s’achève dans la dureté, l’insignifiance ou la grossièreté, et perdait son caractère d’art et de poésie. • Les écrivains français retrouvent le gout de la psychologie, le sens du mystère, l’instinct de la sympathie.
• L’influence des littératures étrangères aide à
cette rénovation (Dostoîevski, Tolstoi, Nietzsche…). Le mot «symbolisme» convient à la poésie. Les trois précurseurs: Verlaine: traduit les états les plus spontanés de sa sensibilité, langue musicale.
Rimbaud: perce jusqu’à la réalité trascendante
au point de froler la folie, imagination.
Mallarmé: combine les mots d’après leur valeur
musicale et suggestive. • Les écrivains s’engagent dans une littérature qui montre les souffrances humaines, tourmentée par l’énigme de la destinée. • Les valeurs humaines réapparaissent sur les formes les plus diverses, de meme que l’analyse morale. • La psychologie retrouve sa juste importance. • On retrouve le sens du mystère. • On rejette la valeur de la science, et le gout de la religion se réveilla. • Le symbolisme découvre sa vrai nature et toute sa puissance dans la poésie, mais il se fait sentir dans tous les genres.
• C’est une réaction contre les formes dures de
la poésie parnassienne et de la prose naturaliste. Paul Verlaine Le ciel est par-dessus le toit Le ciel est, par-dessus le toit, Si bleu, si calme ! Un arbre, par-dessus le toit, Berce sa palme. La cloche, dans le ciel qu'on voit, Doucement tinte. Un oiseau sur l'arbre qu'on voit Chante sa plainte. Mon Dieu, mon Dieu, la vie est là Simple et tranquille. Cette paisible rumeur-là Vient de la ville. Qu'as-tu fait, ô toi que voilà Pleurant sans cesse, Dis, qu'as-tu fait, toi que voilà, De ta jeunesse ? Analyse du poème:
-Les larmes, le malaise qui se cachait derrière le
ciel si bleu et si calme. -La plainte de l'oiseau et l'immobilisme anormal du paysage trouve son dénouement dans les deux dernières strophes à travers trois thèmes liés, l'exclusion, le remords et les larmes. -L'exclusion était déjà présente de façon suggestive dans la première strophe avec un horizon (limité à une portion de ciel). On suppose que le poète se trouve dans un lieu fermé, isolé. L'exclusion devient explicite avec la répétition de l'adverbe de lieu " là " désignant un ailleurs à la fois proche et inaccessible. -Cet ailleurs est d'autant plus proche qu'il porte un nom " la ville " et qu'il a une existence sonore, " la rumeur ". Cet ailleurs, ce " la-bas ", se définit par des termes positifs " la vie ", " calme ", " simple ", "tranquille", " paisible", renvoie implicitement à un " ici " négatif non formulé explicitement comme « prison ».
-" La vie " qui suit son cours de l'autre côté du toit n'a de réalité que par rapport à l'univers morbide et cloisonné du poète prisonnier.
-Verlaine se fait des reproches: " qu'as-tu fait, ô toi que
voilà " et se juge sans complaisance responsable de son bonheur perdu. -Ce poème est le regard lucide d'un homme conscient de sa faiblesse.
Le Tartuffe de Molière (Analyse approfondie): Approfondissez votre lecture de cette œuvre avec notre profil littéraire (résumé, fiche de lecture et axes de lecture)