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En douceur
C e fut, certes, un coup verte depuis dix-sept ans, dont on a tant par
politique. Miüs quel lé, qm a fait counr (et trébucher) bien des
nom fui donnea* ? Celui « dauphins » désigné ou autô-nommés. Eh
qui vint à l’esprit dë tous, tant bien, cette suoçession, elle est réglée : le dé-
rhübitude én est grande, est volutaire est M. Zttie El Abidine Ben Ali, un
coupd'Etat Mais, au fur et à outsider, • Pb<mil^ ûouyeau » que Jeune
mesure que les informations se Afrique découvrait et révâait dans son nu
précisaient, 6n s’aperçut que méro 1331 du 9 juillet 1986.
ce n’en était pas un. « C*estun Entré t i ^ tard dam la course, il a trouvé
coup de force, dit ^ s rire les coureurs de fond qm, eux, étaient partis
Tambas^dëur de France à trop tôt, fatigués bu IniBii sur le bas-côté de la
Tunis, M. Jean. Bressot, puis route : il a gagné aU s ^ sans effort appa
que M. Boiuguiba pas r a t étaVec le i
l:v; d*acc(xd. » L’é]q)re!ision lïe
I.Li-y,■
..
I convenait pas davantage, et
l’on parla de la naissance a isq u ie ^ a u l
d’une n* Répubfiqtie tuni auquel Ztne El
sienne pour s’apercévw, dkmsi dine a déddé de succé-
la journée, que rien de tel ne se jfvodui^t en d er?T ô ü tà^flélé:^ -cetJ.............
Timisie. La République demeurait réjgié par euocnnmei__
sa Constitution, le gpuvememient lu i-m ^ e
était peu modifié : le pays changeait de prési jui^u’au ^ novdpi);^ 1987, en scteé pôidàilt
Il -. dent et de p r ^ e r ministre. Ce n’était pas {dus d’i^4ë^-*siède ? Je le ^ c ^
peu, mais c’était tout ou presque. Jeûné
|4 ;’ Etait-ce un acte de « redr^sement natio m deux
nal » ou de « salut public » ? Ou bien une «1 débonbie et en janHIF
« rectification » ? Rien de tel non plus. Ne diains, avec l’espoir, tout a i lui rmdaüittjüs-
trouvant d’expression adéquate, on. se ti<^ de faire om tri^idds à l*abo^KliÉte et : ^ v
am trata dedire « ouf » et de parler de « dé^ ccÀteuse hai^ogcaphie qu’il a fait iwbtter sur .r
livrance ». La Tunisie était grosse d’un évé- M- ...
nesnent depuis longtemps attendu, qui venait Boiirguibai je les n;;
de se produire : alors qu’on apprâiâidait quéj|||ï^p jnrà^fif» coi^u
une naissance au « forceps » ou to e « césa et jè'jiiii d ^ une gnmdé: partie de
rienne », oa voyait l’eaifont sortir ra^dôu- mftfbligBati^ ]
ceur, impatioit d’avoir un peu trd|)' 19S4 à 195^ jp t^ son
mais souriant. La mère, délivrée, ai à e*t ;à)0Ûf 1957;—# y a dMK;
tout aussi bio). .atis
Aux alentours, on n’en revonit
sans mélange des amis prodie^ ou peüx dii^ Vfflttdnteitiijai
sourde d é c ^ o n (ça^ée mais . q u e » i^ :
1“
Iv; tra) c h » ceux qui e^)^aient que cet hoiilme qiâ et s’a^m rùt au?ddà
aurait bescnn d’eux pour accoucher. de to i^ mesiiK^ tti^ les a ü ^ étioent des
Mais revenons à l’événemoit et à la ques itistnunaits ét d m q i^ (Qfui ne poiivait
h-'-r: tion posée plus haut : quel nom hii dcxiner ? accô>ter d*être in stru n ^
n n’aura pas de nom parce qu’il^ ’entre vriu- gnor. Cei^ ce <|^ë j’id f d t
ment dans aucune cat^cme. Mais d s’agit . Qui reàa^jà^ioa >ervice;sans «Mnpiendre
ceci ; Bourguiba, c*estSbLSamccéssioaest c^^ans aed^ie^ qb’fl devenait un de ses ins-
ânipénts nléilàB^^
r>' • Vous savez, cette fameuse succession, ou eimùis. La Êste é^ lo a g u e..
■is-:
28 JEUNE AFRIQUE 1^. 1402 18 NOVEMBREitt?
Le général dç Gaulle a eu son Q iiâ^ le chiatres n<Mi tunisiens qui l’avaient examiné,
mar6<£al Pétain un ju j^ e n t térriUe : ^ Pé- ils avaient été fprmejs, et ce dès1971 : Bour-
tain est mort ^ ,1925.» C da signifie guiba aura des r^ssi< nis mais jamais il ne
qu’iqprès cette date et jusqu’à ' sa mort, tiù retrouvm sa forine int^ectuéUe. Ses facul
1951, le Marédial n*a plus été que l’o n ^ tés d’analyse et de ^ th è s e sm m t de {dus en
de lui-mdniè i im habuAe en dédm ou en d ^ {dus fragmentaires. Il s’accrodiara de plus en
c r^ tu d è qui vivait sur son capital de gloire. plus aux détails, de moins en m dns à Tai-
Je «ois qu’tm ;peut en dire autant de semblè^ D r é s i s ^ de moins à i in(»ns aux
Boiuguiba. Il à été n m d , a atteint son apo; influences e^ttârieures. L’un d’eux, te profes
gée a i 19i57 (il âVait alprs 65 ansV a oom- seur AJuriaguerra, de la dinique Bdf Air à
mencé à gcàyemait décliner en 1969. Pùür iG^ève, avoir revu Bourguiba, en fé>
moi, a èst mort enjanvier 1974 à Djabèu vrier |1974,^ au lendonain de Djerba, a dit à
L’homme'qui, sans pr^>aration aucune, a à - l’oitouràge du président : « Des Djerba,
gné en 4tt«qûes minutes de tête-à-tête avec vous allezm aycir<^ifuiuejam ou mesque.
K a d ^ , dans un salon dliûtel, sur du p i^ o r Vous devriezprémunir vtOtejKésideat —er
à e n - ^ de cet hdtd, ce fiuneux' « acte votremys —otrntrecda... »
d’unio^ » de la Tunisie àvec la Libye, lequd Mais, à Tépoque, te premia-ministre M.
aurait pu, s*il avait été suivi d’^ t , c o n d ^ Hédi ^|^ouira tenait la barre d’une mam
à toutes les avmtures, cet hoOiitaie ne pouvait ^ferme, ét qui rassurait la îriupart des Tuni
pas £ti» Boui^uil». C était spn ccàitraite, siens. Le p a ^ était en pldne croissanoe éco
tout comme te V ian Marédial dtis années de nomique. On a pensé qu’on pouviut v<w ve
roQCiqMtiç^ aUanande ne pouvait êtré celui. nir... \
de VoduîL Et puis Bourguiba, ne 1’ouW<his pas, ins-
Ses coilatKxateurs directs de Toxique et le (Hirait encore respect, affection ^ crainte:
premier m in i^ d’alors M. Hiâli Noùira, nul, fMumi ses coUalxKateurs, ne se soait
auraient été bien avisés à , de retour de Djer- avCTtiiré à^ liii suggérer de ré||nar sans gou
ba, ils avaient ^ d u à son inb^Mdté. Ce à verner, encore moins de se retirer.
qwH le. général Ben Ali et M. Hédi Bac- Je me soUvions l’avoir entendu dire — il
coudie se sont résdiis en novembre 1987 était iil(m encwe à s<m apogée — dans un
était légitime, v < ^ impérieux^ dès h 12jan moment de détente et s’amessant à une de-
vier ce jour-là, oi|[[du^ la Constitu- mi-dôuzaine de ses plus proches collalxKa-
timi a sans^doute été v idée., teurs, installés autour de lui : « UnjmMr, je
n m’est fodle de le <Krè jdùsiéuts an dfytàOaâ, diraietferain*importéqam. Au
nées a | ^ que ce ne Tétait dé,le ( ^ d o : et cunde vous,j’m suis c&tma, nemele dira,
de l’exéiéutar à ce m ^eo t-là. Çntés. Je sais ninem’àrréfera... »
que, contriMrement au p ^ t
9 oiq[)e. d*iK)mmes qui a osé, «Mira et eiœcu-
té la déstittatidn de Bourguiba te 7 novonlxe L’^xè^Bourguiba » a donc oranmenc^
1987, tes hopunes qui poiwaioit ou de^dent ^ pas a p i^ sa mort, ccmmie on l’en-
te fiûre œ 1974 n’etident j ^ unis. Et puis : Visageait communémoit, mais de scm
avant l’heure, ce n’est pas ' vivànt,.Pe sa résidence du M<Knag, à travers
les jominaitt, la radio, la tâévisiôo et sans
doute bienffi les visites, il veriia la Tuniste
Q pi^ qu’il en $oit. Bourguiba était d ^ frmctioana sans Bourguiba, ses anciens col
«n i!^4> sdon l ’oqpfèssioa de sa laborateurs proidre Ions déçisioas sans lui
lonm e, > un cendtiSaére àcent bou référer.
gies, doat sotainte-àixsoat Adates. »Cha Je continue de pensa, et peut-être en
que année en a éteint qud^es-unes de i4us. ,coiiviendra-t-p, qu'il aurait pu éviteir la desti
Q um t aux médecins, neunrfogués et psy tution ét la perte de tout s<m pouvoir s’il
fE-1-
En douceur (suite)
avait accepté de renoncer volontairement à n’est pas le vide comme on le redoutait. Ce
>une partieà&ce pouvoir. C’est ce que je sug sera au contraire, selon un mot gaullien célè
gérais début 1984 (J.A. n° 1204 du 1» fé bre, le trop-plein.
vrier), m’adressiint a lui et, au passage, aux Tout Jhoiüme politique a, tnen 'sûr, leé
autres détenteurs de pouvoir dm s son cas ; droits du citoyen et, en plus, celui de s’adôn-
« n sanblé biétt qti'üsoit èouvmtplus dÊB~ hd* à èi qujU ^ t faire : la politique.
die dequitürlepouvoirquandonFaexercé Néajamp&s,’ beaucoup de ceux que le dé-
longtanpset intensément. Decec(mstat,pn
une en 1956 le jour de l’indép(^dainoe, vçMre
plusunpouvotest outéndversl’at^ûî en 1954 lors de l’autonomie Interne —il y a
plusil adecbancèdt gagner(enlongévitéei près de trente-cinq ! —serinent biien
deSnt danslasfyiliB iÈité. sés, euX; aussi, dé prafdi;e volontaitem ^t
« A défàut d’une trandiéeétiàine— leur retraite-ou, à tout ji^pibins, d’éviter de
pasdepouvmrdegouvernerau-delàdéqua- fiure du « forcing » : ils ont 60,65 ou'mèCDe
tre-vingtsans ^ nepeut-on âtr moins linaitèr 70 ans et plus ; ils mit œuvré à riild^>éi|-
lesdé^ts ?Enobtenant, dansliespaysüùle dance du. p«ys piiis à l’é ^ c a tip n de la
pouvoirest—deMtoudedroit—àvie, qu% publique. Mal PU bien, il$ pnt acopmpli leùi:
partir de ^tre-vingts ans celui qui lé dé misa(Mi. 0 u ’ils fassent place aux jeunes —mi
tient continue de r^er mais cesse degou ne le répétera j^ a ik a ^ % de$
verner. siens dnt. mpins de 30 a n ^ et se retiiinfè
*Conunoit le poürrait-il, dès lors que avant qu*pn les pousse vers la sortie. Je erois
M intact en quelquesorte delire, li que la Tunisie s’eiï pi^Nrtaait niiei|^ qtte le
mite coÊmdéràblemokt ce qu’il voit ét at débat politique aiàrait plus de chances de
tend, VélmgaedeceuxquipourraientTédai- s’axer isùr l’avenir.
rar, le mettant àportée de ceux-làxuls qui Un mpt ppùr finir sur ce 4 ^ va se pSasser
ontintérêtàutilkersonpouvoir ? maintoifmt : leur g ^ d h p ^ e parti, leisTu-^
€I^insle TiersMondeentoutcas, ilrt’est jiisiens y<mt devoiir et se senior adulf^* Q i
pas raÈkmnaMe de voiàmr Mte gouverner Vpnt peu à prendte pleinéme^
lesSO%demoinsdevingtansfMo-quiàplus ccHisciràce que Bôurguiba n’est plus llL Dié-,
I dequatre-vin^ans. » ' sdrmais, ce qui se fera le sera sans lui ; cesé^
Mon intrusion, modérée vmrè timide,,a raleimduit décequ^estdevenuelà Tkmisiè
été mal prise. Et c’est tbutlè omtraire qu’<w m trenteansd’iàâqpendance. "
a vu se développer : Bourguiba, qui.dâé- Quant au npuveau p ^ d e n t (51
guait beaucoiq), donnait à ses {te^emiets iiii- au npuveau premier ministre (57 atis), ils
nistres des pouvoirs étendus et une ffnmde spnt amis, cpmme oale sait Mais ils dewànt
latitude, s’est mis à tout r^ e n t^ , à s’occuper inventer une nouydùe fdaticm de travail
des détails, à décider de to u t Au point d’em'- tte eux et aitre leurs deux fcmctions, f»$t|-
quer une relatipn nouvdle entre eux et
autres. L’iqnès-? noV ^bre est ppur eux la
plus fumidaUe des ^neuves. Peqpke, üju’ils
ctmchire qu’il ne lui restait qii’à se démettre ladpnrâercm t
ou à... démettre. • n sera tout a u ^ difâcÜé fin p ^ ^ tiini-
sienetàsa tj,.
ne senuiine i^rès le d^Kut du
U dent Biwguiba pour une retraite fo r-' à lui: l’adulatipn vobele et <xgmûsée, le
_ cée, beaucoup de ses anciens édliaibo- àilte de la perstHuialité à tpus les pçrâs de ,-6S, Vt.
rateurs qu’il a condamnés à la priscm et/pu â phrases ét de rues n’pnt pa$ peu a»ttibttè &
l’exil sont de retour en Tunisie ou sur le point transfèrmer BPurguiba,4 doadiàr de l u la
d’y rmtrer. La scène politique se r a n ] ^ et
ne tardera pas, je pense, à d«m ar l’impres détestaUe des images.
sion de déb o ^er: l’après-Bquiguibi^ ce , Ne leobmmeaçpns pas. □
C E T T E
N U I T -Ü L ..
Heure par heure, le récit de la destitution
du « Combattant suprême ».
Pourquoi et comment celui qui est
aujourd’hui le nouveau chef de l’Etat
a décidé de sauter le pas.
DENOSENVOYÉSSPÉCIAUX SaMIR G hARBI ET F rANÇOIS SoUDAN
f,
vers. « Je l’aime, il est tout pour moi, « Je m ’y attendais un peu, nous dira-t-
nous dira une petite employée d’hôtel. il. Depuis deux semaines, c’était Bour
Pourquoi lui ont-ils fait cela ? » guiba ou Ben A li. »
Pourquoi ? A l’évidence, Fatma Ahm ed Mestiri voyait peut-être k
Achour, l’épouse du « vieux lion » , le drame se nouer, mais Béchir Khan-
leader syndicaliste Habib Achour, pri touche, vice-président de l’Assemblée
vé de liberté depuis deux ans en butte nationale et membre du Bureau politi
depuis bien plus longtemps à l’hostilité que du parti destourien, l’a reçu
déclarée de l’hôte du palais de C a r- comme un direct au foie, avant de faire
thage, ne se pose pas cette question. Sa la preuve de ses étonnantes facultés de
soeur vient de lui téléphoner pour lui récupération. Le jeune avocat est à
annoncer la nouvelle. Elle se précipite Trip o li, en Libye, dans sa chambre de
dans la chambre où son époux som l’hôtel Bab el Bahr, lorsqu’un collègue
meille encore. Fatma esquisse un pas syrien, venu comme lui assister à un
de danse, bat des mains, rit aux larmes. congrès de juristes arabes, le tire de
f > . m .
^-» v^ r V-w
■TUNISIE
son profond sommeil. « Bourguiba... « Que se passe-t-il ? » cueille avec soulagement.
Ben Ali...» Khantouche blêmit, se demande le vieux Présidée par le procureur Hadiemi
crispe et écoute, sidéré, les radios Zammel, 64 ans, la Cour de sûreté de
étrmigères. Mais, rapidement, son vi syndicaliste l’Etat a, en effet, refusé, par trois voix
sage se transforme et se détend. « La Habib Achour. contre deux, la pendaison de Ghan
Tunisie avait besoin d’un homme, elle nouchi (majorité r^ u is e ; 4 sur SV
l’a trouvé », confie-t-il à son entou Sa femme répond : « Victoire » pour Zine, donc. Mais de-
rage, avant de manifester bruyamment « Bourguiba est tombé ! » faite pour la tendance dure de l’entou
son soulagement à l’annonce de l’ar
restation du ministre d’Etat chargé de
Achour murmure : rage bourguibien, en particulier pour
Mohamed SayiA, ministre d’Etat char
l’Education, de l’Enseignement et de « Dieu existe. » gé de l’Education, f$e l’Enseignement
la Redierche scientifique Mohamed et de la Recherdie scientifique, Man-
Sayah. De retour à Tunis, un peu plus sour Skhiri, l’homme auk quatre porte
tard dans la journée, il ira directement feuilles fTransports, E qui^m ent, Ha
de l’aéroport au ministère de l’Inté bitat et Tourisme), et Mahmoud fiel-
rieur, pour se jeter dans les bras de hassine, chargé de mission et homme
ZineË lA bidineB enA li. heures de ce dimanche-là, après un de compagnie de Bourp^iba. R evm
Plus de discrétion enfin chez Ismaïl mois d’orages et de menaces, le procès aussi pour le premier mmistre fo d iid
Khélil, gouverneur de la Banque cen à grand spectacle des militants isla SCar, qui n’avait g^ère contribué à limi
trale avec rang de ministre et trésorier mistes accouche d’un verdict relative ter les surendières. « Vous faites un
du P.S.D. n est à Genève ce matin-là, ment clément. Plusieurs condamna pas en avant et dix en arrière », lui dit
oül il anime un forum avec des investis tions à mort, certes, dont deux seront Bourguiba. Mots terribles, anncmcia-
seurs étrangers. A sept heures, l’am exécutées, mais le leader, l’« imam » teurs de disgrâce.
bassadeur de Tunisie en Suisse, Abdel- du Mouvement de la tendance islami Cinq jours plus tard, le 2 octobre,
miÿid Chaker, le tire de son sommeil : que (MTI), Rached Ghannouchi, Sfar est effectivement écarté de I9 pri
« Le palais est à Zine. » Khélil n’est ^ h a p ^ à la potence. Autant que l’ab mauté au profit de Zine El AMtmie
pas vraiment surpris, mais il peut répri sence de preuves irréfutables, l’in Ben Ali. Si auparavant et notamment
mer un sentiment d’angoisse difiuse : fluence pondératrice du ministre pendant le mois d'août, le nom dé Mo
et si tout cela tournait au carnage ? 0 d’Etat chargé de l’Intérieur, Zine El hamed Sayah a p e u r é l’esprit prési
sera vite rassuré. Abidine Ben Ali, a été déterminante dentiel comme candidat ^ e n tu d a u V
Outrées ou affectées, indifférentes dans cette retenue que chacun ac poste de p r ^ e r m in i^ . Bourguiba /
ou soulagées, sincères ou opportu
nistes, ces quelques réactions sont,
somme toute, significatives de celles de
la majorité des Tunisiens, même s’il ne
feut pas sous-estimer la frange des nos-