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REPUBLIQUE DU BENIN

*-*-*-*-*-*-*
MINISTERE DE L’INSEIGNEMENT SUPERIEUR ETDE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
*-*-*-*-*-*-*
UNIVERSITE D’ABOMEY CALAVI
(UAC)
*-*-*-*-*-*
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION
(FASEG)
*-*-*-*-*-*

MEMOIRE DE MAITRISE ES. SCIENCES ECONOMIQUES


*-*-*-*-*-*
Option : Sciences de Gestion Filière : Management des Organisations
*-*-*-*-*-*

THEME:

INFLUENCE DE LA TVA SUR L’EXPLOITATION


DES ENTREPRISES COMMERCIALES :
CAS DE « OLUWA TOBI DARE »

Présenté par: Sous la direction de :


Maurice A. DEGAN Dr. da MATHA Adéola Raymond
Professeur Assistant d’Economie et
de Gestion à la FASEG/UAC

Juin 2010
1
LA FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES
ET DE GESTION N’ENTEND DONNER AUCUNE
APPROBATION NI IMPROBATION AUX
OPINIONS EMISES DANS CE MEMOIRE.
CES OPINIONS DOIVENT ETRE CONSIDEREES
COMME PROPRES A SON AUTEUR.
Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

DEDICACES
A Dieu éternel le tout puissant pour les merveilles qu’il ne cesse d’accomplir
chaque jour dans ma vie

A mes parents pour les énormes sacrifices qu’ils n’ont cessé de consentir pour
moi. Que cette œuvre soit le couronnement de leurs sacrifices.

A toute la famille DEGAN.

A tout le personnel de la Direction Générale des Impôts et des Domaines,


particulièrement l’inspecteur Aziz.

A mes amis : Blaise DAGBEDJI, Emmanuel, Victor, Eliane, Christelle et


Edwige.

Réalisé et soutenu par Maurice A. DEGAN II


Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

REMERCIEMENTS
Je présente ma gratitude envers tous ceux qui d’une manière ou d’une autre ont
porté une attention particulière sur moi, que Dieu le tout puissant leur rendre au
centuple l’effort consentir.

Je ne pourrai les citer tous en raison de leur nombre. Néanmoins, je voudrais


particulièrement remercier :

Docteur Raymond A. da MATHA, notre maitre de mémoire, pour avoir


accepté encadrer ce travail malgré ses nombreuses occupations.

Roger DEGAN, sa femme et ses enfants pour tous les efforts consentir à mon
égard.

Marcellin DEGAN, sa femme et ses enfants pour les aides faites pour moi.

Hyacinthe AGOSSA pour sa disponibilité à répondre à mes appels

Arsène HODONOU pour l’assistance personnelle

Mon frère Antoine et sa femme ; ma sœur Madeleine et ma maman Julienne.

Tout le personnel de l’entreprise « OLUWA TOBI DARE » et particulièrement


à son Directeur.

Eléodore DEGAN et sa femme

Nestor EZIN et sa femme

Félix BATCHO maître plombier

Pascal DEBADE,

Albert, Georges, Narcisse, Hortense

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Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

BCEAO : Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest


BOAD : Banque Ouest Africaine de Développement
CAF : Coût Assurance Fret
CGI : Code Général des Impôts
DGID : Direction Générale des Impôts et des Domaines
ENAM : Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature
FASEG : Faculté des Sciences Economiques et de Gestion
FCFA : Franc de la Communauté Financière Africaine
HT : Hors Taxe
IBIC : Impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux
ICAI : Impôt sur le chiffre d’affaires intérieur

IFU : Identifiant Fiscale Unique


INSAE : Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economique
OCDE : Organisation de Coopération et de Développement Economique
PMA : Pays Moins Avancés
PVD : Pays en Voie de Développement
RCCM : Registre de Commerce et de Crédit Mobilier
TAF : Taxe sur Activité Financière
TPU : Taxe Professionnelle Unique
TSA : Taxe spéciale d’amortissement

TTC : Toutes Taxes Comprises


TUCA : Taxe Unique sur les Contrats d’Assurance
TVA : Taxe sur la valeur ajoutée
UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africaine.

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Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

SOMMAIRE
Pages

INTRODUCTION GENERALE……………………………………………….1

CHAPITRE I : Cadre Théorique et Méthodologie de l’étude………………..4

Section 1 : Cadre Théorique de l’étude………………………………….5

Section 2 : Revue de Littérature et Méthodologie de l’étude……………13

CHAPITRE II : Caractéristiques de la TVA et présentation des données…..30

Section 1 : Les caractéristiques de la TVA…………………………….31

Section 2 : Pratique de la TVA dans l’espace UEMOA et présentation


des données d’enquête…………………………………….43

CHAPITRE III : De l’analyse des données à la vérification des hypothèses,

Aux approches de solution et suggestions…………………50

Section 1 : Analyse des résultats d’enquête et vérification des


hypothèses émises
……………………………………………..51

Section 2 : Approches de solution et conditions de mises en œuvre…..56

CONCLUSION GENERALE…………………………………………………61

LISTE DES TABLEAUX

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Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

Pages

Tableau n°1 : Tableau de données extraites des états financiers de

« OLUWA TOBI DARE » ………………………………….47

Tableau n°2 : Proportion de la TVA récupérable par rapport aux Charges


d’exploitation …………………………………………….47

Tableau n°3 : Comparaison du gain obtenu en étant assujetti et la

Perte subite en cas de non assujetti ………………………..48

Tableau n°4: Connaissance sur le consentement de crédit………………..49

Tableau n°5 : Répartition des délais de remboursement des crédits………49

LISTE DES GRAPHIQUES

Pages

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Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

Graphique n°1 : Histogramme des TVA déductibles par rapport

Aux charges d’exploitation ……………………………..52

Graphique n°2 : Courbes montrant les pertes en cas de non assujet-

tissement et les gains et pertes en cas d’assujettis-

sement à la TVA ………………………………………..53

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Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

INTRODUCTION GENERALE

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Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

Le système fiscal constitue un obstacle pour le développement des


entreprises, et les rend moins performant pour impulser un véritable essor de
l’économie des nations. Ainsi, aucune nation ne peut prétendre se développer
sans la création et la pérennisation de ses entreprises, les seuls créateurs de
richesse et d’emploi. C’est fort de cela qu’à l’ère de la mondialisation, la
concurrence plus accrue oblige les entreprises à être compétitif pour leur
survie en vu de satisfaire les besoins des différents acteurs. Pour y parvenir, il
serait important d’apprécier le système fiscal, très complexe pour les
entreprises. Ainsi, il va falloir instituer un système de taxation plus souple dans
les économies, en vu de réduire certaines charges d’impôt supportées par les
entreprises.

Dans la perspective d’alléger les charges d’impôts, certains pays, ont


instauré la taxe sur la valeur ajoutée(TVA), qui est un véritable impôt indirect à
la charge du consommateur final.

Les pays de l’OCDE à l’exception de l’Australie et des Etats-Unis, ont très


tôt compris et ont institué la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) ; qui est une taxe
générale sur la consommation

Le Bénin, dans ses reformes fiscales ; a su comprendre l’importance de


réduire certaines charges d’impôt dont les entreprises sont astreintes à payer
au cordon douanier et en régime intérieur.

C’est pour cette raison que la loi de finances de1991, a institué la TVA
qui est un véritable impôt indirect ; pour remplacer les multitudes taxes qui se
payaient au cordon douanier et en régime intérieur. L’instauration de la taxe
sur la valeur ajoutée au Bénin est une œuvre salvatrice, en ce sens qu’elle est
supportée par le consommateur final et dispense l’entreprise assujettie de sa
charge.

Aussi, les pays de l’espace UEMOA, dans le but de réaliser l’intégration


économique, ont-ils en premier lieu harmonisé des législations de la taxe sur la
valeur ajoutée ; qui leur permet de réaliser une cohérence des systèmes de
taxation interne. Ils sont alors parvenus, à réaliser la convergence des systèmes
de taxe sur le chiffre d’affaires, pour garantir leur neutralité quelle que soit
l’origine des biens et des prestations de services.

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Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

La TVA, telle qu’elle se pratique sur le chiffre d’affaires au Bénin, peut-


elle laisser croire qu’elle n’influence pas l’exploitation des entreprises ?

Ou on peut se demander si cet impôt est neutre à l’égard des


entreprises ?

Dire que la TVA est un impôt neutre, revient à dire qu’aucune entreprise ne
supporte la charge de cet impôt et n’a aucune conséquence sur l’exploitation
des entreprises. C’est dans cet ordre d’idée que, dans le cadre de notre
recherche de fin de formation, nous, nous sommes proposé d’étudier le
thème : « Influence de la TVA sur l’exploitation des Entreprises commerciales :
cas de OLUWA TOBI DARE »

Nos recherches dans ce sens, s’articulent autour de trois chapitres


articulés par des sections et des paragraphes. Le premier chapitre nous
présentera le cadre théorique et méthodologique de l’étude; le deuxième
Prendra en compte les caractéristiques de la TVA et la présentation des
données.

Le dernier chapitre quant-à lui se basera sur l’analyse des données, aux
approches de solutions et suggestions.

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Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

CHAPITRE I
CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE
DE L’ETUDE

Section 1 : Cadre théorique de l’étude

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Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

Paragraphe 1 : Présentation de OLUWA TOBI DARE

I- Historique et structure organisationnelle de OLUWA TOBI DARE

A- Historique et statut juridique

1- Historique

Immatriculée au RCCM sous le numéro : RB COT 2004-A-1121 avec un


capital social de six millions(6000000) de francs CFA ; elle a pour numéros
INSAE 2975225240512 et pour IFU 3200800721316 ; elle est située sur l’axe
étoile rouge, entre le carrefour Agontinkon et le carrefour étoile.

Au cours de l’exercice 2004, elle a réalisé un chiffre d’affaires de


13653265 FCFA. La TVA facturée s’élève à 2457588 FCFA pour une TVA
récupérable de 2610234 FCFA. Grâce aux efforts faites, le chiffre d’affaires s’est
accru en 2005 pour atteindre 17328918 FCFA ; soit un accroissement de
26,92%. Ainsi, on enregistre une TVA facturée de 3119205 FCFA contre celle
récupérable de 2267435 FCFA. En 2006, le chiffre d’affaires passe de 17328918
FCFA à 23054521 FCFA. Ce qui correspond à un accroissement de 33,04% par
rapport à 2005. La TVA facturée au cours de la période se chiffre à 4149814
FCFA pendant que celle récupérable s’établi à 2616085 FCFA.

L’année 2007 à été une année de récession, et a connu une baisse de


son chiffre d’affaires qui est passé de 23054521 FCFA à 15288430 FCFA. La
régression du chiffre par rapport à 2006 est de 33,68%, et la TVA facturée
durant cette année est de l’ordre de 2751917 FCFA pour une récupérable de
2813196 FCFA.

Contrairement à 2007, l’entreprise a connue en 2008 un accroissement


de son chiffre d’affaires ; celle-ci est passée désormais de 15288430 FCFA à
24565823 FCFA. Le taux d’accroissement entre 2007 et 2008 est de 60,68% ; ce

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Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

qui porte la TVA facturée à 4421848 FCFA, et celle récupérable se chiffre à


3793849 FCFA.

L’assujettissement de OLUWA TOBI DARE à la TVA lui permet de


récupérer cette taxe payée sur ses achats et aussi de la facturer à ses clients
assujettis. Cette situation lui permet de ne pas supporter la charge de cet
impôt.

2- Statut juridique

OLUWA TOBI DARE est une PME créée et gérée par son Directeur
Général. C’est un exploitant individuel qui na pas un contrat de société.

B- Structure organisationnelle

Elle est dirigée par un Directeur Général, qui coordonne les différents
services. Elle dispose d’un service commercial et d’un service comptabilité
chargé de la mise à jour des différents documents comptable par
l’enregistrement des différentes opérations réalisées, l’élaboration des états
financiers, de la déclaration des obligations fiscale et sociale et le suivi des
créances clients.

II- Activités, environnement et ressources de OLUWA TOBI DARE

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Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

A- activités et environnement

1-Activités

a- Activités principales

OLUWA TOBI DARE est une entreprise commerciale spécialisée dans


l’achat et la revente des matériaux de construction, des appareils sanitaires,
plomberies et robinetteries.

b- Activité secondaire

Elle réalise comme activité secondaire, la livraison des biens vendus à


ses clients selon les besoins de ses derniers. La livraison est possible, par une
négociation avec un chauffeur de camionnette, car elle ne dispose pas une
camionnette dans son patrimoine.

2- Environnement

OLUWA TOBI DARE est une entreprise commerciale, qui est


concurrencée par les entreprises de la place, et qui sont spécialisées dans la
vente des produits de son activité principale. Le développement de la
contrebande en robinetterie peut influencer son activité.

Elle est sujette à des obligations fiscales, comme toutes les entreprises
du secteur formel installées sur le territoire national.

B – Ressources

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Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

1- Ressources humaines et matérielles

a- Ressources humaines

Elle emploie, un effectif de cinq (5) salariés rompus à la tâche pour


satisfaire la clientèle. Elle dispose d’un comptable, d’un chef commercial, d’un
magasinier et deux agents commerciaux (vendeurs).

Ses différentes personnes, en symbiose avec le Directeur Général


optent pour le développement et le rayonnement de l’entreprise, à travers la
satisfaction de la clientèle.

b- Ressources matérielles

L’entreprise ne disposant pas d’un système de comptabilité


informatisée, elle utilise un système manuel pour l’enregistrement des
opérations comptables.

Pour satisfaire la clientèle, elle négocie un véhicule chargé de livrer les


marchandises aux clients désireux.

2- Ressources financières

Constituée avec un capital de six(6000000) millions de francs CFA,


OLUWA TOBI DARE est une entreprise qui se comporte économiquement bien.
Mais compte tenu de l’environnement concurrentiel, elle est contrainte de
consentir des crédits à ses clients, ce qui lui cause des problèmes de trésorerie.

Paragraphe 2 : Problématique et intérêt de l’étude

I- Problématique, objectifs et hypothèses de l’étude


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Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

A- Problématique de l’étude

Dans le but de faire face aux enjeux du dynamisme de marché, les


pays de l’OCDE ont instauré la TVA qui est un impôt indirect, pour donner un
nouveau souffle à leur économie.

De la même manière, les pays de l’espace UEMOA, dans le cadre


du projet de l’intégration économique, ont fait l’option de la suppression des
droits de douane et taxes entre eux. Ainsi, pour faire face aux dépenses
budgétaires de chaque pays membre, il a été mis sur pied un système de
taxation indirecte qui est la taxe sur la valeur ajoutée.

Il s’avère alors indispensable aux pays de l’espace UEMOA, de mettre


en application ce système de taxation indirecte, pour redynamiser leur
économie et celle de l’espace communautaire. Aussi, dans l’optique de se
conformer aux exigences d’assainissement économique imposées par les
institutions de Bretton-Woods d’une part ; et d’autre part respecter l’accord du
partenariat économique au sein de l’espace UEMOA, l’Etat béninois a-t-il
adopté le système de taxation indirecte. Ainsi, le Bénin a institué la TVA, un
impôt indirect qui frappe les biens et services mis en consommation sur le
territoire, par la loi de finances de 1991.

La TVA est un impôt, essentiellement axé sur les biens et services destinés à
la consommation sur un territoire donné. Elle est un impôt indirect dont le
paiement définitif est dû par le consommateur final ; ce qui rend passive
certaines catégories d’entreprises dites assujetties à la TVA. Les entreprises qui
sont assujetties à la TVA ont le droit de déduire la TVA payée en amont lors des
achats auprès de leurs fournisseurs, de la TVA facturée à leurs clients lors des
ventes. Ce droit à déduction, permet aux entreprises de ne pas supporter la
charge de la TVA, ce qui peut leur permettre de réaliser de meilleur résultat.
Aussi, les crédits clients, fournisseurs et la détention de crédit de cet impôt ne
sont-ils pas sans conséquence sur la trésorerie des entreprises.

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Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

Par contre, d’autres entreprises ne sont pas assujetties et d’autres le


sont partiellement. Quant aux non assujetties, elles ne peuvent facturer la TVA
à ses clients, ni récupérée la TVA sur les achats qu’elles effectuent. Les
assujetties partielle déduisent la TVA payée auprès de leurs fournisseurs de la
TVA facturée à leurs clients selon un prorata de déduction.

Il s’en suit alors, que ces deux catégories d’entreprises supportent


totalement ou partiellement la charge de la TVA. Pour la première catégorie,
toute la TVA relative à ses achats et la deuxième catégorie, le prorata de la non
déduction. Ces entreprises sont alors obligées de comptabiliser la TVA en une
charge ; ce qui doit réduire leur résultat. Les entreprises non assujetties verront
leurs charges s’accroître par le fait qu’elles doivent comptabiliser en une
charge la taxe sur tous les achats de biens et services qu’elles réalisent même si
ses achats entrent dans le cadre de leurs activités d’exploitation. Il leur sera
difficile de vendre ou fournir des prestations de service aux entreprises
assujetties ; elles seront plus chères du faite du coût de production. Il serait
donc intéressant de rechercher les conséquences de cet impôt sur
l’exploitation des entreprises commerciales.

Il est alors indispensable de mener une réflexion sur la vie des


entreprises commerciales assujetties pour connaître le poids de la TVA sur leur
activité. Autrement, il s’agit de mener une réflexion profonde pour savoir les
conséquences de la TVA sur l’activité commerciale.

Pour comprendre à fond les conséquences de la TVA sur les entreprises


commerciales, les questions ci-après méritent d’être approfondies.

Q1 : Quel est l’influence de la TVA sur la rentabilité économique de l’entreprise


OLUWA TOBI DARE?

Q2 : Quel est l’influence de la TVA sur la trésorerie de l’entreprise OLUWA TOBI


DARE?

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Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

C’est suite à ces interrogations que nous, nous sommes investis


principalement de mener notre étude sur le thème : « Influence de la TVA sur
l’exploitation des entreprises commerciales : cas de OLUWA TOBI DARE».

B- Objectifs et Hypothèses de l’étude

1- Objectifs de l’étude

Les objectifs de notre étude sont subdivisés en deux catégories à


savoir : objectif général et objectifs spécifiques

a- Objectif Général

L’objectif général de notre étude est d’analyser l’influence de la TVA


sur l’exploitation des entreprises commerciales.

b- Objectifs Spécifiques

Spécifiquement, la présente étude vise à :

 Mettre en évidence le poids de la TVA sur la rentabilité économique des


entreprises commerciales.
 Apprécier, l’influence de la TVA sur la trésorerie des entreprises
commerciales.

2-Hypothèses de l’étude

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Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

Afin de mieux comprendre l’impact de la TVA sur l’exploitation des


entreprises commerciales, nous attelons à émettre les hypothèses ci-après à la
lumière des objectifs spécifiques.

H1 : La non déduction de la TVA sur les achats réduit le résultat des entreprises
et les pénalise.

H2 : Le mécanisme de déduction de la TVA crée des difficultés de trésorerie aux


entreprises.

II- Intérêt de l’étude et seuil de décision

A- Intérêt de l’étude

La maîtrise de l’influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises


commerciales favorise leur émergence. Ainsi, l’efficacité d’une entreprise
résulterait de la bonne marche de ses activités d’exploitation.

Cette étude nous permet de savoir si l’assujettissement à la TVA


permet une meilleure rentabilité économique afin de mieux cerner l’influence
de cet impôt sur l’exploitation, de savoir l’influence que sa pratique a sur la
trésorerie des entreprises.

B- Seuil de décision

Hypothèse N°1

La TVA payée et non récupérée constitue une charge pour l’entreprise.


Si cette dernière enregistre au cours du temps un cumul de TVA non
déductible, elle verra ses charges s’augmenter ; et comme toutes choses étant
égales par ailleurs, son résultat va diminuer. Cette situation doit amener
l’entreprise à payer moins d’impôt sur le bénéfice. Comme l’entreprise est
assujettie, elle déduit la TVA ; ce qui du fait accroit son résultat. Elle doit alors
payer un complément d’impôt BIC. Notre hypothèse de recherche selon
laquelle « la non déduction de la TVA sur les achats réduit à la baisse le résultat
des entreprises et les pénalise » sera vérifiée si la TVA déductible représente
au moins 5% du total des charges d’exploitation par année sur la période
d’étude, et que la perte subite après payement du complément de l’IBIC en
tant qu’assujetti à la TVA est inférieur à la perte qu’on aurait subit si l’ on n’est
pas assujetti.

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Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

Hypothèse N°2

L’entreprise étant appelé à collecter la TVA et à la reverser à l’Etat. Elle


ne peut conserver ce montant qu’au maximum un mois dans sa trésorerie.
Dans le même temps, elle effectue des ventes à crédit à ses clients, et ceux-ci là
règle après un mois. Notre hypothèse selon laquelle « le mécanisme de
déduction de la TVA crée des difficultés de trésorerie aux entreprises » sera
confirmée si plus de 50% des enquêtés bénéficient des crédits-clients au près
de OLUWA TOBI DARE, et dont le délai de règlement est supérieur à un mois.

Section 2 : Revue de Littérature et Méthodologie de la Recherche

Paragraphe 1 : Revue de Littérature

Dans cette partie de notre travail, nous allons aborder les aspects de la
fiscalité indirecte qu’est la TVA déjà traités par les différents auteurs afin
d’apporter notre contribution aux différents problèmes que pose la pratique de
cet impôt.

I- Quelques notions liées à la Technicité de la TVA

A- Généralités sur la notion de la TVA

La TVA est une invention Française, largement exportée au demeurant.

Elle fut instituée par une loi du 10 Avril 1954, complétée par un décret du
30 Avril 1955. Beaucoup de pays l’ont adoptée à cause de sa rentabilité. En
France, elle rapporte à elle seule près de la moitié des recettes fiscales de l’Etat

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Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

et est acquittée par près de trois millions d’assujettis. C’est de loin l’impôt le
plus rentable.

A l’origine, cette taxe s’appliquait uniquement au secteur industriel et


aux grossistes. Une loi du 06 janvier 1966 a étendu le champ d’application de
la TVA au commerce de détail, à l’artisanat et à la majorité des prestations de
services.

La généralisation du champ d’application de la TVA a résulté de


l’introduction dans la législation française des dispositions de la 6ème directive
européenne. Cette extension du domaine de la TVA a été réalisée par une loi
du 29 Décembre 1978.

Aujourd’hui, la TVA s’est détachée de ses sources nationales, son


inspiration est désormais communautaire. Il convient alors aux pays qui l’ont
adopté d’en améliorer sa conception et son administration ; et surtout de
trouver les solutions aux difficultés rencontrées pour son application :
notamment des remboursements de crédit, de la fraude, des exonérations et
des déductions.

Les années 1990 ont été un grand tournant d’adoption de la TVA par les PMA
et les PVD. Cette taxe a été largement admise en Afrique Sub-saharienne. C’est
alors que le Bénin, en vu de respecter les reformes structurelles imposées par
les institutions de Bretton -Woods ; à l’instar des pays africains a institué la taxe
sur la valeur ajoutée par la loi de finances de 1991. Ainsi, la TVA a été instituée
en remplacement de l’impôt sur le chiffre d’affaires intérieur (ICAI), de la taxe
spéciale d’amortissement (TSA) et de toutes les taxes perçues au cordon
douanier. Pour renforcer et approfondir les acquis de la législation de 1991, les
lois des finances de 1994 et 2000 ont été adopté.

B- Clarification de quelques concepts

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Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

Impôt

L’impôt est un prélèvement obligatoire opéré par la puissance publique,


non affecté, sans contrepartie et destiné à assurer la couverture et la
répartition, des charges publiques.

Pour Christine COLLETTE (2004) l’impôt est : « un prélèvement opéré


par voie de contrainte par la puissance publique, ayant pour objectif essentiel
de couvrir les charges publiques et de les répartir en fonction des capacités
contributives des citoyens ».

Il ressort des deux définitions, le principe de l’égalité devant l’impôt.


Elles expriment l’idée de solidarité et d’égalité réelle faces aux charges
publiques et justifient la contribution des citoyens.

Taxe

Elle est également un prélèvement obligatoire, mais rémunérant un


service précis et qui est payé par l’usager du service. Elle se distingue de l’impôt
en ce sens que son paiement est la contrepartie d’un service rendu par la
puissance publique.

Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)

C’est une taxe sur le chiffre d’affaires reposant sur le principe des
déductions : chaque assujetti calcule la taxe sur le prix des biens vendus ou des
services rendus, puis déduit la taxe entrée dans le coût des éléments
constitutifs de ce prix.

Réalisé et soutenu par Maurice A. DEGAN 15


Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

Entreprise

Selon le Lexique d’économie, l’entreprise est une unité économique


autonome combinant divers facteurs de production, produisant pour la vente
des biens et des services et distribuant des revenus en contrepartie de
l’utilisation des facteurs. En ce sens, les organisations à activité marchande
telles que société anonyme, banque, exploitation agricole, coopérative de
production, constituent des entreprises. Il existe plusieurs formes d’entreprises
et divers critères de classification avec à l’intérieur de chaque critère d’autres
sous-critères de classification.

Entreprise commerciale

C’est une unité économique autonome spécialisée dans l’achat et la


vente des marchandises, en vu de réaliser de bénéfice et de distribuer des
revenus en contrepartie des moyens utilisés.

Exploitation

Selon Karl MARX, il y a exploitation dès que ce que produisent les


travailleurs est supérieur à ce qu’ils reçoivent.

Ici il s’agit de la mise en valeur des activités commerciales dans le


dessein de réaliser des plus-values.

Fiscalité

Selon le Lexique d’économie, la fiscalité est l’ensemble des textes et


règlements organisant la définition et la perception de l’impôt. Elle peut être
locale ou nationale selon l’organisme destinataire des fonds recueillis. Quant-
au lexique fiscal, la fiscalité est l’ensemble des lois, règlements, procédures et

Réalisé et soutenu par Maurice A. DEGAN 16


Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

pratiques administratifs relatifs à l’impôt. Le parlement dispose seul du pouvoir


de fixer les règles concernant l’assiette, le taux et les modalités de
recouvrement des impôts. Dans le cadre de la loi, le gouvernement en définit
l’application par voie réglementaire. La fiscalité dispose de plus en plus de
cadres internes : des conventions entre Etats tendent à éviter les doubles
impositions.

Directive

Une directive est un acte de portée générale et abstraite qui lie les Etats
membres quant-au but à atteindre, mais qui allie à cette rigueur une certaine
souplesse leur permettant de choisir en fonction des impératifs de leur ordre
juridique national le moyen le plus adapté d’y parvenir. En principe, les
directives ne sont pas directement applicables.

Toutefois, on peut imaginer que la cour de justice soit amenée à


admettre, comme son homologue européenne, qu’un particulier puisse dans
certaines conditions se prévaloir directement d’un tel acte.

Droits d’accise

L’accise correspond à l’ancien impôt appelé taille. Les droits d’accise


sont des contributions indirectes. L’accise est un impôt spécifique à l’opposé de
la TVA qui est impôt général, c’est-à-dire qu’il ne frappe que certains produits
(alcools, tabacs, ……….)

II-Quelques cas d’études antérieurs

DJOSSOU & KPOGLA ANAGO (2008) ont retracé le problème que


constitue la non déductibilité de la TVA par les banques Béninoises. Ils sont
parvenus à montrer que la non déductibilité de la TVA augmente les charges
des banques et lamine leur résultat . Cela constitue un manque a gagné non

Réalisé et soutenu par Maurice A. DEGAN 17


Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

seulement pour les banques, mais limite également a court terme leur capacité
d’octroi de crédit.

Comme solutions, ils ont préconisé la suppression des exonérations, car


elles sont contraires à la logique économique de la TVA. Ils souhaitent la
suppression de l’incidence de la TVA sur les factures de dépenses de
fonctionnement des institutions bancaires et financières Béninoises. Cette
mesure vise à établir les factures liées aux dépenses de fonctionnement des
banques et institutions financières, et qui participent à leurs activités sans
l’effet de la TVA. Ils ont souhaité l’imposition de certains services dits de luxe
pour compenser la suppression sur les dépenses de fonctionnement des
banques et institutions financières Béninoises ; l’élimination de la règle du
butoir, en remboursant les crédits de TVA aux ayants droit. Enfin, ils souhaitent
l’application d’un nouveau taux, plus bas que celui actuellement en vigueur.

GODONOU & MAMAN (2006) ont abordé le problème que constitue la


fiscalité béninoise au service du développement du secteur privé. Ils
suggèrent aux autorités béninoises, la possibilité d’étudier la faisabilité d’une,
diminution additionnelle du taux de la TVA (taux de 15%)

AKINDES ( 2005) a évoqué la nécessité de respecter les directives


établies par l’UEMOA, afin de favoriser le développement économique. Elle a
par ailleurs souligné, le fait que le non respect des textes en matière de la TVA
pénalise les entreprises prestataires de services et certaines d’entre elles sont
obligées d’y allés s’installer dans les pays de l’hinterland

CASTAGNEDE & TOLEDANO (1987) ont abordé en France, la


problématique de l’impôt indirect qu’est la TVA sur les entreprises. Pour ces
auteurs, la généralisation de la taxe sur la valeur ajoutée a permis, a cet égard,
de doter la France d’un dispositif en apparence simple, mais surtout efficace.
Pour cela, cet impôt a été apprécié et adopté par de nombreux pays étrangers,
particulièrement par les autres Etats membres de la communauté

Réalisé et soutenu par Maurice A. DEGAN 18


Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

européenne. Ils soulignent la contribution qu’apporte la TVA au budget de la


communauté par contribution Etatique, sur la base d’une décision du conseil
en date du 21 Avril 1970, disposant que cette contribution devrait intervenir
dans la limite de 1% d’une assiette déterminée de manière uniforme par les
pays membres. L’application de cette décision passera par un processus
d’harmonisation des législations nationales en matière de taxes sur le chiffre
d’affaires, sanctionné par la sixième directive du conseil en date du 17 Mai
1977. Cette directive, en fixant des règles uniformes de détermination de
l’assiette de la TVA, a favorisé l’élimination complète des doubles impositions
des échanges intra –communautaire.

Ainsi, dans le cadre de l’harmonisation, l’article 3 de la loi des finances


portant gestion exercice 1979, a supprimé la TAF pour les services financiers et
bancaires ; et ouvert un droit d’option pour l’assujettissement à la TVA, des
opérations soumises antérieurement à la TAF.

Plusieurs institutions financières et bancaires ont opté pour la TVA car


cette option les favoriseraient, par l’économie qu’elle leur permet de réaliser
.Ils ont évoqué que ces mesures prises assurent la neutralité de la charge
fiscale. Ils sont allés plus loin en faisant un bref rappel du régime général des
déductions et des remboursements de TVA pour mieux saisir l’influence de
cette taxe sur les opérations internationales. Pour ces auteurs, le législateur a
prévu un régime d’exonération non seulement en faveur de certaines
opérations réalisées directement à l’exportation, mais également pour
permettre aux exportateurs d’acheter et même d’importer, certains biens en
franchise de taxe. Ces dernières dispositions s’expliquent par le fait que la TVA,
par son mécanisme de fonctionnement, n’est pas totalement neutre. Ils en
concluent que la TVA peut représenter une charge même lorsque l’entreprise
est en mesure de récupérer la totalité de la taxe payée en amont et abstraction
faite des cas ou la taxe n’est pas déductible.

HINARD & all (1988) ont abordé la problématique de transfère de la


charge de la TVA tout au long du processus de production à la consommation.
Les auteurs ont montré que par le jeu du principe de déduction de la taxe

Réalisé et soutenu par Maurice A. DEGAN 19


Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

payée sur les achats au niveau des entreprises, la charge de la taxe est
transférée d’une entreprise à la suivante tout au long de l’élaboration du
produit. Ainsi, seul le consommateur final, qui ne peut pas déduire la TVA
relative à ses achats, supporte en fin de compte totalement l’impôt.

Ils ont évoqué que du strict point de vu comptable, la taxe à la valeur


ajoutée n’est évidemment pas une charge pour l’entreprise. Cette dernière
joue le rôle de collecteur de l’impôt pour l’Etat. Ces auteurs sont parvenus à
montrer qu’à cause des décalages entre la date des encaissements et celle des
décaissements, qui résultent des flux financiers liés, la TVA est très souvent
perçue comme une contrainte et pèse sur la gestion , en particulier dans le
domaine de la trésorerie.

Toute fois, en prônant la neutralité de la TVA sur le plan économique, ils


sont accordés néanmoins, qu’elle entraine des coûts pour l’entreprise. Ses
coûts sont :

o Un coût de gestion dû à la tenue de la comptabilité.


o La TVA est parfois une « vraie » charge : ce qui s’explique par le fait que
lorsque la taxe n’est pas déductible, l’entreprise est assimilée à un
consommateur final. La TVA devient une charge puisque le montant de la
dépense est enregistré TTC.
o Un coût de trésorerie dû au fait que le délai de récupération de la TVA
diffère selon la nature des achats. Pour une dépense engagée en début du
mois, il faut attendre la fin du mois pour pouvoir là déduire de la TVA
facturée.

En fin, ils ont évoqué l’influence de la TVA sur la trésorerie. Ainsi, elle
peut avoir une influence positive ou négative sur la trésorerie.

Réalisé et soutenu par Maurice A. DEGAN 20


Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

• L’influence est positive si l’entreprise qui est appelée à collecter la taxe


pendant un mois avant de la reversée na pas payée autant de taxe au près
de ses fournisseurs (cas de TVA due).
• L’influence est négative en ce sens que si l’entreprise qui est appelée à
payer la taxe pendant un mois avant de la récupérée na pas obtenir autant
chez ses clients (cas de crédit de TVA).

L’effet se fait aussi remarqué par le jeu des règles d’exigibilité, car pour
les prestations de services, l’exigibilité est liée à l’encaissement d’un acompte
ou du prix facturé tandis que pour les ventes de biens, l’exigibilité est due à la
livraison.

Les délais de crédits- clients ou de crédits- fournisseurs est un facteur


qui influence la trésorerie des entreprises.

ANNIE (1994) a mené une réflexion sur la TVA et parvient à prouver la


non neutralité totale de cet impôt. Dans son développement, elle a fait
comprendre qu’on enregistre des distorsions au niveau de la production et de
la consommation des biens pour la TVA. Selon elle, les distorsions sont dues
aux limitations du champ d’application et des droits à déduction, la structure
du taux de l’impôt.

Au stade de la production, le jeu conjoint de l’exonération de certaines


activités et de l’exclusion du droit à déduction de la TVA grevant certains
achats, produit ce que l’on appelle des rémanences de TVA. Sur le plan
comptable, une partie de la TVA qui doit normalement peser sur les
consommateurs finals est reportée sur les entreprises. Elle a évoqué toute fois
que la charge comptable doit être distinguée de la charge économique en
raison des possibilités de répercussions des coûts ; les taxes non déductibles,
sur les prix de vente.

Réalisé et soutenu par Maurice A. DEGAN 21


Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

Pour savoir qui d’entre les entreprises ou les ménages supportent la


charge de la TVA, une étude très approfondie des rémanences a été menée en
France « Au cours de cette étude on constate que les ménages supportaient
71,40% de la charge comptable et le reste se répartissant entre les sociétés,
quasi- sociétés, entreprises individuelles pour 1,8%, les administrations et
collectivités locales pour 10,3%, les 16,5% restant se traduisent par le
phénomène de la rémanence. Celui- ci avait essentiellement deux origines :
pour 40% de non déductibilité de la TVA appliquée à l’achat de certains
véhicules automobiles et certains produits pétrolier, pour 60%, le non
assujettissement total ou partiel de certaines activités. Les rémanences étant
concentrées dans les secteurs de services, la TVA pèse inégalement sur les
branches d’activités. Des dispositions ont réduit, depuis l’importance des
rémanences en étendant la déductibilité de certains biens et en assujettissant
certaines activités à la TVA.

L’harmonisation européenne a accéléré cette évolution. On estime à


l’heure actuelle, que les ménages supportent 71% de TVA. Les entreprises en
supportent 15%, les administrations publiques 14%. 30% de la consommation
des ménages n’est pas taxée. La situation française, qui se caractérisait par des
rémanences supérieures à la moyenne européenne s’est rapprochée de ceux-
ci ».

Elle a par ailleurs souligné qu’une autre cause de la distorsion au niveau de la


production réside dans les modalités de paiement et de remboursement de la
TVA. Ainsi, son incidence économique concerne particulièrement les
entreprises, les ménages n’en subissent les effets que si la charge
supplémentaire qui en résulte pour les producteurs ou les distributeurs est
répercutée dans les prix.

Quant au stade de la consommation, elle a évoqué que l’utilisation de


barèmes de taux différenciés, l’exclusion de certains biens de l’assiette de
l’impôt, modifient les décisions de consommation des ménages et accroissent
les coûts de gestion de l’impôt.

Réalisé et soutenu par Maurice A. DEGAN 22


Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

MOREL (1997) a expliqué le processus de la TVA au cours du cycle de


production à la commercialisation. Selon lui, la taxe sur la valeur ajoutée
résulte de la valeur que chaque acteur apporte au produit ou au service. Elle
est supportée en définitive par le consommateur final. Toute fois, il a reconnu
que la TVA a une conséquence sur la trésorerie des entreprises. Il souligne
l’inégalité de la taxe face aux différents secteurs. Ainsi, selon lui, les
entreprises du secteur industriel et commercial acquittent leur TVA sur
livraison. On constate alors que deux tendances se dégagent : si le délai de
règlement accordé aux clients n’excède pas 30 jours, les entreprises auront
encaissé la taxe avant son reversement ; dans le cas contraire, elles reversent la
taxe avant son encaissement ; ce qui affecte négativement la trésorerie des
entreprises.

Dans son développement, il a fait comprendre que le secteur industriel


est plus affecté par la trésorerie à cause de sa forte valeur ajoutée, et du délai
crédits-clients très important.

Quant-aux entreprises des secteurs, prestations de service et


immobilier, elles encaissent toujours la taxe avant de la reverser. Elles
bénéficient, de ce fait, d’un délai de 30 jours pendant lequel elles conservent
en trésorerie disponible une taxe qui ne leur appartient pas. Il a rappelé que les
entreprises de ces secteurs ne peuvent naturellement pas bénéficier du
règlement de TVA par obligation cautionnées.

Il en conclut que les conséquences financières de la gestion de la TVA


par les entreprises peuvent être amplifiées ou réduites, selon les cas, par
l’exercice du droit à déduction.

COZIAN (2002) après avoir retracé les étapes de la mise en œuvre de la


TVA en Europe, a souligné l’importance de l’assujettissement à cette taxe.
Pour lui, l’assujettissement à la taxe présente biens des avantages et que
l’exonération prend parfois des allures de punition. C’est pourquoi, la loi
autorise, dans certains cas limitativement énumérés, l’option pour le paiement
de la taxe sur la valeur ajoutée. L’exonération d’une opération au cours d’un

Réalisé et soutenu par Maurice A. DEGAN 23


Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

circuit de fabrication ou de commercialisation aboutit à une pénalisation


puisque l’entreprise exonérée ne peut récupérer la taxe qui lui est facturée. Il y
a rupture dans la chaîne des déductions du fait que l’un des maillons est taxé
comme un consommateur final. Cela aboutit à une surcharge fiscale, c’est ce
que l’on appelle le phénomène de rémanence de taxe. L’auteur énumère
certains avantages de l’option à savoir :

 Possibilité de facturer la taxe aux clients assujettis qui la récupèreront eux –


mêmes.
 Possibilité d’augmenter le prorata de déduction.
 Dispense de versement de la taxe sur les salaires.

COLLETTE (2004) a expliqué le mécanisme de fonctionnement de la TVA


au sein des entreprises commerciales, prestataires de services et des travaux
immobiliers. Ainsi, pour les entreprises commerciales, le fait générateur et
l’exigibilité sont confondus et sont constitués par la livraison du bien à
l’acheteur qui acquiert la disposition matérialisée par une facture. Par
conséquent, lorsque le vendeur consent des délais de paiement à l’acheteur, il
doit faire « l’avance » de la TVA, avant d’être réglé par le client.

Quant aux entreprises prestataires de services et des travaux


immobiliers, du fait du régime de comptabilité de caisse qui s’applique, le fait
générateur et l’exigibilité ne coïncident pas. Dans ce cas, la TVA est exigible au
moment de l’encaissement des acomptes et du prix de la rémunération. Le
prestataire de service ne fait donc pas « l’avance » de la TVA. Même en cas
d’affacturage, elle n’est exigible qu’à la date du paiement de la créance par le
débiteur et non dès la mobilisation de la facture au près de la société
d’affacturage.

Elle a par ailleurs rappelé la question de la neutralité de la taxe sur la


valeur ajoutée et son incidence sur la trésorerie. Selon elle, le principe de
neutralité de cet impôt qui constitue son originalité, n’est malheureusement
pas respecté dans quelques cas particuliers, ce qui aboutit à grever la trésorerie
des entreprises. Cependant, la situation s’est largement améliorée depuis la
Réalisé et soutenu par Maurice A. DEGAN 24
Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

suppression de la règle dite du « décalage d’un mois » en 1992. De plus, la


déduction immédiate de la TVA sur les achats d’immobilisation (biens durables)
peut avoir un effet positif en allégeant la trésorerie, mais peut également
provoquer des coûts de trésorerie.

Paragraphe 2 : Méthodologie de l’étude

D’après le lexique d’économie, la recherche étant défini comme activité


visant à découvrir de nouvelles connaissances, de nouvelles techniques ou de
nouveaux produits et la méthodologie comme étant un processus opératif
rationnel pour arriver à un résultat.

Pour René DESCARTES, « la méthodologie est le chemin à suivre pour


arriver à la vérité dans les sciences ».

Dans le cadre de notre étude, il s’agit d’utiliser des outils adéquats pour
connaître l’influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales
au Bénin, à travers l’entreprise « OLUWA TOBI DARE ». Il s’agit
fondamentalement de connaître l’influence de la TVA sur la rentabilité
économique et la trésorerie afin de faire des recommandions pour une
meilleure pratique de cet impôt.

I- Collecte des données d’enquête

A – Population d’étude et échantillonnage

1- Population d’étude

Afin de bien cerner l’influence de la TVA sur OLUWA TOBI DARE, il est
question de maîtriser les conséquences du non déduction de cet impôt, des
Réalisé et soutenu par Maurice A. DEGAN 25
Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

délais des crédits octroyés. Il s’agit de mener une enquête au près de


l’entreprise et de certaines catégories de ses clients.

A cet effet, l’enquête s’est portée sur les entreprises clientes de OLUWA
TOBI DARE dans la commune de Cotonou et celle d’Abomey-Calavi.

2- Echantillonnage

Dans le cadre de cette recherche, après consultation des états


financiers, et les informations fournies par le Directeur Général d’une part, et le
comptable d’autre part sur les créances clients, nous avons constitué un
échantillon de trente(30) entreprises clientes de OLUWA TOBI DARE pour
vérifier l’effectivité des créances. Le questionnaire leur est adressé par la
méthode de convenance.

B- Outils de collecte des données

1- Recherche documentaire et pré-enquête

a- Recherche documentaire

La recherche documentaire consiste à consulter un certain nombre de


documents ayant abordé d’une manière ou d’une autre les thèmes similaires
au thème d’étude.

La consultation des différents documents n’a été possible que grâce


aux recherches dans les centres tels que :

 Les bibliothèques universitaires (FASEG, ENAM)


 La Direction Générale des Impôts et des Domaines (DGID)
b- Pré-enquête

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Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

Les investigations effectuées ont été réalisées sur la base d’une revue
documentaire, des entretiens et de l’élaboration de questionnaire. La revue
documentaire et les entretiens nous permis d’élaborer le questionnaire.

2- Questionnaire d’enquête et entretiens directs

a- Questionnaire d’enquête

Le questionnaire est élaboré et adressé aux entreprises clientes de


OLUWA TOBI DARE en vue de recueillir des informations dans le cadre de la
vérification des hypothèses. Les informations sont utiles pour trouver solution
au problème de la trésorerie.

b- Les entretins directs

Les entretiens menés dans le cadre cette étude ont eu lieu en deux
étapes.

- En un premier temps nous avons fait un entretien avec le Directeur


général de OLUWA TOBI DARE pour recueillir les informations sur la
compréhension qu’il a de la TVA dans l’exploitation d’une entreprise.
- Dans un second temps, nous sommes approchés des praticiens de
la TVA à la DGID pour avoir plus d’information en la matière.

II- Techniques de dépouillement et outils d’analyse des données


d’enquête

A- Technique de dépouillement des données

Les données recueillir son dépouillées manuellement et traitées par le


logiciel informatique EXCEL, pour être présenter afin leur analyse.

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Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

B- Outils d’analyse des données

Selon les données recueillies, nous avons proposés dans le cadre de


cette étude d’utiliser les tableaux et graphiques

 Tableaux

Les résultats de nos enquêtes de terrain et celui des données fournies


par OLUWA TOBI DARE sont rassemblés sous forme de tableaux. Ils
permettent d’avoir une idée sur le phénomène étudié.

 Graphiques

Ils permettent de visualiser le phénomène étudié pour avoir une idée


claire de ce dernier.

III - Difficultés et limites de la collecte des données d’enquête

A- Les difficultés rencontrées

Les difficultés rencontrées lors de notre recherche sont multiples.


Nous ne manquons pas d’énumérer les plus essentielles :

o La stricte interdiction d’accès aux anciens mémoires à la FASEG


o Les tracasseries administratives pour recueillir certaines
informations à la DGID
o La réticence des entreprises à nous fournir certaines informations
par le fait qu’elles nous aux agents d’impôt
o La rareté des mémoires abordant des thèmes similaires à notre
thème de recherche

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Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

o Le manque de moyens financiers

B- Limite des données

La première est relative à la taille de l’échantillon. Cependant cette


limite ne peut influencer la qualité de l’étude car l’échantillon constitué est
représentatif des entreprises clientes de OLUWA TOBI DARE.

La deuxième limite concerne la sincérité des réponses données par les


enquêtés.

La troisième limite est liée à la taille de l’entreprise choisie dans le cadre


de l’étude. Mais cette taille ne peut influencer les résultats.

CHAPITRE II
CARACTERISTIQUES DE LA TVA ET PRESENTATION
DES DONNEES

Réalisé et soutenu par Maurice A. DEGAN 29


Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

Section 1 : Les caractéristiques de la TVA

Paragraphe 1 : Mécanisme et implications de la TVA

I- Mécanisme de la TVA

L’entreprise étant appelée à collecter et reverser la TVA à l’Etat. En


réalité, elle ne paie que la valeur qu’elle a ajoutée aux produits concernés.
Nous allons illustrer cela par un exemple.

On suppose que sur une chaîne il y a trois opérateurs A, B et C


respectivement industriel, grossiste et commerce de détail, ayant ajouté
chacun à un produit d’une valeur finale de 3000FCFA (hors TVA) des valeurs
hors taxe de 1300FCFA pour A ; 1000FCFA pour B et 700FCFA pour C. Avec un
taux de TVA de 18%, la situation se présente comme suit.

• A fabrique le produit et le revend à B pour un montant TTC de : (1300 FCFA)


+ (18% x 1300) soit à 1534 FCFA.
• B paie 1534 FCFA à A et ajoute une valeur de 1000 FCFA au produit et le
revend à C pour un montant TTC de : (1534 FCFA) + (1000 FCFA + 18% x 1000
FCFA) soit à 2714 FCFA.

Réalisé et soutenu par Maurice A. DEGAN 30


Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

• C paie 2714 FCFA à B et ajoute une valeur de 700 FCFA au produit et le


revend aux consommateurs à : (2714 FCFA) + (700 FCFA +18% x700 FCFA)
soit à 3540 FCFA.
Avec l’intervention d’un seul opérateur pour le même produit de valeur
finale de 3000 FCFA (hors TVA), l’opérateur aurait facturé une TVA de 540 FCFA
et le produit aurait été vendu à 3540 FCFA.

Le nombre d’opérateurs intervenir sur la chaîne ne modifie pas le


montant de la TVA exigible sur le produit, mais permet de le fractionner en
fonction de la valeur que chaque opérateur ajoute au produit.

L’entreprise A verse alors à l’Etat la TVA collectée (234 FCFA) moins la


TVA payée lors de l’achat des matières premières qui entrent dans la
fabrication du produit. L’entreprise B verse à l’Etat 180 FCFA qui correspond à
la valeur ajoutée au produit. De la même manière, l’entreprise C verse à l’Etat
126 FCFA qui correspond à la valeur qu’elle a ajoutée au produit.

On constate que l’entreprise ne joue que le rôle d’intermédiaire et de


collecteur de la TVA pour l’Etat. Elle ne reverse au Trésor que la part
correspondant à son apport effectif, qui n’est rien d’autre que la valeur qu’elle
a ajoutée aux biens ou services concernés. La TVA n’est donc pas une
« charge », sauf dans le cas ou l’entreprise est elle-même assimilée à un
consommateur final.

Aussi remarque-t-on que le mécanisme général de la TVA à des


implications au niveau économique et au niveau des coûts.

II- Les implications de la TVA

A- Les implications au niveau économique

Réalisé et soutenu par Maurice A. DEGAN 31


Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

La TVA est neutre au regard de la longueur des circuits de production.


Que le bien ou service passe directement du producteur au consommateur
final, ou que plusieurs entreprises interviennent dans le circuit économique,
avant que le produit n’arrive au consommateur final, la TVA est invariant si le
prix de vente est le même en fin de circuit. Le reversement de la TVA se fait en
fonction de la valeur que chaque entreprise ajoute au produit.

Pour respecter cette neutralité dans les échanges internationaux, les


biens et services sont exonérés de la TVA à l’exportation. La neutralité de la
TVA est ainsi assurée en ce qui concerne la concurrence.

B- Les implications au niveau des coûts

Malgré la simplicité de son principe, la TVA relève de règles très


complexes dans son application que les entreprises doivent prendre en
compte. Son champ d’application s’est étendu à presque tous les domaines
d’activité, depuis la loi d’adaptation(1979) à la sixième directive européenne, et
en raison de cette complexité ; les conflits sont fréquents avec l’administration
fiscale. C’est souvent une source de redressement fiscal.

Elle entraîne essentiellement trois types de coûts :

1-Un coût de gestion

L’obligation de tenir une comptabilité rigoureuse et suffisamment


sophistiquée pour disposer, en temps, des informations nécessaires à
l’établissement des déclarations et la présentation, en cas de contrôle, des
pièces justificatives, constitue un coût de gestion auquel les entreprises sont
confrontées.

Réalisé et soutenu par Maurice A. DEGAN 32


Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

L’existence de taux différents est la première source de difficultés,


mais la coexistence de régime particuliers et du régime général en est une
autre. Ainsi, si une entreprise exerce des activités soumises à la TVA et des
activités non soumises, elle est tenue d’enregistrer séparément les opérations
de comptabilisation ou elle doit procéder au calcul de « prorata » de déduction.

2- La TVA est parfois une « vraie » charge

Lorsqu’une entreprise n’a pas la possibilité de déduire la TVA qu’elle a


supportée sur ses dépenses, elle est assimilée à un consommateur final La TVA
devient alors une charge, et il faut enregistrer le montant de la dépense toutes
taxes comprises.

3-Un coût de trésorerie

Les entreprises enregistrent la TVA sur l’achat des biens et services, et


attendre la période de déclaration avant de la déduire. Il apparaît alors un
décalage entre l’enregistrement et la déduction de cet impôt. Aussi, le non
remboursement de crédit de TVA en monnaie liquide, amène-t-il les
entreprises aux reports de crédit de mois en mois et leur porte un problème de
trésorerie.

Paragraphe 2 : Champ d’application et principe de déduction de la TVA

A- Champ d’application de la TVA

La taxe sur la valeur ajoutée est un impôt perçu par l’Etat auprès des
entreprises par rapport à la valeur qu’elles ont ajouté aux produits ou services
concernés. Autrement, c’est un impôt qui est payé sur la différence entre la
valeur de la production totale et la valeur des consommations intermédiaires.

Réalisé et soutenu par Maurice A. DEGAN 33


Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

La TVA est un impôt unique à paiement fractionné dont la charge est


supportée par le dernier acquéreur non redevable de cet impôt.

Vu le système de facturation et de paiement de cet impôt, il est question


d’exposer le champ d’application à travers les opérations imposables, les
opérations exonérées, les personnes imposables, les personnes imposables sur
option et les exportations.

1- Les opérations imposables

Il s’agit d’une façon générale les actes ou les évènements liés à un


revenu, à la dépense ou au capital qui doivent être soumis à l’impôt.

Sont imposables les affaires faites au Bénin par des personnes physiques
ou morales qui habituellement ou occasionnellement achètent pour revendre
ou accomplissent des actes relevant d’une activité industrielle, commerciale,
artisanale ou d’une activité non commerciale. L’exception est faite des activités
salariés et des activités agricoles.

Conformément aux articles 221 et 222 du CGI, les opérations imposables


à la TVA sont :

 Les importations : on entend par importation le franchissement du cordon


douanier des marchandises provenant de l’extérieur ou d’un régime
douanier suspensif pour la mise en consommation sur le territoire ;
 Les ventes : par vente, il faut entendre toute opération ayant pour effet de
transférer la propriété de biens corporels à des tiers ,que ces biens soient ou
non fabriqués par le vendeur ;
 Les travaux immobiliers : par travaux immobiliers, il faut entendre tous les
travaux exécutés par les différents corps de métier participant à la

Réalisé et soutenu par Maurice A. DEGAN 34


Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

construction, à l’entretien et à la réparation de bâtiments et d’ouvrages


immobiliers, les travaux publics, les travaux de construction métalliques, les
travaux de démolition, ainsi que tous les travaux accessoires ou préliminaires
à des travaux immobiliers ;
 Les prestations de services : par prestation de service, il faut entendre toute
opération autre que celles énumérées ci-dessus, effectuées entre personnes
juridiquement distinctes et comportant une contrepartie en espèces ou en
nature quel que soient les buts visés et les résultats obtenus, notamment :
- Les cessions et concessions de biens incorporels ;
- Les locations de biens meubles ;
- Les locations d’immeubles et d’emplacement à usage industriel et
commercial ;
- Les opérations d’intermédiaires ;
- Les opérations d’entretien et de réparation de biens meubles ;
- Les opérations de tourisme, d’hôtellerie et de restauration ;
- Les opérations de transports ;
- Les prestations fournies dans le cadre des prestations libérales ;
- Les prestations de publicité.
Sont également passibles de la taxe sur la valeur ajoutée :

• Les opérations de transformation de produits agricoles et toutes autres


opérations même réalisées par les agriculteurs, les pêcheurs pour leur
coopérative qui, en raison de leur nature et de leur importance sont
assimilables à celles réalisées par les industriels ou des commerçants, que
ces opérations constituent ou non le prolongement de l’activité agricole ou
piscicole.

Réalisé et soutenu par Maurice A. DEGAN 35


Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

• Les livraisons qu’un assujetti se fait à lui-même, pour ces besoins propres ou
pour ceux de son exploitation et celles faites par lui, à titre gratuit, au profit
des tiers.
• Les prestations relatives aux télécommunications.
• La fourniture d’eau et d’électricité ainsi que toutes les prestations annexes.
• D’une manière générale, toutes activités lucratives autres que les activités
agricoles et les emplois salariés.
Outre les opérations ci-dessus, d’autres opérations sont exonérées de la
taxe sur la valeur ajoutée.

2- Les opérations exonérées.

Sont exonérées de la taxe sur la valeur ajoutée selon l’article 224 du CGI,
les opérations :

 Les ventes et prestations réalisées par les personnes dont le chiffre d’affaires
n’atteint pas les seuils fixés par arrêté du Ministre chargé des Finances ;
 L’importation, la production et la vente de certains produits ;
 Les activités d’enseignement scolaire, Universitaire, technique et
professionnel réalisées par les établissements publics ou privés ou par les
organismes assimilés ;
 Les consultations médicales, les soins et toutes prestations présentant un
caractère médical y compris le transport des blessés et des malades ainsi que
les prestations entrant dans le cadre de l’hospitalisation fournies par les
hôpitaux, les cliniques et autres établissements assimilés, à l’exclusion des
soins prodigués par les vétérinaires ;

Réalisé et soutenu par Maurice A. DEGAN 36


Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

 La composition, l’impression et la vente des journaux et périodiques, à


l’exception des recettes provenant de la publicité, avis, annonces, disques
demandés ;
 Les consommations d’eau et d’électricité des premières tranches du tarif
domestique ;
 Les livres ;
 Les timbres-postes pour affranchissement, les timbres-fiscaux et autres
valeurs similaires ;
 Les services rendus bénévolement ou à un prix égal ou inférieur au prix de
revient par les associations sans but lucratif légalement constitués et les
établissements d’utilité publique ;
 Les ventes, les cessions ou prestations réalisées par l’Etat, les collectivités
territoriales et les établissements publics n’ayant pas un caractère industriel
ou commercial à l’exception des recettes de publicité
 Les opérations de transport public de voyageurs,
 Les affaires réalisées par les sociétés ou compagnies d’assurances quelle que
soit la nature des risques assurés et qui sont soumises à la taxe unique sur
les contrats d’assurances (TUCA) ;
 Les opérations bancaires et financières soumises à la taxe sur les activités
financières (TAF) ;
 Les opérations ayant pour objet la transmission de propriété ou d’usufruit de
biens immeubles, de fonds de commerce soumis à la formalité de
l’enregistrement ;
 Les ventes par les auteurs d’œuvres d’art originales.
Passons à présent en revue les personnes imposables, les personnes
imposables sur option et les exportations.

Réalisé et soutenu par Maurice A. DEGAN 37


Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

3- Les personnes imposables.

Il s’agit essentiellement des contribuables ou les assujettis reconnus par


la loi. Autrement, les personnes imposables sont ceux-qui réalisent des actes
ou des évènements liés à un revenu, à la dépense ou au capital qui doivent être
soumis à l’impôt.

4- Les personnes imposables sur option.

Peuvent opter pour l’assujettissement à la TVA, les entreprises


assujetties à la taxe professionnelle unique(TPU) , les entreprises qui réalisent
les opérations de transport public de voyageurs, les ventes et prestations
réalisées par les personnes dont le chiffre d’affaires n’atteint pas les seuils fixés
par arrêté du Ministre chargé des Finances, les entreprises qui importent,
produisent ou revendent certains produits exonérés.

5- Les exportations

Pour favoriser les échanges internationales d’une part et d’éliminer la


double imposition d’autre part, les exportations sont taxées à un taux de zéro
pour cent. Selon les dispositions de l’article225 du CGI, ainsi, les opérations
suivantes se réalisent avec l’application d’un taux zéro à la base d’imposition.

- Les affaires de ventes, de navigation ou de transformation portant sur


des bâtiments destinés à la navigation maritime et immatriculée comme
tel ;
- Les ventes aux compagnies de navigation et aux pêcheurs
professionnels de produits destinés à être incorporés dans leurs bâtiments

Réalisé et soutenu par Maurice A. DEGAN 38


Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

ou à l’entretien de ceux-ci, ainsi que d’engins et de filets pour la pêche


maritime ;
- L’avitaillement des navires et aéronefs à destination de l’étranger ;
- Les affaires de ventes, de réparation, de transformation et d’entretien
aéronefs destinés aux compagnies de navigation aérienne dont les services à
destination de l’étranger représentent au moins 60% de l’ensemble des
lignes qu’elles exploitent ;
- Les entrées en entreprise fictif, en entreprise réel, en entrepôt spécial
ou tout autre régime suspensif dans les mêmes conditions que pour les
droits d’entrée et sous réserve d’exportation effective des biens concernés ;
- Les prestations de service liées aux biens placés sous le régime douanier
du transit.
Outre le champ d’application de la TVA ci-dessus présenté, il importe
d’exposer certains cas particuliers.

6-Cas particuliers

 Les indemnités perçues à titre de dommages et intérêts ne sont imposables


à la TVA même si elles se rattachent à l’exercice d’une activité taxable,
qu’elles aient un caractère conventionnel ou judiciaire ;
 Les rabais, remises, ristournes et autres réductions de prix viennent en
déduction de la base imposable si :
a- l’objet et le montant de la réduction sont clairement mentionnés sur la
facture de vente ou sur une facture rectificative respectant les formes
légales ;

Réalisé et soutenu par Maurice A. DEGAN 39


Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

b- les réductions ne doivent pas être la contrepartie d’un service fourni par le
client à son fournisseur, ce type d’opération doit faire l’objet de deux
facturations distinctes ; l’une par le fournisseur, l’autre par le client ;
c- la diminution du prix doit bénéficier effectivement et pour son montant
facturé à l’acheteur.
 La base d’imposition des livraisons à soi-même est constituée par le prix
d’achat hors TVA ou à défaut le prix de revient hors taxe, y compris les frais
de main-d’œuvre ;
 Pour les importations, la base d’imposition est constituée de la valeur en
douane (valeur CAF) majorée des droits et taxes à caractère douanier autres
que la TVA ;
 Concernant les échanges, la base d’imposition est constituée de la valeur des
produits reçus en paiement, majorée éventuellement de la soulte ;
 Les subventions d’exploitations sont imposables, seules les subventions
d’équipement directement rattachées à un investissement sont exonérées de
la TVA ;
 Les emballages vendus sont imposables à la TVA. En cas de
consignation, les encaissements effectués sont en revanche exonérés de la
TVA. Toutefois, la non restitution des emballages consignés impose une
régularisation du montant de la consignation qui devient une vente et doit être
soumis à la TVA ;
 Les opérations réalisées par les commissionnaires, mandataires et autres
intermédiaires ne sont imposées que sur le seul montant de leur rémunération,
s’ils réunissent les conditions suivantes :
a) l’acte de commerce se fait en vertu d’un mandat préalable ;
b) ils doivent rendre compte à leur commettant du prix de vente ou d’achat de
la marchandise ou du service et le cas échéant des débours accessoires ;

Réalisé et soutenu par Maurice A. DEGAN 40


Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

c) ils ne doivent jamais être propriétaire des affaires réalisées ;


d) ils doivent être rémunérés sur une commission calculée en fonction du prix
ou de la qualité de marchandise ou du prix de la prestation, à l’exclusion de
tout autre profit.
 Les agences de voyages et organisateurs de circuits touristiques sont
imposables sur la base de la marge réalisée. Celle-ci est égale à la différence
entre le prix total TVA comprise payé par le client et le prix TVA comprise
facturé par l’agence aux entreprises qui réalisent les opérations.
 Pour les travaux à façons, le façonnier est imposé sur le coût de son
intervention.
 Les rétrocessions d’honoraires entre les membres des professions libérales
sont imposées lorsque ceux-ci sont assujettis à la TVA.
Après avoir parlé du champ d’application de la TVA, il est important de
voire le principe de déductibilité de cette taxe.

B- Le principe de déductibilité de la TVA

L’article 234 du CGI détermine les conditions de déductibilité de la TVA.


Ainsi les assujettis à la taxe sur la valeur ajoutée sont autorisés à déduire la
taxe récupérable de la taxe brute si les conditions ci-après sont remplies :

1- La taxe doit figurer sur une facture remplissant les mentions obligatoires qui
suivent.
- Identification du fournisseur
- Le numéro IFU ou d’immatriculation INSAE
- Nom et adresse du client
- Nature des marchandises
- Prix hors TVA
- Le montant de la TVA

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Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

Pour les importations, la TVA déductible doit être mentionnée sur un


document douanier, désignant l’entreprise comme destinataire des biens.

2- Les biens et services doivent exclusivement acquis dans le cadre


d’exploitation de l’entreprise. Les biens et services à usage mixte sont non
déductibles.
3- L’inscription en comptabilité des biens et services acquises est
obligatoire.
4- Les biens et services pour lesquels la déduction de la taxe est demandée
ne doivent pas faire l’objet d’une exclusion du droit à déduction prévue par
la loi.
Nonobstant les avantages que procurent la déductibilité de la TVA pour
les entreprises assujetties, l’administration fiscale pose une barrière à la
déduction.

La taxe payée lors de l’acquisition de ses biens et services ne peut être


déduite et reste à la charge de l’entreprise. Il s’agit de :

 Les véhicules acquises dans le cadre du tourisme, ou à usage mixte de même


que leurs pièces détachées ou accessoires. Cette mesure n’est pas applicable
aux véhicules utilitaires (tracteurs, camions, ………..) et les véhicules utilisés
par les loueurs professionnels ou les crédits-bailleurs.
 Les carburants pour véhicules.
 Les dépenses effectuées dans le cadre du logement ou de l’hébergement des
dirigeants et du personnel non chargé de la surveillance ou de la sécurité de
l’entreprise.
 Les frais de réception, de restauration, de spectacles, ou ceux à caractère
somptuaire.
 Le mobilier et le matériel de logement ainsi que tous les objets qui ne sont
pas strictement indispensables à l’activité de l’entreprise, notamment :
 Les climatiseurs et autres installations pour conditionnement d’air
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Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

 Les réfrigérateurs à usage domestique


 Les tapis et moquettes
 Les vases, pots à fleur et autres objets décoratifs
 Les gravures et sculpteurs
 Les nappes, assiettes, plats et verres acquis pour l’usage du personnel ou
pour les réceptions organisées au nom de l’entreprise. Quant les biens
précités sont utilisés par les professionnels de l’hôtellerie et de la
restauration ou utilisés dans le cadre commercial ils peuvent être admis en
déduction
 Les dons et libéralités, y compris ceux ayant un caractère publicitaire, d’une
valeur supérieur à 10000 FCFA
 Les services se rapportant à des biens exclus du droit à déduction.

Section 2 : Pratique de la TVA dans l’espace UEMOA et présentation des


données d’enquête

Paragraphe 1 : Pratique de la TVA dans L’espace UEMOA.

Créée en janvier 1994 à Dakar au Sénégal, l’Union Economique et


Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) compte huit pays membres : Bénin,
Burkina-Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau Mali, Niger, Sénégal et Togo ; ayant
en commun l’utilisation du franc CFA.

Parmi les objectifs majeurs de l’UEMOA, figure en bonne place


l’harmonisation au sein des Etats membres. Celle-ci est perçue comme un
instrument indispensable au bon fonctionnement du marché commun qui à
pour conséquence, la libre circulation des personnes, des biens, des services,
des capitaux et le droit d’établissement. Etant admis que les distorsions fiscales
dues à l’application de régimes fiscaux divergents pourraient constituer des
entraves certaines à la libre circulation des facteurs de production, donc à la
réalisation du marché commun.

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Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

C’est consciente de cette réalité et suite aux recommandations du


conseil des Ministres statutaires de l’UEMOA, lors de sa session tenue le 18 Mai
2004 à Cotonou(Bénin) que la commission de l’UEMOA, en collaboration avec
la BCEAO et la BOAD, a organisé à Bamako( Mali) du 06 au 08 décembre 2005,
un séminaire sur la mise en place d’une fiscalité de développement au sein de
l’union.

L’harmonisation des politiques fiscales vise, d’une part, à favoriser la


cohérence des systèmes internes de taxation des Etats membres en vue de
l’égalité de traitement des opérateurs économiques au sein de l’union et,
d’autre part, à mettre en œuvre un dispositif adapté aux exigences de
compétitivité des économies nationales.

Ainsi, les objectifs des reformes préconisées sont contenus dans la


Directive 02 /98/CM/UEMOA du 22 décembre 1998 portant harmonisation de
la taxe sur la valeur ajoutée au sein de l’UEMOA. Elle poursuit essentiellement
les objectifs ci- après :

 L’élargissement du champ d’application par la généralisation progressive de


la TVA à l’ensemble des livraisons de biens et de prestations de service ;
 Le transport et l’agriculture ne devant être assujettis qu’ultérieurement ;
 La limitation des exonérations. La directive édicte la liste des biens et
services exonérés. On note cependant, qu’en ce qui concerne les produits
alimentaires, seuls les biens de première nécessité non transformés doivent
faire l’objet d’exonération ;
 L’adoption d’un taux unique à fixer dans une fourchette comprise entre 15%
et 20%. A cet égard, tous les Etats membres appliquent un taux de 18%
excepté le Niger qui applique un taux de 19%.
Il convient alors de préciser que conformément à l’article 21 de cette
directive, et plus précisément au point 6, les opérations bancaires et les

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Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

prestations d’assurance et de réassurance, qui sont soumises respectivement à


la TAF et à la TUCA sont exonérées du champ d’application de la TVA.

Ce système devrait permettre le développement du marché commun


régional. Par ailleurs, il doit concourir au renforcement de certains principes
d’intégration. Ainsi, facilite t-il la circulation des biens et des services entre les
Etats membres, tout en favorisant le développement du commerce avec le
reste du monde.

Le système harmonisé ne constitue pas pour autant une TVA


communautaire ni une TVA uniformisée. A ce stade de l’intégration, chaque
Etat membre fixe, dans le cadre du système harmonisé, les conditions et les
méthodes de l’imposition qui lui paraissent les plus opportunes.

Les objectifs poursuivis par l’harmonisation des droits d’accises


consistent à éviter les distorsions de nature fiscale qui sont de nature à affecter
le principe de la libre concurrence au sein de l’union. C’est ainsi qu’une liste
déterminée de produits imposables aux droits d’accises a été établie. Outre les
tabacs et cigarettes ainsi que les boissons alcoolisées, cette liste est constituée
des produits ci-après : le café, la cola, les farines de blé, les huiles et corps gras
alimentaires, les produits de parfumerie et cosmétiques, le thé, les armes et
munitions.

La directive permet à chaque Etat membre de choisir six(06) produits à


assujettir dont obligatoirement les tabacs et cigarettes, ainsi que les boissons
alcoolisées. Il convient de préciser que conformément à l’article 21 de cette
directive, et en son point 6, les opérations bancaires et les prestations
d’assurance et de réassurance, qui sont soumises à une taxation spécifique
sont exonérées du champ d’application de la TVA.

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Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

C’est la directive 06/2001/CM/UEMOA du 26/11/2001 qui régit la


fiscalité des produits pétroliers. Généralement, divers sortes de charges fiscales
et non fiscales grèvent les prix des produits pétroliers. L’harmonisation a pour
objectif de réduire la complexité du système de taxation et lui conférer une
relative homogénéité. Aussi, en application des dispositions de la directive n°
06/2001, seuls les droits de douanes, la TVA et la taxe unique sur les produits
pétroliers devraient être appliquées. Par ailleurs, la directive vise également la
réduction des écarts de taxation entre les différents produits (Super, Essence,
Gasoil, Kérosène……)

Paragraphe 2 : Présentation des données d’enquête

Il est question dans ce paragraphe de présenter les données


secondaires extraites des états financiers de l’entreprise OLUWA TOBI DARE sur
une période de cinq ans, ainsi que les données primaires obtenues de l’enquête
du terrain.

I- Présentation des données secondaires.

Les données présentées ici sont exclusivement obtenus au sein de


l’entreprise OLUWA TOBI DARE sur la période de 2004 à 2008.

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Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

Tableau n°1 : Tableau de données extraites des états financier de « OLUWA


TOBI DARE »

ANNEES
2004 2005 2006 2007 2008
Eléments
Chiffre d’affaires
13653265 17328918 23054521 15288430 24565823
Hors TVA
Total des charges
14706671 16594272 22745532 16049553 25263664
D’exploitation

TVA facturées 2457588 3119205 4149814 2751917 4421848

TVA récupérables 2610234 2267435 2616085 2813196 3793849

Trésorerie nette 481428 1539225 635458 454645 854950

Source : données fournies par OLUWA TOBI DARE

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Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

Tableau n°2 : Proportion de la TVA récupérable par rapport aux charges


d’exploitation

Années
Eléments
2004 2005 2006 2007 2008

Total des charges


14706671 16594272 22745532 16049553 25263664
d’exploitation

TVA déductible 2610234 2267435 2616085 2813196 3793849

TVA
déductible/totale
des charges 17,74863938 13,66396188 11,50153358 17,5281891 15,01701812
d’exploitation en
(%)

Source : Elaboré à partir des données recueillies des états financiers


de « OLUWA TOBI DARE »

Tableau n°3: Comparaison du gain obtenu en étant assujetti et la perte subite


en cas de non assujetti.

Années

Eléments 2004 2005 2006 2007 2008


TVA
2610234 2267435 2616085 2813196 3793849
récupérable(1)
Impôt BIC sur TVA
913581,9 793602,25 915629,75 984618,6 1327847,15
récupérable(2)

Gains obtenus (1-2) 696652,1 1473832,75 1700455,25 1828577,4 2466001,85

Rapport impôt BIC sur


35 35 35 35 35
TVA en (%)
Rapport gain obtenu sur
65 65 65 65 65
TVA en (%)

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Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

Source : Elaboré à partir des données fournies par « OLUWA TOBI

II- Présentation des données primaires

Les données présentées ici sont données issues de l’enquête de terrain.

Tableau n°4 : Connaissance sur le consentement de crédits

Réponses Oui Non Total

Effectifs 25 5 30

Fréquences en % 83,33 16,67 100

Source : Elaboré à partir du résultat des enquêtes

Tableau n°5 : Répartition des délais de remboursement des crédits.

Réponses <à1 =à1 >à 1 Non rien Total


Mois Mois Mois dire

Effectifs 5 3 17 5 30

Fréquences en % 16,67 10 56,66 16,67 100

Source : Elaboré à partir du résultat des enquêtes.

< : Inférieur; = : égal ; > : supérieur

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Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

CHAPITRE III
DE L’ANALYSE DES DONNEES A LA
VERIFICATION DES HYPOTHESES, AUX
APPROCHES DE SOLUTION ET SUGGESTIONS

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Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

Section 1 : Analyse des résultats d’enquête et vérification des hypothèses


émises

Paragraphe 1 : Analyse des résultats d’enquête

I – Analyse des données relatives à la mise en évidence du poids de la


TVA sur la rentabilité économique des entreprises commerciales

De l’analyse du tableau n°2, on constate qu’en 2004, la TVA déductible


représente une proportion de 17,75% des charges d’exploitation. Cela signifie
que si l’entreprise n’est assujettie à la TVA, elle verra son résultat diminué du
fait de l’accroissement des charges. En 2005, la TVA déductible représente
13,66% des charges d’exploitation ; elle représente 11,50% en 2006 ; 17,53%
en 2007 puis 15,02% en 2008.

En se plaçant dans le contexte que l’entreprise n’est pas assujettie,


ses charges devraient augmenter de 2004 à 2008 respectivement de 17,75% ;
13,66% ; 11,50% ; 17,53% et 15,02%, ce qui de facto va diminuer autant le
résultat.

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Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

Source : Elaboré à partir des données fournies par« OLUWA TOBI DARE»

2004 2005 2006 2007 2008

Le graphique n°1 ci-dessus présente sur l’axe des ordonnées, les valeurs
prises par les charges d’exploitation et la TVA déductible dans l’entreprise
« OLUWA TOBI DARE » au cours des différentes années (de 2004 à 2008)
portées sur l’axe des abscisses.

Il permet de visualiser les poids de TVA récupérables par rapport aux


charges d’exploitation. Ce graphique est établi, pour visualiser les TVA
déductibles par rapport aux charges d’exploitation de 2004 à 2008 ; afin de
connaître son effet sur les résultats.

On en conclut que la non déductibilité de la TVA compte tenu de son


poids, constitue une charge et réduit le résultat des entreprises.

L’analyse du tableau n°3 montre que si OLUWA TOBI DARE n’étant pas
assujetti à la TVA, elle aurait perdu au cours de la période les montants
respectifs de la TVA déductible ou récupérable. Comme elle est assujettie, les
charges d’exploitations ont baissé du montant de la TVA déductible ; ce qui de
fait doit augmenter le résultat de l’entreprise d’autant.

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Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

La perte qu’elle devrait subir est l’impôt sur les bénéfices


industriels et commerciaux à payer sur le complément du résultat réalisé. Ce
complément de résultat n’est rien d’autre que le montant de la TVA déductible.

Par application du taux de l’imposition des bénéfices industriels et


commerciaux sur le complément du résultat, l’entreprise est seulement
redevable de 35% à l’Etat et obtiens un gain de 65% qui entre dans son
patrimoine.

Source : Elaboré à partir des données fournies par « OLUWA TOBI


DARE »

2004 2005 2006 2007 2008

Le graphique n°2 ci- dessus permet de visualiser les gains et pertes.

La courbe TVA R représente la perte que l’entreprise « OLUWA TOBI


DARE » aurait subit de 2004 à 2008, si elle n’est pas assujettie à la TVA.

Celle représentée par l’IBIC est la perte qu’elle a réellement subie en


payant un complément d’impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux.

Réalisé et soutenu par Maurice A. DEGAN 53


Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

Enfin celle représentée par GN est le gain obtenu après paiement du


complément d’impôt BIC. Elle représente le gain net d’assujetti.

L’analyse de ce graphique permet de constater que la perte subite en


cas de non assujetti à la TVA est plus importante que celle qu’elle aurait subite
en déduisant la TVA, et payer un complément d’IBIC.

On conclut que : la non déductibilité de la TVA bien vrai qu’elle


dispense l’entreprise de l’impôt BIC la fait perdre plus.

II- Analyse des données relatives à l’influence de la TVA sur la


trésorerie des entreprises commerciales

L’analyse du tableau n°4 permet de constater que 83,33% des


enquêtés, clients achètent à crédit chez leurs fournisseur OLUWA TOBI DARE ;
contre 16,67% qui effectuent les achats au comptant. L’entreprise OLUWA
TOBI DARE réalise la plus part de ses ventes à crédit aux entreprises qui sont
ses clients.

Il ressort de l’analyse du tableau n°5 que 16,67% des clients


(entreprises) de OLUWA TOBI DARE règles toujours leurs achats au comptant,
et non rien dire par rapport aux trois délais fixés. Les 16,67% des clients ont un
délai de règlement inférieur à un mois ; 10% ont un délai de règlement égal à
un mois. Les 56,66% des clients ont un délai de règlement supérieur à un mois.
Cette situation oblige OLUWA TOBI DARE d’avancer la TVA à l’Etat avant d’être
payé par ses clients.

Réalisé et soutenu par Maurice A. DEGAN 54


Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

Paragraphe 2 : Vérification des hypothèses émises

I- Vérification de l’hypothèse n°1

De l’analyse des résultats, on parvient aux observations suivantes :

L’analyse des éléments fournis par « OLUWA TOBI DARE »,


consignés dans les tableaux n°2 et n°3 ainsi que les graphiques n°1 et n°2
montre que la non déduction de la TVA à cause de son poids augmente les
charges d’exploitation et diminue le résultat. Ce qui pourrait lui faire bénéficier
de l’économie d’impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux(IBIC).

L’option de déduction de la TVA sur les achats lui permet


d’amoindrir ses charges et par ricochet d’accroitre son résultat.
L’accroissement du résultat induit par la déductibilité de la TVA est égal aux
montants des TVA déductibles au cours de la période d’étude. Ce qui de facto
lui fait payer un complément d’IBIC.

Le complément d’impôt payé constitue une sortie de fonds et est


considéré comme une perte subite pour l’entreprise.

L’application du taux de l’IBIC sur les TVA déductibles montre que


la perte subite dans le cadre d’assujetti représente seulement 35% de la TVA
déductible contre un gain de 65%.

En tant qu’assujetti à la TVA, l’entreprise perd 35% de ce qu’elle


aurait perdu si elle ne l’ait pas. Nous pouvons conclure que hypothèse H1 selon
laquelle « la non déduction de la TVA sur les achats réduit le résultat des
entreprises et les pénalise » est vérifiée.

Réalisé et soutenu par Maurice A. DEGAN 55


Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

II- Vérification de l’hypothèse n°2

L’analyse des données d’enquêtes des tableaux n°4 et n°5 révèle


que OLUWA TOBI DARE consent des crédits à ses clients entreprises pour les
achats qu’elles effectuent au près d’elle. La plupart de ses achats ont pour délai
de règlement supérieur à un mois, ce qui l’oblige à payer la TVA à la place des
clients afin qu’elle soit réglée au terme convenu. Cette situation est à la base
des difficultés qu’elle rencontre dans sa trésorerie. Les délais de règlement des
clients souvent supérieur à un mois, constitue la source d’avance de TVA à
l’Etat.

Il découle de ce qui précède que l’hypothèse H2 qui stipule


que « le mécanisme de déduction de la TVA crée des difficultés de trésorerie
aux entreprises » est confirmée.

Section 2 : Approches de solutions et conditions de mise en œuvre

En général, le but de toute étude ou recherche est d’apporter des


solutions à un certain nombre de problèmes observés ou existants. Bien que
plusieurs écrits soient là pour nous rappeler les efforts déjà réalisés par nos
prédécesseurs pour répondre aux problèmes de l’influence de la TVA sur
l’exploitation des entreprises. Nous espérons que dans le cadre cette étude
nos contributions seront utiles pour une bonne pratique de la TVA.

Paragraphe 1 : Approches de solutions aux problèmes étudiés

I- Approches de solutions au problème spécifique n°1

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Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

Il est question de trouver des approches de solution au problème de


l’influence de la TVA sur la rentabilité de OLUWA TOBI DARE dans le but d’une
meilleure gestion de cet impôt. Comme solutions nous pouvons proposer de

- Procéder au renforcement du service comptabilité en personnel et au


matériel informatique pour un meilleur enregistrement des opérations en
vue d’une bonne déclaration de la TVA
- Mettre en place une politique de suivi des déclarations de la TVA
- Eviter les omissions de déduction sur les factures obtenues
- Exiger la facturation de la TVA sur tous les achats entrant dans le cadre
de l’activité de son exploitation
- Régulariser les omissions de déduction de la TVA
- Respecter les délais de régularisa tion des omissions pour éviter les
pertes de la TVA.
- Eviter de s’approvisionner aux près des entreprises non assujetties et
qui ne peuvent pas facturer la TVA
- Augmenter sa capacité de déduction en TVA pour éviter qu’elle ne soit
une charge pour l’entreprise

II- Approches de solutions au problème spécifique n°2

Le problème de l’influence de la TVA sur la trésorerie de OLUWA TOBI


DARE mérite d’être résolut. Pour une bonne gestion de sa trésorerie nous
proposons comme solutions de :

- Sélectionner un nombre restreint de clients à qui il faut accorder de


crédits dont les délais de remboursement seront supérieurs à un(1) mois
- Augmenter la proportion des clients dont les délais de règlement est
inférieur à un mois

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Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

- La réduction des délais de remboursement des crédits consentir


s’avère indispensable pour éviter le paiement de la TVA à la place des
clients
- Opter plus pour les ventes au comptant
- Exiger la facturation de la TVA sur les achats pour pouvoir atténuer les
TVA dues à chaque déclaration
- Chercher à avoir des crédits de TVA
- La réalisation des achats au près des entreprises assujetties à la TVA est
indispensable
- Eviter de réaliser beaucoup de ventes aux administrations publiques et
aux collectivités locales parce que ses ventes pourraient constituer une
entorse à la trésorerie à cause des délais de règlement et le principe de
retenu à la source de la TVA.
Paragraphe2 : Conditions de mise en œuvre des solutions proposées

L’instauration de la TVA au Bénin mérite d’être appréciée quand on


connait les objectifs assignés à cette taxe. Il est important de reconnaître que
l’instauration de cette taxe n’a jamais pour but de pénaliser les entreprises. Sa
raison d’être est bien au contraire d’aider ces dernières. Mais sa mise en
application soulève certaines imperfections qui pénalisent les entreprises,
notamment dans la gestion de la trésorerie.

Il s’avère alors indispensable de formuler des suggestions à


l’encontre de OLUWA TOBI DARE et à l’Etat.

I- Recommandations à l’endroit des responsables de OLUWA TOBI


DARE

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Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

Pour la mise en œuvre des solutions proposées, nous recommandons à


OLUWA TOBI DARE de renforcer la capacité du comptable en formation pour
sa perfection afin d’être mieux outillé dans le domaine de la fiscalité,
notamment en matière de la TVA. Le comptable doit maîtriser les implications
de la TVA sur l’exploitation.

Un renforcement du service comptabilité permettra de bien de


s’organiser pour une meilleure déclaration de la TVA pour éviter les cas
d’omission de déduction. Cette mesure sera la bienvenue pour éviter à la
longue un manque à gagner.

Elle doit garder sa position d’assujetti à la TVA, parce que sa déduction


lui permet d’être plus économiquement rentable que si elle ne peut déduire la
TVA grevant les dépenses effectuées dans le cadre de ses activités
d’exploitation.

La réduction des délais des crédits accordés aux clients mérite d’être
faite pour qu’elle évite de payer la TVA à leur place avant d’être réglé au terme
convenu. Cette mesure doit permettre de pallier aux difficultés de trésorerie
due par le système de paiement de la taxe sur la valeur ajoutée.

Elle doit faire touts ou la plus part des achats entrant dans le cadre de
ses activités d’exploitation au près des entreprises formelles pour en
bénéficier de la facturation de la TVA.

Les entreprises doivent désormais opter pour l’assujettissement à la


TVA que de la fuir.

II- Recommandation à l’endroit de l’Etat

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Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

L’Etat, par le biais de l’administration fiscale doit œuvrer pour une


meilleure survie et un mieux être des entreprises. Pour cela, il faut :

• La suppression des exonérations.


Les exonérations sont fondamentalement contraires à la logique
économique de la TVA, créant leurs propres distorsions et leurs propres
difficultés d’administration et le respect des obligations fiscales.
L’appréciation de ces faiblesses et des avantages limités que les exonérations
sont susceptibles d’apporter semble devoir se renforcer. Il y a lieu donc
d’autoriser la déduction de la TVA pesant sur l’ensemble des consommations
intermédiaires des entreprises et celle pesant sur les biens d’équipements.
Cette mesure, souvent peu coûteuse en terme de recette budgétaires en
raison des exonérations de TVA dont bénéficient souvent les biens
d’équipement, permet de réduire les iniquités entre investisseurs.

• Rayer la règle du butoir.


Cette mesure vise désormais que les crédits de TVA soient remboursés en
espèce aux ayants droit. Même si l’intégralité ne peut être remboursée, il
faut fixer un seuil pour le remboursement. En effet la règle du butoir
pénalise les entreprises.

• Annuler le système d’avance de TVA à l’Etat.


Ceci permettra de résoudre l’injustice qui existe dans le paiement de
cette taxe entre les entreprises commerciales et prestataires de service. Il
faut que l’exigibilité de cette taxe soit due au paiement de la dette par le
client au fournisseur.

• Organiser des séances de sensibilisation pour informer d’avantage les


entreprises sur l’avantage de l’assujettissement à la TVA.

• Rendre obligatoire l’assujettissement dès l’immatriculation au RCCM à


toutes les entreprises.

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Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

CONCLUSION GENERALE

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Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

Au terme de notre recherche on peut retenir que le non


assujettissement à cette taxe peut influencer négativement la compétitivité
des entreprises.

En effet, elle a été instituée par le législateur pour rendre plus


dynamique l’économie et offrir un meilleur cadre d’exploitation aux
entreprises.

Les résultats de notre étude ont montré les avantages liés à


l’assujettissement d’une part, et son inconvénient d’autre part.

Les avantages liés à l’option d’assujettir à la TVA sont plus importants


sur l’exploitation comme le montre bien les résultats de notre recherche sur
OLUWA TOBI DARE.

L’insuffisance enregistrée notamment en ce qui concerne l’exigibilité de


cette taxe, et qui pèse sur la gestion de la trésorerie mérite d’être corrigée.
Ceci, permettra aux entreprises de pallier aux difficultés de trésorerie qu’elles
enregistrent, et qui sont due par le « système d’avance de la TVA » à l’Etat à la
place de leurs clients et du non remboursement des crédits en espèce.

Aussi, ne fallait-il pas veiller à ce que le rôle économique de cet impôt


soit respecté afin d’encourager les opérateurs économique à investir
d’avantage ?

Ceci permettra à ces derniers d’accroître leurs rendements, de réduire


le chômage et de développer le pays.

Il est important de rappeler que nous n’avons pas abordé tous les
problèmes liés à l’influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises.

Nous espérons que nos résultats permettront à d’autres chercheurs


d’aborder les aspects non traités lors des recherches ultérieures.

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Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

BIBLIOGRAPHIE

ANNIE Vallée : « Economie des Systèmes Fiscaux Comparés », édition puf, 1ere
édition : mars 1994

Bernard CASTAGNEDE & Salomon TOLEDANO : « Fiscalité Internationale de


l’Entreprise », édition puf ,1ereédition : février 1987

Christine COLLETTE : « Fiscalité des Entreprises en France et en Europe »,


Ellipses édition Marketing SA 2004, 2e édition : novembre 2004

Code Général des Impôts

Elvire AKINDES soutenu en 2005 portant sur « Mise en application du droit


communautaire UEMOA dans la Fiscalité Béninoise »

Gervais MOREL : « Fiscalité des Entreprises », collection Banque ITB, 8e


édition : 1997

Houénagnon Valentin GODONOU & Abdou-Hakime MAMAN soutenu en 2006


portant sur « Fiscalité et croissance Economique au Bénin »

Koamivi DJOSSOU & Clément W KPOGLA ANAGO soutenu en 2008 portant


sur : « Impacts de la TVA sur achats sur exploitation des banques au Bénin »

Lexique d’économie, Edition DALLOZ ; 7ème édition 2002


Réalisé et soutenu par Maurice A. DEGAN 63
Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

Loi n° 091-005 du 22 février 1991 portant sur l’institution de la TVA en


république du Bénin

Maurice COZIAN : « Précis de la Fiscalité des Entreprises », 25e édition (2002)

Monique HINARD & all : « Comptabilité et Fiscalité », édition puf, 1ere édition :
février 1988

Notes de cours de Fiscalité de la quatrième année à la FASEG.

www. Eurotax. Fr

www. Google.fr

www. Impôts. Gouv. Fr

www.uemoa.int

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Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

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Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

QUESTIONNAIRE

Dans le cadre de la rédaction de notre mémoire de fin de formation à la


Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de l’Université d’Abomey-
Calavi (UAC), nous sommes amenés à approfondir notre recherche sur
l’influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales. A cet
effet, nous vous prions de bien vouloir nous accorder un tout petit peu de votre
temps pour répondre à nos préoccupations.

1- Nom ou raison sociale de l’entreprise…………………………………..

……………………………………………………………………………..

2- En tant que entreprise cliente de OLUWA TOBI DARE, il lui arrive-t-elle de


vous vendre à crédit les marchandises que vous payez au près d’elle ?

Oui Non

3- Le délai qu’elle vous accorde pour le paiement de vos dettes est :

Inférieur à un mois

Egal à un mois

Supérieur à un mois

4- L’activité commerciale consiste à acheter en vu de revendre. En tant que


assujetti à la TVA, vous avez choisi d’acheter chez OLUWA TOBI DARE
parce qu’elle vous facture la TVA ; ce qui fait baisser le prix des produits par
rapport au cas où la TVA n’est pas facturée.

Oui Non Ne sait rien

5- Quelles sont les raisons pour les qu’elles vous aimez réaliser vos achats chez
OLUWA TOBI DARE ?

……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………..

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Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

……………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………….
……………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………..

6- Que pouvez- vous nous dire sur la TVA non déductible sur le prix des
produits ?

……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………

Nous vous remercions à l’avance d’avoir sacrifié votre temps pour répondre à
nos préoccupations.

NB

Nous vous promettons que les informations que vous auriez à nous fournir
seront exploitées judicieusement et leur confidentialité est entièrement garantie.

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Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

TABLE DES MATIERES

Pages

Avertissement

Dédicaces………………………………………………………………………..II

Remerciements…………………………………………………………………III

Liste des Sigles et Abréviations………………………………………………..IV

Sommaire……………………………………………………………………….V

Liste des Tableaux …………………………………………………………….VI

Liste des Graphiques…………………………………………………………..VII

INTRODUCTION GENERALE………………………………………………...1

CHAPITRE I : Cadre Théorique et Méthodologique de l’étude………………..4

Section 1 : Cadre théorique de l’étude…………………………………………..5

Paragraphe 1 : Présentation de OLUWA TOBI DARE…...…………………….5

I- Historique et structure organisationnelle de OLUWA TOBI DARE…………5

A- Historique et statut juridique………………………………………………..5

1- Historique……………………………………………………………………5

2- Statut juridique………………………………………………………………6

B- Structure organisationnelle………………………………………………….6

II- Activités, environnement et ressources de OLUWA TOBI DARE.…………7

A- Activité et environnement………….………………………………………..7

1- Activités………………………………………………………………………7

a- Activités principales………………………………………………………….7

b- Activité secondaire…………………………………………………………...7

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Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

2- Environnement………………………………….……………………………7

B- Ressources……………………………………………………………………8

1- Ressources humaines et matérielles………………………………………….8

a- Ressources humaines…………………………………………………………8

b- Ressources matérielles……………………………………………………….8

2- Ressources financières……………………………………………………….8

Paragraphe 2 : Problématique et intérêt de l’étude………………………………9

I- Problématique, objectifs et hypothèses de l’étude………………………….. .9

A- Problématique de l’étude…………..………………………………………..9

B- Objectifs et hypothèses de l’étude………………………………………….11

1- Objectifs de l’étude…………………………………………………………11

a- Objectif général…….. ……………………………………………………..11

b- Objectifs spécifiques……………………………………………………….11

2- Hypothèses de l’étude………………………………………………………12

II- Intérêt de l’étude et seuil de décision………………………………………12

A- Intérêt de l’étude……………………………………………………………12

B- Seuil de décision……………………………………………………………12

Section 2 : Revue de littérature et méthodologie de la recherche……………..13

Paragraphe 1 : Revue de la littérature..………………………………………..13

I- Quelques notions liées à la technicité de la TVA..…………………………14

A- Généralités sur la notion de la TVA……………………………………….14

B- Clarification de quelques concepts…………………………………………15

II- Quelques cas d’étude antérieurs……………………….…………………...18

Paragraphe 2 : Méthodologie de l’étude………………………………………25

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Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

I- Collecte des données d’enquête…………………………………………….26

A- Population d’étude et échantillonnage…………………………………….26

1- Population d’étude…………………………………………………………26

2- Echantillonnage……………………………………………………………26

B- Outils de collecte des données…………………………………………….27

1- Recherche documentaire et pré-enquête…………………………………..27

a- Recherche documentaire…………………………………………………..27

b- Pré-enquête………………………………………………………………..27

2- Questionnaire d’enquête et entretiens directs……………………..………27

a- Questionnaire d’enquête……………………………………..……………27

b- Les entretiens directs………………………………………………………28

II- Techniques de dépouillement et outils d’analyse des données d’enquête..28

A- Technique de dépouillement des données…………………………………28

B- Outils d’analyse des données……………………………………………...28

III- Difficultés et limites de la collecte des données d’enquête………………29

A- Les difficultés rencontrés…………………………………………………29

B- Limite des données………………………………………………………..29

CHAPITRE II : Caractéristiques de la TVA et présentation des données……30

Section 1 : Les caractéristiques de la TVA……………………………………31

Paragraphe 1 : Mécanisme et implications de la TVA……….……………….31

I- Mécanisme de la TVA………………………………………………………31

II- Les implications de la TVA………………………………………………..32

A- Les implications au niveau économique…………………………………...32

B- Les implications au niveau des coûts………………………………………33

Réalisé et soutenu par Maurice A. DEGAN XIII


Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

1- Un coût de gestion………………………………………………………….33

2- La TVA est parfois une « Vraie » charge………………………………….33

3- Un coût de gestion…………………………………………………………34

Paragraphe 2 : champ d’application et principe de déduction de la TVA……34

A- Champ d’application……………………………………………………...34

1- Les opérations imposables…………………………………………………34

2- Les opérations exonérés……………………………………………….…..36

3- Les personnes imposables…………………………………………………38

4- Les personnes imposables sur option……………………………………..38

5- Les exportations…………………………………………………………...39

6- Cas particuliers…………………………………………………………….39

B- Le principe de déductibilité de la TVA……………………………………41

Section 2 : Pratique de la TVA dans l’espace UEMOA et présentation des


données d’enquête……………………………………………….43

Paragraphe 1 : Pratique de la TVA dans l’espace UEMOA………………….43

Paragraphe 2 : Présentation des données d’enquête…………………………..46

I- Présentation des données secondaires………………………………………46

II- Présentation des données primaires………………………………………..49

CHAPITRE III : De l’analyse des données à la vérification des hypothèses,

aux approches de solutions et suggestions…………………50

Section 1 : Analyse des résultats d’enquête et vérification des hypothèses

émises……………………………………………………………51

Paragraphe 1 : Analyse des résultats d’enquête……………………………….51

I- Analyse des données relatives à la mise en évidence du poids de la TVA

Réalisé et soutenu par Maurice A. DEGAN XIV


Influence de la TVA sur l’exploitation des entreprises commerciales : cas de « OLUWA TOBI DARE »

sur la rentabilité économique des entreprises commerciales………………..51

II- Analyse des données relatives à l’influence de la TVA sur la trésorerie

des entreprises commerciales……………………………………………..54

Paragraphe 2 : Vérification des hypothèses émises………………………….54

I- Vérification de l’hypothèse n°1……………………………………………54

II- Vérification de l’hypothèse n°2…………………………………………..55

Section 2 : Approches de solution et conditions de mise en œuvre………….56

Paragraphe 1 : Approches de solution aux problèmes étudiés……………….56

I- Approches de solution au problème spécifique n°1……………………….56

II- Approches de solution au problème spécifique n°2………………………57

Paragraphe 2 : Conditions de mise en œuvre des solutions proposées……….58

I- Recommandation à l’endroit des responsables de OLUWA TOBI DARE...58

II- Recommandation à l’endroit de l’Etat……………………………………..59

CONCLUSION GENERALE………………………………………………….61

BIBLIOGRAPHIE……………………………………………………………..63

ANNEXE……………………………………………………………………..VIII

TABLE DES MATIERES……………………………………………………..XI

Réalisé et soutenu par Maurice A. DEGAN XV

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