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Ressources minérales

et développement en Afrique
Document d’orientation stratégique

Mineral resources
and development in Africa
Strategic guideline document
Ressources minérales
et développement en Afrique

Document
d’orientation stratégique
© BRGM Im@gé

Mai 2008

Déclinaison de la stratégie pour le secteur productif en Afrique adoptée par le Comité Interministériel pour la Coopération International et le Développement (CICID)
de mai 2005, ce document propose des orientations stratégiques pour la coopération de la France dans le secteur des ressources minérales.
Elaborées après consultation d’un panel d’experts français et africains, ces orientations ne sauraient être comprises comme des priorités arrêtées unilatéralement.
Il s’agit de propositions, à caractère nécessairement général, qui visent à structurer un dialogue entre acteurs et partenaires. In fine, les choix de secteurs et d’ac-
tions de coopération sont faits par les pays et organisations partenaires de l’aide française dans le cadre des différentes instances de pilotage des coopérations
bilatérales, régionales ou multilatérales.

Crédit photo de la couverture : © Im@gé BRGM


Sommaire
Préambule. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1. Contexte. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.1. Un marché mondial des ressources minérales en mutation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2. La situation singulière de l’Afrique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.2.1. Part modeste du marché actuel mais potentiel réel. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.2.2. Dualité de l’exploitation minière en Afrique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.2.3. Embellie des cours et développement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2. Principes généraux pour une action de coopération. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.1. Intégrer l’approche sectorielle dans son contexte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.1.1. Reconnaître les liens entre état de droit et gouvernance sectorielle des ressources minérales. . . . . . . . . . 11
2.1.2. Reconnaître les besoins spécifiques des industries extractives. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.1.3. Reconnaître les inter dépendances, la co-responsabilité et progresser dans la cohérence. . . . . . . . . . . . . . 12
2.1.4. Prendre acte des asymétries d’information et les compenser. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

 2.1.5. Concilier la protection du capital environnement et la mise en valeur du capital mineral. . . . . . . . . . . . . . . . 12


2.2. Agir à tous les niveaux géographiques pertinents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.2.1. Au niveau national . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.2.2. Au niveau des communautés économiques régionales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.2.3. Au niveau international . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
3. Orientations stratégiques pour la coopération bilatérale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
3.1. Produire les informations nécessaires à la gouvernance sectorielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
3.1.1. Réseaux régionaux d’observation du secteur minier africain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
3.1.2. Actualiser les informations géologiques, économiques et technologiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
3.1.3. Soutenir les partenariats pour la transparence. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
3.2. Développer les capacités de formation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
3.2.1. Renforcer une coopération universitaire régionale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
3.2.2 .Développer les filières techniques.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
3.3. Accompagner le développement durable. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
3.3.1. Faciliter le dialogue entre acteurs de la protection de l’environnement et acteurs de l’exploitation
des ressources minérales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
3.3.2. Soutenir le développement des entreprises locales et les démarches de responsabilité sociale
et environnementale (rse). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
3.3.3. Professionnaliser l’artisanat minier.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
4. Interventions ciblées de la coopération française. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
Cadre logique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
Préambule

L‘explosion de la demande en matières premières


minérales des pays émergents crée une situation sans
précédent. Elle se traduit par une tension sur les appro­
visionnements et une forte augmentation des cours des
métaux, qui ont triplé, en moyenne, depuis 2002.

La capitalisation boursière des principales sociétés


minières transnationales suit une évolution comparable.
C’est le signe que l’appréciation des cours des métaux
devrait, en moyenne, s’inscrire dans la durée.

La revalorisation des actifs miniers détenus par les


sociétés ou par les États accroit la compétition entre
les opérateurs pour acquérir des droits sur de nouvelles 
réserves minières et sécuriser les voies d’évacuation.
Cette compétition mondiale, est génératrice de tensions
diverses (commerciales, territo­riales, sociales).
© BRGM Im@gé
© BRGM Im@gé (Stein G.)
Dans cette course pour des ressources que ne font pas toujours l’objet du débat national
l’on sait limitées, l’Afrique est courtisée. et des contrôles suffisants.
Aussi, ses États aux économies dépendantes
3. L’extraction et le traitement insuffisam­
de ce secteur primaire, peuvent-ils espérer
ment contrôlés des ressources génèrent des
disposer de moyens accrus pour financer
externalités environnementales (destruction
la mutation de leurs sociétés dans une des couverts forestiers, pollution des eaux,…)
dynamique de développement durable. et sociales (conditions de travail sur les
Mais, pour que cette opportunité se réalise, sites d’exploitation informelle ou industrielle,
plusieurs défis doivent être relevés. impact sur les communautés locales).
1. La répartition des produits de l’exploitation Au total, la ressource connue et/ou potentielle
des ressources entre les États, les compa­ du sous-sol d’un pays peut être à la fois
gnies minières et les groupes sociaux, fait la source de difficultés et de fragilités, et
l’objet de négociations d’autant plus comple­ l’espérance de son avenir.
xes et difficiles qu’elles mettent en présence,
Les États et les grandes compagnies sont
dans un contexte changeant, des acteurs
les acteurs principaux du secteur minier.
de puissance très asymétrique : États indus-
Par delà leurs prérogatives de souveraineté,
trialisés anciens ou nouveaux, hypergroupes
 industriels mondiaux et États en développe-
les pays producteurs du Sud ont besoin des
entreprises internationales, détentrices des
ment. Les responsables africains relèvent
technologies et des capitaux, pour la mise
que le cadre contractuel établi dans le passé
en valeur de certaines de leurs ressources.
avec les investisseurs étrangers ne leur per-
Les États ont la double responsabilité de
met pas de profiter de l’envolée des prix; ils
négocier les contrats de mise en valeur et
cherchent à le faire évoluer afin d’obtenir un
d’en gérer au mieux les produits financiers.
partage équitable de la rente minière.
Mais les champs de contrainte de la
2. La mise en valeur des ressources mi­né­ compétition mondiale sont très puissants.
rales pour le développement écono­mi­que Des équilibres vertueux ne s’installeront pas
et social d’un pays sur le long terme n’est sans que la communauté internationale ne
pas automatique. La croissance du PIB du s’en préoccupe. Transformer des ressources
secteur primaire n’entraîne pas nécessai­ naturelles non renouvelables en atouts pour
rement la mutation de son économie vers le développement (croissance partagée,
la transformation et les services, vers la stabilité politique, environnement durable,
création d’emplois et vers une croissance paix) implique des engagements collectifs
mieux partagée. En effet : forts. La responsabilité de la commu­nauté
- une économie d’enclave, de concession, des pays donateurs est engagée à deux
de plate-forme est encore souvent la règle ; niveaux : (i) au plan économique : il en va
- l’injection mal maîtrisée de volumes impor­ de la sécurité de leurs approvisionnements
tants de devises peut avoir des effets macro- à travers les interventions de compagnies
économiques contre-productifs ; internationales qui y ont leurs sièges (ii)
- l’allocation des ressources nouvelles sur les comme de la mobilisation internationale pour
priorités pertinentes pour le développement le développement : plus que l’aide publique,
qui doit être un catalyseur, c’est une fiscalité formation ; il convient donc de rester attentif
basée sur une économie locale dynamique aux besoins qui pourraient se manifester dans
qui financera le développement à long terme. ce domaine. Mais les données politiques et
A ce titre, le secteur minier et énergétique économiques des deux activités sont bien
représente un enjeu considérable. Il contraint différentes :
la réflexion sur la cohérence des politiques de
- En Afrique sub-saharienne, les hydrocarbures
croissance et de développement.
sont exploités par des sociétés internationales
En Afrique, des entreprises françaises occu­ peu impliquées dans le tissu économique et
pent des positions de premier plan (pétrole, industriel des pays hôtes ; mais les règles
uranium, nickel, manganèse). Engagées dans de partage de production qui prévalent per­
l’économie locale, elles sont des acteurs mettent à ces pays de recevoir des revenus
importants des économies locales et de importants en période de cours élevés. Après
développement. En outre, la France dispose une histoire mouvementée, il existe en effet,
de capacités de formation en Sciences de pour le pétrole, une pratique internationale
la Terre et en ingénierie du pétrole et des reconnue de partage de la rente entre le pays
mines qui sont ouvertes aux étrangers. Ses et les opérateurs.
instituts de recherche (Ecoles des mines
et de la géologie, BRGM, IRD, IFP…) sont - Pour les industries minières, la réussite
éco­nomique, sociale et environnementale

en mesure de soutenir l’acquisition des
nouvelles connaissances nécessaires à la des projets de développement repose sur
mise en valeur et à la gestion des ressources une bonne collaboration entre État et opéra­
du continent. Enfin, les organisations fran­ teurs. Ces projets peuvent générer alors des
çaises de solidarités internationales sont infra­­­­­structures pour le développement du
engagées aux côtés de leurs partenaires du pays, et contribuent à la formation de cadres
Sud, sur l’ensemble des problématiques de et de personnels qualifiés dans de nombreux
développement que croisent celles de la mise métiers ainsi qu’à la création d’entreprises
en valeur des ressources minérales. locales de sous-traitance. Outre leurs retom­
bées financières, leurs impacts en termes
Les questions abordées ci-dessus concernent
d’intégration, d’impulsion du déve­loppement
principalement la mise en valeur des matières
peuvent être importants comme le montrent
premières non énergétiques (bauxite, fer,
les exemples chiliens, brésiliens, mauritaniens,
cuivre, cobalt, or, diamant, etc.). Il s’agit
marocains, botswanais, etc.
d’un domaine d’activité très concerné par
les transformations de l’environnement inter­
national et pour lequel, des responsables
africains expriment une forte demande de
coopération. Le secteur des hydrocarbures,
avec l’élévation des cours du pétrole brut, est
également en pleine effervescence. Il existe
un tronc commun entre industries minières et
pétrolières en particulier pour des actions de
© BRGM Im@gé
Géologie et principaux gisements de l’Afrique

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1. Contexte

1.1. Un marché mondial des ressources


minérales en mutation rapide
La situation a radicalement changé au cours des cinq der­
nières années, en raison, d’une part, de la demande des
nouveaux pays industriels (BRIC), au premier rang desquels
la Chine, “chantier et atelier du monde”, et d’autre part, de la
dépréciation du dollar américain, monnaie des échanges.
Les cours du pétrole sont passés de 20 USD le baril en
2002 à plus de 100 USD en 2008 alors que les hydrocar-
bures assurent 50% de la consommation mondiale d’éner-
gie (35% pour le pétrole et 21% pour le gaz).
Les matières premières minérales non énergétiques, après
une trentaine d’années de stagnation des cours, connais- 
sent une évolution similaire. Le cuivre a vu son prix passer
de 2 000 USD/t en 2002 à 5 500 USD/t après un pic à
8 000 USD/t en 2007. Le cours du nickel est passé de
7 000 USD/t en 2002 à 30 000 USD/t en 2008 après
un pic à 50 000 USD/t. Le cours de l’or est plus spécu-
latif ; partant de 300 USD/oz en 2002, il a atteint plus de
1 000 USD/oz en 2008. Les cours des autres substances
(aluminium, uranium, minerai de fer) ont connu des évolu-
tions comparables.
© BRGM Im@gé (E. Jacques)
tionales, de nouveaux investisseurs (BRIC)
et de multiples juniors.
Enfin, cette hausse des cours des métaux,
forte et rapide, est source de volatilité car
elle déstabilise les contrats à long terme,
régulateurs du secteur.

1.2. La situation singulière de


l’Afrique
1.2.1. Part modeste du marche ac­
tuel mais potentiel reel
Peu présente dans le commerce des
biens manufacturés et des services, l’Afri-
BRGM

que ne représente aujourd’hui qu’une fai-


ble part de la production et des échanges
Les grandes sociétés minières internationales des principaux métaux (minerai de fer :
ont vu leurs résultats s’envoler. Le résultat net 4% ; bauxite : 11% ; cuivre : 4,5% ; nickel :
cumulé des trois premiers groupes miniers 5,5%). Elle est cependant très sollicitée dans
mondiaux (Rio Tinto, BHP Billiton, Anglo Ameri- le secteur des matières premières minérales.
can) est passé de 4,3 milliards USD en 2002 à A l’exception de l’Afrique du Sud, elle reste
relativement sous explorée et ouverte aux
 26,9 milliards USD en 2006. Leur capitalisation
boursière est passée de moins de 100 milliards opérateurs étrangers. Dans l’état actuel des
en 2002 à plus de 400 milliards USD en 2008. connaissances, l’Afrique recèlerait une part
Anglo American a distribué 10 milliards USD de significative des réserves mondiales : 30% de la
dividendes en 2006. Le secteur connaît des bauxite, 60% du manganèse, 75% des phospha-
concentrations qui conduisent à la naissance tes, 85% du platine, 80% du chrome, 60% du
d’hypergroupes planétaires. Dans le même temps cobalt, 30% du titane, 75% du diamant et près
des sociétés russes, chinoises ou brésiliennes de 40% de l’or. L’Afrique subsaharienne produit
sont de plus en plus présentes comme investis- 7% de la consommation mondiale de pétrole et
seurs et opérateurs pour les métaux de base les réserves connues sont du même ordre.
(aluminium, fer, cuivre). Au total, sans être un “scandale” géologique,
La plupart des analystes considèrent que la de- l’Afrique, en disposant de ressources impor-
mande devrait rester soutenue car elle est fon- tantes, peut jouer un rôle de premier plan pour
dée sur une profonde évolution des pays émer- certaines substances. Cela justifie notamment
gents (doublement de la population urbaine en l’engouement des sociétés juniors pour le conti-
30 ans, développement des infrastructures à nent, malgré les investissements très élevés
un rythme inconnu dans le passé). Aussi, au nécessaires à la mise en valeur des gisements.
regard des rythmes actuels de consommation,
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les réserves mondiales apparaissent-elles limi- 1.2.2. Dualité de l’exploitation minière en


tées. Leur épuisement est envisagé même si la afrique
notion de « réserves » pour les matières pre-
a). Artisanat minier et mines informelles
mières minérales est fortement liée à leur prix.
La recherche de réserves nouvelles se traduit par En Afrique, cinq à six millions de personnes
une forte reprise des programmes d’exploration (20 millions dans le monde) pratiquent la “petite
minière et de la recherche de concessions. Ce mine”, souvent en complément de l’agriculture.
contexte permet, dans les activités d’exploration, Plusieurs substances s’y prêtent, des matériaux
le développement de sociétés “juniors”, issues de construction aux pierres précieuses (diamant)
des pays industriels anciens ou nouveaux. Le et à l’or. Annuellement sont ainsi produits 20 mil-
paysage industriel minier actuel est ainsi carac- lions de carats de diamants [30% de la produc­tion
térisé par de très grandes compagnies transna- africaine, 900 millions USD) et 50 tonnes d’or
(10% de la production africaine, un milliard USD]. constater les marges dans les pays où la fisca-
Au Ghana, second producteur africain d’or, les lité est la plus douce.
revenus de l’orpaillage, qui sont injectés dans
l’économie du pays, sont supérieurs à ceux gé-
nérés par l’exploitation industrielle.
Cette activité artisanale ou informelle participe
directement aux économies locales rurales.
Mais, mal conduite, elle a des impacts négatifs :
- économie de contrebande qui fragilise l’état de
droit jusqu’au financement de guerres civiles ;
- dangerosité de l’exploitation (éboulement) ;
- gaspillage des réserves en raison de techni-
ques d’extraction sommaires ;
- mal développement lié aux conditions de vie
des populations migrant sur les sites, souvent
de façon saisonnière : risques sanitaires de la
prostitution, non scolarisation des enfants qui Les entreprises publiques ont été dans un pre-
participent aux travaux miniers, alcoolisme et mier temps des opérateurs majeurs en Afrique.
usage des stupéfiants ; A l’exception de quelques grandes entreprises
- atteintes à l’environnement par pollution (au (cas de la SNIM en Mauritanie) elles ont depuis
mercure par exemple : le Ghana en importe an- laissé place au secteur privé. Il en résulte que,
nuellement 5 tonnes pour l’amalgamation de l’or d’une façon générale, aujourd’hui, l’Etat n’est
plus opérateur majoritaire mais conserve une

qui sont évacuées dans le milieu naturel).
participation dans les projets miniers (de 10 à
Les deux derniers impacts (sociaux et environ- 20%) qui lui assure un droit de regard sur des
nementaux) à prendre en compte dans le cas activités d’importance stratégique pour le pays.
d’exploitation industrielle, relèvent d’une appro-
che spécifique dans le cas de l’artisanat minier.
1.2.3. Embellie des cours et developpement
b). Industries minières
a). Difficultés d’établir une gouvernance secto-
Les investissements industriels qui assurent rielle au plan national
l’essentiel de l’exploitation sont majoritairement
Au plan national et international, les ressources
le fait de compagnies étrangères. L’investis­
minérales posent des problèmes de gouver-
sement étranger direct (IED) présente l’avantage
nance.
d’apporter capitaux, technologies et débouchés
commerciaux. La décision d’investissement est La hausse des cours des matières premières
prise d’abord pour satisfaire des besoins indus- induit mécaniquement une croissance des pro-
triels et se fait dans le cadre d’une approche fits des compagnies minières, une hausse du
mondiale dans laquelle les sociétés trans-natio- PIB des pays producteurs et une amélioration
nales cherchent à tirer parti des différences de des ratios d’endettement / exportations des
coûts de production et à optimiser l’impact de pays concernés. Mais, si la valeur ajoutée dans
la fiscalité. Dans le cadre de politiques à long le pays reste faible, si les ressources fiscales
terme, les groupes internationaux analysent les progressent moins que proportionnellement à la
opportunités d’investissement tant en explora- hausse des cours et enfin, si elles ne sont pas
tion qu’en acquisition. Avec une demande crois- allouées de façon efficace, la hausse des cours
sante après des années de cours très bas, ils a peu d’impact sur le développement économi-
sont aujourd’hui très actifs. Comme il faut une que du pays. Aujourd’hui, les états producteurs
dizaine d’années pour qu’un projet industriel se africains considèrent bénéficier insuffisam­
développe, les entreprises anticipent, gèrent en ment de l’embellie du secteur. Ils inclinent à
permanence plusieurs projets et arbitrent en ge- mettre en question les cadres législatifs et régle-
lant certains d’entre eux. De plus, les groupes mentaires mis en place dans les années 1990,
intégrés qui maîtrisent les différentes étapes et les conventions minières conclues avec les
de production au long de la filière cherchent à investisseurs étrangers.
b). Implications géopolitiques
Des crises sur le continent sont induites, ali-
mentées ou soutenues par les richesses tirées
ou potentielles des ressources minérales. L’im-
portance des enjeux économiques autour de
ces matières premières génère des tensions et
des fragilités à différentes échelles spatiales :
(i) locale dans le cas des “ruées” sur les res-
sources exploitables par les artisans ou pour
l’emploi avec les exploitants industriels (ii) natio-
nale au sujet de la répartition de la rente entre
les régions et l’Etat central avec des situations
conflictuelles allant jusqu’à la rébellion armée
et (iii) entre Etats voisins, pour le contrôle de
Une nouvelle répartition de la rente minière
richesses présumées autour des problèmes de
est –elle possible ? Une renégociation des
tracé de frontière et du fait de la contrebande.
conventions est-elle envisageable ? L’arrivée
de nouveaux partenaires ne permet-elle pas Des conflits opposent des acteurs locaux pour
aux pays hôtes d’améliorer leur position de le contrôle de ressources minérales et, dans
négociation, sur les aspects financiers et/ou certains cas, des intérêts extérieurs attisent
industriels ? des conflits armés, en soutenant financièrement
des parties prenantes.
Avant même la mise en valeur des ressources,

10 les systèmes d’octroi des permis de recherche


ou d’exploration n’offrent pas toujours les garan-
c). Besoins de consolidation des Etats et de
coopération internationale.
ties de transparence et d’équité souhaitables.
Même si des Etats exercent avec efficacité leur
Les Etats concernés ne disposent que rarement
souveraineté sur leurs ressources, les fai­blesses
des infrastructures d’information géologique et
(institutionnelles, économiques, techni­ques et
foncière permettant d’optimiser la concession
scientifiques) de certains pays africains les pla-
des droits miniers. Les usages antérieurs ou
cent dans des positions asymétriques dans des
alternatifs des territoires concernés, les droits
négociations avec les firmes internationales ; les
des populations autochtones, les possibilités
chiffres d’affaires de ces dernières sont parfois
de réparation ou de compensation sont diffi-
dix fois supérieurs aux PNB des pays-hôtes,
ciles à estimer. L’indépendance des autorités
comme Rio Tinto qui en 2007 réalisa un profit
compétentes à l’égard des intérêts particuliers
équivalent au double du PNB de la Guinée.
est difficile à assurer.
Dans un marché changeant, les négociations
L’intégration des ressources liées aux industries
© BRGM Im@gé (E. Jacques)

de révision des conditions de partage des


extractives dans les finances publiques n’est pas
rentes et des risques donnent de nombreux
toujours satisfaisante. Souvent, les parlements
exemples des difficultés à instaurer un équi-
et les opinions publiques ne disposent pas des
libre entre l’Afrique et le reste du monde. “La
éléments (contrats et recettes) qui leur permet-
dépendance à l’égard des Sociétés Trans-Natio-
traient d’exercer leurs droits. La méconnais-
nales peut susciter des préoccupations relati-
sance des recettes induit nécessairement des
ves au pouvoir de négociation, à la propriété
attentes et nourrit des suspicions, d’autant plus
et au contrôle des ressources non renouvela-
que les informations sur la flambée des cours
bles, au partage des revenus, aux pratiques en
sont désormais largement commentées par des
matière de prix de transfert et aux divers coûts
média mieux informés, et que les personnes et
environnementaux et sociaux” (CNUCED 2007).
organisations qui expriment des opinions et cri-
tiques sur les données gouvernementales font Certains pays sont en effet sollicités par des
l’objet de pressions. Grâce à la mise en applica- investisseurs internationaux pour des méga-
tion d’initiatives internationales comme ITIE, les projets sans disposer de l’expertise nécessaire
recettes issues de l’extraction des ressources pour négocier des accords équilibrés et évaluer
minérales perçues par les Etats commencent à les impacts, qui induisent parfois le gel durable
être un peu plus visibles. de certains domaines miniers.
2. Principes généraux
pour une action
de coopération
2.1. Intégrer l’approche sectorielle dans son
contexte

2.1.1. Reconnaitre les liens entre Etat de droit et


gouvernance sectorielle des ressources minérales
La consolidation de l’Etat de droit (liberté de la presse et
d’association, responsabilité du parlement, transparence
et bonne gestion des finances publiques et des marchés
publics, etc.) et la qualité du leadership ont un impact di-
rect sur la transparence des contrats miniers, des expor-
tations et des recettes perçues par les Etats et de leur em-
11
ploi dans un cadre budgétaire rigoureux. Il est par ailleurs
indispensable de renforcer les capacités de pilotage des
Etats sur différents domaines techniques nécessaires à
la prise de décision et à l’instauration d’un équilibre d’in-
formation sur les ressources objets de concession. Un
Etat peut faire appel à des experts internationaux pour
le conseiller dans ses négociations avec les compagnies
internationales, mais il n’en demeure pas moins qu’il doit
disposer des moyens de sa souveraineté en maîtrisant l’in-
© BRGM Im@gé (Laval, M.)

formation géologique, minière et foncière et qu’il doit être


en mesure de contrôler l’exécution des contrats.
2.1.2. Reconnaitre les besoins spécifiques 2.1.3. Reconnaitre les interdépendances,
des industries extractives la coresponsabilité et progresser dans la
cohérence
L’amélioration des infrastructures (transport
et électricité) et un environnement légal des Dès lors que les ressources minières non renou-
affaires, propice aux investissements privés, velables de l’Afrique sont d’intérêt international, où
relèvent d’une approche d’ensemble du déve­ que se trouvent les ateliers, il convient de les gé-
loppement économique. rer au mieux, à l’échelle de la planète. Il y a conver-
gence d’intérêts entre pays industrialisés et pays
Ils peuvent s’inscrire dans une politique régiona-
en développement (notamment entre l’Europe et
le. Mais augmenter la contribution du secteur à
l’Afrique) pour une bonne gestion de la ressource.
la valeur ajoutée nationale nécessite des actions
ciblées sur la réalisation d’étape de transforma- Dès lors que les compagnies transnationales
tion sur place, le développement de la sous- sont les acteurs majeurs sur le continent afri-
traitance et des services associés à l’activité cain, les Etats accueillant leurs sièges (OCDE
minière. L’extraction minière non délocalisable, ou nouveaux pays industrialisés) ainsi que leurs
pourrait donc être gérée en terme de politique actionnaires ne devraient pas être sans influen-
de développement régional intégrant d’autres ce sur leur responsabilité sociétale.
activités économiques, dans une démarche
Dès lors que, au titre de l’efficacité de l’aide,
de partage de responsabilité entre l’entreprise
la communauté internationale a pour objectifs
et l’Etat.
affichés une responsabilité accrue des Etats sur
Favoriser la transformation sur place de ma- leurs budgets et une fiscalité intérieure crois-
12 tières premières brutes est un objectif pour sante, l’amélioration des recettes tirées de l’ex-
tous les responsables africains du secteur, qui ploitation des ressources minérales doit faire
cherchent à créer une valeur ajoutée sur place. l’objet d’une attention toute particulière.
Mais selon les filières, ceci peut s’avérer difficile :
- la sous-traitance dans le secteur pétrolier, né- 2.1.4. Prendre acte des asymatries d’infor­
cessite la maîtrise de procédés industriels de mation et les compenser
haute technicité, à la portée de quelques entre-
La mondialisation de l’exploitation des ressour-
prises spécialisées au niveau mondial ;
ces minérales est un fait. La concentration
- souvent, la transformation sur place requiert
industrielle justifie la mise en place d’une coo-
une énergie abondante et peu coûteuse (cas de
pération internationale mettant à la disposition
la filière bauxite-aluminium) ;
des acteurs les informations, l’expertise et les
- enfin, la qualification de la main d’œuvre est
capacités de médiation, si nécessaire.
un pré requis. Des exemples existent d’évolu-
tion rapide à cet égard : la taille et le polissage “Les organisations internationales peuvent fa-
des diamants bruts et de pierre semi-précieu- ciliter l’apprentissage à partir d’études et de
ses sont réalisés sur place dans un nombre comparaisons entre les expériences positives
croissant de pays (Bostwana, Namibie, Angola, et négatives de divers pays possédant d’impor-
Madagascar). tantes ressources minières. Les initiatives au
niveau régional peuvent aussi être utiles car les gou-
L’encadrement dans les entreprises minières
vernements bien informés sont mieux à même de
est de plus en plus “national”. Mais, en raison de
négocier avec les STN (Sociétés trans-nationale”
la spécificité des métiers de la mine, le recours
(CNUCED 2007)
à des agents expatriés reste fréquent.
La formation des cadres et employés du pays 2.1.5. Concilier la protection du capital en­
concerné se heurte souvent aux capacités de vironnement et la mise en valeur du capital
formation insuffisantes au niveau national. La minéral
mise en commun des moyens de formation au
niveau régional est, là aussi, en mesure d’appor- L’impact environnemental de l’activité minière
ter une réponse efficace. est important sur les sites d’exploitation et
dans leur périphérie, voire à longue distance Les instruments financiers mobilisables par la
lorsque des substances polluantes contaminent France au niveau national relèvent :
les cours d’eau (mercure et orpaillage) ou l’air - pour ce qui concerne la coopération en for-
(poussières). C’est pourquoi, durant le Sommet mation et recherche, l’appui à la société civile
mondial pour le développement durable (SMDD), et le soutien à la gouvernance économique et
à Johannesburg en 2002, l’Union Internationale financière, des subventions accordées par le
pour la Conservation de la Nature (UICN) et programme Solidarité avec les pays en déve-
le Conseil international des mines et métaux loppement géré par la Direction Générale de la
(ICMM ) ont engagé un « dialogue » qui a permis Coopération Internationale et du Développement
la préparation d’un guide des bonnes pratiques. (DGCID) du Ministère des affaires étrangères et
L’appréciation de l’impact immédiat sur l’envi- européennes ;
ronnement et sur sa résilience ainsi que l’étude - pour ce qui concerne l’appui aux administra-
de la faisabilité de mesures de protection et/ou tions nationales sectorielles et le financement
de restauration sont aujourd’hui des éléments des investissements publics ou privés, des
essentiels des projets miniers. En pratique, ce concours du Groupe de l’Agence Française de
sont les accords passés entre les compagnies Développement (AFD), en prêts ou dons, selon
et les Etats qui, durant l’exploitation, permettent les actions et les pays.
de minimiser ou de compenser les pertes en
L’aide publique française co-finance des projets
capital naturel. A cet égard, les moyens dont
avec les Etats, ses autres partenaires techni-
l’Etat dispose pour exercer ses responsabilités
ques et financiers et les acteurs du secteur (ici
de contrôle et de mise en œuvre des politiques
principalement les entreprises), dans le cadre
préservant la qualité de l’environnement sont
essentiels.
d’un programme validé par les autorités natio- 13
nales compétentes.
Le dispositif de formation initiale français est
2.2. Agir à tous les niveaux géographi­
mobilisable pour des actions de coopération.
ques pertinents Le CESMAT, réseau des écoles des mines, de
géologie, et de centres universitaires, offre une
2.2.1. Au niveau national large gamme de formations continues ouvertes
«C’est aux gouvernements des pays d’accueil aux partenaires étrangers.
qu’il revient de faire en sorte que les retom- L’expertise des établissements spécialisées
bées de l’exploitation des ressources minérales (BRGM, IFP, etc.) ou des équipes de recherche
contribuent à la réalisation des objectifs de dé- (Ecoles des Mines, IRD, Universités) est égale-
veloppement» (CNUCED 2007). ment mobilisable.
Les ressources minérales constituent des biens
nationaux. La construction ou la consolidation
de la gouvernance sectorielle et les investisse-
ments relèvent principalement d’actions au ni-
veau des pays. Une coopération bilatérale doit
s’inscrire dans le cadre d’un appui international
à une politique nationale validée par les instan-
ces compétentes.
Conformément à ses engagements en terme
d’efficacité de l’aide, la France appuiera (et
© BRGM Im@gé (Thomassin JF)

s’associera à) tout mécanisme de concertation


entre la Communauté internationale et les auto-
rités nationales pour la définition et la mise en
œuvre d’une politique et d’une stratégie natio-
nale pour le secteur des ressources minérales.
Les organisations de solidarité
françaises sont d’ores et déjà en-
gagées dans différentes initiatives
internationales relatives à l’amélio-
ration de la gestion du secteur. El-
les y développeront leur présence.
Enfin les entreprises françaises du
secteur, dans le cadre des objectifs
qui sont les leurs, sont des vecteurs
de transferts d’expertise et d’expé-
riences. Adhérentes pour la plupart
aux initiatives internationales (Glo-

© BRGM Im@gé
bal Alliance, EITI) elles ont pris des
engagements en matière de RSE
(responsabilité sociale et environne-
Au total, une politique sectorielle régionale pour
mentale) et d’informations financières sur leurs
les ressources minérales nécessite trois piliers :
activités, en fonction des accords qui les lient
- un ensemble de “directives” ;
aux Etats partenaires. La France recommandera
- un observatoire technique, économique et
aux entreprises d’appliquer dans l’ensemble de
social du secteur ;
leurs implantations les normes en vigueur dans
- un programme de renforcement des compé­
l’OCDE
14 tences, par la mise en réseau des institutions
nationales et la spécialisation de certaines
2.2.2. Au niveau des communautés écono­ d’entre elles.
miques régionales
Au titre de son soutien à la construction des
Une coopération régionale, sous l’égide des espaces économiques régionaux, la Coopéra-
communautés économiques régionales (CER) tion française soutiendra, avec les autres parte-
est nécessaire pour diverses raisons : naires, les CER dotés de politiques sectorielles,
- La construction des espaces économiques ré- comme l’UEMOA.
gionaux implique un tarif extérieur commun, une
convergence fiscale, une libre circulation des 2.2.3. Au niveau international
biens, des capitaux et des personnes, des nor-
mes communes qui s’appliquent aux industries La communauté internationale peut soutenir le dé-
minérales comme dans les autres secteurs ; veloppement d’une industrie minière porteuse de
- les produits minéraux exportés par les développement durable de diverses manières :
pays enclavés empruntent des infrastructures - par l’instauration et l’application de règles inter-
régionales ; nationales sur la qualité des produits, la transpa-
- la sécurité énergétique des grands équi- rence des flux de produits et des flux financiers
pements industriels peut reposer sur des (EITI et Kimberley) ;
connexions régionales et des ouvrages hydro- - par le financement des investissements et la
électriques communs ; consolidation de la gouvernance au niveau na-
tional et régional (Banques de développement,
- les échanges transfrontaliers de produits à
Commission Européenne) ;
haute valeur, issus du secteur informel voire
- par un soutien à des instances indépendantes
criminel, requièrent une coopération étroite des
de conseil et/ou d’arbitrage auxquelles les pays
services de contrôle ;
pourraient avoir recours dans leur négociation
- rares sont les pays qui disposent des capacités
avec les investisseurs.
de formation pour l’ensemble des compétences
requises, aux différents niveaux de spécialisa- La France, en tant que pays membre de ces
tion : une coopération universitaire régionale instances internationales, soutiendra ces initiati-
permettrait d’y pallier. ves, en particulier au niveau européen.
3. Orientations stratégiques
pour la coopération
bilatérale
Le cadre logique proposé en annexe analyse l’ensemble
des problématiques susceptibles d’être prises en compte
dans une stratégie de coopération internationale pour le
secteur des ressources minérales. Les partenariats ont
pour finalité l’amélioration de la contribution de l’exploi-
tation des ressources minérales pour un développement
durable. Cette finalité est déclinée en trois objectifs :
- Obtenir et gérer les informations nécessaires à l’évalua-
tion puis à la mise en valeur de la ressource : ces infor-
mations sont nécessaires aux prises de décisions par les
parties prenantes ;
- Améliorer l’attractivité, la gouvernance et la transparen-
15
ce, afin d’investir, de partager les profits et de les affec-
ter à travers des arbitrages explicites entre les parties
prenantes ;
- Passer d’une économie de rente à une économie de
croissance partagée ; l’emploi, le travail décent, la créa-
tion d’entreprises, le transfert de technologies sont indis-
pensables au développement.
Les orientations stratégiques pour la coopération françai-
se précisées ici et qui s’inscrivent dans des choix thémati-
ques et géographiques, s’intègrent dans ce cadre.
Au plan thématique, ces choix sont fondés sur l’avantage
qu’offre la France en termes de formation et de recherche
pour un public francophone, et sur l’expérience acquise
récemment dans des programmes de coopération bilaté-
© BRGM Im@gé (Lamouille.B)

raux ou régionaux.
Au plan géographique, les critères retenus (qui sont dé-
taillés ci-après) combinent importance du secteur pour le
pays, importance des efforts consentis pour une bonne
gestion de ce secteur, et liens établis entre experts fran-
çais et nationaux.
La réflexion conduite au niveau européen sur une division
du travail entre Etats membres et la Commission emporte
que ce sont les Etats partenaires qui, in fine, déterminent
la configuration des appuis dont ils entendent bénéficier.
Les propositions faites ici ne sauraient être de développement durable de l’industrie des
comprises comme des priorités arrêtées mines (SDIMI -Sustainable Development Indica-
unilatéralement. tors in Mining Industry).
La démarche, nécessairement ancrée dans la
3.1. Produire les informations néces­ stratégie d’une CER, requiert :
saires à la gouvernance sectorielle - la constitution de groupes d’experts nationaux
multi-acteurs, fixant les objectifs, et définissant
3.1.1. Réseaux regionaux d’observation du à la fois le cadre de fonctionnement de l’obser-
secteur minier africain vatoire et les indicateurs à retenir ;
- une équipe d’animation au niveau régional pour
La consolidation, sous l’égide des Communau- nourrir l’observatoire en données ;
tés Economiques Régionales (CER), d’obser- - la réalisation d’études ;
vations apportées par les opérateurs écono- - la publication régulière numérique de résultats
miques, les administrations, les universitaires nationaux comparables.
et les sociétés civiles, permettrait des compa­
raisons stimulantes et des analyses sur les 3.1.2. Actualiser les informations géologi­
dynamiques de développement du secteur ou ques, économiques et technologiques
les meilleures pratiques. Cet outil de commu-
nication faciliterait le dialogue entre acteurs, a). Information géologique.
nécessaire aux politiques sectorielles régiona- Les données géologiques existantes (cartes et
les et/ou le rapprochement de politiques natio- inventaires des ressources) bien que souvent par-
nales. La contribution du secteur des ressour- tielles, sont la base indispensable pour l’évaluation
ces minérales au développement pourrait être du potentiel, l’information des investisseurs et
16 analysée à plusieurs niveaux :
- impact macroéco-
l’attribution des permis d’exploration. Leur mise
à jour et leur développement nécessitent la consti-
nomique dans les tution d’équipes de recherche, de travaux de ter-
grands agrégats du rain et la mise en œuvre de technologies moder-
pays (balance com- nes. La production de ces données sans cesse
merciale, PIB, valeur actualisées, leur maintenance, leur gestion et leur
ajoutée, comptes de exploitation requièrent des techniques et des com-
l’Etat) ; pétences qui doivent évoluer régulièrement. L’im-
- impact économique, portance de cette documentation de base est telle
en terme de nombre que, lorsqu’elle n’est pas disponible, des moyens
d’emplois nationaux, modernes et lourds sur des financements exté-
de salaires distri- rieurs doivent être mobilisés. La France pourrait y
bués, d’effets sur contribuer aux côtés des partenaires multilatéraux
le tissu local par les (Banque Mondiale, BAD, Europe). Les dimensions
emplois induits, les de transfert des compétences et de définition de
infrastructures créées, la sous-traitance, etc. règles transparentes d’accès à cette information
mais aussi de contribution à la vie sociale ; de grande valeur doivent être prises en compte.
- impact social au niveau des familles des em- En effet, en raison de son caractère stratégique,
ployés du secteur des entreprises (revenus, cette information doit être gérée et détenue au
protection sociale, accès à la santé, à l’éduca- niveau national. Toutefois, une partie des informa-
tion, aux services essentiels – eau, énergie, as- tions peut être partagée au niveau régional en rai-
sainissement - et aux loisirs, promotion sociale, son de la continuité des systèmes géologiques.
participation à la vie locale, syndicale, etc.) ;
- impact environnemental des différentes phases b). Veille économique et technologique
de l’activité (exploration, exploitation, réhabilita-
La connaissance des marchés mondiaux, l’analyse
tion) sur le site et dans sa périphérie (concentra-
des informations économiques et des développe-
tion des populations, effluents).
ments technologiques qui les accompagnent sont
La mise en place d’un observatoire régional d’une importance stratégique pour l’évaluation du
pourra s’appuyer sur l’expérience acquise dans potentiel, les décisions d’investissement et les né-
le cadre du projet SIGAfrique et les indicateurs gociations avec les opérateurs économiques dont
les soutiens dont ils doivent bénéficier dans les
négociations avec les investisseurs. La France
pourrait contribuer à cette réflexion.

3.1.3. Soutenir les partenariats pour la


transparence

a). Contribuer à l’Initiative sur la Transparence


des Industries Extractives (ITIE)
L’initiative pour la transparence des industries
extractives (ITIE) initiée en 2002, vise à accroître

(BRGM)
la transparence dans les flux de revenus géné-
rés par l’exploitation des ressources minérales.
les objectifs doivent être bien compris. Elles per- Elle encourage en particulier à la publication par
mettent également de décrypter les approches les entreprises de ce qu’elles versent aux pays,
des opérateurs internationaux. Il entre donc dans qui en retour déclarent ce qu’ils perçoivent.
tout programme de renforcement des capacités Un audit permet une réconciliation des décla-
nationales, une fonction de veille, d’information et rations de chacun. En février 2008, 27 pays
d’analyse stratégique. Cette fonction peut être as- ont adhéré à l’initiative. 22 pays ont le statut de
surée au niveau régional, dans le cadre de l’obser- candidats, dont 15 en Afrique subsaharienne.
vatoire évoqué plus haut avec l’appui d’un réseau
d’établissements de formation. La France participe depuis le début aux instances
de pilotage de l’initiative et elle siège au comité
Des organismes français peuvent offrir des for-
17
de gestion du fonds fiduciaire. Des entreprises et
mations ciblées sur les besoins africains, en des ONG françaises en sont membres. Au cours
France ou sur le continent : IFP (Institut français de la période 2006-2007, la France a notamment
du pétrole), CESMAT (Centre d’Etudes Supérieu- contribué à hauteur de 800 000 USD au fonds
res des Matières Premières) et CIFEG (Centre fiduciaire dédié à la mise en œuvre de l’initiative
international pour la formation et les échanges et placé auprès de la Banque Mondiale
en géosciences).
L’initiative se développe. Peu de pays à ce jour
c). Evaluation de l’impact économique du sec- ont encore pleinement satisfait à ses exigences et
teur sur le développement les relations avec les représentants de la société
civile se sont parfois avérées tendues. La France
Des publications récentes (CNUCED 2007 ; poursuivra son soutien à cette initiative en incitant
UNECA 2007) pointent le divorce entre inves- ses partenaires, non seulement à y adhérer mais
tissements étrangers directs dans le secteur également à se conformer à leurs engagements.
de l’industrie extractive et développement des
pays, en terme de développement humain et b). Faciliter la conclusion d’accords de partena-
de progrès social. Pour éclairer cette situation, riat équitable et durable entre les Etats et les
des études économiques finalisées (aux échel- compagnies.
les nationale, régionale) ou de la filière minérale
Les compagnies attendent des pays hôtes des
sont nécessaires qui permettront de mesurer
conditions financières et d’exploitation favor­ables.
l’impact du secteur.
Les pays hôtes espèrent retirer un revenu confor-
Depuis les années 90, les réformes du secteur me aux conditions qui prévalent sur le marché
des ressources minérales ont prôné une ouver- mondial. Les relations contractuelles qui s’établis-
ture aux investissements directs étrangers sent lors de l’implantation des compagnies sont
(IDE). L’Agence de garantie multilatérale des fondamentales car elles déterminent la valeur de
investissements (MIGA) de la Banque Mondiale la richesse créée et la part que le pays hôte pour-
joue un rôle important à cet égard. Aujourd’hui ra capter localement. Elles peuvent également
toutefois, la Banque et les autres institutions prévoir un partage clair des responsabilités et
multilatérales (CNUCED, Commission euro- obligations des deux parties dans des domaines
péenne) doivent s’interroger sur l’impact des connexes de l’exploitation (infrastructures, servi-
IDE sur le développement des pays hôtes et sur ces sociaux, sécurité, environnement). La France
soutiendra les initiatives multilatérales visant à cation. En outre, en raison de l’importance de la
améliorer la qualité des conventions passées en- coopération entre Etats producteurs voisins sur
tre les compagnies et les Etats, leur renégociation les flux transfrontaliers, la France soutiendra les
lorsque cela est nécessaire et leur enrichissement initiatives régionales qui se développent autour
par la prise en compte des aspects sociaux, du processus, comme l’ADPA (Association des
environnementaux et de sécurité. A cet égard, pays africains producteurs de diamants).
la proposition discutée lors du forum organisé à
De même, la France soutiendra les initiatives
Conakry par la Banque Mondiale (10-11 Mars
tentant d’améliorer la traçabilité de certains
2008), de la création d’une facilité permettant
produits sensibles (pierres précieuses et semi-
d’aider les pays lors de renégociation de conven-
précieuses, coltan, cuivre, etc.) issus de filières
tions, sera suivie avec attention.
mal maîtrisées, posant des problèmes de même
c). Renforcer le processus de Kimberley nature que ceux créés par la filière diamant.

Le processus de Kimberley engagé pour lutter d). Soutenir les organisations de la société civile
contre le commerce illicite des diamants bruts au Sud
qui alimentait les guerres civiles en Afrique
Les dimensions sociales, environnementales et de
centrale et occidentale est de l’avis général un
gouvernance de tout programme minier nécessi-
succès : 44 pays producteurs couvrant l’essen-
tent une attention particulière des organisations de
tiel du commerce de ces pierres en sont deve-
la société civile, aux plans international et national.
nus membres. Depuis, les conflits financés par
le commerce illicite de ces diamants se sont Des ONG sont ainsi à l’origine des campagnes
éteints. C’est l’exemple le plus abouti en matiè- sur la transparence des industries extractives
re de certification de ressources naturelles. ou sur l’impact environnemental. La France sou-
tiendra leur action.
18 La France est partie prenante du processus à
travers l’Union européenne et siège dans les Au plan national, l’instauration d’un dialogue
réunions plénières. informé entre les industriels, les autorités et
les populations, requiert des organisations de
Au-delà des aspects administratifs relatifs à la
la société civile locale informées et formées.
certification des pierres en circulation, le pro-
On attend des ONG internationales spécialisées
cessus de Kimberley nécessite des actions à la
qu’elles y contribuent. La France soutiendra les
source. En Afrique, la première source de dia-
initiatives qu’elles prendront à cet égard.
mants illicites est l’exploitation artisanale qui peut
représenter la totalité de la production nationale
(Guinée, RCA, Sierra Leone, Libéria) ou une frac- 3.2. Développer les capacités de
tion importante de celle-ci (RDC, Angola). Toute formation
initiative d’encadrement et de développement
La formation de cadres africains est une néces-
durable du secteur artisanal améliorera les pos-
sité de court terme pour des autorités nationa-
© BRGM Im@gé

sibilités de contrôle des filières de production et


les (enseignants, administratifs) et des entrepri-
d’échanges transfrontaliers de diamants.
ses confrontées à un développement rapide.
L’action de coopération doit prendre en compte
cette exigence immédiate et l’accompagner
dans la durée. Comme dans tous les domaines
techniques ou scientifiques, l’établissement de
liens stables entre les institutions de formation
africaines et les centres internationaux de réfé-
© BRGM Im@gé (Gonthier E)

rence est à la fois un moyen pour le renforce-


ment des curricula actuels et un objectif à part
entière de l’action de coopération. L’internatio-
nalisation de la recherche et de la formation est
indispensable, notamment lorsque des techno-
La France soutiendra les pays qui souhaitent met- logies de pointe en évolution rapide sont mobi-
tre en œuvre le certificat Kimberley en les aidant lisées. De même, la coopération régionale ap-
à appréhender leurs capacités de production et paraît nécessaire pour deux raisons de portée
en leur apportant un savoir-faire dans la certifi- générale : une politique régionale de formation,
par la spécialisation des cursus entre les établis- des pays disposant de pôles de compétences
sements permet des économies d’échelle qui dans ces domaines.
se traduisent en terme de qualité des diplômes
La mise en place d’un tel réseau, au niveau de
et constitue un puissant moyen de structuration
l’Afrique de l’Ouest et du Centre (incluant les pays
d’une communauté régionale d’experts.
non francophones) devrait être élaborée par les
En conséquence, les propositions ci-après repo- établissements spécialisés en profitant, notam-
sent sur les principes suivants : ment, des évolutions de l’enseignement supé-
- formations d’experts et de formateurs (mines, rieur sur le continent (cursus LMD, ouverture de
juristes, économistes, environnementalistes, l’enseignement supérieur au secteur privé). La
techniciens, etc.) ; France pourrait soutenir toute étude de faisabilité
- appui à des réseaux régionaux d’établissement ainsi orientée, en mobilisant ses établissements
de formation ; d’enseignement supérieur et de recherche.
- établissement de liens entre établissements de
formation africains et européens dont français. Cette faisabilité étant établie et l’adhésion des
acteurs étant confirmée, les moyens à mobili-
ser par la France en accompagnement de cette
3.2.1. Renforcer une coopération universi­
taire régionale démarche pourraient être les suivants :
- participation à la coordination du réseau ;
En raison de la taille de la population universi­ - programme de bourses de thèses en co-tutelle
taire de chaque pays, l’ouverture régionale des pour la formation des enseignants chercheurs
filières offertes par les établissements natio- dans les disciplines pour lesquelles des besoins
naux et leur spécialisation avec un objectif de auront été identifiés : sciences de la Terre et
complémentarité régionale doit être encoura- environnement, économie des ressources miné-
19
gée. Chaque établissement spécialisé ayant une rales, marchés mondiaux, gestion, économie,
vocation régionale aura des promotions de taille droit des affaires ;
suffisante pour justifier les investissements en - programmes compétitifs de recherche en par-
équipements de laboratoires et en enseignants.
tenariat entre établissements africains, français
Cette politique d’appui aux centres d’excellence
et européen ;
est déjà mise en œuvre par la France, y compris
- jumelages entre laboratoires ou établissements
pour les filières des sciences de la Terre à tra-
français permettant outre l’encadrement des tra-
vers son appui à l’Institute of Petroleum studies
vaux de recherche, l’actualisation des curricula,
de Port Harcourt (avec Total et l’IFP), ou à l’EMIG
l’accueil en séjour court d’enseignants africains
de Niamey (avec AREVA).
et des interventions d’enseignants français ;
Des”Alliances universitaires régionales pour les - mise à niveau en équipements scientifiques
ressources minérales en Afrique” pourraient et techniques (investissements, formation et
être établies qui bénéficieraient de soutiens maintenance).
de la France et de l’Agence Universitaire de la
Francophonie mais aussi, dans une dynamique 3.2.2. Développer les filières techniques.
Europe – Afrique, de mécénats d’entreprises.
Les entreprises, comme les administrations (pour
Dans le cadre de tels réseaux, des centres spé­ des contrôles techniques) ont besoin d’agents de
cialisés reconnus et à vocation régionale peuvent maîtrise et de techniciens.
être identifiés sur la base de leurs capacités
actuelles et des secteurs d’activité de proximité, L’offre de formation en Afrique est, le plus sou-
de manière à créer des liens avec les entrepri- vent, liée à un site d’exploitation (SNIM en Mauri-
ses, à l’instar de l’Institut spécialisé de l’Eau et tanie, EMAIR au Niger, Ecole de Boké en Guinée),
de l’Environnement (I2E) de Ouagadougou. aussi les administrations ne sont-elles pas en
mesure d’appliquer les contrôles prévus par les
Par exemple, les filières de formation en géos-
réglementations et les entreprises minières ont-
ciences du domaine pétrolier pourraient être
elles recours à des personnels expatriés, privant
situées dans des pays comme l’Angola et le
ainsi les pays d’autant d’emplois qualifiés.
Nigeria, les formations en géosciences du do-
maine minier plutôt dans les pays de l’Ouest Par ailleurs, la diffusion de savoirs techniques
africain (Niger, Guinée, Mali), les filières traitant est indispensable à la création de petites entre-
de l’environnement ou du droit des mines dans prises qui enrichiront le tissu industriel local.
La France soutiendra, dans le cadre de parte- 3.3.3. Professionnaliser l’artisanat minier.
nariat avec les entreprises, le renforcement des
Les conditions de vie et de travail que l’on
capacités de formations professionnelles. Com-
constate trop souvent dans les exploitations mi-
me pour la formation supérieure, la faisabilité
nières artisanales ne sont pas une fatalité. Les
de complémentarités régionales sera étudiée
zones de non droit qui se constituent autour des
avec les Etats et les entreprises concernés.
gisements concernés ne sont pas inévitables.
Ces situations ont été très largement docu-
3.3. Accompagner le développement mentées mais, à ce jour, peu de programmes
durable correctifs pour améliorer les situations ont été
proposés.
3.3.1. Faciliter le dialogue entre acteurs de Il est possible de soutenir l’émergence de peti-
la protection de l’environnement et acteurs tes entreprises locales, dont les bilans économi-
de l’exploitation des ressources minérales que, social et environnemental seraient porteurs
L’extraction des ressources minérales peut en- de développement local. Cela implique :
trer en conflit avec d’autres objectifs de déve- - la reconnaissance de leur activité à travers un
loppement comme la conservation et la gestion cadre institutionnel spécifique (traitant notam-
durable de ressources naturelles renouvelables. ment de la sécurité foncière);
Des consensus doivent être dégagés avant le - des actions de formation aux bonnes pratiques
début des opérations. Les procédures de concer- in situ, adaptées au contexte social, et soute-
tation et d’arbitrage entre les parties prenantes nues par des transferts de technologies ;
(administrations, entreprises et société civile) ainsi - l’ajustement de l’offre de services : publics
que les études nécessaires à la prise de décision (administration, sécurité, justice), de base
(eau, assainissement, communication), sociaux
20 éclairée sur la prise en compte des externalités
négatives et les moyens techniques de les limiter (santé, éducation) et financiers (micro crédit,
ou de les compenser doivent être soutenus. banque).
- le renforcement des organisations profession-
nelles dans leur rôle d’information et de lieu
3.3.2. Soutenir le développement des entre­
d’échanges professionnels.
prises locales et les démarches de respon­
sabilité sociale et environnementale (RSE) Des interventions de la Coopération pourraient
en conséquence porter sur les points suivants :
Le secteur des ressources minérales ne concer-
- au niveau national, contribuer à des program-
ne pas seulement de grandes entreprises et les
mes de développement local sur des sites arti-
activités d’exportation. D’une part, un secteur
sanaux, incluant en tant que de besoin toutes
local se développe généralement pour tous les
les dimensions évoquées ci-dessus ; appuyer
matériaux liés à la construction. D’autre part,
des initiatives nationales au niveau de l’organi-
la sous-traitance et les services associés se
© BRGM Im@gé (Lamouille.B)

sation de filières ;
développent dans le secteur minier, même si,
- au niveau sous-régional, développement d’une
souvent, en raison de la haute technicité requise,
capacité de formation d’artisans, selon une
elle est le fait de compagnies internationales. Au
forme à préciser, avec un objectif d’échange
travers de la gamme des instruments de finance-
d’expérience et de capitalisation dans la pers-
ment qu’offre le groupe de l’Agence Française de
pective à moyen terme de doter les pays de
Développement (AFD), la France peut soutenir le
centres de formation professionnelle ;
développement des entreprises locales dans le
- dans le cadre d’appuis à la recherche, soutenir
secteur minier et les services associés.
des travaux de recherche sur l’organisation
Conformément à son mandat, l’AFD à travers sociale et les circuits économiques qui dé­
ses concours, directement ou via des institu- boucheront sur une proposition de modèles
tions financières, soutiendra les entreprises d’organisation sociale et économique dans une
du secteur minier dans la mise en œuvre de optique de développement territorial ;
démarche de responsabilité sociale et environ- - au niveau international, soutenir par une par-
nementale, en interne ou dans la zone d’impact ticipation active le programme de la Banque
de leur activité. Une attention particulière sera Mondiale CASM (Communities and Small Scale
portée aux actions bénéficiant directement aux Mining) en essayant de lui donner un caractère
populations des sites miniers. plus opérationnel.
4. Interventions ciblées de
la coopération française
Les interventions de la coopération française devront
être orientées vers les pays qui le souhaiteraient et pour
lesquels l’activité minière constitue un enjeu important.
A cette fin quatre critères sont pris en compte :
1. Importance économique et sociale du secteur minier
artisanal dans le pays tant par le volume d’activité que par
l’ampleur des problèmes qu’il soulève ou l’importance de
sa position sur le marché mondial ;
2. Besoin et volonté de réforme du cadre institutionnel
du secteur, notamment sur le traitement des impacts
environnementaux et sociaux et sur l’instauration de
mécanismes de partage des bénéfices au profit des
populations locales ;
21
3. Potentiel de développement à court et moyen termes,
parce que le contexte géologique s’y prête et que des
investisseurs s’y intéressent activement ;
4. Références des opérateurs et acteurs français sus-
ceptibles de mettre en œuvre des actions de coopération
dans ce secteur, y compris les entreprises françaises
susceptibles de soutenir les actions de coopération.
© BRGM Im@gé (E. Jacques)
Cadre logique
Treize pays au moins de la Zone de Solidarité
Finalité : améliorer la contribution de l’ex
Prioritaire de la France répondent à ces critères :
- En Afrique centrale : Congo- Brazzaville, Came- Objectifs Sous objectifs
roun, Gabon, République Centre Africaine; 1. Gérer les informations nécessaires à la mise en
- En Afrique de l’Ouest : Guinée Conakry, Niger, 11 Connaître et gérer l’information géologique
Nigeria, Mali, Mauritanie, Sénégal ;
- En Afrique australe (SADC) : République Démo-
cratique du Congo, Angola, Madagascar.
Cette analyse détermine la CEDEAO et la
CEMAC comme les espaces où des démarches
régionales pourraient être soutenues.
Dans plusieurs pays de la SADC (hors ceux ci- 12 Maîtriser l’information économique minière
tés : RSA, Botswana, Zambie, Namibie) l’éco- 2. Améliorer l’attractivité, la gouvernance et la
nomie minière est un moteur de la croissance Améliorer les bases politiques et
21
et conserve un énorme potentiel. En raison des contractuelles de la gouvernance sectorielle
compétences dont dispose la région et du rôle
que jouent désormais les pays d’Afrique australe
dans la mise en valeur du continent, toute initia-
tive de coopération dans le secteur des mines à
l’échelle continentale doit les associer.
De même, l’Afrique du Nord, qui dispose au-delà
des hydrocarbures, d’importantes ressources
22 minérales, est en mesure d’apporter des appuis 22
Renforcer les capacités des hommes
et des institutions
aux autres pays du continent. Dans ces deux
sous régions, la coopération avec la France
relève de partenariats industriels actifs et de
formations supérieures et universitaires.
En outre, les initiatives de la Commission éco-
Partager les informations entre acteurs
© BRGM Im@gé (E. Jacques)

nomique pour l’Afrique, de l’Union africaine et 23


et opinion
des ministres chargés des ressources naturelles
pourraient être soutenues.

3. Passer d’une économie de rente à une économie


31 Promouvoir un secteur industriel

32 Accroître la valeur ajoutée nationale

33 Professionaliser l’artisanat minier


(BRGM)
ploitation des ressources minérales au développement durable Niveau de responsabilité
Activités National Régional International
valeur du patrimoine
111 Formations et Recherche géoscientifiques
112 Actualisation de la cartographie géologique 
113 Inventaire ressources minérales
114 Gestion de la documentation nationale
115 Promotion du potentiel minier
116 Evaluation de la production et de traçabilité des produits
121 Accès et formation à l’information économique internationale
transparence du secteur
Politique minière cohérente avec les autres politiques sectorielles :
211
environnement, investisssements, territoire,infrastructures
212 Code d’investissement minier
213 Cadastre minier
Arbitrage de la négociation des contrats pour un équilibre entre Etats et
214
Entreprises
Adhésion aux inititiatives internationales et mise en œuvre des engagements
215
pris dans ce cadre (Kimberley, EITI, accords sur les produits)

221 Formation des acteurs et des cadres à la négociation et au suivi des contrats 23
222 Renforcement des associations professionnelles
223 Fonctionnement d’un cadre national de concertation sectoriel multiacteurs
Modernisation et ajustement des autorités comptentes (bureaux d’évaluation,
224
inspections, bureaux EITI)

231 Publication des recettes (Etat) et des versements (entreprises)

232 Publication des données RSE des entreprises


233 Mesure de l’impact économique social et environnemental
234 Liberté de commentaire des Parlements et de la société civile
de croissance partagée
311 Facilitation de l’investissemnt étranger et national
312 Optimiser l’actionnariat public
313 Financement du développement des entreprises
Financement de la mise aux normes environnementales et sociales des
314
entreprises
315 Financement des Infrastructures de transport et énergétiques
321 Développement de la sous-traitance et des services associés
322 Développement de la transformation
323 Formation professionnelle
331 Formation technique et entrepreneuriale
332 Organisation et contrôle de la commercialisation
333 Innovation et transferts de technologie
334 Services publics dans les zones d’activités
335 Intégration de la petite mine dans la gestion territoires ruraux
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Résumé des débats
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Mineral resources
and development in Africa

Strategic
guideline document
© BRGM Im@gé

May 2008

This document follows on from the strategy for the productive sector in Africa adopted by the Interministerial Committee for International Cooperation and Develo-
pment (CICID) in May 2005. It proposes strategic guidelines for France’s cooperation in the mineral resources sector.
These guidelines have been produced after consultation with a panel of French and African experts and should not be seen as priorities decided unilaterally. They
are guidelines, necessarily general in nature, that aim to structure a dialogue between stakeholders and partners. Ultimately, the choice of sectors and cooperation
actions is made by the partner countries and organisations of French public assistance within the various cooperation steering bodies, whether bilateral, regional
or multilateral.
Contents
Preamble . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
1. Background . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
1.1. A rapidly changing global market for mineral resources. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
1.2. Africa is special. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
1.2.1. Small share of present market but real potential. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
1.2.2. Two types of mining in Africa. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
1.2.3. Rising prices and development. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
2. General principles for cooperation action. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
2.1. Integrate the sectoral approach in its context . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
2.1.1. Recognise the relations between rule of law and sectoral governance of mineral resources . . . . . . . . . . . . 35
2.1.2. Recognise the specific needs of extractive industries. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
2.1.3. Recognise interdependency and coresponsibility, and increase consistency . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
2.1.4. Recognise that information is asymmetrical and compensate for it . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

26 2.1.5. Reconcile protection of environmental capital and extraction of mineral assets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36


2.2. Act at all relevant levels geographically . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
2.2.1. National . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
2.2.2. Regional economic communities . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
2.2.3. International. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
3. Strategic guidelines for bilateral cooperation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
3.1. Produce the information necessary for sectoral governance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
3.1.1. Regional networks to monitor the African mining sector. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
3.1.2. Update geological, economic and technological data . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
3.1.3. Support partnerships for transparency. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
3.2. Develop training capacities. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
3.2.1. Strengthen regional cooperation in higher education. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
3.2.2. Develop technical courses. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
3.3. Support sustainable development. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
3.3.1. Facilitate dialogue between stakeholders in environmental protection and mineral extraction . . . . . . . . . . . 44
3.3.2. Support the development of local companies and corporate social responsibility (CSR). . . . . . . . . . . . . . . . 44
3.3.3. Professionalise small-scale mining . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
4. Targeted action by French development cooperation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
Logical framework . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
Bibliography . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
Preamble

The massive increase in emerging countries’ demand for


raw materials has created an unprecedented situation.
There is pressure on supplies and a sharp rise in metal
prices, with an average threefold increase since 2002.

The market capitalisation of the major transnational


mining corporations has followed this trend. This is
evidence that the rise in metal prices is likely on average
to be a long-term one.

The upward revaluation of mining assets held by


companies and states increases the competition
between operators to acquire rights to new mineral
reserves and to secure transport routes. This global 27
competition generates tensions of various sorts —
commercial, territorial and social.
© BRGM Im@gé
© BRGM Im@gé (Stein G.)
In the rush for resources that are known to not always subject to national debate and
be finite, Africa is the object of flattering sufficient control.
attention. Those states whose economies
3. Insufficiently controlled extraction and
depend on this primary sector see the
processing of resources cause externalities
prospect of having greater resources to
both environmental (destruction of forest
finance their societies in their movement
cover, water pollution, etc.) and social
towards sustainable development. But for
(working conditions on informal or industrial
this opportunity to be seized, a number of mining sites, impact on local communities).
challenges need to be met.
In all, the known and/or potential resources
1. The distribution of the profits from of a country’s subsoil may be at the same
extracting resources between governments, time a source of difficulties and fragility and
mining companies and social groups is the also a hope for the future.
subject of complex, difficult negotiations that
Governments and major companies are the
involve stakeholders with highly asymmetrical
main players in the mining sector. Whatever
power within a changing context: historic or
their sovereign rights, producer countries
new industrialised countries, global industrial
28 groups and developing countries. African
in the South need international companies,
which possess the technology and capital,
leaders note that the contractual frameworks
to make good use of some of their
established in the past with their foreign
resources. Governments have the double
investors do not enable them to take advantage
responsibility of negotiating mining contracts
of price rises; they are now seeking to
and properly managing the financial returns.
change these conditions in order to share the
But the constraints of global competition
economic rent from mining more equitably.
are considerable. A fair equilibrium can only
2. The proper use of mineral resources for be achieved if the international community
a country’s long-term economic and social involves itself in the matter. Turning non-
development is not automatic. GDP growth renewable natural resources into assets
in the primary sector does not necessarily for development (shared growth, political
shift an economy towards processing and stability, sustainable environment, peace)
services, job creation and more widely shared requires binding collective commitments.
growth. The reasons are: The responsibility of the donor country
- An economic model that is a self-contained community is involved in two ways:
concession or platform is often the rule; (i) economic — the security of their own
supplies via the work of the international
- The poorly managed injection of large
companies based in their countries, and
amounts of foreign currency may have
(ii) international mobilisation for development
counter-productive macro-economic effects;
— more than official develo­pment assis­
- The allocation of the new resources to tance, which is the catalyst, it is a tax system
appropriate priorities for development is based on dynamic local economies that will
finance development in the long term. In this involvement in the host countries’ economic
respect, the mining and energy sector is a and industrial fabric. But existing production-
major factor. It requires careful discussion sharing rules enable these countries to enjoy
of the consistency of policies for growth and considerable income when prices are high.
development. After many historical controversies, there is
now an accepted international practice in oil
In Africa, French companies hold leading
positions (oil, uranium, nickel, manganese). for sharing the economic rent between the

Deeply involved in local economies, they are host country and the operators.
major stakerholders in those economies and - In the case of the mining industries, the
their development. France also offers training economic, social and environmental success
courses in earth sciences and oil and mining of development projects depends on proper
engineering that are open to non-nationals. cooperation between governments and
Our research institutes (Ecoles des Mines, operators. These projects generate infra­
Agency for Geological and Mining Research structure for the country’s development, help
(BRGM), Research Institute for Development - train managers and qualified staff in a range
IRD) are well placed to support the acquisition of disciplines, and contribute to the creation
of the new knowledge required to exploit and
manage Africa’s resources. Not least, French
of local sub-contracting firms. In addition to 29
their financial effects, their impact in terms
international solidarity organisations work of integration and impetus for development
alongside their partners in the South on all is considerable, as may be seen from
the development problems that overlap with the examples of Botswana, Brazil, Chile,
the extraction of mineral resources. Mauritania, Morocco, etc.
The above questions mainly concern the
extraction of non-energy raw materials
(bauxite, iron, copper, cobalt, gold, diamonds,
etc.). These are areas immediately affected
by changes in the international environment, in
which African leaders express an urgent need
for cooperation. The hydrocarbon sector is
also booming, as crude oil prices rise. There
is a common core of knowledge between
the mining and oil industries, particularly in
training; consequently it is important to remain
attentive to any needs that may occur in this
field. But the political and economic aspects
of the two businesses are quite different:

- In sub-Saharan Africa, hydrocarbons are


exploited by international companies with little
© BRGM Im@gé
Geology and major ore deposits of Africa

30

www.sigafrique.net
1. Background

1.1. A rapidly changing global market


for mineral resources
The situation has changed radically in the last five years
because of demand from the new industrial countries
(BRIC), led by China, the “world’s building site and
workshop”, and the depreciation of the dollar, in which
prices are denominated.
Oil prices have risen from $20 a barrel in 2002 to over
$100 in 2008, and hydrocarbons provide over half of global
energy consumption (oil 35% and natural gas 21%).
After some thirty years of price stagnation, non-energy
minerals have risen in a similar manner. Copper has
risen from $2,000/t in 2002 to $5,500/t, with a peak
at $8,000/t in 2007. Nickel has risen from $7,000/t in
31
2002 to $30,000/t in 2008, with a peak at $50,000/t.
The gold price is more speculative: from $300/oz in 2002
it rose to more than $1,000/oz in 2008. The prices of
other minerals (aluminium, uranium, iron ore) have risen in
a similar manner.
© BRGM Im@gé (E. Jacques)
Variation in raw material prices (base 100 price in 1986) This sharp, rapid rise in metal prices is a
from 2002: unprecedented up cycle (C.Hocquart, BRGM) source of volatility and destabilises
the long-term contracts that regulate
the sector.

1.2. Africa is special


1.2.1. Small share of present
market but real potential
Africa plays little part in the trade in
manufactured goods and services,
and accounts at present for a low
proportion of the production of and
trade in the major metals (iron ore,
4%; bauxite, 11%; copper, 4.5%;
BRGM

nickel, 5.5%). However, the continent


is the object of great attention in the
The major international mining companies minerals sector. With the exception
have seen their profits soar. The cumulative of South Africa, it is relatively under-explored
net profit of the top three global mining groups and open to foreign investors. In the present
(Rio Tinto, BHP Billiton and Anglo American) state of knowledge, Africa is believed to
rose from $4.3 billion in 2002 to $26.9 billion possess a significant proportion of global
in 2006. Their market capitalisation has risen reserves: 30% of bauxite, 60% of manganese,
from less than $100 billion in 2002 to over 75% of phosphates, 85% of platinum, 80%
$400 billion in 2008. Anglo American issued of chrome, 60% of cobalt, 30% of titanium,
dividends to the tune of $10 billion in 2006. 75% of diamonds and nearly 40% of gold.
The sector is concentrating into vast global Sub-Saharan Africa produces 7% of global oil
groups. Meanwhile, Brazilian, Chinese and production and known reserves are of a similar
Russian companies are increasingly active magnitude.
as investors and operators for basic metals In all, although Africa is not quite a “geological
(aluminium, iron, copper). scandal”, as Jules Cornet described Katanga,
Most analysts consider that demand is likely its possession of major resources may well
to remain high, because it is based on major make the continent a leading player for some
developments in emerging countries (urban minerals. This is the justification for the
population doubling in 30 years, unprecedented junior companies’ keen interest, despite the
construction of infrastructure). Consequently, considerable investment needed to exploit the
at the present rate of consumption, global deposits.
reserves appear to be limited. They may even
face exhaustion, although the concept of 1.2.2. Two types of mining in Africa
© BRGM Im@gé

“reserves” for minerals is closely linked to price.


a) Small-scale miners and informal mining
The quest for new reserves is leading to a sharp
scale-up in mineral exploration and negotiation Five to six million people in Africa (20 million
of concessions. This exploration is involving the in the world) engage in “small-scale mining”,
development of “junior” companies from historic often as a side job with farming. A number of
or new industrialised countries. The result is minerals are suitable for this purpose, from
that the current mineral landscape consists of building materials to precious stones (diamonds)
extremely large transnational companies, new and gold. In this way are produced 20 million
investors (BRIC) and a large number of juniors. carats annually (30% of African production,
$900m) and 50 tonnes of gold (10% of African Initially, public-sector enterprises were major
production, $1bn). In Ghana, the second-largest operators in Africa. Except for a few of the
gold producer, income from gold panning largest (such as SNIM in Mauritania), they have
injected into the country’s economy is greater
than that from industrial mining.
This small-scale or informal activity has a direct
effect on local rural economies. But, if poorly
managed, its impact may be negative:
- smuggling endangers the rule of law and may
even finance civil war;
- physical danger from mining (subsidence);
- wasted reserves as a result of superficial
extraction techniques;
- poor development as a result of the living
conditions of workers migrating to the sites,
often seasonally; health risks from prostitution,
now made way for the private sector. The result
poor school attendance by children working in
is that, generally speaking, governments are no
the mines, alcoholism and drug use;
longer the biggest operators but do retain 10-
- pollution of the environment (by mercury, for
20% stakes in mining projects in order to have
example: Ghana imports 5 tonnes annually for
a say in activities of strategic importance for
gold amalgamation, and this is released into the
environment), and deforestation;
the country, and in some cases to earn income
from its minerals. 33
The social and environmental impacts that need
to be considered in the case of industrial mining
require a specific approach in the case of small- 1.2.3. Rising prices and development
scale mining.
a) Difficulties in establishing sectoral governance
b) Industrial mining at national level
The industrial investment that is used for most At national level, minerals raise problems of
mining comes largely from foreign companies. governance.
Foreign Direct Investment (FDI) has the advantage
The rise in commodity prices automatically
of providing capital, technology and market
leads to growth in mining company profits,
outlets. The investment decision is made first to
higher GDP in producing countries and an
meet industrial needs as part of a global approach
improvement in those countries’ debt-to-export
whereby transnational corporations (TNCs) seek
ratios. But if value added in the country remains
to take advantage of variable production costs
low, if tax revenue rises less quickly than
and optimise tax exposure. As part of their
commodity prices, and if this revenue is not
long-term policies, international groups analyse
efficiently allocated, then higher prices do not
investment opportunities for exploration and
produce sustainable development. At present,
acquisition. As demand grows after years of
African producing countries consider that
low prices, they are now highly active. Since it
they do not sufficiently profit from growth in
requires ten or so years for an industrial project
this sector. They are tending to re-examine the
to develop, companies continually plan ahead,
legal and regulatory frameworks established in
manage a number of projects at once and opt
the 1960s, and the mining agreements signed
to mothball some. In addition, integrated groups
with foreign investors.
working in the various production stages seek to
divert their profits to those countries where taxes Is a different allocation of the economic rent
are lowest. from minerals possible? Can a renegotiation of
b) Geopolitical implications
Some crises in Africa are caused or maintained
by the actual or potential wealth from mineral
resources. The magnitude of the economic
issues involved in raw materials generates
tensions and weaknesses at various levels:
(i) local, in the case of “rushes” where resour­
ces can be exploited by small-scale operators
or people find employment with industrial ope­
rators; (ii) national, concerning the distri­bution of
revenues between regions and central government,
with conflicts and even armed rebellion; and
(iii) between neighbouring countries, for the
control of potential wealth lying on poorly defined
the agreements be envisaged? Does the arrival
borders or affected by smuggling.
of new partners improve the host countries’
negotiating position in financial and/or industrial Conflicts arise between local players for the
terms? control of mineral resources, and in some cases
outside interests aggravate armed conflicts by
Even before resources are extracted, the
financing one side or the other.
systems for granting research and exploration
permits do not always present acceptable c) Need for consolidation of governments and
34 guarantees of transparency and equity. The
states concerned rarely possess the geological
international cooperation

and land tenure information infrastructure Even where governments effectively exercise
they could use to optimise their concession sovereignty over their resources, the inade­
of mineral rights. Earlier or alternative uses qua­cies (institutional, economic, technical and
of the land concerned, the rights of native scientific) of some African countries place
communities and opportunities for rehabilitation them in an asymmetrical position in negotiations
or compensation are difficult to assess. It is with international companies; the sales of these
also difficult to ensure the independence of companies are sometimes ten times as large
the relevant authorities with respect to special as the host-country’s GNP, as in the case of
interests. Rio Tinto, which in 2007 posted not sales but
profits twice the size of Guinea’s GNP.
The resources from the extractive industries
are not always satisfactorily integrated into In a shifting market, negotiations to revise the
© BRGM Im@gé (E. Jacques)

public finances. Often parliaments and public sharing of revenues and risks provide many
opinion do not have access to the evidence examples of the difficulty of striking a balance
(contracts and revenues) that would enable between Africa and the rest of the world.
them to exercise their rights. Poor knowledge “[R]eliance on TNCs [transnational corporations]
of revenues necessarily arouses expectations may also raise concerns associated with
and suspicion, particularly since information unequal bargaining strengths, ownership and
about surging prices is now widely commented control over non-renewable resources, rent-
upon by better-informed media and those sharing, transfer pricing practices and various
people and organisations that express opinions environmental and social costs.” (UNCTAD,
and criticisms concerning government data are World Investment Report 2007.)
subject to pressure. With the implementation of Some countries are invited by international
international instruments such as the Extractive investors to take part in huge projects without
Industries Transparency Initiative (EITI), the having the expertise necessary to negotiate
revenues that governments receive from mineral balanced agreements and evaluate impact,
resource extraction are beginning to be a little which sometimes causes the long-term moth­
more visible. balling of certain mineral deposits.
2. G
 eneral principles
for cooperation action

2.1. Integrate the sectoral approach in its


context

2.1.1. Recognise the relations between rule of law


and sectoral governance of mineral resources
Consolidation of the rule of law (freedom of the press and
association, responsibility of parliament, transparency and
proper management of public resources and procurement,
etc.) and quality of leadership have a direct impact on the
transparency of mining contracts, exports and revenues
received by governments and their use within a strict bud-
35
get framework. It is also essential to build governments’
capacity to manage the various technical aspects required
to make decisions and achieve a fair balance of informa-
tion concerning the resources subject to concession. A
government may well call on international experts for ad-
vice in its negotiations with international companies, but it
must still have the means to exercise its sovereignty, such
as geological, mineral and land ownership data, and must
be able to monitor contract execution.
© BRGM Im@gé (Laval, M.)
2.1.2. Recognise the specific needs of ex­ industrialised and developing countries (espe-
tractive industries cially in Europe and Africa) converge for proper
management of the resources.
Improved infrastructure (transport and power)
and a legal business environment favourable to Since transnational corporations are major
private investment require a comprehensive ap- players in Africa, their home countries (OECD
proach to economic development. This may be or newly industrialised countries) and their sha-
part of a regional policy. But increasing the sec- reholders ought to have some influence on their
tor’s contribution to national value added requi- social responsibility.
res action targeted on keeping the processing
Since, in order to make aid effective, the inter-
stage in the country and developing subcontrac-
national community has the stated objectives of
ting and services associated with mining. Mine-
greater government responsibility for their bud-
ral extraction, which cannot be offshored, could
gets and higher internal taxation, greater atten-
then be managed as part of a regional develop­
tion should be paid to increasing the revenues
ment policy integrating other economic activi-
from the exploitation of mineral resources.
ties, with a sharing of responsibility between the
company and the government.
2.1.4. Recognise that information is asym­
Encouraging the local processing of raw mate- metrical and compensate for it
rials is an objective for all African leaders in the
sector, who wish to create value added locally. The globalisation of mineral extraction is a fact.
But this can be difficult in some sectors: Industry concentration justifies creating an inter-

36 - Subcontracting in the oil sector requires a


knowledge of highly technical industrial proces-
national system of cooperation to make availa-
ble to the players the information, expertise and
ses available only to a few specialised global mediation resources if necessary.
corporations; “International organizations can facilitate lear-
- Local processing often requires a large supply ning opportunities from studying and compa-
of cheap energy (as with bauxite-aluminium); ring the positive and negative experiences of
- Qualified labour is a prerequisite. There are different mineral-rich countries. Initiatives at the
examples of rapid improvements in this respect: regional level might be useful… Well-informed
the cutting and polishing of rough diamonds and governments are… better able to… negotiate
semi-precious stones are done locally in an in- with TNCs.” (UNCTAD 2007.)
creasing number of countries (Angola, Botswa-
na, Madagascar, Namibia).
2.1.5. Reconcile protection of environ­
Managers in mining companies are increasingly mental capital and extraction of mineral
“nationals”. But because of the specific requi- assets
rements of mining disciplines, expatriates are
The environmental impact of mining is conside-
still often used. Training senior managers and
rable in and around mining sites, and even at
employees in the local country is often hampe-
a distance when pollutants contaminate water
red by inadequate national training capacities.
courses (mercury and gold-panning) or the air
Pooling training resources regionally would also
(dust). For that reason, during the World Sum-
be a way of providing an effective response.
mit on Sustainable Development (WSSD) in Jo-
hannesburg in 2002, the World Conservation
2.1.3. Recognise interdependency and co­
Union (IUCN) and the International Council on
responsibility, and increase consistency
Mining and Metals (ICMM) began a “dialogue”
Since the non-renewable mineral resources in in order to prepare a guide to best practice.
Africa are of international interest, wherever the Assessment of the immediate impact on the
working may occur, they need to be managed environment and its resilience and of feasibility
optimally at global level. The interests of the of environmental protection and/or restoration
measures are now key features of mining pro- developing countries” programme run by the
jects. In practice, it is the agreements between Directorate-General for International Coopera-
companies and governments that make it pos- tion and Development (DgCiD) of the French
sible to minimise or compensate for losses of Ministry of Foreign and European Affairs;
natural capital during mining. In this respect, the - with respect to support for national sectoral
resources the government possesses to exer- administration and the funding of public or pri-
cise its responsibility to monitor operations and vate investment, loans or grants, depending on
implement policies to protect the quality of the action and country, from the French Develop-
environment are crucial. ment Agency (AFD) Group.
French official assistance co-finances projects
2.2. Act at all relevant levels with governments, its other technical and finan-
geographically cial partners and sector players (in this case
mainly companies), as part of a programme ap-
2.2.1. National proved by the relevant national authorities.

“Host-country governments bear the main res- The French initial training system is available
ponsibility for ensuring that the exploitation for cooperation action. CESMAT, a network of
of their extractive industries yields benefits mining schools and universities, offers a wide
that support development objectives.” (UNCTAD range of in-service courses open to non-French
2007.) partners.

Mineral resources are national assets. The crea- The expertise of specialist establishments (such
tion or consolidation of sectoral governance as BRGM, the French Petroleum Institute - IFP) 37
and investment depend mainly on action at and research teams (mining schools, IRD, uni-
country level. Bilateral cooperation should be versities) is also available.
part of international support for national policy
approved by the compe-
tent bodies.
In line with its commit-
ments to aid effective-
ness, France will support
(and participate in) any
consultation mechanism
between the international
community and national
authorities to define and
implement national policy
and strategy for the mine-
ral sector.
The financial instruments
France can use at natio-
nal level comprise:
- with respect to coope-
ration in education and
© BRGM Im@gé (Thomassin JF)

research, support for ci-


vil society and economic
and financial governan-
ce, subsidies awarded
by the “Solidarity with
French solidarity orga-
nisations are already
committed to a number
of international initiatives
concerning improved ma-
nagement of the sector.
They will increase their
involvement.
French companies in the
sector, as part of their
own objectives, are chan-
nels for transferring ex-
pertise and experience.

© BRGM Im@gé
Most of them have signed
up to international initia-
tives (Global Alliance -
GA, EITI) and have made
commitments to CSR and financial information - a set of “directives”;
about their activities, according to the agree- - a technical, economic and social monitoring
ments with partner countries. France will recom- unit for the sector;
mend that these companies apply current OECD - a capacity-building programme, based on
38 standards on all their mining sites. networking national institutions and specialisa-
tion for some of them.
2.2.2. Regional economic communities As part of its support for the formation of re-
Regional cooperation under the auspices of re- gional economic areas, the French development
gional economic communities (RECs) is neces- cooperation system will, with its other partners,
sary for a number of reasons: support RECs that have sectoral policies, such
- The formation of regional economic areas invol- as WAEMU.
ves a common external tariff, tax convergence,
free circulation of goods, capital and persons,
2.2.3. International
common standards that apply to mining and
other sectors; The international community can support the deve-
- Mineral products exported by landlocked coun- lopment of a mining industry favourable to sustaina-
tries use regional infrastructure; ble development in various ways:
- The energy security of major industrial sites - creating and enforcing international rules on pro-
may depend on regional connections and com- duct quality, transparency of product flows and
mon hydroelectric plants; financial flows (EITI and Kimberley Process);
- Cross-border trade in high-value products, - financing investment and consolidating gover-
whether informal or criminal, requires close nance at national and regional level (development
cooperation between enforcement services; banks, European Commission);
- Few countries possess training capacities for - supporting independent consultancy or arbitration
all the skills required at the various levels of spe- bodies that countries can use in their negotiations
cialisation: regional university cooperation could with investors.
fill the gap. France, as a member country of these international
In all, a regional sectoral policy for mineral re- bodies, will support these initiatives, particularly at
sources requires three pillars: European level.
3. Strategic guidelines
for bilateral cooperation
The Logical Framework appended analyses all the issues
likely to be included in an international cooperation
strategy for the mineral resources sector. The purpose of
partnerships is to improve the contribution of mineral
resource extraction to sustainable development. This
purpose comprises three objectives:
- Obtain and manage the information necessary to
assess and then exploit the resource: this information
is necessary for decision-making by stakeholders;
- Improve attractiveness, governance and transparency,
in order to invest and share profits and allocate them via
explicit choices shared among stakeholders;
- Move from a rent-seeking economy to a shared-growth
economy; employment, decent jobs, company creation and
39
technology transfer are essential for development.
The strategic guidelines for French development coope­
ration specified here, including their thematic and geo­
graphical options, correspond to this framework.
Thematically, these options are based on the advantages
France has in terms of education and research for French-
speakers and the experience it has recently acquired in
bilateral and regional cooperation programmes.
Geographically, the criteria adopted (detailed below)
combine the importance of the sector for the country, the
amount of work required to achieve good governance in the
sector, and relations between French and local experts.
© BRGM Im@gé (Lamouille.B)
Discussion at European level about a division on the site and its periphery (concentration of
of labour between Member States and the population, effluents).
Commission shows that it is ultimately partner
A regional monitoring unit could be set up to
countries that determine the configuration of
build on the experience acquired by the GISAfrica
the support they wish to receive. The proposals
project and SDIMI (Sustainable Development
contained in this paper should not be seen as
Indicators in the Mining Industry).
priorities decided unilaterally.
This approach, which must be an integral part of
an REC strategy, requires:
- the creation of national multi-player expert
3.1. Produce the information necessary
groups, to set objectives and define both the
for sectoral governance operating framework of the monitoring unit and
the indicators to be monitored;
3.1.1. Regional networks to monitor the - a regional operating team to supply the
African mining sector monitoring unit with data;
The consolidation at REC level of information - execution of studies;
provided by economic operators, administra- - regular online publication of comparable
tions, academics and civil society would make national results.
it possible to make instructive comparisons and
analyses of development trends in this sector 3.1.2. Update geological, economic and
and of best practice. Such a communication tool technological data

40 would facilitate the dialogue between players that


is necessary for regional sectoral policies or the
a) Geological data

harmonisation of na- Existing geological data (maps and resource


tional policies. The inventories), although often partial, are the essential
mineral resources basis for assessing potential, informing investors
sector’s contribu- and granting exploration permits. Updating and
tion to deve­lopment extending these data requires the formation of
could be analysed in research teams, fieldwork and the use of modern
a number of ways: technology. The production, maintenance, mana­
- its macroecono- gement and analysis of permanently updated
mic impact on the data require techniques and skills that need to
country’s major be regularly developed. The importance of this
indi­cators (trade basic documentation is such that where it does
balance, GDP, value not exist, expensive modern resources need to
added, national ac- be mobilised with external financing. France can
counts); contribute to this together with the multilateral
- economic impact in terms of the number of lo- donors (World Bank, AfDB, EU). Also to be
cal jobs, wages paid, effects on local economic considered are skills transfer and the definition of
activity from induced jobs, infrastructure crea- transparent rules of access to this highly valuable
ted, subcontracting, etc. and also its contribu- information. Because of its strategic nature, this
tion to the life of society; information must be held and managed at national
- social impact on the families of employees level. However, some of the information can be
in the sector (income, social benefits, access shared at regional level because of the continuity
to healthcare, education, essential services — of geological systems.
water, energy, sanitation — and leisure activi-
b) Economic and technology watch
ties, social promotion, participation in local life,
trade union activity, etc.); An understanding of global markets, analysis
- environmental impact of the various phases of of economic information and its accompanying
mining (exploration, extraction, rehabilitation) technological developments are factors of
are not entirely sure of the impact of FDI on the
development of host countries and the support
these countries should have in their negotiations
with investors. France is ready to contribute to
this examination.

3.1.3. Support partnerships for transparency

a) Contribute to the Extractive Industries


Transparency Initiative (EITI)
The extractive industries transparency initiative
(BRGM)

(EITI) launched in 2002 is designed to increase


transparency concerning the income flows
strategic importance in assessing potential, generated by the extraction of mineral resources.
deciding on investment and negotiating with In particular, it encourages companies to publish
economic operators whose objectives need to be what they pay countries, and countries to declare
understood. This can also be used to analyse the what they receive. An audit is used to reconcile
approach of international operators. Any national the various declarations. By February 2008, 27
capacity-building programme must consequently countries had signed up to implement the initiative,
include a function of watch, information and 22 were candidate countries to be validated, of
strategic analysis. This function may operate at
regional level within the monitoring unit mentioned
which 15 in sub-Saharan Africa.
France has been a member of the EITI manage-
41
above, with support from a network of training
establishments. ment system since the start and belongs to the
management committee of its Multi-Donor Trust
A number of French bodies offer courses targeted Fund (EITI-MDTF). French companies and NGOs
on African needs in France or locally: IFP (French are members. In 2006-2007, France contributed
Petroleum Institute), CESMAT (raw materials higher $800,000 to the trust fund dedicated to imple-
education centre) and CIFEG (International Centre menting the initiative and managed by the World
for training and Exchanges in the Geosciences). Bank.

c) Assessment of the sector’s economic impact The EITI is still developing. Not many countries have
on development yet achieved full compliant status and relations
with civil society representatives have sometimes
Recent publications (UNCTAD 2007, UNECA been strained. France will continue to support the
2007) stress the gap between foreign direct EITI and encourage its partners not only to join but
invest­ment (FDI) in the extractive industry sector also to comply with their commitments.
in a country and that country’s development
in terms of human development and social b) Facilitate equitable and sustainable partner­
progress. To examine this situation, economic ship agreements between governments and
studies at national and regional level or of the companies
mineral sector are necessary to measure the
Companies expect favourable financial and ope-
sector’s impact.
rating conditions from host countries. Host coun-
Since the 1990s, reforms in the mineral tries hope to receive revenues that correspond to
resources sector have recommended opening conditions on the world market. The contractual
up to FDI. The Multilateral Investment Guarantee relations that are established when companies
Agency (MIGA) of the World Bank plays an set up operations are crucial, because they de-
important role here. At present, however, termine the value of the wealth created and the
the World Bank and the other multilateral share the host-country can retain locally. The
institutions (UNCTAD, European Commission) contracts may also stipulate a clear allocation of
the two parties’ responsibilities and obligations France will support those countries that wish to
in areas related to operations (infrastructure, implement the Kimberley certificate by helping
social services, security, environment). France them to evaluate their production capacity and
will support multilateral initiatives to improve the providing them with know-how for certification.
quality of the agreements between companies Furthermore, because of the importance of ha-
and governments, renegotiation where neces- ving cooperation on cross-border trade between
sary and extension to allow for social, environ- neighbouring producer countries, France will
mental and security aspects. The proposal dis- support the regional initiatives that are deve-
cussed at the World Bank forum held in Conakry loping as part of the Process, such as ADPA
(10-11 March 2008) to create a facility to help (African Diamond Producers Association).
countries renegotiate agreements will receive
Similarly, France will support initiatives seeking
France’s close attention.
to improve the traceability of certain sensitive
c) Strengthen the Kimberley Process products (precious and semi-precious stones,
coltan, copper, etc.) from poorly managed
The Kimberley Process to combat the illegal sectors, which cause the same sort of problems
trade in raw diamonds that finances civil wars as diamond smuggling.
in Central and West Africa is by all accounts
a success: 44 producing countries covering d) Support civil society organisations in the
most of the trade are members. Since it began, South
conflicts financed by diamond smuggling have
The social, environmental and governance dimen-
declined. This is the most convincing example
42
sions of any mining programme require particular
of certification for natural resources.
attention from civil society organisations at national
France is a stakeholder in the Process via the and international levels.
European Union and attends plenary sessions.
NGOs, for example, have launched campaigns
In addition to the administrative aspects relating for transparency in the extractive industries or to
to the certification of gems in circulation, the assess environmental impact. France will support
Kimberley Process requires action at source. In their action.
Africa, the prime source of illegal diamonds is
Nationally, the creation of informed dialogue
small-scale mining, which can amount to all of
between companies, authorities and citizens requi-
a country’s production (Guinea, Central African
res informed and trained organisations of local civil
Republic (CAR), Sierra Leone, Liberia) or a major
society. It is expected that specialist international
part of it (DR Congo, Angola). Any initiative for
NGOs will contribute to this. France will support any
the control and sustainable development of the
initiatives they take in this respect.
© BRGM Im@gé

small-scale sector will improve the chances of


monitoring the production and cross-border
trade of diamonds. 3.2. Develop training capacities
The training of African senior managers is a
short-term necessity for national authorities
(teachers, administrators) and companies fa-
ced with rapid growth. Cooperation activities
should meet this immediate need and support
it over time. As is the case with all technical
and scientific fields, the establishment of sta-
© BRGM Im@gé (Gonthier E)

ble links between African training bodies and


international reference centres is both a way of
strengthening current curricula and an objective
in its own right of development cooperation.
The internationalisation of research and training For example, earth sciences courses for the
is essential, particularly in the use of rapidly oil sector could be located in countries such
changing leading technologies. Similarly, regio- as Angola and Nigeria, courses for the mining
nal cooperation is necessary for two reasons sector in countries of the Sahel (Niger, Guinea,
of general application: a regional training policy Mali), and courses on the environment and
with specialisation of courses among establish- mining law in countries that have skill centres
ments enables economies of scale affecting the in these areas.
quality of diplomas, and this is a powerful means
The creation of this sort of network in West
for creating a regional community of experts.
and Central Africa (including non-French-
Consequently, the following proposals are based speaking countries) would need to be devised
on these principles: by specialist establishments, taking advantage
- training for experts and trainers (mining, law, of developments in higher education in Africa
economics, environment, technical, etc.); (BMD courses, opening of higher education to
- support for regional networks of training the private sector). France would support any
establishments; feasibility study for that purpose, using its own
- creation of links between training establishments higher education and research establishments.
in Africa and Europe, including France.
Once feasibility is established and stakeholder sup-
port confirmed, the resources France would use
3.2.1. Strengthen regional cooperation in to support the approach would be the following:
higher education - participation in coordinating the network;
Because of the size of the student population in - programme of grants for jointly-supervised 43
each country, the regional opening-up of cour- doctoral theses to train researcher lecturers
ses offered by national higher education esta- in disciplines for which needs have been iden-
blishments and specialisation with a view to re- tified: earth sciences and environment, mineral
gional complementarity should be encouraged. resource economics, world markets, manage-
Each specialist establishment with a regional ment, economics, business law;
scope will have year-groups large enough to jus- - competitive research programmes in par-
tify the investment in laboratory equipment and tnership between African, French and European
teaching staff. This policy of support for cen- establishments;
tres of excellence is already being implemented - twinning with French laboratories and esta-
by France, including the earth sciences via its blishments to supervise research work, update
support for the Institute of Petroleum Studies curricula; provide short internships for African
(IPS) in Port Harcourt (with Total and IFP) and the teachers and missions by French teachers.
EMIG in Niamey (with Areva). - upgrades for scientific and technical facilities
(investment, training and maintenance).
“Regional higher education alliances for mineral
resources in Africa” could be created that would
3.2.2. Develop technical courses
receive support from France and the University
Agency for Francophonie (AUF), and also from Companies and administrations (for technical
Europe and corporate sponsors. controls) need supervisory staff and technicians.
As part of this sort of network, recognised Training in Africa is usually linked to a particular
specialist centres with regional scope could be operating site (SNIM in Mauritania, EMAIR in
identified on the basis of their current capacities Niger, Boké school in Guinea), with the result
and nearby activity sectors so as to create links that administrations are not able to carry out the
with companies, on the model of the specialist controls laid down in the regulations and mining
Institute for water and the environment companies use expatriate staff, which deprives
(I2E) in Ouagadougou. the host countries of qualified jobs.
The circulation of technical knowledge is essen- activities. Particular attention will be given to
tial for the creation of small firms to enrich the action that directly benefits communities living
local industrial fabric. near mining sites.
In partnership with the companies, France will
support capacity building in vocational training. 3.3.3. Professionalise small-scale mining
As with higher education, the feasibility of The living and working conditions too often ob-
regional complementarity will be studied with served in small-scale mining operations are not
the governments and companies concerned. inevitable. The legal no-go areas that grow up
around deposits are not inevitable either. These
situations have been abundantly described in the
3.3. Support sustainable development
literature but until now few corrective program-
mes have been proposed to improve them.
3.3.1. Facilitate dialogue between stake­
holders in environmental protection and It is possible to support the emergence of small
mineral extraction local firms whose economic, social and envi-
ronmental effects would promote local develop­
Mineral extraction can conflict with other develop­
ment. This involves:
ment objectives such as the conservation and
- recognising their activity with a specific institu-
sustainable management of renewable natural
tional framework (concerning land tenure);
resources. A consensus needs to be achieved
- on-site training in best practices, adapted to
before mining starts. Support should be given the social context, and supported by techno-
44 to consultation and decision procedures among
stakeholders (administrations, companies and
logy transfer;
- adapting the offering of services: public (admi-
civil society) and the studies required for infor- nistration, law and order), basic (water, sanita-
med decision-making that considers negative tion, communication), social (healthcare, educa-
externalities and technical means for limiting or tion) and financial (microcredit, banking);
compensating for them. - strengthening professional organisations in
their role of information and professional consul-
3.3.2. Support the development of local tation.
companies and corporate social responsi­ French development cooperation action would
bility (CSR) consequently concern the following points:
The mineral resource sector does not only in- - Nationally, contribute to local development pro-
volve major companies and exporting. A local grammes at small-scale mining sites, including,
sector usually develops for all types of building if necessary, the various dimensions described
material. And subcontracting and associated above; support national initiatives to organise
the sector;
services develop in the mining sector, even
- Subregionally, develop a capacity to train self-
though because of their highly technical nature,
employed miners, in a form to be decided, with
© BRGM Im@gé (Lamouille.B)

these are usually provided by international com-


the aim of experience-sharing and capitalisation
panies. With the range of financing instruments
and in the medium term of providing host coun-
provided by the French Development Agency
tries with vocational training centres;
(AFD) Group, France is able to support the deve-
- Support research into social organisation and
lopment of local companies in the mining sector
the economic circuits that will lead to proposed
and associated services.
models of social and economic organisation
In line with its mission, AFD will support directly with a view to local development;
or via financial institutions companies in the mi- - Internationally, participate actively in the World
ning sector in the implementation of corporate Bank’s Communities and Small-Scale Mining
social and environmental responsibility, within (CASM) initiative and attempt to make it more
companies and in the zone of impact of their operational.
4. T
 argeted action by
French development
cooperation
The action of the French development cooperation system
must be directed towards those countries that wish it and
where mining is a major issue. To that end, four criteria
are considered:
1. Economic and social importance of the small-scale mi-
ning sector in the country by volume of activity and extent
of problems caused, or its importance in world markets;
2. Needs and desire for reform in the sector’s institutio-
nal framework, particularly the treatment of environmental
and social impact and the creation of profit-sharing mecha-
nisms for local communities;
45
3. Short- and medium-term development potential, where
geological data are favourable and investors are actively
interested;
4. References of French operators and stakeholders likely
to implement cooperation action in this sector, including
French companies likely to support such action.
© BRGM Im@gé (E. Jacques)
Logical framework
At least thirteen countries in France’s Priority
Purpose: improve the contribution of mineral
Solidarity Zone meet these criteria:
Objective Sub-objective
- Central Africa – Congo-Brazzaville, Cameroon,
Central African Republic, Gabon; 1. Manage the information necessary to exploit assets
- West Africa – Guinea Conakry, Niger, Nigeria, 11 Acquire and manage geological information
Mali, Mauritania, Senegal;
- Southern Africa (SADC) – Angola, Democratic
Republic of the Congo, Angola, Madagascar.
This analysis determines ECOWAS and EMCCA
as the areas where regional approaches could
be supported.
In a number of SADC countries (those men- 12 Manage economic mining informatione
tioned, plus Botswana, Namibia, South Africa 2. Improve the attractiveness, governance and
and Zambia) the mining economy is an engine Improve the policy and contract bases
21
of growth and retains enormous potential. The of sectoral governance
largest mining players in Africa are South Afri-
can companies. Because of the skills the region
possesses and the role that Southern African
countries are now playing in the development of
Africa’s resources, any development coopera-
tion initiative in the mining sector at continental
level must include them.
46 Similarly, North Africa, which has oil, gas and 22 Capacity building for staff and institutions
major mineral resources, is able to support
other countries on the continent. In these two
subregions, cooperation with France means ac-
tive industrial partnerships and higher education
courses.
Share information between stakeholders
© BRGM Im@gé (E. Jacques)

In addition, the initiatives of the African Union 23


and public opinion
Commission and ministers of natural resources
would be supported.

3. Move from a primary economy to a shared-growth


31 Promote an industrial sector

32 Increase national value added

33 Professionalise small-scale sector


(BRGM)
extraction to sustainable development Level of responsibility
Activity National Regional International

111 Earth sciences training and research


112 Updating geological maps 
113 Inventory of mineral resources
114 Management of national documentation
115 Promotion of mining potential
116 Evaluation of production and product traceability
121 Access to and training in international economic information
transparency in the sector
Mining policy consistent with other sectoral policies: environment,
211
investment, territory, infrastructure
212 Mining investment code
213 Mining land registry
Decisions on contract negotiation to balance interests of governments
214
and companies
Support for international initiatives and implementation of commitments
215
made (Kimberley Process, EITI, product agreements)

221
Training of stakeholders and managers in negotiating and monitoring
contracts 47
222 Strengthening professional associations
223 Operation of a national sectoral multi-player consultation framework
Modernisation and adaptation of relevant authorities (evaluation agencies,
224
inspectorates, EITI offices)

231 Publication of revenues (government) and payments (companies)

232 Publication of companies’ CSR data


233 Measurement of economic, social and environmental impact
234 Freedom of comment in parliaments and civil society
economy
311 Facilitate foreign and national investment
312 Optimise public shareholdings
313 Finance company development
314 Finance companies’ environmental and social upgrades
315 Finance transport and energy infrastructure
321 Develop subcontracting and associated services
322 Develop processing
323 Vocational training
331 Technical and entrepreneurial training
332 Organisation and control of marketing
333 Innovation and technology transfer
334 Public services in mining areas
335 Integration of small-scale mines in rural land management
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et sociétés fragiles – entre conflits, reconstruction et développement – J.-M. Châtaigner
and H. Magro, Ed. Karthala
Le CESMAT
(Centre d’études supérieures des matières premières)

CESMAT
(Training center for raw materials studies)

Le CESMAT est une association fondée en 1975 qui CESMAT is a training center, that was founded in
réunit écoles des mines, ministères en charge des 1975. It gathers French schools of Mines, industries
activités minières et des affaires étrangères et des of mining sector, and it is supported by ministries in
représenatnts de l’industrie extractive. charge of mining activity and foreign affairs.
Sa mission est d’offrir des formations de perfectionne- It offers training sessions for executives in charge
ment de cadres de pays partenaires exerçant des res- of mining activities in developing countries.
ponsabilités dans le domaine minier. Seven courses about mining management, explo­
Le CESMAT offre aujourd’hui 7 cycles de formation ration, protection of the environment etc., usually for
d’un an. Il anime un réseau de plus de 2200 anciens a duration of nine months, are available. CESMAT is
stagiaires originaires d’une centaine de pays. 37% the driving force within a 2200 alumni network from
viennent d‘Afrique, 31% d‘Amérique latine, 17% d‘Eu- around a hundred countries coming from Africa (37%),
rope et 15% d‘Asie. Ces cycles se dérou­lent dans latin-America (31%), Europe (17%), and Asia(15%).
les différentes écoles des mines, à Nancy, Fontaine- Courses are hosted in the different French schools of
bleau et Alès. Mines, i.e.in Nancy, Fontainebleau and Ales.

Créé initialement pour favoriser les échanges d’ex- Initially created to facilitate exchanges of experience
périence dans les différents domaines techniques in mining activity technical domains, CESMAT has
de l’expertise minière, le CESMAT s’est adapté aux adapted its training offer to developments at inter­
évolutions du contexte international et aux nouveaux national level and new issues regarding the mining
problèmes posés à l’industrie minière. Ainsi, quatre sector. Consequently, four courses deal with mining
cycles s’intéressent à la prospection/traitement des exploration, ore processing, deposit evaluation, ex­
minerais, à l’estimation des gisements, aux techni- ploitation and mine closure management and three
ques d’exploitation et à la gestion de “l’après mine” ; with financial management, environmental manage­
les trois autres se préoccupent d’économie des pro- ment and the role of state administration.
jets, d’environnement et du rôle de l’Etat.
Le CESMAT est porteur de 33 années de pratique
d’une pédagogie originale, fondée sur les confronta-
tions d’expériences et d’interrogations sur les indus-
tries extractives. Dans l’industrie minière, la diversité
des situations géologiques, économiques, culturelles
justifie une telle démarche.

Cesmat
60 boulevard Saint Michel - 75272 Paris Cedex 06
e-mail : cesmat@paris.ensmp.fr
Juillet 2008 - mediatys 01 42 61 68 93 - Imprimé sur papier recyclé et encre végétale

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