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corrective
Table des
matières
3
Introduction à la grammaire corrective
4
Introduction à la
I-
I
grammaire
corrective
Au cours de ce module, il sera question de faire acquérir les étudiants les concepts
fondamentaux de la grammaire française. Pour ce faire, il faut comprendre le cadre
disciplinaire où se situe '' la grammaire corrective ".
Fondamental
La linguistique est une science humaine qui a pour objet d'étude le langage humain
et les langues. La linguistique s'efforce de dégager les lois auxquelles obéit le
langage et fait appel à d'autres sciences, comme la philosophie, l'anthropologie, la
psychologie ...
5
Introduction à la grammaire corrective
6
Introduction à la grammaire corrective
B. La phrase
Objectifs
- Découvrir les formes de la phrase simple, et complexe
de point de vue syntaxique et morphologique
- Distinguer et relever les différents types de phrases
- représenter les structures syntagmatiques des phrases
simples et complexes
- Réaliser un commentaire de texte selon leur structures
grammaticales
Dans cette partie, vous allez découvrir la notion de phrase à partir de sa structure
qui peut être analyser en fonction de sa distribution syntaxique. L'objectif est de
7
Introduction à la grammaire corrective
1. La phrase
la phrase simple
La définition de la grammaire de la phrase simple se heurte à "une réalité
méthodologique bien connue des disciplines empiriques" . En effet, plusieurs
théories et cadre disciplinaires ont traité la phrase simple comme étant le noyau de
la langue ou du discours. Les approches morphosyntaxiques considèrent qu'une
phrase de type ( Sujet - verbe- complément) constitue la base de toute analyse
syntaxique ou morphologique. Pour la grammaire normative, la phrase simple est
une phrase composé d'une seule proposition, et propose de parler de subordonnées
pour caractériser les extensions de type circonstancielles, relatives... Cependant,
les descriptions qui prennent en compte le niveau structurel mettent l'accent sur la
composition syntagmatique et paradigmatique des énoncés produits. De point de
vue sémantique, la grammaire descriptive catégorise la phrase simple selon son
intention d'exprimer l'assertif, l'injonctif... De manière générale l'analyse
grammaticale de la phrase simple obéit à une logique de rôle ou prédicat selon la
linguistique fonctionnelle. Ainsi, nous aurons dans les phrases suivantes :
(1) Je pense, donc je suis.
(2) Mon collègue, Klaus Willmann, de l'Université de /C/e/(dit pour présenter
quelqu'un)
(3) Pourriez-vous me passerle sel, s'il vous paît ?
(4) Un peu trop cuit, ton rosbif.
(5) Et ta soeur?
(6) Votre manteau'(dit en présentant à quelqu'un son manteau)
(7) Écoutez la chanson lente d'un batelier I Qui raconte avoir vu sous la lune sept
femmes/ Tordre leurs cheveuxverts etlongs jusqu'à leurs pieds (Apollinaire)
* (8) Une petite clef tomba sur le trottoir. (Gide)
A chaque énoncé, nous aurons des distributions différentes des fonctions du sujet,
verbe, ou complément. Le résultat est que parfois, on retrouve des fonctions sujet
ou verbe explicite ou implicite.
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Introduction à la grammaire corrective
Définition
Qu'est-ce que la phrase ?
On peut envisager plusieurs définitions :
C'est un ensemble de mots, rassemblés de manière structurée et porteur
d'un sens autonome.
C'est une partie du discours ou du texte.
Elle commence par une majuscule et se termine par un point ; à cette
définition purement graphique, on peut en ajouter une autre, purement
phonétique : la phrase commence et s'achève par une pause.
Les critères qui permettent de reconnaître une phrase sont donc de nature bien
diverse, formels (graphie, phonétique), syntaxiques, ou encore sémantiques.
Exemple
Si je dis : "l'avion pour Berlin n'a pas encore atterri. Il est encore en retard", dans
la seconde phrase, "il" est un pronom sujet qui n'a de sens que par rapport au sujet
de la phrase précédente : "l'avion pour Berlin".
Et la fameuse expression "demain on rase gratis" ne se comprend que dans un
contexte donné ; si l'énoncé n'est pas situé dans le temps, le déictique "demain",
qui renvoie à la situation d'énonciation, n'exprime alors aucun temps précis.
9
Introduction à la grammaire corrective
Néanmoins, avec ces restrictions, "il est encore en retard" et "demain on rase
gratis" constituent bien des unités de sens.
C. La phrase
la phrase simple
La définition de la grammaire de la phrase simple se heurte à "une réalité
méthodologique bien connue des disciplines empiriques" . En effet, plusieurs
théories et cadre disciplinaires ont traité la phrase simple comme étant le noyau de
la langue ou du discours. Les approches morphosyntaxiques considèrent qu'une
phrase de type ( Sujet - verbe- complément) constitue la base de toute analyse
syntaxique ou morphologique. Pour la grammaire normative, la phrase simple est
une phrase composé d'une seule proposition, et propose de parler de subordonnées
pour caractériser les extensions de type circonstancielles, relatives... Cependant,
les descriptions qui prennent en compte le niveau structurel mettent l'accent sur la
composition syntagmatique et paradigmatique des énoncés produits. De point de
vue sémantique, la grammaire descriptive catégorise la phrase simple selon son
intention d'exprimer l'assertif, l'injonctif... De manière générale l'analyse
grammaticale de la phrase simple obéit à une logique de rôle ou prédicat selon la
linguistique fonctionnelle. Ainsi, nous aurons dans les phrases suivantes :
(1) Je pense, donc je suis.
(2) Mon collègue, Klaus Willmann, de l'Université de /C/e/(dit pour présenter
quelqu'un)
(3) Pourriez-vous me passerle sel, s'il vous paît ?
(4) Un peu trop cuit, ton rosbif.
(5) Et ta soeur?
(6) Votre manteau'(dit en présentant à quelqu'un son manteau)
(7) Écoutez la chanson lente d'un batelier I Qui raconte avoir vu sous la lune sept
femmes/ Tordre leurs cheveuxverts etlongs jusqu'à leurs pieds (Apollinaire)
* (8) Une petite clef tomba sur le trottoir. (Gide)
A chaque énoncé, nous aurons des distributions différentes des fonctions du sujet,
verbe, ou complément. Le résultat est que parfois, on retrouve des fonctions sujet
ou verbe explicite ou implicite.
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Introduction à la grammaire corrective
Définition
Qu'est-ce que la phrase ?
On peut envisager plusieurs définitions :
C'est un ensemble de mots, rassemblés de manière structurée et porteur
d'un sens autonome.
C'est une partie du discours ou du texte.
Elle commence par une majuscule et se termine par un point ; à cette
définition purement graphique, on peut en ajouter une autre, purement
phonétique : la phrase commence et s'achève par une pause.
Les critères qui permettent de reconnaître une phrase sont donc de nature bien
diverse, formels (graphie, phonétique), syntaxiques, ou encore sémantiques.
Question
[Solution n°1 p 41]
Dans le texte d'Éva Almassy ci-dessus, combien y a-t-il de phrases ? À quoi les
reconnaissez-vous ?
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Introduction à la grammaire corrective
même, ce n'est pas seulement le mot "souris" qui constitue le COD, mais
l'ensemble "la petite souris".
On parlera alors de syntagme nominal.
Énonciateur, destinataire
Une phrase constitue donc un énoncé, parfois long et complexe, parfois formé d'un
seul mot : "Viens", par exemple, est un syntagme verbal, une phrase et un énoncé.
Il n'y a pas d'énoncé sans énonciateur : quelqu'un dit ou écrit la phrase.
Il n'y a pas non plus d'énoncé sans destinataire : on parle forcément à quelqu'un,
fût-ce à soi-même.
Un énoncé pas toujours si autonome
La phrase, dit-on, présente un sens fermé, complet ; mais ce n'est pas toujours
vrai. Elle peut aussi renvoyer à une phrase antérieure, voire à des éléments de
l'énonciation.
Exemple
Si je dis : "l'avion pour Berlin n'a pas encore atterri. Il est encore en retard", dans
la seconde phrase, "il" est un pronom sujet qui n'a de sens que par rapport au sujet
de la phrase précédente : "l'avion pour Berlin".
Et la fameuse expression "demain on rase gratis" ne se comprend que dans un
contexte donné ; si l'énoncé n'est pas situé dans le temps, le déictique "demain",
qui renvoie à la situation d'énonciation, n'exprime alors aucun temps précis.
Néanmoins, avec ces restrictions, "il est encore en retard" et "demain on rase
gratis" constituent bien des unités de sens.
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Introduction à la grammaire corrective
Papier qui brûle ne crépite pas. Le feu était pratiquement muet. Au-dessus, l'air
bouillonnait comme du sirop de sucre. Le jardin semblait fondre.
Question
[Solution n°2 p 41]
Dans le texte ci-dessus, repérez les phrases simples, et déterminez leurs
composants : SN, SV, Circonstants.
Nous avons vu précédemment que l'on définit la phrase simple (ou proposition
indépendante) comme un ensemble de constituants organisés autour du syntagme
verbal. Il s'agit ici de la phrase canonique, qui sert de base à l'analyse de toutes les
autres phrases.
La phrase verbale simple est assertive, et constituée de la manière suivante : SN +
SV + circonstants. Mais si ce type de phrase verbale est le plus courant, il n'est
évidemment pas le seul.
1. La phrase affirmative
Dans l'exercice précédent, nous avons relevé un certain nombre de phrases simples
; toutes correspondaient au schéma type de la phrase assertive : un SN, un SV,
éventuellement un ou des circonstant(s).
C'est la définition même de la phrase assertive, ou affirmative.
Pour en finir avec la phrase simple assertive, revoir les cours suivants :
les fonctions de base du nom ;
les fonctions circonstancielles du nom.
Conseil
Revoyez les séquences 3 à 9.
2. Interrogation
La phrase interrogative
La phrase interrogative
La phrase interrogative correspond à une question dans le discours direct.
L'interrogation peut être totale ou partielle.
L'interrogation totale porte sur l'existence d'un fait ; elle ne comporte pas
de mot interrogatif introducteur, et suppose une réponse globale, c'est-à-
dire "oui" ou "non".
Dans la langue parlée, elle se caractérise essentiellement par une intonation
(montante), et par un contexte permettant de comprendre que l'énonciateur
interroge un destinataire. C'est le contenu même du propos qui permet d'induire
qu'une réponse est attendue.
Il peut arriver que la forme de la phrase soit affectée par la tournure interrogative,
surtout dans le registre soutenu : dans ce cas, comme à l'écrit, le sujet peut être
postposé ("es-tu malade ?") ; mais dans le registre courant, rien n'indique que
nous avons affaire à une question, excepté l'intonation : "tu es malade ?".
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Introduction à la grammaire corrective
Question 1
[Solution n°3 p 42]
Transformez les phrases assertives ci-dessus en phrases interrogatives totales.
Vous utiliserez un registre familier.
Question 2
[Solution n°4 p 42]
Même exercice, en utilisant, chaque fois que c'est possible, un registre soutenu.
Question 3
[Solution n°5 p 42]
Transformez maintenant ces énoncés en interrogatives partielles, en indiquant à
chaque fois sur quel terme porte la question. (plusieurs réponses peuvent être
possibles).
4. La phrase exclamative
En réalité, mis à part son caractère impressif, il n'est pas sûr que la phrase
exclamative soit une catégorie à part entière ; elle apparaît plutôt comme une
variante d'autres catégories :
Une variante de la phrase interrogative : "Est-il naïf !"
Une variante de la phrase assertive : "tu es malade !"
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Introduction à la grammaire corrective
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Introduction à la grammaire corrective
Album "Achille Talon et le trésor de Virgule", par Greg, éditions Dargaud, 1977
Pour plus de facilité, nous avons transcrit ci-dessous le dialogue.
– Chère et stupéfiante Virgule, je passais par là et je me suis dit : je vais faire un
cadeau à Virgule. Hop. Une inspiration. Boum. Comme ça.
– Oh ! Achille ! Grand fou ! Un cadeau ? Je palpite ! – Je palpite, je palpite, qu'est-
ce que c'est ? Oh ! Un vase ! Un superbe petit vase mignon mignon comme j'en ai
toujours eu envie ! Achille, vous devinez tout !
– bof.
– Mais... ? Ciel ! Achille ! Mon pauvre ami, vous ne pensez donc à rien ? C'est
épouvantable ! Un désastre ! Ce petit vase ne s'accorde avec rien de ce qui est ici !
À lui tout seul, il ferait jurer tout mon mobilier, comme on dit tout bas que le font
les charretiers ! – Mais je sais ! Je sais comment tout sauver ! Et ça va être
follement amusant en plus ! Hécatombe, je vais avoir besoin de vous !
Question
[Solution n°6 p 43]
Dans les vignettes ci-dessus, relevez et classez les phrases exclamatives ; faites
toutes les remarques utiles.
6. La phrase négative
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Introduction à la grammaire corrective
Question
[Solution n°7 p 44]
Dans le texte d'Éva Almassy ci-dessus, repérez les propositions négatives ;
observez les négations.
8. Conclusion
Cette première séquence sur la phrase est terminée. La séquence suivante aborde
"la phrase verbale et ses modalités". Nous vous y attendons ! Et n'oubliez pas à
vous rendre sur le forum pour toute question.
* *
*
Cette première séquence sur la phrase est terminée. La séquence suivante aborde
"la phrase verbale et ses modalités". Nous vous y attendons ! Et n'oubliez pas à
vous rendre sur le forum pour toute question.
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II. Les catégories
II -
II
grammaticales :
Cette formation est destinée aux étudiants et futurs étudiants du semestre 1 des
filières métiers de la formation et de l'éducation afin qu'ils acquièrent de solides
bases grammaticales en langue française. Elle est particulièrement adaptée aux
élèves désirant suivre un parcours d'excellence dans les métiers de l'enseignement
et de la formation.
En terme de contenu, la formation doit permettre l'appropriation des principales
notions de la grammaire française, afin que les étudiants puissent suivre le cursus
universitaire de leur spécialisation.
Cette séquence sur le nom est la première d'une série de neuf séquences sur le
nom.
N'hésitez pas à interagir entre apprenants et éventuellement avec les enseignants
sur le forum, la pratique voulant que le maximum de réponses aux questions
posées soient apportées par les apprenants eux-mêmes.
1. Définition
Un nom propre s'applique à un individu particulier, une entité, qu'il s'agisse d'une
personne (ici l'auteur, Ananda Devi), un lieu ou un pays, un animal... En français, il
porte généralement une majuscule ; pour les personnes, il n'a le plus souvent pas
de déterminant défini.
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II. Les catégories grammaticales :
Remarque
Un article défini accompagnant un nom de personne lui confère soit une
connotation axiologique négative (mépris, haine...), soit un registre de langue
populaire.
Exemple : "La Martine", "La Marie"...
Remarque
Un article indéfini accompagnant un nom propre transforme celui-ci en nom
commun ; c'est la figure de l'antonomase. Le nom propre peut garder sa
majuscule, lorsque son origine reste dans les mémoires, ou la perdre : la
transformation est alors complète.
Exemple : un Harpagon, un Tartuffe... mais on dira "le macadam", "la poubelle"...
dans ces deux derniers cas l'origine du mot est oubliée.
Remarque
Il arrive également qu'une majuscule attribuée à un nom commun, non seulement
change sa signification, mais aussi fasse de ce nom commun une sorte de nom
propre, applicable à une entité particulière, proche de l'allégorie :
L'Etat ( « Autorité politique souveraine, civile, militaire ou éventuellement
religieuse, considérée »« comme une personne juridique et morale, à
laquelle est soumise un groupement humain, vivant sur un territoire donné.
»selon la définition du Trésor de la Langue Française) se distingue de l'état
(des finances, de santé...)
L'Eglise (comme organisation religieuse) se distingue de l'église (simple lieu
de culte)
La Justice (allégorie féminine portant la balance et l'épée) diffère de la
justice...
Question
Mer, soleil, sécheresse et cyclone. Nos quatre rythmes. Nos quatre points
cardinaux. Ce qui nous faisait vivre et nous tuait tour à tour. Et nous entrions dans
notre abrutissement avec nos yeux lavés de sel, nos silences de cœur, trop lourds,
nos mains fripées de trop de mer.
Ça a l'air accueillant, rieur, un tout petit peu sauvage, juste de quoi plaire aux
touristes qui viennent en plus grand nombre depuis qu'ils connaissent notre
existence. Ils apportent de l'argent, un peu de peau blanche (ou écrevisse après
quelques jours d'exposition au soleil), une autre façon de vivre, même lorsqu'ils
croient mimer la nôtre. Ils apportent un air d'ailleurs, mais ils ne comprennent rien
à l'air d'ici. On les regarde de l'autre côté d'une barrière qu'ils ne voient pas mais
pressentent peut-être comme une gêne passagère. On ne se touche pas. Ils
touchent à nos filles, mais ils ne savent pas lire ce qu'il y a dans leurs yeux. Ils
voient les sourires de circonstance, mais pas la rage qui, parfois, nous ronge le
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II. Les catégories grammaticales :
Question
[Solution n°8 p 44]
Relevez les noms propres dans le texte d'Ananda Devi recopié ci-dessous.
B. Substantivation
On peut créer des noms, en substantivant à peu près n'importe quoi à l'aide d'un
article :
Un nom propre : "un hercule, un camembert, un bordeaux". C'est la figure
de l'antonomase.
Un adjectif : "le beau, le vrai".
Un infinitif : "le boire, le manger, le dîner..."
Un adverbe : "le pour, le contre".
Un sigle : la SNCF, l'ONU, un SOS, la RATP...
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II. Les catégories grammaticales :
partie de Maurice, mais elle est bien loin, bien différente. Rien ne nous unit. Nous
sommes la dernière île habitée à l'est de l'Afrique. Le radeau en perpétuel
naufrage. Le lagon donne une impression rassurante, mais la double ligne de
l'horizon, celle, blanche, des récifs, celle noire de la limite de l'océan, dit bien
tout ce qu'il a de trompeur, et que le bleu n'est qu'un reflet de surface masquant
des abîmes plus profonds. L'intérieur du pays, lui, est accidenté et sec. Les
rochers sont des arêtes qui interdisent le passage. Les collines ne sont pas
vertes mais fauves et drues. Elles n'ouvrent les bras à personne. Et sous la terre,
les caves veillent. »
« On croit que nous sommes des gens doux et accueillants. Le pittoresque, c'est
ça qu'ils viennent chercher ici. Letan lontan, letan margoz. Temps des légumes
amers. Mais nos légumes à nous ont toujours été amers. Il n'y en a jamais eu
d'autres. »
« Suspendus à nos jours, à nos heures, arrachant une existence à la mer et à la
terre, avec notre odeur de poisson salé, nos paniers de raffia ou d'aloès, nos
chapeaux de paille, notre irrésolu. »
Question
[Solution n°9 p 44]
Dans le texte d'Ananda Devi, recopié ci-dessous, relevez les noms communs (parmi
ceux qui ont été mis en gras) issus d'une substantivation ; dites comment ils ont
été formés.
Indice :
Tous les noms ont été écrits en bleu dans le texte.
Question
[Solution n°10 p 45]
Dans le texte de Maupassant ci-dessous, relevez les noms communs. Comment
sont-ils introduits ou qualifiés?
* *
*
Cette première séquence sur le nom est terminée. La séquence suivante aborde "la
morphologie du nom". Nous vous y attendons ! Et n'oubliez pas à vous rendre sur
le forum pour toute question.
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La morphologie du nom
23
La morphologie
III -
III
du nom
A. Extrait
B. Introduction
1. Genre du nom
Tout nom est pourvu d'un genre qui lui est propre, et qu'il conserve dans tous ses
emplois ; ce genre qu'il transmet à ses déterminants et aux adjectifs qui se
rapportent à lui, peut être déterminé par le sexe s'il s'agit d'un être animé (un
homme / une femme ; un chat / une chatte) ; mais la plupart du temps il est
parfaitement arbitraire, et fixé par l'usage.
Ainsi dit-on "une souris" (même s'il s'agit d'un mâle), "un corbeau" (même si c'est
une femelle) ; le soleil, en français comme en latin ou en grec, associé à Apollon,
dieu éminemment viril, est masculin, tandis que la lune est une figure féminine
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La morphologie du nom
Question
[Solution n°11 p 45]
Dans le texte d'Ahmadou Kourouma ci-dessus, relevez les noms en gras et classez-
les selon leur genre. Dans quel cas ce genre est-il motivé ou immotivé ? Dans quel
cas est-il impossible de trancher, si l'on ne connaît pas le mot ou si l'on ne dispose
pas d'un dictionnaire ?
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La morphologie du nom
Question 1
[Solution n°12 p 46]
Donnez le genre des noms suivants, à l'aide d'un dictionnaire :
Question 2
[Solution n°13 p 47]
Les noms suivants désignent des êtres masculins ; quelle forme prendraient-ils
pour désigner leurs équivalents féminins ?
1. auteur – 2. menteur – 3. duc – 4. comte – 5. roi – 6. chien – 7. instituteur – 8.
ingénieur – 9. député – 10. président.
27
Déterminant :
IV -
IV
sous-classes /
morphologie
A. Extrait à étudier
29
Déterminant : sous-classes / morphologie
une vague, une plage, un souffle. J'ai tout pleuré par toi, j'ai tout aimé par toi, j'ai
tout ri par toi, j'ai tout compris par toi et j'ai tout appris par toi et tu ne veux pas
que je meure pour toi ? Sarah, je t'en prie, ne crains pas car je vivrai tout ce qui
m'attend avec force puisque je me dirai à chaque instant "ce que je vis je l'épargne
à Sarah, ce que je souffre je l'épargne à Sarah", alors rien ne me fera trembler, je
te jure, te le promets !
SARAH. Ludivine ! C'est impossible !
LUDIVINE. Sarah, un jour quelque chose viendra témoigner de ce que toi et moi
nous aurons fait l'une pour l'autre et aura le visage de notre jeunesse sacrifiée. Et
alors, toi et moi, moi et toi, on aura tordu le cou au destin en tenant nos promesses
jusqu'au bout : vie sauvée, vie perdue, vie donnée. Promets-le moi !
SARAH. Ludivine...
LUDIVINE. Promets-le moi...
SARAH. Vie sauvée, vie perdue, vie donnée...
LUDIVINE. Promets-le moi...
SARAH. Je te le promets...
LUDIVINE. Ludivine, regarde-moi, je suis Sarah, c'est moi !
Ludivine emportée. Crâne fracassé à coups de marteau. "
Wadji Mouawad, "Forêts", éditions Leméac et Actes Sud papiers, 2006, 2ème
édition 2009, p. 94-95.
1. Les déterminants
Définition
En français, un nom commun ne saurait, dans la majorité de ses emplois, se
présenter seul ; il est généralement accompagné d'un déterminant - article ou
adjectifs démonstratifs, possessifs ou interrogatifs - qui en précise le genre, le
nombre, le degré de détermination, et éventuellement la relation de l'objet nommé
par rapport au locuteur, ou à tel autre élément du discours.
Le groupe nominal "de base" est donc constitué du couple formé par le nom et
son déterminant
Remarque
Il peut arriver qu'un nom se présente sans déterminant : ce cas particulier sera
étudié dans la suite
Remarque
Les deux grandes catégories de déterminants
On distingue deux grandes catégories de déterminants :
1. Les déterminants définis (articles définis, adjectifs possessifs et
démonstratifs) ;
2. Les déterminants indéfinis (articles indéfinis et partitifs, déterminants
indéfinis, interrogatifs, exclamatifs et négatifs).
Nous étudierons plus précisément chacune de ces catégories dans les séquences
qui leur sont consacrées.
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Déterminant : sous-classes / morphologie
Définition générale
Les déterminants définis servent à individualiser ou à désigner un objet ou un
groupe d'objet bien spécifiques, connus du lecteur ou de l'auditeur (ex. : "le livre de
Jacques", "ce livre", "mes livres").
Ils peuvent aussi renvoyer à l'ensemble d'une classe (ex : "le chien est un
mammifère").
Ils ne peuvent se combiner entre eux.
Les différentes catégories de déterminants définis
Les déterminants définis sont :
l'article défini ;
l'adjectif démonstratif (voir séquence 11) ;
l'adjectif possessif (voir séquence 12)
L'article défini
Question
[Solution n°14 p 47]
Dans l'extrait ci-dessus, relevez et classez les déterminants définis.
31
Déterminant : sous-classes / morphologie
Attention
L'article indéfini "des" est strictement homonyme de l'article contracte "des" (= de
+ les). Il ne faut pas les confondre !
L'article indéfini "des" devient "un, une" lorsque l'on met le nom au
singulier : "Je vois des fleurs." / "Je vois une fleur."
Il faut vérifier la fonction du nom introduit par "des" : s'il n'est pas
complément d'objet indirect ou complément prépositionnel, alors il s'agit
d'un article indéfini.
L'article partitif "du", "de la"
On trouve l'article partitif pour exprimer une quantité imprécise d'un élément non
dénombrable : "du pain", "de l'eau"...
32
Déterminant : sous-classes / morphologie
Attention
Il ne faut pas confondre l'article partitif et l'article défini précédé de la préposition
"de" :
"J'achète du pain, de la lessive..." (quantité imprécise d'un élément
non dénombrable) : article partitif.
"Je viens du château (= de le château), de la ville..." : article défini.
Les adjectifs indéfinis
Il existe un certain nombre d'adjectifs indéfinis (quelque, certain...) qui peuvent,
pour désigner un être ou une chose inconnu ou que l'on ne souhaite pas identifier
précisément, remplacer l'article indéfini, ou se combiner avec lui : "un certain
regard", par exemple...
Les adjectifs interrogatifs
Les adjectifs interrogatifs tels que "quel" peuvent également être considérés
comme des déterminants indéfinis du nom.
Les déterminants négatifs
Les déterminants tels que "aucun", ou "nul" appartiennent également à cette
catégorie.
On notera qu'un déterminant tel que "aucun" est toujours au singulier.
Dans les groupes nominaux qui contiennent "un", "une", "du", "de la", des" dans les
phrases positives, on trouve "ne... pas de" dans les phrases négatives.
"J'ai un billet." / "Je n'ai pas de billet."
"Nous entendons des oiseaux." / "Nous n'entendons pas d'oiseaux."
"Tu as de la chance." / "Tu n'as pas de chance."
33
Déterminant : sous-classes / morphologie
Question
[Solution n°15 p 47]
Dans le texte ci-dessus, relevez et classez les déterminants indéfinis.
* *
*
Cette première séquence sur les déterminants du nom est terminée. La séquence
suivante aborde "le déterminant démonstratif, dit 'adjectif démonstratif'". Nous
vous y attendons ! Et n'hésitez pas à vous rendre sur le forum pour toute question.
34
Introduction
V-
A. Genre du nom
Tout nom est pourvu d'un genre qui lui est propre, et qu'il conserve dans tous ses
emplois ; ce genre qu'il transmet à ses déterminants et aux adjectifs qui se
rapportent à lui, peut être déterminé par le sexe s'il s'agit d'un être animé (un
homme / une femme ; un chat / une chatte) ; mais la plupart du temps il est
parfaitement arbitraire, et fixé par l'usage.
Ainsi dit-on "une souris" (même s'il s'agit d'un mâle), "un corbeau" (même si c'est
une femelle) ; le soleil, en français comme en latin ou en grec, associé à Apollon,
dieu éminemment viril, est masculin, tandis que la lune est une figure féminine
(Artémis, Phoebé, Diane...) ; mais en allemand, c'est le contraire !
Il arrive même qu'un nom change de genre au cours de son histoire ; et parfois
même, il en change lorsque son nombre est modifié. L'exemple type est le trio
"amours, délices, orgues", trois noms masculins au singulier, qui deviennent
féminins au pluriel !
Dans la plupart des langues, il existe trois genres :
Le masculin.
Le féminin.
Le neutre, souvent associé aux objets, aux concepts, aux inanimés. En
français, le neutre ne subsiste plus que sous la forme de traces : "cela, rien,
quoi..."
35
Introduction
prince manquait aussi (le soleil, l'honneur et l'or), quand au lever les esclaves
palefreniers présentaient le cheval rétif pour la cavalcade matinale, quand à la
deuxième prière les griots et les griottes chantaient la pérennité et la puissance des
Doumboya, et qu'après, les marabouts récitaient et enseignaient le Coran, la pitié
et l'aumône. Qui pouvait s'aviser alors d'apprendre à courir de sacrifice en sacrifice
pour mendier ? "
Question
[Solution n°11 p 45]
Dans le texte d'Ahmadou Kourouma ci-dessus, relevez les noms en gras et classez-
les selon leur genre. Dans quel cas ce genre est-il motivé ou immotivé ? Dans quel
cas est-il impossible de trancher, si l'on ne connaît pas le mot ou si l'on ne dispose
pas d'un dictionnaire ?
Question 1
[Solution n°12 p 46]
Donnez le genre des noms suivants, à l'aide d'un dictionnaire :
Question 2
[Solution n°13 p 47]
Les noms suivants désignent des êtres masculins ; quelle forme prendraient-ils
pour désigner leurs équivalents féminins ?
1. auteur – 2. menteur – 3. duc – 4. comte – 5. roi – 6. chien – 7. instituteur – 8.
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Introduction
37
Le nombre du
VI -
VI
nom
Question
[Solution n°16 p 47]
Relevez les noms au pluriel dans le texte de A. Kourouma ci-dessus ; pour chacun
39
Le nombre du nom
Question
[Solution n°17 p 47]
Relevez les noms au pluriel dans le texte de C. Djavann ci-dessus ; pour chacun
d'eux, dites quelle est la marque du pluriel (désinence -s ou -x, changement de
radical...) ; puis mettez-le au singulier.
* *
*
Cette deuxième séquence sur le nom est terminée. La séquence suivante aborde
"les fonctions du nom". Nous vous y attendons ! Et n'oubliez pas à vous rendre sur
le forum pour toute question.
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Solution des
exercices
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Solution des exercices
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Solution des exercices
Remarques diverses
Les interjections :
"Ciel", à l'origine, était une phrase nominale - une prière au Ciel. Mais,
lexicalisée, elle est devenue une simple interjection.
Dans la vignette, "hop", "boum" et "bof", toutes trois prononcées par Achille,
43
Solution des exercices
ne sont pas suivies d'un point d'exclamation : l'auteur met ici en lumière le
calme et la sobriété d'expression de son héros, au point de transformer des
exclamations en simples phrases assertives.
Les autres types d'exclamations :
Les phrases nominales sont tout naturellement exclamatives, qu'il s'agisse
d'apostrophes ("Achille !"), de constats ("Un vase !") ou de jugements ("un
désastre !").
En ce qui concerne les phrases, complètes ou non, on remarquera que
Virgule, à l'inverse d'Achille, transforme en exclamatives des phrases,
parfois longues et complexes, où l'on n'attendait pas forcément cette
modalité ; non seulement elle monopolise la parole (le propos d'Achille étant
réduit à des monosyllabes après la première vignette), mais son exubérance
se traduit par le recours constant à l'exclamation.
Conclusion
La phrase exclamative n'a donc pas de forme spécifique.
- N'importe quelle phrase peut se transformer en exclamation par le
simple ajout d'un point d'exclamation ;
- L'inverse n'est pas tout à fait vrai : le "hop" ou le "boum" transformés en
simples assertions par l'absence de ponctuation impressive produit ici un
décalage, et donc un effet comique.
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Solution des exercices
courant, le 4ème, "notre irrésolu", est une invention verbale ; cela montre que ce
type de substantivation est une technique bien vivante pour créer des mots
nouveaux.
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Solution des exercices
On constate qu'il n'y a pas de forme spécifique à chaque genre : seul l'usage, le
dictionnaire, ou la présence d'un déterminant ou d'un adjectif peut permettre de
trancher.
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Solution des exercices
Le déterminant démonstratif est absent de cet extrait ; seuls y sont présents des
possessifs ("notre", "ma"), et surtout des articles.
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