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PENSÉES
PHILOSOPHIQUES.
A LA HAYE;
M. DCC. XLYL
PEN SÉES
PHILOSOPHIQUES.
J'écris de Dieu ; je
compte fur peu de Lec
teurs t cy n'aspire qu'à
quelques suffrages. Si ces
pensées ne plaisent a per
sonne 3 elles pourront n'ê
tre que mauvaises ; mais
U)
je les tiens pour dêtefla-
bUs , fi elles plaisent à
tout le monde.
t.
N déclame íàns fin
contre les Passions ;
on leur impute tou
tes, les peines de l'homme,
& l'on oublie qu'elles sont
auísi la source de tous ses
plaisirs. C'est dans sa con
stitution , un élément dont
on ne peut dire ni trop de
bien ni trop de mal. Mais ce
qui me donne de l'humeur,
Í5>
c'est qu'on ne les regarde ja
mais que du mauvais côté.
On croiroit faire injure à la
raison , si l'on disoit un mot
en faveur de ses rivales. Ce
pendant il n'y a que les pas
sions & les grandes passions
qui puissent élever î'ame aux
grandes choses. Sans elles ,
plus de sublime , íbit dans
les mœurs , soit dans les ou
vrages; les beaux arts retour
nent en enfance , & la vertu
devient minutieuse.
II.
Les Passions sobres font les
* Aij
(4)
hommes communs. Si j'at>
tens l'ennemi , quand il s'a
git du salut de ma patrie , je
ne suis qu'un Citoyen ordi
naire. Mon amitié n'est que
circonspecte , si le péril d'un
ami me laisse les yeux ou
verts sur le mien. La vie
m'est-elle plus chere que ma
maîtresse ? Je ne suis qu'un
amant comme un autre.
n r.
I V.
V.
C'est le comble de la fo
(7)
Jie que de se proposer la rui
ne des passions. Le beau pro
jet que celui d'un dévot qui
se tourmente comme un for
cené pour ne rien désirer ,
ne rien aimer , ne rien sen
tir , &c qui finiroit par deve
nir un vrai monstre , s'il réus-
sisloit.'
VI.
Ce qui fait l'objetde mon
estime dans un homme ,
pourroit-il être l'objet de mes
mépris dans un autre î Non ,
sans doute. Le vrai indépen
dant de mes caprices doit
A iv
(8)
être la regle de mes juge-
mens ; & je ne ferai point
un crime à celui-ci de ce que
j'admirerai dans celui - là
comme une vertu. Croi
rai -je qu'il étoit réservé à
quelques-uns , de pratiquer
des actes de perfection que
la nature &c la religion doi
vent ordonner indifférem
ment à tous ; Encore moins.
Car d'où leur viendroit ce pri
vilege exclusif ? Si Pacôme
a bien fait de rompre avec le
genre humain pour s'enterrer
dans une solitude -, il ne m'eíl
(9)
pas défendu de l'imiter : en
l'imitant, je serai tout aussi
vertueux que lui , & je ne
devine pas pourquoi cent
autres n'auroient pas le mê
me droit que moi. Cepen
dant il feroit beau voir une
Province entiére effrayée des
dangers de la société , Ce dis
perser dans les fovêcs ; ses ha-
bitans vivre en bêces farou
ches pour sc sanctifier ; mille
colonnes élevées sur les rui
nes de toutes affections fo- "
cîales ; un nouveau peuple
de Stylites se dépouiller par
(ÍO)
religion des sentimens de la
nature , cesser detre hom
mes &c faire les statues pour
être vrais chrétiens.
VIL
Quelles voix ! quels cris •
quels gémissemens ! Qui a
renfermé dans ces cachots
tous ces cadavres plaintifs >
Quels crimes ont commis
tous ces malheureux ì Les
uns se frappent la poitrine
avec des cailloux ; d'autres
se déchirent le corps avec
des ongles de fer ; tous ont
(II)
les regrets , la douleur & îa
mort dans les yeux. Qui les
condamne à ces tourmens ?....
Le Dieu qu'ils $nt offense . . .
Quel est donc ce Dieu ?
Un Dieu ptein de bonté ....
Un Dieu plein de bonté trou-
veroit-il du plaisir àsebaigner
dans les larmes ? Les frayeurs
ne seroient-elles pas injure à
sa clémence ì Si des criminels
avoient à calmer les fureurs
d'un tyran , que feroient-ils
de plus ?
VIII.
II y a des gens dont il nc
saut pas dire qu'ils craignent
Dieu ; mais bien qu'ils en
ont peur.
I X.
X.
XL
XII.
Oui , je le soutiens ; la su
perstition est plus injurieuse
à Dieu que l'Atheisme. J'ai-
merois mieux , dit Plutar-
que , qu'on pensât qu'il n'y
eût jamais de Plutarque au
monde , que de croire que
Plutarque est injuste , colère,
inconstant , jaloux , vindica
tif , & tel qu'il seroit bien
0ché d'être.
XIII.
XIV.
X V.
XVI.
On demandoit un jour à
quelqu'un , s'il y avoit de
vrais Athées. Croyez-vous ,
répondit -il , qu'il y ait de
vrais Chrétiens ?
XVI I.
C
U6)
XVIII.
XIX.
XX.
XXIII.
XXIV.
- Le Scepticisme ne con
(48)
vient pas à tout le monde. Il
suppose un examen profond
& désinteressé : celui qui
doute , parce qu'il ne con-
noît pas les raisons de crédi
bilité, n^st qu'un ignorant.
Le vrai Sceptique a compté
& pesé les raisons. Mais ce
n'est pas une petite affaire
que de peser des raisonne-
mens. Qui de nous en con-
noît exactement la valeur?
qu'on apporte cent preuves
de la même vérité , aucune
ne manquera de partisans.
Chaque esprit a son télesco
pe.
U*)
pe. C'est un coloíle à mes
yeux que cette objection qui
disparoît aux vôtres : vous
trouvez légere une raison
qui m'écrase. Si nous som
mes divisés sur la valeur in-
. trinseque , comment nous
accorderons-nous sur le poids
relatif ? Dites-moi, combien
faut-il de preuves morales
pour contrebalancer une
conclusion Métaphysique î
Sont-ce mes lunettes qui pè
chent ou les vôtres ; Si donc
il est si difficile de peser des
raisons , & s'il n'est point de
£
(50)
questions qui n'en ayent pour
& contre , & presque tou
jours à égale mesure , pour
quoi tranchons-nous si vîte >
D'où nous vient ce ton si
décidé ? N'avons -nous pas
éprouvé cent fois que la sus- .
fisance dogmatique révolte.
„ On me fait haïr les choses
„ vraisemblables , dit l'Au-'
>} teur des Essais , quand on
„ me les plante pour infailli-
„ bles. J'aime ces mots qui
„ amolissent & modérent la
témérité de nos proposi-
„ tions , à i'aventure , aucu-
« nement , quelquefois , on
» , je pense , & autres
» semblables : & fi j'enfle eu
» à dresser des enfans J je
» leur eusse tant mis en la
» bouche cette façon de ré-
» pondre enquestante & non
» résolutive , qu'est-ce a di-
» re y je ne L'entens pas , *'/
» pourroit être , £/?-/'/ ^r*/' ,
» qu'ils eussent plutôt gardé
» la forme d'apprentifs à
soixante ans , que de re-
présenter les docteurs à
„ l'âge de quinze.
XXV.
XXVI.
XXVIII.
XXIX.
XXX.
XXXI.
XXXII.
XXXIII.
XXXIV.
Un fémi-Septicisme est la
marque d'un esprit foible :
il décele un raisonneur pusil
lanime qui se laisse effrayer
par les conséquences j un
superstitieux qui croit hono
rer íbn Dieu par les en
traves où il met sa raison ;
unq^spÉfé d'incrédule qui
craint de* se démasquer à
lui-même j car si la vérité
(67)
n'a rien à perdre à l'exa-
men , comme en est con
vaincu le fémi - Sceptique ,
que pense-t'il au fond de
son ame de ces notions pri
vilegiées qu'il appréhende
de sonder , & qui sont pla
cées dans un recoin de sa
cervelle, comme dans un
Sanctuaire dont il n'ose ap
procher ?
XXXV.
XXXVI.
XXXVIII.
XXXIX.
XL.
XLI.
XLIL
(71)
íéligion dominante, ou quel
que fait contraire à la tran
quillité publique; justifìàc-on
íà mission par des miracles ,
le Gouvernement a droit de
sévir , 8c le peuple de crier ,
crucifge. Quel danger n'y
auroit-il pas à abandonner
les esprits aux séductions
d'un imposteur , ou aux rê
veries d'un visionnaire ? Si le
sang de Jesus-Christ a cric
vengeance contre les Juifs;
c'est qu'en le répandant , ils
fermoient l'oreille à la voix
de Moyse & des Prophètes
■ Gij
(7f)
qui le déclaroient le Messie.
Un Ange vint-il à descen
dre des cieux , appuyât - il
ses raisonnemens par des mi
racles ; s'il prêche contre la
lpi de Jeíus- Christ, Paul
veut qu'on lui dise anathè
me. Ce n'est donc pas par
les miracles qu'il faut juger
de la mission d'un homme ;
mais c'est par la conformité
de sa doctrine avec celle du
peuple auquel il se ditenr-
voyé ^sur-tout lorsque U doc
trine de ce feusle est démon
trée vraie.
Mi)
XLIII.
V
(79)
mien > on a rappelle les exi
lés , élargi les prisonniers , &
rétabli les proscrits dans la
possession de leurs biens.
Mais telle est l'inquiétudc
& la fureur de cette especc
d'hommes , que depuis qu'ils
ont perdu 1c privilége de se
dévorer les uns les autres,
de tourmenter &c ceux qui
sont attachés à leurs dog
mes , & ceux qui suivent la
réligion autorisée par les
loix , ils n'épargnent aucun
moyen , ne laissent échapper
aucune occasion d'exciter
G iv
(80;
des révoltes, gens sans égard
pour la vraie piété , & sans
respect pour nos constitu
tions.... Toutefois nous n'en
tendons pas qu'on les traîne
aux pieds de nos autels &
qu'on leur faífe violence.....
Quant au menu peuple , il
paroît que ce font ses chefs
qui fomentent en lui l'esprit
de sédition , furieux qu'ils
sont des bornes que nous
avons mises à leurs pouvoirs :
car nous les avons bannis de
nos tribunaux , òí ils n'ont
plus la commodité de dispo
fer des testamens , de sup<-
planter les héritiers légiti
mes, & de s'emparer des
successions...... C'est pour
quoi nous défendons à ce
peuple de s'assembler en tu
multe & de cabaler chez ses
Prêtres séditieux.... Que cet
Edit fasse la sûreté de nos
Magistrats que les mutins
ont insulté plus d'une fois ,
& mis en danger d'être la
pidés Qu'ils se rendent
paisiblement chez leurs
chefs, qu'ils y prient , qu'ils
s'y instruisent , & qu'ils y
(8z)
satisfassent au culte qu'ils en
ont reçu ; nous le leur per
mettons : mais qu'ils renon
cent à tout dessein factieux..
Si ces assemblées sont pour
eux une occasion de révolte,
ce sera à leurs risques &; for
tunes 5 je les en avertis....
Peuples incrédules , vivez en
paix Et vous quiètes de
meurés fidèles à la religion
de votre pais & aux Dieux
de vos peres, ne persécutes
.point des voisins , des concir
toyens , dont l'ignorance est
encore plus à plaindre que
la méchanceté n'est à blâ
mer. . . . C'eft par la raison
. & non par la violence qu'il
faut ramener les hommes k
la vérité. Nous vous enjoi
gnons donc à vous tous nos
fidèles Sujets de laisser en re
pos les Galiléens.
Tels étoient les sentie
mens de ce Prince , à qui
l'on peut reprocher le pa
ganisme , mais non l'apos-
tasie: il passa les premiéres
années de fa vie , sous difr
férens Maîtres & dans di&
férentes écoles , & fit dans
(84)
Un âge plus avancé un choix
infortuné : il se décida mal
heureusement pour le culte
de ses ayeux &c les Dieux
de son pais.
XLIV,
XLV.
XLVL
Un peuple entier , me di
rez-vous , est témoin de ce
fait ; oserez-vous le nier ?
oui , j'oserai ,tant qu'il ne
me sera pas confirmé par
l'autorité de quelqu'un qui
*Hij
(91)
ne soit pas de votre parti t
& que j'ignorerai que ce
quelqu'un étoit incapable de
fanatisme & de séduction. II
y a plus. Qu'un Auteur d'u
ne impartialité avouée , me
raconte qu'un goufre s'est
ouvert au milieu d'une Vil
le; que les Dieux consultés
fur cet événement ont répon
du qu'il se réfermera , si l'on
y jette ce que l'on possè
de de plus précieux ; qu\in
b-ave Chevalier s'y est: pré
cipité , & que l'Oracle s'est
accompli ; je le croirai beau
( 53 }
coup moins que s'il eût dit
simplement qu'un goufrd
s'étant ouvert , on employa
un tems & des travau^on-
íìdérables pour le combler.
Moins un fait a de vrai
semblance , plus le témoi
gnage de I'Histoire perd de
son poids. Je croirois sans
peine un seul honnête-hom-
me qui m'annonceroit que
Sa Maje/té vient de rempor
ter une victoire complette
sur les Alliés , mais tout Pa
ris m'aíTureroit qu'un mort
vient de ressusciter à Pasly t
(94)_
que je n'en croirois rien.
Qu'un Historien nous en im
pose ou que tout un peuple
se tpjrnpe ; ce ne sont pas
des prodiges.
XLVII.
XLVIII,
XLIX.
L. •
LI,
j
(MO)
sur la terre sans sentiment
sans voix , sans chaleur , sans
mouvement. On le tourne }
on le retourne , on l'agite ,
le feu lui est appliqué , rien
ne l'emeut : le fer chaud n'en
peut arracher un symptôme
de vie ; on le croit mort :
l'est-il ? non. C'est le pen
dant du Prêtre de Calame.
JQifi quando ci placebat ,
„ad imitatas lantent antis
hominis voces , ita se auf-
„ferebat à sensibus & jace-
bíitJìmilUmiiS mortuo , ut
„ non folìtm vellicantes at
Si
(m)
que pungentes minimesen-
„ tiret , sed aliquando etiam
„ ìgne ureretur admodo ^Jine
„ ullo de lorissens» , nijì pojl
„ modum ex vxlnere. S. Aug,
Cit.de Dieu, Liv. 14. ch.24.
Si certaines gens -ávoient
rencontré de nos jours un
pareil sujet 5 ils en au roient
tiré bon parti. On nous au-*
roit fait voir un cadavre se
ranimer sur la cendre d'un
prédestiné ; le recueil du
Magistrat Janseniste se se-
roit enflé dune résurrec
tion ; ôc le Constitution-
mire se tiendrok peut-être
pour confondu.
lui.
Un Fauxbourg retentit
d'acclamations : la cendre
d'un prédestiné y fait en un
K
(H4)
jour plus de prodiges que
Jesus-Christ n'en fit en toute
íà vie. On y court ; on s'y
porte ; j'y suis la foule. J'ar
rive à peine que j'entens
crier , miracle ! miracle y
j'approche , je regárde 3 Sç
je vois un petit boiteux qui
se promene à laide de trois
ou quatre personnes chari
tables qui le soutiennent ,
& le peuple qui s'en' émer
veille , de repeter , miracle !
miracle ! où donc est le mi
racle 3 peuple jmbécille ì Ne
vois-tu pas que ce fourbe n>
("í)
sait que changer de béquil*-
les. II en étoit dans cette oc
casion des miracles , comme
il en est toujours des esprits.
Je jurerois bien que tous
ceux qui ont vu des esprits
les craignoient d'avance , &
que tous ceux qui voyoient
là des miracles , étoient bien
résolus d'en voir.
LI V.
LV.
LVI.
LVII.
LVIII.
LIX.
LX.
LXI.
LXII.
F I N.
TABLE
DES MATIERES.
£\ B A d i E. page 116
Alcoran. 8s
Analyse des jeux de hasard. 41
Apôtres. 87-90
Arnaud. 19
Atharuse. 118
Augure. 94
Augustin. (Saint) 98-109. H8.119
Autel élevé à un Augure. 97
Auteurs sacrés. jo
Athées ; leurs raisonnemens. i9
Athées , vrais. 45
Athées , Sceptiques. 47
Athées , fanfarons. 47
Athéisme , moins injurieux à Dieu que
Ja superstition. . . . JJe,
M
TABLE
Autorité íait des hypocrites* m
Autorité ne prouve gueres contre un
Philosophe. 113
B
BavIc. 114
.Becherand. . 114
Berruyer. 88
Bible. 83
Britannicus. 2.1
C
ï
FAits. Comment en juger, ft.
—incroyables. 10 1
Fanatique. 71
Fanatisme. 117
Faiblesse de la raisoni- , , 4k
TABLE
Foi inébranlable. l*T
G
GAliléens , turbulens. 78. —Exilés,
rappellés. ibid.
Germes 5 découverte utile. 18
Grégoire le Grand. 8j
H Artzœfter. i7
Henri ade. 40
Historiens profanes. 87. — Leur té
moignage. 92.
Hobbs. ij
Homere. 40
Huet. ní
I
Jansénistes. in
liée singuliere fut la présence de Dieu.
N,Avius. jí-ici
Néron. il
Newton. 17-37
Nicole 1'7'iy
Niewentîr. 17
Ninivites. . - . n%
Notions
DES MATIERES.
Notions privilégiées.
O
^^Ntologie. 4/
P
PAcome. S
Papistes. <7
Paris. 113
Pascal. 17
Passions ; source de bien & de mal. i
Passions en général. i
Passions sobres. 5
Passions amorties. 5
Passions fortes. t
Passions indélébiles 7
Paul. 76-11 S
Peines éternelles & finies. 1$
Pères de PEglise. íj-ioi
Philosophes. 101
Physique expérimentale. li
Pirrhonicn.
N
y: T A B I E
Platon. Ut
Plutarquc. ií
Tolicacte insensé. 71
Ponce Piate. 91
Préjugé favorable. 10 j
Présence divine. JJ-5*
Probité du Deïste. 4<.
Probité du Sceptique. ibid.
Probité de l'Athéc. ibid.
Procul ius. i*j
Prodiges font des dapei. m
Profession de foi. . 11 f
Prophètes. 7Í-*T9*>
Q
ijAcy-, {de ) if
Salustc. St
Sceptique. ïf'5>-*3_,}î
Scepticisme. Premier pa* vers ta vérité;
<4.—Qualités qu'il exige. 48. — Ga
rantit de Terreur. 66. — Favorable
à la vérité, ibid. — Salutaire. <8-
Semi-Scepticisme. 66
Sens. II»
Sentiment de l'Auteur. I
S ... . Caracteres.' 17
Société. 7
Solitaires.- >->
Stylites. f
Suffisance Dogmatique: j»
Superstitions
TABLE DES MATIERES.
T
t ' Ableaux peints par les Anges. 8 1
Tarquin. 94-101
Temples. ( inconvinitns des )
Tertullien. 118
Tite-Live. 88-1cy
Tradition fabuleuse. 8?
V
\^Anini. 17
Vérité , difficile à trouves. 61
Voltaire, {de) tfi
Z