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Ce document présente les généralités communes à tous les types de pompes hydrauliques.
Il donne des informations pour installer et mettre en service une pompe reconditionnée ou
neuve.
Présentation................................................................................................................................4
Fonctionnement..........................................................................................................................6
Représentation normalisée........................................................................................................8
Le débit d'une pompe.................................................................................................................10
Les caractéristiques d'une pompe ............................................................................................12 à 14
L'installation d'une pompe.........................................................................................................16 et 17
Mise en service d'une pompe ....................................................................................................18
Contrôle de l'état d'une pompe..................................................................................................19
Spécification constructeur, débit réel, débit corrigé................................................................20
Contrôle de l'état d'une pompe, exemple de relevé .................................................................22
Le taux de fuite ...........................................................................................................................24
Notes personnelles.....................................................................................................................26
Les pompes transforment l'énergie mécanique fournie par le moteur d'entraînement en énergie
hydraulique.
L'énergie hydraulique est conduite sous forme de débit et de pression par le fluide contenu dans le
circuit.
Pour être plus simple, une pompe créée un débit et supporte une pression.
- Les pompes volumétriques, ce sont celles qui sont utilisées dans la grande majorité des installations.
C'est cette famille de pompes qui fait l'objet des études à suivre.
La quantité d'huile déplacée sur un tour de rotation de l'arbre d'entraînement est désignée la cylindrée,
elle est imposée par construction.
- Les pompes non volumiques, elles sont principalement utilisées pour déplacer un fluide, par exemple
la pompe de circulation de l'eau de refroidissement d'un moteur thermique.
Ce type de pompes utilise une turbine, le fluide est mis en mouvement par action de la force centrifuge.
Elles permettent de grands débits, mais n'ayant pas d'étanchéité mécanique efficace, elles ne
supportent pas de fortes pressions.
La pression de refoulement se limite à quelques centaines de kPa en raison de l'importance des fuites
internes.
Un débit sous pression peut être obtenu par un montage de plusieurs pompes à turbines identiques
installées en série.
Alimentation.
L'huile est admise dans l'élément de pompage par l'action de la pression atmosphérique prépondérante
sur le vide partiel crée par l'augmentation du volume étanche de la chambre d'alimentation.
Remarque : Certaines pompes sont incapables de créer le vide nécessaire à l'alimentation, elles doivent
être en charge sous un réservoir ou alimentées par une pompe de gavage.
L'aspiration se fait avec une très faible dépression, comprise entre 17 et 20 kPa pour des pompes à
engrenages ou à palettes et sans dépression pour les pompes à pistons.
La pression d'aspiration est faible si l'huile pénètre facilement dans la chambre d'aspiration de la pompe.
Transfert.
L'huile admise dans l'élément de pompage est isolée de l'alimentation par une étanchéité mécanique
puis déplacée sans modification de volume.
Cette généralité ne s'applique pas dans le cas d'une pompe à pistons / clapets.
La phase de transfert se limite à un point mort en fin de course d'aspiration des pistons.
Refoulement.
Après son transfert, l'huile est expulsée par diminution de volume de la chambre de refoulement en
communication avec le circuit, donnant ainsi naissance à un débit.
Chacune de ces familles présente plusieurs variantes, en particulier la construction en cylindrée fixe ou
en cylindrée variable.
Certains constructeurs proposent des assemblages bout à bout de plusieurs pompes hydrauliques.
Exemple, ensemble des pompes de levage de benne ①, frein de stationnement ② et direction des
tombereaux rigides, (non repérée en bout).
Le débit d'une pompe est la quantité d'huile qu'elle peut "pousser" dans le circuit par unité de temps à
une vitesse de rotation donnée.
La pression (de part le rendement volumétrique) et les variations de régime de rotation modifient le
débit, aussi utilise t'on souvent une caractéristique fixe de la pompe : la cylindrée.
La cylindrée.
Elle représente la quantité théorique d'huile qu'une pompe prend dans le réservoir et restitue dans le
circuit par l'orifice de refoulement lorsque l'arbre d'entraînement fait une rotation de un tour.
Remarques.
Pour les pompes à cylindrée variable, la cylindrée est déterminée pour un angle d'inclinaison
correspondant à la cylindrée maximum.
Les fuites correspondent à un débit qui circule sous une différence de pression, elles absorbent une
puissance qui participe à la mise en charge du moteur.
Sa cylindrée.
La cylindrée détermine le débit par rapport à la vitesse de rotation et sous une pression de refoulement
(rendement volumétrique).
Le débit n'a une signification que par rapport à un régime et une pression donnée.
Pour les pompes à débit variable, il faut tenir compte des débits maximums et minimums.
Sa famille.
- Pompe volumétrique.
Une pompe volumétrique effectue le transfert sans fuite d'un volume d'huile (correspondant à la
cylindrée) entre l'alimentation et le refoulement.
Il y a communication entre l'aspiration et le refoulement, exemple, circulation d'eau par pompe à turbine.
Sa technologie.
- à engrenages...
- à palettes...
- à pistons...
- à vis...
Son sens de rotation, (horaire, anti-horaire en regardant le bout de l'arbre ou les 2 sens de rotation).
Son mode de fixation, par rapport au support disponible sur le système d'entraînement.
Son arbre d'entraînement, par rapport au support disponible sur le système d'entraînement.
- Type d'arbre (clavetage, cannelures tournevis, cône, filetage…) et section en fonction du couple.
La résistance et la durée de vie de la pompe dépendent des pressions supportées et de leurs évolutions
dans le temps.
P1, la pression maximale peut être permanente, travail en service continu,
P2, la pompe peut supporter pendant de cours instants des pressions supérieure à la pression de
service.
P3, la pompe peut subit l'effet de pointes de pression, il faut tenir compte des facteurs de charges
temporaires.
Les pressions supportées déterminent le niveau de résistance mécanique du corps de pompe, la qualité
des ajustements et des guidages.
Le régime de rotation de la pompe doit être compatible avec celui du moteur d'entraînement.
Interne ou externe, dans ce cas il faut prévoir une ligne supplémentaire pour le drainage.
Sa condition d'alimentation.
Le pouvoir d'auto-alimentation d'une pompe doit être connu pour prévoir son implantation par rapport au
réservoir et la section de la conduite d'aspiration.
En condition d'auto-alimentation défavorable, la pompe peut être gavée par une pompe à turbine.
La nature du fluide.
La viscosité, la composition chimique du fluide peuvent influencer le type de pompe
Sa température de fonctionnement.
La résistance mécanique et des joints à la température peut être un élément dans le choix d'une pompe.
Le montage d'accessoire.
Le corps de pompe peut recevoir un limiteur de pression, un régulateur de débit, une valve de priorité.
Sa maintenance.
Facilité à la dépose / repose / conditionnement.
Son prix.
Le rapport qualité / prix est important dans le choix d'une pompe, il influence beaucoup la gestion de
l'entretien.
Un certain nombre de précautions doivent être prises lors de l'installation et la mise en service d'une
pompe.
Avant installation.
En principe, la pompe doit pouvoir être entraînée manuellement, une pompe bloquée est souvent bridée
par un mauvais montage mécanique.
La pompe doit être pleine d'huile, remplir l'orifice d'alimentation d'huile parfaitement propre, maintenir
la chambre d'alimentation pleine en tournant l'entraînement jusqu'à ce que l'huile sorte par l'orifice de
refoulement.
Mise en place.
La pompe doit être parfaitement alignée par rapport à son entraînement, parallélisme et angulaire.
Les lignes hydrauliques rigides doivent se présenter à leurs emplacements sans contraintes, dans le cas
contraire les paliers de pompes supportent des efforts anormaux.
Ne pas laisser de bouchon en place lors du raccordement des lignes hydrauliques, cette remarque peut
sembler simpliste mais l'expérience montre que cela arrive de temps en temps, le diagnostique n'est pas
toujours facile et la pompe de supporte pas les essais.
Attention aux joints, vérifier la présence de ceux ci ainsi que leur position (joints pincés).
Le carter d'une pompe à drainage externe doit être rempli d'huile parfaitement propre avant de
connecter la ligne de drainage.
Ainsi les organes tournant ne fonctionnent pas à sec le temps que les fuites internes remplissent le
carter.
L'orifice de drainage est toujours placé en partie haute du carter et la ligne doit faire une ½ boucle vers
le haut pour éviter les effets de siphonnage.
Les constructeurs proposent souvent deux orifices pour tenir compte de la position de montage, l'orifice
inférieur est alors fermé par un bouchon.
Remarque, les constructeurs installent parfois une prise de pression sur l'orifice inférieur en place du
bouchon.
Cette prise de pression permet le raccordement d'un flexible en liaison avec un débit d'huile pour
effectuer le remplissage du carter de la pompe, l'huile excédentaire retourne au réservoir par la ligne de
drainage.
La prise de pression permet une mesure de la pression de drainage qui correspond souvent à la
pressurisation du réservoir plus les pertes de charges.
Le niveau d'huile doit être correct dans le réservoir, penser à la consommation d'huile pour le
remplissage du circuit lors de la mise en fonctionnement de la pompe.
Dans le cas de pompes sensibles aux dépressions en aspiration comme les pompes à pistons, il est
fortement recommandé de pressuriser le réservoir avant et pendant la mise en service de la pompe.
Un bouchon de remplissage équipé d'une valve de gonflage de pneu et un gonfleur avec son
manomètre constituent un moyen efficace pour faciliter l'amorçage de la pompe
Une pressurisation de 200 kPa doit être un maximum, attention à ne pas installer une pression trop
importante qui risque de déformer, voir d'ouvrir le réservoir.
Cette précaution permet de se mettre à l'abri d'un sur-tarage du limiteur de pression effectué pour
"remonter" le manque de performance de l'ancienne pompe fatiguée.
Le limiteur de pression détaré permet également d'ouvrir un passage facile au débit de la pompe pour
faciliter la purge du circuit, en particulier sur un circuit équipé de distributeurs à centre fermé.
Avec un moteur thermique, ci possible actionner le démarreur sans démarrer le moteur et garder toutes
les commandes hydrauliques au repos.
Vérifier le niveau d'huile, s'il n'y a rien d'anormal, démarrer le moteur et le laisser tourner au ralenti
quelques minutes.
Si la pompe est à cylindrée variable, sa mise en service doit se faire en conservant la cylindrée maxi et
en laissant le débit d'huile circuler le plus facilement possible.
Une pompe à cylindrée variable et régulation load sensing se cale en cylindrée pratiquement nulle
lorsque l'installation fonctionne sans mouvement, une mise en service sans précaution ne permet pas
l'amorçage de la pompe.
Le moyen le plus efficace pour contrôler une pompe consiste à mesurer son débit nominal et son taux
de fuite, voir le cours sur la mesure d'un débit.
- Si cela est possible, vérifier le débit de fuite sur la ligne de drainage, (drainage externe).
- S'il y en a un, ouvrir le filtre de drainage pour observer la présence de particule d'usure.
Le débit d'une pompe indiqué par un constructeur dans les spécifications tient compte:
- de la cylindrée,
- du régime de rotation,
- de la pression,
- de la température
Pour comparer les relevés effectués sur machine avec les spécifications, il faut:
- faire travailler l'hydraulique pour chauffer l'huile à température correcte,
- verrouiller éventuellement la cylindrée de la pompe, (cas d'une pompe à cylindrée variable),
- effectuer les relevés à la pression préconisée,
- mesurer et ajuster le régime à la valeur spécifiée si cela est possible ou à défaut le noter pour prévoir
un calcul de correction,
- gérer la pression à la valeur préconisée, généralement une mesure sous pression très faible puis une
mesure sous la pression d'utilisation en charge.
Si le régime au moment du contrôle n'est pas celui spécifié, la mesure n'est pas exploitable directement.
Il faut convertir le débit relevé en débit corrigé pour tenir compte du régime de spécification.
La valeur de débit ramenée par la règle de trois au régime de spécification peut être comparée aux
données du constructeur.
Illustration.
Relevé de débit par enregistrement "courbe" avec un manomètre Hydac, le calcul du débit corrigé est
effectué en direct par l'outil en utilisant le canal de calcul G1.
Spécification à 2 000 tr/min : 211 l/min sous 11 800 kPa de pression (juste avant le début de régulation)
avec un signal réglé à 1 370 kPa (aide à la régulation), 168 l/min sous 18 600 kPa et signal à 1 370 kPa.
Pour connaître l'état d'une pompe, il est nécessaire d'effectuer deux relevés de débit:
- un relevé de débit (corrigé) à pression nulle, (la plus basse possible)
- un relevé de débit (corrigé) à pression élevée.
Le débit sous basse pression correspond au débit maxi de la pompe, la basse pression ne génère pas
de fuite.
Le débit en charge correspond au débit de la pompe sous la pression préconisée, la pression installé
créé un débit de fuite:
La différence de débit entre les mesures sous faible pression et haute pression correspond aux fuites
vers le carter et aux fuites entre les orifices d'admission et de refoulement.
Les deux relevés de débit sont corrigés pour tenir compte de la différence de vitesse de rotation.
Illustration ci-dessous, tableau de relevé effectué en refoulement d'une pompe installée sur une pelle
hydraulique, débit spécifié à 2 200 tr/mn.
- sous basse pression 2 500 kPa, pression imposée par les pertes de charge naturelles:
- sous haute pression 29 000 kPa, maxi réglée par le limiteur de pression,
L'état de la pompe peut être exprimé par la perte de débit entre les relevés sous basse et haute pression
ou par le calcul du taux de fuite.
Dans l'exemple illustré, 464,6 - 421,9 = 42,7 L/mn sous 250 bars.
Le taux de fuite, exprimé en pourcentage, est un moyen d'exprimer l'importance des fuites, donc l'état de
la pompe.
Il est recommandé d'effectuer plusieurs relevés pour diminuer les risques d'erreur.