Documente Academic
Documente Profesional
Documente Cultură
électrophysiologie
60
K i
au potentiel de repos, mais le potentiel d’équilibre du potassium
1
log
K e
diffère
L’origine du potentiel n’est donc pas seulement lié au potentiel de Donnan et un nouveau modèle
doit donc être élaboré pour expliquer la stabilité des concentrations intracellulaire et extracellulaire
de Na+ et K+ en dépit de l’existence d’un flux électrodiffusif de ces 2 ions à travers la membrane.
RT P Na int
PK K int
PCl Cl ext
Vi – Ve = -
F
ln Na
PNa Na ext
PK K
ext PCl Cl int
Cette expression est valable lorsque la cellule est à l’état de repos. Or l’expérience montre que le
potentiel de repos égalise le potentiel d’équilibre des ions chlorure également :
RT
PNa Na int PK K int
PCl Cl ext
Vrepos = -
F
ln
PNa Na ext PK K ext
PCl Cl int t
Cette équation traduit le fait que le courant d’ions chlorure est nul : ICl- = 0
Le potentiel de repos peut alors aussi s’écrire sous la forme :
RT
PNa Na
PK K
K
int int
Vrepos = - ln
F PNa Na ext PK
ext
L’ensemble des trois transferts : diffusif, électrique et actif sont représentés par le schéma ci-après.
La valeur atteinte après décroissance par le potentiel n’est pas nul. Cette valeur non nulle est
due à la présence de protéines intracellulaires chargées créant donc un potentiel de Donnan.
L’ordre de grandeur des courants circulant à travers la membrane d’une cellule est entre le µA et le
pA.
On définit par convention :
Le courant positif correspond donc à une sortie de cations ou à une entrée d’anions ; le courant
négatif correspond à une entrée de cations ou à une sortie d’anions
Le potentiel électrique représente la quantité de charges en un point : Vext est pris comme référence.
Par convention: Vm = Vint - Vext
Les potentiels transmembranaires peuvent être assimilés à une pile ayant une résistance R = 1/g
La bicouche lipidique peut être assimilée à un condensateur doté d’une capacité que l’on nomme
capacité membranaire Cm
Le modèle électrique de la membrane, défini pour chaque ion électrodiffusif est donné ci-dessous :
Le potentiel de membrane peut évoluer au cours du temps. Cette variation peut être engendrée par :
Une stimulation électrique par le passage d’un courant à travers la membrane
Une stimulation chimique
Une stimulation physique, de nature mécanique, thermique ou lumineuse.
Les cellules excitables sont celles capables de générer un potentiel d’action, potentiel susceptible de
se propager. On compte parmi elles les cellules nerveuses dont le rôle est de propager une activité
électrique ( de type commande d’une action ou transmission d’une information ) et les tissus
musculaires dotés d’une activité physique ( contraction ).
La stimulation électrique consiste à modifier la polarisation membranaire à l’aide d’une paire
d’électrode en apportant à l’anode des charges positives et à la cathode, des charges négatives. Le
résultat est une rupture de l’équilibre des différents flux transmembranaires ( électrique, diffusif et
actif ). La membrane est alors traversée par un courant que l’on peut mesurer ( à l’aide de
l’ampèremètre ) et cette mesure permet d’en déduire la résistance ( ou la conductance ).
En supposant que les gradients de concentrations n’ont pas le temps de se modifier, que le flux
diffusif et le flux actif n’ont pas le temps de se modifier non plus, le flux total pour chaque espèce
d’ions n’est plus nul. En effet, l’augmentation en amplitude de la différence de potentiel augmente le
courant électrique.
On observe donc un flux net entrant de sodium ( courant négatif ), un flux net entrant de potassium
( courant négatif ) et un flux net sortant de chlore ( courant négatif ). Au total, il existe un courant
transmembranaire entrant, d’autant plus important que l’hyperpolarisation est importante.
La présence des électrodes ( anode et cathode ) modifie la répartition des charges. En effet, la
cathode, placée dans le milieu intracellulaire apporte des charges négatives. Pour ne pas briser
l’électroneutralité de ce compartiment, la membrane doit laisser entrer des ions positifs pour
compenser cet apport de charges négatives. Les ions sodium et potassium entrent.
Cela se traduit par une perte de charges positives dans le milieu extracellulaire et le courant sortant
d’ions chlorures par un gain de charges positives, compensant tous les deux l’apport de charges
positives de l’anode placée dans le milieu extracellulaire.
Là non plus, la modification du potentiel de membrane engendrée par un stimulus dépolarisant n’est
pas un potentiel d’action : elle n’est ni transitoire, ni propagée.
La mobilité du sodium étant faible, lorsque l’on modifie la polarisation membranaire, le courant de
sodium est faible. Le courant transmembranaire est donc essentiellement dû au transport des ions
potassium et chlorure.
Puisque la concentration intracellulaire en ions potassium est plus importante que la concentration
extracellulaire, il est plus facile de faire sortir des ions potassium, que d’en faire entrer.
Puisque la concentration extracellulaire en ions chlorure est plus importante que la concentration
intracellulaire, il est plus facile de faire entrer des ions chlorure, que d’en faire sortir.
Par ailleurs, la réponse réellement observée lorsque l’on applique un stimulus dépolarisant sous
liminaire passe par un maximum, suivi parfois d’oscillations amorties, comme si la membrane
présentait aussi une composante inductive.
Ces différentes phases coïncident avec des périodes d’excitabilité différentes de la cellule qui sont
représentées sur la figure ci-après.
Le seuil d’excitabilité à un courant dépolarisant permet de définir :
La période réfractaire absolue ( PRA ) : pendant laquelle la cellule est totalement inexcitable,
ce qui est le cas tant que la repolarisation n’a pas rétabli le potentiel de membrane à un
degré suffisamment faible de dépolarisation, correspondant à une valeur du potentiel de
membrane d’environ -50 mV. L’existence de la PRA ( quelques ms ) explique que la fréquence
d’un train de potentiels d’action ne puisse jamais excéder l’inverse de celle-ci, soit environ
1 000 Hz
La période réfractaire relative ( PRR ) : pendant laquelle la cellule est excitable, mais avec une
intensité supérieure à celle du seuil normal d’excitabilité. Le potentiel d’action qui en résulte
présente alors généralement une phase initiale de dépolarisation moins rapide, d’où une
diminution de la vitesse de conduction.
La période supernormale ( PSN ) : où la cellule est hyperexcitable
Ainsi, un échelon de courant de durée très longue doit-il avoir une intensité minimale pour
permettre d’atteindre le seuil de dépolarisation et donc de déclencher un potentiel d’action. Cette
intensité seuil est dénommée rhéobase.
Parce que la réponse locale à un courant dépolarisant passe par un maximum, la rhéobase est
atteinte pour une durée finie nommée « temps utile », durée au-delà de laquelle il n’est pas besoin
de prolonger la durée d’un stimulus de courant dont l’intensité est égale à la rhéobase.
Un échelon de courant de durée finie et donnée doit, pour permettre d’atteindre le seuil de
dépolarisation et donc provoquer un potentiel d’action, avoir une intensité minimale : cette
intensité, égale par définition à la rhéobase pour un échelon de durée très longue, est d’autant plus
Tout point situé au-dessous de la courbe a des coordonnées qui représentent la durée et
l’intensité d’un échelon de courant sous liminaire
Tout point situé au-dessus correspond à un échelon de courant supraliminaire.
On appelle chronaxie la durée minimale d’un échelon rectangulaire de courant d’intensité double de
la rhéobase. La chronaxie représente donc la durée de la latence entre le début de l’application d’un
échelon de courant d’intensité double de la rhéobase et l’apparition du potentiel d’action.
L’intérêt de la chronaxie :
elle dépend peu des conditions expérimentales, contrairement à la rhéobase
elle représente une bonne caractéristique de la rapidité de réponse des fibres nerveuses et
musculaires
elle est mesurable avec précision ( meilleure précision de mesure que le temps utile )
PNa PK
(3) (3)
(2) (2)
(1) (1)
t t
On donne ci-dessus les évolutions temporelles des perméabilités au sodium et potassium en fonction
du temps pour différentes valeurs croissantes de dépolarisation membranaire.
Na
int
P
K
K
int
P
P
Cl
Cl
int
RT P Na Na
Soit : Vm = - ln
F
Na
ext
PK
PNa
K ext
PCl
PNa
Cl ext
Puisque PNa atteint durant cette phase des valeurs très grandes par rapport à PK et PCl, le potentiel de
RT Na
int
membrane peut s’écrire sous la forme : Vm = - ln >0
F Na ext
En prenant cette valeur positive , le potentiel de membrane est responsable d’un courant sortant de
potassium et entrant de chlore qui permet d’annuler le courant entrant de sodium et d’éviter une
rupture de l’électroneutralité.
Troisième phase :
Le potentiel de membrane étant revenu à une valeur qui ne permet plus d’activer le canal
potassique, celui-ci se referme, si bien que le potentiel de membrane revient progressivement à sa
valeur de repos.