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C haque chapitre
hum oristique,
indications de niveaux facilitent le re p é ra g e
sans p p u r autant lim iter l utilisation du.texte. Chaque sketch, ‘. a P I
p résenté dans le respect des règles du code théâtral, e;st j
accom pag né d'un lexique pour faciliter la compréhension.
D es activités v ariées (QCM , questions ouvertes, textes à trous, !
e n tra în e m e n t articulatoire, jeux théâtraux, etc.) sont re g ro u -
pées en deux rubriques, P o u r lire et P o u r d ire . Elles o ffren t
, un choix et une souplesse d'utilisation aptes à dévelop- J H
p e r les compétences écrites/orales et à saisir le caractère
com iq ue, touchant, inattendu, insolite ou même absurde de
situations de la vie quotidienne. Les corrigés des
c o m p lète n t cet ouvrage original.-qui permet
g nants c o m m e aux apprenants, en classe, en a te lie r ou en fc
a u to n o m ie , d'éprouver le plaisir de I e td e ■
782706
SSïïïïrsî-
Conception de la cou verture : C orinne Tourasse
C onception de la m aq u e tte in té rieu re : M a rie Housseau
ISBN 9 7 8 -2 -7 0 6 1 -1 8 4 6 -3
DANGER Le co d e de la p ro p rié té in te lle c tu e lle n 'a u to ris a n t, a ux te r m e s de l'a r tic le L. 1 2 2 -5 , 2° e t 3° a, d 'u n e p a rt,
q u e le s « c o p ie s o u re p ro d u c tio n s s tr ic te m e n t ré s e rv é e s à l'u s a g e p riv é d u c o p is te e t n o n d e s tin é e s à une
u tilis a tio n c o lle c tiv e » e t, d 'a u tr e p a rt, q u e le s a n a ly s e s e t le s c o u rte s c ita tio n s d a n s un b u t d 'e x e m p le et
d illu s tr a tio n , « to u te r e p ré s e n ta tio n ou re p ro d u c tio n in té g ra le o u p a rtie lle fa ite s a n s le c o n s e n te m e n t de
l'a u te u r ou de s e s a y a n ts d r o it o u a y a n ts c a u s e e s t illic ite » la r t. L. 122-4).
PHOTOCOPILLAGE C e tte re p ré s e n ta tio n o u r e p ro d u c tio n , p a r q u e lq u e p ro c é d é q u e ce s o it, c o n s titu e r a it d o n c u n e c o n tre fa ç o n
TUE LE LIVRE
s a n c tio n n é e p a r le s a r tic le s L. 3 3 5 -2 e t s u iv a n ts d u co d e de la p r o p rié té in te lle c tu e lle .
2008 U
Patrick de Bouter
Rencontre... rencontres
Sketches à lire, à dire, à jouer
EU
PUG
Avant-propos
encontre... Rencontres rassemble des sketches qui ont été écrits pour
R le théâtre et qui ont tous été créés et mis en scène par Patrick de
Bouter, leur auteur, avec la troupe qu’il a constituée à Cannes. À
l’instar de ses pièces éditées à la Librairie théâtrale, ils ont été joués un peu
partout en France, mais également à l’étranger. C ’est à la suite de rencon
tres (encore et toujours) avec des professeurs étrangers de FLE que s’est
faite l’utilisation au-delà des frontières. Les enseignants trouvaient dans
ces textes les supports qu’ils cherchaient, jusqu’alors en vain, pour faire
jouer leurs apprenants dans de «vraies situations françaises». La parution
de cet ouvrage est donc l’aboutissement d’un processus. Elle s’inscrit dans
la lignée de la didactique du jeu et du théâtre dont les atouts pour une
utilisation en classe de langue ne sont plus à prouver. Elle offre aux ensei
gnants un outil de choix pour susciter une communication authentique
en langue et placer le plaisir de l’écoute et de l’échange au centre du cours.
Les textes ont été créés à partir de situations de la vie quotidienne. Ils
sont portés par des personnages révélant, jusqu’au stéréotype, un certain
état d’esprit français, mis en évidence par les techniques du sketch et du
théâtre : exagération, caricature, ironie, imprévu, retournem ent, etc.,
favorisant la perception du jeu et des clichés, et toujours sous le signe de
l’humour.
- Regroupées autour d’une thématique comm une - la rencontre, terrain
connu de la création littéraire - les scènes abordent des situations variées et
font dialoguer des personnages vivants, tout à leurs émotions, qui agissent
dans des lieux ordinaires au décor minimaliste.
- Les sketches sont de longueur différente et s’adressent à des adolescents
et adultes, dès le niveau A2. Les indications portées au début sont prévues
pour faciliter le repérage, comme le souligne l’expression «À partir d e... ».
Elles ne visent pas à enfermer le texte dans des limites trop étroites d’un
A VANT-PRO PO S
niveau, car les textes font appel aux sentiments du lecteur-spectateur et
peuvent être appréciés par tout un chacun à partir du niveau intermédiaire
jusqu’au bilinguisme.
• Chaque sketch est accompagné d’un index lexical (notes en bas de page)
pour éventuellement faciliter la compréhension du dialogue.
• La présentation, qui respecte les règles du code théâtral, permet égale
m ent de faciliter la lecture grâce aux didascalies qui soutiennent la
construction du sens, en donnant les indications sur les émotions,
placements et déplacements.
L’exploitation qui accompagne les sketches propose diverses activités pour
lire, dire et jouer : nombreuses et variées, elles perm ettent le choix et la
souplesse en fonction du niveau, du temps imparti, de la motivation du
groupe classe ou en fonction de l’utilisation de ce matériel : en cours de
langue, en atelier ciblant le développement de l’oral ou en atelier de jeu
théâtral, ou bien encore en autonom ie ou semi autonom ie :
- « Pour lire » décline plusieurs activités pour favoriser la compréhension
du sketch :
• les différents types de procédures - du Q C M aux questions ouvertes, en
passant par des questions orientées - permettent, après une approche
globale, une compréhension de plus en plus fine ;
• des activités plus complexes sont souvent présentées sous forme de
tableaux pour laisser place à une interprétation plus subjective du
lecteur, et donner lieu à une discussion/échange pouvant faire inter
venir des notions d’interculturel ;
• des synonymes - du plus simple au plus complexe - favorisent
l’enrichissement lexical, notam m ent le vocabulaire de la pensée, des
émotions et des sentiments et perm ettent l’expression d’une vision
individuelle plus soutenue, et donc l’appropriation par le lecteur d’un
vocabulaire grâce auquel il pourra exprimer en français les nuances de
ses propres sentiments et humeurs.
R EN CO NTRE... RENCO N TR ES
- « Pour dire» se subdivise en'deux sous-rubriques :
• «S’exprimer» pour susciter l’expression orale : entraînem ent articula-
toire, recherche de l’intonation adéquate, etc., mais aussi dire tout ou
partie du texte selon un angle différent ;
• «Jouer» qui propose une série de jeux théâtraux, souvent en continuité
de la sous-rubrique précédente. Ils peuvent découler des spécificités du
sketch original ou bien s’en écarter pour donner lieu à des variations,
voire à la composition (et le jeu) de textes complémentaires.
O n peut ainsi lire uniquem ent pour le divertissement, choisir une activité
plutôt qu’une autre au gré de ses envies et du cadre où l’on intervient. La
variété des procédures d’exploitation se prête à ce vagabondage dans ce
marivaudage. Car c’est bien d’un marivaudage contemporain qu’il s’agit
dans ces rencontres abouties ou ratées, ces valses-hésitations pitoyables ou
admirables, ces manœuvres d’approches brusques ou timides, stratégiques
ou maladroites. Autant de situations à prendre avec légèreté.
Pour lire, pour dire et pour jouer, certes, mais toujours avec l’idée de
prendre plaisir à le faire, dans un esprit de fantaisie et de liberté.
AVANT-PRO PO S
••
Devine qui c’est
N o m b r e d e p e r s o n n a g e s : D e u x je u n e s fe m m e s
D é c o r : U n s a lo n [avec un c a n a p é )
A c c e s s o ire s : A u c u n
N iv e a u : À p a r tir de A2
1 «D eviner»: arriver à savoir quelque chose par intuition ou supposition. Découvrir, rou
S ubstantif : devinette (f.).
2 «Tomber sur quelqu’un» : rencontrer quelqu un par hasard.
peut-être moins. Des connaissances en commun3, on n’en a pas tant que ça.
M organe. - 10 0 0 0 , 100 ou moins, je ne vois pas comment je pourrais trouver.
C hloé. - Pose-moi des questions.
M organe. - Je déteste4 ce petit jeu. Et je déteste les devinettes, tu le sais.
C hloé. - Allez... C ’est marrant5.
M organe. - Non, c’est pas marrant. C’est agaçant6.
C hloé. —On a beaucoup parlé de toi.
M organe. —Ah oui ?
C hloé. —Eh o u i.
moins...
Mo r g a n e . — Moins menteur? Moins frimeur10? Moins profiteur11? Moins
manipulateur12?
13 « Exagérer» : amplifier, grossir, dire que quelque chose est plus im portant ou plus grave qu elle ne
l’est en réalité.
14 «Je l’ai suffisamment pratiqué». O n pratique un sport, ou un instrument de musique, mais pas
une personne. Ici, Morgane emploie de verbe par analogie, pour faire comprendre à Cnloé que son
aventure avec Matéo lui a permis de connaître parfaitement les défauts de celui-ci.
bouleversée
intéressée
agacée
curieuse
am usée
indifférente
déstabilisée
m éfiante
Chloé sait ce qui s ’est passé entre Morgane et Matéo et elle dit que Matéo a
changé. À votre avis, pourquoi dit-elle cela ?
a) P arce que c'es t lui qui l'a dit. □ oui □ non □ possible
b) P arce que C hloé l'a tro u vé v ra im e n t chang é. □ oui □ non □ possible
c) P arce q u 'e lle veu t se convaincre q u 'il a ch an g é □ oui □ non □ possible
et q u 'il a g ira m ieu x avec e lle qu'avec M o rg an e ,
si e lle devait a vo ir une a v e n tu re avec lui.
d) P arce q u 'e lle veut c onvaincre M o rg an e □ oui □ non □ possible
de c h a n g e r d'avis s u r M a té o .
S'exprimer
Ce sketch peut-être joué defaçon très différente selon les intentions de Chloé
vis-à-vis de Morgane (voir «Jouer»), Pour une première lecture à voix haute, les
intentions des personnages seront les suivantes :
- P o u r M o rg a n e : un ton lé g e r, a m u s é .
- P o u r C hloé : un ton ag ac é (ju stifié d 'a b o rd p a r le fait q u 'e lle d é te s te les devi
n e tte s , puis parce q u 'il est q uestion de M atéo ).
H R EN CO NTRE... RENCO N TR ES
- Quand e lle m e p a rla it d e toi, e lle m e d isa it : « C h lo é .......................................................»
- Je suis h e u re u x de te re vo ir parce q u e ...................................................................................
- Toi, tu n 'es pas c o m m e M o rg a n e , tu es p lu s ................... e t m o in s .................q u 'e lle .
- Avec M o rg an e , je n'ai pas été a s s e z ......................parce q u e .........................................
- A id e -m o i à re p re n d re co n ta ct avec M o rg a n e parce q u e ................................................
Jouer
Pour les apprenants de niveau A2 :jouez la scène comme c’e st indiqué dans
l ’exercice 2 de la partie « s ’exprimer».
Pour les apprenants à partir du niveau Bl, cette scène peut être jouée
de plusieurs façons.
L'ambiance de la scène sera très différente selon les choix que vous ferez.
Travaillez très soigneusement les intonations pour que le spectateur identifie
parfaitement les intentions de Chloé et les réactions de Morgane. Ne négligez
pas les regards de l ’une vers l 'autre. Jouez plusieurs versions exprimant les
différents choix que vous aurez faits et comparez-les.
D é c o r : U n s a lo n
A c c e s s o ire s : A u c u n
N iv e a u : À p a r tir d e A2
(Anne-Sophie entre.)
A n n e -S o p h i e . —Tu ne fermes pas ta porte à clé ?
F l o r ia n e . - Pas forcément1, non.
A n n e-S o p h ie . —Tu es complètement inconsciente !
- Pourquoi ?
F l o r ia n e .
LE NOUVEAU VOISIN
F l o r ia n e .— Il est entré en face, pas ici. Pas de souci.
A n n e -S o p h ie . —Tu n’es pas inquiète ?
F l o r ia n e . —Pas du tout. C ’est sans doute mon nouveau voisin.
A n n e -S o p h ie . —Tu l’as déjà rencontré ?
F l o r ia n e . —Pourquoi tu me demandes ça ?
A n n e -S o p h ie . —Je te dis qu’il est monté avec moi dans l’ascenseur.
F l o r ia n e . - O u i... et alors ?
A n n e -S o p h ie . - Il a une drôle de tête2, non?
F l o r ia n e . —Une drôle de tête ? C ’est-à-dire ?
A n n e -S o p h ie . - Moi, ça m’a tout de suite frappée5.
F l o r ia n e . —Quoi ? Qu’est-ce qui t’a frappée ?
- La ressemblance avec le gars de la télé! Tu n’as pas fait le
A n n e -S o p h ie .
rapprochement ? Je ne peux pas le croire !
- Je n’ai fait aucun rapprochement entre mon nouveau voisin et
F l o r ia n e .
le-gars-de-la-télé-qui-a-une-drôle-de-tête. C ’est qui d’abord ?
— On ne connaît pas son nom! C ’est un portrait-robot4. Le
A n n e - S o p h ie .
portrait-robot du tueur en série de la pleine lune. Ne me dis pas que tu n’en
as jamais entendu parler !
F l o r ia n e . - Tu trouves que mon voisin ressemble au tueur en série de la pleine
lune?
A n n e - S o p h ie . - Son portrait-robot.
F l o r ia n e . —Et donc ?
A n n e -S o p h ie . —Ça n e t ’i n q u i è t e pas5, t o i ?
F l o r ia n e . —Pourquoi ?
A n n e -S o p h ie . - Dans l’ascenseur, il m’a regardée d’un drôle d’air.
(ironique) - Et je suis sûr que ce voisin qui a une drôle de tête et qui
F l o r ia n e .
t’a regardée d’un drôle d’air t’a aussi parlé d’une drôle de façon.
2 «Une drôle de tête» : une tête bizarre. Dans ce texte «drôle» n’a pas le sens d ’«amusant» mais
d’étrange, bizarre.
3 « Ça m’a tout de suite frappée » : ça m’a beaucoup étonnée.
4 « Un portrait-robot » : un portrait dessiné que l’on diffuse à la télévision et dans les journaux à
partir de la description d ’une personne qui en est faite par ses victimes.
5 « Ça ne t’inquiète pas ?» : Ça ne te fait pas peur ? Ça ne t’alarme pas ?
R EN CO NTRE... RENCO N TR ES
A n n e - S o p h i e . - N o n , il n e n i ’a p a s p a r l é . I l m ’a s e u l e m e n t r e g a r d é e .
F l o r ia n e . - D ’u n e d r ô l e d e f a ç o n .
A n n e -S o p h i e . - P a r f a i t e m e n t .
F l o r ia n e . - C ’e s t b i z a r r e p a r c e q u e m o i j e n ’a i r i e n r e m a r q u é q u a n d il m ’a
p a rlé .
A n n e - S o p h i e . - Il t ’a p a r l é !
F l o r ia n e . - H i e r , o n s’e s t c r o i s é s s u r le p a l i e r 6 e t il m ’a p a r l é . I l m ’a p a r l é d ’u n e
f a ç o n t o u t à fa it n o r m a le .
A n n e -S o p h i e . - Q u ’e s t - c e q u ’il t ’a d i t ?
F l o r ia n e . - I l m ’a d i t : « B o n n e s o i r é e , M a d e m o i s e l l e » .
A n n e -S o p h ie . - E t t u l u i a s r é p o n d u ?
F l o r ia n e . - O u i , j e l u i a i d i t : « B o n n e s o i r é e , M o n s i e u r » .
A n n e -S o p h i e . - M o n d i e u ! C ’e s t a f f r e u x .
F l o r ia n e . - N o n , j e n e t r o u v e p a s ç a a f f r e u x . J e t r o u v e m ê m e c e l a t o u t à f a i t
n o r m a l e n tr e v o is in s .
A n n e - S o p h i e . - T u n ’a s p a s c o m p r i s q u e t u e s s a p r o c h a i n e v i c t i m e ? !
F l o r ia n e . - T a n t m i e u x , o n p a r l e r a d e m o i à l a t é l é !
A n n e -S o p h ie . - T u e s c o m p l è t e m e n t i n c o n s c i e n t e .
F l o r ia n e . - É c o u t e , il n ’a p a s f a i t q u e m e s a l u e r . I l m ’a i n v i t é e à p r e n d r e u n
v e rre .
A n n e -S o p h i e . - O h m o n d i e u ! T u a s a c c e p t é ? !
F l o r ia n e . - O u i , e t j ’a i p a s s é l a n u i t a v e c l u i .
A n n e -S o p h ie . - A h b o n ? !
F l o r ia n e . - E t c ’é t a i t t r è s b i e n .
A n n e -S o p h i e . — I I . . . I l n ’a p a s e s s a y é d e t e t u e r ?
F l o r ia n e . — C e m a t i n j ’é t a i s u n p e u c r e v é e 7, m a i s b o n , ç a s e c o m p r e n d .
A n n e -S o p h ie . - T u t e m o q u e s d e m o i !
F l o r ia n e . — O u i , u n p e u .
^ « Le palier » : à chaque étage d’un immeuble, le hall où sont les portes d entrée des appartements.
7 «Crevée» : très fatiguée. «Crevé» signifie d ’abord «mort» pour un animal, et par extension : «très
fatigué » pour une personne.
LE NOUVEAU VOISIN
A N N E -S o p tiiE . - Mais c’est vrai, tu as passé la nuit avec lui ?
Fix)riane. - Toute la nuit.
A n n e-S o p h je . - C ’est pas juste !
F l o r ia n e . - Et pourquoi donc ?
- Moi, mon nouveau voisin, c’est une nouvelle voisine ! Et elle
A n n e -S o p h ie .
ne ressemble à personne !
Dans l'ascenseur
nanq le m êm e im m euble que Floriane
Dans l'im m euble en face
nans le m êm e im m euble qu'Anne-Sophie
Sur le m êm e palier que Floriane
À la télévision
Sur le palier
Dans l'ascenseur
Chez lui
Dans la rue
indifférente
bouleversée
terrifiée
am usée
LE NOUVEAU VOISIN
Comment trouvez-vous Anne-Sophie ? Cochez la ou les bonne(s) réponse(s).
Un jo u rn a liste de la télévision
Un hom m e à tête de robot
Un peintre de portraits
Un tu eu r en série
Le technicien de l'ascenseur
Un hom m e qui ressem ble à un autre
Un séducteur
Un hom m e affreux
a) P arce q u 'e lle n 'a va it pas l’inten tio n □ oui □ non □ p e u t-ê tre
de le dire.
b) P arce q u ’e lle veu t s av o ir c o m m e n t □ oui □ non □ p e u t-ê tre
A n n e -S o p h ie tro u ve son voisin.
c) P arce que ce que lui dit A n n e -S o p h ie . □ oui □ non □ p e u t-ê tre
l’in q u iète
d) P arce qu e lle n'a pas passé la nuit avec, □ oui □ non □ p e u t-ê tre
son voisin E lle veu t s e u le m e n t se m o q u e r
d 'A n n e -S o p h ie .
e) P arce qu e lle a v ra im e n t passé la n uit avec □ oui □ non □ p e u t-ê tre
son voisin et q u 'e lle veu t s av o ir si c e lu i-c i
a aussi essayé de s é d u ire A n n e -S o p h ie .
22 R EN CO NTRE... REN CO N TR ES
Pour dire
S’exprimer
Dites à haute voix les phrases suivantes, d abord lentement en surarticulant,
puis de plus en plus en plus vite.
LE NOUVEAU VO ISIN 23
Imaginez qu 'Anne-Sophie est une personne très nerveuse et lisez son texte en
parlant très vite. Imaginez que Floriane n écoute pas vraiment ce que lui dit
Anne-Sophie. Elle lui répond sans vraimentfaire attention à elle, car elle est
fatiguée de toutes les histoires qu’Anne-Sophie lui raconte.
Ajoutez quatre répliques à la fin du texte qui apportent une touche d ’humour
supplémentaire. Lisez-les avec l ’ensemble du texte.
Jouer
- A n n e -S o p h ie est la g ra n d -m è re de F lo ria n e
- A n n e -S o p h ie est la m è re de F lo ria n e
- A n n e -S o p h ie est une a m ie d 'e n fa n c e de F lo ria n e 9
Puis in te rp ré te z le d ialo g u e dans les v ers io n s p ro posées aux exercices 2. et 3.
de la p a rtie « S 'e x p r im e r » D ans ces versio n s, les gestes de F lo ria n e sont très
c a lm e s , ta n d is q u ’A n n e -S o p h ie est trè s a g itée .
9 Dans 1hypothèse où Anne-Sophie est une amie d’enfance de Floriane, reportez-vous à l’hypothèse
e) de l’exercice 6. de la partie « Pour lire » (Floriane a vraiment passé la nuit avec son voisin et elle veut
savoir si celui-ci a aussi essayé de séduire Anne-Sophie). Montrez l’inquiétude possible de Floriane
sur la possible tentative de séduction du voisin sur Anne-Sophie, pour les répliques allant de « Pas du
tout, c est sans doute mon nouveau voisin » à «Tu trouves que mon voisin ressemble au tueur en série
de la pleine lune» ; cette dernière réplique sera dite sur un ton amusé.
D é c o r : U n e te r r a s s e d e b a r
A c c e s s o ire s : A u c u n
N iv e a u : À p a r tir de A2
À SA PLACE 25
D o m i n iq u e . — Si,
j’ai parfaitement compris : vous attendez une personne avec
qui vous avez rendez-vous et qui va s’asseoir à ma place.
C a m il l e . —Non, pas à «votre » place, à «cette » place.
D o m i n iq u e . - Ici, quoi1.
C a m il l e . —Oui, ici. Et cette personne ne sera pas d’accord pour partager ce
siège avec vous.
D o m i n iq u e . — Vous croyez ?
C a m il l e . - J’en suis sûr(e).
D o m in iq u e . - Vous parlez à sa place, là.
C a m il l e . - Sa place qui n’est pas la vôtre !
D o m i n iq u e . —Excusez-moi, mais vous êtes sûr(e) que nous parlons de la même
place ?
C a m il l e . — Sûr(e) et certain(e). En plus, moi je suis sûr(e) que vous me
dérangez.
(Un temps.)
D o m i n iq u e . —Cette personne que vous attendez, je précise : cette personne
égoïste que vous attendez...
C a m il l e . — Comment osez-vous.. .
D —Si elle ne veut pas partager ce siège avec moi, c’est quelle est
o m i n iq u e .
égoïste, non ? Donc cette personne égoïste, c’est un homme ou une femme ?
C a m il l e . —Ça ne vous regarde pas !
D o m i n iq u e . - C ’est une personne dont vous avez honte ?
C a m il l e . — Pas du tout! C om m ent. . .
D o m i n iq u e . — Je pourrais comprendre : l’égoïsme est un vilain défaut.
C a m il l e . - Arrêtez maintenant! Ces réflexions sont déplacées2.
D o m i n iq u e . —Vous voulez dire qu’elles ne sont pas à leur place, elles non plus ?
C a m il l e . —Parfaitement !J’ajoute qu’elles sont insultantes3pour cette personne.
1 Ici, «quoi» est un «parasite du langage». Il ponctue la phrase pour signifier : «Si ie comprends
bien». Il n’a donc rien à voir avec le pronom interrogatif «quoi?», raison pour laquelle il n’y a pas
de point d ’interrogation.
2 « Réflexions déplacées » : réflexions qui ne sont pas à leur place, c’est-à-dire inopportunes, qui ne
devraient pas être faites dans cette circonstance.
3 «Insultantes» : injurieuses, offensantes, outrageantes.
(Camille ne répond pas, prend son siège et s’en va à une autre table.)
À SA PLACE
Pour lire
Indiquez si les phrases ci-dessous correspondent à la scène en cochant vrai ou
1 faux.
2 À votre avis, pourquoi Dominique vient-il (elle) s ’a sseoir à cette place et insiste-
t-il (elle) pour y rester ?
a) P arce que c'es t une place q u 'il (elle) □ oui □ non □ p e u t-ê tre
a l'h a b itu d e d'occuper.
b) P arce q u 'il y a une b e lle vue depuis □ oui □ non □ p e u t-ê tre
c ette place.
c) P arce q u 'il (e lle ) est s e u l(e ) et q u 'il (elle) □ oui □ non □ p e u t-ê tre
a envie de p a rle r avec q u e lq u ’un.
d) P arce q u ’il n'y a plus de place libre a ille u rs . □ oui □ non □ p e u t-ê tre
e) P arce q u 'il (e lle ) éprouve un p la is ir sadique □ oui □ non □ p e u t-ê tre
à d é ra n g e r q u e lq u ’un.
f) P arce q u 'il (e lle ) veu t te s te r la p a tien ce □ oui □ non □ p e u t-ê tre
d'un inconnu.
bavardle)
impolite)
m al élevelei
odieuxlse)
insistant(e)
lourdle)
casse-pieds
e m m erd eu r(se|
curieuxlse)
o n f lé (e )______
culotté6[e]
amusant(e)
drôle
énervant(e)
agaçant(e)
irritant(e)
indiscret(e)
im portu n le)
bizarre
étrange
inquiétantle)
dangereux(se)
patient(e) incrédule
calm e indifférent(e)
irritéle) tolérant(e)
surpris(e) gentil(le)
com préhensif(ive)
_amuséle) inquiet(e)
6 «Culotté» : adjectif construit à partir du mot «culot» : aplomb, audace. Quelqu’un de culotte n a
peur d aller contre les règles établies.
À SA PLACE 29
À deux reprises, Dominique coupe la parole à Camille. Parmi les phrases
proposées ci-dessous, trouvez celles que voulait dire Camille :
Ce sketch utilise souvent le mot « place ». Écrivez des phrases en utilisant les
expressions suivantes, puis lisez-les à haute voix.
À SA PLACE 31
3
Complétez le texte suivant avec les mots ci-dessous (certains sont utilisés deux
fois).
p la c e r - re m p la c e r - re p la c e r - d é p la c e r - place
Jouer
Selon les adjectifs que vous avez choisis dans l'exercice 3 de la partie « Pour
lire», les intentions et les intonations de Camille et de Dominique vont être très
différentes. Faites une lecture du sketch avec les choix que vous avez faits. Puis,
faites un choix différent et rejouez le sketch en insistant sur le changement
d'intonation.
- 2 fe m m e s
- 2 hom m es
- C a m ille est une fe m m e et D o m in iq u e un h o m m e .
- C a m ille est un h o m m e et D o m in iq u e une fe m m e .
Chaque duo jouera le sketch avec les choix qu 'il a faits, et l ensemble delà classe
comparera les différentes versions.
A c c e s s o ire s : U n e v a lis e , la p lu s g ro s s e p o s s ib le
N iv e a u : À p a r tir de A2
(Dans la rue, une jeu n e fem m e traîne péniblem ent une énorme valise
et semble perdue. Un jeu n e homme passe, chemise largement ouverte,
jeans troué. Il croise la jeu ne fem m e, la dépasse, se retourne, la regarde
et vient vers elle d ’un pas décidé.)
R EN CO NTRE... REN CO N TR ES
L _ C ’est votre attitude qui est spéciale. Vous ne me connaissez pas, et
| urtant vous voulez que je regarde vos poils et que je vous touche le bras
dans la rue.
_ Quais, en France, on fait plein de trucs dans la rue.
E lle. - C ’est fini ? Je peux partir?
(Ellefait le geste de reprendre sa valise.)
KL - Vous n’avez pas peur de marcher toute seule, le soir, comme ça ?
E llf. - De quoi devrais-je avoir peur?
L u i. - Eh bien de faire une mauvaise rencontre, par exemple.
p ,, p. _ Est-ce que cet exemple pourrait s’appeler : Franck ?
L u i. - Non, avec moi, vous avez de la chance.
E lle. - Excusez-moi, mais je n’en suis pas sûre.
- Ben, c’est de votre faute. Vous avez l’air difficile à convaincre. D ’habitude,
L u i.
ça va plus vite.
E lle. - Est-ce que vous êtes plus galant « d’habitude » ?
Lui. (excédé) —Bon salut.
| (Il part.)
E lle.- Vous partez ?
' (Il s’arrête, se retourne, revient vers elle.)
Lui. - Hein?
E lle.—Tout à l’heure, vous m’avez proposé de m’aider. Parce que vous pensiez
que j’étais perdue.
Lui. - Oui, mais vous m’aviez dit que vous n’étiez pas perdue.
- Et je vous ai confirmé que ma valise était lourde, comme vous l’aviez
E ll e .
remarqué.
^ (Un temps. Il la regarde, incrédule, en se demandant si elle ne se moque pas de
Lui. - Trouvez-moi une bonne raison pour que je la porte, votre valise.
E lle . —C est à vous d’en trouver, mais il paraît que vous avez de bons biceps, là.
(Elle désigne son bras d ’un doigt.)
LlJI- (aPrh un temps) - O ù on va ?
FRANCK, UN «VR A I FR A N Ç A IS »
E lle. - J'espère que vous avez de bonnes jambes, parce que c’est un peu loin.
(Il essaie de soulever la valise d ’un bras, mais riy arrive pas.)
Lui. - Eh ! Qu’est-ce que vous avez mis là-dedans ? Elle n’est pas lourde, elle
est très lourde.
E lle. - Vous n’avez qu’un seul biceps ?
Lui. (prenant la valise à deux bras et la soulevant avec difficulté) —Bravo pour
votre sens de l’humour. (Il repose la valise.) Ça ne vous gêne pas que je retrousse
mes manches5? Parce que sur les bras aussi, il y a les poils que vous n’aimez
pas. (Il les retrousse.)
E lle. - C ’est gentil de demander. Allez-y. Je vous remercie pour votre galan
terie.
Lui. (après avoir craché dans ses mains, et attrape la valise avec beaucoup de diffi
culté) - Oui, mais c’est super lourd. (Il repose la valise.)
E lle. —Vous aussi vous avez été super lourd6, et pourtant je vous ai supporté.
Lui. —Vous savez que je pourrais encore changer d’avis et vous laisser là, vous
et votre valise ?
E lle. —Vous voulez dire que je vous ai remercié trop tôt ?
Lui. (après un temps) —C’est bon, vous avez gagné. Mais franchement, je me
demande pourquoi je fais ça pour vous.
E lle. - Parce que vous avez appris quelque chose aujourd’hui. (Il reprend la
valise.) Et que c’est toujours dur d’apprendre.
(Elle sort et il la suit en tramant la valise.)
5 « Retrousser ses manches» : relever ses manches sur ses avant-bras pour faire un effort.
6 « Lourd » : dans le sens qu’emploie la jeune femme, « lourd » signifie « pas subtil », voire « grossier».
Dans le texte suivant, remplacez les trous par des mots que vous prenez dans le
texte du dialogue ou dans les didascalies7.
Franck est un jeune homme qui pense que toutes lesfemmes remarquent son
physique : il se croit irrésistible et il se permet de les aborder dans la rue avec la
certitude qu’il va les séduire, leur plaire immédiatement. C'est un «dragueur»,
un macho. Dans le tableau suivant, selon que vous êtes un homme ou unefemme,
cochez la case ou les cases qui correspondent le mieux à ce que vous pensez de lui.
^teurs' <|f:!:',SU,lleS ” : ^ ans un dialogue de théâtre, indications de placement et de jeu pour les
F ees e»tre parenthèses.
FRANCK, UN «VR A I FR A N Ç A IS»
Vous êtes un hom m e Vous êtes une fe m m e
prétentieux
vaniteux
présom ptueux
banal
ordinaire
pitoyable
(qui fait pitié)
form idable
c harm ant
séduisant
stupide
p rim aire
galant
poli
am usant
drôle
dégoûtant
impoli
grossier
respectueux
délicat
ridicule
risible
4 Quels sont les arguments avancés par Franck pour séduire la jeune femm e ?
8 « Un style BCBG » : un style bon chic bon genre, c’est-à-dire un style formel costume et cravate, |
par opposition à un style «jeans baskets», que l’on appelle aussi style débraillé. Mais, contrairement j
à ce que le m ot «débraillé» pourrait signifier (négligé, relâché), ce style débraillé est souvent très .
étudié et il a sa mode et ses codes (la chemise par-dessus le pantalon, jeans troué ou non, slim f it ou \
baggy selon les cas). O n parle aussi de style cool\ ce qui montre que dans ce domaine, ce sont les mots ;
anglais qui prédominent.
□ oui □ non
h) Il est trè s poilu.
□ oui □ non
;) H a une b elle voiture.
□ oui □ non
■) |L est m odeste.
1 Dans le tableau suivant, cochez la case ou les cases qui correspondent le mieux
S à ce que vous pensez de la jeune étrangère.
prétentieuse ------------------------------------—
«vieux style » -------------------
am usée ------------------------------------------------
FRANCK, UN «VR A I F R A N Ç A IS » 39
d) E lle veu t se m a r ie r je u n e .
□ non
e) E lle a im e les chats.
□ non,
f) E lle n 'e s t pas sportive.
□ non
g) E lle s 'h a b ille chez Dior.
□ non
7 Trouvez une moralité à ce dialogue sous la forme d'un dicton. Exemple : « Tel est
pris qui croyait prendre ».
Pour dire
S exprimer
Jouer
Accentuez le côté stéréotypé de chacun des personnages. Le contraste entre eux
deux doit être très fort, aussi bien dans le dialogue que dans l ’attitude. Lejeune
homme n’e st pas distingué. Lajeune femme, au contraire, est très BCBG.
A c c e s s o ire s : Un b o u q u e t de fle u r s p o u r le je u n e h o m m e , u n e
c a n n e p o u r A g a th e
N iv e a u : À p a r tir de A2
Agathe. - Voilà, c’est là. Tu te souviens, Aglaë ? Regarde, rien n’a changé depuis
le t e m p s . (Elle désigne les différents endroits avec sa canne.) La place, le banc, la
s ta tu e de C upidon1.
AglaE. - Je vois la place, je vois le banc, mais je ne vois pas la statue de Cupidon.
Agathe, (agacée) —Mais si, elle est là (Geste large avec la canne.). Il serait grand
t e m p s que tu changes tes lunettes. Et tu te souviens, m on Roger, il m attendait
là , a v e c une fleur à la main (Elle désigne le garçon qui attend.), com m e ce
g arço n !
claë. - Mes yeux ne sont pas si mauvais que ça, parce que le garçon, lui, je
le v o is très bien. (Elles s’approchent de lui et il les salue avec un vague sourire.)
| The. (au garçon, sans timidité aucune) - Bonsoir, m on garçon !
I (beaucoup plus réservé) —Bonsoir Madame.
forme d ’!a niylh°^°gie romaine, Cupidon est le dieu de l’amour. Il est souvent représenté sous la
anSel° t nu avec un arc et des flèches.
PR EM IER R EN DEZ-VO U S 43
A g a t h e , (furieuse) — Ne m’appelez pas «Madame», ça me vieillit! Dites ¡j
« Bonsoir Agathe ». Mon prénom, c’est Agathe et elle (Elle désigne Aglaëavec sa
canne.), c’est Aglaë, ma sœur.
Lui. (un peu amusé) —Bonsoir Agathe, Bonsoir Aglaë.
A g la ë. - Bonsoir jeune homme.
(enchaînant immédiatement) - Savez-vous, mon garçon, que c’est à cet
A g ath e,
endroit précisément que j’avais rendez-vous avec mon Roger? C ’était il y a..]
(Elle cherche.), il y a quarante ans !
A glaë. —Cinquante ans, Agathe! Cinquante ans !
A ga the.- Mais non ! Tu perds la mémoire en même temps que la vue, Aglaëi
C était il y a quarante ans ! (Elle frappe le sol avec sa canne en disant «quarante
ans».)
A glaë. (insistant) - Cinquante ans!
A g a t h e . — Qu’importe! Je m’en souviens comme si c’était hier! C ’était mon
premier rendez-vous !
Lui. - Moi aussi, c’est mon premier rendez-vous !
C ’est fantastique, n’est-ce pas? On a le cœur qui bat, les jambes
A g a th e . —
molles, on a l’impression qu’on va s’évanouir2, mais pour rien au monde on
ne voudrait être ailleurs, c’est bien cela, n’est-ce pas ?
Lui. —Oui, c’est exactement ce que je ressens.
A gathe. - Je sais, je sais.
A glaë.(à lui) —Si vous l’aviez vue ! Elle avait passé sa belle robe des dimanches.*
Celle avec des dentelles sur le devant.
A g a t h e . — Et je m’étais mis du rouge sur les joues.
A g l a ë . (à lui) - Mais ce n’était pas la peine parce que, plus nous a p p r o c h i o n s !
d’ici, plus elle rougissait. À cause de l’émotion. Mon dieu, ce qu’elle était*
émue!
Lui. (à Aglaë) - Si je comprends bien, vous étiez là vous aussi.
A g l a ë . (avec brusquerie) - Bien sûr que j’étais là! J’étais trop curieuse de voir 1
comment ça allait se passer. Et nos parents n’auraient jamais accepté q u ’e lle 1
sorte sans sa grande sœur.
UU RENCONTRE... RENCONTRES
(légèrement étonne, à Aglaë) - Ah bon. C’est vous l’aînée3.
_ Oui, je sais, ça ne se voit pas, les gens pensent souvent que je suis la
A g i ae. — ’ . . i, a /
c a d e t t e 4, m a i s j e s u i s 1 a i n e e .
yLGATiiH _ Roger, il était là, comme vous, à m’attendre. Beau comme un astre,
dans son uniforme militaire.
A g la K . (e n c h a în a n t) - C’était un militaire, un légionnaire!
jeune homme ? Ce n’est pas triste du tout ! C ’est fantastique ! Vous savez, rien
que pour cette nuit avec mon Roger, je trouve que ma vie mérite d’avoir été
vécue! Et je souhaite à toute femme de connaître autant de bonheur que j’en
ai connu cette nuit-là, n’est-ce pas Aglaë?
(plus mélancolique) — Oui, je suis bien d’accord. Ce qu’on a été
heureuses.
(à Aglaë) —Tu te rappelles cette drôle de danse qui nous a fait telle
ment rire ?
PR EM IER R EN DEZ-VO U S
Oui! Comment aurais-je pu l’oublier? C ’était la danse à la mode
A glaë. . —
cette année-là! C ’était rigolo comme tout! Ça s’appelait... (Elle cherche.) Ça
s’appelait... Ça s’appelait comment déjà?
A gathe, (enthousiaste) - C ’était laTrish-Trash danse!
A glaë. (enchaînant) —Oui ! La Trish-Trash danse ! Et ça se dansait comme ç
(Elle commence à faire quelques pas maladroits. Sa sœur se met à la suiv
Soudain, la musique sefa it entendre et les lumières d ’une guirlande du 14 juit
s’allument. Elles dansent comme des folles et entraînent le garçon avec elles. .
musique s’arrête et la guirlande s’éteint. Aglaë s’assied un instant sur le bai
essoufflée.)
(essoufflée elle aussi, mais restant debout, au jeune homme) - Oh mer<
A g a the,
Merci jeune homme! Soudain, j’ai cru que j’avais à nouveau 18 ans!
A g l a ë . — Et moi 16 ans !
Lui. (à Aglaë) - Mais je croyais que vous étiez l’aînée.
A g laë. (malicieuse) - Ça dépend des jours. Ça dépend des nuits.
A g a th e , (à Aglaë) Arrête de draguer5ce garçon, Aglaë, il est l’heure de rentri
-
A g la ë . - Déjà !
A g a th e. —Oui, rentrons ! Peut-être que Roger nous attend devant la porte.
A g la ë. (s’approchant du jeune homme) —Excusez-la, mais elle n’a jamais perc
espoir.
A g a t h e , (au jeune homme) —Jeune homme, vous êtes absolument délicieux,
je sens bien que vous me trouvez aussi à votre goût, mais mon cœur est pi
par un autre. Je suis désolée pour vous, mais c’est mon Roger d’abord ! (Ass
brusquement.) Bonsoir.
(au jeune homme) - Bonsoir. Et encore merci pour la danse. (Elle l
A g la ë.
donne une petite tape sur lesfesses, et rejoint sa sœur. Elles sortent, laissant lejeu*
homme dans l ’attente de son rendez-vous.)
46 RENCONTRE... RENCONTRES
Remplacez les trous par les mots de la liste suivante.
et ^ noir, / ;('Satlon est une « théorie» développée par Stendhal, auteur français du X IX e siècle (Le rouge
*°‘n l’une iT ’y " ^ euwen) : lorsque deux personnes qui se sont rencontrées et se sont appréciées vivent
e autre, elles idéalisent la personnalité de l’autre.
PR EM IER R EN D EZ-VO U S 47
Pour Agathe, quel est le plus beau souvenir de sa vie ?
Pourquoi Aglaë s'est-elle mariée le même jour que sa sœur (et avec lefrère du
pharmacien) ?
de le u r histoire.
□ vrai □ faux
e) Parce q u 'il tom be a m o u re u x d 'A gathe.
f) Parce q u 'il se pro je tte d a n s l'h is to ire d 'A g a th e e t q u 'il □ vrai □ faux
Pour dire
S’exprimer
O t e l haute » « le s phrases suivantes, d'abord lentement en surarticulant,
puis de plus en plus en plus vite.
« L a statue de C u p id o n .» „ . hp
« M e s yeux ne sont pas si m au va is que ç a .» IN e pas pro nonce
« q u e » , dire « p lu s m au va is q u 'ç a » )
«Je l'ai a tte n d u , m a is je ne l'ai p lu s ja m a is re v u .» P uis fa ire un rava
sition avec « A tte n d u /e n te n d u ».
«O n s'est un peu e n n u y é e s .»
«Vous m e trouvez aussi a v o tre goût. »
|*La Trish Trash danse. »
PR EM IER R EN DEZ-VO U S 49
Parmi les adjectifs suivants, cochez ceux qui caractérisent le mieux les deux
sœurs, et en particulier Agathe. Expliquez votre choix.
parce que... ^
nostalgiques O ui/N on
déçues Oui/Non
am ères
m ythom anes O ui/Non 1
1
frustrées Oui/Non
coquettes Oui/Non
m alicieuses Oui/Non
coquines
parce que...
im béciles Oui/Non
touchantes O ui/N on
ridicules Oui/Non
pitoyables ¡qui font pitié) O ui/N on
am usantes O ui/Non
rigolotes
50 R EN CO NTRE... RENCO N TR ES
Une adolescente utilisant
Une personne âgée un langage relâché
nainez qu 'Agi™ soit méchante et aigrie7tandis qu’A gathe est une douce
rêveuse. Dites le texte en traduisant cette orientation par l ’intonation.
Jouer
Faites jouer les deux dames par de jeunes apprenantes et « tenir » pendant toute
Î la scène les démarches et positions physiques qui auront été choisies par elles
pour évoquer deux vieilles personnes. Interprétez la scène en imaginant que les
deux dames sont très coquettes.
PR EM IER R EN DEZ-VO U S
« Une vraie belle
rencontre »
N o m b re d e p e r s o n n a g e s : 2 [un h o m m e e t u n e fe m m e )
D é c o r : U n e ta b le , avec le n u m é ro 11 p osé d e s s u s
A c c e s s o ire s : A u c u n
N iv e a u : À p a r tir de A2
« U N E VRAIE BELLE R E N C O N TR E »
P h il i p p e . — C ’est normal, je m’appelle Philippe et Philippe, ça rime avec chi
type2! ■
A n n a b e l l e . — Oh ! Vous êtes très malicieux !Je suis sûr que vous êtes un Poisson
P h il i p p e . —Vous voulez dire : du point de vue astrologique.
A n n a b e l l e . — Absolument, je crois beaucoup à l’astrologie.
P h il ip p e . — Eh bien, je vous confirme : je suis Poisson.
A nnabelle. —Je ne me trompe jamais.
P h il i p p e . — Et vous, vous êtes Cancer.
A nnabelle. - Ouiiii ! C om m ent... Com m ent... ?
P h il i p p e . - Moi aussi, je m’intéresse à l’astrologie et j’y crois dur comme fer3.
A n n a b e lle . - Alors vous savez que les Poissons s’entendent très bien avec les
Cancers.
P h il i p p e . — Bien sûr ! Et tous deux aiment les animaux.
A n nabelle. - J ’ai d e u x chats.
P h il i p p e . — Moi, un chien et, depuis hier, le chat de mes voisins qui ont démé
nagé à l’étranger et qui ne pouvaient pas l’emmener avec eux.
A n n a b e l l e . — C ’est trop gentil.
P h il ip p e . — Philippe chic type.
A n n a b e l l e . — J’aime cuisiner, surtout les desserts.
P h il i p p e . - Je suis très gourmand.
A n n a b e l l e . — J’aime
aller au cinéma, danser, faire les soldes, passer de longues
soirées devant la télé, et dormir tard le dimanche.
P h il i p p e . - Exactement comme moi.
A n n a belle. - Même les soldes !
P h i l i p p e . — Oui,
je vous assure ! C ’est mon côté féminin. Je ne le renie pas. Ça
ne vous gêne pas, j’espère.
A n n a b e l l e . — Pas
du tout ! Au contraire ! Il faut accepter toutes les facettes de sa
propre personnalité, sans préjugé, ni a priori. Moi, j’adore la vitesse et pour
tant je ne suis pas un homme.
ANN ABELLE.
- Mais surtout, surtout, s’il y a une chose que je ne supporte pas,
c ’e s t l’injustice.
T’a lla is vous le dire. Les guerres, les enfants qui meurent de faim,
P h i l i p p e - - J *u i a , . > • Lf
ous ces gens qui dorment dans la rue, c est insupportable.
I. - Parfois, ça me donne envie de crier.
P h il ip p e . —H faut crier!
A nnabelle. - Malheureusement, on ne peut rien faire d’autre.
P h il ip p e . - On pourrait se révolter, mais ça ne servirait à rien.
A nnabelle. - Non, mais il faut continuer à s’indigner!
P h il ip p e . - On ne peut pas rester indifférents ! O n doit rester vigilants.
- Absolument! (Un temps.) Il faut que je vous l’avoue6, j’ai un
| A n n a b e im .
défaut. Un très gros défaut, mais je ne sais pas si je vais pouvoir vous le dire.
P h il ip p e . - Je vous en prie. Allez-y. Je suis sûr que ce n’est pas un si gros défaut.
A n n a be ll e . - Vous êtes trop gentil.
P h il ip p e . - Philippe, chic type. Je vous écoute.
4 ‘ Sortir (,|ts
5 « le l' S sent' ers battus» : ne pas faire comme tout le monde, faire des choses originales.
lere * ' ^ans ce sens-là, « entier » signifie : sans concession, obstiné, entêté, catégorique.
« U N E VRAIE BELLE R EN CO N TR E »
J ’adore partir à l’aventure, choisir des destinations originales
A nn a belle. ' -
L’année dernière, j’ai fait une croisière en Méditerranée.
P h il ip p e . —C ’est pas possible ! En quelle saison ?
A nnabelle. —Pour Pâques.
P h il i p p e . - Ne me dites pas que c’était la croisière de Pâques du Costa Acosta,
A nnabelle. - Mais si ! Précisément !
P h il i p p e . —Mais alors, nous étions sur le même navire !
A nnabelle. —Vraiment ?!
P h il i p p e . - Absolument. Du 15 au 23 avril !
A n n a belle. —Je ne peux pas le croire !
P h il ip p e . - Vous avez fait l’excursion des pyramides ?
A nnabelle. - Oui, j ’y étais!
P h il i p p e . —Vous vous souvenez : Le guide était bègue8!
A n nabelle. - Oui, on ne comprenait rien du tout à ce qu’il disait (Elle rit.) 1
P h il i p p e . —J’aime bien votre rire.
A nnabelle. —J ’adore rire. O n ne rit pas assez.
P h il i p p e . - Rire sans se moquer, bien sûr.
A n n a belle. —C ’est important de le préciser.
P h il ip p e . - Philippe, chic type.
A nnabelle. - Bingo ! (Elle rit de nouveau.)
P h il i p p e . —Quand je pense que nous aurions pu nous rencontrer sur ce bateau.
J’aurais dû vous remarquer. Je suis impardonnable.
A nnabelle. - Vous êtes excusable. Il y avait 2 5 0 0 personnes sur ce bateau. |
- Mais vous n’êtes pas comme les autres. Vous êtes tellement..|
P h il ip p e .
tellement...
A n n a belle. - Vous êtes trop gentil.
P h il i p p e . - Philippe, chic type.
A nnabelle.— L’important c’est que finalement nos chemins se soient «4
nouveau croisés.
P h il ip p e . —C ’est le destin qui nous donne une deuxième chance.
8 « Bègue» : bégayeur, qui répète toutes les syllabes d’un même m ot à cause d ’un défaut d ’élocu«011'
56 RENCONTRE... RENCONTRES
BF.L1E
- Les étoiles. Quand elles décident que quelque chose
(rectifia n t)
Je n’ai pas bien repéré la table de mon prochain rendez-vous et je ne veux pas
faire attendre la personne suivante. Vous me comprenez, n’est-ce pas?
A nnabelle. - Bien sûr. Ce serait très impoli. Je n’aimerais pas attendre moi-même.
P h il ip p e . - C’était vraiment une vraie belle rencontre, Annabelle.
A nnabelle. - Je trouve aussi, Philippe. Vénus et Jupiter en conjonction
parfaite. C’est rare. Très rare.
P h il ip p e . - Et bref, trop bref.
A nnabelle. - Mais il ne tient qu’à nous de la prolonger, n’est-ce pas ?
P h il ip p e . - Vous voulez dire une prochaine fois ?
A n nabelle. - Ou dès ce soir. Pourquoi pas ?
I P h il ip p e . - Ce serait merveilleux en effet.
M f f ttB E L i.E . - Je dirais même mieux : magique. Où? Quelle heure?
- Laissons les astres décider, Annabelle! Ce sont eux qui organisent
P h il ip p e .
tout aujourd’hui.
- Oui ! C’est vrai ! Vous avez raison.
11 but que je vous dise, Annabelle, vous êtes vraiment une personne
m ou|Lbi e.
Annabi
^ ^ J LLF' V ous aussi, Philippe, vous aussi.
*P HlLjppp
h ii il , _R i . i j
Donne chance pour la prochaine personne. Je croise les doigts pour
yous
An
Pas de souci. Les astres sont avec nous aujourd’hui.
/« doigts et ellefiait de même en le regardant partir.)
« U N E VRAIE BELLE R E N C O N TR E » 57
Pour lin
a) En quoi le titre « une vraie belle rencontre » est-il ironique ?
1
2 Remplacez les trous du texte ci-dessous par les mots de la liste suivante.
justes ou non.
a) C est une a v e n tu riè re , e lle prend ses vacances hors □ oui □ non
des sentiers battus.
b) Elle envoie de l'a rg e n t p o u r les e n fa n ts qui m e u re n t □ oui □ non
de faim .
« U N E VRAIE BELLE R E N C O N TR E »
jî « Annabelle. - Vous êtes excusable. Il y avait 2 500 personnes sur ce bateau.*
P — Mais vous n’êtes pas comme les autres. Vous êtes tellement.]
h il ip p e .
tellement... »
S’exprimer
2 et invers 'e SSeZ r^ i(7ues • c'est Philippe qui dit les phrases d'Annabelle
P' « ° n n Z esT Cel° d r a in e -t-il une différence dans le rapport des deux
« U N E VRAIE BELLE R E N C O N TR E » 61
Une fleur pour Julie
3
Imaginez que Philippe rencontre Annabelle à la sortie du s p ee d -d a tin g . Crée
un dialogue d ’une dizaine de répliques et dites-le.
N o m b r e d e p e r s o n n a g e s : 2 (u n je u n e h o m m e , u n e je u n e fe m m e ]
D é c o r : R ie n , ou q u e lq u e s é lé m e n ts é v o q u a n t un parc
Jouer A c c e s s o i r e s : U n e fle u r e t u n e c a rte de v is ite
N iv e a u : À p a r tir d e A 2
Interprétez le texte en donnant au personnage d ’A nnabelle le ton d une fille
stupide, et, pour Philippe, donnez le ton...
Interprétez le texte en donnant au personnage d ’A nnabelle le ton d une fille (Le jeune homme attend, une fleu r h la main. Après quelques instants,
qui se prend au sérieux9et, pour Philippe, les trois possibilités proposées dai la jeune fille entre, s'arrête, le voit et s’a vance vers lui, un peu hésitante.
l'exercice précédent. Ilfa it comme s’il ne l ’a va it pas vue, car ce n’est pas elle qu’il attend.)
Jouez le texte que vous avez créé dans l’exercice 3 de la partie «S’exprimer». E lle. - C’est vous ?
Lui. (surpris et gêné quelle lui parle) - Pardon ?
E lle . (insistante) —C’est vous ?
(après avoir regardé autour de lui) - E uh...
• (avec un peu de brusquerie') - C’est vous qui avez rendez-vous avec Julie.
• (étonné) - Oui, c’est moi. Vous... vous connaissez Julie ?
" ~ Je suis une de ses amies. O n est dans la même boîte2. On travaille
ensemble.
! ! ^ r°n . C ’est bien. (Après un temps.) Et où elle est, Julie ?
^^■K lustem ent! Elle ne pourra pas venir.
* Ah bon !
E l l e , _■i ■
K ? travail ! Vous savez ce que c’est.
9 Une personne qui se prend au sérieux est une personne qui n’a aucun hum our par rapp 1 "Avec
qu’elle dit et par rapport à elle-même. En plus, elle pense qu elle a toujours raison, et souveWW une façon légèrement agressive.
fait que répéter les choses qu’elle a lues sur un magazine ou vues à la télévision. . a mcrr>e boîte » : on travaille dans la même entreprise.
3 « Résignation » : sentiment que quelqu’un éprouve s’il doit faire quelque chose parce q u 11 n 9
d ’autre choix. Attitude d ’acceptation.
4 « Ç )’es
que ce r . ma copine» : c’est une amie. Attention! Si un homme parle de sa «copine», il est possible
5 „ [ j , 0lt sa " Petite amie », c’est-à-dire la femme avec qui il a une relation amoureuse.
6 "J’en"1^ * : ^ Ç ue avec une idée de colère, car il y a aussi une atteinte à l’amour-propre.
;1 la fin,,: «j’en ai assez», dans un registre plus familier. Dans un registre encore plus
? «La b ‘ las bol», ou un registre très relâché : «J’en ai plein le cul».
Service-TouH P °'re>> : expression familière pour désigner une personne toujours prête à rendre
» e monde abuse de sa gentillesse.
..................................................................................................................
8 «Bras dessus bras dessous» : le bras de l’un sous le bras de l’autre au niveau du
exprimer l’entente, la complicité amicale.
a m is co m m u n s. □
b'D ansdunnt dînerCheZdeS
c] t)ans rain où ils ont fait connaissance. □
Sur UnaSC6nseur c*e boîte où tra v a ille Julie. □
Dans S'te de E n c o n tre In te rn e t. □
* l D an " n c lu b de vacances. □
f| Au clubndedlSCOthèque- □
^ ^ a ris un 8 Pllates °ù tra v a ille le je u n e h o m m e . □
| s Amusée. □
UN E FLEUR POUR JU LIE 67
3 À votre avis, pourquoi Julie et le jeune homme n ’o nt-ils pas échangé leurs
numéros de téléphone lors de la rencontre au cours de laquelle ils ont pris ce I
rendez-vous ?
Lui Elle
□ oui ü oui
Par m anque d'in térêt pour l'autre. □ non □ non
□ pe u t-être J peu t-être |
□ oui □ oui
P ar tim idité. □ non □ non
□ peu t-être U peu t-être |
□ oui ü oui
Par précaution. □ non □ non
□ pe u t-être ü peu t-être |
□ oui □ oui
Par oubli. □ non U non
□ pe u t-être □ peut-être |
□ oui ü oui
Par discrétion (politesse). □ non U non
□ peut-être J peu t-être J
□ oui U oui
Par incertitude sur la volonté de se revoir. □ non □ non
□ peu t-être J p eut-être i
4 Julie sait qu ’elle a rendez-vous, mais elle n ’e st pas venue. À votre avis,
pourquoi ?
a jeune hom m e.
h ) p arce q u e lle e s t fa tig u é e . □ oui □ non □ p e u t-ê tre
We n’est pas la première fois que la jeune femme joue le rôle de «facteur» pour
Julie. À votre avis, pourquoi cette jeune femm e accepte-t-elle ?
□ oui □ non
□ oui □ non
□ oui ü non
□ oui □ non
□ oui □ non
□ oui □ non
□ oui □ non
b) À votre avis, quel genre de fleur le jeune homme a-t-il apporté ?Justifiez volm
J
réponse. Connaissez-vous le « langage des fleurs ». Si oui, donnez des exemplesi
Pour dire
S’exprimer
- de façon lasse, presq ue d é p rim é e : e lle est tris te , c a r e lle a conscience que
Julie abuse de sa trop g ra n d e g e n tille s s e et q u 'e lle va fa ire de la pein e au je u n e
homme. Elle en m a rre dans le sens q u 'e lle e st fa tig u é e de c ette s itu atio n .
Éliminez du dialogue toutes les phrases qu ’il vous semble possible de supprimer,
mais sans rien changer aux phrases que vous gardez. Lisez ce nouveau dialogue
minimal et dites si cela entraîne un changement dans les rapports des deux
personnages et dans l'atmosphère en général.
Jouer
rfeioc verS( °Us a l’exercice 2 de la partie «S’exprimer» et jouez le texte selon les
Jeunefvntnif'' e*P°sées ci-dessous. Montrez comment l ’a ttitude physique de la
cnange alors dans la deuxième partie du dialogue.
Imaginez que le jeune homme a donné son numéro de téléphone à Julie. Plutôê
que d envoyer sa collègue, celle-ci lui téléphone pour lui dire qu ’elle ne v ie n d ra
pas, car elle est retenue par son travail. Travaillez sur plusieurs possibilités:
D é c o r : U n b anc
A ccesso ire s :
• Un p a q u e t de noix tro u é
• U n e p a ire de lu n e tte s p o u r c h a q u e c o m é d ie n
N iv e a u : À p a r tir d e A2
El u . - Oh !
Lui. - Oh... Excusez-moi, je suis vraiment maladroit. C ’est toujours comme
Ç a quand je suis pressé.
LES NOIX
(Ils rient, puis continuent à ramasser rapidement les noix, tous les dér
quatre pattes, et à les remettre dans le paquet.)
Lui. —Vous aimez bien les noix, vous.
E lle . —Bravo ! Vous êtes très observateur !
Lui. —Ne vous moquez pas de moi, je suis assez gêné comme ça.
E lle . - Mais non, il ne faut pas. Et puis, vous voyez, le mal est réparé2.
(Effectivement, le paquet est à nouveau plein. Ils se relèvent, sefont face et
regardent, légèrement troublés de se découvrir.)
Lui. - Oui, c’est ça. Le mal est réparé.
(Il lui rend le paquet.)
Lui. - Eh bien au revoir et encore toutes mes excuses.
(Il part, mais il est hésitant, il a « oublié» qu’i l était pressé.)
E lle, (le regardant partir, brusquement) —Attendez !
(Il se retourne.)
E lle , (prise au dépourvu\ ne sachant que dire pour le retenir) - Je... Je su
sûre... qu’il en manque une... ou même deux... des noix.
Lui. (revenant rapidement) —C’est bien ce qui me semblait aussi. Combien:
Combien y en avait-il ?
E lle.—Je ne sais pas exactement, je ne les avais pas comptées, mais il y en
avait... beaucoup!
Lui. - J’en étais sûr !
E lle . - Elles sont peut-être sous le banc, là. (Elle lui montre la direction du ban
et lui tend le paquet.) Je vais aller voir!
Lui. (lui rendant immédiatement le paquet) - Non! Ne bougez pas! Je vais]
aller, moi ! Un instant, s’il vous plaît.
(Ilprend ses lunettes dans sa poche et les met.)
E lle. —Oh ! Vous portez des lunettes !
Lui. (inquiet) —Ça ne vous plaît pas ?
(Il les enlève.)
2 « Le mal est réparé» : l’incident est terminé et tout est rentré dans l’ordre, comme avant.
3 « Prise au dépourvu» : surprise, ne sachant pas comment réagir, improvisant son argurne111'
LES NOIX 75
Lui. (inventant la réponse sur le moment) —Vous ressemblez comme deux
gouttes d’eau4 à une jeune fille charmante que je croise parfois dans le train, le
matin ! C ’est peut-être vous.
E lle . —Je ne prends jamais le train.
Lui. - (déçu) Vraiment ?
E lle. —(Comprenant quelle a manqué l ’occasion qu’i l lui offrait de penser qu’ils
s’étaient déjà rencontrés.) Oui, mais j’ai tort! À partir de demain, je le prendrai.
C ’est comme les lunettes, le train, c’est mieux si on l’utilise, surtout le matin.
(Silence.)
Lui. - Vous avez raison. Les lunettes et le train, on devrait s’en servir plus
souvent.
E lle , (brusquement) - Vous voulez une noix ?
Lui. —Merci, j’en ai déjà une.
E l l e . - Prenez-en une autre. Pour chez vous. Et puis tenez, je vous donne tout
le paquet ! Vous êtes si gentil !
(Elle lui tend le paquet.)
Lui. - Mais non, c’est trop. Je ne peux accepter.
(Ils baissent la tête et regardent le paquet. Silence.)
Lui. —Je suis bête! Ce n’est pas dans le train que j’ai croisé cette jeune fille
charmante qui vous ressemble comme deux gouttes d’eau !
E lle —Vraiment ? C ’est où ?
Lui. - Ici! C ’est ici! J ’aurais dû m’en souvenir tout de suite. Ce n’est pas si
lointain, mais c’est en regardant les noix que ça m’est revenu5!
E lle . - C ’était quand ?
Lui. - C ’était il y a un instant à peine6! Nous nous sommes croisés, je l’ai
bousculée, et toutes les noix sont tombées par terre.
E lle . —Alors c’était moi !
Lui. —Vous croyez ?
E lle . —Mais oui, je vous assure ! Vous vous appelez bien Thomas, n’est-ce pas ?
4 «Vous ressemblez comme deux gouttes d ’eau à ... » : vous ressemblez parfaitement à ...
5 « Ça m’est revenu » : je m’en suis souvenu.
6 « Il y a un instant à peine » : il y a juste un instant.
LES NOIX 77
Pour lire
b) E lle . —«Merci. Oui, je les reconnais, c’est bien celles-là qui manquaient. » :
elle................................... . c a r .............................................................................
c) Lui. —«Vous ressemblez comme deux gouttes d’eau à une jeune fille char
mante que je croise parfois dans le train, le matin ! C’est peut-être vous ! » :
il . car .............................................................................
d) E lle . — « Oui, mais j’ai tort! À partir de demain, je le prendrai (le train). » :
elle......................................................................................... c a r ........................
f) Lui. - « Excusez-moi, mais sans mes lunettes, je n’y vois pas très bien, forcé
ment. » : i l ..............................................................................................................
c a r .......................................................................................................................................
Cochez les qualificatifs qui vous semblent définir le mieux les personnages.
Lui Elle
m aün/gne
m alicieux/se
naïf/ve
pervers(e)
m ignon(ne)
to u ch a n te]
énervant(e)
stupide
m aladroitle]
LES NOIX 79
Comment'imaginez-vous la suite après la dernière réplique ?
Pour dire
S'exprimer
jouez d'abord cette scène sans aucune parole, en insistant sur les mimiques
propres à la naïveté. Puis, jouez-la avec le texte.
LES NOIX 81
Une bonne copine
N o m b re de personn ages : 3 (u n je u n e h o m m e , d e u x je u n e s
fe m m e s ]
D écor : U n b an c
A ccessoires : A u c u n
N iveau : À p a r tir d e A2
1 « Hein ? » : extrêmement utilisé à l’oral, pour signifier « Quoi ? », « Com m ent ? » pour faire répéter
une phrase que l’on a mal entendue.
U NE B O N N E COPINE
A nne, (à Charlotte) — M ais il v ie n t s’excuser, tu sais. (À Marco, lui demandant
confirmation.) H e in , tu viens lui faire des excuses ?
M arco. — O u i, c’est ça, des excuses.
C h a r l o tte , (à Marco) — Sale m e n te u r2 ! H y p o c rite !
A nne. Ça Charlotte) —Il arrivera jam ais à s’excuser si tu le laisses pas parler.
C h a r l o tte . - Je n ’ai rien à faire d e ses excuses !
A nne. - M ais regarde-le. T u vois pas q u ’il est m a lh eu reu x ? (à Marco.) D is-lu i
q u e tu es m a lh eu reu x !
M arco. - C ’est vrai, je suis m alh eu reu x .
C h a r l o tte . —N o n , c’est faux! C ’est archi faux! T u n ’es q u ’u n sim u la te u r3! U n
cy n iq u e4 ! U n m a n ip u la te u r5 !
A nne, (à Charlotte) —T u ne crois pas q u e t ’exagères u n p eu , là ?
C h a r l o tte , (à Anne) —M ais de q u o i tu te m êles6, to i ?
Anne . - J ’essaie d ’arran g e r les choses, c’est to u t.
C harlotte. - D o n c , tu es sa co m p lice !
Anne . - H e in ?
C h a r l o tte , (à Anne) - T u as choisi to n c a m p 7 ! T u es sa co m p lice !
A nne. - M ais pas d u to u t !
C harlotte. - A lors p o u rq u o i tu viens avec lui, là ?
A nne. —Parce q u e je vous aim e b ien to u s les d eu x et q u e je tro u v e ce tte situ a
tio n regrettable.
C harlotte. - E t c’est p o u r ça q u e tu as d écid é d e d éfe n d re ce m o n stre !
A nne, (fortj - M a rc o n’est pas u n m o n stre !
(Un temps.)
2 « Sale menteur » : ici, « sale » n’a rien à voir avec la propreté, du moins la propreté physique. Il s’agit
au contraire d ’une « saleté » morale, c’est-à-dire une manière de donner ou d ’ajouter une connotation
négative au m ot qui suit.
3 «Un simulateur» : quelqu’un qui fait semblant de ressentir des émotions ou des sentiments qu’il
ne ressent pas.
4 «Un cynique» : quelqu’un qui exprime des sentiments ou des opinions contraires à la morale.
5 « Un manipulateur » : quelqu’un qui arrive à faire agir les autres comme il le souhaite.
6 «Mais de quoi tu te mêles?» : mais de quoi tu t’occupes? (avec l’idée que «ça ne te regarde pas», !
« ça ne concerne pas »).
7 «Tu as choisi ton camp» : tu as choisi qui tu préfères.
(Un temps.)
8 «Anne et Marco sont sous le choc» : ils ont été extrêmement surpris par quelque chose qui les a
'Tonnes, et ils sont encore sous le coup de cette émotion.
®. « Eh ben dis donc », pour « Eh bien dis donc » : formule toute faite pour exprimer sa surprise, pour
■Jtre «C’est incroyable».
10 « Il n’y a vraiment pas de quoi » : il n’y a vraiment pas de raison.
11 «Des atermoiements» : des hésitations.
^ «Bon ben», pour «Bon eh bien» : formule toute faite et extrêmement utilisée à la place de
"Alors».
U NE B O N N E COPINE
Anne. - Oui, et alors ?
M arco. J ’avais rendez-vous avec elle, pour aller au cinéma.
-
(Un temps.)
A nne. —Et puis ?
M arco. —Ben, j’ai oublié.
A nne. —C ’est pas bien ça !
M a r c o , (vivement) - Je sais mais ça m’est complètement sorti de la tête13.
J’étais super occupé à ce moment-là, et puis voilà, j’ai oublié.
A nne. - Je comprends, ça peut arriver. Elle t’a attendu pour rien.
M arco. —Oui, en plus il pleuvait, elle s’est mouillée en attendant.
Anne. —Ah.
M a r c o . — Alors elle est entrée dans le bar d’en face pour se mettre à l’abri et
c’est là qu’elle m’a vu.
A nne. —Ah bon, t’étais là, toi ? Je croyais que t’étais super occupé.
M arco, (comme une évidence) —Ben oui ! J’étais super occupé avec l’autre.
Anne. (commençant à avoir des doutes) —Quelle autre ?
M arco. - Ben Olga.
A nne. (réprobatrice14j —Quelle Olga ?
M a rc o , (toujours sur le même ton d ’évidence) — Olga. Je t’ai jamais parlé d’Olga ?
Anne, (sefâchant peu à peu) - Non, Marco, tu ne m’as jamais parlé d’« Olga » !
M a rc o . - C ’est une fille que je connaissais avant de rencontrer Charlotte.
Anne. - Qu’est-ce que tu faisais avec elle ?
M arco. —On prenait un verre e t...
(Il s’interrompt.)
A nne, (l’encourageant à continuer mais avec un air de réprobation) —O u i.
M a r c o . —Quand Charlotte est entrée, on était en train de s’embrasser par
dessus la table.
A nne, (sidérée''5) - Quoi ? !
n’est pas ça! L’amour, c’est sérieux! C ’est exclusif! C ’est une personne! Une
seule! Pour la vie! Ou pour un moment! Mais pas deux personnes en même
temps ! Je n’aurais jamais cru ça de toi, Marco !
M a r c o . —J’aurais mieux fait de rien te dire.
Anne, (vraiment choquée par la situation) - Quand je pense... quand je pense
que je t’ai défendu. Q ue... qu’à cause de toi, Charlotte est fâchée avec moi!
M a r c o . —Je suis désolé.
An n e . - C ’est facile à dire quand le mal est fait.
M a r c o , (comme un chien battu) - T u m ’e n v e u x 17?
Anne, (toujoursfâchée) - Oui, je t’en veux ! Je t’en veux énormément si tu veux
tout savoir !
M a r c o . - Bon, tant p is 18.
U N E B O N N E C OPINE
Anne.-—Elle a bien eu raison, et c’est bien fait pour toi21 !
M a rc o . - Oui, mais maintenant, je suis tout seul.
A nne. - Tu l’as bien cherché! Arrête de me regarder comme un chien battu22,
ça m’énerve !
M a rc o . - Excuse-moi.
A nne. - Et arrête de t’excuser sans arrêt, ça m’énerve aussi.
M a rc o . - Tu me détestes, n’est-ce pas ?
Anne. - C’est pas la question ! Je suis furieuse contre toi, mais je ne te « déteste »
pas.
M a rc o . - Alors ne me laisse pas seul, viens prendre un verre avec moi.
Anne. - Je t’en prie, n’insiste pas !
M a rc o . —Juste un verre, et après chacun rentre de son côté.
A nne. - J ’espère bien que chacun rentre de son côté. Non mais, qu’est-ce que
tu vas imaginer ?
M a rc o . - Alors, c’est oui ?
A nne, (après un petit temps) - D ’accord, mais juste cinq minutes pour un café.
M a rc o . - Merci ! Merci ! T ’es super ! Tu sais, avec une fille comme toi, c’est sû r
que je serais réglo'M.
A nne. - Ça veut dire quoi, ça ?
M a rc o . —Je te l’ai jamais dit, mais je te trouve bien mieux que Charlotte et
Olga.
Anne. - Je t’interdis de dire ça! Charlotte est mon amie!
M arco. - Oui, mais elle est pas facile à vivre tous les jours.
A nne. - Ça, c’est vrai, elle a u n sale caractère, Charlotte.
(Ils sortent.)
UN E B O N N E C O PIN E 89
d) A n n e est la c o m p lic e de M a rco c o n tre C h a rlo tte . □ vrai □ faux
e) M arco n 'é ta it pas d'accord avec A nne p o u r a lle r faire □ vrai □ faux
des excuses à C h a rlo tte .
f) Olga a donné un nouveau re n d e z-v o u s à M arco . □ vrai □ faux
g) M arco pro pose à A nne d 'a lle r au c in é m a avec lui. □ vrai □ faux
h) A nne e st a m ie avec C h a rlo tte et Olga et e lle les a im e □ vrai □ faux
bien to u te s les deux.
a) P arce q u ’e lle veu t e ncore e x p liq u e r à M arco □ oui □ non □ p e u t-ê tre
sa conception de l'a m o u r c o m m e s e n tim e n t
exclusif.
/v 1
b) P arce q u 'e lle veu t d o n n e r m au va is e □ oui □ non □ p e u t-ê tre
conscience à M arco p o u r son a ttitu d e
v is -à -v is de C h a rlo tte .
c) P arce que c ette scène l'a fa tig u é e et □ oui □ non □ p e u t-e tre
q u ’e lle a besoin de boire q u e lq u e chose.
d) P arce q u 'e lle ne re n o n c e pas à convaincre □ oui □ non □ p e u t-ê tre
M a rco de fa ire des excuses à C h a rlo tte .
e) P arce que M arco lui p laît et q u 'e lle a im e ra it □ oui □ non □ p e u t-e tre
bien p re n d re la place de C h a rlo tte (et d'O lga).
f) P arce q u 'e lle n'a rien d 'a u tre à fa ire. □ oui □ non □ p e u t-ê tre
g) P arce q u 'e lle c o m p re n d que M arco veu t □ oui □ non □ p e u t-ê tre
la s é d u ire , q u 'e lle fe ra s e m b la n t d 'a c c e p te r
et q u 'e lle re fu s e ra au d e rn ie r m o m e n t
p o u r v e n g e r C h a rlo tte .
h) P arce q u 'e lle veu t q u 'il lui fasse des excuses □ oui □ non □ p e u t-ê tre
c a r il s'est servi d 'e lle p o u r p a rle r à C h a rlo tte .
i) P arce qu e lle est ja lo u s e de C h a rlo tte . □ oui □ non □ p e u t-ê tre
4 Charlotte raconte sa mésaventure à une amie. Complétez les trous laissés dans
son te xte en u tilis a n t les mots suivants.
24 « O p p o rtu n iste » : qui utilise à son profit toutes les circonstances dans lesquelles il se trouve.
25 « Insatiable » : qui n’est jam ais satisfait, qui veut toujours plus.
26 « Austère » : qui se prive de plaisirs et de confort.
27 « Lâche » : qui m anque de courage.
U NE B O N N E C OPINE
Expliquez votre choix en faisant des phrases commençant par : « Marco e s t.
et continuant par : « parce que.... ». Lisez ensuite vos phrases à haute voix.
Pour dire
S'exprimer
2 Imaginez que Charlotte accepte de répondre aux arguments que peut trouver
Marco pour expliquer sa conduite. Ne notez qu ’une seule phrase en réponse !
Sarcasm e Ironie
Marco est un garçon très sérieux et fidèle.
Charlotte est te lle m e n t stupide qu'elle croit tout ce
qu'on lui dit.
Anne est une fille qui ne critique jam ais ses am ies.
Charlotte adore Marco depuis cette histoire.
Olga n'em brasse jam a is les garçons dans un lieu
public.
! Marco prévient toujours lorsqu’il ne vient pas à un
| rendez-vous.
Quand elle se m aquille, C harlotte ressem ble à une
1toile de Picasso.
Le patron du bar a été com préhensif avec C harlotte.
i Anne est très jolie m ais il n'y a qu'elle qui le sait.
C'est super de faire la queue sous la pluie.
C harlotte ne com prend rien à la psychologie des
garçons et c'est encore pire quand on lui explique.
Unefois que vous avez fa it la distinction, lisez chacune des phrases en montrant
bien la différence d'intonation entre les phrases ironiques et les phrases
sarcastiques.
U NE B O N N E COPINE
a) Faites une première lecture du texte avec les intentions suivantes.
Soldissimes
- C h a rlo tte est v ra im e n t d é s e s p é ré e .
- M arco est s in c è re m e n t d éso lé. N o m b re de personn ages : 2 (en p rin c ip e d e u x fe m m e s )
- A nne est a b s o lu m e n t du côté de C h a rlo tte . Décor : Un b a n c d a n s u n e ru e
Accessoires : D e s s ac s, b e a u c o u p de s ac s p o r ta n t d e s n o m s de
b) Puisfaites une deuxième lecture avec les intentions suivantes. m a r q u e s p re s tig ie u s e s .
Interprétez successivement les deux versions proposées aux exercices 4 a) et 4 Sonia. - Anne-Lise, quelle surprise !
b) précédents, en travaillant sur les regards, la gestuelle et les déplacements de Anne-Lise. —Sonia! Quelle joie !
façon à ce que l ’on ait l ’impression de voir deux sketches vraiment distincts l un S o n ia . - Les soldes ! Toi aussi !
de l ’autre.
Anne-Lise. (rectifiant) - Vente privée. Conditions privilégiées. Ambiance
feutrée'. Primes de fidélité et séries limitées. Tu connais?
En improvisation, imaginez que Charlotte soit de retour quand Anne dit «Je - Invitation personnelle. Filtrage de la clientèle ’. Avantages exception
S o n ia .
t ’en prie n’insiste pas », mais que Marco et Anne ne la voient qu’a près la phrase: nels et défilé-cocktail. Pour les bonnes affaires, rien de tel !
«D’accord, mais juste cinq minutes pour un café. »
Anne-Lise. - M on nom est sur une liste.
M a rc o . —O h tu étais là ? Sonia. - O n vient me chercher à domicile.
C h a r l o tte . - O ui, j’étais venue pour te donner une seconde chance. Anne-Lise. —Une short list de personnalités triées sur le volet3.
S o n ia . —Une limousine avec chauffeur parlant anglais.
Improvisez plusieurs suites possibles. Anne-Lise. —La liste est tout ce qu’il y a de confidentiel. V.L.B. only.
1 "Ambiance feutrée» : ambiance calme qui doit permettre au client de se sentir dans un endroit
C ueillant, douillet et «select».
2 (<Filtrage de la clientèle» : sélection de la clientèle avec l’idée de ne garder que les gens «impor
tants».
28 « Désabusée» : sans illusion.
<(^ersonnalités triées sur le volet » : personnes sélectionnées.
SO LDISSIM ES
94 R EN CO NTRE... RENCO N TR ES
Sonia. —Le chauffeur a une casquette et des gants blancs. Très stylé.
(Un temps.)
Anne-Ljse. —Pas question de se mêler à la foule4!
Sonia. - Ah ça non ! Pas la foule !
Anne-Lise. —Les soldes officielles, c’est pour les autres.
Sonia. - Les gens ordinaires. Les ploucs5.
Anne-Lise. —Ceux qui n’ont pas leur nom sur la liste.
Sonia. - Qui ne savent même pas ce qu’est une limousine.
Anne-Lise. —Il ne faut pas confondre vente select et braderie6 populaire.
Sonia. - Quelle horreur !
Anne-Lise. - Laissons tous ces ringards7.
(Un temps.)
Tu aurais dû m’appeler, nous aurions fait tout ça ensemble.
Sonia, (petite mine de dégoût) — Ensemble! Impossible, la limousine, c’est
strictement individuel.
Anne-Lise. —Je suis bête, on ne t’aurait pas laissée entrer dans la boutique. Tu
n’as pas la carte V.I.P.
Sonia. - Je rentre où je veux, quand je veux, même sans carte. Je connais toutes
les vendeuses.
Anne-Lise. —J’ai un laissez-passer permanent, on ne sait jamais, au cas où le
patron ne serait pas là.
(Un temps)
Sonia, (désignant l ’u n des sacs de Anne-Lise, avec un ton un peu méprisant et
curieux) —Tu as trouvé tout ce que tu voulais ?
Anne-Lise. —Tout! J’avais réservé plusieurs jours avant. Tout avait été mis de
côté8! (Sortant un blouson en jeans déchiré d ’un sac) Regarde-moi ça !
SO LDISSIM ES
Anne-Lise. —Un prix soldé ! Elle a confondu avec quelqu’un d’autre ! Je vais lui
dire deux m ots16 à Anne-Sophie!
Anne-Lise. - Trop tard, ma vieille !
(Anne-Lise sort d ’un sac un bonnet quelle met sur la tête.)
Sonia. - C ’est un modèle de l’année dernière, non ?
Anne-Lise. - Pas du tout et tu le sais très bien ! Il n’y en avait que deux, un pour
Nicole Kidman et un pour moi.
Sonia. — Ça ne va pas te gêner de voir ton bonnet traîner dans tous les maga
zines sur la tête de Nicole Kidman ?
Anne-Lise. - Je préfère que ce soit dans les magazines people sur la tête de
Nicole Kidman, qu’au Supermarché Leclerc17 sur ta tête à toi!
Sonia. - Tu dis ça parce que tu es...
Anne-Lise. —Je suis quoi ?
Sonia. —Non rien. Je me comprends.
A nne-Lise. —Si ! Si ! Termine ta phrase.
(Sonia sort de son sac un chemisier.)
Sonia. - Voilà la réponse.
Anne-Lise. - Ah non !
Sonia. - Un problème ?
Anne-Lise. - Non, pas du tout. J’ai vu le même ce matin dans la rue porté par
une femme très vulgaire.
Sonia. - Impossible ! Modèle unique pour personne unique. Les autres, s’il y
en a, ne peuvent être que des copies. C ’est moi qui ai l’original!
Anne-Lise. —Qui le saura ?
Sonia. - Eh bien to i, déjà.
Anne-Lise. — Eh bien je serai la seule car je n’en parlerai à personne! Comme
ça, tout le monde croira que c’est une série de Monoprix18.
16 «Je vais lui dire deux mots» : je vais lui faire des reproches, la disputer.
17 « Supermarché Leclerc » : chaîne de magasins généralistes dont la publicité repose sur les prix bon
marché.
18 Monoprix : chaîne de magasins généralistes où l’on ne trouve pas de marques de luxe.
SO LD ISSIM ES
Pour lire
1 Dans le texte ci-dessous, remplacez les trous par les mots de la liste suivante.
d) Sonia a a c h e té une é c h a rp e , m a is A n n e -L is e
SO LD ISSIM ES 101
Parmi les adjectifs suivants, entourez celui auquel pense Sonia dans le dialogué
que vous venez de lire.
a) H ypocrite
b) É lég a n te
c) D is tin g u ée
d) V u lg a ire
e) Jalo u s e
f) O rd in aire
g) P ré te n tie u s e
h) É goïste
i) R in gard e
j) R idicule
S'exprimer
Jouer
19 «Las» : fatigué (moralement, psychologiquement, tandis que «fatigué» correspond plutôt à une
fatigue physique.). Substantif : lassitude.
SO LD ISSIM ES 103
(Une jeu n e fille assise sur un banc. Elle lit, son sac posé p a r terre a côté
d'elle. Un jeu n e homme arrive. I l passe devant elle, l ’a perçoit, ralentit,
puis s’éloigne, puis revient, puis s’éloigne à nouveau. Finalement, il
s'approche plus près du banc et se décide).
Lui. (toujours debout, parlant avec la détermination d ’un timide qui se décide à
agir, qui prend son courage à deux mains) —Vous, vous seriez assise sur un banc
et moi, moi je viendrais m’asseoir à côté de vous... (Il s’assied près d ’elle. Elle
le regarde du coin de l ’œil, prend son sac et le pose entre elle et lui pour lui signi
fier qu’i l ne s’approche pas. Il glisse un peu plus loin.), enfin pas trop près. Je me
mettrais à vous parler et vous feriez semblant de ne pas faire attention à moi,
mais je continuerais quand même à vous parler pour susciter votre curiosité
(Elle tourne la tête vers lui, d ’un air peu sympathique, peu amène1). Vous, vous •
tourneriez la tête vers moi et je vous dirais «bonjour». (Ilfait ce qu’i l dit, il
s'exécute.) Bonjour. Alors vous me diriez... Qu’est-ce que vous me diriez?
(peu amène) - Vous n’auriez pas un autre endroit pour pratiquer le mode
E lle,
conditionnel ?
Lui. - Vous n’aimez pas le conditionnel ?
E lle . - J’aimerais surtout vous voir ailleurs.
1 «Amène » : aimable, agréable ; « Peu amène » = pas très agréable, pas très courtoise.
1 Identifiez les quatre étapes qui structurent le dialogue pour montrer la façon
dont évolue la jeune femme.
2 Parmi les adjectifs delà liste suivante, cochez ceux qui correspondent le
mieux à chacun des personnages (certains adjectifs qui semblent contraires,
antinomiques, peuvent caractériser l'évolution du personnage pendant le
dialogue).
Elle Lui
surpris(e)
hésitant (e)
brusque
tim ide
m aladroit (e)
provocateur (provocatrice)2
naïf (naïve)
2 Une personne provocatrice est une personne qui dit ou fait quelque chose incitant, ou même
obligeant, son interlocuteur à réagir, souvent de façon violente.
a) Elle pense q u 'il n 'o s e ra pas le fa ire et q u 'il p a rtira . □ oui □ non
b) E lle veut s im p le m e n t l'e m b a rra s s e r sans s av o ir s’il □ oui □ non
l'e m b ra s s e ra ou non.
c) E lle veut s im p le m e n t q u 'il l'e m b ra s s e p o u r en fin ir □ oui □ non
avec c ette s itu atio n et q u 'il cesse de la d éran g er.
d) E lle veu t q u 'il l'e m b ra s s e p o u r e n su ite lui p ro p o se r □ oui □ non
de re s te r avec e lle .
e) Elle veut q u 'il l'e m b ra s s e parce qu e lle veut le p o u s s er □ oui □ non
à le fa ire, puis se m o q u e r de lui.
h) Que pourrait dire une jeune femme à un jeune homme qui l aborde ? Imaginez
deux types de réponses, l'une positive (donnant au jeune homme l espoir de
concrétiser la rencontre), l autre négative (fermant au jeune homme tout espoir
de rencontre) aux phrases proposées dans le tableau ci-dessous. Imaginez aussi
dans quel endroit cet échange de phrases pourrait avoir lieu.
3 «Coup de foudre» : situation d une personne qui tombe amoureuse d ’une autre dès le premier
regard.
Inversez les rôles : Lajeune femm e prend la place et le texte du jeune homme, et
inversement. Que pensez-vous du sketch ainsi ?
L E S C O N J U G A IS O N S
Jouer
L'action se passe dans un ja rd in public. La je u n e fe m m e est assise s u r le banc
avant que le je u n e h o m m e a rrive .
Choisissez parmi les six possibilités suivantes dans quelle situation la jeune
femm e se trouve.
Selon le choix que vousferez, les intentions de la jeune femm e seront totalement
différentes. Pour vous aider dans votre choix, reportez-vous à la réponse que
vous avez apportée à l exercice 3 de la partie « Pour dire », mais aussi aux autres
possibilités que vous n'avez pas retenues.
1H R EN CO NTRE... RENCO N TR ES
Elle, (comme si la mémoire lui revenait) —Mais oui, Romain, bien sûr! Je me
souviens maintenant! (Àpart.) C ’est m ignon, Romain. (À lui.) À vous de me
dire le mien maintenant.
Lui. (à part) - Aïe ! (À elle.) Le vôtre ?
Elle. - O ui, m on prénom. (À part.) Je me demande bien ce qu’il va trouver.
Lui. (à part) - Je suis coincé6, là. Q u’est-ce que je vais faire ? Mais qu’est-ce
que je vais faire ? Bon, les grands moyens !
(Il porte la main à son cœur et s’effondre, comme pris de syncope1.)
Ei.l e . (à part) —Un peu démonstratif, mais pas mal quand même. (Se penchant
vers lui, etprenant un tonfaussement affolé. À lui.) M on dieu, que vous arrive-t-il ?
Lui. - Je ne sais pas, une douleur soudaine, là. (Il met une main sur son cœur.)
Elle, (avec emphase) —Là! Mais c’est le cœur!
Lui. (plaintif) - Vous croyez ?
Elle, (faussement inquiète) —Mais oui, je suis sûre !
Lui. (à part) —Ça marche !
Elle. - Venez ! Venez vous asseoir ! (Elle l ’aide à se relever et à aller s’asseoir sur
le banc. Il poursuit le même jeu de l ’homme qui souffre.) Je vais vous chercher
un verre d’eau, au bar en face. (Elle pose son sac à côté de lui.) Faites attention
à mon sac. (À part.) S’il est malin, il pensera à regarder dedans pour chercher
mon identité.
Lui. —O h ! Merci ! Merci !
Elle. - N e bougez pas. Surtout ne bougez pas.
(Elle sort.)
Lui. (soudain très v if et content de lui) — Opération réussie! Elle m’a même
laissé son sac pour que je regarde son nom ! (Il prend le sac, fouille fiévreuse
ment à l ’intérieur, trouve les papiers, regarde.) Brigitte ! Mais bien sûr : Brigitte.
(Imitant le ton qu’elle a pris un peu plus tôt.) Je m’en souviens maintenant ! ’
(Il regarde de côté et remet rapidement les papiers dans le sac, qu’i l replace sur
^ banc, juste au moment où elle revient avec un verre d ’eau.)
6 "Je suis coincé» : «je n’ai pas de possibilité de sortir de la situation, de trouver une solution ».
' Pris de syncope » : une syncope est un malaise qui aboutit à une perte de connaissance, un coma,
11 evanouissement, à la suite d ’un choc émotionnel ou d ’un problème physiologique (ici, Romain
"We un malaise cardiaque). O n dit aussi «tomber dans les pommes».
À bientôt Romain.
j^i. - À bientôt Brigitte.
E lle, (à part, partant lentement) - Il ne me retient pas. Si ça se trouve, je ne
lui fais aucun effet.
Lui. (à part) - Si elle ne trouve aucun prétexte pour rester, c’est peut-être
q u ’e l l e n’en a pas envie.
d) |l c ra in t q u 'e lle le p re n n e p o u r un d ra g u e u r et
« J 'a u ra is d û ..................................................................................................................................j*
b) Parmi les autres titres ci-dessous, lequel est celui qui pourrait convenir au
sketch ? Dites pourquoi.
- Occasion m an q u é e
- U ne re n c o n tre e x tra o rd in a ire
- Rue des e sp o irs déçus
- B rig itte et R om ain
TO U T ÇA PO U R Ç A ! 121
Les p h ra s e s L e s d id a s c a lie s i
« J e suis coincé, là .»
« Si ça se trouve, je ne lui fais aucun effet. »
«O ui, Rom ain, qu'est-ce q u ’il y a ? »
«A dieu Rom ain ! »
« Brigitte... » \dernière réplique]
Écrivez et lisez une autre chute à ce dialogue en imaginant que la jeune fille
revient à la fin (sa sortie est donc ce qu on appelle au théâtre une «fausse
sortie»). Utilisez six répliques en tout.
Ce dialogue utilise la technique des apartés : les comédiens se fon t tout haut des
réflexions à eux-mêmes, que les autres comédiens ne sont pas censés entendre. J
Ces réflexions en apartés se fon t en direction du public qui pourtant n « existe » ■
pas. C’est un procédé courant au théâtre. Il ajoute un intérêt au dialogue en
montrant le décalage entre ce qui est dit et ce qui est pensé :
- Ce qui est dit : in to n atio n trè s vivan te, m a rq u a n t la s u rp ris e , l’en th o u sias m e,
etc.
- Ce qui est pensé : in to n atio n beaucoup plus n u a n c ée , p arfo is ironique voire
m o q u e u s e des m ê m e s s e n tim e n ts .
3
Jouez la fin de la scène telle que vous l'avez écrite dans l exercice 3 de la partie 1
«S’exprimer». I
(Sur scène, un banc, sur lequel est assise Juliette. Elle feu illette un
magazine.
Plus loin, Clara arpente la scène. Elle est nerveuse, regarde sa montre a
plusieurs reprises.
Manifestement, elle a tten d quelqu’un. A u bout d ’un moment, n’y tenant
plus, elle s’approche de Juliette et l ’interroge.)
les doigts.) Faites-nous une belle histoire d’amour. (Elle se met en retrait mais
pourra entendre l ’ensemble du dialogue qui suit.)
B ob . - Donc, vous êtes venue.
C l a r a . —Vous aussi, vous êtes venu.
B ob . - Moi, je viens toujours.
C l a r a .—C ’est bien.
(Silence gêné.)
C l a r a , (à part, se tournant vers Juliette) - Qu’est-ce que je fais ?
J u l ie t t e , (en chuchotant) —Dites quelque chose! N ’importe quoi!
C l a r a , (à Bob, nerveuse) - J’avais peur d’être en avance et en retard.
11 «Vous vous mettez le doigt dans l’œil» : (fam.) vous vous trompez.
12 «Parasite» : analogie avec un végétal ou un animal qui vit en association durable avec un autf ||
dont il tire ses moyens d’existence.
18 « Sans scrupules » : sans manière, sans politesse, sans égard pour l’autre personne.
Où Bob a-t-il pu rencontrer Clara et Lucille pour la première fois et leur donner :
rendez-vous ? Cochez le lieu qui vous semble correct (vous pouvez indiquer
plusieurs possibilités).
Au ciném a
Dans un bar lounge
Dans une discothèque
Dans une salle de fitness
Dans une rave party
Dans une salle de concert classique
Dans une soirée, chez des am is
opportuniste
calculateur
sûr de lui
dragueur
m ufle20
ponctuel
m en teur
am oureux
hésitant
nerveux
sentim ental
bavard
im patient
agité
désordonné
Clara, Lucille et Juliette ont des caractères différents. Cochez les cases des
qualificatifs qui leur correspondent.
20 «Mufle » : se dit d’un homme grossier, mal élevé et indélicat avec les femmes. Synonymes :
8°ujat, malotrus.
Un a u to -s to p p e u r □ oui □ non
Un a m i en vacan ces ch ez Bob □ oui □ non
Le d e m i-frè re de Bob □ oui □ non
Le c o lo ca ta ire de Bob □ oui □ non
Le cousin de Bob □ oui □ non
Le frè re ju m e a u de Bob □ oui □ non
21 « Blonde » : dans le langage parlé d’aujourd’hui, l’adjectif « blonde » est utilisé pour dire q u ’u n e
femme est stupide, avec l'idée que toutes les femmes blondes le sont. Il y a quelques années, on a u ra it
dit : « gourde » ou « dinde ».
22 « Mièvre » : enfantin mais avec une connotation négative, niais. En langage familier, on dirait
« cul cul », « bêta », « gnangnan », « neuneu ».
23 «Ringard» : (fam.) démodé, dépassé, qui agit comme on ne le fait plus aujourd’hui.
b) Juliette semble être séduite par Martin. À votre avis, pour quelle(s) raison(s) ?
Cochez la case qui vous semble correcte.
- « V ie n s to u t d e ............tu ne s e ra s p a s .................. »
- « ........... de la v o itu re, j ’ai u n e .................. p o u r toi. »
- « F e rm e t o n .............j ’a i ................de toi. »
- « V ie n s m '............. j ’ai u n ................»
- « N e ............pas de questio n e t ...........-m o i »
- « ........... -to i, M a rtin , je vais t e ..............une copine. »
Dans les réponses que vous avez faites dans l'exercice 3 de la partie « Pour
lire », vous avez sans doute jugé que Bob était antipathique. Interprétez toute
la partie où il intervient en essayant de donner de lui une image différente.
Imaginez-le maladroit et hésitant et essayant de se justifier dans toutes ses
actions. Est-ce que cela est possible ? Crédible ?
¡-e dialogue entre Juliette et Martin passe par plusieurs étapes distinctes. Au
début, Juliette blâme Martin, puis le découvre peu à peu, jusqu'à ce qu'une
complicité s ’installe entre eux. Interprétez cette partie en montrant bien
ce changement progressif. Montrez notamment que, quand Martin dit « au
revoir», il n'a pas envie de partir, et que, quand Juliette elle-même lui répond
«au revoir», elle n'a pas envie qu’il parte.
A U C A S O Ù ... U1
Jouer
1 Jouez la scène en utilisant les indications suivantes. 1
- C la ra : Elle s'est p ré p a ré e s o ig n e u s e m e n t, sans doute tro p s o ig n e u s e m e n t,
p o u r ce p re m ie r re n d e z-v o u s . E lle a c e rta in e m e n t h é sité avant de c h o is ir ses
v ê te m e n ts , sans doute une ju p e et un c o rsa g e , et e lle s'es t tro p m a q u illé e .
- J u lie tte : E lle ne s 'a tte n d a it pas à ê tre p a rtie p re n a n te à c ette h isto ire . Elle
est h a b illé e trè s s im p le m e n t, p e u t-ê tre m ê m e en s u rv ê te m e n t de jo g g in g , car
e lle v en a it dans ce parc p o u r p a s s e r un m o m e n t de d é te n te .
- Bob : L u n e tte s de s o le il, je a n s et te e -s h ir t de m a rq u e , g e l dans les cheveux, i
C 'es t le s téréo typ e du m ach o s û r de lui.
- L u c ille : E lle s'est aussi h a b illé e s p é c ia le m e n t p o u r ce re n d e z-v o u s , m ais
de façon beaucoup m o in s m a la d ro ite que C la ra . E lle peut ê tre en p a n ta lo n et
veste lé g è re .
- M a rtin : Il ne s'occupe ja m a is de ses v ê te m e n ts . Sa c h e m is e et son pantalon
sont froissés. Ses cheveux ne sont pas coiffés.
4 À la fin du sketch, les comédiens disent sur scène qu'ils sont en train de jouer
une pièce de théâtre tout en continuant l'action prévue par l'auteur; c'est ce
qu'on appelle une m ise en a b îm e . Expliquez la mise en abîme de lafin de la
scène.
D é c o r : U n b an c
A c c e s s o ire • Un jo u r n a l
N iv e a u : À p a r tir d e B1
tomber1.
—Pourquoi tu ne veux pas lui parler toi-même ? Ce n’est pourtant
J ean- P ie r r e .
pas si difficile !
Ça ne te paraît pas difficile à toi. Pour moi, c’est impossible. Elle est
F a b r ic e . -
Parles un jour.
ISABELLE OU KATHY?
F abrice. - — Oui, un jour, mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui, c’est toi qui 1 J ean-P ierre. —T oi aussi, o n d ir a it12.
commences. Tu prépares le terrain3, c’est tout ce que je te demande. Mais 1 Fabrice. - C ’est pas difficile. Je travaille d an s le b u rea u ju ste à cô té d u sien.
surtout, ne dis pas que c’est moi ! Je ne veux pas quelle me voie. Je veux dire m
J ean-P ierre. —Je le crois pas ! T u n e m e l’avais jam ais d it ! A lors, tu travailles
au début.
dans la m ê m e b o îte, ju ste à co té d ’elle, et tu n’as jam ais été capable d e lui parler!
J ean-P ierre. - C ’est plus de la timidité, ça, c’est une pathologie, mon vieux4. ■
Fabrice. - Si, je lu i p arle. Q u a n d o n est en sem b le d a n s l’ascenseur, je lu i dis :
Tu n’es pas si débile5 quand même.
(Il bégaie.) B o n b o n b o n s o ir o u b o n b o n b o n jo u r M ad em o iselle.
F a b r ic e . —Te moque pas de moi, s’il te plaît.
J ean-P ierre. - T u lu i dis ça c o m m e ça ?
J ean-P ierre. - C’est vrai, quoi. T ’es pas si mal que ça, enfin je veux dire : t’as ■
Fabrice. - C ’est l’é m o tio n , tu co m p re n d s ? (Il voit arriver les deux jeunes
un look, tu peux plaire. (Fabrice semble incrédulé'.) Si si! Je t’assure! T ’es pas I
femmes.) L à voilà! Elle arrive! O h ! m ais elle n’est pas seule! Il y a sa collègue
complètement nul. Je ne vois pas pourquoi tu fais tout ce cinéma...
avec elle !
F abrice. - C ’est pas du cinéma !
Jean -P ierre. - A lors c’est c u it13 p o u r a u jo u rd ’h u i.
J ean-P ierre. - ... Et puis il y a un risque.
Fabrice. - N o n ! Pas q u e stio n ! Vas-y! V as-y q u a n d m ê m e! A rran g e -to i!
F abrice. - Tu crois qu’elle va comprendre que c’est pour moi ? B (Il s’assiedprécipitamment sur le banc, déplie son journal et se cache derrière.)
J ean-P ierre. - Elle risque au contraire de croire que c’est pour moi.
J ean-P ierre. - C ’est laq u elle?
F abrice. —Tu me ferais pas ça7, hein ?
Fabrice. - H e in ?
J ean-P ierre. - Moi, non, mais elle, va savoir ce qui va se passer8 dans sa tête
j J ean-P ierre. — L aquelle ? C elle d e d ro ite o u celle d e g au ch e ?
quand je vais lui dire : j’ai un copain qui est fou amoureux de vous. Vous ne !
Fabrice, (regarde rapidement par-dessus lejournal) : C elle d e d ro ite , b ie n sûr!
voudriez pas le rencontrer ? Et crac ! Elle tombe amoureuse de moi ! On a déjà I
vu ça, tu sais. (Il se cache à nouveau derrière le journal. Les filles arrivent. Jean-Pierre
aimerait demander des précisions à Fabrice, mais il n’a pas le temps. Lesfilles sont
F abrice. —Tu ne te laisserais pas faire !9 là. Il les aborde.)
J ean-P ierre. —T ’es marrant, toi10. Les filles, on ne sait jamais comment elles j J ean-P ierre. —E u h ... p a rd o n m esdem oiselles. E xcusez-m oi, m ais vo u s n’auriez
réagissent. En plus, comme je suis plutôt pas mal comme mec11... pas l’h eu re, s’il vous p laît.
F abrice, (le coupant) - C ’est l’heure! Elle va passer! Elle sort du bureau à dix- f a I sabelle, (sûre d ’elle, sans regarder sa montre) - D ix - n e u f h eu res d ix to u t ju ste.
neuf heures, et en général, elle passe ici à dix-neuf heures huit, dix-neuf heures
J ean-P ierre, (surpris d ’une réponse aussi rapide) - E u h ... vo u s êtes sûre ?
dix au plus tard. Elle est très précise.
Isabelle. - O u i, je suis sûre. Q u e lle q u e stio n ! A u rev o ir m o n sie u r !
(Elle s’apprête à repartir.)
3 «Tu prépares le terrain » : tu organises tout ce qu’il faut pour que la suite se passe bien.
4 « M on vieux » (fam.) : mon ami. J ean-P ierre. - E xcusez-m oi, m ais je v o u d rais vo u s d e m a n d e r a u tre chose.
5 « Débile » : stupide, idiot.
Kathy. - O u i, q u o i ?
6 « Incrédule » : qui ne croit pas ce qu’on dit, sceptique, dubitatif.
7 «Tu me ferais pas ça !» : tu ne ferais pas ça contre moi, en ma défaveur. (On doit voir assez rapidement que Jean-Pierre trouve Kathy à son goût.)
8 «Va savoir ce qui va se passer... » (à l ’orat) : pour « à savoir ce qui va se passer » ou « on ne sait pas J ean-P ierre. —V o u s ... vo u s venez so u v e n t ici ?
ce qui va se passer».
9 «Tu ne te laisserais pas faire!» : tu résisterais, tu réagirais, tu te défendrais.
10 «T es marrant» (à l ’oral) : «tu es amusant» mais de façon ironique, c’est-à-dire le contraire. 12 « O n dirait » : il semblerait.
11 «Mec» (fam.) : gars, type. 13 «C’est cuit» (fam.) : c’est raté. Encore plus familier : «c’est foutu».
ISABELLE OU KATHY? H7
K athy. —Et si je les apprécie, c’est un peu gênant pour vous.
J ean-P ierre. — Pourquoi donc ?
K athy. —Si je suis celle de droite et que vous continuez à . .. m’amuser, ce n’est
pas très correct vis-à-vis de votre ami. À moins qu’il n’existe pas, bien entendu.
J ean-P ierre. - Il existe, mais imaginez que vous soyez l’autre. .. Celle de gauche.
(Pendant cette conversation, Isabelle sest d ’abord un peu ennuyée, puis s’est
intéressée à la première page du journal que tient Fabrice.)
K athy. (à Jean-Pierre) —Vous prenez un risque quand même.
J ean-P ierre. - Oui, cinquante-cinquante. Ou c’est vous, ou ce n’est pas vous.
K athy. - Et si c’est moi, je veux dire : si c’est moi « celle de gauche», vous allez
me dire que vous avez une chance sur deux, n’est-ce pas ?
J ean-P ierre, (heureux quelle entre dans son jeu) —Oui, c’est ça!
K athy. - Sauf que si vous comptez bien, vous êtes loin du compte.
J ean-P ierre. — Pourquoi dites-vous ça ?
Kathy. - Une chance sur deux appliquée à cinquante pour cent de risques, ça
ne vous laisse plus que vingt-cinq pour cent en votre faveur. C ’est peu, et à
mon avis, ce n’est pas assez pour réussir.
J ean-P ierre, (de plus en plus fasciné par elle) —Je n’ai jamais été très bon pour le
calcul et les chiffres, mais...
(Isabelle se lève brusquement, mais laisse son sac sur le banc.)
I sabelle, (à Kathy) —Bon ! O n y va ! C ’est bien joli la première page du journal,
mais c’est un peu toujours la même chose.
K athy. - Oui, allons-y ! (À Jean-Pierre) Au revoir, monsieur !
J ean-P ierre, (surpris et déçu de ce soudain départ) —Au revoir ! Vous ne voulez
pas rester encore un moment ?
K athy. (très séductrice) —Non, il ne vaut mieux pas, ça risque d’augmenter vos
chances de réussite, mais en même temps les risques de trahison. Au revoir.
Isab elle, (en partant, à Kathy) — Il était temps que j’arrête cette comédie. Tu
étais prête à tomber dans le panneau21. Toi, parfois, tu m’étonnes : tu es prête
à suivre n’importe qui.
(Isabelle sort en premier.)
21 «Tomber dans le panneau» : croire tout ce que l’on a entendu et risquer d’être abusé par son
interlocuteur.
ISABELLE OU KATHY?
Pour lire
Indiquez l'ordre des phrases suivantes pour reconstituer la scène.
Isabelle Kathy
interloquée
stupéfaite
am usée
irritée
agacée
indifférente
sarcastique
grinçante
inquiète
perplexe
attentive
séductrice
curieuse
polie
incrédule26
intéressée
indignée27
Il est certain que Fabrice est un garçon très timide. Mais il a d ’a utres raisons
pour demander à Jean-Pierre de parler à sa place. À votre avis, quelles sont ces
raisons ?
a] Isa b e lle a un poste plus im p o rta n t que lui dans la boîte □ oui □ non
où ils tra v a ille n t to us les deux.
b) Il n'a ja m a is re n c o n tré Is a b e lle . □ oui □ non
c) Is a b e lle le tro u b le. □ oui ü non
d) Il ne p a rle pas la m ê m e lan g u e q u 'ls a b e lle . □ oui □ non
e] Il a un a p p a re il d e n ta ire . □ oui □ non
f] Il a des co m p lex es s u r son physique. □ oui □ non
g) H pense q u 'ls a b e lle est trop b e lle p o u r lui. □ oui □ non
26 « Incrédule » : qui ne croit pas facilement tout ce qu’on lui raconte, sceptique.
27 « Indignée » : révoltée.
Une litote est une manière de s'exprimer qui consiste à atténuer l'expression
de sa pensée, souvent en employant un adjectif péjoratif dans une phrase à la
forme négative.
Lorsqu 'il parle avec Kathy, il lui serait facile de lever cette incertitude. Imaginez
la phrase qu 'il pourrait dire pour clarifier la situation, et à quel moment du
dialogue il pourrait la dire.
révolté
choqué
heureux
indifférent
désespéré
Etjean-Pierre...
déçu
furieux
enthousiaste
em b arrassé
indécis
S’exprimer
Dans l'exercice 2 de la partie « Pour lire », vous avez déterminé quelle est
/ attitude d ’Isabelle et de Kathy vis-à-vis de la situation en général et de Jean-
Pierre en particulier. Lisez le texte à voix haute de telle façon que les auditeurs
puissent identifier rapidement cette attitude. Puis choisissez une attitude
différente (et crédible) et faites le même travail de lecture à haute voix.
Imaginez : c'est Kathy qui s'est assise à côté de Fabrice et c'est à Isabelle que •
Jean-Pierre a parlé. Réécrivez la fin du dialogue à partir de la phrase ci-dessous,
mais cette fois-ci, c’e st Isabelle avec qui Jean-Pierre a parlé.
Jouer
Jouez ce texte après avoir défini soigneusement la façon dont Fabrice et Jean-
Pierre sont habillés et comment ils se déplacent, afin d ’accentuer le contraste
entre les deux. Pour les femmes, insistez sur le contraste de l'intonation, tel
que défini dans les deux versions demandées dans l ’exercice 2 de la partie
«S ’exprimer».
Jouez la fin de la scène avec la chute que vous avez imaginée dans l ’exercice 3
de la partie «S’exprimer».
Jouez la fin de la scène avec la chute que vous avez imaginée dans l ’exercice 4 de
la partie « S ’exprimer ».
Niveau : À p artir de B1
1 Ce titre fait allusion au vers célèbre du poète Lamartine dans L’isolement : « Un seul être vous
^’anque et tout est dépeuplé».
"Hein ? » : « Com m ent ? » « Pardon ? » Expression très employée à l’oral.
3 « Que vous dites.. . » : À l’oral, contraction de l’expression : « c’est ce que vous dites, mais ce n’est
pas comme vous pensez. »
4 «Va savoir quel inconnu lui a mis la main dessus» : n’importe qui a pu voler ma voiture.
5 «Un flic» : (fam.) un policier.
6 « Lâche » : pas courageux.
7 «La carrosserie» : la caisse extérieure d ’une voiture. Ici, on comprend que pour Marco, la carros-j
serie de sa femme, c’est son corps.
8 « Impeccable » : parfait, sans aucun défaut.
9 «Réviser» : contrôler et réparer (pour une voiture). Pour un étudiant, «réviser» signifie : revoir
ses cours en vue d ’un examen.
10 « Lifter » : vient de l’anglais lifting. Se faire retendre la peau pour paraître plus jeune.
U « Démarrer au quart de tour» : commencer à fonctionner immédiatement, dès qu’on a mis le contact.
12 « L’accélérateur» : la pédale sur laquelle on appuie pour faire avancer la voiture.
13 «Amputer» : couper, sectionner (s’applique à un membre).
14 «Twingo» : marque de la gamme des véhicules Renault.
15 « Une carte grise » : le document administratif précisant toutes lesinformations que l’adminis
tration doit connaître sur le véhicule et sur son propriétaire, à présenter obligatoirement en cas de
contrôle.
16 « Faire marcher l’assurance» : faire une déclaration à l’assurance pour être remboursé.
17 «Assurance tous risques» : assurance couvrant tous les problèmes qui peuvent survenir au véhi
cule (collision, vol) et aux personnes, même si l’on est en tort.
18 «Le palier» : à chaque étage d’un immeuble, le hall où sont les portes d ’entrée des appartements.
19 «Un pendentif» : une petite chaîne que l’on porte autour du cou et auquel on peut a c c r o c h e r
une médaille.
20 «Tout le monde s’en fout» : (fam.) tout le monde s’en moque, personne ne s’y intéresse.
21 « Porter plainte » : aller au commissariat de police pour déclarer un dommage.
22 «Ses sales pattes» : expression populaire et péjorative pour parler des mains de quelqu’un q u i a
fait une action que l’on réprouve.
(Il remet la photo dans sa poche, enlève la chaîne qu’i l avait autour du cou et
la lui tend.)
Tenez !
N a t a s h a . —C ’est quoi ?
M a r c o . - Pour vous. Pour vos clés, autour du cou. C’est une chaînette que
(Un moment, elle la prend, passe les clés. Il la lui attache autour du cou.)
N a t a s h a . —Je... je ne sais comm ent... Merci... Merci la police nationale.
M a r c o . — Je m’appelle Marco.
Merci Marco. Moi, c’est Natasha. (Ils se regardent.) Si les policiers
N a t a s h a . -
sont tous aussi compréhensifs que vous, je crois que je vais quand même aller
porter plainte.
Ma r c o , (violemment) — Ils ne sont pas tous aussi compréhensifs que moi!
Dutertre, c’est un salaud ' !
N a t a s h a . — Dutertre, c’est. . . le voleur de l’étage au-dessus. ,
M a r c o . - Un salaud !
N a t a s h a . — Et vous croyez que c’est lui qui pourrait prendre ma plainte ?
M a r c o . - Pas question ! Il m’a pris ma femme, je ne le laisserai pas aussi prendre
M
(Il se lève et se dirige vers la sortie d ’un pas décidé.)
N a t a s h a .
a r c o .
(le suivant) —Et on retrouvera ma Twingo ?
- Non, mais après, on ira sonner chez eux. Et on ira tous les deux !
Pour lire
25 «HLM » : habitation à loyer modéré, construite pour des personnes aux revenus modestes, mais
dont la qualité de construction est assez médiocre (surtout celles qui ont été construites dans les
années 1960).
164 RENCO N TR E... R ENCO NTRES UN SEU L ÊTRE VOUS MANQ UE... 165
q) M arco dissu ad e N a ta s h a de p o rte r p la in te . □ vrai □ faux
r) M arco propose à N a ta s h a de p re n d re lu i-m ê m e sa p la in te . □ vrai □ faux
s) P o u r M arco , p o rte r p la in te ne s e rt à rien . □ v ra i O fa u x
t) M arco propose à N a ta s h a de c h e rc h e r sa v o itu re avec e lle , û v ra i O fa u x
u) M arco d e m a n d e à N a ta s h a d 'a lle r p a rle r à sa fe m m e . Q v ra i O fa u x
v] M arco propose à N a ta s h a d 'a lle r avec lui s o n n e r ch ez O v ra i O fa u x
son c o llè g u e . O v ra i O fa u x
w) M arco donne la c h a în e tte de sa fe m m e à N a ta s h a . O v ra i O fa u x
x) M arco invite N a ta s h a à p o rte r p lain te a u p rè s □ vrai □ faux
de son c o llè g u e .
a) « V o tre m a lh e u re u s e v o itu re .»
□ Votre tris te voiture.
□ V otre v o itu re c h érie .
□ V otre b e lle v o itu re.
Marco répond en faisant une analogie avec sa femme. Dites ce que signifient
pour lui les éléments suivants (attention, les mots correspondants ne sont pas
tous dans le texte).
Marco est sans illusion sur un certain nombre de sujets. Expliquez son opinion
sur les points suivants et retrouvez dans le texte les phrases qui le prouvent.
a) Son pro p re co u ra g e v is -à -v is de sa fe m m e .
b) La m o ra lité de son c o llè g u e de b u reau .
c) L'insonorisatio n des im m e u b le s .
d) Les liftin g s.
e) L'assurance a u to m o b ile .
f) L 'efficacité de la police p o u r re tro u v e r les vo itu re s volées.
g) La su ite que la police donne quand on po rte p lain te.
S’exprimer
Dites à haute voix les phrases suivantes, d abord lentement en surarticulant,
puis de plus en plus en plus vite.
« H ein ? »
« N on, rien ! Ni p e rso n n e ! »
« V o tre m a lh e u re u s e v o itu re .»
«V a savoir q u e l inconnu lui a m is la m ain dessus. »
H om m e Fem m e
R egarder les m atches de football à la télé
D iscuter avec les copains/copines dans des bars
Suivre la m ode et faire les soldes
Voir des film s d'action
Conduire vite
S'occuper des enfants et en p a rtic u lie r des bébés
S 'in té re ss er aux arm es à feu
Faire la cuisine
Faire du sport
C ritiquer le gouvernem ent
Laver la voiture
Voir des film s d'am our
R âler
Faire la fête toute la nuit
Inversez les rôles : Marco dit le texte de Natasha, et Natasha celui de Marco (en
remplaçant «femme » par mari, et en faisant les modifications grammaticales
qu 'impose ce masculin). Mais ne changez rien d'autre ! Est-ce que le dialogue
vous semble plus drôle ?
Jouer
Enfonction du choix que vous avez fa it sur la raison qui a poussé Marco à
donner sa chaînette à Natasha, insistez s u r / 'interprétation de la dernière
partie du dialogue pour que le spectateur comprenne son intention. Si vous avez
choisi plusieurs intentions, interprétez les différentes possibilités.
- le c o llè g u e est s e u l;
- M oniqu e est s eu le ; '
- le c o llè g u e ouvre la po rte et M o n iq u e est d e rriè re lui.
(Caroline a tten d dans la rue. Elle semble un peu agitée. Elle regarde
sa montre. M anuela arrive. Elle p orte un sac à dos.)
LA B O N N E DIRECTION
C a r o l i n e . —Eh bien... Eh bien parce que la direction que vous devrez prendre
l’autre. Si on cherche une direction sans connaître la destination, ça n’a aucun sen
Ma n u e l a . (après un petit temps) - Ce qui m’intéresse, c’est la direction, seule
ment la direction.
C a r o l in e , (commençant à s’énerver) —Pour quelle destination ?
M a n u e l a . —S’il y avait une question à me poser, ce ne serait pas celle-là.
C a r o l in e . —Je ne vous pose pas de question. C ’est vous qu i...
M a n u e l a . - Ce serait : quel genre de direction ? Vous me suivez ?3
C a r o l i n e . —Comment voulez-vous que je vous suive si vous ne savez pas où
vous allez ? ! Ah !
M a n u e l a . - C ’est ça ! Vous voyez, vous comprenez mon problème.
C a r o l in e , (après un petit temps) — Où voulez-vous en venir4 exactement?
M a n u e l a . - La question n’est pas d’en venir, mais d’y aller!
C a r o l in e . —Si vous ne savez pas où vous allez, ce n’est pas moi qui peux vous
le dire !
M . —N ’empêche“
a n u e l a ’. Vous pourriez au moins m’indiquer la direction.
(Caroline ne répondpas.)
La bonne direction.
(Carolinefa it semblant de ne pas entendre.)
C ’est ce que je cherche : La bonne direction. J’aurais dû vous le dire depuis le
début : la bonne direction.
(Caroline ne réagit pas.)
Vous n’avez pas une idée ?
prendre si je ne sais pas où vous voulez vous rendre, voilà! (En aparté.) Il y a
des gens, j’vous jure1'.
Ma n u e l a . — Parce que l’important dans la vie, c’est de ne pas prendre la
mauvaise direction.
C a r o l i n e . - D ’accord, j’ai compris. Ce n’est pas une indication que vous
Par là ? Par là ?
C a r o l in e . - Ça ne vous regarde pas8.
M - Vous dites ça pour esquiver9. Ou plus exactement, parce que
a n u e l a .
vous hésitez, et que vous ne voulez pas admettre que vous non plus vous ne
savez pas où est la bonne direction.
C a r o l in e . - Je m’excuse, mais moi je sais très bien où je vais.
M a n u e l a . —Alors pourquoi restez-vous là, sans prendre aucune direction?
(Caroline ne répond pas.)
Vous ne pouvez pas répondre ?
6 «J vous jure» : je vous assure. Ici, le verbe jurer n’a pas son sens de «promettre».
7 « U ne voyante » : une personne qui peut prédire l’avenir.
8 « Ç a ne vous regarde pas» : ça ne vous concerne pas, vous n’avez pas à le savoir.
9 «Esquiver» : éviter un projectile (en se déplaçant rapidement) ou refuser de répondre à une
question embarrassante (en ne répondant pas ou en parlant d’autre chose).
LA B O N N E DIRECTION 173
C a r o l in e , (montrant vaguement une direction) —Je vais par là! Voilà!
M anuela. - Et pourquoi n’y allez-vous pas ?
C a r o l i n e . — Parce que j’attends quelqu’un, si vous voulez savoir! (En aparté.)
Je peux pas le croire !
M anuela. - Vous attendez quelqu’un ?
C a r o l in e . - Parfaitement, j’attends quelqu’un.
M anuela. — Et vous allez aller quelque part avec quelqu’un ?
C a r o l i n e . - Peu importe ! De toute façon, moi, quand je vais quelque part avec
(Elle sort.)
M anuela. (seule) —C ’est incroyable tous ces gens qui ne savent pas où ils vont.
dram atique
réaliste
quotidien
absurde
insolite
bizarre
sym bolique
allégorique
angoissant
inquiétant
dérangeant
onirique (délire de rêve)
com ique
énervant
irritan t
Retrouvez les quatre étapes qui composent le dialogue pour montrer la façon
dont évolue Caroline. MaHat
b) In co m p ré h e n s io n : de la p h r a s e ..................... . à la p h r a s e .....................
à la p hrase
3
Faites la liste de tous les substantifs, pronoms, adverbes, verbes et expressions
du texte qui ont un rapport avec un lieu ou une direction.
La phrase « C’est incroyable tous ces gens qui ne savent pas où ils vont. » a deux
significations. Trouvez lesquelles.
Pour dire
S'exprimer
Dites à haute voix les phrases suivantes, d'abord lentement en surarticulant,
puis de plus en plus en plus vite.
LA BO N N E DIRECTION 177
Manuda est persuadée d ’ê tre très rationnelle et considère que Caroline ne l'est
pas. Cela participe à l'humour du texte. Lisez à voix haute le texte de Manuela
avec l'intonation permettant de montrer que cette personne est sûre d'avoir
raison, comme si elle faisait une leçon à Caroline. Pour Caroline, insistez sur
son incompréhension, et faites des silences avant de la faire répliquer.
Jouer
La d iffic u lté de ce d ialo g u e tie n t au fait que les deux p ro tag o n istes n 'o n t pas
d 'a u tre p o s sib ilité que de re s te r deb o u t l'une en face de l'a u tre . P o u r é v ite r un
e ffe t s ta tiq u e , il fa u d ra p ré vo ir des d é p la c e m e n ts (é lo ig n e m e n t, ra p p ro c h e
m e n ts ), une g e s tu e lle s ig n ifica tive et s u rto u t des re g a rd s e xp ressifs de l'une
vers l'a u tre . P o u r jo u e r la scène c o m m e cela est indiqué dans l'exercice 2. de la
p a rtie « P o u r dire », M a n u e la peu t ê tre m u n ie d'un sac à dos, et C a ro lin e avoir
un té lé p h o n e p o rta b le q u ’e lle c o n s u lte ra de te m p s en te m p s p o u r v é rifie r si la
p e rso n n e avec qui e lle a re n d e z-v o u s lui envoie un m es s ag e .
Imaginez que Manuela a passé la nuit à faire la fête et qu elle est vraiment
désorientée, car elle n’a pas dormi et qu'elle est abrutie de fatigue. Caroline
pourra être unefemm e très BCBG, assez méprisante pour ce genre de personne.
Imaginez que Manuela est une SDF (sans domicile fixe). Elle porte des paquets
et de gros sacs. Caroline, au contraire, est une personne BCBG et porte un sac de
luxe.
3
Intervertissez les personnages : c'est Caroline qui est la SDF et Manuela qui est
une bourgeoise des beaux quartiers.
СО
Devine qui c’est
pour lire
R éponse e)
R éponse e)
Deux ré p o n s es possibles en fo nctio n des in te n tio n s de C hloé : b) et d)
a g acée, m é fia n te
R éponse lib re.
R éponse lib re.
Pour dire
• S 'e x p r im e r
CORRIGÉS
- Je suis in q u iet p o u r e lle parce que je crois q u ’e lle d é p rim e depuis notre
séparation.
- Ce n 'é ta it plus possible avec M o rg an e parce q u 'e lle m e tro m p ait.
- Elle p ré te n d que c 'e s t m oi qui l'ai q u itté e , m ais ce n 'e st pas vrai parce
que c’est e lle qui a c as sé 1.
- Je so u ffre te lle m e n t a p rès c ette h isto ire que je n ’a rrive plus à d o rm ir.
- Je n'ai ja m a is voulu te le d ire, m ais M organe n'est pas une fille sérieuse.
- Q u a n d e lle m e p a rla it de toi, e lle m e d is a it: « C h lo é , c’est une
h yp o c rite.»
- J e suis h e u re u x de te revoir parce que je t ’ai toujours beaucoup
appréciée.
- Toi, tu n ’es pas c o m m e M o rg an e , tu es plus stable et m oins agressive
q u ’e lle .
- Avec M o rg an e , j'a i é té trop patient parce que je savais depuis le début
q u 'elle me tro m p ait.
- A id e -m o i à re p re n d re contact avec M o rg a n e parce q u 'e lle fait tout pour
m 'éviter.
1 "C ’est elle qui a cassé» : c’est elle qui a rompu la relation amoureuse, qui est partie.
CORRIGÉS 181
Le nouveau voisin
Pour lire
D ans le m ê m e im m e u b le que F lo ria n e , s u r le m ê m e p a lie r que Floriane
D ans l'ascenseur.
3. M o q u eu s e
Trois rép o n ses possibles : m é fia n te , s o u p ç o n n e u se - paranoïaque
a p e u ré e , é p o u v an tée , te rrifié e (lo rsq u e F lo ria n e lui dit q u 'e lle a parlé
avec le voisin).
D eux rép o n ses possibles : un h o m m e qui re s s e m b le à un a u tre - un
s é d u c te u r
¿6, Trois rép o n ses possibles : b), d), e).
À sa place 9
Pour lire
a) faux - b) faux - c) faux - d) vrai - e) faux - f) faux - g) faux - h) faux - i)
vrai - j) faux - k) faux
2 . R épon se libre
D o m in iq u e : im p o li(e), m a l élevé(e), o dieux(se) - in sis ta n t(e), lo u r d ( e ) ,
c a s s e -p ie d s , e m m e rd e u r(s e ) - c u lo tté (e ), g o n flé(e) - é n e r v a n t ( e ) ,
a g aç an t(e ), irrita n t(e ) - in d isc re t(e ), im p o rtu n e (e )
C a m ille : irrité (e ) - s u rp ris (e )
a) R épon se 4) (répon se 1) é g a le m e n t a d m is e)
b) R épon se 3)
Pour dire I
• S 'e x p r im e r
CORRIGÉS 183
Premier rendez-vous
Pour lire
A g a th e se ra p p e lle trè s bien le re n d e z-v o u s que lui avait donné Roger
un je u n e m ilita ire p o u r l'e m m e n e r au bal du U ju ille t. E lle é ta it accom
pagnée de sa s œ u r aînée, A g laë . Tous les trois a v a ie n t dansé com m e des
fous. Le le n d e m a in , A g ath e avait attendu R oger, m ais il avait disparu. Un an
p lus tard , e lle d é cid a it de se m a rie r avec le p h a rm a c ie n , et sa s œ u r avec
le frè re du p h a rm a c ie n , le m ê m e jour. J a m a is e lle s n 'o u b lie ro n t cette nuit
fantastique et la danse qui é ta it à la m ode cette a n n é e -là . J a m a is A gathe ne
p e rd ra l'esp o ir de voir R o g e r reven ir p o u r e lle .
Parce que...
nostalgiques Oui Elles pensent à ce m om ent avec m élancolie.
déçues Non C 'était le plus jo u r de la vie d'Agathe.
am ères
m ythom anes Non Il est c la ir que ce souvenir est un vrai souvenir.
frustrées Non Elles sont m élancoliques, m ais pas frustrées.
coquettes Oui Parce q u ’A gathe pense que le jeun e hom m e la trouve
à son goût. Elle « jo u e à ia jeun e fille » .
--
m alicieuses Oui Parce qu'Aglaë pense que sa sœ ur drague le jeune
coquines hom m e.
Une adolescente
Une personne âgée u tilisa n t un langage
relâché
« Bonsoir, mon garçon » « Bonsoir, jeune « S a lu t, ça v a ? »
hom m e»
« Elle avait passé sa belle « E lle avait m is sa plus « E lle s'était super
robe des dim an ches» belle robe » bien fringuée »
«Je m 'étais m is du rouge « J e m 'étais très bien «J'avais mis du blush
sur les jo u e s» m a q u illé e » Sephora et to u t»
« Beau com m e un astre » « Beau com m e un dieu » «Trop b e a u » « S u p e r
canon »
« C 'é ta it rigolo com m e « C 'était vraim en t drôle » « C 'é ta it é n o rm e » '
to ut» «Trop fu n »
«Vous m e trouvez à votre « J e vous p lais » «Tu m e k iffe s ? »
goût»
CORRIGES 185
Une vraie belle rencontre
Pour lire
a) Le titre est iro n iq u e, c a r s 'il s 'é ta it s'ag it d 'u n e v raie b e lle rencontre
d ans le cadre d'un speed-dating, P h ilip p e n 'a u ra it pas été à son rendez
vous suivant, et A n n a b e lle ne lui a u ra it pas s o u h a ité bonne chance. Hs
s e ra ie n t p a rtis e n s e m b le tous les deux, ou, au m oins, a u ra ie n t échange
leu rs n u m é ro s de té lé p h o n e p o u r se re vo ir ra p id e m e n t.
b) Ici, « b e lle re n c o n tre » c o n stitu e une s o rte de « b lo c » , c o m m e s'il
s 'ag is sa it d'un s e u l m o t, raison p o u r la q u e lle on a pu fa ire précédé
« b e lle re n c o n tre » de « v r a ie » .
P h ilip p e et A n n a b e lle ont fait la m ê m e croisière à P âq ues, m ais ne se
sont pas re n c o n tré s . Ils se ra p p e lle n t tous les deux que p o u r l'excursion
des pyram ides, le guide é ta it bègue, ce qui le u r fa it un s ouvenir en
com m un. P h ilip p e a im e beaucoup le rire d 'A n n a b elle , m ais c elle-'-
doit lui a v o u e r qu e lle a un défaut qui risq u e de fa ire p e n s e r à Philippe
qu e lle est in to lé ra n te . E lle est en tière, m ais P h ilip p e trouve cela très
bien, c a r ça prouve q u ’e lle a du c aractère. Tous les deux croient en
l'astrolo gie e t ils a im e n t les a n im a u x . P h ilip p e est du sign e des Poissons
e t il a re c u e illi le chat de ses voisins. C o m m e J u lie tte , il a im e faire les
soldes, m ê m e si cela révèle un côté fém in in de sa p e rs o n n a lité . Juliette
ne s u p p o rte pas l’injustice et P h ilip p e est d ’accord avec e lle pour crier
et s ’indigner. F in a le m e n t, ils se q u itte n t, trè s h e u re u x d ’avoir eu une
deuxièm e ch an ce de se re n c o n tre r, grâ ce au destin p o u r P h ilip p e, et aux
étoiles p o u r A n n a b e lle .
a] N on - b) N on - c) N on - d) Oui - e) N on - f) N on - g) N on - h) Non - i)
N on - j] P e u t-ê tre .
a) N on - bl N on - c) N on - d) Oui - e) N on - f) N on - g) N on - h) Oui - i)
Oui - j) N on.
5 . ...d iffé re n te ___
a) N on - b] N on - c) N on - d] N on - e) N on (Ils sont tro p c o m m u n s ) - M
P e u t-ê tre - g) N on - h) N on - i) N on (Ils en ont dit to u s les deux !) - jl
Lui Elle
Par m anque d'in térêt pour l'autre. Non P eu t-ê tre
Par tim idité. Oui Non
Par précaution. Non Oui
Par oubli. P eu t-ê tre Non
Par discrétion (politesse). Oui Non
Par incertitude sur la volonté de se revoir. Non Oui •
CORRIGÉS 187
Les noix
Pour dire
a) Lui. - « J e m e suis dit : T h o m a s , a c h è te -to i des lu n e tte s , un jo u r elles
te s e rv iro n t à c h e rc h e r des noix sous un b a n c .» , m ais il m ent, c a r il ne
savait pas d ’avance q u ’un jo u r il lais se rait to m b e r un paquet de noix... et a
fortiori, que ce s era it sous un banc public.
b) E lle. - « M e rc i. Oui, je les re co n n ais, c ’est bien c e lle s -là qu
m a n q u a ie n t» , m ais e lle ne peut pas les reconnaître, c a r e lle ne les avait
pas vues avant et... toutes les noix se ressem blent.
c) Lui. - « V o u s re s s e m b le z c o m m e deux go u ttes d ’eau à une je u n e fille
c h a rm a n te que je croise p arfo is dans le tra in , le m atin ! C ’est p e u t-ê tre
vous ! », m ais il est conscient que ce n ’est pas vrai, c a r c’est le genre de
phrase q u ’em p lo ient souvent les garçons pour ab o rd e r les filles en leur
disant de façon d étournée q u ’e lle s sont charm antes.
d) E lle. - « O u i, m ais j ’ai to r t! À p a rtir de d e m a in , je le p ren d rai \le
tra in ). », m ais e lle ne le prendra pas, c a r e lle ne prend jam a is le train (et
on peut d o u te r q u ’e lle le p re n n e u n iq u e m e n t p o u r voyager avec lui, sans
en a vo ir besoin.)
e) Lui. - « Q u elle coïn cidence, vous ne tro u vez pas ? », m ais ce n’est pas
une coïncidence, c a r il sait très bien que la fille q u 'il a bousculée est Lucie
et non pas une personne qui lui re ss em b la it (m ais ils sont d ’accord tous les
deux pour u tilis e r cet a rtifice, ce procédé, pour se rapprocher).
f) Lui. - « E x c u s e z -m o i, m ais sans m es lu n e tte s , je n'y vois pas très
bien, fo rc é m e n t.» m ais il a fait exprès d’e m b ra s s e r (fu rtiv em e n t) Lucie
s u r les lèvres, c a r m êm e sans ses lunettes, il pouvait très bien distingue
les joues des lèvres (car la p re m ière fois q u ’il a ram assé les noix, il n’en a
pas eu besoin. Il ne les a prises que pour c hercher celles qui m anquaient)
2. Lui : m a lin , m a lic ie u x - m ignon, to u ch a n t, m a la d ro it.
E lle : m ig n o n n e, to u c h a n te - m a la d ro ite .
3. a) faux - b) faux - c) vrai - d) v rai - e) faux
U ne coïn cidence est c o n stitu é e d ’é v é n e m e n ts qui a rriv e n t e n s e m b l e
p a r h asard . En p a rtic u lie r, c o n stitu e une coïn cidence le fait que deux
a m is se re n c o n tre n t p a r hasard dans un lieu où ils ne savent pas qu ils
se tro u ve n t au m ê m e m o m e n t. Ici, Lucie et Tom as ne s’é ta ie n t j a m a i s
vus a u p a ra v a n t. L e u r re n c o n tre n 'e st donc pas une coïn cidence, c est
CORRIGÉS
une fille ! Je m e suis précipitée v ers lui et je l’ai insu lté d evan t to u t le
m onde. J ’ai voulu lui d o n n e r une gifle, m ais il s’est p ro tég é le visage
avec son b ra s. J ’ai crié e ncore plus fo rt e t le patron du b a r m 'a accusée
de fa ire un scandale dans son é ta b lis s e m e n t. C 'es t M arco qui m e trom pe
et qui m 'offense, et c'es t m oi qui étais tra ité e c o m m e une coupable ! Non
s e u le m e n t je suis blessée, m a is je m e sen s te rrib le m e n t h um iliée. En
plus, A nne est venue m e v o ir avec lui p o u r m e d e m a n d e r de pardonn er
à ce salaud. E lle est aussi hypocrite que lu i! Je suis s û re q u ’ils sont
com plices. Je les déteste tous les deux.
H uit a d je c tifs sont possibles p o u r c a ra c té ris e r M arco : o p p o rtu n is te
- m e n te u r, m y th o m a n e - im p ru d e n t - h é s ita n t, indécis, c h a n g e a n t -
in sa tia b le - d ra g u e u r - irre s p o n s a b le - in stab le . À l’a p p re n a n t d ’en .
s é le c tio n n e r q u a tre .
Pour dire
• S ’e x p r im e r
CORRIGÉS 189
Les a rgum ents de Marco Les réponses de C harlotte
Je ne recom m encerai plus jam ais. Inutile de pro m ettre ! Je n'ai plus
confiance en toi !
Olga m 'a forcé à l'em brasser. Je ne te crois pas !
Je suis a tteint de troubles de la Dans ce cas-là, il faut te faire
m ém oire. soigner!
Olga est russe. C 'est une tradition de Tu n'es pas obligé de respecter
s'em b rasser sur la bouche. toutes les traditions.
C 'était un pari stupide avec des Tes copains sont aussi stupides que
copains. leurs paris.
C 'était un moyen de savoir si tu Tu as réussi ! Je ne t'aim e plus !
es jalouse et donc si tu m 'aim es
vraim en t.
C 'était la prem ière et la dernière fois. Tu m en s!
S arcasm e Ironie
M arco est un garçon très sérieux et fidèle. x
C harlotte est te lle m en t stupide qu'elle croit tout ce x
qu'on lui dit.
Anne est une fille qui ne critique jam a is ses am ies. x
C harlotte adore M arco depuis cette histoire. x
Olga n'em brasse jam ais les garçons dans un lieu x
public.
Marco prévient toujours lorsqu'il ne vient pas à un x
rendez-vous.
Quand elle se m aquille, C harlotte ressem ble à une toile x
de Picasso.
Le patron du bar a été com préhensif avec C harlotte. x
Anne est très jolie m ais il n'y a qu'elle qui le sait. X
C O R R IG É S
Les conjugaisons
Pour lire
a) De la p re m iè re p h ras e du je u n e h o m m e à « Le su b jo n ctif ! Vous l'avez
dit ! Vous avez dit : "J 'a im e ra is bien que vous m e lais siez tra n q u ille ." Et
"la is s ie z ”, c 'e s t un s u bjonctif, un su b jo n ctif a p rè s un c o n d itio n n e l, parce
que "j'a im e ra is ", c 'e s t un c o n d itio n n e l.»
b) De « O ù v o u lez-v o u s en v e n ir e x a c te m e n t? » à « C 'e s t ça ! U ne q ues
tion ! U ne qu estio n . » iliL
c] De « E h bien, a lle z - y ! » à « N o n , la questio n , c 'e s t : E st-c e que je
peux vous e m b ra s s e r? Vous voyez, c 'e s t bien ce que je disais, c'est
e m b a rra s s a n t. »
d] De « V o u s co n n aissez l'im p é ra tif? » à la fin.
E lle : s u rp ris (e ) - b ru sq u e - p ro vo c ateu r (p rovo catrice) - agacé (e)
é n erv é(e).
Lui : s u rp ris - h é s ita n t - tim id e - m a la d ro it - n aïf - co m p liq u é.
R éponse libre
R épon ses lib res
R éponse b)
Tout ça pour ça !
Pour lire
a) Coup de fo udre ré cip ro q u e : de « Oh ! c ette fille » à « Oui ! Il m 'a p a rlé. »
b) Q u elq u e chose à ra c o n te r p o u r p re n d re c o n ta c t: de « E lle m a
répondu ! M ais m a in te n a n t, il fa u t que tro u ve q u e lq u e chose à r a c o n t e r »
à « Pourquoi j'a i dit ça, m oi ? N on, m ais ça va pas ! »
c) À la re c h e rc h e des p ré n o m s : de « J e suis d é so lé e, m ais m oi je c r o i s
bien que j'a i o u b lié le vôtre » à « Oui, m on p ré n o m . Je m e d e m a n d e bien
ce q u 'il va trouver. »
d) R o m ain u tilise les g ra n d s m oyens : de « J e suis coincé, là. Q u'est-ce
CORRIGÉS 193
Pour dire
• S ’e x p r im e r
2.
--------
Les phrases Les didascalies
« Oh cette fille ! » « Oh ce garçon ! » A dm iratifs (tous les deux !)
« Il m 'a parlé ! » Enthousiaste
« P ar quoi v a -t-il c o m m e n c e r? » C urieuse
« M o n dieu ! Que v a -t-il p e n s e r? » Inquiète
« C o m m e n t p o u rra it-il s'en souvenir? Dubitative, perplexe
Je suis bien certaine de ne l'avoir
jam ais vu. »
« J e suis coincé, là .» Ennuyé, em b arrassé
« Si ça se trouve, je ne lui fais aucun Déçue
effet. »
«O ui, Rom ain, qu'est-ce qu’ily a ? » Pleine d'espoir
«A dieu Rom ain ! » M élo dram atique
« B rigitte... » [dernière réplique) Désespéré
Au cas où
Pour lire
1.
a) C lara insulte Bob et sort. 17 b] Lucille a ffirm e qu’elle a 7
rendez-vous avec Bob.
c] Ju liette est enthousiasm ée 3 d) Bob sort en disant qu’il a tout 12
par la rencontre à laquelle C lara prévu.
se prépare.
e) M artin raconte qu’il a d ’abord 24 f] Bob adm et qu’il a donné 8
lu son livre en anglais. rendez-vous aux deux jeunes
fem m es à la m êm e heure et au
m êm e endroit.
CORRIGÉS
à chaque jeune fem m e.
w) Bob fait une déclaration 10 x) Bob présente M artin et 15
d'am o u r à Lucille, m ais l'appelle dem ande à C lara et Lucille de
Clara. choisir entre M artin et lui.
yl Juliette découvre que M artin 22 z) Bob n'arrive pas à distinguer 11
lit Roméo et Juliette. C lara de Lucille.
CORRIGÉS 195
S éq u en ce 6 : C la ra et L u c ille p a rte n t, fu rie u s e s , et Bob les p o u rsu it poUr
ré c u p é re r les fle u rs q u 'il le u r a do n n ées. Ni C lara, ni Lucille.
S éq u en ce 7 : La p e rso n n e assise s u r le banc c ritiq u e M a rtin , puis découvre
que c'es t un garçon in té re s s a n t et ils s o rte n t e n s e m b le p o u r im p ro v is e r un
d ialo g u e th é â tra l. M artin et J u lie tte , un nouveau couple pour le th éâ tre .
2. D ans un b a r lounge - D ans une disco th èq u e
3. d ra g u e u r - m u fle - m e n te u r - bavard - déso rd o n n é
4. ' m
C lara Lucille J u lie tte
incrédule X
naïve X
ingénue
spontanée X X
rêveuse X
sentim entale X X
com bative X
sincère X X
exaltée X
com préhensive X
sarcastique X
sûre d ’elle X
crédule X
fragile X
forte X
blonde X
a) Le d e m i-frè re de Bob.
b) R épon se libre.
c) R épon se 3)
a) R épon se libre.
b| R épon ses 3), 5), 8), 10)
- « V ie n s to ut de suite, tu ne s e ra s pas déçu. »
- « Descends de la vo itu re, j ’ai une su rp ris e p o u r toi. »
- « F e rm e ton livre, j'a i besoin de toi. »
Isabelle ou Kathy?
Pour lire
CORRIGÉS
à Isabelle et Kathy. convaincre Fabrice de p a rler
directem ent à Isabelle (sans dire
son prénom ).
g) J e a n -P ie rre com prend qu'il a 15 h) J e a n -P ie rre pense qu'il a 13
parlé avec Kathy. parlé avec Isabelle et il essaie
de convaincre Fabrice qu'il faut
choisir la copine de celle-ci.
i) Isabelle critique l'attitude de 11 j) J ea n -P ie rre est heureux pour 16
Kathy. Fabrice : Isabelle va revenir
chercher son sac.
k) J ea n -P ie rre explique aux deux 7 1) J e a n -P ie rre avoue qu’il parle 5
I jeunes fem m es que son am i est pour un am i.
tim ide.
m) Kathy évalue les risques pour 9 n) Isabelle en a assez et décide 10
J ea n -P ierre. de partir.
o) Fabrice s'aperçoit que le sac a U p) J ea n -P ie rre parle aux deux 6
été oublié s u r lé banc. jeun es fem m es sans savoir qui
est celle de droite.
q) Fabrice part à la recherche de 17 r) Isabelle et Kathy s’en vont. 12
Kathy.
m
CORRIGÉS 197
Is a b e lle : irrité e , a g a c é e - s a rc a s tiq u e , g rin ç a n te - in créd u le
K athy : in te rlo q u é e - a m u s é e - a tte n tiv e - s é d u c tric e - c u rie u s e - in té
re ss ée
R épon se : c), m ais d 'a u tre s ré p o n s es sont possibles (c a r J e a n -P ie rre
é m e t des do u tes s u r son physique) : e), f), g)
4. P o u r J e a n -P ie rre , F ab rice est faible, c rain tif, ém otif.
V is -à -v is de Fabrice, J e a n -P ie r re est serviable, m oqueur, com préhensif
P o u r J e a n -P ie r re (v is -à -v is de F a b rice ), le risq u e c 'e s t q u 'ls a b e lle pense
que c e lu i-c i v e u ille la s é d u ire à son p ro fit, et non au pro fit de Fabrice.
P o u r K athy (v is -à -v is de J e a n -P ie rre ), le risq u e c 'e s t que J e a n -P ie rre
l'a p p ré c ie (et ré c ip ro q u e m e n t) a lo rs q u 'e lle est p e u t-ê tre c e lle qui plaît
à Fabrice, dont J e a n -P ie r re est ('« a m b a s s a d e u r» .
a) Si vous é tie z J e a n -P ie r re : « M o n a m i s 'a p p e lle Fabrice, il tra v a ille
dans le b u reau ju s te à côté du v ô tre et quand il vous re n c o n tre dans
l'a s c e n s e u r, il est si tro u b lé q u 'il b é g a ie .»
Si vous é tie z K athy : « C o m m e n t s 'a p p e lle v o tre a m i? Je le c o n n a is ? Il
m 'a déjà p a r lé ? »
b) R épon se e)
R épon se b)
À la fin, F ab rice est... d é se sp é ré .
Et J e a n -P ie rre ... e n th o u s ia s te .
Pour dire
• S 'e x p r im e r
CORRIGÉS
Les s té ré o ty p e s : R épon ses lib res .
La bonne direction
Pour lire
1.
D ram atique
Réaliste
Quotidien
Absurde X
Insolite
B izarre
Sym bolique x
A llégorique
CORRIGÉS 199
Angoissant
Inquiétant
D érangeant
Onirique
(délire de rêve)
Com ique
Énervant
Irrita n t
CORRIGÉS
CORRIGÉS 201
Table des matières
Avant-propos.....................................................................................5
Devine qui c 'e s t................................................................................ 9
Le nouveau v o is in ..........................................................................17
À sa place........................................................................................ 25
Franck, un «vrai F ra n ça is» .........................................................33
Premier rendez-vous....................................................................A3
« Une vraie belle rencontre » .......................................................53
Une fle u r pour J u lie ...................................................................... 63
Les n oix........................................................................................... 73
Une bonne co p in e ......................................................................... 83
Soldissimes.....................................................................................95
Les conjugaisons...................................................................... 105
Tout ça pour ça ! ........................................................................ 113
Au cas où.....................................................................................123
Isabelle ou K a th y? ....................................................................143
Un seul être vous manque.......................................................159
La bonne d ire ctio n ....................................................................171
Corrigés ...................................................................................... 179
P r e s s e s u n iv e r s i ta ir e s de G re n o b le
BP 1549 - 3 8 0 2 5 G re n o b le ce d e x 1
ISB N 9 7 8 - 2 - 7 0 6 1 - 1 8 4 6 - 3
Code S o f é d is - S o d is S 5 3 2 2 7 8