Documente Academic
Documente Profesional
Documente Cultură
Jean-Marie SEPULCHRE
58
58 tests
d’objectifs pour le
Nikon D90
Responsable et animateur de clubs photo
depuis 1974, fondateur ou partenaire
de plusieurs sites Internet consacré à
Jean-Marie Sepulchre la photographie depuis 1998, et auteur
Dans cet e-book, 58 optiques Nikon compatibles avec le boîtier numérique régulier de tests d’optiques pour la revue
D90 à capteur 16 × 24 mm de 12 millions de pixels sont présentées et Le monde de la photo
analysées selon leur piqué, leur vignetage, leur aberration chromatique et .com, Jean-Marie Sepulchre a conçu
Ce document est la propriété exclusive de Gaël Smagghe (gael.smagghe@yahoo.fr) - 07 juillet 2011 à 10:25
leur distorsion. Chaque fiche présente ces résultats, qui sont identiques cet e-book pour permettre aux amateurs
à ceux obtenus avec le D300 à capteur similaire, et commente les de photographie numérique avec
performances et l’usage que l’on peut attendre de ces optiques. Le D90 des boîtiers Nikon DX de bien choisir
n’étant pas compatible avec la mesure de la lumière des anciennes optiques leurs objectifs en fonction des qualités
manuelles des années 1960 à 1980, ce sont les modèles autofocus qui ont optiques mesurées grâce au système
été retenus dans ce recueil, qui intègre bien entendu la gamme Nikon DX DxO Analyzer.
spécialement destinée aux reflex numériques à petit capteur. Un large choix
de focales de 10 à 300 mm est passé en revue, y compris les récentes Jean-Marie Sepulchre est auteur
optiques manuelles à décentrement compatibles avec le D90. L’auteur, qui aux éditions VM des ouvrages Tout
a une longue expérience des matériels Nikon et des évaluations d’optiques, photographier en numérique (3e édition),
présente aussi les principaux atouts du boîtier D90 et les réglages de base Apprendre à photographier en numérique
que l’on peut utiliser pour réussir ses images. (2e édition) et Photographier avec son
téléphone. Il est également auteur de
l’ouvrage DxO pour les photographes,
aux éditions Eyrolles, qui sera mis à jour
(2e édition) début 2010.
AU SOMMAIRE :
Le système reflex Nikon. À l’origine le mythique Nikon F • L’apogée des boîtiers manuels • La révolution de
l’autofocus • Les premiers reflex Nikon numériques • Le choix initial du format DX • La gamme amateur expert
• Les modèles DX de 12 millions de pixels • Nikon DX et compatibilité des optiques Découvrir et configurer
le Nikon D90. Découverte de l’appareil • Quelques réglages à maîtriser • Qualité et taille d’image • Optimi-
sation d’image • Exposition et D-Lighting • Sensibilité et bruit numérique Les mesures et la qualité optique.
La mesure du piqué • Les tests en format A3 à 254 dpi • La variabilité du piqué selon le logiciel • L’influence
de l’aberration chromatique • Des défauts de piqué moins quantifiables • Le vignetage • La distorsion • Les
défauts propres à un exemplaire d’une optique • Apprécier la qualité globale ? • Exemple de fiche de test Les
optiques spécifiques DX. 10-24 mm f/3,5 – 4,5 AFS • 12-24 mm f/4 AFS • 16-85 mm f/3,5 – 5,6 AFS VR •
17-55 mm f/2,8 AFS • 18-55 mm f/3,5 – 5,6 AFS VR • 18-70 mm f/3,5 – 4,5 AFS • 18-105 mm f/3,5 – 5,6 AFS
VR • 18-135 mm f/3,5 – 5,6 AFS • 18-200 mm f/3,5 – 5,6 AFS VR • 55-200 mm f/4 – 5,6 AFS VR • 35 mm f/1,8
AFS Les zooms 24 × 36 professionnels. 14-24 mm f/2,8 AFS • 17-35 mm f/2,8 AFS • 20-35 mm f/2,8 AFD
• 24-70 mm f/2,8 AFS • 28-70 mm f/2,8 AFS • 35-70 mm f/2,8 AFD • 70-200 mm f/2,8 AFS VR • 80-200 mm
f/2,8 AFD • 80-200 mm f/2,8 AFS Les zooms 24 × 36 amateurs et experts. 18-35 mm f/3,5-4,5 AFD • 24-85
mm f/3,5-4,5 AFS • 24-85 mm f/2,8-4 AFD • 24-120 mm f/3,5-5,6 AFD • 24-120 mm f/3,5-5,6 AFS VR • 28-85
mm f/3,5-4,5 AF • 28-105 mm f/3,5-4,5 AFD • 28-200 mm f/3,5-5,6 G • 70-210 mm f/4-5,6 AF/AFD • 70-300
mm f/4-5,6 AFD ED • 70-300 mm f/4,5-5,6 AFS VR Les focales fixes larges et standards. 14 mm f/2,8 AFD
• 18 mm f/2,8 AFD • 20 mm f/2,8 AF/AFD • 24 mm f/2,8 AF/AFD • 28 mm f/2,8 AFD • 28 mm f/1,4 AFD • 35
mm f/2 AF/AFD Les focales fixes de moyennes et longues focales. 45 mm f/2,8 AIP • 50 mm f/1,8 AFD •
50 mm f/1,4 AFD • 50 mm f/1,4 AFS • 85 mm f/1,8 AF/AFD • 85 mm f/1,4 AFD • 105 mm f/2 AF/AFD • 135 mm
f/2 AF/AFD • 180 mm f/2,8 AF/AFD • 200 mm f/2 AFS VR • 300 mm f/4 AFS • 300 mm f/2,8 AFI • 300 mm f/2,8
AFS VR Les optiques fixes spéciales. 24 mm f/3,5 PC • 45 mm f/2,8 PC Micro • 60 mm f/2,8 AFD • 60 mm
f/2,8 AFS • 85 mm f/2,8 PC Micro • 105 mm f/2,8 AFD • 105 mm f/2,8 AFS VR
ISBN : 978-2-212-85282-0
Éditions VM
© Groupe Eyrolles 2009
Prix: 16 €
Jean-Marie SEPULCHRE
58
E-book publiés aux éditions Eyrolles et VM
Boîtiers
M. Ferrier, C.-L. Tran, Découvrir le Nikon D3000 (à paraître).
M. Ferrier, C.-L. Tran, Découvrir le Nikon D90, 2009, 176 pages.
M. Ferrier, C.-L. Tran, Découvrir le Nikon D5000, 2009, 176 pages.
A. Santini, Découvrir le Nikon D60, 2009, 160 pages.
V. Luc, M. Ferrier, Maîtriser le Nikon D300, 2008, 426 pages.
V. Luc, Maîtriser le Nikon D80, 2007, 336 pages.
V. Luc, Maîtriser le Nikon D200, 2006, 352 pages.
V. Luc, Maîtriser le Nikon D50, 2006, 316 pages.
J. D. Thomas, Le système flash Nikon, 2007, 132 pages.
optiques.
Je ne saurais oublier, et ils se reconnaîtront ici, tous les passionnés « nikonistes » ou collectionneurs qui ont su me dénicher
des documentations et surtout des optiques rares et anciennes que nous avons fait revivre sur capteur numérique ! Je remercie
4
également et je félicite pour sa haute qualité le site malais « Mir Photography » qui est une mine de documentation ancienne
incontournable, notamment pour les optiques historiques.
Merci à Ronan Loaëc pour nos dialogues fructueux sur les modes de mesure et de notation, à René Bouillot pour sa relecture
attentive du chapitre sur les techniques de mesure, et à Louis-Bernard d’Outrelandt pour son accueil et la mise à disposition de
son exceptionnelle documentation historique et technique.
Enfin, je dois rendre un hommage particulier à mon épouse et à ma famille qui continuent d’endurer durant de longues
semaines la présence de matériel de mesure au beau milieu du salon de ma résidence et qui m’ont néanmoins soutenu dans
ces projets de fiches techniques d’optiques !
Toutes les mesures présentées dans cet ouvrage ont été effectuées avec la mire et le logiciel DxO Analyzer.
1
http://www.europe-nikon.com/home/fr_FR/homepage/broad/site.html
2
http://www.laboutiquenikon.com/
3
http://www.dxo.com/fr/photo
4
http://www.mir.com.my/rb/photography/companies/nikon/nikkoresources/index.htm
Le D90 est le plus évolué des appareils destinés à l’amateur, au point qu’il est aussi parfaitement utile à l’expert et qu’il peut
servir de boîtier d’appoint au professionnel, en appui d’un D2x ou d’un D300, car il dispose d’un capteur de haute définition de
Ce document est la propriété exclusive de Gaël Smagghe (gael.smagghe@yahoo.fr) - 07 juillet 2011 à 10:25
12 millions de pixels, parfaitement apte à couvrir les « doubles pages » de la presse magazine et même les tirages d’exposition
40 × 60 ou 50 × 75 cm à partir des fichiers NEF. En utilisation courante, photos de famille ou de tourisme, on est frappé de
constater que les fichiers JPEG qu’il délivre sont meilleurs que ceux des modèles pros plus anciens, notamment en hauts ISO
avec des résultats étonnants avec les réglages par défaut à 1 600 voire 3 200 ISO !
Mais contrairement aux modèles professionnels, le D90 n’est pas adapté à l’utilisation rationnelle des anciennes optiques Nikon
manuelles, même si ces anciens objectifs sont pour la plupart compatibles mécaniquement. Le fait de ne disposer d’aucune
mesure de lumière avec ces modèles impose alors de travailler en mode d’exposition « M » et de vérifier ses intuitions sur les
histogrammes, procédure peu rapide en reportage ou pour la photo de tous les jours. La sélection d’optiques testées dans cet
ouvrage comporte donc les références spécialement développées pour le numérique, tous les zooms autofocus professionnels
produits par Nikon et une sélection d’anciens zooms amateurs destinés au format argentique 24 × 36. Toutes les focales fixes
autofocus récentes ont également été mesurées, à l’exception des objectifs d’exception dont le prix avoisine la dizaine de
milliers d’euros et qui sont supérieurs à 300 mm de focale.
Comme pour les ouvrages consacrés au D700 et au D300, en examinant une sélection d’objectifs, depuis de très anciens
modèles jusqu’aux derniers zooms, en les passant aux mesures avec un protocole normalisé, j’ai tenté d’aider les photographes
habitués au système Nikon à pouvoir sélectionner leurs optiques (notamment d’occasion) selon leurs préférences. La notation
est effectuée pour le format A3 désormais très accessible aux particuliers avec la démocratisation des imprimantes à jet
d’encre. Mais tous les objectifs qui atteignent le grade excellent sur tout le champ de l’image seront sans aucun problème très
efficaces sur un agrandissement A2 effectué à partir d’un fichier NEF, voire d’un JPEG de la plus haute qualité.
Après la sortie de cet ouvrage, d’autres objectifs seront évidemment disponibles, car la marque investit fortement et vient de
présenter des évolutions de deux zooms non encore à la vente au moment du bouclage de cet ouvrage. Dès que ces
nouveautés passeront au test, vous bénéficierez d’une actualisation gratuite sur mon site Pictchallenge5, avec les mêmes
résultats synthétiques que ceux présentés dans ce livre.
Jean-Marie SEPULCHRE
15 septembre 2009
Le Nikon D90 fait aussi merveille avec les optiques pro les plus prestigieuses, ici le 200 mm f/2 AFS utilisé à pleine ouverture.
5
http://www.pictchallenge-archives.net/
Dans le sommaire des fiches de test, les smileys indiquent la qualité globale qui tient compte du piqué et des défauts optiques :
__________________________________________________________________________________________________
Ce document est la propriété exclusive de Gaël Smagghe (gael.smagghe@yahoo.fr) - 07 juillet 2011 à 10:25
Découverte de l’appareil 11
Quelques réglages à maîtriser 15
Qualité et taille d’image 15
Optimisation d’image 16
Exposition et D-Lighting 17
Sensibilité et bruit numérique 18
La mesure du piqué 21
Les tests en format A3 à 254 dpi 24
La variabilité du piqué selon le logiciel 25
L’influence de l’aberration chromatique 25
Des défauts de piqué moins quantifiables 29
Le vignetage 30
La distorsion 31
Les défauts propres à un exemplaire d’une optique 32
Apprécier la qualité globale ? 32
Exemple de fiche de test 33
C1-D90.indd 1
Un système photographique est constitué de boîtiers, d’optiques adaptables et de multiples accessoires, et Nikon a lancé le
sien avec la monture actuelle il y a 50 ans ! C’est en effet en juin 1959 qu’a été commercialisé le Nikon « F », qui permettait non
seulement la visée exacte à travers l’objectif (visée « reflex » par miroir), mais aussi de conserver l’image claire jusqu’au
déclenchement par la présélection automatique du diaphragme, et surtout le changement de viseur selon le type de sujet traité.
En 1962, un viseur incorporant une cellule photo-électrique au sulfure de cadmium (CDS) fait son apparition : il est désormais
possible de choisir l’exposition sans quitter le sujet des yeux grâce à ce prisme « Photomic » ; en 1965, la version T de ce
viseur intègre la mesure de la lumière directement sur l’image de visée, donc à travers l’optique utilisée.
Ce document est la propriété exclusive de Gaël Smagghe (gael.smagghe@yahoo.fr) - 07 juillet 2011 à 10:25
Le Nikon F devient l’équipement de base du photo-reporter des sixties, notamment dans les zones de conflit, à une époque où
seules deux marques offrent à la fois la qualité et la gamme optique nécessaires au photo journalisme : Leica et Nikon. Mais
Nikon propose également des moteurs, des longues focales adaptées au sport, des fish-eye permettant des cadrages ronds ou
déformés spectaculaires, et les premiers zooms lumineux de reportage (f/3,5 et même f/2,8) dès le début des années 1960.
Ce modèle va fonder le système Nikon : si les optiques d’origine ont connu une cure de jouvence par une petite modification
mécanique de la bague de diaphragme, elles fonctionneront en permettant la mesure de la lumière sur un D300 ou sur un autre
modèle numérique de la gamme professionnelle ! En effet, toutes les optiques Nikon manuelles présentent une petite
excroissance solidaire de la bague de diaphragme, poétiquement dénommée « fourchette » en France et « oreilles de lapin »
aux États-Unis, qui permet d’actionner un curseur situé dans le viseur afin que la mesure de lumière se fasse en fonction de la
position de cette bague. Un modèle plus léger à viseur fixe, baptisé « Nikkormat », complète le modèle F et supporte les mêmes
optiques. Il sera décliné en plusieurs versions, dont le modèle EL qui est le premier Nikon compact à automatisme priorité
ouverture.
En 1971 est présenté le Nikon F2 qui offre une ergonomie améliorée (chargement du film), un obturateur plus rapide (on atteint
e
alors le 1/2 000 de seconde) et une motorisation plus musclée pour la photo sportive. C’est durant la carrière du F2
qu’intervient une modification importante sur la monture optique, puisqu’à partir de 1977, un nouveau mode de couplage interne
permet au boîtier de connaître automatiquement l’ouverture sans que la fameuse fourchette n’actionne un curseur. Les optiques
nouvelle formule se nomment « AI » pour Auto Indexing, et c’est une découpe sur la bague de diaphragme elle-même qui prend
appui sur une pièce située en périphérie de la baïonnette. Simultanément, les nouveaux reflex perdent le curseur proche du
viseur et ne peuvent mesurer la lumière avec les anciennes optiques. Heureusement, la plupart d’entre elles sont
transformables par le changement en atelier de la bague de diaphragme, et elles gagneront le nom de « modifiées AI », tandis
que les optiques restées dans l’état d’origine sont rebaptisées « non AI » ou « F » par la clientèle. Dans le même temps, Nikon
présente des boîtiers compacts FM et FE, uniquement compatibles avec les optiques AI.
Le F3 de 1980 inaugure une cellule de mesure de lumière incorporée au boîtier, tout en conservant le viseur interchangeable. Il
ne peut accueillir les optiques non transformées, sauf en usage manuel. Des versions très économiques de Nikon (EL, FG)
apparaissent sur le marché, et des optiques AI simplifiées sont baptisées « série E ».
Lors de la sortie en 1983 du Nikon FA, premier appareil Nikon multi-programmes capable de mesurer la lumière sur plusieurs
zones de l’image (mesure matricielle), une nouvelle série d’optiques voit le jour : les AI-S (Auto Indexing Shutter). Elles sont
identiques aux AI à un détail près : une petite cuvette est creusée à l’arrière de la monture, et quelques (rares) boîtiers de la
marque possèdent un palpeur qui en reconnaît l’emplacement, permettant ainsi à l’automatisme programmé de choisir une
vitesse d’obturation appropriée à la focale de l’optique.
Ce document est la propriété exclusive de Gaël Smagghe (gael.smagghe@yahoo.fr) - 07 juillet 2011 à 10:25
Le Nikon F3A était le premier reflex autofocus de la marque, et le Nikon FA le premier appareil à mesure matricielle.
La révolution de l’autofocus
En 1985, Minolta déclenche sur le marché la révolution de l’autofocus, avec un tout nouveau système qui va forcer tous les
autres constructeurs à se lancer dans la mise au point automatique sur les reflex à optiques interchangeables. Pourtant, Nikon
avait introduit en 1983 le F3 autofocus, mais cette tentative s’était révélée infructueuse car seuls deux objectifs à moteur interne
de mise au point étaient proposés, ce qui est manifestement insuffisant pour constituer une gamme. Nikon va renoncer pour un
e
temps à cette technique (ce n’est qu’au XXI siècle qu’elle sera généralisée sur la gamme !) pour adopter comme Minolta un
moteur dans le boîtier, lequel actionne mécaniquement le mécanisme de mise au point de l’optique AF. À la différence de son
concurrent qui change totalement sa monture à baïonnette, Nikon décide en 1986 (modèle F501) de conserver la compatibilité
dans les deux sens : les nouveaux boîtiers autofocus expert et pro (à l’exception de certains modèles d’entrée de gamme)
pourront utiliser les optiques aux normes AI et AI-S, et les nouvelles optiques autofocus se monteront sur tous les appareils à
mise au point manuelle commercialisés depuis 1977. Mais seuls les nouveaux boîtiers pourront bénéficier des informations
transmises par une puce électronique (CPU, Central Processing Unit).
Le F4 de 1988 est le premier boîtier professionnel autofocus de la marque doté de tous les perfectionnements et compatible
avec tous les objectifs construits depuis 1977, ou modifiés à la norme AI. Il conserve le principe des viseurs interchangeables et
offre plusieurs modes de contrôle de l’exposition, une mesure spot en plus des systèmes matriciel et centré, et plusieurs
poignées d’alimentation. Il est complété par le F801 puis par le F90, toujours compatibles avec les AI et AI-S, mais sans offrir la
mesure matricielle du F4 pour ces derniers.
Nikon F4 et Nikon F801, les premiers appareils pro et expert de l’ère argentique autofocus
À partir du F90 se développe une nouvelle série d’optiques autofocus Nikon, les AF-D (la lettre D est inscrite à côté de
l’indication de focale) qui transmettent à l’appareil la distance de mise au point choisie par le système autofocus, notamment
La même année, Nikon présente ses premières optiques de longue focale à moteur de mise au point incorporé, les AF-I, car
même avec la motorisation interne surpuissante du F4, les grands téléobjectifs lumineux sont beaucoup trop lents en usage
sportif par rapport au concurrent Canon qui a, d’entrée de jeu, décidé de changer totalement de monture en 1987 et de
motoriser la totalité de ses optiques. Les AF-I seront remplacées en 1996 par les AF-S de même principe, mais animées par
des moteurs ultrasoniques et non plus rotatifs.
Ce document est la propriété exclusive de Gaël Smagghe (gael.smagghe@yahoo.fr) - 07 juillet 2011 à 10:25
Le F5 de 1996, toujours à viseur interchangeable, abandonne les couplages mécaniques complexes qui permettaient au F4
d’utiliser la mesure matricielle avec les AI-S, mais inaugure la mesure matricielle couleur pour toutes les optiques autofocus. Il
dispose d’un autofocus très rapide à cinq collimateurs et permet aussi d’utiliser les optiques dotées d’un système de réduction
de vibration (VR). Il est complété en 1998 par le F100, plus simple (mesure matricielle noir et blanc) mais aussi plus léger.
Le F5 sera suivi en 2004 du F6, sans doute le dernier boîtier argentique Nikon, qui reprend la formule du F100 avec un viseur
fixe, mais qui est construit pour la photo tout terrain en milieu difficile, dans des zones où le numérique n’est pas toujours à son
aise. En effet, lors de sa sortie, la majorité du marché professionnel de Nikon et la quasi-totalité du marché amateur sont déjà
passées au numérique. En 2009, le F6 est toujours au catalogue et reste apprécié des baroudeurs en milieu hostile !
C’est en 1999 qu’est présenté le premier reflex numérique Nikon, le D1, et celui-ci apparaît immédiatement comme
révolutionnaire. En effet, Kodak commercialisait déjà depuis 1992 des reflex de la marque transformés en toute petite série pour
remplacer leur dos par un capteur numérique tout d’abord de petite taille, puis de taille moyenne. Nikon avait aussi fait des
tentatives de modèle commun avec Fuji au milieu des années 90. La définition des capteurs numériques de l’époque était
située entre 1,3 et 2 millions de pixels, mais délivrait déjà des images tout à fait utilisables par la presse. En 1999, le D1 adopte
un capteur CCD de dimensions proches du 16 × 24 mm, format dit « DX » par le constructeur (le format sera vite baptisé
« APS » par la presse et les experts, car ces cotes sont proches de celles du dernier sursaut du film argentique pour les
produits grand public). En pratique, ce capteur de 2,7 millions de pixels autorise des tirages de qualité en format A4 et lui ouvre
vite les portes de la presse magazine, même si d’audacieux photographes réussissent au prix d’une interpolation soignée des
fichiers RAW à obtenir des agrandissements de formats A3, voire A2 pour des sujets ne présentant pas de détails trop fins.
Ce document est la propriété exclusive de Gaël Smagghe (gael.smagghe@yahoo.fr) - 07 juillet 2011 à 10:25
Le Nikon D1 est dérivé du Nikon F100 (même coque agrandie pour recevoir les batteries, mêmes viseur et commandes), mais il
intègre la mesure matricielle couleur du Nikon F5. Il est décliné en deux versions à partir de 2001 : le D1h de même définition
mais doté d’un nouveau traitement d’image et le D1x doté d’un capteur de 5,4 millions de pixels, apte à fournir des A3 de
qualité sans trop de post-traitement. La série D1 accepte toutes les optiques de la marque, mais présente un système limité en
compatibilité (mesure de lumière centrée uniquement) avec les séries AI ou AI-S. La petite taille du capteur induit un facteur de
recadrage × 1,5, ce qui est avantageux en longue focale pour le sport (un zoom 80 – 200 mm cadrera comme s’il était un 120 –
300 mm) mais ennuyeux en grand-angle (le classique 24 mm équivaut désormais à un 35 mm).
Nikon D1x de 2001 et Nikon D100 de 2002, la première génération du numérique pro
En 2002, Nikon présente le D100 qui est doté d’un capteur CCD de 6 millions de pixels de même taille, mais qui malgré son
positionnement expert et professionnel en mariage ou reportage social, n’offre plus aucune mesure de lumière avec les
optiques manuelles, ce qui semble une régression sérieuse vu le prix de l’époque (environ 3 000 euros !). Certes, il reste
toujours possible d’utiliser les réglages manuels et de vérifier l’effet de ces réglages après la prise de vue sur l’écran arrière,
mais pour un modèle qui dépasse à sa sortie le coût du F5 argentique, il suscitera des critiques sur ce point.
En 2002, de sérieux débats agitent les passionnés du numérique, car outre Kodak qui commercialise un CCD de 6 millions de
pixels sur base Nikon F5, avec un capteur offrant un facteur de recadrage × 1,3 seulement, plusieurs constructeurs annoncent
la sortie de reflex numériques 24 × 36, permettant donc d’utiliser les optiques des systèmes argentiques existant dans les
mêmes conditions d’angle et de profondeur de champ.
Toutefois, certaines tentatives ne seront pas couronnées de succès. C’est d’abord Pentax qui annonce qu’un modèle à capteur
de 6 millions de pixels est à l’étude, avant de renoncer à le commercialiser. En revanche, Contax persiste et signe avec le
même capteur 24 × 36 d’origine Philips, et présente début 2002 un très beau modèle dont la qualité d’image ne donnera, hélas,
jamais satisfaction et qui entraînera l’arrêt de toute activité photographique pour la marque.
Mais Canon présente à la Photokina de 2002 un modèle très ambitieux, l’EOS 1DS, doté d’un capteur CMOS 24 × 36 de
11 millions de pixels, et compatible avec toute la gamme optique déjà disponible pour l’argentique. Les premiers essais
Nikon apparaît alors comme trop prudent, car l’offre se cantonne aux petits capteurs, mais la marque développe à partir de
2003 des optiques spécifiquement conçues pour ce nouveau format d’images : zoom 12 – 24 mm DX équivalent à un cadrage
de 18 – 36 mm en petit format classique, puis 17 – 55 mm comparable à un 25,5 – 82,5 mm, rejoint par un 18 – 70 mm qui fait
pièce au 28 – 105 mm des 24 × 36…
Les arguments de Nikon en faveur du format DX sont à la fois économiques (le modèle Canon coûte 30 % plus cher qu’un D1x)
et techniques (les optiques anciennes, et notamment grands-angles, sont mal adaptées au capteur numérique et à ses micro
lentilles). Dans un premier temps, il existe également une offre pour les possesseurs d’optiques Nikon en numérique 24 × 36.
En effet, Kodak a présenté à la même Photokina 2002 un projet très ambitieux qui passionne les « nikonistes » : le reflex
Kodak 14n, construit comme le Nikon D100 sur la base du modèle amateur F80, accueille un capteur CMOS 24 × 36 de
Ce document est la propriété exclusive de Gaël Smagghe (gael.smagghe@yahoo.fr) - 07 juillet 2011 à 10:25
14 millions de pixels, fournissant des images encore plus détaillées que celles du Canon. De surcroît, il permet d’utiliser dans
leur cadrage d’origine toutes les optiques Nikon, mais sans mesure de lumière, hélas, pour les objectifs à mise au point
manuelle AI et AI-S.
Cependant, les livraisons prennent du retard et dès les premiers essais en 2003, les critiques fusent contre le reflex Kodak :
pour améliorer la netteté, la marque a supprimé le filtre anti-aliasing qui introduit du flou sur les plus fins détails, mais ce choix
va provoquer des effets de moiré avec toutes les optiques Nikon les plus piquées. Les concepteurs, au lieu d’introduire un filtre
dans leur schéma, font confiance à la réduction logicielle des effets de couleur et artefacts parasites, mais ni le programme ni la
puissance de calcul des ordinateurs de l’époque ne donnent satisfaction sur ce point. Les images fournies sont donc souvent
entachées de zébrures parasites très longues et délicates à retoucher manuellement. Dès lors, l’idée d’utiliser par exemple des
Nikon DX pour le sport et des Kodak 24 × 36 pour la mode ou le portrait perd beaucoup de sa crédibilité.
L’échec de ce modèle entraînera la suppression définitive de la production de reflex numériques chez Kodak, et laissera à partir
de 2004 les possesseurs d’optiques Nikon désireux de photographier en format 24 × 36 numérique face à une seule
alternative : soit changer de marque, soit utiliser ses objectifs sur un boîtier Canon, uniquement en mise au point manuelle et en
ouverture réelle du diaphragme, par le biais de bagues d’adaptation souvent artisanales !
Fin 2003, le Nikon D2h se présente comme un boîtier entièrement redessiné, doté d’un autofocus à 11 collimateurs très
sélectifs et capable de travailler à 8 images/seconde pour le reportage et le sport. Il est compatible dans tous les modes de
mesure avec tous les objectifs depuis la série AI. Sa définition n’est que de 4 millions de pixels, ce qui fournit des fichiers légers
à exporter et à traiter, mais son capteur délivre des images extrêmement nettes : les agrandissements A3 très piqués sont
faciles à obtenir sans beaucoup de réglages. En revanche, malgré une sensibilité portée à 6 400 ISO, ce modèle reste malaisé
à utiliser en basse lumière car il génère beaucoup de bruit numérique, ce qui rend indispensable l’usage du format RAW et des
corrections complexes dans ce mode d’utilisation. De plus, il manque d’universalité par rapport au concurrent – à cette date, il
n’y a plus que deux acteurs dans le monde du reflex petit format en numérique professionnel – car Canon sort très vite un
excellent modèle de 8 millions de pixels à capteur avec facteur de recadrage × 1,3, l’EOS 1D Mark II, qui connaîtra un très
grand succès, car il peut couvrir à la fois les travaux de sport, de reportage et de studio.
En 2004, Nikon progresse sur le marché amateur avec le D70, mais il faut attendre 2005 pour que le D2x apporte une réponse
vraiment argumentée à ceux qui craignent que le format DX ne puisse faire face aux nouveaux besoins des photographes,
notamment les tirages de plus en plus grands dans les expositions grâce aux traceurs à jet d’encre.
Des reflex DX haute définition en 2005 : Nikon D2xs de 12,2 Mp et Nikon D200 de 10 Mp
Les arguments en faveur du petit capteur APS sont renforcés par les résultats obtenus avec les meilleures optiques de la
marque : peu de vignetage ou de perte de netteté sur les bords du fait des rayons obliques qui frappent de biais les photosites
(chaque point de silicium du capteur qui reçoit la lumière et la convertit en intensité électrique), puisque seul le centre de
l’objectif est sollicité, et de hautes performances en sport ou en chasse photographique.
Ce document est la propriété exclusive de Gaël Smagghe (gael.smagghe@yahoo.fr) - 07 juillet 2011 à 10:25
En 2004, le premier modèle destiné aux amateurs et aux experts, le D70, est présenté avec un capteur CCD de 6 millions de
pixels. Il a été spécialement réglé pour fournir un haut niveau de netteté, parfois au détriment de défauts optiques comme le
moiré qui génère des franges de couleurs parasites. Mais la même année apparaît un traitement logiciel pour éliminer ce type
de défaut à partir des fichiers RAW grâce au logiciel Nikon Capture. Le boîtier est compact et léger, mais doté d’un obturateur
qui monte jusqu’au 1/8 000e de seconde et d’un système flash très avancé et performant, le i-TTL, qui affine la mesure d’un pré-
éclair avec la couleur du sujet grâce à une cellule de mesure à 1 005 segments en couleurs R, V et B : le même module que sur
les modèles pros D2h de la même époque. Bien que le viseur soit de qualité, car doté d’un prisme en verre, l’image est tout de
même un peu petite. L’autofocus dispose de cinq collimateurs, comme le D100 dont les caractéristiques étaient assez ciblées
pour l’amateur expert, mais le prix est d’un niveau… professionnel ! En 2005, ce modèle devient le D70s avec quelques petites
modifications, principalement logicielles. Lancé avec un zoom spécialement calculé pour le numérique et très performant (le DX
18 – 70 mm f/3,5 – 4,5), ce boîtier a marqué la vraie entrée du reflex numérique Nikon sur le marché amateur.
Le D70 a été le premier reflex numérique Nikon vraiment conçu pour l’amateur expert.
En même temps qu’apparaissait la version « S », Nikon dévoilait un modèle simplifié et moins onéreux, le D50, qui en différait
principalement par un viseur à pentamiroir et par une cellule de mesure à 420 segments seulement. Proposé en kit avec un
objectif 18 – 55 mm plus léger, le nouveau modèle permettait une nouvelle fois de baisser le prix d’accès au reflex numérique.
Face à face : l’expert D80 et l’amateur familial D60, dotés du même capteur CCD de 10 Mp
La même année est lancé le D80, déclinaison très améliorée du D70, avec les mêmes possibilités en matière de compatibilité
d’optiques. Ce modèle hérite du capteur CCD 10 Mp du « semi-pro » D200 sorti fin 2005, mais également de son autofocus
performant à 11 collimateurs. Dès lors, Nikon va faire évoluer les deux gammes de pair, avec un jeu d’assemblage de modules
qui donnera le jour aux D40x, D60 et D3000 à capteur 10 Mp des D200 et D80, puis à une nouvelle gamme qui couvre tous les
segments à partir de dérivés du capteur CMOS pro de 12 Mp inauguré avec le D2x.
Nikon semble considérer, tout à fait à juste titre, qu’un capteur de 12 Mp est un compromis idéal pour les photographes
amateurs habitués au 24 × 36 argentique, tout comme pour les professionnels de la presse et du reportage. La plupart des
modèles commercialisés en 2009 adoptent cette définition qui permet, sans aucune difficulté, d’obtenir des agrandissements de
qualité en 30 × 45 cm (format A3+ environ) à partir des JPEG, et des 40 × 60 cm (format A2 environ) à partir de fichiers NEF
convenablement post-traités. Les modèles à capteur 24 × 36 présentés depuis 2007 (D3 et D700) sont également dotés de la
même définition, le niveau de détail procuré étant supérieur à un excellent négatif 24 × 36 numérisé.
Nikon « pro-léger » D300s, compatible avec tous les objectifs sortis ou modifiés depuis 1977
- en 2005, le D2x professionnel, remplacé en 2006 par le D2xs légèrement amélioré sur le viseur ;
- en 2007, le D300, boîtier pro léger présentant cependant des performances meilleures que le D2x en photo sportive,
avec un nouvel autofocus à 51 collimateurs capable de suivre la couleur du sujet photographié, et la visée directe
Live View sur l’écran arrière ;
- en 2008, le D90, premier reflex doté d’une fonction Clip vidéo, combinant un capteur proche de celui du D300 avec le
boîtier de base du D80 ;
- en 2009, le D5000 dispose des mêmes fonctions que le D90 dans un boîtier compact et allégé, doté d’un écran
arrière orientable pour les cadrages audacieux, et le D300s est une évolution du D300 dotée à son tour de la vidéo.
Ce document est la propriété exclusive de Gaël Smagghe (gael.smagghe@yahoo.fr) - 07 juillet 2011 à 10:25
Pour certains futurs « nikonistes » qui interrogent les forums sur le Web, la compatibilité des optiques Nikon avec les appareils
est un vrai casse-tête ! En apparence, ce n’est pas simple, mais il est pourtant possible de suivre la logique du fabricant. La
monture à baïonnette Nikon, qui permet de changer rapidement son objectif, a été adoptée en 1959, et son principe mécanique
n’a pas changé depuis cinquante ans, ce qui est un record pour une monture d’appareil reflex. En principe, on devrait pouvoir
monter physiquement un objectif de 1959 sur un boîtier de 2009, et réciproquement. C’est là que cela se complique, car la
compatibilité n’est que partielle !
En fait, la monture initiale ne permettait guère de gérer les automatismes qui sont apparus au cours des années soixante-dix,
au point que Nikon a apporté des modifications à la monture d’origine en 1977, avec le repérage de l’ouverture sur la bague de
diaphragme (monture AI, ou aperture index, qui a évolué ensuite en AIS de mêmes caractéristiques, avec l’indication en plus de
la gamme de focales). À cette époque, les optiques d’origine pouvaient être modernisées (on les nomme alors
« modifiées AI »). Si les modèles les plus anciens non modifiés peuvent se bloquer si on les monte sur un boîtier récent, voire
endommager la monture de l’appareil au niveau de ses contacts électriques, tous les modèles modifiés et tous les modèles
commercialisés en neuf depuis 1977 (sauf rarissimes exceptions signalées dans les notices des boîtiers) peuvent fonctionner
avec tous les reflex numériques Nikon actuels.
À partir de 1987, Nikon a développé une série d’objectifs à mise au point automatique (autofocus) avec un mouvement
mécanique qui fait bouger les lentilles pour établir le point, et un moteur de commande dans l’appareil, couplé par une petite
prise de force : ce sont les séries AF et AFD, la seconde version renvoyant vers le boîtier une information de distance de mise
au point en vue d’améliorer la gestion du flash. L’objectif dispose donc d’un codage électronique permettant à l’appareil de le
reconnaître, c’est le cas aussi de rares objectifs manuels dotés d’une puce électronique de transmission, dénommés « AIP ».
Toutes les optiques récentes sont toujours codées « D » et transmettent la distance qui les sépare du sujet, mais elles
disposent maintenant de moteurs intégrés dans le corps de l’optique elle-même, les séries les plus anciennes étant des « AFI »
et les séries actuelles des « AFS ». Certains modèles disposent d’une bague de diaphragme, d’autres en sont dépourvus
(séries G). Enfin, il existe des modèles qui disposent d’un stabilisateur anti-vibration (VR) pour amoindrir les mouvements
parasites involontaires que le photographe peut générer quand il opère à vitesse lente.
Cette combinaison de caractéristiques conduit parfois à trouver beaucoup de sigles sur un même objectif, par exemple un
modèle « AFS, G, VR » !
- tous les boîtiers professionnels (séries D1, D2, D3, D200, D300 et D700) peuvent mesurer la lumière avec des
objectifs en norme « AI » ou « modifiés AI », et gèrent l’autofocus des objectifs AF, AFD, AFI et AFS ;
- les boîtiers experts (séries D100, D70, D80 et D90) peuvent accueillir les optiques manuelles, mais sans mesure de
la lumière ; ils gèrent l’autofocus des objectifs AF, AFD, AFI et AFS ;
- les boîtiers amateur (séries D40, D60, D3000 et D5000) peuvent accueillir les optiques manuelles, mais sans mesure
de la lumière. Ils gèrent seulement l’autofocus des objectifs AFI et AFS, car ils sont dépourvus du moteur qui permet
de connecter la mise au point automatique des séries AF et AFD, les convertissant de fait en simples optiques
manuelles, tout en conservant cependant la mesure de la lumière.
Optiques DX avec moteur AFS spécialement optimisées pour les reflex numériques à capteur 16 × 24 mm
- tous les objectifs autofocus sont pleinement compatibles, qu’ils soient à motorisation interne (AFS, AFI) ou à
transmission mécanique depuis le moteur du boîtier (AF, AFD) ;
- avec les optiques manuelles AI ou modifiées, la mise au point est naturellement manuelle, mais il n’existera plus
d’automatisme ni de mesure de la lumière : il faudra donc choisir vitesse et diaphragme en mode « M » (manuel) et
en l’absence de cellule, déterminer l’exposition correcte en vérifiant le réglage choisi sur l’histogramme.
Enfin, si les objectifs DX prévus pour petits capteurs ne couvrent qu’une partie de l’image piégée par le capteur FX 24 × 36 des
séries Nikon Pro les plus onéreuses, « qui peut le plus peut le moins », et toutes les optiques autofocus de ce format sont
totalement compatibles avec un D90, bien que leur conception parfois ancienne ne leur offre pas toujours un niveau de
performance suffisant pour la résolution optique élevée du capteur DX de 12 Mp.
C1-D90.indd 1
Cet ouvrage ne peut présenter toutes les subtilités de réglage du Nikon D90. Ainsi, les éléments techniques de ce chapitre ont
plus pour objet d’aider à la découverte des réglages de base. Les généralités présentées en prise de vue numérique incitent à
e
se référer au livre Tout photographier en numérique – 3 édition aux éditions VM, où le même auteur donne des conseils sur les
réglages et attitudes de base pour de nombreux sujets photographiques avec des exemples détaillés.
Pour l’apprentissage des réglages du D90, nous ne conseillerons jamais assez de lire le mode d’emploi, très complet mais
également complexe, une aide précieuse pouvant consister dans la lecture parallèle de l’ouvrage Découvrir le Nikon D90, de
Mathieu Ferrier, Chung-Leng Tran, sous la direction de Vincent Luc, également aux éditions VM.
Ce document est la propriété exclusive de Gaël Smagghe (gael.smagghe@yahoo.fr) - 07 juillet 2011 à 10:25
Découverte de l’appareil
Le Nikon D90 est un appareil compact et assez léger (620 g, contre 825 g pour le D300) qui conserve néanmoins de nombreux
atouts de son aîné, et offre même des innovations implantées pour la première fois sur un reflex, comme la possibilité de
réaliser des petits clips vidéo. Il est construit en aluminium et plastique de haute qualité, mais son prisme de visée reste en
verre.
Le D90 avec son objectif de base pour l’offre en kit, le 18 – 105 mm AFS VR
11
Le système d’acquisition d’image (ou capteur) repose sur un support photosensible (le capteur CMOS) composé de photosites
dont la répartition dans la surface donne la résolution optique. Celui du D90 est composé de 13,1 millions de photosites, les
informations de chacun d’entre eux, après traitement, composant un fichier numérique de 12,2 millions de pixels, car les
photosites situés en bordure du cadre ne servent qu’à des mesures de lumière et de couleur. Chaque pixel représentera – à
l’écran ou sur un tirage – un point lumineux d’une certaine intensité et d’une certaine couleur : on dit qu’il comporte une
information de luminance et une information de chrominance.
Les photosites d’un capteur ne voient en réalité qu’en noir et blanc et fournissent une intensité électrique proportionnelle à la
lumière reçue ; à ce stade, le processus est analogique. Ils sont surmontés d’un filtre coloré avec un point rouge, vert ou bleu
(RVB) au dessus de chaque photosite, nommé matrice de Bayer du nom de son inventeur dans les laboratoires de Kodak. Le
dématriçage (ou conversion) du fichier consiste, par comparaison des intensités de tous les photosites adjacents, à reconstituer
la bonne couleur qui composera la scène. Sur les D90, la conversion analogique/numérique s’opère sur 12 bits, soit une
capacité à distinguer 4 096 nuances de couleur par couche R, V et B. Ensuite, un processeur Expeed dématrice et convertit
l’image en fichier informatique, soit un fichier de base (RAW) au format Nikon Electronic Format (NEF) sur 12 bits, soit un fichier
JPEG sur 8 bits (256 valeurs de luminosité par couche de couleur). On comprend par là que si l’on souhaite la plus haute
qualité en post-traitement, il sera préférable de partir d’un fichier NEF plus nuancé, même si finalement, la plupart des supports
d’impression ne savent exploiter que les fichiers 8 bits.
Au-dessus du capteur et de son filtre est installé un réseau de micro-lentilles qui concentrent la lumière sur chaque photosite.
Étant donné que les rayons lumineux envoyés par les optiques de courte focale (grand-angle) peuvent arriver en oblique sur les
bords et dans les angles, ce réseau est étudié pour collecter le maximum de lumière. Au-dessus des micro-lentilles se trouve un
filtre anti-aliasing qui a pour fonction d’éviter le moiré (traces colorées parasites) qui peut se produire face à des sujets
présentant des trames régulières (persiennes ou textiles, par exemple) quand la résolution optique est trop supérieure à celle
du capteur. Cette dernière est de 90 paires de lignes au mm, c’est-à-dire que sur chaque millimètre de surface sensible sont
logés 180 photosites : il faut une rangée de photosites blanc et une rangée de photosites noirs pour délimiter une ligne. Ce
système optique complexe comporte aussi un filtrage très efficace des rayons infrarouges.
12
Le module autofocus utilisé est celui qui avait été inauguré sur le modèle pro D200, avec 11 collimateurs actifs – capteur central
en croix – et qui est désormais implanté sur toute la gamme amateur Nikon (D3000, D5000 et D90). Il est très rapide et très
sensible en basse lumière et couvre une bonne part du champ afin de bien suivre les sujets mobiles. Il permet de choisir l’un
des onze collimateurs pour une mise au point décentrée très précise. En effet, l’ancienne méthode consistant à régler la netteté
au centre puis à décadrer ne fonctionne plus en numérique avec des capteurs haute définition pour tout sujet pris à courte
distance : chaque déplacement angulaire peut modifier de quelques centimètres la distance entre le capteur et le sujet. Sur des
sujets lointains ou mobiles, on peut au contraire (en mode AF continu ou automatique) activer tous les collimateurs pour un
suivi 3D du sujet (voir le mode d’emploi page 173). Attention ! Le réglage de l’autofocus est assez complexe : il mobilise un
interrupteur à l’avant du boîtier (autofocus et manuel), un bouton AF sur le dessus de l’appareil et une action sur la molette
(autofocus vue par vue mémorisant la mise au point, autofocus continu et autofocus automatique), ainsi que des réglages
particuliers dans le menu.
En prise de vue, lorsqu’on vise sur l’écran arrière l’image reçue par le capteur, ou en Live View, un autre autofocus prend le
relais. Il est basé sur les écarts de contrastes mesurés sur le capteur de prise de vue sur une zone large ou plus localisée
(mode d’emploi page 176), voire sur la reconnaissance d’un visage ! Ce mode autofocus est beaucoup plus lent que le mode
principal activé quand on utilise le viseur optique, mais il se révèle très précis sur pied quand on cherche la meilleure qualité sur
un point précis d’une scène. Notez, hélas, que ce mode autofocus par le capteur n’est pas actif quand on réalise un clip vidéo.
L’écran de 921 600 points de 7,62 cm de diagonale garantit une image en couleur à la norme VGA de 640 × 480 et permet par
la fonction Loupe de juger de façon très précise si la netteté est optimale ou non. Bien que l’écran arrière ne soit pas mobile, il
offre une visibilité suffisante en biais pour permettre des cadrages au-dessus d’une foule.
L’ergonomie générale des commandes permet un accès direct aux principales fonctions par des touches situées au-dessus ou
à l’arrière de l’appareil, mais certains réglages sont redondants : on peut y accéder par des touches et les molettes, mais
également par le menu : c’est le cas, par exemple, pour la Sensibilité ISO, pour la Qualité d’image, pour la Balance des blancs.
D’autres réglages sont en revanche uniques et localisés soit sur le boîtier, soit dans les menus. Un apprentissage s’impose : il
arrive que la commande de base ne figure que sur le boîtier (Déclenchement en rafale, Retardateur), mais que le réglage fin
(Vitesse de la rafale, Délai du retardateur) ne figure que dans le menu.
Le choix des modes d’exposition (Tout automatique, Programmé, Priorité vitesse, Priorité ouverture, Manuel) et des modes
dédiés (Portrait, Paysage, Macro, Sport, Nuit) s’opère par une molette crantée à gauche de l’oculaire de visée, ce qui est plus
pratique que sur les modèles pros où il faut appuyer sur une touche et tourner une molette… question d’habitude !
13
Il est vraiment conseillé de bien apprendre la fonction de chaque commande du Nikon D90 : une lecture attentive du mode
d’emploi s’impose ! Une fois intégrée la logique de base de chaque commande, la manipulation devient assez rapide. En haut à
gauche, la commande des Modes d’exposition et des Programmes, à droite les commandes de Modes de mesure, de
Correction d’exposition, de Cadence, de Retardateur et d’Autofocus. Sur le dos de l’appareil, on observe à gauche les
commandes de Lecture et d’Effacement, les touches de Balances des blancs, de Sensibilité ISO, de Qualité et à droite celles de
Mémorisation de mise au point et d’exposition et de Live View. La touche Menu active un menu très détaillé et la touche Info un
menu très simplifié.
14
À gauche le menu complet (touche Menu), à droite les commandes rapides (touche Info)
En effet, quand on active la touche Info, il suffit d’appuyer sur l’une des touches de réglage du boîtier (WB, ISO, AF…) pour
accéder au réglage rapide (par l’action d’une des molettes). Par la touche Menu, il faut activer selon les cas un ou plusieurs
sous-menus correspondant à l’élément souligné en jaune dans le menu grâce au pad multidirectionnel, puis confirmer les choix
avec la touche OK. Tous les menus sont très bien décrits dans le mode d’emploi et les meilleurs conseils figurent dans le livre
Découvrir le Nikon D90, nous livrerons uniquement ici quelques conseils de réglages de base !
Loin de nous l’idée de passer en revue toutes les options de configuration du boîtier, mais quelques indications fondées sur la
pratique et l’usage peuvent aider le lecteur à défricher les notions de base sur la logique des réglages, et surtout à éviter des
impasses : on se souviendra que beaucoup de choix ne sont pas définitifs en RAW (fichiers NEF), tandis que beaucoup le sont
en JPEG.
Le D90 permet d’enregistrer simultanément un fichier NEF et un fichier JPEG : ce choix garantira une qualité d’image maximale
et un classement aisé si l’on configure l’appareil avec un RAW compressé sans perte, couplé avec un JPEG de qualité normale
et de taille moyenne (« M » soit 6,8 Mp). Ce petit fichier sera d’ailleurs suffisant pour tirer des A4, voire des A3 ! Le gros fichier
de pleine définition (quand on choisit une taille moyenne en JPEG, la taille reste toujours maximale en NEF) pourra être post-
traité pour des travaux de la plus haute qualité, afin d’obtenir sans difficultés des tirages A2 de qualité, pourvu que l’optique soit
bien choisie. Évidemment, la qualité maximale passe par le JPEG Fine et la taille Large !
15
Il faut se souvenir que si la netteté et l’exposition sont correctes, presque tous les autres paramètres de qualité d’image sont
modifiables sur un fichier NEF, tandis que les réglages sont quasi irrémédiables en post-traitement sur un JPEG. Il en résulte
que beaucoup de réglages fins comme l’accentuation, le contraste, la saturation… ont beaucoup plus d’importance si l’on
travaille en JPEG seul que si l’on a choisi d’enregistrer ses photos en NEF. Mais il existe une deuxième règle : si en JPEG, un
fichier manquant de netteté ou de contraste peut être « dopé » en post-traitement, il sera très délicat de rendre plus naturel en
post-traitement un cliché ayant subi une modification excessive par une saturation violente des couleurs ou une netteté trop
soulignée.
Les fichiers NEF du D90 peuvent être corrigés avec le logiciel View NX fourni avec l’appareil, mais des corrections plus
poussées nécessiteront des logiciels payants comme Capture NX2, Photoshop ou DxO Optics Pro.
Optimisation d’image
Depuis 2007, les réglages des Nikon (qui sur un D2x étaient assez hermétiques, avec un mode I, II ou III) sont plus lisibles, et le
D90 offre des styles Standard, Neutre, Saturé, Monochrome, Portrait et Paysage. Ces styles de base permettent de
personnaliser les JPEG mais sont surtout modifiables en NEF. Le style Standard convient dans la plupart des cas. Pour du
travail en studio, du portrait ou du reportage avec des lumières brutales, on choisira le style Neutre dont les couleurs sont moins
vives et la netteté adoucie. Le style Saturé donne des images plus claquantes, et le mode Paysage en est proche. Enfin, le
style Monochrome permet d’obtenir de très beaux noirs et blancs.
16
Les styles Neutre (à gauche) et Paysage (à droite) montrent des différences significatives.
Exposition et D-Lighting
La mesure matricielle d’exposition du Nikon D90 donne satisfaction dans la plupart des cas, avec une tendance à procurer des
images assez claires, ce qui est un bon contrepoison au risque de montée du bruit numérique dans les ombres. Néanmoins,
dans le cas d’éclairages très contrastés, on peut activer le mode D-Lighting en mode Automatique. Le cas échéant, l’exposition
sera modifiée afin d’éviter que les lumières fortes ne soient trop brillantes, voire « grillées », ce qui se corrige en NEF mais pas
en JPEG. Dans le même temps, le logiciel interne de l’appareil éclaircit les ombres pour rééquilibrer l’image. On peut choisir de
régler soi-même ce programme sur différents grades, mais généralement le logiciel interne de l’appareil choisit un compromis
heureux, tandis qu’un grade de correction au niveau « très élevé » peut produire des résultats trop artificiels.
On peut ajouter que si l’on est mal à l’aise avec ce réglage, il est encore possible de l’appliquer après la prise de vue par le
menu Retouche qui propose trois grades de correction D-Lighting. Mais le résultat pourra se révéler un peu moins bon qu’avec
les réglages actifs à la prise de vue, car le mode Retouche ne peut évidemment plus intervenir sur l’exposition pour éviter que
les zones claires ne soient trop blanches.
17
Les mesures publiées sur le site officiel du laboratoire http://www.dxomark.com/ montrent un haut niveau de qualité en matière
de bruit numérique, défaut qui génère en haute sensibilité des parasites colorés dans les zones d’ombres et de demi- teintes de
l’image. Le D90 est un peu meilleur que le D300 de conception un peu plus ancienne et se situe à un excellent niveau par
rapport à un D700 à grand capteur 24 × 36. L’ancien modèle pro D2x est nettement surclassé par ce modèle amateur plus
récent.
Le traitement d’image adopté pour les JPEG fait merveille sans aucune correction jusqu’à 800 ISO, et sur beaucoup de sujets
jusqu’à 1 600 ISO, bien que des sujets un peu sombres tolèrent sans perte de netteté notable une correction au niveau
« faible ». À 3 200 ISO, on activera la correction du bruit au grade « normale ». À 6 400 ISO, on constate une forte baisse de la
Ce document est la propriété exclusive de Gaël Smagghe (gael.smagghe@yahoo.fr) - 07 juillet 2011 à 10:25
netteté et de la saturation des couleurs, et la correction au grade « élevée » efface les détails. Il est alors vivement conseillé de
passer en RAW et de confier la correction au logiciel DxO Optics Pro qui est le plus performant à l’heure actuelle pour le
développement des NEF du D90 au-delà de 800 ISO, les logiciels Nikon ayant tendance à désaturer progressivement les
couleurs vives.
Comparaison des mesures de bruit entre plusieurs modèles Nikon. Plus la courbe se situe haut pour l’échelle, meilleurs sont les
résultats. On observe qu’à 3 200 ISO, le niveau de bruit est proche de celui du D700 à 6 400 ISO et du D2x à 800 ISO.
18
Quand on corrige un fichier NEF de D90 au-delà de 1 600 ISO, il faut garder à l’esprit que le réglage de l’anti-bruit à un niveau
élevé est très destructeur pour les détails de l’image, ce qui s’observe aussi en JPEG avec les réglages de l’appareil. Il est
préférable de corriger surtout le bruit chromatique (parasites colorés) et de laisser un peu de bruit de luminance qui donne un
aspect granuleux aux photos et qui évoque l’aspect des films argentiques. C’est le choix qui a été fait ici avec le logiciel DxO
Optics Pro, dont on a de surcroît désactivé la netteté pour cette photo à 6 400 ISO (détail à 100 % de l’écran de la vignette) : le
bruit résiduel donne une bonne impression de netteté.
Réglage précis de la réduction du bruit dans DxO Optics Pro (NEF à 6 400 ISO)
19
Image JPEG à 1 600 ISO : la réduction de bruit activée sur le boîtier en grade « faible » suffit à produire une image impeccable,
on pourra choisir « normale » à 3 200 ISO, mais jamais « élevée » car les détails seraient trop atténués.
20
La mesure du piqué
La netteté des images est sans doute la qualité que recherchent le plus les photographes, et depuis l’irruption du numérique,
les tests d’optiques destinés à évaluer le « piqué » d’une image, c’est-à-dire le rapport entre la finesse des détails et leur
perception visuelle ne peuvent plus s’opérer comme du temps de l’argentique. Deux types de mesure étaient alors utilisés :
- le test le plus traditionnel consistait à photographier une mire constituée de chiffres et de traits de plus en plus
fins sur un film noir et blanc à haut contraste et grain très fin, puis à compter au microscope sur le négatif quels
Ce document est la propriété exclusive de Gaël Smagghe (gael.smagghe@yahoo.fr) - 07 juillet 2011 à 10:25
étaient les détails les plus fins encore discernables, ce qui donnait la mesure du pouvoir séparateur de l’optique,
défini en paires de lignes par millimètre ;
- le test plus scientifique qui a supplanté dans les années 1980 la mesure du pouvoir séparateur est la mesure de
la fonction de transfert de modulation (FTM) qui détermine le contraste avec lequel les détails les plus fins sont
transmis à la surface sensible. Ce test peut s’opérer directement sur un banc de mesure, sans appareil photo ni
film.
La première technique pose à l’évidence un problème avec le numérique, puisque le pouvoir séparateur ne dépend plus
seulement de l’optique, mais que son maximum est fixé par la résolution optique du capteur, elle-même liée à la taille des
photosites. On mesure le nombre de photosites au millimètre et l’on divise par deux pour obtenir un cycle, c’est-à-dire un pixel
blanc et un pixel noir, unité minimale pour pouvoir distinguer une ligne. De là, on en déduit la résolution optique maximale du
capteur, donnée théorique qui ne s’appliquerait que si les lignes à photographier étaient rigoureusement superposables aux
lignes de la trame du capteur, car des lignes obliques induisent automatiquement une perte de résolution par crénelage. Ainsi,
pour la même définition de 12 millions de pixels, la résolution optique d’un Nikon D700 en format 24 × 36 est de 59 paires de
lignes au millimètre, alors que celle du Nikon D90 est de 90 paires de lignes par millimètre, nécessitant donc des optiques
beaucoup plus fines en ce qui concerne la séparation des détails : ceci est dû au fait que le nombre de photosites d’une ligne
horizontale est proche entre les deux modèles, soit 4 256 sur le D700 et 4 288 sur le D90, mais que ceux du D700 sont plus
grands car répartis sur une plus grande dimension : 36 mm contre 23,6 mm.
La seconde technique a été transposée au numérique. Mais alors que la FTM mesurée sur banc reflète uniquement les
capacités de l’optique en dehors de tout support, une mesure sur un fichier numérique intègre automatiquement les corrections
de contraste et d’accentuation qui créent un effet de détourage sur les détails. De telles mesures doivent donc donner les
performances d’un système complet, intégrant l’optique, le capteur et le logiciel (interne ou externe) utilisé pour dématricer
l’image et la transformer en fichier numérique où chaque pixel porte les informations recueillies par un photosite du capteur.
C’est cette méthode qui est utilisée pour les mesures publiées dans cet ouvrage, à partir des mesures opérées par le système
DxO Analyzer, ici utilisé en version 2. Ce système, opérationnel depuis 4 ans maintenant, équipe de nombreux laboratoires de
mesure à travers le monde, dont celui des grandes revues françaises et des revues internationales. Il présente la particularité
de délivrer une note globale de piqué à partir de l’analyse automatique d’images d’une mire constituée de petits cercles noirs
sur fond blanc. Quelques éléments sur cette méthode sont expliqués dans le chapitre 2 du Cours de traitement numérique de
l'image, de René Bouillot aux Éditions Dunod. Il faut retenir que le système de mesure s’appuie sur la théorie de la FTM, mais
qu’il en donne une interprétation globale beaucoup plus rapide et lisible. Comme on le verra plus loin, la prise de vue de la mire
servira aussi à calculer la distorsion (si les lignes constituées par les points manquent d’alignement) et l’aberration chromatique
(présence de franges de couleurs parasites autour des points noirs).
21
Pour une précision totale, les appareils dotés de visée Live View peuvent être utilisés pour faire une mise au point manuelle
avec leur fonction Loupe réglée en grossissement maximal.
Analyse des mesures et report des données sur une fiche d’archivage
Le logiciel va analyser la forme des points noirs pour évaluer s’ils sont déformés, si leur contour est bien défini, s’ils sont biens
noirs, et attribuer une note de piqué « idéal » (autour de 1, avec une tolérance entre 0,80 et 1,20 environ) aux zones qui sont
dans ce cas. Cette valeur est nommée le BXU par les promoteurs du système DxO. Si les ronds sont déformés, que les
contours sont flous, la note affichée va augmenter : la convention retenue est que si la note passe de 1 à 2, la netteté diminue
de la même façon que si l’on avait appliqué à l’image un calque de flou de base dans Photoshop. Si la note passe de 1 à 4, on
aurait appliqué trois fois la commande de flou.
Le logiciel mesure la netteté apparente sur 17 zones de la prise de vue : si la note gravite autour de 1 au centre de l’image et
de 3 sur les bords, cela indique que l’optique donnera des images dont la netteté sera vraiment dégradée en s’éloignant du
22
Zones de mesures utilisées pour nos essais, ici avec un objectif présentant des valeurs idéales
À gauche du graphique figurera la barre qui représente le piqué de l’image dans la zone centrale. Cette valeur est importante
pour le reporter qui, en faible lumière, va centrer son sujet, mais il est rare que le photographe averti cadre de cette façon.
C’est pour cela que nous attachons la plus grande importance à la note dite de la « zone des tiers ». Si tous les auteurs
recommandent aux photographes de ne pas cadrer « dans la pastille » (c'est-à-dire au centre) et au contraire de s'appuyer sur
les lignes « des tiers » (deux lignes horizontales et deux lignes verticales qui divisent l'image en neuf zones, leur intersection
constituant les « points forts ») pour construire leur composition (notamment en reportage), il existe très peu d'indications dans
la presse sur le piqué dans ces zones, car beaucoup de testeurs notent uniquement le centre et les bords. La mesure est la
moyenne du piqué des quatre points forts. La note « tiers » des tableaux et graphiques est pour beaucoup de photographes la
plus importante, pour toutes les vues où le sujet principal se situe dans ces zones et où le fond (donc les bords et les angles)
est dans le flou d’arrière plan, ce qui est le plus souvent le cas aux grandes ouvertures.
La zone des bords est moins cruciale pour la composition de l’image, sauf en paysage où il importe que les détails présentent la
même netteté partout. Une mauvaise note est quasiment toujours due à la faiblesse des bords de gauche et de droite, plus
éloignés du centre de l’image que les bords du haut et du bas. La note de piqué des angles est la plus significative en matière
de qualité totale de l’optique sur un capteur 24 × 36 qui fait appel à la totalité de son cercle de couverture, mais cela est tout
aussi important pour une optique DX sollicitée à ses limites sur un plus petit capteur. Les optiques prévues autrefois pour
l’argentique ne sont utilisées que dans leur zone centrale, mais cela ne garantit pas toujours leur qualité, notamment pour des
objectifs lumineux dont le pouvoir séparateur est par trop inférieur aux 90 paires de lignes au millimètre requises, tant que l’on
ne ferme pas le diaphragme.
23
Cercle de couverture d’une optique mesurée en 24 × 36 et zones importantes de l’image ; si les dimensions ne sont pas les
mêmes avec un petit capteur de type APS, l’importance relative des zones de mesures reste la même.
On voit ci-dessus l'importance du cercle de couverture selon les zones examinées. Les points faibles de la plupart des optiques
anciennes et des zooms « experts » du siècle dernier, par comparaison aux zooms récents optimisés pour le numérique, se
situent dans la zone située entre les cercles bords et angles. Et encore, les angles réels sont-ils encore plus loin du centre de
l'image que la zone où une mesure DxO peut s'effectuer ! C'est dans la bande de quelques millimètres entre la couverture
« bords » et la couverture « angles » que se joue la note des zooms et optiques fixes grands-angles. L'argentique était moins
dur pour les optiques, car une diapositive est toujours un peu obturée par son cache pour la projection ou la numérisation ; de
même, les tireuses coupaient toujours un peu du négatif, au point que l’on peut considérer que la surface vraiment utile du petit
format argentique était le plus souvent inférieure au 22 × 34 mm, voire frôlait le 21 × 33 mm !
Une fois les données analysées, les notes sont redressées pour s’afficher sur une échelle variant de 0 (absence totale de
qualité) à 5 (qualité excellente maximale) et présentées sous forme d’histogramme. Dans la mesure où nous considérons que la
note 2 représente un niveau vraiment faible, l’échelle débute à cette gradation. Si le calcul donne une note un peu supérieure
à 5, la note sera bloquée en haut du graphique. On retiendra que la note 3 représente un niveau moyen, que le niveau bon
commence à 3,5, le niveau très bon à 4 et le niveau excellent à 4,5. La note 3 est la plus délicate à interpréter, car elle se situe
justement à la frontière entre l’insuffisant et le satisfaisant, et nos commentaires visent à en faciliter la compréhension.
L’appréciation globale du piqué varie bien entendu selon la résolution de l’appareil essayé et selon l’agrandissement souhaité.
Nos essais nous ont montré qu’avec les meilleures optiques, des tirages de haute qualité en format A2 (environ 40 × 60 cm en
format photo traditionnel) ne font absolument pas peur au Nikon D90, dont le format natif est pourtant le A3 (29,7 × 42 cm) à la
résolution photo de 254 dpi, soit 10 points au millimètre de tirage. En pratique, nos notes données pour ce format A3 peuvent
parfaitement s’appliquer au format photo d’exposition un peu plus grand (30 × 45 cm), car le A3 n’est pas homothétique au
rapport de cadrage 2/3 du capteur. Quelques rappels de définitions peuvent être fournis :
- le système 254 dpi, défini voici des années par les experts de Kodak, est simple parce que la valeur de
254 points (dots) par pouce (inch) équivaut exactement à 100 points par centimètre, soit 10 points par millimètre
de tirage. On considère qu'à la distance normale de vision (entre 30 et 40 centimètres), un humain doté d'une
très bonne vue discerne des détails d'un douzième de millimètre à un dixième de millimètre à cette distance. La
norme 254 dpi qui fixe la taille de ce détail à un dixième de millimètre est donc réaliste et raisonnable ;
- comme l'acuité visuelle diminue avec la distance entre l'œil et le sujet observé, en théorie, un capteur de
6 millions de pixels devrait permettre des agrandissements de taille infinie si l’on regardait l'image à sa distance
normale d'observation, soit la diagonale du format. Une seule mesure d’un A4, soit 6 millions de pixels
24
Un élément fondamental du piqué est aussi le traitement apporté au fichier numérique, car il existe des différences notables de
Ce document est la propriété exclusive de Gaël Smagghe (gael.smagghe@yahoo.fr) - 07 juillet 2011 à 10:25
résultats selon que l’on utilise le JPEG d’origine de l’appareil, ou que l’on développe le NEF avec tel ou tel logiciel. Tous les
tests ont été effectués en paramètre d’image standard, soit une accentuation modérée de 3 sur 9 grades disponibles. Cette
accentuation n’a pas été modifiée en post-traitement du NEF sous Capture NX2, qui est la solution la plus qualitative pour le
piqué. Augmenter l’accentuation revient à donner un peu de dopage à son fichier, sans que les détails les plus fins ne soient
valorisés, car cette opération facilite la vision des détails moyens qui sont soulignés.
Les quelques exemples qui suivent, à partir des mesures effectuées sur un Nikon D3 d’une optique assez basique mais très
répandue, le classique 50 mm f/1,8 AFD, montrent de grands écarts selon le logiciel de développement utilisé. La mesure de
base de cette optique en format A3 à 254 dpi, à partir du JPEG qualité Fine sorti du boîtier, montre une qualité très moyenne
à f/1,8, et à peine améliorée à f/2. En fermant d’un cran de plus, le piqué devient excellent au centre, et tout le champ est de ce
niveau à partir de f/4, et ce jusqu’à f/16 inclus. En bref, une optique que l’on désigne couramment comme une « 4 étoiles »,
même si nous n’employons pas les étoiles dans cet ouvrage, mais les smileys ! Le fait de partir d’un fichier NEF développé par
Capture NX2 permet une importante amélioration du piqué aux grandes ouvertures, puisque le niveau devient bon au centre et
surtout dans la très utile zone des tiers dès la pleine ouverture. Le piqué devient excellent en zone des tiers et sur les bords
à f/2,8, puis reste au taquet partout (à notre échelle maximale de netteté) dès f/4. À partir de cette valeur, seule la profondeur
de champ changera en modifiant l’ouverture. L‘amélioration du piqué par le traitement DxO se fait surtout sentir aux grandes
ouvertures, et notamment là où elle est la plus indispensable, c’est-à-dire en zone des tiers et vers les bords de l’image.
Après f/4, il n’y a plus lieu d’augmenter la netteté qui était déjà excellente en JPEG ! A contrario, ces zones ne donnent pas
satisfaction aux grandes ouvertures quand on convertit le fichier avec le module Adobe Camera Raw (ACR), et il faudrait
appliquer dans Photoshop des calques d’accentuation sélective pour rétablir un équilibre qui fait défaut avant f/2,8.
Ces écarts peuvent être très importants avec les nombreux logiciels disponibles aujourd’hui pour développer les RAW, et nous
les avions déjà mis en lumière voici plusieurs années avec un Nikon D200 dont le cliché avait été développé avec une dizaine
de produits différents. C’est pourquoi les résultats publiés dans le présent ouvrage valent pour la « chaîne de développement »
pro et expert de Nikon, et ne sauraient être garantis pour un autre logiciel de conversion des RAW. En revanche, nous avons
vérifié que dans tous les cas, les résultats en JPEG étaient un peu moins détaillés, mais dans de très faibles proportions, et que
les mesures étaient homogènes : une optique excellente en NEF peut rester très bonne en JPEG, mais il est impossible qu’une
optique très bonne en JPEG devienne médiocre en RAW.
Une des raisons de ces petits écarts tient au fait que le piqué peut être altéré par un défaut fréquent en numérique, l’aberration
chromatique. Celle-ci va créer de petites franges de couleur le long des délimitations contrastées d’un sujet : les Nikon pro et
experts récents corrigent automatiquement ce défaut dans les JPEG directs produits par le boîtier, mais Capture NX2 les
corrige encore plus efficacement.
L’aberration chromatique est en effet un défaut du couple optique/capteur qui était connu avant le numérique, mais qui n’est
vraiment gênant que sur les capteurs de haute résolution, car les rayons lumineux constituant le spectre lumineux arrivent
décalés sur les micro lentilles et génèrent des reflets parasites qui prennent la forme de franges de couleurs complémentaires :
rouge et vert, ou bleu et jaune selon les optiques et les situations. Ces franges se manifestent souvent en bordure d’un sujet
contrasté et sont bien sûr plus apparentes sur des fonds clairs. Parfois, cette aberration chromatique latérale se double d’autres
parasites surtout visibles aux grandes ouvertures, sur des reflets ou à contre-jour, et qui sont les franges violettes (purple
fringing).
- les franges de couleur apparaîtront d’autant plus sur un tirage qu’elles sont importantes et que le fichier est
accentué. On considère qu’une frange moyenne de taille supérieure à un pixel pourra se voir sur un tirage à la
résolution d’origine du capteur à 254 dpi. Cette frange mesurerait donc 1/10e de millimètre sur un A3 quand le
fichier est issu d’un Nikon D90 ;
- les zones où se situent les franges, le plus souvent sur les bords et angles de l’image, perdent naturellement du
piqué sur les détails qui peuvent être noyés dans ces couleurs parasites.
25
Mesures d’un 50 mm AFD f/1,8 sur Nikon D3 en format A3. De haut en bas : JPEG d’origine,
NEF traités par Capture NX2, DxO Optics Pro, et Camera Raw
26
Les mesures de DxO Analyzer montrent bien l’aberration chromatique qui peut subsister selon le processus de développement
employé : sur les cartes d’aberration chromatique, la couleur bleu foncé indique une situation idéale, le vert une zone où
peuvent apparaître des défauts, le jaune et le rouge des défauts qui seront de gênants à très gênants à coup sûr.
Heureusement, il arrive que le rouge n’apparaisse que dans les angles extrêmes de l’image.
Ce document est la propriété exclusive de Gaël Smagghe (gael.smagghe@yahoo.fr) - 07 juillet 2011 à 10:25
Mesures d’aberration chromatique du zoom 24 – 70 mm f/2,8 en 24 × 36 : malgré la correction des JPEG par le boîtier, il
subsiste des zones de risque (en jaune et en rouge) dans les angles à courte focale. Le traitement du NEF par
Capture NX2 ne laisse subsister qu’une aberration chromatique négligeable, inférieure à 0,5 pixel.
Un autre type d’aberration chromatique plus difficile à détecter aux mesures peut aussi se manifester et diminuer la note de
piqué de l’image : il s’agit d’une décoloration des zones noires peu épaisses dans une scène, qui virent vers le bleu ou le violet.
Ce défaut se produit sur quelques optiques à grande ouverture, comme le 35 mm f/1,4 AIS ou le 135 mm f/2 AFD DC. La
mauvaise saturation des ronds noirs fait diminuer la note de piqué, alors que la finesse resterait suffisante en niveaux de gris.
L’exemple qui suit montre des effets de désaturation qui font virer les noirs vers les bleus ou les magentas à pleine ouverture.
27
28
Désaturation vers le brun rouge de certaines parties, noires à l’origine, avec un 135 mm DC f/2
utilisé à pleine ouverture. Le défaut disparaît vers f/4.
Tous les défauts signalés ci-dessus sont propres à certaines optiques à grande ouverture, et se traduisent toujours aux
mesures par une note de piqué dégradée, dont la diminution peut être plus importante que le défaut réel constaté.
Certains défauts de piqué sont délicats à quantifier et à hiérarchiser, car l’image ne souffre pas d’aberrations chromatiques
gommées, ni de désaturation notable, et pourtant la note de piqué mesurée sera assez basse. Si l’on vérifie les mesures par
des prises de vues réelles, on observe des images dont les détails sont comme irisés par une lumière diffuse : nous nommons
cet effet le nimbé, en référence au halo lumineux qui auréole les personnages sacrés. En effet, on a l’impression qu’un léger
voile de lumière s’est glissé entre le sujet et l’appareil. Des optiques « F » anciennes non traitées multicouches, comme les
50 mm f/1,4 ou 35 mm f/2 possédées par l’auteur, sont sensibles à cet effet qui disparaît après la fermeture d’un cran ou deux
de diaphragme, mais qui peut avoir son charme pour des prises de vues romantiques de paysage ou de portrait.
Effet de nimbé à pleine ouverture, Nikkor 50 mm « F », détail agrandi à 100 % en affichage écran
29
Le vignetage est le phénomène qui, du fait d’un cercle de couverture optique trop restreint, obscurcit d’autant plus les angles de
l’image que les rayons périphériques, qui frappent en oblique le capteur, peuvent projeter moins de lumière sur les bords.
Quand le vignetage est très prononcé, il assombrit les détails et contribue à la perte de piqué dans les angles, et sa correction a
pour effet de produire des parasites de bruit numérique qui peuvent dégrader l’image. Pour nos mesures, nous n’avons pas
activé la correction de vignetage présente dans Capture NX2, d’autant plus que la suppression du défaut est aisée avec la
plupart des logiciels de traitement d’image. Les cartes de vignetage montrent l’ampleur du phénomène à mesure équivalente :
soit un vaste cercle est obscurci, soit seuls les angles sont atteints.
En général, une valeur inférieure à 0,5 IL (un demi-cran de diaphragme) est rarement gênante en prise de vue, et une valeur
Ce document est la propriété exclusive de Gaël Smagghe (gael.smagghe@yahoo.fr) - 07 juillet 2011 à 10:25
affichée de 0,2 IL (deux dixièmes de diaphragme) est d’autant plus négligeable qu’elle peut correspondre à un léger décalage
des lampes qui éclairent la mire : pour les mesures, on essaie de ne pas dépasser 0,1 IL d’écart entre les différents points de la
mire. Une valeur de cet ordre située en bande en haut ou en bas de la carte de vignetage montre qu’en réalité, le vignetage de
l’optique elle-même est nul. La valeur du vignetage est indiquée dans les fiches en IL sous chaque schéma.
À gauche, vignetage important très étendu sur l’image. À droite, vignetage modéré localisé dans les angles.
30
La distorsion est le troisième défaut optique mesuré par DxO Analyzer. Elle est exprimée en pourcentage de déformation d’une
droite dans la zone de l’image la plus déformée, généralement les bords supérieurs et inférieurs. Il existe trois types de
distorsion :
- la distorsion positive, dite en barillet, est une déformation qui ne choque pas toujours l’œil quand elle est
modérée, car elle est conforme à la théorie de la rotondité de la terre. Un horizon légèrement courbé apparaîtra
comme un effet, mais un immeuble arrondi comme un ballon est beaucoup moins agréable à contempler ;
- la distorsion négative, dite en coussinet, se remarque beaucoup plus, même quand elle est modérée, car sa
courbure est anti-naturelle. Ce type de distorsion est de plus en plus répandu sur les zooms ;
Ce document est la propriété exclusive de Gaël Smagghe (gael.smagghe@yahoo.fr) - 07 juillet 2011 à 10:25
- la distorsion qui allie, selon les zones de l’image, distorsion positive et distorsion négative est dite poétiquement
« en moustache » et elle affecte certains grands-angles dans les zones situées près du bord de l’image.
Sur toutes les fiches, la distorsion est présentée agrandie 5 fois, afin que sa forme soit mieux visible.
La correction des deux premiers types de distorsion reste possible avec des logiciels de post-traitement simples, bien qu’il faille
moduler l’intensité de correction en tenant compte du fait que le centre de l’image est généralement épargné par les
déformations. En revanche, la distorsion complexe dite « en moustache » ne peut pas être corrigée en l’absence de module
spécifique basé sur la géométrie de l’optique, tels que ceux proposés par DxO Optics Pro. Hélas, la plupart des grands-angles
manuels ne disposent pas de tels systèmes de correction.
Image de la mire d’une optique affectée d’un fort vignetage et d’une distorsion « en moustache »
31
Le casse-tête du testeur se manifeste quand il semble apparaître qu’un objectif mesuré présente des défauts qui lui sont
propres, par exemple quand le piqué est impeccable à gauche de l’image et très mauvais à droite : l’optique peut alors être
décentrée, c'est-à-dire que ses lentilles (ou l’un des groupes de lentilles qui constitue l’objectif, ou bien encore le groupe mobile
qui sert à la réduction des vibrations) ne sont pas exactement alignées dans l’axe optique. Alors, les rayons lumineux
n’atteignent plus le capteur de façon perpendiculaire au centre de l’image, mais sont légèrement obliques, et ce défaut est bien
sûr plus accentué sur un bord de l’image.
Un décentrage minime peut être gênant à pleine ouverture, mais il s’atténue progressivement en fermant un peu le diaphragme,
du fait de l’augmentation de la profondeur de champ. En revanche, en cas de décentrage grave ou fluctuant (par exemple, un
Ce document est la propriété exclusive de Gaël Smagghe (gael.smagghe@yahoo.fr) - 07 juillet 2011 à 10:25
zoom dont l’image est nette à droite en grand-angle et à gauche en téléobjectif), nous essayons toujours de tester un autre
exemplaire de l’objectif. Si plusieurs exemplaires présentent le même défaut, cela indique que la construction mécanique est
imparfaite, avec un ajustement trop large des fûts de l’objectif, et nous serions amené à le signaler dans les fiches.
Heureusement, s’agissant notamment des optiques d’occasion, il est souvent possible de faire resserrer les ajustements en
service après vente, ce qui améliore toujours les performances optiques.
Représentation en 3D de la carte de piqué d’une optique décentrée (à gauche) et parfaitement centrée (à droite)
Les facteurs de qualité optique sont assez nombreux pour que chaque lecteur puisse déjà se faire une idée à la lecture de la
fiche qui tient sur une page pour une focale fixe, et sur trois à quatre pages pour un zoom. Sont présentés dans l’ordre la
description, la formule optique (sous forme de coupe, mais certains documents anciens manquent hélas un peu de précision), le
piqué en A3 pour 254 dpi et ses commentaires, puis les valeurs de vignetage, d’aberration chromatique et de distorsion.
Finalement, l’appréciation globale est la plus délicate, car elle prend en compte une certaine subjectivité. Ainsi, les optiques à
grande ouverture – que l’on achète justement pour ces performances – sont plus mal notées si elles manquent de piqué autour
de f/2 que des modèles beaucoup moins ambitieux qui n’ouvrent qu’à f/2,8, mais ces derniers sont souvent moins chers. On
aurait pu nuancer en ajoutant des « + » ou des « - », mais nous avons jugé que les critères de choix sont assez explicités dans
les mesures et les commentaires.
Par exemple, un zoom pro très coûteux est regardé avec plus de circonspection qu’un zoom amateur de bas de gamme, et une
longue focale professionnelle sera jugée plus sévèrement qu’un zoom expert à la même focale. Les fiches sont donc des
indications dont nous garantissons la comparabilité en matière de mesures, mais l’opinion que l’on se fera d’un objectif dépend
aussi de l’usage que l’on veut lui affecter : un grand-angle qui n’est bon sur tout le champ qu’à f/8 sera moins critiqué par un
paysagiste habitué à travailler sur pied que par un reporter qui souhaite immortaliser des scènes de groupe en faible lumière.
32
33
C1-D90.indd 1
Nikon a fait un gros effort pour proposer un large choix d’objectifs de base optimisés pour le petit capteur DX, puisque l’on ne
compte pas moins de treize zooms dont la couverture est adaptée à une cible d’environ 16 × 24 mm. Ceci permet, à verres et
formules optiques comparables, un gain de pouvoir séparateur par rapport aux objectifs pour 24 × 36, dont seul le centre serait
utilisé sur un plus petit format. Mais la segmentation des gammes joue à plein, car on ne compte que deux objectifs de gamme
pro – à ouverture constante f/4 ou f/2,8 –, trois objectifs de gamme expert (caractérisés par une construction plus qualitative
avec une baïonnette en métal), pour huit modèles d’entrée de gamme ou de kit. Cependant, ces objectifs de kit peuvent étonner
par leur qualité, et ainsi recevoir une appréciation très flatteuse en rapport qualité/prix !
Pour les zooms d’entrée de gamme, nous avons sélectionné les dernières versions disponibles car elles disposent de la
stabilisation de vibration VR, très utile sur un sujet statique du fait de la luminosité limitée de ce type d’objectif. Mais les versions
précédentes du 18 – 55 mm ne déméritent pas, tandis que le 55 – 200 mm non stabilisé n’est pas vraiment une affaire tentante.
Ce document est la propriété exclusive de Gaël Smagghe (gael.smagghe@yahoo.fr) - 07 juillet 2011 à 10:25
En grand-angle, la sortie du 10 – 24 mm semble marquer la fin de la période 12 – 24 mm. Certes, l’ancien modèle est à
ouverture constante, mais l’ouverture f/4 est un peu moins lumineuse que f/3,5 en courte focale, et à peine plus que f/4,5 à
24 mm : les performances parlent nettement en faveur du nouveau venu, moins cher de surcroît.
Le 17 – 55 mm est le seul zoom pro ouvert à f/2,8 et l’on peut regretter qu’il soit un peu court en focale pour être vraiment
universel. Il reste cependant un outil très conseillé pour les prises de vue de sujets animés en faible lumière. Sinon, le modèle
expert 16 – 85 mm stabilisé présente des performances de très haut niveau, mais il est malheureusement ouvert à f/5,6
seulement en moyenne et longue focales. Le 18 – 200 mm est universel et peut faire office d’objectif passe-partout pour de
nombreux sujets, car le 18 – 105 mm plus récent et de qualité d’image supérieure va deux fois moins loin en focale. En
revanche, le 18 – 135 mm ne semble attractif que sur le papier, ses performances à pleine ouverture se révélant en effet
décevantes.
Globalement, hormis le 18 – 135 mm, tous les zooms amateurs ou experts mesurés présentent de hautes qualités en piqué, et
leur point faible est toujours une distorsion excessive qui nécessitera des corrections logicielles (automatiques avec DxO
Optics Pro, semi-automatiques ou manuelles avec d’autres logiciels comme Capture NX2 ou Photoshop).
Pour l’instant, un seul objectif fixe classique a été développé pour le format DX : le 35 mm f/1,8 AFS qui cadre comme le
classique 50 mm d’un appareil 24 × 36. Il est d’excellente qualité dès sa pleine ouverture de f/1,8 et peu onéreux de surcroît.
Toutes les optiques présentées dans ce chapitre sont motorisées par un moteur intégré (AF-S) et sont dépourvues de bague de
diaphragme (série G). Elles sont compatibles avec tous les Nikon numériques à petit capteur sortis dès l’origine par la marque,
y compris les récentes séries D40, D60 et D5000 qui ne disposent pas de moteur interne à couplage mécanique avec les
objectifs des séries AF et AFD précédentes.
Un zoom expert comme le 16 – 85 mm f/3,5 – 5,6 stabilisé offre un grand potentiel pour la photo de tous les jours.
35
Poids : 460 g
________________________________________________________________________________
Piqué global A3 254 dpi
À pleine ouverture et à 10 mm, le piqué est déjà maximal au centre de l’image, et les lignes de tiers et bords sont au grade excellent. Il
faut cependant attendre f/5,6 pour que les angles de l’image deviennent très bons, puis excellents à leur tour à f/8. L’ensemble du
champ est excellent à f/8 et f/11, ce qui est une aubaine pour les paysagistes. À f/16, la diffraction altère un peu le rendu global qui
reste très homogène.
À 12 mm (page suivante), le centre de l’image est en tout point comparable à la focale 10 mm, mais les bords et les angles sont déjà
meilleurs dès la pleine ouverture. À f/5,6, l’ensemble du champ est devenu excellent, la qualité maximale en paysage étant atteinte à f/8
et f/11.
36
À 18 mm, le piqué maximal est un peu moins élevé qu’à plus courte focale, mais la quasi-totalité du champ est excellente dès f/4,2, ce
qui est également le cas des angles à f/8 et f/11. À 24 mm, le piqué au centre est au sommet dès la pleine ouverture, et tout le champ
devient excellent à f/5,6. Les angles sont déjà au maximum du grade très bon à f/4,5. Le rendement reste ensuite très homogène
jusqu’à f/16. Globalement, le piqué est donc très élevé dès la pleine ouverture pour le reporter adepte des angles audacieux. Quant au
paysagiste, il obtiendra à f/8 des clichés avec un très haut niveau de détail à toutes les focales.
Le 10 – 24 mm DX est le zoom qui permet la meilleure qualité en grand-angle sur un capteur DX, à condition de fermer un peu le
diaphragme aux plus courtes focales.
37
10 mm
12 mm
18 mm
24 mm
38
___________________________________________________________________________
Piqué global A3 254 dpi
À 12 mm, le piqué est excellent au centre dès f/4, et le devient sur tout le champ à f/5,6. On évitera juste de placer un sujet très détaillé
dans les coins de l’image à pleine ouverture, car la netteté est faible dans les angles. À f/8 et f/11, le paysagiste obtiendra des résultats
excellents, mais le rendement baisse à f/16 du fait de la diffraction, de façon plus importante qu’avec le 10 – 24 mm à focale identique.
39
À 18 mm (illustration précédente), il faudra fermer à f/5,6 pour obtenir un excellent rendement sur tout le champ, seul le centre étant du
meilleur niveau à f/4 tandis que les bords ne sont que bons et les angles moyens. Le piqué des angles atteint un excellent niveau à f/8
et f/11, la diffraction dégradant les résultats à f/16.
À 24 mm, le piqué est meilleur à pleine ouverture qu’à 18 mm et l’ensemble de l’image est au grade excellent à f/5,6. À f/16, la
diffraction est plus importante qu’aux focales inférieures et il est plutôt conseillé d’éviter cette ouverture en paysage.
Globalement, le piqué du 12 – 24 mm n’est pas en soi un motif de changer son objectif pour la version la plus récente, mais l’angle de
champ couvert et la distorsion à la plus courte focale peuvent en revanche plaider pour un tel choix.
40
12 mm
18 mm
24 mm
41
_______________________________________________________________________________
Piqué global A3 254 dpi
À 16 mm, le piqué est toujours excellent au centre, et ce dès la pleine ouverture. Le reste du champ est toujours très bon, mais un peu
en retrait de cette zone centrale. Pour le paysage, les meilleures ouvertures seront f/8 ou f/11, une baisse de piqué se produisant à f/16.
À 24 mm (page suivante), le rendement est plus homogène, car si les bords et les zones des tiers sont déjà excellents à f/4, tout le
reste du champ est de ce niveau entre f/5,6 et f/11. La diffraction se manifeste également à f/16.
42
À 50 mm, le piqué est très bon à f/5 et excellent sur tout le champ de f/5,6 à f/11, avec une baisse confirmée à f/16. À 85 mm, les
angles sont toujours un peu en retrait, quoique toujours au niveau très bon de f/5,6 à f/11. Le meilleur piqué sur la plus grande partie du
champ (grade excellent) s’observe à f/8. En revanche, la dégradation est vraiment importante à f/16, et l’on évitera autant que possible
cette ouverture.
Par sa qualité optique et la régularité de son piqué à toutes les focales, le 16 – 85 mm est le zoom expert le plus adapté au D90, malgré
le fait que sa luminosité à 85 mm soit peu enthousiasmante.
43
16 mm
24 mm
50 mm
85 mm
44
________________________________________________________________________________
Piqué global A3 254 dpi
Le zoom 17 – 55 mm DX étant le seul objectif pro de cette gamme, toutes les focales correspondant à des fixes Nikkor grand-angle ont
été testées, car c’est bien à ces fixes et non aux zooms d’entrée de gamme ou expert qu’il doit être confronté : ce zoom est très
onéreux, mais moins que la collection d’objectifs AFD qu’il peut remplacer entre 18 et 50 mm ! C’est pour cette raison que les mesures
ont été effectuées à toutes les positions de réglage possibles en grand-angle.
À 17 mm, le piqué est superlatif dès la pleine ouverture, les angles déjà très bons devenant excellents dès f/4. La diffraction diminue un
peu la netteté à f/16, mais de façon homogène. À 20 mm (page suivante), le rendement est tout à fait comparable : le piqué est
excellent sur presque tout le champ à f/2,8 et excellent partout de f/4 à f/11, avec une légère perte par diffraction à f/16. Pour ces deux
focales, le zoom est nettement meilleur que les fixes de 18 et 20 mm.
45
À 24 mm, les angles sont un peu plus en retrait par rapport au reste du champ, mais le piqué de cette zone reste cependant meilleur
que celui procuré par le très réputé 24 mm f/2,8 : on est dans l’excellence sur tout le champ entre f/4 et f/11. À 28 mm, le piqué est
encore meilleur qu’à 24 mm, sauf à f/16 où la diffraction provoque plus de pertes. Aux grandes ouvertures, ce zoom est bien meilleur
que le 28 mm AFD !
46
À 35 mm, tout le champ est mesuré dans la zone d’excellence entre f/2,8 et f/16, le piqué étant maximal entre f/5,6 et f/11. Les résultats
sont meilleurs à pleine ouverture qu’avec le classique 35 mm f/2. Mais bien sûr, celui qui recherche le piqué élevé en faible lumière
pourra être séduit par le nouveau modèle 35 mm DX f/1,8. À 55 mm, le zoom mérite sa seule critique, et encore est-elle limitée car le
piqué n’est que très bon à f/2,8. Il est excellent sur presque tout le champ à f/4, mais on sera plus à l’aise avec une couverture
excellente entre f/5,6 et f/11. Cependant, il faut considérer que pour obtenir un haut niveau de qualité à 50 mm, il est plutôt conseillé de
choisir le 50 mm f/1,4 AFS assez coûteux, car le modèle AFD f/1,8 très économique n’est pas à la hauteur du capteur avant f/2,8.
Globalement, ce zoom est une pleine réussite avec le capteur DX de 12 Mp. Dès lors que l’on pense à le fermer d’un cran à sa focale la
plus longue, il est en capacité de traiter tous les sujets, du reportage au paysage avec le plus haut niveau possible de piqué.
________________________________________________________________________________
Qualités optiques
17 mm
47
24 mm
Ce document est la propriété exclusive de Gaël Smagghe (gael.smagghe@yahoo.fr) - 07 juillet 2011 à 10:25
28 mm
35 mm
55 mm
48
________________________________________________________________________________
Piqué global A3 254 dpi
À 18 mm, les angles de l’image sont en net retrait à f/3,5 et f/4, mais ils deviennent presque excellents à f/5,6. Le piqué le plus élevé sur
tout le champ est atteint à f/8 et f/11. Les zones centrales et des tiers sont du meilleur niveau de la pleine ouverture jusqu’à f/11, mais
on note une légère perte par diffraction à f/16. À 24 mm (page suivante), l’utilisation en reportage est idéale dès la pleine ouverture,
sauf dans les angles, et le piqué est très élevé sur tout le champ entre f/5,6 et f/11, avec une petite régression à f/16.
49
À 35 mm, les angles et bords sont en retrait à f/5, mais le piqué est excellent sur tout le champ à f/8 et f/11. À 55 mm, en revanche,
l’image est moins homogène : seul le centre est très bon à f/5,6, et ce n’est qu’à f/11 et f/16 que l’on obtiendra un très bon piqué en
paysage détaillé dans les bords et les coins de l’image. La baisse de rendement est notable, et si l’on possède le second zoom de kit
55 – 200 mm VR, on verra qu’il est meilleur à 55 mm, d’autant qu’il est plus lumineux d’un cran de diaphragme.
50
18 mm
24 mm
35 mm
55 mm
51
________________________________________________________________________________
Piqué global A3 254 dpi
À 18 mm, on réservera la pleine ouverture aux seuls sujets centrés, mais dès f/4, le piqué est très bon sur tout le champ. Il devient
excellent et très homogène entre f/5,6 et f/11. Une légère perte par diffraction se remarque à f/16. À 24 mm (page suivante), le
rendement dans les angles est en net retrait jusqu’à f/5,6 – ouverture à laquelle le reste du champ est vraiment excellent – et le
paysagiste préférera fermer à f/8 et f/11 pour atteindre la perfection. Le piqué diminue un peu à f/16.
52
À 35 mm, le rendement dans les angles peine à être très bon avant f/8, alors que le centre est déjà excellent à f/4. Jamais les coins de
l’image n’atteignent ce niveau, l’ouverture la plus homogène étant f/11. Ce caractère, plus typé reportage que paysage détaillé sur toute
l’image, s’accroît à la focale maximale de 70 mm : tandis que centre, zone de tiers et bords excellent déjà à f/4,5, les coins de l’image
ne dépassent jamais le début du grade très bon à toutes les ouvertures. On évitera f/16 car la diffraction diminue nettement le piqué.
Le premier des zooms trans-standard DX, développé à l’époque des capteurs de 6 Mp, conserve un haut niveau de piqué sur le modèle
de 12 Mp, mais les angles sont toujours plus en retrait aux focales moyennes que sur les modèles experts les plus récents.
53
18 mm
24 mm
35 mm
70 mm
54
________________________________________________________________________________
Piqué global A3 254 dpi
À 18 mm, le piqué est absolument exceptionnel du centre jusqu’aux bords dès la pleine ouverture, mais les angles restent un peu en
retrait, au sommet du grade très bon jusqu’à f/5,6. La meilleure ouverture en paysage est f/8, mais utiliser f/11 restera encore très
correct. En revanche, le piqué diminue à f/16 par diffraction.
À 24 mm (page suivante) dès la pleine ouverture, la plus grande partie de l’image est de très haut niveau, car seuls les angles ne sont
que très bons à f/4, et la totalité du champ atteint l’excellence entre f/5,6 et f/11, avec une légère perte de piqué à f/16 du fait de la
diffraction.
55
À 50 mm, le reporter ou le portraitiste sera comblé : le piqué est excellent dans le centre, les bords et les zones des tiers dès f/4,5, et
les angles sont déjà au niveau très bon. Tout le champ devient excellent à f/8 et le reste jusqu’à f/11. À 105 mm, le rendement est très
bon dès f/5,6 – le centre est dans la zone Excellent – et l’image atteint sa plus grande homogénéité à f/11, les pertes restant limitées
à f/16. Ces performances sont donc globalement excellentes.
Le 18 – 105 mm est une réussite totale pour un zoom économique principalement vendu en kit, mais on peut regretter que sa finition
manque de classe, contrairement au piqué !
56
18 mm
24 mm
50 mm
105 mm
57
________________________________________________________________________________
Piqué global A3 254 dpi
À 18 mm, le piqué est très décevant à pleine ouverture et il ne devient au moins très bon sur tout le champ qu’à f/8. Pour du reportage,
il faut fermer au moins à f/5,6 pour obtenir un très bon piqué sur la plus grande partie du champ.
À 24 mm (page suivante), la situation du centre de l’image s’améliore un peu, mais les angles sont moins bons : il faudra fermer à f/11
ou f/16 pour atteindre un très bon piqué dans cette zone. Pour le paysagiste, f/16 sera la valeur la plus homogène.
58
En longues focales, ce qui est l’atout premier de cet objectif, il faut absolument éviter la pleine ouverture et commencer par positionner
le diaphragme à f/8. Paradoxalement, le piqué sera meilleur à 135 qu’à 85 mm, atteignant le niveau très bon sur tout le champ à f/11.
Le rendement global est cependant assez médiocre à 85 mm, avec un piqué plus élevé dans les angles qu’au centre, ce qui peut
révéler une précision insuffisante de l’autofocus sur cet exemplaire.
On ne saurait conseiller ce modèle dont les performances sont trop insuffisantes pour le capteur DX de 12 Mp.
59
18 mm
35 mm
85 mm
135 mm
60
________________________________________________________________________________
Piqué global A3 254 dpi
À 18 mm, le piqué est exceptionnel au centre de l’image dès la pleine ouverture, mais le reste du champ ne devient excellent qu’à f/8.
Cependant, la totalité de l’image est au grade très bon dès f/4. Le paysagiste préférera utiliser f/8 pour une homogénéité plus grande.
À 24 mm (page suivante), le reporter appréciera le très haut niveau atteint au centre et dans les zones de tiers dès f/3,8, mais il faudra
fermer à f/5,6 pour que les angles deviennent très bons. L’ensemble du champ est excellent à f/8 et f/11, avec une perte à f/16.
61
À 35 et 50 mm, les angles sont nettement en retrait à pleine ouverture ainsi qu’à f/5,6 (nous avons mesuré deux exemplaires pour nous
assurer qu’il ne s’agissait pas d’un défaut localisé), mais en fermant d’un cran, on obtient déjà le piqué idéal en reportage. Il faut choisir
f/8 ou f/11 pour le paysage, car la perte causée par la diffraction à f/16 altère trop le piqué, notamment à la focale de 35 mm.
62
Le défaut de piqué dans les angles constaté aux focales précédentes s’accroît à 85 mm, avec une très bonne couverture de tout le
champ à f/11 et f/16 pour le paysagiste. À f/5,3 et f/5,6, les bords sont aussi en retrait, et l’optique devra plutôt être utilisée en reportage
avec des sujets centrés. À 200 mm, le rendement baisse, mais la netteté garde malgré tout un très bon niveau au centre, atteignant
l’excellence à f/8. Les angles, hélas, ne dépassent jamais le niveau bon (à f/11 et f/16) et l’on se gardera d’utiliser cet objectif pour des
résultats très détaillés sur tout le champ lorsqu’on dépasse la focale de 160 mm environ.
L’optique mérite sa note de 4 dans la perspective d’un usage universel de reportage, voyage, ou photo de famille, mais nous ne
donnerions que 3 si elle était utilisée pour du paysage tranquille et bien détaillé sur tout le champ, dans le but de fournir des
agrandissements d’exposition. Il est heureux que la réduction de vibration soit très efficace, car il faudra toujours choisir une ouverture
proche de f/8 en longue focale pour ce type de photos.
________________________________________________________________________________
Qualités optiques
18mm
63
35 mm
Ce document est la propriété exclusive de Gaël Smagghe (gael.smagghe@yahoo.fr) - 07 juillet 2011 à 10:25
50 mm
85 mm
200 mm
64
________________________________________________________________________________
Piqué global A3 254 dpi
À 55 mm, le piqué est excellent au centre et très bon sur le reste du champ, et la meilleure qualité est atteinte à f/8. À 85 mm (page
suivante), le piqué est très élevé et les mesures confirment l’excellente qualité de cette optique en moyenne focale, avec un excellent
score sur tout le champ de f/4,2 à f/11. L’objectif sera aussi à l’aise en paysage qu’en reportage ou en portrait.
65
À 135 mm, le résultat reste très bon sur la plus grande partie du champ, mais les angles sont toujours en retrait par rapport à d’autres
zones de l’image. En revanche, à 200 mm, le piqué est très insuffisant sur les bords, les angles et même la zone de tiers, et connaît
une baisse sérieuse qui s’amplifie en fermant le diaphragme. On sera prudent en se cantonnant à la focale de 160 mm.
Attractif en double kit, le 55 – 200 VR accuse malheureusement une baisse de régime à la plus longue focale, alors qu’il est de très bon
niveau à 55 mm et aux focales moyennes.
66
55 mm
85 mm
135 mm
200 mm
67
________________________________________________________________________________
Piqué global A3 254 dpi
Le piqué est excellent au centre et dans la zone des tiers dès f/1,8, et c’est un résultat spectaculaire par rapport au 35 mm AFD. La
couverture de cette zone privilégiée en reportage devient d’ailleurs superlative dès f/2,8. C’est à cette ouverture que les angles
atteignent l’excellence, l’ensemble du champ étant du meilleur niveau entre f/4 et f/8. La diffraction se manifeste un peu à f/11 et
beaucoup à f/16. Cet objectif est un standard lumineux idéal pour les boîtiers à capteur DX de 12 Mp.
________________________________________________________________________________
Qualités optiques
35 mm
68
Dans toutes les marques, on qualifie de zooms professionnels les modèles qui offrent à la fois une ouverture constante de f/2,8
et une construction soignée et robuste, généralement en métal. Tous les zooms mesurés ci-après sont conçus pour le format
24 × 36, les modèles les plus récents ayant été développés pour le boîtier D3. Sur un capteur DX, seule la zone centrale de
l’image est donc utilisée.
En trans-standard, il est vraiment difficile de dépasser qualitativement le zoom spécial DX 17 – 55 mm f/2,8, mais il ne faut pas
négliger la possibilité d’utiliser le même objectif sur un D3 et sur un D90, certains modèles restant parfaitement à l’aise sur les
deux types de capteur.
Ce document est la propriété exclusive de Gaël Smagghe (gael.smagghe@yahoo.fr) - 07 juillet 2011 à 10:25
Le 14 – 24 mm et le 24 – 70 mm peuvent ainsi offrir la gamme de cadrages de 21 à 105 mm, parfaite si l’on n’est pas un adepte
des très grands-angles. Le 17 – 35 mm se comporte comme un petit trans-standard, tandis que les cadrages offerts par les
28 – 70 mm et 35 – 70 mm sont moins attractifs. En revanche, les zooms longue focale conviennent vraiment au capteur DX
lorsqu’on est passionné de reportage et de sport.
Globalement, il n’existe pas de mauvais choix sur le plan qualitatif : tous les objectifs pro ont, parfois en fermant un peu le
diaphragme, un pouvoir séparateur suffisant pour les 90 paires de lignes au millimètre de résolution optique du capteur DX
de 12 millions de pixels.
Un objectif comme le 24 – 70 mm f/2,8 délivre des images de très haute qualité à la fois avec un capteur 24 × 36 et un capteur DX.
69
________________________________________________________________________________
Piqué global A3 254 dpi
À 14 mm, le piqué est excellent dès f/2,8 sur tout le champ, et il devient superlatif de f/4 à f/11. À 17 mm (page suivante), si le
rendement des bords et des angles n’est que très bon à pleine ouverture, l’excellence se manifeste sur tout le champ entre f/4 et f/16,
valeur où se dévoile un léger recul des performances du fait de la diffraction.
70
À 20 mm, le rendement est un peu moins bon à f/2,8, mais reste très bon sur tout le champ. Il est ensuite excellent à toutes les
ouvertures dans toutes les zones de l’image. Le piqué à 24 mm atteint des sommets absolus qui ne sont égalés par aucun fixe ou zoom
de même focale mesuré dans cet ouvrage, mis à part le très spécial 24 mm à décentrement qui n’ouvre qu’à f/3,5.
Le poids et le prix de ce zoom professionnel peuvent impressionner, mais le fait est qu’aucun fixe de chaque focale et de même
ouverture n’arrive à égaler ses performances…
71
17 mm
20 mm
24 mm
72
Poids : 745 g
________________________________________________________________________________
À 17 mm, le piqué au centre est superlatif dès la pleine ouverture, mais les zones de tiers et bords n’atteignent ce grade qu’à f/5,6 et les
angles ne dépassent pas le score très bon à f/11. Le paysagiste pourra critiquer une homogénéité perfectible. À 24 mm (page suivante),
il suffira de fermer le diaphragme d’un cran pour obtenir un très bon niveau, et de f/5,6 à f/11, le piqué est excellent sur tout le champ. À
cet égard, le zoom est égal voire supérieur à tous les 24 mm fixes mesurés.
73
À 28 mm, seul le centre est de haut niveau à f/2,8 et il est préférable de choisir f/5,6 pour une image très homogène. Le piqué est
excellent sur tout le champ ensuite, la perte par diffraction étant faible à f/16. À 35 mm, l’ensemble est très bon dès la pleine ouverture,
seuls les coins de l’image sont en retrait. À f/5,6, ils deviennent très bons, et le résultat sera très homogène en paysage de f/8 à f/16.
Le 17 – 35 mm que l’on trouve désormais à un prix raisonnable en occasion reste un objectif de grande qualité sur capteur DX, même
s’il convient d’être vigilant à f/2,8.
74
17 mm
24 mm
28 mm
35 mm
75
_______________________________________________________________-_______________
À 20 mm, l’image est excellente au centre et très bonne dans la zone des tiers à pleine ouverture, et tout le champ est ensuite excellent
de f/4 à f/11. Il est à noter qu’aucun des 20 mm en focales fixes Nikkor testés dans cet ouvrage n’offre de meilleures performances.
À f/16, la diffraction entraîne une faible baisse de piqué, puisque toutes les zones restent au grade très bon.
76
À 24 mm, les bords sont en net retrait à f/2,8 et les angles sont trop faibles pour apparaître sur le graphique. Mais dès f/4, le piqué est
très élevé pour atteindre ensuite des sommets à f/5,6 et f/8. À f/16 se manifeste une certaine perte par diffraction. À 35 mm, seul le
centre de l’image est à haut niveau à pleine ouverture. En fermant d’un cran le diaphragme, le piqué progresse de façon spectaculaire
et l’ensemble du champ est excellent de f/5,6 à f/11. La diffraction entraîne une perte assez notable à f/16.
La variation de focale assez limitée et le rendement variable à f/2,8 interdisent de considérer cette optique comme favorite pour le
capteur DX, mais quand on la trouve en occasion autour de 500 euros, elle remplace avantageusement quatre focales fixes avec des
performances très comparables.
77
20 mm
24 mm
35 mm
78
___________________________________________________________________________
À 24 mm, le centre et les zones de tiers sont au grade excellent dès la pleine ouverture, les angles et les bords étant très bons. Mais les
coins de l’image restent toujours en léger retrait, n’atteignant à leur tour l’excellence qu’à f/8 et f/11. À f/16, le recul causé par la
diffraction reste discret. Le possesseur du « couple » pro 14 – 24 et 24 – 70 mm préférera le premier des deux à cette focale.
À 35 mm (page suivante), tout le champ est au grade excellent de f/2,8 à f/16, le piqué devenant superlatif de f/5,6 à f/11. Aucun 35 mm
fixe classique conçu pour le format 24 × 36 ne sait faire aussi bien à ces ouvertures, seule la profondeur de champ changera en fermant
le diaphragme.
79
À 50 mm, le centre est excellent à f/2,8 et le reste de l’image est au grade très bon. Entre f/4 et f/16, la totalité du champ offre un piqué
excellent. À 70 mm, le centre est d’excellent niveau à f/2,8, la zone des tiers atteint le grade très bon, mais les bords et surtout les
angles restent en retrait. À f/4, le piqué augmente pour devenir excellent sur tout le champ de f/5,6 à f/11. La diffraction dégrade la
netteté à f/16. Globalement, le 24 – 70 mm est un objectif qui sera très l’aise sur n’importe quel terrain, avec des performances très
élevées dès la pleine ouverture.
80
24 mm
35 mm
50 mm
70 mm
81
pour durer, compatible par sa bague de diaphragme avec les Dimensions : 88,5 × 121,5 mm
anciens modèles argentiques. Sa formule comporte une Poids : 935 g
lentille asphérique frontale et deux verres ED.
________________________________________________________________________________
Le piqué est du meilleur niveau à 28 mm dès la pleine ouverture et l’image est très bonne, sauf pour les angles qui nécessitent d’utiliser
f/4 pour devenir excellents. Ensuite, l’image présente une excellente netteté jusqu’à f/16. À 35 mm (page suivante), seul le centre de
l’image est excellent à f/2,8 quand les autres zones sont faibles, voire très faibles. Le piqué se rétablit partout à f/4 et devient superlatif
sur tout le champ de f/5,6 à f/11, tout en demeurant excellent à f/16.
82
À 50 mm, les résultats sont seulement bons puis très bons à f/2,8 et f/4, et ensuite du meilleur niveau aux valeurs suivantes de
diaphragme. À 70 mm, les scores à f/2,8 sont trop faibles sur les bords et les angles (décentrement sur l’exemplaire testé). Le
rendement augmente à f/5,6 pour devenir excellent sur tout le champ de f/8 à f/16.
Toujours excellent au centre à f/4 ou f/5,6, le 28 – 70 mm souffre de la confrontation avec son remplaçant plus récent, notamment par le
fait que le piqué est moins régulier et que beaucoup d’exemplaires d’occasion ont beaucoup servi en usage professionnel.
83
35 mm
50 mm
70 mm
84
Poids : 665 g
_______________________________________________________________________________
À 35 mm, le piqué est excellent à toutes les ouvertures jusqu’à f/11, la seule lacune concerne les angles à f/2,8 qui ne sont que très
bons. À f/16, la diffraction fait descendre le piqué ; l’image reste très homogène mais descend au sommet du grade très bon.
85
À 50 mm, le centre reste excellent à pleine ouverture, mais les bords et surtout les angles sont en retrait. De f/4 à f/11, la netteté est
superlative et l’homogénéité est totale à partir de f/5,6. À f/16, la diffraction fait baisser le rendement. À 70 mm, le piqué n’est pas bon
à f/2,8, mais il oscille entre les scores très bon à excellent de f/4 à f/11. On évitera la valeur f/16 où le rendement s’effondre sur
l’exemplaire testé.
Hormis la faiblesse observée à 70 mm et f/2,8, cette ancienne gloire tient toujours son rang sur le capteur DX de 12 Mp, mais on
regrettera son ergonomie d’un autre temps.
86
35 mm
50 mm
70 mm
87
________________________________________________________________________________
Piqué global A3 254 dpi
À 70 mm, le piqué est très bon dès f/2,8 et devient excellent à tous les diaphragmes entre f/4 et f/11. La perte causée par la diffraction
à f/16 est par ailleurs très limitée. À 85 mm (page suivante), le rendement reste assez comparable, mais les angles de l’image sont plus
en retrait à f/2,8 et f/4. De f/5,6 à f/11, l’image est excellente, mais on sera attentif au fait que le piqué diminue à f/16 par diffraction.
88
À 135 mm, le piqué est un peu plus élevé au centre à f/2,8. Mais s’il devient excellent sur presque tout le champ à f/5,6, les angles
culminent au grade très bon. À 200 mm, si le piqué reste très élevé au centre de f/2,8 à f/8, le reste de l’image est plus en retrait. Le
rendement est au moins très bon du centre à la zone des bords de f/4 à f/8, mais la performance des angles est moindre. À f/11, la
diffraction se manifeste fortement et s’aggrave trop à f/16 pour que la netteté figure sur nos graphiques.
Compte tenu de la bonne qualité de son stabilisateur, le 70 – 200 VR est le choix le plus pratique pour un capteur DX, même si les
anciens modèles font parfois mieux en matière de piqué en moyenne ou longue focale.
89
70 mm
85 mm
135 mm
200 mm
90
________________________________________________________________________________
Piqué global A3 254 dpi
À 80 mm, le piqué est excellent dès la pleine ouverture au centre et très bon des angles aux lignes des tiers. Il devient excellent à f/4 et
superlatif dans tout le champ image de f/5,6 à f/11. La diffraction se fait beaucoup sentir à f/16. À 105 mm (page suivante), le
rendement à f/2,8 est un peu moins bon, mais le piqué est excellent sur tout le champ de f/4 à f/11, et même au sommet à f/5,6 et f/8.
La diffraction reste peu notable à f/16.
91
À 135 mm, le piqué est très élevé de la pleine ouverture à f/11, excepté dans les angles à f/2,8. Une erreur de mesure nous a empêché
de donner la valeur à f/16. À 200 mm, il faudra fermer à f/5,6 pour que l’image atteigne au moins le grade très bon sur toutes les zones,
seul le centre étant très bon à f/2,8 et excellent à f/4. On conseillera cette ouverture aux adeptes des multiplicateurs de focale
compatibles, le modèle Nikon ne transmettant pas l’autofocus des modèles AFD. À f/8 et f/11, l’homogénéité est maximale en paysage,
mais la diffraction entraîne une perte de netteté importante à f/16.
Un peu irrégulier à f/2,8 et manquant d’homogénéité à 200 mm, le zoom 80 – 200 mm AFD reste un très bon choix compte tenu de son
prix, surtout en occasion.
92
80 mm
105 mm
135 mm
200 mm
93
________________________________________________________________________________
Piqué global A3 254 dpi
Excellent sur tout le champ dès la pleine ouverture et superlatif dans toutes les zones de l’image de f/4 à f/8, le piqué à 80 mm ne
mérite que des éloges. Il diminue légèrement à f/11, mais est plus affecté par la diffraction à f/16. À 105 mm (page suivante), le piqué
est stupéfiant, au niveau des meilleurs 105 mm fixes mesurés pour cet ouvrage. L’image reste excellente à f/11 et très bonne à f/16.
94
À 135 mm, les excellentes valeurs mesurées à 105 mm sont reconduites : le piqué est maximal sur tout le champ de f/2,8 à f/8 et reste
excellent à f/11. La diffraction fait chuter la netteté au grade très bon à f/16. À 200 mm, le piqué est en retrait au centre et en zone des
tiers de l’image à pleine ouverture, mais le niveau reste bon, puis tout le champ devient excellent entre f/4 et f/8. On note une sévère
dégradation à f/16, du fait de la diffraction. Notez que le fait que le piqué soit plus élevé dans les angles à f/2,8 avait été remarqué sur
les tests en format 24 × 36 et était déjà mentionné sur les excellentes fiches « Chasseur d’Images » publiées au siècle dernier.
Si l’on réussit à trouver un exemplaire d’occasion en excellent état, ce zoom est le meilleur possible pour le capteur DX de 12 Mp,
comme il l’est aussi pour le capteur FX 24 × 36 de même définition !
95
80 mm
105 mm
135 mm
200 mm
96
À l’apogée de l’appareil argentique autofocus, donc à partir des années 1990 jusqu’à 2002 ou 2003, on a assisté à la mise sur le
marché amateur de nombreux zooms bien pratiques, avec une plage de focales allant du grand-angle (le 24 mm était à l’époque
considéré comme le plus grand-angle d’usage courant) au petit téléobjectif, quand l’audace n’était pas poussée jusqu’au 135 mm
ou 200 mm ! Classiquement baptisé trans-standard, car étagé autour du pivot du classique 50 mm, le petit zoom amateur était un 35 –
70 mm, voire un 28 – 80 mm ensuite, et le zoom expert allait plus loin dans la variation de focale, comme les 24 – 85 mm ou 28 –
105 mm. Nikon a décliné ce concept sur de nombreux modèles autofocus, à mise au point mécanique au début de la période, et avec
moteur ultrasonique intégré à l’optique à la fin de ce cycle.
Ce document est la propriété exclusive de Gaël Smagghe (gael.smagghe@yahoo.fr) - 07 juillet 2011 à 10:25
Il était donc tentant de vérifier si ces zooms souvent très abordables d’occasion, ou bien conservés avec un boîtier argentique,
pourraient retrouver une nouvelle jeunesse sur le capteur numérique DX, car certaines focales complètent bien les zooms conçus
spécifiquement pour le numérique, comme les modèles démarrant à 24 mm. Dans cette catégorie, on conseillera les deux
modèles AFD de 24 – 85 mm et 24 – 120 mm, alors que les AFS plus récents sont moins bons aux mesures.
Il est classique de compléter un zoom amateur ou expert de courte à moyenne focale par un télézoom compact et léger, offrant des
cadrages impressionnants sur un petit capteur : un 70 – 300 mm cadre comme le ferait un 105 – 450 mm, formule qui n’existe pas
encore pour le capteur 24 × 36 mm, ce qui offre une souplesse d’emploi exceptionnelle.
97
________________________________________________________________________________
À 18 mm, le piqué est excellent au centre à toutes les ouvertures, mais cette netteté ressemble à un point chaud, car avant f/5,6 les
lignes de tiers et les bords ne sont pas vraiment exploitables, et les angles ne deviennent excellents qu’à f/8. Pour du paysage détaillé,
on peut cependant monter jusqu’à f/16 sans perte par diffraction. À 24 mm (page suivante), la pleine ouverture est moins bonne, mais la
position f/5,6 est un peu meilleure pour les angles. L’ensemble du champ est ensuite excellent de f/8 à f/16.
98
À 28 mm, le centre et les tiers sont très bons à f/4,2, puis ils atteignent un niveau superlatif de f/5,6 à f/11. Les angles ne parviennent à
ce score qu’à f/8, mais l’ensemble de l’image reste ensuite du meilleur niveau jusqu’à f/16. À 35 mm, le rendement est très bon à f/4,5,
puis excellent à toutes les autres ouvertures.
Cet objectif assez délaissé donne de très bons résultats si l’on fait abstraction des grandes ouvertures aux focales les plus courtes, et il
est dommage que sa variation de focale soit vraiment restreinte, comparée à tous les zooms DX qui débutent comme lui à 18 mm f/3,5.
99
18 mm
24 mm
28 mm
35 mm
100
________________________________________________________________________________
À 24 mm, le piqué est insuffisant à f/3,5, et seul le centre devient très bon à f/4, le reste du champ n’étant que bon. De f/5,6 à f/16, le
niveau est bien meilleur mais assez irrégulier, avec des angles plus nets que le centre, ce qui ne déplaira pas aux paysagistes
pointilleux. À 35 mm (page suivante), la pleine ouverture est franchement mauvaise, mais la qualité s’améliore à f/5,6 avec un centre
excellent et des bords très bons, tandis que toute l’image atteint le meilleur niveau à f/8 et f/11.
101
À 50 mm, la faiblesse à pleine ouverture se confirme et seul le centre atteint ensuite l’excellence à f/5,6 et f/8, le reste de l’image n’étant
très bon qu’à f/11 et f/16. À 85 mm, le centre est excellent de f/4,5 à f/8, mais le reste du champ reste cependant très en retrait en
n’offrant jamais le meilleur niveau.
Si la gamme de focales peut sembler séduisante pour compléter un 10 – 24 mm ou un 12 – 24 mm, le piqué est trop irrégulier selon les
focales, les ouvertures et les zones pour faire usage de cet objectif à haut niveau.
102
24 mm
35 mm
50 mm
85 mm
103
_______________________________________________________________________________
À 24 mm, le centre est excellent dès f/2,8, mais le piqué du reste du champ est médiocre. Ensuite, la netteté est excellente de f/4 à f/11
sur tout le champ, la diffraction causant quelque recul à f/16. À 35 mm (page suivante), alors que la netteté au centre est superlative
de f/3,2 à f/8, on déplore un mauvais rendement des bords et surtout des angles de l’image avant f/5,6. En revanche, le rendement est
du meilleur niveau sur tout le champ de f/8 à f/16.
104
À 50 mm, sauf pour les angles qui sont en retrait avant f/5,6, le piqué est excellent dès la pleine ouverture et tout le champ atteint ce
niveau aux ouvertures moyennes, la netteté étant maximale à f/8. La diffraction ne cause qu’un faible recul à f/16. À 85 mm, le
rendement est digne d’une optique pro, puisque la plus grande partie du champ atteint le grade excellent dès f/4 et que toute l’image est
du meilleur niveau de f/5,6 à f/11. La diffraction n’est pas critique, mais elle cause une perte de netteté plus importante qu’aux plus
courtes focales.
Globalement, ce zoom expert donne un piqué de très haut niveau à toutes les focales et reste un diaphragme plus lumineux que
beaucoup d’optiques DX à 85 mm. C’est donc un très bon choix pour compléter un vrai grand-angle conçu pour un petit capteur.
105
24 mm
35 mm
50 mm
85 mm
106
________________________________________________________________________________
À 24 mm, le piqué est excellent au centre dès f/3,5, mais l’homogénéité fait hélas défaut, car il faut fermer à f/5,6 pour que les zones de
tiers et des bords atteignent le score très bon, et même f/11 pour voir les angles rejoindre ce niveau. Le paysagiste s’astreindra donc à
travailler à l’ancienne, avec une petite ouverture et une grande profondeur de champ. En revanche, le piqué en reportage est excellent
à f/8. À 35 mm (page suivante), le piqué est très bon sur la plus grande partie du champ à pleine ouverture et excellent au centre et sur
la zone des tiers à f/5,6. Entre f/8 et f/16, tout le champ est du meilleur niveau.
107
À 60 mm, le rendement est très bon car la quasi-totalité du champ est excellente dès la pleine ouverture, et les angles rejoignent ce
niveau à f/8. Toute l’image reste au meilleur niveau jusqu’à f/16. À 120 mm, le piqué est très bon sur tout le champ de f/5,6 à f/11, le
centre n’atteignant l’excellence qu’à f/8. La diffraction occasionne une baisse notable de netteté à f/16.
Le 24 – 120 mm AFD complétera bien un 10 – 24 mm ou un 12 – 24 mm DX en usage de reportage, mais sera aussi très performant en
paysage en fermant un peu le diaphragme, sauf à 24 mm où l’on préférera toujours le rendement du zoom DX !
108
24 mm
35 mm
60 mm
120 mm
109
________________________________________________________________________________
À 24 mm, le piqué est très bon au centre et devient excellent à f/4, mais le reste de l’image est en retrait. Les angles restent médiocres
avant f/8. Entre cette ouverture et f/16, la netteté est très bonne, la plus grande partie du champ atteignant le meilleur niveau à f/8
et f/11. À 35 mm (page suivante), le piqué est très régulier, très bon à f/4 et excellent sur tout le champ de f/5,6 à f/11. La diffraction
reste discrète à f/16.
110
À 60 mm, le rendement accuse une baisse générale : seul le centre atteint le niveau très bon à f/5,6, le reste du champ étant bon. À f/8,
le centre devient excellent et le reste de l’image très bon, le meilleur résultat étant obtenu à f/11. À 120 mm, hélas, le piqué n’atteint pas
le score moyen à f/5,6 et n’est au grade bon qu’à f/11. Il est conseillé de ne pas pousser le zoom plus loin que 85 mm afin d’obtenir une
bonne qualité. Mais l’objectif fait mauvaise figure face au nouveau 16 – 85 mm DX de luminosité équivalente et on ne saurait le
conseiller en neuf malgré son stabilisateur, un 18 – 105 mm DX obtenant de bien meilleurs résultats.
111
24 mm
35 mm
60 mm
120 mm
112
________________________________________________________________________________
Piqué global A3 254 dpi
À 28 mm, le piqué est excellent au centre et presque bon sur les bords dès la pleine ouverture, mais les angles restent vraiment à la
traîne. La qualité augmente à f/4, et de f/5,6 à f/11, l’image sera globalement très bonne, le centre et les zones de tiers étant au meilleur
niveau. La diffraction entraîne une perte à f/16. À 35 mm (page suivante), le piqué n’est très élevé qu’au centre avant f/5,6. Mais de
cette valeur jusqu’à f/11, la netteté est de haut niveau sur tout le champ. On évitera f/16 où la diffraction se manifeste.
113
À 50 mm, la faiblesse déjà observée dans les angles se renforce, car ce n’est qu’à f/8 que le piqué est homogène, le meilleur niveau
étant atteint à f/11 et restant très bon à f/16. À 85 mm, il vaut mieux éviter la pleine ouverture, mais la netteté est excellente au centre et
dans les zones de tiers à f/5,6, et l’ensemble du champ est de haut niveau à f/8 et f/11. La diffraction est forte à f/16.
Sachant que sa cote en occasion n’est pas élevée, cet ancien zoom sait encore rendre de bons services à condition de choisir de
préférences des ouvertures moyennes.
114
28 mm
35 mm
50 mm
85 mm
115
Dimensions : 73 × 81,5 mm
Poids : 455 g
_______________________________________________________________________________
À 28 mm, le piqué est excellent au centre à pleine ouverture, et très bon sur les zones de tiers et les bords, mais les angles sont en
retrait. À f/4, les coins de l’image deviennent très bons, mais ils n’atteignent le niveau excellent qu’à f/11, tandis que le reste du champ
est du meilleur niveau à partir de f/5,6. À 50 mm (page suivante), le rendement est très bon à f/4,5 et excellent de f/5,6 à f/11, même si
les angles sont toujours en léger retrait.
116
À 85 mm, le piqué s’effondre à pleine ouverture (pouvoir séparateur insuffisant vraisemblablement) mais redevient excellent au centre
à f/5,6. Le rendement est très bon de f/8 à f/16. À 105 mm, le piqué reste trop faible à pleine ouverture et irrégulier à f/5,6, mais il est
très bon et homogène à f/8 et f/11. À f/16, la diffraction entraîne de fortes pertes de netteté.
Si le piqué reste globalement très bon aux focales moyennes, les faibles performances relevées aux grandes ouvertures ne laissent pas
grand intérêt à cet objectif si on le confronte par exemple à un 18 – 105 mm DX.
117
50 mm
85 mm
105 mm
118
________________________________________________________________________________
À 28 mm, le piqué est très bon au centre à pleine ouverture, excellent à f/4 et superlatif à f/5,6 et f/8, mais les bords et les angles
n’atteignent le niveau très bon qu’à f/5,6 et le niveau excellent qu’à f/8 et f/11. À 50 mm (page suivante), la pleine ouverture est
insuffisante, le piqué est excellent au centre à f/5,6, mais le reste de l’image est à la traîne. Il faut choisir les ouvertures de f/8 à f/16
pour obtenir des résultats de haut niveau sur tout le champ.
119
À 85 mm, on n’obtiendra un très bon piqué qu’à partir de f/8, mais les angles restent toujours en net retrait. Hélas, le rendement
présente une très forte baisse à 200 mm avec un piqué insuffisant à f/5,6 et f/8 et seulement moyen à f/11 et f/16.
Si ce petit zoom léger et pratique présente encore une belle utilité sur un capteur 12 Mp de 24 × 36, il n’est plus assez performant
semble-t-il pour la haute résolution des capteurs DX de même définition. La note est assez sévère, car elle tient compte des
performances des zooms DX aux courtes focales que ce 28 – 200 mm ne saurait concurrencer.
120
50 mm
Ce document est la propriété exclusive de Gaël Smagghe (gael.smagghe@yahoo.fr) - 07 juillet 2011 à 10:25
85 mm
200 mm
121
pratique avec une position macro pour les gros plans. En Ouverture : f/4 à f/5,6 – f/32
revanche, son ergonomie (monture à pompe) ne sera pas Mise au point mini : 1,50 m
appréciée par tous les photographes. Filtre : 62 mm
Dimensions : 73,5 × 108 mm
Poids : 600 g
________________________________________________________________________________
À 70 mm, le piqué est insuffisant à pleine ouverture, mais il devient excellent entre f/5,6 et f/11 sur presque tout le champ, les angles
atteignant ce niveau à f/8. La position f/16 perd de la netteté du fait de la diffraction.
122
À 135 mm, on évitera aussi la pleine ouverture, vraiment faible. Mais en fermant d’un cran, on obtient un piqué excellent au centre, et
très bon en zone de tiers. À 210 mm, c’est l’ouverture f/8 qui est la plus exploitable, mais uniquement en reportage sur des sujets assez
centrés, car les bords et surtout les angles sont très en retrait, la valeur de f/11 présentant une image plus homogène. La diffraction
entraîne une perte importante à f/16.
Ce zoom de conception ancienne et peu onéreux continue à pouvoir procurer de bons résultats, dès lors que l’on accepte de ne pas
utiliser la position grande ouverture.
123
70 mm
135 mm
210 mm
124
________________________________________________________________________________
À 70 mm, le piqué est insuffisant à pleine ouverture, mais de f/5,6 à f/11, le rendement est très bon, l’ensemble du champ étant même
excellent à la plus faible valeur. La diffraction provoque une perte de netteté à f/16. À 135 mm (page suivante), il faut aussi sélectionner
f/5,6 pour avoir un excellent piqué au centre. La zone des tiers atteint ce niveau à f/8 et les bords à f/11. Les angles restent toujours en
net retrait des autres zones de l’image et la diffraction provoque des pertes à f/16.
125
Le piqué diminue à 200 mm, mais le centre est excellent à f/5,6 et les zones de tiers atteignent le niveau très bon à f/8. Hélas, la
distorsion casse le piqué à f/11 et f/16. À 300 mm, le piqué est clairement mauvais, seule la position f/11 permet une netteté moyenne.
Cet objectif très réputé en argentique au siècle dernier est clairement dépassé sur ce type de capteur et son achat ne peut être
conseillé.
126
70 mm
135 mm
200 mm
300 mm
127
________________________________________________________________________________
À 70 mm, le piqué est exceptionnellement élevé sur tout le champ dès la plus grande ouverture, et il reste à ce niveau jusqu’à f/16 avec
peu de pertes par diffraction, y compris dans les angles à toutes les ouvertures. Cette performance est du niveau des zooms pros, ne
serait-ce la luminosité qui cède quand même 1,5 IL par rapport aux modèles plus prestigieux. À 135 mm (page suivante), le piqué au
centre est remarquable à tous les diaphragmes, mais le reste du champ est en retrait et l’image ne sera assez homogène qu’à f/8.
128
À 200 mm, le piqué reste superlatif au centre de l’image de f/5,3 à f/8, mais l’optique avoue clairement une orientation reportage avec
une prédilection pour les sujets centrés, car si les zones de tiers sont de très haut niveau à f/8, les bords et surtout les angles sont
beaucoup trop en retrait. À 300 mm, c’est à pleine ouverture que le rendement est très bon (excellent au centre, bon pour les angles et
les zones de tiers), mais la diffraction dégrade ce résultat lorsqu’on ferme le diaphragme.
Le 70 – 300 mm VR est le zoom expert à conseiller pour un capteur 12 Mp DX, mais il faut intégrer ses limites d’usage. Sa note « coup
de cœur » est justifiée par l’efficacité de son stabilisateur et son haut niveau de piqué en conditions de reportage. En revanche, le
paysagiste regrettera son manque d’homogénéité sur tout le champ, et pour cet usage il serait justifié de lui retirer un smiley.
129
135 mm
Ce document est la propriété exclusive de Gaël Smagghe (gael.smagghe@yahoo.fr) - 07 juillet 2011 à 10:25
200 mm
300 mm
130
On définit généralement les grands-angles comme les optiques qui offrent un champ plus large que la diagonale de la focale, en
l’occurrence 28 mm environ sur un capteur DX. Le facteur de recadrage fait que certaines optiques très réputées et coûteuses en
format 24 × 36 n’offrent plus que des cadrages assez banals, largement couverts d’ailleurs par les nombreux zooms trans-standard de
la marque. Ce constat explique que peu de focales fixes entre 14 et 35 mm soient récompensées par une note élevée, car il faut se
souvenir que pour le cadrage « standard », un 35 mm équivaut à peu près au 50 mm du petit format argentique, et que la seule optique
dédiée DX a des performances si élevées que les anciens modèles semblent du coup beaucoup moins intéressants.
En revanche, un petit 24 mm fixe, léger et discret, peut rendre de grands services en cadrant comme un 35 mm, vision large très
utilisée en 24 × 36. Le 28 mm équivaut à 42 mm, soit une vision plus large que le standard habituel, mais le seul modèle qui sorte
vraiment du lot est très onéreux et discontinué, avec son ouverture de f/1,4 qui a du mal à convaincre sur capteur DX.
Ce document est la propriété exclusive de Gaël Smagghe (gael.smagghe@yahoo.fr) - 07 juillet 2011 à 10:25
Les optiques sont classées par focale, des moins lumineuses aux plus lumineuses, et l’on constatera que certaines formules
nécessitent de fermer le diaphragme pour obtenir la meilleure qualité sur tout le champ. Cette précaution sera d’autant plus utile sur
certains grands-angles que le rendement sur les bords et dans les angles est assez dégradé aux grandes ouvertures, avec la présence
de vignetage, de résidus d’aberration chromatique, ou d’une correction insuffisante de la courbure de champ. Le paysagiste regardera
attentivement ces caractéristiques afin de fixer son choix. Généralement, on considère que les défauts constatés sur un capteur de D3
ou de D700 sont atténués par le fait que l’on n’utilise sur le capteur DX que le centre de l’image. Mais cette analyse n’est que partielle :
certes, la distorsion et le vignetage sont le plus souvent minimisés par le recadrage, mais le piqué sur les bords n’est pas pour autant
celui que l’on trouverait en zone des tiers en 24 × 36, car la résolution optique du capteur demande un pouvoir séparateur 50 % plus
élevé que celui nécessaire avec un D3.
Ceci explique d’ailleurs que certaines très bonnes optiques fort lumineuses présentent une moins bonne note au centre à pleine
ouverture que dans les fiches consacrées chez le même éditeur au Nikon D700. Il est bon de le savoir si l’on espère pouvoir franchir de
nouvelles étapes photographiques en faible lumière : en pratique, aucun objectif fixe testé dans ce chapitre ne fait aussi bien autour
de f/2,8 que les zooms pros de la marque. Mais pour concilier l’effet grand-angle modéré avec un poids et un encombrement limités, un
modèle autofocus de 20 mm ou 24 mm pourra parfaitement convenir.
131
________________________________________________________________________________
Le piqué est bon à f/2,8 mais il faut fermer d’un cran pour atteindre l’excellence au centre de l’image. Les bords atteignent ce niveau
à f/5,6, mais jamais les angles ne dépassent le niveau très bon. Ces résultats ne sont pas enthousiasmants quand on les compare aux
zooms 10 – 24 mm ou 12 – 24 mm, sans même évoquer l’exceptionnel 14 – 24 mm f/2,8. On ne pourra guère conseiller ce fixe, sauf en
occasion à très bon prix, d’autant que nos tests ont montré qu’il n’est pas des plus performants en 24 × 36.
________________________________________________________________________________
Qualités optiques
Le vignetage atteint 0,7 IL à f/2,8 mais devient imperceptible
à f/5,6. L’aberration chromatique est très discrète avec
0,5 pixel et se limite en pratique aux angles de l’image. La
distorsion est un peu élevée avec 0,73 %, mais elle reste
régulière en barillet.
132
________________________________________________________________________________
Pour une utilisation en reportage, le piqué de la quasi-totalité du champ est très bon à pleine ouverture et le centre devient excellent
à f/4. Si ces qualités sont constantes à toutes les ouvertures, les angles ne dépassent malheureusement jamais le niveau bon, ce qui
n’est pas très grave en utilisation de photographie sociale, mais nettement plus handicapant en paysage. Pour un tel usage, il
conviendrait de retirer un smiley de notre note, d’autant plus que l’objectif est très onéreux et pas vraiment compact.
________________________________________________________________________________
Qualités optiques
Le vignetage atteint 0,6 IL à pleine ouverture, mais il se
résorbe aux ouvertures moyennes. L’aberration chromatique
résiduelle est remarquablement limitée avec 0,2 pixel
seulement. En revanche, la distorsion en barillet et de forme
très régulière est élevée pour un équivalent 30 mm,
avec 0,76 %.
133
Poids : 270 g
_______________________________________________________________________________
Le rendement de ce modèle est globalement très bon car le piqué est de haut niveau au centre à f/2,8 et surtout que l’image est
excellente et très homogène aux ouvertures moyennes. Dès f/4, presque tout le champ est au meilleur niveau, les angles deviennent
excellents à f/5,6. Le rendement est identique à f/8 et f/11. La diffraction provoque une petite perte à f/16.
________________________________________________________________________________
Qualités optiques
Le vignetage est bien limité à pleine ouverture (0,4 IL) et sera
invisible vers f/5,6. Quant à l’aberration chromatique, elle est
exceptionnellement basse à 0,2 pixel. La distorsion en barillet
est un peu trop élevée à 0,67 % pour un équivalent 30 mm.
134
________________________________________________________________________________
Le piqué est parfait pour le reportage dès f/2,8, et il devient excellent sur presque tout le champ à f/4, les angles étant au sommet du
grade très bon. Ce n’est qu’à f/8 qu’ils deviennent excellents à leur tour, mais l’amélioration est tout de même notable par rapport à la
première version de l’objectif. Ce modèle compact et léger sera à l’aise en « tout terrain » comme angle large standard, même si
plusieurs zooms font aussi bien en piqué, voire mieux à grande ouverture.
________________________________________________________________________________
Qualités optiques
Le vignetage n’est que de 0,4 IL à pleine ouverture et disparaît
en fermant le diaphragme de deux crans. L’aberration
chromatique est invisible avec 0,2 pixel au maximum. La
distorsion est moyenne (0,46 %) et régulière en barillet.
135
________________________________________________________________________________
Dès f/2,8, le piqué est très bon sur presque tout le champ, les angles étant un peu en retrait. À f/4, le niveau excellent est atteint et les
coins sont très bons, toute l’image étant du meilleur niveau de f/5,6 à f/11. À f/16, la diffraction entraîne une faible perte. Ce piqué
régulier et homogène permet de considérer ce 28 mm comme un « standard large » assez léger, discret et économique pour servir sur
tous les terrains.
________________________________________________________________________________
Qualités optiques
Le vignetage est modéré (0,4 IL) et disparaît à f/5,6.
L’aberration chromatique présente d’excellentes valeurs avec
un maximum de 0,3 pixel. La distorsion en barillet, de forme
régulière, reste un tout petit peu trop élevée à 0,44 % pour une
focale normale un peu élargie.
136
________________________________________________________________________________
Malgré les essais sur deux exemplaires de cette optique mythique, jamais nous n’avons obtenu de bon piqué à pleine ouverture,
(désaturation des noirs sur une partie des points de la mire). C’est dommage, car la finesse est là, et dès f/2 le piqué est superlatif au
centre. Presque tout le champ est excellent à f/4, et les angles rejoignent ce grade à f/5,6. La diffraction occasionne peu de perte à f/16.
________________________________________________________________________________
Qualités optiques
Le vignetage est exemplaire pour un objectif ouvert à f/1,4
avec 0,2 IL seulement. L’aberration chromatique est très
bonne avec 0,4 pixel au maximum. La distorsion est très
correcte (0,32 % en barillet).
137
________________________________________________________________________________
Le piqué est bon à f/2, quoiqu’en retrait par rapport au modèle AIS testé pour cet ouvrage. Il devient excellent à f/2,8 pour les zones du
centre et des tiers. Les bords atteignent ce niveau à f/4 et les angles à f/5,6. Les performances sont donc globalement très bonnes,
mais un achat en neuf ne pourra être conseillé qu’à ceux qui utilisent les deux formats DX et 24 × 36, car le nouveau 35 mm f/1,8 est
meilleur et moins cher.
________________________________________________________________________________
Qualités optiques
Le vignetage est très faible (0,2 IL à f/2) et sera invisible en
pratique. L’aberration chromatique est remarquablement
limitée à 0,3 pixel au maximum. La distorsion en barillet
présente la valeur modérée de 0,24 %.
138
Le capteur DX, par le recadrage qu’il opère, transforme l’objectif standard du 24 × 36 en focale moyenne particulièrement à l’aise en
reportage et en portrait, car il existe un large choix d’optiques lumineuses aptes à procurer de beaux flous d’arrière-plan aux grandes
ouvertures. Les 50 mm sont assez souvent disponibles en occasion, notamment le 50 mm f/1,4 AFD désormais légèrement dépassé en
qualité par le nouveau modèle AFS. Le 50 mm f/1,8 reste un très bon choix.
Les 85 mm sont des valeurs sûres dans la marque, même si la haute résolution du capteur handicape le modèle f/1,8 à pleine ouverture
par manque de pouvoir séparateur. Les adeptes du téléobjectif en reportage auront moins de choix : les 105 et 135 mm AFD ne font
pas l’unanimité, et il faut faire très attention à ne pas activer le système de défocalisation si l’on veut garder un bon piqué !
L’équivalence de cadrage fait que sur petit capteur, les 180 mm et 200 mm sont déjà des téléobjectifs imposants, et que les 300 mm
Ce document est la propriété exclusive de Gaël Smagghe (gael.smagghe@yahoo.fr) - 07 juillet 2011 à 10:25
font office de super-téléobjectifs. On observera que la qualité la plus élevée est offerte par les modèles professionnels dont le prix
demeure, hélas, assez élevé ; les versions récentes stabilisées offrent la plus grande capacité en reportage, sport et chasse photo. Très
onéreux, les modèles VR 200 mm f/2 et 300 mm f/2,8 sont à la hauteur des exigences professionnelles les plus élevées.
Nos essais sur mire se limitent à 300 mm (équivalence 450 mm en 24 × 36), mais des essais de terrain avec un objectif récent comme
le 600 mm AFS VR f/4 démontrent qu’un tel modèle permet les plus hautes performances en sport ou chasse photo extrême, un
domaine qu’il est impossible d’appréhender en 24 × 36 avec une telle luminosité.
Les 50 et 85 mm f/1,4 sont des choix incontestables, les meilleurs Nikkor en haute luminosité.
139
chromée.
______________________________________________________________________________________________
Piqué global A3 254 dpi
Le piqué est très décevant à pleine ouverture, laquelle n’est pas si impressionnante pour une focale moyenne. Il devient globalement
très bon à f/4, puis excellent sur tout le champ à f/5,6 pour arriver au sommet à f/8. La diffraction cause une faible perte à f/16. On
appréciera ou non la grande compacité de l’objectif et l’étroitesse de sa bague de mise au point, mais son rendu se rapproche de la
courbe en cloche des formules Tessar du siècle dernier.
________________________________________________________________________________
Qualités optiques
Le vignetage est très bien maîtrisé (0,2 IL) et l’aberration
chromatique est faible (0,5 pixel), mais répartie sur une grande
partie du champ. La distorsion est inexistante (0,04 %), ce qui
constitue un réel atout pour cet objectif.
140
________________________________________________________________________________
À la plus grande ouverture, le piqué est moyennement bon au centre, et fermer d’un demi cran le rapproche du grade très bon. En
revanche, il ne faut rien espérer sur le reste du champ. À f/2,8, presque tout le champ est excellent, les angles restant un peu en retrait.
Paradoxalement, alors que le piqué de toute l’image est du meilleur niveau entre f/5,6 et f/11, les bords et les angles sont plus piqués
que le centre à ces ouvertures. Globalement, l’objectif est très bon, mais il souffre d’être comparé à notre exemplaire f/1,8 AIS, car il
n’est de haute qualité qu’à partir de f/2,8.
________________________________________________________________________________
Qualités optiques
Le vignetage est très bien contenu car il n’est que de 0,2 IL à
pleine ouverture. L’aberration chromatique est un peu trop
diffusée sur tout le champ, bien que 0,6 pixel soit une valeur
raisonnable. La distorsion est imperceptible (0,06 %).
141
________________________________________________________________________________
Le piqué est vraiment trop faible à f/1,4 et n’est que très bon à f/2. Il atteint des sommets au centre à f/2,8 et tout le champ dispose d’un
piqué superlatif de f/5,6 à f/11. La diffraction diminue un peu ce rendement à f/16. On observera que le rendement à f/2 est nettement
meilleur que celui du module AFD f/1,8, mais qu’il est aussi nettement moins bon que celui du nouveau modèle AFS.
________________________________________________________________________________
Qualités optiques
Le vignetage est presque invisible dès f/1,4 (0,2 IL).
L’aberration chromatique est très basse avec 0,3 pixel au
maximum. La distorsion en barillet régulier mesurée à 0,21 %
est dans la norme des autres 50 mm f/1,4.
142
_______________________________________________________________________________
Le piqué est bon au centre à pleine ouverture, mais le reste du champ reste trop en retrait. À f/2, il atteint l’excellence au centre, les
bords et les zones des tiers étant très bons. De f/2,8 à f/11, toute l’image est dans le secteur excellent, les résultats superlatifs étant
atteints entre f/4 et f/8. La diffraction provoque une petite baisse de performances à f/16. Il s’agit là du meilleur 50 mm f/1,4 testé sur
capteur DX.
________________________________________________________________________________
Qualités optiques
Le vignetage est quasi imperceptible avec 0,2 IL à pleine
ouverture. L’aberration chromatique est très basse (0,3 pixel).
La distorsion reste assez faible (0,24 %) et régulière, mais on
aurait pu espérer mieux d’une formule optique sophistiquée et
récente.
143
________________________________________________________________________________
Le piqué n’est pas suffisant à pleine ouverture, mais devient très bon au centre et bon dans les autres zones à f/2, puis excellent à f/2,8.
La netteté atteint les sommets entre f/5,6 et f/11 pour toute l’image et la diffraction cause une légère perte à f/16. On prendra donc
garde en reportage à fermer l’optique d’un demi cran de diaphragme et à plutôt démarrer à f/4 pour des paysages très détaillés.
________________________________________________________________________________
Qualités optiques
Le vignetage est absent dès la pleine ouverture (0,1 IL).
L’aberration chromatique est très faible (0,4 pixel) à tous les
diaphragmes. La distorsion est inexistante avec 0,02 % en
barillet, à la limite de la précision de mesure.
144
________________________________________________________________________________
Le résultat est remarquable avec un piqué très bon sur presque tout le champ à f/1,4 et excellent dès f/2. Seuls les angles sont un peu
en retrait, mais de f/4 à f/8, toute l’image est d’une netteté qui atteint des sommets. La diffraction se manifeste un peu dès f/11 mais ne
fait retomber l’objectif au grade très bon qu’à f/16. Attention néanmoins aux dérives de couleurs possibles à pleine ouverture sur des
sujets noirs assez contrastés et à la nécessité d’opérer une mise au point de haute précision pour arriver à ce résultat.
________________________________________________________________________________
Qualités optiques
La distorsion est très faible (0,07 % en barillet), et la mesure
d’aberration chromatique montre de très bons résultats en ne
dépassant pas 0,4 pixel. Le vignetage est négligeable avec
0,2 IL à pleine ouverture.
145
________________________________________________________________________________
Le piqué est bon à pleine ouverture et excellent au centre à f/2,8 et f/4, mais il faut attendre f/5,6 pour que ce niveau soit atteint sur
l’ensemble du champ. La netteté est ensuite du meilleur niveau à f/8 et f/11. Il est à noter que la position en réglage neutre de la bague
de défocalisation est absolument impérative pour obtenir un bon piqué, et que le moindre jeu sur cette bague (objectif d’occasion)
dégrade fortement les mesures.
________________________________________________________________________________
Qualités optiques
Le vignetage est totalement inexistant (0,1 IL) et l’aberration
chromatique est très limitée avec 0,3 pixel. La distorsion est
invisible avec 0,03 % seulement en barillet.
146
______________________________________________________________________________
Le piqué n’est que moyen à f/2 mais devient excellent au centre à f/2,8 et très bon sur les zones de tiers et bords. À f/4, presque tout le
champ est excellent, le meilleur niveau étant atteint entre f/5,6 et f/11. La diffraction cause une baisse importante de piqué à f/16. Il est
à noter qu’à f/2, l’optique désature les noirs, et surtout qu’il est impératif pour obtenir la meilleure netteté que la bague de défocalisation
soit en position neutre, sans aucun jeu autour de son crantage, sinon le piqué disparaît.
___________________________________________________________________________________________________________
Qualités optiques
Le vignetage est invisible à pleine ouverture (0,1 IL) et
l’aberration chromatique est très bonne, car elle ne dépasse
jamais 0,4 pixel. La distorsion inversée en coussinet (- 0,12 %)
reste très limitée.
147
________________________________________________________________________________
Le piqué global est de très bon niveau sur tout le champ de l’image dès la pleine ouverture, mais il n’atteint jamais les sommets
observés sur d’autres objectifs, y compris certains zooms, même si le centre atteint le score excellent à f/4. Entre f/5,6 et f/11,
l’homogénéité reste perfectible, mais le niveau est quand même très élevé. La diffraction provoque une perte très importante à f/16.
________________________________________________________________________________
Qualités optiques
Le vignetage est imperceptible avec seulement 0,1 IL à pleine
ouverture. L’aberration chromatique est complètement
maîtrisée puisqu’elle ne dépasse pas 0,3 pixel. La distorsion
est peu élevée (- 0,14 %), mais elle est inversée en coussinet.
148
________________________________________________________________________________
Le piqué est stupéfiant sur tout le champ dès f/2, que ce soit au centre ou dans les angles, et il est au maximum mesurable en
format A3 jusqu’à f/8. La qualité reste excellente à f/11 et la diffraction s’observe à f/16, valeur où les mesures indiquent tout de même
que l’on est en haut du grade très bon. L’objectif présente une netteté et un modelé enthousiasmants pour la mode, le portrait très
serré, et offre des performances exceptionnelles en sport. Il s’agit là d’une optique superlative !
________________________________________________________________________________
Qualités optiques
Pour une telle ouverture, le vignetage apparaît exceptionnel
(0,1 IL à f/2). L’aberration chromatique ne dépasse jamais
0,3 pixel. La distorsion, hélas inversée en coussinet, reste
cependant limitée à la valeur très basse de - 0,08 %.
149
________________________________________________________________________________
Le piqué est très bon sur tout le champ à f/4, mais seuls le centre et la zone de tiers atteignent le grade excellent à f/5,6. Le meilleur
rendement est obtenu à f/8, mais les angles restent en retrait. La diffraction dégrade un peu la netteté à f/11, et l’on évitera la
position f/16 qui devient médiocre. Comme le 180 mm f/2,8 AF, ce bel objectif semble atteindre ses limites sur capteur DX 12 Mp.
________________________________________________________________________________
Qualités optiques
Il n’existe aucun vignetage (0,1 IL) et l’aberration chromatique
n’est que de 0,4 pixel au maximum, ce qui est une très bonne
valeur. La distorsion est très limitée (- 0,07 %), et malgré sa
forme inversée en coussinet, elle ne sera pas gênante.
150
________________________________________________________________________________
Le piqué est excellent sur tout le champ dès la pleine ouverture et il reste du même niveau jusqu’à f/5,6. Mais on note une baisse de
rendement à f/8 et encore plus confirmée à f/11, alors que la diffraction fait des ravages à f/16. Le fait que le piqué soit de très haut
niveau dès la pleine ouverture rend aisée l’utilisation d’un convertisseur comme le TC14 ou le TC17.
________________________________________________________________________________
Qualités optiques
Le vignetage est inexistant (0,1 IL à f/2,8). L’aberration
chromatique ne dépasse pas 0,3 pixel, ce qui est un très bon
résultat. La distorsion, hélas inversée en coussinet, reste très
limitée avec - 0,08 %.
151
________________________________________________________________________________
Le piqué est excellent sur tout le champ dès la pleine ouverture et atteint des sommets à f/4 et f/5,6. À f/8, la netteté reste de très haut
niveau, mais elle diminue un peu par diffraction à f/11 et accuse une baisse plus notable à f/16. L’efficacité de la réduction de vibration
fait que cet objectif est la longue focale idéale en sport mécanique ou en chasse photo de gros animaux : c’est l’avantage du format DX
que de pouvoir s’accommoder d’optiques professionnelles moins lourdes et coûteuses que les 400 ou 500 mm.
________________________________________________________________________________
Qualités optiques
Le vignetage est absolument invisible, ne dépassant pas 0,1 IL
à pleine ouverture. L’aberration chromatique est excellente
avec une valeur maximale de 0,2 pixel. La distorsion est peu
visible (- 0,08 %), mais hélas inversée en coussinet.
152
Il existe deux types de focales fixes destinées à des usages particuliers, la prise de vue rapprochée et la prise de vue d’architecture ou
d’objets non déformés. La série des Micro Nikkor désigne les optiques de la marque dédiées à la prise de vue rapprochée, les plus
performantes atteignant le rapport 1:1 sans accessoire (un détail de 10 mm aura une taille de 10 mm sur le capteur). Quatre objectifs à
mise au point autofocus ont été mesurés.
Aucune mauvaise surprise n’est à constater : tous les objectifs sont au niveau de leur haute réputation ! Il est même très difficile de
départager les objectifs sur la mesure du piqué qui est toujours du niveau excellent pour toutes les focales fixes aux ouvertures
moyennes (entre f/5,6 et f/11) auxquelles ils sont le plus employés. Il est étonnant de noter que des grandes différences de conception
Ce document est la propriété exclusive de Gaël Smagghe (gael.smagghe@yahoo.fr) - 07 juillet 2011 à 10:25
(huit lentilles pour le 60 mm f/2,8 AFD et douze pour le 60 mm f/2,8 AFS !) donnent aux mesures des résultats très proches, avec
parfois un avantage aux anciens en matière d’aberration chromatique et de distorsion. En revanche, la facilité d’usage grâce à un
autofocus plus précis ainsi que la stabilisation sur le 105 mm sont plutôt en faveur de la nouvelle génération.
Les objectifs à décentrement ou à bascule et décentrement sont toujours à mise au point manuelle et plus voués à l’architecture et à la
prise de vue d’objets sans déformation (packshot pour la publicité ou catalogues), mais deux d’entre eux sont également dans la
catégorie des Micro Nikkor, car ils atteignent le rapport macro de × 0,5 (un détail de 10 mm mesurera 5 mm sur le capteur). Les trois
modèles mesurés disposent d’une commande électrique d’ouverture et sont donc totalement compatibles avec le D90.
Deux générations de 60 mm Micro Nikkor pour des résultats mesurés très proches. L’usage pourra être cependant différencié.
L’ancien AFD, à gauche, est adaptable sur les anciens boîtiers argentiques depuis 1977 et sur les équipements scientifiques. À droite,
le nouveau modèle AFS n’a plus de bague de diaphragme, mais il dispose d’un autofocus ultrasonique silencieux et précis en mode de
prise de vue rapprochée.
153
________________________________________________________________________________
Le piqué est superlatif, atteignant des sommets sur tout le champ dès la pleine ouverture, et cette excellence se confirme jusqu’à f/11.
Ceci est très utile sur une optique à décentrement où l’on souhaite beaucoup de profondeur de champ. La diffraction cause une faible
perte à f/16. L’optique étant à mise au point manuelle et son usage peu aisé à main levée, on préférera le pied et le mode Live View
pour disposer d’un contrôle complet sur l’image.
________________________________________________________________________________
Qualités optiques
Le vignetage est imperceptible avec 0,1 IL à f/2,8,
vraisemblablement l’écart d’éclairage de la mire ! L’aberration
chromatique est bien contrôlée avec 0,5 pixel, mais certaines
optiques moins sophistiquées font mieux. La distorsion est très
limitée avec 0,11 % en barillet régulier.
154
________________________________________________________________________________
Le piqué est excellent sur tout le champ dès la pleine ouverture, et il reste dans ce grade jusqu’à f/16, même si les valeurs mesurées
sont en léger retrait à la plus grande et à la plus petite ouverture. L’optique étant à mise au point manuelle, et son usage peu aisé à
main levée, on préférera le pied et le mode Live View pour bénéficier d’un contrôle complet sur son image ; mais nous avons vérifié que
l’assistance électronique de mise au point est très performante à main levée.
________________________________________________________________________________
Qualités optiques
Le vignetage est faible à pleine ouverture (0,2 IL) et disparaît
en fermant le diaphragme d’un cran. L’aberration chromatique
maximale ne dépasse jamais 0,3 pixel à toutes les ouvertures,
ce qui est de haut niveau. La distorsion en barillet est très
limitée avec 0,14 %.
155
________________________________________________________________________________
Le piqué est trop faible dans les angles à pleine ouverture, mais il est déjà excellent au centre. En fermant à f/4, on atteint un excellent
niveau qui reste stable sur tout le champ jusqu’à f/11. La diffraction entraîne une petite perte à f/16. L’objectif est conforme à sa
réputation superlative et n’appelle pas d’autre commentaire que celui d’appartenir à la légende des Micro Nikkor.
________________________________________________________________________________
Qualités optiques
Le vignetage est invisible (0,1 IL) et l’aberration chromatique
est excellente avec 0,3 pixel au maximum. La distorsion est en
coussinet (- 0,05 %) à la limite de la perception.
156
Le Micro Nikkor 60 mm AFS f/2,8 a été présenté en 2008, pour Année : 2008
succéder au célèbre modèle autofocus mécanique AFD qui Angle : 26° 30’
reste cependant toujours en vente. Il est doté d’une formule Équivalence : 90 mm
optique beaucoup plus complexe que ses prédécesseurs, Formule : 12 lentilles en 9 groupes
avec deux lentilles asphériques, un verre ED et un verre Nano Diaphragme : 9 lames arrondies
Crystal. Les nostalgiques regretteront l’absence de la bague Ouverture : f/2,8 – f/32
des diaphragmes, utile en photo scientifique sur des montages Mise au point mini : 0,18 m
complexes, mais cette tendance inéluctable n’est aucunement Filtre : 62 mm
gênante sur un boîtier récent. Dimensions : 73 × 89 mm
Poids : 425 g
Ce document est la propriété exclusive de Gaël Smagghe (gael.smagghe@yahoo.fr) - 07 juillet 2011 à 10:25
________________________________________________________________________________
Dès la pleine ouverture, le piqué est excellent sur tout le champ et devient complètement superlatif de f/5,6 à f/11. La diffraction
entraîne une perte visible à f/16, mais il faut se souvenir qu’à très faible distance, cette ouverture s’affichera plus proche de f/32.
L’objectif sera aussi à l’aise en paysage qu’en portrait serré, tout en ayant bien sûr des performances très élevées en macro.
________________________________________________________________________________
Qualités optiques
On relève des traces de vignetage (0,3 IL) dans les coins de
l’image à pleine ouverture, défaut qui disparaît à f/5,6.
L’aberration chromatique n’est que de 0,3 pixel au maximum,
ce qui est un résultat de haut niveau. La distorsion est très
basse avec - 0,05 % en coussinet, à la limite de la perception.
157
________________________________________________________________________________
Le piqué est excellent sur presque tout le champ dès la pleine ouverture et les angles rejoignent ce grade à f/4. Tout le champ est du
meilleur niveau jusqu’à f/11. La diffraction a un effet limité à f/16. L’optique est surtout à l’aise sur pied en Live View, mais on pourra
aussi s’en servir pour des portraits serrés présentant le plus haut niveau de netteté et pour la macro de petits objets sans déformation.
________________________________________________________________________________
Qualités optiques
L’objectif présente un sans faute complet avec une absence
de vignetage visible (0,1 IL à f/2,8) et de distorsion (- 0,01 %),
ainsi qu’une aberration chromatique qui n’est que de 0,2 pixel
au maximum. Les valeurs mesurées sont donc d’une qualité
exceptionnelle.
158
________________________________________________________________________________
Le piqué est très bon au centre et en zone des tiers à pleine ouverture, mais les angles sont en retrait. De f/4 à f/8, l’ensemble du
champ est au grade excellent, mais une perte de netteté limitée se manifeste à f/11. L’effet de la diffraction est plus important à f/16, et
ce très bon objectif présente tout de même des performances moins bonnes que ses homologues AIS et AFS.
___________________________________________________________________________
Qualités optiques
Le vignetage est totalement absent avec 0,1 IL à pleine
ouverture. La distorsion est inexistante (- 0,03 %), ce qui est le
meilleur résultat mesuré sur les 105 mm Micro Nikkor.
L’aberration chromatique est d’excellent niveau avec 0,3 pixel
au maximum.
159
________________________________________________________________________________
Le piqué est excellent et régulier sur tout le champ dès la pleine ouverture, il est superlatif de f/4 à f/8 et reste de très haut niveau à f/11.
En revanche, la diffraction est trop importante à f/16 pour une optique qui a vocation à garder son diaphragme assez fermé pour gagner
de la profondeur de champ en position rapprochée. Mais cette ouverture correspond en fait à l’affichage de f/32 en position très proche.
________________________________________________________________________________
Qualités optiques
Le vignetage est invisible (0,2 IL) et l’aberration chromatique
est très modérée avec 0,4 pixel au maximum. La distorsion est
faible avec 0,11 % en barillet, mais on aurait pu espérer une
valeur plus basse pour un objectif macro.
160