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Colloque CMEDIMAT 2005, 06 et 07 Décembre2005

DURABILITE DE MORTIERS A BASE DE CIMENTS ALGERIENS


VIS-A-VIS DU SULFATE DE MAGNESIUM (MgSO4) ET EFFET DE
SABLE DE DUNE SUR LE TAUX DE CHUTE DE RESISTANCE
Zineb DAMENE , Lakhdar AZZOUZ, Mohamed Sayah GOUAL
Laboratoire de Génie Civil, Université Amar Telidji-Laghouat.
Said KENAI
Université Saàd Dahlab-Blida.

Résumé
L’objectif de ce travail est l’évaluation de la résistance aux sulfates de mortiers à base de différents
ciments Algériens vis-à-vis de l’attaque par le sulfate de magnésium (MgSO4). Il s'agit d'un ciment
résistant aux sulfates CRS, d'un ciment aux laitiers et d'un ciment pouzzolanique. L’étude
expérimentale entreprise a mis en évidence l’influence du sable de dune ajouté au sable alluvionnaire
de la région de Laghouat (Sud de l’Algérie) sur la résistance aux sulfates des mortiers élaborés.
L’analyse du comportement des mortiers dans le milieu sulfaté a montré que la concentration de la
solution de MgSO4 (1.8%) influe d’une façon considérable sur la durabilité des mortiers en
provoquant une chute de la résistance après 2 mois d’immersion dans la solution de sulfate. Une
analyse aux rayons X a permis de mettre en évidence l’apparition de phases cristallines au niveau de
la surface des échantillons exposés au sulfate (ettringite, gypse).

I. INTRODUCTION

Les cause de dégradations de plusieurs ouvrages (barrages, ponts,..) sont généralement dues à
des réactions pathologiques principalement à des réactions sulfatiques. Les sulfates sont
présents naturellement dans les sols, surtout dans les régions qui contiennent du gypse
CaSO4.2H2O telles que le sud et l’ouest de l’Algérie. Les eaux souterraines et les eaux
d’infiltration peuvent contenir des sulfates par le contact direct avec des sols sulfatés ou par la
pollution des environnements industriels.
Généralement, les conséquences d’une réaction sulfatique sont d’ordre macroscopique en
particulier d’ordre mécanique telles que chute de résistance, fissuration et expansion. Ce type
de dégradation qui est à plus ou moins long terme est fonction de l’attaque (teneur ou
concentration des sulfates en contact) et du type de ciment utilisé.
La norme ACI (1997) [1] apprécie le degré d’agression des sulfates en fonction de leurs
concentrations dans les eaux souterraines et dans le sol. Elle estime que l’agression est
d’autant plus sévère que le taux de concentration dépasse les 10000.ppm dans les eaux
souterraines et 2% dans les sols (tableau 1).

Tableau 1. Classification du type d’agression par les sulfates.


Concentration en sulfate SO4
Catégorie de l’agression
Dans les eaux souterraines (en ppm) Dans le sol (en %)
Négligeable <150 <0.1
Modéré 150 – 1500 0.10 – 0.20
Sévère 1500 – 10000 0.20 -2.00
Très sévère > 10000 > 2.00


ms.goual@mail.lagh-univ.dz
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Actuellement, pour limiter l’attaque par les sulfates on utilise des ciments résistants aux
sulfates (CRS), mais à coté de ces ciments l'attaque peut être aussi prévenue en utilisant des
ciments riche en laitiers de hauts fourneaux ou des ciments pouzzolaniques en raison de leurs
bon comportement dans les milieux sulfatés. Ceci est dû au fait que la microstructure de la
pâte de ciment hydraté se trouve plus dense avec l’ajout du laitier ce qui diminue sa
perméabilité aux agents agressifs, et que la faible chaleur d’hydratation que possède le ciment
pouzzolanique fait augmenter la résistance aux attaques par les sulfates et les acides [2].
Dans cet optique, une étude expérimentale a été entamée est dont l’objectif est d’estimer la
durabilité vis-à-vis des sulfates de mortiers à base de ciments Algériens de différentes
compositions chimiques et de différentes provenances. L’accent a été mis sur l’influence de
différents paramètres sur la résistance aux sulfates des mortiers élaborés, notamment,
l’influence du mode de conservation et l’ajout du sable de dune.

II. MATERIAUX ET PROCEDURES EXPERIMENTALES :


II.1 Matériaux:
II.1.1 Ciments : quatre types de ciments ont été utilisés dans la confection des mortiers à
étudier :
Tableau 1. Différents types de ciments utilisés avec leurs surfaces spécifiques.
Ciment 1 Ciment 2 Ciment 3 Ciment 4
Ain Kebira
Provenance Sour-Elghozlane Zahana Turquie
(Sétif)
Ciment résistant Ciment aux laitiers Ciment Ciment résistant
Type aux sulfates CRS CHF.CEMIII/A pouzzolanique aux sulfates CRS
CPZ.CEMIV /A
Classe 400 32.5 32.5 -
Surface spécifique cm2/g 3590 3395 3445 3585

Tableau 2. Composition chimique en pourcentage massique des 4 ciments


Ciment1 Ciment2 Ciment3 Ciment4
SiO2 21.21 20.72 21.82 20.15
Al2O3 4.95 5.87 6.57 4.64
Fe2O3 5.58 3.22 4.01 5.24
CaO 60.59 58.75 63.43 63.40
MgO 1.48 1.70 0.21 0.87
SO3 1.75 2.28 1.86 2.54
Na2O 0.02 0.18 - -
K2O 0.03 1.10 - -
P.F 0.61 2.07 2.09 2.80
CaO libre 0.56 1.08 0.24 0.32
C3S 45.05 29.56 37.14 58.21
C2S 27.80 37.29 25.48 13.73
C3A 3.70 8.81 10.63 3.44
C4AF 17.00 9.03 12.19 15.93

II.1.2 Sable : Deux types de sables ont été utilisés dans les essais :
• Un sable alluvionnaire SA : ramené d’Oued Mzi, région de Laghouat.
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• Un sable mélange (SAD) alluvionnaire et dunaire tel que SA/SD=2 et dont le sable
dunaire est celui ramené de la région Nord de la ville de Laghouat (Oasis Nord).

II.1.3 Sulfate : Le sulfate utilisé dans cette étude est le sulfate de magnésium MgSO4,7H2O
extra pur. La solution dans laquelle les éprouvettes ont été immergées est dosées à 1.8% de
MgSO4,7H2O selon la référence [3], c'est-à-dire en dissolvant 38.2g MgSO4,7H2O dans un
litre d’eau distillée.

II.2 Procédures expérimentales :


Pour les échantillons d’essais on a utilisé des éprouvettes prismatiques (4x4x16) cm3
préparées au laboratoire de génie civil sous une température 20±2oC et une humidité relative
d’environ 48%.
Huit types de mortiers ont été élaborés selon le type de ciment et de sable employés. Les
abréviations données sur le tableau 3 sont choisies pour distinguer les différents mortiers
élaborés dans ce travail.

Tableau 3. Nomenclature des différents mortiers


Type de ciment
Ciment1 Ciment 2 Ciment3 Ciment4
Type de Sable
Sable alluvionnaire SA M1/SA M2/SA M3/SA M4/SA
Sable mélange SAD (SA/SD=2) M1/SAD M2/SAD M3/SAD M4/SAD

Tableau 4. Composition des différents mortiers.


M1 M1 M2 M2 M3 M3 M4 M4
/SA /SAD /SA /SAD /SA /SAD /SA /SAD
S/C 3 3 3 3 3 3 3 3
E/C 0.55 0.57 0.58 0.60 0.58 0.60 0.55 0.57
% du plastifiant 1.5 1.5 1.5 1.5 1.5 1.5 1.5 1.5
Dosage en ciment (kg/m3) 400 400 400 400 400 400 400 400

Après démoulage, les éprouvettes sont conservées pendant 28jours dans deux milieux
différents qui sont l’ambiance du laboratoire et l’eau. Après cette durée les échantillons sont
mis dans une solution de sulfate de magnésium (MgSO4).
Pour distinguer les différents modes de conservation nous avons choisis les notations
suivantes :
• Mode 1 : conservation dans des bacs d’eau sous une température d’environ 20°C, les
éprouvettes sont immergées totalement jusqu’au jour de l’essai.
• Mode 2 : conservation dans la solution de MgSO4 des éprouvettes ayant passées 28
jours dans l’ambiance du laboratoire.
• Mode 3 : conservation dans la solution de MgSO4 des éprouvettes ayant passées 28
jours dans les bacs d’eau.

III. RESULTATS EXPERIMENTAUX ET INTERPRETATION :

III.1 Effet des sulfates sur la résistance à la compression :


D’après les résultats des résistances en compression dans les mode 2 et 3 illustrés dans la
figure1.On remarque qu’à l’âge de 120 jours ; tous les mortiers ont subit un changement
négatif dans les propriétés mécaniques à comparer avec les résultats dans le mode1 (témoin).
Ceci est du à l’activité des ions SO42- de la solution de MgSO4 qui a causé la réduction de la résistance
liée principalement à l’intensification de Ca(OH)2 résultant de l’augmentation du taux de gypse formé
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suite à la réaction de substitution ionique entre la portlandite et les sulfates [4] [5]. Les taux de chutes
de résistances signalés entre l’âge de 90jours et 120 jours sont regroupés dans le tableau 5 suivant :

Tableau 5. Taux de chute de résistance à la compression des différents mortiers


Taux de chute de résistance à M1 M1 M2 M2 M3 M3 M4 M4
la compression en % /SA /SAD /SA /SAD /SA /SAD /SA /SAD
En mode 2 15 40 9 10 10 15 14 25
En mode 3 31 19 27 35 9 20 12 23

III.1.1 Influence du mode de pré-conservation


D’après les résultats de la figure2. On constate que le mode de pré-conservation influe sur les
résistances mécaniques étant donné que le mode 3 procure les meilleurs résultats par rapport aux
résultats du mode 2. Donc une cure de 28 jours dans l’eau est toujours bénéfique pour l’amélioration
des propriétés du béton ou du mortier.

III.2 Effet des sulfates sur la variation du poids


L’effet de l’exposition aux sulfates a été aussi évalué par la perte en masse. Les mesures de poids des
éprouvettes exposées dans la solution de MgSO4 sont représentées dans la figure 3. Ces résultats
indiquent une croissance dans la perte en masse pour tous les types de mortiers, qui varie de 6% à 8%.
Les mesures ont été prises continuellement, pendant 4 mois et demi, jusqu’à où l’on a constaté que la
masse est constante.
Résistance à la compression (MPa)
Résistance à la compression (MPa)

50 50
M 1 /S A M 1 /S A D
40 40

30 30

20 20
M ode1 M ode1
10 M ode2 10 M ode2
M ode3 M ode3
0 0
0 20 40 60 80 100 120 140 0 20 40 60 80 100 120 140
A g e (e n jo u r) A g e (e n jo u r)

50 50
Résistance à la compression (MPa)

Résistance à la compression (MPa)

M 2 /S A M 2 /S A D
40 40
30
30
20
20
M ode1
10 M ode1
M ode2 10
M ode3 M ode2
0 M ode3
0 20 40 60 80 100 120 140 0
A g e ( e n jo u r) 0 20 40 60 80 100 120 140
A g e (e n jo u r)
Résistance à la compression (MPa)

Résistance à la compression (MPa)

50 50
M 3 /S A M 3 /S A D
40 40

30 30

20 20

M ode1 M ode1
10 10
M ode2 M ode2
M ode3 M ode3
0 0
0 20 40 60 80 100 120 140 0 20 40 60 80 100 120 140
A g e (e n jo u r) A g e ( e n jo u r )
Résistance à la compression (MPa)

Résistance à la compression (MPa)

50 50
M 4 /S A M 4 /S A D
40 40

30 30

20 20
M ode1 M ode1
10 M ode2 10 M ode2
M ode3 M ode3
0 0
0 20 40 60 80 100 120 140 0 20 40 60 80 100 120 140
A g e (e n jo u r) A g e (e n jo u r)

Figure 1. Evolution de la résistance à la compression des différents mortiers dans les 3 modes de conservations.
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Résistance à la compression (MPa)


50 50

Résistance à la compression (MPa)


Mode2 Mode2
40 Mode3 40
Mode3

30 30

20 20

10 10

0 0
M1/SA M2/SA M3/SA M4/SA M1/SAD M2/SAD M3/SAD M4/SAD
Type de mortier Type de mortier

Figure 2. Influence du mode de pré-conservation sur la résistance à la compression à 90 jours.

0,12 0,12

0,10 0,10

0,08 0,08

∆m/m (g/g)
∆m/m (g/g)

0,06 0,06

0,04 0,04

0,02 M1/SA 0,02 M2/SA


M1/SAD M2/SAD
0,00 0,00
40 60 80 100 120 140 160 180 40 60 80 100 120 140 160 180
Age (en jour) Age (en jour)

0,12 0,12

0,10 0,10

0,08 0,08
∆m/m (g/g)
∆m/m (g/g)

0,06 0,06

0,04 0,04

0,02 M 3/SA 0,02 M4/SA


M 3/SAD M4/SAD
0,00 0,00
40 60 80 100 120 140 160 180 40 60 80 100 120 140 160 180
Age (en jour) Age (en jour)

Figure 3. Résultats de la variation des poids des éprouvettes immergées dans la solution de MgSO4.

III.3 Influence du type de sable et du type de ciment :


Dans le but d’une analyse comparative des performances des différents ciments vis-à-vis aux
sulfate. Et afin de voir l’influence de l’ajout du sable de dune sur ces performances. Nous
avons choisi le taux de variation de résistance à la compression des différents mortiers comme
paramètre de comparaison. Ce taux est exprimé en pourcentage et il est donné par la
relation suivante :
R − Rs
λc = e ×100
Re
où : Re est la résistance du mortier conservé dans l’eau (mode 1).
Rs, la résistance du mortier exposé au sulfate (mode 3).
λc est le taux de variation de la résistance à la compression.
Graphiquement, sur la figure, on a représenté les résultats du taux de variation de résistance à
la compression λc correspondant à l’âge de 120 jours.
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60
SA
50 SAD
40

λC (%)
30

20

10

0
ciment1 ciment2 ciment3 ciment4
Type de ciment

Figure 4. Taux de variation de résistance à la compression à l’âge de 120 jours.

D’après les résultats trouvés (figure 4), on constate que tous les mortiers enregistrent à l’âge
de 120 jours, une chute de la résistance à la compression dans le milieu sulfaté(Mode3) par
rapport au milieu témoin (Mode1). Cette chute de résistance est très semblable pour les
mortiers avec le sable alluvionnaire (SA), donc on peut conclure qu’avec ce type de sable tous
les ciments ont presque les mêmes résistances vis-à-vis du sulfate. Alors qu’avec le sable
mélange (SAD), on remarque que pour le cas des mortiers à base de ciments résistants aux
sulfates (CRS) la chute c’est réduite par rapport aux mortiers de sable alluvionnaire de 14%
pour les mortiers de ciment CRS de Sétif (ciment1) et de 25% pour les mortiers de ciment
CRS de la Turquie (ciment4). Ceci peut expliquer l’avantage de l’ajout de sable de dune dans
le cas d’utilisation d’un ciment CRS.
Contrairement à ce qu’on vient de constater, les mortiers de ciments aux laitier de Sour
Elghozlane et pouzzolanique de Zahana quant à eux, ils ont montré une chute dans leurs
résistances aux sulfates due à l'ajout du sable de dune, puisque la chute a augmenté par
rapport aux mortiers de sable alluvionnaire d’un ordre de 25% pour le cas du mortier de
ciment aux laitiers (ciment2) et de 13% pour le cas du mortier de ciment pouzzolanique
(ciment3).

III.4 Analyse aux rayons X :


L’analyse aux rayons X, des différents mortiers a été effectuée après 120 jours d’immersion
dans la solution de MgSO4. Les diffractogrammes ont été similaires pour tous les types de
mortiers, et ont tous enregistré, un changement des phases cristallines par rapport aux
résultats des mortiers témoins. Ce changement a touché l’état de surface des éprouvettes qui a
subit une large cristallisation au niveau des pores, ce qui influe négativement sur la durabilité
des mortiers. Sur les figures 5, 6 et 7, on présente quelques modèles de diffractogrammes vu
qu’ils sont tous identiques pour tous les types de mortiers.
Ils indiquent en plus des phases présentes pour les mortiers témoins telles que : le quartz
(SiO2), la calcite (CaCO3) et la portlandite (Ca(OH)2), l’apparition d’autres phases
importantes cristallisées sur la couche de surface à savoir :
o L’ettringite secondaire 3CaO,Al2O3,3CaSO4,32H2O.
o Le gypse CaSO4 2H2O.
Ces deux nouveaux composés cristallisés, sont les résultats de la réaction des constituants de
ciments avec les sulfates. Ils se sont formés à partir de germes de cristallisation dans des
conditions de sursaturation de la solution environnante [6, 7].
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Q : Quartz SiO2
P : Hydroxyde de calcium Q
C : Calcite

P Q
C P C C

Figure 5. Diffractogramme du mortier M3/SA en mode1 (témoin)

Q : Quartz SiO2
P : Hydroxyde de calcium Ca (OH2)
E : Ettringite Q
3CaOAL2O33CaSO432H2O
G : Gypse CaSO42H2O

Q
E P E P Q C
G E G

Figure 6. Diffractogramme du mortier M3/SA en mode2 (MgSO4)

Q : Quartz SiO2
P : Hydroxyde de calcium Ca (OH2) Q
E: Ettringite
3CaOAl2O33CaSO432H2O
G: Gypse CaSO42H2O
C : Calcite CaCO3

P Q
P C
E E E E C G G

Figure 7. Diffractogramme du mortier M3/SA en mode 3 (MgSO4)


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IV. CONCLUSION :

L’objectif de cette étude est d’apprécier l’influence de l’attaque de sulfate de magnésium sur
les performances physicomécaniques de mortiers à base de ciments de différentes
compositions et de différentes provenances et de mettre en évidence l’influence du mode de
conservation et de l’ajout de sable de dune sur ces performances. Les résultats de cette étude
ont permis de dévoiler les points suivants :
• L’attaque par le sulfate de magnésium a provoquée une chute de la résistance
mécanique à partir de 90 jours pour tous les types de mortiers. Cette chute est estimée
entre 9 à 31% pour les mortiers confectionnés avec du sable alluvionnaire, contre 20
à 35% pour les mortiers confectionnés avec le sable mélange
(Alluvionnaire/Dunaire). .
L’analyse comparative concernant la résistance à la compression a permis de montrer les
performances des différents ciments utilisés envers l’attaque aux sulfates. Il a été constaté
que :
• Les résistances aux sulfates des mortiers de sable alluvionnaire sont du même ordre de
grandeur quelque soit le type du ciment, ce qui permet de conclure que les ciments à
base de pouzzolane naturelle ou de laitier peuvent jouer le même rôle que les ciments
résistants aux sulfates (CRS).
• L’apport du sable de dune dans le sable mélange SAD est bénéfique dans le cas des
mortiers de ciments résistants aux sulfates CRS de Sétif et CRS de la Turquie. On note
une réduction du taux de chute de résistance allant jusqu’à 25% par rapport au cas des
mortiers de ciments CRS avec sable alluvionnaire.
• L’utilisation des ciments au laitier et à la pouzzolane naturelle dans le cas des mortiers
de sable mélange SAD n’est pas recommandée.
• L’analyse aux rayons X effectuée sur des échantillons prélevés des couches
superficielles des éprouvettes exposées dans la solution de MgSO4 à l’age de 120 jours
montre l’apparition des phases cristallines comme le gypse et l’ettringite secondaire
qui sont deux produits très néfastes pour les mortiers et bétons.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

[1] Adam M. Neville : « the confused world of sulfate attack on concrete », Cem, Conc, Res,
34(2002), pp 1275-1296.
[2] Adam M. Neville : « Propriétés des bétons », traduit par le CRIB, Edition Eyrolles, Paris,
(2000)
[3] S. A. Hartshorn, J.H. Sharp, R.N. Swamy: “The thaumasite form of sulphate attack in
Portland limestone cement mortars stored in magnesium sulphate solution”, Cem, Conc, Res,
24(2002), pp 351-359.
[4] Paul J, Tickalsky, Della Roy, Barry Sceetz, Tara Krize : « Redefining cement
characteristics for sulphate-resistant Portland cement », Cement and Concrete Reseache 32,
2002, pp, 1-8.
[5] S. A. Hartshorn, J.H. Sharp, R.N. Swamy: “The thaumasite form of sulphate attack in
Portland limestone cement mortars stored in magnesium sulphate solution”, Cem, Conc, Res,
24(2002), pp 351-359.
[6] Loic Divet : « Activité sulfatique dans les bétons consécutive à l’oxydation des pyrites
contenues dans les granulats synthèse bibliographique », bulletin des Laboratoires des Ponts
et Chaussées, Janvier-Février (1996), pp 45-60.
[7] R. Dron et F.Brivot : « Le gonflement ettringitique », bulletin des Laboratoires des Ponts
et Chaussées, Mai- Juin (1989), pp 25-32.

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