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Écrouissage

Acier Laminage Fluage

Devart

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Laminage : l'amincissement provoque un durcissement du métal.

L'écrouissage d'un métal est le durcissement d'un métal sous l'effet de sa déformation
plastique (définitive)[1]. Ce mécanisme de durcissement explique en grande partie les
différences entre les pièces métalliques obtenues par corroyage (c'est-à-dire par
déformation plastique : laminage, tréfilage, forgeage) et les pièces de fonderie.

L'écrouissage ne se produit que sur les matériaux ductiles et dans le domaine


plastique.

Il ne concerne donc que les métaux, à l'exclusion des élastomères, des verres et de certaines
céramiques.

Par ailleurs, ce phénomène est restreint aux métaux :

non-fragiles : cela exclut les métaux à basse température (en dessous de la


température de transition fragile-ductile) et les métaux non-plastifiables (par exemple
les aciers martensitiques et certaines fontes) ;
ne présentant pas de comportement rhéologique : cela exclut les vitesses de
déformation très lentes (fluage) et les applications à haute température.
L'écrouissage correspond aux modifications que subit le métal lorsque les contraintes qui
lui sont appliquées sont suffisamment fortes pour provoquer des déformations plastiques,
permanentes. Ces modifications sont d'ordre métallurgique (modification de la structure
interne du métal) et ont généralement une influence sur ses propriétés mécaniques.

Le terme d'écrouissage est également utilisé pour désigner une opération de transformation
des propriétés mécaniques du matériau: celui-ci est sollicité et une fois la limite d'élasticité
dépassée, il subsistera toujours une déformation rémanente dite déformation plastique. Les
effets conférés au matériau sont d'une part une augmentation de la limite d'élasticité (par
rapport au matériau initial) et de la dureté d'autre part ; le matériau devient aussi plus
fragile. Suivant les métaux considérés, les propriétés mécaniques peuvent évoluer vers une
augmentation de la résistance (cas des aciers alliés) jusqu'à un certain point (seuil de
rupture), ou à l'inverse vers sa diminution (cas des aciers peu alliés).

Mise en évidence du phénomène

Écrouissage sur un essai de


traction simple :

Étirage de l'éprouvette au-


delà de la limite d'élasticité
Re (mais en deçà de la
résistance à la traction Rm).
Suppression de l'effort,
retrait élastique.
Étirage de l'éprouvette, la
nouvelle limite d'élasticité
est Re1.
Si l'on tord un fil de fer (fléchit serait un terme plus exact), puis que l'on essaie de le
redresser, on constate qu'il conserve une déformation à l'endroit de la déformation initiale :
cet endroit s'est durci, et il devient difficile de déformer le fil à nouveau, dans l'autre sens.

Lorsque l'on achète du tube de cuivre pour la plomberie, on peut acheter deux nuances : du
cuivre écroui, et du cuivre recuit.

Le cuivre écroui se présente sous la forme de « barres » droites, de longueur limitée


(typiquement de 1 à 4m, pour pouvoir le transporter) ; il est très difficile à cintrer, il
faut d'abord le chauffer avec un chalumeau pour le recuire. Sa dureté provient du
procédé de fabrication, l'étirage : la déformation plastique importante permise par la
ductilité du cuivre (presque pur) provoque un écrouissage important.
Le cuivre recuit se présente sous la forme de rouleau (couronne) contenant
typiquement 10 à 25 m de tube. Ce tube peut être déroulé et cintré facilement. Ce
produit est plus cher que le cuivre écroui : il subit un traitement supplémentaire
(recuit) pour l'adoucir.

Si l'on considère un essai de traction simple (uniaxial), on peut mettre en évidence


l'écrouissage en interrompant l'essai :

1. Dans un premier temps, on étire l'éprouvette en dépassant la limite d'élasticité, mais


sans aller jusqu'à la striction.
2. On annule l'effort, l'éprouvette se rétracte de manière élastique, suivant une droite
dans le diagramme (ε, σ).
3. Si l'on tire à nouveau sur l'éprouvette, il faut revenir à la contrainte de la fin de la
première étape pour provoquer une nouvelle déformation irréversible ; la limite
d'élasticité a donc augmenté.

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Lois d'écrouissage
Courbe de traction rationnelle σ = ƒ(ε)

Lois classiques d'écrouissage :

loi bilinéaire ;
loi puissance d'Hollomon ;
loi de Voce.

La capacité d'un métal à s'écrouir est estimée par le coefficient d'écrouissage n : lors d'un
essai de traction, on trace la courbe de traction rationnelle c'est-à-dire la courbe :

σ = ƒ(ε)

σ (MPa) est la contrainte réelle prenant en compte la diminution de l'aire de la section,

F (N) étant la force de traction et S (mm2) l'aire réelle de la section droite ;

ε est la déformation longitudinale prenant en compte le cumul des allongements


infinitésimaux

L0 (mm) étant la longueur initiale de l'éprouvette, et L (mm) la longueur sous


charge.
Le taux d'écrouissage, ou taux de consolidation, est défini en chaque point comme étant
la pente de la tangente à cette courbe[2] :

dσ/dε

c'est le surplus d'effort dσ qu'il faut fournir pour obtenir une élongation supplémentaire dε.

Si ce taux est élevé, cela signifie que la contrainte σ croît rapidement lorsque la déformation
ε augmente, c'est-à-dire que la force nécessaire pour continuer à étirer le métal augmente
beaucoup.

La courbe de traction peut être décrite par une loi empirique. Si l'on considère que l'on n'a
pas de comportement visqueux, alors la loi est indépendante de la vitesse de déformation.
On utilise en général trois types de lois[3] : la loi d'Hollomon (ou loi en puissance), la loi de
Ludwig et la loi de Voce :

loi de Zener-Hollomon : σ = k⋅εn ;


loi de Ludwig : σ = σ0 + k⋅εn ;

où n est le coefficient d'écrouissage ; sa valeur est typiquement entre 0,1 et 0,5.

La loi de Voce s'écrit :

σ = σ0⋅(1 - e-Aε)

où σ0 est la contrainte de saturation. On peut aussi utiliser une loi de Voce plus complexe :

où σs est une contrainte seuil.

Si l'on ne s'intéresse qu'aux faibles déformations plastiques, on utilise souvent une loi
bilinéaire.

Concentration de contraintes et écrouissage local


Article détaillé : Concentration de contrainte.

Lorsque la pièce comporte une variation de section ou un défaut — cavité, inclusion


(précipité) plus dur ou moins dur que le reste du matériau, angle vif rentrant, fond
d'entaille — il peut se produire localement une concentration de contraintes. Alors que l'on
pense être dans le domaine élastique, on entre localement dans le domaine plastique.

Il peut donc se produire un écrouissage local. Ce phénomène est une des principales causes
de la naissance de fissures dans les phénomènes de fatigue.

Mécanismes d'écrouissage
Multiplication des dislocations

Modèle des « arbres de la forêt » pour expliquer l'écrouissage : la dislocation bleue est
épinglée par les dislocations grises.

La déformation plastique d'une pièce métallique se fait par le mouvement des dislocations.
Au cours de la déformation, ces dislocations se multiplient selon le mécanisme de Frank et
Read.

Or, les dislocations se gênent mutuellement : si elles sont dans le même plan de glissement,
elles s'attirent ou se repoussent, limitant leurs propagations et, si elles sont dans des plans
orthogonaux, elles s'épinglent mutuellement (phénomène des « arbres de la forêt »)[4]. Donc
plus il y a de dislocations, plus il y a de déformations possibles, mais moins les dislocations
sont mobiles car elles se gênent.

La perte de mobilité des dislocations entraîne une élévation de la limite d'élasticité, donc de
la dureté, ce qui constitue l'écrouissage.

Si l'on change la direction de la déformation plastique, l'écrouissage peut aussi à l'inverse


abaisser la limite d'élasticité : c'est l'effet Bauschinger.

Effet Bauschinger

Cyclage en traction-compression : courbe contrainte-déformation avec écrouissage isotrope


(gauche) et effet Bauschinger (droite) ; Re1 > Re > Re1'.
La gêne mutuelle des dislocations implique un durcissement « isotrope » : la limite
d'élasticité s'accroît quel que soit le sens de déformation.

L’effet Bauschinger (qui doit son nom au physicien Johann Bauschinger) est l’altération
anisotrope de la limite d'élasticité d’un métal (polycristallin) ou d'un alliage consécutif à un
premier chargement au-delà de la limite d'élasticité vierge (nominale)[5],[6]. Ce phénomène
est essentiel pour comprendre le phénomène de fatigue, et la dégradation des performances
des matériaux sous chargements alternés. Il s'agit d'un modèle d'écrouissage cinématique
(voir ci-dessous).

Si l’on déforme un métal dans une direction donnée de telle façon que cela développe une
déformation résiduelle permanente (plastification), puis qu'on le déforme en sens inverse
dans la même direction, on observe que la limite d'élasticité a diminué.

On explique ce phénomène par la distribution de dislocations (défauts linéaires résultant de


la déformation plastique) dans les métaux formés à froid : au cours de la déformation, les
dislocations se multiplient le long des joints de grain et s'enchevêtrent. Selon la structure
résultant du formage à froid, on distingue généralement deux mécanismes dans l'effet
Bauschinger :

1. La présence de contraintes résiduelles locales favorise le développement des


dislocations dans la direction de contre-charge, ce qui abaisse la limite élastique. La
concentration de dislocations aux joints de grain et la formation de boucles d'Orowan
autour des précipités durs sont les deux causes essentielles de ces contraintes
résiduelles.
2. Lorsque la direction de déformation est inversée, le mécanisme de plastification
engendre des dislocations qui ont un vecteur de Burgers opposé à celui des
dislocations précédentes. Les dislocations ont donc tendance à s'annuler, ce qui
diminue la limite élastique.

Au total, la contrainte d'écoulement dans la direction de contre-charge est moindre que si


l'on avait rechargé le matériau dans le même sens qu'à la première charge.

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Cas d'états de contrainte planes ou triaxiales


Contrainte équivalente
Article détaillé : Critère de plasticité.

Dans la plupart des cas réels, l'état de contrainte en un point donné de la pièce doit être
décrit non pas par une seule valeur de contrainte, mais par six valeurs formant un tenseur
symétrique :

Dans le cas général, on peut trouver un repère orthonormé direct dans lequel ce tenseur
s'exprime par une matrice diagonale, les trois contraintes étant appelées contraintes
principales :

Si aucune de ces contraintes n'est nulle, on parle d'état de contrainte « triaxial ». Si une des
contraintes principales est nulle, on parle d'état de contrainte « biaxial » ou « plan », et si
une seule contrainte principale n'est pas nulle, on parle d'état de contrainte « uniaxial ».

L'essai de traction présenté ci-dessus correspond à un état de contrainte uniaxial. Dans cette
situation, l'état de contrainte est donc représenté par un unique scalaire σ ; le critère de
plasticité s'écrit

σ > Re

et l'écrouissage correspond à une élévation de la limite d'élasticité Re.

Dans le cas d'un état de contrainte bi- ou triaxial, le critère de plasticité fait en général
intervenir une contrainte équivalente σeqv qui est un scalaire calculé à partir des
composantes du tenseur des contraintes. On utilise en général deux contraintes
équivalentes[7] :

la contrainte de Tresca, ou contrainte de cisaillement maximale :


σeqv = max(|σI - σII|, |σII - σIII|, |σIII - σI|) = maxi ≠ j(|σi - σj |) ;
la contrainte de von Mises, ou contrainte d'énergie de distorsion :

Le critère de plasticité s'écrit alors

σeqv > Re

Dans l'espace des contraintes principales (σI, σII, σIII), la frontière σeqv = Re est une surface :
dans le cas de la contrainte de Tresca, c'est un prisme à base hexagonale et de
longueur infinie ;
dans le cas de la contrainte de von Mises, c'est un cylindre de révolution et de
longueur infinie.

L'écrouissage correspond alors à une déformation de cette surface frontière.

Dans le cas d'un état de contrainte bi-axial, on peut se contenter d'une représentation bi-
dimensionnelle (σI, σII), la frontière est alors une courbe : un hexagone pour Tresca, une
ellipse pour von Mises.

Modèle d'écrouissage isotrope ou cinématique

Représentation de l'écrouissage pour un état


de contraintes planes :

haut : modèle isotrope ;


bas : modèle cinématique (effet
Bauschinger).

Les schémas de gauche utilisent le critère de


von Mises, les schémas de droite le critère de
Tresca.

On utilise en général deux modèles d'écrouissage[8].

Dans le premier modèle, dit modèle « isotrope », l'écrouissage correspond à une dilatation
de la surface frontière par une homothétie centrée en (0, 0, 0). Cela signifie qu'il y a un
durcissement quelle que soit la direction de déformation.
Dans le deuxième modèle, dit « cinématique », la surface frontière ne se déforme pas mais
est translatée. Cela signifie qu'il y a un durcissement dans certaines direction, mais une
adoucissement dans d'autres directions. Cela correspond à l'effet Bauschinger.

Restauration et recristallisation
Articles détaillés : restauration (métallurgie) et Recristallisation (métallurgie).

La restauration et la recristallisation sont des phénomènes ayant pour effet d'annuler


l'écrouissage. Ils sont activés thermiquement ; ils surviennent au cours de traitement
thermiques, en particulier de recuits.

La recristallisation ne peut avoir lieu que lorsque l'écrouissage est suffisant : le moteur de la
transformation est la quantité d'énergie de déformation élastique « stockée » dans les
dislocations. Dans certains cas, lorsque la vitesse de déformation est suffisante (pour un
métal et une température donnés), la restauration et la recristallisation peuvent survenir en
même temps que l'écrouissage : on parle de restauration et recristallisation dynamiques.

Notes et références
1. ↑ Définitions lexicographiques et étymologiques de « Écrouissage » du Trésor de la
langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et
lexicales
2. ↑ PABC 2002, p. 783.
3. ↑ PABC 2002, p. 787-788.
4. ↑ PABC 2002, p. 463-467.
5. ↑ François Frey, Analyse des structures et milieux continus : Mécanique des structures,
vol. 2, Lausanne, PPUR, coll. « Traité de génie civil de l'École polytechnique fédérale de
Lausanne », 2006, 2e éd. (lire en ligne), « 7.2.3 Effet Bauschinger », p. 104
6. ↑ PABC 2002, p. 915-916.
7. ↑ PABC 2002, p. 789-791.
8. ↑ PABC 2002, p. 791-792.

Cet article est partiellement ou en totalité issu de l'article intitulé « Effet Bauschinger »
(voir la liste des auteurs).

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Voir aussi
Bibliographie

Bibliographie générale

[PABC 2002] J. Philibert, A. Vignes, Y. Bréchet et Combrade, Métallurgie, du minerai au


matériau, Paris, Dunod, 2002, 2e éd. (ISBN 978-2-10-006313-0), p. 781-794, 798-800, 822-829,
915-916
J.-L. Fanchon, Guide des sciences et technologies industrielles, Paris, Afnor, Nathan,
2010 (ISBN 978-2-09-178761-9 et 2-12-494112-7, OCLC 47854031, présentation en ligne), p. 144

Effet Bauschinger

(de) Johann Bauschinger, « Über die Veränderung der Elastizitätsgrenze und die
Festigkeit des Eisens und Stahls durch Strecken und Quetschen, durch Erwärmen und
Abkühlen und durch oftmals wiederholte Beanspruchungen », Mitthilungen aus dem
Meschanich-Teschnichen Laboratorium der K. Teschnichen Hochschuhlen, Munich,
Theodor Ackermann, vol. 13, 1886 (lire en ligne)
J. Lemaitre J.-L. Chaboche, Mécanique des matériaux solides, Paris, Dunod, 1988, 544 p.
(ISBN 2-04-018618-2), « 3.7 caractérisation de l'écrouissage », p. 110
Norman E. Dowlings, Mechanical behavior of materials, Englewood Cliffs (NJ), Prentice
Hall, 1993, 780 p. (ISBN 0-13-026956-5), « 12. Plastic deformation and models for
materials », p. 547-48

Articles connexes

Critère de plasticité
Galetage
Grenaillage
Matage (mécanique)
Roulage (technique)
Recuit
Recuit thermique rapide

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