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Histoire économique
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Ghita Belarabi
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Table des matières

1ère Partie : 1700-1914 : L’essor économique de l’Europe et l’âge


d’or du capitalisme libéral (1er quadrimestre)

Introduction : les grands traits du développement mondial

Section 1 : Le monde pré-industriel


Chapitre 1 : Les principales caractéristiques de l’économie ancienne ( <
1700) et son évolution
Chapitre 2 : Les changements économiques, sociaux et institutionnels au
18e siècle
Croissance démographique - Développement du grand commerce
maritime et de la colonisation - Evolution politique et institutionnelle

Section 2 : Les grandes mutations du 19e siècle


Chapitre 1er : La démographie
Chapitre 2 : Révolutions agricole, industrielle et des transports
Chapitre 3 : Les mutations politiques et institutionnelles
Changements politiques – Evolution des moyens monétaires – Evolution de
l’organisation financière.

Section 3 : L’industrialisation et ses conséquences : des exemples


nationaux
Chapitre 1er : La Grande Bretagne
Chapitre 2 : Les Etats-Unis

Section 4 : Les principales doctrines économiques et le système


capitaliste
Chapitre 1er : L’école classique : Adam Smith, David Ricardo et Thomas
Malthus
Chapitre 2 : Le capitalisme et éléments de la critique marxiste du
capitalisme

Section 5 : Les conséquences et les limites du développement


économique de l’Europe
Chapitre 1er : Les relations internationales : l’expansionnisme de l’Europe
La domination économique – La domination politco-militaire
Chapitre 2 : Les limites de la domination de l’Europe sur le monde
Les limites économiques – les tensions nationalistes
Chapitre 3 : Les limites du développement économique au 19e siècle
Les crises économiques et sociales - Les cycles économiques repérables
dans le passé.

Conclusion de la première partie

2e partie : L’effondrement de la suprématie européenne (1914-1939)


(2e quadrimestre)
Section 1 : La Première Guerre Mondiale et ses conséquences
Chapitre 1 : La Guerre
Chapitre 2 : Les conséquences de la Guerre

Section 2 : Les années ’20 : une stabilisation fragile


Chapitre 1 : Les crises de l’Après-guerre et leurs conséquences
Chapitre 2 : Le boom économique des années 25-30
Chapitre 3 : Le développement des régimes totalitaires durant les
années ’20 (le cas de l’URSS)

Section 3 : Les années ’30 : crise et dépression


Chapitre 1 : La Crise
Les manifestations de la crise -Les causes profondes de la crise - Le
Krach boursier et le déclenchement de la crise aux USA - Les mécanismes
d’extension de la crise - Les conséquences de la crise
Chapitre 2 : Les remèdes à la crise dans les démocraties libérales
Les politiques de déflation - Les politiques de relance : le
New Deal
Chapitre 3 : Les politiques économiques des dictatures : l’exemple du
nazisme

Conclusion de la 2e partie

3e partie : de la Deuxième guerre mondiale à nos jours

Section 1 : La Guerre et ses conséquences


Chapitre 1er : La Guerre
Chapitre 2 : Le bilan de la Guerre
Chapitre 3 : Les débuts de la Guerre froide et la naissance d’un monde
bipolaire
Chapitre 4 : La reconstruction et les débuts de l’intégration européenne
Chapitre 5 : Le nouvel ordre mondial
Reconstitution d’un système monétaire international
La libéralisation des échanges et le GATT

Section 2 : Croissance, développement et crise dans les démocraties


occidentales
Chapitre 1 : Des années de croissance exceptionnelle
Les performances de la croissance - Les facteurs de croissance
Les limites de la croissance
Chapitre 2 : de 1973 à nos jours

Section 3 : Expansion et déclin du communisme en URSS et en


Europe de l’Est
Chapitre 1 : Le monde socialiste après Staline
Chapitre 2 : Le déclin des économies socialistes
Les réformes de Gorbatchev
La fin de la Guerre froide et le retour à la démocratie en Europe de l’Est
La fin de l’Union soviétique

Conclusion de la 3e partie

Conclusion générale
1ère PARTIE: 1700-1914 : L’ESSOR ECONOMIQUE DE
L’EUROPE ET L’AGE D’OR DU CAPITALISME

Introduction générale :
Définition de l’histoire économique : l’histoire économique étudie l’évolution
dans le temps de la manière dont les humains se sont organisés pour
produire, échanger et consommer les biens nécessaires à leur survie ou
jugés tels ou encore désirables. Elle se divise en plusieurs sous catégories:
histoire techniques de production, de distribution, de crédit, des moyens
monétaires, histoire des politiques économiques, histoire des doctrines
économiques,..
-> La gestion de politique de l’économie date de la Seconde guerre
mondiale.

Différence entre l’historien et le journaliste:


La démarche de l’historien va s’intéresser à des faits passés dont il n’a pas
été témoin et va donc utiliser des sources indirectes, souvent incomplète et
pas très objective. Il va donc multiplier ses sources et faire une critique
historique en les comparants. Il va découvrir une vérité historique mais qui
ne sera définitive.

Introduction : les grands traits du développement mondial

Trois critères permettent de prendre la mesure du développement mondial :


1. L’augmentation de la population mondiale1
An 1 230 millions
An 1000 268 millions
An 2000 6 milliards
2. L’augmentation du revenu moyen par habitant qui a été multiplié
par 13 depuis l’an mille
3. L’augmentation de l’espérance de vie qui est passée de 24 ans en
l’an mil à 66 ans aujourd’hui.

MAIS ce processus de croissance est irrégulier dans le temps et dans


l’espace.
Car :
- le processus de croissance s’accélère fortement à partir de 1820
- Des pays ont un processus de croissance plus rapide que d’autres : en
Europe de l’ouest, en Amérique du nord, en Australie et au Japon.

Peut-il y avoir croissance sans développement et inversement?


L’histoire nous dit que oui mais c’est à voir pour le futur.
Ex: Période Néolitique (il ya 9000ans et période où on passe de l’homme
prédateur à l’homme créateur)
->Changement structurelle gigantesque mais croissance extrémement faible
de la production.

1 Maddison A., L’économie mondiale, une perspective millénaire, Centre de développement de l’OCDE, 2001, p 23.
Les facteurs (les causes) de développement :

1. Évolution démographique

2. Développement des échanges via la conquête et la mise en


exploitation de nouveaux territoires

3. Innovations techniques

4. Innovations institutionnelles

Les conséquences du développement :

Changement du :

- Mode de vie.

- Relations sociale.

- Relations internationale.

SECTION 1 : LE MONDE PRÉINDUSTRIEL


Chapitre 1er : Les principales caractéristiques et l’évolution
de l’économie ancienne (avant 1700)

1. Prédominance de l’agriculture mais cette agriculture n’est pas


stagnante ; il y a des progrès qui influencent l’évolution
démographique.

- 80% de la population vit de l’agriculture -> Population paysanne qui vit


de la terre. La production des pays proviennent essentiellement de
l’agriculture.
- Principalement des céréales et légumes secs.
- Faible valeur de la production manufacturière, industrielle.
- Assez faible production de viande, de laitage, de fruits et de légumes.
Rendement en hectares assez faible dû à une faible main d’œuvre.
- Progrès au niveau des outils à partir du Moyen Age, donc amélioration
de l’agriculture qui va permettre de soutenir une augmentation
démographique (Ils sont passés de 38millions à 75millions d’ho).
- Durant tout l’ancien régime on passe dans économie de subsistance.
- Assonement biennal : terroir divisé en deux. On cultive une partie à
la fois (on laisse l’autre en jachère) puis évolution en triennal : divisé
en 3 et on cultive les 2/3, 1/3 en jachère -> 38 à 75 millions
d’habitants.

2. crises de subsistance :

Crises de sous production qui démarre en général dans le secteur de


l’agriculture.
Pendant l’Ancien régime (avant 1700), tout les pays sont concernés par des
crises de sous-production.

Schéma d’une crise d’ancien régime économique

Mauvaises conditions climatiques (hiver ou printemps)


ß
Crainte de mauvaises récoltes (printemps - été)
ß
Rétention des derniers stocks de céréales
ß
Hausse des prix
//Mauvaises moissons (été) Pas ou peu de détentes sur les prix (été) –
Flambée des prix (automne) – Eventuelle baisse si espoir de bonne
récolte (printemps) – sinon poursuite de la hausse des prix
Hausse des prix
ß
Crise de la production manufacturière dans les villes (Dans les villes les
consommateurs vont réduire leur budget consacré à la production
manufacturière)
ß
Augmentation du chômage
ß
Famines et épidémies
Note supplémentaire : En + du mauvais temps il y a la Guerre de 100 ans
(entre la France et l’Angleterre qui va durer jusqu’au milieu du 14iéme
siècle). Période dévastatrice ! Mais c’est principalement calamiteux en
France. A cela va s’ajouter l’apparition de la peste… La peste a été donné
comme nom à toute sorte de maladie donc on ne connaissait pas la maladie.
Durant tout le Moyen Age il n’y a pas de peste car il y a très peu d’échange
et de contact et à partir des croisades, les échanges reprennent et donc la
peste apparait à partir de 1330, il y aura une grosse crise de famine dû à
l’instabilité de la guerre de 100ans, ensuite la peste noire de 1347 à 1351.
(qui tue 1 européen sur 3) Elle réapparait plusieurs fois dans le siècle. En
1720 il y a la peste Marseille. On a un mouvement balancier au 14ieme siècle
car le monde a perdu beaucoup d’habitants, les survivants mangent mieux
alors comme il y a moins de population et il y a donc une reprise de
l’augmentation de la population. La production agricole se fait dans le
contexte du grand domaine rural, il y a certains paysans qui ne sont pas
soumis au droit féodaux.(taxes, moulins, journées de travail pour le
seigneur,..)

3. Echanges limités par l’insuffisance des moyens de transports et des


marchés nationaux non homogènes.
Les marchés nationaux ne sont pas homogènes = les prix d’un même produit
peuvent varier d’un endroit à l’autre d’un même pays car les moyens de
transports sont insuffisants, très lents, très couteux et sont entravés par une
multitude de barrières douanières. La constitution d’un marché homogène
est donc compliqué car il n’y a pas d’uniformatisation des monnaies et des
mesures ce qui constituent une limitation aux échanges et entrainent dans
l’exportation une grande variation dans les prix.

4. Faiblesse de la production industrielle essentiellement constituée de


biens de consommation.
A l’époque on produit beaucoup de bien de consommation et peu de
production. Les objets peu élaborés sont produits dans les villes qui se
développent. Peu d’échange entre les villes et les campagnes.
 Production manufacturière faible

5. Absence de la notion de profit.


- Aucune idée de notion de profit.
- Condamnée par l’église.
- Les gens travaillent à cause de l’autorité et la tradition.
- Activité bancaires aux mains des minorités religieuses.

Chapitre 2 : Les changements économiques, sociaux et


institutionnels au 18e siècle

L’économie au 18e siècle est une économie de type traditionnelle mais on


voit apparaître des changements annonciateurs des grandes mutations du
19e siècle dans certaines régions d’Europe. Ca concerne les Pays Bas,
l’Angleterre, la France et certain pays de l’Europe du Nord.

Quels sont ces changements ?

1. La croissance démographique
La transition démographique a pour effet une accélération du rythme
d’accroissement de la population.
La population de l’Europe de l’Ouest2
Année Population en milliers
1 24 700
200 27 600
400 22 900
600 18 600
800 24 400
1000 25 413
1200 40 885
1300 58 353
1400 41 500
1500 57 268
1600 73 776
1700 81 460
1820 132 888
1998 388 399

Pourquoi y-a-t ’il une augmentation ou diminution de la population ?

Année 1 – 200 -> faible augmentation démographique


Année 200 – 400 -> un recul car chute de l’Empire Romain qui est suivit
d’une période de grande instabilité qui a engendrer une forte mortalité.
Année 400 – 600 -> baisse car Epidémie de peste
Année 800 – 1300 -> une augmentation de la population qui s’explique par
l’optimum médiéval (réchauffement climatique) qui a eu des effets positifs
sur l’agriculture par les progrès techniques aussi et par le développement
d’outillages permet d’étendre les surfaces cultivées.
Année 1300 -> Catastrophe démographique du à la peste noire et longue
crise agricole. Notamment la guerre des 100 ans.

Année 1820 -> Accroissement de la population car :

 la transition démographique (voir déf.)

La baisse de la mortalité s’explique par :


 changements climatiques : réchauffement climatique qui permet les
bonnes récoltes.
 progrès agricoles (petite révolution agricole qui se traduit par les
progrès de la culture, l’assolement triennal disparait, les terres vont
être remplacées et ceci va servir au bétail, alimentation plus variée,…)
-> il n’y aura plus une véritable famine.
 fin des épidémies de peste

2 MADDISON A., op. cit., p. 32


 amélioration des transports : les régions crises sont plus facilement
accessibles et donc il y a une amélioration de production entre les
différents pays.
 guerres moins dévastatrices : les guerres sont mieux régulés, mieux
encadrés, meilleur contrôle des soldats, meilleur contrôle des conflits.

2. Développement du grand commerce maritime et de la


colonisation

Le commerce va connaître une série de changements au niveau :


- Du contexte.
- Du volume de commerce.
- De la structure et de la composition des échanges.

Contexte :

(11ème -> 13ième siècle) Suite aux croisades et aux grandes découvertes,
développement d’une économie urbaine, le commerce va s’ouvrir, l’Europe
va s’ouvrir à l’Orient, les marchands vont importer des produits orientaux.
Apparition de 2 grands centres commerciaux :
-la Méditerranée = commerce de luxe
- la Mer Baltique = produits plus rustre (bois, sel,… )
 Ces 2 zones se rencontrent en Champagne.
Il y a donc un renouveau des échanges et développement d’une économie
urbaine.
Fin du cabotage, début de la navigation en ligne directe.
 Développement de Bruges d’un point de vue économique, elle va
devenir la plaque tournante entre le commerce qui vient du nord de
l’Europe et du sud de l’Europe. Bruges va connaitre son âge d’or au
14ième.
En 1476 : Chute de l’Empire Romain donc période de trouble et on voit la
constitution de petits royaumes. L’Europe vit replier sur le développement
rural avec peu d’échange.
Le commerce et la colonisation de territoires outre-mer se font dans le
contexte du mercantilisme. Le mercantilisme n’est pas une doctrine mais
une politique économique mise en œuvre par certains souverains du nord-
ouest de l’Europe à partir du 16-17 ième pour faire face aux nouvelles
conditions économiques créées par les grandes découvertes géographique.
On va mener des politiques pour pouvoir prendre des profits de ces nouvelles
découvertes.

Le MERCANTILISME :

Entre le 16ème et le 18ème siècle, les pays du pourtour de la Mer du Nord


vont adopter le mercantilisme, ensemble de mesures formant une politique
économique, menée par les souverains de l’EU du NO pour faire face aux
nouvelles conditions crées par les grandes découvertes.

Le mercantilisme est caractérisé par :


 la volonté du maintien et de l’accroissement des espèces métalliques
(=La richesse d’une nation se mesure à la quantité, le poids de pièces
d’or détenue dans les pièces de l’Etat, le prince. )
 l’apologie du travail et des échanges comme moyens d’enrichissement
(=Le travail et l’échange sont sources de richesse, une nation peut
aussi s’enrichir par le travail et le commerce.)
 volonté de puissance nationale et colonisation (= affirmer sa puissance
nationale par la conquête des colonies*.)
 protectionnisme douanier (=On va chercher à diversifier sa production
en protégeant les manufactures nationales et limiter le plus possible
les importations mais comme on veut s’enrichir on va essayer de
stimuler les exportations.)
 pas de politique agricole (=l’Etat ne s’occupent pas de la production
agricole )

*L’économie n’était pas le but premier des colonisations. Elles avaient un but
religieux, but de se montrer comme grandes puissances, éviter l’expansion
de la religion chrétienne, trouver un lieu ou exprimer librement sa foi, but
sociales, but économique privé (individuelles) : recherche de moyens de
subsistance ailleurs.

Le mercantilisme a permis :
-aux européens de s’enrichir à travail la réexportation de produits coloniaux
vers l’Europe du Sud et l’Europe du Nord.
-La conquête du marché.

Volume des échanges :

L’évolution du volume du commerce au 18e siècle :

Au 18e siècle, il y a un formidable accroissement du commerce international


maritime. A la fin du 18e siècle, l’Europe réalise les ¾ de ce commerce alors
qu’elle en réalisait les 2/3 au début. Les structures anciennes subsistent et
s’accentuent et de nouvelles structures apparaissent. Développement d’une
économie urbaine. L’Europe sort de son isolement. Les routes s’agrandissent
vers l’Afrique et l’Amérique.

Au milieu du 15ième siècle chute de Constantinople. (1453) Elle va tomber


avec la disparition des sources d’approvisionnements. Déplacements des
routes commerciales de la Méditerranée vers l’Atlantique. A partir du 15 ième –
16ième on va voir s’installer un système économique globale autour de
l’Océan atlantique qui se base entre l’Europe l’Afrique et le continent
américain.

Schéma du commerce mondial au 18e siècle


Amérique Asie

1 2 4 4 1 = Esclaves 3
2 = Produits fabriqués
3 = Produits tropicaux
Afrique 2 4 = Or Europe
Atlantique

Europe Baltique

Europe  Afrique : Apports de manufactures et armements.

Afrique  Amérique : Apports d’esclaves africains (commerce des esclaves fait par les
Arabes).

Amérique  Europe : Apports de produits exotiques (produits coloniaux : sucre soie,


épices…).
Ces produits exotiques sont commercialisés en Europe Baltique et en
Méditerranée et font l’objet d’évolution dans le commerce
international.
Autre provenance : Asie.

Composition des échanges

A partir du 18e siècle, la composition des échanges évolue vers des produits
moins chers que ceux exportés auparavant mais destinés à un plus large
public.(ex : sucre, sel, café,coton ..)
-> Volonté de contrôler la production ce qui change les relations entre
métropoles et colonies. Les sources d’approvisionnement sont contrôlées et les circuits sont
rationalisés, il y a apparition d’une colonisation de type nouveau…
On passe à une relation de dominant-dominé où les colonisés sont traités
comme des esclaves par les colons. Il y a une intense rivalité commerciale
entre la France et l’Angleterre qui va mener à :
la Guerre des 7 ans (1756 ->1763 ) : Elle va jouer un role important dans la
position de force. La Grande Bretagne prend cette position de force sur les
marchés en gagnant cette guerre.
La nécessité de contrôler les sources d’approvisionnement et de rationaliser
les circuits provoque l’apparition d’une colonisation de type nouveau :
non plus un comptoir commercial mais un territoire sur lequel il y a un
contrôle politique direct.

 Le mercantilisme a permis à l’Europe du nord ouest la réalisation de


deux des pré requis à l’industrialisation : la conquête de marchés et
l’enrichissement.

Quelle est l’évolution du commerce au 18 ième ? En quoi le


développement du commerce et de la colonisation contribue- t-elle
au développement économique ? (point de vue du cadre, du volume, des
circuits commerciaux, de la composition des échanges,…)
 Le commerce (le développement du commerce) permet l’enrichissement de
l’Europe et d’accumuler du capital qui pourrait être réinvesti notamment dans
l’industrie au moment où on aura besoin de finance pour le développement de
certaines choses.

 Le développement du commerce et de la colonisation va permettre aux


anglais de conquérir de nouveaux marchés, nouveaux territoires et va
permettre d’exporter leur production. (mais ce système va entrainer un recul
du niveau de vie des colonies car en exportant leurs produits dans les
colonies, les colons détruisent la production « locale »)

 Les colonies ont été des terres d’immigration ce qui a permis à l’Europe
d’éviter une surpopulation. (car si la démographie est galopante il y a moins
de travail disponible, et donc pas de développement économique)

4. Evolution politique et institutionnel

Au 18e siècle, la monarchie absolue de droit divin est la principale forme


de gouvernement. La France, la Prusse, l’Autriche, la Russie,
l’Espagne… sont des monarchies de droit divin dans lesquelles le
monarque exerce le pouvoir absolu. Le roi doit rendre compte de ses
actes que devant Dieu. Il décide de tout, sa volonté et ses souhaits ont
force de loi. Personne ne peut s’opposer au Roi (car ce serait une
offense envers Dieu).
Il y a deux exceptions à ce type de gouvernement :
- l’Angleterre* où il y a une monarchie constitutionnelle
- les Provinces-Unies qui sont une république oligarchique (=pouvoir à un
petit nombre de gens).

En Angleterre* : Au niveau politique et institutionnel, l’Angleterre est le seul


pays de l’Europe à se doter d’une monarchie constitutionnelle précoce. En
1688, le roi d’Angleterre est mis dehors, Guillaume d’Orange doit signer une
déclaration de droit de 100ans avant de pouvoir prendre sa place de roi.
Dans cette déclaration :
 Séparation des pouvoirs (le roi s’occupe que de l’exécutif, le judiciaire
est attribué à des magistrats indépendants et le législatif aux mains
des 2 chambres (Chambre Lord et chambre des communes)
 Suppression des douanes intérieures
 Protectionnisme des manufactures nationales
 Suppression des corporations -> donc innovations techniques ->
Augmentation de la production agricole.

 L’instauration d’une monarchie constitutionnelle a été très


favorable dans le développement économique de l’Angleterre.

En France : En 1789, la Révolution française provoque les modifications de


structures indispensables au développement de l’industrialisation et du
capitalisme en tant que système économique dominant :
 Absolution des privilèges de l’Ancien Régime.
 Absolution des douanes intérieures (qui étaient une entravent au
développement économique).
 Liberté d’entreprendre et libre accès au marché du travail (contrats
entre ouvriers et travailleurs).
 Affirmation de la toute puissance bourgeoise et de l’économie libérale.
 Nationalisation juridique et sociale.
 Uniformisation des droits (code Napoléon : tout le monde est égal
devant la loi).
 Nationalisation fiscale (impôt fournis par agriculture et commerce).

Conséquences : -Elle élimine les entraves à son développement


économique dans un contexte de type capitaliste.
- La croissance régulière et stable du stock de métaux
précieux (phénomène lié au développement du commerce et à la
colonisation) provoque des innovations monétaires avec l’apparition
et le développement des banques centrales et le développement
des banques privées.
 Ces modifications ont été très favorables dans le
développement économique de la France.

5. L’évolution technique

Les progrès techniques ont beaucoup modifié durant les années. Au


18ieme c’est une révolution technique il y a un processus
d’accélération mais il s’amorce au 18ième. Surtout depuis la fin de la
2ième guerre mondiale à aujourd’hui.

- Quels sont les progrès au 18ième Siècle qui ont bouleversé la


révolution ?
Les 3 secteurs qui vont être touché par cette révolution industrielle
sont :
a) L’énergie
Elle provient essentiellement de l’eau, du vent, de l’énergie humaine
et animale. Ses formes d’énergies vont être compléter par l’énergie
vapeur.
Révolution de l’énergie avec l’usage de la machine à vapeur de
James Watt.
L’énergie vapeur est utilisée dans les mines (pompage de l’eau),
dans l’industrie textile, les machines-outils et le transport (au 19 e
siècle).

b) Le textile
c) Les transports
L’energie vapeur va aussi etre utiliser dans les transports.

1er secteur à s’industrialiser : L’industrie cotonnière


Les qualités du produit  pression de la demande  innovations techniques
 augmentation de la production  une baisse des prix

C’est le 1er secteur à s’industrialiser, les premières usines apparaissent à


Manchester en Angleterre. En Angleterre car elle a un marché, des structures
institutionnelle modernes et c’est une nation commerçante. Les Anglais
voudront imiter les cotonnades indiennes.
Il va y avoir une forte demande pour les produits textiles. Mais il y aura une
pénurie de main d’œuvre, et une faible production pour une forte demande.
Ils vont donc essayer de chercher une modernisation des machines. Au 18 ième
on est dans un contexte de proto-industrie : un marchand entrepreneur va
chez un artisan amener de la matière première qui donne les délais, les
modes de productions et les prix. Différence avec artisanat : marché plus
vaste.

1733 : navette volante de John Kay  augmentation de la capacité de


tissage (4X plus rapide et plus large)  déséquilibre au niveau du filage (il y
aura un déséquilibre au niveau du filage) donc création de la machine en
1738.

1738 : mise au point d’une machine remplaçant la quenouille et le rouet par


John Watt

1765 : Spinning Jenny (John Hargreaves)  utilisée encore dans les fermes,
elle permet de filer plusieurs fils en même temps

1768 : Water Frame ( R. Arkwright ) métier à tisser qui utilise la force de


l’eau, les ouvriers sont regroupés en atelier (1779 l’usine emploie 300
ouvriers) 1774 Mule Jenny ( S. Crompton ) métier à filer qui actionne 400
broches à la fois et nécessite la vapeur  concentration industrielle.
1785 : métier à tisser mécanique mu à la vapeur
1780  1815 : cohabitation du système productif ancien (tissage) ou
domestic system et du nouveau système de production (filage) ou factory
system
1815 – 1850 : regroupement progressif en industrie de l’activité de tissage.
Dans l’industrie cotonnière de 1760 à 1850 la production est multipliée par
200 et l’emploi par 4.L’industrie cotonnière va devenir le secteur où il y a le
plus d’ouvriers. Elle va tirer la croissance économique et représenter
l’essentiel des exportations de la GB.

2ième secteur : Les progrès techniques dans la métallurgie, les mines


et la vapeur.

La production du métal se fait depuis très longtemps. A l’époque il


mélangeait du minerai de fer et du charbon de bois. Le problème c’est qu’il
faut une grosse quantité de bois pour pouvoir faire du bois, et en Angleterre
au 18ième il y a une pénurie de bois et donc difficulté de faire du fer. Un
Anglais a eu l’idée de remplacer le bois par du charbon ça marche pas donc il
a décidé de griller le charbon et ça a fonctionner. Remplacement des hauts
fourneaux à bois par des hauts fourneaux à Coke ( 18e S)
Développement de l’extraction houillère :
1700 : 2,5 millions de tonnes
1750 : 4 « «
1800 : 10 « «
On voit qu’en 1800 il y a un grand développement de l’extraction houillère.
Généralisation de l’usage de la machine à vapeur
Naissance de l’industrie mécanique

Conclusion
Le développement économique s’explique par l’interaction des phénomènes
suivants : l’évolution démographique, le développement du commerce et de
la colonisation, les innovations techniques et institutionnelles. Les liens entre
ces phénomènes et le développement économique ne sont pas purement
des liens de causes à effets mais plutôt un processus interactif d’influence
réciproque.
Questions dévaluation formative
Comment se déroule une crise d’ancien régime sur les plans logique et
chronologique ?
On explique le développement économique par l’interaction d’une série de
facteurs. Quels sont ces facteurs ? Faites le lien entre un de ces facteurs (au
choix) et le développement économique

SECTION 2 : LES GRANDES MUTATIONS DU 19E SIÈCLE


Introduction
Le processus de développement qui s’amorce en douceur au 18e siècle va
s’accélérer de façon très significative au 19e siècle en Europe occidentale.
Chapitre 1 : La démographie

On voit que le processus de développement qui s’amorce le siècle précèdent


va s’accélérer et sous l’action des différents facteurs de développement :

1. L'augmentation de population
- L'augmentation de population amorcée à la fin du 18e siècle et au début du
19e siècle s'amplifie considérablement particulièrement en Europe. Au
19ème siècle, la population mondiale double. (en millions d'hab.)
Années Pop. Européenne + Russie % de la pop. mondiale
1750 136 18,6
1800 200 20,8
1850 265 21,4
1900 410 24,6
1950 570 22,8

Cette augmentation de population est due à un recul de la mortalité grâce


aux progrès de la médecine, à une meilleure hygiène et à un meilleur niveau
de vie.
Au 19e siècle, la médecine devient véritablement une science. Des
découvertes importantes sont effectuées dans le domaine de la
bactériologie. Grâce aux vaccins, il devient possible de lutter contre des
maladies telles que la variole, la diphtérie, le tétanos... Le stéthoscope
permet d'établir de meilleurs diagnostics; en chirurgie, des grands progrès
sont réalisés grâce à l'anesthésie et à l'asepsie. Il y a toute une série de
progrès qui permet de lutter contre la mortalité. Mais l’impact des progrès
médicaux au 19ième est assez faible.
L'amélioration de l'hygiène publique (mise en place de systèmes d'égout,
évacuation des ordures ménagères, distribution d'eau potable) et de
l'hygiène privée jouent un rôle très important dans la baisse du taux de
mortalité. Effort de lutte contre la contagion extérieure. Les individus en
provenance de zones infecté vont être mis en quarantaine. Lutte contre la
contagion à l’intérieure même des pays. Eau de qualité qu’il va falloir payer.
Mais dans l’hygiène privé (se laver,…) il n’y a pas de progrés sauf dans les
classes bourgeoises.
L'amélioration du niveau de vie est un facteur déterminant dans la baisse de
la mortalité. La hausse du niveau de vie se traduit par une meilleure
alimentation (avec une nourriture plus variée et progrés agricole) qui permet
une meilleure résistance aux épidémies.

Pourquoi dans l'ensemble pour la même période, le taux de natalité est également

en baisse.(A partir de 1850) ?


- la généralisation des pratiques contraceptives.
- Evolution des mentalités par rapport aux enfants.

Du milieu du 18e siècle au milieu du 20e siècle, l'Europe subit une une
transition ou encore, une révolution démographique. (voir déf) Cependant la
diminution de la mortalité précède celle de la fécondité ce qui provoque une
augmentation provisoire du taux d'accroissement naturel de la
population. L'Europe est la première à avoir connu ce phénomène de
transition démographique.

2. Les conséquences de l’explosion démographique de l’Europe

a) L'urbanisation en Europe
Les populations qui étaient rurales dans leur grande majorité au début du
19e siècle quittent la campagne pour s'établir dans les villes.
Le pourcentage de la population rurale par rapport à la population totale,
dans les principaux pays européens, évolue comme suit : 3

vers 1850 vers 1870 vers 1900


Grande-Bretagne 45 30 12
Belgique 55 40 18

3LEON P., op. cit., t.4, p. 20.


Italie 60 48 37
Allemagne 65 50 38
France 75 69 56
Russie 90 75

L'exode rural est lié à l'industrialisation et à la mise en place de moyens de


transport ; il touche d'abord les pays qui s'industrialisent les premiers tels
que l'Angleterre ou la Belgique. Dans ces pays, il y aura à la fois plus de
villes et des villes plus grandes.
Les causes de cet exode sont diverses :
- Modifications du régime des petites propriétés (mouvements des
enclosures en Grande Bretagne) ;
- Conditions de travail difficiles dans la campagne ;
- Des petits artisans ruraux confrontés à la concurrence de
l’industrie. Disparition de l’artisanat.  Exploitations trop petites
pour nourrir la famille.

b) L’industrialisation
L’augmentation de population joue au niveau de l’offre de travail et au
niveau de la demande globale pour des produits de consommation mais ce
point de vue est à nuancer. Le dynamisme démographique de l’Europe ne
provoque pas de surpopulation et permet de créer des conditions favorables
au développement en raison, dans le cas de l’Angleterre, d’une relative
pénurie démographique initiale qui aura des conséquences sur les salaires et
l’innovation. Pq en Europe ? Car il y a une pénurie démographique donc
rareté de la main d’œuvre et salaire plus élevé et permet de nourrir sa
famille.

c) Les migrations
Une autre conséquence de cette explosion démographique est l'émigration.
Celle-ci a toujours existé mais elle a rarement atteint une telle ampleur.
Approximativement, entre 1800 et 1914, 50 millions d'Européens quittent
l'Europe. Le rythme des départs et l'origine des émigrants varient selon les
époques. Ces déplacements se font vers l'Amérique du Nord et du Sud,
l'Australie, l'Afrique, la Sibérie. Il y a également d'importants mouvements de
population à l’intérieur de l’Europe. L’émigration (50 millions d’Européens au
19e siècle) permet d’éviter la surpopulation et contribue à l’expansionnisme
européen des points de vue politique et commercial.
Rythme :
L’émigration européenne outre-mer de 1840 à 1913 (cf graphique).

Jusqu’en 1845, le rythme des départs reste comme ceux des précédents c'est-à-dire un rythme
assez lent : 200.000 Européens quittent le continent chaque année.

De 1845 à 1853, l’Europe connaît une crise économique, sociale et politique qui va accentuer
l’émigration : 300.000 européens quittent le continent chaque année.

Les 1ers émigrants au début du 19ème siècle sont les Anglo-saxons.

Chapitre 2 : Révolution agricole, révolution industrielle et


révolution des transports

1. L’agriculture
- Production agricole est multipliée par 7 entre le début et la fin du
siècle.
- Progrès initiaux au 18e siècle
- Développement extensif au 19e siècle : extension des surfaces
cultivées avec les conquêtes coloniales et la mise en culture des
immenses territoires d’Amérique du Nord et d’Australie. (la
surface qu’on a cultivée augmente)
- Développement intensif grâce aux progrès des outils, de la
science agronomique et grâce à la spécialisation régionale
rendue possible par la révolution des transports.
Les transformations des moyens de transport terrestres et maritimes sont
spectaculaires; ils modifient la conception que l'homme se faisait de l'espace
et des distances.
En Angleterre, par rapport à la taille du marché et la demande, on a une
pénurie de main d’œuvre qui va avoir comme conséquence l’innovation et
l’augmentation des salaires. Classe moyenne qui est amène de consommer.
Il va y avoir augmentation de la population qui va encore contribuer à
augmenter la demande.

2. La révolution des techniques et la deuxième révolution


industrielle
 1780-1850 : La première révolution industrielle se caractérisait par une
modification des techniques de production du textile, par l'utilisation
d'une nouvelle énergie et par le développement des chemins de fer.
 1875 : La deuxième révolution industrielle repose également sur une
révolution des techniques et sur la mise en œuvre de nouvelles
énergies (électricité et pétrole).
Les nouvelles énergies
L'électricité est connue depuis le 18e siècle, mais c'est seulement à la fin du
19e siècle que les progrès techniques permettent de la produire
industriellement. L'électricité donne lieu à de multiples applications :
éclairage, télégraphe et téléphone, tramway et chemins de fer.
Le pétrole, qui était connu depuis l'antiquité, trouve un développement
nouveau grâce au moteur à explosion et à l'automobile.
A côté de ces transformations de l'énergie, de nouveaux secteurs
industriels font leur apparition : la métallurgie (nickel et aluminium) et la
chimie.

3. Les transports
Les transports ferroviaires
Au 18ième, il y a une véritable révolution des transports. On a un
rétrécissement de la durée des trajets de transports. Déjà au 18 ième, c’étaient
des wagonnets qui vont être progressivement transformé en rail de fer. Les
toutes premières machines à transporter les lourdes charges étaient utilisées
dans les mines. Donc c’est là qu’on a commencé à améliorer les chemins de
fer. Un progrès important est la Roquette qui est une locomotive créée par
Georges.. Les Le kilométrage ferroviaire augmente considérablement
principalement au bénéfice des pays industrialisés du Nord-Ouest de
l'Europe.
Durant la seconde moitié du 19e siècle, les progrès techniques portent
principalement sur la vitesse, le creusement de tunnels et l'aménagement
des villes pour y installer des gares. (1869 : création d’une ligne de chemin
de fer qui traverse les USA d’est en ouest.)

Les chemins de fer ont joué un rôle important dans le développement


économique de l'Europe :
o ils alimentent toute une série d'industries comme la sidérurgie ,
les charbonnages , mécaniques et métallurgiques
o ils permettent un accroissement du trafic des voyageurs et des
marchandises, donc un accroissement des échanges
commerciaux,
o l'amélioration des transports favorise la spécialisation des régions
sur le plan national (la spécialisation au niveau international est
rendue possible par le développement de la marine),qui permet
des gains de productivités
o ils rendent possibles les mouvements de population.(mouvement
migratoires des campagnes vers les villes)
o Entrainent la modernisation financière. (Il va falloir moderniser le
système des banques, des crédits pour financer ses chemins de
fer donc stimulant de la finance internationale) Ils vont être
source d’à la fois d’énorme profit mais aussi de faillites.

Les transports maritimes


Milieu du 18ième révolution maritime. Les transformations de la navigation
sont importantes à partir de 1850 : la flotte de bois disparaît au profit de la
flotte de métal, fer et ensuite acier. Dans les années 1880, la vapeur
remplace la voile et permet l'augmentation de la vitesse et du tonnage. Cela
permet un gain énorme de temps, car le bateau à voile met beaucoup plus
de temps que le bateau à vapeur (une différence de voir 1mois).
Les conditions de la circulation maritime sont modifiées par le creusement du
canal de Suez (1869) et ensuite de celui de Panama (échec).
Autres
De nouveaux moyens de transports font leur apparition : la bicyclette (très
populaire et économique), l’automobile (fin du 19ème) et l’avion (grâce au
développement du moteur à explosion).
 Permet une plus grande mobilité pour les travailleurs.

Le développement de l’industrie automobile vont permettre le


développement de toute une série d’industries en connexions (pétrole,
caoutchouc,…) ; grâce à l’invention du moteur à explosion.

La 1ère guerre mondiale (19ème) va donner un coup d’accélérateur à


l’industrie aéronautique. Elle reste cependant encore très marginale et peu
développée avant la 2ème guerre mondiale.

Chapitre 3 : Les mutations politiques et institutionnelles

1. Les changements politiques


 Le développement économique de l’Europe est lié aux mutations
politiques et institutionnelles entamées au 18e siècle et poursuivies au
19e siècle durant les révolutions bourgeoises telles que la Révolution
belge, les réunifications allemandes et italiennes ainsi que lors des
mutations institutionnelles qui s’effectuent en Europe du Nord-Ouest et
aux Etats-Unis.
 Ces révolutions ou ces évolutions amènent souvent à un renforcement
du rôle de l’Etat qui doit garantir les libertés individuelles, la propriété
privée et qui doit créer le cadre légal indispensable au fonctionnement
de l’économie capitaliste. L’Etat a joué un rôle important dans
l’organisation des moyens monétaires et dans l’organisation des
moyens financiers.

Quelle est la différence entre la monnaie et la finance ? (voir déf.)

2. L’évolution des moyens monétaires


Les fonctions de la monnaie :
 moyen de mesure des prix
 un instrument de paiement (elle facilite les échanges)
 un moyen d'épargne et d'enrichissement.

Les formes de monnaies :


 A l’origine de la monnaie, il y a l’échange qui se faisait par le troc. (difficile
car rend les échanges limités)
 monnaie marchandise (en échange de biens)
 monnaie métallique ou espèces, c'est à dire des pièces d'un métal
précieux qui ont une valeur intrinsèque déterminée par le poids de métal
précieux qu'elles contiennent.(elle a une forme précise, un poids et un
titre(proportion de métal fin qu’elle contient ) précis et garantis, et elles sont
frappées d’un sceau(un signe qui permet de reconnaitre cette pièce de monnaie)
 monnaie de papier : fiduciaire*(Développement au 19ième s), c'est à dire
les billets de banque qui ont une valeur basée sur la confiance, ou
scripturale* qui va de la lettre de change* au chèque et au virement
de compte à compte. (le développement du commerce va permettre cette
monnaie)
*Lettre de change = c’est un document qui atteste de l’existence d’une
créance qui mentionne le débiteur, le créditeur, le type de monnaie, la date et le
lieu d’exigibilité. Elle ne peut se développer que s’il y a un échange de réseau
bancaire et qu’il s’internationalise, aussi non ça ne fonctionne pas. C’est un
élément fondamental du développement du commerce au Moyen-Age. Elle est
assortie d’un taux d’intérêt. Elle se rapproche du billet de banque.
*Monnaie fiduciaire = billet qui a une très faible valeur intrinsèque mais
qui représente une valeur dans laquelle l’utilisateur à confiance et donc
les utilisateurs reconnaissent cette valeur. -> Monnaie basée sur la
confiance. Son usage se répand en Angleterre (car c’est le pays le plus
évolué) au 18ième. Elle se rapproche de la lettre de change mais l’usage est
+ restreint. Le développement économique nécessite une augmentation
de la masse monétaire. La monnaie fiduciaire va se développer mais va
être garantie par de l’or et de l’argent (pour mettre en confiance le client)
et qui sont librement convertible.
*Scripturale = Instrument tant de crédit que de paiement, à débit non
immédiat car comportant une échéance de paiement. En pratique le
bénéficiaire (tireur) demande à son débiteur (tiré), qui accepte sur ce
document, de donner ordre à sa banque de payer à ce bénéficiaire (qui le
présente par l'intermédiaire de sa propre banque) la somme indiquée à
l'échéance fixée. Une lettre de change doit être liée à une transaction
commercialeL’utilisation de la monnaie scripturale va se développer (à
partir du 13ème siècle) grâce à l’augmentation du nombre des
transactions pour des raisons de facilité.Par l’intermédiaire des banques
centrales, l’état va contrôler l’émission de la monnaie et garantir sa
valeur.

Petit à petit on va abandonner le système dans lequel les billets sont


garantis par l’or ou l’argent pour un système ou les billets sont garantis
exclusivement par de l’or car ce système permettait la spéculation.
 monnaie électronique.
Au 19e siècle, le développement économique provoque la monétarisation de
l’économie, la masse monétaire dans les pays développés est multipliée par
15 entre 1830 et 19134 il est donc nécessaire de trouver une forme de
monnaie adaptée à un usage large.

L’Etalon-or au 19e siècle (savoir causes, conséquences)


Entre 1870 et 1914, l’ensemble des pays intégrés au système économique mondial adopte l’étalon-or,
base du système monétaire national et international. Le système monétaire international est le cadre
dans lequel se mesure le rapport de valeur entre la monnaie nationale et les monnaies étrangères et
permet de déterminer la valeur ou la devise qui sert à payer les échanges internationaux.

Caractéristique du système de l’étalon :


 l’unité monétaire nationale est définie par rapport à un certain poids de
métal fin.(d’or)
 le monométallisme-or ; au début du siècle, dans chaque pays, il y a
une monnaie dont la valeur de l'unité étalon est définie par un certain
poids d'or ou d'argent ; à la fin du siècle, l'or devient la référence
unique.
 la libre convertibilité en or ou dans une autre monnaie(n’importe quel
détenteur d’un billet peut aller échanger son billet contre de l’or ; le
taux est fixé par l’état.)

4 BAIROCH P., Victoire et déboires, Histoire économique et sociale du monde du XVIe siècle à nos jours, vol 2.,
Gallimard, Folio histoire, 1997, p. 350
 la stabilité des taux de change par rapport à l’or et à d’autres
monnaies. Cette valeur est stable dans la majorité des pays
industrialisés; la Grande-Bretagne, la France, la Belgique, l'Allemagne
depuis 1870, les États-Unis, la Russie et le Japon depuis 1890. Entre les
monnaies stables, le taux de change est donc fixe.
Il existe de fait un système monétaire international. En effet, n'importe quel
billet ou pièce peut être échangé avec un autre billet, une quantité définie
d'or ou des livres sterling. Cela signifie que toutes les banques possèdent
une couverture métallique qui équivaut à la masse de billets en circulation. Il
y a un lien entre la masse monétaire interne et les mouvements
internationaux de l’or.

Remarques :
- pas d’inflation jusqu’à la Première Guerre mondiale
- rôle de liquidité internationale joué par la livre sterling
- pas de restriction à la liberté de circulation de l’or et des capitaux

Le développement des banques centrales, des banques privées et des


systèmes de crédits ont joué un rôle important dans le développement
économique de l’Europe.
. L’étalon-or est une conséquence de la diffusion de l’usage de la monnaie fiduciaire qui soutient
développement économique, c’est un système stable et ouvert favorisant développement des échanges.

Stabilité monétaire au 19ième siècle due à :


1. La politique monétaire des banques centrales
2. L’afflux d’or sur les marchés monétaires. (l’augmentation du flux
monétaire est soutenue par l’afflux d’or sur le marché)
3. Stabilité voire diminution des prix grâce à la mécanisation (elle permet
la production en masse et à bas prix)

Différence entre étalon or et étalon change or :


 L’étalon or et l’étalon de change or sont deux systèmes à la base des
systèmes monétaires nationaux et internationaux utilisés dans les pays
industrialisés et certains de leurs partenaires commerciaux.

 Le système de l’étalon or a été adopté par la Grande Bretagne dès le début


du 19ième Siècle, il s’est généralisé durant le dernier quart du 19 ième siècle et a
cessé de fonctionner lors de la Première guerre mondiale. Le système de
l’étalon de change or a remplacé le précédent et a fonctionné de 1922\1925 à
1931.

Origine :

 Les raisons pour lesquelles le système de l’étalon or a été adopté sont : la


nécessité de trouver une nouvelle forme de monnaie adaptée au
développement économique et garantissant la confiance dans la monnaie
fiduciaire et la nécessité d’avoir un système permettant le développement
des échanges internationaux.

 Le système de l’étalon change or a été adopté après la Première guerre en


raison de l’impossibilité du retour à l’étalon or dû à la mauvaise répartition
des réserves d’or mondiales – pour l’essentiel aux USA- et à l’accélération du
niveau d’activité économique et donc l’augmentation du besoin de monnaie.

Caractéristiques :

 Dans les deux systèmes, l’unité monétaire nationale est définie par rapport à
un certain poids d’or.

 Dans le système de l’étalon or, les monnaies sont librement convertibles en or


tandis que dans le système de l’étalon de change or, les monnaies sont
convertibles soit en or et soit en devises elles-mêmes convertibles en or.

 Cette convertibilité implique que l’encaisse or (étalon or) et\ou en devises


(étalon de change or) des banques centrales correspond à la masse fiduciaire
en circulation.

 Dans les deux systèmes, les taux de change sont fixes.

 Ils fonctionnent comme un système monétaire international de fait


permettant la multilatéralité des paiements.

Effets :
 Le système étalon or a permis d’assurer la confiance dans la monnaie fiduciaire rendant

possible sa généralisation et a permis de régler les créances résultant des transactions

internationales dans un cadre multilatéral.

 L’étalon de change or a été un système fragile reposant sur deux monnaies instables : la

livre sterling surévaluée et le dollar en proie à la spéculation. Il augmentait

l’interdépendance entre les systèmes monétaires nationaux sans la mise en place d’une

coordination internationale. Il ne résistera pas aux effets de la crise financière

consécutive au krach boursier de 1929.

3. L'organisation financière
Malgré le développement du capitalisme commercial dès le 16e siècle, au
début du 19e siècle, la vraie fortune, c'est la terre et les vraies valeurs sont
les espèces métalliques que l'on thésaurise. L'argent circule peu et mal et le
crédit est peu pratiqué. Cependant, les besoins croissants de l'industrie
nécessitent le développement du crédit.
Les banques et le crédit
Au 18ième on a un développement des banques italiennes dans le bassin
italien qui sont supplanter les banquiers arabes, le système bancaire
européen va se développer au rythme du commerce. Avant 1800\1850 : Au
Moyen Age : rôle des marchands banquiers italiens, rôle des templiers.
L’ancien système bancaire est basé sur les ressources familiales et les
dépôts inadaptés aux besoins de financements de l’industrie à partir du
19ième. L’activité bancaire jusqu’au 19ième ne va concerner qu’une petite partie
de la population (les princes et les immenses commerçants, grandes églises).
Au milieu du 19e siècle, l'ancien système bancaire ne permet pas le
développement du crédit. Il y a alors deux types de banques : les banques
centrales et les banques privées; ces dernières pratiquaient en général des
crédits à court terme et à des taux élevés.
Les banques vont aussi maitriser le crédit à court terme. Elles vont
monopoliser l’émission de monnaie fiduciaire, fixation des taux d’intérêts …
Ces systèmes de crédit ne convenaient pas pour le financement industriel,
notamment pour le financement des chemins de fer, des charbonnages et de
la sidérurgie.
De nouvelles banques sont créées, ce sont les banques d'affaires. Ces
banques sont des banques par actions, elles forment des sociétés anonymes
dirigées par un conseil d'administration. Leur rôle est de proposer des crédits
commerciaux à court terme, des investissements à long terme aux
industries.
L’escompte commerciale : Opération par laquelle un banquier va avancer le
montant d’une créance à son bénéficiaire.

La formation du capital financier


Peu à peu, on va assister à la fusion des intérêts de la banque et de
l'industrie. Cette fusion se fait surtout par le système des participations; ces
participations sont réciproques, de la grande banque dans l'industrie et
inversement.
Le groupement des capitaux se fait dans des sociétés de différents types :
soit des sociétés de personnes (société en nom collectif ou société en
commandite simple) soit des sociétés de capitaux.
La société anonyme est la forme juridique essentielle utilisée pour former le
capital financier à l'époque industrielle.

Le rôle de la bourse
Le développement des sociétés anonymes qui émettent des actions et des
obligations renforce le rôle de la Bourse dans la société industrielle.
La bourse est le lieu où on négocie les fonds d'État et les valeurs industrielles
commerciales et bancaires. Lieu ou s’échange des biens ou des valeurs.
Les bourses se développent considérablement, les principales d'entre elles
sont celles de Londres, Paris et New York.
La répartition de la fortune évolue dans les familles riches au 19e siècle. Au
début du siècle, les valeurs étaient principalement l'or et la terre; à la fin du
siècle, les valeurs mobilières et les rentes représentent une part importante
de la fortune.
L’histoire de la bourse commence à Brugge. Brugge est le centre de
l’économie au 16-17ième. Puis ce sera Anvers, Amsterdam, et ensuite Londres.
Ce qui alimente les bourses à l’ancien régime sont les fonds d’états. Les
bourses vont se développer et deviendront les lieux de négociations des
actions et obligation. Et c’est Bxl qui va mieux prendre ce tournant. La
Belgique à cette époque est la pointe de l’industrialisation et de la création
des sociétés anonymes. Accélération à partir de 1873 car assouplissement
des contrôles et d’afflux de capitaux sur les marchés boursiers en Belgique
en raison de la guerre franco-prussienne. Au début du siècle la fortune=
terre, argent\or..
Mais les valeurs mobilières (actions, obligation) prennent en importance vers
la fin du siècle.
Chapitre 4 Développement du commerce et de la
colonisation

 Recul de la colonisation entre la fin du 18 e siècle et 1870(la plupart des


pays obtiennent leur indépendance mais reprend contexte hyper
protectionnisme passe à un système plus libéral)
 Contexte mercantiliste jusqu’en 1848 – libéralisation entre 1848 et
1880
 Développement du commerce mondial dont la valeur est 20 fois plus
élevée en 1913 par rapport à 1830
 Place prépondérante de l’Europe dans le commerce mondial.

SECTION 4 : LES DOCTRINES ET LE SYSTÈME CAPITALISTE

Doctrine économique : Ensemble des principes qui règlent le fonctionnement


d’une économie.
Introduction
L’objectif de cette section est de comprendre comment les premiers
économistes ont essayé de concevoir quels étaient les mécanismes qui sous
entendent l’activité économique. La découverte de ces principes permet de
mettre en évidence les caractéristiques du système capitaliste. Dans le
deuxième chapitre, nous verrons quelles sont les grandes caractéristiques du
capitalisme du 19e siècle et quelle a été la critique marxiste de ce système.

Chapitre 1 : L’école classique : Adam Smith, Thomas Malthus et


David Ricardo5

1. Adam Smith
Considérer comme le père de la science économique et le théoricien du
libéralisme économique. Né à Kirkaldy (Ecosse) en 1723
Mort à Edimbourg en 1790
Au départ il donnait des cours de moral et cette discipline incluait la
théologie( la recherche d’un ordre divin ), l’économie politique et la
jurisprudence. Il va chercher à comprendre quels sont les nouvelles règles
auquelles suivent l’économie. Ces nouvelles manufactures qu’ils observent
sont des mondes assez violents (beaucoup de temps de travail, pas de
montre, conditions épouvantables).
Il va donc écrire toutes ses pensées libérales dans le livre en 1776 :
publication de son œuvre maîtresse : “Inquiry into the Nature and the Causes

5
of the Wealth of Nations “.(= Recherche sur la nature & les causes de la richesse des nations ».
) Adam va s’intéresser à l’Angleterre.

En 1776 :
- Début de la révolution industrielle en Angleterr
- Déclaration indépendante des USA.
- Publication de son livre
-
Pourquoi n'y a-t-il pas eu d'économistes avant?
Pourquoi au 18ème siècle l'économie devient-elle vraiment une science?

Depuis l’Antiquité, il y a des problèmes économiques. Jusqu’au 18ème siècle,


on a vu des médecins, philosophes,… mais jamais d’économistes. Dans
l’ancien régime économique, le travail était régi par 2 moteurs : La tradition
et l’autorité.

Mais au 18ème on arrive dans un monde dans lequel le moteur de l'activité


humaine est la recherche de l'intérêt personnel, et il y a un affaiblissement
de l'autorité et de la tradition. La société change et Adam Smith veut mieux
comprendre cette société pour mieux la gouverner.

On peut considérer que Smith est à la base de la politique de libre échange


de l'Angleterre.

A. Les principaux principes de fonctionnement de l’économie selon Adam

Smith :
1. La terre, le capital et le travail sont des facteurs de production mais c’est
le travail qui produit la richesse (et non la terre (l’agriculture) comme
l’affirmaient les physiocrates) Il dit que la richesse est produite par le travail
des hommes.
2. La valeur d’un bien est déterminée par la quantité de travail (direct =
travail que l’ouvrier à effectuer et indirect= travail nécessaire à la fabrication
de l’outil qui permet la fabrication du bien. )Fournie nécessaire pour produire
ce bien.
3. La division du travail accroît la production individuelle.
4. La richesse d’une nation correspond aux biens à disposition de l’ensemble
de la population.

Sur base de ces principes, Adam Smith élabore la théorie de l’avantage


absolu :

On va essayer de produire le plus possible sur le territoire national. Chaque


pays doit se spécialiser dans la production pour laquelle il est le plus
performant et produire davantage que ce qui est nécessaire à sa
consommation pour vendre le surplus à l’étranger. La valeur d’un bien est
fonction de la quantité de travail de ce bien.
Par exemple :
• La GB produit en une heure 10 m. de drap et 5 l. de vin et le Portugal
produit dans le même temps 5 m. de drap et 10 l. de vin.
• Pour une heure de travail, ou 10 m de drap anglais, on peut obtenir 20
litres de vin portugais.
• Mais cette théorie exclue du commerce mondial ceux qui n’ont aucun
avantage

Il voit que dans cette société qui évolue il y a affaiblissement de l’autorité et


de la tradition et il se demande ce qui pousse les gens à travailler dans ce
cas-là, et il arrive à la recherche de l’intérêt personnel, un max de plaisir
pour un minimum de travail. Le moteur de l’action humaine est la recherche
de l’intérêt personnel. Dans ce cas-là comment la société ne se disloque pas
alors que l’intérêt égoïste personnel prime. Et c’est à partir de là qu’il va
élaborer les lois du marché.

Les mécanismes qui structurent la société sont :

- La recherche de l’intérêt personnel et la concurrence

- Les lois du marché. En effet, le marché:


- détermine les prix
- permet l’adéquation de l’offre et la demande
- explique la similitude des prix entre les différents types de
production d’une nation
- règle les flux de main d’œuvre et de capital selon les
usages.

- Les lois de la croissance : en effet le mécanisme du marché pousse la


société à une multiplication sans fin de la richesse et des biens.
Explication du schéma : Il dit au départ que l’entrepreneur va
faire du profit, il va accumuler de la richesse, et l’entrepreneur
veut devenir encore plus riche. Pour le devenir il va créer de
nouvelles usines (augmenter ses forces de productions) mais en
faisant ca il augmente la demande de main d’œuvre ce qui peut
entraine un déséquilibre entre les postes de travail disponible et
de la main d’œuvre. Il y a plus de postes à pourvoir que de main
d’œuvre disponible. Le travailleur va donc demander une
augmentation des salaires. Cette augmentation entraine une
diminution des bénéfices et qui pourrait bloquer le système.
L’entrepreneur pourrait etre décourager car il ne fait pas de
bénéfice. Mais Adam pense que ca ne se passe pas comme ca. Il
ne pense pas qu’il y ait un blocage.
A. Smith dit que le système se bloque pas car augmentation des salaires,
permettent aux ouvriers de nourrir population plus importante (diminution
taux de mortalité). Et donc augmentation de l’offre de la main d’œuvre et
entraine donc diminution des salaires = donc reprises des bénéfices et alors
permet de nouveaux investissements. Et la spirale se poursuit. Si on laisse
faire, on est dans une spirale d’augmentation des richesses et donc de la
population : de plus en plus de biens à disposition de la population.

Augmentation de
salaires
salaires Augmentation de
la population et Diminution des
donc
donc de
de l’offre
l’offre de
de salaires
main d’oeuvre

Nouveaux Reprise des


investissements beé neé
neé fices

Flux de capitaux = les secteurs qui attirent les investisseurs.

B. Adam Smith hier et aujourd’hui


Le monde fonctionne-t-il vraiment selon les mécanismes mis en lumière par
Adam Smith ?
Au 18ème, le monde fonctionne bien selon les théories d’Adam Smith. Les
affaires connaissent la libre concurrence, les tailles des usines sont
relativement petites, les prix varient beaucoup selon les demandes.
Aujourd’hui, cette vision de l’économie est à nuancer même si on ne peut
ignorer le rôle du marché. Aujourd’hui les lois du marché sont des lois sur
formation des prix. Parfois parasité par spéculateurs. (ex : l’Etat peut imposer
des prix minimums et max, mais du côté des entreprises, il y a aussi
possibilité de monopole.) La différence aujourd’hui c’est que le marché est
caractérisé par le caractère gigantesque de ses agents. Il y a des acteurs
dont la taille telle qu’ils peuvent résister à la concurrence. On ne peut pas ne
pas tenir compte du marché même si on ne peut ignorer son rôle.

C. L’influence d’Adam Smith

La doctrine d’Adam Smith conduit à une politique de « laissez faire, laissez


passer » qui refuse l’interférence de l’état dans les mécanismes du marché
même s’il y a une série de domaines dans lequel l’état doit intervenir. Il dit
qu’il ne faut pas lutter contre l’égoïsme de chacun. Adam Smith s’oppose
également à la politique mercantiliste qui freine la division internationale du
travail. Il est partisan au libre-échange. Il croit à l’action d’une main invisible.
. Meilleur gouvernement est celui qui intervient le moins dans le mécanisme
du marché ! Prône la libre concurrence et donc aussi le libre échange qui ne
doit pas être perturbé par le rôle de l’Etat.
De son vivant, succès considérable surtout chez les nouveaux capitaliste, qui
trouvent application théorique de leurs intérêts. Même s’il n’était pas
spécialement défenseurs de cette nouvelle bourgeoisie. Idée libérale se
repend surtout dans le monde Anglo-Saxon
Ses idées vont se répandre dans tous les pays avec son livre.

2. Thomas Malthus (1766 – 1834) et David Ricardo (1772 – 1823)


A. Le contexte :
A partir de 1815, il y a un renforcement du protectionnisme douanier pour
l’agriculture. -> Augmentation des prix donc on pourrait importer du blé du
continent.
Ils redoutent que la concurrence étrangère fasse baisser les prix en
Angleterre. force à payer les ouvriers de sorte à ce qu’ils puissent se nourrir.
On a des conflits d’interets : les riches contre les pauvres. C’est dans ce
contexte compliqué que Malthus et Ricardo vont effectués leur recherche.

- Paupérisme qui est la conséquence sociale du système de


l’usine : Notamment car les conditions de la classe ouvrière sont
épouvantables. (Pas de protection, salaire minimes, violence,…)
Mais la mécanisation a des conséquences au-delà des ouvriers.
On a la disparition progressive de l’artisanat à domicile qui va
rendre les conditions des vies des paysans encore plus difficile
car ils perdent une partie de leur revenue.
- Luttes sociales dans un climat insurrectionnel
endémique : Ça va entrainer des manifestations (incendies..),
-> riposte des autorités. Climat de tensions très fortes entre les
pauvres et les riches et Lutte entre la classe industrielle et les
propriétaires fonciers.

- Corn laws : protectionnisme douanier pour l’agriculture : A


partir de 1815, il y a un renforcement du protectionnisme
douanier pour l’agriculture. -> Augmentation des prix donc on
pourrait importer du blé du continent.
Ils redoutent que la concurrence étrangère fasse baisser les prix
en Angleterre. Ca ne va pas plaire aux industrielles car plus le
prix du blé est élevé plus le salaire est élevé ce qui les arrangent
pas. Ca force à payer les ouvriers de sorte à ce qu’ils puissent se
nourrir.

1848 : Lois sur le blé (Corn Laws) – Amorce du libre-échange – dernière


grande famine – grands mouvements révolutionnaires – Marx écrit le
manifeste du Parti communiste.

 On a des conflits d’intérêts : les riches contre les pauvres. C’est dans ce
contexte compliqué que Malthus et Ricardo vont effectuer leur
recherche.
B. Qui étaient Malthus et Ricardo ?
Thomas Malthus (1766-1834) : prêtre anglican, professeur d’histoire et
d’économie
David Ricardo (1772-1823) : courtier en bourse et fondateur de la première
société d’études économiques. (juif hollandais à l’origine mais va épouser
une riche chrétienne)
Ils sont les principaux représentants du courant libéral pessimiste. Ils sont
convaincus que le monde évolue vers un avenir catastrophique.
Ils sont opposés aux idées d’Adam Smith. (de laisser-aller)
C. Quels sont les apports de Malthus ?
Malthus est le premier à faire le lien entre la démographie et les ressources.
(Combien sommes-nous et combien y a-t-il ?) Il affirme que la population
croît en progression géométrique alors que les ressources augmentent en
progression arithmétique. On est dans une société ou la natalité augmente
mais le problème c’est que cette natalité augmente plus vite que les
ressources. Ce décalage entre les 2 a pour résultat la misère. L’homme doit
sans cesse faire face à ce déséquilibre qui est épisodiquement et
brusquement ramené à l’équilibre par les grandes catastrophes naturelles et
humaines.
La solution à ce problème relève de la morale : retarder l’âge du mariage
jusqu’à ce que les conjoints puissent faire vivre une famille et pratiquer la
continence conjugale. Limiter le nombre d’enfants par rapport à la capacité à
les nourrir.
En matière démographique, les prédictions de Malthus ne se sont pas
vérifiées pour 4 raisons au 19e siècle :
- à partir du milieu du 19e siècle, les populations occidentales
pratiquent le néo-malthusianisme, c’est à dire la limitation des
naissances par l’usage de pratiques contraceptives.
- Changement des mentalités.
- Mouvement migratoire.
- Progrès techniques qui permettent la productivité.
 Mais ce qu’il a prévu se déroulera au 20e siècle au Tiers monde qui
connaîtra la surpopulation.

Malthus envisage également la possibilité de crise de surproduction. Ce qui


parait impossible aux contemporains car ils partent du principe que la
demande est infinie et que les ressources limitées. La demande existe donc.
Pour les économistes classiques, la capacité d’achat est garantie car le
produit a un cout et que ce cout représente un salaire, un revenu et un profit.
Malthus dit que l’acte d’épargne peut rendre la demande trop faible par
rapport à l’offre. ( gens dépensent moins, achètent moins et investissent moins car inquiets
de l’évolution financière.)
Mais les autres lui répondent qu’épargner c’est consommer. Il n’arrive pas à
opposer des arguments contre, donc personne ne l’a cru.
D. Quels sont les principaux apports de Ricardo ?
Il va s’intéresser à qui reçoit quoi. Il dit que les seuls bénéficiaires de
l’organisation sociale de l’Angleterre sont les propriétaires fonciers. Le
capitaliste reçoit un profit mais ce profit est limité par la concurrence. Tandis
que le propriétaire foncier reçoit un profit qui est limité ni par la concurrence
ni par la démographie.
Explications :

1. La tendance à travailler du travailleur annule toute augmentation du niveau de vie


et leur propension à avoir des enfants provoque une situation à la limite de la
survie.

2. Le capitalisme fait du profit mais ce profit est limité par la concurrence et


continuellement raboté par la hausse des salaires.

Alors que,
3. Le propriétaire foncier n’est absolument pas limité par la concurrence. Il est le seul
à profiter pleinement de ses bénéfices sans contraintes.

Théorie de la rente foncière (revenu des terres) différentielle :

La « rente foncière » provient des inégalités entre la meilleure (la plus fertile) et la pire des
terres (la moins fertile).
L’aristocratie foncière est l’unique bénéficiaire de l’organisation de la société.
Ce n’est pas l’ensemble de la société qui en bénéficie (comme le pensait Adam Smith).

Pourquoi ?

Dans un même pays, le niveau de fertilité des terres peut être différent d’un endroit à un autre.
L’ensemble des terres peut être classé par ordre décroissant de fertilité.
 La mise en culture suivrait cette idée.
 L’augmentation de la population a pour conséquence la hausse de la production agricole qui
nécessite la mise en culture des terres moins fertiles.
 Les prix des produites agricoles augmentent.
Cette augmentation des prix par les produits agricoles provoque une hausse dans les salaires
entraînant une diminution du profit.
 Ici la société risque d’arriver dans une impasse.
Mais le propriétaire foncier n’est pas confronté à cela, c’est seul qui parvient à faire du profit.
Pour Ricardo, l’avenir économique est désopilant.

Le prix d’un produit doit dépasser son coup de production. Le prix d’un produit agricole va
donc s’élever au prix de production le plus élevé du produit : au niveau géographique, les prix
changeront.
Profit

Creéation d’usine

Demande de
main d’œuvre

Augmentation
des salaires

Augmentation
de la population

Smith Ricardo
Augmentation de la surface
Diminution des salaires
cultiveé e

Augmentation des prix du bleé


Reprises des beé neé fices pcq mise en culture de terre
moins fertiles

Augmentation des salaires

Baisse des beé neé fices et


disparition de l’esprit
d’entreprise

Solution préconisé par Ricardo face à cette impasse :

Les entreprises – tout comme Ricardo – veulent abolir les Corn Laws pour augmenter
leurs bénéfices. Ils préconisent le libre-échange.

L’industrialisation a provoqué deux phénomènes :


 Frein à la naissance.
 Accroissement de la capacité des hommes à produirent leur nourriture.

Le scénario catastrophe de Ricardo ne s’est pas produit car il y a eu des changements :


 Adoption du libre-échange.
 Industrialisation.qui a mis fin aux naissances et a accroit la possibilité
de se nourrir)
 Abolition des Corn Laws.

Conclusion :
Adam Smith avantage absolu : un pays a intérêt à se spécialiser dans le
produit pour lequel il est performant, et à vendre ses surplus à l’extérieur,
et avec ceux-ci acheter ce qu’il lui manque. Elle exclue du commerce
mondial le pays qui n’a pas d’avantage.
Ricardo va plus loin, avantage comparatif: il a intérêt à se spécialiser un
produit dans lequel il est performant, même s’il n’a aucun avantage ou
moins performant que le voisin.
Exemple : Le Portugal doit se spécialiser dans fabrication du vin
(300l><100l Angleterre) et Angleterre dans le drap (10m>< 20m
Anglais) : avec 10m elle se procure 150l de vin portugais au lieu de 100l
de vin anglais. En 10h de travail, Portugal peut avoir 30m de drap anglais

Chapitre 2 : Le capitalisme et la critique marxiste du capitalisme


Différence entre système et doctrine : la doctrine va nous permettre de
caractériser un système.
Au 19ième S le système dominant est :

1. Le capitalisme

Les principes de fonctionnements qui sont mis en lumière par économistes


classiques permettent de dégagé les caractéristiques de bases du système
capitalisme. Il évolue dans le temps, il va avoir caractéristiques selon les
époques.
- Propriété privée des moyens techniques de production et d’échange
- la recherche du profit pour accumuler du capital
- lois du marché découvertes et annoncées par A. Smith

- On distingue deux périodes du capitalisme :

- capitalisme commercial et bancaire (16e S.  18e S.) : concentration du


capital dans le grand négoce et dans la banque.
Par exemple, les compagnies de commerce et de navigation et les
banques (les banques privées (notamment en Italie)) sont des sociétés
capitalistes. Ce type de capitalisme se développe grâce aux grandes
découvertes qui entrainent le développement du commerce. On va donc
monter des sociétés qui sont soit temporaires soit définitives, notamment
dans la navigation et le commerce.
Le capitalisme ne concernait qu’une toute petite partie de la société.
(Comparer à l’agriculture)

MAIS il y a coexistence de ce capitalisme avec d’autres types d’organisation


économiques qui prédominait à l’époque : l’économie domaniale
(=système dans lequel la cellule de base est le domaine rural, dans lequel
les seigneurs, les maitres dirigent les différentes formes d’activité
économique et les réparties entre les membres du domaine. par ex : la
seigneurie) et l’économie urbaine.(= type d’économie qui domine entre le
13ième et le 18ième, où la division du travail est + poussée, chaque artisan se
spécialise dans un métier spécifique). La corporation ne répond pas aux
règles du capitalisme : car celles-ci respectent des règles strictes : le mode
de production, les prix, l’accès à la profession, salaire fixé,…
-le capitalisme industriel et bancaire (>19e S.)
Va devenir le système économique dominant. Ce type de capitalisme
instaure un marché libre du travail.*
Il est caractérisé par :
- le machinisme et la division du travail, (= dans ce type de
capitalisme l’homme a été remplacé par la machine, division
du travail + poussée : la fabrication d’un même produit va se
diviser en tâche par un spécialiste)
- l’économie de marché et la recherche du profit, (= les prix, les
quantités, les salaires,.. déterminent le marché)
- la concentration de la main d’œuvre, des moyens techniques
de production et du capital, (= concentration des moyens
financiers au travers des sociétés anonymes et dans un
contexte de propriété privés des moyens d’échanges)
- la liberté du travail* et le développement des antagonismes
sociaux. (marché libre mais aucune possibilité d’associations
des travailleurs car ça pourrait faire revenir les corporations.
Cette liberté va donner lieu à des abus qui vont entrainer des
tensions sociales et une haine de la classe ouvrière à l’égard
des bourgeois.)

L’expansion du système capitaliste et le fait que celui-ci devienne le système


économique dominant est favorisée au 19 e siècle par les révolutions
industrielles (technique et économique) ( ->les sociétés agricoles se
transforment progressivement en sociétés industrielles) et les révolutions
bourgeoises* (politique et sociale)
Les révolutions bourgeoises* permettent la mise en place des structures
permettant au capitalisme de se développer. Ceci est possible grâce à un
accroissement du rôle de l’Etat qui doit faire respecter la libre concurrence,
protéger la propriété privée, maintenir l’ordre.
L’Etat doit également protéger les marchés nationaux, créer le cadre légal
nécessaire au développement des sociétés capitalistes et mettre en œuvre
une législation sociale pour réguler les rapports sociaux..
Le 19e siècle correspond à l’âge d’or de la bourgeoisie et voit la
multiplication des entreprises capitalistes à la base du pouvoir de la
bourgeoisie.
Ça devient le système économique dominant grâce à l’industrialisation(les
sociétés agricoles se transforment progressivement en sociétés
industrielles).

2. La critique marxiste du capitalisme6


A. Karl Marx et le marxisme
Karl Marx né à Trèves en Allemagne en 1818 et mort à Londres en 1883,
philosophe, économiste, théoricien du socialisme, il est également un
révolutionnaire ; il est un des principaux dirigeants de la Première

6Voir à ce propos
TOURNIER E., JACOUD G., op. cit.
Internationale. En 1848, publication du manifeste politique du parti
communiste avec Engels. Fondateur de la première international : but
abolition du capitalisme. Marx dit que l’histoire humaine repose sur la lutte
des classes et le prolétariat s’il veut faire disparaitre les injustices, doit
s’organiser pour prendre le pouvoir et venir à domination du prolétariat et
disparition du capitalisme, abolition des classes sociales. Il va créer le
marxisme et critiquer le capitalisme.

Le marxisme se définit comme doctrine qui se présente comme un Système


qui permet une interprétation scientifique de l’histoire du passé et du présent
et de l’évolution économique et partant de là, il prêtant annoncer le futur.

B. Le matérialisme dialectique (= la base théorique de Marx)


Le matérialisme dialectique est la base théorique du marxisme.
Attention Marx part d’une conviction pour élaborer sa théorie et non à partir de faits
historiques.
Tout ordre social est déterminé par
l’activité économique (production et
échange de produits).
Pourquoi matérialisme ?

Les forces productives constituent ce que Marx appelle l’infrastructure’’ de la société.


L’infrastructure : la manière dont les individus se sont organisés pour satisfaire leurs
besoins de survie = le niveau d’avancement.

La politique, la législation, les religions, les lois, la philosophie, les arts, les sciences et le
gouvernement constituent la ‘’superstructure’’.

Pour Marx, toute société repose sur une base économique. Quelque soit les formes
d’organisations économiques à la base de la société, il faut qu’il y ait au-dessus une
superstructure « non-économique ». Mais l’organisation politique, religieuse doit être
adaptée à l’économie du pays. Et la superstructure doit être le reflet de l’infrastructure.
Marx dit donc que tout ce qui détermine une société c’est ce qui est matériel.

Pourquoi dialectique ?

Forme de raisonnement qui consiste à analyser la


réalité en mettant en évidence les contradictions et
en essayant de les surmonter.

Dans la doctrine de Marx, il y a une dynamique de changement perpétuel structurel


permanent pour dépasser les contradictions du système social en place.

Le changement vient : des contradictions des systèmes, des évolutions techniques et


des modifications des forces productives.
Les changements techniques ont engendré la formation d’une nouvelle forme
d’organisation : l’usine.
Ils ont entraîné une évolution au niveau des classes sociales.

Que signifie une « classe sociale » pour Marx ?

Une classe sociale peut être définie comme un groupe d’individu qui entretien le même
type de relations (avantageuses ou non) avec la forme existante de production.

Partant de cette définition, le prolétaire n’a rien ; pour vivre il doit vendre sa force de
travail de façon la plus avantageuse au capitaliste qui possède les moyens de production.
En partant d’une démarche suspecte, càd en analysant les faits passés et en les
comparant avec la réalité, Marx explique l’histoire.

Marx défini l’histoire comme la répétition d’une lutte entre les classes sociales pour le
partage de la richesse créée car les évolutions techniques entraînent une modification
au niveau de la répartition de la richesse.
Le 19ème siècle est le théâtre d’une lutte entre capitalistes et prolétaires.  Lutte des
classes sociales.

Marx constate au 19ème siècle que la base technique càd l’infrastructure’’ est l’ « usine »
et que la base d’organisation sociale càd la ‘’superstructure’’ est la « propriété privée ».

La propriété privée permet au capitaliste de s’emparer d’une portion importante de la


richesse nationale.

Marx affirme que ce système à terme ne peut pas survivre car il y a une incompatibilité
entre infrastructure et superstructure. En effet, on a d’un coté l’usine où la production
en usine est un processus hautement organisé, indépendant et de l’autre côté, on a la
propriété privée qui est le système social le plus individualiste, le plus égoïste où
chacun cherche son propre intérêt et pas celui de la collectivité.
 Contradiction.

Marx pense que le capitalisme devrait être dirigé mais les capitalistes veulent garder
leur liberté qui leur est donné par la propriété privée.

Double résultat de cette contradiction entre infrastructure et superstructure :


- Absence de planification qui conduit à la désorganisation de l’activité
économique et de la production industrielle (crise de surproduction à cette
époque).
- Une classe sociale qui vit dans un état de misère permanent, dans l’insécurité
sociale : le « prolétariat ».
 Le prolétariat, plein d’amertume sera l’agent de la révolution socialiste.
 Disparition du capitalisme.

Marx veut critiquer un capitalisme parfait (débarrassé de tous les défauts du capitalisme réel =>
pas de monopole, pas de syndicats, aucun avantage pour quiconque sur le système, et tout se
vend au prix adéquat). Il considère que la valeur d’un bien détermine le prix.
C. La critique marxiste du capitalisme
« Das Kapital », l’ouvrage monumental de Marx est une analyse du
capitalisme et une critique poussée d’un capitalisme pur, théorique, libéré de
tous les défauts du capitalisme réel.
Pourquoi critiquer le capitalisme « théorique » ?

Marx pense que : « si déjà le capitalisme théorique comprend des erreurs, des contradictions, comment
le capitalisme réel dans la société pourrait fonctionner correctement ? ».
Il pense donc qu’en critiquant le capitalisme pur, càd qu’en démontrant que le système se dirige tout
droit vers une impasse, il peut sans difficulté admettre que le capitalisme réel ne marchera pas comme il
faut.

Les postulats :
- concurrence parfaite
- la valeur d’un bien est déterminée par la quantité de travail
direct ou indirect nécessaire à la fabrication de ce bien

Les acteurs du système capitaliste :


- le travailleur : celui qui vend sa force de travail
- le capitaliste : propriétaire des moyens de production, il est
condamné, dans un contexte de concurrence parfaite, à
accumuler pour rester compétitif et éviter de disparaître. ( Le
capitaliste va forcer le travail à travailler plus que le temps
nécessaire à sa survie. (ex : pour obtenir un salaire de survie il
doit travailler 6h, Marx dit le capitaliste comme il est propriétaire
des moyens de production il peut imposer aux travailleurs de
travailler 10h pour un salaire de survie)

L’origine du profit :
- le salaire est fonction du temps de travail nécessaire à maintenir
un homme en vie
- le travailleur a un salaire de survie mais il est contraint par le
capitaliste de travailler un plus grand nombre d’heures que le
strict minimum nécessaire à sa survie ;
- le fait que le capitaliste ait le monopole des moyens techniques
de production lui permet de contraindre le travailleur à accepter
ces conditions injustes ;
- la différence entre le temps de travail réellement presté et le
temps de travail réellement payé est la PLUS VALUE ;
- la plus value permet au capitaliste de faire des profit parce que le
capitaliste vend son produit à sa pleine valeur de travail.
L’impasse capitaliste :

Concurrence / profit

Accumulation

Création de nouveaux
moyens de production

Augmentation des salaires

Mécanisation

Baisse des profits

Hausse du chômage / baisse de la consommation
Baisse des salaires / accentuation de la concentration = Crise capitaliste

Reprise des profits et nouveau cycle

Explication du schéma : Au départ on a la concurrence et le profit qui


entraine l’accumulation et de ce fait la création de nouveaux moyens de
production et donc une hausse salariale et baisse des profits. Quand on
arrive à ce stade la, ce qui va se passer c’est que le capitaliste pour
contrecarrer la hausse des salaires va mécaniser. (contrairement aux
classiques qui vont augmenter la population)
La hausse salariale entraine une baisse des produits. Et dans sa logique la
mécanisation va avoir le même rôle que l’augmentation de population, elle
va permettre de mettre des ouvriers aux chômages donc création de
pression dans le marché du travail. Mais pour Marx la machine ne permet
pas le profit car elle va couter ce qu’elle rapporte. Il va remplacer l’homme
par des machines pour économiser de la main d’œuvre et mettre des
ouvriers au chômage. Mais à long terme la mécanisation va entrainer une
nouvelle crise. Donc en licenciant de la main d’œuvre, le capitaliste selon
Marx se prive de la base dont il se réalisait du profit. Donc IMPASSE. (Mais ce
que Marx dit n’est pas vrai selon la prof)

Crise capitaliste = Hausse du chômage, baisse de la consommation,


surproduction, baisse des salaires, faillites et accentuation de la
concentration

Chaque crise capitaliste est plus grave que la précédente avec de plus en
plus de prolétaires et de moins en moins de capitalistes. L’effondrement est
accéléré par le caractère non planifié de l’économie.(car il n’y a pas de
planification comme c’est un système complexe).
Marx va avoir beaucoup d’influence et va essayer de trouver une alternative
du capitalisme.
1ère critique de la pensée Marxiste : Mais Marx se trompe en partant de
l’idée que les prix correspondent à la valeur de la quantité de travail, car ce
n’est pas la vérité. Les prix ne correspondent pas forcément le reflet de la
quantité de travail nécessaire à la fabrication de ce bien.
2ième critique de sa pensée : il se trompe en disant que la mécanisation ne
permet pas la plus-value, car au contraire la machine permet le profit et c’est
elle qui en augmentant la productivité permet les augmentations de salaires.
3ième critique : Il se trompe aussi sur la misère grandissant de la classe
ouvrière. On a une amélioration des conditions des ouvriers contrairement à
ce qu’il pensait. On a aussi une réduction du temps de travail.
 Les prévisions du Marxisme ne sont pas tout à fait exactes.

La portée du marxisme :
- la critique économique du marxisme (voir cours d’économie)
- évolution historique de la classe ouvrière
- avènement du communisme dans un pays non industrialisé.

En 1867, Marx condamne le capitalisme à mort.


SECTION 4 : LES CONSÉQUENCES ET LES LIMITES DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE
DE L’EUROPE OCCIDENTALE

Chapitre 1 : Les relations internationales : l’expansionnisme de l’Europe.


Une poignée de pays d’Europe domine l’Europe : Grande Bretagne, France, Allemagne,
L’Autriche-Hongrie, La Russie.(elle est considérée comme une Grande puissante Européenne)
Cette domination entraine des divisions, frictions. L’Europe en tant que telle n’existait pas, il n’y
avait aucune forme d’unification. Elle domine un monde qui est en forte voie de mondialisation.
Il y avait des relations commerciales mais relativement faibles.
Les conséquences du développement précoce l’Europe :
• Amorce d’un processus d’unification à l’échelle de la planète grâce aux progrès en
matière de connaissance et de moyen de communication.
• Monde en voie de globalisation dominé par l’Europe entre le 19 e siècle et la Première
guerre mondiale. Ce qui permet de voir ça : A partir du 19ième la terre est beaucoup
mieux connues (grâce aux explorations), en terme de liaison de communication plus
rapide, plus régulier et quantité de transport plus importante, accélérations des
mouvements de personnes, échanges commerciaux, flux de capitaux. (reponse question
7)

Les instruments de la domination : avance politique, avance technologique, dynamisme


démographique, développement économique source d’enrichissement et de maîtrise des
moyens de production.
 Au 19ème siècle, l’Europe domine le monde directement et indirectement.
L’Europe domine sur deux niveaux : elle domine économiquement (richesse, supériorité
technique, production industrielle, domination commerciale, domination financière) et elle
domine politiquement (domination coloniale, domination indirecte).

1. La domination économique
Les manifestations de la domination économique sont les suivantes :
A. La richesse : le PNB de l’Europe représente 42% du PNB mondial pour 26,5% de la
population du globe.
B . La supériorité technique : avant 1913, la plupart des inventions sont faites par des
Européens ; de 1901 à 1913, tous les prix nobel scientifiques ont été attribués à des Européens.
C. La production industrielle : La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni produisent
43% de la production industrielle mondiale en 1900.
D. La domination commerciale :
Au 19ème siècle, l’Europe a une mainmise sur le monde, et la domination
commerciale est une des caractéristiques de la domination économique.
Les nations industrialisées de l’Europe du nord-ouest développent considérablement
leurs exportations dans le but d’écouler les surplus industriels. L’Europe est à même
d’imposer et l’essentiel des échangent commerciaux est fait par les européens.
Cadre des échanges commerciaux est divisé en 6 périodes :
Avant 1815, on parle de mercantilisme (= hyper protectionnisme) : les colonies sont
des marchés protégés qui doivent vendre leur production à la métropole aux prix
imposés pas la métropole.
Entre 1815 et 1846, on commence à adopter le libre-échange, et les corn laws (lois
qui interdissent d’importer les céréales en dessous d’un certain seuil) apparaissent.
Entre 1846 et 1860, on abolit les « corn laws » et on se focalise sur le libre-échange.
La période entre 1860 et 1879 est marquée par une libéralisation en Europe
Continentale.
De 1879 à 1892, l’Europe Continentale retourne au protectionnisme.
Entre 1892 et 1914, les USA exercent à leur tour une pression protectionniste.

 - Donc jusqu’en 1840 on a un régime protectionniste et colonial


- 1845 à 1876 : on a une libéralisation des échanges
- 1876 : retour au protectionnisme en raison de la crise industrielle, de la
crise agricole et de l’émergence d’un nationalisme économique.

Raison pour lesquelles les pays veulent adopter un régime protectionniste :


Tous les pays industrialisés ont des surplus, quand on est dans un système
capitaliste, on a besoin d’exporter pour écouler les surplus de production par
rapport aux marchés nationaux. Ces surplus sont relatifs à un pouvoir d’achat. On
va chercher à conquérir des marchés. Dans la logique des défenseurs du libre-
échange, il se dit que si on veut exporter des produits manufacturés, il faut donner
aux pays les moyens de se procurer des livres sterlings ou de l’or. L’idée est de se
dire qu’on va répartir les taches économiques à l’échelle internationale. Dans cette
logique, il y aurait des pays importateurs de produits bruts (matières 1 ère et produits
agricoles) et des pays exportateurs de produits manufacturés. Mais l’exportation de
produits manufacturés est beaucoup plus rémunératrice donc plus intéressantes.
Certains pays ne sont donc pas d’accord avec cette répartition car ça les condamne
à rester des pays sous-développés. Les Usa et L’Allemagne vont avoir à ce moment-
là un protectionnisme douanier.
Première grande crise de production -> Les pays veulent protéger leur production et
vont donc adopter le régime protectionniste. Ils ont besoin de protéger l’industrie
naissante contre la production étrangère.
La pression des européens à imposer des droits de douanes est très faible dans mes
pays du tiers monde excepté le Brésil.

- Le libre-échange est conçu comme un moyen de pénétrer les marchés extérieurs.


- Le libre-échange est conçu comme un moyen de contrôler et de s’assurer
l’approvisionnement en matières premières.
La philosophie du libre-échange va plus loin que ce calcul, les défendeurs du libre-échange veulent partager les
tâches économiques càd qu’il y aura des pays usines et des pays acheteurs de produits manufacturés. Le libre-
échange est conçu comme une harmonisation de la vie économique mondiale
Exclusif colonial = Les colonies sont forcés de vendre leur production à des
personnes en provenance de la puissance colonisatrices. Ils doivent importés les
produits manufacturés de la métropole.

Libre-échange : - moyen de pénétrer les marchés extérieurs et moyens de


contrôler les matières premières nécessaires à l’économie,
- volonté de partage des tâches économiques entre les différentes
parties du monde.

7
19e s. : Expansion du commerce mondial
1830 - 10 milliards de francs or
1850 - 30 ............................
1875 - 58 .............................
1913 - 200 ...........................
L’expansion considérable du commerce mondiale s’accompagne d’une accentuation du taux
d’ouverture des économies : en 1830, 2% de la production mondiale est exportée, ces parts
passent à 9% en 1860 et à 14% en 1913.
Evolution de la part de grandes puissances dans le commerce mondial :
1850 : 1/3
1875 : 2/3
1913 : 3/4
L’Europe du nord-ouest occupe une place prépondérante dans les échanges commerciaux.
7 D’après BAUMONT, Le commerce depuis le milieu du XIXème siècle, S.P.I.D., 1952
80% des échanges se font entre pays développés.
Déficit croissant des balances commerciales européennes en raison de l’hyper
protectionnisme des USA. Il y a un excédant croissant des USA. Ils vendent non
seulement des produits(……demander à annette 28min de son enregistrement….)

E. La domination financière8
Au 19ème siècle l’Europe connaît une domination financière sur le monde, c’est une
des caractéristiques de la domination économique. Cette domination financière se
fait par des investissements industriels, des prêts aux Etats ou des placements à
court terme sur les marchés mondiaux étrangers.
Causes :
- baisse de la rentabilité des capitaux en Europe : dût à la crise économique
de 1870 (les gens ont peur d’investir) et à la fin des investissements aux niveaux
ferroviaires (il y a assez de lignes de chemin de fer).
- amélioration des réseaux bancaires et des systèmes de crédit : l’argent
circule mieux et plus rapidement. Les systèmes bancaires se modernisent et
création des sociétés anonymes et stabilité engendré par l’Etalon d’or.
- demande de capitaux dans les pays moins développés : Il y a plus de
capitaux disponibles. Il y a une demande de capitaux dans les pays moins
développés parce que tout est à construire (investissements industriels sont
possibles), il faut construire des infrastructures (ferroviaires ou autres) pour pouvoir
assurer le commerce des produits bruts par après et parce que les gouvernements
demandent des capitaux. Impact : relèvement des barrières douanières. Par
conséquence, 70% des capitaux investis dans le monde sont européens. Les
recettes des capitaux alimentent la balance des invisibles, comblent les déficits des
balances commerciales et enrichissement donc les pays européens.
Formes d’exportation des capitaux :
- investissements industriels
- prêts aux Etats
- placements à court terme sur les marchés mondiaux étrangers
Bailleurs:
Les principaux bailleurs sont la Grande Bretagne, l’Allemagne, la France et la
Belgique. ( ensuite il y a la Suisse et les Pays-Bas)
G.B - 100 milliards de francs or (1913)
All. - 9..............................
France - 45.............................
Belg. - 7 ...............................
Secteurs dans lesquels les capitaux seront investis : Tramway, mines, …

8
Effets :
- ces revenus alimentent la balance des invisibles
- ces revenus permettent de compenser le déficit de la balance commerciale par les
rentrées invisibles (et alimenter par les capitaux de l’étranger) ce qui a des
conséquences positives sur la balance des paiements.
- la puissance financière de l’Europe lui permet de contrôler de la mise en valeur
des pays neufs. (Enrichissement dans les pays européens) (Décident des secteurs
dans lesquels ils investissent, ces secteurs seront complémentaires avec leur propre
économie).

Balance de paiement : document statistique sous forme comptable reprenant flux de biens, services,
revenus, financiers et transferts de capitaux que les résidents d’un pays dans leur ensemble
entretiennent avec ceux du reste du monde.
Balance des invisibles : somme services exportés – somme services importés.

2. La domination politico-militaire

A. La domination coloniale

Les origines

A partir du 16e s., les principales puissances européennes se constituent des


empires coloniaux :
Espagne : Amérique centrale et du sud ( 16e S.)
France : Amérique du Nord - Antilles - Guadeloupe -Martinique – Inde (17e-
18e S.)
Angleterre : Amérique du Nord (17e S.) – Indes (17e-18e S.)
Portugal : Amérique du sud - Comptoirs en Afrique et en Asie (17e-18e S.)
Provinces-Unies : Ceylan - Asie du sud - Afrique du sud

La colonisation débute au 15ème- 16ème. L’Europe a une motivation politique de


mercantilisme caractérisé par une volonté de puissance nationale, de conquête
coloniale (pour conquérir le marché à l’exportation et s’enrichir), de protectionnisme
douanier et d’absence de politique agricole.
Les motivations sont aussi religieuses, l’Europe veut contrôler la montée du
catholicisme et les minorités trouvent un endroit pour pratiquer leur religion. Les
motivations sont également économiques, on cherche fortune ailleurs et on a la
volonté de constituer des marchés d’exportations ou des contrôles commerciaux.
On peut citer des exemples comme l’Amérique Centrale et du Sud pour l’Espagne et
l’Inde et les USA pour la Grande Bretagne.
1800-1850 : recul de la colonisation européenne.
Perte des colonies en Amérique
on constate un recul de la colonisation européenne. En effet, la France perd son
empire après la guerre de 7 ans, Les USA devient indépendant (1776) ainsi que
certains pays d’Amérique du Sud.
Reprise de la colonisation à partir de 1850 (fin 19ième)
A partir de 1860-1870, l’Europe reprend sa politique de colonisation surtout en
AFRIQUE (Partage de l’Afrique) et en ASIE.

Motivations :
- but avoué : mission civilisatrice
- buts économiques : (contrôler sources d’approvisionnement, marchés pour
produits manufacturés et main d’œuvre)
- buts politiques : (affirmation de grandeur et de gloire)

B. Domination indirecte
La colonisation s’accompagne d’une domination indirecte sur des pays trop étendus
ou trop convoités pour être soumis à l’autorité d’un seul (ex : Chine, Empire
ottoman…)
Au 19ème siècle, l’Europe exerce une domination indirecte sur le monde. C’est une
des caractéristiques de la domination politico-militaire. C’est une forme de
domination exercée par les nations occidentales sur des pays trop grands ou trop
convoités pour être contrôlés par une seule nation. Ces pays conservent
théoriquement leur autonomie politique, mais perdent leur autonomie économique
et leur souveraineté. En pratique, ils ne sont donc plus vraiment maîtres de leur
sort.
Un bon exemple de domination indirecte est le cas de la Chine. Au 18ème-début
19ème, c’était un grand empire avec économie préindustrielle avancée. C.-à-d. que
son économie était basée sur l’agriculture archaïque, le développement d’activités
marchandes et artisanales, les échanges longue-distance, on constatait un début de
monétarisation et le pouvoir impérial prenait les responsabilités économiques. Au
18ième, ils ont un pouvoir central impérial qui assume ces responsabilités (entretien
des digues, maitrise du fleuve,..)
Mais la Chine connaît à partir de 1820 une régression administrative, une
décadence des classes, la corruption, des inondations catastrophiques à cause des
digues mal entretenues, … donc le pouvoir central impérial s’affaiblit. La Chine se
ferme aux importations.
Les européens, entre autre la Grande Bretagne déjà basée en Inde, vont pouvoir
forcer l’ouverture du marché chinois. (Les Anglais vont provoquer 2 guerres dont la
guerre de l’Opium, que la chine va perdre. Conséquences : ouverture forcée de la
chine avec droit de douane. )
Les Européens vont contrôler les ports, le système postal, les chemins de fer, les
douanes, le déclin de la Chine sera total.
Chapitre 2 : Les limites de la domination de l’Europe sur le monde

1. Les limites économiques


Durant les trois décennies qui précèdent le 1e conflit mondial, on assiste dans
certains domaines à un affaiblissement relatif de l’Europe :

 Dans l’industrie : le tassement relatif du Royaume-Uni et de la France, malgré la montée


en puissance de l’Allemagne, permettent aux Etats-Unis de devenir la première
puissance industrielle à la fin du XIXe siècle. Leur puissance industrielle ne fera
qu’augmenter au fur et à mesure des années. Cette puissance va menacer l’Europe.
 Du point de vue commercial : on assiste à un recul relatif des positions des Européens
surtout en raison du déclin britannique, le déficit commercial des Européens reflète leur
dépendance vis à vis de l’extérieur en ce qui concerne les matières premières et les
denrées alimentaires ce qui pourrait être problématique en cas de guerre et enfin les
tensions commerciales entres les nations européennes sont vives. A partir de 1990, la
balance commerciale des USA est excédentaire à l’Europe. Les Européens sont très
dépendants des importations. Ce qui permet au Européens d’acheter plus que ce qu’il ne
vende est les capitaux placés à l’étranger et l’exportation des capitaux et à quand même
l’essentiel du commerce entre ses mains.
 Du point de vue financier : les capitaux investis à l’étranger font défaut aux industries
européennes avec notamment un déficit d’investissement dans les industries
traditionnelles anglaises.
 Du point de vue technique, les Etats-Unis sont de plus en plus présents dans les
inventions liées à la Deuxième révolution industrielle. L’Europe n’a plus le monopole des
inventions.
2. Les tensions nationalistes
La principale menace qui pèse sur la domination de l’Europe sur le monde, ce sont les tensions
nationalistes qui débouchent sur une série de crise internationales préludant la Première guerre
mondiale.
1870 : Guerre en l’Allemagne et la France, défaite de la France. Cela a 3 conséquences :
- La fin du Second Empire Français
- Adoption définitive en France de la 3ième République.
- Perte de l’Alsace et de la Lorraine
- Proclamation du II Reich (1871)
La création d’un état allemand rompt l’équilibre du Congrès de Viennes de 1815 et change
l’équilibre des forces.

En effet, l’Europe en tant que telle n’existe pas ( sauf au point de vue culturel ), c’est une entité
géographique composée d’Etats plus ou moins rivaux et confrontée au problème des
nationalismes(Nationalisme : idée reçu de la révolution française) Il va être à la fois fédérateur
ou diviseur selon les pays :
1° Empire ottoman : tensions dans les Balkans entre la Bulgarie, la Grèce et la Serbie. Il est sous
le déclin depuis le 19 ième S, diriger par un gouvernement inefficace. Le Déclin de cet empire va
créer plusieurs états. (ex : Grèce, Roumanie, La Bulgarie, La Serbie) L’empire Ottoman chercher à
se maintenir mais fort velléité d’indépendance et les Russes cherchent à s’étendre au détriment
de l’Empire Ottoman.
2° Empire Austro-Hongrois : constitué de russes, polonais, slovaques, roumains, bosniaques.
L’Agitation nationaliste veut agrandir leur territoire dans les différentes parties de l’Empire.
3° Empirer russe : tensions sociales internes, rejet de l’implantation étrangère dans la vie
économique nationalisme des pays baltes, de la Pologne et de la Finlande. (Force qui divise) Il y
a un nationalisme slave qui vise à protéger tous les slaves dans la même bannière (force
unificatrice)
4° Allemagne - France - G.B. : mouvements nationalistes (pour la France qui veut récupérer
l’Alsace, Lorraine et veut avoir sa revanche sur l’Allemagne).

Le nationalisme fédérateur : bouleversement de l’équilibre politique et économique de l’Europe


en raison des réunifications allemandes et italiennes.
Le nationalisme centrifuge et le déclin des empires russe, ottoman et austro-hongrois.

Guillaume II (allemand) veut une distribution des colonies à son avantage et pense que
l’Allemagne mérite une meilleure place dans le monde. Il se lance dans une politique
mondialiste et construit une flotte marchande et de guerre. Avant la 1 ère guerre mondiale, il va y
avoir pleins de crises soit colonialiste soir nationaliste. Elles sont toutes résolues par vois
diplomatiques mais vont conduire les grandes puissances à conclure des alliances.

Entente cordiale ( 1904 ) France et Grande Bretagne et Triple entente ( 1907 ) ceux de
l’Entente cordiale + Russie
>< Triplice ou Triple Alliance ( 1882 ) Allemagne, Autriche-Hongrie et l’Italie.

Le nationalisme est placé au-dessus de tout et la guerre est considérée comme un moyen
légitime pour arriver à ses fins. Les dépenses militaires vont donc s’augmenter.
Chapitre 3 : Les limites du développement économique au XIXe siècle : les crises
et les cycles économiques

Introduction

 Rappel des grands traits du développement économique mondial depuis


1820 dans le monde, en Europe et dans les pays neufs.

 Rappel du contexte : le système capitaliste : la finalité, la logique et la


crise

 Le système capitaliste est frappé régulièrement par des crises. Les types
de crises économiques :

- les crises structurelles (=de longue durée qui touche les


ensembles organisés qui forment les conditions du développement
économique, qui touche les structures même d’un pays,)

- les crises conjoncturelles (= de courte durée, liées au cycle des


affaires) Tensions préliminaires à une guerre qui entraine une
accélération de l’activité économique et quand la guerre cesse il y
a un retour au calme.

Aujourd’hui on est plutôt dans une crise structurelle.

Le système capitaliste n’a pas le monopole des crises, il y a des crises dans tous les systèmes.

1. Les différents types de crises structurelles avant 1945


 Les crises d’Ancien régime économique (néolithique -) 1780)

Schéma d’une crise d’Ancien Régime

Désordres climatiques
ß
Hausse des prix du blé(en europe occidentale)
ß
Diminution du pouvoir d’achat des classes populaires urbaines et misère liée au manque de
nourriture dans les campagnes
ß
Diminution de la demande de produits manufacturés
ß
Chômage
ß
Disette – famine –épidémies - surmortalité

La reprise se fait après quelques mois ou quelques années en fonction de l’abondance des récoltes.

Exemples de crises d’Ancien régime : 1788-1789 en France.

En Europe occidentale, ces crises s’atténuent au 18 e siècle et disparaissent au milieu du 19 e siècle


grâce aux progrès techniques liés à l’industrialisation et à l’amélioration des taux de croissance
économique.

Comment sortir de cette crise ? – Progrès agricole et révolution industrielle qui permet
l’enrichissement.
 Les crises mixtes (1815-)1850)

C’est un mélange entre la crise contemporaine et la crise d’ancien-régime.

Schéma d’une crise mixte

Désordres climatiques

Mauvaises récoltes

Baisse de l’offre des produits alimentaires

Augmentation des prix des produits alimentaires(cela va réduire la petite part réservés au
produits manufacturés)

Chute de la consommation des produits industriels

Chute des prix des produits industriels (diminution des bénéfices)

Augmentation des faillites et du chômage

Exemples de crises mixtes : 1815 en Grande-Bretagne, 1838-1839 en France, 1845-1846


en Irlande, 1848 en Europe occidentale.

Le dépassement des crises mixtes sera rendu possible par la révolution des transports combinés à
la croissance des revenus des classes populaires entre 1850 et 1870 (liée à la diminution de
l’exode rural) ce qui permet une hausse de la consommation alimentaire et une hausse de la
consommation industrielle.

Période où il y a une faible augmentation du pouvoir d’achat mais qui sera nécessaire à la
consommation de besoins de base (ex : la nourriture) La révolution des transports va ouvrir la voie
aux crises de surproduction :
 Les crises de surproduction (1873 - 1940) (industrielle mais aussi agricole)

Qui se caractérise par une rupture entre la production offerte et une demande solvable. La
production offerte augmente plus vite que la demande solvable.(=susceptible d’acheter cette
production)

Une bulle spéculative peut se former.(ex : les chemins de fer reçoivent des capitaux en pensant
que ça va être continu et une bulle spéculative se forme et il y aura saturation. Crash boursier,
faillite bancaire, crise financière. )

Schéma d’une crise de surproduction

Amorce d’un décalage production/consommation


ß
Répercussions dans la sphère de la circulation de l’argent (krach boursier)
ß
Faillites bancaires
ß
Crise du système de crédit
ß
Diminution des investissements
et accentuation du décalage production/consommation
(surtout au 20e siècle)
ß
Baisse des prix industriels et agricoles(conséquences de la révolution des transports)
ß
Baisse de la valeur ajoutée et du profit
ß
Baisse de la production
ß
Faillites commerciales et industrielles des entreprises les plus vulnérables.
ß
Augmentation de la concentration
et augmentation du chômage – baisse des salaires – baisse de la consommation ouvrière.
Exemples de crises de surproduction :
Grande dépression des années 1873-1895 et Grande dépression des années trente.

Réactions pas très efficaces : protectionnisme (droit de douane) conquête coloniale – impérialisme
(surtout au 19e siècle)

Solutions : 2e révolution industrielle, acquis sociaux (19e siècle) – Etat providence et NOEI après
1945.
Il y a des crises mais certains préfèrent parler de cycles cours et long. C’est une autre approche de
l’évolution économique caractérisé par des phases d’expansions mais les rythmes de croissances ne
sont pas réguliers.

2. Les cycles économiques repérables dans le passé


Le problème de l’historien c’est les sources du passé sur lesquelles il va se baser car à l’époque les
statistiques ne sont pas complètes notamment celle du chômage. L’évolution des prix signe d’une
activité générale intense (bénéfices, investissement) alors que des prix qui diminue est égale à
baisse des investissements,chômage, faillite, pertes.
 Les cycles
 La conjoncture
 Les indicateurs économiques pour le passé : les prix et la production
 Le lien entre l’évolution des prix et le climat économique général.
 La stabilité des prix au 19e siècle
 Les phases d’un cycle
 Les noms à retenir : Clément Juglar , Joseph Kitchin, Nikolai Kondratieff et Joseph
Schumpeter

Les cycles au 19e siècle

Le trend ou mouvement séculaire

Tendance séculaire à la baisse des prix observée par l’historien Fernand Braudel et l’économiste
Léon H. Dupriez.

Le cycle long ou cycle Kondratief :


Nom de l’économiste russe a découvert que l’existence de cycles d’une cinquantaine d’années
caractérisé par une phase de croissance et une phase de déclin

Durée 50 à 60 ans : phase d’expansion de +/- 25 ans et phase de récession de +/- 25 ans.

1790-1814 1er cycle


1815-1845

1848-1874 2e cycle
1875-1895

1896-1919 3e cycle
1920-1939
1940-1968 4e cycle
1968-1995
1995- ?????

Explication technique (Joseph Schumpeter) :


cycle 1 : vapo-textilier
cycle 2 : carbo-ferroviaire
cycle 3 : sidéro-mécanique
cycle 4 : petro-électrique
cycle 5 : bio-électronique

Explication monétaire et financière (pour le 19e siècle) :


rôle de l’afflux d’or sur les marchés monétaires et rôle du perfectionnement des institutions
financières.

Rôle de l’Etat et émergence d’un marché intérieur à la consommation grâce aux acquis sociaux.

Politique douanière et expansion du commerce

Cycle Juglar ou cycle des afaires


Durée 7 à 11 ans caractérisé par une phase d’expansion, de crise, de récession et de reprise.

Cycle Kitchin
Durée 3 à 4 ans lié aux comportements de stockage/déstockage des entrepreneurs.

Question d’évaluation formative


Au 19e siècle, l’Europe domine le monde. Quelles sont les manifestations et les limites de cette
domination ?
SECTION 4 : LES CONSÉQUENCES ET LES LIMITES DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE DE L’EUROPE OCCIDENTALE

Chapitre 1 : Les relations internationales : l’expansionnisme de l’Europe.


Les conséquences du développement précoce l’Europe :
• Amorce d’un processus d’unification à l’échelle de la planète grâce aux progrès en
matière de connaissance et de moyen de communication.
• Monde en voie de globalisation dominé par l’Europe entre le 19 e siècle et la Première
guerre mondiale
Les instruments de la domination : avance politique, avance technologique, dynamisme
démographique, développement économique source d’enrichissement et de maîtrise des
moyens de production.

1. La domination économique
Les manifestations de la domination économique sont les suivantes :
A. La richesse : le PNB (voir Capul et Garnier p.77) de l’Europe représente 42% du PNB mondial
pour 26,5% de la population du globe.
B . La supériorité technique : avant 1913, la plupart des inventions sont faites par des
Européens ; de 1901 à 1913, tous les prix nobel scientifiques ont été attribués à des Européens.
C. La production industrielle : La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni produisent 36% de la
production industrielle mondiale.
D. La domination commerciale :
Les nations industrialisée de l’Europe du nord-ouest developpent considérablement leurs
exportations dans le but d’écouler les surplus industriels.
Cadre des échanges commerciaux :
- jusqu’en 1840 : régime protectionniste et colonial
- 1845-1876 : libéralisation des échanges
But : conquérir et protéger des marchés où écouler les excédents.
Libre-échange : - moyen de pénétrer les marchés extérieurs et moyens de contrôler les matières
premières nécessaires à l’économie,
- volonté de partage des tâches économiques entre les différentes parties du
monde.
- 1876 : retour au protectionnisme en raison de la crise industrielle, de la crise agricole et de
l’émergence d’un nationalisme économique.
19e s. : Expansion du commerce mondial 9

1830 - 10 milliards de francs or


1850 - 30 ............................
1875 - 58 .............................
1913 - 200 ...........................
L’expansion considérable du commerce mondiale s’accompagne d’une accentuation du taux
d’ouverture des économies : en 1830, 2% de la production mondiale est exportée, ces parts
passent à 9% en 1860 et à 14% en 1913.
Evolution de la part de grandes puissances dans le commerce mondial :
1850 : 1/3
1875 : 2/3
1913 : 3/4
L’Europe du nord-ouest occupe une place prépondérante dans les échanges commerciaux.
80% des échanges se font entre pays développés.
Déficit croissant des balances commerciales européennes en raison de l’hyper protectionnisme
des USA

9 D’après BAUMONT, Le commerce depuis le milieu du XIXème siècle, S.P.I.D., 1952


E. La domination financière10
Causes :
- baisse de la rentabilité des capitaux en Europe
- amélioration des réseaux bancaires et des systèmes de crédit
- demande de capitaux dans les pays moins développés.

Formes d’exportation des capitaux :


- investissements industriels
- prêts aux Etats
- placements à court terme sur les marchés mondiaux étrangers
Bailleurs:
G.B - 100 milliards de francs or ( 1913)
All. - 9..............................
France - 45.............................
Belg. - 7 ...............................

Efets :
- ces revenus alimentent la balance des invisibles
- ces revenus permettent de compenser le déficit de la balance commerciale ce qui a des
conséquences positives sur la balance des paiements
- la puissance financière de l’Europe lui permet de contrôler de la mise en valeur des pays neufs.

10 Voir à ce propos NIVEAU M.,CROZET Y., Histoire des faits économiques contemporains, P.U.F., Paris,. 1996, p.
379-382.
2. La domination politico-militaire

A. La domination coloniale

Les origines

A partir du 16e s., les principales puissances européennes se constituent des empires coloniaux :
Espagne : Amérique centrale et du sud ( 16e S.)
France : Amérique du Nord - Antilles - Guadeloupe -Martinique – Inde (17e-18e S.)
Angleterre : Amérique du Nord (17e S.) – Indes (17e-18e S.)
Portugal :: Amérique du sud - Comptoirs en Afrique et en Asie (17 e-18e S.)
Provinces-Unies : Ceylan - Asie du sud - Afrique du sud
Motivations : - // mercantilisme 11
- motifs religieux
- motifs économiques
1800-1850 : recul de la colonisation européenne.
Perte des colonies en Amérique

Reprise de la colonisation à partir de 1850


Partage de l’Afrique - progression en12 Asie
Motivations : but avoué : mission civilisatrice
buts économiques
affirmation de grandeur et de gloire
Les effets de la domination coloniale sur les économies des pays colonisés
Effets positifs :
 mutations économiques et sociales : mise en valeur des ressources naturelles et
introduction de nouvelles techniques de production
 progrès en matière de santé et d’hygiène.
Effets négatifs :

11 Mercantilisme : phase de transition entre l’économie urbaine et le capitalisme moderne, mis en place entre les
16e et 18e siècle en Europe du nord-ouest pour faire face aux nouvelles conditions économiques issues des Grandes
découvertes (interdépendance économique des continents européens, américains et africains et déplacement des
circuits commerciaux de la Méditerranée vers l’Atlantique). Le mercantilisme est caractérisé par l’apologie du travail
et des échanges, la volonté de puissance nationale et la conquête coloniale, le protectionnisme douanier mais
l’absence d’une politique agricole. Le mercantilisme est à la base du développement commercial de l’Europe, il a
permis la réalisation de deux pré requis à l’industrialisation : la conquête de marché à l’exportation et
l’enrichissement.
12
 pillages des ressources par les métropoles – l’intégration des pays colonisés aux circuits
d’échange internationaux se fait de manière injuste et aboutit à la dégradation des
termes de l’échange pour les pays colonisés
 destruction des structures productives préexistantes.
B. Domination indirecte
La colonisation s’accompagne d’une domination indirecte sur des pays trop étendus ou trop
convoités pour être soumis à l’autorité d’un seul (ex : Chine, Empire ottoman…)
Chapitre 2 : Les limites de la domination de l’Europe sur le monde

1. Les limites économiques


Durant les trois décennies qui précèdent le 1e conflit mondial, on assiste dans certains domaines
à un affaiblissement relatif de l’Europe :
 Dans l’industrie : le tassement relatif du Royaume-Uni et de la France, malgré la montée
en puissance de l’Allemagne, permettent aux Etats-Unis de devenir la première
puissance industrielle à la fin du XIXe siècle.
 Du point de vue commercial : on assiste à un recul relatif des positions des Européens
surtout en raison du déclin britannique, le déficit commercial des Européens reflète leur
dépendance vis à vis de l’extérieur en ce qui concerne les matières premières et les
denrées alimentaires ce qui pourrait être problématique en cas de guerre et enfin les
tensions commerciales entres les nations européennes sont vives.
 Du point de vue financier : les capitaux investis à l’étranger font défaut aux industries
européennes avec notamment un déficit d’envestissement dans les industries
traditionnelles anglaises.
 Du point de vue technique, les Etats-Unis sont de plus en plus présents dans les
inventions liées à la Deuxième révolution industrielle.
2. Les tensions nationalistes
La principale menace qui pèse sur la domination de l’Europe sur le monde, ce sont les tensions
nationalistes qui débouchent sur une série de crise internationales préludant la Première guerre
mondiale.

En effet, l’Europe en tant que telle n’existe pas ( sauf au point de vue culturel ), c’est une entité
géographique composée d’Etats plus ou moins rivaux et confrontée au problème des
nationalismes :
Empire ottoman : tensions dans les Balkans entre la Bulgarie, la Grèce et la Serbie.
Empire Austro-Hongrois : agitation nationaliste dans les différentes parties de l’Empire.
Empirer russe : tensions sociales internes, rejet de l’implantation étrangère dans la vie
économique
nationalisme des pays baltes, de la Pologne et de la Finlande.
Allemagne - France - G.B. : mouvements nationalistes

Entente cordiale ( 1904 ) et Triple entente ( 1907 )


>< triplice ( 1882 )
Chapitre 3 : Les limites du développement économique au XIXe siècle : les crises
et les cycles économiques

Introduction

 Rappel des grands traits du développement économique mondial depuis 1820 dans le
monde, en Europe et dans les pays neufs.

 Rappel du contexte : le système capitaliste : la finalité, la logique et la crise

 Les types de crises économiques : les crises structurelles et les crises liées au cycle des
affaires.

1. Les différents types de crises structurelles avant 1945

 Les crises d’Ancien régime économique (néolithique -> 1780)

 Les crises mixtes (1815 -> 1850)

 Les crises de surproduction (1873 -> 1940)


Schéma d’une crise d’Ancien Régime

Désordres climatiques
ß
Hausse des prix du blé
ß
Diminution du pouvoir d’achat des classes populaires urbaines et misère liée au manque de
nourriture dans les campagnes
ß
Diminution de la demande de produits manufacturés
ß
Chômage
ß
Disette – famine –épidémies - surmortalité

La reprise se fait après quelques mois ou quelques années en fonction de l’abondance des récoltes.

Exemples de crises d’Ancien régime : 1788-1789 en France.

En Europe occidentale, ces crises s’atténuent au 18 e siècle et disparaissent au milieu du 19 e siècle


grâce aux progrès techniques liés à l’industrialisation et à l’amélioration des taux de croissance
économique.
Schéma d’une crise mixte

Désordres climatiques

Mauvaises récoltes

Baisse de l’offre des produits alimentaires

Augmentation des prix des produits alimentaires

Chute de la consommation des produits industriels

Chute des prix des produits industriels

Augmentation des faillites et du chômage


Exemples de crises mixtes : 1815 en Grande-Bretagne, 1838-1839 en France, 1845-1846
en Irlande, 1848 en Europe occidentale.

Le dépassement des crises mixtes sera rendu possible par la révolution des transports et une
croissance des revenus des classes populaires entre 1850 et 1870 (liée à la diminution de l’exode
rural) ce qui permet une hausse de la consommation alimentaire.
Schéma d’une crise de surproduction

Amorce d’un décalage production/consommation


ß
Répercussions dans la sphère de la circulation de l’argent (krach boursier)
ß
Faillites bancaires
ß
Crise du système de crédit
ß
Diminution des investissements
et accentuation du décalage production/consommation
(surtout au 20e siècle)
ß
Baisse des prix industriels et agricoles
ß
Baisse de la valeur ajoutée et du profit
ß
Baisse de la production
ß
Faillites commerciales et industrielles des entreprises les plus vulnérables.
ß
Augmentation de la concentration
et augmentation du chômage – baisse des salaires – baisse de la consommation ouvrière.
Exemples de crises de surproduction :
Grande dépression des années 1873-1895 et Grande dépression des années trente.

Réactions : protectionnisme – impérialisme (surtout au 19e siècle)


Solutions : 2e révolution industrielle, acquis sociaux (19e siècle) – Etat providence et NOEI après
1945.

2. Les cycles économiques repérables dans le passé

 Les cycles
 La conjoncture
 Les indicateurs économiques pour le passé : les prix et la production
 Le lien entre l’évolution des prix et le climat économique général.
 La stabilité des prix au 19e siècle
 Les phases d’un cycle
 Les noms à retenir : Clément Juglar , Joseph Kitchin, Nikolai Kondratieff et Joseph
Schumpeter

Les cycles au 19e siècle

Le trend ou mouvement séculaire


Tendance séculaire à la baisse des prix observée par l’historien Fernand Braudel et l’économiste
Léon H. Dupriez. Comment l’expliquer par rapport à la tendance à la hausse des prix au 20 e ?
Progrès technique et de la productivité : grâce à la politique monétaire. Stabilité monétaire qui
contribue à la stabilité des prix. On a gardé un équilibre entre la création monétaire et le
développement économique. Tendance séculaire à la baisse n’est pas synonyme de ralentissement
économique mais lié au progrès techniques.
Le cycle long ou cycle Kondratief :

Durée 50 à 60 ans : phase d’expansion de +/- 25 ans et phase de récession de +/- 25 ans. Crises
mixtes.

1790-1814 1er cycle


1815-1845

1848-1874 2e cycle
1875-1895

1896-1919 3e cycle
1920-1939
1940-1968 4e cycle
1968-1995

1995- ?????

Ces cycles ont été étudiés, repris par Schumpeter


Il dit ce qui prévaut c’est l’explication technique. Il considère que la croissance économique est
un processus permanent de destruction et de restructuration. Chaque cycle long peut être relié
à une innovation, exploitation technique de cette innovation majeure entraine le
développement économique et d’une séries d’innovation mineures en grappe. AU plus on
avance dans le temps, dans le cycle, l’innovation majeure s’épuise, compétitivité augmente les
prix, on aboutit à une saturation des marchés. Cette innovation est créatrice car c’est pendant
les périodes des récessions que les entrepreneurs sont amené à innover et amène la croissance
de la période suivante. -> Nouveau cycle.

Cycle Long :
Explication technique (Joseph Schumpeter) :
cycle 1 : vapo-textilier (énergie vapeur et textile)
cycle 2 : carbo-ferroviaire
cycle 3 : sidéro-mécanique
cycle 4 : petro-électrique (automobile et
cycle 5 : bio-électronique

Explication intéressante des cycles mais il faut voir si cette explication est pertinente et s’il n’y
pas d’autres facteurs qui pourraient expliquer le développement des fluctuations des prix au
19e.

Autres hypothèses :
-Explication monétaire : système monétaire à l’époque : l’Etalon Or. Rôle de l’afflux d’or sur les
marchés monétaires et rôle du perfectionnement des institutions financières. Découverte de
mines d’or en Australie et en Californie. -> Augmentation de masse monétaire disponible -> prix
augmentent.
On constate que la production d’or diminue à laquelle s’ajoute le passage d’un système d’un
mono-bimétalliste argent à un mono-bimétalliste or. Influence sur le système monétaire -> aussi
sur le prix. L’or produit remplace l’argent dans pays bimétallistes -> argent disparait et ralentit le
système monétaire, effet déflatoire sur les prix. Ce phénomène est partiellement compensé par
l’extension du crédit.
Regain du protectionnisme. Cette dépression à quelques conséquences : augmentation du
chômage (-> accélération de l’émigration) ; augmentation des salaires réels ; diminution de la
rente foncière -> vente des terres ; regain de la colonisation ; surproduction entraine colonisation.
Après augmentation des prix. Thèse monétariste : la production d’or reprend. 1875-95 : salaires
réels ont augmenté grâce à la baisse des prix agricoles. Et après 95 : prix agricoles augmentent
mais les salaires restent les mêmes.

-Extension du crédit : le crédit se développement avec le développement des réseaux bancaires.


L’argent mieux récolté, circule mieux et plus vite, -> rôle dans l’activité économique. Rôle de
confiance : quand l’argent ne circule pas c’est comme s’il n’existe pas et donc contribue au
ralentissement de l’activité économique.
Permet de financer les industries.
-Le libre échange : stimule le commerce. Commerce mondial augmente quel que soit le régime
douanier. Politique douanière et expansion du commerce
-Rôle de l’Etat et émergence d’un marché intérieur à la consommation grâce aux acquis
sociaux

Explication de Schumpeter vaut. Exportation des machines dans les nouveaux pays
industrialisés : investissement (revenus de capitaux) mais aussi y vendent.

Cycle court :
Cycle Juglar ou cycle des afaires
Durée 7 à 11 ans caractérisé par une phase d’expansion, de crise, de récession et de reprise.
Qui comprend 4 phases : Une phase d’expansion caractérisé par la hausse de la production, des
prix, des salaires. Ensuite une crise interrompt cette crise et en général on a un crash boursier. On
entre dans une phase de récession (= ralentissement de la croissance), augmentation du chomage
ce qui entraine la concentration qui est telle que les entreprises ne peuvent que croitre et donc le
cycle reprend.
Cycle Kitchin
Durée 3 à 4 ans lié aux comportements de stockage/déstockage des entrepreneurs.

Question d’évaluation formative


Au 19e siècle, l’Europe domine le monde. Quelles sont les manifestations et les limites de cette
domination ?

2ième PARTIE : L’EFFONDREMENT DE LA SUPREMATIE


EUROPEENNE

SECTION 1 : LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE ET SES CONSÉQUENCES

Introduction
L’année 1914 est une étape cruciale à bien des égards. La 1 ère Guerre mondiale met
fin au temps des permanences et inaugure une période de changements rapides et
fondamentaux du point de vue de l’histoire tant politique, qu’économique ou
sociale. A partir de ce moment, le poids des idéologies et le caractère relativement
récent de l’époque étudiée rendent le travail de l’historien plus malaisé.
La Première Guerre mondiale ouvre une période calamiteuse pour les Européens.

Chapitre 1 : La Guerre

1. Rappel des faits


Situation de l’Europe à partir de 1870 :
Cause de la 1ère guerre mondiale :
- Mise en route d’un mécanisme infernal
- La réunification allemande perturbe l’équilibre européen
- Bismarck mène une politique extérieur qui vise à consolider les acquis
- 1888 : Guillaume I meurt et est remplacé par son fils, au tempérament
ambitieux, il s’appelle Guillaume II.
Guillaume II lance l’Allemagne dans une politique mondialiste, car il estime que
l’Allemagne n’a pas une influence mondiale proportionnelle à sa puissance
économique, à sa superficie. Il veut que l’Allemagne ait des zones d’influences dans
le monde : qu’elle récupre des colonies, des positions stratégiques, veut avoir des
débouchés pour ses produits commerciaux, avoir des zones d’investissement. ->
« Guerre commerciale »
Guillaume II va également créer une flotte de guerre et une flotte marchande. Cela
inquiète les Anglais.
Le 24 juin 1914 : assassinat à Sarajevo de l'Archiduc héritier d'Autriche-Hongrie.
Le 4 août 1914 : violation de la neutralité belge et invasion de la Belgique par
l'armée allemande.
Par le jeu des alliances, deux blocs sont opposés : d'un côté, les Alliés (la France, la
Russie, la Grande-Bretagne, la Serbie, le Monténégro, la Belgique, le Japon) et de
l'autre côté, les puissances centrales (l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie et l’Empire
Ottoman).
1915 : entrée en guerre de l'Italie au côté des Alliés.
1917 : entrée en guerre des États-Unis ; chute du régime tsariste en Russie et retrait
de la Russie du conflit.
11 novembre 1918 : Armistice.
La Première guerre mondiale est une guerre moderne, elle diffère des conflits
précédents pour trois raisons essentielles : l’utilisation de nouvelles armes très
efficaces qui provoquent une augmentation dramatique du nombre des victimes, le
rôle de la propagande et le rôle essentiel de l’économie dans la guerre.
L'échec de la guerre de mouvement et l'incapacité des belligérants de vaincre par
les armes donnent à l'économie un rôle déterminant dans l'issue de la guerre.
 Il y a donc des tensions commerciales et coloniales\impérialistes.

Tout cela va amener à des alliances d’une part et des crises d’autre part. On
instaure de services militaires obligatoires dans la plupart des pays et on investit
dans le matériel militaire. Le 28 juin 1914 : assassinat Sarajevo (Bosnie) de
l’archiduc hérité d’Autriche-Hongrie : François Ferdinand et sa femme. Cet
événement met les feux aux poudres, c’est un des éléments déclencheurs de la
guerre.
L’Autriche-Hongrie bombarde Belgrade. Les Russes, avec les Serbes, décrètent la mobilisation
générale.
Cela fait peur aux Allemands, car l’armée russe est très grande et forte. Ils vont donc demander
aux Russes de stopper cette mobilisation générale, mais ils refusent. Les Allemands déclarent
alors la guerre le 1er aout à la Russie.

Pour la France :
- Veut récuperer l’Alsace et la Lorraine
- Pour le maintien de la solidarité avec l’alliè russe

Pour l’Allemagne :
- Veut augmenter sa puissance, avoir plus d’influence
- Veut limiter la puissance de la Russie
- Ne veut pas s’isoler en rejetant son alliance avec les austro-hongrois.

Pour la Russie :
- Manifestation du nationalisme panslave
- A des gros problèmes internes : sociaux, politique. C’est donc une sorte de fuite
en avant, dans l’espoir de régler ses problèmes.

L’Autriche-Hongrie :
- Elle préfère la guerre plutôt que la dislocation de l’empire (même chose que pour
la Russie)

La Grande-Bretagne :
- Dans un souci d’équilibre sur le continent : éviter qu’une grande puissance
occuper Anvers.
- Veut contrecarrer l’expansionnisme allemand.

2 alliances se forment et les alliés vont se faire face. C’est une guerre de tranchée qui s’installer
avec des fronts. Cette guerre était censée être une guerre de mouvement mais celle-ci va vite se
transformer en guerre de position. La guerre débute en aout 1914 et tout le monde est convaincu
que ce conflit sera de courte durée.
Double révolution en 1917 pour la Russie. Nouveau régime signe une paix séparée avec
l’Allemagne.
L’Allemagne connait des problèmes de rationnement. Ce qui la pousse à signer l’armistice. C’est
une guerre moderne car on a utilisé la propagande. Celle-ci va avoir pour objectif de valoriser ses
alliés et diaboliser ses ennemis. Elle est moderne aussi car c’est une guerre dans laquelle
l’économie va jouer un rôle essentiel d’une part la guerre économique et l’économie de guerre.
1. Le rôle de l’économie dans la guerre

Economie de guerre Guerre économique

 vise aà reé gler les


Objectifs probleà mes lieé s aà la -couper les ennemis de leurs
longueur du conflit. sources d’approvisionnement
 Il faut reé orienter la
production vers une
production de guerre. (matieà re premieà re, peé trole...)
 financer la guerre -garantir la coheé sion des allieé s
 organiser le
ravitaillement
des populations et des armeé es.

mesures -intervention de l'eé tat dans une -blocus/ guerre maritime : le but
seé rie de secteurs* pour mobiliser est d’isoler les ennemis de leurs
l'eé co : secteur moneé taire, sources d'approvisionnement :
Secteur financier, organisation du
travail, blocus de coô teé allieé es (guerre
production et secteur du travail. eé co) : deé placer le conflit sur les
mers, deé truire les navires des
ennemis, qui pourraient ravitailler
l'ennemi.
Les Allemands font donc une
guerre sous-marine aà outrance
pour empeô cher les ravitaillements.

-confeé rences qui visent aà la


creé ation
d'organismes/commissions
interallieé s pour garantir le
financement, le ravitaillement, les
transports, etc.

Points Ce sont deux aspects du roô le de l'eé conomie dans la Premieà re Guerre
communs mondiale, que les pays belligeé rants mettent en œuvre, car le poids
d’armes ne permet aucunement aà l'un ou l'autre de remporter une
victoire sur le terrain militaire.

Secteurs d’intervention de l’économie de guerre :


- le secteur monétaire : suppression de la convertibilité  augmentation énorme du volume de
billets en circulation.
Conséquences : l’État peut dès lors mettre la main sur la quantité d'or détenue dans les banques
centrales, permet aussi à l’État de créer de la monnaie sans limites, car il ne s'engage plus à
créer de la monnaie en échange de quantité d'or. (Étalon or) Il y a donc un problème au niveau
de la stabilité monétaire, ouvre la porte à des taux inflations différents d'un pays à l'autre, et
donc une différence entre les valeurs des monnaies entre pays.

- le secteur financier : effort de guerre essentiellement financé par des emprunts effectués par
les Etats :
- emprunts intérieurs : bons de la défense nationale ( à court terme) et
emprunts à long terme
- emprunts extérieurs nécessaires pour financer le déficit de la
balance commerciale.
Bailleurs : jusqu’en 1917, G.B. ensuite U.S.A.
Emprunteurs : Russie – Italie – France – Colonies – Belgique – Royaume Uni à partir de 1917
La situation financière mondiale, entre autres raisons, justifie l’intervention des USA en 1917 du
côté des alliés.
Les prêts des états aux entreprises accentuent la concentration des entreprises.
- Organisation de la production et du travail :
 organisation du marché du travail :
- mobilisation sélective
- appel aux femmes et aux vieillards (car il y a une pénurie de main d’œuvre) (il y
aura une augmentation du taux d’emploi des femmes.)
- appel à la main d’œuvre coloniale(étrangère )
Pour résoudre ces problèmes, l’Etat va organiser des organismes dans lesquels on va trouvé à la
fois des civils et des militaires. Ces organismes auront pour but de gérer l’économie de guerre.
 organisation de la production : mise en place d’administrations spécifiques en
collaboration avec le privé dont le but est d’organiser la production de guerre 
direction de toute la production économique.
Ex : 1914 Office des matières premières dirigé par des militaires
Pour faire des investissements, l’Etat va prêter aux entreprises les montants nécessaires pour
orienter la production vers une production de guerre.
- Le commerce :
 mise en place d’organismes entre Alliés pour la coordination des politiques
financière, de ravitaillement et les transports.

L’économie de guerre entraîne la modification de l’économie libérale traditionnelle.

Chapitre 2 : Les conséquences de la guerre

1. Les conséquences matérielles et économiques


- Pertes matérielles et humaines énormes : la guerre a provoqué en Europe de très lourdes
pertes humaines, matérielles et financières. Le conflit a fait plus de 8 millions de morts et 6
millions d'invalides.
La guerre a également provoqué un déficit des naissances
Le coût matériel de la guerre (estimé à près de 400 milliards de dollars) a des conséquences sur
la monnaie, les prix et les structures financières de l'Europe. Le commerce mondial et
l'organisation industrielle sont également modifiés.
- La monnaie et les prix : inconvertibilité, inflation monétaire et hausse des prix disparition
d’une des caractéristiques fondamentales de l’économie libérale du 19 e siècle : la stabilité de
la monnaie et des prix.
L’équivalent or de la masse monétaire diminue. Quand la masse monétaire augmente plus
vite que la production, on a l’inflation. Pendant et après la guerre, on a une pénurie de
biens. La conséquence c’est la hausse de prix. Les prix sont multipliés par 3 ou 4. Mais aussi
ce phénomène va avoir des conséquences sur le système monétaire international. Il y aura
des taux d’inflation >< d’un pays à l’autre. Il y a destruction du système de l’étalon d’or.
- Les structures financières : L’Europe prête ses capitaux un peu partout dans le monde. Les
revenue de ses capitaux alimentent la balance des invisibles (= la balance qui permet de
mesurer le rapport de valeur entre la totalité des importations de services, de ressources liés
au tourisme,…) suite à la guerre, les USA sont devenus créditeurs de l’Europe donc c’est
L’Europe qui a dû emprunter de l’argent donc il y a une augmentation de la dette publique,
de la dette extérieure et rupture du traditionnel équilibre entre la balance commerciale et la
balance des invisibles dans les pays européens. Les Américains se renforcent sur le plan
commercial et financier. Au lendemain de la guerre, les américains se confirment comme
étant la première force productrice, ils deviennent un centre financier, une puissance
commerciale (ils réalisent 16% des exportations totales). Ils sortent grand vainqueur de cette
guerre au niveau économique.

- Perte de la prépondérance commerciale et maritime.


- Baisse relative de la capacité productive des industries bien que les secteurs de l'industrie
chimique, mécanique et de l'armement se soient fortement concentrés et aient réalisé des
profits énormes qui leur permettront de se restructurer après la guerre.
Cette perte de la prépondérance financière, commerciale, industrielle et maritime se fait à
l'avantage principalement des États-Unis.

- Prise de conscience du poids de l’économie dans la guerre et de la possibilité pour l’Etat de


prendre en charge l’économie et de l’influencer.

- Rupture des équilibres et des espaces économiques.

2. Conséquences politiques et territoriales :


Plusieurs empires vont s’effondrer :
- Chute de la Russie tsariste et isolement de l’URSS
1918 : traité de paix de Brest-Litovsk : entre l'Allemagne et la Russie : paix conclue entre les
empires centraux et la Russie.
Conséquences :
- Disparition de l'empire Russe : isolement de la Russie du reste de l'Europe
- rend impossible la reconstitution de la zone économique d'avant-guerre.
- Marque un point de rupture entre le monde d'avant et d'après-guerre.
En Russie un régime communiste s’installe. L’espace russe se ferme aux étrangers, se replie sur
lui-même. C’est donc un premier recul au terme de mondialisation.
- Allemagne :
 République - perte de1/7 de son territoire dont des régions économiquement dynamiques-
perte des colonies - souveraineté limitée au point de vue militaire et économique – répartitions
Elle va perdre une grande partie de ses économies. On va décider de faire porter à l’Allemagne
la responsabilité du déclenchement de la guerre. (ce qui est historiquement douteux (selon la
prof) car en effet l’Allemagne va trouver que cette responsabilité est injustifié et au nom de
cette responsabilité morale on va présenter le cout de la guerre à l’Allemagne (des réparations).
Les frais équivalent à 70%. La France veut faire payes un max à l’Allemagne et veut l’écarter de
l’espace économique. Les USA veulent limiter les sommes que l’Allemagne devrait payer à sa
capacité. C’est un traité inachevé car on n’est pas d’accord sur le montant. Le Traité de Versailles
comporte aussi le pacte de la société des nations (ancêtre de l’ONU). Elle va s’établir à Genève,
elle va disparaitre et se transformer en l’ONU.

- Désintégration de l’Autriche – Hongrie


Traité de Trianon : traité de paix avec la Hongrie Conséquences :
Le traité de Saint-Germain en Lé et de Trianon aboutissent au démembrement de l'empire d'austro-
hongrois. Dès lors, il ne restera plus qu'une Autriche et une Hongrie.
- Les ruines de cet empire donneront naissance à la Tchécoslovaquie qui réunit la Tchéquie et la
Slovaquie, mais dont l'unité nationale ne résistera pas à la fin du communisme.
Les Serbes vont arriver à régler leurs problèmes et à réaliser leur rêve de grande Serbie. Le seul
problème est que toute une série de régions ont des cultures très différentes : il n'y a pas de cohésion
religieuse, linguistique ou autre.
- L'Italie récupéra les territoires qu'elle voulait, mais sera frustrée, car trouve qu'elle a perdu plus que ce
qu'elle n'a gagné durant cette guerre.

- Disparition de l’Empire ottoman : conséquences en Asie mineure.


Traité de Sèvre : concerne l'Empire ottoman : se divisent en régions sous
protectorat. (Dont certains deviendront des protectorats français et
britanniques)

D’autres vont se créer :


- Naissance de nouveaux Etats : Pologne - Tchécoslovaquie - Yougoslavie - Autriche - Hongrie -
Etats baltes - Finlande.

 Tous ces traités de paix sont signés dans une atmosphère d’amertume : perdant
et gagnants sont frustrés. De plus les questions économiques ont été fortement
négligé :

Faiblesses de ces traités :

 Ils prévoient la création de la Société des Nations, mais très rapidement les USA rejetteront les
traités de paix (non-approbation au sénat). La politique isolationniste des USA (éco et politico)
affaiblira la Société des Nations. (Notamment, car les USA ne financent pas celle-ci)

 laisse deux grands pays de l'Europe humiliés et affaiblis (Allemagne et Russie), mais dont le
potentiel reste relativement intact.

 De plus, ces deux grands pays sont entourés de pays où il y a des tensions nationalistes.
Ces petits États sont donc difficilement viables politiquement et économiquement.

 Les questions économiques ont été totalement négligées : particulièrement vis-à-vis du coût des
réparations de guerre.
La principale conséquence de la guerre pour l'Europe est d'être le signal de son déclin politique
et qu'elle marque la fin de son hégémonie économique.

Question d’évaluation formative


Expliquez pourquoi la Guerre 14-18 est une étape cruciale de l’histoire économique ?
SECTION 2 : LES ANNÉES 1920 : UNE STABILISATION FRAGILE

Chapitre 1 : Les crises de l'Après-guerre et leurs conséquences


monétaires

Après la guerre on a une situation instable politiquement. La guerre va laisser des problèmes
irrésolus au niveau politique (avec les traités de paix, mouvement révolutionnaires,…)
Mais aussi économique, en effet 3 gros problèmes économiques surviennent :
- le financement de la reconstruction
- le règlement des dettes de guerre
- la question des réparations. (responsabilité morale de l’Allemagne donc réparation)

Réparation :
Le traité de Versailles avait imputé la responsabilité de la guerre à l’Allemagne seule. Cette
responsabilité justifie le fait qu’on puisse exiger de l’Allemagne qu’elle dédommage les Alliés des
pertes encourues durant la guerre. La difficulté à fixer le montant des réparations provient des
divergences de vue essentiellement entre la France et les Etats-Unis, ces derniers veulent fixer
un montant fonction de la capacité de l’Allemagne à payer tandis que la France exigeait d’être
défrayée de la totalité du coût de la guerre, ce qui permettait de maintenir l’Allemagne dans un
état de faiblesse. En 1921, le montant final est fixé à 132 milliards de mark, soit 33 milliard de
dollars de l’époque, une somme excessivement élevée. Elle correspond à 32% du PNB
américain de 1929. Par ailleurs, les dettes des Alliés à l’égard des Etats-Unis étaient également
énormes – 11,6 milliards de $ c’est à dire 13% du PNB américain de 1929 - et difficilement
remboursables : les dettes de la Grande Bretagne à l’égard des USA correspondaient à la moitié
du revenu national de celle-ci, les dettes françaises au deux tiers 13.

Les Alliés exigèrent en outre que les remboursements se fassent en espèces plutôt qu’en biens
prélevés sur la production courante ou, au minimum, sur une partie des recettes d’exportations

13
- ce qui n’arrangeait pas les partisans d’une Allemagne faible parce que cette politique renforçait
l’économie allemande ce que les français ne veulent pas.
Le problème des Réparations dues par les Allemands envenime les relations entre les pays : les
Alliés se heurtent à la difficulté d'obtenir que l'Allemagne libère les fonds sans risquer
l'accentuation des troubles sociaux et la faillite (voir la position de l'économiste anglais John
Maynard Keynes).
1. La reprise
Juste après la guerre, les affaires reprennent rapidement. Cette reprise s'explique par une très
forte demande provoquée par les besoins de la reconstruction et par la volonté de
consommation après les longs mois de pénurie et de rationnement. Les pays européens
parviennent encore à trouver des emprunts à bon marché.
L'économie marche bien, car :
 Il y a une énorme demande liée à la reconstruction et aussi liée au fait, qu’après
des années de privation, les besoins de consommations sont très importants.
Remarque : il faut cependant que cette demande soit solvable.

 Les Européens ont encore la possibilité d'emprunter, essentiellement aux


USA. L'endettement européen est donc très important à la fin de la guerre,
mais ne cesse d'augmenter après celle-ci.

2. La crise de 1920-1921
Cette crise provient :
 d'une situation de surproduction aggravée
 le manque de moyens de paiements.
Les pays étrangers ont augmenté leur capacité de production pendant la guerre, et ont continué
après la guerre. Mais en parallèle, les Européens retrouveront vite une situation économique
favorable. Malgré une forte demande, il y a surproduction, car il y a un manque de moyen de
paiement. Les problèmes monétaires de l'Europe ne furent pas rétablis (surtout en Allemagne).
Les mécanismes de financement de dettes intérieures et extérieurs sont donc toujours
d'actualité : il a par conséquent une crise inflationniste.

La crise se traduit par une contraction du marché international et une baisse des prix qui
entraîne une baisse des bénéfices et de la production et donc une augmentation des faillites et
du chômage.
Dans un premier temps, les remèdes pour faire face à cette crise seront très différents :

 les États-Unis et le Royaume-Uni mènent une politique déflationniste (= phénomène


par lequel on cherche à diminuer les taux d’inflations. )

Politique déflationniste : Politique économie d’austérité et de rigueur que


certains pays mettent en œuvre dans les années 20 justifier par l’idée que
l’inflation est dû à une mise en circulation excessive d’une masse monétaire.
La création monétaire est lié à un déficit budgétaire très important pour
éviter cette création de monétaire on va donc organiser une politique de
rigueur, c.-à-d. réduire les dépenses de l’Etat, réduire les salaires, réduire les
crédits,…
En Grande Bretagne, ils décident d’arrêter toutes les dépenses militaires, on
relève le taux d’intérêt à 7%. Ainsi ces mesures permettent de maitriser
l’inflation mais vont provoquer des inégalités sociales, une baisse des
salaires et donc une augmentation du chômage.

Aux Usa, Il y a instauration de quotas à l’immigration et augmentation des


tarifs douaniers : 21% à 38%. Ca incite les ge,s à emprunter malgré la
hausse des taux d’intérêts. Aux Usa c’est aussi le début de la consommation
de biens de consommation (électroménager, radio, …). Problème : en
augmentant les tarifs douaniers cela ne favorise pas l’exportation.

 les pays d'Europe continentale (surtout l'Allemagne et les pays d’Europe centrale)
pratiquent une politique inflationniste.( = : est un pheé nomeà ne eé conomique )

 Ces deux types de remèdes s'avèrent inadaptés. *

3. Hyperinflation allemande :

En Allemagne on va décider de laisser en place tous les mécanismes de


financement organisé pendant la guerre. Ce qui va se passer c’est que la
situation va dégénérer et aboutir à l’HYPERINFLATION
La nature de l'endettement allemand : déjà avant la guerre, l'État allemand était fort
endetté, durant la guerre, les Allemands n'avaient pas accès aux marchés financiers anglo-
saxons, ils vont donc emprunter auprès de Vienne et Berlin.
Le problème est que ces deux-ci ont des capacités de financement bien moindre que les
pays anglo-saxons. Bien plus rapidement que les autres, une fois les possibilités d’emprunts
sur les marchés financiers épuisés, et bien l’Allemagne à financer la guerre au moyens de
ces emprunts.
Elle aura la dette la plus importante après la guerre et en plus de cela, elle doit supporter
les coûts de réparations de guerre.
De plus, en XVIII et XIX , l' Allemagne a connu des troubles politiques très importants.
L'Allemagne ne trouve donc pas de pays pour lui prêter de l’argent dans ces année-là, car elle
est très mal en point économiquement.
Après la guerre : l'Allemagne aura peu d'entrées d'argent et beaucoup de dépenses: la dette ne
cesse de croître.
Donc plus personne ne veut investir en Allemagne. Ils jugent donc que le poids de ces
réparations est insupportable. Malgré qu’elle ait des recettes fiscales faibles, elle maintient une
politique de dépenses élevée. En 1923, Elle décide d’arrêter de payer les réparations. Les pays
dont la France et la Belgique est furieuse car elle a besoin de ces réparations décident d’occuper
militairement la Ruhr et de se servir eux-mêmes en nature. L’Allemagne n’est pas d’accord. La
Spirale d’hyperinflation se met donc en marche et la monnaie ne vaut plus rien. L’économie se
bloque.
Pourquoi l'Allemagne a- t-elle laissé faire ce cercle vicieux de dettes ?

 Ce type de politiques, l’inflation permet le maintien de l'activité économique et


stimule les exportations (car la valeur du mark est faible) car il y a une devise faible
qui rend les prix nationaux compétitifs sur les marchés nationaux.

 elle pourra se débarrasser de sa dette intérieure, car, si durant la guerre elle avait
emprunté par exemple, 10 marks à un allemand, quelques années après ces 10
marks auront fortement diminué de valeur (si avant une pouvait acheter 8 pains,
maintenant on ne peut en acheter plus qu'un seul avec cette somme-là, la cause
étant l’inflation).

 C’est également une façon de rester compétitif sur le marché national


 Mais au point de vue de la dette extérieure elle ne bougera pas car la monnaie nationale
se déprécie et donc la dette extérieure gonfle et ça sera difficile à rembourser.

 les économies de toute une génération d'Allemands seront donc


quasi perdues ; leurs économies ne vaudront plus rien.
.

 Ces deux types de remèdes s'avèrent inadaptés. *


De ce fait comment sortir de cette situation alors ?
Pour rétablir des bases économiques saines, il faut résoudre quatre problèmes cruciaux :
1) la reconstruction d'un système monétaire : peut se faire soit la création d’une
nouvelle monnaie (La monnaie allemande est virtuellement bloquée et vont donc
mettre en circulation une nouvelle monnaie.*) ou une dévaluation (cas de la
Belgique et de la France*) ou bien par la restauration de la monnaie à la parité
d'avant-guerre (Grande-Bretagne*)
En Allemagne : *Stabilisation mais possible que grâce à l’aide américaine. En effet à partir du milieu
des années 1924, les taux d’intérêts sont élevés en Allemagne et les américains vont relancer la machine
de prêts.
En Angleterre* : les anglais décident en mai 1925 de restaurer la valeur de la livre à sa valeur avant-
guerre. Car il voulait redonner à Londres son statut de puissance financière. Mais cette restauration
entraine une surévaluation de la livre.
En Belgique et en France* : Ils vont faire une forte dévaluation : la monnaie(le franc belge) est
ramenée au 5ième de valeur d’avant-guerre.

2) le rétablissement des circuits financiers internationaux


3) le règlement de la question des réparations de guerre dues par l'Allemagne
Charles Daoust va établir un plan de règlement : les allemands payent les réparations par
anuités et en même temps ils font un prêt de 8millions marks d’or. Donc les allemands vont
payer régulièrement en 6 ans (de 1924 à 29).
4) le règlement des dettes de guerres.

La Conférence de Gênes, en 1922, pose les principes d'un nouveau système monétaire
international. Constatant l'impossibilité d'un retour au système de l'Etalon or, les autorités
monétaires décident un double assouplissement de la garantie des monnaies par l'or :
- le Gold Bullion Standard, les pays ne sont plus pleinement convertible mais convertible en
lingot donc ça limite la convertibilité à de grosses sommes. Ca écarte le grand public de pouvoir
échanger. Il accentue l’interdépendance des monnaies entre elles sans organisme pour stabiliser
le système, si jamais les USA veulent dévaluer le dollar ça a un impact sur le franc belge.
- le système de l'Étalon de Change or

La stabilisation des principales monnaies met fin à l'anarchie des devises et au dérèglement des
prix internationaux. Ce redressement n'a pu se faire complètement que lorsque la question des
réparations et des dettes a été réglée. En fait, les Alliés contraignirent les Allemands à
emprunter massivement aux Etats-Unis pour rembourser les réparations. En 1924, le Plan
Dawes installe littéralement un système de pompe circulaire entre l’Europe et les Etats-Unis :
l’Allemagne emprunte aux Etats-Unis et avec ces emprunts payent les réparations aux Alliés qui
à leur tour remboursent les Etats-Unis qui prêtent à nouveau à l’Allemagne. Un flux triangulaire
de capitaux s’installe ainsi qui met littéralement l’économie européenne sous perfusion des
capitaux américains.
Chapitre 2 : Le boom des années 25-30

1. La restauration du libéralisme économique


Le dirigisme économique (l’ÉÉ tat intervenait dans beaucoup de secteurs. )des années de guerre
était considéré comme transitoire et la plupart des gouvernements optent pour le retour au
libéralisme économique.
Dans les années 25, on retourne donc à un système dans lequel il y a peu de régulation des
mécanismes du marché (>< à pendant la guerre).

2. Les caractéristiques de la prospérité


Le règlement de la question des réparations de guerre et la stabilisation monétaire ramènent la
confiance et permettent la reprise économique. La croissance économique est en moyenne de
2% l'an de 1925 à 1929. La deuxième révolution industrielle amorcée à la fin du 19e siècle
prend véritablement son départ.
On assistera à un développement des secteurs issus de la 2e révolution industrielle (sur le
plan de l'énergie ou des produits).
Il y aura la montée en puissance de nouvelles énergies : la rénovation des transports
ferroviaires et urbains se fait par le remplacement du charbon et de la vapeur par
l'électricité.
Il y a également, via l'industrie automobile une augmentation de l'utilisation du pétrole. Les
secteurs qui connaîtront une croissance très forte sont l’automobile et l’électroménager.

 C’est donc une croissance qui touchera des biens de consommation


non essentiels.
Les États-Unis et ensuite l’Europe se lancent dans la production de masse en rationalisant les
méthodes de production.
Le taylorisme et la standardisation permettent la production à bas prix ; les entreprises réalisent
d'énormes bénéfices.(+ 30%) Ceci leur permet d'acheter de nouvelles entreprises et ainsi
d'accentuer la concentration.
Paralleà lement, il y a eé galement une augmentation de la production industrielle (+60 % en
Éurope)
 L'Éurope et les ÉÉ tats-Unis sont les deux principaux producteurs
industriels

3. Les limites de cette prospérité :


- elle ne touche pas tous les pays,(ex : angleterre), l’essentiel des échanges se passe entre
l’Europe et l’Usa.
- elle ne touche pas le secteur agricole et certaines industries traditionnelles (textile,
charbon),
- l'augmentation de la productivité et de la production se font sans augmentation parallèle de
la demande, sur les marchés intérieurs et extérieurs.
- les bases financières de cet essor sont peu fiables.
- fragilité du système monétaire et financier.
Chapitre 3 : Le développement des régimes totalitaires : le cas de
la URSS

Introduction
 Caractéristique de la Dictature =
-il n’y a pas de séparations des pouvoirs (ex : au 19ième la Chine, la Russie,..)
-Parti unique

-système judiciaire qui n’est pas indépendant.

-Suppression de liberté d’expression et de presse.

-Contrôle police marqué

 Caractéristique du Régime totalitaire =


- Sacrifient tout au nom d'une idéologie et ou nom de celle-ci tout est
justifiable (pour le nazisme l’idéologie était la supériorité de la race, pour
le communisme ; une société sans classe et la dictature du prolétariat)

- ce sont généralement des régimes dictatoriaux

- cherche à imposer un contrôle total sur le citoyen ;


endoctrinement des masses, prise en charge de l'individu et de sa
pensée
- les personnes peuvent être poursuivis/ exterminés pour des questions
de religion, race, orientation sexuelle, nationalité.
- sont des reé gimes reé actionnaires : reé agissent contre quelque
chose d'autre (>< deé mocratie)
-crime de masse en meé thode de gouvernement, utiliseé aà des fins
politiques (au nom du communisme durant le 20e sieà cle, 100
millions de personnes furent tueé es)
-conseé quence des violences de la Premieà re Guerre mondiale qui a
provoqueé un tel choc et une remise en question du systeà me
deé mocratique. (Én Éurope en tout cas)
Les pays totalitaires en Éurope chronologiquement sont : La Russie en 1917, l’Italie
en 1922, l’Allemagne en 1933. (Roosevelt meurt en 1945 et Hitler se suicide en 1945
aussi.)
Tous les régimes totalitaires sont des dictatures mais toutes les dictatures ne sont pas
totalitaires.

Les crimes de masse ont dirigés les le mode de gouvernement. ( ex : nazisme) Les souffrances et
les frustrations de la Guerre sont en partie responsables du succès des régimes totalitaires :
 Le communisme en Russie et les mouvements révolutionnaires en Europe. (les victimes du
communisme se comptent à 100 millions.)
 Le Fascisme et le Nazisme
Les idées communes : anticommunisme, antisémitisme et racisme, haine de la démocratie
parlementaire et volonté d’un ordre nouveau.
Les partisans : soldats démobilisés, classes moyennes et les ultra nationalistes.
1922 : arrivée au pouvoir de Mussolini en Italie.

L’expérience soviétique
->Elle a duré le plus longtemps
->A touché le plus grand nombre de pays
->Celui qui a marquer le plus l’histoire du 20ième siècle
A. Les révolutions russes
- Situation politique et sociale
Politique : La Russie est un état autocratique caractérisé par un divorce complet entre le régime
politique et la société russe. On a affaire à un pays qui a un système d’ancien régime qui est
dirigé par le Tsar Nicolas II qui a tous les pouvoirs en main.(aucune division du pouvoir) Il a
toujours refusé toutes les réformes de ce système. Ce régime est contesté et comme le tsar est
mal conseiller il refuse. La société va rester très immobile sur le plan politique.

Sociale : La population est composée à 85% de paysans dont les conditions de vie sont très
difficiles. Celui-ci va soit partager soit se réfugier dans l’alcool. Ils veulent la propriété privée et
quitter le système de collectivité des terres. L'aristocratie reste dominante et privilégiée, elle
est très présente dans l'armée et l'administration.
La bourgeoisie se développe grâce aux transformations économiques mais elle est peu
nombreuse et relativement peu instruite. (Dans cette bourgeoisie il y a la bourgeoisie
intellectuelle qui revendique une réforme politique)
La classe ouvrière est peu nombreuse, très concentrée géographiquement et ses conditions de
vie sont très mauvaises. Ils vont créer un groupe social beaucoup + cohérent que la bourgeoisie.
- Situation économique
A la veille de la Révolution (la guerre), l'économie russe présente encore les caractères d'une
économie sous-développée : prédominance de l'agriculture (qui est peu modernisée) ,
équipement et infrastructures médiocres, industrie concentrée dans quelques régions (Oural,
Donetz, région de Saint Pétersbourg),les industries sont très modernes et sont des grandes
industries, forte dépendance par rapport aux capitaux étrangers.
La guerre a un effet catastrophique sur l'économie russe et va provoquer sa désorganisation
totale. Le niveau de production est insuffisant pour rencontrer la demande de guerre. Ils sont
incapables de fournir les armes et les munitions. D’un côté les paysans souffrent de manque
d’outils, de biens de consommations et les villes ne sont pas approvisionnés.
Les Révolutions :
 1ère révolution en février 1917 = révolution de type bourgeoise qui instaure une
république parlementaire issu de la Douma.
Entre février et octobre, 3 gouvernements vont se succéder qui seront incapable de régler les
problèmes de l’Ancien Régime (revendications du partage des grands domaines, la guerre et la
question de la crise économique). Ceci va provoquer la Seconde Révolution.
 2ième révolution en octobre 1917 = Le parti bolchévique(Lénine) va prendre le pouvoir.
C’est un parti très bien organisé composé de 60 milles membres et ils ont le soutien des
allemands. Il est composé exclusivement de bolchéviques. A la tête il y a Lénine.
Les bolcheviques prennent le pouvoir à Moscou et à St Petersburg : grâce au soutien populaire, à
leur belle organisation, et aussi grâce à l’appui logistique et financier de l’Allemagne. En effet, il
semblerait que Lénine soit arrivé à faire le voyage de Suisse en Russie grâce aux Allemands, qui
ont aussi financé ce travail de propagande : leur but : susciter un mouvement révolutionnaire en
Russie dans l’espoir de la voir abandonner le conflit.

En quittant la guerre mondiale, la Russie va entrer dans une guerre civile de 3 ans.

Les premières mesures prises par les bolcheviques :

équivalent
constituer un gouvernement composé de « commissaires du peuple »,
à des ministres. Tous bolcheviques et dirigé par Lénine. -> Ce Régime
bolchevique se constitue entièrement dans la violence.

 Signature d’une paix séparée avec l’Allemagne : d’abord un armistice puis un


Traité de paix (Traité de Brest-Litovsk). En mars 1918. Ce traité va être un vrai désastre.
Mais cette paix est catastrophique pour la Russie puisqu’elle va perdre des territoires
importants (une partie de la Pologne, Finlande, États baltes, Ukraine, Biélorussie).
Ce traité de paix est aussi une mauvaise chose économiquement : la Russie perd des
zones dynamiques (90% de sa production de charbon, 70 % de sa production de
métallurgie et 55 % de sa production agricole sont perdues).
 abolition de la grande propriété et partages des grands domaines
o émergence d’une petite propriété privée rurale
o les usines passent sous contrôle ouvrier, dans une formule d’autogestion
o création d’une armée rouge par Trotski
o nationalisation de tous les biens étrangers
o Gouvernement décrète qu’ils ne reconnaissent aucune des dettes contractées
par l’AR.
Remarque : Cette nationalisation et non-reconnaissance des dettes ne va pas
plaire du tout aux Alliés.

Conséquences :
- Dans les mois qui suivent la révolution, les conditions restent très difficiles et le pouvoir
bolchevique est menacé.
Ils vont adopter un communisme de guerre.

B. Mise en place du régime et Communisme de guerre


1917-1920 : la guerre civile et la complète désorganisation économique du pays aboutissent à la
mise en place du communisme de guerre caractérisé par :
- la terreur politique, avec la création d’une police politique la Tcheka. Va
se charger d’éliminer tous les opposants politiques.
- les réquisitions dans l'agriculture,
- le contrôle strict de l'économie, (la gestion centralisée de l’économie)
- la nationalisation des entreprises.
- Capitalisme d’état qui va avoir pour but de vouloir maintenir un
approvisionnement minimal et garantir l’approvisionnement de l’armée rouge.

Le communisme de guerre permet du sauver la révolution mais la situation économique de la


Russie est catastrophique.
Le communisme de guerre = ensemble de mesures prises par les bolcheviques en
réaction au contexte de guerre civile, de guerre extérieure et de chaos économique
dans lequel la Russie se trouve en 1917.

La révolution est sauvée mais au prix d’un délabrement.

Bilan du communisme de guerre :


 point de vue politique

La guerre civile se termine par la victoire de l’armée rouge en 1920. Les étrangers sont évacués
et les révolutionnaires sont vaincus.
 Le communisme de guerre a contribué à cette victoire militaire
 Sur le plan économique et social :
Le délabrement de l’économie se marque dans l’agriculture. En effet, la politique agricole du
communisme de guerre, c’est-à-dire, les réquisitions forcées chez les paysans est désastreuse.
Les prélèvements sont d’année en année plus importants ; cela provoque un mécontentement,
les agriculteurs sont dégoutés de travailler, ils vont produire moins, diminuer les surfaces
cultivées et cacher une partie de leur récolte effondrement de la production agricole.

Dans l’industrie ; la production industrielle s’effondre aussi. En 1921, on estime qu’elle est tombée à
13% de ce qu’elle était avant la guerre. Ceci est en partie expliqué par le fait que c’est la classe
ouvrière qui a fourni les élites politiques et militaires du pays, or le prolétariat est une classe peu
nombreuse. De plus, il y a une mauvaise gestion des entreprises : travail trop rigide.
Cet effondrement économique est aussi dû à la guerre civile ; destructions, pertes de
territoires, épidémies, blocus allié avec arrêt total du commerce extérieur. Ceci va avoir des
conséquences sociales dramatiques.

Dans les campagnes, le régime est très impopulaire à cause des réquisitions ; il y a des
rebellions paysannes régulières malgré la Tcheka.
Dans les villes, la situation est aussi difficile : les pénuries sont très importantes (alimentaire,
vêtements, savons). Les gens se réfugient dans les campagnes.

De plus, en 1921, la Russie connait une sècheresse exceptionnelle, ce qui amène une famine
très grave et provoque la mort de +- 5 millions de personnes -> hausse de la criminalité,
banditisme…

 Le communisme de guerre permet de sauver la reé volution, mais la


situation eé conomique et sociale de la Russie est catastrophique.

Synthèse du communisme de guerre :

Ensemble de mesures prises par les autorités bolcheviques en 1918 pour faire face à la guerre
civile, extérieure et au chaos économique. Ces mesures sont : régime de terreur, nationalisation
et abolition du commerce intérieur, remplacé par les échanges d’états (système sans monnaie :
les campagnes ravitaillent les villes et les villes fournissent les campagnes. Mais concrètement,
ce sont des réquisitions forcées dans l’agriculture et donc un mécontentement populaire) ;
rationnement ; contrôle militaire des chemins de fer ; stimulation de la production par la force,
la contrainte etc.

Bilan/csqs :

- au niveau politique : cela contribue à la victoire de l’armée rouge et donc à la fin de la


guerre civile
- au niveau économique : délabrement de l’économie. Surtout dans l’agriculture ;
diminution de la surface cultivée et des récoltes, car les paysans sont découragés de
travailler, mais aussi dans l’industrie ; effondrement de la production due aux erreurs de
gestion, mais aussi due aux pertes de territoire.
- Au niveau social ; famine, million de morts, fuite vers les campagnes.

 Révolution sauvée, mais état intérieur catastrophique.


C. Renforcement du régime et assouplissement économique
L’URSS est créée en 1922. A la même époque, le rôle du parti est renforcé.
Le bilan du Communisme de guerre catastrophique du point de vue économique provoque la
mise en œuvre de la Nouvelle Politique Économique. Elle est perçue à l’étranger comme un
retour sur les erreurs du passé.
Caractéristiques de la NEP :
- rétablissement d'un secteur privé de petites et moyennes entreprises à côté
d'un secteur nationalisé qui contrôle tous les secteurs clés de l'économie ;
- fin des réquisitions dans l'agriculture, mise en place d'un impôt en nature et
autorisation pour les paysans de vendre leurs surplus sur le marché libre.
- Dans l’industrie on va rapidement voir des crises en ciseau (= les prix
industrielles vont augmenter alors que les prix agricoles vont diminués).
La NEP est une pause dans le processus de collectivisation de l’économie en vue de relancer
celle-ci et en vue de rallier les masses paysannes à la révolution.
Le bilan est positif mais ne permet pas au pays de rattraper son retard industriel et un
déséquilibre bloque les échanges entre les villes et les campagnes.

D. A partir de 1929 : planification de l’économie


Lénine est mort en 1924, et cette mort est suivie par une lutte du pouvoir entre Staline et
Trotski. Mais Staline est victorieux et Trotski part en exile au Mexique. Staline est considérer
comme un des plus grands criminels de masse avec Hitler. Staline arrive au pouvoir grâce à ses
talents de criminel et de manipulateur et va s’installer de 1917 à 53. Il impose une dictature
impliquant d’abord en URSS et ensuite dans les pays sous contrôle. Mais est au pouvoir de 28 à
53.
Devenu le maître absolu de l’Union soviétique à partir de 1928, Staline met fin à la NEP. Il va
mettre en place un système de planification économique quinquennale, on va donc abandonner
toutes les caractéristiques du capitalisme. Il engage le pays dans une nouvelle révolution
économique dont les mots d’ordre sont : industrialisation, réarmement, planification
centralisée, collectivisation, guerre idéologique et terreur politique.
Il est soutenu par ses proches et est partisan de l'abandon de la nouvelle politique
économique.
La principale faiblesse de la NEP est qu'elle ne permet pas de montrer la supériorité du régime
communiste.
Objectif de Staline :
Devenu le maître absolu de l’Union soviétique, Staline met fin à la NEP. Il engage le pays
dans une nouvelle révolution économique.
Son objectif : en 10 ans, mener le pays en puissance militaire et industriel (perdu avec sa défaite
durant la Première Guerre mondiale)

Son plan :
 instaurer un système de planification intégrale (centralisée)
 industrialisation
 industrialisation accélérée
 réarmement
 collectivisation de l'agriculture
 guerre idéologique et terreur politique
Planification et industrialisation accélérée
Le premier plan quinquennal est mis en oeuvre en 1928. IL détermine chaque détail de la vie
économique : les normes de production, les quantités produites, les coûts, les prix, les salaires,
l’organisation du commerce et des services. Les plans sont fixés pour une durée de cinq ans ; ils
donnent la priorité à l’investissement sur la consommation et à la collectivité sur l’individu.
Le financement se fait par des prélèvements sur les revenus des ruraux, les normes sont
imposées, elles ne sont ni discutées ni critiquées.
Mais ces plans sont irréalistes. Cependant, l’économie soviétique fait des progrès surtout au
niveau de la production industrielle mais les résultats de l’agriculture sont moins bons.
Le réarmement est une priorité, le secteur militaire est le principal bénéficiaire de l’effort
d’industrialisation.
La collectivisation forcée de l’agriculture postposée en 1917 est entamée dans la violence en
1929 dans le but du contrôle absolu par l’état de la production agricole.
A côté de ce dirigisme économique, Staline met en place une impitoyable dictature basée sur la
terreur, les épurations et le culte de la personnalité. Les instruments de la terreur sont la police
politique, les camps de concentration et un système judiciaire soumis à l’autorité politique. La
famine est également utilisée comme arme politique comme ce fut le cas en Ukraine en 1932-
1933.

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Agriculture
La collectivisation forcée de l’agriculture postposée en 1917 est entamée dans la violence en
1929 dans le but du contrôle absolu par l’État de la production agricole pour pouvoir financer
les plans.
Cette collectivisation va se heurter à une très forte résistance de paysans et ceux qui s'y
opposeront seront déportés. La production agricole chutera alors de 30 % et provoquera une
grande famine.
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Terreur politique
À côté de ce dirigisme économique, Staline met en place une impitoyable dictature basée sur la
terreur, les épurations et le culte de la personnalité.
Les instruments de la terreur sont :
- La police politique
- Les camps de concentration/travail : existent depuis les années 20, mais vont se
développés dans les années 30 sous le stalinisme. Ils se trouvent en Sibérie, en Russie
arctique -> conditions de vie très rudes et espérance de vie très courte (un seul hiver).
Fin des années 30, 10% de la population vit dans des camps !
- Un système judiciaire soumis à l’autorité politique -> fausse les procès
- La famine est également utilisée comme arme politique pour réduire les oppositions. Ce
fut le cas en Ukraine en 1932-1933.
Le régime symbolise la forme extrême d'un régime totalitaire, qui va chercher par la
propagande, et par la contrainte, à diffuser toute une série de mythes politiques (ex : la seule
vraie démocratie est le parti soviétique, l'URSS est entourée d'ennemis)

Ceux qui subissent la terreur sont :


 première vague de terreur contre les goulags ; paysans, riches, les nepmènes
 deuxième vague de terreur (32-33) contre les Ukrainiens, les anciens trotskistes et
ensuite contre intelligentsia.

Tout le monde peut subir cette terreur, même les communistes

Exemple de l'Ukraine :
Est traditionnellement considéré comme le « berceau de la Russie ».
Pour arriver à leurs fins, les autorités soviétiques vont organiser une famine en isolant les régions
(en coupant les voies de communication), et en effectuant des prélèvements forcés sur les
récoltes. Les prélèvements dépasseront très rapidement les capacités de fermier (30% en trop) ;
cela ne leur permet plus de survivre.
Il y eut donc une énorme résistance face à cette situation, mais face à laquelle les paysans
seront complètement désarmés ; les individus mourront des faims -> 6 à 7 millions de morts
dus à la famine.

Cette famine fut délibérément organisée par l’État afin de réduire les protestations contre le
régime. !

Bilan de la planification :
Quel fut le bilan de la planification à la veille de la Deuxième Guerre mondiale ? (les
conséquences politique et sociale). Rappelons que le but de cette planification était de faire du
pays une grande puissance.
Mutations économiques profondes ;
- disparition totale de la propriété privée
- augmentation de la productivité grâce au stakhanovisme (donne des primes à ceux
qui dépassent les normes du plan -> booste la production)
- augmentation énorme de la production industrielle (les deux premiers plans donnent les
résultats spectaculaires, mais on partait d'un niveau très bas et les dirigeants espéraient
des meilleurs résultats)
- ce qui faisait défaut à l'époque était la faible productivité des travailleurs et les premiers
défauts de la planification qui commençaient à apparaître -> problème de coordination
entraîne du chômage technique, car les matières premières n'arrivent pas à temps
- privilégié la quantité à la qualité
- mauvaise coordination -> trop de certains produit et pas assez d'en d'autres secteurs
- statistiques faussés
- augmentation des surfaces cultivées, mais agriculture reste peu productive.
- On investit beaucoup moins dans l'agriculture que dans l'industrie alors qu'elle supporte
les investissements.
Le résultat est spectaculaire, mais des déséquilibres apparaissent.
 Cette industrialisation forcée permet à l'URSS de devenir la 3e puissance mondiale
derrière les USA et l'Allemagne -> le pays retrouve une place importante.
Coût social :
- population russe a fortement diminuée mais à partir de 28 ; politique pour augmenter
les naissances
- urbanisation progresse
- augmentation du taux d'alphabétisation
- conditions de vie sont précaires : pénuries de logements + dans les campagnes le niveau
de vie est assez bas
Bilan extérieur :
Staline a voulu le réarmement pour refaire de l'URSS une puissance politique de premier plan.
Durant l'entre-deux-guerres, l'Union soviétique reste en arrière sur la scène internationale, elle est
à la traîne par rapport aux autres nations et ne décide donc pas de l'évolution du monde.

Mais les Russes réussissent à contrôler tous les partis communistes de l’Europe occidentale.
La difficulté pour les Russes est la montée en puissance du nazisme en Allemagne et la volonté
de celle-ci d’effacer l'humiliation de Versailles.
Une conférence eut lieu à Munich (sous l'initiative de Mussolini), mais Staline n’y est pas invité.
Celui-ci, mécontent de ne pas avoir été invité à la conférence de Munich, se tournera vers Hitler
pour conclure en 1939 le pacte germano-soviétique. Derrière ce pacte il y a un partage des
zones d'influences. Ils s’allient (malgré qu'ils sont ennemis) pour effacer Versailles.
L'idée de l'Allemagne est d'envahir la Pologne en septembre 39. Quelques semaines plus tard,
les Soviétiques envahissent l'est, récupèrent les états baltes, la Finlande et donc l'essentiel des
territoires perdu avec la Première Guerre mondiale.
Ils ont pu faire cela, car l'Allemagne savait que la Russie n'allait pas l'envahir et vice-versa.
L’Allemagne a accès au blé ukrainien et au pétrole de Caucase.
 L'Allemagne et la Russie récupèrent des territoires perdus à cause de
Versailles. Remarque : Selon les critères que l'on utilise, le système communiste n'est
pas mauvais

Exam : qui quand pourquoi et les effets de la planification


Question d’évaluation formative
Où, quand et pourquoi le communisme de guerre a t’il été mis en place ? Quelles en ont été les
caractéristiques et les conséquences ?

SECTION 3 : LES ANNÉES ‘30

Chapitre 1 : La grande crise


L'ampleur de la crise, qui est beaucoup plus profonde qu'une crise cyclique, débouche sur une
remise en cause du système capitaliste et aura des conséquences politiques et économiques
majeures.
La grande dépression est une des trois grandes catastrophes qui a marqué l'histoire de 20es
siècles ; celles-ci se sont enchainées dans une logique de cause à effet car :
 les conséquences de la Première Guerre, la mauvaise gestion des reconstructions et la
grande dépression annoncent la Deuxième Guerre mondiale ;
Hitler n'aurait peut-être pas été au pouvoir sans la grande dépression !
 Elle continue à influencer ; détermine l'ordre économique national et mondial, dans
lequel nous vivons toujours
 reste encore aujourd'hui le point de comparaison de toutes les crises ; elles s'analysent
en fonction de celle-ci.

1. L’ampleur du désastre : les manifestations de la crise

Les manifestations de la crise ont été à peu près identiques dans tous les pays :
Il y a d’abord un Recul voir un efondrement de la production :
Evolution de la production industrielle
(Indice 100 en 1929)14
1930 1932 1937
Etats-Unis 81 54 92
Allemagne 88 58 116
Royaume-Uni 92 83 124
France 100 77 83
Italie 92 67 100
Japon 95 98 171
Monde sauf 86 64 104
l’URSS
URSS 131 183 424

14 MILZA P.-BERSTEIN S., Histoire du XXe siècle,t. 1,Seuil, Paris,1993, p.223


En général, le creux est atteint en 1932 mais avec des écarts selon les pays. Les Etats-Unis vont
enregistrer un nouveau recul en 1938. Il y a une chute de la production industrielle Les industries
de biens de consommation sont plus touchées que les industries de biens d’équipements.
Baisse des prix, des profits et des investissements
En moyenne, pour les pays industrialisés, les prix de gros diminuent d’un tiers entre 1929 et 1932.
Aux Etats-Unis, entre 1929 et 1932-33, les prix de gros ont diminué de 42% et les prix de détail
ont baissé de 18La baisse des prix va faire diminuer les investissements (au niveau des
entreprises).

La crise touche fortement la production primaire, aussi bien les produits alimentaires que les
matières premières : les prix du thé et du blé baissèrent de deux tiers, ceux de la soie brute de
trois quart. Cette chute entraina toute une série de pays exportateurs de produits bruts dans le
marasme économique et social : l’Argentine, l’Australie, les Balkans, la Bolivie, le Brésil, le
Canada … Les industries enregistrent de fortes diminutions des profits : entre 1929 et 1932, ces
diminutions sont de l’ordre de moins 25% en France et de moins 60% aux Etats-Unis. La baisse
des bénéfices des entreprises et le ralentissement des activités ont compromis l’investissement
qui semblait inutile dans ce contexte de crise. La baisse des prix va faire diminuer les
investissements (au niveau des entreprises). En Allemagne et aux Etats-Unis, l’investissement a
diminué de 85 % entre 29 et 33.

Evolution de l’investissement15
(% du PIB)
1930 1932 1937
U.S.A. 18.4 9.3 14.8
All. 14.5 7.5 17
U.K. 8.9 7.3 10.6
France 17.5 16.4 15.6
Italie 16.7 13.3 18.5

La baisse de la production et la chute des prix a entrainé une très forte réduction de la valeur de la
production (de moins 30 à moins 40%) Par exemple, le PIB des USA passe de 104 à 56 milliards de
$ entre 1929 et 1933. A partir du moment où les prix des produits agricoles diminuent, les salaires
des agriculteurs diminuent aussi. Ce qui va mettre en difficulté un certains nombre de fermiers,

15 MILZA P. et BERNSTEIN S., op. Cit. P. 223.


particulièrement aux USA. (qui avait investis durant la guerre ce qui les rend incapable de
rembourser les banques). On va avoir un tas de fermiers qui vont être expulsés de leur terre. Les
paysans auront une situation moins catastrophique que les ouvriers, car les paysans ont toujours
eu l’ultime recours de se retourner vers une subsistance car ils auront toujours un peu à manger
contrairement aux ouvriers.
Dans les pays démocratiques, la baisse des prix a été favorable aux salariés qui ont conservé leur
emploi ou qui n’ont pas subi de réduction de temps de travail. Par exemple, en France, le pouvoir
d’achat du salaire hebdomadaire s’est accru de 20% entre 1931 et 1935. Les ouvriers qui ont
conservé leur emploi durant ces années ont sensiblement amélioré leur niveau de vie. En
revanche, dans les dictatures, là où le chômage a diminué, les salaires ont augmenté moins vite
que les prix en raison des politiques économiques choisies par les dirigeants, partout dans ces
pays les salaires réels ont diminué.
La montée du chômage
C’est difficile de comparer le chômage d’aujourd’hui à celui des années 30. L’augmentation du
chômage est la conséquence directe du ralentissement de l’activité économique et de
l’augmentation du nombre de faillites. Les suppressions d’emploi ont été nombreuses dans le
secteur industriel. Le chômage a pris des dimensions exceptionnelles. Dans la pire période (1932-
1933), le chômage touche entre 22 et 23 % de la population active britannique et belge, 27% des
Américains, 44% des Allemands. Les autres pays industrialisés sont touchés dans des proportions
similaires. Et même après la reprise de 1933, sauf en Allemagne nazie, aucun pays occidental ne
parvient à faire baisser le chômage en deçà des 16-17%, on donc garder des taux de chômage
élevé. (L’Allemagne a incorporer les jeunes à l’armée,…..) La faiblesse des systèmes de sécurité
sociale rendait la situation des chômeurs dramatique. En Grande Bretagne, le pays où le système
d’assurance social était le plus avancé, moins de 60% de la main d’œuvre était assuré. Ailleurs, la
proportion de travailleurs ayant droit à des allocations varie de zéro à un quart 16. Ses masses de
chômeurs vont chercher à avoir du crédit à l’épicier du coin mais qui va pas durer longtemps donc
la seule situation reste les soupes populaires.
L’impact politique direct et indirect de ce chômage de masse sera déterminant. En Allemagne, la
misère sociale constitue la chance politique d’Hitler et après la guerre, la sécurité d’existence sera
un des objectifs centraux des politiques économiques des Etats occidentaux.
L’effondrement des prix agricole provoque la misère dans les pays exportateurs mais elle touche
également les pays industrialisés : le revenu net des fermiers américains a diminué de 2/3 entre
1929 et 1932 ; en France, les revenus des agriculteurs ont baissé de 59% entre 29 et 35 17. Aux
Etats-Unis, l’endettement des agriculteurs s’est développé et les paysans qui ne pouvaient
16 HOBSBAWN, E, op. cit, p 133.
17 GAUTHIER A., Le monde au XXe siècle, Panorama économique et social, Bréal, 2005, p. 169
rembourser leurs dettes se faisaient expulser de leurs terres hypothéquées par les banques qui
constituaient ainsi de vastes unités de production.
2. Les causes profondes de la crise

Controverse entre les libéraux et les théoriciens


La crise boursière américaine d'octobre 1929 n'est pas la cause unique de la dépression qui va
durer près de dix ans. Les origines de cette dépression sont complexes; les historiens et les
économistes ne sont pas d'accord sur l'importance qu'il faut accorder à chaque facteur. Les
libéraux privilégient la thèse d'une crise cyclique dans laquelle les effets d'une crise de moyenne
amplitude se conjuguent avec les conséquences d'une phase dépressive de longue durée.
Pour d'autres, au contraire, cette crise est le résultat des dysfonctionnements structurels du
capitalisme libéral. La crise serait une conséquence du déséquilibre financier dans les échanges
internationaux ; elle serait le résultat de déséquilibres fondamentaux du système capitaliste.
Durant les années 20, le système économique et financier, imparfaitement remis de la Guerre,
présente une série de faiblesses :

 Faiblesse de la consommation : un déséquilibre entre les normes de production et


les habitudes de consommation dans les pays industrialisés (particulièrement aux
Etats-Unis). En effet, par rapport à la production qui augmente – grâce notamment à
l’organisation scientifique du travail qui permet une forte augmentation de la
productivité des travailleurs – les marchés ne se développent pas assez. Pourquoi ?
Aux USA, notamment, sur les marchés intérieurs, la capacité de production (en particulier dans
l’industrie automobile et la construction) augmente plus vite que les possibilités de
consommation. Dans l’industrie, la capacité de production a augmenté en moyenne annuelle de
3,6% alors que les salaires hebdomadaires dans l’industrie n’augmentent que de 1,4% 18.
D’autres facteurs expliquent la faiblesse du marché intérieur aux Etats-Unis : la baisse des revenus
des agriculteurs – l’agriculture est en crise de surproduction durant toute la décennie – or, ceux-ci
sont encore un groupe social important et la présence d’un chômage structurel, il y avait 1,8
million de chômeurs en 1928 aux USA 19. Chômage, pas ou peu indemnisé.(en Europe aussi) On
peut également souligner une mauvaise distribution, répartition des fruits de la croissance, c.-à-d.
que les bénéfices progressent plus rapidement que les salaires réels, en effet, de 1922 à 1929, les
salaires réels n’ont progressé que de 17% contre 62% pour les profits des entreprises.
En Europe, la faiblesse démographique liée aux conséquences de la guerre entrave le
développement d’un marché intérieur à la consommation.
18 GAUTHIER, op. cit., p. 162
19
Parallèlement à cela, les marchés extérieurs se développent peu : les pays européens ont terminé
leur reconstruction vers 1925, ils réduisent donc leurs achats aux Etats-Unis et redeviennent des
concurrents sur les marchés mondiaux. De 1913 à 1928, la production manufacturière mondiale
augmente de 41,8 % alors que le commerce mondial lui n’augmente que de 13%.

 Déséquilibre au niveau des investissements. C’est un aspect souligné par d’autres


économistes (J. Néré – J. Heffer) qui, plutôt que de parler de sous-consommation,
préfèrent souligner le surinvestissement dans les années ‘20 particulièrement dans
les secteurs issus de la seconde révolution industrielle. Ce surinvestissement a permis
d’accroitre la capacité de production dans des proportions très fortes alors que la
demande augmentait plus lentement. Par ailleurs, il y avait un sous –investissement
dans les industries traditionnelles (textile, charbonnage, sidérurgie) qui résistent
moins bien par rapport à la concurrence de pays neufs. Or ces secteurs emploient
encore une main d’œuvre importante (un nombre d’ouvriers assez important) et c’est
des secteurs qui montent en puissance dans les pays neufs et donc les pays ou
l’industrialisation ne s’est pas modernisé souffre de la concurrence. C’est
particulièrement le cas en Grande Bretagne.

 La politique de gestion des Etats-Unis. Quand elle est fragile elle peut entrainer les
autres dans cette fragilité. Pour comprendre la grande dépression, il est essentiel de
prendre en considération la situation des Etats-Unis. Tant sur le plan de la situation
économique interne qu’externe, la prospérité économique américaine repose sur des
bases fragiles et est de nature à entrainer les autres économies dans le marasme.
Déséquilibres internes :
 L’abus de crédit. La prospérité économique, particulièrement pour les produits de
consommation non essentiels, repose sur la publicité et la généralisation de la vente à
crédit. Donc, le crédit permet de maintenir une consommation plus forte que ne le
permettrait l’augmentation des salaires.

 La spéculation boursière alimentée par le crédit.

Déséquilibres externes :
On a vu que à l’issue de la guerre, les Etats-Unis sont devenus la première économie mondiale.
Cette situation s’est confirmée dans les années vingt.
 Au niveau commercial, dans les années vingt, ils étaient la première nation exportatrice,
et après la Grande Bretagne, le premier importateur. Sur le total des importations des 15
nations les plus commerçantes, ils importaient près de 40% des produits alimentaires et des
matières premières20. Le poids des Etats-Unis sur l’économie mondiale est similaire à celui
de la Grande Bretagne avant la Guerre mais sa prospérité économique dépend moins de
l’extérieur que celle de la Grande Bretagne. Ceci explique sans doute la politique
isolationniste des USA dans les années 20, ils n’interviennent pratiquement dans aucun des
débats économiques internationaux et pratiquent une politique douanière protectionniste.

 Les Etats-Unis ne sont pas les seuls responsables des déséquilibres financiers. Au niveau des
finances internationales il y a deux problèmes : la question des réparations et les
techniques de prêts américaines. Dans les faits, les Alliés obligèrent les Allemands à
emprunter massivement aux Etats-Unis pour rembourser les réparations. En 1924, le Plan
Dawes avait installé un flux triangulaire de capitaux : l’Allemagne emprunte aux Etats-Unis
des capitaux qui servent à rembourser les réparations aux Alliés qui à leur tour remboursent
les dettes à l’égard des Etats-Unis qui prêtent à nouveau à l’Allemagne. Ce flux triangulaire
de capitaux met l’économie européenne sous perfusion des capitaux américains. Le
deuxième problème concerne les techniques de prêt des Etats-Unis, celles-ci sont facteurs
d’instabilité et présentent essentiellement deux faiblesses : les américains forcent parfois la
main aux emprunteurs sans souci de leur solvabilité (en Allemagne) et prêtent dans un
souci de rentabilité immédiate, ce qui rend le flux irrégulier : important jusqu’en 1921,
inexistant entre 21 et 24, important de 24 à 28 et ensuite on enregistre un nouveau un
reflux en 1928.

 Un dernier déséquilibre est la fragilité du système monétaire international qui repose sur
deux monnaies : le dollar, en proie à la spéculation et la livre sterling, surévaluée. En outre,
le système de l’étalon de change or accentue l’interdépendance monétaire entre les pays
sans qu’il y ait d’institutions capables de stabiliser le système.

Parmi toutes ces causes, certains privilégient le décalage production/consommation tandis que
d’autres soulignent le déséquilibre résultant de l’asymétrie entre le développement des USA et
celui du reste de monde. Dans cette optique, le système mondial n’a pas fonctionné parce que, à la
différence de Grande Bretagne du 19 e siècle, les Etats-Unis n’ont pas eu besoin du reste du monde.
En effet, jusqu’en 1914, les britanniques avaient contribué à maintenir un système monétaire
stable qui reposait sur l’étalon-or et la livre, ils ont joué un rôle de stabilisateur mondial,

20 HOBSBAWN, op. cit.p.139


notamment en adoptant le libre échange commercial. Les Etats-Unis n’avaient, au lendemain de la
guerre, plus vraiment besoin d’importer des capitaux, de main d’œuvre et relativement – à
l’exception des quelques matières premières – de biens. Durant l’entre-deux-guerres, les Etats-
Unis ont maintenu un isolationnisme qui les mettait en retrait de l’économie mondiale et on se
retrouve dans une situation où la Grande Bretagne assume un leadership économique alors
qu’elle n’en a plus vraiment les moyens et les Etats-Unis, qui ont les moyens de ce leadership,
ne participent pas à la stabilisation du système économique mondial. C’est cette explication de la
crise qui a justifié au lendemain de la guerre la prise en charge de la stabilité de l’économie
mondiale via le nouvel ordre économique mondial que les dirigeants des Etats-Unis veilleront à
mettre en place.
Ces réflexions ne doivent pas occulter le rôle de détonateur du Krach boursier et de l’impact
énorme de la crise financière qui s’ensuivit.
3. Le krach boursier et le déclenchement de la crise aux Etats-Unis
Pour comprendre le krach boursier, il faut resituer le contexte de l’activité boursière à Wall Street.
Entre 1926 et 1929, il y a une forte augmentation des sommes investies en bourse.

Comment la mobilisation des capitaux se faisait-elle ?


Des sociétés d’investissements se chargeaient de récolter les fonds des épargnants et
constituaient des portefeuilles d’actions mais les courtiers mobilisaient également des fonds en
empruntant aux banques. (Les années 20 sont caractérisées par les entreprises américaines qui
vont de gros bénéfices. Ses bénéfices engendrent des nouveaux titres et donc augmentation du
nombre d’action.)

Qu’est ce qui a entrainé la spéculation ? L’expansion industrielle des années vingt a permis
une hausse ininterrompue des dividendes – ils ont augmenté de 65% entre 1922 et 1929 21 -
et une hausse du cours des actions. Cette longue hausse a encouragé la spéculation
boursière, l’acheteur de titre étant assuré d’un gain souvent important. En outre, les
investisseurs ont également eu recours à la pratique des « calls loans » ( = Une bonne partie
des spéculateurs n'avaient pas les moyens d'acheter des actions ; ils vont donc emprunter
pour spéculer. Cet investisseur va avoir recours à des crédits en bourse ; il emprunte à son
courtier qui lui prête de l'argent et le courtier, qui lui-même va emprunter au jour le jour, à la
banque, dont la seule demande de garantie est les actions elles-mêmes.)
Il y aura donc la formation d'une bulle spéculative et qui entraîne une augmentation du
cours des actions (passé de 106 à 238-> plus du double).
Le volume des crédits de bourse a augmenté considérablement, passant de 2,2 milliards de
dollars en 1925 à 8 milliards et demi en octobre 1929. A cette date, 4/5 des transactions se font
à crédit.
Entre 1926 et 1929, l’indice du cours des actions est passé de 106 à 238.
21 GAUTIER, op. cit., p163
La situation devient doublement risquée :
 premièrement, il y a distorsion entre la valeur réelle des actions et leur valeur en bourse –
entre 1921 et 1929 la production industrielle a augmenté de 30% alors que la valeur
moyenne des actions a été multipliée par 6 - en d’autres termes les entreprises cotées en
bourse n’ont ni doublé leur capital, ni augmenté leur activité dans les mêmes proportions.

L'action est une part réelle de propriété d'une entreprise : donc elle doit refléter la santé
économique de l'entreprise, mais ce qui influence le cours d'une action c'est aussi l'offre et
la demande pour cette action. À partir du moment, où il y a trop de capitaux en bourse, la
valeur de l'action va augmenter sous la pression de la demande et non sur la
valeur réelle de l'entreprise.

 Écart entre la valeur de l'action et la valeur réelle de l'entreprise. La valeur


de l'action se mesure également en fonction de son dividende qui lui
reflète bien la valeur de l'entreprise.

 lorsque écart entre a valeur et le dividende -> reflète une bulle


Tout ceci fonctionne donc tant que les actions sont à la hausse, car le
rendement doit être supérieur à l'intérêt que l'on paye à la banque, et donc quand le
rendement de l'action diminue, tout s'écroule.

 deuxièmement, les détenteurs d’actions n’en étaient réellement propriétaires qu’à 30 ou


40%, le reste correspondant à des crédits obtenus auprès des courtiers et des banques. Ce qui
fonctionne tant que les cours sont à la hausse mais si la situation boursière se retourne, une
réaction inverse risque de se produire et de toucher par réaction l’acheteur, le courtier et la
banque qui a prêté les somme. Or une baisse des cours était possible en raison du
ralentissement économique qui se fait sentir à partir de 1928. L’industrie automobile
notamment connaît des difficultés qui ont entrainé une baisse de la rentabilité et des profits
des entreprises. En 1928, les dividendes baissent alors que le cours des actions monte
toujours.

Le rôle des capitaux flottants

L’instabilité monétaire au lendemain de la guerre a provoqué l’apparition des capitaux flottants


c’est à dire des capitaux qui se déplacent de pays à pays à la recherche des placements les plus
lucratifs. A partir de 1928, les Etats-Unis ont attiré des capitaux spéculatifs européens. En 1929, le
taux d’escompte était à Londres de 6% alors que les taux d’intérêts pratiqués pour les prêts à vue,
les fameux « call loans » de courtiers de New York, atteignaient 8,62 %.
 Les dividendes baissent alors que les ctions continuent à monter, entretenues par les
capitaux flottants.

Le déclenchement de la crise

La Banque fédérale des Etats-Unis, pour enrayer la spéculation et réorienter les capitaux vers les
investissements productifs, décide de relever son taux d’escompte (de 5 à 6%) et de diminuer les
possibilités de crédit. Cette politique de déflation est considérée par certains comme responsable
du déclenchement de la crise dans la mesure où elle met un frein à la politique de crédit facile et
peu cher sur laquelle reposait l’activité boursière mais aussi l’économie.
Le krach boursier débute le 23 octobre, la veille du jeudi noir au cours duquel 13 millions de titres
sont mis en vente contre 4 millions un jour normal. L’abaissement du taux d’escompte ( à 5 et
ensuite 4,5%) et l’intervention des grandes banques dont la Morgan ne parviennent pas à enrayer
la chute qui s’accélère encore le mardi suivant - le 29 octobre – avec 16 millions de titres mis en
vente. L’indice Dow Jones des grandes valeurs industrielles (crée en 1884) a perdu 40% en deux
mois puis 89% en trois ans jusqu’en juillet 1932.

 Il faudra attendre 10 ans après la guerre pour retrouver le niveau 29.

De la crise boursière à la crise économique

Le krach boursier va provoquer une crise de confiance (crise financière et économique) dans la
prospérité et détruire le système de crédit sur lequel reposaient l’économie américaine et
l’économie mondiale. Les principales responsables de l’ébranlement du système de crédit sont les
banques elles-mêmes. Donc les banques vont avoir d’énormes difficultés. En effet, les banques (y
compris les banques de dépôt) avaient elles-mêmes spéculé et transformé une partie de leur actif
en titre désormais sans valeur. En plus, les créanciers (courtiers, banques) avaient accepté que des
actions servent de garantie à des prêts. La moitié des banques américaines disparaissent (tombent
en faillite) entre 1929 (24000) et mars 1933 (12000). Les banques qui subsistent (résistent), pour
faire face aux retraits et aux pertes enregistrées dans leurs portefeuilles vont s’efforcer
d’augmenter leurs liquidités en réduisant les crédits et en ne reconduisant pas les prêts arrivés à
échéance. Ceci a pour résultat une diminution de 30% de la masse monétaire et de 30 % des
dépôts bancaires.
Le mécanisme infernal est en route. L’assèchement du crédit et plus généralement des moyens
de paiements à disposition de l’économie vont avoir des répercutions aux Etats-Unis et dans le
monde à l’exception de l’URSS.
Explication shéma :
Le crash boursier entraine la faillite de beaucoup de banque.
Faillites des banques -> entrainent la faillite d'entreprise dont leur crédit arrive à échéance ->
appauvrissement de la population -> augmentation du chômage -> chute de la consommation -
> plus de faillites->... la crise nourrit la crise !

Le mécanisme infernal se met en route. L’assèchement du crédit et plus généralement des


moyens de paiements à dispositions de l’économie vont avoir des répercussions aux États-
Unis et dans le monde entier, à l’exception de l’URSS.

4. La propagation de la crise dans le monde


Mais cette crise s’est passé aux USA donc comment celle-ci s’est propagée. Des Etats-Unis, en
moins de deux ans, la crise s’est diffusée à l’Europe et au monde. Les pays européens ont connu à
partir de 1931 des difficultés économiques et financières. Car les européens dépendaient des
USA.
Sur le plan commercial, la baisse des prix aux Etats-Unis handicape le commerce européen d’une
part, et d’autre part, la crise financière américaine a affecté le système financier européen. En
effet, les banques américaines, en raison de leur situation, ont été contraintes de rapatrier les
capitaux investis en Europe et dans le même temps la panique gagnait les épargnants européens
qui ont retiré leur fonds des banques pour acheter de l’or et le thésauriser. Au total, pour
l’ensemble du monde, sur les marchés monétaires les crédits à court terme ont chuté de moitié
entre 1930 et 1933 (14 milliards de $ à 6,4 milliards).

La crise a d’abord touché l’Allemagne qui dépendait fortement des capitaux américains pour le
paiement des réparations, la dette de l’Allemagne à l’égard des Etats-Unis s’élevait à 15 milliards de
Reichsmark dont 12 à court terme. Le problème est qu’une partie des capitaux empruntés à court
terme étaient investis dans des prêts à long terme à l’industrie. Les banques allemandes mais aussi
autrichiennes doivent faire face au retrait américain mais également aux demandes de retrait de
fond de leurs clients en panique. Les faillites bancaires se sont multipliées en Allemagne et en
Autriche. De là, la crise a gagné le Royaume Uni qui a également souffert du retrait des capitaux
américains et des pertes encaissées lors des faillites des banques autrichiennes et allemandes.
Dans ce contexte, la Banque d’Angleterre doit faire face à des demandes massives de conversion
de livres sterling en or tant et si bien que l’encaisse or de la Banque d’Angleterre se réduit
dangereusement. Le gouvernement britannique décide donc en septembre 31 de suspendre la
convertibilité de la livre et de dévaluer. Cette décision aura des répercussions dans des pays
comme la France et la Belgique, rattaché au système de l’Etalon de change or, et dont les réserves
des banques centrales étaient partiellement constituée de livre sterling. La dévaluation de cette
dernière provoque des pertes de valeur importante et rend la concurrence commerciale
britannique redoutable parce que leur prix était désormais inférieur à ceux des pays du continent
européen.
Mais à côté des problèmes financiers, la propagation de la crise s’explique par l’effondrement des
prix, particulièrement des prix agricoles et des prix des produits bruts. Ce qui affecte
particulièrement les pays exportateurs de ce type de produits c’est à dire les économies
périphériques ou dépendantes.
Un autre élément entre en ligne de compte pour expliquer la diffusion de la crise, élément qui est
à la fois une cause et une conséquence de la crise, c’est le regain protectionniste et
l’effondrement du commerce mondial. Ceci sera préjudiciable aux pays développés qui exportent
des produits finis, comme l’Allemagne par exemple. Les deux principaux importateurs mondiaux, la
Grande-Bretagne et les Etats-Unis, érigent des barrières douanières ce qui va affecter l’ensemble
de l’économie mondiale, d’autant que les pays partenaires vont réagir en prenant des mesures de
rétorsion.

5. Les conséquences de la crise

D’un point de vue économique

- Efondrement du système monétaire international

Le krach boursier et la crise financière qui a suivi vont provoquer des désordres
monétaires profonds. En effet, toute une série de pays vont décider de suspendre la
convertibilité or de leur monnaie et d’instaurer un contrôle des changes, dès 1929 en
Amérique du Sud et en Australie, dès 1931 en Allemagne. Les deux monnaies clefs de
système de l’étalon de change or vont également connaître des difficultés. Les
demandes de conversion des Livres sterling en or avaient provoqué une forte
diminution des réserves d’or de la banque d’Angleterre et amené celle-ci, le 21
septembre 1931, à décréter la suspension de la convertibilité or de la livre et qui sera
suivie d’une dévaluation de celle-ci. En mars 1933, c’est au tour des Etats-Unis
d’abandonner la convertibilité et de dévaluer. La suspension de la convertibilité or des
deux devises pivots du système de Gênes provoque l’effondrement du SMI. Lorsque
les deux monnaies du système ne sont plus convertibles -> tout le système est
compromis.

En 1933, à l’initiative de la Société des Nations, une conférence se réunit à Londres pour tenter
de remettre sur pied un système basé sur le retour à l’étalon or et à la convertibilité des
monnaies, par une réduction des taux légaux de couverture –or. Cette conférence a échoué en
raison de l’hostilité de Roosevelt au système de l’étalon or et la volonté américaine de privilégier
l’équilibre national.

- Apparition de blocs et zones monétaires

L’échec de la conférence de Londres marque le triomphe des égoïsmes nationaux sur la


coopération internationale et a conduit au cloisonnement du monde en zones et en blocs
monétaires séparés les uns des autres. Les dictatures ont constitué des blocs monétaires, par le
biais d’un strict contrôle des changes, elles imposaient leurs propres devises comme monnaies
d’échange aux autres pays membres. Ainsi le bloc Reichsmark regroupait autour le l’Allemagne
les pays d’Europe centrale et balkanique. Le Japon a, de la même manière, constitué un bloc Yen
avec ses possessions asiatiques. Les zones monétaires étaient constituées d’un ensemble de pays
qui définissaient leur monnaie soit par rapport à une monnaie (par exemple la Livre) ou un
étalon (or), la convertibilité des monnaies était assurée au sein de la zone à un taux de change
fixe. Une zone Sterling s’est créé ainsi en 1933, essentiellement centrée sur le Commonwealth
(sauf le Canada), les pays du nord de l’Europe, les dominions … Dans cette zone, la Livre sert de
devise internationale.
Après l’échec de la Conférence de Londres, un « bloc » de l’or se constitue autour de la France,
la Belgique en fait partie. Ces pays maintiennent la valeur or de leur monnaie, la parité fixe et la
liberté des changes. Cette politique monétaire nécessitait une politique de déflation qui a réduit
leur compétitivité par rapport aux pays qui avaient dévalué. Le bloc va se disloquer en 1939,
après des dévaluations en 1936 -1937, une zone Franc s’établit entre la France et son empire
colonial. Une zone Dollar se constitue à partir de 1936 autour des Etats-Unis, elle comprend la
plupart des pays du continent nord-américain, certain pays d’Amérique centrale et du sud et les
Philippines.

- Guerre commerciale et montée du protectionnisme

La surproduction et la dépression accentuent la concurrence commerciale entre les pays. Chacun


va tenter de stimuler les exportations et de réduire les importations.
Pour stimuler les exportations :
- les pays vont pratiquer le dumping commercial (Japon)
- dévaluer (la dévaluation de la livre en 1931 a profité aux exportations
britanniques).
- Pour atteindre le deuxième objectif, les pays vont pratiquer un protectionnisme
extrême, un hyper-protectionnisme. Les barrières tarifaires et les mesures de
contingentement vont se multiplier. (adopté des 1930)
Deux exemples illustrent cette tendance : en juin 1930, les tarifs douaniers des Etats-Unis, en
vertu du tarif Hawley-Smooth voté au sénat, passent de 38% à 59% en moyenne de la valeur du
produit. Deuxième exemple, le Royaume-Uni qui pratique le libre-échange depuis le milieu de
19e siècle, l’abandonne en 1931-1932. Les puissances coloniales telles que la France et le
Royaume-Uni vont se replier sur leurs empires coloniaux respectifs qui seront des chasses
gardées pour les produits manufacturés de la métropole. Les dictatures (Allemagne, Italie, Japon)
vont instaurer la forme extrême du protectionnisme : l’autarcie. La raison en a été d’abord la
faiblesse de leurs ressources en devises mais par la suite, comme en Allemagne, la préparation à
la guerre nécessitait l’autosuffisance. Mais ces pays n’ont jamais réussi à atteindre l’autosuffisance
agricole et énergétique ; ils ont donc eu recours aux accords de clearing pour pouvoir continuer à
faire du commerce avec leur partenaire. Le recul des échanges atteint un degré incompatible avec
la taille et les besoins des entreprises.

Recul du multilatéralisme

Les perturbations du SMI et le retour en force du protectionnisme entraine un recul du


multilatéralisme au profit du bilatéralisme. Cette tendance se manifeste dans la généralisation des
accords de clearing bilatéraux qui permettent d’équilibrer les échanges soit sous forme de troc
purement et simplement, soit par la mise en place dans les deux pays partenaires de caisses de
compensation qui permettaient d’équilibrer les entrées et les sorties de monnaies nationales et
étrangères résultant des échanges commerciaux entre deux nations.

Déclin des échanges et recul de la mondialisation

Tout au long du 19e siècle, l’interdépendance économique des nations s’était accrue. La guerre
avait constitué une première rupture, mais le commerce mondial à la fin des années vingt avait
retrouvé le niveau de 1913. Le marasme économique va le faire chuter drastiquement. Entre 1929
et 1932, le commerce mondial diminue de ¼ en volume et de 2/3 en valeur. Pour la décennie
1928 -1938, le commerce mondial diminue de 57% en valeur et de 10% en volume. La valeur du
commerce extérieur des USA est tombée de 9,1 milliards de dollars en 1929 à 3 milliards de
dollars en 1938.
La valeur diminue de façon plus significative que le volume à cause de l’effrondrement des prix.

 Reflète la gravité de la crise !

Le déclin des échanges mondiaux a également touché les mouvements internationaux des
capitaux, entre 27 et 33, ils chutèrent de 90% 22. Il n’y a pas vraiment de reprise dans les années
trente.
Les mouvements migratoires cessent pratiquement également : moins de 750 000 migrants aux
Etats-Unis durant les années trente alors que de 1900 à 1914, quinze millions de personnes
avaient débarqué aux Etats-Unis.
Après la guerre, les experts américains ont considéré que l’ampleur de la crise s’explique par cet
effondrement des échanges et l’objectif des USA sera de reconstituer un NOEI basé sur le
libéralisme et la multilatéralisation.(libre circulation des biens-personnes-capitaux)

22
D’un point de vue politique et social
L’intervention de l’Etat dans la vie économique

Dans la plupart des pays, l'ampleur et la persistance de la crise provoquent l'intervention des États
dans la vie économique. Les idées de l'économiste britannique John M. Keynes (pour qui l'État
doit jouer un rôle de régulateur) influencent la politique économique des démocraties.

Exacerbations des tensions sociales, la crise touche les ruraux, les salariés de l’industrie et du
commerce, les jeunes, les classes moyennes…

Le recul du libéralisme, déjà amorcé dans les années vingt, il se confirme. Dans un premier temps,
il y a une polarisation de la vie politique avec un renforcement des extrêmes gauche et droite et
puis les revers de la gauche révolutionnaire vont profiter aux partis de droite : l’Europe et le Japon
vont connaître un virage à droite, en particulier en Allemagne et en Europe centrale et orientale.
En revanche, aux Etats-Unis, ce sont les démocrates qui vont l’emporter avec un programme de
vaste réforme du capitalisme américain, on assiste également à un renforcement du syndicalisme
au Canada. En fait, la grande crise provoque un glissement à droite en Europe et un glissement à
gauche en Amérique du Nord si on se réfère aux critères des années trente.
Chapitre 2 : Les remèdes à la crise dans les démocraties libérales
1. Les politiques de déflation
La déflation est le premier remède utilisé par un certain nombre de pays pour faire face à la
crise. La rigueur doit permettre de retrouver un équilibre à partir duquel la reprise va pouvoir
se faire d’elle-même. Les éléments de cette politique sont :
équilibre strict du budget
 politique monétaire rigoureuse : lutte contre l’inflation et maintien de la parité de la monnaie
 protection des marchés nationaux
 recherche de la compétitivité sur les marchés étrangers.
Cette politique est inadaptée, elle accentue une dépression liée au manque de monnaie et de
crédit.

2. Les politiques de relance dans les démocraties occidentales


L’échec de la déflation et l’inefficacité des mesures protectionnistes pour enrayer la crise se
mesure au nombre de chômeurs qui sont encore trente millions dans les pays industrialisés en
1933. Cet échec entraîne l’expérimentation de la politique de relance par l’augmentation des
dépenses de l’état (ce qui signifie l’acceptation d’un déficit budgétaire) et la dévaluation pour
relancer les exportations.
Cette solution est préconisée par l’économiste anglais John Maynard Keynes ; elle est adoptée
rapidement en Grande Bretagne, puis aux Etats-Unis (le New Deal) et plus tardivement dans
d’autres pays.
Cette politique permet une reprise partielle mais ne résout pas tous les problèmes liés à la crise.
 La Grande Bretagne
1931 : crise économique et financière aiguë 
mesures : - abandon de l’étalon or
- protectionnisme
- intervention de l’état dans la vie économique.
Bilan positif

 Le New Deal aux Etats-Unis


En 1932, l’économie américaine est paralysée. La situation économique catastrophique
provoque le retour des démocrates à la présidence des États-Unis avec l’élection de Roosevelt
(1932) et la mise en œuvre du New Deal. Le New Deal concerne les États-Unis et est incarné par
le président américain Franklin Roosevelt, qui arriva au pouvoir au même moment qu’Hitler. À
partir de 1933 ; et sa politique globale s'étalera sur toutes les années 30
En arrivant au pouvoir, il hérite d'une économie américaine exsangue, les prix de gros se sont
effondrés de 42 %, la moitié des banques ont fait faillites, le chômage touche près de 1/4 de la
population active -> mécanisme économique infernal. Roosevelt veut changer cette
catastrophe économique. Celui-ci ne vaut pas supprimer le capitalisme mais le réformer pour
garantir sa survie. Il a l’idée de faire de la déflation dans une optique plus keynésienne, la
reflation (= c’est-à-dire de réinjecter des liquidités dans le système pour essayer de faire
monter les prix, relancer la consommation, afin de redonner confiance aux investisseurs.)
Son objectif était de :
- Relancer la consommation
- Remotiver les investisseurs
- Mettre fin à certains abus à l’origine de la crise

Les mesures prises de 1933 à 1934:


Au niveau financier
- On ne peut plus exporter de l’or
- Diminution de la valeur du dollar par rapport à l’or de 40%
- Gonfler la masse monétaire mais l’augmentation n’a pas été proportionnelle à
la dévaluation.
- Il va décider de séparer le métier de banquier d’affaires à banquier dépositaire.
Les banques de dépôts drainent l’épargne et font le lien entre emprunter et
épargnant. Alors que les banques d’affaires financent les industries, font des
opérations sur titres et valeurs boursières. Cependant cette séparation est
retiré en 1999 ce qui va fragiliser le système. (crise de 2007)
- Impose un plafonnement du taux d’intérêt et de rémunération. (Les banques ne
peuvent plus se faire concurrence avec des taux impressionnants pour éviter
une surenchère.)
- Roosevelt voulait soulager la charge de l’endettement notamment pour les
paysans. (fermiers américains)

Au niveau de l’agriculture
Il y a un problème de surproduction, Roosevelt va alors
- Afin de maintenir un minimum de revenu pour les agriculteurs, il va Réorienter sa
politique en imposant des prix planchers pour les produits agricoles (ils ne pourront pas descendre
en deçà d’un certain seuil.) Les prix planchers aux Etats unis sont supérieurs aux prix mondiaux.
Donc les Américains produisent trop donc on va essayer de vendre cette production et la
différence va être payé par l’Etat. (Subsides de l’Etat).
Au niveau de l’industrie
Il va créer des accords qui incitent les entreprises à s’organiser afin de maintenir les prix et
limiter la production. Il va alors :
- Autoriser les entreprises d’une même branche à s’entendre pour réguler la
production. (les entreprises devront garanter la liberté syndicale, un salaire
horaire minimum et une durée de travail limitée)
- National Industrial Recovery Act  harmonisation de la production industrielle
Afin de relancer l’emploi
- Roosevelt va mettre en œuvre une série de grands travaux d’infrastructure qui vont
donner du travail à des millions de personnes.
Au niveau social
- La création d’un système de protection social qui va donner une forme de protection
sociale au travailleur.

Bilan du New Deal :


- En point de vue économique, les résultats du New Deal sont décevant car la
croissance annuel est de 0,1% (-> Croissance annuelle faible) de plus le chômage
reste assez élevé durant cette période. Le New Deal semble avoir plutôt freiné la
reprise. La croissance entre 1929 et 1937 n’est que de 0.1% l’an pour 3.6 % au
Japon, 2.8% en Allemagne et 2.3% en Grande Bretagne. Le chômage est de 18%
en 1938 et les prix stagnent.
Pourquoi ces résultats décevant ? C’est expliqué par l’arret d’une série de dépenses publiques.
Roosevelt n’a pas créer un climat de confiance tel qu’il n’a pas donné envie au milieu des affaires
d’investir donc l’investissement publique car ses politiques de relance ont manqués de moyens.
L’état à donc du se subsiter au privé pour relancer l’économie.
- D’un point de vue social et des infrastructures, y a eu de bon résultat. Il y a eu du
travail pour des millions de gens qui sans cela, auraient été réduits à l amisère. Il
a permis la création de million de km de routes, de nombreux bâtiments publics,
aéroports, etc..
- Il a restauré la confiance des américains à l’égard de leurs institutions ce qui
permettra aux américains d’échapper aux tentations extrémistes.

L’économie américaine va reprendre en 1939 avec la préparation de la guerre.

Chapitre 3 :La politique économique des dictatures : le cas de l’Allemagne


L’Allemagne est très dépendante des Etats-unis pour ses capitaux ce qui va faire de l’Allemagne
la première victime de la crise qui se déclenche aux USA. Donc le retrait des capitaux américains
et la baisse du commerce mondiale auront des conséquences dramatiques sur l’économie
allemande.
- La prospérité économique des années ’20 est précaire en raison de l’endettement extérieur
énorme, des investissements risqués (ils nécessitent une expansion constante du volume des
affaires) et de l’instabilité politique qui provoque la fuite des capitaux.
- La crise est provoquée par la contraction du commerce international et par le retrait des
capitaux étrangers.
Ceci va mettre en difficulté les entreprises américaines qui vont perdre des investisseurs
indispensables.
Déjà à partir de 28, avant la crise donc, l'Allemagne connaît des difficultés car :
- les capitaux sont attirés par la bourse de New York
- il y a un recul du commerce extérieur américain, une baisse des exportations
-> répercutions sur les entreprises allemandes.
La situation deviendra dramatique en 31, à partir du moment où les Américains rapatrieront les
capitaux et donc ne prêtent plus à l'Allemagne.
Mécanisme de crise économique classique qui se met en route ; entreprises ont du mal à
écouler les stocks -> baisse de prix -> diminution des bénéfices -> moins facile d'avoir un crédit->
augmentation des faillites -> augmentation du chômage
L’instabilité politique va entrainer la fuite des capitaux.
- Les conséquences sociales de la crise (la forte hausse du chômage) contribuent au succès du
nazisme : La misère sociale va entrainer la population soit à gauche (la classe ouvrière) soit à
droite (le parti nazi).
En janvier 33, Hitler monte au pouvoir jusqu'en 1945 (comme Roosevelt).
Hitler est donc appelé au pouvoir par « la vieille droite » qui redoute la menace communiste.
C’est en jouant sur les craintes du peuple qu’Hitler va monter au pouvoir. En effet, ils élisent
Hitler juste pour contrer le communisme, mais Hitler restera au pouvoir, va éliminer tout ce
qu’il représente pour lui comme étant une menace et instaurera très rapidement un régime
autoritaire.
La droite pensait qu’après avoir eliminer le communisme il retirerait Hitler mais l’histoire ne
s’est pas déroulé comme ca.

- La lutte contre la crise : Hitler au pouvoir.


L’Allemagne va s’orienter vers une politique Keynésienne de replis sur sois en
mettant en place un hyper-protectionnisme, une politique d’autarcie. Une des
mesures prises est le contrôle des changes. L'Allemagne est face à des pays qui ont
dévalué. Le problème est qu’elle ne peut pas, elle aussi, dévaluer. En effet, une
dévaluation ne modifierait en rien la charge de son endettement extérieur : au
contraire, la dette en équivalent en monnaie national augmenterait.
Il va faire une politique de grands travaux similaires à celle du New Deal, en aidant
les agriculteurs et un soutien au secteur de construction.
 Cette politique autarcique entraine une politique de conquête.
Dans un premier temps (Doct. Schacht), elle est caractérisée par le dirigisme économique,
l’autarcie, le contrôle des changes extérieurs et la mise en œuvre d’une politique de grands
travaux.
La crise financière et la disparition de l'étalon de change-or mettent fin au système monétaire
international reconstruit après la guerre. En juin et juillet 1933, une conférence économique
mondiale se réunit à Londres pour tenter de trouver une solution internationale à la crise ; cette
conférence se solde par un échec. Les nations ne veulent plus d'un ordre monétaire
international basé sur le crédit de certaines monnaies clés, ordre qui avait été à la source de la
mondialisation de la crise. La dissolution du système de l'étalon de change-or est irréversible et
les pays se replient sur le protectionnisme. Pour mieux se protéger, de nombreux pays installent
un contrôle des changes. L'absence d'un étalon international dans lequel les nations ont
confiance ne permet pas de relancer le crédit entre les nations et donc affaiblit le commerce
international. Cette question ne sera résolue qu'en juillet 1944 (Bretton Woods) et en octobre
1947 (G.A.T.T.).

En 1936, H. Goering lance un programme de militarisation de l’économie dont les principaux


traits sont :
- Autarcie
- augmentation de la production industrielle
- développement de l’agriculture
- développement de la chimie (ersatz)
- accords de clearing pour régler les importations.

- Bilan
 La crise économique a eu un impact sur les relations internationales.
 + : en 1939, l’Allemagne est la 2e puissance industrielle
 L’Allemagne est autosuffisante du point de vue alimentaire et le chômage est en baisse.
 - : augmentation de la dette publique
 la production de biens de consommation est médiocre
 le marché intérieur stagne
 l’autarcie débouche sur la conquête militaire.

Comparaison entre la grande dépression et la crise de 2008 :

Similitudes :

Crise de 29 Crise de 2008


Causes de la crise : Cause de la crise :
- Décalage product°\consommat° - Décalage product°\consommat°
Excès d’investissement dans le secteur de Conséquences de l’excès d’investissement
la deuxième révolution industrielle + dans les secteurs de hautes technologies +
industrie de l’automobile. une rémunération du capital > rémunération
du travail -> faiblesse du pouvoir d’achat. De
plus, aujourd’hui la China produit
énormément, mais son marché intérieur se
développe beaucoup moins rapidement que
sa production. On a des modes de
production de masse, mais pas de
consommation de masse -> décalage.

- Rémunération du capital supérieur


- Rémunération du capital supérieur à la rémunération du travail
à la rémunération du travail
- Spéculation
- Spéculation Aujourd’hui : internet attirent de nombreux
Décalage entre économie réel et la bourse
investisseurs -> retournement boursiers vers
-> krach boursier : énormément 2000 (krach)
d’investissement dans les secteurs liés à la
Subprime lors de la crise des années 2008 :
deuxième révolution industrielle : des
il y a eu une longue expansion du prix de
secteurs neufs qui correspondent à un
l’immobilier, les banques ont vendu du crédit
marché potentiel - > ces secteurs attirent immobilier à de la population peu solvable,
des investisseurs, qui pensent que la
tout en sachant qu’ils seront en défaut de
hausse sera éternel -> emballement remboursement. Ils ont pris ce risque, car ils
boursier sur les titres de ces secteurs en
pensaient que, s’il y avait un défaut de
décalage avec l’économie réelle (ex : paiement, ils pourraient récupérer la maison
secteur automobile et biens de
de celui qui ne paie pas et la revendre.
consommation non essentiels) -> crise De plus, ils ont changé ces emprunts en
financière majeure.
titres -> à la fin on se sait plus à qui
Crise immobilière en Floride dans les appartiennent ces titres.
années 20.
Le problème est que les prix de l’immobilier
ses sont effondré -> bulle spéculative éclate !

Déroulement de la crise
Idem
Déroulement de la crise
On a une spéculation boursière : la valeur
de l’action > valeur réelle de l’entreprise ->
krach boursier -> crise du système bancaire
et financier -> crise économique et sociale.
Conséquences :
Conséquences : - Chômage, baisse des revenus,
- Chômage, baisse des revenus, paupérisation d’une partie de la
paupérisation d’une partie de la population, troubles sociaux.
population, troubles sociaux.
- Montée du populisme en
- Montée du populisme en politique :
politique : Egalement une montée du populisme (mais
Basculement vers la droite en Europe et moins fortement) : en Italie, aube d’orée, etc.
revirement à gauche en Amérique du Nord
(Roosevelt)
- Augmentation des inégalités
Pareil : richesse entre les mains d’un petit
- Augmentation des inégalités
nombre.

Les différences :

Crise de 29 Crise de 2008


Réponses apportées à la crise : Réponses apportées à la crise :
Aucune mesure ne fut prise par l’Etat ou les Les USA ont tout fait pour sauver le système
banques centrales pour sauver le secteur (t.i bas, inondation du marché de liquidité,
bancaire. etc.) Tout est fait pour éviter les faillites
bancaires et une banque systémique.

Les banques centrales se sont proposées


comme prêteur en dernier recours pour les
banques à l’égard desquels il y avait
méfiance et qui avait besoin de se refinancer
-> pour éviter la faillite.

Les Etats sont intervenus pour sauver le


système bancaire en nationalisant, avec
des garanties, etc.
Grâce à ça, on a évité un phénomène de
faillite bancaire en chaîne, tel qu’on la
connut avec la crise de 29.
On a pas agis sur Leman Brothers (qui fut
en faillite) car on ne s’était pas rendu à quel
point les assurances jouaient un rôle dans le
système financier. Cette faillite eut
un impact majeur sur le système bancaire.

Politique de restriction du crédit :


Politique de restriction du crédit
Les banques centrales maintiennent des
taux d’intérêt extrêmement bas pour
faciliter l’accès au crédit et donc la vie des
entreprises et des agents économiques.

Plan de relances et mesures fiscales :


Plan de relances et mesures fiscales :
Plans de relances et mesures fiscales : Des
New Deal, mais moyens furent beaucoup milliards de dollars furent injectés dans
moins importants. l’économie américaine -> injection massive
de moyens financiers dans une économie.

Coopération internationale :
Il n’y eut pas d’échec similaire : les banques
Conférence de Londres : centrales ont coopéré entre elles, le FMI et
Les grandes puissances vont se voir une les autres organismes monétaires ont joué
seule fois dans le but de remédier à la crise leurs rôles (la BCE, etc.). Tout ceci dans un
de cette conférence fut un échec. esprit de concertation continu.
Maintien de la coopération
internationale :
Chute du système monétaire Les banques, BCE, FMI sont intervenus
international pour venir en aide aux pays en difficultés.

Conséquences :
Conséquences : - Pas de regain du
- Regain du protectionnisme protectionnisme
Il n’y eut pas de regain protectionniste dans
les années 2000 ; l’OMC a joué son rôle.
- Crise financière + endettement
de l’Etat
- Crise financière La crise actuelle est multiple : crise
On a une crise financière majeure dans un financière et bancaire à la base, mais qui se
monde qui ne s’est pas bien remis des double d’une crise de la dette publique. On a
conséquences de la guerre. aussi une crise de la mondialisation, une
crise de notre modèle de développement
(sytème est-il tenable sur le long terme avec
les ressources épuisables ? )
 La crise est donc plus large
que celle des années 20, mais avec
des effets moins intenses.

3ième Partie : DE 1945 A NOS JOURS

SECTION 1 : LA GUERRE ET LA RECONSTRUCTION

Chapitre 1er : La Guerre 1939-1945 et ses conséquences

1. La guerre
a. La nature de la guerre
La Deuxième Guerre Mondiale est, comme la Première Guerre Mondiale, une guerre totale
mais à une échelle bien plus importante à trois niveaux :
- l’espace : Elle se déroule et démarre en Europe, elle touche l’Asie, l’Afrique et les autres
continents sont très légèrement impliqués. Elle se déroule sur terre, sur mer et dans les
airs.
- la nature de la guerre : A l’ origine de cette guerre on a des guerres comme celles du
19ième au siècle au nom d’un nationalisme très poussé. Ça sera une lutte à mort afin de
montrer sa suprématie. La 2ieme guerre mondiale est une guerre idéologique afin de
montrer la suprématie de la race arienne et faire valoir les valeurs auxquels ils croient.
- le degré de violence : Avant c’était violent mais la Seconde guerre le sera encore plus. Il y
a plus de victime civile que militaire.

b. Une guerre de matériel


La victoire des Alliés s’explique pour l’essentiel par leur supériorité économique en termes de
capacité de production et leur supériorité technologique en termes d’efficacité de la recherche.
Les Allemands vont s’y mettre encore plus que la première guerre mondiale. Encore une fois
c’est le camp qui a la supériorité économique qui va l’emporter en termes de capacité de
production, capacité techniques, capacité d’innovations, …

c. Les Alliés
Une coopération entre les USA, l’URSS et la Grande Bretagne est mise en place, elle concerne
les buts de guerre, la stratégie et l’économie.

d. L’Europe sous la botte nazie


Les conquêtes et la spoliation des territoires occupés.
L’échec de l’invasion de l’URSS.
2. Le bilan de la Guerre en Europe occidentale

Bilan matériel et humain :


- 37 à 44 millions de morts dont 20 à 25 millions de soviétiques
- capacité destructrice très importante
- 28 à 30 millions de déplacés (réfugiés) dont 15 millions d'Allemands et 5 millions de
Polonais -> gestion de ses réfugiés sera extrêmement importante après la guerre
- destructions d'immeubles et d'infrastructures ; plusieurs villes pratiquement rasées, tous
les ports sont détruits, en Russie 50 % des logements sont détruits, et 20 % en
Allemagne, la destruction des usines sera aussi très importante
- pertes de 50 % du potentiel économique de l'Europe, mais relativement bien gérée et
contrôlée durant les années qui suivirent la guerre
- ruine monétaire : inflation car l'effort de guerre a été en grande partie financé par l'État
(prix X5 en Belgique ou en France
- explosion des dettes publiques (par ex, le coût de la guerre égale 5X le revenu annuel de
la GB
- arrêt des échanges

sur le plan économique la guerre est une catastrophe : ruine de l'économie européenne

Conséquences territoriales
- moins durables que celles de la Première Guerre mondiale
- le principal bénéficiaire sur le plan territorial est l'Union soviétique et sa domination
indirecte sur les pays qu'elle a vaincus ou libéré -> tous ces pays basculent dans le
communisme et ne parviendront pas a retrouvé leur indépendance avant 40 ans. ( Perte
d’indépendance pour une partie de la Finlande, de l’Estonie, Lettonie et Lituanie.)

- principale victime : l'Allemagne

- La Pologne s’étend sur l’Allemagne.

Bouleversements des rapports de force politiques et économiques


L'URSS devient la première puissance industrielle en Europe ; l'Europe est dépassée par
l'URSS. La puissance économique de l'Europe disparaît et sa suprématie politique aussi.
Les deux grandes nouvelles puissances sont l'URSS et les USA qui sont anticoloniaux ; le
processus de décolonisation s'accélérera donc après la guerre.
L'Europe et dès lors une puissance régionale
En gros : L’Europe occidentale est complètement affaiblie par les pertes humaines, les
destructions, les difficultés de la reconstruction et l’inflation. Les vainqueurs comme les vaincus
sont totalement affaiblis. Aux destructions et aux pertes humaines, s'ajoute le problème des
millions de personnes déplacées qui fuient le communisme et qui compliquent la tâche de la
reconstruction. La reprise se fait difficilement dans l'agriculture et dans l'industrie. Les difficultés
au niveau des paiements internationaux et la désorganisation des transports freinent la reprise
et développent des tendances à l'autarcie. Les dettes publiques ont explosés.
Le déséquilibre entre la masse monétaire (accrue par la guerre) et une offre limitée de biens de
consommation provoque de l'inflation.
La lutte contre l'inflation est un des problèmes majeurs pour les gouvernements de l'après-
guerre. En Belgique, l'opération Gutt permet de normaliser la situation rapidement. Dans
l'ensemble, les mesures prises pour lutter contre l'inflation ne permettent pas de remettre
l'économie européenne en route.

L’Europe subit des changements territoriaux importants.

Les rapports de force politiques et économiques sont bouleversés. L’Europe a perdu sa


suprématie politique et économique.

3. Les Etats-Unis

Ce sont les vainqueurs de la guerre. Ils deviennent première puissance militaire. Il quitte leur
isolationnisme et devienne première puissance économique et politique. Ils ont aussi vendu leur
matériel dont les Alliés ont eu besoin et proportionnellement ils n’ont pas eu beaucoup de mort
et en plus de ça leurs territoires n’ont pas été détruit. Le potentiel industriel est X par 2 sur une
période 1935-49.La guerre a renforcé la puissance politique et économique de ce pays.
Durant la guerre, du point de vue industriel, les États-Unis ont doublé leur potentiel de
production et ils ont acquis une avance technologique considérable ; du point de vue
économique et financier, leur revenu national est multiplié par deux, le budget est en équilibre,
la balance commerciale et la balance des paiements sont excédentaires. La puissance financière
des USA est exceptionnelle : ils possèdent les deux tiers des réserves mondiales d'or et le dollar
est la seule monnaie dont la valeur en 1945 est identique à celle de 1939. Ils ont donc aussi une
suprématie financière et monétaire.
Les USA procèdent à une reconversion rapide de leur économie de guerre vers une économie de
paix. Ils mènent une lutte efficace contre l'inflation ; ceci permet à l'économie américaine de
rester compétitive. La suprématie économique s'accompagne d'une suprématie politique et de
la fin de l'isolationnisme. Mais cette suprématie est limitée par les ambitions de l'Union
soviétique.

4. L’URSS
 Les conséquences de la Guerre :
- renforcement de la position de l’URSS sur la scène internationale
- extension territoriale maximale vers l’est (îles Kourile et Sakhaline) et vers
l’ouest ( pays baltes- Carélie finlandaise – Bessarabie roumaine- Ruthénie
subcarpatique)
- bilan matériel et humain catastrophique (25 millions de morts) (1700 villes
détruites, pertes agricoles,..)
 situation de l’URSS au lendemain de la Guerre :

- fin de la relative libéralisation politique


- système répressif caractérisé par la terreur et le culte de la personnalité de
Staline
- maintien du système de planification caractérisé par la fixation par l’état des
quantités, des prix et des délais de production des biens et services, par
l’absence d’incitation à la réalisation de bénéfices, par la priorité à l’industrie
lourde et des projets grandioses mais peu réalistes.
- évolution économique entravée par le déficit démographique et le manque
de moyens financiers

L’Europe de l’Est
1948 : communisation forcée des pays vaincus ou libérés par l’Armée Rouge (sauf l’Albanie et la
Yougoslavie)  collectivisation des terres, nationalisation des industries et après 1950,
planification de l’économie selon le modèle soviétique.
Création du COMECON (janvier 1949 – juin 1991) dans le but d’accentuer la coopération et
l’intégration entre les économies socialistes (URSS + satellites + Cuba + Mongolie + Vietnam)

L’expansion du communisme en Asie


1er octobre 1949 : établissement de la République populaire de Chine par Mao Zedong.

CONCLUSION DE LA DEUXIÈME PARTIE ;


L'entre-deux guerre est essentiel pour comprendre le 20e siècle ;
- le point de rupture constitué par la Première Guerre mondiale et ses conséquences
- création de l'URSS et instauration du communisme -> rivalité entre deux systèmes
politiques
- la grande dépression qui laissera des traces très importantes : (exam ; en quoi la grande
dépression est une des causes de la Deuxième Guerre mondiale ?)
o intervention de l’État dans la vie économique
o exaspération de la misère sociale
o renouveau des extrêmes (partis extrémistes)
o remises en question et recul du système démocratique
o cloisonnement du monde en bloc en zones monétaires
o la rivalité commerciale entre les pays contribuera aux rivalités de type politique
o grands pays se replient sur eux-mêmes -> plus petits pays ou ceux qui n'ont pas
d'empire colonial seront en difficultés (Italie, Allemagne et Japon)

logique de conquête va se développer pour trouver source d'approvisionnement et
marché nécessaire à leur développement
o tensions sociales ont amené le parti nazi au pouvoir

Chapitre 2 : Le nouvel ordre mondial

Au lendemain de la Guerre et en raison des conséquences de la Grande dépression sur


l’économie mondiale, dans l’esprit des Américains, il est indispensable de rétablir un nouvel
ordre économique basé sur la coopération internationale et le principe d’un monde libéral
ouvert.
Quel sera le monde d'après-guerre ?
27
Les deux grandes puissances Vont vouloir déterminer l'ordre mondial, plus
particulièrement Roosevelt.
Deux grands axes dans les créations d'un nouvel ordre mondial :

 Projet politique de Roosevelt veut construire un système de sécurité collective


basé sur la coopération entre les deux grands c'est-à-dire les USA et l'URSS. Pour se
faire, il souhaite créer un organisme international, plus efficace que la société de
nations. La charte des Nations unies (ONU) sera alors signée en 1945 ; création des
Nations unies dont le but est :
 de maintenir la paix et la sécurité
 stimuler la coopération internationale
 veiller au respect des droits de l'homme
On est encore dans une logique de coopération entre USA et URSS mais elle se révélera
rapidement impossible et l’URSS se retirera rapidement.
Projet économique de Roosevelt : il y tient très fortement et est soucieux de restaurer un
28
nouvel ordre économique mondial, car il considère que si la grande dépression A été
tellement profonde, c'est parce que la coopération internationale n'avait pas
marché.
Il veut donc reconstruire un nouvel ordre économique mondial basé sur la coopération et un
monde libéral ouvert dont il y a deux grands axes :

 libéralisation des échanges


 restauration d'un système monétaire

1. Reconstitution d’un système monétaire international

La conférence de Bretton Woods, en juillet 1944 a pour but de reconstituer cet ordre
mondial.
Deux grandes conceptions ><
- Britannique : considère que la meilleure idée serait de créer une monnaie mondiale, le
banque-or qui aurait un équivalent en or, mais ne serait pas convertible en or, il servirait
de moyen pour faire des compensations multilatérales.
- USA ; restauration d'un système qui ressemble au système de Gènes ; basé sur l'or et
monnaie convertible en or.

Les principes de base du système monétaire établi à Bretton Woods sont les suivants :

 Parités fixes : chaque pays doit garantir la stabilité de sa monnaie (taux de change
fixe) et les fluctuations autorisées ne dépasse pas 1% au-dessus ou en dessous de
cette parité initiale. -> valeur de la monnaie déterminée une fois pour toutes.
=> évite l'inflation -> politique budgétaire strict pour éviter celle-ci

 Libre convertibilité : monnaie doivent être convertible en or, entre elles ou dans une
monnaie elle-même convertible en or ; ce qui sert de garantie c'est donc soit de l'or,
soit une monnaie elle-même convertible en or.

 Equilibre des balances de paiements


 Coopération internationale au travers du FMI et de la Banque Mondiale (BIRD)
 Multilatéralisation des paiements

Intérêts pour les Américains (plutôt que le système préconiser par Keynes) :
- ont beaucoup d'or -> position dominante : capable de déterminer la convertibilité or de
leur monnaie et donc leur permet de payer leur achat avec leur propre monnaie
- le dollar s'assure une position dominante, car les USA possèdent 80 % des réserves d'or
mondiales

Remarque : La plupart des pays vont fixer leur parité par rapport au dollar, qui lui-même est
convertible en or.
2. Le Fonds monétaire international

Le FMI = une autorité en matière monétaire qui va rentrer en service en 1947


Rôle :
 Enregistrement des parités initiales : les valeurs que chaque pays va donner à se
propre monnaie, soit en dollar, soit en or.

 Contrôle du respect des fluctuations autorisées : Toute fluctuation > 1% doit


être approuvée par le FMI

 Caisse de solidarité avec le système des droits de tirages : pour les pays qui
auraient des difficultés durables de balance de paiements -> vont constituer
une espèce de « cagnottes » ; chaque pays apporte une contribution, qui
est fonction du PNB et qui est fait pour 3/4 en monnaie nationale et 1/4 en
or. Elle sert à venir en aide aux pays qui ont des difficultés de balances de
paiements. -> ces pays peuvent recevoir une aide pour compenser le déficit
de la balance de paiement. Une partie de cette aide est automatique, mais
au-delà d'un certain montant, l'aide devient conditionnelle. (Ex : doivent
respecter des mesures d'austérité économique)

3. La BIRD = La Banque internationale de reconstruction et développement

Elle sera créée en 44 et rentre en activité en 46.


Rôle :
Octroyer des prêts longs termes à des bonnes conditions, pour des pays qui ne trouvent pas
de bon taux, pour des projets de reconstruction ou restructuration des économies qui ont été
dévastées par la guerre.
Au fil des ans, ce rôle a changé ; les prêts se font toujours à long terme, mais plutôt pour des
pays en voie de développement, dans le tiers monde.
Ce capital vient de souscription des états membres et d’emprunts que la banque mondiale
effectue elle-même sur les marchés privés.

Au début, la banque mondiale et le FMI ne fonctionnent pas, car aucun pays n'est capable de
garantir la convertibilité de sa monnaie. (n'ont pas les réserves d'or et dollar nécessaire à
garantir la convertibilité de leur monnaie)
On mettra donc en place toute une série d'autres systèmes.
Mais durant la grande dépression ; il y avait un manque de moyens de paiements -> en réponse
le FMI et des institutions qui sont capables d'éviter sur les plans monétaires et financiers des
catastrophes qui avaient eu lieu dans les années 30.

4. La libéralisation des échanges et le GATT

Pour améliorer les échanges ; on instaure une organisation nationale du commerce.


Ce projet sera discuté en 47, suite à l’échec de l’OIT(Organisation internationale du travail)
,lors d'une conférence à La Havane dont l'objectif est la libéralisation des échanges.

L’OIT n’a pas fonctionné, car le problème est que même aux USA, le protectionnisme est encore
très présent et les Américains ne vont jamais ratifier l'OIT. On a donc décidé de rassembler en
un seul grand accord tous les accords qui avaient déjà eu lieu de manière bilatérale entre les
pays. Tous ces accords mis ensemble vont former le Gatt (qui n'est pas une institution
internationale)

Buts de l’accord :
• Régler la coopération commerciale entre pays à économie de marché
• Interdiction des pratiques discriminatoires en vertu de la clause de la nation la plus
favorisée
• Prohibition des restrictions quantitatives
• Libéralisation progressive du commerce
• Un autre principe est l’interdiction des contingents, des possibilités des luttes contre le
dumping et les parties contractantes vont s'engager à poursuivre un processus de
négociation qui va aboutir à toute une série de droits, essentiellement sur des produits
industriels.

Chapitre 3 : La reconstruction

1. La politique économique des Etats

Pas d’abandon brusque de l’économie de guerre


L’intervention de l’État dans la vie économique est considérée comme une nécessité sur les
plans structurels et conjoncturels :

• Lutte contre l’inflation et contrôle des prix (ex. Opération Gutt d’octobre 44 en
Belgique) : restriction très forte de la masse monétaire en circulation. En Belgique, il y
eut les opérations Gutt ; réforme monétaire radicale, mise en œuvre le 7 octobre 44.
Tous les Belges vont devoir déclarer et déposer tous les billets de banques qu'ils
possèdent à la banque et ces anciens billets, vont être échangés contre des nouveaux,
mais avec un plafond de 2000 francs belges en nouveau billet. Le reste sera mis sur un
compte bloqué, dont 40% a été mis à la disposition progressivement, et le solde (60%)
a été transformé en titre d'un emprunt d'État à taux réduits, mais qui pouvait servir
pour payer l’impôt. Pour tout ce qui est des actions, ils sont contrôlés aussi. Ça a été un
moyen pour lutter contre les profits exceptionnels des marchés noirs.
Cette opération Gutt fut une réussite.
• Réformes structurelles : nationalisations, plan, mise en œuvre de système de sécurité
sociale ➔ 1ers jalons de l'économie mixte
Il n’y a pas d’abandon brusque de l’économie.

Malgré cela, la situation de la guerre reste compliquée.


2. Le financement de la reconstruction
Le contexte politique : La Guerre froide et la naissance d’un monde bipolaire
Il y a une dégradation des relations entre les Ex grands alliés. Elle se fait d’abord sentir dans les
pays qui ont été vaincus et qui ont été libéré par l’armée rouge ; La conférence de Yalta se
déroule du 4 au 11 février 1945 soit trois mois avant la capitulation de l'Allemagne et six mois
avant la capitulation du Japon. Les Alliés, qui n'ont pas encore expérimenté la bombe atomique,
estiment que la participation des Soviétiques est indispensable pour vaincre le Japon.
Les questions centrales qui sont discutées à Yalta sont la discussion des régimes politiques des
pays libérés ou vaincus et le tracé des frontières en Europe. Les discussions aboutissent au
partage de l'Europe en zones d'influence. Lors de la Conférence de Potsdam, qui se déroule en
juillet 1945, les Alliés sont incapables d'arrêter le processus de communisation des pays libérés

ou vaincus par l'URSS. Ils vont profiter pour éliminer l’opposition sous prétexte de collaboration .
Entre 1945 et 1948, la Yougoslavie, l'Albanie, la Roumanie, la Bulgarie, la Pologne, la Hongrie et
la Tchécoslovaquie adoptent, de gré ou de force, un régime communiste. A partir de 1947, dans
le contexte de la Guerre Froide, les Américains prennent la tête du monde libre et s’efforcent de
maintenir le statu quo dans le monde (politique de containment) par le biais de l’aide
économique et militaire (1949 : signature du Pacte atlantique).
Dès lors, l'Europe est divisée en deux et, entre les deux grands ex-alliés, la guerre froide a
commencé.. Le Blocus de Berlin et la Guerre de Corée seront des moments de tensions
extrêmes entre les Américains et les Soviétiques.
Le contexte économique en Europe :
 crise économique grave,
 la reconstruction entravée par le « dollar gap » : c’est le principal problème qui entrave
la reconstruction. Les USA étaient les seuls à savoir fournir toute une série de produits
(énergie, matières premières, machines et produits alimentaires), mais les Européens ne
pouvaient pas les payer, car n'avaient rien à exporter et étaient en crise (se sont
beaucoup endettés pendant la guerre et n'ont plus de dollars)
 agitation sociale,
 succès électoraux de la Gauche
 fin de l’aide UNRRA
 l’outils industriel européen se remet difficilement en route.
 Problèmes aux niveaux de l’agriculture, perte de ressources alimentaires.
 Pénurie de charbon faute de main d’oeuvre

La reconstruction en Europe occidentale et le Plan Marshall


En réponse à ces difficultés, les Américains lancent en 1947, le plan Marshall, un vaste
programme d’aide économique dont les buts sont :
• redresser économiquement l’Europe,
• lutter contre le communisme dans le cadre de la Politique de « Containement »,
d’endiguement. Elle va se faire par une aide militaire (traité d’Atlantique nord et OTAN)
et une aide matérielle
• garantir des marchés d’exportation à l’économie américaine.

Destinataires : 16 pays + Trieste et la Yougoslavie, refus des Soviétiques ce qui force les pays
sous sa coupe de refuser aussi. (et leurs satellites.)
Principaux bénéficiaires : Royaume-Uni (26%), France (20%), Italie, RFA, Pays-Bas, Autriche,
UEBL…
Période : 1948-1951
Montant final : 13 milliards de dollars (1,39 sous forme de prêts - 11,8 milliards de dons) càd
1,2% du PNB américain.
Principes de fonctionnements :
• Coopération européenne au sein de l’OECE : Ils sont convaincus les Européens s’en
sortiront que s’ils forment une sorte d’union. Ils doivent se décider entre eux combien ils
veulent et comment cette somme sera répartie entre eux. OECE c’est l’organisme qui est
mis en place par les Européens pour évaluer l’aide et décider de sa répartition. (OCDE
actuelle)
• Aide évaluée et répartie en fonction du déficit de la balance de paiement
• Aide directe sous forme de dons : produits agricoles (32%), énergie, coton, machines et
véhicules. Ce sont des marchandises qui arrivent en Europe sous forme de dons et sont
achetées en monnaie nationale, par des entreprises ou particuliers dans des pays
bénéficiaires.
• Fonds de contre-valeur, soumis à la tutelle nationale et américaine, utilisés soit pour
investir soit pour rembourser les dettes.
• Aide conditionnelle : aide reçue par les pays européens créditeurs en échange de crédits
accordés à leurs partenaires européens et leur permettant de faire des achats en dollars.
Le plan Marshall a réussi durant 4 ans à faire redémarrer les échanges entre l’Europe et
les USA. Mais le plan ne permet pas de redémarrer les échanges entre les pays
Européens. Ils ne sont toujours pas capable de ses vendre des produits.
• 1950 UEP : restauration de la convertibilité des monnaies européennes entre elles et
système de compensations. Une partie de l’aide Marshall sera allouée à une caisse de
compensation qui va permettre de compenser les déficits entre pays européens.
Efets:
• Reconstruction des pays européens via les fonds de contre-valeur
• Restauration des échanges intra-européens via l’aide conditionnelle et l’UEP
• Coopération (appris aux Européens à travailler ensemble)
• Guerre froide (marque le point de rupture entre la Russie et les USA et le départ de la
guerre froide.)

Question d’évaluation formative : En Europe occidentale, comparez les principes, les moyens
mis en œuvres, les modes de financement et les résultats des périodes de reconstruction qui
ont suivi chacune des deux guerres mondiales.
SECTION 2 : CROISSANCE, DEVELOPPEMENT ET CRISE DANS LES DEMOCRATIES OCCIDENTALES

Chapitre 1 : 1953-1973 : des années de croissance exceptionnelle

Les années '50 et '60 sont caractérisées par un rythme élevé de croissance économique et par la
stabilité de cette croissance.
Question : Comparez les périodes de construction qui ont suivis la 1 ier guerre a la deuxième +
développez :
Réponse : Voyons le contexte politique et économique après chacune des guerres.  Similaires
du point de vue économique : destruction problème d’inflation - pertes humaines – problème
au niveau des échanges en raisons de l’absence du SMI
 Point de vue politique : d’un cote l’état va se limiter et intervenir dans le secteur monétaire
et met en place et applique la déflation.
 Contexte politique international : d’un cote politique de revanche ou on négocie un traite de
paix ou l’Allemagne
Il n’y a pas de traité de paix à la deuxième guerre. Elle n’est pas possible à cause de la guerre
froide.
1ère guerre : réparation ne fonctionnent pas bien (expliquer le cout des réparations -> pas
terrible pour l’Allemagne sans le mettre en difficulté) et l’hyper inflation de l’Allemagne et
perfusion avec l’Allemagne.
2ième guerre : plan Marshall (du point de vue des résultats = catastrophique Grande dépression et
guerre). Dans un contexte de guerre froide -> prospérité (50 et 73) et coopération qui va être
suivit par une période moins facile.
1. Les performances de la croissance
Au XVIIIe siècle, lorsque débute la Révolution industrielle en Angleterre, la production
industrielle mondiale augmente, en moyenne, de 1,5% par an. Entre 1800 et 1940, la croissance
de la production industrielle mondiale est, en moyenne annuelle, de 3% et de 1948 à 1971 cette
même croissance est de 5,6%.

2. La répartition de la croissance
Les progrès sont significatifs dans les pays de l'Est et dans les pays en voie de développement
mais le dynamisme est exceptionnel dans les pays occidentaux et au Japon. Cependant à
l'intérieur même du groupe des pays industrialisés, le taux de croissance n'est pas uniforme. Les
États-Unis qui étaient largement en tête pour la période 1913-1950 ont un taux de croissance
modéré (3,7% pour la période 1950-1970) par rapport aux autres pays. Des pays comme la
France, l'Italie et surtout l'Allemagne et le Japon ont un rythme très rapide de développement
économique. Durant les années '60, le taux de croissance du Japon atteint 10,5%. Par contre, le
Royaume Uni reste à la traîne avec un taux de croissance à peine supérieur à celui du XIXe
siècle.

3. la stabilité de la croissance
4. Les facteurs de croissance
Plusieurs éléments ont contribué à cette croissance :
- La démographie
Explosion démographique dans le monde :
1950 : 2,5 milliards d'hommes
1970 : 3,7 " "
1980 : 4,5 " "
1990 : 5,5 " "
Cette croissance est modérée dans les pays industrialisés mais explosive dans les pays en
développement.
L'augmentation de population provoque un accroissement de la main-d'œuvre disponible et
provoque une pression de la demande qui stimule la production. Même si l'augmentation de la
population est moins sensible dans les pays industrialisés, la main-d'œuvre augmente
quantitativement et qualitativement dans
ces derniers. Elle augmente en quantité en raison de l'augmentation de la population en absolu,
en raison de l'apport de travailleurs immigrés, en raison de l'évolution du taux de participation
(avec l'arrivée massive des femmes sur le marché du travail) et en raison de la résorption du
chômage caché dans l'agriculture.
La main-d'œuvre augmente qualitativement grâce à un accroissement du niveau de formation.
Par ailleurs, la relative pénurie de main-d'œuvre au lendemain de la guerre a donné plus de
poids aux revendications salariales des travailleurs dont le pouvoir d'achat a augmenté, ce qui a
entraîné une augmentation de la demande.

 Population plus nombreuses qui trouvent du travail, gagne bien sa vie et


peut donc consommer -> développement des marchés intérieurs à la
consommation. Les marchés extérieurs vont également se développer

- Les innovations technologiques


Le développement technologique est exceptionnel depuis la Deuxième Guerre Mondiale. Ceci a
pour effet de stimuler la production, de modifier les structures des sociétés en particulier et du
capitalisme en général. Les implications stratégiques et économiques des découvertes
scientifiques et techniques font de la recherche une priorité majeure des états et des
entreprises. Les grands états s'efforcent de consacrer 2 à 3% de leur revenu national à la
recherche. Les découvertes ont un impact sur les rapports de force entre les états et sur la vie
quotidienne des citoyens qui s'est considérablement modifiée depuis la fin de la Deuxième
Guerre mondiale.
Au niveau de l’agriculture ; on a une vraie révolution agricole qui entraine une extraordinaire
modernisation de l'agriculture.
Il y a d'abord la révolution du tracteur qui commence à se diffuser, ainsi que la moissonneuse
batteuse, l’enrichissement des sols avec les engrais chimiques -> explosion des rendements.
Il y a aussi la protection des cultures via les insecticides, etc.

Ce système a permis de nourrir une population qui augmente
Expansion en absolu, en surface cultivée : on produit deux fois plus de blés par rapport à 46. Il y
a aussi une augmentation de certaines espèces et plantes grâce aux avancées génétiques.

Au niveau de l'industrie ;
- Déploiement de toute une série d'industrie
- augmentation de la production industrielle qui augmente chaque année de 5 %.
- expansion très forte de la production sans augmentation parallèle de l'emploi ->
énorme gain de productivité
Les secteurs en développement sont
- Les secteurs liés à la consommation des ménages (électroménagers)
- l'automobile et ses industries connexes (pneus, etc.)
- le secteur de l'agroalimentaire
- l'industrie spéciale, nucléaire, chimique et électronique se développeront également
fortement.
Par contre, les industries de charbonnage, textile et navale sont en déclin.
Au niveau de l'énergie ;
À la fois un changement au niveau des sources et au niveau de la production de l'énergie.

Il y a une très grande augmentation de la consommation et de la production d’énergie, en


raison de l'augmentation du niveau de vie et de l’augmentation dans la demande des moyens
de transport. Car les ménages ont un revenu plus élevé.
On aura donc une augmentation de la production de pétrole et une diminution de celle du
charbon. Progressivement le charbon est remplacé par le pétrole (dont le prix est très bas
jusque 73). Il y a aura également le développement de l'énergie nucléaire et du gaz.

Les secteurs traditionnels qui créaient de l'emploi (industrie et agriculture) vont
connaître des mutations vers le secteur tertiaire (des services), grâce au gain de productivité
dans l'industrie et dans l'agriculture. La part de population dans industrie passe de 45 à 56
% et la part de population dans l’agriculture passe de 15 à 6 %

Développement important du secteur des services qui représente plus de 50% de la main-
d'œuvre.

- L'investissement
L'investissement finance la modernisation technologique et accentue la croissance. La nécessité
d'investissements de plus en plus importants et la modernisation technologique entraîne le
développement des multinationales.

- Le rôle de l'État
La crise des années trente a provoqué une remise en question du libéralisme traditionnel. Après
1945, les gouvernements des pays occidentaux poursuivent un double but : la croissance et le
développement. L'État joue désormais un rôle central dans la vie économique nationale. Ce
nouvel ordre économique est appelé économie mixte c'est à dire une économie de marché dans
laquelle l'État intervient pour rectifier les déséquilibres. Economie mixte : C’est une économie
type économie de marché mais dans laquelle l’Etat va intervenir pour rectifier l’équilibre du
système et va intervenir à 2 niveaux : maximiser la croissance et garantir un bien-être social par
la redistribution équitable des richesses.
- d'une part, garantir le bien-être social
o politique de plein emploi
o redistribution des revenus grâce à la pression fiscale
o concertation sociale dans laquelle la coopération entre employer et employé se
fait au sein de conseil d'entreprise
o on met sur pied un système de sécurité sociale qui est censé garantir un niveau
de vie minimum pour tous les citoyens de la naissance jusqu'à la mort
- et d'autre part, maximiser/assurer une croissance maximum

o assurer le plein emploi


o préserver la stabilité des prix
o équilibre de la balance de paiements avec une politique de mesures
anticycliques pour soutenir et freiner la croissance -> politique de contrôle de la
conjoncture.

Les objectifs de l'économie mixte sont : le plein emploi, la stabilité des prix, la redistribution
des revenus, l'établissement d'une sécurité sociale et le maintien de la croissance économique.
Tous ces secteurs doivent être organisés et garantis par l'État. Les objectifs sociaux de
l'économie mixte confèrent à l'État un rôle d'État Providence.

- Le nouvel ordre économique mondial


nouvel ordre économique international
Nouveaux ordres économiques en Europe :
- Le plan Marshal
- Nouveau système de paiement
- système de Bretton Woods qui entre en vigueur en 58
- pour finir Bretton Woods : on peut utiliser les surplus monétaires à l'égard d'un pays pour
compenser le déficit d'un pays par rapport à l'extérieur. -> instaure un système de
compensation multilatérale entre les créances et mets en place un système or/dollar.
Dans un premier temps, le commerce mondial augmente et il faut donc parallèlement les
moyens monétaires pour payer ces transactions -> il faut suffisamment de liquidité pour
payer le système -> la planche à billets va tourner aux USA (via le système de prêts) et
créer les liquidités nécessaires.
Ce système permet la stabilité, et combiné au contrôle bancaire et financier, permet d'éviter
des crises financières.

fournit liquidité nécessaire au commerce mondial et une remise en route des flux
financiers mondiaux.
Libéralisation des échanges :
D'une part dans le cadre du Gatt : cycle de négociation et diminution des droits de douanes
sur les produits industriels, progrès dans les transports -> réduction du prix des transports
D'autre par, via la création du marché commun qui va être une extraordinaire
réussite : accélération du commerce européen en 1950 ; X 5 en volume et X9 en valeur
Les principaux bénéficiaires sont pays occidentaux développés : Europe-USA-Japon
qui dominent le commerce mondial en 72.
Remarque : La Belgique réalise 50% de son BNB grâce aux importations

Origine des différences entre Europe-Japon et USA :


Européens et Japonais vont récupérer les terrains perdus durant la grande dépression et
l'entre-deux-guerres sur une période plus courte que ce que ça ne l’a été pour les USA.

La période de croissance des USA a été moins intense, mais sur une période plus
longue >< aux Européens : période de croissance moins intense, mais sur une période
plus courte.

- Le phénomène de rattrapage en Europe et au Japon

On estime que le facteur à l'origine du dynamisme des pays capitalistes au lendemain de la


Deuxième Guerre mondiale est ce qu'on a appelé le phénomène de "rattrapage". L'Europe
occidentale et le Japon regagnaient le terrain perdu durant les années de crise et durant les
deux guerres mondiales. Aux États-Unis, le rattrapage des années de crise avait déjà été amorcé
durant la Guerre avec un essor prodigieux de la production industrielle. Ce phénomène de
rattrapage n'explique pas à lui seul l'accélération de la croissance. L'économie mixte, fondée sur
un rôle accru de l'État, a induit une croissance dynamique ; la politique de régulation
conjoncturelle des gouvernements a permis une relative maîtrise la croissance économique.

5. Les conséquences et les limites de la croissance


Conséquences : cette croissance va avoir des conséquences importantes:
- Cette croissance permet d’atteindre le quasi plein-emploi, avec une augmentation
continue des salaires et donc du pouvoir d’achat.
- Le niveau de vie des populations augmente considérablement et on assiste au
développement de la société de consommation et des loisirs grâce à la politique salariale
(et l’augmentation du pouvoir d’achat) mise en œuvre dans une politique mixte.
Limites : Cependant à l'échelle de la planète, cette croissance est contestée et déséquilibrée.
Au niveau de la coopération internationale qui est insuffisante, la croissance ne permet pas de
résorber le retard des pays du Tiers monde ; les échanges commerciaux entre l'Est et l'Ouest
restent faibles et limitées tandis que les tensions commerciales sont vives entre les États-Unis, le
Japon et la Communauté européenne. La guerre froide va engendrer une course à l’armement
entre les 2 blocs communistes et occidentaux. Mais qui d’un côté est un élément qui va
stimuler la croissance mais il reste périeux car les puissances nucléaires peuvent détruire. En
plus des tensions entre les 2 blocs il y aura des tensions des pays du tiers monde. Il va y avoir
une réelle séparation entre les pays développés et ceux pas. Un déséquilibre au niveau des
partages de richesse qui va susciter une manifestation des pays pauvres. Frustrations des pays
du tiers monde, car leur retard s’accentue par rapport à la croissance des pays en croissances.
Les relations entre les trois pays Europe-USA-Japon sont également tendues au niveau
commercial. Ils reprochent aux américains leur politique monétaire en installant le dollar et
donc de générer de l’inflation au niveau mondial.
Les USA et les européens reprochent au Japon de faire du dumping : de vendre plus cher sur le
marché national que sur le marché étranger.
Les USA voient d’un mauvais œil le marché commun, et notamment la PAC -> Les accuse de faire
du protectionnisme agricole.
Durant les années de croissance, un certain nombre de déséquilibres internes apparaissent :

- Dans la période des 30 glorieuses à cause de la pénurie de main-d'œuvre et la politique


salariale, on a une hausse des salaires continue, elle fut un facteur de développement,
car elle a permis de développer les marchés intérieurs. Mais ces augmentations
salariales n'ont pas été répercutées sur les prix des produits, car ils étaient annulés par
des gains de productivité -> prix reste stables

- une baisse de la productivité Milieux des années 60, on a un ralentissement de la


productivité du travail, car :
 il y a phénomène de rejet social ; hausse de l'absentéisme
 transfert de la main-d'œuvre vers le secteur tertiaire. Or celui-ci est
insuffisamment modernisé par rapport aux autres secteurs -> pèse sur la
productivité générale.

- une inflation rampante : On a également une inflation monétaire chronique dans tous
les pays, mais cette Inflation (gonflement de la masse) semble être une des conditions
31
de la croissance, car elle profite à tout le monde. Mais cependant, elle engendre des
menaces sur le système monétaire, mais aussi sur le système financier et entraîne aussi
un appauvrissement et une forme de destruction de richesse

- un chômage structurel. Monter du chômage cependant, à partir de 65, c'est l'arrivée


de la génération du baby-boom sur le marché du travail. On connaît alors une situation
de plein emploi.

- On assiste à la fin des années soixante à une remise en question de la croissance.


Fin des années 60, toutes ces difficultés débouchent sur la remise en question de
la croissance ;
 « génère-t-elle le bonheur des sociétés ? »
 prise de conscience sur la menace que cette croissance fait peser sur
l'environnement Ces revendications trouveront échos dans les mouvements étudiants, mais
aussi chez les intellectuels. Ils firent où étude qui affirma que ce modèle capitaliste n'est pas
tenable à long terme.
Chapitre 2 : De 1973 au milieu des années ’90 : un quart de siècle d’incertitudes
politiques et économiques

Contexte :
La croissance des 30 glorieuses s'était faite dans le cadre d'une économie mixte ; caractérisé
par un recul de la toute-puissance des marchés.
À partir de 1980, on assistera à une remise en question de ce mode de développement, car
les recettes qui avaient fait merveilles durant les 30 glorieuses ne fonctionnent plus -> retour
en force de la toute-puissance des marchés :
 fin du système de Bretton Woods
 retrait de l'État de la vie économique

L’évolution économique de l’Occident et du monde présente, pour cette période, trois grandes
caractéristiques :

1. Une évolution conjoncturelle caractérisée par un ralentissement de la croissance, la


montée de l’inflation et du chômage.

2. L’affirmation du système capitaliste.

3. Une évolution des relations économiques internationales, appelée mondialisation,


marquée par l’idée que le monde est devenu un seul marché au niveau des entreprises,
des individus et des systèmes productifs.

Les différentes crises que traverse l'économie mixte depuis les années septante provoquent de
très graves tensions mais les effets de la crise sur l'évolution économique et politique des
démocraties occidentales n'entraînent pas comme durant les années trente une remise en
cause fondamentale des principes de gestion économique. Grâce à leur économie axée sur le
marché et ouverte vers l'extérieur et grâce à leur système politique démocratique, les pays
occidentaux font preuve d'une souplesse d'adaptation dans les domaines industriel et
institutionnel. En comparaison, les pays à économie planifiée vont subir des bouleversements
qui aboutissent à l'abandon du régime socialiste.
1. Ralentissement de la croissance :

o première récession en 73
o deuxième en 80-81
o troisième et 91-93
-> Les 2 premières ont un même élément déclencheur ; les chocs pétroliers (pas la 3e)
Cette crise pétrolière va accentuer les déséquilibres déjà présents et va se transformer en
crise économique avec des reculs de PNB dans les pays occidentaux de l'ordre de 0,3 à 0,5 %.
Crise de 73 ;
L'augmentation du PNB diminue par rapport à la période précédente, mais on reste en
augmentation par rapport aux résultats enregistrés depuis la révolution industrielle. ->
Cette crise est donc relative.
De plus, on assiste à la montée importante d'un chômage structurel. À partir de 70, le chômage ne
diminue jamais ; en période de reprise il stagne et en période de crise il augmente.
Si on exclut les périodes exceptionnelles de guerre ou de crise, la règle n'est pas le plein emploi,
mais c'est le chômage -> révèle un problème du capitalisme L'inflation ;
À parti de 70, l'inflation va être alimentée par deux phénomènes essentiels :
 l'augmentation du prix de l'énergie
 l'augmentation des hausses salariales qui ne sont pas neutralisées pas des gains
de productivité

Les recettes classiques de régularisation ne donnent plus de résultat !
2. Affirmation du système capitaliste comme système mondial
Une première raison est l'effondrement du système communiste. Celui -ci était apparu comme
assez efficace dans les années 30. En effet, dans les pays qui basculent dans le communisme
après la Première Guerre mondiale, on a des niveaux de production assez spectaculaire. Ce
système semble donc donner des résultats assez satisfaisait.
Mais les performances des pays occidentaux sont bien meilleures que celles des pays à
économie planifiée.
Déjà dans les années 50, toute une série d'économistes attirent l'attention sur la capacité à
s'adapter des économies soviétiques. Ils soulignent des déséquilibres, la pénurie, les excès, la
mauvaise qualité, la faiblesse de l'agriculture, etc.
À partir de Khrouchtchev, des tentatives de réformes de l'économie soviétique, mais il sera
limogé. Les performances seront alors de moins en moins bonnes jusqu'à l'arrivée au pouvoir
du Gorbatchev. Lui est conscient qu'il faut réformer de fond en comble le pays, et il le fera tant
sur le plan politique que sur le plan économique.
Sur le plan politique, il entame des élections libres, le renouvellement des vieux cadres
soviétiques, etc.
Sur le plan économique, il veut réformer l'économie planifiée ; lutter contre la faiblesse de la
productivité en accordant plus de liberté aux entreprises, qui doivent autofinancer leurs
investissements. Pour aider ces entreprises, il va ouvrir le pays aux capitaux étrangers.
Il mettra également fin à la guerre froide dont la fin officielle se fait au sommet de Malte en 89 ;
ce sera également la fin du communisme en Europe de l'Est.
MAIS ces réformes vont échouer ;
 explosions de toutes les revendications trop longtemps refoulées.
 Réformes économiques vont échouer -> aggravation de la crise
Pour résumer, les problèmes du système soviétique sont :
- Rigidité du système totalitaire
- Incapacité à le reformer
- Priorité absolue donnée à l’industrie de l’armement
- Échec politique et éconimque
Fin 91, il y aura une tentative de coup d’État des forces réactionnaires, mais celle-ci échouera.
On assistera à l'implosion du régime, l'indépendance de nouveaux pays et la fin du
communisme.

117
Vierset Laura histoire économique 2012-
2013

Une deuxième raison est que l'Union soviétique va devenir une société capitaliste et la
Chine va adopter l'économie de marché à partir du milieu des années 80. Elle va s'ouvrir au
marché extérieur. (Mais ce sera un capitalisme dirigé)

3. Mutation du capitalisme et mondialisation


L'affirmation du système capitaliste va s'accompagne d'une mutation du capitalisme et de la
mondialisation. On a donc un retour en force des mécanismes de marché. Cette mutation
du capitalisme consiste en un recul d'une économie mixte en faveur d'une économie moins
régulée (sur le plan national et international).
La mondialisation = un processus historique qui se traduit par l'augmentation des
échanges mondiaux et l'augmentation de l’interdépendance des individus,
des structures humaines et de la politique.
Durant l'entre-deux guerre, on a un recul de la mondialisation pour des raisons politiques ;
- bloques communistes qui s'isolent
- plus de systèmes monétaires internationaux
- tarissement des flux financiers
- hyperprotectionnisme.
La mondialisation se fait à l'avantage des 3 pôles développés du monde :
- flux de capitaux des USA vers l'Europe -> développement des multi-nationales
- augmentation des échanges très marqués entre les 3 pôles.
Ensuite, à partir des années 90 ; nouvelle accélération de la mondialisation, car :
 décisions politiques de l'OMC : diminution des droits de douane, ouvertures à la
concurrence de secteurs qui étaient à l'abri de celle-ci (transport, télécommunication...)
 Progrès techniques ; surtout la communication et moyen de transport
 Chute de communisme -> intégration de ces pays dans l'économie
 émergence de niveaux pays qui accèdent aussi aux circuits économiques mondiaux.
La mondialisation rend caducs les outils de régularisation des politiques conjoncturelles.

Et aujourd'hui ?
À partir des années 90 et durant une quinzaine d’années -dans ce conteste de capitalisme
plus global et moins régulé : on a connu des taux de croissance très fort dans les pays
émergents et croissances moyenne dans les pays de L'OCDE (économie classique).
MAIS depuis la fin des années soixante, certaines prônent une décroissance, mais le
problème est qu'elle ne peut pas garantir les dépenses de sécurités sociales.
De plus, il y a différentes manières de calcul la croissance et la mode de calcul du PIB
est aujourd'hui remis en question.
Les facteurs de croissance d’hier sont les défis d’aujourd’hui
 la démographie : 7 milliards d’humains – perspective de 9 milliards en 2050
 très grands défit alimentaire : 800 millions de sous-alimentés et 1,6 milliard suralimenté,

2 milliards souffrant de malnutrition…

 Le problème du vieillissement de la population en Europe et aux USA, mais aussi


en Chine
 l'évolution du commerce :
Le basculement vers l'est des centres de gravité économique. Basculement vers la Russie,
mais aussi vers l'Inde, la Chine, etc.
Mais aussi un glissement vers le sud ; montée en puissance du Brésil et également
l'Afrique.

Les progrès techniques :
- TIC ; attirent des investissements, mais le défi est qu'il a des surabondances de
l'information, qui va être de plus en plus difficiles pour l'esprit humain à gérer. Les
progrès technologiques sont hyperrapides et il y a émergence d’une économie de
l’information difficile à gérer en raison de la surabondance de l’information.
- L’enjeu de la mutation énergique ; fin de l'ère fossile
- La résolution de la crise écologique -> va p-t être la cause de la croissance de
demain


défi institutionnel
On est rentré dans une ère d'instabilité monétaire et financière depuis les années 70 : plein
de crises financières et gérées en prenant les mesures qu'on aurait dû prendre en 29. Tout
ça est dû aux effets de la dérégulation bancaire et de la fin du système de Bretton Woods.
Lors de la dernière crise, le fait d'avoir dû soutenir les banques, pèse sur les finances de
l'état -> Crise des dettes souveraines.
 capitalisme montre des défauts -> crises et les solutions apportées sont
les germes des crises ultérieures
SECTION 3 : L’EXPERIENCE COMMUNISTE

Chapitre 1 : Le monde socialiste après Staline

1. Le contexte politique en URSS et dans les pays de l'Est


En mars 1953, à la mort de Staline, une direction collégiale se met en place ; elle est dominée
par Nikita Khrouchtchev. Nikita Khrouchtchev tente d'assouplir le régime en dénonçant les
excès du Stalinisme ; il ne remet pas en cause les principes de collectivisation et de
planification économique mais dénonce le culte de la personnalité et le régime de terreur en
vigueur sous Staline. Il tente également de décentraliser l'économie et de limiter les pouvoirs
de la Nomenklatura. Cette lutte lui est fatale et Khrouchtchev est destitué en 1964 ; il est
remplacé par Leonid Brejnev.
En Europe orientale, la mort de Staline provoque un mouvement de contestation et une
remise en cause du modèle soviétique et la recherche de voies nationales vers le socialisme.
L'opposition est particulièrement vive en Allemagne de l'Est (1953) et en Hongrie (1956 :
insurrection de Budapest). Elle entraîne l'intervention des troupes soviétiques et la mise au
pas des pays satellites de l'URSS. En 1968, en Tchécoslovaquie, Alexandre Dubcek tente une
expérience de "socialisme à visage humain" qui concilie socialisme et liberté et qui autorise
la libre discussion et brise le monopole du Parti communiste. Cette libéralisation du régime
provoque l'intervention des forces armées du Pacte de Varsovie.
De la fin de la guerre jusqu'à la fin des années '80, la souveraineté des démocraties
populaires est limitée et soumise à l'arbitraire soviétique.
2. L'évolution économique
En URSS, le système centralisé et autoritaire de planification économique est maintenu ; il est
caractérisé par la priorité accordée aux secteurs de base et par l'absence d'incitation à la
réalisation de bénéfices.
Après 1953, la consommation et l'agriculture sont moins défavorisées.
Les tentatives de décentralisation économique se soldent par un échec. Alors qu’au départ
ce modèle d'organisation économique permet une augmentation du taux de croissance de la
production industrielle, cette croissance se ralentit dans les années '60 en raison des
structures mêmes de l'économie planifiée. En effet, la consommation reste trop faible et les
dépenses militaires trop élevées. En outre, la faible rentabilité de l'agriculture et une
infrastructure déficiente constituent de lourds handicaps pour l'économie socialiste.
Les pays d'Europe centrale et orientale qui sont passés sous le contrôle de l'URSS ont été
forcés d’adopter le même système économique axé sur l'industrie de base. Le PNB de ces
pays augmente rapidement durant les années '50 mais se ralentit durant les années '60. La
vigueur de la croissance durant les années '50 ne s'explique pas uniquement par l'adoption
du modèle de croissance stalinien. On assiste également dans ces pays à un phénomène de
rattrapage : il fallait combler l'important retard en matière de production, de technologie et
de productivité.

Il semble donc que l'économie planifiée ait permis dans un premier temps un bon rythme de
croissance mais qu'à long terme, les structures même de l'économie planifiée aient été un
frein à la croissance. En effet, dans l'ensemble des pays socialistes, la croissance se ralentit à
partir des années '60 alors que les économies libérales connaissent un bond en avant sans
précédent.
Chapitre 2 : Le déclin des économies socialistes

1. L'URSS sous Brejnev


(il meurt en 82) Le pays est caractérisé par l'immobilisme en politique intérieure et une
politique extérieure active au service de l'expansionnisme soviétique.
L'économie est soumise aux ambitions politiques de l'URSS, ce qui aboutit à une crise grave
ainsi qu'en témoigne le tableau ci-dessous.

Les performances économiques de l'Union soviétique


(Taux moyens annuels d'accroissement en %)23

1966-70 1971-75 1976 1977 1978 1979


Revenu 7,2 5,1 5 3,5 4 2
national
Prod. 8,5 7,4 4,8 5,7 4,8 3,4
industrielle
Biens de 8,5 7,9 5,5 6 5 3,5
prod.
Biens de 8,3 6,5 3 5 4 3,3
cons.
Prod. 3,9 1,2 4,1 3 4 -4
agricole
Invest. 7,5 6,9 2 3,4 5,2 1
Revenu 5,9 4,4 3,7 3,5 3 3
réel par
hab.
2.L'échec du communisme et la fin de l'URSS
Au pouvoir de 85 à 91. En 1985, lorsque Mikhaïl Gorbatchev arrive au pouvoir, la situation de
l'URSS est catastrophique.Total inertie de la société russe, crise économique et les
soviétiques sont empétrés dans un conflit. (très couteux et inefficace) Il veut pas abandonner
le communisme mais il va réformer le système pour le sauver. Il met en œuvre rapidement
des réformes (Glasnost et Perestroïka) destinées à rétablir la situation économique et sociale
sans renoncer aux principes du socialisme.
a. Ouverture et réformes politiques
Perestroika : réformes politiques
Glanost : transparence et liberté
b. Réformes économiques dans le cadre d’une économie planifiée
c) Liberté d’expression et élection libre.
Mesures dans l’agriculture : tentative de libéralisation

23 MILZA P, BERNSTEIN S., op. cit., p.151


Il veut renouveler les cadres
Nomenklatura : classe de privilégié. Ces privilégiés sont réactionnaires et contre ses réformes
car ils ont peur de perdre leur privilège.

3. 1985-1989 : les bouleversements politiques et économiques


 Emergence d’un nouveau monde : la fin de la Guerre froide et la fin du
communisme en Europe de l’Est ; en effet dès 1989, la plupart des
démocraties populaires réaffirment leur indépendance vis à vis de l'URSS et
abandonnent le communisme.
 Libéralisation en politique extérieure et montée des oppositions
 Tensions nationalistes
 Echec des réformes économiques
4. La fin de l'Union Soviétique
1989-1991 : décomposition politique, géographique et économique de l'URSS.
a. Affirmation des revendications nationalistes et tensions inter-ethniques
b. Août 1991 : tentative de coup d'état conservateur et fin de l'URSS.

Question d’évaluation formative

Quelles sont les principales causes de la fin du régime communiste en URSS ?

Conclusion générale

Retour sur les facteurs historiques de croissance et leur lien avec les défis actuels.

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