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démarches et limites
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Le mot de l’ADEME
Les initiatives et actions de compensation vo-
lontaire connaissent des développements tant
en nombre d’opérateurs qu’en pratiques nou-
velles. Les demandes de conseil qui parviennent
à l’ADEME sont de ce fait, de plus en plus nom-
breuses dans un contexte où parallèlement, la
diversité des démarches disponibles soulèvent
des questionnements méthodologiques.
Prenant acte de cette récente évolution, il
apparaît indispensable d’harmoniser et dans
certains cas d’améliorer les pratiques actuelles
et de guider les pratiques futures. Pour cela, le
présent document offre au futur acheteur des
éléments de compréhension du contexte et lui
indique les clés d’une démarche adaptée à ses
besoins.
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m m
S o
3 Ldea compensation volontaire :
quoi parle-t-on ?
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La compensation volontaire : de quoi parle-t-on ?
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La compensation
volontaire est
un mécanisme à
développer posté-
rieurement à la mise LE « GREEN-WASHING » AUTOUR
en œuvre d’efforts DE LA COMPENSATION VOLONTAIRE
de réduction de ses
émissions. On parle de « green-washing » lorsqu’une organisation met en avant des efforts en termes de
développement durable et de protection de l’environnement à travers des leviers de marke-
ting et de communication, alors même que des efforts significatifs ne sont pas mis en oeuvre
pour réduire ses propres impacts environnementaux, en particulier ses émissions.
La démarche de compensation volontaire peut être parfois décriée et associée à ce phéno-
mène de « green-washing » du fait qu’une entreprise/collectivité puisse y trouver une échap-
patoire à la réduction de ses émissions. Or, une attitude durable passe forcément par des
actions de réduction de ses propres émissions.
Il est donc essentiel qu’une organisation qui souhaite communiquer sur son action de com-
pensation puisse également montrer son travail de réduction de ses émissions. De cette ma-
nière, une entreprise/collectivité assurera une réelle cohérence dans ses propos et en retirera
le maximum de bénéfices en terme d’image de marque.
*www.coachcarbone.org
**www2.ademe.fr/servlet/KBaseShow?sort=-1&cid=96&m=3&catid=25054
***www.evenementresponsable.org/
Quelques éléments de contexte
pour mieux comprendre
Le marché de la compensation volontaire Le marché volontaire offre une diversité
s’inspire du marché de conformité Kyoto tant en terme de projets que d’acteurs.
(cf. encadré ci-dessous) et se développe Aujourd’hui, le manque de transparence
notamment dans les secteurs que ce mar- et de lisibilité de la part de certaines
ché ne prend pas en compte. démarches sont encore à déplorer.
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Quelques éléments de contexte pour mieux comprendre
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Quelques éléments de contexte pour mieux comprendre
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VCS GS
Année de création 2006 2006
Origine Créé par 3 organisations non Développé par la fondation non
lucratives d’envergure internatio- lucrative suisse « Gold Standard »
nale et dédiées au développement
durable
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Utilisation Rationnelle de l’énergie
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À retenir
Lors de l’achat
QU’ENTEND-ON PAR CRÉDITS EX ANTE/EX POST ? d’un crédit carbone,
il est impératif de
Le calendrier des projets n’est pas toujours en corrélation avec la demande de crédits carbone.
s’assurer de son
Cela n’empêche pas certains opérateurs de vendre des crédits carbone non vérifiés, dits ex-
unicité. En effet, si un
ante. Ces crédits carbone sont accordés avant même que les réductions d’émissions aient effec-
même crédit carbone
tivement eu lieu. Cette pratique est courante dans les projets forestiers : les crédits associés à la
se retrouve vendu à
plantation d’un arbre sont délivrés avant même que l’arbre n’ait poussé.
deux entités diffé-
Ces pratiques sont peu recommandées et nécessitent un lourd suivi après l’achat des crédits.
rentes, la neutralité
En effet, il est important de s’assurer :
carbone de la com-
1. que le projet sera bien réalisé ; pensation disparaît.
2. q
ue la vérification des émissions sera bien réalisée et le résultat en corrélation avec la quan-
tité de crédits accordés ;
3. q
ue les crédits carbone ex-ante achetés ne seront pas vendus une seconde fois après la
vérification effective des émissions réduites, en tant que crédit ex-post.
D’une manière générale, il est préférable d’acheter des crédits carbone ex-post.
L
a vérification L
es crédits carbone
régulière par un tiers délivrés doivent être
indépendant des émissions uniques
GES évitées Lors de l’achat d’un crédit carbone, il est
La vérification des émissions se traduit impératif de s’assurer de son unicité. En
souvent par la rédaction d’un rapport effet, si un même crédit carbone se retrouve
détaillé (envergure du projet, localisation, vendu à deux entités différentes, la neutra-
méthodologie utilisée, etc.) que l’opéra- lité carbone de la compensation disparaît.
teur doit être en mesure de fournir sur Pour garantir cette unicité, l’opérateur de-
demande. vrait affecter un numéro à chaque crédit
La vérification des émissions doit être de et les inscrire dans un registre international
préférence réalisée par un tiers indépen- dans lequel serait inscrit pour chaque projet,
dant du projet. Les audits de vérification la quantité totale des crédits issus du projet,
constituent une part importante du bud- la date d’inscription dans le registre, et pour
get de fonctionnement des projets, ce qui chaque personne physique ou morale, les
explique que, selon l’ampleur du projet, la quantités accordées et à quelle date.
vérification des émissions par un auditeur Cette pratique, qui se traduit par la tenue
accrédité ne soit pas systématiquement d’un registre, n’est pas largement diffusée. Il
annuelle. est préférable de vérifier sa mise en œuvre
auprès de l’opérateur du projet.
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Contrètement, comment procèder ?
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Attentes
Respect des
de l’acheteur Avantages Limites
exigences
de compensation
•C
ompte-tenu de la pro-
•C
ette certification par
Il souhaite la cédure lourde et coû-
les Nations Unies est le
Certifications même rigueur que teuse de certification,
Kyoto pour le marché de
+++ système qui apporte les
toutes les typologies et
meilleures garanties à
conformité envergures de projets
l’acheteur.
ne sont pas disponibles.
• Il s’assure de la crédibi- •L
es exigences et
lité du projet par un tiers méthodologies utilisées
Il souhaite avoir
indépendant. diffèrent d’un label vo-
une grande liberté
Labels •L
es labels volontaires lontaire à l’autre. C’est
Volontaires
de choix dans ses + offrent plus de liberté et à l’acheteur de com-
projets et un gage
donc une plus grande pensation de vérifier la
de crédibilité
diversité de projets que crédibilité du label qu’il
les standards Kyoto utilise.
• Il n’a aucune garantie
•L
es projets proposés sont
Il se fie à son autre que les données
d’une importante diversi-
Aucun jugement quant que peut lui fournir
standard à la robustesse
- té : la perspective huma-
l’opérateur pour attes-
nitaire est plus souvent
de son projet ter de la crédibilité de
présente.
son projet.
Le cas particulier de la compensation
volontaire en France
1. Un souhait récurrent
Un nombre croissant d’acteurs, entre- loppement, des projets développés en
prises (petites ou grandes), administra- France pourraient être plus faciles à sur-
tions, collectivités locales expriment le veiller et en théorie, garantiraient davan-
souhait de s’impliquer dans des projets tage la réalité des émissions évitées ;
de réduction d’émissions en France, voire • mais surtout, nombre d’entre eux sou-
dans leur propre région et ce, pour deux haitent agir localement et communiquer
raisons : sur leur démarche de compensation Repères
• d’abord, si les opportunités de réduc- volontaire avec un projet mis en œuvre Double comptabilisa-
tions sont réputées être disponibles à en France. tion : lorsqu’un projet
moindre coût dans les pays en déve- de compensation est
mis en oeuvre sur le
territoire français, les
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Le cas particulier de la compensation volontaire en France
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son stock pour délivrer des crédits car- tière améliorée sont acceptés, comme par
bone aux développeurs de projets qui exemple :
pourront ainsi intégrer ce bénéfice finan- • la surdensification ;
cier dans le plan de rentabilisation de leur • la conversion de taillis en futaie irrégu-
investissement.
lière ;
• le changement d’essence ;
Les « Projets • etc.
Forestiers »
L’objectif de ces projets est d’accroître la
Dans le cadre du protocole de Kyoto, l’utili-
productivité des forêts françaises à partir
sation du potentiel carbone français issu de
d’une gestion innovante des peuplements.
ses forêts est plafonnée. Il existe donc un
Cet effort de gestion volontariste permet
potentiel de crédits carbone inexploité. Le
une augmentation du stock carbone et
Ministère du développement durable a par
conséquent publié en mai 2011 une attesta- peut donc être récompensé par des cré-
tion de non double comptabilisation jusqu’à dits carbone.
fin 2012 dans laquelle la France s’engage à Contrairement au dispositif des « Projets
ne pas utiliser ces crédits carbone pour son Domestiques », aucune procédure n’a été
propre chef. Ainsi, il est désormais possible mise en œuvre par le Ministère, si ce n’est
de développer des projets de compensa- de déclarer son projet auprès du Ministère
tion volontaire dans le secteur forestier. de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la
Le champ d’action est tout de même res- Pêche afin qu’il puisse réaliser un suivi de
treint, seuls les projets de gestion fores- l’inventaire national.
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L’ADEME EN BREF
L’Agence de l’Environnement et de la Maî-
“
recherche à la mise en œuvre et ce, dans
”
rieur et de la recherche. www.ademe.fr irréprochables.
7402
ADEME
20, avenue du Grésillé
BP 90406 49004 Angers Cedex 01