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Epreuve de rattrapage
Exercice 1 (9 points)
Exercice 2 (6 points)
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Thermodynamique Année 2000/2001
QCM
(5 pts)
1° Lors d’un cycle, la variation de l’énergie interne d’un gaz parfait dépend de
la nature des transformations
la température initiale et de la température finale
la capacité calorifique à volume constant du gaz
d’aucun paramètre
2° Lors d’un processus isotherme, l’enthalpie H d’un gaz parfait
augmente
reste constante
diminue
3° Lors d’un processus irréversible, l’entropie d’un système isolé
augmente
reste constante
diminue
4° Pour un système qui subit une transformation adiabatique, la fonction d’état jouant le rôle de
potentiel thermodynamique est
l’enthalpie
l’énergie interne
l’entropie
l’énergie libre
5° Le parcours d’un cycle moteur doit être
dans le sens trigonométrique
dans le sens horaire
quelconque
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Thermodynamique Année 2000/2001
Corrigé
Exercice 1
1° - Le travail échangé lors de la détente isotherme AB est négatif (car dV > 0) ; il représente
l’opposé de l’aire S 1 (hachurée sur le diagramme à l’aide du motif o) délimitée par les deux
droites verticales VA et VB et située sous la courbe AB.
- De la même manière, le travail (positif cette fois car dV < 0 )
échangé lors de la compression adiabatique CA, est représenté P
par l’aire S 2 (hachurée sur le diagramme à l’aide du motif x) A o S1
x S2
délimitée par les deux verticales VA et VB et située sous la
courbe CA. B
- Enfin, au cours de la transformation isochore BC (dV = 0) , il C
n’y a aucun travail mis en jeu ; l’aire qui lui est associée est O VA VB V
donc nulle.
Il en résulte que le travail total au cours du cycle est donné par
W = S 2 − S1 ; ici W < 0 car S 2 < S1 .
Le cycle ABCA est donc moteur.
2°
• Température au point A
A l’état initial, l’équation d’état des gaz parfaits permet d’écrire :
PA VA = nR TA ;
m 1
or le nombre de moles du gaz est n = = ; la température TA est donc
M 29
M PA VA
TA = .
mR
Application numérique :
29 × 10 ⋅ 10 5 × 8 ⋅ 10 −5
TA = = 278,8 K .
8,32
• Coordonnées du point C
PA
Le rapport = 10 donne immédiatement la pression minimale PC :
PC
P 10
PC = A = = 1 atm .
10 10
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Thermodynamique Année 2000/2001
1
γ γ ⎛P ⎞γ
PA VA = PC VC ⇒ VC = VA ⎜⎜ A ⎟⎟ . (1)
⎝ PC ⎠
Application numérique :
VC = 0,08 × 101 / 1, 4 = 0,41 l .
• Coordonnées du point B
La transformation AB est isotherme :
TB = TA = 278,8 K ,
VB = VC = 0,41 l .
VA
PA VA = PB VC ⇒ PB = PA (car VB = VC ) ,
VC
1
−
⎛P ⎞ γ
PB = PA ⎜⎜ A ⎟⎟ .
⎝ PC ⎠
Application numérique :
1
−
PB = 10 × 10 1, 4
= 1,93 atm .
3° Calculons le travail échangé par le gaz avec le milieu extérieur au cours de chaque
transformation :
• Transformation AB
Le gaz subit une transformation réversible : à chaque instant, il est dans un état de quasi-équilibre
thermodynamique interne ; on a :
δW = −Pext dV = −P dV . (2)
nRTA
Compte tenu de l’équation d’état du gaz parfait, P = , l’équation (2) devient :
V
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Thermodynamique Année 2000/2001
dV
δW = − nRTA .
V
VB
dV V
WAB = −nRTA ∫ V
= nRTA ln A .
VB
VA
Application numérique :
1 0,08
WAB = × 8,32 × 278,8 × ln ≈ −130,7 J .
29 0,41
• Transformation BC
Au cours du refroidissement isochore BC, le travail élémentaire s’écrit :
δW = −P dV = 0 (car dV = 0) ;
il n’y a donc aucun échange de travail avec le milieu extérieur : WBC = 0 .
• Transformation CA
D’après le premier principe, la variation élémentaire d’énergie interne s’écrit :
dU = δ W + δ Q ,
et puisque δQ = 0 , alors
δW = dU . (3)
R
dU = nC v dT = n dT ;
γ −1
TA
∫ dT = n γ − 1 (TA − TC ) .
R R
WCA = n
γ −1
TC
Application numérique :
WCA =
1
×
8,32
(278,8 − 144,4) ≈ 96,4 J .
29 1,4 − 1
4°
• Le long de l’isotherme AB, l’énergie interne du gaz ne varie pas :
dU = δW + δ Q = 0 ,
soit, après intégration
QAB = −WAB = 130,7 J .
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Thermodynamique Année 2000/2001
• Le long de l’isochore BC, la variation d’énergie interne du gaz parfait est, au cours d’une
transformation élémentaire :
dU = δQ = nC v dT (car δW = 0) ,
R
or, la capacité calorifique molaire est Cv = , donc
γ −1
R
δQ = n dT .
γ −1
Par intégration, on obtient :
TC
∫ dT = n γ − 1 (TC − TB ) .
R R
QBC = n
γ −1
TB
Application numérique :
QBC =
1
×
8,32
(144,4 − 278,8) ≈ −96,4 J .
29 1,4 − 1
• Le long de l’adiabatique CA, il n’y a aucun échange de chaleur avec l’extérieur : QCA = 0 .
∆U cycle = W + Q = 0 ,
ce qui vérifie le premier principe car l’énergie interne d’un gaz parfait ne varie pas au cours d’un
cycle.
6° Dans le cas d’un cycle moteur monotherme ABCA, (c’est-à-dire ne fonctionnant qu’avec une
seule source de chaleur à la température TA ), le premier principe mène à la relation suivante :
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Thermodynamique Année 2000/2001
∆U cycle = W + QAB = 0 ,
soit
W = −QAB .
− QAB
∆S univers = ∆S gaz + ∆S source = 0 + ≥ 0,
TA
ou encore
QAB
≤ 0, (inégalité de Clausius)
TA
Remarques
• Posons S1 = S1' + S1' ' , où S1' désigne la partie de l’aire S1 située sous la courbe CA, et
S1' ' l’autre partie de S1 qui représente aussi l’aire du cycle ABCA. On a donc :
( ) ( )
W = S 2 − S1' + S1' ' = S 2 − S1' − S1' ' ,
or S 2 − S1' = 0 (cela signifie que l’aire S 2 est éliminée par la partie de l’aire S 1 située sous
la courbe CA ; c’est ce que montre le diagramme (P,V) sur la partie de l’aire hachurée deux fois à
l’aide de deux motifs différents), donc W = − S1' ' .
Ainsi, le travail échangé représente l’opposé de l’aire du cycle ABCA. Comme l’aire S1' '
est comptée positivement, on a W < 0 . Donc le cycle est moteur.
• Ce résultat était prévisible car le cycle ABCA étant décrit dans le sens horaire, il est
moteur. Lorsqu’il est décrit dans le sens trigonométrique (sens contraire des aiguilles
d’un montre), il est récepteur.
• On pouvait calculer la température TC en utilisant l’équation d’état du gaz parfait :
P V
TC = C C .
nR
• La formule classique δW = −PdV permet aussi d’obtenir le travail échangé lors de la
transformation CA. Il suffit de tenir compte de l’équation Laplace, PV γ = Cste (où C est
une constante), et calculer le travail total à l’aide de l’intégrale suivante :
( )
VA
dV Cste 1− γ 1− γ
W = −Cste ∫ γ
=
γ −1
VA − VC ,
VC V
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Thermodynamique Année 2000/2001
P V − PC VC
W = A A =n
R
(T − TC ) .
γ −1 γ −1 A
Exercice 2
1°
a) Le travail échangé par le gaz, au cours d’une transformation élémentaire, s’écrit :
δW = −Pext dV .
Dans le cas d’une transformation réversible, on a Pext = P , où P est la pression du gaz définie à
chaque instant de la transformation. Il vient :
δW = −P dV .
De plus la transformation est isotherme, Tgaz = T0 à chaque instant. Cela se traduit par l’équation
nRT0
d’état P = . On obtient donc :
V
nRT0
δW = − dV . (1)
V
Le travail total échangé par le gaz, lorsque le volume passe de V1 à V2 , est donc :
V2
dV V
Wrev = −nRT0 ∫ V
= −nRT0 ln 2 .
V1
V1
Lors d’une transformation isotherme, la variation d’énergie interne du gaz parfait est nulle :
δQ
dS1 = (car T = T0 )
T0
or, la transformation est isotherme, donc δQ = −δW , et en tenant compte de l’équation (1), on
obtient :
dV
dS1 = nR ,
V
soit, après intégration :
V2
dV V
∆S1 = nR ∫ V
= nR ln 2 .
V1
V1
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Thermodynamique Année 2000/2001
'
Au cours de la détente du gaz, la source cède une quantité de chaleur Qrev à la température T0 .
Sa variation d’entropie est donc :
'
Qrev
∆S1' = .
T0
'
L’ensemble gaz-source étant thermiquement isolé, on peut écrire : Qrev + Qrev = 0 , et en tenant
compte de l’équation (2), il vient :
' V
Qrev = −nRT0 ln 2 ;
V1
on en déduit alors :
V
∆S1' = −nR ln 2 .
V1
c) Puisque la transformation est réversible, la variation d’entropie de l’univers est nulle :
∆S univers = 0 . On a :
∆S univers = ∆S1 + ∆S1' = 0 ,
relation que l’on vérifie immédiatement en ajoutant les variations d’entropie ∆S et ∆S ' calculées
précédemment :
V V
∆S univers = nR ln 2 − nR ln 2 = 0 .
V1 V1
2°
a) La transformation est irréversible : on ne peut pas définir la pression P du gaz à chaque instant
de la transformation. En revanche, dans l’état final, cette pression est définie et égale à la pression
extérieure Pext . D’autre part, l’air extérieur reste à température constante (le milieu extérieur est
assimilable à une source de chaleur). La transformation est monotherme. L’équilibre initial
impose Tgaz = Text = T0 et l’équilibre final impose Tgaz = Text = T0 puisque les parois du
cylindre sont diathermanes. Dans l’état d’équilibre final, l’équation d’état du gaz parfait permet
d’écrire :
Pext V2 = nRT0 ,
d’où
nRT0
Pext = . (3)
V2
b) Au cours de la transformation monotherme, le travail élémentaire s’écrit :
δW = −Pext dV .
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Thermodynamique Année 2000/2001
nRT0 ⎛ ⎞
W =− (V2 − V1 ) = −nRT0 ⎜⎜1 − V1 ⎟⎟ .
V2 ⎝ V2 ⎠
Puisque la température du gaz est la même pour les états d’équilibre initial et final, l’énergie
interne du gaz parfait n’a pas varié. On en déduit :
∆U = Q + W = 0 ⇒ Q = −W ,
il en résulte que
⎛ V ⎞
W = −Q = −nRT0 ⎜⎜1 − 1 ⎟⎟ . (4)
⎝ V2 ⎠
c) L’entropie étant une fonction d’état et le calcul de sa variation ne dépend que de l’état initial et
de l’état final du système. On peut imaginer une transformation réversible menant le gaz du même
état initial de volume V1 au même état final V2 . Autrement dit, on se retrouverait dans la même
situation que précédemment. On aura alors :
V
∆S 2 = ∆S1 = nR ln 2
V1
La source de chaleur effectue le transfert thermique − Q au profit du gaz. Sa variation d’entropie
s’écrit :
−Q
∆S 2' =
T0
puisque sa température T0 est constante. En tenant compte la relation (4), il vient :
⎛ V ⎞
∆S 2' = −nR⎜⎜1 − 1 ⎟⎟ .
⎝ V2 ⎠
La variation d’entropie de l’ensemble gaz-source vaut donc
V ⎛ V ⎞
∆S univers = ∆S 2 + ∆S 2' = nR ln 2 − nR⎜⎜1 − 1 ⎟⎟ .
V1 ⎝ V2 ⎠
Puisque la transformation est irréversible, le second principe prévoit que :
∆S univers > 0 ,
soit
⎛ V1 ⎞ V
⎜⎜ − 1⎟⎟ − ln 1 > 0 .
⎝ V2 ⎠ V2
Remarques
• Pour la transformation irréversible considérée en 2°, ∆T = 0 et ∆U = 0 ; mais la
transformation n’est pas isotherme (ni isoénergétique) puisque la température n’est pas
constante!
, on vérifiera sans difficulté que l’expression (x − 1) − ln x est toujours
V1
• En posant x =
V2
positive quel que soit x ≠ 1 .
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Thermodynamique Année 2000/2001
QCM
1° Lors d’un cycle, la variation de l’énergie interne d’un gaz parfait dépend de
la nature des transformations
la température initiale et de la température finale
la capacité calorifique à volume constant du gaz
7 d’aucun paramètre
Réponse :
Considérons une transformation quelconque menant le gaz d’un état initial de température
Ti à un état final de température Tf . Le gaz étant parfait, on a ∆U = nC v (Tf − Ti ) . Or
pour un cycle, Tf = Ti , ce qui implique que ∆U = 0 . Donc la variation d’énergie interne ne
dépend d’aucun paramètre.
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Thermodynamique Année 2000/2001
4° Pour un système qui subit une transformation adiabatique, la fonction d’état jouant le rôle de
potentiel thermodynamique est :
l’enthalpie
l’énergie interne
7 l’entropie
l’énergie libre
Réponse :
Lorsqu’un système isolé s’approche de son état d’équilibre, son entropie augmente (voir
QCM en 3°) et atteint son maximum à cet état d’équilibre. Ainsi pour un système isolé en
état d’équilibre, nous avons :
S = S max ; dS = 0 et d 2 S < 0 .
En raison de ces propriétés, l’entropie d’un système isolé s’appelle “potentiel
thermodynamique” tout comme l’énergie potentielle en mécanique.
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