Sunteți pe pagina 1din 261

Prost AP03

 Vous lisez un « article de qualité ».


Prost AP03

La Prost AP03 au musée


Peugeot de Sochaux.
Présentation
Équipe
Gauloises
Prost
Peugeot
ConstructeurProst
Grand
Prix
Année du 2000
modèle
ConcepteursAlan
Jenkins
Loïc
Bigois
Spécifications
techniques
Châssis Monocoque
en fibre de
carbone
Suspension
Poussoirs et
avant barre de
torsion,
amortisseur
Penske
Suspension
Poussoirs et
arrière barre de
torsion,
amortisseur
Penske
Nom du Peugeot A20
moteur
Cylindrée 2 998 cm3
800 ch à
16 200 tr/mi
Configuration
10 cylindres
en V à 72°
Boîte de Longitudinal
vitesses semi-
automatique
Nombre 7 + marche
de arrière
rapports
Électronique
TAG
Système Disques
de Carbone
freinage Industrie,
étriers AP
Racing
Dimensions
Empattemen
et poids 3 050 mm
Poids : 600 k
Carburant Total
Pneumatiques
Pneus
Bridgestone
Jantes BBS
Partenaires
Gauloises,
Yahoo!,
Peugeot, BiC
PlayStation
Histoire en
compétition
Pilotes 14. Jean
Alesi
15. Nick
Heidfeld
Début Grand Prix
automobile
d'Australie
2000
CoursesVictoiresPole
17 0 0
Championnat11e avec
constructeuraucun
point
ChampionnatNick
pilote Heidfeld :
20e
Jean
Alesi :
22e
Chronologie des
modèles (2000)
Prost Prost
AP02 AP04

La Prost AP03 est une monoplace de


Formule 1, conçue par les ingénieurs
Alan Jenkins et Loïc Bigois, engagée par
l'écurie française Prost Grand Prix en
championnat du monde de Formule 1
2000. Pilotée par le Français Jean Alesi,
qui a disputé ses deux précédentes
saisons chez Sauber et l'Allemand Nick
Heidfeld, champion 1999 du
championnat intercontinental de Formule
3000, elle a eu comme pilote essayeur le
Français Stéphane Sarrazin, lequel avait
auparavant disputé un Grand Prix en
1999 au sein de la Scuderia Minardi.

Présentée le 1er février 2000 sur le circuit


de Catalogne en Espagne, la Prost AP03,
composée de près de 3 000 nouvelles
pièces, était porteuse d'espoir pour
l'écurie d'Alain Prost qui se donnait alors
pour objectif de terminer la saison à la
cinquième place du championnat des
constructeurs.
Seulement, la Prost AP03 se révèle être
une monoplace lente et peu fiable qui ne
rallie l'arrivée qu'à douze reprises sur
trente-quatre engagements,
principalement en raison du moteur
Peugeot A20 qui essuie cinquante-trois
casses sur toute la saison. Une crise
entre le motoriste français et l'écurie se
profile alors, mettant fin à une
collaboration de trois ans. Prost Grand
Prix connaît en parallèle une crise
budgétaire, obligeant Alain Prost à
rechercher d'éventuels repreneurs pour
son écurie.

À la fin de la saison, l'écurie Prost Grand


Prix termine onzième du championnat
des constructeurs, sans avoir marqué de
points, signant la plus mauvaise saison
de l'histoire de l'équipe.

Contexte historique
Genèse de l'écurie Prost Grand
Prix

Alain Prost, le fondateur de Prost Grand Prix.

L'écurie Prost Grand Prix est la


descendante de l'écurie française Ligier,
fondée en 1976, et qui a participé à vingt
saisons de Formule 1 entre 1976 et 1996,
signé neuf victoires, neuf pole positions,
cinquante podiums et décroché la
deuxième place du championnat des
constructeurs en 1980[1].

Dès 1986, Alain Prost, qui vient d'obtenir


son premier titre de champion du monde
de Formule 1, expose à Hugues de
Chaunac, son manageur en Formule
3000, son projet de créer une écurie de
Formule 1. De Chaunac lui conseille
plutôt de poursuivre sa carrière de pilote
avant de mener à terme son projet[2]. En
1989, Prost retente sa chance en
contactant Renault et Elf, qui déclinent sa
proposition de création d'une écurie de
Formule 1[3].

En 1992, Alain Prost, alors triple


champion du monde, souhaite engager
une équipe entièrement française en
Formule 1 et prend contact avec Guy
Ligier, patron et fondateur de Ligier, afin
d'entrer dans la direction de l'écurie. Ce
dernier refuse son offre et lui propose un
contrat de pilote pour 1993, que Prost
décline[2].

En 1995, Prost, désormais consultant


pour le motoriste Renault Sport,
entreprend des négociations avec le
motoriste mais la firme française n'est
pas intéressée par la motorisation d'une
troisième équipe, Renault fournissant
déjà Williams F1 Team et Benetton
Formula. Prost ne peut donc pas
s'engager en Formule 1 en 1996[4].

Pendant l'été 1996, Flavio Briatore,


nouveau propriétaire de Ligier, propose à
Prost de reprendre l'écurie, ce qu'il
refuse. Ligier, malgré les millions de
dollars apportés par Parmalat et le pilote
brésilien Pedro Diniz[2], souffre de
difficultés financières depuis le départ de
Guy Ligier et l'arrivée au pouvoir de
Jacques Chirac, qui a fait pression sur
Gitanes, Elf Aquitaine et Loto, les
principaux commanditaires de l'écurie,
afin qu'elles réduisent fortement leur
partenariat avec Ligier[5]. Malgré cela, le
président français, ami et admirateur du
quadruple champion du monde, milite
pour le maintien d'une écurie française
en Formule 1 et convainc Prost de
racheter Ligier.

Prost rachète Ligier à Briatore en février


1997, à Genève, pour douze millions de
dollars et rebaptise l'équipe Prost Grand
Prix[3]. Le Français obtient, en plus d'un
contrat d'exclusivité de cinq ans avec le
motoriste Peugeot qui équipera l'écurie
de moteurs gratuits à compter de la
saison 1998, le soutien du cigarettier
Gitanes Blondes, ainsi qu'un partenariat
d'une durée de trois ans avec la chaîne
de télévision Canal+[6].

Des débuts prometteurs puis la


bérézina

Pour 1997, Prost Grand Prix hérite de la


monoplace développée par Ligier, la
Prost JS45, ainsi que du moteur Mugen-
Honda. La monoplace est pilotée par le
Français Olivier Panis, vainqueur du
Grand Prix de Monaco 1996, et par le
Japonais Shinji Nakano, protégé de
Honda et ancien pilote de Formula
Nippon.
Si Panis termine cinquième au Grand Prix
inaugural disputé en Australie puis signe
une troisième place au Brésil, Nakano
stagne dans le milieu de peloton. Dès le
Grand Prix de Monaco, Prost négocie
avec Hirotoshi Honda, le patron de
Mugen Motorsports, l'éviction du
Japonais qu'il considère comme pilote
d'une « voiture morte »[7]. Alors que Panis
termine sur le podium en Espagne,
Nakano conserve son volant au sein de
l'écurie et marque un point au Grand Prix
du Canada tandis que son coéquipier est
victime d'un accident qui l'oblige à
s'éloigner des circuits pendant sept
courses.
Panis, blessé, est remplacé par l'Italien
Jarno Trulli qui obtient une quatrième
place en Allemagne et mène quarante
tours du Grand Prix d'Autriche avant
d'abandonner[8]. Olivier Panis retrouve
son baquet lors du Grand Prix suivant et
marque le dernier point de la saison pour
Prost Grand Prix qui termine sixième du
championnat des constructeurs avec
vingt-et-un points[9].

Pour la saison 1998, Prost Grand Prix


dispose d'un moteur Peugeot Sport alors
que le PDG de Peugeot, Jacques Calvet,
quitte ses fonctions en octobre 1997 et
est remplacé par Jean-Martin Folz, qui
veut faire du championnat du monde des
rallyes une priorité[10]. Folz fait ainsi
modifier le contrat liant Peugeot à Prost
en le réduisant à trois ans et en rendant
payante la fourniture des moteurs[11].
Dans le même temps, l'écurie française
déménage de Magny-Cours à
Guyancourt[12].

Prost Grand Prix engage la Prost AP01, la


première monoplace entièrement conçue
par l'écurie. Elle est pilotée à nouveau par
Olivier Panis et par Jarno Trulli qui avait
impressionné Prost la saison précédente.
L'AP01 se révèle peu performante et peu
fiable et ses pilotes stagnent dans le
fond du classement. Lors du Grand Prix
de Belgique, Trulli termine sixième et
marque l'unique point de la saison de
l'écurie qui se classe neuvième du
championnat des constructeurs[13].

En 1999, Prost conserve Panis et Trulli


qui pilotent la Prost AP02. Le Français
marque deux points, au Grand Prix du
Brésil puis en Allemagne et Trulli, qui se
classe lui aussi sixième en Espagne,
termine deuxième sous le déluge du
Nürburgring et obtient le premier podium
de sa carrière[14].

Lors du dernier Grand Prix de la saison


disputé à Suzuka, Panis, qui s'élance de
la sixième position, prend la troisième
place dès le départ et la conserve
jusqu'au seizième tour où il abandonne
sur un problème électrique[15]. Avec neuf
points marqués en 1999, Prost Grand
Prix se classe septième du championnat
du monde des constructeurs[16]. Après
trois ans chez Prost Grand Prix, Panis
quitte l'écurie pour devenir pilote
essayeur chez McLaren Racing tandis
que Trulli signe chez Jordan Grand Prix
pour remplacer Damon Hill qui prend sa
retraite[2].

Préparation de la saison 2000

Souhaitant revenir sur le devant de la


scène, Alain Prost amorce de grands
changements au sein de son écurie : en
juin 1999, il limoge Bernard Dudot et
engage l'ingénieur britannique Alan
Jenkins[17], concepteur de la Stewart SF-
3 qui a remporté le Grand Prix d'Europe
1999 et a permis à Stewart Grand Prix de
terminer quatrième du championnat des
constructeurs[16]. L'équipe multiplie par
quatre son personnel et dote son
aérodynamicien Loïc Bigois d'un nouveau
bureau d'études[18].

En août 1999, pour pallier les départs de


Panis et Trulli, Alain Prost recrute Jean
Alesi, son compatriote, ami et ancien
coéquipier en 1991 chez Ferrari qui a
notamment remporté le Grand Prix du
Canada 1995[19]. Son coéquipier est
l'Allemand Nick Heidfeld[20], champion de
Formule 3000 et protégé de Mercedes-
Benz, qui en contre-partie devrait fournir
Prost Grand Prix en moteurs à partir de
2001. Parmi les autres pilotes à
prétendre au poste de second pilote aux
côtés d'Alesi, il y avait le Français
Stéphane Sarrazin, pilote essayeur de
Prost et pilote de Formule 3000, et
l'Espagnol Pedro de la Rosa, pilote chez
Arrows[21].

Prost signe fin septembre 1999 un


partenariat avec le conglomérat de luxe
LVMH dans le but de commercialiser
dans le monde entier une gamme de
produits dérivés portant le nom d'Alain
Prost ainsi qu'une prise de participation
de l'ordre de 10 % de Prost
Développement, la maison-mère de
l'écurie[22]. Le montant de la transaction
est évalué à 100 millions de francs[23]. À
propos de la signature de ce contrat,
Daniel Piette, président de LV Capital
déclare : « La réputation de champion
d'Alain Prost est établie dans le monde
entier. Nous souhaitons associer le nom
Alain Prost à notre expertise dans le
développement de nos marques, à notre
très bonne connaissance de la
distribution et à notre réseau de
distribution global afin que les produits
Alain Prost connaissent un très grand
succès. » Prost ajoute : « Nous avions
depuis longtemps entrevu un potentiel de
développement allant au-delà des
courses automobiles. LV Capital nous
fait bénéficier d'une expérience
considérable ainsi que d'un niveau de
professionnalisme qui nous permettent
d'être très confiants dans la réussite de
cette entreprise[22]. » Ce contrat vise
également à attirer Mercedes afin que le
constructeur allemand fournisse l'écurie
française en moteurs à partir de 2001[24].

Pour compenser les départs des


commanditaires Canal+ et Alcatel,
l'écurie s'allie avec le moteur de
recherche Yahoo!. Ce partenariat, d'un
montant de 25 millions de dollars sur
trois ans, vise à internationaliser l'écurie
et à pallier le départ du cigarettier
Gauloises blondes, dont le contrat expire
à la fin de la saison[25],[26]. Tim Koogle, le
président de la société américaine,
déclare : « Yahoo! est une entreprise
dynamique et en perpétuelle évolution,
qualités qui sont aussi celles de Prost
Grand Prix. Cet accord de partenariat doit
nous permettre d'élargir notre image en
touchant le public déjà important et
encore en expansion de la F1[27]. » À
propos de l'internationalisation de
l'écurie, Prost déclare qu'il est
« impossible d'avoir une équipe 100 %
française […] mon objectif est d'avoir une
équipe française gagnante, basée en
France mais elle doit être internationale
[…] ainsi certains sponsors ne seront pas
français[26]. »

Prost Grand Prix vise au minimum la


cinquième place du championnat des
constructeurs[28].

Technique
Moteur et boîte de vitesses

Le moteur Peugeot A18 de la Prost AP02 de 1999 est


plus lourd que le nouveau moteur Peugeot A20.
La Prost AP03 est propulsée par un
moteur V10 Peugeot A20 de 2 998 cm3
de cylindrée, développant 800 chevaux à
16 200 tours par minute. Il s'agit d'un des
blocs les moins puissants du plateau, le
moteur V10 Mercedes-Benz F0 110J
développant quant à lui 815 chevaux à
17 800 tours par minute[29],[30]. Avec un
poids de 109 kilogrammes et des
dimensions réduites, l'A20 est plus léger
de 11 kilogrammes que le Peugeot A18
de l'année précédente et permet à la
monoplace de disposer d'un centre de
gravité abaissé.

Le moteur est équipé de quatre


soupapes par cylindre à rappel
pneumatique et de deux arbres à cames
par rangée de cylindres[31]. Il dispose
pour la première fois d'échappements
surélevés, suivant l'exemple du moteur
Ferrari Tipo 048 de la saison 1999[32].
Enfin, le réservoir souple en caoutchouc
est conçu par ATL et est monté dans la
coque de la monoplace[33].

Avant même le début de saison, Alain


Prost laisse entendre que le Peugeot A20
est une déception pour l'écurie française.
Les moteurs ont été livrés en retard
puisque Peugeot a dû les faire remouler
à la suite d'un problème de fuite de gaz
dans la chambre à combustion qui a
entraîné des fissurations de la culasse.
L'ancien champion du monde déclare que
ce moteur « n'est pas conforme à ce qui
était prévu » puisqu'il ne développerait
finalement que 780 chevaux et ajoute :
« Actuellement, c'est très difficile à dire,
car nous ne disposons pas encore de ce
qui était prévu. Il y a eu
incontestablement un gain important en
termes d'encombrement et de poids, ce
qui nous a bien aidés dans la conception
et la construction de la voiture mais pour
ce qui concerne la performance, il faudra
attendre le premier Grand Prix européen
à Imola, où devrait apparaître la première
évolution substantielle avec notamment
ces fameuses trompettes d'admission à
hauteur variable que nous espérions
avoir dès Melbourne. »[34].

La boîte de vitesses longitudinale semi-


automatique à sept rapports est
développée en interne par Prost Grand
Prix et par la société X-Trac afin de mieux
correspondre à la configuration du
nouveau moteur avec lequel elle partage
son circuit d'huile, monté à sa
gauche[35],[33]. Le système de
refroidissement symétrique est composé
de radiateurs d'eau montés de part et
d'autre des pontons et l'embrayage
multidisque en carbone fabriqué par AP
Racing est à commande manuelle[33].
La gestion électronique de la monoplace
est confiée à un boîtier Techniques
d'Avant Garde[35].

Châssis, freins et suspensions

Avec près de 3 000 nouvelles pièces


l'AP03 ne reprend que quelques éléments
de la Prost AP02 de l'année
précédente[36],[35]. Avec un empattement
de 3 050 millimètres et un poids de 600
kilogrammes, le châssis monocoque en
fibre de carbone est plus court et plus
léger que celui de sa devancière, long de
2 340 millimètres et plus lourd de 30
kilogrammes[37].
Le système de freinage est conçu par
Prost Grand Prix tandis que Carbone
Industrie fournit les disques et
plaquettes de freins. Les étriers
proviennent quant à eux de AP
Racing[33],[35].

Les suspensions sont constituées de


triangles en carbone composite et de
barres de torsion actionnées par des
poussoirs en carbone. Les amortisseurs
proviennent de Penske Racing[33].
Cependant, les suspensions arrière sont
mal conçues et interfèrent avec le flux
d'air du diffuseur, entravant ainsi
l'aérodynamique de la voiture[37].
Un duo de pilotes contrasté

Jean Alesi (ici en 2011) retrouve chez Prost Grand


Prix son ancien coéquipier chez Ferrari, Alain Prost.

Pour piloter la Prost AP03, Alain Prost


renouvelle son duo de pilotes et engage
lors de l'été 1999 le Français Jean Alesi
et l'Allemand Nick Heidfeld[20]. Prost
décrit ses pilotes comme « un parfait
mélange d'expérience et de
jeunesse »[38].
Jean Alesi a fait ses débuts en Formule 1
en 1989 lors du Grand Prix de France, au
sein de l'écurie Tyrrell Racing. Protégé
d'Eddie Jordan qui lui a permis de
remporter le titre de champion de
Formule 3000 cette même année[39],
Alesi marque les esprits en terminant
quatrième lors de sa première course[40].
Il obtient son premier podium au Grand
Prix des États-Unis 1990 où il finit
deuxième[41]. En 1990, il quitte Tyrrell
pour la Scuderia Ferrari où il est le
coéquipier de Prost. Malgré quelques
podiums, Alesi ne brille pas, faute à une
écurie en pleine reconstruction et doit
attendre le Grand Prix du Canada 1995
pour remporter son unique victoire dans
la discipline[42]. En 1996 et 1997, Alesi
pilote pour Benetton Formula et signe en
1996 sa meilleure saison en Formule 1
en terminant quatrième du championnat
avec 47 points. En 1998, il rejoint Sauber
où il évolue dans le milieu de
classement. Il signe son dernier podium
au Grand Prix de Belgique 1998 alors
qu'il s'est élancé de la dixième place[43].
L'année suivante, l'Avignonnais ne
marque que deux points durant
saison[39].
Nick Heidfeld (ici en 2006) effectue chez Prost Grand
Prix sa première saison en Formule 1.

En paraphant son contrat chez Prost


Grand Prix, Alesi déclare : « Je suis très
heureux d'arriver chez Prost Grand Prix
juste au moment où l'écurie commence à
être compétitive[44]. »

La seconde monoplace est confiée à


Nick Heidfeld qui effectue sa première
saison en Formule 1. L'Allemand a débuté
en sport mécanique en karting en 1988
et remporté de nombreux titres dans son
pays natal[45]. En 1994, il participe au
championnat d'Allemagne de Formule
Ford qu'il remporte en gagnant huit des
neuf courses de la saison. L'année
suivante, il remporte le championnat
international de Formule Ford, ce qui lui
ouvre les portes du championnat
d'Allemagne de Formule 3 en 1996, où il
remporte trois courses avant d'être titré
en 1997[46]. McLaren Racing lui offre
quelques séances d'essais en Formule 1
en 1998 alors qu'il participe au
Championnat international de Formule
3000 1998 au sein de l'écurie West
Competition. Avec trois victoires, il
termine vice-champion derrière Juan
Pablo Montoya. Heidfeld remporte le
Championnat international de Formule
3000 1999 avec quatre courses et
Mercedes-Benz lui confie un volant pour
les 24 Heures du Mans où il
abandonne[47].

Lorsqu'il signe pour Prost Grand Prix,


Nick Heidfeld déclare : « Je suis très fier
de faire des débuts en Formule 1 avec
une équipe comme Prost Peugeot. J'ai
vraiment hâte de travailler avec Alain
Prost, un des pilotes les plus talentueux
au monde et avec un coéquipier
expérimenté comme Jean Alesi de qui je
vais apprendre beaucoup. Je ferai de
mon mieux pour satisfaire les attentes
de l'équipe[44]. »

Présentation et essais de
développement
Après un bref déverminage fin janvier sur
le circuit de Nevers Magny-Cours, l'AP03
est présentée au public le 1er février 2000
à midi sur le circuit de Catalogne à
Barcelone en Espagne en présence de
trois cents invités[48]. La présentation est
retransmise en direct par Yahoo! sur le
site internet de l'écurie[49].

L'écurie assure que la Prost AP03 est


bien plus qu'une simple évolution de sa
devancière et que chaque élément
mécanique et aérodynamique a fait
l'objet d'améliorations approfondies. La
combinaison du moteur et de la boîte de
vitesses est un des principaux atouts de
la voiture qui a nécessité une étroite
collaboration entre Peugeot Sport et
l'écurie. Alain Prost ne tarit pas d'éloges
envers ses pilotes : « Nos deux pilotes se
complètent mutuellement. Jean apporte
une expérience et une motivation
remarquables et Nick est un pilote
talentueux dont nous attendons des
résultats impressionnants cette année.
Avec Stéphane Sarrazin que nous avons
conservé en tant que pilote d'essai, nous
avons une équipe solide, capable de
donner un haut niveau de
performance[49]. »

Le quadruple champion du monde de


Formule 1 a de grandes ambitions pour
cette saison puisqu'il annonce que
l'écurie peut prendre la troisième ou
quatrième place du championnat du
monde des constructeurs. Il ajoute que la
monoplace conçue avec l'aide de
l'ingénieur britannique Alan Jenkins
ressemble à deux voitures de la saison
précédente, la McLaren MP4-14 et la
Stewart SF-3 conçue par Jenkins[50].

L'écurie reste à Barcelone jusqu'au 4


février pour entamer les essais de pré-
saison. Le 2 février, Jean Alesi prend part
à une séance d'essais où il est confronté
aux pilotes Benetton Formula : Alexander
Wurz teste la Benetton B200 et Giancarlo
Fisichella tourne sur la Benetton B199 de
la saison précédente. Le Français réalise
sa meilleure performance en
1 min 26 s 99 alors que ses concurrents
sont de une à trois secondes plus
rapides[51]. Alesi ne boucle que six tours,
sa voiture étant victime d'un problème de
suspension arrière et l'écurie retourne à
Guyancourt pour remédier à ces
problèmes[52],[53].

Prost Grand Prix revient à Barcelone le 9


février. Nick Heidfeld fait ses premiers
tours de roues en tests de pré-saison et
réalise le dernier temps de la journée en
1 min 24 s 66, à près de trois secondes
du meilleur temps signé par l'Allemand
Heinz-Harald Frentzen[51]. Le lendemain,
Heidfeld boucle son meilleur temps au
tour en 1 min 25 s 86[51], loin derrière les
autres pilotes en lice. Le 11 février, le
pilote allemand effectue son meilleur
tour en 1 min 22 s 99 avant
d'endommager la voiture, ce qui entrave
fortement la séance de son coéquipier
Jean Alesi qui réalise son meilleur temps
en 1 min 25 s 86 après avoir fait quatorze
tours, tandis que son coéquipier a réalisé
soixante-quatorze tours en trois
jours[54],[55].
Les observateurs de la F1 pensent que la Prost AP03
ne pourra rivaliser qu'avec la Scuderia Minardi cette
saison.

La semaine suivante, Jean Alesi pilote


durant trois jours et réalise le dernier
temps des essais le 17 et le 19, et l'avant-
dernier le 18 février[51]. Nick Heidfeld
réalise son meilleur temps en
1 min 23 s 27, juste devant le pilote
Minardi Gastón Mazzacane alors
qu'Alesi, qui doit pourtant rouler le 20
février, ne parvient pas à effectuer un
tour chronométré en raison de problèmes
électriques qui ont endommagé sa boîte
de vitesses[51],[56], ce qui contraint l'écurie
à mettre un terme à son programme de
tests deux jours avant la fin de la période
d'essais privés à Barcelone. John Walton
déclare : « Nous sommes arrivés à
Barcelone avec un programme de
développement complet que nous
n'avons pu faire aboutir à cause de
problèmes électroniques continuels.
Nous sommes déçus mais d'autant plus
résolus à trouver l'origine du problème.
Actuellement, nos équipes d'ingénieurs
en électronique travaillent conjointement
avec les ingénieurs de Peugeot et de TAG
pour apporter des solutions et nous
permettre de remettre le plus rapidement
possible nos deux voitures en
piste[57],[56]. »

Du 23 au 25 février, l'écurie française


poursuit son programme d'essais sur le
circuit de Jerez. Jean Alesi, qui participe
aux deux premières journées, réalise son
meilleur temps en 1 min 26 s 986, le
seizième et dernier temps de toute la
période d'essais sur ce circuit. Son
coéquipier, qui prend part à la dernière
journée d'essais, signe le onzième temps
en 1 min 24 s 399[51]. Lors de ces trois
journées d'essais, Prost Grand Prix
boucle un total de 162 tours et résout la
plupart de ses problèmes électriques.
John Walton déclare : « Nous sommes
très satisfaits. La voiture est plus fiable
et progresse aussi en termes de
performances. Nous sommes
particulièrement heureux de sa
performance en configuration course.
Cependant, nous avons encore beaucoup
de travail devant nous pour arriver là où
nous devrions être mais l'équipe et les
pilotes sont très optimistes[58]. » En
revanche, Nick Heidfeld s'inquiète
toujours des performances et des
problèmes électriques de la voiture :
« Nous ne pouvons pas aller à Melbourne
comme ça. Nous avons toujours le
même problème avec l'électronique. Il
semble que nous avons décidé de
supporter cela. Nous devons travailler
dessus mais je ne connais pas la voiture.
Nous avons besoin de plus de temps. Je
n'ai aucune idée de comment la voiture
se comporte à grande vitesse ou dans
les virages lents. Cela me préoccupe
beaucoup parce que nous avons
seulement quelques jours d'essais
devant nous[59]. »

Pour terminer son programme d'essais,


Prost Grand Prix se rend à Silverstone les
29 février et 1er mars. Nick Heidfeld, lors
de la première journée, ne boucle pas le
moindre seul tour et cale à la sortie de
son stand[60]. Le lendemain, il effectue
trente-deux tours et réalise son meilleur
temps en 1 min 29 s 045 à près de trois
secondes du meilleur temps de la
session de Jenson Button sur Williams
F1 Team[61],[62]. À l'issue de cette période
d'essais, Heidfeld se montre plus
optimiste : « La voiture était vraiment
bien aujourd'hui. Nous ne sommes pas
encore au niveau de performance où
nous devrions être mais nous allons
dans la bonne direction. Maintenant, je
suis vraiment impatient d'être au premier
Grand Prix de la saison 2000 et à ma
première course de Formule 1[61] ! »

Avant le premier Grand Prix de la saison,


Alain Prost s'en prend à son motoriste,
Peugeot Sport, déclarant que les
problèmes électriques étaient dus aux
moteurs qui ont été livrés à l'écurie en
retard[63].

L'ingénieur en chef de Peugeot, Jean-


Pierre Boudy, explique les problèmes
rencontrés par le moteur Peugeot A20 et
déclare : « Nous avons été confrontés à
deux problèmes majeurs. Tout d'abord un
problème d'étanchéité qui a abouti à une
fuite de gaz entre la chambre de
combustion et le carter inférieur. Nous
avons dû modifier le moulage du bloc.
Ensuite, des problèmes liés à la qualité
de fabrication du bloc. La fragilité de
celui-ci nous a retardés en termes de
mise au point et pour assurer la fiabilité.
Ce problème de qualité des blocs-
cylindres a été résolu il y a deux
semaines, ce qui fait que nous avons
maintenant des blocs impeccables[64]. »

Jean-Pierre Boudy annonce également


que le programme du moteur ayant pris
du retard, le bloc Peugeot A20 ne sera
pas équipé de trompettes d'admission
variable qui permettent d'étendre
l'exploitation des grandes vitesses mais
qu'elles seront disponibles à partir du
Grand Prix de Saint-Marin. L'ingénieur en
chef de Peugeot déclare qu'une évolution
du moteur sera disponible à partir du
Grand Prix de France et permettra à l'A20
de développer 800 chevaux lors des
séances de qualifications, puis en
course[64],[34].

La Prost AP03 en course


Un début de saison entravé par les
problèmes de fiabilité

Débuts mitigés en Australie

En Australie, la Prost AP03 tourne environ deux


secondes et demie moins vite au tour que la
McLaren MP4/15, l'une des meilleures monoplaces
du plateau.
L'écurie française se rend en Australie
pour le premier Grand Prix de la saison
avec un sentiment de confiance mitigé.
Lors des essais libres du vendredi, Jean
Alesi réalise le vingt-et-unième temps de
la session en 1 min 35 s 615 après avoir
réalisé dix-huit tours tandis que Nick
Heidfeld, qui en a bouclé vingt-trois,
signe le dernier chrono de la séance en
1 min 35 s 977[65]. L'Allemand, qui n'a
bouclé que sept tours lors de la séance
du matin, est victime de problèmes de
freins et s'est plaint de l'instabilité et de
la nervosité de la voiture lors de la
session de l'après-midi[66].
Les essais libres du samedi matin sont
plus favorables : si Nick Heidfeld détient
toujours le dernier temps de la séance en
1 min 33 s 826, Jean Alesi remonte au
dix-neuvième rang en 1 min 33 s 287,
dominant la BAR de Ricardo Zonta et la
Williams de Jenson Button[67].

Lors des essais qualificatifs du samedi


après-midi, Alesi réalise le dix-septième
temps en 1 min 33 s 197, à deux
secondes et demie de Mika Häkkinen,
détenteur de la pole position, alors que
Heidfeld se qualifie en quinzième
position avec un temps en
1 min 33 s 024[68].
Avant la course, le Français est victime
d'un problème électro-hydraulique et doit
prendre le départ de la course depuis les
stands, avec la voiture de réserve
préparée pour son coéquipier[69]. En
course, s'il atteint la douzième place au
dix-neuvième tour, Alesi abandonne huit
boucles plus tard à la suite d'une fuite du
système hydraulique de sa
monoplace[70],[69].

Nick Heidfeld prend quant à lui un


mauvais départ et se retrouve dix-
huitième après le premier tour après une
collision avec le pilote Minardi Gastón
Mazzacane dans le premier virage[70],[71].
Il reste en queue de peloton jusqu'au
drapeau à damier qu'il franchit en
dixième et dernière position avant
d'obtenir la neuvième place sur tapis vert
à la suite de la disqualification du pilote
Sauber Mika Salo, arrivé sixième, pour
aileron non conforme à la
réglementation[72],[73].

Après cette première épreuve, l'écurie


partage un sentiment mitigé : lors de la
course, Heidfeld, victime de problèmes
de freins, a du rentrer aux stands mais
lors de son passage, son équipe n'était
pas prête à le recevoir en raison d'un
problème de communication par radio.
Alain Prost est « relativement satisfait »
de la neuvième place de l'Allemand
même s'il reste « beaucoup de
problèmes à résoudre » tandis que
Corrado Provera, le directeur sportif de
Peugeot Sport, se dit totalement motivé
à travailler pour « résoudre les problèmes
de fiabilité » à la suite de la performance
de Heidfeld[69].

Accidents pour Alesi et problèmes


mécaniques au Brésil

L'écurie se rend sur le circuit de


Silverstone pour effectuer deux jours
d'essais avec Jean Alesi afin de mettre à
l'épreuve la fiabilité des différents
composants de l'AP03. Le Français
boucle 80 tours et réalise son meilleur
temps en 1 min 26 s 673. John Walton
déclare : « Il est clair que nous avons
beaucoup de travail devant nous,
particulièrement sur le plan de
l'électronique, pour rendre la voiture plus
fiable encore. Sur cette séance, nous
avons fait de légers progrès en termes de
performance, que nous n'avons
malheureusement pas encore été en
mesure de confirmer en raison des
problèmes que nous rencontrons par
ailleurs. Cette séance nous aura permis
d'augmenter encore notre expérience sur
la piste et nous progressons dans notre
connaissance de la voiture[74]. » Alan
Jenkins, le concepteur de l'AP03,
explique quant à lui que cette session a
permis à l'équipe de « travailler sur les
besoins immédiats pour le Brésil et
d'évaluer l'amélioration du moteur prévue
pour le Grand Prix d'Imola ». Cependant,
l'ingénieur britannique est préoccupé par
les problèmes électroniques qui ont
entravé la deuxième journée d'essais à
Silverstone et annonce également
l'introduction de nouvelles pièces
aérodynamiques et mécaniques pour
Interlagos[75].

Fort de ces deux journées d'essais, Prost


Grand Prix se rend au Grand Prix du
Brésil avec l'espoir de mieux faire que
lors du Grand Prix précédent. Lors des
essais libres du vendredi, Jean Alesi
effectue trente-neuf tours et réalise le
sixième temps en 1 min 17 s 469, à une
seconde et demie de la McLaren de Mika
Häkkinen[76], alors que Nick Heidfeld n'en
a bouclé que dix-neuf et se contente du
dernier temps de la journée en
1 min 20 s 364[77]. Le pilote allemand, qui
a utilisé la voiture-mulet lors de la séance
du matin, a été contraint de changer son
moteur après avoir bouclé sept tours et a
connu des problèmes mécaniques au
niveau de la boîte de vitesses lors de la
séance de l'après-midi. Heidfeld s'est dit
« déçu » et a ajouté qu'il n'a pu ni
« travailler sur les réglages de la voiture,
ni apprendre véritablement le circuit »,
qu'il découvre pour la première fois[78].
Les essais libres du samedi matin sont
moins cléments pour Jean Alesi qui doit
se contenter du seizième temps en
1 min 16 s 457, allongeant de sept
dixièmes son retard sur Häkkinen, alors
que son coéquipier, en 1 min 16 s 863,
décroche le dix-neuvième temps de la
matinée[79].

Lors des qualifications du samedi après-


midi, Jean Alesi réalise le quinzième
temps en 1 min 15 s 715[80]. Pendant
cette séance, Alesi percute un panneau
publicitaire à l'entrée du S de Senna, ce
qui cause l'arrêt de la session de
qualifications sur drapeau rouge[81]. Le
Français, qui a changé de moteur pour
cette séance, s'est montré déçu de cette
performance même s'il déclare qu'il est
« très content du travail » accompli avec
la voiture depuis le début du week-
end[82]. Nick Heidfeld se qualifie quant à
lui en dix-neuvième position avec un
temps de 1 min 17 s 112[80]. Le novice
allemand a utilisé la voiture de réserve
pour cette séance car sa monoplace
souffrait d'un problème d'embrayage à la
suite du changement de moteur effectué
le matin même[82].

Le lendemain, lors du warm-up, Alesi perd


son aileron arrière et est victime d'un
accident[83]. En course, il remonte
progressivement dans le classement et
atteint la neuvième place au onzième
tour où il abandonne sur problème
électrique[84],[85]. Après cette contre-
performance, le Français, convaincu du
potentiel de l'AP03, déclare : « C'est
vraiment regrettable parce que cette
place ne représentait pas ce dont nous
sommes capables. À Silverstone, la
semaine dernière nous avions fait de
bons essais et ici nous n'avons rien pu
concrétiser à cause de soucis de fiabilité.
Ceci dit, je ne suis pas inquiet, j'ai montré
dans ce début de course que j'avais les
moyens de me battre avec cette voiture
et de remonter jusqu'à la neuvième
place. L'équipe a vraiment bien travaillé
ce week-end et je suis sûr que nous
allons progresser encore nettement[86]. »

Nick Heidfeld n'est pas plus chanceux et


abandonne au dixième tour[85] alors qu'il
est dix-septième[84]. Frustré, il déclare :
« Pendant le début de la course, j'étais
plutôt content de la voiture qui se
comportait beaucoup mieux qu'en
qualification. Mon départ n'a pas été
excellent - au moins, je n'ai pas perdu de
place - mais très vite dans le premier
tour, j'ai réussi à dépasser plusieurs
voitures et à suivre le rythme de mes
prédécesseurs. Nous avions prévu une
stratégie à un seul arrêt et je me sentais
donc très confiant même si la voiture,
assez nerveuse de l'arrière, restait un peu
difficile à conduire. Malheureusement ma
course s'est terminée prématurément sur
une panne moteur dans mon dixième
tour[86]. »

Alain Prost déclare « qu'il était vraiment


dommage de manquer à ce point de
fiabilité alors que le potentiel est très
visiblement là ». Quant à Corrado
Provera, il souligne qu'« un gros progrès
a été accompli en matière de
performances globales de la voiture.
Mais nous manquons encore de fiabilité,
notamment dans le domaine du moteur
et de l'électronique. Nous le regrettons
d'autant plus que toute l'équipe a travaillé
durement et que Jean Alesi a réalisé un
début de course flamboyant[86]. »

Problèmes hydrauliques à Saint-Marin

L'écurie française se rend à nouveau à


Silverstone pour deux jours de tests avec
Jean Alesi afin d'améliorer l'équilibre
général de la voiture et d'éliminer les
problèmes récurrents de fiabilité. Lors de
la première journée, le Français boucle
trente-quatre tours et réalise son meilleur
temps en 1 min 28 s 931. Le lendemain,
l'écurie teste l'évolution du moteur
Peugeot A20 équipé de trompettes
d'admission à hauteur variable. Bien que
le nouveau bloc ait été victime d'une fuite
d'eau tandis que la monoplace a souffert
de problèmes électroniques, Alesi fait à
nouveau trente-quatre tours et réalise
son meilleur temps en 1 min 28 s 062[87].
De son côté, Nick Heidfeld effectue le
premier roulage du châssis no 4 de
l'AP03 sur le circuit de Catalogne[88].

Peu avant le Grand Prix de Saint-Marin,


Alain Prost annonce qu'il est en
pourparlers avec Mercedes-Benz dans
l'optique d'une fourniture en moteurs
pour la saison 2001[89]. En revanche,
l'écurie McLaren Racing, sous contrat
d'exclusivité avec le motoriste allemand,
semble réticente à cette nouvelle
alliance. De plus, des rumeurs révèlent
également que l'écurie française est en
discussion avec Ferrari et Renault[90].

À Saint-Marin, lors des essais libres du


vendredi, Jean Alesi et Nick Heidfeld, qui
ont effectué des relais avec une lourde
charge de carburant, réalisent chacun
vingt-six tours et se classent
respectivement quatorzième et dix-
huitième de la séance, Alesi réalisant son
meilleur temps en 1 min 28 s 950 et
Heidfeld en 1 min 29 s 113[91]. Bien que
le pilote allemand n'ait pas pu courir le
matin en raison d'un problème de
pression d'huile, Alain Prost est confiant
et espère avoir au moins une voiture
dans le top dix[92].
Durant les essais libres du samedi, Alesi
est relégué au seizième rang en
1 min 27 s 195 alors que Heidfeld obtient
le dix-neuvième temps de la séance en
1 min 27 s 474[93].

Lors des qualifications, si Alesi réalise le


quinzième temps de la séance en
1 min 26 s 824, Heidfeld doit se
contenter du vingt-deuxième et dernier
temps en 1 min 28 s 361, à plus de trois
secondes et six dixièmes de la pole
position d'Häkkinen[94].

En course, comme la voiture de Heidfeld


ne parvient pas à démarrer lors du tour
de parade, l'écurie choisit de la réparer,
ce qui conduit son pilote à prendre le
départ depuis les stands. Cette
réparation étant illégale, Heidfeld écope
d'une pénalité[95]. L'Allemand abandonne
finalement au vingt-deuxième tour à la
suite d'une panne hydraulique[96]. Jean
Alesi lutte quant à lui contre Pedro de la
Rosa, sur Arrows, qu'il double au dixième
tour pour prendre la treizième place.
Après son arrêt aux stands au vingtième
tour, le Français se retrouve seizième
puis abandonne cinq tours plus tard sur
panne hydraulique[97],[96].

Après la troisième manche de la saison,


Prost Grand Prix se rend une nouvelle
fois à Silverstone pour trois jours afin de
régler les problèmes de la voiture. Ces
journées d'essais ne s'avèrent pas
concluantes puisque l'AP03 ne boucle
que trente tours. Le directeur sportif
John Walton déclare à ce propos : « Nous
n'avons pas été en mesure de valider une
seule des nouvelles parties que nous
avions prévu de tester pour améliorer
notre performance et régler nos
problèmes de fiabilité. Ce test était juste
inconcluant[98]. »

Problèmes de moteurs à répétition à


Silverstone

L'écurie reste à Silverstone pour y


disputer le Grand Prix de Grande-
Bretagne. Selon Jean Alesi, l'objectif est
seulement de terminer la course[99]. Lors
des séances d'essais libres du vendredi,
le Français réalise le dix-septième temps
en 1 min 30 s 656, à près de trois
secondes du meilleur temps du pilote
Jordan Heinz-Harald Frentzen[100]. Alesi
se dit déçu par les performances du
moteur et se plaint d'une voiture « pas
compétitive », qui ne pouvait plus
« retourner en première vitesse[101]. »
Nick Heidfeld, classé dix-huitième en
1 min 31 s 006[100], est lui aussi
mécontent du moteur et se plaint des
conditions météorologiques
changeantes du circuit[101].

Nick Heidfeld améliore sa prestation lors


des essais libres du samedi matin avec
un douzième temps en 1 min 35 s 130, à
moins de deux secondes d'Häkkinen
alors que Jean Alesi obtient le seizième
temps de la séance en
1 min 35 s 858[102].

Lors de la séance de qualifications du


samedi après-midi, Jean Alesi réalise le
quinzième temps en 1 min 27 s 559[103].
Le Français, qui a changé de moteur à
cause d'un problème survenu le matin,
aurait souhaité obtenir une meilleure
position sur la grille mais dit que sa
voiture se comportait de mieux en mieux
au fur et à mesure que la piste
s'asséchait[104]. Nick Heidfeld se qualifie
en dix-septième position avec un temps
en 1 min 27 s 806[103]. L'Allemand a
utilisé une voiture-mulet pour cette
séance, sa monoplace habituelle n'étant
pas prête pour disputer cette session.
Après deux tours, son moteur a explosé,
ce qui l'a empêché de réaliser un meilleur
temps[104].

En course, Jean Alesi prend un bon


départ et se retrouve treizième dès la fin
du premier tour. Il effectue une course en
milieu de peloton et prend la dixième
place de l'épreuve, à un tour du vainqueur
David Coulthard[105]. Satisfait de sa
course, il déclare : « je suis heureux car
pour [nous], terminer la course est un
résultat ! Maintenant nous allons
regarder les points positifs et négatifs du
week-end et continuer notre travail. J'ai
roulé tout au long de la course avec une
voiture qui n'était certainement pas
parfaite et qui glissait un peu à l'arrière,
mais au moins elle a couru toute la
course et pour nous c'est une première.
Au vu de notre début de saison, nous
avons franchit un pas en avant
aujourd'hui[106]. »

Nick Heidfeld prend quant à lui un


mauvais départ et dégringole en
vingtième position, juste derrière les
pilotes Minardi. L'Allemand stagne en
queue de peloton tout au long de la
course et atteint son meilleur classement
en course au vingt-troisième tour, en
quatorzième place, devançant alors Alesi
pendant deux tours. Finalement, il
abandonne au cinquante-et-unième tour
à la suite d'une chute de pression
d'huile[105].

Alain Prost est satisfait de cette course


et pense que son écurie va « maintenant
dans la bonne direction ». Corrado
Provera est lui satisfait de l'évolution du
moteur Peugeot et déclare que ce
« Grand Prix de Grande-Bretagne est
encourageant[106]. »

Entre rumeurs et frustrations à


Barcelone
Peu après le Grand Prix de Grande-
Bretagne, des rumeurs circulent quant à
l'avenir de Peugeot en Formule 1. En
effet, le motoriste français, engagé avec
Prost Grand Prix depuis la saison 1998,
arrive en fin de contrat à la fin de l'année
et souhaiterait se recentrer sur son
activité en championnat du monde des
rallyes où il a plus de succès. Ainsi,
Peugeot vendrait son programme moteur
à des entreprises utilisant des moteurs
clients afin de récupérer une partie de
l'argent investi en Formule 1 : Supertec,
fournisseur de moteurs Renault, Sauber-
Petronas, utilisateur de moteurs Ferrari
et Fondmetal, fournisseur de moteurs
Ford-Cosworth pour Minardi, sont
intéressés par la vente de ce
programme[107]. D'un autre côté, le
constructeur français serait en mesure
de racheter Prost Grand Prix. À propos de
ces rumeurs, Corrado Provera, le
directeur sportif de Peugeot, déclare :
« Tout ce que je veux dire, c'est que tout
est possible à l'heure actuelle, y compris
notre départ, ou notre maintien, ou
l'achat d'une écurie. Tout peut
arriver[108]. »

Une semaine avant le Grand Prix


d'Espagne, Prost Grand Prix effectue une
série de tests sur le circuit de Catalogne.
L'écurie réussit à suivre un programme
technique cohérent : Nick Heidfeld
réalise 1 000 kilomètres en quatre jours
tandis que Jean Alesi couvre 650
kilomètres sur trois jours. Le directeur
sportif annonce que les problèmes de
fiabilité sont désormais résolus et que
l'équipe va maintenant pouvoir se
concentrer sur la performance pure de la
voiture. Il ajoute également que des
changements aérodynamiques sur
l'aileron avant, des modifications du
plancher et de l'huile du système moteur,
testé à Barcelone, seront introduits pour
le Grand Prix d'Espagne. Ces évolutions
devront permettre à la Prost AP03 d'avoir
un meilleur équilibre général et une
meilleure stabilité en freinage[109].
Lors des essais libres du vendredi du
Grand Prix d'Espagne, Jean Alesi signe le
dixième temps en 1 min 23 s 582, à une
seconde et six dixièmes du meilleur
temps du pilote Ferrari Michael
Schumacher tandis que Nick Heidfeld est
victime d'une fuite de carburant qui
l'empêche de faire un bon temps : il
obtient le dix-huitième temps de la
séance en 1 min 24 s 582, à une seconde
de son coéquipier[110],[111].

Alesi ne conserve pas sa place dans le


top dix lors des essais du samedi : à une
seconde et sept dixièmes de
Schumacher, le Français, avec un temps
en 1 min 22 s 815, est relégué au dix-
septième rang alors que Heidfeld est
juste devant lui avec cinq millièmes
d'avance[112].

Lors de la séance de qualifications, Alesi


se qualifie en dix-huitième position avec
un temps en 1 min 22 s 894[113]. Le
Français, frustré après sa bonne
performance de la veille, n'a pas pu
réaliser un bon temps en raison des
conditions climatiques du circuit et d'un
problème hydraulique survenu en fin de
séance[114]. Heidfeld signe le vingtième
temps en 1 min 23 s 033[113]. Aussi déçu
que son coéquipier, il déclare : « Après
deux sorties j'ai eu un problème de
moteur, et j'ai juste eu le temps de revenir
aux stands. L'équipe a commencé à
préparer la voiture de réserve, qui a été
mis en place pour Jean, mais nous
n'avons pas pu tout changer.
Malheureusement, Jean avait aussi un
problème, mais nous étions à seulement
cinq minutes de la fin, et nous avons
décidé que je garderais la voiture de
réserve pour une dernière sortie : dans
ces conditions, je n'ai pas pu améliorer
mon temps[114]. »

Peu après la séance de qualifications, le


pilote Arrows Pedro de la Rosa, qualifié
en neuvième position, est relégué à la
vingt-deuxième et dernière place en
raison d'une essence non conforme.
Alesi et Heidfeld se retrouvent alors
respectivement en dix-septième et dix-
neuvième position[115].

En course, Jean Alesi abandonne au


deuxième tour à la suite d'un accrochage
avec de la Rosa alors qu'il était dix-
septième[116]. Le Français annonce :
« Pedro a essayé de me dépasser dans
un endroit où personne n'a jamais réussi
à passer devant. Je n'ai compris ce qui
se passait, j'ai senti un grand choc sur le
côté de ma voiture et je me suis trouvé
dans le gravier[117]. » De son côté, Nick
Heidfeld dispute une course anonyme en
fond de peloton avec les pilotes de la
Scuderia Minardi et termine seizième à
trois tours du vainqueur Mika
Häkkinen[116].

Durant le week-end de Grand Prix, on


apprend que Toyota Motorsport, alors en
préparation pour un engagement en
Formule 1 en 2002, serait intéressé par le
rachat du programme moteur de
Peugeot, dont l'avenir dans la discipline
semble de moins en moins fortuite.
Toutefois, la firme japonaise qui ne
souhaite pas voir son nom lié au
motoriste français pourrait rebadger ces
moteurs sous le nom de Yamaha, dont
elle détient quelques parts. Ainsi, Toyota,
par le biais de Yamaha, pourrait fournir
en moteurs d'autres écuries, notamment
Minardi pour la saison 2001. Toutefois,
Yamaha dément toute négociation avec
l'écurie italienne[118].

De légers progrès malgré les


difficultés

Heidfeld disqualifié du Grand Prix


d'Europe

Prost Grand Prix effectue ensuite une


séance de tests de trois jours avec Nick
Heidfeld sur le circuit de Nevers Magny-
Cours, afin d'améliorer le développement
du moteur et de l'aérodynamique. Le
premier jour, l'Allemand fête son
anniversaire en bouclant vingt-huit tours
sous la pluie, avec un meilleur temps en
1 min 20 s 22[119]. Le lendemain, Heidfeld
poursuit les tests et effectue quarante-
neuf tours et réalise son meilleur tour en
1 min 19 s 92 dans des conditions
climatiques venteuses[120]. Lors du
dernier jour d'essais, Nick Heidfeld
améliore son meilleur temps de deux
centièmes mais sa monoplace, qui
bénéficie pour cette séance de nouvelles
pièces améliorant son équilibre général,
est victime de problèmes moteur et de
boîte de vitesses. Sur ces trois journées
d'essais, Nick Heidfeld a bouclé 120
tours[121].
Un problème de volant dans les stands fera écoper
un stop-and-go à Jean Alesi au Nürburgring.

Forte de cette séance d'essais, l'écurie


française prend part au Grand Prix
d'Europe, disputé sur le Nürburgring. Lors
des essais libres du vendredi, Jean Alesi
obtient le dix-huitième temps de la
séance en 1 min 21 s 422[122]. Malgré ce
résultat, le Français semble confiant pour
le reste du week-end de course : « Pour
moi, c'était une bonne journée d'essais et
j'ai pu essayer beaucoup de choses
différentes au cours des deux séances
libres. Maintenant, je dois travailler avec
mes ingénieurs pour préparer demain et
améliorer encore la voiture[123]. » Nick
Heidfeld, qui porte un nouveau casque à
l'occasion de son premier Grand Prix à
domicile, réalise le neuvième temps de la
journée en 1 min 20 s 751, à neuf
dixièmes du meilleur temps du pilote
Williams F1 Team Jenson Button[122]. À
la suite de cette séance, il déclare : « Je
suis évidemment très heureux de cette
neuvième position, qui est mon meilleur
résultat depuis le début de la saison.
Nous avons fait de grands progrès de la
première à la seconde session, en
modifiant certaines pièces mécaniques
qui ont amélioré considérablement la
voiture. Malheureusement, ce n'est que
vendredi, mais j'espère que je vais faire
aussi bien demain[123]. »

Le lendemain, lors des essais libres, Alesi


réalise le quinzième temps de la séance
en 1 min 19 s 894 alors que Heidfeld est
classé juste devant lui en 1 min 19 s 833.
Les deux pilotes sont à une seconde et
trois dixièmes du meilleur temps de
Michael Schumacher[124].

Lors de la séance de qualifications, Jean


Alesi est l'auteur du dix-huitième temps,
en 1 min 19 s 651[125]. Le Français pilote
la voiture de réserve en raison d'un
problème électronique ayant
endommagé la boîte de vitesses de sa
monoplace[126]. Si son coéquipier se
qualifie en treizième position en
1 min 19 s 147, lors de la pesée des
monoplaces à l'issue de la séance
qualificative, sa Prost AP03 affiche un
poids de 598 kilogrammes au lieu des
600 minimum, conformément à la
réglementation, l'obligeant ainsi à
s'élancer depuis la dernière place sur la
grille de départ[125],[127]. Peu après, un
communiqué de la Fédération
internationale de l'automobile annonce
que Heidfeld n'est pas autorisé à prendre
le départ de la course[128]. Le principal
intéressé se dit très triste de cette
décision, d'autant que cette treizième
place était sa meilleure qualification à ce
jour. Alain Prost atteste que cette
disqualification incombe totalement à
l'équipe qui ne fera pas appel de cette
décision : « C'était notre propre erreur,
une erreur stupide et nous devons en
assumer la responsabilité. Il n'y rien
d'autre que nous pouvons faire. C'était
une grave erreur de notre part et nous
sommes très désolés de ce qui s'est
passé[129]. »

En course, Jean Alesi, seul représentant


de Prost Grand Prix, prend le départ du
Grand Prix d'Europe sous la pluie. Le
Français, élancé depuis la dix-septième
place à la suite de l'exclusion de son
coéquipier, prend un bon départ et se
retrouve quatorzième à la fin du premier
tour. Il remonte progressivement et
profite des arrêts aux stands de ses
concurrents pour se hisser à la sixième
place au quinzième tour, synonyme
d'entrée dans les points. Alesi s'arrête
deux boucles plus tard et se retrouve
treizième[130]. Il stagne ensuite dans le
milieu de classement et termine en
neuvième position[131].
Stéphane Sarrazin (ici en 2007), pilote essayeur de
Prost, n’effectue ses premiers essais pour l'écurie
qu'en mai.

À l'issue du Grand Prix, Alesi est déçu de


sa performance, étant persuadé de
pouvoir marquer des points : « C'est
vraiment le genre de course où vous
devez prendre beaucoup de risques dans
des conditions extrêmes. Je suis très
déçu de ne pas avoir pu obtenir un
meilleur résultat ici, même si c'était très
difficile de faire mieux compte tenu de
tous les incidents que nous avons eus
pendant la course ». Alain Prost
commente les arrêts aux stands de son
pilote car deux d'entre eux n'étaient pas
prévus : « La course a été disputée dans
des conditions difficiles pour tout le
monde et un premier arrêt au stand a été
effectué très tôt pour monter les pneus
pluie. Jean fait une bonne course, mais
après un bon arrêt ravitaillement, il s'est
plaint d'un problème avec les
changements de vitesses. Donc il a été
contraint à effectuer un premier arrêt
imprévu. En raison d'un problème avec le
volant, il n'a pas respecté la limite de
vitesse dans les stands, qui lui a coûté
une pénalité de dix secondes et un
quatrième arrêt. Il était d'autant plus
regrettable que sa voiture a bien
fonctionné et s'est améliorée dans la
dernière partie de la course. » Corrado
Provera est quant à lui satisfait du
moteur Peugeot A20, qui selon lui, a
atteint un bon niveau de fiabilité[132].

Pendant le week-end de course, Norbert


Haug, le patron de Mercedes-Benz
Motorsport annonce que le constructeur
allemand ne fournira pas Prost Grand
Prix en moteurs lors de la saison 2001 de
Formule 1. Haug indique qu'une seconde
fourniture en moteurs en plus de celle de
McLaren « n'a jamais été à l'ordre du jour
qu'il n'y a aucune chance d'avoir un
partenariat avec Prost la saison
prochaine ». Il annonce également
qu'Ilmor, la société qui fabrique les
moteurs Mercedes, n'a pas la capacité de
fournir des moteurs supplémentaires
pour le moment[133]. Mario Ilien, le patron
d'Ilmor, estime que sa société a besoin
de six mois pour être en mesure de
fournir une deuxième écurie et que Prost
pourrait néanmoins conclure un accord
avec Mercedes-Benz dans le but de
tester un moteur de nouvelle génération
pour McLaren dans l'optique de la saison
2001, ce qui déboucherait sur un
partenariat châssis-moteur entre Prost et
le constructeur allemand en 2002. Entre-
temps, l'écurie française disposerait d'un
moteur Supertec ou Mugen pour
2001[134].

En parallèle, Peugeot Sport annonce


qu'elle prendra décision quant à son
avenir en Formule 1 lors du Grand Prix de
France, disputé le 2 juillet à Magny-
Cours. Des rumeurs circulent sur le fait
que le motoriste français pourrait vendre
son programme moteur au consortium
asiatique Asian Motor Technics, détenu
par la famille Morita, propriétaire
notamment de Sony. De plus, Toyota
Motorsport souhaite toujours racheter le
programme moteur de Peugeot ainsi que
la Scuderia Minardi pour préparer le
retour de Yamaha Corporation en
Formule 1. Enfin, Mitsubishi, un
constructeur automobile japonais
récemment racheté par Daimler Chrysler,
semble également intéressé par le
programme moteur du constructeur
français[135].

La semaine suivant le Grand Prix


d'Europe, Prost Grand Prix se rend sur le
circuit de Silverstone pendant trois jours
pour préparer la prochaine manche du
championnat, disputé à Monaco. Lors
des deux premières journées, le pilote
d'essai de l'écurie, le Français Stéphane
Sarrazin, pilote la monoplace. Ce dernier,
qui conduit l'AP03 pour la toute première
fois, boucle douze tours lors de la
première journée sous la pluie et trente
tours le lendemain sur une piste sèche,
réalisant son meilleur temps en
1 min 29 s 2. Lors de la dernière journée
d'essais, Jean Alesi prend le relais et
réalise quarante-trois tours, réalisant son
meilleur tour en 1 min 27 s 873. Lors de
ces tests, John Walton déclare que ces
essais ont été positifs et les que les
résultats sont constructifs et
intéressants. Il ajoute que la monoplace
a fait de nouveaux progrès
aérodynamiques[136].

Espoirs et désillusion à Monaco,


Jenkins limogé

L'écurie française se rend ensuite à


Monaco disputer la septième manche du
championnat. Lors des essais libres du
jeudi, Alesi réalise le septième temps de
la séance en 1 min 22 s 708[137]. Le
Français se dit très heureux à l'issue des
essais et souhaite s'« améliorer en
qualifications pour la course dans
laquelle la position sur la grille est
déterminante[138]. » Nick Heidfeld
décroche le vingt-et-unième temps en
1 min 25 s 462, à plus de deux secondes
et demie de son coéquipier[137].
L'Allemand, qui a changé de voiture au
cours de la journée, a été victime d'un
accident dans le virage de la Rascasse,
obligeant l'écurie à réparer la monoplace
pour les qualifications du samedi[138].

Lors des essais libres du samedi, Alesi


conserve sa septième place avec un
temps en 1 min 21 s 072, avec un retard
de six dixièmes sur le meilleur temps du
pilote McLaren David Coulthard. Si
Heidfeld améliore son temps du jeudi,
avec un meilleur tour en 1 min 23 s 631, il
n'obtient que le vingtième temps de la
matinée, à quelques dixièmes des pilotes
Minardi[139].

Lors des qualifications, Jean Alesi


obtient la septième place sur la grille
avec un temps de 1 min 20 s 494, la
meilleure qualification de Prost Grand
Prix de la saison[140]. Avant la séance,
l'équipe est contrainte de changer tous
les rapports de boîte de vitesses de la
monoplace du Français en raison d'un
problème survenu le matin mais peu
après le début des essais qualificatifs, un
problème d'alternateur oblige Alesi à
utiliser la voiture de réserve : « Au début
de cette séance qualificative, lorsque
Jean est monté dans la voiture de
rechange, nous avons vraiment craint
que tout le travail soit perdu, tout ce que
nous avons fait dans ces derniers mois
et en particulier ce week-end.
Heureusement, nous avons très bien
réagi, la voiture de réserve était prête et
Jean a réalisé un tour tout à fait
fantastique[141] » déclare Alain Prost.
Nick Heidfeld est moins chanceux et se
qualifie en dix-huitième position avec un
temps de 1 min 22 s 017[140]. Le novice
allemand explique sa contre-
performance du fait qu'un commissaire
de course l'a aidé à pousser sa voiture en
dehors du circuit lors de la séance
d'essais du samedi matin. Cette aide
extérieure l'a contraint à abandonner la
séance ce qui l'a empêché de trouver les
bons réglages pour sa monoplace[141].

En course, une collision dans le virage du


Grand Hôtel entre le pilote Williams F1
Team Jenson Button et le pilote Arrows
Pedro de la Rosa entraîne le blocage de
neuf voitures, dont celle de Heidfeld. Les
commissaires de course interrompent la
course sur drapeau rouge le temps
d'évacuer les monoplaces avec les grues
et un nouveau départ est donné[142].
Heidfeld repart avec la voiture de réserve
préparée pour Alesi et se retrouve en
vingt-et-unième et dernière position à la
fin du premier tour tandis que Jean Alesi
conserve sa septième place jusqu'au
vingt-neuvième tour[143],[144] où il
abandonne sur un problème de
transmission. À partir de la mi-course,
Heidfeld remonte dans le classement et
profite des nombreux abandons pour
franchir la ligne d'arrivée en huitième
position[145], la meilleure performance de
Prost depuis le début de la saison[146].

Malgré cette huitième place, l'écurie est


déçue car Alesi termine hors des points.
Le Français commente sa prestation en
course : « Après un très bon week-end,
plein d'espoir, le résultat d'aujourd'hui est
une grosse déception. La voiture était
tout simplement fantastique depuis le
début et, après les départs successifs, je
roulais dans une parfaite maîtrise des
voitures derrière moi. Je gardais un bon
rythme en attendant le moment idéal
pour commencer l'attaque, quand tout à
coup, ma transmission a cassé et j'ai dû
abandonner. Je crois que les trois
départs que nous avons eus dans cette
course auraient quelque chose à voir
avec cette défaillance. Ce Grand Prix
reste le meilleur que nous ayons eu
jusqu'à présent cette saison et je suis
convaincu que les bons résultats que
méritent tout le monde dans l'équipe et
nos supporters ne sont pas très loin ».
Nick Heidfeld se dit très heureux de
terminer la course après des essais
libres et des qualifications qui se sont
très mal passés. Alain Prost estime
qu'après tout le travail réalisé lors du
week-end, l'écurie « aurait mérité de
terminer dans les points. » L'ancien
champion du monde reste néanmoins
optimiste et est persuadé que ce Grand
Prix de Monaco est « un nouveau départ
pour l'équipe[143]. »

En coulisses, les relations entre Alain


Prost et Alan Jenkins, l'ingénieur en chef
de l'écurie, se sont dégradées au point
que Jenkins ne se rend pas à Monaco
pour assister au Grand Prix. Si l'écurie
déclare que l'ingénieur britannique fait
toujours partie de l'équipe avant l'épreuve
monégasque[147], quelques jours avant
celle-ci, un communiqué de l'écurie
annonce qu'Alain Prost a remercié
Jenkins, précisant que ce dernier n’avait
pas démissionné, ni été licencié[148].
Cependant, après le Grand Prix de
Monaco, le divorce entre l'ingénieur
britannique et l'écurie française est
officialisé, brisant ainsi un contrat de
trois ans signé en juin 1999. Dans un
communiqué, Prost Grand Prix annonce :
« Les deux parties regrettent de devoir
prendre cette décision, mais sont
décidées à faire en sorte qu'elle n'affecte
pas les excellentes relations
personnelles entretenues par Alan
Jenkins et Alain Prost[149]. » Jenkins est
remplacé par le designer Jean-Paul
Gousset, présent au sein de l'écurie
depuis 1999[150],[151].

De plus, des rumeurs circulent sur la


probable vente de Prost Grand Prix[152].
Si certains observateurs prétendent que
l'écurie française sera rachetée par
Peugeot, Alain Prost ne semble
aucunement intéressé par cette
proposition[135].

Afin de préparer le Grand Prix du Canada,


l'écurie française se rend sur le circuit de
Monza pendant deux jours. La première
journée, Nick Heidfeld, essayant
différentes cartographies moteur, de
nouvelles pièces aérodynamiques et un
nouvel équilibre général de l'AP03, boucle
quarante-neuf tours sous la pluie
réalisant un meilleur temps en
1 min 27 s 7. Le lendemain, Jean Alesi,
testant, en plus des nouveaux réglages
déjà expérimentés par son coéquipier, un
nouveau système de freins et de
trompettes, effectue sur une piste sèche
cinquante-neuf tours et boucle son
meilleur tour en 1 h 27 min 355 s. Lors de
ces deux journées, les deux pilotes ont
roulé avec une importante charge de
carburant et ont testé plusieurs
configurations aérodynamiques en vue
des prochains Grands Prix de la saison.
Si l'écurie n'est pas totalement satisfaite
des résultats du programme
aérodynamique, elle estime avoir réalisé
de gros progrès en termes de
fiabilité[153].

Un milieu de saison chaotique


Baisse de niveau au Canada

En confiance après les progrès effectués


à Monaco, Prost Grand Prix se rend au
Grand Prix du Canada dans l'optique de
progresser encore. Lors des essais libres
du vendredi, Alesi s'empare du onzième
temps en 1 min 22 s 026, à une seconde
et quatre dixièmes du temps de David
Coulthard[154]. Le Français, victime d'un
léger problème hydraulique en matinée,
est satisfait de cette session d'essais
mais avoue avoir souffert d'un manque
de traction et se dit inquiet par rapport au
moteur. Il n'est également pas satisfait
du compromis réalisé entre la maniabilité
de la monoplace et la puissance du
moteur pour ce Grand Prix[155]. Nick
Heidfeld réalise le dernier temps de la
séance en 1 min 23 s 543, à six dixièmes
du pilote Williams F1 Team Ralf
Schumacher, vingt-et-unième[154].
L'Allemand, qui découvre le circuit pour la
première fois, subit un accident pendant
un tour rapide lors de la séance du matin
et endommage fortement sa monoplace,
qui doit être réparée pour l'après-
midi[155].

La journée du samedi est très difficile


pour Prost Grand Prix : le matin, Heidfeld
est victime d'une casse moteur et
endommage à nouveau sa monoplace en
escaladant un vibreur, ce qui nécessite
vingt-cinq minutes de réparations[156], le
contraignant à détenir le dix-huitième
temps de la séance d'essais libres en
1 min 20 s 486[157]. Les mésaventures du
pilote allemand se paient en
qualifications où il ne décroche que le
vingt-et-unième temps de la séance en
1 min 21 s 680. En effet, Heidfeld est
contraint d'utiliser la voiture de réserve
pour cette séance mais elle se comporte
très différemment par rapport à sa
propre monoplace malgré les réglages
apportés. Alesi, quinzième en
1 min 20 s 021 lors des essais de la
matinée, signe le dix-septième temps en
1 min 20 s 512[157],[158]. Le Français se
montre très déçu de son résultat,
d'autant qu'il est victime d'une casse
moteur lors de son troisième relais[156].

En course, Nick Heidfeld effectue un très


bon départ et se retrouve dix-huitième à
la fin du premier tour tandis qu'Alesi se
hisse en quinzième position. L'Allemand
est alors en lutte contre le pilote Williams
F1 Team Jenson Button qui tente de le
doubler. Le Britannique y parvient au
trente-troisième tour, lors de l'arrêt aux
stands de Heidfeld qui abandonne au
tour suivant à la suite de la casse de son
moteur[159],[160]. Au trente-cinquième tour,
Alesi, alors neuvième, s'arrête aux stands
mais cale au redémarrage. Il repart dix-
huitième derrière le pilote Minardi Gastón
Mazzacane qu'il dépasse au trente-
huitième tour[159], où il abandonne sur
une chute de pression hydraulique[160].

À l'issue de la course, Alain Prost déclare


que : « Le week-end confirme les progrès
considérables réalisés par l'équipe en ce
qui concerne le maniement de la voiture
mais aussi le fait que nous devions
certainement trouver une meilleure
fiabilité afin de transformer cette
amélioration en un résultat. Aujourd'hui
encore, cela nous a coûté cher ». Alesi,
qui a abandonné à cause d'un problème
hydraulique, déclare : « J'ai eu un bon
départ et tout allait bien, le rythme était
bon jusqu'à ce que la pression
hydraulique a chuté soudainement, juste
après mon arrêt aux stands. Nous
devons savoir exactement ce qui s'est
passé afin que cela n'arrive pas à
nouveau[161]. »

Peu après la manche canadienne, Prost


Grand Prix annonce que son écurie
pourrait utiliser des moteurs Mugen-
Honda à compter 2001. Le motoriste
nippon, actuellement sous contrat avec
l'écurie Jordan Grand Prix, avait déjà
permis à l'équipe française de signer
deux podiums en 1997 avec Olivier
Panis[162],[163]. Alain Prost ajoute être en
discussion avec la Scuderia Ferrari et le
motoriste Supertec qui utilise des blocs
Renault[164].

Le clash Prost - Peugeot de Magny-


Cours

L'écurie se rend ensuite sur le circuit de


Nevers Magny-Cours pour disputer le
Grand Prix de France. Pour cette épreuve,
le moteur Peugeot A20 dispose d'une
nouvelle amélioration permettant
d'atteindre les 800 chevaux[165], rendant
la monoplace plus rapide et plus facile à
conduire, selon Nick Heidfeld[166]. En
effet, lors des séances de tests officiels
organisées une semaine avant le Grand
Prix, Alesi déclare que lorsqu'il a réalisé
son premier tour avec le nouveau moteur,
son équipe l'a rappelé aux stands,
pensant que la télémétrie était cassée
parce que « le temps au tour était trop
rapide »[167].

Lors des essais libres du vendredi,


Heidfeld obtient le huitième temps en
1 min 18 s 125 tandis qu'Alesi réalise le
douzième temps en 1 min 18 s 262[168].
Alain Prost, qui annonce que l'écurie
n'utilisera la nouvelle évolution du moteur
que lors des qualifications, estime que
les positions de ses pilotes sont « encore
plus impressionnantes » qu'elles ne le
sont[169].

La séance d'essais du samedi est plus


difficile car Heidfeld doit se contenter du
dix-huitième temps en 1 min 17 s 909
alors qu'Alesi prend le vingtième temps
de la matinée en 1 min 18 s 211, à plus
de deux secondes du meilleur temps de
David Coulthard[170].

Les résultats de la séance de


qualifications du lendemain ne sont pas
à la hauteur des attentes de l'écurie :
Heidfeld signe le seizième temps de la
séance en 1 min 17 s 374[171]. L'Allemand
avoue qu'il s'attendait à une meilleure
séance de qualifications et déclare que la
voiture était bien équilibrée[172]. Jean
Alesi se qualifie dix-huitième avec un
temps en 1 min 17 s 569[171]. Le
Français, qui a utilisé la voiture mulet en
cours de séance, la sienne étant victime
d'une chute de pression d'essence,
déclare : « On a changé de moteur entre
le matin et l'après-midi et je n'ai plus du
tout reconnu ma voiture. Il y avait un
problème électronique au niveau de la
commande d'accélérateur. Le moteur
continuait à accélérer quand je levais le
pied et il avait des ratés quand je
réappuyais sur la pédale. Dans ces
conditions, il était impossible de
contrôler convenablement la voiture, de
la conduire avec précision[173],[174]. »

Alesi accuse Peugeot d'avoir changé la


centrale électrique TAG entre les essais
de la semaine précédant le Grand Prix et
la séance de qualifications[175].
L'Avignonnais émet de plus une nouvelle
critique quant à la performance du
moteur Peugeot : « Si ce moteur a 792
chevaux alors les autres en ont 850 ! ».
Prost déclare de son côté : « Je
m'attendais à plus de soutien. Nous
avons fait ce projet en prétendu
partenariat et ça n'en a jamais été
un[176]. » Le patron de l'écurie française
ajoute également que le véritable
problème du partenariat Prost-Peugeot
est que « Provera crée sans cesse des
problèmes politiques[175]. »

En réponse à ces nouvelles piques de la


part de l'écurie Prost Grand Prix, le
personnel de Peugeot Sport fait une
grève symbolique de cinq minutes
pendant le début du warm-up du
dimanche matin. De son côté, Corrado
Provera, le directeur du département
sportif de la marque au lion, déclare que
l'accélérateur incriminé n'est pas une
pièce sous la responsabilité de Peugeot
et que pour un gain moteur de 60
chevaux, qui permet une amélioration
d'un dixième au tour, il faut deux ans de
travail alors qu'en augmentant juste
l'appui aérodynamique de la voiture, on
peut obtenir un résultat similaire[177]. Il
annonce également : « Nous sommes les
seuls à fournir nos chiffres. Et si on ne
les croit pas… Depuis trois ou quatre
courses, l'EV3 dispose de plus de 780
chevaux. Ceux qui ne nous croient pas
peuvent venir à Vélizy pour s'en
convaincre. L'EV4 testé ici la semaine
dernière a été mesuré, sur nos bancs, à
792 chevaux. Tant pour celui d'Alesi que
pour celui de Heidfeld utilisés en
qualifications[178]. » Provera ajoute que la
nouvelle évolution du moteur ne sera
plus utilisée tant que son confort de
conduite ne sera pas amélioré et que ses
équipes travailleront à fiabiliser
l'évolution du moteur utilisé avant le
Grand Prix de France[174].

Pour la course, Alesi, très à l'aise sur une


piste humide espère que la pluie tombera
sur le circuit nivernais afin qu'il puisse
remonter dans le classement[179]. Au
départ, Heidfeld et Alesi prennent un bon
envol et se retrouvent respectivement
quatorzième et quinzième à la fin du
premier tour[180]. Les coéquipiers
échangent leurs positions au tour
suivant. Au onzième tour, l'Allemand, en
bagarre avec le pilote Benetton Formula
Giancarlo Fisichella, touche Alesi qui part
en tête-à-queue et se retrouve dix-
huitième. Le Français remonte dans le
classement mais repart en tête-à-queue
en fin de course à la suite d'une bagarre
avec le pilote Minardi Marc Gené[181].
Heidfeld franchit le drapeau à damiers en
douzième position et Alesi termine
quatorzième. Pour l'unique fois de la
saison, les deux pilotes Prost terminent
la course[182]. À la fin de la course, le
Français commente : « Inutile de vous
dire que je suis très déçu par les
évènements de ce week-end et aussi du
résultat final de la course. Nous devons
maintenant retrouver notre concentration
et penser à la prochaine épreuve en
Autriche[175]. »

Des rumeurs annoncent alors que


Peugeot pourrait rester en Formule 1 et
ne pas revendre son programme moteur
comme annoncé auparavant. Le
motoriste, qui serait en train d'organiser
un partenariat avec la société Vivendi,
pourrait racheter Prost Grand Prix et
mettre ainsi Alain Prost à l'écart[183].

Incroyable collision en Autriche

Afin de préparer au mieux le Grand Prix


suivant qui se déroule en Autriche,
l'écurie française se rend sur le circuit
italien de Vairano pour effectuer deux
jours de tests aérodynamiques avec le
pilote-essayeur Stéphane Sarrazin.
L'ingénieur de piste en chef Vincent
Gaillardo annonce que le comportement
général de la voiture s'est amélioré et que
la Prost AP03 disposera pour le Grand
Prix d'Autriche de nouveaux
échappements sur le capot moteur et
une extension des fences arrière[184].
Montrant la lenteur du développement de
la voiture en raison des nombreux
problèmes de fiabilité, Prost indique que
la plupart des développements apportés
à la monoplace pour ce Grand Prix sont
prévus depuis le mois de février[185].

Lors des essais libres du vendredi du


Grand Prix d'Autriche, disputé sur le
rapide tracé du circuit de Spielberg, Alesi
et Heidfeld obtiennent respectivement le
onzième et le treizième temps avec des
tours bouclés en 1 min 13 s 638 et
1 min 13 s 794, à une seconde et trois
dixièmes du meilleur temps de David
Coulthard[186]. Le Français estime que la
séance de qualifications sera « plus
difficile que d'habitude sur ce circuit
rapide car un dixième de seconde vaut
au moins deux ou trois places sur la
grille ». Heidfeld s'est lui plaint d'une
piste très sale pendant la matinée et a
essayé de nouveaux réglages[187].

Nick Heidfeld est relégué au dix-


septième rang avec un meilleur temps en
1 min 12 s 698 lors des essais du samedi
matin alors qu'Alesi dégringole à la
vingtième place, signant sa meilleure
performance en 1 min 13 s 141 malgré
une lourde sortie de piste pendant la
séance[188],[189].

L'après-midi, Alesi obtient le dix-septième


temps des qualifications en
1 min 12 s 304 à près d'une seconde et
neuf dixièmes de la pole position de Mika
Häkkinen[190]. Le Français estime que sa
séance n'était pas bonne alors qu'aucun
problème n'a entravé sa session[191].
Heidfeld se qualifie en treizième position
en 1 min 12 s 037[190]. Le pilote
allemand, qui a dû faire changer de boîte
de vitesses le matin même, se dit
content de sa prestation et espère
concrétiser sa performance en course.
Alain Prost est quant à lui relativement
satisfait des positions de ses pilotes sur
la grille, en particulier pour Nick Heidfeld
dont il pense que les progrès
commencent à être récompensés[191].
En course, Jean Alesi prend un bon
départ et se retrouve quatorzième
derrière son coéquipier à la fin du
premier tour avant de le dépasser six
boucles plus tard. Au vingt-quatrième
tour, Alesi, dixième, s'arrête aux stands et
se reprend la piste treizième. Quinze
tours plus tard, Heidfeld, neuvième,
effectue son unique ravitaillement et
repart en perdant quatre places[192].
Après cet arrêt, les deux pilotes se
retrouvent roue dans roue et au quarante-
deuxième tour, quand Alesi tente de
doubler son coéquipier, les deux voitures
s'accrochent et abandonnent.
Jacques Villeneuve (ici en 2002) se montre très
critique envers Nick Heidfeld à l'issue du Grand Prix
d'Autriche.

Si Prost « préfère ne rien dire », Alesi


déclare : « Tout ce que je peux dire, c'est
que j'étais plus rapide que Nick. Je
n'imaginais pas qu'il ne puisse pas me
voir et encore moins qu'il ne me laisse
pas le dépasser. Je suis très déçu[193]. »
Heidfeld réplique : « Après mon unique
ravitaillement, Jean me suivait de très
près car il était plus léger que moi en
essence mais il devait s'arrêter encore
une fois. Au premier virage, il m'a touché
en essayant de me doubler à l'intérieur.
Je l'ai vu sur la droite mais pas quand il
était à côté de moi dans le virage. C'est
une honte parce que j'étais bien placé et
aucun de nous n'était en mesure de
continuer[194]. » Le Canadien Jacques
Villeneuve, longtemps derrière Heidfeld,
se montre très critique envers le pilotage
du pilote allemand : « Il conduit comme
en F3000 quand il envoyait tout le monde
dans l'herbe. On ne peut pas accepter ça
surtout de la part d'un pilote qui lutte
pour la quinzième place[193]. »
Les deux pilotes Prost sont convoqués
par la direction de course pour
s'expliquer quant à leur accident. Le
directeur sportif John Walton, pour
défendre ses pilotes, explique que
Heidfeld a reçu l'ordre par radio de laisser
passer Alesi, plus rapide que lui et devant
effectuer un arrêt aux stands mais que la
radio était défectueuse. Les
commissaires de course ne prennent
finalement aucune sanction contre Alesi
et Heidfeld[195]. Toutefois, les relations
entre les deux équipiers se dégradent car
Heidfeld prétend qu'Alesi ne voulait pas
le laisser alors qu'il était une demi-
seconde plus lent que lui[196], ce que le
pilote français dément : « [Heidfeld] est
un garçon impertinent et il ne devrait pas
être autorisé à parler de moi comme ça.
Je l'ai toujours aidé, comme il est normal
de le faire entre un pilote expérimenté et
un débutant. Il m'avait déjà touché au
Grand Prix de France et en Autriche, il est
allé plus loin. Et où a-t-il rêvé qu'il était
plus rapide que moi d'une demi-
seconde[197] ? »

Les difficultés connues depuis la saison


1998 poussent Alain Prost à vendre son
écurie : il cède au début du mois de juillet
10 % du capital à l'entreprise UFA-Sport,
filiale de la société luxembourgeoise
UFA-CTL[198]. De plus, Prost aurait
demandé à la banque Crédit suisse First
Boston de superviser la vente de l'écurie
estimée à 45 millions de dollars. Parmi
les éventuels repreneurs, il est évoqué la
candidature de Vector Motorsports,
entreprise canadienne spécialisée dans
la course automobile[199] et du
conglomérat canadien Onex Corporation,
spécialisé entre autres dans la
fabrication de produits électroniques[200].
L'écurie française est toujours en
négociations avec Mugen-Honda et
Renault pour l'obtention d'un moteur pour
la saison 2001. Si Alain Prost bénéficie
de l'appui du président français Jacques
Chirac pour signer un contrat avec
Renault, les chances de finalisation
restent faibles puisque Renault prépare
son retour en Formule 1 pour 2002 avec
le rachat de l'écurie Benetton
Formula[201].

De son côté, Peugeot Sport annonce


quitter la Formule 1 à la fin de la saison
et que le contrat le liant à l'écurie Prost
s'achève le 31 décembre 2000. Par
ailleurs, Peugeot revend son programme
moteur au consortium asiatique Asian
Motor Technics, qui équipera l'écurie
Arrows en 2001[202].

Fin de tournée européenne


marquée par les problèmes de
fiabilité

Alesi accidenté en Allemagne


Afin de préparer le Grand Prix
d'Allemagne, Prost Grand Prix se rend
pendant deux jours sur le circuit du
Mugello, en Italie, tester les réglages
apportés sur la Prost AP03. La première
journée, Nick Heidfeld réalise son
meilleur temps en 1 min 28 s 946, à plus
de quatre secondes de la meilleure
performance de la journée du pilote
Ferrari Rubens Barrichello[203]. Le
lendemain, Alesi réalise sa meilleure
performance en 1 min 28 s 308[204].

Lors des essais libres du vendredi du


Grand Prix d'Allemagne, disputé sur le
rapide circuit d'Hockenheim, Jean Alesi,
qui se plaint d'une voiture difficile à
piloter[205], signe le treizième temps en
1 min 45 s 520. Nick Heidfeld, qui
dispute son second Grand Prix à
domicile cette saison, réalise le onzième
temps de la séance en
1 min 45 s 229[206], malgré un problème
moteur causé par un trop plein
d'huile[205].

La session d'essais du samedi est plus


délicate pour Prost Grand Prix : Alesi,
victime d'une rupture de suspension lors
de la première partie de la séance
s'adjuge le dix-huitième temps en
1 min 44 s 515 alors que Heidfeld est dix-
septième en 1 min 44 s 174, à plus de
deux secondes et demie du meilleur
temps du pilote McLaren Mika Häkkinen,
accroissant ainsi de près d'une seconde
son retard avec les meilleurs par rapport
à la séance de la veille[207],[208],[206].

En qualifications, Nick Heidfeld obtient


sous des conditions climatiques
instables le treizième temps en
1 min 48 s 690[209]. L'Allemand, qui a vu
sa matinée d'essais gâchée par un
problème de boîte de vitesses, se dit
heureux de sa performance[210]. Jean
Alesi livre quant à lui sa pire prestation
en qualifications de la saison en
décrochant avec un temps en
1 min 50 s 289 la vingtième place sur la
grille de départ à plus de quatre
secondes du pilote McLaren David
Coulthard, auteur de la pole position[209].
Pour la course du lendemain, Alain Prost
mise davantage sur la stratégie de
course que sur les performances si les
conditions climatiques restent
similaires[210].

En course, Heidfeld perd au bout des


trois premiers tours sa treizième place au
profit du pilote Jordan Heinz-Harald
Frentzen puis se retrouve seizième après
avoir été dépassé par les deux pilotes
Sauber. Alesi, qui parvient à se hisser en
treizième place, effectue un arrêt aux
stands au vingt-sixième tour[211]. Après
l'irruption d'un activiste sur le circuit, la
voiture de sécurité neutralise la course
pendant deux tours[212]. Au vingt-
neuvième tour, Alesi gagne une place en
doublant son coéquipier et percute
ensuite le pilote Sauber Pedro Diniz,
entraînant l'abandon des deux pilotes et
le retour de la voiture de sécurité[211],[212].
Heidfeld profite des abandons
successifs de ses concurrents et prend
la dixième place avant d'abandonner au
quarantième tour à cause d'un problème
électrique mais est toutefois classé
douzième pour avoir effectué plus de
90 % de la distance de course[213].

Le pilote allemand avoue avoir rencontré


un manque de vitesses dans les lignes
droites ce qui l'a empêché de dépasser.
Alesi, qui a abandonné après une
collision avec Pedro Diniz qu'il essayait
de dépasser dans une chicane, confie
que c'était un des plus graves accidents
de sa vie. Alain Prost annonce de son
côté que le problème électrique qui a
contraint Heidfeld à abandonner est lié à
une panne d'alternateur[214].

Rumeurs de rachats en Hongrie

La semaine suivante, l'écurie française se


rend à Barcelone effectuer avec Nick
Heidfeld et Stéphane Sarrazin des tests
sur les nouvelles améliorations
aérodynamiques apportées à la
monoplace[215]. Jean Alesi ne participe
pas à ces journées d'essais en raison de
douleurs musculaires, de vertiges, de
douleurs à l'estomac et de
vomissements provoqués par son
accident[216]. Le Français, après avoir
subi un examen médical révélant qu'il n'a
aucune fracture, indique qu'il pourrait ne
pas disputer le prochain Grand Prix, en
Hongrie, malgré sa volonté d'y
participer[215],[217]. Quelques jours avant
le Grand Prix, un porte-parole de l'écurie
annonce qu'Alesi disputera le Grand Prix
de Hongrie mais ajoute que le pilote
d'essais Stéphane Sarrazin pourrait le
remplacer si ses douleurs revenaient
après la première journée d'essais
libres[218].
En coulisses, le constructeur automobile
britannique Lotus Cars souhaiterait faire
son retour en Formule 1 pour 2001 en
rachetant une part importante de l'écurie
Prost. Le patron de l'écurie française et la
firme britannique seraient en discussions
au sujet d'un futur partenariat[219]. De
plus, David Hunt, le frère cadet du
champion du monde de Formule 1 1976
James Hunt a contacté à plusieurs
reprises le Crédit suisse First Boston, la
banque chargée de l'organisation de la
vente de l'écurie, afin de racheter l'équipe,
avec ses partenaires financiers, pour un
montant de 70 millions de dollars[220].
Jean Alesi, lié à Prost Grand Prix pour
deux saisons et qui est l'objet de
convoitise de la part des écuries
britanniques Jaguar Racing et British
American Racing, indique qu'il quittera
l'équipe si Alain Prost doit renoncer à ses
fonctions de patron d'écurie[221].

Les écuries se rendent au Hungaroring


pour disputer le Grand Prix de Hongrie.
Lors des essais libres du vendredi, Nick
Heidfeld réalise en 1 min 20 s 803 le
onzième temps de la séance, à deux
secondes du meilleur temps de
Coulthard[222]. Si le pilote allemand,
satisfait du travail accompli lors de cette
journée, estime pouvoir mieux faire le
lendemain[223], Jean Alesi, auteur du
treizième temps en 1 min 20 s 878[222]
est plus modéré et insiste sur le fait que
« comme pour Monaco, la séance de
qualification sera déterminante pour la
course »[223].

Le lendemain, lors des essais libres du


samedi, Heidfeld est relégué au
vingtième rang en 1 min 20 s 682 à plus
de trois secondes et deux dixièmes du
meilleur temps de Michael Schumacher
alors qu'Alesi signe le quatorzième
temps de la séance en
1 min 19 s 951[224].

En qualifications, Jean Alesi obtient en


1 min 19 s 626 le quatorzième temps de
la séance[225]. Le Français, satisfait de sa
position, espère que les deux
monoplaces rallieront l'arrivée afin
d'« obtenir un résultat[226]. » Nick
Heidfeld n'a pas réussi à trouver les bons
réglages pour améliorer ses temps au
tour et se résigne à piloter la voiture de
réserve : il se qualifie en dix-neuvième
position, en 1 min 20 s 481 à près de
trois secondes de la pole position[225], et
espère que l'équilibre de la voiture pourra
être amélioré lors du warm-up d'avant-
course[226].

Lors de la course, Alesi conserve sa


quatorzième position et double son plus
proche rival, le pilote Benetton Formula
Giancarlo Fisichella[227], mais décide de
rentrer aux stands à cause d'un problème
de suspensions pour que ses ingénieurs
réparent la pièce incriminée[228].
L'Avignonnais voit finalement son
problème s'aggraver et se retrouve
dernier de la course. Il décide
d'abandonner de lui-même au onzième
tour et déclare : « Sur chaque tour, mon
volant a commencé à pencher d'un côté,
parce qu'il y avait un problème avec la
suspension arrière gauche. Donc, je me
suis arrêté dans les stands et mes
mécaniciens ont essayé de le réparer.
Mais la roue avait déjà trop changé son
alignement et la voiture avait totalement
perdu son équilibre. Par conséquent j'ai
décidé d'arrêter, étant donné ma position
dans la course à ce moment[229],[228]. »
Nick Heidfeld, parti dix-neuvième, se
hisse rapidement en quinzième position
et talonne le pilote BAR Ricardo Zonta
quand un problème électrique l'oblige à
abandonner au vingt-deuxième
tour[227],[229]. L'Allemand explique son
abandon : « La voiture était nettement
meilleure que pendant toutes les
séances d'essais de ce week-end, au
cours de laquelle nous n'avions pas été
en mesure de trouver les bons réglages.
Il est difficile de dire à quel point c'était
mieux parce que j'ai été retenu derrière
Zonta. Rapidement, nous avons détecté
un problème avec la tension de la
batterie, qui a été en baisse. Pour cette
raison, quand je suis arrivé pour mon
premier arrêt, l'équipe m'a demandé de
garder le moteur à haut régime. Mais j'ai
dû baisser le régime moteur pour obtenir
la première vitesse, qui était de toute
évidence incompatible avec mon
problème. Même si les mécaniciens ont
essayé de m'aider en poussant ma
voiture, j'ai dû abandonner[228]. »

Alain Prost, qui voit les problèmes de


fiabilité de ses monoplaces remonter à la
surface, se dit vraiment déçu de la
performance de son équipe dont il
déplore qu'elle ne soit toujours pas en
mesure de trouver des solutions
appropriées à ces problèmes[228].

Désillusion pour Alesi en Belgique


Jean Alesi lors du Grand Prix de Belgique 2000.

Malgré la saison calamiteuse de l'écurie,


Jean Alesi, le doyen du plateau, admet
qu'il y a un doute certain sur l'avenir de
l'équipe et que la motivation est en
baisse, faisant que son travail est plus
difficile. Néanmoins l'Avignonnais
déclare qu’il « aime courir en Formule 1 »
et ne pense toujours pas à mettre un
terme à sa carrière[230]. Il déclare qu'il
pourrait continuer chez Jaguar Racing si
Alain Prost vendait son écurie[231]. Nick
Heidfeld, dont c'est la première saison en
Formule 1, révèle qu'Alain Prost dispose
sur lui d'une option qu'il doit prendre
avant le Grand Prix de Belgique, la
prochaine épreuve de la saison, et
déclare qu'il voudrait vraiment rester
dans l'équipe la saison prochaine, même
si des rumeurs l'annoncent chez l'écurie
suisse Sauber[232].

Alain Prost, qui doit pallier les départs


probables des soutiens financiers du
cigarettier Gauloises et de l'entreprise Bic
à la fin de la saison, vend, pour 60
millions de dollars, 40 % de son écurie à
la société allemande UFA, déjà détentrice
de 10 % de Prost Grand Prix. L'accord
permettrait à Prost de garder le contrôle
sur son écurie et d'avoir un budget
nécessaire pour l'acquisition d'un
nouveau moteur pour 2001[233]. En effet,
Prost est en passe de signer un contrat
de deux saisons d'un montant estimé à
25 millions de dollars par an avec la
Scuderia Ferrari qui fournira ses moteurs
vieux d'un an à l'écurie française, avec
des modalités similaires de celles
pratiquées avec l'écurie Sauber, qui
rebadge ses moteurs sous le nom de son
commanditaire principal, Petronas. Il est
également annoncé que les négociations
entre Prost et David Hunt, désireux de
faire revenir l'écurie Team Lotus en
Formule 1, n'aboutiront pas[234].
Afin de préparer au mieux le Grand Prix
de Belgique, prochaine étape du
championnat du monde, Jean Alesi
réalise deux jours de tests sur
l’Autodromo Nazionale di Monza, où se
disputera le Grand Prix d'Italie, dernière
manche européenne de la saison[235]. Sur
un circuit doté d'une nouvelle surface et
où la température de l'air atteint les
36 °C[236], le Français, qui essaie de
nouveaux réglages censés améliorer
l'équilibre de la voiture, boucle 117 tours
sur deux jours, réalisant son meilleur
temps en 1 min 28 s 56. Si ces deux
journées d'essais se déroulent sans
problème, Alesi est tout de même victime
de deux pannes moteur[235].
Les essais libres du vendredi du Grand
Prix de Belgique sont difficiles pour les
pilotes Prost : Jean Alesi et Nick Heidfeld
signent respectivement en
1 min 56 s 508 et en 1 min 56 s 857 les
vingt-et-unième et vingt-deuxième temps
de la séance, relégués ainsi à plus de
trois secondes des meilleurs[237]. Alesi
explique sa contre-performance par un
problème de pompe à carburant et
Heidfeld accuse un manque d'équilibre
de sa voiture et se plaint que celle-ci est
très difficile à piloter sur le circuit de Spa-
Francorchamps. Les deux pilotes sont
unanimes sur le fait que la Prost AP03
n'est pas compétitive[238].
Le lendemain, lors des essais, Alesi
remonte au onzième rang en
1 min 52 s 830 en gagnant près de trois
secondes et huit dixièmes sur sa
performance de la veille alors que
Heidfeld se hisse en treizième position
en 1 min 53 s 278[239].

En qualifications, Jean Alesi doit se


contenter du dix-septième temps de la
séance en 1 min 53 s 309[240]. Le
Français, qui souffre d'un fort survirage,
rate à plusieurs reprises son freinage
dans la chicane de l'arrêt de bus[241].
Prost espérait mieux d'Alesi : en effet,
lors des essais effectués le samedi
matin, doté des mêmes réglages que lors
des qualifications il avait signé le
huitième temps de la première partie de
cette séance[242],[243]. Le patron de
l'écurie avoue que la vitesse de pointe de
ses monoplaces sur ce circuit n'est
« vraiment pas très élevé ». Nick Heidfeld,
qui se dit très satisfait de sa
performance, signe le quatorzième
temps des qualifications en
1 min 53 s 193, laissant une avance de
plus de deux secondes et demie à Mika
Häkkinen, détenteur de la pole
position[242],[240].

Le départ et les deux premiers tours de la


course s'effectuent sous le régime de la
voiture de sécurité à la demande de la
majorité des pilotes qui estiment que la
piste est trop humide pour s'élancer
normalement[244]. Nick Heidfeld
conserve sa quatorzième place durant
quatre tours puis s'arrête remplacer ses
pneus pluie pour des pneus
slicks[245],[246]. Relégué dans le fond de
peloton, il abandonne au douzième tour à
la suite d'un problème de boîte de
vitesses[247]. Jean Alesi, parti de la dix-
septième position, remonte dans le
classement et passe de la quatorzième à
la huitième place au septième tour. Il
profite des arrêts aux stands de ses
concurrents pour se hisser à la
quatrième place deux boucles plus tard,
position qu'il conserve pendant dix tours
avant d'effectuer un arrêt aux stands.
Relégué au dixième rang, il parvient à
rentrer une nouvelle fois dans les points
avant d'abandonner au trente-deuxième
tour à cause d'un problème de pression
d'essence[246],[247].

Malgré son abandon, Alesi est très


satisfait de sa course : « Bien sûr, le
résultat n'était pas là à la fin car j'ai du
abandonner en raison d'un problème de
pression d'essence causée par une
rupture du système de carburant. Mais
ce qui est important dans notre situation
actuelle est de montrer combien je suis
prêt à apporter un bon résultat pour
l'équipe. Il y a encore quatre courses à
disputer. Si nous nous appliquons tous,
je suis sûr que nous pouvons faire un
bon résultat. Nous devons tous travailler
et y croire. Au moins, j'espère que cette
course a apporté un peu d'oxygène à
l'équipe ». Nick Heidfeld explique son
abandon sur problème de boîte de
vitesses par l'impossibilité de passer en
première vitesse, ce qui a entraîné une
casse du premier pignon. La boîte de
vitesses partageant son circuit d'huile
avec le moteur, ce dernier a cassé. Alain
Prost déplore que la fiabilité ne soit pas
au rendez-vous dès qu'un de ses pilotes
se bat pour les points, mais est satisfait
de la prestation d'Alesi[245].
Lors du week-end de course, Alesi fait
taire les rumeurs l’annonçant chez
Jaguar Racing ou British American
Racing en 2001 et déclare qu'il honorera
sa deuxième année de contrat avec Prost
Grand Prix si Prost reste dans l'écurie,
même s'il « préférerait avoir une
meilleure voiture »[248]. En revanche,
Peter Sauber annonce que Nick Heidfeld
a signé un contrat de trois ans avec son
écurie suisse Sauber. Le principal
intéressé se dit vraiment heureux de
travailler avec Sauber en 2001[249].
Heidfeld remplacera en 2001 le Brésilien
Pedro Diniz, qui fait le chemin inverse et
apportera ses soutiens financiers,
notamment 15 millions de dollars du
laitier italien Parmalat[250],[251]. Des
rumeurs stipulent également que l'arrivée
de Diniz chez Prost Grand Prix sera
accompagnée d'un rachat partiel ou total
de l'écurie par Abílio dos Santos Diniz, le
père du pilote, propriétaire de la chaîne
de supermarchés brésiliens Grupo Pão
de Açúcar[252].

Moteurs Ferrari pour 2001 et manque


de compétitivité à Monza

Afin de se préparer pour le Grand Prix


d'Italie, les écuries se rendent sur le
circuit de Monza pour effectuer quatre
jours de tests. Le premier jour, Heidfeld
réalise le treizième temps de la séance
en 1 min 28 s 801, concédant près de
trois secondes au meilleur temps du
pilote Arrows Jos Verstappen[253]. Le
lendemain, où davantage de pilotes
participent aux essais, l'Allemand,
seizième, est plus lent de soixante-et-
onze centièmes[254]. La troisième journée
voit Alesi remplacer Heidfeld :
l'Avignonnais décroche le quatorzième
temps en 1 min 28 s 277 la performance
de son coéquipier[255]. Le lendemain, il
obtient le quinzième et dernier temps de
la journée, en 1 min 28 s 051, concédant
deux secondes et demie au meilleur
temps du pilote Williams Ralf
Schumacher[256]. Alesi, qui a testé avec
Heidfeld une monoplace lourdement
chargée en carburant et dotée d'un faible
appui aérodynamique, trouve que les
modifications apportées aux chicanes du
circuit italien sont « tout à fait
satisfaisantes »[257].

Les équipes restent à Monza pour


disputer le Grand Prix d'Italie, dernière
manche européenne de la saison au
cours de laquelle Prost s'attend à ne pas
être très compétitif[258]. Lors des essais
libres du vendredi, Nick Heidfeld est
l'auteur du dix-neuvième temps de la
séance en 1 min 27 s 135 tandis que
Jean Alesi, victime d'un problème
hydraulique sur sa boîte de vitesses qui
entravera sa séance de l'après-midi, est
dernier de la journée en 1 min 27 s 904, à
près de trois secondes des pilotes Ferrari
qui ont dominé la journée[259],[260].

Lors des essais libres, le lendemain, Alesi


remonte à la treizième place avec un
temps en 1 min 25 s 299 alors que
Heidfeld se classe quinzième en
1 min 25 s 431, revenant à près d'une
seconde et demie des meilleurs
temps[261]. Les résultats de la séance de
qualifications ne sont guère meilleurs :
avec des temps respectifs de
1 min 25 s 558 et 1 min 25 s 625, Alesi et
Heidfeld se qualifient en dix-neuvième et
vingtième positions, juste devant les
deux pilotes de la Scuderia Minardi et à
près d'une seconde et huit dixièmes des
pilotes les plus rapides[262]. L'écurie
explique ces prestations du fait que la
voiture semble perdre de la performance
lorsque la chaleur augmente alors que
durant la matinée précédant les
qualifications, la Prost AP03 était plus
rapide[263],[261].

En course, un carambolage impliquant


six concurrents tue un commissaire de
course[264]. Jean Alesi cale au départ et
les commissaires venus pousser sa
voiture mettent accidentellement au
point mort sa boîte de vitesses, le
contraignant à reprendre la course avec
un tour de retard[265]. Il dispute alors une
course anonyme et termine douzième et
dernier à trois tours du vainqueur
Michael Schumacher tandis que Nick
Heidfeld abandonne au quinzième tour
après un tête à queue alors qu'il était
neuvième[266],[267]. L'Allemand explique
que l'arrière de sa voiture était « plus
nerveuse que d'habitude » et trouvait que
son moteur était défaillant. Il a ensuite
glissé sur de l'huile répandue sur la
deuxième chicane, lieu du carambolage
du début de course[265],[268].

Quelques jours après le Grand Prix


d'Italie, Prost annonce officiellement que
son écurie utilisera les moteurs Ferrari
pour une période de deux ans à condition
que ces derniers soient rebadgés sous le
nom d'un commanditaire. Prost déclare
que ce partenariat avec le motoriste « le
plus compétitif et prestigieux de la
Formule 1 » lui permettra de mettre en
place son programme pour la saison
2001[269]. Alain Prost annonce regretter
d'avoir lié son écurie à Peugeot, confiant
que cela a été la pire période de sa vie. Il
poursuit en déclarant être sur le point de
trouver un accord avec un groupe
d'investisseurs indonésien[270].

Fin de saison difficile

Arrivée à la porte des points aux États-


Unis
Les écuries se rendent ensuite sur
l'Indianapolis Motor Speedway pour
disputer le Grand Prix des États-Unis,
première édition depuis le Grand Prix des
États-Unis 1991[271]. Prost, qui n'a
organisé aucune séance d'essais pour
préparer le Grand Prix[272], voit cette
manche comme une opportunité pour
son écurie de montrer ce qu'elle est
capable de faire sur un tracé inédit qui
met tous les pilotes sur « un même pied
d'égalité »[265].

Néanmoins, les deux pilotes Prost Grand


Prix restent dans leur rang : Heidfeld
obtient le quatorzième temps des essais
libres du vendredi en 1 min 16 s 626
alors que son coéquipier doit se
contenter du vingt-deuxième et dernier
temps de la séance en 1 min 18 s 213
avec une seconde et deux dixièmes de
retard sur le vingt-et-unième temps
détenu par le pilote Benetton Formula
Giancarlo Fisichella[273]. Bien que
Heidfeld, auteur de trente-deux tours
dans la journée, soit très heureux de sa
séance, un problème moteur l'immobilise
dans les stands une partie de l'après-
midi. Alesi est victime d'un problème
électrique sur les papillons du moteur de
sa monoplace l'obligeant à ne pas
participer à la séance du matin ; l'après-
midi, une sortie de piste en début de
séance le contraint à abandonner sa
journée d'essais[274].

Lors des essais libres du samedi,


Heidfeld, qui mène une partie de la
première moitié de la séance, obtient le
quinzième temps en 1 min 16 s 363,
accusant une seconde et demie de retard
sur le meilleur temps de Michael
Schumacher tandis que son coéquipier,
auteur du vingt-et-unième temps en
1 min 17 s 100, semble toujours en
difficulté[275],[276].

Lors des qualifications, Nick Heidfeld


signe le seizième temps en
1 min 16 s 080 alors que Jean Alesi,
victime d'une explosion de son moteur,
obtient en 1 min 16 s 471 le vingtième
temps de la séance, avec deux secondes
et deux dixièmes de retard sur Michael
Schumacher, auteur de la pole
position[277],[278]. L'écurie espère que la
course se disputera sous la pluie où la
Prost AP03 se « comporte bien » et où
elle est « plus compétitive »[279].

Lors de la course, disputée sous la pluie,


les pilotes Prost remontent au
classement et se doublent à deux
reprises. Si Alesi, alors huitième
abandonne au soixante-quatrième tour à
cause d'une nouvelle casse moteur,
Heidfeld termine neuvième à un tour du
vainqueur Michael Schumacher[280],[281].
L'Allemand déclare que « c'est bien de
terminer une course à nouveau » mais
admet qu'il ne peut pas être heureux de
ce résultat qui ne lui rapporte aucun
point. Le novice explique que l'équilibre
de sa voiture s'est dégradé après son
second arrêt aux stands et a souffert de
sous-virage, ce qui l'a empêché de
défendre sa huitième place contre Pedro
Diniz. Jean Alesi est plus optimiste et
déclare que l'équipe peut se sentir
heureuse qu'une voiture ait franchit la
ligne d'arrivée, mais se dit déçu d'avoir
abandonné si près de la fin de la
course[282].

Nouveaux problèmes de fiabilité à


Suzuka

L'arrivée de Telefónica et de son protégé Marc Gené


chez Prost Grand Prix en 2001 apporterait un bol d'air
financier à l'écurie.

En coulisses, Prost annonce que le


cigarettier Gauloises blondes,
appartenant à la SEITA, ne sponsorisera
plus son écurie à partir de la fin de la
saison. La marque française de tabac,
partenaire de Prost Grand Prix depuis sa
création en 1997, a apporté 24 millions
de dollars à l'écurie en 2000[283]. Le
quadruple champion du monde de
Formule 1 déclare : « La relation entre
Prost Grand Prix et Gauloises blondes a
toujours été sympathique et ouverte. La
fin de leur parrainage n'est pas du tout
une surprise et j'ai été préparé à cela
depuis longtemps. La fin de notre
partenariat montre le premier signe de
notre réorganisation[284]. » Afin de
remplacer le commanditaire français,
Prost Grand Prix entre en négociations
avec Telefónica, entreprise espagnole
spécialisée dans la télécommunication
et partenaire principal de la Scuderia
Minardi depuis deux ans[285]. Si
Telefónica conclut avec Prost, l'Espagnol
Marc Gené, pilote Minardi soutenu par la
société espagnole, rejoindrait Prost en
tant que pilote[286].

Tandis que le conglomérat canadien


Vector Motorsports se retire des
négociations pour racheter une partie de
l'écurie la société belge Brewing
Company Interbrew, spécialisée dans la
brasserie, s'est rendu à Indianapolis pour
rencontrer Prost en vue d'un éventuel
rachat de l'écurie française[283],[287].

Si Prost prépare le budget de son écurie


pour la saison prochaine, elle prépare
également la conception de sa nouvelle
voiture pour 2001 : après le Grand Prix
des États-Unis, le pilote-essayeur
Stéphane Sarrazin boucle 147 tours sur
trois jours au circuit de Nevers Magny-
Cours, réalisant son meilleur tour en
1 min 17 s 672 afin de collecter des
données châssis pour entamer le
développement de la Prost AP04 qui sera
engagée la saison prochaine. John
Walton, directeur sportif de l'écurie, fait
l'éloge de son pilote d'essais qui a « fait
un bon travail [… et…] dont les remarques
très précises ont fait progresser l'écurie
tout au long de la saison[288]. »

Les écuries se rendent sur le circuit de


Suzuka pour y disputer le Grand Prix du
Japon, avant-dernière course de la
saison. Lors des essais libres du
vendredi, Nick Heidfeld signe en
1 min 40 s 403 le quatorzième temps de
la séance, après avoir bouclé trente-sept
tours sur un tracé qu'il découvre[289].
Jean Alesi n'est lui l'auteur que du
vingtième temps en 1 min 41 s 014, à
plus de trois secondes et deux dixièmes
des meilleurs temps de Michael
Schumacher[290]. Le Français,
contrairement à son coéquipier, n'est pas
parvenu à trouver les réglages convenant
au circuit[289].

Le lendemain, lors des essais, Alesi


obtient le dix-neuvième temps en
1 min 39 s 225, reprenant une seconde
au meilleur temps de la séance alors que
Heidfeld prend le quinzième temps en
1 min 38 s 758, à une seconde et sept
dixièmes du haut de la feuille des
temps[291]. Lors des qualifications, Nick
Heidfeld établit, en 1 min 38 s 141, le
seizième temps tandis qu'Alesi décroche
le dix-septième temps en 1 min 38 s 209,
les deux pilotes se tenant à deux
secondes et trois dixièmes de la pole
position de Michael Schumacher[292]. Si
l'Allemand estime que lui et son
coéquipier ont fait le mieux qu'ils ont pu,
considérant leur monoplace qui n'a pas
reçu de grandes améliorations pour la fin
de saison, Alesi, qui a rencontré
beaucoup de difficultés à s'adapter à sa
monoplace sur le circuit, avoue qu'il n'a
pas été suffisamment confiant pour
donner le maximum comme il l'aurait
souhaité[293].

En course, Alesi dépasse Heidfeld dans


le premier tour et remonte dans le milieu
de classement, atteignant la dixième
place au dix-neuvième tour où il
abandonne à cause d'une énième casse
moteur[294],[295]. Nick Heidfeld stagne
dans la deuxième moitié du classement
tout au long de la course avant
d'abandonner au quarante-et-unième tour
sur un problème de suspension arrière
gauche survenu après son deuxième
arrêt aux stands[294],[295]. L'Allemand
estime que sa voiture s'est bien
comportée bien qu'elle ne soit pas assez
rapide pour lutter contre ses adversaires.
Commentant cette course, Alain Prost
déclare : « Nous aurions eu besoin de
circonstances exceptionnelles pour être
en mesure d'obtenir un bon résultat
aujourd'hui et cela ne s'est pas produit.
Malheureusement, nos deux voitures ont
abandonné sur des problèmes de
fiabilité. Il y a encore une autre course
qui nous donne une chance de marquer
des points, même si de toute évidence,
nous pensons déjà à l'année
prochaine[296]. »

Course en Malaisie tournée vers


l'avenir

En coulisses, Prost annonce l'arrivée de


l'ingénieur français Henri Durand en tant
que directeur technique de l'écurie, poste
vacant depuis l'éviction d'Alan Jenkins
après le Grand Prix de Monaco. Henri
Durand a travaillé pour l'écurie Ligier et la
Scuderia Ferrari où il a notamment conçu
la Ferrari 640, vainqueur de trois courses
en 1989, avant de rejoindre le
programme aérodynamique de McLaren
Racing dans les années 1990. Les
observateurs estiment que ce
recrutement est lié à un accord entre
l'écurie britannique et Prost sur la
soufflerie de Teddington, propriété de
McLaren qui céderait ses locaux à
l'écurie française lorsque leur nouvelle
soufflerie sera achevée[297].

Le pilote Sauber Pedro Diniz annonce


être toujours en négociations avec Prost
Grand Prix pour un volant en 2001, mais
avoue n'être au courant de rien
concernant l'éventuel rachat de l'écurie
par son père[298]. Tandis que des
rumeurs annoncent que le pilote Minardi
Marc Gené aurait signé un contrat pour
remplacer Nick Heidfeld, le pilote
espagnol remet en question sa possible
collaboration avec Prost : Gené déclare
qu'il pourrait finalement rester chez
Minardi, même si Telefónica parrainait
l'écurie française[299],[300]. Le géant
espagnol de la télécommunication
annonce d'ailleurs qu'il se retire de la
Formule 1 à la fin de la saison, expliquant
que les différentes propositions reçues
par l'écurie ne répondent pas aux
objectifs de l'entreprise[301], douchant
ainsi les espoirs d'Alain Prost.

Prost Grand Prix n'organise aucune


séance d'essais pour préparer le Grand
Prix de Malaisie, ultime manche de la
saison, contrairement à la plupart des
autres écuries. En effet, le personnel
technique de l'écurie française prend
quelques jours de repos à Bali en
Indonésie avant d'envoyer les
monoplaces sur le circuit international de
Sepang[302]. Pourtant, Prost pointe à la
onzième et dernière place du
championnat des constructeurs, derrière
la Scuderia Minardi, qui n'a marqué
aucun point également. En Malaisie,
l'écurie française doit placer une de ses
voitures en septième position à l'issue de
la course pour ravir la dixième place de
l'écurie italienne et pouvoir bénéficier du
partage des droits commerciaux de la
Formule 1 pour l'année 2000 et du
transport gratuit sur les Grands Prix de la
saison 2001[28].

Lors des essais libres du vendredi du


Grand Prix de Malaisie, Jean Alesi prend
le dix-huitième temps en 1 min 42 s 868
alors que Nick Heidfeld doit se contenter
du vingt-deuxième temps de la séance en
1 min 43 s 786, à trois secondes et
demie du meilleur temps de Mika
Häkkinen[303]. Si Alesi semble satisfait de
sa prestation, notamment pour avoir pu
essayer différentes configurations de sa
voiture, Heidfeld, qui découvre le tracé
malais, est victime d'une casse moteur
en début d'après-midi, mettant fin à sa
séance[304].

Le lendemain, lors des essais, Alesi fait


plusieurs excursions hors-piste à cause
d'un manque d'adhérence et doit se
contenter du dix-neuvième temps de la
séance en 1 min 39 s 988 tandis que
Nick Heidfeld se place en treizième
position avec un temps en
1 min 39 s 794, à près d'une seconde et
sept dixièmes du meilleur temps du
pilote McLaren David Coulthard[305],[306].

En qualifications, Alesi obtient le dix-


huitième temps en 1 min 40 s 065 tandis
que Heidfeld est dix-neuvième avec un
temps de 1 min 40 s 148[307]. Si le
Français estime que les positions
obtenues sur la grille de départ « ne sont
clairement pas bonnes », il insiste sur le
fait que l'objectif de l'écurie est de
terminer la course, ce à quoi les
ingénieurs travaillent. Heidfeld est très
déçu de sa position et espérait faire un
bien meilleur résultat. Prost ajoute que
ses monoplaces sont une nouvelle fois
affectées par la chaleur qui règne sur ce
circuit[308].

Lors de la course, Nick Heidfeld


s'accroche dès le premier tour avec
Pedro Diniz et le pilote Arrows Pedro de
la Rosa, entraînant l'abandon des trois
pilotes alors que Jean Alesi, lui aussi
impliqué dans l'accrochage, termine la
course en onzième position à un tour du
vainqueur Michael Schumacher[309].
Heidfeld déclare à l'issue de la course :
« Je suis resté coincé entre deux voitures
et je n'avais pas de place pour éviter la
collision. Je suis très désolé pour
l'équipe ». Prost indique que le résultat
obtenu lors de ce Grand Prix reflète bien
la saison de l'écurie mais est « heureux
que la saison soit terminée » afin de
préparer sereinement la prochaine
saison[310].

Conséquences de la saison
2000

Les piètres performances de la Prost AP03 en Grand


Prix ont fait perdre de nombreux commanditaires à
l'écurie française.
En ne marquant aucun point en course et
avec la onzième et dernière place du
championnat du monde des
constructeurs, Prost Grand Prix réalise
en 2000 la pire saison de son histoire. Si
Jean Alesi reste au sein de l'écurie, Nick
Heidfeld rejoint l'équipe suisse Sauber en
avouant qu'il ne s'attendait pas à ce que
sa première année dans la discipline-
reine du sport automobile soit « aussi
mauvaise »[311]. Le pilote allemand est
finalement remplacé par le pilote Minardi
Gastón Mazzacane[312], dont la meilleure
performance est une huitième place
obtenue au Grand Prix d'Europe[313].
L'arrivée du pilote argentin est facilitée
par son commanditaire personnel,
Panamerican Sports Network, une chaîne
de télévision sportive basée en Amérique
latine, devenu partenaire de Prost Grand
Prix[314].

L'écurie perd cette saison la plupart de


ses commanditaires, notamment le
cigarettier Gauloises blondes, présent
depuis la création de l'écurie en 1997, et
le moteur de recherche Yahoo![28], dont le
contrat devait initialement durer trois
ans. Prost parvient néanmoins à
stabiliser les finances de son écurie en
vendant 40 % de l'équipe pour un
montant de dix millions de dollars à
Pedro Diniz, qui renonce à devenir le
coéquipier de Jean Alesi[315]. L'équipe
technique de l'écurie est aussi renforcée
avec l'arrivée de l'ingénieur espagnol
Joan Villadelprat[316], qui a notamment
travaillé chez Ferrari, McLaren et
Benetton lors de ses sacres mondiaux
avec Michael Schumacher en 1994 et
1995[317].

Devenir des monoplaces


La Prost AP03 a été construite en cinq
exemplaires. Le châssis AP03-01 a été
vendu aux enchères en octobre 2000 sur
le site internet de Yahoo!, une première
dans l'histoire de la Formule 1. Les
recettes de la vente ont été reversées à
l'UNICEF[318]. La Prost AP03-02 est
exposée au musée Ligier du circuit de
Nevers Magny-Cours. Le châssis AP03-
03 est vendu aux enchères en 2003 alors
que le châssis AP03-04 a été vendu aux
enchères en mai 2002 à la suite de la
liquidation judiciaire de l'écurie pour
240 000 euros[319]. Le châssis AP03-05
est exposé au musée de l'Aventure
Peugeot à Sochaux.

Résultats en championnat
du monde de Formule 1
Résultats détaillés de la Prost AP03 en champio

Saison Écurie Moteur

2000 Gauloises Prost Peugeot Peugeot A20 V

Légende : ici

Annexes
Articles connexes

Prost Grand Prix

Liens externes

La saison 2000 de l'écurie Prost Grand


Prix sur prost-scriptum.com
La Prost AP03 sur statsf1.com
(en) La Prost AP03 sur f1rejects.com
(en) La Prost AP03 sur f1technical.net

Notes et références
1. « Palmarès en Formule 1 de l'écurie
Ligier » , sur statsf1.com (consulté le
25 décembre 2011)
2. « Prost Grand Prix, chronique d’une
mort annoncée » , sur sportvox.fr
(consulté le 26 décembre 2011)
3. « Historique de Prost Grand Prix » ,
sur prost-scriptum.com (consulté le
26 décembre 2011)
4. (en) « The fabulous fading Mr.
Prost » , sur grandprix.com (consulté
le 26 décembre 2011)
5. (en) « Ligier and Prost » , sur
grandprix.com (consulté le
26 décembre 2011)
6. (en) « Prost takes over Ligier… » , sur
grandprix.com (consulté le
26 décembre 2011)
7. « Nakano le lambin de Monaco.
Trop lent, le Japonais pourrait
bientôt quitter l'écurie Prost. » , sur
liberation.fr (consulté le
26 décembre 2011)
8. « Biographie de Jarno Trulli » , sur
statsf1.com (consulté le
25 décembre 2011)
9. « Classement du championnat des
constructeurs de Formule 1 1997 » ,
sur statsf1.com (consulté le
26 décembre 2011)
10. « Peugeot, un lion rentré bredouille
(1994-2000) » , sur sportvox.fr
(consulté le 26 décembre 2011)
11. « Le jour de gloire de Prost
:L’aventure Prost Grand Prix » , sur
toilef1.com (consulté le
26 décembre 2011)
12. « Saison 1998 de Prost Grand
Prix » , sur prost-scriptum.com
(consulté le 26 décembre 2011)
13. « Classement du championnat des
constructeurs de Formule 1 1998 » ,
sur statsf1.com (consulté le
26 décembre 2011)
14. « Grand Prix d'Europe 1999 » , sur
statsf1.com (consulté le
26 décembre 2011)
15. « Classements successifs du Grand
Prix du Japon 1999 » , sur
statsf1.com (consulté le
26 décembre 2011)
16. « Classement du championnat des
constructeurs de Formule l 1999 » ,
sur statsf1.com (consulté le
26 décembre 2011)
17. (en) « Jenkins to Prost » , sur
grandprix.com (consulté le
27 décembre 2011)
18. « Les années Peugeot » , sur
passionf1.voila.net (consulté le
26 décembre 2011)
19. (en) « Alesi to Prost Grand Prix » , sur
grandprix.com (consulté le
27 décembre 2011)
20. (en) « Alesi and Heidfeld at Prost » ,
sur grandprix.com (consulté le
27 décembre 2011)
21. (en) « Heidfeld tests for Prost Grand
Prix » , sur grandprix.com (consulté
le 27 décembre 2011)
22. « LV Capital s'associe à Prost Grand
Prix » , sur lvmh.fr.com (consulté le
27 décembre 2011)
23. « LVMH va vendre des produits
Alain Prost » , sur strategies.fr
(consulté le 27 décembre 2011)
24. (en) « LVMH and Prost Grand Prix » ,
sur grandprix.com (consulté le
27 décembre 2011)
25. (en) « Yahoo cast web into Formula 1
with Prost » , sur gpupdate.com
(consulté le 15 janvier 2012)
26. (en) « Prost and Yahoo » , sur
grandprix.com (consulté le
27 décembre 2011)
27. « Sponsors de Prost Grand Prix en
2000 » , sur prost-scriptum.com
(consulté le 27 décembre 2011)
28. (en) « Prost Peugeot AP03 » , sur
f1rejects.com (consulté le
27 décembre 2011)
29. « Caractéristiques du moteur
Peugeot A20 » , sur statsf1.com
(consulté le 28 décembre 2011)
30. « Caractéristiques du moteur
Mercedes F0 110J » , sur
statsf1.com (consulté le
28 décembre 2011)
31. « Fiche technique du moteur
Peugeot A20 » , sur f1olivier.info
(consulté le 28 décembre 2011)
32. (en) « La Prost Peugeot AP03 » , sur
f1technical.net (consulté le
28 décembre 2011)
33. « Fiche technique de la Prost
AP03 » , sur f1olivier.info (consulté le
28 décembre 2011)
34. (en) « Prost hints at problems with the
new Peugeot V10 » , sur
grandprix.com (consulté le
28 décembre 2011)
35. « La voiture Prost AP03 » , sur prost-
scriptum.com (consulté le
28 décembre 2011)
36. « Description de la Prost AP03 » ,
sur statsf1.com (consulté le
29 décembre 2011)
37. (en) « La Prost AP03 » , sur
gurneyflap.com (consulté le
29 décembre 2011)
38. (en) « Prost signs Heidfeld » , sur
atlasf1.com (consulté le
31 décembre 2011)
39. « Fiche de Jean Alesi » , sur
statsf1.com (consulté le
1er janvier 2012)
40. « Classement du Grand Prix de
France 1989 » , sur statsf1.com
(consulté le 1er janvier 2012)
41. « Classement du Grand Prix des
États-Unis 1990 » , sur statsf1.com
(consulté le 1er janvier 2012)
42. « Victoires de Jean Alesi en Formule
1 » , sur statsf1.com (consulté le
1er janvier 2012)
43. « Classement du Grand Prix de
Belgique 1998 » , sur statsf1.com
(consulté le 1er janvier 2012)
44. « Les pilotes de la Prost AP03 » , sur
prost-scriptum.com (consulté le
1er janvier 2012)
45. « Fiche de Nick Heidfeld » , sur
statsf1.com (consulté le
8 janvier 2012)
46. « Carrière de Nick Heidfeld » , sur
paddockf1.com (consulté le
8 janvier 2012)
47. (en) « Profil de Nick Heidfeld » , sur
grandprix.com (consulté le
8 janvier 2012)
48. (en) « Another week of testing » , sur
grandprix.com (consulté le
15 janvier 2012)
49. (en) « Prost presents the new AP03 » ,
sur gpupdate.net (consulté le
15 janvier 2012)
50. (en) « Prost unveils car and looks for
top three finish » , sur gpupdate.net
(consulté le 15 janvier 2012)
51. (en) « February Test Times Analysis » ,
sur atlasf1.com (consulté le
29 janvier 2012)
52. (en) « A rash of new cars » , sur
grandprix.com (consulté le
29 janvier 2012)
53. (en) « Prost forced back to drawing
board » , sur gpupdate.net (consulté
le 15 janvier 2012)
54. (en) « Friday: Coulthard quickest at
Barcelona » , sur gpupdate.net
(consulté le 27 février 2012)
55. (en) « Testing in Spain and South
Africa » , sur grandprix.com
(consulté le 28 février 2012)
56. « Essais Prost GP de Barcelone » ,
sur racecar-france.net (consulté le
2 mars 2012)
57. (en) « Electrics hinder Prost » , sur
gpupdate.net (consulté le
27 février 2012)
58. (en) « Prost team satisfied after
leaving Jerez » , sur gpupdate.net
(consulté le 28 février 2012)
59. (en) « Heidfeld worried about AP03 » ,
sur gpupdate.net (consulté le
28 février 2012)
60. (en) « Silverstone testing not without
problems » , sur gpupdate.net
(consulté le 28 février 2012)
61. (en) « Prost team completed two-day
test » , sur pupdate.net (consulté le
28 février 2012)
62. (en) « Button shines at Silverstone
shakedown » , sur gpupdate.net
(consulté le 28 février 2012)
63. (en) « Prost pounds Peugeot, again » ,
sur gpupdate.net (consulté le
29 février 2012)
64. (en) « Peugeot answer criticisms » ,
sur gpupdate.net (consulté le
29 février 2012)
65. « Grand Prix d'Australie 2000 :
Essais libres du vendredi » , sur
racecar-france.net (consulté le
2 mars 2012)
66. (en) « Though start for Prost team » ,
sur gpupdate.net (consulté le
1er mars 2012)
67. « Essais libres du samedi du Grand
Prix d'Australie 2000 » , sur
zonef1.com (consulté le
4 juillet 2012)
68. « Qualifications du Grand Prix
d'Australie 2000 » , sur statsf1.com
(consulté le 1er mars 2012)
69. (en) « Mixed feelings at Prost-Peugeot
team » , sur gpupdate.net (consulté
le 1er mars 2012)
70. « Grand Prix d'Australie 2000 : Tour
par tour » , sur statsf1.com (consulté
le 1er mars 2012)
71. (en) « Grand Prix results: Australian
GP, 2000 » , sur grandprix.com
(consulté le 2 mars 2012)
72. « Classement du Grand Prix
d'Australie 2000 » , sur statsf1.com
(consulté le 2 mars 2012)
73. (en) « Mika Salo disqualified from
Australian Grand Prix » , sur
gpupdate.net (consulté le
2 mars 2012)
74. (en) « Prost team ends two-day test at
Silverstone » , sur gpupdate.net
(consulté le 2 mars 2012)
75. (en) « Prost improvements in place for
Brazil » , sur gpupdate.net (consulté
le 2 mars 2012)
76. « Essais libres du vendredi du Grand
Prix du Brésil 2000 » , sur
zonef1.com (consulté le
4 juillet 2012)
77. « Grand Prix du Brésil 2000 : Essais
libres du vendredi » , sur racecar-
france.net (consulté le 3 mars 2012)
78. (en) « A two faced coin for Prost » ,
sur gpupdate.net (consulté le
3 mars 2012)
79. « Essais libres du samedi du Grand
Prix du Brésil 2000 » , sur
zonef1.com (consulté le
4 juillet 2012)
80. « Qualifications du Grand Prix du
Brésil 2000 » , sur statsf1.com
(consulté le 3 mars 2012)
81. (en) « Qualifying end delayed » , sur
gpupdate.net (consulté le
3 mars 2012)
82. (en) « Prost: we should have done
better » , sur gpupdate.net (consulté
le 3 mars 2012)
83. (en) « Grand Prix results: Brazilian GP,
2000 » , sur grandprix.com (consulté
le 3 mars 2012)
84. « Grand Prix du Brésil 2000 : Tour
par tour » , sur statsf1.com (consulté
le 3 mars 2012)
85. « Classement du Grand Prix du
Brésil 2000 » , sur statsf1.com
(consulté le 2 mars 2012)
86. (en) « Prost promise encourages
team » , sur gpupdate.net (consulté
le 3 mars 2012)
87. (en) « Prost's test report » , sur
gpupdate.net (consulté le
29 mars 2012)
88. « Préparation du Grand Prix de
Saint-Marin » , sur racecar-france.net
(consulté le 31 mars 2012)
89. (en) « Prost to use Mercedes power in
2001? » , sur gpupdate.net (consulté
le 30 mars 2012)
90. (en) « Prost's engine situation » , sur
grandprix.com (consulté le
30 mars 2012)
91. « Essais libres du vendredi du Grand
Prix de Saint-Marin 2000 » , sur
zonef1.com (consulté le
4 juillet 2012)
92. (en) « Prost steady but hoping for
better » , sur gpupdate.net (consulté
le 30 mars 2012)
93. « Essais libres du samedi du Grand
Prix de Saint-Marin 2000 » , sur
zonef1.com (consulté le
4 juillet 2012)
94. « Qualifications du Grand Prix de
Saint-Marin 2000 » , sur statsf1.com
(consulté le 31 mars 2012)
95. (en) « Grand Prix results: San Marino
GP, 2000 » , sur grandprix.com
(consulté le 31 mars 2012)
96. « Classement du Grand Prix de
Saint-Marin 2000 » , sur statsf1.com
(consulté le 31 mars 2012)
97. « Grand Prix de Saint-Marin 2000 :
Tour par tour » , sur statsf1.com
(consulté le 31 mars 2012)
98. (en) « Prost conclude inconclusive
test » , sur gpupdate.net (consulté le
31 mars 2012)
99. (en) « Prost anticipate better luck at
Silverstone » , sur gpupdate.net
(consulté le 31 mars 2012)
100. « Essais libres du vendredi du Grand
Prix de Grande-Bretagne 2000 » ,
sur zonef1.com (consulté le
4 juillet 2012)
101. (en) « Problems left right and centre
for Prost » , sur gpupdate.net
(consulté le 31 mars 2012)
102. « Essais libres du samedi du Grand
Prix de Grande-Bretagne 2000 » ,
sur zonef1.com (consulté le
4 juillet 2012)
103. « Qualifications du Grand Prix de
Grande-Bretagne 2000 » , sur
statsf1.com (consulté le
31 mars 2012)
104. (en) « Qualifying the pits for Prost » ,
sur gpupdate.net (consulté le
31 mars 2012)
105. « Grand Prix de Grande-Bretagne
2000 : Tour par tour » , sur
statsf1.com (consulté le
1er avril 2012)
106. (en) « Prost make it to the chequered
flag » , sur gpupdate.net (consulté le
1er avril 2012)
107. (en) « The future of Peugeot in F1 » ,
sur grandprix.com (consulté le
1er avril 2012)
108. (en) « Anything goes for Peugeot » ,
sur gpupdate.net (consulté le
1er avril 2012)
109. (en) « Prost confident of improved
reliability » , sur gpupdate.net
(consulté le 8 avril 2012)
110. (en) « Better sessions for Prost » , sur
gpupdate.net (consulté le
21 avril 2012)
111. « Essais libres du vendredi du Grand
Prix d'Espagne 2000 » , sur
zonef1.com (consulté le
22 avril 2012)
112. « Essais libres du samedi du Grand
Prix d'Espagne 2000 » , sur
zonef1.com (consulté le
4 juillet 2012)
113. « Qualifications du Grand Prix
d'Espagne 2000 » , sur statsf1.com
(consulté le 21 avril 2012)
114. (en) « Frustrating' qualifying for
Prost » , sur gpupdate.net (consulté
le 21 avril 2012)
115. (en) « De la Rosa relegated and
reinstated after fuel infringement » ,
sur gpupdate.net (consulté le
21 avril 2012)
116. « Classement du Grand Prix
d'Espagne 2000 » , sur statsf1.com
(consulté le 21 avril 2012)
117. (en) « Alesi maintains innocence in
Spanish shunt » , sur gpupdate.net
(consulté le 21 avril 2012)
118. (en) « Yamaha, Toyota and Peugeot » ,
sur grandprix.com (consulté le
21 avril 2012)
119. (en) « Prost take to Magny Cours for
testing » , sur gpupdate.net
(consulté le 22 avril 2012)
120. (en) « Heidfeld hard at work » , sur
gpupdate.net (consulté le
22 avril 2012)
121. (en) « Prost team ends testing at
Magny-Cours » , sur gpupdate.net
(consulté le 22 avril 2012)
122. « Essais libres du vendredi du Grand
Prix d'Europe 2000 » , sur
zonef1.com (consulté le
22 avril 2012)
123. (en) « Prost team happy with todays
result » , sur gpupdate.net (consulté
le 22 avril 2012)
124. « Essais libres du samedi du Grand
Prix d'Europe 2000 » , sur
zonef1.com (consulté le
4 juillet 2012)
125. « Qualifications du Grand Prix
d'Europe 2000 » , sur statsf1.com
(consulté le 22 avril 2012)
126. (en) « Grand Prix results: Europe GP,
2000 » , sur grandprix.com (consulté
le 22 avril 2012)
127. (en) « Heidfeld disqualified - Diniz
fined » , sur gpupdate.net (consulté
le 22 avril 2012)
128. (en) « Heidfeld excluded from
European GP » , sur gpupdate.net
(consulté le 22 avril 2012)
129. (en) « Prost admit fault for Heidfeld
DQ » , sur gpupdate.net (consulté le
22 avril 2012)
130. « Grand Prix d'Europe 2000 : Tour
par tour » , sur statsf1.com (consulté
le 22 avril 2012)
131. « Classement du Grand Prix
d'Europe 2000 » , sur statsf1.com
(consulté le 22 avril 2012)
132. (en) « Alesi disappointed with nil
points » , sur gpupdate.net (consulté
le 22 avril 2012)
133. (en) « Mercedes deny Prost winning
chance » , sur gpupdate.net
(consulté le 23 avril 2012)
134. (en) « Prost and DaimlerChrysler » ,
sur grandprix.com (consulté le
23 avril 2012)
135. (en) « Peugeot decision due at French
Grand Prix » , sur grandprix.com
(consulté le 23 avril 2012)
136. (en) « Prost ends testing at
Silverstone » , sur gpupdate.net
(consulté le 23 avril 2012)
137. « Essais libres du jeudi du Grand
Prix de Monaco 2000 » , sur
zonef1.com (consulté le
23 avril 2012)
138. (en) « Cause for jubilation at Prost » ,
sur gpupdate.net (consulté le
23 avril 2012)
139. « Essais libres du samedi du Grand
Prix de Monaco 2000 » , sur
zonef1.com (consulté le
4 juillet 2012)
140. « Qualifications du Grand Prix de
Monaco 2000 » , sur statsf1.com
(consulté le 23 avril 2012)
141. (en) « Prost delighted with Alesi
qualifying » , sur gpupdate.net
(consulté le 23 avril 2012)
142. (en) « Race Red-Flagged on lap one » ,
sur gpupdate.net (consulté le
23 avril 2012)
143. (en) « Points finish spoiled for Prost » ,
sur gpupdate.net (consulté le
23 avril 2012)
144. « Grand Prix de Monaco 2000 : Tour
par tour » , sur statsf1.com (consulté
le 23 avril 2012)
145. « Classement du Grand Prix de
Monaco 2000 » , sur statsf1.com
(consulté le 23 avril 2012)
146. « Palmarès de Prost Grand Prix en
2000 » , sur statsf1.com (consulté le
23 avril 2012)
147. (en) « Jenkins rumours denied » , sur
gpupdate.net (consulté le
24 avril 2012)
148. « Le directeur technique évincé
avant le Grand Prix de Monaco.
Prost, du bon et du balai » , sur
liberation.fr (consulté le
24 avril 2012)
149. « Prost-Jenkins: divorce
prononcé » , sur autodeclics.com
(consulté le 24 avril 2012)
150. (en) « Prost and Jenkins » , sur
grandprix.com (consulté le
24 avril 2012)
151. (en) « Prost confirms Gousset » , sur
grandprix.com (consulté le
28 avril 2012)
152. (en) « Teams for sale » , sur
grandprix.com (consulté le
24 avril 2012)
153. (en) « Prost team ends testing at
Monza » , sur gpupdate.net
(consulté le 24 avril 2012)
154. « Essais libres du vendredi du Grand
Prix du Canada 2000 » , sur
zonef1.com (consulté le
27 avril 2012)
155. (en) « "Déjà vu" for Prost at Canada » ,
sur gpupadte.net (consulté le
24 avril 2012)
156. (en) « Another dissapointing qualifying
for Prost-Peugeot » , sur
gpupdate.net (consulté le
24 avril 2012)
157. « Essais libres du samedi du Grand
Prix du Canada 2000 » , sur
zonef1.com (consulté le
4 juillet 2012)
158. « Qualifications du Grand Prix du
Canada 2000 » , sur statsf1.com
(consulté le 28 avril 2012)
159. « Grand Prix du Canada 2000 : Tour
par tour » , sur statsf1.com (consulté
le 28 avril 2012)
160. « Classement du Grand Prix du
Canada 2000 » , sur statsf1.com
(consulté le 28 avril 2012)
161. (en) « Prost team ends terrible
weekend » , sur gpupdate.net
(consulté le 28 avril 2012)
162. (en) « Prost set to use Mugen Honda
in 2001 » , sur gpupdate.net
(consulté le 10 mai 2012)
163. « Podiums de Mugen-Honda » , sur
statsf1.com (consulté le
10 mai 2012)
164. (en) « Worried Prost sets July
deadline » , sur gpupdate.net
(consulté le 19 mai 2012)
165. (en) « Peugeot play waiting game in
F1 » , sur gpupdate.net (consulté le
19 mai 2012)
166. (en) « Prost team ready for home
Grand Prix » , sur gpupdate.net
(consulté le 19 mai 2012)
167. (en) « Alesi sticking by Prost » , sur
grandprix.com (consulté le
20 mai 2012)
168. « Essais libres du vendredi du Grand
Prix de France 2000 » , sur
zonef1.com (consulté le
19 mai 2012)
169. (en) « Prost: Things can only get
better » , sur gpupdate.net (consulté
le 19 mai 2012)
170. « Essais libres du samedi du Grand
Prix de France 2000 » , sur
zonef1.com (consulté le
4 juillet 2012)
171. « Qualifications du Grand Prix de
France 2000 » , sur statf1.com
(consulté le 19 mai 2012)
172. (en) « Not the home Grand Prix Prost
wished for » , sur gpupdate.net
(consulté le 19 mai 2012)
173. « Résumé de la séance de
qualifications du Grand Prix de
France 2000 » , sur zonef1.com
(consulté le 19 mai 2012)
174. « Prost et Peugeot: la déchirure » ,
sur ladepeche.fr (consulté le
19 mai 2012)
175. « Prost et Peugeot : c'est la
guerre » , sur autodeclics.com
(consulté le 20 mai 2012)
176. « Prost-Peugeot : c'est la guerre ! » ,
sur leparisien.fr (consulté le
19 mai 2012)
177. « Peugeot : c'est pas nous" » , sur
autodeclics.com (consulté le
20 mai 2012)
178. « Cinq minutes de grève chez
Peugeot » , sur lesoir.be (consulté le
19 mai 2012)
179. « Alesi a le cœur gros » , sur
leparisien.fr (consulté le
20 mai 2012)
180. « Grand Prix de France 2000 : Tour
par tour » , sur statsf1.com (consulté
le 20 mai 2012)
181. « Résumé du Grand Prix de France
2000 » , sur zonef1.com (consulté le
20 mai 2012)
182. « Classement du Grand Prix de
France 2000 » , sur statsf1.com
(consulté le 20 mai 2012)
183. (en) « Peugeot decides to stay in F1 » ,
sur grandprix.com (consulté le
20 mai 2000)
184. (en) « Prost team well prepared for
Austria » , sur gpupdate.net
(consulté le 20 mai 2012)
185. « Alain Prost retrouve le sourire » ,
sur leparisien.fr (consulté le
30 juin 2012)
186. « Essais libres du vendredi du Grand
Prix d'Autriche 2000 » , sur
zonef1.com (consulté le
20 mai 2012)
187. (en) « Prost team already thinking
about tomorrow's qualifying » , sur
gpupdate.net (consulté le
20 mai 2012)
188. « Essais libres du samedi du Grand
Prix d'Autriche 2000 » , sur
zonef1.com (consulté le
4 juillet 2012)
189. « Résumé de la séance d'essais du
samedi du Grand Prix d'Autriche
2000 » , sur zonef1.com (consulté le
4 juillet 2012)
190. « Qualifications du Grand Prix
d'Autriche 2000 » , sur statsf1.com
(consulté le 20 mai 2012)
191. (en) « Prost 'relatively happy' after
Qualifying » , sur gpupdate.net
(consulté le 20 mai 2012)
192. « Grand Prix d'Autriche 2000 : Tour
par tour » , sur statsf1.com (consulté
le 20 mai 2000)
193. « L'incroyable accident des Prost » ,
sur leparisien.fr (consulté le
20 mai 2012)
194. (en) « Prost aim to forget disasterous
race » , sur gpupdate.net (consulté le
20 mai 2012)
195. « Nouveau KO pour Prost GP » , sur
autodeclics.com (consulté le
21 mai 2012)
196. (en) « Relations between Alesi,
Heidfeld not improving » , sur
sportsillustrated.cnn.com (consulté
le 22 mai 2012)
197. (en) « Alesi lambastes team mate » ,
sur gpupdate.com (consulté le
22 mai 2012)
198. « Prost cède une partie du capital
de Prost Grand Prix » , sur sport.fr
(consulté le 7 juin 2012)
199. (en) « Prost appoint broker to oversee
sale » , sur gpupdate.net (consulté le
7 juin 2012)
200. « Prost Grand Prix à vendre » , sur
sport.fr (consulté le 7 juin 2012)
201. (en) « The machinations around
Prost » , sur grandprix.com (consulté
le 7 juin 2012)
202. (en) « Peugeot pull out of F1 » , sur
gpupdate.net (consulté le
11 juin 2012)
203. (en) « Barrichello shows strugglers a
clean pair of heels » , sur
grandprix.com (consulté le
11 juin 2012)
204. (en) « Barrichello on top again at
Mugello » , sur grandprix.com
(consulté le 11 juin 2012)
205. (en) « Encouraging times for Prost » ,
sur gpupdate.net (consulté le
14 juin 2012)
206. « Essais libres du vendredi du Grand
Prix d'Allemagne 2000 » , sur
zonef1.com (consulté le
14 juin 2012)
207. « Résumé de la séance d'essais
libres du samedi du Grand Prix
d'Allemagne 2000 » , sur
zonef1.com (consulté le
5 juillet 2012)
208. « Essais libres du samedi du Grand
Prix d'Allemagne 2000 » , sur
zonef1.com (consulté le
5 juillet 2012)
209. « Qualifications du Grand Prix
d'Allemagne 2000 » , sur
statsf1.com (consulté le
14 juin 2012)
210. (en) « Prost tee up key strategy » , sur
gpupdate.net (consulté le
14 juin 2012)
211. « Grand Prix d'Allemagne 2000 :
Tour par tour » , sur statsf1.com
(consulté le 14 juin 2012)
212. « Résumé du Grand Prix
d'Allemagne 2000 » , sur
zonef1.com (consulté le
14 juin 2012)
213. « Classement du Grand Prix
d'Allemagne 2000 » , sur
statsf1.com (consulté le
14 juin 2012)
214. (en) « Reliability problems take their
toll on Prost » , sur gpupdate.net
(consulté le 15 juin 2012)
215. (en) « Prost test while Alesi suffers » ,
sur gpupdate.net (consulté le
15 juin 2012)
216. (en) « Alesi's head still spinning » , sur
grandprix.com (consulté le
15 juin 2012)
217. (en) « Alesi could miss Hungarian
Grand Prix » , sur gpupdate.net
(consulté le 15 juin 2012)
218. (en) « Alesi fit for Hungarian Grand
Prix » , sur gpupdate.net (consulté le
15 juin 2012)
219. (en) « Lotus likely to return to F1 » , sur
gpupdate.net (consulté le
15 juin 2012)
220. (en) « David Hunt poised for Prost
bid » , sur grandprix.com (consulté le
15 juin 2012)
221. (en) « Should I stay or should I go? » ,
sur gpupdate.net (consulté le
15 juin 2012)
222. « Essais libres du vendredi du Grand
Prix de Hongrie 2000 » , sur
zonef1.com (consulté le
18 juin 2012)
223. (en) « Prost on the up at
Hungaroring » , sur gpupdate.net
(consulté le 18 juin 2012)
224. « Essais libres du samedi du Grand
Prix de Hongrie 2000 » , sur
zonef1.com (consulté le
5 juillet 2012)
225. « Qualifications du Grand Prix de
Hongrie 2000 » , sur statsf1.com
(consulté le 18 juin 2012)
226. (en) « Prost pleased with improved
performance » , sur gpupdate.net
(consulté le 18 juin 2012)
227. « Grand Prix de Hongrie 2000 : Tour
par tour » , sur statsf1.com (consulté
le 19 juin 2012)
228. (en) « Prost 'really disappointed' with
race » , sur gpupdate.net (consulté le
19 juin 2012)
229. « Classement du Grand Prix de
Hongrie 2000 » , sur statsf1.com
(consulté le 19 juin 2012)
230. (en) « I'm not thinking about stopping -
Alesi » , sur gpupdate.net (consulté
le 19 juin 2012)
231. (en) « Alesi in talks with Jaguar » , sur
gpupdate.net (consulté le
19 juin 2012)
232. (en) « I want to stay at Prost -
Heidfeld » , sur gpupdate.net
(consulté le 19 juin 2012)
233. (en) « UFA may get bigger slice of
Prost » , sur grandprix.com (consulté
le 19 juin 2012)
234. (en) « Prost to tame stallion power? » ,
sur gpupdate.net (consulté le
19 juin 2012)
235. (en) « Prost and Alesi end two day test
session » , sur gpupdate.net
(consulté le 20 juin 2012)
236. (en) « Alesi testing at Monza » , sur
grandprix.com (consulté le
20 juin 2012)
237. « Essais libres du vendredi du Grand
Prix de Belgique 2000 » , sur
zonef1.com (consulté le
24 juin 2012)
238. (en) « Tough day for Prost » , sur
gpupdate.net (consulté le
24 juin 2012)
239. « Essais libres du samedi du Grand
Prix de Belgique 2000 » , sur
zonef1.com (consulté le
5 juillet 2012)
240. « Qualifications du Grand Prix de
Belgique 2000 » , sur statsf1.com
(consulté le 24 juin 2012)
241. « Résumé des qualifications du
Grand Prix de Belgique 2000 » , sur
zonef1.com (consulté le
24 juin 2012)
242. (en) « Prost hoped for better » , sur
gpupdate.net (consulté le
24 juin 2012)
243. « Temps de la première partie de la
deuxième séance d'essais libres du
Grand Prix de Belgique 2000 » , sur
zonef1.com (consulté le
24 juin 2012)
244. (en) « Belgian GP starts behind safety
car » , sur gpupdate.net (consulté le
25 juin 2012)
245. (en) « Prost encouraged by Alesi
pace » , sur gpupdate.net (consulté
le 25 juin 2012)
246. « Grand Prix de Belgique 2000 : Tour
par tour » , sur statsf1.com (consulté
le 25 juin 2012)
247. « Classement du Grand Prix de
Belgique 2000 » , sur statsf1.com
(consulté le 25 juin 2012)
248. (en) « Alesi clears up future plans » ,
sur gpupdate.net (consulté le
25 juin 2012)
249. (en) « Heidfeld signs for Sauber » , sur
gpupdate.net (consulté le
25 juin 2012)
250. (en) « Diniz on his way to Prost » , sur
grandprix.com (consulté le
26 juin 2012)
251. (en) « Diniz set for Prost swap » , sur
gpupdate.net (consulté le
26 juin 2012)
252. (en) « Prost set for Monza relaunch » ,
sur gpupdate.net (consulté le
26 juin 2012)
253. (en) « Teams begin testing at
Monza » , sur grandprix.com
(consulté le 26 juin 2012)
254. (en) « Coulthard tops times after
criticizing Monza » , sur
grandprix.com (consulté le
26 juin 2012)
255. (en) « Villeneuve the master of the wet
in Monza testing » , sur
grandprix.com (consulté le
26 juin 2012)
256. (en) « Ralf Schumacher quickest in
Friday testing at Monza » , sur
grandprix.com (consulté le
26 juin 2012)
257. (en) « Alesi happy with Monza
modifications » , sur gpupdate.net
(consulté le 26 juin 2012)
258. (en) « Prost hope to make up for lost
time » , sur gpupdate.net (consulté le
28 juin 2012)
259. « Essais libres du vendredi du Grand
Prix d'Italie 2000 » , sur zonef1.com
(consulté le 28 juin 2012)
260. « Résumé de la seconde partie des
essais libres du vendredi du Grand
Prix d'Italie 2000 » , sur zonef1.com
(consulté le 28 juin 2012)
261. « Essais libres du samedi du Grand
Prix d'Italie 2000 » , sur zonef1.com
(consulté le 28 juin 2012)
262. « Qualifications du Grand Prix
d'Italie 2000 » , sur statsf1.com
(consulté le 28 juin 2012)
263. (en) « Prost focussing on race » , sur
gpupdate.net (consulté le
28 juin 2012)
264. (en) « Fire marshal killed by flying
debris » , sur gpupdate.net (consulté
le 28 juin 2012)
265. (en) « Prost look to America for
encouragement » , sur gpupdate.net
(consulté le 28 juin 2012)
266. « Classement du Grand Prix d'Italie
2000 » , sur statsf1.com (consulté le
28 juin 2012)
267. « Grand Prix d'Italie 2000 » , sur
statsf1.com (consulté le
28 juin 2012)
268. « Résumé du Grand Prix d'Italie
2000 » , sur zonef1.com (consulté le
28 juin 2012)
269. (en) « Alain Prost on his Ferrari engine
deal » , sur gpupdate.net (consulté le
28 juin 2012)
270. (en) « Prost confirms Ferrari deal » ,
sur grandprix.com (consulté le
29 juin 2012)
271. « Éditions des Grands Prix des
États-Unis » , sur statsf1.com
(consulté le 29 juin 2012)
272. (en) « No testing for Prost » , sur
gpupdate.net (consulté le
29 juin 2012)
273. « Essais libres du vendredi du Grand
Prix des États-Unis 2000 » , sur
zonef1.com (consulté le
29 juin 2012)
274. (en) « Engine problems continue to
plague Prost » , sur gpupdate.net
(consulté le 29 juin 2012)
275. « Résumé de la première partie des
essais libres du samedi du Grand
Prix des États-Unis 2000 » , sur
zonef1.com (consulté le
5 juillet 2012)
276. « Essais libres du samedi du Grand
Prix des États-Unis 2000 » , sur
zonef1.com (consulté le
5 juillet 2012)
277. « Qualifications du Grand Prix des
États-Unis 2000 » , sur statsf1.com
(consulté le 30 juin 2012)
278. « Résumé des qualifications du
Grand Prix des États-Unis 2000 » ,
sur zonef1.com (consulté le
30 juin 2012)
279. (en) « Prost hope for rainy race day » ,
sur gpupdate.net (consulté le
30 juin 2012)
280. « Grand Prix des États-Unis 2000 :
Tour par tour » , sur statsf1.com
(consulté le 30 juin 2012)
281. « Classement du Grand Prix des
États-Unis 2000 » , sur statsf1.com
(consulté le 30 juin 2012)
282. (en) « Prost team not satisfied with
results yet » , sur gpupdate.net
(consulté le 30 juin 2012)
283. (en) « Prost confirm Gauloises
sponsorship withdrawal » , sur
grandprix.com (consulté le
30 juin 2012)
284. (en) « Gauloises ends partnership with
Prost Grand Prix » , sur gpupdate.net
(consulté le 30 juin 2012)
285. « Prost et Telefonica: une rumeur de
plus? » , sur autodeclics.com
(consulté le 1er juillet 2012)
286. (en) « Diniz and Gené up for Prost
seat » , sur statsf1.com (consulté le
1er juillet 2012)
287. (en) « Brewing company Interbrew
linked with Prost » , sur
grandprix.com (consulté le
1er juillet 2012)
288. (en) « Prost team testing at Magny
Cours » , sur gpupdate.net (consulté
le 2 juillet 2012)
289. (en) « Prost team satisfied with set-up
work » , sur gpupdate.net (consulté
le 2 juillet 2012)
290. « Essais libres du vendredi du Grand
Prix du Japon 2000 » , sur
zonef1.com (consulté le
2 juillet 2012)
291. « Essais libres du samedi du Grand
Prix du Japon 2000 » , sur
zonef1.com (consulté le
5 juillet 2012)
292. « Qualifications du Grand Prix du
Japon 2000 » , sur statsf1.com
(consulté le 2 juillet 2012)
293. (en) « Prost team not happy with
achieved results » , sur gpupdate.net
(consulté le 2 juillet 2012)
294. « Grand Prix du Japon 2000 : Tour
par tour » , sur statsf1.com (consulté
le 2 juillet 2012)
295. « Classement du Grand Prix du
Japon 2000 » , sur statsf1.com
(consulté le 2 juillet 2012)
296. (en) « Prost needed exceptional
circumstances » , sur gpupdate.net
(consulté le 2 juillet 2012)
297. (en) « Durand to join Prost » , sur
grandprix.com (consulté le
2 juillet 2012)
298. (en) « Diniz confirms Prost talks are
ongoing » , sur grandprix.com
(consulté le 2 juillet 2012)
299. (en) « Gené to Prost - a done deal? » ,
sur gpupdate.net (consulté le
2 juillet 2012)
300. (en) « Gené casts doubt over Prost
move » , sur gpupdate.net (consulté
le 2 juillet 2012)
301. (en) « Telefonica announce Formula
One pull-out » , sur grandprix.com
(consulté le 2 juillet 2012)
302. (en) « No pre Malaysia testing for
Prost » , sur gpupdate.net (consulté
le 3 juillet 2012)
303. « Essais libres du vendredi du Grand
Prix de Malaisie 2000 » , sur
zonef1.com (consulté le
3 juillet 2012)
304. (en) « Prost feel positive after
practice » , sur gpupdate.net
(consulté le 3 juillet 2012)
305. « Résumé des essais libres du
samedi du Grand Prix de Malaisie
2000 » , sur zonef1.com (consulté le
5 juillet 2012)
306. « Essais libres du samedi du Grand
Prix de Malaisie 2000 » , sur
zonef1.com (consulté le
5 juillet 2012)
307. « Qualifications du Grand Prix de
Malaisie 2000 » , sur statsf1.com
(consulté le 3 juillet 2012)
308. (en) « Prost ready to race » , sur
gpupdate.net (consulté le
3 juillet 2012)
309. « Classement du Grand Prix de
Malaisie 2000 » , sur statsf1.com
(consulté le 3 juillet 2012)
310. (en) « Race result mirrors season
performance for Prost » , sur
gpupdate.net (consulté le
3 juillet 2012)
311. (en) « This year has been terrible -
Heidfeld » , sur gpupdate.net
(consulté le 3 juillet 2012)
312. « Gaston Mazzacane pilotera une
Prost » , sur liberation.fr (consulté le
3 juillet 2012)
313. « Gaston Mazzacane : Grands Prix
disputés » , sur statsf1.com
(consulté le 3 juillet 2012)
314. (en) « Prost secure future with PSN
sponsorship deal » , sur
grandprix.com (consulté le
3 juillet 2012)
315. (en) « Diniz drops driving duties to
become shareholder in Prost Grand
Prix » , sur grandprix.com (consulté
le 3 juillet 2012)
316. (en) « Prost expected to announce
Villadelprat and Durand
appointments » , sur grandprix.com
(consulté le 3 juillet 2012)
317. (en) « People: Joan Villadelprat » , sur
grandprix.com (consulté le
3 juillet 2012)
318. (en) « Prost to sell 2000 chassis on-
line for charity » , sur grandprix.com
(consulté le 3 juillet 2012)
319. « F1- Les F1 Prost vendues pour 1M
d’Euros » , sur pitstop.com.fr
(consulté le 3 juillet 2012)

Bibliographie
Renaud de Laborderie, Prost Grand Prix
1997-2002, Vérités secrètes, Éditions
Solar, 1997 (ISBN 2-2630-3530-3)

Portail de l’automobile
Portail de la Formule 1
Portail des années 2000
Portail de la France
Ce document provient de
« https://fr.wikipedia.org/w/index.php?
title=Prost_AP03&oldid=162095996 ».

Dernière modification le 25 août 2019, à 14:01

Le contenu est disponible sous licence CC BY-SA


3.0 sauf mention contraire.

S-ar putea să vă placă și