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Progrès en Urologie (2003), 13, 947-968

Chapitre V
Apport l’imagerie dans les tumeurs de vessie
J.L. Descotes, J. Hubert, L. Lemaitre

INTRODUCTION - elle oriente en fonction de ses résultats la suite du bilan


Les tumeurs de vessie sont une pathologie fréquente chez d’imagerie
l’homme regroupant un ensemble de lésions caractérisées - un examen échographique négatif ne peut en aucun cas
par: suffire et doit conduire à la réalisation d’une endosco-
- leur multifocalité au niveau de l’appareil urinaire avec pie vésicale
dans environ 3% des cas une atteinte du haut appareil uri- • Devant une tumeur de vessie découverte à l’échogra-
naire simultanée [77], phie abdomino pelvienne, l’examen endoscopique vési-
cal reste indispensable pour évaluer :
- la gravité des lésions infiltrantes et leur pronostic péjoratif
- leur aspect macroscopique qui donne une idée pro-
lorsqu’il existe une infiltration de la graisse péri vésicale
nostique (infiltrant ou superficiel),
ou un envahissement ganglionnaire,
- leur topographie, leur nombre,
- la fréquence des récidives asymptomatiques découvertes
sur l’évaluation et le suivi systématique de ces patients. - les lésions atypiques en échographie.
Les tumeurs de vessie d’origine épithéliale correspondent à • La découverte d’une tumeur de vessie nécessite une
95% des diagnostics histologiques ; les tumeurs bénignes évaluation complémentaire du haut appareil urinaire.
sont rares, de même que les tumeurs secondaires qui peuvent • Le bilan radiologique complémentaire (TDM, UIV.…)
être liées à une maladie générale (localisation vésicale des à réaliser avant le geste de résection trans-uréthrale est
lymphomes des patients immuno-déprimés) ou à une exten- orienté par :
sion par contiguïté (adénocarcinome vésical par extension - la présentation de la tumeur en imagerie
d’une lésion colique). - le résultat de l’endoscopie et le résultat des cytologies
Les examens radiologiques trouvent leur place: mictionnelles (ou lors d’un lavage vésical).
- lors du bilan diagnostique d’une première tumeur de ves- • Le bilan locorégional (TDM ou IRM) est indiqué dans
sie, les tumeurs infiltrantes et dans les tumeurs d’aspect
- lors du bilan d’extension locorégional de cette tumeur, superficiel de grande taille. Sauf exception (tumeur de
l’ouraque), ces deux examens n’ont pas de place dans la
- dans le cadre de la surveillance post-opératoire.
détection des tumeurs de vessie.
A. QUELLE IMAGERIE DANS LE
II. SANS OUBLIER
DIAGNOSTIC D’UNE PREMIÈRE
1. L’examen endoscopique
TUMEUR DE VESSIE ?
L’examen endoscopique avec résection trans-uréthrale d’em-
La plupart du temps, l’urologue est confronté au diagnostic blée ou non est l’examen clé du diagnostic de tumeur de ves-
de tumeur de vessie chez un patient qui a présenté un épiso- sie et le premier temps du traitement.
de d’hématurie macroscopique isolé, pour lequel le médecin Réalisé de préférence en dehors de l’épisode d’hématurie,
traitant a demandé en première intention une échographie de l’examen endoscopique avec caméra vidéo permet l’enregis-
l’appareil urinaire (rein+ vessie). trement des images dans le dossier du patient et facilite le
dialogue avec le patient, son information sur la prise en char-
I. L’ESSENTIEL ge thérapeutique ultérieure.
• L’échographie abdomino-pelvienne est l’examen de pre- L’examen endoscopique est en effet un bon moyen de pré-
mière intention réalisé devant une hématurie macrosco- diction du caractère infiltrant d’une tumeur de vessie [62],
pique ou une manifestation urologique clinique évoca- élément déterminant dans le choix d’éventuels examens
trice de tumeur vésicale (pollakiurie, impériosité vésica- radiologiques complémentaires. La performance de l’exa-
le ….) : men cytologique qui complète le geste, reste dépendant des

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conditions de sa réalisation, de la rapidité de l’analyse, de rie par la perte du liseré hyper-échogène péri vésical et pour
l’expérience du cytologiste, et afin d’éviter un grand nombre l’évaluation des adénopathies pelviennes [58].
d’examens inutiles, il convient de le proposer à bon escient,
De plus, certaines topographies sont d’analyse plus difficile :
dans des situations cliniques appropriées [50] (Figure 1a)
le dôme vésical masqué par les gaz digestifs, la base vésica-
le et les régions péri-urétérales chez les patients obèses
2. Place de l’échographie dans le diagnostic et le bilan
(Figures 1b, c).
des tumeurs de vessie
L’échographie vésicale par voie sus-pubienne reste un bon 3. Les pièges échographiques
examen de dépistage des tumeurs vésicales avec une sensibi-
Les faux positifs de cette échographie sus-pubienne sont
lité variable entre 60 et 85 % pour des tumeurs supérieures à
représentés par :
5 mm [19- 39- 48], dont le principal avantage est son carac-
tère non invasif. - le caillotage vésical : les caillots apparaissent sous la
forme d’images d’échogénicité variable le plus souvent
Ses limites sont bien connues : hétérogènes. Ils sont caractérisés par leur mobilité dans la
• Vessie insuffisamment remplie vessie lors des changements de position du patient, ils
• Obésité peuvent être associés à une authentique tumeur de vessie
• Superposition des gaz intestinaux et ne doivent pas faire négliger ce diagnostic. L’étude
Doppler donne rapidement des arguments pour le dia-
L’échographie rénale, réalisée systématiquement le bilan gnostique différentiel entre caillot (pas de codage dop-
d’une hématurie permet dans le cadre des tumeurs de vessie pler) et tumeur urothéliale (codage couleur riche).
de dépister une dilatation de la voie excrétrice associée.
- le lobe médian prostatique : l’hypertrophie d’un lobe
Pour la surveillance des tumeurs de vessie , de nombreux tra- médian parfois asymétrique qui soulève le plancher vési-
vaux « anciens » ont étudié les performances et les limites de cal a un aspect hypo-échogène, parfois hétérogène, entou-
l’échographie dans la recherche de récidives locales vésica-
ré d’un liseré hyper-échogène. Le diagnostic différentiel
les dans le but d’alterner si possible la cystoscopie et l’écho-
avec une tumeur de la base vésicale est difficile, même
graphie. Les limites de l’échographie (non détection des
complété par un examen échographique par voie trans-rec-
tumeurs inférieures à 5 mm, des tumeurs planes ou des
tale et justifie la pratique d’un examen endoscopique.
tumeurs situées au dôme ou à la face antérieure de la vessie)
ne permettent pas d’en faire une étude de référence par com- - les cystites chroniques focalisées ou diffuses : L’épais-
paraison à la cystoscopie. sissement de la paroi vésicale induit par une cystite chro-
nique donne un aspect évocateur de lésion de tumeur infil-
a) Intérêt diagnostique trante de vessie.
Les tumeurs de vessie se présentent comme des masses d’é- Le contexte clinique est souvent différent chez les patientes
chogénicité intermédiaire développées au niveau de la paroi qui présentent des infections urinaires à répétition. L’aspect
vésicale avec une extension endo-luminale sous la forme endoscopique peut d’ailleurs être très trompeur, de même
d’une saillie dans la lumière vésicale. que les cytologies urinaires. Compte tenu de l’importance de
L’échographie sus pubienne, vessie pleine, permet une des- ce diagnostic différentiel, des biopsies peuvent être propo-
cription du nombre de tumeurs, de leur morphologie (végé- sées (Figure 2).
tante ou papillaire), de leur base d’implantation (élargie ou
étroite). Elle précise la localisation des lésions en particulier III. POUR EN SAVOIR PLUS
celles situées au niveau du trigone avec leur éventuel reten- 1. Les autres techniques d’exploration radiologiques
tissement au niveau des orifices urétéraux et de la voie excré-
trice. a) Les techniques d’échographie endocavitaire
Les auteurs des deux derniers rapports sur les tumeurs de - L’échographie endovaginale est rarement effectuée dans
vessie concluent cependant unanimement à une sensibilité ce cadre diagnostique.
insuffisante de l’examen ce qui ne permet pas de recomman- - L’échographie endorectale est plus fiable que la voie sus-
der l’échographie, utilisée isolément, pour le diagnostic des pubienne pour l’évaluation des lésions de la base vésicale,
tumeurs de vessie. [28] et pour le diagnostic d’une extension au niveau du
b) Intérêt pronostique confluent vésico-déférentiel d’une tumeur infiltrante [75].
- L’échographie trans-vésicale reste un examen invasif qui
Outre son apport diagnostique, l’échographie vésicale peut
rallonge le temps endoscopique et qui justifie des sondes
préciser certains éléments pronostiques des tumeurs vésica-
particulières.
les.
Elle n’a que peu d’intérêt dans le bilan initial d’une
Elle reste cependant en général insuffisante pour apprécier tumeur de vessie, mais elle permet de visualiser de plus
l’infiltration de la graisse péri vésicale, caractérisée en théo- petites tumeurs que l’échographie sus-pubienne, et a été

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Polype de la face posté-
rieure de la vessie
Large base d’implantation

Dilatation des cavités


rénales droites

Accouchée sur l’orifice urétéral Col vésical


Rein controlatéral non dilaté

Figure 1 a : Aspect endoscopique de plusieurs tumeurs de vessie Figure 1 b : Volumineux polype trigonal, avec dilatation de la voie
excrétrice supérieure unilatérale
Aspect endoscopique du
polype identifié par
l’échographie sus pubienne

Figure 1 c : Polype à la limite du seuil de détection en échographie Figure 2 a: Epaississement vésical évoquant une tumeur de vessie
sus pubienne (5 mm confirmé par l’endoscopie) en rapport avec l’irritation vésicale par la sonde à demeure

Aspect endoscopique
Tumeur superficielle

Clichés tardifs de l’UIV

Figure 2 b : Aspect radiologiques d’un lobe médian prostatique pou-


Figure 3 : Lacune à l’urographie correspondant à une petite
vant évoquer en échographie une tumeur de vessie
tumeur de vessie

Figure 4 : Tumeurs de vessie et bilan du haut appareil urinaire

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proposée par certains auteurs pour le bilan de l’infiltration décubitus dorsal et ventral [11- 12- 68].
de la paroi vésicale, pour des lésions inférieures à 2 centi- La cystoscopie virtuelle réalisée à partir des images de scan-
mètres [29- 36]. ner nécessite l’insufflation vésicale avec du dioxyde de car-
Son intérêt dans la détection des tumeurs de vessie reste bone, de l’eau ou du produit de contraste très dilué.
peu probable. À l’opposé, la cystoscopie virtuelle réalisée à partir des ima-
b) Echographie Doppler et Doppler puissance ges IRM peut être effectuée sans préparation.
Les limites de la cystoscopie virtuelle sont aussi liées à l’im-
L’échographie Doppler a été très peu étudiée dans ce contex-
possibilité de détecter des tumeurs plates et à l’absence de
te de la détection des tumeurs de vessie.
visualisation et de contrôle de la lumière uréthrale contraire-
L’hypervascularisation des lésions vésicales suggèrerait la ment à la fibroscopie.
possibilité d’une détection précoce de ces lésions par le dop- Pour l’instant, ces techniques d’analyse d’image ne peuvent
pler. pas être considérées comme des techniques utiles dans la
Cette hypothèse n’est pas confirmée par la littérature en détection systématique des tumeurs de vessie [44].
dehors d’un cas d’adénocarcinome de l’ouraque dont l’hyper 2. Les formes radiologiques particulières
vascularisation tumorale a été identifiée par cet examen [52].
a) Les tumeurs vésicales calcifiées
c) L’urographie intraveineuse
Ces tumeurs vésicales sont rares et correspondent à 0,5 à 6 %
La place de l’urographie intraveineuse dans le diagnostic
des tumeurs vésicales prises en charge.
initial des tumeurs de vessie reste peu importante en raison
de la faible sensibilité et de la mauvaise spécificité de cet Les tumeurs calcifiées les plus fréquentes restent les tumeurs
examen qui ne détecte que 40 à 60 % de l’ensemble des urothéliales, les calcifications tumorales étant situées en
tumeurs de vessie [18- 22- 31]. superficie de la tumeur : le scanner dépiste au mieux ces cal-
Elle n’apporte pas d’éléments sur le bilan local d’extension cifications.
de la tumeur. D’autres formes histologiques peuvent être calcifiées et l’on
L’association d’une tumeur du plancher vésical et d’une dila- peut citer :
tation homolatérale du haut appareil est évocatrice mais non - l’adénocarcinome muqueux,
synonyme d’une infiltration de l’orifice urétéral, une volumi- - l’adénome néphrogénique,
neuse tumeur pouvant obstruer l’orifice par son seul poids
- le carcinome de l’ouraque,
sans l’envahir [31].
- l’hémangiome vésical,
A l’UIV, une tumeur vésicale correspond classiquement à
une lacune polycyclique, mais l’urographie intraveineuse est - le ganglio-neurone,
mise en défaut dans 40 % des tumeurs. Les diagnostics dif- - le neuroblastome,
férentiels sont peu nombreux : caillot, mobile lors des chan- - le léiomyosarcome,
gements de position, parfois collé sur la tumeur ce qui en
- l’ostéosarcome et le carcinosarcome,
augmente son volume apparent ou encore lithiase faiblement
radio-opaque (Figure 3). - le phéochromocytome à localisation vésicale.
En pratique, l’UIV est une technique utilisée pour l’analyse La forme histologique la plus classique de ces tumeurs calci-
de la voie excrétrice surtout si elle n’est pas dilatée et bien fiées correspond aux tumeurs épidermoïdes du cancer vésical
sûr si le rein est fonctionnel. Elle peut parfois précéder la développées dans le cadre des patients suivis pour bilharzio-
cystoscopie et dépister des tumeurs de vessie mais l’indica- se [49] (Figure 5)
tion de l’ UIV se trouve uniquement dans l’étude la voie b) Les tumeurs intradiverticulaires
excrétrice supérieure (Figure 4). Le diagnostic d’une tumeur développée dans un diverticule
d) La cystoscopie virtuelle vésical peut-être difficile, à la fois sur le plan radiologique et
Elle correspond à l’analyse 3D (représentation en 3D de Sur- lors de l’examen endoscopique car l’exploration des diverti-
face ou en Volume Rendering) des images obtenues en TDM cules, parfois nombreux et volumineux, n’est pas toujours
ou en IRM, avec possibilité, grâce à des logiciels spécifiques facile.
(fly, …) de naviguer dans le volume virtuel [2]. Le scanner est utile pour identifier la lésion et apprécier la
Cette technique a déjà été appliquée à de nombreux organes prise de contraste après injection. L’existence d’une paroi
dont les bronches, le côlon, l’estomac et a été utilisée pour très mince sans fibres musculaires rend l’appréciation radio-
l’exploration de la vessie et du haut appareil urinaire. logique de l’infiltration en profondeur de ces tumeurs impos-
sible, et la plupart du temps, ces lésions sont considérées
Actuellement, le seuil de détection des tumeurs vésicales par
comme des lésions infiltrantes à extension rapide. [46]
la cystoscopie virtuelle correspond à des lésions de plus de 5
mm si l’examen est effectué à la fois avec des acquisitions en La place de l’IRM reste à démontrer [25] (Figure 6).

950
Figure 5 a : Aspect au scanner d’un kyste ouraquien calcifié Figure 5 e : Hémangiome vésical : Aspect échographique

VIDEO UIV
Scanner sans injection

Figure 5 b : Aspect au scanner sans injection d’une tumeur de ves- Figure 5 f : Hémangiome vésical : Aspect à l’UIV et TDM
sie faiblement calcifiée

Figure 5 c : Aspect à l’ASP et en échographie d’un bilharziome


vésical
Figure 5 g : Hémangiome
vésical : Aspects en IRM et
macroscopique

L’aspect radiologique n’est pas spécifique contrairement aux signes fonctionnels associés à cette tumeur

Phéochromocytome refoulant
la vessie

Figure 5 d : Aspects radio-


logiques d’un phéochro-
mocytome vésical

951
Figure 6 a : Tumeur de vessie intradiverticulaire

Figure 6 b : Tumeur de vessie infil-


trante développée dans un diverti-
cule (TDM : Coupes sans injection
et tardives)

Figure 7 a : Diverticule de l’ouraque Figure 7 b : Tumeur calcifiée de l’ou-


raque : Adénocarcinome muqueux

952
c) Les tumeurs de l’ouraque b) L’adénocarcinome vésical
C’est devant une tumeur localisée au niveau de la face anté- L’adénocarcinome secondaire inclut surtout les tumeurs d’o-
rieure de la vessie que l’urologue doit évoquer le diagnostic. rigine digestive et le bilan radiologique a un rôle important à
Cette tumeur présente un développement extra vésical, et s’é- jouer en précisant cette extension et l’origine de la tumeur.
tend le long de l’ouraque vers l’ombilic avec une masse Ces lésions sont souvent volumineuses, localisées au niveau
oblongue. de la base de la vessie, s’étendant latéralement et en périvé-
La densité de ces lésions est variable: solide, kystique, ou sical. [26- 54- 70- 74]
mixte. La présence et la production de mucus au sein de la Les adénocarcinomes primitifs n’ont pas de spécificité
tumeur donne dans 6 cas sur 10 un aspect hypodense en radiologique sauf pour les tumeurs de l’ouraque.
TDM. Des calcifications sont retrouvées dans 5 à 10 % de
ces tumeurs (Figure 7). Dans certains contextes urologiques (entérocystoplastie de
remplacement ou d’agrandissement vésical), il faut savoir
Les coupes en reconstruction sagittales par IRM sont intéres- évoquer cette entité histologique (Figure 9).
santes pour préciser la voie d’abord chirurgical.
c) Les lymphomes vésicaux
3. Place de l’imagerie dans les formes histologiques Primitifs ou secondaires, l’imagerie TDM ou IRM des lym-
particulières phomes ne présente pas de spécificité et le diagnostic repo-
a) Le carcinome in situ se sur l’analyse des copeaux de résection.
Le CIS n’est pas détectable par les méthodes d’imagerie. Le plus souvent, ils se présentent sous la forme d’un épais-
sissement irrégulier et diffus de la paroi vésicale [20- 55].
Son diagnostic repose sur l’endoscopie vésicale, les biopsies
dirigées et la cytologie urinaire qui est très spécifique. Le contexte clinique doit savoir faire évoquer cette tumeur
(ATCD de lymphome non hodgkinien, de transplantation
L’imagerie trouve sa place dans ces lésions agressives et
rénale..) (Figure 10).
souvent associées à d’autres tumeurs de vessie dans le bilan
du haut appareil urinaire et dans le bilan locorégional et la d) Les sarcomes vésicaux
recherche de métastases ganglionnaires.
En fonction du tissu dont ils sont dérivés, les sarcomes exis-
La détection endoscopique du CIS semble améliorée par l’u- tent sous de multiples formes histologiques: chondrosarco-
tilisation des techniques de fluorescence. [27] (Figure 8) me, angiosarcome, ostéosarcome, liposarcome, histiocytofi-
brome malin. Il s’agit d’une tumeur le plus souvent volumi-
neuse à développement endo et périvésical.
Fluorescence
d’un polype La production par les cellules malignes de tissu ostéogénique
superficiel peut donner des calcifications multiples disséminées au sein
de la tumeur, ou centrales. La plupart du temps ces lésions ne
Lésion présentent pas de nécrose tumorale et sont hypervasculaires
dysplasique avec une prise de contraste hétérogène. [57]
invisible en lumière
blanche e) Les léiomyomes vésicaux
Le léiomyome vésical est une tumeur bénigne primitive de la
voie excrétrice dont la localisation vésicale est fréquente.
La forme à développement intra vésical représente 2/3 de ces
lésions, les autres formes, extra murales, extra vésicales ou
intramurales sont plus rares.
Le diagnostic peut-être évoqué sur l’échographie qui montre
le plus souvent une masse homogène, échogène, régulière ;
sur les coupes de scanner il s’agit d’une lésion de densité
homogène peu rehaussée par injection de produit contraste et
surtout bien limitée malgré un volume souvent important.
Cette lésion n’entraîne pas de signe d’infiltration des organes
Figure 8 : Aspect endoscopique d’un polype vésical + CIS révélé de voisinage.
par la lumière bleue après injection intravésicale d’un dérivé de la 5
ALA (Hexvix) En IRM la lésion à des caractéristiques d’un léiomyome uté-
rin avec un hyposignal en séquence T2 et un faible rehaus-
sement après injection de Gadolinium. [60] (Figure 11)

953
Figure 9 a : Aspects radiologiques d’un envahis-
sement par contiguïté de la vessie par une tumeur
rectale

TDM sans injection TDM : Cliché injectés tardifs

Figure 9 b : Adénocarcinome sigmoïdien étendu


à la vessie

Figure 10 : Aspects radiologiques d’un lymphome


vésical

954
La paroi vésicale paraît respectée

Masse régulière volumineuse

Figure 11 a : Aspects en IRM d’un léiomyome


vésical

Figure 11 b : Léiomyome vésical : correspondan-


ce TDM/ IRM

Aspect histologique

La pièce opératoire Zone réséquée


antérieurement

Figure 11 c : Léiomyome vésical : Aspect macro-


scopique

955
f) Les nodules d’endométriose vésicale
II. QUELLE IMAGERIE DANS LE
Le diagnostic d’endométriose vésicale doit être évoqué chez
la femme devant des douleurs pelviennes, rythmées par les BILAN D’EXTENSION D’UNE TUMEUR
règles, associées éventuellement à des épisodes d’hématurie VÉSICALE (UNE FOIS LE DIAGNOSTIC
macroscopique intermittents.
ÉVOQUÉ PAR L’ÉCHOGRAPHIE ET
En échographie les nodules d’endométriose correspondent à
des lésions hypoéchogènes, volontiers bilatérales multilocu- CONFIRMÉ PAR LA FIBROSCOPIE)?
laires avec de fins échos internes ; au niveau pariétal les
dépôts de cholestérol peuvent apparaître sous la forme de
foyers hyperéchogènes [10]. I. L’ESSENTIEL
En IRM les endométriomes sont en hypersignal intense T1,
Le stade TNM d’une tumeur vésicale est l’élément pro-
bien individualisés sur les séquences fat sat et en hyposignal
nostique majeur dont dépend la prise en charge thérapeu-
T2.
tique.
Le diagnostic repose sur l’examen endoscopique et les biop- Le bilan radiologique diffère en fonction du caractère
sies. superficiel ou infiltrant des tumeurs :
BALLEYGUIER insiste sur la place de l’IRM par rapport à - une tumeur superficielle est évaluée par l’examen
l’échographie trans vaginale dans la détection et l’évaluation endoscopique; la résection endoscopique peut retirer la
en profondeur des lésions de la face postérieure de la vessie totalité de la tumeur. L’imagerie a pour rôle principal
chez 12 patientes. [5] de vérifier l’absence de localisation au niveau du haut
appareil.
La recherche systématique d’un retentissement sur le haut
appareil urinaire fait partie du bilan lésionnel de ces patien- - le bilan clinique d’une tumeur avancée, initié par l’en-
tes [17] (Figure 12) doscopie et le toucher bi manuel, doit en général être
complété par l’imagerie.
3 éléments doivent être évalués :
- existence d’une lésion associée au niveau du haut
appareil urinaire,
- infiltration en profondeur dans la paroi vésicale voire
au niveau des organes adjacents,
- existence d’un envahissement ganglionnaire associé ou
de métastases.
Le bilan d’extension locorégional de ces tumeurs invasi-
ves repose sur la TDM abdomino-pelvienne, et/ou l’IRM,
Figure 12 : Aspect en
examens qui ne permettent pas l’analyse d’une infiltration
IRM d’une endométriose
pelvienne avec nodule microscopique de la paroi vésicale.
vésical (T2) L’UIV reste l’imagerie la plus performante pour l’analyse
fine de la muqueuse urothéliale de la VES si cette VES
n’est pas dilatée et si le rein est fonctionnel. Les tech-
g) Le phéochromocytome vésical
niques d’imagerie en coupe prennent tout leur intérêt à
Tumeur exceptionnelle, elle aussi évoquée dans des situations contrario dès que la VES est dilatée et surtout en cas de
cliniques particulières (poussée hypertensive lors des rapports déficit fonctionnel plus ou moins marqué.
sexuels, lors des efforts de défécation...). Sur le plan radiolo-
gique, l’urographie retrouve des images tumorales non spéci-
fiques, avec un aspect lacunaire régulier souvent localisé au II. SANS OUBLIER
dôme vésical ; en IRM, il s’agit d’une lésion pariétale de signal
1. La tumeur est elle infiltrante ?
intermédiaire ou diminué lors des séquences pondérées T1, en
hypersignal sur les séquences pondérées en T2. La recherche L’évaluation de l’infiltration pariétale vésicale repose classi-
d’autres localisations justifie pour certains auteurs la réalisa- quement sur le bilan clinique (endoscopie et palper bi
tion d’une scintigraphie au MIBG, radio isotope à forte affini- manuel) mais il a été prouvé qu’il était erroné dans 25 à 50
té pour les tumeurs chromaffines [3- 56]. % des cas [47]. Un recours aux examens complémentaires
paraît donc logique.
Récemment, la TEP au 6 - 18 F. Fluorodopamine a été utili-
sée pour détecter une localisation vésicale d’un phéochromo- a) Rappel de la classification TNM des tumeurs de vessie
cytome. [38] (Figure 13)

956
b) L’échographie Le post-traitement sur console permet une représentation
dans les plans les plus adéquats (coupes coronales ou sagit-
Par voie sus-pubienne, l’échographie est incapable d’appor-
tales) pour l’interprétation par le clinicien.
ter des renseignements sur l’infiltration pariétale vésicale du
fait de l’utilisation de sondes de basse fréquence pour pou- • Résultats de l’imagerie TDM
voir explorer la totalité du volume vésical [24- 58]. • UNE TUMEUR DE VESSIE PEUT SE TRADUIRE PAR :
La voie endo-rectale qui utilise des sondes de haute fréquen- - un épaississement de la paroi vésicale, de densité variant
ce peut être utile pour l’exploration du trigone et rechercher de 30 à 50 UH, avec un rehaussement plus ou moins
une extension aux vésicules séminales ou à la paroi rectale important (mais peu différent de celle de la paroi vésica-
[75] mais ne peut explorer le reste du réservoir vésical. le),
L’échographie endo-vésicale, réalisée grâce à des sondes - une masse bombant dans la lumière vésicale ou
miniaturisées et à haute fréquence (jusqu’à 20 MHz) permet - une infiltration de la graisse périvésicale ou des organes
une exploration des parois de la vessie avec un haut niveau voisins.
de résolution. Elle permet une analyse fine de la paroi vési-
Malgré l’amélioration des techniques de tomodensitométrie
cale et de différencier des tumeurs superficielles de tumeurs
abdomino-pelvienne, l’évaluation des différentes couches de
infiltrant le muscle. Cependant, du fait du manque de péné-
la paroi vésicale reste difficile avec cet examen, et l’appré-
tration du faisceau ultrasonore, elle est rapidement mise en
ciation de l’infiltration dans la paroi vésicale (T1 à T3a) reste
défaut dès que la tumeur a une taille supérieure à 2 cm [29,
imprécise [61].
36], et pour apprécier l’extension extra-vésicale [42].
Un épaississement ou une rétraction localisées de la paroi
c) La tomodensitométrie abdomino-pelvienne
sont évocatrices d’une infiltration mais non pathognomo-
• Technique du scanner : niques.
La technique a beaucoup évolué au cours des 20 dernières • L’EXTENSION À LA GRAISSE PÉRI-VÉSICALE
années et arrive à maturité actuellement avec les scanners
La TDM apporte des renseignements plus fiables sur l’ex-
ultra-rapides, l’acquisition volumique et la possibilité de
tension aux tissus péri-vésicaux (en différenciant les tumeurs
reconstructions dans tous les plans de l’espace.
T3b et T4 entre elles et des autres tumeurs moins étendues),
Les premières explorations avaient été sensibilisées par le mais uniquement si l’examen est réalisé avant la RTU et si le
remplissage rétrograde de la vessie par un produit de contras- scanner est injecté ; cette extension pariétale se traduit par
te ou du gaz, mais cette technique a été abandonnée car inva- une augmentation de la densité de cet espace péri-vésical
sive, et non performante [63]. [41- 58- 61].
L’examen doit être réalisé avec une vessie aussi pleine que La tomodensitométrie pelvienne permet un diagnostic d’in-
cela est tolérable par le patient [47]. filtration de la graisse péri-vésicale dans 40 à 85 % des cas,
avec une fiabilité qui varie en fonction de la situation tumo-
Dans certains cas particuliers l’examen peut être amélioré
rale. [77]
par :
- la mise en place d’un tampon vaginal, chez la femme, . L’EXTENSION À LA PAROI PELVIENNE ET AUX ORGANES DE
VOISINAGE
- l’opacification du rectum en cas de volumineuse tumeur
de la base vésicale, L’extension à la paroi pelvienne n’est pas toujours aisée à
- l’opacification des anses grêles du pelvis, obtenue par mettre en évidence ; la disparition d’un espace graisseux ne
l’administration de produits iodés par voie orale. signifie pas forcément envahissement [58]. La présence
d’une hypertrophie musculaire inhomogène ou d’une lyse
Il faut par ailleurs obtenir systématiquement : osseuse en regard est évocatrice d’une telle extension.
- des coupes précoces, après injection IV du produit de
L’envahissement des anses digestives (sigmoïde ou grêle) par
contraste en bolus et acquisition spirale rapide en coupes
une tumeur du dôme vésical est difficile à diagnostiquer du
fines sur la vessie de manière à disposer du maximum de
fait d’un effet de volume partiel.
rehaussement de la paroi vésicale, avant l’arrivée du pro-
duit de contraste dans les urines. De même, les extensions à la prostate, aux vésicules sémina-
- éventuellement des clichés tardifs, une fois la vessie opa- les ou à l’urèthre sont très difficiles à objectiver.
cifiée (mais le produit de contraste sédimentant dans la • Fiabilité de l’examen TDM
partie déclive de la vessie, l’examen est rarement perfor-
La fiabilité globale de la TDM dans l’évaluation du stade
mant).
pathologique de ces tumeurs reste très variable dans la litté-
Les différentes acquisitions permettent d’explorer de façon rature, allant de 30 à 85 % avec des risques de sur-stadifica-
simultanée les aires ganglionnaires et les reins. tion et de sous-stadification importants, et surtout une très

957
Figure 13 : Classification TNM 97 des tumeurs de vessie
Figure 14 a : Aspect en TDM d’une tumeur superficielle
TUMEURS UROTHELIALES DE VESSIE
Classification TNM-UICC 1997

T Tumeur primitive
Tx Tumeur primitive ne pouvant être classée
T0 Absence de tumeur primitive
Ta Carcinome papillaire superficiel (respectant la
membrane basale)
Tis Carcinome in situ (plan, respectant la membrane
basale)
T1 Carcinome envahissant le chorion ou tissu Figure 14 b : Effet de volume partiel sur le dôme vésical
conjonctif sous-épithélial
T2 Carcinome envahissant le muscle
T2a Carcinome envahissant la partie
superficielle du détrusor (moitié interne)
T2b Carcinome envahissant le muscle profond
(moitié externe)
T3 Carcinome envahissant le tissu péri-vésical (graisse)
T3a Envahissement microscopique
T3b Envahissement extra-vésical -
macroscopique
T4 Carcinome envahissant une structure péri-vésicale
T4a Prostate, utérus ou vagin Figure 14 c : Intérêt des coupes multi planaires dans l’évaluation
T4b Paroi pelvienne ou abdominale de l’infiltration pariétale

N Ganglions régionaux
Nx Ganglions régionaux non évaluables
N0 Absence de métastase ganglionnaire régionale
N1 Ganglion unique < 2 cm
N2 Ganglion unique de 2 à 5 cm, ou ganglions
multiples tous < 5 cm
N3 Ganglion(s) > 5 cm

M Métastases à distance
Mx Métastase à distance non évaluable
M0 Absence de métastase à distance
M1 Présence de métastase à distance

Figure 14d : Tumeur de vessie PT4

958
faible influence sur le choix de la thérapeutique, en particu- Les tumeurs de vessie ont un signal intermédiaire en séquen-
lier chez les patients présentant une tumeur T2 opérable [33- ce T1, équivalent au signal du muscle de la paroi vésicale.
41- 53- 72]. Son influence semble plus importante pour les Ces séquences sont utiles pour analyser l’infiltration péri
tumeurs T3 – T4. vésicale de la tumeur et l’existence de ganglions lympha-
Un certain nombre de faux-positifs de la tomodensitométrie tiques. Les séquences T2 déterminent l’infiltration en pro-
doivent être connus : fondeur de la tumeur. Sur les séquences T2, l’urine apparaît
en hypersignal et le muscle vésical en hyposignal. Les
- modification des contours de la graisse péri-vésicale en
tumeurs de vessie ont un signal légèrement supérieur à celui
rapport avec les gestes endoscopiques antérieurs.
de la paroi vésicale. Lorsque la paroi musculaire en hyposi-
- effet de volume partiel en particulier pour les lésions gnal n’est pas interrompue, la lésion peut être classée Ta ou
situées au niveau du dôme entraînant un flou du contour, T1.
- artefacts par une prothèse de hanche ou secondaire aux
La perte de continuité de l’hyposignal de la paroi vésicale,
éjaculations urétérales
sans infiltration de la graisse péri vésical permet de classer
Les nouveaux scanners multibarettes apportent, grâce à la les lésions T2b.
rapidité de l’acquisition, la possibilité d’une prise de
contraste à des temps précis comme celui de l’arrivée du Les tumeurs de vessie sont caractérisées par leur néo vascu-
bolus iodé dans la paroi vésicale. larisation.
Ils apportent également la possibilité de réaliser dans le Lors de l’injection de Gadolinium, il existe une prise de
même temps contraste précoce par rapport à la paroi vésicale : la prise de
- une évaluation systématique du haut appareil urinaire (cli- contraste et le rehaussement tumoral sont mieux individua-
chés MIP) et un dépistage d’éventuelles lésions associées, lisés sur les séquences en phase artérielle précoce.
si des clichés d’UIV sont réalisés en sortie du scanner, Les tumeurs superficielles peuvent se différencier des
- la recherche d’adénopathies pelviennes ou de lésions tumeurs infiltrantes sur les séquences avec injection de
secondaires à distance, Gadolinium.
- des reconstructions en coupes coronales et sagittales qui Lorsque la lésion apparaît irrégulière, avec un signal iden-
améliorent l’évaluation du volume tumoral (Figure 14) tique au niveau tumoral et dans la graisse péri vésicale, la
d) L’ IRM avec injection de Gadolinium lésion est classée T3b.

L’IRM a l’avantage sur le scanner d’une meilleure résolution L’existence d’un hypersignal diffus au niveau des organes
en contraste (identification de la paroi musculaire) et de la adjacents fera classer la lésion T4a ou T4b. :
possibilité de coupes multi planaires permettant en particu- Il n’est pas possible en IRM de différencier des lésions Ta des
lier de mieux dégager le dôme de la vessie et les organes voi- lésions T1, et la différentiation des lésions T2a et T2b reste
sins [45]. difficile car il n’existe pas de limite nette au niveau de la
• Technique de l’IRM paroi vésicale entre la couche musculaire superficielle et pro-
fonde.
Pour limiter les artefacts de mouvement, il est préférable de
réduire le péristaltisme du grêle, et il est crucial d’avoir une L’injection de Gadolinium améliore la visualisation des peti-
vessie moyennement remplie : tes tumeurs avec une bonne sensibilité pour les lésions supé-
rieures à 7 mm, et le staging local.
- lorsque la vessie est vide, les parois épaisses masquent les
petites tumeurs ; Les séquences rapides avec acquisition toutes les 2 secondes
- lorsque la vessie est trop pleine, l’analyse de la paroi vési- permettraient un diagnostic différentiel des remaniements
cale amincie est difficile et l’examen est mal toléré. [58] inflammatoires post REUV par rapport aux tumeurs dont le
rehaussement est plus précoce.
Pour l’étude du cancer de vessie, les séquences pondérées en
T1 et T2 sont utiles. Les sondes endorectales améliorent la définition de la paroi
postérieure et de la base vésicale et du trigone, mais le carac-
Le comportement du cancer de vessie après injection de tère invasif de l’examen, son prix et la nécessité d’associer
Gadolinium est le reflet de la néo vascularisation et peut pré- des acquisitions avec une antenne de surface pour explorer
ciser le bilan d’extension local. l’ensemble de la vessie limite sa réalisation.
• Les caractéristiques des tumeurs de vessie sont • Place de l’IRM dans le staging des tumeurs de vessie :
rappelées sur le tableau 1 : [47- 69]
- Les lésions Ta, T1, T2a et Tis ne peuvent être différen-
Le diagnostic repose sur l’analyse comparative du signal de ciées en IRM alors que, pour un urologue entraîné, la cys-
la tumeur par rapport à la paroi vésicale sur les différentes toscopie permet une estimation assez précise du niveau
séquences. d’infiltration histologique.

959
Tableau 1 : Signal en IRM d’une tumeur de vessie
Comment apparaît ? Séquences pondérées en T1 Séquences pondérées en T2 Injection Gadolinium
(séquence T1)

L’urine Hyposignal Hypersignal +++ Hypersignal retardé


Le muscle vésical Signal intermédiaire Ou Hyposignal, ou Hypersignal précoce
légèrement en Hyper signal Signal intermédiaire des couches
superficielles
La graisse périvésicale Hypersignal Hypersignal Légère diminution
de l’hypersignal
La tumeur vésicale Signal intermédiaire Signal intermédiaire Hypersignal
(Identique à celui de la Ou Hypersignal ++ d’intensité variable
paroi vésicale)ou légèrement (% muscle)
augmenté par rapport au muscle
La fibrose post RTUV Hyper signal +

Par ailleurs, la bonne valeur prédictive de l’analyse histolo- des injections dynamiques et des techniques de suppression
gique des copeaux de résection pour différencier les lésions de graisse qui apportent incontestablement un plus pour l’ex-
T1 et T2 restreint la place de l’IRM pour ces lésions. tension locale et ganglionnaire [58].
- Le stade T3a n’est pas identifié par l’IRM. L’analyse pré- Cependant, les comparaisons sont basées sur des séries
cise des copeaux de résection pourrait avoir un rôle pré- anciennes qui ne sont plus d’actualité compte tenu des pro-
dictif de l’infiltration microscopique péri vésicale [16]. grès majeurs dans les deux techniques d’imagerie [14]. Le
- Dans les stades T3b, l’IRM peut identifier une paroi irré- développement du scanner multibarrette remettra peut être en
gulière mais le diagnostic différentiel avec l’œdème post discussion la supériorité de l’IRM sur le scanner dans le sta-
résection est difficile. ging pariétal des tumeurs de vessie, en particulier pour les
tumeurs T2 à T3b (Figure 15).
- Les séquences T2 avec injection de Gadolinium sont les
plus intéressantes pour les lésions T4a et T4b et pour l’a-
nalyse de des ganglions lymphatiques qui dans ces lésions
localement avancées est particulièrement importante.
• Les pièges de l’IRM dans la stadification tumorale
L’immunothérapie intra vésicale peut entraîner un rehausse-
ment des couches superficielles de la paroi vésicale après
administration de gadolinium. Les biopsies ou la résection
trans urétrale de vessie majorent l’inflammation et l’oedème
local avec pour conséquence un risque de sur stadification
des tumeurs par l’IRM.
• Principaux résultats
Pour Barentsz et Roy, la fiabilité globale de l’IRM dans le
Figure 15 : Comparaison d’une tumeur T4 en IRM et TDM
staging pariétal varie entre 73 et 96 % et serait supérieure au
scanner si le choix des séquences est adéquat et si l’on utili-
se des séquences rapides, avec acquisition d’images toutes
les deux secondes pour identifier un rehaussement pariétal au
niveau de la tumeur avant celui des urines, lors de l’injection 2. Existe-t-il d’autres localisations ?
de Gadolinium (séquences T2 Fast SE) [6- 59].
e) Comparaison TDM - IRM L’urographie intraveineuse est réalisée de manière systéma-
tique pour les lésions vésicales de haut grade, qu’elles soient
Contrairement au scanner, l’IRM peut être pratiquée chez des superficielles ou infiltrantes.
patients avec une altération de la fonction rénale.
TDM et IRM sont aussi performants pour la détection des Elle complète également l’évaluation vésicale chez un
tumeurs multifocales mais, dans l’appréciation de l’infiltra- patient suivi pour une tumeur de vessie en cas de symptômes
tion pariétale, l’IRM avec injection Gadolinium donne les évocateurs d’une lésion au niveau du haut appareil urinaire,
meilleurs résultats [41] ; pour les stades supérieurs à T3b ou de cytologie positive après un examen endoscopique vési-
l’IRM est nettement supérieure au scanner grâce à l’apport cal négatif (Figure 16).

960
Lésions vésicales multiples PT1 G3

Lésion Urétérale gau-


che PT2 G3

Lésion pyelique droite


PTA G2

Figure 16 : Tumeur de vessie multifocale

Une évaluation complémentaire au niveau de l’urèthre est truction du haut appareil urinaire.
également réalisée, en particulier si un geste de remplace- Un scanner en coupes fines permet une bonne détection des
ment vésical est envisagé. lésions satellites.
a) L’évaluation du haut appareil urinaire L’analyse de l’infiltration en profondeur d’une lésion asso-
ciée sur la voie excrétrice supérieure reste difficile avec cet
• L’UIV
examen.
L’urographie intraveineuse reste l’examen standard pour l’é- Le scanner sans préparation lorsque la voie excrétrice est
valuation du haut appareil urinaire et la recherche d’une loca- dilatée ou en cas d’insuffisance rénale obstructive précise le
lisation secondaire qui est présente chez 2 à 3 % des patients niveau et la nature de l’obstacle.
au moment du diagnostic initial.
• Si le rein est peu fonctionnel : Uro IRM
Elle reste encore la méthode d’imagerie la plus performante Certaines lésions orificielles entraînent une obstruction de la
pour analyser l’urothélium lorsque le rein est fonctionnel voie excrétrice d’amont avec retentissement sur valeur fonc-
[23- 58]. tionnelle du rein et une mauvaise visualisation de la voie
Les tumeurs urothéliales de la voie excrétrice supérieure cor- excrétrice sur les clichés d’UIV.
respondent la plupart du temps à une lacune dont les contours L’uro IRM permet, malgré la diminution de valeur fonction-
sont irréguliers et associés à une dilatation de la voie excré- nelle du rein en amont de cet obstacle, une imagerie de qua-
trice, liée à une obstruction partielle ou complète par cette lité si la voie excrétrice est dilatée. Les performances de cet
tumeur. examen dans la détection de lésions satellites seront envisa-
L’urographie intraveineuse détermine la localisation précise gées dans le chapitre sur les tumeurs de l’uretère.
de l’obstruction urétérale, mais cet examen ne permet pas de En pratique, actuellement, les indications sont discutées au
préciser l’infiltration en profondeur dans la paroi urétérale. coup par coup, en fonction non seulement de la valeur fonc-
L’appréciation de cette infiltration est le problème principal tionnelle des reins, et des antécédents allergiques du patient,
qui amène à réaliser d’autres explorations d’imagerie (TDM, mais aussi de la disponibilité des appareils radiologiques.
IRM) ou plus invasives (urétéroscopie, cytologie in situ, pré- • L’urétéro-pyelographie rétrograde (UPR)
lèvement per-urétéroscopique).
L’UPR est réalisée en cas de doute diagnostique après l’UIV
L’évaluation de la voie excrétrice supérieure lors de l’UIV ou les autres examens ; elle nécessite une cystoscopie et un
peut-être incomplète en raison de l’altération de la valeur cathétérisme rétrograde de l’orifice urétéral qui n’est pas tou-
fonctionnelle du rein en amont d’une tumeur vésicale orifi- jours possible si la lésion vésicale est de localisation orifi-
cielle infiltrante. cielle. Lorsqu’elle peut être réalisée, elle permet de visualiser
A l’avenir, il est probable que la place de l’UIV se trouve une lésion associée surtout en cas d’obstruction et d’effectuer
réduite, au profit des autres techniques d’imagerie dont les un lavage du haut appareil pour étude cytologique.
récents progrès permettent une visualisation du haut appareil Le risque théorique d’essaimage des cellules néoplasiques
avec une finesse qui s’approche de plus en plus de celle de lors du geste endoscopique est à mettre en balance avec la
l’UIV. nécessité d’une évaluation complète et précise du haut appa-
• Uro TDM si le rein est fonctionnel reil urinaire avant tout geste d’exérèse chirurgical vésical, ce
L’intérêt théorique de l’Uro TDM est de réaliser dans le risque restant difficile à chiffrer dans la littérature (Figure
même temps des coupes centrées sur la vessie et une recons- 17).

961
Tumeur superficielle Uretères fins Tumeur Infiltrante avec urétéro-
hydronéphrose droite T1 + gadolinium

Figure 17 a : Tumeurs de vessie et retentissement sur le haut Figure 17 b : Aspects en IRM d’une tumeur pyelique associée à
appareil urinaire une tumeur de vessie

Figure 17c : Récidive


L’Uro IRM permet dans le même temps : L’analyse de la paroi vésicale Le bilan du
haut appareil urinaire (surtout en cas de dilatation) de cancer vésical

IRM T1 IRM T2

Figure 17 d : Destruction du rein droit sur lésion urétérale lombaire pT 4 Figure 17 e : Même patiente , en UPR obstacle complet
lombaire

962
• La pyelographie descendante Le scanner permet dans de rares indications, la réalisation de
biopsies guidées de ganglions suspects .
Réalisée après ponction à l’aiguille fine des cavités dilatées
du rein muet, cet examen donne des images radiologiques b) En IRM
précises de la voie excrétrice mais le caractère invasif de Les ganglions peuvent être identifiés sur les séquences en
l’examen et là aussi, le risque théorique de greffes tumorales acquisition rapide T1 et différenciés des vaisseaux adjacents.
lié à l’ouverture de la voie excrétrice doit rendre les indica- La prise de contraste n’est pas spécifique du caractère métas-
tions exceptionnelles . tatique du ganglion, un ganglion de taille normale, de signal
b) L’évaluation de l’urèthre normal pouvant être métastatique.
Elle est du domaine de l’endoscopie et la radiologie a peu de La sensibilité de l’IRM est aux alentours de 80 %, la valeur
prédictive positive est de 95 % [59].
place dans cette évaluation.
c) Comparaison TDM / IRM
L’échographie, utilisée dans les sténoses de l’urèthre n’est
pas adaptée à cette exploration. Quoi qu’il en soit, il est habituellement considéré que TDM
et IRM ont une sensibilité identique pour la détection de
3. Existe-t-il des métastases ganglionnaires ? métastases ganglionnaires pelviennes de tumeur de vessie
[47], avec un taux élevé de faux négatifs.
Le drainage lymphatique de la vessie se fait au niveau para-
L’IRM, en limitant les artefacts liés au matériel métallique
vésical puis pré-sacré et ensuite hypogastrique, obturateur et
est supérieure au scanner pour l’évaluation après chirurgie
iliaque externe.
[76].
Qu’il s’agisse de la TDM ou de l’IRM, la séméiologie radio-
En IRM, l’injection d’USPIO pourrait dans l’avenir jouer un
logique est identique.
rôle important dans l’évaluation ganglionnaire des tumeurs
Aucun critère de densité ou de signal ne permet de différen- de vessie.
cier un ganglion inflammatoire d’un ganglion métastatique ;
le seul critère d’anormalité est morphologique : la taille et 4. Existe t-il des métastases osseuses ou à distance ?
l’asymétrie [9].
a) Scintigraphie osseuse
En routine on considère qu’un ganglion ovalaire, homogène,
avec un diamètre de 3 à 10 mm est normal alors qu’un gan- À réaliser en cas de symptôme évocateur, d’élévation des
glion pelvien est suspect au delà de 10 mm. phosphatases alcalines, ou de manière systématique par cer-
tains, l’analyse des foyers hyperfixants suspects doit faire
Certaines études ont affiné cette appréciation de taille en
suspecter le diagnostic de métastases.
fonction du territoire anatomique, les ganglions iliaques
Les foyers identifiés en scintigraphie sont éventuellement
communs étant les plus gros (≤ 10 mm), suivis par les contrôlés en IRM ou en TDM [77].
iliaques externes et obturateurs (≤ 8 mm) et les ganglions
iliaques internes (≤ 7 mm) [71]. b) IRM
Au sein d’un ganglion de taille normale, des micro métasta- Les métastases osseuses en hyposignal sur les séquences T1,
ses sont indétectables avec les techniques d’imagerie clas- se rehaussent après injection de Gadolinium, et sont en
siques [59]. hypersignal sur les séquences T2 fat-sat.
Le tableau 2 rappelle les différents signaux IRM de la colon-
a) Au scanner
ne vertébrale :
L’intérêt essentiel de la tomodensitométrie est l’analyse des c) TDM thoracique, cérébrale…
aires ganglionnaires pelviennes avec le dépistage de gan-
Les métastases hépatiques sont au mieux explorées en écho-
glions infra-centimètriques ilio obturateurs, pré sacrés,
graphie lors du bilan initial et peuvent être confirmées par
iliaques, lombaires, dont la nature peut être approchée par
une biopsie écho-guidée.
une éventuelle biopsie percutanée à l’aiguille ou par un geste
de lymphadenectomie « dirigé » par voie coelioscopique ou Les métastases pulmonaires relèvent d’une exploration
TDM.
à ciel ouvert lors de la cystectomie.
L’analyse des résultats du scanner doit tenir compte de sa fai- 5. En résumé : valeur comparée des examens radiolo-
ble sensibilité pour les ganglions de moins de 1,5 cm de dia- giques pour le bilan d’extension d’une tumeur de
mètre et de l’existence de faux négatifs pour des ganglions de vessie
taille normale. Le tableau ce dessous positionne les différents examens
L’acquisition rapide des images au moment du passage du radiologiques dans l’évaluation radiologique des tumeurs de
bolus permet le diagnostic différentiel avec les vaisseaux et vessie (Tableau 3). [6- 9]
l’opacification digestive chez le sujet maigre celui avec les Il ne prend pas en compte les progrès attendus des nouvelles
anses grêles. modalités de tomodensitométrie.

963
Tableau 2 : Signal en IRM d’une métastase osseuse Hypersignal : ++ ; Hyposignal - ; Intermédiaire +/-

Séquence pondérée en T1 Séquence pondérée en T2 Séquence T1+ Gadolinium


Graisse ++ ++
Moelle osseuse +/++ +
Os cortical - -
Disque intervertébral - ++
Ligaments - -
Moelle épinière + +/-
Liquide cérébrospinal - ++
Métastase vertébrale Hyposignal Hypersignal Hypersignal

Tableau 3 : Valeur comparative des examens radiologiques dans le bilan d’une tumeur de vessie .( 0 : Imprécis ; - Pas Possi-
ble ; + Précis ; ++ Très précis)

Stade Résultats RTUV CT scanner IRM Autres examens radiologiques


T0 ; T+ ++ - +
Tis; Ta ++ - -
Ta; T1 ++ - -
T1 ; T2a ++ - 0
T2a ; T2b + - -/+
T2b ; T3a - - +
T3a ; T3b - -/+ +
T3b ; T4a - + ++ 11 C Choline TEP?
T4a ; T4b - + ++
N0 ; N+ - + + USPIO ? TEP (choline) ?
M0 ; M+ - 0/+ ++

III. POUR EN SAVOIR PLUS une sonde.

1. Tomodensitométrie par émission de positons (TEP) D’autres traceurs, comme la choline ou la méthionine mar-
quées au 11C ont été utilisés dans cette application [1- 21]
L’imagerie par émission de positons est une technique d’i- avec des résultats intéressants :
magerie métabolique et non morphologique (sauf sur les
appareils récents qui sont couplés à un scanner X). Elle per- Le marquage tumoral vésical est important alors que la ves-
met l’étude de la fixation préférentielle de marqueurs au sein sie saine marque très peu, de même qu’une zone tumorale
de cellules tumorales dont le métabolisme est augmenté par complètement réséquée. Les lésions de dysplasie, CIS et pTa
rapport aux tissus sains. ne sont pas détectables [21].
Il n’y a pas de possibilité d’apprécier l’importance de l’infil-
Les indications dans le domaine des tumeurs urothéliales ne
tration pariétale [1].
sont pas encore bien codifiées, mais certaines applications
semblent prometteuses : Ces nouveaux traceurs restent encore du domaine de la
recherche : la période très courte, de 20 min, du 11C rend
a) Détection de la tumeur vésicale
impossible le transport à longue distance de ce traceur et
Le 18F-FDG n’est pas adapté à l’étude des tumeurs vésicales impose de réaliser l’examen dans des centres équipés d’un
du fait de son excrétion urinaire, qui masque une éventuelle cyclotron, ce qui limite fortement l’utilisation de ces acides
fixation de la paroi vésicale, même si la vessie est drainée par aminés marqués.

964
b) Evaluation de l’atteinte ganglionnaire
Plusieurs marqueurs ont été évalués dans cette indication,
C. QUELLE IMAGERIE DANS LA
principalement le 18F-FDG mais également la 11C-choline, SURVEILLANCE POST THÉRAPEUTIQUE
avec une comparaison avec le contrôle histologique effectué
lors de la cystectomie [4- 21- 32- 35].
DES TUMEURS DE VESSIE ?
Les limites de détection étaient de 0,9 cm et 0,5 cm pour le L’apparition d’une tumeur de vessie est la traduction d’une
FDG et la Choline respectivement. maladie qui touche tout l’urothélium, avec un risque de réci-
La sensibilité (≤ 70 %) et la spécificité (≥ 85 %) semblent dive important, au niveau de la vessie ou du haut appareil.
d’ores et déjà meilleures que celles de l’imagerie classique et Une surveillance visant à dépister une récidive ou une com-
encouragent à poursuivre les études. [13] plication des traitements est indispensable pendant de nom-
breuses années.
c) Détection des métastases à distance
Très peu d’études font état de résultats dans la recherche de I. DÉTECTION DES RÉCIDIVES VÉSICALES,
métastases de tumeur de vessie, mais l’imagerie au 18F-FDG À DISTANCE DU TRAITEMENT INITIAL
semble très intéressante, permettant la détection de métasta-
ses pulmonaires ou osseuses [43]. 1. Après traitement conservateur (résection trans-uré-
thrale, cystectomie partielle, radio-chimiothéra-
2. USPIO pie…)
L’IRM est encore incapable de faire la différence entre des La surveillance de la vessie repose sur l’endoscopie.
ganglions normaux ou inflammatoires et des ganglions La cytologie urinaire ou l’association échographie-cytologie
métastatiques. ont une faible valeur prédictive négative pour les tumeurs de
De nouveaux produits de contraste spécifiques du système bas grade [28] ; elles sont performantes mais ne peuvent être
réticulo-endothélial à base de microparticules de fer (USPIO réalisées de manière isolée chez les patients à risque de
= ultrasmall superparamagnetic iron oxide) sont en dévelop- tumeur de haut grade [15].
pement et devraient combler ce handicap de la taille. Dans les lésions infiltrantes, après traitement conservateur,
Le produit de contraste capté par les ganglions normaux pro- l’IRM permettrait la différenciation entre tumeur résiduelle
voque une perte de signal lors de l’acquisition IRM, alors que et tissu cicatriciel après chimio ou RTUV [58].
le tissu métastatique reste inchangé, ce qui devrait permettre
d’identifier une atteinte métastatique même au sein de gan- 2. Après cystectomie
glions normaux en taille. La réévaluation après traitement représente une gageure : la
La valeur prédictive négative atteindrait 95 % [7- 8- 73]. majorité des repères anatomiques sont modifiés et la détec-
tion d’une récidive tumorale en est rendue particulièrement
3. Immunoscintigraphie difficile.
Après injection du traceur radioactif à l’aiguille dans le pied 3. Après radiothérapie
de la tumeur, dans la musculeuse vésicale, le patient est
sondé et une immunoscintigraphie est réalisée dans un délai La recherche d’une récidive tumorale est encore plus délica-
de 1 à 3 heures. L’immunoscintigraphie pourrait avoir un te, la différenciation entre séquelle de radiothérapie et récidi-
intérêt à la fois dans le staging pariétal des tumeurs de ves- ve se révélant parfois impossible.
sie et dans le bilan d’extension ganglionnaire. [37- 66] Plusieurs travaux laissent penser que la TEP peut apporter
Néanmoins les séries présentées concernent peu de patients une réponse dans ces situations indéterminées en imagerie
et restent en cours d’évaluation. classique en mettant en évidence une hyperactivité métabo-
lique en cas de récidive tumorale [43].
L’injection per opératoire de bleu de méthylène a aussi été
testée pour mieux définir les limites du curage ganglionnai- 4. Détection des métastases
re [64]. Le diagnostic des métastases repose sur les examens radio-
logiques détaillés antérieurement dont la prescription sera
orientée par la clinique et la biologie.

965
II. SURVEILLANCE DU HAUT APPAREIL der endometriosis. J Am Assoc Gynecol Laparosc. 2002, 9, 15-23.

URINAIRE 6. BARENTSZ JO, ENGELBRECHT M, JAGER GJ, WITJES JA, DE


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l’apparition de récidives au niveau du haut appareil [28- 67-
8. BARENTSZ JO, JAGER GJ, WITJES JA. MR imaging of the urinary blad-
77]. La fréquence varie ainsi de 1,5 à 30 % [40- 51- 65] der. Magn Reson Imaging Clin N Am. 2000, 8, 853- 867.
L’imagerie de surveillance du haut appareil repose encore 9. BARENTSZ JO, JAGER GJ, WITJES JA., RUIJS JH.Primary staging of
actuellement sur l’UIV, mais elle ne permet pas toujours de urinary bladder carcinoma: the role of MRI and a comparison with CT.Eur
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découvrir les lésions à un stade de début [30- 34- 77].
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Les progrès de l’imagerie actuelle suggèrent que la
surveillance du haut appareil urinaire pourra sans 11. BERNHARDT T.M, SCHMIDL H., PHILIPP C., ALLHOFF E.P., RAPP-
BERNHARDT U., Diagnostic potential of virtual cystoscopy of the blad-
doute être réalisée à l’avenir par TDM ou Uro IRM der:MRI vs CT.Preliminary report . Eur Radiol. 2003, 13, 305 - 312.
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appareil est réalisée de façon plus rapprochée, au même ryth- – 55 .

me que les bilans d’imagerie (TDM ou IRM) explorant l’ab- 16. CHENG L, WEAVER AL, BOSTWICK DG. Predicting extravesical exten-
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