lara. - E h b ien , q u ’atten d ez-v o u s p o u r p a rtir ?
L u c ille . (grinçante) —E t vous ?
C lara. - P ard o n ?
L ucille. - Q u ’atten d e z-v o u s p o u r p a rtir p u isq u ’il n e vo u s intéresse pas ?
C la ra , (ironique) —M ais o n est très b ie n ici. La v ue est belle.
L u c ille . (même jeu) - Très belle, vous avez raiso n . E t j ’ai b ien l’in te n tio n d ’en
p ro fite r m o i aussi.
(Un temps. Chacune reste à sa place, en observant l ’autre du coin de l ’œil. Bob
revient. Clara se lève brusquement.)
B ob . - V oilà ! J ’ai la so lu tio n !
C la ra , e t L u c ille . (en même temps, pleines d ’espoir) —C ’est m o i ?

11 «Vous vous mettez le doigt dans l’œil» : (fam.) vous vous trompez.
12 «Parasite» : analogie avec un végétal ou un animal qui vit en association durable avec un autf ||
dont il tire ses moyens d’existence.

128 R EN CO NTRE... R ENCO NTRES


Вов. —N on, c’est lûi !
(Il se retourne pour désigner quelqu’un qui aurait été derrière lui, mais il n’y a
personne.)
Ben, où il est?
(Il appelle en direction des coulisses.)
Martin! Ram ène-toi13!
(Martin entre, avec un livre à la main. On voit tout de suite qu’i l est timide.)
Bob. (aux filles, désignant Martin) —Voilà, je vous présente M artin! O u plus
exactement M artin (Il le dit avec un accent anglais.). Il est super. Un peu dans
les nuages14, mais super! Je l’avais laissé dans la voiture, au cas où. (À Martin,
comme s’i l s’agissait d ’un enfant.) Dis bonjour, M artin!
M a rtin . - Bonjour, Mesdemoiselles.
Bob. (lui présentant les filles mais se trompant) — Clara! Lucille! Non, c’est
l’inverse. Lucille ! Clara. Enfin, c’est comme tu veux.
M a rtin , (sans se tromper) - Bonjour Clara. Bonjour Lucille.
(Elles lui répondent avec un « bonjour » un peu mou.)
Вов. - OK! M aintenant, on est deux d’un côté et deux de l’autre. (Aux filles.)
Alors, vous prenez celui que vous voulez. Pour moi, c’est égal. Et pour vous
aussi, d’ailleurs. M artin et moi, on se connaît depuis toujours. Bon ! Vous avez
choisi?
(Elles se regardent. Juliette se lève.)
M artin. - Bob, explique-moi.
Bob. — Laisse-moi faire. Je g ère'\
J u lie tte , (interpellant Bob) - Monsieur!
Нов. (se retournant) —Q u’est-ce que c’est?
J u lie tte . —J ’ai à vous parler. 1
Bob. ( regardant la nouvelle arrivée, puis les deux filles) —Une ! Deux ! Trois ! Ah
non, trois c’est trop! C ’était pas prévu! (Il sort le papier de sa poche) C ’est quoi
yotre nom ?
J u lie tte . —Sale type!

13 11Ramène-toi » : (fam.) Viens ici.


" Un peu dans les nuages» : Rêveur.
*Je gère» : J’organise tout, je m’occupe de tout.

AU CAS OÙ... 129


(Elle lui donne une claque.)
B ob . (portant la main à sa joue) —Eh !
J u li e tt e . - Sachez, Monsieur, que les femmes ne sont pas des objets inter­
changeables ! Vous devriez avoir honte !
C la ra , (à Bob) — Elle a raison! C ’est honteux! Vous n’êtes pas celui que je
croyais ! Vous êtes un dégoûtant personnage !
(Elle commence à partir, furieuse.)
B ob . - Vous partez ?
C la ra . — O ui !
B ob . - Parfait! Ça fait donc de nouveau deux et deux! (Il désigne d ’un côté
Martin et lui, et de l ’autre Juliette et Lucille.)
C la ra , (à Lucille) - Je vous le laisse! Et bonne chance!
L u c ille . —Pas question ! Gardez-le ! J ’en veux plus, moi non plus !
(Elle s’apprête à partir, tandis que Clara, elle, est effectivement partie.)
B o b . ( tttrapant Lucille par le bras pour la retenir) —Vous pouvez pas partir ! Y ’a

plus personne pour M artin !


(Lucille lui donne un coup de pied dans le tibia. Il crie «aïe» et la lâche.
Lucille se sauve.)
B ob . - Clara! Lucille! N on! Revenez! Vous avez oublié de me rendre mes
fleurs !
(Il se lance à leur poursuite en criant : « Clara!» «Lucille!» Juliette et Martin
restent seuls. Un temps.)
M a rtin . - Il m ’a oublié.
J u li e tt e . - Si j ’étais vous, je ne serais pas fière d ’avoir participé à cette sinistre
comédie.
M a rtin . - Je suis désolé. Il m’avait dit de l’attendre dans la voiture, « au cas
où».
J u li e tt e . - Vous avez vu le rôle monstrueux qu’il vous a fait jouer?
M a rtin . —Je n’ai pas bien compris. Il m’a arraché de la voiture en me deman­
dant de le suivre, et la seule chose qu’il ait dite en venant jusqu’ici, c’était :
«Clara, Lucille, Clara, Lucille». Il l’a répété au moins cent fois, ça s’est passe
très rapidement, et puis vous savez quoi ? Moi, quand je suis dans un livre, je
suis complètement ailleurs. Surtout avec celui-là.

R EN CO NTRE... R ENCO NTRES


J u l ie t t e . —Pourquoi ? Q u’est-ce qu’il a de spécial ce livre ?
IVIartin* —Il est très... intense.
J u l ie t t e , (moqueuse) - Intense?
M a rtin . —Oui. Intense. C ’est ça.
J u l ie t t e . —O n peut voir ce que vous trouvez si « intense » ?
(Elle essaie de voir, il le cache derrière son dos.)
M a rtin . - N on, ne regardez pas !
J u lie tte . —Et pourquoi pas ?
M a rtin . - Vous êtes encore furieuse contre Bob, et, by the way, vous êtes
sarcastique16 avec moi.
J u lie tte . - Vous me trouvez sarcastique?
M a rtin . —Oui.
J u lie tte . —Ça peut se comprendre, non?
M a rtin . —Je ne suis pas Bob.
(Un temps.)
J u lie tte . - C ’est vrai, vous n’êtes pas Bob. Et si vousme m ontrez votre livre,
je m’engage à ne plus être sarcastique avec vous.
M a rtin . —Vraiment ?
J u lie tte . - Promis.
(Martin lui montre le livre avec appréhension"’.)
M a r t in . - Voilà.
(Elle regarde le titre, puis regarde Martin sans rien dire. Elle a l ’a ir surpris.)
J u lie tte . - Vous lisez ça, vous ?
M a rtin . —Vous voyez! Ça vous faire rire!
J u lie tte , (grave) —Est-ce que je suis en train de rire?
M artin , (grave aussi, regardant Juliette dans les yeux) —Non.
J u lie tte . —Je ne peux pas croire qu’un garçon comme vous puisse être ami
avec. .. avec ce... ce (Méprisante.) Bob.

16 “Sarcastique» : moqueur avec méchanceté, et peut-être de façon injurieuse.


17 «Avec appréhension» : avec crainte.

AU CAS OÙ... 131


M a rtin . - Ce n’est pas un ami. Pendant l’été je viens garder mes neveux chez
sa sœur.
J u li e tt e . - Vous êtes so n . .. son frère.
M a rtin . —D em i... La m oitié britannique.
(Elle prend le livre, lefeuillette, et va s’asseoir sur le banc.)
J u li e tt e . —C ’est en français.
(Il s’assied à côté d ’elle.)
M a rtin . - O ui, j ’aime bien lire en français, et puis parler français aussi. C ’est
pour ça que je viens pendant l’été. Pour pratiquer sur place.
J u li e tt e . - Je comprends mieux.
M a rtin , (désignant le livre) —Je l’ai d ’abord lu en anglais, et puis maintenant,
je le lis en français.
J u li e tt e . - Quelle version préférez-vous ?
M a rtin . - Je ne peux pas dire. Je n’ai pas encore terminé. (Un temps. Malicieux
Vous croyez que ça finit mieux en français ?
J u li e tt e . - C ’est votre côté anglo-saxon ? Vous aimez les happy end?
M a rtin . —Ce n’est pas la fin qui est importante. C ’est...
J u li e tt e . - ... L’intensité.
M a rtin . —Oui, c’est ça.
J u li e tt e . - Mais Roméo ne vivra jamais avec Juliette.
M a rtin . - Ne dites pas ça! (Il montre la page où il en est et la partie qu’i l n’a pas
lue.) Il y a encore de la place pour l’espoir, non ?
J u li e tt e . - Si je comprends bien, vous préféreriez vous arrêter à cette page-là?
M a rtin . —C ’est impossible. Le temps ne peut s’arrêter.
J u li e tt e , (rêveuse, le regardant avec intensité) —Quelquefois, on en a pourtant
l’impression.
M a rtin . —Justement, ce n’est qu’une impression. Il faut continuer à tourner
les pages.
(Un temps.)
Quelle heure est-il s’il vous plaît? Je n’ai plus de montre.
J u li e tt e . —Vous voulez partir ?

132 RENCO N TR E... R ENCO NTRES


M a r t in . - Bob doit m’attendre dans la voiture.
J uliette. - Chacun son tour. Et puis, il est peut-être parti sans vous.
M a r t in . - Je ne pense pas.
J u l ie t t e . - V ous être trop gentil. Ce garçon est sans scrupules18.
M a rtin . - Ce n’est pas une question de scrupules. C ’est une question de permis
de conduire. O n lui a retiré le sien. C ’est moi qui conduis sa voiture.
J uliette. — Pour ça aussi, il vous utilise «au cas où».
M a rtin . —Je m’en sers aussi pour emmener les enfants en balade.
J u lie tte . - Vous savez quoi ? S’il s’impatiente, il n’aura qu’à prendre le bus.
M a rtin . - Vous êtes sûr que les bus ne sont pas en grève ?
J u lie tte . - N on. Pourquoi ? Quelle drôle d ’idée.
M a rtin . - En France, les bus sont souvent en grève.
J u lie tte . —Pas cette année, je crois. Mais bon, il est 19h30.
(Elle lui montre l ’heure sur sa montre. Il se lève.)
M a rtin . —Au revoir.
J u lie tte . - Au revoir.
M a rtin . —Vous ne m’avez pas dit votre prénom.
J u lie tte , (après un petit temps) - Juliette.
M a rtin . - Juliette ! C ’est vrai ?
J u lie tte . —O ui. Quelle coïncidence, n’est-ce pas?
M a rtin . - Moi, c’est M artin.
J u lie tte . - Je sais.
M a rtin . - M artin et Juliette, vous pensez que ça ferait une belle pièce de
théâtre ?
J u lie tte . - Je ne sais pas, mais j’aimerais bien la voir, et, pourquoi pas ? La
jouer.
M a rtin . —Vous et moi, alors.
J uliette. —Oui, vous e t moi.

18 « Sans scrupules » : sans manière, sans politesse, sans égard pour l’autre personne.

AU CAS OÙ... 133


M a rtin . — Si les bus ne sont pas en grève cette année, nous pourrions oublier
Bob et tenter de la jouer en marchant côte à côte.
J u li e tt e . - Donc, les bus ne sont pas en grève cette année.
M a rtin . —C ’est vous qui l’avez dit, non ?
J u li e tt e . — Exactement, mais nous savons tous les deux que c’est juste un
prétexte.
M a rtin . —Je dirais plutôt un artifice19 théâtral pour favoriser notre dialogue. \
J u li e tt e . —Nous avons commencé à jouer alors.
M a rtin . —O ui, je crois.
J u li e tt e . - Et vous êtes d ’accord pour continuer, M artin ?
M a rtin . - Entièrement d ’accord, Juliette.
(Il lui prend le bras et ils sortent.)

19 «Artifice » : moyen, procédé habile.

134 RENCONTRE... RENCONTRES


Pour lire

Indiquez l'ordre des phrases suivantes pour reconstituer la scène.

a) Clara insulte Bob et sort. b) Lucille a ffirm e q u 'elle a


rendez-vous avec Bob.
■-
c] Juliette est enthousiasm ée par d) Bob sort en disant qu'il a tout
la rencontre à laquelle C lara se prévu.
prépare.
e) M artin raconte qu'il a d'abord f] Bob adm et qu'il a donné
lu son livre en anglais. rendez-vous aux deux jeunes
fe m m es à la m êm e heure et au
m êm e endroit.
g) Clara dem ande à Bob de h) M artin et Juliette sortent en
l'em brasser. créant une pièce de th éâtre.
i] Juliette critique M artin pour le 19 j] Bob revient avec une solution.
rôle que Bob lui a fait jouer.
k) Juliette donne une claque à 1) C lara attend un garçon 1
Bob puis Lucille lui donne un coup rom antique et sentim ental.
de pied dans le tibia.
m) M artin explique qui il est v is -à - n) Bob fait une déclaration
vis de Bob. d 'a m o u r à C lara m ais l'appelle
Lucille.
°) Bob offre des fleurs à C lara. p] M artin explique que Bob l'a
e ntraîné dans cette histoire sans
qu'il com prenne ce qui se passait.
ql Clara et Lucille se disputent. r) C lara craint que Bob ne vienne
pas.
sl M artin trouve que Ju liette est t) Bob sort pour ré cu p érer ses
. Sarcastique. fleurs.

AU CAS OÙ... 135


u] Bob partage te bouquet en v) Juliette donne son prénom .
deux pour en donner une m oitié à
chaque jeune fem m e.
w) Bob fait une déclaration x) Bob présente M artin et
d 'a m o u r à Lucille, m ais l'appelle dem ande à C lara et Lucille de
Clara. choisir entre M artin et lui.
y) Juliette découvre que M artin lit 22 z) Bob n'arrive pas à distinguer
Roméo et Juliette. C lara de Lucille.

La scène se déroule en sept séquences. Donnez un titre à chacune d'elles.

S eq u en ce 1 : C la ra re n c o n tre la p e rso n n e assise s u r le banc et lui explique


q u 'e lle a re n d e z-v o u s .
S éq u en ce 2 : Bob a rriv e , o ffre des fle u rs à C la ra to u t en se tro m p a n t dans son
pré n o m .
S éq u en ce 3 : L u c ille a rriv e et p réten d q u 'e lle a re n d e z-v o u s avec Bob qui avoue
a vo ir d onn é re n d e z-v o u s aux deux je u n e s fe m m e s , puis s o rt p o u r a lle r c h e r­
c h e r M a rtin .
S éq u en ce U : C la ra et L u c ille se d isp u te n t, m ais ne v e u le n t pas partir.
S éq u en ce 5 : Bob re vie n t avec M a rtin e t d e m a n d e aux je u n e s fe m m e s de
c h o isir, m ais la p e rso n n e assise s u r le banc s 'in te rp o s e .
S éq u en ce 6 : C la ra e t L u c ille p a rte n t, fu rie u s e s , et Bob les p o u rsu it p o u r ré cu - 1
p é re r les fle u rs q u 'il le u r a donn ées.
S éq u en ce 7 : La p e rso n n e assise s u r te banc c ritiq u e M a rtin , puis découvre
que c 'e s t un garço n in té re s s a n t et ils s o rte n t e n s e m b le p o u r im p ro v is e r un
d ialo g u e th é â tra l.

Où Bob a-t-il pu rencontrer Clara et Lucille pour la première fois et leur donner :
rendez-vous ? Cochez le lieu qui vous semble correct (vous pouvez indiquer
plusieurs possibilités).

Au ciném a
Dans un bar lounge
Dans une discothèque
Dans une salle de fitness
Dans une rave party
Dans une salle de concert classique
Dans une soirée, chez des am is

136 R EN CO NTRE... RENCO N TR ES


À votre avis, quels sont les qualificatifs qui caractérisent le mieux Bob ? Cochez
les cases qui semblent correctes.

opportuniste
calculateur
sûr de lui
dragueur
m ufle20
ponctuel
m en teur
am oureux
hésitant
nerveux
sentim ental
bavard
im patient
agité
désordonné

Clara, Lucille et Juliette ont des caractères différents. Cochez les cases des
qualificatifs qui leur correspondent.

C lara Lucille J u lie tte


incrédule
naïve
ingénue
spontanée
rêveuse i
sentim entale
combative
sincère .
exaltée

20 «Mufle » : se dit d’un homme grossier, mal élevé et indélicat avec les femmes. Synonymes :
8°ujat, malotrus.

AU CAS OÙ... 137


C lara Lucille J u lie tte
com préhensive
sarcastique
sûre d'elle
crédule
fragile
forte
blonde21

a) Qui est Martin ? Cochez la case qui vous semble correcte.

Un a u to -s to p p e u r □ oui □ non
Un a m i en vacan ces ch ez Bob □ oui □ non
Le d e m i-frè re de Bob □ oui □ non
Le c o lo ca ta ire de Bob □ oui □ non
Le cousin de Bob □ oui □ non
Le frè re ju m e a u de Bob □ oui □ non

h) Comment trouvez-vous Martin ? Selon que vous êtes un homme ou une


femme, cochez la case correspondant à votre réponse (plusieurs réponses
possibles).

Vous êtes un hom m e Vous êtes une fem m e


ahuri
abruti
im bécile
sublim e
adm irable
m ièvre22
ringard23
c harm ant

21 « Blonde » : dans le langage parlé d’aujourd’hui, l’adjectif « blonde » est utilisé pour dire q u ’u n e
femme est stupide, avec l'idée que toutes les femmes blondes le sont. Il y a quelques années, on a u ra it
dit : « gourde » ou « dinde ».
22 « Mièvre » : enfantin mais avec une connotation négative, niais. En langage familier, on dirait
« cul cul », « bêta », « gnangnan », « neuneu ».
23 «Ringard» : (fam.) démodé, dépassé, qui agit comme on ne le fait plus aujourd’hui.

138 R EN CO NTRE... RENCO N TR ES


« Vous êtes un hom m e Vous êtes une fe m m e
q e n til
rid ic u le
e x e m p la ire
r e s p e c tu e u x

c) Comment expliquez-vous la présence de Martin dans la voiture de Bob ?


Cochez la case qui vous semble correcte.

1 ) M a rtin a c c o m p a g n a it Bob p o u r fa ire des c o u rses □ oui □ non


au s u p e rm a rc h é .
2) M a rtin a cc o m p ag n e to u jo u rs Bob p o u r les re n d e z-v o u s □ oui □ non
que c e lu i-c i p rend avec des je u n e s fe m m e s , et il atte n d
dans la v o itu re « au cas où ».
3) M a rtin c o n d u isa it la vo itu re de Bob c a r le p e rm is de □ oui □ non
conduire de c e lu i-c i lui a été re tiré .
4) Bob ne sait pas c o nduire e t c 'e s t M a rtin qui c onduit sa □ oui □ non
voiture et l'atte n d quand il a des re n d e z-v o u s .
5) Bob c o n d u isa it M a rtin dans sa vo itu re c a r les bus é ta ie n t □ oui ü non
en grève.

a) À votre avis, pourquoi Juliette reste-t-elle surplace après le départ de Bob au


lieu de s ’en aller elle aussi ? Cochez la case qui vous semble correcte.

1] Parce q u ’e lle ne veu t pas se c o n te n te r d ’a vo ir □ o u i □ non □ p e u t-ê tre


donné une c la q u e à Bob, m ais q u 'e lle veut
en d o n n e r une aussi à M a rtin .
2| Parce q u ’e lle a c o m p ris que M a rtin est □ o u i □ non □ p e u t-ê tr e
a n g lais et q u 'e lle c h erc h e q u e lq u 'u n p o u r
l'a id e r à p e rfe c tio n n e r son a n g la is . ,
3) Parce q u 'e lle veu t dire à M a rtin com b ien e lle □ oui □ non □ p e u t-ê tre
est c hoquée de ce qui vie n t de se p a sser, et
com bien l'a ttitu d e de M a rtin é ta it c ritiq u a b le . □ oui □ non □ p e u t-ê tre
Parce q u 'e lle est im m é d ia te m e n t séd u ite □ oui □ non □ p e u t-ê tre
par M a rtin et q u 'e lle c h erc h e un p ré te xte
pour re s te r avec lui et lui parler.
5) Parce q u 'e lle e sp è re que Bob va revenir. □ oui □ non □ p e u t-ê tre

AU CAS OÙ... 139


6) P arce q u 'e lle a vu et e n te n d u to u t ce qui s'est □oui □ non □ p e u t-ê tre
passé, et q u 'e lle ne peu t plus re s te r passive.
E lle veu t p re n d re p a rt à l'action.

b) Juliette semble être séduite par Martin. À votre avis, pour quelle(s) raison(s) ?
Cochez la case qui vous semble correcte.

1) Il se p ro m è n e avec un violon. □ oui □ non □ peut-être


2) Il a un style an g lais. □ oui □ non □ peut-être
3) Il est bien élevé et re sp e ctu e u x. □ oui □ non □ peut-être 5
4) Il p a rle an g lais. □ oui □ non □ peut-être
5) Il est trè s (tro p ? ) g e n til. □ oui □ non □ peut-être
6) Il c onduit une v o itu re p uissante. □ oui □ non □ peut-être
7) Il a im e le rock. □ oui □ non □ peut-être
8) Il est cu ltivé et a im e le th é â tre . □ oui □ non □ peut-être
9) Il est trè s viril. □ oui □ non □ peut-être
10) Il n'a pas honte de se d é c la re r s e n tim e n ta l □ oui □ non □ peut-être

7 Bob a « arraché » Martin de la voiture, en lui demandant de le suivre


immédiatement. Qu 'a-t-il pu lui dire ? Plusieurs phrases sont possibles. À vous
de les compléter en utilisant les mots proposés dans la liste suivante.

p ro b lè m e - ra m è n e - déçu - pose - p ré s e n te r - s u rp ris e -


livre - d escen d s - suis - a id e r - suite - besoin

- « V ie n s to u t d e ............tu ne s e ra s p a s .................. »
- « ........... de la v o itu re, j ’ai u n e .................. p o u r toi. »
- « F e rm e t o n .............j ’a i ................de toi. »
- « V ie n s m '............. j ’ai u n ................»
- « N e ............pas de questio n e t ...........-m o i »
- « ........... -to i, M a rtin , je vais t e ..............une copine. »

UO R EN CO NTRE... R ENCO NTRES


S exprimer

Dites à haute voix les phrases suivantes, d'abord lentement en surarticulant,


puis de plus en plus en plus vite.

« Un garçon ro m a n tiq u e et s e n tim e n ta l. »


« Q u 'e s t-c e que je fa is ? »
« J 'a v a is p e u r d 'ê tre en avance et en re ta rd .»
« J 'a i dû m a l e n te n d re . »
« Ne vous in q u ié te z pas, j'a i to u t prévu. »
« Il m e l'a d it ava n t que vous a rriv ie z . »
« C 'e s t h o n te u x .»
« Q u 'e s t-c e q u 'il a de s p é c ia l ce liv re ? »

Dans les réponses que vous avez faites dans l'exercice 3 de la partie « Pour
lire », vous avez sans doute jugé que Bob était antipathique. Interprétez toute
la partie où il intervient en essayant de donner de lui une image différente.
Imaginez-le maladroit et hésitant et essayant de se justifier dans toutes ses
actions. Est-ce que cela est possible ? Crédible ?

¡-e dialogue entre Juliette et Martin passe par plusieurs étapes distinctes. Au
début, Juliette blâme Martin, puis le découvre peu à peu, jusqu'à ce qu'une
complicité s ’installe entre eux. Interprétez cette partie en montrant bien
ce changement progressif. Montrez notamment que, quand Martin dit « au
revoir», il n'a pas envie de partir, et que, quand Juliette elle-même lui répond
«au revoir», elle n'a pas envie qu’il parte.

A U C A S O Ù ... U1
Jouer
1 Jouez la scène en utilisant les indications suivantes. 1
- C la ra : Elle s'est p ré p a ré e s o ig n e u s e m e n t, sans doute tro p s o ig n e u s e m e n t,
p o u r ce p re m ie r re n d e z-v o u s . E lle a c e rta in e m e n t h é sité avant de c h o is ir ses
v ê te m e n ts , sans doute une ju p e et un c o rsa g e , et e lle s'es t tro p m a q u illé e .
- J u lie tte : E lle ne s 'a tte n d a it pas à ê tre p a rtie p re n a n te à c ette h isto ire . Elle
est h a b illé e trè s s im p le m e n t, p e u t-ê tre m ê m e en s u rv ê te m e n t de jo g g in g , car
e lle v en a it dans ce parc p o u r p a s s e r un m o m e n t de d é te n te .
- Bob : L u n e tte s de s o le il, je a n s et te e -s h ir t de m a rq u e , g e l dans les cheveux, i
C 'es t le s téréo typ e du m ach o s û r de lui.
- L u c ille : E lle s'est aussi h a b illé e s p é c ia le m e n t p o u r ce re n d e z-v o u s , m ais
de façon beaucoup m o in s m a la d ro ite que C la ra . E lle peut ê tre en p a n ta lo n et
veste lé g è re .
- M a rtin : Il ne s'occupe ja m a is de ses v ê te m e n ts . Sa c h e m is e et son pantalon
sont froissés. Ses cheveux ne sont pas coiffés.

2 Jouez la partie du dialogue où intervient Bob dans l'hypothèse proposée dans


l'exercice 2 de la partie « S'exprimer ».

3 Jouez la partie du dialogue entre Juliette et Martin en respectant ce qui est


expliqué dans l ’exercice 3 de la partie «S'exprimer». Insistez s u r l'échange de
regards et les moments de silence, pour bien montrer comment chacun découvre
l'autre et comment la tension du début se change en une vraie complicité.

4 À la fin du sketch, les comédiens disent sur scène qu'ils sont en train de jouer
une pièce de théâtre tout en continuant l'action prévue par l'auteur; c'est ce
qu'on appelle une m ise en a b îm e . Expliquez la mise en abîme de lafin de la
scène.

H2 R EN CO NTRE... RENCO NTRES


Isabelle ou Kathy?
N o m b r e d e p e r s o n n a g e s : U (d eu x je u n e s h o m m e s , d e u x je u n e s
fe m m e s )

D é c o r : U n b an c

A c c e s s o ire • Un jo u r n a l

N iv e a u : À p a r tir d e B1

(Fabrice est assis sur le banc. I l a tten d et il a l ’a ir nerveux. I l se lève,


regarde autour de lui, puis se rassied. Il est clair qu’il a tten d quelqu’un.
Jean-Pierre arrive.)

F a b r ic e , (se levant) - Ah ! Te voilà. J’avais peur que tu oublies.


- Non, je n’ai pas oublié, mais plus j’y pense, plus je trouve que
J ean- P ie r r e .

ce n’est pas une bonne idée.


- Ah non! Tu m’as promis! Maintenant, tu ne peux pas me laisser
F a b r ic e .

tomber1.
—Pourquoi tu ne veux pas lui parler toi-même ? Ce n’est pourtant
J ean- P ie r r e .

pas si difficile !
Ça ne te paraît pas difficile à toi. Pour moi, c’est impossible. Elle est
F a b r ic e . -

tellement... tellement... Elle va me troubler. Je vais bredouiller2. Elle va se


moquer. Je vais encore plus bredouiller. Tu vois le désastre.
- Si tu veux faire quelque chose avec elle, il faudra bien que tu lui
J ea n - P ie r r e .

Parles un jour.

' "Tu ne peux pas me laisser tomber» : tu ne peux pas m’abandonner.


2 « Bredouiller » : bafouiller, répéter plusieurs fois la même syllabe.

ISABELLE OU KATHY?
F abrice. - — Oui, un jour, mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui, c’est toi qui 1 J ean-P ierre. —T oi aussi, o n d ir a it12.
commences. Tu prépares le terrain3, c’est tout ce que je te demande. Mais 1 Fabrice. - C ’est pas difficile. Je travaille d an s le b u rea u ju ste à cô té d u sien.
surtout, ne dis pas que c’est moi ! Je ne veux pas quelle me voie. Je veux dire m
J ean-P ierre. —Je le crois pas ! T u n e m e l’avais jam ais d it ! A lors, tu travailles
au début.
dans la m ê m e b o îte, ju ste à co té d ’elle, et tu n’as jam ais été capable d e lui parler!
J ean-P ierre. - C ’est plus de la timidité, ça, c’est une pathologie, mon vieux4. ■
Fabrice. - Si, je lu i p arle. Q u a n d o n est en sem b le d a n s l’ascenseur, je lu i dis :
Tu n’es pas si débile5 quand même.
(Il bégaie.) B o n b o n b o n s o ir o u b o n b o n b o n jo u r M ad em o iselle.
F a b r ic e . —Te moque pas de moi, s’il te plaît.
J ean-P ierre. - T u lu i dis ça c o m m e ça ?
J ean-P ierre. - C’est vrai, quoi. T ’es pas si mal que ça, enfin je veux dire : t’as ■
Fabrice. - C ’est l’é m o tio n , tu co m p re n d s ? (Il voit arriver les deux jeunes
un look, tu peux plaire. (Fabrice semble incrédulé'.) Si si! Je t’assure! T ’es pas I
femmes.) L à voilà! Elle arrive! O h ! m ais elle n’est pas seule! Il y a sa collègue
complètement nul. Je ne vois pas pourquoi tu fais tout ce cinéma...
avec elle !
F abrice. - C ’est pas du cinéma !
Jean -P ierre. - A lors c’est c u it13 p o u r a u jo u rd ’h u i.
J ean-P ierre. - ... Et puis il y a un risque.
Fabrice. - N o n ! Pas q u e stio n ! Vas-y! V as-y q u a n d m ê m e! A rran g e -to i!
F abrice. - Tu crois qu’elle va comprendre que c’est pour moi ? B (Il s’assiedprécipitamment sur le banc, déplie son journal et se cache derrière.)
J ean-P ierre. - Elle risque au contraire de croire que c’est pour moi.
J ean-P ierre. - C ’est laq u elle?
F abrice. —Tu me ferais pas ça7, hein ?
Fabrice. - H e in ?
J ean-P ierre. - Moi, non, mais elle, va savoir ce qui va se passer8 dans sa tête
j J ean-P ierre. — L aquelle ? C elle d e d ro ite o u celle d e g au ch e ?
quand je vais lui dire : j’ai un copain qui est fou amoureux de vous. Vous ne !
Fabrice, (regarde rapidement par-dessus lejournal) : C elle d e d ro ite , b ie n sûr!
voudriez pas le rencontrer ? Et crac ! Elle tombe amoureuse de moi ! On a déjà I
vu ça, tu sais. (Il se cache à nouveau derrière le journal. Les filles arrivent. Jean-Pierre
aimerait demander des précisions à Fabrice, mais il n’a pas le temps. Lesfilles sont
F abrice. —Tu ne te laisserais pas faire !9 là. Il les aborde.)
J ean-P ierre. —T ’es marrant, toi10. Les filles, on ne sait jamais comment elles j J ean-P ierre. —E u h ... p a rd o n m esdem oiselles. E xcusez-m oi, m ais vo u s n’auriez
réagissent. En plus, comme je suis plutôt pas mal comme mec11... pas l’h eu re, s’il vous p laît.
F abrice, (le coupant) - C ’est l’heure! Elle va passer! Elle sort du bureau à dix- f a I sabelle, (sûre d ’elle, sans regarder sa montre) - D ix - n e u f h eu res d ix to u t ju ste.
neuf heures, et en général, elle passe ici à dix-neuf heures huit, dix-neuf heures
J ean-P ierre, (surpris d ’une réponse aussi rapide) - E u h ... vo u s êtes sûre ?
dix au plus tard. Elle est très précise.
Isabelle. - O u i, je suis sûre. Q u e lle q u e stio n ! A u rev o ir m o n sie u r !
(Elle s’apprête à repartir.)
3 «Tu prépares le terrain » : tu organises tout ce qu’il faut pour que la suite se passe bien.
4 « M on vieux » (fam.) : mon ami. J ean-P ierre. - E xcusez-m oi, m ais je v o u d rais vo u s d e m a n d e r a u tre chose.
5 « Débile » : stupide, idiot.
Kathy. - O u i, q u o i ?
6 « Incrédule » : qui ne croit pas ce qu’on dit, sceptique, dubitatif.
7 «Tu me ferais pas ça !» : tu ne ferais pas ça contre moi, en ma défaveur. (On doit voir assez rapidement que Jean-Pierre trouve Kathy à son goût.)
8 «Va savoir ce qui va se passer... » (à l ’orat) : pour « à savoir ce qui va se passer » ou « on ne sait pas J ean-P ierre. —V o u s ... vo u s venez so u v e n t ici ?
ce qui va se passer».
9 «Tu ne te laisserais pas faire!» : tu résisterais, tu réagirais, tu te défendrais.
10 «T es marrant» (à l ’oral) : «tu es amusant» mais de façon ironique, c’est-à-dire le contraire. 12 « O n dirait » : il semblerait.
11 «Mec» (fam.) : gars, type. 13 «C’est cuit» (fam.) : c’est raté. Encore plus familier : «c’est foutu».

H4 R EN CO NTRE... R ENCO NTRES ISABELLE OU KATHY? 145


I sabelle. - Ça va pas, non ? Vous nous jouez quoi, là ?
K athy. - Vous ne seriez pas en train d’essayer de nous draguer14, vous ?
I sabelle. - Dans ce cas-là, croyez-moi, vous vous y prenez très mal ! Vous êtes
même à la limite du ridicule, croyez-moi !
J ean-P ierre. - Vous n’y êtes pas du tout15. En fait, c’est un ami qui m’envoie.
I sabelle, (à Kathyj - Qu’est-ce qu’il nous chante, là ?
K athy. (à Isabelle) - Je sais pas. (À Jean-Pierre, amusée) C ’est pour la télé? Où
sont les caméras ?
J ean-P ierre. - Laissez-moi continuer! J’ai un ami qui est très amoureux de
vous, mais qui ne peut pas vous le dire, alors voilà, il m’a envoyé vous le dire
à sa place, ça va comme ça ?
I sabelle. - À qui vous parlez, là ?
J ean-P ierre. —Eh bien à ... (il regarde l ’une et l’autre tour à tour.) Vous !
I sabelle. —Vous pourriez préciser ?
J ean-P ierre. — Oui, j’aimerais bien.
K athy. - Eh bien, allez-y!
(Il est très embarrassé, il les regarde tour à tour. Il jette un œil désespéré vers
Fabrice, toujours caché derrière son journal.)
I sabelle. —Alors, c’est laquelle ?
J ean-P ierre. —Celle de droite !
K athy. - Pardon ?
J ean-P ierre. —Celle de droite. Laquelle d’entre vous était à droite quand vous
êtes arrivées ?
K athy. - À droite par rapport à quoi ?
J ean-P ierre. —Ben par rapport à ... Je sais pas.
K athy. - Énorme16!
I sabelle. — Il faudrait lui demander.
J ean-P ierre. - À qui ?
I sabelle. —Eh bien, à votre ami amoureux de la fille de droite !

14 «Draguer» : (fam.) séduire.


15 «Vous n’y êtes pas du tout » : ce n’est pas ça du tout. Vous vous trompez.
16 « Énorme »: incroyable.

H6 R EN CO NTRE... R ENCO NTRES


jean -P ierre. (pris de. court' 7) —Il est pas là ! Il est parti !
I s a b e l l e , (ironique) - Ah! Il était pressé. Il n’avait pas le temps de nous dire

qu’il était amoureux et de qui il était amoureux, ça se comprend : quand on


vraiment pressé, on bâcle18 un peu.
J kan-P ierre. (embarrassé) —C ’est pas ça...
K athy . - Si c’est pas ça, c’est quoi alors ?
J ean-P ierre. —Vous ne me croirez jamais !
Kathy. (amusée) - Oh si ! Nous sommes prêtes à tout maintenant, même à
vous croire.
J ean-P ierre. — Il est timide! Il n’ose pas vous parler lui-même.
sabelle. -
I Alors là, c’est très faible comme explication. Franchement, je
m’attendais à quelque chose de plus original.
J i an-P ierre. - Mais c’est la vérité!
I sabelle, (commençant à être agacée) — Eh bien tant pis. Nous en resterons
donc là. Dommage pour votre ami timide, ou dommage pour vous, nous ne
le saurons jamais.
(Elle commence à partir.)
Kathy. ('a Isabelle) —Non !Attends un peu ! Il commence à m’amuser, moi, ce type.
I sabelle. - Tu es bon public19. Je t’avertis, je t’attends cinq minutes et puis je
m’en vais.
(Elle s’assied sur le banc à côté de Fabrice qui se cache toujours derrière le
journal qu’i l fa it mine de lire.)
I sabelle, (en s’asseyant, à Fabrice, sans voir son visage) —Excusez-moi.
(Fabrice grommelle quelque chose derrière son journal.)
Kathy. —Alors, où en étions-nous ?
J ean-P ierre. —Vous disiez que je commençais à vous amuser, je crois. Comment
dois-je le prendre20? Bien ou mal ?
Kathy. - À votre avis ?
J ean-P ierre. — Ça dépend si vous appréciez les hommes qui vous amusent.

17 « Pris de court » : surpris et n’ayant pas le temps de préparer sa réponse.


18 «O n bâcle» : on ne porte aucun soin à ce qu’on fait.
19 «Tu es bon public» : tu n’es pas difficile, tu te contentes de peu pour être satisfaite.
20 « Com m ent dois-je le prendre ? » : comment dois-je l’interpréter, le comprendre ?

ISABELLE OU KATHY? H7
K athy. —Et si je les apprécie, c’est un peu gênant pour vous.
J ean-P ierre. — Pourquoi donc ?
K athy. —Si je suis celle de droite et que vous continuez à . .. m’amuser, ce n’est
pas très correct vis-à-vis de votre ami. À moins qu’il n’existe pas, bien entendu.
J ean-P ierre. - Il existe, mais imaginez que vous soyez l’autre. .. Celle de gauche.
(Pendant cette conversation, Isabelle sest d ’abord un peu ennuyée, puis s’est
intéressée à la première page du journal que tient Fabrice.)
K athy. (à Jean-Pierre) —Vous prenez un risque quand même.
J ean-P ierre. - Oui, cinquante-cinquante. Ou c’est vous, ou ce n’est pas vous.
K athy. - Et si c’est moi, je veux dire : si c’est moi « celle de gauche», vous allez
me dire que vous avez une chance sur deux, n’est-ce pas ?
J ean-P ierre, (heureux quelle entre dans son jeu) —Oui, c’est ça!
K athy. - Sauf que si vous comptez bien, vous êtes loin du compte.
J ean-P ierre. — Pourquoi dites-vous ça ?
Kathy. - Une chance sur deux appliquée à cinquante pour cent de risques, ça
ne vous laisse plus que vingt-cinq pour cent en votre faveur. C ’est peu, et à
mon avis, ce n’est pas assez pour réussir.
J ean-P ierre, (de plus en plus fasciné par elle) —Je n’ai jamais été très bon pour le
calcul et les chiffres, mais...
(Isabelle se lève brusquement, mais laisse son sac sur le banc.)
I sabelle, (à Kathy) —Bon ! O n y va ! C ’est bien joli la première page du journal,
mais c’est un peu toujours la même chose.
K athy. - Oui, allons-y ! (À Jean-Pierre) Au revoir, monsieur !
J ean-P ierre, (surpris et déçu de ce soudain départ) —Au revoir ! Vous ne voulez
pas rester encore un moment ?
K athy. (très séductrice) —Non, il ne vaut mieux pas, ça risque d’augmenter vos
chances de réussite, mais en même temps les risques de trahison. Au revoir.
Isab elle, (en partant, à Kathy) — Il était temps que j’arrête cette comédie. Tu
étais prête à tomber dans le panneau21. Toi, parfois, tu m’étonnes : tu es prête
à suivre n’importe qui.
(Isabelle sort en premier.)

21 «Tomber dans le panneau» : croire tout ce que l’on a entendu et risquer d’être abusé par son
interlocuteur.

H8 RENCO N TR E... R ENCO NTRES


K ath y . -Ce n’est pas n’importe qui.
(Elle se retourne vers Jean-Pierre et sort à son tour. Jean-Pierre va s’asseoir à
côté de Fabrice.)
J ean-P ierre. —Tu peux sortir, elles sont parties.
F abrice, (baissant son journal) - Alors ? Tu lui as dit?
J ean-P ierre. - Ben oui !
Fabrice. - Et qu’est ce qu’elle a dit, elle ?
J ean-P ierre. - Ça avait l’air de l’intéresser. Dommage que sa copine l’ait pressée
de partir. Elle est bien sa copine aussi, tu ne trouves pas ?
Fabrice. —Non, moi c’est Isabelle que j’aime!
J ean-P ierre. - Ah! Elle s’appelle Isabelle.
Fabrice. - Elle est formidable, hein ?
J ean-P ierre, (rêveur) —Oui, formidable.
Fabrice. - Elle t’a parlé de moi ?
J ean-P ierre. - O ui... un peu. Enfin, c’est surtout moi qui lui ai parlé de toi.
Mais ça s’est passé très vite tout ça. T ’as remarqué que sa copine s’est assise à
côté de toi pendant cinq minutes au moins?
F abrice. —Oui, j’ai senti quelque chose, mais je n’ai pas voulu regarder. J’avais
trop peur qu’Isabelle me voie.
J ean-P ierre. - Franchement, t’as tort, parce que, je t’assure, elle est très bien
aussi sa copine.
Fabrice, (apercevant le sac qu Isabelle a oublié sur le banc) —O h ! Regarde ! Elle
a oublié son sac!
(Il prend le sac, mais Jean-Pierre lui arrache immédiatement pour s’en
emparer.)
J ean-P ierre. - Donne-moi ça! ■
Fabrice. —Qu’est-ce qu’il y a ?
J ean-P ierre. - Si c’est son sac, il y a so n n o m ded an s!
Fabrice. — On s’en moque de son nom ! Moi, c’est Isabelle qui m’intéresse !
J ean-P ierre. —Justement! Imagine que. .. que. ..
Fabrice. - Que quoi ?

ISABELLE OU KATHY? 149


J ean-Pjerre . - Je sais pas... Imagine que... quelle s’appelle aussi Isabelle... Tu
pourrais croire que je me suis trompé !
F abrice. - Mais non, elle s’appelle Kathy, l’autre ! Pourquoi tu te serais trompé ?
Je comprends rien à ce que tu dis !
(Jean-Pierre ouvre le sac fiévreusement, fouille à l ’intérieur, sort une carte, la
regarde.)
J ean-P ierre. - Isabelle ! C’est bien ça : Isabelle !
(Il rejette la carte dans le sac, il est très heureux.)
F abrice. - Non, ici (montrant le banc) c’était Kathy!
J ean-P ierre. —Pas du tout ! C ’était Isabelle, ton Isabelle !
F abrice. —Mais alors, c’est à l’autre que tu as parlé pour moi! Et Isabelle (ilse
met à bégayer.) é-é-était a-a-assise là là (Il montre la place sur le banc où elle était
assise.)... Et tu tu tu lui as rien rien dit a-a-alors.
J ean-P ierre. - T ’inquiète22! Tout va bien ! Tout va très très bien ! (Ilaccompagne
son explication d ’une débauche de gestes.) Le sac, les filles, c’était exactement
comme tu voulais. Et comme moi aussi je voulais! C ’est super, ça baigne!23
Tout baigne ! (Tendant brusquement le sac à Fabrice.) Tiens, je te le rends !
F abrice, (prenant le sac avec dévotion) - Alors, c’est le sac d’Isabelle.
(Il le serre contre lui.)
J ean-P ierre, (débordant d ’enthousiasme) - Oui! Et comme elle va s’apercevoir
qu’elle l’a oublié, elle va revenir et alors là, hop! L’affaire est dans le sac24! Petit
veinard25! T ’as plus qu’à attendre et elle va te tomber du ciel, Isabelle!
(Il commence à partir.)
F abrice. - Tu t’en vas ?
J ean-P ierre. - Oui, une course urgente!
F abrice. - Reste avec moi! Si elle revient, il faudra lui parler, lui expliquer,
tout ça !
J ean-P ierre. - T ’inquiète! Elle est au courant de tout! Je lui ai tout dit!
F abrice. - Mais non, puisqu’elle était là, à côté de moi !

22 « T ’inquiète» (à l ’oral) : ne t’inquiète pas.


23 « Ça baigne ! Tout baigne ! » (fam.) : tout va bien.
24 « L’affaire est dans le sac » : tout va se régler comme on le veut.
25 « Veinard » : chanceux.

RENCO N TR E... R ENCO NTRES


J kan-P ierre. - Pas du tout ! C’est son sac qui était là ! Elle sait tout, je te dis !
Allez, je compte sur toi, mec! Et tu as raison, elle est vraiment formidable!
Tiens je t’embrasse! T ’es super, toi aussi !
(Il embrasse Fabrice, lequel est complètement dépassé par les événements. Il
sort, laissant Fabrice seul, avec son sac dans les bras.)
F abrice. - Isa-sa-belle... elle va-va re-revenir.
(Arrive précipitamment Isabelle qui s’arrête net en voyant Fabrice avec son
sac.)
I sabelle. - Q u’est-ce que... ?
Fabrice (totalement troublé par le retour d ’Isabelle) —Isa-sa-belle !
(Isabelle comprend tout.)
I sabelle. —Non, c’est pas vrai ! c’est vous qui avez...
Fabrice. - Isa-sa-sa-belle !
I sabelle, (montrant le banc) - Le journal, c’était vous et le type qui (elle montre
l'endroit où elle a été abordée par Jean-Pierre.)... Oh ! Non !
F abrice. —Il vous vous a tout tout tout dit, n’est-ce pas ?
I sabelle, (fâchée) - Rendez-moi mon sac !
Fabrice. - I-i-i-sa-be-belle...
I sabelle. - Arrêtez de m’appeler par mon prénom ! Je ne vous permets pas, je
ne vous connais pas !
F abrice. - I-i-i-sa-be-belle... Je... je... je... vous... zai... zai... je vous aime!
I sabelle. - Ne soyez pas ridicule ! C ’est déjà assez gênant de vous rencontrer
dans l’ascenseur et de sentir votre regard dégoûtant posé sur moi ! Au bureau,
tout le monde se moque de moi, à cause de ça ! À cause de vous !
F abrice. - Isa-isa-belle !
I sabelle. - Mais arrêtez-vous donc, espèce d’imbécile! Regardez-vous : vous
avez l’air d’un débile ! Je vous interdis de m’adresser à nouveau la parole. Où
que ce soit ! Jamais ! C ’est bien compris ?
(Elle lui arrache son sac et sortfurieuse.)
Fabrice, (seul, désespéré) —Isa-be-belle.

ISABELLE OU KATHY?
Pour lire
Indiquez l'ordre des phrases suivantes pour reconstituer la scène.

a] Isabelle revient et insulte b) Isabelle s'assied à côté de


Fabrice. Fabrice.
c) J e a n -P ie rre dem ande à Fabrice d) Fabrice explique q u ’il est
si c ’est la jeune fe m m e de droite am oureux d’Isabelle (sans dire
ou celle de gauche. son prénom ) m ais q u ’il n’ose pas
lui parler.
e) J e a n -P ie rre dem ande l’heure à f) J ea n -P ie rre essaie de
Isabelle et Kathy. convaincre Fabrice de pa rler
directem ent à Isabelle (sans dire
son prénom ).
g) J e a n -P ie rre com prend qu’il a h) J e a n -P ie rre pense qu’il a
parlé avec Kathy. parlé avec Isabelle et il essaie
de convaincre Fabrice qu’il faut
choisir la copine de celle-ci.
i) Isabelle critique l’attitude de j) J ea n -P ie rre est heureux pour
Kathy. Fabrice : Isabelle va revenir
chercher son sac.
k) J ea n -P ie rre explique aux deux I) J ea n -P ie rre avoue qu'il parle
jeun es fem m es que son am i est pour un am i.
tim ide.
m) Kathy évalue les risques pour n) Isabelle en a assez et décide de
Jea n -P ierre. partir.
o) Fabrice s’aperçoit que le sac a p) J ea n -P ie rre parle aux deux
été oublié s u r le banc. jeun es fe m m es sans savoir qui est
celle de droite.
q) Fabrice part à la recherche de r) Isabelle et Kathy s’en vont.
Kathy.

152 RENCO N TR E... R ENCO NTRES


Comment qualifiez-vous l ’a ttitude d'Isabelle et de Kathy vis-à-vis de Jean-Pierre ?

Isabelle Kathy
interloquée
stupéfaite
am usée
irritée
agacée
indifférente
sarcastique
grinçante
inquiète
perplexe
attentive
séductrice
curieuse
polie
incrédule26
intéressée
indignée27

Il est certain que Fabrice est un garçon très timide. Mais il a d ’a utres raisons
pour demander à Jean-Pierre de parler à sa place. À votre avis, quelles sont ces
raisons ?

a] Isa b e lle a un poste plus im p o rta n t que lui dans la boîte □ oui □ non
où ils tra v a ille n t to us les deux.
b) Il n'a ja m a is re n c o n tré Is a b e lle . □ oui □ non
c) Is a b e lle le tro u b le. □ oui ü non
d) Il ne p a rle pas la m ê m e lan g u e q u 'ls a b e lle . □ oui □ non
e] Il a un a p p a re il d e n ta ire . □ oui □ non
f] Il a des co m p lex es s u r son physique. □ oui □ non
g) H pense q u 'ls a b e lle est trop b e lle p o u r lui. □ oui □ non

26 « Incrédule » : qui ne croit pas facilement tout ce qu’on lui raconte, sceptique.
27 « Indignée » : révoltée.

ISABELLE OU KATHY? 153


h) l i a déjà essayé de lui p a rle r m ais e lle ne lui a pas rép o n d u . O oui □ non
i) Il est m a rié . □oui □ non

Une litote est une manière de s'exprimer qui consiste à atténuer l'expression
de sa pensée, souvent en employant un adjectif péjoratif dans une phrase à la
forme négative.

Exemple : « c e n 'e s t pas m a l» p o u r « c 'e s t a ss ez b ie n » . Au d ébut du dialog ue,


J e a n -P ie r re u tilis e tro is fois ce pro cédé p o u r q u a lifie r la p e rs o n n a lité de
Fabrice.

Retrouvez ces trois phrases et montrez qu’elles contribuent à révéler l ’opinion


que Jean-Pierre a de Fabrice.

Pour J e a n -P ie rre , Fabrice est


séduisant
s ûr de lui
im bécile
faible
im pulsif28
craintif
ém o tif

Etfinalement, comment trouvez-vous l attitude de Jean-Pierre vis-à-vis


de Fabrice:

V is-à-vis de Fabrice, J e a n -P ie rre est


serviable
opportuniste29
m éprisant
m oqueur
com préhensif
indifférent
agacé

28 «Impulsif» : spontané, qui agit sans réfléchir.


29 « Opportuniste » : qui utilise les situations à son profit, sans tenir compte de principes moraux.

154 R EN CO NTRE... R ENCO NTRES


Dans ce dialogue, rl est question à deux reprises de « risque ». Retrouvez les deux
moments concernés et finissez les phrases suivantes.

P o u r J e a n -P ie r re (v is -à -v is de F a b rice ), le risq u e c 'e s t q u e .......................................

P o u r K athy (v is -à -v is de J e a n -P ie rre ), le risq u e c 'e s t que

a) Lorsque Jean-Pierre aborde les deuxjeunes femmes, il ne connaît pas


le prénom de celle à qui il doit parler au nom de Fabrice. Cette incertitude
constitue en grande partie le ressort comique de ce dialogue.

Lorsqu 'il parle avec Kathy, il lui serait facile de lever cette incertitude. Imaginez
la phrase qu 'il pourrait dire pour clarifier la situation, et à quel moment du
dialogue il pourrait la dire.

b) Mais Jean-Pierre ne clarifie pas la situation et Kathy ne l’y incite pas,


alors qu elle aurait pu lui demander de décrire son ami, et de lui donner des
précisions sur lui. À votre avis, pourquoi ne le fait-elle pas ?

1) P arce q u 'e lle veut se d é b a rra s s e r de J e a n -P ie rre . □ oui □ non


2) P arce q u 'e lle pense q u 'e lle est v ra im e n t la p e rso n n e □ oui □ non
dont Fabrice e st a m o u re u x et q u 'e lle ne veu t pas que
J e a n -P ie r re tra h is s e son a m i.
3) P arce q u 'e lle ne c o m p re n d rien à la s itu atio n . □ oui □ non
4) P arce que l'a ttitu d e de J e a n -P ie r re l'in q u iè te et q u 'e lle □ oui □ non
essaie de g a g n e r du te m p s en a tte n d a n t q u 'ls a b e lle
décide de partir.
5) P arce q u 'e lle est c o n scien te q u 'e lle p la ît à J e a n -P ie r re □ oui ûnon
et q u 'e lle jo u e avec lui un je u de s éduction.
6) P arce q u 'e lle veut se m o q u e r de J e a n -P ie r re et lui □ oui □ non
m o n tre r que sa façon d 'a g ir p o u r a b o rd e r une je u n e
fe m m e est stupide.

ISABELLE OU KATHY? 155


Unefois que les deuxjeunes femmes sont parties, pourquoi Jean-Pierre pense-
t-il qu’il a parlé avec Isabelle (raison pour laquelle il essaie de convaincre
Fabrice que la « copine » assise sur le banc était très bien) ?

a) P arce que c 'é ta it c e lle de dro ite. □ oui □ non


b) P arce que son in te rlo c u tric e lui a dit q u 'il ris q u a it □ oui □ non
de tr a h ir son a m i.
c) P arce que c ette re n c o n tre l'a tro u b lé au point de lui fa ire □ oui □ non
p e rd re to u te p o s sib ilité de ré flex io n .
d) P arce q u 'il n'a ja m a is de chance et q u 'il est p e ss im is te . □ oui □ non
e) P arce q u 'il n'a pas tro u vé la fille s u r le banc in té re s s a n te □ oui □ non
et que s e u le son in te rlo c u tric e pouvait p laire
à F ab rice [c o m m e e lle lui a plu, à lui).

À la fin, Fabrice est...

révolté
choqué
heureux
indifférent
désespéré

Etjean-Pierre...

déçu
furieux
enthousiaste
em b arrassé
indécis

156 R EN CO NTRE... R ENCO NTRES


Pour dire

S’exprimer

Dites à haute voix les phrases suivantes, d'abord lentement en surarticulant,


puis de plus en plus en plus vite.

« J 'a v a is p e u r que tu o u b lie s. »


« E lle va m e tro u b ler. Je vais b re d o u ille r.»
« J e ne vois pas pourquoi tu fais to ut ce c in é m a . »
« J e tra v a ille dans le b u rea u ju s te à côté du sien. »
« J e v oudrais vous d e m a n d e r a u tre chose. »
« Ce n 'e s t pas a ss ez p o u r réussir. »
« Pas du to u t ! »

Dans l'exercice 2 de la partie « Pour lire », vous avez déterminé quelle est
/ attitude d ’Isabelle et de Kathy vis-à-vis de la situation en général et de Jean-
Pierre en particulier. Lisez le texte à voix haute de telle façon que les auditeurs
puissent identifier rapidement cette attitude. Puis choisissez une attitude
différente (et crédible) et faites le même travail de lecture à haute voix.

Imaginez : c'est Kathy qui s'est assise à côté de Fabrice et c'est à Isabelle que •
Jean-Pierre a parlé. Réécrivez la fin du dialogue à partir de la phrase ci-dessous,
mais cette fois-ci, c’e st Isabelle avec qui Jean-Pierre a parlé.

«J ean-P ierre. - Isabelle! C ’est bien ça : Isabelle!»

ISABELLE OU KATHY? 157


Imaginez encore : c’est bien Isabelle qui revient, mais au lieu de rejeter Fabrice,
elle est heureuse de le voir et lui demande si c’e st pour lui que Jean-Pierre a
parlé.

Réécrivez la fin du dialogue à partir de la phrase suivante.

« I sa belle. —Non, c’est pas vrai ! c’est vous qui avez... »

Jouer

Jouez ce texte après avoir défini soigneusement la façon dont Fabrice et Jean-
Pierre sont habillés et comment ils se déplacent, afin d ’accentuer le contraste
entre les deux. Pour les femmes, insistez sur le contraste de l'intonation, tel
que défini dans les deux versions demandées dans l ’exercice 2 de la partie
«S ’exprimer».

Jouez la fin de la scène avec la chute que vous avez imaginée dans l ’exercice 3
de la partie «S’exprimer».

Jouez la fin de la scène avec la chute que vous avez imaginée dans l ’exercice 4 de
la partie « S ’exprimer ».

158 R EN CO NTRE... RENCO NTRES


Un seul être vous
manque1...
N o m bre de personn ages : 2 (un hom m e et une femme)
Décor : Un banc
Accessoires : Une boîte de m ouchoirs en papier, une photo que
Marco sort de son portefeuille, une chaînette en argent q u'il porte
a uto ur du cou, des clés de voiture

Niveau : À p artir de B1

(Marco arrive, s'assied lourdement sur le banc, et se p re n d la tête entre


les mains. Natasha arrive, totalem ent bouleversée, reniflant bruyam ­
ment, et s’a ssied à l ’a utre bout du banc. Elle sort une boîte de mouchoirs
en papier et la pose sur ses genoux. I l la regarde.)

N a ta s h a . C ’est affreux, on m’a volé ma voiture! Je... je suis


(reniflant) -
complètement désespérée. Excusez-moi.
(Natasha se met à sangloter. Marco la regarde un instant et éclate en sanglots.)
Qu’avez-vous ?
M a r c o . - Moi aussi, on me l’a prise.
N atasha. — Ils ne respectent plus rien !
M a rco . — Non, rien ! Ni personne ! •
N atasha. — C ’était quoi la vôtre?
M a r c o . - Hein2?
N atasha . - Votre malheureuse voiture, c’était quoi?

1 Ce titre fait allusion au vers célèbre du poète Lamartine dans L’isolement : « Un seul être vous
^’anque et tout est dépeuplé».
"Hein ? » : « Com m ent ? » « Pardon ? » Expression très employée à l’oral.

UN SEU L ÊTRE VOUS MANQ UE... 159


M arco. - Non, moi, c’est ma femme qu’on m’a prise. Elle est partie avec un
collègue de travail, en plus !
(Il sanglote à nouveau.)
N atasha. - C ’est pas si grave que ma voiture...
M arco. - Que vous dites... que vous dites. . .3
N atasha. —Si votre femme est partie avec un collègue, au moins vous savez où
elle est, et avec qui. Tandis que moi, ma voiture, va savoir quel inconnu lui a
mis la main dessus4 et où ils sont allés tous les deux.
M arco. —Mon collègue habite dans le même immeuble que moi, à l’étage
au-dessus. Si vous croyez que c’est facile à vivre, vous vous trompez.
N atasha. - Au moins, vous pouvez aller sonner chez lui quand vous voulez la
voir.
M arco. - J’ai essayé, mais ils refusent de m’ouvrir la porte. Quand j’ai insisté,
ils m’ont même menacé d’appeler la police. Alors, je suis redescendu chez moi.
Je ne veux pas mélanger le travail et la vie privée. Je suis flic5, vous comprenez.
(Il sanglote de plus belle. Natasha lui passe un mouchoir en papier.)
N atasha. - Et... l’autre aussi donc.
M arco. - Oui, je suis coincé ! Le pire, c’est que, si je la croisais dans l’ascenseur,
je suis sûr que je serais tellement bouleversé de me retrouver seul avec elle que
je saurais pas quoi lui dire. Alors depuis, je prends l’escalier, pour l’éviter,
comme un lâche6!
N atasha. - Vous avez au moins l’avantage d’être juste à l’étage du dessous. Ça
vous fait moins d’escaliers à monter que si c’était plus haut.
(Il la regarde sans comprendre.)
J ’essayais de trouver une consolation. Une petite consolation. Excusez-moi.
(Un temps.)
Si vous l’aviez vue, la carrosserie7 était impeccable8.

3 « Que vous dites.. . » : À l’oral, contraction de l’expression : « c’est ce que vous dites, mais ce n’est
pas comme vous pensez. »
4 «Va savoir quel inconnu lui a mis la main dessus» : n’importe qui a pu voler ma voiture.
5 «Un flic» : (fam.) un policier.
6 « Lâche » : pas courageux.
7 «La carrosserie» : la caisse extérieure d ’une voiture. Ici, on comprend que pour Marco, la carros-j
serie de sa femme, c’est son corps.
8 « Impeccable » : parfait, sans aucun défaut.

REN CO NTRE... R ENCO NTRES


M arco. - Juste des petites rayures sur le visage, mais dans l’ensemble, oui,
impeccable, on peut le dire.
N atasha. - Je venais juste de la faire réviser9.
M arco. - Elle venait juste de se faire lifter10.
N atasha. - Elle démarrait au quart de tour11.
M arco. —Ah ça, oui, au quart de tour.
N atasha. - Et quand j’appuyais sur l’accélérateur12, elle grognait comme un
animal sauvage. Je l’entends encore. Vroumm !
M a rc o . —Oh oui, comme un animal sauvage. Je l’entends toutes les nuits.
(Il lève la tête.) Vous savez c’que c’est, ces immeubles aujourd’hui. (Il râle de
plaisir.) Ahhh ! (Il râle de douleur.) Ooooh !
N atasha. —Mais ce n’est plus moi qui la fais vibrer!
M arco. - C ’est le nom de l’autre qu’elle crie !
(Sanglots communs.)
N atasha. - Ça vous étonne sans doute qu’une femme soit si attachée à sa
voiture. Mais je suis comme ça, moi, j’aime ma voiture.
M arco. - Ça vous étonne peut-être de voir un flic si attaché à sa femme. Mais
je suis comme ça, moi, j’aime ma femme.
N atasha. - Ce n’est pas qu’un moteur, voyez-vous, c’est, c’est...
M arco. - C’est une impression de plénitude ! Je sais !
N atasha. - Et puis, maintenant, cet arrachement, oh! C ’est comme si on
m’amputait13 d’un organe. C’était une Twingo14, une Twingo rouge, vous
voulez voir la carte grise1'’ ?
M a r c o . - Elle s’appelait Monique, vous voulez voir sa photo ?
(Il sort la photo de sa poche et la lui montre.)

9 «Réviser» : contrôler et réparer (pour une voiture). Pour un étudiant, «réviser» signifie : revoir
ses cours en vue d ’un examen.
10 « Lifter » : vient de l’anglais lifting. Se faire retendre la peau pour paraître plus jeune.
U « Démarrer au quart de tour» : commencer à fonctionner immédiatement, dès qu’on a mis le contact.
12 « L’accélérateur» : la pédale sur laquelle on appuie pour faire avancer la voiture.
13 «Amputer» : couper, sectionner (s’applique à un membre).
14 «Twingo» : marque de la gamme des véhicules Renault.
15 « Une carte grise » : le document administratif précisant toutes lesinformations que l’adminis­
tration doit connaître sur le véhicule et sur son propriétaire, à présenter obligatoirement en cas de
contrôle.

UN SEUL ÊTRE VOUS MANQ UE... 161


N atasha. —C ’était avant le lifting.
M a rc o , (tout attendri) - Non, après.
N atasha. —Vous allez faire marcher l’assurance16?
M arco. - Vous avez quoi, vous ?
N atasha. - Tous risques17, mais ça ne veut rien dire.
M arco. - Non, rien.
N atasha. - Qu’allez-vous faire ?
M arco. —C ’est trop pour moi, je pense que je vais me cacher dans le placard
électrique de leur palier18, et quand ils sortiront, je le tuerai avec mon arme
de service. Et elle aussi ! Pan ! Pan !
N atasha. —Si vous la tuez, vous n’aurez plus d’espoir de la revoir un jour.
M arco. - C ’est vrai ! Je n’y avais pas pensé ! Ça, je ne le supporterais pas ! Je suis
coincé, coincé ! Et vous, vous allez faire quoi ?
N atasha. —Je pense que je vais me faire un pendentif9 avec les clés...C ’est
tout ce qui me reste d’elle. Parce que je n’ai aucune chance qu’on laretrouve,
n’est-ce pas ?
M arco. —Non, aucune.
(Elle pousse un cri aigu.)
M arco. - Les voitures volées, tout le monde s’en fout20! Même la police!
Surtout la police ! Je suis bien placé pour le savoir.
N atasha. —Alors ce n’est même pas la peine que je porte plainte21.
M arco. - Croyez-moi, ça ne servirait à rien. Et puis, si par hasard, je dis bien :
par hasard, on la retrouvait, elle serait dans un tel état, vous ne le support­
eriez pas. Et vous ne supporteriez pas qu’un autre ait mis ses sales pattes22 sur

16 « Faire marcher l’assurance» : faire une déclaration à l’assurance pour être remboursé.
17 «Assurance tous risques» : assurance couvrant tous les problèmes qui peuvent survenir au véhi­
cule (collision, vol) et aux personnes, même si l’on est en tort.
18 «Le palier» : à chaque étage d’un immeuble, le hall où sont les portes d ’entrée des appartements.
19 «Un pendentif» : une petite chaîne que l’on porte autour du cou et auquel on peut a c c r o c h e r
une médaille.
20 «Tout le monde s’en fout» : (fam.) tout le monde s’en moque, personne ne s’y intéresse.
21 « Porter plainte » : aller au commissariat de police pour déclarer un dommage.
22 «Ses sales pattes» : expression populaire et péjorative pour parler des mains de quelqu’un q u i a
fait une action que l’on réprouve.

162 R EN CO NTRE... R ENCO NTRES


elle, que ce soit à cause de lui quelle a ces cernes sous les yeux! Un conseil :
oubliez-la.
N a t a s h a . - Pourquoi dites-vous, ça ? Est-ce que je vous demande de l’oublier
la vôtre !
M a r c o Excusez-moi.. . Excusez-moi.
. —

(Natasha se lève pour partir.)


N a t a s h a . - Puisque personne ne peut rien faire pour moi, je vais vous laisser
M . —Attendez !
a r c o

(Il remet la photo dans sa poche, enlève la chaîne qu’i l avait autour du cou et
la lui tend.)
Tenez !
N a t a s h a . —C ’est quoi ?
M a r c o . - Pour vous. Pour vos clés, autour du cou. C’est une chaînette que

Monique m’avait offerte pour notre mariage, on l’avait choisie ensemble au


rayon bijouterie de Leclerc^3.
N a t a s h a . —Ah mais non, je ne sais pas si je dois.
M . —Si, je vous assure. Prenez-la !
a r c o

(Un moment, elle la prend, passe les clés. Il la lui attache autour du cou.)
N a t a s h a . —Je... je ne sais comm ent... Merci... Merci la police nationale.
M a r c o . — Je m’appelle Marco.
Merci Marco. Moi, c’est Natasha. (Ils se regardent.) Si les policiers
N a t a s h a . -

sont tous aussi compréhensifs que vous, je crois que je vais quand même aller
porter plainte.
Ma r c o , (violemment) — Ils ne sont pas tous aussi compréhensifs que moi!
Dutertre, c’est un salaud ' !
N a t a s h a . — Dutertre, c’est. . . le voleur de l’étage au-dessus. ,

M a r c o . - Un salaud !
N a t a s h a . — Et vous croyez que c’est lui qui pourrait prendre ma plainte ?
M a r c o . - Pas question ! Il m’a pris ma femme, je ne le laisserai pas aussi prendre

votre plainte ! Ça suffit maintenant ! Vous avez la carte grise ?

23 Leclerc est le nom du fondateur de la chaîne de supermarchés bon marché Leclerc.


24 « Un salaud » : insulte courante en langage familier pour désigner un homme que l’on méprise.

UN SEU L ÊTRE VOUS MANQ UE... 163


N a t a s h a . - - O u i... tout à l’heure, je vous ai même proposé de vous la montrer. I
M a r c o. - Allons-y! Je vais la prendre, moi, votre plainte!

M
(Il se lève et se dirige vers la sortie d ’un pas décidé.)
N a t a s h a .

a r c o .
(le suivant) —Et on retrouvera ma Twingo ?
- Non, mais après, on ira sonner chez eux. Et on ira tous les deux !
Pour lire

Dites si les affirmations ci-dessous sont vraies ou fausses.

a ) On a volé la vo itu re de N a ta s h a . □ vrai □ faux


b) Le c o llè g u e de M arco lui a volé sa fe m m e , □ vrai □ faux
c l On a volé la c a rte g ris e de la voiture. □ vrai □ faux
d] On a volé le p e n d e n tif de M arco. □ vrai □ faux

e l M arco h a b ite dans une v illa. □ vrai □ faux


f) M arco h a b ite dans un im m e u b le H L M .25 □ vrai □ faux
g ) M arco h a b ite dans une ré sid e n ce de stan ding. □ vrai □ faux
h ) M arco h a b ite chez un c o llè g u e de tra v a il.

i) La vo itu re est une v o itu re rouge hau t de g a m m e □ vrai Q fa u x


de m a rq u e é tra n g è re ,
j ) U ne p a rtie de la c a rro s s e rie de la vo itu re a été a rra c h é e , □ vrai □ faux
k ) Le m o te u r de la vo itu re é ta it m a l ré g lé. □ vrai □ faux
I) D es inconnus ont fa it des ra yu res s u r la c a rro s s e rie □ vrai □ faux
de la voiture.

m ) M arco ne veu t plus voir sa fe m m e . □ vrai □ faux


n) M arco n'ose plus v o ir sa fe m m e . □ vrai □ faux


o ) M arco en visag e de tu e r sa fe m m e . □ vrai □ faux
pl M arco essaie de voir sa fe m m e dans l'ascenseur. □ vrai □ faux

25 «HLM » : habitation à loyer modéré, construite pour des personnes aux revenus modestes, mais
dont la qualité de construction est assez médiocre (surtout celles qui ont été construites dans les
années 1960).

164 RENCO N TR E... R ENCO NTRES UN SEU L ÊTRE VOUS MANQ UE... 165
q) M arco dissu ad e N a ta s h a de p o rte r p la in te . □ vrai □ faux
r) M arco propose à N a ta s h a de p re n d re lu i-m ê m e sa p la in te . □ vrai □ faux
s) P o u r M arco , p o rte r p la in te ne s e rt à rien . □ v ra i O fa u x
t) M arco propose à N a ta s h a de c h e rc h e r sa v o itu re avec e lle , û v ra i O fa u x
u) M arco d e m a n d e à N a ta s h a d 'a lle r p a rle r à sa fe m m e . Q v ra i O fa u x
v] M arco propose à N a ta s h a d 'a lle r avec lui s o n n e r ch ez O v ra i O fa u x
son c o llè g u e . O v ra i O fa u x
w) M arco donne la c h a în e tte de sa fe m m e à N a ta s h a . O v ra i O fa u x
x) M arco invite N a ta s h a à p o rte r p lain te a u p rè s □ vrai □ faux
de son c o llè g u e .

Natasha parle de sa voiture comme si c était une personne. Qu aurait-il fallu


dire à la place des expressions suivantes ?

a) « V o tre m a lh e u re u s e v o itu re .»
□ Votre tris te voiture.
□ V otre v o itu re c h érie .
□ V otre b e lle v o itu re.

b) « V a savoir où ils sont a llé s tous les d e u x .»


□ Où ils sont a llé s se p ro m e n e r e n s e m b le .
□ Ce que les v o le u rs en ont fait.
□ Où la v o itu re a conduit les v o leu rs.

c) « Ce n 'e s t plus m oi qui la fais vibrer. »


□ Ce n 'e st plus m oi qui la conduis.
□ Ce n 'e st plus m oi qui fais ru g ir son m oteur.
□ Ce n 'e st plus m oi qui la n etto ie.

Marco répond en faisant une analogie avec sa femme. Dites ce que signifient
pour lui les éléments suivants (attention, les mots correspondants ne sont pas
tous dans le texte).

d) la c a rro s s e rie de sa fe m m e , c 'e s t .................................................................................


e) une révision, c 'e s t u n .........................................................................................................
f) d é m a rr e r au q u a rt de to u r, c 'e s t ..................................................................................
g) ju s te des p e tite s m a rq u e s ici ou là, ce s o n t ...........................................................

166 R EN CO NTRE... R ENCO NTRES


À votre avis, pourquoi Marco donne-t-il sa chaînette à Natasha ? Cochez la
proposition qui vous semble correcte.

al P arce q u 'il veu t s'en d é b a rra s s e r p o u r ne plus p e n s e r à son m a ria g e . □


b) P arce que N a ta s h a lui ra p p e lle sa fe m m e . □
c) P arce q u 'il veut fa ire un g este p o u r c o n so le r N a ta s h a . □
d) P arce q u 'il est to m b é a m o u re u x de N a ta s h a . □

Marco est sans illusion sur un certain nombre de sujets. Expliquez son opinion
sur les points suivants et retrouvez dans le texte les phrases qui le prouvent.

a) Son pro p re co u ra g e v is -à -v is de sa fe m m e .
b) La m o ra lité de son c o llè g u e de b u reau .
c) L'insonorisatio n des im m e u b le s .
d) Les liftin g s.
e) L'assurance a u to m o b ile .
f) L 'efficacité de la police p o u r re tro u v e r les vo itu re s volées.
g) La su ite que la police donne quand on po rte p lain te.

S’exprimer
Dites à haute voix les phrases suivantes, d abord lentement en surarticulant,
puis de plus en plus en plus vite.

« H ein ? »
« N on, rien ! Ni p e rso n n e ! »
« V o tre m a lh e u re u s e v o itu re .»
«V a savoir q u e l inconnu lui a m is la m ain dessus. »

UN SEU L ÊTRE VOUS MANQ UE... 167


« A lo r s ,je suis re d es ce n d u ch ez m o i.»
« Ê tre ju s te à l'é ta g e du dessous. »
« E lle d é m a rra it au q u a rt de tour. »
« E lle g ro g n ait c o m m e un a n im a l sauvage. »
« V o u s ne le s u p p o rte rie z pas. »

Les personnages évoluent entre trois humeurs : le chagrin, la colère, la


résignation et parfois la reconnaissance vis-à-vis de l autre. Pour chaque
phrase, trouvez l ’h umeur correspondante et lisez tout le dialogue en fonction
des choix que vous aurez faits.

« N a t a s h a . - Ça vous étonne sans doute qu’une femme soit si attachée à sa

voiture. Mais je suis comme ça, moi, j’aime ma voiture.


M a r c o . - Ça vous étonne peut-être de voir un flic si attaché à sa femme. Mais
je suis comme ça, moi, j’aime ma femme. »

Le dialogue ci-dessus laisse supposer qu’il est atypique (étonnant, bizarre)


qu ’unefemm e aime sa voiture et qu ’un homme aime sa femme. C’e st contraire
aux stéréotypes français habituels. Mettez une croix dans les cases qui
correspondent le mieux aux stéréotypes français que vous connaissez. Répondez
selon que vous êtes un homme ou une femme.

H om m e Fem m e
R egarder les m atches de football à la télé
D iscuter avec les copains/copines dans des bars
Suivre la m ode et faire les soldes
Voir des film s d'action
Conduire vite
S'occuper des enfants et en p a rtic u lie r des bébés
S 'in té re ss er aux arm es à feu
Faire la cuisine
Faire du sport
C ritiquer le gouvernem ent
Laver la voiture
Voir des film s d'am our
R âler
Faire la fête toute la nuit

168 R EN CO NTRE... RENCO N TR ES


Justifiez oralement vos réponses en donnant des exemples que vous avez vous-
même notés dans la vie quotidienne des Français, et dites si ces stéréotypes sont
les mêmes dans votre pays.

Inversez les rôles : Marco dit le texte de Natasha, et Natasha celui de Marco (en
remplaçant «femme » par mari, et en faisant les modifications grammaticales
qu 'impose ce masculin). Mais ne changez rien d'autre ! Est-ce que le dialogue
vous semble plus drôle ?

Jouer

Enfonction du choix que vous avez fa it sur la raison qui a poussé Marco à
donner sa chaînette à Natasha, insistez s u r / 'interprétation de la dernière
partie du dialogue pour que le spectateur comprenne son intention. Si vous avez
choisi plusieurs intentions, interprétez les différentes possibilités.

Marco demande à Natasha de l'accompagner pour aller sonner chez le collègue


qui lui a volé sa femme. Imaginez une suite et une fin à ce dialogue en ajoutant
six répliques au maximum et jouez-le.

Imaginez que Natasha a accepté d'aller sonner chez le collègue de Marco, et


que Natasha va parler à la place de Marco. Voici trois hypothèses de situations ;
écrivez les trois scènes possibles et jouez-les :

- le c o llè g u e est s e u l;
- M oniqu e est s eu le ; '
- le c o llè g u e ouvre la po rte et M o n iq u e est d e rriè re lui.

UN SEUL ÊTRE VOUS MANQ UE... 169


La bonne direction

(Caroline a tten d dans la rue. Elle semble un peu agitée. Elle regarde
sa montre. M anuela arrive. Elle p orte un sac à dos.)

M a n u e l a . - Excusez-moi. Vous pourriez m’indiquer la direction ?


C a r o l in e . - Euh oui... Quelle direction?
M a n u e l a . - Pardon ?
C a r o l in e . —Quelle est la direction où vous voulez aller ?
M a n u e l a . —Justement, je n’en sais rien. Si je le savais, je ne vous l’aurais pas
demandé.
— Vous avez raison, je me suis mal exprimée. J’aurais dû vous
C a r o l in e .

demander : où voulez-vous vous rendre?


M a n u e l a . - Je ne comprends pas.
—Où voulez-vous allez ?
C a r o l in e .

(Manuela fa it une mout? d ’incompréhension.)


Je veux dire : Quel est l’endroit, le lieu où vous voulez aller ?
M a n u e l a . - Pourquoi me demandez-vous ça ?
1 «O ù voulez-vous vous rendre?» : O ù voulez-vous aller? Attention! «Se rendre» signifie aussi dire
à son ennemi que l’on accepte d ’être vaincu par lui.
2 « Une moue » : un mouvement des lèvres moins marqué qu’une grimace mais qui fait comprendre
que l’on est déçu, mécontent ou, comme ici, qu’on ne comprend pas.

LA B O N N E DIRECTION
C a r o l i n e . —Eh bien... Eh bien parce que la direction que vous devrez prendre

dépend de l’endroit où vous voulez aller, de votre destination.


M —Ah non, pas du tout. Ce n’est pas aussi compliqué que ça. Moi je
a n u e l a .

cherche uniquement la direction, pas la destination.


- Oui, mais pas de destination, pas de direction. L’un ne va pas sans
C a r o lin e .

l’autre. Si on cherche une direction sans connaître la destination, ça n’a aucun sen
Ma n u e l a . (après un petit temps) - Ce qui m’intéresse, c’est la direction, seule­

ment la direction.
C a r o l in e , (commençant à s’énerver) —Pour quelle destination ?
M a n u e l a . —S’il y avait une question à me poser, ce ne serait pas celle-là.
C a r o l in e . —Je ne vous pose pas de question. C ’est vous qu i...
M a n u e l a . - Ce serait : quel genre de direction ? Vous me suivez ?3
C a r o l i n e . —Comment voulez-vous que je vous suive si vous ne savez pas où

vous allez ? ! Ah !
M a n u e l a . - C ’est ça ! Vous voyez, vous comprenez mon problème.
C a r o l in e , (après un petit temps) — Où voulez-vous en venir4 exactement?
M a n u e l a . - La question n’est pas d’en venir, mais d’y aller!
C a r o l in e . —Si vous ne savez pas où vous allez, ce n’est pas moi qui peux vous
le dire !
M . —N ’empêche“
a n u e l a ’. Vous pourriez au moins m’indiquer la direction.
(Caroline ne répondpas.)
La bonne direction.
(Carolinefa it semblant de ne pas entendre.)
C ’est ce que je cherche : La bonne direction. J’aurais dû vous le dire depuis le
début : la bonne direction.
(Caroline ne réagit pas.)
Vous n’avez pas une idée ?

3 « Vous me suivez ? » : Vous me comprenez ?


4 « O ù voulez-vous en venir exactement ? » : dans cette expression, « venir » ne concerne pas un dépla­
cement que l’on fait d ’un lieu à un autre. Cette question signifie « Que voulez-vous dire exactement ?
Quel but poursuivez-vous en m’interrogeant?», mais bien entendu, la fille qui cherche la bonne
direction répond en prenant le verbe dans son sens propre.
5 « N ’empêche » : à l’oral, contraction de « cela ne vous empêche pas de dire (ou d ’agir) », c’est-à-
dire « cela ne vous prive pas de dire (ou d’agir) »

172 R EN CO NTRE... R ENCO NTRES


(énervée) - Je n’ai aucune idée de la bonne direction qu’il faut
C a r o l in e ,

prendre si je ne sais pas où vous voulez vous rendre, voilà! (En aparté.) Il y a
des gens, j’vous jure1'.
Ma n u e l a . — Parce que l’important dans la vie, c’est de ne pas prendre la

mauvaise direction.
C a r o l i n e . - D ’accord, j’ai compris. Ce n’est pas une indication que vous

voulez, c’est un avis, un conseil, et ce n’est pas du domaine géographique,


mais du domaine psychologique. Je m’excuse, mais je ne suis ni voyante , ni
psychologue, ni psychiatre. Adressez-vous à un professionnel.
M a n ü e l a . - Ce que je voudrais, c’est seulement une indication. Une indication
claire.
- Pardonnez-moi, mais il est impossible de donner une indication
C a r o l in e .

claire à une personne qui ne l’est pas.


M a n u e l a . - Vous trouvez que je ne suis pas claire?
C a r o l in e . - Pas vraiment non. (En aparté.) Incroyable.
(Un temps.)
M a n u e l a . - Vous allez de quel côté, vous ?
C a r o l in e . - Hein ?
M a n u e l a . - Oui, là, vous allez de quel côté ? (Montrant les possibilités.) Par là ?

Par là ? Par là ?
C a r o l in e . - Ça ne vous regarde pas8.
M - Vous dites ça pour esquiver9. Ou plus exactement, parce que
a n u e l a .

vous hésitez, et que vous ne voulez pas admettre que vous non plus vous ne
savez pas où est la bonne direction.
C a r o l in e . - Je m’excuse, mais moi je sais très bien où je vais.
M a n u e l a . —Alors pourquoi restez-vous là, sans prendre aucune direction?
(Caroline ne répond pas.)
Vous ne pouvez pas répondre ?

6 «J vous jure» : je vous assure. Ici, le verbe jurer n’a pas son sens de «promettre».
7 « U ne voyante » : une personne qui peut prédire l’avenir.
8 « Ç a ne vous regarde pas» : ça ne vous concerne pas, vous n’avez pas à le savoir.
9 «Esquiver» : éviter un projectile (en se déplaçant rapidement) ou refuser de répondre à une
question embarrassante (en ne répondant pas ou en parlant d’autre chose).

LA B O N N E DIRECTION 173
C a r o l in e , (montrant vaguement une direction) —Je vais par là! Voilà!
M anuela. - Et pourquoi n’y allez-vous pas ?
C a r o l i n e . — Parce que j’attends quelqu’un, si vous voulez savoir! (En aparté.)
Je peux pas le croire !
M anuela. - Vous attendez quelqu’un ?
C a r o l in e . - Parfaitement, j’attends quelqu’un.
M anuela. — Et vous allez aller quelque part avec quelqu’un ?
C a r o l i n e . - Peu importe ! De toute façon, moi, quand je vais quelque part avec

quelqu’un, je sais très bien où je vais.


M anuela. - C ’est où ?
C a r o l in e . — Ça ne vous regarde pas !
M anuela. - En tout cas, pour le moment, «quelqu’un» n’arrive pas10.
C a r o l in e . - En retard, c’est tout.
M anuela . - Vous êtes sûre de bien lui avoir indiqué l’endroit où vous
retrouver11?
C a r o l in e . — Sûre et certaine.
M anuela. - Parce que si vous avez fait comme avec moi, cette personne risque
de ne pas trouver, d’avoir pris une mauvaise direction. Et alors là, c’est nul.
C a r o l in e . - En plus, vous. . .
M a n u e l a . — Je
voulais dire : nulle part !
(Caroline décide de partir.)
Vous partez?
(Caroline part en prenant son téléphone portable et en faisant un numéro.)
Où allez-vous ?
Ailleurs !
C a r o l in e . -

(Elle sort.)
M anuela. (seule) —C ’est incroyable tous ces gens qui ne savent pas où ils vont.

10 « Quelqu’un n’arrive pas » : formule grammaticalement incorrecte. Il faudrait dire : « personne


n’arrive», mais c’est volontairement que la fille qui cherche la bonne direction fait cette construction
incorrecte pour insister sur le m ot « quelqu’un » qu’emploie Caroline, afin de lui faire comprendre
que ce « quelqu’un » non défini n’existe peut-être pas, et que Caroline a donné une fausse excuse à
sa présence.
11 «L’endroit où vous retrouver» : l’endroit où vous rejoindre.

174 RENCO N TR E... R ENCO NTRES


Après une première lecture, cochez dans le tableau suivant, la case ou les cases
qui, selon vous, qualifient ce dialogue.

dram atique
réaliste
quotidien
absurde
insolite
bizarre
sym bolique
allégorique
angoissant
inquiétant
dérangeant
onirique (délire de rêve)
com ique
énervant
irritan t

Retrouvez les quatre étapes qui composent le dialogue pour montrer la façon
dont évolue Caroline. MaHat

a) P o lite ss e : de la p h r a s e ............................................. à la p h ras e

b) In co m p ré h e n s io n : de la p h r a s e ..................... . à la p h r a s e .....................

à la p hrase

L A BONNE DIRECTION 175


d) D é s ir de te rm in e r le d ialo g u e : de la p hrase à la p hrase

Trouvez des titres pour chacune des séquences.

3
Faites la liste de tous les substantifs, pronoms, adverbes, verbes et expressions
du texte qui ont un rapport avec un lieu ou une direction.

S ubstantifs, pronom s, adverbes Verbes Expressions

À votre avis, quelle est la situation de Manuela ?Justifiez votre réponse.

a) E lle est p e rd u e dans une v ille q u 'e lle ne co n n a ît pas.


b) C 'es t une e n q u ê tric e qui in te rro g e les gens dans la rue.
c) E lle a perdu la m é m o ire (e lle est a m n é s iq u e ).
d) E lle veu t m o n tre r aux gens q u ’e lle re n co n tre q u 'ils ne savent pas q u e lle est
la d e stin atio n de le u r vie.
e) E lle s 'a m u s e à e m b a rra s s e r les gens q u 'e lle croise dans la rue.
f) E lle veu t d e m a n d e r c o n se il aux p e rso n n es q u 'e lle re n c o n tre p o u r tro u v e r un
lieu in té re s s a n t où a ller.

Pourquoi Caroline part-elle ? 1

a) P arce q u 'e lle veut a lle r fu m e r une c ig a re tte .


b) P arce q u 'e lle a p erç o it la p e rso n n e avec qui e lle avait re n d e z-v o u s .
c) P arce q u 'e lle co m p re n d q u 'e lle n 'e s t pas au bon e n d ro it.

176 RENCO N TR E... R ENCO NTRES


d) P arce q u 'e lle va d’éjeuner.
e) P arce q u 'e lle en a assez de p a rle r avec la fille qui c h e rc h e la bonne directio n .
f) P arce q u 'e lle a trouvé la bonne directio n .

Le dialogue repose apparemment sur une situation absurde. Résumez l ’idée


principale qui permet cette affirmation et trouvez la ou les répliques qui
expriment cet absurde.

La phrase « C’est incroyable tous ces gens qui ne savent pas où ils vont. » a deux
significations. Trouvez lesquelles.

Pour dire

S'exprimer
Dites à haute voix les phrases suivantes, d'abord lentement en surarticulant,
puis de plus en plus en plus vite.

« J e ne vous l'a u ra is pas d e m a n d é . »


« J e ch erc h e u n iq u e m e n t la d ire c tio n .» >
« Le lieu où vous v oulez aller. »
« N i voyante, ni psychologue, ni p s y c h ia tre .»
« Et pourquoi n'y a lle z -v o u s pas ? »
« N u lle p a r t.»
« A ille u rs . »

LA BO N N E DIRECTION 177
Manuda est persuadée d ’ê tre très rationnelle et considère que Caroline ne l'est
pas. Cela participe à l'humour du texte. Lisez à voix haute le texte de Manuela
avec l'intonation permettant de montrer que cette personne est sûre d'avoir
raison, comme si elle faisait une leçon à Caroline. Pour Caroline, insistez sur
son incompréhension, et faites des silences avant de la faire répliquer.

Jouer
La d iffic u lté de ce d ialo g u e tie n t au fait que les deux p ro tag o n istes n 'o n t pas
d 'a u tre p o s sib ilité que de re s te r deb o u t l'une en face de l'a u tre . P o u r é v ite r un
e ffe t s ta tiq u e , il fa u d ra p ré vo ir des d é p la c e m e n ts (é lo ig n e m e n t, ra p p ro c h e ­
m e n ts ), une g e s tu e lle s ig n ifica tive et s u rto u t des re g a rd s e xp ressifs de l'une
vers l'a u tre . P o u r jo u e r la scène c o m m e cela est indiqué dans l'exercice 2. de la
p a rtie « P o u r dire », M a n u e la peu t ê tre m u n ie d'un sac à dos, et C a ro lin e avoir
un té lé p h o n e p o rta b le q u ’e lle c o n s u lte ra de te m p s en te m p s p o u r v é rifie r si la
p e rso n n e avec qui e lle a re n d e z-v o u s lui envoie un m es s ag e .

Imaginez que Manuela a passé la nuit à faire la fête et qu elle est vraiment
désorientée, car elle n’a pas dormi et qu'elle est abrutie de fatigue. Caroline
pourra être unefemm e très BCBG, assez méprisante pour ce genre de personne.

Imaginez que Manuela est une SDF (sans domicile fixe). Elle porte des paquets
et de gros sacs. Caroline, au contraire, est une personne BCBG et porte un sac de
luxe.

3
Intervertissez les personnages : c'est Caroline qui est la SDF et Manuela qui est
une bourgeoise des beaux quartiers.

178 R EN CO NTRE... R ENCO NTRES


&

СО
Devine qui c’est
pour lire
R éponse e)
R éponse e)
Deux ré p o n s es possibles en fo nctio n des in te n tio n s de C hloé : b) et d)
a g acée, m é fia n te
R éponse lib re.
R éponse lib re.

Pour dire
• S 'e x p r im e r

R épon ses lib res , m ais voilà q u e lq u e s su g g estio n s :


- Je re g re tte de ne plus v o ir M o rg an e parce que je l’aim ais vraim en t.
- Je l’a im a is bien, m ais e lle n 'était pas toujours très correcte avec moi.

CORRIGÉS
- Je suis in q u iet p o u r e lle parce que je crois q u ’e lle d é p rim e depuis notre
séparation.
- Ce n 'é ta it plus possible avec M o rg an e parce q u 'e lle m e tro m p ait.
- Elle p ré te n d que c 'e s t m oi qui l'ai q u itté e , m ais ce n 'e st pas vrai parce
que c’est e lle qui a c as sé 1.
- Je so u ffre te lle m e n t a p rès c ette h isto ire que je n ’a rrive plus à d o rm ir.
- Je n'ai ja m a is voulu te le d ire, m ais M organe n'est pas une fille sérieuse.
- Q u a n d e lle m e p a rla it de toi, e lle m e d is a it: « C h lo é , c’est une
h yp o c rite.»
- J e suis h e u re u x de te revoir parce que je t ’ai toujours beaucoup
appréciée.
- Toi, tu n ’es pas c o m m e M o rg an e , tu es plus stable et m oins agressive
q u ’e lle .
- Avec M o rg an e , j'a i é té trop patient parce que je savais depuis le début
q u 'elle me tro m p ait.
- A id e -m o i à re p re n d re contact avec M o rg a n e parce q u 'e lle fait tout pour
m 'éviter.

1 "C ’est elle qui a cassé» : c’est elle qui a rompu la relation amoureuse, qui est partie.

CORRIGÉS 181
Le nouveau voisin
Pour lire
D ans le m ê m e im m e u b le que F lo ria n e , s u r le m ê m e p a lie r que Floriane
D ans l'ascenseur.
3. M o q u eu s e
Trois rép o n ses possibles : m é fia n te , s o u p ç o n n e u se - paranoïaque
a p e u ré e , é p o u v an tée , te rrifié e (lo rsq u e F lo ria n e lui dit q u 'e lle a parlé
avec le voisin).
D eux rép o n ses possibles : un h o m m e qui re s s e m b le à un a u tre - un
s é d u c te u r
¿6, Trois rép o n ses possibles : b), d), e).

À sa place 9
Pour lire
a) faux - b) faux - c) faux - d) vrai - e) faux - f) faux - g) faux - h) faux - i)
vrai - j) faux - k) faux
2 . R épon se libre
D o m in iq u e : im p o li(e), m a l élevé(e), o dieux(se) - in sis ta n t(e), lo u r d ( e ) ,
c a s s e -p ie d s , e m m e rd e u r(s e ) - c u lo tté (e ), g o n flé(e) - é n e r v a n t ( e ) ,
a g aç an t(e ), irrita n t(e ) - in d isc re t(e ), im p o rtu n e (e )
C a m ille : irrité (e ) - s u rp ris (e )
a) R épon se 4) (répon se 1) é g a le m e n t a d m is e)
b) R épon se 3)

Pour dire I
• S 'e x p r im e r

R épon ses lib res

182 RENCO N TR E... R ENCO NTRES


J'ai envie de re m p la c e r les m e u b le s de m on a p p a rte m e n t, m ais c o m m e
je n'ai pas a ss ez d 'a rg e n t p o u r en a c h e te r de nouveaux, j'a i décid é de
les c h a n g e r de place. H ie r j'a i passé la jo u rn é e à les dé p lac er p o u r les
re p lac er à un a u tre en d ro it. M ais fin a le m e n t, ça n 'a lla it pas et fin a le ­
m e n t j'a i dû les re p la c e r là où ils é ta ie n t. Les m e u b le s ont re tro u vé le u r
place m ais m oi, je m e suis déplacé une v e rtè b re et a u jo u rd 'h u i je ne
peux p lus bouger.

Franck, un «vrai Français »


Pour lire
C ette scène p o u rra it ê tre ré a lis te , m ais pas v ra im e n t c o u ra n te . Il est
ra re qu'u n d ra g u e u r propose à une je u n e fille de lui p o rte r sa valise.
L'aspect s u rp re n a n t et c o m iq u e v ie n t du fait que F ra n c k pense séd u ire
fa c ile m e n t la je u n e é tra n g è re avec ses a rg u m e n ts « h a b itu e ls » , m ais
que cela ne m a rc h e pas c o m m e il le p en sait : la je u n e fe m m e p a rle très
bien le fra n ç a is , et fin a le m e n t, c 'e s t e lle la plus fo rte des deux, c a r e lle
a rriv e à lui fa ire p o rte r sa v alise , to ut en se m o q u a n t de lui.
F ranck e st un d ra g u e u r. Quand il croise une je u n e fe m m e dans la rue,
s u rto u t si c'es t une é tra n g è re , il ne p eu t s 'e m p ê c h e r de l'a b o rd e r en
e s p é ra n t la s é d u ire g râ ce à ses cinq poils et à son c h arm e ty p iq u e m e n t
fra n ç a is . M a is la je u n e fe m m e q u 'il re n c o n tre ce jo u r -là n 'e s t pas facile
à convaincre, m ê m e s'il lui propose de p o rte r sa valise et q u 'il l'invite à
tâ te r son biceps. Ce garçon n 'e s t pas galant et la je u n e fe m m e le trouve
m ê m e trè s lourd. F in a le m e n t, il retro usse ses m a n c h e s et po rte la
valise.
R éponse lib re . •
R éponses b), d], e).
R éponse lib re.
R éponse lib re.
R éponse lib re.

CORRIGÉS 183
Premier rendez-vous
Pour lire
A g a th e se ra p p e lle trè s bien le re n d e z-v o u s que lui avait donné Roger
un je u n e m ilita ire p o u r l'e m m e n e r au bal du U ju ille t. E lle é ta it accom­
pagnée de sa s œ u r aînée, A g laë . Tous les trois a v a ie n t dansé com m e des
fous. Le le n d e m a in , A g ath e avait attendu R oger, m ais il avait disparu. Un an
p lus tard , e lle d é cid a it de se m a rie r avec le p h a rm a c ie n , et sa s œ u r avec
le frè re du p h a rm a c ie n , le m ê m e jour. J a m a is e lle s n 'o u b lie ro n t cette nuit
fantastique et la danse qui é ta it à la m ode cette a n n é e -là . J a m a is A gathe ne
p e rd ra l'esp o ir de voir R o g e r reven ir p o u r e lle .

L'étape Sa m an ifestation dans le texte


La préparation de la jeun e fille Elle avait m is sa « robe des dim an­
ches » et du rouge sur les joues.
Le cadre (lieu) Une place où se trouve la statue de
Cupidon.
Les signes physiques de l'ém otion Le cœ ur qui bat, les jam bes molles,
l'im pression qu'on va s'évanouir.
La date et l'occasion du rendez-vous Le bal du U juillet.
Le m om ent partagé La danse.
L'hum eur pendant la rencontre Ils ont beaucoup ri.
La cristallisation 40 ans plus tard, A gathe trouve que
son m ilitaire était le plus bel hom m e
qui existe.

a) non, b) non, cl non, d) non, e) oui, f) non


a) non (p u is q u ’e lle e sp è re to u jo u rs le vo ir re ve n ir) - b) p e u t-ê tre -
cl non (c ar e lle ga rd e to u jo u rs esp o ir) - d) p e u t-ê tre (ses p aren ts ont
dû in s is te r p o u r q u 'e lle « s e tro u ve un m a r i» ) - e) p e u t-ê tre (ce qui
exp liq u e aussi la réponse p ré c é d e n te ) - f) non (c ar il s'ag it d'un m ariage
« de raison » et non d'un m a ria g e d 'a m o u r) - g) p e u t-ê tre .
a) p e u t-ê tre - b) non - c) p e u t-ê tre (et m ê m e trè s pro bable) - d) non -
e) non
6 . a) faux - b) faux - c) vrai - d) vrai - e) faux - f) faux

184 R EN CO NTRE... R ENCO NTRES


pour dire
. S 'e x p r im e r

Parce que...
nostalgiques Oui Elles pensent à ce m om ent avec m élancolie.
déçues Non C 'était le plus jo u r de la vie d'Agathe.
am ères
m ythom anes Non Il est c la ir que ce souvenir est un vrai souvenir.
frustrées Non Elles sont m élancoliques, m ais pas frustrées.
coquettes Oui Parce q u ’A gathe pense que le jeun e hom m e la trouve
à son goût. Elle « jo u e à ia jeun e fille » .
--
m alicieuses Oui Parce qu'Aglaë pense que sa sœ ur drague le jeune
coquines hom m e.

R épon ses libres.

Une adolescente
Une personne âgée u tilisa n t un langage
relâché
« Bonsoir, mon garçon » « Bonsoir, jeune « S a lu t, ça v a ? »
hom m e»
« Elle avait passé sa belle « E lle avait m is sa plus « E lle s'était super
robe des dim an ches» belle robe » bien fringuée »
«Je m 'étais m is du rouge « J e m 'étais très bien «J'avais mis du blush
sur les jo u e s» m a q u illé e » Sephora et to u t»
« Beau com m e un astre » « Beau com m e un dieu » «Trop b e a u » « S u p e r
canon »
« C 'é ta it rigolo com m e « C 'était vraim en t drôle » « C 'é ta it é n o rm e » '
to ut» «Trop fu n »
«Vous m e trouvez à votre « J e vous p lais » «Tu m e k iffe s ? »
goût»

CORRIGES 185
Une vraie belle rencontre
Pour lire
a) Le titre est iro n iq u e, c a r s 'il s 'é ta it s'ag it d 'u n e v raie b e lle rencontre
d ans le cadre d'un speed-dating, P h ilip p e n 'a u ra it pas été à son rendez
vous suivant, et A n n a b e lle ne lui a u ra it pas s o u h a ité bonne chance. Hs
s e ra ie n t p a rtis e n s e m b le tous les deux, ou, au m oins, a u ra ie n t échange
leu rs n u m é ro s de té lé p h o n e p o u r se re vo ir ra p id e m e n t.
b) Ici, « b e lle re n c o n tre » c o n stitu e une s o rte de « b lo c » , c o m m e s'il
s 'ag is sa it d'un s e u l m o t, raison p o u r la q u e lle on a pu fa ire précédé
« b e lle re n c o n tre » de « v r a ie » .
P h ilip p e et A n n a b e lle ont fait la m ê m e croisière à P âq ues, m ais ne se
sont pas re n c o n tré s . Ils se ra p p e lle n t tous les deux que p o u r l'excursion
des pyram ides, le guide é ta it bègue, ce qui le u r fa it un s ouvenir en
com m un. P h ilip p e a im e beaucoup le rire d 'A n n a b elle , m ais c elle-'-
doit lui a v o u e r qu e lle a un défaut qui risq u e de fa ire p e n s e r à Philippe
qu e lle est in to lé ra n te . E lle est en tière, m ais P h ilip p e trouve cela très
bien, c a r ça prouve q u ’e lle a du c aractère. Tous les deux croient en
l'astrolo gie e t ils a im e n t les a n im a u x . P h ilip p e est du sign e des Poissons
e t il a re c u e illi le chat de ses voisins. C o m m e J u lie tte , il a im e faire les
soldes, m ê m e si cela révèle un côté fém in in de sa p e rs o n n a lité . Juliette
ne s u p p o rte pas l’injustice et P h ilip p e est d ’accord avec e lle pour crier
et s ’indigner. F in a le m e n t, ils se q u itte n t, trè s h e u re u x d ’avoir eu une
deuxièm e ch an ce de se re n c o n tre r, grâ ce au destin p o u r P h ilip p e, et aux
étoiles p o u r A n n a b e lle .
a] N on - b) N on - c) N on - d) Oui - e) N on - f) N on - g) N on - h) Non - i)
N on - j] P e u t-ê tre .
a) N on - bl N on - c) N on - d) Oui - e) N on - f) N on - g) N on - h) Oui - i)
Oui - j) N on.
5 . ...d iffé re n te ___
a) N on - b] N on - c) N on - d] N on - e) N on (Ils sont tro p c o m m u n s ) - M
P e u t-ê tre - g) N on - h) N on - i) N on (Ils en ont dit to u s les deux !) - jl

186 RENCO N TR E... R ENCO NTRES


Une fleur pour Julie
Pour lire
J u lie a d onn é rendez-vou s à un je u n e h o m m e m ais e lle a d e m a n d é à
une copine qui tra v a ille d an s la m ê m e boîte q u 'e lle d'y a lle r à sa place
po u r lui dire q u 'e lle ne pouvait pas venir. Le je u n e h o m m e l'a tte n d a it
avec une fle u r à la m ain et il est déçu, c a r c 'é ta it son p re m ie r re n d e z ­
vous avec e lle . Il d e m a n d e à la je u n e fe m m e de tra n s m e ttre son n u m é ro
de télép h o n e à J u lie et de lui a p p o rte r la fleur. La je u n e fe m m e accepte
de jo u e r le rôle de fa cteu r p o u r la c a rte pro fession nelle du je u n e h o m m e
m ais ne veu t pas a p p o rte r la fle u r, c a r J u lie n 'a im e pas les fle u rs . Le
je u n e h o m m e décide a lo rs de la d o n n e r à la je u n e fe m m e qui re fu s e :
e lle en a m a rre de ré c u p é re r des fle u rs qui n 'on t pas é té a c h e té e s p o u r
e lle . Le je u n e h o m m e je tte la fle u r p a r te rre , c a r il co m p re n d que J u lie
ne la m é rita it pas. La je u n e fe m m e déchire la c a rte p ro fes s io n n elle
du je u n e h o m m e p o u r q u ’il lui en donne une a u tre p e rso n n elle m e n t.
F in a le m e n t, ils p a rte n t e n s e m b le bras d essus b ras dessous.
R épon ses lib res , m ais p ro b a b le m e n t : a), d) ou f)
Les ré p o n s es p e u ve n t ê tre d iffé re n te s selon l’idée que l’a p p re n a n t se
fait du c a ra c tè re et des in te n tio n s de J u lie et du je u n e h o m m e .

Lui Elle
Par m anque d'in térêt pour l'autre. Non P eu t-ê tre
Par tim idité. Oui Non
Par précaution. Non Oui
Par oubli. P eu t-ê tre Non
Par discrétion (politesse). Oui Non
Par incertitude sur la volonté de se revoir. Non Oui •

Là aussi, les ré p o n s es p e u ve n t ê tre d iffé re n te s selon l’idée que le


le c te u r se fa it du c a ra c tè re et des in te n tio n s de J u lie . R épon ses p ro po­
sées : a) N on - b] P e u t-ê tre - c) Oui - d) N on - e) P e u t-ê tre - f) N on - g)
P e u t-ê tre - h] N on.
a) N on - b) Oui - c) N on - d) N on - e) P e u t-ê tre
R éponses libres.
a) et b) R épon ses libres.

CORRIGÉS 187
Les noix
Pour dire
a) Lui. - « J e m e suis dit : T h o m a s , a c h è te -to i des lu n e tte s , un jo u r elles
te s e rv iro n t à c h e rc h e r des noix sous un b a n c .» , m ais il m ent, c a r il ne
savait pas d ’avance q u ’un jo u r il lais se rait to m b e r un paquet de noix... et a
fortiori, que ce s era it sous un banc public.
b) E lle. - « M e rc i. Oui, je les re co n n ais, c ’est bien c e lle s -là qu
m a n q u a ie n t» , m ais e lle ne peut pas les reconnaître, c a r e lle ne les avait
pas vues avant et... toutes les noix se ressem blent.
c) Lui. - « V o u s re s s e m b le z c o m m e deux go u ttes d ’eau à une je u n e fille
c h a rm a n te que je croise p arfo is dans le tra in , le m atin ! C ’est p e u t-ê tre
vous ! », m ais il est conscient que ce n ’est pas vrai, c a r c’est le genre de
phrase q u ’em p lo ient souvent les garçons pour ab o rd e r les filles en leur
disant de façon d étournée q u ’e lle s sont charm antes.
d) E lle. - « O u i, m ais j ’ai to r t! À p a rtir de d e m a in , je le p ren d rai \le
tra in ). », m ais e lle ne le prendra pas, c a r e lle ne prend jam a is le train (et
on peut d o u te r q u ’e lle le p re n n e u n iq u e m e n t p o u r voyager avec lui, sans
en a vo ir besoin.)
e) Lui. - « Q u elle coïn cidence, vous ne tro u vez pas ? », m ais ce n’est pas
une coïncidence, c a r il sait très bien que la fille q u 'il a bousculée est Lucie
et non pas une personne qui lui re ss em b la it (m ais ils sont d ’accord tous les
deux pour u tilis e r cet a rtifice, ce procédé, pour se rapprocher).
f) Lui. - « E x c u s e z -m o i, m ais sans m es lu n e tte s , je n'y vois pas très
bien, fo rc é m e n t.» m ais il a fait exprès d’e m b ra s s e r (fu rtiv em e n t) Lucie
s u r les lèvres, c a r m êm e sans ses lunettes, il pouvait très bien distingue
les joues des lèvres (car la p re m ière fois q u ’il a ram assé les noix, il n’en a
pas eu besoin. Il ne les a prises que pour c hercher celles qui m anquaient)
2. Lui : m a lin , m a lic ie u x - m ignon, to u ch a n t, m a la d ro it.
E lle : m ig n o n n e, to u c h a n te - m a la d ro ite .
3. a) faux - b) faux - c) vrai - d) v rai - e) faux
U ne coïn cidence est c o n stitu é e d ’é v é n e m e n ts qui a rriv e n t e n s e m b l e
p a r h asard . En p a rtic u lie r, c o n stitu e une coïn cidence le fait que deux
a m is se re n c o n tre n t p a r hasard dans un lieu où ils ne savent pas qu ils
se tro u ve n t au m ê m e m o m e n t. Ici, Lucie et Tom as ne s’é ta ie n t j a m a i s
vus a u p a ra v a n t. L e u r re n c o n tre n 'e st donc pas une coïn cidence, c est

188 R EN CO NTRE... R ENCO NTRES


une p re m iè re re n c e n tre , m ais ils sont tous les deux d'accord p o u r faire
« c o m m e s i» , p o u r c ré e r une fau sse h isto ire qui le u r p e rm e t de se
ra p p ro c h e r (voir pro position f) de l'exercice 1. de la p a rtie « P o u r lire »).
R épon ses lib res .

Une bonne copine


Pour lire
O rdre des p h ras es : k) h) g) m ) e) c] l) a) n) b) f) d] j) i)
a] vrai - b) faux - c) faux - d) faux - e) faux - f) faux - g) faux - h) faux
R épon ses lib res en fo nctio n de ce que le c te u r pense de l'a ttitu d e d'Anne,
m ais si l'on co m p re n d que le titre est ironique, réponse e)
H ie r so ir, j'a v a is re n d e z-v o u s avec M arco p o u r a lle r au ciném a. Il p leu ­
vait et c o m m e M arco n 'a rriv a it pas, je suis e n tré e dans le b a r en face du
c in é m a p o u r m e m e ttre à l’abri. M arco é ta it à l’in té rie u r et il em b rassait

CORRIGÉS
une fille ! Je m e suis précipitée v ers lui et je l’ai insu lté d evan t to u t le
m onde. J ’ai voulu lui d o n n e r une gifle, m ais il s’est p ro tég é le visage
avec son b ra s. J ’ai crié e ncore plus fo rt e t le patron du b a r m 'a accusée
de fa ire un scandale dans son é ta b lis s e m e n t. C 'es t M arco qui m e trom pe
et qui m 'offense, et c'es t m oi qui étais tra ité e c o m m e une coupable ! Non
s e u le m e n t je suis blessée, m a is je m e sen s te rrib le m e n t h um iliée. En
plus, A nne est venue m e v o ir avec lui p o u r m e d e m a n d e r de pardonn er
à ce salaud. E lle est aussi hypocrite que lu i! Je suis s û re q u ’ils sont
com plices. Je les déteste tous les deux.
H uit a d je c tifs sont possibles p o u r c a ra c té ris e r M arco : o p p o rtu n is te
- m e n te u r, m y th o m a n e - im p ru d e n t - h é s ita n t, indécis, c h a n g e a n t -
in sa tia b le - d ra g u e u r - irre s p o n s a b le - in stab le . À l’a p p re n a n t d ’en .
s é le c tio n n e r q u a tre .

Pour dire
• S ’e x p r im e r

Les rép o n ses d o n n ée s sont des e xe m p le s . B ien d ’a u tre s sont possibles


au gré de la fa n ta is ie de l’a p p re n a n t, et de la façon dont il veu t faire
ré a g ir C h a rlo tte (sans o u b lie r q u ’e lle é ta it trè s en c o lère).

CORRIGÉS 189
Les a rgum ents de Marco Les réponses de C harlotte
Je ne recom m encerai plus jam ais. Inutile de pro m ettre ! Je n'ai plus
confiance en toi !
Olga m 'a forcé à l'em brasser. Je ne te crois pas !
Je suis a tteint de troubles de la Dans ce cas-là, il faut te faire
m ém oire. soigner!
Olga est russe. C 'est une tradition de Tu n'es pas obligé de respecter
s'em b rasser sur la bouche. toutes les traditions.
C 'était un pari stupide avec des Tes copains sont aussi stupides que
copains. leurs paris.
C 'était un moyen de savoir si tu Tu as réussi ! Je ne t'aim e plus !
es jalouse et donc si tu m 'aim es
vraim en t.
C 'était la prem ière et la dernière fois. Tu m en s!

S arcasm e Ironie
M arco est un garçon très sérieux et fidèle. x
C harlotte est te lle m en t stupide qu'elle croit tout ce x
qu'on lui dit.
Anne est une fille qui ne critique jam a is ses am ies. x
C harlotte adore M arco depuis cette histoire. x
Olga n'em brasse jam ais les garçons dans un lieu x
public.
Marco prévient toujours lorsqu'il ne vient pas à un x
rendez-vous.
Quand elle se m aquille, C harlotte ressem ble à une toile x
de Picasso.
Le patron du bar a été com préhensif avec C harlotte. x
Anne est très jolie m ais il n'y a qu'elle qui le sait. X

C 'est super de faire la queue sous la pluie. x


C harlotte ne com prend rien à la psychologie des
j
x
garçons et c'est encore pire quand on lui explique.

190 R EN CO NTRE... RENCO NTRES


Soldissimes
Pour lire
Sonia et A n n e -L is e d é te s te n t se m ê le r à la foule des gens ord inaires qui
ne font pas la d iffé re n c e e n tre vente privée et b rad erie p o p u la ire. Toutes
les deux b é n éficien t de conditions p riv ilé g ié e s . A n n e -L is e a son nom s u r
une liste qui reste confidentielle ; e lle co n n a ît le patron de la b o utique et
s’il e st a b s e n t e lle a un lais se r passer. Q u ant à S onia, e lle re n tre p a rto u t
m ê m e sans c arte et un ch au ffeu r trè s stylé vie n t la c h e rc h e r dans une
lim ousine. E lle avait re p éré un blouson dans une v itrin e m ais A n n e -
Lise l’avait réservé ava n t et avait d e m a n d é à la v en d e u s e de lui m e ttre
de côté. Sonia p ré te n d que les tro u s du blouson ne sont pas a u th e n ­
tiques et que le m o d è le est devenu tro p banal. A n n e -L is e lui m o n tre un
bonnet q u 'e lle m e t s u r sa tê te , m ais Sonia lui dit que c'es t un m o d è le
de l'a n n é e précédente et ré p liq u e en s o rta n t de son sac un c h em isier
q u 'e lle p ré s e n te c o m m e une pièce unique. A n n e -L is e la m e n a c e de lui
a rra c h e r tes yeux et to u te s deux se s é p a re n t a p rè s s 'ê tre battues p o u r
re p re n d re leu rs a ffa ire s .
a) ... m a is Sonia a un c h a u ffe u r trè s stylé, p o rta n t une c a s q u e tte et
p a rla n t a n g lais qui vie n t la c h e rc h e r à d o m ic ile dans une lim o u sin e .
b ) ... m ais A n n e -L is e a un la is s e r p a s s e r p e rm a n e n t au cas où le patron
s e ra it a b se n t.
cl... m ais Sonia dit que les tro u s ne sont pas a u th e n tiq u e s e t A n n e -
Lise ré p liq u e en p ré te n d a n t que D alce et Cobono, c 'e s t c o m p lè te m e n t
d é p ré cié, d é va lo risé .
d) ... m ais A n n e -L is e lui dit q u 'e lle n 'é ta it pas a ss ez classe p o u r e lle .
e) ... m ais Sonia lui ré p liq u e qu'on p o u rra v o ir son b onn et dans tous les
m a g a z in e s s u r les photos de N icole K id m an.
f) ... m ais A n n e -L is e dit que p e rso n n e ne le s au ra (que c'es t un m o d è le
unique).
a) faux - b) faux - c) vrai - d) faux - e) vrai - f) faux - g) vrai - h) vrai ;
i) fa u x ; j) vrai ; k) faux
R éponse e)

C O R R IG É S
Les conjugaisons
Pour lire
a) De la p re m iè re p h ras e du je u n e h o m m e à « Le su b jo n ctif ! Vous l'avez
dit ! Vous avez dit : "J 'a im e ra is bien que vous m e lais siez tra n q u ille ." Et
"la is s ie z ”, c 'e s t un s u bjonctif, un su b jo n ctif a p rè s un c o n d itio n n e l, parce
que "j'a im e ra is ", c 'e s t un c o n d itio n n e l.»
b) De « O ù v o u lez-v o u s en v e n ir e x a c te m e n t? » à « C 'e s t ça ! U ne q ues­
tion ! U ne qu estio n . » iliL
c] De « E h bien, a lle z - y ! » à « N o n , la questio n , c 'e s t : E st-c e que je
peux vous e m b ra s s e r? Vous voyez, c 'e s t bien ce que je disais, c'est
e m b a rra s s a n t. »
d] De « V o u s co n n aissez l'im p é ra tif? » à la fin.
E lle : s u rp ris (e ) - b ru sq u e - p ro vo c ateu r (p rovo catrice) - agacé (e)
é n erv é(e).
Lui : s u rp ris - h é s ita n t - tim id e - m a la d ro it - n aïf - co m p liq u é.
R éponse libre
R épon ses lib res
R éponse b)

Tout ça pour ça !
Pour lire
a) Coup de fo udre ré cip ro q u e : de « Oh ! c ette fille » à « Oui ! Il m 'a p a rlé. »
b) Q u elq u e chose à ra c o n te r p o u r p re n d re c o n ta c t: de « E lle m a
répondu ! M ais m a in te n a n t, il fa u t que tro u ve q u e lq u e chose à r a c o n t e r »
à « Pourquoi j'a i dit ça, m oi ? N on, m ais ça va pas ! »
c) À la re c h e rc h e des p ré n o m s : de « J e suis d é so lé e, m ais m oi je c r o i s
bien que j'a i o u b lié le vôtre » à « Oui, m on p ré n o m . Je m e d e m a n d e bien
ce q u 'il va trouver. »
d) R o m ain u tilise les g ra n d s m oyens : de « J e suis coincé, là. Q u'est-ce

192 R EN CO NTRE... R ENCO NTRES


que je vais fa ire ? M a is q u 'e s t-c e que je vais fa ire ? Bon, les g ra n d s
m oyens » à « N e bougez pas, s u rto u t ne bougez pas ! »
e) O p éra tio n réu ssie : de « O p ératio n réu ssie ! E lle m 'a m ê m e laissé son
sac p o u r que je re g a rd e son nom ! B rig itte ! M ais bien s û r : B rig itte . Je
m 'e n souviens m a in te n a n t !» à « Oui pas de d oute. »
f) E ffets p e rv e rs et s c ru p u le s de p a rt et d 'a u tre : de « A lo rs c 'e s t p e u t-
ê tre plus p ru d e n t qu'on ne se voie plus. Pourquoi je dis ça, m oi ? » à « S i
je lui dis c o m m e ça, d ire c te m e n t, que je l'a im e , au m ieu x e lle m e rit au
nez, au pire, e lle m 'e n vo ie son sac dans la fig u re . B o n jo u r la s tra té g ie ! »
g) P a rtir ou re s te r? : de « V o u s ê tes s û r que je peux p a rtir? ça va a lle r ? »
à « R a p p e lle -m o i ! M ais ra p p e lle -m o i ! »
h) L'échec : de « B rig itte » à la fin.
a) ... m ais il ne l'a ja m a is vue avant. - b) ... m ais il ne le co n n a ît pas. -
c) ... et e lle lui dit que c 'e s t p e u t-ê tre plus p ru d e n t q u 'ils ne se voient
plus (p o u r é v ite r un a u tre m a la is e ). - d) ... et il n'ose plus in s is te r pour
q u 'e lle re ste avec lui. - e) ... m ais il lui dit que c 'e s t à cause du v e rre
d 'e au q u 'il avait gardé, et e lle s'en va.
a) faux - b) faux - c) faux - d) faux - e) faux - f) vrai - g) vrai - h) faux - i)
faux - j) vrai - k) faux - l) faux
a) « A u jo u rd 'h u i j'a i croisé une fille m erve ille u se dans la ru e . Je crois
que je lui plaisais bien. J'ai p ré te n d u que nous nous é tions déjà re n c o n ­
tré s chez des a m is com m uns, m ais e lle m 'a d e m a n d é de lui ra p p e le r
son prénom . Bien sûr, je ne le connaissais pas. J'ai fa it s em b lan t d 'a vo ir
un m a la is e cardiaque p o u r g a g n e r du te m p s et la s tra té g ie a p re sq u e
m a rc h é : e lle est a llé e m e ch erc h e r un v e rre d 'e au et j'a i trouvé son nom
dans son sac p e n d a n t son ab se n ce . H élas, je lui ai dit que c 'é ta it à cause
d 'e lle que j'a v a is eu ce p ro b lè m e et, du coup, e lle est p a rtie et je n'ai pas
su la re te n ir. J a m a is je ne la re ve rra i. Je suis un idiot. »
b) E xe m p le de suite positive au c o n d itio n n e l passé : « J 'a u ra is dû dire
m on p ré n o m im m é d ia te m e n t et lui d e m a n d e r le sien. J 'a u ra is pu lui
fa ire c o m p re n d re d is c rè te m e n t que je la trouvais c h a rm a n te . J 'a u ra is
pu l'in v ite r à boire un v e rre au b a r en face et nous a u rio n s pris un
nouveau re n d e z -v o u s .»
a) « T o u t ça p o u r ç a » , c a r tous les deux a vaien t envie de se c o n n a ître
et de re s te r e n s e m b le et ils ont fait beaucoup d 'e ffo rts p o u r y a rrive r.
R om ain a m ê m e s im u lé un m a la is e card ia q u e . M ais fin a le m e n t to ut
cela n'a pas abouti : B rig itte est p a rtie et R o m ain est re sté s e u l avec
son v e rre vide.
b) R épon ses libres.

CORRIGÉS 193
Pour dire
• S ’e x p r im e r

2.
--------
Les phrases Les didascalies
« Oh cette fille ! » « Oh ce garçon ! » A dm iratifs (tous les deux !)
« Il m 'a parlé ! » Enthousiaste
« P ar quoi v a -t-il c o m m e n c e r? » C urieuse
« M o n dieu ! Que v a -t-il p e n s e r? » Inquiète
« C o m m e n t p o u rra it-il s'en souvenir? Dubitative, perplexe
Je suis bien certaine de ne l'avoir
jam ais vu. »
« J e suis coincé, là .» Ennuyé, em b arrassé
« Si ça se trouve, je ne lui fais aucun Déçue
effet. »
«O ui, Rom ain, qu'est-ce qu’ily a ? » Pleine d'espoir
«A dieu Rom ain ! » M élo dram atique
« B rigitte... » [dernière réplique) Désespéré

Au cas où
Pour lire
1.
a) C lara insulte Bob et sort. 17 b] Lucille a ffirm e qu’elle a 7
rendez-vous avec Bob.
c] Ju liette est enthousiasm ée 3 d) Bob sort en disant qu’il a tout 12
par la rencontre à laquelle C lara prévu.
se prépare.
e) M artin raconte qu’il a d ’abord 24 f] Bob adm et qu’il a donné 8
lu son livre en anglais. rendez-vous aux deux jeunes
fem m es à la m êm e heure et au
m êm e endroit.

194 R EN CO NTRE... R ENCO NTRES


g) C lara dem ande à Bob de 6 h) M artin et Juliette sortent en 26
l'em brasser. créant une pièce de th éâtre.
i] Juliette critique M artin pour le 19 j) Bob revient avec une solution. U
rôle que Bob lui a fait jouer.
k) Juliette donne une claque à 16 1) C lara attend un garçon ro m an ­ 1
Bob puis Lucille lui donne un tique et sentim ental.
coup de pied dans le tibia.
m) M artin explique qui il est vis- 23 n) Bob fait une déclaration 5
à-vis de Bob. d 'a m o u r à C lara m ais l'appelle
Lucille.
o) Bob offre des fleurs à Clara. A p) M artin explique que Bob l'a 20
entraîné dans cette histoire
sans qu’il com prenne ce qui se
passait.
q) C lara et Lucille se disputent. 13 r) C lara craint que Bob ne vienne 2
pas.
s) M artin trouve que Juliette est 21 t) Bob sort pour ré cu p érer ses 18
sarcastique. fleurs.
u] Bob partage le bouquet en 9 v) Juliette donne son prénom . 25
deux pour en donner une m oitié

CORRIGÉS
à chaque jeune fem m e.
w) Bob fait une déclaration 10 x) Bob présente M artin et 15
d'am o u r à Lucille, m ais l'appelle dem ande à C lara et Lucille de
Clara. choisir entre M artin et lui.
yl Juliette découvre que M artin 22 z) Bob n'arrive pas à distinguer 11
lit Roméo et Juliette. C lara de Lucille.

Les titre s possibles p o u r les s e p t s éq u e n c es (d 'a u tre s titre s sont possibles


en fo nctio n de la c ré a tiv ité et du niveau des a p p re n a n ts ).
S éq u en ce 1 : C la ra re n c o n tre la p e rso n n e assise s u r le banc et lui e xplique
qu e lle a re n d e z-v o u s . A tten te et espoir.
S éq u en ce 2 : Bob a rriv e , o ffre des fle u rs à C la ra to ut en se tro m p a n t dans
son p ré n o m . Une déclaratio n d 'a m o u r peu spontanée.
S éq u en ce 3 : L u c ille a rriv e et p ré te n d q u 'e lle a re n d e z-v o u s avec Bob qui
avoue a vo ir donné re n d e z-v o u s aux deux je u n e s fe m m e s , puis s o rt p o u r
a lle r c h e rc h e r M a rtin . L aquelle des deux? Le d ilem m e de Bob.
S éq u en ce U : C la ra et L u c ille se d isp u te n t, m ais ne v e u le n t pas partir. Deux
fem m es fu rieuses.
S éq u en ce 5 : Bob revien t avec M a rtin et d e m a n d e aux je u n e s fe m m e s de
choisir, m a is la p e rso n n e assise s u r le banc s 'in te rp o s e . M a rtin , la solution
de Bob, au cas où.

CORRIGÉS 195
S éq u en ce 6 : C la ra et L u c ille p a rte n t, fu rie u s e s , et Bob les p o u rsu it poUr
ré c u p é re r les fle u rs q u 'il le u r a do n n ées. Ni C lara, ni Lucille.
S éq u en ce 7 : La p e rso n n e assise s u r le banc c ritiq u e M a rtin , puis découvre
que c'es t un garçon in té re s s a n t et ils s o rte n t e n s e m b le p o u r im p ro v is e r un
d ialo g u e th é â tra l. M artin et J u lie tte , un nouveau couple pour le th éâ tre .
2. D ans un b a r lounge - D ans une disco th èq u e
3. d ra g u e u r - m u fle - m e n te u r - bavard - déso rd o n n é
4. ' m
C lara Lucille J u lie tte
incrédule X

naïve X
ingénue
spontanée X X

rêveuse X

sentim entale X X

com bative X

sincère X X

exaltée X

com préhensive X

sarcastique X

sûre d ’elle X

crédule X

fragile X

forte X

blonde X

a) Le d e m i-frè re de Bob.
b) R épon se libre.
c) R épon se 3)
a) R épon se libre.
b| R épon ses 3), 5), 8), 10)
- « V ie n s to ut de suite, tu ne s e ra s pas déçu. »
- « Descends de la vo itu re, j ’ai une su rp ris e p o u r toi. »
- « F e rm e ton livre, j'a i besoin de toi. »

196 R EN CO NTRE... R ENCO NTRES


- « V ie n s m 'a id e r, j'a i un p ro b lè m e .»
- « N e pose pas de questio n et s u is -m o i ! »
- « R am è n e-to i, M a rtin , je vais te p ré s e n te r une copine. »

Isabelle ou Kathy?
Pour lire

a) Isabelle revient et insulte 18 b) Isabelle s'assied à côté de 8


Fabrice. Fabrice.
c] J ea n -P ie rre dem ande à 3 d) Fabrice explique qu'il est 2
Fabrice si c'est la jeun e fem m e am oureux d 'Isabelle (sans dire
de droite ou celle de gauche. son prénom ) m ais qu'il n'ose pas
lui parler.
................... ....... . "
e) J e a n -P ie rre dem ande l'heure U f) J e a n -P ie rre essaie de 1

CORRIGÉS
à Isabelle et Kathy. convaincre Fabrice de p a rler
directem ent à Isabelle (sans dire
son prénom ).
g) J e a n -P ie rre com prend qu'il a 15 h) J e a n -P ie rre pense qu'il a 13
parlé avec Kathy. parlé avec Isabelle et il essaie
de convaincre Fabrice qu'il faut
choisir la copine de celle-ci.
i) Isabelle critique l'attitude de 11 j) J ea n -P ie rre est heureux pour 16
Kathy. Fabrice : Isabelle va revenir
chercher son sac.
k) J ea n -P ie rre explique aux deux 7 1) J e a n -P ie rre avoue qu’il parle 5
I jeunes fem m es que son am i est pour un am i.
tim ide.
m) Kathy évalue les risques pour 9 n) Isabelle en a assez et décide 10
J ea n -P ierre. de partir.
o) Fabrice s'aperçoit que le sac a U p) J ea n -P ie rre parle aux deux 6
été oublié s u r lé banc. jeun es fem m es sans savoir qui
est celle de droite.
q) Fabrice part à la recherche de 17 r) Isabelle et Kathy s’en vont. 12
Kathy.

m
CORRIGÉS 197
Is a b e lle : irrité e , a g a c é e - s a rc a s tiq u e , g rin ç a n te - in créd u le
K athy : in te rlo q u é e - a m u s é e - a tte n tiv e - s é d u c tric e - c u rie u s e - in té ­
re ss ée
R épon se : c), m ais d 'a u tre s ré p o n s es sont possibles (c a r J e a n -P ie rre
é m e t des do u tes s u r son physique) : e), f), g)
4. P o u r J e a n -P ie rre , F ab rice est faible, c rain tif, ém otif.
V is -à -v is de Fabrice, J e a n -P ie r re est serviable, m oqueur, com préhensif
P o u r J e a n -P ie r re (v is -à -v is de F a b rice ), le risq u e c 'e s t q u 'ls a b e lle pense
que c e lu i-c i v e u ille la s é d u ire à son p ro fit, et non au pro fit de Fabrice.
P o u r K athy (v is -à -v is de J e a n -P ie rre ), le risq u e c 'e s t que J e a n -P ie rre
l'a p p ré c ie (et ré c ip ro q u e m e n t) a lo rs q u 'e lle est p e u t-ê tre c e lle qui plaît
à Fabrice, dont J e a n -P ie r re est ('« a m b a s s a d e u r» .
a) Si vous é tie z J e a n -P ie r re : « M o n a m i s 'a p p e lle Fabrice, il tra v a ille
dans le b u reau ju s te à côté du v ô tre et quand il vous re n c o n tre dans
l'a s c e n s e u r, il est si tro u b lé q u 'il b é g a ie .»
Si vous é tie z K athy : « C o m m e n t s 'a p p e lle v o tre a m i? Je le c o n n a is ? Il
m 'a déjà p a r lé ? »
b) R épon se e)
R épon se b)
À la fin, F ab rice est... d é se sp é ré .
Et J e a n -P ie rre ... e n th o u s ia s te .

Un seul être vous manque


Pour lire
a) vrai - b) vrai - c) faux - d) faux - e) faux - f) vrai - g) faux - h) faux
- i) faux - j) faux - k) faux - l) faux - m ) faux - n) v rai - o) vrai - p) faux
- q) v rai - r) vrai - s) v rai - t) faux - u) faux - v) v rai - w ) faux (c'est la
c h a în e tte que lui a o ffe rte sa fe m m e ) - x) faux.
a) v o tre b e lle v o itu re - b) ce que les v o le u rs en ont fa it - c) ce n 'e st plus
m oi qui la conduis - d) son corps - e) un liftin g - f) c rie r le nom de M arco
p e n d a n t la n uit - g) des rides.

RENCO N TR E... R ENCO NTRES


c)
a) M arco prend l'e s c a lie r p o u r é v ite r de se re tro u v e r dans l'a s c e n s e u r
avec sa fe m m e . Il a g it c o m m e un lâc h e (« A lo rs depuis, je prends
l'e s c a lie r, p o u r l'év ite r, c o m m e un lâch e ! ») - b) D u te rtre est un s alau d
(N a ta s h a . - D u te rtre , c 'es t... le v o le u r de l'é ta g e a u -d e s s u s . M arco . -
Un s a la u d !) - c) D ans les H L M , on en te n d to u t ce qui se passe dans
les a p p a rte m e n ts voisins («V o u s savez ce que c 'es t, ces im m e u b le s
d 'a u jo u rd 'h u i» ) - d) A p rè s le liftin g , M o n iq u e g a rd a it e n co re beaucoup
de rid e s (« C 'é ta it a va n t le liftin g ? - N o n . a p rè s . ») - e) M a rco e st d'accord
avec N a ta s h a : m ê m e avec une a s s u ra n c e to us risq u es , on ne p eu t ê tre
s û r d 'ê tre re m b o u rs é des fra is de ré p a ra tio n (« T o u s risq u es , m a is ça
ne veut rien dire. - N on, rie n . » - f) La police se m o q u e de re tro u v e r les
v o itu re s v o lé e s (« Les v o itu re s v o lé e s, to u t le m o n d e s'en fout ! M ê m e la
p olice ! S u rto u t la police ! Je suis bien placé p o u r le s a v o ir» ) - g) Ça ne
s e rt à rien de p o rte r p lain te à la police (« C ro y e z -m o i, ça ne s e rv ira it à
rie n » ).

Pour dire
• S 'e x p r im e r

CORRIGÉS
Les s té ré o ty p e s : R épon ses lib res .

La bonne direction
Pour lire
1.
D ram atique
Réaliste
Quotidien
Absurde X
Insolite
B izarre
Sym bolique x
A llégorique

CORRIGÉS 199
Angoissant
Inquiétant
D érangeant
Onirique
(délire de rêve)
Com ique
Énervant
Irrita n t

a) P o lite s s e : du d ébut à « A h non, pas du to ut. Ce n 'e st pas aussi


c o m p liq u é que ça. Moi je c h e rc h e u n iq u e m e n t la d ire ctio n , pas la d e sti­
nation. »
b) In co m p ré h e n s io n : de « Oui, m ais pas de d e stin atio n , pas de directio n.
L'un ne va pas sans l'a u tre . Si on c h e rc h e une d ire ctio n san s c o n n a ître la
d e stin atio n , ça n'a a ucun s e n s .» à « C e qui m 'in té re s s e , c 'e s t la d ire c ­
tion, s e u le m e n t la d ire c tio n .»
c) É n e rv e m e n t, a g a c e m e n t : de « P o u r q u e lle d e s tin a tio n ? » à « O u i, là,
vous a lle z de q u e l c ô té ? P a r là ? P a r là ? P a r là ? »
d) D é s ir de te rm in e r le d ialo g u e : de « ça ne vous re g a rd e pas. » à la fin.
Les titre s : ré p o n s es lib res
3. ' m
S ubstantifs, pronom s, adverbes Verbes Expressions
Direction A ller De quel côté
Endroit Se rendre P ar là
Lieu N ulle part
Destination Quelque part
Venir

A illeurs
Là (mais attention, « là » est souvent utilisé à
la place de «maintenant»!

R épon se e) (E lle insiste en po san t ses q u e stio n s a b s u rd e s c a r e lle voit


qu e lle a rriv e à a g a c e r la p e rso n n e qui a tte n d et e lle se ré jo u it de se
m o q u e r d 'e lle .)
R épon se e)

200 RENCO N TR E... R ENCO NTRES


La s itu atio n est a b s u rd e c a r la p e rso n n e qui c h erc h e la bonne directio n
ne p ré cis e pas q u e lle est sa d e stin atio n . Si on c h erc h e une bonne d ire c ­
tion, c 'e s t la bonne d ire ctio n d 'u n lieu où on veu t se re n d re . Les p h ras es
qui ré s u m e n t cet ab su rd e sont les s u iv a n te s :
« M oi, je c h e rc h e u n iq u e m e n t la d ire ctio n , pas la d e stin atio n . »
« Ce qui m 'in té re s s e , c 'e s t la d ire ctio n , s e u le m e n t la d ire ctio n . »
« Ce s e ra it : q u e l g e n re de d ire ctio n ? »
« La questio n n 'e st pas d 'en v en ir, m ais d'y a lle r. »
P re m iè re s ig n ificatio n : C 'es t incroyable tous ces gens qui ne c o n n a is ­
s en t pas l'e n d ro it où ils se re n d e n t [p arce q u 'ils n'y sont ja m a is a llé s ),
ou qui h é s ite n t s u r l'en d ro it où se re n d re .
D e u x iè m e s ig n ificatio n : C 'es t incroyable tous des gens qui ne savent
pas q u e l c h e m in p re n d re dans le u r vie, qui font n 'im p o rte quoi sans
o b je ctif précis, qui sont d é s o rie n té s , perd u s (au sen s psychologique).

CORRIGÉS

CORRIGÉS 201
Table des matières

Avant-propos.....................................................................................5
Devine qui c 'e s t................................................................................ 9
Le nouveau v o is in ..........................................................................17
À sa place........................................................................................ 25
Franck, un «vrai F ra n ça is» .........................................................33
Premier rendez-vous....................................................................A3
« Une vraie belle rencontre » .......................................................53
Une fle u r pour J u lie ...................................................................... 63
Les n oix........................................................................................... 73
Une bonne co p in e ......................................................................... 83
Soldissimes.....................................................................................95
Les conjugaisons...................................................................... 105
Tout ça pour ça ! ........................................................................ 113
Au cas où.....................................................................................123
Isabelle ou K a th y? ....................................................................143
Un seul être vous manque.......................................................159
La bonne d ire ctio n ....................................................................171
Corrigés ...................................................................................... 179

TABLE DES MATIÈRES 203


RENCONTRE... RENCONTRES
Ce p re m ie r opus de la n ouvelle collectio n « À Lire, à dire », couvre
les niveaux A2 e t B1 du C EC R . Il e st co n stitu é de n o m b re u x
s ke tc h es a u th e n tiq u e s , a c c o m p a g n é s d 'e xp lo itatio n s pédago
g iques qui g u id e n t la c o m p ré h e n s io n é c rite e t invitent à des a c ti­
vités o ra les p a r le biais du je u th é â tra l.
C haqu e c h ap itre d é b u te p a r un d ialo g u e o rig in a l, souvent
h u m o ris tiq u e , é c rit d an s un fra n ç a is u s u el, s u r le th è m e de
la ren co n tre : les indications de niveaux fa c ilite n t le re p é ra g e
sans p o u r a u ta n t lim ite r l'u tilisatio n du te xte. C h a q u e sketch,
p ré se n té dans le re sp e ct des rè g les du code th é â tra l, est
acc o m p ag n é d'un lexique p o u r fa c ilite r la c o m p ré h e n s io n .
Des activités v a rié e s (Q CM , q u e stio n s o u v erte s, te xtes à trous,
e n tra în e m e n t a rtic u la to ire , je u x th é â tra u x , etc.) sont re g ro u ­
pées en deux ru b riq u e s , Pour lire et Pour dire. E lles o ffre n t
un choix et une s o u p lesse d 'u tilis a tio n a p te s à d é v e lo p ­
p e r les c o m p é te n c e s é c rite s /o ra le s et à s a is ir le c a ra c tè re
com iq ue, to u ch a n t, in atte n d u , in so lite ou m ê m e a b s u rd e de
situations de la vie q u o tid ien n e . Les c o rrig é s des exercices
c o m p lè te n t cet ou v ra g e o rig in al, qui p e rm e ttra au x e n s e i­
g n an ts c o m m e aux a p p re n a n ts , en classe, en a te lie r ou en
a u to n o m ie , d 'é p ro u v e r le p la is ir de lire, de dire e t de jouer. ,

P a tric k d e B o u te r b é n é fic ie d 'u n e d o u b le e x p é rie n c e de


p ro fe s s e u r de fra n ç a is la n g u e é tra n g è re e t de m e tte u r en
scène, lia é c rit p lus de 70 pièces, to u te s jo u é e s d a n s le th é â tre
du C o llè g e in te rn a tio n a l de C a n n e s , é ta b lis s e m e n t d o n t il e st
d ire cteu r. Ses s k e tc h e s o nt é g a le m e n t é té m o n té s p a r des
p ro fes s eu rs de F LE d an s plus de 4 0 pays. Il se d é p la c e en
F rance et à l'é tra n g e r p o u r des fo rm a tio n s de p ro fe s s e u rs
s u r les o u tils du th é â tre en c la s s e de lan g u e .

P r e s s e s u n iv e r s i ta ir e s de G re n o b le
BP 1549 - 3 8 0 2 5 G re n o b le ce d e x 1
ISB N 9 7 8 - 2 - 7 0 6 1 - 1 8 4 6 - 3
Code S o f é d is - S o d is S 5 3 2 2 7 8

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