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c u -tr a c k aussi détériorée par l'influence européenne. .d o
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Nous pouvons constater les lois musicales, comme nous constatons les
lois de la pensée, les lois de la physique ou de la chimie, et nous ne
pouvons pas démontrer autrement les lois du beau dans les arts
classiques.

Ces comparaisons n'empêchent pas que la musique ne soit un art tout à


fait à part, ne relevant point du monde extérieur, comme les arts
plastiques, ni d'un langage articulé. On ne saurait apprécier de prime
abord, ni la peinture, ni la sculpture, ni une littérature quelconque;
c'est encore plus vrai pour la musique. Le plus grand des poètes
allemands, Gœthe, nous en offre la preuve. Certes, il avait une
grande intelligence, mais jamais ses études ne s'étaient portées sur
la musique. Mendelssohn raconte dans ses lettres, quelle peine il eut
de donner à Gœthe, au moyen du piano, une idée de ce que pouvait être
une symphonie de Beethoven. Gœthe lui-même a fait plusieurs pièces
d'opéra; une seule a pu servir: c'est une assez grossière paysannerie
qui, spirituellement transformée par Scribe, a fourni le texte du
Châlet d'Adolphe Adam. Il faut voir la _deuxième partie_ écrite par
Gœthe pour la _Flûte enchantée_; ce ne sont rien que des puérilités,
où l'élément musical n'a point de prise. Gœthe, cependant, était
allemand, et il ne lui aurait pas été trop difficile de savoir la
vérité. L'opéra de Mozart ne devait d'abord être qu'une féerie,
d'après un conte de Wieland, et il commence ainsi; c'est par suite de
circonstances politiques qu'il devint un plaidoyer en faveur de la
franc-maçonnerie. Mozart sut y distinguer, avec un tact exquis, le
côté musical, et quand on sait dans quelles limites étroites il devait
se maintenir pour le théâtricule de Schikaneder, on comprendra que la
_Flûte enchantée_ est non seulement un chef-d'œuvre, mais un tour de
force que Mozart seul pouvait accomplir.

2º Les aveugles, juges des couleurs.

Existe-t-il un pays où les aveugles sont juges des couleurs, mieux que
cela, où ils nient les couleurs, parce qu'ils ne les voient pas, et
se prétendent, cependant, les seuls vrais voyants? Ce pays, c'est la
France. Les littérateurs, chez nous, ne s'occupant que de jouer avec
les mots, s'imaginent que tout est dans ces mots. Ils connaissent plus
ou moins bien leur langue, ils font même des vers sans avoir le génie
de Gœthe; mais après? Tantôt, parlant comme le renard de la fable,
ils disent que la musique n'a pas d'expression, et que c'est le
chanteur qui lui en donne; tantôt ils ressassent le mot de
Beaumarchais: «Aujourd'hui ce qu'on ne peut pas dire, on le chante»;
seulement ils faussent invariablement le sens du passage, en
supprimant le premier mot. Tantôt encore--et ce sont les plus
spirituels qui parlent--ils disent que la musique est «le plus cher de
tous les bruits». Malgré le dédain qu'ils ont pour la musique, on voit
partout les littérateurs écrire sur cet art, et faire de la critique
musicale. Ils aiment assez gagner de l'argent en faisant mettre leurs
pièces en musique, et quand un ouvrage a du succès, ils s'en
attribuent volontiers le mérite. Après la brillante réussite du
_Freischütz_, C. M. de Weber donna à son collaborateur, Frédéric Kind,
un supplément au prix convenu; Kind fut fort mécontent, il traita
Weber d'ingrat. M. Jules Barbier, dans une de ses préfaces, s'est
vanté d'avoir dégagé _Faust_ des «brouillards germaniques». Je ne
parle pas du farceur qu'il a fait de Méphistophélès, puisque j'ai dit
que le personnage de Gœthe n'est pas musical; mais qu'est devenu
Faust? un pauvre sire qui, au moment de se suicider, appelle le
diable; il est fort surpris de le voir arriver et veut le renvoyer;
mais le diable ne s'en va pas ainsi, et Faust lui vend son âme pour
acquérir la jeunesse et mettre à mal une petite fille qui s'y prête
trop complaisamment. Le pacte est en bonne forme, et Faust devrait

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