Documente Academic
Documente Profesional
Documente Cultură
Faculté de Technologie
en Génie Mécanique
Thème
Démarche de Conception d’un Moule à Injection Plastique
Application : Moule d’Attache Tapie
(Renault Algérie)
Juin 2014
Dédicace
Je dédie ce travail
A mes parents ;
A mes sœurs ;
A toute ma famille ;
A tout mes amis ;
A tout le staff estudiantin ;
A tous ceux qui ont pu m’aider un jour.
Sofiane
Dédicace
Je dédie ce travail
A mes parents ;
A mes frères et sœurs ;
A toute ma famille ;
A tout mes amis ;
A tout le staff estudiantin ;
A tous ceux qui ont pu m’aider un jour.
El-hachmi
Remerciements
μ : Viscosité dynamique.
τ: Contrainte de cisaillement.
γ: Taux de cisaillement.
K : Consistance du matériau.
I : tenseur identité.
u : vecteur vitesse.
P : Pression.
T : Température.
t : Temps.
P1 : Pièce supérieure.
P2 : Pièce inférieure.
𝐃𝐜 ∶ Diamètre du canal.
Re : Nombre de Reynold.
Avant-propos 1
2
Introduction générale
A
Etat de l’art
1 Généralité 5
1.1 Définitions 5
C
Technologie des Moules
1 Architecture du moule 50
1.1 Les éléments du moule 51
3 Fonctions auxiliaires 68
3.1 Le maintien 68
3.2 Le positionnement 69
3.3 Guidage 70
3.4 La manutention 72
D
Conception des pièces
1 Présentation du projet 75
1.1 Ressources informatique 75
3 Vérification de la conception 80
3.1 Analyse des épaisseurs 80
4 Validation de la conception 84
E
Simulation rhéologique
1 Préparation de la simulation 87
1.1 Conception du système d’alimentation 87
5 Conclusion 115
F
Conception du moule
Bibliographie 139
Annexe 141
Liste des figures
Figure 1.3 : Histogramme des pourcentages des parts de marché des principaux procédés 13
Figure 5.3 : Image du système (pièces +alimentation+ régulation) modélisé sous MOLDFLOW. 98
Figure 6.5 : Emplacement des coulisseaux (en rouge) sur le block noyau. 121
Figure 6.8 : Emplacement des coulisseaux(en rouge) sur le block noyau. 122
Tableau 6.1 : Résumé des résultats d’analyse statique de l’empreinte (P1). 132
Tableau 6.2 : Résumé des résultats d’analyse statique du noyau (P1). 133
Tableau 6.3 : Résumé des résultats d’analyse statique du nez de coulisseau (P1). 134
Tableau 6.4 : Résumé des résultats d’analyse statique de l’empreinte (P2). 135
Tableau 6.5 : Résumé des résultats d’analyse statique de l’empreinte (P2). 136
Tableau 6.6 : Résumé des résultats d’analyse statique des coulisseaux (P2). 137
16
Avant-propos
L’objectif que nous nous sommes fixés à travers notre étude est de proposer une
démarche pour la conception d’un moule à injection plastique. Cette démarche systématique et
analytique est destinée principalement aux « bureaux d’études » spécialisés dans la conception
des moules qui offrent des solutions indispensables à l’industrie du plastique à grande échelle.
D’autre part, nous souhaitons que les lecteurs du Département Génie Mécanique
puissent trouver dans notre étude de cas pratique, une application méthodologique des concepts
théoriques propres à l’Ingénierie Mécanique Assistée par Ordinateur dont nous avons utilisé
des outils reconnus universellement comme des standards de la simulation et la modélisation
3D tel que Autodesk © et SolidWorks ©.
Pour atteindre notre objectif, nous avons scindé notre mémoire en une partie théorique
et une autre pratique.
Dans la première partie, que nous avons divisé en trois principaux chapitres
respectivement l’Etat de l’art, l’Injection Plastique et la Technologie des Moules, nous avons
abordé divers notions essentielles à la compréhension du procédé d’injection plastique. Un
aperçu des matières plastiques et leurs diverses propriétés sont abordés avec les différentes
méthodes utilisées pour leur transformation. Les presses à injection sont d’abord exposées pour
comprendre les mécanismes et principes fondamentaux du procédé d’injection plastique.
Ensuite, nous développerons l’architecture des moules avec leur différentes fonctions.
Dans la deuxième partie, que nous avons divisé également en trois principaux chapitres
à savoir le model CAO des pièces à réaliser, la Simulation Rhéologique des systèmes
d’alimentation et de régulation du moule et la Conception du moule. Nous avons ainsi mis en
évidence l’apport des logiciels suscité pour l’esquisse, la modélisation, la simulation et enfin la
validation des calculs pour enfin concevoir notre moule. Il est important de noter que toutes ces
phases sont réalisées dans un environnement virtuel par opposition aux méthodes traditionnelles
qui exigent plus de ressources temporelles, matériels et financières.
Enfin pour orienter les lecteurs désireux de s’informer et d’explorer d’autres branches
de l’injection plastique, nous avons inclus à la fin du présent document : une bibliographie, une
liste des abréviations utilisées, une liste des figures et tableaux représentant des extraits des
résultats des simulations et calculs, et enfin des annexes reproduisant des plans en 2D des
composants du moule à réaliser.
17
Introduction générale
En Algérie, le domaine du moulage par injection n’est pas traité à sa juste valeur vu
que l’économie nationale est plus orientée vers l’importation des denrées alimentaires et
autres consommables au détriment de la technologie. Par conséquent, l’injection plastique, en
tant que technique de moulage qui fournit aux différentes industries les éléments importants à
leur fonctionnement, n’est pas une partie prenante dans le processus global de l’industrie
nationale en tant que fournisseur interne indépendant des opérateurs internationaux.
18
Le procédé d’injection plastique permet de produire à grande cadence, avec une
grande régularité, et de façon automatique, des pièces en plastiques de formes complexes,
d’où le sujet de cet exposé. Nous allons voir le mode opératoire de l’injection plastique qui
englobe ses phénomènes, ses éléments de fonctions et la maitrise du logiciel de conception
ainsi que les différentes architectures du moule.
Afin d’atteindre la perfection requise du produit final qui déterminera son succès
commercial, le concepteur doit passer par l’étape de la « simulation numérique ». Cette
dernière et par opposition aux méthodes traditionnelles tel que l’expérimentation, les essais et
le maquettage donc le cout est élevé et le temps est long, elle offre une meilleure analyse des
phénomènes physiques mis en jeu lors du procédé, lorsque la simulation numérique est bien
sûre couplée avec une validation expérimentale.
19
A
Etat de l’art
4
1 Généralités
Après avoir utilisé les matériaux naturels dans les temps préhistoriques (bois, pierre,
peau, laine, etc.) et avoir extrait les métaux des minerais, ainsi que d’avoir créé des alliages
métalliques, l’Homme a commencé à créer des matériaux de synthèse à partir des composants
organiques. C’est ainsi que sont apparus les premiers polymères de synthèse (fin 18ème
siècle) c’est-à-dire les premières matières plastiques. Plus récemment encore (les années
quarante) l’idée est venue d’améliorer les caractéristiques mécaniques en y incorporant des
fibres, ce que l’on appelle depuis les années 60-70, les matériaux composites [1].
1.1 Définitions
5
1 Généralités 1.1Définitions
1.1.1 Polymères
A
Les thermoplastiques
ETAT DE L’ART
Les thermoplastiques ont plutôt une structure linéaire ou ramifiée. Concrètement, ils ont
un point de fusion donné et leur moulage est obtenu par changement d’état solide → liquide ou
pâteux (mise en forme) → solide (refroidissement).
Les thermodurcissables
Les thermodurcissables ont une structure réticulée, ils n’ont pas de point de fusion et leur
moulage se fait par réaction chimique d’un mélange d’ingrédients dans un moule. Après
durcissement, la ré-conformation n’est plus possible.
Les amorphes
Les amorphes n’ont pas d’ordre moléculaire apparent (structure comparable à un liquide),
bien qu’il existe des amorphes orientés et non orientés. Ils n’ont pas de température de fusion
précise, mais plutôt une phase de ramollissement. On définit alors une température de transition
vitreuse au-dessus de laquelle le matériau se comporte comme solide. La plupart des amorphes
sont généralement caractérisés par un retrait relativement faible, une stabilité dimensionnelle,
une bonne tenue au choc et une assez bonne résistance au fluage et ils sont difficiles à étirer. Ce
sont principalement les PS, SAN, ABS, PMMA, PC, PPO, PSU, PPS, PVC.
6
1 Généralités 1.2 propriétés des thermoplastiques
Les cristallins
Ils ont une structure constituée de cristallites ordonnées et reliées dans une matrice
amorphe ainsi qu’une température de fusion précise. La plupart sont caractérisés par une
bonne tenue chimique aussi bien qu’une bonne tenue à la fatigue dynamique. Les cristallins se
caractérisent par un bon écoulement et un faible coefficient de frottement. Ce sont
principalement les PE, PP, PET, PBT, PA, POM, PTFE.
ETAT DE L’ART
1.2.1 Volume spécifique
Le volume spécifique des polymères est plus élevé que celui des métaux parce qu’ils
sont constitués d’atomes légers et adoptent des structures d’empilement non compactes.
Les polymères amorphes ont un coefficient de dilatation thermique qui augmente lors de la
transition vitreuse. Pour les semi cristallins, elle dépend de cette dernière mais aussi de la
cristallinité [2].
La fusion de la phase cristalline provoque une dilatation isotherme qui vient s’ajouter
à celle de la phase amorphe.
7
1 Généralités 1.2 propriétés des thermoplastiques
Le module d’Young des polymères est faible : environ un centième de celui du métal.
Il est plus sensible à la température.
ETAT DE L’ART
Où
μ est la viscosité dynamique en Pa.s,
est la contrainte de cisaillement en Pa,
est le taux de cisaillement en s-1.
Pour un fluide newtonien, la viscosité est une fonction constante, indépendante du taux
de cisaillement. Mais la viscosité des polymères fondus est généralement non newtonienne.
8
1 Généralités 1.2 propriétés des thermoplastiques
ETAT DE L’ART
Figure 1.1 Courbe de viscosité en fonction du taux de cisaillement pour un
thermoplastique [1].
Où
K est la consistance du matériau (en Pa.sm),
m est l’indice de pseudo plasticité (m = 1 pour un fluide newtonien ; m = 0 pour un corps
rigide plastique).
9
1 Généralités 1.2 propriétés des thermoplastiques
Loi de Cross :
La loi de Cross a l’avantage de présenter le plateau newtonien à faible taux de cisaillement.
Où
est le temps caractéristique de l’enchevêtrement,
μ0 est la viscosité du palier newtonien à faible taux de cisaillement,
μ∞ un deuxième plateau newtonien à taux de cisaillement élevé. A
ETAT DE L’ART
Ce dernier n’ayant jamais été observé pour un polymère fondu, on prendra
μ∞ = 0. Ce qui donne :
Loi de Carreau-Yasuda:
La loi de Yasuda est une loi de Carreau généralisée. Elle s’exprime de la façon suivante :
Où
a le même sens que pour la loi de Cross.
Le paramètre « a » sert à ajuster la transition plus ou moins rapide entre le plateau
newtonien et la partie loi puissance. La loi de Carreau correspond à la valeur a=1.
10
1 Généralités 1.2 propriétés des thermoplastiques
ETAT DE L’ART
Loi d’Arrhénius :
Ou
11
2 TRANSFORMATION DES
THERMOPLASTIQUES
Les thermoplastiques ne sont jamais utilisées à leurs états brutes. Ils sont donc
transformés. La transformation se fait suivant un ou plusieurs procédés. Nous retrouvons dans
le tableau ci-dessous une representation schématique de l’ensemble des procédés les plus
utilisées dans l’industrie plastique suivant l’états et la nature du thermoplastique utilisé.
Remarque
Dans ce qui suit nous allons essayer d’expliquer les principaux procédés utilisés.
12
2 TRANSFORMATION 2.1 Fréquence d’utilisation des différents procédés
DES THERMOPLASTIQUE
Les fréquences d’utilisation des procédés sont très variées, l’injection et l’extrusion. Ceci
englobe les films, tubes, tuyaux. Les feuilles par exemple, couvrent plus de 50 % de la
production des pièces et demi-produits en matière plastique. A
ETAT DE L’ART
Pour les thermoplastiques, le soufflage constitue le troisième procédé alors que le
calandrage, le poudrage, l’enduction, le thermoformage, le chaudronnage et la confection sont
les moins utilisés. La figure 3 illustre la situation d’ensemble :
Figure 1.3 Histogramme des pourcentages des parts de marché des principaux procédés.
13
2 TRANSFORMATION 2.2 Procédés de transformation
DES THERMOPLASTIQUE
Le moulage par injection est une technique de fabrication de pièces en grande ou très
grande série. Il concerne avant tout les matières plastiques et les élastomères (caoutchoucs),
mais aussi divers métaux et alliages à point de fusion relativement bas [4].
A
ETAT DE L’ART
Déroulement du cycle
Remplissage
Lorsque la quantité voulue de la matière nécessaire à l’injection d’une moulée est
plastifiée, la buse s’ouvre et la vis fait office de piston pour injecter sous haute pression et à
grande vitesse le polymère dans le moule fermé refroidi à une température nettement
inférieure à celle de la résine injectée.
Compactage et maintien
En se refroidissant dans le moule, le polymère se contracte, ce que l’on compense
partiellement en maintenant la pression pendant que l’on continue à injecter du polymère
fondu. Le processus s’arrête lorsque la matière contenue dans le canal d’alimentation reliant
la buse de la presse à injecter au moule est solidifiée.
Refroidissement
Le refroidissement du polymère, lent en raison de sa faible conductivité thermique, est
poursuivi jusqu’à une consolidation physique suffisante de la pièce.
14
2 TRANSFORMATION 2.2 Procédés de transformation
DES THERMOPLASTIQUE
Démoulage- éjection
L’opération de démoulage est manuelle ou plus souvent automatisée. Pour des raisons
économiques, l’éjection intervient le plus rapidement possible c’est-à-dire dès que la pièce est
manipulable sans déformation. Le refroidissement complet n’est obtenu qu’après la sortie du
moule.
ETAT DE L’ART
Remarque :
Ce procédé sera développé dans le chapitre qui suit.
15
2 TRANSFORMATION 2.2 Procédés de transformation
DES THERMOPLASTIQUE
Ligne d’extrusion A
L’extrusion d’un produit nécessite une ligne d’extrusion comprenant principalement :
ETAT DE L’ART
L’extrudeuse, en général à vis, lorsqu’elle est alimentée en granulés, elle réchauffe et
plastifie la matière avant de l’amener sous pression à la filière.
La filière et éventuellement le poinçon, qui vont donner la forme voulue au flux de
matière.
Les dispositifs de calibrage (calibreur ou conformateur) et de refroidissement, qui vont
donner la forme définitive du profilé et la fixer par refroidissement.
Le dispositif de tirage, qui assure l’entraînement du profilé à vitesse constante.
16
2 TRANSFORMATION 2.2 Procédés de transformation
DES THERMOPLASTIQUE
Déroulement du cycle
Le cycle d’extrusion se déroule en quatre ou cinq phases :
Plastification de la matière par le travail mécanique de la vis et l’apport de chaleur du
système de chauffage.
Mise en pression du matériau.
Eventuellement le dégazage.
Mise en forme par passage du matériau ramollit sous pression à travers la filière. A
Refroidissement jusqu’à consolidation physique suffisante du profilé.
ETAT DE L’ART
2.2.3 INJECTION -SOUFFLAGE ET EXTRUSION- SOUFFLAGE DES
THERMOPLASTIQUES
Déroulement du cycle
Le soufflage combine la plastification ou fusion des thermoplastiques par extrusion ou
injection, et le moulage par injection d’air comprimé.
La figure1.6 ; schématise le principe du soufflage :
17
2 TRANSFORMATION 2.2 Procédés de transformation
DES THERMOPLASTIQUE
ETAT DE L’ART
Figure 1.6 Représentation du principe du soufflage [3].
Interprétation
Vue A : une paraison réalisée par extrusion est introduite dans le moule ;
Vue B : le moule est fermé ;
Vue C : de l’air comprimé est injecté à l’intérieur de la paraison pour plaquer ses
parois sur celles du moule froid et en prendre la forme ;
Vue D : le corps creux suffisamment refroidi pour supporter les manipulations est
démoulé ;
Vue A bis : la paraison est injectée au lieu d’être extrudée. Ceci pour améliorer la
qualité des goulots et pas de vis dont la précision est celle des pièces injectées [3].
2.2.4 Calandrage
Ce procédé est semblable à celui utilisé pour les métaux. Il sert au laminage de produits plats
de grande largeur et de longueur quasi illimitée en thermoplastiques ou en caoutchoucs. Cette
technique est généralement employée pour produire des feuilles et des films de
thermoplastiques [3].
Principe du calandrage
Le principe schématisé par la figure1.7 consiste à :
18
2 TRANSFORMATION 2.2 Procédés de transformation
DES THERMOPLASTIQUE
ETAT DE L’ART
Figure 1.7 Principe du calandrage [3].
Une calandre est caractérisée par les applications ciblées, le nombre de cylindres, leur taille et
leur configuration.
2.3.5 Le thermoformage
Principe du thermoformage
Le thermoformage est une technique qui consiste à prendre un matériau sous forme de
plaques (verre, plastique...), à le chauffer pour le ramollir, et ensuite à utiliser cette ductilité
pour le mettre en forme avec un moule. Lorsque le matériau refroidit, il rendurcit tout en
gardant cette forme.
19
2 TRANSFORMATION 2.2 Procédés de transformation
DES THERMOPLASTIQUE
Déroulement du cycle
Chauffage de la matière.
Retrait des chauffes puis élévation du moule. A
Mise en forme de la matière sur le moule (par le vide, sous pression...).
ETAT DE L’ART
Refroidissement (la pièce reste sur le moule).
Démoulage et évacuation de la pièce.
20
2 TRANSFORMATION 2.2 Procédés de transformation
DES THERMOPLASTIQUE
ETAT DE L’ART
Code Famille des plastiques
Polypropylène (PP)
Polystyrène (PS)
Autre. Comprend les résines qui ne sont pas répertoriées. Cette
catégorie comprend aussi toutes les matières qui sont des mélanges
ou qui contiennent des charges.
Non déterminée, par exemple, anciennes données
21
B
Injection
plastique
22
1 Les presses à 1.1 Description de la presse
injection
La presse à injecter est le moyen le plus utilisé pour réaliser des pièces en plastique par
le procédé de moulage.
Dans l’industrie, on retrouve des presses classiques ou presses spéciales. Bien plus
répandus, les presses classiques sont selon leurs dispositions de deux types : verticales ou
horizontales. Pour des raisons d’encombrement, la presse horizontale est la plus utilisée.
Dans ce qui suit nous allons nous intéresser aux presses horizontales.
La figure 2.1 montre une représentation schématique d’une presse horizontale ainsi
que les éléments principaux la constituant.
23
1 Les presses à 1.1 Description de la presse
injection
L’INJECTION PLASTIQUE
Figure 2.1 Presse horizontale [7].
24
1 Les presses à 1.2 Fonctionnement de la presse
injection
L’INJECTION PLASTIQUE
Figure 2.2 Groupe d’injection [7].
25
1 Les presses à 1.2 Fonctionnement de la presse
injection
B
La figure qui suit est une représentation du groupe de fermeture :
L’INJECTION PLASTIQUE
Figure 2.3 Groupe de fermeture [7].
26
1 Les presses à 1. 3 Choix d’une presse
injection
Le choix d’utiliser une presse pour la fabrication d’une pièce donnée se fait selon deux
critères :
L’INJECTION PLASTIQUE
On entend le débit de plastification, la température et l’homogénéité de la
matière fondue obtenue.
La fermeture du moule
Cela englobe la force de verrouillage également appelé force de fermeture, les
vitesses de fermeture, le dispositif de sécurisation et l’épaisseur minimale du moule.
L’ouverture du moule
On s’intéresse à la force d’ouverture, la (ou les) vitesse(s) d’ouverture, la
course d’ouverture et la position des plateaux en fin d’ouverture.
27
1 Les presses à 1. 3 Choix d’une presse
injection
L’INJECTION PLASTIQUE
fortement pour les courses de vis faible. Le dosage en quelques tours de vis ne
permet pas une grande stabilité du process [8].
Une presse est dite adéquate pour mouler un model donné après avoir choisis le nombre
d’empreintes, si elle remplit le cahier de charge suivant :
28
2 PROCEDE DE
L’INJECTION PLASTIQUE
Le choix des paramètres d’injection est primordiale pour limiter les rebuts, augmenter
la productivité et de diminuer le temps de cycle (pour permettre la réduction du coût de
revient) et aussi afin d’améliorer la qualité de la pièce.
Pour cette raison, nous avons jugé utile d’explorer l’aspect scientifique du procédé
ainsi que les défauts qui lui sont reliés et les solutions à proposer.
29
2 Procède de 2.1 Suivi de l’injection
l’injection plastique
L’INJECTION PLASTIQUE
Figure 2.4 Evolution de la pression dans le polymère.
30
2 Procède de 2.1 Suivi de l’injection
l’injection plastique
L’INJECTION PLASTIQUE
Figure 2.5 Evolution de la température au cours du cycle [10]
Le diagramme PVT (Figure 2.6) intègre les deux diagrammes P (t), T (t), pour en
déduire le volume spécifique ; V (P, T) :
31
2 Procède de 2.1 Suivi de l’injection
l’injection plastique
L’INJECTION PLASTIQUE
32
2 Procède de 2.2 Phénomènes au cours du cycle
l’injection plastique
Le temps de remplissage est court car il est de l’ordre de la seconde. Par conséquent,
les débits d’injection sont élevés, de l’ordre de 100 à1 000 cm3/s. En combinaison avec la
forte viscosité des polymères, la dissipation visqueuse d’énergie est donc importante et la
température de la matière peut augmenter localement malgré le refroidissement du moule. B
L’INJECTION PLASTIQUE
Les polymères étant peu conducteurs de chaleur, la température au centre est proche
de la température d’injection, tandis qu’à la paroi elle est proche de la température de l’acier.
Il y a donc formation de gaine solide. Ce qui provoque une augmentation de pression qui est
déjà de quelque dizaine de méga pascale.
33
2 Procède de 2.2 Phénomènes au cours du cycle
l’injection plastique
B
Figure 2.7 Section de l’empreinte d’un moule d’injection lors du remplissage [11].
L’INJECTION PLASTIQUE
Il est important de déterminer le réglage du débit de remplissage qui permet de
maîtriser l’évolution de pression due à la croissance de la gaine solide. Ceci permet d’obtenir
l’équilibre thermique au sein de la veine liquide [12].
Un bon remplissage est celui où les pertes de charges, le taux de cisaillement ainsi que
le temps de remplissage sont minimisé tout en assurant un remplissage complet et uniforme.
34
2 Procède de 2.2 Phénomènes au cours du cycle
l’injection plastique
b. Pendant une période beaucoup plus longue (de l’ordre de la dizaine de secondes), que
l’on appelle souvent maintien, la pression décroît progressivement. La fin de cette
étape à lieu lorsque le polymère fige sur toute l’épaisseur et dans une zone interdisant
la transmission de la pression depuis la buse, par exemple, aux environs du seuil si
celui-ci est de petite section. En général, la pression dans le moule n’est pas nulle à la
fin de cette étape.
De point de vue thermique ; dès le début de cette phase, la pièce commence à se refroidir
et les transferts de chaleur Φ1 (figure 2.8) entre la pièce et le moule sont très importants. Ils
sont même les plus élevés du cycle. Le mode de transfert est ici purement conductif :
B
solide/solide et les paramètres qui le caractérisent sont les diffusivités thermiques de l’acier et
L’INJECTION PLASTIQUE
du polymère.
Les transferts de chaleur Φ2 sont plus complexes. Ils représentent le flux de chaleur cédé
par le moule à l’air de l’atelier et aux autres pièces métalliques de la presse à injecter en
contact avec le moule. Leurs contributions au bilan thermique global du moule soient souvent
négligées, mais il convient, au contraire, de les prendre en compte. Le transfert a lieux le plus
souvent par convection et rayonnement avec l’environnement.
Les paramètres influents sont le coefficient d’échange entre la paroi du moule et l’air, la
température de l’air et l’émissivité de l’acier.
35
2 Procède de 2.2 Phénomènes au cours du cycle
l’injection plastique
L’INJECTION PLASTIQUE
Figure 2.8 Représentation des flux de chaleur lors de la phase
maintien [12].
Un bon compactage est celui qui permet d’atteindre une masse volumique
maximale et uniforme sur toute la pièce tout en réduisant le temps et sans dépasser la
limite tolérées en termes de contraintes résiduelles et de déformation.
36
2 Procède de 2.2 Phénomènes au cours du cycle
l’injection plastique
L’INJECTION PLASTIQUE
Figure 2.9 Représentation des flux de chaleur lors de la
phase refroidissement [12].
Lors de la phase d’éjection, le moule est ouvert puis la pièce est éjectée. A ce stade il faut
distinguer les transferts au niveau du moule de ceux qui concernent la pièce (figure 2.10). Φ 1
représente les transferts convectifs et de rayonnement entre la surface interne du moule et
l’environnement [12].
En fonction de la température de régulation, le moule va donc se refroidir sur toutes ses
faces (flux Φ 1 et Φ 2).
37
2 Procède de 2.3 Temps de cycle
l’injection plastique
L’INJECTION PLASTIQUE
z
Figure 2.10 Représentation des flux de chaleur lors de la
phase démoulage-éjection [12].
La majeur partie du temps du cycle est repartie entre les deux phases ; maintien et
refroidissement, et cela dépend principalement de l’épaisseur de la pièce [11].
La figure qui suit représente des valeurs moyennes des pourcentages d’apport de chaque
phase en temps du cycle :
38
2 Procède de 2.4 Modélisation de l’injection
l’injection plastique
L’INJECTION PLASTIQUE
Figure 2.11 Contribution moyenne de chaque phase en temps de cycle.
39
2 Procède de 2.4 Modélisation de l’injection
l’injection plastique
Hypothèse de base
Le polymère est supposé avoir un comportement purement visqueux. En effet, on peut
négliger la composante élastique du comportement si les déformations de cisaillement sont
prépondérantes.
L’INJECTION PLASTIQUE
Equation d’équilibre :
Equation de comportement
Avec :
u (m/s) : vecteur vitesse.
σ (Pa) : tenseur des contraintes.
p (Pa) : pression hydrostatique.
I: tenseur identité.
η (Pa · s) : viscosité.
T (°C) : température.
ρ (kg/m3) : masse volumique.
c (J · °C-1 · kg-1) : capacité calorifique.
t (s) : temps.
40
2 Procède de 2.5 Defaults reliés à l’injection
l’injection plastique
L’objectif de cette partie est d’établir une liste répertoriant les caractéristiques
essentielles des principaux défauts des pièces injectées en polymère thermoplastique
permettant de faire ultérieurement le choix des paramètres d’injection.
B
L’INJECTION PLASTIQUE
Par souci de clarté et de compréhension, ces défauts ont été répertoriés et classés selon
les différentes phases du cycle d’injection d’un polymère [14].
Les bavures
Correspondent à une fuite du polymère par le plan de joint du moule lors de l’injection
(figure 2.12).
La formation des bavures peut être liée à une viscosité trop faible du polymère, à une
pression d’injection trop élevée, à une force de fermeture ou une rigidité de l’outillage
insuffisante ou un encrassement du plan de joint.
La sévérité du défaut peut être réduite par une optimisation des paramètres de mise en
œuvre (réduction de la vitesse et de la température d’injection), l’avancement du point de
commutation en pression de maintien, la réduction de la pression de maintien,
l’augmentation de la force de fermeture et nettoyage du plan du joint.
41
2 Procède de 2.5 Defaults reliés à l’injection
l’injection plastique
L’INJECTION PLASTIQUE
Elles apparaissent au contact de deux fronts de matière. Ceux-ci s’aplatissent et se
collent. Si la température et la pression au point de jonction des deux fronts sont trop
faibles, les extrémités d'écoulement ne seront pas complètement développées, créant ainsi
une entaille visible en surface.
42
2 Procède de 2.5 Defaults reliés à l’injection
l’injection plastique
L’INJECTION PLASTIQUE
Figure 2.13 Pièce incomplète
Apparition de sillons
Ils sont caractérisés par des fines rainures concentriques parallèles au front
d’écoulement apparaissant autour du point d’injection ou dans des zones de faible
épaisseur (figure 2.14).
L'effet Diesel
L’INJECTION PLASTIQUE
peut être effectuée par la modification du parcours d’écoulement (épaisseurs de paroi, position
des seuils). Aussi, par une vérification des évents, la réduction de la force de fermeture pour
faciliter l’évacuation de l’air emprisonné.
44
2 Procède de 2.5 Defaults reliés à l’injection
l’injection plastique
L’INJECTION PLASTIQUE
Figure 2.16 Pièce représentant une inclusion d’air.
Les retassures
Une retassure est un enfoncement ou une bosse localisé à la surface de la pièce. Elle
apparaît le plus souvent au droit d’une nervure, dans des zones de surépaisseur locale, au
niveau des noyaux et des lignes de soudure ou des étranglements, des buses de canaux chauds
ou à l’extrémité de l’écoulement (Figure 2.17).
45
2 Procède de 2.5 Defaults reliés à l’injection
l’injection plastique
L’INJECTION PLASTIQUE
point d’injection (limiter la longueur d’écoulement jusqu’à la discontinuité géométrique) pour
favoriser la compensation du retrait dans la phase de maintien.
L’écaillage
Dans ce cas la pièce est caractérisée par un aspect superficiel semblable à des écailles,
avec une alternance de zones brillantes et mates, la plupart du temps près du seuil mais parfois
sur la pièce (Figure 2.18).
Il est engendré par une cohésion insuffisante des couches de surface adjacentes, formées
lors de l’écoulement et du refroidissement. En effet, les contraintes de cisaillement et les
endommagements thermiques (vitesse et température d’injection trop élevées), ainsi que les
46
2 Procède de 2.5 Defaults reliés à l’injection
l’injection plastique
L’INJECTION PLASTIQUE
Figure 2.18 Pièce présentant des écailles.
La fissuration
Le défaut de fissuration est caractérisé par un éclaircissement localisé de la teinte, avec
une surface satinée (Figure 2.19).
Ces fissures apparaissent quelques jours voire plusieurs semaines après moulage. Ce
défaut est lié à un état de contrainte excessif dans la pièce généré lors du moulage et/ou du
démoulage.
47
2 Procède de 2.5 Defaults reliés à l’injection
l’injection plastique
La sévérité de ce défaut peut être réduite par une diminution des contraintes générées lors
de l’injection, en l’occurrence la réduction des pressions dans l’outillage et l’augmentation du
temps de refroidissement. Aussi lors du démoulage c’est-à-dire la modification de la position
des éjecteurs et l’augmentation des angles de dépouille. Enfin une adaptation des conditions
de stockage et d’utilisation de la pièce au comportement du matériau.
L’INJECTION PLASTIQUE
Figure 2.19 Pièce présentant des marques de fissuration.
Le retrait est la différence entre les dimensions de l’empreinte acier et les dimensions de la
pièce obtenue.
Il est dû à la différence de densité entre deux états de la matière :
Le premier état chaud, fondu, pression élevée correspond à l’état de la matière quand
elle vient d’être injectée dans l’empreinte et pendant le maintien ;
Le deuxième état froid et solide, plus ou moins sous contrainte correspond à l’état de
la matière de la pièce froide et stabilisée, prête au montage.
Le retrait peut être compensé par une conception judicieuse de l’empreinte, et cela en
intégrant un coefficient de correction des dimensions de cette dernière.
48
2 Procède de 2.5 Defaults reliés à l’injection
l’injection plastique
Retrait libre : dans les vingt-quatre (24) heures qui suit le moulage.
Retrait après moulage :
Il prend effet après les vint quatre (24) heures qui suivent le moulage [15].
Déformation de la pièce
Dans certains cas, lorsque le démoulage est particulièrement difficile, la pièce moulée
peut être déformée voire rompue lors de l’éjection (Figure 2.20).
B
Ce défaut peut être lié au matériau (retrait trop important), aux conditions de
L’INJECTION PLASTIQUE
transformation (refroidissement insuffisant, pressions trop élevées) ou à la conception de
l’outillage.
Il peut être atténué par une optimisation des conditions de moulage (réduction de la
vitesse et de la pression d’injection, augmentation du temps de refroidissement, passage plus
précoce en pression de maintien, réduction de la pression de maintien). Le défaut peut aussi
être corrigé depuis la conception du moule par l’augmentation de sa rigidité, le polissage dans
le sens du démoulage, optimisation du traitement de surface et de la rugosité ou la réduction
des contre dépouilles et augmentation des dépouilles, enfin l’optimisation de la position et du
nombre des éjecteurs).
Ce défaut peut être lié à une pression d’injection ou une température locale de l’outillage
trop élevée, un temps de refroidissement trop court, ou une conception d’outillage inadaptée
(contre dépouilles trop importantes, dépouilles trop faibles, mauvaise position des éjecteurs,
surfaces d’éjecteurs trop faibles, rigidité du moule insuffisante).
B
L’INJECTION PLASTIQUE
La sévérité du défaut peut être réduite en optimisant les paramètres de transformation
(réduction de la vitesse et de la pression d’injection, de la pression de maintien, en avançant le
passage en pression de maintien, augmentation du temps de refroidissement) et/ou la
conception de l’outillage (augmentation de sa rigidité, polissage dans le sens du démoulage,
optimisation du traitement de surface et de la rugosité, optimisation de la régulation
thermique, réduction des contre-dépouilles, positionnement préférentiel des éjecteurs à
proximités des angles et sous les nervures).
50
C
Technologie
des moules
51
1 Architecture des moules
Une partie s’adaptant sur le plateau fixe des presses : c’est le côté injection ; partie
fixe.
Une partie s’adaptant sur le plateau mobile des presses : c’est le côté éjection ; partie
mobile.
50
1 Architecture d’un 1.1 Les éléments du moule
moule
Le maintien.
Le positionnement.
Le guidage.
La fixation.
La manutention.
Dans la figure qui suit (figure 3.1) représente un moule standard : un moule mono
C
51
1 Architecture d’un 1.2 Classification des moules
moule
Le nombre d’empreintes :
Mono empreinte.
Multi empreintes.
Le nombre de plaques moulantes :
Moule à deux plaques (figure 3.2) ;
Moule à trois plaques (figure 3.3). C
52
1 Architecture d’un 1.2 Classification des moules
moule
La possession de tiroir :
Avec tiroir.
Sans tiroir.
La cadence :
Petites et moyennes cadences.
Grandes cadences.
Le dispositif d’alimentation :
Canal froid.
Canal chaud.
Sans canal
53
2 Les fonctions d’un moule
2.1 Fonction alimentation
2.1.1 Carotte
La carotte correspond à l'extension du nez d'injection dans le moule. Son rôle est
d’alimenter la (les) pièce(s) en matière. Elle permet de traverser la partie fixe (supérieure) du
moule jusqu’au plan de joint grâce à un élément standard c’est-à-dire la « buse d’injection ».
54
2 Les fonctions d’un 2 .1 Fonction alimentation
moule
Les canaux d'alimentation sont des canaux qui relient la carotte aux seuils. La
conception des canaux d'alimentation est importante pour garantir le remplissage régulier des
cavités
55
2 Les fonctions d’un 2 .1 Fonction alimentation
moule
2.1.3 Seuils
Les seuils relient le système d'alimentation à l'empreinte et sont les orifices à travers
lesquels la matière à l'état fondu pénètre dans le moule.
Sous-marin courbé
Utilisé quand un système à canaux froid a été choisi.
Les seuils circulaires coniques sont des seuils automatiquement décrottés. Ils se
cisailleront quand l'outil de montage est ouvert pour éjecter la pièce.
Sous-marin
C
Utilisé pour les petites pièces dans le but d’avoir un décarottage automatique. Mais
Seuil en éventail
Utilisé pour des pièces plates de grande dimension devant présenter un faible voilage.
Avantage : Bonne qualité dimensionnelle.
Inconvénient : Opération de reprise Esthétique.
57
2 Les fonctions d’un 2 .1 Fonction alimentation
moule
Seuils rectangulaires
Les seuils rectangulaires (figure 3.11) sont des seuils ajustés manuellement et
nécessitent l’intervention d'un opérateur pour séparer la pièce des canaux d'alimentation au
cours d'une opération secondaire :
Figure 3.11 Représentation des différents types des seuils rectangulaire [19].
58
2 Les fonctions d’un 2 .2 Fonction régulation
moule
Elle doit permettre une solidification uniforme et dirigée de la matière injectée dans
l’empreinte et les canaux.
Cette fonction est nécessaire pour l’obtention d’une structure plus ou moins cristalline
de la matière et pour la recherche de cadences de production élevées.
Elle sera réalisée par la circulation d’un fluide réfrigérant dans les éléments
d’empreintes appelé circuits de refroidissement [19].
C
2.2.1 Types des circuits de refroidissement
Les facteurs les plus importants dans le maintien d'un transfert de chaleur efficace sont
le débit et la conception du circuit. Le schéma suivant montre un circuit de refroidissement en
série (à gauche) et un circuit en parallèle (à droite).
59
2 Les fonctions d’un 2 .2 Fonction régulation
moule
Circuits parallèles :
Lorsqu'un circuit parallèle est utilisé, chaque branche doit être capable d'extraire la
charge calorifique de la zone qui l'entoure. L'écoulement du liquide de refroidissement doit
être régulé en spécifiant le diamètre et la longueur de chaque branche du circuit.
Un circuit parallèle équilibré fournit une extraction de chaleur uniforme. Toutefois, les
circuits parallèles présentent aussi les inconvénients suivants :
60
2 Les fonctions d’un 2 .2 Fonction régulation
moule
Si une branche est partiellement bloquée par des débris, le débit risque de
chuter considérablement dans cette branche tout en augmentant légèrement
dans d'autres branches. Il en résulte un refroidissement non uniforme.
Circuits en série
En raison des problèmes rencontrés avec les circuits parallèles, les circuits en série
sont généralement préférables. Mais ne peuvent pas toujours être utilisés. Les circuits en série
ne doivent pas être utilisés dans les situations suivantes :
Si la longueur des résultats de circuits en série dans une perte de charge est trop
importante pour le débit nominal disponible.
61
2 Les fonctions d’un 2.3 Fonction éjection
moule
Pour garantir l’éjection, les pièces doivent impérativement se situer dans la partie mobile du
moule lors de l’ouverture et la batterie d’éjection doit pouvoir être manœuvrée [19].
Ejecteur Tubulaire
Permet l’éjection autour d’une broche. Ce sont des éléments standards et la dimension
ne convient pas toujours à l’application que l’on veut en faire.
Ejecteurs à lames : Ils correspondent à l’éjection tubulaire, mais le risque de traces
d’éjection est important.
Plaque dévêtisseuse
62
2 Les fonctions d’un 2.3 Fonction éjection
moule
Correspond à l’éjection par lame, mais limite considérablement les traces d’éjection.
La conception du moule est légèrement différente, une plaque d’éjection est insérée entre
les plaques porte-empreintes. Cette plaque est manœuvrée grâce à des vis épaulées qui
transmettent le mouvement donné par la presse
Des fois on retrouve des Soupape d’éjection, ou des éjecteurs annulaires.
En fonction de la forme, le nombre ainsi que des spécifications des cahiers des
charges, on choisira un type d’éjection selon :
Le plus grands nombres possibles sera le mieux, afin d’assurer une extraction sans problème,
mais tout en essayant de réduire le coût d’outillage.
On essaye de les placer sur des surfaces non visibles et non fonctionnelles à proximité des
endroits ou l’empreinte est profonde (nervure, bossage, rebord…). Ou encore, à proximité
immédiate des contre-dépouilles ou des surfaces ayant des dépouilles faibles Proche des seuils
sous-marins.
63
2 Les fonctions d’un 2.4 Fonction évacuation d’aire
moule
La course d’éjection
Les ressorts. C
Les vérins.
Lors de l’injection, la matière plastique prend la place de l’air dans l’empreinte. Dans
la majorité des cas, cet échange doit se faire dans un temps très court. Des orifices placés
correctement permettront une évacuation rapide. [19].
En général, ces évents sont placés sur le plan de joint de l’outillage, autour des broches
d’éjection, des noyaux, des éléments rapportés. En fonction de la forme de la pièce, de
l’emplacement du point d’injection et de l’écoulement de la matière dans l’empreinte, les
évents seront positionnés différemment.
Une éventation mal conçue, lors d’une injection rapide, provoque une compression
d’air considérable à l’intérieur de l’empreinte. Cette augmentation de pression conduit à :
64
2 Les fonctions d’un 2.5 Fonction mise en forme
moule
Elle permet d’obtenir une pièce conforme au cahier des charges mais surtout une pièce
qui soit démoulable sans problème.
Cette fonction est assurée par une empreinte cotée fixe, une empreinte cotée mobile et un ou
plusieurs noyaux si nécessaire.
Les dimensions de chacun des éléments cités ci-dessus sont corrigées pour compenser le
retrait dû au moulage.
Le démoulage est difficile voire impossible car il y a un frottement important entre les
formes moulantes de l’empreinte (poinçon) et la matière solidifiée. Ces frottements sont dus
essentiellement au retrait de la matière lors de son refroidissement dans l’empreinte.
65
2 Les fonctions d’un 2.5 Fonction mise en forme
moule
Forme dépouillée
Mettre des angles de dépouilles facilite le démoulage de l’empreinte α : angle de
dépouille.
Forme en contre-dépouille
Zone de la Contre-dépouille
66
2 Les fonctions d’un 2.5 Fonction mise en forme
moule
Lorsqu’une pièce possède une surface qui s’oppose à son démoulage (contre dépouille),
ou des orifices latéraux l’immobilisant lors de démoulage, on fait appel à des solutions
mécaniques plus compliquées : les tiroirs.
Les tiroirs sont des éléments mobiles de l’empreinte permettant de libérer les formes de la
pièce qui s’opposent au démoulage ou à l’éjection.
Un tiroir peut être animé par un vérin hydraulique ou pneumatique ou par transmission du
mouvement d’ouverture du moule par le biais d’un :
Doigt de démoulage (figure 3.16),
C
67
3 Fonctions auxiliaires
3.1 Le maintien
Elle empêche toute sorte de déformation de l’empreintes et du noyau sous l’effet des
contraintes mécaniques exercées par la pression du plastique lors des phases remplissage et
maintien (de l’ordre de quelque dizaine de méga pascal). Aussi sous l’effet des contraintes
thermique lors de ces deux mêmes phases.
68
3 Fonctions auxiliaires 3.2 le positionnement
Tasseaux (T)
Leur rôle est de relier la plaque d’appui à la semelle partie mobile, cela a pour objectif de
3.2 Le positionnement
69
3 Fonctions auxiliaires 3.3 le guidage
C
Figure 3.18 Rondelle de centrage.
3.3 Le guidage
La fonction « guider » a pour rôle de positionner les différentes parties de la carcasse les
unes par rapport aux autres. Bien que précis le montage se fait avec jeu.
70
3 Fonctions auxiliaires 3.3 le guidage
71
3 Fonctions auxiliaires 3.4 La manutention
La figure qui suit représente le système de tolérances applicables pour chaque cote :
H7e7
H7k6
H7g6
H7k6 C
H7e7
H7g6
H7k6
3.4 La manutention
Une fois assemblé, le moule peut peser jusqu’à plusieurs centaines de kilogrammes, ce
qui rend son déplacement, et sa manipulation impossibles sans intervention d’un engin de
levage.
Pour cela il faut prévoir l’emplacement des crochets de manutention selon le poids du
moule. Ceci d’une façon à éviter toute sorte de déformation ou de distorsion lors de ces
manœuvres qui peuvent s’avérer délicates dans certains cas.
72
4 Matériaux des moules
Le tableau qui suit récapitule les matériaux utilisé :
Semelle 01 C 38
Tiroir / C38
Tasseaux 02 C38
Ejecteur / X40CrMoV5
73
D
Conception des
pièces
74
1 Présentation du projet
Il s’agit de concevoir un moule multi empreintes différentes, qui produira par cycle
quatre (04) pièces (deux pièces supérieures et deux pièces inférieures).
Dans ce projet la conception et diviser en deux partie ; la première consiste à concevoir les
modèles géométriques des deux pièces en 3D. La conception des éléments du moule fait
l’objet de la deuxième partie.
75
1 Présentation du 1.2 Présentation des pièces
projet
Moldflow permet de :
Simuler l’écoulement des matières plastiques fondues dans les moules afin
d’optimiser les conceptions et de réduire les problèmes de moulage.
Modéliser et optimiser les systèmes de canaux chauds et froids et les
D
Pièce supérieure
Cette appellation vient directement de son positionnement lors de la mise en service
76
1 Présentation du 1.2 Présentation des pièces
projet
.
Tableau 4.1 Dimension et cotes nominales de la pièce supérieure.
Pièce inferieure
Idem, l’appellation vient directement de son positionnement lors de la mise en service :
77
1 Présentation du 1.3 Matériaux utilisé
projet
78
2 Model CAO des pièces
Dès l’obtention des échantillons des pièces, nous avons récupérer les différentes cotes
de chaque pièce. Puis nous avons modélisé le model géométrique de chacune des pièces.
La pièce supérieure
La pièce inferieure
79
3 Vérification de conception
3.1 Analyse des épaisseurs
L’analyse des épaisseurs nous permet de déterminer les épaisseurs dans toutes les zones
de la pièce et de détecter les zones épaisses, pour les modifier en cas de nécessité.
Pièce supérieure
>3 mm
2.4 mm
1.9 mm
1.3 mm
0.8 mm
Figure 4.6 Cartographie des épaisseurs de la pièce supérieure(P1).
Pièce inferieur
>3 mm
2.4 mm
1.9 mm
1.3 mm
0.8 mm
80
3 Vérification de la 3.2 Analyse des dépouilles
conception
Nous remarquons tout de suite, que les pièces ne contiennent pas des zones ayant des
surépaisseurs significatives.
Pièce supérieure
Pour faciliter le démoulage et l’éjection de la pièce, et éviter ainsi sa
déformation, un angle de dépouille de 0.25° à 3° est nécessaire sur toute face.
Dans notre cas nous avons opté pour un angle de 0.25°.
Les résultats sont représentés ci-dessous :
D
Dépouille négative
Interprétation
Les faces en vert (a droite de la face en rouge) sont a dépouille positive, donc
elle doit appartenir a l’empreinte partie injection.
Les faces en rouge (et tous ce qu’est a gauche) sont a dépouille négative, donc
elle doit appartenir a l’empreinte partie éjection.
81
3 Vérification de la 3.2 Analyse des dépouilles
conception
Pièce inferieure
De la même nous avons opté pour un angle de 0.25°, car notre pièce est de
petites dimensions.
L’analyse à révéler le résultat représenté dans la figure suivante :
Dépouille négative
Dépouille positive
D
Interprétation
Les faces en vert sont à dépouille positive, donc elle doit appartenir a l’empreinte
partie injection.
Les faces en rouge sont à dépouille négative, donc elle doit appartenir a l’empreinte
partie éjection
82
3 Vérification de la 3.3 Analyse des contre dépouilles
conception
Pièce supérieure
Cette figure montre le résultat d’analyse de contre dépouille :
Interprétation
Les zones en rouge nécessitent un démoulage transversal, donc des tiroirs sont a
envisager.
83
4 Validation de la conception
Les pièces vont se démouler facilement, car elle dispose d’un angle de dépouille
approprié.
L’utilisation des tiroirs est inévitable pour le démoulage des contre dépouille des deux
pièces.
Aucune zone de surépaisseur n’est constatée.
Pour conclusion, nous pourrons prédire la moulabilité des deux pièces, sans problèmes
d’éjection ; à condition d’utiliser des tiroirs pour démouler les zones a contre dépouille
détecter.
Donc, les géométries des pièces sont validées.
84
E
Simulation
rhéologique
85
Introduction
86
1 Préparation de la simulation
La préparation se fait par un pré dimensionnement du système d’alimentation, ainsi que celui
de la régulation.
Après simulation ces derniers seront ajustés d’une façon à résoudre les problèmes rencontrés.
Les résultats obtenus après correction vont permettre de modéliser ces systèmes.
87
1 Préparation de la 1.1 Conception du système d’alimentation
simulation
Canaux d’alimentation
Sa conception est régie par les règles suivantes :
La section circulaire est la géométrie optimale à privilégier.
Il faut éviter d'alimenter les empreintes les unes au travers des autres
E
Il faut équilibrer les canaux, d’une façon à ce que les empreintes se remplissent
SIMULATION RHEOLOGIQUE
au même temps, et avec la même pression
Les canaux doivent rester ouverts jusqu’à ce que toutes les empreintes soient
correctement remplies et la matière compactée ;
Ils doivent être suffisamment grands pour garantir un écoulement adéquat, une
perte de pression minimale et aucune surchauffe c’est-à-dire : que le taux de
cisaillement sur la résine soit minimum (particulièrement aux points d’injection).
Réduire les dimensions et les longueurs des canaux au minimum compatible avec
le temps de cycle le plus court possible.
Seuil d’injection
Sa conception est régie par les règles suivantes :
Le point d’injection doit être situé dans la section la plus épaisse
Une zone soumise à des chocs ou à des flexions ne doit pas être retenue comme
emplacement du point d’injection
Le point d’injection ne doit pas entraîner la formation d’une ligne de soudure
dans une zone critique.
Le seuil doit être placé d’une façon a ne pas nuire a l’aspect de la pièce
90
1 Préparation de la 1.1 Conception du système d’alimentation
simulation
Dans notre cas le moule est sensé reproduire deux paires de pièces :
SIMULATION RHEOLOGIQUE
Pièce inférieure (P2) : v2= 1724.48mm3, E2= 1.6mm.
Avec
v1, E1sont successivement le volume et l’épaisseur nominale de la pièce supérieure.
v2, E2sont successivement le volume et l’épaisseur nominale de la pièce inférieure.
Nous remarquons directement que les volumes sont différents, donc y a besoin
d’équilibrer :
Nous passons au calcul des pourcentages volumique des pièces :
Nous obtenons le résultat qui suit :
D1=3mm 91
1 Préparation de la 1.1 Conception du système d’alimentation
simulation
S1 = 3.14 x D x D/4
A.N : S1 = 3.14 x 3 x3 /4
E
S1=7.065 mm2
SIMULATION RHEOLOGIQUE
On en déduit S2 :
S2 = S1 x 38.7/61.3
S2=4.46mm2
Et puis on en déduit D2 :
D2 = 2√(S2/3.14) x 2
D’ où :
D2= 2.4mm.
Pré-dimensionnement de la carotte
On calcule d’abord la section totale des orifices de sortie St :
St = 2 x (S1 + S2)
St=23.05mm2
92
1 Préparation de la 1.1 Conception du système d’alimentation
simulation
Donc :
Dcarotte = 2√(Ss/3.14) x 2
Dcarotte=6mm
SIMULATION RHEOLOGIQUE
Justification du choix
Le choix se justifie par la mise en priorité de:
l’aspect de chaque pièce : le seuil est placé dans une zone invisible lors de
leur utilisation, ainsi que les lignes de soudure
elle permet d’utiliser un moule a deux plaques : simplicité du moule
(fabrication et entretien), et réduction du temps du cycle
la réduction du coup de reviens du moule, et donc de la pièce
la possibilité de décarottage manuel par un seul opérateur, car le temps de
cycle est pré estimé a environ 25 seconde.
Donc :
Ds1= Ds2=2mm
93
1 Préparation de la 1.2 Conception de la régulation
simulation
La longueur de chaque canal est fixé a 10cm, qui est une contrainte imposé par la
taille de l’ensemble pièce plus tiroirs.
La longueur de la carotte est fixé a 10cm, qui est une contrainte imposé par
l’épaisseur de la plaque porte empreinte (n’est pas définitive).
Pièces
Carotte
Canal d’alimentation
E
SIMULATION RHEOLOGIQUE
Figure 5.2 Système d’alimentation modélisé sous MOLDFLOW.
94
1 Préparation de la 1.2 Conception de la régulation
simulation
Ou
l’utilisation d’un logiciel de calcul rhéologique, qui résout les mêmes
modèles thermo mécaniques avec la méthode éléments finis.
Dans notre cas on a opté pour la troisième méthode ; le temps proposé par la simulation est
de 10s ;
Tref = 10s
Etablissement d’un bilan thermique :
SIMULATION RHEOLOGIQUE
Or
𝐐𝐏 = (𝐓𝐢𝐧𝐣 − 𝐓𝐌) 𝐱 𝐂𝐩 𝐱 𝛒𝐩 𝐱 𝐕𝐭𝐨𝐭𝐚𝐥
Avec:
Tinj: température d’injection de la pièce, elle dépend que de la matière plastique
utilisée, la valeur est prise dans un intervalle proposé par le fabriquant.
TM : température surface du moule, elle est aussi proposé par le fabriquant de la
matière.
Cp : capacité calorifique du thermoplastique.
ρp: masse volumique du plastique.
Vtotal : égal a la somme des volumes des empreintes et du système d’alimentation.
Avec :
ΔTf : différence de température de fluide entre l’entré et la sortie du moule.
Cf : capacité calorifique du fluide de refroidissement.
95
1 Préparation de la 1.2 Conception de la régulation
simulation
SIMULATION RHEOLOGIQUE
Pour assure un bon échange de chaleur l’écoulement doit être turbulent
Donc Re (nombre de Reynold) doit être supérieur a 4000.
Sachant que :
𝟒 𝐱𝐪𝐯𝐟
𝐑𝐞 =
𝟑. 𝟏𝟒 𝐱 𝛖𝐟 𝐱 𝐃𝐜
Avec :
96
1 Préparation de la 1.2 Conception de la régulation
simulation
Liquide de refroidissement :
On a dimensionné par rapport au liquide de refroidissement le plus utilisé
qu’est l’eau pure.
Le débit du liquide de refroidissement est calculé à partir de la loi le reliant au
nombre de Reynold et le diamètre du canal.
La température du liquide est choisie d’une manière à avoisiner la
température de la surface du moule désiré (un écart de 10 a 15°c est préconisé). Donc
environ 60c°.
A.N :
Tinj = 290°c, TM = 73°c
Cp = 1248 J/Kg. C, ρp = 1198.6Kg/m3, Vtotal = 12.63 x 10 − 6m3
E
SIMULATION RHEOLOGIQUE
ΔTf = 1°c, pour assurer un refroidissement uniforme, il faut maintenir l'écart de
température entre l'entrée et la sortie dans une plage de 1à 3°C.
J m2
Cf = 4180 Kg . C, υf = 10 − 6 , tref = 10s,
s
Re = 6000, c’est choisi pour assurer un écoulement turbulent et non laminaire, lors
d'un écoulement laminaire, la chaleur est uniquement transférée par conduction, d'une
couche à l'autre.
En revanche, lors d'un écoulement turbulent, le transfert de masse dans la
direction radiale permet le transfert de chaleur par conduction et par convection à la
fois. Il en résulte une efficacité considérablement améliorée.
On aura comme résultat :
Dcmax=21.50mm
𝐃𝐜 = 𝟓𝐦𝐦
5mm ; c’est le diamètre que nous allons utiliser dans les deux coté du plan de joint,
pour refroidir les deux pièces en série (Pièce supérieur + Pièce inférieure).
Pour assurer un refroidissement uniforme, les canaux doivent se situer a une distance
Dsc du plan de joint, et distancé l’un de l’autre d’une distance Dcc.
Dsc = 2.5 D
Dcc = 3D [14]
E
SIMULATION RHEOLOGIQUE
On obtient :
𝐃𝐬𝐜 = 𝟏𝟐. 𝟓𝐦𝐦 , 𝐃𝐜𝐜 = 𝟏𝟓𝐦𝐦
System de régulation
System d’alimentation
98
2 Simulation du système
d’alimentation
C’est une analyse partielle, faite sur AUTODESK SIMULATION MOLDFLOW ADVISER
(ASMA) :
C’est une analyse qui permet d’optimiser la conception de l’alimentation, ayant pour
objectif de réduire le maximum de volume matière, tout en gardant un écoulement plastique
adéquat ; c'est-à-dire : pas de réchauffement excessif de matière, pas de taux de cisaillement
dépassant la valeur permise par le thermoplastique.
99
2 Simulation du 2.2 Analyse d’équilibrage des canaux
system d’alimentation
Les valeurs retrouvé pour la carotte et les seuils vont être appliqué directement sur le
modèle, par contre pour les canaux, ils serviront à définir les contraintes d’équilibrage des
canaux : diamètre minimal à utiliser est de 2.4mm.
Cette analyse va nous permettre de retrouver le diamètre de chaque canal, d’une façon
a avoir un remplissage identique dans chaque empreintes : même temps, et même pertes de
charge.
SIMULATION RHEOLOGIQUE
100
3 Simulation du système de
régulation
Pour vérifier l’efficacité des circuits de régulation, on procède a une analyse thermique
du moule SOUS AUTODESK SIMULATION MOLDFLOWADVISER (ASMA).
C’est une analyse qui ne s’intéresse qu’aux échanges thermique entre l’ensemble
pièces, alimentation, les circuits de refroidissement et le milieu extérieur, lors du cycle
d’injection.
Résultat Valeur
Pression du circuit 15.7 KPa
Température de liquide de refroidissement [57, 60c°]
Température pièce [65, 70 c°]
Temps de refroidissement pièces [4, 6s]
101
3 Simulation du 3.1 Analyse thermique du moule
system de régulation
Le temps de refroidissement pièces est proche de la valeur prévue, qui est de 10s pour
l’ensemble pièces plus alimentation.
SIMULATION RHEOLOGIQUE
102
4 Simulation rhéologique
finale
Analyse thermique ;
Analyse de gauchissement.
103
4 Simulation 4.1 Analyse remplissage
rhéologique finale
SIMULATION RHEOLOGIQUE
Cette figure montre en vert toutes les zones remplies, donc le remplissage est total.
Temps de remplissage
Ce résultat permet d’indiquer le temps de remplissage en tout point du polymère :
104
4 Simulation 4.1 Analyse remplissage
rhéologique finale
Une fois les seuils sont solidifiés, la pression rechute pratiquement a 0MPa ; c’est la phase
refroidissement, ça dure environ 5s.
SIMULATION RHEOLOGIQUE
L’intervalle toléré est une donnée de matériaux, dans notre cas : [280c°,320c°]
105
4 Simulation 4.1 Analyse remplissage
rhéologique finale
E
L’intervalle de température est : [282.4c°, 304c°], donc y a aucun risque de détérioration.
SIMULATION RHEOLOGIQUE
Taux de cisaillement
C’est un résultat qui permet de vérifier l’existence d’une dégradation des qualités
mécanique suite à un taux de cisaillement excessif :
106
4 Simulation 4.1 Analyse remplissage
rhéologique finale
Notre matériau impose un taux maximal de 60000/s, or que le taux maximal constaté
est de 15000/s, donc y a aucun risque de dégradation mécanique.
Tenseur d’orientation
L’orientation des fibres nous indique sur les contraintes résiduelles (figure 5.9).
On remarque bien que pour la pièce supérieure l’orientation est très uniforme (linéaire),
donc on prévoit une contrainte résiduelles très faibles.
Pour la pièce inférieure l’orientation est légèrement détournée à cause du creux central,
mais cela reste dans le cadre d’acceptable.
SIMULATION RHEOLOGIQUE
Figure 5.9 Résultat tenseur d’orientation des fibres.
Retrait volumique
Ce résultat nous permet d’estimer le retrait volumétrique, et d’éviter le retrait non
uniforme (figure 5.10) :
On remarque bien que la valeur du retrait volumétrique est de 2.6 % dans la totalité des
pièces, ce qui est signe d’un très bon compactage.
107
4 Simulation 4.1 Analyse remplissage
rhéologique finale
SIMULATION RHEOLOGIQUE
Emprisonnement d’air
Ce résultat nous indique l’emplacement des évents (figure 5.11) :
108
4 Simulation 4.1 Analyse remplissage
rhéologique finale
On remarque bien que les pièces n’emprisonnent pas d’air, chose qui sera confirmé ou
pas lors des essayes.
Ligne de soudure
Ce résultat (figure 5.12) nous indique l’emplacement des lignes de soudure qui
constitue un endroit de fragilité mécanique et probablement un défaut d’aspect, donc on doit
s’assurer qu’ils sont placé dans une région moins sollicité, et ou l’aspect n’a pas d’influence.
On remarque bien que les lignes de soudure n’ont aucune influence sur l’aspect et les
propriétés mécaniques des pièces.
SIMULATION RHEOLOGIQUE
Figure 5.12 Résultat lignes de soudure.
109
4 Simulation 4.2 Analyse thermique
rhéologique finale
SIMULATION RHEOLOGIQUE
Force de fermeture
La force de fermeture nécessaire calculée est d’environ 50MPa.
110
4 Simulation 4.2 Analyse thermique
rhéologique finale
On remarque que le liquide rentre à 60 c°, et sort à 59.01 c°, ce que s’explique par le fait que
les échanges de chaleur sont plus importants avec le milieu extérieur
SIMULATION RHEOLOGIQUE
Figure 5.15 Résultat Température métal du circuit.
Pression du circuit
C’est la pression nécessaire pour faire écouler le fluide caloporteur dans les circuits.
C’est une valeur qui peut être procuré par la majorité des presses.
Température moule
Ce résultat (figure 5.16) permet d’évaluer la qualité de régulation de la température, or
nous avons une consigne à atteindre (70 c°).
On constate un intervalle de [65 c°, 75 c°], donc un écart de 5 c° de la consigne, ce qui est très
rassurant.
111
4 Simulation 4.2 Analyse thermique
rhéologique finale
Figure 5.16 Résultat température moule.
SIMULATION RHEOLOGIQUE
112
4 Simulation 4.3 Analyse de gauchissement
rhéologique finale
SIMULATION RHEOLOGIQUE
On remarque que la partie qui se solidifie la dernière et la zone base de la carotte ce si revient
à la forte épaisseur de cette zone
Pour les zones d’assemblage la valeur de déplacement est d’environ 0.06mm, donc ça ne
cause aucun problème.
SIMULATION RHEOLOGIQUE
Diamètre du seuil Dseuil
114
5 Conclusion
A la fin de ce chapitre, grâce à la simulation, nous sommes à présent amené à :
Eviter et canaliser les défauts des pièces, donc améliorer la qualité des pièces ;
Optimiser le temps du cycle ;
Réduire au mieux la consommation d’énergie ;
Réduire les rebuts ;
Réduire le nombre d’essai et de prototypage ;
Réduire le coup de reviens.
115
F
Conception du
moule
116
Introduction
Après avoir validé les paramètres du process d’injection, ainsi que les paramètres des
fonctions alimentation et régulation, nous passons à la réalisation du model géométrique du
moule.
Conception de l’alimentation.
Conception de la carcasse.
Vérification de la conception.
117
1 Conception des éléments
moulants
Pièces 1 Pièces 2
118
1 Conception des 1.2 Créations du plan de joint
éléments moulant
Interprétation
Les faces de couleur rose sont des surfaces du noyau alors que les faces en bleu sont
des faces de l’empreinte et le vert correspond aux faces nez de coulisseaux.
On remarque aussi la ligne de séparation dans la pièce de gauche qui est utilisée pour
permettre la séparation des faces des deux nez de coulisseaux.
D’un autre côté, on remarque l’ajout des surfaces de séparation (en vert), qui permet
de délimiter les surfaces des deux nez de coulisseaux.
CONCEPTION DU MOULE
Le choix d’un bon plan de joint permet de faciliter le démoulage et l’éjection.
Le plan choisis pour chaque pièce est représenté dans la figure ci-dessous :
Plans de joint
Figure 6.2 : Choix du plan de joint (P1 a gauche, P2 a droite).
119
1 Conception des 1.3 Créations des blocs noyau – empreinte et coulisseau
éléments moulant
Noyau Empreinte
F
Figure 6.3 Model de l’empreinte et du noyau.
CONCEPTION DU MOULE
Les deux nez de coulisseau sont dans la figure ci-dessous :
120
1 Conception des 1.3 Créations des blocs noyau – empreinte et coulisseau
éléments moulant
La figure qui suit illustre l’emplacement des coulisseaux sur le block noyau :
CONCEPTION DU MOULE
Pièce inférieure (P2)
Noyau Empreinte
121
1 Conception des 1.3 Créations des blocs noyau – empreinte et coulisseau
éléments moulant
CONCEPTION DU MOULE
122
1 Conception des 1.3 Créations des blocs noyau – empreinte et coulisseau
éléments moulant
Création de la configuration
Une fois les ensembles (noyau, empreint, et coulisseau) sont créés, on passe à
leur duplication, et à leur positionnement.
Bloc P2
F
CONCEPTION DU MOULE
Bloc P1
Bloc P2
Bloc P1
Figure 6.9 Configuration du moule.
123
2 Conception des tiroirs
Nous avons choisis parmi les divers propositions, le type de tiroir le plus simple à
fabriquer, à mettre en œuvre ainsi qu’à entretenir (voir figure 6.10).
Concernant la taille, nous avons opté pour les plus petites dimensions normalisées qui
assure la couverture du nez de coulisseau aussi bien que la course d’ouverture nécessaire pour
assurer l’éjection des pièces (25mm pour P1, 10mm pour P2).
124
3 Conception de l’alimentation
Idéalement, le circuit d’alimentation doit être conçu avec les paramètres convenus
dans la simulation rhéologique. Pour parer à d’éventuelles contraintes inattendues (risque
de collision avec les tiroirs lors de l’ouverture du moule), nous l’avons modifié comme
suit :
125
4 Conception de la régulation
Comme le refroidissement est la fonction qui détermine la qualité des pièces, nous
avons donné toute l’importance à ce circuit.
La régulation est donc conçue exactement avec les paramètres parvenus dans la
simulation rhéologique :
126
5 Conception du système
d’éjection
Les éjecteurs sont sensé dégager les pièces de leurs logement (coté noyau), d’une
façon à minimiser les déformations et cacher les marques d’éjecteur.
Dans notre cas, nous avons utilisé quatre éjecteurs pour chaque pièce. Il s’agit d’éjecteurs
cylindriques de 02 mm de diamètre.
Les deux figures qui suivent présentent le système d’éjection utilisé pour chaque pièce :
127
5 Conception du Conception du system d’éjection
system d’éjection
CONCEPTION DU MOULE
Les éjecteurs se limitent à une distance de 0.5 mm de la face du nez de coulisseau pour
permettre le mouvement de ces derniers.
128
6 Conception de la carcasse
Nous avons insérer une carcasse standard du fabricant DME qui couvre toute la
géométrie des éléments déjà conçus : 30 x 30 cm et qui offre aussi la course d’éjection
nécessaire (10mm).
129
6 Conception de la 6.1 Conception des composants standards
carcasse
La bague de centrage
CONCEPTION DU MOULE
La buse d’injection
La buse est choisis de tel sorte que son diamètre intérieur correspond au diamètre voulus
de la carotte.
Le rayon extérieur de la buse doit être égal au diamètre intérieur de la bague de centrage.
130
7 Vérification de la conception
Pour valider la conception, une analyse structurelle des éléments est nécessaire.
Les éléments normalisés ont fait preuve de rigidité, donc on ne s’intéresse qu’aux éléments
moulants : noyaux, empreintes nez de coulisseaux.
La figure suivante montre les réactions d’appuis (en vert), et les chargements en rouge.
131
7 Verification de la 7.1 pièce supérieure
conception
D’après les résultats, pour un acier allié (limite élastique de 620MPa), nous pourrions
affirmer la résistance mécanique de l’élément aux sollicitations qui lui seront appliquées
durant le service.
Noyau
La figure suivante montre les réactions d’appuis (en vert), et les chargements en rouge. F
CONCEPTION DU MOULE
Il s’agit de la pression maximale attente lors de l’injection : 103MPa.
132
7 Verification de la 7.1 pièce supérieure
conception
D’après les résultats, pour un acier allié (limite élastique de 620MPa), nous pourrions
affirmer la résistance mécanique de l’élément aux sollicitations qui lui seront appliquées
durant le service.
Nez de coulisseau
F
La figure suivante montre les réactions d’appuis (en vert), et les chargements en rouge.
CONCEPTION DU MOULE
Il s’agit de la pression maximale attente lors de l’injection : 103MPa.
133
7 Verification de la 7.2 pièce inferieure(P2)
conception
Tableau 6.3 Résumé des résultats d’analyse statique du nez de coulisseau (P1).
D’après les résultats, pour un acier allié (limite élastique de 620MPa), nous pourrions
affirmer la résistance mécanique de l’élément aux sollicitations qui lui seront appliquées
durant le service.
CONCEPTION DU MOULE
La figure suivante montre les réactions d’appuis (en vert), et les chargements en rouge.
134
7 Verification de la 7.2 pièce inferieure(P2)
conception
D’après les résultats, pour un acier allié (limite élastique de 620MPa), nous pourrions
affirmer la résistance mécanique de l’élément aux sollicitations qui lui seront appliquées
durant le service.
Noyau
La figure suivante montre les réactions d’appuis (en vert), et les chargements en rouge.
CONCEPTION DU MOULE
135
7 Verification de la 7.2 pièce inferieure(P2)
conception
D’après les résultats, pour un acier allié (limite élastique de 620MPa), nous pourrions
affirmer la résistance mécanique de l’élément aux sollicitations qui lui seront appliquées
durant le service.
Nez de coulisseau
La figure suivante montre les réactions d’appuis (en vert), et les chargements en rouge.
F
Il s’agit de la pression maximale attendue lors de l’injection : 103MPa.
CONCEPTION DU MOULE
136
7 Verification de la 7.3 Choix des matériaux
conception
Tableau 6.6 Résumé des résultats d’analyse statique du nez de coulisseaux (P2).
D’après les résultats, pour un acier allié (limite élastique de 620MPa), nous pourrions
affirmer la résistance mécanique de l’élément aux sollicitations qui lui seront appliquées
durant le service.
CONCEPTION DU MOULE
moulants, et par conséquent, de tous les éléments constituants le moule.
Pour les plaques empreintes, on préconise un acier dur de bonne trempabilité présentant
une faible déformation après traitement thermique : 36NiCrMo16 (35NCD16) et qui peut être
substitué par le Z40CDV5 [11].
137
CONCLUSION GENERALE
La conception d’un moule est un procèdes très complexes. Le concepteur est amené à
faire plusieurs choix de solutions technologiques qui peuvent s’affecter mutuellement.
Le concept final est donc un ensemble de compromis qui répond aux contraintes
rencontrées.
138
Bibliographie
[3] Michel Biron, Aide-mémoire Transformation des matières plastiques, Dunod, Paris,
2010.
139
[12] P. Mousseau et A. Sarda, Thermique de l'injection des thermoplastiques.
Fondements, Techniques de l’Ingénieur am3684, 2005.
des thermoplastiques basée sur la simulation des transferts thermiques par la méthode
des éléments frontières, Thèse de DOCTORAT Université Toulouse III - Paul Sabatier.
France, 2004.
[17] Linher Jerome, injection plastique, Lycée Jules Haag. France, 2012.
[18] Peter Jones, part and mold design, Bayer materials sciences, Engineering Polymers,
THERMOPLASTICS, 2000.
140