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La cause c'est le motif, la raison d'une autre action, d'un autre fait. La cause est un
fait qui se produit avant un autre. Elle entraîne, provoque d'autres événements. La
cause est considérée comme la source ou l'origine d'un autre fait.
Elle peut s’exprimer à l’aide de :
Ponctuation: un moyen simple et élégant d’exprimer la cause
Je n’ai pas pu faire de ski : j’ai oublié mes chaussures.
Proposition participiale : Le participe (présent ou passé) peut s’utiliser pour
remplacer une proposition subordonnée circonstancielle. Cet emploi est fréquent
à l’écrit, très rare à l’oral. Le participe exprime implicitement une valeur circons‐
tancielle, le plus fréquemment la cause, le temps ou la condition. Le participe
remplace ainsi à la fois le verbe conjugué et la conjonction de subordination :
Comme il n’avait plus d’argent… → n’ayant plus d’argent…
Gérondif :
Tu vois, en faisant un effort, tu as réussi. (=c’est parce que tu as fait un effort, tu as
réussi).
Je me suis enrhumé en sortant avec les cheveux mouillés.
Adverbes :
en effet : Introduit une preuve à l’énoncé principal. Il s’agit d’en montrer
l’exactitude. Il est souvent placé dans une phrase indépendante et peut se trouver
soit au début, soit après le verbe ou l’auxiliaire.
Exemple : Le professeur ne le connait pas. En effet, il n’a jamais été à son cours. / Il
n’a, en effet, jamais été à son cours.
tant : Introduit de l’intensité dans la cause. C’est l’importance, la force de la cause
énoncée qui permet au fait principal de se réaliser.
Exemple : La rivière est sortie de son lit tant il a plu.
Cela correspond à l’expression de la conséquence avec la locution conjonctive "tant
… que" : Il a tant plu que la rivière est sortie de son lit. L’adverbe de cause se situe
devant "il a plu" et la locution conjonctive de conséquence "tant … que" devant "la
rivière a débordé". Le premier introduit donc la cause, le second la conséquence.
tellement : son usage de cette façon est incorrect, mais cependant assez répandu.
Il a exactement la même utilisation que "tant", et c’est d’ailleurs pourquoi il est
préférable de le remplacer par ce‐dernier. Il ne se trouvera qu’à l’oral.
Exemple : La rivière est sortie de son lit tellement il a plu.
Cela correspond à l’expression de la conséquence avec la locution conjonctive
"tellement … que" : Il a tellement plu que la rivière est sortie de son lit. L’adverbe
de cause se situe devant "il a plu" et la locution conjonctive de conséquence
"tellement … que" devant "la rivière a débordé". Le premier introduit donc la cause,
le second la conséquence.
Prépositions et locutions prépositives :
Elles peuvent être suivies de noms, de pronoms ou d’infinitifs.
à / de / par / pour : Introduisent simplement la cause. Ils n’apportent aucune
nuance particulière.
Exemples :
A jouer à des jeux violents, on se blesse toujours.
De fierté, il n’a pas voulu le faire.
Par sa faute, nous ne partirons pas en vacances cette année.
J’aime cette forêt pour son calme.
à cause de : Introduit une cause négative. Elle est utilisée pour un résultat négatif
de ce qu’on attend.
Exemples:
Il a manqué le test à cause de sa maladie.
Il a raté le train à cause d’un embouteillage.
grâce à : Introduit une cause positive. On fait l’éloge de l’aspect positif de la cause.
Exemples :
Grâce à ton courage, nous avons réussi à sortir de cette épreuve.
Elle a été sauvée grâce à un nouveau médicament.
à force de : indique une cause qui se répète
:À force de skier tous les jours sur le lac, elle était très bronzée.
À force d’écouter ce CD je le connais par cœur.
en raison de : Introduit une cause de manière officielle, publique.
Exemple : En raison de fortes chutes de neige, l’autoroute sera fermée à la
circulation aujourd’hui.
du fait de / vu / étant donné : Tout comme les locutions conjonctives "du fait que",
"vu que", "étant donné que", "du fait de“, "vu" et "étant donné" introduisent une
cause factuelle. Le fait énoncé dans la cause sera à l’origine du fait principal. La
différence est qu’ici la cause est formulée avec un nom. Ce nom sera souvent
précédé d’un adjectif possessif. Il sera soit une action exprimée avec un nom, soit
un trait de caractère, une attitude.
Exemples : Du fait de ta venue, nous avons décidé d’aller manger au restaurant.
Vu les circonstances, je ne viendrai pas.
Etant donné ton mauvais caractère, nous avons préféré ne rien te dire à ce sujet.
faute de (+ infinitif) : Introduit l’idée qu’il manque quelque chose, et ce manque
provoque le fait principal (généralement une impossibilité). Comme toujours dans
le cas des infinitives, le sujet de l’infinitif doit être le même que celui du verbe de
la principale.
Exemple : Faute de temps, il ne peut pas venir à mon anniversaire.
par suite de/ suite à/ à la suite de : + nom. Insiste sur la temporalité du fait causal.
On signifie ainsi que la cause précède le fait principal dans le temps.
Exemples : Par suite d’un accord trouvé entre les syndicats et la direction, le travail
va pouvoir reprendre.
Suite au tremblement de terre, les autorités ont décidé de renforcer les normes
antisismiques.
A la suite de la conférence sur le climat, les Etats se sont engagés à réduire leurs
émissions de dioxyde de carbone.
sous prétexte de : La cause introduite est mise en doute. Il s’agit généralement
d’une cause formulée par quelqu’un à laquelle on ne croit pas.
Exemple : Sous prétexte de manque de temps, il a annoncé qu’il ne viendrait pas
cette année. (groupe nominal)
Sous prétexte de manquer d’argent, il a refusé d’accorder une augmentation de
salaire au personnel. (infinitive)
Pour + infinitif passé:
Il a été puni pour avoir oublié de faire ses exercices.
Conjonction de coordination :
Car : Introduit une affirmation. Elle s’utilise surtout à l’écrit. Le sens est à peu près
la même que parce que. Mais :
Impossible de répondre à un Pourquoi… ? avec un Car ;
Impossible de commencer une phrase avec Car.
Je n’ai pas pu venir à la réunion hier car j’avais rendez‐vous chez le médecin.
Ils avaient passé l’après‐midi à bavarder car dehors il faisait très froid.
Conjonctions de subordination:
Pourquoi tu ne veux pas venir? ‐ Parce que!
Elle commence régulièrement par la seule conjonction "que" :
pour éviter une reprise (Puisque je suis de sortie, et qu'il fait beau, j'irais au
bois) ;
après une principale interrogative (A quoi rêve‐t‐il, qu'il pleure et geint dans
son sommeil?);
avec "c'est", "ce n'est pas", "non" (S'il ne veut pas venir, c'est qu'il a été déçu
par la dernière réunion).
Le mode de ce verbe dépendra du degré de certitude accordé à la cause exprimée :
‐ Si la cause est certaine, le mode sera l’indicatif.
‐ Si la cause est incertaine, le mode sera le conditionnel (on fait des hypothèses)
‐ Si la cause est niée, alors le mode sera le subjonctif.
Parce que : répond à la question POURQUOI?. Introduit une explication. La cause
introduite par "parce que“ explique la conséquence.
Exemples : Il n’a pas acheté de sandwich parce qu’il n’avait pas d’argent.
Pourquoi tu pleures ? Parce que je suis tombé, j’ai mal au bras.
Puisque : correspond à une constatation. L’information est connue, la cause est
évidente.
Exemples : Bon, puisque tu ne me réponds pas, moi, je m’en vais.
Je le veux bien, puisque vous le voulez.
Comme : Introduit une cause logique. La cause introduit logiquement la
conséquence. Elle est placée en début de phrase.
Exemple : Comme il était malade, j’ai fait venir le médecin.
Comme il neige, je vais rester chez moi.
C’est que :"c’est que" exprime toujours une insistance, une mise en valeur. On dit
que c’est une figure emphatique. c’est que= c’est parce que
Exemple : Il n’a pas acheté à manger : c’est qu’il n’avait pas d’argent.
Très souvent, la phrase précédente commence par « si ».
S’il se tait, c’est qu’il est timide.
Si je ne suis pas venu, c’est parce que j’avais beaucoup de travail.
Du fait que / Vu que / Étant donné que : Introduit une cause factuelle. L’existence
du fait impose l’énoncé principal.
Exemple : Du fait qu’il n’avait plus d’argent, il n’a pas pu manger.
Exemple : Vu que demain il ne fera pas beau, nous resterons à la maison.
Exemple: Etant donné qu’il est malade, il n’ira pas à l’école.
Sous prétexte que : La cause introduite est mise en doute par cette expression. Il
s’agit généralement d’une cause formulée par quelqu’un à laquelle on ne croit pas.
Exemples :
Il n’est pas venu sous prétexte qu’il avait été retenu au dernier moment.
Il arrivait chaque jour en retard sous prétexte que sa montre retardait.
Non que / ce n’est pas que / non pas que/ non moins que/ non plus que/ non
point que/ pas que : Ces locutions introduisent la négation d’une cause. La cause
exprimée n’est pas une cause du fait principal. Cela peut être utilisé pour anticiper
une explication d’un interlocuteur en le rejetant avant qu’il ne l’exprime. Le verbe
de la subordonnée sera au subjonctif.
Exemples : Ce n'est pas que tu fasses parfois des erreurs mais tu pourrais faire un
effort tout de même.
S’il n’est pas venu, ce n’est pas qu’il ne voulait pas te voir, mais parce qu’il a eu un
accident.
D’autant que : Introduit un argument. La cause prouve que la conséquence est
vraie. Toutefois, cet argument n’est pas évident a priori. Il vient comme pour
compléter des causes déjà évidentes.
Exemple : Elle a pleuré toute la nuit, d’autant que personne n’est venu pour la
consoler. (Elle pleure pour une raison qui semble connue et qui n’est pas exprimée
ici (elle pourrait être introduite par "à cause de" par exemple),
D’autant plus que/ d’autant moins que : les adverbes "plus/moins" ajoutent
l’expression d’un degré dans l’importance de la cause. "Plus" sera utilisé lorsque
l’expression est positive, "moins" lorsque l’expression est négative. Ils introduisent
une idée d’intensité.
Exemple :
Ce soir, elle est d’autant plus fatiguée qu’elle est rentrée du bureau à pied.
Exemple : Je ne veux pas le rencontrer, d’autant moins que je lui dois de l’argent.
Surtout que : Expression critiquée, familière. Comme "d’autant plus que", cette
locution introduit une cause importante, qui ajoute de l’intensité, mais qui se
surajoute à la cause principale.
Exemple: Cela nous amusait, surtout que c’était aux dépens des autres.
Du moment que: Cause +temps
Du moment que tu es là, reste dîner avec nous.
Attendu que ‐ langue administrative
Attendu que l’enfant est mineur, il a été placé sous la tutelle de son oncle.