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Cycle de formation le 17 et 18 Novembre 2009

Document de cours sur

« l’entartrage : causes et moyens de prévention »

Pr. BEN AMOR Mohamed

Etude de l’Entartrage
des Eaux dures

I -INTRODUCTION

L’entartrage provient de la précipitation du carbonate de calcium (CaCO3). Ce phénomène se


produit lorsque l’eau, contenant du calcium, n’est pas à son équilibre calco-carbonique, c’est-à-dire
l’équilibre entre le bicarbonate de calcium Ca(HCO3)2 d’un côté et le CO2 libre et le CaCO3 de
l’autre côté. Cet équilibre se rompt notamment lorsqu’il y a échange de CO2 libre entre l’eau et l’air :
un dégazage de CO2 peut se produire en cas d’une remise à l’atmosphère de l’eau du réseau (bâche,
château d’eau...) ou encore lorsque celle-ci est chauffée. Pour compenser ce départ, une partie du
CO2 des bicarbonates devient du CO2 libre et il y a précipitation de CaCO3
L’entartrage des canalisations de distribution des eaux potables et des eaux d’irrigation cause
des difficultés importantes d’exploitation et de distribution des eaux. Pour se rendre compte la
gravité de la situation, on se réfère à la photographie de la section d’une conduite complètement
entartrée.

A B
Figure 1 : A , Conduite d’eau potable , B, conduite d’eau géothermale

En effet, les conduites ont un taux de bouchage supérieur à 80 % de carbonate de calcium


CaCO3; ce qui augmente la perte de charge et réduit énormément le débit de distribution.
Dans la première conduite, le tartre est dur, c’est la calcite, tandis que dans la deuxième, le
tartre est friable c’est l’aragonite. Pour comprendre le phénomène, nous allons faire un rappel sur le
système calcocarbonique.

Dureté de l’eau
Qu'est-ce que la dureté de l'eau ?

La dureté de l’eau est liée à la nature géologique des sols traversés, mais peut varier de façon
naturelle au cours de l’année, sous l’effet de l’activité biogéochimique. La quantité totale de calcium

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et de magnésium contenue dans l’eau est mesurée par le « titre hydrotimétrique » (TH). Cette
grandeur est exprimée en degrés français (°F) : 1 °F = 10 mg/l de carbonate de calcium, soit 4 mg/l
de calcium.

La réglementation n’a pas fixé de valeur limite pour la dureté de l’eau, même si elle figure
parmi les paramètres analysés par les autorités sanitaires. Toutes les eaux contiennent du calcium,
mais à des concentrations très différentes. Une dureté moyenne de l’eau constitue un complément à
l’apport en calcium nécessaire à notre organisme. La seule contrainte concerne les problèmes
techniques de la distribution. Les eaux trop dures laissent des dépôts dans les installations sanitaires.
Les eaux potables sont classées selon leur degré de dureté. On trouve des eaux très peu dures (< 10
°F, soit moins de 40 mg/l de calcium), des eaux peu dures (de 10 à 20 °F, soit de 40 à 80 mg/l de
calcium), des eaux dures (de 20 à 30 °F, soit de 80 à 120 mg/l de calcium) et des eaux très dures (>
30 °F, soit plus de 120 mg/l de calcium).

faible TH inférieur à 15°

moyenne TH compris entre 15° et 25°

forte TH compris entre 25° et 35°

très forte TH supérieur à 35°

retour

Le titre hydrotimétrique (T.H.), ou dureté de l'eau, est l’indicateur de la minéralisation de


l’eau. Elle est surtout due aux ions calcium et magnésium. La dureté s’exprime en ppm w/v (ou
mg/L) de CaCO3 ou en degré français (symbole : °f). 1 degré français correspond à 10-4 mol/L soit 4
milligrammes de calcium ou 2,4 milligrammes de magnésium par litre d’eau.

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Généralement, on distingue la dureté permanente et la dureté temporaire, la somme des deux
étant la dureté totale

Titre alcalimétrique (T.A)


Il permet de connaître les teneurs de l’eau en bicarbonates, carbonates, bases fortes présentes
dans l’eau. Cette analyse se fait en présence de phénolphtaléine qui vire de l’incolore au rouge à un
pH de 8,2. Le Titre alcalimétrique s’exprime en degré français (°f).

• 1°f = 3,4 milligrammes par litre d'ion négatif OH = 6,0 mg/l d'ion négatif = 12,2 mg/l
de l'ion négatif HCO3
Titre alcalimétrique complet (T.A.C.)
Le TAC (titre alcalimétrique complet) est la grandeur utilisée pour mesurer le taux
d’hydroxydes, de carbonates et de bicarbonates d’une eau, son unité est le degré français (°f).
En titrant l’eau à analyser avec un acide, on obtient une première valeur qui est le TA (titre
alcalimétrique) et qui correspond à pH 8.3 (virage de la phénolphtaléïne). À ce stade, on a neutralisé
l’ensemble des hydroxydes et la moitié des carbonates.
En continuant le dosage, on est amené à un deuxième point de neutralisation à pH 4.5 (virage
de l’héliantine). On aura alors dosé la totalité des hydroxydes, carbonates et bicarbonates présents
initialement. Les hydroxydes et les bicarbonates ne peuvent cohabiter dans une même solution.

II –RAPPELS SUR LE SYSTEME CALCOCARBONIQUE

Les phénomènes d’entartrage se produisent lorsque l’eau n’est pas à l’équilibre calco-
carbonique. Le système calcocarbonique est responsable de la précipitation du tartre. En effet,
l’entartrage est un phénomène physico-chimique très complexe. Il est un système triphasique, donc,
il y a trois phases en équilibre (liquide, solide et gaz). Ce système peut être représenté par les
interactions suivantes :

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Gaz Liquide Solide

CO2 CO2 dissous CO2 hydraté

H+ H2O OH-

− 2−
HCO 3
CO 3 CaCO3

2+
Ca

Interface Gaz/liquide Phase liquide Interface Solide/liquide

La réaction de globale est : Ca2+ + 2HCO3- CaCO3 + H2O + CO2

Cette réaction peut se faire dans les deux sens. Pour la contrôler, on peut mesurer soit la
concentration du calcium ou celle des hydrogéno- carbonates HCO3-. Cette réaction peut être aussi
contrôlée par la concentration du CO2 dans l’eau. Si celle-ci démunie, la réaction se produit dans le
sens direct c'est-à-dire dans le sens de la précipitation du carbonate de calcium.
Elle peut être dissociée en deux réactions élémentaires :
HCO3- HO- + CO2 (1)
Ca2+ + HCO3- CaCO3 + H+ (2)
La première réaction provoque l’augmentation du pH par la libération de OH-, tandis que la
deuxième diminue le pH par la libération de H+. Donc, le suivi du pH permet de contrôler la
précipitation de carbonate de calcium et par suite le phénomène de l’entartrage peut être détecté.
Donc, le dégazage accéléré d’une solution calcocarbonique permet la précipitation du
carbonate de calcium initialement dissous. Un suivi du pH permet de repérer le début de la
précipitation du tartre ainsi que sa vitesse.

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Les résultats obtenus sont illustrés sur les figures suivantes :
8,4 50
pH TAC (°F)

8,2

8 40

7,8

pH
7,6 30
TAC

7,4

7,2 20

6,8 10
0 15 30 45 60 75 90 105 120
tem ps (m in)

Figure 2 : Evolution du pH et du TAC} en fonction du temps

La variation du pH du milieu réactionnel peut être décomposée en trois phases distinctes :


• La première phase : Une augmentation rapide du pH due au dégazage intensif du CO2 de la
solution suivant la réaction chimique (1).Le TAC est constant durant cette phase.

• La deuxième phase : Une chute du pH due à la réaction (2). Le TAC diminue et la précipi-
tation s’enclenche. On peut déterminer le temps du début de la précipitation ainsi que sa
vitesse.

• La troisième phase : Au cours de cette phase, le pH commence à augmenter ce qui montre


que le dégazage emporte sur la précipitation parce que la vitesse de précipitation devient
faible.

Suite à l’opération du dégazage accéléré, la pression partielle de CO2 chute rapidement ce qui
est illustré par la figure suivante.

6
6,0E-02
PCO2 (atm )

5,0E-02

4,0E-02

3,0E-02

2,0E-02

1,0E-02
tem ps (m in)

0,0E+00
0 15 30 45 60 75 90 105 120

Figure 3 : Evolution du PCO2 au cours du dégazage en fonction du temps

III- Les phases solides de CaCO3

Calcite

Vatérite

Aragonite

Figure 4 : Différentes formes du carbonate de calcium ; calcite, vatérite et aragonite

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Variétés du carbonate de calcium

vatérite
calcite

aragonite

Formes hydratées: CC Amorphe, CC Monohydrate, CC Hexahydraté

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