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Un climatiseur utilise comme fluide de l’air et fonctionne suivant un cycle ABCDA composé des
quatre transformations réversibles suivantes :
- compression adiabatique AB de l’état A(P1 , V1 , T1 ) à l’état B(P2 , V2 , T2 ) : l’air est comprimé à
l’aide d’un compresseur
- refroidissement isobare BC jusqu’à la température T3 : l’air échange de la chaleur avec le
milieu extérieur
- détente adiabatique CD de P2 à P1 ; la température passe de T3 à T4 : l’air se détend dans une
turbine
- échauffement isobare DA jusqu’à la température initiale T1 : l’air échange de la chaleur
avec la pièce à climatiser.
Le cycle est décrit par n moles d’air assimilé à un gaz parfait diatomique.
Exercice 2 (8 points)
Une masse m = 122 g d’air, assimilé à un gaz parfait diatomique, occupe un volume V0 = 100 l
sous la pression atmosphèrique P0 = 1 atm et à la température T0 = 15 o C . On la comprime de
façon réversible jusqu’à une pression P1 = 20 atm .
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Thermodynamique Année 2000/2001
Corrigé
Exercice 1
P
1° - De l’air, à la température T1 et sous
la pression P1 du local (pièce à climatiser),
P2 C B
est tout d’abord comprimé par un
compresseur de façon adiabatique. Au
cours de cette opération, sa température
augmente jusqu’à une température T2
supérieure à la température extérieure T3 ;
P1 D A
on représente cette compression à l’aide
d’un morceau de courbe AB (avec
l’équation des adiabatiques PV γ = Cste ).
- Puis l’air se refroidit et cède une quantité O V3 V4 V2 V1 V
de chaleur QBC à l’air extérieur par un trans-
fert thermique isobare. Dans ce cas l’air se comprime de V2 à V3 car
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Thermodynamique Année 2000/2001
on représente cette transformation BC par un segment de droite horizontal dans le sens des
volumes décroissants.
- Ensuite, l’air se détend dans une turbine de façon adiabatique et revient à la pression P1 régnant
dans le local . Cette détente abaisse encore sa température jusqu’à T4 , inférieure à la température
T1 du local ; on représente cette détente par un morceau de courbe CD (avec l’équation des
adiabatiques PV γ = Cste ).
- Enfin, l’air reçoit de la part du local une quantité de chaleur QDA permettant de le ramener à
son état initial (l’air) mais surtout de maintenir le local à une température T1 inférieure à celle de
l’extérieur T3 . Au cours de cette opération l’air se détend de V4 à V1 car
on représente cette transformation DA par un segment de droite horizontal dans le sens des
volumes croissants.
Ainsi, le cycle ABCDA est parcouru dans le sens trigonométrique et correspond donc à un
récepteur.
2° - La transformation AB est isentropique, le gaz est assimilé à un gaz parfait et γ est constant :
on peut lui appliquer la loi de Laplace T γ P1-γ = Cste , soit ici :
γ −1
⎛P ⎞ γ
T1γ P11− γ = T2γ P21− γ ⇒ T2 = T1 ⎜⎜ 2 ⎟⎟ ,
⎝ 1⎠
P
soit
γ −1
γ
T2 = T1 x . (1)
3° Au cours du refroidissement isobare BC, le gaz cède une quantité de chaleur QBC
(QBC < 0) au milieu extérieur, donc :
γR
En utilisant le fait que C p = , il vient :
γ −1
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Thermodynamique Année 2000/2001
nγR
Qc = (T3 − T2 ) .
γ -1
La quantité de chaleur QDA (QDA > 0) reçue par le gaz, de la part de la pièce à climatiser, lors de
la détente isobare DA s’écrit :
ou encore
nγR
Qf = (T1 − T4 ) .
γ -1
4° Le climatiseur décrit un cycle type réfrigérateur en effectuant des transferts thermiques avec
deux sources de chaleur. L’une, la source chaude constituée par l’air extérieur, est de température
T3 . L’autre, la source froide constitué par le local, est de température T1 . L’énergie (électrique)
reçue par le climatiseur servant à prélever de la chaleur Q f à la source froide et à céder de la
chaleur Qc à la source chaude. Le principe de fonctionnement du climatiseur peut se représenter
par le schéma suivant :
W >0
source
électrique
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Thermodynamique Année 2000/2001
W = −QBC − QDA ,
on en déduit alors
1
e= . (5)
QBC
−1−
QDA
1
e= ,
nC p (T3 − T2 )
−1−
nC p (T1 − T4 )
soit
1
e= . (6)
T2 − T3
−1
T1 − T4
γ −1 γ −1
γ γ
T2 = T1 x et T3 = T4 x ;
1
e= ,
γ −1 γ −1
γ γ
T1 x − T4 x
−1
T1 − T4
soit, après simplification
1
e= γ −1
. (7)
γ
x −1
5° Pour obtenir le cycle de Carnot, il faut remplacer les deux isobares BC et DA du cycle tracé en
1° par deux isothermes de températures T3 et T1 respectivement. Dans un diagramme (P, V ) ,
RT3 RT
celles-ci représentent deux morceaux d’hyperbole d’équations respectives P = et P = 1 .
V V
Le coefficient de performance ec du cycle récepteur de Carnot est toujours donné par la relation
(5) mais cette fois, QBC et QDA sont les transferts thermiques isothermes aux températures
T3 et T1 respectivement. Comme nous avons déjà eu affaire à ce cycle récepteur de Carnot (voir
épreuve de rattrapage 1999/2000), il est inutile de refaire les calculs de ces deux quantités de
chaleur. On trouve:
V V
QBC = RT3 ln 2 et QDA = RT1 ln 4 .
V3 V1
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Thermodynamique Année 2000/2001
V2 V1
En reportant QBC et QDA dans l’équation (5) et en utilisant le fait que = , il vient :
V3 V4
1
ec = ,
⎛ V V ⎞
− 1 − ⎜⎜ RT3 ln 2 RT1 ln 4 ⎟⎟
⎝ V3 V1 ⎠
soit,
1
ec = .
T3
−1
T1
Compte tenu de la relation (7), on peut dire que les deux climatiseurs, l’un fonctionnant suivant le
cycle en 1° et l’autre suivant le cycle de Carnot, ont le même coefficient de performance si :
γ −1
γ T
x = 3,
T1
donc si le taux de compression x est
γ
⎛ T ⎞ γ −1
x = ⎜⎜ 3 ⎟⎟ .
⎝ T1 ⎠
Exercice 2
1° Compression isotherme
- Le gaz subit une compression isotherme réversible de l’état initial A(P0 , V0 , T0 ) à l’état final
B(P1 , V1 , T0 ) . Le travail élémentaire reçu par le gaz au cours de cette transformation est
δW = −Pext dV = −P dV , (1)
dV
δW = − P0 V0 .
V
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Thermodynamique Année 2000/2001
V1
dV V
W1 = − P0 V0 ∫ V
= −P0 V0 ln 1 ,
V0
V0
P
W1 = P0 V0 ln 1 .
P0
Application numérique :
20
W1 = 10 5 × 10 −1 ln ≈ 3 ⋅ 10 4 J .
1
Puisque W1 > 0 , la compression correspond bien à un travail effectivement reçu par le gaz.
- L’énergie interne du gaz parfait ne dépend que de sa température. Celle-ci n’ayant pas changé, la
variation d’énergie interne est nulle : ∆U1 = 0 .
- Puisqu’il n’y a pas de variation d’énergie interne, la quantité de chaleur échangée par le gaz est
l’opposée du travail. On a :
P
Q1 = −W1 = −P0 V0 ln 1 = −3 ⋅ 10 4 J .
P0
V0 P1
En utilisant le fait que = , il vient :
V1 P0
γ
⎛P ⎞
P2 = P0 ⎜⎜ 1 ⎟⎟ .
⎝ P0 ⎠
Application numérique :
P2 = 10 5 × 201,4 ≈ 66,3 ⋅ 10 5 Pa .
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Thermodynamique Année 2000/2001
∆U AC = WAC = W2 ,
∆U AC = nC v (T2 − T0 ) ;
on en déduit alors
W2 = nC v (T2 − T0 ) ,
R
or, la capacité calorifique à volume constant d’une mole de gaz parfait est C v = , donc
γ −1
W2 =
nR
(T2 − T0 ) . (3)
γ −1
γ −1
γ -1 γ -1 ⎛V ⎞
T2 V1 = T0 V0 ⇒ T2 = T0 ⎜⎜ 0 ⎟⎟ ,
⎝ V1 ⎠
V0 P1
ou encore, sachant que = :
V1 P0
γ −1
⎛P ⎞
T2 = T0 ⎜⎜ 1 ⎟⎟ ;
⎝ P0 ⎠
nRT0 ⎡⎛ P ⎞γ −1 ⎤
W2 = ⎢⎜ 1 ⎟ − 1⎥ ,
γ −1 ⎢⎜⎝ P0 ⎟⎠ ⎥
⎣ ⎦
P V ⎡⎛ P ⎞γ −1 ⎤
W2 = 0 0 ⎢⎜ 1 ⎟ − 1⎥ .
γ −1 ⎢⎜⎝ P0 ⎟⎠ ⎥
⎣ ⎦
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Thermodynamique Année 2000/2001
Application numérique :
W2 =
1,4 − 1
[
10 5 × 0,1 0,4
]
20 − 1 ≈ 5,78 ⋅ 10 4 J .
- La transformation CB est isochore ; dans cas, l’absence de travail des forces de pression
(WCB = 0) se traduit par :
Q2 = QCB = ∆U CB ,
et puisque le gaz est parfait
∆U CB = nC v (T0 − T2 ) = (T0 − T2 ) ,
nR
γ −1
on en déduit
Q2 =
nR
(T0 − T2 ) .
γ −1
On remarque que cette quantité de chaleur est l’opposée du travail W2 calculé précédemment.
Donc
Q2 = −W2 = −5,78 ⋅ 10 4 J .
∆U 2 = ∆U AC + ∆U CB = W2 + Q2 = 0 .
Celle-ci est la même que lors de la transformation adiabatique AB puisque ∆U1 = 0 . Donc
∆U1 = ∆U 2 = 0 .
Donc, la variation de d’énergie interne est indépendante du chemin suivi. On dit que l’énergie
interne U est une fonction d’état.
4° Les deux transformations sont représentées en coordonnées (P, V ) sur la figure ci-dessous.
- La première transformation AB est un morceau d’hyperbole d’équation du type P = c V , où c
est une constante.
- La seconde transformation est réalisée en deux étapes :
• une compression adiabatique AC représentée par un morceau de courbe du type P = c' V γ ,
où c' est une constante.
• une transformation isochore CB représentée par un segment de droite vertical.
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Thermodynamique Année 2000/2001
P
P2 C
adiabatique
P1 B isotherme
P0 A
O V1 V0 V
Remarques
• Bien que la deuxième transformation à deux opérations (AC puis CB) ne soit pas
cyclique, on trouve que ∆U 2 = 0 ; ce résultat était prévisible. En effet puisque les deux
états initial A et final B ont la même température T0 et que l’énergie interne d’un gaz
parfait ne dépend que de la
température, il est normal que cette énergie interne U 2 soit constante. Ainsi, sa variation
serait nulle.
• Les travaux et les quantités de chaleur calculés au cours de chaque transformation
sont :
- première transformation :
WAB = W1 = 3 ⋅ 10 4 J et QAB = Q1 = −3 ⋅ 10 4 J ;
- deuxième transformation :
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