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La vaccination grippale à l’officine

La Grippe

Plan de la formation
• Introduction

• Les chiffres clés

• Les caractéristiques du virus de la grippe

• Le cycle infectieux

• Les phases cliniques de l’infection

• Les facteurs de risques de complications

• Les moyens thérapeutiques disponibles

• Les mesures de prévention

Introduction
Les épidémies de grippe saisonnière surviennent chaque année en France au cours
de l'automne et de l'hiver. Souvent bénigne, la grippe peut entraîner des
complications graves, voire des décès, chez les personnes fragiles.

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Les chiffres clés

La grippe est une maladie infectieuse aiguë très contagieuse, évoluant sur un
mode épidémique saisonnier ou pandémique, due à un virus Myxovirus influenzae
A, B et C.
Les épidémies saisonnières durent en moyenne neuf semaines de novembre à
avril et touchent chaque année plusieurs millions de patients dans le monde. La
grippe saisonnière est généralement bénigne mais elle peut être grave chez les
sujets ayant une comorbidité, chez les enfants et les personnes âgées.
Les virus grippaux, facilement transmissibles et dont le génome évolue
rapidement, constituent par ailleurs des candidats potentiels à l’émergence
d’épidémies sévères et de grande ampleur.
Epidémie : On parle d’épidémie de grippe lorsque le seuil défini par les organismes
de surveillance est dépassé.
Source : ameli.fr

4 pandémies ont été recensées :


- la grippe espagnole de 1918-1920 due au virus grippal A (H1N1) ayant provoqué
plus de 20 millions de morts et environ un milliard de malades,
- la grippe asiatique de 1957 due au virus A (H2N2) avec deux millions de morts,
- la grippe de Hong Kong de 1968 due au virus A (H2N2) avec un million de morts
dont 40 000 morts en France,
- la grippe A H1N1 de 2009 ayant touché en métropole 3,5 millions de personnes et
causé 1334 cas graves et 312 décès.
Pandémie : on utilise ce terme lorsque la maladie se propage rapidement dans
plusieurs régions du monde. Cela se produit lorsqu’une nouvelle souche du virus de
la grippe apparaît, le plus souvent suite à la combinaison d’un virus grippal humain
avec un virus grippal animal.
Source : ameli.fr

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En termes de morbidité et mortalité, la grippe est donc l’une des maladies
infectieuses les plus anciennes et les plus redoutables pour l’homme.
La grippe est responsable chaque année dans le monde de 3 à 5 millions de cas
graves et 250 000 à 500 000 décès.
La grippe a un poids socio-économique important. En période endémique, près de
70 % des adultes grippés ayant un emploi ont en moyenne 4,8 jours d’arrêt de
travail. Cette pathologie provoque un absentéisme évalué à 2 millions de journées
de travail pour les épidémies faibles à 12 millions pour les épidémies les plus
graves.

Quelques chiffres à connaître :


La grippe concerne 3 à 8 % de la population française selon les années.
L’épidémie atteint entre 30 et 60 % des individus non immunisés.
Le pourcentage d’hospitalisation est 0,2 à 0,7 % des cas.
Les patients les plus touchés sont les personnes âgées de plus de 65 ans.
Chaque année, on recense 1500 à 2000 décès, 90 % chez les personnes âgées.
1 800 000 personnes ont consulté un médecin généraliste pour des syndromes
grippaux pendant l’hiver 2016-2017.
En 2017-2018, 75 500 passages aux urgences ont été causés par la grippe,
10 000 d'entre eux ont donné lieu à une hospitalisation.
En 2016-2017, l’épidémie a connu des pics d’incidence élevée, 437 cas pour
100 000 habitants, le seuil épidémique se situant à 178 cas pour 100 000 habitants.
En 2015-2016, 2,3 millions de personnes ont consulté pour la grippe, elle a duré
onze semaines sans entraîner de surmortalité.

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Les caractéristiques du virus de la grippe

L’origine du virus
Les réservoirs animaux jouent un rôle important dans la survenue de nouveaux
variants chez l’homme.
Les oiseaux sont probablement le premier hôte des virus de la grippe et les virus
aviaires constituent un gisement important de gènes viraux qui peuvent se
transmettre à l’homme.
Le virus se multiplie principalement dans leur tractus digestif (quantité importante
de virus dans les fientes) notamment chez les volailles.
Chez le porc et le cheval, le virus se multiplie dans les voies respiratoires comme
chez l’homme.
Les pandémies de grippe prennent souvent naissance en Extrême-Orient où la
population très dense vit en contact avec les animaux.

Les différents types de virus


Genre
Le virus de la grippe appartient à la famille des orthomyxoviridae.
Il s’agit de virus enveloppés à ARN simple brin de polarité négative, ils ont une forme
sphérique de 80 à 100 nm de diamètre.
Types
Il existe trois types de virus : les influenza A, B pathogènes pour l’homme et le virus C
peu ou pas pathogène.
Le type A mute facilement, permettant de distinguer des sous-types H1N1,
H2N2, H3N2 et des variants dans les sous-types H3N2.
Les grippes provoquées par les virus A et B se ressemblent et il est impossible de les
distinguer sur le plan clinique, les symptômes provoqués par le virus C sont proches
de ceux d’un simple rhume.

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Sous-types et variants
Des antigènes de surface sont présents à la surface du virus, ce sont des
glycoprotéines, la neuraminidase NA et l’hémagglutinine HA.
Les virus grippaux A sont classés en différents sous-types en fonction de leur HA
et de leur NA. Il y a 15 sous-types HA et 9 NA.
Au cours des trente dernières années, les épidémies de grippe chez l’homme ont été
causées par des virus de type A H1N1 et H3N2 et de type B.
Ces virus sont caractérisés par une grande labilité génétique, les gènes codent pour
les protéines de surface et se modifient constamment.
Ces variations sont de deux ordres : un glissement antigénique progressif ou une
cassure antigénique brutale.

La structure du virus

Protéines de surface
(HA et NA)

Matériel génétique de
type ARN

Enveloppe

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+ INFO
- Le génome du virus grippal est segmenté : chaque segment codant pour une
protéine.
- Le type (A, B ou C) est déterminé par la capside = matrice protéique interne à
l’enveloppe et protégeant le génome.
- L’hémagglutinine permet l’attachement du virus aux cellules respiratoires.
- La neuraminidase permet le détachement des nouveaux virus des cellules
respiratoires où ils se multiplient.

Les variations du virus


Les glissements antigéniques sont des changements mineurs de l’HA et de la NA..
• Lors d’un glissement antigénique, le nouveau variant est très proche du
précédent.
• Si une personne a précédemment été infectée et qu’elle est en contact avec
ce type de variant, l’immunité qu’elle a acquise a de forte probabilité de la
protéger.
• L’accumulation de plusieurs glissements antigéniques peut aboutir à un virus
moins bien reconnu par l’immunité d’une personne exposée au virus initial.
• Ce phénomène impose le changement annuel des souches vaccinales.
• Le retentissement moyen des épidémies de grippe saisonnière est lié à
l'aspect progressif de ces changements.
Les cassures antigéniques se produisent dans les virus A. Elles aboutissent à des
changements profonds des glycoprotéines de surface par suite du remplacement
complet de segments de gènes.
• Les virus hybrides issus d’une cassure antigénique sont plus virulents.
• Les virus hybrides issus d’une cassure antigénique sont plus transmissibles.
• L’immunité préexistante et les vaccins préparés avec les souches précédentes
ne protègent pas contre ce type de variant.
• Ces variations sont majoritairement à l’origine des pandémies.
Aux mécanismes de glissement et de cassure, il faut ajouter la possibilité de
réémergence d’un virus ancien : ainsi un sous-type disparu depuis 1957 est
réapparu en 1977 causant l’épidémie de grippe russe.

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Le cycle infectieux

Les différentes étapes du cycle


Internalisation
Cette étape correspond à l’attachement et à l’endocytose du virus.

Pour devenir infectieux, le virus doit être mis en présence d'une protéase
spécifique d’une cellule épithéliale du tractus respiratoire.
Cette protéase va cliver l'hémagglutinine en HA1 et HA2, à ce moment-là,
l'hémagglutinine va reconnaitre les acides sialiques présents à la surface de la
cellule hôte ce qui entraîne l'attachement du virus à la surface cellulaire.
Un processus d'endocytose a lieu, le virus se trouve alors enfermé dans un
endosome.

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Décapsidation
Cette étape correspond à la libération des segments ribonucléoprotéiques et à
leur migration.

Le pH chute dans l'endosome à une valeur de 5 ce qui va déclencher un


changement de conformation de l'hémagglutinine qui va favoriser la fusion des
membranes de l'endosome et de la membrane qui enveloppe la particule virale.
Il y a alors libération des segments ribonucléoprotéiques dans le cytosol de la
cellule hôte.

La migration des huit segments d’ARN est possible grâce à la protéine NP qui
recouvre les ARN viraux. Ces derniers vont alors passer par les pores nucléaires
dans le noyau de la cellule hôte.

Rôle des ARN


Cette étape correspond à la transcription de l’ARN viral, sa réplication et à la
traduction en protéines virales.

Dès leur arrivée dans le noyau, les ARN viraux à polarité négative sont transcrits
en ARN à polarité positive. La synthèse des ARN messagers est assurée par les
des protéines PB1 et PB2 et par le complexe moléculaire acide PA (ils jouent le rôle
des ARN polymérases - ARN dépendante).
- Les ARN positifs non maturés restent dans le noyau et servent de matrice
pour la synthèse d'ARNs négatifs, qui constitueront le génome des nouveaux virus.
- Les ARN messagers subissent une maturation et sont exportés dans le
cytoplasme pour être traduits.

Les protéines virales (NP, NS2, M1, PA, PB1 et PB2) sont synthétisées dans le
cytoplasme de la cellule hôte et vont s’associer (en particulier NP) au nouveau
matériel génétique. Les protéines de l'enveloppe HA, NA et M2 sont elles exportées
vers la membrane de la cellule hôte.

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Assemblage
Cette étape correspond à l’encapsidation du matériel viral et au
bourgeonnement des virions.

Afin que le virus s'assemble, il faut que les protéines virales et les segments d’ARN
soient présents au niveau de la membrane.
Les protéines HA et NA vont s'insérer grâce à un grand remaniement dans la
membrane de la cellule hôte.
Sur la face interne de la membrane cytoplasmique, les protéines M1(primordiale
dans le mécanisme d’encapsidation et du bourgeonnement) et M2 vont former la
matrice.
C'est au niveau de cette matrice que viennent s'assembler les nucléocapsides et les
protéines virales de l'enveloppe. Les ARN négatifs du génome viral s'associent avec
la protéine NP pour former les ribonucléoprotéines associées au complexe
polymérase.

Libération
Cette étape correspond au détachement des virions de la cellule hôte.

Les nouveaux virions formés par bourgeonnement, se détachent de la cellule par


clivage de l'hémagglutinine par la neuraminidase.
Une fois libérées, les particules virales diffusent à travers la couche de mucus et
vont pouvoir infecter directement d'autres cellules de l'épithélium respiratoire.
Chaque cellule infectée peut produire plusieurs centaines de virus.

La cellule hôte épuisée par la réplication virale devient alors la cible de la réponse
immunitaire cytotoxique et est progressivement détruite.

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La transmission du virus
La grippe est très contagieuse.
Elle se transmet d’un sujet infecté à un sujet sain par voie aérienne, via les
gouttelettes d’eau que notre corps expulse sous forme d’aérosols pendant la
respiration, la parole, les éternuements, la toux, l’écoulement nasal.
Les virus grippaux pénètrent dans l’organisme par voie respiratoire au niveau du
rhinopharynx.
Pour être contaminé, il faut en respirer une dose suffisante et avoir un terrain
immunologique favorable à la contamination.
Dès que le virus de la grippe s’est fixé sur les récepteurs des cellules des voies
ORL, le virus va immédiatement les envahir, ce qui va provoquer la croissance de
nouveaux virus.
Les sujets atteints deviennent contagieux un jour avant l’apparition des premiers
symptômes et le restent sept jours.
La maladie se propage rapidement. Les virus survivent plus longtemps à
l’extérieur de l’organisme quand les températures chutent, ce qui explique la
saisonnalité hivernale dans les climats tempérés.

Les phases cliniques de l’infection


La personne atteinte est contagieuse pendant sept jours y compris la veille du début
des symptômes. Le virus est détectable dans les sécrétions respiratoires dans les
24 heures qui précèdent la maladie et disparaît en cinq à dix jours. Les anticorps
apparaissent en sept jours et persistent plusieurs années. L’immunité vis-à-vis de la
grippe saisonnière ne protège pas de la grippe A (H1N1) mutée à partir d’un virus
d’origine porcine.

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La phase d’incubation
Cette phase dure en moyenne de 18 à 72 heures. Elle se poursuit par l’apparition
brutale des premières manifestations physiques. Ces manifestations sont dues à la
réaction immunitaire de l’organisme.
La phase d’incubation est brève et se traduit par une apparition brutale des
premières manifestations physiques telles que :
- malaise général,
- frissons,
- fièvre élevée d’emblée (39 à 40 °C),
- asthénie,
- syndrome algique diffus et intense avec céphalées et myalgies
fortes.

La phase d’état
Les signes généraux (fièvre…) et fonctionnels (arthralgies…) sont prépondérants
par rapport aux signes physiques (conjonctivite…). La tachycardie, les frissons,
l’asthénie profonde et l’anorexie, sont des signes généraux habituels en cas
d’infection par la grippe. L’évolution se fait vers la guérison spontanée en 5 à 7
jours. La fatigue et la toux ne sont jamais persistantes.
La phase d’état dure environ une semaine avant d’évoluer vers la guérison
spontanée et se traduit par un ensemble de symptômes généraux, fonctionnels
et parfois physiques :
-signes généraux : fièvre à 40°C, tachycardie, frissons, asthénie profonde et
anorexie,
-signes fonctionnels : douleurs diffuses (articulations et muscles), céphalée frontale
et rétro-orbitaire, photophobie, lombalgie, inflammation des muqueuses avec
larmoiement, catarrhe des voies aériennes avec larmoiement, rhinorrhée, douleur
laryngo-pharyngée, et dysphagie, dysphonie, brulûre rétro-sternale, toux sèche
douloureuse, incoercible et insomniante.
-signes physiques : injection conjonctivale, rougeur diffuse du pharynx, langue
saburrale, râles sous-crépitants.

L’évolution permet à la fièvre de tomber, souvent brutalement, avec parfois une


réascension passagère. En revanche, la fatigue et la toux peuvent persister
plusieurs semaines et nécessitent une prise en charge.

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Diagnostic et orientation
Différences de symptômes entre une grippe et une rhinopharyngite banale :
Grippe Rhinopharyngite banale

Symptômes initiaux brutaux et empirants Installation progressive des symptômes

Inflammation du pharynx et douleur sévère Gêne rhino-pharyngée modérée

Fièvre élevée jusqu’à 41°C Fièvre modérée

Céphalées sévères Céphalées mineures

Douleurs sur l’ensemble du corps Douleurs modérées des membres inférieurs


Toux fréquente mais rhinorrhée rare Rhinorrhée et congestion nasale fréquente

7 à 15 jours Rétablissement rapide

Complications sévères (pneumonies…) Complications modérées

+ INFO
La grippe maligne est une pathologie rare, mais d’une gravité foudroyante. Elle provoque
un œdème pulmonaire lésionnel avec un syndrome de détresse respiratoire aiguë
quelques jours après le début d’une grippe semblant banale.
Des manifestations extra-respiratoires peuvent être associées : péricardite, myocardite,
hépatite, insuffisance rénale, méningo-encéphalite.
Le pronostic est alors très mauvais, en cas de survie, des séquelles fibreuses pulmonaires
sont fréquentes.

Les TROD
Principes
Le TROD grippe est un test immuno-chromatographique qui permet d’obtenir dans un délai
court, un résultat presque immédiat (moins de 30 minutes).
A l’aide d’un prélèvement, on va pouvoir obtenir un premier élément d’orientation.
Avantages : facile d’utilisation, résultat en quelques minutes, pas d’équipement lourd
particulier nécessaire.

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Inconvénients : une sensibilité faible (résultat faux négatif fréquent surtout si saison de
grippe), pas toujours de distinction entre influenza A et B, pas d’information sur le sous-type
ou la souche ni sur la susceptibilité aux antiviraux.

Caractéristiques
Le professionnel (protégé d’une infection par des gants, un masque, des lunettes, une
blouse et en respectant les mesures d’hygiène) va réaliser un prélèvement dans la zone
nasopharyngée du patient. Ce test ne doit pas avoir lieu après la mise en place d’un
traitement antiviral et de préférence dans les 48 heures suivant l’apparition des symptômes.
La sensibilité, probabilité que le test soit positif si la maladie est présente, est de 40-70%.
Elle sera supérieure pour le virus influenza A que B, ainsi que chez les enfants.
La spécificité, probabilité d'obtenir un test négatif chez les non-malades, est de 90-99%.

Textes réglementaires
L’article 1,II,4°, de l’arrêté du 1er août 2016 relatif aux tests rapides d’orientation
diagnostique, offre la possibilité aux pharmaciens d’officine de réaliser des « tests,
recueils et traitements de signaux biologiques […] dans un espace de confidentialité ».
Le test oropharyngé d'orientation diagnostique de la grippe fait partie de ces tests,
avec pour objectif « l'orientation diagnostique en faveur d'une grippe ».

Les facteurs de risques de complications


Les patients à risque plus élevé
- Les patients présentant un risque plus élevé sont au cœur des recommandations
générales de la vaccination contre la grippe.
- Les personnes âgées de plus de 65 ans.
- Les personnes vivant dans des établissements : médico-sociaux ou de soins de
suite ou EHPAD.
- Les jeunes enfants de moins de 5 ans.
- Les femmes enceintes (notamment au cours du troisième trimestre) ou ayant
accouché depuis 4 semaines ou moins.
- Les patients atteints d’une maladie chronique avec aggravation brutale due à la
grippe : insuffisance cardiaque, diabète mal équilibré...

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- Les personnes infectées du VIH quels que soit leur âge et leur statut immuno-
virologique.
- Les patients obèses, immunodéprimés, receveurs de cellules souches
hématopoïétiques, transplantés rénaux et atteints de mucoviscidose, d’asthme
ou d’une BPCO sont également à risque.

+ INFO
Les groupes à risques ciblés par la vaccination
Certaines professions en contact régulier et prolongé avec des personnes à
risques (professionnel de santé, personnel de l’industrie du voyage…) ainsi que
l’entourage des nourrissons de moins de 6 mois présentant des facteurs de
risque, complètent la liste des cibles de la recommandation antigrippale en France.
A l’officine sont concernés par la démarche de vaccination grippale uniquement
les adultes de plus de 18 ans (hors femmes enceintes), ayant déjà été
vaccinés, faisant partie de la cible vaccinale et ne présentant ni contre-indication
au RCP du vaccin ni risques particuliers.

La surinfection
La surinfection est une complication possible. Elle est d’autant plus fréquente et
grave qu’il s‘agit d’un patient à risque (immunodéprimé, ayant une pathologie
respiratoire chronique, une personne âgée ou d’un fumeur). Certaines carences en
micro-nutriments (vitamine D, zinc, magnésium, acides gras oméga 3) peuvent
aggraver un état immunitaire déficient.
+ INFO
Il s’agit habituellement d’une surinfection des voies aériennes hautes :
pneumonies bactériennes, sinusites, d’une surinfection bronchique ou d’une
pneumopathie par le développement de germes tels que le pneumocoque,
l’Haemophilus influenzae et le staphylocoque doré.
Des atteintes extra respiratoires sont possibles : complication neurologique,
méningite avec ou sans signe d’encéphalite, complications cardiovasculaires,
péricardite, syndrome de choc toxique, syndrome de Guillain-Baré, syndrome de
Reye, rhabdomyolyse chez l’enfant.
Il existe un risque d’avortement chez la femme enceinte.

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Les moyens thérapeutiques disponibles
Traitements symptomatiques
Les patients guérissent le plus souvent spontanément, la prise en charge est donc
avant tout symptomatique :
- hydratation augmentée,
- alimentation équilibrée,
- repos au chaud,
- dégager les voies respiratoires,
- utiliser des désinfectants pour éviter la contagion,
- des médicaments antipyrétiques, antalgiques, antitussifs et prise en charge des
symptômes ORL avec éventuellement sprays nasaux, collutoires et pastilles pour
la gorge.
+ INFO
Des antibiotiques ne sont pas prescrits dans le cadre d’une grippe sans
complication infectieuse sauf indication spécifique du médecin traitant.

Les antiviraux
L’arsenal thérapeutique dispose depuis quelques années de molécules empêchant
la réplication du virus. Ces antiviraux diffèrent par leur pharmacocinétique, leurs
effets secondaires, les voies d’administration, les tranches d’âge ciblées, les
posologies et leurs coûts. Les antiviraux agissent en cas de grippe A et B confirmée.
Ils peuvent réduire les symptômes et la durée de la maladie de 1 à 3 jours. S’ils sont
administrés avant l’infection ou aux premiers jours des symptômes (48 heures), les
antiviraux peuvent prévenir l’infection ou, si elle s’est déjà installée, réduire les
symptômes et la durée de la pathologie.
Les antiviraux se fixent sur une partie d’un composant du virus qui échappe à toute
modification. Ils agissent en bloquant la Neuraminidase, enzyme essentielle à la
libération du virus, celui-ci reste bloqué dans les cellules hôtes ce qui a pour effet de
limiter l’infection.
Les virus grippaux récents ont créé une résistance à certains antiviraux, limitant
donc leur utilisation.
Traitements antiviraux
Les antiviraux des influenza sont l’oseltamivir (Tamiflu) Roche gélules et poudre pour
suspension buvable pendant cinq jours et le zanamivir (Relenza) Diskhaler Glaxo
(sans effet sur les complications de la grippe).

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L’amantadine (Mantadix) est déconseillée en raison de ses effets secondaires.
Le haut conseil de la santé publique a publié en 2015 des recommandations en
matière de prescription d’antiviraux avec trois stratégies de traitements :
- Le traitement curatif est recommandé chez les personnes à complications :
femmes enceintes, personnes obèses, jeunes enfants, patients avec une
aggravation rapide et hospitalisés.
- Le traitement préemptif est recommandé si pathologies chroniques à fort
risque de décompensation.
- Le traitement préventif est prescrit à doses prophylactiques chez les
personnes à risque ayant eu un contact étroit datant de moins de 48 heures avec un
cas de grippe confirmée et chez les personnes résidant en EHPAD.

+ INFO
Les antiviraux en prévention sont réservés à des situations particulières :

- vaccination tardive chez les sujets à haut risque de


complications,
- contre-indication à la vaccination,
- immunodéprimés,
- sujets en contact avec des malades ayant la grippe.

Les mesures de prévention

La transmission du virus se faisant principalement par voie


aérienne mais également par les mains et les objets contaminés, les règles
de prévention sont à ce niveau, essentielles.

La surveillance épidémiologique et virologique de la grippe en


France est une pierre angulaire des actions de prévention, où plusieurs
acteurs interviennent.

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La vaccination contre la grippe demeure le moyen le plus efficace pour
prévenir la maladie et protéger les populations les plus vulnérables de la
pathologie et de ses complications.

Les gestes barrières


-Aérer les lieux de vie et utiliser des désinfectants à base de produits naturels
(HE).
-Se couvrir le nez et la bouche lors des accès de toux et d’éternuements.
-Se moucher dans des mouchoirs jetables, jetés dans une poubelle avec un sac
plastique et un couvercle commande au pied.
-Respecter tout particulièrement les mesures d’hygiène basique : lavage des mains
long au savon ou à la solution hydroalcoolique.
-Eviter les contacts avec un patient grippé, se munir de masques adaptés si
nécessaire.
-En période d’épidémie, éviter de serrer des mains, d’embrasser, de partager ses
effets personnels, de se rendre dans les lieux publics très fréquentés.
-Nettoyer les poignées de porte, boutons d’ascenseur, jouets et doudous des
enfants.
-Eviter d’emmener les nourrissons dans les lieux très fréquentés ou dans les
lieux regroupant beaucoup de personnes âgées.

+INFO
Les professionnels de santé doivent être un relai privilégié dans l’information
délivrée au patient. Les enseignants à l’école doivent être des relais dans la
transmission de ces règles d’hygiène de base, en complément de la sensibilisation
directe des familles.
Les recommandations du haut conseil de santé publique incitent les
professionnels de santé à mettre en place des mesures permettant la promotion de
la vaccination de la grippe pour les personnes éligibles afin d’enrayer la baisse
préoccupante de la couverture vaccinale enregistrée depuis quelques années.

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La surveillance épidémiologique
L’Institut Pasteur
L’Institut Pasteur abrite le centre national de référence des virus Influenzae.
Cette structure est chargée de la surveillance épidémiologique et virologique de
la grippe en France, elle traite 2000 à 3000 prélèvements ou souches virales
chaque saison. L’objectif est de caractériser les virus grippaux pour suivre
l’adéquation entre virus grippaux circulants et composition vaccinale et mettre
en évidence l’émergence éventuelle de nouveaux variants à potentiel épidémique
voire pandémique.
Il suit également la sensibilité aux antiviraux des virus grippaux circulants.
La cellule d’intervention biologique d’urgence (Cibu) de l’Institut Pasteur
fonctionne 24h sur 24 et 7j sur 7, est conçue pour réagir en temps réel, en cas
d’épidémie, pour détecter et identifier le plus rapidement possible le ou les agents
pathogènes en cause.
Ils font partie du Plan national de prévention et de lutte « Pandémie grippale ».

Réseau Sentinelle
Santé Publique France coordonne ce réseau dédié à la surveillance (de la grippe
en particulier), en collaboration avec l’Inserm et l’Université Pierre et Marie
Curie. Il est composé de médecins libéraux du réseau Sentinelle. Les informations
remontées par ces derniers permettent d’estimer le nombre de patients
consultant pour un syndrome grippal défini.

Autres structures
Le Centre national de référence des virus influenzae (Grippe) de l’Institut Pasteur
est associé à l’unité de génétique moléculaire des virus ARN qui travaille sur les
antiviraux.
Le bulletin Sentiweb-hebdo donne l’actualité épidémique en France.
Le GEIG, groupe d’étude et d’information sur la grippe, a pour rôle de recueillir et
d’analyser les informations sur la grippe et sa prévention.
Le réseau national des GROG, groupes régionaux d’observation de la grippe,
participe également à cette surveillance.

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La place de la vaccination :
La vaccination contre la grippe demeure le moyen le plus efficace pour prévenir la
maladie. Même si elle ne permet pas à 100 % d’éviter la maladie, elle réduit le
risque de complications graves et de décès.
Le degré de similitude entre les souches vaccinales et les virus en circulation entre
en ligne de compte. L’efficacité du vaccin dépend également de l’âge et de l’état
immunitaire du sujet vacciné.
Chez les personnes âgées, la vaccination diminue la morbidité de 60 % et la
mortalité de 70 à 80 %. Chez les adultes en bonne santé, il est moins efficace.
+ INFO
Le réseau mondial de l’OMS pour la surveillance de la grippe établit chaque
année la composition du vaccin. Il rassemble les Centres Collaborateurs OMS du
monde entier et il est chargé de contrôler les virus en circulation chez l’homme et
d’identifier rapidement les nouvelles souches. Sur la base des informations
recueillies par le réseau, l’OMS recommande chaque année la composition du vaccin
pour qu’il soit efficace contre les trois souches les plus récentes en circulation.

Le traitement préventif par souche homéopathique ne peut en aucun cas se


substituer à la vaccination, il reste soumis à la décision du patient et est déconseillé
chez les patients à risque.

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