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DE
L'EMPIRE FRANÇAIS.
Cet ouvrage se vend dans les départemens , chez les princi
paux l-/:b raires ; mais surtout à *
AlX , che z Rebouteux . Mouret.
AMSTERDAM et LA HAYE , chez les frères Van Cleef,
BESANÇON , chez Deis , Girard.
BORDEAUX , chez Melon , Bergerel, Heaume,
BOURGES , chez Cilles.
BRUGES , chez Bogaert-Dumorlicr,
BRUXELLES , chez Lecharlier , Semai , Slapleaux , veuve
Jœmaire.
DIJON , chez Bidault fils , G aulard-Marin.
DOUAI , chez Tarifer.
FLORENCE , chez Molini , Lundi et compagnie,
LIEGE , chez Desoer.
LILLE , chez Casliaux , Leleux , Malo , Toulotle.
LYON , chez Cabin et compagnie , Bohaire , Maire, Pillon
et las autres principaux Libraires,
MARSEILLE , chez Mossy , Chaix, Masverl.
MILAN , chez Giegler, >
NANOI , chez veuve Bonloux* fincenol, *•
NANTES , chez Forest , Busseuil jeune,
NÎMES , chez MelquionS.
PorriEïLS', chez Catineau,
KESNJB*, chez Duchesm , De Ktrpeit.
HIOM , chez Salles.
ROUEN , cliez Renault , Frère , Dallée,
STRASBOURG , chez. Treullel et Wùrlz , Levraillt.
TURIN , chez Pic , Bocca , Orgeas.
TOULOUSE , chez Causé , Gallon , Bonnefoi et les autrcj
principaux Libraires,
VALENCE , chez Marc j4urel.
^
CODES
DE
L'EMPIRE FRANÇAIS ,
SUIVIS
Des Tarifs des frais et dépens en matière civile , coramerciaJe ,
criminelle , correctionnelle , et de simple police ; et du Décret
du 7 avril i8i3 , qui abroge on modifie quelques dispositions
du Tarif des frais en matière criminelle, de police correction
nelle , etc.
NOUVELLE ÉDITION,
A laquelle on a ajouté quelques Notes extraites du Manuel de
Droit français , indiquant les dérogations , modifications et
exceptions qu'un Code a reçues d'un autre Code ou d'une loi
particulière, etc. etc. ;
Et deux TABLES, l'une des Titres et Chapitres , et l'autre alphabé
tique et analytique îles Matières contenues dans les cinq Codes ,
rédigée par M. P*** >.avocat à la Cour impériale de Paris.
DE L'IMPRIMERIE DE CRAPELET.
A PARIS,
ire , rue de l'Éperon , n° 6 ;
Chez f kKFÈvHE ' Libraire
frères , Libraires , rue Poupée , n° 7.
181 5.
-
ufTivë ns iTAi^
"
TABLE
DU CODE NAPOLÉON.
LIVRE PREMIER.
Des Personnes.
TIT. I. De la Jouissance et de la Privation des Droit! civils, _ a
CHAP. i. De la Jouissance des Droits civils. ibid.
il. De la Privation des Droits civils. 5
ST.CT. i. De la Privation des Droits civils , par la perte île la
qualité de Français. . ibid.
SECT. il. De la Privation des Droits civils par suite des Con
damnations judiciaire!. 4
TIT. II. Des Actes de l'Etat civil. 6
CHAÏ. I. Dispositions générales. ibid.
il. Des Actes de naissance. 8
in. Des Actes de mariage. 9
iv. Des Actes de décès. 11
T. Des Actes de l'Etat civil concernant les militaires hors
du territoire de l'Empire. . 13
TI. De la Rectification des Actes de l'Etat civil. i/i
TIT. III. Du Domicile. ibid.
CHAP. i. De la Présomption d'absence. ibid.
il. De la Déclaration d'absence. 16
m. Des Effets de l'absence. H>id.
SlCT. I. Des Kffets de l'absence , relativement aux biens que
l'absent possédait au jour de sa disparition. ibid.
II. Des Effets de l'absence, relativement aux droit» éven
tuels qui peuvent compéter à l'absent. , 18
ni. Des Kffets de l'absence relativement au mariage. 19
CHAT. IY. De la Surveillance des eufans mineurs du père qui a
disparu. ibîd.
TIT. V. Du Mariage. ibid.
CHAI*. I. Des Qualités et Conditions requises pour pouvoir con
tracter mariage. . ibid.
it. Des Formalités relatives à la célébration du ma
riage. «
III. Des Oppositions an mariage. itaa.
IV. Des Demandes eu nullité de mariage. 23
T. Des Obligations qui naissent du mariage. a^
TI. Des Droits et des Devoirs respectifs des épOBI. 2t>
vu. De la Dissolution du mariage. a7
vuî. Des seconds mariages, a°
«j
T1T. VI. Du Divorce. pag(, 2j,
CHAP. i. Des Causes du divorce. ibid
il. Du Divorce pour cause déterminée. Mil,
SKI. I. Des Formes du Divorce pour cause détcrmiaée. itid.
il. DesMetutes provisoires auxquelles peut donner lien
la demande en divorce pour cause déterminée. 3a
ni. Des Fins de non-recevoir contre l'action en divorce
pour cause déterminée. 33
' CHAP. ni. Du Divorce par consentement nratntl. ' Miel.
iv. Des Effets du Divorce. 3g
T. De la Séparation de corps. • 53
TIT. VII. De la Paternité et de la Filiation, ibid.
CHAP. i. De le Filiation des cuf'aus légitimes ou nés dans le
mariage. ibid'
H. Des Preuves de la Filiation des eufans légitimes. 3g
ni. Des Enfans naturejs. " 40
.SECT. i. 'De'la légitimation des enfans naturels. iïitt.
«• De la Reconnaissance des enfans naturels. 4l
TIT. VIII. De l'adoption et de la Tutelle officieuse. 4a
CHAT i. De l'Adoption. "" ibid.
SECT. i. DeJ'Adoptton et de ses Effets. ibid.
il. Des Formes de l'adoption. 43
CHAP. ii De la Tutelle officieuse. 44
TIT. IX. De la Puissance paternelle. 45
TIT. X. De la Minorité , de la Tutelle et de l'Emancipation. 47
CBAP. I. De la Minorité. ibid.
il. De la Tutelle. ibid.
SECT. i. .De.Ja Tutelle des père et mère. ibid.
ir. De la Truelle déférée par le ptre ou la mère. 48
ni. De la Tutelle des asctndans. 4g
iv. De la Tutelle déférée par le conseil de famille. îbid.
v. Du subrogé-tuteur. 5i
vi. Des Causes qui dispeqseut de la tutelle. 5a
vu. De l'Incapacité , des Exclusions et Destitutions de la
tutelle. 54
vin. De l'Administration du tuteur. 55
ix. Des Comptes de la Tutelle. 58
CHAP. m. De rEniaEcipatioo. . ^ ibid,
J1T. XI. De la Majorité , de t'Interdiction , et du Conseiljudiciaire. 60
CHAP. i. De la 'majorité. ibid,
il. De l'Interdiction. ibid.
ni. Du Conseil judiciaire. ' 6a
UVRE II.
Des Siens et des différentes Modifications de la Propriété.
TIT. I. De la Distinction des Biens. 63
CHAP. i. Des Immeubles. , ibid.
il. Des Meubles. 64
ni. Des (SH ns d.ins leur rapport avec ri'iix qui les pos
sèdent. UG
DU CODE HàPOlEOST. T.1J
TÏT. II. De la Propriété. Page C(i
.CHAP. I. Du Droit d'accession SUT ce qui est produit par la chose. 67
II. Du Droit d'accession sur ce qui s'unit et s'incorpore à
la chose. ibid.
. SFCT. i, Du Droit d'accession relativement aux choses immo
bilières, ibid.
il. Du Droit d'accession rclaiivcracut aux choses mohi-
1-1 - » r
lient. DO
TlT, HT. De l'Usufruit, de TVsage et d« l'Habitation. 71
CHAP. i. lie l'Usufruit. ili<l.
StCT. i. Des Droits de l'usufruitier. ibitl.
Jti. Des Obligations de l'usufruitier.' 73
ni. Comment l'Usufruit prend fin. 76
CfiAp. ii. De 1 Usage et 4e l'Habitation. 77
TlT. IV. Des Servitudes ou Servicesfonciers. itiil.
CHAP. i Des Servitudes qui dérivent d« la silualicu des lieux. 78
7l. Des Servitudes établies par la loi. . ••$$
SCCT. i. Du Mur et du Fossé mitoyens. itiJ.
II. De la Dislance et des Ouvrages intermédiaires requis
pour certaines construction*. 81
ni. Des Vues sur la Propriété de son voisin. SA
iv. De l'Egoût des toit». ititi.
v. Du Droit de passage. ibid.
CHAI', in. Des Servitudes établies par le fait de l'homme. 83
Si CT. i. Des diverses Espèces de Servitudts <iui peuvent être
établies sur les biens. ibid,
il. Comment s'établissent les servitudes. 84
ni. Des Droits du Propriétaire du fonds auquel la •;< r-
vitude est due. ibid.
IT. Comment les Servitudes s'éteignent. 85
LIVRE III.
Des différentes Manières dont on acquiert la Propriété.
Dispositions générales. 86
TlT. I. Des Successions. 87
CHAP. I. De l'Ouverture des Successions , et de la Saisine des
héritiers. ibid.
il. Des Qualités requises ponr succéder. 88
in. Des divers Ordres de succession. . ibid.
SECT. i. Dispositions générales. ibid.
u. De la Représentation.. 89
ni. Des Successions déférées anx descendans. 90
IT. Des Successions déférées aux ascendans. ibid.
T. Des Successions collatérales. 91
CHAP. iv, Des Successions irrégulières. 9»
SECT. i. Des Droits des Enfans naturels snr les biens de leur
père ou mère, au de la Succession aux Enfans natu
rels décédés sans postérité. ibid.
il. Des Droits du Conjoint survivant et de l'Etat. <)5
CKAP. V. De l'Acceptation et de la Répudiation des Successions. 94
SHCT. i. De l'Acceptation. '*'rf-
il. De la Renonciation aux successions. gï
Tllj TABLE
SECT. ni. Bu Bénéfice d'inventaire , de tes Effets , et des
Obligations de l'héritier bénéficiaire. Page §8
ir. Des Successious vacantes. ijS
€k*P. v*. Dn Partage et des Rapports. 99
S£CT. i. De l'Action en partage , et de sa forme. ibid.
il. Des Rapports. ioa
ni. Du Payement des dettes. i<>4
IT. Des Effets du partage, et de la Garantie des lots. 106
T. De ta Rescision en matière de partage. . ibid.'
T1T. II. Des Donations entre vifs et des Testament. 107
CHAP. i. Dispositions générales. ibict,
il. De la Capacité de disposer ou de recevoir par donation
donation entre vifs ou par testament. loS
m. De la Portion de biens disponible, et de la Réduction, no
SECT» I. De la Portion de biens disponible. ibid.
H. De la Réduction des Donations et Legs. III
CHA.V. iv. Des Donations entre vifs. lia
SECT. t. De la Forme des Donations entre vifs. • ibid.
n. Des Exceptions à la Règle , et 'île iïriévocabilité
des Donations entre vifs. 115
CHÂP. T. Des Dispositions testamentaires. 117
SECT. i. Des Règles générales sur la forme des testamens. ibid.
n. Des Règles particulières sur la forme de certains
testament il 8
su. Des Institutions d'héritier , et de» Legs en général. lai
iv. Du Legs universel. ibid.
1. Du Legs à titre universel, 133
vi. Des Legs particuliers. ibid.
vu. Des Exécuteurs testamentaires. 124
vin. De la Révocation des Testamens , et de leur Cadn-
cité. ia5
CHAP. vi. Des Dispositions permises en faveur des petits-enfans
du Donateur ou Testateur, ou des Enfaus de ses
frères et sœurs. 126
vu. Des Partages faits par père , mère , ou antres ascen-
dans , entre leurs descendans. 139
vni Des Donations faites par contrat de mariage aux
époux et aux enfans à naitre du mariage. i3o
ix. Des Dispositions entre époux , soit par contrat de ma*
. riage , soit pendant le mariage. i3l
TIT. III. Des Contrats ou des Obligations conventionnelles en gé
néral. . i3a
CHAP. i. Dispositions préliminaires. ibid.
il. Des Conditions essentielles pour la validité des con
ventions, i i33
SfcCT. i. Du Consentement. ibid.
il. De la Capacité des Parties contractantes. i35
in. De l'Objet et de la Matière des Contrats. ibid.
iv. De la Cause. ibid.
CHAP. ni. De l'Effet des Obligations. i36
SBCT. i. Dispositions générales. ibid.
il. De l'Obligation de donner. ibid.
DU CODE KAPOLÉOIT. ÏX
SECT. in. De l'Obligation de faire ou de ne pas faire. Page i37
iv. Des Dommages et Intérêts résultant de l'inexécution
de l'obligation. ibid.
T. De l'Interprétation des Conventions. i58
•vi. De l'Effet des Conventions à l'égard des tiers. i5o,
CHAP.IV. Des diverses Espèces d'Obligations. ibid*
SECT. i. Des Obligations conditionnelles. ibid.
J.i. De la Condition en général, et de ses diverses Espèces, ibid.
il. De la Condition suspensive. 140
ni. De la Condition résolutoire. 141
SZCT. ii. Des Obligations à terme. ibid.
ni. Des Obligations alternatives. 143
iv. Des Obligations solidaires. 143
§. I. Delà Solidarité entre les créanciers. ibid.
il. De la Solidarité de la part des débiteurs. ibid.
SECT. v. Des Obligations divisibles et indivisibles. 145
§. i. D^Effets de l'Obligation divisible. ibid.
il. ^^ Effets de l'Obligation indivisible. 146
SECT. vi. Des Obligations avec clauses pénales. ibid.
CBAP. v. De l'Extinction des Obligations. 147
SECT i. Du Payement. i ibid.
§. i. Du Payement en général. • ibid.
H. Du Payement avec subrogation. 149
ni. De l'Imputation des Payemens. i5o
iv. Des Offres de Payement et de la Consignation. ibid.
v. De la Cession de biens. i5t
Sf.ct.is. DclaNovation. I,5a
in. De la Remise de la dette. ' i53
iv. De la Compensation. i54
T. De la Confusion, i55
vi. De la Perte de la chose due. ibid.
vu. De l'Action en nullité ou eu rescision des Conven
tions. i56
CHA». vi. De la Preuve des Obligations , et de celle du Paye
ment. . ' 167
SECT. i. De la Preuve littérale.^ ibid.
§. I. Du Titre authentique. ibid.
il. De l'Acte sous seing privé. I-'>8
, in. Des Taille». 169
iv. Des Copies des titres. • «*'<*•
v. Des Actes récognitifs et confirœatifs. 160
SICT. H. De la preuve testimoniale. *6i
in. Des Présomptions. ,1'?2
j. i. Des Présomptions établies par la loi. . ***'•
il. Des Présomptions qui ne sont point établies par la loi. ibid.
SKI. iv. De l'Aveu de la partie. £3
v. Du Serment •*•*•
f} §. i. Du Serment décisoire. - •***
il. Du Serment déféré d'office. l6*
TIT. IV. Des Engagement qui se forment sans convention. .'«*
CBAP. i. Des quasi-contrats.
- "
il. Des Délits et de» <juasi-déllt».
3t TABLS
TlT. V. Du Contrat Je mariage , et des Droits respectifs des
Epoux. Page 167
CHAP. i. Dispositions générales. ibid.
il. Du Régime eu communauté. ibS
PKEMIÈB.E r AiiTiiï. De la Communauté légale. 169
SI.CT. I. De ce qui compose la Communauté activement et
passivement. ibid.
§. T. De l'actif de la Communauté, ibid.
ii. Du passif de la Communauté, et des actions qui
en résultent contre la Communauté. 170
SECT. il. De ('administration de la Communauté , et de
l'effet des actes de l'un ou de l'autre époux , rela
tivement à la société conjugale. 173
ni. De la dissolution de la Communauté , et de qui 1-
ques-uues de ses suites. iy5
IT. De l'acceptation de la Communauté , et de la renon
ciation qui peut y être faite , avec les conditions
qui y sont relatives. 4fc 177
v. Du partage de la Communauté après l'acceptation. 178
J. i. Du partage de l'actif. 179
il. Du passif de la Communauté, et de la contribution
aux dettes. 180
SECT. vi. De la renonciation à la Communauté et de ses
effets. 181
Disposition relative à la communauté légale, lorsque l'un •
des époux ou tous deux ont des enfsns de précédens
mariages: i8a
DEUXIÈME PARTIE. .De In Communauté convr-utionncljc, et de»
conventions qui peuvent modifier ou même exclure la com
munauté légale. ^ • ibid.
SECT. i. De la Communauté réduite aux acquêts. ibid.
il. De la CJause qui exclut de la Communauté le mobi
lier en tout ou partie. i83
ni. De la Cause d'ameublissement. ibid.
iv. De la Clause de séparation des dettes. 184
i v. De la Faculté accordée à la femme de reprendre
son apport franc et quitte. i85
vi. Du Préciput conventionnel. ibid.
vu. Des Clauses par lesquelles on assigne à chacun
des époux des 'parts inégales daus la commuuauté. 186
vin. De la Communauté à litre universel. 187*
DISPOSITIONS communes aux huit sections ci-dessus. ibid.
SECT. ix. Des conventions exclusives de la Communauté. 188
§. t. De la Clause portant que les époux se marient tans
Coramnuauté. ibid.
il. De la Clause de séparation de biens. . ibid.
CIIAP. ni. Du Régime dotal. itid.
SJFC.C. I. De la Constitution de-dot. ijtt
II. Des Droits du mari sur les biens dotaux, et de
l'inaliéuabilité du fonds dotal. 190
ni. De la Restitution de la dot. 192'
'iv. Des Biens parapheruaux, 193 t
Disposition particulière. 194
DtJ CODE MAPOLÉOH'. tj
TIT. VI. De la Vente. P»ge 194 '
^CHAF. i. De la nature et de la forme de la Tente. ibùJ.
il. Qui peut acjieter ou vendre. , 19^
iir. Des choses qui peuvent être veudues. • • 196
IV. Des' Obligations du Tendeur., ibid.'
Secr. x. Dispositions générales. ibiJ.
il. De la délivrance. ibid.
m. De la Garantie. M)8
5. I. De la Garantie ea cas d'éviction. 199
ii. De la Garantie des défauts de la chose vendue. 200
CHAF. v. Des Obligations de l'acheteur. ' 201
vi. De la nullité et de la résolution delà vente. 202
SECT. i. De la Faculté de rachat. ibid.
n. De la Rescision de la vente pour cause de lésion. :•<>"•>
CHAF. vu. De la Licitation. , 204
vin. Du transport des créances et autre» droits incor
porels. 205
TIT..VII. De l'Echange. zof>
TIT. VIII. Du Contrat Je louage. 207
CHAP. I. Dispositions générales. ibid.
il. Du louage des chose». 'b,tJ.
SECT. i. Des Règles communes aux baux des maisons et de»
biens ruraux. 208
il. De» Règles particulières aux baux à loyer. 21 1
in. Ces Règles particulières aux baux à ferme. 3ia
CHAF. m. Du Louage d'ouvrage et d'industrie. ai4
SECT. r. Du Louage des domestiques et ouvriers. ai 5
ir. Des Voituriers par terre et par eau. ' ibid.
ni. Des Devis et des marchés. *> 21 fi
CHAF. iv. Du bail à Cheptel. 217
6£CT. i. Dispositions générales. ibid»
il. Du Cheptel simple. . ibid.
III. Du Cheptel à moitié. 319
iv. Du Cheptel donné par le propriétaire à son fermier
ou colon pmiaire. ibid.
§. i. Du Cheptel donné au fermier. , ibid.
il. Du Cheptel donné au colon partiaire. ibid.
SECT. v. Du Contrat improprement appelé Cheptel. : 220
TIT. IX. Du Contrat de Société. ibid.
CHAF. I. Dispositions générales. ibid.
,ii. Des diverses espèces de sociétés. itid.
SECT. T. Des Sociétés universelles. 221
il. De la Société particulière. ibùf.
CHAF. m. Des Engagement des assoocs entre eux et à l'égard
des tiers. 223
SECT. I. Des Engagemens deS'associés enlrs eux. itiiil.
il. Des Engagemens des associés à l'égard des tiers. 224.
CHAF. iv. Des différentes manières dont finit la société. 3^5
DISFOSITIOH relative aux sociétés de commerce. 226
TIT. X. Du Prêt. ibid.
CHAF. t Du Prêt n usage, ou commodat, .....«,. . :
Xlj IA11I.K
SECT. i. De la nature da Prêt à usage. . Page azî
il. Des Engagemeus de l'emprunteur. 2î/
iii. Des Engagemens de celui qui prête à usage. îbîil.
CHAP. H. Du Prêt de consommation, ou simple prêt. aa8
SECT. i. De la nature du Prêt de consommation. ibid.
il. Des Obligations du préteur. ibid.
m. Des Engagemens de l'emprunteur. 229
CHAI. ni. Du Prêt à intérêt. ibid.
TIT. XI. Du Dépôt et du Séquestre. a3o
CHAP. i. Du Dépôt en général , et de ses diverses espèces. ibid.
il. Du Dépôt proprement dit. ,. a3t
SFC.T. i. De la nature et de l'essence du Contrat de dépôt. ibid.
n. Du Dépôt volontaire. ibid.
xii, Des Obligations du dépositaire. 232
IT. Des Obligations de la personne par laquelle le dépôt
• a été faife 233
Y. Du Dépôt nécessaire. 234
CBAF. m. Du Séquestre. ibid.
SZCT. i. Des diverses espèces de Séquestre. ibid.
il. Du Séquestre conventionnel. a35
ni. Du Séquestre ou Dépôt judiciaire. ibid.
TIT. XII. Des Contrats aléatoires. a56
CHAP. i. Du jeu>t du pari. ibid.
H. Du Contrat de rente viagère. ibid.
SECT. i. Des conditions requises pour la validité du Contrat, ibid.
n. Des effey du Contrat entre les parties contractantes. a3/
TIT. XIII. Du Mandaf^: : a38
CHAP. i. De la nature et de la forme du Mandat. ibid.
_ il. Des obligations du Mandataire. a3g
. n/. Des obligations du Mandant. ibid.
*'.** '- -IY.- ï>es différentes manières dont le Mandat finit. 240
TIT. XIV. Du Cautionnement. 241
CHAP. i. De la nature et de l'étendne du Cautionnement. ibid.
ii. De l'effet du Cautionnement. 242
S&CT. i. De l'effet du Cautionnement entre le créancier et la
caution. ibid.
il. De l'effet du Cautionnement entie.lc débiteur et la
caution, 243
ni. De l'effet du Cautionnement entre les cofidéjusseurs. 244
CHAF. m. De l'extinction du Cautionnement. ibid.
iv. De la Caution légale et de la Caution judiciaire. 245
TIT. XV. Des Transactions. ibid.
TIT. XVI. De la Contrainte par corps en matière tivilt. 347
TIT. XVII. Du Nantissement. 249
CHAP. i. Du Gage. ibid.
il. De l'Antichrèse. ail
TIT. XVIII. Des Privilèges et Hypothèque!. a5a
CHAP. i. Dispositions générales. . ibid.
ix. Des Privilèges. ibid.
. i. Des Privilège* for les meubki, ibid.
nu CODE MAPOLEOW. Xllj
$. i. Des Privilèges généraux sur les meubles. Page 253
xi. Des Privilèges sur certains meubles. ibid.
SZCT. il. Des Privilèges sur les immeubles. a54
ni. Des Privilèges qui s'étendent sur les meubles et les
immeubles. a55
iv. Comment se conservent les Privilèges. ibid.
CHAF. in. Des Hypothèques. 256
SECT. i. Des Hypothèques légales. 267
il. Des Hypothèques judiciaires. ibid.
ni. Des Hypothèques conventionnelles. 258
IT. Du rang que les Hypothèques ont entre elles. 259
CHAF. IT. Du Mode de l'inscription des Privilèges et Hypo
thèques. 261
T. De la radiation et réduction des inscriptions. 20 3
VI. De l'effet des Privilèges et Hypothèques contre les
tiers détenteurs. . 264
vu. De l'extinction des Privilèges et Hypothèques. 266
TIII. Du Mode de purger les propriétés des Privilèges et
Hypothèques. / rr ibid.
zx. Du Mode de purger les Hypothèques , quaird il n'-«liste
pas d'inscription sur les biens des maris et des
tuteurs. 268
-. x. De la Publicité des registres, et de la responsabilité des
conservateurs. ., ; 270
TIT. XIX. De l'Expropriation forcée , et des Ordres entre les
Créanciers. -J 271
CBAP. i. De l'expropriation forcée. .,^5 ibid.
n. De l'ordre et de la distribution* Ain prix entre les
créanciers. \{'^ 273
TIT. XX. De la Prescription. . \'\ £". «'*«*•
CHAF. i. Dispositions générales. . '--^ *. ..-*'î'*MiWrf.
il. De la Possession. ibid.
ni. Des Causes qui empêchent la prescription. 274
IV. Des Causes qui interrompent ou qui suspendent le
cours de la prescription. 2^5
SXCT. I. Des Causes qui interrompent la prescription. ibiil.
n. Des Causes qui suspendent le cours de la prescription. 276
CHAP. v. Du Temps requis pour prescrire. * 277
SECT. i. Dispositions générales. ibid.
il. De la prescription trentenaire. ibid.
Ai. De la prescription par dix et vingt ans. ib!U.
iv. De quelques prescriptions particulières. 278
PREMIÈRE PARTIE.
PROCÉDURES DEVANT LES TRIBUNAUX.
LIVRE PREMIER.
De la Justice de paix.
LIVRE II.
Des Tribunaux inférieurs.
TITRE PREMIER. De la Conciliation. 288
II. Des Ajournemens. • 289
III. Constitution d'Avoués , et Défenses. 392
IV. De la Communication au Ministère putlic. 29 î
V. Des Audiences, de leur PuLlicité et de leur Police. ibid.
VI. Des Délibères et luUructions par écrit. 2g5
VII. Des Jugemens. 297
VIII. Des Jugemens par défaut et opposition. Soi
. IX. Des Kxceptions. 3o3
J. I. De la Caution à fournir par les étranger*. • ibid.
i . Des lieu vois. ibid.
TABLE DU CODE DE PROCEDURE CIVILS. SCT
J. m. Des Nullités. • Page 3o3
iv. Des Exceptions dilatoire». ibiil.
v De la Communication des Pièces. 3o6
TIT. X. De la Vérification des l' critures. V 807
XI. Du Faux incident civil. . ' 509
XII. Des Enquêtes. -, 3i4
XIIT. Des Descentes sur les lienx. 5tg
XIV. Des Rapports d'Experts. ibid.
XV. De l'Interrogatoire sur faits et articlei. 3ar
XVI. Des^Inciden». 3a3
§. I. Des Demandes incidentes. ibid.
ir. De l'Intervention. ibid.
TIT. XVII. Des Reprises d'Instances et Constitution de nouvel
Avoué. ibid.
XVIII. Du Désaveu. 3s4
XIX. Des Règlemens de Juges. 3aï
XX. D.u Renvoi à un autre Tribunal pour parenté on alliance. 3x6
XXI. De la Récusation. 817
XXII. De la Péremption. 33o
XXUI. Du Désistement. 33l
XXIV. Des Matières sommaires. ibid.
XXV. Procédure devant les Tribunaux de Commerce. 55a
'LIVRE III,
Des Tribunaux d'appel.
TITRE UNIQUE. De l'Appel et de l'Iostructioa sur l'appel. 33Ï
LIVRE IV.
Des Foies extraordinaires pour attaquer les Jugement.
TITRE PREMIER. De la Tierce opposiuou. 339
If. De la Requête civile. 3',o
III. De la Prise à partie. 543
LIVRE V.
De PExécution des Jugemens,
TITRE PREMIER. Des Déceptions de cautions. 544
II. De la Liquidation des dommagec-ingérctl. 345
•Ilf. De la Liquidation des fruits. ibid,
JV. Des Redditions de comptes. »'*'</.
V. De la Liquidation des dépens et frais. 34'?
VI. Règles générales sur l'Exécution forcée des Jugemens et
Actes. ' 348
VII. Des Saisies-arrêts ou Oppositions. 34g
VIII. Des Saisïcs-exécutious, 55 r
IX. De la Saisie de» Fruits peudans par racines , ou de la Saisie-
brandon. 356
X. De la Saisie de» rentes constituées sur particuliers. 55j
XVJ TABLE .
TIT. XI. De la Distribution par contribution. • • Page 35g
XII. De la Saisie immobilière. 36e*
XIII. Des Incidens sur la poursuite de Saisie immobilière. 566
XIV. De l'Ordre. 36g
XV. De l'Emprisonnement. 372
XVI. Des Référés. 57S
DEUXIEME PAPtTIE.
PROCÉDURES DIVERSES.
LIVRE PREMIER.
LIVRE II.
LIVRE III.
A
TITRE UNIQUE. Des Arbitrage». 401
Dispositions générâtes. 4o/l
LIVRE PREMIER.
Du Commerce en général.
LIVUE IL
Du Commerce maritime.
TITRE PREMIER. Des Navires et antres Bâtimens de mer. Page ^ 29
il. De la Saisie et Vente des Navires. /i3i
III. Des Propriétaires de Navires. 434
IV. Du Capitaine. ibid.
V. De l'Engagement et des Loyers <fes Matelots et Gens de
l'équipage. 458
VI. Des Chartes-Parties , Affrètement ou ffolistemens. 441
VII. Du Connaissement. ibid.
VIII. Du Fret ou ffolis. 442
IX. Du Contrat à la grasse. 445
.X. Des Assurances. 4'iS
•?'/ Suc?. I. Do Contrat d'assurance, de sa forme et de son objet, ibid.
il. Des Obligations de l'Assureur et de l'assuré. 4*""»
ni. Du Délaissement. 45.2
TIT. XI. Des Avaries. 456
XII. Vu Jet et de la Contribution. 458
XUI. Des Prescriptions. 4*o
XIV. Fins de aou-recfwir. 461
LIVRE III.
Des Faillites et des Banqueroutes.
Dispositions générales. ibid.
TITRE PREMIER. De la Faillite. * 462
CHAI', i. De l'Ouverture de la Faillite. ibid.
il. De l'Apposition des Scellés. 463
ni. De la Nomination du Juge-Commissaire et des Agens
de la Faillite. ibid.
iv. Des Fonctions préalables des Agens, et des premières
dispositions à l'égard du Failli. 464
T. Du Bilan. " 466
vi. Des Syudics provisoires. ibid.
SECT. i. De la Nomination des Syndics provisoire».. ibid.
il. De la Cessation des fonctions des Agens. • 467
in. Des Indemnités pour les Â.gens. ibid.
CHAP. YII. Des Opérations des Syndics provisoires. 468
, SECT. i. De la Levée des Scellés, et de l'Inventaire. ibid.
V H. De la vente des Marchandises et Meubles, et des
Recouvremens. ibid.
in. Des Actes conservatoires. 4^9
IT. De la Vérification des Créances. 4/o .
CHAP. vin. Des Syndics définitifs et de leurs Fondions. 47 1
S&CT. I. De t'Assemblée des Créanciers dont les créances sont
vérifiées et affirmées. — ibid.
II. Du Concordat. 47»
ni. De l'Omoo des Créanciers. 4;5
XX TABLE DU CODE DE COBHEBCK.
CHAÏ. ix. Des différentes espèces de Créanciers, et de leurs droits
t en cas de faillite. Pige 474
SICT. I. Dispositions générales. ibitl,
n. Des Droits des Créanciers hypothécaire!. 4?5
in. Des Droits des Femmes. 476
CHAT. x. 1)« la Répartition entre les Créanciers, et de la Liqui
dation du mobilier. 477
xi. Du Mode de vente des immeubles du failli. ' 47 8
TIT. IT. De la Cession de Siens. ïbid.
III. De la Revendication. 479
IV. Des Banqueroutes. 480
CHAI. I. De la Banqueroute simple. ibid.
n. IV' la Banqueroute frauduleuse. 481
ni. De l'Administration des Biens en cas de Banqueroute. 483
TIT. V. De la Réhabilitation. ibid.
LIVRE IV.
De -la Juridiction commerciale.
TITRE PREMIER. De VOrganisation des Tribunaux de Commerce. 485
II. De la Compétence des Tribunaux de Commerce. 487
III. De la Forme de procéder devant les Tribunaux de Com
merce. • 489
IV . De la Forme de procéder devant les Cours impériales. ibid.
LIVRE PREMIER.
De la Police judiciaire , et des Officiers de Police qui
l'exercent.
CHAP. I. De la Police judiciaire. 4gï
II. Des Maires , des Adjoints de Maire , et des Commissaires
de Police. ib,d.
III. Des Cardes champêtres et forestiers. 4g3
IV. Des Procureurs impériaux et de leurs Substituts. 4g5
S'icx. i. De la Compétence des Procureurs impériaux , relative
ment à la Police judiciaire. ibid,
n. Mode de procéder des Procureurs impériaux, dans
l'exercice de leurs fonctions. ibid.
GHAP. V. Des OfBciers de police auxiliaires du Procureur impérial. 499
VI. Des Juges d'instruction. 5OO
*£CT. i. Du Juge d'Instruction. ibid.
il. Fonctions, du Juge d'instruction. ibid.
BJ *T,I.N-C1MO N PREM-liRE.
De l'instruction. Soi
§, i> Dispositions, générale». MA
a. Des Plaintes. , ibid.
ni. De l'audition des témoins. 5ba
IT. Des Preuves par écrit , et de» Pièces de conviction. 5o4
tll Al1. VU. Des Mandats de comparution , de dépôt d'amener et
d'arrêt. Md.
V1IJ. De la Liberté provisoire et du CautionOffment. So;
I^C. Du Rapport des Juges d'instruction quand la procédure
«st complète. ( 509
LIVRE II.
De la Justice.
WTRE PREMIER. Des Tribunaux dépolie*. Sir
CBA». i. De» Tribunaux, de simple police. iHJ.
XXIJ TABLS
G. I. Du Tribunal du Juge de paix comme Juge de police. P. Su
il. De In 1,uridictiou des Maires comme Juges de police, ibid.
in. -De l'Appel des Jugemens de police 5i5
CHAP. ii Des Tribunaux eu matière correctionnelle. 5 16
11T. H. Des AJfatres gui doivent être soumises au Jury. . 5ai
CHAP. i. Des Mises eu accusation- ibid.
il. De la Formation des Cours d'Assises. 525
§. i. Fonctions du Président. 5:6
H. Fonctions du Procureur général impérial. 627
,. ni. Fonctions du Procureur impérial criminel. 5a8
CJIA r. in. De la Procédure devant la Cour d'Assises. 5ag
iv. De l'J.xameu , du Jugement et de l'Ejtécutiou. 53i
SECT. i. De l'Kxamen. ibid.
H. Du Jugement et de l'Exécution. 53$
CHAP. T. Du Jury et de la Manière de le former. 643
SECT. i. Du Jury. ibid.
il De la Manière de former et de convoquer le Jury. 5/J4
TIT. HT. Des Manières de se pourvoir contre les Arrêts ou Jiigemens. 54 6
CHAP. i. Des Nullités de l'Instruction et du Jugement. ibid.
§. i. Matières criminelles. ibid.
il. Matières correctionnelles et de police. 547
ni, Dispositions communes -aux deux paragraphes précé-
dens. ibid.
CHAP. il. Des Demandes en cassation. 648
in. Des Demandes en révision. 55a
TIT. IV. De quelques Procédures particulières. 554
CHAI. i. Du Faux. ibid.
il. Des Contumaces. 566
ni. Des Crimes commis par des Juges, Lors de leurs
fonctions, et dans l'exercice de leurs fonctions. .Vif)
SECT. I. De la Poursuite et Instruction contre des Juges ,
pour crimes et délits par eux commis hors de leurs
fonctions. itiil.
Il, De la Poursuite et lustruçtion contre des Juges et
Tribunaux autres que ceux désignés par l'article
loi du Sénatus-Cousulte du 28 floréal an 12, pour
forfaiture et autres crimes ou délits relatif» à
leurs fonctions. ibid.
C«AP. iv. Des Délits contraires au respect dû aux autorités
constituées. . 56a
v. De la Manière dont seront reçues en matière crimi
nelle, correctionnelle et de police, les dépositions
des Princes et de certains Fonctionnaires de
l'Etat. 564
«. De la Keconnoissance de l'identité des individus con
damnés , évîidés et repris. 565
TH. Manière de procéder en cas de destruction on d'en-
lèveiuent (les pièces ou du jugement d'une affaire. 5(JG
TIT. V. Des Règlement de Juges , et des Renvois d'un Tribunal
à un autre. 667
CIIA?. I. Des Règlemens de Juges. v ; ibid.
Jics Renvois d'un Tribunal à un autre. 56g
DU COD1 u'iSSTRUCTIOJT CRIMt NEI.r.E. XXÎij
TIT. VI. Des Cours spéciales. Page 5;o
CHA.FXXR.X UNIQUE. De ta compétence, de la composition des
Cours spéciales , et de fa Procédure. ibid.
SECT. i. Compéteuce de la Cour spéciale. ibul,
(). i. Composition de la Cour spéciale. 671
il. Kptiijucs et lieux des Sessions de la Cour spéciale, ibid.
in. Fonctions du Président. 672
iv. Fonctions du Procureur-général impérial et tîu Pro
cureur-impérial criminel. ibid.
SECT- il. Instruction et Procédure antérieures à l'ouverture
des Drbals. ib'il.
m. De l'Examen. 5? 3
iv. Du Jugememt. $74
De l'Exécution de l'Arrêt. 675
TIT, VII. De quelques Objets, d'intérêt public et de sûreté géné
rale. 878
Cuit. I Du Dépôt général de la notice dos Jugemens. il/ici.
II. . Des Prisons, Maisons d'arrêt et de justice. ibid.
III. Des Moyens d'assurer la liberté individuelle contre.
. les dtteutious illégales, ou d'autres actes, arbi
traires. 5^8
iv. Da la Réhabilitation, des. Coudamuts. ib'd.
T. De la Prescription. 5Su
ê
f
TABLE
DU CODE PÉNAL.
LIVRE II.
Des Personnes punissables , excusables ou responsables,
pour Crimes ou pour Délits.
CHAPITRE UNIQUE. ibid,
LIVRE III.
Des Crimes , des Délits et de leur Punition.
TITRE PREMIER. Crimes et Délits contre la chose publique: 5gS
CHAP. i. Crimes et Délits contre la sûreté de l'Etat. ibid.
SECT. i. Des Crimes et Délits contre la sûreté extérieure de
l'Etat. ibld.
il. Des Crimes contre la sûreté intérieure de l'Etat. 5g5
fi. i. Des Attentats et Complots dirigés contre l'Empereur
et sa Famille. ibid*
II. Des Crimes tendant à troubler l'Etat par la guerre
civile , l'illégal emploi de la Force armée , la Dé
vastation et le Pillage publics. ibid,
Disposition commune aux deux paragrfl^s de la
présente section. ^97
SECT. ni. De la révélation et de la non-révélation des Crimes
qui compromettent la sûreté intérieure ou exté
rieure de l'Etat. iliid>
TABLE I1U CODE PÉNAL. XXV
Gmr. n. Crimes et Délits contre les Constitutions de FEmpire. 5g8
SECT. i. Crimes et Délits relatifs à l'exercice des Droits ci
viques, îbld.
il. Attentats à la Liberté. 5gg
in. Coalition des Fonctionnaires. 601
ir. Empiétement des Autorités administrative! «t judi
ciaires, ibid;
CBAP. m. Crimes et Délits contre la Paix publique. 6o3
SECT. i. Du Faux. ibid.
§. i. Fausse Monnaie. ibid.
il. Contrefaction des Sceaux de l'Etat, des Billets de
banque, des Effets publics, et des Poinçons,
Timbres et Marques. 6o4
III. Des Faux en Ecritures publiques ou authentiques, et
de commerce ou de banque. 6o5
jv. Du Faux eu écriture privée. ibid.
T. Des Faux commis dans les Passeports , Feuilles de
route , et Certificats. 606
Dispositions communes. 607
SECT. n, De la Forfaiture et des Crimes et Délits des Fonc
tionnaires publics dans l'exercice de leurs fonc
tions, ibid.
§. I. Des Soustractions commises par les Dépositaires
publics. 608
xi. Dés Concussions commises par des Fonctionnaires
publics. ibid,
m. Des Délits de Fonctionnaires qui se seront ingérés
dans des Affaires ou Commerces incompatibles
avec leur qualité. <>o!)
XT. De la Corruption des Fonctionnaires publics. ibid.
v. Des Abus d'autorité. 610
PREMIÈRE CLASSE. Des Abus d'autorité envers le» Particu
liers, ibid.
DEUXIEME CLASSE. Des Abus d'autorité contre la chose pu
blique. 611
§ VI. De quelques Délits relatifs à la tenue des Actes de
l'état civil. 612
vu. De l'Exercice de l'Autorité publique illégalement
• anticipé ou prolongé. ib!d.
Di£position*particulière . 6i3
SECT. ni. Des Troubles apportés à l'ordre public par les Mi
nistres des cultes dans l'exercice de leur ministère, ibid.
§. f. Des Contraventions propre» à compromettre l'étal
civil des Personnes. ibid.
II. Des Critiques, Censures ou Provocations dirigées
contre l'Autorité publique dans un discours pasto
ral prononcé publiquement. ibid'
III. Des Critiques , Censures , ou Provocations dirigée*
contre l'Autorité publique dans on écrit pastoral. 6i4
IV. De la Correspondance des Ministres des cultes avec
des Cours ou Puissances étrangères, sur des jaa-
tieres de religion. ' '**"•
b
XXVJ TABLE
'SflCT. IT. Résistance, Désobéissance et autres Manquemcns
envers l'Autorité publique. Page 61 5
§. i. Rébellion. ibid.
1t. Outrages et Violences envers les Dépositaires de
l'Autorité et de la Force publique. 6iô
ni. Refus d'un service dû légalement. 618
iv. Evasion de détenus , Recèlemeut de criminels. ibid*
v. Bris de Scellés et Enlèvement de pièces dans les dépôts
publics. 62»
vi. Dégradation de Monnmens. ibid.
vu. Usurpation de titres ou fonctions. 621
vin. Entraves au libre exercice des Cultes. ibid.
SECT. v. Association de Malfaiteurs, Vagabondage, et Men
dicité. 622
§. I. Association de Malfaiteurs. ibid.
il. Vagabondage. ibid.
ni. Mendicité. 6a3
Dispositions communes ans Vagabonds et Mendiaos ibid.
SICT. vi. Délits commis par la voie d'Ecrits , Images ou Gra
vures, distribués sans noms d'Auteur, Imprimeur
oc Graveur. 624
Disposition particulière. 625
SECT. vti. Des Associations ou Réunions illicites. ibid.
TFT. H. Crimes et Délits contre les particuliers. 626
CiiiP. I. Crimes et Délits contre les personnes. ibid,
SECT. I. Meurtre et autres Crimescapitaux,Menacesd'attentats
contre les personnes. ibid.
J). i. Meurtre, Assassinat, Parricide, Infanticide, Empoi
sonnement, ibid .
TI. Menaces. 627
SBCT, il. Blessures et Coups volontaires non qualifiés Meurtre,
et autres Crimes et Délits volontaires. ibid.
m. HomicMes,Blessures et Coups involontaires; Crimes
et Délits excusables , et Cas où ils ne peuvent être
excusés; Homicide, Blessures et Coups qui ne
sont ni Crimes ni Délits. 629
J. i. Homicide , Blessures et Coups involontaires: ibid.
il. Crimes et Délits excusables , et Ça» où ils ne peuvent
être excusés. ibid,
ni. Homicide, Blessures et Coups non qualifiés Crimes
ni Délits. 63o
SKCT. IT. Attentats aux Mœurs. ibid.
v. Arrestations illégales et Séquestrations de personnes. 65a
•vi. Crimes et Délits tendant à empêcher ou à détruire
la preuve de l'état civil d'un Enfant , ou à compro
mettre son existence ; Enlèvemeut de Mineurs ; In
fraction aux lois sur les Inhumation*. ibid.
§. i. Crimes et Délits envers l'Enfant. ibid.
il. Enlèvement de Mineurs. 635
in. Infraction aux lois sur les Inhumations. 634
SECT. vu. Faux Témoignage , -Calomnie , Injures, Révélation
de secrets. 655
DU CODE PE3AL.
§. I. Faux Témoignage. Page 655
il. Calomnie, Injures, Révélation de secrets. ibid.
CHAÏ. il. Crimes et Délits contre les propriétés. 637
SECT. i. Vols. » ibld.
ii. Banqueroutes, Escroqueries, et autres espèces de
Fraude. 64 r
5. X. Banqueroute, et Escroquerie. ibid.
il.. Abus de confiance. ilnd.
in. Contravention aux Bèglcmens sur les Maisons de
jeu, les Loteries et les Maisons de prêt sur gages. 64a
iv. Entraves apportées à la liberté des .enchères. 645
' Y. Violation des Règlemens relatifs aux Manufactures ,
au Commerce et aux Arts. ^ îbid,
VI Délits des Fournisseurs. .. 646
SECT. ni Destructions, Dégradations , Dommages. ibid.
Disposition'gébérâle. t>5o
LIVRE IV.
Contraventions de police , et Peines.
CHAP, i. Des Peines. C5i
il. Contraventions, et Peines. 6.13
SECT. i. Première Classe. ibid.
il. Deuxième Classe. 655
ru. Troisième classe. 655
Disposition commune aux trois sections ci-dessus. 656
Disposition générale. ibid.
DÉCRET IMPÉRIAL
Contenant le Tarif des Frai$ et Dépens pour le
ressort de la Cour impériale de Paris et des
Départemens.
LIVRE PREMIER.
~ ,• •*
Des Justices de paix.
CjHAPITRE PREMIER. Taxe des Actes et Vacations des
Juges de paix. Page 657
JT. Taxe des Greffiers des Juges de paix. 65g
III. Taxe des Huissiers des Juges de paix, GGo
IV. Taxe des Témoins , Experts et Gardiens des scellés. 6tii
LIVRE II.
De la Taxe des Frais dans les Tribunaux inférieurs
et dans les Cours.
TITRE PREMIER. De la Taxe des Huissiers ordinaires. 662
§. i. Actes de première classe. itid.
il. Actes de seconde classe , et Procès-verbaux. 666
in. Dispositions générales relatives aux huissiers. 672
TIT. II. Des jCvoucs de première instance. 673
CIIAF. i. Matières sommaires. ibid.
n. Matières ordinaires. ' 674
G. i. Droit de consultation. ibid.
n. Actes de première classe. . ibid.
in. Actes de deuxième classe. 676
IT. Des Requêtes et Défenses qui peuvent être grossoyées,
et des Copies de pièces. 677
T. Requêtes qui ne peuvent être grossoyées , et Copies
d'actes. 679
TABLE DES TABIES.r. XXJI
CIIAJP. VI. Plaidoiries et assistance aux Jugemens. Page 682
vil. Qualités et Significations des Jugemens. , 685
vin. Des Vacations. - ibid.
ix. Poursuite de Contribution. 6^7
x. Poursuite de Saisie immobilière. 689
xi. Poursuite d'Ordre. 692
xn. Actes particuliers. 694
CHAP. in. Avoués de la Cour d'appel de Paris. 6g5
IV. Dispositions communes aux Avoués des Cours et des
Tribunaux. 696
CHAP. v. Des Huissiers audienciers. ibid,
§. i. Des Tribunaux de première instance. ibid.
il. Des Huissiers audienciers de la Cour d'appel de Pari). 6yj
CHAP. vi. Des Expert», des Dépositaires de pièces, et des
Témoins. ibid.
vu. Des Notaires. 699
DÉCRET IMPERIAL relatif à la Liquidation des Dépens en
matière sommaire. . 700
Tarif des Frais de taxe. 701
DÉCRET IMPERIAL qui rend commun à plusieurs Cours d'appel
le Tarif des Frais et Dépens de celle de Paris , et en
face la réduction pour les autres. 70-3
DÉCRET IMPÉRIAL contenant Règlement pour l'administration
de la Justice en matière criminelle , de police correc
tionnelle et de simple police , et Tarif général des
frais. ' 7o3
DISPOSITIONS PRÉLIMINAIRES. ibid.
TITRE PREMIER. Tarif des Frais. 7o5
CHAP. I. Des Frais de translation des Prévenus ou Accusés , de
transport des Procédures et des Objets pouvant servir
à conviction on j décharge. ibid.
n. Des Honoraires et Vacations des Médecins, Chirur
giens, Sages-femmes, Experts et Interprètes. 707
ni. Des Indemnités qui peuvent être acobrdées aux Té
moins et aux Jurés. 708
IV. Des Frais de garde de scellés , et de ceux de mise en
fourrière. 700
T. Des Droits d'expédition et autres alloués aux Greffiers. 710
vi. Des Salaires des Huissiers. 712
vu. Bu Transport des Magistrats. jili
vm. Des Frais de voyage et de séjour auxquels l'in
struction des Procédures peut donner lieu. 717
ix. Du Port des Lettres et Paquets. 718
x. Des Frais d'impression. 7xn
xi. Des Frais d'exécution des Arrêts. 720
TIT. II. Des Dépenses assimilées à celles de l'Instruction des
Procès criminels. 721
CHAP. I. De l'Interdiction d'office. ibid
n. Des Poursuites d'office en matière civile. ibid.
iii. Des Inscriptions hypothécaires requises par le Minis
tère public. 722
iv. Du Recouvrement des Amendes et Cautionnemenst ibid.
v. Du Transport des Greffes. ibid.
SIX TABLE DES TARIFS.
TIT. III. Du Payement et Recouvrement des Frais de justice
criminelle. Page 725
CHAP i. Du Mode de Payement. ibiil,
il. De la Liquidation et du Recouvrement des Frais. 725
TIT. IV. Des Frais de justice devant la Haute-Cour impériale,
les Cours prévétales et les Tribunaux des Douanes. .717
CHAP. I. De la Haute-Cour impériale. ihid.
n. De» Cours prévôtalet et des Tribunaux des douanes. 729
Dispositions générales. 730
DÉCRET IMPERIAL du 12 juillet 1808. ib'id.
DÉCRET IMPÉRIAL qui modifie quelques dispositions de celui
du 18 février 1811 , contenant règlement sur les
frais de justice criminelle, correctionnelle et de simple
police. 7Ïa
LltRE'PREMIER.
Des Personnes.
TITRE PREMIER.
De la Jouissance et de la Privation des Droits
civils.
(Décrété le 8 mars i8o5 , promulgué le 18 mars i8o5.)
CHAPITRE PREMIER.
De la Jouissance des Droits civils.
7. L'EXERCICE des droits civils est indépendant de la qualité
de citoyen, laquelle ne s'acquiert et ne se conserve que confor
mément à la loi coustitutionnelle.
8. Tout Français jouira des droits civils (i).
9. Tout individu né en France d'un étranger pourra , dans
l'année qui suivra l'époque de sa majorité , réclamer la qualité
de Français, pourvu que, dans le cas où il résiderait en France,
il déclare que son intention est d'y fixer son domicile, et que,
dans le cas où il résiderait en pays étranger, il fasse sa soumis
sion de fixer en France sori domicile , et qu'il l'y établisse d.ms
l'année, à compter de l'acte de soumission.
10. Tout enfant né d'un Français en pays étranger est Fran
çais. . ',
Tout enfant né en pays étranger , d'un Français qui aurait
perdu la qualité de Français , pourra toujours recouvrer cette
qualité , en remplissant les formalités prescrites par l'art. 9.
11. L'étranger jouira en France des mêmes droits civils que
ceux qui sont ou seront accordés aux Français .par les traités de
la nation à laquelle cet étranger appartiendra.
il. L'étrangère qui aura épousé un Français suivra la condi
tion de son mari.
13. L'étranger qui aura été admis par l'autorisation de l'Em
pereur à établir son domicile en France , y jouira de tous les
droits civils, tant qu'il continuera d'y résider.
14. L'étranger, même non résidant en France, pourra être
traduit devant les tribunaux français pour l'exécution des obliga
tions par lui contractées en pays étranger envers des Français.
(i) Cela sYjitnul «jus Ict exceptions portées dans 1rs art. 18, a8 , 34 } 4: et 4}
dtt Code pénal.
DE LL JOUIS». ET I>E JLA PRIVAT. DES DROITS CIVILS. 3
15. Un Français pourra ûtre traduit1 devant an tribunal de
France pour des obligations par lui contractées en pays étran
ger , nirUne avec un étranger.
16. En toutes matières autres que celles de commerce,
l'étranger qui sera demandeur sera tenu de donner caution
pour le payement -fies frais et dommages-intérêts résultant du
procès, a moins qu'il ne possède en France des immeubles d'une
•valeur suffisante pour assurer ce payement (i).
CHAPITRE II.
De /« Privation des Droits civils par la perte de la qualité
de Français.
SECTION PREMIÈRE.
De la Privation des Droits civil* par la perte de la qualité de
Français.
17. ^) qualité de Français se perdra , i°. par la naturalisation
acquise en pays étranger; a°T par l'acceptation non autorisée
par l'Empereur, de fonctions publiques conférées par un gou
vernement étranger; 3°. enfin par tout établissement fait en
pays étranger sans esprit de retour.
Les étahlissemc'BS de commerce ne pourront jamais être con
sidérés comme a^ant été faits sans esprit de retour.
18. Le Français qui aura perdu sa qualité de Français, pourra
toujours la recouvrer en rentrant en France avec l'autorisation
de l'Empereur, et en déclarant qu'il veut s'y fixer, et qu'il
renonce à toute distinction contraire à la loi française.
19. Une femme française qui épousera un étranger suivra la
conditionne son mari.
Si elle devient veuve, elle recouvre la qualité de Française,
pourvu qu'elle réside en France, ou qu'elle y rentre avec l'auto
risation de l'Empereur, et en déclarant qu'elle veut s'y fixer.
20. Les individus qui recouvreront la qualité de Français dans
les cas prévus par les articles 10, 18 et 10., ne pourront s'en
prévaloir qu'après avoir rempli les conditions qui leur sont im
posées par ces articles, et seulement pour l'exercice des droits
ouverts a leur profit depuis cette époque.
21. Le Français qui, sans autorisation de l'Empereur, pren
drait du service militaire chez l'étranger, ou s'affilierait à une
corporation militaire étrangère, perdra sa qualité de Français.
Il ne pourra rentrer en France qu'avec la permission de l'Em
pereur, et rtcpuvrer la qualité de Français qu'en remplissant
(i) Crue exception , relative nia affaires de. commerce i " trouve réitérée p«
Van. 4a3 du Code de Procédure.
4 CODE NAPOLÉON, LITRE I, TITHE I.
les conditions imposées à l'étranger pour devenir citoyen; le
tout sans préjudice des peines prononcées par la loi criminelle
contre les Français qui ont porté ou porteront les armes contre
leur patrie.
SECTION II.
De la Privation des Droits civils par suite Je condamnations
judiciaires.
TITRE II.
Des Actes de l'Etat civil.
(Décrété le n mars i8o3, promulgué le ai mars i8o5. )
CHAPITRE PREMIER.
Dispositions générales. ,'.' ,
'3/|. Les actes de l'état civil énonceront l'année, le jour et
l'heure où ils seront reçus, les prénoms, noms, âges, profes
sions et domiciles de tous ceux qui y' seront dénommés.
35. Les officiers de l'état civil ne pourront rien insérer dans
les actes qu'ils recevront, soit par noté, soit par énonciation
quelconque , que ce qui doit être déclaré par les comparans.
36. Dans les cas où les parties intéressées ne seront point
obligées de comparaître en personne, elles pourront se faire
représenter par un fondé de procuration spéciale ou authen
tique.
87. Les témoins produits aux actes de l'état civil ne pour
ront être que du sexe masculin , âgés de vingt-un ans au moins ,
parens ou autres ; et ils seront choisis par les personnes inté
ressées.
38. L'officier de l'état civil donnera lecture des actes aux
parties comparantes , ou à leur fondé de procuration , et aux.
témoins.
Il y sera fait mention de l'accomplissement de cette formalité.
3f). Ces actes seront signés par l'officier de l'état civil , par les
comparans et les témoins ; ou mentiou sera faite de la cause qui
empêchera les comparans et les témoins de signer.
40. Les actes de l'état civil seront inscrits , dans chaque com
mune , sur un ou plusieurs registres tenus doubles.
41. Les registres seront cotés par première et dernière, e.t
paraphés sur chaque feuille par le président du tribunal dp
première instance , ou par le juge qui le remplacera.
4a. Les actes seront inscrits sur les registres, de suite, sans
aucun blanc. Les ratures et les renvois seront approuvés et signés
de la même manière que le corps de l'acte. Il 11 y sera rien écrit
par abréviation, et aucune date ne sera mise en chiffres.
43. Les registres seront clos et arrêtés par l'officier de l'état
civil à la fin de chaque année ; et , dans le mois , l'un des doubles
sera déposé aux archives de la commune , l'autre au greffe du
tribunal de première instance.
44- Les piqcurations elles autres pièces qui doivent demeurer
annexées aux actes de l'état civil , seront déposées , après qu'elles
auront été paraphées par la personne qui les aura produites, et
DP.S ACTES IJE L'ÉTAT rtYtt. 7
par l'officier de l'état civil , au greffe du, tribunal , avec le double
des registres dont le dépôt doit avo'r lieu audit greffe.
45. Toute personne pourra se faire délivrer , par les déposi
taires des registres de l'état civil , des extraits de ces registres.
Les extraits délivrés conformes au* registres , et légalisés par le
président du tribunal de première instance, ou par le juge qui
le remplacera , feront foi jusqu'à inscription de faux.
46. Lorsqu'il n'aura pas existé de registres , ou qu'ils seront
perdus , la preuve en sera reçue tant par titres que par témoins;
et , dans ce cas , les mariages, naissances et décès , pourront être
prouvés tant par les registres et papiers émanés des pères et
mères décédés , que par témoins.
47. Tout acte de l'état civil des Français et des étrangers , fait
en pays étranger , fera foi , s'il a été rédigé dans les formes usi
tées dans ledit pays.
48. Tout acte de l'état civil des Français en pays étranger,
sera valable, s'il a été reçu , conformément aux lois françaises ,
par les agens diplomatiques ou par les consuls.
4g. Dans tous les cas où la mention d'un acte relatif à l'état'
civil devra avoir lieu en marge d'un autre acte déjà inscrit , elle
sera faite à la requête des parties intéressées , par l'officier de
l'état civil , sur les registres courans, ou sur ceux qui auront été
déposés aux archives de la commune ; et par le greffier du tribu
nal de première instance, sur les registres déposés au greffe ; à
l'effet de quoi l'officier de l'état civil en donnera avis , dans les
trois jours , au procureur impérial dudit tribunal, qui veillera
à ce que la mention soit faite d'une manière uniforme sur les
deux registres.
5o.. Toute contravention aux articles précédons , de la part
des fonctionnaires y dénommés , sera poursuivie devant le tri
bunal de première instance , et punie d'uneamende qui ne pourra
excéder cent francs.
5i. Tout dépositaire des registres sera civilement responsable
des altérations qui y surviendront, sauf son recours, s'il y a
lieu , contre les auteurs desdites altérations.
62. Toute altération , tout faux dans les actes de l'état civil ,
toute inscription de ces actes faite sur une feuille volante , et
autrement que sur les registres à ce destinés , donneront lieu aux
dommages-intérêts des parties , sans préjudice des peines portées
au Code pénal.
53. Le procureur impérial du tribunal de première instance
sera tenu de vérifier l'état des registres lors du dépôt qui en sera
fait au greffe ; il dressera un procès-verbal sommaire de la véri
fication , dénoncera les contraventions on délits commis par le»
officiers de l'état civil, et requerra contré eux la condamnation
aux amendes.
5/i. Dans tons les cas où un tribunal de première instance
connaîtra des actes relatifs à l'état civil , les parties intéressées
pourront se pourvoir contre le jugement.
' CODE NAPOLÉON , LIVRE t , TITRE II.
CHAPITRE ÎI.
Des Actes de Naissance.
55. Les déclarai ions de naissance seront faites, dans les trois
jours de l'accouchement , à l'officier de l'état civil du lieu : l'en
fant lui sera présenté. • , . . , ' .
56. La naissance de l'en,fant sera déclarée par le père, ou , à
défaut du père, par les docteurs en médecine ou en chirurgie,
sages-femmes , officiers de santé ou autres personnes qui auront
assisté à l'accouchement ; et , lorsque la mère sera accouchée hors
de son domicile , par la personne chez qui elle sera accouchée.
. L'acte de naissance sera rédigé de suite , en présence de deux
témoins.
. 87. L'acte de naissance énoncera le jour , l'heure et le lieu de
la naissance, le sexe de l'enfant, et les prénoms qui lui seront
donnés, les prénoms , noms, profession et domicile des père et
mère , et ceux des témoins.
, 58. Toute personne qui aura trouvé un enfant nouveau-né
sera tenue de le remettre à l'officier de l'état civil , ainsi que les
vétemens et autres effets trouvés avec l'enfant, et de déclarer
toutes les • circonstances du temps et du li.iu où il aura été
trouvé.
Il en sera dressé un procès-verbal détaillé , qui énoncera en
outre l'âge apparent de l'enfant , son sexe , les noms qui lui
seront donnés , l'autorité civile à laquelle il sera remis. Ce
procès-verbal sera inscrit sur les registres.
5g. S'il naît un enfant pendant un voyage de mer, l'acte de
naissance sera dressé , dans les vingt-quatre heures , en présence
du père , s'il est présent , et de deux témoins pris parmi les offi
ciers du bâtiment , ou, à leur défaut , "parmi les hommes de
l'équipage. Cet acte sera rédigé , savoir , sur les bâtimens de
l'Empereur, par l'officier d'administration delà marine, et sur
les bâtimens appartenant à un armateur ou négociant, par le
capitaine , maître ou patron du navire. L'acte de naissance sera
inscrit à la suite du rôle d'équipage.
60. Au premier port où le bâtiment abordera , soit de relâche ,
«oit pour toute autre cause que celle de son désarmement, les
officiers de l'administration de la marine , capitaine, maître ou
patron , seront tenus de déposer deux expéditions authentiques
des actes de naissance qu'ils auront rédigés ; savoir, dans un port
français , au bureau du préposé à l'inscription maritime; et dans
un port étranger , entcp les mains du consul.
L'une de ces expéditions res.tera déposée au bureau de l'in
scription maritime, ou à la chancellerie du consulat ; l'autre sera
envoyée au ministre de la marine , qui fera parvenir une copie ,
de lui certifiée , de chacun desdits actes , à l'officier de l'état civil
du domicile du père de l'enfant, ou de la mère, si le père est
inconnu ; cette copie sera inscrite de suite sur les registres.
DES ACTES DE I/ETAT CIVIt. 9
61. A l'arrivée du bâtiment dans le port du désarmement, le
soie d'équipage sera déposé au bureau du préposé à l'inscription
maritime , qui enverra une expédition de l'acte de naissance , jle
lui signée, à l'officier de l'état civil du dbmicile du père de l'en
fant, ou de la mère, si le père est inconnu : cette expédition
sera inscrite de suite sur les registres.
62. L'acte de reconnaissance d'un enfant sera inscrit sur les
registres , à sa date ; et il en sera fait mention en marge de l'acte
de naissance , s'il en existe un.
CHAPITRE III.
Des Actes de Mariage,
63. Avant la célébration du mariage , l'officier de l'état civil
fera deux publications, à buit 'jours d'intervalle, 1111 jour de
dimanche, devant la porte de la maison commune. Ces publica
tions , et l'acte qui en sera dressé , énonceront les prénoms ,
noms , professions et domiciles des futurs époux , leur qualité de
.majeurs ou de mineurs, et les prénoms, noms, professions et
domiciles de leurs pères et mères. Cet acte énoncera , en outre ,
les jours , lieux et heures où les publications auront été faites : il
sera inscrit sur un seul registre , qui sera coté et paraphé comme
il est dit en l'article 4ï , et déposé , à la fin de chaque année, au
greffe du tribunal de l'arrondissement.
64. Un extrait de l'acte de publication sera et restera affiché
à la porte de la maison commune , pendant les huit jours d'in
tervalle de l'une à l'autre publication. Le mariage ne pourra
être célébré avant le troisième jour, depuis et non compris
celui de la seconde publication.
65. Si le mariage n'a pas été célébré dans l'année, à compter
de l'expiration du délai des publications, il ne pourra plus être
célébré qu'après que de nouvelles publications auront été faites
dans la forme ci-dessus prescrite.
66. Les actes d'opposition au mariage seront signés sur l'ori
ginal et sur la copie par les opposans ou par leurs fondés de
Erocuration spéciale et authentique; ils seront signifiés, avec
i copie de la procuration , à la personne ou au domicile des
parties , et à l'officier de l'état civil , qui mettra son visa sur
l'original.
67. L'officier de l'état civil fera, sans délai, une mention
sommaire des oppositions sur le registre des publications ; il
fera aussi mention , en marge de l'inscription desdites opposi
tions, des jugemens ou des actes de main-levée dont expédi
tion lui aura été remise.
68. En cas d'opposition , l'officier de l'étal civil ne pourra
célébrer le mariage avant qu'on lui en ait remis la main-levée ,
sous peine de trois cents francs d'amende, et de tous dom
mages-intérêts.
IO CODE K troLEOK , LIVRfi I, TITRE. II.
69. S'il n'y a point d'opposition , il en sera fait mention dans
l'acte de mariage; et, si les publications ont été faites dans plu
sieurs communes, les parties remettront un certificat délivré
par l'officier de l'état'civii de chaque commune , constatant
qu'il nVxiste point d'opposition.
70. L'officier de l'état civil se fera remettre l'acte de naissanc»
de chacun des fulurs époux. Celui des époux qui serait dans
l'impossibilité de se le procurer , pourra le suppléer, en appor
tant un acte de notoriété délivré par le juge de paix du lieu de
sa naissance, ou par celui de son domicile.
71. L'acte de notoriété contiendra la ' déclarâtion faite par
sept témoins, de l'un 011 de l'autre sexe, parens ou non parens,
des. prénoms, nom, profession et domicile du fulur époux, et
de ceux de ses nère et mère, s'ils sont connus; ^e lieu, et,
autant que possible , l'époque de sa naissance , et les causes qui
empêchent d'en rapporter l'acte. Les témoins signeront l'acte
de notoriété avec le juge de paix ; et , s'il en est qui ne puis-
seul: on ne sachent signer, il en sera fait ifiention.
7». L'acte de notoriété sera présenté au tribunal de première
instance du lieu où doit se célébrer le mariage. Le tribunal ,
après avoir entendu le procureur impérial , donnera ou refusera
son homologation , selon qu'il trouvera suffisantes ou insuffi
santes les déclarations des témoins , et les causes qui empochent
de rapporter l'acte de naissance.
73. L'acte authentique du consentement des père et mère
ou aïeuls et aïeules, ou , à leur défaut, celui de la famille,
contiendra les prénoms , noms , professions et domiciles du
futur époux , et de tous ceux qui auront concouru à l'acte ,
ainsi que de leur degré de parenté.
74. Le mariage sera célébré dans la commune où l'un des
deux époux aura son domicile. Ce domicile, quant au mariage ,
s'éta'blira par six mois d'habitation continue dans la même
commune.
75. Le jour désigné par les parties après les délais des publi
cations , l'officier de l'état civil , dans la maison commune , en
présence de quatre témoins , parens ou non parens , fera lecture
aux parties , des pièces ci-dessus mentionnées , relatives à leur
état et aux formalités du mariage , et du Chapitre VI du Titre
du Mariage, sur les droits et les devoirs respectifs dès époux.
Il recevra de chaque partie , l'une après l'autre , la déclaration
qu'elles veulent se prendre pour mari et femme; il prononcera,
au nom de la loi , qu'elles sont unies par le mariage , et il en
dressera acte sur-le-champ.
76. On énoncera dans l'acte de mariage,
i°. Les prénoms , noms, professions, âges , lieux de naissance
et domiciles des époux;
a". S'ils sont majeurs ou mineurs ; .
3*. Les prénoms, noms, professions et domicile» des père*
«t mères;
BtS AfiTÈS DE iT'ÉTAT CIVIL.» M
4*. Le consentement clés pères et mères, aïeuls et aïeules, et
lui de la famille, dans le cas où ils sont requis J
5". Les actes respectueux, s'il en a clé fait;
6*. Les publications dans les divers domiciles;
7°. Les oppositions, s'il y en a eu ; leur main-levée, ou la
ention qu'il n'y a point eu d'opposition ;
8°. La déclaration des contractans de se prendre pour époux,
le prononcé de leur union par l'officier public ;
9°. Les prénoms, noms, âges, professions et domiciles des
moins , et leur déclaration s'ils sont parens ou alliés des par
es , de quel côté et à quel degré-.
CHAPITRE IV.
Des Actes de Décès.
77. Aucune inhumation ne sera faite sans une autorisation ,
r papier libre et sans frais , de l'officier de l'état civil , qui ne
>urra la délivrer qu'après s'être transporté auprès de la per-
•nne décédée , pour s'assurer du décès , et que vingt-quatre
jures après le décès, hors les cas prévus par les règlemens de
>lice.
78. L'acte de décès sera dressé par l'officier de l'état civil,
ir la déclaration de deux témoins. Ces témoins seront , s'il
I possible, les deux plus proches parens ou voisins; ou , lors-
l'tine personne sera décédée hors de son domicile , la personne
lez laquelle elle sera décédée, et un parent ou autre.
79. L'acte de décès contiendra les prénoms , nom , âge , pro-
ssion et domicile de la personne décédée; les prénoms et nom
• l'autre époux, si la personne décédée était mariée ou veuvej
s prénoms , noms , âges , professions et domiciles des décla
ns; et, s'ils sont parens, leur degré de parenté.
Le même acte contiendra de plus, autant qu'on pourra le
voir , les prénoms , noms , professions et domiciles des père et
pré du décédé , et le lieu de sa naissance.
8p. En cas de décès dans les hôpitaux militaires, civils ou
très maisons publiques, les supérieurs, directeurs ou adminis-
steurs et maîtres de ces maisons, seront tenus d'en donner
is, dans les vingt-quatre heures, à l'officier de l'état civil,
il s'y transportera pour s'assurer du décès , et en dressera
cte conformément à l'article précédent, sur les déclaration»
li lui auront été faites, et sur les renseignemens qu'il anrla1
is. •
II sera tenu en outre , dans lesdits hôpitaux et maisons , des
gistres destinés à inscrire ces déclarations et ces renseigné
es .
L'officier de l'état civil enverra l'acle de décès à celui du
rnier domicile de la personne dccédée , qui l'inscrira sur le*
gistres.
ïâ CODE WAI>OI,É01f , LIVRE I , TUBE II.
• 8-t. Lorsqu'il y aura des signes ou indices de mort violente ,
ou d'autres circonstances qui donneront lieu de le soupçonner,
on ne pourra faire l'inhumation qu'après qu'un ofticier de
police, assibtc d'un docteur en médecine ou en chirurgie, aura
dressé procès-verbal de l'état du cadavre, et des circonstances
y relatives , ainsi que des renseignemens qu'il aura pu recueillir
sur les prénoms , nom, âge, profession, lieu de naissance et
domicile de la personne décédée.
. 82. L'officier de police sera tenu de transmettre de suite à
l'officier de l'état civil du lieu où la personne sera décédée tous
les renseignemens énoncés dans son procès-verbal, d'après les
quels l'acte de décès sera rédigé.
L'officier de l'état civil en enverra une expédition à celui du
domicile de la personne décédée, s'il est connu : cette expédi
tion sera inscrite sur les registres.
83. Les greffiers criminels seront tenus d'envoyer, dans les
vingt-quatre heures de l'exécution des jugcmens portant peine
de mort, à l'officier de l'état civil du lieu où le condamné aura
été exécuté, tous les renseignemens énoncés en l'article 79,
d'après lesquels l'acte de décès sera rédigé.
84. En cas de décès dans les prisons ou maisons de réclusion
et de détention , il en sera donné avis sur-le-champ , par les
concierges ou gardiens, à l'officier de l'état civil , qui s'y trans
portera comme il est dit en l'article 80 , et rédigera l'acte de
décès.
85. Dans tons les cas de mort violente, ou dans les prisons
et maison de réclusion , ou d'exécution à mort , il ne sera fait
sur les registres aucune mention de ces circonstances, et les
actes de décès seront simplement rédigés dans les formes pre
scrites par l'article 79.
86. En cas de décès pendant un voyage de mer, il en sera
dressé acte dans les vingt-quatre heures, en présence de deux
témoins pris parmi les officiers du bâliment , ou, à leur défaut,
parmi les hommes de l'équipage. Cet acte sera rédigé , savoir,
sur les bâtiraens de l'Empereur , par l'officier d'administration
de la marine ; et , sur les bâtimens appartenant à un négociant
ou armateur, par le capitaine, maître ou patron du navire.
L'acte de décès sera inscrit à la suite du rôle de l'équipage,
87. Au premier port où le bâtiment abordera , soit de relâche ,
soit pour toute autre cause que celle de son désarmement, les
officiers de l'administration de la marine , capitaine , .maître ou
§a,tron , qui auront rédigé des actes de décès , seront tenus d'en
époser deux expéditions, conformément à l'article 60.
A l'arrivée du bâtiment dans le port de désarmement , le rôle
d'équipago sera déposé au bureau du préposé à l'inscription
maritime ; il enverra une expédition de l'acte de décès , de lui
signée , à l'officier de l'état civil du doiuicile de la pe: sonne
décédée : cette expédition sera inscrite de suite sur ks registres.
DES ACTES DÉ L liTAT CIVIL. Ij
CHAPITRE V.
Des Actes de l'état civil concernant les militaires hors
du territoire de t Empire.
88. Les actes de l'état civil faits hors du territoire de l'Em
pire, concernant des militaires ou autres personnes employées
, à la suite des armées, seront rédigés dans les formes prescrites
par les dispositions précédentes , sauf les exceptions contenues
dans les articles suivans. .
89. Le major ( i ) dans chaque corps d'un ou plusieurs
bataillons ou escadrons, et le capitaine-commandant dans les
autres corps , rempliront les fonctions d'officiers de l'état civil :
ces fnémes fonctions seront remplies , pour les officiers sans
troupes et pour les employés de l'armée , par l'inspecteur aux
revues attaché à l'armée ou au corps d'armée.
90. Il sera tenu dans chaque corps de troupes un registre
pour les actes de l'état civil relatifs aux individus de ce corps,
et un autre à l'état-major de l'armée ou d'un corps d'armée,
pour les actes civils relatifs aux .officiers sans troupes et aux
employés : ces registres seront conservés de la même manière
que les autres registres des corps et états-majors , et déposés
aux archives de la guerre , à l'entrée des corps ou armées sur
le territoire de l'Empire.
91. Les registres seront cotés et paraphés , dans chaque
:orps , par l'officier qui le commande; et à l'état-major , par
e chef de l'état-major général.
93. Les déclarations clé naissance à l'armée seront faites dans
;s dix jours qui suivront l'accouchement.
g3. L'officier chargé de la tenue du registre de l'état civil
evra , dans les dix jo.urs qui suivront l'inscription d'un acte
; naissance audit registre, en adresser un extrait à l'officier
". l'état civil du dernier domicile du père de l'enfant , ou de
mère, si le père est inconnu.
94. Les publications de mariage ues militaires et employés
î suite des armées seront faites au lieu de leur dernier domi-
e : elles seront mises, en outre, vingt-cinq jours avant la
ébratior» clu mariage , à l'ordre du jour du eorps , pour les
li vidus qui tiennent à un corps ; et à .celui de l'armée ou du
ps d'armée , pour les officiers sans troupes , et pour les
ployés qui en font partie.
5 . immédiatement après l'inscription sur le registre de l'acte
célébration du mariage, l'officier chargé de la tenue du
tjes éditions antérieures disent Je des registres à ees officiers. Il fallait donc
'ier—Trut.'itre ; mais depuis l'institii- substituer le mot major au mot quar
des majors f un arrêté du premier tier-maître , dans Ions les articles où
miairç aa 12 a iran.j'Ui'ic la tenue celte dernière expression se uouvail.
i4 * ODE NAPOLF.03V , UVHE i , TITRE H.
rcgisfre en enverra une expédition à l'officier de l'état civil
du dernier domicile des époux.
96. Les actes de décès seront dressés, dans chaque corps,
par le major (i) ; et pour les officiers sans troupes et les em
ployés, par l'inspecteur aux revues de l'armée, sur l'attestation
de trois témoins ; et l'extrait de ces registres sera envoyé , dans
les dix jours , à l'officier de l'état civil du dernier domicile du
décédé.
97. En cas de décès dans les hôpitaux militaires ambulans ou
sédentaires , l'acte en sera rédigé par le directeur desdits hôpi
taux , et envoyé au major du corps , ou à l'inspecteur aux
revues de l'armée ou du corps d'armée dont le décédé faisait
partie : ces officiers en feront parvenir une expédition à l'officier
de l'état civil du dernier domicile du décédé.
98. i,'offieier de l'état civil du domicile des parties , auquel
il aura été envoyé de l'armée expédition d'un acte de l'état
civil , sera tenu de l'inscrire de suite sur les registres.
CHAPITRE VI.
De la Rectification des Actes de tétât civil.
99. Lorsque la rectification d'un acte de l'état civil sera
demandée, il y sera statué, sauf l'appel, par le tribunal com
pétent, et sur les conclusions du procureur impérial. Les parties
intéressées seront appelées , s'il y a lieu.
100. Le jugement de rectification ne pourra , dans aucun
temps, être opposé aux parties intéressées qui ne l'auraient
point requis , ou qui n'y auraient pas été appelées.
loi. 'Les jugemens de rectification seront inscrits sur les
registres par l'officier de l'état civil , aussitôt qu'ils lui auront
été remis ; efmention en sera faite en marge de l'acte réformé.
TITRE> III.
Du Domicile.
(Décrété le 14 mars i8o5, promulgué le 24 mars i8o3. )
105. LE do'micile de tout Français, quant à l'exercice de ses
droits civils, est au lieu où il a son principal établissement.
103. Le changement de domicile s'opérera par le fait d'une
habitation réelle dans un autre lieu , joint à l'intention d'y
fixer son principal établissement.
104. La preuve de l'intention résultera d'une déclaration
expiesse, faite tant à la municipalité du lieu que l'on quittera ,
qu'à celle du lieu où on aura tranféré son domicile.
TITRE IV.
Des Absens.
(Décrété le iSmars 1 8o5 , promulgué Ir 25 mars i8o3.)
CHAPITRE PREMIER.
De la Présomption d'Absence.
112. S'IL y a nécessité de pourvoir à l'administration de
tout ou partie des biens laissés par une personne présumée
absente, et qui n'a point de procureur fondé, il y sera statué
par le tribunal de première instance, sur la demande des parties
intéressées.
nî. Le tribunal, à la requête de la. partie la plus diligente,
commettra un notaire pour représenter les présumés abaens,
dans les inventaires, comptes, partages et liquidations dans
lesquels ils seront intéressés.
(î) Dans les éditions du Code, même (î) Pour le cai d'uue instance devant
dans les édition» officielle! , il y a cura le» tribunaux île commerce , V- l'art. 42»
teur. C'est une erreur , il fallait tuteur. du Code de Picetdure.
F. l'ïvt. 5o5.
• t6 CODE NAl'OLÉOS , tIV. I, TIT. IV.
il 4- Le ministère public est spécialement chargé de veiller
aux intérêts des personnes présumées absentes ; il sera entendu
sur toutes les demandes qui les concernent.
CHAPITRE IL
De la Déclaration d'Absence»
n5. Lorsqu'une personne aura cessé de paraîtreau lieu de son
domicile ou de sa résidence , et que depuis quatre ans on n'en
aura point eu de nouvelles, les parties intéressées pourront
se pourvoir devant le tribunal de première instance , afin que
l'absence soit déclarée.
116. Pour constater l'absence, le tribunal, d'après les pièces
et documens produits, ordonnera qu'une enquête soit faite
contradictoirement avec le procureur impérial , dans l'arrondis
sement du domicile , et dans celui de la résidence , s'ils sont
distincts l'un de l'autre.
117. Le tribunal , en statuant sur la demande , aura d'ailleurs
égard aux motifs de l'absence , et aux causes qui ont pu empê
cher d'avoir des nouvelles de l'individu présumé absent.
11 8. Le procureur impérial enverra, aussitôt qu'ils seront
rendus , les jngemens tant préparatoires que définitifs, au grand-
juge ministre de la justice, qui les rendra publics.
119. Le jugement de déclaration d'absence ne sera rendu
qu'un an après le jugement qui aura ordonné l'enquête.
CHAPITRE III.
Des Effets de l'Absence.
SECTION PREMIÈRE.
Des Effets de l'Absence relativement aux biens gué l'absent
possédait au jour de sa disparition-
no. Dans le cas où l'absent n'aurait point laissé de procu
ration pour l'administration de ses biens , ses héritiers présomp
tifs , au jour de sa disparition ou de ses dernières nouvelles,
pourront , en vertu du jugement définitif qui aura déclaré
l'absence, se faire envoyer en possession provisoire des biens
qui appartenaient à l'absent au jour de son départ ou de ses
dernières nouvelles , à la charge de donner caution pour la sûreté
de leur administration.
lai Si l'absent a laissé une procuration, ses héritiers pré
somptifs ne pourront poursuivre la déclaration d'absence et
l'envoi en possession provisoire , qu'après dix années révolues
depuis SA disparition , ou depuis ses dernières nouvelles.
- DES ABSENS. 17
in, II en sera de même si la procuration vient à cesser; et ,
dans ce cas , il sera pourvu à l'administration des biens de l'ab
sent , comme il est dit au Chapitre Ier du présent Titre.
ia3. Lorsque les héritiers présomptifs auront obtenu l'envoi
en possession provisoire, le testament, s'il en existe un, sera
ouvert à la réquisition des parties intéressées , ou du procureur
impérial au tribunal ; et les légataires , les donataires , ainsi que
tous ceux qui avaient, sur les biens de l'absent, des droit»
subordonnés à la condition de son décès, pourront les exercer
provisoirement , à la charge de donner caution.
nf. L'époux commun en biens, s'il opte pour la continua
tion de la communauté, pourra empêcher l'envoi provisoire
et l'exercice provisoire de tous les droits subordonnés à la con
dition du décès de l'absent , et prendre ou conserver par pré
férence l'administration des biens de l'absent . Si l'époux demande
la dissolution provisoire de la communauté, if exercera se»
reprises et tous ses droits légaux et conventionnels, à la charge
de donner caution pour les choses susceptibles de restitution.
La femme , en optant pour la continuation de la communau-
nauté , conservera le droit d'y renoncer ensuite.
n5. La possession provisoire ne sera qu'un dépôt , qui
donnera à ceux qui l'obtiendront l'administration des biens de
l'absent , et qui les rendra comptables envers lui , en cas qu'il
reparaisse ou qu'on ait de ses nouvelles.
126. Ceux qui auront obtenu l'envoi provisoire, ou l'époux
jui aura opté pour la continuation de la communauté , devront
aire procéder à l'inventaire du mobilier et des titres de l'absent,
•n présence du procureur impérial au •tribunal de première
nstance , ou d'un juge de paix requis par ledit procureur
npérial.
.Le tribunal ordonnera , s'il y a lieu , de vendre tout ou partie
u mobilier. Dans le cas de vente, il sera fait emploi du prix,
nsi que des fruits échus.
Ceux qui auront obtenu l'envoi provisoire , pourront reque-
r , pour leur sûreté, qu'il soit procédé, par un expert nommé
ir le tribunal, à la visite des immeubles, à l'effet d'en constater
TITRE V.
Du Mariage.
^Décrété le 17 mars i8o3, promulgué le 37 du même mois.)
CHAPITRE PREMIER.
Des Qualités et Conditions requises pourpouvoir contracter
Mariage.
144- L'HOMME avant dix-huit ans révolus , la femjpe avant
euiinze ans révolus , ne peuvent contracter mariage.
i.O CODE NAPOLÉON^Ï.IV. I, TIT. T.
i45- Néanmoins il est loisible à l'Empereur d'accorder des
dispenses d'âge pour des motifs graves.
146. Il n'y a point de mariage lorsqu'il n'y a point de consen
tement.
147- On ne peut contracter un second mariage avant la disso
lution du premier.
i48. Le fils qui n'a pas atteint l'âge de vingt-cinq nns accom
plis , la fille qui n'a pas atteint l'âge de vingt-un ans accomplis,
ne peuvent contracter mariage sans le consentement de leurs
père et mire (i) : en cas de dissentiment , le consentement du
père suffit.
i4g- Si l'un des deux est mort , ou s'il est dans l'impossibilité
de manifester sa volonté, le consentement de l'autre suffit.
150. Si le père et la mère sont morts , on s'ils sont dans l'im
possibilité de manifester leur volonté, les aïeuls et aïeules les
remplacent : s'il y a dissentiment entre l'aïeul et l'aïeule de la
même ligne , il suffit du consentement de l'aïeul.
S'il y a dissentiment entre les deux lignes , ce partage empor
tera consentement.
151. Les enfans de famille, ayant atteint la majorité fixée par
l'article 148, sont tenus', avant de contracter mariage, de de
mander, par un acte respectueux et formel, le conseil de leur
père et de leur mère , ou celui de leurs aïeuls et aïeules , lorsque
leur père et leur mère sont décédés, ou dans l'impossibilité dç
tnanifester leur volonté.
(Art. iSa, i53 , i54, i55, i56 et iSj , décrétés le 13 mars 1804.).
l5-a. Depuis la majorité fixée par l'article i4$> , jusqu'à l'âge de
trente ans accomplis pour les fils, et jusqu'à l'âge de vingt-cinq
ans accomplis pour les filles, l'acte respectueux prescrit par
l'article précédent , et sur lequel il n'y aurait pas de consente
ment au mariage, sera renouvelé deux autres fois , de mois en
mois; et, un mois après le troisième acte , il pourra être passé
" outre à la célébration du mariage.
i53. Après l'âge de trente ans (2), il pourra être , à défaut de
consentement sur un acte respectueux, passé outre, un mois
après , à la célébration du mariage.
1 54- L'acte respectueux sera notifié à celui ou ceux des ascen-
dans désignés en l'article i5i, par deux notaires, ou par un
notaire et deux témoins; et, dans le procès-verbal qui doit en
être dressé, il sera fait mention de la réponse.
i55. En cas d'absence de l'ascendant auquel eiit dû être fait
l'acte respectueux -f il sera passé outre à la célébration du ma
CHAPITRE II.
Des Formalités relatives à la célébration du Rfan'age.
j65. Lé mariage sera célébré publiquement, devant l'officier
civil du domicile de l'une des deux parties.
166. Les deux publications ordonnerapar l'article f>3, au Tirre
des Actes de tétât civil, seront faites à la municipalité du lieu
où chacune des parties contractantes aura son domicile.
167. Néanmoins, si le domicile actuel n'est établi que par six
mois de résidence, les publications seront faites en outre à la
municipalité du dernier domicile.
'168. Si les parties contractantes, ou l'une d'elles, sont rela
tivement au mariage, sous la puissance d'au trui , -les publica
tions seront encore faites à la municipalité du domicile de ceux
ious la puissance desquels elles se trouvent.
169. Il est loisible à l'Empereur, ou aux officiers qu'il prépo
sera à cet #ffet , de dispenser, pour des causes graves, de la
Seconde publication.
170. Le mariage contracté en pays étranger, entre Français,
Pt entre Français et étrangers, sera valable, s'il a été célébré
dans les formes usitées dans le pays, pourvu qu'il ait été précédé
«es publications prescrites par l'article 63, au Titre desAcifsde
l'état civil , et que le Français n'ait point contrevenu aux dispo
sitions contenues au Chapitre précédent.
17 r. Dans les trois mois après le.retour du Français sur le ter
ritoire de l'Empire, l'acte de célébration du mariage contracté
en pays étranger sera transcrit sur le registre public des raa-
l'iages du lieu de son domicile.
CHAPITRE III.
Des Oppositions au Mariage. ,
i
•iji. Le droit de former opposition à la célébration du mariage
appartient à la personne engagée par mariage avec l'une des
deux parties contractantes. , , ;
178. Le père, et a défaut du père, la mère, et à défaut de
père ef mère, les aïeuls et aïeules, peuvent former opposition
au mariage de leurs enfans et descendans, encore que ceux-ci
aient vingt-cinq ans accomplis.
174. A défaut d'aucun ascendant , le frère ou la sœur , l'oncle
ou la tante, le cousin ou la cousine germains, majeurs, ne peu
vent former aucune opposition que dans les deux cas suivons :
i". Lorsque le consentement du conseil de famille, requis par
l'article ifio, n'a pas été obtenu;
a". Lois |ue l'opposition est fondée sur l'état de démence du
futur époux : cette opposition , dont le tribunal pourra pro
DIT MARIAGE. »3
jioncer main-levée pure et simple, ne sera jamais reçue qu'à
la charge, par l'opposant, de provoquer l'interdiction, et d'y
faire statuer dans le délai qui sera fixé par le jugement.
175. Dans les deux tas prévus par le précédent article, le
tuteur ou curateur ne pourra , pendant la durée de la tutelle ou
curatelle, former opposition qu'autant qu'il y aura été autorisé
par un conseil de famille, qu'il pourra convoquer.
176'. Tout acte d'opposition énoncera la qualité qui donne à
l'opposant le droit de la former ; il contiendra élection de domi
cile dans le lieu où le mariage devra être célébré ; il devra éga
lement, à moins qu'il ne soit fait à la requête d'un ascendant ,
contenir les motifs de l'opposition : le tout à peine de nullité , et
de l'interdiction de l'officier ministériel qui aurait signé l'acte
contenant opposition.
177. Le tribunal de première instance prononcera dans les dix
jours sur la demande en main-levé'e.
178. S'il y a appel,- il y sera statué dans lés dix jours de la
citation.
179. Si l'opposition est rejetée, les opposans , autres néan
moins que les ascendans , pourront être condamnés à des doni-
nages-intérêts.
CHAPITRE IV.
Des Demandes en nullité de Mariage.
180. Le mariage qui a été contracté sans le consentement
bre des deux époux, ou de l'un d'eux, ne peut être attaqué
ue par les époux , ou par celui des deux dont le consentement
'a pas été libre.
Lorsqu'il y a eu erreur dans la personne, le mariage ne peut
re attaqué que par celui des deux époux qui a été induit en
reur.
181. Dans le cas de l'article précédent, la demande en nullité
est plus recevable, tontes les fois qu'il y a eu cohabitation cpn-
mée pendant six mois, depuis que l'époux a acquis sa pleine .
erté , ou que l'erreur a été par lui reconnue.
183. Le mariage contracté sans le consentement des père et
•re, des ascendans, ou du conseil de famille, dans les cas où
consentement était nécessaire, ne peut être attaqué que par
ix dont le consentement était requis, ou par celui des deux
>irx qui avait besoin de ce consentement.
8'i. L'action en nullité ne peut plus être intentée ni par les
ux, ni par les parens dont le consentement était requis,
tes Jes fois que le mariage a été approuvé expressément ou
tement par ceux dont le consentement était nécessaire, ou
qu'il s'est écoulé une année sans réclamation de leur part,
uis qu'ils ont eu connaissance du mariage. Elle ne peut être
ruée non plus par l'époux * lorsqu'il s'est écoulé une année
24 CODE NAPOLÉON, LIT. I, TIT. V.
sans réclamation de sa part, depuis qu'il a atteint l'âge compé
tent pour consentir par lui-même au mariage.
184. Tout mariage contracté en contravention aux disposi
tions contenues aux articles 144» i47i 161, 162 et Ï63, peut être
attaqué soit par les époux eux-mêmes, soit par tous ceux qui y
ont intérêt , soit par le ministère public.
185. Néanmoins le mariage contracté par des époux qui n'a
vaient point encore l'âge requis, ou dont l'un des deux n'avait
point atteint cet âge, ne peut plus être attaqué, i". lorsqu'il s'est
écoulé six mois depuis que cet époux ou les époux ont atteint
l'âge compétent; 2°. lorsque la femme qui n'avait point cet âge
a conçu avant l'échéance de six mois.
186. Le père, la mère, les ascendans et la famille qui ont con
senti au mariage contracté dans le cas de l'article précédent , ne
sont point recevables à en demander la nullité.
187. Dans tous les cas où, conformément à l'art. 184, l'action
en nullité peut être intentée par tous ceux qui y ont un intérêt,
elle ne peut l'être par les parens collatéraux, ou par les enfans
nés d'un autre mariage, du vivant des deux époux, mais seule
ment lorsqu'ils y ont un intérêt né et actujel.
188. L'époux au préjudice duquel a été contracté un second
mariage, peut en demander la nullité, 'du vivant môme de
l'époux qui était engagé avec lui.
189. Si les nouveaux époux opposent la nullité dn premier
mariage, la validité ou la nullité de ce mariage doit être jugée
préalablement.
190. Le procureur impérial, dans tous les cas auxquels s'ap
plique l'art. 184 , et sous les modifications portées en l'art. i8î,
peut et doit demander la nullité du mariage, dujivant des deux
époux, et les faire condamner à se.séparer.
lyt.'Tout mariage qui n'a point été contracté publiquement,
et qui n'a point été célébré devant l'officier public compétent,
peut être attaqué parles époux eux-mêmes, par les père et mère,
par les ascenclans , et par tous ceux qui y ont un intérêt né et
actuel, ainsi que par le ministère public.
191. Si le mariage n'a point été précédé des deux publications
requises, ou s'il n'a point été obtenu de dispenses permises par
la loi, ou si les intervalles prescrits dans les publications et
célébrations n'ont point été observés, le procureur impérial fera
prononcer contre l'officier public une amende qui ne pourra
eicéder trois cents francs; et contre les parties contractantes,
ou ceux sous la puissance desquels elles ont agi, une amende
proportionnée à leur fortune.
ig3. Les peines prononcées par l'article précédent seront en
courues par les p< i sonnes qui y sont désignées, pour toute con-
travenlion aux règles prescrites par l'article if>5, lors même que
ces contraventions ne •seraient pas jugées suffisantes pour faire
prononcer la nullité du 'mariage.
194. Nul ne peut réclamer le titre d'époux et les effets civils
DU MARIAOK.
du mariage, s'il ne représente un acte de célébration inscrit
sur le registre de l'état civil ; sauf les cas prévus par l'article 46,
au Titre des. Actes de Fctat civil.
ig5. La possession d'état ne pourra dispenser les prétendus
époux qui l'invoqueront respectivement , de représenter l'acte
de célébration du mariage devant l'officier de l'état civil.
196. Lorsqu'il y a possession d'état, et que l'acte de célébra
tion du mariage devant l'officier de l'état civil est représenté,
les époux sont respectivement non-recevables à demander la
nullité de cet acte.
197. Si néanmoins, dans le cas des articles 194 et Ig5, il
existe des enfaiis issus de deux individus qui ont vécu publi
quement comme mari et femme, et qui soient tous deux décé
dés, la légitimité des enfans ne peut être contestée sous le
seul prétexte dû défaut de représentation de l'acte de célé
bration, toutes les fois que cette légitimité est prouvée par
une possession d'état qui n'est point contredite par l'acte de
naissance.
198. Lorsque la preuve d'une célébration légale du mariage se
trouve acquise par le résultat d'une procédure criminelle, l'in
scription du jugement sur les registres de l'état civil assure au
mariage, à compter du jour de sa célébration, tous les effets
civils, tant à l'égard des époux qu'à l'égard des enfans issus
de ce mariage.
199. Si les époux ou l'un d'eux sont décédés sans avoir
découvert la fraude , l'action criminelle peut être intentée par
tous ceux qui ont intérêt de faire déclarer le mariage valable ,
et par le procureur impérial.
200. Si l'officier public est décédé lors de la découverte de
la fraude, l'action sera dirigée au civil contre ses héritiers par
le procureur impérial , en présence des parties intéressées , et
sur leur dénonciation.
201. Le mariage qui a été déclaré nul produit néanmoins les
effets civils , tant à l'égard des époux qu'à l'égard des enfans ,
lorsqu'il a été contracté de bonne foi.
aoî. Si la bonne foi n'existe que de la part de l'un des deux
époux , le mariage ne produit les effets civils qu'en faveur de cet
époux et des eiii'ans issus du mariage.
CHAPITRE V.
Des Obligations qui naissent du Mariage.
ao3. Les époux contractent ensemble, par le fait seul du
mariage, l'obligation de nourrir, entretenir et élever leurs
enfans.
304. L'enfant n'a pas d'action contre ses père et mère pour
1111 établissement par mariage ou autrement.
36 CODE NAPOLÉON , llV. I , TIT. Y.
ao5. Les enfans doivent des alimeiis à leurs père et mère et
autres ascendans qui sont daiis le besoin.
aofi. Les gendres et belles-filles doivent également, et dans
les mêmes circonstances, des alimens à leurs beau-père et belle-
mère ; mais cette obligation cesse, 1°. lo sque la belle-mère a
convolé en secondes noces ; 1°. lorsque celui des époux qui pro
duisait l'afiiniié, et les enfans issus de son union avec l'autre
époux, sont décédés.
207 Les obligations résultant de' ces dispositions sont réci
proques.
aoîj. Les alimens ne sont accordés que dans la proportion
du besoin de celui qui les réclame, et de la fortune de celui qui
les doit.
îog. Lorsque celui qui fournit ou celui qui reçoit des alimens,
est replacé dans un état tel que l'un ne puisse plus en donner ,
on que l'autre n'en ait plus besoin en tout ou en partie, Ja dé
charge ou réduction peut en être demandée.
aïo. Si la personne qui doit fournir des alimens justifie
qu'elle ne peut payer la pension alimentaire, le tribunal porfrra,
en connaissance de cause, ordonner qu'elle recevra dans sa de
meure, qu'elle nourrira et entretiendra celui auquel elle devra
des alimens. ,
ait. Le tribunal prononcera également si le père ou la mère
qui offrira de recevoir, nourrir et entretenir dans sa demeure,
l'enfant à qui il devra des alimens, devra dans ce cas être dis
pensé de payer la pension alimentaire.
CHAPITRE VI.
Des Droits et des Devoirs respectifs des Epoux.
an. Les époux se doivent mutuellement fidélité, secours,
assistance.
ai 3. Le mari doit protection k sa femme, la femme obéissance
à son mari.
ai4- La femme est obligée d'habiter avec le 111:11 i, et de le
suivre partout où il juge à propos de résider : le mari est
obligé de la recevoir, et de lui fournir tout ce qui est nécessaire
pour les besoins de la vie, selon ses facultés et son état.
ai5. La femme ne petit ester en jugement sans l'autorisation'
de son mari, quand même elle serait marchande publique, ou
non commune ou séparée de biens.
aifi. L'autorisation du mari n'est pas nécessaire lorsque la
femme est poursuivie en matière criminelle ou de police.
317. La femme, même non commune ou séparée de biens, ne
peut donner, aliéner, hypothéquer, acquérir à litre- gratuit ou
onéreux , sans le concours du mari dans l'acte, ou son consen
tement par écrit (i).
(f) F. fov le» «ccpliout , lei art. 210, 19901 iî il ; I3o4, tl «335.
Btr MVRIASR. yj
118. Si le marî refuse d'autoriser «a femme à ester en juge
ment, le juge peut donner l'autorisation.
acy. Si le mari refuse d'autoriser sa femme à passer nn
acte, la femme peut faire citer son mari directement devant le
tribunal de première instance de l'arrondissement du domicile
commun, qui peut donner ou refuser sou autoiisation, après
qur le mari aura été entendu ou dûment appelé en la chambre
du conseil.
320. La femme, si elle est marchande publique, peut,
sans l'autorisation de son maii, s'obliger pour ce qui concerne
son négoce ; et , audit cas , elle oblige aussi son mari , s'il y a
Communauté entie eux.
Elle n'est pas réputée marchande publique, si elle ne fait que
détailler les marchandises du commerce de son maii, mais seu
lement quand elle fait nn commerce séparé.
2ai. Lorsque le mari est frappé d'une condamnation em
portant peine afflictive ou infamante , encore qu'elle n'ait été
prononcée que par contumace, la femme, même majeure, ne
peut, pendant la durée de la peine ,.ester en jugement ni con
tracter qu'après s'être fait autoriser par le juge, qui peut , en
ce cas, donner l'autorisation, sans que le mari ait été entendu
ou appelé.
aaa. Si le mari est interdit ou absent, le juge peut, en con
naissance de cause, autoriser la femme, soit pour esler en juge
ment, soit pour contracter.
aa3. Toute autorisation générale, même stipulée par contrat
de mariage, n'est valable que quant à l'administration des biens
de ta femme.
za/|. Si le mari est mineur, l'autorisation du juge est néces
saire à la femme , soit pour ester en jugement , soit pour con
tracter.
aa5 La nullité fondée sur le défaut d'autorisation ne peut
être opposée que par la femme, par le mari, ou par leurs
héritiers.
216. La femme peut tester sans l'autorisation de son mari.
CHAPITRE VII.
De la Dissolution du Mariage,
wj. Le mariage se dissout,
1°. Par là mort de l'un des époux ;
a". Par le divorce légalement prononcé;
3°. Par la condamnation , devenue définitive , de l'un des
époux à une peine emportant mort ciTile.
a8 CODE NAPOI.ÉOW , HT. I , TIT. VI.
CHAPITRE VIII.
«
"Des seconds Mariages.
228. La femme ne peut contracter un nouveau mariage
qu'après dix mois révolus depuis la dissolution du mariage
précédent.
TITRE VI.
Du Divorce.
/
(Décrété le 21 mars i8o3, promulgué le 5i mars x8o5. )
CHAPITRE PREMIER.
Des Causes du Divorce.
sjg. Le mari pourra demander le divorce pour cause d'adul
tère de sa femme.
a3o. La femme pourra demander le divorce pour cause d'adul
tère de son mari , lorsqu'il aura tenu sa concubine dans la mai
son commune.
a3i. Les époux pourront réciproquement demander le di
vorce pour excès, sévices ou injures graves, de l'un d'eux
envers l'autre.
a3a. La condamnation de l'un des époux à une peine infa
mante sera pour l'autre époux une cause de divorce.
a33. Le consentement mutuel et persévérant des époux,
exprimé de la manière prescrite par la loi , sous tes conditions
et après les épreuves qu'elle détermine , prouvera suffisamment
que la vie commune leur est insupportable, et qu'il existe , par
rapport à eux, une cause péremptoire de divorce.
CHAPITRE IL
Du Divorce pour Cause déterminée.
SECTION PREMIÈRE.
Des Formes du Divorce pour cause déterminée.
a34. Quelle que soit la nature des faits ou des détails qui don
neront lieu à la demande en divorce pour cause déterminée ,
cette demande ne pourra être formée qu'au tribunal de l'arron
dissement dans lequel les époux auront leur domicile.
a35. Si quelques-uns des faits allégués par l'époux demandeur
ÊTJ BIVOUCÉ. 2$
donnent lieu à une poursuite criminelle de la part du ministère
public, l'action en divorce restera suspendue jusqu'après l'arrêt
de la cour de justice criminelle : alors elle pourra être reprise , .
sans qu'il soit permis d'inférer de l'arrêt aucune fin de non-
recevoir ou exception préjudicielle contre l'époux demandeur.
a36. Toute demande en divorce détaillera les faits; elle sera
remise , avec les pièces à l'appui , s'il y en a , au président du
tribunal , ou au juge qui en fera les fonctions , par l'époui
demandeur en personne , à moins qu'il n'en soit empêché par
maladie ; auquel cas , sur sa réquisition et le certificat de deux
docteurs en médecine ou eh chirurgie , ou de deux officiers de
santé, le magistrat se transportera au domicile du demandeur
pour y recevoir sa demande.
î3y. Le juge , après avoir entendu le demandeur, et lui avoir
fait les observations qu'il croira convenables , paraphera la
demande et les pièces , et dressera procès-verbal de la remise
du tout en ses mains. Ce procès-verbal sera signé par le juge et
par le demandeur, à moins que celui-ci ne sache ou ne puisse
signer; auquel cas il en sera fait mention.
a38. Le juge ordonnera, au bas de son procès -verbal , que
les parties comparaîtront en personne devant lui, au jour et à
l'heure qu'il indiquera, et qu'à cet effet copie de son ordon
nance sera par lui adressée à la partie contre laquelle le divorce
est demandé.
a3g. Au jour indiqué , le juge fera aux deux époux, s'ils se
présentent, ou au demandeur, s'il es) seul comparant, les
représentations qu'il croira propres à opérer un rapprochement :
s'il ne peut y parvenir, il en dressera procès-verbal , et ordon
nera la communication delà demande et des pièces au procureur
impérial , et le référé du tout au tribunal.
a4o. Dans les trois jours qui suivront, le tribunal, sur le
rapport du président ou du juge qui en aura fait les fonctions,
et sur les conclusions du procureur impérial , accordera on sus
pendra la permission de citer. La suspension ne pourra excéder
le terme de vingt jours.
241. Le demandeur, en vertu de la permission du tribunal,
fera citer le défendeur, dans la forme ordinaire , à comparaître
en personne à l'audience, à huis clos, dans le délai de la loi;
il fera donner copie, en tête de la citation , de la demande en
divorce et des pièces produites à l'appui.
a4a- A l'échéance du délai, soit que le défendeur comparaisse
on non, le demandeur en personne, assisté d'un conseil, s'il
le juge à propos , exposera ou fera exposer les motifs de sa
demande; il représentera les pièces qui l'appuient, et nommera
les témoins qu'il se propose de faire entendre.
243. Si le défendeur comparaît en personne ou par un fondé
de pouvoir, il pourra proposer ou faire proposer ses observa
tions, tant sur les motifs de la demande que «ur les pièces pro
duites par le demandeur, et sur les témoins par lui nommés. Le
3o CODE MiPOLÉOIT , JLIT. I, TIT. YI.
défendeur nommera, de son côté , les témoins qu'il se propose
de faire entendre, et sur lesquels le demandeur fera récipro
quement ses observations.
a/i4- II seia dressé piocès-verbal des comparutions, dires et
observât ions des parties, ainsi que des aveux que l'une ou l'autre
pourra faire. Lecture de ce procès-verbal sera donnée auxdit.es
parties , qui seront requises de le signer ; et il sera fait mention
expresse de leur signai ure ou de leur déclaration de ne pouvoir
ou de ne vouloir signer.
a/fS. Le tribunal renverra les parties à l'audience publique ,
dont il fixera le jour et l'heure; il ordonnera la communication
de la procédure au procureur impérial, et commettra un rap
porteur. t)ans le cas où le défendeur n'aurait pas comparu , le
demandeur sera tenu de lui faire signifier l'ordonnance du
tribunal , dans le délai qu'elle aura déterminé.
2.4(1. Au jour et à l'heure indiqués, sur le rapport du juge
commis, le procureur impérial entendu, le tribunal statuera
ej'ubord sur les fins de non-recevoir, s'il en a été proposé Eu
cas qu'elles soient trouvées concluantes, la demande en divorce
sera rejelée; dans le cas coniiaire, ou s'il n'a pas élé proposé
de fins de non-recevoir, la demande en divorce sera admise.
347. Immédiatement après l'admission de la demande en
divorce, sur le rapport du juge commis, le procureur impérial
entendu, le tribunal statuera au fond. Il fera droit à la de^
inande, si elle lui parait en état, d'être jugée; sinon , il admettra
le demandeur à la preuve des faits pertiuens par lui allégués,
çt le défendeur à la preuve contraire.
s'i8. A chaque acte de la caus', les parties pourront, après
le rappoit du juge, et avant que le procureur impéiial ait prû>
la parole, proposer ou faire proposer leurs moyens respectifs,
d'abord sur les fins de non-recevoir, et ensuite sur le fond;
mais en aucun cas le conseil du demandeur ne sera admis, si le
demandeur n'est pas comparant en personne.
î-îg. Aussitôt après la prononciation du jugement qui ordon
nera les enquêtes, le greffier du tribunal donnera lecture de la,
partie du piocès-verbal qui contient la nomination déjà faite
des témoins que les parties se proposent de faire entendre. Elles
seront averties par le président qu'elles peuvent encore en
désigner d'autres , mais qu'après ce moment elles n'y seront
plus reçues.
a5o Les parties proposeront de suite leurs reproches res
pectifs contre les témoins qu'elles voudront écarter. Le tribunal
s'atuera sur ces reproches, après avoir entendu le procureur
impérial,
a5i. Les parens des parties, à l'exception de leurs enfans et
descendans, ne sont pas reprochables du chef de la parenté,
pou plus que les domestiques de* époux , en raison de cette
qualité; mais le tribunal aura tel égard que de raison aux dépo
sitions des parens et des domestiques.
DO «IVOKCB. 3t
af-a. Tout jugement qui adnx-ttra une preuve testimoniale
dénommera les témoins qui seront entendus, et déterminer?
le jour et l'heure auxquels les parties devront les présenter.
a53. Les dépositions des témoins seront reçues par le tribunal
séant à huis clos , en présence du piocurenr impérial , des par
ties , et de leurs conseils ou amis, jusqu'au nombre de trois de
chaque eôté.
»54- Les parties, par elles ou par leurs conseils, pourront
faire aux témoins tt'lles observations et interpellations qu'elles
jugeront à propos, sans pouvoir néanmoins les interrompre
dans le cours de leurs dépositions.
a55. Chaque déposition sera rédigée par éciit, ainsi que les
dires et observations auxquels elle aura donné lieu. Le procès-
verbal d'enquête sera lu tant aux témoins qu'aux parties : le»
uns et les autres seront requis de le signer ; et il sera fait men
tion de leur signature, et de leur déclaration qu'ils ne peuvent
ou nf veulent signer.
a56. Apres la clôture des deux enquêtes ou de celle du de
mandeur, si le défendeur n'a pas produit de témoins, le tribunal
renverra les parties à l'audience publique , dont il indiquera le
jour et l'heure.; il ordonnera la communication de la procédure
au procureur impérial , et commettra un rapporteur. Cette
ordonnance sera signifiée au détendeur, à la requête du deman
deur, dans le délai qu'elle aura déterminé.
25^. Au jour fixé pour le jugement définitif, le rapport sera
fait par le juge commis : les parties pourront ensuite faire, par
elles-mêmes ou par l'organe de leurs conseils, telles observations
qu'elles jugeront miles à leur cause; après quoi le procureur
impérial donnera ses conclusions.
s58. Le jugement définitif sera prononcé publiquement : lors
qu'il admettra le divorce, le demandeur sera autorisé à se reti
rer devant l'officier de l'état civil, pour le faire prononcer (i).
269. Lorsque la demande en divorce aura été formée pour
cause d'excès, de sévices ou d'injures graves, encore qu'elle
soit bien établie, les juges pourront ne pas admettre immédia
tement le divorce. Dans .ce cas, avant de faire droit, ils autori
seront la femme à quitter la compagnie de son mari, sans être
tenue de le recevoir, si elle ne le juge à propos ; et ils condam
neront le mari à lui payer une pension alimentaire propor
tionnée à ses facultés, si la femme n'a pas elle-même des revenus
inffisans pour fournir à *es besoin».
a(io. Après une année d'épreuve, si les parties ne se sont pa*
réunies, l'époux demandeur pourra faire citer l'autre éponx à
comparaître au tribunal , dans les délais de la loi, pour y enten
dre prononcer le jugement définitif, qui pour lors admettra le
divorce.
(i)Ponrlecoi oo l'un des époux est commerçant, V. l'oiticle 66 du Cod* d«
Commerce.
3î CODE NAPOLÉON, LIT. I, TIT. VI.
afii. Lorsque le divorce sera demandé par la raison qu'un des
époux est condamné à une peine infamante, les seules forma
lités à observer consisteront à présenter au tribunal de première
instance une expédition en bonne forme du jugement de con
damnation, avec un certificat de la cour de justice criminelle,
portant que ce même jugement n'est plus susceptible d'être
réformé par aucune voie légale.
262. En cas d'appel du jugement d'admission ou du jugement
définitif, rendu par le tribunal de première instance en matière
de divorce, la cause sera instruite et jugée par la cour d'appel ,
comme affaire urgente.
a63. L'appel ne sera recevable qu'autant qu'il aura été inter
jeté dans les trois mois "à compter du jour de la signification
du jugement rendu contradictoirement ou par défaut. Le délai
pour se pourvoira la cour de cassation contre un jugement en.
dernier ressort , sera aussi de trois mois , à compter de la signi
fication. Le pourvoi sera suspensif.
264. En vertu de tout jugement rendu en dernier ressort , ou
passé en force de chose jugée, qui autorisera le divorce, l'époux
qui l'aura obtenu sera obligé de se présenter, dans le délai de
deux mois, devant l'officier de l'état civil, l'autre partie dûment
appelée, pour faire prononcer le divorce.
266. Ces deux mois ne commenceront à courir, à l'égard des
jugemcns de première instance, qu'après l'expiration du délai
d'appel ; à l'égard des arrêts rendus par défaut en cause d'appel,
qu'après l'expiration du délai d'opposition ; et à l'égard des
jugeme'ns contradictoires en dernier ressort, qu'après l'expira
tion du délai du pourvoi en cassation.
266. L'époux demandeur qui aura laissé passer le délai de
deux mois ci -dessus déterminé, sans appeler l'autre époux
devant l'officier de l'état civil, sera déchu du bénéfice du juge
ment qu'il avait obtenu , et ne pourra reprendre son action en
divorce, sinon'pour cause nouvelle; auquel cas il pourra néan
moins faire valoir les anciennes causes.
SECTI ON' II.
•
Des Mesures provisoires auxquelles peut donner lieu la
demande en Divorce pour cause déterminée.
267. L'administration provisoire des enfans restera au mari
demandeur ou défendeur en divorce, à moins qu'il n'en soit
autrement ordonné par le tribunal , sur la demande, soit de la
mère, soit de la famille, ou du procureur impérial, pour le plus
grand avantage des enfans.
2(18. La femme demanderesse on défenderesse en divorce
pourra quitter le domicile du mari pendant la poursuite, et
demander une pension alimentaire proportionnée aux fanullés
du mari. Le tribunal indiquera la maison dans laquelle la femme
DU DIVOBCE. 33
sera tenue de résider, et fixera , s'il y a lieu, la provision alimen
taire que le mari sera obligé de lui payer.
269. La femme sera tenue de justifier de sa résidence dans la
maison indiquée, toutes les fois qu'elle en sera requise : à défaut
de cette justification , le mari pourra refuser la -pension ali
mentaire; et, si la femme est demanderesse en divorce, la faire
déclarer non-recevable à continuer ses poursuites.
370. La femme commune en biens, demanderesse ou défen
deresse en divorce, pourra, en tout état de cause, à partir de la
date de l'ordonnance dont il est fait mention en l'article i38,
requérir, pour la conservation de ses droits, l'apposition des
scellés sur les effets mobiliers de la communauté. Ces scellés ne
seront levés qu'en faisant inventaire avec prisée , et à la charge
par le mari de représenter les choses inventoriées , ou de ré
pondre de leur valeur comme gardien judiciaire.
271. Toute obligation contractée par le mari à la charge de
la communauté , toute aliénation par lui faite des immeubles
qui en dépendent, postérieurement à la date de l'ordonnance
dont il est fait mention en l'article 238, sera déclarée nulle, s'il
est prouvé d'ailleurs qu'elle ait été faite ou contractée en fraude
des droits de la femme.
SECTION III.
Des Fins de non-recevoir contre l'action en Divorce pour cause
déterminée. -
373. L'action en divorce sera éteinte par la réconciliation des
époux , survenue soit depuis les feits qui auraient pu autoriser
cette action , soit depuis la demande en divorce.
378. Dans l'un et l'autre cas, le demandeur sera déclaré non
recevable dans son action ; il pourra néanmoins en intenter une
nouvelle pour cause survenue depuis la réconciliation, et alors
faire usage des anciennes causes pour appuyer sa nouvelle
demande.
274. Si le demandeur en divorce nie qu'il y ait eu réconci
liation, le défendeur en fera preuve soit par écrit, soit par
témoins, dans la forme prescrite en la première Section du pré
sent Chapitre.
CHAPITRE III.
Du Divorce par consentement mutuel.
276. Le consentement mutuel des époux ne sera point admis
si le mari a moins de vingt-cinq ans , ou si la femme est mineure
de vingt-un ans. •
376. Le consentement mutuel ne sera admis qu'après deux
ans de. mariage.
34 CODE NAïOLÉOlr, LIT. I, TIT. VI.
377. îl ne pourra plus l'être après vingt ans de mariage , ni
lorsque la femme aura quarante-cinq ans.
278. Dans aucun cas, le consentement mutuel des époux ne
suffira, s'il n'est autorisé par leurs pères et mères, ou par leurs
autres ascendans vivans , suivant les règles prescrites par
l'article i5o, au Titre du Mariage-
279. Les époux déterminés à opérer le divorce par consente
ment mutuel, seront tenus de faire préalablement inventaire et
estimation de tous leurs biens meubles et immeubles, et de régler
leurs droits respectifs, sur lesquels il leur sera néanmoins libre
de transiger.
280. Ils seront pareillement tenus de constater par écrit leur
convention sur les trois points qui suivent :
i°. A qui les enfans nés de leur union seront confiés, soit peu-
clan t le temps des épreuves, soit après le divorce prononcé;
2°. Dmis quelle maison la femme devr* se retirer et résider
pendant le temps des épreuves ;
3'. Quelle somme le mari devra payer à sa femme pendant le
même temps, si elle n'a pas des revenus su t'Usa us pour fournir
à ses besoins.
281. Les époux se présenteront ensemble, et en personne,
devant le président du tribunal civil de leur arrondissement,
ou devant le juge qui en fera les fonctions , et lui feront la dé
claration de leur volonté, en présence de deux notaires amenés
par eux.
282. Le juge fera aux deux époux réunis, et à chacun d'eux
en particulier, en présence des deux notaires, telles représen
tations et exhortations qu'il croira convenables; il leur donnera
lecture du Chapitre iv du présent Titre , qui règle !e.i effets
dn Divo.rce, et leur développera toutes les conséquences de leur
démarche.
s83 Si les époux persistent dans leur résolution, il leur sera
donné acte, par le juge, de ce qu'ils demandent le divorce et
y consentent mutuellement, et ils seront tenus de produire et
déposer à l'instant , ent e les mains des notaires , outre les actes
memionnés aux articles 179 et 286,
i°. Les acies de leur naissance, et celui de leur mariage ;
2°. Les actes de naissance, et de décès de tous les enfans nés
de leur union ;
3°. La déclaration authentique de leurs pères et mères ou
autres ascendans vivans , portant que , pour les causes à eux
connues, ils autorisent tel on telle, leur fils ou fille, petit-fils
on petite-fille, marié ou mariée, à tel ou telle, à demander le
divorce et à y consentir. Les pères, mères, aïeuls et aïeules des
époux , seront préiumés vivans jusqu'à la représentation des
actes constatant leur décès.
284. Les notaires dresseront procès-verbal détaillé de tout ce
qui aura été dit et fait en exécution des articles précédens ; la
minute en restera au plus âgé des deux, notaires , ainsi qjae les
nu DIVORCE, 35
pièces produites, qui demeureront annexées au procès-verbal,
dans lequel il sera fait mention de l'avertissement qui sera donne
à la femme de se retirer, dans les vingt-quatre heures , dans la
maison convenue entre elle et son mari, et d'y résider jusqu'au
divorce prononcé.
a85. La déclaration ainsi faite sera renouvelée dans la pre
mière quinzaine de chacun des quatrième, septième et dixième
mois qui suivront, en observant les mêmes formalités. Les par
ties seront obligées à rapporter chaque fois la preuve, par acte
public, que leurs pères, mères, ou autres ascendant vivans,
persistent dans leur première détermination; mais elles ne seront
tenues à répéter la production d'aucun autre acte.
. a86. Dans la quinzaine du jour où sera révolue l'innée, à
compter de la première déclaration, les époux, assistés chacun
de deux amis, personnes notables dans l'arrondissement, âgég
de cinquante ans au moins, se présenteront ensemble et en per
sonne devant le président du tribunal, ou le juge qui en fera 1rs
fonctions ; ils lui remettront les expéditions en bonne forme de«
quatre procès-verbaux contenant leur consentement mutuel, et
de tous tes actes qui y auront été annexés , et requerront du
magistrat, chacun séparément , eu présence néanmoins l'un de
l'autre et des quatre notables, l'admission du divorce.
187. Après que le juge et les assistans auront fait leurs obser
vations aux époux , s'ils persévèrent , il leur sera donné acte de
leur réquisition , et de la remise par eux faite des pièces à l'ap
pui : le greffier du tribunal dressera procès-verbal, qui sera signé
tant par les parties (à moins qu'elles ne déclarent ne savoir ou,
ne pouvoir signer, auquel cas il en sera fait mention), que par
les quatre assistans, le juge et le greffier.
288. Le juge mettra de suite, au bas de ce procès-verbal, son
ordonnance, portant que, dans les trois jours, il sera par lui
référé du tout au tribunal en la chambre du conseil, sur les
conclusions par écrit du procureur impérial , auquel les pièce
seront , à cet effet, communiquées par le greffier. .
289. Si le procureur impérial trouve dan» les pièces la preuve
que les deux époux étaient êgés, le mari de vingt-cinq a.lis »
la femme de vingt-un ans , lorsqu'ils ont fait leur première
déclaration ; qu'à cette époque ils étaient mariés depuis deux ,
ans; que le mariage ne remontait pas à plus de vingt; qne la
femme avait moins de quarante -cinq ans ; que le consente
ment mutuel a été exprimé quatre fois dans le cours de J'année :
après les préalables ci-dessus prescrits , et avec tontes les for
malités requises par le présent Chapitre, notarorneut avec l'aU-
. torisation des pères et mères des époux , ou avec celles de leurs
autres ascendans vivans, en cas de prédécès des pères et mères,
il donnera ses conclusions en ces termes : La loi permet ; dans
le cas contraire , ses conclusions seront en ces ternies : La loi
empêche. i
sgo. Le tribunal , sur le référé , ne pourra faire d'autre» véri-
36 CODÉ NAPOtÉOJf, tïV. I, TIT. VI.
fications que celles indiquées par l'article précédent. S'il en
résulte que, dans l'opinion du tribunal, les parties ont satisfait
aux conditions, et rempli les formalités déterminées par la loi,
il admettra le divorce , et renverra les parties devant l'officier
de l'état civil , pour le faire prononcer : dans le cas contraire,
le tribunal déclarera qu'il n'y a pas lieu à admettre le divorce,
et déduira les motifs de la décision.
291. L'appel du jugement qui aurait déclaré ne pas y avoir
lieu à admettre le divorce, ne sera recevable qu'autant qu'il
sera interjeté par les deux parties, et néanmoins par acte sé
paré, dans les dix jours au plus tôt, et au plus tard dans les vingt
jours de la date du jugement de première instance.
292. Les actes d'appel seront réciproquement signifiés tant
à l'autre époux qu'au procureur impérial au tribunal de pre
mière instance.
2g3. Dans les dix jours, à compter déjà signification qui lui
aura été faite du second acte d'appel, le procureur impérial an
tribunal de première instance fera passer au procureur général
impérial en la cour d'appel l'expédition du jugement , et les
pièces sur lesquelles il *st intervenu. Le. procureur général im
périal en la cour d'appel donnera ses conclusions par écrit ,
•dans les dix jours qui suivront la réception des pièces : le pré
sident, ou le juge qui le suppléera, fera son rapport à la cour
d'appel , en la chambre du conseil , et il sera statué définitive
ment dans les dix jours" qui suivront la remise des conclusions
du procureur général impérial.
ag4- En vertu de l'arrêt qui admettra le divorce, et dans les
vingt jours de sa date , les parties se présenteront ensemble et
en personne devant l'officier de l'état civil , pour faire pronon
cer le divorce. Ce délai passé, le jugement demeurera comme
non avenu.
CHAPITRE IV.
Des Effets du Divorce.
sg5. Les époux qui divorceront pour quelque cause que ce
soit, ne pourront plus se réunir.
296. Dans le cas de divorce prononcé pour cause déterminée,
la- femme divorcée ne pourra se remarier que dix mois après le
divorce prononcé.
297. Dans le cas de divorce par consentement mutuel , aucun
des deux époux ne pourra contracter un nouveau mariage que
trois ans après la prononciation du divorce.
298. Dans le cas de divorce admis en justice pour cause
d'adultère , l'époux coupable ne pourra jamais se marier avec
son complice, (i) La femme adultère sera condamnée par le même
(i) II sera passible de la 'même peine I amende de ioo fr. à aoe fr. (Code
d'eutpiuonneuieutiiue la femme, cl d'une j art. ?9&0
DB Divonciî. 87
jugement , et sur la réquisition du ministère public , à la réclu
sion dans une maison 'de correction, pour un temps déterminé,
qui ne pourra être moindre de trois mois, ni excéder deux
années (i).
299. Pour quelque cause que le divorce ait lieu, hors le cas
du consentement mutuel , l'époux contre lequel le divorce
aura été admis perdra tous les avantages que l'autre époux lui
avait faits, soit par leur contrat de mariage, soit depuis le ma
riage contracté.
300. L'époux qui aura obtenu le divorce conservera les avan
tages à lui faits par l'autre éponx , encore qu'ils aient été stipu
lés réciproques , et que la réciprocité n'ait pas lieu.
Soi. si les éponx ne s'étaient fait aucun avantage , ou si ceux
stipulés ne paraissaient pas suffisans pour assurer la subsistance
de l'époux qui a obtenu le divorce, le tribunal pourra lui accor
der , sur lès-biens de l'autre époux , une pension alimentaire,
qui ne pourra excéder le tiers des revenus de cet autre époux.
•Cette pension sera révocable dans le cas où elle cesserait d'être
nécessaire.
3oa. Les enfans seront confiés à l'époux qui a obtenu le di
vorce , à moins que le tribunal , sur la demande de la famille ou
du procureur impérial , n'ordonne, pour le plus grand avantage
des enfans , que tous on quelques-uns d'onx seront confiés aux
Soins soit de l'autre époux , soit d'une tierce personne.
3o3. Quelle que soit la personne à laquelle les enfans seront
confiés , les père et mère conserveront respectivement le droit
de surveiller l'entretien et l'éducation de leurs enfans, et seront
tenus d'y contribuer à proportion de leurs facultés.
3o4- La dissolution* du mariage par le divorce admis en jus
tice ne privera les enfans nés de ce mariage , d'aucun des avan
tages qui leur étaient assurés par les lois , ou par les conventions
matrimoniales de leurs père et mère ; mais il n'y aura d'ouver
ture aux droits des enfans que de la même manière , et dans les
mêmes circonstances où ils se seraient ouverts s'il n'y avait pas
eu de divorce. ,.
3o5. Dans le cas de divorce par consentement mutuel , la pro
priété de la moitié des biens de chacun des deux époux sera
acquise de plein droit , du jour de leur première déclaration ,
aux enfans nés de leur mariage : les père et mère conserveront
néanmoins la jouissance de cette moitié, jusqu'à la majorité de
leurs enfans, à la charge de pourvoir à leur nourriture, entre
tien et éducation , conformément à leur fortune et à leur état :
le tout sans préjudice des autres avantages qui pourraient avoir
été assurés auxdits enfans par les conventions matrimoniales de
leurs père et mère.
CHAPITRE V.
De la Séparation de corps.
3o6. Dans les cas où il y a lieu à la demande en divorce pour
cause déterminée, il sera libre aux époux de former demande
en séparation de corps.
807. Elle sera intentée, instruite et jugée de la même manière
que toute autre action civile; 'elle ne pourra avoir lieu par le
consentement mutuel des époux.
3o8. La femme cont'e laquelle la séparation de corps ser>
piononcée pour cause d'adultère sera condamnée pai' le même
jugement , et sur la réquisition du ministère public, à la réélu-
sion dans une maison de correction , pendant un temps déter
miné, qui ne pourra être moindre de trois mois, ni excéder
deux années. ,
3og. Le mari restera le maître d'arrêter l'effet de cette con
damnation , en consentant à reprendre sa femme.
3ib. Lorsque la séparation de corps , prononqée pour toute
autre cause que l'adultère de la femme, aura duré trois ans,
l'époux qui *st originairement défendeur pourra demander le
divorce au tribunal , qui l'admettra , si le demandeur origi
naire , présent, ou dûment appelé, ne consent pas immédiate
ment à faire cesser la séparation.
3n. La séparation de corps emportera toujours séparation
de bien».
TITRE VII.
De la Paternité et de la Filiation.
(Décrété le z3 mars j 8o3 , promulgué le 2 a^ril i8o3. )
LIVRE PREMIER.
De la Filiation desEnfans légitimes ou nés dans le Mariage.
3ia. L'ES»*.»! conçu pendant le mariage a pour père le mari.
Néanmoins celui - ci pourra désavouer l'enfant, s'il prouve
que , pendant le temps qui a couru depuis le trois-centième jus
qu'au cent quatre-vingtième jour avant la naissance de cet en
fant , il était , soit par cause d'éloignement , soit par l'effet de
quelque accident', dans l'impossibilité physique de cohabiter
avec sa femme.
3i 3. Le mari ne pourra, en alléguant son impuissance natu
relle , désavouer l'enfant : il ne pourra le désavouer même peur
cause d'adultère , à moins que la naissance ne lui ait été cachée ;
I)E ta PATEBRITÉ ET DE 1,4 PILIATIOIT. 3g
auquel cas il sera admis à proposer tous les faits propTes à justi
fier qu'il n'en est pas le père.
314. L'enfant né avant le cent quatre-vingtième jour du m»-
riage ne pourra être désavoué par.le mari, dans les cas suivans:
1°. s'il a eu connaissance de la grossesse avant le mariage ;
3°. s'il a assisté à l'acte de naissance, et si cet acte est signé de
lui , ou contient sa déclaration qu'il ne sait signer; 3". si l'en
fant n'est pas déclaré viable.
315. La légitimité de l'enfant né trois cents jours après la
dissolution du mariage pourra être contestée.
316. Dans les divers cas où le mari est autorisé à réclamer ,
il devra le faire dans le mois, s'il se trouve sur les lieux de la
naissance de l'enfant ;
Dans les deux mois après son retour, si , à la même époque,
il est absent ;
Dans les deux mois après la découverte de la fraude , si on
lui avait caché la naissance de l'enfant.
317. Si le mari est m«rt avant d'avoir fait sa déclaration, mais
étant encore dans le délai utile pour la faire, les héritiers auront
d^ux mois pour contester la légitimité de l'enfant , à compter de
l'époque où cet enfant se serait mis en possession des biens du
mari, ou de l'époque où les héritiers seraient troublés par l'en
fant dans cette possession.
318. Tout acte extrajudiciaire, contenant le désaveu de la
part du mari ou de se» héritiers , sera comme non avenu , s!U
n'est suivi , dans le délai d'un mois , d'une action en justice ,
dirigée contre un tuteur ad hoc donné à l'enfant, et en pré
sence de Sa mère.
CHAPITRE IL
Des Preuves île la Filiation des Enfans légitimes*
819. La filiation des enfans. légitimes se prouve par les aXîles
de naissance inscrits sur le registre de l'état civil (i)-
3ao. A défaut de ce titre, la possession constante 4e 1 état
d'enfant légitime suffit.
3ai. La possession d'état s'établit par une rêanîûn suffisante
de faits qui indiquent le rapport de filiation et de parenté entre
un individu de la famille à laquelle it prétend appartenir.
Les principaux de ces faits sont :
Que l'individu a toujours porté le nom du père auquel il
prétend appartenir;
Que le pèie l'a traité comme son enfant, et a pourvu, en
cette qualité , à son éducation , à son entretien , à son établisse
ment;
Qu'il a été reconnu constamment pour tel dans la société ;
CHAPITRE III.
Des Enfans naturels.
SECTION PREMIÈRE.
De ht Légitimation des Enfans naturels.
33i.Les enfans nés hors mariage, autres que ceux nés d'un
«ommeràe incestueux ou adultérin , pourront être légitimés
par le mariage subséquent de leurs père et mère, lorsque ceux-ci
DE r.A PATEBMTÏ. ET I)lî I.\ FILIATIOIT. /{l
les auront légalement reconnus avant leur mariage, ou qu'ils
les reconnaîtront dans l'acte même de célébration.
332. La légitimation peut avoir lieu, même en faveur des
enfans décédés qui ont laissé des descendans ; et , dans ce cas ,
elle profite à ces descendans.
333. Les enfans légitimés par le mariage subséquent auront
les mêmes droits que s'ils étaient nés de ce mariage.
SECTION II.
TITRE VIII.
De ïAdoption et de la Tutelle officieuse.
( Décrété le a3 mars i8o3, promulgué le 3 avril i8o5. )
CHAPITRE PREMIER.
De F Adoption.
SECTION PREMIÈRE.
De FAdoption et Je ses Effets.
343. L"ADOPTION n'est permise qu'aux personnes de l'un ou
de l'autre sexe, âgées de plus de cinquante ans, qui n'auront,
à l'époque de l'adoption, ni enfans, ni descendaris légitimes,
et qui auront au moins quinze ans de plus que les individus
qu'elles se proposent d'adopter.
344- Nul ne peut être adopté par plusieurs., si ce n'esl par
deux époux.
Hors le cas de l'article 366 , nul époux ne peut adopter
qu'avec le consentement de l'autre conjoint.
345 La faculté d'adopter ne pourra être exercée qu'envers
l'individu à <;ni l'on aura , dans sa minorité , et pendant six ans
au moins , fourni des secours et donné di'S soins non inter
rompus, ou envers celui qui aurait sauvé la vie à l'adoptant,
soit dans un combat, soit en le retirant des flammes ou des
flots.
Il suffira , dans ce deuxième cas , que l'adoptant soit majeur,
plus âgé que l'adopté, sans enfans ni descendant légitimes;
et s'il est marié, que son conjoint consente à l'adoption.
346. L'adoption ne pourra , en aucun cas, avoir lieu avant
la majorité de l'adopté. Si l'adopté , avuit encore ses père et
mère, ou l'un des deux, n'a point accompli sa vingt- cinquième
année, il sera tenu de rapporter le consentement donné à
l'adoption par ses père et mèie, ou par le survivant; et, s'il
est majeur de vingt-cinq ans, de requérir leur conseil.
347. L'adoption conférera le nom à» l'adoptant à l'adopté,
en l'ajoutant au nom propre de ce dernier.
348. L'adopté restera dans sa famille naturelle, et y conser
vera tous ses droits : néanmoins le mariage est prohibé
Entre l'adoptant , l'adopté et ses descendans ;
Entre les enfans adoptifs du même individu ;
Entre l'adopté et les enfans qui pourraient survenir à l'adop*
tant;
Entre l'adopté et le conjoint de l'adoptant ; et réciproque
ment entre l'adoptant et le conjoint de l'adopté.
DE t'àDOPTIOK ET DE i,\ TVTEIXE OFFICIEUSE. 43
34g- L'obligntion naturelle, qui continuera d'exister entra
l'adopté et ses père et mire, de se fournir des alimens dans le»
cas déterminés par la loi, sera considérée comme commune à
l'adoptant et à l'adopté, l'un envers l'autre.
350. L'adopté n'acquerra aucun droit de successihilité sur leg
biens des parens de l'adoptant; mais il aura sur la succession de
l'adoptant les mêmes droits que ceux qu'y aurait l'enfant né en
mariage , même qnand il y aurait d'autres enfans de cette der
nière qualité nés depuis l'adoption.
35 1. Si l'adopté meurt sans descendans légitimes, les choses
données par l'adoptant, ou recueillies dan" sa succession, et qui
existeront en nature lors du décès de l'adopté, retourneront à
l'adoptant ou à ses descendons, à la charge de contribuer aux
dettes, et sans préjudice des droits des tiers.
Le surplus des biens de l'adopté appartiendra à «es propre»
parens; et ceux-ci excluront toujours, pour les objets même
spécifiés au piésent article, tous héritiers de l'adoptant autre»
que ses descendans.
3 5a. Si, du vivant de l'adoptant, et après le décès de l'adopté,
les enfans ou descendans laissés par celui-ci mouraient eux-
mêmes sans postérité, l'adoptant succédera aux choses par lui
données, comme il est dit en l'article précédent; mais ce droit
sera inhérent à la personne de l'adoptant, et non transmissibl»
à ses héritiers , même en ligne descendante.
SECTION II.
Des Formes de VAdoption,
353. La personne qui se proposera d'adopter, et celle qui
voudra être adoptée, se présenteront devant le juge de paix du
domicile de l'adoptant , pour y passer acte de leurs consente-
mens respectifs.
35/i- Une expédition de cet acte sera remise , dans les dix
jours suivans, par la partie la plus diligente, au procurmr
impérial au tribunal de première instance duns le ressort duquel
*e trouvera le domicile de l'adoptant, pour être soumis à l'ho
mologation de ce tribunal.
355. Le tribunal, réuni en la chambre du conseil, et après
s'être procuré les renseignemens convenables, vérifiera, t° si
toutes les conditions de la loi sont remplies; 2° si la personne
qui se propose d'adopter jouit d'une bonne réputation.
356. Après avoir entendu le procureur impérial , et sans
aucune autre forme de procédure, le tribunal prononcera,
sans énoncer de motifs , en ces termes : II y a lieu , ou il n'y
a pas lieu à Cndoption.
387 Dans le mois qui suivra le jugement du tribunal de
première instance, ce jugement sera, sur les poursuites de
la partie la plus diligente, soumis à la cour impériale, qui
'44 CODE NAPOLÉON , 1IV. I , TIT. VIII.
instruira dans les mêmes formes que le tribunal de première
instance, et prononcera sans énoncer de motifs : Le jugement
est confirmé , ou Le jugement est réformé; en conséquence il
y a lieu , ou il n'y a pas lieu a l'adoption.
• 358. Tout arrêt de la cour impériale qui admettra une adop
tion , sera prononcé à l'audience , et affiché en tels lieux et
en tel nombre d'exemplaires que la cour (i) jugera conve
nable.
35g. Dans les trois mois qui suivront ce jugement, l'adop
tion sera inscrite, à la réquisition de l'une ou de l'autre des
parties, sur le registre de l'état civil du lieu où l'adoptant sera
domicilié.
Cette inscription n'aura lieu que sur le vu d'une expédition ,
en forme, du jugement de la cour impériale ; et l'adoption res
tera sans effet si elle n'a été inscrite dans ce délai.
360. Si l'adoptant venait à mourir après que l'acte consta
tant la volonté de former le contrat d'adoption a été reçu par
le juge de paix, et porté devant les tribunaux, et avant que
ceux - ci eussent définitivement prononcé , l'instruction sera
continuée, et l'adoption admise, s'il y a lieu.
Les héritiers de l'adoptant pourront , s'ils croient l'adoption
inadmissible , remettre an procureur impérial tous mémoires
et observations à ce sujet.
CHAPITRE IL
De la Tutelle officieuse.
361. Tout individu âgé de plus de cinquante ans , et sans
enfans ni descendans légitimes , qui voudra, durant la minorité
d'un individu , se l'attacher par un titre légal , pourra devenir
son tuteur officieux , en obtenant le consentement des père et
mère de l'enfant; ou du survivant d'entre eux, ou, à leur
défaut , d'un conseil de famille , ou enfin , si l'enfant n'a point
de parens connus, en obtenant le consentement des adminis
trateurs de l'hospice où il aura été recueiHi , ou de la munici
palité du lieu de sa résidence.
362. Un époux ne peut devenir tuteur officieux qu'avec le
consentement de l'autre conjoint.
363. Le juge de paix du domicile de l'enfant dressera procès-
verbal des demandes et consentemens relatifs à la tutelle offi
cieuse.
364. Cette tutelle ne pourra avoir lieu qu'au profit d'enfans
âgés de moins de quinze ans.
Elle emportera avec soi, sans préjudice de toutes stipulations
f>) Dans toutes les éditions des Codes il y * tribunal; c'est raauifestemeal imfi
erreur, il faut cour.
T>E L'ADOPIIOIT ET DE ti TUTELLE OFFICIEUSE. 45
particulières , l'obligation de nourrir le pupille, de l'élever, de
le mettre en état de gagner sa vie.
365. Si le pupille a quelque bien, et s'il était antérieure
ment en tutelle, l'administration de ses biens, comme celle
de sa personne, passera au tuteur officieux, qui ne pourra
néanmoins imputer les dépenses de l'éducation sur les revenus
du pupille.
366. Si le tuteur officieux, après cinq ans révolus depuis
la tutelle , et dans la prévoyance de son décès avant la majo
rité du pupille , lui confère l'adoption par acte testamentaire ,
cette disposition sera valable , pourvu que le tuteur officieux
ne laisse point d'enfans légitimes.
Sfiy. Dans le cas où le tuteur officieux mourrait, soit avant
les cinq ans, soit après ce temps , sans avoir adopté son pupille,
il sera fourni à celui-ci, durant sa minorité, des moyens de
subsister, dont la quotité et l'espèce, s'il n'y a été antérieu
rement pourvu par une convention formelle, seront réglées,
soit amiablcraent entre les représentans respectifs du tuteur
et du pupille, soit judiciairement en cas de contestations.
368. Si , à la majorité du pupille , son tuteur officieux veut
l'adopter, et que le premier y consente, il sera procédé à
l'adoption selon les formes prescrites au Chapitre précédent j
et les effets en seront, en tous points, les mêmes.
Sfiy. Si, dans les trois mois qui suivront la majorité du
pupille, les réquisitions par lui faites à son tuteur officieux,
à fin d'adoption , sont restées sans effet , et que le pupille ne se
trouve point en état de gagner sa vie, le tuteur officieux pourr*
être cond.\mné à indemniser le pupille de l'incapacité où celui-
ci pourrait se trouver de pourvoir à sa subsistance.
Cette indemnité se résoudra, en secours propres à lui procurer
un métier ; le tout sans préjudice des stipulations qui auraient
pu avoir lieu dans la prévoyance de ce cas.
STO. Le tuteur officieux qui aurait eu l'administration de
quelques biens pupillaires , en devra rendre compte dans tous
les cas.
TITRE IX.
De la Puissance paternelle.
(Décrété le 24 mars i8o3, promulgué le 5 avril i8o3.)
371. T.'MNPANT, à tout âge, doit honneur et respect à ses
père et mère.
372. Il reste sous leur autorité jusqu'à sa majorité ou son
émancipation.
378. Le père seul exerce cette autorité durant le mariage.
374. L'enfant ne peut quitter la maison paternelle sans la
46 eon« WATOLÉOS , LIT. i , TIT. ir,
permission de son père , si ce n'est pour enrôlement volon
taire, après l 'âge de dix huit ans révolus.
375. Le père qui aura des sujets de mécontentement très-
graves sur la conduite d'un enfant , aura les moyens de correc
tions survans.
376. Si l'eirfant est âgé de moin& de seize ans commencés,
le père pourra le faire détenir pendant un temps qui ne
:OIIIT.'I excéder un mois; et à cet effet, le piésident du tri-
limal d'arrondissement devra, sur sa demande, délivrer l'ordre
d'arrestation. *
877. Depuis l'âge de seize ans commencés, jusqu'à la majo
rité ou l'émancipation , le père pourra seulement requérir la
détention de son enfant pendant six mois au plus ; il s'adres
sera au président dudit tiibunal , qui , après en avoir conféré
, avec le procureur impérial , délivrera l'ordre d'arrestation ou
ie refusera, et pourra , dans le premier cas, abréger le temps
de la détention requis par le père.
378 II n'y aura, dans l'un et l'autre cas, aucune écriture
ni formalité judiciaires, si ce n'est l'ordre même d'arrestation,
dans lequel les motifs n'en seront point énoncés.
Le père sera seulement tenu de souscrire une soumission
de payer tous les frais , et de fournir les alimens couvena-
bles
379. Le père est toujours maître d'abréger la durée de la
détention par lui ordonnée ou requise. Si après sa sortie l'en
fant tombe dans de nouveaux écarts, la détention pourra être
de nouveau Bidonnée de la manière prescrite aux articles pré-
cédens.
380. Si le père est remarié, il sera tenu, pour faire détenir
son enfant du premier lit , lors même qu'il serait âgé de moins
de seize ans, de se conformer à l'article 377.
381. La mère survivante et non remariée ne pourra faire
détenir un enfant qu'avec le concours des deux plus proches
pnrens paternels, et par voie de réquisition, conformément à
l'article 377.
382 Lorsque l'enfant aura des biens personnels, ou lorsqu'il
exercera un état , sa détention ne pourra , même au-dessous
de seize ans, avoir lieu que par voie de réquisition, en la
forme prescrite par l'article 377.
L'entant détenu pourra adresser un mémoire au procureur
général impérial en la cour impériale. Celui-ci se fera rendre
compteparle procureurimj éiialau trihunaldepiemièreinstance,
et fera son i apport au premier président de la cour impériale,
qui, a|>rès en avoir donné avis au père , et après avoir recueilli
tous lejs renseignemcns , pourra révoquer ou modifier l'ordre
délivré par le président du tribunal de première instance.
383. Les articles 876 , 877 , 878 et 879 , seront communs aux
pères et mères des enlans naturels légalement reconnus.
384. Le père durant le mariage , et , après la dissolution du
DE J..I l'UlSSANCE PATFEÎI1-LMÏ. (,7
* TITRE X.
De la Minorité , de la Tutelle et de l'Emancipation.
(Décrété le a6 mars i8o3, promulgué le 5 avril l8o5.)
CHAPITRE PREMIER.
De la Minorité.
388. Lz mineur est l'individu de l'un et de l'autre sexe qui
n'a point encore l'âge de vingt-un ans accomplis.
CHAPITRE IL
De la Tutelle.
SECTION PREMIÈRE.
' (i) Quiconque Mira éto condamné à la | de tuullr < [ de curatelle , u ce n*m de
peine •. travaux forcés a temps, du ban- 1 srs cnTaiis , et sur l'avit seulement tk »•
nùumeut ou du carcan, wra incapable [ famille . (Art. >8 du Code Péath )
48 CODE JJAPOLÉOIf, I.IVi I, HT. X.
biens dont il n'a pas la jouissance; et, quant à la propriété
seulement , de ceux des biens dont la loi lui donne l'usufruit.
3o.o. Après la dissolution du mariage, arrivée par la mort
naturelle ou civile de l'un des époux, la tutelle des enfans
mineurs et non émancipés appartient de plein droit au sur
vivant des père et mère.
3g i. Pourra néanmoins le père nommer à la mère survivante
et tutrice, un conseil spécial, sans l'avis duquel elle ne pourra
faire aucun acte relatif à la tutelle.
Si Je père spécifie les actes pour lesquels le conseil sera
nommé, la tutrice sera habile à faire les autres sans son assis
tance.
3g2. Cette nomination du conseil ne pourra être faite que de
l'une des manières suivantes :
i°. Par acte de dernière volonté;
a=. Par une déclaration faite ou devant le juge de paix, assisté
de son greffier , ou devant notaires.
3g3. Si, lors du décès du mari, la femme est enceinte, il sera
nommé un curateur au ventre par le conseil de famille.
A la naissance de l'enfant, la mère en davicndra tutrice, et
le curateur en sera de plein droit le subrogé tuteur.
3y4' La mère n'est point tenue d'accepter la tutelle; néan
moins, et en cas qu'elle la refuse, elle devra en remplir les
devoirs jusqu'à ce qu'elle ait fait nommer un tuteur. .
3g5. si la mère tutrice veut se remarier, elle devra, avant
l'acte de mariage , convoquer le conseil de famille, qui décidera
si la tutelle doit lui être conservée.
A défaut de cette convocation , elle perdra la tutelle de plein
droit ; et son nouveau mari sera solidairement responsable
de toutes les suites de la tutelle qu'elle aura indûment con
servée.
-3g6. Lorsque le conseil de famille, dûment convoqué, co»-
servera la tutelle à la mère, il lui donnera nécessairement
pour coluteur le second mari, qui deviendra solidairement
responsable , avec sa femme , de la gestion postérieure au
mariage,
SECTION II.
De la Tutelle déférée par le Père ou la Mère.
3gy. Le droit individuel de choisir un tuteur parent , ou
même étranger, n'appartient qu'au dernier mourant des père
et mère.
3g8. Ce droit ne peut être exercé que dans les formes pre
scrites par l'article 3ga , et sous les exceptions et modifications
ci-après.
3gg. La mère remariée et non maintenue dans la tutelle
des enfans de son premier mariage, ne peut leur choisir un
tuteur.
DE 14. MIKORIIÉ , DB LA TUTELLE, ET J1E L'ÉMAKCIP. 4g
400. Lorsque la mère remariée et maintenue dans là tutelle,
aura fait choix d'un tuteur aux eiifans de son premier mariage,
ce choix ne sera valable qu'autant qu'il sera confirmé par le
conseil de famille.
^401- Le tuteur élu par le père ou la mère n'est pas tenu
d'accepter -la tutelle, Vil n'est d'ailleurs clans la clnsse des
personnes qu'à défaut de cette élection sj-écide le conseil de
famille eût pu en charger.
SECTION III.
De la Tutelle des Ascendant (i).
401. Lorsqu'il n'a pas élé choisi au mineur un tuteur par
le dernier mourant de ses père et mère, la tutelle appartient,
de droit à son aïeul paternel; à défaut de celui-ci, à; son .aïeul
maternel , et ainsi en remontant , de manière que l'asçeiidaHl,
paternel soit toujours préféré à l'ascendant maternel du même
degré. . ' ,'
4o3. Si, à défaut de l'aïeul paternel et de l'aïeul mate/nel ttcj
mineur, la concurrence se trouvait établie entre deux ascen-,
dans du degré supérieur qui appartinssent tous deux à 'la
ligne paternelle du mineur , la tutelle passera de droit à «eUii
des deux qui se trouvera être l'aïeul paternel du père flu.
mineur.
4p/}. Si la même concurrence a lieu entre deux bisaïeuls de
la ligue maternelle, la nomination sera faite par le conseil de
famille , qui ne pourra néanmoins que choisir l'un de ces d«ux
•asceiidans.
SECTION IV.
De la Tutelle déférée parle Conseil de famille.
405. Lorsqu'un enfant mineur et non émancipé restera sans
père ni mère, ni tuteur élu par ses père on mère, ni ascen-
dans mâles, comme aussi lorsque le tuteur de l'une des qua
lités ci-dessus exprimées se trouvera ou dans le cas des exclusions
dont il sera parlé ci-après, ou valablement excusé, il ser*
pourvu par un conseil de famille, à la nomination d'un tuteur.
406. Ce conseil sera convoqué soit sur la léquUitj'oji et à la
diligence des parens du mineur, de ses créanciers ou d'autres
parlies intéressées, sojr même d'office, et à la poursuite du
juge de paix du domicile du mineur. Toute personne pourra
(0 Lfi rrglcs prncriln par Ifs Iroisï mer un luleiir à dr» rnfan», i raison (I*
«rticlesdi- crut Se. lion, sont lo.i.im..,, s i l'.ibs.urc dcleursr.èic et mcre. V- l>.r-
•ui Mi dans knpul, il ,.asi, de nolu_ ,; ]e ,,5
5« . CODE NAPOI.ÉOW, LIV. I, TIT. X.
dénoncer à ce juge de paix le fait qui donnera lieu à la nomi
nation d'un tuteur.
407. Le conseil de famille sera composé, non compris le juge
de paix , de six parens ou alliés , pris tant dans la commune où
la tutelle sera ouverte, que dans la distance de deux, myria-
rnè'tres, moitié du côté paternel, moitié du cèté maternel, et
en suivant l'ordre de proximité dans chaque ligne.
Le parent sera préféré à l'allié du même degré; et, parmi
les parens de même degré , le plus âgé à celui qui le sera le
moins.
408. Les frères germains du mineur et les maris des sœurs
germaines sont seuls exceptés de la limitation de nombre posée
en l'article précédent.
S'ils sont six , ou au-delà , ils seront tous membres du conseil
dé famille , qu'ils composeront seuls , avec les veuves d'ascendans
et les-ascendans valablement excusés, s'il y en a.
S'ils sont en nombre inférieur, les autres parens ne seront
appelés que pour compléter le conseil.
• 4°9- Lorsque les parens ou alliés de l'une ou de l'autre ligné
se trouveront en nombre insuffisant sur les lieux , ou dans la
drstance désignée par l'article 4°7i 'e juge fie paix appellera
soit des parens ou alliés domiciliés à de plus grandes distances,
soit, dans la commune même, des citoyens connus pour avoir
«u des relations habituelles d'amitié avec le père ou la mère du
mineur.
4io. Le juge de paix pourra , lors même qu'il y aurait- sur les
lieux un nombre suffisant de parens ou alliés, permettre de citer,
à quelque distance qu'ils soient domiciliés, des parens ou alliés
pltts proches en degrés ou de mêmes degrés que les parens ou
alliés présens ; de manière toutefois que cela s'opère en retran
chant quelques-uns de ces derniers , et sans excéder le nombre
réglé par les précédens articles.
4n. Le délai pour comparaître sera réglé par le juge de
paix à jour fixe, mais de manière qu'il y ait toujours, entre
la citation notifiée et le jour indiqué pour la réunion du conseil,
un intervalle de trois jours au moins , quand toutes les parties
citées résideront dans la commune , ou dans la distance de deux
myriamètres.
Tontes les fois que , parmi les parties citées , il s'en trouvera
de domiciliées au-delà de cette distance , le délai sera augmenté
d'un jour par trois myriamètres.
4ia. Les parens, alliés ou amis, ainsi' convoqués , seront
tenus de se rendre en personne , ou de se faire représenter par
un mandataire spécial.
Le fondé de pouvoir ne peut représenter plus d'une personne.
4i3. Tout parent, allié ou ami, convoqué, et qui, sans
excuse légitime, ne comparaîtra point, encourra une amende
qui ne pourra excéder cinquante francs , et sera prononcée sans
le juge de paix.
DE L\ MIÎÏORITÉ , DE LA TUTEIXE , ET DE L'ÉMAWCIP. 5t
4i4- S'il y a excuse suffisante , et qu'il convienne soit d'at
tendre le membre absent, soit de le remplacer, en ce cas, comme
en tout autre où l'intérêt du mineur semblera l'exiger, le juge
de paix pourra ajourner l'assemblée ou la proroger.
415. Cette assemblée se tiendra de plein droit chez lo juge de
paix , à moins qu'il ne désigne lui-même un autre local. La pré
sence des trois quarts au moins de ses membres convoqués sera
nécessaire pour qu'elle délibère.
416. Le conseil de famille sera présidé par le juge de paix,
qui y aura voix délibérative , et prépondérante en cas de
partage (i).
•417. Quand le mineur, domicilié en France possédera des
biens dans les colonies, ou réciproquement, l'administration
spéciale de ces biens sera donnée à tin protuteur.
En ce cas, le tuteur et le protuteur seront indépendans ," et
non responsables l'un envers l'autre pour leur gestion respec
tive.
41 8. Le tuteur agira et administrera , en cette qualité , du
jour de sa nomination , si elle a lieu en sa présence , sinon du.
jour qu'elle lui aura été notifiée (2).
419. La tutelle est une oharge personnelle, qui ne passe
point aux héritiers du tuteur. Ceux-ci seront seulement respon
sables de la gestion de leur auteur; et, s'ils sont majeurs, ils
seront tenus de la continuer jusqu'à la nomination d'un nouveau
tuteur.
SECTION V.
Vu Subrogé Tuteur.
4ao. Dans toute tutelle il y aura un subrogé tuteur , nomme
par le conseil de famille.
Ses fonctions consisteront à agir pour les intérêts clu mineur
lorsqu'ils seront en opposition avec ceux du tuteur (3).
/jsu. Lorsque les fondions du tuteur seront dévolues à une
personne de l'une des qualités exprimées aux Sections i , H
et ni du présent Chapitre, ce tuteur devra, avant d'entrer
en fondions, faire convoqner, pour la nomination du subrogé
tuteur, un conseil de famille composé comme il est dit en la
Section iv.
S'il s'est ingéré dans la question avant d'avoir rempli celte for-
(,}P. les art. 883. 8SS et 88y du Code Ue'e , et lo domicile du tuteur.
de Procédure. 3 11 est cliurgé, p« l'"«. 348 , d
(«) D'après l'art. 882 élu Code de
Procédure , la notification se fait par
celui des membres du consril de famille
que l'ojsemblee aura désigné ; et ce ,
dans les trois jours de la délibération ,
outre un jour par trois myriamctres de
distance cutre le licuoÙB'çfl uuue l'ai-
5» CODE MAPOLÉOK , LfV. I , TIT. X.
malité, le conseil de famille, convoqué soit sur la réquisition
des parens , créanciers ou autri s parties intéressées , soit d'office
par le juge de paix , pourra , s'il y a eu dol de la part du tuteur,
lui retirer la tutelle, sans préjudice des indemnités dues au
mineur.
4»2- D«ns les autres tutelles, la nomination du subrogé tuteur
aura lieu immédiatement après celle du tuteur.
4^3. En aucun cas le tuteur ne votera pour la nomination
du subrogé tuteur , lequel sera pris , hors le cas de frères ger
mains , dans celle des deux lignes à laquelle le tuteur n'appar
tiendra point.
4^4- Le subrogé tuteur ne remplacera pas de plein droit le
tuteur, lorsque la tutelle deviendra vacante, ou qu'elle sera
abandonnée par absence; mais il devra, en ce cas, sous peine
-des dommages-intérêts qiû pourraient en résulter pour le mi
neur, provoquer la nomination d'un nouveau tuteur.
4^5. Les fonctions du subrogé tuteur cesseront à la même
«poquc que la tutelle.
4afi. Les dispositions contenues dans les Sections vi et vu du
présent Chapitre s'appliqueront au subrogé tuteur.
Néanmoins Je tuteur ne pourr» provoquer la destitution du
subrogé tuteur, ni voter dans les conseils de famille qui seront
«onroqués pour cet objet.
SECTION VI.
Des Causes r/ui dispensent (Je la Tutelle.
427. Sont dispensés de la tutelle ,
Les personnes désignées dans les Titres m, v, vi, vm, ix, x
et xi de l'acte des constitutions du 18 mai i8o/î (i);
Les conseillers à la cour de cassation , le procureur général im
périal en la même cour, et ses substituts (maintenant avocats
généraux) ;
Les commissaires de la comptabilité impériale (maintenant
les magistrats de la cour des comptes) ;
Les préfets ;
Tous citoyens exerçant une fonction publique dans un dépar
tement autre que celui où la tutelle s'établit.
428. Sont également dispensés de la tutelle,
Les militaires en activité de servie*, et tous autres citoyens
qui remplissent, hors du territoire de l'Empire, une mission de
l'Empereur.
4ag. Si la mission est non authentique , et contestée, la dispense
ne sera piononcée qu'après la représentation faite par le récla-
(i) C« personnes sont le» membres de de l'Empire, 1rs sénateurs . les ministres ,
la famille impériale , U-s firaiiJs di^ni- 1rs consrîllrrs d'ctat , Us ineiubret ,!i:
Iciics de l'Empire, lv> grands ofliciers corpa législatif'
DB LA MINORITÉ , DE LA TUTEtlE, ET DE L'É.IIAKCIP. 53
mant , du certificat du ministre dans le département duquel le
placera la mission articulée comme excuse.
430. Les citoyens de la qualité exprimée aux articles précé-
dens, qui ont accepté la tutelle postérieurement aux fonctions,
services ou missions: qui en dispensent, ne seront plus admis à
s'en faire décharger j,our cette cause.
431. Ceux, au contraire, a qui lesdites fonctions, services ou
missions, auront été conférés postérieurement à l'acceptation
et gestion d'une tutelle, pourront, s'ils ne veulent la conserver,
faire convoquer, dans !e mois, un conseil de famille, pour y
être procédé à leur remplacement.
Si, à l'expiration de ces fonctions, services ou missions,
le nouveau tuteur réclam* sa décharge, ou que l'ancien rede
mande la tutelle, elle pourra lui être rendue par le conseil de
famille.
43a. Tout citoyen non parent ni allié ne peut être forcé d'ac
cepter la tutelle, que dans le cas où il n'existerait pas, dans la
distance de quatre myriamètres , des parens ou alliés en état de
gérer-la tutelle.
433. Tout individu âgé de soixante-cinq ans accomplis ,
peut refuser d'être tuteur. Celui qui aura été nommé avant
cet âge , pourra , à soixante-dix ans , se faire décharger de la
tutelle.
434. Tout individu atteint d'un* infirmité grave et dûment
justifiée, est dispensé de la tntelte.
Il pourra même s'en faire décharger , si cette infirmité est
survenue depuis sa nomination, i
435. Deux tutelles sont, pour toutes personnes, une juste
dispense d'en accepter une troisième.
Celui qui, époux ou père, sera chargé d'une tutelle, ne
pourra être tenu d'en accepter une seconde , excepté celle de ses
enfans.
436. Ceux qui ont cinq' enfans lé« if Jinc-s , sont dispensé» «Je
toute tutelle, autre que celle des.dits enfans.
Les enfans morts en activité de service dans les armée* de
l'Empereur ,, seront toujours comptés pour opérer1 cette dis
pense.
Les autres enfans morts ne seront comptés qu'autant qu'ils
auront eux-ménues laissé des enfans actuellement existans.
417. La survenance d'enfans pendant la tutelle ne pourra
autoriser à l'abdiquer.
438. Si le tuteur nommé est présent à \a déUhération qui
lui défère la tutelle, il devra sur-le-champ , et sons peine
d'être déclaré non recevable dans toute réclamation ultérieure ,
proposer ses excuses, sur lesquelles le conseil de famille déli
bérera.
439. Si le tuteur nommé n'a pas assisté à la délibération qui
lui a déféré la tutelle ', il pourra faire convoquer le. conseil de
famille pour délibérer sur ses excuses.
54 CODE SArotÉoN , av. r , TIT. i.
Ses diligences à ce sujet devront avoir lieu dans le délai de
trois jours , à partir de la notification qui lui aura été faîte
de sa- nomination , lequel délai sera augmenté d'un jour par
trois mvriamètres de distance du lieu de son domicile à celui
de l'ouverture de la tutelle : passé ce délai , il sera non rcce-
vable.
440. Si ses excuses sont rejetées , il pourra se pourvoir
devant les tribunaux pour les faire admettre ; mais il sera , pen
dant le litige, tenu d'administrer provisoirement.
441. S'il parvient à se faire exempter de la tutelle, ceux" qui
auront rejeté l'excuse pourront être condamnés aux frais de
l'instance.
S'il succombe , il y sera condamné lui-même.
SECTION VII.
(l) V. pour d'autres causes d'exclusion et curatelle, antre que eejlc des enfans,
de tutelle et curatelle , lis an. 38 et 335 et seulement sur l'avis de la famille.
tin Code Pénal. L'art. 4a du même Code (2) V. pour une antre came de desti
accorde aux tribunaux de pulice correc- tution non rappelée ici , l'art. 421 u*ti
liQnnelle la l'acuité d'interdire la tuulle Code Napoléon.
DE L.V MINORITÉ, I)E LA TUTELLE, ET DE t'ÉMAKCIP. 55
ou alliés du mineur, au degré de cousin-germain ou à des degrés
plus proches.
447- Toute délibération du conseil de famille qui prononcera
l'exclusion ou la destitution du "tuteur, sera motivée, et ne
pourra être prise qu'après avoir entendu ou appelé le tuteur.
448. Si le tuteur adhère à la délibération , il en sera fait men
tion , et le nouveau tliteur entrera aussitôt en fonctions.
S'il y a réclamation, le subrogé tuteur poursuivra l'homolo
gation de la délibération devant le tribunal de première in
stance, qui prononcera, sauf l'appel.
Le tuteur exclu ou destitué peut lui-même , en ce cas ,
assigner le subrogé tuteur pour se faire déclarer maintenu en
la tutelle.
449- Les parens ou alliés qui auront requis la convocation
pourront intervenir dans la cause, qui sera instruite et jugée
comme affaire urgente.
SECTION VIII.
De FAdministration du Tuteur.
45o. Le tuteur prendra soin de la personne du mineur , et le
représentera dans tous les actes civils.
Il administrera ses biens en bon père de famille, et répondra
des dommages-intérêts qui pourraient résulter d'une mauvaise
gestion. >
II ne peut ni acheter les biens du mineur, ni les prendre à
ferme, à moins que le conseil de famille n'ait autorisé le subrogé
tuteur à lui en passer bail , ni accepter la cession d'aucun droit
ou créance contre son pupille.
445i. Dans les dix jours qui suivront celui de sa nomination,
dûment connue de lui, le tuteur requerra la levée des scellés ,
s'ils ont été apposés , et fera procéder immédiatement à l'inven
taire des biens du mineur , en présence du subrogé tuteur.
S'il lui est dû quelque chose par le mineur , il devra le
déclarer dans l'inventaire, à peine de déchéance, et ce, sur la
réquisition que l'officier public sera tenu de lui en faire, et
dont mention sera faite au procès-verbal.
462. Dans le mois qui suivra la clôture de l'inventaire, le
tuteur fera vendre , en présence du subrogé tuteur , aux
enchères reçues par un officier public , et après des affiches ou
publications dont le procès -verbal de vente fera mention , tous
les meubles autres que ceux que le conseil de famille l'aurait
autorisé à conserver en nature.
. 453. Les père et mère, tant qu'ils ont la jouissance propre
et légale cjes biens du mineur , sont dispensés de vendre les
meubles, s'ils préfèrent de les garder pour les- remettre, en
nature. '
Bans ce eas, ils en feront faire, à leurs frais, une estimation
;.W - . CODE WAPOLÉOM , EIV. i , TIT. x.
à jusle valeur, par un expert qui sera pommé par le subrogé
tuteur, et prêtera serment devant le juge de paix. Ils rendront
• la valeur estimative de ceux des meubles qu'ils ne pourraient
représenter en nature.
454. Lors de l'entrée en exercice de toute tutelle, autre que
.celle des père et mère, le conseil de famille réglera par aperçu,
et s,jelon l'importance des biens régis, la somme à laquelle pourra
.^'élever la dépense annuelle du mineur , ainsi que celle d'adini-
.nistration de ses biens.
Le même acte spécifiera si le tuteur est autorisé à s'aider ,
dans sa gestion , d'un ou plusieurs administrateurs particuliers,
satanés, et gérant sous sa responsabilité.
455. Ce conseil déterminera positivement la somme à la-
. quelle commencera, pour le tuteur, l'obligation d'employer
l'excédant des revenus sur la dépense : cet emploi devra être
fait dans le délai de six mois, passé lequel le tuteur devra les
intérêts à défaut d'emploi.
456. Si le tuteur n'a pas fait déterminer par le conseil de
famille la somme à laquelle doit commencer l'emploi , il devra ,
après le délai exprimé dans l'article précédent , les intérêts de
toute somme non employée, quelque modique qu'elle soit.
487 Le tuteur, même le père ou la mère, ne peut emprunter
pour le mineur, ni aliéner ou hypothéquer ses biens immeubles,
sans y être autbiïsé par un conseil de famille.
Cette autorisation ne devra être accordée que pour cause
d'une nécessité absolue , ou d'un avantage évident.
Dans le premier cas, le conseil de famille n'accordera son
autorisation qu'après qu'il aura été constaté, par un compte
sommaire présenté par le tuteur, que les deniers, effets mobi
liers et revenus du mineur sont insuffisans.
lit conseil de famiile indiquera, dans tous les_cas, les immeu
bles qui devront être vendus de préférence, et toutes les con
ditions qu'il jugera utiles. ,
4')8. Les délibérations du conseil de famille relatives à cet
cfbjot ne seront exécutées qu'api es que le tuteur en aura demandé
«tt ob;enn l'homologation devant le tribunal de première in-
.staricp , qui y statuera en la chambre du conseil, et après avoir
entendu lo procureur impérial.
• 4*9' I^a vente se fera publiquement, en présence du subrogé
.tuteur , aux enchères qui seront reçues par un membre du tri
bunal de première instance, ou par un notaire à ce commis, et
à la suite de trois affiches apposées , par trois dimanches con
sécutifs, aux lieux accoutumes dans le canton.
Chacune de ces affiches sera visée et cerli/iée par le maire des
communes, où elles auront ère apposées.
.460. .Les formalités exigées par les articles 487 't 4^8, pour
l'aliénation des biens du mineur, ne s'appliquent point au cas
où un jugement aurait ordonné la licitation sur la provocation
d'un copropriétaire par indivis.
X DE LA MINORITÉ, DE I. V TUTELLE, ET DU L'ÉM.VKCIP. $7
Seulement, et en ce cas, In licitation ne pourra se faire que
dans, la forme prescrite par l'article précédent : les étrangers y
seront nécessairement admis.
461. Le tuteur ne pourra accepter ni répudier une succession
échue au mineur, sans une autorisation préalable du conseil
de famille. L'acceptation n'aura lieu que sous bénéfice d'in
ventaire.
463. Dans le cas où la succession répudiée au nom du mineur
n'aurait pas été acceptée par un autre, elle pourra être reprise
soit par le tuteur, autorisé à cet effet par une nouvelle délibé
ration du conseil de famille, soif par 1« mineur devenu majeur,
mais dans l'état où elle se trouvera lors de la reprise, et sans
pouvoir attaquer les ventes et autres actes qui auraient été
légalement faits durant la vacance.
463. La donation faite au mineur ne pourra être acceptée
par le tuteur qu'avec l'autorisation du conseil de famille.
Elle aura , à l'égard du mineur , le même effet qu'à l'égard
du majeur.
46/|. Aucun tuteur ne pourra introduire en justice une action
relative aux droits immobiliers du mineur, ni acquiescer à une
demande relative aux mêmes droits, sans l'autorisation du con
seil de famille.
4^3. La même autorisation sera nécessaire au tuteur pour
provoquer un partage ; mais il pourra , sans cette autorisa
tion , répondre à une demande en partage dirigée contre le
mineur.
466. Pour obtenir à l'égard du mineur tout l'effet qu'il
aurait entre majeurs, le partage devra être fait en justice, et
précédé d'une estimation faite par experts nommés par le
tribunal de première instance du lieu de l'ouverture de la
succession.
Les experts , après avoir prêté devant le président du même
tribunal, ou autre juge par lui délégué, le serment de bien et
fidèlement remplir leur mission, procéderont à la division des
héritages et à la formation des lots, qui seront tirés au sort,
et en présence soit d'un membre du tribunal , soit d'un notaire
par lui commis, lequel fera la délivrance des lots.
Tout autre partage ne sera considéré que comme provision
nel.
467. Le tuteur ne pourra transiger au nom du mineur qu'a
près y avoir été autorisé par le conseil de famille, et de l'avig
de trois jurisconsultes désignés par le procureur impérial au.
tribunal de première instance.
La transaction ne sera valable qu'autant qu'elle aura été
homologuée par le tribunal de première instance, après avoir
entendu le procureur impérial.
468. Le tuteur qui aura des sujets de mécontentement graves
sur la conduite du mineur, pourra porter ses plaintes à un con
seil de famille, et , s'il y est autorisé par ce conseil, provoquer
58 CODE KAPOLÉOir , LIV. I , T1T. X.
la réclusion du mineur, conformément à ce qui est statué à ce
sujet au Titre de la Puissance paternelle.
SECTION IX.
Des Comptes de lu Titielle.
469. Tout tuteur est comptable de sa gestion lorsqu'elle
finit.
470. Tout tuteur , autre que le père et la mère , peut être
Tenu, même durant la tutelle, de remettre au subrogé tuteur
des états de situation de sa gestion, aux époquf-s que le con
seil de famille aurait jugé à propos de fixer, sans néanmoins
que le tuteur puisse être astreint à en fournir plus d'un chaque
année.
Ces états de situation seront rédigés et remis , sans frais, sur
papier non timbré, et sans aucune formalité de justice.
471. Le compte définitif de tutelle sera rendu aux dépens du
mineur, lorsqu'il aura atteint sa majorité, ou obtenu son éman
cipation. Le tuteur en avancera les frais.
On y allouera au tuteur toutes dépenses suffisamment justi
fiées , et dont l'objet sera utile.
472. Tout traité qui pourra intervenir entre le tuteur et le
mineur devenu majeur , sera nul , s'il n'a été précédé de la
reddition d'un compte détaillé , et de la remise des pièces jusli»
ficatives; le tout constaté par un récépissé de l'oyant-compte,
dix jours au moins avant le traité.
478. Si le compte donne lieu à des contestations, elles seront
poursuivies et jugées comme les autres contestations en matière
civile.
474. La somme à laquelle s'élèvera le reliquat dû par le
tuteur , portera intérêt , sans demande , à compter de la clôture
du compte.
Les intérêts de ce qui sera dû au tuteur par le mineur ne
courront que du jour de la sommation de payer qui aura suivi
)j clôture du compte.
CHAPITRE III.
De tEmancipation.
478. Toute aclion du mineur contre son tuteur, relativement
aux faits de la tutelle, se prescrit par dix ans, à compter de la
majorité.
476. Le mineur est émancipé de plein droit par le mariage.
477. Le mineur, même non marié, pourra être émancipé
par son père, ou, à défaut de père, par sa mère, lorsqu'il aura
atteint l'âge de quinze ans révolus.
Cette émancipation s'opérera par la seule déclaration du
DE LA MINORITÉ , DE LA TUTELLE , ET DE L'ÉMAlfCIP. 5g
père- ou de la mère, reçue par le juge de paix assisté de son
greffier.
478. Le mineur resté sans père ni mère pourra aussi , mais
seulement à l'âge de dix-huit ans accomplis , être émancipé ,
si le conseil de famille l'en juge capable.
En ce cas , l'émancipation résultera de la délibération qui
1 aura autorisée, et de la déclaration que le juge de paix, comme
président du conseil de famille , aura faite dans le même acte ,
que le yiineur est émancipé.
479. Lorsque le tuteur n'aura fait aucune diligence pour
l'émancipation du mineur dont il est parlé dans l'article précé
dent, et qu'un ou plusieurs parens ou alliés de ce mineur, au
degré de cousin-germain ou à des degrés plus proches , le juge
ront capable d'être émancipé, ils pourront requérir le juge de
paix de convoquer le conseil de famille pour délibérer à ce
sujet.
Le juge de paix devra déférer à cette réquisition.
480. Le compte de tutelle sera rendu au mineur émancipé ,
assisté d'un curateur qui lui sera nommé par le conseil de
famille.
(48l. Le mineur émancipé passera les baux dont la durée
n excédera point neuf ans; il recevra ses revenus, en donnera
décharge , et fera tous les actes qui ne sont que de pure admi
nistration , sans être restituable contre ces actes dans tous les
cas où le majeur ne le serait pas lui-même.
48a. Il ne pourra intenter une action immobilière, ni y
défendre, même recevoir et donner décharge d'un capital mobi-
lier, sans l'assistance de son curateur, qui, au dernier cas,
surveillera l'emploi du capital reçu. i•
483. Le mineur émancipé ne pourra faire d'emprunts, sous
aucun prétexte, sans une délibération du conseil de Camille,
homologuée par le tribunal de première instance , après avoir
entendu le procureur impérial.
484- Il ne pourra non plus vendre ni aliéner ses immeubles,
ni faire aucun acte autre que ceux de pure administration , sans
observer les formes prescrites au mineur non émancipé.
A l'égard des obligations qu'il aurait contractées 'par voie
d'achats ou autrement , elles seront réductibles en cas d'excès :
les tribunaux prendront , à ce sujet , en considération la fortune
du mineur, la bonne ou mauvaise foi des personnes qui auront
contracté avec lui, l'utilité ou l'inutilité des dépenses.
485. Tout mineur émancipé, dont les engagemens auraient
été réduits en vertu de l'article précédent, pourra,être privé du,
bénéfice de l'émancipation , laquelle lui sera retirée en suivant
les mêmes formes que celles qui auront eu lieu pour la lui
conférer. .
486. Dès le jour où l'émancipation aura été révoquée , le
mineur rentrera en tutelle, et y restera ' jusqu'à sa majorité
accomplie.
6o tODE M.IPOLÉOS , LfV. I , TIT. X.
.497- Le mineur émancipé qui fait un commerce est reTputé
majeur pour les faits relatifs à ce commerce.
TITRE XI.
De ta Majorité, de l'Interdiction, et du Conseil
judiciaire.'
; (Décrété le 29 mars i8o3, promulgué le 8 avril-i8o3.)
, CHAPITRE PREMIER.
. . , ( '. . , , , De la Majorité.
488. LA majorité est fixée à vingt-un ans accomplis; à cet
âge on est capable de tous les actes de la vie civile, sauf la
restriction portée au Titre du Mariage.
LIVRE II.
Des Biens , et des différentes Modifications
de la Propriété,
TITRE PREMIER.
De la Distinction des Biens.
(Décrété le a5 janTÎer 1804, promulgué le 4 février 1804-)
5l6. Tous les biens sont meubles ou immeubles.
CHAPITRE PREMIER.
Des Immeubles.
617. Les biens sont' immeubles, ou par leur nature, ou par
leur destination , ou par l'objet auquel ils s'appliquent.
5i8. Les fonds de terre et les bàtimens sont immeubles par
leur nature.
619. Les moulins à vent ou à eau, fixes sur piliers et faisant
partie du bâtiment, sont aussi immeubles par leur nature.
620. Les récoltes pendantes par les racines , et les fruits des
arbres non encore recueillis, sont pareillement immeubles.
Dès que les grains sont coupés et les fruits détachés , quoique
non enlevés, ils sont meubles.
Si une partie seulement de la récolte est coupée , cette partie
seule est meuble.
621. "Les coupes ordinaires des bois taillis ou de futaies mises
en coupes réglées, ne deviennent meubles qu'au fur et à
mesure que les arbres sont abattus".
822. Les animaux que le propriétaire du fonds livre au fer
mier ou au métayer pour la culture , estimés ou non , sont
censés immeubles tant qu'ils demeurent attachés au fonds par
l'effet de la convention.
Ceux qu'il donne à cheptel , à d'antres qu'au fermier ou
métayer, sont meubles.
5a3. Les tuyaux servant à la conduite des eaux dans une
maison ou autre héritage , sont immeubles , et font partie du
fonds auquel ils sont attachés.
824. Les objets que le propriétaire d'un fonds y a placés
pour le service de l'exploitation de ce fonds , sont immeubles
par destination.
64 CODE XAPOLÉON, 11V. II, HT. I.
Ainsi sont immeubles par destination, quand ils ont été
placés par le propriétaire pour le service et l'exploitation du
fonds ,
Les animaux attachés à la culture ;
Les ustensiles aratoires ;
Les semences domié'es aux. fermiers ou colons partiaires ;
Les pigeons des colombiers ;
Les lapins des garennes ;
Les ruches à miel ;
Les poissons des étangs ;
Les pressoirs , chaudières , alambics , cuves et tonnes ;
Les ustensiles nécessaires à l'exploitation des forges , papete
ries et autres usines ;
Les pailles et engrais.
Sont aussi immeubles par destination tous effets mobiliers que
le propriétaire à attachés au fonds à perpétuelle demeure.
5a5. Le' propriétaire est censé avoir attaché à son fonds des
effets mobiliers à perpétuelle demeure , quand ils y sont scellés
en plâtre ou à chaux ou à ciment, ou lorsqu'ils ne peuvent être
détachés sans être fracturés et détériorés , ou sans briser ou
détériorer la partie du fonds à laquelle ils sont attachés.
Les glaces d'un apparlement sont censées mises a perpétuelle
demeure, lorsque le parquet sur lequel elles sorti attachées fait
corps avec la boiserie.
Il en est de même des tableaux et autres ornemens.
Quant aux statues , elles sont immeubles lorsqu'elles sont pla
cées dans'nne niche pratiquée exprès pour les recevoir, encore
qu'elles puissent être enlevées sans fractttre on détérioration.
5a6. Sont immeubles, par l'objet auquel ils s'appliquent,
L'usHfi iiit des choses immobilières ;
Les servitudes ou services fonciers;
Les actions qui tendent à revendiquer un immeuble.
CHAPITRE II.
Des Meubles.
627. Les biens sont meubles par leur nature, ou par la déter
mination de la loi.
628. Sont meubles par leur nature , les corps qui peuvent se
transporter d'un lieu à l'autre, soit qu'ils se meuvent par eux-
mêmes, comme les animaux , soit qu'ils ne puissent changer de
place que par l'effet d'une force étrangère , comme les choses
inanimées.
$29. Sont meubles par la détermination de la loi, les obliga
tions et aclions qui ont pour objet des sommes exigibles on des
effets mobiliers, les actions ou intérêts dans les compagnies de
finance , de commerce ou d'industrie , encore que des immeu
1JBS BIEHS, ET DES MODIPICAT. PB Li PROPRIÉTÉ. 65
blés dépendans de ces entreprises appartiennent aux compagnies.
Ces actions ou intérêts sont réputés meubles à l'égard de chaque
associé seulement , tant que dure la société.
Sont aussi meubles par la détermination de la loi, les rentes
perpétuelles ou viagères, soit sur l'état , soit sur des particu
liers.
(Art. 55o, décrété le 21 mars 1804 , promulgué le 3i du même mois.)
530. Toute rente établie à perpétuité pour le prix de la Tente
d'un immeuble, ou comme condition de la cession à titreonéreux.
ou gratuit d'un fonds immobilier, est essentiellement rache
ta hle.
Il est néanmoins permis au créancier de régler les clauses et
conditions du rachat.
Il lui est aussi permis de stipuler que la rente ne -pourra lui
être remboursée qu'après un certain terme, lequel ne peut jamai»
excéder trente ans : toute stipulation contraire est nulle.
53 1. Les bateaux, bacs, navires, moulins et bains sur bateaux-,
et généralement toutes usines non fixées pa»des piliers, et ne
faisant point partie de la maison, sont meubles : la saisie de
quelques-uns de ces objets peut cependant , à cause de leur
importance , être soumise à des formes particulières , ainsi
qu'il sera expliqué dans le Code de Proc£dureci\>ile (i).
53a. Les matériaux provenant de la démolition d'un édifice,
ceux assemblés pour en construire un nouveau , sont meubles
jusqu'à ce qu'ils soient employés par l'ouvrier dans une con-
•truction.
533 Le mot meubles, employé seul dans les dispositions de
la loi ou de l'homme, sans autre addition ni désignation, ne com-
Krend pas l'argent comptant , les pierreries , les dettes actives ,
•s livres, les médailles, les instrnniens des sciences, des arts et
métiers , le linge de corps , les chevaux, équipages ,armes , grains ,
vins, foins et autres denrées; il ne comprend pas aussi ce qui fait
l'objet d'un commerce.
534- Les mots meubles meublans ne comprennent que les
meubles destinés à l'usage et à l'ornement des appartemens ,
comme tapisseries , lits , sièges , glaces , pendules , tables , porce
laines , et autres objets de cette nature.
Les tableaux et les statues qui font partie du meuble d'un,
appartement y sont aussi compris, mais non les collections de
tableaux qui peuvent être dans les galeries ou pièces particu
lières.
Il en est de même des porcelaines : celles seulement qui font
partie de la décoration d'un appartement , sont comprises sous
la dénomination de meubles meublans.
(l) II senit pins «art de lire dans rapport direct avec l'an. 53i du -Code
Je Code de Commerce , car J'art. 620 an Pïapolëon , est lacilVinrrrt abrogé par
L'ode de Procédure , qui paraît avoir un l'art. 207 du Code de Commerce.
66 CODE xi.Toii.oy, xiv. n, tir. ti
535. L'expression biens meubles, celle de mobilier ou d'ef
fets mobiliers, comprennent généralement tout ce qui est censé
meuble d'après les règles ci-dessus établies.
La vente ou le don d'une maison meublée ne comprend que
les meubles meublans.
536. La vente ou le don d'une maison , avec tout ce qui s'y
trouve, ne comprend pas l'argent comptant , ni les dettes actives
et autres droits dont les titres peuvent être déposés dans la mai
son; tous les autres effets mobiliers y sont compris.
CHAPITRE III.
Des Biens dans leur Rapport avec ceux qui les possèdent,
53y. Les particuliers ont la libre disposition des biens qui leur
appartiennent , sous les modifications établies par les lois.
Les biens qui n'appartiennent pas à des particuliers , sont
administrés et ne peuvent être aliénés que dans les formes et
suivant les règles qui leur sont particulières.
538. Les chemins , routes et rues à la charge de l'Etat , les
fleuves et rivières navigables ou flottables , les rivages , lais et
relais de la mer , les ports , les havres , les rades , et généralement
toutes les portions du territoire français qui ne sont pas suscep
tibles d'une propriété privée , sont considérés comme des dépen
dances du domaine public.
53g. Tous les biens vacans et sans maître, et ceux des per
sonnes qui décèdent sans héritiers, ou dont les successions sont
abandonnées, appartiennent au domaine public.
540. Les portes , murs , fossés , remparts clés places de guerre
et des forteresses , font aussi partie du domaine public.
541. Il en est de même des terreius, des fortifications et rem
parts des places qui ne sont plus places de guerre : ils appar
tiennent à l'Etat , s'ils n'ont été valablement aliénés , ou si la
propriété n'en a pas été prescrite contre lui.
64». Les biens communaux sont ceux à la propriété on au
produit desquels les habitans d'une ou plusieurs communes ont
un droit acquis.
543. On peut avoir sur les biens , ou un droit de propriété,
ou un simple droit de jouissance , ou seulement des services
fonciers à prétendre.
TITRE II.
De la Propriété.
(Décrété le 37 janvier 1804, promulgué le 6 février i8o3.)
TITRE III.
De l'Usufruit, de l'Usage , et de FHabitation.
( Décrété le 3o janvier 180/1 , promulgué le 9 février 1804. )
CHAPITRE PREMIER.
De t Usufruit.
878. L'USUFRUIT est le droit de jouir des choses dont un autre
a la propriété, comme le propriétaire lui-même, mais à la charge
d'en conserver la substance. «
679. L'usufruit est établi par la loi , ou par la volonté de
l'homme.
580. L'usufruit peut être établi , ou purement , ou à certain
jour, ou à condition.
581. Il peut être établi sur toute espèce de biens meubles ou
immeubles.
SECTION PREMIÈRE. '
Des Droits de l'Usufruit.
58s. L'usufruitier a le droit de jouir de toute espèce de fruits,
soit naturels, soit industriels, soit civils, que peut produire
l'objet dont il a l'usufruit.
583. Les fruits naturels sont ceux qui sont le produit spon
tané de la terre. Le produit et le croît des animaux sont aussi
des fruits naturels.
Les fruits industriels d'un fonds sont ceux qu'on obtient par
la culture.
73 C.ODE NAPOIEON, I.IV. II, TIT. III.
.684. Les fruits civils sont les loyers des maisons, les intérêts
des sommes exigibles, les arrérages des rentes.
. Les prix des baux à ferme sont aussi rangés dans la classe des
fruits civils.
585. Les fruits naturels et industriels, pendans par branches
ou par»racines an moment où l'usufruit est ouvert, appartien
nent à l'usufruitier.
Ceux qui sont dans le même état au moment où finit l'usu
fruit, appartiennent an propriétaire, sans récompense de part
ni d'autre des labours et des semences, mais aussi sans préjudice
de la portion des fruits qui pourrait être acquise au colon par-
tiaire, s'il en existait un au commencement ou à la cessation de
l'usufruit.
586. Les fruils civils sont, réputés s'acquérir jour par jour,
et appartiennent à l'usufruitier, à proportion de la durée de
son usufruit. Cette règle s'applique aux prix des baux à ferme,
comme aux loyers des maisons et aux autres fruils civils.
687. Si l'usufruit comprend des choses dont on ne peut faire
«sage sans les consommer, comme l'argent, les grains, les
liqueurs, l'usufruitier a le droit de s'en servir, mais à la charge
d'en rendre de pareille quantité, qualité et valeur, ou leur esti
mation , à la fin de l'usufruit.
588. L'usufruit d'une rente viagère donne aussi à l'usufruitier,
pendant la duiée de son usufruit, le droit d'en percevoir les
arrérages, sans être tenu à aucune restitution.
689. Si l'usufruit comprend des choses qui, sans se consom
mer de suite , se détériorent peu à peu par l'usage , comme du
linge, des meubles meublans, l'usufruitier a le droit de s'en
seçyir pour l'usage auquel elles sont destinées , et n'est obligé
. de lesKrendre, à la fin dé l'usufruit, que dans l'état où elles se
trouvent, non détériorées par son dol ou par sa faute.
5go. Si l'usufruit comprend des bois taillis , l'usufruitier
est tenu d'observer l'ordre et. la quotité des coupes, confoimé-
inent à l'aménagement ou à l'usage constant des propriétaires,
sans indemnité toutefois en faveur de l'usufruitier ou de ses
héritiers, pour les coupes ordinaires, soit de taillis, soit de
baliveaux , soit de futaie , qu'il n'aurait pas faites pendant sa
jouissance.
Les arbres qu'on peut tirer d'une pépinière sans la dégra
der, ne font aussi partie de l'usnfruit qu'à la charge par l'usu
fruitier de se conformer aux usages des lieux pour le rempla
cement.
5gt. L'usufruitier profite encore, toujours en se conformant
aux époques et .à l'usage des anciens propriétaires des parties
de bois de haute futaie qui ont été mises en coupes réglées,
soit que ces coupes se fassent, périodiquement sur une certaine
étendue de terrain , soit qu'elles se fassent d'une certaine
quantité d'arbres pris indistinctement sur toute la surface du
domaine.
DE L'USUFRUIT, Dm L'USAGE ET DE L'H»BITATIOS. -5
893. Dans tous les autres cas, l'usufruitier ne peut toucher
nux arbres de haute futaie; il peut seulement employer, pour
faire les réparations dont il est tenu, les arbres arrachés ou
brisés par accident; il peut même, pour cet objet, en faire
abattre s'il est nécessaire, mais à la charge d'en faire constater
la nécessité avec le propriétaire.
5g3. Il peut prendre , dans les bois , des échalas pour les
vignes ; il peut aussi prendre , sur les arbres , des produits
annuels ou périodiques; le tout suivant l'usage du pays ou la
coutume des propriétaires.
$94. Les arbres fruitiers qui meurent , ceux même qui sont
arrachés ou brisés par accident, appartiennent à l'usufruitier,
à la charge de les remplacer par d'autres.
5g5. L'usufruitier peut jouir par lui-même, donner à ferme
à un autre, ou même vendre ou céder son droit à titre gratuit.
S'il donne à ferme, il doit se conformer, pour les époques où
les baux doivent être renouvelés, et pour leur durée, aux
règles établies pour le mari à l'égard des biens de la femme ,
.au Titre du Contrat de Mariage et des Droits respectifs des
époux.
696. L'usufruitier jouit de l'augmentation survenue par allu-
vion à l'objet dont il a l'usufruit.
697. Il jouit des droits de servitude, de passage, et générale
ment de tous les droits dont le propriétaire peut jouir; et il en
jouit comme le propriétaire lui-même.
5g8. Il jouit imssi , de la même manière que le propriétaire,
des mines et carrières qui sont en exploitation à l'ouverture
de l'usufruit; et néanmoins, s'il s'agit d'une exploitation qui
ne puisse être faite sans une concession, l'usufruitier ne pouira
en jouir qu'après en avoir obtenu la permission de l'Empereur.
Il n'a aucun droit aux mines et carrières non encore ouvertes,
ni aux tourbières dont l'exploitation n'est point encore com
mencée , ni au trésor qui pourrait être découvert pendant la
durée de l'usufruit.
599. Le propriétaire ne peut , par son fait , ni de quelque
manière que ce soit, nuire aux droits de l'usufruitier.
De son côté, l'usufruitier ne peut , à la' cessation de l'usufruit,
réclamer aucune indemnité pour les améliorai ions qu'il pré
tendrait avoir faites, encore que la valeur de la chose en fût
augmentée.
Il peut cependant, ou ses héritiers, enlever \es glaces, tab'eftux
et autres ornemens qu'il aurait fait placer, mais à Ja charge de
rétablir les lieux dans'leur premier état.
SECTION II.
J)es Obligations de l'Usufruitier.
600. L'usufruitier prend les choses dans l'état où elîes sont ;
mais- il ne peut entrer en jouissance qu'après avoir fait dres
4
j4 CODE NAPOLÉON, LIT II, TIT. III.
ser, en présence du propriétaire, ou lui dûment appelé, un
inventaire des meubles, et un état des immeubles sujets à l'usu
fruit.
601. Il donne caution de jouir en bon père de famille , s'il
n'en est dispensé par l'acte constitutif de l'usufruit; cependant les
père et mère ayant l'usufruit légal du bien de leurs enfans , le
•vendeur ou le donateur sous réserve d'usufruit ne sont pas tenus
de donner caution.
602. Si l'usufruitier ne trouve pas de caution, les immeubles
sont donnés à ferme ou mis en séquestre ;
Les sommes comprises dans l'usufruit sont placées;
Les denrées sont vendues, et le prix en provenant est pareille
ment placé ;
Les intérêts de ces sommes et le prix des fermes appar
tiennent , dans ce cas , à l'usufruitier.
6'o3. A défaut d'une caution de la part de l'usufruitier, le
propriétaire peut exiger que les meubles qui dépérissent par
l'usage soient vendus, pour le prix en être placé comme celui
des denrées ; et alors l'usufruitier jouit de l'intérêt pendant son
usufruit : cependant l'usufruitier pourra demander, et les juges
pourront ordonner, suivant les circonstances, qu'une partie
des meubles nécessaires pour son usage lui soit délaissée , sous
sa simple caution juratoire , et à la charge de les représenter à
l'extinction de l'usufruit.
604. Le retard de donner caution ne prive pas l'usufruitier
des fruits auxquels il peut avoir droit j ils lui sont dûs du
moment où l'usufruit a été ouvert.
605. L'usufruitier n'est tenu qu'aux réparations d'entretien.
Les grosses réparations demeurent à la charge du proprié
taire, à moins qu'elles n'aient été occasionnées par le défaut de
réparations d'entretien , depuis l'ouverture de l'usufruit ; auquel
cas l'usufruitier en est aussi tenu,
606. Les grosses réparations sont celles des gros murs et
des voûtes, le rétablissement des poutres et des couvertures
entières ;
Celui des digues et murs de soutènement et de clôture aussi
en entier.
Toutes les autres réparations sont d'entretien.
607. Ni le propriétaire, ni l'usufruitier, ne sont tenus de
rebâtir ce qui est tombé de vétusté, ou ce qui a été détruit
par cas fortuit.
608. L'usufruitier est tenu, pendant sa jouissance, de toutes
les charges annuelles de l'héritage , telles que les contributions
et autres qui dans l'usage sont censées charges des fruits.
609. A l'égard des charges qui peuvent être imposées sur la
propriété pendant la durée de l'usufruit, l'usufruitier et le pro
priétaire y contribuent ainsi qu'il suit :
Le propriétaire est obligé de les payer, et l'usufruitier doit
lui tenir compte des intérêts.
DE L'DSUPRUIÏ, DE L'USAGE ET Dfe i/HiBiïATioir. 75
Si elles sont avancées par l'usufruitier , il a la répétition du
capital à la fin de l'usufruit.
610. Le legs fait par un testateur, d'une rente viagère ou
pension alimentaire, doit être acquitté par le légataire universel
de l'usufruit dans son intégrité , et par le légataire à titre uni
versel de l'usufruit , dans la proportion de sa jouissance , sans
aucune répétition de leur part.
6 1 1 . L'usufruitier à titre particulier n'est pas tenu des dettes
auxquelles le fonds est hypothéqué : s'il est forcé de les payer,
il a son recours contre le propriétaire , sauf ce qui est dit à
l'article 1020 , au Titre des Donations entre vifs et des Tes*
tatnèiis-
61». L'usufruitier, on universel, ou à titre universel, doit
contribuer avec le propriétaire au payement des dettes , ainsi
qu'il suit :
On estime la valeur du fonds sujet à usufruit; on fixe ensuite
la contribution aux dettes à raison de cette valeur.
Si l'usufruitier veut avancer la somme pour laquelle le fonds
doit contribuer, le capital'lui en est restitué à la fin de l'usu
fruit , sans aucun intérêt.
Si l'usufruitier ne veut pas faire cette avance, le propriétaire
a le choix, ou de payer cette somme , et dans ce cas l'usufruitier
•lui tient compte des intérêts pendant la durée de l'usufruit; ou
de faire vendre jusqu'à due concurrence une portion des biens
soumis à l'usufruit.
6i3. L'usufruitier n'est tenu que des frais des procès qui con
cernent la jouissance , et des autres condamnations auxquelles
ces procès pourraient donner lieu.
6i4- Si, pendant la durée de l'usufruit, un tiers commet
quelque usurpation sur le fonds, ou attente autrement aux droits
du propriétaire, l'usufruitier est tenu de le dénoncer à celui-ci :
faute de ce , il est responsable de tout le dommage qui peut en
résulter pour le propriétaire, comme il le serait de dégradations
commises par lui-même (i).
6i5. Si l'usufruit n'est établi que sur un animal qui vient à
périr sans la faute de l'usufruitier, celui-ci n'est pas tenu d'en
rendre un autre, ni d'en payer l'estimation.
6ifi. Si le troupeau sur lequel un usufruit a été établi périt
entièrement par accident ou par maladie, et sans la faute de
l'usufruitier , celui-ci n'est tenu envers le .propriétaire que de
lui rendre compte des cuirs ou de leur valeur.
Si le troupeau ne périt pas entièrement , l'usufruitier est tenu
de remplacer, jusqu'à concurrence du croît, les têtes des ani
maux qui ont péri. /
SECTION III.
Comment l'Usufruit prend fin. *
617. L'usufruit s'éteint,
Par la mort naturelle et par la mort civile de l'usufruitier ;
Par l'expiration du temps pour lequel il' a été accordé ;
Par la consolidation ou la réunion sur la même tête, des deux
qualités d'usufruitier et de propriétaire ;
Par le non-usage du droit pendant trente ans ;
Par la perle totale de la chose sur laquelle l'usufruit est
établi.
618. L'usufruit peut aussi cesser par l'abus que l'usufruitier
fait de sa jouissance ^ soit en commettant des dégradations sur
le fonds, soit en le laissant dépérir faute d'entretien.
Les créanciers de l'usufruitier peuvent intervenir dans le»
contestations, pour la conservation de leurs droits ; ils peuvent
offrir la réparation des dégradations^commises, et des garantie*
pour l'avenir.
Les juges peuvent, suivant la gravité des circonstances, ou
prononcer l'extinction absolue de l'usufruit, ou n'ordonner la
rentrée du propriétaire dans la jouissance de l'objet qui en est
grevé , que sous la cbarge de payer annuellement à l'usufruitier,
ou à ses ayant-cause , .une somme déterminée , jusqu'à l'instant
où l'usufruit aurait dû cesser.
619. L'usufruit qui n'est pas accordé à des particuliers, ne
dure que trente ans.
620. L'usufruit accordé jusqu'à ce qu'un tiers ait atteint un
âge fixe, dure jusqu'à cette époque, encore que le tiers soit
mort avant l'âge fixé.
621. La vente de la chose sujette à l'usufruit ne fait aucun
changement dans le droit de l'usufruitier; il continue de jouir
• de son usufruit , s'il n'y a pas formellement renoncé.
612. Les créanciers de. l'usufruitier peuvent faire annuler la
renonciation qu'il aurait faite à leur préjudice.
623. £i une partie seulement de la chose soumise à l'usufruit
est détruite, l'usufruit se conserve sur ce qui reste.
624. Si l'usufruit n'est établi que sur un bâtiment, et que ce
bâtiment soit détruit par un incendie ou autre accident, ou qu'il
s'écroule de vétusté, l'usufruitier n'aura le droit de jouir ni du
sol ni des matériaux.
Si l'usufruit était établi sur un domaine dont le bâtiment fai
sait partie , l'usufruitier jouirait du sol et des matériaux.
Bfi lAlSUPECIT, DE l'tTSAGS ET DE I/HABITATlOlr. 77
CHAPITRE II.
De V Usage et de l'Habitation.
6î5. Les droits d'usage et d'habitation s'établissent et se per
dent de la même manière que l'usufruit.
626. On ne peut en jouir, comme dans le cas de l'usufruit,
sans donner préalablement caution , et sans faire des états et
inventaires.
627. L'usager, et celui qui a un droit d'habitation, doivent
jouir en bons pères de famille.
628. Les droits d'usage et d'habitation s? règlent par le titre
qui les a établis, et reçoivent, d'après ces dispositions, plus ou
moins d'étendue.
6.29. Si le titre ne s'explique pas sur l'étendue de ces droits,
.ils sont réglés ainsi qu'il suit :
63o. Celui qui a l'usage des fruits d'un fonds , ne peut en
exiger qu'autant qu'il lui en faut pour ses besoins et ceux de
sa famille.
Il peut en exiger pour les besoins même de ses enfaus qui lui
sont survenus depuis la concession de l'usage.
63 T. L'usager ne peut céder ni louer son droit à un autre.
6Î2. Celui qui a un droit d'habitation dans une maison, peut
y demeurer avec sa famille , quand même il n'aurait pas été
marié à l'époque où ce droit lui a été donné.
633. Le droit d'habitation se restreint à ce qui est nécessaire
pour l'habitation de celui à qui ce droit est concédé, et de sa
famille.
634- Le droit d'habitation ne peut être ni cédé ni Idué.
635. Si l'usager absorbe tons les fruits du fonds, ou s'il occupe
la totalité de la maison, il est assujetti aux frais de culture,
aux réparations d'entretien , et au payement des contribution»
comme l'usufruitier.
S'il ne prend qu'une partie des fruits, ou s'il n'occupe qu'une
partie de la maison-, il contribue au prorata de ce dont il
jouit.
636. L'nsage des bois et forêts est réglé par des lois parti
culières.
TITRE IV.
Des Servitudes ou Services fonciers.
(Décrété le. 3i janvier 1809, promulgué le 10 février 1809.)
SECTION PREMIÈRE.
Dit Mur et du Fossé mitoyens.
653. Dans les villes et les campagnes, tout mur servant de
séparation entre bâtimens jusqu'à l'héberge, ou entre cours et
jardins, et même entre enclos dans les champs, est présumé
mitoyen , s'il n'y a titre ou marque du contraire.
654. Il y a marque de non-mitoyenneté lorsque la sommité
du mur est droite et à plomb de son parement d'un côté , et
présente de l'autre un plan incliné ;
Lors encore qu'il n'y a que d'un côté ou un chaperon ou de»
filets_et corbeaux de pierre qui y auraient été mis en bâtissant
le mur.
Dans ces cas , le mur est censé appartenir exclusivement au
propriétaire du côté duquel sont l'égout ou les corbeaux et filets
de pierre.
655. La réparation et la reconstruction du mur mitoyen sont
à la charge de tous ceux qui y ont droit, et proportionnellement
au droit de chacun.
656. Cependant tout propriétaire d'un mur mitoyen peut
se dispenser de contribuer aux réparations et reconstruction»
en abandonnant le droit de mitoyenneté , pourvu que le mur
mitoyen ne soutienne pas un bâtiment qui lui appartient.
657. Tout propriétaire peut faire bâtir contre un mur roi
80 (IODE KAPOLÉOIÎ, LIV. II, TIT. IV.
toyéh , et y faire placer des poutres et solives dans toute l'épais
seur du mur, à cinquante-quatre millimètres (deux pouces)
Frès, sans préjudice du droit qu'a le voisin de faire réduire à
ébanchoir la poutre jusqu>'à la moitié du mur, dans le cas où
il voudrait lui-même asseoir des poutres dans le même lieu,, ou
y adosser une cheminée.
658. Tout copropriétaire peut faire exhausser le mur mitoyen ;
mais il doit payer seul la dépense de l'exhaussement , les répa
rations d'entretien an-dessus de la hanteur de la clôture com
mune, et en «titre l'indemnité de la charge en raison* de l'ex
haussement et suivant la valeur.
65g. Si le mur mitoyen n'est pas en état de supporter l'exhaus
sement, celui qui veut l'exhausser doit le faire reconstruire en
enûer et à ses frais, et l'excédent d'épaisseur doit se prendre de
son côté.
6'6o. Le voisin qui n'a pas contribué à l'exhaussement peut eu
acquérir la mitoyenneté en payant la moitié de la dépense qu'il
a coûté, et la valeur de la moitié du sol fourni pour l'excédent,
s'il y en a. * f
661. Tput propriétaire joignant un mur a de même la faculté
de le rendre mitoyen en Sont ou en partie, en remboursant au '
maître du mur la moitié de sa valeur, ou la moitié de la valeur
de la portion qu'il veut rendre mitoyenne, et moitié de la valeur
du sol sur lequel le mur est bâti.
662. L'un des voisins ne peut pratiquer dans le- corps d'un
mur mitoyen aucun enfoncement, ni y appliquer" ou appuyer
aucun ouvrage fans le consentement de l'autre, ou sans avoir,
à son refus, fait régler par experts les moyens nécessaires pour
que le nouvel ouvrage ne soit pas nuisible ailx droits de l'autre.
663. Chacun peut contraindre son voisin, dans les villes et
faubourgs, à contribuer aux constructions et réparations de la
clôture fai«;mt séparation de leurs maisons, fours et jardins assis
èsdites villes et faubourgs. La hauteur de la clôture sera fixée
suivant les règlemens particuliers ou les usages constans et
reconnus; et, à défaut d'usages et de règlemens, tout mur de
séparation entre voisins, qui sera construit et rétabli à l'ave
nir, doit avoir au moins trente-deux décimètres (dix pieds) de
hauteur , compris le chaperon , .dans les villes de cinquante
mille âmes et au-dessus, et vingt-six décimètres (huit pieds)
dans les antres.
664. Lorsque les différens étages d'une maison appartiennent
à divers propriétaires, si les titres de propriété ne règlent pas le
mode de réparations et reconstructions, elles doivent être faite*
ainsi qu'il suit :
Les gros murs et lé toit sont à la charge de tous les proprié
taires , chacun en proportion de la valeur de l'étage qui lui
apf artient.
Le propriétaire de chaque étage fait le plancher sur lequel il
marche.
DE» SERVITUDES OU SERVICES FOJrClBBS. St
Le propriétaire du premier étage fait l'escalier qui y conduit;
le propriétaire du second étage fait , à partir du premier, l'esca
lier qui conduit chez lui ; et ainsi de suite.
665. Lorsqu'on reconstruit un mur mitoyen ou une maison,
les servitudes actives et passives se continuent à l'égard du
nouveau mur ou de la nouvelle maison , sans toutefois qu'elles
puissent être aggravées , et pourvu que la reconstruction se fasse
avant que la prescription soit acquise.
666. Tous fossés entre deux héritages sonl présumés mitoyens,
s'il n'y a titre on marque du contraire.
667. Il y a marque de non-mitoyenneté lorsque la levée ou le
rejet de la terre se trouve d'un côté seulement du fosse.
- 668. Le fossé est.censé appartenir exclusivement à celui du
côté duquel le rejet se trouve.
669. Le fossé mitoyen doit être entretenu à frais communs.
670. Toute haie qui sépare des héritages est réputéemitoyenne,
à moins qu'il n'y ait qu'un seul des héritages en état de clôture,
on s'il n'y a titre ou possession suffisante au contraire.
671. Il n'est permis de planter des arbres de haute tige qu'à
la distance prescrite par tes règlemens particuliers actuellement
existans, ou par les usages constans et reconnus; et , à défaut
de règlcraens et usages, qu'à la distance de deux mètres de la
ligne séparative des deux héritages pour les arbres à haute
tige , et à la distance d'un demi-mètre pour les a'utres arbres et
haies vives.
672. Le voisin peut exiger que les arbres et haies plantés à
une moindre distance soient arrachés. -
Celuisur la propriété duquel avancent les branches des arbres
du voisin, peut contraindre celui-ci à couper ses branches.
Si ce sont les racines qui avancent sur son héritage, il a droit
de les y couper lui-même.
673. Les arbres qui se trouvent dans la haie mitoyenne sont
mitoyens comme la haie ; et chacun des deux propriétaires a
droit de requérir qu'ils soient abattus,
SECTION II.
De la Distance et des Ouvrages intermédiaires requit pour
certaines constructions.
674. Celui qui fait creuser un puits ou une fosse d'aisaoce
près d'un mur mitoyen ou non ,
Celui qui veut y construire cheminée ou âtre, forge, four ou
fourneau , <
K adosser une étable ,
Ou établir contre ce mur un magasirf de sel ou amas de
matières corrosives ,
Est obligé de laisser la distance prescrite par les règlemens et
usages particuliers sur ces objets, ou à faire les ouvrages pré
8î CODE NAPOLÉOJT, LIV. II, TIT; IV.
Ecrits par les mêmes règlemens et usages, pour éviter de nuire
au voisin.
SECTION III.
Des Vues sur la Propriété de son voisin*
678. L'un des voisins ne peut , sans le consentement de
l'autre , pratiquer dans le mur mitoyen aucune fenêtre ou
ouverture , en quelque manière que ce soit , même à verre
dormant.
676. Le propriétaire d'un mur non mitoyen, joignant immé
diatement l'héritage d'autrui, peut pratiquer dans "ce mur des
jours <Tu fenêtres à fer maillé et verre dormant.
Ces fenêtres doivent être garnies d'un treillis de fer, dont les
mailles auront un décimètre (environ trois pouces huit lignes)
d'ouverture , et d'un châssis à verre dormant.
677. Ces fenêtres ou jours' ne peuvent être établis qu'à vingt-
six décimètres (huit pieds) au-dessus du plancher ou sol de la
chambre qu'on veut éclairer, si c'est à rez-de-chaussée, et à dix-
neuf décimètres ( six pieds ) au - dessus du plancher pour les
étages supérieurs.
678. On ne peut avoir des vues droites ou fenêtres d'aspect ,
ni balcons ou autres semblables saillies sur l'héritage clos ou
non clos de son voisin , s'il n'y a dix-neuf décimètres (six pieds)
de distance entre le mur où on les pratique et ledit héritage.
679. On ne peut avoir des vues par côté ou obliques sur le
même héritage, s'il n'y a six décimètres (deux pieds) de dis
tance.
680. La distance dont il est parlé dans les deux articles pré-
cédens, se compte depuis le parement extérieur du mur où fou
verture se fait , et, s'il y a balcons ou autres semblables saillies,
depuis leur ligne extérieure jusqu'à la ligne de séparation des
deux propriétés.
SECTION IV.
De fEgout des toits.
681 . Tout propriétaire doit établir des toits de manière que les
faux pluviales s'écoulent sur son terrain ou sur la voie publique;
il ne peut les faire verser sur le fonds de son voisin.
SECTION V.
Du Droit, de Passage.
682. Le propriétaire dont les fonds sont enclavés , et qui n'a
aucune issue sur la voie puhlique, peut réclamer un passage sur
les fouds de ses voisins pour l'exploitation de-son héritage, j la
DES SERVITUDES OU SERVICES FONCIEBS. 83
charge d'une indemnité proportionnée au dommage qu'il peut
occasionner.
683. Le passage doit régulièrement être pris du côté où le
trajet est le plus court du fonds enclavé à la voie publique.
684. Néanmoins il doit être fixé dans l'endroit le moins dom
mageable à celui sur le fonds duquel il est accordé.
685. L'action en indemnité, dans le cas prévu par l'art. 68a ,
est prescriptible ; et le passage doit être continué , quoique
l'action en indemnité ne soit plus recevable.
CHAPITRE III.
Des Servitudes établiespar lefait de l'homme.
SECTION PREMIÈRE.
Des diverses espèces de Servitudes qui peuvent être établies
sur les Biens.
686. Il est permis aux propriétaires d'établir sur leurs pro
priétés, ou en faveur de leurs propriétés, telles- servitudes que
bon leur semble , pourvu néanmoins que les services établis ne
soient imposés ni à la personne, ni en faveur de la personne,
mais seulement à un fonds et pour un fonds, et pourvu que ces
services n'aient d'ailleurs rien de contraire à l'ordre public.
L'usage et l'étendue des servitudes ainsi établies se règlent
par le titre qui les constitue ; à défaut de titre , par les règles
ci-après.
607. Les servitudes sont établies ou pour l'usage des bâtimens,
ou pour celui des fonds de terre.
Celles de la première espèce s'appellent urbaines , soit gué les
bâtimens auxquels elles sont dues soient situés à la ville ou à la
campagne.
Celles de la seconde espèce se nomment rurales.
688. Les servitudes sont ou continues ou discontinues.
Les servitudes continues sont celles dont l'usage est ou peut
être continuel, sans avoir besoin du fait actuel de l'homme : tels
sont les conduites d'eau , les égouts , les vues et autres de cette
espèce.
Les servitudes' discontinues sont celles qui ont besoin du fait
actuel de l'homme pour être exercées : tels sont les droits de pas
sage, puisage y pacage et autres semblables.
689. Les servitudes sont apparentes ou non apparentes.
Les servitudes apparentes sont celles qui s'annoncent par de»
ouvrages extérieurs , tels qu'une porte, une fenêtre, un aqueduc.
Les servitudes non apparentes sont celles qui n'ont pas de
signe extérieur de leur existence , comme , par exemple, la pro
hibition de bâtir sur un fonds, ou de ne bâtir qu'à une hauteur-
déterminée.
8;f CODE WiPOUSOir , 1IY. II , Tir. IT.
SECTION II.
Comment s'établissent les Servitudes.
690. Les servitudes continues et apparentes s'acquièrent par
titre, ou par la possession de trente ans.
691. les servitudes continues non apparentes, et les servi
tudes discontinues, apparentes ou non apparentes, ne peuvent
s'établir que par titres.
La possession mémo, immémoriale lie suffit pas pour les éta
blir, sans cependant qu'on puisse attaquer aujourd'hui les servi
tudes de cette nature déjà acquises par la possession , dans les
pays où elles pouvaient s'acquérir de cette manière.
692. La destination du père de famille vaut titre à l'égard des
servitudes continues et apparentes.
6g3. Il n'y a destination du père de famille. que lorsqu'il est
prouvé que les deux fonds actuellement divisés ont appartenu
au même propriétaire, et que c'est par lui que les choses ont
été mises dans l'état duquel résulte la servitude.
6g4. Si le propriétaire' des deux héritages entre lesquels il
existe un signe apparent de servitude , dispose de l'un des
héritages sans que le contrat contienne aucune convention
relative à la servitude, elle continue d'exister activement ou
passivement en faveur du fonds aliéné ou sur le fonds aliéné.
6g5. Le titre constitutif de la servitude, à* l'égard de celles qui
ne peuvent s'acquérir par la prescription, ne peut être remplacé
que par un titre récognitif de la servitude, et émané du pro
priétaire du fonds asservi.
696. Quand on établit une servitude, on est censé accorder
tout ce qui est nécessaire pour en user.
Ainsi la servitude de puiser de l'eau à la fontaine d'autrni
emporte nécessairement le droit de passage.
SECTION III. -
Des Droits du Propriétaire du Fonds auquel la Servitude
est due.
697. Celui auquel est due une servitude, a droit de faire tous
ïcs ouvrages nécessaires pour en user et pour la conserver.
(198. Ces ouvrages sont à ses frais, et non à ceux du proprié
taire du fonds assujetti , a moins que le titre d'établissement de
la servitude ne dise le contraire.
691). Dans le cas DKÎmp où le propiiétairc du fonds assujetti
est chai gé par le titrt' de (nire à ses frais les ouvrages nécessaires
pour l'usage et la conspiration de la servitude, il peut toujours
s'affranchir de la cliaigc en abandonnant le fonds assujetti au
propriétaire du fonds auquel la servitude est due.
DES SERVITUDES OU SERVICES FONCIERS. 85
700. Si l'héritage pour lequei la servitude a été établie vient
à être divisé, la servitude reste due pour chaque portion, sans
néanmoins quo la condition du fonds assujetti soit aggravée.
Ainsi, par exemple, s'il s'agit d'un droit de passage, tous les
copropriétaires seront obligés de l'exercer par le même eiidi oit.
701. Le propriétaire du fonds débiteur de la servitude ne peut
rien faire qui tende à eu diminuer l'usage ou à le rendre plus
incommode.
Ainsi , il ne peut changer l'état des lieux , ni transporter l'exer
cice de la servitude dans un endroit différent de celui où elle a
été primitivement assignée.
Mais cependant, si cette assignation primitive était devenue
plus onéreuse an propriétaire du fonds assujetti, ou si elle l'em-
pèchni1 d'y faire des réparations avantageuses, il pourrait offrir
au propriqlaire de l'autre fonds un endroit aussi commode pour
l'exercice de-ses droits, et celui-ci ne pourrait pas le refuser.
702. De son côté, celui qui a un droit de servitude ne peut en.
user que suivant son titre, sans pouvoir faire, ni dans le fonds
qui doit la servitude, ni dans le fonds à qui elle est due, de chan
gement qui aggrave la condition du premier.
SECTION IV.
Comment les Servitudes s'éteignent.
703. Les servitudes cessent lorsque les choses se trouvent en
tel élat qu'on ne peut plus en user.
704. filles revivent sHes choses sont rétablies de manière
qu'on puisse en user, à moins qu'il ne se soit déjà écoulé un.
espace de temps suffisant pour faire présumer l'extinction de la
servitude, ainsi qu'il est dit à l'article 707. -
703. Toute servitude est éteinte lorsque le fonds à qui elle
est due, et celui qui la doit, sont réunis dans la même main.
706. La servitude est éteinte par le non-usage pendant trente
ans.
707. Les trente ans commencent à courir, selon les diverses
espèces de servitudes, ou du jour où l'on a cessé d'eu jouir,
lorsqu'il s'agit des servitudes discontinues, ou du jour où il a
été fait un acte contraire à la servitude, lorsqu'il s'agit de ser
vitudes continues.
708. Le mode de la servitude peut se prescrire comme la
servitude même, et de la même manière.
709. Si l'héj liage en faveur duquel la servitude .est établie,
appartient à plusieurs par indivis, la jouissance de l'un empêche
la prescription à l'égard de tous.
710. Si parmi les copropriétaires il s'en trouve nn contre
lequel la prescription n'ait pu courir , comme un mineur , il
aura conservé le droit de tous les autres.
86 CODE HAPOtÉON, II V. III, TIT. I.
LIVRE III.
Des différentes Manières dont on acquiert
la Propriété.
DISPOSITIONS GENERALES.
(Décrété le ig avril i&o3, promulgué le 29 avril }8<53.)
711. LA propriété des biens s'acquiert et se transmet par
succession, par donation entre vifs ou testamentaire, et par
l'effet des obligations.
712. La propriété s'acquiert aussi par accession ou incorpo
ration, et par prescription.
yi3. Les biens qui n'ont pas de' maître , appartiennent à
l'Etat.
714. H est des choses qui n'appartiennent à personne , et dont
l'usage est commun à tous.
Des lois'de police règlent la manière d'en jouir.
718. La faculté de chasser ou de pêcher est également réglée
par des lois particulières.
716. La propriété d'un trésor appartient à celui qui le trouve
dans son propre fonds ; si le trésor est trouvé dans le fonds d'au-
trui, il appartient pour moitié à celui qui l'a découvert , et pour
l'autre moitié au propriétaire du fonds. /.
Le trésor est toute chose cachée ou enfouie , sur laquelle
personne ne peut justifier sa propriété, et qui est découvert par
le pur effet du hasard.
717. Les droits sur les effets jetés à la mer, sur les objets
que la iner rejette, de quelque nature qu'ils puissent être , sur
les plantes et herbages qui croissent sur les rivages de la mer ,
sont aussi réglés par des lois particulières.
Il en est de même des choses perdues dont le maître ne se
représente pas.
DIS SBCCESS10SS. 87
TITRE PREMIER.
Des Successions.
(Décrété le 19 avril i8o3, promulgué le 29 avril i8o3>.}
CHAPITRE PREMIER.
De l'Ouverture des Successions , et de la Saisine des
Héritiers.
718. LES successions s'ouvrent par la mort naturelle et par
la mort civile.
719. La succession est ouverte par la mort civile, du moment
où cette mort est encourue, conformément aux dispositions de
la Section n du Chapitre n du Titre de la Jouissance et, de la
Privation des Droits civils. .
720. Si plusieurs personnes , respectivement appelées à la
succession l'une de l'autre , périssent dans un même événe
ment , sans qu'on puisse reconnaître laquelle est décédée la
première, la présomption de survie est déterminée par les cir
constances du fait , et , à leur défaut , par la force de l'âge ou
du sexe.
721. Si ceux qui ont péri ensemble avaient moins de quinze
ans, le plus âgé sera présumé avoir survécu.
S'ils étaient tous au-dessus de soixante ans , le moins âgé sera
présumé avoir survécu.
Si les uns avaient moins de quinze ans , et les autres plus
de soixante, les premiers seront présumés avoir survécu.
712. Si ceux qui ont péri ensemble avaient quinze ans accom
plis, et moins de soixante, le mâle est toujours présumé avoir
survécu , lorsqu'il y a égalité d'âge , ou si la différence qui
existe n'excède pas une année.
S'ils étaient du même sexe , ta présomption de survie qui
donne ouverture à la succession dans l'ordre de la nature , doit
être admise : ainsi le plus jeune est présumé avoir survécu au
plus âgé.
723. La loi règle l'ordre de succéder entre les héritiers légi
times : à leur défaut, les biens passent^ aux enfans naturels,
ensuite à l'époux survivant, et s'il n'y en a pas , à l'Etat.
724. Les héritiers légitimes sont saisis de plein droit des
biens, droits et actions du défunt , sons l'obligation d'acquitter
toutes les charges de la succession : les eufans naturels , l'époux
survivant et l'Etat doivent se faire envoyer en possession par
justice dans les formes qui seront déterminées.
88 CODE HAPOLÉON, LIT. III, TII. I
CHAPITRE II. *
Des Qualités requises pour succéder.
728. Pour succéder, il faut nécessairement exister à l'in
stant de l'ouverture de la succession.
Ainsi, sont incapables de succéder,
1°. Celui qui n'est pas encore conçu ;
.3°. L'enfant qui n'est pas né viable;
3°'. Celui qui est mort civilement.
726°. Un étranger n'est admis à succéder aux biens que son
parent , étranger ou Français , possède dans le territoire de
l'Empire , que dans le cas et de la manière dont nu Français
succède à sou parent possédant des biens dans le pays de cet
étranger conformément aux dispositions de l'art, il, au Titre
de la Jouissance et de la Privation des Droits civils..
727. Sont indignes de succéder, et, comme tels, exclus des
successions ,
ï°. Celui qui serait condamné pour avoir donné ou tenté de
donner la mort au défunt ;
2°. Celui qui a porté contre le défunt une accusation capi
tale jugée calomnieuse;
3?. L'héritier majeur qni, instruit du meurtre du défunt,
ne l'aura pas dénoncé à la justice.
728. Le défaut de dénonciation ne peut être opposé aux
ascendans et descrndans du meurtrier , ni à ses alliés au même
degré , ni.à son époux , ou à son épouse , ni à ses frères et soeurs ,
ni à ses oncles et tantes , ni à ses neveux et nièces.
729. L'héiitier exclu de la succession pour cause d'indignité
est tenu de rendre tous les fruits et les revenus dont il a eu la
jouissance depuis l'ouverture de la succession.
730. Les enfans de l'indigne venant à la succession de leur
chef, et sans le secours de la représentation, ne sont pas exclus
pour la faute de leur père; mais celui-ci ne peut, en aucun
cas , réclamer , sur les biens de celte succession, l'usufruit
que la loi accorde ans pères et mères sur les biens de leurs
enfans.
CHAPITRE III.
Des divers Ordres de Successions.
SECTION PREMIÈRE.
Dispositions générales.
781. Les successions sont déférées aux enfans. et descendans
du défunt, à ses ascondans et à ses parens collatéraux, dans
l'ordre et suivant les règles ci-après déterminés.
DES SUCCESSIONS. So,
ySa. La loi ne considère ni la nature ni l'origine des biens
pour en régler la succession.
733. Toute succession échue à des ascendans ou à drs colla
téraux se divise en deux parts égales , l'une pour les parons
de la ligne paternelle , l'autre pour les paréns de la ligne mater
nelle.
Les paréns utérins ou consanguins ne isont pas exclus par
les germains ; mais ils ne prennent part que dans leur ligne ,
Sauf ce qui sera dit à l'article 76». Les germains prennent
part dans les deux lignes.
Il ne se fait aucune dévolution d'une ligne à l'autre, que
lorsqu'il ne se trouve aucun ascendant ni collatéral de l'une
des deux lignes.
784. Cette première division opérée entre Ifs lignes pater
nelle et maternelle, il ne se fait plus de division entre, les
diverses branches ; mais la moitié dévolue à chaque ligne
appartient à l'héritier, ou aux héritiers les plus proches en
degrés, sauf le ça» de la représentation, ainsi qu'il sera dit
ci-après.
735. La proximité de parenté s'établit par le nombre de
générations; chaque génération s'appelle un degré.
786. La suite des degrés forme la ligne : on appelle ligne
directe la suite des degrés entre personnes qui descendent l'une
de l'autre; ligne collaifrais, la suite des degrés entre per
sonnes qui ne descendent pas les unes des autres, mais qui
descendent d'un auteur commun.
On distingue la ligne directe , en ligne directe descendante
et ligne directe ascendante.
La première est celle qui lie le chef avec ceux qui descendent
de lui ; la deuxième est celle qui lie le chef avec ceux clou t elle
descend.
737. En ligne directe, on compte autant de degrés qu'il y a
de générations entre les personnes : ainsi le fils est , à l'égard
du père , au premier degré ; le petit-fils , au second ; et récipro
quement du père et de l'aïeul à l'égard des fils et petit-fils.
738. En ligne collatérale, les degrés se comptent par les géné
rations, depuis l'un des parens jusques et non Compris l'auteur
commun , et depuis celui-ci jusqu'à l'autre parent.
Ainsi, deux frères sont au deuxième degré; l'oncle et le
neveu sont au troisième degré; les cousins-germains au qua
trième , ainsi de suite. .
v SECTION II.
De la Représentation.
739. La représentation est une fiction de la loi , dont l'effet
est de faire entrer les représentans dans la place, dans le degré
et dans les droits du représenté.
go CODE IfAPOLEOH, LIV. III, TIT. I.
740. La représentation a lieu à l'infini dans la ligne directe
descendante.
Elle est admise dans tous les cas, soit que les enfans du
défunt concourent avec les descendans d'un enfant prédécédé,
soit que tous les enfans du défunt étant morts avant lui , les
descendais desdits enfans se trouvent entre eux en degrés égaux
ou inégaux.
. 741. La représentation n'a pas lieu en faveur des ascendans;
le plus proche, dans chacune des deux lignes , exclut toujours
le plus éloigné.
74*. En ligne collatérale, la représentation est admise en
faveur des enfans et descendans de frères ou sœurs du défunt
soit qu'ils viennent à sa succession concurremment avec des
oncles ou tantes, soit que tous les frères et sœurs du défunt étant
prédécédés, la succession se trouve dévolue à leurs descendans
en degrés égaux ou inégaux.
743. Dans tous les cas où la représentation est admise , le
partage s'opère par souche : si une même souche a produit
plusieurs branches, la subdivision se fait aussi par souche dans
chaque branche et les membres de la même branche partagent
entre eux par tête.
744. On ne représente pas les personnes vivantes , mais seule
ment celles qui sont mortes naturellement on civilement.
On peut représenter celui à la succession duquel on a re
noncé.
SECTION III.
Des Successions déférées aux Descendans.
745. Les enfans ou leurs descendans succèdent à leurs père
et mère , aïeuls , aïeules ou autres) ascendans , sans distinction de
sexe ni de primogéniture , et encore qu'ils soient issus de dif-
férens mariages.
Ils succèdent par égales portions et par tête , quand ils sont
tous au premier 'degré et appelés de leur chef: ils succèdent par
souche -, lorsqu'ils viennent tous ou en partie par représenta
tion.
SECTION IV.
Des Successions déférées aux Ascendans.
746- Si 1e défunt n'a laissé ni postérité , ni frère ni sœur ,
ni descendans d'eux , la succession se divise par moitié entre
}es ascendans de la ligne paternelle et les ascendans de la ligne
maternelle.
L'ascendant qui se trouve au degré le plus proche , recueille
la moitié affectée à sa ligne, à l'exclusion de tous autres.
Les ascendans succèdent par tête.
DES SUCCESSIONS. - gi
747. Les ascendans succèdent, à l'exclusion de tous autres H
aux choses par eux données à leursenfans.ou descendans décédés
sans postérité , lorsque les objets donnés se retrouvent en nature
dans la succession.
Si les objets ont été aliénés, les ascendans recueillent le prix
qui peut en être dû. Ils succèdent aussi ^ l'action en reprise que
pouvait avoir le donataire.
748. Lorsque les père et mère d'une personne morte sans
postérité lui ont survécu , si elle a laissé des frères , sœurs , ou
des descendans d'eux , la succession se divise en deux portion»
égales , dont moitié seulement est déférée au père et à la mère ,
qui la partagent entre eux également.
L'autre moitié appartient aux frères, sœurs ou descendans
d'eux , ainsi qu'il sera expliqué dans la Section v du présent
Chapitre.
749. Dans le cas où la personne morte sans postérité laisse
des frères , soeurs , ou des descendans d'eux , si le père ou la
mère est prédécédé , la portion qui leur aurait été dévolue con
formément au précédent article, se réunit à la moitié déférée
aux frères , sœurs ou à leurs représentais , ainsi qu'il sera expli
qué à la Section v du présent Chapitre.
SECTION V.
Des Successions collatérales.
780. En cas de prédécès des père et mère d'une personne
morte sans postérité , ses frères, sœurs ou leurs descendans , sont
appelés à la succession , à l'exclusion des ascendans et des autres
collatéraux.
Ils succèdent, ou de leur chef, ou par représentation , ainsi
qu'il a été réglé dans la Section H du présent Chapitre.
75 1. Si les père et mère de la personne morte sans postérité
lui ont survécu , ses frères , sœurs ou leurs représentons , ne
sont appelés qu'à la moitié de la succession. Si le père ou la mère
seulement a survécu , ils sont appelés à recueillir les trois quarts.
783. Le partage de la moitié ou des trois quarts dévolus aux
frères ou sœurs , aux termes de l'article précédent , s'opène entre
eux par égales portions, s'ils sont tous du même lit; s'ils sont
de litsdifférens, la division se fait par moitié entre les deux
lignes paternelle et maternelle du défunt; les germains prennent
part dans les deux lignes, et les utérins ou consanguins chacun
dans leur ligne seulement ; s'il n'y a des frères ou sœurs que
d'un côté , ils succèdent à la totalité , à l'exclusion de tous autres
parens de l'autre ligne.
753. A défaut de frères ou sœurs ou de descendans d'eux , et
à défaut d'ascendans dans l'une ou l'autre ligne, la succession
est déférée pour moitié aux ascendans survivans , et pour Vautre
moitié, aux parens. les plus proches d.e l'autre ligne.
J)3 RODE NAPOIÉCW, LIV. Ht, TIT. I.
* S'il y a concours de parens collatéraux au marne degré, ils
partagent par tête.
784. Dans le cas de l'article précédent , le père ou la- mère
survivant a l'usufruit du tiers des biens auxquels il ne succède
pas en propriété.
755. Les parens au-delà du douzième degré ne succèdent pas.
A défaut de parens au degré successihle dans une ligne , lei
parens de l'antre ligne succèdent pour le tout.
CHAPITRE IV.
SECTION IL
Des Droits du Conjoint, survivant et de VEtat.
767. Lorsque le défunt ne laisse ni parens au degré successible,
lu enfans naturels , les biens de sa succession appartiennent au
conjoint non divorcé qui lui survit.
768. A défaut de conjoint survivant, la successicui est acquise
à l'Etat (i).
769. Le conjoint survivant et l'administration des domaines
qui prétendent droit à la succession , seront tenusde faire apposer
les scellés , et de faire faire inventaire dans les formes prescrites
pour l'acceptation des successions sous bénéfice d'inventaire.
770. Ils doivent demander l'envoi en possession au tribunal
de première instance dans le ressort duquel la succession est
ouverte. Le tribunal ne peut sUituer sur la demande qu'après
trois publications et affiches dans les fornfts usitées , et après
avoir entendu le procureur impériaî.
771. L'époux survivant est encorfl tenu dé faire emploi du
mobilier, ou de donner caution suffisante pour en assurer la
res'itution, au cas où il se présenterait des héritiers du défunt
dan? l'intervalle de trois ans : après ce délai , la caution es*
déchargée.
(i) II rit encore d'autres ca« dans les. celle de l'étrang*'- décède en Fra>'« ,
quels la succession fit dévolue an dot- »nuf la restriction portée en I »«•«»•
maint, tell <)iie celui de cgnfiscaliou , JF. 1« Code l'énaj , «rt . 7 , i r , 3t> ,
quand elle a lien; la iuccrsMoo ••».»-,,
••» , 38
.,» ,, 75 i r; , »* , 87. 9» •» *"">
liens arqun par le niSrt civilement , i3z, l3o.
depuis la mon civile encourue ; cnfiu ,1
54 CODE KAPOÏ.ÉON, LIV. III, III. I.
773. L'époux survivant ou l'administration des domaines , qui
n'auraient pas rempli les formalités qui leur sont respectivement
prescrites , pourront être condamnés aux dommages et intérêts
envers les héritiers , s'il s'en présente.
773. Les dispositions des articles 769, 770, 771 01771 , sont
communes aux eu l'a» s naturels appelés à défaut de parens.
CHAPITRE V.
DJS FAcceptation, et de la Répudiation dès Successions.
-, , SECTION PREMIÈRE.
De l'acceptation.
774. Une succession peut, être acceptée purement et simple*
nient , ou sous bénéfice d'inventaire.
775. Nul n'est tenu d'accepter une succession qui lui est
échue.
776. Les femmes mariées ne peuvent pas valablement accepter
une succession sans l'autorisation de leur mari ou de la justice ,
conformément aux dispositions du Chapitre vi du Titre du
Mariage.
Les successions échues aux mineurs et aux interdits ne
pourront être valablement acceptées que conformément aux
dispositions du Titre de la Minorité, de la Tutelle et de FEman
cipation.
777. L'effet de l'acceptation remonte au .-jour de l'ouverture
de la succession.
778. L'acceptation peut être expresse ou tacite : elle est ex
presse, quand on prend le titre ou la qualité d'héritier dans un
acte authentique ou privé; elle est tacite, quand l'héritier fait
un acte qui suppose nécessairement son intention d'accepter,
et qu'il n'aurait droit de faire qu'en sa qualité d'héritier (i).
779. Les actes purement conservatoires , de surveillance et
d'administration provisoire , ne sont pas des actes d'adition
d'hérédité , si l'on n'y a pas pris le titre ou la qualité d'héri
tier (a).
780. La donation, vente ou transport que fait de ses droits
successifs un des cohéritiers , soit à un étranger, soit à tous ses
cohéritiers , soit à quelques-uns d'eux , emporte de sa part ac
ceptation de la succession.
(i) Aux deux cas prévus par l'art. •;••;'; ] dans ce cas , la facnlté de te porter hé-
poiir réputer l'acceptation de l'hère- jritier licm-iu i.nn ; par une conséquence
dite , il faut ajouter celui 110:1 pré' nécessaire , la renonciation ne paraît
de la condamnation <jui aurait été pro plus admissible. / - cet art. 800;
noncée contre le présomptif héritier an (a) Pareille Disposition dans l'article
profit d'un tieri. {j'arl.cle 800 interdit ; 1454.
«ES successions. 98
II en est de même; i°. de la renonciation , même gratuite,'
que fait un des héritiers au profit d'un ou de plusieurs de ses
cohéritiers ;
a*. De la renonciation qu'il fait même au profit de tous ses
cohéritiers indistinctement , lorsqu'il reçoit le prix de sa renon
ciation.
781. Lorsque celui à qui une succession est échue , est décédé
sans l'avoir répudiée , ou sans l'avoir acceptée expressément ou
tacitement , ses héritiers peuvent l'accepter ou la répudier de
son chef.
782. Si ces héritiers ne sont pas d'accord pour accepter ou
pour répudier la succession, elle doit être acceptée sous bénéfice
d'inventaire.
783. Le majeur ne peut attaquer l'acceptation expresse ou
tacite qu'il a faite d'une succession , que dans le cas où cette
acceptation aurait été'la suite d'un dol pratiqué envers lui : il
ne peut jamais réclamer sous prétexte de lésion, excepté seu
lement dans le cas où Ja succession se trouverait absorbée ou
diminuée de plus de moitié , par la découverte d'un testament
inconnu au moment de l'acceptation.
SECTION II.
De la Renonciation aux Successions.
784. La renonciation à une succession ne se présume pas ;
elle ne peut plus être faite qu'au greffe du tribunal de première
instance dans l'arrondissement duquel la succession s'est ouverte,
sur un registre particulier tenu à cet effet.
785. L'héritier qui renonce est censé n'avoir jamais été héri
tier.
786. La part du renonçant accroît à ses cohéritiers ; s'il est
seul , elle est dévolue au degré subséquent^
787. On ne vient jamais par représentation d'un héritier qui
a renoncé : si le renonçant est seul héritier de son degré , ou si
tous ses cohéritiers renoncent, les enfans viennent de leur chef
et succèdent par tête.
788. Les créanciers de-celui qui renonce au préjudice de leurs
droits , peuvent se faire autoriser en justice à accepter sa suc
cession du chef de leur débiteur, en son lieu et place.
Dans ce cas, la renonciation n'est annulée qu'en faveur des
créanciers , et jusqu'à concurrence seulement de leurs créances :
elle ne l'est pas au profit de l'héritier qui a renoncé.
789. La faculté d'accepter ou de répudier une succession se
prescrit par le laps de temps requis pour la prescription la plus
longue des droits immobiliers.
790. Tant que la prescription du droit d'accepter n'est pas
Acquise contre les héritiers qui ont renoncé , ils ont la faculté
d'accepter encore la succession si elle n'a pas été déjà acceptée
«)(î CODE NAPOLÉON, LIT. Ht, TIT. t.
par d'autres héritiers; sans préjudice néanmoins des droits qui
peuvent être acquis à des tiers sur les biens de la succession ,
soit par prescription , soit par actes valablement faits avec le
curateur à la succession vacante.
791. On ne peut, même par contrat de mariage, renoncer à
la succession d'un homme vivant, ni aliéner les droits éventuels
qu'on peut avoir à cette succession.
792. Les héritiers qui auraient diverti OH»recélé des effets
d'une succession , sont déchus de la faculté d'y renoncer : ils
demeurent héritiers purs et simples, nonobstant leur renon
ciation , sans pouvoir prétendre aucune part dans les objets di
vertis ou recelés.
SECTION III.
Du Bénéfice d'inventaire , de ses Effets, et des Obligations de
l'Héritier bénéficiaire.
798. La déclaration d'un héritier, qu'il entend ne prendre
cette qualité que sous bénéfice d'inventaire , doit être faite au
greffe du tribunal de première instance dans l'arrondissement
duquel la succession. s'est ouverte : elle doit être inscrite sur le
registre destiné à recevoir les actes de renonciation.
794. Cette déclaration n'a d'effet qu'autant qu'elle est pré
cédée ou suivie d'un inventaire fidèle et exact des biens de la
succession , dans les formes réglées par les lois sur. la procédure,
et dans les délais qui seront ci-après déterminés.
796. L'héritier a trois mois pour faire inventaire, à compter
du jour de l'ouverture de la succession.
Il a de plus , pour délibérer sur son acceptation ou sur sa
renonciation, un délai de quarante jours , qui commencent à
courir du jour de l'expiration des trois mois donnés pour l'in
ventaire , ou du jour de la clôture de l'inventaire , s'il a été ter-
. miné avant les trois mois.
peut, A
induire de sa part une acceptation , se faire autoriser par justice
à procéder à la vente de ces effets.
Cette vente doit être faite par un officier public , après
les affiches et publications réglées par les lois sur la procé-
ihire.
797. Pendant la durée des délais pour faire inventaire et pour
délibérer, l'héritier ne peut être contraint à prendre qualité,
«t il ne peut être obtenu contre lui de condamnation : s'il re
nonce lorsque les délais sont expirés ou avant , les fiais par
lui faits légitimement jusqu'à cette époque sont à la charge de
la succession.
798. 'Après l'expiration des délais ci dessus, 1 héritier, en
BBS SUCCESSIONS. 97
cas clé poursuite dirigée contre lui , .peut demander un nouveau
délai , que le tribunal , saisi de la contestation , accorde ou re
fuse suivant les circonstance*.
799. Les frais de poursuite , dans le cas de l'article précé»
dent, sont à la charge de la succession, si l'héritier justifie,
ou qu'il n'avait pas eu connaissance du décès, ou que les délais
ont été insuffîsaus, soit à raison de la situation des biens, soit
à raison des contestations survenues : s'il n'en justifie pas, les
frais restent à sa charge personnelle*
800. L'héritier conserve néanmoins, après l'expiration des
délais accordés par l'article 795 , même de ceux donnés par le
juge conformément à l'article 798 , la faculté de faire encore
inventaire, et de se porter héritier bénéficiaire, s'il n'a pcas fait
d'ailleurs acte d'héritier, ou s'il n'existe pas contre lui de juge
ment passé en force de chose jugée, qui le condamne en qua
lité d'héritier pur et simple.
801. L'héritier qui s'est rendu coupable de recelé, ou qui a
omis, sciemment et de mauvaise foi, de comprendre dans l'in
ventaire des effets delà succession, est déchu du bénéfice d'in-
yentaire.
802. L'effet du bénéfice d'inventaire est de donner à l'héritier
l'avantage,
i°. De n'être tenu du payement des dettes de la succession
que jusqu'à concurrence de ta valeur des biens qu'il a recueillis,
même de pouvoir se décharger du payement des dettes en aban
donnant tous les biens de la succession aux créanciers et aux
légataires;
3°. De ne pas confondre ses biens personnels avec ceux de la
succession , et de conserver contre elle le droit de réclamer le
payement de ses créances.
803. L'héritier bénéficiaire est chargé d'administrer les biens
de la succession , et doit rendre compte de son administration
aux créanciers et aux légataires.
Il ne peut être contraint, sur ses biens personnels, qu'après
avoir été mis en demeure de présenter son compte , et faute
d'avoir satisfait à cette obligation.
Après l'apurement du compte , il ne peut être contraint sur
ses biens personnels que jusqu'à concurrence seulement de*
sommes dont il se trouve reliqiialaire.
8o4 H n'est tenu que des fautes graves dans l'administration
dont îl est chargé.
8o5. Il ne peut vendre les meubles de la succession que par le
ministère d'un officier public, liux enchères, etapiès les affi
ches et publications accoutumées. •
S'il les représente en nature, il n'est tenu que de la déprécia
lion ou de la détérioration causée par sa négligence.
Ho6. Il ne peut vendre les immeubles que dans les formes
prescrites par les lois sur la procédure ; il est tenu d'en déléguer
le prix aux créanciers hypothécaires qui se sont fait connaître.
yS CODE H1POJ.ÉON, 1JV. IIJ , TIT I.
807. Il est tenu , si les créanciers ou autres personnes inlp.
rossées l'exigent , de donner caution bonne et solvable de la va
leur du mobilier compris dans l'inventaire, et de la portion du
prix des immeubles non .déléguée aux créanciers hypothé-
c;iiies.
Faute par lui de fournir cette caution , les meubles sont ven
dus, et leur prix est déposé, ainsi que la portion non déléguée
cli) prix des immeubles, pour Être employés à l'acquit des charge»
de la succession.
808. S'il y a des créanciers opposans, l'héritier bénéficiaire
ne peut payer que dans l'ordre et de la manière réglés par le
juge.
S'il n'y a pas de créanciers opposans, il paye les créanciers
et les légataires à mesure qu'ils se présentent.
809. Les créanciers non opposans qni ne se présentent qu'a
près l'apurement du compte et le payement du reliquat , n'ont
de recours à exercer que contre les légataires.
Dans l'un et l'autre cas (i), le recours se prescrit par le laps de
trois ans, à compter du jour de l'apurement du compte et du
payement du reliquat.
,810. Les frais de scellés, s'il en a été apposé, d'inventaire et
fie compte, sont à la charge de la succession.
SECTION IV,
(i) La seconde partie de l'article parle taient avant , avaient aussi un recours
de deux cas, tandis que la première n'en subsidiaire contre les créanciers payés à
présente qw'un ; c'est que dans sa pré» leur préjudice. Cette seconde partie fut
inière rédaction , l'article en présentait retranchée, et on ajouta à la première
4en&. 11 disait que les créancier! qui ne les ternies non opposanS, Cependarl ,
le présentaient qu'après l'apurement du p.ir inattention , la seconde partie de
l'article fst rrslee comme tl!e avatt
îe.< le<;aUireB; et que cens qui se présin- d'aboi d été rcdiçcc.
DES SUCCESSIONS. 99
Tenant du prix des meubles ou immeubles vendus, dans la caisse
du receveur de la régie impériale, pour la conservation des
droits, et à la charge de rendre compte à qui il appartiendra.
814. Les dispositions de la Section in du présent Chapitre ,
sur les formes de l'inventaire, sur le mode d'administration,
et sur les comptes à rendre de la part de l'héritier bénéficiaire,
sont , au surplus, communes aux curateuis à successions va
cantes. V
CHAPITRE VI.
Du Partage et des Rapports.
SECTION PREMIÈRE.
De l'Action en partage, et de sa Forme.
815. Nul ne peut être contraint à demeurer dans l'indivision;
et le partage peut être toujours provoqué, nonobstant prohibi
tions et conventions contraires (i).
On peut cependant convenir 'de suspendre le partage pen
dant un temps limité; cette convention ne peut être obligatoire
au-delà de cinq ans; mais elle peut être renouvelée.
S 16. Le partage peut dire demandé, même quand l'un des
cohéritiers aurait joui séparément de partie des biens de là
succession , s'il n'y a eu un acte de partage , ou possession suf
fisante pour acquérir la prescription.
817. L'action en partage, à l'égard des cohéritiers mineurs
ou interdits, peut être exercée par leurs tuteurs, spécialement
autorisés par un conseil de famille.
A l'égard des cohéritiers absens, l'action appartient aux pa-
rens envoyés en possession.
818. Le mari peut, sans le concours de sa femme, provoquer
le partage des objets meubles ou immeubles à elle échus qui
tombent dans la communauté : à l'égard des objets qui ne topi-
bent pas en communauté , le mari ne peut en provoquer le
Rartage sans le concours de sa femme ; il peut seulement , s il a
; droit de jouir de ses biens , demander un partage provi
sionnel.
Les cohéritiers de la femme ne peuvent provoquer le partage
définitif qu'en mettant en cause le mari et la femme.
819. Si tous les héritiers sont présens et majeurs, l'apposi
tion des scellés sur les effets de la succession n'est pas néces
too CODE K vPor.Éoij , i.rv. nr, TI*. i.
scire , et le partage peut être fait clans la forme et par tel acfè
qtie les parties intéressées jugent convenables.
Si tous Ips héritiers ne sont pas présens, s'il y a parmi eux
des mineurs oh des interdits , le scellé doit être apposé dans le
plus bref délai , soit à la requête des héritiers, soit à la dili
gence du procureur impérial au tribunal de première instance,
soit d'office par le juge de paix dans l'arrondissement duquel
la succession est ouverte.
Sao. Les créanciers peuvent aussi requérir l'apposition des
scellés , en vertu d'un titre exécutoire ou d'une permission du
ail. Lorsque le scellé a élé apposé, tous les créanciers peu
vent y former opposition, encore qu'il n'aient ni titre exécu
toire, ni permission du juge.
Les formalités pour la levée des scellés et la confection -de
l'inventaire, sont léglées par les lois sur la procédure.
822. L'action en partage, et les contestations qui s'élèvent
dans le cours des opérations , sont soumises au tribunal du lieu
de l'ouverture de la succession.
C'est devant ce tribunal qu'il e&t procédé aux licitationg , et
que doivent être portées les demandes relatives à la garantie
des lots entre copartageans , et cellus eu rescision du par
tage.
8a3. Si l'un des cohéritiers refuse de consentir au partage,
ou s'il s'élève des contestations , soit sur le mode d'y procéder ,
soit sur la manière de le terminer, le tribunal prononce comme
en matière sommaire, ou. commet , s'il y a lien, pour les opé
rations du partage, un des juges , sur le rapport duquel il décide
les contestations.
824. L'estimation des immeubles est faite par experts choisis
par les parties intéressées, ou, à leur refus, nommés d'office.
Le procès-verbal des experts doit présenter les bases de l'es
timation : il doit indiquer si l'objet estimé peut être commo
dément partagé'; de quelle manière ; fixer enfin , en cas de
division , chacnne des parts qu'on peut en former , et leur
valeur.
8»5. L'estimation des meubles, s'il n'y a pas eu de prisée faite
dans un inventaire régulier, doit être faite par gens à ce con
naissant , à juste prix et sans crue.
826. Chacun des cohéritiers peut demander sa part en nature
des meubles et immeubles de la succession : néanmoins, s'il y a
des créanciers saisissans ou opposans, ou si la majorité des cohé
ritiers juge la vente nécessaire pour l'acquit d«s dettes et charges
de la succession , les meubles sont vendus publiquement en la
forme ordinaire.
827. Si les immeubles ne peuvent pas se partager commodé
ment , il doit être procédé à la vente par licitation devant le tri
bunal.
Cependant les parties, si elles sont toutes majeures, peuvent
DES SUCnKSSIOMS.. '
consentir que la Incitation soit faite devant un notaire, sur le
choix duquel elles s'accordent.
838. Api es que l<s meubles et immeubles ont éié estimés et
•vendus, s'il y a lieu, le juge commissaire renvoie les parties de
vant un notaire dont elles conviennent, ou Dominé d'office si les
parties ne s'accordent pas sur le choix.
On procède, devant cet officier, aux comptes que les coparta-
geans peuvent se devoir, à la formation de la masse générale, »
la composition des lots, et aux fournissemens a faire à chacun
des copartageans.
8^9. Chaque cohéritier fait rapport à la masse, suivant !<••»
règles qui seront ci-après établies , des dons qui lui ont été faUs
et des sommes dont il est débiteur.
83o. Si le rapport n'est pas fait en nature, les cohéritiers à
qui il est dû prélèvent une portion -égale sur.îa masse de la sue-
cession
r^çcjmi
Les prélèvemens se font, autant que possible, en objets de
même nature, qualité et Lomé que les objets non rapportés eu
nature.
83i. Après ces prélèvemens, il est procédé, sur ce qui reste
, n? !a. nlasse» 4 la composition d'aulaut de lots égaux qu'il y a"
d'héritiers copartageans ou de souches copartageantes.
83a. Dans la formation et composition des lots, on doit éviter,
autant que possible, de morceler les héritages et de diviser les
exploitations; et il convient de faire entrer dans chaque lot, s'il
se peut , la même quantité de meubles , d'irauu:ul>les , de droit»
ou de créances de même nature et valeur. . • -
835. L'inégalité des lots en nature se compense par un retour,
soit en rente, soit en argent.
834- Les lots sont faits par l'un des cohéritiers, s'ils peuvent
convenir entre eux sur le choix , et si celui qu'ils avaient choisi
accepte la commission : dans le cas contraire , les lots sont faits
par un expert que le juge commissaire désigne.
Ils sont ensuite tirés au sort.
835. Avant de procéder au tirage des lots, chaque coparta-
geant est admis à proposer ses réclamations contre leur forma
tion.
836. Les règles établis pour la division des masses A partager,
sont également observées dalis la subdivision à faire entre lei
souches copartageantes.
•i?x 7' j' ' da"S les 0Perati°ns renvoyées devant un notaire, il
s élève des contestations, le notaire 'dressera procès-veibnl des
njliicultés et des dires respectifs des parties, les renverra devant
Je commissaire nommé pour le partage ; et , an surplus , il
cédaP suivan' le» formes prescrites par les Vois sur la pro*.
838. Si tous les cohéritiers ne sont pas présens', ou s'il y a
parmi eox des interdits, ou des mineurs , même émancipés, le
partage doit être fait en justice, conformément aux règles prer
loi CODE NAPOLEON, LIV. III, TIT. I.
srrites par les articles 819 et suivans, jusques et compris l'article
précédent. S'il y a plusieurs mineurs qni aient des intérêts op
posés dans le partage, il doit leur être donné à chacun un tuteur
spécial et particulier.
889. S'il y a lieu à licitafion , dans le cas du précédent article,
elle ne peut être faite qu'en justice avec les formalités prcsciites
pour l'aliénation des biens dis mineurs. Les étrangers y sont
toujours admis.
840. Les partages fails conformément aux règles ci-dessus
prescrites, soit par les tuteurs, avec l'autorisation d'un conseil
de famille, soit par les mineurs émancipés, assistés de leurs
curateurs, soit au nom des absens ou non présens, sont définit ifs:
il ne sont que provisionnels , si les règles prescrites n'ont pas
été observées (i).
841. Toute personne, même parente du défunt, qui n'est pas
son successible, et à laquelle un cohéritier aurait cédé son droit
à la succession, peut être écartée du partage, soit par tous les
cohéritiers , soit par un seul , en lui remboursant le prix de la
cession.
84a. Après le partage, remise doit être faite à chacun des
copartageans , des litres particuliers aux objets qui lui seront
tenus.
Les titres d'une propriété divisée reste à celui qui a la plus
grande part , à la charge d'en aider ceux de ses copartageans
qui y auront intérêt , quand il en sera requis.
Les titres communs à toute l'hérédité sont remis à celui que
tons les hériters ont choisi pour en être le dépositaire, à la
charge d'en aider les copartageons, à toute réquisition. S'il y a
difficulté sur ce choix , il est réglé par le juge.
SECTION II.
Des Rapports.
843. Tout héritier, même bénéficiaire, venant à «ne suc
cession, doit. rapporter à ses cohéritiers tout ce qu'il a reçu
du défunt, par donation entre-vifs, directement ou indirecte
ment : il ne peut retenir Ifcs dons, ni réclamer les legs à lui faits
par It défunt , à moins que les dons et legs ne lui aient été faits
expressément par préciput et hors par! , °u" avec dispense du
rapport (2).
844- Dans le cas même où les dons et legs auraient été faits
par préciput ou avec dispense du rapport , l'héritier venant à
partage ne peut les retenir que jusqu'à concurrence de la quotité
disponible : l'excédant est sujet à rapport.
(i) L'action en rescision nVst point «ion contre le partape (art. 88? ri 888 ).
admissible (Ontrc 1rs a'I'iidiration* par (i) II en dri. tas t«ii le rapport ne peut
licita'lion (art.l(3R4); mais Ir min. ur p<ut t'ire <!< manité. /•*". les un. 8:47, 848,
n pourtoir, comme It majeur! eu lesti- &49i 85a , 853 , £54 t ':-';' rt 856.
DÈS SttCCESSIOWSY 1O'3
6.{5. L'héritier qui renonce à la succession peut cependant
retenir le don entre vifs, ou réclamer le legs à lui fait , jusqu'à
concurrence de la portion disponible.
s\ . ,* r 1 -1 . ..*. ^
SECTION III.
Du Payement des Délies,
870. Les cohéritiers contribuent entre eux au payement des
dettes et charges de la succession , chacun dans la proportion de
ce qu'il y prend.
871. Le légataire à titre universel contribue avec les héritiers,
au prorata de son émolument ; mais le légataire particulier n'est
pas tenu des dettes et charges , sauf toutefois l'action hypothé
caire sur l'immeuble légué.
872. Lorsque des immeubles d'une succession sont grevés de
rentes par hypothèque spéciale , chacun des cohéritiers peut
exiger que les rentes soient remboursées, et les immeubles ren
dus libres avant qu'il soit procédé à la formation des lots. Si les
cohéritiers partagent la succcessîon dans l'état ou elle se trouve,
l'immeuble grevé doit êtra estimé au même taux que les autres
immeubles; il est fait déduction du capital de la rente sur le
prix total : l'héritier dans le lot duquel tombe cet immeuble, de
meure seul chargé du service de la rente , et il doit en garantir,
ses cohéritiers.
878. Les héritiers sont tenus des dettes et charges de la suc
cession , personnellement pour leur part et portion virile , et hy
pothécairement pour le tout ; sauf leur recours soit contre leurs
cohéritiers, soit contre les légataires universels, à raison de la
part pour laquelle ils doivent y contribuer.
874. Le légataire particulier qui a acquitté la dette dont 1 MB»
meuble légué était grevé , demeure subrogé aux droits du créan
cier contre les héritiers et successeurs à titre universel.
878. Le cohéritier ou successeur à titre universel, qui , par
l'effet de l'hypothèque, a payé au-delà de sa part de la dette
commune, n'a de recours contre les autres cohéritiers ou suc
cesseurs à titre universel, que pour la part que chacun d'eux
doit personnellement en supporter, même dans le cas où le.
cohéritier qui a payé la dette se serait fait subroger aux droits
des créanciers, sans préjudice néanmoins des droits d'un cohé
ritier qui, par l'effet dû bénéfice d'inventaire, aurait conservé
la faculté de réclamer le payement de sa créance perspnuelle , _
comme tout autre créancier.
876. En cas d'insolvabilité d'un des cohéritiers ou successeurs
à tirre universel , sa part dans la dette hypothécaire est réparti*
sur tous les autres, au marc le franc (i).
877. Les titres exécutoires contre le défunt sont pareillement
exécutoires contre l'héritier personnellement ; et néanmoins !*•
créanciers ne pourront en poursuivre l'exécution q»e huit jours
SECTION IV.
V
Des Effets du Partage , et Je la Garantie des Lots.
883. Chaque cohéritier est censé avoir succédé seul et immé
diatement à tons les effets compris dans son lot, ou à lui échus
Sur licitation , et n'avoir jamais eu la propriété des autres effets
de la succession.
884. Les cohéritiers demeurent respectivement garans, les uns
envers les autres, des troubles et évictions seulement qui pro
cèdent d'une cause antérieure au partage.
La garantie n'a pas lieu si l'espèce d'éviction soufferte a été
exceptée par une clause particulière et expresse de l'acte de
partage ; elle cesse si c'est par sa faute que le cohéritier souffre
l'éviction.
885. Chacun des cohéritiers est personnellement obligé , en
proportion de sa part héréditaire , d'indemniser son cohéritier
* «le la perte que lui a causée l'éviction.
Si l'un des cohéritiers se trouve insolvable , la portion dont il
est tenu doit être également répartie entre le garanti et tous les
cohéritiers solvablcs.
886. La garantie de la solvabilité du débiteur d'une rente ne
peut être exercée que dans les cinq ans qui suivent le partage. 11
«'y a pas lieu à garantie à raison de l'insolvabilité du débiteur,
quand elle n'est survenue que depuis le partage consommé.
(i) II [trait jinii-r-irr. plui «ait de I en France ; nmjli (tii-•o« \t ministre dis
raettre à l'égard des ministres d'un\cultG8,
vulle , car loui les cultes BOBI tolérés |
ÏIO CODE JJAroi-ioW, LIV. III, TIT. II.
CHAPITRE III.
De la Portion de Biens disponible , et de la Réduction.
SECTION PREMIÈRE.
De la Portion Je Biens disponible.
<)i3. Les libéralités^ soit par acte entre -vifs, soit par testa
ment, ne pourront excéder la moitié des biens du disposant,
s'il ne laisse à son décès qu'un enfant légitime; le tiers, s'il
laisse deux enfans; le quart , s'il en laisse trois ou un plus grand
nombre.
914. Sonfcompris dans l'article précédent , sons le nom d'en-
fans, les descendans en quelque degré que ce soil ; néanmoins
ils ne sont comptés que pour l'enfant qu'ils représentent dans
la succession du disposant.
gi5. Les libéralités, par actes entre vifs ou par .testament ,
ne pourront excéder la moitié des biens, si à défaut d'enfant,
le défunt laisse un ou plusieurs ascendans dans chacune des
lignes paternelle et maternelle; et les trois quarts, s'il ne laisse
4,'ascendans que dans une ligne.
Les biens, ainsi réservés au profit des ascendans, seront par
eux recueillis dans l'ordre où la loi les appelle à succéder; ils
auront seuls droit à cette réserve dans tous les cas où un par
tage en concurrence avec des collatéraux ne leur donnerait pas
la quotité de' biens à laquelle elle est fixée.
gin'. A défaut d'ascendans et de desrendam, 1rs libéralités
par actes entre vils ou tcstamentaiies pourront épuiser la totalité
des biens.
917. Si la disposition par acte entre vifs ou par testament est
d'un usufruit ou d'une rente viagère doHt la valeur excède la
quotité disponible, les héritiers au piou't desquels la loi fait
une réserve, auront l'option, ou d'exécuter cette disposition,
ou de faire l'abandon de la propriété de la quotité dispo
nible.
918. La valeur en pleine propriété des biens aliènes , soit
a charge de rente viagère , soit à fonds perdu , ou avec réserve
d'usufruit, à l'un des successihli s m ligne directe, sera im
putée sur la portion disponible ; et l'excédant , s'il y on a , sera
rapporté à la masse. Cette imputation et ce i apport né pour
ront être demandés par ceux des auties succtssibles en ligne
directe , qui auraient consenti à ces aliénations, ni, dans aucun
cas , par les successibles eh ligne collatérale.
919. La quotité disponible pourra être donnée en tout ou en
partie, soit par acte entre vifs, soit par testament , aux enfans
ou autrei successibles du donateur, sans être sujette aux rapports
par le donataire ou le légataire venant à la succession , poùi vu
DES DOHATIOKS P.KTRF. VIFS ET TIT.S TESTAMES?. JII
que la disposition ait été faite expressément à titre de préciput
ou hors part.
La déclaration , que le don ou le legs est à titre de préciput ou
hors part, pourra être faite, soit par l'acte qui contiendra la
disposition, soit postérieurement dans la forme des dispositions
entre vifs ou testamentaires. •
SECTION II.
De la Réduction des Donations et I^egt.
910. Les dispositions , soit entre "vifs, soit à cause de mort,
qui excéderont la quotité disponible, seront réductibles à cette
quotité lors de l'ouverture de la succession.
921. La léduclion des dispositions entre vifs ne pourra être
demandée que par ceux au profit desquels la loi fait la réserve ,
par leurs héritiers ou ayant-cause ; les donataires , les légataires,
ni les créanciers du défunt, ne pourront demander cette réduc
tion, ni en profiter.
932. La réduction se détermine en formant une masse de tou*
les biens existans aux décès du donateur ou testateur. On y réunit
fictivement ceux dont il a été disposé par donation entre vifs,
d'après leur état à l'époque des donations, et leur valeur au temps
du décès du donateur. On calcule sur tous ces biens, après en.
avoir déduit les dettes, quelle est, eu égard à. la qualité des
héritiers qu'il laisse, la quotité dont il a pu disposer (i).
9»3. Il n'y aura jamais lieu à réduire les donations entre vifs
qu'après avoir épuisé la valeur de tous les biens compris dans
les dispositions testamentaires; et, lorsqu'il y aura lieu à cette
réduction , elle se fera en commençant par la dernière donation ,
et ainsi de suite, en remontant des dernières aux plus an-
ciennes.
924. Si la donation entre vifs réductible a été faite à l'un des
successibles, il pourra retenir sur les biens donnés , la valeur de
la portion qui lui appartiendrait , comme héritier , dans les biens
disponibles, s'il sont de la même nature.
926. Lorsque la valeur des donations entre -vifs excédera ou
égalera la quotité disponible, toutes les dispositions testamen
taires seront caduques.
916. Lorsque les dispositions testamentaires excéderont , soit
la quotité disponible , soit la portion de cette quotité qui reste
rait après avoir déduit la valeur des donations entre vifs , la
léduction sera faite au marc le franc, sans aucune distinction
entre les legs universels et les legs particuliers.
927. Néanmoins, dans tous les cas où le testateur aura expres
sément déclaré qu'il entend que tel legs soit acquitté de préfe-
CHAPITRE IV.
. Des Donations entre vifs.
SECTION PREMIÈRE.
De la Forme des Donations entre vifs.
03 1. Tous actes portant donation entre vifs seront passt's
devant notaires, dans la forme ordinaire de* contrats; et il en
. restera minute ,/sous peine de nullité.
p32. La donation entre vifs n'engagera le donateur, et ne pro
duira aucun effet, que du jour qu'elle aura été acceptée en ternies
exprès.
L'acceptation pourra être faite du vivant du donateur, par un
acte postérieur et authentique , dont il restera minute ; mais alors
la donation n'aura d'effet, à l'égard 'lu donateur, que du jour
ou l'acte qui constatera cette acceptation lui aura été notifié.
933. Si le donataire est majeur, l'acceptation doit être faite
par lui, ou en son nom, par la personne fondée de sa procura
tion , portant pouvoir d'accepter la donation (aile, ou un pou
voir général d'accepter les donations qui auraient été on <jni
pourraient êtje faites.
. Cette procuralion devra être passée devant notaire, efnne
expédition dévia ru être annexée à la minute de ladonatkm, ou
à la minute de l'acceptation qui serait faite par acte séparé.
g3;f. La femme mariée ne pourra accepter une donation sans
le consentement de son mari , ou , en cas de refus du mari, sans
autorisation de la justice, conformément i ce qui est prescrit par
les articles 317 et 219, au Titre du Mariage.
935. La donation. faite à un mineur non émancipé, ou à un
DES DONATIOSS TIJ.TBK VIFS ET DEJ TE»TÂKE1TS. Il3
interdit, devra être acceptée par son tutenr, conformément à
l'art. 463, au Titre de la Minorié , de la Tutelle et de l'Eman
cipation (i).
Le mineur émancipé pourra accepter avec l'assistance de son
curateur.
Néanmoins les père et mère du mineur émancipé ou non
émancipé, ou les autres ascendans, même du vivant des père et
mère, quoiqu'ils ne soient ni tuteurs ni curateurs du mineur ,
pourrojit accepter pour lui.
gSfi. Le sourd-muet, qui saura écrire, pourra accepter lui-
même ou par un fondé de pouvoir.
S'il ne sait pas écrire, l'acceptation doit être faite par un
curateur nommé à cet effet suivant les règles établies au Titre
de la Minorité, de la Tutelle et de VEniancipalion.
^987. Les donations faitrs au profit d'hospices, des pauvres
d'une commune, ou d'étalilissemens d'utilité publique, seront
acceptées par les administrateurs de ces communes ou ctablis-
semens , après y avoir été dûment autorisés.-
g38. La donation dûment acceptée sera parfaite par le seul
consentement des parties, et la propriété des objets donnés sera
transférée au donataire , sans qu'il soit besoin d'autre tradi
tion.
989. Lorsqu'il y aura donation de biens susceptibles d'hypo
thèques , la transcription des actes contenant la donation et
l'acceptation , ainsi que la notification de l'acceptation qui aurait
eu heu par a<:te séparé, devra être faite aux bureaux des hypo
thèques dans l'arrondissement desquels les biens sont situés.
94o. Cette transcription sera faite à la diligence du marî ,
lorsque les biens auront été donnés à sa femme; et, si Je mari
ne remplit pas cette formalité, la femme pourra y faire procé
der sans autorisation.
Lorsque la donation sera faite à des mineurs, à des interdits ,
ou à des établissemens publics, la transaction sera faite à la
diligence des tuteurs , curateurs ou administrateurs.
94r. Le défaut de transcription pourra être opposé par toutes
personnes ayant intérêt, excepté toutefois celles qui sont char
gées de faire faire la transcription , ou leurs ayant-cause , et le
donateur.
942. Les mineurs, les interdits, les femmes mariées, ne seront
point restitués contre le défaut d'acceptation ou de transcription
des donations ; sauf leur recours contre leurs tuteurs ou maris ,
s'il y échet , et sans que la restitution puisse avoir lieu , dans le
cas même où lesdits tuteurs et maris se trouveraient insol
vables.
943. La donation entre vifs ne pourra comprendre que les
(i) L'an. 935 du Code Napoléon fait faite à un mineur. ( Cour de cswtalio" ,
ciccplioQ à l'article 463 de ce Code , a5 juin 1812. )
quant à l'acceptation d'une donatiôa
Il4 CODE BAPOLÉO*, LIT. Ilf, TIT. II.
biens présens du donateur ; M elle comprend des biens à venir ,
«Ile sera nulle à cet égard (l),
944- Toute donation entre vifs faite sous des conditions dont
l'exécution dépend de la seule volonté du donateur , sera
nulle.
g45. Elle sera pareillement nulle, si elle a été faite sous la
condition d'acquitter d'autres dettes ou charges que celles qui
existaient à l'époque de la donation , ou qui seraient exprhnces
soit dans l'acte de donation , soit dans l'état qui devrait y être
annexé.
gffi. En cas que le donateur se soit réservé la liberté de dis
poser d'un effet compris dans la donation, ou d'une somme fixe
sur les biens donnés, s'il meurt sans en avoir disposé , ledit
effet ou ladite somme appartiendra aux hériliers du donateur,
nonobstant toutes clauses et stipulations à ce contraires.
947. Les quatre articles précédons ne s'appliquent point aux
donations dont est mention aux Chapitres vin et ix du présent
Titre.
948. Tout acte de donation d'effets mobiliers ne sera valable
que pour les effets dont un état estimatif, signé du donateur et
du donataire, ou de ceux qui acceptent pour lui, aura été'annexé
à la minute de la donation.
949. Il est permis an donateur de faire la réserve à son profit,
ou de disposer au profit d'un autre, de la jouissance ou de l'usu-
fiuit des biens meubles ou immeubles donnés.
g5o. Lorsque la donation d'effets mobiliers aura été faite avec
réserve d'usufruit, le donataire sera tenu, à l'expiration de l'usu
fruit, de-prendre les effets donnés qui se trouveront en nature,
dans l'état où ils seront, et il aura action contre le donateur
ou ses héritiers v pour raison des objets non existans , jusqu'à
concurrence de la valeur qui leur aura été donnée dans l'état
estimatif.
g5l. Le donateur pourra stipuler le droit de retour des objets
donnés, soit pour le cas du prédécès du donataire seul, soit
pour le cas du prédécès du donataire et de ses descendans.
Ce droit ne pourra être stipulé qu'au profit du donateur
seul.
g5i. L'effet du droit de retour sera de résoudre toutes les alié
nations des biens donnés, et de faire revenir ces biens au dona
teur, francs et quittes de toutes charges et hypothèques, sauf
néanmoins l'hypothèque de la dot et les conventions matrimo
niales, si les autres biens de l'époux donataire ne suffisent pas,
et dans le cas seulement où la donation lui aura été faite par
le même contrat de mariage duquel résultent ces droits et hypo
thèques.
SECTION II.
Des Exceptions à la règle fie FirrévocobilUé des Donations
entre vifs.
g53. La donation entre vifs ne pourra être révoquée que pour
cause d'inexécution des conditions sous lesquelles elle aura élé
faite pour cause d'ingratitude, et pour cause de survenante
d'enfans.
954. Dans le cas de la révocation pour cause d'inexécution des
conditions, les biens rentreront dans les mains du donateur,
libres de toutes charges et hypothèques du chef du donataire ; et
le donateur aura , contre les tiers détenteurs des immeubles don
nés, lout les droits qu'il aurait contre le donataire lui-même.
933. La donation entre vifs ne pourra être révoquée pour
cause d'ingratitude que dans les cas suivans:
i°. Si le donataire a attenté à la vie du donateur;
a°. S'il s'est rendu coupable envers lui de sévices, délits o«
injures graves;
3°. S'il lui refuse des alimens.
gj6. La révocation pour cause d'inexécution des conditions ,
ou pour cause d'ingratitude, n'aura jamais lieu de plein droit.
95?- La demande en révoca'ion pour cause d'ingratitude devra
être formée dans l'année, à compter du jour du délit imputé par
le donateur au donataire , ou du jour que le délit aura pu être
connu par le donateur.
Cette révocation ne pourra être demandée par le donateur
contre les héritiers du donataire , ni par les héritiers du donateur
contre le donataire, à moins que, dans ce dernier cas, l'action
n'ait été intentée par le donateur, ou qu'il ne soit décédé dans
l'année du délit.
958. La révocation pour cause d'ingratitude ne préjudiciera
ni aux aliénations faites par le donataire, ut aux hypothèques
et autres charges réelles qu'il aura pu imposer sur l'objet de la
donation , pourvu que le tout soit antérieur à l'inscription qui
aurait été faite de l'extrait de la demande en révocation, en
marge de la transcription prescrite par l'article g3g.
Dans le cas de révocation , le donataire sera condamné à res
tituer la valeur des objets aliénés , eu égard au temps de la
demande , et les fruits , a compter du jour de cette demande.
989. Les donations en faveur de mariage ne seront pas révo
cables pour cause d'ingratitude.
960. Toutes donations entre vifs faites par personnes qui n'a-
vtient point d'enfans ou de descendons actuellement vivans dans
le temps de la donation , de quelque valeur que ces donations
puissent être, et à quelque titre qu'elfes aient été faites, et
encore qu'elles fussent mutuelles où rémunératoires , même
celles qui auraient été faites en faveur de mariagr par autres que
jifi CODB UAPOLÉoir, I.IT. in, TIT. u.
par les ascendans aux Conjoints, ou par les conjoints , l'un h
l'autre, demeureront révoquées de plein droit par la survenante
d'un enfant légitime du donateur, même d'un posthume, ou
par la légitimation d'un enfant naturel par mariage subséquent,
s'il est né depuis la donation.
961. Cette révocation aura lieu , encore que l'enfant du dona
teur ou de la donatrice fût conçu au temps de la donation (i).
g(ia. La donation demeurera pareillement révoquée , lors
mime que le donataire serait entré en possession des biens
donnés , et qu'il y aurait été laissé par le dônateui* depuis la
siirvenance de l'enfant ; sans néanmoins que le donataire soit
tenu de restituer les fruits par lui perçus, de quelque nature
qu'ils soient, si ce n'est du jour que la naissance de l'enfant ou
sa légitimation par mariage subséquent lui aura été notifiée par
exploit ou autre acte en bonne forme , et ce, quand même la
demande pour rentrer dans leff biens donnés n'aurait été formée
que postérieurement à cette notification.
g63. Les biens compris dons la donation révoquée de plein
droit rentreront dans le patrimoine du donateur , libres de
toutes charges et hypothèques du chef du donataire, sans qu'ils
puissent demeurer affectés, même subsidiairement, à la resti
tution de la dot de la femme de ce donataire , de ses reprises on
autres conventions matrimoniales; ce qui aura lieu quand même
la donation aurait été faite eu faveur du mariage au donataire
et insérée dans le contrat , et que le donateur se serait obligé
comme caution , par la donation , à l'exécution du contrat de
mariage.
964. Les donations ainsi révoquées ne pourront revivre ou
avoir de nouveau leur effet, ni par la mort de l'enfant dn dona
teur, ni par aucun acte confirmatif; et, si le donateur veut don
ner les mêmes biens au même donataire, soit avant ou après la
mort de l'enfant par la naissance duquel la donation avait été
révoquée, il ne le pourra faire que par une nouvelle disposition.
963. Toute clause ou convention par laquelle le donateur
aurait renoncé À la révocation de la donation pour snrvenance
d'enfant sera regardée comme nulle, et ne pourra produite
aucun effet.
<)(>('. Le donataire, ses héritiers ou ayant-cause, on autres
détenteurs des choses données, ne pourront opposer la prescrip
tion pour faire valoir la donation révoquée par la survenante
d'enfant, qu'après une possession de trente années, qui ne pour
ront commencer à courir que du jour de la naissance du dernier
enfant du donateur, même posthume; et ce, sans préjudice des
interruptions, telles que de droit.
CHAPITRE V.
Des Dispositions testamentaires.
SECTION PREMIERE.
SECTION III.
SECTION IV.
i Du Legs universel.
SECTION VI.
Des Legs particuliers*
101/1- Tout legsçur et simple donnera au légataire ,- du. jour
du décès du testateur, un droit à la chose léguée, droit trans-
jnissible à ses héritiers ou ayant-cause.
Néanmoins le légataire particulier ne pourra se mettre en
possession de la chose léguée , ni en prétendre les fruits ou
intérêts , qu'à compte! du jour de sa demande eu délivrance , for-
I>ES IX> RATIOS»
-expressémem déc)arésa
anra été
CHAPITRE VI.
Des Dispositions permises enfaveur des Petits^Enfans du
Donateur ou Testateur , ou des Enfans de ses Frères et
Soeurs.
1048. Les biens dont les pères et mères ont la faculté de
disposer, pourront être par eux donnés, en tout ou en partie ,
à un ou plusieurs de leurs enfans, par actes entre vifs ou testa
mentaires , avec la charge de rendre ces biens aui enfans nés et
à naître, au premier degré seulement desdits donataires.
Io4tf. Sera valable, en cas de moi t sans enfans, la disposition
que le défunt aura faite par acte entre vifs ou testamentaire, au
profit d'uu ou plusieurs de ses frères ou sœurs de tout ou partie
des biens qui ne sont point réservés par la loi dans sa succession ,
avec la charge de rendre ces biens aux enfans nés et à naître, au
premier degré seulement, desdits frères ou sœurs donataires.
io5o. Les dispositions permises par les deux articles précé-
dens ne seront valables qu'autant que la charge de restitution
sera au profit de tous les enfans nés et à naître du grevé, sans
exception ni préférence d'âge ou de sexe.
io5) . Si, dans le cas ci-dessus, le grevé de restitution au profit
de ses enfans, meurt , laissant des enfans au premier degré et
des descendaus d'un enfant prédécédé , ces derniers recueilleront ,
par représentation , h» portion de l'enfant prédécédé.
Io5a. Si l'enfant, le frère o"u la sœur auxquels des biens
auraient élé donnés par acte entre vifs , sans charge de restitution ,
acceptent une nouvelle libéralité faite par acte entre vifs ou tes
tamentaire , sous la condition que les biens précédemment donnés
demeure) ont grevés de cette charge, il ne leurest plus permis de
diviser les deux dispositions faites à leur profit, et de renoncer
à la seconde pour s'en tenir à la première, quand même ils offri- -
raient de rendre les biens compris dans la seconde disposition.
io53. Les droits des appelés seront ouverts à l'époque où , par
quelque cause que ce soit , la jouissance de l'enfant, du frère ou
DES DOSiTIOXS ESTHE VIFS" ET DIS TESTAMEHs". 127
? la sœur grevés de restitution , cessera : l'abandon anticipe de
i jouissance au profit des appelés ne pourra préjudicier aux
réanciers du grevé antérieurs à l'abandon.
Io54. I,es femmes des grevés ne pourront avoir, sur les biens
: rendre , de recours subsidiaire, en cas d'insuffisance des biens
ibres , que pour le capital des deniers dotaux , et dans le cas
seulement où le testateur l'aurait expressément ordonné.
io55. Celui qui fera les dispositions autorisées par les articles
précédens, pourra, qjar le môme acte, ou par un acte postérieur
en forme authentique, nommer un tuteur chargé de l'exécution
de ces dispositions : ce tuteur ne pourra être dispensé que pour
une des causes exprimées à la Section vi du Chapitre n du Titre
de la Minorité, Je la Tutelle et de l'Emancipation.
iftSfi. A défaut de ce tuteur, il en sera nommé un à la diligence
du grevé ou de son tuteur, s'il est mineur, dans le délai d'un
mois à compter du jour du décès du donateur ou testateur, ou
du jour que, depuis cette mort, l'acte contenant la disposition
aura été connu. -
loSy. Le grevé qui n'aura pas satisfait à l'article précédent
sera déchu du bénéfice de la disposition; et, dans ce cas, !e droit
pourra être déclaré ouvert au profit des appelés, à la diligence
soit des appelés s'ils sont majeurs, soit de leur tuteur ou curateur
s ils sont mineurs ou interdits, soit de tout, parent des appelés
majeurs, mineurs ou intesdits, ou même d'office, à la diligence
du procureur impérial au tribunal de première instance du lieu
ou la succession est ouverte.
io58. Après le décès de celui qui aura disposé à la charge de
restitution, il sera procédé, dans les formes ordinaires, à l'in
ventaire de tous les biens et effets qui composeront sa succession ,
excepté néanmoins le cas où il ne s'agirait que d'un legs parti
culier. Cet inventaire contiendra la prisée à juste prix des meu
bles et effets mobiliers. ,
/M9-' *' S-Cra fait à la re<ï"éte <^u grevé de restitution , et dan»
!<! délai fixé au Titre des Successions , en présence du tuteur
nommé pour l'exécution. Les frais serpnt pris sur les biens com
pris dans la disposition.
^OM°- ^' '''nventa're »'a Pas été fait à la requête du grevé dans
le délai ci-dessus, il y sera procédé dans le mois suivant , à la
diligence du tuteur nommé pour l'exécution , en présence du
grève ou de son tuteur.
100!, S'il n'a point été satisfait aux deux articles précédens,
il sera procédé au même inventaire , à la diligence des per
sonnes désignées en l'article io5y , en y appelant le grevé ou son
tuteur, et le tuteur nommé pour l'exécution.
1062. Le grevé de restitution sera tenu de faire procéder à la
vente, par affiches et enchères, de tons les meubles el effets
compris dans la disposilion , à l'exception néanmoins de ceux
dont il est mention diins le* deux articles siiivans.
1063. Les meubles meublans et autres choses mobilières qui
ri8 CODE ifAH>ï.iow, nv. ni , TIT. H.
auraient été compris dans la disposition , à la condition expresse
de les conserver en-iiature , seront rendus dans l'état où ils se
trouveront lorfe de la restitution.
1064. Les bestiaux et ustensiles servant à faire valoir les terres,
seront censés compris dans lesdonations entre vifs ou testamen
taires desdites terres; et le grevé sera seulement tenu de les faire
priser et estimer, pour en rendre une égale valeur lors de la res
titution.
1065. Il sera fait par le grevé, clans le délai de six mois, à
compter du jour de la clôture de l'inventaire, lin emploi det
deniers comptans , de ceux provenant du prix des meubles et
effets qui auront été vendus, et de ce qui aura été reçu des effets
actifs.
Ce délai pourra être prolongé , s'il y a lieu.
1066. Le grevé sera pareillement tenu de faire emploi de»
deniers provenant des effets actifs qui seront recouvrés et des
' remboursemens de rentes ; et ce , dans trois mois au plus tard
après qu'il aura reçu ces deniers.
1067. Cet emploi sera fait conformément à ce qui aura été
ordonné par l'auteur de la disposition, s'il a désigné la nature
des effets dans lesquels l'emploi doit être fait ; sinon , il ne pourra
l'être qu'en immeubles , ou avec privilège sur des immeubles.
1068. L'emploi ordonné par les articles précédens sera fait en
présence et à la diligence du tuteur jiommé pour l'exécution.
lofig. Les dispositions par actes entre vifs ou testamentaires,
à charge de restitution , seront, à la diligence soit du grevé, soit
du tuteur nommé pour l'exécution, rendues publiques; savoir,
quant aux immeubles, parla transcription des actes sur les regis
tres du bureau des hypothèques du lieu de la situation ; et quant
aux sommes colloquées avec privilège sur des immeubles , par
l'inscription sur les biens affectés au privilège.
1070. Le défaut de transcription de l'acte contenant la dispo
sition , pourra être opposé par les créanciers et tiers acquéreurs,
même aux mineurs ou interdits; sauf le recours contre le grevé
et contre le tuteur à l'exécution, et sans que les mineurs ou in
terdits puissent être restitués contre ce défaut de transcription,
quand même le grevé et le tuteur se trouveraient insolvables.
1071. Le défaut de transcription ne pourra être suppléé ni
regardé comme couvert par la connaissance que les créanciers
ou les tiers acquéreurs pourraient avoir eue de la disposition
par d'autres voies que celle de la transcription.
1072. Les donataires, les légataires, ni même les héritiers
légitimes de celui qui aura fait la disposition , ni pareillement
leurs donataires, légataires ou héritiers, ne pourront , en aucun
cas , opposer aux appelés le défaut de transcription ou inscrip
tion.
1078. Le tuteur nommé pour l'exécution sera personnellement
responsable, s'il ne s'est pas, en tout point, conformé aux
règles ci-dessus établies pour constater les biens, pour la vente
DES DOUATIOKS EXTKT. VIFS ET DES TESTAMENS. Hu
i mobilier, pour l'emploi des deniers, pour la transcription
l'inscription , et , en général , s'il n'a pas fait toutes l<*s dili-
nces nécessaires pour que la charge de restitution soit bi.-n et
[élément acquittée.
1074. Si le grevé est mineur, il ne pourra, dans le cas me nie
1 insolvabilité de son tuteur, être restitué contre l'inrxécu-
n des règles qui lui sont prescrites par les articles du présent
iapure.
CHAPITRE VIL
•s Partages faitspar Père , Mère , ou autres Ascendant ,
entre leurs Descendans.
[078. Les pères et mères et autres ascendans pourront faire,
:re leurs enfans et descendans, la distribution et le partage
leurs biens.
1076. Ces partages pourront être faits par actes entre vifs ou
tamentaires, avec les formalités, conditions et règles prescri-
pour les donations entre vifs et testamens.
Les partages faits par actes entre vifs ne pourront avoir pour
|et que les biens présens.
I077-)Si tous les biens que l'ascendant laissera au jour de son
=ès^ n'ont pas été compris dans le partage , ceux de ces biens
i n y auront pas été compris seront partagés conformément à
1078. Si le partage n'est pas fait entre tous les enfans qui
.siéront à l'époque du décès, et les descendans de ceux pré
cèdes , le partage sera nal pour le tout. Il en pourra être pro-
jué un nouveau dans Ja forme légale , soit par les enfans ou
•cendans qui n'y auront reçu aucune part , soit même par
ix entre qui le partage aurait été fait.
079. Le partage fait par l'ascendant pourra être attaqué pour
!Se, .. le^K)n déplus du quart : il pourra l'être aussi dans le
ou il résulterait du partage et des dispositions faites par
ciput , que l'un des copartaaés aurait un avantage plus
nd que;laloineie permet.
080. L'enfant qui_, pour une des causes exprimées en l'ar-
e précédent, attaquera le partage fait par l'ascendant, dé
faire l'avance des frais de l'estimation ; et il les supportera
définitif, ainsi que les dépens de la contestation, si la récla-
:ion n'est pas fondée.
l3o' CODE NAPOLÉON, LIV. III, HT. II.
CHAPITRE VIII.
Des Donationsfaites par contrat de mariage aux Epoux et
aux En/ans à naître du mariage,
1081. Toute donation entre vifs de biens présens, quoique
faite par contrat de mariage aux époux , ou à l'un d'eux , sera
soumise aux règles générales prescrites pour les donations
faites à ce titre.
Elle ne pourra avoir lieu au profit dès enfans à naître , si ce
n'est dans les cas énoncés au Chapitre vi du présent Titre.
loSî. Les pères et mères, les autres ascendans , les parens
collatéraux des éppux, et même les étranger», pourront , par
contrat de mariage , disposer de tout ou partie des biens qu'ils
laisseront au jour de leur décès , tant au profit desdits époux
qu'au profit des enfans à naître de leur mariage , dans le cas
où le donateur survivrait à l'époux donataire.
Pareille donation , quoique faite au profit seulement dos
époux on de l'un dVux , sera toujours , dans ledit cas de survie
du donateur, présumée faite au profit des enfans et descendais
à naître du mariage.
io83. La donation , dans la forme portée au précédent arti
cle , sera irrévocable , en ce sens seulement que le donateur
ne pourra plus disposer, à titre gratuit, des objets compris
dans la donation , si ce n'est pour sommes modiques à titre de
récompense ou autrement.
io8/{. La donation par contrat de mariage pourra être faite
cumulativement des biens présens et à venir, en tout ou PII
.partie, à la charge qu'il sera annexé à l'acte un élat des dettis
et charges du donateur existantes au jour de la donation ; au-
uel cas il sera libre au donataire, lors du décès du donateur,
le s'en tonir aux biens présens , en renonçant au surplus des
biens du donateur.
1085. Si l'état dont est mention au précédent article n'a point
été annexé à l'acte contenant donation des biens présens et à
venir, le donataire sera obligé d'accepter ou de répudier cette
donation pour le tout. En cas d'acceptation , il ne pourra ré
clamer que les biens qui se trouveront existans au jour du
décès du donateur, et il sera soumis au payement de toutes
les dettes et charges de la succession.
1086. La donation par contrat de mariage en faveur des
époux et des enfans à naître de leur mariage, pourra encore
être faite à condition de payer indistinctement toutes les dettes
et charges de la succession du donateur, ou sous d'autres con
ditions dont l'exéculion dépendrait de sa volonté, par quelque
personne que la donation soit faite :le donataire sera t«-nu d'ac
complir ces conditions , s'il n'aime mieux renoncer à la dona
tion; et ea cas que le donateur, par contrat de mariage, 'se soit
DOHATIOKs ESTRE VIÎ?S ET DES TEST.VMENS. l3l
réservé la liberté de disposer d'un effet compris dans la dona
tion de ses biens présens, oii d'une somme fixe à prendre sur
ces mêmes biens, l'effet ou la somme', s'il meurt sans en avoir
disposé, seront censés compris dans la donation, et appartien
dront au donataire ou à ses héritiers.
1087. Les donations faites par contrat de mariage ne pour
ront être attaquées, ni déclarées nulles, sous prétexte de dé
faut d'acceptation.
1088. Toute- donation faite en faveur du mariage sera caduque,
si le mariage ne s'ensuit pas.
1089. Les donations faites à l'un des époux, dans les termes
des articles 1082, 1084 et loSfi ci-dessus, deviendront caduques,
si le donateur survit à l'époux donataire et à sa postérité.
1090. Toutes donations faites aux époux par leur contrat de
mariage , seront, lors de l'ouverture de la succession du dona
teur, réductibles à la portion dont la loi lui permettait de dis
poser.
CHAPITRE IX.
Des Dispositions entre Epoux , soit par contrat de mariage ,
soitpendant le mariage.
1091. Les époux pourront, par contrat de mariage, se faire
réciproquement , ou l'un des deux à l'autre , telle donation qu'ils
jugeront a propos, sous les modifications ci-après exprimées.
loga. Toute donation entre vifs de biens présens, faite entre
époux par contrat de mariage, ne sera point censée faite sous la
condition de survie du donataire, si cette condition n'est formel
lement exprimée; et elle sera soumise à toutes les règles et formes
ci-dessus prescrites pour ces sortes de donations.
iog3. La donation de biens à venir, ou de biens présens et à
venir, faite entre époux par contrat de mariage, soit simple ,
soit réciproque , sera soumise aux règles établies par le Chapitre
précédent, à l'égard des donations pareilles qui leur seront
faite par un tiers ; sauf qu'elle ne sera point transmissible aux
enfans issus du mariage , en cas de décès de l'époux donataire
avant l'époux donateur.- '
iog4- L'époux pourra, soit par contrat clé mariage, soit pen
dant le mariage, pour le cas où il ne laisserait point d'enfans ni
• descendais, disposer en faveur de l'autre époux, en propriété,
de tout ce dont il pourrait disposer en faveur d'un étranger, et
en outre, de l'usufruit de la totalité de la portion dont la loi
prohibe la disposition au préjudice des héritiers (i).
Et pour le cas où l'époux donateur laisserait des enfans ou
descendais, il pourra donner à l'autre époux, ou un quart en
TITRE III.
Des Contrats ou des Obligations conventionnelles
en général.
(Décrété le 7 février 1804, promulgué le 17 féïrier 1804.)
CHAPITRE PREMIER.
Dispositions préliminaires.
noi. Le contrat est une convention par laquelle une ou plu-
«ieurs personnes s'obligent, envers une ou plusieurs autres, à
donner , à faire on à ne pas faire quelque chose.
DES OOKTRATS OU DES OBLTG VHOSS. l33
nos. Le contrat est s-ynallagmatiquf ou bilatéral lorsque les
contractans s'obligent réciproquement les uus envers les autres.
i io3 II est unilatéral lorsqu'une ou plusieurs personnes sont
obligées envers une ou plusieurs autres, sans que de la part de
ces dernières il y ait d'engagement.
r to4- II est commutatif lorsque chacune des parties s'en
gage à donner ou à faire une chose qui est regardée comme
l'équivalent de ce qu'on lui donne, ou de ce qu'on fait pour
elle.
Lorsque l'équivalent consiste dans la chance de gain ou de
perte pour chacune des parties , d'après un événement incer
tain , le contrat est aléatoire.
no5. Le contrat Je bienfaisance est celui dans lequel l'une
des parties procure à l'autre un avantage purement gratuit.
no&. Le contrat à titre onéreux est celui qui assujettit cha
cune des parties à donner ou à faire quelque chose. •
1107. Les contrats, soit qu'ils aient une dénomination pro
pre, soit qu'ils n'en aient pas, sont soumis à des règles géné
rales, qui sont l'objet du présent Titre.
Les règles particulières à certains contrats sont établies sous
les titres relatifs à chacun d'eux ; et les règles particulières aux
transactions commerciales sont établies paroles lois relatives au
commerce.
CHAPITRE II.
Des Conditions essentiellespour la Validité des Conventions.
1 108. Quatre conditions sont essentielles pour la validité d'une
convention :
Le consentement de la partie qui s'oblige ;
Sa capacité de contracter ;
Un objet certain qui forme la matière de l'engagement ;
Une cause licite dans l'obligation.
SECTION PREMIÈRE.
Dn Consentement.
1109. Il n'y a poi«t de consentement valable , si le consente
ment n'a été donné que par erreur, ou s'il a été extorqué par
violence , ou surpris par dol.
ino. L'erreur n'est une cause de nullité de là convention que
lorsqu'elle tombe sur la substance même de la chose qui en est
l'objet.
Elle n'est point une cause de nullité , lorsqu'elle ne tombe que
sur la personne avec laquelle on a intention de contracter, a
moins que la considération de cette personne ne soit la cause
principale de la convention.
l34 CODÉ NlfOLloN, tir. Ht, TIT. Itf.
il II. La violence exercée contre. celui qui a contracté l'obli
gation est une cause de nullité, encore qu'elle ait été exercée
par un tiers autre que celui au profit duquel la convention a été
fùte.
il ta. Il y a violence , lorsqu'elle est de nature à faire impres
sion sur une personne raisonnable, et qu'elle peut lui inspirer
la crainte d'exposer sa perfonne ou sa fortune à un mal consi
dérable et présent.
On a égard, en cette matière, à l'âge, au sexe et à la condi-
• tion des personnes.
ni 3. La violence est une cause de nullité du contrat , non-
seulement lorsqu'elle a été exercée sur la partie contractante,
mais encore lorsqu'elle l'a été sur son époux ou sur son épouse,
snr ses descendans ou ses ascendans.
il i4> La seule crainte révérentielle envers le père , la mère,
ou antre ascendant , sans qu'il y ait eu de violence exercée, ne
suffit point pour annuler le contrat.
in5. Un contrat ne peut plus être attaqué pour cause de vio
lence, si depuis que la violence a cessé ce contrat a été approuvé,
soit expressément , soit tacitement , soit en laissant passer le
temps de la restitution fixé par la loi.
il 16. Le dol est une cause de nullité dans la convention,
lorsque les manœuvres pratiquées par l'une des parties sont
telles, qu'il est évident que sans ces manœuvres l'autre partie
n'aurait pas contracté.
,11 ne se présume pas , et doit être prouvé.
1117. La convention contiactée par erreur, violence ou dol,
n'est point nulle de plein droit ; elle donne seulement lieu à une
action en nullité ou en rescision, dans les cas et de la manière
expliqués à la Section vu du Chapitre v du présent Titre.
il 18. La lésion ne vicie les conventions que dans certains
contrats ou à l'égard de certaines perfonnes, ainsi qu'il sera
expliqué en la même Section.
uiy. On ne peut , en général, s'engager ni stipuler en son
propre nom , que pour soi-même.
1120. Néanmoins on peut se porter fort pour un tiers, en
promettant le fait de celui-ci; sauf l'indemnité contre celui qui
s'est porté fort ou qui à promis de faire ratifier, si le tiers refuse
de tenir l'engagement.
11 21. On peut pareillement stipuler au profit d'un tiers,
lorsque telle est la condition d'une stipulation que l'on fait pour
soi-même , ou d'une donation que l'on fait à un autre. Celui qui
a fait cette stipulation ne peut plus la révoquer, si le tiers a
déclaré vouloir en profiter.
iiaa. On est censé avoir stipulé pour soi et pour ses héritiers
et ayant-cause, à moins que le contraire ne soit exprimé ou ne
résulte de la nature de la convention (i).
) y. une exception dans l'art. 2017.
y
DES CONTRATS OÙ DES OBlÏGATIOÏfS. l35
SECTION II.
De la Capacité des Parties contractantes.
Iia3. Toute personne peut contracter, si elle n'en est pas
déclarée incapable par la loi.
1 124. Les incapables de contracter sont ,
Les mineurs ,
Les interdits ,
Les femmes mariées, dans les cas _exprimés par la loi,
-t-t généralement tous ceux à qui la loi a interdit certains
contrats.
iiîS. Le mineur, l'interdit et la femme mariée ne peuvent
attaquer , pour cause d'incapacité, leurs engagemens , que dans
les cas prévus par la loi.
Les personnes capables de s'engager ne peuvent opposer
1 incapacité du mineur, de l'interdit ou de la femme mariée,
avec qui elles ont contracté.
SECTION III.
De l'Objet et de la Matière des Contrats.
' Lr ^out contrat a pour objet une chose qu'une partie
s oblige à donner, ou qu'une partie s'oblige à faire ou à ne
pas faire.
1127. Le simple usage ou la simple possession d'une chose
peut être , comme la chose même , l'objet du contrat.
11 28. Il n'y a que les choses qui sont dans le commerce qui
puissent être l'objet des conventions.
1129. Il faut que l'obligation ait pour objet une chose au
moins déterminée quant à son espèce.
fa quotité de la chose peut être incertaine , pourvu qu'elle
puisse être déterminée.
10 3o. Les choses futures peuvent être l'objet d'une obligation.
Un ne peut cependant renoncer à une succession non ouverte,
ni taire aucune stipulation sur une pareille succession , même
avec le consentement de celui de la succession duquel « s'agit.
SECTION IV.
De la Cause.
n3i. L'obligation sans cause, ou sur une fausse cause, ou
sur une cause i]|;c;te , ne peut ayoi; al]cun effet .
Il«-.^a convention n'est pas moins valable , quoique la cause
nen^soif pas expninée.
" 3 La cause est illicite , quand elle est prohibée par la loi ,
elle est contraire aux bonnes mœurs ou à l'ordre public.
l36 CODE 3VAPOLÉON1, LTV. III, TIT. III,
" ~i
CHAPITRE III.
De l'Effet des Obligations.
SECTION PREMIÈRE.
Dispositions générales.
Ii34, Les conventions légalement formées tiennent lieu de
la loi à ceux qui les ont faites.
- Elles ne peuvent être révoquées que de leur consentement
mutuel, ou pour les causes que la loi autorise.
Elles doivent être exécutées de bonne foi.
il 35. Les conventions obligent non-seulement à ce qui y est
exprimé, mais encore à toutes les suites que l'équité, l'usage
on la loi donnent à l'obligation d'après sa nature.
SECTION II.
De FObligalion de donner.
11 36. L'obligation de donner emporte celle de livrer la chose
et de la conserver jusqu'à la livraison, à peine de dommages
et intérêts envers le créancier.
1137. L'obligation d» veiller à la conservation de la chose,
soit que la convention n'ait pour objet que l'utilité de l'une des
parties, soit qu'elle ait pour objet leur utilité commune, sou
met celui qui en est chargé à y apporter tous les soins d'un bon
père de famille.
Cette obligation est plus ou moins étendue relativement a
certains contrats , dont les effets , à cet égard , font expliqués
sous les Titres qui les concernent.
n38. L'obligation de livrer la chose est parfaite par le seul
consentement des parties contractantes.
Elle rend le créancier propriétaire , et met la chose à ses
risques dès l'instant où elle a dû être livrée , encore que la tra
dition n'en ait point été faite, à moins que le débiteur ne soit
en demeure de la livrer , auquel cas la chose reste aux risques
de ce dernier.
nSfl. Le débiteur est constitué en demeure, soit par une
sommation ou par un autre acte équivalent , soit par l'effet de
la convention , lorsqu'elle porte que , sans qu'il soit besoin
d'acte et par la seule échéance du terme , le débiteur sera en
demeure.
n4o. Les effets de l'obligation de donner ou de livrer un
immeuble sont réglés au Titre de la fiente et au Titre des
Privilèges el Hypothèques. .,
1141. Si la chose qu'on s'est obligé de donner ou de livrer à
* HES COSTKiTS OJI DES OBLIGàTIONS. t^7
deux1 personnes successivement, est purement mobilière, celle •
des deux qui en a été mise en possession réelle est préférée et
en demeure propriétaire , encore que son titre soit postérieur
en date, pourvu toutefois que la possession soit de bonne foi.
SECTION III.
De l'Obligation défaire ou de ne pas faire.
ii/{». Toute obligation de faire ou de ne pas faire se résout
en dommages et intérêts , en cas d'inexécution de la part du
débiteur.
n43. Néanmoins le créancier a le droit de demander que ce
qui aurait été fait par contravention à l'engagement soit dé
truit; et il peut se faire autoriser à le détruire ;iux dépens du
débiteur, sans préjudice des dommages et intérêts , s'il y a
lieu.
*M4- Le créancier peut aussi, en cas d'inexécution, être
autorisé à faire exécuter lui-même l'obligation aux dépens d a
débiteur.
ii({5. Si l'obligation est de ne pas faire , celui qui y contre
vient doit les dommages et intérêts par le seul fait de la con
travention.
SECTION IV.
Des Dommages et Interdis résultant de l'inexécution de
l'Obligation.
1146- Les dommages et intérêts ne sont dus que lorsque le
débiteur est en demeure de remplir son obligation , excepté
néanmoins lorsque la chose que le débiteur s'était obligé de
donner ou de faire ne pouvait être donnée ou faite que dans
un certain temps qu'il a laissé passer.
- _ /_ T _ 1 /1 '. i * , ...
que ce n'est point par son (loi que l'obligation n'est point exé
cutée.
n5t. Dans le cas même on l'inexécution de la convention
résulte du dol du débiteur, les dommages et intérêts ne doivent
comprendre, à l'égard de la perte éprouvée par le créancier et
du gain dont il a été privé, que ce qui est une suite immédiate
et directe de l'inexécution de la convention.
n5i. Lorsque la convention porte que celui qui manquera
de l'exécuter payera une certaine somme à titre de dommages-
intérêts, il ne peut être alloué à l'autre partie une somme plus
forte ni moindre.
1 1 53. Dans les obligations qui se bornent au payement d'une
certaine somme , les dommages et intérêts résultant du retard
dans l'exécution ne consistent jamais que dans la condamnation
aux intérêts fixés par la loi (i) ; sauf les règles particulières au
commerce et au cautionnement.
Ces dommages et intérêts sont dus sans que le créancier soit
tenu de justifier d'aucune perte.
Ils ne sont dus que du jour de la demande, excepté -dans
les cas où la loi 1rs fait courir de plein droit.
n54 Les intérêts échus des capitaux peuvent produire des
intérêts, ou par une demande judiciaire, ou par une convention
spéciale, pourvu que, soit dans la demande, soit dans la con
vention , il s'agisse d'intérêts dus au moins pour une année
entière.
Il 55. Néanmoins les revenus échus, tels que fermages, loyers,
arrérages de rentes perpétuelles ou viagères, produisent intérêt
du jour de la demande ou de la convention.
La même règle s'applique aux restitutions de fruits et aux
intérêts payés par un tiers au créancier en acquit du débiteur.
SECTION V.
I
De l'Interprétation des Conventions.
n56. On doit, dans les conventions, rechercher quelle a été
la commune intention des parties contractantes, plutôt que de
s'arrêter au sens littéral des termes.
1 167. Lorsqu'une clause est susceptible de deux sens , on doit
plutôt l'entendre dans celui avec lequel elle peut avoir quelque
effet , que dans le sens avec lequel elle n'en pourrait pi oduire
aucun.
• il 58. Les termes susceptibles de deux sens doivent être pris
dans le sens qui convient le plus à la matière du contrat.
il 5g. Ce qui est ambigu s'interprète par ce qui est d'usage
dans le pays où le contrat est passé.
(i) La loi du 3 septembre iVoj les 6 pour, 100 sans retenue, elle prohibe
fixe , eu matière civile , à 5 pour 100 sens 'on U' stipulation qui excéderait ci LÎIUI.
retenue, et, ea matière de vomourcc, à
DES CONTRATS OU DES OBLIGATIONS. I 3l)
1 160. On doit suppléer dans le contrat les clauses qui y sont
d'usage, quoiqu'elles n'y soient. pas exprimées.
Iifit. Toutes les clauses des conventions s'interprètent les
unes parles autres , en donnant à chacune le sens qui résulte
de l'acte enlier.
1163. Dans le doute, la convention s'interprète contre celui
qui a stipulé, et en faveur de celui qui a contracté l'obliga
tion.
n63. Quelque généraux que soient les termes dans lesquels
une convention est conçue, elle ne comprend que les choses
sur lesquelles il parait que les parties se sont proposé de con
trarier (i).
nfij. Lorsque dans un contrat .on a exprimé un cas pour
l'explication de l'obligation, on n'est pas censé avoir voulu par
là restreindre l'étendue que l'engagement reçoit de droit aux
cas non exprimés.
SECTION VI.
De l'Effet, des Conventions à l'égard des Tiers.
CHAPITRE IV.
Des diverses Espèces cl Obligations,
SECTION PREMIÈRE.
DES OBLIGATIONS O O If D I TI O H K E I.LV S. «
SECTION II.
Des Obligations à terme.
ti85. Le terme diffère de la condition, en ce qu'il ne sus
pend point l'engagement , dont il retarde seulement l'exé
cution.
1186. Ce qui n'est dû qu'à terme ne peut être exigé avant
ï^ï CODE NAPOLÉON , LIV. III , TIT. III.
l'échéance du terme ; mais ce .qui a été payé d'avance ne peut
être répété.
" 1187 Le terme est toujours présumé stipulé en faveur du
débiteur, à moins qu'il ne résulte de la stipulation, ou des
circonstances, qu'il a été aussi convenu en faveur du créan
cier.
1188 Le débiteur ne peut plus réclamer le bénéfice du
terme lorsqu'il a fait faillite, ou lorsque par son fait il a dimi
nué les sûretés qu'il avait données par le contrat à son créan
cier.
SECTION III.
Ces Obligations alternaiives.
1189. Le débiteur d'une obligation alter,na"tive est libéré par
la délivrance de l'une des deux choses qui étaient comprises
dans l'obligation.
1190. Le choix appartient au débiteur , s'il n'a pas été
expressément accordé au créancier.
1191. Le débiteur peut se libérer en délivrant l'une des deux
choses promises; mais il ne peut pas forcer le créancier à rece
voir une partie de l'une et une partie de l'autre.
1192. L'obligation est pure et simple, quoique contractée
d'une manière alternative, si l'une dos deux choses promises
ne pouvait être le sujet de l'obligation.
1193. L'obligation • alternative devient pure et simple , si
l'une des choses promises périt et ne peut plus être livrée,
même par la faute du débiteur. Le prix de cette chose ne peut
lias être offert à sa place.
Si toutes deux sont péries , et que le débiteur soit en faute a
l'égard de l'une d'elles , il doit payer le prix de celle qui a péri
la dernière. .
ni)/,. Lorsqie, dans les cas prévus par 1 article précèdent,
lé choix av;it éié déféré par la convention au ciéancier,
Ou l'une des choses seulement est périe; et alors, si c'est sans
la faute du débiteur, le créancier doit avoir celle qui reste; si
le débiteur est en faute, le créancier peut demander la chose
qui reste, ou le prix de celle qui est périe;
Ou les deux choses sont péries; et alors, si le^debitenr est en
faute à l'égard des deux , ou même à l'égard de l'une d'elles seu
lement , le créancier peut demander le prix de l'une ou de l'autre
à son choix.
1193. Si les deux choses sont péries sans la faute du débiteur,
et avant qu'il soil en demeure , l'obligation est éteinte, confor
mément à l'article i3oî.
1196. Lesjmémes principes s'appliquent au cas ou il y a plus
de deux choses comprises dans l'obligation alternative.
DIS CONTRATS OU DES OBUCiTIoaS. 1 43
SECTION IV.
DES OBI. IGATIOWS SOI. in l IRES,
(') y. Pour '." cxcep'.îoiu les art. 87? , iSG3 et 2O25. ' .
l4i CODE NAPOLÉON, MV. III, TIT. III.
payer le piîx de la chose; mais ceux-ci ne sont point tenus des
dommages et intérêts.
Le créancier peut seulement répéter les dommages et inté-
rêls tant contre les débiteurs par la faute desquels la chose a
]>éri , que contre ceux qui étaient en demeure (i).
iaof). Les poursuites faites contre L'un des débiteurs solidaires
interrompent la prescription à l'égard de tous.
1207. La demande d'intérêts formée contre l'un des débiteurs
solidaires fait courir les intérêts à l'égard de tous.
1208. Le codébiteur solidaire poursuivi par le créancier , pent
opposer toutes les exceptions qui résultent de la nature de
l'obligation, et toutes celles qui lui sont personnelles, ainsi
que celles qui sont communes à tous les codébiteurs.
Il ne peut proposer les exceptions qui sont purement person
nelles à quelques-uns des autres codébiteurs. *
nog. Loisque l'un des débiteurs devient héritier unique du
créancier, ou lorsque le créancier devient l'unique héritier de
l'un des débiteurs, la confusion n'éteint la créance solidaire
que pour la part et portion du débiteur ou du créancier.
laio. Le créancier qui consent à la division de la dette à
l'égard de l'un des codébiteurs, conserve son action solidaire
contre les autres , mais sous la déduction de la part du débiteur
qu'il a décharge de la solidarité.
viai (. Le créancier qui lecoit divinement la part de l'un des
débiteurs, sans réserver dans la quittance la solidarité ou sis
droits en généra) , ne renonce à la solidarité qu'à l'égard de ce
débiteur.
Le créancier n'est pas censé remettre la solidarité au débiteur,
lorsqu'il reçoit de lui une somme égale à la portion dont il est
tenu , si la quittance ne porte pas que c'est pour sa pan.
Il en rst de même de la simple demande formée contre l'un
des codébiteurs pour sa pari, si celui-ci n'a pas acquiescé à la
demande, ou s'il n'est pas intervenu un jugement de condam
nation. i( .'! • . • .• '
]t»iî. Le créancier qui reçoit divisément et sans réserve la
portion de l'un des codébiteurs dans les arrérages ou intérêts
de la dette, ne perd la solidarité que pour les arrérages ou
intérêts échus , et non pour ceux à échoir , ni pour le capital , à
moins que le payement divisé n'ait été continué pendant dis
ans consécutifs.
1213. : L'obligation contractée solidairement eiwers, le créan
cier *e divise de plein ,droit entre les débiteurs, qui n'en sont
tenus entre eux que chacun pour sa part et portion.
1214. Le codébiteur id'une dette, solidaire, :qui l'a .payée en
entier, ne peut répéter contre les autres que les part et portion
de chacun d'eux.
SECTION VI.
Des Obligations avec clauses pénales,
1116. La clause pénale est celle par laquelle une personne,
pour assurer l'exécution d'une convention , s'engage à quelque
chose en cas d'inexécution.
1217. La nullité de l'obligation principale entraîne celle de la
clause pénale.
La nullité de celle-ci n'entraîne point celle de l'obligation
principale.
1228. Le créancier, au lieu de demander la peine stipulée
contre le débiteur qui est en demeure, peut poursuivre l'exé-
eution de l'obligation principale.
1229. La clause pénale est la compensation des dommages et
intérêts que le créancier souffre de l'inexécution de l'obligation
principale.
Il ne peut demander en même temps le principal et la peine,
à moins qu'elle n'ait été slipulée pour le simple retard.
u3o. Soit que l'obligation primitive contienne, soit qu'elle
T)ES CONTRATS OU DES OBLIGATIONS. l47
ne contienne pas un terme danslequel elle doive être accomplie ,
la peine n'est encourue que lorsque celui qui s'est obligé soit à
livrer, soit à prendre, soit à faire, est en demeure.
n3i. La peine peut être modifiée par le juge lorsque l'obli*
gation principale a été exécutée en partie.
I a3a . Lorsque l'obligation primitive contractée avec une clause
pénale est d'une chose indivisible, la peine est encourue par la
contravention d'un «eu! des bérititrs du débiteur, et elle peut
être demandée, soit en totalité contre celui qui a fait la contra
vention , soit contre chacun des cohéritiers pour leur part et
portion , et hypothécairement pour le tout , sauf leur recours
contre celui qui a fait encourir la peine.
ia33. Lorsque l'obligation primitive contractée sous une peine
est divisible, la peine n'est encourue que par celui des héritiers
du débiteur qui contrevient à cette obligation , et pour la part
seulement dont il était tenu dans l'obligation principale, sans
qu'il y ait d'action contre ceux qui l'ont exécutée.
Cette règle reçoit exception lorsque la clause pénale ayant été
ajoutée dans l'intention que le payement ne pût se faire partiel
lement, un cohéritier» empêché l'exécution de l'obligation pour
la totalité. En ce cas, la peine entière peut être exigée contre lui
et contre les autres cohéritiers pour leur portion seulement ,
«auf leur recours.
CHAPITRE V.
De PExtinction des Obligations.
T •>."!/;. Les obligations s'éteignent ,
Par le payement ,
Par la novation ,
Par la remise volontaire ,
Par la compensation ,
Par la confusion ,
Par la perte de la chose , •
"Par la nullité ou la rescision,
Par l'effet de la condition résolutoire , qui a été expliquée au
Chapitre précédent,
Et par la prescription , qui fera l'objet d'un Titre particulier.
SECTION PREMIÈRE.
DIT PAYEMENT.
SECTION II.
De la Novalion.
1*71. La novation s'opère de trois manières :
ic. Lorsque le débiteur contracte envers son créancier une
nouvelle dette qui est substituée à l'ancienne , laquelle est
éteinte;
a°. Lorsqu'un nouveau débiteur est substitué à l'ancien qui
fst déchargé par le créancier;
3°. Lorsque , par l'effet d'un nouvel engagement , un nou
veau créancier est substitué à l'ancien, envers lequel le débiteur
se trouve déchargé.
1271. La novation ne peut s'opérer qu'entre personnes ca
pables de contracter.
1273. La novation ne se présume point ; il faut que la volonté
de l'opérer résulte clairement de l'acte.
1174. La novation par la substitution d'un nouveau débi
teur , peut s'opérer sans le concours du premier débiteur.
117$. La délégation par laquelle un débiteur donne au créan
cier un autre débiteur qni s'oblige envers le créancier, n'opère
point de novation , si le créancier n'a expressément déclaré
qu'il entendait décharger son débitent1 qui a fait la délégation.
1276. Le créancier qui a déchargé lr débiteur par qui a été
faite la délégation , n'a point de recours contre < e débiteur si
le délégué devient insolvable, à moins que l'acte n'en contienne
une réserve expresse , ou que le délégué ne fût déjà en fail
DES CONTRATS ou DES OBLIGATIONS. i53
lîle ouverte, ou tombé en déconfiture au moment de la dé
légation.
1177. La simple indication faite parle débiteur, d'une per
sonne qui doit payer à sa place, n'opère point novation.
Il en est de même de la simple indication faite par le créan
cier d'une personne qui doit recevoir pour lui.
1378. Les privilèges et hypothèques de l'ancienne créance
ne passent point à celle qui lui est substituée, à moins que le
créancier ne les ait expressément réservés.
1379. Lorsque la novation s'opère par la substitution d'un
nouveau débiteur, les privilèges et hypothèques primitifs de
la créance ne peuvent point passer sur les biens du nouveau
débiteur.
1180. Lorsque la novation s'opère entre le créancier et l'un
des débiteurs solidaires , les privilèges et hypothèques de l'an
cienne c.éance ne peuvent être réservés que sur les biens de
celui qui contracte la nouvelle dette.
1281. Par la novation faile tnire le créancier et l'un des débi
teurs solidaires , les codébiteurs sont libérés.
La novation opérée à l'égard du débiteur principal libère les
cautions.
Néanmoins, si le créancier a exigé , dans le premier cas ,
l'accession des codébiteurs, ou , dans le second, celle des cau
tions, l'ancienne créance subsiste si les codébiteurs ou les cau
tions refusent d'accéder au nouvel arrangement.
SECTION III.
De la Remise de la eue.
. is8a. La remise volontaire du tîlre original sous signature
privée , par le créancier au débiteur , fait preuve de la libé
ration.
ia83. La remise volontaire de la grosse du titre fait présu
mer la remise de la dette ou le payement , sans préjudice de la
preuve contraire.
1284. La remise du titre original sous signalure privée, ou
de la grosse du titre, à l'un des débiteurs solidaires, » le même
effet au profit de ses codébiteurs.
iî85. La remise ou décharge conventionnelle au profit de
l'un des codébiteurs solidaires, libèrent tous les autres, à moins
que le créancier n'ait expressément réservé ses droits contre ces
derniers. .
Dans ce dernier cas , il ne peut plus répéter Ja dette que
déduction faite de la part de celui auquel il a fait la remise.
128(1. La remise de la chose donnée en nantissement ne suffit
point pour faire présumer la remise de la dette.
1287. La remise ou décharge conventionnelle accordée au
débiteur principal libère les cautions ;
l54 CODE »APOI.ÉOIf, LIV. III, TIT. ÏII..
Celle accordée à la caution ne libère pas le débiteur prin
cipal ;
Celle accordée à l'une des cautions ne libère pas les autres.
1288. Ce que le créancier a rrcu d'âne caution pour la dé
charge de son cautionnement, doit être imputé sur la dette,
et tourner à la décharge du débiteur principal et des autres
cautions. v
SECTION IV,
De la Compensation^
1289. Lorsque deux personnes se trouvent débitrices l'une
envers l'autre , il s'opère entre elles une compensation qui
éteint les deux dettes, de la manière et dans les cas ci-après
expririiés.
1290. La compensation s'opère de plein droit par la seule
force de la loi, même à l'insu des débiteurs; les deux dettes
s'éteignent réciproquement, à l'instant où elles se trouvent exis
ter à la fois, jusqu'à concurrence de leurs quotités respectives.
1291. La compensation n'a lieu qu'entre deux dettes qui ont
également pour objet une somme d'argent, ou une ceitaine
quantité de choses fungibles de la même espèce , et qui sont
également liquides et exigibles.
Les prestations en grains ou denrées , non contestées , et dont
le prix est réglé par les mercuriales, peuvent se compenser avec
des sommes liquides et exigibles.
1292. Le terme de grâce n'est point un obstacle à la compen
sation.
iîg3. La compensation a lieu, quelles que soient les causes
de l'une ou l'autre des dettes, excepté dans le cas,
1°. De la demande en restitution d'une chose dont le proprié
taire a été injustement dépouillé;
a°. De la demande en restitution d'un dépôt et du pnH à
«sage ;
3°. D'une dette qui a pour cause des alimens déclarés insai
sissables.
I2j)4. La cau'ion peut opposer la compensation de ce que le
créancier doit au débiteur piincipal;
Mais le débiteur principal ne peut opposer la compensation
de ce que le créancier doit^à la caution.
Le débiteur solidaire ne* peut pareillement opposer la com
pensation de ce que le créancier doit à son codébiteur.
1295. Le débiteur qui a accepté purement et simplement la
cession qu'un créancier a faite de ses droits à un tiers , ne peut
plus opposer au cessionnaire la compensation qu'il eût pu ,
avant l'acceptation, opposer an cédant.
A l'égard de la cession qui n'a point été acceptée par le débi
teur, mais qui lui a été signifiée, elle n'empêche que la com
pensation des créances postérieures à cette notification.
I)KS COHTHATS OU DES OBLIGATIO1M. l55
ngfi. Lorsque les deux dettes ne sont pas payables au même
lieu, on n'en peut opposer la compensation qu'en faisant raison
des frais de la remise.
1297. Lorsqu'il y a plusieurs dettes compensables ducs parla
nieine personne, on suit, pour la compensation, les règles éta
blies pour l'imputation par l'article ia56.
1298. La compensation n'a pas lieu au préjudice des droits
acquis à un tiers. Ainsi celui qui, étant débiteur, est devenu
créancier depuis la saisie-arrêt faite par un tiers entre ses mains,
ne peut, au préjudice du saisissant, opposer la compensation.
1299. Celui qui a payé une dette qui était de droit éteinte
par^la compensation , ne peut plus, en exerçant la créance dont
il 11 a point opposé la compensation, se prévaloir, au préjudice
des tiers, des privilèges ou hypothèques qui y étaient attachés,
a moins qu'il n'ait eu une juste cause d'ignorer la créance qui
devait compenser sa dette.
SECTION V.
De la Confusion.
1300. Lorsque les qualités de créancier et de débiteur se réu
nissent dans la même personne, il se fait une confusion de droits
qui éteint les deux créances.
1301. La confusion qui s'opère dans la personne du débiteur
principal profite à ses cautions ;
Celle qui s'opère dans la personne de la caution n'entraîne
point l'extinction de l'obligation principale; «
Celle -qui s'opère dans la personne du débiteur (i) ne profite à
ses codébiteurs solidaires que pour la portion dont il était debi-
SECTION VI.
De la perte de la chose due.
i3oa. Lorsque le corps certain et déterminé, qui était l'objet
de 1 obligation , vient à périr, est mis hors du commerce, ou »e
perd de manière qu'on en ignore absolument l'existence , l'obli
gation est éteinte, si la chose a péri ou a été perdue sans la faute
du débiteur, et avant qu'il fût en demeure.
Lors même que le débiteur est en demeure , et s'il ne s'est pas
chargé des cas fortuits, l'obligation est éteinte dans le cas où
la chose fût également périe chez le créancier , si elle lui eût été
livrée.
Le débiteur est tenu de prouver le cas fortuit qu'il allègue.
De quelque manière que la chose volée ait péri ou ait été per-
(!) Dam loote, le. édition, il „ „ créancier. 11 «uffit de lire l'«ti«l« po»'
tut convaincu 5u'ji fallait dateur.
l56 CODE NAPOLÉON, LIV. III, TIT. III.
due , sa perte ne dispense pas celui qui l'a soustraite, de la res
titution du prix.
f3o3. Lorsque la chose est périe, mise hors du commerce ou
perdue , sans la faute du débiteur, il est tenu , s'il y a quelques
di oits ou actions en indemnité par l'apport à cette chose , de les
céder à son créancier.
SECTION VII.
De l'action en nullité oit en rescision des Conventions.
i3o4. Dans tous les cas où l'action en nullité ou en rescision
d'une convention n'est pas limitée à un moindre temps par une
loi particulière, cette action dure dix ans.
Ce temps ne court , dans le cas de violence, que du jour où
«•Ile a cessé ; dans le cas d'erreur ou de dol, du jour où ils ont
été découverts^ et pour les actes passés par les femmes mariées
non autorisées, du jour de la dissolution du mariage.
Le temps ne court , à l'égard des actes faits par les interdits ,
que du jour où l'interdiction est levée ; tl à l'égard de ceux
faits par les mineurs, que du jour de la majorité.
i3<)5. La simple lésion donne lieu à la rescision en faveur du
-mineur non émancipé, contre toutes so.tes de conventions ; et
en faveur du mineur émancipé, contre toutes conventions qui
excèdent les bornes de sa capacité, ainsi qu'elle est déterminée
au Titre de la Minorité, d&la Tutelle et de l'Emancipation.
i3q6. Le mineur n'est pas restituable pour cause de lésion,
lorsqu'elle ne résulte que d'un événement casuel et imprévu.
1307. La simple déclaration de majorité, faite par le mineur,
ne fait point obstacle à sa restitution.
1308. Le mineur commerçant, banquier ou artisan , n'est
point restituable contre les engagemeus qu'il a pris à raison de
son commerce ou de son art.
i '!oy. Le mineur n'est point restituable contre les conventions
portées en son contrat de mariage* lorsqu'elles ont été faites avec
le consentement et l'assistance de ceux dont le consentement
est requis pour la validité de son mariage.
i3io. Il n'est point restituable cojrtreles obligations résultant
de son délit ou quasi-délit.
i3u. Il n'est plus recevabl* à revenir contre l'engagement
({d'il avoit souscrit en minorité, lorsqu'il l'a ratifié en majorité,
soit que ce' engagement fût nul en sa forme, soit qu'il fût seu-
terarnt sujet à restitution.
i3i a. Lorsque les mineurs, les interdits ou les femmes mariées
sont admis, en ces qualités, à se faire restituer contre leuis
engagemçns ; le remboursement de ce qni aurait été, en consé
quence de ces engagemens, payé pendant la minorité, l'inter
diction ou le mariage, ne peut en être exigé, à moins qu'il ne
soit prouvé que ce qui a été payé a tourné à leur profit.
• DES CONTRATS OU DES OBLIGATIONS. I&7
1313. Les majeurs ne sont restitués pour cause de lésion que
dans les cas et sous les conditions spécialement exprimés dans
le présent Code.
1 3 1 4. Lorsque les formalités requises à l'égard des mineurs ou
des interdits, soit pour aliénation d'immeubles , soit dans un
partage de succession, ont été remplies, ils sont, relativement
à ces actes, considérés comme s'ils les avaient faits en majorité
ou avant l'interdiction.
CHAPITRE VI.
De la Preuve des Obligations , et de celle du Payement,
\
1315. Celui qui réclame l'exécution d'une obligation , doit la
prouver. ,
Réciproquement, celui qui se prétend libéré doit justifier le
payement ou le fait qui a produit l'extinction de son obli
gation.
1316. Les règles qui concernent la preuve littérale, la preuve
testimoniale, les présomptions, l'aveu de la partie et le serinent,
sont expliquées dans les Sections suivantes.
SECTION PREMIÈRE.
DE L.V PREUVE LITTÉRALE.
§. I. Du Titre authentique.
* i3i7- L'acte authentique est celui qui a été reçu par officiers
publics sfyant le droit d'instrumenter dans le lieu où l'acte a été
rédigé, et avrC les solennités requises.
i3i8. L'acte qui n'est point authentique par l'incompétence
ou l'incapacité de l'officier, ou par un défaut de forme, vaut
comme écriture privée, s'il a été signé des parties.
i3ig. L'acte authentique fait pleine foi de la convention qu'il
renferme entre les parties contractantes et leurs héritiers ou
ayant-cause.
Néanmoins, en cas de plaintes en faux principal, l'exécution
de l'acte ai gué de faux sera suspendue par la mise en accu
sation; et, en cas d'insciiption de faux faite incidemment, les
tribunaux pourront , suivant les circonstances, suspendre pro
visoirement l'exécution de l'acte.
i3ïo. L'acte soit authentique, soit sous seing privé, fait foi
entre les parties , même d« ce qui n'y est exprimé qu'en termes
énonciatifs, pourvu que renonciation ait un rapport direct à
la disposition. Les énouciations étrangères à la disposition ne
peuvent servir que d'un commencement de preuve.
i3ai. Les contre-lettres ne peuvent avoir leur effet qu'entre
les parties contractantes : elles n'ont point d'effet contre ks
tiers.
1-58 CODE NAPOLÉON , LIT. III , TJT. III.
SECTION II.
De la Preuve testimoniale.
i34i. Il doit être passé acte devant notaire on sous signature
privée, de toutes choses excédant la somme ou valeur de cent
cinquante francs, même pour dépôts volontaires ; et il n'est reçu
aucune preuve par témoins contre et outre le contenu aux acte's,
ni sur ce qui serait allégué avoir été dit avant, lors ou depuis les
actes, encore qu'il s'agisse d'une somme ou valeur moindre de
cent cinquante francs;
Le tout sans préjudice de ce qui est prescrit dans les lois rela
tives au commerce.
i34z. La règle ci-dessus s'applique au cas où l'action con
tient, outre la demande du capital, une demande d'intérêts
qui, reunis au capital, excèdent la somme de cent cinquante
Iran es.
1 343. Celui qni a formé une demande excédant cent cinquante
francs, ne peut plus être admis à la preuve testimoniale , même
en restreignant sa demande primitive.
i344. La preuve testimoniale, sur la demande d'une somme
même moindre de cent cinquante francs, ne peut être admise
Jorsque cotte somme est déclarée être le restant ou faire partie
u"e cré?.nce plus forte qui n'est point prouvée par écrit.
W4A Si dans la même instance une partie fait plusieurs
demandes dont il n'y ait point de titre par écrit, et que, jointes
ensemble, elles excèdent la somme de cent cinquante francs, la
preuve par témoins n'en peut être admise, encore que la partie
allègue que ces créances proviennent de différentes causes, et
qu eJles se soient formées en différens temps , si ce n'était que
ces droits procédassent, par succession , donation ou autrement,
de personnes différentes.
enes.
i346. Toutes les demandes, à quelque titre que ce soit, q""i
ne seront pas entièrement justifiées par écrit, seront formées paar
un même exploit, après lequel les autres demandes dont il n'
aura point de preuves par écrit ne seront pas reçues.
1547. ^es règles ci-dessus reçoivent exception lorsqu'il existe
un commencement dé preuve par écrit.
On appelle ainsi tout acte par écrit qui est émané de celui
contre lequel la demande est formée , ou de celui qu'il représente,
«tqn, rond vraisemblable le fait allégué. ' l l
Hf,iS. tlles reçoivent encore exception toutes les fois qu'il n a
(3) r. nu
101 CODE NAVOLÉOIT , 1.1V. III , TIT. III.
pas été possible au créancier de se procurer une preuve littérale
de l'obligation qui a été contractée envers lui.
Cette seconde exception s'applique :
i°. Aux obligations qui naissent des quasi-contrats et des
délits ou quasi-délils;
a°. Aux dépôts nécessaires faits en cas d'incendie , ruine ,
tumulte ou naufrage , et à ceux faits par 1rs voyageurs en logeant
dans une hôtellerie) le tout suivant la qualité dos personnes et
les circonstances du fait ;
3J. Aux obligations contractées en cas d'accidens imprévus ,
où l'on ne poarrait pas avoir fait des actes par écrit ;
4a. Au cas où le créancier a perdu le titre qui lui servait de
preuve littérale, par suite d'un cas fortuit, imprévu et résultant
d'une force majeure.
SECTION III.
Des Présomptions.
i349- Les présomptions sont des conséquences que la loi OB
le magistrat tire d'un fait connu à un fait inconnu.
§. I". Des présomptions établies parla loi.
1350. La présomption légale est celle qui est attachée par une
loi spéciale à certains actes ou à certains faits : tels sont ,
1° Les actes que la loi déclare nuls, comme présumés faits
en fraude de ses dispositions, d'après leur seule qualité ;
2°. Les cas dans lesquels la loi déclare la propriété ou la libé
ration résulter de certaines circonstances déterminées ;
3°. L'autorité que la loi attribue à la chose jugée ;
4". .La force que la loi attache à l'aveu de la partie ou à son
germent.
1351. L'autorité de la chose jugée n'a lieu qu'à l'égard de ce
qui a fait l'objet du jugement. Il faut que la chose demandée
soit la même : que la demande soit fondée sur la même cause :
que la demande soit entfe les mêmes parties, et formée par elles
et contre elles en la même qualité.
i35a. La présomption légale dispense de toute preuve celui
au profit duquel elle existe.
Nulle preuve n'est admise contre la présomption de la loi ,
lorsque , sur le fondement de cette présomption , elle annule
certains actes ou dénie l'action en justice , à moins qu'elle n'ait
réservé la preuve contraire , et sauf ce qui sera dit sur le ser
ment et l'aveu judiciaires.
{. II. Des Présomptions qui ne sont point établies par la loi.
i353. Les présomptions qui ne sont point établies par la loi
DBS COÏTIUTS OU DES OBLIGATIONS. 163
sont abandonnées aux lumières et à la prudence du magistrat ,
qui ne doit admettre que des présomptions graves , précises et
concordantes, et dans le cas seulement où la loi admet Ifs
preuves testimoniales, à moins que l'acte ne soit attaqué pour
«ause de fraude ou de dol.
SECTION IV.
De l'Aveu de la Partie.
_ i3o4. L'aven qui est opposé à une partie esl ou extrajudl-
cjaire ou judiciaire.
i355. L'allégation d'un aveu extrajudiciaire purement verbal
est inutile toutes les fois qu'il s'agit d'une demande dont la
preuve testimoniale ne serait point admissible.
i336. L'aveu judiciaire est la déclaration que fait en justice
la partie ou son fondé de pouvoir spécial.
Il fait pleine foi contre celui qui l'a fait.
Il ne peut être divisé contre lui.
Il ne peut être révoqué, à moins qu'on ne prouve qu'il a été
la suite d une erreur de fait. Il ne pourrait être révoqué sous
prétexte d'une erreur de droit.
SECTION V.
,
Du Serment.
*0357- Le serment judiciaire est de deux espèces :
I . Celui qu'une partie défère à l'autre pour en faire dépen
dre le jugement de la cause : il est appelé décisoire ;
a . Celui qui est déféré d'office par le juge à l'une ou à l'autre
des parties. J '
*•
§• I. Du Serment décisoire.
l358. Le serment décisoire peut être déféré sur quelque espèce
de contestation que ce soit (,).
l35g. Il ne pent être défé. é que sur un fait personnel à la par
tie a laquelle on le défère.
) i36o. Il peut être déféré en tout état de cause, et encore qu'il
n existe aucun commencement de preuve de la demande ou de
1 except.on sur laquelle il est provoqué.
con " auc[",e) le serment est déféré, qui le refuse ou ne
a £tirïfër& a r.^férer à son adversaire, ou l'adversaire à qui il
jln C Pre et ^U1 'e ref"se , doit succomber dans sa demande ou
dans son exception.
i.362. Le serment ne peut être référé quand le fait qui en est
TITRE IV.
Des Engagemens, qui se forment sans convention.
(Décrété le g février 1804 , promulgué le 19 février 1804.)
'CHAPITRE PREMIER.
Des Quasi-contrats.
1371. Les quasi-contrats sont les faits purement volontaires
de l'homme, dont il résulte un engagement quelconque envers
un tiers, et quelquefois un engagement réciproque des deux
parties.
a. lorsque volontairement on gère l'affaire d'autrui ,soit
que le propriétaire connaisse la gestion , soit qu'il l'ignore, celui
qui gère contracte l'engagement tacite de continuer la gestion
qu'il a commencée, et de l'acbever jusqu'à ce que le propriétaire
soit en état d'y pourvoir lui-même;. il doit se charger égale
ment de toutes les dépendances de cette même, affaire.
Il se soumet à toutes les obligations qui résulteraient d'un
mandat exprès que lui aurait donné le propriétaire.
i3j3. Il est obligé de continuer sa gestion, encore que le
maître vienne à mourir avant que l'affaire soit consommée, jus
qu'à ce que l'héritier ait pu en prendre la direction (i).
i37<{. Il est tenu d'apporter à la gestion de l'affaire tous les
soins d'un bon père de famille. > . . .-.'•:•
Néanmoins les circonstances qui l'ont conduit A se charger de
l'affaire, penvernt autoriser le juge à modérer les dommages et
intérêts qui résulteraient des fautes ou de la négligence du
gérant. ; .
TITRE V.
JDu Contrat de Mariage , et des Droits respectifs
des Epoux.
*
(Décrété le 10 février 1804, promulgué le 20 février i8o't.)
CHAPITRE PREMIER.
Dispositions générales.
1387. La loi ne régit l'association conjugale, quant aux biens ,
qu'à défaut de conventions spéciales , que les époux peuvent faire
jcomrne ils le jugent à propos, pourvu qu'elles ne soient pas con
traires aux bonnes mœurs, et, en outre, sous les modifications
qui suivent.
1388. Les époux ne peuvent déroger ni aux droits résultant
de la puissance maritale^sur la personne de la femme et des en-
fans , ou qui appartiennent au mari comme chef, ni aux droits
conférés au survivant des époux par le Titre de la Puissance
paternelle, et par le Titre de la Minorité, de la Tutelle et de
FEmancipation , ni aux dispositions prohibitives du présent
Code.
i3Sg. Ils ne peuvent faire aucune convention ou renonciation
dont l'objet serait de changer l'ordre légal des successions ,
soit par rapport à eux-mêmes dans la succession de leurs en/ans
ou descendons , soit par rapport à leurs enfans entre eux ; sans
préjudice des donations entre vifs ou testamentaires qui pour
ront avoir lieu selon les. formes et dans les cas déterminés par le
présent Code.
iSgo. Les époux ne peuvent plus stipuler d'une manière gêné
raie que leur association sera ré«lée par l'une des coutumes,
lois ou statuts locaux <jui régissaient ci-devant les diverses
lG8 - CODE HAPOtÉOS , tlV. III , TIT. r.
parties du territoire français, et qui sont abrogés par le pi ;'•«•:
Code.
1391. Ils peuvent cependant déclarer d'une manière générais
qu'ils entendent se marier on sons le régime de la communauté,
ou sous le régime dotal.
Au premier cas, et sous le régime delà communauté, les droils
des époux et de leurs héritiers seront réglés par les dispositions
du Chapitre n du présent Titre.
Au deuxième cas , et sons le régime dotal , leurs droits seront
réglés par les dispositions du Chapitre m.
i3ga. ta simple stipulation , que la femme se constitue ou
qu'il lui est constitué des biens en dot, ne suffit pas pour sou
mettre ses biens au régime dotal , s'il n'y a dans le contrat de
mariage une déclaration expresse à cet .égard.
La soumission au régime dotal ne résulte pas non plus de la
simple déclaration faite par les époux, qu'ils se marient sans
•communauté , ou qu'ils seront séparés de biens. • _-
i3g3. A défaut de stipulations spéciales qui dérogent an
régime de la communauté ou le modifient, les règles établies
dons la première Partie du Chapitre il formeront le droit com
mun de la France.
i3g4. Toutesconventions matrimoniales seront rédigées , avant
le mariage, par acte devant notaire.
. i3g5. Elles ne peuvent recevoir aucun changement après la
célébration du mariage.
i3ij6. Les changemeïis qui y seraient faits avant cette célé
bration , doivent être constatés par acte passé dans la même
l'orme que le contrat de mariage.
Nul changement ou contre-lettre n'est, au surplus, valable
sans la présence et le consentement simultané de toutes les per
sonnes qui ont été parties dans le contrat de mariage.
i3o,y. Tous changemens et contre lettres, même revêtus de?
formes prescrites par l'article précédent, seront sans effet à
l'égard des tiers, s'ils n'ont été rédigés à la suite de la minute du
contrat de mariage; et le notaire ne pourra, à peine des dom
mages et intérêts des parties, et sous plus grande peine, s'il y a
lieu, délivrer ni grosses ni expéditions du contrat de mariage,
ïans transcrire à 1» suite le changement ou la contre-lettre.
i3g8. Le mineur habile à contracter mariage est habile à con
sentir toutes les conventions dont ce contrat est susceptible; et
les conventions et donations qu'il y a faites , sont valables , pourvu
qu'il ait été assisté, dans le contrat , des personnes dont le con
sentement est nécessaire pour la validité du mariage.
CHAPITRE II. •
SECTION II.
Bel'administration Je la Communauté, et de l'effet des Actes
de l'un ou de l'autre {poux relativement à la société conjugale.
SECTION IV.
De l'acceptation de la Communauté , et Je la Renonciation
qui peut y être faite, avec les Conditions quijr sont rela
tives.
i453. Après la dissolution de la communauté , la femme ou ses
héritiers et ayant-cause ont la faculté de l'accepter ou d'y renon
cer : toute convention contraire est nulle (i).
i -i'i J. La femme qui s'est immiscée dans les biens de la com
munauté ne peut y renoncer.
L< s actes purement administratifs ou conservatoires n'empor
tent point immixtion.
r,|j5. La fciiinn' majeure qui a pris dans un acte la qualité de
commune, ne peut plus y renoncer, ni se faire restituer contre
cette qualité , quand même elle l'aurait prise avant d'avoir fait
inventaire , s'il n'y a eu dol de la part des héritiers du mari.
i.j'ifi. La femme survivante qui veut conserver la faculté de
renoncer à la communauté doit , dans les trois mois du jour du
décès du mari , faire faire un inventaire fidèle et exact de tous
les biens de la communauté, contradictoirement avec les héri
tiers du mari , ou eux dûment appelés.
Cet inventaire doit être par elle affirmé sincère et véritable,
lors de sa clôture, devant l'officier puKlic qui l'a reçu.
1457. Dans les trois mois et quarante jours après le décès du
mari , elle doit faire sa renonciation au greffe du tribunal de pre
mière instance dans l'arrondissement duquel le mari avait son
domicile : cet acte doit être inscrit sur le registre établi pour
recevoir les renonciations à succession.
1458. La veuve peut^ suivant les circonstances, demander au
tribunal de première instance une prorogation du délai prescrit
par l'article précédent pour sa renonciation ; cette prorogation
est, s'il y a lieu, prononcée contradictoirement avec les héritiers
du mari, ou eux dûment appelés.
i45g. La veuve qui n'a point fait sa renonciation dans le délai
ci-dessus prescrit , n'est pas déchue de la faculté de renoncer si
elle ne s'est point immiscée , et qu'elle ait fait inventaire ; elle
peut seulement être poursuivie comme commune jusqu'à ce
qu'elle ait renoncé, et elle doit les frais faits contre elle jusqu'à
sa renonciation.
Elle peut également être poursuivie après l'expiration des qua
rante jours depuis la clôture de l'inventaire , s'il a été clos avant
les trois mois
1460. La veuve qitî a diverti ou recelé quelques effets de la
communauté, est déclarée commune, nonobstant sa renoncia
tion; il en est de même r. l'égard de ses héritiers.
SECTION VI.
£>e la Renonciation à la Communauté , et de ses Effets.
1492 La femme qui renonce perd toute espèce de droit sur
les biens de la communauté , et même sur le mobilier qui y est
entré de son chef.
Elle retire seulement les linges et bardes à son usage.
i49"î. la femme renonçante a le droit de reprendre,
i°. Les immeubles à elle appartenant, lorsqu'ils existent en
nature, ou l'immeuble qui a été acquis en remploi ;
a°. Le prix de ces immeubles aliénés dont le remploi n'a pas
été fi'it et accepté comme il est dit ci-dessus ;
3°. Toutes les indemnités qui peuvent lui être dues par la
communauté.
1494. La femme renonçante est déchargée de toute contribu
tion aux dettes de la communauté , tant à l'égard du mari qu a
l'égard des créanciers. Elle reste néanmoins tenue envers ceux-ci
lorsqu'elle s'est obligée conjointement avec son mari, ou lorsque
la délie , devenue dette de la communauté , provenait originai
rement de son chef; le tout sauf son recours contre le mari ou
ses héritiers.
I/J95. Elle pent exercer toutes les actions et reprises ci-dessus
détaillées , tant sur les biens de la communauté que sur les biens
personnels du mari.
Ses héritiers le peuvent de même , sauf en ce qui concerne le
prélèvement des linges et bardes , ainsi que le logement et la
nourriture pendant Je délai donné pour faire inventai^ et ae
l3î CODE ïiPOLÉOÎf , LIV. III, TIT. V.
hérer ; lesquels droits sont purement personnels à la femme
survivante.
Disposition relative à la communauté légale, lorsque l'un des
Epoux ou tous deux ont des enfans de précédent mariages.
i/lQfi- Tout ce qui est dit ci-dessus sera observé même lors
que l'un des époux ou tous deux auront des enfans de pré-
cédens mariages.
Si toutefois la confusion du mobilier et des dettes opérait , au
profit de l'un des époux r un avantage supérieur à celui qui est
autorisé par l'article 1098 , au Titre des Donations entre vifs et
des Testament , les enfans du premier lit de l'antre époux auront
l'action en retranchement.
DEUXIEME PARTIE.
De la Communauté conventionnelle, et îles Conventions qui
peuvent modifier ou même exclure la Communauté légale.
1497. ^'es ^Pour peuvent modifier la communauté légale par
toute espèce de conventions non contraires aux articles 1387,
i3S8, i !8<j et "
Les principales modifications sont celles qui ont lieu en sti
pulant de l'une ou de l'autre des manières qui suivent; savoir,
i°. Que la communauté n'embrassera que les acquêts;
2°. Que le mobilier présent ou futur n'entrera point en com
munauté, ou n'y entrera que pour une partie;
3\ Qu'on y comprendra tout ou partie des immeubles pré
sens ou futurs, par la voie de l'amtublissement ;
4°. Que les époux payeront séparément leurs dettes anté
rieures au mariage ;
5e. Qu'en cas de renonciation , la femme pourra reprendre
ses apporrs francs et quittes;
6°. Que le survivant aura un préciput ;
7° Que les époux auront des parts inégales ;
8°. Qu'il y aura entre eux communauté à titre universel.
SECTION PREMIERE.
De la Communauté réduite aux Acquêts.
I,4g8. Lorsque les époux stipulent qu'il n'y aura entre eux
qu'une communauté d'acquêts ils sont censés excture de la
communauté et les dettes de chacun d'eux actuelles et futures,
et leur mobilier respectif présent et futur.
En recas, e: après que chacun des époux a prélevé ses apports
dûment justices, le partage se borne aux acquêts faits par les
époux ensemble ou séparément durant le mariage, et provenant
DU CONÏBAT DE MARIAGE. l83
<ant de l'industrie commune que des économies faites sur les
fruits et revenus de* biens d^s deux époux.
i '499- Si le mobilier existant lors du mariage, ou échu depuis,
n'a pas élé constaté par inventaire ou état en bonne forme il est
réputé acquêt.
SECTION II.
De la Clause qui exclut de la Communauté le Mobilier eh tout
ou partie.
i5oo. Les époux peuvent exclure de leur communauté tout
leur mobilier présent et futur.
Lorsqu'ils stipulent qu'ils en mettront réciproquement dans
la communauté jusqu'à concurrence d'une somme ou d'une
valeur déterminée, ils sont, par cela seul , censés se réserver
le surplus.
i5oi Cette clause rend l'époux débiteur envers la commu
nauté, de la somme qu'il a promis d'y mettre , et l'obligé à jus-
tiuer de cet apport. .- •
•i Ju0?' L'.aPt)0rt est suffisamment justifié , quant au mari, par
la déclaration portée au contrât de mariage que son mobilier est
de telle valeur.
Il est suffisamment justifié, à l'égard de la femme, par la
quittance que le mari lui donne, ou à ceux qui l'ont dotée.
i5o3 Chaque époux a le droit de repre'ndre et de prélever,
lors de la dissolution de la communauté , la valeur de ce dont
le mobilier qu'il a apporté lors du mariage, ou qui lui est échu
depuis, excédait sa mise en communauté.
i5o4. Le mobiliei qui échoit à chacun des époux pendant le
mariage, doit être constaté par un inventaire.
A défaut d'inventaire du mobilier échu au mari, ou d'un titre
propre à justifier d<- sa consistance et valeur , déduction îa'iw des
dettes , le mari ne peut en exercer la reprise. , ,
Si le défaut d'inventaire porte sur un mobilier échu a la
femme, celle-ci ou ses héritiers sont admis à faire pleuve, soit
par ti^es, soit par témoins, soit même par commune renom
mée , de la valeur de ce mobilier.
SECTION ÏII.
De la Clause d'Amenblissement'
i5o5. Lorsque [es époux ou l'un fJVnx fonf entrer en commtl-
nanlé tout ou partie de leurs immeubles présens ou futurs, cette
clause s'appelle awenblissemrnt
i5of>. L'amenblisscmeiit peut être déterminé ou indéterminé.
Il est déterminé quand l'époux a déclaré ameublir et mettre
en communaux* nn tel immeuble en tout ou jusqu'à concurrence
d une certaine somin*.
184 CODE HAPOLÉOW , LIV. lit, TIT. V.
Il est indéterminé quand l'époux a simplement déclaré àppor*
ter en communauté ses immeubles, jusqu'à concurrence d'une
certaine somme.
1507. L'effet de l'ameulilissement déterminé est de rendre
l'immeuble ou les immeubles qui en sont frappés , biens de la
communauté comme les meubles mêmes.
Lorsque l'immeuble ou les immeubles de la femme sont ameu
blis en totalité, le mari en peut disposer comme des autres effets
de la communauté, et les aliéner en totalité.
Si l'immeuble n'est ameubli que pour une certaine somme, le
mari ne peut l'aliéner qu'avec le consentement de la femme ; mais
il peut l'hypothéquer sans son consentement, jusqu'à concur
rence seulement de la portion ameublie..
. i5o8. L'ameublissement indéterminé ne rend point la com-
it frappés ; son
j à comprendre
communauté , quel
ques-uns de ses immeubles jusqu'à concurrence de la somme par
lui promise.
Le mari ne peut, comme en l'article précédent, aliéner en
tout ou en partie, sans le consentement de sa femme, les imineu-
tles sur lesquels est établi l'ameublissemeht indéterminé; mais
il peut les hypothéquer jusqu'à concurrence de cet ameublisse-
ment
i5oy. L'époux qui a ameubli un héritage a, lors du partage,
la faculté de le retenir, en le précomptant sur sa part pour le
prix qu'il vaut alors ; et ses héritiers ont le même droit.
SECTION IV.
De la Clause de séparation des Dettes.
i5lo. La clause par laquelle les époux stipulent qu'ils paye
ront séparément leurs dettes personnelles, les oblige à se faire,
lors de la dissolution de la communauté, respectivement raisou
des dettes qui sont justifiées avoir été acquittées par la comma-
nauté à la décharge de celui des époux qui en était débiteur.
Cette obligation est la même, soit qu'il y ait eu inventaire ou
non : mais , si le mobilier apporté par les 'époux n'a pas é'é con
staté par un inventaire onétat authentique antérieur au mariage,
les créanciers de l'un et de l'autre des époux peuvent , sans avoir
égard à aucune des distinctions qui seraient réclamées, pour
suivre leur payement sur le mobilier non inventorié, comme sur
tous les autres biens de la communauté.
Les créanciers ont le même droit sur le mobilier qui serait
échu aux époux pendant la communauté, s'il n'a pas été pareil
lement constaté par un inventaire ou état aulhcntique.
i5n. Lorsque les époux apportent dans la communauté une
comme certaine ou uu corps certain , un tel apport enipoile la
DU COKTHAT DE MARIAGE. 1 85
SECTION V.
De la Faculté accordée à la Femme de reprendre son apport
franc et quille.
^. La femme peut stipuler qu'en cas de renonciation à la
communauté, elle reprendra tout ou partie de ce qu'elle y aura
apporté , soit lors du mariage , soit depuis ; mais cette stipulation
ne peut s'étendre au-delà des choses formellement exprimées,
ni au profit de personnes autres que celles désignées.
Ainsi la faculté de reprendre le mobilier que la femme a
apporté lors du mariage, ne s'étend point à celui qui serait échu
pendant le mariage.
Ainsi la faculté accordée à la femme ne s'étend point aux
enfans; celle accordée à la femme et aux enfans ne s'étend point
aux héritiers ascendans ou collatéraux.
Dans tous les cas , les apports ne peuvent être repris que
déduction faite des dettes personnelles à la femme , et que la
communauté aurait acquittées.
SECTION VI.
Du Précipul conventionnel.
i5i5. La clause par laquelle l'époux survivant est autorisé à
prélever avant tout partage , une certaine somme ou une cer
taine quantité d'effets mobiliers en nature , ne donne droit à ce
prélèvement , au profit de la femme survivante, que lorsqu'elle
accepte la communauté , à moins que le contrat de mariage ne
lui ait réservé ce droit même en renonçant.
l86 CODE MiPOLÉO», 1,1V. lit, TIT. V.
Hors le cas Je cette réserve , le préciput ne s'exerce que snr
la masse partageable , et non sur les biens personnels de l'époux
prédécédé.
iSifi. Le préciput n'est point regardé comme un avantage
sujet aux formalités des donations , mais comme une convention
de mariage.
1517. La mort naturelle ou civile donne ouverture au pré-
, ciput.
1518. Lorsque la dissolution de la communauté s'opère par
le divorce ou par la séparation de corps , il n'y a pas lieu à la
délivrance actuelle du pi éciput ; mais l'époux qui a obtenu soit
le divorce, soit la séparation de corps, conserve ses droits au
préciput en cas de survie. Si c'est la femme, la somme ou la
chose qui constitue le préciput reste toujours provisoirement
au mari , à la charge de donner caution.
lîng. Les créanciers de la communauté ont toujours le djoit
de faire vendre les effets compris dans le préciput , sa uf le recourt
de l'époux , conformément à l'article i5i5.
SECTION VII.
Des Clauses par lesquelles on assigne à chacun des Epoux des
parti inégales dans la Communauté.
i5»o. Le» époux peuvent déroger au partage égal établi par
la loi , soit en ne donnant à l'époux survivant ou à ses héritiers ,
dans la communauté, qu'une part moindre que la moitié, soit
en ne lui donnant qu'une somme fixe pour tout droit de com
munauté, soit en stipulant que la communauté entière, e»
certains cas, appartiendra à l'époux survivant , ou à l'un d'eux
seulement.
i5si. Lorsqu'il a été stipulé que l'éponx ou ses héritiers
n'auront qu'une certaine part dans la communauté , comme le
tiers ou le quart , l'époux ainsi réduit ou ses héritiers n« sup
portent les dettes de la communauté que proportionnellement à
la part qu'ils prennent dans l'actif. •
La convention est nulle si elle oblige l'époux ainsi réduit on
ses héritiers à supporter une plus forte part , ou si elle les dis
pense de supporter une part dans les dettes égales à celle qu'ils
prennent dans l'actif.
iSaa. Lorsqu'il est stipulé que l'un des époux ou ses héritiers
ne pourront prétendre qu'une certaine somme pour tout droit
de communauté , la clause est un foi fait qui oblige l'autre époux
ou ses héritiers à payer la somme convenue , <oit que la Commu
nauté soit bonne on mauvaise , suffisante ou non pour acquitter
la somme.
i5»3. Si la clause n'établit le forfait qu'à l'égard des héritiers
de l'époux , celui-ci, dans le cas où il survit , a droit au partage
légal par moitié.
DU CONTB4.T DE ]HARI\GE. 187
l5a4- Le mari ou ses héritiers qui retiennent, en vertu de la
clause énoncée en l'article i5îo, la totalité de la communauté,
sont obligés d'en acquitter toutes les dettes.
Les créanciers n'ont , en ce cas , aucune action contre la femme
ni contre ses héritiers.
Si c'e,st la femme survivante qui a , moyennant une somme
convenue , le droit de retenir toute la communauté contre les
héritiers du mari , elle a le choix ou de leur payer cette somme ,
en demeurant obligée à toutes les dettes , ou de renoncer à la
communauté, et d'en abandonner aux héritiers du mari les biens
et les charges.
l5î5. Il est permis aux époux de stipuler que la totalité de
la communauté appartiendra au survivant ou à l'un d'eux seule
ment , sauf aux héritiers de l'autre à faire la reprise des apports
et capitaux tombés dans la communauté, du chef de leur
auteur.
Cette stipulation n'est point réputée un avantage sujet aux
règles relatives aux donations, soit quant au fond , soit quant à
la forme , mais simplement une convention de mariage et entre
associés.
SECTION VIII.
De la Communauté à titre universel.
i5»6. Les époux peuvent établir par leur contrat de mariage
une communauté universelle de leurs biens tant meubles qu'im
meubles, présens et à venir, ou de tous leurs biens présens
seulement , ou de tous leurs biens à.venir seulement.
Dispositions Communes aux huit Sections ci-Jessut. •
1537. Ce qui est dit aux huit Sections ci-dessus ne limite pas
a leurs dispositions précises les stipulations dont est susceptible
la communauté conventionnelle.
Les époux peuvent foire toutes autres conventions, ainsi qu'il
est dit à l'article iSSy, et sauf les modifications portées par les
articles i 388, 1 38g et rSgo.
Néanmoins , dans le cas où il y aurait des enfans d'un précé
dent mariage, toute convention qui tendrait dans ses effi-ts a
donner à l'un des époux au-delà de la portion réglée par l'article
1098, an Titre Des Donaiinni entrevi/s et 'n Testament , Sera
sans effet pour tout IVxcédant de cette portion ; mais 1rs s-mples
bénéfices résultant des travaux communs et dt s économies faites
sur les revenus respectif?, quoique inégaux, des deux époux,
ne sont pas considérés comme un avantage fait au préjudice
des enfans du premier lit.
i5a8. La communauté conventionnelle reste soumise aux
règles de la communauté légale , pour tons les cas auxquels il
l88 CODE SAPOLÉOS , LIV. III, TIT. V.
n'y a pas été dérogé implicitement ou explicitement par le
contrat.
SECTION IX.
De.t Conventions exclusives de la Communauté.
iSig. Lorsque , sans se soumettre au régime dotal , les époux
déclarent qu'ils se marient sans communauté, ou qu'ils seront
séparés de biens, les effets de cette stipulation sont réglés comme
il suit.
§. Ier. De la Clause portant yue les Epoux se marient sans
Communauté.
i53o. La clause portant que les époux se marient sans com
munauté , ne donne point à la femme le droit d'administrer ses
biens , ni d'en percevoir les fruits : ces fruits sont censés appor
tés au mari pour soutenir les charges du mariage.
iV.it. Le mari conserve l'administration des biens meubles
et immeubles de la femme, et, par suite, le droit de percevoir
tout le mobilier qu'elle apporte en dot , ou qui lui échoit pendant
le mariage ; sauf la restitution qu'il en doit l'aire après la disso
lution du mariage , ou après la séparation de biens qui serait
prononcée par justice.
i53a. Si,, dans le mobilier apporté en dot par la femme, ou
qui lui échoit pendant le mariage , il y a des choses dont on ne
peut faire usage sans les consommer , il en doit être joint un
état estimatif au contrat de mariage, ou il doit en être fait inven
taire lors de l'échéance , et le mari en doit rendre le prix d'après
l'estimation.
i533. Le mari est tenu de toutes les charges de l'usufruit.
i534- La clause énoncée au présent Paragraphe ne fait point
obstacle à ce qu'il soit convenu que la femme touchera annuel
lement , sur ses seules quittances , certaine portion de ses réve
nus , pour son entretien et ses besoins personnels.
1535. Les immeubles constitués en dot , dans le cas du présent
Paragraphe , ne sont point inaliénables.
Néanmoins ils ne peuvent être aliénés sans le consentement
du mari, et, à son refus , sans l'autorisation de la justice.
§. II. De la Clause de séparation de Biens.
1536. Lorsque les époux ont stipulé, par leur contrat de
mariage , qu'ils seraient séparés de biens , la femme cons'erve
l'entière administration de ses biens meubles et immeubles , et
la jouissance libre de ses revenus.
1537. Chacun des époux contribue aux charges du mariage ,
suivant les conventions contenues en leur contrat ; et , s'il n'en
existe point à cet égard la 'femme contribue à ces charges jus
qu'à concurrence du tiers de ses revenus.
DO COKTHAT DE M MU 10 1C. 1 89
i538. Dans aucun cas , nia la faveur d'aucune stipulation,
la femme ne peut aliéner ses immeubles sans le consentement
spécial de son mari , ou , à son refus , sans être autorisée par
justice.
Toute autorisation générale d'aliéner les immeubles donnés
à la femme , soit par contrat de mariage , soit depuis , est
nulle.
i53g. Lorsque la femme séparée a laissé la jouissance de sei
biens à son mari , celui-ci n'est tenu , soit sur la demande que
sa femme pourrait lui faire, soit à la dissolution du mariage,
qt»'à la représentation des fruits eiistans , et il n'est point comp«
table de ceux qui ont été consommés jusiju'ulois.
CHAPITRE III.
* Du Régime dotal.
1540. LA dot , sous ce régime comme sous celui du Qhap. n ,
est le bien que la femme apporte au mari pour supporter le«
charges du mariage.
1541. Tout ce que la femme se constitue, ou qui lui est donné
en contrat de mariage , est dotal , s'il n'y a stipulation con«
traire.
SECTION PREMIERE.
De la Constitution de Dot.
i54s. La constitution de dot peut frapper tous les biens pré.
sens et à venir de la femme , ou tous ses biens présens seule
ment , ou une partie de ses biens présens et à venir , ou même
un objet individuel.
La constitution, en termes généraux, de tous les biens de la
femme , ne comprend pas les biens à venir.
i543. La dot ne peut être constituée ni même augmentée
pendant le mariage.
i544- Si les père et mère constituent conjointement une dot,
sans distinguer la part de chacun, elle sera censée constituée
par portions égales.
Si la dot est constituée par le père seul pour droits paternels
et maternels, la mère, quoique présente au contrat, ne sera
point engagée, et la dot demeurera en entier à la charge du
père.
1545. Si le survivant des père ou mère constitue une dot
pour biens paternels. et maternels, sans spécifier les portions,
ta dot se prendra d'abord sur les droits du futur époux dans
les biens du conjoint prédécédé, et le surplus sur les biens du
constituant.
1546. Quoique la fille dotée par ses père et mère ait des biens
igfl CODE KiPOlÉOIf, LIV. III, TIT. V.
à elle propres dont ils jouissent, la dot sera prise sur les Liens
des constituans , s'il n'y a stipulation contraire.
i547- Cens qui constituent une dot , soiU tenus à la garantie
des objets constitués.
i54§- Les intérêts de la dot courent de plein droit, du jour
dn mariage , contre ceux qui l'ont promise , encore qu'il y ait
terme pour le payement , s'il n'y a stipulation contraire.
SECTION II.
Dzs Droits du Mari su r les Biens dotaux , et de l'Inaliénabitùè
du Fonds dotal. , :
i54g. Le mari seul a l'administration, des biens dotaux pen
dant le mariage.
Il a seul le clroitd'eii poursuivre les débiteurs et détenteurs ,
d'en percevoir les fruits et les intérêts , et de recevoir le rem
boursement des capitaux.
Cependant il peut être convenu, par le contrat de mariage,
que la femme touchera annuellement , sur ses seules quittances ,
une partie de ses revenus, pour son entretien et ses besoins per
sonnels.
i55o. Le mari n'est pas tenu de fournir caution pour la récep
tion de la dot, s'il n'y a pas été assujetti par le contrat de
mariage.
i5âi. Si la dot ou partie de la dot consiste en objets mobiliers
mis à prix par le contrat , sans déclaration que l'estimation n'en
fait pas vente , le mari en devient propriétaire , et n'est débiteur
que du prix donné au mobilier.
i55a. L'estUnatiou donnée à l'immeuble constitué en dot,
n'en transporte point la propriété au mari , s'il n'y en a décla
ration expresse. •.
i553. L'immeuble acquis des deniers dotaux n'est, pas dotal,
si la condition de l'emploi n'a été stipulée par le contrat de
mariage.
Il en est de même de l'immeuble donné en payement de la
dot constituée en argent.
1 55 4- Les immeubles constitués eu dot ne peuvent être aliénés
ou hypothéqués pendant le mariage, ni par le mari, ni pa»la
femme (i) , ni par les deux conjointement ; sauf les exceptions
qui suivent.
i555. La femme peu.t , avec l'autorisation de son mari, ou,
sur son refus, avec permission de justice, donner ses biens
dotaux pour l'établisseraenl des enfans qu'elle aurait d'un ma
riage antérieur; mais, si elle n'est autorisée que par justice, elle
doit réserver la jouissance à son mari.
(i) Lors môme qu'elle serait marchande I civiles de sou mariage font régli-ci par le
lihque faisant un commerce srp.irp cic I régime dot
elui de son i;i.m , si le» conventions j Commerce.
DU COÎÎTRiT DE MARIAGE. 11)1
i556 Elle peut aussi , avec l'autorisation de son mari, don
ner ses biens dotaux pour l'établissement de leurs enfans com
muns.
1857. L'immeuble dotal petit être aliéné lorsque l'aliénation
en a été permise par le contrat de mariage.
i558. L'immeuble dotal peut encore être aliéné avec permis
sion de justice , et aux enchères , après trois affiches ,
Pour tirer de prison le mari ou la femme ;
Pour fournir des alimens à la famille dans les cas prévus par
les articles ao3 , ao5 et 206 , au Titre du Mariage ;
Pour payer les dettes de la femme ou de ceux qui ont consti-
tné la dot, lorsque ces dettes ont une date certaine antérieure
an contrat de mariage ;
Pour faire de grosses réparations indispensables pour la con
servation de l'immeuble dotal;
Enfin , lorsque cet immeuble se trouve indivis avec des tiers,
et qu'il est reconnu impartageable.
Dans tous ces cas, l'excédant du prix de la vente au-dessus
des besoins reconnus restera doul , et il en sera fait emploi
comme tel au profit de la femme.
i55g. L'immeuble dotal peut dire échangé, mais avec le con
sentement de la femme , contre un autre immeuble de m.*rae
valeur, pour les quatre cinquièmes au moins, en justifiant de
l'utilité de l'échange , en obtenant l'autorisation en justice, et
d'après une estimation par experts nommés d'office par le tri
bunal.
Dans ce cas , l'immeuble reçu en échange sera dotal ; l'excr-
dant du prix , s'il y en a , le sera aussi , et il en sera fait emploi
comme tel au profit de la femme.
i56o. Si, hors les cas d'exception qui viennent d'être expli
qués, la femme ou le mari , ou tous les deux conjointement,
aliènent le fonds dotal , la femme ou ses héritiers pourront faire
révoquer l'aliénation après la dissolution du mariage, sans qu'on
puisse leur opposer aucune prescription pendant sa durée : la
femme aura le même droit après la séparation de biens.
Le mari lui-même pourra faire révoquer l'aliénation pendant
le mariage, en demeurant néanmoins sujet aux dommages et
intérêts de l'acheteur, s'il n'a pas déclaré dans le contrat que le
bien vendu était dotal.
l5^i. Les immeubles dotaux non déclarés aliénables par le
contrat de mariage , sont imprescriptibles pendant le ma
riage, à moins que la prescription u'ait commencé auparavant.
Ils deviennent néanmoins prescriptibles après la séparation
de biens , quelle que soit l'époque à laquelle la prescription a
commencé. .
i56î . Le mari est tenu , à l'égard des biens dotaux , de toutes
les obligations de l!usufruitier.
Il est responsable de toutes prescriptions acquises,et détério.
râlions survenues par sa négligence.
ïgi CODE NAPOLÉON , IIV. III , TIT. T.
i563. Si la dot est mise en péril, la femme peut poursuivre
Ja séparation de biens, ainsi qu'il est dit aux articles i443 et
Bujvans.
SECTION III.
De la Restitution de la Dot.
i564- Si la dot consiste en immeubles ,
Ou en meubles non estimés par le Contrat de mariage, ou
bien mis à prix, avec déclaration que l'estimation n'en ôte pas
la propriété à la femme ,
Le mari ou ses héritiers peuvent être contraints de la restituer
sans délai, après la dissolution du mariage.
i565. Si elle consiste en une somme d'argent,
Ou en meubles mis à prix par le contrat, sans déclaration que
l'estimation n'en rend pas le mari propriétaire ,
La restitution n'en peut être exigée qu'un ai» après la disso
lution.
i5fi6. Si les meubles dont Ja propriété reste à la femme ont
dépéri par l'usage et sans la Taute du mari , il ne sera tenu de
rendre que ceux qui resteront, et dans l'état où ils se trou
veront.
Et néanmoins la femme pourra , dans tous les cas, retirer les
linges et bardes à son usage actuel , sauf à précompter leur
valeur, lorsque ces linges et bardes auront été primitivement
constitués avec estimation.
1567. Si la dot comprend des obligations ou constitutions de
rente qui ont péri , ou souffert des retranchemens qu'on ne
puisse imputer à la négligence du mari , il n'en sera point tenu,
et il en sera quitte en restituant les contrats.
1568. Si un usufruit a'été constitué en dot , le mari ou ses
héritiers ne sont obligés, à la dissolution du mariage, que de
restituer le droit d'usufruit , et non les fruits écbus durant le
mariage.
1669. Si le mariage a duré dix ans depuis l'échéance des
termes pris pour le payement de la dot , la femme ou ses héri
tiers pourront la répéter contre le mari après la dissolution du
mariage, sans être tenus de prouver qu'il l'a reçue, à moins
qu'il ne justifiât de diligences inutilement par lui faites pour
s'en procurer le payement. .
i5yo. Si le mariage est dissous par la mort de la femme,
l'intérêt et les fruits de la dot à restituer courent de plein droit
au profit de ses héritiers, depuis le jour delà dissolution.
Si c'est par la mort du mari , la femme a le choix d'exiger les
intérêts de sa dot pendant l'an du deuil , ou de se faire fournir
des alimens pendant ledit temps aux dépens de la succession dti
mari; mais, dans les deux cas, l'habitation durant cette année ,
et les habits de deuil , doivent lui être fournis sur la succession ,
et sans imputation sur les intérêts à elle dus.
nu coKmvr DE MARI.VGE. ifi'î
1571. A la dissolution du mariage , les fruits des immeuble.»
dotaux se partagent entre le mari et la femme ou leurs héri
tiers , à proportion du temps qu'il a duré , pendant la dernière
année.
L'année commence à partir du jour où le mariage a été cé
lébré.
1572. La femme et ses héritiers n'ont point de privilège pour
la répétition de la dot sur les créanciers antérieurs à elle en
hypothèque.
1573. Si le mari était déjà insolvable , et n'avait ni art , ni pro
fession lorsque le père a constitué nne dot à sa fille , celle-ci ne
sera tenue de rapporter à la succession du père que l'action
qu'elle a contre celle de son mari , pour s'en faire rembourser.
Mais si le mari n'est devenu insolvable que depuis le ma
riage ,
Ou s'il avait qn métier ou une profession qui lui tenait lieu
de bien ,
La perte de la dot tombe uniquement sur la femme.
SECTION IV.
TITRE VI.
De la F~ente.
(Décrété le 6 mars 1804, promulgué le 16 mars 1804.)
CHAPITRE PREMIER.
De la Nature et de la Forme de la Vente,
i58i. La vente est une convention par laquelle l'un s'oblige
à livrer une chose , et l'autre à la payer.
Elle peut être faite par acte authentique, ou sous seing-
privé.
i583. Elle est parfaite entre les parties, et la propriété est
acquise de droit à l'acheteur à l'égard du vendeur , dès qu'on
est convenu de la chose et du prix , quoique la chose n'ait paS
encore été livrée ni le prix payé (i).
i584- La vente peut être faite purement et simplement , ou
sous une condition soit suspensive, soit résolutoire.
Elle peut aussi avoir pour objet deux ou plusieurs choses
alternatives. '
• Dans tous ces cas , son effet est réglé par les principes géné
raux des conventions.
1585. Lorsque des marchandises ne sont pas vendues en
bloc , mais au poids, au compte ou à la mesure, la vente n'est
point parfaite , en ce sens que les choses vendues sont aux risques
du vendeur jusqu'à ce qu'elles soient pesées, comptées ou mesu
rées ; mais l'acheteur peut en demander ou la délivrance od
des dommages-intérêts , s'il y a lieu , en cas d'inexécution de
l'engagement.
1586. £i, au contraire , les marchandises ont, été vendues en
bloc , la vente est parfaite , quoiqvie les marchandises n'aient
pas encore été pesées , comptées ou mesurée*.
1587: A l'égard du vin, de l'huile, et d>es autres choses
SECTION PREMIERE.
De la Faculté de Rachat.
i6Sg. La faculté de rachat oti de réméré est un pa"çte par lequel
le vendeur se réserve de reprendre la chose vendue, moyennant
la restitution du pi ix principal , et le remboursement dont il est
pailc à l'article 1673.
1660. La faculté de rachat ne peut être stipulée pour un ternie
excédant cinq années.
Si elle a été stipulée pour un terme plus long , elle est réduite
à ce terme.
1661. Le terme fixé est de rigueur r et ne peut être prolongé
par le juge.
1662. Faute par levendeur d'avoir exercé son action de réméré
dans le terme prescrit, l'acquéreur demeure propriétaire irré
vocable.
1663. Le délai court contre toutes personnes , même contre le
mineur, sauf, s'il y a lieu , le recours contre qui de droit.
1664. Le vendeur à pacte de rachat peut exercer son action
contre un second acquéreur, quand même la faculté de réméré
n'aurait pas été déclarée dans le second contrat.
1665. L'acquéreur à pacte de rachat exerce tous les droits de
son vendeur ; il peut prescrire tant contre le véritable maître que
contre ceux qui prétendraient des droits ou hypothèques sur la
chose vendue.
1666. Il peut opposer le bénéfice de la discussion aux créan
ciers de son vendeur.
1667. Si l'acquéreur à pacte de réméré d'une partie indivise
d'un héritage, s'est-rendu adjudicataire de la totalité sur une
licitation provoquée contre lui , il peut obliger le vendeur à re
tirer le tout lorsque celui-ci veut user du pacte.
1668. Si plusieurs ont vendu conjointement et par un seul
contrat un héritage commun entre cUx , chacun ne peut exercer
l'action eu réméré que pour la part qu'il y avait.
DE LA VENTE. 2OÎ
1669. Il en est de même si celui qui a vendu seul un héritage
a laissé plusieurs héritiers.
Chacun de ses cohéritiers ne peut user de la faculté de rachat
que pour la part qu'il prend dans la succession. •
1670. Mais., dans le cas des deux articles précède!» , l'ac
quéreur peut exiger que tous les covendeurs ou tous les cohéri
tiers soient mis en cause , aCn de se concilier entre eux pour la
reprise de l'héritage entier; et, s'ils ne se concilient pas, il sera
renvoyé de la demande.
1671. Si la vente d'un héritage appartenant à plusieurs n'a pai
été faite conjointement et de tout l'héritage ensemble, et que
chacun n'ait vendu que la part qu'il y avait , ils peuvent exercer
séparément l'action en réméré sur la portion qui leur apparte
nait ; __
Et l'acquéreur ne peut forcer celui qui l'exercera de cette
manière , à retirer le tout.
167». Si l'acquéreur a laissé plusieurs héritiers, l'action en
réméré ne peut être exercée contre chacun d'eux que pour sa
part, dans le cas où elle est encore indivise , et dans celui ou la
chose vendue a été partagée entre eux.
Mais, s'il y a eu partage de l'hérédité , et que la chose vendue
soit échue au lot de l'un des héritiers, l'action en réméré peut
être intentée contre lui pour le tout.
1673. Le vendeur qui use du pacte du rachat, doit rembourser
non-seulement le prix principal , mais encore les frais et loyaux
coûts de la vente, les réparations nécessaires, et celles qui ont
augmenté- la valeur du fonds, jusqu'à concurrence de cette aug
mentation. Il ne peut entrer en possession qu'après avoir satis
fait à toutes ces obligations.
Lorsque le vendeur rentre dans son héritage par l'effet du
pacte de rachat , il le reprend exempt de toutes les charges et
hypothèques dont l'acquéreur l'aurait grevé : il est tenu d'exér
cuter les baux faits sans fraude par l'acquéreur.
SECTION II.
• De la Resc-ision de la. Vente pour cause de lésion .
1674. Si le vendeur a été lésé de plus de sept douzièmes dans
le prix d'un immeuble , il a le droit de demander la rescision de
la vente , quand même il aurait expressément renoncé dans le
contrat à.la faculté de demander cette rescision, et qu'il aurait
déclaré donner la plus-value.
1675. Pour savoir s'il y a lésion de plus de sept douzièmes,
il faut estimer l'immeuble suivant son état et sa valeur au moment
de la vente.
1676. La demande n'est plus recevable après l'expiration de
deux années , à compter du jour de la vente.
Ce délai court contre J.es femmes mariées , et contre ks abeens ,
3o7( CODE NAÏOLÉOIT, LIV. III, TIT. VI.
les interdits, et les mineurs venant du chef d'un majeur qui a
vendu
Ce délai court aussi et n'est pas suspendu pendant la durée du
temps stipulé pour le pacte de rachat.
1677. La preuve de1 la lésion ne pourra être admise que par
jugement , et dans le cas seulement où les faits articulés seraient
assez vraisemblables et assez, graves pour faire présumer la lé
sion.
1678. Cette preuve ne pourra se faire que par un rapport de
trois experts , qui seront tenus de dresser un seul procès-verbal
commun , et de ne former qu'un seul avis à la pluralité des
voix.
1679. S'il y a des avis différens, le procès-verbal en contiendra
les motifs, sans qu'il soit permis de faire connaître de quel avis
chaque expert a été.
1680. Les trois experts seront nommés d'office, à moins que
les parties ne se soient accordées pour les nommer tous les trois
conjointement.
1681. Dans le cas où l'action en rescision est admise, l'acqué
reur a le choix, ou de rendre la chose en retirant le prix qu'il en
a payé , ou de garder le fonds en payant le supplément du jiiste
prix , sous la déduction du dixième du prix total.
Le tiers possesseur a le même droit , sauf sa garantie contre
son vendeur.
1682. Si l'acquéreur préfère garder la chose en fournissant le
supplément réglé par l'article précédent, il doit l'intérêt du sup
plément, du jour de la demande en rescision.
S'il préfère la rendre et recevoir le prix , il rend les fruits du
jour de la demande. \
L'intérêt du prix qu'il a payé lui est aussi compté du jour de
la demande , ou du jour du payement , s'il n'a touché aucuns
fruits.
1683. La rescision pour lésion n'a pas lieu en faveur de l'ache
teur.
1684. Elle n'a pas lieu en toutes ventes qui, d'après la loi,
ne peuvent être faites que d'autorité de justice.
1685. Les règles expliquées dans la Section précédente pour
rescision.
CHAPITRE VII.
De la Ltcitation.
1686. Si une chose commune à plusieurs ne peut être parta
gée commodément et sans perte;
Ou si , dans un partage fait de gré à gré de biens communs ,
DE T.\ VENTE. îo5
il s'en trouve quelques-uns qu'aucun des copartageans ne puisse
ou ne veuille prendre,
La vente s'en fait aux enchères, et le prix en est partagé entre
les copropriétaires.
1687. Chacun des copropriétaires est le maître de demander
que les étrangers soient appelés à la licitation : ils sont nécessai
rement appelés lorsque l'un des copropriétaires est mineur.
1688. Le mode et les formalités à observer pour la licitation
sont expliqués au Titre ilc.i Successions et au Code judi
ciaire (i).
CHAPITRE VIII.
Du Transport des Créances et autres Droits incorporels.
1689. Dans le transport d'une créance, d'un droit ou d'une
action sur un tiers, la délivrance s'opère entre le cédant et le
cessionnaire par la remise du titre.
1690. Le cessionnaire n'est saisi à l'égard des tiers que par la
signification du transport faite au débiteur.
Néanmoins le cessionnaire peut être également saisi par l'ac
ceptation du transport faite par le débiteur dans un acte authen
tique.
1691. Si , avant que le cédant ou le cessionnaire eût signifié le
transport au débiteur , celui-ci avait payé le cédant , il sera vala-
ilement libéré.
1692. La vente ou cession d'une créance comprend les acces
soires de la créance, tels que caution, privilège et hypothèque.
i6y3. Celui qui vend une créance ou autre droit incorporel,
doit en garantir l'existence au temps du transport, quoiqu'il soit
fait sans garantie.
1694. Il ne répond de la solvabilité du débiteur que lorsqu'il
s'y est engagé, et jusqu'à concurrence seulement du prix qu'il
a retiré de la créance.
1696. Lorsqu'il a promis la garantie de la solvabilité du débi
teur, celte promesse ne s'entend que de la solvabilité actuelle,
et ne s'étend pas au temps à venir ,. si le cédant ne l'a expressé
ment stipulé.
1696. Celui qui vend une hérédité sans en spécifier en détail
les objets, n'est tenu de garantir que sa qualité d'héritier.
1697. S'il avait déjà profité des fruits de quelque fonds, ou
reçu le montant de quelque créance appartenant à celte hérédité,
ou vendu quelques effets de la succession , il est tenu de les rem
bourser à l'acquéreur, s'il ne les a expressément réservés lors
de la vente.
(i) II aérait pins eiact de dire Code juridiction , Ici pouvoirs des jiifies et
de Procédure civile , car le Code judi des differens officiers cjni concourent à
ciaire, q-ii outre les [ormes de procéder - l'administration de la justice , n'existe
devrait déterminer les dtTeri degrés de pas.
3o6 CODE MAPOLÉON, LIT. -III , TIT. TI.
1698. L'acquéreur doit de son côté rembourser au vendeur ce
que celui-ci a payé pour les dettes et charges de la succession , et
lui faire raison de tout ce donr il était créancier, s'il n'y a sti
pulation contraire.
1699. Celui contre lequel on a cédé un droit litigieux peut s'en
faire tenir quitte par le cessionnaire , en lui remboursant le prix
réel de la ces^on avec les frais et loyaux coûts , et avec les inté
rêts à compter du jour où le cessionnaire' a payé le prix de la
cession à lui faite.
1700. La chose est censée litigieuse dès qu'il y a procès et con
testation sur le fond du droit.
1701. La disposition portée en l'article 1699 cesse,
i°. Dans le cas où la cession a été faite à un cohéritier ou
copropriétaire du droit cédé ;
2°. Lorsqu'elle a été faite à un créancier en payement de ce qui
lui est dû ;
3°. Lorsqu'elle a été faite au possesseur de l'héritage sujet au
droit litigieux.
TITRE VIL
De fEchange.
(Décrété le 7 mars 1804, promulgué le 17 mars 1804.)
1701. L'échange est un contrat par lequel les parties se don
nent respectivement une chose pour «ne autre.
1708. L'échange s'opère par le seul consentement , de la même
manière que la vente.
1704. Si l'un des copermutans a déjà reçu la chose à lui don-
TITRE VIII.
Du Contrat de Louage.
(Décrété la 7 mars 1804, promulgue le 17 mari i8o4-)
CHAPITRE PREMIER.
Dispositions générales.
1708. H y a deux sortes de contrats de louage :
Celui des «hoses ,
Et celui d'ouvrage.
1709. Le louage des choses est un contrat par lequel l'une
des parties s'obligea faire jouir l'autre d'une chose pendant un
certain temps, et moyennant un certain prix que celle-ci s'oblige
de lui payer.
17,10. Le louage d'ouvrage est un contrat par lequel l'une de»
parties s'engage à faire quelque chose pour l'autre , moyennant
un prix convenu entre elles.
1711. Ces deux genres de louage se subdivisent encore en
plusieurs espèces particulières :
On appelle bail à loyer, le louage des maisons et celui des
meubles ;
Bail àferme, celui des héritages ruraux;
Loyer, le louage du. travail ou du service;
Bail à cheptel , celui des animaux dont le pro/ît se partage
entre le propriétaire, et celui à qui il les confie.
Les devis, marché ou prix fail , pour l'entreprise d'un
ouvrage moyennant un prix déterminé , sont aussi on louage,
lorsque la matière est fournie par celui pour qui l'ouvrage se
fait.
Ces trois dernières espèces ont des règles particulières.
1712. Les baux des biens nationaux, des biens des communes
et des établissemens publics , sont soumis à des règlemens par
ticuliers.
CHAPIT RE II.
Du Louage des Choses.
1713. On peut louer toutes sortes de biens meubles ou im
meubles.
'
ao8 CODE ITAPOIÉOIT, tiv. in , TIT. YI«;
SECTION PREMIERE.
Des Régies communes aux Baux des Maisons et des Siens
ruraux.
171 4- On peut louer ou par écrit, ou verbalement.
1715. Si le bail fait sans écrit n'a encore reçu aucune exécu
tion , et que l'une des parties le nie , la preuve ne peut être reçue
par témoins , quelque modique qu'en soit le prix, et quoiqu'on
allègue qu'il y a eu des .arrhes données.
Le serment *peut seulement être déféré à celui qui
t t* A
nie le
bail.
1716. Lorsqu'il y aura contestation sur le prix du bail verbal
dont l'exécution a commencé , et qu'il n'existera point de quit
tance , le propriétaire en sera cru sur son serment , si mieux
n'aime le locataire demander l'estimation par experts, auquel
cas les frais de l'expertise restent à sa charge, si l'estimation
excède le prix qu'il a déclaré. • '
1717. Le preneur a le droit de sous-louer , et même de céder
son bail à un autre , si cette faculté ne lui a pas été interdite.
Elle, peut être interdite pour le -tout ou partie. [
Cette clause est toujours de rigueur. « : •>
1718. Les articles du Titre du Contrat de Mariage et Jet
Droits respectifs des Epoux, relatifs aux baux des biens des
femmes mariées , sont applicables aux baux des biens des
mineurs.
1719. Le bailleur est obligé, par la nature du contrat, et sans
qu'il soit besoin d'aucune stipulation particulière ,
I •'. De délivrer au preneur la chose louée;
2°. D'entretenir cette chose en état de servir à l'usage pour
lequel elle a été louée; ,
. 3°. D'en faire jouir paisiblement le preneur pendant la durée
du bail.
1720 Le bailleur est tenu de délivrer la chose en bon état de
réparations de toute espèce.
Il doit y faire , pendant la durée du bail , toutes les répara
tions qui peuvent devenir nécessaires, autres que les locatives.
1711. Il est dû garantie au preneur pour tous les vices ou
défauts de la chose louée qui en empêchent l'usage , quand même
le bailleur ne les aurait pas connus lors du bail.
S'il résulte de ces vices ou défauts quelque perte pour le pre
neur, le bailleur est tenu de l'indemniser.
1722. Si , pendant la durée du bail, la chose louée est détruite
en totalité par cas fortuit , le bail est résilié de plein droit ; si
elle n'est détruite qu'en partie , le preneur peut , suivant les
circonstances, demander ou une diminution du prix, ou la
résiliation même du bail. Dans l'un et l'autre cas , il n'y a lieu
à aucun dédommagement.
DÛ 6O1ITRAT DE LOUAGE. JOJ
1723. Le bailleur ne peut , pendant la durée du bail , changer
la forme de la chose louée.
1724. Si , durant le bail, la chose louée a besoin de répara
tions urgentes, et qui ne puissent être différées jusqu'à sa <în ,
le preneur doit les souffrir, quelque incommodité qu'elles lui
causent , et quoiqu'il soit privé , pendant qu'elles se font , d'une
partie de la chose louée.
Mais, si ces réparations durent plus de quarante jour», le prix
du bail sera diminué à proportion du temps et de la partie de la
chose louée dont il aura été privé.
Si les réparations sont do telle nature qu'elles rendent inhabi
table ce qui est nécessaire au logement du preneur et de sa
famille , celui-ci pourra faire résilier le bail.
17*5. Le bailleur n'est pas tenu de garantir le preneur dn
trouble que des tiers apportent par voies de fait à sa jouissance,
sans prétendre d'ailleurs aucun droit sur la chose louée; sauf
au preneur à les poursuivre en son nom personnel.
1726. Si, au contraire, le locataire ouïe fermier ont été trou
blés dans leur jouissance par suite d'une action concernant la
propriété du fonds, ils ont droit à une diminution propor
tionnée sur le prix du bail à loyer ou à ferme, pourvu que le
trouble et l'empêchement aient été dénoncés au propriétaire.
1727. Si ceux qui ont commis les voies de fait prétendent
avoir quelque droit sur la chose louée, ou si le preneur est lui-
même cité en justice pour se voir condamné au délaissement
de la totalité ou de partie de cette chose, ou à souffrir l'exercice
de quelque servitude, il doit appeler le bailleur en garantie,
et doit être mis hors d'instance, s'il l'exige, en nommant le
bailleur pour lequel il possède.
1728. Le preneur est tenu de deux obligations principales :
i". D'user de la chose louée en bon père de famille , et sui
vant la destination qui lui a été donnée par le bail , ou suivant
celle présumée d'après les circonstances, à défaut de conven
tion ;
2°. De payer le prix du bail aux termes convenus.
1729. Si le preneur emploie la chose louée à un autre usage
que celui auquel elle a été destinée , ou dont il puisse résulter
un dommage pour le bailleur, celui-ci peut, suivant les circon>
stances, faire- résilier le bail.
1780 S'il a été fait un état des lieux entre le bailleur et le
preneur, celui-ci doit rendre la chose telle qu'il l'a reçue sui
vant cet état , excepté ce qui a péri ou a été dégradé par vétusté
ou force majeure.
1731. S'il n'a pas été fait d'état des lieux, le preneur est
présumé les avoir reçus en bon état de réparations locatives ,
et doit K"i rendre tels , sauf la preuve contraire.
1732. Il répond des dégradations ou des pertes qui arrivent
pendant sa jouissance , à moins qu'il ne prouve qu'elles ont eu
lieu sans sa faute.
CODE NAPOLEON, XIV. III, TIT. VIII.
II répond de l'incendie , à moins qu'il ne prouve ,
Que l'incendie est arrivé par cas fortuit ou force majeure , ou
par vice de construction ,
Ou que le feu a été communiqué par une maison voisine (i).
1784. S'il y a plusieurs locataires , ils sont tous solidairement
responsables de l'incendie ;
A moins qu'ils ne prouvent que l'incendie a commencé dans
l'habitation de l'un d'eux , auquel cas celui-là seul en est
tenu ;
Ou que quelques-uns ne prouvent que l'incendie n'a pu com
mencer chez eux, auquel cas ceux-là n'en sont pas tenus.
1735. Le preneur est tenu des dégradations et des perte's qui
arrivent parlerait des personnes de sa maison ou de ses sous-
locataires.
1736. Si le bail a été fait sans écrit, l'une des parties ne pourra
donner congé à l'autre qu'en observant les délais fixés par
l'usage des lieux (i).
1737. Le bail cesse de plein droit à l'expiration du terme fixé ,
lorsqu'il a été fait par écrit , sans qu'il soit nécessaire de donner
congé.
est!
est réglé par L
1789. Lorsqu'il y a un congé signifié, le preneur, quoiqu'il
ait continué sa jouissance, ne peut invoquer la tacite récon
duction.
1740. Dans le cas des deux articles précédens , la caution
donnée pour le bail ne s'étend pas aux obligations résultant de
la prolongation.
1741. Le contrat de louage se résout par la perte de la chose
louée , et par le défaut respectif du bailleur et du preneur , de
remplir leurs engagemens.
1742. Le contrat de louage n'est point tesolu par la mort du
bailleur, ni par celle du preneur.
1743. Si le bailleur vend la chose louée , 1 acquéreur ne peut
expulser le fermier ou le locataire qui a un bail authentique ou
dont la date est certaine , à moins qu'il ne se soit réservé ce
droit par le contrat de bail. '
1744. S'il a été convenu, lors du bail, qu en cas de vente
l'acquéreur pourrait expulser le fermier ou le locataire , et qu'il
n'ait été fait aucune stipulation sur les dommages et intérêts,
le bailleur est tenu d'indempiser le fermier ou le locataire de
la manière suivante.
1745. S'il s'agit d'une maison , appartement ou boutique , le
bailleur paye, à titre de dommages et intérêts, au locataire
évincé , une somme égale au prix du loyer , pendant le temps
. l'art. t;7S.
DU CONTRAT PC LOUAGE. ail
qui , suivant l'usage des lieux , est accordé entre le congé et
la sortie.
1746. S'il s'agit de biens ruraux , l'indemnité que le bailleur
doit payer au fermier , est du tiers du prix du bail pour tout le
temps qui reste à courir.
1747. L'indemnité se réglera par experts, s'il s'agit de ma
nufactures , usines, ou autres établissemens qui exigent de
grandes avances.
1748. L'acquéreur qui veut user de la faculté réservée par
le bail , d'expulser le fermier ou locataire en cas de vente , est ,
en outre , tenu d'avertir le locataire au temps d'avance usité
dans le lieu pour les congés.
Il doit aussi avertir le fermier des biens ruraux , au moins
un an à l'avance.
1749. Les fermiers ou les locataires ne peuvent être expulsés
qu'ils ne soient payés par le bailleur , ou , à son défaut , par le
nouvel acquéreur, des dommages et intérêts ci-dessus expli
qués.
1780. Si le bail n'est pas fait par acte authentique, ou n'a
point de date certaine, l'acquéreur n'est tenu d'aucuns dom
mages et intérêts.
1701. L'acquéreur à pacte de rachat ne peut user de la fa
culté d'expulser le preneur, jusqu'à ce que , par l'expiration du
délai fixé pour le réméré , il devienne propriétaire incommu-
table.
SECTION II.
Des Règles particulières aux Baux à loyer. "
1782. Le locataire qui ne garnit pas la maison de meubles
tuffisanspeut être expulsé, à moins qu'il ne donne des sûretés
capables de répondre du loyer.
1753. Le sous-locataire n'est tenu enfers le propriétaire que
jusqu'à concurrence du prix de sa sous-locatîon dont il peut être
débiteur au moment de la saisie , et sans qu'il puisse opposer des
payemens faits par anticipation.
Les payemens faits par le sous-locataire, soit en vertu d'une
stipulation portée en son bail , soit en conséquence de l'usage
des lieux ne sont pas réputés faits par anticipation.
1754. Les réparations locatives ou de menu entretien dont le
locataire est tenu, s'il n'y a clause contraire, sont celles désignées,
comme telles par l'usage des lieux , et , entre autres , les répa
rations à faire ,
Aux âtres , contre-cœurs , chambranles et tablettes des che
minées ;
An recrépiment du bas des murailles des appartemens et
antres lieux d'habitation , à la hauteur d'un mètre;
Aux pavés et carreaux des chambres , lorsqu'il y en a seule^
quelques-ims de cassés ;
213 CODE S1POLÉOH , LIV. III , TIT. VIIl.
Aux vitres , à moins qu'elles ne soient cassées par la grêlé on
autres accidens extraordinaires et de force majeure , dont le loca
taire ne peut être tenu;
Aux portes , croisées , planches de cloison ou de fermeture de
boutiques , gonds, targettes et serrures.
1765. Aucune des réparations réputées locatives n'est à la
charge des locataires , quand elles ne sont occasionnées que par
vétusté ou force majeure.
iy56. Le curement des puits et celui des fosses d'aisance sont
à la charge du bailleur , s'il n'y a clause contraire.
1757. Le bail des meubles fournis pour garnir une maison
entière , un corps de logis entier , une boutique , ou tous autres
appartemens , est censé fait pour la durée ordinaire des baux de
maisons , corps-de-logis , boutiques ou autres appartemens, selon
l'usage des lieux.
iy58. Le bail d'un appartement meublé est censé fait à l'an
née , quand il a été fait à tant par an ;
Au mois , quand il a été fait à tant par mois ;
Au jour , s'il a été fait à tant par jour.
Si rien ne constate que le bail soit fait à tant par an , par
mois ou par jour, la location est censée faite suivant l'usage
des lieux.
1769 Si le locataire d'une maison ou d'un appartement con
tinue sa jouissance après l'expiration du bail par écrit , sans
opposition de la part du bailleur , il sera censé les occuper
aux mêmes conditions, pour le terme fixé par l'usage des lieux ,
et ne pourra plus en sortir ni en être expulsé qu'après un congé
donné suivant le délai fixé par l'usage des lieux.
1760. En cas de -résiliation par la faute du locataire, celui-ci
est tenu de payer le prix du bail pendant le temps nécessaire
à la re)o«ation , sans préjudice des dommages et intérêts qui ont
pu résulter de l'abus.
1761. Le bailleur rte peut résoudre la location , encore qu'il
déclare vouloir occuper par lui-même la maison louée, s'il n'y
a eu convention contraire.
1763. S'il a été convenu dans le contrat de louage , que le
• bailleur pourrait venir occuper la maison , il est tenu de signi
fier d'avance un congé aux époques déterminées par l'usage des
lieux.
SECTION III.
Des Règles particulières aux Baux à ferme (i).
1763. Celui qui cultive sous la condition d'un partage de
(l) L'évaluation «(es rentes ou fermages] trois dernières années. (Dec. imp. ,
•li(nihs payables en nature se fait d'à- avril jSo8. )
près le taux commun des mercuriales des[ *
CONTRAT DE
fruits avec le bailleur, ne peut ni sous-louer ni céder, si la
faculté ne lui en a été expressément accordée par le bail.
1764- En cas de contravention, le propriétaire a droit de
rentrer en jouissance, et le preneur est condamné aux dom
mages-intérêts résultant de l'inexécution du bail.
j~fi:>. Si, dans un bail à ferme, on donne aux fonds une
contenance moindre ou plus grande que celle qu'ils ont réelle
ment, il n'y a lieu à augmentation ou diminution de prix pour
le fermier, que dans les cas et suivant les règles exprimés au
Titre de la trente.
1766. Si le preneur d'un héritage rural ne le garnit pas des
bestiaux et des ustensiles nécessaires à son exploitation , s'il
abandonne la cukure, s'il ne cultive pas en bon père de famille ,
s'il emploie la chose louée à un autre usage que celui auquel
elle a été destinée , ou , en général , s'il n'exécute pas les clauses
du bail , et qu'il en résulte un dommage pour le bailleur , celui-
ci peut , suivant les circonstances , faire résilier le bail.
En cas de résiliation provenant du fait du preneur, celui-ci
est tenu des dommages et intérêts , ainsi qu'il est dit en l'ar
ticle 1764-
1767. Tout preneur de bien rural est tenu d'engranger dans
les lieux à ce destinés d'après le bail.
1 768. Le preneur d'un bien rural est tenu , sous peine de tous
dépens, dommages et intérêts, d'avertir le propriétaire des
usurpations qui peuvent être commises sur les fonds.
Cet avertissement doit être donné dans le même délai que
celui qui est réglé en cas d'assignation suivant la distance des
lieux.
1769. Si le bail est fait pour plusieurs années, et que , pendant
la durée du bail , la totalité ou la moitié d'une récolte au moins
soit enlevée par des cas fortuits, le fermier peut demander une
remise du prix de sa location , à moins qu'il ne soit indemnisé
par les récoltes précédentes.
S'il n'est pas indemnisé, l'estimation de la remise ne peut
avoir lieu qu'à la fin du bail , auquel temps il se' fait une com
pensation de toutes les années de jouissance;
Et cependant le j uge peut provisoirement dispenser le preneur
de payer une partie du prix en raison de la perte soufferte.
1 770. Si le bail n'est que d'une année , et que la perte soit de
la totalité des fruits, ou au moins de la moitié, le preneur sera
déchargé d'une partie proportionnelle du prix de la location.
Il ne pourra prétendre aucune remise , si la perte est moindre
de moitié.
1771. Le fermier ne peut obtenir de remise lorsque la perte
de» fruits arrive après qu'ils sont séparés de la terre , à moins
que le bail ne donne au propriétaire une quotité de la récolte en
nature; auquel cas le propriétaire doit Supporter sa part de la
perte, pourvu que le preneur ne fût pas en demeure de
Yrer sa portion de récolte.
2l4 CODE NAPOIÉOW , 1IY. III, TIT. VIII. -
Le fermier ne peut également demander une remise lorsque
la cause du dommage était existante et connue à l'époque où
le bail a été passé.
1772. Le preneur peut être chargé des cas fortuits par une
stipulation expresse.
lyyS. Cette stipulation ne s'entend que des cas fortuits ordi
naires, tels que grête, feu du ciel, gelée ou coulure.
Elle ne s'entend point des cas fortuits extraordinaires , tels
que les ravages de la guerre , ou une inondation , auxquels le
pays n'est pas ordinairement sujet , à moins que le preneur n'ait
été chargé de tous les cas fortuits prévus ou imprévus.
1774. Le bail, sans écrit, d'un fonds rural, est censé fait
pour le temps qui est nécessaire afin que le preneur recueille
tous les fruits de l'héritage affermé.
Ainsi le bail à ferme d'un pré, d'une vigne, et de tout autre
fonds dont les fruits se recueillent en entier dans le cours de
l'année , est censé fait pour un an.
Le bail des terres labourables, lorsqu'elles se divisent par
soles ou saisons , est censé fait pour autant d'années qu'il y a
de soles.
1778. Le bail d«s héritages ruraux , quoique fait sans écrit,
cesse de plein droit à l'expiration du temps pour lequel il est
censé fait , selon l'article précédent.
1776. Si, à l'expiration des baux ruraux écrits, le preneur
reste et est laissé en possession , il s'opère un nouveau bail dont
l'effet est réglé par l'article I774-
1777. Le fermier sortant doit laisser à celui qui lui succède
dans la culture , les logemens convenables et autres facilités
pour les travaux de l'année suivante; et réciproquement , le
fermier entrant doit procurer à celui qui sort des logemens con
venables et autres facilités pour la consommation des fourrages,
et pour les récoltes restant à faire.
Dans l'un et l'autre cas, on doit se .conformer à l'usage des
lieux.
1778. Le fermier sortant doit aussi laisser les pailles et engrais
de l'année , s'il les a reçus lors de son entrée en jouissance ; et
quand même il ne les aurait pas reçus , le propriétaire pourra
les retenir suivant l'estimation.
s
CHAPITRE III.
Du Louage d'ouvrage et d'industrie.
1779. Il y a trois espèces principales de louage d'ouvrage et
d'industrie :
i°. Le louage des gens de travail qui s'engagent au service de
quelqu'un,
a°; Celui des voituriers , tant par terre que par eau , qui se
chargent du transport des personnes ou des marchandises ;
DU CONTRIT DE LOO4GB. Îl5
3°. Celui des entrepreneurs d'ouvrages par suite de devis ou
marchés.
SECTION PREMIERE.
Du Louage des Domestiques et Ouvriers.
1780. On ne peut engager ses services qu'à temps, ou pour
une entreprise déterminée.
1781. Le maître est cru sur son affirmation,
Pour la quotité des gages ;
Pour le payement du salaire de l'année échue;
Et pour les à-comptes donnés pour l'année courante.
SECTION II.
(i) V. Code de Commerce, art/i*3) ries , du jour où la remise aura été Faite
et suiv. ( art. 108 du Code de Commerce.) I
(a) S'ils avaient altéré les marchan
dées par le mélange de substances mal
faisantes , ils seraient punis de la peine
* delà réclusion; s'il n'y avait point eu mé
lange dé subttanccs malfaisantes , ils
seront punis d'une amende de 16 à 100 tr.,' timens ; et il est étend i , par l'art. 40 ,
et d'un emprisonnement d'un mois à un d'une manière plus rigo ircuse , à tout le
an, (arï. $87 du Code -pénal. ) L'action dommage qui peut arriver aux marchan
le prescrit p" •' six mois pour les expédi dises chargées sur le tiltac sans le cou*
tions faite» dans l'intérieur, et par un seulement par écrit du chargeur.
an ponr celles à l'étranger, le tout à (3) Les obligations spéciBees dans cet
compter ponr le Cas de perte , du jour article et dans celui prédédeut , sont
ou le transport des marchandises aurait aussi imposées par le Code de Connu. ,
dû être effectué -} et pour Us cas d'aya- art. io3 et suiv.
»l6 CODE HAPOLÉON , LIV. III, TIT. VIII.
jettis à des règlemens particuliers , qui font la loi entre eux et
les autres citoyens.
SECTION III.
Des Devis et des Marchés.
1787. Lorsqu'on charge quelqu'un de faire un ouvrage, on
peut convenir qu'il fournira seulement son travail ou son indus
trie, ou bien qu'il fournira aussi la matière.
1788. Si , dans le cas où l'ouvrier fournit la matière , la chose
tient à périr, de quelque manière que ce soit, avant d'être
livrée , la perte en est pour l'ouvrier , à moins que le maître ne
fût en demeure1 de recevoir la chose.
1789. Dans le cas où l'ouvrier fournit seulement son travail
ou son industrie , si la chose vient à périr , l'ouvrier n'est, tenu
que de sa faute.
3790. Si , dans le cas de l'article précédent , la chose vient à
périr, quoique sans aucune faute de la part de l'ouvrier , avant
que l'ouvrage ait été reçu , et sans que le maître fût en demeure
de le vérifier , l'ouvrier'n'a point de salaire à réclamer , à moins
que la chose n'ait péri par le vice de la matière.
1791. S'il s'agit d'un ouvrage à plusieurs pièces ou à la
mesure, la vérification peut s'en faire par parties : elle est cen
sée faite pour toutes les parties payées , si le maître paye l'on-
Trier en proportion de l'ouvrage fait.
1792. Si l'édifice construit à prix fait périt en tout ou en
partie par le vice de la construction , même par le vice du
sol , les architecte et entrepreneur en sont responsables pen
dant dix ans.
1798. Lorsqu'un architecte ou un entrepreneur s estchargé de
la construction à forfait d'un bâtiment, d'après un plan arrêté
et convenu avec le propriétaire du sol, il ne peut demander
aucune augmentation de prix, ni sous la prétexte d'augmenta
tion de la main-d'œuvre ou des matériaux, ni sous celui de
changemens ou d'augmentations faits sur ce plan , si ces chan-
gemens ou augmentations n'ont pas été autorisés par écrit , et
le prix convenu avec le propriétaire.
1794. Le maître peut résilier, par sa seule volonté, le marché
à forfait , quoique l'ouvrage soit déjà commencé , en dédomma
geant l'entrepreneur de toutes ses dépenses, de tous ses travaux,
et de tout ce qu'il aurait pu gagner dans cette entreprise.
1798. Le contrat de louage d'ouvrage est dissous par la mort
de l'ouvrier, de l'architecte ou entrepreneur.
1796. Mais le propriétaire est tenu de payer en proportion
du prix porté par la convention , à leur succession , la valeur
des ouvrages faits et celle des matériaux préparés , lors seule
ment que ces travaux ou ces matériaux peuvent lui être utiles.
1797. L'entrepreneur répond du fait des personnes qu'il
emploie. '
DU COMTHAT DE r.otn',!'. 1(7
1798. Les maçons , charpentiers et autres ouvrier» qui ont
été employés à la construction d'un bâtiment ou d'autre» ouvra
ges faits à l'entreprise , n'ont d'action contre celui pour lequel
les ouvrages ont été faits , que jusqu'à concurrence de ce dont
il se trouve débiteur envers l'entrepreneur , au moment où,
leur action est intentée.
1 793. Les maçons , charpentiers , serruriers , et autres ouvrier»
qni font directement des marchés à prix fait , sont astreints aux
règles prescrites dans la présente Section : ils sont entrepreneur»
dans la partie qu'ils traitent.
CHAPITRE IV.
Du Bail à cheptel.
SECTION PREMIÈRE.
Dispositions générales.
1800. LE bail à cheptel est un contrat par lequel l'une des
parties donne à l'autre un fonds de bétail pour le garder ,
le nourrir et le soigner, sous les conditions convenues entre
elles.
1801. Il y a plusieurs sortes de cheptels :
Le cheptel simple ou ordinaire ,
Le cheptel à moitié ,
Le cheptel donné au fermier ou au colon partiaire.
Il y a encore une quatrième espèce de contrat improprement
appelée cheptel.
1802. On peut donner à cheptel toute espèce d'animaux
susceptibles de croît ou de profit pour l'agriculture ou le1 com
merce.
1803. A défaut de conventions particulières, ce» contrats se
règlent par les principes qui suivent.
SECTION II.
Du Cheptel simple.
1804. Le bail à cheptel simple est un contrat par lequel on.
donne à un autre des bestiaux à garder , nourrir et soigner , à
condition que le preneur profitera de la moitié du croît, et
qu'il supportera aussi la moitié de la perte.
1805. L'estimation donnée au cheptel dans le bail n'en trans
porte pas la propriété au preneur ; elle n'a d'autre objet que
de fixer la perte ou le profit qui pourra se trouver à l'expiration
du bail.
1806. Le preneur doit les soins d'un bon père de famille à la
conservation du cheptel.
10
SlS- CODE KAPOIJÉOK, I.IV. III, TIT. IX.
1807. Il n'est tenu du cas fortuit que lorsqu'il a été précédé
de quelque faute de sa part , sans laquelle la perte ne serait pas
arrivée.
1808. En cas de contestation , le preneur est tenu de prouver
le cas fortuit , et le bailleur est tenu de prouver la faute qu'il
impute au preneur.
1809. 'I.e preneur, qui est déchargé par le cas fortuit, est
toujours tenu de rendre compte des peaux des bêtes (i).
1810. Si le cheptel périt en entier sans la faute du preneur,
la perte en est pour le bailleur.
S'il n'en périt qu'une partie , la perte est supportée en com
mun , d'après le prix de l'estimation originaire , et celui de
l'estimation à l'expiration du cheptel.
1811. On ne peut stipuler,
Que le preneur supportera la perte totale du cheptel, quoi
que arrivée par cas fortuit et sans sa faute,
Ou qu'il supportera, dans la perte, une part plus grande que
dans le profit ,
Ou que le bailleur prélèvera , à la fin du bail , quelque chose
de plus que le cheptel qu'il a fourni.
Toute convention semblable .est nulle.
I.e preneur profite seul des laitages, du fumier et du travail
des animaux donnés à cheptel.
La laine et le croît se partagent.
1812. Le preneur ne peut disposer d'aucune bête du trou
peau , soit du fonds , soit du croît , sans le consentement du
bailleur, qui ne peut lui-même en disposer sans le consentement
du preneur.
1813. Lorsque le cheptel est donné au fermier d'autrui, il
doit être notifié au propriétaire de qui ce fermier tient ; sans
quoi il peut le saisir et le faire vendre pour ce que son fermier
lui doit.
i8j4- Le preneur ne pourra tondre sans en prévenir le
bailleur. *
1815. S'il n'y a pas de temps fixé par la convention pour la
durée du cheptel , il est censé fait pour-trois ans.
1816. Le bailleur peut en demander plutôt la résolution , si
le preneur ne remplit pas ses obligations.
1817. A la fin du bail, ou lors de sa résolution, H se fait une
nouvelle estimation du cheptel.
Le bailleur peut prélever des bêtes de chaque espèco, jus
qu'à concurrence de la première estimation ; l'excédent se
partage.
S'il n'existe pas assez de bêtes pour remplir la première
estimation, le bailleur prend ce qui reste , et les parties se
font raison de la perte.
SECTION III.
Vu Cheptel à moitié.
1818. Le cheptel à moitié est une société dans laquelle chacun
des contractai» fournit la moitié des bestiaux, qui demeurent
communs pour le profit ou pour la perte.
1819. Le preneur profite seul, comme dans le cheptel sim
ple, des laitages, du fumier et des trav.iux des bêtes.
Le bailleur n'a droit qu'à la moitié des laines et du croît.
Toute convention contraire est nulle, à moins que le bailleur
ne soit propriétaire de la métairie dont le preneur est fermier
ou colon partiaire.
1820. Toutes les autres règles du cheptel simple s'appliquent
au cheptel à moitié.
SECTION IV.
Du Cheptel donné par te Propriétaire à son Fermier ou Colon
partiaire.
§. i. Du Cheptel donné au fermier.
i8îl. Ce cheptel ( aussi appelé cheptel de fer) est celui par
lequel le propriétaire d'une métairie It donne à ferme , à la
charge qu'à 1 expiration du bail, le fermier laissera des bes
tiaux d'une valeur égale au prix de l'estimation de ceux qu'il
aura reçus.
1822. L'estimation du cheptel donné au fermier ne lui en
transfère pas la propriété, mais néanmoins le met à ses ris
ques.
i8a3. Tous les profits appartiennent au fermier pendant la
durée de son bail, s'il n'y a convention contraire.
i8»4' Dans les cheptels donnés au fermier , le fumier n'est
point dans les profits personnels des preneurs, mais appartient
à la métairie , à l'exploitation de laquelle il doit être unique
ment employé.
i8*25. La perte, même totale et par cas fortuit , est en entier
pour le fermier, s'il n'y a convention contraire.
1826. A la lin du bail, le fermier ne peut retenir le cheptel
en en p.-ivant l'estimation originaire; il doit en laisser un de
valeur pareille à celui qu'il a reçu.
S'il y a du déficit, il doit le payer; et c'est seulement l'excé
dant qui lui appai tient.
§. II. >-ii Cheptel donné au Colon partiaire.
1827. Si le cheptel périt en entier sans'la faute du colon,
la perte est pour le bailleur
320 CODE WAPOLÉOH, LIV. III, TIT. VIII.
1828. On peut stipuler que le colon délaissera au bailleur
sa part de la toison à un prix inférieur à la valeur ordi
naire; ^
Que le bailleur aura une plus grande part du profit ;
Qu'il aura la moitié des laitages.
Mais on ne peut pas stipuler que le colon sera tenu de toute
la perte.
185.9. Ce cheptel finît avec le bail à métairie.
1830. Il est d'ailleurs soumis à toutes les règles du cheptel
simple.
SECTION V.
Du Contrat improprement appelé Cheptel.
1831. Lorsqu'une ou plusieurs vaches sont données pour le»
loger et les nourrir, le bailleur en conserve la propriété; il a
seulement le profit des veaux qui en naissent.
TITRE IX.
Du Contrat de Société.
( Décrété le 8 mars 1804, promulgué le 18 mars 1804. )
CHAPITRE PREMIER.
Dispositions générales.
i83a. LA. société est un contrat' par lequel deux ou plusieurs
personnes conviennent de mettre quelque chose en commun ,
dans la vue de partager le bénéfice qui pourra en résulter.
i833. Toute société doit avoir un objet licite , et être con
tracté pour l'intérêt commun des parties.
Chaque associé doit y apporter on de l'argent , ou d'autrei
biens , ou son industrie.
• i834- Toutes sociétés doivent être rédigées par éciil , lorsque
leur objet est d'une valeur de plus de cent cinquante francs.
La preuve testimoniale n'est point admise contre et outre le
contenu en l'acte de société, ni sur ce qui serait allégué avoir
été dit avant, lors ou depuis cet acte, encore qu'il s'agisse d'une
somme ou valeur moindre de cent cinquante francs.
CHAPITRE IL
Des diverses Espèces de Sociétés.
i835. Les sociétés sont universelles ou particulière*,
ËD COKTRiT DE SOCIÉTÉ. 111
SECTION PREMIERE.
Des Sociétés universelles.
iS3(i. On distingue deux sortes de sociétés universelles ,
la société de tous biens présens, et la société universelle de
gains.
1837. La société de tons biens presens est celle par laquelle
les parties mettent en commun tons les biens meubles et im
meubles qu'elles possèdent actuellement , et les profits qu'elles
pourront en tirer.
Elles peuvent aussi y comprendre toute autre espèce de
gains, mais les biens qui pourraient leur avenir par succession *
donation ou legs , n'entrent dans cette société que pour la
jouissance : toute stipulation tendant à y faire entrer la pro
priété de ces biens est prohibée , sauf centre épouse , et confor»
inément à ce qui est réglé à leur égard.
1838. La société universelle de gains renferme tout ce que le«
parties acquerront par leur industrie, À quelque titre que ce
soit, pendant le cours de la société : les meubles que chacun
des associés possède au temps du contrat, y sont aussi com
pris; mais leurs immeubles personnels n'y entrent que pour la
jouissance seulement.
iSSg. La simple convention de société universelle, faite
sans autre explication , n'emporte que la tociété universelle de
gains.
1840. Nulle société universelle ne peut avoir lieu qu'entre
personnes respectivement capables de se donner ou de recevoir
l'une de l'autre, et auxquelles il n'est point défendu de s'avan
tager au préjudice d'autres personnes.
SECTION II.
De la Société particulière.
1841. La société particulière est celle qui ne s'applique qu'à
certaines choses déterminées , ou à leur usage , ou aux fruits à
en percevoir.
1842. Le contrat par lequel plusieurs personnes s'associent,
soit pour une entreprise désignée , soit pour l'exercice de quel
que métier ou profession , est aussi une société particulière.
4ÎS CODE SAVdl.iiON, 1IV. III, IIT. IX.
CHAPITRE III.
Des Engagement des Associés entre eux et à l'égard
des Tiers.
•
SECTION PREMIERE.
SECTION II.
Des Engagemens des Associés à l'égard des Tiers.
i
1862. Dans les sociétés autres que celles de commerce, les
associés ne sont pas tenus solidairement des dettes sociales , et
l'un des associés ne peut obliger les autres, si ceux-ci ne lui en
ont conféré le pouvoir.
j8o'3. Les associés sont tenus envers le créancier avec lequel
ils ont contracté, chacun pour une somme et part égales, encore
que la part de l'un d'eux dans la société fût moindre, si l'acte
n'a pas spécialement restreint l'obligation de celui-ci sur le pied
de cette dernière part.
1864. La stipulation que l'obligation est contractée pour le
DU COKTBAT DE SOCIÉTÉ. 3*5
compte de la société, ne lie que l'associé contractant et non les
autres, à moins que ceux-ci ne lui aient donne pouvoir, ou
que la chose n'ait tourné au profit de la société.
CHAPITRE IV.
Des Différentes Manières dont finit la Société.
i865. LA société finit, .....
i°. Par l'expiration dû temps pour lequel elle a été con-
tra3Ct"par l'extinction*de la chose, ou la consommation de la
négociation ;
§' Par la mort naturelle de quelqu un des associes;
4°'. Par la mort civile , l'interdiction ou la déconfiture de 1 un
T^'Par la volonté qu'un seul ou plusieurs expriment de
n'être plus en société.
1866 La prorogation d'une société à temps limité ne peut
être prouvée que par un écrit revêtu des mêmes formes que le
C°Ï867 Lorsque l'un des associés a promis de mettre en com
mun la 'propriété d'une chose , la perta survenue avant que la
mise en soit effectuée , opère la dissolution de la société par
rapport à tous les associés.
La société est également dissoute dans tous les cas par la perte
de la chose lorsque la jouissance seule a été mise en commun ,
et que la propriété en est restée dans la main de l'associe.
Mais la société n'est pas rompue par la perte de la chose dont
la propriété a déjà été apportée à la société
Î868 S'il a été stipulé qu'en cas de mort de 1 un des associes,
la société continuerait avec son héritier , ou seulement entre le»
associés survivans, ces dispositions seront sûmes : au. second
cas l'héritier du décédé n'a droit qu'au partage de la société,
en écard à la situation de cette société lors du décès , et ne par-
ticip* aux droits ultérieurs qu'autant qu'ils sont une suite
nécessaire de ce qui s'est fait avant la mort de l'associe auquel
a dissolution de la société par la volonté de l'une des
parties ne s'applique qu'aux sociétés dont la durée est illimitée ,
et s'opère par une renonciation notifiée à tous les associés,
pourvu que cette renonciation soit de bonne foi^t non faite a
COÏ?£o LaPrenonciation nVst pas de bonne foi lorsque l'associé
renoue pour s'aptroprier à lui seul le profit que les associe»
eVtaif-nt proposé de retirer en commun.
ElSfahe à contre-temps lorsque les choses "e sont plus
entleresTet q«rtl importe *k société que sa dmolutwm sort
différée.
saG CODE WAPOLÉOIT, LIT. m, irt. r.
1871. La dissolution des sociétés à terme ne peut être deman
dée par l'un des associés avant le terme convenu, qu'autant
qu'il y en a de justes motifs, comme lorsqu'un autre associé
manque à ses engag«mens, ou qu'une infirmité habituelle le
rend inhabile aux affaires de la société, ou autres cas sembla
bles, dont la légitimité et la gravité sont laissées à l'arbitrage
des juges.
1871. Les règles concernant le partage des successions, la
forme de ce partage, et les obligations qui en résultent entre les
cohéritiers, s'ap* liquent aux partages entre associés.
Disposition relative aux Sociétés de commerce.
1873. Les dispositions du présent Titre ne s'appliquent aux
sociétés de commerce que dans les points qui n'ont rien de
contraire aux lois et usages du commerce.
TITRE X.
Du Prêt.
(Décrété le 9 mars 1804, promulgué le 19 mars 1804.)
CHAPITRE PREMIER.
Du Prêt à usage, ou Commodat.
SECTION PREMIERE.
SECTION II.
Des Obligations du Préteur.
TITRE XI.
Du Dépôt et du Séquestre.
(Décret* le 14 mars 1804 , promulgué le 24 mars 1804. )
CHAPITRE PREMIER.
Du Dépôt en général, et de ses diverses Espèces.
1918. LE dépôt, en général, est un acte par lequel on reçoit
la chose d'autrui, à la charge de la garder et de la restituer en
nature.
1916. Il y a deux espèces de dépôt : le dépôt proprement dit,
et le séquestre.
TIC DÉPÔT ET fin SÉQUESTRE. *Sl
CHAPITRE II.
Du Dépôt proprement dit.
SECTION PREMIERE.
De la Nature et de l'Essence du Contrai de Dépôt.
1917. Le dépôt proprement dit est un contrat essentiellement
gratuit (i).
1918. Il ne peut avoir pour objet que de» choses mobilières.
1919. Il n'est parfait que par la tradition réelle ou feinte de
la chose déposée.
La tradition feinte suffît quand le dépositaire se trouve déjà
nanti , à quelque antre titre , de la chose que l'on consent à lui
laisser à titre de dépôt.
1920. Le dépôt est volontaire ou nécessaire.
SECTION II.
Du Dépôt volontaire.
1911. Le dépôt volontaire se forme par le consentement
réciproque de la personne qui fait le dépôt , et de celle qui le
reçoit.
1922. Le dépôt volontaire ne peut régulièrement être fait
que par le propriétaire de la chose déposée , ou de son consen
tement exprès ou tacite.
1923. Le dépôt volontaire doit être prouvé par écrit. La
preuve testimoniale n'en est point reçue pour valeur excédant
cent cinquante francs.
1924. Lorsque le dépôt étant au-dessus de cent cinquante
francs , n'est point prouvé par écrit , celui qui est attaqué comme
dépositaire, en est cru sur sa déclaration, soit pour le fait même
du dépôt , soit pour la chose qui«en faisait l'objet, soit pour le
fait de sa restitution.
iga5. Le dépôt volontaire ne peut avoir lieu qu'entre per
sonnes capables de contracter.
Néanmoins, si âne personne capable de contracter accepte
le dépôt fait par une personne incapable , elle est tenue de toutes
les obligations d'un véritable dépositaire ; eile peut être pour
suivie par le tuteur ou administrateur de la personne qui a fait
le dépôt.
1926. Si le dépôt a été fait par une personne capable à une
personne qui ne l'est pas , la personne qui a fait le dépôt n'a
SECTION V.
Du Dèp6t nécessaire.
ig49- Le dépôt nécessaire est celui qui a été forcé par quel
que accident, tel qu'un incendie, une ruine, un pillage, un nau
frage ou autre événement imprévu.
1960. La preuve par témoins peut être reçue pour le dépôt
nécessaire , même quand il s'agit d'une valeur au-dessus de cent
cinquante francs.
1961. Le dépôt nécessaire est d'ailleurs régi par toutes les
règles précédemment énoncées.
ig5î. Les aubergistes ou hôteliers sont responsables, comme
dépositaires, des effets apportés par le voyageur qui loge chez
eux : le dépôt de ces sortes d'effets doit être regardé comme un
dépôt nécessaire (i).
1953. Ils sont responsables du Toi on du dommage des effets
du voyageur, soit que le vol ait été fait-ou que le dommage ait
été causé par les domestiques et préposés de l'hôtellerie, ou par
des étrangers allant et venant dans l'hôtellerie (i).
1994. Ils ne sont pas responsables des vols fait» avec force
armée ou autre force majeure.
CHAPITRE III.
Du Séquestre.
SECTION PREMIERE.
Des diverses
' espèces de Séquestre.
ig55. Le séquestre est ou conventionnel on judiciaire.
(0 L>'art. 1957 s'applique aux loueurs '. quatre heures iani en inscrire sur leur
«n chambres garnies; la désignation hôte- registre , les noms, la profession et le
Jiers les comprend. L'article 73 dn Code domicile.
pénal les rend civilement responsables ( a) S'ils étaient eux-nté*ines coupables au
des restituions, indemnités et (rais pro- vol , ils seraient passibles «le la peine de
nonces contre les personnel qu'ils au- I» réclusion. (Art. 386 du Code pénal.)
raient logées pcmlant plus de vingt- 1
I)U DÉPÔT ET OU SÉQUESTRE. 235
SECTION II.
Du Séquestre conventionnel.
ig56. Le séquestre conventionnel est le dépôt fait par une
ou plusieurs personnes, d'une chose content ieuse, entre les
mains d'un tiers qui s'oblige de la rendre, après la contestation
terminée , à la personne qu! sera jugée devoir l'obtenir.
1967. Le séquestre peut n'être pas gratuit.
1968. Lorsqu'il est gratuit, il est soumis aui règles du dépôt
proprement dit, sauf les différences ci-après énoncées.
ipSg. Le séquestre peut avoir pour objet, non-seulement
des effets mobiliers , mais même des immeubles.
1960. Le dépositaire chargé du séquestre ne peut être dé
chargé , avant la contestation terminée , que du consentement
de toutes les parties intéressées, ou pour une cause jugée
légitime.
SECTION III.
Du Séquestre ou Dépét judiciaire.
igfit. La justice peut ordonner le séquestre,
i°. Des meubles saisis sur un débiteur;
a°. D'un immeuble ou d'une chose mobilière dont la pro
priété ou la possession est litigieuse entre deux ou plusieurs
personnes ;
3°. Des choses qu'un débiteur offre pour sa libération.
1963. L'établissement d'un gardien judiciaire produit , entre
le saisissant et le gardien, des obligations réciproques. Le gar
dien doit apporter , pour la conservation des effets saisis , les
soins d'un bon père de famille.
Il doit les représenter, soit à la décharge du saisissant pour
la vente, soit à la partie contre laquelle les exécutions ont été
faites , en cas de main-levée de la saisie.
L'obligation du. saisissant consiste à payer au gardien le sa
laire fixé par la loi.
1963. Le séquestre judiciaire est donné, soit à une personne
dont les parties intéressées sont convenues entre elles, soit à une
personne nommée d'office par le juge.
Dans l'un et l'autre cas , celui auquel la chose a été confiée
est soumis à toutes les obligations qu'emporté le séquestre con
ventionnel.
a30 CODE R.VPOJ.ÉOJf , J.IV. III, TIT, XII.
TITRE XII.
Des Contrats aléatoires.
(Décrété le 10 mars 1804 , promulgué le ao mars 1804.)
CHAPITRE PREMIER.
Du Jeu et du Pari.
iç)65. LA loi n'accorde aucune action pour une dette du jeu
ou pour le payement d'un pari.
1966. Les jeux propres à exercer au fait des armes , les
courses à pied ou à cheval , 1rs courses de charriot , le jeu de
paume et autres jeux de même nature qui tiennent à l'adresse
et à l'exercice du corps , sont exceptés de la disposition précé
dente.
Néanmoins le tribunal peut rejeter la demande, quand la
somme lui parait excessive.
1967. Dans aucun cas, le perdant ne peut répéter ce qu'il a
volontairement payé , à moins qu'il n'y ait eu , de la part du
gagnant, dol, supercherie ou escroquerie.
CHAPITRE II.
Du Contrat de Rente viagère.
SECTION PREMIERE.
Des Conditions requises pour la validité du Contrat.
1968. La rente viagère peut être constituée à titre onéreux
moyennant une somme d'argent, ou pour une chose mobilière
appréciable, ou pour un immeuble.
1969. Elle peut être aussi constituée, à titre purement gra-
DES CONTRATS 1LÉATOIRBS. «?7
luit, par donation entre- vifs ou par testament. Elle doit être
alors revêtue des formes requises par la loi.
1970. Dans le cas de l'article précédent , la rente viagère est
réductible , si elle excède ce dont il est permis de disposer : ella
est nulle , si elle est au profit d'une personne incapable de
recevoir.
1971. La rente viagère peut être constituée , soit sur la tête
de celui qui en fournit le prix , soit sur la tête d'un tiers qui n'a
aucun droit d'en jouir.
197». Elle peut être constituée sur une ou plusieurs têtes.
1973. Elle peut être constituée au profit d'un tiers , quoique
le prix en soit fourni par une autre personne.
Dans ce dernier cas , quoiqu'elle ait les caractères d'une libé
ralité , elle n'est point assujettie aux formes requises pour les
donations; sauf les cas de réduction et de nullité énoncés dans
l'article 1370.
1974. Tout contrat de rente viagère créée sur la tête d'une
personne qui était morte au jour du contrat, ne produit aucun
effet.
197$. Il en est de même du contrat par lequel la rente a été
créée sur la tête d'une personne atteinte de la maladie dont elle
est décédée dans les vingt jours de la date du contrat,
1976. La rente viagère peut être constituée au taux qu'il plaît
aux parties contractantes de fixer.
SECTION II.
Des Effets du Contrat entre les Parties contractantes.
1977. Celui au profit duquel la rente viagère a été constituée
moyennant un prix, peut demander la résiliation du contrat,
si le constituant ne lui donne pa# les sûretés stipulées pour son
exécution.
1978. Le seul défaut de payement des arrérages de la rente
n'autorise point celui en faveur de qui elle est constituée , a
demander le remboursement du capital, ou à rentrer clans le
fonds par lui aliéné : il n'a que le droit de saisir et de faire
vendre les biens de son débiteur, et de faire ordonner ou con
sentir , sur le produit de la vente , l'emploi d'une somme suffi»
santé pour le service des arrérages.
1979. Le constituant ne peut se libérer du payement de la
rente en offrant de rembourser le capital-, et en renonçant à la
répétition des arrérages payés; il est tenu de servir la rente
pendant toute la vie de la personne ou des personnes sur la tête
desquelles la rente a été constituée, quelle que soit la durée de
la vie de ces personnes , et quelque onéreux qu'ait pu devenir
le service de la rente.
1980. La rente viagère n'est acquise au propriétaire que dans
la proportion du nombre de jours qu'il a vécu.
a38 CODE JTArOLÉOS, LIV. III, HT. XII.
Néanmoins , s'il a été convenu qu'elle serait payée d'avance ,
le terme qui a dû être payé est acquis du jour où le payement
a dû en être fait.
1981. La rente viagère ne peut être stipulée insaisissable que
lorsqu'elle a été constituée à titre gratuit.
1982. La rente viagère ne s'éteint pas par la mort civile du
propriétaire ; le payement doit en être continué pendant sa vie
naturelle.
ig83. Le propriétaire d'une rente viagère n'en peut deman
der les arrérages qu'en justifiant de son existence, ou de celle
de la personne sur la tête de laquelle elle a été constituée.
TITRE XIII.
Du Mandat.
{Décrété le 10 mars 1804 , promulgué le ao mars 1804.)
CHAPITRE PREMIER.
De la Nature et de la Forme du Mandat.
1984. Le mandat ou procuration est un acte par lequel une
personne donne à une autre le pouvoir de faire quelque chose
pour le mandant et en son nom.
Le contrat ne se forme que par l'acceptation du mandataire.
ig85. Le mandat peut être donné ou par acte public, ou par
écrit sous seing privé,jiiéme par lettre. Il peut aussi être donné
verbalement , mais la preuve testimoniale n'en est reçue que
conformément au Titre des Contrats ou des Obligations conven
tionnelles en général.
L'acceptation du mandat peut n'être que tacite , et résulter de
l'exécution qui lui a été donnée par le mandataire.
1986. Le mandat est gratuit, s'il n'y a convention contraire.
1987 II est ou spécial et pour une affaire ou certaines affaires
seulement, ou général et pour toutes les affaires du mandant.
1988. Le mandat conçu en termes généraux n'embrasse que
les actes d'administration.
S'il s'agit d'aliéner ou hypothéquer, ou de quelque autre acte
de propriété, le mandai doit être exprès.
1980. Le manda' ail e. ne peut rien faire au-delà de ce qui est
poi-ié dans son mandat : le pouvoir de transiger ne renferme pas
celui de compromettre.
1990. Les femmes et les mineur; émancipés peuvent être choi
sis pour mandataires; mais le n>,i:.ibi]t n'a d'action contre le
mandataire niiiiflir que; d'après les règles générales relatives aux
obligations des mineurs , et couUe cn.lun.iiu mariée et qui a
DU M VM).\T. 939
CHAPITRE IV.
Des différentes Manières dont le Mandat finit.
soo3. Le mandat finit ,
Par la révocation du mandataire ;
Par la renonciation de celui-ci au mandat;
Par la mort naturelle ou civile , l'interdiction ou la déconfi
ture, soit du mandant, soit du mandataire.
2004. Le mandant peut révoquer sa procuration quand bon
lui semble, et contraindre, s'il y a lieu, le mandataire à lui
remettre , soit l'écrit sous seing privé qui la contient,, soit l'ori
ginal de la procuration , si elle a été délivrée en brevet , soit l'ex
pédition, s'il en a été gardé minute.
aoo5. La révocation notifiée au seul mandataire ne peut être
opposée aux tiers qui ont traité dans l'ignorance de cette révo
cation , sauf au* mandant son recours contre le mandataire.
aoo6. La constitution d'un nouveau mandataire pour la même
affaire , vaut révocation du premier , à compter du jour où elle
a été notifiée à celui-ci.
3007. Le mandataire peut renoncer au mandat , en notifiant
au mandant sa renonciation.
Néanmoins, si cette renonciation préjudicie au mandant, il
devra en être indemnisé par le mandataire , à moins que celui-ci
ne se trouve dans l'impossibilité de continuer le mandat sans
en éprouver lui-même un préjudice considérable.
3008. Si le mandataire ignore la mort du mandant, ou l'une
des autres causes qui font cesser le mandat , ce qu'il a fait dans
«ette ignorance est valide.
nu MANDAT. tjt
iooy. Dans les cas ci-dessus, les engagemens du mandataire
sont exécutés à l'égard des tiers qui sont de bonne foi.
aoio. En cas de-mort du mandataire , ses héritiers doivent en
donner avis au mandant , et pourvoir, en attendant, à ce que le§
circonstances exigent pour l'intérêt de celui-ci.
TITRE XIV.
Du Cautionnement.
(Décrété le r4 février 1804 , promulgué le 24 février 1804 )
CHAPITRE II.
De lEffet du Cautionnement.
SECTION PREMIERE.
De l'Effet du Cautionnement entre le Créancier et la Camion.
aoai. La caution n'est obligée envers le créancier à le payer
qu'à défaut du débiteur , qui doit être préalablement discuté
dans ses biens , à moins que la caution n'ait renoncé au bénéfice
de discussion , ou à moins qu'elle ne se soit obligée solidairement
avec le débiteur ; auquel cas l'effet de son engagement se règle
par les principes qui opt été établis pour les dettes solidaires.
2Q2Ï. Le créancier n'est obligé de discuter le débiteur prin
cipal que lorsque la caution le requiert , sur les premières pour
suites dirigées contre elle.
aoi3. La caution qui requiert la discussion , doit indiquer
an créancier les biens du débiteur principal , et avancer les de
niers suffisans pour faire la discussion.
Elle ne doit indiquer ni des biens du débiteur principal situés
hors de l'arrondissement de la cour d'appel du lieu où le paye
ment doit être fait , ni des biens litigieux , ni ceux hypothéqués
à la dette qui ne sont plus en la possession du débiteur.
2024. Toutes les fois que la caution a fait l'indication de biens
autorisée par l'article précédent , et qu'elle a fourni les deniers
snffisans pour la discussion, le créancier est , jusqu'à concur
rence des biens indiqués , responsable , à l'égard de la caution,
de l'insolvabilité du débiteur principal survenue par le défîut
4e poursuites.
m; OAUTrONKEMERT. 1-JJ
3025. Lorsque plusieurs personnes se sont rendues cautions
d'un même débiteur pour une même dette , elles sont obligées
chacune à toute la dette.
2026. Néanmoins chacune d'elles peut , à moins qu'elle n'ait
renoncé au bénéfice de division , exiger que le créancier divise
préalablement son action , et la réduise à la part et portion de
chaque caution.
Lorsque , dans le temps où une des cautions a fait prononcer
la division , il y en avait d'insolvables , cette caution est tenue
proportionnellement de ces insolvabilités ; mais elle ne peut plu»
être recherchée , à raison des insolvabilités survenues depuis
la division.
2027. Si le créancier a divisé lui-même et volontairement son
action , il ne peut revenir contre cette division , quoiqu'il y eût ,
même antérieurement aur temps où il l'a ainsi consentie, des
cautions insolvables.
SECTION II.
De l'Effet du Cautionnement entre le Débiteur et la Caution.
2038. La caution qui a payé , a son recours contre le débiteur
principal , soit que le cautionnement ait été donné au su ou à
l'insu du débiteur. '
Ce recours a lieu tant pour le principal que pour les intérêts
elles fiais; néanmoins la caution n'a de recours que pour les
frais par elle faits depuis qu'elle a dénoncé au débiteur principal
les poursuites dirigées contre elle.
Elle a aussi recours pour les dommages et intérêts, s'il y a
lieu.
2029. La caution qui a payé la dette , est subrogée à tous les
droits qu'avait le créancier contre le débiteur.
ao3o. Lorsqu'il y avait plusieurs débiteurs principaux soli
daires d'une même dette , la caution qui les a tous cautionnés ,
a contre chacun d'eux le recours pour la répétition du total
de ce qu'elle a payé.
ao3l. La caution qui a payé une première fois , n'a point de
recours contre le débiteur principal qui a payé une seconde
fois , lorsqu'elle ne l'a point averti du payement par elle fait ;
sauf son action en répétition contre le créancier.
Lorsque la caution aura payé sans être poursuivie et sans avoir
averti le débiteur principal , elle n'aura point de recours contre
lui dans les cas où, au moment du payement , ce débiteur aurait
eu des moyens pour faire déclarer la dette éteinte ; sauf son action
en répétition contre le créancier.
ao'js. La caution , même avant d'avoir payé, peut agir contre
le débiteur pour être par lui indemnisée ,
i1'. Lorsqu'elle est poursuivie en justice pour le payement ;
2°. Lorsque le débiteur a fait faillite ou est en déconfiture;
»44 CODE NAPOLÉON, LIT. Ill , TIT. XIV.
3°. Lorsque le débiteur s'est obligé de lui apportersa décharge
dans un certain temps ;
4°. Lorsque la dette est devenue exigible par l'échéance du
terme sous lequel elle avait été contractée;
5°. Au bout de dix années , lorsque l'obligation principale n'a
point" de terme fixe d'échéance, à moins que l'obligation priu-
cipale , telle qu'une tutelle, ne soit pas de nature à pouvoir être
éteinte avant un temps déterminé.
SECTION III.
CHAPITRE III.
De l'Extinction du Cautionnement,
io34- L'obligation qui résulte du cautionnement , s'éteint pâl
ies mêmes causes que les autres obligations.
3o35. La confusion qui s'opère dans la personne du débiteur
principal et de sa caution , lorsqu'ils deviennent héritiers l'un
de l'autre , n'éteint point l'action du créancier contre celui qui
s'est rendu caution de la caution.
ao36. La caution peut opposer au créancier toutes les excep
tions qui appartiennent au débiteur principal , et qui sont inhé
rentes à la dette ;
Mais elle ne peut opposer les exceptions qui sont purement
personnelles au débiteur.
ao3y. La caution est déchargée, lorsque la subrogation aux
droits , hypothèques et privilèges du créancier ne peut plus, par
le fait de ce créancier, s'opérer en faveur de la caution.
2o38. L'acceptation volontaire que le créancier a faite d'un
immeuble ou d'un effet quelconque en payement de la dette
principale, décharge la caution , encore que le créancier vienne
à en être évincé.
2o3g La simple prorogation de terme, accordée par le créan
cier au débiteur principal , ne décharge point la caution , qui
peut , en ce cas , poursuÎTre le débiteur pour !«• forcer au paye
ment.
BU CAUTIOMNEMEKT.
CHAPITRE IV.
De la Caution légale et de la Caution judiciaire.
s» î». Toutes les fois qu'une personne est obligée , par la loi
on par une condamnation , à fournir une caution , la caution
offerte doit remplir les conditions prescrites par le» articles 2018
et 2019.
Lorsqu'il s'agit d'un cautionnement judiciaire, la caution doit
en outre être susceptible de contrainte par corps.
ao/{i. Celui qui ne peut pas trouver une caution , est reçu à
donner à sa place un gage en nantissement suffisant.
•ao fa. La caution judiciaire ne peut point demander la discus
sion du débiteur principal.
ao43. Celai qui a simplement cautionné la caution judiciaire ,
ne peut demander la discussion du débiteur principal et de la
caution.
TITRE XV.
Des Transactions.
(Décrété le 20 mars 1804, promulgué le 5o mars 1804.)
2t>\\. La transaction est un contrat par lequel les parties ter
minent une contestation née , ou préviennent une contestation
à naître.
Ce contrat doit être rédigé par écrit.
1045. Pour transiger , il faut avoir la capacité de disposer du
ol.>jets compris dans la transaction (i).
Le tuteur ne peut transiger pour le mineur ou l'interdit que
conformément à l'article 467 au Titré Je la Minorité , de la
Tutelle et de l'Emancipation ; et il ne peut transiger avec le
mineur devenu majeur, sur le compte de tutelle , que conformé
ment à l'article 473 au même Titre.
Les communes et établissemens publics ne peuvent transiger
qu'avec l'autorisation expresse de l'Empereur.
2046. On peut transiger sur l'intérêt civil qui résulte d'un
La transaction n'empêche pas la poursuite du ministère pu
blic (a).
2047. On peut ajouter à une transaction la stipulation d'une
peine contre celui qui manquera de l'exécuter.
(0 Voyet , pour li s personnes capa (2) /•'. pour les choMS qni ne peuvent
bles Je transiger, 1rs «ri, 27, »8 , 82, pas être l'objet d'une transaction , 1rs
n8, 217, 219, no, 274, 2^5, 420, art. 6, 46;, 53S, 54o , jo56 du Code
467 , 472 , 48. , 48Î , 48.J , 487 , .',09 , Nap. , et les art. 3 ÎQ et 59» du Code d«
5»9, 5i3, iu4, 1449 i536, i538 , Procédnre.
I5;6, ,988 , So4S.
9^6 CODE KAPOLÉOlf, JLIV. III, HT. XV.
2048. Les transactions se renferment dans leur objet : la
renonciation qui y est faite à tous droits, actions et prétentions,
ne s'entend que de ce qui est relatif au différend qui y a donné
lieu.
2049. Lef transactions ne règlent que les différends qui s'y
trouvent compris, soit que les parties aient manifesté leur inten
tion par des expressions spéciales ou générales , soit que l'on
reconnaisse cette intention par une suite nécessaire de ce qui est
exprimé.
2050. Si celui qui avait transigé sur nn droit qu'il avait de son
chef, acquiert ensuite un droit semblable du chef d'une autre
personne, il n'est point , quant au droit nouvellement acquis,
lié par la transaction antérieure.
2051. La transaction faite par l'an des intéressés ne lie point
les antres intéressés, et ne peut être opposée par eux.
ao5:2. Les transactions ont , entre les parties, l'autorité de la
chose jugée en dernier ressort.
Elles ne peuvent être attaquées pour cause d'erreur de droit ,
ni pour cause de lésion (i).
ao53. Néanmoins une transaction peut être rescindée , lors
qu'il y a erreur dans la personne , ou sur l'objet de la contesta
tion.
Elle peut l'être dans tous les cas où il y a dol ou violence.
2084. Il y a également lieu à l'action en rescision contre une
transaction , lorsqu'elle a été faite en exécution d'un titre nul ,
à moins que les parties n'aient expressément traité sur la nul-
ao55. La transaction faite sur pièces qui depuis ont été recon
nues fausses , est entièrement nulle.
2o56. La transaction sW un procès terminé par nn jugement
passé en force de chose jugée , dont les parties ou l'une d'elles
n'avaient point connaissance , est nulle.
Si le jugement ignoré des parties était susceptible d'appel , la
transaction sera valable.
2087. Lorsque les parties ont transigé généralement sur toutes
les affaires qu'elles pouvaient avoir ensemble, les titres qui leur
étaient alors inconnus, et qui auraient été postérieurement dé
couverts, ne sont point une cause de rescision, à moins qu'ils
n'aient été retenus par le fait de l'une des parties ;
Mais la transaction serait nulle si elle n'avait qu'un objet sur
lequel il serait constaté , par des titres nouvellement découverts,
que l'une des parties n'avait aucun droit.
2o58. L'erreur de calcul dans une transaction doit être ré
parée.
(i)Danslenombredesnullitésdes tran-] 888 , i338 , ao55 , ao56,
saclions, il y en a qui sont particulières Pour les nullités communes, voyex les
BU contrat , et d'autres qui sont com art. 6, 1110,1112, ni3, 1116, 11 23,
munes à toutes 1rs conventions. Pour les 1124, 1125, n3i, 30^6, ao53 , ao5^
nullités particulières, vojr. les ait. 88;, (ij Exception à l'art. il.'t».
11! S
TITRE XVI.
De la Contrainte par Corps en matière civile.
(Décrété le i5 février 1804 , promulgué le 23 fén-ier 1804.)
(i) En matière civile, dit l*art. 2069. de cassation , du 12 frirn. an ' j ( ''• dcc.
Celte expression annonce que l'article 1807} rejette le pourvoi contre un autre
u'rsl pas applicable aux actei de com arrêt de la cour de Rouen , qui avait con
merce. Il ne l'est pas non plui aux damné le sieur Bourdffh , fabricant d«
matières de simple police , de police toiles, par corps, nonobstant sou âge de
correctionnelle , ni à celle* de grand t ri-
saine!. C'est pourquoi un àrrêl de U cour
l/f9 CODE KAÏOLÉOIf, LIV III, TIT. XTI.
mètres du domicile de la partie condamnée, il sera ajouté au délai
de quinzaine un jour par cinq myriamètres.
5062. La contiainte par corps ne peut être ordonnée contre
les fermiers pour le payement des fermages des biens ruraux , si
elle n'a été stipulée formellement dans l'acte de bail. Néanmoins
les fermiers et les colons partiaires peuvent être contraints par
" corps , faute par eux de représenter, à la fin du bail , le cheptel
de bétail , les semences et les instrumens aratoires qui leur ont
été confiés ; à moins qu'ils ne justifient que le déficit de ces objets
ne procède point de leur fait.
ao63. Hors les cas déterminés par les articles précédeas , ou
qui pourraient l'être à l'avenir par une loi formelle , il est dé
fendu à tous juges de prononcer la contrainte par corps , à tous
notaires et greffiers de recevoir des actes dans lesquels elle serait
stipulée , et à tous Français de consentir pareils actes , encore
qu'ils eussent élé passés en pays étranger ; le tout à peine de
nullité, dépens, dommages et intéiêts.
1064. Dans les cas même ci-dessus énoncés, la contrainte par
«orps ne peut être prononcée contre les mineurs.
1065. Elle ne peut être prononcée pour une somme moindre
de trois cents francs.
3066. Elle ne peut être prononcée contre les septuagénaires (i),
les femmes et les filles, que dans le cas de stellionat.
Il suffit que la soixante-dixième année soit commencée , pour
jouir de la faveur accordée aux septuagénaires.
La contrainte par corps , pour cause de stellionat pendant le
mariage , n'a lieu contre les femmes mariées que lorsqu'elles
sont séparées de biens , ou lorsqu'elles ont des biens dont elles
se sont réservé la libre administration , et à raison des enga-
gemens qui concernent ces biens.
Les femmes qui , étant en communauté , se seraient obligées
conjointement ou solidairement avec leur mai i , ne pourront être
réputées stellionataires à raison de ces contrats.
2067. La contrainte par corps, dans les cas même où elle est
autorisée par la loi, ne peut être appliquée qu'en vertu d'un
jugement.
ao68. L'appel ne suspend pas la contrainte par corps pro
noncée par un jugement provisoirement exécutoire en donnant
caution.
2069. L'exercice de la contrainte par corps n'empêche ni ne
suspend les poursuites et les exécutions sur les biens.
3070. Il n'est point dérogé aux lois particulières qui autorisent
la contrainte par corps dans les matières de commerce, ni aux
lois de police correctionnelle, ni à celles qui concernent l'ad-
. Biinistration des deniers publics (2).
,f TITRE XVII.
Z)u Nantissement,
( Décrété le 16 mars 1804, promulgué le 26 mar» 1804. )
2071. Le nantissement est un contrat par lequel un débiteur
remet une chose à son créancier pour sûreté de la dette.
2072. Le nantissement d'une chose mobilière s'appelleront?.
Celui d'une chose immobilière s'appelle antichrète.
CHAPITRE PREMIER.
Du Gage.
3073. Le gage confère au créancier le droit de se faire payer
sur la chose qui eu est l'objet, par privilège et préférence aux
autres créanciers.
2074. Ce privilège n'a lieu qu'autant qu'il y a un acte public
ou sous seing privé, dûment enregistré, contenant la déclara
tion de la somme due, ainsi que l'espèce et la nature des chose»
remises en gage, ou un état annexé de leurs -qualité, poids et
mesure.
La rédaction de l'acte par écrit et son enregistrement ne sont
néanmoins prescrits qu'en matière excédant la valeur de cent
cinquante francs (i).
aoy5 Le privilège énoncé en l'article précédent ne s'établit
sur les meubles incorporels , tels que les créances mobilières
contre ton» négocians pour fait de com à ces arrêtés, qui forment le titre qu'on
merce , et veut qu'elle ait lieu dans ce doit notifier au débiteur avant d'exercer
cas même contre les femmes , les fillci et la contrainte. (Loi du 12 vendémiaire
les mineurs. an 8, art. 3j loi du i3 frimaire an 8s
Une autre loi , du 4 floréal de la même avis du coDscil-d'elat, 9 \ent. an 10.)
année ( 23 avril 1798 ) soumet à la con En matière correctionnelle , la con
trainte par corps l'étranger résidant en trainte par corps a lieu pour les frais de
France pour tous enga^emcns qu'il y con poursuite comme pour l'amende à la
tracte , s'il n'y possède point de proprié quelle le ilelil a donné lieu. En d'autres
tés foncières ou un établissement de termes, l'article 4! du tiue il de la
commerce. loi du 18 juillet ijgi, s'applique a la
Les notaires sont contraignantes par loi du 18 germinal an 7 , et doit servir a
•orps , au payement des amendes pro .•on interprétation. (Arrêté des consuls,
noncées contre eux pour contravention 6 brumaire an 11 ; instruction du direc
à la loi du 7 ventôse an 8, sur les cau- teur de la régie, dn a pluviôse an il. )
tioonemens. ( Avis du conseil - d'état . Les redevables des droits de douanes ,
ij pluviôse an 9.) amende et confiscation , peuvent être
lin matière de contrainte par corps, poursuivis par la voie de contrainte par
décernée pour faits de comptabilité pu corps. (Avis dit conseil-U'état , des afl
blique , ce sont les arrêtés de compte thermidor et j fructidor an la.)
et non le» pièoes cjui gnt serti dfc base (0 r.rHt. 2084.
a5o CODE KAPOtÉONj riV. I.tl) TIT. XVH.
que par acte public ou sous seing privé, aussi enregistf^ et
signifié au débiteur de la créance donnée eft gage. ,,_.
2076. Dans tous les cas , le privilège ne subsiste sur le gage
qu'autant que ce gage a été mie et est resté en la possession du
créancier , ou d'un tiers convenu entre lès parties.
2077. Le gage peut être donné par un tiers pour le débiteur.
2078. Le créancier ne peut, à défaut de payement, disposer
du gage; sauf à lui faire ordonner en justice que ce gage lui
demeurera en payement et jusqu'à due concurrence, d'après une
estimation faite par experts , ou qu'il sera vendu aux enchères.
Toute clause qui autoriserait le créancier à s'approprier le
gage , ou à en disposer sans les formalités ci-dessus , est nulle.
2079. Jusqu'à l'expropriation du débiteur, s'il y a lieu, il
reste propriétaire du gage , qui n'est f dans la main du créan
cier, qu'un dépôt assurant le privilège de celui-ci.
ao8o. Le créancier répond , selon les règles établies au Titre
des Contrats ou des Obligations conventionnelles en général ,
de la perte ou détérioration du gage qui serait survenue par sa
négligence.
De sou côté , le débiteur doit tenir compte au créancier des
dépenses utiles et nécessaires que celui-ci a faites pour la con
servation du gage.
2081. S'il s'agit d'une créance donnée en gage, et que cette
créance porte intérêt , le créancier impute ces intérêts sur ceux
qui peuvent lui être dus.
Si la dette pour sûreté de laquelle la créance a été donnée en
gage, ne porte point elle-même intérêts, l'imputation se fait sur
te capital de la dette.
fe
2082. Le débiteur ne peut, à moins que le détenteur du gage
n'en abuse, en réclamer la restitution qu'après avoir entièrement
payé , tant en principal qu'intérêts et frais , la dette pour sûreté
de laquelle le gage a été donné.
S'il existait de la part du même débiteur envers le même
créancier une autre dette contractée postérieurement à la mise
«n gage , et devenue exigible avant le payement de la première
dette, le créancier ne pourra être tenu de se dessaisir du gage
avant d'être entièrement payé de l'une et de l'autre dette , lors
même qu'il n'y aurait eu aucune stipulation pour affecter le
gage au payement de la seconde.
ao83. Le gage est indivisible nonobstant la divisibilité de la
dette entre les héritiers du débiteur ou ceux du créancier.
L'héritier du débiteur, qui a payé sa portion de la dette , ue
peut demander la restitution de sa portion dans le gage , tant
que la dette n'est pas entièrement acquittée.
Réciproquement, l'héritier du créancier, qui a reçu sa portion
de la dette, ne peut remettre le gage au préjudice de ceux de ses
cohéritiers qui ne sont pas payés.
1084. Les dispositions ci-dessus ne sont applicables ni aux
matières de commerce, ni aux maisons de prêt sur gage auto-
nu H.IVTUUHKNT. i5r
risées, et à l'égard desquelles on suit les lois et réglcmens qu
les concernent (i).
CHAPITRE II.
De l'Antichrèse.
2085. L'antichrèse ne s'établit que par écrit.
Le créancier n'acquiert par ce contrat que la faculté de perce
voir les fruits de l'immeuble , à la charge de les imputer an
nuellement sur les intérêts, s'il lui en est dû , et ensuite sur
le capital de sa créance.
2086. Le créancier est tenu , s'il n'en est autrement convenu ,
de payer les contributions et les charges annuelles de l'immeuble
qu'il tient en antichrèse.
Il doit également , sous peine de dommages-intérêts , pour
voir à l'entretien et aux réparations utiles et nécessaires de l'im
meuble , sauf à prélever sur les fruits toutes les dépenses rela
tives à ces divers objets.
3087. Le débiteur ne peut , avant l'entier acquittement de la
dette , réclamer la jouissance de l'immeuble qu'il a remis en
antichièse.
ais le créancier qui veut se décharger des obligations expri-
Mai:
méesi en l'article précédent, peut toujours, à moins qu'il n'ait
renoncé à ce droit , contraindre le débiteur à reprendre la jouis
sance de son immeuble.
2088. Le créancier ne devient point propriétaire de l'im
meuble par le seul défaut de payement au terme convenu ; toute
clause contraire est nulle : en ce cas , il peut poursuivre l'expro
priation de son débiteur par les voies légales.
2089. Lorsque les parties ont stipulé que les fruits se compen
seront avec les intérêts, ou totalement , ou jusqu'à une certaine
concurrence , cette convention s'exécute comme toute autre qui
n'est point prohibée par les lois.
1090. Les dispositions des articles 1077 et ao83 s'appliquent
à l'antichrèse comme au gage.
1091. Tout ce qui est statué au présent Chapitre ne préjudicie
point aux droits quo des tiers pourraient avoir sur le fonds de
l'immeuble remis à titre d'antichrèse.
Si le créancier , muni a ce titre , a d'ailleurs , sur le fonds ,
des privilèges ou hypothèques légalement établis et conservés ,
il les exerce à son ordre et comme tout autre créancier.
TITRE XVIII.
Des Privilèges et Hypothèques.
(Décrété le 19 mars 1 804 , promulgué le 29 mars i8o4-)
CHAPITRE PREMIER.
Dispositions générales.
aoga. Quiconque s'est obligé personnellement , est tenu de
remplir son engagement sur tous ses biens mobiliers et immo
biliers , présens et à venir.
aoyS. Les biens du débiteur sont le gage commun de ses
créanciers ; et le prix s'en distribue entre eux par contribution ,
à moins qu'il n'y ait entre les créanciers des causes légitimes de
préférence.
2094. Les causes légitimes de préférence sont tes privilèges
et hypothèques.
CHAPITRE II.
Des Privilèges.
1095. Leiprivitége est un droit que la qualité de la créance
donne à un créancier d'être préféré aux autres créanciers , méine
hypothécaires.
2096. Entre les créanciers privilégiés , la préférence se règle
par les différentes qualités des privilèges.
2097. Les créanciers privilégiés qui sont dans le même rang ,
.jont payés par concurrence.
2098. Le privilège , à raison des droits du trésor public , et
l'ordre dans lequel il s'exerce , sont réglés par les lois qui les
concernent.
La trésor public ne peut cependant obtenir de privilège au
préjudice des droits antérieurement acquis à des tiei s.
3099. Les privilèges peuvent être sur les meubles ou sur les
immeubles.
SECTION PREMIÈKE.
Des Privilèges sur les Meubles.
aïoo. Les privilèges sont ou généraux, ou particuliers *ur
certains meubles.
BES PRIVILÈGES KT HYPOTHÈQUES. î5J
SECTION III.
Des Privilèges gui s'étendent sur les Meubles et les Immeubles.
SECTION IV.
Comment se conservent les Privilèges.
1106. Entre les créanciers , les privilèges ne produisent
d'effet à l'égard des immeubles qu'autant qu'ils sont rendus
publics par inscription sur les registres du conservateur des
hypothèques , de la manière déterminée par la loi , et à compter
de la date de cette inscription , sous les seules exceptions qui
suivent.
2 107. Sont exceptées de la formalité de l'inscription les créan
ces énoncées en l'article aïoi.
2108. Le vendeur privilégié conserve son privilège par la
transcription du titre qui a transféré la propriété à l'acqué
reur, et qui constate que la totalité ou partie du prix lui est
due ; à l'effet de quoi , la transcription du contrat faite par l'ac
quéreur vaudra inscription pour le vendeur et pour le préteur
qui lui aura fourni les deniers payés, et qui sera subrogé aux
droits du vendeur par le même contrat : sera néanmoins le con
servateur des hypothèques tenu , sous peine de tous dommages
et intérêts envers les tiers, de faire d'office l'inscription sur son
registre, des créances résultant de l'acte translatif de propriété,
tant en faveur du vendeur, qu'en faveur des préteurs, qui pour
a56 CODE N.VPOLÉOW, LIT. III, TIT. XVItl.
ront aussi faire faire, si elle ne l'a été , la transcription du con
trat de vente, à l'effet d'acquérir l'inscription de ce qui leur est
dû sur le prix.
ïiog. Le cohéritier ou copartageant conserve son privilège sur
les biens de chaque lot ou sur le bien licite , pour les soulte et
retour de lots, ou pour le prix de la licitation, par l'inscription
faite à sa diligence , dans soixante jours , à dater de l'acte de
partage ou de l'adjudication par licitation ; durant lequel temps
aucune hypothèque ne peut avoir lieu sur lebien chargéde soulte
ou adjugé par licitation, au préjudice du créancier de la soulte
ou du prix.
aiio. Les architectes, entrepreneurs, maçons et autres ou-
Triers employés pour édifier, reconstruire ou réparer les bâti-
mens, canaux ou autres ouvrages, et ceux qui ont, pour les
payer et rembourser, prêté les deniers dont l'emploi a été con
staté, conservent, par la double inscription faite, i°, du pro
cès-verbal qui constate l'état des lieux , 2°. du procès-verbal de
réception , leur privilège à la date de l'inscription du premier
procès-verbal.
sut. Les créanciers et légataires qui demandent la sépara
tion du patrimoine du défunt , conformément a l'article 878, au
Titre des Successions , conservent , à l'égard des créanciers des
héritiers ou représentans du défunt, leur privilège sur les im
meubles de la succession , par les inscriptions faites sur chacun
de 'ces biens, dans les six mois à compter de l'ouverture de la
succession.
Avant l'expiration de ce délai , aucune hypothèque ne peut
être établie avec effet sur ces biens par les héritiers ou représen
tans au préjudice de ces créanciers ou légataires.
ai ia. Les cessionnaires de ces diverses créances piivilégiées
exercent tous les mêmes droits que les cédans, en leur lieu et
place.
an3. Toutes créances privilégiées soumises à la formalité
de l'inscription, à l'égard desquelles les conditions ci- dessus
prescrites pour conserver le privilège n'ont pas été accomplies ,
ne cessent pas néanmoins d'être hypothécaires; mais l'hypo
thèque ne date , à l'égard des tiers , que de l'époque des in
scriptions qui auront dû être faites, ainsi qu'il sera ci -après
expliqué.
CHAPITRE III;
, ,
Des Hypothèques.
aii/jî L'HYPOTHÈQUE est un droit réel sur les immeubles af
fectés à l'acquittement d'une obligation.
Elle est, de sa nature, indivisible, et subsiste en entier sur
tous les immeubles affectés , sur cjjneu n et sur chaque portion de
ces immeubles.
DBS MUTILÉCTES El HTroTHiQBM. &-J
Elle les suit dans quelques mains qu'ils passent.
211 5. L'hypothèque n'a lien que dans les cas et suivant les
formes autorises par la loi.
2116. Elle est ou légale, ou judiciaire, ou conventionnelle.
2117. L'hypothèque légale est celle qui résulte de la loi.
L'hypothèque judiciaire est celle qui résulte des jugemens ou
actes judiciaires.
L'hypothèque conventionnelle est celle qui dépend des con
ventions , et de la forme extérieure des actes et des contrats.
ai 18. Sont seuls susceptibles d'hypothèques, .
i ° . Les biens immobiliers qui sont dans le commerce , et leur»
accessoires réputés immeubles ;
2°. L'usufruit des mêmes biens et accessoires pendant le
temps de sa durée.
»i 19. Les meubles n'ont pas de suite par hypothèque.
2 120. Il n'est rien innové par le présent Code aux disposi
tions des lois maritimes concernant les navires et bâtiment d»
mer. »
SECTION PREMIERE.
Des Hypothèques légales.
9 in. Les droits et créances auxquels l'hypothèque légale est
attribuée, sont,
Ceux des femmes mariera, sur les biens de leurs maris ;
Ceux des mineurs et interdits, sur les biens de leurs tuteurs }
Ceux de l'Etat, des communes et des étdblissemens publics »
sur les biens des receveurs et administrateurs comptables.
aiaî. Le créancier qui a une hypothèque légale peut exercer
son droit sur tous les immeubles appartenant à son débiteur,
et sur ceux qui pourront lui appartenir dans la suite, sous les
modifications qui seront ci-après exprimées.
SECTION II.
Des Hypothèques judiciaire*'
2123. L'hypothèque judiciaire résulte des jugemens soit con
tradictoires , soit par défaut , définitifs ou provisoires , en faveur
de celui qui 1rs a obtenus. Elle résulte aussi des reconnaissances
ou vérifications, faites en jugement, des signatures apposées à
un acte obligatoire sous seing privé.
Elle peut s'exercer sur les immeubles actuels du débiteur et
sur ceux qu'il pourra acquérir, sauf aussi les modifications qui
seront ciraprès exprimées.
Les décisions arbitrales n'emportent hypothèque qu'autant
qu'elles sont revêtues de l'ordonnance judiciaire d'exécution.
L'hypothèque ne peut pareillement résulter des jugcmens
î58 CODE KA.POLÉOX, tlV. III, TIT. XVIII.
rendus en pays étranger , qu'autant qu'ils ont été déclarés
exécutoires par un tribunal français, sans préjudice des dispo
sitions contraires qui peuvent être dans les lois politiques ou
dans les traités. -^
SECTION III.
Des Hypothèques conventionnelles.
ai 24- Les hypothèques conventionnelles ne peuvent être con
senties que par ceux qui ont la capacité d'aliéner les immeubles
qu'ils y soumettent.
' 2I2§. Ceux qui n'ont sur l'immeuble qu'un droit suspendu
par une condition, ou résoluble dans certains cas, ou sujet à
rescision , ne peuvent consentir qu'une hypothèque soumise aux
mêmes conditions ou à la même rescision.
2126. Les biens des mineurs , des interdits , et ceux des absens ,
tant que la possession n'en est déférée que provisoirement , ne
peuvent être hypothéqués que pour les causes et dans les formes
établies par la loi, ou en vertu de jugemens.
2127. L'hypothèque conventionnelle ne peut être consentie
que par acte passé en forme authentique devant deux notaires ,
ou devant un notaire et deux témoins.
ïii8. Les contrats passés en pays étranger ne peuvent donner
d'hypothèque sur les biens de France , s'il n'y a des dispositions
contraires à ce principe dans les lois politiques ou dans les
traités.
2139. Il n'y a d'hypothèque conventionnelle valable que
celle qui , soit dans le titre authentique constitutif de la
créance, soit dans un acte authentique postérieur, déclare spé
cialement la nature et la situation de chacun des immeubles ac
tuellement appartenant au débiteur , sur lesquels il consent l'hy
pothèque de la créance. Chacun de tous ses biens présens peut
être nominativement soumis à l'hypothèque.
Les biens à venir ne peuvent pas être hypothéqués.
2i3o. Néanmoins, si les biens présens et libres du débiteur
sont insuffisans pour la sûreté de la créance, il peut, en expri
mant cette insuffisance, consentir que chacun des biens qu'il
acquerra par la suite y demeure affecté à mesure des acquisi
tions.
ai3i. Pareillement, en cas que l'immeuble ou les immeubles
présens, assujettis à l'hypothèque, eussent péri, ou éprouvé
des dégradations , de manière qu'ils fussent devenus insuffisans
pour la sûreté du créancier , celui-ci pourra ou poursuivre dès
à présent son remboursement , ou obtenir un supplément d'hy
pothèque.
îi32. L'hypothèque conventionnelle n'est valable qu'autant
que la somme pour laquelle elle est consentie, est certaine et
déterminée par l'acte : si la créance résultant de l'obligation est
DES PRIVILÉOES ET HYPOTHÈQUES. ï5j
conditionnelle pour son existence, ou indéterminée dans sa
valeur, le créancier ne pourra requérir l'inscription dont il sera
parlé ci-après , que jusqu'à concurrence d'une valeur estimative,
par lui déclarée expressément , et que le débiteur aura droit d*
faire réduire, s'il y a lieu. '
ai33. L'hypothèque acquise s'étend à toutes les améliorations
survenues à l'immeuble hypothéqué.
SECTION IV.
Du Rang gué les Hypothèques ont entre elles-,
ai34- Entre les créanciers, l'hypothèque, soit légale, soit
judiciaire , soit conventionnelle, n'a de rang que du jour ri*
l'inscription prise par le créancier sur les registres du conser
vateur, dans la forme et-de la manière prescrites par la loi,
sauf les exceptions portées en l'article suivant.
21 35. L'hypothèque existe, indépendamment de toute in
scription ,
i°. Au profit des mineurs et interdits, sur les immeubles
appartenant à leur tuteur, à raison de sa gestion, du jour de
l'acceptation de la tutelle ;
a". Au profit des femmes , pour raison de leur dot et conven
tions matrimoniales , sur les immeubles de leurs maris , et à
compter du jour du mariage.
La femme n'a hypothèque pour les sommes dotales qui pro
viennent des successions à elles échues , ou de donations à elle
faites pendant le mariage, qu'à compter de l'ouverture des
successions ou du jour que les donations ont eu leur effet.
Elle n'a hypothèque pour l'indemnité des dettes qu'elle a
contractées avec son mari , et pour le remploi de ses propres
aliénés , qu'à compter du jour de l'obligation ou de la vente.
Dans aucun cas, la disposition du présent article ne pourra
préjudiciel1 aux droits acquis à des tiers avant la publication du
présent Titre.
ai36. Sont toutefois les maris et les tuteurs tenus de rendre
publiques les hypothèques dont leurs biens sont grevés, et,
à cet effet, de requérir eux-mêmes, sans aucun délai, in
scription aux bureaux à ce établis, sur les immeubles à eux
appartenant et sur ceux qui pourront leur appartenir par la
suite.
Les maris et les tuteurs qui, ayant manqué de requérir et
de faire faire les inscriptions ordonnées par le présent article ,
auraient consenti ou laissé prendre des privilèges ou des hypo
thèques sur leurs immeubles , sans déclarer expressément que
lesdits immeubles étaient affectés à l'hypothèque légale des
femmes et des mineurs , seront réputés stellionataires , et comme
tels contraignables par corps.
iiZ-j. Les subrogés tuteurs seront tenus, sous leur respon
l6o CODB KAPOLÉOS , MV. III , TIT. XTIII.
sabilité personnelle, et sous peine de tous dommages et intérêts,
de veiller à ce que les inscriptions soient prises sans délai sur
les biens du tuteur , pour raison de sa gestion , même de faire
faire lesdites inscriptions.
3i38. A défaut par les maris, tuteurs , subrogés tuteurs, de
faire faire les inscriptions ordonnées par 1rs articles^jrécédens ,
elles seront requises par le procureur impérial l\i tribunal de
première instance du domicile des maris et tuteurs, ou du
lieu de la situation des biens.
y.Ljtj. Pourront les parens, soit du mari, soit de la femme,
et les parens du mineur, ou, à défaut de parens, ses amis,
requérir lesdites inscriptions ; elles pourront aussi être requises
par la femme (i) et par les mineurs.
•>.i\n. Lorsque, dans le contrat de mariage, les parties majeures
seront convenues qu'il ne sera pris d'inscription que sur un ou
certains immeubles du mari, les immeubles qui ne seraient
pas indiqués pour l'inscription resteront libres et affranchis de
l'hypothèque pour la dot de la femme , et pour ses reprises et
conventions matrimoniales. Il ne pourra pas être convenu qu'il
ne sera pris aucune inscription.
ai4t- Il en sera de môme pour les immeubles du tuteur,
lorsque les parens , en conseil de famille, auront été d'avis qu'il
ne soit pris d'inscription que sur certains immeubles.
2142. Dans le cas des deux articles précédons, le mari, le
tuteur et le subrogé tuteur, ne seront tenus de requérir in
scription que sur les immeubles indiqués.
. ai4Î. Lorsque l'hypothèque n'aura pas été restreinte par
l'acte de nomination du tuteur, celui-ci pourra, dans le cas
où l'hypothèque générale sur ses immeubles excéderait notoi
rement les sûretés suffisantes pour sa gestion , demander que
cette hypothèque soit restreinte aux immeubles suffisans pour
opérer une pleine garantie en faveur du mineur.
La demande sera formée contre le subrogé tuteur, et elle
devra être précédée d'un avis de famille.
ai 44- Pourra pareillement le mari, du consentement de sa
femme , et après avoir pris l'avis des quatre plus proches parens
d'icelle , réunis en assemblée de famille , demander que l'hypo
thèque générale sur tous ses immeubles, pour raison de la dot ,
des reprises et conventions matrimoniales , soit restreinte aux
immeubles sufiîsans pour la conservation entière des droits de
la femme.
2145. Les jugemens sur les demandes des maris et des tuteurs
ne seront rendus qu'après a-voir entendu le procureur impérial,
et contradictoirement avec lui.
Dans le cas où le tribunal prononcera la réduction de l'hypo
thèque à certains immeubles, les inscriptions prises sur tous les
autres seront rayées.
(i) Ou par itt uéamirrs. V. l'an. 14.^6.
IlEi raiVil.i'oBJ 7.1 HYPOTHÈQUE». l6l
CHAPITRE IV.
Du Mode de l'Inscription des Privilèges et Hypothèques.
3146. Les inscriptions se font au bureau de conservation des
hypothèques dans l'arrondissement duquel sont situés les biens
soumis au privilège ou.j'i l'hypothèque. Elles ne produisent aucun
effet , si elles sont prises dans le délai pendant lequel les actes
faits avant l'ouverture des faillites sont déclarés nuls.
Il en est de même entre les créanciers d'une succession , si
l'inscription n'a été faite par l'un d'eux que depuis l'ouverture
et dans le cas où la succession n'est acceptée que par bénéfice
d'inventaire.
2147- Tous les créanciers inscrits le même jour exercent en
concurrence une hypothèque de la même date, sans distinction
entre l'inscription du matin et celle du soir, quand cette diffé
rence serait marquée par le conservateur.
2148. Pour opérer l'inscription , le créancier représente , soit
par lui-même, soit par un tiers, au conservateur des hypothè
ques, l'original en brevet, ou une expédition authentique du
I'ugemcnt ou de l'acte qui donne naissance au privilège ou à
'hypothèque.
Il y joint deux bordereaux écrits sur papier timbré , dont l'un
peut être porté sur l'expédition du titre ; ils contiennent ,
i". Les nom , prénoms, domicile du créancier, sa profession,
s'il en a une, et l'élection d'un domicile pour lui dans un lieu
quelconque de l'arrondissement du bureau;
»°. Les nom, prénoms, domicile du débiteur, sa profession,
s'il en a une connue, ou une désignation individuelle et spé
ciale, telle , que le conservateur puisse reconnaître et distinguer
dans tous les cas , l'individu grevé d'hypothèque ;
3". La date et la nature du titre ;
4°. Le montant du capital des créances exprimées dans le
titre, ou évaluées par l'inscrivant, pour les rentes et presta
tions, ou pour les droits éventuels, conditionnels ou indéter
minés , dans les cas où cette évaluation est ordonnée ; comme
aussi le montant des accessoires de ces capitaux, et l'époque
de l'exigibilité ;
5°. L'indication de l'espèce et de la situation des biens sur les
quels il entend conserver son privilège ou son hypothèque.
Cette dernière disposition n'est pas nécessaire dans le cas des
hypothèques légales ou judiciaires : à défaut de convention, une
seule inscription , pour ces hypothèques , frappe tous les immeu
bles compris dans l'arrondissement du bureau.
ïi4g. Les inscriptions à faire sur les biens d'une personne
décédée pourront être faites sous la simple désignation du dé-,
funt , ainsi qu'il est dit au n° 2 de l'article précédent.
3l5o. Le conservateur fait mention , sur son registre, du con-
»6j CODE K APOLÉOJT , LIV. III, TlT. XVJlt.
tenu aux bordereaux, et remet au requérant, tant le titre oa
l'expédition du titre, que l'un des bordereaux , au pied duquel
il certifie avoir fait l'inscription .
aiSi. Le créancier inscrit pour un capital produisant intérêt
ou arrérages , a droit d'être colloque pour deux années seule
ment, et pour l'année courante, au même rang d'hypothèque
que pour son capital; sans préjudice des inscriptions particu
lières à prendre, portant hypothèque, à eompler de leur date,
pour les arrérages autres que ceux conservés par la première
inscription.
21.52. Il est loisible à celui qui a requis une inscription, ainsi
qu'à ses représentais , ou cessionnaires par acte authentique,
de changer sur le registre des hypothèques le domicile par lui
élu , à la charge d'en choisir et indiquer un autre dans le même
arrondissement.
ai53. Les droits d'hypothèque purement légale de l'Etat , des
communes et des établissemens publics sur les biens des comp
tables , ceux des mineurs ou interdits sur les tuteurs , des femmes
mariées sur leurs époux ,«seront inscrits sur la représentation de
deux bordereaux , contenant seulement,
i". Les nom , prénoms, profession et domicile réel du créan
cier, et le domicile qui sera par lui , ou pour lui , élu dans l'ar
rondissement ;
a°. Les nom , prénoms , profession , domicile , ou désignation
précise du débiteur ;
3°. La nature des droits à conserver, et le montant de leur
râleur quant aux objets déterminés, sans être tenu de le fixer
quant à ceux qui sont conditionnels, éventuels ou indéter
minés.
a 164. Les inscriptions conservent l'hypothèque et le privi
lège pendant dix années , à compter du jour de leur date ; leur
effet cesse , si ces inscriptions n'ont été renouvelées avant
l'expiration de ce délai.
ai55. Les frais des inscriptions sont à la charge du débiteur,
s'il n'y a stipulation contraire : l'avance en est faite par l'in
scrivant , si ce n'est quant aux hypothèques légales, pour l'in
scription desquelles le conservateur a Son recours contre le
débiteur. Les frais de la transcription, qui peut être requise
par le vendeur , sont à la charge «le l'acquéreur.
2i56. Les actions auxquelles les inscriptions peuvent donner
lieu contre les créanciers, seront intentées devant le tribunal
compétent, par exploits faits à leur personne, ou au dernier
des domiciles élus sur le registre ; et ce , nonobstant le décès soit
des créanciers , soit de ceux chez lesquels ils auront fait élection
de domicile.
DES PRIVILÈGES f.T HYPOTHEQUES. i63
CHAPITRE V.
De la Radiation et Réduction des Inscriptions.
2187. Les inscriptions sont rayées du consentement clés par
ties intéressées et ayant capacité à cet effet , ou en vertu d'un
jugement en dernier ressort ou passé en force de chose jugée.
ai58. Dans l'un et l'autre cas, ceux qui requièrent la radia
tion déposent au bureau du conservateur, l'expédition de
l'acte authentique portant consentement , ou celle du jugement.
ai 5g. La radiation non consentie est demandée au tribunal
dans le ressort duquel l'inscription a été faite, si ce n'est lors
que cette inscription a eu lieu pour sûreté d'une condamnation
éventuelle ou indéterminée, sur l'exécution ou liquidation
de laquelle le débiteur et le créancier prétendu sont en instance
ou doivent être jugés dans un autre tribunal ; auquel cas la
demande en radiation doit y être portée ou renvoyée.
Cependant la convention faite par le créancier et le débiteur,
de porter, eu cas de contestation, la demande à un tribunal
qu'ils auraient désigné, recevra son exécution entre eux.
a tfio. La radiation doit être ordonnée par les tribunaux , lors
que l'inscription a été faite sans être fondée ni sur la loi , ni sur
un titre , ou lorsqu'elle l'a été en vertu d'un titre soit irrégulier,
soit éteint ou soldé , ou lorsque les droits de privilège ou d'hy
pothèque sont effacés par les voies légales.
2161. Toutes les fois que les inscriptions prises par un
créancier qui, d'après la loi, aurait droit d'en prendre sur les
biens prescris ou sur les biens à venir d'un débiteur, sans
limitation convenue, seront portées sur plus de domaines diffé-
rens qu'il n'est nécessaire à la sûreté des créances, l'action
en réduction des inscriptions, ou en radiation d'une partie
en ce qui excède la proportion convenable, est ouverte au
débiteur. On y suit les règles de compétence établies dans l'ar
ticle ai5g.
La disposition du présent article ne s'applique pas aux hypo
thèques conventionnelles.
2162. Sont réputées excessives les inscriptions qui frappent
sur plusieurs domaines, lorsque la valeur d'un seul ou de
quelques-uns d'entre eux excède de plus d'un tiers en fonda
libres le montant des créances en capital et accessoires légaux.
2163. Peuvent aussi être réduites, comme excessives, les
inscriptions prises d'après l'évaluation faite par le créancier
des créances qui, en ce qui concerne l'hypothèque à établir
pour leur sûreté , n'ont pas été réglées par la convention , et
qui par leur nature sont conditionnelles , éventuelles ou indé
terminées.
1164. L'excès , dans ce cas , est arbitré par les juges , d'après
les circonstances , les probabilités des chances et les présomg- ^
. f
:-.V>\ CODE SAPOLÉON, LIV. III, TIT. XVIII.
lions de fait, de manière à concilier les droits vraisemblables
du créancier avec l'intérêt du crédit raisonnable à conserver
au débiteur ; sans préjudice des nouvelles inscriptions à pren
dre avec hypothèque du jour de leur date , lorsque l'événe
ment aura porté les créances indéterminées à une somme plus
forte.
2165. La valeur des immeubles dont la comparaison est à
faire avec celle des créances et le tiers en sus, est déterminée
par quinze fois la valeur du revenu déclaré par la matrice du
rôle de la contribution foncière , ou indiqué par la cote de con
tribution sur le rôle , selon la proportion qui existe dans les
communes de la situation entre cette matrice ou cette cote et
le revenu, pour les immeubles non sujets à dépérissement, et
dix fois cette valeur pour ceux qui y sont sujets. Pourront
néanmoins les juges s'aider, en outre, des éclaircissemens qui
peuvent résulter des baux non suspects , des procès-verbaux
d'estimation qui ont pu être dressés précédemment à des épo
ques rapprochées, et autres actes semblables, et évaluer le
revenu au taux moyen entre les résultats de ces divers rensei-
gnemcns:
CHAPITRE VI.
De l'Effet des Privilèges et Hypothèques contre les Tiers
Détenteurs.
2166. Les créanciers ayant privilège ou hypothèque inscrite
sur un immeuble, le suivent en quelques mains qu'il passe,
pour être colloques et payés suivant l'ordre de leurs créances
ou inscriptions (i).
3167. Si le tiers détenteur ne remplit pas les formalités qui
seront ci-après établies , pour purger sa propriété , il demeure ,
par l'effet seul des inscriptions, obligé comme détenteur à
toutes les dettes hypothécaires, et jouit des termes et délais
accordés au débiteur originaire.
2168. Le tiers détenteur est tenu, dans le même cas, ou de
payer tous les intérêts et capitaux exigibles , à quelque somme
qu'ils puissent monter, ou de délaisser l'immeuble hypothéqué,
sans aucune réserve.
2169. Faute par le tiers détenteur de satisfaire pleinement à
l'une de ces obligations, chaque créancier hypothécaire a droit
de faire vendre sur lui l'immeuble hypothéqué , trente jours
après commandement fait au débiteur originaire, et sommation
faite au tiers détenteur de payer la dette exigible ou de délaisser
l'héritage.
2170. Néanmoins le tiers détenteur qui n'est pas personnel-
Ci) L'art. 2 166 s'étend aux actions de i immobilisées. (Décret impérial, i6jan
la Banque de France , çui auraient été [ vier ii.1,,8.)
DES PRIVILÈGES ET HYPOTHÈQUES. jfiS
lement obligé à la dette, peut s'opposer à la vente d« l'héritace
hypothèque qui lui a été Iransmis , s'il est demeuré d'autres
immeub es hypothéqués à la même dette dans la possession du
principal ou des principaux obligés , et en requérir la discussion
préalable, selon la forme réglée au Titre du Cautionnement •
pendant cette discussion, il est sursis à la vente de l'héritaeê
hypothéqué. "'
ai7i. L'exception de discussion ne peut être opposée au
meuble1" P"Y °U aj"ant hyPothè1ue spéciale sur l'im-
2172. Quant au délaissement par hypothèque, il peut être
fait par tous les tiers détenteurs qui ne sont pas. personnel-
lement obliges a la dette, et qui ont la capacité d'aliéner
2173. Il peut l'être même après que le tiers détenteur a
reconnu 1 obligation ou subi condamnation en cette qualité
seulement .: le délaissement n'empêche pas que, jusqu'à l'ad-
.,ud,cation, le tiers détenteur ne puisse reprends l'immeuble
en payant toute la dette et les frais.
2174 Le délaissement par hypothèque se fait au greffe du
tnhunal
ce de la situation des bims-
tribunal. r.t :'l .,, est,» jdonne. acte par
'.'•'."
Sur 1» Pétition du plus diligenf des intéressés, il est crcé à
1 immeuble délaisse un curateur sur loquel la vente de l'im
meuble est poursuivie dans les formes prescrites pour les cxpro."
ai75 Les détériorations qui procèdent du fait ou de la nceli.
gence du tiers détenteur, au préjudice des créanciers hypothé
caires ou privilégies, donnent lieu contre lui à une act on en
indemmté; mais ,1 ne peut répéter ses impenses et amélioA-
tions oue iusau à concurrence de la plus value résultant de
2I76. Les fruits de l'immeuble hypothéqué ne sont dus
le tiers détenteur qu'à compter du jonr de la sommaSde
payer ou de délasser ; et si les poursui.es commencées on" été
trois ans ' à coulp!er de Ia
2I77. Les servitudes et droits réels que le tiers détenteur
avait sur l'immeuble avant sa possession, renaissant après s
délaissement ou après l'adjudication fuile sur lui
Ses créanciers personnels après tous ceux qui sont inscrits
sur les précéder propriétaires, exercent leur hypothèque à
leur rang, sur le bien délaissé ou adjugé
,.j^78; ^e tiers détenteur qui a payé la drue hypothécaire , ou
délaisse immeuble hypothéqué , ou subi l'expropriation de cet
immeuble, a le recours en garantie , tel que de droit, contre le
débiteur principal.
2i79. Le tiers détenteur qui veut purger sa propiié'.é en
.payant le pi ix , observe les formalités qui sont établies (Uns le
Chapitre vin du présent Titre.
ïG6 CODE NAPOLÉON , HV. III, TIT. XVJII.
CHAPITRE VII.
De l'Extinction des Privilèges et Hypothèques.
2180. Les privilèges et hypothèques s'éteignent,
i°. Par l'extinction de l'obligation principale;
a°. Par la renonciation du créancier à l'hypothèque ;
3°. Par l'accomplissement des formalités et conditions pre
scrites aux tiers détenteurs pour purger les biens par eux acquis ;
4°. Par la prescription.
La prescription est acquise au débiteur, quant aux biens qui
sont dans ses mains, par le temps fixé pour la prescription des
actions qui donnent l'hypothèque on le privilège.
Quant aux biens qui sont dans la main d'un tiers détenteur,
elle lui est acquise par le temps réglé pour la prescription de la
propriété à son profit : dans le cas où la prescription suppose
un titre , elle ne commence à courir que du jour où il a été
transcrit sur les registres du conservateur.
Les inscriptions prises par le créancier n'interrompent pas le
cours de la prescription établie par la loi en faveur du débiteur
ou du tiers détenteur.
CHAPITRE VIII.
Du Mode de purger les Propriétés des Privilèges et
Hypothèques.
, ai8i. Les contrats translatifs de la propriété d'immeubles ou
droits réels immobiliers, que les tiers détenteurs voudront purger
de privilèges et hypothèques , seront transcrits en entier par le
conservateur des hypothèques dans l'arrondissement duquel les
biens sont situés.
Cette transcription se fera sur un registre à ce destiné , et le
conservateur sera tenu d'en donner reconnaissance au requérant.
2182. La simple transcription des titres translatifs de pro
priété sur le registre du conservateur, ne purge pas les hypo
thèques et privilèges établis sur l'immeuble.
Le vendeur ne transmet à l'acquéreur que la propriété et les
droits qu'il avait lui-même sur la chose vendue : il les transmet
sous l'affectation des mêmes privilèges et hypothèques dont il
était chargé.
2183. Si le nouveau propriétaire veut se garantir de l'effet
drs poursuites autorisées dans le Chapitre vi du présent Titre,
il est tenu , soit avant les poursuites, soit dans le mois, au plus
tard , à compter de la première sommation qui lui est faite, de
notifier aux créanciers , aux domiciles par eux élus dans leurs
inscriptions ,
DKS PHIVILtGES ET HYPOTHÈQUE». a(57
*r' -EJtr,ait de S,°n titre' cont*"ant seulement la date et la
qualité de l'acte le nom et la désignation précise du vcndr, r
ou du donateur la natt.re et la situa.ion cfe la chose vendue
ou donnée ; et , s',1 s'agu d'un corps de biens , la dénomma ti
eSi? °™ane " des ™diSsemen d s
lesquels 1 est s.tue, le pnx et les charges frisant partie du
6 "^ ' "" atiO" ^ '' d'°Se ' " ^ a ^
1 Ia transc"Ptio" de l'acte de vente;
3°. Un tableau sur trois colonnes , dont la première contien
dra la date de, hypothèques et celle des inscriptions a second""
n™ '
2184. L'acquéreur ou le donataire déclarera , par le
acte qu',1 est prêt à acquitter sur-le-cham les de
d^
• la requête de ce dernier, en y ajoutant deux jouis p°" ci *
mynametre. de distance entre le domicile élu et e Soinic \l
réel de chaque créancier requérant ; ''«aomiCIIe
2°. Qu'elle contiendra soumission du rerruéranf r
ou fau-e porter le prix à un dixième en su? de ce lui
eté^upule dans le contrat, ou déclaré par le nouveau
le mêrae délai
en ce cas> est tenu dffl
du
Le tout à peine de nullité.
2186. A défaut, par les créanciers, d'avoir reauis la
aux enchères dans le délai et les formés nresrritV iT
'immeuble demeure définii ^ '
CHAPITRE X.
De la Publicité des Registres, et de la Responsabilité des
Conservateurs.
aigfi. Les conservateurs des hypothèques sont tenus clé déli
vrer à tous ceux qui le requièrent, copie des actes, transcrits sur
leurs registres, et celle des inscriptions subsistantes , ou certi
ficat qu'il n'en existe aucune.
2197. Ils sont responsables du préjudice résultant,
1°. De l'omission sur leurs registres, des transcriptions d'artes
de mutation , et des inscriptions requises en leurs bureaux ;
2°. Du défaut de mention dans leurs certificats, d'une ou de
plusieurs des inscriptions existantes , à moins, dans ce dernier
cas, que l'erreur ne provînt de désignations insuffisantes qui
ne pourraient leur être imputées.
2198. L'immeuble à l'égard duquel le conservateur aurait
omis dans ses certificats une ou plusieurs des charges inscrites,
en demeure, sauf la responsabilité du conservateur, affranchi
dans les mains du nouveau possesseur, pourvu qu'il ait requis
le certificat depuis la transcription de son titre; sans préjudice
néanmoins du droit des créanciers de se faire colloquer suivant
l'ordre qui leur appartient , tant que le prix n'a pas été payé
par l'acquéreur, ou tant que l'ordre fait entre les créanciers n'a
pas été homologué.
2199. Dans aucun cas, les conservateurs ne peuvent refuser
ïiî relarder la transcription des actes de mutation, l'inscription
«ies droits hypothécaires, ni la délivrance des certificats requis,
sous peine des dommages et intérêts des parties; à l'effet de quoi,
procès-verbaux des refus ou retardemens seront , à la diligence
des requérans , dressés sur-le-champ , soit par un juge de paix ,
soit par un huissier-audiencier du tribunal , soit par un autre
huissier ou notaire assisté de deux témoins.
2200. Néanmoins les conservateurs seront tenus d'avoir un
registre sur lequel ils inscriront , jour par jour et par ordre
numérique, les remises qiji leur seront faites d'actes de mula-
tion pour être transcrits , ou de bordereaux, pour jHre inscrits ;
ils donneront au requérant une reconnaissance sur papier tim
bré , qui rappellera \e numéro du registre sur lequel la remise
aura été inscrite, et ils ne pourront transcrire les actes de muta
tion ni inscrire les bordereaux sur les registres à ce destinés ,
qu'à la date et dans l'ordre des remises qui leur en auront été
faites.
2201. Tous les registres des conservateurs sont en papier
timbré, cotés et paraphés à chaque page par première et der
nière, par l'un dos juges du tribunal dans le ressort duquel le
bureau est établi. Les registres seront arrêtés chaque jour, comme
ceux d'enregistrement des actes.
DES PBIVILBGES ET H YPOTHÈQUES. 21l
3301. Les conservateurs sont tenus de se conformer, dans
l'exiTcice de leurs fonctions , à toutes les dispositions du présent
Chapitre, à peine d'une amende de deux cents à mille francs
pour la première contravention, et de destitution pour lu seconde^
sans préjudice des dommages et intérêts des parties, lesquels
seront payés avant l'amende.
22o3. Les mentions de dépôts, les inscriptions et transcrip
tions , sont faites sur les registres, de suite , sans aucun blanc ni
interligne, à peine, contre le conservateur, de mille à deux:
mille francs d'amende, et des dommages et intérêts des parties,
payables aussi par préférence à l'amende.
TITRE XIX.
De l'Expropriation forcée et des Ordres entre
les Créanciers.
»
(Décrété le 19 mars 1804, promulgué le 39 mars 1804.)
CHAPITRE PREMIER.
De tExpropriationforcée.
aao4- Le créancier peut poursuivre l'expropriation, i°. des
biens immobiliers et de leurs accessoires réputés immeubles
appartenant en propriété à son débiteur ; a°. de l'usufruit ap
partenant au débiteur sur les biens de même nature.
aao;>. Néanmoins la part indivise d'un cohéritier dans les
immeubles d'une succession ne peut être mise en vente par ses
créanciers personnels , avant le partage ou la licitation qu'ils
peuvent provoquer, s'ils le jugent convenable, ou dans lesquels
ils ont le droit d'intervenir conformément à l'article 88a , au
Titre des Successions.
aao(>. Les immeubles d'un mineur , même émancipé , ou d'un
interdit , ne peuvent être mis en y.ente avant la discussion du
mobilier. ":t-, •• •
aaq2. La discussion du mobilier n'est pas requise avant l'ex
propriation des immeubles possédés par indivis entre un majeur
e.'.. un mineur ou interdit, si la dette leur est commune, ni dans
le cas où les poursuites ont été commencées contre un majeur,
ou avant l'interdiction.
aao8. L'expropriation des immeubles qui font partie de la
communauté, se poursuit contre le mari débiteur, seul, quoi-,
que la femme soit obligée à la dette.
Celle des immeubles de la femme qui ne sont point entrés en
communauté, se poursuit contre le mari et la femme , laquelle,
au refus du mari de procéder avec elle, ou si If inari est mi->
neur , peut être autorisée en justice.
»yj CODE KAPOLÉOlf, J.IV. III, III. XIX.
En cas de minorité du mari et de la femme-, ou de minorité
de la femme seule , si son mari majeur refuse de procéder avec
elle , il est nommé par le tribunal un tuteur à la femme , contre
lequel la poursuite est exercée.
2209. Le créancier ne peut poursuivre la vente des immeu
bles qui ne fui sont pas hypothéqués, que dans le" cas d'in
suffisance des biens qui lui sont hypothéqués.
aaio. La vente forcée des biens situés dans différens arron-
dissemens ne peut être provoquée que successivement , à moins
qu'ils ne fassent partie d'une seule et même exploitation.
Elle est suivie dans le tribunal dans le ressort duquel se
trouve le chef-lieu de l'exploitation , ou , à défaut de chef-lieu ,
la partie de biens qui présente le plus grand revenu, d'après la
matrice du rôle.
î2ii. Si les biens hypothéqués au créancier, et les biens non
hypothéqués , ou les biens situés dans divers arrondissemens ,
font partie d'une seule et même exploitation , la vente des uns
et des autres est poursuivie ensemble, si le débiteur le requiert;
et ventilation se fait du prix de l'adjudication , s'il y a lieu.
2212. Si le débiteur justifie, par baux authentiques, que le
revenu net et libre de ses immeubles pendant une année, suffît
pour le payement de la dette en capital, intérêts et frais , et s'il
en offre la délégation au créancier , la poursuite peut être sus
pendue par les juges , sauf à être reprise s'il survient quelqu*
opposition ou obstacle au payement.
2213. La vente forcée des immeubles ne peut être poursuivie
qu'en vertu d'un titre authentique et exécutoire, pour une dette
certaine et liquide. Si la dette est en espèce^ non liquidées, la
poursuite est valable; mais l'adjudication ne pourra être faite
qu'après la liquidation.
2214. Le cessionnaire d'un titre exécutoire ne peut poursui
vre l'expropriation qu'après que la signification du transport a
été faite au débiteur.
2216. La poursuite peut avoir lieu en vertu d'un jugement
provisoire ou définitif, exécutoire par provision , nonobstant
appel ; mais l'adjudication ne peut se faire qu'après un jugement
définitif en dernier ressort ou passé en force de chose jugée. '
La poursuite ne peut s'exercer en vertu de jugemens rendus
par défaut durant le délai de l'opposition.
2*16. La poursuite ne peut être annulée sous prétexte que
le créancier l'aurait commencée pour une somme plus forte que
celle qui lui est due.
2217. Toute poursuite en expropriation d'immeubles doit
éfre précédée d'un commandement de payer, fait, à la diligence
et requête du créancier, à la personne du débiteur ou à son domi
cile, par le ministère d'un huissier.
Les formes du commandement et celles de la poursuite sur
J'-txpropriatioli sont réglées par les lois'sur la Procédure,
DE l'BXPROPRIATIO» FORCÉE ET DBS ORDRES. 27$
CHAPITRE II.
De l'Ordre et de la Distribution du Prix entre les Créanciers.
3118. L'ordre et la distribution du prix des immeubles, et la
manière d'y procéder, sont réglés par les lois sur la Procédure.
TITRE XX.
De la Prescription.
(Décrété le 1 5 mars 1 804 , promulgué le aj mars i So4- )
CHAPITRE PREMIER.
Dispositions générales.
3210. LA prescription est un moyen d'acquérir ou de se libé
rer par un certain laps de temps, et sous les conditions déter-
ainées par la loi.
2330. On ne peut, d'avance, renoncer à la prescription : on
peut renoncer à la prescription acquise.
2331. La renonciation à la prescription est expresse ou tacite :
la renonciation tacite résulte d'un fait qui suppose l'abandon du
droit acquis.
3333. Celui qui ne peut aliéner, ne peut renoncer à la pre
scription acquise.
23s3. Les juges ne peuvent pas suppléer d'office le moyen
résultant de la prescription.
3334. La prescription peut être opposée en tout état de cause,
même devant la cour d'appel, à moins que la partie qui n'aurait
pas opposé le moyen de la prescription ne doive, par les circon
stances , être présumée y avoir renoncé.
3335. Les créanciers, ou toute autre personne ayant intérêt
à ce que la prescription soit acquise, peuvent l'opposer, encore
que le débiteur ou le propriétaire y renonce.
2336. On ne peut prescrire le domaine des choses qui ne sont
point dans le commerce.
33.17. L'Etat , les établissemens publics et les communes sont
soumis aux mêmes prescriptions que les particuliers, et peuvent
également les opposer.
CHAPITRE II.
De la Possession.
3338. La possession est la détention ou la jouissance d'une
«hose ou d'un droit que nous tenons ou que BOUS exerçons par
3^4 CODE IfiPOLÉOIC , IIV. III , TIT. XI»
nous-mêmes , ou par un autre qui la tient ou qui l'exerce en
notre nom.
3229. Pour pouvoir prescrire , il faut une possession continue
et non interrompue paisible , publique , non équivoque , et à
titre de propriétaire.
3280. On est toujours présumé posséder pour soi , et » titre de
propriétaire , s'il n'est prouvé qu'on a commencé à posséder pour
uu autre.
sa3i. Quand on a commencé à posséder pour autrui , on est
toujours présumé posséder au même titre, s'il n'y a preuve du
contraire.
3i3a. Les actes de pure faculté et ceux de simple tolérance
ne peuvent fonder ni possession ni prescription.
a a 33. Les actes de violence ne peuvent fonder non plus une
possession capable d'opérer la prescription.
La possession utile ne commence que lorsque la violence a
cessé.
3334. Le possesseur actuel qui prouve avoir possédé ancien
nement, est présumé avoir possédé dans le temps intermédiaire,
sauf la preuve contraire.
2i35. Pour compléter la prescription, on peut joindre à sa
possession celle de son auteur, de quelque manière qu'on lui ait
succédé , soit à titre universel ou particulier , soit à titre lucratif
eu onéreux.
CHAPITRE III.
Des Causes qui empêchent la Prescription.
»»36.Ceux qui possèdent pour autrui, ne prescrivent jamais
par quelque laps de tempe que ce soit.
Ainsi, le fermier, le dépositaire, l'usufruitier , et tous autres
qui détiennent précairement la cbose du propriétaire , ne peu
vent la prescrire.
3337. Les héritiers de ceux qui tenaient la chose à quelqu'un
des titres désignés par l'article précédent , ne peuvent non plui
prescrire.
• 3i38. Néanmoins les personnes énoncées dans les articles
aa36 et 3237 peuvent prescrire, si le titre de leur possession se
trouve interverti, soit par une cause venant d'un tiers, soit par
la contradiction qu'elles ont opposée au droit du propriétaire.
3239. Ceux à qui les fermiers, dépositaires et autres déten
teurs précaires ont transmis la chose par un titre translatif de
propriété , peuvent la prescrire.
•>••.!<>. On ne peut pas prescrire contre son titre, en ce sens
que l'on ne peut point se changer à soi-même la cause et le prin
cipe de sa possession.
','.•.>.• i . On peut prescrire contre son titre, en ce sens que l'on
prescrit la libération de l'obligation que l'on a contractée.
DE LA PBEM.RIl'lIO*. »}i
CHAPITRE IV.
Des Causes qui interrompent ou qui suspendent le cours de
la Prescription.
SECTION PREMIÈRE.
Des Causes qui interrompent la Prescription.
SECTION II.
Des Causes qui suspendent le cours de la Prescription
235i. La prescription court contre toutes personnes, à moins
qu'elles ne soient dans quelque exception établie par une loi.
2î5u. La prescription n<> court pas contre les mineurs et les
interdits , sauf ce qui est dit à l'article 1178, et à l'exception des
autres cas déterminés par la loi.
3î53. Elle ne court point entre époux. .
3264. La prescription court contre la femme mariée , encore
qu'elle ne soit point séparée par contrat de mariage ou en jus
tice , à l'égard des biens dont le mari a l'administration , sauf
son recours contre le mari.
3355 Néanmoins elle ne court point , pendant le mariage , à
l'égard de l'aliénation d'un fonds constitué selon le régime dotal,
conformément à l'article i56i , au Titre du Contrat de Mariage
et de* Droits respectifs des Epoux.
2a56. La prescription est pareillement suspendue pendant le
mariage,
i°. Dans le cas où l'action de la femme ne pourrait être exercée
qu'après une option à faire sur l'acceptation ou k renonciation
à la communauté ;
s". Dans le cas où le mari , ayant vendu le Lien propre de
la femme sans son consentement, est garant de la vente, et dans
tous les autres cas où l'action de la femme réfléchirait contre le
mari.
3387. La prescription ne court point ,
A l'égard d'une créance qui dépend d'une condition , jusqu'à
ce que la condition arrive ;
A l'égard d'une action en garantie , jusqu'à ce que l'éviction
ait lieu ;
-A l'égard d'une créance à jour fixe , jusqu'à ce que ce jour
•oit arrivé.
_ 2i58. La prescription ne court pas contre l'héritier bénéfi
ciaire , à l'égard des créances qu'il a contre la succession.
Elle court contre une succession vacante , quoique non pour
vue de curateur.
_g. Elle court encore pendant les trois mois pour faire inven
taire, et tes quarante jours pour délibérer.
DZ Li FBESCRIPTIOir. l'.-j
CHAPITRE V.
Du Temps requis pour prescrire.
SECTION PREMIERE.
Dispositions générales.
aa6o. La prescription se compte par jours, et non parhenret.
3361. Elle est acquise lorsque le dernier jour du terme est
accompli.
SECTION II.
De la Prescription irentenaire.
aa6a. Toutes les actions, tant réelles que personnelles, sont
prescrites par trente ans , sans que celui qui allègue cette pre
scription soit obligé d'en rapporter un titre , ou qu'on puisse lui
opposer l'exception déduite de la mauvaise foi.
aa63. Après vingt-huit ans de la date du dernier titre, le
débiteur d'une rente peut être contraint a fournir k ses frais un
titre nouvel à son créancier ou à ses avant-cause.
aa64- Les règles de la prescription sur d'autres objets que
ceux mentionnés dans le présent Titre , sont expliquées dans lus
Titres qui leur sont propres.
SECTION III.
De la Prescription par dix et vingt fins.
3265. Celui qui acquiert de bonne foi et par juste titre un
immeuble, en prescrit la propriété par dix ans , et si le véritable
propriétaire babite dans le ressort de la cour d'appel dans l'éten
due de laquelle l'immeuble est situé ; et par vingt ans , s'il est
domicilié nors dudit ressort.
3266. Si le véritable propriétaire a eu son domicile en diffé-
rens temps , dans le ressort et hors du rassort , il faut , pour com
pléter la prescription , ajouter à ce qui manque aux dix ans
de présence , un nombre d'années d'absence double de celui qui
manque pour compléter les dix ans de présence.
1167. Le titre nul par défaut de forme, ne peut servir de base
à la prescription de dix et vingt ans.
2268. La bonne foi est toujours présumée , et c'est à celui qui
allègue la mauvaise foi à la prouver.
3169. Il suffit que la bonne foi ait existé au moment de l'ac
quisition.
2270. Après dix ans, l'architecte et les entrepreneurs sont
déchargés de la garantie des gros ouvrages qu'ils ont faits ou
dirigés.
SJ;S CODE KiPOLÉON , LIT. III, HT. IX.
SECTION IV.
De quelques Prescriptions particulières.
2271. L'action des maîtres et instituteurs dés sciences et arts,
pour les leçons qu'ils donnent au mois ;
Celle des' hôteliers et traiteurs , à raison du logement et de la
nourriture qu'ils fournissent ;
Celle des ouvriers et gens de travail, pour le payement de
leurs journées , fournitures et salaires ,
Se prescrivent par six mois.
3272. L'action des médecins, chirurgiens et apothicaires,
pour leurs visites , opérations et médicamens ;
Celle des huissiers, pour le salaire des actes qu'ils signifient ,
et des commissions qujjls exécutent ;
Celle des marchands, pour les marchandises qu'ils vendent
aux particuliers non marchands ;
Celle des maîtres de pension , pour le prix de la pension de
leurs élèves ; et des autres maîtres , pour le prix de l'appren
tissage ;
Celle des domestiques qui se louent à l'année, pour le paye
ment de leur salaire ,
Se prescrivent par un an.
2273. L'action des avoués, pour le payement de leurs frais et
salaires , se prescrit par deux ans, à compter du jugement des
procès, ou de la conciliation des parties , ou depuis la révoca
tion desdits avoués. A l'égard des affaires non terminées , ils ne
peuvent former de demandes pour leurs frais et salaires qui
remonteraient à plus de cinq ans.
3374- La prescription , dans les cas ci-dessus , a lieu , quoi
qu'il y ait eu continuation de fournitures , livraisons , services
et travaux.
Elle ne cesse de courir que lorsqu'il y a un compte arrêté ,
eédule ou obligation , ou citation en justice non périmée.
227$. Néanmoins ceux auxquels ces prescriptions seront oppo
sées, peuvent déférer le ïermenl à ceux qui les opposent, sur
la question de saVoir si la chose a été réellement payée.
Le serment pourra être déféré aux veuves et héritiers, ou
aux tuteurs de' ces derniers, s'ils sont mineurs , pour qu'ils aient
ù déclarer s'ils m: savent pas que la chose soit due.
2276. Les juges et avoués sont déchargés des pièces cinq ans
après le jugement des piocès.
Les huissiers , après deux ans , depuis l'exécution de la com
mission , ou la signification des actes dont ils étaient chargés ,
en sont pareillement déchargés.
2277. Les arrérages de rentes perpétuelles et viagères;
Ceux des pensions alimentaires ;
Les loyers des maisons , et le prix de ferme des biens ruraux ;
ns IA PRESCRIPTION. 379
Les 'éréts des somme' prêtées , et généralenvnt tout ce qui
est na«le par année , <" à à™ "'rmes périodiques plus courts ,
Se «scriveri't par ?»q »'»• .,,.,.
837! Les prescrH110115 dont " s ag" dans les articles de la
Présene Sectior- courent contre les mineurs et les interdits ;
sauf/ rec'"rs corrtre 'eurs tuteurs.
p. tait de meubles, la possession vaut titre.
jy2/?aoins celui qui a perdu ou auquel il a été volé une clioso ,
r)e,,-»a revendiquer pendant trois ans, à compter du jour de la
,, île ou du vol, contre celui dans les mains duquel il la trouve;
sauf à celui-ci son recours contre celui duquel il la tient.
aa8o. Si le possesseur actuel de la chose volée ou perdue l'a
achetée dans une foire ou dans un marché , ou dans une vente
publique, ou d'un marchand vendant des choses pareilles, le
propriétaire originaire ne peut se la faire rendre qu'en rem
boursant au possesseur le prix qu'elle lui a coûté.
2281. Les prescriptions commencées à l'époque de la publi
cation du présent Titre seront réglées conformément aux lois
anciennes.
Néanmoins les prescriptions alors commencées , et pour les
quelles il faudrait encore, suivant les anciennes lois, plus de
trente ans à compter de la même époque , seront accomplies par
«fi laps de trente ans.
LIVRE PREMIER.
De la Justice de Paix.
(Décrété le' 14 avril 1806, promulgué le 34 avril 1806;)
TITRE PREMIER.
Des Citations.
ABT. Ier. JL OUTE citation devant les juges de paix contiendra
la date des jours , mois et an , les noms , profession .et domicile
du demandeur, les noms, demeure et immatricule de l'huissier,
les noms et demeure du défendeur; elle énoncera sommaire
ment l'objet et les moyens de la demande, et indiquera le juge
de paix qui doit connaître de la demande, et le jour et l'heure
de la comparution.
a. En matière purement personnelle ou mobilière, la citation
sera donnée devant le juge du domicile du défendeur; s'il n'a
pas de domicile , devant le juge de sa résidence.
3. Elle le sera devant le juge de la situation de l'objet liti
gieux, lorsqu'il s'agira ,
i°. Des actions pour dommages aux champs, fruits et ré-
• coites ;
a". Des déplacemens de bornes, des usurpations de terres,
arbres , haies , fossés, et autres clôtures , commis dans l'année ;
des entreprises sur les cours d'eau, commises pareillement dans
l'année , et de toutes autres actions possessoires ;
3". Des réparations locatives ;
4J. De» indemnités prétendues par le fermier ou locataire ;
pour non-jouissance , lorsque le droit ne sera pas contesté ; et
des dégradations alléguées par le propriétaire.
»8a CODE 1XE PBOCiuiJKE CIVILE, LIV. I, VIT. I.
4. la citation .sera notifiée par l'huissier de la justice de paix
du domicile du défendeur ; en cas d'empêchement , par celui qui
sera commis par le juge : copie en sera laissée à la partie; s'il ne
TITRE III.
Des Jugemens par défaut , et des Oppositions à
ces Jugemens.
19. Si,
comparaît
gnation dans le cas prévutdans lé dernier alii
30. La partie condamnée par défaut pourr tiuii
284 CODE I1JÎ rKOCÉDtTKE CIVILE , LIT. I , TIT. III.
dans les trois jours de la signification faite par l'huissier du juge
de paix , ou autre qu'il aura commis.
L'opposition contiendra sommairement les moyens de la par
tie , et assignation au prochain jour d'audience , en observant
toutefois les délais prescrits pour les citations : elle indiquera les
jour et heure de la comparution , et sera notifiée ainsi qu'il est
•lit ci-dessus.
ai. Si le juge «Je paix sait par lui-même , ou par les représen
tations qui lui seraient faites à l'audience par les proches , voi
sins ou amis du défendeur , que celui-ci n'a pu être instruit de
la procédure , il pourra , en adjugeant le défaut , fixer pour le
délai de l'opposition le temps qui lui paraîtra convenable ; et ,
dans le cas où la prorogation n'aurait été ni accordée d'office ni
demandée , le défaillant pourra être relevé de la rigueu r du délai ,
et admis à opposition , en justifiant qu'à raison d'absence ou de
maladie grave, il n'a pu être instruit de la procédure.
ai. La partie opposante qui se laisserait juger une seconde
fois par défaut , ne sera plus reçu à former une nouvelle oppo
sition.
TITRE IV.
Des Jugement sur les Actions possessoires.
»3. Les actions possessoires ne seront recevables qu'autant
qu'elles auront été formées dans l'année du trouble , par ceux
qui, depuis une année au moins, étaient en possession paisible,
par eux ou les leurs, à titre non précaire.
a/t. Si la possession ou le trouble sont déniés , l'enquête qui
sera ordonnée ne pourra porter sur le fond du droit.
a5. Le possessoire et le pétitoire ne seront jamais cumulés!
26. Le demandeur au pétitoire ne sera plus recevable à agir
au possessoire.
27. Le défendeur au possessoire ne pourra se pourvoir au
pétitoire qu'après que l'instance sur le possessoire aura été ter
minée : il ne pourra , s'il a succombé, se pourvoir qu'après qu'il
aura pleinement satisfait aux condamnations prononcées contre
lui.
Si , néanmoins, la partie qui les a obtenues était en retard de
les faire liquider , le juge du pétitoire pourra fixer pour cette
liquidation un délai , après lequel l'action au pétitoire sera
DES JUGEMEMS HT DE l.WIJR ExicUTIOr. j85
TITRE V.
Jugement gui ne sont pas définitifs, et de leur
Exécution.
aS. Les jugemens qui ne seront pas définitifs , ne seront point
expédiés, quand ils auront été rendus contradictoirement et
prononcés en présence des parties. Dans le cas où le jugement
ordonnerait une opération à laquelle les parties devraient assis
ter, il indiquera le lieu, le jour et l'heure; et la prononciation
•vaudra citation.
29. Si le jugement ordonne une opération par des gens de
l'art , le juge délivrera à la partie requérante- cédule de citation
Four appeler les experts ; elle fera mention du lieu , du jour, de
heure , et contiendra le fait , les motifs et la disposition du
jugement relative à l'opération ordonnée.
Si le jugement ordonne une enquête, la cédule de citation
fera mention de la date du jugement , du lieu , du jour et de
l'heure.
30. Toutes les fois que le juge de paix se transportera sur le
lieu contentieux , soit pour en faire la visite , soit pour entendre
les témoins , il sera accompagné du greffier , qui apportera la
minute du jugement préparatoire.
31. II n'y aura lieu à l'appel des jugemens préparatoires
qu'après le jugement définitif, et conjointement avec l'appel de
ce jugement ; mais l'exécution des jugemens préparatoires ne
portera aucun préjudice aux droits des parties sur l'appel, sans
qu'elles soient obligées de faire à cet égard aucune protestation
ni réserve.
L'appel des jugemens interlocutoires est permis avant que le
jugement définitif ait été rendu.
Dans ce cas , il sera donné expédition du jugement interlo
cutoire.
TITRE VI.
De la Mise en cause des Garans.
3a. Si, au jour de la première comparution, le défendeur
demande à mettre garant en cause, le juge accordera délai suffi
sant en raison de la distance du domicile du garant : la citation
donnée au garant sera libellée , sans qu'il soit besoin de lui noti
fier le jugement qui ordonne sa mise en cause.
33. Si la mise en cause n'a pas été demandée à la première
comparution , ou si la citation n'a pas été faite dans le délai fixé,
il sera procédé, sans délai, au jugement de l'action principale,
sauf à statuer séparément sur la demande en garantiei
S8S CODE DjB PROCÉDURE CIVILE , LIV. I , TIT. VII.
TITRE VII.
Des Enquêtes.
34. Si les parties sont contraires en faits de nature à dire con
statés par témoins, et dont le juge de paix trouve la vérification
utile et admissible, il ordonnera la preuve, et en fixera préci
sément l'objet.
35. Au jour indiqué , les témoins , après avoir dit leurs noms ,
profession , âge et demeure , feront le serment de dii e vérité ,
et déclareront s'ils. sont parens ou alliés des parties, et à quel
dc-gi é , et s'ils sont leurs serviteurs ou domestiques.
3fi. Ils seront entendus séparément, en présence des parties,
si elles comparaissent ; elles seiont tenues de fournir leurs re
proches avant la déposition , et de les signer : si elles ne le savent ,
ou ne le peuvent , il en sera fait mention : les reproches ne pour
ront être reçus après la déposition commencée , qu'autant qu'ils
seront justifiés par écrit.
3y. Las parties n'interrompront point les témoins : après la
déposition, le juge pourra, sur la réquisition des parties, et
niéme d'office, faire aux témoins les interpellations conve
nables.
38. Dans tous les cas où la vue du lieu peut être utile pour
l'intelligence des dépositions, et spécialement dans les actions
pour déplacemens de bornes, usurpations de terres, arbres, haies,
fossés ou autres clôtures, et pour entreprises snr. les cours d'eau,
le juge de paix se transportera, s'il le croit nécessaire, sur le
lieu , et ordonnera que les témoins y seront entendus.
3g. Dans les causes sujettes à l'appel, le greffier dressera pro
cès-verbal de l'audition des témoins : cet acte contiendra leurs
noms, âge, profession et demeure, leur serment de dire vérité,
1; ur déclaration s'ils sont pareils, alliés, serviteurs ou domesti
ques des parties, elles reproches qui auraient été fournis contre
eux. lecture de ce procès-verbal sera faite à chaque témoin pour
la partie qui le concerne; il signera sa déposition, ou mention
sera faite qu'il ne sait ou ne peut signer. Le procès-verbal sera ,
en outre, signé par le juge et le greffier. Il sera procédé immé
diatement au jugement , ou au plus tard à la première au
dience.
f\o. Dans les causes de nature à être jugées en dernier ressort,
il ne sera point dressé de procès-verbal ; mais le jugement énon
cera les noms, âge, profession et demeure des témoins, lenr
serment , leur déclaration s'ijs sont parens , alliés , serviteurs ou
domestiques des parties, les reproches et le résultat des dépo
sitions.
DES VISITES DES LIEUX, ET DES APPKÉCI.VTIOKS. ïS?
TITRE VIH.
Des Visites des îieujc , et des Appréciations.
4t. Lorsqu'il s'agira, soit de constater l'état des lieux, soit
d'apprécier la valeur des indemnités et dédoinmagfmens de
mandés, le juge de paix ordonnera que le lieu contentieux sera
visité par lui, en présence des parties.
42. Si l'objet de la visite ou de l'appréciation exige des con
naissances qui soient étrangères au juge, il ordonnera que les
g<'iis de l'art , qu'il nommera par le même jugement , feront la
visite avec lui, étalonneront leur avis : il pourra juger sur le
lieu même, sans désemparer. Dans les causes sujettes à l'appel,
procès-verbal de la visite sera dressé par le gref/ier, qui consta
tera le serment prêté par les experts. Le procès-verbal sera signé
par le juge , par le greffier et par les experts ; et , si les experts
ne savent ou ne peuvent signer, il en sera fait mention.
43. Dans les causes non sujettes à l'appel, il ne sera point
dressé de procès-verbal; mais le jugement énoncera les noms
des experts , la prestation de leur serment , et le résultat de leur
avis.
TITRE IX.
De la Récusation des Juges de Paix.
44' Les juges de paix pourront être récusés, i°. quand ils au
ront intérêt personnel à la contestation; a°. quand ils seront
parens ou alliés d'une des parties, jusqu'au degré de cousin-
germain inclusivement; 3°. si, dans l'année qui a précédé la
récusation , il y a eu procès criminel entre eux et l'une des par
ties, on son conjoint, ou ses parens et aillés en ligne directe;
4°. s'il y a procès civil existant entre eux et l'une des parties, ou
sou conjoint ; 5°. s'ils ont donné un avis écrit dans l'affaire.
45. La partie qui voudra récuser un juge de paix, sera tenue
de former la récusation , et d'en exposer les motifs par un acte
qu'elle fera signifier , par le premier huissier requis , ait greffier
de la justice de paix , qui visera l'original. L'exploit sera signé,
sur l'original et la copie , par la partie ou son fondé de pouvoir
spécial. La copie sera déposée au greffe, et communiquée immé-
diatelnent au juge par le greffier.
46. Le juge sera tenu de donner au bas de cet acte , dans le dé
lai de deux jours , sa déclaration par écrit , portant ou son ac
quiescement à la récusation , ou son refus de s'abstenir , avec
ses réponses aux moyens de récusation.
4y. Dans les trois jours de la réponse du juge qui refuse de
s'abstenir , ou faute par lui de répondre , expédition de l'acte de
S 88 CODE RE PROCÉDURE CIVILE, LIV. II, HT. I.
récusation , et de la déclaration du juge , s'il y en a , sera envoyée
par le greffier, sur la réquisition de la partie la plus diligente,
an procureur impérial près le tribunal de première instance dans
le ressort duquel la justice de paix est située. La récusation y
sera jugée en dernier ressort dans la huitaine, sur les conclusions
du procureur impérial , sans qu'il soit besoin d'appeler les par
ties.
LIVRE II.
Des Tribunaux inférieurs.
(Suite du décret du 14 avril 1806.)
TITRE PREMIER.
. . De la Conciliation.
48. ADCUHE demande principale introductive d'instance entre
parties capables de transiger , et sur des objets qui peuvent être
la matière d'une transaction , ne sera reçue dans les tribunaux
de première instance, que le défendeur n'ait été préalablement
appelé en conciliation devant le juge de paix , ou que les parties
y n'aient volontairement comparu.
4p. Sont dispensés du préliminaire de la conciliation ,
i°. Les 'demandes qui intéressent l'Etat et le domaine , les
communes, les établissemens publics, les mineurs, les inter
dits, les curateurs aux successions vacantes;
2°. Les demandes qui requièrent célérité ;
3 . Les demandes en intervention ou en garantie ;
4°. Les demandes en matière de commerce;
5°. Les demandes de mise en liberté ; celles, en main-levée de
saisie ou opposition(i), en payement de loyers, fermagesou arré
rages de rentes ou pensions; celles des avoués en payement de.
frais;
6°. Les demandes formées contre plus de deux parties, encore
qu'elles aient le même intérêt ;
•f . Les demandes en vérification d'écritures, en désaveu , eu
règlement de juges , en renvoi , en. prise à partie ; les demande*
contre un tiers-saisi , et en général sur 1rs saisies , sur les offres
réellfs, sur la remise des titres, sur leur communication, *ur
les séparations de biens , sur les tutelles et curatelles , et enfin
toutes les causes exceptées par les lois.
5o. Le défendeur sera cité en conciliation,
1e. En matière peisoiinelle et réelle, devant le juge de paix
de son domicile ; s'il y a deux défendeurs , devant le juge de
l'un d'eux , au choix du demandeur ;
DB'LA COHCILI»TIO!r. 2Sy
af. En matière de société, autre que celle de commerce, tant
qu'elle existe, devant le juge du lieu où elle est établie;
3°. En matière de succession , sur les demandes entre héri
tiers, jusqu'au partage inclusivement; sur les demandes qui
seraient intentées par les créanciers du défunt avant le partage;
sur les demandes relatives à l'exécution des dispositions à cause
de mort, jusqu'au jugement définititif , devant le juge de paix
du lieu où la succession est ouverte.
5i. Le délai de la citation sera de trois jours au moins.
5a. La citation sera donnée par un huissier de la justice da
paix du défendeur ; elle énoncera sommairement l'objet de la
conciliation.
53. Les parties comparaîtront en personne ; en cas d'empê
chement , par un fondé de pouvoir.
54. Lors de la comparution , le demandeur pourra expliquer,
même augmenter sa demande, et le demandeur former celle»
qu'il jugera convenables : le procès-verbal qui en sera dressé
contiendra les conditions de l'arrangement, s'il y en a; dans le
cas contraire, il fera sommairement mention que les parties
n'ont pu s'accorder.
Les conventions des parties, insérées au procès- verbal , ont
force d'obligation privée.
55. Si l'une des parties défère le serment à l'autre , le juge de
paix le recevra , ou fera mention du refus de le prêter.
56. Celle des parties qui ne comparaîtra pas , sera condamnée
à une amende de dix francs ; et toute audience lui sera refusée,
jusqu'à ce qu'elle ait justifié de la quittance.
67. La citation en conciliation interrompra la prescription,
et fera courir les intérêts; le tout , pourvu que la demande soit
formée dans le mois , à dater du jour de la non-comparution ou
de la nou-conciliation.,
-58. En cas de non-comparution de l'une des parties , il en
sera fait mention sur le registre du greffe de la justice de paix ,
et sur l'original ou la copie de la citation , sans qu'il soit besoin
clé dresser proccs- verbal.
TITRE II.
Des Ajournement.
5g. En matière personnelle , le défendeur s_era assigné devant
Je tribunal de son domicile ; s'il n'a pas de domicile, devant le
tribunal de sa résidence ;
S'il y a plusieurs défendeurs, devant le tribunal du domicile
de l'un d'eux , au choix du demandeur ;
En matière réelle , devant le tribunal de la situation de l'objet
litigieux ;
En matière mixte, devant le juge de la situation , ou devant
le juge du domicile du défendeur;
i3
200 «ODE DE PROCÉDURE CIVI1E , LIT.' II, TIT. II.
En matière de société, tant qu'elle existe , devant le juge fin
lieu où elle est établie ;
En matière de succession , i°. sur les demandes entre héri
tiers, jusqu'au partage inclusivement ; 2°. sur les demandes qui
seraient intentées par des créancisrs du défunt avant le partage;
3°. sur les demandes relatives à l'exécution des dispositions à
cause de mort , jusqu'au jugement définitif, devant le tribunal
du lieu où la succession est ouverte ;
En matière de faillite, devant le juge du domicile du failli;
En matière de garantie , devant le juge où la' demande origi
naire sera pendante ;
Enfin , en cas d'élection de domicile pour l'exécution d'un
nete , devant le tribunal du domicile élu , ou devant le tribunal
du domicile réel du défendeur , conformément à I'arti6le 1 1 1 du
Code Napoléon.
60. Les demandes formées pour frais par les officiers ministé>
riels, seront portées au tribunal où les frais ont été faits.
- 61. L'exploit d'ajournement contiendra , i°. la date des jour,
mois et an , les noms , profession et domicile du demandeur , la
constitution de l'avoué qui ^occupera pour lui , et chez lequel
l'élection de domicile sera de droit , à moins d'une élection
contraire par le même exploit ;
a°. Les noms , demeure et immatricule de l'huissier, les
noms et demeure du défendeur , et mention de la personne à
laquelle copie de l'exploit sera laissée ;
3°. L'objet de la demande , l'exposé sommaire des moyens ;
4°. L'indication du tribunal qui doit connaître delà demande ,
et dil délai pour comparaître : le tout à peine de nullité.
6î. Dans le cas du transport d'un huissier, il ne lui sera payé
pour tous frais de déplacement qu'une journée au plus.
63. Aucun exploit ne sera donné un jour de fête légale , si
ce n'est en vertu de permission du président du tribunal.
64- En matière réelle ou mixte , les exploits énonceront la
nature de l'héritage , la commune, et, autant qu'il est possible,
la partie de la commune où il est situé , et deux au moins de»
tenans et aboutissans ; s'il s'agit d'un domaine, corps de ferme
ou métairie , il suffira d'en désigner le nom et la situation : 1«
tout à peine de nullité.
65. Il sera donné , avec l'exploit , copie du procès-verbal de
non conciliation, ou copie de la mention de non -comparution ,
à peine de nullité ; sera aussi donnée copie des pièces ou de la
partie des pièces sur lesquelles la demande est fondée : à défaut
de ces copies , celles que le demandeur sera tenu de donner dans
le cours de l'instance , n'entreront point en taxe.
66. L'huissier ne pourra instrumenter pour ses pareïis et
alliés, et ceux de sa femme en ligne directe à l'infini, ni pour
ses parens, et alliés collatéraux, jusqu'au degré de cousin issu
de germain inclusivement ; le tout à peine de nullité.
67. Les huissiers, seront tenu» de mettre à la fin de l'original
nés AJOURSEMÏICS. igt
«t de la copie de l'exploit le coût d'icelui , à peine de cinq franci
d'amende, payables à l'instant de l'enregistrement.
68. Tous exploits seront faits à personne ou domicile; mais,
si l'huissier ne trouve au domicile ni la partie, ni aucun de sei
parens ou serviteurs, il remettra de suite la copie à un voisin ,
qui signera l'original ; si ce voisin ne peut ou ne veut signer ,
l'huissier remettra la copie au maire ou adjoint de la commune ,
lequel visera l'original sans frais. L'huissier fera mention du
tout , tant sur l'original que sur la copie.
69. Seront assignés ,
i°. L'Etat , lorsqu'il s'agit de domaines et droits domaniaux ,
en la personne ou au domicile du préfet du département où
liège le tribunal devant lequel doit être portée la demande en
première instance; •
2°. Le trésor public , en la personne ou au bureau de l'agent;
3°. Les administrations ou établisse mens publics, en leurs
bureaux , dans le lieu où réside le siège de l'administration;
dans les autres lieux , en la personne et au bureau de leur
préposé ;
4'. L'Empereur , pour EPS domaines , en la personne du pro
cureur impérial de l'arrondissement ;
5°. Les communes , en la personne ou au domicile du maire ,
et à Paris , en la personne ou au domicile du préfet;
Dans les cas ci-dessus , l'original sera visé de celui à qui copie
de l'exploit sera laissée; en cas d'absence ou de refus, le visa
sera donné, soit par le juge de paix, soit par le procureur im
périal près le tribunal de première instance , auquel , en ce cas ,
la copie sera laissée ;.
6'. Les sociétés de commerce, tant qu'elles existent, en leur
maison sociale; M s'il n'y en a pas , en la personne ou au do
micile de l'un des associés ;
7°. Les unions et directions des créanciers , en la personne
ou au domicile de l'un des syndics ou directeurs ;
8°. Ceux qui n'ont aucun domicile connu en France, au lien
de leur résidence actuelle : si le lieu n'est pas connu , l'exploit
sera affiché à la principale porte de l'auditoire du tribunal où.
la demande est portée ; une seconde copie sera donnée au pro
cureur impérial , lequel visera l'original ;
9°. Ceux qui habitent le territoire français hors du conti
nent, et ceux qui sont établis chez l'étranger, au domicile du.
procureur impérial près le tribunal où sera portée la demande,
lequel visera l'original, et enverra la copie, pour les premiers,
au ministre de la marine , et pour les seconds , à celui des
relations extérieures.
70. Ce qui est prescrit par les deux articles précédons, sera
observé à peine de nullité.
71. Si un exploit est déclaré nul par le fait de l'huissier, il
pourra être condamné aux frais de l'exploit et de la procédure
3<)» CODE DE PROCEDURE CITII.E, 1IV. II, III. II.
annulée, sans préjudice des dommages et intérêts de la partie,
suivont les circonstances.
72. Le délai ordinaire des ajourneraens , pour ceux qui sont
domiciliés en France, sera de huitaine.
Dans les cas qui requerront célérité , le président pourra , par
ordonnance rendue sur requête, permettre d'assigner à bref
délai.
78. Si celui qui est assigné demeure hors de la France conti
nentale , le délai sera ,
i°. Pour ceux demeurant en Corse, dans l'île d'Elbe ou de
Capaja, en Angleterre et dans les Etats limitrophes de la
France , de deux mois ;
»°. Pour ceux demeurant dans les autres Etats de l'Europe ,
de quatre mois ;
3°. Pour ceux demeurant hors d'Europe , en-deçà du Cap de
Bonne-Espérance , de six mois ;
Et pour ceux demeurant au-delà , d'un an.
74. Lorsqu'une assignation à une partie domiciliée hors de la
France sera donnée à sa personne en France , elle n'emportera
que les délais ordinaires , sauf au tribunal à les prolonger , s'il
y a lieu.
TITRE III.
Constitution £Avoués , et Défenses.
7$. Le' défendeur sera tenu , dans les délais de l'ajournement,
de constituer avoué , ce qui se fera par acte signifié d'avoué à
avoué. Le défendeur ni le demandeur ne pourront révoquer
leur avoué sans en constituer un autre. Les procédures faites
et jugemens obtenus contre l'avoué révoqué et non rem
placé , seront valables.
76. Si la demande a été fprmée à bref délai , le défendeur
pourra , au jour de l'échéance , faire présenter à l'audience un
avoué , auquel il sera donné acte de sa constitution : ce juge
ment ne sera point levé; l'avoué sera tenu de réitérer, dans le
jour, sa constitution par acte; faute par lui de le faire , le juge-
ment sera levé à ses frais.
77. Dans la quinzaine du jour delà constitution , le défen
deur fera signifier ses défenses signées de son avoué; elles con
tiendront otire de communiquer les pièces à l'appui ou à l'amia
ble, d'avoué à avoué, ou par la voie dn greffe.
78. Dans la huitaine suivante, le demandeur fera signifier sa
réponse aux défenses. —
79. Si le défendeur n'a point fourni ses défenses dans le délai
de quinzaine, le demandeur poursuivra l'audience sur un sim
ple acte d'avoué à avoué.
80. Après l'expiration du délai accordé au demandeur pour
COHSTITtlTIOSS n'AYOUÉS , ET n£.tEXSt.S. Jy3
faire signifier sa réponse, la partie la plus diligente pourra
poursuivre l'audience sur un simple acte d'avoué a avoué ;
pourra même le demandeur poursuivre l'audience après la signi
fication des défenses, et sans y répondre.
81. Aucunes autres écritures ni significations n'entreront e*n
taxe.
82. Dans tons les cas où l'audience peut être poursuivie sur
un acte d'avoué à avoué, il n'en sera admis en taxe qu'un seul
pour chaque partie.
TITRE IV.
De la Communication au Ministère public.
83. Seront communiquées au procureur impérial les causes
suivantes :
i°. Celles qui concernent l'ordre public, l'Etat, le domaine,
les communes , les établissemens publics, les dons et legs au
profit des pauvres;
a". Celles qui concernent l'état des personnes et des tutelles ;
3". Les déclinatoires sur incompétence;
4°. Les règlemens de juges , les récusations et renvois pour
parenté et alliance;
5". Les prises à partie ;
6°. Les causes des femmes non autorisées par leurs maais ,
ou même autorisées , lorsqu'il s'agit de leur dot et qu'elles sont
mariées sous le régime dotal; le» causes des mineurs, et généra
lement toutes celles où l'une des parties est défendue par un
curateur ;
7». Les causes concernant ou intéressant les personnes pré
sumées absentes. ' A'
Lé procureur impérial pourra néanmoins prendre commun!-'
cation de toutes les autres causes dans lesquelles il croira son
ministère nécessaire ; le tribunal pourra même l'ordonner
d'office.
84. En cas d'absence ou empêchement des procureurs impé
riaux et de leurs substituts , ils seront remplacés par l'un des
juges ou suppléans.
TITRE V.
Des Audiences , de leur Publicité et de leur Police,
85. Pourront les parties, assistées de leurs avoués, se dé
fendre elles-mêmes : le tribunal cependant aura la faculté de
leur interdire ce droit, s'il reconnaît que la passion ou l'inex
périence les empêche de discuter leur cause avec la décence
convenable ou la clarté nécessaire pour l'instruction des juges.
2g4 CODE DE PKOCBDURE CIVILE, tIV. II, TIT. T.
86. Les parties ne pourront charger de leur défense , soit
yerbales , soit par écrit , même à titre de consultation , les juges
eu activité de service , procureurs généraux , procureurs impé
riaux, leurs substituts, même dans les tribunaux, autres que
c«ux près desquels ils exercent leurs fonctions : pourront néan
moins les juges, procureurs généraux ou impériaux, et leurs
substituts, plaider, dans tous les tribunaux , leurs causes per
sonnelles et celles de leurs femmes, parens ou aliéa en ligne
directe , et de leurs pupilles.
87. Les plaidoieries seront publiques, excepté dans les cas où
la loi ordonne qu'elles seront secrètes. Pourra cependant le tri
bunal ordonner qu'elles se feront à huis clos, si la discussion
publique devait entraîner ou scandale ou des inconvéniens
graves: mais , dans ce cas, le tribunal sera tenu d'en délibérer,
et de rendre compte de sa délibération au procureur général
impérial près la cour d'appel ; et si la cause est pendante dans
un tribunal d'appel , au grand-juge ministre de la justice.
88. Ceux qui assisteront aux audiences se tiendront décou
verts, dans le respect et le silence : tout ce que le président
ordonnera pour le maintien de l'ordre, sera exécuté ponc
tuellement et à l'instant.
La même disposition sera observée dans les lieux où , soit les
juges, soit les proeurenrs impériaux, exerceront des l'onction»
de leur état.
89. Si un ou plusieurs individus , quels qu'ils soient , inter
rompent le silence, donnent des signes d'approbation ou d'im
précation, soit à la défense des parties, soit aux discours des
juges ou du ministère public , soit aux interpellations , aver-
tissemeris ou ordres des président , juge-commissaire ou pro
cureurs impériaux, soit aux jugemens ou ordonnances, cau
sent et excitent du tumulte de quelque manière que ce soit ,
et si, après l'avertissement des huissiers , ils ne rentrent pas
dans l'ordre sur-le-champ, il leur sera enjoint de se retirer , et
les résistans seront saisis et déposés à l'instant dans la maison
d'arrêt pour vingt-quatre heures : ils y seront reçus sur l'exhi
bition de l'ordre du président, qui sera meutiouné au procès-
verbal de l'audience.
90. Si le trouble est causé par un individu remplissant une
fonction près le tribunal, il pourra, outre la peine ci-dessus,
être suspendu de ses fonctions : la suspension , pour la première
fois , ne pourra excéder le terme de trois mois. Le jugement
sera exécutoire par provision , ainsi que dans le cas de l'article
précèdent. . .
91. Ceux qui outrageraient ou menaceraient les juges ou les
ofn'ciers de justice dans l'exercice de leurs fonctions, seront,
de l'ordonnance du président, du juge-commissaire ou du pro
cureur impérial , chacun dans le lieu dont la police lui appar
tient, saisis et déposés à l'instant dans la maison d'arrêt, in
terrogés dans les -vingt-quatre heures, et condamnés par le tri»
DES .unrpv ;-ç. . ig5
bunal , sur le TU du procès-verbal qui constatera le délit, à
une détention qui ne pourra excéder le mois, et à une amenda
qui ne pourra être moindre de vingt-cinq francs , ni excéder
trois cents francs.
Si le délinquant ne peut être saisi à l'instant, le tribunal
prononcera contre lui, dans les vingt-quatre heures, les peines
ci-dessus , sauf l'opposition que le condamné pourra forme r
dans les dix jours du jugement , en se mettant en état de dé
tention.
93. Si les délits commis méritaient peine affictive ou infa
mante , le prévenu sera envoyé en état de mandat de dépôt
devant le tribunal compétent, pour être poursuivi et puni sui
vant, les règles établies par le Code criminel.
TITRE VI.
Des Délibérés et Instructions par écrit.
g3. Le tribunal pourra ordonner que les pièces seront mises
»ur le bureau , pour en être délibéré an rapport d'un juge
nommé par le jugement, avec indication du jour auquel le
rapport sera fait.
94. Les parties et leurs défenseurs seront tenus d'exécuter
.le jugement qui ordonnera le délibéré', sans qu'il soit besoin
-de k lever ni signifier, et sans sommation : si l'une des parties
Jie remet point ses pièces, la cause sera jugée sur les pièces de
l'autre.
Cj5. Si une affaire ne paraît pas susceptible d'être jugée sur
plaidoierie ou délibéré , le tribunal ordonnera qn'elle sera in
struite par écrit , pour en être fait rapport par l'un des juges
nommé par le jugement.
Aucune cause ne peut être mise en rapport qu'à l'audience
et à la pluralité des voix.
96. Dans la quinzaine de la signification du jugement , le
demandeur fera signifier une requête contenant ses moyens;
elle sera terminée par un état des pièces produites au sontien.
Le demandeur sera tenu , dam les vingt-quatre heures qui
suivront cette signification , de produire au greffe , et de faire
signifier l'acte de produit.
97. Dans la quinzaine de la production du demandeur an
greffe , le défendeur en prendra communication , et fera signi
fier sa réponse avec état au bas des pièces au soutien : dans les
vingt-quatre heures de cette signification , il rétablira au greffe
la production par lui prisé en communication , fera la sienne et
en signifiera l'acte.
Dans le cas où il y aurait plusieurs défendeurs; s'ils ont tout
à la fois des avoués et des intérêts différens , ils auront' chïcnn
les délais ci-dessus fixés , pour prendre communication , répon
ap" CODE Ki.TOl.aoT!, LIT. II, TIT. TI.
dre et produire : la communication leur sera donnée successi
vement , à commencer par le plus diligent.
98. Si le demandeur n'avait pas produit flans le délai ci-
dessus fixé, le défendeur mettra sa production au greffe, ainsi
qu'il a été dit ci-dessus : le demandeur n'aura que huitaine
pour en prendre communication et contredire ; ce délai passé,
il sera •procédé au jugement, sur la production du défendeur.
99. Si c'est le défendeur qui ne produit pas dans le délai qui
lui est accordé, il sera procédé au jugement, sur la production
du demandeur.
100. Si l'un des délais fixés expire sans qu'aucun des défen
deurs ait pris communication , il sera procédé au jugement sur
ce qui aura été produit. .
101. Faute par le demandeur de produire, le défendeur le
plus diligent mettra sa production au greffe ; et l'instruction
sera continuée ainsi qu'il est dit ci-dessus.
10». Si l'une des parties veut produire de nouvelles pièces,
file le fera au greffe , avec acte de produit contenant état
desdites pièces , lequel sera signifié à avoué , sans requête de
production nouvelle ni écritures , à peine de rejet de la taxe ,
lors même que l'état des pièces contiendrait de nouvelles con
clusions, . «
103. L'autre partie aura huitaine pour prendre communica
tion , et fournir sa réponse , qui ne pourra excéder six rôles.
104. Les avoués déclareront , au bas des originaux et des
copies de toutes leurs requêtes et écritures , le nombre des
rôles qui sera aussi énoncé dans l'acte de produit, à peine de
rejet lors de la taxe.
lo5.Il ne sera passé en taxe que les écritures et significa
tions énoncCcs au présent Titre.
1 106. Les communications seront prises au greffe sur les récé
pissés des avoués, qui en contiendront la date.
107. Si les avoués ne rétablissent, dans les délais ci-dessus
fixés, les productions par eux prises en communication, il sera,
sur le certificat du greffier , et sur un simple acte pour venir
plaider , rendu jugement à l'audience , qui les condamnera
personnellement, et sans appel, à ladite remise, aux frais dn
jugement , sans répétition , et en dix francs au moins de dom
mages-intérêts par chaque jour de retard.
.Si les avoués ne rétablissent les productions dans la huitaine
de la signiGcation dudit jugement , le tribunal pourra pronon
cer , sur l'appel , de plus Forts dommages-intérêts , même con
damner l'avoué par corps , et l'interdire pour tel temps qu'il
estimera convenable.
Lesdîtes condamnations pourront être prononcées sur la
demande des parties , sans qu'elles aient besoin d'avoués , et
sur un simple mémoire qu'elles remettront ou au président , ou
rapporteur, ou au procureur impérial.
105. II géra tenu au greffe, nu registre sur lequel seront por
DES DÉLIBÉRÉS UT IHSTHUCTIOÎIS PAR ÉCRIT. 8^7
tées toutes les productions, suivant leur ordre de dates : ce regis
tre , divisé en colonnes , contiendra la date de la production ,
les noms des parties, de leurs avoués et du rapporteur; il sera
laissé une colonne en Blanc.
109. Lorsque toutes les parties auront produit , ou après l'ex
piration des délais ci-dessus fixés , le grenier , sur la réquisition
de la partie la plus diligente, remettra les pièces au rapporteur^
qui s'en chargera , en signant sur la colonne laissée en blanc au
registre des productions.
1 10. Si le rapporteur décède , se démet, ou ne peut faire le
rapport , il en sera commis un autre , sur requête , par ordon
nance du président , signifiée à partie ou à son avoué trois jours
au moins avant le rapport.
in. Tous rapports, même sur délibérés, seront* faits à l'au
dience ; le rapporteur résumera le fait et les moyens sans ouvrir
son avis : les défenseurs n'auront , sous aucun prétexte , la
parole après le rapport; ils pourront seulement remettre 'sur-
le-champ au président de simples notes énonciatives des faits
sur lesquels ils prétendraient que le rapport a été incomplet ou
inexact.
112. Si la cause est susceptible de communication , le procu
reur impérial sera entendu en ses conclusions à l'audience.
n3. Les jogemens rendus sur les pièces de l'une des parties,
faute par l'autre d'avoir produit , ne seront point susceptibles
d'opposition.
114. Après le jugement, le rapporteur remettra les pièces au
greffe, et il en sera décbargé par la s<ule radiation de sa signa
ture sur le registre des productions.
n5. Les avoués, en retirant leurs pièces, émargeront le regis
tre; cet émargement servira de décharge au greffier..
TITRE VII.
Des Jugemens.
ri6. Les jugemens seront rendus à la pluralité des voix , et
prononcés sur-le-champ : néanmoins les juges pourront se reli-
.rer.dans la chambre du conseil pour y recueillir les avis; ils
pourront aussi continuer la cause à une des prochaines audien
ces, pour prononcer le jugement.
1 17, S'il se forme plus (te deux opinions , les juges plus faibles
en nombre seront tenus de se réunir à l'une des deux opinions
qui auront été émises par le plus grand nombre ; toutefois ils ne
seront tenus de s'y réunir qu'après que les voix auront été
recueillies une seconde fois.
ICUlIClIJICa HJIÏ7 n*-V^IIV4^. 1ULD.
f
DE» JUGESIESS PAB DÉFIUT ET OPPOSITIO5S. Soi
TITRE VIII.
Des Jugemens par -Défaut et Oppositions <
149. Si le défendeur ne constitue pas avoué, on si l'avoué
constitué ne se présente pas au jour indiqué pour l'audience, il
st'ra donné défaut.
160. Le défaut sera prononcé à l'audience, sur l'appel de la
rause ; et les conclusions de la partie qui le requiert , seront
adjugées^ si elles se trouvent justes et bien vérifiées ; pourront
néanmoins les juges faire mettre les pièces sur le bureau, pour
prononcer le jugement à l'audience suivante.
1 5 1 . Lorsque plusieurs parties auront été citées pour le même
«bjet à différens délais , il ne sera pris défaut contre aucune
d'elles qu'après l'échéance du plus long délai.
i5î. Toutes les parties appelées et défaillantes seront com
prises dans le même défaut, et s'il en est pris contre chacune
d'elles séparément , les frais desdits défauts n'entreront point
en taxe, et resteront à la charge de l'avoué, sans qu'il puisse
les répéter contre la partie.
153. Si de deux ou de plusieurs parties assignées l'une fait
défaut et l'autre comparaît , le profit du défaut sera joint, elle
jugement de jonction sera signifié à la partie défaillante par
'nu huissier commis : la signification contiendra assignation au
jour auquel la cause sera appelée; il sera statué par un seul
jugement-, qui ne sera pas susceptible d'opposition.
154. Le défendeur qui aura constitué avoué, pourra', sani
avoir fourni de défenses, suivre l'audience par un seul acte ,
*t prendre défaut contre le demandeur qui ne comparaîtrait
pas.
155. Les jugemens par défaut ne seront pas exécutés avant
l'échéance de la huitaine de la signification à avoué , s'il y a
eu constitution d'avoué, et de la signification à personne 'ou
domicile , s'il n'y a pas eu constitution d'avoué; à moins qu'en
cas d'urgence l'exécution n'en ait été ordonnée avant l'expira
tion de ce délai, dans les cas prévue par l'art. i35,
Pourront aussi les juges, dans les cas seulement où il y -aurait
péril en la demeure, ordonner l'exécution nonobstant l'opposi
tion , avec ou sans caution ; ce qui ne pourra se faire que par le
niéme ingénient. • '
l5B. Tous jugemens par défaut contre une parlie qui n'a pas
constitué d'avoué , seront signifiés par un huissier commis ,
soit par le tribunal, soit par Te juge du domicile du défaillant
<Jue le tribttiiaL^ura désigné; ils seront exécutés dans les six
Mois de leur obtention , sinon seront réputés non avenus.
157. Si le jugement est rendu contre une partie ayant un
avoué , l'opposition ne sera recevable que pendant huitaine , à
compter du jour de la signification à avoué.
3o2 CODE DE PBOCÉDUSE CIVILK , tlV. II, TIT. VIII.
i58. S'il est rendu contre uire partie qui n'a pas d'avoué ,
l'opposition sera recevable jusqu'à l'exécution du jugement.
i5g. Le jugement est réputé exécuté, lorsque les meubles
saisis ont été vendus , ou que le condamné a été emprisonné ou
recommandé, ou que la saisie d'un ou de plusieurs de ses im
meubles lui a été notifiée , ou que les frais ont été payés , ou
enfin lorsqu'il y a quelque acte duquel il résulte nécessaire
ment que l'exécution du jugement a été connue de la partie
défaillante : l'opposition formée dans les délais ci-dessus et dans
les formes ci-après prescrites , suspend l'exécution , si elle n'«
pas été ordonnée nonobstant opposition.
160. Lorsque le jugement aura été rendu contre une partie
ayant un avoué , l'opposition ne sera recevable qu'autant qu'elle
aura été formée par requête d'avoué à avoué.
161. La requête contiendra les moyens d'opposition, à moins
que des moyens de défense n'aient été signifiés avant le juge
ment ; auquel cas il suffira de déclarer qu'on les emploie comme
moyens d'opposition : l'opposition qui ne sera pas signifiée dans
cette forme , n'arrêtera pas l'exécution ; elle sera rejetée sur
un simple acte , et sans qu'il soit besoin d'aucune autre in
struction, i
i6a. Lorsque le jugement aura été rendu contre une partie
n'ayant pas d'avoué , l'opposition pourra être formée , soit par
acte extra judiciaire, soit par déclaration sur les cominandemens,
procès-verbaux de saisie ou d'emprisonnement, ou tout autre
acte d'exécution , à la charge par l'opposant de la réitérer avec
constitution d'avoué, par requête, dans la huitaine; passé
lequel temps elle ne sera plus recevable , et l'exécution sera con
tinuée , sans qu'il soit besoin de le faire ordonner.
Si l'avoué de ta partie qui a obtenu le jugement est décédé ,
on ne peut plus postuler , elle fera notifier une nouvelle consti
tution d'avoué an défaillant , lequel sera tenu , dans les délais
ci-dessus , à compter de la signification , de réitérer son oppo
sition par requête , avec constitution d'avoué.
Dans aucun cas, les moyens d'opposition fournis postérieu
rement à la requête n'entreront en taxe.
163. Il sera tenu au greffe un registre sur lequel l'avoué de
l'opposant fera mention sommaire de l'opposition , en énonçant
les noms des parties et de leurs avoués , les dates du jugement
eb de l'opposition : il ne sera dû de droit d'enregistrement que
dans le cas où il en serait deHivré expédition.
164. Aucun jugemenffpar défaut ne sera exécuté à l'égard d'un
tiers , que sur un certificat du greffier , constatant qu'il n'y a
aucune opposition portée sur le registre.
j65. L'opposition ne pourra jamais être rrciif contre un juge
ment qui aurait débouté d'une première opposition.
DES EXCEPTIONS. . Soi
TITRE IX.
Des Exceptions.
(J. I. De la Caulion à fournir par les Etrangers.
166. Tous étrangers, demandeurs principaux ou intervenons,
seront tenu», si le défendeur le requiert , avant toute ext-rpiion,
de fournir caution de payer les frais el dommages-intérêts aux
quels ils pourraient être condamnés.
167. Le jugement qui ordonne, a la caution , fixera la somme
jusqu'à concurrence de laquelle elle sera fournie : le demandeur
qui consignera cette somme > ou qui justifiera que ses immeubles
situés en France sont sufûsans pour en répondre , sera dispense
de fournir caution.
j. II. Des Renvois.
168. La partie qui aura été appelée devant un tribunal «ntr*
que celui qui doit connaître de la contestation , pourra demander
son renvoi devant les juges compétens.
169. Elle sera tenue de former cette demande préalablement à
toutes autres exceptions et défenses.
170. Si néanmoins le tribunal était incompétent à raison de
la matière , le renvoi pourra être demandé en tout état de cause ;
et , si le renvoi n*était pas demandé , le tribunal sera tenu de
renvoyer d'office devant qui de droit.
171. S'il a été formé précédemment en un antre tribunal une
demande pour le même objet, ou si la contestation est connexe
à une cause déjà pendante en un autre tribunal, le renvoi pourra
être demandé et ordonné.
17». Toute demande en renvoi sera jugée sommairement sans
qu'elle puisse être réservée ni jointe au principal.
§. III. Des Nullités.
17^. Tonte nullité d'exploit ou d""acte de procédure est cou
verte , si elle n'est proposée avant toute défense ou exception
autre que les exception» d'incompétence.
§. I V. Des Exceptions dilatoires.
174. L'héritier , la veuve , la femme divorcée ou séparée de
biens , assignée comme commune , auront trois mois , du jour
de l'ouverture de la succession ou dissolution de la communauté ,
pour faire inventaire, et quarante four» pour délibérer.: si l'in-
'veiHaire a été fait avant les trois mois,.le délai de quarante jour*
commencera du jour <j.u'i! aura «té parachevé.
3o4 ConS DE PROCÉDURE ClVIt» , UT. Il, HT. If.
S'ils justifient que l'inventaire n'a pu être fait dans les froîs
mcis , il leur sera accordé un délai convenable pour le faire ,
et quarante jours pour délibérer ; ce qui sera réglé sommaire
ment.
L'héritier conserve néanmoins, après l'expiration des délais
ci-dessus accordés, la faculté de faire encore inventaire et de se
porter héritier bénéficiaire, s'il n'a pas fait d'ailleurs ac?e d'hé
ritier , ou s'il n'existe pas contre lui de jugement passé en force
de chose jugée qui le condamne eji qualité d'héritier pur et
simple. fc.
1^5. Celui qui prétendra avoir droit d'appeler en garantie ,
sera tenu de le faire dans la huitaine du jour de la demande
originaire , outre un jour pour trois myriamètrcs. S'il y a plu
sieurs °arans intéressés en la même garantie , il n'y aura qu'un
seul délai pour tous , qui sera rétilé stlon la distance du lieu de
11 demeure du garant le plus éloigné.
176. Si le garant prétend avoir droit d'en appeler un autre
en sous-garantie , il sera tenu de le faire dans le tlélai ci-dessus ,
à compter du jour de la demande en garantie formée contre lui ;
ce qui sera successivement observé à l'«g.ird du sous garant
ultérieur.
177. Si néanmoins le défendeur originaire est assigné dans
les délais pour faire inventaire et délibérer , le délai pour
appeler garant ne commencera que du jour où ceux pour faire
inventaire et délibérer seront expirés.
178. Il n'y aura pas d'autre délai pour appeler garant , en
quelque matière que ce soit, sous prétexte de minorité ou autre
cause privilégiée ; sauf à poursuivre les garans , mais sans que
le jugement de la demande principale eu soit letardé
179. Si les délais des assignations en garantie ne sont échus
en même temps que celui de la demande originaire , il ne sera
pris aucun défaut contre le défendeur oiiginaire, lorsqn'avant
l'expiration du délai il aura déclaré, par acte d'avoué a avoué,
qu'il a formé sa demande en garantie; sauf, si le défendeur,
après l'échéance du délai pour appeler le garant , lie justifie
pas de la demande en garantie, à l'aire droit sur la demande
originaire, même à le condamner à des dommages-intérêts si
la demande en garantie par lui alléguée se trouve' n'avoir pas
été formée.
180. Si le demandeur originaire soutient qu'il n'y a lieu
au délai pour appeler garant , l'incident sera jugé sommaire
ment.
181. Ceux qui seront assignés en garantie, seront tenus de
procéder devant le tribunal où la demande originaire sera pen
dante, encore qu'ils dénient être garans : mais, s'il paraît par
éciit, ou par l'évidence du fait, que la demande originaire n'a
été formée que pour les traduire hors de leur tribunal , ils y
seront renvoyés.
182. En garantie formelle, pour les matières réelles ouhypo
nés EXCEPTIONS. 3o5
thécaires , le gnrant pourra toujours prendre le fait et cause
du garanti, qui sera mis hors de cause , s'il le requiert avant
le premier jugement.
Cependant le garanti , quoique mis hors de cause, pourra y
assister pour la conservation de ses droits, et le demandeur
originaire pourra demander qu'il y reste pour la conservation
des siens.
i83. En garantie simple, le garant pourra seulement inter-
•Tenir, sans prendre le fait et cause du garanti.
j 84. Si les demandes originaires et eu garantie sont en état
d'être jugées en mime temps, il y scia fait droit conjointe
ment ; sinon le demandeur originaire pourra faire juger sa
demande séparément : le même jugement prononcera sur la
disjonction, si les deux instances ont été jointes, «auf, après
le jugement du principal, à faire droit sur la, garantie, s'il y
échet.
i85. Les jugemens rendus cohtre les garans formels seront
exécutoires contre les garantis.
11 suffira de signifier le jugement aux garanti», soit qu'ils
aient été mis hors de cause , ou qu'ils y aient assisté , sans qu'il
soit besoin d'autre demande ni procédure. A l'égard des dépens,
dommages et intérêts, la liquidation et l'exécution ne pourront
en être faites que contre les garans.
Néanmoins , en cas d'insolvabilité du garant , le garanti sera
passible des dépens , à moins qu'il n'ait été mis hors de cause-
il le s'era aussi des dommages et intérêts , si le tribunal juge
qu'il y a lieu.
186; Les -exceptions dilatoires seront proposées «enjointe»
ment et avonV toutes défenses au fond.
187. L'héritier, la veuve et la femme divorcée ou séparée,
pourront ne proposer leurs exceptions dilatoires qu'après l'é
chéance des délais pour faire inventaire et délibérer.
§. V. De la Communication des Pièces.
188. Les parties pourront respectivement demander, par un
simple acte , communication des pièces employées contre elles ,
dans les trois jours où lesdites pièces auront été signifiées ou
employées.
189. La communication sera faite entre avoués, sur récé
pissé , ou par dépôt au greffe ; les pièces ne pourront être
déplacées , si ce n'est qu'il y en ait minute , ou que la partie
y consente.
190. Le délai de la communication sera fixé, ou par le récé
pissé de l'avoué, ou par le jugement qui l'aura ordonnée; s'il
n'était pas fixé, il sera de trois jours.
191. Si , après l'expiration du délai, l'avoué n'a pas rétabli
les pièces, il sera, sur simple requête, et même sur simple
mémoire de la partie , rendu ordonnance portant qu'il s*ra
3o6 CODE BS PROCÉDURE CIVILE, LIT. II , TIT. T.
contraint à ladite remise , incontinent et par corps ; même
à payer trois francs de dommages-intérêts à l'autre partie par
chaque jour de retard , du jour de la signification de ladite
ordonnance , outre les frais desdites requête et ordonnance ,
qu'il ne pourra répéter contre son constituant.
192. Eu cas d'opposition, l'incident sera réglé sommaire
ment : si l'avoué succombe , il sera condamné personnellement
aux dépens de l'incident , même en tels autres dommages-inté
rêts et peines qu'il appartiendra, suivant la nature des ch—
•onstancef.
T I T R E- X.
De la Vérification des Ecritures.
ig3. Lorsqu'il s'agira de reconnaissance et de vérification
d'écritures privées, le demandeur pourra , sans permission de
juge, faire assigner à trois jours pour avoir acte de la reconnais
sance, ou pour faire tenir l'écrit pour reconnu.
Si le défendeur ne dénie pas la signature, tous les frais rela
tifs à la reconnaissance ou à la vérification, même ceux de l'en
registrement de l'écrit , seront à la charge du demandeur.
ii)/{. Si le défendeur ne comparait pas , il sera donné défaut,
et l'écrit sera tenu pour reconnu : si le défendeur reconnaît
l'écrit , le jugement en donnera acte au demandeur.
ig5. Si le défendeur dénie la signature à lui attribuée, ou
déclare ne pas reconnaître celle attribuée à un tiers , la véri
fication en pourra être ordonnée tant par titres que par experts
et par témoins.
196. Le jugfment qui autorisera la vérification, ordonnera
qu'elle sera faite par trois experts , et les nommera d'office ,
à moins que les parties ne se soient accordées pour les nommer.
Le même jugement commettra le juge devant qui la vérification
se fera ; il portera aussi que la pièce à vérifier sera déposée au
greffe après que son état aura été constaté, et qu'elle aura été
signée et paraphée par le demandeur ou son avoué, et par le
greffier, lequel dresse] a-du tout un procès-verbal.
197. En cas de récusation contre le juge-commissaire ou les
experts , il sera procédé ainsi qu'il est prescrit aux Titres xiv
et xxi du présent Livre.
198. Dans les trois jours du dépôt de la pièce, le défendeur
pourra en prendre communication au greffe sans déplacement :
lors de ladite communication, la. pièce sera paraphée par lui,
ou par son avoué , ou par son fondé de pouvoir spécial , et le
greffier en dressera procèwerbal.
199. Au jour indiqué pa» l'ordonnance du juge-commissaire,
et sur la sommation de in partie la plus diligente , signifiée à
avoué, s'il en a été constitué, sinon à domicile, par un huis>-
sier commis par ladite ordonnance , les parties seront tenues
BE LA VÉRIPICATIOlï DES ÉCRHUBEf. "!i.;r
de comparaître devant ledit commissaire , pour convenir de
pièces de comparaison : si le demandeur en vérification ne com
paraît pas , la pièce sera rejetée ; si c'est le défendeur, le juge
pourra tenir la pièce pour reconnue. Dans les deux cas , le
jugement sera rendu à la prochaine audience, sur le rapport
du juge-commissaire , sans acte à venir plaider : il sera suscep.-
tible d'opposition.
aoo. t>i les parties ne s'accordent pas sur les pièces de corn-
.paraison , le juge ne pourra recevoir comme telles,
i°. Que les signatures apposées aux actes pardevant notaires ,
ou celles apposées aux actes judiciaires, en présence du juge et
du greffier , ou enfin les pièces écrites et signées par celui dont
il s'agit de comparer l'écriture , en qualité de juge , grcffùr ,
notaire, avoué, huissier, ou comme faisant, à tout autre titre,
fonction de personne publique;
a°. Les écritures et signatures privées, reconnues par celui
À qui est attribuée la pièce à vérifier , mais non celles déniée»
ou non reconnues par lui, encore qu'elles eussent été précédem
ment vérifiées et reconnues être de lui.
Si la dénégation ou méconnaissance ne porte que sur partie
de la pièce à vérifier, le juge pourra ordonner que le surplus d«
ladite pièce servira de pièce de comparaison.
aor. Si les pièces de comparaison sont entre les mains de
dépositaires publics ou autres, le juge - commissaire ordon~
nera qu'aux jour et heure par lui indiqués , les détenteurs
desdites pièces les apporteront au lieu où se fera la vérifica
tion ; à peine, contre les dépositaires publics , d'iîti e contraints
par corps , et les autres par les voies ordinaires , sauf même
à prononcer contre ces derniers la contrainte par corps , s'il
y échet. _
302. Si les pièces de comparaison ne peuvent être déplacées ,
ou si les détenteurs sont trop éloignés , il est laissé à la pru
dence du tribunal d'ordonner, sur le rapport du juge-commis
saire , et après avoir entendu, le procureur impérial, que la
vérification se fera dans le lieu de la demeure des dépositaires,
ou dans le lieu le plus proche, ou que, dans un délai déter
miné, les pièces seront envoyées au greffe par les voies que
le tribunal indiquera par son jugement.
ao3. Dans ce dernier cas , si le dépositaire est personne
publique , il fera préalablement expédition ou copie cpllation-
née des pièces , laquelle sera vérifiée sur la minute ou original
par le président du tribunal de son arrondissement , qui en
dressera procès-verbal : ladite expédition ou copie sera misa
par le dépositaire au rang de ses minutes , pour en tenir lieu
jusqu'au renvoi des pièces ; et il pourra eu délivrer des grosses
ou expéditions , en faisant mention du procès-verbal qui aura
été dressé.
Le dépositaire sera remboursé de ses frais par le demandeur
en vérification , sur la taxe qui en sera faite par le juge qui
SoS CODE DE PROCÉDURE CIVILE, HV. Il, rit. X.
aura dressé le procès-verbal , d'après lequel sera délivré exécu
toire.
204. La partie la pins diligente fera sommer par exploit 1rs
, rxperts et les dépositaires de se trouver aux lieu, jour et heure
indiqués par l'ordonnance du juge-commissaire ; les experts ,
à l'effet de prêter serment et de procédera la vérifica<ion , et les
dépositaires , à l'effet de représenter les pièces de comparaison ;
il sera fait sommation à la partie d'être présente , par acte
d'avoué à avoué. Il sera dressé du tout procès-verbal : il en
sera donné aux dépositaires copie par extrait , en ce qui les
concerne, ainsi que du jugement.
ao5. Lorsque les pièces seront représentées par les déposi
taires , il est laissé à la prudence du juge -commissaire d'or
donner qu'ils resteront présens à la vérification, pour la garde
desdites pièces , et qu'ils les retireront et représenteront à
chaque vacation , ou ordonner qu'elles resteront déposées es
main du greffier , qui s'en chargera par procès-verbal : dans
ce dernier cas , le dépositaire , s'il est personne publique, pourra
en faire expédition , ainsi qu'il est dit par l'article »o3 , et ce,
encore que le lieu où se fait la vérification soit hors de l'ar
rondissement dans lequel le dépositaire a le droit d'instru
menter.
206. A défaut ou en cas d'insuffisance des pièces de com
paraison, le juge-commissaire pourra ordonner qu'il sera fait
un corps -d'écritures, lequel sera dicté par les experts, le de
mandeur présent ou appelé.
307. Lès experts avant prêté serment , les pièces leur étant
communiquées , ou le corps d'écritures fait , les parties se
retireront , après avoir fait , sur le procès-verbal du juge-
commissaire , telles réquisitions et observations qu'elles avise
ront.
208. Les experts procéderont conjointement à la vérification
au greffe , devant le greffier ou devant le juge, s'il l'a ainsi
ordonné; et, s'ils ne peuvent terminer le même jour, ils re
mettront à jour et heure certains, indiqués par le juge" ou par
le greffier.
209. Leur rapport sera annexé à la minute du procès-verbal
du juge-commissaire , sans qu'il soit besoin de l'affirme*1; les
pièces seront remises aux dépositaires , qui en déchargeront
le greffier sur le procès-verbal.
La taxe des journées et vacations des experts sera faite sur le
procès-verbal , et il en sera délivré exécutoire contre le deman
deur en vérification.
210. Les trois experts seront tenus de dresser un rapport
commun et motivé, et de ne former qu'un seul avis à la plura
lité des voix.
S'il y a des avis différèns , le rapport en contiendra les motifs ,
sans qu'il soit permis de faire connaître l'avis particulier des
experts.
rm L\ VBHIFIOITIOH DES i'n Trrnf.î, îjg
ïi i. Ponrront être entendus comme témoins ceux qui auront
vu écrire ou signer l'écrit en question, ou qui auront connais
sance de faits pouvant servir à découvrir la vérité.
ai». En procédant à l'audition des témoins, les pièces déniée»
on méconnues leur seront représentées, et seront par eux para
phées : il en sera fait mention , ainsi que de leur refus : seront,
au surplus, observées les règles ci-après prescrites pour les en
quêtes.
2i 3. S'il est prouvé que la pièce est écrite ou signée paç_
celui qui l'a déniée, il sera condamné à cent cinquante IV, mu
d'amende envers le domaine, outre les dépens, dommages et «i
intérêts de la partie , et pourra être condamné par corps même ,
pour le principal.
TITRE XI.
Du Faux Incident civil.
' 2i4- Celui qui prétend qu'une pièce signifiée, communiquée
ou produite dans le cours de la procédure, est fausse ou falsi
fiée , peut , s'il y échet, être reçu à s'inscrire en, faux, encore
que ladite pièce ait été vérifiée , soit avec le demandeur , soit
avec le défendeur en faux , à d'autres fins que celles d'une
poursuite de faux principal ou incident , et qu'en conséquence
il soit intervenu un jugement sur le fondement de ladite pièce
comme véritable.
3i5. Celui qui voudra s'inscrire en faux, sera tenu préala
blement de sommer l'autre partie , par acte d'avoué à avoué,
de déclarer si elle veut ou non se servir de la pièce , avec décla
ration que , dans le cas où elle s'en servirait , il s'inscrira en
faux.
«16. Dans les huit jours, la partie sommée doit faire signi
fier, yar acte d'avoué, sa déclaration, signée d'elle, ou du
porteur de sa procuration spéciale et authentique , dont copie
sera donnée , si elle entend ou non se servir de la pièce arguée
de faux.
a 17. Si le défendeur à cette sommation ne fait cette décla
ration , ou s'il déclare qu'il ne veut pas se servir de la pièce,
le demandeur pourra se pourvoir à l'audience sur un simple
acte, pour faire ordonner que la pièce maintenue fausse sera
reietée par rapport au défendeur , sauf au demandeur à en tirer
telles inductions ou conséquences qu'il jugera à propos, ou à
former telles demandes qu'il avisera pour ses dommages et
intérêts.
ai 8. Si le défendeur déclare qu'il veut se servir de la pièce,
le demandeur déclarera par acte au greffe , signé de lui ou de
son fondé de pouvoir spécial et authentique, qu'il entend s'in-
icrire en faux; il poursuivra l'audience sur un simple acte , i
3lO CODE DE PKOCÉDUBE CIVILE , LIT. II , TIT. XI.
l'effet de faire admettre l'inscription, et de faire nommer le
commissaire devant lequel elle sera poursuivie.
119. Le défendeur sera tenu de remettre la pièce arguée de
faux, au greffe, dans trois jours de la signification du juge
ment qui aura admis l'inscription et nommé le commissaire , et
dé signifier l'acte de mise au greffe dans les trois jours sui-
Vans.
250. Faute par le défendeur de satisfaire, dans ledit délai,
à ce qui est prescrit par l'article précédent , le demandeur pourra
TITRE XIII.
Des Descentes sur les Lieux.
ag5. Le tribunal pourra , dans les cas où il le croira nécessaire,
ordonner que l'un des^uges se transportera sur les lieux ; mais
il ne pourra l'ordonner dans les matières où il n'échoit qu'un
simple rapport d'experts , s'il n'en est requis par Tune ou par
l'autre des parties. •
196. Le jugement commettra l'un des juges qui y auiont
assisté.
297. Sur la requête de la partie la plus diligente, le juge-com
missaire rendi a une ordonnance qui fixera le lieu , jour et heure
de la descente ; la signification en sera faite d'avoué à avoué , et
"vaudra sommation.
398. Le juge-commissaire fera mention , sur la minute de son
procès-verbal , des jours employés aux transport , séjour et
retour.
299. L'expédition du procès-verbal sera signifiée par la partie
la plus diligente aux avoués des autres parties ; et trois jours
après , elle pourra poursuivre l'audience sur un simple acte.
300. La présence du ministère public ne sera nécessaire que
dans le cas où il sera lui-même partie.
301. Les frais de transport seront avancés par la partie requé
rante , et par elle consignés au greffe.
TITRE XIV.
Des Rapports d'Experts.
302. Lorsqu'il y aura lieu à un rapport d'experts , il scrft
ordonné par-un jugement, lequel énoncera clairement les objet*
de l'expertise.
* 3<>3. L'expertise ne pourra se faire que par trois experts , à
moins que les parties ne consentent qu'il «oit procédé par un
seul.
. 3o4- Si , lors du jugement qui ordonné l'expertise , les parties
se sont accordées pour nommer les experts, le même jugement
leur donnera acte de la nomination.
3o6. Si les experts ne sont pas convenus par les parties , le
munie jugement.
3ao CODE DE PROCÉDURE CIVILS , LIV. II , TIT. XIV.
Ce même jugement nommera le juge-commissaire, qui rece
vra le serment des experts convenus ou nommés d'oftice : pourra
néanmoins le tribunal ordonner que les experts prêteront leur
serment devant le juge de paix du canton où ils procéderont.
3o6. Dans le délai ci-dessus , les parties qui se seront accordées
pour la nomination des experts , en feront leur déclaration au
greffe.
Soy. Après l'expiration du délai ci-dessus, la partie la plus
diligente prendra l'ordonnance du juge , et fera sommation aux
experts nommés par les parties ou d'office, pour faire leur
serinent, sans qu'il soit nécessaire que les parties y soient
présentes.
3o8. Les récusations ne pouront être proposées que contre
les experts nommés d'office , à moins que lejs causes n'en soient
survenues depuis la nomination et avant le serment.
3og. La partie qui aura des moyens de récusation à proposer,
sera tenue de le faire dans les trois jours de la nomination , par
un simple acte signé d'elle ou de son mandataire spécial, con
tenant les causes de récusation , et les prouves , si elle en a , ou
l'offre de les vérifier par témoins : le délai ci-dessus expiré, la
récusation ne pourra être proposée, et l'expert prêtera serment
au jour indiqué parla sommation.
3io. Les experts pourront être récusés par les motifs pour
lesquels les témoins peuvent être reprochés. I
3n. La récusation contestée, sera jugée sommairement à l'aui-
dience , sur un simple acte , et sur les conclusions du ministère
Eublic; rcs juges pourront ordonner la preuve par témoins,
iquelle sera faite dans la forme ci-après prescrites pour les en
quêtes sommaires.
812. Le jugement sur la récusation sera exécutoire, nonob
stant l'appel.
3i3. Si la récusation est admise, il sera d'office, parle même
jugement , nommé un nouvel expert ou de nouveaux experts à
Ja place de celui ou de ceux récusés.
îii/j. Si la récusation est rejetée, la partie qui l'aura faite sera
condamnée en tels dommages et intérêts qu'il appartiendra ,
même envers l'expert s'il le requiert ; mais , dans ce dernier
cas , il ne pourra demeurer expert.
3i5. Le procès-verbal de prestation de serment contiendra
indication par les experts , du lieu et des jour et heure de leur
opération.'
En cas de présence des parties ou de leurs avoués , cette indi
cation vaudra sommation.
En cas d'absence , il sera fait sommation aux parties , par acte
d'avoué ,de se trouver aux jour et heure que les experts auront
indiqués.
3ro. Si quelque expert n'accepte point la nomination, ou ne
se présente point, soit pour le serment, soit pour l'expertise.,
aux jour et heure indiqués , les parties s'accorderont sur.-le
DES RAPPORTS 1»' EXPERTS. 3a t
champ pour en nommer un autre à sa place; sinon la nomina
tion pourra être faite d'ofïice par le tribunal.
L'expert qui, après avoir prêté serment , ne remplira pas sa
mission , pourra être condamné par le tribunal qui l'avait commis,
à tous les frais frustratoires , et même aux dommages-intérêts
s'il y échet.
3iy. Le jugement qui aura ordonné le rapport, rt les pièces
nécessaires , seront remis aux experts ; les parties pourront faire
tels dires et réquisitions qu'elles jugeront convenables : il en sera
fait mention dans le rapport ; il sera rédigé sur le lieu conten
tieux, ou dans le lieu et aux jour et heure qui seront indiqués
par les experts.
La réfaction sera écrite par un des experts, et signée par tous :
s'ils ne savent pas tous écrire, elle sera écrite et sfgnee par le
greffier de la justice de paix du lieu où ils auront procédé.
3i8. Les experts dresseront un seul rapport ; ils ne formeront
qu'un seul srvis à la pluralité des voix.
Ils indiqueront néanmoins, en cas d'avis différens, les motifs
des divers avis, sans faire connaître quel a été l'avis personnel
de chacun d'eux.
3ig. La minute du rapport sera déposée au greffe du tribunal
qui aura ordonné l'expertise , sans nouveau serment de la part
des experts; leurs vacations seront taxées par le président an
bas de la minute, et il en sera délivré exécutoire contre la partie
qui aura requis l'expertise, ou qui l'aura poursuivie si elle a été
ordonnée d'office.
3ao. En cas de retard ou de refus de la part des experts de
déposer leur rapport, ils pourront être assignés à trois jours ,
sans préliminaire de conciliation, par-devant le tribunal qui les
aura commis, pour se voir condamner, même par corps s'il y
échet, à faire ledit dépôt ; il y sera statué sommairement et sans
instruction.
3ai. Le rapport sera levé et signifié à avoué parla partie la plus
diligente; l'audience sera poursuivie sur un simple acte.
3aa. Si les juges ne trouvent point dans le rapport les éclair-
cissemens sufiîsans, ils pourront ordonner d'office une nou
velle expertise, par un ou plusieurs experts qu'ils nommeront
également d'office , et qui pourront demander aux précédeiis
experts les renseignemeiis qu'ils trouveront convenables.
3z3. Les juges ne sont point astreints à suivre l'avis des
experts , si leur conviction s y oppose.
TITRE XV.
De l'Interrogatoire sur Faits et Articles.
3a4. Les parties peuyent, en toutes matières et en tout état
rie cause, demander de se faire iutcrreger respectivement fur
3ai CODE DE PROCÉDUKE CIVILE , LIV. II , TIT. XV.
faits et articles pertinents concernant seulement la matière dont
est question , sans retard de l'instruction ni du jugement.
3a5. L'interrogatoire ne pourra être ordonné que sur requête
contenant les faits et par jugement rendu à l'audience : il y sera
procédé, soit devant Je président, soit devant un juge par lui
commis.
3afi. En cas d'éloignement , le président pourra commettre le
Erésident du tribunal dans le ressort duquel la partie réside , ou
• juge de paix du canton de celte résidence.
827. Le juge commis indiquera , au bas de l'ordonnance qui
l'aura nommé , les jour et heure de l'interrogatoire ; le tout sans
qu'il soit besoin de procès-verbal contenant réquisition ou déli
vrance de son ordonnance.
3a8. En cas d'empêchement légitime de la partie', le juge se
transportera au lieu où elle est retenue.
3ag. Vingt-quatre heures au moins avant l'interrogatoire,
seront signifiées par le même exploit, à personne on domicile,
la requête et les ordonnances du tribunal, du président OH du
juge qui devra procéder à l'interrogatoire, avec assignation
donnée par un huissier qu'il aura commis à cet effet.
33o. Si l'assigné ne comparaît pas , ou refuse de répondre
après avoir comparu, il en sera dressé procès-verbal sommaire,
et les faits pourront être tenus pour avérés.
33l.' Si, ayant fait défaut sur l'assignation, il se présente
avant le jugement , il sera interrogé , en payant les frais du pre
mier procès-verbal et de la signification", sans répétition.
33a. Si , au jour de l'interrogatoire, la partie assignée justifie
d'empêchement légitime, le juge indiquera un autre jour pour
l'ijjteriogatoire , sans nouvelle assignation.
333. La partie répondra en personne, sans pouvoir lire aucun
projet de réponse par écrit, et sans assistance de conseil , aux
faits contenus en la requête, même à ceux sur lesquels le juge
l'interrogera d'office; les réponses seront précises et pertinentes
sur chaque fait , el sans aucun terme calomnieux ni injurieux :
celui qui aura requis l'interrogatoire ne pourra y assister.
334. L'interrogatoire achevé sera lu à la partie, avec- inter
pellation de déclarer si elle a dit vérité et persiste : si elle ajoute ,
l'addition sera rédigée en marge ou à la suite de l'interrogatoire ;
elle lui sera lue , et il lui sera fait la même interpellation : elle
signera l'interrogatoire et les additions; et, si elle ne sait ou lie
veut signer, il en sera fait mention.
335. La partie qui voudra faire usage de l'interrogatoire , le
fera signifier , sans qu'il puisse 'être un sujet d'écritures de part
ni d'autre.
336. Seront tenues les administrations d'établisserhens publics
de nommer un administrateur ou agent pour répondre sur les
faits et articles qui leur auront été communiqués : elles donne
ront, à cet effet, un pouvoir spécial dans lequel les réponses
«eront expliquées et affirmées véritables , sinon les faits pourront
DE
être tenus pour avérés; sans préjudice de faire interroger 1rs
administrateurs et agens sur les faits qui leur seront personnels',
pour y avoir , par le tribunal , tel égard que de raison.
TITRE XVI.
! ' ' •
Des Incident,
§. I". Des Demandes incidentes.
337. Les demandes incidentes seront farinées par un simple
acte contenant les moyens et les conclasions , avec offre de com
muniquer les pièces justificatives sur récipissé, ou par dépôt
au greffe.
Le défendeur à l'incident donnera sa réponse par un simnle
acte. *
338. Toutes demandes incidentes seront formées en même
'temps; les frais de celles qui seraient proposées postérieure»
ment , et dont les causes auraient existé à l'époque des premiè
res , ne pourront être répétés. ,'••'•'' ' *
Les demandes incidentes seront jugées par préalable , s'il y a
lieu; et, dans les affaires sur lesquelles il aura été ordonné une
instruction par écrit, l'incident sera porté à l'audience, pour
être statué ce qu'il appartiendra. '
§. II. De l'Intervention.
\ «_! V •' .• • ; ; t-JC;. ;,. ,1
• 33g: L'intervention sera formée^par requête qui contiendra
4es moyens et conclusions , dont il sera donné copie ainsi que de»
•pièces justificatives^ '• > .;| • $-.
3/io. L'intervention ne pourra retatder le jugement de la cause
principale, quand elle sera en -état. •'"•','
34i- Dans les affaires sur lesquelles il aura été ordonné une
instruction par écrit,-si l'intervention est contestée par l'une de»
parties , l'incident sera porté à l'audience.
• * « IITKEiXYlt
Des Reprises d'Instances*, • et Constitutions de
•• ' 'in ' • ' >' - '•; lO'.nf-'nouvel
r ii pi/sj4.voué.
.;.;»• ,«,••' >».-. •
34ï. Le jugement de l'affaire qui sera en état ne sera différé ,
ni par le changement djétat des parties , ni par la cessation des
fonctions dans lesquelles elleé .procédaient , ni par leur mort ,
ni par l£s dé<5ès ', 'd^MJssions , interdictions on destitutions de
Iturs avoués. ' ! • '
343. L'atfaire sera en 'é,tsf lorsque la plaidoirie sera corn-
3a4 COD-E DE PROCÉDURE CIVILE, LIT. II, TH. XVI.
mencée; la plaidoirie sera réputée commencée, quand les con
clusions auront été contradictoirement prises à l'audience.
Dans les affaires qui s'instruisent par écrit , la cause sera en
état quand l'instruction sera complète, ou quand les délais pour
les productions et réponses seront expirés.
344' Dans les affaires qui ne seront pas en état, toutes pro
cédures faites postérieurement à la notification de la mort de'
l'une des parties seront nulles : il rfe sera pas besoin de signi
fier les décès , démissions , interdictions ni destitutions des
avoués ; les poursuites faites et les jugemens obtenus depuis
seront nuls 's'il n'y a constitution de nouvel avoué.
345. Ni le changement d'état des parties, ni la cessation .des
fonctions dans lesquelles elles procédaient , n'empêcheront la
continuation des procédures. ,•
Néanmoins le défendeur qui n'aurait pas constitué avoue avant
le changement d'état ou le décès du demandeur, sera assigné de
nouveau à un délai de huitaine, pour voir adjuger les conclu
sions , et sans qu'il soit besoin dé conciliation préalable.
, 346. L'assignation en reprise ou en constitution sera donnée
aux délais fixés au Titre des Ajoiirnemens , avec indication des
noms des avoués qui occupaient, el < du rapporteur ,: s'il y
eu a. • • ' l; .
34y. L'instance sera reprise par acte tPavouéià avoué.
348. Si là partie assignée en reprise conteste , l'incident sera
jugé sommairement. i . ,
34g. Si à l'expiration du délai, la partie assignée en reprise
ou en constitution ne comparaît pas , il sera rendu jugement qui
tiendra la cause pour reprise , et ordonnera qu'il sera procédé
suivant les derniers erremens j >et sans qu'il, puisse y avoir d'au
tres délais que ceux, qui restaient à courir. • , • • ••
350. Le jugement rendu par défaut contre une partie , sur la
demande' en reprise d'iastânc» ou en constitution de nouvel
avoué, sera signifié par un huissier commis': si l'affaire est en
rapport, la significatioin énoncera' le nom du rapporteur.
351. L'opposition à ce ijugenient sera portée à l'audience,
même dans les affaires en rapport. ! ,
TITRE XVIII. : !
.
• i . Du Désaveux ''» ; ,.v l y '„
TITRE XX.
Du Renvoi à un autre Tribunal pour parenté
•ou alliandé. "' '
368. Lorsqu'une partie aura deux parens ou' alliés jusqu'au
degré de cousin issu de germain inclusivement, parmi les jugés
d'un tribunal de première instance, ou trois parens ou alliés au
même degré dans une cour d'appel; ou lors'qu'elfe aura un
parent audit degré parmi les juges du tribunal clé première in
stance , ou deux parens dans la cour d'appel , et qu'elle-même
sera membre du tribunal ou de cette cour, l'autre partie pouna
demander le renvoi.
36g. Le renvoi sera demandé ayant le commencement de la
plaidoirie; et, si l'affaire est en rapport, avant que l'instruction
soit achevée, «u que les délais soient expiré», sinon il ne sera
plus reçu.
370. Le renvoi sera proposé par acte au greffe , lequel con
tiendra les moyens, et sera signé de la partie ou de son fondé
de procuration spéciale et authentique.
871. Sur l'expédition dutlit acte, présentée avec les^pièces
justificatives, il sera rendu jugement qui ordonnera, 1°. la com
munication aux juges à raison desquels le renvoi est demandé',
DÛ RENVOI "* UH 1BIBUN *t. Sa?
pour faire , dans un délai fixe , leur déclaration au bas de l'ex
pédition du jugement; 3°. la communication an ministère public;
i'. le rapport, à jour indiqué par l'un des juges nommé par
ledit jugement.
87 a. L'expédition de l'acte à fin de renvoi, les pièces y
annexées , et le jugement mentionné en l'article précédent ,
seront signifiés aux autres parties.
873. Si les causes de la demande en renvoi sont avouées ou
justifiées dans un tribunal de première instance, le renvoi sera
fait à l'un des autres tribunaux ressortissant en la même cour
d'appel ; et si c'est dans une cour d'appel , le renvoi sera fait
à l'unie des trois cours les plus voisine*.
874. Celui qui succombera sur sa demande en renvoi, sera
condamné à une amende qui ne pourra être moindre de cin
quante francs, sans préjudice des dommages-intérêts de la
partie, s'il y a lieu. "
376. Si le renvoi est prononcé, qu'il n'y ait pas d'appel, ou
que l'appelant ait succombé, la contestation sera portée devant
le tribunal qui devra en connaître , sur simple assignation , et la
procédure y sera continuée suivant ses derniers erremens.
876. Dans tous les cas , l'appel du jugement de renvoi sera
suspensif.
377 Sont applicables audit appel, les dispositions des articles
3ys , 3i>3, 3g4, 3g5, Titre de la Récusation, ci-après.
TITRE XXI.
De la Récusation.
878. Tout juge peut être récusé pour les causes ei-après :
1°. S'il est parent ou allié des parties, ou de l'une d'elles ,
jusqu'au degré de cousin issu de germain inclusivement;
a°. Si la femme du juge est parente ou alliée de l'une des
parties, ou si le juge est parent ou allié de la femme d'une des
parties, au degré ci-dessus, lorsque la femme est vivante, ou
qu'étant décédée , il en existe des eafans : si elle est décédée et
qu'il n'y ait point d'en fans, le beau-père, le gendre ni les beaux-
frères ne pourront être juges ;
La disposition relative à la femme décédée s'appliquera à la
femme divorcée, s'il existe des enfans du mariage dissous;
3°. Si le juge, sa femme, leurs asceudaus et descendans, ou
alliés dans la même ligne , ont un différend sur pareille question
que celle dont il s'agit entre les parties ;
4°. S'ils ont un procès en leur nom dans un tribunal où l'une
des parties sera juge; s'ils sont créanciers' ou débiteurs d'une des
parties ;
5°. Si , dans les cinq ans qui ont précédé la récusation , il y a
3aS GODE DE PROCÉDURE CIVILE , I.I V. II , TIT. XXI.
eu procès criminel entre eux et l'une des parties , ou son con
joint, ou ses parens ou alliés en ligne directe ;
6°. S'il y a procès civil entre le juge, sa femme, leurs ascen-
dans et descendans, ou alliés dans. la même ligne, et l'une des
parties , et que ce procès , s'il a été intenté par la partie , l'ait
été avant l'instante dans laquelle la récusation est proposée;
si ce procès étant terminé , il ne l'a été que dans les six mois
précédant la récusation ;
7°. Si le juge est tuteur, subrogé tuteur ou curateur, héritier
préspmptif, ou donataire, maître ou commensal de l'une des
parties ; s'il est administrateur de quelque élablissement , société
ou direction , partie dans la cause ; si l'une des parties çst sa
présomptive héritière ;
. 8°. Si le juge a donné conseil, plaidé ou écrit sur le différend,
s'il en a précédemment connu comme juge ou comme arbitre;
s'il a sollicité, recommandé ou fourni aux frais du procès, s'il
a déposé comme témoin ; si depuis le commencement du procès
il a bu ou mangé avec l'une ou l'autre des parties dans leur
maison , ou reçu d'elle des présens ;
9°. S'il y a inimitié capitale entre lui et l'une des parties;
s'il y a eu de sa part, agressions, injures ou menaces, rer-
"balemtnt ou par écrit, depuis l'instance, ou dans les six mois
précédant la récusation proposée.
879. Il n'y aura pas lieu à récusation, dans les cas où le juge
serait parent du tuteur ou du curateur de l'une des deux par
ties , ou des membres ou administrateurs d'un établissement ,
société , direction ou union , partie dans la cause , à moins que
lesdits Auteurs , administrateurs ou intéressés , n'aient un intérêt
distinct ou personnel.
380. Tout juge qui saura cause de récusation en sa personne ,
sera tenu de la déclarer à la chambre, qui décidera s'il doit
s'abstenir.
381. Les causes de récusation relatives aux juges sont appli
cables ail ministère public lorsqu'il est partie jointe; mais il
n'est pas récusable lorsqu'il est partie principale.
38a. Celui qui voudra récuser, devra le faire avant le com
mencement de la plaidoirie; et, si l'affaire est en rapport, avant
que l'instruction soit achevée, ou que les délais spient expirés ,
à moins que les causes de la récusation ne soient survenues pos
térieurement.
383. La récusation contre les juges commis aux descentes,
enquêtes et autres opérations, ne pourra être proposée que dans
les trois jours, qui courront, i°. si le jugement est contradic
toire , du jour du jugement ; 2°. si le jugement est par défaut ,
et qu'il n'y ait pas d'opposition , du jour de l'expiration de la
huitaine de l'opposition ; 3°. si le jugement a été rendu par
défont et qu'il y ait eu opposition , cm jour du débouté d'oppo
sition , même par défaut.
1)E LA RÉCUSATION. 3l<)
384- La récusation sera proposée par un acte au greffe, qui
m contiendra les moyens, et sera signé delà partie, ou du fondé
de sa procuration authentique et spéciale , laquelle sera annexée
à l'acte.
385. Sur l'expédition de l'acte de récusation, remise dans le»
vingt-quatre heures par le greffier au président du tribunal,
il sera , sur le rapport du président et les conclusions du minis
tère public , rendu jugement qui , si la récusation est inadmissi
ble, la rejettera; et, si elle est admissible, ordonnera, i°. la
communication au juge récusé, pour s'expliquer en terme!)
précis sur les faits, dans le délai qui sera fixé par le jugement;
2°. la communication au ministère public, et indiquera le jour
où le rapport sera fait par l'un des juges nommé par ledit juge
ment.
386. Le juge récusé fera sa déclaration au greffe, à la suite
de la minute de l'acte de récusation.
387. A compter du jour du jugement qui ordonnera la com
munication , tous jugemens et opérations seront suspendus : si
cependant l'une des parties prétend que l'opération est urgente
et xju'il y a péril dans le retard , l'incident sera porté à l'audience
sur un simple acte , et le tribunal pourra ordonner qu'il sera
procédé par un autre juge.
388. Si le juge récusé convient des faits qui ont motivé sa
récusation , ou si ces faits sont prouvés, il sera ordonné qu'il
s'abstiendra.
389. Si le récusant n'apporte preuve par écrit ou commence-
ment de preuve des causes de la récusation, il est laissé à la pru
dence du tribunal de rejeter la récusation sur la simple déclara
tion du juge, ou d'ordonner la preuve testimoniale.
3yo. Celui dont la récusation aura été déclarée non admissible
ou non recevable , sera condamné à telle amende qu'il plaira au
tribunal, laquelle ne pourra être moindre de cent francs, et
sans préjudice, s'il y a lieu, de l'action du juge en réparation
et dommages et intérêts, auquel cas il ne pourra demeurer
juge. •
391. Tout jugement sur récusation , même dans les matières
où le tribunal de première instance' juge en dernier ressort, sera
susceptible d'appel : si néanmoins la partie soutient qu'attendu
l'urgence il est nécessaire de procéder à une opération sans
attendre que l'appel soit jugé, l'incident sera porté à l'audience
sur un simple acte ; et le tribunal qui aura rejeté la récusation,
pourra ordonner qu'il sera procédé à l'opération par un autre
juge.
3ga. Celui qui voudra appeler , sera tenu de le faire , dans les
cinq jours du jugement, par un acte au greffe, lequel sera
motivé et contiendra énonciation du dépôt au greffe- des pièces
au soutien.
SgS. L'expédition de l'acte de récusation, de la déclaration
du juge , du jugement , de l'appel , et les pièces jointes , seront
33o CODE DE PlloCKDUltl! CIVlLÉ , LIT. II , Tlt. ±XI.
envoyées sous trois jours par le greffier , à la requête et aux
frais de l'appelant , au greffier du tribunal d'appel.
!!;i j. Dans les trois jours de la remise au greffier du tribunal
d'appel , celui-ci présentera lesdites pièces au tribunal , lequel
indiquera le jour du jugement , et commettra l'un des juges;
sur son rapport et sur les conclusions du ministère public , il
sera rendu à l'audience jugement, sans qu'il soit nécessaire
d'appeler les parties.
3y5. Dans les vingt-qtiatre heures de l'expédition du juge-»
ment , le greffier du tribunal d'appel renverra les pièces à lui
adressées, au greffier du tribunal de première instance.
3g6. L'appelant sera tenu, dans le mois du jour du jugement
de première instance qui aura rejeté sa récusation t de signifier
aux parties le jugement sur l'appel , ou certificat du greffier du
tribunal d'appel, contenant que l'appel n'est pas jugé, et indi
cation du jour déterminé par le tribunal : sinon le jugement
qui aura rejeté la récusation , sera exécuté par provision ; et ce
qui sera fait en conséquence sera valable, encore que la récusa*
tion fût admise sur l'appel.
TITRE XXII.
De la Péremption.
3gy. Toute instance , encore qu'il n'y ait pas eu constitution
d'avoué , sera éteinte par discontinuation de poursuites pendant
trois ans.
Ce délai sera augmenté clé six mois , dans tous les cas où il y
aura lieu à demande en reprise d'instance , ou constitution de
nouvel avoué.
3g8. La péremption courra contre l'État , les établissemens
publics, et toutes personnes, même mineures, sauf leur recours
contre les administrateurs et tuteurs.
3gg. La péremption n'aura pas lieu de droit; elle se couvrira
iar les actes valables faits par l'une ou l'autre des parties avant
F
la demande en péremption.
400. Elle sera demandée par requête d'avoué à avoué , à moins
que l'avoué ne soit décédé , ou interdit, ou suspendu , depuis le
moment où elle a été acquise.
401. La péremption n'éteint pas l'action ; elle emporte seule
ment extinction de la procédure, sans du'on puisse, dans aucun
cas, opposer aucun des actes de la procédure éteinte, ni s'en pré
valoir.
En cas de péremption , le demandeur principal est condamné
à tous les frais de fa procédure périmée.
liB 1,1l. PÉREMPTION. 33l
TITRE XXIII.
Du Désistement.
4oa. Le désistement peut être fait et accepté par de simple»
actes, signés des parties ou de leurs mandataires, et signifiés
d'avoué à avoué.
403. Le désistement , lorsqu'il aura été accepté , emportera de
plein droit consentement que les choses soient remises de part
et d'autre au moine état qu'elles étaient a'vant la demande.
Il emportera également soumission de payer les frais, au
payement desquels la partie qui se sera désistée sera contrainte,
sur simple ordonnance du président mise au bas de la taxe ,
parties présente», ou appelées par acte d'avoué à avoué.
Cette ordonnance, si elle^émane d'un tribunal de première
instance, sera exécutée nonobstant opposition ou appel; elle
sera exécutée nonobstant opposition, si elle émane d'une cour
d'appel.
TITRE XXIV.
•
TITRE XXV.
Procédure devant les Tribunaux de commerce.
4i4- La procédure devant les tribunaux de commerce se fait
sans le ministore d'avoués.
415. Toute demande doit y être formée par exploit d'ajour
nement, suivant les formalités ci-dessus prescrites au Titre des
Ajournement.
416. Le délai sera au moins d'un jour.
417. Dans les cas qui requerront célérité , le président du
tribunal pourra permettre d'assigner, même de jour à jour et
d'heure à heure , et de saisir les effets mobiliers : il pourra , sui
vant l'exigence des cas, assujettir le demandeur à donner cau
tion , ou à justifier de solvabilité suffisante. Ses ordonnances
seront exécutoires nonobstant opposition ou appel.
418. Dans les affaires maritimes où il existe des parties non
domiciliées, et dans colles où il s'iigit d'agrès, victuailles , cqui
PBOCÉnOBE rmVAHT LES TRIBUNAUX UE COMIUEBCE. 333
pages et radoubs de vaisseaux prêts à mettre à la voile, et autres
matières urgentes et provisoires; l'assignation de jour à jour,
on d'heure à heure , pourra être donnée sans ordonnance , er le
défaut pourra être jugé sur-le-champ.
419. Toutes assignations données à bord à la personne assi
gnée , seront valables.
420. Le demandeur pourra assigner, à son choix,
Devant le tribunal du domicile du défendeur;
Devant celui dans l'arrondissement duquel la promesse a clé
faite et la marchandise livrée ;
Devant celui dans l'arrondissement duquel le payement devait
être effectué.
4ai. Les parties seront tenues de comparaître en personne,
ou par le ministère d'un fondé de procuration spéciale.
l\-i.'>.. Si les parties comparaissent, et qu'à la première audience
il n'intervienne pas jugement définitif, les parties non domici
liées dans le lieu où siège le tribunal, seront tenues d'y faire
l'élection d'un domicile.
L'élection de domicile doit être mentionnée sur le plumitif
de l'audience; à défaut de cette élection, toute signification ,
même celle du jugement définitif, sera faite valablement au
greffe du tribunal.
4»3. Les étrangers demandeurs ne peuvent être obligés , en
matière de commerce, à fournir une caution de payer les frais
et dommages-intérêts auxquels ils pourront être condamnés ,
même lorsque la demande est porlét devant un tribunal civil
dans les lieux où il n'y a pas de iriLmnul de commerce.
4»4- Si le tribunal est incompétent à raison de la matière , il
renverra les parties, encore que le dcclinatdire n'ait pas été pro»
posé.
Le déclinatoire pour toute autre cause ne pourra être proposé
que préalablement à toute autre défense.
4?.5. Le même jugement pourra, en rejetant le déclinatoire,
statuer sur le fond , mais par deux dispositions distinctes, l'une
sur la compétence , l'autre sur le fond; les dispositions sur la
compétence pourront toujours être attaquées par la voie de
l'appel.
416. Les veuves et héritiers des justiciables du tribunal de
commerce y seront assignés en reprise, ou par action nouvelle;
sauf, si les qualités sont contestées , à les renvoyer aux tribu
naux ordinaires pour y être réglées , et ensuite être jugées sur
le fond au tribunal de commerce.
427. Si une pièce produite est méconnue , déniée ou arguée
de faux , et que la partie persiste à s'en servir , le tribunal ren
verra devant' les juges qui doivent en connaître , et il sera sursis
au jugement de la demande principale.
Néanmoins, si la pièce n'est relative qu'à un dos chefs de la
demande, il pourra être passé outre au jugement des autres
chefs.
334 CODE DB rnocÉDURE MVÏLE , LIV. n, HT. xxr.
4a8. Le tribunal pourra , dans tous les cas , ordonner , même
d'office, que les parues seront entendues en personne, à l'au
dience ou dans la chambre ; et , s'il y a fmpêchement légitime ,
commettre un des juges , ou même un juge de paix pour les
.entendre, .lequel dressera rwocès-verbal de leurs déclarations.
419. S'il y a lieu à renvoyer les parties devant des arbitres ,
pour examen de comptes, pièces et registres, il sera nommé un
on trois arbitres pour entendre les parties , et les concilier , si
faire se peut , sinon donner leur avis.
S'il y a lieu à visite ou estimation d'ouvrages ou marchandises,
il sera nommé un ou trois experts. . x
Les arbitres et les experts seront nommés d'office par le tri
bunal , à moins que les parties n'en conviennent à l'audience.
430. La récusation ne pourra être proposée que dans les troii
jours de la nomination.
431. Le rapport des arbitres et experts sera déposé au greffe
An. tribunal. •
432. Si le tribunal ordonne la preuve par témoins, il y sera
procédé dans les formes ci-dessus prescrites pour les enquêtes
sommaires. Néanmoins, dans les causes sujettes à appel , les dé
positions «eront rédigées par écrit par le greffier , et signées par
le témoin ; en cas de refus , mention en sera faite.
433. Seront observées , dans la rédaction et l'expédition des
iugemens , les formes prescrites dans les articles i4i et 146 pour
les tribunaux de première instance.
434. Si le demandeur ne se présente pas , le-tribunal donnera
défaut , et renverra le défendeur de la demande.
Si le défendeur ne comparaît pas, il sera donné défaut, et les
conclusions du demandeur seront adjugées , si elles se trouvent
justes et bien vérifiées.
par
tion < , ,
la commune où elle se fait , si le demandeur n'y est domicilié.
Le jugement sera exécutoire un jour après la signification et
jusqu'à l'opposition. , . . .
436. L'opposition ne sera plus recevable après la huitaine du
jour de la signification (i).
437. L'opposition contiendra les moyens de "opposant , et
assignation dans le délai de la loi; elle sera signifiée au domicile
438. L'opposition faite à l'instant- de l'exécution , par décla
ration sur le procès-verbal de l'huissier, arrêtera l'exécution,
à la charge , par l'opposant , de la réitérer dans les trois jours ,
par exploit contenant assignation ; passé lequel délai , elle sera
censée non avenue.
(0 Cet article a été aboli par l'art. 643 I être formée ju.qa'au moment de l'enten
du Cède de Commerce. L'oppoiition peut 1 lion , comme en matière ciTilf .
SBOCÉDURE DEVANT LES TRIBCITVHX nE COMMERCE. 335
43g. Les tribunaux de commerce pourront ordonner l'exécu
tion provisoire de leurs jngemens , nonobstant l'appel, et sans
caution, lorsqu'il y aura titre non attaqué , ou condamnation
Précédente dont il n'y aura pas d'appel : dans les autres ras ,
exécution provisoire n'aura lieu qu'à la charge de donner cau
tion , ou de justifier de solvabilité sufù'sante.
4 !<>. La caution sera présentée par acte signifié au domicile
de l'appelant , s'il demeure dans le lieu où siège le tribunal , sinon
au domicile par lui élu en exécution de l'article 4»i «VIT som
mation à jour et heure fixes de se présenter au greffe pour pren
dre communication , sans déplacement, des titres de la caution,
s'il est ordonné qu'elle en fournira, et à l'audience, pour voir
prononcer sur l'admission , en cas de contestation.
44i- Si l'appelant ne comparait pas, ou ne conteste point la
caution , elle fera sa soumission au greffe; s'il conteste, il sera
statué au jour indiqué par la sommation ; dans tous les cas , le
jugement sera exécutoire nonobstant opposition ou appel.
44'- Les tribunaux de commerce ne connaîtront point de
l'exécution de leurs jugemens. -
LIVRE III.
Des Tribunaux d'appel.
( Décrété le 17 avril 1806, promulgué le a/ avril 1806. )
TITRE UNIQUE.
De VAppel , et de l'Instruction sur l'
443. LE délai pour interjeter appel sera de trois mois : il
courra , pour les jugemens contradictoires , du jour de la signi
fication à personne ou domicile;
Pour les jugemens par défaut, du jour où l'opposition ne
sera plus recevable. • •
L'intimé pourra néanmoins interjeter incidemment appel en
tout état de cause , quand même il aurait signifié le jugement
sans protestation.
444- Ces délais emporteront déchéance : ils courront contre
toutes parties, sauf le recours contre qui-ele droit; mais ils ne
courront contre le mineur non émancipé, que du jour où le
jugement aura été signifié tant au tuteur qu'au subrogé tuteur,
encore que ce dernier n'ait pas été en cause.
445. Ceux qui demeurent hors "de la France continentale"
auront pour interjeter appel , outreJe délai de trois mois depuis
336 CODE DE TEOnÉnUBE CIVILE, LIT. III, TIT. UNIQI/E.
la signification du jugement, le délai des ajournemens réglé
par l'article 78 ci-dessus.
446. Ceux qui sont absens du territoire européen de l'Empire
pour service de terre ou de mer , ou employés dans les négocia
tions extérieures pour le service de l'État, auront, pour inter
jeter appel, outre le délai de trois mois depuis la signification
du jugement , le délai d'une année.
447- Les délais de l'appel seront suspendus par la mort de la
partie condamnée.
Ils ne reprendront leur cours qu'après la signification du ju
gement faite au domicile du défunt, avec les formalités prescrites
en l'article 6l , et à compter de l'expiration des délais pour faire
inventaire et délibérer, si le jugement a été signifié avant que
ces derniers délais fussent expirés.
Cette signification pourra être faite aux héritiers collective
ment, et sans désignation des noms et qualités.
448. Dans le cas où le jugement aurait été rendu sur une pièce
fausse , ou si la partie avait été condamnée faute de représenter
une pièce décisive qui était retenue par son adversaire , lès délais
de l'appel ne courront que du jour où le faux aura été reconnu
ou juridiquement constaté , ou que la pièce aura été recouvrée,
pourvu que , dans ce dernier cas , il y ait preuve par écrit du
jour où la pièce a été recouvrée , et non autrement.
449- Aucun appel d'un jugement non exécutoire par provision
ne pourra être interjeté dans la huitaine, à dater du jour du
jugement; les appels interjetés dans ce délai seront déclarés non
recevables , sauf à l'appelant _à les réitérer , s'il est encore dans
le délai,
460. L'exécution des jugemensnon exécutoires par provision
sera suspendue pendant ladite huitaine.
45 1. L'appel d'un jugement préparatoire ne pourra être inter
jeté qu'après le jugement définitif et conjointement avec l'appel
de ce jugement , et le délai de l'appel ne courra que du jour de
la signification du jugement définitif : cet appel sera receva-
ble , encore que le jugement préparatoire ait été exécuté sans
réserves.
L'appel d'un jugement interlocutoire pourra être interjeté
avant le jugement définitif : il en sera" de mime des jugemens
qui auraient accordé une provisiop. •
45». Sont- .répjités préparatoires les jugemens rendus pour
l'instruction de la cause , et qui tendent à mettre le procès en
état de recevoir jugement définitif. '
Sont réputés interlocutoires les jugemens rendus lorsque le
tribunal ordonne, avant dire droit, une preuve, une vérifica
tion ou une instruction qui préjuge le fond.
453. Seront sujets à l'appel les jugemens qualifiés en dernier
ressort, lorsqu'ils auront été rendus par des juges qui ne pou
vaient prononcer qu'en première instance.
Ne seront recevables les appels des jugemeni rendus sur des
matières dont la connaissance en dernier ressort appartient »ux
premiers juges, mais qu'ils auraient omis de qualiiicr, ou qu'il»
auraient qualifiés en premier ressort.
454. Lorsqu'il s'agira d'incompétence , l'appel sera lace-
vable , encore que le jugement ait été qualifié en dernier rts-
sort.
455. Les appels des jugemens susceptibles d'opposition ne
seront point recevables pendant la durée du délai pour l'oppo
sition.
456. L'acte d'appel contiendra assignation dans les délais de
la loi, et sera signifié à personne ou domicile, à peine de nullité.
437. L'appel des jugemens définitifs ou interlocutoires sera
suspensif, si le jugement ne prononce pas l'exécution provisoire
diiiis les cas où elle est autorisée.
L'exécution des jugemens mal à propos qualifiés en dernier
ressort , ne pourra être suspendue qu'en vertu de défenses obte
nues par t'appelant(, à l'audience du tribunal d'appel, sur assi
gnation à bref délai.
A l'égard des jugemens non qualifiés, ou qualifiés en pre
mier ressort, et dans lesquels les juges étaient autorisés à pro-
noncer en dernier ressort , l'exécution provisoire pourra en
être ordonnée par le tribunal d'appel, à l'audience et ^ur un
«impie acte. • '
458. Si l'exécution provisoire n'a pas été prononcée rlan»
les cas où elle est autorisée , l'intimé pourra , sur un simple
acte , la faire ordonner à l'audience avant le jugement du
l'appel. . »
45g. Si l'exécution provisoire a été ordonnée hors des ça»
prévus par la loi, l'appelant pourra obtenir des défenses à Fa»
dience, sur assignation à bref délai, sans qu'il puisse en être
accordé sur requête non communiquée.
460. En aucun autre cas, il ne pourra être accordé des dé
fenses, ni être rendu aucun jugement tendant à arrêter direc
tement ou indirectement l'exécution du jugement , à peine de
nullité.
461. Tout appel, môme de jugement rendu sur instruction
par écrit , sera porté à l'audience ; sauf au tribunal à ordonner
l'instruction par écrit, s'il y a lieu.
462. Dans la huitaine de la constitution d'avoué par l'intimé,
l'appelant signifiera ses griefs contre le jugement. L'intimé
répondra dans la huitaine suivante. L'audience sera poursuivie
sans autre procédure.
463. Les appels de jugemens rendus en matière sommaire
-seront portés à l'audience sur simple acte, et sans aétlre procé
dure. Il en sera de même de l'appel des autres jugemens , lors
que l'intimé n'aura pas comparu.
464. Il ne sera formé , en cause d'appel, aucune nouvelle,
demande , à moins qu'il ne s'agisse de compensation , ou que
la demande nouvelle ne soit la défense à l'action principale.
i5
3J8 ' COnETJE PROCÉDURE CIVILE , LIV. III, TIT. UNIQUE.
Pourront aussi les parties demander des intérêts, arrérages,
levers et autres accessoires échus depuis le jugement de pré-
anière instance, et les dommages et intérêts pour le préjudice
•souffert depuis ledit jugement.
' 465 Dans les cas prévus par l'article précèdent, les nouvelles
demandes et les exceptions du défendeur ne pourront être for
mées que par de simples actes de conclusions motivées.
Il en sera -de mc5me dans les cas où les parties voudraient
changer ou modifier leurs conclusions. , , , , ,
. Toute pièce d'écriture qui ne. sera que la répétition des
moyens ou exceptions déjà employés par éc.it, soit en pré-
jnière instance, soit sur l'appel, ne passera point en taxe.
Si la même pièce contient à la fois et de nouveaux moyens
ou' exceptions , et la répétition des anciens, on n allouera en
taxe que la partie relative aux nouveaux moyens ou excep
LITRE IV.
I. ' '(•',.. •
E PREMIER.
•• »-, : ..... . . , ,
-,r. -.- ^e la, Tierce Opposition.
474. USE partie peut former tierce opposition à un jugeuien
qui prejudicie à ses droits, et lors duquel, ni elle ni cem
qu elle réprésente n'ont été appelés.
475. La tierce opposition formée par action principale sej •'
portée au tribunal qui aura rendu le jugement attaqué
La tierce opposition incidente à une contestation dont un
tribunal est saisi, sera formée par requête à ce tribunal s'il
est égal ou supérieur à celui qui a rendu le jugement '
476- S'il 'n'est' égal ou supérieur, la tierce opposition inci-
dente sera portée, par action principale, au tribunal qui au,
rendu le jugement. "
477.; Le tribunal devant lequel le jugement attaqué aura et,
produit , pourra , suivant les circonstances , passer outre or
surseoir. • * .
478. Lesjugemens passés en force de chose jugée, portaul
condamnai a délaisser la possession d'un héritage, seron.
«ecutes -contre les parties condamnée., nonobstant la fier"]
opposition et sans y préjudicier. '
'• Dans lés autres cas, les juges pourront , suivant les circon,
stances, suspendre l'exécution du jugement.
479- La. partie dont la tierce opposition sera rejetée, sera'
condamnée à une amende qui ne pourra être moindre de ci"
C «U a lieu5 préj'udice des doramaê« et intérêts de 1?,
3<io" CODE DE PBOCÉDUHE CIVILT!, LIV. IV, TIT. II.
TITRE II.
De la Requête civile.
480. Les jugemens contradictoires rendus en dernier ressort
par les tribunaux de première instance et d'appel, et les juge
mens par défunt rendus aussi en dernier ressort, et qui ne
sont plus susceptibles d'opposition , pourront être rétractés sur
la requête de ceux qui y auront été parties ou dûment appelés ,
pour les causes ci-après :
i°. S'il y a eu dol personnel ;
a°. Si les formes prescrites à peine de nullité ont été violées,
soit avant , soit lors des jugemeiis, pourvu que la nullité n'ait
pas été couverte par les parties ;
3°. S'il a été prononcé sur choses norAJemandées;
4°. S'il a été adjugé plus qu'il n'a été demandé;
5°. S'il a été omis de prononcer sur l'un des chefs de de
mande ;
6°. S'il y a contrariété de jugeraens en dernier ressort , entre
les mêmes parties et sur les mêmes moyens , dans les mêmes
cours on tribunaux ;
7°. Si , dans un même jugement , il y a des dispositions con- •
traii es ;
8°. Si , dans les cas où la loi exige la communication au
ministère public , cette communication n'a pas eu lieu , et
que le jugement ait été rendu contre celui pour qui elle était
ordonnée ;
9°. Si l'on a jugé sur pièces reconnues ou déclarées fausses
depuis le jugement ;
10°. Si, depuis le jugement , il a été recouvré des pièce*
décisives, et qui avaient été retenues par le fait de la partie.
481. L'Etat, les communes, les établissemens publics et let
mineurs, seront encore reçus à se pourvoir, s'ils n'ont été dé
fendus , ou s'ils ne l'ont été valablement.
'481. S'il n'y a ouverture que contre un chef déjugeraient ,
il sera seul rétracté , à moins que les autres n'en soient dépen-
dans.
483. La requête civile sera signifiée avec assignation , dans
les trois mois , à l'égard des majeurs , du jour de la significa
tion à personne ou domicile , du jugement attaqué.
484. Le délai de trois mois ne courra contre les mineurs que
du jour de la signification du jugement , faite depuis leur majo
rité à personne ou domicile.
485. Lorsque le demandeur sera absent du territoire européen
de l'Empire pour un service de terre ou de mer , on emplojé
dans les négociations extérieure» pour le service de l'Etat , il
aura , outre le délai ordinaire de trois mois depuis la siguiti-
calkm du jugement , le délai d'une année.
DE LA REQUÊTE CIVILE. 84!
48tj. Ceux qui demeurent hors de la France continentale,
ûiiiont , outre le délai de trois mois depuis la signification du
jugement , le délai de* ajournemens réglé par l'art. 78 ci-
dessus. .
487. Si la partie condamnée est décédée dans 1rs délais cï-
iicîsus fixés pour se pourvoir , ce qui en restera à courir ne
commencera, contre la succession, que dans les délais et de la
manière prescrits en l'article 447 ci-dessus.
488. Lorsque les ouvertures de requête civile seront le faux ,
le dol, ou la découverte de pièces nouvelles , les délais ne cour
ront que du jour où , soit le faux , soit le dol , auront été re
connus, ou les pièces découvertes; pourvu que, dans ces
deux derniers cas , il y ait preuve par écrit du jour , et non
autrement.
489. S'il y a contrariété de jugemens, le délai courra du jour
de la signification du dernier jugement.
490. La requête civile sera portée au même tribvfnal où le
jugement attaqué aura été rendu; il pourra y être statué par
les mêmes juges.
4gi. Si une partie veut attaquer par la requête civile un juge
ment produit dans une cause pendante en un tribunal, autre
que celui qui l'a rendu, elle se pourvoira devant le tribunal
qui a rendu le jugement attaqué; et le tribunal saisi de la cause
dans laquelle il est produit, pourra, suivant les circonstances ,
passer outre ou surseoir.
493, La requête civile sera formée par assignation au domi
cile de l'avoué de la partie qui a obtenu le jugement attaqué,
si elle est formée dans les six mois de la date du jugement :
après ce délai, l'assignation sera donnée au domicile de la
partie.
493. Si la requête civile est formée incidemment devant un
tribunal compétent pour en connaître , elle le sern par requête
d'avoué à avoué; mais, si elle est incidente a une contestation
portée dans un autre tribunal que celui qui a rendu le juge
ment , elle sera formée par assignation devant les juges qui ont
rendu le jugement.
494- La requête civile d'aucuae partie , autre que celle qui
stipule les intérêts de l'Etat , ne sera reçue , si , avant que cette
requête ait été présentée, il n'a été consigné une somme de
trois cents francs pour amende, et cent cinquante francs pour
les dommages -intérêts de la partie, sans préjudice de plus
amples dommages-intéi êts , s'il y a lieu : la consignation sera
de moitié si le jugement est par défaut ou par forclusion , et du
quart s'il s'agit de jugemens rendus par les tribunaux de pre
mière instance.
4g5. La quittance du receveur, sera signifiée, en tête de la
demande, ainsi qu'une consultation de trois avocats exerçant
depuis dix ans au moins près un des tribunaux du ressort de la
*our d'appel dans lequel le jugement a été rendu.
3ij2 CODE DE PBOCÉDUBB CIVtLK-, LF*. I, TII. II.
La consultation contiendra déclaration qu'ils sont d'avis de la
requête civile, et elle en énoncera aussi les ouvertures; sinon
la requête ne sera pas reçue. ' ' .1
4gf>. Si la requête civile est signifiée dans les six mois de la
date du jugement, l'avoué de la partie qui a obtenu le juge
ment , sera constitué de droit sans nouveau pbUToir.
497. La requête civile n'empêchera pas l'exécution du juge
ment attaqué ; nulles défenses ne pourront être accordées :
celui qui aura été condamné à délaisser un héritage, ne sera
reçu à plaider sur la requête civile qu'en rapportant la preuve
de l'exécution du jugement au principal.
:4$8. Toute requête civile sera communiquée au ministère
public.. >.. "*
499- Aucun moyen , autre que les ouvertures de requête
civile énoncées en la consultation , ne sera discuté à l'audience
ni par écrit.
500. Le jugement qui rejettera la requête civile condam
nera le demandeur à l'amende et aux dommages- intérêts ci-
dessus fixés,'sans préjudice de plus amples dommages-intérêts ,
s'il y a lieu.
501. Si la requête civile est admise, le jugement sera rétracté,
et les parties seront remises au même état où elles étaient avant
ce jugement; les sommes consignées seront rendues, et les
.objets des condamnations qui auront été perçus en vertu du.
jugement rétracté, seront restitués.
Lorsque la requête: civile aura été entérinée pour raison de
contrariété de jiigemens j le jugement qui entérinera la requête
civile, ordonnera que le premier. jugement sera exécuté selon
sa forme et teneur.
5oa. Le fond de la contestation sur laquelle le jugement
rétracté aura été rendu, sera porté au même tribunal qui aura
statué sur la requête civile;' : . r. ... i
5o3. Aucune partie ne pourra se pourvoir en requête civile,
soit contre le jugement déjà attaqué par cette voie, «oit contre
Je jugement qui l'aura, rejetée, soit contre celui rendu sur le
rescisoire , à peine de nullité et de dommages-intérêts , même
contre l'avoué qui, ayant occupé sur la première demande,
occuperait sur la seconde.
5o4- La contrariété de jugemons rendus en dernier ressort
entre les mêmes parties et sur les mêmes moyens en différens
tribunaux , donne ouverture à cassation ; et l'instance est formée
et jugée conformément aux lois qui sont particulières à la cour
de cassation. • i •• '
i >
TITRE III. ;
.
De la Prise à partie.
5o5. Les juges peuvent être pris à partie dans les cas sui-,
•vans :
i°. S'il y a dol , fraude on concussion, qn on prétendrait
avoir été commis , soit dans le cours de l'instruction , soit Ion
des jngemens ;
2°. Si la prise à partie est expressément prononcée par la
loi;
3°. Si la loi déclare les juges responsables, à peine de dom
mages et intérêts ;
4°. S'il y a déni de justice.
Go6. 11 y a déni de justice, lorsque les juges refusent de
répondre les requêtes , ou négligent de juger les affaires en élat
et en tour d'être jugées.
5oy. Le déni de justice sera constaté par deux réquisitions
faites aux juges en la personne des greffiers, et signifiées de
trois en trois jours au moins pour les juges de. paix et de com
merce, et de huitaine en huitaine au moins pour les autres
juges : tout huissier requis sera tenu de faire ces réquisitions,
à peine d'interdiction.
5o8. Après les deux réquisitions, le juge pourra être pris à
partie.
609. La prise à partie contre les juges de paix, contre les
tribunaux de commerce ou de première instance , on conti«
quelqu'un de leurs membres, et la prise à partie contre un juge
d'appel ou contre un juge de la cour criminelle (i), seront por
tées à la cour d'appel du ressort.
La prise à partie contre les cpurs ciinunelles , contre les
cours d'appel ou l'une île leurs sections (-2) , sera portée à la
haute-cour impériale, conformément à l'article zoide l'acte des
constitutions de l'Empire du 28 floréal an in, - ,
5 10. Néanmoins aucun juge ne pourra être pris à partie sans
permission préalable du tribunal devant lequel la prise à partie
sera portée.
•5n. Il sera présenté, à cet effet, une requête signée de la
partie ou de son fondé de procuration authentique et spéciale ,
laquelle procuration sera annexée à la requête, ainsi que los
pièces justificatives, s'il y en a, à peine de nullité.
5l2, II ne pourra être «fcaployé aucun terme injurieux
contre les juges, à peine, contre la partie, de'telle amende,
(i) A présent contre un juge de la | (2) Maintenant contre les conrs îm pi-
cour d'assises ou spéciale. | rialjs , ou l'une de leurs chambres. '
344 CODE I)B PHOCÉI>UBE CIVIIE , HT. IT , TIT. III.
«t contre son avpué, de telle injonction ou suspension qu'il
appartiendra.
5i3« Si la requête est rejetée, la partie sera condamnée à
xjne amende qui ne pourra être moindre de trois cents francs,
tans préjudice des dommages et intérêts envers les parties , s'il
y a Hou.
5i.{. Si la requête est admise, elle sera signifiée dans trois
jours au juge pris à partie , qui sera tenu de fournir ses dé
fenses dans la huitaine.
Il s'abstiendra de la connaissance du différend; il s'abstien
dra même , jusqu'au jugement définitif de la prise à partie, de
toutes les causes que la partie , ou ses parens en ligne directe ,
ou son conjoint, pourront avoir dans son tribunal , à peine de
nullité des jugcmens.
515. La prise à partie sera portée à l'audience sur un simple
acte , et sera jugée par une autre section que celle qui l'aura
admise : si la cour d'appel n'est composée que d'une section ,
le jugement de la prise à partie sera renvoyé à la cour d'appel
la plus voisine par la cour de cassation (i).
516. Si le demandeur est débouté , il sera condamné à une
amende qui ne pourra être moindre de trois cents francs ,
sans préjudice des dommages-intérêts envers les parties , s'il y
a lieu.
LIVRE V.
De l'Exécution des Jugemens.
(Dicrété le ai avril 1806, promulgué le I mai 1806.)
TITRE PREMIER.
• . .
Des Réceptions de Cautions.
5 17. LE jugement qui ordonnera de fournir caution fixera
le délai dans lequel elle sera présentée , et celui dans lequel elle
sera acceptée ou contestée. a,,,
518. La caution sera présentée par exploit signifie a la partie ,
si elle n'a point d'avoué , et par acte d'avoué , si elle en a con
stitué, avec copie de l'acte de dénôt qui sera fait au greffe, des
titres qui constatent la solvabilitrde la caution, sauf le cas où
la loi n'exige pas que la solvabilité soit établie par titres.
(i)Les cours imjx'-rialir» î»> r?roplac«nl 1rs cou,n d'»ppil , ont toutes plusienii
un L'EXÉCUTIOS DES JUGEMEirr. 3^5
5ig. La partie pourra prehdre au greffe communication de*
titres ; si elle accepte la caution, elle le déclarera par un simple
acte : dans ce cas , ou si la partie ne conteste pas dans le délai ,
la caution fera au greffe sa soumission, qui sera exécutoire sans
jugement, même pour la contrainte par corps, s'il y a lieu à
contrainte.'
520. Si la partie conteste la caution dans le délai fixé par le
jugement , l'audience sera poursuivie sur un simple acte.
5ai. Les réceptions de caution seront jugées sommairement,
sans requête ni écritures,; le jugement sera exécute nonobstant
appel-
5aa. Si la caution est admise, elle fera sa soumission, con
formément à l'article 619 ci-dessus.
TITRE II.
De (la Liquidation des Dommages-intérêts.
5a3._Lorsque l'arrêt ou.le jugement n'aura pas fixé les dom
mages-intérêts, la déclaration en sera signifiée à l'avoué du
défendeur , s'il en a été constitué ; et les pièces seront commu
niquées sur récépissé de l'avoué, ou par la voie du greffe.
5a4- Le défendeur sera tenu, dans les délais fixés, par les
articles 97 et 98, et sous les peines y portées, de remettre
lesdites pièces , et , huitaine après l'expiration desdits délais, do
feire ses offres au demandeur, de la somme qu'il avisera pour
les dommages-intérêts; sinon , la cause sera portée sur un simple
acte à l'audience , et il sera condamné a payer le montant de la
déclaration, si elle est trouvée juste et bien vérifiée.
• 5a5. Si les offres contestées sont ju-gées suffisantes , le deman
deur sera condamné aux dépens, du jour de/i offre». .
TITRE III,
De la Liquidation des Fruits.
826. Celui qui sera condamné à restituer des fruits, en rendra?
compte dans 1.1 forme ci-après ; et il sera procédé comme sur.
les autres comptes rendus en justice.
TITRE IV.
Ces Redditions de Comptes-,
827. Les comptables commis par justice seront poursuivi*
devant lej juges qui les auront commis; les tuteurs , devant. le»
3^fi CODÉ DE PBOCÉUTJRE OtVILE , LIT. 'Vj TIT. TV.
juges du lieu où la tutelle a élé déférée j tous autres comptables,
devant les juges de leur domicile. ; . ' , ,.i . :
5a8. En cas d'appel d'un jugement qui aurait rejeté une
demande eu reddition de compte , l'arrêt infirinatif renverra ,
pour la reddition et le jugement du compte , au tribunal où la
demande avait été formée, ou à (ont autre tribunal de première
instance que l'arrêt indiquera.
Si le compte a été rendu et jugé en première instance , l'exé
cution de l'arrêt infirmatif appartiendra à la cour qui l'aura
rendu, ou à un au(re tribunal qu'elle aura indiqué par le
même arrêt.
629. Les oyants qni auront le marne* intérêt , nommeront un
seul avoué : faute de s'accorder sur le choix , le plus ancien
occupera, et néanmoins chacun des oyants pourra en constituer
un ; mais les frais occasionnés par cette constitution particulière,
et faits tant activement que passivement, seront supportés par
l'oyant.
530. Tout jugement portant condamnation de rendre compte,
fixera le délai dans lequel le compte sera rendu , et commettra
un juge;
531. Si le préambule du compte, en y comprenant la mention
de l'acte ou du jugement qui aura commis le rendant, et du
jugement qui aura ordonné le compte , excède six rôles , l'excé
dant ne passera point en taxe.
53a. Le rendant n'emploiera pour dépenses communes que
les frais de voyage, s'il y a lieu, les vacations de l'avoué qui
aura mis en ordre les pièces du compte , les grosses et copies,
les frais de présentation et affirmation.
533. Le compte contiendra les recette et dépense effectives;
il sera terminé par la récapitulation de la balance desdiles
recette et dépense , sauf à faire un Chapitre particulier des objets
à recouvrer.
534. Le rendant présentera et affirmera son compte en per
sonne on par procureur spécial, dans le délai fixé, et au jour
indiqué par le juge-commissaire , les oyants présens, on appelés
à personne ou domicile, s'ils n'ont avoué, et par acte d'avoué,
s'ils en ont constitué.
Le délai passé , le rendant y sera contraint par saisie et vente
de ses biens jusqu'à concurrence d'une somme que le tribunal
arbitrera ; .il pourra même, y être contraint par corps, si le tri
bunal l'estime convenable. •
535. Le compte présenté et affirmé, si la recelte excède la
dépense, l'oyant pourra requérir du juge -commissaire exécu
toire de cet excédant , sans approbation du compte.
53(i. Après la présentation et affirmation , le compte sera
signifié à l'avoué de l'oyant : les pièces justificatives seront cotées
et paraphées par 'l'avoué du rendant; si elles sont commun!-
quées sur récépissé , elles seront rétablies dans le délai ^qui sera
fixéparlejuge-commissaire,sous les peines portées par l'art. 107.
DES nEDUltlOKS DE COMPTES. 3<,y
Si les oyants ont constitué avoués différeni, la copie et la
communication ci-dessus seront données a l'avoué plus ancien
seulement, s'ils ont le même intérêt, et à chaque avoué, s'ils
onfdes intérêts différens.
S'il y a. des créanciers intervenans, ils n'auront tous ensemble
qu'une seule communication , tant du compte que des pièces
justificatives, par les mains du plus ancien des avoués qu'ils
auront constitués. '
53y. Les quittances de fournisseurs, ouvriers, maîtres db-
pension, et autres de même irature, produites comme pièces
justificatives du compte , sont dispensées de l'enregistrement. •
538. Aux jour et heure indiqués par le commissaire, les
parties se présenteront devant lui pour fournir débats, souto-
nemens et réponses sur son procès-verbal : si les parties ne
se présentent pas, l'affaire sera portée à l'audience sur un
simple acte.
Sïy. Si les parties ne s'accordent pas , le commissaire ordon
nera qu'il en sera par lui fait rapport à l'audience , au jour qu'il
indiquera ; elles seront tenues de s'y1 trouver , sans aucune som
mation.
~54o- Le jugement qui interviendra sur l'instance de compte
contiendra le calcul de la recette et des dépenses , et fixera le
reliquat précis, s'il y en a "aucun.
54l. Il ne sera procédé à la révision d'aucun compte, sauf
aux parties , s'il y a erreurs , omissions', faux ou doubles emplois ,
à en former leurs demandes devant les mêmes juges.
54-». Si l'oyant est défaillant , le commissaire fera son rapport
au jour par lui indiqué : les articles seront alloués, s'ils sont
justifiés ; le rendant, s'il est reliquataire, gardera les fonds , sans
intérêts; et , s'il ne s'agit point d'un compte de tutelle, le comp
table donnera caution , si mieux il n'aime consigner.
TITRE V.
De la Liquidation des Dépens et .Frais»
543. La liquidation des dépens et frais sera faite, en matière
sommaire, par le jugement qui les adjugera.
544- La manière de procéder à la liquidation des dépens et
frais dans les autres matières sera déterminée par un on plusieurs
règlemens d'administration publique., qui seront exécutoires le
même jour que le .présent Code , et qui , après trois ans au plus
tard, seroÉjfcrésfiités en forme de loi au Corps législatif, avee
les changenMns dont ils auront paru susceptibles.
3 tS CODE 1>B rnOCKOUafi CHILI!, UT. V, HT. VI.
TITRE VI.
Règles générales sur l'Exécution forcée des
Jugemens et Actes.
i
545. Nul jugement ni acte ne pourront être mis à exécution,
s'ils ne poitent le même intitulé que les lois, et ne sont terminés
par un mandement aux officiers de justice, ainsi qu'il est dit
art. 146. • ' '
546- Les jugemens rendus par les tribunaux étrangers et les
actes reçus par les officiers étrangers , ne seront susceptibles
d'exécution en France que de la manière et dans les cas prévus
par les articles aia3 et aia8 du Code Napoléon.
547. Les jugemens rendus et les actes passés en France seront
exécutoires dans tout l'Empire sans visa ni parealis , encore
que l'exécution ait lieu hors du ressort du tribunal par lequel
• 1rs jugemens ont été rendus, ou dans le territoire auquel les
actes ont été passés.
548- Les jugemens qui prononceront une main-levée, une
radiation d'inscription hypothécaire, un payement, ou quelque
autre chose à faire par un tiers ou à sa charge, ne seront exécu
toires par les tiers ou contre eux, même après les délais de
l'opposition ou de l'appel, 'que sur le certificat de l'avoué de la
partie poursuivante, contenant la date de la signification du
jugement faite au domicile de la partie condamnée, et sur
l'attestation du greffier constatant qu'il n'existe contre le juge
ment ni opposition ni appel.
54g. A cet effet , l'avoué de l'appelant fera mention de l'appel ,
dans la forme et sur le registre prescrits par l'article i63.
55o. Sur le certificat qu'il n'existe aucune opposition ni
appel sur ce registre , les séquestres , -conservateurs , et ton*
autres , seront tenus de satisfaire au jugement.
5;'it. Il ne sera procédé à aucune saisie mobilière ou immobi
lière qu'en vertu d'un titre exécutoire, et pour choses liquid s
et certaines : si la dette exigible n'est pas d'une somme en
argent, il sera sursis, après la saisie, à toutes poursuites ulté
rieures, jusqu'à ce que l'appréciation en ait été faite.
55a. La contrainte par corps , pour objet susceptible de liqui
dation , ne pourra être exécutée qu'après que la liquidation aura
été.faite en argent.
553. Les contestations élevées sur l'exécution des jugemens
des tribuuaux de commerce seront portées au tribunal de pre
mière instance du lieu où l'exécution se poursuivra. *
554. Si les difficultés élevées sur l'exécution dis jugemens
ou actes requièrent célérité, le tribunal du lieu y statuera pro
visoirement, et renverra la connaissance du fond au tiiJbuual
d'exécution.
»E r'ETÉCTJTION DES JUGF.MEIfS ET ACTES. 3,fjj
S55. L'officier insulte dans l'exercice de se» fonction*, dressera
procès-verbal de rébellion ; et il sera procédé suivant les règle»
établies par le Code criminel.
55fi. La remise de l'acte ou du jugement à<l'huissier vaudra
pouvoir pour toutes exécutions autres que la saisie immobilière
et l'emprisonnement, pour lesquels il sera besoin d'un pouvoir
spécial.
TITRE VII.
Des Saisies-arrêts ou Oppositions.
557. Tout créancier peut, en vertu de titres aulhentiquos on
privés , saisir-arrêter entre les mains d'un tiers les sommes et
effets appartenant à son débiteur, ou s'opposer à leur remise.
558. S'il n'y a pas de titre, le juge du domicile du débiteur,
et même celui du domicile du tiers-saisi, pourront, sur requête^
permettre la saisie-arrêt et opposition.
55g Tout exploit de saisie-arrêt ou opposition , fait en vertu
d'un titre , contiendra renonciation du titre et de la somme
pour laquelle elle est faite : si 'l'exploit est fait en vertu de la
permission du juge , l'ordonnance énoncera la somme pour
laquelle la saisie-arrêt ou opposition est faite , et il sera donné
copie de l'ordonnance en tête de l'exploit.
Si la créance pour laquelle on demande la permission de sai-
sir-arrêter n'est pas liquide, l'évaluation provisoire en sera faite
par le juge.
L'exploit contiendra aussi élcclion de domicile dans le lieu
où demeure le liers-saisi, si le saisissant n'y demeure pas : le
tout à peine de nullité.
560. La saisie-arrêt ou opposition entre les mains de per"
sonnes non demeurant en France sur le conlinent, ne pourra
point être faite au domicile des procureurs impériaux; elle
devra être signifiée à personne ou à domicile.
561. La saisie-arrêt ou opposition formée entre les mains des
receveurs , dépositaires ou administrateurs de caisses ou deniers
publics , en cette qualité , ne sera point valable , si l'exploit n'est
fait à la personne préposée pour le recevoir, et s'il n'est visé
par elle sur l'original, ou, en cas de refus, par le procureur
impérial.
56a. L'huissier qui aura signé la saisie-arrêt ou opposition
sera tenu , s'il en est requis, de justifier de l'existence du sai
sissant à l'époque où le pouvoir de saisir a été donné , à peine
d'interdiction , et des dommages et intérêts des parties.
563. Dans la'huiraine de la saisie-arrêt ou opposition, outre
un jour pour trois myiiamètres de distance entre le domicile
du tiers-saisi et celui du saisissant , et un jour pour trois my-
riamètres de distance entre le domicile de ce dernier et cela
35<5 CODE DE MOCÉDURE CIVILE , l-IV^-T, TtT. Tir.
du débiteur saisi, le saisissant sera tenu de dénoncer la saisie-
arrêt ou opposition au débiteur saisi , et de l'assigner de va
lidité. •
564. Dans un pareil délai , outre celui en raison des distances,
à compter du jour de la demande en validité , cette demande
sera dénoncée , à la requête du saisissant, au tiers-saisi, qui ne
sera tenu de faire aucune déclaration avant que cette dénon
ciation lui ait été faite.
565. Faute de demande en validité, la saisie ou opposition
sera nulle : faute de dénonciation de cette demande au tiers-
saisi , les payemens par lui faits jusqu'à la dénonciation seront
valables.
566. En aucun cas il ne sera nécessaire de faire précéder la
demande en validité par une citation en conciliation.
667. La demande en validité , et la demande en main-lev<e
former par la partie saisie, seront portées devant le tribunal du
domicile de la partie saisie.
' 568. Le tiers-saisi ne pourra être assigné en déclaration, s>'il
n'y a titre authentique, ou jugement qui ait déclaré la saisie-
arrêt ou l'opposition valable.
56g. Les fonctionnaires publies dont il est parlé à l'art 56r
ne seront point assignés en déclaration ; mais ils délivreront un
certificat constatant s'il est dû à la partie saisie, et énonçant la
somme, si elle est liquide.
670. Le tiers-saisi sera assigné , sans citation préalable on
conciliation, devant le tribunal qui doit connaître de la saisie;
sauf à lui , si sa déclaration est contestée, à demander son renvoi
devant son juge.
5yi. Le tiers-saisi assigné fera sa déclaration, et l'affirmera
au greffe, s'il est sur les lieux; sinon, devant le juge de paix
de son domicile , sans qu'il soit besoin , dans ce cas , de réitérer
l'affirmation au greffe.
5ya. La déclaration et l'affirmation pourront être faites par
procuration spéciale.
5y3. La déclaration énoncera les causes et le montant de la
dette; les pnyemens à compte ., si aucuns ont été faits • l'acte ou
les causrs de délibération, si le tiers-saisi n'est plus débiteur;
et , dans tous les cas , les saisies-arrêts ou oppositions formas
entre ses mains.
674. Les pièces justificatives de la déclaration seront annexées
à cette déclaration ; le. tout sera déposé au greffe , et l'acte de
dépôt sera signifié par un seul acte contenant constitution
d'avoué.
575. S'il survient de nouvelles saisies-arrêts ou oppositions,
le tiers-saisi les dénoncera à l'avoué du premier saisissant, par
extrait contenant les noms et élection dr domicile des saisissait*,
et les causes des saisies arrêt» ou oppositions.
676. Si la déclaration n'est pas contestée, il ne sera fait au
cune autre procédure , ni de la part du tiers-saisi, ni contre lui.
. ; r .t DES SilSIES-AUBiu. 35l
£77. Le tiers-saisi qui ne fera pas sa déclaration , ou qui ne
fera pas les justifications ordonnées par les articles ci-dessus,
sera déclaré débiteur pur et simple des causes de la saisie.
678. Si la saisie-arrêt ou opposition est formée sur effets
mobiliers, le tiers-saisi sera tenu de joindre à sa déclaration un
état détaillé desdils effets.
879. Si la saisie-an et ou opposition est déclarée valable, il
sera procédé à la vente et distribution du prix, ainsi qu'il sera
dit au Titre de. la Distribution par contribution*.
580. Les traitemens et pensions dus par l'Etat ne pourront
être saisis que pour la portion déterminée par les lois ou par
arrêtés du Gouvernement.
581. Seront insaisissables, i°. les cboses déclarées insaisis
sables par la loi; 2Ô. les provisions alimentaires adjugées par
justice ; 3 . les sommes et objets disponibles déclarés insaisis
sables par le testateur ou donateur; /( . les sommes et pensions
pour aliinens , encore que le testament ou l'acte de donation
ne les déclare pas insaisissables.
58a. Les provisions alimentaires ne pourront être saisies que
pour cause d'atimens : les objets mentionnés aux numéros 3 et 4
du précédent article pourront être saisis par des ciéanciers
postérieurs à l'acte de donation ou à l'ouverture du legs ; et
ce , en vertu de la permission du juge , et pour la portion qu'il
déterminera.
TITRE VIII.
Des Saisies-Exécutions.
583. Toute saisie-exécution sera précédée d'un commande
ment à la personne ou au domicile du débiteur, fait au moins
un jour avant la saisie, et contenant notification du titre, s'il
n'a déjà été notifié.
584- il contiendra élection de domicile jusqu'à la fin de la
poursuite, dans la commune où doit se faire l'exécution, si le
créancier n'y demeure; et le débiteur pourra faire à ce domi
cile élu toutes significations, même d'offres réelles et d'appel.
585. L'huissier sera assisté de deux témoins, Français, ma
jeurs, non parens ni Alliés îles parties ou de l'huissier, jusqu'au
dog'/é (le cousin issu de germain inclusivement, ni leuis domes
tiques; il énoncera sur le procès-verbal leurs noms, professions
et demeures : les témoins signeront l'original et les copies. La
partie poursuivante ne pourra être présente à la saisie.
586. Les formalités des exploits seront observées dans les
procès-verbaux de saisie - exécution ; ils contiendront itératif
commandement, si la saisie est faite eu la demeure du saisi.
687. Si les portes sont ferniées , ou, si l'ouverture en est
refusée , l'huissier pourra établir gardien aux portes pour em
pêcher le divertissement : il se retirera sur-le-champ, sans assi
35a CODE DE PROCÉDITRE CIVILE , LIT. V, HT.
gnal ioii , devant le juge de paix , ou, à son défaut , devant le
commissaire de police , et dans les communes où il n'y en a
pas, devant le maire , et à son défaut , devant l'adjoint , en pré
sence desquels l'ouverture des portes, même celle des meubles
fermans , sera faite au fur et à mesure de la saisie. L'officier qui
se transportera , ne dressera point de procès- verbal ; mais il
signera celui.de l'huissier, lequel ne pourra dresser du tout
qu'un seul et ipéroe procès-verbal.
588. Le procès-verbal contiendra la désignation détaillée de»
objets saisis : s'il y a des marchandises , elles seront pesées ,
mesurées ou jaugées, suivant leur nature.
58g. L'argenterie sera spécifiée par pièces et pointons, et
elle sera pesée.
5go. S'il y a des deniers comptans , il sera fait mention du
nombre et de la qualité des espèces ; l'huissier les déposera au
lieu établi pour les consignations; à moins que le saisissant, et
la partie saisie , ensemble les opposans , s'il y en a , ne convien
nent d'un autre dépositaire.
5gt. Si le saisi est absent , et qu'il y ait refus d'ouvrir aucune
pièce ou meuble , l'huissier en requerra l'ouverture ; et , s'il se
trouve des papiers, il requerra l'apposition des scellés par l'of
ficier appelé pour l'ouverture.
5ga. Ne pourront être saisis, i°. les objets que la loi déclare
immeubles par destination ;
a°. Le coucher nécessaire des saisis, ceux de leurs enfans
•rivant avec eux ; les habits dont les saisis sont vêtus et couverts;
3°. Les livres relatifs'à la profession du saisi , jusqu'à la somme
de trois cents francs , à son choix ;
4°. Les machines et instrumens servant à l'enseignement,
pratique ou exercice des sciences et ai ts , jusqu'à concurrence
de la même somme, et au choix du saisi;
5°. Les équipemens des militaires, suivant l'ordonnance et
le grade;
6°. Les outils des artisans nécessaires à leurs occupations per
sonnelles;
y". Les farines et menues denrées nécessaires à la consomma
tion du saisi et de sa famille pendant un mois ;
8°. Enfin, une vache, ou trois brebis, ou deux chèvres, au
choix du saisi, avec les pailles, fourrages et grains nécessaires
pour la litière et la nourriture desdits animaux pendant un
mois.
5o,3. Lcsdits objets ne pourront être saisis pour aucune
créance, même celle de l'Etat, si ce n'est pour alimens fournis
à la partie saisie , ou sommes dues aux fibricans ou vendeurs
desdits objets, ou à celui qui aura prêté pour les acheter, fabri
quer ou réparer ; pour fermages et moissons des terres à la cul
ture desquelles ils sont employés ; loyers des manufactures ,
moulins , pressoirs , usines dont ils dépendent , et loyers des
lieux servant à l'habitation personnelle du débiteur.
DES SilSIBS-EXÉCUTIORS. ... , 353
Les objets spécifiés sous le n° 2 du précédent article ne potuv
ronl être saisis pour aucune créance.
594. En cas de saisie d'animaux et ustensiles servant à l'ex
ploitation des lerres,le juge de paix pourra, sur la demande du
saisissant, le propriétaire et le saisi entendus ou appelés, établir
un géfant à l'exploitation.
595. Le procès-verbal contiendra indication du jour.de la
•vente.
5j)(>. Si la partie saisie offre un gardien solvable , et qui se
charge volontairement et sur-le-champ, il sera établi par 1 huis
sier. a
597. Si le saisi ne présente gardien solvable et de la qualité
requise , il en sera établi un par l'huissier.
598. Ne pourront être établis gardiens, le saisissant, son con
joint , ses parens et alliés jusqu'au degré de cousin issu de ger
main inclusivement, et ses domestiques; mais le saisi, son con
joint , ses parens, alliés et domestiques, pourront être établis
gardiens , de leur consentement et (te celui du saisissant.
699. Le procès-verbal sera fak sans déplacer; il sera signé par
le gardien en l'original et la copie : s'il ne sait signer, il en sera
fait mention , et il lui sera laissé copie du procès-verbal.
600. Ceux qui , par voie de fait , empêcheraient l'établisse
ment du gardien, ou qui enlèveraient et détourneraient des
effets saisis , seront poursuivis conformément au Code cri»
minel.
601. Si la saisie est faite au domicile de la partie, copie lui
sera laissée sur-le-champ du procès-verbal, signée des personnes
qui auront signé l'original; si la partie est absente, copie sera
remise au maire ou adjoint , ou au magistrat qui , en cas de refui
de portes, aura.iail faire ouverture, et qui visera l'original.
60». Si la saisie est faite hors du domicile et en l'absence flu
saisi , copie lui sera notifiée dans le jour , outre un jour pour
trois myriamètres ; sinon les frais de garde et le délai pour la
vente ne courront que du jour de la notification.
603. Le gardien ne peut se servir des choses saisies, les louer
ou prêter, à peine de privation des frais de garde, et de dom
mages -intérêts , au payement desquels il «era contraignable
par corps.
604. Si les objets saisis ont produit quelques profits ou reve
nus , il est tenu d'en compter, même par corps.
605. Il peut demander sa décharge, si la vente n'a pas été
faite au jour indiqué par le procès-verbal, sans qu'elle ait été
empêchée par quelque obstacle; et, en cas d'empêchement, la
décharge peut être demandée deux mois après la saisie , sauf au
saisissant à faire nommer un autre gardien.
606. La décharge sria demandée contre le saisissant et le
saisi, par une assignation en référé devant le juge du lieu de
la saisie : si elle est accordée, il sera préalablement procédé au
récolement des effets saisis , parties appelées.
354 CODE DE PROCÉDURE CIVILE, LIV. T, TIT. VHI.
• 607. Il sera passé outre, nonobstant toutes réclamations delà
part de la partie saisie, sur lesquelles il sera statué en référé.
608. Celui qui se prétendra propriétaire des objets saisis ou
de partie d'iceux , pourra s'opposer à la vente par exploit signi
fié au gardien , et dénoncé au saisissant et au saisi , contenant
assignation libellée et renonciation des preuves de propriété ,
à peine de nullité : il y sera statué par le tribunal du lieu de la
saisie, comme en matière sommaire.
Le réclamant qui succombera sera condamné, s'il y échet,
aux dommages rt intérêts du saisissant.
609. Les créanciers du saisi, pour quelque cause que ce soit,
même pour loyers , ne pourront former opposition que sur le
prix de la vente : leurs oppositions en cçntiendront les causes;
tlles seront signifiées au saisissant et à l'huissier ou autre offi
cier chargé de la- vente, avec élection de domicile dans le lieu
où la-saisie est faite, si l'opposant n'y es-t pas domicilié : le tout
à peine de nullité des oppositions , et des dommages-intérêts
contre l'huissier, s'il y a Iteu.
610. Le créancier opposant ne pourra faire aucune pour-
snite, si ce n'est contre la partie saisie, et pour obtenir con
damnation : il n'en sera fait aucune contre lui, sauf à discuter
les causes de son opposition lors de la distribution des deniers.
611. L'huissier qui, se présentant pour saisir, trouverait
une saisie déjà faite et un gardien établi, ne pourra pas saisir
'de nouveau ; mais il pourra procéder au i écolement de$ meubles
et effets sur le procès-verbal , que le gardien sera tenu de lui
représenter : il saisira les effets omis , et fera sommation an
premier saisissant de vendre le tout dans la huitaine ; le procès-
verbal de récolement vaudra opposition sur les deniers de la
Vente. '• •
612.. Faute par le saisissant de faire vendre dans le délai
ci-après fixé , tout opposant ayant titre exécutoire pourra ,
sommation préalablement faite au saisissant , et sans former
aucune demande en subfogation , faire procéder au récolement
des effets saisis , sur la copie du procès- verbal de saisie , que
le gardien sera tenu de représenter, et de suite à la vente.
61 3. Il y aura au moins huit jours entre la signification de
la saisie au débiteur et la vente.
614. Si la vente se fait à un jour autre que celui indiqué par
la signification , la partie saisie sera appelée , avec un jour
d'intervalle, outre un jour pour trois myriamètres , en raison
de la distance du domicile du saisi , et du lieu où les effets
seront vendus.
615. Les opposans ne seront point appelés.
616. Le procès-verbal de récolement qui précédera la vente
ne contiendra aucune énonciation des effets saisis , mais seule
ment de ceux en déficit, s'il y' en a.
617. La vente sera faite au plus prochain marché public , aux
jour et heure ordinaires des marchés , ou un jour de dimanche :
DES SAISIES-EXEOtmOXS. •- . 355
pourra néanmoins le tribunal permettre de vendre lès effets
en un autre lieu plus avantageux. Dans tous les cas, elle sera
annoncée un jour auparavant par quatre placards au moins,
affichés , l'un au lieu où sont les effets, l'autre à la porte de la
maison commune, le troisième au marché du lieu, et , s'il
n'y en a pas , au marché voisin , le quatrième à la porte de
l'auditoire de la justice de paix ; et , si la vente se fait dans
un lieu autre que le marché ou le lieu où sont les effets, un
cinquième placard sera apposé au lieu où se fera la vente. La
vente sera en outre annoncée par la voie des journaux, dans
les villes où il y en a.
618. Les placards indiqueront les lieu , jour et heure de la
vente , et la nature des objets sans détail particulier.
619. L'apposition sera constatée par exploit, auquel sera
annexé un exemplaire du placard.
.6ao. S'il s'agit de barques , chaloupes et autres bâtimens de
mer cil» port de dix tonneaux et au-dessous, bacs, galiotes ,
bateaux et autres bâtimens de livière, moulins et autres édi
fices mobiles , assis sur bateaux ou autrement , il sera pro
cédé à leur adjudication sur les ports , gares ou quais où ils
se trouvent : il sera affiché quatre placards au moins , confor
mément à l'article précédent ; et il sera fait , à trois divers jours
consécutifs, trais publications au lieu où sont lesdits objets : la
première publication ne sera faite que huit jours au moins après
la signification de la saisie. Dans les villes où il "s'imprime des
journaux, il sera suppléé à ces trois publications par l'insertion
qui sera faite au journal, de l'annonce de ladite vente , laquelle
annonce sera répétée trois fois dans le cours du mois précé
dant la vente.
62*. La vaisselle d'argent, les Bagues et joyaux delà valeur
de trois cents francs au moins , ne pourront être vendus
qu'après placards apposés en la forme ci - dessus , et trois
expositions , soit au marché, 'soit dans l'endroit où sont lesdits
effets ; sans que néanmoins , dans aucun cas , lesdits objet»
puissent être vendus au - dessous de leur valeur réelle , s'il
s'agit de vaisselle d'argent, ni au-dessous de l'estimation qui
en aura été faite par des gens de l'art , s'il s'agit de bagues
et joyaux.
Dans les villes où il s'imprime des journaux, les trois publi
cations seront suppléées comme il est dit en l'article précédent.
622. Lorsque la valeur des effets saisis excédera le montant
des causes de la saisie et des oppositions , il ne sera procédé
qu'à la vente des objets suffisant à fournir somme nécessaire
pour le payement des créances et frais.
620. Le, procès-verbal constatera la présence ou le défaut de
comparution de la partie saisir, i • : .
624- L'adjudication sera faite au plus offrant, en payant
comptant : faute de payement, l'effet sera revendu sur-le-
champ à la folle enchère de l'adjudicataire. . .
356 CODE DE PROCÉDURE CIVILE , LIT. V , TIT. VIII.
6i5. Les commissaires-priseurs et huissiers seront personnel
lement responsables du prix des adjudications , et feront men
tion , dans leurs procès - verbaux , des noms et domiciles des
adjudicataires : ils ne pourront recevoir d'eux 'aucune somme
au-dessus de l'enchère , à peine de concussion.
TITRE IX.
De la Saisie des Fruits pendant par racine } ou de
la Saisie-brandon.
626. La saisie-brandon ne pourra être faite que dans les six
semaines qui précéderont l'époque ordinaire de la maturité des
fruits; elle sera précédée d'un commandement, avec un jour
d'intervalle.
627." Le procès-verbal de saisie contiendra l'indication de
chaque pièce, sa contenance et sa situation, et deux au moins
de ses tenans et aboutissans, et la nature des fruits.
628. Le garde champêtre sera établi gardien, à moins qu'il
ne soit compris dans l'exclusion portée par l'article 5g8 ; s'il
n'est présent , la saisie lui sera signifiée : il sera aussi laissé copie
au maire de la commune , de ta situation , et l'original sera visé
par lui.
Si les communes sur lesquelles les biens vnt situés sont con-
tiguës ou voisines, il sera établi un seul gardien, autre néan
moins qu'un garde champêtre : le visa sera donné par le maire
de la commune du chef-lieu de l'exploitation ; et, s'il n'j en a
pas, par le maire de la commune où est située la majeure partie
des biens.
629. La vente sera annoncée par placards affichés, huitaine
au moins avant la vente, à la porte du saisi , à celle de la maison
commune; et, s'il n'y en a pas, au lieu où s'apposent les actes
de l'autorité publique, au principal marché du lieu ; et , s'il n'y
en a pas , au marché le plus voisin , et à la porte de l'auditoire
de la justice de paix.
630. Les placards désigneront les jour , heure et lieu de la
vente, les noms et demeures du saisi et du saisissant, la quan
tité d'hectares et la nature de chaque espèce de fruits ; la com
mune où ils sont situés , sans autre désignation.
63 1. L'apposition des placards sera constatée ainsi qu'il es!
dit au Titre des Saisies-exécutions.
63-1. La vente sera faite un jour de dimanche ou de marché.
633. Elle pourra être faite sur les lieux ou sur la place de la
commune où est située la majeure partie des objets saisis.
La vente pourra aussi être faite sur le marché du lieu ; et , s'il
n'y en a pas, sur le marché le plus voisin.
DES SA.ISIKS-KCÉCUTIOITS. 35j
fi34- Seront, au surplus, observées les formalités prescritei
au Titre des Saisies-exécutions.
635. Il sera procédé ,à la distribution du prix de la vente, ainsi
qu'il sera dit au Titre de la Distribution par contribution.
TITRE X.
De la Saisie des Rentes constituées sur particuliers.
636. La saisie d'une rente constituée ne peut avoir lieu qu'en
yertu d'un titre authentique et exécutoire.
Elle sera précédée d'un commandement fait à la personne ou
au domicile de la parti* obligée ou condamnée , au moins un
jour avant la saisie, et contenant notification du titre, si elle
n'a déjà été faite.
63y. La rente sera saisie entre les mains de celui qui la doit,
par exploit contenant , outre les formalités ordinaires , renon
ciation du titre constitutif de la rente , de sa quotité et de son
capital , et du titre de la créance du saisissant ; les noms , pro
fession et demeure de la partie saisie , élection de domicile chez
U|i avoué près le tribunal devant lequel la vente sera poursui
vie, et assignation au tiers-saisi en déclaration devant le même
tribunal ; le tout à peine de nullité.
638. Les dispositions contenues aux articles 5;o, 871, 672,
573 , 674 , 575 et 676, relatives aux formalités que doit remplir
le tiers-saisi, seront observées par le débiteur de la rente.
Et si ce débiteur ne fait pas sa déclaration , ou s'il la fait tar
divement , ou s'il ne fait pas les justifications ordonnées, il
pourra, selon les cas, être condamné à servir la rente, faute
d'avoir justifié de sa libération , ou à des dommages-intérêts
résultant soit de son silence, soit dn retard apporté à ftire sa
déclaration , soit de la procédure à laquelle il aura donné lieu.
63y. La saisie entre les mains de personne non demeurant
en France sur le continent , sera signifiée à personne ou domi
cile ; et seront observés, pour la citation, les délais prescrits
par l'article 78.
640. L'exploit de saisie vaudra toujours saisie-arrêt des arré
rages échus et à échoir jusqu'à la distribution.
641 . Dans les trois jours de la saisie, outre un jour pour trois
myriamètres de distance entre le domicile du débiteur de la
rente et celui du saisissant , et pareil délai en raison de la dis
tance entre le domicile de ce dernier et celui de la partie saisie,
le saisissant sera tenu , à peine de nullité de la saisie, de la dé
noncer à la partie saisie , et de lui notifier le jour de la première
publication. . .
64a. Lorsque le débiteur de la rente sera domicilié hors du
continent de l'Empire , le délai pour la dénonciation ne courra
que du jour de l'échéance de la citation au saisi.
3j8 CODE DE ÏKOCKDURÉ CIVILE, LIV. V, TIT. X.
fi}}. Quinzaine après la dénonciation à la partie saisie, le
saisissant sera tenu de mettre au greffe du tribunal du domicile
de la partie Saisie le cahier des charges , contenant les noms ,
professions et demeures du saisissant , de la partie saisie et du
débiteur de la rente; la nature de la rente, sa quotité, celle du
capital, la date et l'énonciation du titre en vertu duquel elle est
constituée ; renonciation de l'inscription , si le titre contient
hypothèque, et si aucune a été prise pour la sûreté de la rente;
les noms et demeure de l'avoué du poursuivant , les condition»
de l'adjudication, et la mise à prix : la première publication se
fera à l'audience. :' ,• !
644- Extrait du cahier des charges, contenant lesTenseigne-
mens ci dessus , sera remis au greffier , huitaine avant la remise
du cahier des charges au greffe, et par lui inséré dans un tableau
placé à cet effet dans l'auditoire du tribunal devant lequel se
pouisuit la vente.
. 645. Huitaine avant la remise du cahier des charges au greffe,
pareil extrait sera placardé, i°. à la porte de la maison de la
partie saisie, a", à celle du débiteur de la rente, 3°. à la princi*
pale porte du tribunal , 4°- et à la principale place du Ueu o''-
se poursuit la vente. '
<>46. Pareil extrait sera inséré dans l'un des journaux imprj;
mes dans la ville où se poursuit la vente"; et , s'il 'n'y en a pas!
dans l'un de ceux imprimés dans le département, s'il y en ai
. 647. Sera observé, relativement auxdits placards et annonces
ce qui est prescrit au Titre de la Saisie immobilière*
648. La seconde publication se fera huitaine après la pre
mière; et la rente saisie pourra , lors de ladite publication , éti
.adjugée , sauf le délai qui sera prescrit par le tribunal. -!>
649. Il sera fait une troisième publication, lors de laquell
l'adjudication définitive sera faite au plus offrant et dernif
enchérisseur. •
650. Il sera affiché nouveaux placards et inséré nouvelle
annonces dans les journaux, trois jours avant l'adjudicatioi
dcsfinitive.
65 1. Les enchères seront reçues par le ministère d'avoués.
65a. Les formalités prescrites au Titre de la Saisie immot,
•lière, pour la rédaction du' jugement d'adjudication, l'acqui
dos conditions et dû prix, et la revente sur folle enchère, seror
observées lors de l'adjudication des rentes. '
653. Si la rente a été saisie par deux créanciers, la poursuit
appartiendra à celui qui le premier aura dénoncé; en cas d
concurrence, an porteur du *itre plus ancien ; et si 'les titre
sont de même date , à l'avoué le plus ancien.
654- La partie saisie sera tenue de proposer ses moyens d>
nullité, si aucuns elle a, avant l'adjudication préparatoire,
isprès laquelle elle ne pourra proposer que les moyens de nullit'
contre les procédures postérieures. . •' ,• . • '
^ 655. La distribution du prix sera faite ainsi qu'il sera prescri
DE 1.1 SAISIE DES HBNTBS CONSTITUÉES. 3" ;
au Titre de la Distribution par contribution, sans préjudice
néanmoins des hypothèques établies antérieurement à la loi du.
il brumaire an 7.
TITRE- XI.
c •
De la Distribution par Contribution.
656. Si les deniers arrêtés ou le prix des ventes ne suffisent
pas pour payer les créanciers, le saisi et les créanciers seront-
teuus, dans le mois, de convenir de la distribution par contri
bution,
657; Faute par le saisi et les créanciers de s'accorder dans ledit
délai , l'officier qui aura fait la Tente sera tenu de consigner
dans la huitaine suivante, et à la charge de toutes lés oppositions,
le montant de la vente, déduction faite de ses frais d'après la
taxe qui aura été faite par le juge sur la minute du procès-
Terbal : il sera fait mention de cette taxe dans les expéditions.
658. Il sera tenu- au greffe un registre des contributions ,
sur lequel un juge sera commis par le président , sur UT réqui
sition du saisissant , ou , a son défaut , de la partie la plus dili
gente ; cette réquisition sera faite par simple note portée sur le
registre,
65g. Après l'expiration des délais portés aux articles 65t>
et 657 , et en vertu de l'ordonnance du juge commis, les cféan-
ciers seront sommés de produire ; et la partie saisie de prendre
communication des pièces produites, et de contredire, s'il y
échet. •I
660. Dans le mois de la sommation , les créanciers oppo-
s MIS , soit entre les mains du saisissant, soit en celles de l'offi
cier qui aura procédé à la vente , produiront , à peine de forclu-
lion, lenrs titres ès-mains du juge commis, avec acte contenant
demande en collocation et constitution d'avoué.
66 1. Le même acte contiendra la demande à fin de privilège :
néanmoins le propriétaire pourra appeler la partie saisie et
l'avoué plus ancien en référé devant le juge-commissaire, pour
faire statuer préliminairement sur sou privilège pour raison
ili s loyers à lui dus.
662. Les frais de poursuite seront prélevés, par privilège,
avant toute créance autre que celle pour loyers dus au pro
priétaire. - ..
663. Le délai ci-dessus fixé expiré, et même auparavant, si
les créanciers ont produit, le commissaire dressera , ensuite de
son procès-verbal , l'état de distribution sur les pièces pro
duites; le poursuivant dénoncera, par acte d'avoué, la clôture
du procès-verbal aux créanciers produisons .et à la partie saisie,
avec sommation d'en prendre; communication, et de contredire
sur le procès-verbal du commissaire dans la quinzaine.
3CiO CODE BE PBOCÉDURE CIVILE , IIV. V , TIT. XI.
664. Faute par les créanciers et la partie snisie de prendre
communication os-mains du juge commissaire dans ledit délai,
ils demeureront forclos, sans nouvelle sommation ni jugement;
il ne sera fait aucun dire, s'il n'y a lieu à contester.
665. S'il n'y a point de -contestation , le juge-commissaire
clora son procès-verbal , arrêtera la distribution des deniers , et
ordonnera que le greffier délivrera mandement aux créanciers,
en affirmant par eux la sincérité de leurs créances.
666. S'il s'élève des difficultés , le juge-commissaire renverra
à l'audience; elle sera poursuivie par la partie la plus diligente,
sur un simple acte d'avoué à avoué, sans autre procédure.
667. Le créancier contestant, celui contesté, la partie saisie,
et l'avoué plus ancien des opposans , seront seuls en cause : le
poursuivant ne pourra être appelé en cette qualité.
668. Le jugement sera rendu sur le rapport du juge-commis
saire et les conclusions du ministère public.
(»(H). L'appel de ce jugement sera interjeté dans les dix jours
de la signification à avoué : l'acte d'appel sera signifié au domi
cile de l'avoué ; il contiendra citation et énonciation des griefs;
il y sera statué comme en matière sommaire.
Ne pourront être intimées sur ledit appel que les parties indi
quées par l'article 667.
670. Après l'expiration du délai fixé pour l'appel, et en cas
d'appel, après la signification de l'arrêt au domicile de l'avoué,
le juge-commissaire clora son procès-verbal , ainsi qu'il est
prescrit par l'article (Î65.
671. Huitaine après la clôture du procès-verbal, le greffier
délivrera les mandemens aux créanciers, en affirmant par eux
la sincérité de leur créance par-devant lui.
673. Les intérêts des sommes admises en distribution cesse
ront du jour de la clôture du procès-verbal de distribution ,
s'il ne s'élève pas de contestation; en cas de contestation, du jour
de la signification du jugement qui aura statué ; en cas d'appel ,
quinzaine après la signification du jugement sur appel.
TITRE XII.
De la Saisie immobilière.
673. La saisie immobilière sera précédée d'un commandement
à personne ou domicile , en tête duquel sera donnée copie en
tière du titre en vertu duquel elle est faite ; ce commandement
contiendra élection de domicile dans le lieu où siège le tribunal
qui devra connaître de la saisie , si le créancier n'y demeure
pas; il énoncera que, faute de payement, il sera procédé à la
saisie des immeubles du débiteur. L'huissier ne se fera point
assister de témoins ; il fera , dans le jour , viser l'original par le
maire ou l'adjoint du domicile du débiteur , et il laissera une
seconde copie a celui qui donnera le visa.
1>E LA. DHTRlBVTioir PAU r.ormi ir.ir non . jf.i
674. La saisie immobilière ne pourra être faite que trente jour»
après le commandement : si le créancier laisse écouler plus de
trois mois entre le commandement et la saisie, il sera tenu de
le réitérer dans les formes et avec le délai ci-dessus.
" 678. Le procès-verbal de saisie contiendra , outre les forma
lités communes a tous les exploits , renonciation du jugement
ou du titre exécutoire , le transport de l'huissier sur les biens
saisis, la désignation de l'extérieur des objets saisis, si c'est
une maison, et énoncera l'arrondissement, la commune et la
rue où elle est située, et les tenans et aboutissant; si ce sout
des biens ruraux, la désignation des bit i m rus , s'il y en a, la
nature et la contenance au moins approximative de cbaque
pîèce , deux au moins de ses tenans et uboutissaus , le nom du
fermier ou colon, s'il y en a , l'arrondissement et la commune
où elle est située : quelle que soit la nature du bien , le procès-
verbal contiendra en outre l'extrait de la matrice de rôle de
contribution foncière pour tous les articles saisis , l'indication
du tribunal où la'saisic sera portée, et constitution d'avoué chez
lequel le domicile du saisissant sera élu de dioit.
676. Copie entière du procès-verbal de saisie sera , avant
l'enregistrement, laissée aux greffiers des juges de p.iix , et aux
maires ou adjoints des communes de la situation de l'immeuble
saisi, si c'est une maison; si ce sont- des biens ruraux, à ceux
de la situation des bâtimens, s'il y en a ; et , s'il n'y en a pas , à
ceux de la situation de la partie des biens à laquelle la matrice
du rôle de la contiibution foncière attribue le plus de reve
nus : les maires ou adjoints et greffiers viseront l'original du
procès-verbal, lequel fera mention des copies qui auront été
laissées. . '
677. La saisie immobilière sera transcrite dans un registre à
ce destiné au bureau des hypothèques de la situation des biens,
pour la partie des objets" saisis qui se trouve dans l'arron
dissement.
678. Si le conservateur ne peut procéder à la transcription
de la saisie à'I'instant où elle lui est présentée, il fera mention
sur l'original , qui lui sera laissé, des heure, jour, mois et an
auxquels il lui aura été remis ; et , en cas de concurrence , le pre
mier présenté sera transcrit.
679. S'il y a eu précédente saisie, le conservateur constatera
son refus en marge de la seconde; il énoncera la date de la
précédente saisie , les noms , demeures et professions" clu saisis
sant et du saisi , l'indication du tribunal où la saisie est portée,
le nom de l'avoué du saisissant, et la date de la transcription.
680. La saisie immobilière sera en outre transcrite au greffe
du tribunal où doit se faire la vente , et ce , dans la quinzaine
du jour de la transcription au bureau des hypothèques, outre
un jour pour trois rayriamètres de distance entre le lieu de la
situation des biens et le tribunal.
68t. La saisie immobilière , enregistrée comme il est dit aux
16
3{5a r.ons DE PBOCÉOUIIE cinte, LIV. T, nr. xri.
articles 677 et 680 , sera dénoncée au saisi dans la quinzaine
du jour du dernier enregistrement, outre un jour pour trois
myriamètres de distance entre le domicile du saisi et la situa
tion des biens : elle contiendra la date de la première publica
tion. L'original de cette dénonciation sera visé dans les vingt-
quatre heures par le maire du domicile du saisi , et enregistré
dans la huitaine, outre un jour pour trois myriamètres, au
bureau de la conservation des hypothèques de la situation des
biens ; et mention en sera faite en marge de l'enregistrement
de la saisie réelle.
682. Le greffier du tribunal sera tenu, dans les trois jours
de l'enregistrement mentionné en l'article 680, d'insérer dnns
un tableau, placé à cet effet dans l'auditoire, un extrait con
tenant :
i*. La date de là saisie et des enregistremens ;
1°. Les noms, professions et demeures dit saisi et du saisis
sant , et de l'avoué de ce dernier ;
3'. Les noms de l'arrondissement, de la commune, de la
rue , des maisons saisies ;
4°. L'indication sommaire des biens ruraux , en autant d'ar
ticles qu'il y a de communes, lesquelles seront indiquées, ainsi
que les arrondissemens ; chaque article contiendra seulement
la nature et la quantité des objets , et les noms des fermiers ou
colons, s'il y en a : si néanmoins les biens situés dans la même
commune sont exploités par plusieurs personnes, ils seront
divisés en autant d'articles qu'il y aura d'exploitans ;
5°. L'indication du jour de la première publication ;
6°. Les noms des maires et greffiers des juges de paix, aux
quels copies de la saisie auront été laissées.
683. L'extrait prescrit par l'article précédent sera inséré,
sur la poursuite du saisissant, dans un des journaux imprimés
dans le lieu où siège le tribunal devant lequel la saisie se pour
suit ; et , s'il n'y en a pas , dans l'un de ceux imprimés dans le
départeraent : s'il y en a, il sera justifié de cette insertion par
la feuille contenant ledit extrait , avec la signature de l'impri-
oneur , légalisée par le maire.
684. Extrait pareil à celui prescrit par l'article précédent ,
imprimé en forme de placard , sera affiché ,
1°. A la porte du domicile au saisi ;
3°. A la principale porte des édifices saisis;
3°. A la. principale place de la commune où le saisi est domi
cilié, de celle de la situation des biens, et de celle du tribunal
où la vente se poursuit ;
4 '. Au principal marché desdites communes ; et , lorsqu'il n'y
en a pas , aux deux marchés les plus voisins ;
5°. A la porte de l'auditoire du juge de paix de la situation des
bâtimens ; et , s'il n'y a pas de bàtimens, à la porte de l'auditoire
de la justice de paix ou se trouve la majeure partie des biens
saisis :
. ME ti SAISIE IMMOBILIÈRE. 363
6e". Aux portes extéi ieurei des tribunaux du domicile du saisi ,
de la situation des biens, et de la vente.
685. L'apposition des placards sera constatée par un acte
auquel sera annexé un exemplaire du placard : par cet acte ,
l'huissier attestera que l'apposition a été faite aux lieux désignés
par la loi , sans les détailler.
686. Les originaux du placard, et le procès-verbal d'apposi
tion , ne pourront être grossoyés sous aucun prétexté.
687. L'original dudit procès-verbal sera visé par le maire de
chacune des communes dans lesquelles l'apposition aura élé
faite; et il sera notifié à la partie saisie, avec copie du pla
card,.
688. Si les immeubles saisis ne sont pas loués ou affermés,
le saisi en restera en possession jusqu'à la vente, comme séques
tre judiciaire; à moins qu'il ne soit autrement ordonné par le
juge, sur la réclamation d'un ou plusieurs créanciers. Les créan
ciers pourront néanmoins faire faire la coupe et la vente , en
tout ou en partie , des fruits pendans par les racines.
689. Les fruits échus depuis la dénonciation au saisi seront
immobilisés, pour être distribués avec le prix de l'immeuble
par ordre d'hypothèques. .
690. Le saisi ne pourra faire aucune coupe de bois ni dégra
dation , à peine de dommages et intérêts, auxquels il sera con
damné par corps; il pourra même être poursuivi par la voie
criminelle, suivant la gravité des circonstances.
691. Si les immeubles sont loués par bail dont la date ne soit
• pas certaine ,* avant le commandement, la nullité pourra en
~ être prononcée , si les créanciers ou l'adjudicataire le deman
dent.
Si le bail a ttne daté certaine, les créanciers pourront saisir
et arrêter les loyers ou fermages; et, dans ce cas, il en sera des .
loyers ou fermages échus depuis la dénonciation faite au saisi ,
comme des fruits mentionnés en l'article 689.
692. La partie saisie ne peut , à compter du jour de la dénon
ciation à elle faite de la saisie , aliéner les immeubles , à peine de
nullité, et sans qu'il soit besoin de la faire prononcer.
6g3. Néanmoins l'aliénation ainsi faite aura son exécution , si
avant l'adjudication l'acquéreur consigne somme suffisante pour
acquitter , en principal , intérêts et frais , les créances inscrites,
et signifie l'acte de consignation aux créanciers inscrits.
Si les deniers ainsi déposés ont été empruntés, les prêteurs
w'aurojit d'hypothèque que postérieurement aux créanciers in
scrits lors de l'aliénation..
694. Faute d'avoir fait la consignation avant l'adjudication, il
ne pourra y être sursis sous aucun prétexte.
6g5. Un exemplaire du placard imprimé prescrit par l'ar
ticle 6&4 sera notifié aux créanciers inscrits, aux domiciles
élus par leurs inscriptions, huit jours au moins avant la pre
mière publication de l'enchère , outre un jour pour trois royria
364 CODE DE PROCÉDURE CIVILE , LIT. V , TIT. III.
mètres de distance entre la commune du bureau de la conserva
tion et celle où se fait la vente.
696. La notification prescrite par l'article précédent sera
enregistrée en marge de la saisie, au bureau de la conserva
tion : du jour de cet enregistrement, la saisie ne pourra plus
être rayée que du consentement des créanciers ou en vertu de
jngemens rendus contre eux.
697. Quinzaine au moins avant la première publication , le
poursuivant déposera au greffe le cahier des charges , conte
nant, i". renonciation du titre en vertu duquel la saisie a été
faite, du commandement, de l'exploit de saisie, et des actes et
jugemens qui auront pu être faits ou rendus; 2°. la désignation
des objets saisis, telle qu'elle a été insérée dans le j.rocès-
verbal ; 3°. les conditions de la vente ; 4°- et une mise à prix
par le poursuivant.
698. Le poursuivant demeurera adjudicataire pour 1* mise à
prix , s'il ne se présente pas de surenchérisseur.
699. Les dires , publications et adjudications, seront mis sur
le cahier des charges, à la suite de la mise à prix.
700. Le cahier des charges sera publié , pour la première fois,
un mois au moins après la notification du procès-verbal d'affi
ches à la partie saisie.
701. Il ne pourra y avoir moins d'un mois ni plus de six
semaines de délai entre ladite notification et la première publi
cation.
702. Le cahier des charges sera publié à l'audietîce successi
vement de quinzaine en quinzaine, trois fois au moins avant
l'adjudication préparatoire.
708. Huit jours au moins avant cette adjudication , outre un
jour pour trois myriamètres de distance entre le lieu de la situa
tion de la majeure partie des biens saisis et celui où siège le
tribunal, il sera inséré dans un journal, ainsi qu'il est dit en
l'article 683 , de nouvelles annonces : les mêmes placards seront
apposés aux endroits désignés en l'article 684 ; ils contiendront,
en outre , la mise à prix , et l'indication du jour où se fera l'adju
dication préparatoire.
Cette addition sera manuscrite ; et , si elle donnait lieu à une
réimpression de placard , les frais n'entreront pas en taxe.
704. Dans les quinze jours de cette adjudication , nouvelles
annonces seront insérées dans les journaux , et nouveaux pla
cards affichés dans la forme ci-dessus, contenant, en outre , la
mention de l'adjudication préparatoire, du prix moyennant
lequel elle a été faite, et indication du jour de l'adjudication
définitive.
70$. L'insertion aux journaux , des seconde et troisième an
nonces, et les seconde et troisième appositions de placards,
seront justifiées dans la même forme que les premières.
706. Il sera procédé à l'adjudicalion-définitive, au jour indiqué
DE J.A SAISIE IMMOBILIER!. 3Cr~)
lors de Padjudication préparatoire : le délai entre le» deux adju-
dications ne pourra être moindre de six semaine).
707. Les enchères seront faites par le ministère d'avoués et
à l'audience : aussitôt que les enchèreS^eront ouvertes, il sera
allumé successivement des bougies préparée! de manière que
chacune ait une durée d'environ une minute.
L'enchérisseur cesse d'être obligé si son enchère est couverte
par une autre, lors même que cette dernière gérait déclarée
nulle. ,
708. Aucune adjudication ne pourra être faite qu'après l'ex
tinction de trois bougies allumées successivement.
S'il y a eu enchérisseur lors de l'adjudication préparatoire,
l'adjudication ne deviendra définitive qu'après l'extinction des
trois feux sans nouvelle enchère.
Si , pendant la durée d'une des trois premières bougies , il
survient des enchères , l'adjudication ne pourra être faite
qu'après l'extinction de deux feux sans enchère survenue pen
dant leur durée.
709. L'avoué dernier enchérisseur sera tenu , dans les troi«
jours de l'adjudication , de déclarer l'adjudicataire , et de fournir
son acceptation ; sinon, de représenter son pouvoir, lequel
demeurera annexé à la minute de sa déclaration : faute de ce
faire, il sera réputé adjudicataire en son nom.
710. Toute personne pourra, dans la huitaine du jour oi
l'adjudication aura été prononcée, faire au greffe du tribunal,
par elle-même ou par un fondé de procuration spéciale , une
surenchère, pourvu qu'elle soit du quart au moins du prix
principal de la vente.
711. La surenchère permise par l'article précédent ne sera
reçue qu'à la charge, par le surenchérisseur , d'en faire, à peine
de nullité, la dénonciation, dans les vingt-quatre heures, aux
avoués de l'adjudicataire , du poursuivant , et de la partie saisie ,
si elle a avoué constitué, sans néanmoins qu'il soit nécessaire
4e faire cette dénonciation à la personne ou au domicile de la
partie saisie qui n'aurait pas d'avoué.
La dénonciation sera faite par un simple acte contenant avenir
à la prochaine audience , sans antre procédure.
712. Au jour indiqué, ne pourront être admis à concourir
que l'adjudicataire et celui qui aura enchéri du quart, lequel,
en cas de folle enchère, sera tenu par corps de la différence
de son prix d'avec celui de la vente.
• 718. Les avoués ne pourront se rendre adjudicataires pour
le saisi , les personnes notoirement insolvables, les juges, juges
suppléans , procureurs généraux et impériaux , les substituts et
les greffiers du tribunal où se poursuit et se fait la.vente, à
peine de nullité de l'adjudication, et de tous dommages et
intérêts.
714. Le jugement d'adjudication ne sera autre que la copie
du cahier des charges , rédigé ainsi qu'il est dit dans 1 article 697 ;
:J
366 CODE DE PKOCÉDUBE CIVtLF. , LIV. V, TIT. XII.
il sera revêtu de l'intitulé des jngemens et du mandement qni
les termine , avec injonction à la partie saisie de délaisser la
possession aussitôt la signification du jugement , sous peine d'y
être contrainte, même par corps.
713. Le jugement d'adjudication ne sera délivré a l'adjudi-
taire qu'en rapportant par lui au greffier quittances des frais
ordinaires de poursuite, et la preuve qu'il a satisfait nui con
ditions de l'enchère , qui doivent être exécutées avant ladite
délivrance ; lesquelles quittances demeureront annexées à la
minute du jugement , et seront copiées ensuite de l'adjudication :
faute par l'adjudicataire de faire lesdites justifications dans les
•vingt jours de l'adjudication, il y sera contraint par la voie de
la folle enchère, ainsi qu'il sera dit ci-après, sans préjudice des
autres voies de droit.
716. Les frais extraordinaires de poursuite seront payés par
privilège sur le prix , lorsqu'il en aura été ainsi ordonné par
jugement.
717. Les formalités prescrites par les art. 678 , 674 , 678 , 676,
677, 680, 68 1, 682, 683, 68,{, 685, 687, 695,69*), 697,
699 , 700 , 701 , 701 , Ier alinéa de 708 , 704 , 705 , 706 , 707 , 708 ,
seront observées , à peine de nullité.
TITRE XIIL
Des Incident sur la Poursuite de Saisie immobilière.
718. Toute contestation incidente à une poursuite de saisie
immobilière sera jugée sommairement dans les cours et dans
les tribunaux ; les demandes ne seront pas précédées de citation
au bureau de conciliation.
719. Si deux saisissans ont fait enregistrer deux saisies de
tiens différens , poursuivies dans le même tribunal, elles seront
réunies sur la requête de la partie la plus diligente , et seront
continuées par le premier saisissant : la jonction sera ordonnée,
encore que l'une des saisies soit plus ample que l'autre; mais
elle ne pourra , en aucun cas , être demandée après la mise de
l'enchère au greffe : en cas de concurrence , la poursuite appar
tiendra à l'avoué porteur du titre plus ancien ; et , si les titres
sont de même date, à l'avoué le plus ancien.
7110. Si une seconde sai.Me présentée à l'enregistrement est
plus ample que la premicsre, elle sera enregistrée pour les
objets non compris en la première saisie; et le second saisissant
lera tenu de dénoncer sa saisie au premier saisissant, qni pour
suivra sur les deux , si elles sont au même état , sinon surseoira
& la première, et suivra sur la deuxième jusqu'à ce qu'elle soit
au même degré ; et alors elles seront réunies en une seule pour
suite, qui sera portée devant le tribunal de la première saisie.
721. Faute par le premier saisissant d'avoir poursuivi sur la
11FS IWCIUEHS. 3f>7
saisie à lui dénoncée , conformément à l'article ci -citons,
le second saisissant pourra par un simple acte demander la subro
gation.
733. Elle pourra être également demandée eh cas de collu
sion , fraude on négligence de la part du poursuivant.
Il y a négligence , lorsque le poursuivant n'a pas rempli une
formalité, ou n'a pas fait nn acte de procédure, dans les délais
prescrits, -sauf, dans le cas de collusion ou frdudt, lés dom
mages-intérêts envers qui il appartiendra.
ya3. L'appel d'on jugement qui aura statué sur cette contes
tation incidente, ne sera rtcevable que darts la quinzaine du
jour de la signification à avoué. ,
724. Le poTirsuivant contre qui là subrogation aura été pro
noncée, sera tenu de remettre les pièces de la poursuite au
subrogé, sur son récépissé; et il ne sera payé de ses frais .qu'aplès
l'adjudication , soit sur le prix , soit rar l'adjudicataire.
Si le poursuivant a contesté la subrogation , les frais de là
contestation seront a sa charge , et ne pourront, en aucun cas ,
être employés en frais de poursuite et payés sur le prix.
7a5. Lorsqu?une saisie îmmobî ière aura été rayée, le plus
diligent des sàisissans postérieurs fourra poursuivre sur sa
saisie, encore qu'il ne se soit pas présenté le premier à l'enre
gistrement.
736. Si le débiteur interjette appel du jugement en vertu
duquel on procède à la saisie, il sera tenu d'intimer sur cet
appel, et de dénoncer et faire viser l'intimation au greffier <lu
tribunal devant lequel se poursuit la vente; et ce, trois jours
au moins avant la mise du cahier des charges an greffe : sinon
l'appel ne sera pas reçu , et il sera passé outre à l'adjudication.
737. La demande en distraction de tout ou de partie de l'objet
saisi sera formée par requête d'avoué, tant contre le saisissant
que contre la partie saisie , le créancier premier inscrit et l'avoué
adjudicataire provisoire. Cette action sera formée par exploit
contre celle des parties qui n'aura pas avoué en cause , et , dans
ce cas , contre le créancier au domicile élu par l'inscription.
718. La demande en distraction contiendra renonciation dos
titres justificatifs, qui seront déposés au greffe, et la copie de
l'acte de ce dépôt.
719. Si la distraction demandée n'est que d'une partie des
o.'ijets saisis, il sera passé outre, nonobstant cette demandé, à
la vente du surplus des objets saisis : pourront néanmoins les
juges, sur la demande des parties intéressées, ordonner le
sru sis pour le tout ; l'adjudicataire provisoire peut , dans ce cas ,
demander la décharge clé son adjudication.
73o. L'appel du jugement reiidu sur la demande en distrac
tion sera interjeté avec assignation dans la quinzaine du jour de
la signification à personne ou domicile , outre un jour par trois
njyriamètres en raison de la distance du domicile réel des par
tit'» ; ce délai passé, l'appel ue sera plus reçu.
368 CODE DE PKOCÉDU11E CIVILE , LIT. T , TH. XIII.
j3i. L'adjudication définitive, ne transmet à l'adjudicataire
d'autres droits à la propriété que ceux qu'avait le saisi.
782. Lorsque l'une des publications de l'enchère aura été
retardée par un incident , il ne pourra y être procédé qu'après
une nouvelle apposition de placards et insertion de nouvelles
annonces en la forme ci-dessus prescrite.
733. Les moyens de nullité contre la procédure qui précède
l'adjudication préparatoire ne pourront être proposés après
ladite adjudication : ils seront jugés avant ladite adjudication ;
et , si les moyens de nullité sont rejetés , l'adjudication pré
paratoire sera prononcée par le même jugement.
784- L'appel du jugement qui aura statué sur ces nullités,
ne sera pas'recu, s'il n'a été interjeté avec intimation dans la
quinzaine de la signification du jugement à avoué; l'appel sera
notifié au greffier, et visé par lui.
735. La partie saisie sera tenue de proposer par requête,
avec avenir à jour indiqué , ses moyens de nullité , si aucuns
elle a , contre les procédures postérieures à l'adjudication pro
visoire , vingt jours au moins avant celui indiqué pour l'adju
dication définitive : les juges seront tenus de statuer sur les
moyens de nullité , dix jours au moins avant ladite adjudica
tion définitive.
73fi. L'appel de ce jugement ne sera pas recevable après la
huitaine de la prononciation ; il sera notifié au greffier, et visé
par lui : la partie saisie ne pourra , sur l'appel , proposer
autres moyens de nullité que ceux présentés en première in
stance.
737. Faute par l'adjudicataire d'exécuter les clauses d'adju
dication , le bien sera vendu à sa fo'le enchère.
738. Le poursuivant la vente sur folle enchère se fera déli
vrer par le greffier un cerlificat constatant que l'adjudicataire
n'a point justifié de l'acquit des conditions exigibles de l'ad
judication.
739. Sur ce certificat, et sans autre procédure ni jugement,
il sera apposé nouveaux placards et inséré nouvelles annonces
dans la forme ci-dessus prescrite, lesquels porteront que l'en
chère sera pub'iée de nouveau au jour indiqué : cette publica
tion ne pourra avoir lieu que quinzaine au moins après l'appo
sition des placards.
740. Le placard sera signifié à l'avoué de l'adjudicataire,
et à la partie saisie, au domicile.de son avoué, et si elle
n'eu a pas, à son domicile, au moins huit jours avant la pu
blication.
74 1 . L'adjudication préparatoire pourra être faite à la seconda
publication, qui aura lieu quinzaine après la première.
742. A la quinzaine suivante, ou au jour plus éloigné qui
aura élc fixé par IP tribunal, il seia procédé à une troisième
publication , lois do laquelle les objets .saisis pourront être
•\endus définitivement : chacune desdites publications sera pré
DES rvt.inrss. 36g
cédée de placards et annonces, ainsi qu'il est dit ci -dessus;
et seront observées , lors de l'adjudication, les formalités pre
scrites par les articles 707, 708 et 709.
743. Si néanmoins l'adjudicataire justifiait de l'acquit des
conditions de l'adjudication , et consignait la somme réglée
par le tribunal pour le payement des frais de folle enchère,"
il ne serait pas procédé à l'adjudication définitive, et l'adjudica
taire éventuel serait déchargé.
744. Le fol enchérisseur est tenu par corps de la différence
de son prix d'avec celui de In revente sur folle enchère, sans
pouvoir réclamer l'excédant , s'il y en a ; cet excédant sera
né aux créanciers , ou , si 1rs créanciers sont désintéressés ,
i partie saisie.
745. Les articles relatifs aux nullités et aux délais et forma
lités de l'appel , sont communs à la poursuite de la folle enchère.
746- Les immeubles appartenant à des majeurs maîtres de
disposer de leurs droits ne pourront , à peine de nullité , être
mis aux enchères en justice, lorsqu'il ne s'agira que de ventes
volontaires/»
747. Néanmoins, lorsqu'un immeuble aura été saisi réelle
ment , il serajibre aux intéressés , s'ils sont tous majeurs et
maîtres de leurs droits, de demander que l'adjudication soit
faite aux enchères devant notaires ou en justice, sans autres
formalités que celles prescrites aux articles 987, g58 , g5g, 960,
961 , 96» , $64 > sur la Vente des biens immeubles.
748. Dans le cas de l'article précédent , si un mineur ou
interdit est créancier, le tuteur pourra, sur un avis de parens,
te joindre aux autres parties intéressées pour la même demande.
Si le mineur ou interdit est débiteur , les autres parties inté
ressées ne pourront faire cette demande qu'en se soumettant à
observer toutes les formalités pour la vente des biens des mi-
TITRE XIV.
De l'Ordre.
749. Dans le mois de la signification du jugement d'adjudi
cation , s'il n'est pas attaqué ; en cas d'appel , dans le mois de
la signification du jugement confirmatif, les créanciers et la
partie saisie seront tenus de se régler entre eux sur la distri
bution du prix.
760. Le mois expiré, faute par les créanciers et la partie saisie
de s'être réglés entre eux, le saisissant, dans la huitaine, et à
son défaut, après ce délai , le créancier le plus diligent ou l'ad
judicataire , requerra la nomination d'un juge-commissaire ,
devant lequel il sera procédé à l'ordre.
75 1 . Il sera tenu au greffe , à cet effet , un registre des adju-
3yO CODE DE l'ROOÉDUBE CIVILE , LIV. V, TIT. TIV>
(lications, sur lequel le_requéi'ant l'ordre fera son réquisitoire,
à la snite duquel le président-dû 'tribunal nommera un juge-
commissaire.
7$». Le poursuivant prendra l'ordonnance du juge commis,
qui ouvrira le procès-verbal d'ordre, auquel sera annexé un
extrait délivré par le conservateur, de toutes les inscriptions
existantes.
753. En vertu de l'ordonnance du commissaire, les créanciers
seront sommés de produire , par acte signifié aux domiciles élus
par leurs inscriptions , ou à celui de leurs avoués , s'il y en a de
constitués.
784. Dans le mois de cette sommation, chaque créancier sera
tenu de produire ses titres avec acte de produit, signé de son
avoué, et contenant demande en collocation. Le commissaire
fera mention de la remise sur son procès- verbal.
755. Le mois expiré, et même auparavant, si les créanciers
ont produit, le commissaire dressera, ensuite de son procès-
verbal , un état de collocation sur les pièces produites. Le pour
suivant dénoncera, par acte d'avoué à avoué, aux créanciers
produisans et à la partie saisie, Ja confection de l'état de collo
cation , avec sommation d'en prendre communication, et de
contredire , s'il y échet , sur le procès-Verbal du commissaire ,
dans le délai d'un mois.
766. Faute par les créanciers produisans de prendre com
munication des productions ès-mains du commissîiift dans ledit
délai , ils demeureront forclos , sans nouvelle sommation ni
jugement; il ne sera fait aucun dire, s'il n'y a contestation.
• 757. Les créanciers qui n'auront produit qu'api es le délai
fixé, supporteront sans' répétition, et sans pouvoir les employer
dans aucun cas , les frais auxquels leur production tardive, et
la déclaration d'icelle aux créanciers % l'effet d'en prendre con
naissance , auront donné lieu. Ils seront garans des intérêts qui
auront couru, à compter du jour où ils auraient cessé si la
production eût été faite dans le dqiai fixé.
~y58. Eu cas de contestation , le commissaire renverra les
contestans à l'audience, et néanmoins arrêtera l'ordre pour les
créances antériruies à celles contestées, et ordonnera la déli
vrance des bordeieaux de collocation de ses créanciers, qui ne
seront tenus à aucun rapport à l'égard de ceux qui produiraient
postérieurement.
769. S'il ne s'élève aucune contestation , le juge-commissaire
fera la clôture de l'ordre ; il liquidera les frais de radiation et de
poursuite d'ordre , qui seront colloques par préférence à toutes
autres créances; il prononcera la déchéance des créanciers non
produisans, ordonnera la délivrance des bordereaux de collo
cation aux créanciers utilement colloques , et la radiation des
inscriptions de ceux non utilement colloques. Il sera fait dis
traction en faveur de l'adjudicataire, snr le montant de chaque*
bordereau , des frais de radialion de l'inscription.
^ DE L'ORDRE. 3,i
760. Les créanciers postérieurs en ordre d'hypothèque aux
collocations contestées, seront tenus, dans la huitaine du mois
accordé pour contredire , de s'accorder entre eux sur le choix
d'un avoué ; sinon ils seront représentés par l'avoué du dernier
créancier colloque. Le créancier qui contestera individuelle
ment supportera les frais auxquels sa contestation particulière
aura donné lieu, sans pouvoir les répéter ni employer en aucun
cas. L'avoué poursuivant ne pourra en cette qualité être appelé
dans la contestation.
761. L'audience sera poursuivie par la partie la plus diligente,
sur un simple acte d'avoué à avoué, sans autre procédure.
762. Le jugement sera rendu sur le rapport du juge-commis
saire et les conclusions du ministère public; il contiendra liqui
dation des frais.
763. L'appel de ce jugement ne sera reçu, s'il n'est interjeté
dans les dix jours de sa signification à avoué , outre un jour
par trois myriamètres de distance du domicile réel de chaque
partie ; il contiendra assignation , et renonciation des griefs.
764. L'avoué du créancier dernier colloque pourra être intimé
s'il y a lieu.
76$. .11 ne sera signifié sur l'appel que des conclusions moti
vées de la part des intimés; et l'audience sera poursuivie ainsi
qu'il est dit en l'article 761.
766. L'arrêt contiendra liquidation des frais : les parties qui
succomberont ' sur l'appel seront condamnées aux dépens ,
sans pouvoir les répéter.
767. Quinzaine après le jugement des contestations , et , en
cas d'appel, quinzaine après la signification de l'arrêt qui yv
aura statué , le commissaire arrêtera définitivemerit l'ordre des
créances contestées et de celles postérieures , et ce , conformé
ment à ce qui est prescrit par l'article 769 : les intérêts et
arrérages des créanciers utilement colloques cesseront.
- 768. Les frais de l'avoué qui aura représenté les créanciers
contestans seront colloques; par préférence à toutes autres
créances , sur ce qui restera de deniers à distribuer , déduction
faite de. ceu'x qui auront été employés à acquitter les créances
antérieures à celles contestées.
769. L'arrêt qui autorisera l'emploi des frais prononcera la
subio"ation au profit du créancier sur lequel les fonds man
queront , ou de la partie saisie. L'exécutoire énoncera cette
disposition, et indiquera la partie qui devra en profiter.
770. -La partie saisie , et le créancier sur lequel les fonds
manqueront, auront leur recours contre ceux qui auront
succombé dans la contestation, pour 1rs interdis et^arrérages
qui auront couru pendant le cours desdites contestations.
--71. Dans les dix jours après l'ordonnance du juge-commis-
faire , le greffier délivrera à chaque créancier u'tHement collo
que , le bordereau de collocation , qui sera exécutoire contre
l'acquéreur.
3ji CODE DE monÉmmE CITILE, irv. v, TIT. xiv^
771 Le créancier colloque, en donnant quittance du mon
tant de sa collocation, consentira la radiation de son inscrip-
tion.
77?. Au fur et à mesure du payement des collocations , le
conseï valeur des hypothèques, sur la représentation du bor
dereau et de la quittance du créancier, déchargera d'office
l'inscription , jusqu'à concurrence de la somme acquittée.
774. L'inscription d'office sera rayée définitivement , en jus
tifiant, par l'adjudicataire, du payement de la totalité de son
prix, soit aux créanciers utilement colloques, soit à la partie
saisie, et de l'ordonn nce du juge-commissaire, qui prononce
la radiaiion des inscriptions des créanciers non colloques.
77.5. En cas d'aliénation autre que celle par expropriation,
l'ordre ne pourra être provoqué s'il n'y a plus de trois créan
cier iiifcrils ; et il le seia par le créancier le plus diligent ou
l'acqiién nr après l'expiration des trente jours qui suivront les
délais piesoits par les articles ai85 et 119/1 du Code Napoléon.
770' L'ordre scia introduit et réglé dans les formes prescrites
par le présent Titre.
777. L'arquéreur sera employé par préférence pour le coût
de l'extrait des inscriptions et dénonciations aux créanciers
inscrits.
778. Tout créancier pourra prendre inscription pour con-
seiver les droits de son débiteur; mais le montant de la collo
cation du débiteur sera distribué, comme chose mobilière, entre
tous les créanciers inscrits ou opposans avant la clôture de
l'ordre.
779. En cas de retard ou de négligence dans la poursuite
d'ordre, la subrogation pourra être demandée. La demande en
sera formée par requête insérée au procès-veibal d'ordre,
communiquée au poursuivant par acte d'avoué, jugée sommai
rement en la chambre du conseil, sur le rapport du juge-com
missaire.
TITRE XV.
De l'Emprisonnement.
780. Aucune contrainte par corps ne pourra être mise à
exécution qu'un jour aptes la signification , avec comman
dement , du jugement qui l'a prononcée.
Cette signification sera faite par un huissier commis par ledit
jugement ou par le président du tribunal de première instance
du lieu où .se trouve le débiteur.
La signification contiendra aussi élection de domicile dans la
commune où siège le tribunal qui a rendu ce jugement, si le
créancier n'y demeure pas.
781. Le débiteur ne pourra être arrêté, i°. avant le leyer et
après le coucher du soleil ;
DK
a". Les jour» de fête légale;
' 3°. Dans les ^ifices consacrés au culte, et pendant les exer
cices religieux seulement ;
4°. Dans le lieu et pendant la tenue des séances des autorités
constituées;
5°. Dans une maison quelconque, même dans son domicile,
à moins qu'il n'eût élé ainsi ordonné par le juge de paix du
lieu , lequel juge de paix devra , dans ce cas , se transporter
dans la maison avec l'ofn'cier ministériel.
782. Le débiteur ne pourra non plus être arrêté, lorsqu'à ppelé
comme témoin devant un directeur de jury , ou devam un tri
bunal de première instance, ou une coin de justice criminelle
ou'd'appel , il sera porteur d'un saut conduit.
Le sauf-conduit pourra êti raccordé par le directeur dn jury (i),
par le président du tribunal ou de la cour où les témoins devront
être entendus. Les conclusions du ministère public seront né
cessaires.
Le sauf conduit réglera la durée de son effet, à peine de
nullité.
Pn vertu du sauf-conduit , le débiteur ne pourra être arrêté,
ni fe jour fixé pour sa comparution , ni pendant le temps néces
saire pour aller et pour revenir.
783. Le procès-verbal d'emprisonnement contiendra , outre
les formalités ordinaires des exploits, j°. itératif commande
ment ; 2°. élection de domicile dans la commune où le débiteur
sera détenu , si le créancier n'y demeure pas : l'huissier sera
assisté de deux recors.
784. S'il s'est écoulé une année entière depuis le commande
ment , il sera fait un nouveau commandement par un huissier
commis à cet effet.
785. En cas de rébellion, l'huissier pourra établir garnison
aivx portes pour empêcher l'évasion , et requérir la force année,
et le débiteur sera poursuivi conformément aux dispositions du
Code criminel.
786. Si le débiteur requiert qu'il en soit référé, il sera conduit
sur-le-champ devant le président du tribunal de première in
stance du lieu où l'arrestation aura été faite, lequel statuera en
état de référé : si l'arrestation est faite hors des heures de l'au
dience , le débiteur sera conduit chez le président.
787. L'ordonnance sur référé sera consignée sur le procès-
verbal de l'huissier, et sera exécutée sur-le-champ.
788. Si le débiteur ne requiert pas qu'il en soit référé, ou si,
en cas de référé, le président ordonne q^u'il soit passé outre , le
débiteur sera conduit dans la prison du lieu; et, s'il n'y en a pas,
dans celle du lieu le plus voisin : l'huissier et tous autres qui
1 • —•
(i) L«s directeurs du jury sont mppri- 1 nelle , par des juges d'insirucliou , le
mes ; leurs fonctions seront remplies ton» I procureur impérial ou «on substitut. (Lui
forjnémenl an Code d'Instruction crimi- I du 30 avril i3io ; art. .'(-'• ) ^
3y4 CODE DK PBOCÉnuBE CIVILS, LIT. Y, TIT. XV.
conduiraient , recevraient ou retiendraient le Débiteur dans un
lieu de détention non légalement désigné comme tel, seront
poursuivis comme coupables du crime de détention arbitraire.
789. L'écrou du débiteur énoncera, i°. le jugement; »°. les
noms et domiciles du créancier; 3°. l'élection de domicile, s'il
ne demetrre pas dans la commune; 4°- 'es noms, demeure et
profession du débiteur; 5°. la consignation d'un mois d'ali-
mens au moins; 6°. enfin, mention de la copie qui sera laissée
au débiteur, parlant à sa personne, tant du procès-verbal d'em
prisonnement que de l'écrou. Il sera signé de l'huissier.
790. Le gardien ou geôlier, transcrira sur son registre le juge
ment qui autorise l'arrestation : faute par l'huissier de repré
senter ce jugement, le geôlier refusera de recevoir le débiteur
et de l'écrouer.
791. Le créancier sera tenu de consigner les alimens d'avance.
Les alimens ne pourront être retirés, lorsqu'il y aura recomman
dation , si ce n'est du consentement du recommandant.
7;)ï. Le débiteur pourra être recommandé par ceux qui
auraient le droit d'exercer contre lui la contrainte par corps.
Celui qui est arrêté comme prévenu d'un délit, peut aussi être
recommandé; et il sera retenu par l'effet de la recommandation ,
encore que son élargissement ait été prononcé , et qu'il ait été
acquitté du délit.
,793. Seront observées, pour les recommandations, les for
malités ci-dessus prescrites pour l'emprisonnement : néanmoins
l'huissier ne sera pas assisté de recors, et le recommandant sera
dispensé de consigner les alimens, s'ils ont été consignés.
Le créancier qui a fait emprisonner pourra se pourvoir contre
le recommandant devant le tribunal du lieu où le débiteur est
détenu , à l'effet de le faire contribuer au payement des alimens,
par portion égale.
794' A défaut d'observation de formalités ci-dessus prescrites ,
le débiteur pourm demander la nullité de l'emprisonnement , et
la demande sera portée au tribunal du lieu où il est détenu : si
la demande en nullité est fondée sur des moyens du fond , elle
sera portée devant le tribunal de l'exécution (Tu jugement.
79$. Dans tous les cas , la demande pourra être formée à bref
délai, en vertu de permission de juge, et l'assignation donnée
par huissier commis au domicile élu par l'écrou : la cause sera
jugée sommairement , sur les conclusions du ministère public.
796. La nullité de l'emprisonnement , your quelque cause
qu'elle soit pi ononcée , n'emporte point la nullité des recomman
dations.
797. Le débiteur dont l'emprisonnement est déclaré nul , ne
peut être arrêté pour la même dette qu'un jour au moins après
sa sortie.
798. Le débiteur sera mis en liberté, en consignant entre les
mains du geôlier de la prison les causesde son emprisonnement
et les irais de la capture.
DB L'EMPEISOITKHMEKT. 3;5
799. Si l'emprisonnement est déclaré nul, le créancier pourra
être condamné en de» dommages-intérêt» envers le débiteur.
800. Le débiteur légalement incarcéré obtiendra son élargis
sement ,
i°. Par le consentement du créancier qui l'a fait incarcérer,
et des recornmandans , s'il y en a;
»°. Par le pavement ou la consignation des sommes dues tant
au créancier qui a fait emprisonner qu'au recommandant, des
intérêts échus, des frais liquidés, de ceux d'emprisonnement (
et de la restitution des alimens consignés ;
3°. Par le bénéfice de cession ;
4°. A défaut par les créanciers d'avoir consigné d'avance le*
alimens;
5". Et enfin, si le débiteur à commencé sa soixante-dixième
année , et si, dans ce dernier cas, il n'est pas stellionataire.
801. Le consentement à la sortie du débiteur pourra être
donné , soit devant'notaire, soit sur le registre d'écrou.
8oa. La consignation de la dette sera faite entre les mains du
geôlier, sans qu'il soit besoin de la faire ordonner; si le geôlier
refuse, il sera assigné à bref délai devant le tribunal du lieu, en
vertu de permission : l'assignation sera donnée par huissier
commis.
8oî. L'élargissement, faute de consignation d'alimens, sera
ordonné sur le certificat de non-consignation , délivré par le
geôlier , et annexé à la requête présentée au président du tri
bunal , sans sommation préalable.
Si cependant le créancier en retard de consigner les alimens
fait la consignation avant que le débiteur ait formé sa demande
en élargissement, cette demande ne sera plus recevable.
80,}. Lorsque l'élargissement aura été ordonné faute de con
signation d'alimens, le créancier ne pourra de nouveau faire
emprisonner le débiteur", qu'en lui remboursant les frais par
lui faits pour obtenir son élargissement, ou les consignant, à
son refus, ès-mains du greffier, et en consignant aussi d'avance
six mois d'alimens : on ne sera point tenu de recommencer les
formalités préalables à l'emprisonnement, s'il a lieu dans l'année
du commandement.
8o5. Les demandes en élargissement seront portées au tri
bunal dans le ressort duquel le débiteur est détenu. Elles seront
formées à bref délai , au domicile élu par l'écrou , en vertu de
permission du juge , sur requête présentée à cet effet » elles
seront communiquées au ministère public, et jugées, sans in
struction , à la première audience, pi éférablcmeat à toutes autres
causes, sans remise ni tour de rôle.
3;G CODB HE rnocintiKE CIVILE, i.iv. v, TIT. xn.
, , TITRE XVI.
Des Référés.
806. Dans tous les cas d'urgence , ou lorsqu'il s'agira de sta
tuer provisoirement sur les difficultés relatives à l'exécution
d'un titre exécutoire ou d'un jugement, il sera procédé ainsi
qu'il va étr» réglé ci-après.
807. I.a demande sera portée à une audience tenue à cet effet
par le président du tiibunal de première instance, ou par le
juge qui le lemplace, aux jour et heure indiqués par le tri
bunal
808. Si néanmoins le cas requiert célérité, le président ou
celui qui le représentera, pourra permettre d'assigTicr soit à
l'audience, soit à son hôlel , à heure indiquée , même les jours
de fiâtes ; et , dans ce cas , l'assignation ne pourra être donnée
qu'en vertu de l'ordonnance du juge, qui commettra un huis
sier à cet effet.
809. Les ordonnances sur référés ne feront aucun préjudice
au principal; elles seront exécutoires par provision , sans cau-
iTon, si le juge n'a pas ordonné qu'il en serait fourni une.
Elles ne seront pas susceptibles d'opposition.
• Dans les cas où la loi autorise l'appel, cet appel pourra être
interjeté même avant le délai de huitaine, à dater du jugement;
et il ne scia point recevable s'il a été interjeté après la quin
zaine , à dater du jour de la signification du jugement.
L'appel sera jugé- sommairement et sans procédure.
810. Les minutes des ordonnances sur référés seront déposées
an greffe.
Su. Dans les cas d'absolue nécessité, le juge pourra ordonner
l'exécution de son ordonnance sur la minute;
DES Ol'flirs II-C VAYt.VliST. 877
DEUXIÈME PARTIE.
Procédures diverses.
LIVRE PREMIER,
(Décrété le ao avril 1806 , promulgué le 2 mai 1806.)
TITRE PREMIER.
Des Offres de Payement , et de la Consignation.
TITRE II.
Du Droit des Propriétaires sur les Meubles } Effets
et Fruits de leurs Locataires et Fermiers , ou de
la Saisie-gagerie et de la Saisie-arrêt sur Débi
teurs-forains.
819. Les propriétaires et principaux locataires de maisons
ou biens ruraux, soit qu'il y ait bail, soit qu'il n'y en ait
pas, peuvent, un jour après le commandement, et sans per
mission du juge , faire saisir-gager , pouf loyers et fermage»
échus, les effets et fruits étant dans lesdites maisons ou bâti-
an eus ruraux, et sut les terres;
Ils peuvent même faire saisir-gager à l'instant, en vertu de
la permission qu'ils en auront obtenue , sur requête, du pré
sident du tribunal de première installée.
Ils peuvent aussi saisir les meubles qui garnissaient la mai-
sou ou la ferras , lorsqu'ils eut été déplacés sans leur consen
tement, et ils conservent sur eux leur privilège, pourvu qu'ils
en aient fait la revendication, conformémment à l'article 3102
du Code Napoléon.
8ao. Peuvent lés effets des sous-fermiers et sous-locataires gar
nissant les lieux par eux occupés , et les fruits des terres qu'ils
sous-louent, être saisis-gages pour les loyers et fermages dus
par le locataire on fermier de qui ils tiennent ; mais ils obtien
dront main-levée, en justifiant qu'ils ont payé sans fraude, et
«ans qu'ils puissent opposer des payernens faits par antici
pation. •
821. La saisie*gagerie sera faite en la même forme que la
saisie-exécution : le saisi pourra être constitué gardien ; et, s'il
y a des fruits , elle sera faite dans la forme établie par le Titre ix
du Livre précédent.
8aa. Tout créancier, même sans titre, peut, sans comman
dement préalable, mais avec permission du président du tri
bunal de première instance et même du juge de paix , faire
saisir les effets trouvés en la commune qu'il habite, appar
tenant à son débiteur forain.
8a3. Le saisissant sera gardien des effets, s'ils sont en ses
mains; sinon il sera établi un gardien.
834. II ne pourra être procédé à la vente, sur les saisies
énoncées au présent Titre, qu'après qu'elles auront été décla
rées valables : le saisi, dans le cas de l'article 8»i, le sai
sissant, dans le cas de l'article 81 3 , ou le gardien, s'il en a
été établi, seront condamnés par corps à la représentation
des effets.
»B Li
8a5. Seront, 'an surplus, observée» les règles ci-devant
prescrites pour la saisie-exécution , la vente et la distribution
des deniers.
.
TITRE III.
De la Saisie-revendictilion.
8»6. Il ne pourra être procédé à aucune saisie-revendication
qu'en vertu d'ordonnance du président du tribunal de pre
mière instance, rendue sur requête; et ce, à peine de
dommages-intérêts, tant contre la partie que contre l'huissier
qui aiira procédé à la saisie,
817. Toute requête à fin de saisie -revendication désignera
sommairement les effets. .
828. Le juge pourra permettre la saisie-revendication , mûme
les jours de fête légale.
^829. Si celui chez lequel sont les effets qu'on veut reven
diquer, refuse les portes ou s'oppose à la saisie, il eu sera
référé au juge ; et cependant il sera sursis à la saisie, sauf au
requérant à établir garnison aux portes.
830. La saisie-revendication sera faite en la même forme que
la saisie-exécution, -si ce n'est que celui chez qui elle est faite
pourra être constitué gardien.
83 1. La demande en validité de la saisie sera portée devant
le tribunal du domicile de celui sur qui elle est faite ; et , si elle est
connexe à une instance déjà pendante, elle le sera au tri
bunal saisi de cet instance.
TITRE IV.
De la Surenchère sur Aliénation volontaire.
83a. Les notifications et réquisitions prescrites par les articles
3i83 et îi85 du Code Napoléon, seront faites par un huis
sier commis à cet effet , sur simple requête , par le président
du tribunal de première instance de* l'arrondissement où elles
auront lieu; elles contiendront constitution d'avoué près le
tribunal où la surenchère et l'ordre devront être portés.
L'acte de réquisition de mise aux enchères contiendra , à
peine de nullité de la surenchère , l'offre de la caution , avec
assignation à troi» jours devant le même tribunal, pour la
réception de ladite caution, à.laquelle il sera procédé sommsi-
rement.
833. Si la caution est rejetée, la surenchère sera déclarée
nulle, et l'acqoérenr maintenu, à moins qu'il n'ait été fait
d'autres surenchères par d'aulres créanciers.
834. Les créanciers qui , ayant une hypothèque aux termes
38o CODE DE r aofir.nuB E CIVIL* , LIT. I , TIT. iv.
des articles Jia3, 1117 et an8 du Code Napoléon, n'auront
pas fait inscrire leurs titres antérieurement aux aliénations qui
seront faites à l'avenir des immeubles hypothéqués, ne seront
reçus à requérir la mise aux enchères , conformément aux dis
positions nu Chapitre viii, Titre xviti du Livre in du Code
Napoléon , qu'en justifiant de l'inscription qu'ils auront prise
depuis l'acte translatif de propriété', et au plus tard dans la
quinzaine de la transcription de cefacte.
Il en sera de même à l'égard des créanciers ayant privilège
sur des immeubles, sans préjudice des autres droits résultant
au vendeur et aux héritiers, des articles 2108 et aïog du Code
Napoléon.
835. Dans le cas de l'article précédent, le nouveau proprié
taire n'est pas tenu de faire aux créanciers dont l'inscription
n'est pas antérieure à la transcription de l'acte , les significa
tions prescrites par les articles ai 83 et a 184 du Code Napoléon;
et, dans tous les cas, faute par les créanciers d'avoir requis
la mise aux enchères dans le délai et les formes perscrits , le
nouveau propriétaire n'est tenu que du payement du prix ,
conformément à l'article ài86 du Code Napoléon.
836. Pour parvenir à la revente sur enchère, prévue par
l'article 3187 du Code Napoléon, le poursuivant fera apposer
des placards indicatifs de la première publication , laquelle
»era faite quinzaine après cette apposition.
837. Le procès-verbal d'apposition de placards sera notiGé
au nouveau propriétaire, si c'est le créancier qui poursuit; et
au créancier surenchérisseur, si c'est l'acquéreur.
838. L'acte d'aliénation tiendra lieu de minute d'enchère.
Le prix porté dans l'acte, et la somme de la surenchère,
tiendront lieu d'enchère.
TITRE V.
Des Foies à prendre pour avoir Expédition ou
Copie d'un Acte , ou pour lefaire réformer.
83y. Le notaire ou autre dépositaire qui refusera de délivrer
expédition ou copie d'un acte aux parties intéressées en nom
direct , héritiers ou ayant droit , y sera condamné , et par
corps, sur assignation à bref délai , donnée en vertu de per
mission du président du tribunal de première instance , sans
préliminaire de conciliation.
840. L'affaire sera jugée sommairement, et le jugement exé
cuté, nonobstant opposition ou appel.
841. La partie qui voudra obtenir copie d'un acte non enre
gistré , ou même resté imparfait , présentera sa requête au prési
dent du tribunal de première instance, sauf l'exécution des lois
et règlemens relatifs à l'enregistrement.
84a. La délivrance sera faite, s'il y a lieu , en exécution de
DE r.v SURENCHÈRE. 38l
l'ordonnance mise ensuite de la requête , et il en sera fait
mention au bas de la copie délivrée.
843. En, cas de refus de la part du notaire ou dépositaire,
il en sera référé au président du tribunal de première instance.
844- La partie qui voudra se faire délivrer une seconde
grosse, soit d'une minute d'acte, soit par forme d'ampliation
sur une grosse déposée, présentera, à cet effet, rrqnéle au
président du tribunal de première instance : en veitu de l'or
donnance qui interviendra, elle fera sommation au notaire pour
faire la délivrance a-jour et heure indiqués, et au* parties inté
ressées , pour y être présentes ; mention sera faite de cette or
donnance au bas de la seconde grosse, ainsi que de la somme
pour laquelle on pourra exécuter, si la créance est acquittée ou
cédée en partie.
845. En cas de contestation , les parties se pourvoiront en
référé.
846. Celui qui, dans le cours d'une instance, voudra se faire
délivrer expédition ou extrait d'un acte dans lequel il n'aura
pas été partie, se pourvoira ainsi qu'il va être réglé.
847. La demande à fin de compulsoire sera formée par
requêt e d'avoué à avou é : elle sera portée à l'audience sur un simple
acte , et jugée sommairement , sans aucune procédure.
848. Le jugement sera exécutoire, nonobstant appel ouoppo
sitioii.
849. Les procès-verbaux de compulsoire ou collation seront
dressés , et l'expédition ou copie délivrée par le notaire ou dépo
sitaire, à moins que le tribunal qui l'aura ordonné n'ait commis
un de ses membres^, où tout autre juge de tribunal de première
instance, ou un autre notaire.
850. Dans tous les cas , les parties pourront assister au
procès-verbal , et y insérer tels dires qu'elles aviseront.
85 1. Si les frais et déboursés de la minute de l'acte sont dus
au dépositaire , il pourra refuser expédition tant qu'il ne sera
pas payé desdits frais, outre ceux d'expédition.
85a. Les parties pourront collationner l'expédition ou copie
à la minute , dont lecture sera faite par le dépositaire : si elles
prétendent qu'elles ne sont pas conformes , il en sera référé , à
jour indiqué par le procès-verbal , au président du tribunal ,
lequel fera la collation ; à cet effet , le dépositaire sera tenu
d'apporter la minute.
Les frais du procès-verbal , ainsi que ceux du transport du
dépositaire , seront avancés par le requérant.
853. Les greffiers et dépositaires des registres publics en.
délivreront , sans ordonnance de justice , expédition , copie
ou extrait , à tous requérans , à la charge de leurs droits , à
peine de dépens , dommages et intérêts.
854- Une seconde expédition exécutoire d'un jugement .ne
sera délivrée à la même partie qu'en vertu d'ordonnance du
président du tribunal où il aura été rendu,
38 J CODE 11E PROCÉDURE CIVILE, LIV. I, TIT. V.
Seront observées les formalités prescrites pour la délivrance
des secondes grosses des actes devant notaires.
855. Celai qui voudra faire ordonner la rectification d'un
acte de l'état civil , présentera requête au président au tribu
nal de première instance.
856. Il y sera statué sur rapport, et sur les conclusions du
ministère public. Les juges ordonneront, s'ils l'estiment con
venable , que les parties intéressées seront appelées , et que le
conseil de famille sera préalablement convoqué.
S'il y a lieu d'appeler les parties intéressées , la demande
çera formée par exploit, saris préliminaire de conciliation.
Elle le sera par acte d'avoué , si les parties sont en instance.
857. Aucune rectification, aucun changement , ne pourront
être faits sur l'acte; mais les jugemens de rectification seront
inscrits sur les registres par l'officier de l'état civil , aussitôt
qu'ils lui auront été remis : mention en sera faite en marge de
l'acte réformé ; et l'acte ne sera plus délivré qu'avec les recti
fications ordonnées, à peine de tous dommages-intérêts contre
l'officier qui l'aurait délivré.
858. Dans le cas où il n'y^urait d'autre partie que le deman
deur en rectification , et où il croirait avoir à se plaindre du
jugement, il pourra, dans les trois mou depuis, la date de ce
jugement , se pourvoir à la cour d'appel , en présentant au
président une requête, sur laquelle sera indiqué un jour auquel
il sera statué à l'audience sur les conclusions du ministère
public.
TITRE VI.
De quelques Dispositions relatives à, l'Envoi en
possession des Biens d'un Absent.
•
85g. Dans le cas prévu par l'article lia du Code Napoléon,
«t pour y faire statuer , il sera présenté requête au président
du tribunal. Sur , cette requête , à laquelle seront joints les
pièces 'et documens , le président commettra un juge pour
faire le rapport au jour indiqué; et ce jugement sera prononcé
après avoir entendu le procureur impérial.
860. H sera procédé de même dans le cas où il s'agirait de
l'envoi en possession provisoire autorisé par l'art, uo. du Code
Napoléon.
TITRE VII.
Autorisation de la Femme mariée.
861. La femme qui voudra se faire autoriser à la poursuite
de ses droits , après avoir fait une sommation à son mari , et
AUTORISVTlOïf DE '. ». PEKME M \Ml.r.. 393
SOT le refus par lui fait, présentera requête au président, qui
rendra ordonnance portant permission de citer le mari , à jour
indiqué , à la chambre du conseil , pour déduire les causes de
son refus.
86j. Le mari entendu, ou faute par lui de se présenter, il
sera rendu, sur les conclusions du ministère public, jugement
qui statuera sur la demande de la femme.
863. Dans le cas de l'absence présumée du mari , ou lors
qu'elle aura été déclarée , la femme qui voudra se faire auto
riser à la poursuite dé" ses droits, présentera également requête
au président du tribunal , qui ordonnera la communication au
ministère public, et commettra un juge pour faire son rapport
à jour indiqué.
864- La femme de l'interdit se fera autoriser en la forme
prescrite par l'article précédent ; elle joindra à sa requête le
jugement^'interdictioq.
TITRE VIII.
Des Séparations de Biens.
865. Aucune demande en séparation de biens ne pourra élre
formée sans une autorisation préalable, que le président du
tribunal devra donner sur la requête qui lui sera présentée à
cet effet. Pourra -néanmoins le président ,' avant de donner
l'autorisation, faire les observations qui lui paraîtront con
venables.
866. Le greffier du tribunal inscrira, sans délai, dans un
tableau placé à cet effet dans l'auditoire , un extrait de la demande
en séparation , lequel contiendra ,
1°. La date de la demande ;
2". Les noms, prénoms, profession et demeure des époux ;
3". Les noms et demeure de l'avoué constitué, qui sera tenu
de remettre, à cet effet, ledit extrait-au greffier, clans les tioit
jours de la demande.
867. Pareil extrait sera inséré dans des tableaux placés, à cet
effet , dans l'auditoire du tribunal de commerce , dans les cham
bres d'avoués de première instance et dans celles de notaires ,
le tout dans les lieux où il y en a : lesditejS insertions seront
certifiées par les greffiers et par les secrétaires des chambres.
868. Le même extrait sera inséré , à la poursuite de k femme ,
dans l'un des journaux qui s'impriment dans le lieu où siège
le tribunal; et, s'il n'y en a pas, dans l'un de ceux établis dans
le département , s'il y en a.
Ladite insertion sera justifiée ainsi qu'il est dit au Titre Je
la Saisie immobilière, art. 683.
869. Il ne pourra être, sauf les actes conservatoires, prononcé,
sur la demande en séparation , aucun jugement qu'un mois après
384 CODE DE PHOCÉnURE CIVILE, LIV. I, TH.. IX. ,
l'observation des formalités ci-dessus prescrites, et qui seront
observées à peine de nullité, laquelle pourra être opposée par
le mari ou par ses créanciers.
870. L'aveu du mari ne fera pas preuve , lors même qu'il n'y
aurait pas de créanciers.
871. Les créanciers du mari pourront, jusqu'au jugement
définitif, sommer l'avoué de la femme , par acte d'avoué à
avoué, de leur communiquer la demande en séparation et les
pièces justificatives , même intervenir pou.r la conservation de
leurs droits, sans préliminaire de conciliation.
872. Le jugement de séparation sera lu publiquement, l'au
dience tenante, au tribunal de commerce du lieu, s'il y. en a:
extrait de ce jugement , contenant la date , la désignation du
tribunal où il a été rendu , les noms , prénoms , profession et
demeure des époux," sera inséré sur un tableau à ce destiné, et
exposé pendant un an dans l'auditoire des tribunaux de pre
mière instance et de commerce du domicile du mari , même
lorsqu'il ne sera pas négociant ; et s'il n'y a pas de tribunal de
commerce , dans la principale salle de la maison commune du
domicile du mari. Pareil extrait sera inséré au tableau exposé en
la chambre des avoués et notaires, s'il y en SL. La femme ne
pourra commencer l'exécution du jugement que du jour où les
formalités ci-dessus auront été remplies , sans cjue néanmoins il
soit nécessaire d'attendre l'expiration du susdit délai d'un an.
Le tout, sans préjudice des dispositions portées en l'article
1445 du Code Napoléon.
8/3. Si les formalités prescrites au présent Titre ont été obser
vées , les créanciers du mari ne seront plus reçus , après l'ex
piration du délai dont il s'agit dans l'article précédent , à se
pourvoir par tierce opposition contre le jugement de sépara
tion.
874- La renonciation de la femme à la communauté sera faite
au greffe du tribunal saisi de la demande en séparation. .
TITRE IX.
De la Séparation de Corps , et du Divorce.
878. L'époux qui voudra se pourvoir en séparation de corps,
sera tenu de présenter au président du tribunal de son domicile
requête contenant sommairement les faits; il y joindra les pièces
à l'appui , s'il y en a.
876. La requête sera répondue d'une ordonnance portant que
les parties comparaîtront devant le président au jour qui sera
indiqué par" ladite ordonnance.
877. Les parties seront tenues de comparaître en personne,
sans pouvoir se faire assister d'avoués ni de conseils.
878. Le président fera aux deux époux les représentations
ni L\ SÉPARATION DE CORPS , ET DU DIVORCE. 385
qu'il croira propres à opérer un rapprochement ; s'il ne peut
y parvenir , il rendra ensuite de la première ordonnance , une
seconde portant qu'attendu qu'il n'a pu concilier les parties ,
il les renvoie à se pourvoir, sans citation préalable au bureau
de conciliation ; il autorisera par la même ordonnance la femme
à procéder sur la demande, et à se retirer provisoirement dani
telle maison dont les parties seront convenues, ou qu'il indi
quera d'office ; il ordonnera que les effets a l'usage journalier
de la femme lui seront remis. Les demandes en provision seront
portées à l'audience.
879. La cause sera instruite dans les formes établies pour les
autres demandes, et jugée sur les conclusions du ministère
public.
880. Extrait du jugement qui prononcera la séparation , sera
inséré aux tableaux 'exposés tant dans l'auditoire des tribunaux
que dans les chambres d'avoués et notaires , ainsi qu'il est dit
article 87».
88t. A l'égard du divorce , il sera procédé comme il est pre
scrit au Code Napoléon. ,
TITRÉ £
• r ï
TITRE XI.
De l'Interdiction.
8yo. Dans toute poursuite d'interdiction, les faits d'imbé
cillité , de démence , ou de fureur, seront énoncés en la requête
présentée au président du tribunal; on y joindra les pièces jus
tificatives , et l'on indiquera Jes témoins.
891. Le président du tribunal ordonnera la communication
de la requête au ministère public , et commettra un juge pour
faire rapport à jour, indiqué.
892. Sur le rapport du juge et les conclusions du procureur
impérial, le tribunal ordonnera que le conseil de famille, formé
selon le mode déterminé par le Code Napoléon , Section iv du
Chapitre il , au Titre de la Minorité, de la Tutelle et de l'Eman
cipation, donnera son avis sur l'état de la personne dont l'in
terdiction est demandée.
8g3. La requête et l'avis du conseil de famille seront signifiés
au défendeur avant qu'il soit procédé à soin interrogatoire.
Si l'interrogatoire et les pièces produites sont insuffisans , et
, si les faits peuvent être justifiés par témoins , le tribunal ordon
nera , s'il y a lieu , l'enquête , qui se fera en la forme ordinaire.
Il .pourra -ordonner , si les circonstances l'exigent, que l'en
quête sera faite hors de la présence du défendeur; mais dans ce
cas , son conseil pourra le représenter.
8g4- L'appel interjeté par celui dont l'interdiction aura été
prononcée , sera dirigé contre le provoquant.
L'appel interjeté par le provoquant , ou par un des membres
de l'assemblée , le sera contre celui dont l'interdiction aura été
provoquée.
En cas de nomination de conseil , l'appel de celui auquel il
aura été donné , sera dirigé contre le provoquant.
8g5. S'il n'y a pas d'appel du jugement d'interdiction , ou
s'il est confirmé sur l'appel , il sera pourvu à la nomination
d'un tuteur et d'un subrogé tuteur à l'interdit , suivant les règles
prescrites au Titre des Avis de parens.
L'administrateur provisoire nommé en exécution de l'article
l>« L'IKIEUDICTIOW. 387
497 du Code Napoléon, cassera ses fonctions , et rendra. compte
au tuteur, s'il ne l'est pas lui-même.
896. La demande en main-levée d'interdiction sera instruite
et jugée dans la même forme que l'interdiction,
897. Le jugement qui prononcera défenses de plaider, tran
siger , emprunter , recevoir un capital mobilier , en donner
décharge, aliéner ou hypothéquer sans assistance de conseil,
sera affiché dans la forme prescrite par l'article Soi du Code
Napoléon.
. TITRE XII.
Du Bénéfice de Cession.
898. Les débiteurs qui seront dans le cas de léclamer la ces
sion judiciaire accordée par l'article n68 dn Code Napoléon ,
seront tenus, à cet effet, de déposer au greffe du tribunal où
la demande sera portée, leur bilan , leurs livres., s'ils en ont ,
et leurs titres actifs.
899. Le débiteur se pourvoira devant le tribunal de son do
micile.
900. La demande sera communiquée au ministère public ; elle
ne suspendra l'effet d'aucune poursuite, sauf aux jugrs à or
donner, parties appelées, qu'il sera sursis provisoirement.
901. Le débiteur admis au bénéfice de cession sera tenu de
réitérer sa cession en personne, et non par procureur, ses créan-
ciers appelés , à «'audience du tribunal de commerce de son
domicile; et, s'il n'y en a pas , à la maison commune, un jour
de séance : la déclaration du débiteur sera constatée , Aana c<?
dernier cas, par procès-verbal de l'huissier, qui sera signé par
)e maire.
902. Si le débiteur est détenu, le jugement qui l'admettra
au bénéfice de cession ordonnera son extraction , avec les pré
cautions en tel cas requises et accoutumées, à l'effet de faire
sa déclaration , conformément à l'article précédent. . .
• go3. Les nom, prénoms, profession et demeure du débiteur
seront insérés dans un tableau public à ce destiné, placé dans
l'auditoire du tribunal de commerce de son domicile , ou du
tribunal de première instance qui en fait les fonctions , et dans
le lieu des séances de la maison commune.
904. Le jugement qui admettra au bénéfice de cession -vau
dra pouvoir au créancier , à l'effet de faire vendre les biens
meubles et immeubles du débiteur; et il sera procédé à cette
vente dans les formes prescrites pour les héritiers sous bénéfice
d'inventaire. , • ;. !« i»
90$. Ne pourront être admis au. bénéfice de cession les
étrangers, les stellionataires , les banqueroutiers frauduleux,
Jes personnes condamnées pour cause de vol ou d'escroquerie ?.
388 CODE DB PBOCÉDUHB CIVILE, LIV. I, TIT. XII.
. ni les personnes Comptables, tuteurs, administrateurs et déposi
taires.
906. Il n'est au surplus rien préjugé , par les dispositions du
présent Titre, à l'égard du commerce aux usages duquel il
n'est , quant à présent , rien innové.
LIVRE II.
Procédures relatives à l'Ouverture d'une
Succession.
(Décrété le 38 avril 1806, promulgué le 8 mai 1806.)
TITRE PREMIER.
De l'Apposition des Scellés après Décès.
907. LORSQU'IL y aura lieu à l'apposition des scellés après
décès , elle sera faite par les juges de paix, et à leur défaut , par
leurs suppléans.
908. Les juges de paix et leurs snppléans se serviront d'un
sceau particulier, qui restera entre leurs mains , tt dont
l'empreinte sera déposée au greffe du tribunal de première
instance. •
909. L'apposition des scellés pourra être requise,
i°. Par tous ceux qui prétendront droit da-us la succession ou
dans la communauté;
y.°. Par tous créanciers fondés en titre exécutoire, ou auto
risés par une permission soit du président du tribunal de pre
mière instance , soit du juge de paix du canton où le scellé doit
être apposé ;
3°. Et en cas d'absence, soit du conjoint, soit des héritiers
nu de l'un d'eux, par les personnes qui demeuraient avec le
défunt , et par ses serviteurs et domestiques.
910. Les prétendans-droit et les créanciers mineurs émancipé*
pourront requérir l'apposition des scellés sans l'assistance de
leur curateur.
S'ils sont mineurs non émancipés , et s'ils n'ont pas de tuteur,
ou s'il est absent, elle pourra être requise par un de leurs
pareils.
911. Le scellé sera apposé, soit à la diligence du ministère
public , soit sur la déclaration du maire ou adjoint de la
commune, et même d'office par le juge de paix,
i°. Si le mineur est sîfhs tuteur , et que le scellé ne toit pas
requis par un parent ;
ne L'APPOSITION DM SCELLÉ*. 38j
s*. Si le conjoint, ou si les héritiers ou l'un d'eux, sont
absens ;
3°. Si le défunt était dépositaire public ; auquel cas le scellé
ne sera apposé que pour raison de ce dépôt et sur les objets qui
le composent.
91» Le scellé ne pourra être apposé que par le juge de paix
des lieux ou pnr ses suppléans.
918. Si le scellé n'a pas été apposé avant l'inhumation , le juge
coustatera, par son procès-verbal, le moment où il a été requis
de l'apposer, et les causes qui ont retardé soit la réquisition , .
toit l'apposition.
914. Le procès-verbal d'apposition contiendra ,
i°. La date des an , mois , jour et heure ;
an. Les motifs de l'apposition ;
3". Les noms , profession et demeure du requérant , s'il y en
a , et son élection de domicile dans la commune où le scelle eut
apposé , s'il n'y demeure ;
4°. S'il n'y a pas de partie requérante , le procès-verbal énon
cera que le scellé a été apposé d'office ou sur le réquisitoire ou
sur la déclaration de l'un des fonctionnaires dénommés dans
l'article 911 ;
5°. L'ordonnance qui permet le scellé, s'il en a été rendu ;
6°. Les comparutions et dires des parties ;
7°. La désignation des lieux , bureaux, coffres , armoires ,
sur les ouvertures desquels le scellé a été apposé ;
8°. Une description sommaire des effets qui ne sont pas mis
sous les scellés ;
9°. Le serment , lors de la clôture de l'apposition , par ceux
qui demeurent dans le lieu , qu'ils n'ont rien détourné , vu ni
su qu'il ait été rien détourné directement ni indirectement ;
10°. L'établissement du gardien présenté , s'il a les qualités
requises , sauf, s'il ne les a pas, on s'il n'en est pas présenté ,
à en établir un d'ofiice par le juge de paix.
gi5. Les clefs des serrures sur lesquelles le scellé a été apposé
resteront , jusqu'à sa levée , entre les mains du greffier de la
justice de paix , lequel fera mention , sur le procès-verbal , de
la remise qui lui en aura été faite ; et ne pourront le juge ni
le greffier aller, jusqu'à la levée , dans la maison où est le scellé,
à peine d'interdiction, à moins qu'il n'en soit requis, ou que
leur transport n'ait été précédé d'une ordonnance motivée.
'916. Si, lors de l'apposition, il est trouvé un testament ou
autres papiers cachetés , le juge de paix en constatera la forma
extérieure ; le sceau et la suscrjption , s'il y en a , paraphera
l'enveloppe avec les parties présentes, si elles le savent ou le
peuvent , et indiquera les jour et heure où le paquet sera par
lui présenté au président du tribunal de première instance ;
il fera mention du tout sur son procès-verbal , lequel sera signé
des parties, sinon mention sera faite de leur refus.
0,17. Sur la réquisition de toute partie intéressée , le juge d«
3(JO CODE DB PilOCtDUKE CIVILE , LIV. II , TIT. I.
paix fera , avant l'apposition du scellé, la perquisition du tes
tament dont. l'existence sera annoncée; et, s'il le trouve, il
procédera ainsi qu'il est dit ci-dessus.
918. Aux jour et heure indiqués, sans quîil soit besoin
d'aucune assignation , les paquets trouvés cachetés seront pré
sentés par le juge de paix au président du tribunal de pre
mière instance, lequel en fera l'ouverture, en constatera l'état ,
et en ordonnera le dépôt , si le contenu concerne la succession.
919. Si les paquets cachetés paraissent, par leur suscription,
ou par quelque autre preuve écrite, appartenir à des tiers, le
président du tribunal ordonnera que ces tiers seront appelés
dans un délai qu'il fixera, pour qu'ils puissent assister à l'ou
verture : il la fera au jour indiqué, en leur présence où j leur
< défaut ; et , si les paquets sont étrangers à la succession , il les
leur remettra sans en faire connaître le contenu , ou les «achè
tera de nouveau pour leur être remis à leur première réquisition.
930. Si un testament est trouvé ouvert , le juge de paix en
constatera l'état , et observera ce qui est prescrit en l'art. 916.
03 1. Si les portes sont fermées , s'il se rencontre des obstacles
à I apposition des scellés, s'il s'élève, soitsïvant, soit pendant
le scellé, des difficultés, il y sera statué en référé par le prési
dent du tribunal. A cet effet , il sera sursis , et établi par le
juge de paix garnison extérieure, même intérieure si le cas y
échet ; et il en référera sur-le-champ au président du tribunal.
Pourra néanmoins le juge de paix, s'il y a péril dans le retard,
statuer par provision , sauf à en référer ensuite au président du
tribunal.
93». Pans tons les cas où il sera référé par le juge 'de paix
au président du tribunal, soit en matière de scellé, soit en
autre matière, ce qui sera fait et ordonné sera constaté sur
le procès-verbal dressé par le juge de paix ; le président si
gnera ses ordonnances sur ledit procès-verbal. •
gaS. Lorsque l'inventaire sera parachevé, les scellés ne pour
ront être apposés, à moins que l'inventaire ne soit attaqué , et
qu'il ne soit ainsi ordonné par le président du tribunal.
Si l'apposition des scellés est requise pendant le cours de l'in-
rentaire, les scellés ne seront apposés que sur les objets non in
ventoriés.
934. S'il n'y a aucun effet mobilier, le juge de paix dressera
un procès-verbal de carence.
S'il y a des effets mobiliers qui soient nécessaires à l'usage
des personnes qui restent dans la maison, ou sur lesquels 'le
scellé ne puisse être mis, le juge de paix fera un procès-verbal
contenant description sommaire dosdits effets.
935. Dans les communes où la population est de vingt mille
âmes et au-dessus, il sera tenu, au greffe du tribunal de pre
mière instance , un registre d'ordre pour les scellés , sur lequel
seront inscrits, d'après la déclaration, que les juges de paii de
l'arrondissement Seront tenus d'y faire parvenir dans les vingt
DE L'APPOSITION DBS SCELLÉ*. 3gi
quatre heures de l'apposition, i°. les noms et demeures des
personnes sur les effets desquelles le scellé aura été apposé ;
a' . le nom et hudemeure du juge qui a fait l'appoàition ; 3°. le
jour où elle a été faite.
TITRE II.
Des Oppositions aux Scellés.
926. Les oppositions aux scellés pourront être faites, soit par
une déclaration sur le procès-verbal de «celle, soit par exploit
signifié au greffier du juge de paix.
927. Toutes oppositions à s'cellé contiendront , à peine de
nullité, outre les formalités communes à tout exploit,
i°. Election de domicile dans la commune ou dans l'arron
dissement de la justice de paix où le scellé est apposé , si l'oppo-
gant n'y demeure pas ;
2". L'énonciation précise de la cause de l'opposition. .
TITRE III.
De la Levée du Scellé.
928. Le scellé ne pourra être levé et l'inventaire fait que trois
jours après l'inhumation , s'il a été apposé auparavant , et trois
jours après l'apposition si elle a été faite depuis l'inhumation, à
peine de nullité des procès-verbaux de levée de scellés et inven
taire , et des dommages et intérêts contre CEUX qui les aurent
faits et requis : le tout , à moins que, pour des causes urgente»
et dont il sera fait mention dans son ordonnance, il n'en soit
autrement ordonné par le président du tribunal de première
instance. Dans ce cas, si les parties qui ont droit d'assister à
la levée ne sont pas présentes , il sera appelé pour elles , tant
a la levée qu'à l'inventaire , un notaire nommé d'office par le
président.
929. Si les héritiers ou quelques-uns d'eux sont mineurs non
émancipés, il ne sera pas procédé à la levée des scellés, qu'ils n'aient
été, ou préalablement pourvus de tuteurs , ou émancipés.
g3o. Tous ceux qui ont droit de faire apposer les scellés,
pourront en requérir la levée, excepté ceux qui ne les ont fait
apposer qu'en exécution de l'art. 909 , n° 3 ci-dessus.
g3i. Les formalités pour parvenir à la levée des scellés seront,
i°. Une réquisition à cet effet , consignée sur le procès-verbal
du juge de paix;
a". Une ordonnance du juge , indicative des jour et heure où
la levée sera faite ;
. 3°.. Une sommation d'assister à cette levée , faite an conjoint
3gi CODE DE PHOCÉurjRli CIVIIE , LIV. II, TIT. III.
survivant, aux présomptifs héritiers , à l'exécuteur testamf»-
taire, aux légataires universels et à titre universel, s'ils sont
connus, et aux opposons.
Il ne sera pas besoin d'appeler les intéressés demeurant hors
de la distance de cinq myriamètres ; mais on appellera pour
eux, à la levée et à l'inventaire,,un notaire nommé d'office par
le président du tribunal de première instance.
Les opposans seront appelés aux domiciles par çux élus.
g3a. Le conjoint, l'exécuteur testamentaire, les héritiers, le»
légataires universels, et ceux à titre universel , pourront assister
à toutes les .vacations de la levée du scellé et 4e l'inventaire , en
personne ou par un mandataire.
Les opposans ne pourront assister , soit en personne , soit par
un mandataire , qu'à la première vacation : ils seront tenus de
te faire représenter, aux vacations suivantes , par un-seul man
dataire pour tous , dont ils conviendront ; sinon il sera nommé
d'office par le juge.
Si parmi ces mandataires se trouvent des avoués du tribunal de
première instance du ressort , ils justifieront de leurs. pouvoirs
par la représentation du titre de leur partie; et l'avoué le plus
ancien, suivant l'ordre du tableau, des créanciers fondés en titre
authentique, assistera de droit pour tous les opposans : si aucun
des créanciers n'est fondé en titre authentique, l'avoué le plus
ancien des opposans fondés en titre privé assistera. L'ancienneté
sera définitivement réglée a la première vacation.
g33. Si. l'un des opposans avait des intérêts différens de ceux
des autres , ou des intérêts contraires , il pourra assister en per
sonne, ou par un mandataire particulier, à ses frais.
• g34- Les opposans pour la conservation des droits de leur
débiteur ne pourront assister à la première vacation , ni con
courir au choix d'un mandataire commun pour les autres vaca
tions.
g35. Le conjoint commun en biens , les héritiers, l'exécuteur
testamentaire, et les légataires universels ou à titre universel,
pourront convenir du choix d'un pu deux notaires , et d'un ou
deux commissaires-priseurs ou experts ; s'ils n'en conviennent
ias, il sera procédé, suivant la nature des objets, par un ou
Ieux notaires , commissaires - priseurs ou experts , nommés
d'office par le président du tribunal de première instance. Les
experts prêteront serment devant le juge de paix.
g36. Le procès-verbal de levée contiendra, i". là date; a*, les
noms, profession, demeure et élection de domicile du requé
rant ; 3°. renonciation de l'ordonnance délivrée pour la levée ;
4°. renonciation de la sommation prescrite par l'article g3i
ci-dessus; 5°. les comparutions et dires des parties; 6". la
nomination des notaires, commissaires-priseurs et experts Ijui
doivent opérer; 7°. la reconnaissance des scellés s'ils sont sains
«t entiers; s'ils ne le sont pas, l'état des altérations , sauf à se
pourvoir ainsi qu'il appartiendra pour raison desdites altéra*
DE LA LEVÉE DU SCELLÉ. 3,,!
tions ; 8°. les réquisitions à fin de perquisitions , le résultat des
dites perquisitions, et toutes autres demandes sur lesquelles il
y aura lieu de statuer.
g3y. I-.es scellés seront levés successivement, et à fur et mesure
d« la confection de l'inventaire : ils seront réappôsés à la fin de
chaque vacation.
g38. On pourra réunir les objets de même nature, pour être
inventoriés successivement suivant leur ordre; ils seront , dans
ce cas , replacés sous les scellés.
(jSg. S'il est trouvé des objets et papiers étangers à la
succession et réclamés par des tiers , ils seront retrtis à qui il
appartiendra ; s'ils ne peuvent être mis à l'instant , et qu'il
soit nécessaire d'en faire la description , elle sera faite sur le
procès-verbal des scellés, et non sur l'inventaire.
g4o. Si la cause de l'apposition des scellés cesse avant qu'il*
soient levés , ou pendant le cours de leur levée , ils seront levé*
•ans description.
. TITRE IV.
De l'Inventaire.
9/[l. L'inventaire peut être requis par ceux qui ont droit
de requérir la levée du scellé.
g4i. Il doit être fait en présence, i». du conjoint survivant,
4°. des héritiers présomptifs, 3". de l'exécuteur testamentaire
si le testament est connu, 4"'. des donataires et légataires uni
versels où à titre universel, soit en propriété, soit en usufruit,
ou eux dûment appelés , s'ils demeurent dans la distance de cinq
myriamètres; s'ils demeurent au-delà, il sera appelé pour tout
les absens un seul notaire, nommé par le président du tribunal
de première instance, pour représenter les. parties appelées
et défaillantes.
g43. Outre les formalités communes à tous les actes devant
notaires , l'inventaire contiendra ,
i°. Les noms, professions et demeures des requérans , des
comparans, des défaîllans et des absens, s'ils sont connus; du
notaire appelé pour les représenter, dès commissaires-priseur»
et experts , et la mention de l'ordonnance qui commet le notaire
pour les absens et défaillans ;
a°. L'indication des lieux où l'inventaire est fait ;
3°. La description et estimation des effets, laquelle sera faite
ajuste valeur et sans crue; ^
4°. La désignation des qualité , poids et titre de l'argenterie ;
5°. La désignation des espèces en numéraire ;
6". Les papiers seront cotés par première et dernière ; ils seront
paraphés de la main d'un des notaires : s'il y a des livres et
registres de commerce t l'état en eeia cgnslatéj le» feuillets eu
3g4 CODE 'DE PROCÉDURE CIVILE, LIV. II, TIT. IV.
seront pareillement colés <:t paraphés, s'ils ne h; sont ; s'il y a
des blancs dans IFS pages écrites, ils seront hAtonnés ;
y". La déclaration des titres actifs et passifs;
8". La mention du serment prêté, lors de la clôture de l'in
ventaire, par ceux qui ont été en possession des objets avant
l'inventaire, ou qui ont habité la maison dans laquelle sont ]rs-
dits objets, qu'ils n'en ont détourné, vu détourner, ni su qu'il
en ait été détourné aucun ;
9". La remise des effets et papiers, s'il y a lieu, entre les
mains de la personne dont on conviendra, ou qui à défaut sera
nommée par le président du tribunal.
g44- Si, lors de l'inventaire, il s'élève des difficultés, ou s'il
est formé des réquisitions pour l'administration de la commu
nauté ou de la succession, ou pour autres objets , el qu'il n'y
soit déféré par les autres parties , les' notaires délaisseront les
parties à se pourvoir en référé devant le président du tribunal
de première instance : ils pourront en référer eux-mêmes s'ils
résident dans le canton ou siège le tribunal : dans ce cas le pré-
j>ident mettra son ordonnance sur la minute du,procès-verbal.
TITRE V.
De la Fente du Mobilier.
g45. Lorsque la vente des meubles dépendans d'une succession
aura lieu en exécution de l'article 8a6 du Code Napoléon, cette
vente sera faite dans les formes prescrites au Titre des Saisies-
cxèciitions.
946. Il y sera procédé sur la réquisition de l'une des parties
intéressées , en vertu de l'ordonnance du président du tribunal
de première instance , et par un officier public.
947. On appellera les parties ayant droit d'assister à l'inven
taire , et qui demeureront ou auront élu domicile dans la dis
tance de cinq myriamètres : l'acte sera signifié au domicile
élu-
948. S'il s'élève des difficultés, il pourra être statué pro
visoirement en référé par le président du tribunal de première
instance.
949. La vente se fera dans le lieu où sont les effets , s'il n'en
est autrement ordonné.
960. La vente sera faite tant en absence que présence, sans
appeler personne pour les non-comparans.
g5i. Le procès veTbal fera mention de la présence ou de l'ab^
seace du requérant.
g5a. Si toutes les parties sont majeures, présentes et d'accord,
et qu'il n'y ait aucun tiers intéressé , elles ne seront obligées à
aucune des formalités ci-dessus.
• DE LA VEJiilt DES JifEXS IM.UK'JiiLES. 3g>
TITRE VI.
.De Za Fente des Biens immeubles.
•
g53. Si les immeubles n'appartiennent qu'à des majeurs, ils
seront vendus , s'il y a lieu , de la manière dont les majeurs
conviendront.
S'il y a lieu à licitation , elle sera faîte conformément à ce qui
est prescrit au Titre des Partages et Licitations.
g54- Si les immeubles n'appartiennent qu'à des mineurs* la
vente ne pourra en être ordonnée que d'après un avis de
parens.
Cet avis ne sera point nécessaire lorsque les immeubles appar
tiendront en partie à des majeurs et à des mineurs, et lorsque
la licitation sera ordonnée sur la demande des majeurs. I
II sera procédé à cette licitation ainsi qu'il est prescrit au Titre
des Partages et Licitations.
g55. Lorsque le tribunal civil homologuera les délibérations
du conseil de famille relatives à l'aliénation des biens immeubles
des mineurs, il nommera, par le même jugement, un ou trois
experts, suivant que l'importance des biens paraîtra l'exiger,
et ordonnera que, sur leur estimation, les enchères seront
publiquement ouvertes devant un membre du tribunal ou devant
un notaire à ce commis aussi par le même jugement.
g56. Les experts, après avoir prêté serment, rédigeront leur
rapport en un seul avis , à la pluralité des voix ; il présentera
les bases de l'estimation qu'ils auront faite.
937. Us remettront la minute dn leur rapport ou au greffe
ou chez le notaire, suivant qu'un membre du tribunal ou un
notaire aura été commis pour recevoir les enchères. '
968. Les enchères seront ouvertes sur un cahier de. charges ,
déposé au greffe ou chez le notaire commis , et contenant ,
i°. L'énonciation du jugement homologatif de l'avis des
parens ;
a°. Celle du titre de propriété;
3°. La désignation sommaire des biens à vendre, et le prix de
leur estimation ;
4°. Les conditions de la vente.
g5g. Ce cahier sera lu à l'audience, si la vente se fait en
justice. Lors de sa lecture , le jour auquel il sera procédé à la
première adjudication, ou adjudication préparatoire, sera an
noncé. Ce jour sera éloigné de six semaines au moins.
960. L'adjudication préparatoire , soit devant le tribunal , soit
devant le notaire , sera indiquée par des affiches. Ces affiches
ou placards ne contiendront que la désignation sommaire de»
biens , les noms , professions et domiciles du mineur , de son
tuteur et de son subrogé-tuteur, et la demeure du notaire,
si c'est devant un notaire que la vente doit être laite.
3g6 CODE DE PROCÉDURE CIVILE , HT. II , TIT. VI.
961. Ces placards seront apposé*, par trois dimanches con
sécutifs ,
i°. A la principale porte de chacun des bâtimens dont la vente
fera poursuivie;
a°. A la principale porte des communes de la 'situation des
biens ; et à Paris , à la principale porte seulement de la munici
palité dans l'arrondissement de laquelle les biens sont situés;
3°. A la porte extérieure du tribunal qui aura permis la vente;
et à celle du notaire, si c'est un notaire qui doit y procéder.
Les maires des communes où ces placards auront été apposés ,
les viseront et certifieront sans frais, sur un exemplaire qui res
tera joint au dossier.
962. Copie desdits placards sera insérée dans un journal ,
conformément à l'article 683 ci-dessus. Cette insertion sera
constatée ainsi qu'il est dit au Titre de la Saisie immobilière :
elle sera faite huit jours au moins avant le jour indiqué pour
l'adjudication préparatoire.
p63. L'apposition des placards et l'insertion aux journaux
seront réitérées huit jours au moins avant l'adjudication défi
nitive.
964. Au jour indiqué pour l'adjudication définitive , si les
enchères ne s'élèvent pas au prix de l'estimation , le tribunal
pourra ordonner, sur un nouvel avis de parens, que l'immeuble
sera adjugé au plus offrant, même au-dessous de l'estimation;
à l'effet de quoi l'adjudication sera remise à un délai fixé par le
jugement, et qui ne pourra être moindre de quinzaine.
Cette adjudication sera encore, indiquée par des placards
apposés dans les communes et lieux, visés, certifiés, et insérés
dans les journaux , comme il est dit ci-dessus, huit jours au moins
avant l'adjudication.
g65. Seront observées, au surplus, relativement à la récep
tion des enchères , à la forme de l'adjudication et à ses suites ,
les dispositions contenues dans les articles 707 et suivans du
Titre de la Saisie immobilière : néanmoins , si les enchères sont
reçues par un notaire , elles pourront être faites par toutes per
sonnes , sans ministère d'avoué.
TITRE VII.
Des Partages et Licitations.
966. Dans les cas des articles 8a3 et 838 du Code Napoléon,
lorsque le partage doit être fait en justice , la partie la plus dili
gente se pourvoira. .
967. Entre deux demandeurs , la poursuite appartiendra a
celui qui aura fait viser le premier l'original de son exploit par
le greffier du tribunal : ce visa sera daté du jour et de l'heure.
DES PAIiT.vGES IT LICITiTIOHS. Zfff
gft8. Le tuteur spécial et particulier qui doit être donné à
chaque mineur ayant des intérêts opposés, sera nommé suivant
les règles contenues au Titre des Avis de parens.
969. Le même jugement qui prononcera sur la demande en
partage, commettra, s'il y a lieu , un juge, conformément à
l'article 8s3 du Code Napoléon , et ordonnera que les immeu
bles, s'il y en a , seront estimés par experts, de la manière pre
scrite en l'article 8^4 du même Code.
970. En prononçant sur cette demande, le tribunal ordonnera
par le même jugement le partage , s'il peut avoir lieu , ou la
vente par licitation , qui sera laite soit devant un membre du
tribunal , soit devant un notaire.
971. Il sera procédé aux nominations, prestations de serment
et rapports d'experts, suivant les formalités prescrites au Titre
des Rapports d'experts : néanmoins, lorsque toutes les partiel
seront majeures , il pourra n'être nommé qu'un expert , si elle*
y consentent.
97». Le poursuivant demandera l'entérinement du rapport,
par requête de simples conclusions d'avoué à avoué. On se
conformera pour la vente aux formalités prescrites dans le Titre
de la Vente des biens immeubles, en ajoutant dans le cahier des
charges ,
Les noms , demeure et profession du poursuivant , les noms
et demeure de son avoué ;
Les noms, demeures et professions des colicitans.
Copie du cahier des charges sera signifiée aux avoués des
colicitans par un simple acte , dans la huitaine du dépôt au greffe
ou chez le notaire.
973. S'il s'élève des difficultés sur le cahier des charges , elles
seront vidées à l'audience, sans aucune requête, et sur un simple
acte d'avoué à avoué.
974. Lorsque la situation des immeubles aura exigé plusieurs
expertises distinctes, et que chaque immeuble aura été déclaré
impartageable , ij n'y aura cependant pas lieu à licitation , s'il
résulte du rapprochement des rapports que la totalié des im
meubles peut se partager commodément.
976. Si la demande en partage n'a pour objet que la division
d'un ou de plusieurs immeubles sur lesquels les droits des inté
ressés soient déjà liquides , les experts , en procédant à l'estima
tion , composeront les lots ainsi qu'il est prescrit par l'article 466
du Code Napoléon ; et , après que leur rapport aura été entériné ,
les lots seront tirés au sort, soit devant le juge-commissaire,
soit devant un notaire commis par le tribunal.
976. Dans les autres cas , le poursuivant fera sommer les
copartageans de comparaître , au jour indiqué , devant le juge-
commissaire , qui renverra les parties devant un notaire dont
elles conviendront , si elles peuvent et veulent en convenir , on
qui , à défaut , sera nommé d'office par le tribunal , à l'effet de
procéder aux comptes, rapport, formation de masses, prèle
3gS CODE DE PBOCÉDUBB CIVILE , 11V. II, TIT. VII.
•venions, composition de lots et fournissemens , ainsi qu'il est
ordonné par le Code Napoléon , art 828.
Il en sera de même après qu'il aura été procédé à la licitation ,
si le prix de l'adjudication doit être confondu avec d'antres
objets dans une masse commune de partage pour former la
balance entre les divers lots.
977. Le notaire commis procédera seul et sans l'assistance
d'un second notaire ou de témoins : si les parties se font assister
auprès de lui d'un conseil , les honoraires de ce conseil n'en
treront point dans les frais de partage, et seront à leur charge.
Au cas de l'article 887 du Code Napoléon, le notaire rédigera
en un procès-verbal séparé les difficultés et dires des parties :
ce procès-verbal sera par lui , remis au greffe , et y sera retenu.
Si le juge-commissaire renvoie les parties à l'audience, l'indi
cation du jour où elles devront comparaître leur tiendra lieu
d'ajournement.
il ne sera fait aucune sommation pour comparaître soit devant
le juge, soit à l'audience.
978. Lorsque la masse du partage, les rapports et prélève-
mens à faire par chacune des parties intéressées auront été
établis par le notaire, suivant les art. 829, 83o et 83i du
Code Napoléon , les lots seront faits par l'un des cohéritiers ,
s'ils sont tous majeurs , s'ils s'accordent sur le choix, et si celui
qu'ils auront choisi accepte la commission : dans le cas con-
taire , le notaire , sans qu'il soit besoin d'aucune autre procédure ,
renverra les parties devant le juge-commissaire , et celui-ci
nommera un expert.
979. Le cohéritier chosi par les parties , ou l'expert nommé
pour la formation des lois, en établira la composition par un
rapport qui sera reçu et rédigé par le notaire à la suite des
opérations précédentes. .
980. Lorsque les lois auront été fixés, et que les contestations
sur leur formation , s'il y en a eu , auront été jugées , le pour
suivant* fera sommer les copartageans à l'effe.t de se trouver, à
jour indiqué, en l'étude du notaire, pour assister à la clôture
de son procès-verbal , en entendre lecture , et le signer avec
lui s'ils le peuvent et le veulent.
981. Le notaire remettra l'expédition du procès-verbal de
partage à la partie la plus diligente pour en poursuivre l'homo
logation par le tribunal; sur le rapport du juge-commissaire,
le tribunal homologuera le partage, s'il y a lieu, les parties
présentes , ou appelées , si toutes n'ont pas comparu à la clô
ture ciu procès-verbal , et sur les conclusions du procureur
impérial , dans le cas où la qualité des parties requerra son
ministère.
983. Le jugement d'homologation ordonnera le tirage des
lots, soif devait le juge-cominissa;^ . soit devant le notaire,
lequel en fera la d<-livran T aussitôt '(.i^s le tirage.
g83. Soit le greffier , soil le r.otajic, seront tenus de délivrer
ET LICITATIOlfS. 3uQ
te]s extraits ' °" en Part*e> du procès-verbal de partage
e
Spar,is]- • , ,
I f ci-dessus seront suivies dans les natations
et partage <1('allt * faire cesser l'inrlivision , lorsque de»
mineurs' oo"*'168 Persollnes non jouissant de leurs droits civils
y auront yéré.t' . , .. ,
q85 / surP'us •> lorsque tous les copropriétaires ou cohéri
tiers s'Jnt majcursi jouissant de leurs droits civils, présens ou
dûjp-it représentés, ils pourront s'abstenir des voies judi-
c,Ves, ou les abandonner en tout état de cause, et s'accorder
P»ur procéder de telle manière qu'ils^ viseront.
TITRE VII[. i
Du Bénéfice d'inventaire.
986. Si l'héritier vent avant de prendre qualité, et confor
mément au Code Napoléon (art. yy3 et 794) » se faire autoriser
de procéder à la vente d'effets mobiliers dépendans de la succes
sion , il présentera , à cet effet , requête au président du tri
bunal de piemière instance dans le ressort duquel la succession
est ouverte.
La vente en sera faite par un officier public , après les affiches
et publications ci-dessus prescrites pour la vente du mobilier.
987. S'il y a lieu 'à vendre des immeubles dépendans de la
succession , l'héritier bénéficiaire présentera au président du
tribunal de première instance, une requête où ils seront dési
gnés : cette requête serâ*communiquée au ministère public :
sur ses conclusions et le rapport d'un juge nommé à cet effet,
il sera rendu un jugement qui ordonnera préalablement que les
immeubles seront vus et estimés par un expertnommé d'office.
988. Si le rapport est régulier, il sera entériné sur requête
par le même tribunal ; et , sur les conclusions du ministère
public , le jugement ordonnera la vente.
Il sera procédé à ladite vente suivant les formalités prescrites
au Titre des Partages et Licitalions.
L'héritier bénéficiaire sera réputé héritier pur et simple , s'il
a vendu des immeubles sans se conformer aux règles prescrites
dans le présent Titre.
989. S'il y a lieu à faire procéder à la vente du mobilier et
des rentes dépendans de la succession , la vente sera faite sui
vant les formes prescrites pour la vente de ces sortes de Irrns,
à peine contre l'héritier bénéficiaire d'être réputé héritier pur
et simple.
990. Le prix de la vente du mobilier sera distribué par con
tribution entre les créanciers opposans , suivant les formalités
indiquées au Titre Je la Distribution par contribution.
991. Le prix de la vente des immeubles sera distribué suivant
l'ordre de» pûvilrgcs et hypothèques.
)
4OO CODE DH PROCBIJUIH CIVILE , 1
. , . . n,.i«- vm- _*?"
"
gga. Le créancier, ou autre partie , • vou(]ra
obliger l'héritier bénéficiaire à donner <xr;essee' T3^ faire
sommationi , à • cet
-i effet, par acte extrajudiÇ"re' sifînllie
. -,-i a•. „„,...
pet
sonne ou domicile. "
gg3. Dans les trois jours de cette sommatioi. n :our
par trois myriamètres de distance entre le domic?1! i»jjer,tier
et la commune où siège le tribunal , il sera tenu v nresenter
caution au greffe du tribunal de l'ouverture de la >Lcession,
dans la forme prescrite pour les réceptions de caution»
994, S'il s'élève des difficultés relativement à la récepl,n ,je
la caution , les créanciers provoquans seront représentés .rar
l'avoué le plus ancien.
99$. Seront observées, pour la reddition du compte de béné
fice d'inventaire, les formes prescrites au Titre des Redditions
de cornâtes.
996. Lés actions à intenter par l'héritier bénéficiaire contre la
succession, seront intentées contre les autres héritiers; et, s'il
n'y en a pas , ou qu'elles soient intentées par tous , elles le seront
contre un curateur au bénéfice d'inventaire nommé en la même
forme que le curateur à la succession vacante.
TITRE IX.
De la Renonciation à la Communauté ou à la
Succession.
997. Les renonciations à communauté où à succession seront
faites au greffe du tribunal dans l'arrondissement duquel la
dissolution de la communauté ou l'ouverture de la succession
se sera opérée , sur le registre prescrit par l'art. 784 du Code
Napoléon, et en conformité de l'art. 14^7 du même Code, sans
qu'il soit besoin d'autre formalité.
TITRE X.
Du Curateur à une Succession vacante.
998. Lorsqu'après l'expiration des délais pour faire inven
taire et pour délibérer , if ne se présente personne qui réclame
une succession , qu'il n'y a pas d'héritier connu , ou que les
héritiers connus y ont renoncé, cette succession est réputé*
vacante; elle est pourvue d'un curateur, conformément à l'article
812 du Code Napoléon.
999. En cas de concurrence entre deux on plusieurs curateurs,
le premier nommé sera préféré , sans qu'il soit besoin de juge
ment.
1000. Le curateur est tenu, avant tout, de faire constater
1)O i:in;vrF.rK \ r V F. SUCCESSION VAHAVTE. 4°l
l'état de la succession par un inventaire, si fait n'a été, et de
faire rendre les meubles suivant les formalités prescrites aux
Titres de l'Inventaire et de la fente du mobilier.
1001. Il ne pourra être procédé à la vente des immeubles et
rentes que suivant les formes qui ont été prescrites au Titre
du Bénéfice d'inventaire.
1002. Les formalités prescrites pour l'héritier bénéficiaire
s'appliqueront également au mode d'administration , et au
compte à rendre par le curateur à la succession vacante.
LIVRE III.
(Décrété le 29 avril 1806, promulgue le g mai 1806.)
TITRE UNIQUE.
Des jfrbitrages.
ioo3. TOUTES personnes peuvent compromettre sur les droits
dont elles ont la libre disposition.
ioo4- On ne peut compromettre sur les dons et legs d'ali-
mens , logement et vëtemens ; sur les séparations d'entre mari
et femme, divorces , questions d'état, ni sur aucune des con
testations qui seraient sujettes à communication au ministère
public.
io<>5. Le compromis pourra être fait par procès-verbal devant
les arbitres choisis , ou par acte devant notaire, ou sous signa
ture privée.
1006. Le compromis désignera les objets en litige et les noms
des arbitres, à peine de nullité.
1007. Le compromis sera valable, encore qu'il ne fixe pas
de délai; et, en ce cas, la mission des arbitres ne durera que
trois mois , du jour du compromis.
1008. Pendant le délai de l'arbitrage, les arbitres ne pourront
être révoqués que du consentement unanime des parties.
1009. Les parties et les arbitres suivront , dans la procédure ,
les délais et les formes établis pour les tribunaux , si les parties
n'en sont autrement convenues.
1010. Les parties pourront, lors et depuis le compromis,
renoncer à l'appel.
Lorsque l'arbitrage sera sur appel ou sur requête civile, le
jugement arbitral sera définitif et sans appel.
101 i. Les actes -de l'instruction, et les procès-verbaux du
ministère des arbitres, seront faits par tous les arbitres, si le
compromis ne les autorise à commettre l'un d'eux.
4OJ CODE DE PBOCÉDUEE CIVILE, IIV. Ml, TIT. UBIQUE.
loia. Le compromis finit , ip. par le décès, refus, déport ou
empêchement d'un des ai bi très , s'il n'y a clause qu'il sera passé
outre , ou que le remplacement sera au choix des parties ou au
choix de l'arbitre ou des arbitres restans ; a°. par l'expiration
du délai stipulé, ou de celui de trois mois, s'il n'en a pas été
réglé ; 3°. par le partage , si les arbitres n'ont pas le pouvoir
de prendre un tiers-arbitre. < >
1013. Le décès, lorsque tous les héritiers sont majeurs, ne
mettra pas fin au compromis : le-délai pour instruire et juger
sera suspendu. pendant celui pour faire inventaire et délibérer.
1014. Les arbitres ne pourront se déporter , si leurs opéra
tions sont commencées : ils ne pourront être récusés, si ce
n'est pour cause survenue depuis le compromis.
101 5. S'il est formé inscription de faux, même purement
civile, ou s'il s'élève quelque incident criminel, les arbitres
délaisseront les parties à se pourvoir , et les délais de l'aibitrage
continueront à courir du jour du jugement de l'incident.
1016. Chacune des parties sera tenue de produire ses défenses
et pièces , quinzaine au moins avant l'expiration du délai du
compromis; et les arbitres seront tenus de juger sur ce qui
aura été produit.
Le jugement sera signé par chacun des arbitres; et dans
le cas où il y aurait plus de deux arbitres, si la minorité refu-
snit de le signer, les autres arbitres en feraient mention , et le
jugement aura le même effet que s'il avait été signé par chacun
des arbitres.
Un jugement arbitral ne sera, dans aucun cas, sujet à l'oppo-
tition.
1017. En cas de partage, les arbitres autorisés à nommer un
tiers seront tenus de le faire par la décision qui prononce le
partage : s'ils ne peuvent en convenir, ils le déclareront sur le
procès- verbal , et le tiers sera nommé par le président du
tribunal qui doit ordonner l'exécution de la décision arbitrale.
Il sera, à cet effet, présenté requête par la partie la plus
diligente.
Dans les deux cas , les arbitres divisés seront tenus de rédiger
leur avis distinct et motivé , soit dans le même procès- verbal ,
soit, dans des procès-verbaux séparés.
1018. Le tiers-arbitre sera tenu déjuger dans le mois du jour
de son acceptation , à moins que ce délai n'ait été prolongé
par l'acte de la nomination : il ne pourra prononcer qu'après
avoir conféré avec les arbitres divisés, qui seront sommés de
se réunir à cet effet.
Si tous les arbitres ne se réunissent pas, le tiers-arbitre pro
noncera seul ; et néanmoins il sera tenu de se conformer à l'un
dos avis des autres arbitres.
i<fig. Les arbitres et tiers-arbitre décideront d'après les règles
du droit , à moins que le compromis ne leur donne pouvoir de
prononcer comme amiables compositeurs.
DES ARBITRAGES.
1020. Le jugement arbitral sera rendu exécutoire par une
ordonnance du président du tribunal de première instance
dans le ressort duquel il a été rendu : à cet effet , la minute du
jugement sera déposée dans les trois jours , par l'un dei arbitres,
au greffe du tribunal.
S'il avait été compromis sur 1'nppel d'un jugement , la décision
arbitrale sera déposée au greffe du tribunal d'appel, et l'ordon
nance rendue par le président de ce tribunal.
Les poursuites pour les frais du dépôt et les droits d'enregis
trement , ne pourront être faites que centre les parties.
ion. Les jugemens arbilraux, même ceux préparatoires,
ne pourront être exécutés qu'après l'ordonnance qui sera accor
dée à cet effet, par le président du tribunal, au bas ou en
marge de la minute, sans qu'il soit besoin d'en communiquer
au ministère public ; et sera ladite ordonnance expédiée en
suite de l'expédition de la décision.
La connaissance de l'exéculion du jugement appartient au
tribunal qui a rendu l'ordonnance.
loi». Les jugemens arbitraux ne pourront, en aucun cas,
être opposés à des tiers.
ioa3. L'appel des jugemens arbitraux sera porté , savoir ;
devant les tribunaux de première instance , pour les matières
qui , s'il n'y eût point eu d'arbitrage , eussent été , soit en
premier, soit en dernier ressort, de la compétence des juges
de paix; et devant les cours d'appel, pour les matières qui
eussent été, soit en premier, soit en dernier ressort , de la
compétence des tribunaux de première instance.
1024. Les règles aur .l'exécution provisoire des jugemens
dos tribunaux sont applicables aux jugemens arbitraux.
ioa5. Si l'appel est rejeté, l'appelant sera condamné à la
même amende que s'il s'agissait d'un jugement des tribunaux
ordinaire*.
1026. La requête civile pourra être prise contre les jugemens
arbitraux, dans les délais, formes et cas ci-devant: désignés
pour les jugemens des tribunaux ordinaires.
Elle sera portée devant le tribunal qui eût été compétent
pour connaître de l'appel.
1017. Ne pourront cependant être proposés pour ouvertures,
i°. L'inobservation des formes ordinaires , si les parties
n'en étaient autrement convenues , ainsi qu'il est dit en l'ar
ticle 1009 ;
a0.' Le moyen résultant de ce qu'il aura été prononcé sur
choses non demandées , sauf à se pourvoir en nullité , suivant
l'article ci après.
1038. Il ne sera besoin de se pourvoir par appel ni requête
civile dans les cas suivans :
i°. Si le jugement a été rendu sans compromis , ou bore des
termes du compromis;
2°. S'il l'a été sur compromis nul ou expiré;
4f>4 CODE DE PKOCÉDUHE r.IVII.1*. , LIV. III , TIT. CKIQUS.
3". S'il n'a été rendu que par quelques arbitres non autorises
à juger en l'absence des autres ;
4°. S'il l'a été par un tiers sans en avoir conféré avec les
arbitres partagés ;
5°. Enfin, s'il a été prononcé sur choses non demandées.
Dans tous ces cas , les parties se pourvoiront , par opposition
à l'ordonnance d'exécution , devant le tribunal qui l'auia ren
due , et demanderont la nullité de l'acte qualifié jugement
a rb il rai.
Il ne pourra y avoir, recours en cassation que contre les
jugemens des tribunaux , rendus soit sur requête civile , soit
sur appel d'un jugement arbitral.
DISPOSITIONS GÉNÉRALES.
1029. Aucune des nullités, amendes et déchéances pronon
cées dans le présent Code , n'est comminatoire.
1030. Aucun exploit ou acte de procédure ne pourra être
déclaré nul , si la nullité n'en est pas formellement prononcée
par la loi.
Dans les cas où la loi n'aurait pas prononcé la nullité , l'offi
cier ministériel pourra , soit pour omission , soit pour, contra
vention , être condamné à une amende , qui ne sera pas moindre
de cinq francs, et n'excédera pas cent francs.
1031. Les procédures et les actes nuls ou frustratoires , et les
actes qui auront donné lieu à une condamnation d'amende,
seront à la charge des officiers ministériels qui les auront faits,
lesquels , suivant l'exigence des cas , seront en outre passibles
des dommages et intérêts de la partie , et pourront même être
suspendus de leurs fonctions.
io3a. Les communes et les établissemens publics seront tenus,
pour former une demande en justice , de se conformer aux
lois àdmistratives.
io33. Le jour de la signification ni celui de l'échéance ne sont
jamais comptés pour le délai général fixé pour les ajournemensv
i
les citations,. sommations et autres actes faits à .personne ou
domicile : ce délai sera augmenté d'un jour à raison de trois
myriamètres de distance ; et , quand il y aura lie» à voyage ou
envoi et retour, l'augmentation sera du double.
io34- Les sommations pour être présent aux rapports d'ex-
péris , ainsi que les assignations données en vertu de jugement
de jonction , indiqueront seulement le lieu , le jour et l'heure
île la première vacation ou de la première audience ; elles n'au
ront pas besoin d'être réitérées , quoique la vacation ou l'au
dience ait été continuée à un autre jour.
io35. Quand il s'agira de recevoir un serment , une eau-
DES ABKITR1CK3. ,\~t~i
LIVRE PREMIER.
Du Commerce en général.
(Décrété le 17 septembre 1807 , promulgué le ao septembre 1807.)
TITRE PREMIER.
: Des Commercans.
Art. I. kjowi commercans ceux qui exercent des actes (fe
commerce, et en font leur profession habituelle.
2. Tout mineur émancipé de.l'un et de l'autre sexe , âgé r^e
dix-huit ans accomplis , qui voudra profiter de la faculté que
lui accorde l'article 487 du Code Napoléon , de faire le com
merce , ne pourra en commencer les opérations , ni être réputé
majeur , quant aux engagement par lui contractés pour fait!
de commerce, 1°. s'il n'a été préalablement autorise par son
père, ou par sa mère , en cas de décès , interdiction ou absence
du père, ou, à défaut du père et de la mère, par une délibé
ration du conseil de famille , homologuée par le tribunal civil ;
a", si , en outre, l'acte d'autorisation n'a été enregistré et affiché
au tribunal de commerce du lieu où le mineur veut établir son
domicile.
3. La disposition de l'article précédent est applicable aux
mineurs même non commercans , à l'égard de tous les faits qui
sont déclarés faits de commerce par les dispositions des art. 63a
et 633 du Tit. n du Liv. iv.
4. La femme ne peut être marchande publique sans le consen*
tement de son mari.
5. La femme , si elle est marchande publique , peut , sans l'au
(x) Ce Code a été exécutoire à comp- il est statué par le Code , sont abroger»,
ter du premier janvier 1808. A dater Je (Décret iinpér. du i5 sept. 1807. J /
ce jour, toutesles ancienues lois touchant cependant l'a
tes matières commerciales sur lesquelles
4o8 CODE DE COMMERCE, 1IV. I, TIT. I.
torisatîon de son mari , s'obliger pour ce qui concerne son
négoce; et , audit cas , elle oblige aussi son mari , s'il y a commu
nauté entre eux.
Elle n'est pas réputée marchande publique , si elle ne fait que
détailler les marchandises du commerce de son mari; elle n'est
réputée telle que lorsqu'elle fait un commerce séparé.
6. Les mineurs marchands, autorisés comme il est dit ci-des
sus , peuvent engager et hypothéquer leurs immeubles.
Ils peuvent même les aliéner, mais en suivant les formalités
prescrites par les articles 467 et suivans du Code Napoléon.
7. Les femmes marchandes publiques peuvent également en
gager, hypothéquer et aliéner leurs immeubles.
Toutefois leurs biens stipulés dotaux, quand elles sont mariées
sous le régime dotal , ne peuvent être hypothéqués ni aliénés
que dans les cas déterminés , et avec les formes réglées par le
Code Napoléon.
TITRE II.
Des Livres de Commerce.
8. Tout commerçant est tenu d'avoir un livre-journal qui
présente, jour par jour, ses dettes actives et passives , les opé
rations de son commerce, ses négociations, acceptations ou en-
dossemens d'effets, et généralement tout ce qu'il reçoit et paye,
à quelque titre que ce soit , et qui énonce, mois par mois , les
sommes employées à la dépense de sa maison : le tout indépen
damment des autres livres usités dans le commerce , mais qui
ne sont pas indispensables.
Il est tenu de mettre en liasse les lettres missives qu'il reçoit,
et de copier sur un registre celles qu'il envoie.
9. Il est tenu de faire , tous les ans , sons seing privé , un
inventaire de ses effets mobiliers et immobiliers , eï de ses
dettes actives et passives, et de le copier, année par année, sur
lin registre spécial à ce destiné.
10. Le livre-journal et le livre des inventaires seront paraphé»
et visés une fois par année.
Le livre de copies de lettres ne sera pas soumis à cette for
malité.
Tous seront tenus par ordre de dates , sans blancs , lacunes ,
ni transports .en marge.
• j|. Les livres dont la tenue est ordonnée par les articles 8
et 9 ci-dessus , seront cotés , paraphés et visés soit par un des
juges des tribunaux de commerce , soit par le maire ou un ad
joint , dans la forme ordinaire et sans frais. Les commerçans
seront tenus de conserver ces livres pendant dix ans.
12. Les livres de commerce , régulièrement tenus , peuvent
être admis par le juge pour faire preuve entre commerçai);
pour faits de commerce.
DES LIVRES DE r.o.-J 1) P.lM'.E. 4"'(
l3. Les livres que les individus faisant le Commerce sont
obligés de tenir , et pour lesquels ils n'auront pas observé les
formalités ci-dessus prescrites , ne pourront être représentés ni
faire foi en justice , au profit de ceux qui les auront tenus ,
sans préjudice de ce qui sera réglé au Livre des Faillites et
Banqueroutes.
i4- La communication des livres et inventaires ne peut être
ordonnée en justice que dans les affaires de succession , com
munauté , partage de société, et en cas de faillite.
i5. Dans le cours d'une contestation, la représentation des
- livres pe-ut être ordonnée par le juge , même d'office , à l'effet
d'en extraire ce qui concerne le différend.
.16. En cas que les livres dont la représentation est offerte,
requise eu ordonnée , soient dans des lieux éloignés du tribunal
saisi de l'affaire , les juges peuvent adresser une commission
rogatoire au tribunal de commerce du lieu , ou déléguer un
juge de paix pour en prendre connaissance , dresser un procès-
verbal du contenu , et l'envoyer au tribunal saisi de l'affaire.
17. Si la partie aux livres de laquelle on offre d'ajouter foi
refuse de les représenter , le juge peut déférer le serment à
l'autre partie.
TITRE III.
Des Sociétés.
SECTION PREMIERE.
Des diverses Sociétés, et de leurs Règles,
18. Le contrat de société se règle par le droit civil, par le*
lois particulières au/commerce, et par les conventions des par
ties.
19. La loi reconnaît trois espèce» de sociétés commerciales :
La société en nom collectif,
La société en coipmandite ,
La société anonyme.
ao. La société en nom collectifest celle que contractent deux
personne» ou un plus grand nombre , et qui a pour objet de
faire le commerce sous une raison sociale.
ai. Les noms des associés peuvent seuls faire partie de la
raison sociale.
aa. Les associés en nom collectif indiqués dans l'acte de
société sont solidaires pour tous les engagemens de la société ,
encore qu'un seul des associés ait signé , pourvu que ce soit sous
la raison sociale.
?, 3. La société en commandite se contracte entre un ou plu
sieurs associés responsables et solidaires , et un ou plusieurs
18
4lO CODE I»E COMMERCE , HV. I , TIT. 'lit.
associés simples bailleurs de fonds , que l'on nomme comman
ditaires ou associés en commandite.
Elle est régie sous un nom social , qui doit être nécessai
rement celui d'un ou plusieurs des associés responsables et so
lidaires.
24. Lorsqu'il y a plusieurs associés solidaires et en nom , soit
que tous gèrent ensemble , soit qu'un ou plusieurs gèrent pour
tous , la société est , à la fois , société en nom collectif à leur
égard , et société en commandite à l'égard xles simples bailleurs
de fonds.
25. Le nom d'un associé commanditaire ne peut faire partie
de la raison sociale.
26. L'associé commanditaire n'est passible des pertes que
jusqu'à concurrence des fonds qu'il a mis ou dû mettre dans la
société.
27. L'associé commanditaire ne peut faire aucun acte de
gestion , ni être employé pour les affaires de la société, même
en vertu de procuration,
28. En cas de contravention à la prohibition mentionnée dans
l'article précédent, l'associé commanditaire est obligé solidai
rement , avec les associés en nom collectif, pour toutes les dette»
et engagemens de la société.
29. La société anonyme n'existe point sous un nom social :
elle n'est désignée par le nom d'aucun des associés.
30. Elle est qualifiée par la désignation de l'objet de son
entreprise.
31. Elle est admiuistrée par des mandataires 3 temps, révo
cables , associés ou non associés , salariés ou gratuits.
32. Les administrateurs ne sont responsables que de l'exécu
tion du mandat qu'ils ont reçu.
Ils ne contractent , à raison de leur gestion , aucune obligation
personnelle ni solidaire relativement aux engagemens de la
société.
33. Les associés ne sont passibles que de (a perte d" mpntant
de leur intéiét dans la société.
34. Le capital de la société anonyme se divise en actions et
même eu coupons d'action d'une valeur égale.
35. L'action peut être établie sous la forme d'un titre au
porteur.
Dans ce cas , la cession s'opère par la Jraditîon du. titre.
36. La propriété des actions peut être établie par une inscrip
tion su,r les registres de la société.
Dans ce cas , la cession j'opère par une déclaration de transfert
inscrite sur les registres , et signé de celui qui fait le transport ,
ou d'un fondé de pouvoir.
37. La spciélé anonyme ne peut exister qu'avec l'autorisation
du gouvernement , et avec son approbation pour l'acte qui la
constitue : cette approbation doit être donnée dans la forme
présente pour Jcs lègU-mcus d'administration publique.
DES SOCIÉTÉS. /.il
38. Le capital des sociétés en commandite pourra être aussi
divisé en actions, sans aucune autre dérogation aux règles
établies pour ce genre de société.
3g. Les sociétés en nom collectif ou en commandite doivent
êtçe constatées par des actes publics ou sous signature privée ,
en se conformant, dans ce dernier cas, à l'article i3a5 du Code
Napoléon.
<{o. Les sociétés anonymes ne peuvent être formées crue par
des actes publics.
41. Aucune preuve par témoins ne peut être admise contre et
outre le contenu dans les actes de société , ni sur ce qui serait
allégué avoir été dit avant l'acte, lors de l'acte, ou depuis,
encore qu'il s'ugissi: d'une somme au-dessous de cent cinquante
francs.
42. L'extrait des actes de société en nom collectif et en com
mandite doit être remis , dans la quinzaine de leur date , au.
greffe du tribunal de commerce de l'arrondissement dans lequel
est établie la maison du commerce social , pour être transcrit sur
le registre, et affiché, pendant trois mois, dans la salle des
audiences.
Si la société a plusieurs maisons de commerce situées dans
divers arrondissemens , \n remise , la transcription et l'affiche
de cet extrait seront faites au tribunal de commerce de chaque
arrondissement.
Ces formalités seront observées, à peine de nullité à l'égard
des intéressés; mais le défaut d'aucune d'elle* ne pourra être
opposé à des tiers par les associés.
43. L'extrait doit contenir ;
Les noms, prénoms, qualités et demeures des associés autres
que les actionnaires ou commanditaires,
La raison de commerce de la société ,
La désignation de ceux des associés autorisés à gérer, admi
nistrer et signer pour la société ,
Le montant des valeurs fournies ou à fournir par actions ou
en commandite,
L'époque où la société doit commencer, et celle où elle doit
finir.
44- L'extrait des actes de société est signé , pour les actes
publics , par les notaires , et pour les actes sous seing privé , par
tous les associés , si la société est en nom collectif, et par les
associés solidaires ou gérans, si la société est en commandite,
«oit qu'elle se divise ou ne se divise pas en actions.
45. L'acte du gouvernement qui autorise les sociétés ano
nymes,' devra être affiché avec l'acte d'association, et pendant
le même temps.
46. Toute continuation de société, après son terme expiré,
«era constatée par une déclaration des coassociés.
Cette déclaration , et tous actes portant dissolution de société
avant le terme fixé pour s» durée par l'acte «jui l'établit, tout
4tl CODE DE COMMERCE, LIV. I, TIT. III.
changement ou retraite d'associés , toutes nouvelles stipulations
ou clauses, tout changement à la raison de société , sont soumis
aux formalités prescrites par les articles 4» , 43 et 44-
En cas d'omission de ces formalités, il y aura lieu à l'appli
cation des dispositions pénales de l'art. 4» , troisième alinéa.
47. Indépendamment de trois espèces de sociétés ci-dessus, la
loi reconnaît les associations commerciales en participation.
48. Ces associations sont relatives à une ou plusieurs ope-
rations de commerce ; elles ont lieu pour les objets , dans les
formes , avec les proportions d'intérêt et aux conditions con
venues entre les'participans.
4g. Les associations en participation peuvent être constatées
par la représentation des livres de la correspondance , ou par
la preuve testimoniale, si le tribunal juge qu'elle peut être
admise.
50. Les associations commerciales en participation ne sont
pas sujettes aux formalités prescrites pour le» autres sociétés.
SECTION II.
Des Contestations entre Associés , et delà manière de'les décider^
51. Toute contestation entre associes, et pour raison de la
société , sera jugée par des arbitres.
Sa. Il y aura lieu à l'appel du jugement arbitral ou au pourvoi
en cassation, si la renonciation n'a pas été stipulée. L'appel sera
porté devant la cour d'appel.
53. La nomination des arbitres se fait
Par un acte sous •signature privée ,
Par acte notarié ,
Par acte extrajudiciaire ,
Par un consentement donné en justice.
54- Le délai pour le jugement est fixé par les parties, lors
de la nomination des arbitres ; et , s'ils ne sont pas d'accord
sur le délai, il sera réglé par les juges.
5 S. En cas de refus de l'un ou de plusieurs des associés, de
nommer des arbitres, les arbitres sont nommés d'office par le
tribunal de commerce.
56. Les parties remettent leurs pièces et mémoires aux ar
bitres , sans aucune formalité de justice.
67. L'associé en retard de remettre les pièces et mémoires est
gommé de le faire dans les dix jours.
58. Les arbitres peuvent, suivant l'exigence des cas, proroger
Je délai pour la production des pièces.
5g. S'il n'y a renouvellement de délai, ou si le nouveau délai
est expiré, les arbitres jugent sur les seules pièces et mémoires
remis.
60. En cas de partage, les 9ibitres,nomment un sur-arbitre,
s'}l n.'esl comme par le çomprpiui» j sji les arbitres sont discordans
DES sor.ii-ris. 4i3
lur le choix, le sur-arbitre est nommé par le tribunal de com
merce.
61. Le jugement arbitral est motivé.
Il est déposé an greffe du tribunal de commerce.
Il est rendu exécutoire «ans aucune modification et transcrit
sur les registres , en vertu d'une ordonnance du président dit
tribunal, lequel est tenn de la rendre pure et simple, et dans
le délai de trois jours du dépôt an greffe.
6a. Les dispositions ci-dessus sont communes aux veuves,
héritiers ou ayant-cause des associés.
63. Si des mineurs sont intéressés dans une contestation pour
raison d'une société commerciale , le tuteur ne pourra renoncer
à la faculté d'appeler du jugement arbitral.
64. Toutes actions contre les associés non liquidateurs et leur»
veuves , héritiers ou ayant-cause , sont prescrites cinq ans après
la fin ou la dissolution de la société, si l'acte de société qui eu
énonce la durée, ou l'acte de dissolution , a été affiché et enre
gistré conformément aux articles 4a , 43, 44 ''' i'> , et si , depuis
cette formalité remplie, la prescription n'a été interrompue, à
leur égard , par aucune poursuite judiciaire.
TITRE IV.
Des Séparations de Biens.
65. Toute demande en séparation de biens sera poursuivie,
instruite et jugée conformément à ce qui est prescrit au Code
Napoléon , Liv ni , Tit, v , Chap. n , Sect. in , et au Code de
Procédure civile, ae Partie, Liv. i, Tit. vin.
66. Tout jugement qui prononcera une séparation de corps
ou un divorce entre mari et femme, dont l'un serait commer
çant , sera soumis aux formalités prescrites par l'article 872 du
Code de Procédure civile; à défaut de quoi , les créanciers seront
toujours admis à s'y opposer, pour ce qui touche leurs intérêts,
et à contredire toute liquidation qui m aurait été la siiit^.
67. Tout contrat de mariage entre époux dont l'un sera
commerçant , sera transmis par extrait , dans If mois de sa date,
aux greffes ft chambres désignés par l'article 872 du Code de
Procédure civile, pour être exposé au tableau, conformément
an même article.
Cet extrait annoncera si les époux sont mariés en commu
nauté , s'ils sont séparés de biens, ou s'ils ont contracté <ous le
régime dotal.
68. Le notaire qui aura reçu le contrat de mariage, scia ien\;
de faire la remise ordonnée par l'article précédent, sous j:ciive
de cent francs d'amende , et même de destitution et Je icsx.oii-
sabilité envers les créanciers , s'il est prouvé que l'omission soit
la suite d'une collusion.
DB COMMEUCK, MV. I , TIT. IV.
6g. Tout époux séparé de biens , ou marié sous le régime
dotal , qui embrasserait la profession de commerçant postérieu
rement à son mariage, sera tenu de faire pareille remise dans
le mois du jour où il aura ouvert son commerce, à peine, en cas
de faillite , d'être puni comme banqueroutier frauduleux.
70. La même remise sera faite , sous les mêmes peines , dans
l'année de la publication de la présente loi , par tout époux
séparé de biens ou marié sous le régime dotal , qui, au moment
de ladite publication , exercerait la profession de commerçant.
TITRE V.
Des Bourses de Commerce, Â^ens de change
et Courtiers.
SECTION PREMIERE.
Des Bourses de commerce.
71. La bourse de commerce est la réunion qui a lieu , sous
l'autorité du Gouvernement , des commercans , capitaines de
navire , agens de change et courtiers.
72. Le résultat des négociations et des transactions qui s'opè
rent dans la bourse , détermine le cours du change , des mar
chandises, des assurances, du fret ou nolis, du prix des trans
ports par terre ou par eau , des effets publics et autres dont le
«ours est susceptible d'être coté.
78. Ces divers cours sont constatés par les agens de change
fl courtiers, dans la forme prescrite par les réglemens de police
généraux ou particuliers.
SECTION II.
Des j4gens de change et Courtiers.
74. La loi reconnaît , pour les actes de commerce, des agens
intermédiaires ; savoir , les agens de change et les courtiers.
75. Il y en a dans toutes les villes qui ont une bourse de
commerce. .
Ils sont nommés par l'Empereur.
76. Les agens de change , constitués de la manière prescrite
par la loi , ont seuls le droit de faire les négociations des effets
publics et autres susceptibles d'être cotés ; de faire pour le
compte d'autrui les négociations des lettres de change ou billets,
et de tous papiers commerçâmes , et d'en constater le cours.
Les agens de change pourront faire, concurremment avec les
courtiers de marchandises , les négociations et le courtage des
rentes ou achats des matières métalliques. Ils ont seuls le droit
d'eu constater le cours.
ncs BotTRsrs DE COMMERCÉ. 4» 5
77. Il va îles courtiers de marchandises,
Des courtiers d'assurances,
Des courtiers interprètes et conducteurs de navires,
Des courtiers de transport par terre et par eau.
78. Les courtiers de marchandises , constitués de la manière
prescrite par la loi , ont seuls le droit de faire le courtage de»
marchandises , d'en constater le cours ; ils exercent , concur
remment avec les agens de change , le courtage des matières
. métalliques.
79. Les courtiers d'assurances rédigent les contrats ou polices
d'assurances, concurremment avec les notaires; ils en attestent
la vérité par leur signature , certifient le taux des primes pour
tous, les voyages de mer ou de rivière.
80. Les courtiers interprètes et conducteurs de navires font
le courtage des affrétemens : ils ont , en outre, seuls le droit de
traduire, en cas de contestations portées devant les tribunaux ,
les déclarations , chartes-parties, connaissemens , contrats, et
tous actes de commerce dont la traduction serait nécessaire;
enfin , de constater le cours du fret ou du nolis.
Dans les affaires contentieuses de commerce , et pour le ser
vice des douanes , ils serviront seuls de truchement à tous
étrangers , maîtres de navire , marchands , équipages de vais
seau et autres personnes de mer.
81. Le même individu peut, s! l'acte du Gouvernement qui
l'institue l'y autorise, cumuler les fonctions d'agent de change,
de courtier de marchandises ou d'assurances , et de courtier
interprète et conducteur de navires.
Si. Les courliers de transport par terre et par eau , consti-
inés selon la loi , ont seul», dans les lieux où ils sont établis , le
droit de faire le courtage dos transports par terre et par eau ;
ils ne peuvent cumuler, dans aucun cas et sous aucun prétexte,
les fonctions de courtiers de marchandises, d'assurances, ou
de courtiers conducteurs de navires , désignées aux articles 78 ,
79 et 80.
83. Ceux qui ont fait faillite ne peuvent être agens de change
ni courtiers, s'il n'ont été réhabilités.
84. Les agens de change et courtiers sont tenus d'avoir un
livre revêtu des formes prescrites par l'article 1 1.
Ils sont tenus de consigner dans ce livre, jour par jour , et
par ordre de dates , sans ratures , interlignes ni transpositions ,
et sans abréviations ni chiffres, toutes les conditions dos vi-ni'.'s,
achats, assurances, négociations, et en général de tc;u>"s 'es
opérations faites par leur ministère.
85. Un agint <îe change ou courtier ne peut , dans aucun cas
et sous aucun prétexte, faire des opérations de commerce ou ds
banque pour son compte.
Il ne peut cVintéresser 'directement ni indirectement, sons1
son nom , ou sous un nom interposé , dans aucune entreprise
commerciale.
4l6 CODE DE COMMERCÉ, LIV. I, TIT. T.
Il ne peut recevoir ni payer pour le compte de ses commet-
tans.
86. Il ne peut se rendre garant de l'exécution des marchés
dans lesquels il s'entremet.
87. Toute contravention aux dispositions énoncées dans les
deux articles précédens entraîne la peine de destitution , et une
condamnation d'amende , qui sera prononcée par le tribunal de
police correctionnelle, et qui ne peut être au-dessus de trois
mille francs , sans préjudice de l'action des parties en dommages
et intérêts.
88. Tout agent de change ou courtier destitué en vertu de
l'article précédent , ne peut être réintégré dans ses fonctions.
8g. En cas de faillite, tout agent de change du courtier est
poursuivi comme banqueroutier.
90. Il sera pourvu , par des règlemens d'administration pu
blique, à tout ce qui est relatif à la négociation et transmission
de propriété des effets publics.
TITRE VI.
Des Commissionnaires.
SECTION PREMIERE.
Ces Commissionnaires en général.
91. Le commissionnaire est celui qui agit en son propre nom,
ou sous un nom. social, pour le compte d'un commettant.
92. Les devoirs et les droits du commissionnaire qui agit au
nom d'un commettant , sont déterminés par le Code Napoléon ,
Liv. in , Tit. xni.
g3. Tout commissionnaire qui a fait des avances sur des
marchandises à lui expédiées d'une autre place pour être ven
dues pour le compte d'un commettant , a privilège , pour le
remboursement de ses avances , intérêts et frais , sur la valeur
des marchandises , si elles sont à sa disposition , da^ns ses ma
gasins , ou dans un dépôt public ; ou si , avant qu'elles soient
arrivées , il peut constater , par un connaissement ou par une
lettre de voiture, l'expédition qui lui en a été faite. ^
94. Si les marchandises ont été vendues et livrées pour le
compte du commettant , le commissionnaire se rembourse sur
le produit de la vente, du montant de ses avances , intérêts et
frais , par préférence aux créanciers du commettant.
g5. Tous prêts, avances ou payemens qui pourraient^ être
faits sur des marchandises déposées ou consignées par un indi
vidu résidant dans le lieu du domicile du commissionnaire,
ne donnent privilège au commissionnaire ou dépositaire, qu'au
tant qu'il s'est conformé aux dispositions prescrites par le Code
DES BouHsiw ni rr.wr-rF. 417
Napoléon , Liv. ni , Tit. .\ vu , pour les prêts sur gages ou nan-
tisseinens.
SECTION II.
Des Commissionnaires pour les Transports par terre et par eau*
SECTION III.
Du foiltirier.
TUÏ. Le voiturier est garant de la perte des objets & transpor
ter , hors les cas de la force majeure.
Il est garant des avaries autres que celles qui proviennent du
•vice propre de la chose, ou de la force majeure.
104. Si , par l'effet de la force majeure, le transport n'est pas
effectué dans le délai convenu , il n'y a pas lieu à indemnité
contre le voiturier pour cause de retard.
105. La réception des objets transportés et le payement du
prix delà voiture éteignent toute action contre le voilurier.
106. En cas de refus ou contestation pour la réception des
objets transportés, leur état est vérifié et constaté par des experts
nommés par le président du tribunal de commerce , ou , à son
' défaut , par le juge de paix, et par ordonnnance au pied d'une
requête.
Le dépôt ou séquestre , et ensuite le transport dans un dépôt
public , peut en être ordonné.
La vente peut en être ordonnée en faveur du voilurier, jusqu'à
concurrence du prix de la voiture.
107. Les dispositions contenues dans le présent Titre sont
communes aux maîtres de bateaux, entrepreneurs de diligences
et voitures publiques.
108. Toutes actions .contre le commissionnaire et le voiturier,
à raison de la perte ou de l'avarie des marchandises , sont pre
scrites, ;t)>rès six mois, pour les expéditions faites dans l'intérieur
de la Fianc ;, et après un au, pour celles faites à l'étranger ; le
tout à compter , pour les cas de perte , du jour où le transport
des marchandises aurait dû être effectué , et pour les cas d'ava
ries , du jour où la remise des marchandises aura été faite ; sans
préjudice de* cas de fraude ou d'infidélité.
TITRE VII.
Des Achats et Fentes.
109. Les achats et ventes se constatent ,
Par actes publics ,
Par actes sous signature privée.
Par le bordereau ou arrêté d'un agent de change ou courtier,
dûment signé par les parties ,
Par une facture acceptée ,
Par la correspondance,
Par les livres des parties ,
Par la preuve testimoniale , dans le cas où le tribunal croira
devoir l'admettre.
DES ACHATS ET VENTES. 4l9
TITRE VIII.'
(Loi décrétée le 1 1 septembre 1807.)
SECTION III.
De la Prescription.
189. Toutes actions relatives aux lettres de change, et a ceui
des billets à ordre souscrits par des négocians , marchands ou
banquiers , ou pour faits de commerce , se prescrivent par cinq
ans, à compter du jour du protêt, ou de la dernière poursuite
juridique, s'il n'y a eu condamnation, ou si la dette n'a été
reconnue par acte séparé.
Néanmoins les prétendus débiteurs seront tenus, s'ils en sont
requis , d'affirmer , sous serment , qu'ils ne sont plus redevables:
et leurs veuves , héritiers ou a vaut-cause , qu'ils estiment de
bonne foi qu'il n'est plus rien dû.
DIS lUT.IMF.3iS DE MER.
LIYRE Iî.
Du' Commerce maritims.
(Décrété le i5 septembre 1807, promulgué le 25 septembre 1807.)
TITRE PREMIER.
Des Navires et autres Bâtimens de mer.
190. LES navires et antres bâti mens de mer sont meubles.
Néanmoins ils sont affectés aux dettes du vendeur , et spécia
lement à celles que la loi déclare privilégiées.
191. Sont privilégiées, et dans l'ordre où elles sont rangées,
les dettes ci-après désignées :
1°. Les frais de justice et autres, faits pour parvenir à la vente
et à la distribution du prix ;
s". Les droits de pilotage, tonnage, cale, amarrage et bassin
ou avant-bassin ;
3°. Les gages du gardien, et frais de garde du bâtiment,
depuis son entrée dans le port jusqu'à la vente ;
4°. Le loyer des magasins où se trouvent déposés les agrès et
les apparaux;
5°. Les frais d'entretien du bâtiment et de ses agrès et appa
raux, depuis son dernier voyage et son entrée dans le port ;
6°. Les gages et loyers du capitaine et autres gens de l'équipage
employés au dernier voyage ;
7°. Les sommes prêtées au capitaine pour les besoins du
bâtiment pendant le dernier voyage , et le remboursement du
prix des marchandises par lui vendues pour le même objet ;
8°. Les sommes dues au vendeur, aux fournisseurs et ou
vriers employés à la construction, si le navire n'a point encore
fait de voyage ; et les sommes dues aux créanciers pour four
nitures, travaux, main-d'œuvre, pour radoub, victuailles,
armement et équipement, avant le départ du navire, s'il a déjà
navigué ;
9°. Les sommes prêtées à la grosse sur le corps , .quille , agrès,
apparaux, pour radoub, victuailles, armement et équipement,
avant le départ du navire ; •
10°. Le montant des primes d'assurances faites sur le corps ,'
quille, agrès, apparaux, et sur armement et équipemerlt du
navire, dues pour le dernier voyage ;
11°. Les dommages -intérêts dus aux affréteurs, pour le
défaut de délivrance des marchandises qu'ils ont chargées , ou
43o CODE DE COMMERCE , LIV. II , TIT. T.
pour remboursement des avaries souffertes par lesdites mar«
chandises parla faute du capitaine ou de l'équipage.
Les créanciers compris dans chacun des numéros du présent
article -viendront en concurrence, et au marc le franc, en cas
d'insuffisance du prix.
192. Le privilège accordé aux dettes énoncées dans le précé
dent article , ne peut être exercé qu'autant qu'elles seront justi
fiées dans les formes suivantes :
i°. Les frais de justice seront constatés par les états de frais
arrêtés par les tribunaux compétens ;
2°. Les droits de tonnage et autres, par les quittances légales
d<?s receveurs.
3°. Les dettes désignées par les numéros i, 3, 4 et 5 de'
l'art. 191 , seront constatées par des états arrêtés par le président
du tribunal de commerce;
4°. Les gages et loyers de l'équipage, par les rôles d'arme
ment et désarmement arrêtés dans les bureaux de l'inscription
maritime. .
5°. Les sommes prêtées et la valeur des marchandises vendues
pour les besoins du navire pendant le dernier voyage , par des
états arrêtés par le capitaine, appuyés de procès-verbaux signés
par le capitaine et les principaux de l'équipage , constatant la
nécessité des emprunts;
6° . La vente du navire par un acte ayant date certaine, et les
fournitures pour l'armement , équipement et victuailles du
navire, seront constatées par les mémoires, factures ou états
visés par le capitaine et arrêtés par l'armateur , dont un double
sera déposé au greffe du tribunal de commerce avant le départ
du naVire, ou, au plus tard, dans les dix jours après son
départ ;
7°. Les sommes prêtées à la grosse sur le corps, quille , agrès ,
apparaux , armement et équipement, avant le départ du navire,
seront constatées par des contrats passés devant notaire, ou
sous signature privée , dont les expéditions ou doubles seront
déposés au greffe du tribunal de commerce dans les dix jours
de leur date.
8°. Les primes d'assurance seront constatées par les polices
ou par les extraits des livres des courtiers d'assurance;
9°. Les dommages-intérêts dus aux affréteurs seront constatés
par les jugemeiis, ou par les décisions arbitrales qui seront
intervenues.
ig3. Les privilèges des créanciers seront éteints ,
Indépendamment des moyens généraux d'extinction des
obligations ,
, Parla vente en justice faite dans les formes établies parle
litre suivant ;
Ou lorsqu'après une vente volontaire, le navire aura fait un
voyage en mer sous le nom et aux risques de l'acquéreur, et
sans opposition de la part des créanciers du vendeur.
DES BiTIMENS DE M r.K . f\~\l
ï()4. Un navire est censé avoir fait un voyage en mer,
Lorsque son départ et son arrivée auront été constatés dans
deux ports différens et trente jours après le départ ;
Lorsque, sans être arrivé dans un autre port, il s'est écoulé
plus de soixante jours entre le départ et Je retour dans le même
port-; ou lorsque le navire , parti pour un voyage de long cours,
a été plus de soixante jours en voyage , sans réclamation de la
part des créanciers du vendeur.
ig5. La vente volontaire d'un navire doit être faite par écrit,
et peut avoir lieu par acte public , ou par acte soui signature
privée.
Elle peut être faite pour le navire entier , ou pour une portion
du navire ,
Le navire étant dans le port om en voyage.
196. La vente volontaire d'un navire en voyage ne préjudicie
pas aux créanciers du vendeur,
JEn conséquence, nonobstant la vente, le navire ou son prix
continue d'être le gage desdits créanciers, qui peuvent même,
s'ils le jugent convenable , attaquer la vente pour cause de
fraude. .
TITRE IL
De la Saisie et Trente des Navires.
397. Tous liâtimens de mer peuvent être saisis et vendus
par autorité de justice; et le privilège des créanciers sera purgé,
par les formalités suivantes.
198. Il ne pourra être procédé à la saisie que vingt-quatre
heures après le coin mandement de payer.
199. Le commandement dévia être iàit à la personne du pro-
piiétaire ou à son domicile, s'il s'agit d'une action générale à
exercer contre lui.
Le commandement pourra être fait au capitaine du navire, si
la créance est du nombre de celles qui sont susceptibles de pri
vilège sur le iravire, aux termes de l'article 191.
200. L'huissier énonce dans le procès-verbal ,
Les mini, profession et demeure du créancier pour qui ij
agit ;
Le titre en vertu duquel il procède;
La somme dont il poursuit le payement;
L'élection de domicile faite par le créancier dans le lieu où
siège le tribunal devant lequel la vente doit être poursuivie
et dans le lieu où le navire saisi est amarré;
Les noms du propriétaire et du capitaine ;
Le nom , l'espèce et le tonnage du bâtiment.
Il fait renonciation et la description des chaloupes, canots,
agrès , ustensiles , armes , munitions et provisions.
Il établit un gardien.
43* CODB DE COMMERCE, XIV. II, TII. II,
aoi. Si le propriétaire du navire saisi demeure dans l'arTOn*
flissement du tribunal, le saisissant doit lui faire notifier, dans
le délai de trois jours , copie du procès-verbal de saisie , et le
faire citer devant le tribunal , pour voir procéder à la vente des
choses saisies.
Si le propriétaire n'est point domicilié dans l'arrondissement
du tribunal, les significations et citations lui sont données à la
personne du capitaine du bâtiment saisi , ou , en son absence , a
celui qui représente le propriétaire ou le capitaine; et le délai
de trois jours est augmenté d'un jour à raison de deux myria-
mètres et demi (cinq lieues) de la distance de son domicile.
S'il est étranger et hors de France, les citations et significa
tions sont données ainsi «ju'il est prescrit par le Code de Procé
dure civile , art. 69.
202. Si la saisie a pour objet un bâtiment dont le tonnage soit
au-dessus de dix tonneaux,
II sera fait trois criées et publications des objets en vente. •
Les criées et publications seront faites consécutivement , de
huitaine en huitaine , à la bourse et dans la principale place
publique du lieu où le bâtiment est amarré.
L'avis en sera inséré dans un des papiers publics imprimés
dans le lieu où siège le tribunal devant lequel la saisie se pour
suit ; et , s'il n'y en a pas , dans l'un de ceux qui seraient im
primés dans le département.
ao3. Dans les deux jours qui suivent chaque criée et publica
tion, il est apposé des affiches,
Au grand mât du bâtiment saisi ,
A la porte principal&dn tribunal devant lequel on procède ,
Dans la place publique et sur le quai du port où le bâtiment
est amarré , ainsi qu'à la bourse de commerce.
a<>4. Les criées , publications et affiches doivent désigner
Les nom , profession et demeure du poursuivant,
Les titres en vertu desquels il agit ,
Le montant de la somme qui lui est due,
, L'élection de domicile par lui faite dans le lieu où siège le tri
bunal , et dans le lieu où le bâtiment est amarré ,
Les nom et domicile du propriétaire du navire saisi ,
Le nom du bâtiment , et , s'il est armé ou eu armement , celui
du capitaine ,
Le tonnage du navire ,
Le lieu où il est gisant ou flottant,
Le nom de l'avoué du poursuivant ,
La première mise à prix ,
Les jours des audiences auxquelles les enchères seront reçues.
ao5. Après la première criée, les enchères seront reçues le
jour indiqué par l'affiche.
Le juge commis d'office pour la vente continue de recevoir
les enchères après chaque criée, de huitaine en huitaine, à jour
certain fixé par son ordonnance.
ne L\. VESTE DBS .VAvinr.î. 433
so6. Après la troisième criée, l'adjudication est faîteau plus
«Ffrant et dernier enchérisseur, à l'extinction des feux, sans
autre formalité.
Le juge commis d'office peut accorder une ou deux remises ,
de huitaine chacune.
Elles sont publiées et affichées.
207. Si la saisie porte sur des barques, chaloupes et autres
bàthnens du port de dix tonneaux et.au-des.sous , l'adjudication
sera faite à l'audience, après la publication sur le quai pendant
trois jours consécutifs, avec afliche au raât , on, à défaut, en
autre lieu apparent du bâtiment , et à la porte du tribunal.
Il sera observé un délai de huit jours francs entre la significa
tion de la saisie et la vente.
208. L'adjudication du navire fait cesser les fonctions du capi
taine ; sauf à lui à se pourvoir en dédommagement contre qui de
droit.
209. Les adjudicataires des navires de tout tonnage seront
tenus de payer le prix de leur adjudication dans le délai de
vingt-quatre heures, ou de le consigner, sans frais, au greffe
du tribunal de commerce , à peine d'y être contraints par corp«.
A_défaut de payement ou de consignation, le bâtiment sera
remis en vente, et adjugé trois jours après une nouvelle publi
cation et affiche unique, à la folle enchère des adjudicataires
qui seront également contraints par corps pour le payement du
déficit , des dommages , des intérêts et des frais.
no. Les demandes en distraction seront formées et notifiées"
au greffe du tribunal avant l'adjudicaliou.
Si les demandes en distraction ne sont formées qu'après l'ad
judication, elles seront converties, de plein droit, en opposi-
lions à la délivrance des sommes provenant de la vente.
an. Le demandeur ou l'opposant aura trois joui s pour four
nir ses moyens.
Le défendeur aura trois jours pour contredire.
La cause sera portée à l'audience sur une simple citation
212. Pendant trois jours après celui de l'adjudication! les
opposions a la délivrance du prix seront reçues : passé ce
temps, elles ne seront plus admises.
213. Les créanciers opposans sont tenus de produire au greffe
leurs titres de créance, dans les trois jours qui suivent la som
mation qui leur en est faite par le créancier poursuivant ou par
le tiers saisi ; faute de quoi il sera procédé à la distribution
du prix de la vente , sans qu'ils y soient compris.
214. La collocation des créanciers et la distribution de deniers
sont faites entre les créanciers privilégiés, dans l'ordre prescrit
par 1 article ,91 du Titre i«'; et entre les autres créanciers , au
marc le- franc de leurs créances
ris 1" P°«
2i5. Le bâtiment prêt à faire voile n'est pas saisissable, si ce
19
/(3/i CODE DE COMMERCE, LIT. II, TIT. II.
n'est à -raison de dettes contractées pour le voyage qu'il va
faire; et même, dans ce dernier cas, le cautionnement de ces
dettes empêche la saisie^
Le bâtiment est censé prêt à faire voile lorsque le capitaine
est muni de ses expéditions pour son voyage.
TITRE Ilf.
Des Propriétaires de Navires.
it6. Tout propriétaire de navire est civilement responsable
«les faits du capitaine, pour ce qui est relatif au navire et a
l'expédition.
La responsabilité cesse par l'abandon du navire et du fret,
ïiy. Les propriétaires des navires équipés en guerre ne
ceront toutefois responsables des délits et déprédations commis
rn mer par les gens de guerre qui sont sur leurs navires, ou
par les équipages, que jusqu'à concurrence de la somme pour
iuquelle ils auront donné caution , à moins qu'ils n'eu soient
participans ou complices.
' 218. Le propriétaire peut congédier le capitaine.
Il n'y a pas lieu à indemnité, s'il n'y a convention par écrit.
219. 'Si le capitaine congédié est copropriétaire du navire, il
peut renoncer à la copropriété, et exiger le remboursement du
capital qui la représente.
Le montant de ce capital est détermine par des experts con
venus , ou nommés d'office.
aao. Rn tout ce qui concerne l'intérêt commun des proprié
taires d'un navire, l'avis de la majorité est suivi.
•La majorité se détermine par une portion d intérêt dans le
navire, excédant la moitié de sa valeur.
La ticitation du navire ne peut être accordée que sur la
demande des propriétaires, formant ensemble la moitié ne
l'intérêt total dans le navire, s'il n'y a , par écrit, convention
contraire,
TITRE IV.
Du Capitaine.
M. Tout capitaine , maître ou patron , chargé de la conduite
d'un navire ou autre bâtiment, est garant de .ses fautes , même
légère», dans l'exercice de se» fonction*.
fîa II est responsable des marchandises dont .1 se charge.
Il en fournit une reconnaissance.
Cette reconnaissance se nomme connaissement.
3 II appartient au capitaine de former l'équipage du vais-
, et de choisir et louer les matelots et wtrçs gens de 1 eqm
lit; C.\I>ITAIKE. 4>
page $ ce qu'il fera néanmoins de concert avec les propriétaires ,
lorsqu'il sera dans le lieu de leur demeure.
ai4' Ij6 capitaine tient un registre coté et paraphé par l'un des
juges du tribunal de commerce , ou par le maire ou son adjoint ,
dans les lieux où il n'y a pas de tribunal de commerce.
Ce registre contient
Les résolutions prises pendant le voyage,
La recette et la dépense concernant le navire, et généralement
tout ce qui concerne le fait de sa charge, et tout ce qui peut
donner lieu à un compte à rendre , à une demande à former!
az5. Le capitaine est tenu, avant de prendre charge , de faire
visiter son navire , aux termes et dans les formes prescrits par
les règlemens.
Le procès-verbal dé visite est déposé au greffe du tribunal de
commerce ; il en est délivré extrait au capitaine.
226. Le capitaine est tenu d'avoir à bord
L'acte de propriété du navire ,
L'acte de francisation ,
Le rôle d'équipage ,
Les connaissemens et chartes-parties,
Les procès-verbaux de visite,
Les acquis de payement ou à caution des douanes.
- 337. Le capitaine est tenu d'élre en personne dans son navire,
à l'entrée et à la sortie des ports, havres ou rivières.
328. En cas de contravention aux obligations imposées parles
quatre articles précédens , le capitaine est responsable de tous les
événemens envers les intéressés au navire et au chargement.
229. Le capitaine répond également de tout le dommage qui
peut arriver aux marchandises qu'il aurait chargées sur le tillac
QC son vaisseau sans le consentement par écrit du chargeur.
Cette disposition n'est point applicable au petit cabotage.
a3o. La responsabilité du capitaine ne cesse que par !a preuve
d'obstacles de force majeure.
a3i. Le capitaine et les gens de l'équipage gui sont à bord, ou
qui sur les chaloupes se rendent à bord pour faire voile , ne
peuvent être arrêtés pour dettes civiles , si ce n'est à raison de
celles qu'ils auront contractées pour le voyage ; et même , dans
ce dernier cas , ils ne peuvent être arrêtés , s'ils donnent cau
tion.
a3a. Le capitaine , dans le lieu de la demeure des propriétaires
ou de leurs fondés de pouvoirs , ne peut , sans leur autorisation
spéciale , faire travailler au radoub du bâtiment , acheter des
voiles , cordages et autres choses pour le bâtiment, , prendre à
cet effet de l'argent sur le corps du navire , ni fréter le navire.
a33. Si le bâtiment était frété du consentement des proprié
taires, et que quelques-uns d'eux fissent refus de contribuer aux
frais nécessaires pour l'expédier , le capitaine pourra en ce cas ,
vingt-quatre heures après sommation faite aux refusans de four
nit leur contingent, emprunter à la grosse pour leur compte
/jjfl CODE DR COMMIÎRCTÎ , LIV. Il , TIT. IV.
sur leur portion d'intérêt dans le navire, avec autorisation du
JHS°-
a34> Si, pendant le cours du. voy.ige, il y a nécessité de
radoub, ou d'achat de victuailles, le capitaine, après l'avoir
constaté par un procès-verbal signé des principaux de l'équi
page , pourra , en se faisant autoriser en France par le tribunal
de commerce, ou, à défaut, par le juge de paix , chez, l'étranger
par le consul français , ou , à défaut , par le magistrat des lieux ,
emprunter sur le corps et quille du vaisseau , mettre en gage
ou vendre des marchandises jusqu'à concurrence de la somme
que les besoins constatés exigent.
Les propriétaires , ou le capitaine qui les représente , tiendront
compte des marchandises vendues , d'après le cours des mar
chandises de même nature et qualité dans le lieu de la décharge
du navire, à l'époque de son arrivée.
i35. Le capitaine , avant son départ d'un port étranger ou des
colonies françaises pour revenir en France, sera tenu d'envoyer
à ses propriétaires ou à leurs fondés de pouvoirs , un compte
signé de lui contenant l'état de son chargement , le prix des
marchandises de sa cargaison , les sommes par lui empruntées,
les noms et demeures des préteurs.
a36. Le capitaine qui aura, sans nécessité, pris de l'argent
sur le corps, avitaillement on équipement du navire , engagé ou
vendu des marchandises on des victuailles , ou qui aura employé
dans ses comptes des avaries et des dépenses supposées , sera
responsable envers l'armement , et personnellement tenu du
remboursement de l'argent ou du payement des objets, sans
préjudice de la poursuite criminelle , s'il y a lieu.
287. Hors le cas d'innavigabilitc légalement constatée, le
capitaine ne peut , à peine de nullité de la vente , vendre le
navire sans un pouvoir spécial des propriétaire.1!.
a38. Tout capitaine de navire , engagé pour un voyage , est
tenu de l'achever, à peine de tous dépens, dommages-intérêts
envers les propriétaires et les affréteurs.
î3g. Le capitaine qui navigue à profit commun sur le char
gement , ne peut faire aucun trafic ni commerce pour son
compte particulier , s'il n'y a convention contraire.
240. En cas de contravention aux dispositions mentionnées
dans l'article précédent, les marchandises embarquées par le
capitaine pour son compte particulier , sont confisquées au
profit des autres intéressés.
a4i- Le capitaine ne peut abandonner son navire pendant le
voyage , pour quelque danger que ce soit , snns l'avis des offi
ciers et principaux de l'équipage; et, en ce cas, il est tenu de
sauver avec lui l'argent, et'ce qu'il pourra des marchandises
les plus précieuses de son chargement , sous peine d'en répondre
en son propre nom.
Si les objets ainsi tirés du navire sont perdus par quelque cas
foituit , le capitaine en demeurera déchargé.
BU n.lFITAlKS. 4^7
a42- Le capitaine est tenu, dans les Vingt-quatre heures fie
son arrivée , de faire \iser son registre , et ne faire son rapport.
Le rapport doit énoncer
Le lieu et le temps de son départ ,
La route qu'il a tenue,
Les hasards qu'il a courus,
Les désordres arrivés dans le navire, et toutes les circon
stances remarquables de son voyage.
243. Le rapport est fait au greffe devant le président du
tribunal de commerce.
Dans les lieux où il n'y a pas de tribunal île commercé, le
rapport esl fait au juge de paix de l'arrondissement.
r Le juge de paix qui a reçu le rapport est tenu de l'envoyer,
sans délai , au président du tribunal de commerce le plus voisin.
Dans l'un et l'autre cas, le dépôt en est fait au greffe du tri
bunal de commerce.
244- Si le capitaine aborde clans un port étranger , il est tenu
de se présenter au consul de France ,jle lui faire un rapport , et
de prendre.un certificat constatant l'époque de son armée et de
son départ, l'état et la nature de son chargement.
245. Si, pendant le cours du voyage, le capitaine est obligé
de relâcher dans un port français, il est tenu de déclarer au
président du tribunal de commerce du lieu les causes de sa
relâche.
Dans les lieux où il n'y a pas de tribunal de commerce la
déclaration est faite au juge de paix du canton. '
Si la relâche forcée a lieu dans un port étranger, la déclaration
est faite au consul de France , ou à son défaut au magistrat
du lieu. r
246. Le capitaine qui a fait naufrage, et qui s'est sauvé seul
ou avec partie de son équipage , est tenu de se présenter devant
le juge du lieu, ou , à défaut de juge, devant toute autre autorité
civile , d'y faire son rapport , de le faire vérifier par ceux de sou
équipage qni se seraient sauvés et se trouveraient avec lui et
d'en lever expédition.
247. Pour vérifier le rapport du capitaine ~le juge reçoit l'in
terrogatoire des gens de l'équipage , et s'il est possible, des
passagers, sans préjudice des autres preuves.
Les rapports non vérifiés ne sont point admis à la décharge
du capitaine, et ne font point foi en justice, excepté dans le
cas où le capitaine naufragé s'est sauvé seul dans le lieu où il a.
lait son rapport.
La preuve des faits contraires est réservée aux parties
248. Hors les cas de péril imminent, le capitaine ne peut
décharger aucune marchandise avant d'avoir fait son rapport
a peine de poursuites extraordinaires contre hù:
249. Si les victuailles du, bâtiment manquent pendant le
voyage, le capitaine, en prenant l'avis des principaux de l'équi
page , pourra contraindre ceux qui auront des vivres en parti
438 CODE JIE COMMERCE, UT. IT , TIT. IV.
culier de les mettre en commun , à ïa charge de leur en payer la
valeur.
TITRE V.
De l'Engagement et des Loyers des Matelots et
Gens de l'équipage.
îSo. Les conditions d'engagement du capitaine et des hommes
d'équipage d'un navire sont constatées par le rôle d'équipage,
ou par les conventions des parties.
a5i. Le capitaine elles gens de l'équipage ne peuvent, sous
aucun prétexte, charger dans le navire aucune marchandise pour
leur compte, sans la permission des propriétaires et sans en
payer le fret, s'ils n'y sont autorisés par Rengagement.
a5a. Si le voyage est rompu par le fait des propriétaires,
capitaine ou affréteurs , avant le départ du, navire, les matelots
loués au voyage ou au mois sont payés des journées par eux
employées à l'équipement du navire. Ils retiennent pour indem
nité les avances reçues.
Si les avances ne sont pas encore payées , ils reçoivent , pour
indemnité , un mois de leurs gages convenus.
Si la rupture arrive après le voyage commencé , les mate
lots loués au voyage sont payés en entier aux termes de leur
convention.
Les matelots loués au mois reçoivent leurs loyers stipulés
pour le temps qu'ils ont servi , et en outre , pour indemnité ,
la moitié de leurs gages pour le resté de la durée présumée du
voyage pour lequel ils étaient engagés.
Les matelots loués au voyage ou au mois, reçoivent en
outre, leur conduite de retour jusqu'au lieu du départ du
navire , à moins que le capitaine , les propriétaires ou affré
teurs, ou l'officier d'administration, ne leur procurent leur
embarquement sur un autre navire revenant audit lieu de
leur départ.
a53. S'il y a interdiction de commerce avec Je heu de la
destination du navire, ou si le navire est arrêté par ordre du
gouvernement avant le voyage commencé.
Il n'est dû aux matelots que les journées employées a équi
per le Bâtiment.
a54. Si l'interdiction de commerce ou l'arrêt du navire arrive
pendant le cours du voyage,
Dans le cas d'interd!iction , les matelots sont payés a pro
portion du temps qu'ils auront servi;
Dans le cas de l'arrêt , le loyer des matelots engagés au mois
court pour moitié pendant le temps de l'arrêt.
Le loyer des matelots engagés au voyage est payé aux termes
de leur engagement.
a55. Si le voyage est prolongé , le prix des loyers des mate
DE L'EHGAGEMBNT DES MATELOTS. 43fl
lots engagés au voyage est augmenté à proportion de la pro
longation.
î5G. Si la décharge du navire se fait volontairement dans un
lieu plus rapproché que celui qui est désigné par l'affrélemenl ,
il ne leur est fait aucune diminution.
*6j. Si les matelots sont engagés au profit ou au fret , if
ne leur est dû aucun dédommagement ni journées pour la
rupture , le retardement ou la prolongation de voyage occa
sionnés par fore* majeure.
Si la rupture , le retardement ou la prolongation arrivent
par le fait des chargeurs , les gens de l'équipage ont part au-s
indemnités qui sont adjugées au navire.
Ces indemnités sont partagées entre les propriétaires (Tu
navire et les gens de l'équipage dans la même proportion que
l'aurait été le fret.
Si l'empêchement arrive par le fait du capitaine ou des pro-
Friétaires , ils sont tenus des indemnités dues aux gens do
équipage.
' a58. En cas de prise , de bris et naufrage, avec perte entière
du navire et des marchandises , les matelots ne peuvent pré
tendre aucun loyer.
Ils ne sont point ttnus de restituer ce qui leur a été avancé
sur leurs loyers.
289. Si quelque partie du navire est sauvée, les matelots
engagés au voyage ou au mois sont payés de leurs loyers échus
sur les débris du navire qu'ils ont sauvé.
Si les débris ne suffisent pas, ou s'il n'y a que des marchan
dises sauvées , ils sont payés de leurs loyers subsidiairement
sur le fret.
260. Les matelots engagés au fret sont payés de leurs
loyers seulement sur le fret , à proportion de ceîui que reçoit
le capitaine.
261. De quelque manière que les matelots soient -lottes , ili
sont payés des journées par eux employées à sauver les débris
et les effets naufragés.
" 262. Le matelot est payé de ses loyers, traité et pansé aux
dépens du navire, s'il tombe malade pendant Je voyage, ou
s'il est blessé au service du navire.
zR3. Le matelot est traité et pansé aux dépens du navire et
du chargement , s'il est blessé en combattant contre les enne
mis et les pirates.
164. Si le matelot , sorti du navire sans autorisation , est
blessé à terre , les frais de ses pansement et traitement sont
à sa charge : il pourra même être congédié par le capitaine.
Ses loyers , en ce cas , ne lui feront payés qu'à proportion
du temps qu'il aura servi.
a65. En cas de mort d'un matelot pendant le voyage , si le
matelot est engagé au mois , ses loyers sont dus à sa succession
jusqu'au jour de son décès.
44° CODE DE COMMERCE , LIV. II , TIT. Y.
Si le matelot est engagé au voyage , la moitié de ses loyers
est due s'il meurt en allant ou au port d'arrivée.
Le total de ses loyers est dû , s'il meurt en revenant.
Si le matelot est engagé au profit ou au fret , sa part entière
est due s'il meurt le voyage commencé.
Les loyers du matelot tué en défendant le navire , sont dus
en entier pour tout le voyage , si le navire arrive à bon port.
466. Le matelot , pris dans le navire et fait esclave , ne peut
i-ien prétendre contre le capitaine , les propriétaires ni les
affréteurs, pour le payement de son rachat.
Il est payé de ses loyers jusqu'au jour où il est pris et fuit
esclave.
267. Le matelot pris et fait esclave , s'il a été envoyé en mer
ou à terre pour le service du navire , a droit à l'entier paye
ment de ses loyers.
Il a droit au payement d'une indemnité pour son rachat , si
le navire arrive à bon port.
268. L'indemnité est due par les propriétaires du navire ,
si le matelot a été envoyé en mer ou à terre pour le service
du navire.
L'indemnité est due par les propriétaires du navire et du
chargement , si le matelot a été envoyé en mer ou à terre
pour le service du navire cl du chargement.
269. Le montant de l'indemnité est fixé a 600 francs.
Le recouvrement et l'emploi en seront faits suivant les
formes déterminées par le gouvernement , dans un règlement •
relatif au rachat des captifs.
270. Tout matelot qui justifie qu'il est congédié sans cause
•valable , a droit à une indemnité contre le capitaine.
L'indemnité est fixée au tiers des loyers, si le congé a lieu
avant le voyage commencé.
L'indemnité est fixée à la totalité des loyers et aux frais du
retour, si le congé a lien pendant le cours du voyage.
Le capitaine ne peut , dans aucun des cas ci-dessus, répéter le
montant de l'indemnité contre les propriétaire* du navire.
Il n'y a pas lieu à indemnité , si le matelot est congédié avant
la clôture du rôle d'équipage.
Dans aucun cas le capitaine ne peut congédier un matelot
dans les pays étrangers.
271. Le navire et le fret sont spécialement affectés aux loyers
des matelots.
27». Toutes les dispositions concernant les loyers , pansement
«t rachat des matelots, sont communes aux officiers et à tous
autres gens de l'équipage.
DBS CHiBTE«-Fi»TIEJ. .;.',:
TITRE VI.
Des Charles-parties , Ajfrélemens ou Nolisscmens.
278. Toute convention pour louage d'un vaisseau , appelée
charte-partie, affrètement ou nolissemenl , doit être rédigée par
coiit.
Elle énonce
Le nom et le tonnage du navire ,
Le nom du capitaine,
Les noms du fréteur et de l'affréteur ,
Le lieu et le temps convenus pour la charge et pour la décharge ,
Le prix du fret ou nolis ,
Si 1 affrètement est total ou partiel,
L'indemnité convenue pour les cas de retard.
274. Si le temps de la charge et de la décharge du navire
n'est point fi*é par les conventions des parties , il est réglé sui
vant l'usage des lieux.
275. Si le navire est frété au mois , et s'il n'y a convention
contraire , le fret court du jour où le navire a fait voile.
176. Si, avant le départ du navire, il y a interdiction de com
merce avec le pays pour lequel il est destiné , les conventions
«ont résolues sans dommages-intérêts de part ni d'autre.
Le chargeur est tenu des frais de la charge et de la décharge
de ses marchandises.
277. S'il existe une force majeure qui n'empêche que pour
un temps la sortie du navire, les conventions subsistent, et il
n'y a pas lieu à dommages-intérêts à raison du retard.
Elles subsistent également , et il n'y a lieu à aucune augmen
tation de fret, si la force majeure arrive pendant le voyage.
278, Le chargeur peut , pendant l'arrêt du navire , faire dé
charger ses marchandises à ses frais, à condition de les recharger
on d'indemniser le capitaine.
179. Dans le cas de blocus du port pour lequel le navire est
destiné , le capitaine est tenu , s'il n'a des ordres contraires , de
se rendre dans un des ports voisins de la même puissance où il
lui sera permis d'aborder.
380. Le navire, les agrès et apparaux, le fret et les marchan
dises chargées , sont respectivement affectés à l'exécution d«
conventions des parties.
TITRE VII.
Du Connaissement.
a8t . Le connaissement doit exprimer la nature et la quantité,
ainsi que let espèces ou qualité» des objets à transporter.
&'\2 CODE DE CO.tIMEBCE , L1V. II , HT. TH.
II indique
Le nom du chargeur ,
Le nom et l'adresse de celui à <{ui l'expédition est faite,
Le nom et le domicile du capitaine ,
Le nom et le tonnage du navire,
Le lien du départ et celui de la destination.
Il énonce le prix du fret.
Il présente en marge les marques et numéros des objets à
transporter.
Le connaissement peut être à ordre , ou au porteur , ou à per
sonne 'dénommée.
282. Chaque connaissement est fait en quatre originaux au
inoins ;
Un pour le chargeur ,
Un pour celui à qui les marchandises sont adressées ,
Un pour le capitaine ,
Un pour l'armateur du bâtiment.
Les quatre originaux sont signés par le chargeur et par le
capitaine , dans les vingt-quatre heures après le chargement.
Le chargeur est tenu de fournir au capitaine , dans le même
délai , les acquits des marchandises chargées.
288. Le connaissement rédigé dans la forme ci dessus pre
scrite, fait foi entre toutes les parties intéressées au chargement,
et entre elles et les assureurs.
284- En cas de diversité entre les connaissemens d'un même
chargement , celui qui sera entre les mains du capitaine fera foi ,
s'il est rempli de la main du chargeur , ou de celle de son com
missionnaire ; et celui qui est présenté par le chargeur ou le
cosignataire sera suivi , s'il est rempli de la main du capitaine.
285. Tout commissionnaire ou consignataire qui aura reçu les
marchandises mentionnées dans les connaissemens ou chartes-
parties, sera tenu d'en donner reçu au capitaine qui le deman
dera , à peine de tous dépens , dommages-intérêts , même de
ce>ix de retardement.
TITRE VIII.
Du Fret ou Nolis.
286. Le prix du loyer d'un navire ou autre bâtiment de mer
est appelé/re/ on nolis.
Il est réglé par les conventions des parties;
II est constaté par la charte-partie ou par le connaissement ;
II a lieu pour la totalité ou pour partie du bâtiment, pour un
voyage entier ou pour un temps limité , au tonneau , au quintal ,
à forfait, ou à cueillette, avec désignation du tonnage du vais
seau.
287. Si le nayire est loué en totalité, et que l'affréteur ne lui
DU t-nzT ou «oui. <f-i'l
(>..,•.;,, p;:s toute sa charge, le capilaine ne peut prendre d'autres
luarchandises sans le consentement de l'affréteur.
L'affréteur profite du fret des marchandises qui complètent
le chargement du navire qu'il a entièrement affrété.
388. L'affréteur qui n'a pas chargé la quantité de marchandises
portée par la charte-partie, est tenu de payer le fret en entier,
et pour le chargement complet auquel il s est engagé.
S'il en charge davantage, il paye le fret de l'excédant sur le
prix réglé par la charte-partie.
Si cependant l'affréteur, sans avoir rien chargé, rompt le
voyage avant le départ, il payera en indemnité, au capîtïiin«,
la moitié du fret convenu par la charte-partie pour la totalité du
chargement qu'il devait faire.
Si le navire a reçu une partie de son chargement, et qu'il
parte à non-charge, le fret entier sera dû an capitaine.
189. Le capitaine qui a déclaré le navire d'un plus grand port
qu'il n'est, est tenu des dommages-intérêts envers l'affréteur.
290. N'est réputé y avoir erreur en la déclaration du tonnage
d'un navire , si l'erreur n'excède un quarantième , ou si la dé
claration est conforme au certificat de jauge.
agi. Si le navire est chargé à cueillette, soit au quintal, au
tonneau , ou à forfait , le chargeur peut retirer ses marchandises
avant le départ du navire , en payant le demi-fret.
Il supportera les frais de charge , ainsi que ceux de décharge
et de rechargement des autres marchandises qu'il faudrait dé
placer , et ceux du retardement.
193. Le capitaine peut faire mettre à terre, dans le lieu du
chargement , les marchandises trouvées dans son navire , si elles
ne lui ont point été déclarées, ou en prendre le fret au plus
haut prix qui sera payé dans le même lieu pour les maichamuscs
de même nature.
298. Le chargeur qui retire ses marchandises pendant le
voyage, est tenu de payer le fret en entier et tous les fiaia de
déplacement occasionnés par le déchargement : si les marchan
dises sont. retirées pour cause des faits ou des fautes du,capi-'
taine, celui-ci est responsable de lous les frais.
ag4- Si le navire est arrêté au départ , pendant la route , ou au'
lieu da sa décharge, par le fait de l'affréteur , les frais du retar
dement sont dus par l'affi éteur•;.
Si , ayant été frété pour l'aller et le retour , le navire fait son
retour sans chargement ou avec, un chargement incomplet, le
fret entier est dû au capitaine, ainsi que l'intérêt du retardement,
agS. Le capitaine est lenu des dommages-intérêts envers l'af
fréteur , si, par son fait, le navire a été arrêté ou retardé au
départ , pendant sa route, ou au lieu de sa décharge.
Ces dommages-intérêts sont réglés par des experts.
Syfi. Si le capitaine est contraint de faire radouber le navire,
pendant le voyage , l'affréteur est tenu d'atlendre , ou de payer
le fret en entier.
444 CODE 11£ COMMERCE , LIV. II , TIT. VIII.
Dans le cas où le navire ne pourrait être radoubé , le capitaine
est tenu d'en louer un autre.
Si le capitaine n'a pu louer un autre navire, le fret n'est dû
qu'à proportion de ce que le voyage est avancé.
297. Le capitaine perd son fret, et répond des dommages-
intéréts de l'affréteur , si celui-ci prouve que , lorsque le navire
a fait voile, il était hors d'état de naviguer.
La preuve est admissible nonobstant et contre les certificats
de visite au départ.
298. Le fret est dû pour les marchandises que le capitaine a
été contraint de vendre pour subvenir aux victuailles , radoub
et autres nécessités pressantes du navire , en tenant par lui
compte de leur valeur au prix que le reste, ou autre pareille
marchandise de même qualité , sera vendu au lieu de la décharge ,
£Î le navire arrive à bon port.
Si le navire se perd , le capitaine tiendra compte des mar
chandises sur le pied qu'il les aura vendues , eu retenant égale
ment le fret porté aux conhaissemens.
199. S'il arrive interdiction de commerce avec .le pays pour
lequel le navire est en route, et qu'il soit obligé de revenir avec
son chargement, il n'est dû au capitaine que le fret de l'aller ,
quoique le vaisseau ait été affrété pour l'aller et le retour.
3oo. Si le vaisseau est arrêté dans le cours de son voyage par
l'ordre d'une puissance ,
II n'est dû aucun fret pour le temps de sa détention, si le
navire est affrété au mois ; ni augmentation de fret , s'il est loué
au voyage.
La nourriture elles loyers de l'équipage pendant la détention
«"u navire, sont réputés 'avaries.
Soi . Le capitaine est payé du fret des marchandises jetées à la
mer pour le salut commun, à la charge de contribution.
3oa. Il n'es* dû aucun fret pour les marchandises perdues par
naufrage on échouement, pillées par des pirates ou prises par
Jes ennemis.
Le capitaine est tenu de restituer le fret qui lui aura été
avancé , s'il n'y a convention contraire.
3o3. Si le navire et les marchandises sont rachetés, ou si le»
marchandises sont sauvées du naufrage, le capitaine est payé
du fret jusqu'au lieu de la prise ou du naufrage.
Il est payé du fret entier en contribuant au rachat, s'il con
duit les marchandises au lieu de leur destination.
3o4- La contribution pour le rachat se fait sur le prix courant
des marchandises au lieu de leur décharge, déduction faite des
frais, et sur la moitié du navire et du fret.
Les loyers des matelots n'entrent point en contribution.
3o5. Si le consigaataire refuse de recevoir les marchandises,
lé capitaine peut, par autorité de justice, en faire vendre pour
Payement de son fret, et faire ordonner le dépôt du surplus.
If paye
! y a insuffisance, il conserve son recours contre le chargeur.
S'ilv
DU PBBT OU KOLIS. 445
3o6. Le capitaine ne peut retenir les marchandises dans son
navire faute de payement de son fret ;
II peut, dans le temps de la décharge, demander le dépôt en
mains tierces jusqu'au payement de son fret.
807. Le capitaine est préféré, pour son fret, sur les marchan
dises de son chargement, pendant quinzaine après leur déli
vrance , si elles n'ont passé en mains tierces.
3o8. En cas de faillite des chargfurs ou réclamateurs avant
l'expiration de la quinzaine, le capitaine est privilégié sur tous
les créanciers pour le payement de son fret et des avaries qui lui
sont dues.
3og. En aucun cas , le chargeur ne peut* demander de diminu
tion sur le prix du fret.
3io. Le chargeur ne peut abandonner pour le fret les mar
chandises diminuées de prix , ou détériorées par leur vice propre
ou par cas fortuit.
Si toutefois des futailles contenant vin, huile, miel et autre»
liquides, ont tellement coulé qu'elles îteient videsou presque vides,
Icsdites futailles pourront être abandonnées pour le fret.
TITRE IX.
(Décrété le 1 5 septembre 1807.)
TITRE X.
Des Assurances.
SECTION PREMIERE.
Du Contrat d'assurance , de saforme et Je son objet.
33i. Le contrat d'assurance est rédigé par écrit.
Il est daté du jour auquel il est souscrit.
Il y est énoncé si c'est avant ou après midi.
Il peut être fait sous signature privée.
Il ne peut contenir aucun blanc.
Il exprime
Le nom et le domicile de celui qui fait assurer , sa qualité de
propriétaire ou de commissionnaire,
Le nom et la désignation du navire ,
Le nom du capitaine ,
Le lieu où les marchandises ont été on doivent être char
gées , . . . ...
Le port d'où ce navire a du ou doit partir,
Les ports ou rades dans lesquels il doit charger ou décharger,
Ceux dans lesquels il doit entrer ,
La nature et la valeur ou l'estimation des marchandises ou
objets que l'on fait assurer ,
Les temps auxquels les risques doivent commencer et finir ,
La somme assurée,
La prime ou le coût de l'assurance ,
La soumission des parties à des arbitres , en cas de con
testation , si elle a été convenue ,
Et généralement toutes les autres conditions dont les parties
sont convenues. . •-. • , •
333. La même police peut contenir plusieurs assurances , soit
à raison des marchandises, soit à raison du taux de la prime ,
soit à ra'ison des différens assureurs.
334. L'assurance peut avoir pour objet ,
Lé corps et quille dn vaisseau , vide ou chargé , armé ou non
armé , seul ou accompagné ,
Les agrès et apparaux ,
Les arméniens ,
Les victuailles ,
Les sommes piêtées à la grosse,
Les marchandises du chargement , et toutes autres choses
ou valeurs estimables a prix d'argent, sujettes aux risques de
la navigation.
335. L'assurance peut être faite sur le tout ou sur une partie
('«•idits objets conjointement ou séparément.
DES ASSUKASCKS. 449
Elle peut êire faite en temps de paix ou en telnps de guerre ,
avant ou pendant le voyage du vaisseau.
Elle peut ilre faite pour l'aller et le retour , ou seulement
pour l'un des deux , pour le voyage entier , ou pour un temps
limité ;
Pour tous voyages et transports par mer , rivières et canaux
navigables.
336. En cas de fraude dans l'estimation des effets assurés, rn
cas de supposition ou de falsification , l'assureur peut faire pro
céder à la vérification et estimation des objets, sans préjudice
de toutes autres poursuites , soit civiles, soit criminelles.
337. Les chargemens faits aux Echelles du Levant , aux côtes
d'Afrique et autres parties du monde, pour l'Europe , peuvent
être assurés , sur quelque navire qu'ils aicJU lieu , sans désigna
tion du navire ni du capitaine.
Les marchandises elles-mêmes peuvent , en ce cas , être assu
rées sans désignation de leur nature et espèce.
Mais la police doit indiquer celui à qui l'expédition est fait»
ou doit être consignée , s'il n'y a convention contraire dans la
police d'assurance.
338. Tout effet dont le prix est stipulé dans le contrat en
monnaie étrangère , est évalué au prix; que la monnaie stipulée
vant en monnaie de France, suivant le cours à l'époque de la
signature de la police.
33p. Si la valeur des marchandises n'est point fixée par le
contrat , elle peut être justifiée par les factures ou par les
livres : à défaut, l'estimation en est faite suivant le prix cou
rant au temps et au lieu du chargement , y compris tous le»
droits payés et les frais faits jusqu'à bord.
340. Si l'assurance est faite sur le retour d'un pavs où le
commerce ne se fait que par troc , et que l'estimation des
marchandises ne soit pas faite par la police, elle sera réglée
sur le pied de la valeur de celles qui ont été données en échange ,
en y joignant les frais de transport.
341. Si le contrat d'assurance ne règle point le temps des ris
ques , les risques commencent et finissent dans le temps réglé
par l'article 3a8 pour les contrats à la grosse.
34î- L'assureur peut faire réassurer par d'autres les effets qu'il
a assurés.
L'assuré peut faire assurer le coût de l'assurance.
La prime de réassurance peut être moindre ou plus forte que
celle de l'assurance.
343. L'augmentation de prime qui aura été stipulée en temps
de paix pour le temps de guerre qui pourrait survenir , et
dont la quotité n'aura pas été déterminée par les contrats
d'assurance , est réglée par les tribunaux , en ayant égard aux
risques ,-aux circonstance» et aux stipulations d« chaque police
d'assurance.
45o COIVE DE COMJIEHCE, LIV. II, TIT. I.
344- En cas de perte des marchandises assurées et chargées ,
pour le compte du capitaine , sur le vaisseau qu'il commande , le
capitaine est tenu de justifier aux assureurs l'achat des mar
chandises , et d'en fournir un connaissement signé par deux des
principaux de l'équipage.
3/i5. Tout homme de l'équipage et tout passager qui appor
tent des pays étrangers des marchandises assurées en France ,
sont tenus d'en laisser un connaissement dans les lieux où le
chargement s'effectue , entre les mains du consul de France ,
et , à défaut , entre les mains d'un Français notable négociant ,
ou du magistrat du lieu.
346. Si l'assureur tombe en faillite lorsque le risque n'est pns
encore fini , l'assuré peut demander caution , ou la résiliation
du contrat.
L'assureur a le même droit en cas de faillite de l'assuré.
347- Le contrat d'assurance est nul , s'il a pour objet
Le fret des marchandises existantes à bord du navire ,
Le profit espéré des marchandises,
Les loyers des gens de mer ,
Les sommes empruntées à la grosse ,
Les profits maritimes des sommes prêtées à< la grosse.
348. Toute réticence, toute fausse déclaration de la part de
l'assuré, toute différence entre le contrat d'assurance et le con
naissement , qui diminueraient l'opinion du risque ou en chan
geraient le sujet , annulent l'assurance.
L'assurance est nulle, même dans le cas où la réticence, la
fausse déclaration , ou la différence , n'auraient pas influé sur le
dommage on la perte de l'objet assuré.
SECTION II.
TITRE XI.
(Décrété le i5 sept. 1807.)
Des Avaries.
897. Toutes dépense* extraordinaires faites pour lé navire et
les marchandises, conjointement ou séparément.
Tout dommage qui arrive aux navires et aux marchandises ,
depuis leur chargement et départ jusqu'à leur retour et déchar
gement,
Sont réputés avaries.
898. A défaut de conventions spéciales entre toutes les par
ties , les avaries sont réglées conformément aux dispositions
ci-après.
Sgg. Les avaries sont de deux classes , avaries grosses ou com
munes , et avaries simples ou particulières.
4oo. Sont avaries communes ,
\°. Les choses données par composition et à titre de rachat
du navire et des marchandises ;
a°. Celles qui sont jetées à la mer;
3°. Les câbles ou mâts rompus ou coupés;
4°. Les ancres et autres effets abandonnés pour le salut com
mun ;
5°. Les dommages occasionnés par le jet aux marchandises
restées dans le navire;
fi°. Les pansement et nourriture des matelots blessés en dé
fendant le navire ; les loyer et nourriture des matelots pendant
la détention , quand le navire est arrêté en voyage par ordre
d'une puissance , et pendant les réparations des dommage!
volontairement soufferts pour le salut commun, si le navire est
affrété au mois ;
7°. Les frais du déchargement pour alléger le navire et entrer
dans un havre ou dans une rivière , quand le navire est contraint
dr le faire par tempête ou par la poursuite de l'ennemi ;
8°. Les frais faits pour remettre à flot le navire échoué dans
rinlention d'éviter fa perte totale ou la prise;
Et en général , les dommages soufferts volontairement et le»
t>ES AVAJIIES. fij
dépenses faites d'après délibérations motivées, pour le bien et
salut commun du navire et des marchandises, depuis leur char
gement et départ jusqu'à leur retour et déchargement.
4oi. Lrs avaries communes sont supportées par les marchan
dises et par la moitié du navire et du fret, au marc le franc de
Ja valeur.
4oa. Le prix des marchandises est établi par leur valeur au
lieu du déchargement.
4o3. Sont avaries particulières ,
i". Le dommage arrivé aux marchandises par leur vice pro
pre , par tempête , prise , naufrage ou échouement ;
2e. Les frais faits pour les sauver;
3°. La perte des cables , ancres , voiles , mâts , cordages , cau
sée par tempête-on autre accident de mer ;
Les dépenses résultant de toutes relâches occasionnées soit
par la perte fortuite de ces objets, soit par le besoin d'avitaille-
ment , soit par voie d'eau à réparer ;
4°. La nourriture et le loyer des matelots pendant la déten
tion, quand le navire est arrêté en voyage par ordre d'une puis
sance, et pendant les réparations qu'on est obligé d'y faire, si le
navire est affrété au voyage; .. . ,
5°. La nourriture et le loyer des matelots pendant la quaran-
taine , que 1 • navire soit loué au voyage ou au mois;
Et en général , les dépenses faites et le dommage souffert pour
le navire seul , ou pour les marchandises seules , depuis leur
chargement et départ jusqu'à leur retour et déchargement.
404. Les avaries particulières sont supportées et payées parle
propriétaire de la chose qui a essuyé le dommage ou occasionné
la dépense.
405. Les dommages arrivés aux marchandises, faute par le
capitaine d'avoir bien fermé les écoulilles , amarré le navire ,
fourni de bons guindages , et par tous autres accidens provenant
de la négligence du capitaine ou de l'équipage, sont également
des avaries particulières supportées par le propriétaire des mar
chandises , mais pour lesquelles il a son recours contre le capi
taine , le navire et le fret.
406. Les lamanages, louages , pilotages , pour entrer dans les
havres ou rivières , ou pour en sortir , les droits de congés ,
visites ^rapports , tonnes , balises, ancrages et autres droits de
navigation , ne sont point avaries; mais ils sont de simples frais
à la charge du navire.
407. En cas d'abordage de navires , si l'événement a été pure
ment fortuit , le dommage est supporté , sans répétition , par
celui des navires qui l'a éprouvé.
Si l'abordage a été fait par la faute de l'un des capitaines , le
dommage est payé par celui qui l'a causé.
S'il y a doute dans les causes de l'abordage, le dommage
est réparé à frais communs , et par égale portion par les navire»
qui l'ont fait et souffert. ' ; ,. ,
20
^58 CODE l)B COMMERCE , I.IV. II , TIT. XII.
Dans ces deux derniers cas , l'estimation du dommage est faite
par experts.
408. Une demande pour avaries n'est point recevahle si
ljavarie commune n'excède pas un pour cent de la valeur cu
mulée du navire et des marchardises , et si l'avarie particulière
n'excède pas aussi un pour cent de la valeur de la chose endom
magée.
409. La clause franc d'avaries affranchit les assureurs de
toutes avaries, soit communes, soit particulières, excepté dans
tes cas qui donnent ouverture au délaissement ; et , dans ces
cas, les assurés ont l'option entre le délaissement et l'exercice
d'action d'a.varie.
TITRE XII.
}'--* - •'.
Du Jet et de la Contribution.
410. Si , par tempête ou par la chasse de l'ennemi, le capitaine
te croit obligé , pour le salut du navire , de jeter en mer une
partie de son chargement, de couper ses mâts ou d'abandonner
ses ancres , il prend l'avis des intéressés au chargement qui se
trouvent dans le vaisseau , et des principaux de l'équipage. ,
S'il y a diversité d'avis , celui du capitaine et des principaux
dé l'équipage est suivi.
• 411. Les choses les moins nécessaires, les plus pesantes et de
moindre prix , sont jetées les premières , et ensuite les marchan
dises du premier pont au choix du capitaine , et par l'avis des
principaux de l'équipage. , , '.
4 12. Le capitaine est tenu de rédiger par écrit la délibération,
aussitôt qu'il en a les moyens.
La délibération exprime
Les motifs qui ont déterminé le jet ,
Les objets jetés ou endommagés.
Elle présente la signature des délibérans , oji les motifs de
leur refus de signer.
Elle est transcrite sur le registre.
' 4i3. Au premier port où le navire abordera , le capitaine est
tenu , dans les vingt-quatre heures de sou arrivée , d'affirmer lef
faits contenus dans la délibération transcrite sur le registre.
4i4. L'état des pertes et dommages est fait dans le lieu du
déchargement du navire , à la diligence du capitaine et par
experts. ,
Les experts sont nommés par le tribunal de commerce , si le
déchargement se fait dans un port français.
' Dans les lieux où il n'y a pas de tribunal de commerce, Ie5
experts sont nommés par le juge de paix.
'• Ils sont nommés par le consul de France,. et, à son défaut ,
'par le magistrat du lieu , si la décharge se fait dans un port
étranger.
DU JET ET T)B I. \ COITTRIBVTIOK. /t'|i
Les experts prêtent serment avant d'opérer.
415. Les marchandises jetées sont estimées suivant le prix
courant du lieu du déchargement ; leur qualité est constatée par
la production des connaissemens, et des factures s'il y en a.
416. Les experts nommés en vertu de l'article précédent font
la répartition des pertes et dommages.
La répartition est rendue exécutoire par l'homologation du
tribunal.
Dans les ports étrangers , la répartition est rendue exécutoire
par le consul de France , ou , à son défaut , par tout tribunal
eompétent sur les lieux. , ,
417. La répartition pour le payement des pertes et dommages
est faite sur les effets jetés et sauvés, et sur moitié du navire
et du fret , à proportion de leur valeur au lieu du déchargement.
418. Si la qualité des marchandises a été déguisée par le con
naissement , et qu'elles se trouvent d'une plus grande valeur,
elles contribuent sur le pied de leur estimation , si elles sont
sauvées;
Elles sont payées d'après la qualité désignée par le connaisse
ment , si elles sont perdues.
Si les marchandises déclarées sont d'une qualité inférieure à
celle qui est indiquée par le connaissement , elles contribuent
d'après la qualité indiquée par le connaissement , si elles sont
sauvées ;
Elles sont payées sur le pied de leur valeur, si elles sont jetée»
ou endommagées.
419. Les munitions de guerre et de bouche, et les hardes des
gens de l'équipage, ne contribuent point au jet; la valeur de
celles qui auront été jetées sera payée par contribution sur
tous les. autres effets.
420. Les effets dont il n'y a pas de connaissement ou déclaration
du capitaine, ne sont pas payés s'ils sont jetés; ils contribuent
s'ils sont sauvés.
421. Les effets chargés sur le tillac du navire contribuent s'il*
sont sau,vés.
S'ils sont jetés, ou endommagés par le jet, le propriétaire
n'est point admis à former une demande en contribution; il ne
peut exercer son recours que contre je capRaine.
4» 2. Il n'y_ a lieu à contribution pour raison du dommage
arrivé au navire , que dans le cas où le dommage a été fait pour
faciliter le jet.
4a3. Si le jet ne sauve le navire, il n'y a lieu à aucune contri-.
bution. •
Les marchandises sauvées ne sont point tenues du payement
ni du dédommagement de celles qui ont été jetées ou endom
magées.
4a4- Si le jet sauve le navire, et si le navire, en continuant
sa route , vient à se perdre ,
Le» effets sauvés contribuent au jet sur le pied de leur valeur,
/iC>a CODE DE COMMERCE, LIV. II, TIT. XII.
TITRE XIV.
Fins de non-recevoii:
435. Sont non recevables
Toutes actions contre le capitaine et les assureurs , pour
dommage arrivé à la marchandise , si elle a été reçue sans pro
testation ;
Toutes actions contre l'affréteur, potir avarie, si le capi
taine a livré les marchandises et reçu son fret sans avoir pro
testé;. ,
Toutes actions en indemnité pour dommages causés par
l'abordage dans un lieu où le capitaine a pu agir, s'il n'a
point fait de réclamation.
436. Ces protestations et réclamations sont nulles , si elles
ne sont faites et signifiées dans les vingt-quatre heures , et
si dans le mois de leur date elles ne sont suivies d'une demanda
en justice.
LITRE III.
. Des Faillites .et des Banqueroutes,
(Décrété le 12 septembre 1807, promulgué le pa septembre 1807.)
DISPOSITIONS GÉNÉRALES.
437. TOUT commerçant qui cesse ses payemens est en élat
de faillite.
438. Tout commerçant failli qui se trouve dans l'un des cas
de faute grave ou de fraude prévus par la présente loi , est en
élat de banqueroute.
43g II y a deux espèces de banqueroutes :
.la banqueroute simple : elle sera jugée par les tribunaux
correctionnels ;
La banqueroute frauduleuse : elle sera jugée par les cours de
justicei • criminelle.
W * /i> '. *•'!»
• , , .• '» !*»:• ' ; . r
(II:
i l•
<6a CODE DE COMMEBCÏ , LIV. Itl , HT. I.
TITRE PREMIER,
. De la Faillite.
CHAPITRE PREMIER.
De F Ouverture de la Faillite.
44<>- Tout failli sera lejin , dans les trois jours de la cessa
tion de payemens , d'en faire la déclaration au greffe du
tribunal de commerce ; le jour où il aura cessé ses payemens
sera compris dans ces trois jours.
_ En cas de faillite d'une société en uom collectif, la déclara
tion du failli contiendra le nom et l'indication du domicile de
chacun des associés solidaires.
44 1- L'ouverture de la faillite est déclarée par le tribunal
de commerce : son époque est fixée , soit par la retraite du
débiteur , soit par la clôture de ses magasins , soit par la
date de tous actes constatant le refus d'acquitter ou de payer
des engagemens de commerce.-
Tous les actes ci-dessus mentio.nnés ne constateront nénn-
moins l'ouverture de la faillite que lorsqu'il y aura cessation
de payemens ou déclaration du failli.
44*' Le failli , à compter du jour, de la faillite, est dessaisi,
de plein d/oit , de l'àdministranoii de tdus ses biens.
443- Nul ne peut acquérir privilège ni hypothèque sur les
biens du failli, dans les dix jours qui précèdent l'ouverture
de la faillite.
444. Tous actes translatifs de propriétés immobilières , faits
par le failli , à titre gratuit , dans les dix jours qui pré
cèdent l'ouverture de la faillite, sont nuls et sans effet rela
tivement à la masse des créanciers ; tous a-ctes du raême genre,
à titre onéreux, sont susceptibles d'être annulés, sur la de
mande des créanciers, s'ils paraissent aux juges porter de»
caractères de fraude.
445. Tous actes ou engagomens pour fait de commerce
contractés par le débiteur dans lès dix jours qui précèdent
l'ouverture de la faillite, sont présumés frauduleux , quant
au failli : ils sont nuls , lorsqu'il est prouvé qu'il y a fraude de
la part des autres rontractans.
446. Toutes sommes payées, dans les dix jours qui pré
cèdent l'ouverture de la 'faillite, pour dettes commerciale»
«on échues, sont rapportées, "j, •
44y. Tous actes ou payemens faits en fraude des créanciers
«ont nuls.
448. L'ouverture de la faillite rend exigibles lès-dettes pas
sives non échues : à l'égard des effets de commerce par les
J1B I.V FAILLITE. 4^3
quels le failli se trouvera être l'un des obligés , les antres
obligés ne seront tenus que de donner caution pour le paye
ment k l'échéance , s'ils n'aiment mieux payer immédiate
ment.
CHAPITRE IL
De l'apposition des Scellés.
449- Dès que le tribunal de commerce aura connaissance
de la faillite, soit par la déclaration du failli, soit par la re
quête de quelque créancier, soit par la notoriété publique, il
ordonnera l'apposition des scellés : expédition du jugement
sera sur-le-champ adressée au juge de paix.
450. Le juge de paix pourra aussi apposer les scellés , sur
la notoriété acquise.
451. Les scellés seront apposés sur les magasins , comptoirs ,
caisses , porte-feuilles , livres , registres , papiers , meubles et
effets du failli.
45?.. Si la faillite est faite par des associés réunis en sociéré
collective, les scellés seront apposés, non seulement dans 1<"
principal manoir de la société , mais dans le domicile séparé
de chacun des associés solidaires.
453. Dans tous les cas, le juge de paix adressera , sans délai ,
au tribunal de commerce , le procès-verbal de l'apposition des
scellés. , , ,
CHAPITRE III.
De la Nomination du Juge-commissaire et des slgens
de la Faillite.
454. Par le même jugement qui ordonnera l'apposiiion des
scellés, le tribunal de commerce déclarera l'époque de l'ouver
ture de la faillite; il nommera un de ses membres commissaire
de la faillite, et un ou plusieurs agens , suivant l'importance de
la faillite, pour remplir, sous la surveillance du commissaire, les
fonctions qui leur sont attribuées par la présente loi.
Dans le cas où les scellés auraient été apposés par le juge de
paix, sur la notoriété acquise, le tribunal se conformera au
surplus des dispositions ci-dessus prescrites, dès qu'il aura con
naissance de la faillite.
455. Le tribunal de commerce ordonnera , en même temps,
ou le dépôt de la personne du failli dans la maison d'arrêt pour
nettes, ou la garde de sa personne par un officier de police ou
de justice, ou par un gendarme.
Il ne pourra , en cet état , être reçu contre le failli d'écrou ou
recommandation , en vertu d'aucun jugement du tribunal de
commerce.
4fl'l COfcE DE COMMERCE , LIV. III , TIT. I.
456. Les agens que nommera le tribunal pourront être
choisis parmi les créanciers présumés, ou tous autres, qui
offriraient le plus de garantie pour la fidélité de leur gestion.
Nul ne pourra être nommé agent deux fois dans le cours de la
même année, à moins qu'il ne soit créancier.
457. Le jugement sera affiché et inséré par extrait dans les
i'ournaux, suivant le mode établi par l'article 683 du Code de
'rocédure civile.
Il sera exécutoire provisoirement, mais susceptible d'opposi
tion ; savoir, pour le failli, dans les huit jours qui suivront
celui de l'affiche; pour les créanciers présens ou représentés , et
pour tout autre intéressé , jusques et y compris le jour du
procès-verbal constatant la vérification des créances ; pour les
créanciers en demeure , jusqu'à l'expiration du dernier délai qui
leur aura été accordé.
458. Le juge-commissaire fera, au tribunal de commerce, le
rapport de toutes les contestations que la faillite pourra faire
naître , et qui seront de la compétence de ce tribunal.
Il sera chargé spécialement d'accélérer la confection du bilan,
Ja convocation des créanciers, et de surveiller la gestion de la
failli! e, soit pendant la durée de la gestion provisoire des
agens , soit pendant celle de l'administration des syndics pro
visoires ou définitifs.
45g. Les agens nommés par le tribunal de commerce gére
ront la faillite sous la surveillance du commissaire , jusqu'à
la nomination des syndics : leur gestion provisoire ne pourra
durer que quinze jours au plus, à moins que le tribunal ne
trouve nécessaire de prolonger cette agence tîe quinze autres
jours pour tout délai.
460. lies agens seront révocables par le tribunal qui les aura
nommés.
461 • Les agens ne pourront faire aucune fonction avant d'avoir
prêté serment, devant le commissaire, de bien et fidèlement
s'acquitter des fonctions qui leur seront attribuées.
CHAPITRE IV.
Des Fonctions préalables îles Agens , et fies premières
Dispositions à t'égard du Failli.
(r) Les Iribunanx tic commerce étant la loi ; ils ne doivent donc pas connaître
des tribunaux d'exception, ne doivent île la vente nVs immeubles d'tio failli.
juger que les matières dont la connais - (C. de cass., 3o cet. 1810.) F. l'art. 459
iaoc« leur ett expressément «animée par du Code H»pol on.
4C6 CODE DE COMMERCE, LIT, III, TH. I.
CHAPITRE V.
Du Bilan.
470. Le failli qui aura, avant la déclaration de sa faillite ,
préparé son bilan , ou état passif et actif de ses affaires , et qui
l'aura gardé par-devers lui , le remettra aux ageus dans les
vingt-quatre heuies de leur entrée en fonctions.
471 Le bilan di Via contenir l'énuméialion et l'évaluation de
tous les effets mobilieis et immobiliers du débiteur, l'état des
detHs actives et passives, le tableau des profits et des pertes,
le tableau des dépenses; le bilan'devra être certifié véiitable,
daté et signé par le débiteur.
472. Si, à l'époque de l'rntrée en fonctions des agens , le
failli n'avait pas préparé le bilan , il sera tenu , par lui ou par
son fondé de pouvoir , suivant les cas prévus par les articles
468 et 4^9, de procéder à la rédaction du bilan , en présence
des agens ou de la personne qu'ils auront proposée.
Les livres et papiers du failli lui seront , à cet effet , com
muniqués sans déplacement.
473. Dans tous les cas où le bilan n'aurait pas été rédigé,
soit par le failli, soit par un fondé de pouvoir , les agens pro
céderont eux-mérnes à la formation du bilan , an moyen des
livres et papiers du failli, et au moyen des informations et
rensi ignemens qu'ils pourront se procurer auprès de la femme
du failli, «le ses enfans, de SPS commis et autres employés.
474- Le juge-commissaire pouira aussi, soit d'office, soit
sur la demande d'un ou de plusieurs créanciers, ou raéjiie de
l'agent , interroger les individus désignés dans l'article précé
dent , à l'cxcepiion de In femme et des enfans du failli , tant
sur ce qui concerne la formation du bilan que sur les causes et
les circonstances de sa faillite.
475. Si le failli vient à décéder après l'ouverture de sa faillite,
ça veuve on ses onfans pourront se présenter pour suppléer
leur auteur dans la formation du bilan , et pour toutes les autres
obligations imposées au failli par la présente loi; à leur défaut,
les agens procéderont.
CHAPITRE VI.
Des Syndics provisoires,
SECTION PREMIERE.
De la Nomination des Syndics provisoires.
476. Dès que le bilan aura été remis par les agens an com
missaire , celui-ci dressera , dans trois jours pour tout délai ,
DE IA F\ILLITt. 4^7
la liste des créanciers, qui sera remise au tribunal de com
merce, et il les fera convoquer par lettres, affiches et insertion
clans les journaux.
477. Même avant la confection du bilan , le commissaire
délégué pourra convoquer les créanciers , suivant l'exigence
des cas.
478. Les créanciers susdits se réuniront , en présence du
commissaire, aux jour et lieu indiqués par lui.
479. Toute personne qui se présenterait comme créancier i
cette assemblée , et dont le titre serait postérieurement, reconnu
supposé de concert entre elle et le failli, encouira les peines
portées contre les complices de banqueroutiers frauduleux.
480. Les créanciers réunis présenteront au juge-commissaire
une liste triple du nombre des syndics provisoires qu'ils esti
meront devoir être nommés; sur cette liste, le tribunal de
commerce nommera.
SECTION II.
De la Cessation desfonctions des Agent,
481. Dans les vingt-quatre heures qui suivront la nomination
des syndics provisoires , les agens cesseront leurs fonctions , et
rendront compte aux syndics, en présence du commissaire, de
toutes leurs opérations et de l'état de la faillite.
482. Après ce compte rendu, les syndics continueront les
opérations commencées par les agens , et seront chargés pro
visoirement de toute l'administration de la faillite , sous la sur
veillance du juge-commissaire.
SECTION III.
Des Indemnités pour les Agens.
483. Les agens, après la reddition de leur compte, auront
droit à une indemnité , qui leur sera payée par les syndics
provisoires.
484- Cette indemnité sera réglée selon les lieux et suivant la
nature de la faillite, d'après les bases qui seront établies par un
règlement d'administration publique.
485. Si les agens ont été pris parmi les créanciers , ils "*
recevront aucune indemnité.
4G8 CODE DE COMMERCE , JLIV. III , TJT. I.
CHAPITRE VII.
Des Opérations des Syndics provisoires.
SECTION PREMIERE.
De la Levée des Scellés , et de l'Inventaire.
486. Aussitôt après leur nomination, les syndics provisoires
requerront la levée des scellés , et procéderont a l'inventiare des
biens du failli. Ils seront libres de se faire aider, pour l'estima
tion , par qui ils jugeront convenable. Conformément à l'ar
ticle 937 du Code de Procédure civile , cet inventaire se fera par
les syndics à mesure que les scellés seront levés, et le juge de
paix y assistera , et le signera à chaque vacation.
487. Le failli sera présent ou dûment appelé à la levée des
scellés, et aux opérations de l'inventaire.
488. En toute faillite, les agens, syndics provisoires et défi
nitifs , seront tenus de remettre, dans la huitaine de leur entrée
en fonctions, a« magistrat de sûreté dé l'an ondissement , un
mémoire ou compte sommaire de l'état apparent de la faillite,
de ses principales causes et circonstances , et des caractères
qu'elle paraît avoir.
jSij Le magistral de sûreté (i) pourra , s'il lejuge convenable,
se transporter au domicile du failli ou dés faillis, assister à la
rédaction du bilan, de l'inventaire et des autres actes de la
faillite , se faire donner tous les renseignemens qui en résul
teront, et faire en conséquence les actes ou poursuites néces
saires ; le tout d'office et sans frais. W
4go. S'il présume qu'il y a banqueroute simple ou frauduleuse,
s'il y a mandat d'amener , de dépôt ou d'arrêt décerné contre le
failli , il en donnera connaissance, sans délai, au juge-commis
saire du tribunal de commerce ; en ce cas , ce commissaire ne
pourra proposer, ni le tribunal accorder de sauf-conduit au
failli.
SECTION II.
De la fente des Marchandises cl Meulles, et des Recouvrement.
491. L'inventaire terminé, les marchandises, l'argent, les
titres actifs , meubles et effets du débiteur , seront remis aux
syndics , qui s'en chargeront au pied dudit inventaire.
(i) Lee magislrals de sùreté'scnt inp- minelle , par des juges d'instruction et
priméi. Leurs ToncLtoni «ont remplie! , par le procureur impérial ou son sublti-
conformément au Code d'iuslruclioa cri tul, (Loi du 20 avril 1810.)
DE I.\ FAILLITE. 4fi9
4p2. Les syndics pourront, sons l'autorisation du commissaire,
procéder au recouvrement des dettes actives du failli.
Ils pourront aussi procéder à la venle de ses effets et mar
chandises , soit par la voie des enchères publiques , par l'en
tremise des courtiers et à la bourse, soit à l'amiable, à leur
choix.
4g3. Si le failli a obtenu un sauf-conduit , les syndics pourront
l'employer pour faciliter et éclairer leur gestion ; ils fileront le»
conditions de son travail.
494- A compter de l'entrée en fonctions des agens et ensuite
des syndics, toute action civile intentée, avant la faillite, contre
la personne et les biens mobiliers du failli, par un créancier
privé, ne pourra être suivie que contre les agens et les syndics ,
et toute action qui serait intentée après la faillite, ne pourra
l'être que contre les agens et les syndics.
4g5. Si les créanciers ont quelq'ue motif de se plaindre de»
opérations des syndics, ils en référeront au commissaire, qui
statuera , s'il y a lieu , ou fera son rapport au tribunal de
commerce.
496. Les deniers provenant des ventes et des reconvremen»
seront versés, sous la déduction des dépenses et fiais, dans une
caisse à double serrure. Une des clefs sera remise au plus âgé
des agens ou syndics , et l'autre à celui d'entre les créanciers que
le commissaire aura préposé à cet effet.
497. Toutes les semaines , le bordereau de situation de la
caisse de la faillite sera remis au commissaire, qui pourra, sur
la demande des syndics, et à raison des circonstances, ordonner
le versement de tout ou partie des fonds à la caisse d'amortisse'-
ment , ou entre les mains du délégué de cette caisse dans les
départemens, à la charge de faire courir, au profit de la masse,
les intérêts accordés aux sommes consignées à celte même
caisse.
4g8. Le retirement des fonds versés à la caisse d'amortissement
se fera en vertu d'une ordonnance du commissaire.
SECTION III.
Des Actes conservatoires.
499. A compter de leur entrée en fonction les agens , et
ensuite les syndics , seront tenus de faire tous actes pour la
conservation des droits du failli sur ses débiteurs.
Ils seront aussi tenus de requérir l'inscription aux hypothè
ques sur les immeubles des débiteurs du failli , si elle n'a été
requise par ce dernier, et s'il a des titres hypothécaires. L'in
scription sera reçue au nom des agens et des syndics , qui join
dront à leurs bordereaux un extrait des jugemêns qui les auront
nommés.
500. Ils seront tenus de prendre inscription , au nom de la
47° COUS t>F. fiOMMÏRCK , 1IV. III, TJT. t.'
niasse des créanciers, sur les immeubles du failli dont ils connaî
tront l'existence. L'inscription sera reçue sur un simple borde
reau énonçant qu'il y a faillite, et relatant la date du jugement
par lequel ils auront été nommés.
SECTION IV.
De la Vérification des créances.
5oi. La vérification des créances sera faite sans délai; le
commissaire veillera à ce qu'il y soit procédé diligemment, à
mesure que les créanciers se présenteront.
5oa. Tous les créanciers du failli seront avertis, à têt effet ,
par les papiers publics et par lettres des syndics, de se pré
senter , dans le délai de quarante jours , par eux ou par leurs
fondés de pouvoir aux syndics de la faillite; de leur déclarer à
quel titre et pour quelle somme ils sont créanciers , et de leur
remettre leurs litres de créance, ou de les déposer au greffe du
tribunal de commerce. Il leur en sera donné récépissé.
5o3. La vérification des créances sera faite contradictoirement
entre le créancier ou son fondé de pouvoir et les syndics , et en
présence du juge-commissaire, qui eu dressera procès-verbal.
Cette opération auia lieu dans les quinze jours qui suivront le
délai fixé par l'article précédent.
5o4- Tout créancier dont la créance aura été vérifiée et
affirmée, pourra assister à la vérification des autres créances,
et fournir tout contiedit aux véiifications faites ou à faire.
505. Le procès-verbal de vérification énoncera la représenta
tion des titres de créance , le domicile des créanciers et de leurs
fondés de pouvoir.
Il contiendra la description sommaire des titres , lesquels
seront rapprochés des registres du failli.
Il mentionnera les surcharges, ratures et interlignes.
Il exprimera que le porteur est légitime créancier de la
Somme par lui réclamée.
Le commissaire pourra, suivant l'exigence de» cas, demander
aux créanciers la représentation de leurs registres, ou l'extrait fait
par les juges de commerce du lieu, en vertu d'un compulsoire;
il pourra aussi , d'office, renvoyer devant le tribunal de com
merce, qui statuera sur son rapport.
506. Si la créance n'est pas contestée, les syndics signeront,
sur chacun des titres , la déclaration suivante :
Atlmis an passif de \a failli'e Je ***, pont la somme de.. .
le..-. Le visa du commissaire sera mis au bas de la déclaration.
607. Chaque créancier, dans le délai de huitaine, après que
sa créance aura élé vérifiée, sera tenu d'afurmer, entre les
mains du commissaire, que ladite créance est sinrère et véritable.
5o8. Si la ciéance est contes ée en tout ou en partie, le juge-
commissaire , sur la réquisition des syndics , pourra ordonner la
IIS l.A *MLLÏTB. 4?*
représentation des titres du créancier, et le dépôt de ses titres
au gn'ffp du tribunal de commerce. 11 pourra même , sans qu'il
soit besoin de citation, renvoyer les parties, à bref délai, devant
le tribunal die commerce, qui jugera sur son rapport.
5og. Le tribunal de commerce pourra ordonner qu'il soit
fait , devant le commissaire , enquête sur les faits , cl que les
personnes qui pourront fournir des renseignernens soient à cet
effet citées par-devant lui.
5io. A l'expiration des délais fixés pour les vérifications des
créances , les syndics dresseront un procès-verbal contenant les
noms de ceux des créanciers qui n'auront pas comparu. Ce
procès-verbal , 'clos par le commissaire, les établira en demeure.
5l i. Le tribunal de commerce, sur le rapport du commissaire,
fixera, par jugement, un nouveau délai pour la vérification.
- Ce délai sera déterminé d'après la dislance du domicile du
créancier en demeure, de manière qu'il y ait un jour par
chaque distance de trois myriamètrf s : à l'égard des créanciers
résidant hors de France , on observera les délais prescrits par
l'article yî du Code de Procédure civile.
5 12. Le jugement qui fixera le nouveau délai sera notifié aur
créanciers , au moyen des formalités voulues par l'article 683 du
Code de Procédure civile ; l'accomplissement de ces formalités
vaudra signification à l'égard des créanciers qui n'auront pas
comparu ; sans que , pour cela , la nomination des syndics
définitifs soit retardée.
5r3. A défaut de comparution et affirmation dans le délai fixé
par le jugement , les défaillais ne seront pas compris dans les
répartitions à faire.
Toutefois la voie de l'opposition leur sera ouverte jusqu'à la
dernière distribulion des deniers inclusivement, mais sans que
les défaillans, quand même ils seraient des créance, s inconnus,
puissent rien prétendre aux répartitions consommées, qui, à
leur égard, seront réputées irrévocables, et sur lesquelles ils
seront entièrement déchus de la part qu'ils aui aient pu pré
tendre.
CHAPITRE VIII.
Des Syndics définitifs et de leurs Fonctions.
SECTION PREMIERE.
De l'Assemblée des Créancier.'! dont les créances sont vérifiées
et affirmées.
5i4. Dans les trois jours après l'expiration des délais prescrits
popr l'affirmation des créanciers connus, les créanciers dont
les ciéances ont été admises , seront convoqués par les syndics
provisoires. • - i
4;î CODE DE COMMERCE , HT. III, TIT. I.
515. Aux lieu, jour et heure qui seront fixés par le commis
saire, l'assemblée se formera sous sa présidence; il n'y sera
. admis que des créanciers reconnus, ou leurs fondés de pouvoir.
516. Le failli sera appelé à cette assemblée : il devra s'y pré
senter en personne, s'il a obtenu un sauf-conduit; et il ne
pourra s'y faire représenter que pour des motifs valables , el
approuvés par le commissaire.
617. Le commissaire vérifiera les pouvoirs de ceux qui s'y
présenteront comme fondés de procuration ; il fera rendre
compte en sa présence, par les syndics provisoires, de l'état de
• là faillite , des formalités qui auront été remplies , et des opéra
tions qui auront eu lieu : le failli sera entendu.
5i8. Le commissaire tiendra procès-verbal de ce qui aura été
dit et décidé dans cette assemblée.
SECTION IL
Du Concordat.
5ig. Il ne pourra être consenti de traité entre les créanciers
délibérans et le débiteur failli, qu'api es l'accomplissement des
formalités ci-dessus prescrites.
Ce traité ne s'établira que par le concours d'un nombre de
créanciers formant la majorité , et représentant , en outre , par
leurs titres de créances vérifiées, les trois quarts de la totalité
des sommes dues , selon l'état des créances vérifiées et enregis
trées , conformément à la Section iv du Chapitre vu ; le tout à
peine de nullité.
5ao. Les créanciers hypothécaires inscrits et ceux nantis d'un
gage n'auront point de voix dans les délibérations relatives au
concordat.
5l i. Si l'examen des actes, livres et papiers du failli, donne
quelque présomption de banqueroute, il ne pourra être fait
aucun traité entre le failli et les créanciers, à peine de nullité :
le commissaire veillera à l'exécution de la présente disposi
tion.
5za. Le concordat, s'il est consenti, sera , à peine de nullité,
signé séance tenante : si la majorité des créanciers présens con
sent au concordat, mais ne forme pas les trois quarts en somme,
la délibération sera remise à huitaine pour tout délai.
5a3. Les créanciers opposans au concordat seront tenus de faire
signifier leurs oppositions aux syndics et au failli dans huitaine
pour tout délai.
5a4- Le traité sera homologué dans la huitaine du jugement
sur les oppositions. L'homologation le rendra obligatoire pour
tous les créanciers, et conservera l'hypothèque à chacun d'eux
sur les immeubles du failli ; à cet effet , les syndics seront tenus
de faire inscrire aux hypothèques le •jugement d'homologation,
à moins qu'il n'y ait été dérogé par le concordat.
I)F. r..l FAILLITE. 473
5i5. L'homologation étant signifiée aux syndics provisoires ,
ceux-ci rendront leur compte définitif au failli, en présence du
commissaire; ce compte sera débattu et arrêté. En cas de con
testation , le tribunal de commerce prononcera : les syndics
remettront ensuite au failli l'universalité de ses biens , ses
livres , papiers , effets.
Le failli donnera décharge ; les fonctions du commissaire et
des syndics cesseront , et il sera dressé du tout procès-verbal par
le commissaire.
5a6. Le tribunal de commerce pourra , pour cause d'incon-
duite ou de fraude, refuser l'homologation du concordat; et,
dans ce cas , le failli sera en prévention de banqueroute , et
renvoyé, de droit, devant le magistrat de sûreté, quiiera tenu
de poursuivre d'office.
S'il accorde l'homologation , le tribunal déclarera le failli
excusable, et susceptible d'être réhabilité aux conditions exjai-
mées au Titre ci-après , de la Réhabilitation.
SECTION III.
De l'Union des Créanciers.
5ay. S'il n'intervient point de traité, les créanciers assemblés
formeront, à la majortié individuelle des créanciers présens ^ un
contrat d'union ; ils nommeront un ou plusieurs syndics défini
tifs : les créanciers nommeront un caissier , chargé de recevoir
les sommes provenant de toute espèce de recouvrement. Les
syndics définitifs recevront le compte des syndics provisoires ,
ainsi qu'il a été dit pour le compte des agens à l'article 481.
5a8. Les syndics représenteront la masse des créanciers ; ils
procéderont à la vérification du bilan , s'il y a lieu.
Ils poursuivront, en vertu du contrat d'union , et sans autres
titres authentique^, la vente des immeubles du failli , celle de ses
marchandises et effets mobiliers , et la liquidation de ses dettes
actives et passives; le tout sous la surveillance du commissaire, .
'et sans qu'il soit besoin d'appeler le failli.
5ag. Dans tous les cas, il sera , sous l'approbation du com
missaire, remis au failli et à sa famille les vétetnrns, hardes et
meubles nécessaires à l'usage de leurs personnes. Cette remise
se fera sur la proposition des syndics , qui en dresseront
l'état.
530. S'il n'existe pas de présomption de banqueroute, le failli
aura droit de demander,"à titre de se ours, une somme sur ses
biens : les syndics en proposeront la quotité, et le tribunal, sur
le rapport du commissaire , la' fixera , en proportion des besoins
et de l'étendue de la famille du failli , de sa bonne foi , et du
plus ou moins de perte qu'il fera supporter à ses créanciers.
531. Toutes les fois qu'il y aura union de créanciers, le
commissaire du tribunal de commerce lui rendra compte de»
4j4 CODE DE COMMERCE, J.1V. III, TIT. I.
circonstances. Le tribunal prononcera, sur son rapport, comme ,
il est dit à la Section il du présent Chapitre, si le failli est
ou non excusable, et susceptible d'être réhabilité.
En cas de refus du tribunal de commerce , le failli sera en
prévention de banqueroute, et renvoyé, de droit, devant le
magistrat de sûreté, comme il est dit à l'article 626.
CHAPITRE IX.
Des différentes Espèces de Créanciers , et de leurs Droits
en cas defaillite,
SECTION PREMIÈRE.
Dispositions générales. ,
532. S'il n'y a pas d'action en expropriation des immeubles,
formée avant la nomination des syndics définitifs, eux seuls
seront admis à poursuivre la vente; ils seront tenus^d'y pro
céder dans huitaine, selon la forme qui sera indiquée ci-
après.
533. Les syndics présenteront au commissaire l'état des créan
ciers se prétendant privilégiés sur les meubles ; et le commis
saire autorisera le payement de ces créanciers sur les premiers
déni,.-.;, rentrés. £'il y a des créanciers contestant le privilège,
le ti ibunal prononcera ; les frais seront supportés par ceux dont
la demande aura été rejetée , et ne seront pas au compte de la
niasse.
534. Le créancier porteur d'engagemens solidaires entre le
failli et d'autres coobligés qui sont en faillite, participera aux
distributions dans toutes les masses , jusqu'à son parfait et entier
payement.
535. Les créanciers du failli qui seront valablement nantis par
des gages , ne seront inscrits dans la masse que pour mémoire.
536. Les syndics seront autorisés à retirer les gages au profit
de la faillite, en remboursant la dette.
par ! . , .
sera recouvré par les syndit ,
créance, le créancier nanti viendra à contribution pour le sur
plus.
538. Les créanciers garantis par un cautionnement seront
compris dans la niasse, sous la déduction des sommes qu ils
auront reçues de la caution ; la caution sera comprise dans la
même masse pour tout ce qu'elle aura payé à la décharge du
failli.
DE LA FAILLI». . 4?5
SECTION II.
Des Droits des Créanciers hypothécaires.
CHAPITRE X.
De la 'Répartition entre les Créanciers, et de la Liquidation
du Mobilier. #.
558. Le montant de l'actif mobilier du failli, distraction faite
des frais et dépenses de l'administration de la faillite, du secours
qui a été accordé au failli, et des sommes payées aux privi
légiés, sera réparti entre tous les créanciers, au marc le franc
de leurs créances vérifiées et affirmées.
55g. A cet effet, les syndics remettront, tous les mois, au
commissaire , un état de situation de la faillite, et des deniers
existans en caisse ; le commissaire ordonnera , s'il y a lieu , une
répartition entre les créanciers , et en fixera la quotité.
560. Les créanciers seront avertis des décisions du commis
saire, et de l'ouverture de la répartition.
561. Nul paiement ne sera fait que sur la représentation du
titre constitutif de la créance.
Le caissier mentionnera sur le titre le payement qu'il effec
tuera : le créancier donnera quittance en marge de l'état de
répartition.
_ 56». Lorsque la liquidation sera terminée, l'union des créan
ciers sera convoquée à la diligence des syndics , sous la prési
dence du commissaire ; les syndics rendront leur compte , et '
sou reliquat formera la dernière répartition.
4j8 CODE DE COMMERCE , LIV. III, TIT. I.
5fi3. L'union pourra , dans tout état de cause, se faire auto
riser par le tribunal de commerce, le failli dûment appelé , à
traiter à forfait des droits et actions dont le recouvrement n'au
rait pas été opéré , et à les aliéner; en ce cas , les syndics feront
tous les actes nécessaires.
CHAPITRE XI.
Du Mode de vente des Immeubles du Failli.
56/(. Les syndics de l'union , sous l'autorisation du commis
saire, procéderont à la vente des immeubles suivant les formes
prescrites par le Code Napoléon pour la vente des biens des
mineurs.
555. Pendant huitaine après l'adjudication , tout créancier
aura droit de surenchérir. La surenchère ne pourra être au-
dessous du dixième du prix principal de l'adjudication.
TITRE II.
De la Cession de Biens.
5fi6. La cession de biens , par le failli, est volontaire ou judi
ciaire.
567. Les effets de la cession volontaire se déterminent par les
conventions entre le failli et les créanciers.
5(5w. La cession judiciaire n'éteint point l'action des créan
ciers sur les biens que le failli peut acquérir par la suite ; elle
n'a d'autre effet que de soustraire le débiteur à la contrainte
par corps.
56(j. Le failli qui sera dans le cas de réclamer la cession judi
ciaire sera tenu de former sa demande au tribunal , qui se fera
remettre les titres nécessaires : la demande sera insérée dans les
papiers publies, comme il est dit à l'article 683 du Code de
Procédure civile.
070. La demande ne suspendra l'effet d'aucune poursuite,
sauf au tribunal à ordonner, parties appelées, qu'il y sera sursis
provisoirement.
571.- Le failli admis au bénéfice de cession sera tenu de faire
ou de réitérer sa cession «n personne et non par procureur, ses
créanciers appelés , à l'audience du tribunal de commerce de
son domicile; et, s'il n'y pas de tribunal de commerce, à la
maison commune, un jour de séance. La déclaration du failli
jera constatée , dans ce dernier cas , par le procès-verbal de
l'huissier, qui sera signé par le maire.
672. Si le débiteur est déteuu , le jugement qui l'admettra au
bénéfice de cession, ordonnera son extraction, ayec les précau
DE LA CESSTOS DE BIENS. /Jyj)
lions en tel cas requises et accoutumées , à l'effet de faire sa
déclaration conformément à l'article précédent.
673. Les nom, prénoms, profession el demeure du débiteur,
seront insérés dans des tableaux à ce destinés, placés dans
l'auditoire du tribunal de comraer^p de son domicile , ou du
tribunal civil qui en fait les fondions, dans le lieu des séances
de la maison commune, et à la bourse.
674. En exécution du jugement qui admettra le débiteur au
bénéfice de cession , les créanciers pourront faire vendre les
biens meubles et immeubles du débiteur; et il sera procédé à
cette vente dans les formes prescrites pour les ventes faites par
union de créanciers.
575. Ne pourront être admis au bénéfice de cession,
1°. Les stellionataires , les banqueroutiers frauduleux, les
personnes condamnées pour fait de vol ou d'escroquerie , ni le*
personnes comptables ;
2°. Les étrangers, les tuteurs, administrateurs ou déposi
taires.
TITRE III.
De la Revendication.
5j6. Le vendeur pourra , en cas de faillite, revendiquer les
marchandises par lui vendues et livrées , et dont le prix ne
lui a pas été payé, dans les cas et aux conditions ci-après
exprimées.
577. La revendication ne pourra avoir lieu que pendant que
les marchandises expédiées seront encore en route , soit par
terre, soit par eau , et avant qu'elles soient entrées dans les
magasins du failli, ou dans les magasins du commissionnaire
chargé de les vendre pour le compte du failli.
678. Elles ne pourront être revendiquées, si, avant leur
arrivée, elles ont été vendues sans fraude, sur factures et con-
iiaissemens ou lettres de voitures. ' '
679. En cas de revendication, le revendiquant sera tenu de
rendre l'actif du failli indemne de toute avance faite pour fret
ou voiture, commission, assurance ou autres frais, et de payer
les sommes dues pour mêmes causes , si elles n'ont pas été
acquittées.
580. La revendication ne pourra être exercée que sur les
marchandises qui seront reconnues être identiquement les
mêmes , et que lorsqu'il sera reconnu que les balles , barriques
ou enveloppes dans lesquelles elles se trouvaient Ion de la vente,
n'ont pas été ouvertes ; que les cordes ou marques n'ont été ni
enlevées ni changées , et que les marchandises n'ont subi en
nature et quantité ni changement ni altération.
581. Pourront être revendiquées, aussi long-temps qu'elles
<8o CODE DE COMMERCE, LIV. III, 111. III.
existeront en nature-, en tout ou en partie, les marchandises
consignées au failli, à titre de dépôt, ou pour être vendues
pour le compte de l'envoyeur : dans ce dernier cas même, le
prix desdites marchandises pourra être revendiqué, s'il n'a
pas été payé ou passé en**compte courant entre le failli* et
l'acheteur.
682. Dans tous les cas de revendication , excepté ceux de
dépôt et de consignaiion de marchandises, les syndics des
créanciers auront la faculté de retenir les marchandises reven
diquées , en payant au réclamant le prix convenu entre lui et
le failli.
583. Les remises en effets de commerce , ou en tous autres
effets non encore échus, ou échus et non encore payés, et qui
te trouveront en nature dans le portefeuille du failli à l'époque
de sa faillite, pourront être revendiquées, si ces remises ont
été faites par le propriétaire avec le simple mandat d'en faire
le recouvrement et d'en garder la valeur à sa disposition , ou
si elles ont reçu de sa part la destination spéciale de servir
au payement d'acceptation» ou de billets tirés au domicile du
failli.
584. La revendication aura pareillement lieu pour les remises
faites 'sans acceptation ni disposition ,. si elles sont entrées dan»
un compte courant par lequel le propriétaire ne serait que
créditeur; mais elle cessera d'avoir lieu, si, à l'époque des
remises , il était débiteur d'une somme quelconque.
585. Dans les cas où la loi permet la revendication, les syndics
examineront les demandes; ils pourront les admettre, sauf
l'approbation du commissaire : s'il y a contestation , le tribunal
prononcera après avoir entendu le commissaire.
TITRE IV.
Des Banqueroutes.
CHAPITRE PREMIER.
De la Banqueroute simple.
586. Sera poursuivi comme banqueroutier simple, et pourra
être déclaré tel, le commerçant failli qui se trouvera dans l'un
ou plusieurs des cas suivans ; savoir : ^
i ° . Si les dépenses de sa maison , qu'il est tenu d'inscrire mois
par mois sur son livre-journal, sont jugées excessives;
a°. S'il est reconnu qu'il a consommé de fortes sommes au
jeu , ou à des opérations de pur hasard ;
3'. S'il résulte de son dernier inventaire que son actif étant
de 5o pour 100 au-dessous de son passif, il a fait des emprunts
BEg BiSQUEKODTES. 4"1.
considérables, et s'il a revendu des marchandises à perte ou
au-dessous du cours ;
4°. S'il a donné dçs signatures de crédit ou de circulation
pour une somme triple de son actif, selon son dernier in
ventaire.
587. Pourra être poursuivi comme banqueroutier simple, et
être déclaré tel ,
Le failli qui n'aura pas fait au greffe la déclaration prescrite
par l'art 44° >
Celui qui, s'étant absenté, ne se sera pas présenté en per
sonne aux agens et aux syndics dans les délais fixés, et sans
empêchement légitime ;
Celui qui présentera des livres irrégulièrement tenus , sans
néanmoins que les irrégularités indiquent de fraude, ou qui ne
les présentera pas tous ;
Celui qui , aj^nt une société , ne se sera pas conformé à
l'art. 44°-
588. Les cas de banqueroute simple seront jugés par les tri
bunaux de police correctionnelle , sur la demande des syndic»
ou sur celle de tout créancier du failli , ou sur la poursuite
d'office qui sera faite par le ministère public.
53g. Les frais de poursuite en banqueroute simple seront
supportés par la masse , dans le cas où la demande aura été
introduite par les syndics de la faillite.
5yo. Dans le cas où la poursuite aura été intentée par un
créancier , il supportera les frais , si le prévenu est déchargé ;
lesdits frais seront snpportérpar la masse, s'il est condamné.
5gi. Les procureurs impériaux sont tenus d'interjeter appel
de tous jugemens des tribunaux de police correctionnelle,
lorsque, dans le cours de l'instruction, ils auront reconnu que
la prévention de banqueroute simple est de nature à être con
vertie en prévention de banqueroute frauduleuse. „
692. Le tribunal de police correctionnelle, en déclarant qu'il
y a banqueroute simple, devra, suivant l'exigence des cas,
prononcer l'emprisonnement pour un mois au moins , et deux,
ans au plus.
Les jugemens seront affichés en outre , et insérés dans un
journal , conformément à l'article 683 du Code de Procédure
civile.
CHAPITRE II.
De la Banqueroute frauduleuse.
5o,3. Sera déclaré banqueroutier frauduleux tout commerçant
failli qui se trouvera dans un ou plusieurs des cas suivons ;
§avoir :
i ° . S'il a supposé des dépenses ou des pertes , ou ne justifie
pas de l'emploi de toutes ses recettes ;
ai
4(Ja CODE DE COMMERCE, LIT. III, TIT. IV.
2°. S'il a détourné aucune somme d'argent, aucune dette
active, aucunes marchandises, déniées ou effets mobiliers;
3°. S'il a fait des ventes , négociations ou donations sup
posées ;
4°. S'il a supposé des dettes passives et collusoires entre lai
et des créanciers fictifs, en faisant des écritures simulées, ou
en se constituant débiteur, sans cause ni valeur, par des actes
publics ou par des engagemens sous signature privée;
5°. Si, ayant été chargé d'un mandat spécial, ou constitué
dépositaire d'argent , d'effets de commerce , de denrées ou de
marchandises, il a , au préjudice du mandat ou du dépôt,
appliqué à son profit les fonds ou la valeur des objets sur les
quels portait soit le mandat , soit le dépôt ;
6°. S'il a acheté des immeubles ou des effets mobiliers à la
faveur d'un prête-nom ;
7°. S'il a caché ses livres. »
5g4. Pourra être poursuivi comme banqueroutier frauduleux,
et être déclaré tel ,
Le failli qui n'a pas tenu de livres, ou dont les livres ne pré
senteront pas sa véritable situation active et passive ;
Celui qui, ayant obtenu un sauf-conduit , ne se sera pas
représenté à justice.
5û5. Les cas de banqueroute frauduleuse seront poursuivis
d'office devant les cours de justice criminelle, par les pro
cureurs impériaux et leurs substituts, sur la notoriété pu
blique, ou sur la dénonciation soit des syndics, soit d'un
créancier.
696. Lorsque le prévenu aura été atteint et déclaré coupable
des délits énoncés dans les articles précédens , il sera puni
des peines portées au Code Pénal pour la banqueroute frau
duleuse. —
897. Seront déclarés complices des banqueroutiers fraudu
leux , et seront condamnés aux mêmes peines que l'accusé , les
individus qui seront convaincus de s'être entendus avec le
banqueroutier pour receler ou soustraire tout ou partie de ses
'biens meubles ou immeubles; d'avoir acquis sur lui des créance»
fausses, et qui , à la vérification et affirmation de leurs créan
ces , auront persévéré à les faire valoir comme sincères et
véritables.
898. Le même jugement qui aura prononcé les peines contre
les complices de banqueroutes frauduleuses , les condamnera ,
, 1°. A réintégrer à la masse des créanciers, les biens, droit»
et actions frauduleusement soustraits ;
a°. A payer, envers ladite masse, des dommages- intérêts
égaux à la somme dont ils ont tenté de la frauder,
$99. Les arrêts des cours de justice criminelle contre les
banqueroutiers et leurs complices seront affichés, et de pin*
in&érés dans un journal , conformément à l'art. 683 du Code de
Procédure civile.
DBf BVSQOEROtITEii 4'î
CHAPITRE in.'
De T Administration des Biens en. cas de Banqueroute.
(i) Le» disposition» de l'article 6co du i par l'art. 3 du Code d'Instruction crimi-
Oo.le de Commerce forment une loi spé- I uelle ; elle doit commuer à recevoir
ciiilc : à Usuelle il u'a pas été dérogé [son éxecution.
<t*/{ rODE DE fiOMMEJICE, I.IV. III, HT. T.
domicile depuis la faillite, au tj ibunal de commerce dans l'arron
dissement duquel elle a eu lieu , en les chargeant de recueillir
tous les renseignemens qui seront à leur portée, sur la vérité
des faits qui auront été exrosés.
607. A cet effet, à la diligence tant du procureur impérial
que du président du tiihynal de commerce, copie de ladite
pétition restera affichée pendant un délai de deux mois, tant
dans les salles d'audience de chaque tribunal , qu'à la bourse
et à la maison commune , et sera insérée par extrait dans les
papiers publics.
(108. Tout créancier qui n'aura pas été payé intégralement
de sa créance en principal, intérêts et frais, et toute autr*
partie intéressée, pourront, pendant la durée de l'affiche,
former opposition à la réhabilitation par simple acte au greffe,
appuyé de pièces justificatives, s'il y a lieu. Le créancier
opposant ne pourra jamais être partie dans la procédure tenue
pour la réhabilitation , sans préjudice toutefois de ses autres
droits.
fiog. Après l'expiration des deux mois, le procureur impé
rial et le président»du tribunal de commerce transmettront ,
chacun séparément, au procureur général de la cour impériale
les renseignemens qu'ils auront recueillis , les oppositions qui
auront pu être formées, et les connaissances particulières qu'ils
auraient sur la conduite du failli; ils y joindront leur avis sur
sa demande.
610. Le procureur général de la cour impériale fera rendre,
sur le tout , arrêt portant admission ou rejet de la demande en
réhabilitation; si la demande est rejetée, el|e ne pourra plus
être reproduite.
fin. L'arrêt portant réhabilitation sera adressé tant .lu pro
cureur impérial, qu'au président des tribunaux auxquels la
demande aura été adressée. Ces tribunaux en feront faire la
lecture publique et la transcription sur leurs registres.
6ta, Ne seront point admis à la réhabilitation, les slellio-
nataires, le» banqueroutiers frauduleux, les personnes con
damnées pour fait de vol ou d'escroquerie, ni les personnes
comptables, telles que les tuteurs, administrateurs ou déposi
taires,, qui n'auront pas rendu ou apuré leurs comptes.
fii3. Pourra être admis -à la réhabilitation le banqueroutier
simple qui aura subi le jugement par lequel il aura été con
damné.
614. Nul commerçant failli ne pourra se présenter à la
bourse, à moins qu'il n'ait obtenu >a réhabilitation.
»E l'oaCAKISiTIOJ DES TRIBUNAUX. 485
LIVRE IV.
De la Juridiction commerciale.
(Décrété le 14 septembre 1807 , promulgué le 24 septembre 1807.)
TITRE PREMIER.
De l'Organisation des Tribunaux de commerce.
615. TJw règlement d'administration publique déterminera le
nombre des tribunaux de commerce, et les villes «jui seront
susceptibles d'en recevoir par l'étendue de leur commerce et
de leur industrie.
616. L'arrondissement de chaque tribunal de commerce sera
le même que celui du tribunal civil dans le ressort duquel
il sera placé; et, s'il se trouve plusieurs tribunaux de com
merce dans le ressort d'un seul tribunal civil, il leur sera
assigné des arrondissemens particuliers.
61^7. Chaque tribunal de commerce sera composé d'un juge
président , de juges et de suppléans. Le nombre des juges ne
pourra pas être au-dessous de deux , ni au-dessus de huit , non
compris le président. Le nombre des suppléans sera propor
tionné au besoin du service. Le règlement d'administration
publique fixera, pour chaque tribunal, le nombre des juges
et celui des suppléans. ' •
618. Les membres des tribunaux de commerce seront élus
dans une assemblée composée de comrnrrcans notables, et
principalement des chefs des maisons les plus anciennes et les
plus^recommandable.-; par la probilé , l'esprit d'ordre et d'éco
nomie.
619. La liste des notabWsera dressée sur tons les commer
çons de l'arrondissement par le( préfet, et approuvée par le
ministre de l'intérieur : leur nombre ne peut être au-dessous
de vingt-cinq dans les villes où la population n'excède pas
quinze mille âmes ; dans les autres villes , il doit être augmenté
à raison d'un électeur pour mille âmes de population.
620. Tout commerçant pourra être nommé juge ou sup
pléant , s'il est âgé de trente ans , s'il exerce le commerce
avec honneur et distinction depuis cinq ans. Le président de
vra être âgé de quarante ans, et ne pourra être choisi que
parmi les anciens juges, y compris ceux qui ont exercé dan;!
48fi CODE DE COMMl'.KCB, LIT. IV, TIT. I.
les triliiiiiaux actuels , et mé.uu; les anciens juges-consuls îles
marchands.
621. L'élection sera faite an scrutin individuel, à la plu
ralité absolue des suffrages ; et lorsqu'il s'agira d'élire le pré
sident, l'objet spécial de cette élection sera annoncé avant
d'aller au scrutin.
.fiai. A la première élection, le président et la moitié des
juges et des suppléans dont le tribunal sera composé, seront
nommés pour deux ans ; la seconde moitié des juges et des
«tippléans sera nommée pour un an : aux élections postérieures ,
toutes les nominations seront faites pour deux ans.
6a3. Lé président et les juges ne pourront rester plus de
deux ans en place , ni être réélus qu'après un an d'intervalle.
6a4- II y aura près de chaque tribunal un greffier et des
huissiers nommés parle gouvernement : leurs droits, vaca
tions et devoirs seront fixés par un règlement d'administra
tion publique.
6a5. Il sera établi , pour la ville de Paris seulement , des gardes
du commerce pour l'exécution des jugemens emportant la con-.
trainte par corps : la forme de leur organisation et leurs attri
butions seront déterminées par un règlement particulier.
616. Les jugemens, dans les tribunaux de commerce , seront
rendus par trois juges au moins ; aucun suppléant ne pourra
être appelé que pour compléter ce nombre.
637. Le ministère des avoués est interdit dans les tribunaux
tle commerce, conformément à l'article 4t4 du Code de Procé
dure civile ; nul ne pourra plaider pour une partie devant ces
tribunaux , si la partie , présente à l'audience , ne l'autorise, ou
s'il n'est muni d'un pouvoir spécial. Ce pouvoir, qui pourra
être donné au bas de l'original ou de la copie de l'assignation ,
sera exhibé au greffier avant l'appel de la cause , et par lui visé
sans frais.
628. Les fonctions des juges de commerce sont seulement
honorifiques.
639. Ils prêtent serment avant d'entrer en fonctions , à l'au
dience de la cour impériale , lorsqu'elle siège dans l'arrondisse
ment communal où le tribunal de commerce est établi : dans le
cas contraire, la cour impériale commet, si les juges de com
merce le demandent, le tribunal civil de l'arrondissement pour
recevoir leur serment ; et, dans ce cas, le tribunal en dresse
procès-verbal , et l'envoie à la cour impériale , qui en ordonne
l'insertion dans ses registres. Ces formalités sont remplies sur les
conclusions du ministère public, et sans frais.
63o. Les tribunaux de commerce sont dans les attributions et
sous la surveillance du grand-juge ministre delà justice.
!)B LA COMTÉIEBCE DES TKIBUKAUX FIE COMMERCE. 4^7
TITRE II.
De la Compétence des Tribunaux de Commerce.
TITRE III.
De la Forme de procéder devant les Tribunaux
de commerce.
642. La forme de procéder devant les tribunaux de commerce
sera suivie telle qu'elle a été réglée par le Titre xxv du Livre il
de la première Partie du Code de Procédure civile.
r/{!. Néanmoins les articles i56, i58 et 159 du même Code,
relatifs aux jugemens par défaut rendus par les tribunaux in
férieurs , seront applicables aux jugeraens par défaut rendus par
les tribunaux de commerce (i).
644' Les appels des jugemens de tribunaux de commerce
seront portés par-devant les cours dans le ressort desquelles ces
tribunaux sont situés.
TITRE IV.
De la Forme de procéder devant les Cours
impériales.
645. Le délai pour interjeter appel des jugemens des tribu
naux de commerce sera de trois mois, à compter du jour de la
signification du jugement, pour ceux qui auront élé rendus
cotitradictoirement , et du jour de l'expiration du délai de l'op
position, pour ceux qui aurout élé rendus par défaut : l'appel
pourra être interjeté le jour même du jugement.
64^- L'appel ne sera pas reçu lorsque le principal n'excédera
pas la somme ou la valeur de 1000 fr. , encore que le jugement
n'énonce pas qu'il est rendu en dernier ressort , et même quand
il énoncerait qu'il est rendu à la charge de l'appel.
647- Les cours impériales ne pourront , en aucun cas, à peine
de nullité, et même de dommages-intérêts des parties , s'il y a
lieu, accorder des défenses ni surseoir à l'exécution des juge
mens des tribunaux A? commerce, quand même ils seraient
attaqués d'in. ompétence ; mais elles pourront , suivant l'exi
gence des cas, accorder la permission de citer extraordinaire-
ment à jour et heu. e fixes, pour plaider sur l'appel.
648. Les ap| els des jugemens des tribunaux de commerce
seront instruits et jugés dans les cours, comme appels de juge-
DISPOSITIONS PRELIMINAIRES.
(Décrété le 17 novembre 1808, promulgué le 27 novembre 1808.)
LIVRE PREMIER.
De la Police judiciaire , et des Officiers
de police qui l'exercent.
CHAPITRE PREMIER.
De la Police judiciaire.
f
8. LA police judiciaire recherche les crimes, les délits et le»
contraventions, en rassemble les preuves, et en livre les au
teurs aux tribunaux chargés de les punir.
9. La police judiciaire sera exercée sous l'autorité des cours
impériales, et suivant les distinctions qui vont être établies,
Par les gardes champêtres et les gardes forestiers,
Par les commissaires de police ,
Par les maires et les adjoints de maire,
Par les procureurs impériaux et leurs substituts,
Par les juges de paix ,
Par les officiers de gendarmerie,
Par les commissaires généraux de police ,
Et par le». juges d'instruction.
10. Les préfets des départemens , et le préfet de police à
Paris , pourront faire personnellement , ou requérir les offi
ciers de police judiciaire, chacun en ce qui le concerne, de
faire tous actes nécessaires à l'effet de constater les crimes ,
délits et contraventions, et d'en livrer les auteurs aux tri
bunaux chargés de les punir, conformément à l'article 8 ci-
clessus.
CHAPITRE IL
Des Maires, des Adjoints de Maire , et des Commissaire!
de police.
11. Les commissaires de police, et, dans les communes oà
il n'y en a point , les maires, au défaut de ceux-ci les ad
joints de maire , rechercheront les contraventions de police ,
même celles qui sont sous la surveillance spéciale des gardes
forestiers et champêtres , à J'égard desquels ils auront con
currence et même prévention.
DE t
Us recevront les rapports, dénonciations et plaintes qui
seront relatifs aux contraventions de police.
Ils consigneront dans les procès-verbaux qu'ils rédigeront
à cet effet , la nature et les circonstances dès contraventions,
le temps et le lieu où elles auront été commises , les preuves '
ou indices à la charge de ceux qui eu seront présumés cou
pables.
13. Dans les communes divisées en plusieurs arrondisse-
mens , les commissaires de police exerceront ces fonctions
dans toute l'étendue de la commune où ils sont établis , sans
ppuvoir alléguer que les contraventions ont été commises hors
de l'arrondissement particulier auquel ils sont préposés.
Ces arrondissemens ne limitent ni ne circonscrivent leur»
pouvoirs respectifs , mais indiqnent seulement les termes dans
lesquels chacun d'eux est plus spécialement astreint à un
exercice constant et régulier, de ses fonctions.
13. Lorsque l'un des commissaires de police d'une même
commune se trouvera légiiimemeiU empêché , celui de l'ar
rondissement voisin est tenu de le suppléer , sans qu'il puisse
retarder le service pour lequel il sera requis , sous prétexte
qu'il n'est pas le plus voisin du commissaire empêché, ou
que l'empêchement n'est pas légitime, ou n'est pas prouvé.
14. Dans les communes où il n'y a qu'un commissaire de
police , s'ils se trouve légitimement empêché , le maire , ou ,
au défaut de celui-ci, l'adjoint de maire le remplacera tant
que durera l'empêchement.
15. Les maires ou adjoints de maire remettront à l'officier
par qui sera rempli le ministère» public près le tribunal de
police , toutes les pièces et renseignemens dans les trois jours au
plus tard , J compris celui où ils ont reconnu le fait sur le
quel ils ont procédé.
CHAPITRE III.
Des Cardes champêtres etforestiers.
CHAPITRE IV.
Des Procureurs impériaux et de leurs Substitua .
SECTION PREMIÈRE.
De la Compétence des Procureurs impériaux relativement
à la Police judiciaire.
SECTION II.
Mode de procéder des Procureurs-impériaux dans l'exercice
de leurs fonctions.
CHAPITRE V.
Des Officiers de police auxiliaires du Procureur impérial.
48. Les juges de paix , les officiers de gendarmerie , les
commissaires généraux de police , recevront les dénonciations
de crimes ou délits commis dans les lieux où ils exercent leurs
fonctions habituelles.
49. Dans les cas de flagrant délit , ou dans les cas de réqui
sition de la part d'un chef de maison , ils dresseront 1rs pro-
e:;s-verbaux , recevront les déclarations des témoins , feront
les visites et les autres actes qui sont, auxdits cas, de la com
pétence des procureurs impériaux, le tout'dans les formes et
suivant les règles établies au Chapitre des Procureurs impé
riaux.
50. Les maires , adjoints de maire et IPS commissaires de
police recevront également les dénonciations , et .feront les
actes énoncés en l'article précédent , en se conformant aux
mêmes règles.
51. Dans les cas de concurrence entre les procureurs impé
riaux et les officiers de police énoncés aux articles précédens ,
" le procureur impérial fera les actes attribués à la police ju
diciaire; s'il a été prévenu , il pourra continuer la procédure,
ou autoriser l'officier qui 1'au.ra jcommencée à la suivre.
5a. Le procureur impérial, exerçant son ministère dans leg
cas des art. 3a et 46 , pourra , s'il le juge utile et nécessaire,
charger un officier de police auxiliaire de partie des actes de
sa compétence.
53. Les officiers de police auxiliaires renverront . sans déhi
les dénonciations, procès-verbaux et antres actes par eux fails
dans les cas de leur compétence, au procureur impérial, .qui
sera tenu d'examiner sans retard les procédures , et de les
transmettre , avec les réquisitions qu'il jugera convenables ,
au juge d'instruction.
54. Dans les cas de dénonciations de crimes ou délits autres
que ceux qu'ils sont directement chargés de constater , les
officiers de police judiciaire transmettront aussi sans délai au
procureur impérial les dénonciations qui leur auront été
faites ; et le procureur impérial le» remettra au juge d'in
struction avec son réquisitoire.
5oO CODÏ D'iKSrHUCTIOH , LIV. I, CHAP. VI.
CHAPITRE VI.
Des Juges d'Instruction.
SECTION PREMIERE.
Du Juge d'Instruction.
55. Il y aura dans chaque arrondissement communal un
juge d'instruction. II sera choisi par Sa Majesté, parmi les
juges du tribunal civil, pour trois ans; il pourra dtre con
tinué plus long-temps ; et il conservera séance au jugement
des a ffaire? civiles , suivant le rang de sa réception.
56. Il sera établi un second juge d'instruction dans les
arrondissemens où il pourrait être nécessaire ; ce juge sera
membre du tribunal civil.
Il y aura à Paris six juges d'instruction.
5j. Les juges d'instruction seront , quant aux fonctions de
police judiciaire , sous la surveillance du procureur général
impérial.
58. Dans les villes où il n'y a qu'un juge d'instruction , s'il
rst absent , malade ou autrement empêché , le tribunal de
•reiuière instance désignera l'un des juges de ce tribunal pour
l ; remplacer.
SECTION II.
Fonctions du Juge d'Instruction.
DISTIKCTIOH PBEMIÈBE.
DISTINCTION II.
DE L'INSTRUCTION.
}. I. Dispositions générales.
CHAPITRE IX.
Du Rapport des Juges d'Instruction quand la Procédure
est complète.
117. Le juge d'instruction sera tenu de rendre compte, au
moins une fois par semaine, des affaires dont l'instruction lui
est dévolue.
Le compte" sera rendu à la chambre du conseil, composée de
trois juges au moins, y compris le juge d'instruction ; commu
nication préalablement donnée au procureur impérial, pour
être par lui requis ce qu'il appartiendra.
138. Si les juges sont d'avis que le fait ne présente ni crime,
ni délit, ni contravention, ou qu'il n'existe aucune charge contre
l'inculpé, il sera déclaré qu'il n'y a pas lieu à poursuivre ; et si
l'inculpé avait été arrêté, il sera mis en liberté.
139. S'ils sont d'avis que le Tait n'est qu'une simple contra
vention de police, l'inculpé sera renvoyé au tribunal de police,
et il sera remis en liberté, s'il est arrêté.
Les dispositions du présent article et de l'article précédent ne
pourront préjudicier aux droits de la partie civile ou de la partie
publique, ainsi qu'il sera expliqué ci-après.
130. Si le délit est reconnu de nature à être puni par des
peines correctionnelles, le prévenu sera renvoyé au tribunal
de police correclionnelle.
Si, dans ce cas, Je délit peut entraîner la peine d'empri
sonnement, le prévenu, s'il est en arrestation, y demeurera
provisoirement. i
131. Si le délit ne doit pas entraîner la peine de l'emprison
nement, le prévenu sera mis en liberté, à la charge de se repré
senter, à jour fixe, devant le tribunal compétent.
132. Dans tous les cas de renvoi, soit à la police municipale,
5lO CODE n'iSSTBUCTIOS , 1.1V. 1, CHIP. II.
soit à la police correctionnelle, le procureur impérial est tenu
d'envoyer, dans les vingt-quatre heures an plus tard, au greffe
du tribunal qui doit prononcer , toutes les pièces , après les
avoir cotées.
i33. Si, sur le rapport fait à la. chambre du conseil par le
juge d'instruction , les juges ou l'un d'eux es.timent que le fait
est de nature à être puni de peines afflictives ou infamantes , et
que la prévention contre l'inculpé est suffisamment établie, les
pièces d'instruction , le procès-verbal constatant le corps du
délit , et un état des pièces servant à conviction , seront transmis
sans délai, par le procureur impérial, au procureur général de
la cour impériale ,; pour être procédé ainsi qu'il sera dit au
Chapitré des Mises en accusation.
tes pièces de conviction resteront au tribunal d'instruction,
sauf ce qui sera dit' aux articles 348 et 291.
,184. La chambre du conseil décernera, dans ce cas , contre le
prévenu, une ordonnance de prise de corps, qui sera adressée
avec les autres pièces au procureur général.
Cette ordonnance contiendra le nom du prévenu, son signa
lement, son domicile , s'ils sont connus, l'exposé du fait, et la
nature du délit.
i35. Lorsque la mise en liberté des prévenus sera ordonnée,
conformliiient aux articles 128, 129 et i3i ci-dessus, le procu
reur imjt'rial , ou la partie civile, pourra s'opposer à leur élar-
gisseniL^ît. L'opposition devra être formée dans un délai de
vingt-anatre hciïres , qui courra , contre le procureur impérial,
à commcr du jour de l'ordonnance de mise en liberté, et contre
la parti? civile, à compter du jour de la signification à elle faite
de ladie ordonnance au domicile par elle élu dans le lieu où
siège leftribunal. L'envoi des pièces sera fait ainsi qu'il est dit
à l'art. '1i3a (i).
Le prévenu gardera prison jusqu'à l'expiration du susdit
délai.
' i36i La partie civile qui succombera dans son opposition,
•sera condamnée aux dommages-intérêts envers le prévenu.
LIVRE II.
De la Justice.
(Décrété le 19 norembre 1808, promulgué le 29 novembre 1808.)
TITRE PREMIER.
Des Tribunaux de Police.
CHAPITRE PREMIER.
^ t
Des Tribunaux de simplepolice.
137. SONT considérés comme contraventions de police simple,
les faits qui , d'après les dispositions du quatrième Livie du
Code Pénal , peuvent donner lieu , soit à quinze francs d'amende
ou auTdessous , soit à cinq jours d'emprisonnement ou au-
dessous , qu'il y ait ou non confiscation des choses saisies , et
quelle qu'en soit la valeur.
i38.-La connaissance des contraventions de police est attri
buée au jug« de paix et au maire , suivant les règles et les dis
tinctions qui seront ci-après établies.
Jj. I. Du Tribunal du Juge de paix comme Juge de police.
i3y. Les juges de paix connaîtront exclusivement,
i°. Des contraventions commises dans l'étendue de la com
mune chef-lieu du canton ;
a0., Des contraventions dans les autres communes de leur
•arrondissem'ent , lorsque, hors le cas où les coupables auront
été pris en flagrant délit, les contraventions auront été com-.
mises par des personnes non domiciliées ou non présentes dans
la commune , ou lorsque les témoins qui doivent déposer n'y
sont pas résidans ou présens ;
3°. Des contraventions à raison desquelles la partie qui ré
clame conclut, pour ses dommages-intérêts , à une somme in
déterminée , ou à une somme excédant quinze francs ;
4». Des contraventions forestières poursuivies à la requête
des particuliers;
5°. Des' injures verbales (i) ;
(i) Exception dans l'an. 5oS. V. Us art. 322 ,:••<:'• cl 124 do Code Pénal-
5ta CODE D'INSTRUCTION , LIV. H, TIT. i.
6°. Des affiches , annonces , Tentes, distributions on débits
d'ouvrages , écrits ou gravures contraires aux mœurs ;
7°. De l'action contre les gens qui font le métier de deviner
et pronostiquer, ou d'expliquer les songes.
l4o. Les juges de paix connaîtront aussi, mais concurrem
ment avec les maires , de toutes autres contraventions com
mises dans leur arrondissement.
• i4l- Dans les communes dans lesquelles il n'y a qu'un juge
de paix , il connaîtra seul des affaires attribuées à son tribunal :
les greffiers et les huissiers de, la justice de paix feront le
service pour les affaires de police.
i4î. Dans les communes divisées en deux justices de paix, •
ou plus , le service au tribunal de police sera fait successive
ment par chaque juge de paix , en commençant par le plu»
ancien : il y aura , dans ce cas , un greffier particulier pour le
tribunal de police. >
i43. Il pourra aussi , dans le cas de l'article précédent , y
avoir deux sections pour la police : chaque section sera tenue
par un juge de paix , et le greffier aura un commis assermenté
pour le suppléer.
i44- Lps fonctions du ministère public, pour les faits de police,
seront remplies par le commissaire du lieu où siégera le tri-
]>unnl ; en cas d'empêchement du commissaire de police , ou s'il
n'y en a point , elles seront remplies par le maire , qui pourra
se faire remplacer par son adjoint.
S'il y a plusieurs commissaires de police, le procureur général
près la cour impériale nommera celui ou ceux d'entre eux qui
feront le service.
145. Les citations pour contravention de police seront faites
à la requêle du ministère public ou de la partie qui réclame.
Elles seront notifiées par un huissier ; il en sera laissé copie
au prévenu , ou à la personne civilement responsable.
146. La citation ne pourra être donnée à un délai moindre
que vingt-quatre heures , outre un jour par trois myriamètres ,
à peine de nullité tant de la citation que du jugement qui serait
rendu par défaut. Néanmoins cette nullité ne pourra être pro
posée qu'à la première audience , avant toute exception et dé-
lense.
Dans les cas nrgens , les délais pourront être abrégés , et les
parties citées à comparaître même dans le jour et à heure indi
quée , en vertu d'une cédule délivrée par le juge de paix.
147. Les parties pourront comparaître volontairement et sur
un simple avertissement , sans qu'il soit besoin de citation .
148. Avant le jour de l'audience', le juge de paix pourra , sur
la réquisition du ministère public ou de la partie civile , estimer
ou faire estimer les dommages , dresser ou faire dresser des
procès-verbaux , faire ou ordonner tous actes requérant célérité.
i4y. Si la personne citée ne comparaît pas au jour et à l'heurt
fixés par la citation, elle sera jugée par défaut.
DE POUCE. • 5l3
TITRE II.
(Décrète le 9 décembre 1808, promulgué le 19 décembre 1808.)
. CHAPITRE II.
CHAPITRE III.
Z)e /a Procédure devant la Cour d'assises.
IQI. Quand l'accusation aura été prononcée, si l'affaire ne
doit pas être jugée dans le lieu où siège la cour impériale , le
procès sera , par les ordres du procureur général , envoyé , dans
les vingt-quatre heures , au greffe du tribunal de première in
stance du chef-lieu du département , ou au greffe du tribunal
qui pourrait avoir été désigné.
Dans tous les cas , les pièces servant à conviction , qui seront
restées déposées au greffe du tribunal d'instruction , ou qui
auraient été apportées à celui de la cour impériale , seront
réunies dans le même délai au greffe où doivent être remises
les pièces du procè».
193. Les vingt -quatre heures courront du moment de la
signification faite à l'accusé de l'arrêt de renvoi devant la cour
d'assises.
1 L'accusé, s'il est détenu, sera ? dans le même délai, en
voyé dans la maison de justice du lieu où doivent se tenir les
assises.
ag3. Vingt-quatre heures au plus tard après la remise des
pièces au greffe et l'arrivée de l'accusé dans la maison de justice ,
celui-ci sera interrogé par le président de la cour d'assises , ou
par le juge qu'il aura délégué.
ag4. L'accusé sera interpellé de déclarer le choix qu'il aura
fait d'un conseil pour l'aider dans sa défense , sinon le juge lui
en désignera un sur-le-champ , à peine de nullité de tout ce
qui suivra.
Cette désignation sera comme non avenue, et la nullité ne
sera pas prononcée , si l'accusé choisit un conseil.
ag5. Le conseil de l'accusé ne pourra être choisi par lui ou
désigné par le juge que parmi les avocats ou avoués de la cour
impériale ou de son ressort, à moins que l'accusé n'obtienne
du président de la cour d'assises là permission de prendre pour
conseil un de ses parens ou amis. •
296. Le juge avertira de plus l'accusé que , dans le cas où il
se croirait fondé à former une demande en nullité, il doit faire
sa déclaration dans les cinq jours suivans , et qu'après l'eipira-
tion de ce délai il n'y sera plus recevable.
L'exécution du présent article et des deux précédens sera
constatée par un procès-verbal , que signeront l'accusé, le juge
' et le greffier. Si l'accusé ne sait ou ne veut pas signer , le procès-
verbal en fera mention.
297. Si l'accusé n'a point été,averti, conformément au pré
cédent article , la nullité ne sera pas couverte par son silence ;
ses droits seront conservés , sauf à les faire valoir après l'arrêt
définitif.
23
53o CODE n'iSSTRUCTIOÎÎ , LIT. II , TIT. II.
298. Le procureur général est tenu de faire sa déclaration
dans le même délai , à compter de l'interrogatoire , et sous la
même peine de déchéance portée en l'article 396.
299. La déclaration de 1 accusé et celle du procureur général
doivent énoncer l'objet de la demande en nullité.
Cette demande ne peut être formée que contre l'arrêt de
renvoi à la cour d'assises , et dans les trois cas suivans :
i°. Si le fait n'est,pas qualifié ciimepar la loi ;
i°. Si le ministère public n'a pas été entendu ;
3°. Si l'arrêt n'a pas été rendu par le nombre de juges fixé
par la loi.
300. La déclaration doit être faile au greffe.
Aussitôt qu'elle aura été reçue par le greffier , l'expédition
^de l'arrêt sera transmise par le procureur général de la cour
impériale an procureur général de la cour de cassation , laquelle
sera tenue de prononcer, toutes affaires cessantes.
Soi. Nonobstant la demande en nullité, l'instruction sera
continuée jusqu'aux débats exclusivement.
302. Le conseil pourra communiquer avec l'accusé après son
interrogatoire.
Il pourra aussi prendre communication de toutes les pièces ,
sans déplacement et sans retarder l'instruction.
303. S'il y-a de nouveaux témoins à entendre, et qu'ils rési
dent hors du lieu où se tient la cour d'assises , le président ou
le juge qui le remplace pourra commettre , pour recevoir leurs
dépositions , le juge d'instruction de l'arrondissement où ils
résident, ou même d'un autre arrondissement : celui-ci, après
les avoir reçues, les enverra closes et cachetées au greffier qui
doit exercer ses fonctions à la cour d'assises.
304. Les témoins qui n'auront pas comparu sur la citation do
président ou du juge commis par lui , et qui n'auront pas justifié
qu'ils en étaient légitimement empêchés , ou qui refuseront d«
faire leurs dépositions, seront jugés par la cour d'assises, et
punis conformément à l'article 80.
305. Les conseils des accusés pourront prendre ou faire
prendre , à leurs frais , copie de telles pièces du procès qu'ils
jugero'nt utiles à leur défense.
Il ne sera délivré gratuitement aux accusés, en quelque
nombre qu'ils puissent être , et dans tous les cas , qu'une seule
copie des procès-verbaux constatant le délit , et des déclarations
écrites des témoins.
Les présidens , les juges et le procureur général sont tenus de
yeâller à l'exécution du présent article.
306. Si le procureur général ou l'accusé ont des motifs pour
demander que l'affaire ne soit pas portée à la première assem
blée du jury, ils présenteront au président de la cour d'assises
une requête en prorogation de délai.
Le président décidera si cette prorogation doit être accordée ;
il pourra, aussi d'office, proroger le délai.
DES AFFAIRES SOUMISES AU .ru a Y. 5>C
3o^. Lorsqu'il aura été formé , à raison du même délit , plu
sieurs actes d'accusation contre différens accusés, le procureur
général pourra en requérir la jonction , et le président pourra
l'ordonner , même d'office.
3o8. Lorsque l'acte d'accusation contiendra plusieurs délits
non connexes , le procureur général pourra requérir que les
accusés ne soient mis en jugement, quant à présent, que sur
l'un ou quelques-uns de ces délits , et le président pourra l'or-
_ donner d'office.
3og. Au jour fixé pour l'ouverture des assises , la cour ayant
pris séance, douze jurés se placeront , dans l'ordre désigné par
le sort , sur des sièges séparés du public , des parties et des té
moins, en face de celui qui est destiné à l'accusé.
CHAPITRE IV.
De FExamen , du Jugement et de tExécution.
SECTION PREMIÈRE.
De l'Examen.
3io. L'accusé comparaîtra libre, et seulement accompagné
de gardes pour l'empêcher de s'évader. Le président lui deman
dera son nom, ses prénoms, son âge, sa profession, sa demeure,
et le lieu de sa naissance.
3n. Le président avertira le conseil de l'accusé, qu'il ne
peut rien dire contre sa conscience ou contre le respect dû aux
•lois, et qu'il doit s'exprimer avec décence et modération.
3n. Le président adressera aux jurés debout et découverts
le discours suivant :
« Vous jurez et promettez , devant Dieu et devant les hommes ,
* d'examiner avec l'attention la plus scrupuleuse les charges
» qui seront portées contre N. ; de ne trahir ni les intérêts de l'ac-
» cusé , ni ceux: de la société qui l'accuse ; de ne communiquer
» avec personne jusqu'après votre déclaration ; de n'écouter ni
» la haine ou la méchanceté , ni la crainte ou l'affection ; de vous
» décider d'après les charges et les moyens de défense, suivant
» votre conscience et votre intime conviction, avec l'impartia-
» lité et la fermeté qui conviennent à un homme probe et
» libre ».
Chacun des jurés , appelé- individuellement par le président ,
répondra, en levant la main , je le jure ; à peine de nullité.
3i3. Immédiatement après , le président avertira l'accusé
d'être attentif à ce qu'il va entendre.
Il ordonnera au greffier de lire l'arrêt de la cour impériale
portant renvoi à la cour d'assises, et l'acte d'accusation.
Le greffier fera cette lecture à haute voix.
53l CODB n'iITSTnUCTION , LIT. II, TIT. II."
3i4- Après cette lecture, le président rappellera à l'accusé ce
qui est contenu en l'acte d'accusation , et lui dira : « Voilà de
• quoi vous êtes accusé; TOUS allez entendre les charges qui
» seront produites contre vous *.
315. Le procureur général exposera le sujet de l'accusation ;
il présentera ensuite la liste des témoins qui devront être en-
tendus, soit à sa requête, soit à la requête de la partie civile,
soit à celle de l'accusé.
Celte liste sera lue à haute voix par le greffier.
Elle ne pourra contenir que les témoins dont les noms , pro
fessions et résidences auront été notifiés, vingt-quatre, heures au
inoins avant l'examen de ces témoins ? à l'accusé, par le procu
reur général ou la partie civile , et au procureur général par
l'accusé , sans préjudice de la faculté accordée au président par
l'article 369. >>
L'accusé et le procureur général pourront , en conséquence ,
s'opposer à l'audition d'un témoin qui n'aurait pas été indiqué ,
ou qui n'aurait pas été clairement désigné dans l'acte de notifi
cation.
La cour statuera de suite sur cette opposition.
316. Le président ordonnera aux témoins de se retirer dans la
chambre qui leur sera destinée. Ils n'en sortiront que pour dé
poser. Le président prendra des précautions, s'il en est besoin ,
pour empêcher les témoins de conférer entre eux du délit et de
l'accusé , avant leur déposition.
817. Les témoins déposeront séparément l'un de l'autre,
dans l'ordre établi par le ^procureur général. Avant de dépo
ser , ils prêteront , à peine de nullité , le serment de parler
sans haine et sans crainte , de dire toute la vérité , et rien que
la vérité. •
Le président leur demandera leurs noms , prénoms , âge ,
profession, leur domicileou résidence, s'ils connaissaient l'accusé
avant le fait mentionné dans l'acte d'accusation , s'ils sont pa-
rens ou alliés , soit de l'accusé, soit de la partie civile, et à
quel degré ; il leur demandera epcore s'ils ne sont pas attachés
au service de l'un ou de l'autre : cela fait , les témoins dépose
ront oralement.
3i8. Le président fera tenir note par le greffier, des addi
tions , changemens ou variations qui pourraient exister entre
la déposition d'un témoin et ses précédentes déclarations.
Le procureur général et l'accusé pourront requérir le prési
dent de faire tenir les notes de ces changemens , additions et
Variations.
3ig. Après chaque déposition, le président demandera au
témoin si c'est de l'accusé _présent qu'il a entendu parler; il
demandera ensuite à l'accusé s'il veut répondre à ce qui vient
d'être dit contre lui.
Le témoin ne pourra être interrompu : l'accusé ou son con
seil pourront le questionner par l'organe du président , après sa
DES AFFAIRES SOUMISES AU JURY. 533
déposition , et dire , tant contre lui que contre son témoignage ,
tout ce qui pourra être utile à la défense de l'accusé.
Le président pourra également demander au témoin et a
l'accusé tous les éclaircissemeus qu'il croira nécessaires à la ma
nifestation de la vérité.
Les juges, le procureur général et les jurés auront la même
faculté, en demandant la parole au président. La partie civile
ne pourra faire de question, soit au témoin, soit à l'accusé,
que par l'organe du président.
3ao. Chaque témoin, après sa déposition, restera dans l'au
ditoire, si le président n'en a ordonné autrement, jusqu'à ce
que les jurés se soient retirés-pour donner leur déclaration.
3ai. Après l'audition des témoins produits par le procureur
général et par la partie civile, l'accusé fera entendre ceux dont
il aura notifié la liste, soit sur les faits mentionnés dans l'acte
d'accusation , soit pour attester qu'il est homme d'honneur , de
probité, et d'une conduite irréprochable. ' •
Les citations faites à la requête des accusés seront à leurs
frais , ainsi que les salaires des témoins cités , s'ils en requièrent ;
sauf au procureur général impérial à faire citer à sa requête les
témoins qui lui seront indiqués par l'accusé , dans le cas où il
jugerait que leur déclaration pût être utile pour la découverte
de la vérité.
3aa. Ne pourront être reçues les dépositions ,
ic. Du père, de la mère, de l'aïeul, de l'aïeule, ou de tout
autre ascendant de l'accusé, ou de l'un des coaccusés présens et
soumis au même débat ;
a3. Du fils, fille, petit-fils > petite-fille, ou de tout autre des
cendant;
3°. Des frères et sœurs ;
4°. Des alliés aux mêmes degrés ;
5". Du mari ou de la femme, même après le divorce pro
noncé ;
6°. Des dénonciateurs dont la dénonciation est récompensée
pécuniairement par la loi;
Sans néanmoins que l'audition des personnes ci-dessus dési
gnées puisse opérer une nullité', lorsque , soit le procureur gé
néral, soit la partie civile, soit les accusés, ne se so,nt pas op
posés à ce qu'elles soient entendues.
3a3. Les dénonciateurs, autres que ceux récompensés pécu
niairement par la Jbi, pourront être entendus en témoignage;
mais le jury sera averti de leur qualité de dénonciateurs.
3a4. Les témoins produits par le procureur général ou par
l'accusé , seront entendus dans le débat , môme lorsqu'ils n'au
raient pas préalablement déposé par écrit , lorsqu'ils n'auraient
reçu aucune assignation, pourvu, dans tous les cas, que ces
témoins soient portés sur la liste mentionnée dans l'art. 3i5.
3a5. Les témoins, par quelque partie qu'ils soient produits,
ne pourront jamais s'interpeller entre eux.
I
534 CODE D'JWSTBUCHOW, LÏY. u , TIT. ti.
3a6. L'accusé pourra demander, après qu'ils auront déposé,
que ceux qu'il désignera se retirent de l'auditoire, et qu'un ou
plusieurs d'entre eux soient introduits et entendus de nouveau ,
soit séparément , soit en présence les uns des autres.
Le procureur général aura la même faculté.
Le président pourra aussi ^'ordonner d'office.
'827. Le président pourra , avant , pendant ou après l'audition
d'un témoin, faire retirer un ou plusieurs accusés, et 1rs exa-
mine.r séparément sur quelques circonstances du procès ; mais
il aura soin de ne reprendre la suite des débats généraux qu'a
près avoir instruit chaque accusé de ce qui se sera fait en son
absence, et de ce qui tn sera résulté.
3a8. Pendant l'examen , les jurés, le procureur général et les
juges pourront prendre note de ce qui leur paraîtra important,
soit dans les dépositions des témoins, soit dans la défense de
l'accusé, pourvu que la discussion n'en soit pas interrompue.
3ag. Dans le cours ou à la suite des dépositions, le président
fera représenter à l'accusé toutes les pièces relatives au délit , et
pouvant servir à conviction; il l'interpellera de répondre per
sonnellement s'il les reconnaît : le président les fera aussi repré
senter aux témoins, s'il y a lieu.
330. Si, d'après lès débats, la déposition d'un témoin paraît
fausse, le président pourra , sur la réquisition, soit du procu
reur général , soit de la partie civile , soit de l'accusé , et même
d'office, faire sur-le-champ mettre le témoin en état d'arresta-
îion. Le procureur général et le président, ou l'un des juges
par lui commis, rempliront à son égard, le premier, les fonc
tions d'officier de police judiciaire; le second, les fonctions
attribuées aux juges d'instruction dans les autres cas.
Les- pièces d'instruction seront ensuite transmises à la cour
impériale , pour y être statué sur la mise en accusation.
331. Dans le cns de l'article précédent , le procureur général ,
.la partie civile pu l'accusé pourront immédiatement requérir,
et la cour ordonner , même d'office, le renvoi de l'affaire à la
prochaine session. .
33a. Dans le cas où l'accusé, les témoins ou l'un d'eux ne
parleraient pas la même langue ou le même idiome , le président
nommera d'office, à jieine de nullité, un interprète âgé de
vingt-un ans an moins , et lui fera , sous la même peine , prêter
sermeat de traduire fidèlement les discours a transmettre entre
ceux qui parlent des langages différens.
L'accusé et le procureur général pourront récuser l'inter
prète , en motivant leur récusation.
La cour prononcera.
L'interprète ne pourra, à peine de nullité, même du consen
tement de l'accusé ni du procureur général, être pris parmi Ici
.témoins, les juges et les jurés.
333. Si l'accusé est sourd-muet, et ne sait pas écrire, le pré
DES AFFAIRES SOUMISES AU JUHT. 535
sitîcnt nommera d'office pour son interprète la personne qui
aura le pins d'habitude de converser avec lui.
Il en sera de même à l'égard du témoin sourd-muet.
Le surplus des dispositions du précédent article sera exécuté.
Dans le cas où le sourd-muet saurait écrire , le greffier écrira
ks questions et observations qui lui seront faites; elles seront-
remises à l'accusé ou au témoin , qui donneront par écrk leurs
réponses ou déclarations. Il sera fait lecture du tout par le
greffier.
334. Le président déterminera celui des accusés qui devra
être soumis le premier aux débats , en commençant par le prin
cipal accusé, s'il y en a un.
Il se fera ensuite un débat particulier sur chacun des autres
accusés.
335. A la suite des dépositions des témoins, et d«s dires res
pectifs auxquels elles auront donné lieu, la partie civile ou son
conseil et le procureur général seront entendus , et développe
ront les moyens qui appuient l'accusation.
L'accusé et son conseil pourront leur répondre.
La réplique sera permise à la partie civile et au procureur
général; mais l'accusé on «on conseil auront toujours la parole
les dernier».
Le président déclarera ensuite que les débats sont terminés.
336. Le président résumera l'affaire.
Il fera remarquer aux jurés les principales preures pour ou
«entre l'accusé.
Il leur rappellera les fonctions qu'ils auront à remplir.
Il posera les questions ainsi qu'il sera dit ci-après.
337. La question résultant de l'acte d'accusation sera posée
en ces termes :
« L'accusé est-il coupable d'avoir commis tel meurtre , tel vol
» ou tel autre crime , avec toutes les circonstances comprises
» dans le résumé de l'acte d'accusation ? »
338. S'il résulte des débats une ou plusieurs circonstances
aggravantes, non mentionnées dans l'acte d'accusation, le pré
sident ajoutera la question suivante :
« L'accusé a-t-il commis le crime avec telle ou telle circon-
» stance ? »
33g. Lorsque l'accusé aura proposé pour excuse un fait admis
comme tel par la loi, la question sera ainsi posée :
« Tel fait est-il constant ? »
340. Si l'accusé a moins de seize ans, le président «osera
cette question :
« L'accusé a-t-il agi avec discernement ?»
341. Le président, après avoir posé les questions, les remettra
aux jurés dans^la personne dn chef du jury; il lenr remettra en
même temps l'acte d'accusation , les procès - verbaux qui con
statent le délit, et les pièces du procès, autres que les déclarations
écrites des témoins.
536 CODE B'IMSIKUCTIOK , LIT. n , TIT. n.
11 avertira les jurés que, si l'accusé est déclaré coupable du
fait principal à la simple majorité, ils doivent en faire mention
en tête de leur déclaration.
Il fera retirer l'accusé de l'auditoire.
34». Les questions étant posées et remises aux jurés, ils se
.rendront dans leur chambre pour y délibérer.
Leur chef sera le premier juré sorti par le sort , ou celui qui
sera désigné par eux et du consentement de ce dernier.
Avant de commencer la délibération , le chef des jurés leur
fera lecture de l'instruction suivante , qui sera , en outre , affi
chée en gros Caractères dans le lieu le plus apparent de leur
chambre :
« La loi ne demande pas compte aux jurés des moyens par
» lesquels ils se sont convaincus ; elle ne leur prescrit point de
• règles desquelles ils doivent faire particulièrement dépendre la
» plénitude et la suffisance d'une preuve : elle leur prescrit de
» s'interroger eux-mêmes dans le silence et le recueillement , et
» de chercher, dans la sincérité de leur conscience, quelle im-
» pression ont faite sur leur raison les preuves rapportées contre
» l'accusé, et les moyens de sa défense. La loi ne leur dit point :
» Vous tiendrez pourvrai toutfait attesté par tel ou tel nombre
» de témoins ; elle ne leur dit pas non plus : Vous ne regarderez
» pas comme suffisamment établie toute preuve qui ne sera pas
"formée de tel procès-verbal , de telles pièces ; de tant de lé'
» moins ou de tant d'indices; elle ne leur fait que cette seule
» question , qui renferme toute la mesure de leursdevoirs : Avez-
" vous une intime conviction ? ,
» Ce qu'il est bien essentiel de ne pas perdre de vue , c'est que
» toute la délibération du jury porte sur l'acte d'accusation ; c'est
» aux faits qui le constituent et qui en dépendent, qu'ils doivent
• uniquement s'attacher ; et ils manquent à leur premier devoir ,
» lorsque, pensant aux dispositions des lois pénales, ils consi-
» dèrent les suites que pourra avoir, par rapport à l'accusé, la
> déclaration qu'ils ont à faire. Leur mission n'a pas pour objet
> la poursuite ni la punition des délits; ils ne sont appelés que
*• pour décider si l'accusé est ou non coupable du crime qu'oïl
• lui impute».
343. Les jurés ne pourront sortir de leur chambre qu'après
avoir formé leur déclaration.
L'entrée n'en pourra être permise pendant leur délibération ,
pour quelque cause que ce soit, que par le président et par
écrit.
Le président est tenu de donner au chef de la gendarmerie de
service l'ordre spécial et par écrit de faire .garder les issues d«
leur chambre. Ce chs'f sera dénommé et qualifié dans l'ordre.
La cour pourra punir le juré contrevenant d'une amende de
cinq cents francs au plus. Tout autre qui aura enfreint l'ordre,
ou celui qui ne l'aura pas fait exécuter, pourra être puni d'un
emprisonnement de vingt-quatre heures.
DES AFFÂIHES SOUMISES AU nJBTf. 53?
- 344. Les jurés délibéreront sur le fait principal , et ensuite
sur chacune des circonstances.
345. Le chef du jury les interrogera d'après les questions
posées , et chacun d'eux répondra ainsi qu'il suit :
1°. Si le juré pense que le fait n'est pas constant ou que l'ac
cusé n'en est pas convaincu, il dira :
Non , l'accusé n'est pas coupable. ,
En ce cas , le juré n'aufa rien de plus à répondre. , :
2°. S'il pense que le fait est constant, et que l'accusé en est
convaincu, il diia : ,
Oui, t'accusé est coupable d'avoir commis le crime , avec
toutes les circonstances comprises dans la position des ques
tions, i
3°. S'il pense que le fait est constant, que l'accusé en est
convaincu , mais que la preuve n'existe qu'à l'égaid de quelques-
unes des circonstances, il dira : ,, , .,
Oui , l'accusé es,t coupable d'avoir commis le crime avec-
telle circonstance , mais U n'est pas constant qu'il l'ail fuit
avec telle autre. ; ,
4°. S'il pense que le fait est constant, que l'accusé en est
convaincu , mais qu'aucune des circonstances n'est prouvée, il
dira : . ,.
Oui , l'accusé est coupable , mais sans aucune des circon
stances.
346. Le juré fera de plus , s'il y a lieu , une réponse particu
lière pour les cas prévus par les articles 33g et 34o.
347. La décision du jury se formera pour ou contre l'accusé. ,
à la majorité, à peine de nullité.
En cas d'égalité de voix, l'avis favorable à l'accusé prévaudra.
348. Les jurés rentreront ensuite dans l'auditoire , et repren
dront leur place. ....
Le président leur demandera quel est le résultat de leur
délibération.
Le chef du jury se lèvera, et, la main placée sur son cœur,
il dira : Sur mon honneur et ma conscience , devant Dieu et
devant les hommes , la déclaration du jnrjf est • Oui , l'ac
cusé , etc. J\'on , l'accusé , etc.
349. La déclaration du jury sera signée par le chef, et remise
par lui au président , le tout en présence des jurés.
Le président la signera et la fera signer par le greffier.
35o La déclaration du jury ne pourra jamais être soumise
à aucun recours.
35 1. Si néanmoins l'accusé .n'est déclaré coupable du fait
principal qu'à une simple majorité, les juges délibéreront entre
eux sur le même point ; et , si l'avis de la minorité des jurés est
adopté par la majorité des juges , de telle sorte qu'en réunissant
le nombre des voix ce nombre excède celui de la majorité des
jurés et de la minorité des juges , l'avis favorable àl'accusé pié-
yaudra.
538 CODE I/INSTKUCTIOH , 1IV. II, TIT.'H.
35s. Si , hors le cas prévu par le précédent article , les juges
sont unanimement convaincus que les jurés , tout en observant
les formes, si sont trompés' au fond, la cour déclarera qu'il est
sursis au jugement , et renverra l'affaire à la session suivante,
pour être soumise à un nouveau jury, dont ne pourra faire
partie anruii des premiers jurés.
Nul n'aura le droit de provoquer cette mesure ; la cour ne
pourra l'ordonner que d'office, et immédiatement après que
ML déclaration du jury aura été prononcée publiquement , et
dans le cas où l'accusé aura été convaincu , jamais lorsqu'il n'aura
pas été déclaré1 coupable. •
La cour sera ténue de prononcer immédiatement après la
déclaration du second jury , même quand elle serait conforme
à la première.
353. L'examen et les débats, «ne fois entamés, devront être
continués sans interruption , et sans aucune espèce de commu
nication au dehors , jusqu'après la déclaration du jury inclusi-
Yement. Le président ne pourra les suspendre que pendant les
intervalles nécessaires pour le repos des juges, des jurés, des
témoins et des accuîés.
1 35îj. Lorsqu'un témoin qui aura été cité , ne comparaîtra pas,
la cour pourra , sur la réquisition du procureur général , et
avant que les débats soient ouverts par la déposition du premier
témoin inscrit sur la liste, renvoyer l'affaire à la prochaine
Sessidn . i '.
355. Si , à raison de la non comparution du témoin, l'affaire
est renvoyée à la session suivante, tous les frais de citation ,
actes, voyages de Jémojns, et autres ayartt pour objet de faire
juger l'affaire, seront à la charge de ce témoin ; et il y sera
contraint, même par corps , -sur la réquisition du procureur
général , par l'arrêt qui renverra les débats à la session suivante.
Le même arrêt ordonnera, déplus, que ce témoin sera amené
par Irt force publique devant la cour pour y être entendu.
Et néanmoins , dans tous les cas , le témoin qui ne compa
raîtra pas , ou qui refusera , soit de prêter serment , soit de
faire »s déposition , stra condamné à la peine portée en l'ar
ticle 80.
356. La voie de l'opposition sera ouverte contre ces condam
nations , dans les dix jours de la signification qui en aura été
faite au témoin condamné on à son domicile , ontre un jour par
cinq myiiamètres ; et l'opposition sera reçue , s'il prouve qu'il
a été légitimement empêché , ou que l'amende contre lai pro-
«oncée doit être modérée.
DES AFFAIRES SOUMISES AU JUETf, 53û,
SECTION II.
Du Jugement, et de lExécution.
357. Le président fera comparaître l'accusé, et le greffier lira
en. sa présence la déclaration du jury.
358. Lorsque l'accusé aura été déclaré non coupable, le pré
sident prononcera qu'il est acquitté de l'accusation , et ordonnera
qu'il soit mis en liberté, s'il n'est retenu pour autre cause.
La cour statuera ensuite sur les dommages-intérêts respec
tivement prétendus, après que les parties auront proposé leur»
fins de non-recevoir ou leurs défenses, et que le procureur
général aura été entendu.
La cour pourra néanmoins , si elle le juge convenable, com
mettre l'un des juges pour entendre les parties , prendre con
naissance des pièces, et faire son rapport à l'audience, où le»
parties pourront encore présenter leurs observation» , et où 1«
ministère public sera entendu de nouveau.
L'accusé acquitté pourra aussi obtenir des dommages intérêts
contre ses dénonciateurs , pour fait de calomnie , sans néan
moins que les membres des autorités constituées puissent être
ainsi poursuivis à raison des avis qu'ils sont tenus de donner
concernant les délits dont ils ont cru acquérir la connaissance
dans l'exercice de leurs fonctions , el sauf contre eux. la demandé
en prise à partie, s'il y a lieu.
Le procureur général sera tenu , sur la réquisition de l'accusé,
de lui faire connaître ses dénonciateurs.
• 35g. Les demandes en dommages-intérêts, formées, soit par
l'accusé contre Ses dénonciateurs ou la partie civile , soit par
la partie civile contre l'accusé ou le condamné , seront portées
à la cour d'assises.
La partie civil* est tenue de former sa demande eu dommages-
intérêts avant le jugement ; plus tard elle sera non recevable.
Il en est de même de l'accusé , s'il a connu son dénonciateur.
Dans le cas où l'accusé n'aurait connu son dénonciateur que
depuis le jugement , mais avant la fin de la session, il sera
tenu , sous peine de déchéance , de porter sa demande à la
cour d'assises ; s'il ne l'a connu qu'après la clôture de la
session , sa demande sera portée au tribunal civil. >
ATégard des tiers qui n'auraient pas été parties au procès ,
ils s'adresseront au tribunal civil. • .
- 36'o. Toute personne acquittée légalement ne pourra plus
être reprise ni accusée à raison du même fait.
36i. Lorsque, dans le cours des débats, l'accusé aura été
inculpé sur un autre fait , soit par des pièces , soit par les dépo
sitions des témoins , le président, après avoir prononcé qu'il
est acquitté de l'accusation , ordonnera qu'il soit poursuivi à
raison du nouveau fait : en conséquence il le renverra en état
5ifo CODE l>'lHSTHtJCIIOH , UT. II, TIT. II.
de mandat de comparution ou d'amener , suivant les distinc
tions établies par l'art. 91 , et même en état de mandat d'arrêt ,
s'il y échet , devant le juge d'instruction de l'arrondissement
ouaiége la cour , pour être procédé à une nouvelle instruction.
Cette disposition ne sera toutefois exécutée que dans le cas
où , avant la clôture des débats, le ministère public aura fait des
réserves à fin de poursuite.
36a. Lorsque l'accusé aura été déclaré coupable, le procu
reur général fera sa réquisition à la cour pour l'application
de la loi.
La partie civile fera la sienne pour restitution et dommages-
intérêts.
• 363. Le président demandera à l'accusé s'il n'a rien à dire
pour sa défense.
L'accusé ni son conseil ne pourront plus plaider que le fait
est faux; mais seulempnt qu'il n'est pas défendu ou qualifié
délit par la loi , ou qu'il ne mérite pas la peine dont le procu
reur général a requis l'application , ou qu'il n'emporte pas de
dommages-intérêts au proù't de la partie civile, ou enfin que
celle-ci élève trop haut les dommages-intérêts qui lui sont dus.
364. La cour prononcera l'absolution de l'accusé, si le fait
dont il est déclaré coupable n'est pas défendu par une loi
pénale.
365. Si ce fait est défendu, la c$ur prononcera la peine éta
blie par la loi , même dans le cas où, d'api es les débats, il se
trouverait n'être plus de la compétence de la cour d'assises.
En cas de conviction de plusieurs crimes ou délits , la peine la
plus forte sera seule prononcée. / •• •- . . i: -. i ,
366. Dans le cas d'absolution comme dans celui d'acquitte
ment ou de condamnation, la cour statuera sur les dommages-
intérêts prétendus par la partie civile ou par l'accusé; ell 1rs
liquidera par le même arrêt , ou commettra l'un des juges pouf
entendre les parties , prendre connaissance des pièces , et faire
du tout son rapport ainsi qu'il est dit article 358.
La cour ordonnera aussi que les effets pris seront restitués
.111 propriétaire.
Néanmoins , s'il y a eu condamnation, cette restitution ne'
sera faite qu'en justifiant par le propriétaire que le .condamné
a laissé passer les délais sans se pourvoir en cassation, ou, s'il
«'est pourvu , que l'affaire est définitivement terminée.
36y. Lorsque l'accusé aura été déclaré excusable, la cour
prononcera conformément au Code des Délits et tien Peines (i).
368. L'accusé ou la partie civile qui succombera , sera con
damné aux frais envers l'Etat et envers l'autre partie.
869. Les juges délibéreront et opineront i voix basse ; ils
pourront , pour cet effet , se retirer dans la chambre du conseil;
(.) Il f-nil lire Code Final. P. J\iili.-lc Î3$ j et !< l'odi l'cna' , ,ui 65.
DES AFFAIRES SOUMISES AU JURY. 54l
mais l'arrêt sera prononcé à haute voix , par le président , en
présence du public et de l'accusé. ; • .
Avant de le prononcer , le président est tenu de lire le texte
de la loi sur laquelle il est fondé.
Le greffier écriia l'arrêt ; il y insérera le texte de la loi appli
quée, sous peine de cent francs d'amende. it
870. La minute de l'arrêt sera signée par les juges qui l'au
ront rendu, à peine de cent francs d'amende contre le greffier,
et, s'il y a lieu, de prise à partie tant coiitre le greffier que
contre les juges.
Elle sera signée dans les vingt-quatre heures de la prononcia
tion de l'arrêt. .,
871. Après avoir prononcé l'arrêt, le présidenfpburra, selon
les circonstances, exhorter l'accusé à la fermeté, à la résigna
tion, ou à réformer sa conduite.
Il l'avertira de la faculté qui lui est accordée de se pourvoir
en cassation, et du terme dans lequel l'exercice de cette faculté
est circonscrit. , * i> .
872. Le greffier dressera un procès-verbal de la séance, à
l'effet de constater que les formalités prescrites ont, été observées.
• II ne sera fait mention au procès -verbal, ni des réponses des
accusés, ni du contenu aux dépositions; sans préjudice toute
fois de l'exécution de l'article 3i8, concernant les changement,
variations et contradictions dans' les déclarations des témoins.
Le procès-verbal sera signé par le président et par le greffier.
Le défaut de procès-verbal sera puni de cinq cents francs
d'amende contre le greffier.
- 873. Le condamné aura trois jours francs après celui où son
arrêt lui aura été prononcé, pour déclarer au greffe qu'il se
pourvoit en cassation. ' , , ,
Le procureur général pourra, dans le même délai, déclarer
au greffe qu'il demande la cassation de l'arrêt.
La partie civile aura aussi le même délai ; mais elle ne pourra
se pourvoir que quant aux dispositions relatives à ses intérêts
civils.
Pendant ces trois jours, et s'il y a eu recours en cassation,
jusqu'à la réception de l'arrêt de la cour de cassation, il seia
sursis à l'exécution de l'arrêt de la cour.
874. Dans les cas prévus par les articles 409 et 4<3 du pré
sent Code, le procureur général ou la partie civile n'auront que
•vingt-quatre heures pour se pourvoir. .3 • ... .<•>•
Î75. La condamnation sera exécutée dans les vingt - quatre
heures qui suivront les délais mentionnés en l'article 373 , s'il
n'y a point de recours eu cassation , ou , en cas de recours, dans
les vingt-quatre heures de la réception de l'arrêt de la cour de
cassation qui aura rejeté la demande.
376 La condamnation sera exécutée par les ordres du pro
cureur général ; il aura le droit de requérir directement , pour
cet effet , l'assistance de la force publique.
54' CODB D'JNSTRUCTIOJ» , rrY. n , rn'. ir.
377. Si le condamné veut faire nne déclaration , elle s?ra recne
par nu des juges du lieu de l'exécution , assisté du greffier.
(78 f-e procès-verbal d'exécution sera , sous peine de cent
francs d'amende, dressé par le greffier, et transcrit par lui,
dans les vingt-quatre heures, au pied de la minute de l'arrêt.
La transcription sera signée par lui, et il fera mention du totir,
sous la même peine, en marge du procès-verbal. .Cette mention
sera également signée, et la transcription fera preuve comme
le procès-verbal même. : '
079. Lorsque, pendant les débats qui auront précédé l'arrêt
de condamnation , l'accusé aura été inculpé , soit par des pièces ,
soit par des dépositions de témoins, surd'autres crimes que ceux
'dont il était" accusé ; si ces crimes nouvellement manifestés
méritent une p^ine plus grave que les premiers, ou si l'accusé a
des complices en état d'arrestation, la cour ordonnera qu'il soit
poursuivi, à raison de ces nouveaux faits , suivant les formes
prescrites par le présent Code.
Dans ces deux cas , le procureur général surseoira à l'exécu-
'tion de l'arrêt quia prononcé la première condamnation, jusqu'à
•ce qu'il ait été'stalué sur le second procès. i
38<i! Tontes Ifes minutes dés arrêts rendus aux assises seront
réunies et déposées au greffe du tribunal de première instance
du chef-lieu du département.
Sont exceptées les minutes des arrêts rendus par la cour
d'assises d" département où siège la cour impériale , lesquelles
resteront déposées au greffe de ladite cour.
CHAPITRE V. •
38i. Nul ne petit remplir les fonctions de juré s'il n'a treille
uns accomplis , et «'il ne jouit des droits politiques et civils , à
peine df nullité.
38»: fies jueés seront pris:, 1 > •• n '
j^j Parmi les membres des collèges électoraux;
2°. Parmi les trois cents plus imposés domiciliés dans le
département;; ' ' ' • <« • -r< •
3e. Parmi 1rs fonctionnaires de l'ordre administratif à la
nomination de l'Empereur;
4?. Parmi les docteurs et licenciés de l'une ou de plusieurs
des quatre facultés de droit., médecine, sciences et belles-lettws,
l«g.ipemb«B et correspondant d« l'Institut et. des autres société
savantes-, reconnus par le Gouvernement;
5V Parmi les notairess"... -. . : . ».
DES AFÏAIBES SOUMISES AU JURY. 543
G*. Parmi les banquiers, agens de change, négociant et mar
chands payant patente de l'une des doux premières classes;
7°. Parmi les employé» des administrations jouissant d'un
traitement de quatre mille francs au moins. •
Aucun juré ne pourra être pris que parmi les citoyens sus-
désignés, sauf toutefois ce qui est dit article 386.
383. Nul ne peut être juré dans la même affaire où il aura été
officier de police judiciaire, témoin, interprète, expert ou
partie , à peine de nullité.
384- Les fonctions de juré sont incompatibles avec celles de
ministre, de préfet, de sous-préfet, de juge, de procureur
général et impérial près les cours et tribunaux, et de leurs
substituts.
Elles sont également incompatibles avec celles de ministre
d'un culte quelconque.
385. Les conseillers d'État chargés d'une partie d'administra
tion , les commissaires impériaux près les administrations ou
régies , les septuagénaires , seront dispensés, s'ils le requiè
rent.
386. Quiconque, ne se tronvant dans aucune des classes
désignées en l'article 38a , désirerait être admis à l'honneur
de remplir les fonctions de juré , pourra être compris dans
la liste, s'il le demande au préfet; et si, après que le préfet
aura obtenu des renseignemens avantageux sur le compte du
requérant , et les aura transmis au ministre de l'intérieur , le
ministre accorde une autorisation à cet égard.
Le préfet pourra également faire d'office la proposition au
ministre.
387. Les préfets formeront , sons leur responsabilité , una
liste de jurés , toutes les fois qu'ils en seront requis par les
présiclens des cours d'assises. Cette réquisition sera faite quinze
jours au moins avant l'ouverture de la session.
Si la cour est divisée en une ou plusieurs sections , chaque
président pourra , dans le cas où le nombre des affaires l'exi
gerait , requérir une liste de jurés pour la section qu'il préside.
Dans tous le» cas, la liste sera composée de soixante citoyens :
elle sera adressée de suite au président de la cour d'assises ou
de section , qui sera tenu de la réduire à trente-six dans les
TÎngt-quatre heures , à compter dn jour de sa réception , et
de la renvoyer , dans le même délai , au préfet , qui la fera
parvenir, ainsi qu'il sera dit ci-après , à tous ceux qui doivent
la recevoir.
388. Chaque préfet enverra la liste ainsi réduite au grand-
juge ministre de la justice , au premier président de la cour
impé, iale , au procureur général près la même cour, au pré
sident de la cour d'assises ou de section, et de pins an pro
cureur impérial, criminel , s'il y en a un dans le département
pour lequel lu liste est destinée.
38g. La liste entière ne sera poiut envoyée aux citoyens qui
5/|4 CODE n'iIÎSTRUCTIOll , LIT. II, TIT. II. .
la composent; mais le préfet notifiera à chacun d'eux l'exft-ait
de la liste qui constate que son nom y est porté. Cette notifica
tion leur sera faite huit jours au moins avant celui où la liste
doit servir.
- Ce jour sera mentionné dans la notification, laquelle contien
dra aussi une sommation de se trouver au jour indiqué, sous les
peines portées par le présent Code. « .
A défaut de notification à la personne, elle sera faite à son
domicile, ainsi qu'à celui du maire ou de l'adjoint du lieu :
celui-ci est tenu de lui en donner connaissance.
3go. La liste des jurés sera comme non avenue après le service
pour lequel elle aura été formée.
3gi. Le juré qui aura été porté sur une liste, et aura satisfait
aux réquisitions à lui faites, ne pourra être compris sur les
listes des quatre sessions suivantes , à moins toutefois qu'il n'y
consente.
En adressant les nouvelles listes de jurés au grand-juge mi
nistre de la justice, les préfets y joindront la note de ceux qui,
portés sur la liste précédente, n'auraient pas satisfait aux réqui
sitions. .Le grand-juge fera, tous les ans, un rapport sur la
manière dont les citoyens inscrits sur les listes auront rempli
leurs fonctions.
montré i
faction.
3c)2. Nul citoyen, âgé de plus de trente ans, ne pourra être
admis aux places administratives et judiciaires, s'il ne prouve,
par uir certificat de l'officier du ministère public près la cour
d'assises dans le ressort de laquelle il a résidé, qu'il a satisfait
aux réquisitions qui lui ont été faites toutes les fois qu'il a été
inscrit sur une liste de jurés, ou que les excuses par lui propo
sées ont été jugées valables, ou qu'il ne lui a encore été l'ait
aucune réquisition.
Nulle pétition ne sera admise , si elle n'est accompagnée de
ce certificat.
SECTION II.
De la Manière déformer et de convoquer le Jury.
3g3. Le nombre de douze jurés est nécessaire pour former
un jury.
3y4. La liste des jurés sera notifiée à chaque accusé la veille
du joui déterminé pour la formation du tableau; cette notifica
tion sera nulle, ainsi que tout ce qui aura suivi, si elle est faite
plus tôt ou plus Mrd.
3g5. Dans tous les cas , s'il y a , au jour indiqué , moins de
DES AFFAIRES SOUMISES AU JURÏ. 545
trente jurés présens non excusés ou non dispensés, le nombre
de trente jurés sera complété par le président de la cour d'as
sises : ils seront pris publiquement et par la voie du sort entre
les citoyens des classes désignées en l'article 38a, et résidant
dans la commune; à l'effet de quoi le préfet adressera tous les
ans , à la cour , un tableau desdites personnes.
3g6. Tout juré qui ne se sera pas rendu à son poste sur la
citation qui lui aura été notifiée, sera condamné par la cour
d'assises à aine amende, laquelle sera ,
Pour la première fois , de cinq cents francs ;
Pour la seconde, de mille francs;
Et pour la troisième, de quinze cents francs.
Cette dernière fois , il sera de plus déclaré incapable d'exercer
à l'avenir les fonctions de juré. L'arrêt sera imprimé et affiché
à ses frais.
Dans tous les cas , le nom du juré condamné sera envoyé au
préfet , pour être compris dans la note prescrite par l'art. 3g i .
397. Seront exceptés CPUX qui justifieront qu'ils étaient dans
l'impossibilité de se rendre au jour indiqué.
La cour prononcera sur la validité de l'excuse.
3g8. Les peines portées en l'article 3gP sont applicables à
tout juré qui, même s'étant rendu à son poste, se retirerait
ayant l'expiration de ses fonctions, sans une excuse valable qui
sera également jugée par la cour.
3gg. Au jour indiqué, et pour chaque affaire, l'appel des
jurés non excusés et non dispensés sera fait avant PouTertnre
de l'audience, en leur présence, en présence de l'accusé et du
procureur général.
Le nom de chaque juré répondant à l'appel seratiéposé dans
une urne.
L'accusé premièrement et le procureur général récuseront
tels jurés qu'ils jugeront à propos, à mesure que leurs noms
sortiront de l'urne, sauf la limitation exprimée ci-après.
L'accusé ni le procureur général ne pourront exposer leurs
motifs de récusation.
Le jury de jugement sera formé à l'instant où il sera sorti de
l'urne douze noms de jurés non récusés.
400. Les récusations que pourront faire l'accusé et le procu
reur général, s'arrêteront lorsqu'il ne restera que douze jurés.
401. L'accusé et le procureur général pourront exercer un
égal nombre de récusations; et cependant, si les jurés sont en
nombre impair, les accusés pourront exercer une récusation de
plus que le procureur général.
4oa. S'il y a plusieurs accusés, ils pourront se concerter pour
exercer leurs récusations ; ils pourront les exercer séparément.
Dans l'un et l'autre cas, ils ne pourront excéder le nombre
de récusations déterminé pour un seul accusé par les articles
précédens.
4o3. Si les accusés ne se concertent pas pour récuser , le sent
546 CODE D'INSTRUCTION , LIV. M , TIT, n.
réglera entre eux le rang dans lequel ils feront les récusation-
Dans ce cas, les jurés récusés par un seul , et dans cet ordre, le
seront pour tous , jusqu'à ce que le nombre des récusations soit
épuisé.
404. Les accnsés pourront se concerter pour exercer nne
partie des récusations ; sauf à exercer le surplus suivant le rang
fixé par le sort.
405. L'examen de l'accusé commencera immédiatement après
la formation du tableau.
406. Si, par quelque événement, l'examen des accusés sur
les délits ou sur quelques-uns des délits compris dans l'acte ou
dans les actes d'accusation , est renvoyé à la session suivante , il
sera fait nne autre liste ; il sera procédé à de nouvelles récusa
tions, et à la formation d'un nouveau tublean de douze juré*,
d'après les règles prescrites ci-dessus, à peine de nullité.
TITRE III.
(Décrété le 10 décembre 1808, promulgué le ao décembre 1808.)
TITRE IV.
(Décrété le ta décembre 1808, promulgué le 22 décembre 1808. )
CHAPITRE IL
Des Contumaces,
465. Lorsqu'après un arrêt de mise en accusation l'accusé
n'aura pu être saisi , ou ne se présentera pas dans les dix jours
de la notification qui en aura été faite à son domicile ;
Ou lorsqu'après s'être présenté ou avoir été saisi , il se sera
évadé;
Le président de la cour d'assises ou celui de la cour spéciale,
chacun dans les affiaires de leur compétence respective , ou , en
leur absence , le président du tribunal de première instance, et
à défaut de l'un et de l'autre, le plus ancien juge de ce tribunal,
rendra une ordonnance portant qu'il sera tenu de se représenter
dans un nouveau délai de dix jours, sinon qu'il sera déclaré
rebelle à la loi , qu'il sera suspendu de l'exercice des droits de
citoyen , que ses biens seront séquestrés pendant l'instruction
de la contumace, que toute action en justice lui sera interdite
DE CUBIQUES PROCÉDURES PARTICtfilÈnfiJ. 55jr
pendant le même temps , qu'il sera procédé contre lui , et que
toute personne est tenue d'indiquer le lieu où il se trouve.
Cette ordonnance fera de plus mention du crime et de l'or
donnance de prise de corps.
466. Cetfe ordonnance sera publiée à son de trompe ou de
caisse, le dimanche suivant, et affichée à la porte du domicile
de l'accusé, à celle du maire, et à celle de l'auditoire de la cour
d'assises ou de la cour spéciale.
Le procureur général ou son substitut adressera aussi cette
ordonnance au directeur des domaines et droits d'enregistre
ment du domicile du contumax.
467. Après un délai de dix jours, il sera procédé au jugement
de la contumace.
468. Aucun conseil, aucun avoué, ne pourra se présenter
pour défendre l'accusé contumax.
Si l'accusé est absent du territoire européen de l'Empire , ou
s'il est dans l'impossibilité absolue de se rendre , ses parens ou
ses amis pourront présenter son excuse, tt en plaider la légi
timité.
469. Si la cour trouve l'excuse légitime, elle ordonnera qu'il
sera sursis au jugement de l'accusé et au séquestre de ses liiens ,
pendant un temps qui sera fixé, eu égard à la nature de l'excuse
et à la dislance des lieux.
470. Hors ce cas , il sera procédé de suite à la lecture de l'arrêt
de renvoi à la cour d'assises ou à la cour spéciale, de l'acte de-
notification de l'ordonnance ayant pour objet la représentation
du contumax , et des procès-verbaux dressés pour eu constater
la publication et l'affiche.
Après cette lecture, la cour, sur les conclusions du procureur-
général impérial ou de son substitut , prononcera sur la con
tumace.
Si l'instruction n'est pas conforme à la loi, la cour la déclarera
nulle, et ordonnera qu'elle sera recommencée à partir du plus
ancien acte illégal.
Si l'instruction est régulière, la cour prononcera sur l'accusa
tion, et statuera sur les intérêts civils, le tout sans assistance ni
intervention de jurés. • .
471. Si le contumax est condamné , ses biens seront , à partir
de l'exécutjon de l'arrêt , considérés et régis comme biens
d'absent} et le compte du séquestre sera rendu à qui il appar
tiendra, après que la condamnation sera devenue irrévocable par
l'expiration du délai donné pour purger la contumace.
47». Extrait du jugement de condamnation sera, dans les
trois jours de la prononciation, à la diligence du procureur-
général impérial ou de son substitut, affiché par l'exécuteur
des jugemens criminels à un poteau qui sera planté au milieu
de- l'une des places publiques de la ville chef-lieu de l'arron
dissement où le crime aura été commis.
Pareil extrait sera , dans le même délai , adressé au directeur
558 CODE D'INSTRUCTION , trv. n, TIT. iv.
des domaines el droits d'enregistrement du domicile du con-
tumax.
4y3. Lerecoursencassationneseraouvertcontre les jugemens
de contumace qu'au procureur-général impérial, et à la partie
civile en ce qui la regarde.
474. En aucun cas., la contumace d'un accusé ne suspendra
«i ne retardera de plein droit l'instruction à J'égard de ses
coaccusés présens.
La cojiir pourra ordonner, après le jugement de ceux-ci, la
remise des effets déposés au greffe comme pièces de conviction ,
lorsqu'ils seront réclamés par les propriétaires ou ayant-droit.
Elle pourra aussi oe l'ordonner qu'à charge de représenter , s'il
y a lieu.
Cette remis» sera précédée d'un procès-verbal de description ,
dressé par le greffier, à peine de cent francs d'amende.
478. Durant le séquestre, il peut être accordé des secours à
Ja femme , aux enfans , au père ou à la mère de l'accusé , s'il»
sont dans le besoin. •
Ces secours seront réglés par l'autorité administrative.
476. Si l'accusé se constitue prisonnier, ou s'il est arrêté avant
que la peine soit éteinte par prescription, le jugement rendu par
contumace et les procédures faites contre lui, depuis l'ordon
nance de prise de corps ou de se représenter, seront anéantis
de plein droit , et il sera procédé à son égard dans la forme or
dinaire. ,
Si cependant la condamnation par contumace était de nature
à emporter la mort civile, et si l'accusé n'a été arrêté ou ue
s'est représenté qu'après les cinq ans qui ont suivi l'exécution
du jugement de contumace, ce jugement, conformément à
l'article So du Code Napoléon, conservera , pour le passé , les
effets que la mort civile aurait produits dans l'intervalle écoulé
depuis l'expiration des cinq ans jusqu'au jour de la comparution
de l'accflsé en justice.
477. Dans les cas prévus par l'article précédent , si , pour
quelque cause que ce soit, des témoins ne peuvent être produits
aux débats, leurs dépositions écrites et les réponses écrites des
autres accusés du même délit seront lues à l'audience : il en
sera de même de toutes ks autres pièces qui seront jugées par
le président être de nature à répandre la lumière sur le délit
et les coupables.
478. Le contumax qui, après s'être représenté, obtiendrait
son renvoi de l'accusation, sera toujours condamné aux frais
occasionnés par sa contumace;
DE QUELQUE» PROCÉDURES PiUTICUI-IÈKES. 55g
CHAPITRE III.
Des Crimes commis par det Juges hors de leurs Fonctions*
et dans l'Exercice de leurs Fonctions.
SECTION PREMIERE.
De la Poursuite et Instruction contre des juges pour crimes et
délits par eux commis hors de. leurs fonctions.
479. Lorsqu'un juge de paix , un membre de tribunal correc
tionnel ou de première instance , ou un officier chargé du minis
tère public près l'un de ces tribunaux , sera prévenu d'avoir
commis, hors de ses fonctions, un délit emportant ime peine,
correctionnelle, le procureur général près la cour impériale le
fera citer devant cette cour, qui prononcera sans qu'il puisse y
avoir appel.
480. S'il s'agit d'un crime emportant peine affliclive ou infa
mante , le procureur général près la cour impériale , et le pre
mier président de cette cour, désigneront , le premier , le
magistrat qui exercera les fonctions d'officier de police judi
ciaire; le second, le magistrat qui exercera les fonctions déjuge
d'instruction.
• 481. Si c'est un membre de cour impériale ou un officier-
exerçant près d'elfe le ministère public, qui soit prévenu d'avoir
commis un délit on un crime hors de ses fonctions , l'officier qui
aura reçu les dénonciations ou les plaintes , sera tenu d'en
envoyer de suite dès copies au grand-juge ministre de la justice ,
sans aucun retard de l'instruction, qui sera continuée comme il
est précédemment réglé; et il adressera pareillement an grand-
juge une copie des pièces.
(i) Dans toutPS les éditions du Code d'Jn- cas de prévention , conforsnémenl aux
struclion , l'art. 494 «"Voie à l'art. 479 • art. 4;'.l , 480 , 483 et 484 , et non
c'est une errtur ; il Joil. renvoyer à 1 ar devant la cour (le cassation , tandis que
ticle 485. Eo effet, et c est M. le conseiller les magistrats el tribunaux, désignés dans
Bourguignon, l'un Je noi plus célèbres l'an. 485 , sont les seuls sur la prévention
criminalités, qui fait cette observation'; et l'accusation desquels la cour de cassa
il esLclairemenl établi , «Uns les dispo tion soit chargée de statuer , aux terme*
sitions précédentes . que les juges et offi- des »rt. 486 et suivans , jusque» et com
cirrs de la t{uatitc exprimée en l'ar- pris l'an. Soi. ^
udt 4?9> doivent être poursuivis , en
56a CODE D'INSTRUCTION , LIV. n, TIT. ir.
497- Ce président pourra déléguer l'audition des témoins et
l'interrogatoire des prévenus à un autre juge d'instruction pris
même hors de l'arrondissement et du département où se trou
vera le prévenu.
^{98. Le mandat d'arrêt que délivrera le président, désignera
la maison d'arrêt dans laquelle le prévenu devra être conduit.
499. La section de la cour de cassation, saisie de l'affaire, dé
libérera sur la mise en accusation en séance non publique : les
juges devront être en nombre impair.
Si la majorité des juges trouve que la mise en accusation ne
doit pas avoir lieu, la dénonciation sera rejetée par un arrêt, et
le procureur général fera mettre le prévenu en liberté.
500. Si la majorité des juges est pour la mise en accusation ,
cette mise en accusation sera prononcée par un arrêt'qui portera
en même temps ordonnance de prise de corps.
En exécution de cet arrêt l'accusé sera transféré dans la mai
son de justice de la cour d'assises, qui sera désignée par celle de
cassation dans l'arrêt même.
501. L'instruction ainsi faite devant la cour de cassation ne
pourra être attaquée quant à la forme.
Elle sera commune aux complices du tribunal ou du juge
poursuivi, lors même qu'ils n'exerceraient point de fonctions
judiciaires.
5o». Seront au surplus observées les autres dispositions du
présent Code qui ne sont pas contraires aux formes de procéder
prescrites par le présent Chapitre.
5o3. Lorsqu'il se trouvera, dans la section criminelle saisie
du recours en cassation dirigé contre l'arrêt de la cour d'assises
à laquelle l'affaire aura été renvoyée, des juges qui auront
concouru à la mise en accusation dans l'une des autres sections,
ils s'abstiendront.
Et néanmoins , dans le cas d'un second recours qui donnera
lieu à la réunion des sections, tous les juges en pourront con-
aaître.
CHAPITRE IV.
i
Des Délits contraires au Respect du aux Autorités con
stituées.
5(i/i. Lorsqu'à l'audience , ou en tout autre lieu où se fait
publiquement une instruction judiciaire, l'un ou plusieurs des
assistans donneront des signes publics soit d'approbation , soit
d'improbation , ou exciteront du tumulte , de quelque manière
que ce soit, le président ou le juge les fera expulser; s'ils résis
tent à ses ordres, ou s'ils rentrent, le président ou le juge
ordonnera de les arrêter et conduire dans la maison d'arrêt : il
s<;ia fait mention de cet ordre dans le procès-ve»bal ; et , sur
l'exhibition qui en sera faite au gardien de la maison, d'arrêt»
DE QUELQUKS PBOCÉDURES PARTICULIÈRES. 56Î:
les perturbateurs y seront reçus et retenus pendant vingt-quatre
heures.
5o5. Lorsque le tumulte aura été accompagné d'injures ou
•voies de fait donnant lieu à l'application ultérieure des peine*
correctionnelles ou de police, ces peines pourront être, séance
tenante et immédiatement après que les faits auront été cçn-
statéf, prononcées, savoir:
Celles de simple police , sans appel , de quelque tribunal ou
juge qu'elles émanent;
Et celle de police correctionnelle, à la charge de l'appel, si la
condamnation a éié portée par un tribunal sujet à appel, ou par
un juge seul.
006. S'il s'agit d'un crime commis à l'audience d'un juge seul,
ou d'un tribunal jjijet à appel, le juge ou le tribunal, après
avoir fait arrêter le délinquant et dressé procès-verbal des faits,
enverra les pièces et le prévenu devant les juges compétens.
5oy. A l'égard des voies de fait qui auraient dégénéré en
crimes, ou de tous autres crimes flagrans et commis à l'audience
de la cour de cassation, d'une cour impériale ou d'une cour
d'assises ou spéciale, la cour procédera au jugement de suite et
sans désemparer. ^^
Elle entendra les témoins , le délinquant el le conseil qu'il aura
choisi, ou qui lui aura été désigné par le président ; et,,, après
avoir constaté les faits et ouï le procureur général pu. son sub
stitut, le tout publiquement, elle appliquera la peine p.ar un
arrêt ,'qm sera motivé.
5o8. Dans le cas de l'article précédent, si les juges présen» à,".
1 audience sont au nombre de cinq ou de six, il faudra c[u,i!i<
voix pour opérer la condamnation.
S'ils sont au nombre de sept , il faudra cinq voix pou» con
damner.
Au nombre de huit et au-delà, l'arrêt de condamnation sera
prononcé aux trois quarts des voix, de manière toutefois que, .
dans le calcul de ces trois quarts , les fractions , s'il s'en trouve ,
soient appliquées en faveur de l'absolution.
809..Les préfets,, sous-préfets, maires et adjoints., officiers
«e police administrative ou judiciaire, lorsqu'ils •rempliront
publiquement quelques actes de leur ministère, exerceront
aussi les fonctions de poline réglées par l'article 5o4; et , après
avoir fait saisir les perturbateurs, ils dresseront procès-verbal
du délit, et enverront ce procès-verbal, s'il y a lieu, ainsi que
le» prévenus , devant les juges compélens.
5f>4 OODË u'iWSTBtICTIOJr , LtV. II , TIT. IY,
CHAPITRE V.
De la Manière dont seront reçues , en matière criminelle ,
correctionnelle et de police , les dépositions des princes
et de certains fonctionnaires de l'Etat,
v
510. Les princes ou princesses du sang impérial, les grands
dignitaires de l'Empire et le grand -juge ministre de la justice,
ne pourront jamais être cités comme témoins, même pour les
débats qui ont lieu en présence du jury, si ce n'est dans le cas
où l'Empereur, sur la demande d'une partie et le rapport du
grand-juge, aurait, par un décret spécial , autorisé cette com
parution.
Su. Les dépositions des personnes de cette qualité seront,
sauf l'exception ci-dessus prévue , rédigées par écrit et reçues
par le premier président de la cour impériale , si les personnes
dénommées en l'article précédent résident ou se trouvent au
chef-lieu d'une cour impériale, sinon par le président du tribu
nal de première instance de l'arrondissement dans lequel elles
auraient leur domicile, ou se Couveraient accidentellement.
11 sera , à cet effet, adressé par la cour ou le juge d'instruction
saisie de l'affaire, au président ci-dessus nommé, un état des
faits , demandes et questions sur lesquels le témoignage est
lequis.
Ce président se transportera aux demeures des personnes
dont il s'agit, pour recevoir leurs dépositions.
1 il. Les dépositions ainsi reçues seront immédiatement
remises au greffe, ou envoyées closes et cachetées à celui de la
cour ou du juge requérant , et communiquées sans délai à l'offi
cier chargé du ministère public.
Dans l'examen devant le jury, elles seront lues publiquement
aux jurés et soumises aux débats, sous peine de nullité.
5i3. Dans le cas où l'Empereur aurait porté un décret ordon
nant ou autorisant la comparution de quelques-unes des per
sonnes ci-dessus désignées, devant le jury, le même décret im
périal désignera le cérémonial à observer à leur égard.
614. A l'égard des ministres autres que le grand-juge, des
grands officiers de l'Empire, conseillers d'Etat chargés d'une
partie dans l'administration publique, généraux en chef actuel
lement en service, ambassadeurs ou autres agens de l'Empe
reur accrédités près les cours étrangères, il sera procédé comme
il suit :
Si leur déposition est requise devant la cour d'assise» ou devant
le juge d'instruction du lieu de leur résidence, ou de celui où
ils se trouveraient accidentellement, ils devront la foo-rnir dans
les formes ordinaires.
S'il s'agit d'une déposition relative à une affaire poursuivie
hors du lieu où ils résident pour l'exercice de leurs fonctions,
»E QUELQUES PROCÉDURES PARTICULIÈRE*. 565
et de celui où ils se trouveraient accidentellement, et si cette
déposition n'est pas requise devant le jury, le président ou le
juge d'instruction saisi de l'affaire adressera à celui du lieu où
résident ces fonctionnaires, à raison de leurs fonctions, un état
des faits, demandes et questions sur lesquels leur témoignage
est requis.
S'il s'agit du témoignage d'un agent résidant auprès d'un
gouvernement étranger , cet état sera adressé au grand-juge
ministre de la justice, qui en fera le renvoi sur les lieux, et dé
signera la personne qui recevra la déposition.
515. Le président ou le juge d'instruction auquel sera adressé
l'état mentionné en l'article précédent, fera assigner le fonc
tionnaire devant lui, et recevra sa déposition par écrit.
516. Cette déposition sera envoyée close et cachetée au greffe
de la cour ou du juge requérant , communiquée et lue comme il
est dit en l'article 5 1 a , et sous les mêmes peines.
617. Si les fonctionnaires de la qualité exprimée dans l'article
5i4 sont cités à comparaître comme témoins devant un jury
assemblé hors du lieu où ils résident pour l'exercice de leurs
fonctions , ou de celui où ils se trouveraient accidentellement ,
ils pourront en être dispensés par un décret de l'Empereur.
Dans ce cas , ils déposeront par écrit , et l'on observera le»
dispositions prescrites par les articles 5i4, 5i5 et 5i6.
f
CHAPITRE VI.
De la Reconnaissance de l'Identité des Individus
condamnés , évadés et repris.
5i8. La reconnaissance de l'identité d'un individu condamné ,
évadé et repris , sera faite par la cour qui aura prononcé sa con
damnation.
Il en sera de même de l'identité d'un individu condamné à la
déportation ou au bannissement, qui aura enfreint son ban et
sera repris; et la cour , en prononçant l'identité , lui appliquera ,
de plus, la peine attachée par la loi à son infraction.
019. Tous cesjugemens seront rendus sans assistance de jurés,
après que la cour aura entendu les témoins appelés tant à la
requête du procureur général qu'à celle de l'individu repris, si
ce dernier en a fait citer.
L'audience sera publique , et l'individu repris sera présent , à
peine de nullité.
5»o. Le procureur général impérial et l'individu repris pour
ront se pourvoir en cassation , dans la forme et dans le délai
déterminés par le présent Code, contre l'arrêt rendu sur la
poursuite en reconnaissance d'identité.
566 CODE D'IUSTHITCTION , £IY. il , ÏIT. ÏT.
-CHAPITRE VII.
Manière de procéder en cas de destruction ou d'enlèvement
des pièces ou d^fugement d'une affaire.
5at. Lorsque, par l'effet d'un incendie, d'une inondation on
4e tout autre cause extraordinaire, des minutes d'arrêts renduf
en matière criminelle ou correctiounelle, et non encore exécu
tés , ou des procédures encore indécises, auront été détruites,
enlevées , ou se trouveront égarées, et qu'il n'aura pas été pos
sible de les rétablir, il sera procédé ainsi qu'il suit.
5a a . S'il existe une expédition ou copie authentique de l'arrêt ,
elle sera considérée comme minute, et en conséquence remise
dans le dépôt destiné à la conservation des arrêts.
A cet effet, tout officier public ou tout individu dépositaire
d'une expédition ou d'une copie authentique de l'arrêt, est
tenu, sous peine d'y être contraint par corps, de la remettre au
greffe de la cour qui l'a rendu , sur l'ordre qui en sera donné
par le président de cette cour.
Cet oidre lui servira de décharge envers ceux qui auront in
térêt a la pièce.
Le dépositaire de l'expédition on copie authentique de la mi
nute détruite, enlevée ou égarée, aura la liberté, en la remettant
dans le dépôt public , de s'en faire délivrer une expédition sans
frais.
/ 5a3. Lorsqu'il n'existera pins, en matière crimineHe , d'expé
dition ni de copie authentique de L'arrêt, si.la déclaration du
jury existe encore en minute ou en copie authentique, on pro
cédera , d'après cette déclaration, à un nouveau jugement.
5»4- Lorsque la déclaration du jury ne pourra plus être re
présentée, ou lorsque l'affaire aura été jugée sans jurés, et qu'il
n'en exister» aucun acte par écrit , l'instruction sera recom
mencée, à pajrtir du point où les pièces se trouveront manquer,
tant en minute qu'eu expédition ou copie authentique.
DES r.^Gi.v.MiîMs DE JUGES. Sëj
TITRE V.
(Décrété le 14 décembre 1808, promulgué le 24 décembre 1808.)
SECTION III.
De l'Examen.
578. Dans les trois jours de la réception de l'arrêt de la cour
de cassation , le ministère public près la cour impériale fera se»
diligences pour la convocation la plus prompte de la cour spé
ciale. ^
$74. Les dispositions contenues aux art. 3io,3u,3i3,3i4i
3i5, 3i6, 317, 3i8, 3ig, 3ao, 3ai , 3aa, 3*3, 3*4i 3a5j 3a6
et 317 , relatifs à l'examen et aux débats devant la cour d'assises,
seront observées dans l'examen et les débats devant la cour
spéciale.
Chaque témoin , après sa déposition , restera dans l'auditoire ,
si le président n'en a ordonné autrement, jusqu'à ce que- là
fc cour se soit retirée en la chambre du conseil pour y délibérer le
jugement.
5?5. Pendant l'examen, le ministère public et les juges pour
ront prendre note de ce qui leur paraîtra important, soit dans
les dépositions des témoins, soit dans la défense de l'accusé,
pourvu que la discussion n'en soit pas interrompue.
576. Les dispositions contenues aux art. 3ig, 33o, 33i, 33a,
333 , 334 et 335, seront observées dans l'examen devant la cour
spéciale.
Le ministère public donnera des conclusions motivées, et
requerra, s'il y a lieu, l'application de la peine.
§77. Le président fera retirer l'accusé de l'auditoire.
978. L'examen et les débats, une fois entamés, devront être
continués sans interruption. Le président ne pourra les sus
pendre que pendant les intervalles nécessaires pour le repos
des juges , des témoins et des accusés.
579. Les dispositions contenues aux art. 354, 355 et 356,
seront exécutées.
574 CODB o'iKSTBUCTIOlf , J.IY. II, Tir. VI.
SECTION IV.
Du Jugement.
SECTION V.
De VExécution de l'Arrêt.
5g8. L'arrêt sera exécuté dans les vingt-cmatre heures, à moins
que le tribunal n'eût usé de la faculté qui lui est accordée par
l'article 5g5. ^
599. Les articles 876 , 877, 378 , 879, et 38o , stront exécutés.
676 CODE !>'lH8TBtICTI01f , HV. II , TIT. VII>
TITRE VII.
( Décrété le 16 décembre 1808 , promulgué le a6 décembre 1808.)
CHAPITRE II.
Des Prisons , Maisons d'arrêt et de justice.
(i) La règle établie parl'arl. 63 7 reçoit qui s'en rend coupable dans un état de
une exception pour l« cas où il s'agit de crime permanent, fay, à cet égard l'ex
crimes successifs, c'est-à-dire , ceux qui cellent ouvrage de M. le conseiller t'ur
•c perpétuent et qui se renouvellent à not sur le Code d'Instruction criminelle.
chaque lestant; ceux qui mettent celui
DE QUELQUES OBJETS u'iHTÉBÈT VUBLIC. 58 1
savoir, pour les peines prononcées par arrêt ou jugement en
dernier ressort, à compter du jour de l'arrêt; et, à l'égard des
peines prononcées par les tribunaux de première instance, à
compter du jour où ils ne pourront plus être attaqués par la
•voie de l'appel.
640. L'action publique -et l'action civile pour une contra
vention de police seront prescrites après une année révolue ,
a compter du jour où elle aura été commise, même lorsqu'il
y au>ra eu procès-verbal, saisie, instruction ou poursuite, si,
dans cet intervalle, il n'est point intervenu de condamnation;
s'il y a eu un jugement définitif de première instance , de
'nature à être attaqué par .la voie de l'appe^, l'action publique et
l'action civile se prescriront après une année révolue, à compter
de la notification de l'appel qui en aura été interjeté.
6.-JJ- En aucun cas, les condamnés par défaut on par contu
mace , dont la peine est prescrite , ne pourront être admis à se
présenter pour purger le défaut ou la contumace.
64». Les condamnations civiles portées par les arrêts ou par
les jugemens rendus en matière criminelle , correctionnelle ou
de police, et devenus irrévocables, se prescriront d'après les
règles établies par le Code Napoléon.
643. Les dispositions du présent Chapitre ne dérogent point
aux. lois particulières relatives à la prescription des actions
résultant de certains délits ou de certaines contraventions.
DÉLITS ET PEINES.
( Décrété le 12 février 1810 , promulgué le 22 février 1810.)
DISPOSITIONS PRÉLIMINAIRES.
Art. i. JLj'iNFRACTioN que les lois punissent des peines de
police est une contravention.
L'infraclion que les lois punissent de peines correctionnelles
est un délit.
L'infraclion que les lois punissent d'une peine afflictive ou
infamante est un crime.
2. Toute tentative de crime qui aura été manifestée par des
actes extérieurs et suivie d'un commencement d'exécution, si
elle n'a été suspendue ou n'a manqué son effet que par des
circonstances fortuites ou indépendantes de la volonté de l'au
teur, est considérée comme le crime même.
3. Les tentatives de délits ne sont considérées comme délits
que dans les cas déterminés par une disposition spéciale de
la loi (2).
4. Nulle contravention , nul délit , nul crime , ne peuvent
être punis de peines qui n'étaient pas prononcées par la loi
avant qu'ils fussent commis.
5. Les dispositions du présent Code ne s'appliquent pas aux
contraventions, délits et crimes militaires.
même époque que le Code .1 liistruct on dans les articles i7q , 401 , W
/
4
criminelle. et 416.
(a)Oane trouve des dispos ItlOW 51*- -
•
- ...
•
.
584 «ODB PÉJÎA1 , LIT. T.
LIVRE PREMIER.
CHAPITRE PREMIER.
Des Peines en matière criminelle.
la. Tout condamné à mort aura la tête tranchée.
i3. Le coupable condamné à mort pour parricide, sera conduit
sur le lieu de l'exécution, en chemise, nu-pieds, et la tête cou
verte d'un voile noir.
DES pEiim. 585
II sera exposé sur l'échafaud pendant qu'un hnissier fera au
peuple lecture de l'arrêt de condamnation ; il aura ensuite le
poing droit coupé, et sera immédiatement exécuté à mort (i).
i4- Les corps des stippliciés seront délivrés à leurs familles,
si elles les réclament , à la charge par elles de les faire inhumer
sans aucun appareil.
15. Les hommes condamnés aux travaux forcés seront em
ployés aux travaux les plus pénibles ; ils traîneront à leurs pieds
un boulet , ou seront attachés deux à deux avec une chaîne ,
lorsque la nature du travail auquel ils seront employés le per
mettra.
16. Les femmes et les filles condamnées aux travaux forcés
n'y seront employées que dans l'intérieur d'une maison de
force.
17. La peine de la déportation consistera à être transporté et
à demeurer à perpétuité dans un lieu déterminé par le Gou
vernement , hors du territoire continental de l'Empire.
Si le déporté rentre sur le territoire de l'Empire , il sera ,
sur la seule preuve de son identité , condamné aux travaux
forcés à perpétuité.
Le déporté qui ne sera pas rentré sur le territoire de l'Empire ,
mais qui sera saisi dans des pays occupés par les armées fran
çaises, sera reconduit dans le lieu de sa déportation.
18. Les condamnations aux travaux forcés à perpétuité et à
la déportation emporteront mort civile.
Néanmoins le Gouvernement pourra accorder au déporté ,
dans le lieu de 'la déportation , l'exercice des droits civils, ou
de quelques-uns de ces droits.
19. La condamnation à la peine des travaux forcés à temps
sera prononcée pour cinq ans au moins, et vingt ans au plus
20. Quiconque aura été condamné à la peine des travaux
forcés à perpétuité , sera flétri , sur la place publique , par
l'application d'une empreinte avec un fer brûlant sur l'épaule
droite. ,
Les condamnés à d'autres peines ne subiront la flétrissure
que dans les cas où la loi l'aurait attachée à la peine qui leur
est infligée.
Cette empreinte sera des lettres T. P. pour les coupable*
condamnés aux travaux forcés à perpétuité; de la lettre T. pour
les coupables condamnés aux travaux forcés à temps, lorsqu'ils
devront être flétris.
La lettre F. sera ajoutée dans l'empreinte, si le coupable est
un faussaire.
ai. Tout individu de l'un ou de l'autre sexe, condamné à
la peine de la réclusion, sera renfermé dans une maison cTe
CHA.PITRE II.
Des Peines en madère correctionnelle.
40. Quiconque aura été condamné à la peine d'emprisonne
ment sera renfermé dans une maison de correction : il y sera
employé à l'un des travaux établis dans cette maison , selon son
choix .
' La durée de cette peine sera au moins de six jours , et de
cinq années au plus ; sauf les cas de récidive ou autres où la
loi aura déterminé d'autres limites.
La peine à un jour d'emprisonnement est de vingt -quatre
heures ;
Celle à un mois est de trente jours.
41. Les produits du. travail de chaque détenu pour dehl
588 CODE l'KS M., MV. I.
correctionnel seront appliqués, partie aux dépenses communes
de la maison , partie à lui procurer quelques adoucissemens , s'il
les mérite , partie à former pour lui , au temps de sa sortie, un
fonds de réserve; le tout ainsi qu'il sera ordonné par des règle-
mens d'administration publique. ••
4». Les tribunaux, jugrtnit correctionnellement , pourront
tlans certains cas, interdire, en tout ou en partie, l'exercice dei
droits civiques , civils et de famille suivans :
i°. De vote et d'élection;
a". D'éligibilité ;
3°. D'être appelé' ou nommé aux fonctions de juré ou antres
fonctions publiques, ou aux emplois de l'administration, ou
d'exercer ces fonctions ou emplois;
4°. De port d'armes ;
5". De vote et de suffrage dans les délibérations de famille;
6°. D'être tuteur, curateur, si ce n'est de ses enfans, et sur
l'avis seulement dé la famille;
7°. D'être expert ou employé comme témoin dans les actes ;
8". De témoignage en justice , autrement que pour y faire de
«impies déclarations.
43. Les tribunaux ne prononceront l'interdiction mentionnée
dans l'article précédent, %que lorsqu'elle aura été autorisée ou
ordonnée par une disposition particulière de la loi.
CHAPITRE HI.
Des Peines et des autres Condamnations qui peuvent être
prononcées pour Crimes ou Délite.
44> L'effet du renvoi sous la surveillance de la hante police
de l'Etat, sera de donner au Gouvernement, ainsi qu'à la partie
intéressée, le droit d'exiger, soit de l'individu placé dans ctt
état, après qu'il aura subi sa peine, soit de ses père et mère,
tuteur ou curateur, s'il est en âge de minorité, une caution
solvable de bonne conduite, jusqu'à la somme qui sera fixée
par l'arrêt ou le jugement : toute personne pourra être admise à
fournir celte caution.
Faute de fournir ce cautionnement, le condamné demeure
à la disposition du Gouvernement, qui a le droit d'ordonner,
soit l'éloignemeut de l'individu d'un certain lieu , soit sa rési
dence continue dans un lieu déterminé de l'un des départemeus
de l'Empire.
45. lin cas de désobéissance à cet ordre, le Gouvernement
aura le droit de faire arrêter et détenir le condamné, durant un
intervalle de temps qui pourra s'étejjdre jusqu'à l'expiration du
temps iixé pour l'eut de la surveillance spéciale.
4f>. Lorsque la personne mise sous la surveillance spéciale
du Gouvernement , ayant obtenu sa liberté sous caution , aura
DES PEINE». 58g
été condamnée par un arrêt ou jugement devenu irrévocable ,
pour un ou plusieurs crimes , ou pour un ou plusieurs délits
commis dans l'intervalle déterminé pour l'acte de cautionnement,
les cautions seront, contraintes , même par corps , au payement
des sommes portées dans cet acte.
Les sommes recouvrées seront affectées de préférence aux
restitutions, aux dommages-intérêts et frais adjugés aux parties
lésées par c;s crimes ou ces délits.
4j- Les coupables condamnés aux travaux forcés à temps et
à la réclusion, seront de plein droit, après qu'ils auront subi
Jeur peine, et pendant toute la vie, sous la surveillance de la
haute police de l'État.
48. Les coupables condamnés an bannissement, seront,
de plein droit, sous la même surveillance pendant un temps
égal à la durée de la peine qu'ils auront subie. _
4g. Devront être renvoyés ?ous la même surveillance , ceux:
qui auront été condamnés pour crimes ou délits qui intéressent
la sûreté intérieure ou extérieure de l'Etat.
50. Hors les cas déterminés par les articles précédens, les
condamnés ne seront placés sous la surveillance de la baute
police de l'Etat que dans le cas où une disposition particulière
de la loi l'aura permis.
51. Quand il y aura Heu à restitution, le coupable sera con
damné en outre, envers la partie, à des indemnités, dont la
détermination est laissée à la justice de la cour ou du tribunal,
lorsque la loi ne les aura pas réglées, sans qu'elles puissent
jamais être au-dessus du quart des restitutions , et sans qne la
cour ou le tribunal puisse, du consentement même de la partie,
en prononcer l'application à une œuvre quelconque.
52. L'exécution des condamnations à l'amende, aux resti
tutions, aux dommages-intérêts et aux frais, pourra être pour
suivie par la voie de la contrainte par corps.
53. Lorsque des amendes et des frais seront prononcés au
profit de l'Ltat, si, après l'expiration de la peine afflictive ou
infamante , l'emprisonnement du condamné, pour l'acquit de
ces condamnations pécuniaires, a duré une année complète,
il pourra, sur la preuve acq(ise par les voies de droit, de son
absolue insolvabilité , obtenir sa liberté provisoire.
La durée de l'empiisonnement sera réduite à six mois s'il
s'agit d'un délit; sauf, dans tous les cas, à reprendre la con
trainte par corps, s'il survient au condamné quelque moyen de
solvabilité.
54- En cas de concurrence de l'amende ou de la confiscation
avec les restitutions et les dommages-intérêts , sur les biens
insuffisans du condamné , ces dernières condamnations obtien
dront la préférence.
55. Tous les individus condamnés pour un même crime , ou
pour un même délit, sont tenus solidairement des amendes, des
restitutions, des dommages-intérêts et de frais.
5g<J CODE PÉJTAL, ZIY. I,
CHAPITRE IV.
Des Peines de la Récidive pour Crimes et Délits.
56. Quiconque, ayant été condamné pour crime, aura com
mis un second crime emportant la dégradation civique , sera
condamné à la peine du carcan.
Si le second crime emporte la peine du carcan ou le ban
nissement, il sera condamné à la peine de la réclusion.
Si le second crime entraîne la peine de la réclusion , il sera
condamné à la peine des travaux forcés à temps et à la marque.
Si le second crime entraîne la peine des travaux forcés à
temps , ou la déportation , il sera condamné à la peine des
travaux forcés à perpétuité.
Si le second crime entraîne la peine des travaux forcés à per
pétuité, il sera condamné à la peine de mort.
5y. Quiconque ayant été condamné pour un crime , aura
commis un délit de nature à être puni correctionnellemcnt,
sera condamné au maximum de la peine portée par la loi, et
cette peine pourra être élevée jusqu'au double.
58. Les coupables condamnés correctionnellement à un
emprisonnement de plus d'une année, seront aussi, en cas de
nouveau délit, condamnés au maximum de la peine portée par
la loi, et cette peine pourra être élevée jusqu'au double : ils
seront de plus mis sous la surveillance spéciale du Gouverne
ment , pendant au moins cinq années , et dix ans au plus.
LIVRE II.
Des Personnes punissables , excusables ou
responsables , pour Crimes oupour Délits .
-s
(Décrété le i5 février 1810, promulgué le a3 février 1810.)
CHAPITRE UNIQUE.
5g.. LES complices d'un crime ou d'un délit seront punis de
la même peine que les auteurs même» de ce crime on de ce
délit , sauf les cas où la loi en aurait disposé autrement.
60. Seront punis comme complices d'une action qualifiée
crime ou délit, ceux qui, par dons, promesses, menaces, abus
d'autorité ou de pouvoir, machinations ou artifices coupables,
auront provoqué à cette action, ou donné des instructions pour
la commettre;
DM Ï'IÏKSONA'ES PUS ISS VBI.KS. 5()I
Ceux qui auront procuré des armes, des instrumens, ou tout
autre moyen qui aura servi à l'action, sachant qu'ils devaient y
servir ,
Ceux qui auront , avec connaissance, aidé ou assisté l'auteur
ou les auteurs de l'action , dans les faits qui l'auront préparée ou
facilitée, ou dans ceux qui l'auront consommée; sans préjudice
des peines qui seront spécialement portées par le présent Code
contre les auteurs de complots ou de provocations attentatoires
à la sûreté intérieure ou extérieure de l'Etat, même dans le cas
où le crime , qui était l'objet des conspirateurs ou des provoca
teurs , n'aurait pas été commis.
61. Ceux qui, connaissant la conduite criminelle des mal
faiteurs exerçant des brigandages on des violences contre la
sûreté de l'Etat , la paix publique , les personnes ou les pro
priétés , leur fournissent habituellement logement , lieu de
retraite ou de réunion , seront punis comme leurs complices.
63. Ceux qui sciemment auront recelé, en tout ou en partie,
des choses enlevées, détournées ou obtenues à J'aide d'un crime
ou d'un délit, seront aussi punis comme complices de ce crime
ou délit.
63. Néanmoins, et à l'égard des receleurs désignés dans
l'article précédent, la peine de mort, des travaux forcés à
perpétuité , ou de la déportation lorsqu'il y aura lieu , ne
leur sera appliquée qu'autant qu'ils seront convaincus d'avoir
eu, au temps du recelé, connaissance des circonstances aux
quelles la loi attache la peine de ces tiois genres : sinon ils
ne subiront que la peine des travaux forcés à temps.
64. H n'y a ni crime ni délit, lorsque le prévenu était en
état de démence au temps de l'action , ou lorsqu'il a été con
traint par une force à laquelle il n'a pu résister.
65. Nul crime ou délit ne peut être excusé , ni la peine
mitigée, que dans les cas et dans les circonstances où la loi
déclare le fait excusifble , ou permet de lui appliquer une
peine moins rigoureuse.
66. Lorsque l'accusé aura moins de seize ans, s'il est décidé
qu'il a agi sans discernement , il sera acquitté ; mais il sera ,
selon les circonstances, rrmis à ses païens, ou conduit dans
une maison de correction, pour y être élevé et détenu pendant
tel nombre d'années que te jugement déterminera, el qui toute
fois ne pourra excédei l'époque où il aura accompli sa vingtième
année.
67. S'il est décidé qu'il a agi avec discernement, les peines
seront prononcées ainsi qu'il suit :
S'il a encouru la peine de mort, des travaux forcés à per
pétuité, ou de la déportation, il scia condamné à la peine de
"dix à vingt ans d'empiisonncment dans une maison de correc
tion;
S'il a encouru la peine des travaux forcés à temps, ou de la
réclusion, il sera condamné à être renfermé dans une maison
S:j2 CODE PÉNAL , LIT. II.
de correction pour un temps égal au tîejrs au moins et à II
moitié au plus de celui auquel il aurait pu être condamné à
l'une de ces peines.
Dans tous ces cas, il pourra être mis , par l'arrêt ou le juge
ment , sous la surveillance de la haute police, pendant cinq ans
au moins et dix ans au plus.
S'il a encouru la peine du carcan ou du bannissement, il
sera condamné à être enfermé , d'un an à cinq ans , dans une
maison de correction.
68. Dans aucun des cas prévus par l'article précédent, le
condamné ne subira l'exposition publique. t
69. Si le coupable n'a encouru qu'une peine correctionnelle, il
pourra être condamné à telle peine correctionnelle qui sera
jngée convenable, pourvu qu'elle soit au-dessous de la moitié
de celle qu'il aurait subie s'il avait eu seize ans.
70. Les peines des travaux forcés à perpétuité , de la dépor
tation et des travaux forcés à temps, ne seront prononcées contre
aucun individu âgé de soixante-dix ans accomplis au moment
u jugement.
71. Ces peines seront remplacées, à leur égard, par celle de
la réclusion, soit à perpétuité, soit à temps, et selon la durée
de la peine qu'elle remplacera.
73. Tout condamné à la peine des travaux forcés à perpétuité
ou à temps, dès qu'il aura atteint l'âge de soixante-dix ans
accomplis, en sera relevé, et sera renfermé dans la maison de
force pour tout le temps à expirer de sa peine, comme s'il n'eût
été condamné qu'à la réclusion.
78. Les aubergistes et hôteliers convaincus d'avoir logé, plus
de vingt-quatre heures, quelqu'un qui, pendant son séjour,
aurait commis un crime ou un délit , seront civilement respon
sables des restitutions , des indemnités et des frais adjugés à
ceux à qui ce crime ou ce délit aurait causé quelque dommage,
faute par eux d'avoir inscrit sur leur registre le nom, la pro
fession et le domicile du coupable ; sans préjudice de leur res
ponsabilité , dans le cas des articles icjSs. et i;p3 du Code
Napoléon.
74. Dans les autres cas de responsabilité civile qui pourront
se présenter dans les affaires criminelles, correctionnelles ou
de police , les cours et tribunaux devant qui ces affaires seront
portées , se conformeront aux dispositions du Code Napoléon ,
Livre ni , Titre iv , Chapitre n.
DES CRIMES ET DÉLIT».
LIVRE III.
Des Crimes } des Délits 3 et de leur Punition,
(Décrété le i5 février 1810, promulgué le 25 février 1810.)
TITRE PREMIER.
Crimes et Délits contre la Chose publique.
CHAPITRE PREMIER.
Crimes et Délits contre la Sûreté de l'État.
SECTION PREMIÈRE.
Des Crimes et Délits contre la Sûreté extérieure de l'Etal.
78. TOUT Français qui aura porté les armes contre la France
sera puni de mort.
Ses biens seront confisqués.
76. Quiconque aura pratiqué des machinations ou entretenu
des intelligences avec les puissances étrangères ou leurs agens,
pour les engager à commettre des hostilités ou entreprendre
la guerre contre la France, ou pour leur en procurer les moyens,
sera puni de mort , et ses biens seront confisqués.
Cette disposition aura lieu dans le cas même où lesditei
machinations ou intelligences n'auraient pas été suivies d'hos
tilités.
77. Sera également puni de mort et de la confiscation de ses
biens quiconque aura pratiqué des manœuvres ou entretenu des
intelligences avec les ennemis de l'Etat, à l'effet de faciliter leur
entrée sur le territoire et dépendances de l'Empire français ; ou
de leur livrer des villes, forteresses, places, postes, ports,
magasins, arsenaux, vaisseaux ou bâtimens appartenant à la
France ou de fournir aux ennemis des secours en soldats ,
hommes, argent, vivres, armes ou munitions; ou de seconder
les progrès de leurs armes sur les possessions ou contre les forces
françaises de terre ou de mer, soit en ébranlant la fidélité des
officiers, soldats, matelots ou autres, envers l'Empereur et
l'Etat , soit de toute autre manière.
78. Si la correspondance avec les sujets d'une puissance
ennemie , sans avoir pour objet l'un de» crimes énoncés en l'article
$94 CODE PÉNAL , LIT. III, TIT. I.
précédent , a néanmoins eu pour résultat de fournir aux enne
mis des instructions nuisibles à la situation' militaire ou poli
tique de la Fiance ou de ses alliés, ceux qui auront entrelenu
cette correspondance seront punis du bannissement, sans pré
judice de plus fortes peines, dans le cas où ces instructions
auraient été la suite d'un concert constituant un fait d'espion
nage. _
79. Les peines exprimées aux articles 76 et 77 seront les
•mêmes , soit que les machinations ou manœuvres énoncées en
ces ai ticles aient été commises envers la France , soit qu'elles
l'aient été envers les alliés de la France agissant contre l'ennemi
commun.
80. Sera puni des peines exprimées en l'article 76 , tout fonc
tionnaire public, tout agent du Gouvernement , ou toute autre
personne qui , chargée ou instruite officiellement ou à raison
de son état, du secret d'une négociation ou d'une expédition,
l'aura livré aux agens d'une puissance étrangère ou de l'en
nemi.
81. Tout fonctionnaire public, tout ngent , tout préposé du
Gouvernement, chargé, à raison de ses fonctions , du dépôt
des plans de fortifications , arsenaux , ports ou rades , qui aura
livré ces plans ou l'un de ces plans à l'ennemi ou aux agens de
l'ennemi , sera puni de mort , et ses biens seront confisqués.
Il sera puni du bannissement , s'il a livré ces plans aux agens
d'une puissance étrangère , neutre ou alliée.
82. Toute autre personne qui, étant parvenue par corrup
tion , fraude on violence , à soustraire lesdits plans , les aura
livrés ou à l'ennemi ou aux agens d'une puissance étrangère ,
sera punie comme le fonctionnaire ou agent mentionné dans
l'article précédent , et selon les distinctions qui y sont éta
blies.
Si lesdits plans se trouvaient , sans le préalable emploi de
mauvaises voies , entre les mains de la personne qui les a
livrés , la peine sera , au premier cas mentionné dans l'article Si,
la déportation;
Et au second cas du même article , un emprisonnement de
deux à cinq ans.
83. Quiconque aura recelé ou aura fait receler les espions ou
les soldats ennemis envoyés à la découverte, et qu'il aura con
nus pour tels, sera condamné à la peine de mort.
8'i- Quiconque aura, par des actiqns hostiles non approu
vées par le Gouvernement , exposé l'Etat à une déclaration de
guerre , sera puni du bannissement ; et , si la guerre s'en est
suivie, de la déportation.
85. Quiconque aura , par des actes non approuvés par le
Gouvernement , exposé des Français à éprouver de* repré
sailles , sera puni du bannissement.
DES CRIMES ET DÉLITS. f,.;'i
SECTION II.
SECTION III.
SECTION IV.
Empiétement des Autorités administratives et judiciaires.
127. Seront coupables de forfaiture, et punis de la dégra
dation civique ,
i°. Les juges, les procureurs généraux ou impériaux, ou
leurs substituts, les officiers de police, qui se seront immiscés
dans l'exercice du pouvoir législatif, soit par des règlemens
contenant des dispositions législatives, soit en arrêtant ou en
suspendant l'exécution d'une ou de plusieurs lois, soit en déli
bérant sur le point de savoir si les lois seront publiées ou exé
cutées'.
a". Les juges, les procureurs généraux ou impériaux, ou
leurs substituts, les officiers de police judiciaire, qui auraient
36
602 CODE PÉITAI. , LIV. III, TIT. I.
excédé leur pouvoir , en s'immisçant dans les matières attribuées
aux autorités administratives , soit en faisant des règlemens sur
ces matières, soit en défendant d'exécuter les ordres émanés de
l'administration , ou qui , ayant permis ou ordonné de citer des
administrateurs pour raison de l'exercice de leurs fonctions,
auraient persisté dans l'exécution de leurs jugemens ou ordon
nances , nonobstant l'annulation qui en aurait été prononcée , ou
le conflit qui leur aurait été notifié.
128. Les juges qui , sur la revendication formellement faite
par l'autorité administrative d'une affaire portée devant eux,
auront néanmoins procédé au jugement avant la décision de
l'autorité supérieure, seront punis chacun d'une amende de
16 francs au moins , et de 1 5o francs au plus.
Les officiers du ministère public qui auront fait des réqui
sitions, ou donné des conclusions pour ledit jugement, seront
punis de la même, peine.
129. La peine sera d'une amende de 100 francs au moins, et
tte 5oo francs au plus contre chacun des juges qui, après une
réclamation légale des parties intéressées ou de l'autorité admi
nistrative, auront, sans autorisation du Gouvernement, rendu
des ordonnances ou décerné des mandats contre ses agens ou
préposés prévenus de crimes ou délits commis dans l'exercice
de leurs fonctions.
La même peine sera appliquée aux officiers du ministère
public ou de police , qui auront requis lesdites ordonnances ou
mandats.
130. Les préfets, sous-préfets, maires et autres adminis
trateurs qui se seront immiscés dans l'exercice du pouvoir légis
latif, comme il est dit au n° icr de l'art. 117, ou qui se seront
ingérés de prendre des arrêtés généraux tendant à intimer rfe.;
ordres ou des défenses quelconques à des cours ou tribunaux,
seront punis de la dégradation civique.
131. Lorsque ces administrateurs entreprendront sur les fonc
tions judiciaires en s'ingérant de connaître de droits et intérêts
privés du ressort des tribunaux , et qu'après la réclamation des
parties ou de l'une d'elles , ils auront néanmoins décidé l'affaire
avant que l'autorité supérieure ait prononcé , ils seront punis
d'une amende de 1 6 francs au moins , et de l5o francs au plus.
DES CHIMF.5 ET DÉLITS. 6oï
CHAPITRE III.
Crimes et Délits contre la paix publique.
SECTION PREMIÈRE.
DU FAUX.
§. I. Fausse monnaie.
i3a. Quiconque aura contrefait ou altéré les monnaies d'or
ou d'argent ayant cours légal en France, ou participé à l'émis
sion ou exposition desdites monnaies contrefaites on altérées,
ou à leur introduction sur le territoire français, sera puni de
mort , et ses biens seront confisqués.
1 33. Celui qui aura contrefait ou altéré des monnaies de billon
ou de cuivre ayant cours légal en France, ou participé à l'émis
sion ou exposition desdites monnaies contrefaites ou altérées ,
ou à leur introduction sur le territoire français», sera puni des
travaux forcés à perpétuité.
i34- Tout individu qui aura , en France, contrefait ou altéré
des monnaies étrangères , ou participé à l'émission , exposition
ou introduction en France de monnaies étrangères contre
faites ou altérées, sera puni des travaux forcés à temps (i).
j35. La participation énoncée aux précédons articles ne
s'applique point à ceux qui, ayant reçu pour bonnes des pièces
de monnaies contrefaites ou altérées, les ont remises en circu
lation.
Toutefois celui qui aura fait usage desdites pièces après en
avoir vérifié ou fait vérifier les vices, sera puni d'une amende
triple au moins et sextuple au plus de la somme représentée par
les pièces qu'il aura rendues à la circulation, sans que cette
amende puisse , en aucun cas , être inférieure à seize fi ânes.
136. Ceux qui auront eu connaissance d'une fabrique ou
d'un dépôt de monnaies d'or d'argent, de billon ou cuivre ayant
cours légal en France , contrefaites ou altérées , et qui n'auront
pas, dons les vingt-quai re heures, révélé ce qu'ils savent aux
autorités administratives ou de police judiciaire, seront, poup
le seul fait de non -révélation, et lors même qu'ils seraient
reconnus exempts de toute complicité, punis d'un emprison
nement d'un mois à deux ans.
137. Sont néanmoins exceptés de la disposition précédente
les ascendans el descendans , époux même divorcés , et les frères
(l) V. le» «ri. 16, 19, 70, 71 et r« ; et pou 1« ciceplienl , Ici »rt. 64, 6S,
Cj , i3S ci luiviu ; i63 , 164 et i65.'
<»c>4 CODE PÉNAL, LIT. III, III. I.
et, sœurs des coupables, ou les alliés de ceux-ci aux mêmes
degrés.
i38. Les personnes coupables des crimes mentionnés aux
articles i3î et i33 seront exemptes de peines , si , avant la con
sommation de ces crimes et avant toutes poursuites, elles c-n
ont donné connaissance et révélé les auteurs aux autorités con
stituées, ou si, même après les poursuites commencées , elles
on) pi-ocuré l'arrestation des autres coupables.
Elles pourront néanmoins être mises pour la vie , ou à temps,
sous la surveillance spéciale de la haute police.
Disposition particulière.
i
198. Hors les cas où la loi règle spécialement les peines en
courues pour crimes ou délits commis par les fonctionnaires ou
officiers publics, ceux d'entre eux qui auront participé à d'autres
crimes ou délits qu'ils étaient chargés de surveiller ou de répri
mer, seront punis'comme il suit :
S'il s'agit d'un délit de police correctionnelle , ils subiront
toujours le maximum de là peine attachée à l'espèce de délit;
Et, s'il s'agit de crimes emportant peine afflictive, ils seront'
condamnés, savoir:
A. la réclusion, si le crime emporte contre tout autre coupable
la peine du bannissement ou du carcan ;
Aux travaux forcés à temps , si le crime emporte contre tout
autre coupable la peine de la réclusion ;
El aux travaux forcés à perpétuité, lorsque le crime empor
tera contre tout autre coupable la peine de la déportation ou
celle des travaux forcés à temps.
Au-delà des cas qui viennent d'être exprimés, la peine com
mune sera appliquée sans aggravation.
SECTION III.
DES TROUBLES APPORTÉS A I/ORUBE PUBLIC PAH LES MINISTRES
DES CULTES DAflS L'EXERCICE )1E LEUR M I S ISTKH !•:.
§. I. Rébellion.
109. Toute attaque, toute résistance avec violence et voies de
fait envers les officiers ministériels, les gardes champêtres ou
forestiers , la force publique , les préposés à la perception de»
taxes et des contributions , leurs porteurs de contraintes , les
préposés des douanes, les séquestres, les officiers ou agens de la
police administrative ou judiciaire , agissant pour l'exécution
des lois, des ordres ou ordonnances de l'autorité publique, des
mandats de justice ou jugemens, est qualifiée, selon les circon
stances , crime ou délit de rébellion.
210. Si elle a été commise par plus de vingt personnes années.,
les coupables seront punis des travaux forcés à temps; et s'il n'y
a pas eu port d'armes , ils seront punis de la réclusion.
an. Si la rébellion a été commise par une réunion armée de
trois personnes ou plus, jusqu'à vingt inclusivement , la*, peine
sera la réclusion ; s'il n'y a pas eu port d'armes , la peine sera
un emprisonnement de six mois au moins et deux ans an plus.
an. Si la rébellion n-'a-été commise que par une ou deux
personnes avec armes , elle sera punie d'un emprisonnement de
six mois à deux ans ; et si elle a eu lieu sans armes , d'un em
prisonnement de six jours à six mois.
ai3. En cas de rébellion avec bande ou attroupement, l'ar
ticle 100 du présent Code sera applicable^aux rebelles sans
fonctions ni emplois dans la bande, qui se seront retirés au
premier avertissement de l'autorité publique, ou même depuis,
s'ils n'ont été saisis que hors du lieu de la rébellion , et sans
nouvelle résistance et sans armes.
2l4- Toute réunion d'individus pour un crime ou un délit ,
est réputée réunion armée lorsque plus de deux personnes por
tent des armes ostensibles.
2 1 5 . Les personnes qui se trouveraient munies d'armes cachées,
et qui auraient fait partie d'une troupe ou réunion non réputée
armée , seront individuellement punies comme si elles avaient
fait partie d'nne tioupe ou réunion armée.
ai 6. Lps auteurs des crimes et délits commis pendant le
cours et à l'occasion d'une rébellion, seront punis des peines pro
noncées contre chacun de ces crimes, si elles sont plus fortes que
celles de la rébellion. •
317. Sera puni comme coupable de la rébellion quiconque y
Clf> CODE l'ÉÏTVl, LIT. III, TIT. I. /
aura provoqué , soit par des discours tenus dans des lieux on
réunions publics , soit par placards affichés , soit par écrits
imprimés.
Dans le cas où la rébellion n'aurait pas eu lieu, le provocateur
sera puni d'un emprisonnement de six jours au moins, et d'un
an au plus.
218. Dam tous les cas où il sera prononcé, pour fait de
rébellion , une simple peine d'emprisonnement , les coupables
pourront être condamnés en outre à une amende de seize francs
à deux cents frans.
319. Seront punies comme réunions de'rebelles, celles qui
auront été formées avec ou sans armes , et accompagnées de
violences ou de menaces contre l'autorité administrative, les
officiers et les agens de police ou contre la force publique ,
1°. Par les ouvriers ou journaliers, dans les ateliers publics ou
manufactures;
a". Parles individus admis dans les hospices; N
3°. Par les prisonniers, prévenus, accusés ou condamnés. -
33O. La peine appliquée pour rébellion à des prisonniers
prévenus, accusés ou condamnés relativement à d'autres crimes
ou délits, sera par eux subie, savoir :
Par ceux qui, à raison des crimes ou délits qui ont causé leur
détention, sont ou seraient condamnés à une peine non capitale
ni perpétuelle , immédiatement , après l'expiration de cet l epeine ;
Ët^par les autres, immédiatement après l'airét ou jugement
«n dernier ressort, qui les aura acquittés ou renvoyés absous du
fait pour lequel ils étaient détenus.
.an. Les chefs d'une rébellion, et ceux qui l'auront provo
quée, pourront être condamnés à rester, après l'expiration de
leur peine, sous la surveillance spéciale de la haute police pen
dant cinq ans au moins, et dix ans au plus.
5 II. Outrages etf^iolences envers les Dépositaires de l'autorité
et de la force publique.
111. Lorsqu'un ou plusieurs magistrats de l'ordre adminis
tratif on judiciaire auront reçu dans l'exercice de leurs fonc
tions, ou à l'occasion de cet exercice, quelque outrage par
paroles tendant à inculper leur honneur ou leur délicatesse,
celui qui les aura ainsi outragés sera puni d'un emprisonnement
d'un mois à deux ans.
Si l'outrage a eu lieu à l'audience d'une cour ou d'un tribunal ,
l'emprisonnement sera de deux à cinq ans.
3a3. L'outrage fait par gestes ou menaces à un magistrat dans
l'exercice , ou à l'occasion de l'exercice de ses fonctions , sera
puni d'un mois à six mois d'emprisonnement ; et , si l'outrage a
eu lieu à l'audience d'une cour ou d'un tribunal , il sera puni
d'un emprisonnement d'un mois à deux ans.
214. L'outrage fait par paroles, gestes ou menacés à tout
DES nu MES F.r n&Lifi. (5(7
officier ministériel , ou agent dépositaire de la force publique ,
dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de ses fonctions ,
sera puni d'une amende de 16 fr. à 200 fr.
. 225. La peine sera de six jours à un mois d'emprisonnement ,
si l'outrage mentionné en l'article précédent a été dirigé contre
un commandant de la force publique.
226. Dans le cas des articles 222, aî3 et 2j5, l'offenseur
pourra être, outre l'emprisonnement, condamné à faire répa
ration , soit à la première audience, soit pa» écrit, et le temps
de l'emprisonnement prononcé contre lui ne sera compté qu'à
dater du jour où la réparation aura eu lieu.
«27. Dans le cas de l'article 224, l'offenseur pourra de même,
outre l'amende, être condamné à faire réparation à l'offensé; et
s'il retarde ou refuse , il y sera contraint par corps.
•228. Tout individu qui, même sans armes, et sans qu'il en
soit résulté de blessures, aura frappé un magistrat dans l'exercice
de ses fonctions, ou à l'occasion de cet exercice, sera puni d'un
emprisonnement de deux à cinq ans.
Si cette voie de fait a eu lieu à l'audience d'une cour ou d'un
tribunal, le coupable sera puni du carcan.
229. Dans l'un et l'autre des cas exprimés en l'article précé
dent, le coupable pourra déplus être condamné à s'éloigner,
pendant cinq à dix ans , du lieu où siège le magistrat , et d'un
rayon de deux myriamètres.
Cette disposition aura son exécution à dater du jour où le
condamné aura subi sa peine.
Si le condamné enfreint cet ordre avant l'expiration du
temps fixé, il sera puni du bannissement.
2Îo. Les violences de l'espèce exprimée en l'article 228,
dirigées contre «m officier ministériel , un agent de la force
publique, ou un citoyen chargé d'un ministère de service
public, si elles ont eu lieu pendant qu'ils exerçaient leur
ministère ou à celle occasion, seront punis d'un emprisonne
ment d'un mois à six mois.
- 23 1. Si les violences exercées contre les fonctionnaires et
agens désignés aux art. 228 et 280 ont été la cause d'effusion
de sang, blessures ou maladie, la peine sera la réclusion; si la
mort s'en est suivie dans les quarante jours, le coupable sera
puni de mort.
282. Dans le cas même où ces violences n'auraient pas causé
d'effusion de sang, blessures ou maladie, les coups seront punis
de la réclusion , s'ils ont été portés avec préméditation on
guet-apens.
a33. Si les blessures sont du nombre de celles qui portent le
caractère de meurtre , le coupable sera puni de mort.
6iS CODE RÉHAL , LIV. HT, HT. T.
§. I. Association de Malfaiteurs.
§. III. Mendicité.
174. Toute personne qui aura été trouvée mendiant dans un
lieu pour lequel il existera un établissement public organisé afin
d'obvier à la mendicité, sera punie de trois à sir mois d'empri
sonnement , et sera , après l'expiration de sa peine , conduite
au dépôt de mendicité.
S75. Dans les lieux où il n'existe point encore de tels établis-
semejis, les mendians d'habitude valides seront punis d'un mois
à trois mois d'emprisonnement.
S'ils ont été arrêtés hors du canton de leur résidence, ils
seront punis d'un emprisonnement de six mois à deux ans.
376. Tous mendians, même invalides, qui auront usé de
menaces , ou seront entrés sans permission du propriétaire ou '
des personnes de sa maison , soit dans une habitation , soit dans
un enclos en dépendant,
Ou qui feindront des plaies ou infirmités ,
Ou qui mendieront en réunion , à moins que ce ne soit le
mari et la femme , le père ou la mère et leurs jeunes enfans ,
l'aveugle et son conducteur ,
Seront punis d'un emprisonnement de six mois à deux ans.
SECTION VI.
Délits commis par la vole d'Ecrits , Images ou Gravures
distribués sans noms d'Auteur , Imprimeur ou Graveur.
TITRE II.
(Décrété le 17 février 1810, promulgué le 27 ferrie* iSio.)
SECTION III.
HOMICIDE , BLESSURES ET COUPS IHVOLOKTilRES ; CRIMES ET
DÉLITS EXCUSABLES , ET CiS OU ILS HE PEUVEST ÊTBE
EXCUSÉS; HOMICIDE, BLESSUHES ET COUPS QUI KE Mi.M Ai
CllljJES Kl DELITS.
•
§. IL. Homicide, Blessures et Coups involontaires.
SECTION IV.
SECTION VI.
7
CRIMES ET DÉLITS TENDANT A EMPÊCHER OU. DÉTRUIRE LA
PREUVE DE L'ÉTAT CIVIL D'UN ENFANT, ou A coMrHOMETïHE
SON EXISTENCE. — ENLÈVEMENT DE MINEURS. INPBAÇTION
AUX LOIS SUR JLES INHUMATIONS.
SECTION VII.
FAUX TÉMOIGNAGE , CALOMNIE , I lïJD IIP.S , ItÙVKI.ATIo \
DE SBCBETS.
§. I. JflKa: Témoignage.
36 r. Quiconque sera coupable de faux témoignage en matière
criminelle, soit contre l'accusé, soit en sa faveur, sera puni de
la peine des travaux forcés à temps.
Si néanmoins l'accusé a été condamné à une peine plus forte
que celle des travaux forcés à temps , le faux témoin qui a
déposé contre lui subira la même peine.
36a. Quiconque sera coupable de faux témoignage en matière
correctionnelle ou de police, soit contre le prévenu, soit en sa
faveur , sera puni de la réclusion.
363. Le coupable de faux témoignage en matière civile sera
puni de la peine portée au précédent article.
364- Le faux témoin en matière correctionnelle , de police
ou civile, qui aura reçu de l'argent , une récompense quel
conque ou des promesses , sera puni des travaux ;foi>cés à temps.
Dans tous les cas , ce que le faux témoin aura reçu sera con
fisqué.
365. Le coupable de subornation de témoins sera condamné
à la peine des travaux forcés à temps, si le faux témoignage
qui en a été l'objet emporte la peine de la réclusion ; aux travaux
forcé's à perpétuité, lorsque le faux témoignage emportera 1»
peine des travaux forcés à temps, ou celle de la déportation;
et à la peine de mort , lorsqu'il emportera celle des travaux
forcés à perpétuité ou la peine capitale.
36S. Celui à qui le serment aiira été déféré ou référé en
matière civile, et qui aura fait un faux serment , sera puni de
la dégradation civique.
§. II. Calomnies , Injures , Révélation de secrets.
36^. Sera coupable du délit de calomnie , celui qui , soit d'ans
des lieux ou réunions publics, soit dans un acte authentique
et public, soit dans un écrit imprimé ou non qui aura été
c'ifnché, vendu ou distribué, aura imputé à un individu quel
conque des faits qui, s'ils existaient, exposeraient celui contre
lequel ils sont articulés à des poursuites criminelles ou correc
tionnelles, ou même l'exposeraient seulement, au mépris ou à
la haine des citoyens.
La présente disposition n'est point applicable aux faits dont
la loi autorise la publicité, nia ceux -que l'auteur de l'impu
tation était, par la nature de ses fonctions ou de ses dcvou» ,
eb'igé de révéler ou de réj.>riiaer.
ëîrt CODE rÉSM. , LIV. III, TIT. II.
3fi8. Est réputée fausse toute imputation à l'appui de
laquelle la preuve légale n'est point rapportée. En conséquence ,
l'auteur de l'imputation ne sera pas admis, pour sa défense, à
demander que la preuve en soit faite : il ne pourra pas non plus
alléguer comme moyen d'excuse que les pièces ou les faits sont
notoires, ou que les imputations qui donnent lieu à !,i poursuite
sont copiées ou extraites de papiers étrangers, ou d'autres
écrits imprimés.
Sfip. Les calomnies mises au jour par la voie de papiers étran
gers pourront être poursuivies contre ceux qui auront envo\é
}es articles, ou donné l'ordre de les insérer, ou contribué à
l'introduction ou à la distribution de ces papiers en France.
870. Lorsque le fait imputé sera légalement prouvé vrai ,
l'auteur de l'imputation sera à l'abri de toute peine.
Ne sera considérée comme preuve légale que celle qui résul
tera d'un jugement, ou de tout autre acte authentique.
' 871. Lorsque la preuve légale ne sera pas rapportée, le.
calomniateur sera puni des peines suivantes :
Si le fait imputé est de nature à mériter la peine de mort,
les travaux forcés à perpétuité ou la déportation , le coupable
• sera puni d'un emprisonnement de deux à cinq ans, et d'une
amende de deux cents francs à cinq mille francs.
Dans tous les autres cas , l'emprisonnement sera d'un mois à
six mois, et l'amende de cinquante francs à deux mille ir.
871 Lorsque les faits imputés seront punissables suivant la
loi, et que l'auteur de l'imputation les aura dénoncés, il sera,
durant l'instruction sur ces faits, sursis à la poursuite et au
jugement du délit de calomnie.
378. Quiconque aura fait par écrit une dénonciation calorn-
rtieuse contre un ou plusieurs individus, aux officiers de justice
ou de police administrative ou judiciaire , sera puni d,'un empri
sonnement d'un mois à un an , et d'une amende de cent francs
à trois mille francs.
874. Dans tous les cas, le calomniateur sera, à compter du
jour où il aura subi sa peine, interdit pendant cinq ans au
moins, et dix ans au plus, des droits mentionnés en l'art. 4a
du présent Code.
875. Quant aux injures ou aux expressions outrageantes qui
ne renfermeraient l'imputation d'aucun fait précis , mais celle
d'un vice déterminé , si elles ont été proférées dans des lieux ou
rénnions'publics , on insérées dans des écrits imprimés ou non ,
qui auraient été répandus et distribués , la peine sera une
amende de seize francs à cinq cents francs.
876. Toutes autres injures ou expressions outrageantes , qai
n'auront pas eu ce double caractère de gravité et de publicité,
ne donneront lieu qu'à des peines de simple police.
377. A l'égard des imputations et des injures qui seraient
contenues dans les écrits relatifs à la défense des parties, ou
dans les plaidoyers , les juges saisis deJa contestation pourront:,
DES CRIMES ET DTXITS. filj
en jugeant la cause, ou prononcer la suppression des injnits
ou des écrits injurieux, ou faire des injonctions aux auteurs du
délit , ou les suspendre de leurs fonctions, et statuer sur les
dommages-intérêts.
La durée de cette suspension ne pourra, excéder six mois :
en cas de récidive , elle sera d'un an au moins et de cinq ans
au plus.
Si les injures ou écrits injurieux portent le caractère de
calomnie grave, et que les jugf.s saisis de la contestation ne
Ruissent connaître du délit , ils ne pourront prononcer contre
?s prévenus qu'une suspension provisoire de leurs fonctions,
et les renverront , pour le jugement du délit , devant les juges
compélens.
3^8. Les médecins, chirurgiens et autres officiers de santé,
ainsi
i> «ut ^uc
que *co
les jjiidi
pharmaciens
itiduitMis , jes
les f»yg"S-ll
sages-femmes,
mnitrs , ui
et toutes
IUIHI.S autres
,su:i(
personnes dépositaires , par état ou profession , des secrets qu'o "on
leur confie, qui, hors le cas .où la loi les oblige à se porlter
dénonciateurs , auront révélé ces secrets , seront punis d'uun
emprisonneront d'un mois à six mois, et d'une amende (de
100 francs à 5oo francs.
CHAPITRE IL
Crimes et Délits contre les Propriétés.
SECTION PREMIERE.
Voh.
^79 Quiconque a soustrait frauduleusement une chose qui
ne lui appartient pas, est coupable de vol.
380. Les soustractions commises par des maris au préjudice
de leurs femmes, par des femmes au préjudice de leurs maris,
par un veuf ou une veuve , quant aux choses qui avaient appar
tenu à Tépoux. décédé , par des enfans ou autres descendons au
préjudice de leurs pères ou mères ou autres ascendans, par des
pères et mères ou autres ascendans au préjudice de leurs enfans
ou anlres descendais, ou par des alliés aux mêmes degrés , ne
pourront donner lieu qu'à des réparations civiles.
'A^Pégard de tous autres individus qui auraient recelé ou
appliqué à leur profit tout ou partie des objets volés, ils seront
pnnis comme coupables de vol.
38 1. Seront punis de la peine de mort, les individus cou-,
fables de vols commis avec la réunion des cinq circonstances
suivantes:
i°. Si.le vol a été commis la nuit ;
s°- S'il a été commis par deux ou .plusieurs personnes;
3°. Si les coupables ou, l'un d'eux étaient porteurs d'armes
apparentes ou cachées;
CODE PÉNA1 , LIV. III , HT. II.
4°. S'ils ont commis le crime soit à l'aide d'effraction
rieure ou d'escalade ou de fausses clefs , dan» une maison ,
• ((parlement , chambre ou logement habités ou servant à l'habi
tation , ou leurs dépendances , soit en prenant le titre d'un
fonctionnaire public ou d'un officier civil ou militaire , ou après
s'être revêtus de l'uniforme ou du costume du fonctionnaire
ou de l'officier , ou en alléguant un faux ordre de l'autorité
civile on militaire ;
5°. S'ils ont commis le crime avec violence ou menace de
faire usage de leurs armes.
38a. Sera puni de la peine des travaux forcés a perpétuité ,
tout individu coupable de vol commis à l'aide de violence, et ,
de plus , avec deux des quatre premières circonstances prévues
par le précédent article.
Si même la violence à l'aide de laquelle le vol a été commis
a laissé des traces de blessures ou de contusions , cette circon
stance seule suffira pour que la peine des travaux forcés à perpé
tuité soit prononcée.
383. Les vols commis dans les chemins publics emporteront
également la peine des travaux forcés à perpétuité.
384- Sera puni de la peine des travaux forcés à temps, tout
individu coupable de vols 'commis à l'aide d'un des moyens
énoncés dans le n° 4 de l'article 38l , même quoique l'effraction ,
l'escalade et l'usage des fausses clefs aient eu lieu dans des édi
fices, parcs ou enclos non servant» l'habitation et non dépen-
dans des maisons habitées , et lors même que l'effraction
n'aurait été qu'intérieure.
385. Sera également puni de la peine des travaux forcés à
temps tout individu coupable de vofs commis , soit avec vio-
Unoej lorsqu'elle n'aura laissé aucune trace de blessure ou de
contusion, et qu'elle ne sera accompagnée d'aiteune autre
circonstance , sait sans violence , mais avec la réunion des trois
circonstances suivantes :
i°. Si le vol a été commis la nuit ;
a°. S'il a été commis par deux ou plusieurs personnes ;
3J. Si le coupable, ou l'un des coupables, était porteur
d'armes apparentes ou cachées.
386. Sera puni de la peine de la réclusion tout individu cou
pable de vol commis dans l'un des cas ci-après : _ .
i°.. Si le vol a été commis la nuit, et par deux ou plusieurs
personnes, ou s'il a été commis avec une de ces deux circon
stances seulement , mais en même temps dans un lieu habité ou
servant à habitation ;
2°. Si le coupable, on l'un d?s coupables, était porteur
d'armes apparentes ou cachées , même quoique le lieu où le vol.
a été commis ne fût ni habité ni servant à l'habitation , et encore
quoique le vol ait été commis le jour et par une seule personne ;
3°. Si le voleur est un domestique ou un homme de service
à gages , même lorsqu'il aura commis le vol envers des nei sonnes
rœs cntMEs ET DÉLITS. rHg
qu'il ne servait pas, mais qui se trouvaient soit clans la maison
de son maître., soit dans celle où il l'accompagnait ; on , si c'est
un ouvrier, compagnon ou apprenti, dans la maison , l'atelier
ou le magasin de son maître, on un individu travaillant habi
tuellement dans l'habitation où il aura volé ;
4°. Si Je vol a été commis par un aubergiste, nn hôtelier,
un voiturier, nn batelier ou un de leurs préposés, lorsqu' 1»
auront volé tout ou partie des choses qui leur étaient confiées à
ce titre ; ou enfin , si le coupable a commis le vol dans l'auberge
où l'hôtellerie dans laquelle il était reçu.
887. Les voituriers, bateliers ou leurs préposés, qui auront
altéré des vins , ou toute autre espèce de liquide ou de marchan
dises dont le transport leur avait été confié , et qui auront
commis cette altération par le mélange de substances malfai
santes , seront punis «le la peine portée au précédent article.
S'il n'y a pas eu mélange de substances malfaisantes, la peine
sera un emprisonnement d'un mois à un an , et une amende de
seize francs à cent francs.
388. Quiconque aura volé, dans les champs, des chevaux,
ou bêtes de charge, de voiture ou de monture, gros et menus
bestiaux , des instrumens d'agriculture , des récoltes ou meules
de grains faisant parti? de récoltes , sera puni de la réclusion.
Il en sera de même ù l'égard des vols de bois dans les ventes ,
et de pierres dans les carrières, ainsi qu'à l'égard du vol de
poisson en étang, vivier ou réservoir.
38g. La même peine aura lieu, si , pour commettre un vol ,
il y a en enlèvement ou déplacement de bornes servant de sépa
ration aux propriétés.
390. Est réputé 7nai,ton habitée, tout bâtiment, logement
loge, cabane même mobile qui, sans être actuellement habité,
est àVstiné à l'habitation , et l ont ee qui en dépend , comme
cours, basses-cours, granges, écuries, édifices qui y sont
enfermés , quel qu'en soit l'usage, et quand même ils auraient
une clôture particulière dans la clôture ou enceinte générale.
3g i. Est réputé parc on enclos, tont terrain environné de
fossés, de pieux, de claies, de planches, de haies vives ou
sèches , on de murs , de quelque espèce de matériaux que ce
«oit, quelles que soient la hauteur, la profondeur, la vétusté,
la dégradation de ces diverses clôtures, quand il n'y aurait pas
déporte fermant à clef ou autrement, on quand la porte serait
à claire-voie et ouverte habituellement.
892. Les parcs mobiles destinés à contenir du bétail dans la
campagne, de quelque matière qu'ils soient faits, sont aussi
réputés enclos ; et , lorsqu'ils tiennent aux cabanes mobiles ou
autres abris destinés aux gardiens , ils sont réputés dépendant
de maison habitée.
3g3. Est qualifié effraction , tout forcement , rupture', dégra
dation , démolition, enlèvement de murs, toits, planchers,
portes, fenêtres, serrures, eadenas , ou autres ustensiles ou
fijo T.OTÎE PÉNAL, nv. m, TIT" IT.
ÎRstrumens servant à fermer ou à empêcher le passage, et de
toute espèce de clôture, quelle qu'elle soit.
3;)f. Les effractions sont extérieures ou intérieures,
3g5. Les effractions extérieures sont celles à l'aide desquelles
en peut s'introduire dans les maisons , cours , basses-cours ,
enclos ou dépendances, ou dans les appartenons ou logemens
particuliers.
3^6. Les effractions intérieures sont celles qui, après l'intro
duction dans les lieux mentionnés en l'article précédent, sont
faites aux portes ou clôtures du dedans, ainsi qu'aux armoires
ou autres meubles fermés.
Est compris dans la classe des effractions intérieures le simple
enlèvement des caisses, boîtes, ballots sous toile et corde , et
autres meubles fermés, qui contiennent des effets quelconques,
bien que l'effraction n'ait pas élé faite sur le lieu.
897. Est qualifiée escalade, toute entrée dans. les maisons,
bâtimens , cours , basses-cours , édifices quelconques , jardins ,
parcs et enclos , exécutée par-dessus les murs , portes , toitures
ou toufe aulre clôture. «
L'entrée par une ouverture souterraine, autre que celle qui
a été établie pour servir d'entrée , est une circonstance de même
gravité qùe'l'escalade.
3g8. Sont qualifiés fausses clefs , tous crochets , rossignols ,
passe-partOu t , clefs imitées , contrefaites, altérées, ou qui n'ont
pas été destinées par le propriétaire, locataire, aubergiste ou
logeur, aux' serrures, cadenas ou aux fermetures quelconques
auxquelles le coupable les aura employées.
3yi) Quiconque aura contrefait ou altéré des clefs sera con
damné à un emprisonnement de trois mois à deux ans, et à une
amende de vingt-cinq francs à cent cinquante francs.
Si le coupable est un serrurier de profession , il sera puni de
la réclusion;
Le^touf sans préjudice de plus fortes peines, s'il y échet , en
cas de complicité de crime.
4°°- Quiconque aina extorqué par force, violence ou con
trainte, la signature on la icrnise d'un écrit , d'un acte , d'un
titre, d'une pièce Quelconque contenant on opérant obligation ,
disposition ou décharge, sera puni de la peine des travaux
forets à temps. -
$01. Les autres vols non spécifiés dans la présente Section,
les îarcins et filouleiirs, ainsi que les tentatives de ces mêmes
délits , seront punis d'un emprisonne/nent d'un an au moins , et
de cinq ans au plus , et pourront même l'être d'une amende
qui sera de sei/.e'francs au moins , et de cinq cents fr. au plus.
. Les coupables pourront encore être iuterdits des droits men
tionnés en l'article 42 du présent Code , pendant cinq ans an
r.ioins , et dix ans au plus , à compter du jour où ils auront subi
leur peine.
Ils pourront aussi être mis , par l'arrêt ou le jugement , sous
IDES CRIMES ET DÉLITS. (>4<
la surveillance de la haute police pendant le même nombre
d'années.
SECTION II.
li.lHQUBBOtJTES, ESCROQUEKIES , ET AUTRES ESPÈCES DE FHÀUUF.
§, I. Banqueroute et Escroquerie.
4oi. Ceux qui, dans les cas prévus par le Code de com
merce , seront déclarés coupables de banqueroute , seront punis
ainsi qu'il suit :
Les banqueroutiers frauduleux seront punis de la peine dus
travaux forcés à temps ;
Les banqueroutiers simples seront punis d'un eMcriton-
lîement d'un mois au moins , et de deux ans au plus. Il
4o3. Ceux qui , conformément au Code de commerce , seront
déclarés complices de banqueroute frauduleuse , seront puni»
de la même peine que les banqueroutiers frauduleux.
4o4- Les agens de change et courtiers qui auront fait faillite,
•eront punis de la peine des travaux forcés à temps; s'ils sont
convaincus de banqueroute frauduleuse , la peine sera celle de»
travaux forcés à perpétuité.
4o,5. Quiconque, soit en faisant usage de faux noms ou de
fausses qualités , soit en employant des manœuvres frauduleuses
pour persuader l'existence défausses entreprises, d'un pouvoir
ou d'un crédit imaginaire, oit pour faire naître l'espérance ou la
crainte d'un succès, d'un accident ou de tout autre événement
chimérique, se sera fait remettre ou délivrer des fonds, des
meubles ou des obligations, dispositions, billets , promesses,
quittances ou décharges ( et aura, par un de ces moyens,
escroqué ou tenté d'escroquer la totalité ou partie de la fortune
d'autrui, sera puni d'un emprisonnement d'un an au moins et
.de cinq ans au plus , et d'une amende de 5o francs au moins et
de 3ooo francs au plus.
Le coupable pourra être, en outre, à compter du jour où il
aura subi sa peine, interdit, pendant cinq ans.au moins et dix
ans au plus, des droits mentionnés en l'art. 42 du présent Code :
le tout sauf les peines plus graves, s'il y a crime de faux.
g. II. Abus de confiance,
406. .Quiconque aura abusé des besoins, des faiblesses ou des
passions d'un mineur , pour lui faire souscrire , à son préjudice,
des obligations , quittances ou décharges , pour prêt d'argent ou
de choses mobilières , ou d'effets de commerce, ou de tous autres
effets obligatoires , sous quelque forme que celte négociation ait
été faite ou déguisée, sera puni d'un eniprisonnenié-ut de deux
reeis au moins, de deux ans au plus, et d'une amende qui na
6'4» CODE rÉSAI., 1IV. III) HT. It.
pourra excéder le quart dos restitutions et des dommagi-s-
intéi êts t|ui seront dus aux parties lésées , ni être moindre de
•vingt-cinq francs.
La disposition portée au second Paragraphe du précédent
article, pourra de plus être appliquée.
407. Quiconque , abusant d un blanc-seing qui lui aura été
confié, aura frauduleusement écrit au-dessus une obligation ou
décharge , ou tout autre acte pouvant compromettre la personne
ou la fortune du signataire , sera puni des peines portées eu
l'art. 4o5.
Dans le cas où le blanc-seing ne lui aurait pas été conGé , il
sera poursuivi comme faussaire, et puni comme tel.
408. Quiconque aura détourné ou dissipé, an préjudice du
propriétaire, possesseur ou détenteur, des effets, deniers,
marchandises, billets , quittances ou tous autres écrits contenant
ou opéKlnt obligation ou décharge , qni ne lui auraient été
remis qu'à titre de dépôt ou pour un travail salarié, à la charge
de les rendre ou représenter, ou d'en faire un usage ou un
.emploi déterminé , sera puni des peines portées dans l'art. 406.
Le tout sans préjudice de ce qui est dit aux arlicles a5..j , s55
et 2 56 , relativement aux soustractions et enlèvemensde deniers,
filets ou pièces , commis dans les dépôts publies.
409. Quiconque * après avoir produit dans une contestation
judiciaire quelque titre, pièce ou mémoire, l'aura soustrait de
quelque manière que ce soit , sera puni d'une amende de vingt-
cinq francs à trois cents francs.
Cette peine sera prononcée par le tribunal saisi de la contes
tation.
£. III. Contravention aux Règlement sur les maisons de jeux t
les loteries, et les maisons de prêt sur gages.
4i"o. Ceux tfui auront tenu une maison de jeux de hasard , et
j nui tint adinia le publie , soit librement , «oit sur la pi ésf n-
tation des intéressés ou affiliés , les banquiers, de cette maison ,
tous cerne, qui auront établi ou tenu des loteries non autorisées
par la loi, tous administrateurs, préposés ou agens de ces éta-
olissemens , seront punis d'un emprisonnement de deux mois
au moins et d« six mois au plus, et d'une amende de cent
francs à six mille francs.
Les coupables pourront être de plus, à compter du jour où ils
auront subi leur peine , interdits, pendant cinq ans un, moins et
<!ix ans an plus, des droits mentionnés en l'article !\i du pré
sent Code.
Dans ions les cas , seront confisqués tous les fonds ou effet*
qui seront trouvés exposés au jeu ou mis à Kl loterie , 1rs
incuWrs , instrnmens , ustensiles , appareils employés ou destinés
an service des jeux ou des loteries, IPS meubles et les effet!
mobiliers dont les lieux seront garnis ou dtcoiés.
• BES ennuis ET DÉLITS. 64Î
4i i. Cenx qui auront établi ou tenu des maisons de peut sur
gages ou nantissement, sans autorisation légale, ou qui, ayant
une autorisation , n'auront pas tenu un registre conforme aux
règlemens , contenant de suite , s»ns aucun blanc ni interligne ,
les sommes ou les objets proies, les noms , domiciles et pro
fession des emprunteurs, la nature, la qualité, la valeur des
objets mis en nantissement , seront punis d'un emprisonnement
de quinze jours au moins, de trois mois au plus, et d'une
amende de cent francs à deux mille francs.
LIVRE IV.
Contraventions de Police , et Peines. *
( Décrété le 20 février 1810 , promulgué le 2 mars 1810.)
•
CHAPITRE PREMIER.
i * • '
Des Peines,
464. LES peines de police sont,
L'emprisonnement , .
L'amende,
Et la confiscation de certains objets saisis.
465. L'emprisonnement , pour contravention de police , ne
pourra être moindre d'un jour, ni excéder cinq jours, selon les
classes, distinctions et cas ci-après spécifiés.
Les jours d'emprisonnement sont des jours complets de vingt-
quatre heures.
466. Les amendes pour contravention pourront être pronon
cées depuis i fr. jusqu'à- 15 fr. inclusivement, selon les dis
tinctions et classes ci-après spécifiées, et seront appliquées au
profit de la commune où la contravention aura été commise.
467. La contrainte par corps a lieu pour le payement de
l'amende.
Néanmoins le condamné ne pourra être , pour cet objet ,
détenu plus de quinze jours , s'il justifie de son insolvabilité.
4<i8. En cas d'insuffisance des biens, les restitutions et les
indemnités dues a la partie lésée sont préférées à l'amende.
46'9. Les restitutions , indemnités et frais entraîneront la
contrainte par corps , et le condamné gardera prison jusqu'à
parfait payement : néanmoins, si ces condamnations sont pro
noncées au profit de l'Etat, les condamnés pourront jouir de la
faculté accordée par l'article 467, dans le cas d'insolvabilité
prévu par cet article.
470. Les tribunaux de police pourront aussi, dans les cas
déterminés par la loi, prononcer la confiscation, soit des chose»
saisies en contravention, soit des choses produites par la con
travention , soit des matières ou des instruraens qui ont servi ou
étaient destinés à la commettre.
•
r
»• '
-—
65j CODE PEU AL , IIY.'IV, OHAP. I.
CHAPITRE II,
Contraventions et Peines.
* SECTION PREMIÈRE.
Première classe.
(0 V. l'art. 475 , numéros 5 , 6 et i3 , indique l'art. 4v<> «" ''<•" *" *° 5 '1°
et les «rt. 284 et 288. Dans le Bulletin l'art. 4^5. C'est certainement une erreur,
des Lois , l'édition oFHcioUe et toutes les car dam l'article 4?6 on n« voit lieu <1«
auirw cdi lient du Code Pénal, l'art. 4?; relatif atu jeux et loteries.
C56 COUE PESAI. , LIV. III, CHAI'. II.
nelle contre ceux qui auraient fait usage de ces faux poids on de
ces fausses mesures ; .•
6°. Ceux qui emploieront des poids ou des mesures différens
de ceux qui sont établis par les lois en vigueur ;
7°. Les gens qui font le métier de deviner et pronostiquer ou
d'expliquer les songes ;
8°. Les auteurs ou complices de bruits ou tapages injurieux
on nocturnes , troublant la tranquillité des habitans.
480. Pourra , selon les circonstances , être prononcée la peine
d'emprisonnement pendant cinq jours au plus,
1°. Co'ntre ceux qui auront occasionné la mort on la blessure
des animaux ou bestiaux appartenant à autrui , dans les cas
prévus par le n° 3 du précédent article; a°. contre les posses
seurs de faux, poids et de fausses mesures; 3°. contre ceux qui
emploient des poids ou de» mesures différens de ceux que la
loi en vigueur a établis; 4°- contre les interprètes de songes;
5°. contre les auteurs ou complices de bruits ou tapages inju
rieux ou nocturnes.
481- Seront, déplus, saisis et confisqués, i°. les faux poids,
Jes fausses mesurés , ainsi que les poids et les mesures différens
de ceux que la loi a établis; 2°. les instrumens , ustensiles et
costumes servant ou destinés à l'exerice du métier de devin ,
pronostiqueur on interprète de songe».
48î. La peine d'emprisonnement pendant cinq jours aura
toujours lieu , pour récidive , contre les personnes et dans les
cas mentionnés en l'art. 4/y-
Dispositions communes aux trois Sections ci-dessui.
483. Il y a récidive dans tons les cas prévus par le présent
Livre, lorsqu'il a été rendu contre le contrevenant, dans les
douze mois précédens , un premier jugement pour contraven
tion de police commise flans le ressort du même tribunal.
Disposition générale.
484. Dans toutes les matières qui n'ont pas été réglées par
le présent Code, et qui sont régies par des lois et des règlemens
particuliers, les cours et les tribunaux continueront de les
observer.
LIVRE PREMIER.
Des Justices de paix.
CHAPITRE PREMIER.
i. (G. de Procédure civile, art. 909 , gSa). II. est accordé au jug« de
paix , pour chaque vacation d'apposition , reconnaissance et levée de
scellés , qui sera de trois heures au moins :
A Paris , 5 f. — dans les villes où il y a tribunal de première
instance, 5 f. y 5 c. — dans les autres villes et cantons ruraux , a f, 5o c.
Dans la première vacation seront compris les temps du transport et
du retour du juge «de paix : s'il n'y a qu'une seule vacation , elle sera
payée comme complète, encore qu'elle n'ait pas été de trois heures.
. Si le nombre des vacations d'apposition, reconnaissance et levée de
scellés paraît excessif, le président du tribunal de première instance,
eu procédant a la taxe , pourra le réduire (2).
l'art. 982 , qui traite plus directejnent féré, il y a encore le cas de l'art. 93i
de la levée des scellés , nous paraissent qui porte _, que les opposa tis à la levce
renfermer ce qu'a ru en vue la loi dans dfs scellés ne pourront assister qu'à la
Part, i dn larif; c'est-;i-dire , l'apposi première vacation qu'ils seront tenus de
tion, la reconnaissance et In levée des se Taire représenter aux vacations sui
«elles. vantes pnr un seul mandataire pour tout
Il faut doue substituer* lla t. 90? « dont ils conviendront , sinon il sent
J'irl. 909, < i. ajouter l'art. <]vS , auquel nommé d'office.par le juge.
on lire par argumentation In reconnais lira donc liun , dans ce c-as , à appeler
sance des scelles. en refera.
(i) Où-lie les cas indiqués aux art. 921, L'art. •.)'$•'. doit donc cire ajouté aui
$35 et 916 où l'on peut appeler en ré art. 921 , g35 et 916.
TAXE DBS ACTES ET VACATIONS DES JUGES DE TA.IX. 65 c)
A Paris, 10 f. — daus les villes où il y a tribunal de première
instance , 7 f. 5o c. — dans les autres villes et cantons ruraux , 5 f.
7. (Cod. de Proc. civ. , art. 4 , 6 , 29.) Il n'eat rien alloué au juge de
paix , t". pour toute cédule qu'il pourra délivrer ;
(Art. 14.) a . Pour le paraphe des pièces, en cas de dénégation
d'écriture , et de déclaration qu'on entend s'inscrire eu faux incident.
8. (C. de Proc. civ., art. 58.) 11 lui est alloué pour transport, soit à
l'effet de visiter des lieux contentieux , soit à l'effet d'entendre des
témoins , lorsque le transport aura jeté expressément requis par l'une
des parties , et que le juge l'aura trouvé nécessaire , par chaque vacation:
» A Paris, 5 f. — dans les villes où il y a tribunal de première
Instance , 3 f. 76 c. — daus les autres villes et cantous ruraux , 2 f. 5o c.
Nota. Le procès-verbal du juge doit faire mention de la réquitition/
de la partie , et il n'est rien alloué i défaut de cette mention.
CHAPITRE II.
g. (C. de Proc., art. 8.) 11 sera taxé aux greffiers des justices de-
paix , par chaque rôle d'expédition qu'ils délivreront , et qui contiendra,
vingt lignes à la page et dix syllabes à la ligne :
À Paris, 5o c. — dans les villes où il y, a tribunal de première
instance , 4o c. — daus les autres villes et cautous ruraux, 40 c. (i),
10. (C. de Proc. civ., art. 54-) Pour l'expéditiou du procès-verbal
qui constatera que les parties n'ont pu être conciliées , et qui ne doit
contenir qu'une mention sommaire qu'elles n'ont pu s'accorder , il sera
alloué :
A Paris , i f. — dans les autres villes et cantons ruraux , 80 G.
1 1. (C. de Proc. civ. , art. 7.) La déclaration des parties qui demandent
à être jugées par le juge de paix , sera insérée dans le jugement , et il ne
sera rien taxé au greffier pour l'avoir reçue , non plus que pour tout
autre acte du greffe.
12. (C. de Proc. civ. , art. 5o.) Pour transport sur les lieux con
tentieux, quand il sera ordonné, il sera alloué au greffier les deux tiers
de la taxe du juge de paix.
13. (C. de l'roc. civ., art. 58.) Il n'est rien alloué pour la mention
sur le registre da greffe e.t sur l'original, ou la copie de la citation en>
conciliation , quand l'une des parties ne comparaît pa.s.
14. (C. de Proc. civ. , art. 46 et 47-) Pour la transmission au procu
reur impérial de la récusation et de la réponse do juge , tous frais de
port compri» :
A Paris . 5 f. — dans les villes où il y a tribunal de première
iastauce, 5 f. — dans les autres villes et cantons ruraux , 5 f.
15. (C. de Proc. civ., art. 317.) Il sera taxé au greffier du juge de
CHAPITRE III.
(l) L'article dn tarif u'iniliquc puiul évident quf c'en • l'art, i du Cpde de
quel article du Co-Ie se rapporte Ta Procédure*
âpoiiùou gu'jl Kuifriuc, mai* il e*l
*AXt DÈS GREFFIERS DES JUGES DE l'Air. 56[
(Art. 20.) D'apposition au jugement par défaut , contenant assignation
à la prochaine audience, i f 5o c. .
Art. 32.) De demaude en garantie « idem. ,
Art. 54 ) De citation aux témoins, idem
Art. /i-'.) De citation aux gens de l'art, et experts, idem.
Art. 5a.) De citation en conciliation , idem.
(C. Nap., art 406.) De citation aux membres qui doivent composer
le conseil de famille, idem.
De notification de l'avis du conseil de famille, idem. '
(C de Proc. civ. , art. qa(i.) D'opposition aux sceMés , idem.
De sommation à la levée des scellés, i,l::m.
Et pour chaque copie des actes ci-dessus énoncés , le quart de
l'original. •
32; Pour la copie des pièces qui pourra être donnée arec les actes ,
par chaque rôle d'expédition de vingt lignes à la page , et de dix syllabes
à la ligne :
A Paris, 25 c. — dans les villes où il y a tribunal de première
instance, 3O c. — dans les autres villes et casions ruraux , 20 c.
33. Pour transport qui ne pourra être alloué qu'autant qu'il y aura
plus d'un demi-mvriamètre ( une lieue ancienne ) de distance entre la
demeure de l'huissïer.et le lieu où l'exploit devra être posé, aller et
retour, par myriamètre , 3 f.
Il ne sera rien alloué aux huissiers des juges de paix pour visa par le
greffier de la justice de paix ou par les maires et adjoints des communes
du cautOD , dan» les differens cas prévus par le Code de Procédure.
CHAPITRE IT. .
34. (C. de Proc. civ. , art. 29 et 54-) " sera taxé au témoin entendu
par le juge de paix une somme équivalente à une journée de travail,
.même à une double journée si le témoin a été obligé de se faire remplacer
dans sa profession , ce qui est laissé à la prudence du juge.
H sera taxé au' témoin qui n'a pas de profession ,'2 !'.
Il ne .s. fii point passé de frais de voyage , si le témoin est domicilié
dans le cauton où il est entendu.
S'il est domicilié hors du canton et à une distance de plus de deux
myria mètres et demi du lieu où il fera sa déposition, il lui sera alloué
autaut de fois une somme double de journée de travail , une somme de
4 fraucs , qu'il y aura de fois ciuq myriamètres de distance entre son
domicile et le lieu où il aura déposé (i).
6fr2 TAHIF BEÏ FRAIS, LIV. II, TIT. I.
a5. (C. de l'roc. CIT., art. 29 et 42. ^ La taxe des experts «n justice
clé paix sera la même que celle des témoins, et il ne leur sera alloué de
frais de vovage que dans les mêmes cas.
26. Les frais de garde seront taxés par chaque jour, pendant lès-
douze premiers jours :
A Paris , 2 f 5o c — dans le» villes où il j a tribunal de première
instaiice, a f. — dans les autres villes et cantons ruraux , i f. 5o c.
Eusuite seulement à raison de :
A Paris , i f. — dans les villes où il y a tribunal de première
iastauce , 80 c. — dans les autres villes et cantons ruraux , 60 c.
LIVRE II.
De la Taxe des Frais dans les Tribunaux inférieur»
et dans les Cours.
TITRE PREMIER.
De la Taxe des Huissiers ordinaires.
$. I. Actes de, première Classe.
27. (C. de Proc. civ. , art. 16, 5g, 61 et 6g , n° 8.) Tour l'original
«Ptiii exploit d'appel du jugement de la justice de paix ,
D'un exploîr d'.ijournemcnt , même en cas de dom'cîle IUCOUQU en
France, et d'affiche à la porte de l'auditoire ;
A Paris, 2 f. — partout ailleurs, i f. 5o~ c.
28. (C. de Proc. civ., art. fi5.' Pour les copies de pièces qui doivent
^tre doime'fs aVi c l'exploit d'ajournement et autres acte», par rôTe
contenant vingt lignes à la page, et dix syllabes à la ligue : ou évalué
sur ce pied :
A Paris , a5 c. — partout ailleurs, ao c
Le droit de copie de toute espèce de pièces et de jugemens appar
tiendra à l'avoué, quand les copies de pièces seront faîtes par lui; '
l'avoué sera tenu de signer les copies de pièces et de jugemecs , et sera
garant de leur exactitude. i . .'
» Procédure qui traite «les jnstîces «le paix, * dans 1rs enquêtes ordonnées par Us tri-
» garde le même %ilrncr : cette omission • himmix eivilr. » t'cllc opinion ne paraît
» ne |>. ni :\oir t le faite sans dresein ; on pa& loiiUee , pitiïijue l'art. »4 porte t.ixe
» vnt par-là rcslreimlrc la focnllc de pour les témoins entendus par les
n faire dt-a eiuji'éies dans des affaires de pais. Or , tons les frais taxés au tarif
» qui . en général , &ont trt's-simple». Une pporlcs par la partie qui me
» raison contraire a fait admettre la taxe combe.
i
TAXE DES HUISSIERS, 663
Les,copies seront correctes et lisibles, à pt-îne de rejet de la taxe (t).
39. (G. de Proc. civ. , art. 12*. ) Pour l'original d'une soramatiou
d'être présent à In prestation (l'un serment ordonné.
(Art. 147-) D'une signification de jugement a domicile.
(Art. i55.) «De signification d'un jugement de jouction par un huissier
commis.
(Art. i56.) De signification d'un jugement par défaut contre partie ,
par un huissier commis.
(A. t. 162. D'opposition au jugement par défaut rendu contre partie.
(Art. 204) De sommation aux. experts et aux dépositaires des pièces
de comparaison, eu vérification d'écritures.
(Art. 325.) De signification aux dépositaires de L'ordonnance ou du
jugement qui porte que la minute de la pièce sera apportée au greffe.
D'assignation aux témoins dans les enquêtes.
(C. de. Proc. ci?., art. 260 et 261.) D'assignation à la partie contre
laquelle se fait l'enquête.
(Art. 507.) De signification de l'ordonnance du juge - commissaire
pour faire prêter serinent anx experts.
(Art. 329.) De la signification- de la requête et des ordonnances pour
faire subir interrogatoires hur faits et articles.
(Art. 35o.y De La signification du jugement rendu par défaut contre
partie . sur demande en reprise d'instance , ou eu constitution de nouvel
avoué, par un huissier commis
(Art. 355.) De signification du désaveu.
(i) II nVst pas dft de droit de copie à pour certain que l'arrêt attaqué n'a
l'avoué pour un jugement on arrèl im- pas pu , sans en violer li disposition»,
primc « t affiché , attendu qu'en de fou allouer an droit de copie de trois mille
dant 'i'>.\ avoues- de prendre île plus forts francs, pour -J'afficb* en divers lieux de
droits que ceux, énonces au présent tarif , l'arrêt dont l'impression et l'affiche avait
l'art. i5i leur a virtuellement , et même été précédemment ordonnées jusqu'à i 011-
nécessairement défendu aussi de prendre ciirrence de cinq cents exemplaires ,
des droits qui n'y étaient pat énoncés ; puisque parmi les dispositions très nom
que s'il en était kuirement, et s' il fallait breuses du tarif, il uVn existe aucune
induire du silence Je cet article par rap qui accorde , en ce cas , un droit de co
port aux droîu non énoncés an tarif, pie ;.que d'ailleurs , il résulte des art. 28
que les avoués ont la faculté d'extgrr de et ^9 du m-'me tarif, qu'il» nraccordrirt
semblables (îroits T il s'en suivrait, ce aux avoues un droi t >te ropie de pièces ,
qui répugne , que le législateur qui en acte» ' t jn;;i mens , qu'autan-t que la copie
tend punir j mèm* de l'interdiction , par en acte réellement f.iite , signée ou certi
exemple, la modique percepti»n d'un fiée véritable par cnv ; et qu'il est prouvé
droit de troii> francs , au lieu <je celui de par 1rs procès verbaux d'affiche , soit p.ir
deux francs seulement alloué , aurait au l'arrrt lui-même ; ce qui , au reste , n'a
torisé la perception d'un droit exorbi- jamais été centrale par Beraud , que
tantde iroi» mille fV.mcs, par exemple , ce ne sont pa* des copîcsqui oui été affi
parce qu'il n'aurait pas expressément dé chées , mais seulement des imprimes de
fendu la perception de droits autres que cet arrêt : d'où il suit qu'en allouant un
feux énoncés en ce tarif; et que cet semblable droit de copie pour raison de
étrange aLus du silence de l'article i5i l'affiche de cet arrêt, dont un certain.
à cet égard cesse, si l'on entend cet ar nombre d'imprimés avaient été affichés
ticle comme il doit [Vire, c'est-à-dire, en divers lieux, encore bien qu'il n'en
comme défendant de percevoir non seu eût ^t fait aucune copte, l'arrêt attaque
lement de plus forts droits .unis encore a , en outre, violé les art- 28 ei 79 da
d'autres droits^ ;e crux énoncés au tarif; tarif. (C. de CMOL., i* mai i8ra j De-
atteqdu que d après celle juste et saine nev.j 1812 ,p. 38f>.)
ciiienie de l'article iji , il faut tenir
6fi4 TAHIP DES FRAIS , LIT. II , TIT. I.
(Art. 365.) De signification de jugement portant permission d'assigner
en règlement des juges , contenant assignation.
(Art. 4*5.) Pour l'original d'une demande formée au tribunal de
commerce.
(Art. 429.) D'une sommation de romparahre devant les arbitres, ou
experts nommés par le tribunal de commerce.
(Art. 435.) De signification de jugement par défaut du tribunal de
commerce , par an huissier commis.
(Art. 436 et 437') Pour l'original d'opposition au jugement par
ilé'aut rendu par le tribunal de commerce, contenant les moyens
d'opposition et assignation.
(C. de Proc. CIT. , art. 4^9.) De signification des jugemens contra
dictoires.
(Art. 440 et 441.) De l'acte de présentation de cnntiou arec som
mation à jour et heure fixes de se présenter au greffe pour prendre
communication des titres de la caution , et assignation à l'audience , eu
cas de contestation , pour y être statué.
(Art. 456.) Original d'an acte d'appel de jugemens des tribunaux de
•première instante et de commerce, contenant assignation et constitution
d'avoué.
(Art. 447') De signification de jugement à des héritiers collective
ment , au domicile du défunt.
(Art. 5o/.) D'une réquisition aux tribunaux de juger en la personne
du greffier.
(Art. .'114.) De signification de la requête et du jugement qui admet
nue prise à partie.
• (Art. 4 8.y De signification de la présentation de caution , avec copie
de l'acte de dépôt au greffe des titres de solvabilité de la caution.
(Art. 534 ) De signification de l'ordonnance du juge commis , pour
entendre un compte, et sommation de se trouver devant lui, aux jour
et heure indiqués, pour être présent à la présentation et affirmation.
(Art. 667, 558 et 55g.) D'un exploit de saisie-arrêt ou opposition
contenant éuonciation de la somme pour laquelle elle est faite, et des
titres , ou de l'ordonnance du juge.
(Art. 563.) De la déuonciation au saisi de la saisie-arrêt, ou oppo
sition, avec assignation eu validité.
(C. de Proc. civ. , art. 564.) De la dénonciation au tiers-saisi de la
demande en validité formée contre le débiteur saisi.
(Art. 570.) De l'assignation au tiers-saisi pour faire sa déclaration.
(Art. 583 et 584.) D'un commandement, pour parvenir à une saisiè-
exécutioD,
(Art. 602.) Delà notification de la saisie -exécution faite hors du
ilomieile du saisi, et en son absence.
(Art. 606.) D'une signification en référé à la requête da gardien , qui
demande sa décharge.
D'une sommation à la partie saisie , pour être présente au récolemeut
des effets saisis , quand le gardien a obtenu sa décharge.
(Art. 608.) D'une opposition à fente, à la requête de celai qui se
prétendra propriétaire des objfts saisis entre les mains du gardien.
De (lenoue'riiiciii de cette opposition au saisissant et au saisi, avec
assignation libellée et renonciation des preuves de propriété*
Le gardien ne pourra être assigné.
TAXE DES HUI.SSIf.ns. 665
(Art. 6og.) D'une opposition sur le prix de la vente , qui en contiendra
les causes.
(Art. 612.) D'une sommation an premier saisissant de faire vendre.
(Art. 614.) D'une soniinar'on à la partie saisie, pour être présente à
la vente , qui ne serait pas faite au jour indiqué par le procès-verbal de
saisie-exécution.
(C. de Proc. err. , art. 626.) Pour l'origCnal du commandement qui
doit précéder la saisie-brandon.
(Att. 62$.) De dénonciation de la saisie-brandon au garde champêtre ,
gardien de droit à ladite saisie , et qui ne sera pas présent au procès-
verbal.
(Art. 636.) Ponr l'original du commandement qui doit précéder la
saisie de rentes constituées sur particuliers.
(Art. 641.) De dénonciation à la partie saisie de l'eiploit d« saisie de
rentes constituées sur particuliers. ,
(Art. 6f>() et 660.) D'une sommation aux créanciers de produire,
dans les contributions , et à la partie saisie de prendre communication
des pièces produites, et de contredire, s'il y écbet.
(Art. 661.) D'une sommation à la partie saisie, qui n'a point d'avoué
constitué, à la requête du propriétaire, de comparaître en référé devant
le juge-commissaire, pour faire statuer prélimiuairemeut sur sou privi
lège pour raison des loyers à lui dus.
(Art. 663.) De dénonciation à la partie saisie, qui n'a point d'avoué
constitué, de la clôture du procès-verbal du juge -commissaire, en
contribution, avec sommation d'en prendre communication, et de con
tredire sur le procès-verbal dans la quinzaine.
(C. de Proc. civ. , art. 6/3.) Pour l'original d'nn commandement
tendant à saisie immobilière.
(Art. 687.) De la notification à la partie saisie de l'acte d'apposition
de placards en saisie immobilière.
(Art. 6g3.) De la signification aux créanciers inscrits de Pacte de
consignation faite par l'acquéreur, en cas d'aliénation, qui peut avoir
lieu après la saisie immobilière , sous la condition de consigner.
(Art. 6g5.) De la notification d'un exemplaire du placard aui créan»
ciers inscrits.
(Art. 727.) De la demande en distraction d'objets saisis immobiliè-
rement contre la partie qui n'a pas avoué en cause.
(Art. 734 et 756.) De la notification au greffier de l'appel du jugement
qui aura statné sur les nullités proposées en saisie immobilière.
(Arf. 753.) De sommation aux créanciers inscrits de produire dans
les ordres.
(Art. 807.) D'assignation en référé, dans les cas d'urgence, ou
lorsqu'il s'agit de statuer sur les difficultés relatives à l'exécution d'un
titre exécutoire ou d'un jugement.
(Art. 809.) De signification d'une ordonnance sur référé.
(C. Nap. , art. i25g.) D'une sommation. d'être présent à la consi
gnation de la somme offerte.
De dénonciation du procès - verbal de dépôt de la chose on de la
somme consignée , au créancier qui n'était pas présent à la consignation.
j(C. Nnp. , art. 1264.) De sommation aux créanciers d'enlever le
corps certain, qui doit être livré au lieu où il se trouve.
(C. de Proc. civ. , art. 819.) D'un commandement à la requête des
éfifl ÏABIF t>ES*FKAtS, LIV. ÏI, TÏT. I.
propriétaires et principaux locataires de maisons ou biens ruraux, à
leurs locataires, sous-locataires et fermiers , pour payement île loyers
ou fermages échus.
(C. Nap., art. a. 85.) De la notification aux créanciers Jnscrïts d«
l'extrait du titre du nouveau propriétaire, de la transcription et du
tabfeau prescrit par l'art. 3i83 du Code Napoléon.
(t de Proc. , art. 829.) "D'nue assignation et sommation à un notaire,
et aux parties iutéressées , s'il y a lieu, pour avoir expédition d'un
acte parfait.
(Art 84 i.) D'un acte non enregistré , ou resté imparfait.
f Art, 8/( 4.) Ou une seconde grosse.
(Art. 861.) D'une sommation à la requête de la femme à son mari ,
de l'autoriser.
(Art. 856.) D'une demande à domicile, à fin de rectification d'un
acte de l'état civil, • -
f Art. 876.) D'une demande en séparation de Corps,
(C. Nap, , art. a4T>) D'une demande en divorce pour cause déterminé».
(C de Proc., art. 885.) D'ajournement pour demander la réformatiou
d'an avis du conseil de famille qui n'a pas été unanime.
(C. de Proc. civ., art. 888.) De l'opposition formée, à la requête de*
membres d'un conseil de famille, à l'homologation de la délibération.
(Art. 917.) De sommation aux parties qui doivent être appelées à la
Yente des meubles dépendant d'une succession.
(Art. 976.) De sommation aux copartageaus de comparaître devant
le juge -commissaire.
(Art. 980.) De sommation ans parties pour assister à la clôture du
pvoflès-verbal de partage chez le notaire.
(Art. 992.)-De sommation à la requête d'un créancier, à l'héritier
bénéficiaire de donner caution*
(Art. 1018.) De sommation aux arbitres de se réunir au tiers-arbitre
pour vider le partage.
De tout exploit contenant sommation de faire une'cliose , ou oppo
sition à ce qu'une chose suit faite, protestation de nullité, et généra-
lemeut de tous actes simples du ministère des huissiers non compris
dans la seconde partie du présent tarif :
A Paris, a f. — partout ailleurs , i f. ;>o C.
Pour chaque copie , le quart de l'original.
Indépendamment des copies de pièces qui n'auront pas été faîtes par
les avoués, et qui seront taxées comme il a été dît ci-dessus, (i)
66. (C. de Proc. civ, , art. 62.) ïl ne sera rien alloué aux huissiers
pour transport jusqu'à un demi-myriamètre.
11 leur sera alloué au-delà d'un demi-myriamètre , pour frais* de voyage
qui ne pourra excéder uue journée de cinq myriamètres (dix lieues
anciennes ) , savoir , au-delà d'un demt-myriamètre et jusqu'à un myrta-
mètre pour aller et retour :
A Paris , 4 f. — dans les villes et cantons ruranx , 4 f>
Au-delà d'un mvriamètre , il sera alloué par chaque- demî-myrîaniètre ,
sans distinction, a f.
11 sera aussi taxé pour>vûa de chacun des actes qui y sont assujettis .
A Paris, ï f. — dans les villes où il y a tribuual de première instance ;
75 c. — dans les autres villes et cantons ruraux, 76 c. -
En cas de refus de la part du fonctionnaire public qui doit donner le
W-,-7 , et dans le cas où l'huissier sera obligé, à raison de ce refus, de
requérir le visa du procurieur impérial, le droit sera double.
Les huissiers qui seront commis pour donner des ajmirnemens, faire
des significations de jugemcns, et tous autres actes, ou procéder à des
opérations , ne pourront prendre de plus forts droits que crux. énoncés
au présent tarif, à peine de restitution et d'interdiction , quels que soient
la cour et le tribunal auxquels ils sont attachés.
Les huissiers qui auront omis de mettre au bas de l'original et de
chaque copie des actes de leur ministère la mention du coût d'icelut ,
pourront, indépendamment de l'amende portée par l**rt. 67 du Code
de Procédure , être interdits de leurs fonctions sur la réquisition d'office
des procureurs généraux et impériaux.
DES AVOUES. 6^3
TITRE II.
Des Avoués depremière instance,
CHAPITH-E PREMIER.
1 Matières sommaires. .
67. Les dépens dans ces matières seront liquidés, tant en demandant
qu'en défendant , savoir :
Pour l'obtention d'un jugement par défaut contre partie ou avoués ,
y compris les qualités et la signification à avoué , s'il y a lieu , quand la
demande n'excédera pas 1000 francs :
A Paris , 7 f. 5o c. — dans le ressort , les trois quarts ; et , quand
elle excédera 1000 f. jusqu'à 5ooo f , 10 f. — et, quand elle excédera
£000 f. , i5f. — et , pour l'obtention d'un jugement contradictoire ou
définitif, quand la demande n'excédera pas 1000 f. , i5 f. — et, quand
elle excédera 1000 f. jusqu'à 5ooo f. , 20 f. — quand elle excédera
5ooo f. , 3o f.
Kola. Si la valeur de l'objet de la contestation est indéterminée , le
juge allouera l'une des sommes ci-dessus indiquées.
S'il y a lieu à enquête ou à visite et estimation d'experts , ordonnée
contradîctoirement ,'et s'il est intervenu aussi jugement contradictoire
sur l'enquête ou le l'apport d'experts , il sera alloué un demi-droit.
Et en outre , pour copie des procès-verbaux d'enquête et expertise,
par chaque rôle :
A Paris, i5 c. — dans le ressort, les trois quarts.
S'il y a plus de deux parties en cause, et si elles ont des intérêts, con
traires , il sera alloué un quart en sus des droits ci-dessus à favoué qui
aura suivi contre cnacime des autres parties.
S'il y a lieu à un interrogatoire sur faits et articles , il sera passé à
l'avoué de la partie à la requête de laquelle il aura été subi , un demi-
droit ; et 'en outre , pour copie du procès-verbal ;d'interrogatoire , par
chaque rôle d'expédition :
A Paris , i5 c. — dans le ressort , les trois quarts.
11 sera passé à l'avoué qui lèvera le jugement rendu contradictoi-
rement , pour dressé des qualités et signification de jugement à avoué ,
le quart du droit accordé pour l'obtention du jugement contradictoire.
il ne sera alloué aucun' hondVaire aux avocats dans ces sortes de
causes.
Si l'avoue est révoqué, ou si les pièces lui sont retirées, il lui' sera
alloué , savoir :
S'il y a eu constitution d'avoué avant l'obtention d'un jugement par
défaut , moitié du droit accordé pour faire rendre un jugement par
défaut ;
Et s'il a été obtenu un premier jugement par défaut ou un jugement
interlocutoire , indépendamment de l'émolument pour ces jugemens ,
moitié du droit accordé pour obtenir un jugement contradictoire
Mais ces droits ue seront acquis , et ils ne pourront être exigés que
39
f>74 TABIF BES FHAIS, LIV. II, HT. Il:
lorsqu'il y aura eu constitution d'avoué dans le premier cas , ou qu'il
aura été formé opposition au premier jugement par défaut, et que
l'avoué qui aura obtenu le premier jugement , aura suivi l'audience sur
le débouté d'opposition. •
Au moyen de la fixation ci-dessus , il ne sera passé aucun autre hono
raire pour aucun acte et sous aucun prétexte. 11 ne sera alloué en outre
nue les simples déboursés (i).
CHAPITRE II.
Matières ordinaires.
g. I. Droit de consultation,
;ïgé qu'aotant qu
partie, ou qu'il y aura eu constitution d'avoué, et y compris la procu
ration sous signature privée ou pardevant notaire, indépendamment
des déboursés :
A Paris , i o f. — dans le ressort , 7 f. 5o c. (a).
69. Il ne sera alloué aucun émolument à l'avoué dans le cas où îl
comparaîtrait au bureau de conciliation pour sa partie.
70? (C. de Proc. CIT., art. 7$.) Pour l'original <Tune constitution
d'avoué.
( Art, 79 , Sa etjtassîm. ) Pour un acte d'avoué à avoué pour suivi»*
l'audience , sans qu'il puisse fit être passé plus d'un seul pour chaque
jugement par défaut , interlocutoire ou contradictoire.
(l) Le tarif n'indique point l'article pour le consulter? N'arrive-t-îl pas aussi
on Code de Procédure. Les article^ du qu'on élit domicile chez lui , soit pour
Code de Procédure qui cm l ni il ici son tir 9 l'exécution d'un acte , soit pour une in
art. 'je.', et suivons qui traitent des ma scription hypothécaire ?S! 'lonc on sigoi»
tières sommaires. fie à ce domicile une impétration contre
(a) L'article 68 du tarif comprend , cet ac!e , une demande en radiation de
daps le droit <!c consultation alloué à l'inscription avec assignation , l'avoué ,
l'avoué , les frais de la procuration nanti de cette pièce , pourra se consti
sous signature privée ou pardevant no tuer, plaider et exposer son client aux
taire. De là, M. Demiau-Crousilhac risqucs.d'nn procès que celui-ci n'aurait
(p. T i ) conclut que la simple remise des pa» soutenu. Ne serait-ce pat un abiu
pièces ne tient pas lîeu de pouvoir à monstrueux? Cependant le cas peut te
l'avoné ; il cite plusieurs- cas dans les présenter; l'avoué a«ra-t- il agi tmptt-
quels il estime qu'il j aurait lieu i «* néme.nl ? ponrra-t-il même ce débarras
grands abuîs'il en étail autrement; «car, ser du désaveu , sur le fondement qu'étant
dil-il , n'arrive-t-il pas souvent qu'on nanti de pièces, il avait cûdemmeat un
rVnut d'-f j"' ' ' a un ai oué, uniquement
MBS AVOUÉS. 6-5
(Art. 4Î3.) ï<«' avoués seront tenus de se présenter au jour indiqué
par les jugemens préparatoires ou de remise , sans qu'il soit besoin d'au
cune sommation.
(Art. 96, 104.) Pour l'original d'un acte de déclaration de produc-
tioo par le demandeur en instruction par écrit , contenant le nombre de<
rôles dont la requête est composée.
(Art. 97.) Idem , de la part do défendeur.
(C. de Proc. civ. , art. no.) De la signification de l'ordonnance du
président , portant nomination d'un autre rapporteur , en cas de décès ,
démission ou impossibilité de faire le rapport en délibéré ou' instruction
par écrit. ' •
(Art. n 5.) (Résultat de l'articleJ D'une sommation d'être présent an
retrait des pièces , après le jugement sur délibéré , ou1 en instruction par
écrit.
(Art. rai.) D'une sommation d'avoué à avoué, pour être présent à la
prestation d'un serment* ordonné.
(Art. i45) D'uae sommation d'avoué à avoué, pour être réglé sur
une opposition aux Qualités.
_(Art. 179.) De la déclaration au demandeur originaire de la part du
défendeur , qu'il a formé une demande en garantie.
De la dénonciation au demandeur originaire de la demande en ga
rantie.
(Art. 188.) De la sommation de communiquer les pièces signifiées ou
employées dans la cause.
(Art. 191.) De la signification de la requête et de l'ordonnance por
tant que l'avoué qui retient des pièces sqga tenu de les remettre.'
De la signification de l'acte de dépôt au greffe de la pièce dont l'écri
ture est déniée^
(Art. 204.) De la sommation de comparaître devant le juge commis eu
vérification d'écritures , pour être présent au serment des experts et à la
représentation des pièces de comparaison.
(Art. 2o(5.) De la sommation pour être présent à la confectiou d'un
corps d'écritures.
( C. de l'roc. civ. , art. 219.) De la signification de l'acte de dépôt au.
greffe d'une pièce arguée de fàui.
(Art. 221.) De la sommation pour être présent à la réquisition d'ap
port au greffe de la minute de la pièce arguée de faux.
(Art» 224.) De la significationMe l'ordonnance , portant que la minute
de la pièce arguée de faux sera apportée au greffe.
(Art. aa5.) De la signification de l'acte de dépôt au greffe de la pièce
»rguée de faux , avec sommation d'être présent au procès-verbal qui sera
dressé de son état.
(Art. 286.) De la signification des procès-verbaux d'enquête.
(Art. 297.) De la signification de l'ordonnance du juge commis pour
•faire une descente sur les lieux , contenant la désignation des. jour , lieu
«t heure , et sommation d'y être présent.
(Art. 299.) De la signification du procès-verbal du juge-commissaire
<1UJ a fait une descente sur les lieux.
(Art. Si 5.) De la sommation contenant indication des jour et heure
choisis par les experts, si la partie n'était pas présente à la prestation
^e leur serraëut.
(Art. 32l.) De la signification du rapport des experts.
g-,6 TABIF DES FBAIS, J.IV. II, TIt. II.
' ( Art. 335.) De 1» signification de l'interrogatoire sur faits et articles.'
CArt' 3ii!l De la notification du décès d'une partie. ,
tt de Proc. civ , art. 354 et 355.) De la signification d'un desaveu.
&,«„.! 0« la signification de l'acte à fin de renvo, d'un tnbunal
à un aù.re , des pièces y annexées , et du jugement intervenu. _
<Art 3qG.1 De la signification de l'arrêt mtervenu sur 1 appel d un
Wement qui aura rejeté une récusation, ou du certificat du greffier de
i"ScoTr d'appel, contenant que l'appel n'est pas jugé, et ind.cat.on du
^Art iotk' sommation de se trouver devant le président, et
voir déclarej la taxe des frai, exécutoire , en cas de désistement de la
De la «ommation d'être présent à la présentation et^ffir-
signification de la déclaration affirmative , et du
^^ri'de^r d'opposition formée su,
le VCfi^?& détalllMcs effets raobll!ers
• aisis et arrêtés entre les mains d'un tiers saisi. .
(Art . 87i.)D. la sommation à la requête des créanc.ers du «,«,, a
l'avoué de la femme poursuivant sa séparation de b.ens, de leur com-
(i) La loi a en vue ici la demande c'est cette requête que la loi indique icï
en rectification d'uu acte de l'état civil : l'acte dont il est fait mention dan* l'ar
cet article le rapporte à Tari. 855 qui ticle 856 cil nu acte ordinaire.
indique 'l'Ai Aéra présente requête', tt
f,jfy TARIF DES FBAJ8, LIT. II , TIT. II.
grosses et les copies de toutes les requêtes porteront la déclaration da
nombre des râles dont elles sont composées, à peine de rejet de la taxe.
75. (C. de Procéd. civ., art. 161.) Pour la grosse de la requête d'op
position au jugement par défaut , contenant les moyens par chaque rôle :
A Paris , if. — dans le ressort , i f. 5o c.
Si les moyens ont été fournis avant le jugement par défaut , la
requête d'opposition , sans les moyens , ne sera passée que pour nu
rôle, i (. 5o c.
(Art. 166.) Idem pour la .grosse de la requête , qui ne pourra excé
der deux rôles , tendant à ce que l'étranger demandeur soit tenu de
fournir caution.
Idem de celle en réponse , qui ne pourra non plus excéder deux rôles v
(Art. 168.) Idem de la requête pour proposer an déclinatoire , qui ne
pourra excéder six rôles.
Idem de la réponse. - ; 4
(Art. 173.) Idem de la requête en nullité de la demande ou du juge
ment , qui ne pourra non pjus excéder six rôles.
Idem de la réponse.
(C. de Proc. CÎT. , art. I74i) l£em de la requête pour demander
délai , pour délibérer et faire inventaire, qui ue pourra au»! excéder »ix
rôles.
Idem de la réponse.
(Art. 180.) Idem de la requête pour soutenir qu'il n'y a lieu d'appe
ler garant , qui ne pourra excéder six rôles.
Idem de la réponse. .
(Art. 192.) Idem delà requête d'opposition à l'ordonnance portant
contrainte de remettre des pièces , qui ne pourra excéder deux rôles.
Idem de la réponse.
(Art. 229.) Idem de la requête contenant les moyens de faux.
(Art. 23o.) /efe/nde'l^ requête contenant réponse aux moyens de
faux.
(Art. 33g.) Idem de la requête d'intervention.
Idem- de la requête en réponse d'intervention. *
(Art. 348.) Idem de la requête contenant contestation sur la demande
en reprise d'instance , qui ne pourra excéder six rôles.
Idem de la réponse.
(Art. 354.) Idem de la requêté servant de moyens contre un désavtu.
Et réponse. .
(Art. SjS." Idem de la requête contre la demande à fin de renvoi d'un
tribunal à un autre , pour cause de parenté ou «lliauce.
Et pour la réponse. •
(C. de Procéd. civ., art. 400.) Idem de la requête en péremptioa
dSnstance qui ue pourra excéder six rôles.
Idem de la réponse.
(Art. 475.) Idem de la requête de tierce-opposition.
Et réponse.
(Art. 483.) Idem de la requête civile incidente.
Et répouse.
(Art. 5i4.) Idem de la requête contenant défense du juge pris à partie.
Et réponse. ' •
(Art. 53i.) Idem pour la grosse d'un compte dont le préambule n«
pourra excéder six rôles. •
«ES AVOCÉ4. fi-jy
11 ire sera fait qu'une seule grosse.
(Art. 570.) Idem pour la grosse de la requête du tiers-saisi quï
demandera son renvoi devant son juge , en cas que sa déclaration affir
mative soit contestée ; Cette requête ne pourra excéder deux râles.
" Et réponse.
(Art. 8i5.) Idem delà requête pour demander incidemment la validité
ou la nullité d'offres réelles.
Et réponse. •
(Art. 847.) Idem de la requête à fin de se faire autoriser a compulser
ua acte , qui ne pourra excéder six rôles.
Et réponse.
(C. de Procéd. cîv. , art. 371.) Idem de la requête d'intervention des
créanciers du mari dans les demandes en séparation de biens.
Et réponse.
(Art. cflî.JIdem de la requête de conclusions motivées contenant la
demande eu entérinement du rapport des experts^, en partage et lic;-
tation.
Et réponse.
Il sera taxé pour chacun des voles des requêtes ci-dessus énon
cées :
A Paris , 2 f. — dans le ressort , i f. 5o C.
Et pour chaque copie , par rôle , le quart .
Le uombre des rôles de requête eu réponse ne pourra jamais excéder
celui fixe pour la requête en demande.
Nota. Il ne sera passé aucun frais d'impression des requêtes et dé-
fenses même autorisées.
76. (C. de Procéd civ. , art. 2110.) Requête pour faire nomnier un
autre rapporteur en instruction par écrit ou sur délibéré.
(Art. i56.) Pour, faire commettre un huissier à l'effet de signifier un
jugement par défaut contre partie.
(C. de Proc. civ. , art. 191.) Pour faire contraindre un avoué à*re-
mettre les pièces qu'il a prises en communication. ' •
(Art. 199.) Pour obtenir l'ordonnance du jiTge-commissaire , en
vérification d'écritures, à l'effet de sommer la partie adverse de com
paraître à jour et heure certains , pour convenir de pièces de com
paraison. •
(Art. 204.) A fia d'obtenirl'ordounance du commissaire eu vérification
d'écritur.es , pour sommer les experts de prêter serment, et les déposi
taires de représenter les pièces de comparaison. . •
(Art. aai.) Au juge-commissaire, en inscription de faux incident,
pour faire ordonner l'apport de la minute de la pièce arguée par le
dépositaire. *
(Art. 25g.) Au juge commis pour procéder à une enquête , à l'effet
d'obtenir son ordonnance , indiquant le jour et l'heure pour lesquels Its
témoins seront assignés.
(Art. 297.) Au juge commis pour faire une descente sur les lien», à
l'effet d'obtenir son ordonnance portant l'indication detjour , lieu «t
heure.
6So TAKIP DES FRAIS , J.IV. II , TIT. II.
(Art. 307.) Au juge-commissaire pour demander son ordonnance à
l'effet de faire serment aux experts convenus ou nommés d'office.
(Art. 4o3.) Kn cas de désistement de la demande pour pbtenir .l'or»
donnauce du président à Un de rendre la taxe de frais exécutoire.
, (C. de Procéd. civ. , art. 554.) An juge commis pour entendre un
compte , à l'effet d'obtenir l'ordonnance fixant le jour et l'heure de la
présentation. • . *
(Art. 617.) A fin de permission de vendre les meubles saisis-exécutés ,
dans un lieu plus avantageux que celui indiqué par la loi.
.' -(Art. 780. Pour faire commettre un huissier , à l'effet de signifier le
jugement portant contrainte par corps.
(Art. 808.) A fin d'assigner extraordinaîrement en référé , si le cas
requiert célérité.
(Art. 819.) A fin de ïais!r-gager à l'instant les ntenbles et effet» gar
nissant les maisons fl fermes.
( Art. 822. ) A fin de permission de saisir les effets de son débiteur
forain , trouvés en la commune qu'habité le créancier.
(Art. 852.) À fin de faire commettre un huissier pour notifier le titre
du nouveau propriétaire aux créanciers inscrits.
A fin de faire commettre un huissier à l'effet de notifier la réquisition
de surenchère.
^Art. 976.) Au juge- commissaire en partage et licitation , à l'effet
d'obtenir son ordonnance pour citer les autres parties à comparaître
pardevant lui.
(C. Nap. , art. 467.) Au procureur impérial , pour faire désigner trois
umcnnsultes , sans l'avis desquels le tuteur du mineur ne pourra
trausiger.
Les requêtes ci-dessus énoncées né seront point grossoyées , et seront
taxées :
A Paris, a f. — dans le ressort, i f. 5o c.
, Ea vacation pour demander l'ordonuance du président ou du juge-
commissaire et^e la faire délivrer, est comprise dans la taxe.
77. (C. de Proc. civ., art. 73.) Requête contenant demande pour
abréger les 'délais dans les cas qui requièrent célérité.
" (?frt. 58a ) Pour avoir permission de saisir et arrêter la portion
que le juge déterminera dans des sommes ou peusions données ou-
léguées pour aliment , et ce , pour créances postérieures aux dons
et legs.
( C. Nap. , art. 783. ) A l'effet d'obtenir pour le témoin assigné un
sauf-conduit qui ne pourra être accordé que sur .les conclusions du
ministère public , rt qui réglera sa durée.
(C. de Proc. civ., art. 7<}5. ) A l'effet de demander la nullité de
l'emprisonnement d'un débiteur détenu pour dettes (i).
(Art. 800.) Pour demander la liberté d'un débiteur détenu pour
dettes , dans tous les cas prévus par l'art. 800. •
(Art. 802.) Poïr assigner le geôlier qui refuse de recevoir la consi
gnation de la dette. •
(i) Cet article nous semble plutôt se la loi a dû avoir en vue le premier des
rapporter à l'aj^ 794 ijtù énonce les deux articles qui cootieriaeot les mûaici
meules ditpoiUioui ijut l'art. ;9Û ; mais disposi lion».
DES AVOUÉS. 68l
(C. de froc. civ. , art. 8o3.) Pour demander la liberté, faute de
consignation d'alimens.
(Art. 826, 827. Pour demander la permission dé sa'isir-revendiquer ,
contenant la désignation des effets
(C. Nap., art. n3; C. de Proc. civ., trt. 928, g5i. ) Idem pour
faire commettre un notaire à.l'effe^de représenter les absens présumés,
dans les inventaires, comptes .partages, et liquidations dans lesquels ils
sont intéressés. ^
(C. de Proc. civ., art. 946.) Pour faire autoriser à la vente du
mobilier d'une succession.
( Art. 986.) A fin d'être autorisé , sans attribution de qualité ., à faire
procéder à la vente d'effets mobiliers dépendans d'une succession.
(Art. 996.) Pour faire nommer «n (Curateur au bénéfice d'inventaire.
(Art. 998.) Pour Ayrc nommer un curateur à une succession vacante.
(Art. 1017.) Idem à. l'effet de faire nommer un tiers arbitre.
Elles seront taxées :
A Paris, 3 f.'-» dans le ressort, 3 f. a5 c.
ï^es requêtes ci-dessus ne seront point grossoyée».
Et la vacation pour prendre l'ordonuanceest comprise dans la taxe.
78. (C. de Proc. civ. , art. 364-) Requête à fin d'obtenir permission
d'assigner en règlement- de juges.
(C. de Proc. civ. , art. 483 et 492.) Requête civile principale.
(Art. 83g, 841, 844, 854.) Afin de permission de se faire délivrer
expédition ou copie d'un acte parfait, non enregistré, ou même resté
imparfait , ou pour s« faire délivrer une seconde grosse.
(Art. 855.) A fin de réfornfftion d'un acte de l'état civil.
(Art. 85g ) A l'effet de faire pourvoir à l'administration des biens
d'une personne présumée absenter
(C. Nap., art. n3.) Pour avoir permission de faire enquête pour
constater l'absence.
(C. de Proc. civ., art. 860.) A fin d'envoi en possession provisoire
dés biens d'un absent.
(Art. 861 .) De la femme , à l'effet de citer son mari à la chambre du
conseil pour déduire lès causes de son refus de l'autoriser.
(Art. 865 et 864 ) De la i^inmc, en cas d'absence présumée ou
déclarée du mari , ou en^cas d'interdictiou pour se faire autoriser.
Îlrt. 865.) De la femme qui se pourvoit en séparation de biens. .
C. de Proc. civ., art. 885; C. Nap. , art. .467.) A fin d'homologation
de l'avis d'un conseil de famille.
( C Nap. , art. 1008. ) Pour demander l'envoi en possession du legs
universel.
(C. de Proc. civ. , art. 909.) Du créancier pour obtenir la permission
de faire apposer un scellé.
( Art. g55 et 964. ) A fin d'homologation d'un avis du conseil de
famille pour aliéner les immeubles des mineurs , ou pour être autorisé à
vendre au-dessous de l'estimation.
(Art. 987.), De l'héritier bénéficiaire, à l'effet d'être autorisé à
vendre les immeubles dépeudans d'une succession bénéficiaire.
(Art. 988.) Pour demander l'entérinement on rapport d'experts qui
ont fait l'estimation des immeubles dépendans d'une succession béné
ficiaire.
Itietn d'un curateur à une succession vacante.
68l TARIF DES FRAIS , HV. II , TIT. II.
(Art. 70 et 71.) Idem pour demander l'homologation d'un acte -de
notoriété délivré par le juge de paix sur la déposition de sept témoins ,
pour suppléer à un acte de naissance.
Ces requêtes ne peuvent être grossoyées ; et l'émolument pour
prendre les ordonnances et communiquer au ministère public , est
compris dans la taxe , qui sera de :
A Paris , 7 f. 5o c. — dans le resïbrt , 5 f. 5o c. (i).
79. (C. de Proc. civ. , art. 3a5.) Requête pour avoir permission de
faire interroger sur faits et articles contenait les faits.
Cette requête ne sera point sig'nifiée ni la partie appelée avant le
jugement qui admettra ou rejettera ta doviande à fin de faire interroger ;
ne sera notifiée qu'avec le jugement et l'ordonnance du juge commis
pour faire subir l'interrogatoire.
(C. de Procéd. civ. , art. 875.) De l'époux qui se pourvoit en sépara
tion de corps, contenant sommairement les faits. *
(C. Nap.,art. a56.) De l'époux qui se pourvoit en divorce pour cause
déterminée , contenant le détail des faits.
(G. de Proc. civ., art. 890.) Contenant demande à tin d'interdiction,
le détail des faits et l'indication des témoins.
Ces requêtes ne peuvent être grossoyées ; et l'émolument pour prendre
les ordonnances et communiquer au ministère public est compris dan»
la taxe :
A Paris , i5 f. — dans le ressort , 12 f.
(i) L'art. 58 qni exprime ce qui est ac-l p*r le juge de paix , ? rapport anx nrli-
«'.'ii île aux avoués pour demander Vboino-l clés 70 et 7 1, uou du Code de Prvci'iiiirt ,
légation d'un acte de notoriété délivré] mail du Code Nap,
DES ATOUES. 633
A Paris, 3 f. —. dans le ressort, 2 f. a5 c. (i). •
84. (C. de Proc. cîv., art. g3 et g5.) PoiH1 assistance rt observations
des avoués aux jugemens quf ordonneront une instruction par écrit :
A Paris , 5 f. — dans le ressort , 4 f. • •
85. (C. ili: Proc. civ. , art. n5.) Pour assistance aux jogcmens sur
délibéré ou instruction par écrit, y compris les notes qu'ils pourront
fournir :
A Paris, 5 f. — dans le ressort, 4 {. .
86. (C. de Proc. civ., art. 1 16.) Pour assistance des avoués à chaque
journée de plaidoirie qui précède les jugemeus interlocutoires et deli-
nitifs, contradictoires quand les causes sont plaidées par les parties
elles-mêmes ou par des avocats :
A Paris, 3 f. — dans le ressort, 2 f. 25 c.
• Et quand- les avoués plaideront eun-mémes :
A Paris, 10 f. - - dans le ressort, 6 f.
(i) L'art. 8; que cite le tarif ne fait induire l'auloriialion de Tari . 116, qui
aucune mentiou Jet remues de cause, le dit que les juges pourront continuer T.»
Code même ne parle point expressément tause à une des prochaines audiences '
de ces remise* de cause dana aucna arti l'ail. 83 se rapporte donc plulé'l a l'ar-
cle j mail il awi itmblc qu'»n d«it cnj tisle ii6u,u'i l'art. »-•
68/î TARIF DES FRAIS, XIV. II, TIT. II.
(C. àe Proc. ci?. , art. io5.) Pour prendre en communication les
pièces nouvelles produites fti instruction par écrit.
(Art. 107.) Pour prendre le certificat ou greffier, constatant que la
partie adverse n'a pas produit en instruction par écrit dans les délais
fixés.
(Art. 109.) Pour requérir le grt/fier /après qrtte toutes les parties
ont produit en instruction par écrit ou après l'expiration des délais, de
remettre-les pièces au rapporteur.
(Art. i44-) Pour former opposition à des qualités , le droit ne sera
passé qu'autant que le président aura ordonné une réformation.
(Art. i45 ) Pour faire régler les qualités des jugemens en cas d'op
position.
(Art. i63, 164» 549.) Pour fairel a mention sur le registre tenu au
greffe de l'opposition au jugement par défaut, ou de l'appel de tout
jugement , quand il y aura dans les jugemens des dispositions qui doivent
être exécutées par des tiers.
(Art. 47 * e* 494-) Pour consigner l'amende eu requête civile , ou sur
appel dans toutes les causes , à l'excj?ption des matières sommaires.
(Art. ,5oi.) Pour la retirer.
(Art. 648.) Pour donner certificat contenant la date de la signifi
cation, au domicile de la partie condamnée , du jugement qui prononce
une matn-levée , la radiation d'inscription hypothécaire, en payement ou
antre chose à faire par un tiers ou contre lui.
Pour requérir du greffier le certificat qu'il n'existe contre le jugement
énoncé ci-dessus ni opposition , ni appel portés sur le registre tenu au
greffe.
(Art. 967.) Pour faire viser par le greffier la demande en partage et
lîcîtatiou :
A Paris , i. f. 5o c. — dans le ressort , i f. a5 c.
91. (C. de Proc. cîv., art. ^7 et 189.) Vacation pour donner et
prendra communication des pièces de la cause à l'amiable , sur récépissé
ou par la voie du greffe , et le rétablissenlent entre les mains de l'avoué ,
ou le retrait du greffe , le tout 'ensemble.
(Art. 96.'- Pour produire au greffe dans les causes où il a été ordonné
une instruction par écrit.
(Art. 97.) Pour prendre communication au greffe de la production «lu
demandeur en instruction par écrit, et le rétablissement de cette pro
duction, le tout ensemble.
(Art. ii 5. Pour retirer les pièces du greffe dyis les instructions par
écrit.
(Art. 219, 220.! Pour dëpoâflb au greffe les 'pièces arguées de faux (i).
(Art. 259. Pour requérir l'ordonnauce du juge commis à l'effet
de procéder à -une enquête, et signer le procès- verbal d'ouverture.
(C. de Proc, cîv,, art. 3o6.) Pour faire la déclaration au greffe des
experts convenus.
(Art. 807 3i5.) Pour être présent à la prestation de serment des
experts devant le juge-cpannissaire.
(i) L'article du tarif se rapporte seule- } tîcle 220 qui ordonne ce que fera le dé
ment à Tait. 319, qui «nonce que le àé~ mauileur si le dépdl onïoiïiti' n'avait J>a»
f -odeur remrilra au greffe la pièce ar- lieu*
çuce'le faux; il n'a aucun rapport àl'ar-
mis AVOUÉS. 685
(Art. 56i.) Pour faire faire la mention , en marge de l'acte de désa
veu , du jugement qui l'aura rejeté.
(Art. SiS.j Pour déposer au greffe les titres de solvabilité de la cau
tion présentée.
(Art. 5ig. Pour prendre communication au greffe des titres de solva
bilité de la caution.
(Art. £19. 522.) Pour faire faire au greffe la soumission d'une caution.
(Art. 5aî. Pour déposer au greffe , ou donner en communication sur
récépissé à l'amiable, l*-s pièces justificatives de la déclaration des dom
mages et intérêts , et les retirer, le tout ensemble.
Pour prendre communication à l'amiable sur récépissé, ou au greffe ,
des pièces justificatives de la déclaration des dommages et intérêts , et
les rétablir, le tout ensemble.
(Art. 569. Pour requérir des fonctionnaires public* , tiers-saisis, le
certificat du montant de ce qu'ils doivent à la partie saisie.
(Art. 874*) Pour assister au greffe la femme qui fait sa renonciation
à la communauté , en cas de séparation de biens.
(C. Nap. art. 240.) Pour prendre l'ordonnance du tribunal qui
permet de citer l'époux défendeur en divorce.
(C. de Proc. , art. 997; C. Nap. , art. 793 , 7<)4.) Pour assister aa
greffe la femme qui renouce à la cornmunauqi après décès , ou l'héritier
qui renonce à la succession , ou qui ne l'accepte que sous bénéfice d'in
ventaire.
(C. de Proc. civ. , «rt. 1020.) Pour demander l'ordonnance A'eze-
quatur d'une décision arbitrale.
A Paris, 3 f. — dans le ressort, 2 f. 25 c. ,
92. ( C. de Proc civ. , art. 196.) Vacation pour déposer au greffe une
pièce dont l'écriture est déniée , et assistance au procès-verbal dressé par
le greffier de ladite pièce. '
(Art. 198.) Idem pour prendre communication de ladite pièce, et
assistance au procès-verbal dressé par le greffier.
(Art. 199.) Idem devant le juge-commissaire , pour convenir de
pièces de comparaison.
(Art. 2^4, 207.) Pour être présent au serment des experts à la repré
sentation des pièces de comparaison, et faire les réquisitions et obser
vations par chaque vacation (i). %
(Art. 206.) A la confection du corps d'écriture fait par le défendeur,
s'il est ainsi ordonné.
ÎArt. 218.) Pour former une inscription de faux incident au greffe.
C. de Proc. cïv. , art. 221.) Pour requérir du' juge commissaire son
ordonnance à l'effet de faire apporter au greffe la pièce arguée de faux ,
dont il y a minute.
(Art. 226.) An procès-verbal de l'état des pièces arguées de faux.
(Art.^x^S.) De l'avoué du demandeur , pour prendre , en tout ïtat de
cause, communication de la pièce arguée de faux. *
(Art. 270.) A l'audition des témoins, par trois heures.
(Art. 297.) En cas de de ceute sur les lieux, par trois heures.
•
(i) L'art. 92 se rapporte en effet à | porte point à l'art. 284 ; il lient «u_coa-
l'arl. 207 qui ordonne la communication I iraîre à l'art. ao4 ; au surplus , ceci pa-
de» pièce* aux experts; mais il ne ic rap- j raitrail uni' faute d'impression.
686* TARIF DES FRAIS, LIT.. II , TIT. II.
(Art. 517.) Des avoués au rapport d'experts , s'ils en sont expressé
ment requis par leurs parties, pour ne les répéter que contre elles , et
sans qu'elles puissent entrer en taxe.
(Art. 353.) Pour former un désaveu au greffe , contenant les moyens ,
conclusion et constitution d'avoués.
(Art. 570.) Pour former par acte au greffe la demande à fin de renvoi"
d'uu tribunal à un antre pour parenté et alliance.
(Art. 384.) Pour faire au greffe l'acte contenant les moyens 'de récu
sation contre un juge.
Pour interjeter appel au greffe du jugement qui anra rejeté la récusa
tion , avec éuonciation des moyens et dépôt des pièces au soutien.
(Art: 532, 536.)tPour mettre en ordre les pièces d'Un compte à rendre,
les coter et les parapher.
11 sera passé nue vacation pour cinquante pièces , deux pour cent , et
ainsi de suite.
(C. de Proc. civ. , art. 534.) A la présentation et affirmation du
compte.
(Art. 535.) Pour requérir du juge-commissaire exécutoire de l'excé
dant de la recette sur la dépense dans les comptes présentés.
-(Art. 536.) Pour prendre en communication les pièces justificatives
du compte et les rétablir, le tout ensemble.
(Art. 538.) Pour fournir des débats sur le procès-verbal du juge com
missaire.
Par chaque vacation de trois heures , dont le nombre sera fixé et
arbitré par le juge-commissaire.
(Art. 538.-) Idem pour fournir soutènement et réponses.
Par chaque vacation de trois heures, dont le nombre sera fixé et
arbitré par le juge-commissaire.
(Art. 578 et 574\) Pour l'uirc au greffe une déclaration affirmative
sur saisie-arrêt , contenant les causes et le montant de la dette , les
payemeus à-compte si aucuns ont été faits , l'acte ou les causes de libé
ration, et les saisies-arrêts formées entre les mains du -tiers-saisi , et le
dépôt au greffe dès pièces justificatives , le tout ensemble.
(Art. 85o.) Pour assistance au compulsoire , et dire au procès-verbal
par chaque vacation.
(Art. S66 , 867 et 868.) Pour faire et remettre l'extrait de la demande
eu séparation de biens q«i doit être inséré dans les tableaux de l'auditoire
du tribunal où se poursuit la séparation et du tribunal de commerce ,
des chambres des avoués de première instance et des notaires, -et le
faire insérer dans un journal , le' tout ensemble.
(C. de Proc. civ., art. 872.) Pour faire insérer l'extrait du jugement
qui aura prouoncé la séparation dé bienc dans les mêmes tableaux et
dans un journal , le tout ensemble.
(Art. .880.) Pour faire insérer l'extrait du jugement qxii prononcera
la séparation de corps dans les mêmes tableaux et dans un journal, le
tout ensemble.'
(C. Nap. , art. 242, -«'T1-) Pour assister à huis clos les époux dans le
cas de demande en divorce , représenter les pièces , faire les observa
tions , et indiquer les témoins.
(C. de Proc. civ. , art. 892.) Pour assister à la délibération du conseil
de famiHe qui suit la demande en interdiction et avant l'interrogatoire.
(Art. 5oi.^/*fe/rt, pour faire l'extrait du jugement qui prononcera
«ne interdiction ou une nomination de conseil , le faire iusértr dans le
DES AVOUS. 67
tableau de l'auditoire et des étndes des notaires de l'arrondissement, et
daus UQ journal , le tout ensemble. •
Le jugement d'interdiction , ou de nomination de conseil , ne sera
point signifié aux notaires de l'arrond^sement : l'extrait en sera remis
au secrétaire de leur chambre , qui en Bnuera récépissé , et qui le com
muniquera à ses collègues , qui seront tenus d'en prendre note ', et de
l'afficher dans leurs études.
(C de Proc. civ. , art. 898.) Pour déposer au greffe le bilan , les livres
et les titres actifs , s'il y en a , du débiteur qui demande à être admis an
bénéfice de cession.
(Art. go3.) Pour faire l'extrait du jugement qui admet à la cession
de biens , et le fai^insérer au tableau du tribunal de commerce , ou <lu
tribunal de première instance qui en fait les fonctions , dans le lieu des
séances de la maison commune et dans un journal , le tout ensemble.
(Art. 976, 977 et 982.) Vacatioo.au partage, soit devant le juge-
commissaire , soit devant le notaire commis par lui, par trois heures.
(Art. 977.) Les vacations devant le notaire n'entreront point en frai»
de partage ; elles ne pourront être répétées que contre la partie qui aura
requis l'assistance de l'avoué :
A Paris , 6 f. — dans le ressort , /, f. .V, c.
g3. (C. de Prof. civ. , art 806.) Vacation en référé contradictoire.
A Paris , 5 f. — dans le ressort , 5 f. 75 c.
Et par défaut :
A Paris , 3 f. — dans le ressort , 2 f. 25 c.
94. (C. de Proc. civ. , art. 929.) Vacation pour requéritune apposi
tion de scellés.
(C. de Proc. CIT., art. 911.) Idem , a. l'apposition de scelles, par
trois heures.
(Art. 916, 918, 920, 92 1, gaa.) En référé , lors de l'apposition , ou
dans le 'cours de la levée.
(Art. g5ï.) Pour en requérir la levée.
(Art. g5z , 9~>3 , etc.) A chaque vacation de trois henies, à la recon-
noissance et levée.
(Art. 940.) Pou» requérir la levée des scellés sans description.
A la recounoissance et levée sans description :
A Paris , 6 f. — dans le ressort , 4 f. 5o c.
(i) Ajoutez à l'art. p54 du Code ô*e| vente d'immeubles de mîneurel deibieoi
Procédure Ir.i article» |555 et Mm. du 1 dotaux iju'a ici en vue le tarif.
Cède Napoleou, où il est question de [ t
DES AVOUÉS. Pljj
Si denx on plusieurs avoués se présentent en même temps au grc ffe
pour faire la même réquisition, ils se retireront sur-le-champ- , sans
sommation, devant le président du tribunal , qui décidera quelle est la
réquisition qui doit être admise , sans dresser aucun procès-verbal; il ne
sera rrçn ni appel ni opposition contre la décision du président , et il ne
sera alloué aucune vacation aux avoués
i5i. (C. de Procéd. civ. , art 762.) Requête au juge-commissaire, à
l'effet d'obtenir son ordonnance poriant que les créanciers inscrits se
ront tenus de produire , et vacation pour se faire délivrer l'ordonnance ,
le tout ensemble :
j A Paris , 3 f. — dans le ressort , 2 f. a5 c.
Vacation pour se faire délivrer, par le conservateur des hypothèques,
l'extrait des inscriptions :
A Paris , 6 f. — dans le ressort , 4 f- 5" «•
i5a. (C. de Procéd. civ. , art. 768.) Sommation d'avoué* à avoué aux
créanciers inscrits qui en ont constitué , de produire daus le moi» :
A Paris , I f. — dans le ressort , 76 c. •
Et pour chaque copie, le quart.
IÎ3. (C. de Procéd. civ., art 754-) Acte de production des titres
contenant demande en collocation et constitution d'avoué , y compris la
vacation pour produire :
A Paris , ao f. — dans le ressort , i5 f.
11 ne sera point signifié.
i34. (G. de Procéd. civ. , art. 755.) Dénonciation, par acte d'avoué à
avoué , aux créanciers produisons et à la partie saisie , de la confection
de l'état de collocation , avec sommation d'en prendre communication ,
et de contredire , s'il y échet , sur le procès-verbal du commissaire dans
le délai d'un mois : le procès verbal ne sera ni levé, ni signifié. , et il ne
sera enregistré que lors de la délivrance des inaiidemens :
A Paris, 3 f. — dans le ressort, a f.'zS c.
Et pour chaque copie, le quart.
i55. Vacation pour prendre communication des productions , et con
tredire* sur le procès-verbal du commissaire , sans qu'il puisse être passé
plus cl'nne vacation , dans le même ordre , sous quelque prétexte que ce
soit : 'v--
A Paris , 10 f. — 'dans le ressort , 7 f. 5o c.
Il sera passé à l'avoua poursuivant une demi-vacation pour chaque
production , pour en prendre communication , et contredire , s'il y a
ueu :
A Paris, 5 f. — dans le ressort , 3 f. j!> c. (t).
i36. (C. de Procéd. civ., art. 767.) Pour la dénonciation aux créan
ciers inscrits et à la partie saisie , des productions faites après les délait
dans les ordres , et sommation d'en prendre communication , et de cou-
tredire , s'il y a lieu : r
A Paris , 3 f. — dans le ressort rfl f. a5. c.
Pour chaque copie , le quart.
( 0 Le tarif n'indique point ici l'article saire dressera un état de colloeation ; or,
<)n Code de Procédure auquel .l'art. i35 c'est de cet état de collocation qu'il esl
se rapporte, mais il est évident qu'il se fait mention dans, l'art. i35.
réfèr* à l'art. Iy55,qoitii[-que le cotuaii-
6g4 TABIP DES FRAIS, LIV. II, TIT. II.
i5;. (C. de Procéd. civ. , art. 769.) Vacation pour faire rayer une ou
plusieurs inscriptions en vertu du même jugement :
A Paris 6 f. — dans le ressort , 4 f• 5o c.
Vacation pour requérir et se faire délivrer Je mandement ou bordereau,
de collocation :
A Paris , 5 f. — dans le ressort , 3 f. 74 c. •
Nota. Les bordereaux de collocation et l'ordonnance de main-levée
des inscriptions non utilement colloquées , contenant nécessairement la
totalité du procès-verbal du juge-commissaire ; l'expédition entière serait
un double emploi ; elle ne sera ni levée , ni signifiée.'
i58. 'C. de Procéd. civ. , art. 779.) Requête pour demander la subro
gation à la poursuite d'ordre; elle ne sera point grossoyéc :
A Paris , 3 f. — dans le ressort , 2 f. 25 c.
i5g. Vacation pour la faire insérer au procès-verbal du juge-com
missaire : _,
A Parjs , i f. So c. — dans le ressort , i f. i5. c.
Signification dé la requête au poursuivant par acte d avoue a a,voue ;
A Paris , i f. — dans le ressort, ^5 C.
Pour la copie , le quart.
' Acte servant de réponse:
A Paris, I f. — dans le ressort , 76 C.
Pour la copie , le quart.
g. XII. Actes particuliers.
CHAPITRE III.
Avoués de la Cour d'appel Je Paris.
147- Les émolumens des avoués de la cour d'appel seront taxés an
même pr,x et dans la même forme que ceux des avoués du tribunal de
p.em.ere .nstance de Paris , avec une augmentation sur chaque espèce
de dro.ts; savoir, dans les matières sommaires , du double , et dans le,
mat.eres ordma.res , du double pour le droit de consultait , ainsi qne
pour le port de p.eces lorsque les parties seront douifciliées hors de
aaatrre°s droitT^une ^ de première instance de P»™ 5 et , pour les
r^,ào^^i^^^j^,^^^^
696 TABIF DES PUAIS, LIT II, TIT. K.
CHAPITRE IV. *
/
Dispositions communes aux Avoués des Cours et des
Tribunaux.
l5i. Tous les avoués seront tenus d'avoir un registre qnl sera coté et
paraphé par le président du tribunal auquel ils seront attachés, où-par un
des juges du siège , qui sera par lui commis , sur lequel registre ils in
scriront eux-mêmes , par ordre de date et sans aucun blanc, toutes les
sommes qu'ils recevront de leurs parties.
Ils représenteront ce registre toutes les fois qu'ils en seront requis, et
qu'ils formeront des demandes en condamnation de frais ; et, faute de
représentation ou de tenue régulière, ils seront déclarés non recevables
dans leurs demandes.
Le tarif ne comprend que l'émolument né des avoués et autres offi
ciers ; les déboursés seront payés en outre.
Les of6ciers ne pourront exiger de plus forts droits que ceux énoncés
an présent tarif, à peine de restitution, dommages et intérêts, et d'in
terdiction , s'il y a lieu.
Il ne sera passé aux juges de paix , anx experts , aux avonés , aux
notaires , et à tous officiers ministériels , que trois vacations par jour
quand ils opéreront dans le lieu de leur résidence , deux par matinée , et
une seule l'après-dîner.
. . CHAPITRE V. ,
Des Huissiers audienciers.
§.'1. Des Tribunaux 'de première instance. 0
' 1 5a. Pour chaque appel de cause sur le rôle , et lors des jugemens par
défaut, interlocutoires et définitifs, sans qu'il soit alloué aucun droit
pour les jugemens préparatoires et de simples remises :
• A Paris, 5o c.'-— dans les tribunaux Ju ressort , aâ c.
i55. Pour chaque publication du cahier des charges dans toutes
espèces de ventes :
A Paris , i f.' — dans les tribunaux du ressort , 73 c.
]54. Pour la même publication lors <lr l'adjudication préparatoire :
A Paris , 3 f. — dans les'tribunaux du ressort , 2 f. a5 c.
t55. Pour la publication, lors de l'adjudication définitive , y comprit
les frais de bougies , que les huissiers disposeront et allumeront eux-
mêmes:
A Paris , 5 f. — dans les tribunaux du ressort , 3 f. 75 c.
166. Pour significations de toute espèce , d'avoué à avoué, saus
aucune distinction, à l'ordinaire :
A Paris , 3o c. — dans les tribunaux du ressort , a5 c.
Pour significations extraordinaires , c'est-à-dire , à une autre heur*
que cille où se font Jes significations ordinaires, suivant l'usage du
r'thnnal :
A Paris, t .
Ces significations doivent être faites à heure datée ; et, à défaut
' lll'S
. CHAPITRE VI.
Des Experts , des Dépositaires Je pièces , et des'Témoins.
i5g. (C. de Procéd. civ. , art. 5ao (i). Il sera taxé aux experts , par
citrique v-acatiou de trois heures , quand ils opéreront dans les lieux où
il sont domiciliés , ou dans U âjshtuce de deux myriamèlres, savoir, dans
le département de la Seine :
Pour les artisans ou laboureurs , 4 t'.
l'our les architectes et autres artistes , 8 f.
Dans les autres département:
Aux artisans et laboureurs , 3 f.
Aux architectes et autres artistes , 6 f.
160. Au-delà de deux myriamètres , il sera alloué par chaque myria-
mètre, pour frais de voyage et nourriture, aux architectes et aux .artiste»*
ioit pour aller, soit pour revenir :
A ceux d« Paris, 6, f.
A ceux des départeincns , 4 f. 5o c.
161. Il leur sera alloué pondant leur séjour, à la charge de faire quatre
vacations par jour ; s_avo(r :
A ceux de Paris , 5a f.'
A ceux des départemens , 34 f.
Nota. La taxe sera réduite , dans le cas où le nombre de quatre va-
catious n'auVait pas été employé.
(i) Cet article se rapporte plutôt à et qu'en coniéquence les frai» qui leur
l'ail,. 3 K| (|iii en onlonolut .(oc le rap sont alloués, doivent Itur être payes ;
port des expert* et le dépôt au £relïr ipi'i l'ail. 320 qui onlonne c« qui serait
indique ii iv tint mitiioa est teriaiuéi;, l'ait û ce uéugl n'a pas lieu.
S"l T a lieu à transport d'un laboureur aurdtlà de deux mymBiitreî ,
il sera alloué trois francs par myriamètre pour aller , et autant pour fe
retour, sans néanmoins qu'il puisse rien être alloué au-delà de c.nq my-
ria^2tren sera encore alloué aux experts deux yacations; l'une pour leur
orestaiion de serment , l'autre pour le dépôt de leur rapport , indepeu-
5 mment de leurs frais de transport, s'ils sont domic, -es a plus de deux
m riaroètrcs de dislanc* du lieu où siège le tribunal ; |I leur sera accorde
par myriamètre, en ce cas , le cinquième de leur journée de campagne. _
Au moyen de cette taxe , les experts ne pourront r,en réclamer n,
pour frais de voyage et de nourriture , ni pour s'être fart a.der par des
écriva-ms ou par des toiseurs et porte-chaînes, u. sous quelque autre
«rétexte auece soit ; ces frais, s'ils o»t eu lieu., restant a Uur charge.
Le président , en procédant à U taxe de leurs vacations, en redira le
«ombre , s'il lui parait excessif. •
T>5. Usera taxé aux experts, en vérificat.on d'ecr.tures , et en eas
d'inscription de faux incident , par chaque vacat.oa de tro.s Mures., ,pde-
pendamment de lenrs frais de voyage , s'il y a ««»
A Paris, 8 f.-- dans les tribunaux, du ressort , bl. -, ,, •
poÙf1p«,tadt!onrle^cCr^e>nrni2°pPu'^6t te leur procès-verbal
attendu qu'ils doivent opérer en présence du juge ou du greffier , et que
le tout est compris dans leurs vacations. ......
°65 11 lésera alloué pour frais de voyage s'ns sont douches a
Plus de deux myTiamètres du Heu où se fa.t la venficaUon
A Paris 32 f — dans les tribunaux, du ressort , 24 f.
A raison de cinq myriamèlres par journée , et a» moyen de cette taxe ,
.ils ne pourront rien réclamer pour frais de transport et ^TserTtaxé
166 (C de Procécl. civ., art. 201 , 2o4 , =o5 , a-îi , S4W « sera taxe
aux déposées qui devront représenter les pièces de comparaison en
vérificTuon d'écritures ou arguées de faux , 'en inscrïpt.on de faux „,«.-
dent indépendamment de leurs frais de voyage , par chaque, vacat.on
de trois heures devant le juge-commissaire ou le greffier ; «avoir :
i°. Aux greffiers des cours d'appel , 19 f.
. - de justice criminelle , n '.
. des tribunaux de première instance , 10 f.
jo. Aux notaires de Paris, 9 f-
t _ . des départemens, 6 f. 70 c. . ; , _, ( .
3». Aux avoués des cours d'appel , 8 f. \.àt
•_ des tribunaux de première instance , O f.
4". Aux huissiers de Paris , 5 f.
des départemens ,41. ... ,-, i
5°. Aux autres fonctionnaires publics où autres parl.çul.ers , s ,1s le
'. ^L^Tr'lî» de voyage sont fixés à 5 francs p»r myriamètre pour l'aller
et le retour. •
I)ES UOÏAIKES. £99
CHAPITRE VII.
Des Notaires.
l.
168. I sera taxé aux notaires , pour tous les actes indiqués par le
Code citil et par le Code judiciaire :
Pour chaque vacation de trois heures ,
(0. de Proc. , art. 849) 1°. Aux compulsoires faits en leur étude;
(C. de Proc. , art. 85a.) 2°. Devant le juge, en cas que leur transport
devant lui ait été requis;
(C. Nap. , art. i5i , i5a , r53 et i54> ) 5". A tout acte respectueux
et formel pour demander le conseil du père ou et de la mère , ou celui
des aïeuls ou aïeules , à l'effet de contracter mariage ;
(C. Nap. , art. 279.) 4°* Aux inventaires contenant estimation des
biens-meubles et immeubles des époux qui veulent demander le divorce
par consentement mutuel;
(C. Rap. , art. 281, a84 et 285.) 5°. Aux procès-verbaux qu'il»
doivent dresser de tout ce qui aura été dit et fait devant le juge , en
«as de demande en divorce par consentement mutuel;
(C. de Proc. civ. , art. 941 et suivans.) 6°. Aux inventaires après
décès ;
(C. de Proc. civ., art. 944.) 7° En référé devant le président du tri
bunal, s'il s'élève des difficultés, ou s'il est formé des réquisitions pour
l'administration de la communauté , ou de la succession , ou pour tous
autres objets ;
(C. de Proc. civ. , art. 977 , 978 , etc.) 8°. A tous les procès-verbaux
qu'ils dresseront en tous autres cas , et dans lesquels ils seront tenus de
constater le temps qu'Us y auront employé ;
(C. de Proc. civ. , art. 9/7.) 9°. Aux greffes pour y déposer la
minute du procès-verbal des difficultés élevées dans les partages , con
tenant les dires des parties :
A Paris , 9 f. — dans les villes où il y a un tribunal de première
instance-, 6 f — partout ailleurs , 4 f.
169. Dans tous les cas où il est alloué des vacations aux notaires , il
ne leur sera rien passé pour les minutes de leurs procès-verbaux.
II.
III.
171. Il sera passé aux notaires, pour la formation des compte* que
Jes copartageans peuvent se devoir de la tuasse générale de la succej»
yOO ÏAI'.JF 1>ES FH.IS.
sion , des lots et des fournissemens à faire à chacun des copartageans ,
itnc somme correspondante au nombre des vacations que le juge arbi
trera avoir «té employées à la confection de l'opération.
IV.
172. Les remises accordées aux avoués sur les prix des ventes d'im
meubles , seront allouées aux notaires , dans les cas où les tribunaux
renverront des ventes d'immeubles pardcvant eux, mais sans distinction
de celles dont le prix n'excédera pas 2000 francs; et, au moyen de cette
remise , ils ne pourront rien exiger pour les minutes de leurs procès-
verbaux de publication et d'adjudication.
V.
175. Tous les antres actes du ministère des notaires , notamment les
partages et ventes volontaires qui aurSnt lieu pardevant eux , seront
taxés par le président du tribunal de première instance de leur arron
dissement , suivant leur nature et les difficultés que leur rédaction aura
présentées , et sur les renseïgaemens qui lui serout fournis par les
uotaires et les parties.
VI.
174. Les expéditions de tons les actes reçus par les notaires , y com
pris celles des inventaires et de tous procès-verbaux , contiendront
vingt-cinq lignes à ta page et quinze syllabes à la ligne , et leur seront
payées , par chaque rôle ,
A Paris , 3 f. — dans les villes où il y a tribunal de première in
stance , 2 f. — partout ailleurs , I f. 3o c.
VU.
175. (Code Nap. , art. Soi.) Les notaires seront tenus de prendre à
leur chambre de discipline , et de faire afficher daus leurs études ,
l'extrait des jugemeus qui auront prononcé des interdictions contre des
particuliers , ou qui leur auront nommé des conseils, sans qu'il soit
besoin de leur signifier les jugemeus. .
DÉCRET IMPÉRIAL
Du 16 février 1807 ,
Relatif à la Liquidation des Dépens en matière fom maire.
Art. I. Lu liquidation des dépens eu matière sommaire sera faite par
les arrêts et jugcmcns qui les auront adjugés : à cet effet , l'avoue
qui aura obtenu la condamnation remettra , daus le jour , au greffier
T>E L\ LIQUIDATION. JOt
tenant la ptunle à l'audience , l'état des dépens adjugés; et la liquida*
tion en sera insérée daus le dispositif de l'arrêt ou jugement.
a. Les dépens daus les matières ordinaires seront liquidés par nu dp»
juges qui aura assisté au jugement : maïs le jugement pourra être expé
dié et délivré avant que la liquidation soit faite.
3, L'avoué qui requerra la taxe , remettra au greffier Pétât de» dé
pens adjugés , avec les pièces justificatives.
4. l.e juge chargé de liquider taxera chaque article en marge de l'état ,
sommera le total au Las, le signera, mettra le taie sur chaque -pièce
justificative , et paraphera , l'état demeurer^ annexé aux qualités.
DÉCRET IMPÉRIAL
Du 16 février 1807 ,
Qui rend commun à plusieurs Cours Rappelle Tarif des Frais
et Dépens de celle de Paris , et en fixe la réduction pour
les autres.
Art. i. LE tarif des frais et dépens en la cour d'appel de Paris
décrété cejourd'hui , est rendu commun aux cours d'appel de Lyou ,
Bordeaux , Rouen et Bruxelles.
Toutes les sommes portées en ce tarif seront réduites d'un dixième
pour la taxe. des frais et dépens dans les autres cours d'appel.
2. Le tarif des frais et dépens décrété pour le tribunal de première
instance et pour les justices de paix établis à Paris , est rendu commun
aux tribunaux de première instance et aux justices de paix établis à
Lyon , Bordeaux , Rouen et Bruxelles.
Toutes les sommes portées en ce tarif seront réduites d'un dixième
dans la taxe des frais et dépens pour les tribunaux de première instance
et pour les justices de paix établis dans 1rs villes où siège une cour
d'appel , ou dans les villes dout la population excède trente mille
a in es.
5. Dans tous les antres tribunaux^de première instance et justices de
daix de l'Kmpire, le tarif des frais et dépens sera le même que celui
pécrété pour les tribunaux de première instance et les justices de paix du
nm» eâ«n» ft'iPPEt. 703
ressort àe la cBM d'appel dé Paris , autres que ceux établis dans celte
capitale.
4- LeJf"f des frais de taxe , décrété également cejourd'Iiui pour !«
rtssori d3 la cota- d'appel de Pari» , est aussi déclaré eoramun à tout
1 Empire : en conséquence, dans tous les chefs-lieux de la cour d'apprl ,
l«s droits de taxe seront perças comme à Paris ; et par-tout ailtenn il»
seront perçus comme dans le teisort de là cour d'appel de Pari».
DÉCRET IMPÉRIAL
Du 18 juin 1811 ,
Conienafit Règlement pour l'administration (te la. Justice en
matière criminelle , de police correctionnelle et de simple
police, et Tarif général des Frais.
DISPOSITIONS rRÉilMIBAIRKS.
t'j
l'avan
seront
poursuivre, ainsi qae de droit, le recouvrement de ceux dêsd'itsTraîî
qui ne sont point à la charge de l'Etat r le tout dans la forme et selon.
les règles établies par notre présent décret. •
4. Sont compris sous la dénomination de frais de jnstîce criminelle,
«ans distinction des frais d'instruction et de poursuite eu matière de
police cofrec-tiottnelle et de simple policé ,
i°. Les frais de translation des prévenus ou accusés, de transport
des procédures et d*s objets pouvant servir à conviction ou à décharge ;
?/ , ,a's d'extradition des prévenus , accusés ou condamnés;
3 . Les honoraires et vacations des médecins, chirurgiens, sages-
iemmes , experts et interprètes ;
4°. Les indemnités qui peuvent être accordées aux témoins et aux
jures ;
5°. Les frais de garde d<- scellés, et ceux de mise eu fourrière;
6 . Les droits d'expéditions et àuties alloués mix greffiers,
7°. Les salaires des huissiers;
«°. L'indemnité accordée aux officiers de justice dais les cas de trans
port sur le lieu du crime ou délit;
Les frais de voyage et de séjour accordés à nos conseillers dan»
CHAPITKE II.
CHAPITRE III.
Des Indemnités qui peuvent être accordées aux Témoins et aux Jurés.
(ï) Les témoins qui ne seront pas domi \i(>'f d»- Irnr arroD'lisM menl , cette in
cilies à plus d'un myriamèlre du lieu on demnité icra d'un franc cinquante cra-
ils sont entendus, n'ont droit à aucune tntirs. Dans les <!< n\ derniers cas , la taxe
iiidem-nlé de voyage : il ne peut leur 6*ée par les ariii les 27 et 28 sus-cnoncrs,
élre al oite que la taxe fixée par 1rs ar- ne srrn point allouée , tans néanmoins
t iclra 27 et aU du règlement. Oui domi rteo innov. r à l'art, ao dud.l règlement,
ciliés .1 p.lii» d'un uiyriamclre, ri-çoÏTent rclnlif aux fiais de s j.-ur (Ut. imper. ,
pour indemnité de voyaçe, s'ils ne sortent 7 avril i8i3 . an. art a. }
point de leur arron-liisement , un franr (7) Cet .irl'cle rat abrogé p r l'art, ï
par myriamélre p.ircour» en allaiil , et du dêi-rei impérial du 7 avril iSl?.^".
auinut pour le retour. S'ils sont appelé' ce déçut; pag* I221'
TARIF I3FS FRAIS. 709
33. Coûtoralement à la loi du 5 pluviôse an i5, l'indemnité accordée
aux témoins ne sera avancée par le trésor impérial qu'autant qu'il*
auront été cités soit ù la requête du ministère public , soit en vertu
d'ordonnance rendue d'office, dans l<;s cas prévus par les article» 260, et
5o5 du Code d'Instruction criminelle.
34. Les témoins cités à la requête, soit des accusés, conformément à
l'article 5ai du Code d'Instruction criminelle, soit des parties civiles,
conformément à la loi du 5 pluviôse an i5, recevront les indemnités
ci-dessus déterminées ; elles leur seront payées par ceux qui les auront
appelés en témoignage.
55. Les jurés qui auront été obligés de se transporter à plus de deux
kilomètres de leur résidence actuelle, pourront être remboursés des frai»
de voyage seulement, sur le pied réglé dans le Chapitre vm ci-après, si
toutefois ils le requièrent; et il ne sera rien alloué pour toute autre cause
que ce soit, à raison de leurs fonctions.
36. Nos officiers de justice énonceront, dans les mandats qu'ils déUvrfr-
ront au profit des témoins et des jurés , que la taxe a été requise.
CHAPITRE IV.
57. Dans les cas prévus par les articles 16, 35, 5? , 38. 89 et 90 <]•
Code d'Instruction criminelle, il ne sera accorde de taxe pour la garde
des scellés que lorsque le juge instructeur n'aura pas jugé à propos de
confier cette garde à des uabitans de la maison où les scellés auront été
apposés.
Dans ce cas il sera alloué , pour chaque jour au gardien d'office ,
««voir:
Dans notre bonne ville de Paris, 2 t. 5o c. — dans les villes de qua
rante mille habitans et au dessus , à f. — dans les autres villes et com
munes, i f.
58. En matière criminelle et correctionnelle , lèi femmes ne peuvent
être constituées gardiennes des scellés, conformément à la loi du 6 ven
démiaire an 3., qui recevra , quant à ce son exécution.
39. Les animaux et tous objets périssables, pour quelque cause qu'ils
aient été saisis, ne pourront rester en fourrière ou sous le séquestre plu»
de huit jours.
Après ce délai , la main-levée provisoire pourra eu èire accordée.
S'ils ne doivent on ne peuvent être restitués , ils seront mis en vente ,
et Ie8 frais de fourrière seront prélevés sur le produit de la vente , par
privilège et préférence à tous autres.
40. La maiu-levée provisoire des animaux saisis et des objets périssa
bles mis en séquestre , sera ordonnée par le juge de paix ou le juge
d'instruction , moyennant caution et le payement des frais de fourrière
et de séquestre.
Si lesdits objets doivent être vendus , la vente sera ordonnée par les
mêmes magistrats.
Cette vente sera faite à l'enchère , au marché le plus voisin , à la, dili
gence de»l'admimstration de l'enregistrement.
Le jour de la vente sera indiqué par affiches vingt-quatre heures »
l'avance , à moins que la modicité de l'objet ne détermine le magistrat à
710 TARIF DES TRAIS.
en ordonner la Teille sans formalités; ce qu'il exprimera dans son or
donnance.
Le produit de la vente sera versé dans la caisse de l'administration de
l'enregistrement , pour en être disposé ainsi qu'il sera ordonné par le
jugeaient définitif.
CHAPITRE V.
Des Droits d'expédition -et autres alloués aux Greffiers.
41. 11 est dû aux greffiers des cours impériales» des tribunaux correc
tionnels et des tribunaux de police, suivant les cas , des droits d'expé
dition, des droits fixes, et des indemnités, indépendamment du traite
ment Exe qui leur est accordé par nos décrets.
42. Les droits d'expédition sont dus -pour tous les actes et pièces dont
il est fait mention dans les articles du Code d'Instruction criminelle,
sous les numéros 3i,63, 65,66, 68, Si , 86, 114, 117, n8,
120, 122, i23, 124 , 126, 128, 129, i3o,i3i, 146, i53, i5/, i58t
169, 160, 161 , 188 , 190 , 191 , 192, ig3, 248, 281 , 3oo, 3o4 , 3o5,
343,558,396,397, 398,4ï5,4i9, 452,454,455, 456, 465, 48i,
568, 5g5 et 601.
43. Ces droits d'expédition ne sont dus que lorsque les expéditions
sont demandées soit par les parties qui en requièrent la délivrance à
leurs frais , soit par le ministère public ; daus ce dernier cas le trésor
impérial en fait les avances, s'il n'y a pas de partie civile ou si la partie
civile est daus un état d'indigence dûment constaté ,
Hors les cas ci -dessus il n'est rien dû aux greffiers ponr les actes
sus-énoncés , lorsque la signification, notification ou communication en
sont faites sur les minutes , ainsi qu'il sera dit ci-après.
44- II n'est dû qu'un droit fixe aux greffiers pour les extraits qu'Ss
sont tenus de délivrer en conformité des articles 198, 202, 417 et 472
du Code d'Instruction criminelle, et de l'article 56 du Code pénal.
45. Il leur est accordé une indemnité pour leur assistance aux actes
désignés dans l'art. 878 du Code d'Instruction criminelle, et pour l'ac
complissement des formalités prescrites par l'art. 83 du Code JNapoléon.
46. L'expédition de l'acte d'écrou dont il est fait mention en l'ar
ticle 421 du Code d'Instruction criminelle, sera payée comme extrait
aux concierges des prisons, suivant la fixation qui sera faite dans l'ar
ticle 5o ci-après.
47. Kn conformité de l'article 168 du Code d'Instruction criminelle,
les droits d'expédition dus aux greffiers des maires agissant comme jnges
d« police , seront les mêmes que ceux des greffiers des autres tribunaux
de policé.
48. Les droits d'expédition dus aux greffiers des cours et tribunaux
«ont fixés à 40 c. par r6le de vingt-huit lignes à la page, et de quatorze
à seize syllabes a la ligne.
4g. Les droits d'expédition pour chacune des copies du registre teun
par les 'greffiers-, aux termes de l'article 600 du Code d'Instruction cri
minelle, qui doivent être adressées à notre grand-juge ministre de la
justice -et à notre ministre de la police générale , conformément à l'ar
ticle ()«[ du même Code, sont fixés à 10 c. pour chaque article on
registre.
TARI? DES FRAIS. 71!
50. Les droits files pour les extraits sout réglés à 60 c., quel que soit
le nombre de rôles de chaque extrait.
En matière forestière, ces droits ne seront que île 25 c. (i).
51. L'état de liquidation des frais et dépens sera dressé par le greffier,
et les copies qu'il en délivrera lui serout payées à raison de 5 c. par
article.
5a. Lors des exécutions des arrêts criminels , le greffier de la coar ,
du tribunal ou de la justice de paix du lieu où se fera l'exécution , stra
tenu d'y assister, d'en dresser procès-verbal; et, dans le cas d'exécution
à mort, il fera parvenir à l'officier de l'état civil, les renseignemens
prescrits par le Code Napoléon.
A cet effet, le greffier se rendra soit à l'Iiûtel-de-ville, soit dans uns
maison située sur la place publique où se fera l'exécution, et qui lui sera
désignée par L'autorité administrative.
53. Il est alloué au greffier pour tous droits d'assistance, transcription
du procès-verbal au bas de l'arrêt, et décUratioa à l'officier de l'état
civil, savoir :
i°. Pour les exécutions à mort,
Dans notre bonue ville de Paris , 20 f. — dans les villes de quarante
mille hubitaus et au-dessus, i5 f. — dan» les autres villes et com
munes, 10 f.
2°. l'our les exécutions par effigie et expositions,
Dans notre bonne ville de Paris, 10 f. — dans les Tilles de quarante
mille habitans et au-dessus , 5 f. — dans les autres villes et communes , 5 f.
54. Les accusés payeront, au taux réglé par notre présent décret, les
expéditions et copies qu'ils demanderont, outre celles qui leur seront
délivrées gratuitement aux termes de l'article 3o5 du Code d'instruction
criminelle.
55. Dans le cas de renvoi des accusés, soit devant un autre juge d'in-
Itroction, soit à une autre cour d'assises ou spéciale, il ne pourra leur
être délivré , aux frais du trésor impérial, de nouvelles copies des pièces
dont ils auront déjà reçu une copie «n exécution du susdit article 5o5.
56. En matière correctionnelle et de simple police, aucune expédition
ou copie des pièces de la procédure ne pourra être délivrée aux parties
sans une autorisation expresse de notre procureur général.
Mais il leur sera délivré, sur leur seule demande, expédition de la
plainte , de la dénonciation, des ordonnances et des jugemens définitifs.
Toutes ces expéditions serout à leurs frais.
57. Conformément à l'article 5 de notre décret du 24 février 1806 , les
greffiers ne délivreront aucune expédition ou copie susceptible d'être
taxée par rôle, ni aucun extrait, sans les avoir soumis à l'examen de nos
procureurs , qui en feront prendre note sur un registre teuu au parquet.
Nos procureurs viseront en outre les expéditions.
CHAPITRE VI.
Des Salaires des Huissiers.
65. Le serrice des huissiers près de nos cours impériales sera déter
miné par une délibération prise en assemblée générale do la cour.'
Tous les huissiers pourront être appelés indistinctement à faire le ser
vice criminel, à tour de rôle.
Néanmoins ceux des huissiers ci-devant attachés aux cours crinvnellci
qui seront jngé* les plus aptes à mettre le scrvico criminel en activité .
ipf-lieu.
66. Les cours impériales pourront fixer le lieu de la résidence de tous
s huissier» de leur ressort, et la changer sur la réquisition de notre
procureur général..
Le service des huissiers des tribunaux de: première Instance sera régli
par une délibération de chaque tribunal pour son arrondissement.
67. Les huissiers n'ont .aucun traitement fixe; il leur est seulement
accordé des salaires à raison des actes confiés à leur ministère.
68. Les dispositions de notre décret du 3 7 mars 1809, concernant les
six huissiers attachés à la cour de justice criminelle du département de la
Seine, continueront à être exécutées à l'égard des huissiers qni seront
Attachés au service criminel près notre cour impériale de Paris, et ce,
jusqu'à ce qu'il en soit autrement ordonné par nous.
69. En exécution de l'article 120 de notre décret impérial du 6 \\û\\,:\
1810, notre grand-juge ministre de la justice , après avoir pris Tavis Je
nos cours impériales qui lui transmettront, leurs délibérations nous
présentera, d'ici au premier jaùvitr 1812 , un rapport,
Sur l'organisation en communauté des huissiers résidaat el exnl -t
dans chaque arrondissement communal; ' "•••IM
Sur le nombre d'huissiers qui
diences de nos cours et tribunaux ;doivent être attachés au service des
'••.>!-
Sur les indemnités qu'il pourra y avoir lieu d'accorder aux^tuissieri
audienciers pour leur service particulier ; '"
Sur les règlemens de police et de discipliuénécessaires pour tous •
Et sur l'établissement d'une bourse commune entre tous les membre»
de chaque communauté d'arrondissement.
70. Lorsqu'il n'aura pas été délivré au ministère public des expédition»
des actes ou jugemens à signifier, les significations seront faites par le»
huissiers sur les minutes qui leur seront confiées par les greffiers sous
leur récépissé; à la charge par eux de les rétablir au greffe, dans les
•vingt-quatre heures qui suiTront la signification, sous peine d'y être
contraints par corps, en cas de retard.
, Lorsqu'un Rcte ou jugement aura été remis en expédition au ministère
public, la signification sera faite sur cette expédition, sans qu'il en soit
délivre une seconde pour cet objet.
, Les copies de tous les actes, arrêts, jugen.ens et pièces à signifier,
seront toujours faites par les huissiers ou par leurs scribes
.71. Les salaires des huissiers, pour tous les actes de leur ministère
résultant du Code d Instruction criminelle et du Code Pénal sont réelés
et fixes ainsi qu il suit : >'•'""
i". Pour toutes citations, significations, notifications, communica
tions et mandats de comparution , dans les cas prévus par les artirl™
19,34, 72 81,91,97 109,1,4. 1.6, 117, U8,M9.,8o,l3"
05, 14», i46,i49,i5i,,53, i57,i58, 160, 1*2 ,-x ,7, .g'
185, 186, ,87, .88, ,90, Ig9v 205,205, 2,2, 2Î3. $\ ££%£',
»3i , 242, 266 , 269, abi , 292 , 3o3, 52i , 554, 555 , 556, 358 3So
3fl4, Sa6, S97 , 398, 4l5, 4,8, lw , 452, 454, 456 , 466. 4™ 487
492 5o,, 5o7, 517,5,9, 528,53, ,532, 55S.546, 547, 54,S et 5l/7
du Code d Instruction criminelle, pour l'original s>uleineiit
Baus notre bonne ville de Paris , i f. — dans les vilki de quarante
^M TARI» nts
mille habjtans et au - dessus , 75 c. — dans les autres vMlo* *t com
munes , 5o c.
2". Pour chaque copie de* actes ci-dessus désignée ,
Dans notre bonne ville de Paris, 7$ c. — dans les Tilles de quarante
mille habitans et au-dessus , 60 c. — dans les autres tilles et com
munes , 5o c.
3°. Pour l'exécution des mandats d'amener, dans Ids Cas pférns pal*
les articles 40 , '61 , 80 , 91 , 92 , 23; , 269 , 355 , 36i et 462 du Cdde
d'Instruction criminelle , y compris l'exploit de -signification et la cdpîcj
Dans notre bonne ville de Paris , 8 f. — dans les villes de quarante
mille habitans et au-dessus, 6 f. — dans les autres villes et com
munes , 5 f.
4°- Pour l'exécutîon des mandats de dépôt , aux cas prévus par }es
articles 34. 40, 6r , 86, 100, igî, 314, 237, 248 et 490 du Code
d'Instruction criminelle , y compris l'exploit de signification et la copie.
Dans notre bonne ville de Paris , 5 f. — dans les villes de quarante:
mille habitans et au-dessns , 4 f• — daus les autres vHles-et Communes, 5 f.
5°. Pour la capture de chaque prévenu, accusé ou condamné, ea
exécution d'an mandat d'arrêt , ordonnance de prise de corps , arrêt
ou jugement quelconque emportant saisie de la personne , y comprit
l'exploit de signification , la copie et le procès-verbal de perquisition ,
lors même qu'il s'agirait de l'exécution d'un seul mandat d'arrêt, ordon
nance de prise de corps, arrêt on jugement qui concerneraient plusieurs
individus, et dans les cas prévus parles articles 80, 94, 109, 110,
134, 157, 193, 314, aîi, 232, 237 , 25g, 343, 355, 36i , 432, 454,
456, 5oo et 522 du Code d'Instruction crimiuelle, et par les articles 46
et 52 du Code pénal; savoir :
Dans notre bonne ville de Paris , 4i f — dans les tilles de quarante
mille habitans et au-dessus, 18 f. — Dans les autres villes «t corn*
mîmes, i5 f,
6°. Pour l'extraction de chaque prisonnier, sa conduite devant tt
juge, et sa réintégration dans la prison , '
Dans notre bonne ville de Paris , 75 c. — dans les villes de quarante
mille habitans et au-dessus, 60 c. — dans les autres villes et com
munes , 5o c.
7°. Pour le proc's-verbal de perquisition dont il est fait nlentïoti dans
l'article 109 du Code d'Instruction criminelle, et qui n'est pas suivi de
capture , y compris l'exploit de signification et la copie do mandat
d'urrët de l'ordonnance de prisé de corps , ou de l'arrêt ou jiigcmeut
qui auront donné lieu à la perquisition ,'savoir :
Dans notre boimc Ville dé Paris , 6 f. — dans les villes de quarante
mille habitans et au-dessus , 4 f. -^ daus les autres villes et communes, 3 f.
8°. Pour la publication à son de trompe ou de caisse , et les affichas
de l'ordonnance qui, anx termes des articles 4^5 et 566 du Co'de d'In
struction criminelle , doit être rendue et publiée contre les accusés con
tumaces , y compris le pi-ocès-Verbil de la publication , sa*voir :
Dans notre bonne ville de Paris, 18 f.^dans les villes de quarante
mille habitans et au-dessus, i5 f. — dans les autres villes et Com
munes, 12 f.
9 . Pour la lecture de l'arrêt de condamnation à mort, dont il est
fait mention dans l'article i3 du Code Pénal,
Dans notre bonne ville de PAris , 5o f. — dans les villes de quarante
mille habitaos et au-dessus , 24 f. — dans les autres tilles et com
munes, 18 f.
TAKIP DES FBAIS. 7l5
1O°. Pour le salaire particulier des scribes employés pour les copie»
de tons les actes dont il est fait mention ci-dessus, et de toutes les autres
pièces dont il doit être donné copie , et ce pour chaque rôle d'écriture
de trente lignes à la page et de dix-huit à vingt syllabes à la ligne , non
compris le premier rôle ,
Dans uotre boune ville de Paris , 5o c. — dans les villes de quarante
mille habitaus et au-dessns, 40 c. — dans lus autres villes et com
munes , 3o c.
1 1°. Pour assistance à l'inscription de l'écrou, lorsque le prévenu se
trouve déjà incarcéré, et pour la radiation de l'écrou dans tous les cas,
Dans notre bonne ville de Paris , i f. — dans les villes de quarante
mille babitans et au-dessus, 7^ c. — dans les autres villes et com
munes , So c.
72. 11 ne sera alloué aucune taxe aux agens de la force publique ,
pour raison des citations, notifications et significations dont ils seront
chargés par les officiers de police judiciaire et par le ministère public.
73. Si un mandat d'amener et un mandat de dépôt sout décernés dans
les mêmes vingt-quatre heures contre le même individu et par le inc-me
magistrat , il n'y aura pas lieu de cumuler et d'allouer aux huissiers la
taie ci-dessus établie pour l'exécution des deux mandats j mais , audit
cas , il leur sera alloué ponr toute taxe, savoir:
Dans notre boune ville de Paris , 10 f. — dans les villes de quarante
mille liabitans et au dessus , 8 f. — dans les autres villes et communes , 6 f.
74. Lorsque les individus contre lesquels il aura été décerné des
mandats d'arrêt et ordonnances de prise de corps, ou rendu des arrêts
ou jngemens emportant saisie de la personne se trouveront déjà arrêtés
d'une manière quelconque, l'exécution des actes ci-dessus, à leur égard,
ne sera payée aux huissiers qu'au taux réglé par le n° i de l'article 71
pour les citations , significations et notifications.
11 en sera de même pour l'exécution des mandats d'amener lorsque
l'ind
'individu se trouvera arrêté, lorsqu'il se sera présenté volontairement,
>n qn il n aura pu être saisi.
on
i .
prisonuement.
76. Il ne sera payé dans une même affaire qu'un seul procès-verbal
pour chaque individu quel que soit le nombre des perquisitions mû
auront été laites dans la même commune. ^
77- !
accusé i
d'ar
ça
défai
police.
Le préfet, les commissaires généraux de police et les commano*ans de
la gendarmerie donneront aussitôt à leurs subordonnés l'ordre d'assister
les hu.ss.ers dans leurs recherches , et de les aider de leurs renseignement
Enjoignons aux agens de la force publique et de la police de prêter
aide et main-forte aux huissiers, toutes et quautes fois qu'ils en seront par
eux requ.s, et sans pouvoir exiger aucune rétribution, à peiiie d'eue
poursuivis et punis suivant l'exigence des cas.
yifi TÀKU? DES FftAtS.
Néanmoins, lorsque des gendarmes ou agens de police, porteurs de
nlandemcns de justice, viendront à découvrir, hors de la présence des
huissiers , les prévenus , accusés ou condamnés , ils les arrêteront , ot les
conduiront devant le magistrat compétent; et dans ce cas, le droit d«
capture leur sera dévolu.
78. Le salaire des recors sera toujours à la charge des huissiers qui
l'es auront employés.
79. Il en sera de même des frais pour la publication à sou de trompe
ou de caisse , prescrit par l'a'rt. 466 du Code d'Instruction criminelle.
80. Lorsque lesdites publications et affiches se feront dans deux com
munes différentes , chacun des deux huissiers qui eu seront chargés , ne
recevra que la moitié de la taxe fixée par l'article 7 i , n° 8.
Si. Les frais de voyage et de séjour des .huissiers seront alloués ainsi
qu'il sera dit dans le Chapitre vin ci-après.
82. Notre grand-juge ministre de la justice fera dresser et parvenir à
nos procureurs, des modèles des mémoires que les huissiers auront à
fournir pour la répétition de leurs salaires, elles huissiers seront tenus
de s'y conformer exactement , sous peine de rejet de leurs mémoires.
83. Pour faciliter la vérification de la taxe des mémoires des huissiers,
il sera tenu au parquet de nos cours et tribunaux un registre des actes de
ces officiers ministériels : on y désignera sommairement chaque affaire ;
et en marge ou à la suite de cette désignniiou , on relatera, par ordre
de dates, l'objet et la nature des diligences a mesure qu'elles seront
faites , ainsi que le montant du salaire qui y est affecté.
Nos procureurs examineront en même temps les écritures , afin de
s'assurer qu'elles comprennent le nombre de lignes à la page et de sylla-
hes à la ligue prescrit par l'art. 71, 11° 10, et ils réduiront au taux
convenable le prix des écritures qui ne seraient pas dans les proportions
établies par ledit article.
84. Nos procureurs et les juges d'instruction ne pourront user , si
ce n'est pour causes graves , de la faculté qui leur est accordée par la loi
du 5 pltiviô e an xm , de charger un huissier d'instrumenter hors du
canton de sa résidence ; ils seront tenus d'énoncer ces causes dans leur
mandiment, lequel contiendra , en outre , le nom de l'huissier , la dési
gnation du nombre et de la nature des actes, et l'indication du lieu où
Us devront être mis à exécution.
Le mandement sera toujours joint au mémoire de, l'huissier.
85. Tout huissier qui refusera d'instrumenter dans une procédure
suivie à la requête du ministère, public , ou de faire le service auquel
il est tenu près la cour ou le tribiilal , et qui , après injonction à lui
faite par l'officier compétent, persistera dans son refus, sera destitué,
sans préjudice de tous dommages-intérêts , et des autres peines qu'il
aura encourues
86. Les dispositions de l'article 64 ci-dessus sont communes aux
huissiers , lesquels , en cas de contravention , seront poursuivis de la
même manière par nos procureurs et sous les mêmes peines.
CHAPITRE VII.
Du Transport des Magistrati.
87. Les frais de voyage et de séjour des conseillers des cours impé
riales et des conseillers auditeurs délégués dans les cas prévus par 1«
TARIF OES FRAIS. 717
articles ic) et ai de notre décret^du 3o jaavier ï8iï, seront payés ait
taux réglé par ces mêmes articles.
88. Uans les cas prévus par les articles 02, 36 , 43, 46 , 4? , 49. 5o,
5i,5z , 59 , 60 , 62,83,H4 , 87, 68, 90, 464, /,8S , 497,311 et 616
du Code d'Instruction criminelle , les juges et les officiers du ministère
public recevront des indemnités ainsi qu'il suit :
S'ils se transportent à plu» de cinq kilomètres de leur résidence,, ili
recevront pour tous frais de- voyage, de nourriture et de séjour, une
iudenmité de 9 f. par jour; — s'ils se transportent à plus de deux ruyria-
mètres , l'indemnité sera de 12 f par jour.
89. L'indemnité du greffier ou commis assermenté qui accompagnera
le juge ou l'officier du ministère public , sera,
Dans le premier cas, de 6 f. pur jour; — dans le second, de 8 f.
CHAPITRE VIII.
CHAPITRE IX.
Du Port des Lettres et Paquets.
98. Les états de crédit mentionnés dans l'article \l\ de l'arrêté du Gou
vernement du 27 prairial an 8 , relatif à la franchise et au contre-seing,
seront tenus à l'avenir, pour les fonctionnaires ci-après désignés, savoir:
i3. Les premiers présidens des cours impériales;
a°. IVos procureurs généraux près les mêmes cours ;
5°. Les présidens des cours d'assises et des cours spéciales;
4°. Les substituts de nos procureurs généraux près les cours d'assises
et spéciales hors du chef-lieu;
5°, Nos procureurs impériaux près les tribunaux de première instance;
t>°. Les juges d'instruction;
70. Les juges de paix;
8°. Les greffiers en chef des cours impériales et les greffiers des trï-
buuanx de première instance.
99. Wos procureurs généraux jouiront en outre , dans le ressort de la
cour impériale , du contre-seing et de la franchise pour les lettres et
Saquets qu'ils adresseront aux autorités constituées et aux fonctionnaires
ésignés dans l'état annexé au règlement dn 27 prairial an 8 , et pour
cens qui leur seront adressés des divers points du ressort.
100. Les directeurs des postes seront tenus de comprendre dans lès-
dits états de crédit , tous paquets ou lettres que les fonctionnaires ct-
dessos désignés jugeront nécessaire d'affranchir ou de charger pour tous
autres fonctionnaires publics quelconques.
lot. Les paquets ou lettres avec enveloppe , adressés aux greffiers ,
ne seront par eux ouverts qu'au parquet , en présence de nos procu
reurs , ou d'un substitut , lesquels feront tenir sur un registre particu
lier une note indicative de chaque envoi , du lieu du départ , du -mon
tant de la taxe , et de l'affaire à laquelle l'envoi se rapportera.
Ce registre servira de contrôle aux états qui seront fournis chaque
•lois par les greffiers, ainsi qu'il sera dit ci-après.
loa. A h fia de chaque mois il sera fait des états de crédit , article
Tinii' DES ni.vis. 719
par article , pour les paquets adressés aux premiers présidens , aux
présidons des cours d'assises et des cours spéciales. Ces états , certifiée
par eux et par le directeur des postes, seront exécutoires de plein droit
au profit du directeur des postes , après avoir été préalablement visé»
par le préfet.
Les états relatifs au crédit des autres fonctionnaires désignés dans
l'article 98 , seront certifiés par eux et par le directeur des postes ,
rendus exécutoires au profit du directeur des postes , par ordouuance
du président de la cour ou du tribunal , et visés par le préfet.
io5. Les fonctionuairts mentionnés dans l'article 98 pourront aussi
employer , pour le transport de leurs dépêches , toutes autres voies qui
leur paraîtront plus expéditives et plus économiques que celle de la
]K).,i!! , et particulièrement les messagers des préfectures , sous-pré
fectures ou autres.
CHAPITRE X,
Des Frais ^impression.
104. H ne sera payé des frais d'impression sur les fonds généraux
des frais de justice criminelle que pour les objets suivaus :
1°. Pour les extraits d'arrêts de condamnation à des peines afflic-
tives ou infamantes, ainsi qu'il est dit dans l'article 36 du Code Pénal;
2°. Four les ordonnances portant nomination des présidens et asses
seurs des cour:> d'assises et les arrêts de convocation des cours d'as
sises et spéciales , le tout en conformité de la loi du 30 avril 1810,
et de notre décret du 6 juillet suivant ; *
3*. Pour les sigoalemens des personnes à arrêter ;
4° Pour les états et modèles d'états relatifs au payement, à la
liquidation et au actes
5°. Pourries recouvrement
dont une des
loi frais
ou unde de
justice ;
nos décrets aura ordonné
l'impression , et pour ceux dont notre grand-juge ministre de la justice
jugera l'impressioa et la publication nécessaires par une décision spé-
ciale.
105. Seront imprimés en placards tous les acte» qui doivent être pu
bliés et affichés , et ce , conformément au modèle que notre grand-
juge ministre de la justice en fera dresser à notre imprimerie impé
riale.
Ce modèle sera envoyé à nos procureurs près les eaurs et tribu
naux.
Toutes impressions qui ne seront point conformes au modèle , seront
rejettes.
106. Le nombre d'exemplaires des placards et des autres impres
sions sera déterminé par nos procureurs, généraux , suivant les loca~
lités.
107 Les placards destinés à être affichés seront transmis aux mairei,
«jni les feront apposer dans les lieux accoutumés.
108. Les cours impériales et les tribunaux de première instance nom-
mer'outW imprimeur pour faire le service de la cour ou du tribunal.
Nos procureurs-généraux informeront notre grand-juge ministre de
là justîcç , du prix et des conditions deS marchés qui seront faits avec
les imprimeurs de Ta cour impériale et des tribunaux du ressort.
109. Les épreuves de toutes les impressions seront adressées par les
2O TARIF DES FRAIS.
imprimeurs à nos procureurs près les cours_et tribunaux , et la correc
tion en sera faite au parquet.
Kltes seront communiquées au conseiller-rapporteur et a,u président
de chambre qui aura prononcé l'arrêt , lorsqu'ils le demamleront.
1 10. Il sera tenu note au parquet de toutes les impressions , à mesure
qu'elles seront exécutées.
Deux exemplaires de chaque objet seront remis au parquet;
Deux seront adressés à notre grand-juge ministre de la justice.
ni. Tous les trois mois , les imprimeurs fourniront leurs mémoires
à nos procureurs , qui les feront vérifier. Ils joindront à chaque article
un exemplaire de l'objet imprimé., comme pièce justificative.
Ces mémoires seront rendus exécutoires par ordonnances des prési
dent de nos cours et tribunaux , sur les réquisitions du ministère
public.
L'ordonnance contiendra l'indication des lois , des décrets ou des
décisions de notre grand-juge en vertu desquels l'impression aura été
ordoiiuée.
1.2. Les frais d'impression qui seront à la charge d'un juré cou-
damné pour avoir manqué à ses fonctions , dans les cas prévus par les
articles oqfc.et^gS du Code d'Instruction criminelle , seront les mêmes
que ceux du marché passé pour les impressions de la cour ou du tri
bunal. >
Auxdïts cas , les frais d'affiches seront'payés au prix d'usage dans
chaque localité,
CHAPITRE Xî.
Des Frais d'exécution des Arrêts,
TITRE IL
Des Dépenses assimilées à celles Je rinitruciion lies
Procès criminels.
CHAPITRE PREMIER.
De l'Interdiction d'office.
117. Indépendamment des poursuites qui seront dirigées contre ceux
qui laissent divaguer des fous et des furieux , pour faire prononcer
contre 1rs délinquant les peines portées pur les articles 471 et 479 du
Code Pénal , le ministère public . lorsque l'interdiction ne sera pas pro
voquée par les pareus , la poursuivra d'office , non-seulement dans le»
cas de fureur , ipais aussi dans les cas d'imbécillité et de démence, si
l'individu n'a ni époux , ni épouse , ni parens connus , conformément à
l'article 4<ji du Code Napoléon.
118 Les frais de cette procédure seront avancés par l'administration
de l'enregistrement , sur le pied du tarif fixé par notre présent décret ;
•et les actes auxquels cette procédure donnera lieu , seront visés pour
timbre et enregistrés en débet , conformément aux lois des i5 brumaire
et 22 frimaire an 7. '
119. Si i'interdit est solvabte , les frais de l'interdiction seront à sa
«harge , et le recouvrement en sera poursuivi , avec privilège et préfé
rence , sur ses biens , et , eu cas d'insuffisance , sur ceux de ses père ,
mère , époux ou épouse.
Ce privilège s'exercera conformément aux règles prescrites par la
loi du 5 septembre 1807.
lao. Si l'interdit «-t les pareus désignés dans l'article précédent sont
dans un état d'mdigeiice dûment 'Constaté par certificat du maire , Tisé et
approuvé par le sous-préfet et par le préfet, il ne sera passé en taxe que
les salaires des huissiers et l'indemnité due aux témoins non parens ut
alliés de l'interdit.
CHAPITRE II.
Des Poursuites d'office en matière civile.
Bu
me
actes de l'état civil , seront payés , taxés et recouvrés , ainsi qu'il est
dit dans le Chapitre précédent.
122. Il en sera de même lorsque le ministère public poursuivra d'of
fice les rectifications des actes de l'état civil , en conformité de l'avis de
notre Conseil d'F.tat , du la brumaire an xi , comme aussi au sujet des
poursuites faites en conformité de la loi du ai ventôse an 1 1, sur le no
tariat , et généralement dans tous les cas où le ministère public agit dans
l'intérêt de la loi et ponr assurer son exécution.
ia3. 11 n'est point dérogé par les précédentes dispositions à celles
de notre décret du 12 juillet 1807 concernant les droits à percevoir
pat les «fficiers de l'état civil. • " '
3i
r,,j TARIF DES FRAIS.
CHAPITRE III.
Des Inscriptions hypothécaires requises par le Ministère public,
124. Les frais d'inscription hypothécaire , lorsqu'elle sera requise
par le ministère public , en conformité de l'article lai du Code d'In
struction criminelle , seront avances par l'administration de l'enregis
trement, laquelle en sera remboursée sur les biens des condamnés, dans
les cas et aux formes de droit.
125. Il en sera de même dans tous les cas où le ministère public est
tenu, conformément à la loi et à nos décrets, de prendre des inscrip
tions d'office , dans l'iutérét des femmes , des mineurs , du trésor impé
rial , etc. , etc.
CHAPITRE IV.
Du Recouvrement des Amendes et Cautioanemens.
iî6. Les frais de recouvrement des amendes prononcées dans les
cas prévus par le Code d'Instruction criminelle et par le Code Pénal , .
seront taxés conformément au tarif réglé par nos décrets du 16 février
1807 , pour la procédure civile.
1/avauce de ces frais ne sera point imputée , par l'administration de
l'enregistrement , sur les fonds généraux des frais de justice criminelle ;
«Ile s'en remboursera , suivant les formes de droit, sur les parties cou-
damnées.
Eu cas d'insolvabilité des condamnés , les frais de poursuite seront
alloués à l'administration dans ses comptes, en conformité de l'art. 66
de la loi du 22 frimaire an 7.
137. Il eu sera de même pour le recouvrement des cautionnemen»
fournis à l'effet d'obtenir la liberté provisoire des prévenus , et dans
les cas prévus par les articles 12* et ia3 du Code d'Instruction crimi-
uelle.
TITRE III,
Du Payement et Recouvrement des Frais Je justice
criminelle.
CHAPITRE PREMIER.
Du Mode de payement.
IÎ3. L« mode de payement des frais diffère suivant leur nature «t
leur urgence ; il est réglé ainsi qu'il «uit.
133. Les frais urgens seront acquittes sur simple taxe et mandat du
jvige mis au bas des réquisitions , copies de convocations ou de cita
tions , états ou mémoires des parties. «
134. Sont réputés frais urgens ,
1°. Les indemnités des témoins et des jurés ;
3°. Toutes dépenses relatives à des fournitures ou opérations pour
lesquelles les parties prenantes ue sont pas habituellement employées ;
3°. Les frais d'extradition des prévenus , accusés ou condamnés.
135. Lorsqu'un témoin se trouvera liors d'état de fournir aux frais d»
«on déplacement , il lui sera délivré par le président de la cour ou du
tribunal du lieu de sa résidence , et à son défaut par le juge de paix , un
mandat provisoire à compte de ce qui pourra lui revenir pour son in
demnité.
Le receveur de l'enregistrement qui acquittera ce mandat , fera men
tion de l'à-compte en marge ou au bas de la copie de I.i citation.
i56. Dans le -cas où l'instruction d'une procédure criminelle exigerait
des dépenses extraordinaires et MOU prévues par notre présent décret ,
elles ne pourront être faites qu'avec l'autorisation motivée de nos pro
cureurs généraux, sous leur responsabilité personnelle , et à la chargu
par eux d'en informer sans délai notre grand-juge ministre de la justice.
i3/. Au commencement do cliaqne trimestre , les receveurs de l'en
registrement réuniront en un seul état sur papier libre , tous les frais
urgens qu'ils auront acquittés pendant le trimestre précédent, pour
ledit état être revèlu des formalités de l'exécutoire et du visa dont il sera,
parlé ci-après.
x38. Les dépenses non réputées urgentes seront payées sur les états oti
mémoires des parties prenantes , revêtus de la taxe et de l'exécutoira
du juge , et du visa du préfet de département.
i3j. Le» états on mémoires seront taxés article par article, et l'exé
cutoire sera délivré à la suite ; le tout dans la forme qui sera prescrite
par notre grand-juge ministre de la justke.
La taxe de chaque article rappellera la disposition du présent décret,
sur laquelle elle sera fondée.
140. Les formalités de la taxe et de l'exécutoire seront remplies «ans
frais par les présidons, les juges d'instruction et les juges de paix, chacu*
en ce qni le concerne.
L'«xécnloire sera décerné st'.r les réquisitions de l'officier du ministère
public , lequel signera la minute de l'ordonnance.
141. Les juges (jui auront décerné les mandats ou exécutoires , et les
officier» du minis:ère public qui y auront apposé leur signature , sei ov*
7*4 TAKIF DES FRAIS.
responsable» de tout abus ou exagération dans les taxes , solidairement
avec les parties prenantes , et sauf .leurs recours contre elles.
142. Les présidons et les juges d'instruction ne pourront refuser de
taxer et de rendre exécutoires, s'il y a lieu, des étals ou mémoires de
frais de justice criminelle , paria seule raison que ces frais n'auraient pas
•lé faits par leur ordre direct , pourvu toutefois qu'ils aient été faits en
vertu des ordres d'une autorité compétente , dans le ressort de la cour
Ou du tr bunal que ces juges président ou dont ils sont membres.
i/(5. Les états ou mémoires taxés et rendus exécutoires., ainsi qu'il est
dit dans les articles précédens , seront vérifiés par le préfet du départe
ment , qui apposera sou visa sans frais au bas de l'eléculoire ; le tout
dans la forme qui sera indiquée par notre grand-juge ministre de la
justice.
144. Les états ou mémoires seront dressés de manière que nos officiers
Ae justice et les préfets puissent y apposer leurs taxes , exécutoires , rè
glement et visa ; autrement ils seront rejetés , ainsi que les mémoires de
greffiers ou d'huissiers qui ne seraient point conformes aux modèles
arrêtés par notre grand-juge ministre de la justice , comme il est dit
d;ms l'article 82 ci-dessus.
145. Il sera f»it de «haque état ou mémoire trois expéditions, dont
nue sur papier timbré et deux sur papier libre.
Cliacune de ces expéditions s«ra revêtue de la taxe et de l'exécutoire
du juge , et du visa du préfet.
La première sera remise au payeur arec les pièces au soutien des
- articles susceptibles d'être ainsi justifiés.
Le prix du timbre , tant de l'état ou mémoire que des pièces à l'appui ,
est à la charge de la partie prenante.
L'uu/i des expéditions sur papier libre sera déposée aux archives de la
préfecture ;
L'autre sera transmise à notre grand-juge ministre de la justice , avec
l'état du trimestre dont il sera parlé ci-après.
146. Les états ou mémoires qui ne s'élèveront pas à plus de dix
francs , ne seront point sujets à la formalité du timbre.
147. Aucun état ou mémoire fait au nom de deux ou plusieurs parties
prenantes ne fera rendu exécutoire , s'il n'est signé de chacune d'elle» :
le payement ne pourra être fait que sur leur acquit individuel , ou sur
celui de la personne qu'elles auront autorisées spécialement , et par
écrit , à toucher le montant de l'état ou mémoire.
Cette autorisation et l'acquit seront mis au bas de l'état , et ne don
neront lieu à la perception d'aucun droit.
148. Les états ou mémoires qui comprendraient de» dépenses autres
que celles qui , d'après notre présent décret, doivent être payées sur le»
fonds généraux des frais de justice , seront rejetés de la taxe et, du visa ,
*auf aux parties réclamantes à diviser leurs mémoires par nature d«
dépenses , pour le montant en être acquitté par qui de droit.
149. Les exécutoires qui n'auront pas été présentés au visa du préfet
dans le délai d'une année , à compter de l'époque à laquelle les frais
auront été faits , ou dont le payement n'aura pas été réclamé dans le»
six mois de la date du visa , ne pourront être acquittés qu'autant qu'il
sera justifié que les retards ne sont point imputables à la partie dénom
mée dans l'exécutoire.
Cette justification ne pourra être admise que par notre grand-juge
T.1BIF DES FI! US. Jl5
justice.
Dans ces deux cas , le secrétaire général et les directeurs de l'admi
nistration feront mention, en marge ou an bas des- mandats ou exécu
toires , des motifs de leur refu» de les viser.
164. Les mandats et exécutoires délivrés pour les causes et dans le»
formes déterminées par notre présent décret , seront payables chez le»
receveurs établis près le tribunal de qui ils émaneront.
155. Les greffiers et les huissiers ne pourront réclamer directement
des parties le payement des droits qui leur sont attribués.-
CHAPITRE If.
156. La condamnation aux frais sera prononcée , dans toutes le» pro
cédures , toliàuirement contre tous les auteurs et complices du même
fait , et contre les personnes civilement responsables du délit.
167. Ceux qui se seront constitués parties civiles, soit qu'ils suceon*-
bent ou non , seront personnellement tenus des frais d'instruction , ex
pédition et signification des ugemens , sauf leurs recours contre le»
Jl6 TARIF DES FRAIS.
prévenus ou accusés qui seront condamnés , et contre les personnes
civilement responsables du délit (i).
i58. Sout assimilés aux parties civiles ,
i°. Toute régie ou administration publique, relativement aux procès
suivis , soit à sa requête , soit même d'office et dans son intérêt ;
!»,'•- Les communes et les établissemens publics , dans les procès in
struits, ou à leur requête, ou même d'office , pour crimes ou délits com-
joiis contre leurs propriétés.
i5g. Toutes les fois qu'il y aura partie civile en caus'i , et qu'elle
n'aura pas justifié de sou indigence dans la forme prescrite par l'art. 4^0
du C. ode d'Instruction criminelle, les exécutoires pour les frais d'instruc
tion , expédition et signification des jugemens , pourront être décernés
directement contre elle.
160. En matière de police simple ou correctionnelle , la partie civîj^
qui n'aura pas justifié de soa indigence , sera tenue , avant toutes pour
suites , de déposer au greffe , ou entre les mains du receveur de l'enre
gistrement, la somme présumée nécessaire pour les frais de la pro
cédure.
Il ne sera exigé aucune rétribution pour la garde de ce dépôt ,,à peine
d% concussion.
161. Dans les exécutoires décernés sur les caisses de l'administration
de l'enregistrement , pour des frais qui ne sont point à la charge de
l'Etat , il sera fait mention qu'H n'y a point de partie civile en cause , ou
que la partie civile a justifié de son indigence.
163. Sont déclarés , dans tous les cas , à la charge de l'Etat , et sans
recour» envers les condamnés ,
i°. Les frais de voyage des conseillers de nos cours impériales et des
conseillers auditeurs qui seront délégués aux cours d'assises ou spéciales ;
a°. L'indemnité des jurés pour leur déplacement ;
3°. Toutes les dépenses pour l'exécution des arrêts criminels.
i65. Il sera dressé, pour chaque affaire criminelle , correctionnelle
ou de simple police, un état de Liquidation des frais antres que cenx qui
sont mentionnés dans l'article précédent ; et , lorsque cette liquidation
n'aura pu être insérée , soit daus l'ordonnance de mise en liberté, soît
dans l'arrêt ou le-jugement de condamnation , d'absolution ou d'acquit
tement, le juge compétent décernera exécutoire contre qui de droit _, au
bas dudit état de liquidation.
TITRE IV.
Des Frais Je Justice devant la TJaitte-Coiir impériale , les
Cours prévàlales et les Tribunaux des Douanes.
CHAPITRE PREMIER.
De la Hautt-Cour impériale.
CHAPITRE II.
DÉCRET IMPÉRIAL
Du 1 1 juillet 1808.
Art. i. LES actes qui seront assujettis sur la minute aux droits A<t
greffe , de rédaction et de transcription , sont ceux ci-après désignés :
i". Acceptation de succession sous bénéfice d'inventaire;
Acte de voyage ;
Consignation de sommes au greffe, dans les cas prévus par lart. soi
du Code de Procédure civile, et autres déterminés par les lois.
Déclarations affirmatives et autres faites au greffe , à 1 exception de
celles à la requête du ministère public ,
Dépôt de registres , répertoires et autres titres ou pièces , fait »u
greffe, de quelque nature et pour quelque cause que ce so.t; dépôt d.
signature et paraphe des notaire* conformément a lart.cle 49 d« '» lu>
du a5 ventôse an n ;
Enquêtes, ' . ,
Interrogatoires sur faits et articles ;
Procès-verbaux , actes et rapports faits et rédiges par le greffier (i).
DÉCRET IMPÉRIAL
Du 7 avril ï8]3 ,
Qui modifie quelques dispositions de celui du 18 juin i8it ,
contenant règlement sur les frais de justice criminelle , cor
rectionnelle et de simple poliee.
Art. i. Il ne sera plus accordé de double taie aux témoins dans le cas
prévu par l'art. 26 du règlement du i$ juin 1811.
2. Les témoins qui ne seront pas d<rmiciltés à plus .d'un myriaraètre
du lieu o-ù ils seront entendus, n'auront (Irait à aucune indemnité de
voyage : il ne pourra leur êlre alloué que la taxe fixée par Jc§ art. a^
et aS du règlement.
Ceux domiciliés à plus d'un myrtamètre , recevront, pour. indemnité
de voyage , s'ils ne sortent point de leur arrondissement , 1 [. par my-
riamètre parcouru en allant , et autant pour le retour.
S'ils sont appelés hors de leur arrondissement , cette indemnité sera-
de i f. 5o c.
Dans tes deux derniers cas , la taxe fixée par les art. 07 et a8 sus-
énoncés ne sera point allouée , sans néanmoins rien innover à l'art. 5$
et l'art. 3o dudit règlement , relatif aux frais de séjour.
5. Il n'est dû aucuns frais de vdyage aux gardes champêtres ça
forestiers , tant pour la remise qu'ils sont tenus de faire de leurs procès-
verbaux, conformément aux art. 18 et 20 du Code d'Instruction crimi
nelle , que pour la conduite des personnes par eux arrêtées , devant
l'autorité compétente.
Mais lorsque ces gardes seront appelés en justice , soit pour êlre en
tendus comme témoins , lorsqu'ils n'auront point dressé de procès-ver
baux , soit pour donner des explications sur les faits contenus dans le*
procès-verbaux qu'ils auront dressés , ils auront droit aux mêmes taxes
que les témoins ordinaires.
Il en sera de même des gendarmes.
4. L'augmentation de taxe accordée par l'art. 94 > pour frai» de voyage
pendant les mois de novembre , décembre , janvier et février , est éga
lement supprimée , tant pour les témoins que pour les autres parties
prenantes, désignées «huis l'art. 81.
5. Lorsqu'un mandat d'amener sera suivi d'un mandat de dépût, et
que l'un et l'autre auront été exécutés dans les vingt-quatre heures par
le même huissier, il ne sera alloué à l'huissier , pour l'exécution de ces
deux mandats , que le droit fixé par l'art. 78 du règlement , quand bien
TARIF DES FRAIS. - V,
même les deux mandats n'auraient pas été déceniés dans les mêmes
vingt-quatre heures , ni par le même magistrat.
6. Le droit à allouer aux huissiers, gendarmes , gardes champêtres on
forestiers , ou agens de police , suivant le mode et dans le« cas prévu»
par les art. 71 , u° 5 , et 77 du règlement, demeure fixé de la manière
suivante , savoir :
i°. Pour capture ou saisie de la personne, en exécution d'un jugement
de simple police , sans qu'il puisse être alloué aucun droit de perquisi
tion, à Paris, 5 ('.•-- dans l<*s villes de quarante mille âme» et au-dessus,
4 f. — dans les autres villes et communes , 3 f.
2°. Pour capture en exécution d'uu mandat d'arrêt , ou d'un jugement
Où arrêt en matière correctionnelle emportant peine d'emprisonnement , •
à Paris, 18 f. — dans les villes de quarante mille âmes et au-dessus ,
i5 f. — dans les autres villes et communes , 12 f.
3'. Pour capture eu exécution d'une ordonnance d« prise de corps,
ou arrêt portant la peine de réclusion , à Paris, ai f. — dans les villes
de quarante mille âmes et au-dessus ; 18 f. — dans les autres villes et
communes , iS f.
4°. Pour capture en exécution d'un arrêt de condamnation aux travaux
forcés ou à uue peine plus forte , à Paris , 5o f — dans les villes de qua
rante raille âmes et au-dessus , a5 f. — dans les autres villes et com
munes , 20 f.
7. Conformément à l'art. 5o du règlement , les extraits de jugement
ou d'arrêts en matière criminelle ou correctionnelle, continueront d'être
payés- aux greffiers , à raison de soixante centimes ; et , en matière de
délits forestiers, à raisou de vingt-cinq centimes .seulement.
A l'avenir , il ne sera payé que vingt-cinq centimes pour les extraits
de jugemens, en matière de police simple , et généralement pour tous
extraits délivrés aux receveurs ou préposés des régies , pour le recou
vrement des condamnations pécuniaires, sans préjudice de la disposition
de l'art. 62 du reniement, en ce qui concerne les expéditions ou extraits
qui auraient été délivrés au ministère public.
8. Notredit règlement du 18 juin i8ix continuera d'être exécuté dans
toutes les dispositions auxquelles il n'est pas dérogé par le présent
décret.
CINQ CODES
DE L'EMPIRE FRANÇAIS.
N. S. T.rs chiffres arabes indiqnent les numéros d'ordre dei article* de chaque
Code. La lettre N. indique le Code Napoléon; Pr. , le Code de Procédure civile ;
C., le Code de Commerce ; Inst. , le Code d'Instruction criminelle ; Pén. , le Code
Vénal. Le» articlel qui ne sont suivis U'uucune indication) appartiennent au dernier
Code cité.
po
pour l'adjudication définitive, 706. Dans quel délai l'avoué dernier
enchérisseur est tenu de déclarer l'adjudicataire et de fournir sou
acceptation , ou Se représenter son pouvoir, 709. Faculté de suren
chérir accordée à toute personne, 710. Désignation des personnes
pour lesquelles les avoués ne peuvent se rendre adjudicataires, 7i5.
Ce que c'est que le jugement d'adjudication, 714. Conditions à rem
plir par l'adjudicataire avant que le jugement lui soit délivré, 7i5.
Par le débiteur qui interjette appel du jugement qui ordonne 1» saisie
immobilière, s'il veut empêcher qu'on ne passe outre à l'adjudication,
1 726. Cas où l'adjudicataire provisoire peut demander la décharge de
son adjudication, 729. Droits transmis à l'adjudicataire par l'adjudi
cation définitive, 73i. Adjudication sur folle enchère, 737 et suiv.
Formalités prescrites pour les adjudications entre majeurs et mineurs
ou interdits, 746 et suiv.; registre des adjudications, 761. Kègles à
observer pour l'adjudication des biens des mineurs, 969 et suiv.
V. InciJens sur la poursuite de saisie immobilière, Ordre , Saisie
immobilière, Saisie des rentes, Pente. Comment 8e fait l'adjudication
des bâtiœens de mer, 206, C.- Il peut y avoir une ou deux remises
qui sont publiées et affichées, ibid. Formalités particulières à l'adju
dication des barques, chaloupes et autres bâtimens du port de dix
tonneaux et an-dessous , 207. Délai pour le payement du prix des
adjudications, 209. Revente du bâtiment à défaut de payement ou de
consignation , ibid. Surencltère après l'adjudication des immeubles
d'un failli , 565. V. Folle enchère , fente.
S • TABLE CESÉRALB
Administrateur, Au défendeur en interdiction pour prendre soin de sa
personne et de ses biens , 497 et 5o5 , N. Les fonctions d'administra
teur qui ue peuvent être refusées sont un engagement involontaire ,
iS/o. Les administrateurs ne peuvent se rendre adjudicataires des
biens confiés à leurs soins, i5g6. V. Absent, Dépôt, Mineurs et
Tutelle. Ceux d'établissemens publics sont tenus de faire transcrire
au bureau des hypothèques les donations faites au profit de ces éta-
Ï)liss.emen5 , 490. Cas où les administrateurs d'établissemens publics
peuvent être condamnés aux dépens , en leur nom et sans répétition ,
même aux dommages-intérêts, sans préjudice de la destitution, i3a,
Pr. L'exécution provisoire avec ou sans caution peut être ordonnée ,
lorsqu'il s'agit de la nomination d'administrateurs i55. Les adminis
trations d'établissemens publics sont tenues de nommer un adminis
trateur pour répondre sur les faits et articles qui leur sont commu
niqués , 536. Les administrateurs des caisses publiques ne sont point
assignés en déclaration ; mais ils délivrent un certificat constatant s'il
est dû à la partie saisie , et énonçant la somme , si elle est liquide ,
56g. Les administrateurs ne peuvent étre.admis an bénéfice de cession ,
go5. V. Bénéfice de cession , Etablissement publics , Saisie-arrêt. En
quoi consiste la responsabilité de ceux d'une société anonyme , 5a ,
C. Les administrateurs ne sont point admis au bénéfice de cession ,
ni à la réhabilitation , $76 et 6ia. Y. Syndics. Peines contre ceux qui
entreprendraient sur les fonctions judiciaires , et décideraient l'affaire
malgré la réclamation des parties, i3i, Pén. Peines contre tout
administrateur, fonctionnaire ou officier public , pour destruction,
suppression^! soustraction d'actes et de titres dont ils étaient dépo
sitaires en cette qualité, 173. Pour violation du domicile d'nn citoyen,
J 84. V. Préfets , Déni de justice , Violences.
Administration des biens qui n'appartiennent point à des particuliers,
5^7 , i\. .— des domaines. V. Domaines. — de l'héritier bénéficiaire,
V. Bénéfice d'inventaire. — des affaires d'autrui. V. Gestion. La con
trainte par corps peut être ordonnée pour le reliquat de compte
d'administration confiée par justice, 126, Pr. Mode d'administration
d'une succession vacante , 1002. V. Communauté, Corps, Succession;
où et en la personne de qui les administrations publiques doivent être
assignées, à peine de nullité, 6g et 70. Cas dans lesquels les tribunaux
peuvent interdire l'exercice du droit d'être nommé aux emplois de
l'administration, 42 et 43, Pén.
Adoption. A quel âge , par qui , envers quels individus elle est permise ,
et ses effets , 343 et suiv , N. Forme de l'adoption , 553 et suiv.
V. Tutelle officieuse.
Adultère. Cause de divorce, 229, W. L'époux divorcé pour adul
tère ne peut se marier avec son complice , 298. La réclusion de la
femme rsf: ordonnée sur la réquisition du ministère public, ibid.
Dans quel cas l'adultère peut motiver le désaveu d'un enfant, 3i5.
V. Divorce , Séparation de corps. Cas dans lequel le meurtre commit
par l'époux sur son épouse adultère et sur son complice est excusable,
524, Pén. L'adultère de la femme ne peut être dénoncé que par .le
mari, qui n'a même pas cette faculté s'il entretient une concubine
dans la maison conjugale, 556 et 53g. Peine de la femme convaincue
d'adultère, et de son complice, 357 et 558. Seules preuves admis
sibles contre le prévenu de complicité , ibid.
'Adultérins ( les enfans) ne peuvent être ni légitiuiés ni reconnus, 35i,
IJES C1MQ CODE». g
< 555 et 34a, N. Il ne leur est accordé que des alimeus, 762. V. Enfant
adultérins. '
Affaire , le: juge de paix peut être récusé, s'il a donné un avis écrit dans
l'affaire ,. 44, Pr. V. Jugement, Tribunal de Commerce.
Affiche. Celle des jugemeus qui admettent l'adoption, 558, N. Affiches
qui ont lieu pour la vente des biens des mineurs, 462 et 45g. Pour
l'envoi en possession des successions dévolues au conjoint survivant
et à l'Etat, 770. Pour la vente d'effets susceptibles de dépérissement,
dans une succession, 796. Pour celle des meubles d'une succession
bénéficiaire, 8o5. Pour les séparations de biens, 1445. Pour le réta-
bassement de la communauté cotre époux séparés, i45i. Pour
l'aliénation d'un immeuble dotal , i558. Pour les reventes sur en
chères, 2187. Celle d'un extrait des actes de société en nom collectif
et en commandite, 4.!, C. Affiche de l'acte du gouvernement qui
autorise uue société anonyme, conjointement avec l'acte d'associa
tion, 45. Lieux où sont apposées les affiches de vente de bàtiinens de
mer, ao3. Désignation qu'elles doivent contenir, 204 et suiv. Celles
des arrêts rendus par les cours de justice criminelle contre les ban
queroutiers frauduleux et leurs complices , 5gg. Les demandes eu
réhabilitation sont affichées pendant deux mois dans les salles d'au-
.dience :des tribunaux d'arrondissement et de commerce , à la bourse
, et à la maison commune, 607. Cas où l'exploit d'assignation est
. affichée à la principale porte de l'auditoire du tribunal où la demande
, esi portée , 69, Pr. V. Auditoire , Impression, Jugement, Placard,
: .Tableau. Lieux dans lesquels sont affichés les arrêts portant peine dé
mort , des travaux forcés , de la déportation , du carcan , du bannisse-
• ment et de la dégradation civique, 36, Péh.
'Afficheurs. V. Crieurs.
Affiliation à une corporation étrangère, 17, W.
Affirmation d'inventaire , i456,N. D'un comptable, 534, 57r, Pr.
•:."¥. Compte, Rendant, Saisie-arrêt. Des débiteurs, 189, C. De là
M 'délibération qui est prise dans la circonstance où l'on se trouve
: obligé de jeter eu mer une partie du chargement du navire, 4^2-
des créances sur un .failli, 5o7,,5i3. L'officier qui a reçu l'affirmation
sur un procès-verbal dressé par un garde forestier de l'administra
tion , ou d'une commune , ou d'un établissement public , est tenu
dans la huitaine , d'.eu donner .avis au procureur impérial , 18 Inst.
Affective ( peiue ). Y. Peine.
Affrètement. P,ar quels courtiers est fait le courtage des affrètemeus,
- 80, C., Cas 'dans lesquels l'affréteur profite du fret, ouïe paye en
entier ou partiellement , 287 ,et 288. L'affréteur paye le fret du retard
dni navire dont Je départ est arrêté par son fait, 294. V. Chartes-
Parties, Dommages, Fret.
Age. Les actes de l'état civil doivent l'énoncer, 54, N. Requis pour
contracter mariage, i44 et 148. Dispenses, 145. Cas où le défaut
d'âge requis n'entraîne point la nullité de mariage, i85. Requis pour
le divorce par consentement mutuel, 276 et 277. Pour l'adoption,
343 , 36i et 364. Pour refuser la tutelle ou pour s'en faire décharger,
433. De la majorité , 488. L'usufruit accordé jusqu'à ce qu'un tiers
ait atteint un âge fixe, 620. Présomptio_n de survie, est déterminée
par l'âge, 720 et suiv,. Auquel le mineur peut disposer par donation
ou testament , go3, et SUIT, lafliien.ee de l'Age. Pour déterminer la
10 T.VET.P GÉNÉRALE
violence commise envers les parties contractantes , ma, ST. Chaque
témoin avant son auditioa déclare son âge, 55 et 262, Pr. Le procès-
verbal d'audition et le jugement en dernier ressort , rendu eu matière
d'enquête, par le juge de paix, doivent énoncer l'âge de» témoins,
5g et 4<>. A quel âge le débiteur légalement incarcéré peut obtenir
sou élargissement , s'il n'est steîlionataire , 800. Commutation de
peine à l'égard des individus qui, âgés de moins de seize ans, ont
encouru des peines affiictives et infamantes, ou simplement correc
tionnelles , 66 et 67 , l'en. Les individus âgés de soixante-dix ans ne
peuvent être condamnés aux travaux forcés u! à la déportation , 70.
par quelle peine celles-ci sont remplacées, 71. V. Accusé , Acquitte
ment , Bannissement, Carcan, Condamnation. '• •
/tyi'/n. Le trésor public doit être assigné , à peine de nullité, en la per
sonne de sou agent , 69 et 70 , Pr. -~-de change , ils constatent , aiusi
que les courtiers, le cours du change, etc., d'après le résultat des
négociations et des transactions faites à la bourse, 7?, C. Pour quels
• actes la loi. reconnaît les courtiers et agens de change , 74- Dans
qaelles villes ils sont établis, j5. Par qui ils sont nommés, ibid. Leurs
fonctions, 76. Ils ont, exclusivement aux courtiers, le droit de con
stater le cours des matières métalliques , ibid. Ceux qui ont fait
faillite ne peuvent être agens de change ni courtiers avant leur réha-
\ bilitation , 83. Livres qu'ils sont tenus d'avoir , 84. Opérations qui
leur sont interdites, 85. Ne peuvent se reudre garans de l'exécution
des marchés daDS lesquels ils s'entremettent , 86. Peines encourues
pour contravention à ces dispositions, 87 et 88. Comment ils sout
poursuivis en cas de faillite , 89. — diplomatiques/Tançais, valident
les actes de l'état civil qu'ils ont reçus , 48. Dans quels cas ils sont
dispensés des fonctions de tuteur , ou peuvent s'en faire décharger ,
428 et suiv. , N. — d'unefaillite. Leur nomination , 454. r.utre quelles
personnes le tribunal de commerce les choisit , 456. Durée de leur
gestion, 469. Leur révocabilité, 460. Serment qu'ils prêtent, 461.
Lèars, fonctions , 462 et suiv. Compte qu'ils doivent reudre en cessant
leurs fonctions, 481. Indemnités à eux dues quand on ne les a point
choisis parmi les créanciers, 485 et suiv. Actes conservatoires qu'ils sont
tenus de faire , 499. — du gouvernement. Peine contre tout agent
do gouvernement ou toute autre personne qui aurait livré le secret
d'une négociation ou d'une expédition aux agens de l'ennemi , ou lui
aurait livré des plans de fortifications , etc. ,80 et 81 , Pén. V. Fonc
tionnaires publics , Force publique , Lettres , Préposés du gouverne
ment, Soustraction , Violences — de la police. V. Rébellion , Vio
lences. — de l'administration des postes. V. Lettres.
Agrès. Ceux d'un navire sont affectés, ainsi que les apparaux, à l'exé
cution des conventions des parties, ?8o, C. Ils le sont aussi par pri
vilège au capital et aux intérêt» de l'argent donné à la grosse, 3ao.
V. Loyers, Prêt, Primes.
'Apiculture, cours d'eau et irrigations, 644 et'645, N.
Aïeuls paterne/s et maternels. V. Ascendant.
Aînesse ( droit d' ). V. Primogéniture.
Ajournement. Règles sur la désiguation du ttiïmnal devant lequel ils
doivent être donnés suivant la nature des matières , 5g et suiv. , Pr.
Délai des ajouruemen», 72 et suiv. Exploits d'ajournement devant les
tribunaux de commerce , 4i5 et SUIT. Ou ne compte ni le jour de la
DES CINQ CODES. II
signification , ni cela! de l'échéance , dans le délai général det ajourne*
mens , io53 , Pr. V. Exploit.
Alambics. Cas où ils sont immeubles , 5z4 , Tf.
s4léatoixe( contrat). Ce qui le constitue, 1106, N.
Aliénation. Des biens d'un absent ne peut avoir Heu, 128 , N. Autori
sation nécessaire à la femme mariée pour aliéner, 217. Nullité des alié
nations faites pendant l'action en divorce , 371. Formalités prescrites
pour celle des biens du mineur , 4 '"'7 et suiv. Du mineur émancipé ,
484; 6 et 7 , C. L'interdit ni le prodigue ne peuvent aliéner sans l'as
sistance d'un conseil , 499 et 5 1 3 , N. Forme d'aliénation des biens qui
n'appartiennent pas à des particuliers, 55^, Les terrains des places da
guerre nou aliénés appartiennent à l'Etat, 54l. Aliénation qu'adroit
de faire l'usufruitier , 5g5. L'aliénation de droits successifs emporte
acceptation de la succession , 780. On ne p"eut aliéner ses droits à la
succtssion d'un 'homme vivant, 791. Aliénations par un donataire,
<)5a , >j58 et suiv. Effets de l'aliénation faite par un testateur de tout
ou partie d'une chose léguée, io58. Pour payer valablement il faut
être capable d'aliéner , ia38. Aliénation que peut ou non faire le mari
des biens de ta communauté, 1421 et suiv. Celles permises à la femme
séparée de corps et de biens, 1449- Immeubles ameublis que le mari
peut ou non aliéner, 1607 et x5oS. Cas où l'aliénation des immeubles
dotaux peut ou non avoir lieu, 1 555 , i558 , ï554 et suiv. La femme
ne peut aliéner ses biens paraphernaux , 1576. Le mandat doit fétre
exprès, lorsqu'il s'agit d'aliénation, 1988. V. Immeuble et Vente.
La partie saisie ne peut, à compter du jour de la dénonciation à elle
faite de la saisie , aliéner les immeubles saisis, à peine de nullité,
692 , Pr. Exception , 6g3. Surenchère sur aliénation volontaire.
V. Surenchère. Droits et actions pour l'aliénation desquels l'union
des créanciers peut être autorisée par le tribunal, S63, C.
Alimens ( les) peuvent être stipulés dans uae donation ou testament en
faveur d'un condamné mort civilement, 25, Ti. Les enfans en doivent
à leurs ascendans qui sont dans le besoin, 206. 11 en est de même
des gendres et belles-filles, 2o5. Réciprocité de ces obligations, 207.
Proportion des alimens , en cas de décharge ou de réduction , 208 et
suiv. Les époux se doivent réciproquement des alimens , 2i4- Même
obligation de la part de l'adoptant et de l'adopté , 34g. Le tuteur offi
cieux doit des alimens à son pupille , 364 et 367. Alimens que le père
est tenu de fournir au fils qu'il fait détenir, 378. Celui qui jouit des
biens d'un mineur est tenu de le nourrir , 385. La loi n'accorde que
des alimens aux enfans adultérins , 762. Une donation entre-vifs peut
être révoquée pour refus d'alimens , g55. Cours des arrérages d'une
rente viagère ou pension léguée à titre d'alimens, ioi5. Les alimen»
des époux fout partie des dettes de la communauté, >4°9- L'immeuble
dotal peut être aliéné pour fournir des alimens a la famille , 1 558.
Cas où la femme peut se faire fournir, pendant Tannée du deuil , des
alimens aux dépens des héritiers de son mari, 1570. V. Adoption ,
Enfant , Nourriture , Pension alimentaire , Tutelle officieuse. L'exé
cution provisoire des jugemens est ordonnée sans caution, lorsqu'il
s'agit de pensions alimentaires, i35 , Pr. Cas où les provisions,
sommes et pensions alimentaires sont on non insaisissables , 58i et 58a.
Objets qui peuvent être saisis pour alimens fournis à la partie, 5ga et
5g3 ( 5a4 , 525). Le créancier qui veut faire emprisonner son débiteur,
doit cousigucr les a'iiuens d'avauce, 789 et 791. Cas où il peut ou no»
i> TABLE GÉNÉRALE
. les retirer , îtid. Le débiteur légalement incarcéré n'est mis en liberté
qu'après avoir restitué les aliuiens consignés, 800, Pr. On ne peut com
promettre sur les dons et legs d'alimens , 1004. V. Consignation ,
Emprisonnement , Pension , Provision. La confiscation générale des
biens d'un condamné est grevée de la prestation des alimens' à qui il
en est dû de droit ,58 , Pén.
Alliance et parenté. V. Parens.
sillic. Les témoins doivent déclarer s'ils sont alliés des parties et à quel
degré, 35 et 262, Pr. Le procès-verbal d'audition doit faire mention
de cette déclaration , 3g, 4o. Un juge de paix peut être récusé s'il est
allié de Tune des parties, on ci , dans l'année qui a précédé la récu
sation, il y a eu procès criminel entre lui et des alliés de l'une d'elles,
44' Quels sont les alliés de l'huissier pour lesquels il ne peut instru
menter , à peine de nullité, 66. Les causes concernant les récusations
et renvois pour alliance sont communiquées au ministère public , 83.
Les alliés des parties ne peuvent être assignés comme témoins , 268.
Ceux qui peuvent être reprochés comme tels , a85. Renvoi à un autre •
tribunal pour cause d'alliance , 568 et suiv. Jusqu'à quel degré un
juge peut être récusé, 878 et 379. V. Renvoi.
Alluvion dont l'usufruitier a droit de jouir , 5g6 , N. V. 'Fleuves.
Altération des actes de Fêtât civil ( peines contre les auteurs d') , 52 , Tf.
— d'actes et d'écritures. Y. Actes, Ecritures, Faux. — de monnaie.
V. Contrefaçon, Fausse monnaie.
Alternatives (obligations). V. Contrat.
Amalgame de matières. V. Matières.
Amarrage. V. Tonnage.
Ambassadeurs. Y. Agent diplomatiques.
Ambigu (pacte). V. Pacte.
Ambiguïté (interprétation de 1') dans les conventions , n5g , W.
Amélioration ( l'usufruitier ne peut prétendre à une indemnité pour
raison d'), 56g, N. Récompense due à celui des époux qui a pri»
une somme sur la communauté pour l'amélioration des biens dit l'autre
époux, 1437. V. Impenses , Louage , Réparations , Usufruit, Vente.
Aménagement auquel doit se conformer l'usufruitier à l'occasion des
bots compris dans l'usufruit , 5go , N.
Amende, Celle qui a lieu pour contravention de la part des officiers de
l'état civil, 5o , N. Réquisitions à faire par le procureur impérial au
tribunal de première instance , 55. Amende encourue pour la célé
bration d'un mariage sans le consentement de parens, ou avant les
deux publications , i56, i<)2. Par les parens appelés à composer un
conseil de famille et qui ne comparaissent pas , 4i3. Sur quels biens
peuvent être poursuivies les amendes encourues par le mari ou par la
femme, i4^4 et suiv. Amende que les conservateurs des hypothèques
jieuvent encourir , 2202. V. Contravention. Celle encourue par les
huissiers qui ne mettent pas à la fin de l'original ou de la copie de
l'exploit le coût d'ict-lui, 67, Pr. Par celui quia dénié une pièce,
lorsqu'il est prouvé qu'elle est écrite ou signée par lui, 2i5. Par le
demandeur eu faux qui succombe , 246 à 248. Par les témoins assi
gnés ou réassignés et défaillans, 263 et 264; exceptions, 266 et 266.
Par la partie qui interrompt le témoin dans sa déposition , ou qui
l'interpelle directement , 276. Par la partie qui succombe sur sa de
mande en renvoi à un autre tribunal , pour parenté ou alliance , 874.
Par celui dont la récusation de juge est déclarée inadmissible on non
recevaLle, 5go. Par l'appelant <J«i succombe , 471. Par le tiers
»ES CINQ CODES. l3
Opposant uont l'opposition est rejetée, 479, Pr. Par la partie dont la
demande en requête civile n'est point admise , 5oo. Par celui qui
emploie des termes injurieux contre les juges, 5 s 2. Par la partie dont
la requête en prise à partie est rejetée, 5i5. Par le demandeur en
prise à partie qui est débouté , 5i6. Aucune amende prononcée par le
Code n'est comminatoire , 1029. V. Officier ministériel. Contraven
tions qui donnent lieu à une condamnation d'amende contre les agens
. de change et les courtiers , 87. V. Notaires. Amende contre le gref
fier qui ne remplit pas les formalités prescrites par les art. 74 , 76 , 76
et 78 , Inst. Pour les dépositions faites par les témoins devant le juge
d'instruction , 77. Contre le greffier , en cas d'inobservation des for
malités prescrites pour les mandats de comparution , de dépôt , d'ame
ner et d'arrêt , 112. Contre le greffier du tribunal de police , lorsque
la minute du jugemeut n'est pas signée dans les vingt-quatre heures ,
par le juge qui a tenu l'audience , 164. Contre le greffier du tribunal
correctionnel , pour vice de rédaction du jugemeut, ig5. Contre le
greffier de la cour d'assises et contre le greffier de la cour spéciale ,
pour vice de rédaction de l'arrêt , ou défaut de signature de la mi
nute , 56g , 570, 5g2 et 5g5. Contre le greffier de la cour d'assises
et contre le greffier de la cour spéciale, pour défaut de procès-verbal
des débats , 3ya et 6f)G. Contre le greffier de la cour d'assises et
contre le greffier de la cour spéciale^, pour défaut de procès-verbal
de l'exécution de l'arrêt , et de la transcription de ce procès-verbal
au pied de la minute de l'arrêt , 378 et 5gf). Contre le juré qui, sans
excuse valable et admise, ne s'est pas rendu à sou poste, sur la cita
tion qui lui a été notifiée, ou qui, s'y étant rendu, s'est retiré
avant l'expiration de ses fonctions , 3g6, 5gy et 3g8. Contre le juré
qui sort de la chambre où délibère le jury avant que la déclaration du
jury ait été formée, 345. Contre les greffiers qui, en cas de recours
en cassation , ne rédigent pas sans frais un inventaire des pièces du
procès , et ne les remettent pas au magistrat chargé du ministère
public , 4-' 3 ; en cas.de recours en cassation , 419 , 420 , 4 56 et 437.
Contre les greffiers , à défaut d'accomplissement des formalités pre
scrites pour le dépôt, les signatures et la remise des pièces arguées
de faux , et des pièces de comparaison, 448, 44g , 45o, 453, 457 et
463. A laquelle peut être condamné le prévenu , ou l'accusé , ou la
partie civile , qui succombe dans une demande qu'il a introduite en
règlement de juges , 54t. A laquelle peut être condamné le prévenu ,
ou l'accusé , ou la partie civile , qui a succombé dans une demande
qu'il a introduite en renvoi d'un tribunal , ou d'un juge, à un autre,
54 1 et 552. Contre les greffiers des tribunaux correctionnels, des
cours impériales statuant sur appels de jugemens correctionnels , des
cours d'assises et des cours spéciales , qui ne remplissent pas les for
malités prescrites relativement au dépôt de l'annonce des jugenteiis
ou arrêts qui condamnent à un emprisonnement correctionnel, ou à
une plus forte peine , 600 et 60 r. L'amende est une des peines de police
correctionnelle , g , Pén. Elle est quelquefois commune aux matières
correctionnelle et criminelle , n. Mode de poursuite d'exécution des
condamnations à l'amende ,52. Durée de l'emprisonnement pour acquit
des amendes prononcées au profit de l'Etat, après laquelle le con
damné insolvable peut obtenir sa liberté provisoire , 53. Amende contre
le vendeur ou l'acheteur d'un suffrage , 1 13. Contre le concierge d'une
maison d'arrêt, etc., pour détention arbitraire, 120. Contre les mem
J4 TABLE GENERALE
bres des tribunaux qui, malgré La revendication de l'autorité adminis
trative , et avant la décision de l'autorité supérieure , auraient jugé
une affaire portée devant eux , ou décerné des mandats contre des
préposés du gouvernement prévenus de crimes ou de délits commis
dans l'exercice de leurs fonction» , 128 et 129, Peu. Et contre les admi
nistrateurs qui entreprendraient sur les fonctions judiciaires , i3i.
Contre ceux qui , avec connaissance de cause , auraient fait usage
de monnaies contrefaites ou altérées, i35. Contre les dépositaires
publics condamnés pour soustractions par eux commises , 172. Contre
des fonctionnaires publics qui se seraieut ingérés dans un commerce
incompatible avec leur qualité, 176. Pour fait de corruption, 177»
179, iSr, Pour pbus d'autorité, déni de justice et suppression ou
ouverture de lettres confiées à la poste , 184» i85 , 187. Contre le
fonctionnaire public qui serait entré en exercice de ses fonctions sans
avoir prêté serment, 196 , et contre celui qui aurait illégalement
continué cet exercice après révocation , destitution , etc. , 1 97. Contre
le ministre d'un culte qui aurait procédé aux cérémonies religieuses
d'un mariage sans s'être fait représenter l'acte préalablement reçu
par les officiers de Tétât civil , 199. Cas dans lesquels il y a lien à
l'amende pour outrage envers les dépositaires de l'autorité de la force
publique, 224, 227. Pour la noo-coroparution des témoins et des
jurés , 256. lu pour soustraction et enlèvement de papiers ou registres
commis à la garde de dépositaires néglîgens, 264. Pour dégradation
de monumeus, 257. Ponr entraves au libre exercice des cultes, 260
et suiv» Pour exposition ou distribution de pamphlets ou images
contraires aux bonnes mœurs , 287. Pour réunion illicite de sociétés
littéraires, etc. , 292 et 294. Pour menaces écrites ou verbales, 3o6
et 307, Pour blessures et coups volontaires , 3n et suiv. Pour port
d'armes prohibées , 5i4. Four vente ou débit de boissons falsifiées,
5i8. Pour homicide ou blessures involontaires, 5irj et 620. Pour
Attentats aux moeurs , 33o et suiv. Pour crimes et délits tendant à
empêcher ou détruire la preuve de l'état civil d'un enfant, ou à com
promettre sou existence, 046 et suiv. Pour infractions aux lois sur
les inhumations, 358 et suiv. Pour calomnies , injures ou révélations
de secrets, 376 et suiv. Ponr contrefaçon ou altération de clefs,
Sgg. Pour larcins et filouteries , $01. Pour escroquerie , 4o5.
Pour abus de confiance , 406 et suiv. "Pour contravention aux règle-
lîien.s sur les maisons de jeu et de prêt, 410 et 411. Pour entraves
apportées à la liberté des enchères, 412. Pour violation des règle*
mens relatifs aux manufactures, au commerce et aux arts, 4*3 et
suiv. Pour délits des fournisseurs , 4'*'l) *' suiv. Pour destruction ,
dégradation et dommage de différentes sortes, 43? et suiv. Circon
stances dans lesquelles les tribunaux sont autorisés à réduire la quo
tité de l'amende , 463. Celles pour contraventions peuvent être pro
noncées depuis i fr. jusqu'à i5 fr., 4<JG. Commune au profit de laquelle
s'en fait l'appl:cafion , ib'td. Comment se poursuit le payement de
l'amende, 467. Terme après lequel le condamné obtient *sa liberté eu
justifiant de son insolvabilité , ibid. Eu cas d'insuffisance des biens,
les restitutions et indemnités dues à la partie lésée sont préférées à
l'amende, 468. Contraventions qui sont punies d'amende : première
classe, 4'/[ ^t sutv.; deuxième classe, -176 et suiv. ; troisième classe,
479 et suiv. V. Condamnation , Indemnités , Restitution, Solidarité,
Jtmener (maudat d'}. Y. Mandat.
I>E» 'CISQ CODES. 15
'Ameublissement. Clause qui porte ce nom, 1497 et i5o5 , W. Effets de
rameublissement déterminé ou indéterminé, 1606 et suiv.
Ainiablement La communication des pièces à J'JIJIJMIÎ des défenses peut
se faire aiiuahleuuent, 77 , Pr.
Amis. Leur assistance aux demandes en divorce par consentement mutuel,
286 et suiv. , IX. Leur admission dans un conseil de famille , à la place
de pareus et d'alliés, 4°9 «t 4*3.
Ampliation. V. yfcte.
.jfn. V. Z>aœ.
Ancrage Droit non réputé avarie , 4r6 , C.
Ancres. Avis à prendre lorsqu'il s'agit d'abandonner ceux d'un navire ,
410 , C. V. Pfét, Primes.
Angleterre (délai des ajouraemens pour ceux qui demeurent en), 75,
Pr. Quid lorsque l'assignation est donnée à leur personne en
France", 74., *. '. r : • /
Animaux ( cas où les) servant à l'exploitation sont immeubles , 522 et
624 , N. Ceux donnés à -cheptel à d'autres qu'au fermier ou métayer
«ont meubles, 522. Les animaux sont meubles par leur nature,
628. Le croit des animaux appartient au propriétaire par droit d'ac
cession , 647. Le produit et le croît des animaux sont des fruits natu
rels dont l'usufruitier a droit "de jouir, 583. Cas' où l'usufruitier est
ou Ban .responsable de la perte des auimaux compris dans l'usufruit,
6i5. Responsabilité du propriétaire à l'égard du dommage causé par
ses animaux , l585. Le preneur profite seul du travail des animaux
donnés à cheptel , 1811. V. Cheptel. Peines pour en avoir tué dans
les lieux appartenant aux-propriétaires^de ces animaux, 455, Pén.
amende contre ceux qui auraient laissé divagmr des auimaux malfai-
eaus , 475. Peine couîre ceux qui auraient occasionné la mort ou la
blessure de bestiaux par l'effet de la divagation d'animaux mal
faisans ou féroces, 479- kmprisonnemeut suivant les circonstances ,
48o. V. Saisie , Exécution.
Annonce. V. Journaux.
Annulation. V. Nullité,
Antichrèse. Sa définition , 2072 , K. Comment s'établit ce contrat , et
faculté que le créancier acquiert parce contrat , 2o85. Ses obligations
et ses droits relativement à l'immeuble qu'il a reçu de son débiteur ,'
2086 et 2087. Dans quels cas il peut poursuivre l'expropriation de
son débiteur, 2088. Convention pour la compensation des fruits avec
les intérêts , 2089. Hypothèques et privilèges du créancier sur le
fonds reçu en aniiclirèse , 2091.
Anticipation. V. Baux.
Apothicaires. Sont créanciers privilégiés, aïoj , N. Leur action pour
le payement de leurs mcdicamens se prescrit par un an, 2372.
Apparaux. V. Agrès , Loyers , fret , Primes. , ,
Appartemens (meubles et oraemeus d' ) , 554 1 N.
ppel. Celui d'un jugement portant rectification d'un acte de l'état
civil , ou prononçant la main-levée d'oppositions à un mariage , 99
et 178, PS. Appel de jugemens par lesquels le divorce est admis,
262,263, 291 et suiv. De ceux qui consacrent une adoption, 357-
Qui statuent sur nne destitution de tutelle , 448. V. Contrainte par
corps. Les jugemrus rendus par les juges de paix après le délai
opérant péi-cmptiou d'instance y sont toujours sujets ,. i5, Pr. Délai
pendant lequel l'appel des jugemeus delà justice de paix ert recevable,
ï6 TABLF
iG, Pr. Quels jugemens sont exécutoires nonobstant l'appel, 17. A quelle
époque il peut y avoir Heu à l'appel des jugemens préparatoires, et à
celui des jugemens interlocutoires, 3i. Jugement sans appel portant
condamnation à la remise des pièces communiquées, 107. L'appel
d'un jugement de renvoi est suspensif, 676. Tout jugement en matière
de récusation est susceptible d'appel, 3g r et suiv. Appels réputés
sommaires , 4<>4* ^as dans lequel les jugemens des tribunaux de com
merce peuvent être exécutés provisoirement nonobstant l'appel, 45g.
Délais pour interjeter appel, de jugemens contradictoires et par dé
faut, 443. L'intimé peut appeler incidemment en tout état de cause ,
ibid. Délais pour l'appel à l'égard des personnes qui demeurent hors
de la France continentale , 445; et de celles qui sont absentes du ter
ritoire européen de l'Empire pour le service de l'Etat, 44^. Suspension
des délais par la mort de la partie condamnée , et signification du
jugement aux héritiers , 447* Suspension à l'occasion d'une pièce
fausse, ou de la représentation d'une pièce décisive , 448. Délai avant
l'expiration duquel on ne peut interjeter appel d'un jugement non
susceptible d'exécution par provision , 4^9. Epoque à laquelle il peut
être interjeté appel de jugemens préparatoires , interlocutoires , etc. ,
45i et suiv. Formalités pour l'acte d'appel , 456. Tout appel doit être
porté à l'audience , 461» Instruction sur l'appel , 462 et suîv. Voies
extraordinaires pour attaquer les jugemens , 474 et suiv. Délai pour
l'appel d'un jugement rendu en matière de contribution, GliS. Ue
celui qui a subrogé à la poursuite d'une saisie réelle , 723. De celui
qui a ordonné une distraction d'objets., 7-5o. De ceux qui ont statué
sur des nullités antérieures ou postérieures à l'adjudication prépara
toire , 734 et 756. D'un jugement en. matière d'ordre, 762. D'une
ordonnance sur référé , 809. D'un jugement qui a ordonné une recti
fication dans les registres de l'état civil , 858. D'un jugement rendu
sur délibération du conseil de famille. , 889. Contre qui doivent être
dirigés les appels de jugemens prononçant une interdiction , 894. Les
parties peuvent , lors et depuis le compromis, renoncer à l'appel,
IGIO. Où se porte l'appel des jugemens arbitraux, xoa3. Règles sur
leur exécution provisoire , 1024* Y. Registres. Où se porte celui d'un
jugement arbitral , 52 , C. Le tuteur ne peut renoncer à ta faculté
d'appeler du jugement arbitral dans une contestation à laquelle des
mineurs sout intéressés, 63. Appel qui peut être interjeté des jage-
mens des tribunaux correctionnels en matière de banqueroute simple,
591. Où se porte l'appel des jugemens rendus par les tribunaux de
commerce , 644* Délai pour l'interjeter, G/j5- Valeur en principal qui
rend l'appel nou rccevable, 646. Droits des cours d'appel, 647.
Forme d'y procéder, 64$. Dans quel cas les jugemens de police peu
vent être attaqués par la voie de l'appel, 172, lust. Cet appel est
suspensif, i?3 ; où il doit être porté , ibid. Délai pour l'interjeter f et
forme dans laquelle il doit être suivi «t jugé , ibid. Audition des
témoins-sur l'appel , 176. De quelle manière le jugement rendu par
un tribunal correctionnel sur l'opposition à un jugement par défaut ,
peut être attaqué par la partie qui l'a formé, 188. Les jugemens
rendus en matière correctionnelle peuvent être attaqués par la vo:e
de l'appel, 199. Devant quels tribunaux doivent être portés les appels
des jugemens rendus en police correctionnelle , 200. Cas dans lesquels
les appels sont portés a la cour impériale j 201. A qui appartient la
faculté d'appeler , 202. Cas daus lesquels il y a Déchéance de l'appel.
DES CINQ CODES. 17
ao3, Inst. Surséance àl'exécution du jugement pendant le délai de l'appel
et pendant l'instance d'appel , ibid. Formalités relatives à la requête
contenant les moyens d'appel , 204. Délai avant l'expiration duquel le
procureur impérial doit envoyer la requête à lui remise , an greffe de
la cour ou du tribunal auquel l'appel est porté , 207. Translation du
, après __ .
provisoires, 491, C. V. Distraction frauduleuse , Matière a or et
d'argent, Récompense.
Argenterie. On pèse et on spécifie par pièce et poinçons 1 argenterie
nns OISQ CODE». ig
saisie . 58ô , Pr. On en désigne les qualité , poids et titre dans un
inventaire, g43. Y. Vaisselle d'argent.
Armateur. Un des originaux do connaissement d'un navire doit lui être
remis , 281 , C.
Armées de terre et de mer. Formes à observer pour les actes de nais-
sauce, de mariage et de décès de» militaires et des marins, 69 rt
suiv. , N., 80 et suiv. , 87 et suiv. Pour leurs testamens ,981 et suiv.
Les militaires en activité de service sont dispensés de la tutelle, 428.
Les frais d'équipement ne sont point sujets à rapport dans les succes
sions , 852.
Armement. 11 est affrété au capital et aux intérêts de l'argent prêté à la
grosse, 3ao, C. V. Prêt, Primes.
' Urines (port d' ) contre la patrie fait perdre la qualité de Français ,
2i , W. Les armes ne sont point comprise dans le mot meubles ,
533. Tout Français qui a porté les armes contre la France est pnni de
mort , 7$, Pén. Ses biens sont confisqués , ibid. Peines contre ceux
dont les manœuvres auraient eu pour objet de seconder les progrès
des armes des ennemis sur les possessions ou contre les forces fran
çaises de terre ou de mer, 77. Contre l'attentat ayant pour but
d'armer les citoyens les uns contre les autres , 91. Peines pour avo;r
fourni ou procuré des armes à des bandes il!égal(-ment formées , 96.
On désigne par le mot arme , toute machine , tous instrumens ou
ustensiles trauchans , perçaus ou coiitondans , loi. Les couteaux ,
les ciseaux de poche , les cannes simples , ue sont réputés armes
qu'autant qu il en serait fait usage pour tuer , blesser ou frapper ,
ibid. Peines pour fournitures d'armes destinées à favoriser l'évasion
des détenus ou les crimes des malfaiteurs , 345 et 268. Pour fabrica
tion ou débit de stilets , tromblous ou autres armes prohibées par ]a
loi ou par des règleméns d'administration publ'que , 5i4 ; et contre
les porteurs de ces armes , ibid. Peines contre les voleurs munis
d'armes apparentes ou cachées, 38i , 582 et 385. Amende contre
ceux qui auraient laissé dans les rues , chemins , places et lieux pu
blics, des armes ou instrument dont les voleurs et les malfaiteurs
pourraient abuser, 471- Confiscation de ers armes, 472. Peines contre
ceux qui auraient occasionné la mort ou la blessure de bestiaux par
Fusage d'armes sans précaution ou avec maladresse , 479- V. Instru
mens , Port d'armes , Réunion armée , Vagabondage.
Arrérages (les) de rentes sont des fruits civils, 684, N. Arrérages de
rentes dont doit jouir l'usufruitier, 588. Intérêts auxquels les arré
rages des rentes peuvent' donner lieu, n55. Cas où le créancier
perd la solidarité pour les arrérages échus , 1312. Imputation qui se
fait des arrérages , ia54. Les arrérages doivent être compris dans les
offres du capital, 1268. Arrérages qui entrent dans la communauté
entre époux, 1401. Les arrérages font partie des dettes de cette com
munauté, 1409. Cas où la clause de séparation de dettes dans le con--
trat de mariage n'empêche pas la communauté des époux d'être chargée
des arrérages qui ont couru depuis le mariage , i5i2. Les arrérages
de rentes se prescrivent par cinq ans, 2277. Arrérages en matière d'hy
pothèque. V. Hypothèques et Rentes. Sont dispensées du préliminaire
de la conciliation les demandes en payement d'arrérages de rentes ,
pensions , fermages et loyers , 49 , Pr. Ces demandes sont réputées
matières sommaires, et instruites comme telles, 404. En cause d'ap
pel , les parties peuvent demander les arrérages échus depuis le juge
2O «AELE GÉNÉRALE.
ment de première instance , 464 , Pr. L'exploit de saisie d'âne rente
constituée vaut toujours saisie-arrêt des arrérages échus et à écheoir
jusqu'à la distribution , 640.
Arrestation d'un fils de famille requise par le père; SyS, N. Le débiteur
dont l'emprisonnement est déclaré nul ne peut être arrêté pour la
même dette, qu'un jour au moins après sa sortie, 797 , Pr. V. Em
prisonnement. Seules dettes pour lesquelles on puisse arrêter le capi
taine et les gens de l'équipage qui sont à bord ou sur des chaloupes
pour s'y rendre , a3i , C. Peine contre les individus qui , sans ordre
légal , et hors les cas prévus , où la loi ordonne de saisir les prévenus ,
auraient arrêté des personnes quelconques , 34i , Pén. Diminution de
la peine en cas de relaxation de l'individu arrêté, 343. Circonstances
qui donnent lieu contre les coupables à la peine de mort, 844.
Arrêt. Un huissier lit an peuple l'arrêt de condamnation du parricide
pendant que celui-ci est exposé sur l'échafaud, i5 , Pén. Les arrêts
portant peine de mort, des travaux forcés, de la déportation, du
carcan , du bannissement ou de la dégradation civique , sont imprimés
par extrait , 36. Communes dans lesquelles ils sont affichés , ibïd.
V. Bannissement, Exécution, Place publique. On fait afficher les
«rrêts rendus contre les banqueroutiers , 5<)g , C. V. Réhabilitation*
Arrhes en matière de vente et de louage. Y. Fente et Louage.
Arrivée. Le commissionnaire pour transport par terre et par eau est
garaut de l'arrivée des marchandises et effets dans le délai fixé par la
lettre de Toiture , 97, C.
Arrosemens. Y. Eaux.
Arsenaux. V. Bandes années , Incendie , Mine , Places , Plans.
Artifice (!' ) employé pour attirer les pigeons , lapins et poissons , dan»
un autre colombier , garenne ou étang , empêche d'en conserver la
propriété, 564, N. Amende contre ceux qui auraient violé la défense
de tirer en certains lieux des pièces d'artifice , 47f- Peine de l'empri
sonnement et confiscation des pièces d'artifice , 472 et 47$. V. In
cendie.
Artisan. La matière mise en œuvre par un artisan peut être réclamée par
le propriétaire en payant le prix du travail, 579 et suiv. , N. Effets
des engagemens du mineur artisan, i3o8. Forme des billets ou pro
messes des artisans , iSafi. Ils sont responsables du dommage causé
par leurs apprentis, 1384.
Art mécanique , appris par un enfant adultérin , le. dispense de faire
ancune réclamation dans la succession de ses père et mère , 764, N.
Arts et Métiers ( iustrumens d' ) ne sont pas compris dans le jnot meu*
W«,533,N.
Ascendans. La surveillance des enfans d'un absent est confiée aux plus
proches asceiidaus , i/(2 , N. Le mariage est prohibé en ligne directe
entre eux et les descendans, 161. Ils doivent des alimens à leurs
descendaos , ao5. Leur autorisation est nécessaire pour un divorce par
consentement mutuel, 278, 283 et suiv". Divisions des successions
échues à des ascendans , 733 et 746. Portion de biens dont on ne
peut disposer par donation ou testament au préjudice des asceudaus ,
«)),') et suiv. Acceptation , par les père et mère ou autres ascendans,
des dons et legs faits à leurs descendans mineurs, 955. Cas où les
asceudans sont garans envers l'un des époux des dettes à la charge
de l'autre , i5i3. Y. Descendans, Mariage, Partage, Succession,
DES CINQ CODE». II
Tutelle. Les dépens peuvent être compensés en tout on en partie entre
ascendans, i3i , Pr. V. Jugement.
Assassinat ( 1' ) de celui dont on hérite rend indigne de lui succéder,
727, N. V. Indignité. En quelles circonstances le meurtre est ainsi
qualifié, 296, Pén. Peine de ce crime, 3oa. Punition des malfaiteurs
qui emploient des tortures ou commettent des actes de barbarie , bu 5.
Assemblée de famille. V. Conseil de famille.
Assignation. Règles relative» à l'assignation devant les tribunaux infé
rieurs , 5g , Pr. Délai ordinaire des assignations , 72 à 74. Par qui ,
dans quels cas et comment peut être permise l'assignation à bref délai,
7 2. Règles relatives au cas ou de deux ou de plusieurs parties assignées
l'une fait défaut et l'autre comparaît, i53. De quel jour commence le
délai pour appeler garant, lorsque le défendeur originaire est assigne
dans les délais pour faire inventaire et pour délibérer, 177. Kn matière
d'enquête, les témoins sont assignés à personne ou domicile, 260.
Ceux qui ne peuvent être entendus le même jour , sont renvoyés à
jour et heure certains , sans nouvelle assignation , 267. Les procès-
verbaux d'enquête doivent contenir la représentation des assignations ,
269. Le délai des assignations , en matière de commerce , est d'un
jour au moins, 416. Cas où il peut être donné assignation de jour
à jour et d'heure à heure , 41/ cl~- 4*8. Effet des assignations données
à bord d'un bâtiment de mer à la personne assignée , 419. Y. Acte,
Ajournement, Appel, Délai,
Assistance (les époux se doivent mutuellement), 212, N.
Association. Celle qui a été faite sans fraude entre le défunt et l'un des
héritiers, ne donne pas lieu à rapport, 854 , N. V. Compagnies
de finance , Société. — conjugale. La loi ne la régit qu'à défaut de
convention spéciale, 1387. — commerciales. Ce qu'on entend par asso
ciations commerciales en participation , 48. Comment elles peuvent
être constatées , 49 , C. Formalités dont elles sont affranchies , 60.
On n'en peut former une de plus vingt personnes dans le but de se
réunir pour s'occuper d'objets religieux, littéraires , politiques, etc.
sans avoir obtenu l'agrément du gouvernement, agi et suiv. , Peu.
Peines encourues par les membres de ces assemblées dans le cas où
il y aurait été fait , par discours , exhortations , invocations ou prières ,
des provocations à des crimes ou à des délits , 2g3. L'autorisation du
gouvernement est nécessaire à tout individu pour accorder l'usage de
sa maison aux membres d'une société quelconque , 2g<j. V. Mal
faiteur.
Associé (actions et intérêts des compagnies de finance et de commerce
qui sont réputées meubles à l'égard de chaque) , 5ag , N. Cas où la
société est censée faite pour la vie des associés , 1844. V. Société,
Lesquels associés sont solidaires pour tous les eug^gemeus de la so
ciété, 22, C. Leurs contestations sont jugées par arbitres , 5l. Dis-
1 positions communes aux veuves , héritiers et ayant-cause des asso
ciés , 65. V. Commanditaires , Société.
Assurance. Plusieurs assurances peuvent être contenues daus la même
police, 3.33, G. Objets que l'assurance peut avoir, 334- Règles
diverses en matière d'assurances , 335 et suiv. Obligations de l'assu
reur et de l'assuré , 349 et suiv. V. Change ^Contrat d'assurance ,
Courtiers , Délaissement, Primes, Réassurance , Risques,
Ateliers particuliers. Y. Boutiques , Ouvriers. .•
11 TABLE GIÎNIHALB
Atre (obligations de celui qui veut construire un), 674, W. Sont répa
rations locatives celles qu'il exige , 1754*
Attaque. V. Rébellion.
Attentat. L'attentat ou complot contre la vie ou contre la personne de
l'Empereur est crime de lèse majesté , 86, Pén. De quelle peine ce
crime est puni , ibid. Peiues encourues pour attentat ou complot
contre les membres de la famille impériale , ou dout le but serait de
détruire le gouvernement, de changer l'ordre de suecessibilité du
trône , ou d'exciter les citoyens à s'armer contre l'exercice de l'auto
rité impériale, 87. Circonstances dans lesquelles il y a attentat, 88.
' Attentat à la liberté , 1 14 et suiv. V. Menaces, Mœurs.
'Atterrissejnens ( les) qui se forment aux fonds riverains d'un fleuve s'ap-
pelleut alluvion, 556, N. Effet et bénéfice de ce droit , ibid. Atter-
rissement qui appartiennent à l'Etat ou aux propriétaires riverains ,
56o. V. Fleuves.
'Attributions des tribunaux de commerce , 63l et suiv. , C. Des tribu- ,
naux civils dans les lieux où il n'y a pas de tribunaux de commerce ,
640. Des cours d'appel , 647.
Attroupement, 109, Pén. /
Aubergistes. Dépositaires des objets qui leur sont confiés, ig5a , TU,
Leurs fournitures sont créancf s privilégiées , 2102. V. Hôtelleries,
Les aubergistes et hôteliers qui out logé , sans l'avoir inscrit sur leurs
registres, un individu par lequel un crime on un délit aurait été com
mis pendant sou séjour , sont civilement responsables des restitutions*
indemnités et frais , 73 , Peu. Peines pour vols commis par un auber
giste , un hôtelier , un voiturier ou l'un de ses préposes-, de choses à
eux confiées à ce titre , ou de vols commis dans l'auberge ou l'hôtel-
Irrie où le coupable était reçu , 386. Amende contre les aubergistes ,
hôteliers, logeurs ou loueurs des maisous garnies , pour défaut d'in
scriptions sur leurs registres des personnes qui auraient couché ou
passé une nuit dans leurs maisons , ou de représentation de ces re
gistres aux maires, adjoints , officiers ou commissaires de police,
sans préjudice de la responsabilité pour les délits commis par les
pesonnes qui auraient séjourné chez eux , 4/''-
Audience. Les audiences des juges de paix doivent se tenir an moins
deux fois par semaine , 8 , Pr. Peine qu'ils peuvent infliger aux
parties qui, pendant les audiences, manquent au respect dû à la jus
tice , ou insultent le juge , 10 "et ix. Dans ce cas, leurs jugemens
sont exécuto.res par provision, 12. Les causes sont jugées sur-le-
champ ou à la première audience, i5. Les minutes de tout jugement
rendu par un juge de paix sont portées sur la feuille d'audience ,18.
Toute audience est refusée à la partie qui n'a pas paru en conciliation ,
tant qu'elle ne justifie pas de la quittance de l'amende infligée en
pareil cas, 56. Si la demande est formée à bref délai , le défendeur
peut , au jour de l'échéance , faire présenter à l'audience nu a roué ,
76. Cas où le demandeur peut poursuivre l'audience sur un simple
acte d'avoué à avoué , 79. Où cette faculté est accordée à la partie la
plus diligente , 80. Les audiences des tribunaux sont publiques , 87.
Exception , ibid. Tout ce que le président ordonne pour le maintien
de' l'ordre est exécuté ponctuellement et à l'instant, 88. Peine en
courue par les individus (Jîii troublent les audiences de quelque ma
nière que»ce soit , 89 et 90. Par ceux qui outragent les juges ou
officiers de justice dans l'exercice de leurs fonctions , gi. Comment
DES r.IKQ CODES. 2Î
«e poursuirent , dans ce dernier cas , les délits qui méritent peina
afflictive, ga, l'r. Tous rapports , uii'me sur délibérés, sont faits à l'au
dience , xxi. Les jugemens sont rendus sur k'-champ , à moiu* qu'il
n'y ait continuation à une autre audience , 116. Formalités prescrites
daus le cas où la partie à qui le serment est déféré ne peut le préur
en personne à l'audience , iar. Les jugfinens par défaut sont pronon
cés à l'audience, i5o. Cas où le défendeur peut suivre l'audien.'e par
un simple acte , et prcudre défaut contre le demandeur qui ne compa
rait pas, iUft.V. Feuille d'audience , 'Jugement, Plaidoicrie.
Auditoire ( salle de 1'). Les jugemens d'interdictiou y soûl, affichés ,
5oi , W. Cas où l'exploit est affiché , à peine de nullité , à la princi
pale porte de l'auditoire du tribunal où la demande est portée, 69
et 70, Pr. A la porte de quel auditoire l'extrait des procès-verbaux
de saisie immobilière doit être affiché , 684- OQ place daus l'auditoire
des. tribunaux civils et de commerce uu extrait des demandes en sépa
ration de biens , 866 et 867. V. Affiche , Déposition, Placards, Ta
bleau , Témoins.
'Augmentation de prix. V, Devis et Marchés.
dateur .( pour compléter la prescription , on peut joindre à la posses
sion celle de son ) , 2255, N. Les auteurs encourent le maximum dès
peines attachées aux délits commis par la voie d'écrits ou images
anonymes , 288 , l'eu. V. Contrefaçon , .Ecrits , Indemnités ,
Théâtres,
Authentiques ( actes et titres). V. Actes , Saisie-arrêts et Titres.
Autorisation nécessaire à la femme pour ester en jugement, 21 5 et 225,
N. Aux administrateurs des hospices pour accepter ua don, 937.
Autorisation prescrite pour toucher un payement , x 239. Actes que
la femme ne peut faire sans autorisation, tels qu'nliénation de biens
parapheruaux , hypothèques , etc. , 1427 , 1449 , 1460 , j 535 , 1 538 ,
i555 et suiv. Procédure à faire par la femme mariée contre son
mari qui refuse de l'autoriser à la poursuite de ses droits , 861 et
sniv. , Pr. V . Femme, Séparation de biens, Aliénation, Femme, Mineurs
émancipés. L'autorisation du gouvernement est nécessaire pour la
réunion des sociétés littéraires , etc. , 291 et 294 , Peu..
Autorité de la chose jugée , i35i, N. — de justice. \. Rescision. — pater
nelle. V. Puissance paternelle. — publiques ( membres des) qui sont
dispensés de la tutelle, 4^7, N. — constituées. Le débiteur ue peut être
arrêté dans le lieu et pendant la tenue des séances des autorité* consti
tuées, 781, Pr. V. Abus d'autorité. — administrative. Peines contre les
juges , les procureurs généraux ou impériaux , leurs substituts et les
officiers de police judiciaire qui se seraient immiscés dans les affaires
attribuées aux autorités administratives , 127 , Peu. V. Déni de
justice. Peines pour exercice de l'autorité publique illégalement anti
cipée ou prolougée , 196 et 197. Pour résistance, désobéissance et
autres manquemens envers l'autorité publique , 209 et suiv. Pour
outrages et violences envers les dépositaires de l'autorité et de la
force publique , 222 et suiv. V. Bannissement , Censure de l'autorité
publique , Déportation.
Autrui (le legs est nul si oua-légué la chose d'), 1021 , N.
Aval ( le payement d'une lettre de change peut être garantir par un ) ,
l4t , C. Obligation du tiers donneur d'aral,1J&2.
Avancement d'hoirie (!') de l'enfant d'ua interdit est réglé par le conseil
de famille, iji.N. V. Dot.
24 TABLE <;KNCP,\LE
Avances etfraisfaits par un mandataire. V. Mandant. •
Avantages qui «ont ou ne sont pas sujets à rapport , 8Ï2 , W. Qui peu
vent être attaqués pour cause de lésion, 1079. — matrimoniaux sont
perdus pour l'époux contre qui le divorce est prononcé , 299. Y. Con
trat de mariage et Préciput.
Avant-bassin. Y. Tonnage.
Avaries. Lesquelles sont à la charge des commissionnaires ,98,0. Dei
prêteurs à la grosse, 33o. Des assureurs , 5g3. Dépenses réputées
avaries , 397. Règlement des avaries , 3g8. Celles qu'on nomme
grosses, communes ou particulières, 4°o à 4o3. Leur payement,
404. Droits de navigation qu'on ne répute pas avaries, 406. A la
charge de qui sont les avaries causées par abordage , 407. Avaries
pour lesquelles il n'y aurait pas lieu à demande eu justice , 408.
Circonstance dans laquelle les assureurs ne sont pas affranchis par la
clause^ranc d'avaries , 409.
Avenir. En quel état de la procédure l'audience peut être poursuivie
sur un simple avenir, 79 et 80 , Pr. Jugement qui est rendu sur un
simple acte à vepir plaider , pour contraindre les avoués à la remise
des pièces à eux communiquées dans une instruction par écrit, 107.
Aveu et Désaveu. Obligation de la part de celui auquel on oppose uu
acte sous seing privé, de l'avouer ou de le désavouer , i3a3 , N. liffets
du désaveu , 1824. Nature et effet de l'aveu des parties ,' i554. En
matière de séparation de biens , l'aven du mari ne fait pas preuve ,
lors même qu'il n'y a pas de créanciers , 870 , Pr. V. Désaveu.
Avis. Le jugement eu dernier ressort rendu par le juge de paix doit
énoncer le résultat de l'avis des experts, s'il en a été commis, 43,
Pr Le juge de paix peut être récusé .s'il a donné un avis écrit dans
l'affaire , 44* A- 'a diligence de qui et dans quel délai la dénomioa-
, ' tion d'un tuteur faite en son absence, lui est notifiée, 88i (4o5 à
417 ). DispositioDS relatives au cas où les délibérations du conseil de
famille ne sout pas unanimes , 883. Qui peut se pourvoir contre la
délibération , ibid. Comment la demande est intentée et jugée , ibid.
et 884. Formalités prescrites dans les cas où il s'agit d'une délibération
sujette à homologation , 885 et suiv. Les jugeméns rendus sur..délibé
ration du conseil de famille sont sujets à l'appel , 889 ( 447 à 449.)
V. Curateur, Délaissement, Homologation, Ministère public ^ Saisie,
Subrogé tuteur et Tuteur.
Avncat. Peine encourue par l'avocat qui cause du trouble au tribunal
près lequel il exerce ses fonctions , go , Pr. Eu cas de partage d'opi
nions , et à défaut de juge et de suppléant , on appelle un avocat
pour le vider, 118. Nul ne peut former une demande en requête
civile qu'en y joignant une consultation de trois avocats, portaut
déclaration qu'ils sont d'avis de la requête civile , et en énonçant les
ouvertures , 49^. Aucun moyen , autre que ceux énoncés en la con
sultation , ne peut être discuté , 499- V. Requête civile.
Avortement, Peines contre ceux qui, par alimen.s , breuvages , médi-
•camens , violences , etc. , auraient procuré l'avortement d'une femme
enceinte, 3i7, Pén. Même peine contre la femme, ibid. Peines
contre les officiers de santé et pharmaciens qui auraient indiqué ou
administré ces inoj^ns , ibid.
Avuués. Droits litigiedS dont ils ne peuvent être cessiohnaires , 1897 ,
N. Contrainte par corps pour restitution de titres à eux confiés ou de
deniers payés par les clieus, 2060. Délai pour la réclamation de leurs
DES CIRQ CODES. aS
• frais et salaires, 1373, Tî. Pour la décharge des pièce* après le jugement
du procès , 2276. Surit dispensées du préliminaire de ia cône liatiou
les demandes des avoués en payement des frais , 49 » P*. L'exploit
d'ajournement doit contenir la constitution de l'avoué qui occupera
pour le demandeur, et chez h quel l'électiou de domicile sera do
droit, a moins d'une électiuu Contraire par le même exploit, fit, l'.ffet
des procédures faites et jugemens obtenus contre un avoué révoqué
et non remplacé, 76. Ça» où le défendeur peut, au jour de l'échéance
du délai, faire présenter à l'audience un avoué; effet de cette présen
tation, 7(1. Formalités prescrites à ce sujet à l'avoué, ibid. Cas où
le jugement est levé à ses frai.s, ibid. Les défendes du défendeur .
doivent être signées de son avoué , 77 CHS où le demandeur peut
poursuivr1 l'audience sur un simple acte d'avoué à avoué, 79. Le*
parties , assistées de leurs avoués , peuvent se défendre elles-mêmes,
86. Peine encourue par l'avoué qui cause du trouble au tribitual
près lequel il exerce ses fonctions, go. Délai pour prendre commu
nication des p'èces produites pur le demandeur, dans le cas ou il y a
plusieurs défendeurs qui ont tout à la fois des avoués et de» intérêts
tlifférens , 97. Lorsque Tune des parties peut produire de nouvelle*
pièces, Pacte de produit eat signifié a avoué, ma. es avoués doivent,
a peine tir rejet lors de la taxe , déclarer au h -s de* originaux et de>
copies de leurs requêtes et écritures, le nombre des tôles, «>( \,?$
communications sont prises au greffe sur tes récép^ç» des avoué» f
106. IVîue t'ucourue par les avoués qui ne rétablis&eut pas , dans les
délais prefccrita, les. productions par eux prises, eu communication.,
107. Ou appelle un avoué, à défaut d'avocat, pour vider I.- partage
d'opinions des juges, il H, Cas où les avoués peuvent être pcrsua-
neUein.ru l condamnés aux dépens , « .ï^. La signification des jugement
aux avoués doit en précéder l'exécution , sans peinte de nullité, 1/17-
Etéfaur pour uou-constitur ou d'avoué, 149. Registre sur lequel l'avoué
fait mention des oppositions et des appris, i63 et 55o. Les décès,
ih'!!iis,sion.s „ interdictions ou destitutions d'avoué*, ne peuvent faire
, différer le jugement d'une affaire en état, â^a- Assignation en -con
stitution de nouvel avoué , 646. La procédure se fajt sous te mïnistèva
des avoués dans tes tribunaux de commerce ,414. L'avoué se trouve
constitue sans nouveau pouvoir lorsqu'une requête civile est signiu'ée
datiî. les six. niois_ du jugement , 490. Ministère des avoués nécessaire
{tour la réception des enchères daus les ventes judiciaires de rentes
et d immeubles , 65 i et 707. Délai dans lequel ils sont tenu* de dé~
clarer Tadjudlcabû-e et de. fournir son acceptation, 709. Personnes
pour lesquelles nS ne peuvent se rendre adjudicataires, 7i3. Kj|-
traî-t a fournir par eux au greffier, des demandes eu séparation de
biens , 866. Les avoués ne peuvent asM>fer 1s parties dans lis de
mandes en séparation de corps, 877. Ils d.<iveut justifier de leurs
pouvoirs pour assister 21 une levée de t>c<llé.s, 93 j. Les avoués qui
ont occupé dau& 1s rauiies avant qu'il soit intervenu des jugcmens
définitifs , sont t < un* d'oc cnper sur l'exécution de ces jugemeiis. i ojH.
V'. Certificat , Chambre à1es Avoués , Onninimtctttion, , Dé/wns , Dow-
mages-iittérétg , Imtanw; , Interdiction, Révocation, Le ministère
des avt nés est interdit dams les tr.buunux de commerce , 6-17 , C. Le
piwvenu d'un délit qui n'e ntraîue pas la peine dVmprisonnement , peut
. représentée par uu avoué dtvant k tribuual correeûoji-
a
»6 TABLE GÉÎIÉRiLH
nel, i85, Inst. Aucun avoué ne peut se présenter pour défendre
l'accusé conlumax , 468.
Ayant-cause , effet des actes sous seing-privé entre les ayant-cause des
parties contractantes, i3ig, iSaa et suiv. , N.; et du serment déci-
soire , i365; règles et conditions relatives à leur acceptation de la
communauté entre époux, i455. V. Héritiers.
Ayant-droit. V. Acte.
B
SACS (les) sont meubles, 55l , If. Forme de leur saisie, ibid. Leur ad
judication en vertu de saisie-exécution, 620, Pr.
Sagues et joyaux (vente de). Eu vertu de saisie-exécution, 6ai , Pr.
V. Saisie-Exécution. i
Bailleur. V. Jlaux.
Jlains sur bateaux sont meubles, 55i,.N. Forme de leur saisie, ibid.
Baisse. V. Effets publics.
Balcons ayant vue sur l'héritage voisin, 678 et 680, N.
Ban. Amende contre ceux qui auraient contrevenu aux ban» de vendange
ou autres bans autorisés par les régit mens, 47^, Peu.
Bandes armées. Ceux qui se mettent à la tète de ces bandes formées
dans le dessein d'envahir des domaines, propriétés on deniers publics,
places , villes , forteresses , postes , magasins , arsenaux , ports , vai«-
seaux ou bâtimecs appartenant à l'Ktat , ou pour piller des propriétés
publiques, sout punis de mort, 96. Crimes dont la simple tentative
t'ait encourir la même peine à tous les individus, 97.
Bannissement. Comment il est procédé à la reconnaissance d'un individu
qui , après avoir été condamné au bannissement, a enfreint son ban
et a été repris, 5i8 , 5ig et iao, Inst. Est une peine infamante, 8,
Pén. Lieu où les condamnés au bannissement sont transportés , 5a.
Durée du bannissement , ibïd. Peine de la déportation encourue par le
banni rentré sur le territoire de l'Empire, 55. La durée du bannisse
ment se o»mpte du jour où l'arrêt est devenu irrévocable , 55. Temps
pendant lequel les coupables condamnés au bannissement sont de
plein droit sous la surveillance de la haute police de l'Etat , 43. Celui
qui, ayant été condamné pour crime, eu a commis un second empor
tant la peine du bannissement, doit être condamné à la peine de la
réclusion, 56. L'individu , ayant moins de seize ans, qui , agissant avec
discernement, a encouru la peine du bannissement, doit être con
damné à êfte enfermé d'un an à cinq dans une mai|ui de correction ,
67, V. Condamnés , Arrêt.^A peiue du bannjssemem encourue pour
avoir livré à une puissance neutre ou alliée des plans de fortifications,
arsenaux , etc. , 8 x . Pour avoir , par des actions hostiles non approu-
Tées du gouvernement, exposé l'Etat à une déclaration de guerre, ou
des Français à éprouver des représailles , 84 et 85. Cette peine est.
prononcée contre ceux qui auraient empêché Ttxercicc des droite
civiques par suite d'un plan concerté pour tout l'Empire, ixo. Contre
les ministres qui auraient ordonné des actes attentatoires à la liberté
individuelle , aux droits civiques ou aux constitutions de l'Empire , et
auraient refusé , malgré les invitations légales , de réparer ces actes,
il 5. Bannissement pour mesures concertées entre des fonctionnaires
«outre l'exécution des lois ou contre les ordres du gouvernement,
DES CISQ CODES. Vj
ta4,Vén. La peine du bannissement se prononce contre! 'officier public
qui , instruit de la supposition dn nom , a cependant délivré le passe
port sous le nom supposé, i55. Cas où des payemens de frais de route
faits par le trésor public sur une fausse feuille, donnent lieu au ban
nissement ou à la réclusion, iS6. Circonstances qui font encourir la
peine du bannissement , de la réclusion ou des travaux forcés à temps ,
à l'officier public qui a délivré une feuille de route contenant suppo
sition de nom, 1 53. La même peine contre un ministre des cultes qui,
par des provocations dans un discours pastoral , aurait donne lieu à la
désobéissance aux lois, 202 et 204. V. Transportation,
Banque. Les agens de change et les courtiers ne peuvent faire aucune
opération de banque pour leur propre compte , 85 , C.
VanqueroiHe. L'éponx séparé de biens et marié sous le régime dotal
serait, en cas de faillite, poursuivi comme banqueroutier frauduleux ,
s'il n'avait pas fait remettre au greffe l'extrait de son contrat de
mariage eu embrassant la profession de commerçant, 69, C. Dans
quel cas un commerçant est en état de banqueroute , 4^8 Par quels
tribunaux sont jugées les banqueroutes simples et frauduleuses, 43g,
588 et 5g5. Cas dans lesquels les créanciers d'un failli encourent les
peines portées contre les complices de banqueroutiers frauduleux,
4/9 Lfl» refus de l'homologation du concordat met le failli eu pré
vention de banqueroute, 5a6. Il en est de môme du refus du secours
par le tribunal de commerce , 5gi. Les banqueroutiers frauduleux ne
sont pas admis au bénéfice de cession ,675. Commerçans qui doivent
<Hre poursuivis comme banqueroutiers simples, 586 et 687. A la
charge de qui sont les frais de poursuite , 58g et 5go. Appel des juge-
niens des tribunaux de police correctionnelle en matière de banque
route simple , lorsqu'il j a prévention de banqueroute frauduleuse*,
691. Quels faillis sont réputés banqueroutiers frauduleux , 5g5 et
5g4- Le prévenu déclaré coupable est puni des peines portées au Cod«
Pénal , 5g6. Affiches des arrêts des cours de justice criminelle contre
les banqueroutiers et leurs complices , 5gg. Administration des biim»
en cas de banqueroute simple ou frauduleuse, 600. Les banqueroutiers
frauduleux ne sout point admis à la réhabilitation, 612. Dans quel
cas le banqueroutier simple peut l'obtenir, 6i3, V. Complices, Réha
bilitation, Peines des banqueroutiers frauduleux , 4oa , Pén. Des
banqueroutiers simples , ïbid. Des complices de banqueroutes frau
duleuses , 403. Des agens de change et courtiers qui ont fait faillite
eu banqueroutes , 404. ,
Banquier, effet des engagemens du mineur banquier, iôo8, N. Forma
lités à observer pour la séparation de biens de la femme d'uu
banquier, i445.
Baraterie de patron , 553 , C.
Barques ( vente de ) en vertu de saisie-exécution , 620 , Pr. V. Adju
dication,
Bassin. V. Tonnage. „ ,
Bateaux (les) sont meubles : forme de leur saisie, 55 1 , N. Vente de
bateaux en vertu de saisie-exécution , 620 , Pr. V. Incendie, Mine.
Bâtimens (les) sont immeubles, 5i8,N. Effets de la destruction d'à»
bâtiment sujet à l'usufruit , 624. Responsabilité des propriétaires
lor-sifu'uu bâtiment tombe en ruine, i586. V. Construction. — de
mer ( naissance sur les ) , 5g. V. Hypothèques. — de mer et de rivière
(vente de^ en vertu.de saUiie-eiéciition ,. 620 j, Ft.-^de mer. Ils «o«
28
TOCttHes, tg«, C. Prêts à faire voile, ils iie sont pas saisîstftbles , ai5.
V. Navire , Voile , Destruction , Incendie , Mine.
Jjait.i'. Formalités qu'exigent ceux des biens des mineurs , 460 et 481,
N. Les prix des baux à ferme sont des fruits civils , 584. Baux que
l'usufruitier a droit de faire, et caution exigée de lui , 5q5 et 603.
Durée et effet des baux'qoe le mari peut faire des biens dt sa femme,
i/i-tç) et ï43o* Formalités exigées pour les baux des biens nationaux ,
Je communes et établi.tsemens publics, 171 j. Les baux s'étendent à
toutes sortes de meubles et immeubles, et sont écrits ou verbaux,
1713 et 1714. Si le ba'il verbal est nié, la preuve testimoniale n'est
|>as reçue , malgré les arrhes données : à qui , dans ce cas , doit être
déféré le serment , 1716 et 1716. Frais d'expertise dans le cas d'estï-
f«a ion de prix du bail non écrit, ibid. Cas où le preneur a le droit
de sous^louer, et même de céder son bail à un autre, 1717. Comme .t
se font les baux des biens des mineurs, 1718. Obligations réciproques
du bailleur et du preneur, 1719 et 1720. Le bailleur doit garantie au
preneur pour tous les vices et défauts de la chose louée , et même des
indemnités pour pertes qui eu résultent, 17,21. Dans les cas où le bail
cal résilié de plein droit, il n'y a aucun dédommagement, 1723. Le
bailleur ne peut changer la forme de la chose louée , i/a3. Effet des
diverses espèces de réparations relativement au preneur : quilles sont
Celles urgentes qui peuvent opérer soit la résiliation du bail, soit ta
diminution du prix, 1724* Effet du trouble apporté à la jouissance
d'un locataire ou d'un fermier, 1726, 1726 et 1727. Obligations du
preneur cité em justice , pour se voir coudumner au délaissement ou à
•des,- servitudes, 1727. Principales obligations du preneur, 1728. Cas
où le bailleur peut faire résilier le bail, 1729. Comment le preneur
doit rendre la chose louée , soit qu'il y ait un état des lieux, soit qu'il
n'y en ait pas, 1730 et 1701. ''Responsabilité du preneur en cas de
dégradations ou de pertes arrivées pendant sa jouissance, 1732 et
1735. Cas où il répond de l'incendie ainsi que les locataires : exception,
17^5 et 1734. Formalités à observer pour les congés, 1756. Quand
cesse le bail écrit , 1/37. Ce qui s'opère, lorsqu'à l'expiration des
baux écrits le preneur est laissé en possession , 1738. Cas où le pre
neur ne peut invoquer la tacite reconduction , 1759. Où la caution
donnée pour le bail lie s'éfcnd pas aux obligations résultant de la
prolongation, 1740- Le contrat de louage n'est point résolu par la
mort du bailleur, ni par celle du preue-ur, 1741 et 1742. Règles par
ticulières pour l'éviction. Indemnités , dommages et intérêts pour les
biens ruraux , manufactures , ustœs et grands établisseineiis, 174.3 et
suiv, , 17-59. A. quelle époque l'acquéreur à pacte de rachat peut user
de la faculté d'éviction, 1751. Elle peut avoir lieu dans le cas où la
maison n'est pas garnie de meubles suflisans , i/52. Obligations du
«oui-Locataire envers le propriétaire dans le cas de saisie, 17^5. A, 1*
Charge de qui sont les réparations locatives , de curement des puits,
des fosses d'aisance, etc., (764 et suir. Durée du l*a l .'U-s meuble*
fourni* pour.garnir une maison, ou, d'un appartement meublé, 1767-
et 1768. (l.-is où le locataire paye le prix du bail jusqu'à la relooûtiou,
1760* Obligations du bailleur dans le cas où il vient occuper la mai
son, 1761 et 1762. Obligations de celui qui cultive sous la condition
•d'un partage de fruits, 1703. Cas. où le propriétaire a droit de rentrer
•en jouissance , 17^4. Augmentation ou. diminution de prix pour le
fermier, poiur excédait ou défaut de couteuiiucc , 1 76.^ Cas où le
DES CINQ Coni9. ig
bailleur d'un héritage rural peut faire résilier le T»aif. 1766, N. Obliga
tions du preai'ur d'engranger dans le» lieux à ce destinés d'après le
bail, i-r d'avertir le ropriétaire de> usurpations commises sur les
fond», 1767 et 1768. ('as où le fermier a droit à uue rriuite du prix
de la li. cation pour perte de récolte par cas fortuits, 1769 et suiv.
Le preneur peut ë re chargé des cas fortuits ordinaire», ti U que grêle,
feu du ciel, gelée ou coulure, et non des r.is fortnilg extraordinaires ,
tels que les ravages, de la guerre, inondation, 1773 et i;~'>. Durée
d'un bail non écrit (l'un fonds rural , 1774 et suiv. Obligations réci
proques du fermier sortant, et de ci'lui qui lui succède dans la ml-
ture , 1777 et 1778. Baux à cheptel , 1800 et suiv. La contrainte par
corps peut être stipulée dans un bail, 2062. V. Caution , Cheptel ,
Congé , Héritiers , Preneur, Réparations , Tacite reconduction ,
Trouble. Cas où les baux des immeubles saisis peuvent être annulés ,
• 691 , Pr. <£
Beau-père et belle-mère. V. Gendres , Pères et IHreW
Beaux-frères (les dépens peuvent être compensés en tout ou en partie
entre les) et belles-sœurs, i3i , Pr. < *>
Bénéfice de division. Le débiteur solidaire ne peut l'opposer an créan
cier, 1204, N. V. Division et Exceptions. — d'inventaire (le tuteur
ne peut accepter uue succession que sous) , 461. La déclaration d'ac
cepter sous bénéfice d'inventaire se fait au tribunal de première
instance, 774, 782 et 793. Formalités à observer pour que cettf
déclaration ait son effet, 7g3, 794 et suiv. Délais de rigueur poui
faire inventaire, et formalités de la vente, 796 et Min. L'héritier
coupable de recelé, on d'omission volontaire, rst déchu du bénéfice
d'inventaire, Soi. L'effet de ce bénéfice est la dispense du payement
des dettes de la succession , 802. Obligations de l'héritier bénéficiaire
relativement à l'administration des biens de la succession, 8o3. For
malités qu'il a à remplir dans le cas de vente des meubles et immeu
bles relativement à son cautionnement et au payement des créanciers,
8o5 el suiv. ; l'héritier pent, avant de prendre qualité, se faire auto
riser à vendre le mobilier de la succession, 986 , Pr. L'héritier béné
ficiaire peut requérir la vente des immeubles , 9^7. Cas où il est
réputé héritier pur et simple , 988. Formes prescrites pour la vente ,
ibui. et 989. Distribution du prix de la vente du mobilier , 990. Des
immeubles , 991. Sommation que le créancier ou autre partie intéres
sée doit faire à l'héritier bénéficiaire , pour l'obliger à donner cau
tion , 993. Où , comment et dans quel délai l'héritier est tenu de
donuer caution , 993. Manière de procéder dans te cas où il s'élève
des difficultés relativement à la caution , 994. Formes à observer pour
la reddition du compte du bénéfice d'inventaire, 996. Contre qui
sont intentées les actions à intenter par l'héritier bénéficiaire, contre
la succession , 596. V. Curateur , Hypothèque , Juge commissaire ,
Privilège. — de cession. V. Cession. — La convention qui donne à l'on
des associés la totalité des bénéfices est mlHe , |855, Tf.
Bénéficiaire (héritier). V. Bénéfice <fini>entaire.et Héritier.
Besoin (pupille dans le ) a action contre son tuteur officieux, 36g, N.
Fruits que l'usage peut exiger ponr ses besoins et ceux de sa fa
mille, 63o.
Bestiaux (h») servant à faire valoir les terres sont censés compris
dans le» donations : le grevé de restitution est tenu de les faire priser,
1064, N. L« bail d'uu bien rural pent être résilié, si ce bi»n n'est
3o TABLE GÉXÉRALB
pas garni des heslianx nécessaires à son exploitation, 1766, N. \.Jni-
maux. Peines contre ceux qui auraient tué sans nécessité des bestiaux
à cornes, des moutons, chèvres ou porcs, 4^2, Pén. V. Animaux
malfaisans , Champs , Empoisonnement , Epizootie , Faux , foi-
turiers. / . ..
Bêtes de charge et de monture. V. Champs.
Bienfaisance (contrat de) , son espèce, no5, TV.
.jBienf(le^) sont meubles ou immeubles :éuumération des diverses espèces,
5i6 et suiv. et 535, N. La propriété des biens s'acquiert et se transmet
par succession, par donation entre-vifs ou testamentaire, 711. V.
Dona-dons , Successions et Testament. — des absens. V. Absens.
— communaux. — Leur nature, 542. V . Communes. — des communes
(baux des).V. [taux. — des condamnés. V. Condamnés. — desétablis-
semens publics. Règlemens relatifs aux baux de ces biens, 1712. — des
mineurs. ~V ^Minorité et Tutelle. — nationaux. V. Baux et Domaines
nationaux. ^Ëparapkernaux. Leur nature et mode de leur adminis
tration, i5^. — présens (sociétés de tous). V. Société» — ruraux. (Effet
des baux faits par le mari des) de sa femme , i/|5o. Vacans et San*
maîtres fout partie du domaine public , 53g. Le débiteur ne peut
obtenir de délai pour l'exécution du jugement , ni jouir du délai qui
lui a été accordé , si ses biens sont vendus à la requête d'autres
créanciers, 124, Pr. Cas dans lesquels les biens dotaux peuvent être
aliénés , 7 , G. Règles à observer pour l'administration des biens en
cas de banqueroute , 600. V. Aliénation , Cession , Engagemens ,
Hypothèques , Confiscation , Curateur , Interdiction , Provisions.
Bijoux. Cas où la femme d'un failli peut les reprendre , 554 , C.
, Bilan. Sa définition, 470, C. A qui le failli le remet, ibid. Ce qu'il
doit contenir , 471. Dans quels cas il est rédigé en présence des
agens de la faillite ou par eux-mêmes , 472 et 473. Fonctions du juge-
commissaire , 474. Lorsque le mari est décédé, il peut être suppléé
par sa veuve et ses enfans , 475. Voies par lesquelles le juge-commis
saire fait convoquer les créanciers , 476 et 477- Vérification du bilan
par les syndics définitifs , 628. Le débiteur qui veut jouir du bénéfice
de cession , doit déposer sou bilan , 898 , Pr.
Bilatéral ( contrat). Ce qui le constitue , 1102 , N.
Sillets sous seing privé, i3a6, N. — à ordre. Dispositions qui leur sont
. , applicables, 187, C. Forme dans laquelle ils doivent être conçus,
joî-. Cas où les instances sur billets à ordre sont de la compétence
des tribunaux civils ou de commerce , 636 et 667. — de banque. Le
crime de coutrefaçon de billets de banque autorisés par la loi , commis
par des Français ou par des étrangers , hors du territoire (le France ,
comment peut tire poursuivi , jugé et puni en France , 5 et 6., Inst .
V. Destruction.
Bisaïeul et Bisaïeule. V. Ascendans,
Vl'inc , en matière d'hypothèque. , il ne doit point y en avoir daus les
mentions de dépôt, 22o3 , W. Les livres des commercans doivent être
tenus sans blanc , I o, C. Les contrats d'assurance n'en doivent égale*
ment pas contenir, ^3 3.
ïïlatic-seing. V. Abus de confiance.
Elessures, peines pour blessures de fonctionnaires publics dans le cas où
la mort s'en serait suivie , et dans celui où les blessures porteraient le
caractère de meurtre , 23o et a5a , Pén, Peines pour blessures on
coups volontaires qui ont occasionné une maladie ou incapacité; de
DES CISQ conrs. 3r
travail personnel pendant plus de vingt jours, 5og,Pén. Aggravation de
• la peine lorsque le crime a été commis envi t s des ascendans , ibid.
Et lorsqu'il a eu lieu avec préméditation ou guet-apens , '» i o. Punition
des coupables quand les blessures ou les coups n'ont occasionné ui
maladie ni incapacité de travail , 3n. Quand le coupable a blessé ses
père et mère, et ascendans, 5i2. Ces délits imputables aux chefs ,
auteurs , instigateurs et provocateurs , lorsqu'il y a eu réunion sédi
tieuse avec rébellion ou pillage , 3i5. Peines de ceux qui auraient
causé des blessures ou exposé à recevoir des coups par défaut d'adresse
on de précaution , 3ao. Provocation ou violences graves qui rendent
les blessures et les coups excusables, 821. Autres circonstances dont
il résulte une pareille excuse , 322. Cas daus lesquels les blessures
et les coups ne sont qualifiés ni crimes ni délits , 327 et suiv. L'ex
position d'un enfant qui, par suite de délaissement, est demeuré
mutilé ou estropié , est punie des peines applicables aux blessures
Tolontaircs, 35l. V. Destruction, Violences.
Bloc ( venté en). V. Vente.
Blocus , ce que doit faire lé capitaine en cas de blocus du port pour
lequel le navire était destiné, 279, C.
Bois et Forêts (jouissance et obligations de l'usufruitier relativement aux)
compris dans l'usufruit , 690 et suiv. , N. L'usage des bois et forêts
est réglé par des lois particulières , 636. V. Coupes de Dois.
Boiserie ( lorsque le parquet des glaces fait corps avec la) elles sont im
meubles , 626 , N.
Boissons falsifiées , peines pour vente ou débit de ces boissons conte
nant des mixtions nuisibles à la sauté, 3iS et 476, Peu. Empri
sonnement encourn par Jes vendeurs et débitans de boissons falsifiées,
4?5. Ces boissons sont confisquée! et répandues , 477.
Bonnefoi. Quand un mariage a été contracté de tonne foi , il produit
les effets civils quoiqu'il ait été déclaré nul , soi et 202 , Tf. Cas où
l'on est censé avoir contracté de honne foi , et ce qui en résulte
pour la jouissance de la propriété d'autrui , 5/,g à 555. On doit exé
cuter de bonne foi les conventions, 1134. La bonne foi est requise
pour garder une chose mobilière qui a passé par deux mains , n4r.
Effets des pay miens qui ont eu lieu de bonne foi , 1240. Abandon de
biens de la part des débiteurs de bonne foi , 1268. Effet de la bonne
foi relativement à la vente d'une chose reçue et qui n'était pas due ,
i38o ; la bonne foi est toujours présumée , 3268.
Bonnes mœurs (la cause des contrats est illicite quand elle est contraire
aux),n33,N. Nullité des actes qui soûl dans ce cas 1172 et 1387.
V. Mœurs. ' '
Bon père de famille ( le tuteur administre les biens du mineur en),
45o , N. L'usufruitier doit donner caution de jouir en bon père de
famille , 60 1. Pareille obligation pour celui qui jouit des droits
• d'usage et d'habitation, 627. Pour la conservation de la chose qui
est- l'objet d'une convention, n3/. Pour la gestion des affaires
d'autrui, ! 374.
Bord ( assignation donnée à). V. Tribunaux de commerce.
Bordereaux d'inscription. Leur teneur et leur forme, 2148,. N» Eh
matière d'hypothèques , comment ils doivent être inscrits , 2200. Les
bordereaux de collocation: sont exécutoires contre l'acquéreur, 771,
Pr. , V. Créancier, Ordre. Bordereaux qui peuvent < oustater des
achats ou ventes , 109 , C. ; le bordereau de situation de la caisse de
32 TABLE GÉKÉBALE
faillite doit être remis toutes 1rs semaines nu juge-commissaire, 497, C.
Les ageus et syndics doivent joindre un extrait des jugemens qui les
ont nommés , aux bordereaux remis pour des inscriptions hypothé
caires sur les débiteurs du failli , 49'). Simple éunnciatioii que peut
contenir le bordereau pour l'inscription sur le failli, 5oo.
Bornage ( faculté qu'a le propriétaire d'obliger son voisiu an) , 646 , N.
Bornes { citation your déplacement de) , 5 , l'r. Dans les actions pour
déplacement de bornes, If ]n^<' de paix peut ordonner que les rem ins
seront entendus sur ILS lieux contentieux , 58 reine pour vols ae-
compagnés d'enlèvement ou de déplacement de bornes séparant les
propriétés, 589, Pen. V. limites.
Bouchers (lés) sont créanciers privilégiés, aïoi , N.
Bougies (extinctiou des). V. Enchères.
Boulangers (les) sont créanciers privilégiés, aior, N.
Boulet. Les individus condamnés aux travaux forcés en traînent an à
leurs pieds, li, l'en
Bourse de comme/ce. Définition de la bourse, 71, C. Résultats des
négociât, OBS et des transactions qui s'y opèrent , 7». V. .Agens lit
change, Courtiers.
Boutique (bail d'une). V. Baux. Peines contre ceux qui auraient em
pêché d'ouvrir ou de fermer pendant certains jours les ateliers ,
boutiques ou magasins, et de faire quitter les travaux, a6o , Pén.
Branches des arbres. Celui sur la propriété duquel elles avancent peot
contraindre le propriétaire à les couper, 672, N. — d'unefamille, de
quelle manière s'opère le partage d'une succession 1 laquelle elles
sout appelées , 743.
Brandon. V. Saisie-brandon.
Brebis. V. Poches.
Breuvages. V. Avortement, Boissonsfalsifié*!. • i • 'l
Brigandage. V. Etat , Secours.
Bris de navire. V. Echouement , Naufrage. —• Je pnsott. Peines
contre ceux qui auraient favorisé une évasion arec violence ou bris
de prison , 241 et 245 , Pén.; et contre les détenus qui se seraient
évadés par ces moyens, 246. — de scellés. V. Scellés.
Bruits nocturnes. Amende contre les auteurs on complices de bruits ou
tapages injurieux ou nocturnes troublant la tranquillité des habitaus,
479, Pén Circonstances qui peuvent donner lieu à leur emprisonne»
ment , 480, C. ; '•• • •
Bulletins. V. Écrits.
Bureau des hypothèques. V. Hypothèques.
de
til
ga
tract** que comme cautiou , i45i. Cas où le mari dont la femme a ob
tenu le divorce ou la séparatiou de corps , doit donner caution du
5» l'Alil.K GÉNÉRAEE
Sio.TÎ. ; les convention ruatrimonialrs de l'enfant de l'interdit , 5i i
11 autorise l'actiou en partage à l'égard des cohéritiers mineurs o'um-'
terdits , 817. 11 prononce sur l'inscription à prendre , par le rainpor
sur certains immeubles , 2141. Forme de l'homologation des délibé
rations du conseil .de famille , 885 , 888 , l'r. Il donne son avis sur
l'état de la personne dont l'interdiction est demandée , 892. V. Ai/h
de parens , interdiction. Attentats au» mœurs qui font interdire aiu
coupables tonte participation aux conseils de famille, 355,Vén.Conscil
judiciaire, bst donné par le tribunal aux prodignes. Ses devoirs et
attributions, 5i3 et suiv. , N. — de tutelle. Le père a la faculté dVn
donner à la mère survivante , 3gi , N. Nomination et attribution de
ce conseil. V. Tutelle. Conseils qui assistent les époux demandeurs ou
défendeurs en divorce : leurs fonctions , 2i3 et suiv., N. V. Di
vorce. , < j i .'•
Consentement. Le débiteur légalement incarcéré obtient son élanisse-
inent par le consentement du créancier qui l'a fait emprisonner , 800,
Pr. Celui exigé dans les obligations et conventions, et pour leur
révocation , 1108, 1109 et suiv. , et n34 , N. Le mari ne peut faire
d'aliénation d'immeubles sans le consentement de sa femme, 1428.
Consentement en matière de société , 1869 ; en matière de dépôt vo
lontaire , 1922 ; en matière d'hypothèques , 2168. — mutuel ( divorce
par). Age et délais requis pour l'admettre, 27.'!, M. Autorisation
nécessaire des père et mère on des ascendans vivaus , 2; 8. Forma
lités a observer pour la demande , l'inventaire , l'estimation des biens ,
et le règlement des droits respectifs , 279. Pour la garde des enfaus
et la maison de retraite de la femme, 280. Formalités de la procé
dure devant le tribunal , et ministère des notaires ace sujet , 281 et
suiv. Prononciation du divorce , 286 et sniv. Dans le cas de non-
admission du divorce , formalités à remplir pour l'appel , 290 et suiv.
Délai pour faire prononcer le divorce par l'ofGcier de l'état civil , 294,
Droits des enfans sur les biens de leur père et mère , 3o5.
Conservateur des forêts. Devant quel tribunal le conservateur , l'in
specteur ou le sous- inspecteur fout citer les prévenus de délits fores
tiers , 19, Inst. C'est par lui, par l'inspecteur ou le sous-inspecteur
forestier , OH par li s gardes généraux -, que les tribunaux correction
nels sont sais s de la connaissance des délits forestiers., 182. L'affaire
est par eux exposée à l'audience, 190. V. Délits forestiers. — des
hypothèques (comment les) sout tenus de satisfaire au jugement qui
ordonne la radiation d'inscriptions hypothécaires, 54o , Pr. (2167 et
suiv. , N.) Au fur et à mesure des collocatious , ils déchargent d'office
l'inscription jusqu'à concurrence de la somme acquittée , 773.
Conservation (effets de l'obligation sur la ) de l'objet qui y a donné lieu ,
n56 et suiv., N. Dépenses de conservation dont doit compte celui
qui obtient la restitution d'une chose indûment reçue, i5Si. — du
cheptel par le preneur , 1 806 , H.... •. , . , -'
Conservatoires (actes). V. Actes. •,• ,
Çonsignataires. Le capitaine peut , pour le refus de recevoir le» 'mar
chandises , se faire autoriser à en vendre pour le payement de son
fret, 3o5, C.
Consignation. Celle des frais de transport pour une descente sur les
lieux, 5oi , Pr. Consignation pour amende et dommages-intérêts
en cas de pourvoi par requête civile , 4g4. Remise en cas d'admission
d« U requête, Soi. Dans quelles circpnstaMei le prix des Tente»
DES C.IWQ «ODES. v 5S
doit être consigné, 65? , Pr. Cas dans lequel la consignation du prix
valide une aliénation de biens saisis, 69'-). Consignation d'alimeus par
celui qui fait arrêter son débiteur 791. Celle d<- la dette pour ohte-
tenir l'élargissement , 8<>5. Consignation eu cas de refus du payement
offert , 814 et suiv. V. Aliénation , Aliment , Elargissement. Les ad
judicataires de navires qui ne payent pas le prix de leur adjudication
dans les vingt-quatre heures , sont tenus- de le consigner au greffe ,
209 , C.
Consommation de la négociation^^ société fir.it par la), i865 , Tf. Prêt
tle consommation. V. Prêt.
Constituant et Constitué. Leurs obligations respectives , iq-q ?î. V.
/tente viagère.
Constituée (rente). V. Rente.
Constitutions. Crimes et délits contre les constitutions de l'Empire ion
et suiv. , Péri. — d'avoué. L'exploit d'ajournement doit contenir h
constitution de l'avoué qui doit occuper pour le demandeur, 61, Pr.
Dans quel délai le défendeur doit constituer avoué 75. Cns où il peut
le constituer à l'audience, 76. Les défenses peuvent être signifiées
dans la quinzaine de la constitutiou , 77. Cas où sont nids les pour
suites fa'tes et les jugcniéns obtenus depuis 1rs décès , démissions .
interdictions et destitutions des avoués, s'il u'y a constitution de nouvel
avoué, 544. Dans quel délai doit être donnée l'assignation en consti
tutiou de nouvel avoué, 046. Formalités prescrites à ce sujet, 347;
dans le cas où U partie assignée en constitution conteste , 348; où
Consul,. Pour qn, Iles causes les capitaines de navires doivent s'adresser
au consul français chez l'étranger , 23:, et 244 C
Contenance d'un objet vendu. V. Délivrance. Défaut et excédant de
contenance, y. Défaut et Excédant.
Contestation relative à un dépositaire du séquestre, 1960, K. Sur le
5 i TAEJ.
prix du bail. V. Baux Sur la perte arrivée au cheptel par cas fortuit;
V. Cheptel. En matière de transport. Le juge de paix peut être ré
cusé quand il a nn intérêt personnel à la conte station , 44 > Pr. En cas
de contestation de la partie assignée en reprise d'instance , l'incident
«st jugé sommairement , 548. Comment fst jugée une contestation in
cidente à uue poursuite de saisie immobilière , 71^. V. Créancier,
Distribution par contribution , Juge-cnmmtssairc , Jugemens , Ordre,
Requête civile. Comment doivent être jugé». s celles qui s'élèvent entre
associés et ponr raison de la société. Si. Contestations de la com
pétence du tribunal de commerce , 65 r , C.
Continent (territoire français hors du). V. Colonies.
Continuation de communauté. V. Contrat^ de mariage.
Continue ( possession). V. Possession.
Contractant en matière d'échange. V. Echange.
Contradictoires (jugemens) en matière d'hypothèque. V. Jugemens.
Contrainte. Celle qui est exercée contre les cautions d'un individu mis
sous la surveillance spéciale du Gouvernement , et condamné pour
crime*, et Jélits, 46 . Pén. Contrainte par corps pour l'exécution de»
condamnations à l'amende, aux restitutions, aux dommages-intérêts et
aux frais , 52 , 467 et 469. La cession de biens judiciaires décharge
de la contrainte par corps , 1270 , N. La contrainte par corps m
matière civile a lieu pour stellionat , ao5g Autres cas où elle a
lieu, 2060. Elle peut être décernée contre ceux qui refusent de dé
semparer un fonds , 2061. Cas où elle peut l'être contre les fermiers
et colons partiaires , 2062. Nullité des actes^où elle serait stipulée
contre le vœu de la loi , 2o63. Contre qu; elle ne peut , dans aucun
cas , être pronoucée , 2064 et 2060". Cas où <;lle peut l'être contre
les feninu s , les filles et les septuagénaires , 2066. Somme au-dessous
de laquelle elle ne peut l'être, 2o65. lille ne peut, dans aucun cas, être
appliquée qu en vertu d'un jugement , 2067. Dans ce cas l'appel ne
la suspend pas , 2068. L'exercice de la contrainte n'empêche ,.ui ne
suspend les poursuites et les exécutions sur les bieus, aoGg. Cas où la
caution en est susceptible. V. Caution.Cas où elle peut être pronoucée,
126, Pr. Faculté qu'ont les juges d'ordonner un sursis à son exécu
tion , 127. Contrainte par corps pour remise de pièces, 191 ; pour
rapport de pièces de comparaison parles dépositaires, soi. Condam»
uatiou par corps qui peut être pronoucée pour le principal d'une
obligation reconnue écrite et signée par celui qui l'a déniée , 21 5.
Contrainte par corps d'apporter au greffe le minute d'une pièce arguée
de faux, 221. Liquidation qni doit précéder la contrainte par corps
pour les objets qui en sont susceptibles, 552. La contrainte par corps
ne peut être mise à exécution qu'après la signification , avec commau-
dément , du jugement qui l'a prononcée , 780. V. Arrrestatlon , Em
prisonnement , Liquidation. Il y a contrainte par corps pour le paye
ment du prix des adjudications de navire!, 209 , C. , et pour celui du
déficit , des dommages, des intérêts «t des frais dans le cas de l'adju
dication à la folle enchère , ibid. Etablissement à Paris de gardes du
commerce pour l'exécntion des jogemcns emportant contrainte par
corps , 6-i5.
Contrariété ( la ) de jugement est nn moyen de requête civile , 480 , Pr,
V. Requête civile.
Contrats. Nature du contrat, 1101 , N. Ses diverses espèces, il.o»i
CES CISQ CODES. 55
Conditions essentielles pour la validité des consentions , 1108, N.
Consentement nécessaire pour coutracter, 1109. Capacité requise des
parties contractantes, 1223. Objet et matière des contrats , xia6.
Cause nécessaire à ta validité de l'obligation , Ti5i. Effet des ce»! -
Tentions relativement à l'obligation de donner et livrer, i i''ii, ; et
relativement à l'obligation de faire ou de ne pu faire, 1142. Dom
mages-intérêts résultant de l 'inexécution des obligations , 1146. Mode
d'interprétation des convention^ , xx56. Effet des conventions à
l'égard des tiers, n65. Indication des diverses espèces d'obligations,
et leur effet, 1168. Nature et effets de la condition suspensive , 118 ;
de la condition résolutoire, n83; des obligations alternatives, 1189;
des obligations à terme , n85. Causes et effets de la solidarité entre
les créanciers, 1197; de la part des débiteurs , iaoo. Nature des obliga
tions divisibles et indivisibles, 1217. Effets de l'obligation divisible,
1320; de l'obligation Indivisible, 1222. Nature et effets des obligations
avec clauses pénales, 1226. Causes de l'extinction des obligation! ,
1234; du payement en général, 1235; du payement avec subrogation ,
1349; de l'imputation des payement, 1253. Cas où les offres de
payement et de consignation out lieu , 1267. Leur forme, ibid. Na
ture et effets de la cession de biens , T .65. Cas dans lesquels s'opère
la novation , et ses effets , 1271. Preuves et effets de la remise de la
dette 3 1282. Circonstances dans lesquelles la compensation s'opère ,
ou ne peut être admise, 1289. Nature et effets de la confusion de
créances , lâoo. Durée de l'action en nullité ou en rescision des
conventions, et personnes qui sont admises à l'exercice de cette
action , i:j;>4. Preuve des obligations et du payement, i3i5. Nature
et effets du titre authentique , 1817 ; de l'acte sous signatures pri
vées , l'i'.:-' ; de* taillcs^constatant des fournitures, i333 ; des copie»
de titres, i334; des actes récognitifs et coofirmatifs ; iSS;. Cas où
la preuve testimoniale peut ou non être admise , i34i. Indication et
effets des présomptions admises ou non établies parla loi, i35o et
1353 ; de l'aveu de la partie , i354; du serment décisoire, i358;
du serment déféré d'office , i566. La société commence à l'instant du
contrat , 1843. Frais de contrat d'un objet vendu. V. Délivrance. Y.
aussi Engagemcns et Hypothèques , N. — à la grosse. Enonciatioas
et formalités , 3i i et suiv. , C. Mode de partage du produit des effet»
sauvés du naufrage , quand sur le même chargement il y a contrat à
la grosse et assurance , 33r. Prescription des actions qui résultent
de' ce contrat , 4^2. V. Emprunt , Prêt à la grosse, — aléatoire .
En quoi il consiste, 19(14, N. Jeu et pari , 1966. Conditions requises
pour la validité du contrat de rente viagère, 1968. Effets de ce con
trat, 1977. — d'assurance. PUT qui ce contrat peut être rédigé, 79, C.
.Enonciation qu'il doit contenir , 33i. Tout effet dont le prix est
stipulé dans le contrat en monnaie étrangère, est évalué en monnaie
de France , 338. Manière de justifier la valeur dçs marchandises uon
fixée par le contrat, 33g. Objets pour lesquels le contrat d'assurance
serait nul, 347. Autres causes de nullité, 348. Circonstance dans
laquelle un contrat d'assurance ou de réassurance , consenti pour
dure qui se fait devant cette cour, 291 et sui,. Comment'la „„„>
(1 assises procède sur un procès renvoyé devant elle , lorsqu'il y a des
complices qui ne sont pas en état d'accusation, 453; ri selon 1rs
différentes cames de renvoi, 434. Lorsque la cour trouve l:excuse
d'un eontumax légitime , elle peut surseoir au jugement et au sé
questre , 469. Conditions auxquelles elle peut ordonner , après le
jugement des coaccusés d'uu commuai , l;i remise des pièces de
conviction, 474. Cas dans lesquels les accusés sont renvoyés par la
cour de cassation à la cour d'assises , pour y être jugés 5oo 542
555 et 58g. V. Président des cours d'assises , Règlement de ju«cs.
— de cassation (la) commit des jugemens en matière de divorce : le
pourvoi est suspensif, 265. Les juges, le procureur général et lis
substituts sont dispensés de la tutelle, 427,, N. Cas où le règlement
déjuges est porté à cette cour, 365, Pr,. Objets de sa compétence ,
177,316, 300,375,425, 442 et suiv., 482 et son. , iSget suiv.,
669, Inst. La cour impériale doit lui renvoyer les affaires dont la con
naissance lui est réservée par leur nature, 220. Ameude que la cour de
cassation est autorisée à prononcer contre le greffier qui n'a' pas joint
d'inventaire aux pièces annexées à une requêle en cassation , 420. Les
condamnés peuvent transmettre directement la requête et les pièces
au greffe de celte cour, niais la partie civile doit employer le ministère
d'un avocat , 424. Délais après lesquels |a cour de cassation doit sta
tuer sur la dcmaude en recours, 426. La cour de cassation p.«ut rejeter
la demaude ou annuler le jugement, sans qu'il soit begom (l'un arrêt
ju-éalable d'admission , 4ag. CPW devant laquelle le jpr»cès *t le« pw-
60 TABL
tiés doivent être renvoyées en cas d'annulation <le l'arrêt ,427, Fnst,
Manière de procéder eu cas d'annulation d'un arrêt rendu en matière
criminelle , 4J8« Cas dans lequel la cour de cassation n'.inuule qu'une
partie de l'arrêt, 434- Autre dans lequel la cour de cassation doit dési
gner une cour impériale pour reconnaître l'existence et IMdeiidité
d'ime personne prétendue homïcidée, 444- Cassation de l'arrêt de
condamnation lorsque l'identité a été-reconnue , ibid. Annulation d'un
arrêt rendu sur un témoignage reconnu faux, 445. Cas dans lequel la
révision donne lieu de créer un curateur à la mémoire du condamné,
/i4?. Comment doit statuer , suivant les cas , la section des requêtes à
laquelle a été portée uue dénonciation contre, des magistrats accusés
rie forfaiture, 492- La section à laquelle une affaire de cette nature a
étii renvoyée, prononce sur la mise eu accusation, 496. Mode de
délibération , 499- L'instruction ainsi faîte ne peut être attaquée quant
• a la forme , 5oi . Comment on procède sur les demandes en règlement
de juges , 5^5 et suiv. Attribution de la cour de cassation relativement
uns arrêts par lesquels la cour impériale a renvoyé à la cour spcc'ale,
568 et suiv. V. Cassation, Forfaiture, Nullité, Renvoi, Révision.
Cour impériale. Appels portés à cette cour, 201, 2o5 et suiv. Réunion
hebdomadaire des membres d'une section de cette cour à la chambre
du conseil, pour entendre le rapport du procureur général et statuer
sur ses réquisitions , 218. Délai dans lequel cette section doit pro
noncer, 219. Circonstances qui donnent lieu au renvoi à la hante-cot:r
impériale ou à la cour de cassation , 220. Examen à faire pa*r les juges,
lorsqu'il n'y a pas lieu au renvoi ,221 et suiv. Les jugt-'S doivent déli
bérer sans désemparer et sans communiquer avec personne , 226. La
cour doit statuer par un seul arrêt sur les délits connexes, 226. Lfs
juges peuvent ordonner des information nouvelles ou l'apport des
pièces servant à conviction, qui n'auraient pas été remises à la cour ,
;'•,.'..'•'. Circonstances qui donnent lien à la mise en liberté du prévenu >
on à son renvoi , soit aux tribunaux de police simple ou correction- •
uelle,soit aux assises ou à la cour spéciale, 22*1 et suiv. Cas daus
lequel la cour doit annuler l'ordonnance de prise de corps, et en
décerner une nouvelle, 23 1. Chacun des juges doit signer les arrêts,
• a5 j . Circonstances dans lesquelles un des membres de la section l'.iit
les fonctions de juge-instructeur, a55 et suiv. De combien de membres
tic cette cour sont composées les assises dans le département où elle
sîége t z52. Membre de la cour délégué pour présider les assises dans
les autres départemens , 253. D'autres membres peuvent être égale
ment délégués pour compléter le nombre des juges, 264. Les mem
bres qui ont voté sur la mise eu accusation , ne peuvent , dans la
même affaire, ni présider les assises, ni assister le président, 267.
3-a cour peut ne pas référer aux réquisitions du procureur général, et
Casser outre an jugement, 278. Injonction qu'elle doit faire aux offi
ciers de police judiciaire et aux juges d'instruction cités dtevant elle
pour récidive dans leur négligence, 281. Délit sur lequel la cour
impériale prononce sans appel, 479 et 485. Le* 'demandes eu réhabi
litation sont déposées avec les pièces au greffe de la cour impériale
dans le ressort de laquelle réside le condamné, 621. Comment elle
procède avant d'émettre son avis, 6a2 et suiv. Lorsque la réhabilita
tion est prononcée , les lettres qui la contiennent sont envoyées à cette
«:--,• pour être transcrites eu marge de U uiuuic de l'arrêt de cou-
DES CISQ r.ones. fît
damnation , 63a , Inst. V. Identité. Cour spéciale. Cas dans lequel la
cour impériale y doit renvoyer le prévenu, a3i. Compétence de la cour
spéciale , 555 et suiv. Sa composition , 556 et suiv. époques et lieux
des sessions de cette cour, 56o ettuiv. Fonctions du président d'une
cour spéciale , 563 et 564. Celles du procureur général impérial et du
jiptt-'nn ur impérial criminel, 565. Instruction et procédure antérieures
à l'ouverture-des débats, 566 et suiv. Examen, 5j3 et suiv. Jugement,
58o et suiv. Exécution de l'arrêt, 5g8 et 5gg. V. Président d'une
cour spéciale, — d'appel. La connaissance leur est attribuée des j<igc-
mens relatifs aux actes de l'état civil, 54 et 99 , N. Au divorce et au
mariage, 168,263,290. Elles confirment eu audience publique les
jugelnens qui admettent ou rejettent l'adoption, 367 et 55H. Les pré-
sidens peuvent révoquer ou modifier l'ordre de détention d'un fils de
famille requise par'ses pareils, 582. Ellus connaissent des jngemens
relatifs à la destitution de la tutelle, 448. Eu cas d'appel d'un juge
ment d'interdiction , la cour peut interroger l'interdit , 5oo. Son arrât
ne peut être rendu queimr les conclusions du procureur général, 5i5.
Cas où le règlement de juges y est porté, 365 , Pr. Dispositions rela
tives au renvoi à un autre tribuual pour parenté ou alliance , lorsque
l'affaire est pendante à une cour d'appel, 568 et suiv. Où est portée
la prise à partie contre une cour d'appel , ou l'une de ses sections , ou
quoiqu'un de ses membres, 509. V. Renvoi. Les cours d'appel con
naissent les demandes en réhabilitation , 604. Forme d'y procéder sur
l'appel des jugemens rendus par les tribunaux de commerce , 645 et
«aiv. — de justice criminelle. Dû est portée la prise à partie contre
une couc criminelle, ou l'une de ses sections, ou quelqu'un de ses
membres, 5og, Pr. Elles connaissent des cas de banqueroute fraudu
leuse, 5g5. Leurs arrêts sont affich('»-et insérés dans un journal, 5gg,
G. Cas où les murs entre cours et jardins sont ou non mitoyens , 655
et suiv. Causes et effets de cette mitoyenneté, ibid, , N. — Celui du
cliange , des marchandises . des assurances , du fret on nolis , du prix
du transport par terre oujpar eau et des effets publics , est déterminé
par les opérations de la bourse , 72. Par qui ces divers cours sont
constatés, 78 , C.
Cours des fleuves ou rivières ( effet du nou'teau ) à l'égard des propriétés
et propriétaires riverains , 563 , N. — d'eau. V. Eau. Dans les actions
pour entreprise sur le cours d'eau , le juge de paix peut ordonner que
les témoins seront entendus sur le lieu contentieux. , 58, Pr.
Courses à pied, à cheval et de chars. V. Jeux,
Courtiers. Us constatent le cours du cliange, 75, C. Où ils sont établis,
75. Par qui ils sont nommés, ibid. Différentes sortes de courtiers, 77.
Attributions des courtiers de marchandises , 78. Des courtiers d'assu
rances, 79. Des courtiers interprètes et conducteurs de navires, 80.
Des courtiers de transports par terre et par eau, 82. Personnes qui
lie peuvent être courtiers , 85. Livre que les courtiers sont tenus
d'avoir, 84. Défenses à eux faites, 85 et suiv. Comment ils sont pour
suivis en cas de faillite, 8g. Les syndics provisoires peuvent faire
procéder, par l'entremise des courtiers, à la veitfe des effets et mar-
chaudises d'un failli , 4g2.
Cousins et Cousines germains (les) peuvent former opposition au ma
riage, 174, IS. En ligne collatérale, ils sont au quatrième degré, 75F.
V. Collatéraux et Parens. — germain (le juge de paix peut être
é4 TABLE GÉNl'p.ALE
rérusé quand il e$t parent ou allié de l'une des parties jusqu'au drgré
. de ) inclusivement, 44* "*r-
Coût (les huissiers sont tenus de mettre à la fi» de l'original , on de la
copie de l'exploit , le) d'icelui , à peine de cimj francs d'amende ,
67 , Vf.
Couteaux. V. Armes. r
Coutumes locales. Ne peuvent plus régler l'association des époux , 1 3go ,
i\. Abrogation de ces coutumes , ibid. Abrogation des coutumes en ce
qui regarde la procédure civile , J <>4i , Pr.
Couvertures (le rétablissement des) entières est du nombre des grosses
, réparations à la charge du -propriétaire du fonds sujet à l'usufruit,
606, N.
Crainte ( causes et effets de la ) sur le contentement donné à une con
vention oo obligation, 1112 et il l4, H.
Créances. Comment s'établit le privilège , quant au gage, sur celles cor
porelles , 2075, N. Quand commence à courir la prescription à l'égard
d'une créance conditionnelle. V. Prescription. Transport de créances.
V. Transport. Celles qui sont privilégiées sur le produit des navires ,
191 et 192 , C.
Créanciers. Faculté à eux donnée de requérir la réunion d'un conseil de
famille pour nommer un tuteur à leur débiteur mineur, !,ot> et 421, >'.
Intervention des créanciers de l'usufruitier dans ses contestations avec
le propriétaire du fonds dont il a l'usufruit, 622. Lorsque le débiteur
•renonce à une succession , les créanciers peuvent se faire autoriser à
• l'accepter, 788. Leurs droits vis-à-vis de l'héritier bénéficiaire , 806
et suiv. Ils peuvent requérir l'apposition des scellés , 820. Il n'est
point dû de rapport aux créanciers d'une succession, 85j. Des créan
ciers ayant hypothèque peuvent intervenir dans un partage, 865 et
882. Dans quel délai et comment les créanciers peuvent poursuivre
l'exécution de leurs titres contre les héritiers, 877 et suiv. Ils n'ont
pas le droit de demander la réduction des dons et legs d'un défunt, ni
d'en profiler, 921. Ils reçoivent les legs quj leur sont faits, sans rien
diminuer de leurs créances, par compensation , ioi3. L'abandon anti
cipé de la jouissance ne peut préjudicier aux créanciers du grève
antérieurs à l'abandon, ic.'iâ. L'obligation de livrer la chose rend les
créanciers propriétaires, n58. Les créanciers peuvent exercer tous
•l«s droits et actions de leur débiteur, 1166. Règles sur la libération
des obligations alternatives , 1 189 et suiv. Effets des différentes sortes
d'obligations relativement au créancier et au débiteur , I2o3 et suiv. ,
1320 et suiv. , i a55 et suiv. Kffets qui résultent de la cession de biei:s
à l'égard des créanciers, J2f>5 ; de la novation, 1271 ; delà remise de
la dette , 1282; d« la compensation et de la confusion, 1289 et i5oo.
Autres règles sur la libération , 1002 , i55a et suiv. Effet du serment
décîsoire , i56r et suiv. Cas où le débiteur a droit de répétition contre
le créancier, 1577. Comment s'exercent les droit* des créanciers pour
le payement de leurs créances dans les successions de divers*' nature,
1412 et suiv. Les créanciers personnels de la femme ne peuvent , sans
»on consentement, demander la séparation de biens, i446. Ces créan
ciers peuvent attaquer la renonciation par elle faite à la communauté,
1464* Stipulations qui ôtent aux créanciers toute action contre la
femme ou ses héritiers, i5ao et iV.-/i, Effet du cnntÎQjinement entre
Us créajicieret la caution, 2021 et siiiv. Droit <jue le g»ge confère B«X
lus CINQ CODES. 63
créanciers, 2073 et suiv., N. Droits conféré* par l'antichrèse , 2oSJ.
Les privilèges considérés relativement aux créanciers, aogS et &uiv.
Créances auxquelles l'hypothèque légale est attribuée, 2121, 2i5i et
suiv. De quelle manière les créanciers inscrits exercent leur hypothèque,
3i4/ et suiv. Effets des privilèges ou hypothèques des créancier» sur
les tiers détenteurs, 2166 et suiv. Biens dont le créancier peut pour
suivre l'expropriation forcée , 2204 et su!v. Les créanciers intéressé*
à opposer la prescription peuvent le faire quand le débiteur ou le
propriétaire y renoncerait, 2225. V. Dettes, Payement. Les unions
et directions de créanciers doivent, à peine de nullité, être assignes
en la personne et au domicile de l'un des syndics oudirecteurs,6c) et 70,
Pr. Le débiteur ne peut obtenir de délai pour l'exécution du jugement,
ni jouir de celui qui lui a été accordé, si ses biens sont vendus à la
requête d'autres créanciers, 124. Dans quel cas et dans <{uel délai Us
créanciers et le saisi sont tenus de convenir de la distribution par con
tribution, 656, 743,Pr.(22iS,N.) Effet de leur négligence à s'accorder
dans ce délai, 667 et 750. A quelle époque ils doivent produire, 65o,,
660,765 et suiv.,Pr. (2ag3, 21 o3 à 2io5, 2184 et2i35, N.) Ça» où Ils
demeurent forclos sans nouvelle sommation ni jugement, 664 e^t 766.
Epoque à laquelle il leur est délivré mandement, lorsqu'il y a ou nou
contestation, 665 , 67 1, 758 et 75g. Formalités qui leur sont prescrites
à ce sujet, ibid. Désignation de ceux qui, en cas de contestation, sont
appelés en cause, 667. Dans quel délai les créanciers postérieurs en
ordre d'hypothèque aux collocations contestées doivent s'accorder
entre eux sur le choix d'un avoué, 760, Le créancier qui conteste
individuellement supporte, sans répétition, les frais de sa contestation
particulière, ibid. Subrogation au profit des créanciers sur lesquels
les fonds manquent, 769. Contre qui Us ont leur recours, 770. Déli
vrance de bordereaux de coltocatiou aux créanciers utilement collo
ques , 77 r. Ce qu'ils doivent faire en donnant quittance du moûtaut
de leur collocatiou , 772. Nombre des créanciers requis pour la pro
vocation de l'ordre, en cas d'aliénation autre que celle par expropria
tion forcée, 7/5, Pr. (cu85 et 219^, N.) Règles relatives à la procédure
qui s'ensuit , 776 et suiv. (ai 5g à 2067). Le créancier qui veut faire
emprisonner son débiteur est tenu de consigner les alimens d'avance1,
791. Tous créanciers en titre exécutoire, ou dûment autorisés, peu
vent requérir l'apposition des scellés , 909. En matière de bénéfice
d'inventaire , le prix de l^jj^ite du mobilier est distribué par contri
bution entre les créanciers opposans, 990, V. Bénéfice d'inventaire ,
Cession , Compte , Consignation , Hypothèque , Inscription , Nullité ,
Offres , Ordre, Saisie- arrét , Saisie-exécution, Saisie immobilière t
Saisie de rentes constituées t Séparation de biens , Surenchères. Leur
assemblée devant le juge-commissaire pour une faillite, 476 et suiv., C.
Peine contre eux , lorsque leur titre a été concerté avec le failli , 47g.
Liste par eux faîte, et sur laquelle le tribunal de commerce choisit lej
syndics provisoires, 480- Us adressent au juge-commissaire les plaintes
qu'ils peuvent avoir à former contre les syndics , /jf)5. Affirmation de
leurs créances , 607. Procédure d'instruction , 5o8 et suiv. Concordat
et son homologation, SIQ et suîv. Union, des créanciers lorsqu'il n'in
tervient point de traité , 537. Différentes espèces de créanciers , si
Jpurs droits respectifs., 53a et suiv. Répartition, entre les créanciers ,
et liquidation du mobilier, 553 ( î .-ni v. Droite uos .créanciers sor J«
64 TABJ.* GÉNÉB.U.B
marchandises revendiquées, 582, C. Cas dans Ifsquels les frais d'une
poursuite intentée par uu créancier sont supportés par lui ou par la
masse , 5go. Les créanciers peuvent faire poursuivre à leur requête les
banqueroutiers frauduleux , 5g5. Cas où ils peuvent aussi s'opposer à
la réhabilitation du failli , 608. V. Actions, Collocation, Dettes, Gage,
Ordre entre les créanciers , Privilège, Ventes.
Giées. Comment se font celles qui ont pour objet la vérité de bâtiment
de mer, 203 , C. Ce qu'elles doivent désigner , 204. Les enchères sont
reçues après chaque criée , 2o5. L'adjudication se fait après la Iroi-
sième , 206. V. Saisie.
Crieurs. Réduction des peines encourues par les crieurs , afficheurs , ven
deurs ou distributeurs d'écrits publiés sans nom d'auleur et d'impri
meur , lorsqu'ils les auront fait connaître, 284, Peu. A défaut de
révélation , et lorsque l'écrit imprimé contient quelque provocation
à des crimes, les crieurs, etc. , sont punis comme complices, 285.
Même disposition relativement à la distribution de figures ou images
obscènes, 287. Peines contre tout individu qui ferait le métier de
crieur ou d'afficheur sans autorisation de la police, 290.
Crime. Résulte d'un fait qui est prohibé et qui doit être puni, suivant la
loi, d'une peine afflictive ou infamante, i33 , Inst. Comment il est
Pr'
tion contre des juges et tribunaux autres que ceux Désignés dans
l'article loi du sénàlus-consulte du 28 floréal an 12, pour forfaiture
et autres crimes relatifs à leurs fonctions , 485 à 5o3. Comment sont
instruits et jugés les crimes commis aux audiences ou d'un juge seul,
ou d'un tribunal ou d'une cour, 5o6, 5nj et 5o8. Quelle sorte d'in
fraction aux lois est ainsi qualifiée , l, Pén. En quel cas la tentative de
crime est considérée comme le crime même , 2. Les dispositions du
Code ne sont pas applicables aux crimes militaires, 5. Il n'y a ni crime
ni délit lorsque le prévenu a été contraint par une force à laquelle il
n'a pu résister, 64. Crimes et délits contre la sûreté extérieure de
l'Etat, y5 et suiv.; contre la sûreté intérieure, 86 et suiv.; contre les
constitutions de l'Empire, 109 et suiv.; «mire la chose publique,
i3ael suiv.; contre les peisonues, aq5 et suiv.; contre les propriétés,
379 et suiv. V. Complices, Complot, Déti^lémence, Excuses, Peines,
Receleurs , Récidive , Révélation.
Criminelles (cours). V. Cours.
Criminellement (cas où, en matière de saisie immobilière, le saisi peut
être poursuivi ), 690, Pr.
Critiques. V. Censure de l'autorité publique.
Crochets. V. Fausses clefs.
Croisées* V. Fenêtres.
Croît des animaux donnés à cheptel se partage entre le bailleur et le pre
neur , 1802 et i8n,N. V. Animaux.
Crue ( l'estimation et le rapport des meubles dans une succession se'font
sans ) , 826 et 868 , N. — extraordinaires , 558. V. Eaux, Etang.
Cueillette. Mode de chargement d'un navire, 29*1, C.
Cuite ( ministres du ). V. Ministres. Le débiteur ne peut être arrêté inr.s
les édifices consacrés au culte, et pendant les exercices religieux seu
lement , 781 , Fr. Peines pour troubles apportés à l'ordre public pif
DES CIÏTQ COI>ES. f>5
les ministres des cultes dans l'exercice de leur ministère , 1 99 et sui v. ,
Pén. Peines pour entraves apportées an libre exercice des cultes', 260
et 261 ; pour outrages faits , par paroles on gestes , aux objets d'un
culte dans les lieux servant à son exercice , ou aux ministres de ce
culte dans leurs fonctions , 262 et 263. Peiue encourue par tout indi
vidu qui , sans l'autorisation du gouvernement , aurait accordé sa
maison pour l'exercice d un culte, 294- V. Boutiques, Fêtes jelt-
gieuses.
Culture (_ animaux destinés à la) sont immeubles, 622 et 5a4 * W. Cas où
l'usager est assujéti aux. frais de culture , 655. Le bail d'un bien rural
peut être résilié, si le preneur en abandonne la culture , 1766. FruiU
industriels obtenus par la culture. V. Industrie.
Cumul. Cas dans lequel on peut cumuler le» fonctions d'agent de change
et de courtier, 81 , C.
Curateur, 11 en est nommé on spécial au condamné mort civilement ,
26 , N. Le domicile d'un interdît est chez sou curateur , 108. Un cu
rateur ne peut former opposition au mariage de sou pupille qu'avec
l'autorisation du conseil de famille , 175. Nomination et fonctions
du curateur au ventre , 5g5. Le compte de tutelle est rendu au mi
neur émancipé , assisté d'un curateur qui lui est nommé par le cou-
ieîl de famille , 4^°- Curateur à nue succession vacante , 811 et suîv.
Fonctions de ce curateur. V. Emancipation. Le mineur émancipa
peut accepter une donation avec l'assistance de son curateur, g35.
Il en est nommé un spécial au sourd-muet qui ne sait pas écrire, g36.
Les curateurs sont tenus de faire transcrire aux hypothèques les do
nations faites aux mineurs, o4°- La vente d'un immeuble délaissé est
poursuivie sur le curateur créé à cet cffi-t, 21/4. Ou doit confïmun'-
' ijuar au jnaiiiïsù're public les causes défendues par un curateur, 83 ,
Pr. Cas où les curateurs peuvent être condamnés aux dépens eu leur
nom personnel , i5a. Le curateur peut se pourvoir contre une déli
bération du conseil de famille, 883. V. Avis de parens , Dépens ,
Destitution , Dommages-intérêts , Tuteur. — aux successions va
cantes. Les demandes qui le» intéressent sout dispensées du prélimi
naire de la conciliation, 49jPr- Quand y a-t-il lieu à leur nomination,
çjt)8 Choix en ras de concurrence, 999. Obligations de ces curateurs,
lo(»o et &uiv. 11 eu est nommé un pour gérer et administrer les biens
de celui qui est en état d'interdiction pendant la durée d*uoe condam
nation aux travaux forcés à temps ou à la réclusion , 3g , Pén.
Compte à rendre par ce curateur après l'expiration de la peine . 3o.
V. Tutelle.
Curement des Puits. V. Puits,
Cuves. Cas où elles sont immeubles , 52i, N.
66 TABLE CKNÉRAI.F.
registre tenu au greffe à cet effet, suivant l'ordre de leurs dates, 108,
H. Les procès-verbaux d'enquête doivent contenir la date des jour
et heure , 269, Pr. Ort doit tenir les livres de commerce par ordre
de dates , 10, C. La même règle a lieu pour ceux des courtiers et des
agens de change , 84. Les ordres des lettres de change ne peu«nt
être antidatés , sous peine de faux , :3g. V. Echéance.
Deb&nche. V. Moeurs.
Débitons."?.
rt'L'. *-i
Boissonsfalsifiées
* ., » .
, Crieurs.
. • .
, .
défenses ; par qui elles doivent être sjgnées, et ce qu'elles doivent
contenir, 77. Effet de sa négligence à fournir ses défenses dans le
délaide quinzaine, 79. Dans quel délai le défendeur doit prendre
V. Dot}
Double lien. Y. Successions collatérales.
Double: ( les testaraens faits en mer soiit en) originaux, 990, IC.
Douzième degré ( les paren? au-delà du ) ne succèdent pas , j55 , If.
Droits (la veute d'une maison avec tout re qui s'y trouve n? comprend
pas lesj dout les titres sont déposés dans la maison rendue, 550, Ff.
Nature des droits qu'on peut avoir sur les biens ,54?. Le droH d<- jouir
dérive du droit de propriété, 544- Celui qui a transigé sur un droit qu'il
avait de son chef n'est point lié, quant aux droits qu'il acquiert posté
rieurement à la transaction. V. Transactions. Subrogation aux droits en
matière de cautionnement. V. Cautionnement. Formalités prescrites
à la femme mariée qui veut se faire autoriser à l;t poursuite de ses
droits , '86 r , Pr. (21 5 à 221 , N.) On peut compromettre sur les droits
dont on a la libre disposition , ioo3. — d'accession. Leur nature et
effets, 546 et sutv. , N. — civils. L'exercice de cej droits e,st indépen
dant de la qualité de citoyen , 7, N. Causes par lesquelles ils se per
dent , 17 et 22. La prescription de la peine ne réintègre pas le con-
damiié dans l'exercice de ses drtfits civils pour l'avenir, 3j. V. Do
micile, Etrangers, Français, Habitation. Le gouvernement peut
accorder au déporté, dans le lien de la déportation, l'exercice des
droits civils, 18, Peu. Droits dont les individus condamnés aux tra
vaux forcés à temps , au bannissement , à la réclusion ou à la dégra
dation civique, sont privés, 28 et 34. Cas où l'on peut interdire
- temporairement l'exercice des droits civils , 42 et 43. V. Déportation.
qui , par
attroupement , voies de faits ou menaces , auraient empêché l'exercice
des droits civiques ,109 et suiv. L'interdiction des droits civique»
est une des peines encourues pr.r les fonctionnaires qui concertent
des mesures non autorisées par les lois , 120. V. Interdiction. — do-
maritaux. V. Domaine. — incorporels. V. Délivrance et Transport.
, — Je famille. V. Interdiction. — privilégiés. Ceux de pilotage, 'de
tonnage, etc., sont des créances privilégiées sur le produit de la
vente des navires , 191 , C. L'assureur n'est pas tenu de ces droits ,
354. V. Hypothèques. — de retour des objets donnés. Dans quels cas
ils peuvent être stipulés , g5i et 962 , N. V. Donations. — successifs.
V. Successions. — de survie. Y. Survie. — d'usage et d'habitation.
T.' Usage.
E'- '.
• .
Eau ( propriétaire qui profite des relais formés par 1') courante , qui se
porte d'une rive à l'autre , 557, N- Droit des propriétaires des lacs
et étangs sur le tenaiu que l'eau couvre , 558. Assujettissement de»
fonds inférieurs à recevoir les eaux de ceux qui sont plus élevés ,
640. Droits(ldu propriétaire qui a une source dans son fonds , 641.
Cas où le cours n'en peut être changé, 643. Droit qu'ont le» pro
priétaires d'héritages bordant ou traversés par une eau courante , de
s en sejjyir „ 644, Moyen de régler les contestations sur le cours et
J usage d^s; eaux ,, 645. Observation des usages et règlemeus locaux
sur les cours d'eau , ibid. Les conduits d'eau sont du uoinbre des ser-
8fi TABLE <;i'.Ni'.n.U.K
vitmles continues, 688, N. Puisage d'eau. Enquête pour entreprise
sur les cours d'eau, 83, Pr. V. Cours d'eau. Manière d'établir le»
toits pour l'écoulement des eaux pluviales , 681 , N.
.Echufond. Le coupable condamné à mort pour parricide y est expose
pendant la lecture de l'arrêt, i.5, Pén.
Echalas (droit qu'a l'usufruitier de prendre dans les bols des) pour les
vignes, 5f)5 , N.
Echange. ' L'immeuble acquis pendant le mariage à titre d'échange ,
n'entre point en communauté, 1407, N. Cas et conditions de l'échange
îles immeubles dotaux, i55<). Définition du contrat Rechange et
effets qui en résultent , 1 702 et suiv. La rescision pour cause de lésion
n'a pas Heu dans le contrai d'échange , 1706.
Echéance. Si la demande est formée à bref délai , le défendeur peut,
au jour de l'échéance» faire présenter à l'audience un avoué, 76,
Pr. Celle des lettres de change suivant les lieux d'où elles sont tirées ,
J2g, C. A quelle époque doivent être payées les lettres de chai gt
tirées à vue, et à un ou plusieurs jours, mois, ou usances de vue ,
i3o et i3i. Quelle est l'échéance d'une lettre de change payable en
foire ou à un jour férié légal j i53. V. Défais, Payement.
Eehenillage. Peines contre ceux qui auraient négligé d'écheniller dans
les campagnes ou jardins où ce soin est prescrit , 471 » Pén.
Eckottement. A la charge de qui sont les dommages occasionnés par
l'échouement , 35o , C. Lorsqu'il y a échouement avec bris , les
objets assurés peuvent être délaissés, 36g.
Eclairage. Amende contre les aubergistes et autres qui , obligés à
l'éclairage , l'auraient négligé, 4 r; , Pén.
Ecolieis. V. Elèves.
Economies (partage des acquêts provenant des) des deux éponx, 1498,"?"".
Ecrit ( aucun reproche ne peut être proposé contre un témoin, âpre»
sa déposition , s'il n'est justifié par ), 282, Pr, V. Enquête , Preuve»
Les fî.its relatifs à une demande en interdiction s'établissent par
écrits , 495 , N. L'antichrèse , V. dntichrèse; un bail , V. Baux;
lin dépôt, V. Dép&t. Ecrits qui donueut lieu à un commencement
de preuve , i546. Cas où les tribunaux peuvent supprimer* des écrits
elles déclarer calomnieux, io56 , Pr. Délits commis par la voie
d'écrits , bullet lus , affiches , journaux , distribués sans noms d'auteurs
ou d'imprimeurs , 283 et suîv. , Peu. V. Contrefaçon , Discours , Ex
torsion , Menaces.
Ecriteau. Ce que doit porter celui qu'on place sur la tête des individus
attachés au «Mirait sur la place publique ,22, Pén.
Ecritures (preuve résultant des ) des marchands et particulier», i5ag
et suiv. , N. Kcrit ures qui entrent en taxe , 77^78 , 81 , 102 et suiv. ,
*Pr. Celles qui sur l'appel n'y entrent point, ^5. V. Taxe- Ecriture»
simulées font réputer un failli banqueroutier frauduleux ,'ï.tO , C.
V. Faux.
Ecrivain d'un navire (T) reçoit les testamens faits sur mer, 988, Pf.
Ecrou, Ce que do'-t énoncer l'écrou du débiteur contre lequel la con
trainte par corps f-st exécutée , 7^9 , Pr. Le consentement à la sortie
du débiteur peut être tïon-né sur ïe registre d'écrou v 801. Y. Empri
sonnement. fc} '
Education. A qui appartient -la surveillance ( de Tlédr»cnti«n drs enfaus
après la disparition du père , 14* » ~^- F a* 1»' elle est exercée peu-
DES r.iKQ coni». 87
dant l'Instance en divorce , 3o5 , IX . Par qui sont dus les frai» d'édu
cation, 385 et 1409. Proportion dans laquelle doit contribuer à ces
frais la femme qui a obteuu sa séparation, 1448. V. Rapport.
Efjet. Différence des peines prononcées quand les crimes ou délits ont
ou n'ont pa» reçu d'effet , 84 et 94 , Pén. — rétroactif ( la loi n'a
point d' ) , a , N. Jour à compter duquel la condition accomplie a nn
effet rétroactif , 1179. — chargés. Cas dans les lesquels il» ne sont
pas payés si on les jette à la mer , et contribuent s'ils sont sauvés ,
420 et suïv. , C. — de commerce. Le livre-journal de« commerça»»
doit renfermer copie des acceptations et endossement d'effet* de
commerce , 8. Lorsqu'on trouve , en apposant les scellés, des effet»
de porte-feuille , on les remet aux agens de la faillite , 465. Le»
: pr _ .
doit en faire l'énumération et l'évaluation , 46' > C. A qui «ont remis
les meubles et effets, du failli après la clôture de l'inventaire , 4<>j.
V. Distractionfrauduleuse , Inventaire , Vente, —publics. De quelle
manière il est pourvu à ce qui est relatif à leur négociation et trans
mission de propriété , gn. Ceux qui ont contrefait ou i'alsifié de» effet»
émis par le trésor public , ou des billets de banque autorisés par la
loi , ou qui ont fait usage de ees effets falsifiés , sont punis de moit
et leurs biens confisqués, i3g,Pén. Peine contre ceux qui , par des
voies ou moyens frauduleux , auraient opéré la hausse ou la baisse
des effets publies, 419. Les paris qui auraient été faits sur cette
bausse ou baisse sont punis des mêmes peines, 421. Quelle convention
est réputée pari de ce genre , 422. V. Destruction.
Effraction ( ce qui est qualifié) , 392 , Pén. Division des effractions en
extérieures ou intérieures , 3g3 à 3g6. V. Escalade.
Egales portions ( les en J ans ou leurs descendans succèdent par ) à leurs
père , mère et ascendaus , 746 , N.
Fg'oufs. Ils fioul du nombre des servitudes continues , 688 , N.
Elargissement ( abandon que peut faire le débiteur pour obtenir son),
1268, N. Comment le débiteur peut obtenir sou élargissement , 79$
et 800 , Pr. V. Emprisonnement.
Election de domicile. V. Domicile.
Elèves ( responsabilité des instituteurs à l'égard du dommage causé par
leurs), 1384, N.
Eligibilité. Cas dans lesquels les tribunaux peuvent interdire pour va.
temps l'exercice du droit d'éligibHité , 42 et 45, Pén. Interdiction
temporaire du droit d'éligibilité contre ceux qui auraient empêché
l'exercice des droits civiques, K'9. «
Eloignement ( effets de. F ) du mari , relativement à la légitimité des
eufans , 3l j. , N. Cas dans lesquels un coupable de voies de fait envers
un magistrat est tenu de s-'éloigncr du lieu où il habite , 229, Pén.
Emancipation. Elle réaulle de plein droit du mariage , 476 , W • Comment
se fait l'émancipation des miueurs non mariés, 477 et suiv. Droits
que l'émancipation donne au mineur , 480 et suiv. Cas où il peut être
Pr
est
de T<
îieur ,
83 TABLE GÉMÉBAI.B
- Embellissemens ( 1rs) faits sur nn fouds légué par testament , font partie
du legs, 1019 , N.
Empêchement ( le compromis finit par 1' ) d'un des arbitres , loi 2 , Pr.
Empereur ( S. M. 1' ) admet l'étranger à. établir son domicile en France ,
et lui accorde la jouissance des droits civils, i3, N. Peut autoriser
nn Français à accepter les fonctions publiques conférées par un gou
vernement étranger, 17. Rend la qualité de Français à l'individu qui
l'a perdue, en l'autorisant à rentrer en France, 18 et 19. Peut accor
der des -dispenses d'âge pour le mariage , i45.Lève les prohibitions
de mariage entre oncle et nièce , tante et neveu , 164. Peut dispenser
de la seconde publication de mariage , 169. Autorise les dispositions
entre vifs ou testamentaires en faveur des hospices , des pauvres et
des établissemens publics , 910. En la personne de qui l'Empereur
est assigné pour. ses domaines, à peine de nullité , 69 et 70, Pr.
Empiélemens. Peines auxquelles donnent lien les empiétemens des auto
rités administrative et judiciaire , 127 et suïv. , Pén.
Emploi ( 1' ) de capitaux reçus par un mineur est surveillé par le cura
teur ', 482 , TV. Le grevé de restitution est tenu de faire emploi , dans
les six mois, des deniers comptaus et de ce'ux provenant des ventes,
io65. Emploi des revenus des interdits et des mineurs. V. Interdits
et Minelirs. La condition de l'emploi doit être stipulée dans le contrat
de mariage pour rendre dotal l'immeuble acquis des deniers dotaux
ou donné en payement de la dot , i553. Cas où il est fait emploi de
l'excédant du prix de l'aliénation de l'immeuble dotal, i55S. hmploi
qui sera fait de l'excédant du prix de l'immeuble doiiné en échange,
i55g. — publics. Les fonctionnaires qui concertent entre eux des
mesures non autorisées par les lois encourent la peine d'une interdic
tion temporaire de tout emploi public, ia3 , Pén. V. Administration,
Fonctions publiques.
Employés. Responsabilité des cominettans à l'égard du dommage causé
par leurs commis , 1884 , N.
Empoisonnement. Quel attentat est ainsi qualifié, Soi, Peu. De quelle
peine ce crime est puni , 3oa. Peines contre quiconque aurait em
poisonné des chevaux ou autres bêtes de voiture , de monture ou de
charge , des b< stiaux à cornes , des moutons , chèvres ou porcs , ou
des poissons dans les étangs , viviers et réservoirs , 452. Quel atten
tat est ainsi qualifié , et de quelle peine ce crime est puni , 3oi et
3o2,Pén.
Emprisonnement. Ou peut , en matière correctionnelle , ordonner l'em
prisonnement à temps dans une maison de correction, 9 , Peu. Maxi
mum et minimum de la durée de l'emprisonnement correctionnel ,
40. Travaux des détenus , et emploi de leur produit , ibid. et 41.
Conversion de la peine des travaux forcés ou de la déportation eu
nn emprisonnement , pour les individus âgés de moius de seize ans,
qui ont agi avec discernement , 67. Celui qui a eu connaissance de
complots formés contre l'Ktat et ne les a point révélés , est puni d'un
emprisonnement , 106. Même peine pour obstacles apportés à l'exer
cice des droits civiques, 109. Pour détention arbitraire, 120. Pour
concert de mesures eu opposition aux lois , de la part de fonction
naires publics, 123. Pour non révélation d'une fabrique ou d'un
dépôt de monnaies contrefaites , i56. Pour faux commis daus des
passe-ports, feuilles de route et certificats, i55 à i§j. Pour sou-
i li ri CIHQ CODES. 89
sirac: IOTIS commises par des dépositaires publics, 171, Pén. Poar con
cussions de la part de fonctionnaires publics ou leurs préposés, 174*
Pour tentatives de contrainte ou de corruption , 179. Pour défant de
vérification , de ta part de l'officier public de Tétât civil , du consen
tement donné par les père et mère à la réception d'un acte de ma-
'riage, 193. Pour persistance, de la part d'un fonctionnaire public
suspendu, destitué ou interdit, à continuer l'exercice de ses fono.
tions , 197. Pour célébration , par récidive , des cérémonies reli
gieuses du mariage sans justification préalable de l'acte reçu par 1rs*
officiers de l'état civil , 200. Pouf censure de l'autorité publique
faite par un ministre du culte dans un discours pastoral, 201 et suiv.
Pour rébellion envers les dépositaires de la même autorité, ai i, 212,
217 et 218. Pour outrages et violences envers les mêmes fonction
naires , 222 et suiv. Pour refus d'un service dû légalement , 234 et
236. Pour évasion de détenus et recèleraient de criminels , 258 et
suiv. Pour dégradations de monumens , 267. Pour eotraves au libre
• exercice des cultes , 260 et suiv. Pour vagabondage et mendicité ,
- 271 et suiv. Pour délits commis par la voie d'écrits, images ou
gravures , distribués sans noms d'auteur , imprimeur ou graveur, 283
et suiv. Pour blessures , coups et autres crimes et délits volon
taires, 3n à3i8. Pour homicide , blessures et coups involontaires ,
Sro, et 3ao. Pour délits emportant plus forte peine, mais excusables ,
826. Pour attentats aux mœurs, 33o et suiv. Pour crimes et délits ten
dant à empêcher ou détruire la preuve de l'état civil d'un enfant, 346
et suiv. Pour enlèvement de mineurs, 356. 'Pour infraction aux
lois sur les inhumations , 558 et suiv. Pour calomnie , injures , révé
lation de secrets , 37 1 et suiv. Pour contrefaçon ou altération tle clefs j
399. Pour larcins et filouteries, 401. Pour banqueroute et escroquerie,
402 et suîv. Pour abus de confiance, 406. Pour contravention aux règle-
mens sur les maisons de jeu, les loteries et les maisons de prêt sur gages,
4ioet4rr. Pour entraves apportées à la liberté des enchères, 412. Pour
violation des règlemens relatifs aux manufactures, au commerce et aux
arts , 4T4 et suiv. Pour délits des fournisseurs , 433 Pour destruc
tion , dégradation et dommages , 438 et suiv. Pour destruction d'in-
'stramens d'agriculture , etc. 45r. Pour des délits à l'égard desquels
des 'circonstances atténuantes autorisent les tribunaux à réduire la
durée de l'emprisonnement , 463. Maximum de la durée de l'em
prisonnement pour contraventions de police , 465. Contraventions
punies de l'emprisonnement, 471 et suiv. Durée de l'emprisonne
ment pour divers cas de récidive, 474, 4?S et 482. V. Age ,
Amende. Cas où les officiers de l'état civil peuvent être condamnés à
l'emprisonnement, i57,N. Celui auquel un juge de paix pent condamner
?our insulte ou irrévérence grave , n, Pr. Pouvoir spécial dont
huissier a besoin pour exécuter un jugement qui l'ordonne , 556,
Formalités prescrites poàr le procès-verbal , 783. Ce qui a lien en
'cas de rébellion , 7 831. 'Détention arbitraire, 788. Ecron , 789 Ali-
mens, 791. Recommandations, 792. Formalités dont l'iuexécution
peut donner lieu à demander la nullité d'un emprisonnement , 794 et
suiv. Délai avant lequel on ne pent arrêter pour la même dette un
débiteur" dont l'emprisonnement a été déclaré nul , 797 , Consigna
tion à faire par le débiteur au moment de sa mise en liberté par suîle
*):) TABLE GÉNÉRALE
de cette nullité, 798, Pén. Dommages-intérêts enconrns far le créan
cier , 799. Frais à rembourser par le créancier qui veut faire empri
sonner de nouveau sou débiteur élargi pour défaut de consignation
d'alimens , 804. V. Alimens t Arrestation , Contrainte par corps ,
Détention , Ecrou , Elargissement , Jugemens , Recommandation.
Lorsque les tribunaux de police correctionnelle prononcent qu'il y
a banqueroute simple , ils peuvent ordonner l'emprisonnement ,
5ga , G.
Emprunts. Un mineur n'en peut faire sans l'autorisation du conseil de
famille, 457 et 483, N. Un interdit et un prodigue sans l'assistance
d'un conseil, 499 et 5i3. Forme et effet de la subrogation, lorsque
le débiteur emprunte une somme pour se libérer envers le créancier,
îaSo. Cas où la veuve vivra par emprunt au compte de la commu
nauté, i465. Obligations de l'emprunteur, 1880. Dans quels cas les
emprunts sont de nature à produire la présomption de banqueroute
simple contre le failli, 586, C. Emprunts qu'on répute acte de com
merce, 633. V. Prit. Objets sur lesquels on peut affecter l'emprunt
à la grosse, 3i5. Circonstances qui peuvent faire annuler cet em
prunt , 3i6. Quels emprunts sont défendus, 3i8. Autres règles con
cernant cette sorte d'emprunt, 3x3, 327 et 32g. V. Contrat à la
grosse , Prêt à la grosse.
Enchères prescrites pour la vente des meubles et des immeubles d'un
mineur, 452 et 45g, N. Pour celle des meubles d'une succession
bénéficiaire , 8o5. Cas où l'immeuble dotal peut être aliéné aux
enchères, i55£.Tout créancier inscrit aux hypothèques peut requérir
la mise de l'immeuble aux enchères et à l'adjudication publique.
V. Hypothèques, Licitation. Elles sont reçues par le ministère des
avoués pour l'adjudication des rentes saisies sur particuliers, 65i ,
Pr. Pour celle des immeubles saisis réellement , 707 et 708. Les in>
meubles des majeurs et maîtres de leurs droits ne peuvent être mis
aux enchères , quand il ne s'agit que de ventes volontaires , 746.
Faculté à eux accordée de demander la vente aux enchères dans la
forme ordinaire, d'un immeuble auquel ils ont droit et qui a été saisi
réellement , 947. Justification à faire pour la mise aux enchères par
les créanciers qui n'auraient pas fait inscrire leurs titres avant les
aliénations , 834. Formalités pour parvenir à la revente sur enchère ,
836 et suiv. Ouverture d'enchères pour vente de biens appartenant
à des mineurs, g55 et g58. Cas où le défaut d'enchères peut autoriser
la vente au-dessous dn prix de l'estimation, 964. Réception de celle»
relatives aux ventes de navires, 2o5, C. Il peut être pourvu à la vente
des marchandises d'un failli par la voie des enchères , 492. Peines
pour entraves apportées à la liberté des enchères ou des soumissions,
412, Pén.
Enchérisseur. V. Enchères, Folk-enchère.
Enclos (cayses et effets de la mitoyenneté des murs d') dans les champs,
653 et suiv., N. Enclos dont un testateur aurait augmenté l'enceinte
fait partie du fonds légué par lui, 1019. Quelle espèce de clôture
constitue un terrain réputé parc ou enclos , 391 , Pén. Les parcs mo
biles destinés à contenir du bétail dans la campagne sont aussi réputé»
enclos , 692- Lorsqu'ils tiennent aux cabares mobiles dea gardiens ,
ils sont réputés dépendant de, la maison habitée , ikid.
DES CISQ CODES. $1
Endossement. Obligation des endosseurs d'une lettre de change, il 8, C.
L'endossement transmet la propriété d'une lettre dr change, i56. Sa
forme, i">-. Cas dans lequel l'endossement n'est qu'une procuration,
i58. Il est défendu d'antidater les ordres, i5g.
Enfans. Peines contre les coupables d'enlèvement , de recélcment ou de
suppression d'un enfant , de substitution d'uu enfant à un autre , ou
de supposition d'un enfant à une femme qui ne serait pas accouchée ,
345 , Peu. Mêmes peines contre ceux qui , étaut chargés d'an enfaut,
ne le représenteraient pas aux personnes ayant droit de le réclamer,
ibid. Peine contre toute personne qui, ayant trouvé un enfant nou-
Wau-né , ne l'aurait pas remis à l'officier de l'état civil , à moins
qu'elle n'ait déclaré consentir à se charger de cet enfant , 547. Peines
contre ceux qui auraient porté à un hospice un enfant au-dessous de
l'âge de sept ans à eux confié, 348. Exception, ibid. Peines contre
ceux qui l'auraient exposé et délaissé, 549 .et sujv. Délai pour pré
senter l'enfaut nouvellement né à l'officier de l'état civil du lieu . 55,
T>. Obligations de toute personne qui aurait trouvé un enfant nou
veau-né, 58 A qui , pendant la poursuite d'uu divorce , reste l'admi
nistration des enfans , 267. A qui les enfaus sont confiés après le
divorce, 3oa. Droits des enfans des divorcés , -><>4 et 3o5. Honneur
et respect dus par l'enfant à ses père et mère , et époque jusqu'à
laquelle il reste sous leur autorité , 371 et suiv. Seul cas où l'enfant
n'ait pas besoin de la permission de son père pour quitter la maison
paternelle , 374. V. Adoption, Alimens , Biens, Désaveu, Dommage,
JLtablissemens , Filiation, Légitimité, Naissance, Paternité, Puissance
paternelle , Révocation. — adoptiji. V. Adoption. — adultérins et
incestueux. Ils n'out droit qu'à de simples alrmens , 762. Cas dans
lequel ils ne peuvent élever aucune réclamation contre la succession
de leurs père et mère, 764. — mineurs. Y. Emancipation, Mino
rité , Tutelle. — naturels. Seuls droits qu'ils puissent exercer sur les
biens de leurs père et mère, 756 et suiv. A qui est dévolue la.,
succession de l'enfant naturel décédé sans postérité , 765. Droits
que peuvent exercer les enfans naturels relativement à une suc
cession dévolue à l'Etat par défaut de parens , 769 et suiv. Ces
enfans ne peuvent rien recevoir par donation entrexvifs ou par testa
ment au-delà de ce que la loi leur accorde , 908. V. Actes respectueux,
Consentement , Légitimation , Reconnaissance. — trouvés. On doit les
remettre à l'officier de l'état civil, 58.
Engageinens qui se forment sans convention , 1370 , N. Nature et effet
des quasi-contrats, délits et quasi-délits dont il résulte des engage-
mens, i 'Î-; et i38a. Le défaut respectif du bailleur et du preneur de
les remplir, résout le contrat de louage, 1741. V. Contrats, Man
dats et Obligations. Les mineurs émancipés n'eu peuvent contracter
sans autorisation , a et 6 , C. Kngagemens que peuvent contracter
les femmes, marchandes publiques, 7. Manière de constater les condi
tions, de l'engagement du capitaine et des hommes de l'équipage , 330.
Circonstance dans laquelle les gens de l'équipage ont part aux indem
nités qui sont adjugées au navire, -<!>•/. Engagemeus réputés actes de
commerce, 633.
Engrais qui sont immeubles, 5a4i W. Le fermier sortant doit laisser à
son successeur les engrais de l'année, 1778.
Engrangeaient en matière de bail. V. &(«.>;,
gj TABLE GEHEBA1B
Enlèvement (lorsque l'époque de 1' )se rapporte à celle de la concep
tion , le ravisseur peut être déclaré père, 54o , N. — de minutes d'ar
rêts ou de procédures. Comment il doit être procédé , .lorsque des
minutes d'arrêts rendus en matière criminelle on correctionnelle , et
nou encore exécutés , ou des procédures encore indécises , ont été
détruites , enlevées , ou se trouvent égarées, et qu'il n'est pas possible
de les rétablir, 5zi à 5;>4 , Inst.
Ennemi. Y. Intelligences.
Enonciations ( effet des ) dans les actes , iÎ2o , N.
Enquête présentée pour constater l'absence , 1 16, N. ; le divorce , l'inter-
diction. V. ces mots , Preuve et Témoins. — devant le juge de paix.
Celle ordonnée en matière d'action possessoire ne peut porter sur le
fond du droit , 24 , l'r. Ce que doit énoncer la cédule de citation, 29.
Cas où l'enquête peut être ordonnée , 34 (i34i). Au jour indiqué par
la cédule, les témoins comparaissent et sont entendus séparément,
55 et 36. Les reproches sont fournis avant la déposition des témoins,
56. Les parties ne doivent pas les interrompre , 87. Cas où les témoini
sont entendus sur le lieu contentieux, 38. Causes où il doit être dressé
procès-verbal de leur audition, 3g et 40. — devant les tribunaux.
Comment doivent être articulés les faits dont nne partie demande à
faire preuve, a5a. Comment et dans quel délai ils doivent être déniés
ou reconnus , thid. Cas où lu preuve en est -ordonnée 253 et 364
(i34i). Forme du jugement qui l'ordonne , 255. Cas où il peut ordon
ner que l'enquête sera faite devant un juge commis par le tribunal
qu'il désigne , ibid. Dans quel délai sont commencées et terminées !»
preuve du demandeur et la preuve contraire, 256 et suiv. Quand
l'enquête est censée commencée pour chacune des parties respective
ment, a5g. Comment et dans quel délai là partie est assignée pour
être présente à l'enquête, 25l. Ce que doivent contenir les procès-
verbaux d'enquête, 269 à 271 et 276. Dans quel délai elle doit être
respectivement parachevée, 278. Cas où le tribunal peut accorder
prorogation, 279. Comment elle est demandée et ordonnée, ibid et
280. Ce que doit faire la partie la plus diligente lors de l'expiration
du délai pour faire enquête, 286. Cas où l'enquête déclarée nulle
peut ou non être recommencée , 292 et 295. Formalités à observer
dans l'un et l'autre cas, ibid. La nullité d'une ou plusieurs dépositions
n'entraîne pas celle de l'enquête , 294. Dispositions relatives à la
récusation des juges commis aux enquêtes , 385. Formalités à obser
ver pour l'enquête en matière sommaire , 4°7 e* 4o8. Faculté accor
dée aux juges lorsqu'il s'agit de procéder à une enquête , et que les
lieux contentieux sont trop éloignés, io35. V. jippel , Interdiction,
Jugement, Témoin. Celle qui a lieu pour obtenir les renseignemens
en matière de faillite, 5og, C.
Enregistrement. Celui des testamens faits en pays étrangers doit être
fait au bureau du domicile du testateur et à celui de la situation des
immeubles, 1010, N. Droits d'enregistrement pour un legs particulier,
1006. L'enregistrement assure la date des actes sons seing privé,
i3î8. Celui de l'acte de créance est exigé pour déterminer si la dette
d» la femme doit ou non être acquittée par la communauté entre
époux , 1410.
Enrôlement volontaire (l'enfant ne peut quitter la maison paternelle
que pour) après l'âge de dix-huit ans, 3/4, N. Peine de mort, avec
DES CIITQ OODBJ. gî
confiscation de biens, pour engagement ou enrôlement de soldats sans
ordre du pouvoir légitime , 92, Peu.
Entrepreneur. V. Architectes, Devis et Marchés. — de diligences.
V. Foituriers.
Entreprises sur le cours d'eau. V. Cours d'eau. — commerciales. Les
âge «.s de change et les courtiers ne peuvent s'y intéresser , 85 , C.
Entreprises réputées actes de commerce , 65a et suir.
Entretien qu'est tenu de fournir à ses enfaus mineurs Iç père ou la mère
survivant , jouissant de leurs biens , 585 , N. Les frais d'entretien ue
sont pas sujets à rapport, 852. Dommage auquel donne lieu le défaut
d'entretien de bâtimens , i386. Cas où la femme peut toucher ses
revenus pour son entretien, i534 et i55o. Entretien de l'immeuble
reçu en autichrèse. V. Immeuble.
Entre-vifs (donations). V. Donations.
Enveloppe cachetée. V. Dépôt.
Envoi en possession. V. Absens et Successions.
Epidémie. Y. Testamens.
Epizootie. Injouction aux détenteurs ou gardiens d'animaux on de bes
tiaux soupçonnés d'être infectés de maladie contagieuse, d'eu avertir
le maire de la commune, et de les renfermer provisoirement , 469 à
46l , Pén.
Epoux. Il ne peut demander l'envoi en possession des biens de l'autre
époux absent , 140 , N. Pour réclamer le titre d'époux et les effets
civils du mariage, il faut représenter l'acte de célébration, 194.
Droits et devoirs respectifs des époux, 212 et suiv. L'épouse peut
être admise au conseil de famille tenu pour 1 interdiction de son
époux , 49^. A défaut d'héritiers, l'époux survivant succède à l'autre,
724 et suiv. Les donations faites aux époux par contrat de mariage,
sont caduques par le prédécès du donataire et de sa postérité , 1089.
Principes sur ces donations, 1091 et suiv. Droits auxquels les époux
ne peuvent déroger, i388 et suiv. Principes sur les dettes à la charge
de la communauté , lorsqu'une succession en partie mobilière et en
partie immobilière est échue à l'un des époux, 1414 et suiv. Les droits
des époux relatifs à la communauté s'étendent à leurs héritiers, 1491.
Manière dont chacun des époux contribue aux charges du mariage ,
i537. Cas dans lesquels le contrat de vente ne peut avoir lien entre
époux, 1695. La prescription ne court pas entre époux, 2253.
V. Adoption, Autorisation, Communauté, Succession, Tutelle offi
cieuse.
Epreuve (année d') exigée pour prononcer le jugement de divorce,
260, N.
Equipage. A qui appartient le droit de former celui du vaisseau , 323 et
226 , C. Les dispositions relatives aux loyers , pansemens et rachats
des marchandises, sont communes aux gens de l'équipage, 272. Cir
constances qui donnent à l'équipage un privilège sur les marchan
dises ou leurs prix , 428. Les équipages ne sont point compris dans
le mot meubles, 533, N.
Equipement ( les frais d' ) ne sont point-sujets à rapport], 852, N. Pour
quelles créances les équipemens des militaires , suivant l'ordonnance
ou le grade , peuvent ou non être saisis , 5ga et 5g3 , Pr.
Equité ( principes d' ) auxquels est subordonné le droit d'accession ,
565 , N. Influence de l'équité sur les conventions , n35.
g4 TABLE GÉHÉRiLE
Eijuivalent ( 1') donné par des contractai!» , constitue le contrat CommH-
tatif, 1104, N. S'il y a incertitude dans l'équivalent, le contrat est
aléatoire , ibitt.
Equivoque ( possession non ). V. Possession.
Erreur en fait de mariage, est un motif d'en attaquer la validité, 180, S.
Causes et effets de l'erreur sur le consentement donné aux conditions
et obligations, 1109 et suiv. Epoque à compter de laquelle court
l'action résultante de -l'erreur dans 1rs conventions, i3o4- Preuve à
laquelle peut donner lieu l'erreur dans un acte sous seing privé, IÎ21].
L'aveu de la partie ne p- ut être révoqué , à moins qu'on ne prouve
qu'il a été la suite d'une erreur, i556. 11 ne pourrait l'être sous pré
texte d'une erreur de droit , ibid. Restitution des choses reçues par
erreur et qui n'étaient pas dues, 1376. L'erreur de calcul dans une
transaction doit être réparée. V. Transactions. Les transactions ne
peuvent être attaquées pour cause d'erreur de droit. Y. Transactions.
— de calcul. V. Compte.
Escalade. Les crimes ou délits sont excusables lorsqu'ils ont été commis
eu repoussant , pendant le jour , l'escalade ou l'effraction des clô
tures , 323 , Peu. 11 n'y a ni crime ni délit quand l'homicide a été
commis ou les coups portés en repoussant, pendant la nuit, l'esca
lade ou l'effraction des clôtures , 5zg. Peines pour vols commis à
l'aide d'effraction extérieure ou d'escalade dans un logement habité,
384 et 586. Ce qui est qualifié escalade, '!');.
Escalier (propriétaires à la charge desquels sont les dépenses il' ) d'une
maison à plusieurs étages et qui appartiennent à diverses personnes ,
664 , N.
Escrime. V. Jeux.
Escroqueries. Diverses espèces d'escroqueries, et peines dont elles sont
punies , 4°5p Péa- V. Condamnés , Interdiction.
Espionnage: Peine encourue pour des instructions données aux ennemis
de l'£tat , et qui auraient été la suite d'un concert constituant un fait
d'espionnage , 78 , Peu. Peine de mort contre ceux qui auraient recelé
les espions ou les soldats ennemis envoyés à la découverte, 83.
Esprit de retour (les 'établissemens de commerce faits à l'étranger ne
peuvent jamais être considérés comme ayant été faits sans ) , 1 7, N.
Ester en jugement. La femme ne peut paraître en jugement, relative
ment à ses biens paraphernaux, saus autorisation, 1676, N. V. Ac
tions judiciaires.
Estimation qui doit avoir lieu des choses consommées par l'usufruitier,
687, !N . ('clic prescrite pour parvenir à l'échange de l'immeuble
dotal, i55g. Estimation des biens des mineurs. Y. Minorité. ]:.&tima-
tion des meubles et immeubles en matière de vente et de succession.
Y. Partage , Inventaire , Garantie et fente.
JLtable ( obligation de celui qui veut adosser une ) contre nn mur ,
6-4, N.
Etablissement. Ceux qui , formés en pays étranger , font perdre la qua
lité de Français, 17, N. L'enfant n'a pas d'action contre ses père et
ntère pour un établissement , 304. L'eufaut peut prouver la possession
d'état par celui qu'on lui a donné, 3ai. Un doit rapporter à la suc
cession les frais faits pour l'établissement d'un cohéritier, 85i.
Y. Constructions , Enfant. — publics. Les dispositions entre vifs ou
par testament , faites à leur profit ou à celui des hospices et des pau
DES CIKQ CODES. <">
Très d'une commune , doivent être validées par l'autorisation de
l'Empereur, gio,N.Il faut que les donations soient acceptées par Ici
administrateurs et transcrites au bureau des hypothèques, gÎ7 et g4o.
Les établissemens publics ne peuvent transiger qu'avec l'autorisation
de l'Empereur , ao45. Ils ont une hypothèque légale sur les biens des
comptables, 2iai. Ils sont soumis aux mêmes prescriptions que les
particuliers , 2227. Les demandes qui intéressent les établissemens
publics sont dispensées du préliminaire de la conciliation, 4g, Pr. Où
et en la personne de qui ils doivent être assignés , à peine de nullité ,
69 et 70. Les causes concernant les établissemens publics doivent
être communiquées au ministère public , 83. La coutraiute par corps
peut être prononcée pour reliquat de compte d'établissemens publics,
126. La péremption court contre les établissemens publics, sauf k-ur
recours contre les administrateurs , 3g8. Formalités prescrites aux
établissemens publics qui veulent former une demande en justice ,
io3a. V. Requête civile.
Etages (réparations et construction»^ \t charge du propriétaire de
chacun des) d'une maison appartenant à diverses personnes, 664; N.
Etangs (l'alluvion n'a pas lieu à l'égard des), 558 , N. Cas où les pois-
sous qui passent dans un autre étang appartiennent au propriétaire ,
564. V- Poissons.
Etat. Les demandes qui l'intéressent sont dispensées du préliminaire de
la conciliation, 4g , Pr. Eu la personne de qui les assignations doivent-
elles lui être données lorsqu'il s'agit de domaines et droits doma
niaux , 6g. Les causes qui intéressent l'Etat doivent être communi
quées au ministère public, 85. V. Péremption. Ceux qui ont été
condamnés pour crimes ou délits qui intéressent la sûreté intérieure
ou extérieure de l'Etat doivent être renvoyés sous la surveillance de
la haute police , 4g , Peu. Ceux qui connaissent la conduite criminelle
des malfaiteurs exerçant des brigandages ou des violences contre la
sûreté de l'Etat et la paix publique, leur fournissent habituellement
logement , lieu de retraite ou de réuuion , sont punis comme leurs
complices, 61. Crimes contre la sûreté extérieure de l'Etat, 8G et
suiv. Crimes tendant à troubler l'Etat par la guerre civile , l'illégal
emploi, la dévastation et le pilhge public, gi et suiv. Dispositions
relatives à la révélation ou non-révélation des crimes qui compro
mettent la sûreté intérieure ou extérieure de l'Etat, io3 et suiv.
V. Intelligences. — civil ( loi relative aux actes de 1' ). Ce qui est
énoncé dans les actes de l'état civil , 34, H. Ce que les officiers de
l'état civil peuvent insérer dans les actes qu'ils reçoivent , 55. Cas où
les parties intéressées peuvent se faire représenter par un fondé de
procuration, 5.6. Quels doivent être le sexe et l'âge des témoins, 3/."
A qui l'officier de l'état civil doit donner lecture des.actes, 58. Par
qui ils doivent être signés, 3g. Tenue des registres de l'état civil,
40. Par qui et comment ils sont cotés et paraphés , 41. Mode d'in
scription des actes de l'état civil, 42- Par qui et a quelle époque les
registres sont clos et arrêtés , et où ils sont déposés avec les procu
rations et autres pièces qui y .sont, annexées, 43 et 44- Délivrance et
fabricant, fabrication. Objets qui peuvent être saisis ponr les sommes
dues aux fabricans desdits objets, et à celui qui a prêté pour les
. 'fabriquer, 5ga , 5g5 , Pr.
Fabriques. Peines contre tout directeur , commis ou ouvrier de fabrique,
.qui aurait communiqué des secrets de cette fabrique à l'étranger ,
- . 4*8, Peu. Peines contre celui qui , à l'aide 'd'une liqueur corrosive,
on par tout autre moyeu, aurait volontairement gâté des mar
chandises ou matières servant à la fabrication, 44^. \ , iManuJuc-
tures.
facture. Les ventes et les achats sont constatés par l'acceptation de la
s, . Raclure , 109 , C. Elle sdrt à justifier la valeur des marchandises lors
qu'il n'y a point de fixation au contrat, 5"><).
faculté (actes de pure) ne peuvent fonderai possession ni prescription ,
22D3 , W. — de rachat. V. Rachat,
Faillite , .Banqueroute et Déconfiture. La faillite prive du bénéfice
i «lu terme accordé « 1188 , W. Kffet de la faillite du délégué à
l'égard de la . délégation , 1276. Action, des créanciers de la femme
. ,dont le mari est fti faillite, i446*La société finit par la faillite d'un
' associé, i865. Le capital d'une rente perpétuelle est exigible en cas
jde faillite du débiteur, 1913. La déconfiture fait cesser le mandat,
. roo.'.î. La caution , même avant d'avoir payé , -peut agir coritre:le dé
biteur pour être liulemnisée , lorsque le débitt-nr a fait faillite , :.'<»;. -2.
iLes hypothèques ne produisent aucun effet lorsqu'elles sont prises
dans le déUi pendant lequel sont déclares unis tous les acres faits
avant l'ouverture d«»s faillîtes, 2 146. \.Ccssion.de biens. Règles re
latives à L'assignation devant les Lrih'juatix inférieurs en matière de
/aiFlite , 5f),Pr. Le débiteur en état do faillite ne peut obtenir de délai
pour l'exécution du jugement, ni jouir d^-ct;lui qui lui a 'été accordé,
124. Dans quel cas un commerçant est en état de'faillite , 4^7 , t).
Ouverture de- Ja faillite.!, 44« *** sulv. Apposition t\< s ((celles t ^4y et
et suiv. Nomination du jugc-conmiibsaire et des agt-ns de ta fa Itite ,
4-''4 * t suiy. Fonction* préalables des «gens , 464 et suiv. Bilan , 470
TUFS flISQ CODES. ISI'
et SUIT. Nomination des syndics provisoires, 4?6 et suîv. , C. Quand
cessent Itv fonctioas des ageus, et indemnités à eux attribuées,
481 et suiv. , C. Levée des scellés , et inventaire , 486 et suiv. Vente
des marchandises , et recouvremens , 4gt et suiv. Actes conserva
toires, 499 et suiv. Vérification des créances, ioi et suiv. Assemblée
convoquée par les syndics définitifs des créanciers dont les' créances
sont vérifiées et affichées, 5i4 et suiv. Concordat, 5îg et suiv.
Union des créanciers , 627 et sniv. Dispositions générales qui les
concernent, 55a et suiv. Droits des créanciers hypothécaires, 53g
et suiv. Droits des femmes, 544 et suiv. Répartition entre les créan
ciers, et liquidation du mobilier, 558 et suiv. Mode de vente des
immeubles du failli, 664 et suiv. Cession de biens, 566 et suiv.
Revendication , 676 et suiv. V. Banqueroute.
Faits qui établissent la possession d'état , 32l , TV".; qui donnent lieu
aux délits et quasi-délits, i38a. La rédaction des jtrgemens doit con
tenir l'exposition sommaire des points de fait et de droit, l4i , Pr.
Ce que doit faire l'avoué qui veut s'opposer à l'exposé des points de
fait et de droit, 144. Comment les parties sont 'réglées sur cette
opposition , i45. Cas on , en matière réelle et hypothécaire , le garant
peut prendre le fait et cause du garanti, 182 ( lôaO, N.); où le garant
peut seulement intervenir sans prendre le fait et cause du garanti ,
z83. Les moyens de faux doivent contenir les faits sur lesquels on
prétend établir le faux ou la falsification, 229. Comment sont arti- •
culés, déniés ou reconnus les faits dont une partie demande à faire
preuve, 262. Cas où elle est ordounée, a5î et 284 ( i34t, N.) Interro
gatoire sur faits et articles , 3a4 et suiv. V. Interrogatoire,
Farines ( pour quelles créances les-) et menues denrées nécessaires à la
consommation du saisi et de sa famille , peuvent ou non être saisies ,
5ga et 5g3, Pr.
Faussaire. V. Faux.
Fausse Monnaie. V. Monnaie.
Fausses clefs. V. Clefs.
Fausses signatures. V. Faux.
Fautes dont est responsable L'héritier bénificiaire , 804, N. L'immeuble
qui a péri sans la faute du donataire n'est pas sujet à rapport ,,855.
Le mandataire répond des fautes qu'il commet dans sa gestion , '
I992-
Faux (poursuite des délits de ) dans les actes de l'état civil, 52, N.
V. Etat civil. Cas où la suspension des actes argués de faux peut
avoir lieu, i3ig. Peine ponr faux commis en écritures publiques ou
authentiques et de commerce ou de banque , i45 et suiv. , Pén.; pour
faux en écriture privée , i5o à i5a; pour faux commis dans les passe
ports, feuilles de route et certificats , i53 et suiv. Dispositions com
munes aux différentes sortes de faux, i63 à i65. — témoignage.
Peii
a abu
<MH
d
JOÏ . TABLE GÉNÉRALE'
au tribunal compétent, 427 , Pr. On peut se pourvoir en requête citîie
lorsqu'il a été jugé sur pièces reconnues on déclarées fausses depuis
Je"jugrment , 480 , Pr. Comment se font l'instruction et la procédure
en matière de faux en écriture , 44$ ;'< 4^4 , lus.
Femme. Lorsqu'il est vérifié qu'une femme condamnée à mort est ra-
, ceinte, elle ne subit la peine qu'après sa délivrance, 27, Peu. Cas où tes
causes des femmes non autorisées par leurs maris ou même autorisées,
doivent être communiquées au procureur impérial , 83. Formalités
prescrites à la femme qui veut se faire autoriser à la poursuite de
ses droits , 861 et suiv. ( 2i5 à 222, Pr.)Les femmes ne peuvent être
marchandes publiques sans l'autorisation de leur mari , 4 , IN. Effets-
des obligations par elles contractées pour leur négoce, 5 , C. De
quelle manière les droits et actions des femmes doivent se régler en
cas de faillite , 544 et suivi
Fenêtres qui peuvent ou non être établies sur la propriété voisine,
675, iV Elles sont du nombre des servitudes apparentes, 689. V.
Servitudes. Exposition sur les fenêtres de choses propres à nuire pir
leur chute , 471 , Pén.
Fer ( cheptel de ). V. Cheptel.
fermages (les ) sont des fruits civils, 584 , W.; s'acquièrent jour par
jour, 588. Intérêts auxquels ils donnent lien, j i55. Les fermages des
immeubles sont créances privilégiées , 2102. V. Fermiers.
Ferme (le tuteur ne peut prendre à ) les biens du mineur sans l'autori
sation du conseil de famille , 4 '10, N. Définition du bail à ferme , 1711.
V. Kanx. Les demandes en payement de fermages sont dispensées du
•préliminaire de In conciliation , 49, Pr. Si l'objet contentieux est uu
corps de ferme, il suffit que l'exploit d'ajournement en désigne le
uom et la situation, 64* Les .demandes en payement de fermages sont
réputées matières sommaires et instruites comme telles , 4n4- Objets
qui peuvent être saisis pour fermages des terres à la culture des
quelles Hs sont employés, 5g2 et 5g5 (524 et 525, N.). Cas où les
créanciers peuvent snisir e^arrêter les fermages des immeubles saisis ,
691. Comment s'en fait la distribution , ihid.
Fermeture de boutique ( sont réparations localités celles à faire à la ),
i;54 , N.
Fermier on métayer ( animaux livrés au) qui sont immeubles , 522 , N.
J.es semences qui leur sont données sont immeubles, 524. Cas où les
fermiers sont contraiguables par corps , 2060. Le fermier ne, prescrit .
jamais , 2236. Cheptel donné au fermier. Y. Cheptel. Citation pour
indemnité prétendue par le, fermier. Cas où elle doit être donnée
devant le juge de paix de la situation de l'objet litigieux, 3, Pr.
fêtes légales (les juges de paix peuvent juger les jours de)} 8 , Pr.
. Aucun exploit ne peut être donné si ce n'est en vertu de permission
du président du tribunal, 63. Le débiteur ne peut être arrêté, 761.
Aucune signification ni exécution ne peut être faite , in'ty. — reli
gieuses. Peines contre ceux qui auraient contraint ou empêché de
célébrer certaines fêtes ou d'observer certains jours de rtpos,atiu,
Pén. V. Condamnations.
Feu du ciel. "V. Baux , Enchères.
feuilles volantes ( l'usage des ) est défendu pour l'inscription des actes
de l'état civil , 52 , K. Les feuilles d^audience doivent faire mention
. <lt.- juges et du procureur impérial qui y auront assisté,.i38 , Pr,
*»rs OIKQ CODES. ICl3
V. Audience, Minute feuilles de route. Peines encourues par tes fal
sificateurs de feuilles île route, et par ceu qui font usagf d'une feuille
fie route falsifiée, i56, Pén. Les mêmes peines applicables aux per
sonnes qui se sont fait délivrer une feuille de route sous un mna
supposé , 167. Peine contre l'officier public qui a délivré la feuille
. avec connaissance de la supposition de nom, i58. Les peines de»
individus porteur* de fausses feuilles de route sont portées au maxi-
. muni à l'égard des vagabouds ou aiendians , 281,
Fidéicoininis. Y. Substitutions.
Fidélité ( les époux se doivent) , 2 1 2 , N.
Figures. Y. Gravures.
Filets ( effet des ) sur la mitoyenneté des murs , 654 » N.
filiation des eufans légitimes ou nés dans le mariage , et preuves de
cette filiation , 3i a , ÏT. V. Paternité.
tilles. Qualités et conditions exigées d'elles pour contracter mariage .
144 et 148» N. Quoique la fille dotée par ses père et mère ait des
. biens dont ils jouissent , la dot est prise sur les biens des couiti-
tuans , 1646- Les filles ne sont coutraignables par corps que pour
crime de stelliouat. V. Contrainte par corps et Ettfans. Valeur de
leur signature sur les lettres de change lorsqu'elles ne sont poilit
, mai-chaudes publiques , |>3.
filouteries. Peine des larcins et des filouteries , 4<>i , Peu. V. Interdic
tion , Surveillance de la haute police.
Fils de famille ( les ) ne peuvent se marier sans le consentement
. de leurs pareils , 148 , K. V. Enfant , Epoux , Mariage et
Tutelle.
Fin de non-recevoir. File peut s'opposer à celui qui réclame un droit
t'cbu à un individu dont il ne prouve pas l'existence , i35, K. Elle a
lieu contre une demande eu uullité de mariage , après cohabitation
pendant six mois , 181. Ënjnatière de divorce, on statue d'abord
sur les fins de non-reçevoir ; 246- Celle qui résulte de la renoncia
tion des époux, 272. Circonstances qui rendent non recevable le
désaveu d'un enfant , .014. Délai après lequel on n'est plus recevable
dans le refus d'une tutelle , ^38. Cas dans lequel uu cohéritier n'est
plus recevable à demander la rescision d'un partage , 892. Fin de
uon-recevoir qui résulte de l'approbation donnée à un contrat dont
l'annulation est poursuivie pour cause Je violence , 1 1 1 5. Y. Excep
tions , Servitudes Contre quelles actions elle a lieu , 435 , C.
Flagrant délit. Ce qui constitue le flagrant délit , 4 1 , Inst. V. Adultère ,
Forfaiture , Mandat , Secours.
Flétrissure des condamnés aux travaux forcés à perpétuité ou à temps ,
20 , Pén. ; des faussaires , ibid. •
Fleuves ( les ) dépendent du domaine public , 538 , N. Effet et bénéfice
du droit d'allurion résultant des attérissemens et accroissement aux
fonds riverains d'un fleuve, 566. Effet de l'enlèvement subit d'une
portion de champ portée par un fleuve vers uu champ inférieur ou
• sur la rive opposée , 55g. Iles et îlots et accroissement formés dan»
le lit dx-s neuves , 56o. Le propriétaire riverain d'un fleuve qui en se
formant un nouveau bras , coupe et embrasse son champ et en fait
une île , conserve la propriété de ce champ , 572. L'ancien lit d'une
mière appartient au propriétaire 4u fuud» nouvellement occupé par
,061(6 rivière, iûî. . \. ' ' , ,
ÏCl't TABLE GÉBÉR.VIK
Foi due aox actes authentiques et sous signature privée , r5ig , iSao
et i3a2 , N. ; aux registres et papiers domestiques , i33i ; anx
copies de titres et preuves qui en résultent , i554 et suiv, ; à l'aveu
des parties , i356. V. Bonne-foi et Mauvaise foi.
Foins ne sont pas compris dans le mot Meubles , 553 , W.
Folle enchère ( eu cas de ) en matière de saisie immobilière , l'enché
risseur est tenu par corps de la différence dé son prix d'avec celui de
la vente, 712 , Pr. Cas où le bien est vendu à la folle enchère de
l'adjudicataire , 737. Formalités prescrites au poursuivant la vente
sur folle enchère , 738. Dispositions relatives à l'apposition des pla
cards et à l'insertion des annonces exigées dans ce cas , 739 et 740.
le fol enchérisseur est tenu par corps de la différence de son prix
d'avec celui de la revente >ur folle enchère, 744. Les navires dont
le prix n*a été ni payé ni consigné dans les vingt-quatre heures »
•ont remis en vente et adjugés à lu folle enchère des adjudicataires,
ao9, C.
fonctionnaires publics. Fixation de leur dmnicile , 106 et 107, N. Euu-
mération de ceux qui sont dispensés de la tutelle, 427. Abus dont
ils se rendent coupables. V. Abus. Dans quels cas , et devant qui ,
sont tenus de dénoncer les crijnes ou délits dont ils ont acquis la
connaissance , 29 , Inst. Peuvent être pris à partie , s'ils ont fait des
dénonciations calomnieuses , 358. La peine de la dégradation civique
emporte la destitution et l'exclusion de toutes fonctions ou emplois
publics , etc. a8 et 34 , Peu. Les tribunaux jugeant correctionnelle-
ment peuvent , dans certains cas , prononcer l'incapacité d'exercer
les mêmes fonctions, 42 et /|5. Peines pour fausse signature du
nom d'un fonctionnaire public, ou pour usage de cette signature , 118;
pour refus de la part d'un fonctionnaire public chargé de la police ,
de déférer à une réclamation légale pour détention arbitraire , 119;
pour coalition des fouctinnuaires , ia5 et suiv. ; pour empiétement
des autorités administratives et judiciaires , 127 et suiv. ; pour con
cussions , 174 ï pour entreprises d'affaires et de commerce incom
patibles avec la qualité de fonctionnaire, 176 et 176 ; pour corrup
tion , 1 17 et suiv. ; pour persistance à exercer les fonctions d'une
place , au mépris d'une révocation , d'une destitution , d'une suspeu-
sion ou d'une interdiction , 197 ; pour participation à des crimes ou
délits que les fonctionnaires étaient chargés de surveiller ou de ré
primer , 198 ; pour viol, 333 ; pour connivence avec les fournis
seurs chargés d'un service public , 4^2. V. Administrateurs , -Jgtns
du Gouvernement , Force publique , Grains, Lettres , Serment , Vio
lences.
Fonctions publiques chez l'étranger. Cas où leur acceptation fait perdre
la qualité de Français , 17 et ai, N. Cas oii les officier1» publics
peuvent être suspendus de leurs fonctions, io3i , Pr.
Fond. Le jugement rendu sur le fond par le juge de paix est sujet
à l'appel , même dans les matières dont il connaît en dernier ressort,
ï5, Pr. Cas ort le même jugement doit prononcer sur le provisoire et
sur le fond, 134. Les exceptions dilatoires doivent être proposées
conjointement et avant toutes défenses att 'fond ,• 186. V. ïtycliha-
toire , Requête civils. • '•''•''
Fondé de pouvoir. \\ eu tôt admis pwnr certaine! déclaratiens à' f«!r«
aux officiers de t'état civil, 36 et 38 , N.; pour1 former opposition
DES CIKQ CODES. I«>5
au mariage , 66, N". ; pour attaquer un mariage contracté par un épou*
dout le coujoîat était absent , 109 ; pour défendre en divorce', 345;
pour représenter un individu nommé membre d'un couseil de fa
mille , 412. Un fondé de pouvoir peut accepter une donation , c-55
et 906. Paiemens qui peuvent être faits au fondé de pouvoir , i . ï<).
Les offres peuvent leur être faites , 1258. Foi due à Itar aveu ,
i356. V. Gérerts , Préposés et Procuration. Les parties citées devant
le juge de paix peuvent se faire représenter par un fondé de pouvoir,gr
Pr. Le foudé de pouvoir de la partie qui veut récuser un juge de paix,
doit signer la minute et l'original de l'exploit , 46. Kn cas d'empê
chement , les parties citées en coucîliation'peuvent se faire 'représen
ter par uu fondé de pouvoir, 55. Le failli valablement empècht-,
et qui a obtenu un sauf-conduit , peut comparaître par un foudé de
procuration devant les agens pour être présent à la clùmre de ses
livres , 468 , C. Les créanciers du failli peuvent faire présenter leurs
titres par un fondé de procuration , 602. Les pouvoirs de ceux qui
se présentent à rassemblée des créanciers comme fondés d« procu
ration , sont vérifiés par le commissaire , 5ij.
Fonds légués (embellissement fait sur les), 1019 , N. — de ferre ^ les)
sont immeubles par leur nature, 5i8,N.V. Sol. ~ inférieurs ( «ffet
des s-ervitudes des) cuver* ceux plus élevés , 640, N. -— riverains.
Les atterrîssetneiis et accrolssemens qui se forment aux J'omK rive
rains d'un fleuve , s'appellent allusion f 556 , N . Effets et bénéfice de
ce droit , ibiil.
Fongibhs (choses). V, Choses fongîbles. ' •»
Fontaine (puisage d'eau à une). V. Puisage.
Forain ( saisie -arrêt sur débiteur), 809 «t aulv. j "Pr. V. Saisie-
arrêt. • • • ' .•? ».
Force armée (rébellion contre la). V. Rébellion. •— de chose jugée
( effet du jugement passé en), qui a déclare les offres et La consi
gnation bonnes et valables, ia6a et ia63 ,.K. Cas où l'autorité dev
la force de chose jugée a lieu , ï55o et i35i.^— majeure (cas où la)
- dispense deâ dommages^-ratéréts résultant de rrae«x.é<ïutioa' <i«s obliga-x
tions , 1148. Application du principe à la perte du titre d'un créan
cier , ij.^8 ; à l'incendie arrivé à la chose louée1, 17 '5 5 ; à «.U:s r. '-pa
rafions locatives , 1755. V. Cas fortuits et iStânemenft —*- />«-'^
blique. Cas dans lesquels il y a lieu à la peine de mort avec Confisca
tion de biens , ou seulement à la déportation , «outre cous qui au
raient requis ou ordonué l'emploi de la force armée contre la'levée
des gens de guerre légalement ^uhl(«,' g4; Pén.'Pein* contre^ touC^
fonctionnaire public, agpnt ou préposé' du gouvernement , pour
avoir requis ou ordonne IVmplot dr b force publiqur coatT^ ^ÙKé-
cutîon.Jd'une'loi ,' contre la perception d'une cpntributk>n'lé^Bi« ou
contre l'exécution d'une •ordou'nttnce'tm mandat de justice, • ou' t'out
autre ordre émané de l'autorité légHime, 188. Pein« plus fort* s\ ^ré
quisition ou l'ordre ont été suivis de leur effet, 189. ('as dans le&tpiKls
ces peines ne sont point applicable s aux fonctionnaires ou préposés-
inférieurs ,. igo. Circonstances propres à augmenter l*>^ftiè^*le*
fonctionnaires supérieurs , 191. Peines contre tout conjuiàûdaot ,'
touÇ officier on sous-officier delà force publique qui, après enat*)^^1*^
légalement requis par l'autorité civile , aurait refusé de faire tgii*il
force à ses e-idres , a34. V. Autorité publîytte > Rebtlfaork^ • *
»>
1"O6 ~ TABLE GÉM7.UA1.E
Forclusion. Délai après lequel elle est encourue par les créanciers qu'r
n'ont pas produit leurs titres dans une instance de contribution , 660,
. l'r. , ou qui n'ont pus pris communication des pièces daus une dis-
, tributiou par contribution, 664 et 766.
Forêt, V. Incendie.
Forfait ( clause à) entre les époux : sa nature et ses effets , iSaa et i 5a3,
M. Marché ii forfait. V. Marché. .
forfaiture. Comment il est procédé contre des juges et des tribunaux
accusés de forfaiture ou d'autres crimes et délits relatifs à leurs
fonctions , 484 et suiv. , lnst. Cas dans lesquels les officiers de po
lice judiciaire , les procureurs généraux ou impériaux , leurs sub
stituts, les juges , sont coupables de forfaiture , et punis de la dégra
dation civique , lai , Pén. H y a également forfaiture de la part des
fonctionnaire», publics pour délibérations tendaut à donner des dé
missions pour empéclier ou suspendre l'administration de la justice ou
l'accomplissement d'un service quelconque , 126. Autres cas où les
juges, les procureurs généraux ou impériaux, etc. encourent la
forfaiture , i 27. Il y a forfaiture toutes les fois qu'un fonctionnaire
; public a commis un crime daus ses fonctions, 166. Peine de ce
crioie lorsque la loi ne prononce pas des peines plus graves, 167.
1 .PS juges ou administrateurs qui se seraient décidés pour ou contre
une partie par faveur ou inimitié , sout coupables de forfaî-
tnre , iSri
forges. Les ustensiles nécessaires à leur exploitation sont immeubles,
5a4 , N. Obligation de celui qui veut consïruire des forges , 674. •
Formalité (effet du défaut de) dans un acte, i3i8 , N. Formalité à ob
server pour la licitation. Y. Licitatiun.
Formes ( défaut et vices de ). V. Défaut et Pices de formes. Ça» où la
violation drs formes prescrites à peine de nullité donne auverlure à
requête civile , 480 , Pr.
Forteresses ( les portes , murs , remparté des) font partie du domaine
public , 640 , N. V. Bandes armées , Places.
Fortifications (lorrains des) qui appartiennent à l'Etat, 54 1, N. Y«
Plans. , , ' , .
fortuit (ça»). Y. .Cas fortuit.
fortune de mer. Les dommages et les pertes qui en peuvent résulter
sont à la charge des assureurs , 35o , G.
fosses d'aisances (obligations de celui qui fait roustiu're des), 674,
. N.'CiiremenL de celles des maisons données à bail. V. Baux.
Fossés (les) des places de guerre et des forteresses font partie du
domaine public , 5^o , N. Causes , effets et dépenses d« la mitoyen-
• >lieté des fossés -entre héritages voisius, 666 et suiv. Formalités rela-
: fivt's à la citation pour usurpation de fossés, 3, Pr. Dans ces sortes
• d'actions, le juge de paix peut ordonner que les témoins seront
entendus sur le lu u contentieux , 38. Peines coutre quiconque en
aurait comblé , 46(1 , Pén. ]
Fouilles qu'a droit de faire le propriétaire, !>5a, N.
Jtottr ( obligation de celui qui veut construire un), 674» ^«
Fourneau (obligations de celui qui fait construire un), 674, W.
Fournisseur. Les' quittances des fournisseurs produites comme pièce!
..justificatives d'un compte spnt dispensés de l'enregistrement , 53.7,
Pr. V. ffotai e, Partage. .Peines pour délits commis par Ut fournis
seurs, 43o et siûv. , Peu. Y. Adjudication.
1>KS CINQ CODKS. iu~
qui peuvent se constater par les tailles, i333, N. Iï y a
• privilège pour celles relatives à la construction et à l'armement d'un
navire, 191* Délai pour la prescription des actions en payement de
ces fournitures, 45-
Fonrrages (1 fVnmin- mirant doit laisser à celui qui sort les logement
couvcu' bl'/s pour la consommation des), 17771 ïV Saisie des four-
r.ige*. V. fâche , Grains.
Fours. Ceux qui ont négligé d'entretenir, réparer ou nettoyer les fours 9
cheminées ou usines où l'ou fait usage du feu, sout punis d'una
amende depuis un franc jusqu'à cinq, 4?i» P«n« V. Incendie.
Fous. Amende contre ctux qui en auraient laissé divaguer, 476 , Pén. ;
Contre ceux qui auraient occasionné la mort ou la blessure d'animaux
~ ou d«> bestiaux par l'effet de la divagation des fous ou furieux , 479.
Emprisonnement suivant les circonstances , V>o.
Fracture (les objets mobiliers qui ne peuvent être enlevés du fonds sans),
sont Immeubles, 5^5 , N, *
Frais. A la charge de qui sout les frais de nourriture et d'entretien des
eufans , 585 , N. Frais d<* procès dont l'usufruitier eat tenu, 61 5. Frai*
à la charge de l'héritier bénéficiaire, 799 ; de la succession , 810. Lt*
frais d'appreni î s sage , d'équipement et de noces , ne sont pas suscep
tibles de rapport , 85a. Ceux du payement sont à la charge du débi
teur, 1248. Frais qui doivent être compris dans les offres, x?58 et
EUÎ v. Frais de poursuite contre la veuve commune » faute par elle
«!"»•• o'r renoncé à la communauté dans le temps prescrit, 1469. Le*
frais d actes sont à l.i charge de l'acheteur, i5g5. Frais de délivrance
d'une cho.se vendue , 1608. Frais de vente que le vendenr doit sup
porter lorsqu'il usf de la faculté du rachat, 1(17,0, Frais qui donnent
un privilège, 2101 et suiv. Les demandes dos avoués en payement de
frais sont dépensées du préliminaire de la conciliation, 4g, Pr. A quel
tribunal doivent être portées les demande s formées pour frais par ICA
officiers ministériels, 60. Frais alloués à un huissier ponr déplacement,
6a. Yleutiou du Coût de ^exploit, qu'il doit faire au bas d* c<-t acte,
67. Cas où le gardien doit ê:re privé des frais de garde , 6o3. Prélève
ment , par privilège, des frais de poursuite d'une distribution par
contribution ., 662. Frais de poursuite dont le payement peut aussi
être orttouué par le privilège sur le prix des adjudications, 716. Col-
locution par préférence d^s frais de l'avoué qui a représenté le»
créau iers contustaus, 768. L'arrêt qui autorise l'emploi des frais-
d'ordre , autorise la subrogation au profit du créancier sur lequel le»
fonds mauquent , ou de la partie saisie, 769. Frais à payer au déposi-
-, taire de pièces en cas du compulsoire, 8j>i et BIIÏV. Délai avant l'expi
ration duquel seront faits, des règlemeos sur leur taxe, io4a. Y. Gau-
(fon, Co/location, Conciliation, Exécutoire , Experts, Lieu, Liqui-
Jftiion , Privi/ége t Production , Pigage, Ceux faits pour parvenir à
la vente des navires sont des cEeites privilégies T 191, C. Les frais de
. garde, d'entretien,,agrès, etc., sont dans la même cbsse, 192. Frais
de magasinage et rembourseineut à la cliarge de l'assiirrur, 3g3. Vrai»
considérés comme avaries, 4°° *''' 4°^. Frais d poursuite eu banque
route simple % 58g. Les sommes provenant des payemens faits par tes
cautions d'uu individu condamné pour crimes ou délits, sont affectée»
de préférence aux frais adjugés aux parties lésées, 46» Pén. Durée
^de remnrjsoaaeaçût pour acq^t àt frais prononcé» au profit de
jofl TABLE
l'Etat , après laquelle lé dondam'né insolvable petit obtenir sa liberté^
provisoire, 55, Pén. V. Aubergistes, CondamilMioù , Responsabilité
civile, Solidarité.
Français ( comment s'acquiert et se perd la qualité de ) , 7 et suiv. , N.
V. Droits civils. — en pays étranger. ^. DMii civils, Etat civil et'
Testament. *
France (formalités prescrites, à peine de nullité, pour l'assignation de
ceux qui n'ont aucun domicile connu en) , 69 et 70, Pr. Délai des
ajournemens pour ceux qui y sont domiciliés , 72 ; pour ceux qui
demeurent hors de la France continentale, ?3. Quid si l'assignation
est donnée à leur personne en France , 74 i délai pour interjeter appel'
lorsqu'on est domicilié hors de la France continentale, 445; pour se
pourvoir en requête civile, 486. 'i
Francisation. L'acte dé francisation doit toujours être S bord, 226, C.
Fraude. Les pigeons, les lapins, les poissons, attirés par fraude dans
an colombier, une garenne* un étang ..n'appartiennent point au pro
priétaire de ces objets t 664 , N. Les créanciers peuvent attaquer les
actes faits en fraude de leurs droits, 1167. Les actes faits eu fraude
de la loi sont nuls , i35o. Présomptions inadmissibles relativement
aux actes qui sont attaqués comme frauduleux, i555. Actions aux
quelles donne lieu une séparation de biens faite eu fraude des droits
des créanciers, i447* et une renonciation frauduleuse de Ea femme à
la communauté, t,\(>.\. Les commerçaus qui se trouvent dans l'nn des
cas de fraude prévus par le Code sont en état de banqueroute , 458.
Les actes ou payemens faits en fraude des créanciers sont U'uls , 447,
C. Elle peut motiver une prise à partie, Soi, N. Cas où elle donne
lieu à des dommages-intérêts, 722. V. Collusion , Dol.
frères et Sœuri. Le mariage est prohibé entre eux , 162 , N. Ils peuvent
réciproquement former opposition à leur mariage , 174* lis sont admis
à composer le conseil de famille pour la nomination d'un tuteur, 408.
Ils peuvent être nommés subrogés tuteurs, 4*5. On ne peut leur
opposer le défaut de dénonciation de l'assassinat d'un* défunt à la suc
cession duquel ils sont appelés, 728. Ils forment le deuxiè'ine degré
d'une génération, 788. La représentation est admise en faveur des
enfans et descendons de frères ou sœùrs'd'ttri défunt, quand même il
ai'y aurait que ces desceiidaus , 742. Leurs droits successifs', 745,
749, ?5o , 752 et 7(16'. Dispositions permises ëW faveur des crnfans,
des frères et sœurs du testateur, 1049. Les dépens peuvent être
compensés en tout ou en partie entre frères et sœurs , i3i, Pr.
Fret. Par qui le cours du fret ou de nolis est constaté , 80 , C. Quand les
gens de l'équipage ont été autorisés à charger des marchandises pour
leur èompte , ils en doivent payer le fret., 261. Le fret est spécia
lement affecté au loyer des matelots et à t'éxécutiob des conventions
des parties , 27 1 et 280. De quel jour il co'urt , 2/5. Définition 'dri fret
ou nolis , 286. Mode pour le régler et lé constater^ 287 et 288. Com
ment le fret est dû dans le cas où l'on s'est iroiné forcé de 'radouber
le navire pendant le voyage, 296. Cas où le capitaine perd' son 'fret,
297. Fret du pour marchandises vendues par nécessité, 298. Règles
»ur le fret eu cas d'interdiction de commerce , d'arrestation du navire,
de marchandises jetées à la mer, perdues par naufrage ou pillées,
399 et suiv. Le chargeur ne peut demander de diminution sur le prjx
du fret,' 309, C. Cas où il peut abandonner pour le fret des marchandise»
DHS CINQ CODES. IOg
détériorcf», 3io. Qui est tenu de l'excédant du fret. lorsqu'ou e»t
obligé de décharger lé navire pour cause d'innavigabilité , 3Q3. Pre
scription de l'action en payement pour fret, ^33. V. Chargement,
Délaissement.
Fruits (cas où les) des arbres sont meubles, 5zo, N. Sont immeubles
les fruits civils non encore recueillis, ibid. Ils appartiennent au pro
priétaire par droit d'accession, 647. Droit du propriétaire sur les
fruits naturels de sa propri^é, ibid. Conditions auxquels les fruits
produits par la chose appartiens lit an propriétaire , $48. Nature des
fruits naturels , 585. Des fruits industriels , ibid. Des fruits civils, 584»
Fruits dont l'usufruitier a droit de jouir, 58a . t suiv. Comment s'ac-
quièreut les fruits civils , 5>' G. Quotité de fruits que peut exiger celui
qui jouit des droits d'usage et d'habitation , 63o. Les fruits des choses
sujettes à rapport ne sont dus qu'a compter du jour de l'ouverture de
la succession, 856. Intérêts auxquels donne lieu la restitution de
fruits, n55. Restitution de fruits indûment reçus, iS;?. Fruits qui
entrent dans la communauté entre époux , 1401. Cas où le mari séparé
de biens n'est tenu qu'à la représentation des fruits existans lors de la
demande de la dissolution du mariage, i55q. Le-uiari a seul le droit
de percevoir les fruits des biens dotaux, iS/iQ. Le mari ne doit point
restituer les fruits de l'usufruit constitue en dot et échus pendant le
mariage , x563. Jour à compter- duquel sont dus les fruits de la dot a
restituer, 1570. V. Restitution. Mode du partage des fruits des im
meubles dotaux , après la dissolution du mariage, 1571. V. Partage.
Compte que le mari doit rendre des fruits des biens parapbernaux de
sa femme, iS/7- Des restitutions de fruits , I 29, Pr. Manière de pro
céder à leur liquidation, 5a6 et suiv. Saisie des fruits, 626 et 819.
V. Saisie-brandon.
Friistratoire (acte). V. Officier ministériel.
Fumier. Le preneur du cheptel en profite seul, iSii, N. V. Engrais.
funéraires ( frais ). V. Frais.
Fureur ( l'état de } est une cause d'interdiction , 489 , N. V. Interdiction
et Démence.
Furieux. Amende contre ceux qui en auraient laissé divaguer, 4?o , Pén.
V. Fous.
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.. VI : ;. •,,...
H
Habitation qui doit être fournie à la veuve , i570, N. V. Logement.
Lieu d'habitation. A'. Domicile. Droits d'usage et d'habitation. V.
Usages.
Habits de deuil. V. Deuil.
Habits (les) dont les saisis sont vêtus et couverts ne peuvent être
saisis pour aucune créance , 5ga et 5g3 , Pr.
Haies (causes , effets et dépenses de la mitoyenneté des) de séparation
entre héritages voisins , 666 et suiv. , N. Kèglcs sur leur plantation,
' 670 et suiv. Citation pour usurpation de haies , 3 , Pr. Le juge de
paix peut ordonner que les témoins seront entendus sur le lieu con
tentieux , 5^. Peines pour avoir coupé ou arraché des haies \ives ou
sèches , 456 , Pén.
Hallage (chemin de). V. Chemin de Hallage.
Hardes ( linge et). V. Linge et Bardes. Celles des gens de l'équipage
ne contribuent point an jet , 419 , C.
Hasard ( découverte d'nn trésor par l'effet du ) , 716 , W. Tf. Trésor. La
condition casuelle est celle qui dépend du hasard , 1169. V. Jeu.
Haute-cour impériale. La prise à partie contre les cours criminelles ,
contre les cours d'appel ou l'une de leurs sections , y est^ïortée , 5og,
Pr. — police. V. Surveillance. - %
Havres dépendent du domaiue public , 538 , N.
Herbages qui croissent sur le bord de la mer ( les droits sur les ) «OBt
• réglés par des lois particulières , 717, N.
Hérédité ( les actions en pétition d' ) , relativement à un absent , s'étei
gnent par le laps de temps établi pour la prescription , i3; , N. Vente
d'un hérédité. V. Transport.
Héritage vendu ( garantie d'un ). V, Garantie. Servitudes sur le* fossé»
IlS TlIiJ.E
t
Ïp2. , . TABLE GÉJtÉBA&E
pièces conamnuiqtiétis , 192, Pr. Différentes sortes d'mcîdens, 337 et
«uiv. Incideus sur la poursuite de saisie immobilière, 718 et suiv. V.
Demande, Matière sommaire. Comment sont jugées les contestations
incidentes à une poursuite de saisie immobilière ,.718 à 748.
Incompétence (effet de T) (le l'officier public sur l'acte qu'il a reçu,
i5i8, N. Les causes concernant les déclinatoires sur l'incompétence
doivent être communiquées au procureur impérial , 83 , Pr. V. dppel,
Exception, Tribunal de commerce.. Lorsqu'il a été excipé de l'in-
compéteuce d'un tribunal de première instance , ou d'un juge d'in
struction, ou proposé un décliuatoire , soit que l'exception ait été
admise ou rejetée » il n'y a pas lieu à se pourvoir eu cassation pour
être réglé de juges , mais à se pourvoir en la cour impériale contre la
décision portée par le tribunal de première instance ou le juge
d'instruction , sauf à se pourvoir ensuite eu cassation contre l'arrêt
rendu par la cour impériale, 639 , lust.
Incondttité d'un fils ck famille. Moyens de répression que la loi donne
aus pères et mères et tuteurs , 370 et 468 , N.. L'incoudutte notoire
est un motif d'exclusion de la tutelle , 444- ' •
Inconnus (l'enfant inscrit comme né de père et mère) peut faire preuve
de filiation par témoÎLS , 3a3 , N. ,
Incorporation (la propriété s'acquiert par), 712. Tout ce qui s'incor
pore à la chose appartient au propriétaire, 55i, N.
Incorporels (droits). V. Droits.
Inculpé. V. Prévenu.
Indemnités. Cas dans lesquels les pupilles et les mineurs en peuvent
réclamer, 56g et 421 , N. On ne peut contraindre à céder une pro
priété pour cause d'ulitïté publique , sans une juste et préalable
indemnité, 545. Circonstances où il y a lieu à des indemnités, 645,
658 , 682, ji 20, 1576 , i4o5, 1406, i439 » 1468, 149^1 i5i5, 1744"
et 1747- Indemnité due au mandataire pour raison des pertes que lui
a causées sa gestion , 2000. Forme des citations pour indemnités pré
tendues par le fermier ou locataire pour-non-jouissauce , 3 , Pr. La
lettre de voilure doit énoncer l'indemnité due pour cause de retard,
*O2, 0. A. quelle indemnité ont droit les matelots en cas de rupture
du voyjige pour lequel ils out été loués, 262. Principes sur l'indem
nité dans le cas où le matelot est pris daus le navire et fait esclave , et
lorsqu'il est congédié , 267 et suiv. Indemnité à laquelle ont droit les
,ageus d'une faillite, 483 et 484. V. Capitaine. Les indemnités aux
quelles le cfflUpable doit être condamné envers la partie quand il y a
eu lieu à restitution, 5i, Peu. La cour ou le tribunal ne peut , même
du consentement de Ja partie , appliquer ces indemnités à uué œuvre
quelconque , /.''•.{/. Mode de règlement des indemnités dues aux auteurs
d'ouvrages contrefaits ou de pièces représentées au mépris des règle-
mens sur la propriété des auteurs , 4^9. V. Aubergistes , Responsa
bilité civile , Restitution.
Indices résultant de faits servant à établir la filiation d'un enfant légi
time , 3a3, N.
Indignes (personnes déclarée*), et comme telles exclues des successiqus,
727, 3N. Effet de l'indignité,'728.
Indwis (biens). Effet de l'indivis à'I'égard de la prescription des servi
tudes, 709, JN. tffet des acquisitions d'objets indivis faites pcmiyut la
DES CI S Q COHHS. Ïî3
communauté entre époux, 1408, K» Forme de l'aliénation de l'im-
meuble dotal lorsqu'il est indivis et ônpartageable, i558.
Indivision (nul ne peut être contraint à demeurer dans 1'), 8i5, "N.
. L'action en rescision est admise contre tout acte qui a pour objet de
faire cesser l'indivision entre cohéritier!, 888.
Industrie (produit de 1') des eufans mineurs. Les pères et mères n'en ont
pas la jouissance , 387 , N, Les actions et intérêts dans les compagnie»
d'industrie sont de nature mobilière, 5ag. Les fruits industriels appar
tiennent au propriétaire, 547- Les fruits industriels d'un fonds sout
ceux qu'on obtient par la culture , 535. Partages des acquêts prove
nant de l'industrie des deux époux , 1498. A défaut d'argent ou
d'autres biens, chaque associé doit apporter dans la société sou
industrie, i833. Peines contre ceux qui, dans la vue de nuire à l'in
dustrie française , auraient fait passer en pars étranger des directeur! ,
commis ou ouvriers d'un établissement, 4'7> Pén. V. Manufacture,
Inégalité des lots (T) eu nature se compense par un retour, soit en
rente , soit en argent , 835 , N.
Inexécution des obligations. V, Contrats, De la vente. V. Garantie.
Infanticide. C'est le meurtre d'un enfant nouveau-né, 3oo. Ce crime est
puni de mort, 3o2 , Pén. ,
Infidélité (le tuteur dont la gestion atteste 1') est exclu de la tutelle ,
444, N. -
Infini (la représentation a lieu al') dans la ligne directe descendante,
740 , N.
Infirmités ( des ) graves et dûment justifiées dispensent de la tutelle,
434 , N. V. Certificats.
Infraction. Ulstïuction entre celle que les lois punissent des peines cor-
. rectîouuelles ou afflictives, i, Pén.
Ingratitude (T) est une cause de révocation de donation et de disposi
tion testamentaire , g55 , g55 et 1046 , N.
Inhumation (!') ne peut être faite qu'avec l'autorisation de l'officier de
l'état civil, 77, IN. V. Décès , Scellé. La famille qui réclame le corps
d'un supplicié doit le faire inhumer sans appareil , 14. Peine contre
ceux qui auraient fait inhumer un individu décédé , sans l'autorisation,
préalable de l'officier public , ou auraient contrevenu d'une manière
quelconque aux règlemens concernant les inhumations précipitées ,
558 et 55g, Pén.
Inimitié, Le juge peut être récusé , s'il y a inimitié capitale entre lui
et l'une des parties, 078 , Pr.
Injonctions ( il peut y avoir lieu ô) au juge d'instruction et au procu
reur impérial , en cas d'inobservation des formalités prescrites pour
les mandats de comparution, de dépôt , d'amener et d'arrêt , 112,
- Inst. Injures publiées dans les plaidoyers ou dans les écrits relatifs à
la défen.se des parties qui donnent lieu aux juges d'eu prononcer la
suppression , de faire des injonctions aux auteurs du délit , de les
«iispcndre de leurs fonctions , et de prononcer des dommages-inté
rêts , 577 , Peu.
Injures (les) graves d'un époux envers l'autre donnent lieu à la demande
en divorce , a5i et aSg , N. Celles envers un donatenr'soin .un motif
de révocation de disposition entre vifs ou testamentaires , 966 , 1046
et 1047. Les injures verbales sont des contraventions de put ce dont
la connaissance appartient aux juges de paix en tribunal de police ,
134 TABLE GÉNÉRAI.!:
iSg, Inst. Peine» pour injures ou expression» outrageantes proférée»
dans des lieux publics ou insérées dans des écrits imprimés, '»7^> ,
Peu., et pour celles qui n'auraient pas eu le 'double caractère de'
la gravité et de la publicité, 576 Ce que doivent faire les juges saisis
d'une contestation à l'égarAdes imputations et des injures contenues
dans les écrits relatifs à la défense des parties ou dans les plaidoyers ,
377. Amende encourue par ceux qui auraient proféré des injures
•verbales contre quelqu'un , Jfji.
Innavigabilité. On peut, en cas d'innavigabilité par forttme de mer,
délaisser les objets assurés , 369 , C. Quand le délaissement, peut être
fait à ce titre, 089. Notification de l'innavïgaLilité, 5go. Diligence»
à faire dans ce cas par le capitaine pour se procurer un a..U'e
navire , 5gi.
Innovations. V. Société.
Inondations causées par les propriétaires de moulins, usines et étangs,
457 , l'en. V. Homicide, IHine et Usines.
Insaisissable , 1981 , N.; 58o et suiv. , 692, Pr.
Inscription des sommes colloquées avec privilège» sur des immeubles,
1069 et 1072, N. V. Hypothèques. Le» privilèges ne se conservent
que par l'inscription aux hypothèques, 21146. Les frais d'inscription
«uni avancés par l'inscrivant, ai 55. Formalités relatives à l'inscrip
tion de faux, 14, 214 et suiv., Pr. V. Faux. Formalités prescrites
pour l'inscription hypothécaire, 769, 772, 770, 774 et 778.
V. Hypothèques. L'inscription que les agens et les syndics d'une fail
lite sont tenus de requérir aux hypothèques sur le failli, 499 , C. Celle
qu'ils doivent prendre au nom de la masse des créanciers , 5oo.
Insolvabilité. Tous les héritiers sont tenus d'acquitter la part de leur
cohéritier insolvable dans la dette hypothécaire qu'ils ont partagée ,
876 , N. Durée de cette garantie , et cas où elle n'a pas lieu , 886.
, Comment séparer , en cas d'insolvabilité , la part d'un codébiteur
solidaire, 1214. Recours en cas d'insolvabilité d'un délégué, 1276.
Effet de l'insolvabilité du mari sur le rapport de la dot, 1573. Y.
Caution.
Insolvables (sous quelle peine les avoués ne peuvent , en matière de
saisie immobilière , se rendre adjudicataires pour les personnes
notoirement), 713 , Pr. Durée de l'emprisonnement après laquelle le
condamné insolvable peut obtenir sa liberté , 467 , Peu. V. Amendes,
Frais , Liberté provisoire.
Inspecteurs aux revues (les) remplissent les fonctions d'officiers d'état
civil à l'armée, 89, N. — des eaux etforêts. Est tenu de faire citer
devant le tribunal correctionnel les prévenus de délits forestiers, on
les personnes civilement responsables , 19 et 182, Inst. Comment il
est entendu à l'audience sur ces délits , 190.
Instance. Si l'instance est périmée par la faute du juge de paix, il est
passible des dommages-intérêts , i5, l'r. Copies que le demandeur est
tenu de fournir dans le cours de l'iustance , et qui ne doivent pa» entrer
en taxe , 65. Cas on il y a lieu à reprise d'instance , 342 et suiv. Elle
doit être reprise par acte d'avoué à avoué, 347. La contestation à
laquelle peut donner lieu la reprise d'instance est jugée sommai
rement , Jj/iit. Comment ,est jugée la demande en reprise d'instance,
549 et 55o. L'opposition à ce jugement est portée à l'audience, 35i.
l* désaveu est dénoncé aux parties de l'instance principale qui
DES C.INQ CODES. 1»5
doivent être appelées daus celle de désaveu , 356, Pr A quel tribunal
est portée la demande en désaveu , lorsqu'il concerne ouacte sur lequel
il u'y a jtolut d'instance , 358.
Instigateurs. V. Réunion année , Sédition.
instituteurs (responsabilité des) à l'égard dn dommage causé par leurs
élève* , i3'^4 » N. Leur actiou pour les leçons qu'ils donnent se prescrit
par six mois, 2261. Peines encourues par les instituteurs pour viol,
333 , Pén. V. Exposition d'enfant.
Institution d'héritier. V. Donations et Successions.
instruction. Dans quel cas le tribunal ordonne qu'une affaire sera in
struite par écrit, g5 , Pr. Procédure, 96 et suiv. Rapport, ni.
Conclusions du procureur impérial, 112. Jugement , iiî et suiv.
Remise des pièces au greffe, 114. Instruction dans les tribunaux de
commerce , 414 et suiv. Dans ceux d'appel, 443 et suiv. L'instruction
qui a lieu devant les tribunaux de commerce , 627, 642 et suiv. , C. ;
et à leur défaut devant les tribunaux civils , 64?.
Instrumens des sciences ne sont pas compris dans le mot Meubles , 553 ,
K. Les fermiers sont contraiguables par corps , pour la restitution ,
à la" fin du bail , des instrumeus aratoires , 2062. V. Ustensiles. — in
saisissables , 692 et 5g3, Pr. — d'agriculture. Amende contre ceux qui
auraient laissé dans les champs des coûtres de charrue , des pinces ,
des barres on autres instrnineus dont pourraient abuser les voleurs e t
antres malfaiteurs , 471 , Pén. Confiscation de ces instrnmens , 472.
T. Champs. — de crime. Cas dans lequel ceux qui ont procuré des
armes , des instrumens ou tout autre moyen pour faciliter l'exécution
d'un crime , sont réputés complices, 60 , Pén. Peine pour avoir fourni
des instrument de crime à des bandes armées, 96. V. jirtnes , Asso
ciations de malfaiteurs , Fagabondage.
Insulte commise envers le juge de paix , 1 1 , Pr.
Intelligences. Les individus qui auraient pratiqué des machinations ou
entretenu des intelligences avec les ennemis de l'Etat , encourent la
peine de mort , avec confiscation de biens , 76 et suiv. , Pén. Circon -
.stances daus lesquelles la peine est réduite au bannissement, .78 et
suiv. Peine de la réclusion , avec amende et dommages-intérêts, pour
délits commis par des fournisseurs , en cas d'intelligence avec l'en
nemi , 43o et suiv.
Interdiction. Les majeurs interdits ont leur domicile chez leur cura
teur 108 , N. L'opposition à un mariage pour cause de démence s'est
reçue qu'à Ja charge de provoquer l'interdiction et d'y faire statuer ,
T 74- La femme de l'interdit ne peut ester en-jugement , ni eontracter
sans l'autorisation du juge, 222. Les interdits ne peuvcntêtre tuteurs,
ni membres d'un conseil de famille , 44a. Cas où le majeur doit être
interdit, 489. Quelles sont les personnes recevables à provoquer l'in-
- terdiction , 49°. Cas où elle doit et peut être provoquée par le com
missaire du gouvernement , 491. Devant quel tribunal est portée la
demande en interdiction et formalités de la procédure , 493 à 5ia. Les
successions échues aux interdits ue peuvent être valablement accep
tées que par leur tuteur, 776. Le scellé doit être apposé sur les effet»
de ces successions, 819. Le partage doit être fait en justice, 838.
Les donations qui lui sont faites ne sont valables que d'aprqg l'accep
tation de leur tuteur , g35 et 1057. La transcription aux hypothèques
doit s'en faire à la diligence de sou tuteur , 940. La société finit p»r
a6 TABLTÎ
l'interdiction d'un associé , i8G5 , N. A. quï doit être remis le dépôt,
quand le majeur déposant est frappé d'interdiction , 194°- Elle fait
cesser le maudat , 20O3. Cas où les avoués et huissiers peuveut être
interdits, rSa, Pr. Où le désavoué peut être puni d'interdiction,
36o. Formalités à remplir par celui qui poursuit l'interdiction pour
cause de démence, de fureur et de prodigalité, 890 à 897. — de
commerce. Quand il y a interdiction de commerce avec le pays pour
lequel le aavlre encore dans le port est destiné , les conventions se
trouvent résolues » 276 , C. On peut , en matière correctionnelle , pro-
ïîoncer l'interdiction à temps de certains droits civiques , civils ou de
famille, 9, Pén. La peine des travaux forcés à temps et celle de la réclu
sion mettent le condamné en état d'interdiction légale , 29. Cas dans
lesquels l'interdiction temporaire de l'exercice des droits civiques ,
civils et de famille , peut être prononcée , 42 et 43. Pareille interdic
tion pour crimes coutre les constitutions , 109. Le déni de justice, de
la part d'un magistrat ou d'un administrateur, la fait encourir égale
ment, i"F<5. 11 eu est de même du fonctionnaire ou de l'agent qui aurait
supprime'ou ouvert des lettres confiées à la poste , 187. Les pères,
mères, tuteurs et autres personnes chargées de la surveillance de la
jeunesse , quï en auraient favorisé la prostitution , sont interdits de
toute tutelle , curatelle et participation aux conseils de famille, 5j4
<t 555. Vols , larcins, filouteries et escroqueries qui emportent l'in
terdiction des droits civiques, civils et de famille , 4O1 et 4°5. Pa
reille interdiction pour avoir abusé des besoins, des faiblesses et des
passions d'un mineur , 406 ; et pour établissement de maisons de jeux
de hasard ,
, . . j , , 9, ,
locutoire , Opération, Opposition t Renvoi. — des tribunaux. Ceux
qui , dans les procès par écrit , sont rendus sur les pièces produites
par une seule des parties , ne sont pas susceptibles d'opposition, 1 13.
Les jngeinens- sout rendus à l'audience à la pluralité des voix, 116.
Ce qui a lieu eu cas de partage d'opinions, 117 et 118. Jugement
qui ordonne la comparution des parties ou un serment , 119 et suir.
Délais accordés par des jugemens , 122 et suiv. Contrainte par corps
pour l'exécution, 127. Condamnation en des dommages-intérêts, 128;
à une restitution de, fruits, 129; aux dépens, i3o. Distraction des
dépens au profit des avoués, i33. Cas où il y a lieu à l'exécution
quelles cette rédaction est faite , 142- Formules pour les expéditions,
146. Signification des jugctnens, 147 et 148. Jugement par défaut,
7/19. Jugement de jonction d'un défaut, i53. Cas où un jugement
peut ordonner qu'il sera exécute nonobstant opposition , l55. Huis
sier à commettre pour la signification d'un jugement par défaut rendu
contre nue partie qui n'a pas constitué d'avoué, i56. Délai après
lequel le défaut d'exécution le rend nul , ib'ld. Dans quel cas un juge
ment est-il réputé exécuté, i5g. Les demandes en reuvoi-sont jugées
soinmairemeut , 172. Il en est de même d-'un incident sur le refus fait
parle demandeur d'accorder délai pour lu demande en garantie, 180."
Les jugemens rendus contre les garans formels sout exécutoires
contre les garantis , l85. Jugement qui ordonne une vérification
d'écritures, 196. Jugement en matière de faux , 2423 a5c- Jugement
qui ordonne une preuve de faits, 254 i un rapport d'experts, 5oa
(t 3o5. Jugement sur récusation d'experts, Sia; sur une repris'è
«l'instance, 55o ; sur une demande en règlement de juges, 564- Juge
ment préparatoire sur une demande en renvoi i 371. Cas où il ja
îienà l'admission de cette demande, S/S. Amende et dommages-
intérêrs en cas de rejet, 374. L'appel du jugement de renvoi est sus
pensif, 376. Les jugemons en matière de récusation sont susceptibles
d'appel, 3gi. Rédaction des jugemeus en matière de commerce,
433. Leur exécution, 435. Règles sur l'appel des jugemens, 445 et
euiv. Quels jugciac'Ds sout réputés préparatoires ou interlocutoires ,
DES GIÎTQ CdÈES. l3t
45a, Pr. Principes sur les cas d'exécution provisoire , 453 etsuiv. Cas
où il peut être statué en même temps sur l'appel d'un jugement inter
locutoire et sur l'appel au fond, 472 Voies extraordinaires pour
attaquer les jugcroens , 4?4 et suîv. Cas où les jug*mens peuvent être.
rétractés , 480. Règles sur leur exécnlioji , 617 et suiv. Formalît» s
qui doivent être remplies pour l'exécution forcée des jtigeinrus , 045.
. Jugement sur contestation entre créanciers dans une distribution ,
668. Jugement d'adjudication, 714» d'ordre, 763; qui déclare des
offres valables, 816; qui ordonne la délivrance de l'expédition ou
de la copie d'un acte, 85g. Jugement qui prononce une interdiction ,
8y5 et 897; qui admet au bénéfice de cession , 902 et SUIT. ; qui
homologue une délibération pour la vente de biens appartenant à des
mineurs, g55 ; un. partage, 981. Les tribunaux peuvent ordonner
l'impression et l'affiche dcleursjugemensj io3b V, ^ppcl, Comparu*
tion , Contrariété , Défaut ^Dommages-intérêts, Ecritures, E.iéctition ,
Expédition , Foi ce de chose jugée , Interlocutoire, Intitulé , Mande
ment, Minutes, Oppositions, Preuve, Prise à partie, Qualités, Requête
civile, Sursis, Tierce opposition. On adresse au juge de paix le jugemeut
par lequel le tribuual de commerce a ordonné l'apposition des set liés
chez un failli , 449» *~" ^e Jtlgerneut déclare IVpoque de l'ouverture
de la faillite , nomme un commissaire et de», agcus , et ordonne l'arres
tation ou la garde du failli , ^54 et 4^5. Afiichc, insertion par extrait
dans les journaux et exécution, provisoire , 456 et 457. Comment 1rs
jugeraens sont rendus dans les tribunaux de commerce , 628. Com
pétence, 65 1 et suiv. Actions sur lesquelles ces tribunaux jugent en
dernier ressort , ou à la charge de l'appel , 645 et 644-
Juges (les) peuvent être poursuivis comme coupables de déui de jus
tice , 4 i ^- 'ls nc peuvent prononcer par voie de disposition générale
et réglementaire , s;tr des causes qni leur sont soumises , 5; devenir
cessîonn,aîres des procès de la compétence de leur tribunal , 1697. Ils
sont déchargés des pièces ciuq ans après le jugement du procès , 22; 6.
V. Tribunaux. Les juges ne peuvent être chargés de lu défense des
parties , 86. Clauses qu'ils peuvent néanmoins plaider, ibid. Peines
encourues par ceux qui les menacent on les outrageut dans l'exercice
de leurs fonctions , 9 i et 92. Ils doivent déclarer à la chambre le»
causes de récusation qu'ils connaissent en leur personne , 5tfo. RègU-s
à observer pour les acles et procès-verbaux du ministère dur juge ,
1040. Assistance du greffier, ibid. V. Jurisconsultes, Magistrats ,
Prise à partie , Récusation , Règlement de juges. — commissaire s
(attributions, fonctions et devoirs des ) en matières' de -signatures-
déniées, igti à 208, Pr, ; d'inscription de faux, 218,'221 , 324 r
227 et 282. Comment il est procédé en cas de récusation du juge-
commissaire , 287. Attributions, fonctions et devoirs des juges en
matières de preuves par témoins et d'enquêtes, a55 , a. g , 2.vTt ;i
267, 274 a 277» 292» <^e transport sur les lieux , u§5 à 298; do
réception du serment des experts , 3o5; de reddition de -compte , 55»
à 042 ; de distribution par contrîbutioii , 658 à 670 ; de poursuite
d'ordre en^e créanciers, jSi à 779 j d'autorisation de la femme
mariée lorsque le mari est absent ou interdit, 863 et 864; de partages-
et licitations , 969 , 976 et suiv. Nomination dfe celui cjue le tribunal
de commerce désigne parmi ses membres pour suivre les affaires de
la faillite ; 454 ; C. Foactîous de ce coaiiniseaire , 453 , 4^3 a ^6(3 *
l!Ï2 TV BLE G-ÉAJÉUALE
474,476 à 482 ;49°>49a> 495, 496> 4g8,5oi , 5o5 , 5o7 , 5o8 ,
609 à 5i i , 5i5 à />] 8, 62 1, Pr. Epoque à laquelle cessent les fouclions
du juge-commissaire , 5a5 » 5a8 à 55r , ''Sg, 56o , 56a , 585. Juges
Vff tribunaux de commerce. Nombre de CES juges et des suppléans,
617, C. Modes d'élection , {i 1 8 et 621. Intervalle pour la réélection *
(i.'."j. Les juges n'ouï, pas de traitement , 628. Sermeut qu'ils août
tenus de prêter , 629. V. Livres , Registre. Comment il est procédé à
l'instruction et au jugement contre des juges , pour des délits et cri
mes par eux commis hors de leurs fonctions et dans l'exercice de
leurs fonctions, 4.79 à 'NI ri, Inst. Peine encourue par tout juge qui
aurait détruit, .supprimé, soustrait ou détourné les actes et titres
dont il était dépositaire en cette qualité , ou qui lui auraient été
communiqués en raison de ses fonctions , 172 , Peu. ; qui ae serait
laissé corrompre ou qui se serait décidé par faveur ou par iuimitié ,
i8oet 182. V. Corruption, Domicile , Déni de justice , Loi, Accusa-
lion , Autorité administrative , Pouvoir législatîj , Forfaiture , Man
dat, Dégradation civique , Revendication, Préposés du Gouverne
ment, Lt-ï juges de paix délivrent les actes de notoriété qui suppléent
;nt\ actes de naissance , 70, N. ; peuvent; procéder à l'inventaire du
mobilier et des titres d'un absent , 126; passent les actes d'adop-
tiou , 555 ; dressent le procès-verbal des demandes et couseutf meus
relatifs à la tutelle officieuse , 365 ; reçoivent la déclaration pour la
nomination du conseil .spécial donné par le père a la mère survivante
et tutrice , 3ga ; pour la nomination d'un tuteur , 597 et 898. Cette
nomination d'un tuteur est faite par un couseil de famille 9 qui peut
être convoque d'office et à la poursuite du juge de paix du domicile
«lu mineur, /;<>'} , 406 et !\.-\. Le juge de paix en règle la composition,
fixe le lieu , le jour et l'heure de la réunion , prononce sans appel
«outre les uon-comparans une amende qui ne ^tut excéder cinquante
francs , ajourne ou proroge rassemblée qui se tient de plein droit
dans son domicile , la préside , y a voix délibérative et prépondé
rante en cas de partage , 409. Il ne peut se dispenser de convoquer
le conseil do famille lorsqu'il est requis par des parons et alliés qui
proposent la destitution d'un tuteur, 446. 11 reçoit le serinent de
l'expert nommé par le subrogé tuteur pour l'estimation des biens du
mineur , /j ,Vv L'émancipation d'un mineur s'opère par la déclaration
du père ou de la mère reç.ue par le juge de paix assisté de son gref
fier , 477- H doit déférer à la réquisition des parens qui demandent
la convocation du conseil de famille pour émanciper un mineur , 479*
II peut apposer d'office ^le scellé sur les effets d'une succession dout
quelquesîiéritïers sont absens, mineurs ou interdits, 819. Les testa-
mens faits dans un lieu dont les communications sont interceptées par
maladie contagieuse peuvent être reçus par lui, <)k 6. Un des origi
naux des testament faits sur mer est adressé par le ministre de la
marine au juge de paix du domicile du testateur , pour en faire le
dépôt an greffe de la justice de paix , 991. Leurs obligations en cas
d'absence de l'ascendant auquel l'acte respectueux eût dû être fait,
i55. Citation devant les juges de paix , i à 4 , Pr. Héasûgné , 5 et 19.
Attributions du juge de paix , y. 11 indique au moins deux audiences
par semaine , 8. Police de ses audiences , 10 , n et 12. Il entend les
partie* coutradictoirement , et juge la cause sur-le champ ou à la pre
mière Audience , i5. Ce qu'il doit faire lorsqu'une des parties déclare
DES CINQ CODES. ]33
• vouloir t'inscrire en faux , 14 , Pr. Dans quel délai il doit juger défini
tivement lorsqu'un interlocutoire a été ordonné , 26. Si l'instaure est
périmée par -sa faute , il est passible des dommages-intérêts , ilml.
11 dpit signer les minâtes de ses jugemem , 18. H peut , en adjugeant
le défaut , fixer pour le délai de l'opposition le temps qui lui paraît
convenable, ai. Cas où le juge du pétitoire peut fixer, pour la
liquidation des condamnations prononcées contre le défendeur au
posscssoife , un délai , après lequel l'action au pétitoire sera reçue ,
37. Toutes les fois que le juge de paix se transporte sur le lieu cou-
. tentîeux , il doit être accompagné de son greffier , 5o. Cas où il doit
ordonner la preuve par témoins des faits articulés par les parties ,
54 , où il peut ordonner 'que les témoins seront entendus sur le lien
contentieux , 38. Il signe les procès-verbal de l'audition des témoins ,
3g. Cas où il peut ordonner que le lieu contentieux sera visité par lui
en présence des parties, 41 * que les gens de l'art feront la visite
avec lui, et donneront leur avis, 42. Daus Ijin et l'autre cas, il peut
juger «ur le lieu même sans désemparer, iiiifl.1l reçoit le serment des
experts, «t signe le procès-verbal de visite, itU. Causée de récusa
tion d'un juge de paix , 44- Formalité» à remplx- par la partie qui
veut le récuser , 46. Déclaration que le juge de paix reçut» c«t tenu
de mettre au bas de l'acte de récusation, 46. Ce que doit 'aire le
juge de paix lorsque, en matière de conciliation, l'une dvs parties
dffère le serment à l'autre , 55, ( iSSy à i565 , N.). Le tribuual peut
ordonner quî les experts prêteront le serment devaut le juge de<paix
du canton où ils procèdent, 5o5. Les appels des juges de paix sont
réputés matières sommaires et instruite comme tels , 4°4- Cas où te
tribunal de commerce peut commettre nu juge de paix pour euteudre
les parties , 428. La prise à partie contre les juges de paix est portée
devaut la cour d'appel du ressort, 5og. Le tiers saisi peut faire sa
déclaration devant le juge de paix de sou domicile , 571. Cas où , en
matière de saisie-exécution , l'ouverture des portes se fait en pré
sence du juge de paix, 587. Lorsque le juge de paix ordoune que le
débiteur sera arrêté dans son domicile, il doit se transporter daus la
maison avec l'officier ministériel, 781. Le juge de paix appose les
scellés après décès, 907 (769 , 819 et 8ao). Nul que lui ou ses sup-
pléans ae peut ,les apposer , 912. Ils se servent, à cet efftt , d'un
sceau particulier qui reste entre leurs mains, et dont l'empreinte est
déposée au greffe du tribunal de première instance , 709. Cas où le
scellé est apposé d'office par le juge de paix , 911. Formalités qui lui
sont prescrites dans le cas où il n'a pas été apposé avant l'inhuma
tion , ()['). Le juge ne peut aller ,• jusqu'à la levée, dans la maison
où est le scellé, à peine d'interdiction, gi5. Exception, ibid. For
malités qu'il a à remplir si, lors de l'apposition, il se tronve un
testament of. autres papiers cachetés, et si, avaut l'apposition, il est
requis de faire la perquisition du testament dont l'existence est an
noncée , 916 et Mii v. Qitid si le testament est trouvé ouvert , 730. Ce
qu'il doit faire si les portes sont fermées ; s'il rencontre des obsta
cles à l'apposition des scellés; s'il s'élève des difficultés, soit avant,
soit pendant le scellé , gai et 922 ; s'il n'y a aucun effet mobilier , ou
«'il y en a qui soient nécessaires à l'usage des personnes qui restent
dans la mAon, on sur lesquels le scellé ne puisse être rois, 9^4- Si
les opposaus an scellé ne conviennent pas d'un mandataire pour le*
l34 TABLE GÉNÉRALE
représenter à la levée , il est nommé d'uffice par le juge , Q25, Pr.
V, Cédule y Déni dé justice , Règlement de juge , Scellé. Dans quelles
circonstances le rapport d'un capitaine de navire se fait devant le
juge de paix de l'arrondissement, 245 et 24^, C. Ce juge peut, eu
cas de faillite , apposer les scellés Mir la notoriété publique , 45o; A
qui il adresse procès-verbal de l'apposition, 453. Ce qui doit être
constaté par ce procès-verbal , 463- Le juge de paix doit assister à
l'inventaire des biens, du failli, 486". Circonstances dan* lesquelles
eux ou leurs suppléans doivent assister les gardes champêtres, 16,
Jnst. Ils reçoivent les dénonciations des crimes ou délits , 48. Cas où
ils peuvent dresser des procès-verbaux , recevoir des, déclarations de
témoins, etc. , 49- Circonstances dans lesquelles ils peuvent être
commis pour ce dernier objet par le juge d'instruction , 83 et 84- A
qui et comment les dépositions sont par eux adressées, 85. Leur
compétence exclusive comme juges de police, i5g. Leur com
pétence, concurremment avec les maires, i4o. Comment le ser
vice du tribunal de police est fait dans les communes qui n'ont
qu'une justice de paix^ , ou qui sont divisées en plusieurs justices ,
14* et suiv. Par qui sont remplies les fonctions du ministère public,
i44* Règles sur les citations pour contravention de police , i45 el
suiv. Sur les oppositions aux jugemens par défaut, i5o et suïv. Pu
blicité de l'instruction, i53. Dans quelle audience le jugement est
prononcé, ibid. Comment les contraventions sont nrouvees , j54-
Audition des témoins , i55 et suiv. Ce qui a lieu lorsque \e\ fait ne
présente ni délit, ni contravention de police, 160. Règles concer
nant le jugement, 161 et suiv. Un extrait des jugemens de police qui
ont prortoucé l'emprisonnement , doit être fourni chaque trimestre
au procureur impérial , 178. Comment les juges de paix sont pour
suivis à raison des délits par eux commis hors de leurs fonctions ,
4795 et pour délits relatifs à leurs fonctions, 483 et suiv. Ce qu'ils
sont tenus de faire lorsqu'ils sont informés d'une détention arbitraire,
616 et 617. V. Attestations , AigHences , Flagrant délit, Mandatas
dépôt, Officiers de police judiciaire y Visites domiciliaires. — d'in-
struction. Quand le procureur impérial se transporte sur le lieu oit
vient d'être commis un délit, il doit en donner avis au juge d'instruc
tion, 18 , Inst. Il y a un juge d'instruction dans chaque arrondisse
ment, 55. Par qui et pour combien de temps il est choisi dans le
tribunal civil où il conserve séance comme juge, ibid. \\ peut en être
établi im secoud dans le même arrondissement , 56. Nombre de ces
juges à Paris , ibid. Sous la surveillance de quel magistrat ils sont
placés ,- 67. Mode de remplacement dans les villes où il n'y a qu'un
juge d'instruction , 58. Fonctions du juge d'mstructifl* daus le cas
de flagrant délit, 5g et 60. Ses fonctions hors de ce cas , 61 et suiv.
Plaintes , 65 et suiv. Audition des ténfoins , 71 et suivgCas où le juge
d'instruction se transporte en leur demeure , ou peut commettre «u
juge de paix pour recevoir leurs dépositions, 85 et suiv. -Transport
du juge d'instruction pour perquisition de papiers, 87 et suiv. Cas
dans lequel il peut requérir à cet effet un autre juge , <jo. Ce qne
doit faire ïe juge d'instruction, lorsque l'individu contre lequel il ;i
délivré un mandat d'amener est trouvé et retenu dans un autre ar
rondissement, 100 et suiv. Arbitrage du juçe d'iustrAtïoii pour 1<"
cautionnement du dommage civil causé par un délit ,~ 119. Autre*
DES CIIfQ CODIS.' l35
fonctions relatives an Cautionnement pour la mise fin liberté provi
soire d'un prévenu , 122 et suiv, , lust. Rapport des juges d'instruction ,
quand la procédure est complète, 127 et suiv. Circonstances dans
lesquelles un des membres de la cour impériale y remplît les fonc
tions de juge-instructeur , a56. Le juge d'instruction qui a voté sur la
mise eu accusation , ne peut dans la. même affaire exercer de fonc
tions à la cour d'assises , 267. (1 est soumis à la surveillance du pro
cureur général près la cour impériale , 279. Cas dans lequel les fonc
tions de juge d'instruction sont remplies- par le président de la cour
d'assises , 33o. Juge d'instruction qui est commis par la cour d'assises ,
lorsqu'il y a des complices qui ne sont pas eu état d'accusation „ .« < i.
Quel magistrat remplit les fonctions de juge d'instruction , lorsqu'il
s'agit de la poursuite de crîmerou délits commis par des juges, 480
et 434. Cas dans lesquels le juge d'instruction doit adresser au pre
mier président de la cour impériale , ou à un autre juge d'instruction ,
Tétât des faits, demandes et questions, sur lesquels est requis le
témoignage des princes, des grands dignitaires de l'Empire, de*
ministres , etc., 5n et 614. Ce juge doit signer et parapher le re
gistre tenu parle gardien, de la maison d'arrêt, 607. Epoques aux
quelles il visite les personnes retenues dans la maison d'arrêt , tii t.
Objets pour lesquels il peut y donner dos ordres, Gi5. Ce qu'il est
tenu de faire lorsqu'il a connaissance d'une détention arbitraire, 616
et 617. V. Audiences, Chambri, dit conseil, Délégation, Fautes ,
Formalités, Prise à partie, Fuites domiciliaires. — militaires. Grade
des trots militaires qui entrent dans la composition de la cour spé
ciale , 556 , Inst. Age qu'ils doivent avoir ,' et par qui ils sont uom-
inés , 55g. Ils ont trois suppléaus , ibid. Ils opinent les premiers, en.
commençant par le plus jeune, 58i. — suppléans. Quand ils sont
appelés à remplacer les juges de première instance , 364.
Jurés. Celui qui a été condamné à la peine des travaux forcés à temps,
au bannissement , à la réclusion ou au carcan , ne peut jamais être
juré, 28, Pén. Les tribunaux peuvent , en certains cas , interdire pour
un temps l'exercice du droit de remplir les fonctions de juré , 42 et 45.
V. Corruption y Excuses.
Jurisconsultes (le tuteur ne peut transiger au nom du mineur sans l'avis
de trois), 467, W.
Jury. Quelles.sont les conditions nécessaires pour remplir les fonctions
1 de juré, 58i , lûst. Dans quelles classes sont pris les jurés , 58a. Com
ment les personnes qui ne se trouvent pas daus ces classes peuvent
être adrnise's à l'honneur de remplir les fonctions de juré , 38G. Dans
quels cas on ne peut être juré dans la même affaire où l'on a rempli
d'autres fonctions , 383. Quelles sont les fonctions qui sont incompa
tibles avec celles de juré , 584- Quelles sont les personnes qui peuvent
se dispenser , si elles le requièrent, de remplir le» fonctions de juré,
385. Comment sont formées les listes des jurés, 387 et 588. Comment
elles sont notifiées aux trente-six citoyens qui sont iudiqués pour la
formation du jury, 38g. Une liste de jurés est comme non. avenue
après le service pour lequel elle a été formée , 3go. Le juré qui a été
M
Machinations , V. Dons , Intelligences. -
lUachines. Celles qu'où ne peut saisir , 5ga, Pr. V. ^rmes.
Maçon. V. Architectes. •
Magasin à sel ( obligation de celui qui veut établir cm ) contre un mur ,
674 , N. Le loyer de magasins où l'on dépose les agrès et apparaux ,
est une dette privilégiée, 191 et 192, C. L'ouverture de la faillite
est fixée par la clôture des magasins', 441. On y appose les scellés,
45l. V. Bandes armées , Boutiques, Incendie, Mine, Places.
Magistrat de sûreté. Les agens et syndics doivent remettre à celui de
l'arrondissement un compte sommaire de l'état apparent d'une faillit^,
488 , C. Démarches que ce magistrat peut faire d'office et sans frais,
489. Renseignemens à transmettre par lui au juge commissaire du
tribunal de commerce, 4go. Cas dans lesquels le failli est renvoyé <n
prévention de banqueroute devant le magistrat de sûreté , 5z6 et 53i.
Main-d'œuvre ( remboursement de la ) auquel est tenu le propriétaire
qui conserve les construction» et plantations faites par un tiers sur
sou fonds, 555 , N. V. Artisan.
Main-levée des oppositions au mariage et de l'interdiction ( formalités
et règles de la ) , 174 , 177 et 5ia , W. Les demandes en main-levée
d'opposition sont dispensées du préliminaire de la conciliation, 4g,
Pr. Les jugemens qui prononcent une. main-levée s ne sont exécutoires
par des tiers ou contre eux , que sur un certificat de signification à la
partie condamnée, et une attestation du greffier qu'il n'existe ni op
position, ni appel, 648. Les demandes en main-levée doivent être
formées devant le tribunal de la partie saisie, 667. Cas où les sous-
locataires peuvent obtenir main-levée des saisies-gageries faites entre
leurs mains , 820. Instruction d'une demande en main-levée d'iuter*
diction , 896. F Interdiction , Opposition , Saisie. ~
Maires ( les ) doivent surveiller la remise aux archives de la commune,
du double des registres de l'état civil, 43 » W- H* visent et certifient
les affiches de vente des biens des mineurs. Cas où les maires sont
. , tenus de viser les originaux d'exploits, 4 * 68, 601 , 628, 670,676,
681 et 687, Pr. Les communes doivent, à peine de nullité, être assi
gnées eu la personne et au domicile du maire , 6g et 70. Cas où , en
matière de saisie-exécution, l'ouverture des portes se fait en pré
sence du maire, 687; où le scellé est apposé sur sa déclaration,
911. Les livres des commerçans doivent être paraphés par eux ou leurs
adjoints , ou par les juges des tribunaux de commerce, i 1, C. Contra
ventions de police que Us maires ou leurs adjoints doivent rechercher,
il , lust. Rapports à recevoir et procès-verbaux à rédiger , ibid.
Concurrence et prévention des maires vis-à-vis des gardes forestiers
et champêtres ,. ibid. Remplacement du commissaire de police par le
maire , .en cas d'empêchement ,14* Remise des pièces et renseigne-
mous par le maire ou son adjoint à l'officier remplissant le ministère
public près le--tribunal de police, i5. Cas dans lesquels le maire ou
l'adjoint doit assister les gardes-champêtres et forestiers , pour leur
prêter main-forte , ibid. Contraventions dont les procès -verbaux,
doivent être remis au maire, et sur lesquelles il doit être par lui
procédé, 20 et ai. Son assistance aux procès- verbaux que rédige le
procureur impérial en cas de flagrant délit, 42- Fonctions qui sont
communes aux maires et aux autres officiers de police judiciaire, 49
et suiv. Compétence et juridiction des maires comme juges de police,
187, i38 et 166. Contraventions dont ils ne peuvent connaître, ibid.
Par qui le ministère public est exercé auprès du maire , 167. Exer
cice des fonctions de greffier, iGS. Audience publique, 171. Instruc
tion et jugpment des affaires , ibid. Extrait des jugemens de police
qui ont prononcé l'emprisonnement , à fournir chaque trimestre au
procureur impérial, 178. Maires auxquels il doit être donné avis du
renvoi d'un accusé à la cour d'assises ou à la cour impériale, a45-
Lorsque la liste des juré.- n'est pas notifiée à la personne , elle l'est à
son domicile , et à celui du maire ou de l'adjoint du lieu , qui est tenu
«le lui en donner connaissance, 58n. Certificat d'indigence que les
maires délivrent aux habitai?!» de leur commune , pour les dispenser
de la consignation d'amende en cas de pourvoi en cassation , 42°- Par
qui ce certificat doit être visé, ibid. Époques auxquelles les maires
doivent visiter la maison d'arrêt, de justice , ou la prison qui existe
,'laus leur commune , 612. Cas dans lequel la police de ces maisons et
la surveillance delà nourriture des prisonniers leur appartiennent,
615. V. Audiences, Flagrant délit, OJfaiei s de police judiciaire ,
Police t Surveillance , Visa.
Maison meublée (ce que comprend la vente d'une) et celle d'une maison
DES CINQ CODES, l45 ;
avec tout ce qui s'y trouve, 555, N. Effet des baux faîts par le mari f
d'une maison appartenant à sa femme , 14^0. V. Baux. La maison pa
ternelle est le lieu du domicile de l'enfant mineur, 108 , N. Il ne peut
la quitter sans permission dffïon père , sï ce n'est pour enrôlement
volontaire après l'âge de dix-huit ans révolus, 574. Quels bàtimens
sont réputés maison habitée, 090 , Peu. Peines contre ceux qui au
raient occasionné la mort d'animaux ou Ue bestiaux par le défaut de
réparation ou d'entretieu des maisons tombant eu ruines , et par la
négligence à placer les signaux d'usage , 479 » ^- Destruction , Incen
die , Mine. Maison d'arrêt. Dépôt de la personne du failli dans la maison
d'arrêt pour dettes, 455. Il y a, dans chaqi/e arrondissement, près
dit tribunal de première instance, une maison d'arrêt pour y retenir
les prévenus , 6o5 , Inst. Elle doit être entièrement distincte des pri
sons établies pour peines , 604. De son régime, de son administra
tion et de la surveillance , 6o5 , 606, 611 à 6i4- V. Gardiens. —
commune. Les publications de mariage se fout devant la porte , et un
extrait de l'acte de publication doit y être affiché, 63, N. — de correc
tion. La femme adultère est condamnée à y être recluse, 298 et 3o8 T
W. Y. Maisons publiques. On y renferme les individus condamnés à la
peine d'emprisonnement, 40, Pén., et ceux qui, ayant moins de
seize ans , ont commis avec discernement des crimes ou délits empor-
portant des peines afflictives ou infamantes, 67. — de jeu. Peine>
contre ceux qui auraient établi et tenu une maison publique de jeux
de hasard , 410 , Peu, — de justice. Il y a près de chaque cour d'as
sises une maison de justice pour y retenir les individus contre les
quels il a été rendu une ordonnance de prise de corps, 6o-5 , Inst. Elle
doit être entièrement distincte des prisons établies pour peines , 604.
De son régime , de son administration et de la surveillance , 6o5 ,
606, 6n à 614. V. Gardiens. — de prêt. Peines contre ceux qui au
raient établi ou tenu des maisons de prêt sur gages ou nantissement,
sans autorisation légale, 411 » Pén. —publiques. Mode d'y constater
les décès, Î3o, 84 et 85, N. V. Décès. — de santé\ Le conseil de famille
délibère si l'interdit doit y être placé, 5io.
Maîtres. Le majeur qui sert ou travaille habituellement chez un maître ,
a son domicile dans sa maison , 109, N. Attributions d'un maître sur
un navire, pour recevoir le testament d'un homme de l'équipage,
988. Les maîtres sont responsables du dommage causé par leurs do
mestiques, i584. — de bateaux. Leurs droits et leurs devoirs , 107,
C. V. Capitaine. — de pension. Ils sont créanciers privilégiés sur la
généralité des meubles et des immeubles, 2101, N. Leurs quittances
f produites comme pièces justificatives d'un compte sont dispensées de
l'enregistrement , 557 , Pr.
Majeur. Les témoins produits aux actes de l'état civil, doivent être
majeurs , 36 , N. L'acte de mariage doit énoncer si les futurs époux
sont majeurs ou mineurs, 65 et 76. Les majeurs qui serrent ou tra
vaillent chez autrui, ont le même domicile que lui, 109. Avant de
contracter mariage , l'enfant de famille majeur est tenu de demander,
par un acte respectueux et formel , le conseil de ses père et mère ou
aïeuls , i5i. La demande eu divorce par consentement mutuel, n'est
point admise s! lt s époux tie soiit pas majeurs , %j5. L'adoption , pour
cause d'un service qui a sauvé la vie, ne peut avoir lieu si l'adoptant
n'est majeur , 545. La majorité affranchit de la puissance paternelle,
144 ' TABLE GÉ»]iBM,U
872 et 877, N. Elle est fixée à vingt-un ai» accomplis : à cet âge on
est capable ds tous les actes de la vie civile , excepté pour le mariage ,
488. Le majeur ne peut attaquer l'acceptation qu'il a faite d'une suc
cession ," que dans le cas du dol notoire, 783. Si tous les héritiers
d'une succession sont présens et majeurs , l'apposition des scelles
n'est pas nécessaire, 819. Ils peuvent régler le mode de partage,
. ibid. Forme de donation par un donataire majeur, 933. Les témoins
appelés pour être préseus à un testament , doivent être majeurs, 080.
Cas où ils sont restitués pour cause de lésion, i3i3. Dépôt réclamé
par un majeur interdit , 1940. Cas où les immeubles appartenant à des
majeurs maîtres de disposer de leurs droits , ne peuvent , à peine de
nullité , être mis aux enchères en justice , 746, I*r. Exception , 747.
Le décès, lorsque tous les héritiers sont majeurs, ne met pas nu au
compromis , ioi3. V. Partage , Requête civile, fente.
Majeure ( force ). V, Force',
Majorité (la déclaration de ) du mineur ne fait point obstacle à sa rei-
titutton , 1307. Lfïct de la ratification du mineur en majorité , i5n.
V. Majeurs.
Mâladie(\K défaillant qui justifie qn'à raison de ) il n'a pu être instruit de
la procédure , est admis à opposition, 31, Pr. V. Certificats, Violences.
Forme et effets des teftameus faits dans les lieux où il règue des ma
ladies contagieuse» , g85. V. Epizootie.
Maladresse. V. Blestiires , Homicide.
Mâles ( les témoins produits aux actes de l'état civil, et ceux appelés
pour être présens à un testament , doivent être ) , 87 et 980, ]S.
Malfaiteurs. V. Assassinat, Association de malfaiteurs.
Mandant. Ses obligations et engagemens à l'égard du mandataire,
1998 à 2005 , N. V. Mandat et Mandataire.
Mandat ( l'engagement résultant de la gestion tacite des affaires d'au-
trui , a le même effet que le ) exprès du propriétaire , 19118 , N. Dé
finition du mandat, 198/1. Manière dont il peut être donné, 1983.
L'acceptation peut n'être que tacite, ibid. Cas où le mandat est gra
tuit, 1986. Cas où il est ou spécial ou général , 1987. Ce qu'il
embrasse quand il est conçu en termes généraux, 1988. Cas où il doit
être exprès , ibid. l'ouvo/rs du mandataire, 1989. Femmes et mineurs
émancipés peuvent être choisis pour mandataires , 199». Règles d'a
près lesquelles le mandant a action contre 1s femmes et mineur!»
mandataires , ibid. Différentes manières dont le mandat finit , aoo3.
Quelles peines encourraient les gardiens et concierges qui auraient
reçu nu prisonnier sans mandat , jugement ou ordre provisoire du
gouvernement, 120, Pén. Ceux qui auraient, sans les antorisations
nécessaires et hors le cas de flagrant 'délit ou de clameur publique ,
provoqué, donné ou signé un jugement, une ordonnance, ou un
mandat contre des ministres ou des membres des trois premières au
torités de l'Etat , lai ; et les officiers du ministère public on le»
juges , qui , malgré une réclamation légale et sans l'autorisation du
gouvernement , auraient requis ou décerné des ordonnances ou des
mandats contre ses agerra on préposés , 129. V. Force publique. —
d'amener. Cas où le président du tribunal , uauti de la procédure sur
le faux , doit délivrer mandat d amener contre les prévenus de faux ,
-'H.) , Pr. , où , en matière d'enquête , le juge-commissaire peut dé
cerner contre les témoins défaillait* un mandat d'amener , 364 Le
DES CIHQ Colins 145
mandat d'amener est une ordonnance à l'effet de faire comparaître
le prévenu , qui est coutraiut et amené, s'il n'obéit pas, 40 et 99,
lost. Dans quels cas le mandat d'amener peut être décerué par le
procureur impérial , 4° «' 46. Dans quels cas le juge d'instruction
peut ou doit décerner le mandat d'amener , gi et 92. Comment doit
être rédigé le mandat d'amener, g5. Par qui et comment il doit être
notifié , 97. Il est exécutoire dans tout le territoire de l'Kmpire , 98.
Comment il doit être exécuté contre le prévenu qui refuse d'obéir oti
tente de s'évader , 99. Quand il peut donner lieu au mandat de dépôt
Contre le prévenu, 100. Formalités à remplir lorsque le prévenu
contre lequel il a été décerné un mandat d'amener, ne peut être trouvé,
Io5. Mandat d'arrêt. Cas dans lequel un mandat d'arrêt peut être
décerué par «uite d'un mandat de comparution ou d'amener , 94 , Inst.
Le mandat d'arrêt que le président d'une section de la cour de cassa
tion peut délivrer contre un magistrat mis eu accusation , doit dési
gner la maison d'arrêt dans laquelle ce dernier devra être conduit ,
498. V. Mandat d'amener, Mandat de dépôt, Mandats. dé
comparution. Circonstances dans lesquelles le juge d'instruction peut
ne décerner contre l'inculpé domicilié qu'un simple mandat de com
parution , Cjl , Inst. L'interrogatoire a lien de suite , g3. V. Mandats. —
de dépôt. Cas dans lequel le juge de paix commis pour l'audition d'un
témoin ,peut décerner an mandat de dépôt contre lui , et contre l'offi
cier de santé qui lui a délivré un certificat , 8(j, Inst. Circonstance dans
laquelle le procureur impérial d'un autre arrondissement décerne un
mandat de dépôt pour retenir le prévenu qui n'est pas contraint de
se rendre au mandat d'amener, 100. Le gardien d'une maison d'arrflt
est teuu de recevoir un prévenu , sur l'exhibition d'un mandat de
dépôt, 107. Comment ce mandat est rais à exécution, 108 et suir.
Lorsque le fait pour lequel un prévenu est traduit devant le tribunal
de police , mérite une peine afflictive ou infamante, ou peut décerner
de suite un mandat de dépôt ou un mandat d'arrêt , et renvoyer le
prévenu devant le juge d'instruction compétent, ig5. Mandat à déli
vrer , en cas de nouvelles charges, contre un prévenu qui aurait été
mis en liberté , 258. Le mandat de dépôt que le président de la cour
de cassation peut décerner contre un magistrat dénoncé pour forrai-
ttirr, doit désigner la maison d'arrêt dans laquelle le prévenu devra
être déposé, 490. V. Mandat d'amentr , Mandats. —'Formalités
communes aux mandats de comparution, d'amener, de dépôt et
d'arrêt , g5. Formalités particulières à ce dernier mandat , 96. Moxle
de notification des quatre sortes de mandats, 97. Leur exhibition aux
prévenus, ibid. Ils sont exécutoires dans tout le territoire de l'Em
pire, 98. Cas dans lequel les mandats de dépôt oti Ld'arrêt , doivent
être visés par U- juge de paix, lé maire et le commissaire de police ,
ibid. Peines encourues pour inobservation des formalités relatives
aux mandats, 112. Les procureurs impériaux et les présiSens ne peu
vent déléguer le pouvoir de délivrer les mandats d'amener , de dépôt
et d'arrêt , 283. Cas dans lequel le président de la cour d'assises peut
renvoyer l'accusé acquitté sur un fait , en état de mandat de compa
rution , ou d'amener , ou d'arrêt, ,'»6i.
Mandataire ne peut se reudre-adjudicataire des biens qu'il s'est chargé
de vendre, i5g6, N. Ses obligations, 1991'.' Su responssb;liié,
igya. 11 est teuu de rendre compte de sa gestion à celui dont il tient
7
146 TABMJ GÉlrÉRALK
. , ses pouvoirs , '993, N. Cas ouïe maudataire répond de celui qu'il s'rsî
. substitué. Dans tous les cas , le mandant peut agir directement contre
, > celui-ci , 1994* C&3 où il y a solidarité entre plusieurs fondés de pou-
, voir, ou jnandataires établis par le même acte, igg5. A dater de
quelle époque le mandataire doit l'intérêt des sommes qu'il a em
ployées à SOD usage , et de celles dout il est reliquataire , 1996. Cas
où le maudataire n'est tenu d'aucune garantie pour ce qui a été fait
au-delà de ses pouvoirs , 1997- Depuis quel jour la constitution d'un
nouveau mandataire pour la même affaire , vaut révocation du pre
mier, 2006. Ce qu'il doit faire lorsqu'il veut renoncer au maudat.
Cas où cette renonciation emporte une indemnité de sa part en faveur
du mandant , 2007. Ce qu'il fait dans l'ignorance des causes qui font
cesser le maudat, est valide, 2008. Même disposition à l'égard des
tiers , 2009. i Eo cas de mort du mandataire , que doivent faire ses
héritiers, 3010, V. Mandat , Pouvoirs, Scellés. Révocabilité des
mandataires qui administrent une société anonyme, 5i. lorsqu'un
failli a appliqué à sou profit des fonds au préjudice d'un mandat spé
cial , il est réputé banqueroutier frauduleux, '<</"'> C«
Mandement. A. quelle époque , et après quelles formalités les mande*
mens sont délivrés aux créauciers , 665 et 671 , Pr.
flliiiiixncrcs ( cas où les ) rendent la convention nulle , 1116 , >. V.
Intelligences.
Manufactures. Peines pour violation des règlemens d'administration
* publique relatifs aux manufactures , au commerce et aux arts, 4i3 et
suiv., Pén- V. Ouvriers.
Marchande publique (la femme) ne peut ester en jugement sans l'auto
risation de son mari, ai 5, N. Peut s'obliger sans cette autorisation pour
sou négoce, et oblige sou mari, 220. Elle n'est réputée marchande
publique qu'eu faisant un commerce séparé, ibid. Biens que celle en
communauté peut engager par ses obligations, 1426. Cas dans lequel
la femme mariée est réputée telle, 4.*' 5, 7 , G, Ses pouvoirs.
V. femmes.
Marchandises. Aux risques de qui voyagent celles qui sont sorties du
magasin du vendeur ou de l'expéditeur ; le capitaine d'un navire est
responsable des marchandises, 222, C. Dans quels cas il peut eil
juettre en gage ou en vendre , 234. Autorisation sans laquelle le capi
taine et les gens de l'équipage ne peuvent charger aucune marchan
dise pour leur compte , 261. Circonstance d'après laquelle le chargeur
peut retirer ses marchandises , 291. Si le retrait a lieu pendant le
•voyage, le chargeur doit en payer le fret, 295. Prescription d'une
deman.de en délivrance de marchandises apportées sur un navire, 453.
lorsque des marchandises et denrées sont sujettes à dépérissement ,
elles soqt retirées des «pelles , et vendue» , 464. Permission du tribu-
diil nécessaire pour, vendre les marchandises non dépérissables, ibid,
Epoque à laquelle les marchandises du failli sont remises aux syndics
provisoires , 4g t. V. Achats, Consignataires , Distraction fraudu
leuse , Fret, Jet, Rentes , Revendication. Peines contre ceux qui,
far des faits faux ou calomuii.ux seines daus le public , et par réunion
ou coalition entre les principaux détenteurs d'une même marchandise
pu denrée , auraient opéré la hausse, ou la baisse du prix , 4 19 , Pén.
Peines de celui qui aurait trompé l'acheteur sur la nature des mar
chandises , 423- X; Bandas armées , Fabriques , Marques parti
culières. ^
DES CIKQ CODES. ïij?
Marchands. Forme de leurs billets ou promesse», i3a6 , îf. Prenves
résultant de leurs registre» , litres et papiers, i3zç) et suiv. La sépa
ration des biens de la femme dont le mari est marchand doit être
affichée au tribunal de commerce , ' '} \'> Les marchands en gros , en
détail, sont créanciers privilégiés, 2101. V. Privilèges. I/eur action
pour les marchandises veudues à des particuliers se prescrit par un
au, 3273. Quelles personnes peuvent servir de truchemans aux mar
chands dans les affaires conteutieuses , 80, C.
Marché (ce que c'est qu'un ), 1711, N. Le maître peut résilier par sa
«eiile yolonté le marché à forfait. V. Devis et Marchés. La vente dei
objets sfiisis se fait au plus prochain marché public, 617, Pr.
V. Garantie.
Marche-pied ( obligation du propriétaire riverain qui profite de l'allu-
viou de laisser le ), ou chemin de hallage, 556, M. Il est une servituda
établie pour l'utilité publique, 65o.
Marge. On ne d»H pas faire de transports en marge des livres des com-
roerçans , 10 , C. V. Marque.
Mari. Comment il est statué sur la demande de la femme eu autorisa
tion de poursuivre ses droits lorsque le mari est absent ou interdit,
865 et 864, Pr. V. Nullité , Séparation de biens. Son consentement
est nécessaire pour que la femme puisse être marchande publique ,
4.C.
Mariage. La mort civile rend incapable de contracter mariage , et dis
sout , quant aux effets. civils, celui qui avait été précédemment con
tracté , 26 , N. De. quelle manière le mariage se prouve lorsqu'il
n'existe pas de registres ou qu'ils ont été perdus , 46. Formalités re
latives à lapublicatiou , à la célébration et aux oppositions , 63 et sitiv.
Age nécessaire pour contracter mariage , 144. Dispenses , i45. Dé
fense de contracter un second mariage avant la dissolution du pre
mier, i47> Jusqu'à quel âge le consentement des père et mère est
nécessaire, 148. Devant qui se fait la célébration publique du ma»
j£)ge, i65. Conditions requises pour la validité d'un mariage cou-
tracté eu pays étrauger , 170 et 171. Par qui peuvent être forméesles
demandes en nullité de mariage , 180 et suiv. Contraventions d'après
lesquelles le mariage peut être attaqué, 184 et suiv. Action crimi
nelle en cas de fraude relativement à la célébration d'un mariage,
- 199 et 200. Obligations qui naissent du mariage , 2o3. Comment le
mariage se dissout, 227. V. Absence, Actes respectueux , Célébra
tion , Consentement, Contrat de mariage , Epoux , Opposition ,
" Prohibition , Publication , Second mariage. Peines contre l'officier
de l'état civil qui ne s'est point assuré du consentement des pères ,
mères et autres personnes , requis pour la validité du mariage , igS »
. Pén. Contre celui qui aurait contracté un second mariage avant la
dissolution du premier, 54o ; et contre l'officier public qui, connais
sant l'existence du premier mariage, aurait prêté son ministère au
second , ibid, V. Ministres des cultes.
Marine. Mode de constater .les naissances et les décès pendant un
voyage de mer , et de recevoir les testamens des gens de l'équipage et
des passagers, 69, 86 et 988 , H.
Maritimes. ( affaires ) T. Tribunal de commerce.
JMarjue. Le» lettres de voiture doivent porter en marge les marques et
I;j8 TABLE GÉNÉRALE
numéros des objets à transporter, 102, C. La peine de la marque peut
être prononcée concurremment avec une peiue afflictive, 7, l'eu.
Crime dont la récidive entraîne la condamnation à la marque , 56.
Faussaires auxquels la marque est infligée, i65. l'Aie Test également
aux vagabonds ou mendians qui auraient commis un crime emportant
la peine des travaux forcés à temps , 280. V. Flétrissure. Peines pour
contrefaçon des marques destinées à être apposées au nom du gou
vernement sur les denrées ou marchandises, 141 et 142. V. Marteaux
de fJElat.
Marteaux de l'Etat. Peines pour contrefaçon ou falsification des mar
teaux de l'Etat servant aux marques forestières, i4o, l'en.
Massacre, V. Dévastation.
liasse ( rapport à la ) en matière de succession , comment il se fait ,
829 et suiv. N. V. Partages, Rapports , et Successions. Les eu l'an s
qui viennent en partage à la succession de leur père doivent rapporter
à la masse les dons qui leur ont été faits, et les sommes dont ils .sont
débiteurs, 829 et suiv. V. Notaire , Partage. Pr. •— des créanciers.
Cas dans lesquels elle supporte les frais de poursuite en banqueroute
simple, 5g i, C.
Mat. Avis que doit prendre le capitaine lorsqu'il s'agit de couper les
mâts d'un navire, 4io, C. •
Matelots. Le capitaine a le droit de les choisir et de les louer , az5 , C.
Lorsqu'un voyage est rompu , les matelots loués sont payés des jour
nées par eux employées , et indemnisés , 262. Cas où les matelots n'ont
droit qu'aux simples journées , a53. On ne leur fait point de diminu
tion lorsque la décharge du navire se fait volontairement dans un lieu
plus rapproché , 266. Règles sur l'indemnité, d'après les causes de la
rupture , du retardement ou de la prolongation du voyage , 257, Les
matelots ne peuvent prétendre aucun loyer en cas de perle entière du
navire et des marchandises , 258. Payement des loyers échus lors
qu'une partie du navire est sauvée , 25g et suiv. Traitement du matelot
au service du navire , en cas de maladie ou de blessure , 262. Loyers
du matelot mort pendant le \oyage, ou tué en défendant le navire,
• 265. Droits du matelot pris dans le navire et fait esclave, 266 et suiv.;
de celui qui est congédié sans cause valable , 270. Le navire et le fret
sont spécialement affectés aux loyers des matelots , 271. Ces loyers
n'entrent point en contribution pour le rachat des marchandises,
5o4- M "<-' Peut *tre fait aux matelots aucun prêt à la grosse sur loyers
ou voyages, 5ig. V. Engage/riens.
Matériaux. Temps jusqu'auquel ils sont meubles, 552, N. Obligation du
propriétaire du sol qui a fait des ouvrages avec des matériaux qui ne
• lui appartenaient pas , 554. Droit qu'a le propriétaire d'obliger celui
qui a fait des constructions et plantations avec ses matériaux , de les
enlever ou de les conserver, ibid. Ceux au remboursement desquels est
tenu le propriétaire sur le fonds duquel il a été fait des constructions,
plautatious, etc., 555. Cas où l'usufruitier a on non le droit de jouir
des matériaux résultant de la destruction par suite d'accidens , de
bâtimens sujets à l'usufruit, 624. Cas où le propriétaire est tenn de
payer à la succession de l'ouvrier , architecte , ou entrepreneur, la
valeur des matériaux préparés. V. Devis et Marchés et Matières.
Maternité ( la recherche de la ) est admise , 54i , N.
Malien: mixte, ( règles relatives à l'assignation en ) , 5g , Pr. Ce qui , «
DES CIHQ CODES. J.j-/
matière mixte, doit être énoncé dans les exploits , à peine de nullité,
64 , Pr. Matière mobilière ( la citation en ) est donnée devant le juge de
paix du domicile du défendeur , a , Pr. — personnelle ( la citatiou en )
est donnée devant le juge de paix du domicile du défendeur, 2, Pr.
Règles relatives à la citation en conciliation , 5o ; à l'assignation de
vant les tribunaux inférieurs , 69. — réelle, ( règles relatives à la
citation en conciliation eu ) 52, Pr. A l'assignation devant les tribu
naux inférieurs, 59. Ce qui doit être énoncé dans les exploits, à peine
de nullité, 64* Cas où, en matière réelle, le garant peut prendre le
fait et cause du garanti, 182. Où il peut seulement intervenir sans
prendre fait et cause pour lui , j 83. Droit de celui qui a procuré de*
matières pour la formation d'une chose composée de diverses autres,
^70 et suiv. W. Droit qu'a le propriétaire de matières employées à son
in&u , de réclamer ou les matières ou la valeur , et des dominages-inté-
réts , sans préjudice de la poursuite extraordinaire, 676 et 5;?.
Obligation de celui qui établit contre un mur un amas de matières
corrosives , 674. — métalliques. Les courtiers peuvent acheter ces
matières concurremment avec les agens de change , 76 , C . Le cours
n'en peut être constaté que par ces derniers , itiJ. — sommaires
( choses réputées ) et instruites comme telles , 404 , Pr. Comment et
dans quel délai elles sont jugées, 4o5 à 41 3. Peines contre celui qui
aurait trompé l'acheteur sur le titre des matières d'or et d'argent,
423, Pén.
Mauvais traitement, Y. Délits , Excès et Sévices.
Mauvaise foi ( l'héritier qui a omis par ) de comprendre dans l'inven
taire des effets de la succession est déchn du bénéfice d'inventaire f
8 10 , N. Effet de la mauvaise foi relativement à la restitution de cho
se» indûment reçues, 1378 et i57g. V. Bonnefoi. •
Médailles ne sont pas comprises ni indiquées dans le mot Meuble';, 5338, W.
Médecins. Leurs honoraires sont créances privilégiées, 2101. Leur ac
tion pour leurs visités se prescrit par un an, 22712, K.V. Docteurs en
médecine,
- Médicamens. V. Apothicaires , jivortement.
Mélange ( effet du droit d'accession relativement à la formation d'une
chose par le ) de diverses matières, 5j3 , H. — de substances malfai
santes dans les boissons. V. Boissons. '•
Mémoires. 11 u'y a point de formalités pour la remise des mémoires aux
arbitres, 56 et suiv. , C. V. Arbitres , Pièces.
Menace. Peine encourue par ceux qui menacent les juges ou les officier»
de justice dans l'exercice de leurs fonctions, 0,1 et 92, Pr. Les me
naces faites à un fonctionnaire ou agent public , 179, Pén. Cas daus
lesquels les menaces par écrit , d'attentat contre les personnes , sont
punies de la yeinc des travaux forcés à temps, ou d'un emprisonne
ment avec amende, 3o5 et 3o6. Peines pour menaces verbales , 5e>7.
Peines contre ceux qui auraient menacé de la mort des personnes par
eux arrêtées, détenues ou séquestrées illégalement ,$44. Peines pour
menaces d'incendie, 436. V. Attroupement , Dons, Outrage , Culte ,
Violence. -
Ménage ( proportion dans laquelle la femme qiii a obtenusa séparation
de biens doit contribuer aux frais du ) , 1448 , K.
Mendicité, Peines pour divers délits relatifs à la mendicité et au vaga
bondage , 274 et «uir. , Peu.
l5o TABI/E GÉKÉRALE
'Mer. Formalités pour les actes de naissance en mer , ï<j et BU'IV. , W. , et
pourles actes de décès , 86 et SUIT. Les rivages, lais et relais de la
mer , sont des dépendances du domaine public , 558. Lois particulière!
pour régler !es droits sur les effets jetés à la mer ou (jumelle rejette, et
sur les plantes et herbages qui croissent sur ses rivages , 717. Formes
et effets des teitamens faits pendant un voyage de mer, 988 et suiv.
V. Assurance , Gens de mer.
Mercuriales ( cas où les jugemens qui condamnent à une restitution de
fruits ordonnent qu'elle sera faîte suivant les ) dumarché ie plus voisin,
129, Pr.
Mère ( la ) , à défaut du père , peut faire opposition au mariage de son
enfant , 173 , Pï. Celle survivante et non remariée ne peut faire détenir
un enfant qu'avec le concours de deux plus proches parens , 58i. Celle
remariée ue peut avoir la jouissance des biens d'un enfant de son pre
mier mari , 586. Le père peut nommer à la mère Survivante et tutrice
un conseil, 591. A défaut du père , la mère peut faire émanciper son
enfant mineur, 477- V. les articles-Epoux , Pères , Mères et Mœurs.
Mesures ( poids et ). Peines contre celui qui , par usage de faux poids ou
de fausses mesures , aurait trompé sur la quantité des choses vendues,
4s*--'1 , Pén. Confiscation des marchandises et des fausses mesures , ibîd.
Brisement de ces mesures, ib'nl. Ce qui a lieu lorsque le vendeur ou
l'acheteur se Sont servi» d'autres mesures que celles qui ont été établies
par les lois de l'JCtat, 4-*.'i. Amende pour emploi de faux poids on de
fausses mesures dans les magasins, boutiques, halles , foires ou mar
chés , 479 ï e* P°ur emploi de poids on de mesures différentes de cel*
les qui sont établies par les lois en vigueur , ibtd. Emprisonnement ,
suivant les circonstances , des possesseurs de faux poids et d« fausses
mesures , t*t de ceux qui emploient des mesures différentes de celles
que la loi a établies , /i»i. Saisie et confiscation de ces différens poids
et mesures , 48 1 . V. Action publique.
Métairie ( les fumiers provenant du cheptel donné au fermier appartien
nent à la ), 1824 , N. Si l'objet contentieux est une métairie , il suffit
que l'exploit en désigne le nom et la situation, 64, Pr.
Métayer. V. Fermier.
Métier ( le tuteur officieux peut être condamné à donner à son pupille
• des secours propres à lui procurer un ), 5(ir) , N. Effet du métier du
mari relativement au rapport à la succession du père de sa femme dé
la dot constituée à cette dernière, 1673. V. Artsel Métiers.
Meubles. Désignation de ceux du mineur qui doivent être vendus par le
tuteur , 45? , N. Les père et mère ne sont pas tenus à les vendre , s'ils
préfèrent les garder en nature, 453- Choses ^fui sont on ne sont pas
meubles , 5ao et suiv. Leurs diverses natures, 627. Choses qui ne sont
pas comprises dans l'acception du mot Meuble employé seul , 533. Ce
qu'on eutend par meubles meublans , 554- Ils sont compris dans la
vente d'une maison meublée , 535. L'usufruit peut être établi sur des
biens meubles ,*58t. Conditions sous lesquelles l'usufruitier a droit de
jouir de certains meubles, 58y. Ceux dont l'usufruitier doit faire faire
inventaire , 600. L'héritier mobilier peut faire vendre aux enchères les
meubles H'une succession, 8o5. Ils sont préalablement estimés par des
experts ,8a5. Comment se rapportent ceux qui ont été donnés , 868.
Meubles que le grevé de restitution est tenu de faire tendre , io65.
Restitution, de meubles indûment reçus, 1 579. Règles Concernant les baux
DES CINQ COBEff. *5t
de meubles fournis pour garnir une maison ou nn appartement, 17^7,
N. Les privilèges peuvent être sur les meubles, 2099. L'es meubles
n'ont pas de suite par hypothèque , 21 19. Les meubles perdus peuvent
Rtre revendiqués pendant trois aus, 2279. V. Biens meubles e\ Mobilier.
Le jugement par défaut est réputé exécuté , lorsque les meubles saibJs
ont été rendus, i5rj , Pr. Cas où le président du tribunal de commerce
peut permettre la saisie des effets mobiliers, 4*7- V. Saisie-arrêt. A.
qui ils sont remis après l'inventaire terminé , 4 '; > C. Comment le mo
bilier d'un failli est liquidé, 558. V. Scellés.
Meules de grains. V. Champs.
Meurtre. Dans quel cas l'homicide est ainsi qualifié , 2§5. Le meurtre est
puni de mort, 5o4j Pén. Cas dans lequel la peine est réduite aux tra-
* TAUX forcés à perpétuité, ibid. Provocations qui rendent le meurtre
excusable, 621. Autres circonstances qui produisent le même effet ,
322. Seul cas dans lequel le meurtre commis par nu époux sur l'au-
• tre soit excusable, 524- Lorsqu'un enfant délaissé est mort par suît«
de l'exposition , les coupables subissent la peine du meurtre , 55i. Y.
Assassinat.
Meurtrier ( le ) d'un défunt est indigne de lui succéder , ^37 , N.
Miel ( ruches à ). V. Ruches. ' •
Utilitaires. V. Armée de terre et de mer. Equipement des militaires. V.
Equipement.
Mines ( règles relatives aux ), que doit observer le propriétaire qui veut
fouiller sa propriété, 552, H. Jouissance qu'en a l'usufruitier , 698.
Produits des mine» qui entrent dans la communauté entre éponx .
i4o5. Peine de mort avec confiscation de biens contre tout individu
qui aurait détruit , par l'explosion d'une mine , des arsenaux , des vais
seaux , édifices , magasins ou autres propriétés de l'Etat , g5 , Pén.
Peine de mort contre ceux qui auraient détruit par l'effet d'âne mine
des bâtiraens, maisons , édifices , navires ou bateaux, 456. y
Mineur. Où est le domicile du mineur , 108, N. Conditions nécessaires
pour le mariage des mineurs, i44- Jusqu'à quel âge dure la minorité,
538. Administration des biens personnels des enfans mineurs pendant
le mariage, 589. Comment le mineur parvenu à l'âge de seize ans
peut disposer à titre gratuit, go3 et 907. Les miueur» ne peuvent être
exécuteurs testamentaires , io5o. Consentement et assistance néces
saires au m'tueur qui n'a pas seize aus pour disposer par contrat de
mariage, 1095. Les mineurs ne peuveu^ contracter , 1124. Ceux qui
. ont contracté avec les mineurs ne peuvèmleur opposer leur incapacité,
H25. La rescision considérée relativement aux mineurs, i3o4 et suîv.
Le mineur peut consentir les conventions* matrimoniales, iSgS. La
contrainte par corps ne peut être prononcée contre les mineurs,
2064. Hypothèque qu'ils ont sur les biens de leur tuteur , ai ai etsuiv.
La prescription ne court pas contre les mineurs, 2262. V. Emancipa
tion, Lésion , Tutelle. Les demandes qui intéressent les mineurs sont
dispensées du préliminaire de la conciliation, 49 » Pr. Les causes des
mineurs doivent être communiquées au procureur impérial, 85. Délai
pour appeler garant dans les causes où des mineurs ou antres per
sonnes privilégiéei sont intéressés , 178. La péremption court contre
les mineurs, sauf leur recours contre leurs tuteurs, 698. Les mineurs
qui n'ont pas été défendus , ou qui ne l'ont pas été Talablement t peu
vent se pourvoir en requête civile, 481. Les mineur* émancîfés peu
»'5l T.1ELK GÉNÉRAI.!
.Tent requérir l'apposition des scellés sans l'assistance de leur curatenr,
«p o , Pr. Quid s'ils ne sont pas émancipés , et s'ils n'ont pas de tuteur,
ou s'il est absent, tfncf. et 911. Conditions sans lesquelles les mineur»
émancipés ne peuvent contracter des engagemens de commerce , 2 et
5 , C. Faculté que leur donne l'autorwation des père et mère , 6. Les
.lettres de change souscrites par des mineurs non commerçans sont
xiulles à leur égard, 114. Peine contre quiconque aurait , par fraude
pu violence, enlevé ou fait enlever , entraîner , détourner ou déplacer
des mineurs des lieux où ils étaient mis par ceux à l'autorité desquels
ils étaient confiés, 354 et suiv., Pén. Seules poursuites qu'on puisse
exercer contre le ravisseur qui aurait épousé la fille par lui enlevée »•
35/. V. Abus de confiance , Age , Enlèvement. f
Ministère public. Causes qui doivent lui être communiquées, 83, Pr. ,
ua, 202, a4i, a5i, 3 ii, 35g, 3/t, 585, 4g8, 668, 762, 782, yg5,
•8o5, 8.i6, 858,839,862, 865,879,885, 886, 891, 892, 900, 911,
987, 988, io5Q. V. Communications , Conclusions t Ueu, Procureurs
généraux et impériaux , Récusation , Scellés.
Ministre de la guerre. Dépôt aux archives de son ministère des registres
de l'état civil, concernant les militaires hors du territoire de la répu
blique , 91 , N, — de la justice. V. Grand-Juge. — de la. marine. Le
double original des testamens faits sur mer lui est adressé , et il eu
fait faire le dépôt au greffe de la justice de paix du domicile du testa
teur , 991 , N. Peine encourue par les ministres qui auraient ordonné
on fait des actes arbitraires, et qui, sur invitations légales , auraient
refusé ou négligé de les faire réparer, n5, Pén. Ce que les"-ministres
. doivent faire lorsque la signature à eux imputée leur a été surprise,
ir.G. Punitions des personnes qui auraient fait usage d'une fausse
signature du nom d'un ministre, 118. Les ministres du culte ne peu-
: vent recevoir de la personne qu'ils auront assistée pendant sa dernière
maladie, que des dispositions rénumératoires à titre particulier;
exception dans le cas de parenté , 909 , N. Peines contre cenx qui
procéderaient aux cérémouies religieuses d'un mariage sans justifica
tion d'un acte de mariage préalablement reçu par les officiers de l'état
civil, igg et 200, Pén. Peines encourues par les ministres des cultes
pour correspondance secrète avec des cours ou puissances étrangères
• sur des matières de religion , 207 et 208. Peines encourues par les
.ministres des cultes pour viol, 533. V. Cultes.
Minorité. V. Mineurs , Emanamalion et Tuteur. Effet de la minorité à
l'égard de la prescription dw servitudes établies en faveur d'un héri
tage appartenant à plusieurs copropriétaires, 710, N.
Minutes. 11 doit en rester de tous actes portant donation, sons peine de
nullité, g5i, N. Moyen de suppléer celles des actes de notaires , i556.
Les officiers publics sont contraignables par corps pour la représen
tation de leurs minutes , 2060. Les minutes de tous jugemeiis des
justices de paix sont portées sur la feuille d'audience, 18, Pr. Le
greffier du juge de paix apporte sur le lieu contentieux la minute du
jugement préparatoire, 3o. Les minutes des jugemens sont signées
par le président du tribunal et le greffier, i38. Peine encourue par
: tes greffiers qui délivrent expédition des jugemens avant qu'ils soient
. signés , i3g. A quelle fin les procureurs impériaux se font représenter
tous les mois les minutes des jugemens, i4u. Formalités à remplir
dans le cas où il y a minutes ou originaux Des pièces argue.es de faux,
DES CIÎTQ CODE*. l53
S2i à 227, Pr. [.es minutes des ordonnances snr retirés sont déposées
au greffe, 810. C'* où le juge peut ordonner l'exécution de son or
donnance snr Ir minute, 811. V. Jugement. Comment il est procédé
- lorsque des m"utes d'arrêts rendus en matière criminelle ou correc
tionnelle , e' Don encore exécutés, ont été détruites ou enlevées, ou
se trouvât égarées, sans quM soit possible de les rétablir, 621 à
624, tn.t.
Mise à prix. En matière de saisie-immobilière, le cahier des charges
. doit contenir une mise à prix par le poursuivant, 697, Pr. Cas où il
demeure adjudicataire pour la mise à prix, 698. Lesdites publications
et adjudications sont insérées dans le cahier des charges , à la suite
de la mise à prix, 699. Elle est consignée dans les placards et annonces,
70». — en accusation. Dans quels cas il j a lieu à examiner si le
prévenu doit être mis en accusation,! 53, 1 55,217 et 235, Inst. Comment
il est procédé à cet examen, et comment il est statué, 2ig à 248.
La mise en accusation ne peut être prononcée que pour un fait qui
est qualifié crime par la loi, a3i. Le prévenu mis en accusation est
renvoyé, en état de prise de corps, soit à une cour d'assises, soit à
une cour spéciale, suivant la caturo du erime, 23t. Comment et par
qui est rédigé l'acte d'accusation, a33 et 241* Comment il est notifié*
. et exécuté, 242 à 245. Comment il est procédé pour la mise eu accu
sation, lorsqu'il s'agit de crime commis dans l'exercice des fonctions,
et emportant la peiue de. forfaiture et autre peine plus grave, qui est
imputé soit à un tribunal entier de commerce , correctionnel ou de
première instance , soit individuellement à un ou plusieurs membres
des cours impériales et aux procureurs généraux et substituts près
ces cours, 486 à 5o3. Cas où l'héritier du débiteur d'une dette indi
visible peut demander la mise en canse de ses cohéritiers, I225,N.
Formalités relatives à la mise en .cause des garans, 52 et 55, Pr.
— en liberté. Les demandes de mise en liberté sont dispensées du
préliminaire de ta conciliation , 49, Pr. En possession d'un objet
. vendu. V. Délivrance.
Hissions du gouvernementales) dispensent de la tutelle, 428, N.
Mitoyen ( mur ). V. Mar. ^
Mixte (condition ), sa nature et ses effets, 1171, N.
Mobilier. Le rapport du mobilier se fait en moins prenant, 868, N.
Quel mobilier entre dans la composition de l'actif de la communauté
entre époux, 1401. Cas ouïe mari peut disposer du mobilier de la
.communauté, 1422. La femme séparée de corps et de biens petit dis
poser de sou mobilier, i449* La femme qui renonce à la communauté
perd son droit sur le mobilier qu'elle y a apporté, 1492- Dans quet
cas on répute acqtit celui qui existe rors du mariage , ou est échu
depuis , E/I<H). Effets de la clause par laquelle le mobilier est exclu de
la- communauté, i5oo et suiv. Le mobilier qui échoit à chacun des
époux pendant le mariage , doit être constaté par uu inventaire , i5o4>
Effet de la faculté accordée à la femme et aux enfans de reprendre
le mobilier de la communauté, i.-ïi/j ; de la clause par laquelle le»
époux déclarent se marier sans communauté, i55i et suiv. V. Meubla.
Jkfceurs. On ne peut déroger par des conventions particulières aux lois
qui les intéressent , ti , N. Tontes dispositions entre vifs ou testamen
taires qui leur sont contraires , sont réputées non écrites , 900. Peines
contre lontc personne «jai .aurait commis un outrage public à 1»
i5< TABL
pudeur , 33o-, Peu. Peines contre quiconque s serait rendu coupable
de viol ou de tout autre attentat à la pudeur, 5>. peiue contre ceux
qui auraient attenté aux mœurs en favorisant la Débauche et la cor-
. ruption de la jeunesse au-dessous de l'âge de vingt aag t 334. Accrois-
eement de peine lorsque la prostitution ou la corrup-.ion des jeunes
gens a été facilitée par leurs pères , tuteurs et autres peisonnes char
gées de leur surveillance , ibid. Interdiction temporaire de tutelle ,
curatelle, et de toute participation aux conseils de famille pour les
personnes ci-dessus désignées , 355. Privations particulières de droits
et avantages accordés par le (.ode Napoléon aux père et mère sur la
personne et les biens de l'enfant , ibid. V. Gravures , Surveillance de
• la haute police.
Moins prenant ( le rapport se fait en nature en en ) , 858 , 860 et
868 , N.
Mois. Calendrier d'après lequel ils se calculent pour la lettre de change ,
i5a,C.
Moisson. Récolte des blés et autres grains : objets qui peuvent être
saisis pour moisson des terres à la culture desquelles ils sont em
ployé". , 692 et 5g3 , Pr.
Moitié ( cheptel donné à ). V. Cheptel. •
Monnaie étrangère. Elle doit être évaluée dans les contrats d'assurance,
538 , C. — nationales. Le crime de contrefaction de monnaies na
tionales ayant cours*, /Commis par des Français ou par des étrangers,
hors du territoire de la France , comment peut être poursuivi , jugé
et puni en France , 5 et 6 , Inst. Amende contre ceux qui auraieut
refusé de recevoir les espèces ou monnaies nationales non fausses ni
altérées , selon la valeur du cours . 476 , Pén. V. Fausse monnaie.
JMonumens. Quelles peines sont infligées pour destruction, mutilation ou
dégradation de monumens , statues et autres objets*destinés à l'utilité
ou à la décoration publique , a5/ , Pén.
tlort. Les délits de l'appel sont suspendus par la mort de la partie con
damnée ; effet de cette suspension , 44? » Pr- ^r- Partie , Procédure.
JLe porteur d'une lettre de change est-il dispensé du protêt faute de
paiement par la mort de celui sur qui la lettre de change est tirée ?
i33 , C. V. Matelots. Cette peine est afflictive et infamante, 7 , Pén.
Le condamné est décapité , 12. L'individu déjà condamné pour crime,
qui en commet un second entraînant la peine des travaux forcés à
perpétuité, est puni de mort, 56. Lorsqu'un individu, âgé de moins
de seize ans , a , par un crime commis avec discernement , encouru la
peine de mort , il est déporté ou condamné aux travaux forcés à per
pétuité , 67. La peine de mort est encourue pour avoir porté les
armes contre la France, 75. 'Pour avoir recelé ou fait receler les
espions ou soldats ennemis envoyés à la découverte T 83. Pour atten
tats ou complots dirigés contre l'Empereur et sa famille, 86 et iuiv.,
on dont le but serait de troubler l'Etat par la guerre, civile, -le
pillage , etc. , 91 et ia5. Elle a lieu pour crime de fausse monnaie,
l3a. Pour contrefaçon du sceau de l'Etat , des billets de banque «t
effets publics , 169. Pour violences commises envers les dépositaires
de l'autorité publique, z3i et 235. Pour assassinat , parricide , infan
ticide et empoisonnement, 3o2. Pour crime de castration; envers une
^ personne qui a péri avant l'expiration de quarante jours, 5i6; Pour
arrestations illégales exécutées avec un faux costume , sous un faui
OES CINQ CODES. t5S
nom, snr un faux ordre, et avec tortures ou menace de mort, 344) Pén,
Pour subornation de témoins dont la déposition entraînerait la peine
des travaux forcés à perpétuité, 563. Pour vols commis arec une
réunion de cinq circonstances aggravantes , 38i. Pour destruction
jKir le feu ou par l'effet d'une mine , d'édifices, magasins , navires*
bois, etc., 434 et 435. Pour destruction d'édifices , ponts , etc., qui
a occasionné homicide ou blessures, 437. V. Arrêts. — civile ( quelle»
sont les condamnations qui emportent la ) , 22 et a3 , N. Cas où le»
peines afflictïves n'emportent pas la mort civile, 24. Droits, actions
et prérogatives que fait perdre la mort civile , a5 et 227. A qui
passent ces droits et actions , 26, ^9», 718 et 719. Epoque à comp
ter de laquelle les condamnations contradictoires et par contumace
emportent la mort civile , 26 et 27. Effets des condamnations par
contumace , 28 et saiv. En aucun cas, la prescription de la peine ne
réintègre le condamné dans ses droits civils pour l'avenir , 32, A qui
appartiennent les biens acquis par le condamné depuis la mort civile
encourue , 55. Exceptions , ibid. Celte de 1 usufruitier éteint l'usu
fruit , 617! Dissolution de la communauté entre époux parla mort
civile, 1441. Ses effets, 14^2. Règles relatives à l'Inventaire et
renonciation applicables aux femmes d'individus morts1 civilement,
i456 et suiv. , et 14^2, N. Elle Adonne ouverture au préciput, i5i7 . La.
. société finit par la mort civile et par la mort naturelle , i865. A qui
doit être remis le dépôt en cas de mort du déposant , irpq. L'effet du
mandat cesse par la mort civile ou naturelle , soit du mandant, soit
du mandataire , aoo3. Celle du bailleur ou du preneur ne résout pa»
le bail. V. Baux , Condamnation.
Moteurs. V. Travaux publics.
Motifs ( la rédaction des jugemens doit en contenir les ) , 141 , Piv
Moules. V. Contrefaçon.
Moulins à vent ou à eau qni sont Immeubles , Sic , N. ; ceux sur bateaux
sont meubles, 53i. Formé de leur saisie , ikid. Y. Loyer, Saisie'
exécution. Inondations et Usines.
Moyens. L'exploit d'ajournement doit contenir l'exposé sommaire de»
. moyens, 61 , Pr. Dans quel délai le demandeur dok faire signifier
une requête contenant ses moyens , q<î. Ce que doivent contenir les
moyens de faux que le demandeur doit signifier au défendeur , 229.
Dans quel délai ils doivent être signifiés, ibîd. Comment et dans quel
délai il y est répondu , :t3u. Comment ils sont admis ou rejetés , a3r.
Devant qui et de quelle manière ils sont prouvés , 23s. Ils sont
énoncés expressément dans le dispositif du jugement qui permet d'en
faire épreuve , 255. V. Acte ,t TfûUité.
Municipalités. On y fait touU déclaration relative au domicile , 104 ,
N. Son consentement est nécessaire à celui qui veut devenir tuteur
officieux d'un enfant sans pareus, 56 1. V. Maison co-mmune et Offi-,.
ciers municipaux. Déclaration à faire devant la municipalité par celui
qui consent à se charger d'un enfant trouvé > 547 , Pén.
Munitions de guerre et de bouche. Elles ne contribuent pas au jet , 4*9i
C. Peine de mort, avec confiscation de biens, contre ceux qui
. auraient fourni ou procuré îles armes ou munitions aux soldats par enx
enrôlés , sans autorisation du pouvoir légitime , 94 , Pén. ; ou à de*
bandes armées illégalement , yf>. Y. Association de malfaiteurs t Se
cours.
l5fi TABLE GÉNÉRALE
Murs. Cens îles places de guerre font partie du domaine public , Sf,o ,
N. De quelles réparations l'usufruitier est chargé , 6o5. Quels murs
sont réputés mitoyens , 655. Règles sur la réparation , la reconstruc
tion ou l'exhaussement de ces murs , G56 et suiv. Tin voisin ne peut
percer le mur mitoyen sans le consentement de l'autre, 676. V. Portes,
Réparations , Vues.
Musique, V. Contrefaçon. . "
Hliiiilatlon. V. Monurncns.
Mystique ( testament ). Sa forme , 976 , N.
0
Obéissance (la femme doit) à son "mari, 2i3, N.
Objets. Ceux qoe le propriétaire d'un fonds y a placés pour îe service et
l'exploitation, sont immeubles par destination, 524, ^- Les objets
donnés par les ascendans à leurs enfans ou desccndans leur appar
tiennent par droit de succession, lorsque ce* enfans décèdent sans
postérité, 747- Par qui peuvent être vendus les objets sujets à dépé
rissement qui dépendent d'une succession non acceptée, ou répudiée,
796. Les choses qui existent dans le commerce peuvent seules être
l'objet des conventions, 1128.
Obligation. Kéductibilité des obligations contractées par un mineur
émancipé, 184 et suiv., N. La femme mariée ne peut s'obliger «au»
l'autorisation de son mari ou du juge , 217 et suiv. Nullité des obli
gations contractées par le mari pendant une demande en divorce, 271.
Kéductibilité de celles contractées par les mineurs, 484. Obligations
de nature mobilière, 5ag. Celles de l'usufruitier , 600. La propriété
des biens s'acquiert et se transmet par l'effet des obligations, 711.
Principes généraux sur les obligations, 1129 et suiv. Dommages et
intérêts résultant de l'inexécutiou d'une obligation, 1146 et suiv.
Obligations conditionnelles , 1168 et suiv. Nullité des obligations con
tractées sous une condition potestative de la part de celui qui s'oblige,
1174. Bègles sur les obligations alternatives et solidaires, 1189 et
suiv. Définition des obligations divisibles et indivisibles, 1217 et suiv.
Obligation) avec clause» pénales, 1226 et suiv. Comment les obliga-
l6» TABtK r. F.M'KAT K
tîora s'éteignent, i?.34 et suiv. , M. Règles sur la preuve d«s obligation»
et sur celle du, payement, i3i5 et »iv. Obligations qui naissent des
engagfmens sans convention, i3~o. Celles qui résultent des délits et
quasi-délits, i58a. Obligations permises ou défendues à la femme en
communauté, 1427 et suir. Ce qui a lieu lorsqu'une obligation donnée
en dot est périe entre les mains du mari, i56^. Obligations du ven
deur, 1602 et suiv. Celles de l'acheteur , i65o et suiv. L'obligation
contractée pour le compte d'une société autre que celle de commerce,
ne lie que l'associé contractant, 1(184. Règles sur les obligations
résultant d*un prêt en argent et en objets de consommation , 1896 et
suiv. ; d'un" dépôt, 1927 et suiv. ; du cautionnement , ao34. Les con
ventions des parties insérées an procès-verbal de conciliation ont
force d'obligation privée, 54, Pr. Obligations que la femme mar
chande publique pent contracter sans le consentement de son mari,
5, C. Quelles obligations sont réputées actes de commerce, 63a*
V. Extorsion , Prescription.
Obscurité des lois (!') n'est point un prétexte pour les juges de ne
point juger, 4, N.
Officiers de l'état civil. Leurs fonctions, droits, devoirs et responsabi
lité, 34 , 38, 43, 49, 5i,5a, 55, 56, 58, 60 ,63, 66,67, 70,77,
78, 101, i65, 192, 200, 268, 266, 290 et 294, T*. V. Etat civil.
Peines par eux encourues pour divers délits relatifs à leurs fonctions,
192 et suiv., Pén. Plus forte peine ijui s« prononce en cas de collu
sion , 196. V. Inhumation , Mariage. — étrangers ( actes passés par
des). V. Acte. — de gendarmerie. Les officiers de ^gendarmerie sont
officiers de police judiciaire , 9 , lust. Ils reçoivent les dénonciations
de crimes ou de délits commis dans les lieux où ils exercent leurs
fonctions habituelles , 48. Ils ne peuvent faire d'autres actes de police
judiciaire, si ce n'est dans les cas de leur compétence qui sont déter
minés par l'art. 49; et , en conséquence, ils sont tenus de transmettre,
sans délai , au procureur impérial , les dénonciations qu'ils ont reçues
de crimes ou de délits qu'ils ne sont pas chargés directement de con
stater, 54. Dans les cas de flagrant délit, ou dans les cas de réqui
sition de la part d'un'chef dç maison, ils dressent les procès-verbaux,
reçoivent les déclarations des témoins, font les visites et les autrrs
actes qui sont, auxdits cas, de la compétence des procureurs impr-
rlaux , 49. Lorsqu'ils se trouvent eu concurrence avec le procureur
impérial , celui-ci fait les actes attribués à la police judiciaire : s'il a
été prévenu , il peut continuer la procédure , ou autoriser l'officier de
gendarmerie à la suivre, 5r. Les officiers de gendarmerie peuvent
être chargés par le procureur impérial de partie des actes de sa com
pétence en police judiciaire, 5-!. Dans les cas de leur compétence , ils
renvoient , sans délai , au procureur impérial , les dénonciations qu'ifs
ont reçues , ensemble les procès-verbaux et autres actes qu ils ont
faits, 53. Comment ils exercent la police du lieu où ils font publi
quement quelques actes de leur mmistère, 5og. — de justice. Peine
encourue par ceux qui outragent ou menacent les officiers de justice
dans l'exercice de leurs fonctions, 91 et 92, Pr. Comment il est pro
cédé dans ce cas, 555. Devant quel tribunal sont portées les demandes
formées pour frais par les officiers ministériels , 60. La vente des
meubles d'une, succession se fait par le miuistère d'un officier public,
DES CIKQ CODE*. t6î
r/;fi. Pr. f.f s procédures elles actes nuls ou fru&tratoîres qui onl donné
\\?n à une condamnation d'amende sont à la charge des^fficÎTs
ministériels qui les ont faits, io3i. Le tribunal de commère peut
ordonner la garde de la personne du failli par un officier de justice ,
455, C. V. Domicile. Les officiers ministériels qui, dans la rédaction
d'un acte d'opposition au mariage, n'ont pas rempli toutes les formu-
•lités prescrites par la loi , encourent la peine d'interdiction , 176 , W.
Lfs offres réelles doivent se faire par les officier» ministériels avant,
pour ce, caractère, 1258. Peines pour outrages et violences envers
un officier ministériel ou agent de la force publique, 320 et 229,
Pén. V. Rébellion. Les officier;) municipaux peuvent recevoir un tes
tament daus un lieu avec lequel toute communication est incerceptée
'à cause de la peste , 986 , N. V. Communes , Mairies et Municipalités.
Les officiers de police constatent les indices de mort violente, en
dressent procès-verbal, et l'envoient à l'officier de l'état civil, 81 et
82, N. Quels sont les officiers de police judiciaire, 9 et 10, (nst.
Exercent leurs fonctions sous l'autorité des cours impériales, 9. Ont,
dans l'exercice de leurs fouctîons , le droit de requérir directement la
force puUique, 25. Sont soumis à la surveillance du procureur géné
ral, 279. Daus quels cas et comment s'exerco cette surveîllanff, 280,
281 et 282. ï.a preuve par témoins peut être admise jusqu'à inscrip
tion de faux., outre ou contre le contenu aux procès-verbaux ou
rapports des officiers de police ayant reçu de la loi le pouvoir de
constater les délits ou les contraventions, i54- Les concierges des
prisons sont tenus de leur représenter les détenus, 120, Pén. Cas
dans lesquels ces officiers sont coupables de forfaiture, rai. Y. Accu
sation , Aubergistes, Dégradation civique , Domicile, Gardes cham
pêtres, Préposés du Gouvernement, Rébellion, Registres. Nature et
effet du titre autlieutique reçu par les officiera publics. Foi due aux
copies des titres délivrées pnr les officiers publics, i355. Il« ne peu
vent se rendre adjudicataires des bien.-, nationaux dont la vente se fait
par leur ministère, 1596. Cas où la contrainte par corps a lieu contre
les officiers publics, 2060. V. Administrateurs, Concussion, Fonc
tionnaires publics , •Soustraction , Viottnces. Les officiers de santé
fout les déclarations de naissance , 56 , N. Sont appelés pour dresser
procès-verbal d'un cadavre trouvé avt c indices de mort violente , 8r.
Certifient les états de maladies qui dispensent de paraître devant le
juge, 256. Ils ne peuvent recevoir que des dispositions rénuméra-
toires des personnes qu'ils ont traitées dans leur dernière maladie,
909. Les officiel'*» de sauté des armées peuveut receveur les teslamens
des militaires, 982 et 98^. Ils sont créanciers privilégiés, 2101.
Peines contre les officiers de santé qui, pour dispenser des personnes
citées en témoignage, de *e transporter devant le juge d'instruction
saisi de l'affaire , constatent par dts certificats faux que ce.s personnes
sont dans l'impossibilité de se présenter , 86, ïust. V. Avortemcnt t
Certificat de maladie , Secrets. \
Offres. Le débiteur ne peut offrir de la plus mauvaise qualité la chose-
qui n'est déterminée que par son espèce, 1246, IV. Règle» et effets
des offres de payement et consignation, 1267. — réelles. Les de
mandes sur les offres réelles £ont dispensées du préliminaire de la
conciliai ion, 49, pr. Forme du procès-verbal d'offres, 812 et 8i3.
Si le créancier refuse lu* offres , le débiteur pciu consigner la somme
l64 TABtï GÉNÉRM.E
eu la chose offerte , 814 , Pr. Règles d'après lesquelles est formée la
demande soit en validité, soit en nullité des offres, 8i5. Effet du
jugeimnt qni déclare les offres valables, 816. V. Consignation,
Désaveu , Domicile.
Olographe ( le testament ) n'est point valable , s'il n'est écrit en entier,
daté et signé par le testateur, 970 , N.
Oncle et tante. Prohlbitiou de mariage entre l'oncle et la nièce, la
tante et le neveu : le gouvernement peut lever cette prohibition , x63
et 164, N. Les oncles et les tantes peuvent former opposition au
mariage de leurs neveux et nièces, 174- On ne peut leur opposer le
défaut de dénonciation du meurtrier d'un défunt dont ils héritent,
7*8. L'oncle et le neveu sont au troisième degré, 738. V. Colla
téraux.
Onéreux (contrat à titre). Son espèce, 1106 , N. V. Titre.
Opérations de banque. V. Agens de change, Banque. — de commerce,
Lesquelles sont réputées telles, 65?, et strlv. , N. V. Conditions, Livre-
journal.
Opinion. Obligation des juges , dans le cas où il se forme plus de deux
opinions sur une affaire, 117 et 467 , Pr. Formalités à observer eu
cas départage, 118 et 468. V. ^pjiel, Avocat, Avoué.
Opposition. \ qui appartient le droit de former celle relative an ma
riage; formalités prescrites relativement aux actes d'opposition, et
leur effet, 66, 68, 172 à 179, N. Opposition à la levée des scellés
dans nne succession. V. Scellés. Effet du payement fait an préjudice
(Tune opposition, I243< Le dépôt ne peut être remis au déposant,
lorsqu'il existe entre les mains du dépositaire une opposition, 19.11.
Délai dans lequel on peut former opposition à un jugement rendu par
défaut, 20, Pr. Ce que l'opposition doit contenir, et sa notification,
ibid. Cas dans lequel le juge de paix peut fixer un plus long délai
pour l'opposition , ai. Raisons qui peuvent faire admettre l'opposition
après le délai quand il n'aurait pas été prorogé, ibid. U n'y a pas lieu
à opposition après un second jugement par défaut, 22. Les demandes
en main-levée d'opposition ne sont pas assujetties au préliminaire de
la conciliation, 49. Les jugemens rendus sur 1rs pièces produites par
une seule ries parties ne sont pas susceptibles d'opposition, n3. Il en
est de même du jugement rendu après la jonction d'un premier défaut,
i53. Délai avant lequti les jugemens par défaut ne doivent pas être
exécutés, i55. Cas où les juges peuvent ordonner l'exécution d'un
jugement, nonobstant l'opposition, ibid. Huitaine accordée ponr
l'opposition, à compter du jour de la signification à l'avoué, 167.
Délai indéfini à l'égard*d<- la personne qui n'a pas d'avoué, i58. L'op
position régulière suspend l'exécution d'un jugement qiû n'est pas dit
exécutoire sans opposition , 169. Requête nécessaire pour la validité
d'une opposition vis-à-vis d'une partie ayant avoué, 160 et 161.
Manières dont l'opposition peut être formée par une partie qui n'a
pas d'avoué, 162. Nouvelle constitution d'avoué en cas de décès du
premier , à signifier au défaillant par la partie qui a obtenu le juge
ment, ibid. Registre aux oppositious, i63. Certificat de non-opposi
tion qui doit précéder, à l'égard d'un tiers , l'exécntion d'un jugement
par défaut, 16/1. tl n'est pas reçu d'opposition contre un jugement
qui aurait débouté d'une première opposition , i65. Le jugement par
défaut qui , dans une vérification d'écritures , rejette la pièce «u U
DM CI ICQ CODES. _ l65
tient pour reconnue , est susceptible d'opposition , 10,9, Pr. Délai après
lequel le» oppositions aux jugemens par défaut des tribunaux de
commerce ne sont plus recevables, 456. Ce qu'elles doivent contenir,
437. Opposition sur le procès-verbal de l'huissier, 438. Obligation
de la réitérer par exploit , 4^9. Titres en vertu desquels les opposi
tions peuvent être faites, .'>!>;. Formalités à remplir à défaut de titres,
558. Opposition à la vente d'objets saisis par celui qui s'en prétend
propriétaire , 608. Les créanciers ne peuvent former opposition que
sur le prix de la vente , 609. Les ordonnances sur référé ne sont pus
susceptibles d'opposition , 809. Comment se font les oppositions aux
scellés, 926. Mentions que ces oppositions doivent contenir, à peine
de nullité, 937. Domicile auquel sont assignés les opposans à la levée
des scellés , 9^1. Seule vacation à laquelle ils puissent assister, ;p^.
Les jugemens arbitraux ne sont pas sujets à l'opposition, 1016.
_ V. Consignation, Qualités, Récolement, Saisie-arrêt, Tierce oppo
sition. Quand les' créanciers sont-ils admis à s'opposer à un jugement
de séparation ou de divorce entre mari et femme dout l'un est com
merçant, 66, C. Opposition au payement d'une lettre de change,
149. Les demandes en distractions sont converties eu oppositions à la
délivrance du prix de la vente , 210. Temps après lequel les opposi-
• tiens ne sont plus admises, 313. Délai accordé aux créanciers oppo-
siins pour Ta prodnctiou de leurs titres, ai3. De quelle manière OD
procède à la collocation des créanciers et à la distribution des deniers ,
214. Les créanciers défaillans ont la voie de l'opposition jusqu'à la
dernière distribution des deniers, 5i3. Toute partie intéressée peut
former opposition à la réhabilitation d'un failli, 608. Compétenct
sur les oppositions au concordat , 635.
Or. V. Vaisselle.
Ordonnance du juge en matière de divorce, a38 et 370, N. L'ordonnance
du juge-commissaire portant condamnation contre les témoins dé-
faillans et contre la partie qui. interrompt le témoin dans sa dépo
sition , est exécutoire nonobstant opposition ou appel, 263 et 276,
Pr. Celles du président du tribunal de commerce le sont également,
417. Celle qui est nécessaire pour retirer de la caisse d'knortissement
les fonds qui y ont été versés de ta caisse de faillite, 498 , C. — de
prise de corps. Dans quels cas et comment elle est décernée contre
le prévenu par le tribunal d'arrondissement communal, i33 et i34,
Inst. Dans quels cas et comment elle est décernée par la cour impé
riale, a3r, 232 et 33g. Peines pour ordonnance reudue sans autori
sation du gouvernement contre ses ageps ou préposés prévenus de
délits commis dans l'exercice de leurs fonctions, 139, Pén. Y. Force
publique.
Ordre. Les lettres de change sont tirées à l'ordre d'un tiers on à celui
du tireur lui-même, 100, C. On ne peut, sous peiue de faux, anti
dater les ordres de» lettres de change, i3<|. Comment il est procédé
à l'ordre des créanciers , et formalités prescrites aux requéraus*poar-
snivans, etc., 749 à 776, Pr. — public. On ne peut y déroger par
«les conventions particulières, 6 , N. Faculté accordée d'établir des
servitudes qui ne sont pas contraires à l'ordre public, 686. La cause
du contrat est illicite quand elle est contraire à l'ordre public, n33.
Peine pour arrestation illégale faite sous un faux ordre de l'autorité
publique, 344) l'eu. Peiue pour vol commis en alléguant un, faux
j56 TAB1E GÉNÉBA1K
ordre deYautorité civile ou militaire, 38i et 384 ,N. V. Force publique.
Les causes concernant l'ordre public sont communiquées au procureur
impérial, 83, Pr.
Originaux des titres. Cas où ils doivent être représentés, i534, N.
Originaux des actes de récusation d'un juge de paix ,»45, N. ; de la
citation , 58 ; des exploits, 67 ; des requêtes et écritures des avoués,
104. V. Minute.
Ornement ( cas où les ) (l'appartenions sont immeubles, :V:.».5 , N. Condi
tions sous lesqui Iles l'usufruitier , ou ses héritiers, peut faire enlever
les oruemens qu'il aurait fait placer, 699.
O»f/fr(pour quelles créances les ) des artisans, nécessaires à leurs oc
cupations personnelles , peuvent ou non élre saisis , 5ga et 5g5. Pr.
Outrage. Peine encourue par ceux qui outragent les juges ou les officiers
de justice, dans l'exercice de leurs fonctions, 91 et 92 , Pr. Peines
pour outrages par paroles envers des magistrats de l'ordre administras
tif ou judiciaire , 322 , Peu. Pour outrages faits par gestes ou menaces
aux mêmes magistrats, 223 et 226 ; et pour outrages faitspar paroles,
gestes ou menaces à tous officiers ministériels ou agens dépositaires
de la force publique, 224 à 227. V. Cultes.
Ouverture des succession^ le lieu de 1' ) est déterminé par le domicile ,
- ni, W. Cette ouverture a lieu par la mort naturelle et la mort civile ,
718. Les ouvertures qui peuvent ou non être établies sur la propriété
voisine, 676. — de requête civile. Choses qui, en matière d'arbi
trage , ne peuvent être proposées pour ouverture de requête civile ,
1027 , Pr. V. Requête civile. — de làfaillite. Circonstances par les
quelles elle est fixée, 44 ( , ('• —.souterraines. L'entrée par une sem
blable ouverture autre que celle qui a été établie pour servir d'entrée
est une circonstance de vol de la nu-rne gravité que l'escalade ,3g7,Pén,
Ouvrages ( obligation du propriétaire du sol qui a fait des ) avec des
matériaux qui ne lui appartenaient pas, d'en payer la valeirr , 554,
N. Droit qu'a le propriétaire d'obliger celui qui a fait des ouvrages
avec ses matériaux , de les enlever , ou de conserveries ouvrages,
555. Ouvrage intermédiaire requis pour certaines constructions entre
voisins, 6^4. Louage d'ouvrage. V. Devis et Marchés. Cas où le pro
priétaire est tenu de payer à la succession des ouvriers, architectes et
entrepreneurs , la valeur des ouvrages faits. V. Devis et Marchés.
Ouvriers ( les) travaillant chez autrui y ont leur domicile , 109 , N. Leur
action pour le payement de leurs journées se prescrit par six mois ,
2271. V. Gens de journée. Leurs quittances produites comme pièces
justificatives d'un compte , sont dispensées de l'enregistrement , 53; ,
Pr. Cas dans lequel lessommes à eux dues pour construction de navires
sont une dette privilégiée , 191. Les réunions des ouvriers ou journa
liers dans les ateliers publics et manufactures , sont punies comme
réunions de rebelles, 219 , Pén. Peine pour vols commis par un ou
vrier, compagnon on apprenti dans la maison d'atelier ou le magasin
de son m.u'trr , 386. V. Coalition , Fabrique,
Cyaht. Y. Compte.
DES CINQ CODES. 167
^ protestation
en cas de refus de payement d'une lettre de change perdue , 1 55. Pro-
têt faute de payement, 162. Par qui peuvent être faits les protêts
faute d'acceptation ou de payement , 173. Formalités à observer pour
ces actes, et éoonciâtions qu'ils doivent contenir, 178 tt 174. Seul
cas où le protêt pui.'se être suppléé par un autre acte de la part du
porteur delà lettre de change , 175. Formes à obserVer par les no
taires et les huissiers relativement aux protêts, 176. Le compte de
retour doit être accompagné du protêt ou- d'une expédition de cet
acte , 181. V. Intérêt.
Protuteur. Il en est nommé nn au mineur domicilié en France , qui a des
biens dans les colonies , et réciproquement , 417 , N.
Provision alimentaire (l'exécution provisoire peut être ordonnée avec
ou sans caution , lorsqu'il s'agit de ] , 1 55 , Pr. Provision d'une lettre
de change, n5, C. Dans quel cas il y a provision , 116. Kffets de
l'acceptation relativement à la provision, 117. Pendant ht durée de la
peine de la réclusion ou des travaux forcés à temps , il ne peut être
remis au condamné aucune provision ni aucune portion de ses reve
nus , 3i , Pén.
Provocations. \. Blessures , Censure de l'autorité publique , Meurtre ,
.Réunion armée et séditieuse.
Publicité à donner à la séparation de biens, i445, N. A l'acte de réta
blissement de communauté entre époux- séparés, 1461. Des registres
1&8 TABLE CÉKÉBALt
du conservateur des hypothèques V. Hypothèques. Publicité des ao-
difM'i-s, 87 et suiv. , Pr, V. Audiences.
Pudeur. V. Mœurs.
Puisase ( le droit de) est du nombre des servitudes discontinues , 688 ,
JN. Le droit de puiser de l'eau à la fontaine d'autrai emporte le droit
de passage , 696.
Puissance maritale (on ne peut déroger parle contrat de mariage aux
droits résultant de la), 1588, H. — maternelle, (essence, caractères
et exercice de la), 371 à 587 et i588. . •
Puits ( obi" galion de c«-lui qui'fait creuser un ) , 674 , W. Curement de«
puits de» maisons données à bail. Y. Baux,
Pupille. V. Mineurs et Tuteur,
furger (mode de ) les hypothèqnes/V. Hypothèque!.
Q
Quais. Objets saisis dont l'adjudication se fait sur les quais où ils M
trouvent , 620 , Pr.
Qualités (l'extrait pour affiche des actes de société en commandite et
en nom collectif doit contenir les > des associés, 45. *J- Le commis
sionnaire qui se charge d'un transport par terre ou par eau doit
inscrire la qualité des marchandises sur son livre-journal, 96. Qualités
des parties , i4a à i45 , Pr. . . , •
Quartiers-maîtres de régiment (les) remplissent les fonctions d'ofncier
de l'état civil, 89, N.
Quasi-contrats ( effet d'un commencement de preuve à l'égard des obli
gations qui naissent des), i348, N. Leur nature et leur. effet , i5ji.
V. Contrats. — délits ( nature et effet des^ i Î8a. V. Délits.
Question d'Etat. On ne peut compromettre surjes questions d'Etat,
1004, Pr. Questions et points de fait et de droit. La rédaction des
jugemens doit en contenir l'exposition sommaire, 141, Pr. Ce que
doit faire l'avoué qui veut s'opposer à l'exposé, «44. Comment kl
parties sont réglées sur cette opposition, i45'
Quittances (effet des) données sans réserves delà solidarité, I2it et
suiv., N. Les frais de quittances. sont à la charge du débiteur, 1248.
Forme de la quittance donnée au débiteur qni a employé l'emprunt
pour se libérer, I25o. Effet de l'imputation dans les quittances de
paiement, ia55 et ia5G. Ecritures au dos des quittances qui peuvent
opérer la libération du débiteur, i33a. Cas où la femme peut toucher
ses revenus sur ses simples quittances, i534 et-i55o. V. Décharge^
Fournisseurs, Ouvriers, Maîtres de pension. Les agens de la fallliie
peuvent , sur leurs quittances , recevoir les sommes dues au failli ,
216 , C. Le demandeur en réhabilitation doit joindre à sa pétition les
quittances du paiement intégral, 6o5.
R
Kachat de rente perpétuelle, 53o, W. V. Rentes. Récompensa dne à l'un
des époux lorsqu'il a racheté les services fonciers dus par l'autre
«poux, 1437. Ce que c'est que la faculté de rachat ou de réméré,
r.or>B». igg
i65g, N. Pour quel terme la faculté du rachat peut éfre stipulée,
et formalités prucrili-s pour eu assurer Ii-s effets et la légalité i(J6o
à 1673. Rachat îles niati lut» faits enclaves , abo >t suiv. , (j. ; il< s offi
ciers et autrs-s gens de l'éijuipage, 272. Mode de pait-me.it du fret
dans le cas de rachat de marchandises prises par l'euueini , 3o3. Com-
meut se fait la coulr butina pour le rachat, 3;>4.
Racines (récoltes pendant par les) sont immeuble», Sao, N. Le pro
priétaire d'un héritage sur lequ,-l s'étendent les raciuc» des arbres a
le droit de les couper , 672.
Rades dépendent du domaine publie^, 538 , N. V. Pians.
Radiation eu matière d'hypothèques. V. Hypothèques, Inscription,
Jiigemens.
Radoub. \. Capitaine , Navire , Fret, Primes. Radoub d'un vaisseau .
418, IT.
Raison sociale (commerce fart sodfc) , ao ; ai , a3 , 43 , 44 , C.
Rapports. Principes sur ceux qui doivent être faits à une succession ,
8^3 a 869, N. Rapport que 1rs époux ou leur* héritiers sont tenus il*
faire a la masse des biens Je la communauté, 1468 et suiv. Effet da
l'insolrab lité du mari relativement an rapport de la dot constituée à
la femme, 1573. V. .relèvement. Rapports d'experts en matière île
lésion. V. Rescision. Rapports ordonnés dans le» tribunaux. V. Juge
ment, Réfères, «apports eu cas d'avarirs, 406, C.; à faire par le*
proprii-taiies des effets jetés qui le» ont recouvrés, 439. Ce que doit
énoncer et dévaut qui doit être fait celui du capitaine a son arrivée ,
243 et 343. Le capitaine doit faire un rapport au consul de France
lorsqu'il aborde dan» un port étranger, 344, Rapport en cas de nau
frage , 246 et suiv,
Rapporteurs.. V . Juges.
Raptf V. Mineurs , Ravisseur.
Rate/âge. V. Glanage.
Ratification (CM où le défaut de) d'un engagement donne lien à une
indemnité, nao, N. La ratification du créancier valide le paiement
fait à celui qui aurait reçu sau> pouvoir, ia3g. Effet de la ratification
du mineur en majorité, lân.Cas où l'acte de ratification est ou non
valable, i558 et i35g. V. Approbation. ..
Ratures (les) daus les actes civils doivent être approuvées, 41 , W.
Ratures en matière de feux. V. Mention. Les livre» d.» agens de
change et courtiers n'en doivent pas contenir , 84, C.
Ravages de la guerre en matière de bail sont un cas fortuit extraordi
naire. V. Baux.
Ravisseur (le) peul être déclaré père lorsque l'époque de l'enlèvement
se rapporte a ci-Ile de la conception , 34o, M .
Béassignation devant le juge de paix, 5, Pr. Le témoin- défaillant est
réassigué à se» frais, 263. Si le témoin réassigué est encore défaillant.
il est condamné , et par corps, à une amende de 100 francs : le juge-
ciiinin ssaire peut même décerner contre lui un mandat d'amener ,
a6'(. Cas où il doit être déchargé de l'amende et des frais de réaui-
gnation, îfii.
Réassurance. L'assureur peut faire réassurer par d'autres les effets qu'il
a assurés , 542, C.
Rttellion (eu cas de) l'huissier chargé de capturer un débiteur peut
établir garnison aux partes pour empêcher l'évasion , et requérir la
force armée , /iii , Pr. Attaque ou résistance eaters les officiers nu
IÇ)O T.vMLtï GÉHÉR1LE
nistériels , qn! «t qualifiée de crime ou délit de rébellion , 269 , Peu.
Différentes peines auxquelles donnent lieu les diverses sortes de
rebellions , aïo et suiv. Peines encourues par les provocateurs de
rébellion , 217. Réunions considérée.s comme réunions de rebrlles ,
319. Epoques auxquelles les peines pour rébellion sont subies par
les prisonniers qui les ont encourues, 220. Les chefs peuvent être
condamnés à rester sous la surveillance spéciale de la haute po
lice , 221. >
Recelé. L'héritier qui recèle le» effets d'une succession perd la facultt
d'y renoncer; il est déchu du bénéfice d'inventaire, 793 et Soi , Ht.
Effet du recelé d'objets de la communauté contre la veuve et ses
héritiers, 1460; d'objets de la communauté par l'un des époux,
H77-
Réellement. Poursuites à exercer contre la femme d'un failli quî aurait
détourné, diverti ou recelé des effets mobiliers et bijoux. 555, C. Peine
de l'emprisonnement pour recèlement de criminels, 248 , Peu. Sont
exceptés de cette peine, les a^cendans, desceudaus, époux, frères et
sœurs , et alliés au même degré de ces 'criminels , ibid. Peine pour
rccèlement du cadavre d'une personne homicidée ou morte par suite
de conps ou de blessures , 35g.
Rfcéteurs. Ceux qui ont sciemment recelé des choses enlevées, détour
nées ou obtenues à l'aide d'un crime ou d'un délit , sont punis comme
complices , 62, Pén. Seuls cas dans lesquels puisse leuf être appli-
' quée la peine de mort , des travaux forcés à perpétuité ou de la
déportation , 63. Peine de mort contre ceux qui auraient recelé les
espions ou soldats ennemis envoyés à la décduverte , 85* Y. Efpion-
nage.
Récépissé (la communication des pièces peut être faite entre avoues
sur ) , 189 , Pr. Le délai peut en être fixé par le récépissé de l'avoué ,
190.
. Réception. Formalités à remplir en cas de contestation pour ta réception
des objets transportés , 106 , C.
Recette. Les agens de change ni les courtiers ne 'peuvent recevoir ni
payer pour le compte de leurs commettans, 85. V. Confiscatioji ,C.
Receveurs (les ) ne sont point assignés en déclaration , mais' ils délivrent
un certificat constatant s'il est du à la partie saisie , et énonçant h
somme si elle est liquide , 56g, Pr. V. Sauie-arrét.
Rechange. Comment il s'effectue , 177 , C. De quelle manière il se règle
à l'égard du tireur et des endosseurs , 179. Les rechanges ne peuvent
être cumulés, iSx Cas où il n'est point du de rechange, t86.
Rechargement ( dans quel cas le chargeur est obligé de payer les fraii
. de), 291, C. " .
Recherche (la) de la paternité est interdite ; celle de la maternité est
admise , '"i/i<> et 54* * N-
Récidive. "Le. condamné pour récidive n'est jamais admis à demander sa
réhabilitation , 634 1 lust. Peines de la récidive pour crimes ou délits
56 , Pén. Cas dans lesquels il y « récidive pour contravention de
police, 474- Peine d'emprisonnement pour le cas de récidive de
diverses contraventions de police, 488. V. Emprisonnement. Délai
fixe pour constater la récidive , 4;3-
Réclamation d'état ( l'action en ) est imprescriptible a l'égard de l'en
fant, 328, N. Formalités qne la loi exige , sous peine de nullité,
DES CINQ CODES. ï[)l
pour les réclamation*, 356, C. Réclamations légales contre les dé
tentions, rig,Pén. V. Vagabondage.
Réclusion du^nineur qui donne des sujets graves de méconteinent , et
de la femme adultère, 298, JoS, 3;6 et 468, N. Cette peine est
afflîctive et infamante, 7, Pén. Maison de force dans laquelle sont
renfermés les individus condamnés à la réclusion , et travaux aux
quels ils y sout employés, ai. Durée de la peine de réclusion, ibid.
De qml jour se compte la durée de la réclusion, a3. Impression de»
arrêts qui prononcent cette peiue, 36. Les coupables condamnés à la
réclusion sont pendant toute leur vie sous la surveillance de la haute
police de l'Etat , 47. Celui qui , ayant été condamné pour un crime ,
en a commis un second emportant la peine de la réclusion, doit être
condamné aux travaux forcés à temps et à la marque, 56. Temps
pendant Jequel doit être renfermé dans une maison de correction,
l'individu ayant moins- de seize ans , qui , agissant avec discerne
ment , a encouru la peine de la réclusion , 67. La peine de la réclu
sion doit remplacer c<;lle de* travaux forcés et de la déportation à
l'égard des individus âgés de soixante-dix ans , 71. Tout conidamné à
la peine d< s travaux forcés, en est relevé dès qu'il a atteint l'âge de
soixante-dix ans, pour être enfermé dans une maison de force pen
dant le temps qui reste à expirer de sa peine, 73, Cas dans lequel la
non-révélation, d'un crime de lèse-majefté fait encourir la peine de la
réclusion , 104. Cette peine est encourue pour faux en écriture privée
et pour usage de la |«èce fausse T 148 et 149- Hour concussion com
mise par des fonctiounaires publics, 174. Par le juge prononçant
en matière criminelle , ou le juré qui s'est laissé corrompre , iHi . Par
les fonctionnaires publics, agens ou préposés du gouvernement,
pour avoir requis ou ordonné l'emploi de la force publique contre
l'exécution d'une loi , la perception d'une contribution légale, etc. ,
188. Cas de rébellion qui donne lieu à cette peine, 209 et -MO. hl'e
a lieu pour raison de violences exercées envers des magistrats, ?.':><>
et a5 I. Pour l'évasion de détenus contre les préposés à leur garde ou
conduite , 2^7 et 359. Pour soustraction , enlèvement on destruction,
de pièces ou procédures criminelles, 264. Son application aux indi
vidus changés d'un service quelconque pour une associatiou de mal
faiteurs , 268 ; aux meudiaus ou vagabonds qui auraient exercé
quelque acte de violence, *79 ; au* individus qui ont porté de»
coups et fait des blessures volontaires, 5o$ et 3ia; aux individus qui
ont procuré Vavortement et à la femme enceinte qui y a consenti ,
617 ; aux coupables du crime de viol et de tout a*utre attentat aux
mœurs , 33i ; aux coupables d'enlèvement , de recelé ou de supposi
tion d'un enfant, 54^» d'enlèvement de mineurs, 554 et suîv.; de
faux témoignage en matière civile , correctionnelle ou de police ,
56r et suiv. ; de vols commis dan» diverses circonstances et par cer
tains individus , 586 à 388 ; de contrefaçon ou altération de clefs par
un serrurier de profession, 099; de communication des secrets d'une
fabrique, 4 iS, La même peine contre les fournisseurs qui , sans con
trainte par une force majeure , auraient fait manquer le service des
armées de terre et de mer, 43°- Pein*e d<- réclusion pour avoir dé
truit ou renversé des édifices, des ports, etc., avoir détruit des
actes de l'autorité publique, ou commis des pillages, 407,459 et
44 1. V. Bannissement , Carcan^ Condamné.
J<)ï •" TABLE G/NKOM.K
Récoltes qui sont immeubles, 620, N. La partie coupée d'une récolte est
meuble , ibid. Les frais de .récolte sont créances privilégiées-, ssioa.
Citatiou pour dommages aux récoltes, 5, IV. Ptiue^iour dévasta-
tiou dus récoltes sur pied , ou des plans venus naturelle munt ou faits
de main d'homme , 444 , Pén\ "V. Ôiamps, Incendie ; Terrains.
Recommandation. Le jugement par défaut est réputé exécuté lorsque le
condamné a été recommandé, i5g, Pr. V. Emprisonnement. Circon
stance dans laquelle on ne peut écrouer ni recommander uu failli en
ver!» de jugement du tribunal de commerce, 455 , C.
Récompense. Cas dans lequel i' n'y a lieu à récompense, pour raison
dos fruits, ni de la part de l'usufruitier, ni de celle du propriétaire,
585, tS, Circonstances dans lesquelles l'un des époux en communauté
a droit à une récompense, 1400 et su!?. Cas où te légataire d'un
effet mobilier à lut donné par le mari en communauté , peut, demander
récompense, i4a5. La femme peut en réclamer une pour les amende*
encourues par son mari et acquittées par la commuuauté , 1434. Ré*
compense que la fcuirae peut réclamer lors de la dissolution de îs
communauté pour la vente d'un immeuble a elle appartenant , i456.
Autres cas dans* lesquels la récompense a lien, 14^7 et SUIT. Ces ré
compenses sont rapportées dans les partages de communauté entre
époux , 1468 et suiv. V. Reprises. Peines contre le faux témoin qui,
eu matière correctionnelle^ de police ou civile, aurait reçu de l'ar
gent , des récompenses ou des promesses , 564 » Peu.
Réconciliation des époux (la) éteint l'action en divorce, 272, If.1
V. Divorce.
Reconnaissance ( acte de ) d'un enfant sur les registres de l'état civil,
63, iV. Des eufans naturels, 354» Reconnaissance» qui dispensent le
Créancier de représenter le titre primordial , i537» L'hypothèque ju
diciaire résulte des reconnaissances ou vérifications faites eu juge-
ineiu, signatures apposées à un acte obligatoire sous seing privé,
3ia3. Règles relatives à la reconnaissance d'écriture, 193 et «uiv.,
Pr. V. Ecritures Les capitaines de navire doivent fournir une recon
naissance des marchandises dout ils se eltargeut , 2.42» C,
Reconstructions auxquelles ne sont point tenus le propriétaire, ni l'usu
fruitier , 607 , N. *
Recors. V. Huissier.
Recours du successeur à titre universel contre les autres cohéritiers,
.6^5, N.; des mineurs, des interdits, de» femmes mariées, contre
leurs tuteurs ou maris, 942; contre le grevé et le tuteur , à l'éxecu
tion des dispositions par acte entre* vifs ou testamentaires , 1070.
Recours résultant des obligation» solidaires, iui4 et suiv. Effet du
recours à l'égard des obligations divisibles et indivisibles , 1231 et
1226. Cas où l'effet de la clause pénale donne lien au recours contre
riiérîtier qui a fait encourir la peine, X232 et 1255. Recours auquel
donne lieu Je paiement fait au préjudice d'une saisie ou opposition,
1243. La délégation, 1276. Cas où celui qui a payé ce qui était dii
par uu autre, n'a de recours que contre le véritable débiteur, 1:177.
R-cours que le m.irî peut exercer coutre sa femme. relativement à U
garantie qu'il a tlwmée à la vente faite par la femme d'uu immeuble
qui lui ••,•> j>< i-MMim-1 , i*i','»t. Recours réservé à celui des deux époux
qui acquitte la totalité des dettes de la commuuauté , ou celles per-
*onn«lle» à l'u& d'eux, 1484 «t suiv. A U femme qui renonce à la
BEI r.iMj ruu». rr>"«
•ommnnanté, contre son mari, 140,4 et 1496, N. A l'époux privé de son
préciput par la vente qu'ont l'ait faire les créanciers des effets qui le
composaient , i5ig. Recours en matière de cautionnement et eu ga
rantie. V. Caution et Garantie. Recours du porteur d'une lettre de
chang« contre l'accepteur, i63 , C. V. Délai , Garantie. — de cassa-'
tion. contre les jngeinens rendus en dernier ressort par les tribunauc
correctionnels sur les appels de jugemens des tribunaux de police ,
1 177 , Inst. Les jugemens rendus sur les appels des jugemens des tri
bunaux correctionnels , 216; l'arrêt de la cour impériale qui renvoie
- à la -cour spéciale, .et comment.il y est statué , 56; à 671. L'arrêt de
la' cour d'assises, 5^5. Dans quels délais il doit être exercé, 3?3 et
874. Il n'est point admis contre l'arrêt de la cour spéciale, 697. Re-
- cours en cassation en matière criminelle , "correctionnelle et de police,
. 4ï6. Dans quiels cas le condamné jpeut être admis à se pourvoir en
. cassation, 4ax..FoMBe de la déclaration de recours en cassation,
417 ; de notification par le ministère public ou par la partie civile,
417 à 4T9- Personnes dispensées de consigner une ameude, 42o.
Dépôt des requêtes contenant les moyens de cassation et leur envoi ,
. ainsi que des autres pièces du pr. »-'•.- , 4?2, -\i'i et 424. Comment la
- cour de cassation statue sur les recours en cassation , 426 à 43r.
Comment, s'exécutent ses arrêts , 43j à 45:>, et 439- A quelles peines
; est condamnée là partie civile qui succombe dans sou recours, 456.
Quand et comment elle obtient ,!a restitution de l'amende consignée,
^- 4^7. Lorsqu'une .demande e») cassation a été rejetée, la partie qui
l'avait formée ne peut plus se pourvoir eu '.-av ;u.ion contre le même
arrêt ou jugement, 438. Dans quelles formes il est procédé , lors-
qu'après une première cassation le second arrêt ou le jugement sur le
foud est attaqué p« les mêmes moyens, 440. Sur l'exhibition d'un,
or^re formel ilnnué par le grand-juge ministre de la justice, le pro-
,: • «ureur ^général prèe la co«« de, cassation dénonce à la section crimi-
ij*">He les actes- judiciaire» , arrêts ou jugemcns contraires à la loi;
<Wr*ment il esf«tatuté,44t. Le procureur général peut aussi dénoncer
d'o>ffice , et nonobstant l'expiration du délai pour le recours en cassa
tion . les jugemens ou arrêts rendus en dernier ressort parles cours
impériales ou d'assises, ou par les tribunaux correctionnels ou de
policé, , qni sont sujets à cassation , et contre lesquels aucune des
parties u'a réclamé, 442- Le recours en cassation n'est ouverl contre
a les jugcmeus de contumace qu'au procureur général impérial , et à la
, partie c;%il<j, en ce qui la cpuCi.Tue , 473. Le recours in cassation a
_ lieu rosi'iT l'arrêt rendu sur. la. poursuite .e;! r< connaissance d'identité
t< ù'iin .individu qui ,.. après unei.coudamnat^on , s'était évadé et a été
repris, 5ao. Contre lesanêts et jugemi-ns rendus en dernier ressort
a Bur.iles demande^ eii .lègleir^ent; de juges , lès incompétences et les dé*
. «liniitpirei , e^ matière criminelle , correctionnelle et de pol ce , 53q
.. .et i4o. '.•! ii -i • n ! il , j . '
Recouvrement. Les agens d'une faillite font le recouvrement des effets
du portefeuille à courte échéance , 461, C. Les syndics provisoires
peuvent de même procéder au rec.mvrenu.nt des dettes actives avec
j'autorisation du commissaire: délégué, 49 J.
Reddition de comptes }»ar leo.agfus d une faillite a i\ syndics provisoires,
48« , C. ; i;; ,
Réductibles ( les obligations contractées par le mineur émancipé sont )
9
in t TIBIA GIM:R \Lr
m cas d'txcè» , 4*4 • '• Cas ou le cautionnement est sn«rc-;.::i:';p ô-
rtdnctiou , 3014»
Référé ( assignations , demande* en ) et ordonnances , 806 à 811 et
8,3 , Pr.
Refus de recevoir du débiteur ( le } donne lien à de* offres, ta57,
V. V. Offres. Comment il est procédé , dans le cas oe celai chex le
quel sont les effets qu'on veut revendiquer , fait rt tus de purte . 8jc),
Pr. V. Huiaier, Saisie-exécution. Refus par d*s associés de nooncr
des arbitres , 55 , C. ; d'acquitter une lettre de change , 174.
Régie nationale. Le prix: des meubles ou immeubles rendus d'une suc-
cession vacante , est versé daus la caisse du receveur général , &i5 ,
H. Y. Domaines.
Registre. Les eommerçans doivent en avoir p.iur la transcriptioB des
lettres missives , 8 , C. Pour l'inventaire annuel des effets et des
dettes, 9. Pour la copie A:-, lettres de voiture , lova. Pour la trans
cription des protêts, 176. Celai que doit tenir le capitaine d'un Ba*
Tire , 924. Visa de ce registre à son arrivée, 243. Les scellés doivent
être apposés snr les registres du failli , 461. Les arrêts de réhabilita
tion se transcrivent sur les registres des tribunaux, d'arrondissesntiit
et de commerce, GII. V. Capitaine , Jet, Scfl/és. Kegistre sur je-
qucl les aubergistes et hôteliers doivent inscrire le nom , la profession
et le domicile des personnes logées chez enx ,'75, Pen. Reprësentatiou
à faire de ce registre sur la réquisition des maires , adjoints , officiers
«u commissaires de police, ou des citoyens commis à cet effet, 47$.
T. Destitution, f»< 'k-. Les registres et papiers dome&tiqves du père
et de là mère peuvent fournir la preuve par écrit de la filiation . 3a4 .
N. Preuve résultant des registres des marchands et particuliers , 1329
et siiiv. Des voituriers par ter.e et par eau , et des entrepreneurs de
roulages, I/S5. Conditions prescrites pour obtevrr un c--:r.r t,o-
ment de preuve de la transcription d'un acte sur les registres publics,
r356 , H. Registres tenus dans les greffes et dan» U » trifaumaux , -J8 ,
i63, Pr. T. Arbitres, Greffes, Ifypothiyyes , Scellés. ••"•
Réglfinentaire ( disposition générale et ). 11 «st défendu aux juges de
prononcer par cette voie, 5 , N.
Hèg/ement de juges ( demandes , procédure et jugemens relatifs ah ) ,
eu matière civile, 4g, 83, 365 a 867, Pr. En matière criniarlle ,
correctionnelle on de police, 5jâ à 54i, last. — ^administration
publique. Ceux qui doivent déterminer la manière d'employer le*
produits du travail des détenus dans les maisons de correction ,41,
P-éo, T. loi. — de police. Peine contre quiconque, par inobservation
de ces réglemeus , aurait causé un homicide involontaire, 5 ni,
Pén. V. lai.
Réhabilitation des faillis ( effets de la ), 85, C. Formalités prescrite»
pour la demander et l'obtenir, 5a&, i5i , 604 a 614. — des condam
nés. Conditions prescrites pour la demander et l'obtenir, ei ~*tt
effets, 619 à 634, Inst.
Miatégrande ( la contrainte par corps a lieu à l'égard de celui contre
qui il a été rendu un jugement de ) , 2060 , N.
Rejet ( comment il est statué sur le ) de la pièce arguée de faux . 320 ,
Pr. Kffet du rejet du désaveu , à l'égard de celui qui l'a demandé , 56l.
Relâche, Déclaration que les capitaines de navire doivent faire M. CM
de relâche dans des ports français ou étrangers , 345, C, • . •
DES f.INQ OODSS. t-->
tli-tas de ta mer qui dépendent du domaine publie , 533 , If. Le droit
d'alluvion accordé aux propriétaires voisins des fleuves et rivières y
il1a pas lieu à l'égard des relais de la mer, 6 "17.
Reliqnataire ( cas où le rendant, s'il en ) , garde les fonds tans intérêt ,
642, Pr. Uù il doit donner caution, si mieux il n'aime consigner,
ibid.
Remboursement de rentes, 53a, TC., d<-s frais auxquels un produh a
. donné lieu, 54S. Des constructions et plantations faites sur «on
fonds par un tiers, 555. Cas où le propriétaire est teuu au rembour
sement de services fonciers dus à des héritages propres à l'un de»
époux en communauté, 1435. De ce qui excède le prix stipulé par 1«
titre de veute , 2x91. V. Capiteutx et Rachat. Le remboursement de*
marchandises vendues pour les besoins du bâtiment , est uue dette.
privilégiée , 2 et .">,('. >
Ketnix que ne peut faire l'héritier du créa&fiier d'une obligation indivi
sible, i .124, N. Effet de la remise de la dette, 1234 à 1282. Keuiise <1W
elefs. V. Clefs. Des titres. V. Titres. Le procès-verbal d'enquête doit
contenir les remises à autres jour et lieure , si elles ont été ordonnées,,
269 , Pr. Remises en effets de commerce qui étaient encore dans le-
portefeuille du failli > l'époque de sa faillite , 5S3, C. ; d'argent de-
place en place, 632. V. Adjudication.
Remparts des places de guerre et des forteresses font partie dn domaine
public, 5^o et 54t ,N.
Remplacement ( le ) du tuteur d'un interdit peut se demander et ««l'ob
tenir au buut de dix ans, 5o8, H. Remplaceiuens d'arbres auxquels
est tenu l'usufruitier, 690 et SUIT. , N.
•Remploi ( causes , forme et effets du ) des biens acquis et aliéoésjjar
«Us époux eu communauté, i433, i434, i45o, i4?° - , "49^
bypo-et
A
usufruitier à l'usufruit, 62.»; y «ne successiou, 744, 78° a 792 »
<f45- Les époux ne peuvent faire dans le contrat de mariage de renon
ciation dont l'objet serait de chaager l'ordre légal des successions ,
ï58g. Itègles et conditions relatives à la renonciation à la commu
nauté entre*époux, 1453, 1476, 1492,1497, l5l4,i5l5, lS»4-
Renouciatiou à tous droits, actions et prétentions, en matière de
transaction, 2048. Celle du créancier à l'hypothèque éteint les privi
lèges et hypothèques, 2180. La renonciation à la communauté' est
faite au greffe dn tribuaal saisi de la séparation de biens, 874 e'
997 , Rr. ( 1453 à 1466 , N. ). Où s« fait la reuonciatiori à succession ,
997 > Pr.
.Rente. Les rentes perpétuelles ou viagères sont meubles , 629 , Tf. Le»
rentes établies à perpétuité pour le prix de la vente d'un immeuble .
on comme condition de la cession d'un fonds immobilier , sont rache-
tailes, 53o. Droit que donne l'usufruit d'une rente viagère, 588.
Temps «près l'expiration duquel le débiteur 'd'une rente peut être
contraint à fournir à ses frais un nouveau titre, 2268. l'rescriptiou
-des arrérages de rentes perpétuelles ou viagères, et d« ceux de»
. pensions alimentaires, 2277. V. Constitution de rente, Titre nouvel.
— constituée. On peat constituer les rerit« en perpétuel on en viager,
1910. La première est -essentieUement rachetable , tgti et suiv.
— viagère. Sa constitution à titre onéreux ou gratuit , 1968 et suir.
196 TABLE GÊNER \LH
$ur quelles têtes cette rente peut être constituée, 1971, W. Celle qui
a été créée snr la tête d'une personne morte au jour du contrat, ou
atteinte de la maladie dont jelle. est décédée viugt jours plus tard, ne
produit aucun effet , IQ74- O" €*t libre de fixer le taux d'une rente
, viagère, 1076. Règles sur le paiement des arrérages, etc., 1977 et
et suiv. Les rentes ne peuvent être saisies qn'en vertu d'un titre
authentique et exécutoire, 636, Pr. Formalités relatives à la vente
des rentes dépendant d'une succession , 1001. Y. Arrérages y Saisie
des rentes constituées.
Renvois ( les ) des actes de l'état civil sont approuvés et «Ignés, 42, TT.
Renvoi. Cas dans lesquels le juge de paix renvoie la cause devant les
. juges qui doivent en connaître , i4»P- Les demandes eu renvoi sont
dispensées du préliminaire de la conciliation, 49- Elle* doivent être
communiquées au ministère public quand elles. ont pour cause la pa-
* rente où l'alliance ,"85. Cas/où une partie peut demander son renvoi
•- devant les juges compétent, 168. Epoque à laquelle cette demande
doit être formée , 169. Renvoi de droit à raison d'incompétence sur la
matière, 170. Autre cas de renvoi, 171. Jugement sommaire des
demandes en renvoi , 172, Circonstance daos laquelle il y a lieu à
renvoyer devaut le tribunal des personnes assignées eu garantie , 181.
Procédure pour renvoi d'un tribunal à un autre , à raison de parenté
• ou d'alliance , 368 et suJv. Jugement préparatoire , 571, Renvoi par
les tribunaux de commerce daus le cas d'incompétence , 4^4 ; et dans
- celui où une pièce est arguée de faux, 427- Où se fait, en cas d'in*
• £ruiation sur appel , le renvoi d'uue demande en reddition de compte,
628. Devant quel tribunal est renvoyée la conpaissance du fond parle
tribunal qui a provisoirement statué sur des difficultés élevées relati
vement à l'exécution des jugcmens, 554. — d'un tribunal ou d'un
juge à un autre , en matière criminelle , correctionnelle et de police:
formalités prescrites pour le dtiaander et l'obtenir , 642 à 55a , Inst.
.Réparations. i On les distingue en réparations d'entretien et grosses ré
parations , 6o5 et 606, N. Réparations et reconstructions de maisons
dont les différens étages appartiennent à divers propriétaires i t64 et
t • ,ttiiv. Les réparations usufruitières sont à la charge de la communauté
entre époux , i >'»<<*. Obligations du bailleur et du preneur au snj*:t ik*
réparations, 17:30, En quoi consistent les réparatîous<ïocatives, 1754-
, Cas où ces réparations ue sout pas à la charge des locataires, i;5i*.
Les réparations locatîves sont des créances privilégiées , aioa.
V. Murs. —- ïocatives ( citation pour ) , 3 , P-r. — urgentes ( l'exécu
tion provisoire peut être ordonnée avec ou sans caution, lorsqu'il
s'agit de ), j55, Pr. Cas où les marchandises contribuent à celles du
dommage causé au navire, /|.'.6, C. Cas dans lesquels les outrages
envers les dépositaires de l'autorité et de la force publique donnent
lieu à réparations, 226 et 237 , Pén. - civiles. Celles qui peuvent être
dues par Ips dépositaires,, de la force publique pour avoir refusé de la
faire- agir sur; la réquisition de. l'autorité civile, a54» Pén. Soustrac
tions qui no peuvent -donner lieu qu'à des réparations civiles, 58o.
V, Dommages-intérêts , Destitution, Soustraction.
Répartitions. Comment se fait celle des pertes et dommages lorsqu'on
a été forcé de jeter en mer une partie du chargement d'un navire,
416, C,,En cas de perte des marchandises -naise^ daus des barques
pour alléger le navire , 437. Les créancier* défaiUans ne peuvent rien
/ ' : ; .1 . v - '.! . .« .J
Br.S CINQ CODES. J()7
prétendre aux répartitions consommées lorsqu'ils se présentent, 5i3.
De quelle manière le montant du mobilier du failli se répartit entre
les créanciers, 558 et suiv. V. Contribution, Jet,
Répétition (cas où la) de sommes payées peut avoir lieu, 1255 , .N.
V. Restitution. Action en répétition eu matière de cautionnement.
V. Caution. .
Réponses. Daus quel délai le demandeur est tenu de faire signifier sa
réponse aux défenses , 78 , Pr. La cause qui s'instruit par écrit est ru
état quand le délai pour les réponses auxproductious i:>,i expiré , 543.
V. Compte , Juge-commissaire.
•Représailles. A la charge de qui sont les dommages et les pertes qui eu
peuvent résulter , 55o , C. ~V. Fret. Peine du bannissement contre
ceux qui . par des actes MON approuvés par le Gouvernement , auraient
exposé des Français à éprouver des représailles , 85 , Peu.
Représentons. V. Héritiers.
Représentation daus les successions : sa définition , 739 , N. Comment
elle a lieu dans la ligne directe descendante, 740. Elle u'a pas lieu en
faveur des ascendans , 741. En faveur de qui elle est admise en ligne
collatérale , 742. Commuât s'opère le partage , 745. Effets tic 1»
représentation , 744 , 787 et 848.
Reprises. Biens sur lesquels les époux exercent leurs reprises lors du
partage de la communauté , 1472, N. Nature de celles que peut faire
; la femme qui y renonce , 14Q5. Cas où le mari ne peut exercer la
reprise du mobilier qui lui est échu pendant le mariage , 1604. Les
apports mobiliers de la femme ne peuvent être repris que déduction
faite de ses dettes personnelles, i5i4- La reprise des apports peut
avoir lieu lorsqu'il est stipulé entre époux que la totalilé delà com
munauté appartiendra au survivant , i5a5. V. Apports , Hypothèques ,
Prélèvement et Remploi Dans quel délai doit être donnée l'assigna
tion en reprise d'instance , 546 , Pr. Formalités prescrites à ce sujet ,
S47- Dans le cas où la partie assignée en reprise conteste , 548. Où
elle ne comparaît pas , 34g. Mode de signification du jugement par
défaut rendu sur âne demande en reprise d'instance, 55o. De l'oppo
sition à ce jugement, 35r. Comment s'éteint l'instance lorsqu'il y a
lieu à demande en reprise d'instance, 597, Reprises que la f.mm»
est autorisée à exercer eu cas de faillite <lu mari , 545 et suiv. , C.
Reproches contre des témoins. V. Preuve et Témoins.
Répudiation de succession. V. Succession.
Requête ou demande en justice. Ce qu'elle doit contenir, 96, io4> »6i >
162, zSa, 3a5 , 33g, 406, Pr. Causes pour lesquelles on peut se
pourvoir en requête civile, 480. Cas où l'Etat, les .communes , les
établissemens publics et les mineurs sont reçus à se pourvoir , 481-
Mode de présentation , signification , procédure et jugement , 48^
à 5o4.
Rescision en matière de partage dJnuccession. Causes pour lesquelles
les mariages peuvent être rescindés , 887 , N. Actes contre lesquel»
l'action en rescision est ou n'est pas admise, 888 et 889. Manière de
juger s'il y a lésion, 890. A quel préalable le défendeur à la demande
en rescision peut en arrêter le cours et empêcher un nouveau par
tage, 891. Cas où le cobéritïer n'est pas rccefable à intenter l'action
eu rescision pour dol ou violence, 892. Forme de l'action en resci
sion pour défaut on invalidité du consentement donné aux contrats ,
igfl TABI.R
il I7,3T. Cause* et effets de l'action en rescision des conventions, x3b4.
De la ratification d'une obligation (fui donne lien à la rescision ,
i538. Rescision de la vente ponr cause de lésion : cas où elle peut
être demandée, 1674. Mode de la constater et procédure pour l'ad
mettre, 1676 à i685. Rescision en matière de transaction , 3o52> Cas
où l'hypothèque peut y être soumise , aiai. Elle n'a pas lieu pour
échange. V. Echange.
Réserve. Quotité de la réserve légale sur les biens qu'on possède , et
dont on ne peut disposer par donation ni par testament , 9x5' et
tniv., W.
Résiliation du bail pour perte de la chose louée. V. Baux. RésiliatioK
en matière de vente. V. Garantie et Rente viagère. Cas dans lequel
l'assureur et l'assuré peuvent demander la résiliation du contrat ,
546 , C.
Résistance. V. Rébellion.
Résolution du bail. V. Baux. — de l'obligation. V. Contrats. — de 1»
vente. V. Délivrance.
Résolutoire ( condition ). V. Contrats.
Respect ( le ) est dû à tout Age , par l'enfant à ses père et mère ,
Syi.N.
Respectueux (acte), à qni il doit être notifié, i54 , N. V. Actes res
pectueux.
Responsabilité des fonctionnaires de l'état civil , 5o et suiv. , N. De la
tutrice qui se remarie et de son nouveau mari, 3g5 et 3g6. Des
tuteur et protuteur d'un mineur domicilié en France , qui possède
d s biens dans les colonies, 417. Des héritiers d'un tuteur, 419. Des
• tuteurs nommés pour l'exécution des dispositions testamentaires,
1073. De l'usufruitier relativement à l'usurpation d'un tiers .sur le
fonds sujet à l'usufruit , 614. Responsabilité à laquelle donnent lieu
les dommages résultant des délits et quasi-délits, i58a. Celle du mari
résultant du dépérissement des biens de sa feorme causé par défaut
d'actes conservatoires, 1428. Oe prescriptions et détériorations ,
lS6a. Responsabilité des architectes et entrepreneurs * l'égard des
bâtimeus construits à prix fait. V. Devis et Marchés. Des conserva
teurs des hypothèques. V. Hypothèques. Dn créancier à l'égard de la
caution : cas où elle a lieu. Y. Cautions. A l'égard des événemens.
V. Evénemens. Des locataires pour cause d'incendie arrivé à la chose
louée. V. Baux. Des personnes qui ont emprunté conjointement la
même chose. V. Prêt Les juges peuvent être pris à partie, si la loi
les déclare responsables , à pfine de dommages-intérêts , 5o5 , Pr.
Celle du notaire pour inobservatien des formalités prescrites en rece
vant un contrat de mariage entre époux dont l'un est commerçant ,
68, C. Celle du propriétaire de navire, ai6. Comment elle cesse,
ibiil. En quoi consiste la responsabilité du capitaine, 221 , 122 , 238
et suiv. V. Connaissement , Délns , Garantie. Les aubergistes et les
hôteliers sent civilement responsables des restitutions , des indemnités
et des frai* adjugés pour raison de crimes commis par des individus logés
chez enx sans j avoir été inscrits, 73 , Pén. Injonction anx cours et
tribunaux ce se conformer , pour* les autres cas de responsabilité
civile qni se présenteraient dans les affaires criminelles , correction
nelles et de police , aux dispositions du Code Napoléon, 74. >
KestUlHmit de» objet» aliénés , <j jri , JS. Demandes tu restitution qui lie
UES CIHQ CODES.
S
Sages-femmes (les) font les déclarations de naissance, 56, N.
Saillies qui peuveut ou non avoir lieu sur l'héritage voisin, 6-S et
680, N.
Saisie (forme de) de bateaux, navires, bacs et autres usines non
fixées, S3i, N. Effet des paiemens faits au préjudice d'une saisie,
1242. Cas où elle empêche la compensation, iagS. La signification
de la saisie à celui qu'on veut empêcher de prescrire interrompt la
prescription , 2244- Les demandes sur saisie sont- dispensées du pré
liminaire de la conciliation, 49, î*r. Le jugement par défaut est
réputé exécuté lorsque la saisie d'un ou de plusieurs immeubles a été
notifiée à la partie défaillante, i5g. Le rendant qui n'a pas présenfé
et affirmé son compte dans le délai fixé y est contraint par la saisie
et vente de ses biens , 534. On peut, avec une permission du juge ,
saisir conservatoiroment les effets mobiliers des tireur, accepteur et
endosseur, 172, C. Les 'bâtimeus de mer peuvent être saisis et vfu-
dus par autorité de justice , 197. Commandement préalable, et énou-
ciations que doit contenir le procès-verbal de saisie, igb et 200.
Klablissement de gardiens , ibid. Notification du procès-verbal de
«aisie avec citation, 201. Quel nombre de criées «t de publicaùuus
3 tU Ï.Uil.F. GÉNÉRALE
u
Uniformes. V. Coftume,
Unilatéral ( contrat ), cas où il a lieu., i to5 ,~S.
Union. Tout ce quiVunit à la chose appartient an propriétaire , Soi ,
N. Kffet du droit d'accession relativement à l'union de deux chose*
formant un tout et appartenant à deux maîtres différens , 566 et suif.
Comment doivent être assignées les unions et direction» d« créaa-
Vacations (taxe des) des experts commis pour vérifier an écrit dénié j
aog , Pr. Par qui sont taxées les vacations des experts en général ,
Sig. Le rendant peut employer pour dépenses communes les vaca
tions de l'avoué qui a mis en ordre les pièces du compte , 53'2. Ceux
qui peuvent assister on non aux vacations de la levée du scellé et de
l'inventaire, en personne ou par un mandataire, !)'-»'<*, 935 et fp/t-
Les sommations, n'ont pas besoin d'être réitérées, dans le cas de con
tinuation de vacations d'experts à un autre jour , io34- V. {tendant,
Scellé. Le juge de paix qui assiste à la levée des scellés doit signer
chaque vacation, 486, G. Mode de fixation des vacations du greffier
et des huissiers des tribunaux de commerce, 624.
Vache (pour quelles créances une) ou trois brebis , ou deux chèvres ,
au choix du saisi, avec les pailles, fourrages et grains nécessaire»
pour la litière et la nourriture desdits animaux pendant un mois .
peuvent ou non être saisies , 5gz et 5*93 , N.
Vagabondage. Quels individus sont qualifiés de vagabonds ou gens sans
aveu, 269 et 270 , Pén. Peines encourues par les vagabonds légale
ment déclarés tels, '271 et 272. Les vagabonds nés en France peuvent
être réclamés par' délibération du conseil municipal de la commune
où ils sont nés ou cautionnés par un c'toyen solvahle, 2;3. Disposi
tions commîmes aux vagabonds et mendians , 377 et suiv.
Vaisseaux (naissance et décès sur les) Mode de les constater, 5g et
86 , N. De quelle manière sont reçus les testamens , 988.
Vaisselle. Circonstances dans lesquelles la femme d'un failli peut retirer
de la vaisselle d'or et d'argent , 55/4 . C. Formalités préalables pre
scrites pour la vente de la vaisselle d'argent, Gai, Pr. V. Saisie-
exécution.
Valeur estimative (cas où le créancier ne peut requérir Vinscription de
l'hypothèque que jusqu'à concurrence d'une), 2i32,N. L'extrait
des actes de société doit. contenir le montant des valeurs fournies ou
à fournir par actions ou en commandite, 43 , C. Le commissionnaire
chargé d'un transport doit , s'il en est requis , inscrire la valeur- des
marchandises sur son livre-journal , 96. On doit énoncer dans les
lettres de change la manière dout la valeur en a été fournie, no.
L'endossement doit aussi exprimer cette valeur, 157. Il en est de
même des billets à ordre, 188.
fal'dité des testamens (la) est soutenue n_ar les exécuteurs testamen
taires, io3r ,N. Règles sur la validité des" payemens, ia36. La vaWité
en matière de transaction a lieu quand le jugement rendu entre les
parties est susceptible d'appel, 2o56. Comment et dans quel délai
doit être formée la demande en validité d'une saisie-arrêt , 563 et
suiv. Pr. V. Saisie-arrêt.'
Veaux (lorsqu'une ou plusieurs vaches sont données pgur les loger et
les nourrir , le bailleur n'a oue le profit des ) qui naissent , i85 1 , N.
V. Cheftel.
Vendanges. V. San.
Vendeur (le) sous réserve d'usufruit elt dispensé de donner caution ,
22 TABLB çi'.:\ùuT,r.
601 , N. V. P'êntts Son ^privilège ne s'exerce qu'après celui du pro
priétaire, 2,102. 11 est créancier privilégié sur l'immeuble vendu,
2io3. V. Privilège. Objets qui peuvent être saisis pour les sommes
dues au vendeur desdits objets , 592 et 5§3. Pr. Les sommes dues au
vendeur du uavire sont-elles des *dettes paîvilégiées lorsqu'un voyage
n'a pas eu lieu ? 43g , C. V. Dettes , Privilège.
Vente. Le tuteur ne peut vendre les biens du mineur sans l'autorisation
d'un conseil de famille , 4^0 et 4^7 , W. Ce que comprennent la vente
iTuinî maison meublée et celle d'une maison avec tout ce qui s'y
trouve , 535 et 536. Vente d'une chose sujette à usufruit , 6ai. Effet
d'une vente de droits successifs par uu cohéritier , 780. Formalité»
pour la vente d'objets provenant d'une succession , 796, 8o5 et SUIT.
Tentes pour lesquelles l'action eu rescision est ou m'est pas admise,
888 et suiv. La vente de imif. ou partie d'une chose léguée empwrJe
révocation du legs, 1078. Ventes à faire sur la poursuite de graves
de restitution, 1062; sur celle de créanciers dont le débiteur a atyin-
donné les biens , 1269. Seule restitution à laquelle on soit tenu pour
la vente d'une chose reçue de bonne foi „ iÔ8o. Vente d'iinm£itbl<$
par dé* époux, 14^2 et suiv. Défiaition et couditîou delà vente, i5va
et suîv. A la charge de qui sont les frais d'actes, i5g5 Qui peut
acheter ou vendre , i5g4 et suiv. Choses qui peuvent être vendues ,
1598 et suiv. Obligations du vendeur , 1602 et suiv. Causes pour loi-
quelles les ventes peuvent être annulées ou résolues, i658 et suiv. La
•rescision n'a pas,lieu pour les veutes qui , d'aprè> la loi , ne peuvent
^tre faites que d'autorité de justice , i(>84« Comment doit être proro-
Quée et (Suivie la vejite forcée de biens situe:* daivs plusieurs dépaïis-
meus , 221-0. Il faut un titre authentique pour exercer cette pour-
fuite, 3213. V. Droits successifs , Expropriation forcée , Garantie^
Lésion, Lionatian } promesse. Rachat, Transport. Le jugement qui
«•idnu't au bénéfice de cession vaut pouvoir aux créauciers , à i'effet de
jaire vendre 1rs biens nicnlncs et immeubles du débiteur, 904 » l*r.
CPinnien.t se fait la vente des immeubles d'une ^fcèssioii , s'ils n'ap
partiennent qu'à des majeurs, ()53 ; s'ils n'appartiennent qu'à des
mineur» , g54 ; s'ils appartiennent en partie à des majeurs et en partie
à des mineurs , ibid. Formalités relatives à l'homologation des délibé
rations du conseil de famille relatives ^'aliénation des imiDcublfi
•d & mineurs, f)55. Nomination d'experts, *t règles qui leur sont
ipresorites , ibid. et suiv. Ouverture des enchères, $5^. Dépôt, du
cahier des cliarges , ibid. Choses qui doivent y être énoicées ^ibid.
-Cas où il est lu à l'audience , Q5g. Fixation du jour %uquel il sera pro
cédé à l'adjudication préparatoire , ibid. ; elle est indiquée par des
placards , 960. Leur forme , ibid. Désignation d?s lieux où ils daivant
être apposés, 961. Copie deadîts placards est insérée dans un jour-
iwl , 962. Manière de constater cette îusertîon , ibid. L'apposition 4es
placardt» et l'insertion aux journaux sont réitérées huit jours au moins
avant l'adjudication définitive , g63. Au jour indiqué pour l'adjudxa-
TÎÛII définitive, ailes enchères ne s'élèvent pas au prix de l'estimation,
le tribunal peut remettre l'adjudication à un délai qu'il nxe , 964.
Formalités prescrites à ce sujet , ibid. Formalités à observer relati
vement .à la réception des enchères , à la forme de l'adjudication et a
•es suites , g65. V. Bénéfice d'inventaire , Folle enchère. Le jugement
par défaut, est réputé exécuté lorsque les meubles saisis ont «té Tea-
. du» , x5g. Pr, Cas où l'officier qui a fait la vente des objets saisie doit
I»B» ci NO
«n consigner le montant , 667, Pr. Le jugement qtii admet au bénéfice de
cession vaut pouvoir aux créanciers pour- faire vendre les meubles du
débiteur, <)o4. Formalités prescrites pour la vente des meubles dépcn-
• d.îns- d'une succession , <")4 ^- Sur la réquisition de qui et comment il •
j est procédé, 946. Personnes qui y sont appelée», <l47- Comment il
est statué sur le» difficultés qui s'élèvent au sujet de la vente , 9^8.
Dans quel lieu elle est faite , 949 Elle a lien tant en absence qu'en
présence, 05o. Le procès-verbal doit faire mention de la présence ou4
de l'absence du requérant, 95t. Dispositions relatives au cas où
toutes les parties «ont majeures , présentes et d'accord , et qu'il n'y a
• aocun tiers intéressé , t)5 2. V. Bénéfice d'inventaire , Président du
tribunal de première instance, Saisie- arrêt , Saisie, brandon , Saisie"
'exécution. De quelle manière les agens de change et les courtiers
doivent consigner dans leurs- livres les conditions des ventes par eux
'• opérées; 84, G. Actes par lesquels on constate les ventes, 109. Vente'
• Volontaire' d'un' navire-, ig5. La vente volontaire d'un navire en
. vwyage' ne préjùdicie pas aux créanciers du vendeur, 196. De quelle
manière les syndics provisoires doivent procéder à la vente des effets
et marchandises d'un failli , 492. Caisse pour y verser les deniers
provenant des ventes et des recouvremens , 49^- Veute des meubles-
et immeubles du failli en vertu dn contrat d'union des créanciers, 5a8.
Poursuite de l'expropriation, 532. Veute des immeuble» du failli,
564 » e^ des biens qu'il a abandonnés , 574' ^*a répate baaqueroutîer'
fra-udnkux le failli qui a fait des- ventes supposées , 5g3i V. Conditions,
Frais.
Ventilation. V. Vente.
Vérification d'écritures. Cas où elle a lieu , 15^4, N. ; d'un ouvrage à
plusieurs pièces. V. Devis et Marchés. Formalités relatives à la vérifi
cation d'écriture, ig3 et suiv. , Pr. V. Ecriions. Quand et en pré
sence de qui se fait celle des créanciers du failli, 5oi , C. Appel des
créanciers, 5o3. Procès -verbal, 604. Représeutation des registres
des créanciers, 5o5. Affirmation des créauces , 607. Ce que le tri
bunal de commerce peut ordonner en «as de référé par le- juge'Com-
in«9B?re, 3og. Prôcès>-verbal couteuant le nom des créanciers- non*
1 comparant, 5*o. Wonvéau délai' pour te vérification , 5n. tes
•dérVilHras non couiparaas ne sont pas compris dans les réparti-
• lions -, 5*3v
Vérifications faites en jugement r.à m«ière d'irypothèqne. V. Recon
naissances.
Write (serment de dire la). V. Serment.
Vétusté (le propriétaire ni l'usufruitier ne sont tenus de rebâtir ce «fui
«il tombé de) -, 607 , N. Kffet de l'écroulemeut par vétusté d'un bâti-
• ment sujet al l'usufruit , 624. Les locataires ne- sont pas tenus dfss
• irparations locatives ocva-sionnécs par vétusté, lySS.
P'éures. Bègles et conditions relntivts à leur acceptation ou renoncia
tion à la communauté, 1465 et suiv. , N. Veuves des condamnés.
• V. Condamnés. Délais accordés aux veuves pour faire inventaire et