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UNIVERSITE KASDI MERBAH OUARGLA

Faculté des Sciences Appliquées


Département de Génie Electrique

Mémoire
MASTER ACADEMIQUE
Domaine : Sciences et technologies
Filière : Génie électrique
Spécialité : Electrotechnique Industrielle
Présenté par :
HASSINI ABD ELHAKIM

Thème:

Comparaison entre les techniques de commande de


la puissance de vent dans une éolienne à vitesse
variable

Soutenu publiquement
Le : 02/06/2016

Devant le jury :
Mr .KHETTACHE LAID M.A.A Président UKM Ouargla
Mr .MEGHNI BILLEL M.A.A Encadreur/rapporteur UKM Ouargla
Mr .IDER ZAHIR M.A.A Examinateur UKM Ouargla

Année universitaire 2015/2016


REMERCIEMENTS

Avant tous, il apparait opportun de commencer ce Mémoire par des


remerciements à Allah puis à ceux qui nous ont beaucoup appris au cours de ce
travail.

Nous tenons à exprimé notre sincère gratitude à Monsieur KHETTACHE LAID


Maitre de Conférence à la Faculté de Technologie de l’Université KASDI
MERBAH de OUARGLA pour avoir accepté de présider et d’honoré de sa
présence le Jury de soutenance, qu’il trouve ici l’expression de notre
reconnaissance et de notre respect.

Nous tenons aussi à remercier Messieurs IDER ZAHIR pour l’intérêt qu’ils ont
témoigné à l’égard de ce travail par leurs nombreuses et enrichissantes remarques
et observations. Enfin pour nous avoir fait l’honneur d’examiner ce mémoire au
titre de membre de jury.

Qu’il nous soit permis d’exprimer notre profonde gratitude à MEGHNI BILLEL,
Maître de Conférence à la Faculté de Technologie de l’Université KASDI
MERBAH de OUARGLA pour avoir proposé, suivi et dirigé ce travail mais
également pour sa disponibilité, et pour le respect dont nous fûmes témoins. Nous
le remercions pour nous avoir fait profiter de son expérience ainsi que ses
orientations constructives et ses encouragements qui nous ont étaient précieux, et
nous ont permis de mener à bien ce travail.

Je tiens également à remercier tous les enseignants et les fonctionnaires du


ministère de la Génie électrique de l'Université de OUARGLA pour leur soutien
et leur encouragement. Sans parler de mon étude et de recherche.

En fin, je tiens à remercier tous ceux qui ont contribué à ce travail de près ou de
loin à l’aboutissement de ce travail.

I
LISTE DES FIGURES

Figure.0.1:Production de l’énergie éolienne dans le monde .................................................................... 2


Figure. I.1:La production d’éolienne en 2013 (GW) ............................................................................. 12
Figure.I.2:Aérogénérateur à axe vertical ................................................................................................ 13
Figure.I.3:Aérogénérateur à axe horizontal ........................................................................................... 14
Figure.I.4:Composants d’une éolienne .................................................................................................. 15
Figure.I.5:Profil de la pale ..................................................................................................................... 16
Figure.I.6:Principales composantes intérieures de la nacelle d’une turbine éolienne ............................ 17
Figure.I.7:Principales composants de l’éolienne à axe horizontale ....................................................... 17
Figure.I.8:Anémomètre à coupelles sur son mât .................................................................................... 18
Figure.I.9:Girouette pour indique la direction du vent........................................................................... 19
Figure. I.10:La génératrice de l'éolienne ................................................................................................ 19
Figure. I.11:Principe de la conversion d’énergie ................................................................................... 20
Figure. I.12:Flux d'air sur un de pales profile (stall). ............................................................................. 21
Figure. I.13:Variation de l'angle de calage d'une pale ........................................................................... 21
Figure. I.14:Courbe typique de régulation ............................................................................................. 22
Figure. I.15:Éolienne à vitesse fixe à base de la machine asynchrone à cage ........................................ 23
Figure. I.16:Variation de la puissance éolienne en fonction de la vitesse du vent ................................. 24
Figure. I.17:Éolienne à vitesse variable basée sur une machine asynchrone ......................................... 26
Figure. I.18:Éolienne à vitesse variable basée sur une MADA ............................................................. 27
Figure. I.19:Schéma d'une vitesse de rotation inférieur, supérieure à la vitesse de synchronisme ........ 27
Figure. II.20: Eolienne à vitesse variable basée sur une machine synchrone à grand nombre de paire de
pôles ...................................................................................................................................... 28
Figure. II.1:Colonne d’air animée d’une vitesse v ................................................................................. 35

Figure. II.2:Tube de courant d’air autour d’une éolienne ...................................................................... 36

Figure. II.3:Vitesse de vent (𝑣) et vitesse tangentielle de l’aubage(Ω𝑡 𝑅𝑡 ). ........................................... 37

Figure. II.4:Coefficient de puissance pour différents types de turbine éolienne .................................... 38

Figure. II.5:Coefficients de puissance .................................................................................................... 39

Figure. II.6:Allures des coefficients 𝐶𝑃 et 𝐶𝑚 en fonction de la vitesse spécifique λ et l’angle décalage


................................................................................................................................................................ 40

Figure. II.7:Modèle simplifié de la turbine éolienne ........................................................................... 41

Figure. II.8:Synoptique du montage éolien étudié ................................................................................. 42

II
Figure. II.9:La constitution de la MSAP ................................................................................................ 44

Figure. II.10:Schéma électrique équivalent d'un générateur synchrone................................................. 45

Figure. II.11:Modèle de la machine synchrone à aimant permanent en abc ....................................... 46

Figure. II.12:Représentation de la MSAP dans le repère (d, q) de Park ................................................ 47

Figure. II.13:Circuit équivalent de MSAP –convention moteur-. .......................................................... 48

Figure. II.14:Modèle de PARK pour la GSAP ...................................................................................... 49

Figure. II.15:Convertisseur de tension fonctionnant en mode redresseur ............................................ 51

Figure.III.1: Zones de fonctionnement d’une éolienne à vitesse variable.............................................. 57

Figure.III.2: La caractéristique de 𝐶𝑝 en fonction de 𝜆 ......................................................................... 59

Figure.III.3: Schéma block de la méthode de MPPT par contrôle optimale de couple (OTC) .............. 60

Figure.III.4: Organigramme de l’algorithme « P&O » .......................................................................... 61

Figure.III.5: Structure générale de la commande vectorielle de la MSAP............................................. 62

Figure.III.6: Schéma fonctionnel de la commande ................................................................................ 63

Figure.III.7: Modèle électrique de la MSAP .......................................................................................... 64

Figure.III.8: Schéma bloc comportant l'ajout des termes de compensation ........................................... 65

Figure.III.9: boucle de régulation du courant 𝑖𝑑 .................................................................................... 66

Figure.III.10: boucle de régulation du courant 𝑖𝑞 .................................................................................. 66

Figure.III.11: Schéma fonctionnel de la boucle d’asservissement de vitesse ........................................ 67

Figure. IV.1: Vitesse de vent (m/s).. ...................................................................................................... 70

Figure. IV.2: MPPT TSR (a) coefficient de puissance, (b) erreur de vitesse et (c) puissance extraite .. 71

Figure. IV.3: MPPT OTC (a) coefficient de puissance, (b) puissance extraite et (c) erreur de vitesse. 72

Figure. IV.4: MPPT P&O(a) coefficient de puissance, (b) erreur de vitesse et (c) puissance extraite .. 73

Figure. IV.5: Variation brusque de vitesse de vent (m/s). ...................................................................... 75

Figure. IV.6: Test de robustesse Cp :(a) TSR MPPT, (b) OTC MPPT et (c) P&O MPPT ..................... 75

Figure. IV.7: (a) courant direct et quadrature de GSAP, (b) tension direct et quadrature de GSAP et (c)
les trois courant à l’entrée de redresseur ................................................................................................ 76

Figure. IV.8: Puissance électrique et puissance mécanique .................................................................. 77

Figure. IV.9: Couple électromagnétique et couple mécanique .............................................................. 77

III
LISTE DES TABLEAUX
Tab .0.1 : Capacité de production des énergies renouvelables en 2004, 2012 et 2013 en (GW) ............. 2
Tab. I.1 : Puissance éolienne installée dans le monde fin 2011 (MW) .................................................. 11
Tab. I.2 : Production d'électricité ajoutée chaque année de 2011 à 2017 (en TW/h) .............................. 11
Tab. IV.1 : Les performances des trois méthodes MPPT...................................................................... 70
Tab. IV.2 : Les caractéristiques des cinq méthodes MPPT .................................................................... 71

IV
ACRONYMES ET ABREVIATIONS
MPPT : Maximum power point tracking.

TSR: Tip speed ratio.

P&O: Perturbe and observe.

OTC : Optimum torque control.

FOC : Flux oriented control.

MLI: Modulation de largeur d'impulsion.

VAWT : Vertical axis wind turbine.

HAWT : Horizontal axis wind turbine.

MSAPS : Machines synchrones à aimants permanents montés en surface.

MSAPI : Machines synchrones à aimants permanents insérés.

MSAPC : Machines synchrones à aimants permanents chapeautés.

MSAPE : Machines synchrones à aimants permanents enterrés.

DC : Direct courent.

AC : Alternatif courent.

FMM : Force manitou-motrice.

MADA : Machine Asynchrone Double Alimentation.

MAS : Machine Asynchrone.

MS : Machine Synchrone.

GSAP : Génératrice synchrone à aimants permanents.

MSAP : Machine synchrone à aimant permanent.

SCEE : Système de conversion de l'énergie éolienne.

WECS : Wind energy conversion system.

PMSG : Permanent magnet synchronous generator.

PI : Proportionnelle intégrale.

V
NOMENCLATURE
B: Système de conversion de l'énergie éolienne.

𝑣𝑛 : Valeur nominale de vitesse du vent.

𝑣𝑑 : Le démarrage à une vitesse du vent.

𝑑𝑥 : Longueur d'une colonne (m).

𝑆: Section (𝑚2 ).

: Masse volumique de l’air (en Kg/𝑚3 ).

𝐸𝑐 : L’énergie cinétique d’une colonne d’air (J).

𝑣: Vitesse instantanée du vent (en m/𝑠).

𝑃𝑚 : Puissance mécanique extraite de vent.

𝑉2 : Représente la vitesse du vent en aval de l’aérogénérateur.

𝑉1 : Représente la vitesse du vent en amont de l’aérogénérateur.

𝑃𝑚𝑡 : La puissance totale théoriquement (w).

: La vitesse spécifique ou normalisée.

Ω𝑡 : Vitesse de rotation avant multiplicatrice en rad/s.

𝑅𝑡 : Rayon de la surface balayée en m.

𝐶𝑃 : Le coefficient de puissance.

opt : Le coefficient de vitesse réduite optimale.

Ωn : Vitesse de rotation nominale.

𝐶𝑚 : Le coefficient de couple.

𝑇𝑡 : Couple de la turbine éolienne.

: Angle décalage.

𝐴: La valeur moyenne de la vitesse du vent.

𝑎𝑘 : Amplitude de l’harmonique de l’ordre k.

VI
𝑤𝑘 : Pulsation de l’harmonique de l’ordre k.

𝑗: Le rang du dernier harmonique retenu dans le calcul du profil du vent.

𝑑𝑏 : Coefficient de frottement de la pale par rapport à l’air.

𝐺: Gain du multiplicateur.

𝐶𝑔 : Couple d’entraînement de la génératrice.

𝐽𝑡𝑢𝑟𝑏𝑖𝑛𝑒 : Inertie de la turbine.

𝐶𝑎𝑒𝑟 : Couple aérodynamique de l’éolienne.

Ω𝑚 é𝑐 : Vitesse mécanique de la génératrice.

Ω𝑡𝑢𝑟 : Vitesse angulaire de la turbine.

𝐽: L’inertie totale qui apparaît sur le rotor de la génératrice.

𝑇𝑚 é𝑐 : Le couple mécanique.

𝑇𝑒𝑚 : Le couple électromagnétique produit par la génératrice.

𝑇𝑣𝑖𝑠 : Le couple de frottements visqueux.

𝑃é𝑜𝑙 : La puissance éolienne.

𝑇é𝑜𝑙 : Le couple éolien.

𝐽𝑡 : Inertie de la turbine.

𝐽𝑚 : Inertie de la machine.

𝑓𝑚 : Coefficient de frottements visqueux dans la machine.

𝑝: Nombre de pair de pole.

𝑖𝑎,𝑏,𝑐 : Courants des phases statoriques.

𝑣𝑎,𝑏,𝑐 : Tensions des phases statoriques.

𝑅𝑆 : La résistance des phases statoriques.

𝜃: Position statorique.

𝑖𝑑,𝑞 : Courant statorique sur les axes d et q.

𝑣𝑑,𝑞 : Tension statorique sur les axes d et q.

𝐿𝑑,𝑞 : L’inductance statorique sur les axes d et q.

VII
𝛹𝑎,𝑏,𝑐 : Vecteurs flux statorique des phases a,b et c.

𝑃(𝜃) : Transformation de park.

𝑃(𝜃)−1 : Transformation inverse de park.

𝛹𝑑,𝑞 : Flux statoriques sur les axes d et q.

𝑒𝑑,𝑞 : F.E.M de la machine sur les axes d et q.

𝛹𝑓 : Flux d’excitation des aimants permanents.

𝑉𝑟𝑒𝑗 : Les tensions simples triphasées aux bornes du redresseur.

𝐼𝑟𝑒𝑑 : Courant de sortie redresseur (A).

𝐼𝑜𝑛 : Courant de sortie onduleur (A).

𝑖𝑐 : Courant de bus continu (A).

𝑉𝐷𝐶 : Tension de bus continue (V).

𝑉𝑚 (𝑑𝑞) : Composantes de la tension modulée.

𝐿𝑡 : Inductance du filtre.

𝑖𝑡𝑑 , 𝑖𝑡𝑞 : Composantes du courant modulé.

𝑤𝑔 : Pulsation de réseau électrique.

𝑣𝑚 −𝑗 avec 𝑗 ∈ {1,2,3} : Tensions simples modulées par le convertisseur.

𝑖𝑡1 , 𝑖𝑡2 : Courants circulant dans le filtre et fournis au réseau.

𝑣𝑃𝑗 avec 𝑗 ∈ {1,2,3} : Tensions simples appliquées aux bornes du transformateur.

𝑣𝐿𝑡−𝑗 : Tensions aux bornes de l’inductance du filtre.

𝑣𝑅𝑡−𝑗 : Tensions aux bornes de la résistance du filtre.

𝐶𝑝−𝑚𝑎𝑥 : Le coefficient de puissance maximal.

𝑇𝑡− 𝑚𝑎𝑥 : Le couple mécanique maximal.

Ω𝑟𝑒𝑓 : De la consigne de vitesse de rotation de l’éolienne.

𝑘𝑝 : Gain proportionnel de la boucle de régulation de courant.

𝑘𝑖 : Gain intégral de la boucle de régulation de courant.

VIII
𝑖𝑑𝑟𝑒𝑓 : Courant de référence selon l’axe direct.

𝑖𝑞𝑟𝑒𝑓 : Courant de référence selon l’axe en quadrature.

IX
TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION GENERALE ....................................................................... 1

Chapitre I:Etat de l’art & Description de l’étude............................................ 7

I.1 Introduction ................................................................................................. 9

I.2 L’energie Electrique Eolienne ................................................................... 9


I.2.1 Bilan energétique mondial ................................................................ 10
I.2.2 Enjeux de l’éolienne ........................................................................ 12

I.3 Types d’aérogénérateurs ........................................................................... 12


I.3.1 Aérogénérateurs à axe vertical VAWT ............................................. 13
I.3.2 Aérogénérateurs à axe horizontal HAWT ......................................... 13

I.4 Principaux constituants d’une éolienne à axe horizontal ......................... 14


I.4.1 Le rotor .............................................................................................. 15
I.4.2 Les pales ............................................................................................ 15
I.4.3 La nacelle ........................................................................................... 16
I.4.4 Les multiplicateur de vitesse ............................................................ 17
I.4.5 L'arbre secondaire .............................................................................. 18
I.4.6 L'anémométre .................................................................................... 18
I.4.7 La girouette ....................................................................................... 18
I.4.8 Le système d'orientation .................................................................... 19
I.4.9 La génératrice .................................................................................... 19

I.5 Controle de la puissance fournie par une eolienne .................................... 19


I.5.1 Systèmes de régulation au niveau de la turbine ................................. 20
I.5.2 Contrôle au niveau de la génératrice ................................................. 22

I.6 Topologies de generatrices éoliennes a vitesse variable .......................... 25


I.6.1 Système utilisant une génératrice asynchrone ................................... 25
I.6.2 Système utilisant la génératrice asynchrone à double alimentation .. 26

X
I.6.3 Système utilisant une génératrice synchrone .................................... 28

I.7 Conclusion ................................................................................................. 29

I.8 Références bibliographiques .................................................................... 30

Chapitre II: Modélisation d’un système éolien à vitesse variable ............... 33

II.1 Introduction ............................................................................................. 35

II.2 Conversion d’énergie aérodynamique en énergie électrique ................. 35


II.2.1 La loi de Betz .................................................................................. 36
II.2.2 Le coefficient de vitesse réduite (tip-speed ratio) .......................... 36
II.2.3 Le coefficient de puissance (power coefficient)Cp ........................... 37
II.2.4 Le coefficient de couple (torque coefficient) ................................... 38
II.2.5 Impacte du nombre des pales sur le coefficient de puissance ........ 39
II.2.6 Courbes caractéristiques des turbines éoliennes .............................. 39

II.3 Modélisation de la turbine éolienne ...................................................... 40


II.3.1 Modélisation de vitesse du vent ...................................................... 40
II.3.2 Hypothèses simplificatrices pour la modélisation mécanique de la
. turbine .............................................................................................. 41
II.3.3 Modèle de multiplicateur ................................................................. 42
II.3.4 Équation dynamique de l’arbre de transmission .............................. 42

II.4 Modélisation de la machine synchrone a aiment permanant ................ 43


II.4.1 Les avantages de l’utilisation des machines synchrones ................. 44
II.4.2 Composition de la MSAP ................................................................ 44
II.4.3 Circuit équivalant d’un générateur synchrone ................................. 45
II.4.4 Hypothèses simplificatrices ............................................................. 45
II.4.5 Équations électriques dans un repère naturel ................................. 46
II.4.6 Passage au repère de Park ................................................................ 47
II.4.7 Equations magnétiques .................................................................... 48
II.4.8 Puissance et couple électromagnétique .......................................... 49
II.4.9 Equations mécanique ........................................................................ 50

XI
II.5 Modèles du convertisseur de puissance ................................................ 50
II.5.1 Modélisation d’un redresseur MLI dans le repère naturel ............... 50

II.6 Conclusion ............................................................................................. 52

II.7 Références bibliographiques .................................................................. 53

Chapitre III: Commande de convertisseur côté générateur ......................... 55

III.1 Introduction ........................................................................................... 56

III.2 Formulation du probléme ................................................................... 56

III.3 Contrôle de convertisseur côté générateur ............................................ 57


III.3.1 MPPT (Maximum Power Point Tracking) ...................................... 57
III.3.2 Examen des algorithmes de maximisation de la puissance extraite
pour les systèmes d'énergie éolienne ............................................ 58
III.3.3 Commande vectorielle de la machine synchrone à aimants
permanents..................................................................................... 61

III.4 Conclusion ............................................................................................. 67

III.5 Références bibliographiques............................................................................ 68

Chapitre IV: Résultats de la simulation et interprétation ............................. 69

IV.1 Introduction ........................................................................................... 70

IV.2 Résultats de la simulation et interprétation .......................................... 70

IV.3 Conclusion ............................................................................................. 78

IV.4 Références bibliographiques ................................................................. 79

XII
Conclusions et perspectives ............................................................................................. 80

Bibliographie ........................................................................................ 83

Annexes................................................................................................. 89

XIII
Introduction générale

INTRODUCTION GENERALE

La consommation mondiale d’énergie a connu une augmentation énorme ces dernières


années, à cause de l’industrialisation massive qui a tendance de s’amplifier de plus en plus, et
plus précisément dans certaines zones géographiques notamment dans les pays de l’Asie
[0.1]. Les risques de pénurie des matières fossiles et leurs effets sur le changement climatique,
dénotent encore une fois de l’importance des énergies renouvelables [0.2]. Plusieurs sources
des énergies renouvelables sont en cours d’exploitation et de recherche, dont le but est de
développer des techniques d’extraction de puissances visant à fiabiliser, baisser les coûts (de
fabrication, d’usage, et de recyclage), et d’augmenter l’efficacité énergétique [0.2], [0.3].
Dans ce contexte général, notre étude porte sur la conversion de l’énergie éolienne en énergie
électrique qui est devenue compétitive grâce aux trois facteurs essentiels [0.4] : C’est pour
cela que la production de l’énergie électrique est importante et qu’il est intéressant de pouvoir
trouver des solutions afin de produire toujours d’énergie de manière plus propre et plus
durable. Notre société doit s’engager pour voir Des solutions alternatives aux énergies fossiles
par exemple le charbon, le pétrole et l’uranium.

La combustion d’énergie fossile est la première activité humaine responsable de l’émission de


gaz à effet de serre. Selon l’Agence Internationale de l’Énergie, la consommation humaine
d’énergie fossile a rejeté 22639 millions de tonnes de CO2 en 2000 [0.5].
Les rejets de la combustion des carburants représentent les trois quarts des émissions
humaines de dioxyde de carbone. La concentration de ce gaz dans l’atmosphère augmente
régulièrement. Actuellement, ce taux est de 0.0365% contre 0.028% au milieu du XIXème
siècle (+ 30%). Le deuxième gaz à effet de serre est le méthane (𝐶𝐻4 ), dont la concentration a
doublé sur la même période. Ses émissions sont générées par l’agriculture (élevage et rizière),
les activités énergétiques (fuites de gaz et industrie charbonnière) et les déchets ménagers
[0.5],[0.6].

La capacité de production d'énergie à partir de sources renouvelables (y compris


l'hydroélectricité) a atteint un nouveau record à 1 560 gigawatts (GW) fin 2013, ce qui
représente une augmentation de 8,3% par rapport à 2012. Par conséquent, les énergies
renouvelables représentent plus d'un cinquième (22%) de la production énergétique mondiale,
derrière les énergies fossiles plus le nucléaire.

Au niveau de la consommation, les énergies renouvelables ont assuré 19% de la


consommation finale d'énergie dans le monde en 2012 (78,4 % pour les énergies fossiles et

1
Introduction générale

2,6 % pour le nucléaire) ; cette tendance s'est encore accentuée en 2013. Les énergies
renouvelables modernes ont représenté plus de 10% du total de 2012, les 9% restant
provenant de la biomasse traditionnelle dont la part recule sensiblement.

Tab .0.1 : Capacité de production des énergies renouvelables en 2004, 2012 et 2013 en (GW).

Energie 2004 2012 2013


Hydroélectricité 715 960 1000
Géothermie 8,9 11,5 12
Solaire 2,6 100 139
photovoltaïque
Solaire thermique 0,4 2,5 3,4
concentré
Eolien 48 283 318
Biomasse 36 83 88
TOTAL 800 1440 1560

L’énergie éolienne (avantage par rapport d’autre forme d’énergie) La ressource éolienne
provient du déplacement des masses d’air qui est dû indirectement à l’ensoleillement de la
terre. Par le réchauffement de certaines zones de la planète et le refroidissement d’autres, une
différence de pression est créée et les masses d’air sont en perpétuel déplacement [0.7], [0.8].
Cette énergie a connu depuis environ 30 ans un essor sans précédent qui est dû notamment
aux premiers chocs pétroliers [0.2], [0.7]. A l’échelle mondiale, l’énergie éolienne depuis une
dizaine d’années maintient une croissance de 30% par an. En Europe, principalement sous
l’impulsion Allemande, Scandinave et Espagnole, on comptait en 2000 environ 15000 MW de
puissance installée. Ce chiffre a presque doublé en 2003, soit environ 27000 MW pour
40000MW de puissance éolienne installée dans le monde. En prévision, pour l’année 2010, on
peut espérer une puissance éolienne installée en Europe de l’ordre 70000 MW.

Figure .0.1 : Production de l’énergie éolienne dans le monde [0.4].

2
Introduction générale

L’énergie éolienne présente de nombreux avantages par rapport autre énergie.


 est une énergie renouvelable contrairement aux énergies fossiles.
 L’énergie éolienne est une énergie propre. Elle n’a aucun impact néfaste sur
l’environnement comme les autres sources d’énergie qui ont causé un changement
radical du climat par la production énorme et directe du 𝐶𝑜2 .
 L’énergie éolienne ne présente aucun risque et ne produit évidement pas de déchets
radioactifs contrairement à l’énergie nucléaire.
 Le mode d’exploitation des éoliennes et la possibilité de les arrêter à n’importe quel
moment, leur donne l’avantage d’avoir un bon rendement, contrairement aux modes
de fonctionnement continus de la plupart des centrales thermiques et nucléaires.
 L’énergie éolienne n’est pas non plus une énergie à risque comme l’est l’énergie
nucléaire et ne produit évidemment pas de déchets radioactifs dont on connaît la durée
de vie [0.9].
 L’exploitation de l’énergie éolienne n’est pas un procédé continu puisque les
éoliennes en fonctionnement peuvent facilement être arrêtées, contrairement aux
procédés continus de la plupart des centrales thermiques et des centrales nucléaires.
Ceux-ci fournissent de l’énergie même lorsque que l’on n’en a pas besoin, entraînant
ainsi d’importantes pertes et par conséquent un mauvais rendement énergétique [0.9].
 Bon marché : elle peut concurrencer le nucléaire, le charbon et le gaz lorsque les
règles du jeu sont équitables [0.10].

Ainsi, l'objectif principal de nos travaux de thèses est d’étudié les techniques de commande
modernes et efficaces appliqués aux éoliennes à vitesse variable à base de GSAP, pour
atteindre plusieurs objectifs (maximisation, optimisation et gestion de la production d’énergie
de vent). Par optimisation, nous entendons non seulement l’amélioration de la qualité de
l’énergie produite et le rendement énergétique mais aussi l’assurance d’une injection efficace
de la puissance électrique vers le réseau. Ce qui aurait pour conséquence de rendre possible la
fabrication des aéro-turbines plus légères améliorant de ce fait la productivité. Pour ce faire, le
mémoire sera organisé en quatre chapitres comme suit :

Le premier chapitre aborde l’étude sous une forme assez descriptive. En effet nous présentons
dans un premier temps un état de l’art sur l’énergie éolienne à travers une revue de la
littérature disponible. Nous évoquons les différentes technologies éoliennes usuellement
utilisées dans le domaine, Puis, nous abordons plus spécifiquement la question des chaînes

3
Introduction générale

éoliennes à vitesse variable, ainsi que les méthodes de contrôle utilisées pour maximiser leur
efficacité énergétique. Le but étant qu'à la fin de ce chapitre, le type de générateur utilisé dans
cette thèse soit clairement identifié.

Dans le deuxième chapitre, nous étudierons d’abord la conversion d’énergie aérodynamique


en énergie électrique (loi de betz, coefficient de vitesse réduit, coefficient de puissance). Ainsi
nous décrirons et modéliserons la turbine éolienne à vitesse variable basé sur GSAP; Nous
modéliserons chaque élément indépendamment de l’autre (vent, turbine éolienne,
multiplicateur, arbre mécanique, GSAP, convertisseur de puissance. Nous procèderons à la
mise en équation de la GSAP, afin de simplifier les équations de cette machine, nous
utiliserons la transformation de Park.

Dans le troisième chapitre, une commande de convertisseur côté générateur a été appliquée.
Pour cela, dans la première partie nous démontrons en détails les différentes étapes de la
commande appliquée au convertisseur côté GSAP pour extraite la puissance maximale.
Ensuite, trois techniques MPPT ont été étudiées et comparées exhaustivement.

Dans le quatrième chapitre nous présenterons les résultats de simulation avec les discutions de
chaque courbes.

4
Introduction générale

Références bibliographiques

[0.1] G. Cognet, P. Hesto, J.-L. Houzelot, Ch. Rombaut, J. Taine, B. Tamain, «


L’énergie au XXIème siècle Une réflexion prospective Une analyse des verrous
scientifiques et technologiques à lever », http://www.recherche.gouv.fr/mstp/
MRNT/MSTP/01-200.

[0.2] « Perspectives d’offre d’énergie », Techniques de l’Ingénieur, BE 8 515 -2005.

[0.3] MIRECKI « Etude comparative de chaînes de conversion d’énergie dédiées à


une éolienne de petite puissance », Thèse de doctorat de L’institut national
polytechnique de Toulouse le 5 avril 2005.

[0.4] Guy Cunty, « Eoliennes et aérogénérateurs, guide de l’énergie éolienne », ©


Edissud, Aixen-Provence, 2001.

[0.5] M. LOPEZ « contribution a l'optimisation d'un système de conversion éolien


pour une unité de production isolée » Thèse de Doctorat, Ecole Doctorale STITS,
2006.

[0.6] Mons, L. Les enjeux de l’énergie, Larousse, France. (2005).

[0.7] P. Leconte, M. Rapin, E. Szechenyi, « Éoliennes », Techniques de l’Ingénieur,


BM 4 640.

[0.8] B. Sørensen, « Renewable Energy Its physics, engineering, use, environmental


impacts, economy and planning aspects », Copyright. 2004 by Elsevier Science.

[0.9] HARITZA CAMBLONG «Minimisation de l’impact des perturbations


d’origine éolienne dans la génération d’électricité par des aérogénérateurs a vitesse
variable » thèse de doctorat de l’école nationale supérieure d’arts et métiers, 2003.

[0.10] ARTHOUROS ZERVOS, SVEN TESKE «perspectives mondiales de l’énergie


éolienne 2006 » septembre 2006.

5
Chapitre I : Etat de l’art & Description de l’étude

Chapitre I
Etat de l’art & Description de l’étude

I.1 Introduction .................................................................................................9

I.2 L’énergie Electrique Eolienne ...................................................................9


I.2.1 Bilan énergétique mondial ..................................................................10
I.2.2 Enjeux de l’éolienne ..........................................................................12

I.3 Types d’aérogénérateurs ...........................................................................12


I.3.1 Aérogénérateurs à axe vertical (VAWT) ............................................13
I.3.2 Aérogénérateurs à axe horizontal (HAWT) ........................................13

I.4 Principaux constituants d’une éolienne à axe horizontal .........................14


I.4.1 Le rotor................................................................................................. 15
I.4.2 Les pales .............................................................................................. 15
I.4.3 La nacelle ............................................................................................. 16
I.4.4 Les multiplicateur de vitesse .............................................................. 17
I.4.5 L'arbre secondaire ................................................................................ 18
I.4.6 L'anémomètre ...................................................................................... 18
I.4.7 La girouette ......................................................................................... 18
I.4.8 Le système d'orientation ...................................................................... 19
I.4.9 La génératrice ...................................................................................... 19

I.5 Contrôle de la puissance fournie par une éolienne ....................................19


I.5.1 Systèmes de régulation au niveau de la turbine ....................................20
I.5.1.1. Système à décrochage aérodynamique "stall" ............................................ 20
I.5.1.2. Système d'orientation des pales "pitch" ...................................................... 21

I.5.2 Contrôle au niveau de la génératrice .....................................................22


I.5.2.1. Eolienne à vitesse fixe ............................................................................... 22
I.5.2.2. Eolienne à vitesse variable ........................................................................ 23
I.5.2.3. Comparaison entre les éoliennes à vitesse fixe et variable ......................... 23
I.5.2.4. Intérêt de la vitesse variable ...................................................................... 24

7
Chapitre I : Etat de l’art & Description de l’étude

I.6 Topologies de génératrices éoliennes a vitesse variable ..........................25


I.6.1 Système utilisant une génératrice asynchrone .....................................25
I.6.1.1. Avantages et inconvénients ....................................................................... 26

I.6.2 Système utilisant la génératrice asynchrone à double alimentation ....26


I.6.1.2. Avantages et inconvénients ....................................................................... 27

I.6.3 Système utilisant une génératrice synchrone ......................................28


I.6.1.3. Avantages et inconvénients ........................................................................ 28

I.7 Conclusion .................................................................................................29

I.8 Références bibliographiques ....................................................................30


.

8
Chapitre I : Etat de l’art & Description de l’étude

I.1. Introduction

De créer de l’électricité ou une force mécanique : c’est l’énergie éolienne. Le vent est énergie
naturelle capable le mot éolienne vient du grec « Éole », dieu du vent, signifiant « rapide »
« vif » .ce mot est également utilisé pour nommer les machines qui utilisent cette énergie : les
éoliennes.

Les éoliennes sont considérées comme des sources d’énergie instable. Mais n’oublier pas que
le vent est une source d’énergie renouvelable, gratuite et exploitable avec un bon niveau de
sécurité et respectueuse de l’environnement. Dans le monde entier, les ressources d’énergie
éolienne sont pratiquement illimitées. Les récentes recherches dans les domaines des turbines
éoliennes à vitesse variable, l’électronique de puissance et les techniques de commandes
avancées ont permis le contrôle des puissances produites par ces aérogénérateurs, ainsi
tendent à rendre l’énergie éolienne aussi compétitive que l’énergie d’origine traditionnelle
[I.1].

Les éoliennes représentent également une chance pour plus de deux milliards de personnes
isolées d’accéder enfin à l’électricité. De plus, peu coûteuses à long terme, elles sont une
véritable possibilité d’économie au vue de la consommation croissante en énergie.
Dans ce chapitre, nous présenterons un bilan des formes des énergies les plus consommées au
monde. Les technologies d’éoliennes ainsi que les différents composants constituant
l’aérogénérateur seront brièvement présentés. Ensuite, Les différentes techniques de
limitation ou de contrôle de cette puissance sont ensuite brièvement exposées. Les diverses
structures d’aérogénérateurs présentes sur le marché (vitesse fixe ou variable) sont
démontrées. Enfin, nous allons préciser le choix du type d’éolienne ce qui nous permettra de
définir le cadre de notre travail ; c’est-à-dire l’élaboration des commandes pour la turbine et
pour la génératrice de l’éolienne.

I.2 L'énergie éolienne

L'énergie éolienne est une énergie "renouvelable" i.e (non dégradée), géographiquement
diffuse, et surtout en corrélation saisonnière (l’énergie électrique est largement plus demandée
en hiver et c’est souvent à cette période que la moyenne des vitesses des vents est la plus
élevée). De plus, c'est une énergie qui ne produit aucun rejet atmosphérique ni déchet

9
Chapitre I : Etat de l’art & Description de l’étude

radioactif. Elle est toutefois aléatoire dans le temps et son captage reste assez complexe,
nécessitant des mâts et des pales de grandes dimensions (jusqu'à 60 m pour des éoliennes de
Plusieurs mégawatts) dans des zones géographiquement dégagées pour éviter les phénomènes
de turbulences [I.2].

I.2.1 Bilan énergétique mondial


La puissance éolienne mondiale a augmenté de 40,5 GW entre 2010 et 2011, alors qu’entre
2009 et 2010 l’augmentation avait été de 39 GW. Avec 94,1 GW éoliens installés dans
l’Union Européenne à la fin de l’année 2011, L’Europe demeure le plus grand parc éolien
mondial, mais la croissance du secteur s’est ralentit (10.032 MW installés en 2011). Le parc
européen représente 40,6% de la puissance installée dans le monde.

Le continent asiatique comprend une puissance éolienne installée de 82.398 MW, dont 21.298
installés pour la seule année 2011. Dominé par la Chine, c’est le premier marché mondial.
L’Asie pourrait devenir le plus grand parc éolien mondial dès cette année.

Le parc nord-américain représente 52.184 MW (44.306 en 2010). Le marché éolien est en


croissance en Amérique Latine (3.203 MW en 2011 contre 1.997 en 2010) mais il stagne dans
la région Pacifique (2.858 MW en 2011, 2.516 MW en 2010) et dans la zone Afrique/Moyen-
Orient (1.093 MW en 2011 et 1.065 MW en 2010).

La puissance éolienne installée par continent. Le Danemark est le pays européen ou l’éolien
est le plus développé (706,2 kW/1.000 habitants) devant l’Espagne (469,6 kW/1.000
habitants) et le Portugal (403,4 kW/1.000 habitants).

En France, l’éolien représente 102,7 kW/1.000 habitants, la moyenne de l’UE étant de 187,2
kW/1.000 habitants.

En termes de puissance installée, l’Allemagne est le pays européen leader avec une
production de 46,500 TWh, devant l’Espagne (42.060 TWh), le Royaume-Uni (14.100 TWh)
et la France (12.200 TWh).

10
Chapitre I : Etat de l’art & Description de l’étude

Tab. I.1: puissance éolienne installée dans le monde fin 2011 (MW).

Tab. I.2: Production d'électricité ajoutée chaque année de 2011 à 2017 (en TW/h).

TW/h 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017


Éolien 85,4 95,0 74,0 95 105 116 126
Photovoltaïque 31,6 31,4 40,0 47 55 63 72
Éolien +solaire 117,0 126,4 114,0 142 160 179 198
Nucléaire - 52,8 11,6 -0,7 120 117 43 42

Les énergies renouvelables prennent une importance croissante dans la production mondiale
d'électricité. Chaque année entre 2011 et 2017, la production d'électricité ajoutée par les
énergies éolienne et photovoltaïque sera plus importante que celle ajoutée par les réacteurs
nucléaires en construction.

Plus de 35 GW de capacités éoliennes ont été ajoutés en 2013 pour un total de capacité de
production mondial légèrement supérieur à 318 GW. Malgré plusieurs années records, ce
marché a toutefois reculé de près de 10 GW par rapport à 2012, en raison principalement de la
forte baisse du marché américain. Heureusement, l'énergie éolienne en mer a connu une année
record, avec 1,6 GW ajoutés, la quasi-totalité étant enregistrée dans l'Union européenne.

11
Chapitre I : Etat de l’art & Description de l’étude

Figure. I.1: La production d’éolienne en 2013 (GW).

I.2.2 Enjeux de l’éolienne


L’inconvénient majeur des éoliennes est sa dépendance à sa source d’énergie, le vent, et non de
la demande. Lorsque le vent ne souffle pas assez ou au contraire est trop fort, les éoliennes sont
contraintes à s’arrêter. Il est alors obligé de faire appel à de l’électricité issue de centrale
thermique (charbon, fioul, gaz). L’énergie éolienne est variable dans le temps. Les petites
installations d’éoliennes utilisées en autonome doivent stocker l’énergie sous forme
d’accumulateurs qui sont très chers si l’on veut avoir de l’électricité en permanence. En
revanche, les installations reliées à un grand réseau électrique sont relayées, pendant les
périodes sans vent, par les autres sources d’énergie. Le problème de l’énergie éolienne,
souligné par la plupart des spécialistes, est l’inconstance de la puissance fournie. Quand cette
puissance est inférieure à la capacité de la charge du réseau, il faut une source de puissance
complémentaire (par exemple, un groupe électrogène diesel). Quand cette puissance dépasse la
capacité de la charge du réseau, il faut l’intervention d’un système de régulation de façon à
maintenir constantes la fréquence et la tension. La complexité à résoudre ces contraintes
techniques a amené la plupart des entreprises à négliger, jusqu’à présent, l’énergie éolienne
pour les petits réseaux.

La prise de conscience collective des méfaits des énergies fossiles ou nucléaires a permis aux
énergies renouvelables de présenter ses avantages.

12
Chapitre I : Etat de l’art & Description de l’étude

I.3 Types d’aérogénérateurs

Un aérogénérateur est un dispositif utilisé pour le transfert de l’énergie cinétique du vent vers
l’arbre de transmission en mouvement rotatif. Plusieurs types existent, ils se caractérisent par
la position de leur axe de rotation et des performances qui leurs sont propres. On note : les
éoliennes à axe vertical (VAWT) et les éoliennes à axe horizontal(HAWT) [I.3], [I.4].

I.3.1 Aérogénérateurs à axe vertical (VAWT)


Elles ont été les premières structures utilisées pour la production de l'énergie électrique. De
nombreuses variantes ont vu le jour mais rares sont celles qui ont atteint le stade de
l'industrialisation.

Ce type d'éolienne a été de plus en plus abandonné à cause des différents inconvénients qu'il a
posés. Des problèmes d'aéroélasticité et la grande occupation du sol ont été les raisons de cet
abandon au profit des éoliennes à axe horizontale [I.5].
Ils sont classés selon leur caractéristique aérodynamique en deux familles :

 Les aérogénérateurs conçus sur la base de la portance : Aérogénérateurs à rotor de


Darrieus : conçu par l’ingénieur français George Darrieus.
 Les aérogénérateurs conçus sur la base de la traînée : Aérogénérateurs à rotor de
Savonius : inventé par le finlandais Siguard Savonius en 1924) [I.6].

Figure. I.2: Aérogénérateur à axe vertical.

13
Chapitre I : Etat de l’art & Description de l’étude

I.3.2 Aérogénérateurs à axe horizontal (HAWT)


Ce type d'éolienne est le plus répandu dans le monde. Ce système se base sur le principe de
portance aérodynamique, les pales sont profilées de la même façon qu'une aile d'avion et la
circulation du flux d'air dans la turbine entraîne la rotation du rotor de la machine [I.5]. Les
éoliennes généralement utilisées pour la production d’électricité sont des éoliennes rapides à 2
ou à 3 pales [I.7], ceci pour plusieurs raisons :

 Elles sont légères et donc moins chères.


 Elles tournent plus vite car le multiplicateur utilisé présente un rapport de
multiplication moins important d’où sa légèreté et des pertes réduites.
 Le couple nécessaire pour la mise en route de ce type d’aérogénérateur est très faible
et donc un fonctionnement à faible vitesse de vent.

Figure. I.3: Aérogénérateur à axe horizontal.

I.4 Principaux constituants d’une éolienne à axe horizontal

On peut considérer trois composants essentiels dans une éolienne à axe horizontale, le rotor,
la nacelle et la tour [I.8].

14
Chapitre I : Etat de l’art & Description de l’étude

Figure .I.4: Composants d’une éolienne.

I.4.1 Le rotor
Le rotor, formé par les pales assemblées dans leur moyeu. Pour les éoliennes destinées à la
production d'électricité, le nombre de pales varie classiquement de 1 à 3, le rotor tripale
(concept danois) étant de loin le plus répandu car il représente un bon compromis entre le
coût, le comportement vibratoire, la pollution visuelle et le bruit. Les rotors à vitesse fixe sont
souvent munis d'un système d'orientation de la pale permettant à la génératrice (généralement
une machine asynchrone à cage d'écureuil) de fonctionner au voisinage du synchronisme et
d'être connectée directement au réseau sans dispositif d'électronique de puissance. Ce système
allie ainsi simplicité et faible coût.

Les rotors à vitesse variable sont souvent moins coûteux car le dispositif d'orientation des
pales est simplifié voire supprimé. Toutefois, une interface d'électronique de puissance entre
le générateur et le réseau ou la charge est nécessaire. Les pales se caractérisent principalement
par leur géométrie dont dépendront les performances aérodynamiques et les matériaux dont
elles sont constituées (actuellement, les matériaux composites tels la fibre de verre et plus
récemment la fibre de carbone sont très utilisés car ils allient légèreté et bonne résistance
mécanique) [I.9].

I.4.2 Les pales


Elles permettent de capter la puissance du vent et la transférer au rotor. Leur nombre est de
trois pales dans la plupart des aérogénérateurs, car ce nombre constitue un compromis entre
les performances de la machine et des raisons de stabilité.

15
Chapitre I : Etat de l’art & Description de l’étude

La pale d’une éolienne est en réalité le véritable capteur de l’énergie présente dans le vent. De
ses performances dépend la production d’énergie de l’installation, puis par conséquent
l’intérêt économique de la machine. La conception d’une pale doit faire appel à un compromis
délicat entre le rendement aérodynamique, la légèreté, la résistance statique, la tenue en
Fatigue. I.5 Ainsi le choix des profils, leur répartition en envergure, la forme en plan
(évolution de la corde en fonction de l’envergure) et le vrillage de la pale doivent être
soigneusement étudiés. Par exemple, selon le type de régulation choisi et selon la taille de
l’éolienne, le vrillage pourra différer significativement d’une machine à l’autre [I.10].

Figure. I.5: Profil de la pale [I.11].

I.4.3 La nacelle
La nacelle regroupe tous les éléments mécaniques permettant de coupler le rotor éolien au
générateur électrique : arbres lent et rapide, roulements, multiplicateur. Le frein à disque,
différent du frein aérodynamique, qui permet d'arrêter le système en cas de surcharge. Le
générateur qui est généralement une machine asynchrone et les systèmes hydrauliques ou
électriques d'orientation des pales (frein aérodynamique) et de la nacelle (nécessaire pour
garder la surface balayée par l'aérogénérateur perpendiculaire à la direction du vent). A cela
viennent s'ajouter le système de refroidissement par air ou par eau, un anémomètre et le
système électronique de gestion de l'éolienne [I.12].

16
Chapitre I : Etat de l’art & Description de l’étude

Figure. I.6: Principales composantes intérieures de la nacelle d’une turbine éolienne [I.13].

I.4.4 Les multiplicateur de vitesse


Un radiateur de refroidissement et un système de freinage [I.12].

Le multiplicateur permet de transformer la puissance à vitesse lente et à un couple élevé


produite par le rotor de l'éolienne, en une puissance à grande vitesse et à un couple faible
utilisée par la génératrice.

Figure. I.7: Principales composants de l’éolienne à axe horizontale [I.13].

17
Chapitre I : Etat de l’art & Description de l’étude

I.4.5 L'arbre
L’arbre secondaire comporte généralement un frein mécanique qui permet d’immobiliser le
rotor au cours des opérations de maintenance et d’éviter l’emballement de la machine [I.14].

Il mesure la vitesse du vent. Relier à un système de contrôle, il permet d’activer les


mécanismes de freinage de l’éolienne afin de ralentir, voire d’arrêter l’éolienne si le vent est
très fort [I.10].

I.4.6 L'anémomètres
Mesure de la vitesse du vent se fait le plus souvent par l'emploi d'un anémomètre à coupelles
comme celui que vous voyez sur l'image à gauche. Un tel anémomètre est muni d'un rotor de
trois coupelles qui, sous l'effet du vent, se met à tourner autour d'un axe vertical. La vitesse de
rotation est enregistrée électroniquement.

En général, l'anémomètre est également doté d'une girouette indiquant la direction du vent.
Au lieu de coupelles, l'anémomètre peut être muni d'une hélice, une solution qui est cependant
assez rare.

D'autres types d'anémomètres sont les anémomètres à ultrasons ou à laser qui enregistrent les
changements de phase du son ou de la lumière réfléchis par les molécules de l'air.
L'avantage principal de l'emploi d'anémomètres non-mécaniques est une réduction de la
sensibilité au gel. Dans la pratique, l'anémomètre à coupelles s'utilise cependant partout -ainsi,
des modèles spéciaux munis d'arbres et de coupelles chauffés ont été conçus pour les régions
arctiques.

Figure. I.8: Anémomètre à coupelles sur son mât.

I.4.7 La girouette
Ce composant indique la direction du vent. L’information est transmise au système
d’orientation via un système de contrôle électronique [I.10].

18
Chapitre I : Etat de l’art & Description de l’étude

Est un dispositif généralement métallique, la plupart du temps installé sur un toit, constitué
d'un élément rotatif monté sur un axe vertical fixe. Sa fonction est de montrer la provenance
du vent ainsi que, contrairement à la manche à air, son origine cardinale.

Figure. I.9: Girouette pour indique la direction du vent.

I.4.8 Le système d'orientation


Il permet d’orienter l’éolienne selon la direction du vent car il ne souffle pas toujours dans le
même sens [I.10].

I.4.9 La génératrice
C’est un alternateur qui Convertit l'énergie mécanique en énergie électrique. Les génératrices
des éoliennes diffèrent un peu des autres types de génératrices raccordées au réseau
électrique. Une des raisons pour cette différence est que la génératrice d'une éolienne doit
pouvoir fonctionner avec une source de puissance

Figure. I.10: La génératrice de l'éolienne.

19
Chapitre I : Etat de l’art & Description de l’étude

I.5 Contrôle de la puissance fournie par une éolienne

Les éoliennes permettent de convertir l’énergie cinétique du vent en énergie électrique. Cette
conversion se fait en plusieurs étapes [I.15] :

A. La turbine extrait une quantité de l’énergie cinétique du vent pour la convertir en


énergie mécanique via les pales de la turbine.
B. La vitesse de rotation de l’éolienne est adaptée à celle de la génératrice par un
multiplicateur de vitesse selon le type de générateur utilisé.
C. La génératrice convertit l’énergie mécanique en énergie électrique, ensuite et via un
convertisseur de puissance l’énergie électrique est transmise au réseau électrique.

Il doit donc y avoir conversion et transmission régulières de l’énergie la seule possibilité de


stockage étant inertielle au prix d’une accélération de la turbine. Ce fonctionnement général
est illustré par la Figure. I.11.

Figure. I.11: Principe de la conversion d’énergie.

Pour les vitesses de vent fortes, un système de contrôle et protection est nécessaire dans
chaque système éolien. Le contrôle de la puissance éolienne fournie peut se faire soit au
niveau de la turbine soit au niveau de la génératrice.

I.5.1 Systèmes de régulation au niveau de la turbine


Ce moyen de contrôle permet essentiellement de limiter la puissance pour les vents forts.

20
Chapitre I : Etat de l’art & Description de l’étude

I.5.1.1 Système à décrochage aérodynamique "stall"


La plupart des éoliennes connectées au réseau électrique nécessitent une vitesse de rotation
fixe pour des raisons de cohérence de fréquence avec le réseau. Le système de limitation de
vitesse le plus simple et le moins coûteux est un système de limitation naturelle (intrinsèque à
la forme de la pale) dit "stall". Il utilise le phénomène de décrochage aérodynamique. Lorsque
l’angle d’incidence i devient important, c’est à dire lorsque la vitesse du vent dépasse sa
valeur nominale 𝑉𝑛 , l’aspiration créée par le profil de la pale n’est plus optimale ce qui
entraîne des turbulences à la surface de la pale (Figure. I.12) et par conséquent une baisse du
coefficient de puissance. Ceci empêche alors une augmentation de la vitesse de rotation. Ce
système est simple et relativement fiable mais il manque de précision car il dépend de la
masse volumique de l'air et de la rugosité des pales donc de leur état de propreté. Il peut, dans
certains cas, être amélioré en autorisant une légère rotation de la pale sur elle-même (système
"stall actif") permettant ainsi de maximiser l’énergie captée pour les faibles vitesses de vent.
Pour les fortes vitesses de vent, la pale est inclinée de façon à diminuer l’angle de calage β et
renforcer ainsi l’effet "stall" de la pale. La répercussion des variations de la vitesse du vent sur
le couple mécanique fournie par l’éolienne est ainsi moins importante [I.9].

Figure. I.12: Flux d'air sur un de pales profile (stall).

I.5.1.2. Système d'orientation des pales "pitch"

Figure. I.13: Variation de l'angle de calage d'une pale [I.12].

21
Chapitre I : Etat de l’art & Description de l’étude

Il utilise la variation de l’angle de calage des pales (Figure .I.13). En variant l’angle
d’incidence de la pale, on modifie le rapport entre les composantes de portance et de traînage.
L’angle d’incidence optimal conduit à la puissance maximale disponible. En général, la
modification de l’angle de calage de la pale de l’éolienne permet quatre actions distinctes
[I.12] :

 Le démarrage à une vitesse du vent 𝑣𝑑 plus faible.


 L’optimisation du régime de conversion de l’énergie, quand la vitesse du vent évolue
entre les limites [𝑉𝑑 ,𝑉𝑛 ] en complément de la vitesse variable dans une plage
relativement réduite (1 à 2 voire 1 à 3 pour un rapport 𝑉𝑛 /𝑉𝑑 de l’ordre de 4 à 5).
 La régulation par limitation de la puissance pour 𝑉 >𝑉𝑛 .
 La protection de l’éolienne contre les vents trop violents, par la mise en « drapeau »
des pales de l’hélice. On remarque que ce système intervient dans le fonctionnement
de la turbine, par la variation du calage β, de manière prépondérante depuis le
démarrage (Figure. I.14). (zone I) et dans le régime de régulation de vitesse (zone II et
III) jusqu’au phénomène de décrochage aérodynamique (zone IV) de la turbine [I.16].

Figure. I.14: Courbe typique de régulation [I.16].

I.5.2 Contrôle au niveau de la génératrice


Le contrôle au niveau de la génératrice permet d’optimiser le captage de l’énergie pour les
vents faibles et moyens. La génératrice peut être liée directement ou indirectement au réseau
électrique [I.17].

I.5.2.1. Eolienne à vitesse fixe


Cette éolienne peut supporter de légères variations de vitesse ce qui est un atout pour les
éoliennes où la vitesse du vent peut évoluer rapidement notamment lors de rafales. Ces
variations de vitesses engendrent des sollicitations mécaniques importantes sur le système qui

22
Chapitre I : Etat de l’art & Description de l’étude

se trouvent plus réduites avec une machine asynchrone qu'avec une génératrice synchrone qui
fonctionne à vitesse fixe sont souvent munis d’un système d’orientation de pales permettant à
la génératrice (généralement une machine asynchrone à cage d’écureuil) de fonctionner au
voisinage du synchronisme et d’être connectée directement au réseau sans dispositif
d’électronique de puissance [I.9].

Cette éolienne repose sur l’utilisation d’une machine asynchrone à cage directement couplée
sur le réseau électrique comme illustré dans la Figure. I.15. Un multiplicateur de vitesse
entraîne cette machine à une vitesse qui est maintenue approximativement constante grâce à
un système mécanique d’orientation des pales. Une batterie de condensateurs est souvent
associée pour compenser la puissance réactive nécessaire à la magnétisation de la machine
asynchrone à cage.

Figure. I.15: Éolienne à vitesse fixe à base de la machine asynchrone à cage.

I.5.2.2. Eolienne à vitesse variable


On présente trois structures existantes des éoliennes à vitesse variable :

 La première est l’utilisation d’une machine asynchrone à cage connectée au réseau par
l’intermédiaire d’un convertisseur électronique de puissance permettant le
fonctionnement à vitesse variable.
 La deuxième utilise une machine synchrone à rotor bobiné ou à aiment.
 La troisième est l’utilisation d’une machine asynchrone à double alimentation pilotée
au rotor par un convertisseur électronique [I.18].

I.5.2.3. Comparaison entre les éoliennes à vitesse fixe et variable


Les éoliennes à vitesse fixe :
 Machine robuste.

23
Chapitre I : Etat de l’art & Description de l’étude

 Plus grande fiabilité.


 Faible probabilité d’entrée en résonance des éléments de l’éolienne.
 Faible coût.
 Fonctionnement à vitesse variable (±30% de la vitesse nominale).
 Pas d’électronique de puissance.

Les éoliennes à vitesse variable :


 Augmentation du rendement énergétique.
 Réduction des oscillations du couple dans le train de puissance.
 Réduction des efforts subis par le train de puissance.
 Génération d’une puissance électrique d’une meilleure qualité.
 Connexion de la machine facile à gérer.
 Fonctionnement à vitesse variable.

I.5.2.4. Intérêt de la vitesse variable


Si on considère les courbes du coefficient de puissance en fonction de la vitesse spécifique, il
apparaît clairement l’importance d’un réglage de vitesse. En effet, si la génératrice électrique
est de type synchrone ou asynchrone directement couplée au réseau, la vitesse est
sensiblement constante et le rendement aérodynamique ne peut être maximal que pour une
seule vitesse de vent. Un système à deux vitesses de rotation est possible mais la vitesse
variable électroniqu1e apporte beaucoup plus en terme énergétique [I.19]. La Figure. I.16
montre que la position du maximum de la courbe de puissance en fonction de la vitesse de
rotation, change avec la vitesse du vent. Typiquement, un réglage direct ou indirect de vitesse
est nécessaire pour bien optimiser les transferts énergétiques. Nous verrons dans ce qui suit
différents ensembles convertisseurs-machines utilisés dans la génération éolienne d’énergie.

Figure. I.16: Variation de la puissance éolienne en fonction de la vitesse du vent [I.10].

24
Chapitre I : Etat de l’art & Description de l’étude

I.6. Topologies de génératrices éoliennes à vitesse variable

Les trois types de topologies indéniables pour des éoliennes à vitesses variables sont : la
Machine Asynchrone (MAS) avec deux convertisseurs sont alors dimensionner pour la pleine
puissance avec un multiplicateur de vitesse (voir Figure. I.15), la Machine Asynchrone
Double Alimentation (MADA) (voir Figure. I.18) et la Machine Synchrone (MS) avec et sans
réducteur de vitesse représentée dans la figure. I.20.

I.6.1. Système utilisant une génératrice asynchrone


Cette génératrice peut supporter de légères variations de vitesse ce qui est un atout pour les
éoliennes où la vitesse du vent peut évoluer rapidement notamment lors de rafales. Ces
variations de vitesses engendrent des sollicitations mécaniques importantes sur le système qui
se trouvent plus réduites avec une machine asynchrone qu'avec une génératrice synchrone qui
fonctionne à vitesse fixe. La machine asynchrone est peu utilisée sur site isolé car elle
nécessite des batteries de condensateurs pour la fourniture d'énergie réactive. La génératrice
asynchrone nécessite de fonctionner à une vitesse nominale de plusieurs centaines de tours
par minute, ce qui implique l'utilisation d'un multiplicateur entre le rotor (arbre lent) et la
génératrice (arbre rapide). Cette chaîne cinétique implique des forces de frottements qui
empêchent la rotation du rotor par vent faible, il faut donc vaincre ces forces d’inertie au
démarrage grâce à un coup de vent plus important.

La génératrice asynchrone peut être :


 A rotor bobiné ou à bagues. Les enroulements du rotor couplés en étoile sont reliés à un
système de bagues/balais permettant ainsi l'accès à leurs bornes pour la connexion d'un
convertisseur statique dans le cas d'un pilotage de la machine par le rotor.
 A cage d'écureuil. Le rotor est constitué de barres court-circuitées par des anneaux aux
deux extrémités de l'armature. Les enroulements rotoriques ne sont alors pas accessibles .

25
Chapitre I : Etat de l’art & Description de l’étude

Figure. I.17: Éolienne à vitesse variable basée sur une machine asynchrone [I.10].

I.6.1.1. Avantages et inconvénients.


Avantage :
 Système simple et utilisé depuis longtemps.
 Économiquement plus intéressant.
Inconvénients :
 Pertes d’énergie dues au multiplicateur.
 Vibrations plus importantes.
 Bruit plus important.
 Usure des pièces plus importante (maintenance plus importante).
 Fuite d'huile du multiplicateur.
 Risque d'incendie plus élevé.
 L’énergie électrique produite est de moindre qualité et entraîne des perturbations sur le
réseau.

I.6.2. Système utilisant la génératrice asynchrone à double alimentation


Tel qu’il a été illustré dans la partie portant sur la conversion de l’énergie éolienne, il a été
montré que la puissance produite par la turbine dépend de sa vitesse de rotation et de la
vitesse du vent. Sachant que la cette dernière n’est guère constante dans la nature, une
utilisation à vitesse variable est imposée pour positionner le fonctionnement sur le point
optimale de production de la puissance.

La MADA devient la solution adaptée à ce genre d’application vu sa capacité à fonctionner


dans une large gamme de vitesse. Elle est d’autant plus intéressante dans le cas ou la
puissance produite n’est pas écrêtée en atteignant la puissance nominale de la machine [I.13]
voir Figure. I.18.

Figure. I.18: Eolienne à vitesse variable basée sur une MADA [I.10].

26
Chapitre I : Etat de l’art & Description de l’étude

Le système de la MADA permet de régler la vitesse de rotation du rotor en fonction de la


vitesse du vent, en effet la MADA permet un fonctionnement en génératrice hyposynchrone et
hypersynchrone. On arrive ainsi à extraire le maximum de puissance possible. La vitesse
variable permet à l’éolienne de fonctionner sur une plus large plage de vitesses de vent et de
pouvoir tirer le maximum de puissance possible pour chaque vitesse de vent.

 Fonctionnement en hyposynchrone (vitesse de rotation inférieur à la vitesse de


synchronisme)
 Fonctionnement en hypersynchrone (vitesse de rotation supérieure à la vitesse de
synchronisme)

Fonctionnement en mode hyposynchrone. Fonctionnement en mode hypersynchrone.


Figure. I.19: Schéma d'une vitesse de rotation inférieur, supérieure à la vitesse de
synchronisme.

I.6.2.1. Avantages et inconvénients [I.18].


Avantage :
 Fonctionnement à vitesse variable.
 Puissance extraite optimisée.
 Electronique de puissance dimensionnée à 30% de la puissance nominale.
 Machine standard.
Inconvénients :
 Maintenance boite de vitesse.
 Prix de l’électronique de puissance.
 Contrôle – commande complexe.
 Contact glissant bagues – balais.

27
Chapitre I : Etat de l’art & Description de l’étude

I.6.3. Système utilisant une génératrice synchrone


Les éoliennes basées sur une génératrice synchrone représentent une alternative significative
aux génératrices asynchrones à rotor bobiné nécessitant des bagues et des balais ainsi des
multiplicateurs surtout dans les projets off-shore qui induisent un cout élevé de maintenance.
Elles sont développées utilisant des machines à aimants à grand nombre de paires de pôles
couplées directement à la turbine éliminant à la fois le système de bagues et de balais et le
multiplicateur pièce mécanique complexe entraînant des pertes et des pannes fréquentes.

Ainsi le cout des l’interface électronique est important du fait qu’elle est dimensionnée pour
la puissance nominale de la génératrice (Figure. I.20).

Figure. I.20: Eolienne à vitesse variable basée sur une machine synchrone à grand nombre de
paire de pôles.

I.6.3.1. Avantages et inconvénients


Avantage :
 Fonctionnement à vitesse variable sur toute la plage de vitesse.
 Puissance extraite optimisée pour les vents faibles.
 Connexion de la machine facile à gérer.
 Possibilité d’absence de boite de vitesse.
Inconvénients :
 Prix de l’électronique de puissance.
 Machine spécifique.
 Grand diamètre de machine.

28
Chapitre I : Etat de l’art & Description de l’étude

I.7. Conclusion

L’éolienne est une source de production d'énergie qui représente dans certains cas l’une des
meilleures solutions adaptées. Et ne consomme aucun combustible et ne participe pas à l’effet
de serre.

Dans ce chapitre nous avons présenté un état de l’art décrivant tout d’abord les notions
générales sur l’énergie éolienne, nous avons énoncé quelques chiffres concernant la
production d’électricité dans le monde en démontrant de quelle manière l’énergie éolienne
était devenue incontournable. Dans un deuxième temps nous avons expliqué les enjeux de
cette énergie. Ensuite, Nous avons parlé des différents types d’éolienne, les éoliennes à
vitesse fixe, à vitesse variable, les éoliennes à axe vertical, à axe horizontal.

Finalement, ce premier chapitre a permis d’expliquer le choix du type d’aérogénérateur étudié


c’est à dire un aérogénérateur à axe horizontal à vitesse variable couplé directement à la
turbine éolienne donc son multiplicateur de vitesse.

29
Chapitre I : Etat de l’art & Description de l’étude

I.8. Références bibliographiques

[I.1] SATHYAJITH, Mathew. Wind energy: fundamentals, resource analysis and


economics. Springer Science & Business Media, 2006.
[I.2] D.BENACHOUR, El Watan, 30 novembre 2006.
[I.3] MULTON, Bernard, ROBOAM, Xavier, DAKYO, Brayima, et al.
Aérogénérateurs électriques. Techniques de l'ingénieur. Génie électrique, 2004, vol. 7,
no D3960.
[I.4] PALUCH, Bernard. Introduction à l'énergie éolienne: L'Energie éolienne. REE.
Revue de l'électricité et de l'électronique, 2005, no 5, p. 35-50.
[I.5] A .BOYETTE, "Contrôle - commande d’un générateur asynchrone à double
alimentation avec système de stockage pour la production éolienne", thèse de doctorat,
Université Henri, Nancy 1, 11 décembre 2006.
[I.6] HAMDI, Naouel. Modélisation et commande des génératrices éoliennes. thèse
de magister en électrotechnique, université MENTOURI de Constantine, 2008, vol.
24, no.
[I.7] D.LE GOURIERE, "Energie éolienne", éditions EYROLLES, pp 28-31.
[I.8] S. El Aimani « Modélisation de différentes technologies d’éoliennes intégrées
dans un réseau de moyenne tension », Thèse de doctorat de l’Ecole Centrale de Lille
(ECL) Cohabilité avec L’université des sciences et technologies de Lille 1 (USTL),06
décembre.
[I.9] Frédéric POITIERS, Etude et Commande de Génératrices Asynchrones pour
l’utilisation de l’énergie Eolienne, Machine asynchrone à cage autonome ; Machine
asynchrone à double alimentation reliée au réseau, Thèse de Doctorat de l’université
de Nantes, 2003.
[I.10] M. BILLEL. Contribution à l’amélioration deperformance d’une chaine
énergétique éolienne.2015. Thèse de Doctorat 3ème Cycle. UNIVERSITE BADJI
MOKHTAR ANNABA.
[I.11] PROJET-EOLIENNE.
[I.12] M. SIDDO Abdoulaziz. S. NOUHOU Ibrahim. Etude du Générateur
Asynchrone pour l’utilisation dans la production de l’énergie éolienne .2007. Thèse
d’Ingénieur d’Etat en Electrotechnique. Ecole Nationale Polytechnique.
[I.13] Y. Abderrahmane BENCHERIF. Modélisation et commande d’une Machine
Asynchrone à Double Alimentation pour la production de l’énergie éolienne.2008.
diplôme d’Ingénier d’Etat En Electrotechnique. Ecole Nationale Polytechnique.
[I.14] H. Samira, Bourekache « Etude et Commande d’une Eolienne à base d’une
Machine Synchrone à Aimants Permanents » .2013 . Thèse d’Ingénieur d’Etat en
Electrotechnique. Tizi-Ouzou.
[I.15] ACKERMANN, Thomas et SÖDER, Lennart. An overview of wind energy-
status 2002. Renewable and sustainable energy reviews, 2002, vol. 6, no 1, p. 67-127
[I.16] P. Leconte, M. Rapin, E. Szechenyi, "Eoliennes", Techniques de l‟Ingénieur,
traité de Génie mécanique, pp. BM 4 640 1 - BM 4 640 21.

30
Chapitre I : Etat de l’art & Description de l’étude

[I.17] CAMBLONG, Haritza. Minimisation de l'impact des perturbations d'origine


éoliennes dans la génération d'électricité par des aérogénérateurs à vitesse variable.
2003.
[I.18] L. Mohamed, B.D. Ahmed. Étude d’énergie éolienne.2014. DIPLOME DE
LICENCE PROFESSIONNELLE EN GÉNIE ÉLECTRIQUE ET INFORMATIQUE
INDUSTIREL. UNIVERSITE IBN-KHALDOUN DE TIARET.
[I.19] MULJADI, Eduard et BUTTERFIELD, Charles P. Pitch-controlled variable-
speed wind turbine generation. Industry Applications, IEEE Transactions on, 2001,
vol. 37, no 1, p. 240-246.

31
Chapitre II: Modélisation d’un système éolien à vitesse variable

Chapitre II
Modélisation d’un système éolien à vitesse variable
II.1 Introduction .............................................................................................35

II.2 Conversion d’énergie aérodynamique en énergie électrique .................35


II.2.1 La loi de Betz ...................................................................................36
II.2.2 Le coefficient de vitesse réduite (tip-speed ratio) ..........................36
II.2.3 Le coefficient de puissance (power coefficient)𝐶𝑝 ........................... 37
II.2.4 Le coefficient de couple (torque coefficient) ................................... 38
II.2.5 Impacte du nombre des pales sur le coefficient de puissance ........39
II.2.6 Courbes caractéristiques des turbines éoliennes ..............................39

II.3 Modélisation de la turbine éolienne ......................................................40


II.3.1 Modélisation de vitesse du vent .......................................................40
II.3.2 Hypothèses simplificatrices pour la modélisation mécanique de la
turbine ..............................................................................................41
II.3.3 Modèle de multiplicateur .................................................................42
II.3.4 Équation dynamique de l’arbre de transmission ..............................42

II.4 Modélisation de la machine synchrone a aiment permanant ................43


II.4.1 Les avantages de l’utilisation des machines synchrones ..................44
II.4.2 Composition de la MSAP ................................................................44
II.4.3 Circuit équivalant d’un générateur synchrone .................................45
II.4.4 Hypothèses simplificatrices .............................................................45
II.4.5 Équations électriques ......................................................................46
II.4.6 Passage au repère de Park ................................................................47
II.4.7 Equations magnétiques ....................................................................48
II.4.8 Puissance et couple électromagnétique ..........................................49
II.4.9 Equations mécanique ........................................................................50

II.5 Modèles du convertisseur de puissance ................................................50


II.5.1 Modélisation d’un redresseur MLI dans le repère naturel ...............50
II.5.1.1. Modèle en triphasé ............................................................................... 52
II.5.1.2. Modèle dans le référentiel de Park ....................................................... 52

33
Chapitre II: Modélisation d’un système éolien à vitesse variable

II.6 Conclusion .............................................................................................52

II.7 Références bibliographiques ..................................................................53

34
Chapitre II: Modélisation d’un système éolien à vitesse variable

II.1. Introduction

Les éoliennes à vitesse variable utilisant une génératrice synchrone à aimants permanents
(GSAP), ce choix n’est pas fortuit puisqu’il est basé sur les avantages technologiques et
économiques qu’offre la machine synchrone à aimant permanent (MSAP) comparée aux
autres machines. L’utilisation des aimants permanents a été une vrai révolution dans le
domaine de l’utilisation de ces machine, car elle a permis d’éliminer le bobinage rotorique et
son excitation ainsi que les balais et les contacts glissants. Ce qui induit moins de
maintenance et plus de robustesse pour la machine. Cet avantage a couvert le cout élevé des
aimants [II.1],[II.2] .L’avantage le plus important de machine synchrone à aimant permanent
(MSAP) dans le domaine éolien est l’absence de multiplicateur de vitesse pour des machines
de grand nombre de paire de pôle, réduisant ainsi le volume de l’éolienne et la maintenance
du système [II.3].

II.2. Conversion d’énergie aérodynamique en énergie électrique

La turbine éolienne est un dispositif qui transforme l’énergie cinétique du vent en énergie
mécanique. L’énergie cinétique d’une colonne d’air de longueur 𝑑𝑥, de section S, de masse
volumique ρ, animée d’une vitesse v, (figure .II.1) s’écrit :
1
𝑑𝐸𝑐 =
2
𝑆𝑑𝑥𝑣 2 (II.1)

Figure. II.1 : colonne d’air animée d’une vitesse v.

La puissance 𝑃𝑚 extraite du volume d’air en mouvement est la dérivée de l’énergie cinétique


par rapport au temps. En supposant 𝑑𝑥 = 𝑣𝑑𝑡, on déduit l’expression de 𝑃𝑚 :
𝑑𝐸𝑐 1
𝑃𝑚 = = 𝑆0 𝑣 3 (II.2)
𝑑𝑡 2

35
Chapitre II: Modélisation d’un système éolien à vitesse variable

II.2.1. La loi de Betz


La loi de Betz détermine qu’une éolienne ne pourra jamais convertir en énergie mécanique
plus de 16/27 (ou 59%) de l’énergie cinétique contenue dans le vent. Ce fut l’Allemand Albert
Betz qui, en 1929, formula la loi de Betz pour la première fois [II.4],[II.5]. Considérons le
système de la figure .II.1 qui représente un tube de courant autour d’une éolienne à axe
horizontal.𝑉1 Représente la vitesse du vent en amont de l’aérogénérateur et la vitesse 𝑉2 en
aval.

Figure .II.2: Tube de courant d’air autour d’une éolienne.

La masse d’air en mouvement traversant ce tube en une seconde est donnée par le produit de
la densité d’air, la surface, et la vitesse moyenne [II.5],[II.6].
𝑆.(𝑉1 +𝑉2 )
𝑚0 = (II.3)
2
La puissance réelle extraite par le rotor des pales est la différence des puissances du vent en
amont et en aval [II.6].
𝑚 0 . 𝑉12 −𝑉22
𝑃𝑚 = (II.4)
2
Soit en remplaçant 𝑚0 par son expression dans (II.4) :
𝑆.(𝑉1 +𝑉2 ) 𝑉12 −𝑉22
𝑃𝑚 = (II.5)
4
La puissance totale théoriquement disponible sur la surface 𝑆est extraite sans diminution de
vitesse de vent en mettant 𝑉2 =0 dans l’expression (II.5) :
𝑆𝑉13
𝑃𝑚𝑡 = (II.6)
2

36
Chapitre II: Modélisation d’un système éolien à vitesse variable

II.2.2. Le coefficient de vitesse réduite (tip-speed ratio)


On définit la vitesse spécifique ou normalisée  comme étant le rapport de la vitesse linéaire
en bout de pales de la turbineΩ𝑡 𝑅𝑡 sur la vitesse instantanée de vent 𝑣 (figure .II.3) et donné
par l’expression suivante [II.4], [II.5].
Ω 𝑡 𝑅𝑡
= 𝑣
(II.7)

Figure .II.3 : Vitesse de vent (𝑣) et vitesse tangentielle de l’aubage(Ω𝑡 𝑅𝑡 ).

II.2.3. Le coefficient de puissance (power coefficient)


On définit le coefficient de puissance, le rapport entre la puissance extraite du vent et la
puissance totale théoriquement disponible [II.4], [II.5], [II.6]:
𝑉 𝑉 2
𝑃𝑚 1+ 1 .(1− 1 )
𝑉2 𝑉2
𝐶𝑃 = = (II.8)
𝑃𝑚𝑡 2

Le coefficient 𝐶𝑃 est variable, il est fonction de la vitesse du vent, de la vitesse de rotation de


la turbine Ωt , et les paramètres des pales de la turbine comme l’angle d’incidence et l’angle
de calage [II.4], [II.5], [II.6]. Il est souvent représenté en fonction de la vitesse spécifique λ.
La valeur maximale théorique possible du coefficient de puissance, appelée limite de Betz, est
de 16/27 soit 0.593 [II.4], [II.5], [II.6].

Cette limite n’est en réalité jamais atteinte, et les meilleures machines à axe horizontal, bipale
ou tripale, se situent à 60-65% de la limite de BETZ ; on ne récupère globalement que 40% de
l’énergie due au vent. On déduit alors le rendement aérodynamique [II.4], [II.5]:
16
 = 27 𝐶𝑃𝑚𝑎𝑥 (II.9)

𝐶𝑃𝑚𝑎𝑥 étant la valeur maximale que peut prendre le coefficient de puissance 𝐶𝑃 . Cette valeur
est associée à une vitesse spécifique nominale 𝑜𝑝𝑡 pour laquelle la turbine a été dimensionnée

37
Chapitre II: Modélisation d’un système éolien à vitesse variable

suivant une vitesse de vent nominale 𝑣𝑛 et une vitesse de rotation nominale Ω𝑛 [II.6], [II.4],
[II.5].

Figure. II.4. Coefficient de puissance pour différents types de turbine éolienne [II.7].

II.2.4. Le coefficient de couple (torque coefficient)


Le coefficient de couple 𝐶𝑚 est assez proche du coefficient de puissance 𝐶𝑃 . Il est fort utile
afin d’estimer la valeur des couples pour différents points de fonctionnement notamment à
vitesse de rotation Ω𝑡 nulle. En effet, à rotor bloqué, il y a bien un couple sur l’arbre dû à la
force du vent sur les pales mais la puissance est nulle, ce qui correspond à une valeur
de 𝐶𝑃 nulle pour une valeur de 𝐶𝑚 non nulle [II.8].

La puissance mécanique 𝑃𝑚 disponible sur l’arbre d’un aérogénérateur peut s’exprimer par :
1
𝑃𝑚 = 𝐶𝑃 ()𝜋𝑅2 𝑉1 3 (II.10)
2
Ω𝑡 𝑅
Avec: =
𝑉1

D’où l’expression du couple est la suivante :


𝑃𝑚 𝑅𝑡 𝑃𝑚 𝐶𝑃 1
𝑇𝑡 = = = 𝜋𝑅𝑡 3 𝑣 2 (II.11)
Ω𝑡 𝑣  2

La valeur du coefficient de couple est déterminée par la formule suivante :


𝐶𝑃 𝑇𝑡
𝐶𝑚 = =1 (II.12)
 𝜋𝑅𝑡 3 𝑉 2
2

Le coefficient 𝐶𝑚 est, comme le coefficient 𝐶𝑃 , fonction de la vitesse de vent 𝑣 et de la vitesse


de rotation de la turbine Ω𝑡 .

38
Chapitre II: Modélisation d’un système éolien à vitesse variable

II.2.5. Impact du nombre des pales sur le coefficient de puissance


Les éoliennes de marche lent sont munies d’un grand nombre do pales (entre 20 et 40), leur
diamètre est limité à environ 8 mètres ; et celles à marche rapide possèdent de une à trois
pales. Ces dernières sont plus adaptées à la production de l’énergie électrique. [II.10]En
passant d’une turbine monopale à la bipale le coefficient de puissance ‘𝐶𝑃 ’ augmente de
10% ; de la bipale à le tripale le coefficient de puissance 𝐶𝑃 s’élève de 3% ; de la tripale à la
quadripale le coefficient 𝐶𝑃 s’accroît de 1% [II.10][II.9].

Figure .II.5 : coefficients de puissance [II.19].

La turbine monopale nécessite un contre poids. Dans la turbine bipale, des vibrations
cycliques importantes peuvent apparaître lorsque la nacelle cherche à suivre le vent et que les
pales sont à horizontale. Une turbine tripale est dynamiquement plus stable et a un meilleur
impact visuel.

II.2.6. Courbes caractéristiques des turbines éoliennes


Les courbes essentielles caractérisant les turbines éoliennes sont décrites par les coefficients
de puissance 𝐶𝑃 et de couple 𝐶𝑚 en fonction de la vitesse spécifique λ.

En général, les turbines disposent d’un système d’orientation des pales destiné à limiter la
vitesse de rotation. L’allure des coefficients 𝐶𝑃 et 𝐶𝑚 change donc pour chaque angle
décalage β comme représenté à la figure .II.6. [II.8].

39
Chapitre II: Modélisation d’un système éolien à vitesse variable

(a)𝐶𝑃 =f (,)

(b)𝐶𝑚 = f (,)
Figure .II.6 : Allures des coefficients 𝐶𝑃 et 𝐶𝑚 en fonction de la vitesse spécifique λ et l’angle
décalage [II.8].

II.3. Modélisation de la turbine éolienne

II.3.1. Modélisation de vitesse du vent


Le vent est la source principale d’énergie pour faire fonctionner une éolienne, c’est pourquoi
il est nécessaire de connaître son modèle mathématique. Celui-ci peut être une simple loi

40
Chapitre II: Modélisation d’un système éolien à vitesse variable

exponentielle où bien utilisant des distributions spectrales et spatiales très complexes qui
rendent comte de sa phénoménologie turbulente [II.15].

La modélisation du vent est primordiale que ce soit pour :


 définir les conditions de fonctionnement de l’éolienne ;
 définir les sollicitations qui s’appliquent sur les pales ;
 développer et affiner la modélisation du rotor ;
 évaluer le potentiel d’énergie utilisable ;
 fournir une aide pour l’implantation des machines ;

La définition du modèle du vent nécessite des données climatiques et géographiques du site


concerné, ainsi que la l’an concerné par l’étude. Le modèle du vent est donné par une
représentation en série de Fourrier qui présente le vent comme un signal constitué par une
superposition de plusieurs harmoniques. Il est donné par (II.13) : [II.6].
𝑖
𝑣(t)= A + 𝑘=1 𝑎𝑘 sin 𝑤𝑘 𝑡 (II.13)

II.3.2. Hypothèses simplificatrices pour la modélisation mécanique de la turbine


Les modèles les plus fréquemment rencontrés dans le cadre d’étude électromécanique sont
relativement simples et obéirent aux hypothèses simplificatrices suivantes [II.8], [II.11],
[II.12] :
 La vitesse du vent est supposée à répartition uniforme sur toutes les pales, ce qui
permet de considérer l’ensemble des pales comme un seul et même système
mécanique caractérisé par la somme de tous les systèmes mécaniques.
 Le coefficient de frottement des pales par rapport à l’air (𝑑𝑏) est très faible et peut être
ignoré.
 Les pertes par frottement du rotor turbine sont considérées négligeables par rapport
aux pertes par frottement du coté génératrice.
On peut ainsi aboutir à un modèle mécanique plus simple (figure .II.7) [II.11].

Figure .II.7 : Modèle simplifié de la turbine éolienne [II.11].

41
Chapitre II: Modélisation d’un système éolien à vitesse variable

Le système étudié est composé d’une turbine éolienne comprenant des pales de longueur R
entraînant une génératrice à travers un réducteur de vitesse de gain G. (Figure .II.8).

Figure .II.8 : synoptique du montage éolien étudié.

II.3.3. Modèle de multiplicateur


Le rôle du multiplicateur est de transformer la vitesse mécanique de la turbine en vitesse de la
génératrice, et le couple aérodynamique en couple du multiplicateur selon les formules
mathématiques suivantes :
𝐶𝑎𝑒𝑟
𝐺= 𝐶𝑔 (II.14)

Ω𝑚 é𝑐
𝐺= Ω𝑡𝑢𝑟 (II.15)

Dans notre étude, nous supposons que le rapport de multiplicateur 𝐺 = 1 donc la turbine est
liée directement au générateur donc :
Ω𝑡𝑢𝑟 = Ω𝑚 é𝑐
(II.16)
𝐶𝑔 = 𝐶𝑎𝑒𝑟

II.3.4. Équation dynamique de l’arbre de transmission


La masse de la turbine éolienne est reportée sur l’arbre de la turbine sous la forme d’une
inertie notée 𝐽 =𝐽𝑡𝑢𝑟 et comprend la masse des pales et la masse du rotor de la turbine. Le
modèle mécanique proposé considère l’inertie totale 𝐽 constituée de l’inertie de la turbine
reportée sur le rotor de la génératrice et de l’inertie de cette dernière [II.11].
𝐽 = 𝐽𝑡𝑢𝑟 + 𝐽𝑔é𝑛 (II.16)

Il est à noter que l’inertie du rotor de la génératrice est très faible par rapport à l’inertie de la
turbine reportée par cet axe.
L’équation fondamentale de la dynamique permet de déterminer l’évolution de la vitesse
mécanique à partir du couple mécanique total 𝑇𝑚é𝑐 appliqué au rotor :
42
Chapitre II: Modélisation d’un système éolien à vitesse variable

𝑑Ω𝑚 é𝑐
𝐽 = 𝑇𝑚 é𝑐 (II.17)
𝑑𝑡

𝑇𝑚 é𝑐 = ̶ 𝑇𝑒𝑚 ̶ 𝑇𝑣𝑖𝑠 (II.18)

Le couple résistant dû aux frottements est modélisé par un coefficient de frottements visqueux
𝑓𝑚 tel que 𝐶𝑣𝑖𝑠 = 𝑓𝑚 * Ω𝑚é𝑐 .

La modélisation d’une turbine éolienne revient à connaitre le couple qu’elle développe au


niveau du rotor, et qu’elle extrait de la puissance éolienne, suivant ces équations [II.13] :
1
𝑃é𝑜𝑙 = 𝐶𝑝 ()..S.𝑣𝑣2 (II.19)
2
𝑅Ω𝑚 é𝑐
= (II.20)
𝑣
1 𝐶𝑝 ()
𝑇é𝑜𝑙 = .π.𝑅3 .𝑣𝑣2 . (II.21)
2 
Afin d’obtenir la vitesse de rotation de la turbine, on utilise l’équation mécanique de l’arbre
de la turbine solidairement lié à celui de la machine synchrone utilisée.
𝑑Ω𝑚 é𝑐
(𝐽𝑡 + 𝐽𝑚 ) = 𝑇é𝑜𝑙 − 𝑇𝑒𝑚 −𝑓𝑚 * Ω𝑚 é𝑐 (II.22)
𝑑𝑡

𝑃é𝑜𝑙 : la puissance éolienne,  :la vitesse relative de la turbine, Ω𝑚é𝑐 :la vitesse de rotation,
𝑣𝑣 :la vitesse de vent,  :la densité de l’air, 𝐶𝑝 :la coefficient de puissance, 𝑇é𝑜𝑙 : le couple

éolien, 𝐽𝑡 :inertie de la turbine, 𝐽𝑚 :inertie de la machine, 𝑇𝑒𝑚 :couple électromagnétique,


𝑓𝑚 :coefficient de frottements visqueux dans la machine.

Remarque : le coefficient de frottements visqueux dans la turbine est négligeable.

II.4. Modélisation de la machine synchrone à aimant permanent

Les alternateurs triphasés sont la source primaire de toute l’énergie électrique. Entrainées par
des turbines hydrauliques, à vapeur ou éoliennes, ces machines constituent les plus gros
convertisseurs d’énergie au monde. Elles transforment l’énergie mécanique en énergie
électrique avec des puissances allant jusqu’à 1500 MW [II.2].

Le progrès technologique dans le domaine de l’électronique de puissance q également conduit


vers un progrès important dans les performances globales des entrainements à vitesse
variable, ce qui facilite l’autopilotage de la machine synchrone la rendant ainsi très
performant comparée la machine asynchrone et celle à courant continu [II.14].

43
Chapitre II: Modélisation d’un système éolien à vitesse variable

II.4.1. Avantages de l’utilisation des MSAP


Les machines synchrones à aimants permanents sont de plus en plus utilisées dans diverses
applications pour les raisons suivantes :
 Puissance a extraite optimisée pour les vents faibles et moyens.
 Pas de système balais collecteur.
 Fonctionnement a vitesse variable sur toute la plage de vitesse.
 Simplicité de fabrication.
 Possibilité d’absence de boite de vitesse.
 Bon rendement.
 Fort couple massique et volumique.

II.4.2. Composition de la MSAP


L’alternateur est formé d’un stator fixe (conducteur), et d’un rotor tournant (induit). Le stator
se compose d’un noyau feuilleté ayant la forme d’un cylindre vide et comportant des
encoches dans lesquelles sont logés les conducteurs d’un enroulement triphasé à 2p pôle. Les
2𝜋
bobines constituant cet enroulement sont décalées de et toujours raccordées en étoile et le
3

neutre est accessible pour permettre sa mise à la terre. Le rotor comporte p pôle nord et p pôle
sud intercalés. Ces pôles sont créés par des bobines alimentées en courant continu ou par des
aimants permanents. Le rotor est soit à pôles saillants ou à pôle lisses [II.15].

Le nombre de pôles d'un MSAP est imposé par la vitesse du rotor et par la fréquence du
courant à produire. On en déduit que la fréquence est donnée par l'équation : [II.16]
𝑝Ω𝑡
f= (II.23)
120

Figure .II.9 : La constitution de la MSAP.

44
Chapitre II: Modélisation d’un système éolien à vitesse variable

Il existe quatre catégories de machines synchrones à aimants permanents du point de vue


construction mécanique :
 Machines Synchrones à Aimants Permanents montés en Surface (MSAPS).
 Machines Synchrones à Aimants Permanents Insérés (MSAPI).
 Machines Synchrones à Aimants Permanents Chapeautés (MSAPC).
 Machines Synchrones à Aimants Permanents Enterrés (MSAPE).

II.4.3. Circuit équivalant d’un générateur synchrone


On peut représenter un MSAP triphasé par un circuit qui montre trois tensions induites
𝐸0 correspondant à chacune des phases. Chaque phase contienne une résistance 𝑅s en série
avec une réactance 𝑋s au moins 10 fois plus grand que la valeur de 𝑅s . On peut donc négliger
la résistance, ce qui donne le circuit simple de la Figure. II.10.

Figure .II.10 : Schéma électrique équivalent d'un générateur synchrone.

II.4.4. Hypothèses simplificatrices


Afin de simplifier la modélisation de la machin synchrone, il est nécessaire de poser les
hypothèses simplificatrices suivantes [II.11],[II.17] :
 Le stator connecté en étoile, neutre en l’aire pour éliminer la composante homopolaire
des courants.
 La saturation du circuit magnétique est négligée ce qui mène à exprimer les flux
magnétiques comme des fonctions linéaires des phases.
 La distribution de la FMM dans l’entrefer est sinusoïdale, les harmoniques d’espace
sont alors négligés.
 Les pertes par hystérésis et par courants de Foucault sont négligées.
 L’effet de peau et de la température est négligé.

45
Chapitre II: Modélisation d’un système éolien à vitesse variable

II.4.5. Équations électriques dans un repère naturel


Les équations électriques des machines électriques dans un repère fixe lié au stator sont
décrites par :
𝑑𝛹𝑎
[𝑣𝑎 ] = [𝑅𝑆 ][𝑖𝑎 ] +
𝑑𝑡
𝑑𝛹 𝑏
[𝑣𝑏 ] = [𝑅𝑆 ][𝑖𝑏 ] + (II.24)
𝑑𝑡
𝑑𝛹𝑐
[𝑣𝑐 ] = [𝑅𝑆 ][𝑖𝑐 ] +
𝑑𝑡

𝑣𝑎 𝑖𝑎 𝛹𝑎
𝑑
𝑣𝑏 = 𝑅𝑆 𝑖𝑏 + 𝛹𝑏 (II.25)
𝑑𝑡
𝑣𝑐 𝑖𝑐 𝛹𝑐
𝑡
[𝑣𝑎 𝑣𝑏 𝑣𝑐 ] : Vecteur tension des phases statoriques.
𝑡
[𝑖𝑎 𝑖𝑏 𝑖𝑐 ] : Vecteur courant des phases statoriques.
𝑡
[𝛹𝑎 𝛹𝑏 𝛹𝑐 ] : Vecteur des flux traversant les bobines statoriques.
𝑅𝑠 : La résistance des phases statoriques.

Dans ces équations 𝛹𝑛 correspond au flux magnétique total induit à travers chacun des
bobinages (abc).

Figure .II.11 : Modèle de la machine synchrone à aimant permanent en abc.

Les enroulements statoriques de la machine synchrone considérée sont connectés en étoile à


neutre isolé, d’où la somme instantanée des courants statoriques est nulle, et il n’y a pas de
courant homopolaire. Par conséquent, s’il existe une composante homopolaire de tension ou

46
Chapitre II: Modélisation d’un système éolien à vitesse variable

flux, elle n’intervient pas dans le couple [II.18]. Le comportement de la machine est donc
représenté par deux variables indépendantes.

II.4.6 Passage au repère de Park


Afin de simplifier l’étude, on utilise la transformation de Park qui est un outil mathématique
permettant de transformer les axes magnétiques des bobines statoriques (a,b,c) en axes
orthogonaux (𝑑, 𝑞). Ce qui se traduit par le remplacement des bobinages statoriques (a,b,c)
par des bobinages équivalents (𝑑, 𝑞) [II.13].

Figure .II.12 : Représentation de la MSAP dans le repère (d, q) de Park.

La transformation de park est donnée par :


2𝜋 4𝜋
cos 𝜃 cos(𝜃 − ) cos(𝜃 − )
3 3
2 2𝜋 4𝜋
𝑃(𝜃) = sin 𝜃 sin(𝜃 − ) sin(𝜃 − ) (II.26)
3 3 3
1 1 1
2 2 2

Et inversement, pour passer des équations dans le plan de park aux équations dans le plan
(a,b,c) on utilise la transformation de park inverse qui est donnée par :
1
cos 𝜃 sin 𝜃
2
2 2𝜋 2𝜋 1
𝑃(𝜃)−1 = cos(𝜃 −
3
) sin(𝜃 −
3
)
2
(II.27)
3
4𝜋 4𝜋 1
cos(𝜃 − ) sin(𝜃 − )
3 3 2

Le changement de variable effectué aux équations des tentions, courants et flux, on obtient :

𝑖𝑑,𝑞 = 𝑃 𝜃 𝑖𝑎𝑏𝑐 (II.28)

47
Chapitre II: Modélisation d’un système éolien à vitesse variable

𝑣𝑑,𝑞 = 𝑃 𝜃 𝑣𝑎𝑏𝑐 (II.29)

𝜃𝑐 = 𝑃 𝜃 𝛹𝑎𝑏𝑐 (II.30)
Enfin, les équations de la MSAP dans le repère de park sont données par les expressions
suivantes :
𝑑𝑖 𝑑
𝑉𝑑 = −𝑅𝑠 𝑖𝑑 − 𝐿𝑑 + 𝜔𝐿𝑞 𝑖𝑞 (II.31)
𝑑𝑡
𝑑𝑖 𝑞
𝑉𝑞 = −𝑅𝑠 𝑖𝑞 − 𝐿𝑞 − 𝜔𝐿𝑑 𝑖𝑑 + 𝜔𝛹𝑓 (II.32)
𝑑𝑡

II.4.7. Équations magnétiques


Dans les machines synchrones à répartition sinusoïdale des conducteurs, 𝛹𝑑 et 𝛹𝑞 sont
fonctions linéaires des courants 𝑖𝑑 et 𝑖𝑞 :
𝛹𝑑 = 𝐿𝑑 𝑖𝑑 + 𝛹𝑓
(II.33)
𝛹𝑞 = 𝐿𝑞 𝑖𝑞
𝐿𝑑 et 𝐿𝑞 sont les inductances directe et en quadrature, et elles sont supposées indépendantes
de Ө . 𝛹𝑓 Représente le flux des aimants, on aboutit à :
𝑉𝑑 𝑖𝑑 𝐿𝑑 0 𝑑 𝑖𝑑 𝜋 𝐿𝑑 0 𝑖𝑑 𝑒𝑑
𝑉𝑞 = 𝑅𝑠 𝑖𝑞 + 0 𝐿𝑞 𝑖𝑞 + 𝜔𝑃 0 𝐿𝑞 𝑖𝑞 + 𝑒𝑞 (II.34)
𝑑𝑡 2

Où 𝜔 = 𝑝Ω, 𝑝 étant le nombre de paires de pôles et Ω la vitesse angulaire du rotor.𝑒𝑑 et 𝑒𝑞 sont


les composantes directe et en quadrature de F.E.M. données par :
𝑒𝑑 = 0
(II.35)
𝑒𝑞 = 𝑝𝛹𝑓 Ω
Les circuits électriques équivalents de la MSAP peuvent être représentés comme suit [II.19]:

Figure .II.13 : circuit équivalent de MSAP –convention moteur-.

En utilisant la convention génératrice; on inverse le sens des courant 𝑖𝑑 et 𝑖𝑞 dans les repères de
Park (figure .II.14), et le modèle de la génératrice synchrone à aimants permanents ainsi
obtenu peut s’écrire sous la forme [II.20], [II.21], [II.22]:

48
Chapitre II: Modélisation d’un système éolien à vitesse variable

𝑑
𝑉𝑑 = −𝑅𝑠 𝐼𝑑 − 𝐿𝑑 𝐼 + 𝜔𝐿𝑞 𝐼𝑞
𝑑𝑡 𝑑
𝑑 (II.36)
𝑉𝑞 = −𝑅𝑠 𝐼𝑞 − 𝐿𝑞 𝐼𝑞 − 𝜔𝐿𝑑 𝐼𝑑 + 𝜔𝛹𝑓
𝑑𝑡

Figure .II.14: Modèle de PARK pour la GSAP.

II.4.8. Puissance et couple électromagnétique


L’expression de la puissance transmise dans le repère de Park est donnée par [II.23]:
3
𝑃 𝑡 = (𝑉𝑑 𝐼𝑑 + 𝑉𝑞 𝐼𝑞 ) (II.37)
2
En remplaçant 𝑉𝑑 , 𝑉𝑞 par leurs expressions, on aura :
3 𝑑𝛹 𝑑 𝑑𝛹𝑞 𝑑𝜃
𝑃 𝑡 = [−𝑅𝑠 𝑖𝑑2 − 𝑖𝑞2 − 𝑖𝑑 + 𝑖𝑞 + 𝛹𝑑 𝑖𝑞 − 𝛹𝑞 𝑖𝑑 ] (II.38)
2 𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡

3
[−𝑅𝑠 𝑖𝑑2 − 𝑖𝑞2 ]: Représente la puissance dissipée en pertes Joule dans les enroulements du
2

Stator [II.25].
3 𝑑𝛹 𝑑 𝑑𝛹𝑞
[𝑖𝑑 + 𝑖𝑞 ]: Représente la variation de l'énergie magnétique emmagasinée dans les
2 𝑑𝑡 𝑑𝑡

enroulements du stator [II.23].


3 𝑑𝜃
[ 𝛹𝑑 𝑖𝑞 − 𝛹𝑞 𝑖𝑑 ]: Représente la puissance électromagnétique [II.23].
2 𝑑𝑡

Sachant que :𝑝Ω = 𝜔𝑒𝑡𝑃𝑒 = 𝐶𝑒𝑚 . Ω


L’expression du couple électromagnétique peut être exprimé par :
3
𝑇𝑒𝑚 = 𝑃 𝛹𝑑 𝑖𝑞 − 𝛹𝑞 𝑖𝑑 (II.39)
2
Après affectation des opérations nécessaires, on peut écrire [II.21], [II.22]:
3
𝑇𝑒𝑚 = 𝑃[ 𝐿𝑞 − 𝐿𝑑 𝑖𝑑 𝑖𝑞 + 𝑖𝑞 𝛹𝑓 ] (II.40)
2

49
Chapitre II: Modélisation d’un système éolien à vitesse variable

II.4.9. Équation mécanique


La dynamique de la machine est donnée par l’équation suivante :
𝑑Ω𝑚 é𝑐
(𝐽𝑡 + 𝐽𝑚 ) = 𝑇é𝑜𝑙 ̶ 𝑇𝑒𝑚 ̶ 𝑓𝑚 .Ω𝑚 é𝑐 (II.41)
𝑑𝑡
Avec :
Ω𝑚é𝑐 : La vitesse de rotation.
𝑇é𝑜𝑙 : Le couple éolien.
𝐽𝑡 : Inertie de la turbine.
𝐽𝑚 : Inertie de la machine.
𝑇𝑒𝑚 : Couple électromagnétique.
𝑓𝑚 : Coefficient de frottements visqueux dans la machine.

II.5. Modèles du convertisseur de puissance

L’onduleur de tension représente aujourd’hui un composant essentiel dans les systèmes


d’interfaçage avec le réseau. L’onduleur est un convertisseur statique qui permet de
transformer un signal d’entrée continu (DC) en un signal de sortie alternatif (AC). Il a la
même structure que le redresseur à MLI. La commande des états passant et bloqué des
transistors permet d’obtenir une tension alternative caractérisée par la fréquence nécessaire
pour la charge alimentée. Le signal de commande de ces derniers est fourni par la commande
MLI [II.20].

II.5.1. Modélisation d’un redresseur MLI dans le repère naturel


L’étude ci-dessous est essentiellement basée sur [II.2]. Nous modélisons l’onduleur de tension
fonctionnant en mode redresseur, c’est-à-dire côté générateur comme représenté dans la
figure. II.15. 𝐿𝑠 et 𝑅𝑠 représentent respectivement l’inductance et la résistance de la source
d’alimentation, c’est-à- dire l’enroulement statorique de la génératrice. Pour le convertisseur
côté réseau fonctionnant en onduleur, l’inductance sera celle du filtre de réseau 𝐿𝑓 et la
résistance est celle de la ligne notée 𝑅𝑓 . Le courant en sortie des convertisseurs n’est pas
sinusoïdal mais il sera filtré.

50
Chapitre II: Modélisation d’un système éolien à vitesse variable

Figure. II.15 : Convertisseur de tension fonctionnant en mode redresseur [II.24].

On peut faciliter la modélisation et réduire le temps de simulation en modélisant le redresseur


par un ensemble d'interrupteurs idéaux, ces interrupteurs étant complémentaires, leur état est
défini par la fonction suivante [II.25] :
+1, 𝑆𝑗 = −1
𝑆𝑗 = Pour 𝑗 = 1,2,3 (II.42)
−1, 𝑆𝑗 = +1
En notant, 𝑉𝑟𝑒𝑗 les tensions simples triphasées aux bornes du redresseur. 𝑉𝑠𝑎 , 𝑉𝑠𝑏 . et𝑉𝑠𝑐 présente
les tensions induites dans les phases du stator de la génératrice.
𝑑𝐼𝑟𝑒 1
𝐿𝑠 + 𝐼𝑟𝑒 1 𝑅𝑠 = 𝑉𝑠𝑎 − 𝑉𝑟𝑒 1
𝑑𝑡
𝑑𝐼𝑟𝑒 2
𝐿𝑠 + 𝐼𝑟𝑒 2 𝑅𝑠 = 𝑉𝑠𝑏 − 𝑉𝑟𝑒 2 (II.43)
𝑑𝑡
𝑑𝐼𝑟𝑒 3
𝐿𝑠 + 𝐼𝑟𝑒 3 𝑅𝑠 = 𝑉𝑠𝑐 − 𝑉𝑟𝑒 3
𝑑𝑡
Avec :
𝑑𝑉𝐷𝐶
𝐶 = 𝐼𝑟𝑒𝑑 − 𝐼𝑜𝑛
𝑑𝑡
3𝑆 𝐼
𝑗 𝑟𝑒𝑖
𝐼𝑟𝑒𝑑 =
1 2
On désigne par 𝑆𝑗 la fonction de commutation relative à l’interrupteur haut du bras 𝐵𝑗 . Celle-ci
est prise égale à 1 si l’interrupteur correspondant est fermé et à –1 s’il est ouvert.
𝑉𝑟𝑒 1 2 −1 −1 𝑆1
𝑉𝐷𝐶
𝑉𝑟𝑒 2 = −1 2 −1 𝑆2 (II.44)
6
𝑉𝑟𝑒 3 −1 −1 2 𝑆3
On procède alors à un changement de variables sur les commandes:
𝑤1 2 −1 −1 𝑆1
𝑤2 = 1 −1 2 −1 𝑆2 (II.45)
3
𝑤3 −1 −1 2 𝑆3

51
Chapitre II: Modélisation d’un système éolien à vitesse variable

II.5.1.1. Modèle en triphasé


𝑑𝐼𝑟𝑒 1 𝑉𝐷𝐶
𝐿𝑠 + 𝐼𝑟𝑒 1 𝑅𝑠 = 𝑉𝑠𝑎 − 𝑆1
𝑑𝑡 2
𝑑𝐼𝑟𝑒 2 𝑉𝐷𝐶
𝐿𝑠 + 𝐼𝑟𝑒 2 𝑅𝑠 = 𝑉𝑠𝑏 − 𝑆2 (II.46)
𝑑𝑡 2
𝑑𝐼𝑟𝑒 3 𝑉𝐷𝐶
𝐿𝑠 + 𝐼𝑟𝑒 3 𝑅𝑠 = 𝑉𝑠𝑐 − 𝑆3
𝑑𝑡 2
Avec :
𝑑𝑉𝐷𝐶
𝐶 = 𝐼𝑟𝑒𝑑 − 𝐼𝑜𝑛
𝑑𝑡
3𝑆 𝐼
𝑖 𝑟𝑒𝑖
𝐼𝑟𝑒𝑑 =
1 2
II.5.1.2. Modèle dans le référentiel de Park
On obtient dans ce cas :
𝑑𝐼𝑟𝑒𝑑 𝑉𝐷𝐶
𝐿𝑠 + 𝐼𝑟𝑒𝑑 𝑅𝑠 = 𝑉𝑠𝑑 − 𝑆𝑑
𝑑𝑡 2
𝑑𝐼𝑟𝑒𝑞 𝑉𝐷𝐶
(II.47)
𝐿𝑠 + 𝐼𝑟𝑒𝑞 𝑅𝑠 = 𝑉𝑠𝑞 − 𝑆𝑞
𝑑𝑡 2

Avec :
𝑑𝑉𝐷𝐶
𝐶 = 𝐼𝑟𝑒 𝑑 − 𝐼𝑜𝑛
𝑑𝑡
1
𝐼𝑟𝑒𝑑 = [𝑆𝑑 𝐼𝑟𝑒𝑑 − 𝑆𝑞 𝐼𝑟𝑒𝑞 ]
2

II.6.Conclusion

Dans ce chapitre nous avons modélisé les différentes parties de la chaîne étudiée :
 sous-système aérodynamique (le rotor de la turbine) qui capte l’énergie cinétique du
vent et qui fait tourner l’axe lent du système.
 sous-système de transmission mécanique (le multiplicateur de vitesse) qui transfère la
puissance vers la génératrice électrique, tournant sur l’axe rapide du système.
 sous-système électromécanique, comprenant la génératrice électrique.

Dans la phase suivante, la mise en équations était nécessaire pour commander les
convertisseurs, ainsi la transformation de Park pour simplifier les équations de la partie
électrique déjà modélisée permet le changement du système triphasé réel au système biphasé
linéaire équivalent de la machine et le convertisseur.

52
Chapitre II: Modélisation d’un système éolien à vitesse variable

II.7. Références bibliographiques

[II.1] A .BOYETTE,"Contrôle - commande d’un générateur asynchrone à double


alimentation avec système de stockage pour la production éolienne", thèse de doctorat,
Université Henri, Nancy 1, 11 décembre 2006.
[II.2] LAVERDURE, Nicolas. Sur l'intégration des générateurs éoliens dans les
réseaux faibles ou insulaires. 2005. Thèse de doctorat. Institut National Polytechnique
de Grenoble-INPG.
[II.3] A. Abdini, A. Nasiri, « PMSG Wind Turbine Performances Analysis During
Short Circuits », IEEE Canada ElictricalConference, pp.165, Juin 2007.
[II.4] Guy Cunty, « Eoliennes et aérogénérateurs, guide de l’énergie éolienne », ©
Edissud, Aixen- Provence, 2001, www.edisud.com .
[II.5] Dr. Gary L. Johnson, « Wind Energy Systems », Chapter 4-Wind Turbine
Power, Nov, 2001.
[II.6] P. Leconte, M. Rapin, E. Szechenyi, « Éoliennes », Techniques de l’Ingénieur,
BM 4 640.
[II.7] HAU, Erich et VON RENOUARD, Horst. Wind turbines: fundamentals,
technologies, application, economics. Springer Science & Business Media, 2013.
[II.8] L. Leclerco, « Apport de stockage inertiel associé à des éoliennes dans un
réseau électrique en vue d’assurer des services systèmes », thèse de doctorat de
l’université de Lille, n° d’ordre : 3563, UFRR IEEEA Décembre 2004.
[II.9] Frédéric POITIERS, Etude et Commande de Génératrices Asynchrones pour
l’utilisation de l’énergie Eolienne, Machine asynchrone à cage autonome ; Machine
asynchrone à double alimentation reliée au réseau, Thèse de Doctorat de l’université
de Nantes, 2003.
[II.10] Saci taraft « étude du stockage inertiel d’énergie dans une chaîne de conversion
éolienne à vitesse variable basée sur une machine asynchrone à doble alimentation »
mémoire de magister, université A/MIRA de Bejaïa, soutenu le 14/05/2008.
[II.11] S. El Aimani « Modélisation de différentes technologies d’éoliennes intégrées
dans un réseau de moyenne tension », Thèse de doctorat de l’Ecole Centrale de Lille
(ECL) Cohabilité avec L’université des sciences et technologies de Lille 1 (USTL),06
décembre.
[II.12] S.R. Guda, « Modeling and power management of a hybrid wind-microturbine
power generation ». Thèse de master de l’université de Bozeman, Monata. Juillet
2005.
[II.13] M. Yin, G. Li, M. Zhao, C. Zhao, « Modeling of the wind turbine with a
permanent magnet synchronous generator for integration », Power Ingineering Society
General Meeting, June 2007, pp 1-6.
[II.14] A. Mirecki, « Etude comparative de chaines de conversion d’énergie dédiées à
une éolienne de petite puissance », Institut national polytechnique de toulouse, 2005.
[II.15] G. Sturzer, E. Smigiel, « modélisation et commande des machines triphasées »,
Edition Ellipse, Mars 2000.

53
Chapitre II: Modélisation d’un système éolien à vitesse variable

[II.16] WILDI, Théodore et SYBILLE, Gilbert. Électrotechnique. De Boeck


Supérieur, 2000
[II.17] B. Robyns, A. Davigny, C. Saudemont, A. Ansel, V. Courtecuisse, « Impact de
l’éolien sur le réseau de transport et la qualité d’énergie », J3eA, Vol.5-Hors série I,
2006.
[II.18] B. N. Mobarkah, « Commande vectorielle sans capteur mécanique des
machines synchrones à aimants : Méthodes, Convergence, Robustesse, Identification
‘en ligne’ des paramètres ». Thèse de doctorat de l’Université de Téhéran, Iran.
Décembre 2001.
[II.19] T. Nakamura, S.Morimoto, M. Sanada, Y. Takeda, « Optimum Control of
IPMSG for Wind Generation System », 0-7803-7 156-9/02/$10.000 2002 IEEE.
[II.20] M. Chinchilla, S. Arnaltes, J. Carlos Burgos, « Control of Permanent-Magnet
Generators Applied to Variable-Speed Wind-Energy Systems Connected to the Grid »,
IEEE Transaction on energy conversion vol 21, n°, 1, Mars 2006.
[II.21] A. B. Raj, E. G. Fernandes, K. Chatterjee, « A UPF Power Conditioner with
Maximum Power Point Tracker for Grid Connected Variable Speed Wind Energy
Conversion System », 0-7803-7754-0/03/$17.00 02003 IEEE.
[II.22] S. Morimoto, H. Nakayama, M. Sanada, Y. Takeda, « Sensorless Output
Maximization Control for Variable-Speed Wind Generation System Using IPMSG »,
0-7803-7883 0/03/$17.00 © 2003 IEEE.
[II.23] R.Abdessemed, M.Kadjoudj, « Modélisation des Machines Electriques »,
Presses de l’Université de Batna 1997.
[II.24] REFOUFI, L., AL ZAHAWI, B. A. T., et JACK, A. G. Analysis and modeling
of the steady state behavior of the static Kramer induction generator. Energy
Conversion, IEEE Transaction son, 1999, vol. 14, no 3, p. 333-339.
[II.25] BELAKEHAL, Soltane. Conception &Commande des Machines à Aimants
Permanents Dédiées aux Energies Renouvelables. Université Constantine, 2010.

54
Chapitre III : Commande de convertisseur côté générateur

Chapitre III
Commande de convertisseur côté générateur

III.1 Introduction ...........................................................................................56

III.2 Formulation du probléme ...................................................................56

III.3 Contrôle de convertisseur côté générateur ............................................57


III.3.1 MPPT (Maximum Power Point Tracking) ..................................... 57
III.3.2 Examen des algorithmes de maximisation de la puissance extraite
pour les systèmes d'énergie éolienne ............................................ 58
III.3.2.1 MPPT avec la connaissance de la courbe caractéristique de la
turbine éolienne ............................................................................... 58
III.3.2.2 MPPT par la méthode de lambda optimal (TSR) ........................... 58
III.3.2. 3 MPPT par la méthode de contrôle optimale de couple (OTC) ....... 59
III.3.2.4 MPPT sans la connaissance de la courbe caractéristique de la
turbine éolienne ............................................................................... 60
III.3.2.5 MPPT par la méthode de perturbation et observation (P&O) ......... 60
III.3.3 Commande vectorielle de la machine synchrone à aimants
permanents..................................................................................... 61
III.3.3.1 Commande vectorielle du GSAP par MLI .................................... 62
III.3.3.2 Description du système globale ..................................................... 63
III.3.3.3 Découplage .................................................................................... 64
III.3.3.4 Calcul des régulateurs de courant .................................................. 65
III.3.3.5 Calcul de régulateur de vitesse ...................................................... 66

III.4 Conclusion .............................................................................................67

III.5 Références bibliographiques .................................................................68

III.1 Introduction
55
Chapitre III : Commande de convertisseur côté générateur

La vitesse variable permet d’extraire le maximum de puissance et d’améliorer la qualité de la


puissance électrique produite, en introduisant de la souplesse dans la réaction du système
faceaux fluctuations brusques de la vitesse du vent. L’objectif principal de la commande des
éoliennes à vitesse variable est d’assurer une bonne qualité de la puissance mécanique et
électrique générée par la turbine et la génératrice et c’est à partir d’une source primaire
variable qui est le vent [III.1], cet objectif est très important surtout avec le nouveau code de
réseau universel pour l'énergie éolienne. Pour cette raison la commande des éoliennes dans les
dernières décennies, fait l’objet de plusieurs travaux de recherche [III.2, III.3 et III.4] qui
visent à améliorer les performances de ces éoliennes (vitesse variable basées sur le GSAP).

Ce chapitre se concentrera sur l'analyse des méthodes de contrôle pour le convertisseur côté
générateur (commande MPPT, commande de vitesse et couple, commande de GSAP). Trois
techniques MPPT sont analysées et comparées dans ce chapitre : MPPT par la méthode de
lambda optimal (TSR), MPPT par la méthode de contrôle optimale de couple (OTC), MPPT
par la méthode de perturbation et observation (P&O). Ces techniques sont expérimentées par
un test de robustesse pour choisir la méthode la plus robuste. Enfin, l'approche de FOC
(commande vectorielle à flux orienté) est introduite pour contrôler la vitesse de GSAP.

III.2 Formulation du problème

Le fonctionnement d’une éolienne à vitesse variable peut être défini selon trois zones, comme
l’illustre la figure .III.1 :[III.5],[III.6].

 Zone 1 : la vitesse du vent est faible, insuffisante pour permettre de démarrer


l’éolienne ; la vitesse de rotation et la puissance mécanique sont alors égales à zéro.
 Zone 2 : le vent atteint une vitesse minimale 𝑉𝑚𝑖𝑛 pour permettre le démarrage.
Unefois ce démarrage effectué, l’éolienne va fonctionner de manière à extraire
lemaximum de puissance disponible pour avoir un fonctionnement optimal jusqu’à
ceque le vent atteigne la vitesse nominale 𝑉𝑛 correspondant aux valeurs nominales de
la puissance mécanique 𝑃𝑛 et de la vitesse de rotation Ω𝑛 .
 Zone 3 : le vent atteint des vitesses élevées supérieures à la vitesse nominale, la
vitesse de rotation et la puissance mécanique doivent être maintenues à leurs valeurs
nominales afin de ne pas détériorer l’éolienne. Ces limitations peuvent s’effectuer, par
exemple, en orientant les pales de l’éolienne afin de dégrader le rendement

56
Chapitre III : Commande de convertisseur côté générateur

del’éolienne (augmentation de l’angle de calage des pales β). Dès que le vent a atteint
savaleur maximale 𝑉𝑚𝑎𝑥 une procédure d’arrêt de l’éolienne est effectuée afin d’éviter
toute destruction de celle-ci.

Figure .III.1 : Zones de fonctionnement d’une éolienne à vitesse variable [III.6].

Dans le cadre de cette mémoire, nous nous intéresserons plus particulièrement à des points de
fonctionnement de l’éolienne se situant dans la zone 2. En effet, dans cette zone, nous
considérerons que l’angle de calage des pales β est constant (β=0).

III.3 Contrôle de convertisseur côté générateur

III.3.1 MPPT (Maximum Power Point Tracking)


La puissance capturée par la turbine éolienne peut être maximisée en ajustant le coefficient𝐶𝑃 ,
Ce coefficient étant dépendant de la vitesse de la génératrice. L'utilisation d'une éolienne à
vitesse variable permet de maximiser cette puissance. Il est donc nécessaire de concevoir des
stratégies de commande permettant de maximiser la puissance générée en ajustant la vitesse
de rotation de la turbine à sa valeur de référence quelle que soit la vitesse du vent.

La majorité des éoliennes ont été réalisés à vitesse constante. Par la suite, le nombre des
éoliennes de vitesse variable installé dans les parcs éoliens a augmenté. Nous notons que le
l'efficacité énergétique des éoliennes à vitesse variable est largement améliorée par rapport à
ceux avec une vitesse fixe. Les performances de ces deux structures sont évaluées par un
travail de simulation, à montrer l'avantage de la MPPT par rapport la turbine.
La puissance aérodynamique au niveau du rotor de la turbine est donnée par l'équation
suivante :

57
Chapitre III : Commande de convertisseur côté générateur

1
𝑃 = 𝜋𝑅2 𝑣 3 𝐶𝑝 (, ) (III.1)
2

III.3.2 Examen des algorithmes de maximisation de la puissance extraite pour les


systèmes d'énergie éolienne
Le but de la commande à vitesse variable de la MSAP est d’extraire le maximum de puissance
éolienne. Pour cela, nous avons besoin d’un algorithme agissant sur les variables de consigne
afin d’avoir le meilleur rendement possible du dispositif étudié.

L’étude de ces modes de contrôle, on supposera que la machine et le convertisseur sont


idéaux : quelle que soit la puissance mécanique transmise par la turbine, le couple
électromagnétique développé par la machine est donc à tout instant égal à sa valeur de
référence imposée par la commande [III.6].

Pour cette raison une comparaison exhaustive des trois techniques MPPT a été réalisée dans
ce chapitre. Ces techniques peuvent être classées en différentes catégories selon le besoin ou
non d’un capteur de vitesse de vent.

III.3.2.1 MPPT avec la connaissance de la courbe caractéristique de la turbine éolienne


Cette façon de procédé exige du constructeur de l’éolienne des essais de caractérisation
(soufflerie) ou des simulations du profil de pâles. Une telle caractérisation permet de
simplifier considérablement l’algorithme de la recherche de puissance maximale et d’utiliser
des convertisseurs plus basiques et moins coûteux.

III.3.2.2 MPPT par la méthode de lambda optimal (TSR)


Ce type de commande règle la vitesse de rotation d’éolienne pour maintenir le rapport
devitesse à son optimum (𝑜𝑝𝑡 ). La vitesse de vent et la vitesse de rotation de la turbine sont
mesurées pour calculer. C’est pour cette valeur optimale de ce rapport(𝑜𝑝𝑡 ) que le
coefficient de puissance est égal à sa valeur maximale (𝐶𝑝 𝑚𝑎𝑥 ) .le but est de rester
constamment au point (𝑜𝑝𝑡 , 𝐶𝑝 𝑚𝑎𝑥 ) comme représenté dans la figure.III.2. Il s’agit donc de
faire varier la vitesse de rotation de laturbine Ω𝑡𝑢𝑟 en fonction des variations dans la vitesse
du vent 𝑣𝑣 .Ceci permet de travailler continuellement avec un rendement aérodynamique
maximal.

Le premier inconvénient de cette méthode est sa forte dépendance de la mesure de la vitesse


du vent. La qualité de l’image du vent fournie par l’anémomètre, qui s’ajoute au coût du

58
Chapitre III : Commande de convertisseur côté générateur

système, présente des difficultés dans les réalisations pratiques [III.7]. Le deuxième
inconvénient est la nécessité d’obtenir la valeur optimal de rapport de vitesse 𝑜𝑝𝑡 , qui est
différente d’un système à l’autre. La conséquence de cette dépendance aux caractéristiques de
l’aérogénérateur est que chaque éolienne doit avoir son propre logiciel de gestion adapté.
coefficient de puissance Cp 0.48
Cp maxi

0.35
0.3
0.25 Maximum power point MPP
0.2
0.15
0.1
0.05  opti
0
0 2 4 6 8.1 10 12 14
vitesse réduite 

Figure.III.2. La caractéristique de 𝐶𝑝 en fonction de 𝜆

III.3.2. 3 MPPT par la méthode de contrôle optimale de couple (OTC)


Dans cette méthode, le couple du générateur est commandé à son optimum afin d’obtenir la
valeur maximum du coefficient de puissance et, par conséquent, un rendement énergétique
maximal [III.8],[III.9]. La commande de couple permet de se rapprocher rapidement de
l’optimum à l’aide des mesures simples, c’est-à-dire sans utilisation de capteur de la vitessedu
vent. En revanche cette commande exige la connaissance de la courbe de puissance maximale
de l’éolienne.
La turbine éolienne peut être extraire un couple mécanique maximal𝑇𝑡𝑚𝑎𝑥 exprimée en [III.7].
1 𝐶𝑝𝑚𝑎𝑥
𝑇𝑡𝑚𝑎𝑥 = 𝜋𝑅𝑡5 Ω2𝑡 𝑜𝑝𝑡 (III.2)
2 3𝑜𝑝𝑡

𝑇𝑡𝑚𝑎𝑥 = 𝐾𝑜𝑝𝑡 Ω2𝑡 𝑜𝑝𝑡 ,


1 𝐶𝑝𝑚𝑎𝑥
𝐾𝑜𝑝𝑡 = 𝜋𝑅𝑡5 (III.3)
2 3𝑜𝑝𝑡

Les méthodes d’optimisations énergétiques présentées jusqu’à maintenant pour régler le


transfert d’énergie dans les systèmes éoliens présentent une dépendance directe ou
indirecteaux caractéristiques de l’aérogénérateur. Cette dépendance entraîne, d’une part, des
difficultés de mise en œuvre de ces méthodes et, d’autre part, un surcoût du système. Il
existedes méthodes pour connaître les points de fonctionnement sans connaître ses
caractéristiques.

59
Chapitre III : Commande de convertisseur côté générateur

Figure.III.3. Schéma block de la méthode de MPPT par contrôle optimale de couple (OTC).

III.3.2.4 MPPT sans la connaissance de la courbe caractéristique de la turbine éolienne


Pour l’étude de la commande permettant d’effectuer une recherche du point maximal de la
puissance sans la connaissance de la courbe caractéristique 𝐶𝑝 , 𝜆𝑜𝑝𝑡 , une structure avec
convertisseur à commande MLI est utilisée. Cette structure assure un contrôle dynamique et
fiable en vitesse et en couple de la GSAP ce qui permet facilement de déplacer le point de
fonctionnement sur toute la plage des vitesses de rotation (pour chaque vitesse de vent) et
ainsi d’effectuer par ce biais une recherche de la puissance maximale souhaitée. Dans cette
structure, la mesure de vitesse du vent n’est plus nécessaire, donc la complexité et le coût du
système sont proportionnellement réduits.

III.3.2.5 MPPT par la méthode de perturbation et observation (P&O)


Parmi les algorithmes les plus utilisés pour la recherche du point de puissance maximale, nous
citons : l’algorithme de perturbation et observation. L'algorithme«P&O » de MPPT est surtout
utilisé, en raison de sa facilité de mise enœuvre. Il est basé sur le critère suivant : si la vitesse
de fonctionnement du générateur éolien est perturbée, dans une directiondonnée, et si la
puissance fournie par le générateur augmente, cela signifie que le point de fonctionnement a
progressé vers le « MPP » et, par conséquent, la vitesse de la machine doitêtre encore
perturbée dans la même direction. Sinon, si la puissance exploitée du générateur diminue, le
point de fonctionnement s'est éloigné du « MPP » et par conséquent, la direction de la
perturbation de la vitesse de fonctionnement doit être inversée [III.10].

La seule difficulté qui peut nous faire face, est le choix de la valeur de « 𝛥Ω » que
nousdevons soustraire ou ajouter à la référence, afin d’atteindre le point de puissance
maximale« MPP » [III.10]:
 Si « 𝛥Ω » est grande par rapport à celle optimale : l’algorithme de MPPT sera rapide,
mais caractérisé par une ondulation assez importante (la vitesse du point de
puissancemaximale oscillera autour de « Ω𝑟𝑒𝑓 + 𝛥Ω » et « Ω𝑟𝑒𝑓 − 𝛥Ω ».

60
Chapitre III : Commande de convertisseur côté générateur

 Si «𝛥Ω » est petite par rapport à celle optimale : l’algorithme de MPPT sera très long
etla vitesse finale de référence sera atteinte qu’après un temps très important
(exploitation minimale de la puissance pendant longtemps).

Pour cela, nous devons choisir la valeur «𝛥Ω » d’une façon relative et non pas absolue,
relative en fonction de la dérivée de la puissance par rapport à la vitesse de la machine :

𝑑𝑃 é𝑜𝑙 𝑃 𝑘 −𝑃 𝑘−1 𝑃 𝑘 −𝑃 𝑘−1


𝛥Ω = /𝐶 = /𝐶 = (III.4)
𝑑Ω Ω𝑘 −Ω𝑘−1 𝐶(Ω𝑘 −Ω𝑘−1 )

C=Coefficient d’ajustement du système avec l’algorithme de MPPT, de sorte que :


𝑃 𝑘 −𝑃 𝑘−1
< 𝛥Ω𝑚𝑎𝑥 = 3 𝑟𝑑 𝑠 (III.5)
𝐶(Ω𝑘 −Ω𝑘−1 )

Il reste le temps d’échantillonnage𝑇𝑒 de l’algorithme MPPT (la durée de l’applicationd’une


référence de vitesse « Ω𝑟𝑒𝑓 ± 𝛥Ω »), il dépend de la rapidité du système [III.10].

L’organigramme assurant le déroulement de l’algorithme «P&O» est illustré comme suite :

Figure .III.4 : Organigramme de l’algorithme « P&O » [III.10].

III.3.3 Commande vectorielle de la machine synchrone à aimants permanents


Parmi les stratégies de commande vectorielle appliquées à la machine synchrone, celle qui
consiste à imposer une référence du courant diract 𝑖𝑑 à zèro est la plus répandue. Celle permet
de simplifier l’expression du couple électromagnétique de l’équation (III.6).

𝑇𝑒𝑚 = (𝐾𝑡 . 𝑖𝑞 + 𝑝. 𝐿𝑑 − 𝐿𝑞 . 𝑖𝑑 . 𝑖𝑞 ) (III.6)

𝐾𝑡 = 𝑝𝜙𝑓 (III.7)

61
Chapitre III : Commande de convertisseur côté générateur

𝑖𝑑 à zèro en une expression linéaire donnée par :


𝑇𝑒𝑚 = 𝐾𝑡 . 𝑖𝑞 (III.8)

Ce dernier est alors réglé en agissant sur le courant en quadrature 𝑖𝑞 Pour pouvoir appliquer la
commande vectorielle nous denons :
 Poser une référance 𝑖𝑑𝑟𝑒𝑓 = 0
 Poser 𝑇𝑒𝑚𝑟𝑒𝑓 = 𝐶𝑡𝑒 . Ω2
𝑇𝑒𝑚𝑟𝑒𝑓
 Poser une référance 𝑖𝑞𝑟𝑒𝑓 = 𝐾𝑡

III.3.3.1 Commande vectorielle du GSAP par MLI


Le principe de la commande vectorielle avec alimentation en tension et commande en courant
permet d'imposer le couple. Or, quel que soit le but de la commande (régulation de couple, de
vitesse ou de position), le contrôle des courants reste cependant nécessaire [III.11].

Dans le cas des machines à rotor lisse, la commande la plus fréquemment utilisée consiste à
simplifier le contrôle en imposant au courant direct une valeur nulle. Dans ces conditions, la
composante en quadrature du courant est une image du couple.

Le couple est contrôlé par la composante en quadrature, 𝑖𝑞𝑟𝑒𝑓 est donc proportionnel au couple
demandé. La commande vectorielle revient alors à contrôler les deux composantes 𝑖𝑑 et𝑖𝑞 du
courant statorique en imposant les tensions 𝑉𝑑 et 𝑉𝑞 qui conviennent. Par conséquent, pour
imposer les tensions 𝑉𝑑 et 𝑉𝑞 , il suffira d'imposer les tensions de référence 𝑉𝑑𝑟𝑒𝑓 et𝑉𝑞𝑟𝑒𝑓 à
l'entrée du convertisseur. A l'aide des régulateurs, l'obtention des tensions de référence permet
de maintenir les courants direct et en quadrature au voisinage de leurs valeurs de référence
𝑖𝑑𝑟𝑒𝑓 et 𝑖𝑞𝑟𝑒𝑓 . La structure générale de la commande vectorielle des MSAPest schématisée sur
la Figure .III.4 [III.11]:

Figure .III.5 : Structure générale de la commande vectorielle de la MSAP.


62
Chapitre III : Commande de convertisseur côté générateur

III.3.3.2 Description du système global


Dans le schéma bloc de la Figure .III.5, figurent les principaux constituants de la commande
vectorielle, à savoir la boucle de régulation de vitesse, les boucles internes des courants
𝑖𝑑 et𝑖𝑞 et les transformations directe et inverse.

Figure .III.6 : Schéma fonctionnel de la commande.

En se référant au modèle de la MSAP, nous remarquons que le flux rotorique est totalement
orienté selon l’axe 𝑞 (la formule du 𝑇𝑒𝑚 l’est en fonction du courant 𝑖𝑞 seulement), d’où nous
pouvons s’abstenir du contrôle vectoriel. Nous nous contenterons d’un seul régulateur
assurant la valeur du couple de référence 𝑇𝑒𝑚𝑟𝑒𝑓 voire le courant de référence 𝑖𝑞𝑟𝑒𝑓 à partir
d’une vitesse de référence Ω𝑟𝑒𝑓 . L’objectif principal de la commande vectorielle de la MSAP
est donc de contrôler le couple selon un critère choisi, compte tenu de l’importance, souvent
de la minimisation des pertes Joules à couple donné, celles-ci étant proportionnelles au
courant efficace, nous amènent à minimiser "(𝑖𝑑 ) 𝟐 + (𝑖𝑞 ) 𝟐 = 𝟑(𝑖𝑒𝑓𝑓 ) 𝟐 " à couple voulu,
pour cela nous fixons le courant de référence de la composante directe à zéro " 𝑖𝑑𝑟𝑒𝑓 = 0".

Afin de régler la vitesse du dispositif, nous devons imposer le couple électromagnétique


adéquat, pour cela, nous contrôlons l’évolution des courants débités par la machine en
insérant des inductances statoriques de couplage 𝐿𝑠𝑐 afin d’adapter les deux sources de
tension"Machine-redresseur a MLI" (Interdiction de relier deux sources de même nature
directement, en supposant que la MSAP est une source de tension) et de minimiser les
variations brusques des courants.

63
Chapitre III : Commande de convertisseur côté générateur

III.3.3.3 Découplage
Ce découplage rend les axes 𝑑 et 𝑞 complètement indépendants. Il permet aussi d'écrire les
équations de la machine d'une manière simple. En outre, la synthèse des correcteurs est plus
aisée et le niveau des performances de la commande est plus élevé [III.11].
Les équations électriques de la GSAP s'écrivent:
𝑑𝑖 𝑑
𝑉𝑑 = −𝑅𝑠 . 𝑖𝑑 − 𝐿𝑑 + 𝐿𝑞 . 𝑖𝑞 . 𝜔𝑝
𝑑𝑡
𝑑𝑖 𝑞
(III.9)
3
𝑉𝑞 = −𝑅𝑠 . 𝑖𝑞 − 𝐿𝑞 + 𝐿𝑑 . 𝑖𝑑 . 𝜔𝑑 + 𝜙𝑓 . 𝜔𝑝
𝑑𝑡 2

On remarque que les courants 𝑖𝑑 et 𝑖𝑞 sont couplés. Les termes 𝐿𝑞 . 𝑖𝑞 . 𝜔𝑝 , 𝐿𝑑 . 𝑖𝑑 . 𝜔𝑑 et(3/


2)1/2 𝜙𝑓 . 𝜔𝑝 Correspondent aux termes de couplage entre les axes d et q.
Les deux équations de tensions sont montrées par le schéma bloc de la figure (III.7) . Le
couplage et l'interaction entre les deux axes sont illustrés.

Figure .III.7 : Modèle électrique de la MSAP.

L'effet du couplage du contrôle des courants 𝑖𝑑 et 𝑖𝑞 peut être remarquablement observé en


régime transitoire de la régulation. Les termes de couplage, considérés souvent comme étant
des perturbations internes, sont généralement compensés par les régulateurs des courants en
régime permanent grâce aux intégrateurs. La réaction des intégrateurs étant souvent lente
[III.11]. Il est alors envisageable de compenser les termes de couplage par une méthode de
découplage.

Une solution consiste à ajouter des termes identiques tout en opposant les signes à la sortie
des correcteurs des courants de telle sorte que les boucles internes de régulation d'axe d et q
soient complètement séparées. Ceci est montré dans la Figure .III.7 (Exemple l’axe 𝑑).

64
Chapitre III : Commande de convertisseur côté générateur

Dans le schéma de la Figure (III.8). Il est tout à fait clair que le découplage utilise les valeurs
des courants acquis à la période d'échantillonnage 𝑇𝑒 . Par conséquent, les valeurs de référence
des tensions sont affectées par les bruits de mesures des courants.

Figure .III.8 : Schéma bloc comportant l'ajout des termes de compensation.

III.3.3.4 Calcul des régulateurs de courant


Afin de justifier le recourt à la commande vectorielle avec découplage de la régulation des
courants par compensation, examinons d’abord le modèle de la machine synchrone dans le
plan de park qui est donné par les équations (III.13),(III.14) :

𝑑𝑖 𝑑
𝑣𝑑 = 𝑅𝑠 𝑖𝑑 + 𝐿𝑑 − 𝜔𝑟 𝜙𝑞 (III.10)
𝑑𝑡

𝑒𝑞 = 𝜔𝑟 𝜙𝑞 : f.e.m de la machine sur l’axe q


𝑑𝑖 𝑞
𝑣𝑞 = 𝑅𝑠 𝑖𝑞 + 𝐿𝑞 + 𝜔𝑟 𝜙𝑑 (III.11)
𝑑𝑡

𝑒𝑑 = 𝜔𝑟 𝜙𝑑 : f.e.m de la machine sur l’axe d


La commande vectorielle avec découplage de la régulation des courants par compensation
permet de découpler les courants 𝑖𝑑 et 𝑖𝑞 et de permettre de faire la régulation adéquate à
chacun des deux séparément. Cette commande nous mène à un modèle de la machine
synchrone similaire à celui d’une machine à courant continu à excitation séparé. Les termes
de couplage en 𝐸𝑑,𝑞 = ±𝜔𝑟 . 𝜙𝑑,𝑞 sont considérés comme des perturbations mesurables
[III.12]. Ainsi la machine peut être représentée par la fonction de transfert suivante :
1 1 1
𝐺𝑠 𝑝 = = . (III.12)
𝑅𝑠 +𝐿𝑠 𝑝 𝑅𝑠 1+𝑇𝑒 𝑝

Avec
𝐿
𝑇𝑒 = 𝑅𝑠 : La constante de temps électrique
𝑠

65
Chapitre III : Commande de convertisseur côté générateur

Si on tient compte de la perturbation, 𝐺𝑠 𝑝 sera sous la forme donnée en (III.13), en vertu du


théorème de superposition
𝑖 𝑑 ,𝑞 (𝑝)
𝐺𝑠 𝑝 = (III.13)
𝑉𝑑 ,𝑞 (𝑝)+𝐸𝑑 ,𝑞 (𝑝)

Afin d’imposer la référence du courant sur l’axe 𝑑 égale 0 on utilise un régulateur PI. La
boucle de régulation du courant 𝑖𝑑 est donnée par le schéma bloc suivant :

𝑖𝑑
𝑘𝑖 1 1
𝑖𝑑𝑟𝑒𝑓 .
𝑘𝑝 + 𝑅𝑠 1 + 𝑇𝑒 𝑝
𝑝

𝐿𝑑
𝑖𝑑

𝑖𝑞 𝜔𝑟
Figure .III.9 : boucle de régulation du courant 𝑖𝑑 .

La boucle de régulation du courant 𝑖𝑞 est donnée par le schéma bloc suivant :


𝑖𝑞
𝑘𝑖 1 1
𝑖𝑞𝑟𝑒𝑓 .
𝑘𝑝 + 𝑅𝑠 1 + 𝑇𝑒 𝑝
𝑝

𝐿𝑑 𝑘𝑡
𝑖𝑞

𝑖𝑑 𝜔𝑟
Figure .III.10 : boucle de régulation du courant 𝑖𝑞 .

III.3.3.5 Calcul de régulateur de vitesse


Le réglage de la vitesse nécessite l’ajout d’un correcteur (PI par exemple) permettant
d’optimiser les performances du système. La dynamique du système est régit par une équation
différentielle du premier ordre, caractérisée par une constante de temps seulement :

66
Chapitre III : Commande de convertisseur côté générateur

𝑑Ω
𝛥𝐶 = 𝐶𝑚 − 𝐶𝑒𝑚 = 𝑓. Ω + 𝐽 (III.14)
𝑑𝑡

→ 𝛥𝐶 = 𝑓. Ω + 𝐽. 𝑆. Ω
Ω 1
→ = (III.15)
𝛥𝐶 𝑓+𝐽 .𝑆

L’insertion du régulateur aboutira au schéma fonctionnel suivant :

Figure .III.11 : Schéma fonctionnel de la boucle d’asservissement de vitesse.

III.4. Conclusion

Dans ce chapitre, une commande côté génératrice a été utilisée pour suivre la puissance
maximale générée à partir d’une éolienne à vitesse variable en contrôlant la vitesse de rotation
de la turbine à l’aide des trois techniques MPPT. La GSAP a été contrôlée par la commande
vectorielle à flux orienté, la référence de la vitesse a été obtenue à partir des techniques MPPT
appliquées.

En ensuite, une synthèse des trois méthodes MPPT (TSR, OTC et P & O) a été faite. Ces
techniques sont classées en termes d'exigences de capteurs de vitesse de vent.

67
Chapitre III : Commande de convertisseur côté générateur

III.5. Références bibliographiques

[III.1] MUNTEANU, Iulian, BRATCU, AntonetaIuliana, CUTULULIS, Nicolaos-


Antonio,et al. Optimal control of wind energy systems: towards a global approach.
Springer Science &Business Media, 2008.
[III.2] DADONE, Andrea et DAMBROSIO, Lorenzo. Estimator based adaptive fuzzy
logic control technique for a wind turbine–generator system. Energy conversion and
management,2003, vol. 44, no 1, p. 135-153.
[III.3] WANG, Quincy et CHANG, Liuchen. An intelligent maximum power
extraction algorithm for inverter-based variable speed wind turbine systems. Power
Electronics, IEEETransactions on, 2004, vol. 19, no 5, p. 1242-1249.
[III.4] ABO-KHALIL, Ahmed G. et LEE, Dong-Choon. MPPT control of wind
generation systems based on estimated wind speed using SVR. Industrial Electronics,
IEEE Transactions on, 2008, vol. 55, no 3, p. 1489-1490.
[III.5] Frédéric POITIERS, Etude et Commande de Génératrices Asynchrones pour
l’utilisation de l’énergie Eolienne, Machine asynchrone à cage autonome ; Machine
asynchrone à double alimentation reliée au réseau, Thèse de Doctorat de l’université
de Nantes, 2003.
[III.6] A.GAILLARD. «Système éolien basé sur une MADA : contribution à l’étude
de la qualité de l’énergie électrique et de la continuité de service ». Thèse de Doctorat,
Université Henri Poincaré, Nancy-I ,2010.
[III.7] E. Koutroulis, K. Kalaitzakis, « Design of maximum power track-ing system
for wind-energy-conversion applicatins » IEEE Trans. Ind. Electron., vol. 53, no. 2,
pp. 486-494, Apr. 2006.
[III.8] S. Morimoto, H. Nakayama, M. Sanada, Y. Takeda. « Sensorless output
maximization control for variable-speed wind generation system using IPMSG ».
IEEE Trans IndAppl 2011 ;47(2) :861-72.
[III.9] C. Maurizio, P. Marcello. « Growing neural gas (GNG)-based maximum power
point tracking for high-performannce wind generator with an induction machine ».
IEEE Trans IndAppl 2011 ;47(2) :861-72.
[III.10] GASSAB Samir «Modélisation d’une centrale a énergie renouvelable
photovoltaïque-éolienne ». Mémoire de magister en électrotechnique, Université de
Sétif, 2011.
[III.11] SAID HASSAINE«Application des nouvelles techniques de commande de la
machine synchrone à aimants permanents» thèse de doctorat de l’université des
sciences et de technologie d’Oran, 2008.
[III.12] R. Melicio, V.M.F. Mendes, J.P.S. Catalao, « Computer simulation of wind
power systems : Power Electronics and Transient Stability Analysis », International
Conference on Power System Transients (IPST 2009), Kyoto, Japan, Juin 3-6, 2009.

68
Chapitre IV : Résultats de la simulation et interprétation

Chapitre IV
Résultats de la simulation et interprétation

IV.1 Introduction ...........................................................................................70

IV.2 Résultats de la simulation et interprétation ..........................................70

IV.3 Conclusion .............................................................................................78

IV.4 Références bibliographiques .................................................................79

69
Chapitre IV : Résultats de la simulation et interprétation

IV.1. Introduction

Notre étude résumée dans ce chapitre pour une comparaison complète via des simulations de
trois techniques qui ont été étudiés précédemment, et de prouver les équations mentionnées
dans les chapitres précédents. Cependant, les résultats des simulations indiquent l'efficacité et
la fiabilité de la technique proposée dans cette mémoire.

IV.2. Résultats de la simulation et interprétation

Afin de mettre en évidence les performances des algorithmes de commande appliquées à la


turbine et la génératrice (MPPT, FOC), on a simulé le système sous une vitesse de vent dont
la valeur moyenne est de 9m/s, comme illustré dans la figure. IV.1.La simulation a été
réalisée en utilisant le logiciel Matlab Simulink. Les paramètres du système sont donnés dans
l'annexe A. Les performances des trois méthodes de MPPT sont discutées et les résultats de
simulation sont résumés dans le Tab. IV.2 établi selon [IV.1].Ensuite, les résultats de
simulation de la commande vectorielle FOC appliquée à la GSAP sont présentés pour un
choix judicieux d’une méthode MPPT.
Vitesse de vent [m/s]

12

10

6
0 1 2 3 4 5 6 7
Temps [s]

Figure. IV.1.Vitesse de vent (m/s).


Tab. IV.1. Les performances des trois méthodes MPPT.
Méthodes Puissance Pertes de Coefficient Vitesse Temps de Rendement Rendement
MPPT moyenne la de puissance spécifique réponse(s) mécanique électrique
𝑷𝒕 (kW) puissance (𝑷𝒎 /𝑷𝒐𝒑𝒕 )% (𝑷𝒎 /𝑷𝒐𝒑𝒕 )%
𝑷𝒕 (w)
TSR 2.2628 0.0211 0.4800 8.0994 0.0295 ≅ 100 94.19
OTC 2.2566 0.1816 0.4799 8.1014 0.035 99.99 94.10
P&O 2.2463 7.4252 0.4784 8.1088 0.0405 99.67 93.51

70
Chapitre IV : Résultats de la simulation et interprétation

Tab. IV.2. Les caractéristiques des trois méthodes MPPT.

Méthodes Complexié Vitesse de Connaissance Mémoire Mesure de Performance


MPPT convergene des résultats vitesse de sous divers Robustesse
vent conditions de vent
TSR Simple Rapide Non Non Oui Moyenne Non
OTC simple Rapide Non Non Non Très Bien Oui
P&O Simple De pend Non Non Non Bien Oui

0.485
coefficient de puissance

0.48

0.475

0.47
0 1 2 3 4 5 6 7
Temps [s] (a)

0.5
Erreur de vitesse [rad/s]

-0.5
0 1 2 3 4 5 6 7
Temps [s] (b)

Popt Pt Pe

6000
Puissance[W]

4000

2000

0
0 1 2 3 4 5 6 7
Temps [s] (c)

Figure. IV.2. MPPT TSR (a) coefficient de puissance, (b) erreur de vitesse et (c) puissance
extraite.

71
Chapitre IV : Résultats de la simulation et interprétation

Coefficient de puissance
0.48

0.479

0.478

0.477

0.476

0.475
0 1 2 3 4 5 6 7
Temps [s] (a)

Popt Pt Pe

6000
Puissance [W]

4000

2000

0
0 1 2 3 4 5 6 7
Temps [s] (b)
10
Erreur de vitesse [rad/s]

-5

-10
0 1 2 3 4 5 6 7
Temps [s] (c)

Figure. IV.3. MPPT OTC (a) coefficient de puissance, (b) puissance extraite et (c) erreur de
vitesse.

0.49
Coefficient de puissance

0.48

0.47

0.46

0.45
0 1 2 3 4 5 6 7
Temps [s] (a)

72
Chapitre IV : Résultats de la simulation et interprétation

Erreur de vitesse [rad/s]


1

-1

-2
0 1 2 3 4 5 6 7
Temps [s] (b)

Pt Popt Pe

6000
Puissance [W]

4000

2000

0
0 1 2 3 4 5 6 7
Temps [s] (c)

Figure. IV.4. MPPT P&O(a) coefficient de puissance, (b) erreur de vitesse et (c) puissance
extraite.

Le contrôleur de MPPT assure le suivi le point de puissance optimale à des vitesses de vent
variables, en maintenant le coefficient de puissance à sa valeur maximale 𝐶𝑝 = 0.48. Sur la
base des résultats démontrés sur les figures. IV. 2(a), 3(a), 4(a), les méthodes TSR et OTC ont
été trouvés pour être les plus rapides pour atteindre l'état d'équilibre tout en présentant une
légère différence. En revanche, les procédés de P & O, est lents; leur temps de réponse est de
0.0405s.
L'algorithme de contrôle basé sur la TSR et OTC atteint la valeur moyenne la plus élevée de
𝐶𝑝 𝑚𝑎𝑥 pour une valeur approximative de 0,480 et 0.4799. Par comparaison, la méthode P &
O, donne une valeur moyenne de 𝐶𝑝 = 0,4784. Ce procédé est le moins efficace.
En raison de la variation instantanée et rapide de la vitesse du vent, la valeur moyenne des
𝐶𝑝 ne peut pas maintenir sa valeur d'état d'équilibre, cela est dû à la différence dans le temps
de récupération pour l’algorithme de contrôle (la méthodologie de recherche du MPP). En
conclusion, d'après la comparaison des résultats de la simulation, on peut dire que les
techniques (TSR et OTC) sont plus rapides que les technique P & O.

73
Chapitre IV : Résultats de la simulation et interprétation

L'erreur de vitesse de la GSAP pour chacune des méthodes de MPPT est donnée dans les
figures. 2(b), 3(b), 4(b).Trois remarques peuvent être faites à partir de l'analyse des figures.
Pour chaque vitesse de vent, les vitesses de rotation réelles et de référence sont estimées et ils
sont proportionnels avec la caractéristique de puissance de l'éolienne représentée
précédemment (chapitre.III.) Par conséquent, la vitesse de la GSAP est suivie de manière
satisfaisante à sa référence optimale dérivée de chacun des algorithmes MPPT (appliquées
dans ce travail) avec une erreur négligeable, donc cette éolienne fonctionne toujours à une
vitesse de rotation optimale. Nous concluons que le système fonctionne toujours à proximité
du point de fonctionnement optimal, tout en maintenant ce point (MPP) pour le profil entier
de la vitesse du vent, avec une certaine variation de chaque technique dans le maintien de
cette fonction (MPP).

En outre, il peut être vu que la plage d'erreur de vitesse pour chaque méthode varie avec le
changement de la vitesse du vent, mais avec une valeur différente. Par exemple, la plage
d'erreur de vitesse pour la méthode TSR est [0,15, -0,1], qui peut être considéré comme de
moindre valeur par rapport à la gamme OTC [0.5,-1], et P & O [1, -1]. Ces variations sont
dues à l'algorithme inhérent de chaque MPPT pour suivre le pic maximal.

D'après les chiffres et l'analyse résumée dans le tableau. IV.1, ci-dessus, il a été constaté que,
dans les trois méthodes (TSR, OTC et P & O), la puissance extraite par la turbine suit la
trajectoire désirée 𝑃𝑚 𝑜𝑝𝑡 avec une efficacité différente; les rendements mécanique et
électrique sont résumés dans le tableau. IV.1. Par exemple, il s’avère que les méthodes TSR et
OTC réalisent la valeur moyenne la plus élevée du rendement. En comparaison, le P&O est
une valeur moyenne 99, 67.

La puissance électrique 𝑃𝑒 fournie par le GSAP varie en fonction du changement de 𝑃𝑚 𝑜𝑝𝑡 , en


tenant compte des pertes mécaniques et électriques (inertie, les pertes de Joule dans les
résistances et inductances). En outre, la forme d'onde de l'énergie électrique par la méthode
P& O montre quelques oscillations qui affectent la qualité de l'énergie. Ceci peut s’expliquer
à partir de son incapacité à suivre le pic maximal. En outre, on peut noter qu'un suivi lisse de
la puissance 𝑃𝑒 est réalisé en utilisant les techniques (TSR et OTC).

Selon les résultats et l'analyse présentés précédemment, certaine difficulté reste à choisir
l'algorithme MPPT approprié pour un système de vent donné. Par conséquent, un test de
robustesse doit être effectué sur chaque technique de contrôle pour estimer leur mérite

74
Chapitre IV : Résultats de la simulation et interprétation

respectif pour un changement progressif de la vitesse du vent comme démontré dans la


figure. IV.5.

12

Vitesse de vent [m/s]


10

0 1 2 3 4 5 6 7
Temps [s]

Figure. IV.5.Variation brusque de vitesse de vent (m/s).


0.6
Coefficient de puissance

0.4

0.2

-0.2
0 1 2 3 4 5 6 7
Temps [s] (a)

0.485
coefficient de puissance

0.48

0.475

0.47
0 1 2 3 4 5 6 7
Temps [s] (b)

1
Coefficient de puissance

0.5

-0.5

-1
0 1 2 3 4 5 6 7
Temps [s] (c)

Figure. IV.6. Test de robustesse 𝐶𝑝 :(a) TSR MPPT, (b) OTC MPPT et (c) P&O MPPT.

75
Chapitre IV : Résultats de la simulation et interprétation

Les figures. IV.6 (a, b et c) affichent le 𝐶𝑝 des trois méthodes de MPPT pour un changement
progressif de vitesse de vent. La méthode TSR montre une instabilité de suivre le point de
fonctionnement maximale dans une démarche de changement de vitesse du vent et n’est pas
en mesure de retrouver son état optimal, même sous une perturbation de vent modéré. En
revanche, les méthodes OTC et P& O offrent une meilleure capacité de suivi de MPPT même
sous un changement brusque de vent, démontrant ainsi leur robustesse intrinsèque. D’autre
part, dans la stratégie P& O, une variation de la vitesse du vent conduit à une réponse
oscillatoire autour de cette modification, avec un régime transitoire plus long, ce qui entraîne
une vibration mécanique tout au long de la turbine.

Isq Isd
courant direct et qudarture [A]

200

100

-100
0 1 2 3 4 5 6 7
Temps [s] (a)

Ia Ib Ic
200
courant Iabc [A]

100

-100

-200
0 1 2 3 4 5 6 7
Temps [s] (b)

Vq Vd
tension direct et qudarture [v]

20

15

10

0
0 1 2 3 4 5 6 7
Temps [s] (c)

Figure. IV.7. (a) courant direct et quadrature de GSAP, (b) les trois courant à l’entrée de
redresseur et (c) tension direct et quadrature de GSAP.

76
Chapitre IV : Résultats de la simulation et interprétation

puissane mecanique et electrique [w]


Pm Pe
6000

4000

2000

0
0 1 2 3 4 5 6 7
Temps [s] (a)

Figure. IV.8. Puissance électrique et puissance mécanique.


Tt Te
120
couple Te et Tt [N.m]

100

80

60

40

20
0 1 2 3 4 5 6 7
Temps [s]

Figure. IV.9. Couple électromagnétique et couple mécanique.

Les figures IV.7 (a, b et c), représentent respectivement les courants direct et quadrature et
les trois courants des phases (abc) à l’entrée du redresseur MLI et les tensions direct et
quadrature délivrées par la génératrice GSAP, pour une vitesse de vent variable. A partir les
figures précédentes, on peut observer l’influence de la vitesse du vent, et par suite, l’énergie
cinétique du vent sur les amplitudes des courants. Avec l’augmentation de la vitesse du vent,
les valeurs de courants et de tensions deviennent plus importantes, La figure. IV.8 représente
les puissances actives délivrées par la GSAP, cette figure montre la puissance active de la
GSAP qui est sensiblement égale à la puissance générée par la source de vent (turbine). Dans
la figure. IV.9, on a présenté les changements des couples électromagnétique et mécanique.
Avec le changement de la vitesse du vent, les deux couples changent en conséquence une
légère erreur. Ces résultats illustrent la haute performance des boucles de contrôle basés sur la
stratégie FOC.

77
Chapitre IV : Résultats de la simulation et interprétation

IV.3. Conclusion

Dans ce chapitre, présentée les résultats de la simulation de cette comparaison a été résumé
dans deux tableaux qui fournissent un moyen simple et efficace pour sélectionner la méthode
MPPT adéquate, qui atteignent le fonctionnement optimal d'une turbine éolienne à vitesse
variable basé sur la GSAP et connectée au réseau. Les résultats de simulation montrent la
supériorité de la méthode (OTC) en termes d'efficacité, de robustesse et de temps de réponse.

78
Chapitre IV : Résultats de la simulation et interprétation

IV.4. Références bibliographiques

[IV.1] ABDULLAH, Majid A., YATIM, A. H. M., et TAN, Chee Wei. A study of
maximum power point tracking algorithms for wind energy system. In : Clean
Energy and Technology (CET), 2011 IEEE First Conference on. IEEE, 2011.
p. 321-326.

79
Conclusions et perspectives

Conclusions et perspectives

Dans le contexte mondial pour réduire l’émission de gaz à effet de serre et L’échauffement de
la planète, le besoin de l’énergie renouvelable est indispensable. La production de l’énergie
renouvelable, surtout éolienne et photovoltaïque, est de plus en plus importante et alors de
nouvelles constructions apparaissent. Cette évolution dynamique est surtout visible dans le
domaine du site isolé grâce au développement des nouvelles technologies dans le champ de
l’électronique de puissance.

L’objectif principal de ce travail de recherche présenté dans cette thèse, consiste à identifier
les meilleurs stratégies de commande, qui permettront de répondre au mieux à des exigences
spécifiques dans la zone « deux », où la turbine éolienne sollicite des algorithmes de
commande sophistiqués et robustes pour un fonctionnement optimal à différentes contraintes.
On a proposé une commande robuste pour une gestion efficace et de haute qualité de la
puissance injectée au réseau électrique.

Nous avons présenté, dans le premier chapitre, un état de l'art en évaluant les potentialités des
diverses structures éoliennes (des différentes configurations électriques utilisées dans le
domaine de l’énergie éolienne) et proposant en conséquence des solutions aux nouvelles
contraintes imposées aux générateurs éoliens. Ensuite, une étude aérodynamique de l’éolienne
a été faite (les pales et leurs impacts sur le coefficient de puissance). Parmi les topologies
identifiées, le choix a été porté sur une turbine éolienne à attaque direct basé sur un générateur
synchrone à aimants permanents à vitesses variables.

Dans le deuxième chapitre, une modélisation des différents composants d’une éolienne à
vitesse variable a été accomplie (vent, turbine, GSAP, redresseur, onduleur). Cette
modélisation permettant d’expliquer la conversion d’énergie cinétique du vent en énergie
électrique. Ensuite, une modélisation de GSAP dans les repères (naturel et Park) a été
réalisée, Enfin, une modélisation a été élaborée dans la partie de convertisseur bidirectionnel
de puissance, suivi par une simulation de cette dernière on appliquant la commande MLI. Les
résultats de simulation de chaque partie montrent l’efficacité de la modélisation réalisée et par
conséquent prépare le chemin pour appliquer les différentes techniques de commandes dans le
quatrième chapitre.

Dans le troisième chapitre, les différentes zones de fonctionnement avec les stratégies de
contrôle utilisées ont été présentées. La zone particulière a été détaillée (où la maximisation
de l’énergie extraite du vent est l’objectif principal). En raison de la nature changeante et

80
Conclusions et perspectives

instantanée du vent, la puissance de sortie d'un système de conversion éolienne est maximisée
si le rotor de la turbine est entraîné à une vitesse de rotation optimale pour chaque vitesse de
vent. Pour cela, nous avons abordé deux parties de commande : une première partie dédiée à
la commande de la turbine et une seconde consacrée à la commande de la génératrice.

Dans le dernier chapitre, nous avons abordé deux parties de commande : une première partie
dédiée à la commande de la turbine et une seconde consacrée à la commande de la
génératrice. Ces résultats sont obtenus avec une commande de convertisseur de puissance côté
générateur qui se compose de deux boucles :
 La première boucle : dépend de la commande de GSAP, le contrôle de vitesse de
rotation de cette dernière permet de produire une puissance maximale à la sortie. Pour
cet objectif, une commande de FOC a été appliquée au GSAP.
 La deuxième boucle : le suivi de la puissance maximale est réalisé par l’algorithme
MPPT qui génère une référence de vitesse pour contrôler le couple électromagnétique
de la GSAP (première boucle). Dans ce contexte, une étude approfondie des trois
algorithmes de contrôle MPPT a été détaillée pour déduire la méthode le plus adaptée,
Ces techniques peuvent être classées en différentes catégories selon : le coût, la
complexité, la mémoire, la robustesse et l’efficacité. Ensuite, un test de robustesse a
été appliqué à la turbine pour prouver notre choix. Les résultats de simulation réalisée
dans ce chapitre (MPPT et FOC), et les performances résumés dans les deux tableaux
montrent clairement la supériorité de la technique de contrôle MPPT basée sur
contrôle optimale de couple (OTC), ainsi que l’efficacité de la commande FOC.

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326.

87
Annexe

ANNEXE A : Paramètres de la chaine éolienne

Tab. A.1. : Paramètres de GSAP

Paramètres valeur

Puissance nominale 𝑃𝑒 = 10 𝑘𝑤

Résistance statorique 𝑅𝑠 = 0.00829𝛺

Inductance direct statorique 𝐿𝑑 = 0.174 𝑚𝐻

Inductance quadrature statorique 𝐿𝑞 = 0.174 𝑚𝐻

Flux d’aiment 𝜓𝑚 = 0.071 𝑤𝑏

Nombre de pair de pole 𝑛𝑝 = 6

Inertie Totale 𝐽𝑡 = 0.089 𝑘𝑔. 𝑚2

Force de frottement 𝑓 = 0.005𝑁. 𝑚

Tab. A.2. : Paramètres de la turbine éolienne

Paramètres valeur

Rotor de la turbine 𝑅𝑡 = 2 𝑚

Air densité 𝜌 = 1.225 𝑘𝑔. 𝑚3

L’angle de calage 𝛽 = 0°

La vitesse spécifique optimale 𝜆𝑜𝑝𝑡𝑖 = 8.1

Coefficient de puissance maximale 𝐶𝑝 𝑚𝑎𝑥 = 0.48

89
Contribution à l’amélioration des performances d’une chaine énergétique éolienne

Résumé: Dans les éoliennes à vitesse variable l'amélioration du rendement énergétique


nécessite des techniques de contrôle sophistiqués et robustes pour surmonter diverses
contraintes, afin d'obtenir une conversion optimale de l'énergie aérodynamique. En raison de
la nature changeante et instantanée du vent, la puissance de sortie d'un système de conversion
de l'énergie éolienne(SCEE) est maximisée si le rotor est entraîné à une vitesse de rotation
optimale pour chaque vitesse de vent. Ce résultat est obtenu avec un contrôleur de suivi du
point de puissance maximale(MPPT).Au cours des années, nous avons distingué une variété
d'études sur les techniques d’extraction de puissance éolienne MPPT, mais très peu des
articles et des études dans la littérature donner des directives pour distinguer la technique de
MPPT le plus adaptée et le plus robuste. Dans ce travail, une comparaison exhaustive des cinq
méthodes MPPT a été faite. Ces techniques peuvent être classées en différentes catégories
selon le cout, la robustesse, la complexité, l’efficacité .Les résultats obtenus montrent
clairement la supériorité de la technique de contrôle basé sur la contrôle optimale de couple
(OTC).

Mots clés: énergie éolienne, MPPT, SCEE, contrôle optimale de couple.

‫املسامهة يف حتسني األداء لسلسلة طاقة الرايح‬


‫ يف توربينات الرايح متغرية السرعة يتطلب حتسني كفاءة استخدام الطاقة تقنيات حتكم متطورة وقوية للتغلب على القيود‬:‫ملخص‬
‫ يتم توسيع و تكبري إنتاج الطاقة‬،‫ نظرا للطبيعة املتغرية واحلظية للرايح‬.‫ من أجل حتقيق حتويل أقصى قدر للطاقة اهلوائية‬،‫املختلفة‬
.‫) إال إذا كان العضو الدوار مدفوع بسرعة دواران مثلى ابلنسبة لكل سرعات الرايح‬SCEE( ‫من نظام حتويل طاقة الرايح‬
‫ حددان جمموعة متنوعة من‬،‫ خالل السنوات املنصرمة‬.)MPPT( ‫ويتحقق ذلك مع وحدة حتكم لتتبع نقطة الطاقة القصوى‬
‫ و لكن عدد قليل جدا من املقاالت والدراسات املتواجدة يف األدب‬،)MPPT( ‫الدراسات حول تقنيات استخراج طاقة الرايح‬
‫ مت إجراء مقارنة شاملة بني ثالثة طرق‬،‫ يف هذا العمل‬.‫) األكثر مالئمة قوة‬MPPT( ‫تعطي توجيهات للتمييز بني التقنيات‬
‫ النتائج تظهر بوضوح تفوق‬.‫ التعقيد والكفاءة‬،‫ املتانة‬،‫ ميكن تصنيف هذه التقنيات إىل فئات خمتلفة وفقا للتكلفة‬.)MPPT(
.(OTC) ‫تقنية التحكم األمثل لعزم الدوران‬
.‫ التحكم األمثل لعزم الدوران‬،MPPT ،‫ توربينات الرايح متغرية السرعة‬،SCEE ،‫ طاقة الرايح‬:‫كلمات البحث‬

Contribution to in improving the performance a wind energy chain

Summary: Wind generator performance improvement requires sophisticated and robust


control techniques to overcome various constraints, in order to achieve optimal aerodynamic
energy conversion. Due to the instantaneous changing nature of the wind, the output power of
a wind energy conversion system (WECS) is maximized if the wind rotor is driven at an
optimal rotational speed for a particular wind speed. This is achieved with a maximum power
point tracking (MPPT) controller. Over the years, we have seen a variety of MPPT studies,
but very few provide guidelines to single out the most suited MPPT technique. In this paper, a
comprehensive comparison of the five most used schemes has been made in relation to
permanent magnet synchronous generator (PMSG) wind turbine system. These techniques
can be classified into various categories. The obtained results show clearly the superiority of
the optimum torque control (OTC) technical.

Keywords: wind energy, MPPT, WECS, PMSG, optimum torque control.

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