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on rter ,
parce que
l'aig ;nos oifeaux.
que les maîtres des villes
demeuraient a tadelles . au haut de quelque
ne ,
jugèrent que les Dieux pouvaient avoir
i
adelle aum , k la placèrent en Theffalie fur
le mont Olympe, dont le fomraet eft quelquefois
iié dans les n >rte qae leur palais était
de plain-pied
: les plan femblent attachées
bleue de notre atrnofphère , devinrent
e les demeures des Die fcpt d'entr'eux eurent
gèrent où ils purent ;
tans , Dieux
efpèce d'à limaux entre les
i
nus cether ,
le gigantes,
lera montes.
NAUFRAGE
DE LA FRÉGATE
LA MEDUSE.
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DE L'IMPRIMERIE DE HOCQUET.
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in 2013
http://archive.org/details/naufragedelafrgaOOcorr
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V /V / ?
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NAUFRAGE
DE
LA FREGATE LA MÉDUSE,
FAISANT PARTIE DE I/EXPEDITION DU SENEGAL EN l8l6;
SECONDE ÉDITION,
Entièrement refondue et augmente'e des NOTES de M. Brédif ,
PARIS,
I
EYMERY Libraire
, de la Minerve Française , rueMazarine.
,„ ) DELAUNAY ' "J r
..
Libraires
. .
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galerie de bois du ralais-Hoval.
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JMad.LADVOCAT, j
l8l8.
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AVIS.
AVERTISSEMENT.
VI
désert.
CORRÉARD et SA VIGNY.
PREFACE.
(O
sont moins habiles à s'en rendre dignes.
rivée à Saint-Louis.
RELATION
DU NAUFRAGE
DE LA FRÉGATE LA MÉDUSE.
supérieure de l'administration i
266
( >6)
D'autre part 265
Un Comm i aire inspecteur de marine
chef de l'administration , . , . . r
Dix-huit Femmes 18
Huit Enfans 8
Quatre Boulangers 4
Plus, pour un voyage projeté pour le
pays de Galam.
Un Ingénieur géographe 1
Un Cultivateur naturaliste *
335
,
( '7)
Ci-contre. . . 555
connaître sur le Cap-Verd , ou dans
ses environs, un lieu propre à l'établis-
Un Officier de marine 1
"Vingt Ouvriers 20
Trois Femmes. 5
Total. . . 365
(M)
«rents avaient alors fraîchi et nous filions jus-
A
:
(M)
seule pièce chargée. Au reste on lança la bouée
de sauvetage { i ); les voiles furent carguées et
l'on mit en travers Cette manœuvre fut longue ;
roule.
mes de nouveau. Le s5 ,
pendant la nuit nous
louvoyâmes , craignant de nous jeter sur les
huit roches qui brisent et qui sont situées , la
plus nord par 54° 4^' de latitude, et la plus
sud par 34° 5o' ; de manière que l'étendue de
ce danger est d'environ cinq lieues du nord au
sud et d'environ quatre lieues de Xest à Y ouest.
La roche la plus vers le sud est éloignée d'en-
viron quarante lieues au nord, 5° est de la pointe
est de Madère.
Le 27 au matin on s'a ttendait voir l'île
, ,
(*9)
fabriquent à Sainte-Croix. Ce ne sont que des
espèces de mortiers faits de pierres volcaniques
^u'on trouve dans le pays. On prit aussi quel-
ques jarres en terre d'une assez belle grandeur,
et en outre des vins précieux , des oranges , des
citrons, des figues bananes et toutes sortes de
légumes.
Cette petite expédition nous fit connaître un
trait bien peu honorable pour le caractère de
plusieurs marins français et que l'inflexible
(36)
de passer par-dessus. Ces détails nous ont été
confirmés au Sénégal par M. Valentin père,
qui est le premier pilote de toutes les marines
pour cette partie de la côte d'Afrique, et qui
reconnu le Cap-Blanc ,
que nous cherchions ?
(45)
mit alors le cap au sud-sud-est ; cette route
(46)
mes , se succédèrent avec une rapidité étonnante :
C4S)
i-. . : ::-_:•: Zzi :z :i ::z
: : i -::_"-.- : . ; - - —
fort
>l- :t ...... .zz :::::: :.: * . .r. :i t'.ii
r :.:... - :ii::
Kl- . .
(49)
peu de résistance . et serait revenue jusqu'à
; I si 1 on eût continué de faire force au ca-
.
I Lf ::.":':..: .:f : . . . .
"
;
•;
f :. if :f:;.:f . ; ';;; •_--
(5. )
barques.
Le soir quelques,
instans avant la pleine mer
les travaux recommencèrent au cabestan. Les
ancres ne vinrent pas cette fois-ci tromper nos
espérances ; car après un instant de travail, la
frégate fît sur bâbord un mouvement qui fut
avec ardeur.
Après de nouveaux efforts , la Méduse com-
mença à éviter d'une manière ssensible. On re-
opérations.
Quelques personnes s'attendaient à voir le
77-
(59 )
Ci-contre. ..... 77,
Le canot du commandant
bordant douze avirons ,
prit
déborda ,
plusieurs hommes refusèrent de s'y
rendre ; les autres étaient trop ivres pour pen-
ser à leur salut. Un nommé Dalès , l'un des dix-
sept qui ne voulurent pas abandonner la frégate,
a déposé , dans le conseil ,
que quatorze de ses
(63)
Toutes les embarcations, après avoir débor-
dé ,
manœuvrèrent ainsi que nous allons
l'exposer.
Vers les sept heures , on donna le signal du
départ; quatre des canots prirent le large. Le
radeau était encore le long de la frégate où il
(66)
avaient bon vent ; et les matelots ramaient com-
me des hommes
qui voulaient se sauver du
péril imminent qui nous environnait. La cha-
loupe et la pirogue étaient à une certaine dis-
tance et essayaient de retourner à bord ; enfin
M. de Chaumareys s'embarqua dans son canot
par une des manœuvres de lavant quelques :
(
6 9)
petit pavillon blanc fut arboré à l'extrémité
d'un canon de fusil. Telle était la marche des
canots et du radeau. Les chefs de la petite di-
vision qui devait nous conduire jusqu'à terre
avaient juré de ne pas nous abandonner. Nous
sommes loin d'accuser tous ces officiers d'avoir
manqué aux lois de l'honneur néanmoins un ;
5
C 7° )
( 73 )
sur le radeau ,
que ce poids le mit au-dessous
de l'eau au moins à soixante-dix centimètres ,
(77)
pouvait le désirer. Cette dernière remorque ne
cassa point, comme le gouverneur s'est effor-
cé de le faire croire au ministre de la marine
et à plusieurs des réchappes du radeau. En,se
promenant sur la terrasse d'un négociant fran-
çais au Sénégal , en présence de MM. Savigny
et Goudin , le gouverneur l'expliquait ainsi :
C 83)
L'un deux le capitaine Beinière se plaça dans
la grande chaloupe avec 36 de ses soldats. On
,
(85)
que nous partagions cependant avec eux, mais
qu'une plus grande force de caractère nous fai-
sait dissimuler. Enfin une contenance ferme
des propos cousolans parvinrent peu-à-peu à
les calmer, mais ne purent entièrement dissiper
la terreur dont ils étaient frappés : car selon la
judicieuse réflexion qu'en a faite, en lisant notre
déplorable récit M. Jay dont nous aimons à
, ,
» nécessairequelaforcephysique,quel'habitude
» même des privations et des travaux pénibles.
» Sur cet étroit théâtre , où tant de douleurs se
» réunissaient, où les plus cruelles extrémités
» de la faim et de la soif se faisaient sentir, des
» hommes vigoureux , infatigables , exercés aux
» professions les plus laborieuses , succom-
» bèrent l'un après l'autre , sous le poids de la
» destinée commune , tandis qne des hommes
» d'un faible tempérament ,,
qui n'étaient point
» endurcis à la fatigue, trouvèrent dans leur
». âme la force qui manquait à leur corps, sou-
» tinrent avec courage des épreuves inouies et
» sortirent vainqueurs de cette lutte contre les
» plus horribles fléaux. C'est à Féduc?tion qu'ils
* avaient reçue , à l'exercice de leurs facultés
6
,
(86)
» intellectuelleSjàl'élévation deleurs sentimens,
» qu'ils furent redevables de cette étonnante su-
it périorité et de leur salut. »
(88)
gnement abandonnés. Cet espoir de vengeance
il faut l'avouer, nous animaittous également,
et nous vomissions mille imprécations contre
ceux qui nous avaient laissés en proie à tant de
maux et de dangers. L'officier qui commandait
le radeau ne pouvant se mouvoir, M. Savigny
se chargea de faire installer la mâture. Il fit
(»9)
puissance invisible qui a établi et qui maintient
l'ordre de l'univers. Nous l'invoquâmes avec
ferveur , et nous recueillîmes de notre prière ,
(9i )
(93)
venaient nous sauver : tous nous annonçaient
par leurs cris ces visions fallacieuses.
Nous déplorâmes la perte de nos malheureux
compagnons. Nous étionsloin, dans ce moment,
de prévoir la scène bien autrement terrible qui
devait avoir lieu la nuit suivante ; loin de là,
nous jouissions d'une certaine satisfaction ,
95 ) _
(
(98 )
7
( 102 )
( io4)
combat. Ainsi, j'entrais pour quelque chose
dans leur victoire. «L'idée de devoir en ce mo-
ment la vie à des Français , semblait ajouter
encore à son bonheur. L'infortunée ! ! elle ne
prévoyait pas quel sort affreux lui était réservé
parmi nous.
Pendant ce tems , voyons ce qui se passait
plus loin sur le radeau. Après le second choc,
la furie des soldats s'était tout-à-coup appaisée
(io5)
sur la poitrine que ces héros portaient la dé-
coration réservée aux exploits qui les avaient
conduits à servir l'état dans les ports de Toulon
de Brest ou de Rochefort,
Ce n'est pas ici le moment , et il ne serait
peut-être pas de notre compétence d'examiner,
si la peine de la flétrissure , telle qu'elle est ré-
frayant.
Lorsque nous nous retraçons ces scènes ter-
revenu à lui-même ,
put sentir toute l'horreur
de sa position quelques-uns de nous en versant
;
,
les rebelles ,
pendant le tumulte , avaient jeté
à la mer deux barriques de vin et les deux seules
pièces à eau qu'il y eût sur le radeau (i). Des
que M. Corréard s'était aperçu qu'on voulait
jeter le vin à la mer, et que les barriques étaient
déjà presque démarrées , il avait pris le parti
de se placer sur l'une d'elles, où, suivant l'im-
pulsion de la vagr.e , il était continuellement
bàldtté; mais il n'avait point lâché prise. Son
exemple en entraîna quelques-autres qui saisi-
( '*? )
C 122 )
( I3 4)
dite. Ce fut à lui et à quelques-uns de ceux quî
ont échappé à la suite de nos maux , que nous
devons notre salut.
mer(i).
Cette même journée vit terminer l'existence
d'un enfant âgé de 1 2 ans , nommé Léon ; il
( »6)
déjà il avait fait, l'année précédente , une cam-
pagne dans les Grandes-Indes ; tout nous ins-
pirait la plus tendre pitié pour cette jeune
victime dévouée à une mort si affreuse cl si
( ^l)
portât comme s'il lui fût resté que^qu'usage de
la raison.
(ia8)
le sort de ces infortunés. Parmi eux étaient la
misérable cantinière et son mari. Tous deux
avaient été gravementblessés dans les différens
combats; la femme avait eu une cuisse cassée
entre les charpentes du radeau , et un coup de
sabre avait fait au mari une profonde blessure
Lecteurs ,
qui frémissez au cri de l'humanité
outragée , rappelez-vous du moins que c'étaient
d'autres hommes, des compatriotes, des cama-
rades, qui nous avaient mis dans cette affreuse
situation.
( I2 9 )
9
. ,
c *u )
(• i55 )
(
l3 9 )
tête au dehors ,
qu'il revint à nous en poussant
un grand cri. La joie était peinte sur son visage ;
taine de frégate ,
que f éprouverais un plaisir
moins vifque celui que j'ai ressenti en rencon-
trant votre radeau. Quelques personnes nous
(.52)
dirent franchement : Nous vous croyions tous
morts depuis plus de huit jours. Nous disons
que le commandant du brick n'avait pas reçu
l'ordre positif de nous chercher : voilà quelles
étaient ses instructions. «M. deParnajon, com-
» mandant du brick X Argus , se rendra sur la
( «53 )
heures d'après-midi.
Telle est l'histoire fidèle de ce qui se passa
sur le mémorable radeau. De cent-cinquante
délaissés, quinze seulement ont été sauvés;
mais cinq n'ont pu survivre à tant de fatigues et
MM.
Dupont , capitne . d'infanterie. . au Sénégal.
L'Heureux, lieutenant idem. . idem.
Lozack , sous-lieutenant. . . . mort,
Clairet, idem mort.
Grillon du Bellay . ex-commis
de marine sans emploi.
( i5 7 )
C '6' )
( «65 )
( >«4)
a chaque croissement, de quel côté il faut pren-
dre , comme aussi tout ce que la prudence
exige que l'on connaisse d'avance , ainsi que
les eaux ou plutôt l'humidité et la verdure que
l'on peut apercevoir. En général , ces peuples
qui se rapprochent des bords de la mer pendant
les vents et les ouragans du solstice d'été , se
tiennent rarement sur le rivage , proprement
dit, parce qu'ils sont trop tourmentés, ainsi
que leurs animaux, par des myriades de mou-
ches extrêmement importunes et qui n'aban- ,
( i65 )
( .66)
d'entre eux découvrirent deFeau dansle désert
l'égoïsme fut poussé au point ,
que ceux qui
avaient trouvé ces sources bienfaisantes , s'age-
nouillaient quatre ou cinq près du trou qu'ils
venaient de creuser. La , les jeux fixés sur l'eau ,
avec soin ,
principalement les vaches ,
qu'en-
suite on se met à traire. Ces diverses opérations
occupent ordinairement les esclaves , et nf$me
les maîtres, jusqu'à onze heures du soir. M.
Kummer fut ensuite invité à se reposer sous la
tentedu prince; mais avant qu'il pût se livrer au
sommeil, il fut assailli d'un foule de questions.
L'histoire de la révolution française est par-
venue jusques chez ces peuples , et ils firent à
furent remis.
Le lendemain , au lever du soleil , les Maures
iirJfht leur salam (prière mahométane); puis
sur les huit heures le prince ,
quatre de ses su-
jets , M. Kummer et un esclave partirent
pour les bords de la mer, dans l'intention d'y
retrouver la chaloupe échouée. Ils se dirigèrent
d'abord vers le sud, puis vers Y ouest, ensuite
au nord , ce qui fit croire à M. Kummer qu'on
le conduisait à Maroc. Les Maures n'ont point
d'autre méthode pour , se reconnaître dans leurs
chemins, que de courir d'une butte à l'autre,
( *77 )
celle de Y ouest ,
puis celle du sud- ouest.
Ayant encore marché assez long-lems , ils ar-
(i) Les fruits dont il est ici fait mention sont probable-
ment des jujubes à leur dernier degré de maturité. L'auteur
de cette note a rencontré dans les sables de la bande de
C 180)
Pendant ce tems , le hasard voulut que M.
Rogery, qui avait également été pris par les
d'un prasium fort commun dans la plupart des lieux arides <
( >8i )
derniers le pinçaientcontinuellementetl'avaient
empêché de prendre un instant de repos. Son
caractère en était singulièrement aigri, et ses
facultés morales un peu altérées. Ces deux amis
après s'être raconté leurs peines, s'endormirent
à côté l'un de l'autre; quelques heures après,
les Maures les rejoignirent et leur donnèrent
lie ces petites grappes, dont nous avons parlé plus
fiaut. La caravane se mit bientôt en marche*
et prit la route du sud-est qui conduisait au
,
( »*)
nourriture et de voyage, huit cents gourdes à
chacun, et les obligea , avant de se mettre en
route , de passer un engagement par écrit en
langue arabe. M. Kummer y consentit et dit à
M. Rogery : «Une fois rendus à l'île Saint-Louis,
nous leur donnerons ce que nous voudrons. »
maîtres.
(x85)
Les pères et les mères aussi bien que les
,
( >86)
tache. Ils s'habillent aussi de peaux de chèvres
et en unissent plusieurs pour leur donner plus
d'ampleur; elles sont connues sous le nom de
•peaux de maures , sont superbes , et garantissent
parfaitement de la pluie. Leur forme se rap-
( J
9° 5
esclaves. »
(
T
92 )
C *gs )
tapbe qui commence par ces mots Ici reposent les restes :
(*97)
neur me garda pendant quelques années à son
service ; mais voyant que je pensais toujours à
i5
( '98)
mon pays et à mes pareils., et qu'enfin je ne
pouvais pas m'habituer à vos usages, iJ me ren-
dit la liberté , et depuis ce moment j'ai voué
une amitié à tout ce qui porte le nom français.
cette récolte ,
qui eut appartenu au commerce
français , si la colonie eût été rendue.
Un second motif, non moins puissant ., c'est
côte d'Afrique.
Au demeurant, et sans nous épuiser davantage
en conjectures , terminons par une dernière re-
( 205 )
s
oin qu'elles mirent à éviter l'hôpital, nous pa-
rait presque pardonnable. Mais ce qui ne l'est
( 208 )
bord de la Méduse.
Cette goélette partit de nouveau après avoir ,
sort.
comme le premier ,
par des amarrages solides.
Ils s'y embarquèrent. , et dirigèrent leur route
sur la côte; mais comment pouvoir manœu-
vrer sur une machine dépourvue , sans doute,
des rames et des voiles nécessaires? Il est in-
( 213 )
*4
( »-4)
On prodigua à ces trois hommes les soins
chercher ,
que leur firent les 5s>o naufragés qui se sau-
OS)
Après avoir donné les secours nécessaires
aux malheureux dont nous venons de parler
on s'occupa de retirer du corps de la frégate
{\) Presque tous les jours ils mangeaient avec les offi-
C 327 )
deau.
Les restes de ce jeune ofïicier reçurent les
honneurs qui lui étaient dûs. MM. les officiers
( =34 )
( 2 56 )
Ce brave militaire ,
qui n'était âgé que de
vingt-huit ans , comptait huit années de ser-
(i) M. le gouverneur ,
qui n'aimait pas, à ce qu'il pa-
raît, l'approche des malheureux , devait cependant ne
pas craindre d'affecter trop vivement sa sensibilité. Il
à-terre.
( Mo )
( »4 5 )
( ^44 )
( ^45)
a fait une faute et surtout une faute grave , ne
veut jamais qu'on lui en parle ni même qu'on
lui présente les individus elles objets qui pour-
raient lui rappeler son impéritie (i). Ainsi
(i) Qu'aurait dit notre bon major s'il eût su que notre
ministre de la marine, M. Dubouchage , s'était bien^autre-
10
,
( 246 )
à ne plus figurer que sur les états des demi - soldes , des
réformes, des retraites, même avant que le tems les eût
appelés à un repos nécessaire ou du moins légal. Combien,
en effet , ne sont pas onéreuses à l'état ces retraites qui
rendent inutiles des bommes à qui leur zèle et leurs talens
n'en devaient assurer d'autre que leur bord ,
qui n'ambi-
tionnaient que d'y consacrer leur vie à un service sans
relâche, qui s'en seraient fait un tombeau, le seul digne d'un
marin français, plutôt que d'y rien souffrir contre le devoir
En retournant en France ,
je crois fermement
retourner au sein d'une grande famille. Mais si,
( ^53 )
(a$4)
qui lui tombait perpendiculairement sur la
jours ,
passés dans ce superbe hôpital , il crut
( 25G )
nemens désastreux.
Pendant sa traversée sur la corvette VEcho ,
( a»g )
transcrit ciaprès.
«Je certifie que ce n'est point de M. Savigny
» que je tiens les détails du naufrage de la
» Méduse 3 insérés sur la feuille du 1 3 sep-
( 26 1 )
notre estime.
Voici donc la lettre qu'il vient d'adresser M. Savigny,
et qui devient pour nous une preuve précieuse de la vé-
rité de nos récits.
Actuellement , monsieur ,
je vous dois un témoignage de reconnais-
sance pour votre attention à me prévenir. Je sais qu'à vos yeux je ne
devais pas mériter autant de générosité de votre part ; il est beau d'ou-
blier le mal qu'onnous a fait, et de faire du bienà ceux qui ont voulu
nous nuire; votre conduite avec moi est admirable. Je confesse que ,
avait faite de nos malheurs pouvait nous rendre odieux à tous nos
parens et amis (*). Telles sont les raisons que je vous ai alléguées à
Griffon Dubellay.
Bourgneuf , le
7
janvier 1818.
reux , Chariot 5
Jean-Charles et Touche-Lavil-
lette ne purent échapper au piège qui leur fut
présenté. Ils étaient attaqués de cette lièvre
terrible qui moissonnait les Français avec tant
de rapidité, quand ils furent invités., de la part
du gouverneur , à signer sa relation. Les uns
cédèrent à la crainte qu'ils avaient de déplaire
à S. Exe; d'autres conçurent l'espoir d'obtenir
par ce moyen sa protection 3 ce qui n'est pas
un petit avantage dans les colonies ; enfin les
autres étaient si faibles ,
qu'ils ne purent pas
même prendre connaissance de l'importance
de la pièce à laquelle on leur demandait d'at-
tacher leur nom. Ce fut ainsi que nos compa-
gnons furent induits à témoigner contre eux~
mêmes , à certifier le contraire de ce qu'ils
avaient vu , de tout ce qui s'était fait pour nous
perdre. On vient de voir plus haut le noble
désaveu fait par M. Griffon , des fausses im-
pressions qui l'avaient abusé à notre égard ;
rédigeant, (i)
Ainsi appuyé d'autorités dont chacun peut
maintenant apprécier la valeur, ce rapport,
aussi tardif qu'inexact 3 fut adressé au Ministre
de la Marine. M. Corréard , à son débarque-
ment à Rochefort , en prévint M. Savigny, et
un mémoire à signer ,
par ordre du gouverneur du Sénégal ;
qu'à cette
1 i!e de Gorée ,
pour me faire traiter
d'une fièvre épidémique qui régnait alors sur le Cap-Vert , elle m'oc-
casionnait par fois des accès de folie ;
qu'en conséquence , l'altération
sance ;
il parait qu'elle tendait en partie à désaprouver la conduite
» difficile d'obtenir.
Signé Coudtn.
C 267 )
MOU-SEIGNEUR ,
Cap- Vert et ses environs , l 'un des quinze réchappes sur les cent-
cinquante individus naufragés du radeau de la frégate la Méduse ,
vêtemens , argent , nourriture à sa table , etc. Ces soins ont été se-
condés par M. le capitaine Campbell , commandant en second ,
qui
n'a cessé de me combler aussi de ses bienfaits ; enfin , à leur imita-
pérer.
Pendant ce tems , il ne négligea rien de ce
qui lui semblait devoir concourir à lui faire at-
teindre le but qu'il avait cru pouvoir se propo-
ser, sans être accusé de prétentions exagérées.
des coopérateuis dont les talcns distingués et les vertus sociales doi-
vent garantirle succès qui pi omet les plus : rancis avantages fil.univers.
si long-tems ,
poursuivait M. Corréard, conti-
nua sans doute encore ici de se manifester. Ni
lui ni personne n'en accuseracœur des au- le
(275)
Il de croire que Monsieur eut la
a tout lieu
bouté d'apostiller sa demande; mais il n'a pu
découvrir où, ni comment elle s'était égarée en
chemin , sans parvenir à sa destination. Les
recherches qu'il fît au secrétariat du prince
ne lui firent rencontrer qu'un jeune homme de
i8à20 ans, déjà décoré decette même marque
de mérite que M. Gorréard réclamait, et qui ne
lui montra qu'un étonnemeutplus que désobli-
geant sur l'objet de cette réclamation en , lui de-
mandant s'il comptait 25 ans de service. A cette
réception , M. Corréard , éprouvant de son
côté quelque chose déplus que de l'étonement,
crut devoir se retirer, non sans avoir fait ob-
server à ce très-jeune homme que lui, qui pa-
(2,6)
de marcher que lui causaient ses blessures, de
joindre le prince au sortir d'une revue, et de
lui présenter un mémoire à son passage. S.A. R.
( 3 77 )
de M. Jubelin ,
par lequel on l'invitait à passer
à la Marine , de la part de M. le baron Portai.
Son cœur s'ouvrit à cette lueur d'espérance.
C'était simplement pour savoir « s'il était vrai
rable ,
qui s'ouvre même pour des coupables,
en répandant ses bienfaits sur nous , ses fidèles
sujets , nous eût fait oublier nos malheurs et
nos blessures. Mais non; un pouvoir désobli-
geant élevait entre le trône et nous , une bar-
rière inflexible où venaient s'arrêter nos sup-
pliques.
M. Corréard persuadé de,
l'inutilité de faire
Comte Mole-
( a8i 3
parence de végétation.
L'Estuaire de la rivière Saint-Jean , placé
au revers de ce cap n'est jamais d'ailleurs en-
,
( 286 )
autres ,
qui étaient au nombre de sept ou huit
ont été abandonnés, soit que les Français ou
les Anglais ,
qui les ont occupés tour-à-tour ,
( m)
iageusc, et si l'art ajoutait quelque chose à la
un passage ,
qu'on nomme passage de la barre.
nant ,
paraît même donner une nouvelle vi-
gueur à la plante. Dans cet état, il arrive pres-
que toujours que l'écorce , au lieu de s'arrêter
( 3oo )
( 3oi )]
Saint-Louis. De
M. Dupin
cette partie était ,
( 502 )
( 3o4 )
(i) Les noirs pensent que ^tous les blancs sont très-
riches dans leur pays.
,
,
( 5o5 )
» aimons beaucoup ,
j'ai voulu venir les voir
» et leur offrir ce lézard » . Après ces détails
( 3o6 )
20
(3,o)
lonie plus vaste soit établie sur le Cap-Vert
que la nature semble avoir disposé pour cela ,
( 5,4)
mouvement qu'un pays tel que îa France doit
imprimer à tontes les parties de son industrie
agricole et commerciale. 11 n'est pas douteux
que la nature a placé dans la Guyane française
les élémens dune grande prospérité ; mais cet
établissement est à créer en entier •
tout s'est
Oi5)
par les calculs et l'intérêt de quelqu'autre qui
ne souffrira point qu'elle soit rétablie ; mais
elle l'est encore parles lumières du siècle, par
le vœu de tous les peuples civilisés , par l'opi-
nion , cette reine du monde qui triomphe de
,
( 3i6)
et s'en rapporter nux efforts de l'intérêt particu-
lier convenablement dirigé ,
qu'il nous soit
l'humanité.
FIN.
Nota. Les notes qui suivent nous ont été com-
muniquées lorsque l'impression de cette dernière
NOTES
SUR LE NAUFRAGE DE LA MÉDUSE
a plus aban-
donné.
21
.
32Ô)
çmbarcations, et principalement sur le canot du com-
armmdant qui était déjà embarqué. J'eus toutes les peines
( 53o )
défiance ,
qu'ils prirent le parti de nous fuir comme
des ennemis , et de s'éloigner. Ils craignaient tout de
peu de celte eau que j'avais vue dans mon rêve. Le mo-
n.tr.i fut affreux, et mon désespoir extrême Jepeiisaià me
( 535 )
sans elles ,
je ne pouvais plus vivre que quelques heures.
Ainsi je me trouvai sur la cote d'Afrique ,
presque
mouillé jusqu'aux os, n'ayant dans mes poches que quel-
ques galettes de biscuit , trempées d'eau salée, pour la
être refusé
( m
on v consent
)
quoique moindre
ne veut pas ; , le
petites pièces de dix sols qu'à celui qui leur offrait un écu
de six livres. Malheureusement nous n'avions pas de mon-
naie , et je bus plus d'un verre de lait au prix de six livres
par verre.
Nous achetâmes plus cher que nous n'eussions acheté
^de l'or , deux chevreaux qu'on fit bouillir tour à
( 558 )
leurs officiers ,
pillent ce qu'ils peuvent et se plaignen
encore d'en avoir trop peu. Je ne pus ra'em pêcher di
sur son estomac , il ouvrait les bras pour leur faire com-
chetai ,
pour dix francs , un de ces poissons qui puait
Le sommeil seul ,
mais le plus accablant des sommeils
pensa causer ma perte. Celait à drus ou trois heures
du matin qu'il s'emparait de moi; je dormais en marchant.
Aussitôt qu'on criait: aile ,
je me laissais tomber sur le
qu'il fit.
ils ont des chameaux : ils sont envoyés sans doute par le
gouverneur anglais du Sénégal à la recherche des nau-
fragés. On fait partir aussitôt un des chameaux chargé de
vivres. Ceux qui le conduisent iront, s'il le faut, jusqu'à
cause des lions qui, dit-on, étaient dans cette contrée. Cette
crainte ne me tourmente guères, et ne m'empêche pas de
NOTES DE M***.
dre la principale ,
puisqu'il est inutile de former une divi-
( 55a )
( 355 )
( m )
emploie.
Les Maures, comme les nègres mahométans , sont , pour
la plupart, chargés d'une plus ou moins grande quantité
de gris-gris, espèce de talismans qui consistent en paroles
( 356 )
Le Kina ,
que l'on commença à administrer dès-lors,
avait été avarié , mais à défaut de cette écorce , on cher-
chait à la remplacer par celle dont les nègres font usage
pour se guérir de la dyssenterie , et qu'ils apportent des
environs de Rufisque. Cette écorce , dont ils faisaient
mystère , semble provenir de quelque térébinthacée , et
peut être des mombins, communs vers cette partie de la
côte. Dans les fièvres d'hivernage qui ont eu lieu à Gorée,
au Cap-Verd, etc. on suivit deux méthodes de traitement
qui eurent des effets différens. Ces fièvres étaient souvent
compliquées de spasmes d'eslomach , de colique et de
diarrhée. La première de ces méthodes consistait à faire
(35 7 )
Les nègres qui ont , comme tous les peuples , leur méde-
cine et leur pharmacopée, et qui, dans celte saison, sont
sujets aux mêmes maladies que les Européens ont recours ,
en pleine mer, est d'une bonne tenue dans les plus gros
( 56o )
plus loin ,
jusque vers le Cap- Rouge couvrent comme , ,
une forêt, tous les rivages que l'on apperçoit. Les puits
de Ben qui fournissent de l'eau à Gorée n'en sont qu'à une
petite distance, et le lac de Tinguaye commence aux en-
virons. Ce lac, en grande partie formé par les eaux plu-
viales de la presqu'île contient une eau saumâlre qu'il est
,
( 363 )
Mouim. . . . id id Bott.
des obstructions ,
par fois la lèpre et rarement l'éléphan-
tiasis. Il n'y a dans toute la population de la presqu'île ,
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