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Sommaire
I. INTRODUCTION ......................................................................................................................... 2
II. MÉTHODOLOGIE ....................................................................................................................... 3
III. GOUVERNANCE ........................................................................................................................ 6
1. Devenir une collectivité exemplaire ......................................................................................... 7
2. Faciliter l’émergence d’une monnaie locale ............................................................................. 8
IV. CULTURE / ÉDUCATION ........................................................................................................... 9
3. Agir sur l’offre de formations locales ...................................................................................... 11
4. Valoriser les locaux inoccupés pour des actions au service de la transition écologique ...... 12
III. ÉNERGIE / HABITAT ................................................................................................................ 13
5. Mener une prospective sur Beauvais en 2050 ...................................................................... 15
6. Mettre en place un service public de la rénovation énergétique ........................................... 16
IV. DÉCHETS / CONSOMMATION ................................................................................................ 17
7. Prendre conscience de nos déchets ...................................................................................... 20
8. Mais surtout apprendre à réduire vraiment nos déchets ! ..................................................... 21
9. Faciliter la pratique du vrac et de la consigne ....................................................................... 22
10. Limiter l'extension des zones commerciales au profit des bâtiments existants ..................... 23
11. Soutenir la redistribution des denrées alimentaires prêtes à être jetées ............................... 24
12. Mettre en place un incubateur / pépinière d'artisanat local ................................................... 25
13. Soutenir les solutions en faveur du réemploi comme moyen de réduction des
encombrants des ménages .................................................................................................... 26
14. Développer les solutions de réemploi/réutilisation des objets et matériaux à plus
grande échelle. ....................................................................................................................... 27
V. ALIMENTATION / JARDIN ........................................................................................................ 28
15. 50% de consommation alimentaire agro-écologique et locale .............................................. 30
16. Augmenter la part de nourriture locale, bio et de saison au sein des établissements
publics (scolaires, loisirs, EHPAD, cantines administratives, repas ponctuels noël,
personnes âgées, etc.)........................................................................................................... 31
17. Aider à la création d'un commerce coopératif au sein des centres-villes .............................. 32
18. Favoriser l'implantation d'arbres fruitiers dans les jardins privés........................................... 32
19. Implantation d'une Ceinture verte, renaturalisée, sauvage, autour de la ceinture
maraîchère ............................................................................................................................. 33
20. Augmenter la surface des jardins partagés écologiques, en ouvrir sur des délaissés
municipaux ............................................................................................................................. 34
21. Proposer plusieurs repas par semaine, sans protéine animale et équilibrés, dans les
cantines scolaires ................................................................................................................... 35
VI. TRANSPORT............................................................................................................................. 36
22. Renforcer l’usage du vélo dans le centre-ville de Beauvais et en périphérie ........................ 38
23. Valoriser les cheminements piétonniers ................................................................................ 39
24. Renforcer le maillage du réseau de transport en commun .................................................... 40
25. Développer un plan de déplacement inter/multimodal adapté (bus, train, vélo, etc.) ............ 41
26. Limiter les nuisances de l'aéroport de Beauvais .................................................................... 41
27. Développer des services de mobilité partagée ...................................................................... 42
28. Développer et favoriser l'accès aux stations GNV (Gaz Naturel pour les Véhicules)
auprès des entreprises de transport, privées, collectivités et particuliers ............................. 43
VII. SANTÉ ....................................................................................................................................... 45
29. Bannir tous les intrants chimiques des espaces verts et les cimetières. ............................... 47
30. Favoriser l’implantation de cabinets médicaux alternatifs, privilégiant les médecines
douces .................................................................................................................................... 48
31. Permettre à chacun de pratiquer une activité physique gratuite ........................................... 49
32. Favoriser les appels d’offre de marchés publics en fonction de leur bilan carbone .............. 49
33. Mettre en place une mutuelle municipale .............................................................................. 50
SOURCES DOCUMENTAIRES ............................................................................................................ 51

1
I. INTRODUCTION
Le collectif Beauvais-en-Transition et le projet de Livre Blanc
Le collectif Beauvais en Transition est né en 2013 de la rencontre de citoyen·ne·s désireux·ses de
mettre en commun leurs énergies et leurs compétences. Cela dans le but d'atteindre un objectif
simple et ambitieux : faire ensemble des choses très concrètes, à la mesure de leurs envies, de ce
qu’ils/elles savent faire, dans tous les domaines, dès lors que cela peut permettre à Beauvais d’être
plus solidaire et plus résiliente face à la crise écologique, en particulier face au changement climatique
et au pic pétrolier.

A ce jour, Beauvais en Transition regroupe 26 acteurs associatifs et de nombreux·ses·citoyen·ne·s qui


œuvrent à agir pour la transition écologique du Beauvaisis.

Nous pensons que l'accompagnement vers le changement doit se faire à tous les niveaux, en
impliquant l'ensemble des acteurs de notre territoire.

L’agglomération du Beauvaisis et les villes et communes qui la compose ont chacune, à leur échelle
territoriale, pour mission : d'animer le territoire, de mettre en lien ses différents acteurs et de favoriser
l'émergence de projets vers la transition.
Notre collectivité se doit d’engager cette démarche de co-construction avec l'ensemble des acteurs
économiques, institutionnels, associatifs, les citoyen·ne·s et permettre l'adaptation et la résilience de
notre territoire face aux enjeux futurs.

Notre collectif souhaite donc que les enjeux de transition écologique soient au cœur des débats de la
vie communale et intercommunale et ce dès les élections de 2020.

Notre démarche est inclusive, afin de toucher les publics les plus variés. Aussi, si notre démarche est
politique car elle vise à provoquer le changement, elle n'est pas partisane et Beauvais-en-Transition
poursuit l'objectif de partager ses idées au plus grand nombre.

L'objet de ce Livre Blanc est bien d'alimenter le travail des différentes équipes qui souhaitent
s'engager dans la transition écologique et solidaire du territoire, sur les 7 thématiques ici étudiées :
1. GOUVERNANCE : l’évolution de la gouvernance pour une plus forte coopération des acteurs du
territoire, un engagement partagé et des outils au service du territoire ;
2. CULTURE / ÉDUCATION : l’accès pour tous les habitants du Beauvaisis à des pratiques
culturelles et éducatives renforçant l’implication citoyenne de chacun ;
3. ÉNERGIE / HABITAT : la transition énergétique dans l’habitat et les projets urbains ;
4. CONSOMMATION / DÉCHETS : le soutien à une pratique de consom’acteur, soucieux de réduire
la part incinérée de déchets évitables ;
5. ALIMENTATION / JARDIN : la relocalisation de l’alimentation des Beauvaisien·ne·s dans un
respect de la biodiversité et au profit d’un renouveau du lien à la nature ;
6. TRANSPORT : la réduction de l’utilisation de modes de déplacement énergivores au profit de
déplacements plus neutres en carbone ;
7. SANTÉ : l’amélioration de notre environnement et des conditions d’accès aux soins.

Dans un second temps, notre démarche servira également, sur la base des programmes et des
échanges que nous aurons eu avec les équipes candidates, à donner aux habitant·e·s une lecture
des professions de foi sous le prisme de la transition.

Enfin, elle servira pour analyser les réalisations des élu·e·s au regard de leurs engagements.

Ce document est le fruit d'un travail collectif qui représente la vision du collectif et des nombreux·ses
citoyen·ne·s sollicités à donner leurs propositions pour le Beauvaisis d'après 2020.

2
II. MÉTHODOLOGIE

Construction de la démarche

Après plusieurs échanges, une première réunion de travail s'est déroulée le 03/01/2019.
La première étape a été de constituer le groupe du projet. Tous les membres de Beauvais-en-
er
Transition ont été conviés à une réunion publique le 1 février afin de constituer le groupe projet.
Après plusieurs débats, nous nous sommes mis d'accord pour créer un livre regroupant des actions
concrètes et réalisables par l'ensemble de l'agglomération du Beauvaisis. Cela dans le but de
construire une société plus équilibrée, responsable et préparée aux changements climatiques
présents et futurs.
Ce livre blanc se veut être un outil de réflexion à l'attention des citoyen·ne·s et des candidat·e·s aux
prochaines élections municipales.

Nous avons structuré nos réflexions en reprenant les différents thèmes abordés par le collectif
Beauvais-en-Transition : Alimentation/Jardin ; Santé ; Transport ; Consommation/Déchets ;
Énergie/Habitat ; Gouvernance et Culture/Éducation.
Afin que le contenu du livre représente au mieux les considérations des habitant·e·s, nous avons mis
en place une démarche participative en plusieurs étapes.

3
Phase de recueil des propositions

Dans un premier temps, nous avons proposé aux habitant·e·s du Beauvaisis d'émettre des
propositions en lien avec les différents thèmes, sur un site dédié : "https://sondage.beauvais-en-
transition.info/".
Après un mois de mise en ligne, du 15 Février au 17 Mars, nous avons clôturé le sondage.

Phase de modération

Nous avons constitué sept groupes de travail, pour chacune des thématiques. Chaque groupe de
travail, référent d'un thème, a eu pour mission de réceptionner les propositions dudit thème, de
regrouper les propositions similaires et d'écarter les propositions dont la compétence n'appartient pas
à l'agglomération.
Nous avons fait le choix également de reformuler certaines propositions pour plus de clarté.
Ainsi toutes les propositions d'actions réalisables ont été conservées.

Phase de vote

Toutes les propositions d’actions réalisables, issues de la phase de modération, ont été mises en
ligne sur la plate-forme pré-citée.
Une nouvelle étape a alors débuté : le vote des actions proposées. Les habitant·e·s du Beauvaisis
ont été invité·e·s à déterminer quelles priorités ils/elles donnent auxdites actions.
Chaque proposition était évaluée de 0 à 7 : sans opinion = 0 ; pas pertinent = 1 ; intéressant = 1 ;
pertinent = 3 ; important = 5 ; urgent = 7.
Après un mois de vote, le 31/05/2019, nous avons clôturé la plate-forme.
Nous avons gardé dans le présent document la traçabilité du nombre de points attribués par les
habitants pour chacune des propositions.
19551 votes ont été effectués sur la plateforme.

Phase de synthèse

Les précédents groupes de travail ont commencé l'élaboration du Livre Blanc.

Dans chaque thématique, toutes les propositions issues de la consultation citoyenne sont
représentées dans un tableau récapitulatif qui présente :
 Le classement de la proposition (au regard du score) ;
 L’intitulé de la proposition ;
 Le score obtenu lors de la phase d’évaluation ;
 Le nombre de votants s’étant prononcé sur cette proposition.

Ensuite certaines propositions dites « structurantes » pour le territoire, sont développées comme
suit :
 Constat – pour apporter des éclairages contextuels ;
 Proposition – pour aller dans le détail de la proposition ;
 Engagement de la collectivité – pour mettre en évidence des pistes déjà initiées par des acteurs
du territoire ou des opérations qui pourraient être adaptées à notre territoire Beauvaisien ;
 Exemples – pour permettre aux curieux·euses d’enrichir leurs connaissances en lien avec la
proposition.

Nombre de ces propositions nécessitent un investissement généralement conséquent pour la

4
collectivité. L'impact financier de ces mesures n'a pas pu être calculé. Néanmoins, il est important de
considérer les externalités et l'effet levier de telles mesures, à la fois sur l'emploi et les finances
publiques, tant au niveau local que national. Par exemple, les investissements pour les
infrastructures cyclables sont conséquents. Toutefois, on sait désormais que le vélo est un excellent
moyen de prévention des maladies cardio-vasculaires, du cancer ou encore du diabète. or ces
maladies sont très coûteuses et ont un impact financier majeur pour la société.

Dans les tableaux thématiques qui présentent l’ensemble des propositions modérées, des liens ont
été tissés entre thématiques de propositions et propositions structurantes par des petits "cf.
THÉMATIQUE – Proposition Structurante N°XX".

Avec les compétences et connaissances de plusieurs acteurs locaux – associations et citoyen·ne·s -,


chaque groupe a travaillé auxdites propositions.
Une nouvelle étape a occupé le mois de septembre et pas la moindre : l'uniformisation, la mise en
page, la relecture et la finalisation du Livre.
Cette construction collective est achevée, après 9 mois de travail, d’échanges et de débats.

Phase de présentation

Nous nous apprêtons donc à diffuser ce Livre Blanc à tous les partis politiques, candidat·e·s aux
prochaines élections, au sein de l'agglomération du Beauvaisis, et à toute personne curieuse,
intéressée par la démarche.

Dans un soucis d'échange et de changements, nous restons attentifs·ves et disponibles pour tout
échange.

Et ensuite ?

Les propositions qui constituent ce document représentent ce que le collectif Beauvais en Transition
et les habitants souhaitent voir mis en œuvre pour le territoire. Nous souhaitons participer et
alimenter le débat lors des prochaines élections.

Ainsi au-delà de ce livre-blanc, nous avons le projet :


 D’analyser les programmes des candidat·e·s aux élections municipales, et d'informer les
citoyen·ne·s sur les professions de foi et/ou les réponses que nous aurons eu des différentes
équipes candidates ;
 De continuer ce travail engageant de participation auprès de la future majorité municipale et
intercommunale, après les élections.

Ces retours seront diffusés aux citoyen·ne·s et électeurs·rices via le site internet du collectif
Beauvais-en-Transition, ainsi que sur les réseaux sociaux.

5
III. GOUVERNANCE
Dans les mouvements de villes en transition, un des piliers d'action est de renforcer les liens, les
solidarités et la coopération entre l’ensemble des acteurs·rices du territoire. C'est à dire de s'appuyer
sur les actions locales déjà en place, de les soutenir et de les mettre en lien quand elles ne le sont
pas déjà.
Améliorer la gouvernance de la ville et de l'agglomération passe donc par une prise en compte plus
personnalisée des besoins des habitants et des structures au service de la population.
Voici les idées qui ont émergé de la consultation puis de la phase de vote :

Classement Propositions Score Votants

Inciter les entreprises implantées sur le périmètre de la Ville et de


44 ème l'Agglomération à limiter les rejets et pollutions (eaux, atmosphère, de
déchets non recyclables, nuisances sonores, etc.).
607 111

57 ème
Proposition territoriale structurante (cf. méthodologie) :
583 114
Devenir une collectivité exemplaire.
Publier un indicateur de résilience alimentaire, par exemple : le
pourcentage de la population pouvant être nourrie par une

60 ème production située à moins de 20 km (fourrage du bétail et intrants


agricoles inclus) avec un calcul basé dans un premier temps sur la
558 113
valeur économique puis la valeur énergétique des aliments, comparée aux
apports journaliers recommandés.

61 ème Améliorer la visibilité des actions des associations de Beauvais-en-


Transition par le biais de la municipalité.
558 113

70 ème Mettre en place une politique foncière de réutilisation des friches


industrielles en vue de leur réutilisation.
542 111
Relancer des marchés publics de sensibilisation des générations
futures : relancer les marchés publics de sensibilisation des scolaires à la
93 ème réduction des déchets, de la consommation d'eau et d'énergie en ré-
impliquant les associations environnementales locales afin de sensibiliser
475 111
les générations futures.
Limiter l'évolution des prélèvements à l'évolution du coût de la vie
ème
111 (taux des impôts locaux, actualisations des valeurs locatives, taxes,
redevance, etc.).
412 111

126 ème
Proposition territoriale structurante (cf. méthodologie) :
270 158
Faciliter l’émergence d’une monnaie locale.

Pour aller plus loin, certaines propositions ont été développées par le collectif (cf. méthodologie).

6
PROPOSITION TERRITORIALE STRUCTURANTE

GOUVERNANCE
1. Devenir une collectivité exemplaire
Constat
Depuis plusieurs années, les citoyen·ne·s sont devenu·e·s méfiant·e·s vis-à-vis des élu·e·s et des
politiques. Ils les suspectent de tous les maux : arrangements entre amis, copinage, magouilles,
abandon des priorités environnementales alors que notre planète va mal. Cette défiance se traduit par
une forte abstention électorale ou une attirance vers les extrêmes.
Propositions
C'est par une volonté affichée d'être exemplaire que notre collectivité doit utiliser l'argent public en
respectant les citoyen·ne·s.
Introduire dans tous les marchés publics des éléments de développement durable et des critères
environnementaux (empreinte carbone, coût de maintenance, coût de fonctionnement, coût en
consommation d'énergie et de fluides, etc.) comme critères de jugement des offres.
Rendre transparents les projets élaborés par les municipalités, notamment les propositions impactant
de façon importante les ressources communales. Filmer et retransmettre en direct sur internet les
conseils municipaux. Publier les rapports complets des conseils municipaux, et non plus des extraits.
S’appuyer sur les structures locales (associations, entreprises) pour créer ou développer une activité.
La population doit être invitée à :

 Enrichir les projets de la commune par l'ouverture des commissions ;


 Contrôler le suivi des projets par un Comité de Suivi ;
 Participer aux projets de quartier avec les habitants concernés ;
 Donner son avis sur l’évolution des finances de la ville, sur les budgets, le PLU, etc.

La collectivité doit recourir à des référendums et se tenir aux résultats obtenus.


Engagements de la collectivité

 « Verdir » les marchés publics ;


 Utiliser les moyens numériques modernes pour que l’action publique reste en permanence
publique et vérifiable par tout un chacun ;
 Donner la parole aux citoyen·ne·s pendant les délibérations, par téléphone ou par les réseaux
sociaux.
Pour aller plus loin

 Multiplier les référendums comme en Suisse ;



1
Exemple de « Limoges, première grande ville à se doter d'une commission de transparence »

2
Suivre le modèle représenté par l’association « Action » de Nogent-sur-Marne.

7
PROPOSITION TERRITORIALE STRUCTURANTE
2. Faciliter l’émergence d’une monnaie locale

GOUVERNANCE
Constat
L’économie locale est en difficulté, notamment à cause des achats sur internet et l’expansion des
grandes surfaces. Des initiatives nouvelles sont à entreprendre pour un autre modèle économique
plus favorable au local.
Une monnaie locale n’alimente pas le circuit financier spéculatif mondial, car c’est une monnaie
circulant sur un territoire délimité. Elle permet de donner plus de sens à l’activité des
professionnel·le·s, et incite les acheteurs·ses à réorienter leur consommation vers un réseau labellisé
« éthique », car elle est utilisée au sein d’un réseau de producteurs·rices, de commerçant·e·s,
d’associations qui ont signé une charte sur des critères écologiques, sociaux ou humains. Elles
permettent d’ancrer de nouveau l’économie sur son territoire.
Depuis la loi de juillet 2014 relative à l’ESS, les monnaies locales sont officiellement reconnues
comme des « titres de paiement », permettant aux collectivités territoriales de recevoir des paiements
en monnaies locales (par exemple, pour le paiement des services publics).
Proposition
Soutenir financièrement la création d'une monnaie locale et la distribuer via une partie des aides
financières données par la Ville et la communauté d'agglomération.
Engagements de la collectivité


3
S’appuyer sur le travail effectué par les participant·e·s aux soirées locales « Parlons
4
Pognon » de l'Écume du Jour qui sont autant de personnes ressources sur ce sujet ;
 Créer ou faciliter la création d’une monnaie locale par une association du territoire ;
 Distribuer une partie des subventions avec la monnaie locale ;
 Offrir la possibilité de recevoir la monnaie locale pour le paiement des services municipaux ;
 Proposer la possibilité de payer en partie en monnaie locale les élus et agents de collectivité
territoriale ;
 Impliquer les petit·e·s commerçant·e·s et artisan·e·s du territoire dès la création de la
monnaie locale.
Pour aller plus loin


5
MLC Québec, Monnaie Locale Complémentaire à Québec , nommée aussi le BLÉ (Billet
Local d’Échange) est accepté par plusieurs commerces et organisations des villes de Québec
et de Lévis. La Monnaie locale Complémentaire Québec est issue d'un mouvement citoyen
pour la mise en place d'une monnaie locale et citoyenne dans la ville de Québec, le but étant
de redonner un apport citoyen, écologique, local et responsable à l'utilisation de la monnaie
locale ;

6 7
Le Sol-Violette dans la ville de Toulouse en France, l’Eusko dans le pays Basque, la Gonette
à Lyon ;

8 9
Las Palmas au Brésil dans la favela de Las Palmeras à Rio de Janeiro, l’Ithaca Hours dans
10
l’état de New York, le Chiemgauer dans la région de Bavière en Allemagne.

8
IV. CULTURE / ÉDUCATION
Comprendre la société, s’y situer et contribuer à sa transformation par l'accès de tou·te·s aux
pratiques sportives, culturelles et de loisirs comme moyen d'éducation du citoyen.
L'éducation et la culture sont une manifestation de la liberté, un outil d’émancipation et d’ouverture, de
compréhension du monde, mais aussi un objet d’engagement et d’action pour tous. Se confronter à
l’art : c'est favoriser l’émergence d’une distance critique avec le réel, c'est bousculer les modes
habituels de pensée, c'est inviter à rejoindre un imaginaire porteur d’une vision du monde
bouleversant les clichés, les idées premières, les évidences.
C'est aussi offrir la possibilité d’un temps convivial partagé.
Voici les idées qui ont émergé de la consultation puis de la phase de vote :

Classement Propositions Score Votants

Soutenir et renforcer les associations pour qu’elles aient leur place


dans l'éducation à l'écocitoyenneté dans les écoles et les accueils
84 ème périscolaires de ville (sensibilisation aux déplacements à vélo, réduction
des déchets, initiation à l’économie circulaire, mieux connaître la nature,
516 115
etc.).
Mettre en place un projet « développement durable » dans chaque
école (gestion des déchets, récupération du matériel usagé, des
fournitures usagées, projet de coopération, jardin bio dans les écoles).
87 ème Développer des concours de type : « Une semaine = zéro déchet » pour
inciter enfants et familles à réfléchir et changer leurs habitudes. Intervenir
509 113
auprès des écoles, centres sociaux et maisons de quartiers afin de
sensibiliser les plus jeunes à la revalorisation des textiles.

95 ème
Proposition territoriale structurante (cf. méthodologie) :
465 113
Agir sur l’offre de formations locales.
Développement des activités « d’utilité publique » : Inciter les
citoyen·ne·s à cultiver les parcelles de jardin. Créer des activités "utiles"
97 ème pour le territoire dans les programmes du CCAS, service civique, travaux
d'intérêt général : maraîchage, rénovation urbaine, cuisine à la
451 114
conserverie, couture, etc.

98 ème Développer une ludothèque pour permettre l'accès aux jeux et aux
jouets à tous en évitant l'achat individuel.
451 114
Favoriser la création d'emploi dans le secteur de la sensibilisation à
ème l'environnement afin de pérenniser la mise en place de projets et
99 d'actions sur la réduction des déchets, le déplacement à vélo, la
451 114
protection de l’environnement, etc.).
Proposition territoriale structurante (cf. méthodologie) :
ème
110 Valoriser les locaux inoccupés pour des actions au
service de la transition écologique.
414 116

En matière de communication, mieux indiquer dans la ville les lieux


ème culturels, les sentiers pédestres, les associations. Augmenter les
113 panneaux d'information publique utilisables par les associations. Mieux
405 115
placer ceux que l'on ne voit pas bien.
Développer une signalétique de valorisation patrimoniale dans la ville
ème qui permettra de consulter, au moyen d'une application « QR code
114 scanner » (smartphone), les informations sur des personnalités, lieux,
405 115
faits historiques ou éléments du patrimoine, mis ainsi en valeur.

9
Favoriser les échanges entre les citoyen·ne·s, rapprocher des
ème citoyen·ne·s qui ne viennent pas aux réunions publiques. Présenter
115 les actions en place avec une écologie positive. Pour ce faire, passer
405 115
aussi par les réseaux sociaux.
Créer/financer la création d'un spectacle retraçant la vie quotidienne
ème à Beauvais et dans le Beauvaisis de -300 à aujourd'hui, en mettant en
121 lumière les ressources locales, l'économie et la gouvernance. Le jouer
322 116
aux fêtes Jeanne Hachette et dans les fêtes de quartier.
Développer des événements écologiques : création d'un festival du
ème
122 cinéma populaire (courts et longs métrages) avec une valorisation des
productions locales.
322 116

Soutenir financièrement l'organisation d'un événement public de


grande ampleur sur la sensibilisation à l'environnement en centre-
123 ème ville (place Jeanne Hachette par exemple) lors de la semaine du
développement durable, en regroupant les associations locales (dons
322 116
d'objets réutilisables, trocs, etc.), village des initiatives, etc.

Pour aller plus loin, certaines propositions ont été développées par le collectif (cf. méthodologie).

10
PROPOSITION TERRITORIALE STRUCTURANTE

CULTURE / ÉDUCATION
3. Agir sur l’offre de formations locales
Constat
Nous ne sommes pas préparé·e·s à affronter un mode de vie différent de celui actuel qui repose sur le
tout pétrole, la consommation à outrance. Nous devons apprendre de nouvelles méthodes de
production en harmonie avec la nature et soucieuses de la pérennisation des ressources de la
planète.
Proposition
Favoriser l'implantation de formations aux métiers à fort impact environnemental. Créer une école de
maraîcher, arboriculteur, charpentier, chiropracteur, herboriste : des métiers répondants à des besoins
de bases et low-tech.
Création d'une école populaire des savoir-faire et techniques (cuisine, couture, fabrication produits
ménagers, jardinage, agroécologie, permaculture, autonomie énergétique, low-tech, etc.).
Engagements de la collectivité

 Poursuivre le développement de l’Ecospace afin qu’il permette l’apprentissage de ces savoir-


faire ;
 Négocier avec la Région (en charge de la Formation Professionnelle) et Pôle Emploi afin
d’orienter les demandeurs d’emploi, les personnes en reconversion vers les métiers qui
contribuent à la transition écologique.

Pour aller plus loin

 Organiser un colloque à l'image de celui organisé en Bretagne en novembre 2018 : « Les


métiers et les opportunités de carrières dans les énergies nouvelles et renouvelables en
11
Bretagne (aujourd'hui et demain) » ;
 Suivre les recommandations de l’ADEME : « la transition énergétique, un levier pour le
12
développement économique et les emplois locaux » ;
13
et de « L’observatoire national des emplois et métiers de l’économie verte » ;
 Exemple de l’éolien : « En 2017, l'emploi dans l'éolien représente 17 100 salariés. La
croissance de la filière s’est poursuivie sur l’année, avec une augmentation de 7,8% des
emplois, soit 1 230 emplois supplémentaires. 1 070 sociétés sont actives sur l'ensemble du
territoire allant de la Très Petite Entreprise (TPE) au grand groupe industriel. » Source :
14
« L'emploi et le marché de l'éolien (France) » .

11
PROPOSITION TERRITORIALE STRUCTURANTE

CULTURE / ÉDUCTATION
4. Valoriser les locaux inoccupés pour des actions au service de la transition
écologique
Constat
Trop de lieux sont inoccupés dans le Beauvaisis. Ils pourraient être mis au service de la transition
écologique et citoyenne.
Proposition
Réquisitionner des locaux ou en construire de nouveaux pour que les associations culturelles puissent
mener leurs activités et donner des représentations à tous les publics. Permettre l'utilisation des
locaux inoccupés en centre-ville, par des boutiques éphémères d'artisan·e·s locaux·ales, des
animations associatives, des expositions, etc.
Créer un café éphémère une fois par mois en centre-ville dans un local vide ou bien dans un bar
existant afin de rencontrer ou revoir des personnes sensibles à la transition et échanger sur des
projets en cours, donner son retour d'expérience sur des initiatives réalisées.
Engagements de la collectivité

 Exonérer de charges les propriétaires mettant à disposition leurs locaux inutilisés ;


 Prendre en charge la location afin de permettre à des projets de transition écologique de se
réaliser ;
 Impliquer la population avec des ateliers participatifs comme à Montélimar : « Centre-ville, que
15
faire des locaux commerciaux vides ? » ou « Montélimar « action cœur de ville » : après la
16
concertation, les actions ! » .
Pour aller plus loin

 Suivre l’exemple de la CCI de Normandie « Développer des usages temporaires


(conciergerie, circuits courts, espace de coworking, occupation par des associations, etc.).
17
Source : « Lutter contre la vacance des locaux et développer de nouveaux usages » ;
 Suivre l’exemple de Clermont-Ferrand : Palmarès Procos 2019 des centres-villes
18
commerçants . Ce rapport indique que « De nombreuses villes travaillent sur les marchés de
producteurs·rices, des halles gourmandes en cœur de ville afin de réimplanter des activités de
proximité qualitatives et différentes de celles que l’on peut trouver en périphérie. De même
certaines collectivités songent à réimplanter des activités publiques dans les centres-villes ».

12
III. ÉNERGIE / HABITAT
Des couturier·e·s et des machines à coudre qui fabriquent nos vêtements. Des chauffeurs·ses et des
camions qui apportent nos marchandises, des usines qui utilisent des ressources naturelles pour
fabriquer des matériaux de construction, des maisons qui nous protègent de la pluie et du froid. Toutes
ces actions ont un point commun : l'énergie.
Sachant que l'énergie bon marché se fait rare et que l'énergie fossile pollue la planète, quelles actions
la ville et l'agglomération doivent mettre en œuvre pour garantir l'accès à une énergie propre pour
satisfaire nos besoins ? Quelles politiques d'urbanisme faire évoluer ou mettre en place pour garantir
la construction d'habitats bien isolés ? Quelles actions mettre en place pour favoriser la moindre
consommation d'énergie et le développement de filières de construction avec des matériaux
renouvelables ?
Voici les idées qui ont émergé de la consultation puis de la phase de vote :

Classement Propositions Score Votants

Mener une politique ambitieuse sur l'éclairage nocturne : Faire


ème respecter la loi sur l'éclairage des enseignes commerciales. Inciter les
21 communes à réduire leur éclairage nocturne par tous les moyens
673 123
(sensibilisation, financiers, réglementaire, etc.).

28 ème
Proposition territoriale structurante (cf. méthodologie) :
654 121
Mener une prospective sur Beauvais en 2050.
Rendre des espaces communs aux habitant·e·s : Les opérations
ème immobilières importantes (ancienne prison, pouponnière, éco-quartier,
36 etc.) devront limiter l'emprise au sol et offrir des espaces publics aux
627 124
habitants (jardins, square, etc.).
Encourager le développement des énergies renouvelables :
ème Développer massivement une production d'énergie renouvelable
43 diversifiée en utilisant toutes les ressources du territoire (solaire,
609 127
géothermie, bois énergie, micro-hydraulique, éolien).
Proposition territoriale structurante (cf. méthodologie) :
ème
49 Mettre en place un service public de la rénovation
énergétique.
601 128

Mise en place d'un méthaniseur de la CAB alimenté par le ramassage


de bacs à biodéchets individuels ou collectifs. L'énergie fabriquée

62 ème serait à destination de l'alimentation des bâtiments publics, le résiduel


éventuel pour les logements collectifs dont la Ville est partenaire en
555 129
gestion. Le résidu de matière serait distribué à la population et aux
services d'espaces verts de la CAB comme engrais.
Mener une politique de sensibilisation ambitieuse sur les économies
d'énergie à destination de tous les publics (particuliers, scolaires,
67 ème artisans, commerçants, entreprises, collectivités, etc.). Créer des outils qui
favoriseront le mieux le passage à l'acte : Maison de l'énergie, concours
546 123
inter-entreprises, challenges des villes, etc.
Mise en place d'un service de conseil en économie eau/énergie pour
les bâtiments publics : Un bilan sera réalisé sur tous les bâtiments
71 ème publics qui permettra de définir les travaux les plus bénéfiques. Il
permettra également de travailler sur les usages du bâtiment
542 122
(températures, régulation, gestion de l'eau, etc.).
Création d'une coopérative citoyenne de production locale d'énergie
ème
78 renouvelable : La collectivité encouragera la production d'énergie
renouvelable en intégrant les citoyen·ne·s dans le montage et en les
528 127
associant au financement des projets. Ceci afin que chacun puisse

13
participer et s'approprier des moyens de production collectifs. Ceci se fera
par tous les moyens possibles : mise à disposition de bâtiments ou de
terrains, accès au foncier, appels à projets, accompagnement juridique,
technique.
Soutenir les producteurs d'électricité verte : la Ville, l'Agglo et leurs
83 ème équipements doivent changer de fournisseur d'électricité pour passer chez
un fournisseur d’énergie plus propre (Enercoop par exemple).
518 128

Encourager l'expérimentation, le développement des toilettes sans


apport d'eau et à séparation solides/liquides, dans la construction
103 ème des habitats y compris collectifs : Pour diminuer l'utilisation/pollution de
l'eau, anticiper la pénurie annoncée de phosphore (que l'on peut extraire
437 123
des urines).

107 ème Favoriser la location aux personnes aux faibles ressources. 419 121
Favoriser des nouvelles façons d'habiter ensemble : Encourager par
ème
108 tous les moyens (appels à projets, accès au foncier, etc.) les nouvelles
façons d'habiter ensemble (habitats partagés, intergénérationnels, etc.)
417 124

Pour aller plus loin, certaines propositions ont été développées par le collectif (cf. méthodologie).

14
PROPOSITION TERRITORIALE STRUCTURANTE

ÉNERGIE / HABITAT
5. Mener une prospective sur Beauvais en 2050
Constat
L'agglomération a mis en place un certain nombre d'outils de prospective et de documents
stratégiques (SCOT, Prospective21, Plan climat, Plan local de l'habitat, etc.). Certains sont des
documents réglementaires, d'autres des documents qui répondent à des objectifs d'amélioration du
cadre de vie ou de développement.
Si la plupart des documents ont des approches transversales et ont été écrits dans une démarche de
co-construction, il n’en reste pas moins que les questions de déperdition des ressources, de transition
écologique et de résilience du territoire ne sont pratiquement pas abordées.
Proposition
Considérer qu'on ne peut plus construire de politiques publiques qui engagent la collectivité et ses
habitant·e·s sur des décennies sans intégrer les questions liées aux ressources (coût des énergies,
inflation, nourriture, etc.) et aux changements climatiques (aléas climatiques, îlots de chaleur,
ressource en eau, etc.).
La question de l'adaptation et de la résilience du Beauvaisis doit être un fil conducteur des politiques
publiques. Le Plan Climat Air Energie Territorial (PCAET) pourra servir de point d'appui réglementaire
pour la prise en compte du développement durable dans les politiques publiques.
Engagements de la collectivité
Les élu·e·s, services techniques et bureaux d'études doivent être sensibilisés à ces enjeux à tous les
niveaux. Afin d'apporter de la cohérence entre les intentions et les actes, la ville et l'agglomération ne
pourront plus engager ou cautionner des projets qui ne sont pas durables ou simplement guidés par
une vision à court terme (piste de ski à Saint-Paul, panneaux lumineux, diminution des terres
cultivables, développement de l'aéroport, etc.).
Pour aller plus loin

 Le syndicat mixte du SCOT du grand Douaisis a été le premier EPCI à intégrer un plan climat
dans l’élaboration de son SCOT. De par les compétences qui lui sont alloués (PLU,
observatoire habitat, économie, etc.), il permet de dessiner une vision du territoire qui
19
considère les enjeux climatiques et de raréfaction des ressources : Grand-Douaisis ou
20
Quelle place pour la sobriété dans l’élaboration des Plans Climat ? ;

 La ville de Loos-en-Gohelle, précurseur de la transition énergétique du territoire, a fait l’objet


d’une étude sur les mécanismes de changement mis en œuvre au sein de la collectivité :
21
Loos-en-Gohelle : un démonstrateur de la conduite du changement vers une ville durable .

15
PROPOSITION TERRITORIALE STRUCTURANTE

ÉNERGIE / HABITAT
6. Mettre en place un service public de la rénovation énergétique
Constat
Les consommations d'énergie dans l'habitat représentent 20 % des consommations d'énergie de
l'agglomération, avec une grande disparité puisque 1/3 des logements sont considérés comme
énergivores et 1/4 de la population est en situation de précarité énergétique. Cela représente 11 000
ménages rencontrant des difficultés à se chauffer.
Actuellement, l'agglomération a mis en place des dispositifs de rénovation sur les quartiers Saint-
Jean/Argentine/Saint-Lucien, qui regroupent les ¾ des logements sociaux de Beauvais, ainsi qu'un
dispositif d'aides financières pour les logements privés.
Par ailleurs, il existe un nombre important de dispositifs publics (état, région) et privés (entreprises,
fournisseurs d'énergie, artisans, etc.) qui se juxtaposent sans réelle articulation entre eux. Ces
dispositifs sont méconnus et souvent mal utilisés par la population, si bien que les objectifs de
diminution de la précarité énergétique ne sont pas atteints.
Proposition
Rendre le territoire résilient sur la question de la précarité énergétique demande à ce que la
population soit informée, conseillée et accompagnée dans des projets qui peuvent être complexes et
coûteux. Il faudra encourager l'émergence d'une filière professionnelle de qualité. Ce service
s'adressera au maximum de la population et en particulier les oubliés des dispositifs classiques
(copropriétés, locataires du parc privé) qui nécessitent un accompagnement spécifique.
Engagements de la collectivité
Les services habitat, logement, urbanisme, sociaux et développement économique devront travailler
ensemble afin d’ouvrir ce service public. Il devra faciliter les rénovations énergétiques ambitieuses en
jouant sur tous les leviers possibles (réglementaires, urbanisme, financiers, sociaux, etc.).
Tous les acteurs publics et privés seront mobilisés pour encourager le passage à l'acte et faciliter la
mise en place des projets. Les acteurs économiques, et en particuliers les acteurs de l'artisanat et de
la formation, seront mobilisés afin de faire émerger une offre de qualité sur l'éco-construction et les
énergies renouvelables. Les dispositifs existants devront être adaptés afin d'encourager les
rénovations importantes qui permettent de réduire ou prévenir la précarité énergétique.
Pour aller plus loin


22
Plateforme de la rénovation énergétique de Compiègne ;

23
Maison de l’habitat durable à Lille .

16
IV. DÉCHETS / CONSOMMATION
En moyenne en France, 260 kg de déchets résiduels par habitant et par an sont destinés à la mise en
décharge et à l'incinération. Les marges de progression sont encore très importantes pour détourner
les déchets, car une grande part est évitable, recyclable ou compostable (un tiers de la poubelle des
ménages est par exemple constituée de déchets organiques compostables). Le tout jetable n'est plus
une option, il faut que chacun s'engage, citoyen·ne·s comme entreprises, à réduire drastiquement ses
déchets.
Pour cela la municipalité comme l'agglomération peuvent mettre en place des politiques incitatives
visant à diminuer la quantité de déchets à traiter, et à mieux valoriser tous les objets pouvant avoir
une seconde vie. Les solutions sont multiples et les propositions ici soumises par les habitant·e·s de
la CAB permettraient de faire diminuer nos poubelles individuelles et collectives.
Voici les idées qui ont émergé de la consultation puis de la phase de vote sur la partie DÉCHETS :

Classement Propositions Score Votants

7 ème
Proposition territoriale structurante (cf. méthodologie) :
757 123
Prendre conscience de nos déchets.
Faire respecter le tri pour recyclage par les commerçant·e·s sous
10 ème peine de sanction. Mettre en application la loi sur les consignes de tri
dans les supermarchés.
737 122

24 ème
Proposition territoriale structurante (cf. méthodologie) :
665 118
Faciliter la pratique du vrac et de la consigne.
Pour dissuader les pollueurs, faire appliquer des sanctions lourdes
ème pour le jet de déchet. Faire appliquer la loi sur le dépôt en force des
29 prospectus et intégrer les bailleurs sociaux, pour en limiter drastiquement
654 118
la distribution.

37 ème
Proposition territoriale structurante (cf. méthodologie) :
625 121
Mais surtout apprendre à réduire vraiment nos déchets !
Mise en place de compost dans les écoles, tri des biodéchets dans
ème
53 les cantines et dans les administrations publiques de la commune par
souci d’exemplarité.
589 121

Ouvrir un « poulailler municipal » où chaque habitant·e pourrait venir


ème déposer ses biodéchets en échange de quelques œufs. Sur le modèle
54 de la vente de composteur par l’agglomération, proposer l’achat ou l’offre
589 121
à titre gracieux d’un poulailler et de poules pour les maisons avec jardin.
En curatif, rattraper les déchets diffus, organiser des sessions de
ème
79 nettoyage de la voie publique et rives et installer des grilles ou filtres sur
les cours d'eau.
528 118

Mettre en place, à l’échelle de la ville (comme à Roubaix), un grand


défi « Foyer Zéro Déchet » pour sensibiliser la population à la
81 ème démarche, faire connaître les bonnes pratiques de réductions de déchet
et montrer par la grande ampleur de ce projet que cette démarche est
523 118
accessible à tous.
Mettre en place une Tarification Incitative (TI). Concrètement, on
propose un forfait pour une quantité limitée en poids à l’année de la
poubelle OMR (Ordures Ménagères Résiduelles) avec une poubelle
pucée, et chaque kilo supplémentaire ramassé et traité sera à payer en
89 ème supplément. La TI doit être adaptable en terme de tarif en fonction des 498 121
quartiers et du taux de précarité et doit être moins chère pour les habitats
collectifs. La population doit être impliquée dans l’élaboration des règles
de la TI. La diminution des coûts de traitement des déchets doit permettre
d’augmenter le nombres d’emploi dans le secteur de la

17
prévention/réduction des déchets : ouverture de postes dans la
commune/l’agglomération, augmentation des subventions en faveur des
associations, avec salariés en priorité, qui participent à ce travail de
prévention (Ressourceries, Repair-café, atelier vélo).

Quelques idées pour aller plus loin sur le Zéro Déchet / Gaspillage :
 Territoires Zero Waste, guide pratique pour révolutionner la gestion locale des déchets, Flore
Berlingen, Laura Châtel et Thibault Turchet, Editions Rue de l’Echiquier, juillet 2019 ;
 « Zéro Déchet, la réduction s’organise » Hors-série Socialter n°4 Juin-Juillet 2018.

Voici les idées qui ont émergé de la consultation puis de la phase de vote sur la partie
CONSOMMATIONS :

Classement Propositions Score Votants

Proposition territoriale structurante (cf. méthodologie) :


ème
15 Limiter l'extension des zones commerciales au profit des
bâtiments existants.
690 123

Proposition territoriale structurante (cf. méthodologie) :


ème
16 Soutenir la redistribution des denrées alimentaires prêtes
à être jetées.
684 121

Favoriser les circuits courts de consommation :


 Création de coopératives ou boutiques de vente de produits
alimentaires et d'artisanat locaux ;
 Rendre gratuit l'accès aux marchés pour les vendeurs·ses

30 ème locaux et bio. Permettre une meilleure rémunération des


producteurs·rices. Favoriser les marchés. Augmenter la fréquence
651 123
et/ou la durée des marchés. Les rendre plus accessibles ;
 Catalogue / Annuaire en ligne de produits et commerces locaux
pour rendre aussi faciles les achats à faible distance
qu'internationaux.
Interdiction d’installation de panneaux de publicité numérique dans
la commune. Un panneau de ce type éclairé et déroulant consomme

47 ème autant d’électricité qu’un ménage pour ses besoins quotidiens ! Afin de
diminuer la pollution sonore et lumineuse nocturne, de réaliser des
603 117
économies d’énergie et d’assurer une exemplarité sur l’espace public en
la matière, il est indispensable de bannir ce type d’enseigne.

59 ème Limiter l'installation


environnemental.
d'entreprises à activité à fort impact
560 118
Proposition territoriale structurante (cf. méthodologie) :
ème
69 Mettre en place un incubateur / pépinière d'artisanat
local.
544 122

Proposition territoriale structurante (cf. méthodologie) :


ème
74 Soutenir les solutions en faveur du réemploi comme
moyen de réduction des encombrants des ménages.
538 116

Proposition territoriale structurante (cf. méthodologie) :


ème
76 Développer les solutions de réemploi / réutilisation des
objets et matériaux à plus grande échelle.
534 118

18
Installer des équipements collectifs encourageant la réparation
individuelle des produits :
 Créer un atelier avec outils en libre-service ;
 Créer un Fablab dans le but de réparation / reconstruction
80 ème d'objets usagés ;
526 117
 Appuyer la mise en place d'un Repair'Café où apprendre à réparer
les objets du quotidien et développer des basses technologies (low-
techs).
Encourager des comportements plus économes dans les usages
informatique et internet :
 Sensibiliser le public à l'impact environnemental d'Internet ;
 Favoriser l'utilisation des logiciels libres dans le fonctionnement
des infrastructures collectives. Par rapport à leurs équivalents dits

91 ème « propriétaires », qui sont dans une logique commerciale et d'hyper-


consommation, les logiciels libres sont au contraire porteurs d'une
494 117
dénonciation de l'obsolescence programmée : ils permettent le
réemploi, l'augmentation de la durée de vie du matériel, donc une
économie de ressources. Ils favorisent les hébergements citoyens
par opposition aux Data-centers. Et ils n'exploitent pas les données
personnelles.
Étudier la possibilité de synergies locales : acteurs économiques
et/ou agricoles, logements et jardins pourraient mutualiser de

94 ème mêmes matières premières entrantes ou créer des projets


d'économie circulaire. Lancer un diagnostic de mesure des intrants et
474 121
sortants sur le territoire (métaux, textile, papier/carton, verre, plastiques,
carburants, alimentation, engrais).
Favoriser le troc :
 Installer des boites à don pour échanger des objets ;
 Créer des événements "gratuit marché" régulièrement : On arrive
100 ème en laissant un objet que l'on n'utilise plus, ou les mains vides, et on
repart avec un autre objet, ou pas. Cela agit concrètement sur le
449 116
recyclage, la non-consommation de neuf et cela crée aussi un lien
social avec la récurrence de l’événement, la rencontre entre les
donneurs/preneurs.
Organisation d’une commission de gestion de la publicité : le but de
ème
104 cette commission serait de réguler les publicités marchandes des grandes
enseignes au profit des associations et commerces locaux.
431 115

Pour aller plus loin, certaines propositions ont été développées par le collectif (cf. méthodologie).

19
PROPOSITION TERRITORIALE STRUCTURANTE

DÉHETS / CONSOMMATION
7. Prendre conscience de nos déchets
Constat
La production de plastique ne cesse de croître alors que nous savons tous
désormais que la nature étouffe sous les emballages et le plastique sous
toutes ses formes. A l'échelle mondiale, seul 9 % du plastique produit est
recyclé, tandis que 80 % de la production de ces 50 dernières années est
présente dans la nature.
Proposition
Mettre en place de manière systématique des poubelles de recyclage dans les espaces publics.
Il apparaît que le geste de tri, qui existe pourtant depuis plusieurs décennies, reste problématique
notamment sur le plan collectif. Les Beauvaisien·ne·s réclament une meilleure application du geste de
tri dans toute la vie quotidienne.
Engagements de la collectivité

 Évaluer la capacité de ramassage et de tri des déchets de tous les


lieux collectifs (administration, mairie, école, cantine, hôpital, etc.) ;
 Réfléchir, en concertation avec le public, à la mise en place concrète
de poubelles de tri, de façon à ce qu'elles soient efficaces,
visuellement simples et assorties de systèmes incitatifs comme les
« nudges » (exemple : les cendriers de ville à Amiens et du festival
R4, cf. photo ci-contre) ;
 Être exemplaire sur le tri dans les écoles, avec des aménagements
permettant le tri à la source, jusqu’au ramassage final et des
sensibilisations dès le plus jeune âge ;
 Faire de la phrase « le meilleur déchet c’est celui qu’on ne
produit pas » un slogan fort et surtout une réalité dans le
Beauvaisis !

20
PROPOSITION TERRITORIALE STRUCTURANTE

DÉHETS / CONSOMMATION
8. Mais surtout apprendre à réduire vraiment nos déchets !
Constat
Comme d’autres villes en France ou même en Europe,
Beauvais peut s’améliorer et devenir une ville pionnière en
matière de démarche « Zéro Déchet ».
Ainsi, l’extension des consignes de tri mise en place
récemment doit absolument être complétée par d’autres
démarches beaucoup plus intéressantes en terme de
réduction des déchets.
Proposition
Inverser la hiérarchie du mode de traitement des déchets et mettre l’accent sur la prévention plutôt
que sur le traitement.
Engagements de la collectivité

 S’appuyer sur le collectif « Zéro Déchet Beauvais » et


24
l’expertise de Zero Waste France ;
 Mettre en place de manière urgente le traitement séparé des
biodéchets, pour réduire concrètement de 30 % la quantité
des OMR (Ordures Ménagères Résiduelles) :
 Élargir l’expérimentation des composteurs en pied
d’immeuble, installés et gérés par l'association
Collembole, à tous les habitats collectifs de la ville ;
 Inciter fortement les habitant·e·s de maisons
individuelles à obtenir auprès de l’Agglomération des composteurs ;
 Proposer un accompagnement avec des maîtres-composteurs, de manière à ce que les
habitant·e·s utilisent de façon optimale leur composteur et que cela s’ancre dans leurs
habitudes sans désagrément ;
 Réduire le ramassage des déchets verts de jardins qui trouveront leur place dans les
composteurs ;
 Remplacer un ramassage OMR par le ramassage d’une poubelle de biodéchets (aussi appelé
« bioseau ») pour les habitant·e·s qui ne disposeraient pas des solutions proposées ci-
dessus.
 Limiter, voire interdire les plastiques à usage unique dans toute l'agglomération. Certaines
interdictions sont déjà prévues pour 2021 à l’échelle nationale et européenne à propos de produits
jetables comme les assiettes ou les pailles. Il est donc indispensable de réfléchir d’ores et déjà aux
changements structurels qui permettront de se passer de ces produits jetables sans produire
d’autres nouveaux déchets :
 Supprimer les objets jetables à usage unique (gobelets plastique,
bouteilles d’eau, capsules de café, vaisselle jetable, etc.) dans les
administrations : services de mairie, médiathèques, écoles, office de
tourisme, etc. ;
 Mettre à disposition des points d'eau potable dans les communes pour
faciliter l'utilisation de gourdes réutilisables ;
 Limiter le jetable dans l'événementiel et la restauration par le prêt de
vaisselle lavable (à l'image du Ouikit de Zero Waste France), le soutien
à l'achat d'Ecocup pour les associations et les événements publics et le
retour aux plats et barquettes en inox dans les cantines ;
 Réglementer l'usage du plastique jetable avec 2 outils :
 Le renforcement des dispositions du règlement d’occupation du domaine public et des
autorisations individuelles délivrées aux occupants habituels comme les commerces ou
les restaurants ou bien les autorisations ponctuelles pour les festivités diverses, en
précisant quels matériaux peuvent-être utilisés ou non ;
 Des interdictions ponctuelles dans le cadre d’arrêtés déterminant le déroulement de
manifestations sur la voie publique.

21
PROPOSITION TERRITORIALE STRUCTURANTE

DÉHETS / CONSOMMATION
9. Faciliter la pratique du vrac et de la consigne
Constat
5 millions de tonnes d’emballages sont jetés en France chaque année. Leur production est
extrêmement gourmande en énergie et en ressources non renouvelables et polluantes. Les
emballages devenus déchets, qu'ils soient incinérés ou enfouis, sont encore source de pollution des
eaux, des sols et de l'air. Les additifs incorporés aux emballages (phtalate, bisphénol A) se sont
révélés toxiques, favorisant la stérilité masculine, la puberté précoce, le cancer du sein.
Les consommateurs payent deux fois le coût de l'emballage. Une première fois en achetant les
produits sur-emballés (l’emballage correspond en moyenne à 20% du prix final d’un produit). Une
seconde fois à travers leurs impôts (la gestion des déchets coûte 7 milliards d'euros par an).

Proposition
Parallèlement à la réduction du plastique jetable, il est indispensable de soutenir la mise en place de
propositions alternatives dont certaines sont déjà existantes sur le Beauvaisis.
Engagements de la collectivité

 S’appuyer sur le recensement réalisé par l'association Zéro


Déchet Beauvais des commerçant·e·s acceptant l’utilisation
des contenants et autres sachets en tissu permettant l'achat en
vrac, pour sensibiliser les autres commerçants de Beauvais et
de l’agglomération ;
 Soutenir financièrement et structurellement la création
d’entreprises et de commerces favorisant la vente en vrac et la
consigne ;
 Concevoir un système de consigne locale des contenants en
verre pour réemploi (et non pour recyclage) et à réfléchir sur
l’échelle de la commune, voire de l’agglomération, par une
logistique mutualisée entre les différents producteurs·rices et
commerçant·e·s ;
 Informer et sensibiliser les consommateurs·rices.
Pour aller plus loin
Exemples, idées de mise en place, retours d'expérience, pistes de travail :

 La création du Réseau Consigne à l'échelle nationale et les


25

nombreuses créations d'entreprises autour de la consigne


sont de bons exemples et appuis qui pourraient aider à la
relance de ce type d'économie circulaire à Beauvais.
 Proche de nous, dans le Nord nous pouvons citer
26
l’entreprise « Jean Bouteille » spécialisée dans la vente de
bouteilles en verre réutilisables et de machines de
distribution pour les liquides en vrac.
 A Toulouse, la jeune entreprise « En boîte le plat » assure la
27

distribution et le lavage de plats en verre mutualisés entre plusieurs


restaurants et permettant ainsi la vente à emporter dans des boites
consignées.
 Sur l’implication des collectivités locales : Bout’ à bout’28 dans les
Pays de Loire qui a permis de réinstaurer un circuit de consignes
pour réemploi grâce à l'appui du SMITOM Sud Saumurois, de
Nantes Métropole et de Mauges Communauté.

22
PROPOSITION TERRITORIALE STRUCTURANTE

DÉHETS / CONSOMMATION
10. Limiter l'extension des zones commerciales au profit des bâtiments
existants
Constat
L'extension des zones commerciales participe à une destruction et une artificialisation des terres
29
agricoles, perte de biodiversité , étalement des villes. Elle favorise la désertification des centres-villes
(vacance des locaux commerciaux, fermetures, liquidations, etc.) et engendre des nuisances sur
l'environnement avec l'augmentation induite du trafic routier (automobiles et transporteurs) ;
30
La durée de vie limitée (environ 30 ans, d’après le Centre National des centres Commerciaux ) de
ces bâtiments démesurés, engendrant de fortes consommations (matériaux de construction, énergie
en fonctionnement) doit être une raison supplémentaire de mettre un terme à l’artificialisation des sols
dans les zones périurbaines.
Sur le plan sociétal, l’encouragement au consumérisme doit être stoppé au profit d’une réelle
économie circulaire.
Proposition
31
Suivant les préconisations de l’Assemblée des communes de France (AdCF ), il faut désormais que
les communes puissent orienter le déploiement spatial du commerce, agir sur le foncier et pondérer, à
travers les coefficients de localisation, les nouvelles valeurs locatives des locaux commerciaux pour
ne pas pénaliser les commerces de centres villes (Source Reporterre 8/1/2018).
Engagements de la collectivité
Les incitations doivent conduire à ce qu'aucun commerce ne soit construit si des locaux existants de
même surface sont inutilisés.

23
PROPOSITION TERRITORIALE STRUCTURANTE

DÉHETS / CONSOMMATION
11. Soutenir la redistribution des denrées alimentaires prêtes à être jetées
Constat
Le gaspillage alimentaire se définit comme : « toute nourriture destinée à la consommation humaine
qui, à une étape de la chaîne alimentaire, est perdue, jetée ou dégradée »
En France 1,3 millions de tonnes de nourriture consommable sont jetées chaque année (Sources :
ADEME, Ministère de l’Agroalimentaire). Cela représente des terres cultivables, consommations
d'eau, ressources, énergie et transports purement gaspillées à produire inutilement ces denrées,
l’agriculture utilisant 70 % des ressources en eau et en énergie en France. Cela entraîne aussi des
émissions de CO2 évitables et des déchets à traiter.
Proposition
Rendre obligatoire une récupération des invendus, produits à DLC courte ou DLUO dépassée des
commerces d'alimentation & marchés, et leur valorisation dans une structure telle que conserverie,
épicerie ou restaurant solidaire, soupe populaire, etc.
Installer des frigos urbains permettant de donner ses produits bientôt perdus.
Engagements de la collectivité
Soutenir financièrement l'installation de tels projets.
Pour aller plus loin

 Conserveries Confiture Rebelle ou J'AimeBoc'Oh ;


32 33

 Les Frigos Solidaires dans toute la France ou Frigo Troc à


34 35

Rennes ;
 Restaurant d'invendus Simon Lemon .
36

24
PROPOSITION TERRITORIALE STRUCTURANTE

DÉHETS / CONSOMMATION
12. Mettre en place un incubateur / pépinière d'artisanat local
Constat
L'achat de produits importés a un fort impact environnemental (transports, suremballage pour les
longues distances) et social (droits de l'humain au travail).
A l’heure où la mondialisation du commerce entraîne des dépenses énergétiques que la pénurie de
pétrole ne pourra bientôt plus permettre, il faut favoriser l’émergence des circuits courts dans tous les
domaines commerciaux.
Proposition
Encourager la fabrication locale des produits qui peuvent l'être (par exemple chaussures, vêtements
en lin - plante bien adaptée à notre territoire -, mobilier, brasserie, terre cuite, etc.).
Cela permettra de diminuer les distances parcourues, donc la pollution, pour des produits similaires
qui favoriseront le développement de l’économie locale, mettront en œuvre des modes et pratiques de
production réfléchis en termes environnementaux et utiliseront en majorité des matières premières
produites à moins de 250 km.
Engagements de la collectivité

 Soutenir (via mise à disposition de locaux et outils de prototypage, accompagnement


spécifique, aides financières, etc.) les porteurs·ses de projets de production de biens ou
aliments respectant ce cahier des charges de relocalisation des matières premières ;
 Via les structures locales accompagnatrices à la création d'entreprise (BGE Le Roseau,
pépinière, etc.), inclure d'emblée dans le parcours de formation des potentiel·le·s dirigeant·e·s
d'entreprises un module de sensibilisation et d'accompagnement à la diminution de l'impact
environnemental et notamment la relocalisation des achats.

25
PROPOSITION TERRITORIALE STRUCTURANTE

DÉHETS / CONSOMMATION
13. Soutenir les solutions en faveur du réemploi comme moyen de réduction
des encombrants des ménages
Constat
Chaque objet neuf représente une consommation de matières
et ressources supérieure au seul poids de cet objet, ainsi que
37
les émissions de CO2 (cf. Étude 2018 de l'ADEME ).
Choisir le réemploi plutôt que le neuf, c'est donc éviter des
consommations et pollutions dues à la fabrication, mais aussi
éviter la destruction (via recyclage ou incinération,
enfouissement) des objets dont les propriétaires souhaitent se
débarrasser, qui engendrent à nouveau pertes d'énergie et de
matières premières voire pollution.
Le schéma de consommation exclusif d'objets neufs ou même
issus du recyclage gagne donc à être remplacé par celui d'une
économie circulaire (voir schéma →)
Par ailleurs, le plan national de prévention déchets 2014-2020 prévoit que soient soutenus les
réseaux de réemploi, réutilisation et réparation, par les collectivités territoriales.
Les activités de réutilisation permettent aussi de sensibiliser au consommer moins/mieux, et sont
créatrices d'emploi locaux : 10000 tonnes d'objets gérées en France par les Ressourceries-
Recycleries représentent 850 emplois (source Réseau des Ressourceries).
Proposition
Généraliser l'installation de containers (« caissons de réemploi ») dans toutes les déchetteries pour
déposer les objets réutilisables, et la création de partenariats de complémentarité avec des structures
de récupération-réutilisation. Ce système est déjà en place ou en projet dans certaines déchetteries
du territoire.
Soutenir financièrement les activités de récupération-réutilisation (Emmaüs, Les Ateliers Bergerette,
vélos Beauvélo, friperie de l'APF, etc.) pour valider l'utilité environnementale, économique (la réduction
du tonnage collecté dans les déchetteries permet de réduire les coûts de fonctionnement pour la
collectivité tout en générant de l'activité économique sur le territoire) et sociale (petits prix, bénévolat
et rencontres) de ces organisations et assurer leur pérennité. Le territoire du Beauvaisis héberge
depuis 1984 l'une des premières Ressourceries en France, fondatrice du réseau national des
Ressourceries (150 structures en France en 2016). Soutenir les structures existantes et rester
pionniers dans le paysage du réemploi et de la réutilisation a une importance locale particulière !
Implanter des lieux de dépôt d'objets, et/ou de ventes des Ressourceries/Recycleries, accessibles et
connues du plus grand nombre, même sans véhicule.
Engagements de la collectivité
Apporter un soutien financier aux structures du réemploi en fonction des tonnages collectés. Pour être
significatif il doit être incitatif, c'est à dire supérieur à ce que rapporte la revente, au poids, d'objets
voués à la destruction pour recyclage. Il doit permettre la pérennité financière des activités en
complétant les recettes issues de la revente des objets dans les boutiques solidaires.
Soutenir l'installation et l'entretien d'un lieu de dépôt et de redistribution d'objets réemployables dans
chaque commune, quartier, déchetterie du territoire, pour tous les types d'objets (vêtements, mobilier,
livres, appareils électriques, décoration, vélos, etc.). Les surfaces allouées devront être adaptées aux
flux d'objets à réceptionner, stocker, exposer.
Pour aller plus loin
Nos voisins du territoire de la Picardie Verte soutiennent à hauteur de 239 € chaque tonne de matériel
collecté (chiffre 2016) par la Recyclerie de leur territoire.

26
PROPOSITION TERRITORIALE STRUCTURANTE

DÉHETS / CONSOMMATION
14. Développer les solutions de réemploi/réutilisation des objets et matériaux à
plus grande échelle.
Constat
Les déchets des ménages ne représentent que 3,5 % des déchets en France (source ADEME 2010),
il faut donc prévenir aussi la production de déchets des autres secteurs et notamment les déchets du
BTP, qui sont la première source de déchets en France.
Proposition
Créer une Matériauthèque pour les secteurs
bâtiment, culturel, artisanat, etc. Les
Matériauthèques sont des lieux destinés à stocker
et revendre à moindre coût des matériaux de
réemploi, pour être réutilisés dans d'autres
constructions ou créations.
Créer une Ressourcerie d'objets de seconde main
pour professionnel·le·s (bureaux et mobilier,
informatique, luminaires, tables de massage, chaises d’écoliers, etc.).
Engagements de la collectivité
Soutenir, par des aménagements ou des prêts de locaux et une aide financière, l’implantation de telles
structures sur le territoire.
Les Ressourceries dédiées aux matériaux et aux professionnels doivent nécessairement avoir une
surface démultipliée par rapport aux structures du réemploi classique, car les bureaux, armoires et
autres flottes informatiques sont débarrassées ou achetées en grand nombre dans les entreprises.
L'impact environnemental de telles structures n'en est que plus grand.
Pour aller plus loin


38
Matériauthèque à Lyon ;

39
Ressourcerie spécialisée dans les matériaux du spectacle ;

40
Ressourcerie des professionnels à Nantes .

27
V. ALIMENTATION / JARDIN
Pour rendre un territoire résilient, c'est à dire capable d'encaisser les crises économiques et/ou
écologiques, il faut améliorer son autonomie alimentaire en relocalisant les productions alimentaires
notamment en redonnant une part active aux citoyen·ne·s dans la production de leur nourriture.
L'idée est de réfléchir ensemble aux solutions qui permettront au Beauvaisis de favoriser une
alimentation locale, de s'alimenter sainement en bannissant l'utilisation de produits toxiques et en
favorisant au maximum les circuits courts, les achats et emplois à faible impact écono-écologique.
Voici les idées qui ont émergé de la consultation puis de la phase de vote :

Classement Propositions Score Votants

Equiper les bâtiments publics de cuves de récupération d'eau de


er
1 pluie pour arroser les massifs, jardins particuliers, pelouses (stages,
parcs, etc.) mais aussi pour le lavage des rues.
915 162

Proposition territoriale structurante (cf. méthodologie) :


ème
2 50% de consommation alimentaire agro-écologique et
locale.
874 160

Conventionner avec des associations locales leurs interventions durant le


3 ème parcours scolaire afin de sensibiliser au respect du vivant (humain,
animal et végétal).
856 163

Proposition territoriale structurante (cf. méthodologie) :


Augmenter la part de nourriture locale, bio et de saison
ème
4 au sein des établissements publics (scolaires, loisirs,
EHPAD, cantines administratives, repas ponctuels noël,
841 157

personnes âgées, etc.).


Travailler en partenariat avec les associations locales existantes afin de
ème
6 former les élu·e·s, les professionnel·le·s, les décideurs·ses et les
citoyen·ne·s de tout âge au respect de la nature et « au vivre avec ».
809 162

Proposition territoriale structurante (cf. méthodologie) :


ème
8 Aider à la création d'un commerce coopératif au sein des
centres-villes.
747 159

Permettre aux maraîchers bio de s'installer en périphérie des villes


ème
9 mais aussi en centre-ville, sur les espaces libres et les accompagner à
la production à destinations des groupements scolaires.
744 162

Développer les ateliers autour du faire soi-même et de la résilience,


ème dont la gestion serait orchestrée par des éco-animateurs autour des
13 apprentissages (jardinage, cuisine, gestion d'un budget et ateliers DIY) au
728 160
sein des centres sociaux de Beauvais et autres villes.
Favoriser le déploiement des ruches en villes, sous réserve de
ème
22 validation scientifique des impacts environnementaux, et en concertation
avec les acteurs locaux de la filière.
670 163

Végétaliser au possible l'espace urbain en organisant la plantation de


ème fruitiers et autres plantes vivaces dans l'espace public, l'espace inoccupé,
23 les jardins municipaux et cours des lieux administratifs, le long des routes
666 124
et pistes cyclables.
Lancer un programme d'éducation au goût/cuisine maison/cuisine
25 ème de saison/équilibre alimentaire/protéine végétale dans les écoles et
pour le grand public.
660 158

28
Proposition territoriale structurante (cf. méthodologie) :
ème
26 Favoriser l'implantation d'arbres fruitiers dans les jardins
privés.
656 161

Proposition territoriale structurante (cf. méthodologie) :


ème
32 Implantation d'une Ceinture verte, renaturalisée,
sauvage, autour de la ceinture maraîchère.
640 161

Inciter les entreprises possédant de la surface à y planter des


ème
45 fruitiers et des petites cultures alimentaires à destinations de leurs
salariés en accès direct et/ou pour leurs restaurations.
605 166

Proposition territoriale structurante (cf. méthodologie) :


ème
50 Augmenter la surface des jardins partagés écologiques,
en ouvrir sur des délaissés municipaux.
597 168

Proposition territoriale structurante (cf. méthodologie) :


ème
51 Proposer plusieurs repas par semaine, sans protéine
animale et équilibrés, dans les cantines scolaires.
595 158

56 ème Conventionner avec agriculteurs·rices et maraîchers locaux afin de


faciliter la venue de groupes scolaires, en vue d'ateliers d'immersion.
584 156

90 ème Remplacer les repas des anciens par des repas d'échanges de savoir
entre les anciens et les enfants.
497 161

Pour aller plus loin, certaines propositions ont été développées par le collectif (cf. méthodologie).

29
PROPOSITION TERRITORIALE STRUCTURANTE

ALIMENTATION / JARDIN
15. 50% de consommation alimentaire agro-écologique et locale
Constat
La commercialisation et la promotion des produits agricoles locaux dans le contexte actuel s'effectuent
avec plus de succès si des éléments objectifs viennent renforcer l’image de qualité des produits. Le
consommateur est capable de modifier son comportement d’achat sur la base d’une meilleure
connaissance du produit proposé. Des études scientifiques ont montré que le consentement à payer
de ce consommateur augmentait quand il était convaincu de l’origine du produit.
Notre agglomération compte 104 000 habitant·e·s. La FAO indique que pour alimenter à minima 1
personne avec différentes sources alimentaires, il faut 700m². Si l’on veut à minima que 50% de notre
alimentation soit locale et respectueuse de l’environnement, il est nécessaire que 3 650 hectares de
productions alimentaires (soit 12% de la surface de la CAB) puissent être relocalisés sur le territoire
du Beauvaisis.
Proposition
Orienter la destination de 1 000 hectares de surface agricole vers une production alimentaire globale
(maraîchère, viandes, poissons, céréales, légumineuses) répondant à un cahier des charges de
production agro-écologique et de vente locale.
Dans le cadre d’une promotion globale des produits de son territoire, la Communauté d’Agglomération
du Beauvaisis devra pouvoir fournir une garantie de qualité pour distinguer ses produits de ceux des
autres territoires. L'outil le plus adapté pour proposer une lisibilité et traçabilité des produits est le
cahier des charges. Gage d’une démarche sérieuse de qualité (production et origine), celui-ci devient
ainsi une référence pour le consommateur. L'objectif est de rassembler les producteurs·rices sous un
référentiel commun de production mettant en évidence les valeurs portées par le territoire.
Engagements de la collectivité

 Créer un cahier des charges réunissant la production agro-écologique, à faible émissivité de


gaz à effets de serre et la vente locale en concertation entre consommateurs·rices (directe et
restaurateurs) et producteurs·rices ;
 Animer un réseau d’agriculteurs·rices pour faire émerger des services partagés facilitant
l’éligibilité au label ;
 Mettre en œuvre une cellule de certification indépendante pour le suivi et l’évaluation de ce
label ;
 Communiquer sur ce cahier des charges auprès des entreprises, collectivités et écoles du
territoire ;
 Informer la population sur les surfaces ainsi relocalisées année après année, en identifiant un
objectif intermédiaire de 1000ha d’ici 2026, soit 15 % d’alimentation locale et agro-écologique
pour la population du Beauvaisis ;
 Mettre en œuvre une structure facilitant l’introduction de ces produits en restauration collective
aux côtés des producteurs·rices locaux·les qui répondent au cahier des charges.
Pour aller plus loin

 Communauté de communes du Pays de Saint Flour : Création d'un cahier des charges ;
41

 La charte fermière du Pays Basque – IDOKI : IDOKI : Association des producteurs fermiers du
42
Pays Basque .

30
ALIMENTATION / JARDIN
PROPOSITION TERRITORIALE STRUCTURANTE
16. Augmenter la part de nourriture locale, bio et de saison au sein des
établissements publics (scolaires, loisirs, EHPAD, cantines administratives,
repas ponctuels noël, personnes âgées, etc.)
Constat
A l’heure des scandales sanitaires sur l’alimentation, le consommateur veut de plus en plus savoir
d’où vient ce qu’il mange. Dans ce cadre, les circuits courts avec un seul intermédiaire séduit toujours
er
plus. La Loi EGALIM (1 novembre 2018) impose 50% de produits durables ou sous signes d'origine
et de qualité (dont des produits bio) dans la restauration collective publique à partir du 1er janvier
2022 ; dans la dernière ligne droite de l’adoption du texte au parlement, le législateur a eu peur de la
dimension locale des denrées alimentaires initialement prévue dans le projet de loi. Les produits
alimentaires de l’Oise ne disposent pas de label qualité ou d’origine contrôlé.
La diffusion de produits locaux, de saison et bio en restauration hors domicile constitue un potentiel
important de structuration et valorisation de filières vertueuses.
La cuisine centrale fournit les cuisines collectives de Beauvais. Tandis que la SAGERE fournit
l'essentiel des restaurations scolaires hors Beauvais.
Proposition
Assurer aux enfants de la collectivité une alimentation saine, locale, à faible impact écologique et
accessible au plus nombre (allergies, religions, culture, etc.) en incitant les élu·e·s à introduire des
clauses spécifiques concernant la restauration à destination du public (scolaire, centres, maisons de
retraite, etc.).
Engagements de la collectivité
Établir en concertation avec les usagers·ères et les personnes concernées (dans le cadre des
restaurations scolaires) un projet intercommunal de restauration collective incluant un objectif
d’augmenter la part de nourriture locale et bio qui s’inscrira dans le projet alimentaire territorial à
l’échelle de la CAB.
Limiter les références exotiques notamment issues du transport aérien dans les compositions des
repas.
Inciter les élu·e·s des communes de la CAB à respecter le projet intercommunal dans leurs marchés
publics de prestations pour la restauration collective.
Structurer un approvisionnement en denrées locales et bio en sollicitant l’ensemble des
producteurs·rices du territoire dans un projet partagé d’approvisionnement des restaurations
collectives.
Développer et tenir une réflexion concernant l'utilisation des légumeries permettant de faciliter l'emploi
de denrées locales pour les restaurations scolaires.
Décentraliser la cuisine centrale pour recréer un univers où le repas est pensé, humé, préparé au plus
près des personnes (enfant, adulte, etc.) sur les lieux de prise de repas.
Pour aller plus loin


43
Grenoble sert déjà des repas végétariens dans ses cantines scolaires ;
 Végécantines - La boîte à outils pour des menus végés à la cantine - Loi et
44
recommandations .

31
ALIMENTATION / JARDIN
PROPOSITION TERRITORIALE STRUCTURANTE
17. Aider à la création d'un commerce coopératif au sein des centres-villes
Constat
De plus en plus de projets voient le jour en matière de commerces bio. Aux grandes enseignes
nationales de vente de produits biologiques s'ajoutent de nouveaux commerces de vente en vrac, les
petits commerces de vente, les AMAP.
Proposition
Permettre la création d'un commerce coopératif géré par les client·e·s en vue de la vente de produits
de base issus de la production locale.
Engagements de la collectivité
Engagement de la collectivité : aide à la recherche d'un local et la mise en place d'un faible loyer sur
une période établie.
Pour aller plus loin
45
Deux exemples concrets : la création de la coopérative de Creil « Créons la coop » , et le projet en
cours de création pour une coopérative « La Super Coop Terre » à Beauvais.

PROPOSITION TERRITORIALE STRUCTURANTE

ALIMENTATION / JARDIN
18. Favoriser l'implantation d'arbres fruitiers dans les jardins privés
Constat
Chaque année, des milliers d’arbres fruitiers à hautes tiges disparaissent. Avec la perte de ces
vergers, ce sont de précieux biotopes abritant de nombreuses espèces d’animaux et de plantes qui
disparaissent. En même temps, c’est un élément marquant de notre paysage culturel qui est perdu.
Proposition

Favoriser l'implantation d'arbres fruitiers dans les jardins privés.


Engagements de la collectivité
Soutenir l'implantation sur terrains privés d'arbres fruitiers rustiques, sur le même principe des aides
financières en vue de l'isolation de bâtiments, de distribution de poules ou composteurs :
 Conseils et aides individualisées (proposer des conseils de la part des agents du service des
espaces verts) ;
 Gestion de commandes groupées ;
 Prix préférentiels proposés par la mairie.
Pour aller plus loin

 Une action d'un conseil départemental dans les Vosges


46
;
 Parc-Oise-PaysdeFrance .
47

32
PROPOSITION TERRITORIALE STRUCTURANTE

ALIMENTATION / JARDIN
19. Implantation d'une Ceinture verte, renaturalisée, sauvage, autour de la
ceinture maraîchère
Constat
La disparition des races et variétés rustiques élevées ou cultivées par l’homme s’opère parallèlement
à la disparition de la biodiversité sauvage. Une cause commune : l’industrialisation de l’agriculture.
Avec la diffusion des races et variétés productives et répondant aux normes de l’industrie à partir des
années 50, il a fallu adapter les pratiques agricoles : arracher des haies, drainer des zones humides,
épandre des engrais et pesticides afin d’obtenir le maximum de ces nouvelles races et variétés dites
« améliorées ».
Par ailleurs, il y a actuellement un véritable enjeu de renouvellement de la population agricole pour
répondre à une demande croissante de produits biologiques, de saisons, locaux. Or nous sommes
dans une période où les fermes se sont suffisamment agrandies pour coûter trop cher à des
installations alternatives et où il va falloir penser de plus en plus des projets collectifs. Le territoire
bénéficie d’un important vivier de potentiel·le·s futur·e·s agriculteurs·rices par le biais de l’Institut
Lasalle.
Proposition
Implantation d'une Ceinture verte, renaturalisée, sauvage, autour de la ceinture maraîchère.
Engagements de la collectivité
Travailler avec la SAFER dans le but de préempter des terres en cours de transaction afin d’y installer
des producteurs·rices répondant à un cahier des charges incluant la logique « Paysans de Nature »,
vente en circuit court, production en agro-écologie biologique.
Travailler en réseau avec « Terre de Liens Hauts de France », COPASOL, « Accueil paysans »,
l’association « Agriculture Biologique de Picardie » et l’Institut Lasalle pour le volet installation de
nouveaux agriculteurs·rices.
Travailler en réseau avec le Conservatoire Botanique de Bailleul, la LPO Oise, Picardie Nature, le
service en charge des Espaces naturels sensibles au CD60, pour le volet réserves foncières et
relevés faunistiques, floristiques, conseils en préservation auprès des producteurs·rices du réseau.
Références
Le réseau « Paysans de Nature » regroupe des agriculteurs·rices qui ont choisi de préserver et de
favoriser la biodiversité sauvage sur leur ferme. Ce réseau originaire de la Vendée et des Pays de la
48
Loire commence à s’étendre dans la France entière : Paysans de Nature .

33
PROPOSITION TERRITORIALE STRUCTURANTE

ALIMENTATION / JARDIN
20. Augmenter la surface des jardins partagés écologiques, en ouvrir sur des
délaissés municipaux
Constat
En France, près de 80% de la population vit déjà dans des villes qui drainent à elles l'énergie, la
nourriture et les biens de consommation sur des centaines de kilomètres. Ces villes tentaculaires ont
été bien souvent bâties sans tenir compte de leur environnement. Elles sont dévastatrices pour la
biodiversité et présentent une forte empreinte environnementale. En outre, elles affichent une grande
vulnérabilité face aux aléas climatiques. Entre l'urbanisation sans cesse croissante et les effets des
changements climatiques, certains estiment qu'il faut maintenant revoir la manière dont sont conçues
et construites nos villes.
A Beauvais, malgré une volonté affichée de limiter l’emprise par des zones d’activités sur des zones
agricoles, ces zones d’activités poursuivent leurs développements. Cependant différentes surfaces
vierges sont encore disponibles à Beauvais (l'entreprise SOTRAPOISE, la prison).
Proposition
De façon raisonnée, il serait intéressant de laisser des surfaces non utilisées dans un souci de
développement et diversification des espèces végétales et animales ; de transformer certaines
surfaces en parc, espaces verts, parcelles de potagers pour les personnes vivant en appartement ;
mettre des surfaces à disposition des associations et futurs « incroyables comestibles ».
Végétaliser la ville pour la rendre plus vivable : afin de favoriser le bien-être et de prévenir des effets
néfastes de la pollution et des îlots de chaleur, tous les aménagements urbains devront intégrer la
question de la végétalisation sur les bâtiments et aux alentours. Un état des lieux sera réalisé pour
intervenir rapidement sur les lieux les plus critiques (place Jeanne Hachette).
Engagements de la collectivité

 Répertorier et répartir de façon équitable les


surfaces libres ;
 Se mettre en lien avec les associations de jardins
partagés et organismes locaux œuvrant dans ce
sens ;
 Être force d'engagement auprès d'associations et
entreprises dont les surfaces libres, propres et
vierges sont accessibles ;
 Identifier les sites les plus imperméables pour les
végétaliser ;
 Favoriser l’accès à des parcelles ou des micro-
parcelles pour ceux qui habitent en appartements ;
 Œuvrer à la végétalisation de la ville.
Exemple / chiffre

 Des jardins dans les métropoles ;


49

 À Clichy, l'usine-bic est transformé en parc urbain.


50

34
PROPOSITION TERRITORIALE STRUCTURANTE

ALIMENTATION / JARDIN
21. Proposer plusieurs repas par semaine, sans protéine animale et
équilibrés, dans les cantines scolaires
Constat
L'alimentation représente jusqu'à 50 % de l'empreinte environnementale des Françai·se·s, et 24 %
51
des gaz à effet de serre (ADEME , 2019).
Une alimentation équilibrée nécessite des apports de protéines, leur quantité variant selon les stades
de la vie. Ces apports peuvent être assurés de différentes manières, via les produits animaux et
végétaux. Les produits animaux contiennent tous les acides aminés indispensables ainsi que des
micronutriments essentiels sous une forme facilement assimilable. Mais consommés en excès,
certains, notamment les viandes rouges ou transformées, augmentent le risque de cancer colorectal,
de maladies cardiovasculaires ou de diabète. Par ailleurs la production de protéine animale est plus
dispendieuse en eau, en surface agricole utile que la protéine végétale. Les agriculteurs·rices en
introduisant des légumineuses dans leurs rotations de production permettent une amélioration du
cycle de l’azote immédiatement disponible pour les plantes et peuvent produire une vaste palette de
ces protéines végétales dans le territoire de la CAB.
La loi EGALIM indique qu’à partir de 200 couverts par jour servis en moyenne sur une année, les
gestionnaires des restaurants collectifs à mission de service public sont tenus dès à présent de
présenter à leurs structures dirigeantes un plan pluriannuel de diversification de protéines incluant des
alternatives à base de protéines végétales dans les repas qu’ils proposent. Par ailleurs, à titre
expérimental, au plus tard d’ici novembre 2019, les gestionnaires de tous types de restaurants
collectifs scolaires (publics ou privés, de toutes tailles d’effectifs) sont tenus de proposer, au moins
une fois par semaine, un menu végétarien, sur une durée de 2 ans.
Proposition
Proposer plusieurs repas par semaine, sans protéine animale et équilibrés, dans les cantines
scolaires.
Engagements de la collectivité
Dans le cadre d’un projet alimentaire territorial, dans le volet du projet de restauration collective
intercommunale (proposition territoriale structurante N°15) :

 Sensibiliser les familles à l'équilibre alimentaire et aux alternatives à la viande ;

 Laisser la possibilité aux enfants, même jeunes, de ne pas prendre de viande à la cantine à
tous les repas en leur proposant systématiquement une alternative d’apport de protéine
végétale ;

 Former le personnel à la cuisine végétarienne.

35
VI. TRANSPORT
On se déplace pour aller au travail, pour voir sa famille et ses amis, pour se soigner, etc.,
majoritairement en voiture thermique. Le transport permet donc des actions indispensables mais
génère une pollution.
L'objectif est de travailler à limiter les distances entre l'habitation, le lieu de travail, l'accès aux soins et
à l'alimentation ; tout en agissant sur les déplacements afin de les rendre moins polluants / impactants
et permettre d'accéder aux besoins non déplaçables que sont la famille, les amis par des moyens de
transport alternatifs.
Voici les idées qui ont émergé de la consultation puis de la phase de vote :

Classement Propositions Score Votants

Proposition territoriale structurante (cf. méthodologie) :


ème
5 Renforcer l’usage du vélo dans le centre-ville de 826 145
Beauvais et en périphérie.

11 ème Proposition territoriale structurante (cf. méthodologie) :


Valoriser les cheminements piétonniers.
736 144

12 ème 100 % de mobilité propre pour les transports en commun (Gaz


Naturel, Hydrogène, Électrique).
729 145

14 ème Proposition territoriale structurante (cf. méthodologie) :


Renforcer le maillage du réseau de transport en commun.
705 144

Mettre à disposition de l'administration une flotte de véhicules


17 ème propres (vélo, bus, voiture, etc.) et inciter les élu·e·s et le personnel à les 681 151
utiliser.

18 ème Affecter les recettes du stationnement payant pour développer la


"mobilité propre".
678 152
Limiter la place de la voiture en centre-ville au profit des transports
19 ème en commun et de la circulation douce : régularité des horaires des bus
et desserte de tous les secteurs, mise en place de parkings en périphérie.
677 143

Proposition territoriale structurante (cf. méthodologie) :


ème
20 Développer un plan de déplacement inter/multimodal 677 143
adapté (bus, train, vélo, etc.).

33 ème Proposition territoriale structurante (cf. méthodologie) :


Limiter les nuisances de l'aéroport de Beauvais.
636 153
Lors de la conception de nouvelles infrastructures de transport, la
commune devra réaliser une évaluation multicritères économique et

34 ème sociale, nécessairement associée à une étude d'impact


environnemental. Un bilan des avantages et des inconvénients, des
635 145
forces et des limites de chaque solution envisagée sera présenté aux
citoyen·ne·s comme outil décisionnel.
Développement de parkings relais gratuits en périphérie afin
35 ème d'encourager les automobilistes à utiliser les transports publics vers le
centre-ville.
628 147

38 ème Mise en place de la gratuité des transports en commun. 625 147

39 ème Diminuer le temps de trajet train Beauvais-Paris à moins d'une heure. 623 150

40 ème Soutenir les actions de sensibilisation et d'éducation à l'éco-


mobilité.
617 145

36
Repenser le plan de circulation de l'agglomération pour séparer les
grands axes du trafic local et ainsi pouvoir favoriser les transports doux
dans les trajets quotidiens : Favoriser le trafic local vers la ville
42 ème (stationnements, circulations douces, cheminements piétons), détourner
le trafic extérieur vers les déviations et les grands axes, repenser le plan
615 143

de circulation des zones industrielles afin de permettre aux


travailleurs·ses d'aller au travail sans voiture de manière fluide et rapide.

48 ème Proposition territoriale structurante (cf. méthodologie) :


Développer des services de mobilité partagée.
603 145

52 ème Favoriser et sécuriser le transport scolaire (ramassage, déplacement,


etc.) "doux" de type pédibus.
591 143

ème Sensibiliser à la sécurité routière et aux bonnes pratiques de


55 dépassement des piéton·ne·s et des cyclistes : limite de vitesse à
30km/h, distance de sécurité, etc.
588 147

58 ème Mise en place d'une aide à l'achat d'un mode de déplacement doux
(vélo, VAE, biporteur, triporteur, trottinette, etc.).
571 151
Fluidifier le trafic pour éliminer les bouchons aux heures de pointe :
Isoler les grands axes de circulation rapide (sécurisation des gros
65 ème carrefours, déviation, RN1), supprimer les feux tricolores au profit de
carrefours plus fluides (giratoires, tourne à gauche, voie d'insertion, etc.),
547 143

renforcer la signalétique pédagogique et de sécurité routière.

66 ème Développer plus de visuels du types 'nudges' et des avertisseurs


lumineux intelligents (communiquant avec les voitures par exemple).
547 143
Développer/subventionner un service transport de marchandises
68 ème "doux" (livraison meubles/nourritures à domicile, pour les personnes
âgées, etc.).
545 152

75 ème Augmenter le "Taux de versement transport (VT)" pour développer et


améliorer les transports collectifs.
535 148

77 ème Promouvoir le dispositif gouvernemental "Forfait mobilité" auprès


des entreprises.
531 150
Développer un service de transport en commun spécifique à
82 ème l'hypercentre en travaillant sur la taille du moyen de transport pour 519 145
faciliter la mobilité et augmenter la fréquence de passage.

85 ème Développer un service de "vélo en libre-service". 510 145


Sensibiliser les élus, les travailleurs·ses et les citoyen·ne·s à couper
96 ème les moteurs des véhicules à l'arrêt (par exemple la ville de Sceaux à
mis en place un arrêté municipal à cet effet).
459 145

ème Promouvoir les outils de "bourse aux échanges" de travail et de


105 logement afin de favoriser le rapprochement de son lieu de travail ou de
vie.
431 147

106 ème Développer un service de transport en commun "doux'' de type


pousse-pousse, vélo-bus, biporteur, triporteur, etc.
424 145
Proposition territoriale structurante (cf. méthodologie) :

112 ème Développer et favoriser l'accès aux stations GNV (Gaz


Naturel pour les Véhicules) auprès des entreprises de
406 148
transport, privées, collectivités et particuliers.

117 ème Libérer du stationnement : Déplacer le marché du samedi de la place


des Halles vers l'espace piéton.
358 139

Pour aller plus loin, certaines propositions ont été développées par le collectif (cf. méthodologie).

37
PROPOSITION TERRITORIALE STRUCTURANTE
22. Renforcer l’usage du vélo dans le centre-ville de Beauvais et en périphérie

TRANSPORT
Constat
Les associations locales ont émis des propositions dans la "Charte pour le retour du vélo à Beauvais",
votée en conseil municipal du 22 mars 2019 avec un "Plan 2019-2024" (cf. la "proposition de Schéma
directeur" daté du 21/12/2018).
Proposition
Renforcer l’usage du vélo au quotidien par :
 Un maillage de pistes cyclables / voies vertes continues, sécurisées au centre-ville de
Beauvais et en périphérie ;
 Une sensibilisation dès le plus jeune âge à l’usage du vélo.
Engagements de la collectivité

 Rendre les vélos prioritaires dans les aménagements de voiries ;


 Généraliser le dispositif gouvernemental "Savoir rouler à vélo" dans toutes les écoles de la
CAB, sur temps scolaire, grâce à un financement dédié et la mobilisation de l’association
Beau’Vélo ;
 Créer et solliciter le comité des experts du vélo en ville pour :
 Mener une veille du réseau et initier des diagnostics en pédalant ;
 Suivre toutes les études menées, en particulier dans le cadre de la création d’un réseau
cyclable à haut niveau de service ;
 Étudier tout projet de voirie au regard de la loi LAURE ;
 Veiller au maintien d’itinéraires cyclables protégés pendant la durée des travaux de
voiries, et à la remise en état de ceux-ci à l’issue des travaux".
 Créer un réseau sécurisé et continu de pistes cyclables/voies vertes sur l'ensemble de
l'agglomération (maillage du territoire), en concertation avec les usagers·ères, séparées des
voies automobiles avec des bordures de trottoir abaissées et séparées des piétons pour ne
pas les mettre en danger ;
 Favoriser les aménagements cyclables :
 Améliorer le balisage des pistes cyclables et des itinéraires ;
 Autoriser les "tourne à droite" pour les vélos aux feux ;
 Mailler le territoire de garages à vélos couverts et sécurisés (de type huches/box à
vélos, etc.) ;
 Améliorer la signalétique des infrastructures à destination des autres mobilités (piétons,
voitures, etc.) ;
 Mettre en place un cyclocâble (ascenseur à vélo) du centre-ville vers les quartiers à fort
dénivelé.
 Créer « un mois du vélo » pour sensibiliser à ce mode de déplacement au quotidien ;
 Participer pleinement à un réseau interdépartemental de pistes cyclables (Beauvais-
Paris/Rouen/Amiens, etc.) ;
 Entretenir régulièrement les pistes cyclables ;
 Renforcer le réseau d’associations locales qui soutiennent les déplacements à vélo et
l’entretien des vélos.
Pour aller plus loin

 "Le Schéma Directeur Cyclable est un document cadre à long terme sur la politique cyclable
qui contribue à promouvoir de manière concertée l’usage du vélo en développant notamment
un réseau d’itinéraires continus et sécurisés permettant de donner une vraie place aux
52
cyclistes" : Valences Romans déplacement ;

53
Les schémas cyclables - Voiriepourtous ;

54
Apprentissage du vélo: On a testé la piste d’apprentissage vélo pour enfants : top ! ;

55
Le cédez le passage cycliste au feu - Voiriepourtous ;
 Mettre en place des PDES (Plan de Déplacement Etablissement Scolaire) dans chaque
56
établissement du primaire: Écomobilité scolaire : qu’est-ce qu’un PDES ? .

38
PROPOSITION TERRITORIALE STRUCTURANTE
23. Valoriser les cheminements piétonniers

TRANSPORT
Constat
Depuis plusieurs décennies, les villes s'agrandissent en consommant les terres agricoles et les
chemins ruraux existants autour des zones déjà urbanisées. Cette expansion géographique se fait au
détriment du centre-ville qui meure peu à peu de son manque d'intérêt.
Proposition
Valoriser les cheminements piétonniers.
S’engager sur zéro hectare de nouvelles terres agricoles consommées pour de nouvelles zones de
construction et d'aménagement.
Engagements de la collectivité

 Rendre les piétons prioritaires dans les aménagements de voiries ;


 Favoriser la concertation avec les habitant·e·s en amont des projets ;
 Développer un hyper-centre piétonnier et circulations douces ;
 Maîtriser l'urbanisme sur le périmètre de la Communauté d'agglomération du Beauvaisis
(maintien du zonage existant et préservation des terres agricoles) ;
 Limiter les extensions des zones en périphérie de la zone urbaine afin de préserver la
consommation de terres agricoles ;
 Conserver les chemins et les sentes existantes ;
 Favoriser la réalisation de voies douces et en privilégiant les transports en commun ;
 Reconquérir les friches urbaines et industrielles existantes pour les valoriser.
Pour aller plus loin

 Justifier des choix retenus en termes d'urbanisme (exemple : Action-Nogent - Justifications


57
des choix retenus ) ;
 Multiplier les concertations avec les habitants avant l'élaboration des projets, exemples :
 Cerema : concertation et urbanisme : concerter aujourd’hui pour mieux planifier le
58
territoire de demain ;
 Les ministères en charge de la ville et du logement, de l’agriculture et de la transition
écologique et solidaire installent un groupe de travail partenarial visant la lutte contre
59
l’artificialisation des sols ;
 Qu'est-ce qu'une Commissions Locales d'Information et de Surveillance ? ;
60

 Saint-Loup : La Commission locale de concertation et de suivi (CLCS) de la carrière s'est


61
réunie .

39
PROPOSITION TERRITORIALE STRUCTURANTE
24. Renforcer le maillage du réseau de transport en commun

TRANSPORT
Constat
La thématique de la mobilité, et plus particulièrement celle des transports en commun, possède un
lien direct avec l’aménagement du territoire et l’urbanisme. En effet, la densification des villes, plutôt
que l’étalement urbain consommateur d’espace et destructeur de biodiversité, favorise l’utilisation de
modes de transports autres que la voiture individuelle de par la réduction des distances.
Fin 2017, le réseau de bus de la CAB enregistrait 4.3 millions de voyages effectués annuellement.
Malgré une légère baisse de fréquentation suite à la refonte du réseau en 2016, le nombre de
voyages effectués augmente chaque année. Cette tendance, que l’on retrouve dans la plupart des
villes de France, montre l’attrait des transports en commun dans un contexte environnemental et
économique de moins en moins favorable à la voiture individuelle.
Néanmoins, il semble que la plupart des usagers·ères des bus dans la CAB soient des étudiant·e·s,
des lycéen·ne·s et des personnes exclues de l’automobilité individuelle. Même si de plus en plus de
travailleurs·ses choisissent d’emprunter les transports en commun pour effectuer leur trajet domicile-
travail (par souci écologique ou tout simplement pour faire des économies), ceux-ci ne représentent
encore qu’une faible part des usagers·ères.
Le changement de comportement vis-à-vis de la mobilité passe principalement par le trajet domicile-
travail. Inciter les habitant·e·s à utiliser les transports en commun pour se rendre sur leur lieu de
travail aura à terme un impact sur tous leurs autres déplacements (achats, loisirs, vacances, etc.).
La CAB étant Autorité Organisatrice de la Mobilité, elle a le champ libre afin de prendre les décisions
concernant son réseau de transports en commun.
Le maillage semble a priori couvrir la majeure partie de la commune et relier les points d’attraction. A
l’échelle de la ville de Beauvais (et ses environs proches), la création de nouvelles lignes ne semble
donc pas nécessaire pour le moment, toujours dans le cas où les fréquences sont augmentées afin de
réduire les délais d’attente dus aux ruptures de charge.
Les tarifs du réseau étant déjà peu élevés, une réflexion sur le passage à la gratuité totale du réseau
de bus pourrait être engagée afin d’analyser le coût de cette opération.
Proposition
Afin de renforcer l’attractivité du réseau de transports en commun existant, deux actions simultanées
sont nécessaires :

 Augmenter les fréquences de passage des bus sur certaines plages horaires (matin, midi et
début de soirée dans un premier temps) ;
 Mettre en place une offre attractive (soit temporaire pour les nouveaux usagers·ères, soit
permanentes comme de plus en plus de villes le font) afin d’inciter les automobilistes à
essayer le réseau.
Engagements de la collectivité

 Étudier le profil des non-utilisateurs·rices de transports en commun ;


 Proposer de nouvelles lignes expérimentales ;
 Étudier l’opportunité de la gratuité sur le réseau de l’Agglomération du Beauvaisis ;
 Développer les transports en commun entre le Beauvaisis et les territoires (fréquence,
maillage du réseau, etc.), plus particulièrement aux horaires pendulaires.
Pour aller plus loin

 Bus gratuits de Compiègne : Le pari réussi de Compiègne avec ses bus gratuits ;
62

 La pertinence de la gratuité des bus dans l’agglomération de Niort : La gratuité des transports
63
en commun : un modèle efficace ? .

40
PROPOSITION TERRITORIALE STRUCTURANTE
25. Développer un plan de déplacement inter/multimodal adapté (bus, train,

TRANSPORT
vélo, etc.)
Constat
Les différents modes de transports actuels ne sont pas tous interconnectés et les liaisons actuelles ne
sont pas issues de la concertation avec les usagers·ères.
Proposition
Mise en place d'un plan de déplacement inter/multimodal adapté au niveau de la Commune et de la
Communauté d'Agglomération, en concertation avec l'ensemble des parties prenantes (élèves,
étudiant·e·s, citoyen·ne·s, travailleurs·ses ruraux et citadin·e·s, entreprises, administrations, élu·e·s,
etc.) en couplant et en interconnectant tous les modes de déplacements (train, bus, vélo, trottinette,
marche, etc.) afin d'assurer une cohérence et une continuité de service à l'échelle du territoire de
l'Agglomération.
Engagements de la collectivité

 Mener une concertation avec l'ensemble des parties prenantes (élèves, étudiant·e·s,
citoyen·ne·s, travailleurs·ses ruraux et citadin·e·s, entreprises, administrations, élu·e·s, etc.)
sur un plan de déplacement multimodal ;
 Engager la réalisation d'un nouveau schéma inter/multimodal à l'échelle de l'agglo en
concertation avec les usagers·ères et les autres opérateurs de transport (SNCF, Conseil
Départemental, Conseil Régional, etc.) ;
 Négocier avec la Région des liaisons TER Beauvais-Amiens, Beauvais-Lille et diminuer le
temps de trajet train Beauvais-Paris à moins d'une heure ;
 Privilégier les transports en commun pour l'accès aux points d'intérêts communaux ou
.
intercommunaux et notamment à la base de loisirs
Pour aller plus loin


64
Guide pratique pour l’élaboration d’un Plan Local de Déplacements (PLD) ;

65
Val d'Ille-Aubigné - Schéma de déplacement .

PROPOSITION TERRITORIALE STRUCTURANTE


26. Limiter les nuisances de l'aéroport de Beauvais TRANSPORT
Constat
L'aéroport de Beauvais-Tillé apporte de plus en plus de nuisances (pollution, bruit, consommation
d'espace agricole, etc.) alors cette activité n'apporte que très peu de retombées positives (économie,
emploi, etc.) sur le territoire du Beauvaisis.
La ville de Beauvais et la CAB, sont parties prenantes de la SAGEB.
Proposition
Limiter les nuisances de l'aéroport de Beauvais.
Engagements de la collectivité

 Imposer un couvre-feu sur les mouvements entre 22h à 7h ;


 Limiter le nombre de mouvements au niveau actuel et ne pas atteindre les 32 000 / an comme
indiqué dans le PEB ;
 Faire payer aux compagnies aériennes la taxe ''mouvement'' (pour chaque atterrissage ou
décollage).

41
PROPOSITION TERRITORIALE STRUCTURANTE
27. Développer des services de mobilité partagée

TRANSPORT
Constat
L’automobile pour des déplacements courts, et l’autosolisme pour se rendre sur son lieu de travail
sont des comportements encore trop fréquents à ce jour.
Toutefois, les pratiques des habitants évoluent avec le changement des comportements. La voiture
n’est plus automatiquement vue comme un symbole de réussite sociale, mais devient de plus en plus
un poids dans le budget des ménages (entretien, assurance, etc.), voire un luxe obligatoire qui
entraîne certaines catégories sociales dans un cercle vicieux de précarité : recherche d'un logement
peu cher, donc loin des pôles urbains, qui nécessite l'utilisation d'un véhicule.
De plus en plus de personnes cherchent à s'affranchir de la possession pure d'une automobile en
partageant occasionnellement avec d'autres utilisateurs·rices.
Proposition
Afin de répondre à la demande de plus en plus générale de flexibilité dans l’utilisation et la possession
d’un véhicule, plusieurs actions sont nécessaires :

 Développer la pratique du covoiturage, levier essentiel de la transition énergétique et


écologique, permettant de réduire le nombre de véhicules sur les routes en augmentant le
nombre de personnes par voiture ;
 Mettre en œuvre des solutions d’autopartage et favoriser en parallèle le prêt de véhicules
entre particuliers, afin de permettre aux habitant·e·s de pouvoir se passer d’un véhicule
personnel sans pour autant se retrouver démuni.
Engagements de la collectivité

 Proposer la mise en place d'une plateforme de mise en relation pour covoiturage entre
habitant·e·s autour des déplacements scolaires, extra-scolaires, les déplacements d’achats,
ou même de loisirs ;
 Créer des aires de covoiturage stratégiquement situées (ou mieux, utiliser les nombreuses
surfaces déjà artificialisées sur le territoire pour libérer des emplacements de covoiturage) ;
 Inciter financièrement les habitant·e·s à pratiquer le covoiturage (par une subvention à la
pratique du covoiturage par exemple) ;
 Mettre à disposition des véhicules légers qui peuvent être loués pour plusieurs heures voire la
journée complète ;
 Faciliter le prêt de véhicules entre particuliers par la mise en place d’une plateforme en ligne
et/ou la création d’un label pour les usagers·ères. En effet, le frein majeur à cette pratique
reste le manque de confiance entre les particuliers ; les propriétaires de voiture qui craignent
pour l’état de leur véhicule au retour et les locataires qui craignent l’état du véhicule au départ.
Pour aller plus loin
Dans la Sarthe, un service d’autopartage a été mis en place avec des véhicules électriques ; pour un
coût d’investissement de 40 000 euros pour 1 borne et 2 voitures électriques, et un coût de
fonctionnement de 12 000 euros par an.
L’usager·ère peut louer un véhicule pour 6h (8 €), 12h ou 18h (18 €). Un an après le déploiement de
12 véhicules, la plateforme de réservation en ligne compte 350 inscrits et plus de 73 000 km ont été
parcourus par l’ensemble de la flotte de voitures.

42
PROPOSITION TERRITORIALE STRUCTURANTE
28. Développer et favoriser l'accès aux stations GNV (Gaz Naturel pour les

TRANSPORT
Véhicules) auprès des entreprises de transport, privées, collectivités et
particuliers
Constat
Le transport représente une part importante des émissions GES et de polluants atmosphériques sur le
territoire de l’Agglomération de Beauvais (au niveau national, les transports produisent 39% des
émissions de GES). Aujourd’hui, quasiment l’intégralité du parc automobile et poids lourd est constitué
de véhicules essence et diesel ; deux carburants qui, au-delà d’être polluants, font face à de
nombreuses incertitudes quant à leur avenir (raréfaction des ressources, flambée des prix, etc.). La
création d’infrastructures pour développer les motorisations alternatives moins polluantes et plus
durables est un enjeu majeur pour la collectivité pour répondre aux besoins futurs en matière de
déplacements motorisés, à la fois pour le transport de marchandises, mais également pour les
habitants qui ne pourront pas se reporter sur les modes actifs ni les transports en commun.
Le bioGNV est constitué de gaz vert, issu de la méthanisation des matières organiques. La plupart
des déchets organiques de l’agglomération (déchets vert ménagers, tontes de pelouses, résidus de
cantines, etc.) pourraient être valorisés dans un méthaniseur qui contribuerait au verdissement du gaz
dans les réseaux et ainsi à des carburations plus durables.
La production locale d’énergie, et plus particulièrement la méthanisation, en plus de favoriser
l’autonomie énergétique du territoire de la CAB et donc sa résilience au changement climatique,
génère de l’activité économique et favorise la création d’emplois locaux non délocalisables.
Au vu des caractéristiques du territoire (un pôle très urbain et de nombreuses communes rurales), on
peut supposer que le gisement de matière méthanisable sur le territoire (et notamment les matières
issues de l’agriculture) pourrait permettre de produire suffisamment de gaz vert pour combler plus de
la moitié des besoins en gaz du territoire à l’avenir.
Proposition
Développer les stations d’avitaillement en Gaz Naturel Véhicule (GNV) et ainsi favoriser la conversion
des véhicules en ciblant en priorité les flottes de poids lourds et de véhicules utilitaires des
transporteurs, puis dans un second temps les véhicules des particuliers.
Objectif : accompagner l’ouverture d’à minima une station tous les 2 ans.
Les études scientifiques montrent que le GNV, dans sa version gaz naturel fossile, reste malgré tout
une meilleure solution que les carburants pétroliers de par son impact positif sur la qualité de l’air,
grâce à des taux d’émissions de polluants plus bas (-95% de particules fines et -50% de NOx par
rapport au seuil de la norme Euro VI, sauf en milieu urbain pour les Poids Lourds). Dans sa version
bioGNV, c’est-à-dire à base de « gaz vert », cette carburation a également l’avantage de réduire de
plus de 90% les émissions de CO2 par rapport à un véhicule essence ou diesel. Le bioGNV a donc un
double impact positif : à la fois sur la qualité de l’air, mais aussi sur le climat. En outre, GRDF affiche
un objectif de 100% de gaz vert dans les réseaux d’ici 2050 ; le développement du GNV se fera donc
en parallèle d’un développement massif de la production de biogaz.
Engagements de la collectivité
La Communauté d’Agglomération du Beauvaisis est déjà propriétaire d’un parc de véhicules GNV
depuis quelques années : les Bennes à Ordures Ménagères et les bus.
Au vu des investissements pour ouvrir une station (plus d’un million d’euros) et du potentiel de
conversion de flottes sur l’agglomération, le rôle de la collectivité n’est peut-être pas d’investir
directement dans une station, mais plutôt d’inciter les acteurs privés à ouvrir des pistes dédiées au
GNV et les transporteurs à remplacer une partie de leur flotte par des véhicules GNV. La collectivité
doit donc agir en tant qu’animatrice et surtout interface entre les propriétaires de stations et les
propriétaires de flottes de véhicules.
SUITE 

43
 SUITE
Une fois la première station ouverte, la collectivité pourra également endosser le rôle d’animatrice
auprès de la population afin d’inciter les habitant·e·s à migrer vers une motorisation moins coûteuse et
moins polluante.
Néanmoins, pour que des transporteurs se décident à passer au GNV, il est nécessaire qu’une
première station soit mise en place. Si aucun acteur·rice privé ne se lance, alors éventuellement il
sera du ressort des acteurs·rices publics d’ouvrir cette première station.
Pour aller plus loin

 Gaz-mobilité : La SEM Liger ;


66

 Gaz-mobilité : A Nantes, les livreurs sont invités à passer au GNV .


67

44
VII. SANTÉ
Preuves ont été apportées que l'environnement qu'il soit personnel (maison, lieu de vie, de travail) ou
naturellement partagé à un impact primordial et direct sur la santé. Cette thématique de santé est par
essence transversale et nombre des initiatives proposées dans les autres thèmes vont revêtir, de fait,
un aspect sanitaire.
L'idée, ici, est de réfléchir spécifiquement aux impacts sanitaires émanant des décisions prises dans
le cadre des politiques de la ville et de l’Agglomération, tels que l'accès aux soins, au sport et ou à
l'activité physique, à l'amélioration de la qualité de l'air, etc.
Voici les idées qui ont émergé de la consultation puis de la phase de vote :

Classement Propositions Score Votants

Arboriser avec des fruitiers les espaces publics, comme à la sortie


ème Sud de Saint-Just-en-Chaussée. Les fruits seront à disposition des
27 Beauvaisiens qui viendraient les cueillir lors de journées de cueillette.
656 161
cf. ALIMENTATION / JARDIN : Proposition structurante n°19 et 20.
Transformer l'approvisionnement des cantines des élèves avec des
produits bio et locaux.

31 ème Protéger les enfants des perturbateurs endocriniens dans l'alimentation et


dans leur milieu de vie.
642 117
Fixer des objectifs smart et progressifs avec les professionnels et les
parents pour atteindre 80% de bio à la fin du mandat par exemple.
Proposition territoriale structurante (cf. méthodologie) :
ème
41 Bannir tous les intrants chimiques des espaces verts et
les cimetières.
616 118

46 ème Favoriser l'usage du vélo pour les déplacements.


cf. TRANSPORT : Proposition structurante n°22.
605 118

63 ème Installer les personnes SDF dans une salle de la mairie, par grands froids,
lorsque le 115 sature.
555 116
Réduire la circulation en ville pour l'ouvrir davantage aux piétons et
cyclistes, favoriser la végétalisation du centre-ville pour améliorer la
64 ème qualité de l'air et ainsi réduire les maladies respiratoires.
cf. TRANSPORT : Proposition structurante n°22 et 23 ;
549 117
cf. ALIMENTATION/JARDIN : Proposition structurante n°19 et 20.
Proposition territoriale structurante (cf. méthodologie) :
ème Favoriser les appels d’offre de marchés publics en
86 fonction de leur bilan carbone.
510 115

72 ème Développer l'hébergement d'urgence pour les personnes en situation


précaire.
542 113
Rester vigilant sur l'exploitation de notre parc forestier (forêt domaniale du
ème Parc Saint Quentin) pour lutter contre l'industrialisation qui menace les
73 forêts publiques, suite à la privatisation rampante de l'Office National des
540 117
Forêts.
Interdire le survol de la ville par les avions (par exemple impact du
kérosène sur les cultures et notamment bio).
88 ème Fixer des objectifs smart de réduction d'émission de gaz à effet de serre
501 115
pour l'Agglomération.

92 ème Contrôler davantage les hôpitaux afin de s’assurer que les personnes
âgées et seules notamment reçoivent soins et repas au quotidien (ce qui
491 115

45
actuellement n’est pas toujours le cas).
Proposition territoriale structurante (cf. méthodologie) :
ème
101 Permettre à chacun de pratiquer une activité physique
gratuite.
443 118

102 ème Accentuer l’effort financier pour les associations sportives ; elles
créent du lien et font partie du système éducatif.
443 118

109 ème Retour à une régie municipale de l'eau. 416 115


Proposition territoriale structurante (cf. méthodologie) :
ème Favoriser l’implantation de cabinets médicaux alternatifs,
116 privilégiant les médecines douces.
377 116

Faciliter la prise en charge à domicile pour les sorties précoces souhaitées


ème de la maternité. Visite d'un·e sage-femme avec, en plus des éléments
118 médicaux classiques, un accompagnement à l'allaitement, au portage
358 114
physiologique, au massage, etc.

119 ème Utiliser des couches lavables dans tous les établissements publics. 330 116

120 ème Sensibiliser le jeune public à l'usage de protections hygiéniques lavables. 329 116
Reconnaître les maladies provoquées par les ondes électromagnétiques
ème
124 et protéger la population, notamment en arrêtant d'imposer le compteur
Linky et en revenant sur le déploiement de la 5G.
317 114

125 ème Mettre en place un cimetière écologique (exemple : Ville de Niort 79). 291 116

127 ème
Proposition territoriale structurante (cf. méthodologie) :
253 115
Mettre en place une mutuelle municipale.

128 ème Installer des uritrottoirs dans la ville. 240 115

Pour aller plus loin, certaines propositions ont été développées par le collectif (cf. méthodologie).

46
PROPOSITION TERRITORIALE STRUCTURANTE
29. Bannir tous les intrants chimiques des espaces verts et les cimetières.
Constat

SANTÉ
L’environnement urbain se dégrade de plus en plus de par l’artificialisation des sols et l’emploi de
produits chimiques pour le traitement des espaces verts.
La municipalité de Beauvais n’a pas attendu la loi LABBE pour arrêter l’usage des produits
er
phytosanitaire dans les espaces publics. Et par la loi LABBE, au 1 janvier 2017 les collectivités
territoriales, les établissements publics et l’Etat ne peuvent plus utiliser ou faire utiliser des pesticides
pour l’entretien des espaces verts, des forêts ou des promenades accessibles ou ouverts au public et
relevant de leur domaine public ou privé.
La commercialisation et la détention de produits phytosanitaires à usage non professionnel sont
interdites depuis le 1er janvier 2019. Ainsi, les entreprises privées et les agriculteurs·rices détenteurs
de CERTIPHYTO peuvent poursuivre l’usage des produits phytosanitaires. L'origine des pollutions est
« à 95 % d'origine agricole.
Proposition
L’agglomération de Beauvais peut aller plus loin dans l’arrêt des produits phytosanitaires sur son
territoire, en cherchant à influer les pratiques dans les espaces privés et les espaces agricoles à
proximité d’habitation et d’établissement recevant du public.
Pour notre santé, il faut végétaliser la ville et multiplier les espaces naturels. Bannir tous les produits
chimiques en préférant les méthodes naturelles comme par exemple l'utilisation des moutons au lieu
de tondre, ou transformer les belles pelouses en potagers (accompagner aussi les entreprises
volontaires).
Engagements de la collectivité

 Poursuivre les pratiques sans produit phytosanitaire de synthèse dans le respect de la loi
LABBE ;
 Arrêter l’usage des engrais chimiques au profit de paillage sur tout le territoire (au-delà de
Beauvais) et faire bénéficier les savoir-faire des jardiniers·ères municipaux de Beauvais
auprès des cantonniers de toutes les municipalités ;
 Reconquérir des îlots de verdure sur les espaces artificialisés de moyennes et grandes
dimensions ;
 Élargir les pratiques d’éco-pâturage dans les espaces verts ;
 Accompagner les agriculteurs·rices pour une réduction à 50 % d’ici 2025 des produits
phytosanitaires dans le respect d’un cahier des charges de production agro-écologique (cf.
Proposition structurante n°19), en partenariat avec l’Agence de l’Eau Seine Normandie
68
(appel à projets ECOPHYTOII ) en arrêtant totalement les intrants chimiques à proximité
directe d’un Etablissement Recevant du Public et d’habitations.
 Inviter les particuliers pouvant faire appel à des paysagistes CERTIPHYTO à découvrir des
techniques alternatives : en faisant déplacer les jardiniers·ères de Beauvais dans les autres
communes pour des opérations de sensibilisation sur le territoire.
 Promouvoir les auxiliaires de biocontrôles locaux et non importés pour un respect de la
biodiversité locale.
Pour aller plus loin
Le travail avec les agriculteurs·rices : Le plan Ecophyto a été initié en 2008, à la suite du Grenelle de
l'environnement, dans le but de réduire l'usage des produits phytosanitaires. Il était piloté par le
Ministère en charge de l'agriculture auquel s’est joint le Ministère en charge de l’écologie à partir de
2016.

La renaturation des centres-villes :


 Marseille : réflexion sur une ville plus vivable, en mettant en débat la place des sols, du végétal
et de l’eau dans son centre-ville, menée par des étudiants paysagistes en lien les services
techniques de la ville de Marseille ;
SUITE 

47
 SUITE

 Lyon : requalification urbaine d’un boulevard où le triptyque eau/sol/végétation a été


considéré ;
 Bagneux : mises en œuvre de diverses solutions fondées sur la nature dans le
renouvellement urbain d’un quartier de la ville ;
 Strasbourg : végétalisation de l'espace public par les citoyen·ne·s.

PROPOSITION TERRITORIALE STRUCTURANTE


30. Favoriser l’implantation de cabinets médicaux alternatifs, privilégiant les

SANTÉ
médecines douces
Constat
La prise de rendez-vous dans le domaine de la médecine traditionnelle ou de la médecine alternative,
les délais sont très longs : 3 mois à 6 mois.
Proposition
Privilégier l'implantation de professionnel·le·s de santé spécialistes des médecines préventives,
douces, alternatives : naturopathe, ostéopathe, chiropracteur, reiki, magnétiseurs, naturopathes, etc.
Cette proposition n'est pas contradictoire avec l'implantation de professionnel·le·s de santé
conventionnel·le·s : fractures, chirurgie, cancer, etc.
Proposer des médecines alternatives en soutien de soins dans les cliniques et hôpitaux.
Engagements de la collectivité
Mise en place de mesures incitatives visant à faciliter l’installation des praticiens·nes en contrepartie
d’un temps de service minimal.
Créer des maisons de santé regroupant l’ensemble des acteurs de la Santé.
Pour aller plus loin

 Médecines alternatives et complémentaires. Acupuncture, auriculothérapie, homéopathie,


hypnose, sophrologie pour ne citer que les plus pratiquées, les médecines alternatives et
complémentaires, les MAC, font doucement mais sûrement leur entrée à l’hôpital. Hopital.fr :
69
prises en charge des Médecines alternatives et complémentaires ;
 Extrait de Therapeutes-info.com : Définitions et descriptions des différentes Médecines
70
Douces : L’expression médecine douce désigne une grande variété de disciplines qui
viennent en complément ou en alternative à la médecine conventionnelle. Environ 400
disciplines sont actuellement répertoriées en tant que médecines douces. Elles s’appuient
chacune sur une philosophie différente. Les médecines douces auxquelles les français ont le
plus recourt aujourd'hui sont entre autres l’acupuncture et l’ostéopathie. La médecine douce
est également appelée médecine non conventionnelle, médecine alternative, médecine
parallèle, médecine holistique ou encore, médecine naturelle. L’Académie de médecine
française utilise quant à elle le terme de « Thérapies Complémentaires » (ThC) pour
regrouper cette grande variété de disciplines. Les médecines douces se développent ainsi en
complément ou en alternative à la médecine classique et sont souvent à vocation préventive.

48
PROPOSITION TERRITORIALE STRUCTURANTE
31. Permettre à chacun de pratiquer une activité physique gratuite
Constat

SANTÉ
On constate le développement du surpoids pour un tiers de la population par manque d’activité
physique et sédentarisation des tâches.
Proposition
Favoriser l’activité physique régulière (action préventive pour la santé) en réalisant différentes actions
: aide au financement d'une licence, faire des cours collectifs à différents endroits de la ville (Step,
Zumba, course d'orientation au plan d'eau, renforcement musculaire), installation de parcours de
santé ou de matériels fixes pour la musculation, etc.
Engagements de la collectivité
Accentuer l’effort financier pour les associations sportives car elles créent du lien et font partie du
système éducatif.
Proposer un PASS financier pour que les jeunes découvrent plusieurs sports.
Pour aller plus loin


71
Le Pass'Sports du département de l’Oise : Oise : Le Pass'sports ;
 Promouvoir le sport au sein de la ville et de l'Agglomération: Sportetcitoyennete.com : «
72
Favoriser le développement d’une pratique sportive accessible au plus grand nombre » .

PROPOSITION TERRITORIALE STRUCTURANTE


32. Favoriser les appels d’offre de marchés publics en fonction de leur bilan
carbone

SANTÉ
Constat
Lors des marchés publics, les critères prédominants sont les prix et les délais mais pas l’emploi
généré, ni les publics précarisés, ni le bilan carbone.
Proposition
Ne plus juger les appels d’offres des marchés publics uniquement sur le critère prix mais aussi sur
d’autres critères comme le nombre d’heures d’insertion réalisées ou le nombre d’heures de travail
humain nécessaires à la réalisation de projet dans le cadre du marché.
Engagements de la collectivité
Travailler les appels d’offres en tenant compte des matières ou compétences disponibles localement.
Préférer la pérennité à la grandeur et la nouveauté.
Pour aller plus loin
Texte de base pour la mise en œuvre de critères sociaux dans l'attribution de marchés publics:
73
Marchés publics, legibase.fr : La dimension sociale dans les marchés publics .

49
PROPOSITION TERRITORIALE STRUCTURANTE
33. Mettre en place une mutuelle municipale
Constat

SANTÉ
L’adhésion à une mutuelle est obligatoire pour tous les salariés en revanche les professions libérales,
les artisan·e·s, les chômeurs·ses, les retraité·e·s, les intérimaires, les agriculteurs·rices ne sont pas
forcément couverts par une mutuelle.
Proposition
Mise en place d'une mutuelle communale ou intercommunale.
Engagements de la collectivité
Mettre en place un partenariat avec une mutuelle pour favoriser l’adhésion à moindre coût des non-
salariés.
Pour aller plus loin
Pour exemple, les tarifs pratiqués par :
 La Mutuelle de l'Oise des Agents Territoriaux : Mutuelle MOAT : Santé ;
74

 L'intercommunalité du Gard Rhodanien : L'Agglomération du Gard Rhodanien : Tout savoir sur


75
la Mutuelle Interco ;
 La communauté de communes du pays d'Ancenis : Mutuelle santé du Pays d'Ancenis :
76
Mutuelle santé intercommunale .

50
SOURCES DOCUMENTAIRES
THÈME : GOUVERNANCE
Proposition structurante N°1
1
http://www.lefigaro.fr/politique/2015/06/02/01002-20150602ARTFIG00216-limoges-premiere-
grande-ville-a-se-doter-d-une-commission-de-transparence.php
2
http://action-nogent.fr/association/qui-sommes-nous/
Proposition structurante N°2
3
http://participant.es
4
http://ecumedujour.org/parlons-pognon/
5
https://www.mlcquebec.org/avantages/
6
http://www.sol-violette.fr/
7
http://www.lagonette.org/pourquoi-une-monnaie-locale-et-complementaire/
8
http://www.taoaproject.org/bresil-banques-palmas/la-monnaie-palmas-en-resume/
9
http://www.ithacahours.com/
10
https://fr.wikipedia.org/wiki/Chiemgauer

THÈME : CULTURE/EDUCATION
Proposition structurante N°3
11
https://colloque-metierstee-bretagne.site.ademe.fr/le_programme/le_programme.htm
12
https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/ademe_lalettre_strategie_56.pdf
13
https:\www.ecologique-solidaire.gouv.fr\lobservatoire-national-des-emplois-et-metiers-leconomie-
verte
14
https:\oref.grandest.fr\document\lemploi-et-le-marche-de-leolien-france
Proposition structurante N°4
15
https://www.ledauphine.com/drome/2019/05/21/centre-ville-que-faire-face-aux-locaux-
commerciaux-vides
16
https://www.montelimar.fr/application/files/3715/2879/5061/MONTELIMAG88-BD.pdf
17
https://www.portesdenormandie.cci.fr/sites/portes.cci.fr/files/bocv-fiche-8-3.pdf
18
https://www.procos.org/images/procos/presse/2019/procos_palmares_2019.pdf

THÈME ENERGIE/HABITAT
Proposition structurante N°5
19
https://grand-douaisis.com
20
http://ret-ademe-region-hdf.fr/docs/2018/21-06-
2018_energie_ressources_des_territoires_plus_sobres/6_Sobriete-et-PCAET-Grand-
Douaisis.pdf
21
https://www.ademe.fr/loos-gohelle-demonstrateur-conduite-changement-vers-ville-durable
Proposition structurante N°6
22
https://www.habitatrenove.fr/
23
https://maisonhabitatdurable.lillemetropole.fr

THÈME DECHET/CONSOMMATION
Proposition structurante N°8
24
http://www.zerowastefrance.org/
Proposition structurante N°9
25
http://www.reseauconsigne.com/
26
http://www.jeanbouteille.fr/
27
https://enboiteleplat.fr/
28
http://www.boutabout.org/
Proposition structurante N°10
29
https://www.fondationbiodiversite.fr/eviter-reduire-compenser-trois-cles-pour-limiter-
lartificialisation-des-terres/

51
30
http://www.lettreducadre.fr/15886/quel-avenir-pour-les-zones-commerciales /
31
https://www.adcf.org/articles-mutations-du-commerce-dans-les-territoires-ne-plus-subir-3833
Proposition structurante N°11
32
http://www.confiturerebelle.fr/le-projet/
33
http://www.jaimebocoh.com/
34
https://www.identites-mutuelle.com/lesfrigossolidaires
35
https://frigotroc.fr/
36
http://www.lefigaro.fr/conso/2016/04/27/05007-20160427ARTFIG00012-ces-restaurants-
antigaspi-qui-servent-des-produits-invendus.php
Proposition structurante N°13
37
https://presse.ademe.fr/2018/09/consoresponsable-lademe-a-etudie-la-face-cachee-des-
objets.html
Proposition structurante N°14
38
https://www.frichmarket.org/materiautheque
39
https://www.as-editions.com/2018/12/04/vitry-le-spectacle-a-sa-ressourcerie/
40
https://www.20minutes.fr/nantes/1976543-20161208-nantes-ressourcerie-ile-attaque-mobilier-
professionnel-boulot

THÈME ALIMENTATION/JARDIN
Proposition structurante N°15
41
https://docplayer.fr/16135688-Action-3-1-creation-d-un-cahier-des-charges.htm
42
https://www.producteurs-fermiers-pays-basque.fr/
Proposition structurante N°16
43
https://www.francebleu.fr/infos/societe/grenoble-sert-deja-des-repas-vegetariens-dans-ses-
cantines-scolaires-151316535
44
https://www.vegecantines.fr/acteurs-de-terrain/comprendre/loi-et-recommandations/
Proposition structurante N°17
45
https://www.facebook.com/Creonslacoop/
Proposition structurante N°18
46
https://www.vosges.fr/dispositifs/amenagement-du-territoire/articleid/1562/aide-à-la-plantation-
darbres-fruitiers
47
http://www.parc-oise-paysdefrance.fr/files/pnr_oise/actions-du-
parc/160204_Fds_progr_verger_reglement-final.pdf
Proposition structurante N°19
48
https://paysansdenature.fr/
Proposition structurante N°20
49
http://www.popsu.archi.fr/popsu-europe/themes/des-jardins-dans-les-metropole
50
http://www.atelier-cap.fr/usine-bic/
Proposition structurante N°21
51
https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/rapport-francais-bilan-carbone-
alimentation-france-2019.pdf

THÈME TRANSPORT
Proposition structurante N°22
52
https://www.vrd-mobilites.fr/strategie-mobile/http://voiriepourtous.cerema.fr/IMG/pdf/Fiche01V-
SchemaCyclab_cle6be159.pdf
53
http://voiriepourtous.cerema.fr/le-cedez-le-passage-cycliste-au-feu-r180.html
54
https://partagetarue94.wordpress.com/2018/05/12/on-a-teste-la-piste-dapprentissage-velo-pour-
enfants-top/
55
http://voiriepourtous.cerema.fr/le-cedez-le-passage-cycliste-au-feu-r180.html
56
https://mobiscol.org/pdes-definition-et-enjeux/

52
Proposition structurante N°23
57
http://action-nogent.fr/wp-content/uploads/2014/04/1b-Justifications-des-choix-retenus.pdf
58
https://www.cerema.fr/fr/actualites/concertation-urbanisme-concerter-aujourd-hui-mieux-planifier
59
https://www.cohesion-territoires.gouv.fr/les-ministeres-en-charge-de-la-ville-et-du-logement-de-
lagriculture-et-de-la-transition-ecologique
60
https://www.novethic.fr/lexique/detail/commission-locale-d-information-et-de-surveillance.html
61
https://www.ladepeche.fr/article/2017/12/01/2695597-commission-locale-concertation-suivi-clcs-
carriere-est-reunie.html
Proposition structurante N°24
62
https://buzzles.org/2019/02/13/le-pari-reussi-de-compiegne-avec-ses-bus-gratuits/
63
https://www.liberation.fr/france/2017/09/06/la-gratuite-des-transports-en-commun-un-modele-
efficace_1594309
Proposition structurante N°25
64
http://www.pduif.fr/IMG/pdf/guide_pratique_pour_l_elaboration_d_un_pld.pdf
65
https://www.valdille-aubigne.fr/deplacements/schema-de-deplacement/
Proposition structurante N°28
66
https://www.gaz-mobilite.fr/annuaire/liger/
67
https://www.gaz-mobilite.fr/actus/nantes-livreurs-invites-passer-gnv-2322.html

THÈME SANTE
Proposition structurante N°29
68
https://blog-ecophytohautsdefrance.fr/plan-ecophyto-ii/#comment-2560
Proposition structurante N°30
69
https://www.hopital.fr/Vos-dossiers-sante/Prises-en-charge/Medecines-alternatives-et-
complementaires
70
https://www.therapeutes-info.com/medecine-douce/
Proposition structurante N°31
71
http://www.oise.fr/no_cache/pass-sports/
72
https://www.sportetcitoyennete.com/articles/9062
Proposition structurante N°32
73
https://marches-publics.legibase.fr/actualites/focus/la-dimension-sociale-dans-les-marches-
publics-86190
Proposition structurante N°33
74
https://www.moat.fr/sante
75
http://www.gardrhodanien.com/tout_savoir_sur_la_mutuelle_interco.html
76
https://www.pays-ancenis.com/vie-quotidienne/me-soigner-et-bien-vieillir/mutuelle-sante-
intercommunale/

53
54

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