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Dubois Jean-Daniel. Où en sont les problèmes du gnosticisme ?. In: Dialogues d'histoire ancienne. Vol. 7, 1981. pp. 273-296.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/dha_0755-7256_1981_num_7_1_1435
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les ? Une affirmation est-elle censée nier l'autre ? H.-C, Puech dépassait ces
deux extrêmes pour souligner l'évolution de la recherche gnostique, de Har-
nack à Lietzmann, malgré les difficultés inhérentes à cette recherche : la
gnose touche à tout (histoire de l'Eglise, situation du judaïsme à l'avènement du
christianisme, mystères hellénistiques, religions orientales...); elle recouvre
une infinité de systèmes; peut-on même traiter la gnose comme un tout ? Au
temps de Puech, traiter du gnosticisme signifiait tout d'abord «toucher aux
problèmes de son origine et de son évolution» (4).
les Pères de l'Eglise désignent comme le «père de toutes les hérésies», Simon
le Mage, se rattacherait même à des disciples de Jean le Baptiste, et
précéderait donc le christianisme. Bref, ce sont autant de questions qu'il faudrait
reprendre aujourd'hui avec un regard neuf.
Ces options hérésiologiques sur le gnosticisme ont parfois laissé place à
des réflexions plus systématiques sur la dispersion géographique des systèmes
gnostiques. On a rattaché depuis longtemps Simon et Ménandre à la Samarie,
Satornil à Antioche, Cérinthe à l'Asie Mineure, Cerdon à la Syrie, Basilide et
Carpocrate à l'Egypte, Valentin et Marcion à Rome. Mais un examen plus
approfondi des sources laisse apparaître une grande circulation des gnostiques et
de leurs systèmes tout autour du Bassin méditerranéen. Et il semble
maintenant difficile, pour ne pas dire exclu, de parler de gnose syriaque, égyptienne
etc. Tout au plus reconnaît -on les différences entre unebranche occidentale du
Valentinisme, avec Héracléon et Ptolémée, et une branche orientale de ce
courant, avec Théodote et Marc le Mage.
que, théosophique. On étudie les gnoses à partir des textes issus de milieux
religieux variés. On recherche en Orient, mais aussi dans l'hellénisme et dans
le christianisme ambiant l'origine des conceptions gnostiques. On présuppose
une indépendance originelle de la gnose face au christianisme. Comme le note
Puech, on assiste à une sorte de «généralisation» du problême de la gnose :
on passe «d'une définition de la Gnose au sens restreint à un conception de
la Gnose au sens large, Gnose dont le gnosticisme chrétien ne serait qu'un cas
particulier... Le gnosticisme devient un phénomène de l'Histoire générale des
religions» (9). R. Reitzenstein avec ses études sur le mystère du salut iranien,
et W. Bousset constituent les meilleurs représentants de ce courant de
recherches (10), encore vivant aujourd'hui 0 1).
firmait l'existence d'une gnose pré -chrétienne. D'autre part, les découvertes
de texte coptes manichéens à Médinet-Madî en 1930 (Kephalaia, Lettres,
Psautier, Homélies), encore inexploitées, permettaient de nouveaux espoirs.
C'est à Elaine Pagels, de Barnard College, que l'on doit une tentative
de compréhension de la fonction politique du phénomène gnostique. Dans un
livre de vulgarisation sur les découvertes de Nag Hammadi qui a fait sensation
aux Etats-Unis, The Gnostic Gospels (74), elle a rassemblé sous forme abrégée
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plusieurs articles et études parues par ailleurs. Comme ses collègues de Yale,
elle se propose d'examiner les implications des attitudes et affirmations
théologiques qui sous-tendent les conflits entre le gnosticisme et les Pères de
l'Eglise. Elle consacre ainsi plusieurs chapitres à la croyance en la
résurrection, à la relation d'analogie un seul Dieu - un seul évêque, à la conception
gnostique d'un Dieu Père et Mère, à la représentation gnostique de la Passion
du Christ et à l'attitude des gnostiques face aux persécutions. On ne peut
mettre en cause le bien-fondé de cet essai de rendre compte des luttes sociales
et politiques qui informent le discours théo logique. Toutefois, si les intuitions
d'E. Pagels s'avèrent souvent justes, en particulier à propos du docétisme et
des persécutions, on peut se demander si la fonction politique de la croyance
chrétienne en la résurrection consiste vraiment à légitimer l'autorité
apostolique, ou bien si le monothéisme strict sert à établir l'autorité de l'épiscopat
monarchique. A lire E. Pagels, on peut avoir l'impression que ses sympathies
pour l'idéal antihiérarchique, communautaire, voire féministe, des gnostiques
reflètent l'écho de débats contemporains, ou la position romantique de
chercheurs pour qui le gnosticisme serait le christianisme véritable, comme on a
pu l'affirmer au XIXe siècle.
collection des textes de Nag Hammadi ; pour ceci, elle définit le gnosticisme
surtout par son opposition à l'orthodoxie chrétienne des premiers siècles (77).
Dans un autre sens, M. Tardieu propose de lire l'ensemble des phénomènes
gnostiques sous l'angle de leur opposition au judaïsme (78).
nous avons tracé sur la distance parcourue par les recherches gnostiques depuis la
parution de l'article de Puech en 1934, nous aimerions conclure par quelques
questions suggérées par la thèse de M. Tardieu.
Jean-Daniel DUBOIS
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NOTES
p. 11-20.
14. Par ex. J. DUCHESNE-GUILLEMIN, au colloque de Louvain, Travaux
préparatoires, p. 41-43.
15. Cf. J. PRZYLUSKI, Les noms de la Grande Déesse, RHR , CV, 1932, p.
132 sq.
16. Der vorchristliche jiidische Gnosticismus, Gôttingen 1898; sur l'identification
très discutée de ces Minim, cf. R. MARCUS, Pharisees, Essenes and Gnostics, JBL, 73,
1954, p. 157-161, part. p. 159; et G. VERMES, The Decalogue and the Minim, In Me-
moriam Paul Kahle, ed. M. BLACK - G. FOHRER, Berlin 1968, p. 232-240.
17. Cf. un examen récent de ce dossier in H. -M. SCHENKE, Die neutestament-
liche Christologie und der gnostiche Eilôser, in Gnosis und Neues Testament, ed. K.-W.
TROEGER, Gù'tersloh 1973, p. 205-229; et dans cette problématique deux essais sur
la christologie des évangiles de Marc et de Jean : W. SCHENK, Die gnostisierende Deu-
tung des Todes Jesu und ihre kritische Interpretation durch den Evangelisten Markus,
ibid., p. 231-243, et K.M. FISCHER, Der johanneische Christus und der gnostiche
Erlôser, Ueberlegungen auf Grund von Joh 10, ibid., p. 245-266.
18. Avec les traductions de textes mandéens de W. BRANDT et M. LIDZBARSKI,
on avait parfois vu dans le mandéisme une sorte de gnose juive à tendance baptisté qui
expliquerait les origines du gnosticisme. Pour un état de la question récent, cf. K.
RUDOLPH, Der Mandàismus in der neueren Gnosisforschung, in Gnosis, Festschrift H. Jonas,
ed. B. ALAND, Gôttingen 1978, p. 244-277; sur le manichéisme, cf. G. WIDENGREN,
Der Manichàismus. Kurzgefasste Geschichte der Problemforschung, ibid., p. 278-315,
et surtout le bulletin annuel de M. TARDIEU in Abstracta Iranica, depuis le vol. I,
1978 (p. 17-22).
19.0p. cit., p. 183.
20. Voici les références de ces collections :
a) le manuscrit de Londres (Codex Askewianus, British Museum Add. 5114)
appelé communément Pistis Sophia; découvert à la fin du 18e s., il faut édité par C.
SCHMIDT, Copenhague 1925 (déjà en traduction allemande, Leipzig 1905; 3e ed. avec
W. TILL, Berlin 1959, repr. 1962 dans la collection G.C.S. 45, 13); en traduction
anglaise récente avec le texte copte de C. SCHMIDT, V. MACDERMOT, Pistis Sophia,
Leiden 1978 (coll. N.H.S. IX); en traduction française, E. AMELINEAU, La Pistis
Sophia, Paris (repr. Paris, Editions Arche, 1975).
b) le manuscrit d'Oxford (Codex Brucianus, Bodleian mss. 96) appelé
communément Livres de Ieou I-II et V Anonyme de Bruce; découvert en 1769 env., il fut aussi
édité par C. SCHMIDT, Leipzig 1892 (Texte und Untersuch., 8); en traduction
al emande dans le volume cité ci-dessus G.C.S. 45, 13 , repr. Berlin 1962; en traduction anglaise,
C.A. BAYNES, A Coptic GnosticTreatise , Cambridge 1933 (repr. Ann Arbor 1970) et
V. MACDERMOT, The Books of Jeu, Leiden 1978 (coll. N.H.S., XIII); en traduction
française E. AMELINEAU, Notice sur le papyrus gnostique Bruce, Texte et traduction,
in Notices et extraits de mss. de la B.N. et autres bibliothèques, 29/1, Paris 1891, p. 65-
305.
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néenne.
25. № 46 (1957) éd. P. de LABRIOLLE - F. REFOULE.
26. № 216-217 (1975) éd. J. -P. MAHE.
27. № 280-281 (1981) éd. J.-C. FREDOUILLE; cette édition est précieuse pax
les nombreuses précisions de l'auteur sur le vocabulaire de Tertullien comparé à celui des
gnostiques.
28. Epiphane contre les gnostiques, Tel Quel, 88, 1981, p. 64-81 avec un
commentaire (p. 81-91).
29. Pour Clément : depuis 1941, cf. n° 2, 30, 38, 70, 108, 158, 283-284, éd.
С MONDESERT, H. -I. MARROU, M. HARL, A. PLASSART, C. MATRAY, A. LE
BOLLUEC. Pour les Extraits de Théodote conservés par Clément (cf. n° 23, 1947,
repr. 1970), éd. F. SAGNARD, à qui l'on doit un monument d'études valentiniennes,
La Gnose valentinienne et le témoignage de S. Irénée, Paris 1947.
30. Cf. n° 120, 157, 222 (depuis 1966), éd. С BLANC. Sur Hcracléon, cf. les
chapitres du livre de F. SAGNARD, op. cit. ; de plus on peut comparer utilement ces
Extraits à l'un des grands textes de la collection de Nag Hammadi, le Traité Tripartite
(CG I, 5) que les éditeurs attribuent à l'école occidentale du Valen tinisme à qui
appartenait Héracléon (cf. R. KASSER - M. MALININE - H. -C. PUECH - G. QUISPEL -
J. ZANDFE, Tractatus Tripartitus, Berne, t. I, 1973; t. II, 1975; il s'agit d'un texte
très long, près de 100 pages de texte copte. Pour le Contre Celse, cf. n° 132, 136, 147,
150 et 227 (1967-1976), éd. M. BORRET.
31. The Nag Hammadi Library in English, éd. J.M. ROBINSON, San Francisco
1977 = Leiden 1977.
32. 1972-1979 (cf. notre note 20 (d) ).
33. J.M. ROBINSON a rédigé une présentation des diverses branches de cet
institut dans The Institute for Antiquity and Christianity, in NTS, 16, 1969-1970, p. 178-
195; pour le projet de la bibliothèque de Nag Hammadi, op. cit., p. 185-190, avec une
liste des collaborateurs (p. 188-190); cette liste a quelque peu évolué in The Coptic
Gnostic Library, NT, XII, 1970, p. 83-85. On doit aussi à J.M. ROBINSON un premier
état des recherches sur Nag Hammadi dans The Coptic Gnostic Library Today, NTS, 14,
1967-1968, p. 356-401, et une présentation illustrée de la découverte, dans un numéro
spécial du Biblical Archeologist , 421 A, 1979, p. 195-256.
34. The Gospel of the Egyptians, éd. A. BOEHLIG - F. WISSE - P. LABIB, Leiden
1975 (N.H.S., IV).
35. Nag Hammadi Codices V, 2-5 and VI with Papyrus Berolinensis 8502, 1 ans 4,
ed. D.M. PARROT, Leiden 1979, (N.H.S., XI). Il s'agit des 4 apocalypses du Codex V
et de tout le codex VI, avec YEvangile de Marie et V Acte de Pierre, du papyrus de Berlin.
36. Nag Hammadi Codices IX and X, ed. B. PEARSON, Leiden 1981, (N.H.S.,
XV).
37. Cf. N.H.S., IX et XIII dans notre note 20, (a) et (b).
38. On trouvera la liste dans M. KRAUSE, Die Texte von Nag Hammadi, in
Gnosis, Festschrift H. Jonas, ed. B. ALAND, Gôttingen 1978, p. 219 n. 26. Il faut ajou-
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ter H.-G. BETIIGE, Der sogennante «Brief des Petrus an Philippus», ThLZ, 1978, p.
161-170.
39. Lettre de Pierre à Philippe; L'Authentikos Logos, éd. J.-E. MENARD, (1977);
Hermès en Haute Egypte, t. I, éd. J.-P. MAHE (1978), il s'agit de l'Ogdoade et de l'En-
néade, et de La prière d'action de grâces; Protennoia Trimorphe, éd. Y. JANSSENS,
(1978); Hypostase des Archontes, éd. B. BARC, (1980). Deux volumes sont sous
presse : Le 2e Traité du Grand Seth (L. PAINCHAUD), et VEvangile de Marie (A. PAS-
QUIER). Les Trois Stèles de Seth (P. CLAUDE), YExégèse de l'Ame (J.-M. SEVRIN), les
Sentences de Sextus (P.-H. POIRIER qui traitera aussi du fragment de Platon), ainsi que
le deuxième tome des Hermetica de J.P. MAHE vont paraître d'ici un an .
40. Ch. О YEN, Fragmente einer subachmimischen Version der gnostichen «Schrift
Ohne Titel», in Essays on the Nag Hammadi Texts, in Honour of P. Labib, Leiden
1975 (N.H.S., VI), p. 125-144; cf. catalogue du British Museum, ed. W. CRUM, n° 522
soit BM Or. 4926 (1).
41. A Fragment of Nag Hammadi Codex III in the Beinecke Library : Yale Inv.
1784, BASP, 17, 1-2, 1980, p. 53-60 (à propos d'une page du Dialogue du Sauveur,
Codex III, p. 145-146).
42. Cf. notre Les textes de Nag Hammadi en 1974 : un bilan, in EThR, 1974,
p. 377-390, part. p. 384-385.
43. Gnostic and Canonical Traditions, in Le origini dello gnosticismo, (Messina
13-18 Apríle 1966), ed. U. BIANCHI, Leiden 1970, p. 552-562.
44. Cf. J.W.B. BARNS, Greek and Coptic Papyri from the Covers of the Nag
Hammadi Codices, A Preliminary Report, in Essays on the Nag Hammadi Texts, (coll.
N.H.S., VI), Leiden 1975, p. 9-17 (et une note de E.G. TURNER, ibid., p. 17-18); cf.
aussi notre Les textes de Nag Hammadi en 1974 : un bilan, ElhR, 191 A, p. 383-385.
45. The Facsimile Edition of the Nag Hammadi Codices : Cartonnage, (vol.XI),
Leiden 1979.
46. Nag Hammadi Codices, Greek and Coptic Papyri from the Cartonnage of the
Covers, ed. J.W. B. BARNS - G.M. BROWNE - J.C. SHELTON, Leiden 1981, (N.H.S.,
XVI).
47. Cf. M. KRAUSE, Die Texte von Nag Hammadi, in Gnosis, Festschrift H.
Jonas, Góttingen 1978, p. 241-243.
48. Le manichéisme, in Histoire des Religions, Encyclopédie de la Pléiade, Paris,
1972, t. II, p. 523-645, part. p. 636 sq.
49. Cf. par ex. W. SUNDERMANN, Mittelpersiche und partische kosmogonische
und Parabeltexte der Manichàer, Berlin 1973; M. BOYCE, A Reader in Manichean
Middle Persian and Parthian, Téhéran-Liège 1975.
50. Cf. les travaux peu connus en France de S. LIEU, A Lapsed Chinese Mani-
chean's Correspondence with a Confucian Official in the Late Sung Dynasty (1265),
Bull, of the John Ry lands Libr., 59, 1977, p. 397-425; Polemics against Manicheism
as a Subversive Cult in Sung China, B.J.R.L., 62, 1979, p. 132-167 ; Precept
and Practice in Manichean Monasticism, JThS, 32, 1981, p. 153-173;
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65. Die Anfánge der Theologie des Martyriums, Miinster 1980; Die Rolle des
Petrus in gnostischen Texten (Rome I.A.C.S., 1980, à paraître dans un volume collectif
sur La Lettre de Pierre à Philippe, préparé avec A.F.J. KLIJN, de l'Université de Gro-
ningen).
66. Cf. les travaux de J.-M. SEVRIN à Louvain, Les Noces spirituelles dans Y
Evangile selon Philippe, Le Muséon, 87, 1974, p. 143-193; A propos de la Paraphrase de Sem,
Le Muséon, 88, 1975, p. 69-96; La rédaction de V Exégèse de l'Ame (NH II, 6), Le
Muséon, 92, 1979, p. 237-271; La connaissance et le rite d'après quelques textes de
Nag Hammadi, Louvain 1980, à paraître (cf. notre note 11; on trouvera un aperçu de
cette communication dans Gnosticisme et monde hellénistique, Louvain, 1980, p. 144-
147); Vestiges d'une tradition liturgique baptismale dans des écrits gnostiques du groupe
Séthien, (Rome I.A.C.S., 1980, à paraître).
67. Sur le christianisme antique, cf. ces deux états de la question : R. SCROGGS,
The Sociological Interpretation of the New Testament : The Present State of the
Research, NTS, 26, 1979-1980, p. 164-179; D.J. HARRINGTON, Sociological Concepts
and the Early Church : A Decade of Research, Theological Studies, 41, 1980, p. 181-
190.
68. Le origini dello gnosticismo, ed. U. BIANCHI, Leiden, 19702, p. XXVI :
Par. VI du Document Final «... Le Colloque exprime le voeu que la recherche future
approfondisse le côté culturel et sociologique du gnosticisme»; cf. aussi l'état de la
question de K. RUDOLPH, in ThR,36, 1971, p. 119-124.
69. E.M. MENDELSON, Some Notes on a Sociological Approach to Gnosticism,
in Le origini, Leiden 19702, p. 668-675; cf. aussi les travaux de H. GREEN, Suggested
Sociological Themes in the Study of Gnosticism, VChr, 31, 1977, p. 169-180, et Valen-
tinian Ritual. A Sociological Perspective (Congrès de Yale, 1978, tome II) , qui
soulignent l'importance d'une recherche sur l'institutionnalisation des mouvements
gnostiques et des catégories d'individus selon les gnostiques.
70. K. RUDOLPH, Randerscheinungen des Judentums und das Problem der
Entstehung des Gnostizismus, Kairos, 9, 1967, p. 105-122; P. POKORNÝ, «DerUrsprung
der Gnosis», Kairos, 9, 1967, p. 94-105; id., Der soziale Hintergrund der Gnosis, in
Gnosis undNeues Testament, ed. K.-W. TROEGER, Berlin 1973, p. 77-87.
71. Versuch einer soziologischen Verortung des antiken Gnostizismus, Numen,
17, 1970, p. 211-231 (et aussi les remarques de P. MUNZ dans Numen, 19, 1972, p. 41-
51, à propos de cet article).
72. En particulier Le christianisme de Jésus, Paris, Desclée, 1978, (traduction d'un
livre allemand portant le titre «Sociologie du mouvement Jésus», Munich 1977); cf. aussi
Studien zur Soziologie des Urchristentums, Tubingen 1979, 319 p. qui reprend une
partie des articles de Theissen; on en trouvera la liste dans l'article cité de R. SCROGGS (cf.
notre note 67), inNTS, 26, 1980, p. 174 n. 33.
73. Das Problem einer Soziologie und 'sozialen Verortung' der Gnosis, Kairos, 19,
1977, p. 35-44, part. p. 41-43; et son livre Die Gnosis, Wesen und Geschichte einer
spàtantiker Religion, Leipzig 1977 - Gôttingen 1978.
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74. New- York - London 1979 (cf. les remarques critiques de G. STROUMSA in
Numen, XXVII, 1980, p. 278-286); ce livre a été vendu en plusieurs centaines de milliers
d'exemplaires; primé aux Etats-Unis, il a été présenté sur toute une page du Times; une
traduction française va paraître d'ici quelques mois chez Gallimard.
75. Où en est le problème du gnosticisme ? op. cit., p. 164 sq.
76. Op. cit., introduction.
11 .Op. cit., p -141 sq.
78. Art. (collections) gnostiques, Encyclopedia Universalis, Supplément 1. 1, Paris
1980, p. 673-675, et Prurit d'écrire et haine sociale chez les gnostiques , in Pour Léon
Poliakov, op. cit., Bruxelles 1981, p. 167-176.
79. Cf. déjà l'état de la question donné par PUECH, op. cit., p. 172 sq.; mais aussi
les travaux de J. DANIELOU, par ex. Théologie du Judéo-Christianisme, Paris 1958, et
de G. QUISPEL (en particulier Gnosticism and the New Testament , in The Bible and
Modem Scholarship, éd. J. Ph. HYATT, London 1966, p. 252-271, et la réponse de H.
JONAS, ibid., p. 279-293. Pour un exposé récent : cf. B.A. PEARSON, Jewish
Elements in Gnosticism and the Development of Gnostic Self-Definition , in Jewish and
Christian Self-Definition, ed. E.P. SANDERS, London 1980, t. I, p. 151-160 (et la
bibliographie de PEARSON, ibid., p. 241 n. 5).
80. Par ex. B.A. PEARSON, Jewish Haggadic Traditions in the Testimony of
Truth from Nag Hammadi (CG IX, 3), Mélanges G. Widengren, Leiden 1972, 1. 1, p. 457-
470; F.T. FALLON, The Enthronement of Sabaoth, Jewish Elements in Gnostic
Creation Myths, Leiden 1978 (N.H.S., X); G. STROUMSA, Aher : a Gnostic, Congrès de
Yale, 1978, tome II (cf. un résumé in M. TARDIEU, in REA., XXIV, 1978, p. 206), et
sa thèse Another Seed : Studies in Gnostic Mythology, Leiden, à paraître ; В. BARC,
Samaè'l - Saklas - Yaldabaoth - Recherche sur la genèse d'un mythe gnostique, Colloque
International sur les Textes de Nag Hammadi (Québec 1978), Québec-Louvain 1981,
p. 123-150, et son admirable commentaire de L'Hypostase des Archontes, Québec-
Louvain 1980 (Bibliothèque Copte de Nag Hammadi, Section 'Textes', 5).
81. Pour Léon Poliakov, Bruxelles 1981, p. 172.
82. Op. cit., p. 116.
83. Op. cit., p. 172 (suite).
84 . Encyclopedia Universalis, Supplément, 1. 1, Paris 1980, p. 674.