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Chapitre 7 – Budget de maintenance Chapitre 8 - Les pertes économiques en maintenance productive totale
1 - Le principe de base du budget 1 - Les pertes de productivité liées aux équipements
2 - L’absence de politique de maintenance
3 - Coût horaire de la main d’œuvre (M.O.)
Discussion et conclusion globale
Le problème majeur est celui de la justification à priori d'une politique de maintenance préventive puisqu'il n'est
pas toujours aisé de prévoir combien va coûter une défaillance d'équipement à l'entreprise.
L’entreprise dispose d’un capital sous forme de fonds propres et de fonds empruntés, qu’elle transforme en biens
immobilisés (locaux, matériels de production, équipements divers). Ces biens permettent de fabriquer des
produits à partir du coût total de production, majoré des charges de ventes, des charges diverses et du
bénéfice. Le coût de production se compose du coût des matières premières, du coût de fabrication et du coût de
maintenance. Le coût de maintenance se compose du coût de main-d’œuvre, du coût des pièces de rechange et du
coût des travaux sous-traités.
Le chef d’entreprise, confronté à ses échéances financières, sait que les coûts de maintenance
En effet, certains coûts, conséquences d’une maintenance insuffisamment performante,
s’évaporent de la comptabilité analytique, mais se retrouvent inexorablement dans les coûts de production.
La maintenance est donc un champ d’action privilégié de recherche d’amélioration des coûts de production,
c’est la seule source significative de compétitivité indépendante des conditions extérieures : elle ne repose que
sur le professionnalisme de l’entreprise relativement à la maîtrise de l’ensemble de son système de production.
Le maintien de la production en quantité et en qualité passe obligatoirement par
l’efficacité de la maintenance de l’outil de production.
L’analyse des coûts permet de :
Suivre les dépenses et de respecter le budget,
Vérifier l’efficacité de la maintenance (suivi de ratios),
Renouveler le matériel.
La problématique des coûts de maintenance est donc celle de la justification du coût des
conséquences d’une panne puis celle de la justification du coût des mesures préventives.
Il est évident que les coûts abordés aux méthodes de maintenance n'auront pas la
précision et la même importance que pour le service comptabilité.
Afin de rester compétitives, les entreprises réduisent de plus en plus le délai de retour sur
investissement
Exemple: la S.N.C.F. et la R.A.T.P. ont passé la période d'amortissement de 40 à 10 ans.
Plus les délais d'amortissement sont cours plus les taux d'amortissements ramenés à l'unité de
production sont élevés
Exemple: le coût d’arrêt de production sur une chaîne automobile = 18000 €/minute
Ce sont des frais fixes du service de maintenance, calculés au mois et ramenés à l'heure
d'activité (parfois estimés en % de DM)
• Un taux d'amortissement.
• Une évaluation des pertes et dépréciations dues au stockage.
• Frais de magasinage
Il faut faire attention à l'actualisation des prix de certains consommables, n stock depuis
plusieurs années.
• Clauses économiques (coût moyen forfaitaire) permettent l'estimation prévisionnelle de ces coûts
directs.
• Les factures du ou des prestataires permettent la saisie
En fait, c'est l'analyse des contraintes, telles que le délai et les coûts indirects induits qui
permettre le choix des moyens.
L'objectif possible du moindre coût entraîne l'utilisation des moyens banalisés disponibles, donc
une durée d'intervention importante.
• Coûts de perte des produits non fabriqués, des matières premières en cours de
transformation, perte de qualité, perte des produits déclassés. Ces coûts sont à adapter
au contexte industriel, et sont nommés « coûts de déclassements ».
• Coûts de main-d'œuvre (de fabrication) inoccupé.
• Coûts d'amortissement du matériel arrêté.
• Frais induits: délais non tenus (pénalités de retard, perte de clients, image de marque
ternie...) et perte de qualité de fabrication.
• Frais de remise en route du processus de production.
évaluer objectivement l'impact d'un arrêt fortuit de la production sur l'image de marque
auprès des clients ?
Une confusion se trouve souvent dans les articles entre le coût de défaillance et le coût de perte de
production.
Il lui est possible d'estimer ce que coûte une défaillance (CD), mais il lui est plus difficile d'évaluer
les coûts de défaillances évités !
Il faut avoir à l'esprit que des défaillances techniquement « mineures » peuvent avoir
des conséquences économiquement « majeures » ou catastrophiques: défaillance d'une turbo-pompe
d’Ariane entraîne un échec de la mission.
1 - Définition du LCC:
Le coût du cycle de vie d’un équipement (ou coût global de référence) est « le cumul par
Les coûts de maintenance
Quel que soit l’équipement, les courbes « lissées » représentatives du LCC ont toujours
l’allure de la courbe de la figure ci-contre.
0 est la date de décision de l’investissement.
(0, t0) est la période d’études préliminaires à la mise en service t0, VA étant le cumul des
coûts liés à l’investissement.
(t0, t1) est une période d’exploitation déficitaire, ainsi qu’au-delà de t3 où les coûts de
maintenance vont croître inexorablement.
(t1, t3) est la zone d’exploitation rentable. t2 représente la période d’optimisation
économique de l’exploitation.
3 - Intérêt du LCC:
Les coûts de maintenance
Le LCC visualise le déroulement de tous les événements économiques survenant au long des heures
cumulées de service d'un matériel.
C'est un bon outil de gestion, à condition d'avoir un système de saisie « analytique » des coûts, et
de les actualiser.
• Recettes : faciles à connaître si le service rendu est facturé, plus difficiles dans les autres cas.
• Dépenses : les coûts d'exploitation sont supposés linéaires par rapport au temps, à l'exemple
des consommations d'énergie. Les coûts de défaillances sont dépendants du temps, car
dépendants de la « défiabilité »
4 - Constitution du LCC:
LCC = VA + DF + CD
Les coûts de maintenance
1 - Notation Cma:
Les coûts de maintenance
Afin d’accroître la fiabilité des équipements et réduire les coûts de maintenance, il est nécessaire
de mettre en place des méthodes et des moyens importants. L’absence d’une politique de
maintenance entraîne une soumission aux aléas des pannes et aux événements. Les conséquences de
ce genre d’organisation sur les coûts sont les suivantes :
- non-identification des pannes répétitives noyées dans les préoccupations quotidiennes
- insensibilité aux signes annonciateurs des défaillances
- démotivation des techniciens
- pertes de production plus importantes
- vieillissement prématuré des équipements
Pour éviter ce type de situation, il faut mettre en place une politique de maintenance précise, qui
permet un suivi plus précis des coûts. Si l’on constate des écarts trop importants entre les coûts
accumulés et le budget prévu, il est intéressant d’effectuer une révision de la politique de
maintenance ou du budget.
par la détermination du coût horaire de la MO. Cette MO peut être interne (assurée par les
techniciens propres à l’entreprise) ou externe (Service après-vente des équipements, sous-
traitance). Généralement le coût de la MO externe est plus bas que le coût de la MO interne, car il
est négociable.
Le coût horaire ne comprend pas seulement le salaire des techniciens. Il doit comprendre : les
salaires des techniciens, les salaires de l’encadrement de maintenance, les coûts de documentation,
de formation, les dépenses de fonctionnement (énergie, consommables non imputés aux
équipements), les salaires et les coûts de fonctionnement des administratifs au prorata du temps
qu’ils consacrent au service maintenance, les coûts de structure, d’outillage…
L’ensemble de ces coûts annuels est divisé par le nombre d’heures consacrées annuellement aux
installations à maintenir. Ces temps sont issus des comptes rendus d’intervention. On obtiendra
ainsi le coût horaire standard de la maintenance qui peut être de quelques dizaines d'euros.
En France, pour un technicien de maintenance, le coût horaire de la main d’œuvre est compris entre
20 et 50 euros par heure.
Dans une logique de TPM, le taux de rendement synthétique TRS d’un équipement intègre les
différents événements susceptibles d’être « causes » de pertes économiques, donc de devenir des
gisements potentiels d’économie. Cela de façon décloisonnée entre les services production,
maintenance et qualité. De la même manière que pour l’estimation des coûts d’indisponibilité
propres, les pertes économiques liées aux différents dysfonctionnements d’un équipement ne
peuvent être estimées que de façon approximative et minorée.
Maintenance est associée à dépense dans l'imaginaire collectif. Ce n'est pas faux. Cependant,
Les coûts de maintenance
le but ultime de toute maintenance est de réduire les dépenses liées à un équipement en
minimisant le coût global de celle-ci.
De quoi parle-t-on lorsqu'on parle de coût de maintenance ? Il s'agit du coût des interventions
de maintenance auquel on ajoute celui des défaillances maintenance, celui des défaillances
matériel, celui des stocks de maintenance ainsi que l'amortissement des surinvestissements de
maintenance.