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Objectif général. Ce cours vise à initier les auditeurs à connaître la gestion des budgets. Ils
doivent d’être capables d’animer la conception d’un budget et d’en assurer le suivi.
Objectifs spécifiques.
La pédagogie active sera utilisée au maximum. Un accent particulier sera mis sur la
participation des étudiants.
La présentation théorique sera accompagnée et d’exemples pratiques relatés par les
participants à partir de leurs propres expériences.
Des cas en TD seront traités.
Le cours sera renforcé par des ouvrages et d’autres recherches personnelles des
auditeurs.
Mode d’évaluation des auditeurs
L'évaluation du cours sera basée sur les critères suivants :
Participation 20
Examen (ou devoir) 80 %
TOTAL 100 %
Bibliographie
I- STRATEGIE ET PLANIFICATION
La stratégie consiste, après avoir effectué le diagnostic interne de l'entreprise et le diagnostic
externe de l'environnement, à fixer des objectifs en fonction des facteurs clés de succès, à
développer et à déterminer les moyens pour les atteindre.
Ceci se fait dans le cadre de la planification de l'entreprise qui peut s'étendre sur 3 à 5 ans et qui
comprend 3 niveaux : un plan stratégique, un plan opérationnel et un ensemble de budgets qui
constituent le cœur de la gestion budgétaire.
Les outils de la planification :
a- le plan stratégique :
Il comprend les points clés de la stratégie à savoir :
- les marchés, produits et technologies de l'entreprise
- les objectifs; buts quantifiés comme par exemple la part de marché
- les moyens pour les atteindre: croissance interne, croissance externe…etc.
b- le plan opérationnel :
Elaboré pour une durée de 2 à 3 années, il représente les modalités pratiques de mise en œuvre
de la stratégie. Pour chaque fonction, ce plan s'articule en :
- planification des actions
- définition des responsabilités
- allocation des moyens financiers, humains et techniques
(X i X )(Yi Y )
a i 1
n
(X i X )2
i 1 b = Y – aX
Exemple : soit les ventes d’une entreprise en fonction du temps
Temps (X) 2 3 4 5 6
Calcul de a
xi yi xi.yi xi² Xi = (xi – x) Yi = yi – y Xi² Xi.Yi
2 7 14 4 -2 -7 4 14
3 10 30 9 -1 -4 1 4
4 15 60 16 0 1 0 0
5 18 90 25 1 4 1 4
6 20 120 36 2 6 4 12
20 70 314 90 0 0 10 34
1 n 1
X
n i 1
xi .20 4
5
1 n 1
Y
n i 1
yi .70 14
5
a = 3,40 et b = 0,40
La fonction sera donc : Y = 3,40 X + 0,40
Si nous devons prévoir les ventes du 7ème mois Y = 3,40*7 + 0,40 = 24,2
Années
Années
Les rapports entre valeur réelle et valeur ajustée sont donnés dans le tableau suivant :
Trimestre 1 2 3 4
Années
La prévision qui peut être faite est fondée d'une part, sur l'hypothèse que les années à venir
connaîtront la même tendance générale que les années passées ; et d'autre part, sur un calcul
correct des coefficients saisonniers mensuels.
Années
Exemple II :
On vous communique les chiffres d’affaires trimestriels d’une entreprise négoce
Trimestre 1er T 2er T 3er T 4er T
Années
2000 64 46 37 73
2001 67 48 38 77
2002 70 50 40 80
2003 79 56 45 90
Total trimestre 280 200 160 320
CA moyen Par trimestre 70 50 40 80
Moyenne Générale (Mg) 60 60 60 60
Coefficient Saisonniers (CS) 70/60 = 50/60 = 40/60 = 80/60 =
Ce budget constitue l'expression chiffrée des ventes de l'entreprise par type de produits, en
quantité et prix.
Il est souvent utile d'obtenir les prévisions par rapport à plusieurs critères (temps, zones
géographiques, clientèle …etc ).
Mois Ventes TVA sur Montant J F …….. D Bilan
HT Ventes TTC
Ventes J
Vente F
Vente…
Vente D
Totaux d ventes
Il faut noter que la ligne budget des ventes HT sera pour la prévision de la quantité
d’exploitation de l’année N+1
La ligne budget des ventes TTC sera utilisée dans le budget de trésorerie prévisionnelle,
La ligne TVA/ventes sera utilisée dans le budget de la TVA,
La ligne vente prévisionnelle en quantité est appelée programme des ventes et sera utilisée
dans la détermination du programme de production de l’entreprise.
b- Le budget des frais commerciaux :
- Salaires
- Commissions
- etc
A1 4 2 1 2600 h
A2 3 3 2 2500h
A3 2 5 3 3000h
Pour des impératifs commerciaux, la production des roulements R3 est fixée à 200 unités.
Existe-t-il un programme de production qui assure le plein emploi des capacités ?
Les contraintes peuvent être mises en équation, en prenant pour acquis la vente et la production
de 200 R3. Le choix se situe entre R1 et R2.
Atelier A1 : 4R1+2R2+R3 2600 4R1+2R2 2600-(200 R3*1) soit 2400.
Les capacités de production des sections A et B sont les suivantes : 19.000h et 90.000 h
Sachant que les contributions unitaires de deux produits sont de 120 F pour X et 180 F pour Y,
déterminer le programme de production qui maximise la contribution globale des deux produits.
Solution
La fonction économique Z qui maximise la contribution est : Max Z = 120X + 180Y
Les contraintes sont exprimées au moyen d’inéquations :
1 – Contrainte de marché :
Produit X : X ≤ 6.000 unités
Produit Y : Y ≤ 7.000 unités
2 – Contraintes de production
Section A : 1X + 2Y ≤ 19.000 h
Section B : 3X + 10Y ≤ 90.000 h
3 – Contrainte budgétaire
Max Z = 120X + 180Y
Contrainte de non négativité : X > 0 et Y > 0
Chaque inéquation correspondant à une droite. On obtient alors les équations suivantes :
Z Si X = 0 ; Y = 0
Si X = 3.000 ; Y = -2.000
B
7.000A
N C Section B
Solutions X = 6.000 et Y = 7.000
Possibles
Section A
Programme de production
demandée ou quantité à produire
On parle de programme de production demandée parce que ce programme ne tient compte que
de la demande du marché c’est-à-dire les programmes de vente à satisfaire. Mais l’entreprise
doit, avant de poursuivre le processus budgétaire du service de production, se demander si les
capacités installées permettent de satisfaire le programme de production demandée. Il s’agira
alors de rechercher un programme de production possible qui tient compte de toutes les
contraintes de l’entreprise (temps, hommes, matières premières, etc.). il s’agira à ce niveau de
-de gérer un stock optimum pour assurer les approvisionnements tout en diminuant
l’immobilisation des capitaux.
Le budget des approvisionnements sera constitué d’un budget des achats ou commandes, d’un
budget des livraisons, d’un budget des consommations et d’un budget des stocks. Il peut être
fait par quantité constante ou par période régulière.
Il concerne les prévisions qui sont faites pour les services dits fonctionnels. Ces services
interviennent indirectement dans l’exploitation. Il s’agit notamment de la direction générale,
des services additifs, services comptables et financiers, services informatiques, direction des
ressources humaines. Les charges engagées dans ces services et directions sont des charges
indirectes qui concernent généralement l’ensemble d’une entreprise. Ce sont des charges
difficiles à contrôler parce qu’il n’est pas toujours évident d’apprécier leur utilité et leur
contribution réelle à la performance de l’entreprise. Ce sont des charges qui ont tendance à
augmenter d’année en année.
Le processus traditionnel de prévision des frais généraux prend en compte les étapes suivantes :
Une réception de répartition d’enveloppe globale doit être organisée et le partage se fera
sur la base des prévisions des différents services ou direction : il s’agit d’une étape de
négociation.
On note que cette méthode de budgétisation des frais généraux qui a pour base la négociation
est le plus souvent source de conflit dans l’entreprise.
Cette méthode suppose au préalable la fixation par la société d’un niveau de réduction des coûts
à opérer. Généralement la société fixe un taux de réduction élevé pour obliger les responsables
concernés à examiner toutes les petites tâches constituant les frais généraux pour faire
apparaître les activités qui peuvent réellement supporter des réductions. Après la fixation du
taux de réduction, la première étape consiste à l’évaluation des coûts des différents services que
la direction concernée reçoit ou fournit. La deuxième étape consiste à identifier les possibilités
de réduction qui seront nécessaires à mettre en place par un groupe chargé de la remise en cause
de la situation actuelle. La troisième étape recommandera toutes les possibilités pour lesquelles
les économies sont supérieures aux inconvénients. La quatrième étape est la prise de décision
en fonction d’un arbitrage entre les économies et les inconvénients des options identifiées à
l’étape 3. La cinquième étape indique les conditions de mise en œuvre de la politique de
réduction. La mise en œuvre d’un programme de réduction de coût dépend des possibilités qu’à
l’entreprise de faire un redéploiement des frais généraux étant essentiellement constitués de
salaires car les programmes de réduction vont affecter les effectifs. Il faut donc qu’il ait une
mobilité naturelle au sein de l’entreprise c’est-à-dire démission, départ à la retraite, possibilité
de réaffectation dans d’autres services.
La direction générale doit donc être prête à engager tout ce qu’il faut pour appliquer les
recommandations et éviter les retours en arrière. L’analyse de la valeur des frais généraux
permet en définitive de :
Elle présente cependant le défaut d’être source de conflits sociaux si le personnel refuse
d’accepter les propositions. C’est une méthode à utiliser avec beaucoup de prudence et de façon
ponctuelle.
Cette méthode consiste à reconsidérer les activités et des priorités et à reconstruire un nouvel
ensemble d’allocation de ressources pour l’année budgétaire concernée. Son auteur la définit
comme un procédé de planification et de budgétisation qui exige de la part de chaque
responsable de centre de décisions qu’il justifie dans le détail et dès son origine tous les postes
du budget dont il a la responsabilité et surtout qu’il donne la preuve de la nécessité d’effectuer
cette dépense. Elle est généralement utilisée lorsque l’entreprise est confrontée à des frais
discrétionnaires additifs qui ont une tendance à croître rapidement, affectant ainsi les résultats
de l’entreprise.
-objectifs du BBZ :
Réduction des frais généraux puis réallocation de l’ensemble des ressources disponibles. Il
s’agit d’améliorer la productivité des services additifs en réalisant des économies budgétaires à
prestation égale ou en améliorant les prestations sans augmentation de budget.
. amélioration de la planification
Les étapes suivantes sont nécessaires à la mise en œuvre de cette méthode de budgétisation :
. 2ème étape : établissement d’une proposition budgétaire. Il s’agit dans cette étape de définir les
moyens nécessaires pour atteindre un résultat donné c’est-à-dire un niveau de service. Le niveau
de service se définit par la quantité et la qualité des prestations fournies par le centre de
Cours de gestion budgétaire
Animé par : B. Charles YAPO enseignant chercheur à l’UASZ – CESAG – ISM - UCAO 22
Diplômé en Econométries – Statistiques et des Finances
décisions. Dans la pratique, chaque responsable de centre de décisions déterminera 3 niveaux
de services :
*le niveau planché qui détermine les moyens minima absolument nécessaires pour assurer la
prestation,
*le niveau courant qui est généralement proche du niveau actuel. C’est le niveau de prestation
qui semble souhaitable voire correcte,
*le niveau d’amélioration qui permet d’obtenir des prestations meilleures mais qui nécessite
des moyens supplémentaires.
. 3ème étape : recherche systématique d’options. Dans cette phase, chaque responsable de centre
de décisions devra identifier toutes les options possibles en rapport avec l’objectif de la
budgétisation à base zéro.
. 4ème étape : classement des options en fonction de leur capacité à permettre d’atteindre au
mieux les objectifs fixés.
. 5ème étape : allocation des ressources et mise en œuvre. Dans cette phase, la direction générale
détermine le montant des ressources qu’elle peut allouer au financement des frais généraux. Un
plan d’action est alors élaboré pour réaliser les prestations promises avec le budget alloué. Cette
méthode permet de mieux cerner les missions de chaque centre. Elle amène chaque responsable
de centre à justifier en partant de zéro la nécessité de dépense inscrite à son budget. Elle indique
que la notion de résultat à atteindre passe avant celle de dépense à effectuer. Elle permet
d’étendre aux services fonctionnels la régulation qui fait intervenir des personnes de niveau
hiérarchique différent. Elle présente les inconvénients suivants :
*lourdeur de la procédure : la mise en œuvre dure plusieurs mois (entre 4 et 6 mois). Pour éviter
cette lourdeur, la méthode est utilisée le plus souvent tous les 3 ou 4 ans par centre de décisions.
*résistance psychologique : les responsables ne sont toujours pas prêts à jouer le jeu. Ils font
souvent la manipulation des données. Ils indiquent que le niveau actuel est le niveau planché
afin de préserver les acquis.
* cette méthode a un coût élevé pour des améliorations mineures.
II – Les modèles de gestion des stocks
Une gestion optimale des stocks suppose la maîtrise de la cadence d'approvisionnement, les
délais de livraison et les niveaux de sécurité pour limiter les risques de rupture. Devant la
1 – Le stock actif
C'est la quantité qui entre en stock à chaque livraison et qui est consommée. On l'appelle aussi
"quantité économique".
2 – Le stock de sécurité
Le stock minimum n’a d’utilité que lorsque le délai d’approvisionnement est constant et la
consommation est régulière. Si alors un retard de livraison ou une surconsommation se produit
au cours d’une période donnée, il risque d’arriver une rupture de stocks. Pour éviter ce risque,
il de constituer un stock supplémentaire appelé stock de sécurité.
Si la méthode de Wilson vise à optimiser les deux couts liés à la disposition d’un stock, celle
dénommée KANBAN (GERVAIS 1989) se préoccupe de l’organisation de la production pour
travailler un stock nul. La production est ici étendue par une chaine allant du fournisseur à
l’atelier de fabrication. La relation entre les différents anneaux de la chaine se fait par des fiches
KANBAN qui au nombre de deux : les KANBAN de transfert et les KANBAN de production.
La méthode KANBAN constitue ainsi un mode de gestion consistant à produire juste ce qu’il
faut, quand il faut et sans grandes variation possibles. Pour la méthode en œuvre il faut :
---- détermination du Pitch time c’est-à-dire le temps moyen que chaque cellule de la chaine de
la production peut consacrer par jour à la fabrication d’une unité de produit.
---- calcul du nombre de KANBAN par jour pour une pièce et pour la production journalière
---- mise en œuvre de moyen permettant d’avoir zéro stock, zéro défaut, zéro panne, zéro délai,
cette dernière tache nécessite une harmonisation des cadences entre les postes de travail et une
maintenance permanente des installations.
DI -2.000.000
RA 700.000 700.000 700.000 700.000 700.000
Délai 3 ans
Investissement B :
0 1 2 3 4 5
DI –5.000.000
RA 2.000.000 2.000.000 1.500.000 2.000.000 1.000.000
Délai 4 ans
Choix de l’investissement est : A
b – Le taux de rentabilité comptable :
C'est le rapport entre le bénéfice annuel moyen procuré par l'investissement et la dépense
initiale.
T = bénéfice moyen / capital investi
Investissement B : Dépense initiale = 5.000.000
Bénéfice annuel = 8.500.000 / 5 = 1.700.00
Rentabilité comptable = 1.700.00 / 5.000.000 = 0,34 soit 34%
Investissement A : Dépense initiale = 2.000.000
Bénéfice annuel = 3.500.000 / 5 = 700.000
Rentabilité comptable = 700.000 / 2.000.000 = 0,35 soit 35%
Ces deux méthode n'intègrent ni le facteur temps, ni le facteur risque. Pour résoudre ce
problème on a recours à l'actualisation.
Ressources
-
-
Emplois
-
-
Investissement A
Investissement B
C'est un état financier prévisionnel des emplois et des ressources de l'entreprise à moyen ou à
long terme. Il traduit la stratégie de l'entreprise. Les rubriques du plan de financement sont les
suivantes :
Les emplois : dividendes à verser, acquisition des immobilisations, remboursement des dettes
financières, augmentation du besoin en fond de roulement.
Ils ont pour vocation de fournir une vue d’ensemble de tout le processus budgétaire. Le budget
de trésorerie permet de s'assurer de l'équilibre mensuel et prévoir les moyens de financement
des besoins. La construction de ce budget nécessite plusieurs étapes indispensables qui
permettent un bouclage de la démarche budgétaire finalisée par les "documents de synthèse"
prévisionnels. L’articulation budgétaire indique l’ordre d’élaboration du budget et les
différentes liaisons entre les budgets.
II - PRINCIPE
Les prévisions sont effectuées mois par mois, pour une durée d’un 1 an. Ce document recense
les encaissements et les décaissements de l’entreprise sur toute l’année. L’égalité fondamentale
est de :
Solde de trésorerie du mois (N-1) + Encaissements du mois (N) – Décaissements du mois =
Solde de la trésorerie du mois N
Le plan de trésorerie est élaboré à partir d’un certain nombre de données communiquées par les
différents services de l’entreprise à la direction financière ou au service contrôle de gestion. En
Budget de trésorerie
Ventes J
Vente F
Vente…
Vente D
Totaux
Sur ventes
Autres
encaissements
Totaux des
encaissements
Achat Février
Achat …
Achat Décemb
Totaux achats
4 – Le budget de la TVA
La TVA à décaisser est obtenue par le budget de TVA qui présente pour chaque mois la TVA
à décaisser. Le règlement s’effectue entre le 15 du mois suivant celui au titre duquel la TVA est
due (la TVA sur les opérations de Janvier est décaissée en février….).
TVA collectée
TVA déductible
Crédit de TVA
TVA à payer
Paiement TVA
Encaissements
Décaissements
Trésorerie initiale
Trésorerie du mois
Soit des soldes positifs correspondants à des excédents de liquidité qui pourront être
placés s’ils sont disponibles pour une période suffisamment longue ;
Soit des soldes négatifs correspondants à des déficits de trésorerie qui devront être
couverts dans le cadre du plan de trésorerie