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Victor
Davidovici
Collection « Eurocode » Eyrolles/Afnor Le projet de construction parasismique Victor Davidovici Unités de mesure
EC8
et conversions
Ce document est la propriété exclusive de Hugo Tapia Guevara (hugotapia2@gmail.com) - 05 septembre 2019 à 11:29
Victor Davidovici, Conception-construction parasismique, préface de J.-A. Calgaro,
Note d’hypothèses générales – Ordre de grandeur – Choix de la structure résistante –
Analyse structurale – Fondations – Murs de soutènement – Utilitaires de génie parasismique
Le projet de
introductions de M. Kahan, J. Attias & J. Stubler, 2017, 1 056 pages en couleurs,
relié.
Prenant son origine dans les sciences de la Terre autant que dans celles de la
Victor Davidovici, Dominique Corvez, Alain Capra, Shahrokh Ghavamian,
Véronique Le Corvec et Claude Saintjean, Pratique du calcul sismique, 2e éd., 2015, construction, le génie parasismique est une science en continuelle évolution. Á ce
construction
Claude Saintjean, Introduction aux règles de construction parasismique. Applications Dans sa préface au précédent livre de l’auteur*, Jean-Armand Calgaro écrivait : Pour effectuer des calculs « dynamiques », le principe de base est de bien
courantes de l’Eurocode 8 à la conception parasismique, 2014, 352 p. « Cette passion pour la technologie est avant tout une passion pour protéger les respecter les unités du Système international (SI) pour ne pas oublier le
Wolfgang & Alan Jalil, Conception et analyse sismiques du bâtiment. Guide d’appli- facteur g.
cation de l’Eurocode 8 à partir des règles PS 92/2004, 2014, 368 p.
hommes via les structures qui les entourent ». On admettra dès lors que chaque
Xavier Lauzin, Le calcul des réservoirs en zone sismique, 2013, 100 p.
séisme majeur enrichit nos connaissances : il nous permet de progresser et de
Alain Capra, Aurélien Godreau, Ouvrages d’art en zone sismique, 2e éd., 2015, développer une construction parasismique constamment mieux adaptée, à la fois ➠ Note A.1
parasismique
128 p. sûre et économique. En dynamique, il est nécessaire de bien différencier la masse et le poids et d’utiliser un
système d’unités cohérent. Négliger cette précaution expose à des erreurs quantitatives
Victor Davidovici, Serge Lambert, Fondations et procédés d’amélioration du sol. André Plumier déclarait quant à lui que « l’objectif général des règles parasis- graves : si on exprime les masses en kN et qu’on applique F = m ⋅ a, la force trouvée est
Guide d’application de l’Eurocode 8, 2013, 160 p. miques est d’éviter les pertes humaines tout en acceptant des dommages aux 10 fois trop grande. Il faut donc exprimer la masse en kg ou en t, et l’accélération en
Alain Billard, Risque sismique et patrimoine bâti. Comment réduire la vulnérabilité : constructions. » m/s2 ainsi le résultat sera directement en kN.
savoirs et savoir-faire, 2014, 376 p.
– Confortement du patrimoine bâti : treize études sur le risque sismique, préface de Si l’on veut augmenter la fiabilité des constructions parasismiques il convient donc 1 N = 1 kg ×
m
V. Davidovici, 2016, 632 p. – à chaque étape, de la conception à la réalisation – d’intégrer dans le cadre d’une s2
coopération permanente les éléments suivants :
Utilitaires de génie parasismique
EC2 • longueur : mètre, m
Jean-Marie Paillé, Calcul des structures en béton. Guide d’application de l’Eurocode 2, • les enseignements tirés des séismes récents • masse :
3e éd., 2016, 768 p. • l’évolution des connaissances et de la réglementation
Jean-Louis Granju, Introduction au béton armé. Théorie et applications courantes
– kilogramme, kg
• les résultats des recherches.
selon l’Eurocode 2, 2e éd., 2014, 288 p. – tonne, t
Jean Roux, Pratique de l’Eurocode 2, 2009, 626 p. Une chose est sûre : architecte, ingénieur et constructeur doivent avoir l’intelligence • force :
– Maîtrise de l’Eurocode 2, 2009, 338 p. des situations comme celle des critères débattus et explicités, mais aussi le courage
– newton, N : force qui communique à un solide de masse 1 kilo-
d’en tirer les conclusions. C’est pourquoi formuler des critères économiquement jus-
EC3 gramme une accélération de 1 m/s2
Collectif APK/Jean-Pierre Muzeau, Manuel de construction métallique. Extraits des
tifiés tout en étant techniquement cohérents demeure finalement la meilleure façon
de réussir les constructions parasismiques. – décanewton, daN
Eurocodes 0, 1 et 3, 3e éd., 2019, 256 p.
– kilonewton, kN
– La construction métallique avec les Eurocodes. Interprétation, exemples de calcul,
2014, 476 p. Avec ce nouveau livre, complémentaire de Conception-Construction parasismique, Victor – méganewton, MN
Davidovici a pour ambition de guider les ingénieurs et d’aider les étudiants à organiser leur
EC5 • moment :
apprentissage. Fort de soixante ans d’expérience dans le domaine du génie parasismique (missions
Yves Benoit, Construction bois : l’Eurocode 5 par l’exemple. Le dimensionnement des post-sismiques, normalisation, collaboration avec les architectes, modélisation numérique, di- – newton-mètre, Nm
barres et des assemblages en 30 applications, 2014, 296 p. mensionnement, réhabilitation, suivi de mise en œuvre), consultant appelé continuellement par – décanewton-mètre, daNm
– Résistance au feu des constructions bois. Barres en situation d’incendie et assemblages les entreprises de construction autant que par les États confrontés à la prévention des séismes ou
selon l’Eurocode 5, 2015, 192 p. en couleurs
– kilonewton-mètre, kNm
à la reconstruction, Victor Davidovici est président d’honneur de l’Association française de génie – méganewton-mètre, MNm
Yves Benoit, Bernard Legrand et Vincent Tastet, Dimensionner les barres et les
parasismique.
assemblages en bois. Guide d’application de l’EC5 à l’usage des artisans, 2012, 256 p. • contrainte, modules de résistance :
– Calcul des structures en bois. Guide d’application des Eurocodes 5 et 8, 4e éd., 2019, – pascal, Pa (1 Pa = 1 N/m2)
*Du même auteur chez le même éditeur
512 p.
Conception-Construction parasismique, – mégapascal : MPa (1MPa = 106 Pa = 1 N/mm2 = 10 bars)
ISBN : 978-2-212-67542-9
49 €
Couverture : Studio Eyrolles © Éditions Eyrolles Suite en deuxième et en troisième pages de couverture
Victor
Davidovici
Collection « Eurocode » Eyrolles/Afnor Le projet de construction parasismique Victor Davidovici Unités de mesure
EC8
et conversions
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Victor Davidovici, Conception-construction parasismique, préface de J.-A. Calgaro,
Note d’hypothèses générales – Ordre de grandeur – Choix de la structure résistante –
Analyse structurale – Fondations – Murs de soutènement – Utilitaires de génie parasismique
Le projet de
introductions de M. Kahan, J. Attias & J. Stubler, 2017, 1 056 pages en couleurs,
relié.
Prenant son origine dans les sciences de la Terre autant que dans celles de la
Victor Davidovici, Dominique Corvez, Alain Capra, Shahrokh Ghavamian,
Véronique Le Corvec et Claude Saintjean, Pratique du calcul sismique, 2e éd., 2015, construction, le génie parasismique est une science en continuelle évolution. Á ce
construction
Claude Saintjean, Introduction aux règles de construction parasismique. Applications Dans sa préface au précédent livre de l’auteur*, Jean-Armand Calgaro écrivait : Pour effectuer des calculs « dynamiques », le principe de base est de bien
courantes de l’Eurocode 8 à la conception parasismique, 2014, 352 p. « Cette passion pour la technologie est avant tout une passion pour protéger les respecter les unités du Système international (SI) pour ne pas oublier le
Wolfgang & Alan Jalil, Conception et analyse sismiques du bâtiment. Guide d’appli- facteur g.
cation de l’Eurocode 8 à partir des règles PS 92/2004, 2014, 368 p.
hommes via les structures qui les entourent ». On admettra dès lors que chaque
Xavier Lauzin, Le calcul des réservoirs en zone sismique, 2013, 100 p.
séisme majeur enrichit nos connaissances : il nous permet de progresser et de
Alain Capra, Aurélien Godreau, Ouvrages d’art en zone sismique, 2e éd., 2015, développer une construction parasismique constamment mieux adaptée, à la fois ➠ Note A.1
parasismique
128 p. sûre et économique. En dynamique, il est nécessaire de bien différencier la masse et le poids et d’utiliser un
système d’unités cohérent. Négliger cette précaution expose à des erreurs quantitatives
Victor Davidovici, Serge Lambert, Fondations et procédés d’amélioration du sol. André Plumier déclarait quant à lui que « l’objectif général des règles parasis- graves : si on exprime les masses en kN et qu’on applique F = m ⋅ a, la force trouvée est
Guide d’application de l’Eurocode 8, 2013, 160 p. miques est d’éviter les pertes humaines tout en acceptant des dommages aux 10 fois trop grande. Il faut donc exprimer la masse en kg ou en t, et l’accélération en
Alain Billard, Risque sismique et patrimoine bâti. Comment réduire la vulnérabilité : constructions. » m/s2 ainsi le résultat sera directement en kN.
savoirs et savoir-faire, 2014, 376 p.
– Confortement du patrimoine bâti : treize études sur le risque sismique, préface de Si l’on veut augmenter la fiabilité des constructions parasismiques il convient donc 1 N = 1 kg ×
m
V. Davidovici, 2016, 632 p. – à chaque étape, de la conception à la réalisation – d’intégrer dans le cadre d’une s2
coopération permanente les éléments suivants :
Utilitaires de génie parasismique
EC2 • longueur : mètre, m
Jean-Marie Paillé, Calcul des structures en béton. Guide d’application de l’Eurocode 2, • les enseignements tirés des séismes récents • masse :
3e éd., 2016, 768 p. • l’évolution des connaissances et de la réglementation
Jean-Louis Granju, Introduction au béton armé. Théorie et applications courantes
– kilogramme, kg
• les résultats des recherches.
selon l’Eurocode 2, 2e éd., 2014, 288 p. – tonne, t
Jean Roux, Pratique de l’Eurocode 2, 2009, 626 p. Une chose est sûre : architecte, ingénieur et constructeur doivent avoir l’intelligence • force :
– Maîtrise de l’Eurocode 2, 2009, 338 p. des situations comme celle des critères débattus et explicités, mais aussi le courage
– newton, N : force qui communique à un solide de masse 1 kilo-
d’en tirer les conclusions. C’est pourquoi formuler des critères économiquement jus-
EC3 gramme une accélération de 1 m/s2
Collectif APK/Jean-Pierre Muzeau, Manuel de construction métallique. Extraits des
tifiés tout en étant techniquement cohérents demeure finalement la meilleure façon
de réussir les constructions parasismiques. – décanewton, daN
Eurocodes 0, 1 et 3, 3e éd., 2019, 256 p.
– kilonewton, kN
– La construction métallique avec les Eurocodes. Interprétation, exemples de calcul,
2014, 476 p. Avec ce nouveau livre, complémentaire de Conception-Construction parasismique, Victor – méganewton, MN
Davidovici a pour ambition de guider les ingénieurs et d’aider les étudiants à organiser leur
EC5 • moment :
apprentissage. Fort de soixante ans d’expérience dans le domaine du génie parasismique (missions
Yves Benoit, Construction bois : l’Eurocode 5 par l’exemple. Le dimensionnement des post-sismiques, normalisation, collaboration avec les architectes, modélisation numérique, di- – newton-mètre, Nm
barres et des assemblages en 30 applications, 2014, 296 p. mensionnement, réhabilitation, suivi de mise en œuvre), consultant appelé continuellement par – décanewton-mètre, daNm
– Résistance au feu des constructions bois. Barres en situation d’incendie et assemblages les entreprises de construction autant que par les États confrontés à la prévention des séismes ou
selon l’Eurocode 5, 2015, 192 p. en couleurs
– kilonewton-mètre, kNm
à la reconstruction, Victor Davidovici est président d’honneur de l’Association française de génie – méganewton-mètre, MNm
Yves Benoit, Bernard Legrand et Vincent Tastet, Dimensionner les barres et les
parasismique.
assemblages en bois. Guide d’application de l’EC5 à l’usage des artisans, 2012, 256 p. • contrainte, modules de résistance :
– Calcul des structures en bois. Guide d’application des Eurocodes 5 et 8, 4e éd., 2019, – pascal, Pa (1 Pa = 1 N/m2)
*Du même auteur chez le même éditeur
512 p.
Conception-Construction parasismique, – mégapascal : MPa (1MPa = 106 Pa = 1 N/mm2 = 10 bars)
ISBN : 978-2-212-67542-9
Code éditeur : G67542
EC6 1056 pages, 2017
– gigapascal : GPa (1GPa = 1 000 MPa)
Marcel Hurez, Nicolas Juraszek, Marc Pelcé, Dimensionner les ouvrages en maçon-
nerie. Guide d’application de l’Eurocode 6, 2e éd., 2014, 336 p. • densité : 1 kN/m3 = 100 daN/m3
Couverture : Studio Eyrolles © Éditions Eyrolles Suite en deuxième et en troisième pages de couverture
21/06/2019 16:53:44
Ce document est la propriété exclusive de Hugo Tapia Guevara (hugotapia2@gmail.com) - 05 septembre 2019 à 11:29
victor.davidovici@wanadoo.fr
Le projet de construction
parasismique
Utilitaires de génie parasismique
Sauf mention spéciale, les schémas sont de l’auteur. Droits réservés pour toutes les photos.
Sommaire
Introduction................................................................................................... XV
Bibliographie................................................................................................. 441
Introduction.............................................................................................. XV
Bibliographie............................................................................................ 441
Introduction
Être conscient que l’on est ignorant est un grand pas vers le savoir.
Benjamin Disraeli (1804-1881)
Le génie parasismique est une science en constante évolution ; il implique une remise
en cause permanente du savoir acquis. Il trouve son origine à la fois dans les sciences
de la terre et dans celles de la construction. Chaque séisme majeur permet de progresser
et d’engranger de nouveaux éléments pour une construction parasismique toujours
plus adaptée, à la fois sûre et économique.
On comprendra donc que pour obtenir des performances de qualité pour les construc-
tions en zone sismique, il est essentiel de conserver une attitude critique, qu’il s’agisse
de l’application des divers textes et règlements, ou de la remise en cause du savoir
acquis, autant de fois qu’il sera nécessaire.
Le retour d’expérience après séisme nous permet d’affirmer que la protection parasis-
mique est fiable si elle est intégrée très en amont, dès la conception, et si elle est suivie
d’une excellente qualité d’exécution.
respect réciproque.
Bien entendu, le champ est vaste, les compétences multiples autant que variées, les
avis peuvent diverger, mais la réalité est la même pour tous et pour chacun : les points
d’application du génie parasismique sont essentiellement projetés vers l’avenir.
Finalement, la meilleure façon de réaliser des constructions parasismiques consiste à
formuler des critères à la fois économiquement justifiés et techniquement cohérents.
Comme il faut toujours garder un lien avec la réalité, j’ai sollicité pour conseil et relec-
ture :
Alain CAPRA (VINCI Grands Travaux), Nicolas CASENAVE (VERITAS),
Ménad CHENAF (CSTB), Fahd CUIRA (SETEC), Shahrokh GHAVAMIAN
(SIXSENS – NECS), Arnaud JOYEUX (GINGER), Pierre-Olivier MARTIN
(CTICM), Pierre MOUROUX (BRGM), Jean-Marie PAILLÉ (SOCOTEC),
Yannick SALAÜN (HILTI), Sylvain LOO, Yves MONTHOUEL et Alex
TELEMAQUE (ANTILLES-ÉTUDES), Manuel TANGUY (ANTILLES
GEOTECHNIQUE), Pierre-Éric THÉVENIN (APAVE).
Mes remerciements vont également aux concepteurs-utilisateurs des logiciels qui ont
accepté de participer au recueil des utilitaires de génie parasismique.
Je remercie particulièrement mon éditeur Marc Jammet (Eyrolles) pour sa disponibi-
lité, son accompagnement et ses conseils judicieux.
➠ Note
Les « Notes » regroupent les divers points de vue et/ou commentaires qui permettent de mieux
comprendre certains aspects spécifiques.
CHAPITRE 1
Ce document, qui évolue avec les phases du projet (APS, APD, PRO, DCE…), est
repris par l’entreprise chargée de l’exécution avec son bureau d’études et remis en fin
d’exécution au maître d’ouvrage.
Cette note doit contenir non seulement toutes les hypothèses de génie civil, mais aussi
les hypothèses spécifiques de génie parasismique. Le Tableau 1.12-1 donne une trame
non limitative pour l’établissement de cette note d’hypothèses.
➠ Note 1.1
Le contenu d’un texte réglementaire est toujours de reflet des connaissances au moment de la rédac-
tion. Une nouvelle édition de l’Eurocode 8 est envisagée vers 2022…
[PRA 02] Les principes d’une analyse de la sécurité des constructions sont basés sur les étapes
suivantes :
–– définir les phénomènes (états limites) ou les situations que l’on veut éviter,
–– estimer la gravité des risques liés à ces phénomènes,
–– choisir, pour la construction, des dispositions telles que la probabilité de chacun
de ces phénomènes soit limitée à une valeur assez faible pour être acceptée en
fonction de cette estimation.
En pratique, cette démarche se traduit par des règles partiellement forfaitaires, qui
introduisent la sécurité :
–– par des valeurs représentatives des actions et des résistances,
–– par des coefficients partiels appliqués aux actions et aux résistances,
–– par des marges plus ou moins apparentes introduites dans les divers modèles (de
chargement, de structure, etc.) utilisés pour faire les calculs.
L’analyse des conditions d’une possible défaillance structurale conduit à sélectionner,
pour une structure donnée, des situations de projet suffisamment sévères et variées
pour couvrir toutes les situations physiques que l’on peut raisonnablement s’attendre
à rencontrer lors de l’exécution et de l’utilisation de la structure. Les situations de
projet sont classées en :
–– situations durables ; conditions d’utilisation normale,
–– situations transitoires ; conditions temporaires en cours d’exécution ou d’opéra-
tions de maintenance ou réparation,
–– situations accidentelles ; conditions exceptionnelles : incendie, choc, défaillance
localisée,
–– situations sismiques ; conditions exceptionnelles applicables à la structure lors
d’un séisme.
La principale valeur représentative d’une action est sa valeur caractéristique, dont la [EC 0]
4.1.2‑(2)P
définition dépend de la nature de l’action considérée en fonction de la variation dans
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4.1.2‑(3)
4.1.2‑(7)P
le temps (voir Tableau 1.1-1). 4.1.3‑(1)P
Les actions permanentes, notées G, représentées par leur valeur nominale sont :
–– le poids propre des ouvrages,
–– le poids propre de l’équipement permanent,
–– la poussée des terres,
–– la poussée de la nappe phréatique dans le cas des structures comportant de parties
enterrées,
–– de l’action de la précontrainte P,
–– les déformations dues au retrait et au fluage des éléments en béton.
Sur les planchers, on peut retenir les valeurs suivantes pour les charges permanentes
en plus du poids propre « automatique » obtenu lors de la modélisation de la struc-
ture :
Bureaux, hôtels
• Étage courant : 265 à 290 daN/m2 (cloisons 75 à 100 daN/m2 ; plafonds suspendus
20 daN/m2 ; réseaux 50 daN/m2 ; revêtement souple sur chape 120 daN/m2).
• Salles de réunions : 290 daN/m2 (cloisons 100 daN/m2 ; plafonds suspendus
20 daN/m2 ; réseaux 50 daN/m2 ; revêtement souple sur chape 120 daN/m2).
• Locaux techniques : 325 daN/m2 (socles 120 daN/m2 ; réseaux 80 daN/m2 ;
chape ciment + carrelage 125 daN/m2).
• Logistique : 195 daN/m2 (plafonds suspendus 20 daN/m2 ; réseaux 50 daN/m2 ;
mortier de pose et carrelage 125 daN/m2).
• Halls, accueils : 250 daN/m2 (plafonds suspendus 20 daN/m2 ; réseaux
80 daN/m2 ; mortier de pose et carrelage 150 daN/m2).
• Circulations : 105 daN/m22 (plafonds suspendus 20 daN/m2 ; réseaux
50 daN/m2 ; revêtement souple 5 daN/m2).
• Faux plancher : 60 daN/m2.
Hôpitaux
Chambres : 110 à 180 daN/m2 (cloisons 50 à 120 daN/m2 ; plafonds suspendus
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•
20 daN/m2 ; réseaux 30 daN/m2 ; revêtement souple 10 daN/m2). [E
4
• Salles de réunions : 175 daN/m2 (cloisons 100 daN/m2 ; plafonds suspendus 4
20 daN/m2 ; réseaux 50 daN/m2 ; revêtement souple 5 daN/m2).
• Bureaux : 175 daN/m2 (cloisons 100 daN/m2 ; plafonds suspendus 20 daN/m2 ;
réseaux 50 daN/m2 ; revêtement souple 5 daN/m2).
• Locaux techniques : 325 daN/m2 (socles 120 daN/m2 ; réseaux 80 daN/m2 ;
chape ciment 125 daN/m2).
• Logistique : 195 daN/m2 (plafonds suspendus 20 daN/m2 ; réseaux 50 daN/m2 ;
mortier de pose et carrelage 125 daN/m2).
[E
• Laboratoires : 320 daN/m2 (cloisons 100 daN/m2 ; plafonds suspendus 4
➠ Note 1.2
Les hôpitaux étant dans l’obligation de tout suspendre, le poids propre des cloisons « mobiles » devra
être déterminé en fonction des équipements accrochés : armoires, éléments sanitaires, etc. On peut
ainsi atteindre, dans certaines situations, 150 daN/m2.
Façades
• Mur rideau / façade légère : 60 à 90 daN/m2.
• Mur en pans de bois : 60 daN/m2.
• Façade en bardage : 40 à 45 daN/m2. [E
4
• Double peau verre : 50 daN/m2 (valeur moyenne).
• Écran ou grille acoustique : 70 daN/m2.
• Façade BFUP + isolation + doublage : 125 daN/m2.
• Protection solaire types 1 à 6 : 50 daN/m2. [
A
• Ventelles fixes en verre ou métalliques : 90 daN/m2.
Constructions métalliques
Pour couvrir le poids des assemblages et de la peinture, il est d’usage de prendre en
compte une provision de charge de 10 % appliquée à la masse volumique, soit :
7 850 × 1,10 = 8 635 kg/m3
[EC 0]
4.1.2‑(7)P
La valeur caractéristique de l’action variable Qk peut être utilisée avec la valeur nomi-
4.1.3‑(1)P‑a nale.
➠ Note 1.3
La valeur nominale peut être utilisée s’il n’existe pas de distribution statistique connue de l’action
considérée, rendant ainsi impossible la détermination de la valeur caractéristique.
Catégorie Action Y0 Y1
A Habitations, zones résidentielles 0,7 0,5
B Bureaux 0,7 0,5
C Lieux de réunion 0,7 0,7
D Commerces 0,7 0,7
E Stockage 1,0 0,9
F Zones de trafic, véhicules de poids : ≤ 30 kN 0,7 0,7
G Zones de trafic, véhicules de poids : 30 à 160 kN 0,7 0,5
H Toits 0 0
[EC 0]
4.1.3‑(1)P‑c
La valeur quasi permanente représentée par le produit Y2⋅Qk est utilisée pour la véri-
fication d’états limites comprenant les actions accidentelles et l’action sismique de
calcul. Les valeurs quasi permanentes sont également utilisées pour le calcul d’effets à
long terme.
[EC 0 / AN]
A.1.2.2
Valeurs des coefficients Y2 sont fixées (Tableaux 1.3-2 à 1.3-7) par l’annexe à la norme
EC 0.
Local qk (kN/m2) Y2
Logements, loggias, circulations communes, combles aménageables 1,5 0,3
Balcons 3,5 0,3
Escaliers à l’exclusion des marches isolées, locaux à vélos 2,5 0,3
Garages, catégorie F 2,5 0,6
Caves (stockages) 2,5 0,8
Combles non aménageables, avec plancher 1,0 0,3
Greniers proprement dits 2,5 0,8
Local qk (kN/m2) Y2
Bureaux proprement dits, circulation et escaliers, halls de réception, salles
2,5 0,3
de réunions avec tables, cantines < 100 personnes, cuisines de collectivités
Bureaux paysagés, balcons proprement dits 3,5 03
Balcons avec accumulation des personnes 6,0 0,3
Halls à guichets 4,0 0,3
Salles de conférences ≤ 50 m2 3,5 0,4
Salles de conférences > 50 m2 / catégorie C5 5,0 0,6
Zones de dépôts 3,5 0,8
Archives, catégorie E 15,0 0,8
Local qk (kN/m2) Y2
Salles de réunions, polyvalentes, bibliothèques 4,0 0,6
Amphithéâtres, salles de classe remodelables, cantines, réfectoires 3,5 0,6
Salles de classe, salles à manger, laboratoires, ateliers, locaux médicaux,
2,5 0,6
dortoirs, galeries de liaisons, garages à vélos, cuisines collectives, garages
Salles de danse 5,0 0,6
Circulation et escaliers, dépôts, aire de détentes, de jeux 4,0 0,6
Dépôts de cuisines collectives 6,0 0,8
Hébergement individuel 1,5 0,3
Local qk (kN/m2) Y2
Chambres 1,5-2,5 0,6
Circulations desservant les chambres, locaux de la zone de consultations,
2,5 0,3
bureaux, postes de personnels et de soins
Salles d’opérations, de plâtres, de travail + équipement suspendu au plafond 3,5-4,0 0,6
Autres locaux médico-techniques + équipement lourd, garages 2,5 0,6
Zones techniques des locaux médico-techniques 3,5 0,6
Médecine d’urgence, soins intensifs, réanimation, halls, circulations géné-
4,0 0,3
rales, bibliothèque, salle multimédia, radiologie
Salles de cours, de réunions < 50 m2 2,5 0,4
Salles de conférences, de réunions > 100 m2 4,0 0,4
Sanitaires 1,5 0,3
Cuisines 5,0 0,6
Buanderie (+ équipement lourd) 3,5 0,6
Locaux de réserves, dépôts, stockages 3,5 0,8
Locaux techniques et ateliers 6,0 0,8
Tableau 1.3-6 Bâtiments hôteliers
Local qk (kN/m2) Y2
Chambres 1,5 0,3
Salles de restaurants, cafés, salles de réunions avec tables, escalier, circula-
2,5 0,3
tions, halls de réceptions
Salles de conférences 4,0 0,3
Cuisines + équipement lourd estimé à environ 2,5 kN/m2, garages 2,5 0,6
Balcons proprement dits 3,5 0,3
Balcons avec accumulation des personnes 6,0 0,6
Buanderie + équipement lourd 3,5 0,6
Locaux de réserves, dépôts, stockages 3,5 0,8
Terrasses techniques (+ circulation et stockage des charges mobiles) 1,5 -
Charge concentrée pour les dépôts Qk 6,0 kN 0,6
Local qk (kN/m2) Y2
Restaurants, cafés 2,5 0,6
Aire d’évolution des sportifs 5,0 0,6
Salles d’exposition ≤ 50 m2 2,5 0,6
Salles d’exposition > 50 m2 3,5 0,6
Halls divers (gares, etc.) où le public se déplace 4,0 0,6
Salles de réunions, tribunes avec assistance debout 6,0 0,6
Escaliers, circulations, garages, cuisines
4,0 0,6
(+ équipement lourd estimé à environ 2,5 kN/m2)
Salles de danse (la valeur indiquée englobe les effets dynamiques dus aux
5,0 0,4
déplacements des personnes)
Dépôts 4,0 0,8
Terrasses techniques (+ circulation et stockage des charges mobiles) 1,5 -
Charge concentrée pour circulations Qk 5,0 kN 0,6
Charge concentrée pour salles de danse Qk 7,0 kN 0,6
➠ Note 1.4
Dans le cas d’équipements assimilés à une charge permanente, il n’y a évidemment pas lieu de consi-
dérer l’application de charges d’exploitation à l’emplacement de ces équipements. Pour simplifier les
calculs, on pourra alors considérer, en plus du coefficient Y2, une réduction des charges d’exploita-
tion selon la formule suivante :
➠ Note 1.5
Les charges appliquées en cours d’exécution comprennent les convois, les grues, les déposes de maté-
riel, les étaiements de plancher, etc. Sauf indications contraires, les planchers supportent le poids des
planchers immédiatement supérieurs en phase de coulage, c’est-à-dire les charges d’étaiements et de
coffrage, le béton frais et une surcharge d’exploitation de 1,0 kN/m2. Les différents équipements et
configurations ne pourront pas être inférieurs aux valeurs définies par les Tableaux 1.3-2 à 1.3-7.
Y2
≤ 1000 m 0
Neige pour une altitude
> 1000 m 0,2
Neige pour Saint-Pierre-et-Miquelon 0,2
➠ Note 1.6
Pour les bâtiments avec ossature métallique de faible hauteur mais assez étendus en plan, l’action
sismique peut être plus défavorable que l’action du vent.
[EC2‑1‑1]
2.3.3‑(3)
Dans les bâtiments, les effets du retrait et de la température peuvent être négligés dans
l’analyse globale sous réserve que des joints de clavage, espacés dmax, soient incorporés
afin de reprendre les déformations résultantes.
Le retrait appliqué (R) est celui généré après les premiers 3 mois (t0) de construction.
La durée de 3 mois correspond à la durée minimale pendant laquelle les bandes de
clavage doivent rester ouvertes. Cette durée peut augmenter si le taux d’humidité est
de seulement 50 %.
➠ Note 1.7
La méthodologie d’application du retrait est la méthode du cas de charge thermique équivalent.
Dans cette méthode, la prise en compte du retrait dans les calculs EF est effectuée par l’introduction
d’une température dans chaque élément du modèle EF créant une déformation égale au retrait total
libre sur les structures.
➠ Note 1.8
L’effet du retrait est calculé conformément à l’Eurocode 2 partie 1-1 avec le module d’Young instan-
tané diminué de 30 % sur les éléments tendus.
➠ Note 1.9
La section des armatures déterminées pour les effets du retrait est parfaitement adaptée pour le fonc-
tionnement en « diaphragme » du plancher.
➠ Note 1.10
Il est important de rappeler que les vérifications structure-sol, de glissement et de poinçonnement/
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➠ Note 1.11
L’interaction entre les composantes verticale et horizontale de la contrainte transmise au sol par la
fondation limite fortement la résistance disponible par rapport à un chargement vertical.
➠ Note 1.12
Le coefficient d’amplification S est caractérisé en première approche par rapport au substratum
« sismique » (équivalent au rocher).
[EC8-1] L’identification des classes de sol (Tableau 1.7-1) permet d’établir le spectre de réponse
§ 3.1.2-(4)P
élastique (voir § 1.7.2).
Le plateau du spectre correspond à une amplification de l’accélération du sol d’environ
de 2,5 fois ; c’est l’aspect de la résonance dans la réponse de la structure (Figure 2.2-1).
Vs,30
Description S Plateau du spectre
(m/s) TD
TB TC
➠ Note 1.13
On attribue souvent aux sols meubles un rôle « d’amortisseur » dans la transmission des tremble-
ments de terre. En fait, cet amortissement existe, mais il n’est sensible que pour les composantes de
hautes fréquences présentes dans l’action sismique, cependant on assiste à une augmentation dans le
domaine des basses fréquences.
Dans tous les cas, ce léger avantage est compensé par les amplitudes des déformations du sol, nette-
ment supérieures dans les sols meubles que dans les sols fermes, et par les déplacements différentiels
importants que peuvent subir les fondations dans les sols meubles.
En cas d’un sol stratifié représenté par différentes couches, ces caractéristiques sont
compatibles avec les déformations induites par le séisme et permettent de définir un
sol homogène équivalent.
Cependant, l’hypothèse faite sur l’homogénéité est rarement vérifiée : les sols sont la
plupart du temps stratifiés et leurs propriétés mécaniques augmentent généralement
avec la profondeur ; de plus, il arrive que la stratigraphie d’un site soit trop contrastée
pour permettre de définir un module de sol équivalent.
Afin de tenir compte de l’ensemble de ces incertitudes, et étant donné la sensibilité de
la réponse d’une structure ou de l’équipement, la représentation d’un sol constitué de
couches superposées par un sol homogène n’est acceptable qu’à condition d’utiliser
une variation de modules dans les fourchettes suivantes :
1/2 G ← G → 2 G
ou
2/3 G ← G → 3/2 G
En cas d’homogénéité du sol, cette fourchette utilisée pour le calcul de la raideur
dynamique pourrait être plus étroite.
Les modules à utiliser en calcul sismique sont en fait des modules statiques correspon-
dant à des déformations relativement faibles. Spécifiquement, les modules « sismiques »
sont de l’ordre de 60 % à 80 % des modules à très faibles déformations que l’on déduit
des essais géophysiques.
➠ Note 1.14
En cas d’un ouvrage courant, moins sensible aux incertitudes des caractéristiques du sol, sur un site
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ayant fait l’objet des études géotechniques spécifiques (crosshole) et mettant en évidence une homo-
généité du sol, les valeurs des raideurs et amortissements dynamiques de sol peuvent être déterminées
sans prendre en compte une fourchette des valeurs mais en modélisant chaque couche de sol (logi-
ciels SASSI ou MISS 3-D). En cas d’ouvrages spécifiques (à risque spécial, sur isolateurs sismiques,
soulèvements, etc.), il faut procéder à un calcul en « fourchette ».
[EC8‑5]
4.2.3‑(1)P
La différence entre les valeurs de Vs à faibles déformations, telles que celles mesurées
dans des essais in situ, et les valeurs correspondant aux niveaux de déformation induits
par le séisme de calcul, doit être prise en compte dans tous les calculs utilisant les
propriétés dynamiques du sol dans des conditions stables.
[EC8‑5]
4.2.3‑(2)
Pour des conditions locales de sols de classe C ou D, avec une nappe phréatique à
faible profondeur, et sans matériaux ayant un indice de plasticité PI > 40, ceci peut
être réalisé, à défaut de données spécifiques, en utilisant les coefficients de réduction
de Vs, donnés dans le Tableau 1.7-2. Pour des profils de sols plus rigides et un niveau
de nappe plus profond, l’importance de la réduction doit être proportionnellement
plus faible (et la plage de variation réduite).
Pour cela, et à défaut de justification particulière, l’Eurocode 8-5 propose de déter-
miner cette valeur à partir du module tangent Gmax, auquel on applique un coefficient
réducteur en fonction de l’accélération du sol (Tableau 1.7-3).
[EC8‑5]
4.2.3‑(3)
Si le produit ag⋅S est égal ou supérieur à 0,10 g (c’est-à-dire égal ou supérieur à
0,98 m/s2), et en l’absence de mesures spécifiques, l’Eurocode 8-5 demande d’utiliser
les valeurs du Tableau 1.7-3, comprenant : les coefficients d’amortissement interne,
coefficients de réduction moyens (± un écart-type) pour la vitesse Vs des ondes de
cisaillement et pour le module de cisaillement G, jusqu’à une profondeur de 20 m.
➠ Note 1.15
Les variations ± un écart-type permettent d’introduire différents degrés de conservatisme selon des
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facteurs tels que la rigidité et la stratification du profil du sol. Il serait par exemple possible d’utiliser
des valeurs de Vs / Vs,max et de G / Gmax supérieures à la moyenne pour des profils plus raides, et des
valeurs Vs / Vs,max et G / Gmax inférieures à la moyenne pour des profils plus mous.
Les caractéristiques des sols sous cas de charges sismiques sont à considérer suivant les [VD 17]
§ 4.3.4.4
directions : séisme horizontal longitudinal, séisme horizontal transversal et éventuel- § 4.3.4.5
§ 4.3.4.6
lement séisme vertical.
Pour chacune de ces trois directions, et dans la fourchette des modules, on calcule des
raideurs horizontales et verticales. Ces raideurs sont déterminées en appliquant succes-
sivement les méthodes de Newmark-Rosenblueth et Deleuze (les raideurs sont calcu-
lées suivant la méthode de Newmark-Rosenblueth puis recalées à l’aide de la méthode
de Deleuze et des fréquences modales déterminées avec les raideurs de N-R).
• Arrêté du 4 octobre 2010 relatif à la prévention des risques accidentels au sein des
installations classées pour la protection de l’environnement soumises à autorisa-
tion.
• Arrêté du 24 janvier 2011 modifiant l’arrêté du 4 octobre 2010 fixant les règles
parasismiques applicables à certaines installations classées.
• Arrêté du 13 septembre 2013 modifiant l’arrêté du 4 octobre 2010 relatif à la
prévention des risques accidentels au sein des installations classées pour la protec-
tion de l’environnement soumises à autorisation.
• Arrêté du 5 mars 2014 définissant les modalités d’application du chapitre V du
titre V du livre V du code de l’environnement et portant règlement de la sécurité
des canalisations de transport de gaz naturel ou assimilé, d’hydrocarbures et de
produits chimiques.
• Arrêté du 15 février 2018 modifiant la section II de l’arrêté du 4 octobre 2010
relatif à la prévention des risques accidentels au sein des installations classées pour
la protection de l’environnement soumise à autorisation.
➠ Note 1.17
La loi admet implicitement qu’il n’existe pas de protection parfaite contre les séismes. Elle implique
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tout aussi évidemment que le niveau de risque, en fonction de la catégorie d’importance retenue, est
considéré comme acceptable. Il faut néanmoins prendre, au niveau de la conception et de la construc-
tion, des dispositions suffisantes pour réduire le risque à un niveau acceptable.
Les accélérations verticales maximales au rocher sont (arrêté du 19 juillet 2011 modi-
fiant l’arrêté du 22 octobre 2010) :
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T T T 2 a gSTCTD
S De (T ) = a g ⋅ S ⋅ η ⋅ 2,5 C D = 2,5 ⋅ η ⋅ (1.8.2-9)
T 2 2 2
(2)
À partir de (1.8.2-9), le déplacement de calcul au niveau du sol dg, correspondant à [EC8‑1]
3.2.2.4‑(1)
l’accélération de calcul au niveau du sol, peut être estimé à l’aide de l’expression
suivante :
dg = 0,025 ⋅ a g ⋅ S ⋅ TC ⋅ TD (1.8.2-10)
Les déplacements différentiels des points d’appui à prendre en compte sont définis au
§ 5.1.2.
La capacité des systèmes structuraux à résister à des actions sismiques dans le domaine
non linéaire permet en général d’effectuer leur dimensionnement pour résister à des
forces plus faibles que celles correspondant à une réponse linéaire élastique (plastifica-
tions, perte de raideurs, etc.).
Afin d’éviter d’effectuer, pour le dimensionnement, une analyse structurale non élas-
tique explicite, la capacité de dissipation d’énergie de la structure, obtenue principa-
lement par le comportement ductile de ses éléments et/ou d’autres mécanismes, est
prise en compte en réalisant une analyse élastique fondée sur un spectre de réponse
réduit par rapport au spectre élastique, dénommé « spectre de calcul ». Cette réduc-
[E
tion tient compte forfaitairement du comportement non linéaire des structures par 3
l’introduction du coefficient de comportement q (voir § 1.10).
Ces spectres sont établis, en fonction de la nature du sol, de l’amortissement de l’ou- [VD 17]
§ 4.2.2
vrage, de la sismicité du site et du niveau de sécurité acceptable sur le plan du risque
sismique (notion de catégorie d’importance).
La nature du sol (voir Tableau 1.7-1) est prise en compte (arrêté du 22 octobre 2010)
par l’intermédiaire du paramètre du sol S, qui, avec les paramètres spectraux TB, TC et
TD, définit la forme du spectre élastique (Tableau 1.8-3).
➠ Note 1.18
Contrairement aux règles PS92, les coefficients de sol S sont tous supérieurs à 1. Ces valeurs résultent
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d’un traitement statistique de plus d’un millier d’enregistrements européens ou antillais, alors que
celles des PS92 provenaient d’enregistrements américains. Les séismes américains étaient générale-
ment plus forts que les séismes européens et sollicitaient donc plus les sols dans leur domaine non
linéaire, d’où le filtrage des hautes fréquences et la désamplification de l’accélération maximale du
sol.
➠ Note 1.19
Pour les classes de sol S1 et S2 (voir Tableau 1.7-1), la définition du spectre nécessite une étude sismo-
tectonique locale.
Une démarche est en cours, visant à élaborer des plans de prévention des risques natu-
rels prévisibles : les séismes et leurs effets induits (liquéfaction et mouvement de
terrain), les mouvements de terrain, les inondations (phénomènes torrentiels et zones
humides). Au fur et à mesure de leurs publications les PPR-S (microzonage) rempla-
ceront le zonage sismique (Z0, Z1, Z2, Z3, Z4, Z5).
➠ Note 1.20
Le PPR-S approuvé par arrêté préfectoral, après enquête publique, constitue une servitude d’utilité
publique (article L 562-4 du code de l’environnement).
[EC8‑1]
3.2.2.5‑(4)P
Le spectre de calcul Sd(T ) de la composante horizontale de l’action sismique est défini
par les expressions suivantes :
2 T 2,5 2
0 £ T £ TB S d (T ) = a g ⋅ S ⋅ + ⋅ − (1.8.2-11)
3 T q 3
B
2,5
TB £ T £ TC S d (T ) = a g ⋅ S ⋅ (1.8.2-12)
q
2,5 TC
= a g ⋅ S ⋅
TC £ T £ TD S d (T ) = q T (1.8.2-13)
≥ β ⋅ ag
= a ⋅ S ⋅ 2,5 ⋅ TC ⋅ TD
TD £ T S d (T ) = g
q T 2 (1.8.2-14)
≥ β ⋅ ag
Où :
ag, S, TC, TB et TD sont définis par les Figures 1.8-1 et 1.8-2 ;
q est le coefficient de comportement donné au paragraphe 1.10 ;
b = 0,2 correspond à la limite inférieure du spectre de calcul horizontal.
Se(T)/ag
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Sd(T)/ag
Spectre élastique
2,5 S [E
4
S q
ra
B
n ch
1 e1
/T
(2/3) S
Bra Se(T)/ag
Spectre de calcul n ch
e 1 /T 2
Sd(T)/ag
TB TC TD T(s)
–– lorsque la structure se trouve à une distance comprise entre 0 et 5 km d’une faille
sismotectonique active.
[EC8‑1]
4.3.3.5.2‑(3)
La composante verticale est à prendre en considération pour toutes les structures
comportant les éléments ci-dessus, ainsi que pour les éléments supports ou les infras-
tructures qui leur sont directement associés.
[VD 17]
§ 2.7.1
Pour la vérification de la stabilité des plafonds suspendus, la composante verticale est
à prendre en considération dans toutes les zones sismiques.
[EC8‑1]
3.2.2.5‑(5)
Le spectre de calcul Sdv(T ) de la composante verticale de l’action sismique est défini
par les expressions suivantes :
2 T 2,5 2
0 £ T £ TB S dv (T ) = a vg ⋅ + ⋅ − (1.8.2-15)
3 T q 3
B
2,5
TB £ T £ TC S dv (T ) = a vg ⋅ (1.8.2-16)
q
= a ⋅ 2,5 ⋅ TC
TC £ T £ TD S dv (T ) = vg
q T (1.8.2-17)
≥ β ⋅ a vg
2,5 TC ⋅ TD
= a vg ⋅ ⋅
TD £ T S dv (T ) = q T 2 (1.8.2-18)
≥ β ⋅ a vg
Dans le cas des structures très rigides (T 0,08 s), il est conseillé de retenir un
spectre sécuritaire par le prolongement du plateau du spectre (Figure 1.8-2). En effet,
la période de l’ouvrage est généralement sous-évaluée par omission de l’effet d’interac-
tion sol-structure en considérant les bâtiments comme encastrés sur un sol indéfor-
mable ; il faut donc prendre des précautions par le prolongement vers la gauche
jusqu’à la période nulle.
[VD 17]
Fig. 4.1‑13
En cas d’incertitude entre deux catégories de classes de sols, il est prudent d’utiliser le
spectre enveloppe (spectre « papillon ») (Figure 1.8-3).
1)
B C
TB TC TD Période (s) T
14,0
12,0 Site C
Site B
Enveloppe
10,0
Accélération m/s2
8,0
6,0
4,0
2,0
0,0
0,00 0,50 1,00 1,50 2,00 2,50 3,00
Période (s)
[JBM 03b]
§ 8.1.2
Enfin, il faut citer les spectres de « plancher », qui correspondent au mouvement à
l’intérieur du bâtiment, pour le calcul des équipements et matériels dont les supports
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sont fixés à des éléments de structure de génie civil. Par rapport aux spectres de sol, ils
se caractérisent par la présence de pics importants au voisinage des fréquences propres
du bâtiment par des amplifications des niveaux d’accélérations.
[VD 17]
§ 4.1.2.3
Une majoration de l’action sismique de calcul doit être introduite par le biais d’un
[EC8‑5] coefficient d’amplification topographique ST dans le cas des ouvrages implantés sur
Annexe A
des sites au relief particulièrement marqué de hauteur supérieure à 30 m et d’incli-
naison supérieure à 15°. Ce coefficient d’amplification topographique (Tableau 1.8-4
et Figure 1.8-4 e) peut être évalué selon les mêmes principes de calcul que ceux utilisés
pour la stabilité des pentes.
➠ Note 1.21
On peut admettre une croissance linéaire de ST avec la hauteur depuis la base du versant (ou de la
butte), où ST est pris égal à 1.
ST Description du site
1,0 –– autres cas que ceux énoncés ci-après
–– versants et pentes isolées : sites situés à proximité de la crête
1,2 –– butte dont la largeur de la crête est notablement inférieure à la largeur de la base :
proximité de la crête avec des pentes dont l’angle d’inclinaison moyen ≤ 30°
–– butte dont la largeur de la crête est notablement inférieure à la largeur de la base :
1,4
proximité de la crête avec des pentes dont l’angle d’inclinaison moyen > 30°
1,44
–– sites avec un coefficient ST = 1,2 et présentant une couche lâche en surface
(1,2 × 1,2)
1,68
–– sites avec un coefficient ST = 1,4 et présentant une couche lâche en surface
(1,4 × 1,2)
a) b) c)
d) e)
1.8.4 Accélérogrammes
Le calcul sismique transitoire à partir d’un accélérogramme est utilisé pour obtenir des
informations temporelles nécessaires au dimensionnement dans les situations
suivantes :
–– analyses non linéaires détaillées, où l’on cherche à modéliser la réalité physique et
à obtenir l’histoire complète de la réponse sismique, par opposition aux analyses
non linéaires simplifiées (modèles linéaires réputés « équivalents ») ;
–– systèmes avec isolateurs sismiques avec ou sans amortisseurs visqueux ;
–– structures pour lesquelles il ne suffit pas de connaître les valeurs maximales de la
réponse (analyses modales) pour apprécier de manière réaliste le risque d’endom-
magement ;
–– les résultats devant servir de données d’entrée pour des calculs d’équipements :
problème de la détermination du spectre de plancher.
[VD 17]
§ 4.1.3.5
Lorsque les études transitoires (chronologiques ou temporelles) sont nécessaires, il
§ 7.2.4.3 faut définir des jeux d’accélérogrammes naturels ou artificiels, compatibles avec les
[EC8‑1]
3.2.3 mouvements sismiques.
Les accélérogrammes sont utilisées sans application des coefficients des combinaisons
Newmark ; encore faut-il vérifier leur indépendance statistique.
L’indépendance statistique des accélérogrammes est satisfaite lorsque la valeur absolue
de la fonction d’intercorrélation de deux accélérogrammes ne dépasse pas 0,3 et a une
valeur moyenne inférieure à 0,2.
§ 6 Selon l’approche réglementaire, il faut requalifier le sol sur la base d’essai après densi-
fication et déduire une nouvelle classe de sol, donc de spectre. Démarche qu’on doit
faire pour des sols S1 et S2 exempts de spectres forfaitaires au départ et ramenés à un
sol de classe E, D ou C, après traitement contre la liquéfaction par exemple.
Exemple1 :
–– bâtiment de catégorie II, gI = 1,
–– site 10 ha, remblais de type graves sableuses reposant sur sables et graviers,
–– niveau de la nappe » 6 m,
–– site de classe D avant compactage,
–– zone de sismicité 3 « modérée » : agr = 1,1 m/s2 ; S = 1,6 ; ag = 1,1 × 1,6 =
1,76 m/s2,
–– compactage dynamique « haute énergie »,
–– site de classe C après compactage : ag = 1,1 × 1,5 = 1,65 m/s2 ; Vs,30 = 252 m/s.
5,0
4,5
Site C
4,0
Site B
3,5
Accélération m/s2
3,0
2,5
2,0
1,5
1,0
0,5
0,0
0,0 0,5 1 1,5 2,0 2,5 3,0
Période (s)
Figure 1.8-5 Spectre de réponse élastique : Site D avant compactage
et site C après compactage. Bâtiment de catégorie d’importance II (gl =1)
–– les travaux, de quelque nature qu’ils soient, réalisés sur des bâtiments existants ne
doivent pas aggraver la vulnérabilité de ceux-ci.
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L’objectif visé pour un bâtiment existant n’est pas le même que pour un bâtiment
neuf : cet objectif dépend de la nature et de l’importance des travaux effectués. La
prescription générale est que ceux-ci « ne doivent en aucun cas aggraver la vulnérabi-
lité au séisme du bâtiment ». Le guide (CT35) de l’AFPS2 a été conçu afin de proposer
une explication de cette clause, ainsi que la démarche à suivre pour la respecter.
➠ Note 1.22
La vulnérabilité au séisme est la probabilité d’endommagement de la structure en cas de séisme
exprimée comme étant le rapport du coût de la réparation (après séisme) au coût de l’ouvrage.
➠ Note 1.23
La non-aggravation de la vulnérabilité telle que décrite dans les paragraphes précédents est à faire
dans tous les cas. Par contre, la mise à niveau à 60 % du neuf n’est exigée que dans le cas des travaux
« lourds » (dont les catégories concernées sont celles du Tableau 1.8-8).
2. AFPS, « Évaluation de l’incidence de travaux sur la vulnérabilité au séisme d’un bâtiment existant.
Grille d’analyse », Cahier technique n° 35, avril 2014.
Catégorie de bâtiment
I II III IV
1
Zone sismique
3
Justification de la
4 non-aggravation
5 demandée
➠ Note 1.24
Pas de limitation pour les travaux dans les bâtiments de catégorie II et III en zone de faible sismicité.
➠ Note 1.25
Le remplacement ou l’ajout des éléments non structuraux respectera les dispositions prévues par
l’Eurocode 8 pour ces éléments avec les valeurs d’accélération correspondantes (voir ci-dessus).
➠ Note 1.26
Augmentation ou suppression ≥ 30 % de plancher pour la catégorie d’importance II.
➠ Note 1.27
Au-dessous des limites d’accélérations indiquées par le Tableau 1.8-9 et en cas de démarche « volon-
taire », le choix du niveau de l’action sismique pour le dimensionnement du renforcement relève du
choix du maître d’ouvrage. En effet, l’action sismique est forfaitaire et non corrélée à une évaluation
réelle de l’aléa.
➠ Note 1.28
Avant de retenir le spectre spécifique du site concerné, il est important que l’étude géotechnique
qualifie une analyse contradictoire pour déterminer la classe de sol EC8 et rattacher le site à l’une des
zones du microzonage PPR-s.
➠ Note 1.29
En métropole, de nombreux PPR ont été réalisés en s’appuyant sur une approche déterministe (très
enveloppe), mais d’autres l’ont été à partir d’approches probabilistes. Aux Antilles, c’est une approche
probabiliste qui a été adoptée dans la plupart des cas. Il est donc opportun cas par cas de procéder à
la détermination du spectre spécifique du site (voir § 7.1).
Aléa liquéfaction
CRAN-
Aléa moyen GEVRIER
Aléa nul à faible
ANNECY Séi F
sm aille
e d du
u 1 Vu
5 j ac
ui h
lle e
Effet de site topographique t1
99
6
SEYNOD
200 m
Bande d’incertitude
de la rupture en surface
300 m de la faille du Vuache
Le PPR-s (séisme) traite explicitement trois situations particulières pour lesquelles des
contraintes de constructions sont fixées :
–– Le voisinage des failles actives. Les informations sur la nature et l’intensité du
mouvement du sol au voisinage immédiat d’une faille rejouant au cours d’un
séisme sont pratiquement inexistantes. On connaît, par exemple, le mouvement
de la faille du Vuache lors du séisme du 1er octobre 1996. Il est tenu pour peu
probable que les règles de construction préconisées en champ lointain soient
également efficaces dans une telle zone. Ceci a conduit, d’une part, à exclure toute
construction dans une bande d’incertitude de l’ordre de 200 m de large de part et
d’autre d’une faille tenue pour active et, d’autre part, à majorer le mouvement
sismique de calcul pour les ouvrages implantés à moins de 300 m de la faille.
–– La stabilité des pentes et talus. Aucun ouvrage ne doit être édifié sur un site direc-
tement menacé par l’éboulement ou le glissement. Si une telle situation n’est pas
déjà identifiée, il sera nécessaire de s’assurer de la stabilité de l’ensemble du site.
entreprise que s’il est établi que la liquéfaction ne représente aucun danger pour
l’ouvrage ou si le sol a subi un traitement dont il peut être prouvé qu’il élimine le
danger de liquéfaction. Le phénomène de liquéfaction des sols est maintenant une
préoccupation importante des règlements parasismiques, qui font une large place
aux justifications à apporter vis-à-vis de ce risque.
10 Bât. catégorie IV
9,5
9
8,5
8
7,5
7
6,5
6
5,5
5
4,5
4
3,5
3
2,5
2
1,5
1
0,5
0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2 1,4 1,6 1,8 2 2,2 2,4 2,6 2,8 3 3,2 3,4 3,6 3,8 4
Période (s)
B3 Spectre au sédiment épais
avec effet de site lithologique
Spectre zone 3
13
12,5
12
11,5 Bât. catégorie II
11 Bât. catégorie III
10,5
Accélération spectrale (m/s2)
10 Bât. catégorie IV
9,5
9
8,5
8
7,5
7
6,5
6
5,5
5
4,5
4
3,5
3
2,5
2
1,5
1
0,5
0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2 1,4 1,6 1,8 2 2,2 2,4 2,6 2,8 3 3,2 3,4 3,6 3,8 4
Période (s)
La formation des combinaisons d’actions pour le calcul des ouvrages est axée sur une
action dominante qui peut être une action variable, une action accidentelle ou une
action sismique. Lorsque l’action dominante est une action accidentelle, les justifica-
tions sont normalement conduites à l’état limite ultime. Il en va de même, en général,
lorsque l’action dominante est l’action sismique, mais il arrive que l’on définisse un
niveau de cette action vis-à-vis duquel on fixe des exigences relevant de justifications
à l’état limite de service (fonctionnalité des services après séisme) : valeurs du coeffi-
cient de comportement, limitation de l’ouverture de fissures, déplacements limites,
etc.
La justification des constructions aux états limites consiste à vérifier, pour un certain
nombre d’éléments et de sections d’une construction donnée :
–– que les effets des actions de calcul à considérer vis-à-vis des états limites ultimes
d’équilibre statique ne dépassent pas, dans le sens défavorable, les effets limites
correspondants ;
–– que les effets des actions de calcul à considérer vis-à-vis de chacun des autres états
limites ne dépassent pas, dans le sens défavorable, les sollicitations ou effets limites
correspondants, ou ne satisfont pas à des critères d’aptitude au service.
Une distinction est donc clairement faite entre états limites ultimes, états limites [EC‑0]
3.1, 3.3, 3.4
ultimes accidentels et états limites de service (Tableau 1.9-1).
➠ Note 1.30
Il n’est pas envisagé la concomitance d’événements accidentels tels que séisme et conditions météo-
rologiques exceptionnelles. Ces règles sont en cohérence avec la norme NF EN 1990, selon laquelle
il convient de ne cumuler aucune action accidentelle avec le séisme.
Par cette démarche, on s’assure que, dans toutes les situations de projet identifiées et [EC‑0]
3.5‑(2)P
sélectionnées, les états limites ne sont pas dépassés lorsque les actions, les propriétés
des matériaux et les données géométriques sont introduites dans les modèles de calcul
avec des valeurs dites de calcul.
États
Concernent : Vérifications à faire :
limites :
–– la perte d’équilibre de tout ou partie de la structure
considérée comme corps rigide,
–– la perte de stabilité de tout ou partie de la structure,
ultimes –– la sécurité des personnes et/ou
y compris les fondations par : déformation exces-
ELU –– la sécurité de la structure
sive, transformation en mécanisme, rupture
–– la défaillance provoquée par la fatigue ou d’autres
effets dépendant du temps
–– les déformations qui affectent l’aspect, le confort
des utilisateurs ou la fonction de la structure (y
compris le fonctionnement des machines ou des
–– le fonctionnement de la struc- services)
ture ou des éléments structu- –– les déformations qui endommagent des finitions ou
de service des éléments non structuraux
raux en utilisation normale
ELS
–– le confort des personnes –– les vibrations qui : nuisent au confort des personnes
–– l’aspect de la construction ou qui limitent l’efficacité fonctionnelle de la struc-
ture
–– les dommages susceptibles de nuire : à l’aspect, à la
durabilité, à la fonction de la structure
–– la stabilité de la structure y compris des fondations
4 –– la sécurité des personnes et/ou
–– les déformations qui affectent la fonction de la
ultimes, –– la sécurité de la structure
structure (y compris le fonctionnement des services)
séisme –– le fonctionnement de la struc-
ELU-AE ture et des éléments structu- ➠ Note 1.30
raux Seuls les ouvrages de catégorie IV sont soumis à
cette exigence de fonctionnalité.
➠ Note 1.31
En dehors des ouvrages d’art, la précontrainte est utilisée dans le cas de la réhabilitation sismique de
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bâtiments et concerne en priorité les planchers et accessoirement les murs en béton armé.
AEd ou Ed est l’enveloppe des combinaisons de Newmark (voir 1.9.1-3, -4, -5) et [EC8‑1]
4.3.3.5
comprend l’ensemble des actions sismiques, y compris celles provenant de l’incrément [VD‑17]
§ 4.4.5
dynamique de poussée des terres.
Les coefficients de combinaison YEi prennent en compte la probabilité que les charges [EC8‑1]
4.2.4
Y2i⋅Qki ne soient pas présentes sur la totalité de la structure pendant le séisme, ainsi [AP 11]
7.3
que le caractère réduit de la participation de certaines masses dans le mouvement de
la structure, due à leur liaison non rigide avec celle-ci. Les coefficients de combinaison
YEi sont déterminés à partir de l’expression suivante :
Ψ Ei = ϕΨ 2i (1.9.1-2)
Y2i = coefficient de l’action variable quasi permanente (voir Tableaux 1.3-2 à 1.3-7).
➠ Note 1.32
Le coefficient de corrélation permet de traduire la probabilité que les masses associées à ces activités
soient présentes en même temps.
➠ Note 1.33
Pour l’exemple c), on a deux structures qui vont vibrer séparément sur une base commune. On peut
très bien imaginer deux modélisations en considérant soit l’occupation logements dominante, soit les
bureaux dominants. Pour le parking, on pourra avoir un autre modèle en considérant les occupations
indépendantes des tours du dessus (donc calculées avec j = 0,5).
Les composantes horizontales de l’action sismique agissant suivant les deux directions [EC8‑1]
3.2.2.1‑(3)P
horizontales sont supposées indépendantes mais représentées par le même spectre. Les 4.3.3.5.1‑(3)
Logements
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Logements
Bureaux
Bureaux
Logements
Hôtel
Hôtel
Bureaux
Parkings
Occupations
Occupations non-corrélées
corrélées indépendantes
a) b) c)
Figure 1.9-1 Utilisation du coefficient j
a) occupations corrélées, b) occupations non corrélées, indépendantes,
c) occupations corrélées pour les logements et bureaux et occupations
non corrélées pour le parking
1.9.2 Fondations
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Il est d’usage d’effectuer les combinaisons sismiques avec et sans les actions variables,
ainsi on pourra faire apparaître les efforts de tractions dans les fondations profondes
ou décollements dans les fondations superficielles (voir § 5.2.4.1) :
Gk,inf + Ψ EQ + E d (1.9.2-1)
k,inf + E d (1.9.2-2)
G
➠ Note 1.34 [EC8‑1]
4.2.4‑(2)P
Les efforts sismiques sont calculés de manière conventionnelle dans la structure en tenant compte de [EC0‑1]
A.1.3.2
la partie quasi permanente des charges d’exploitation. Il est donc logique que cette part de charge se
retrouve dans les combinaisons. Donc, en principe, on ne devra pas considérer la combinaison
G + E. Cependant, en cas de soulèvement avéré, on prend bien en compte dans l’analyse modale
aussi cette combinaison G + E.
➠ Note 1.35
Le dimensionnement en capacité étant appliqué dans un grand nombre de cas, il en résulte que les
fondations ne seront pas toujours dimensionnées pour les valeurs issues de la combinaison sismique.
[V
§
[E
1.9.3 Planchers 10
[E
7.6
Le plancher dans la fonction diaphragme (voir § 3.4) doit pouvoir transmettre avec [VD 17]
§ 5.2.1
une sur-résistance gd suffisante les effets de l’action sismique : [EC8‑1]
4.4.2.5
Gk,inf + Ψ EQ + γ dE d (1.9.3-1)
1.9.4 Soutènements
Le calcul de la poussée dynamique des terres liée est obtenu par la méthode de
Mononobé-Okabé (voir § 6.3). La cohésion du sol doit être considérée comme nulle.
L’incrément dynamique est appliqué aux voiles et murs de soutènement sous la forme
d’une charge répartie.
Le cumul des directions de séisme est fait aussi par la règle empirique de Newmark, à
partir des combinaisons 1.9.1-3, -4, -5.
• Bâtiments à risque normal sans la composante verticale :
E1 = ± 1,0 (Edx + DPdyn,x) ± 0,3 (Edy + DPdyn,y)
E2 = ± 0,3 (Edx + DPdyn,x) ± 1,0 (Edy + DPdyn,y)
Edx = les effets de l’action dus à l’application de l’action sismique suivant l’axe x
Edy = les effets de l’action dus à l’application de l’action sismique suivant l’axe y
Edz = les effets de l’action dus à l’application de l’action sismique suivant l’axe z
Il faut associer le risque sismique avec un niveau de nappe phréatique quasi perma- [AFPS 17]
§ 3.5.1
nent, soit le niveau EB, qui correspond au niveau d’eau susceptible d'être dépassé
pendant la moitié du temps de référence.
➠ Note 1.36
La dernière version du projet de révision du DTU 14.1 (11 octobre 2017) prévoit que le niveau d’eau
à prendre en compte lors de la situation de calcul sismique est le niveau moyen ES = (EB + EH ) / 2.
de comportement
[VD 17] F
§ 1.4.5
Rupture par écrasement
8
du béton comprimé
te
EC
bru
e
te
limi t
e
uré
ré
ent
rtie
Force
su
n
fiss Sauvegarde de vies cem dreme
as
p l a
Ine
Dé on
té t eff
tie
ali n
ava
Fo Iner
nn
ux
ices ent
tio
Début de plastification
vita
nc
m
des aciers tendus
des tionne
serv
c
Fon
Eff
on
dre
me
nt
q = 2 à 6 (?)
qmin = 1,5
q = 1 (1,5)
isolateurs sismiques
D
∆E Déplacement latéral
IV III II I Catégorie de bâtiments
γI =1,4 γI =1,2 γI =1 γI = 0,8 Coefficients d’importance γI
➠ Note 1.37
Pour les hôpitaux, il est d’usage de considérer un coefficient de comportement q = 1,0, sauf exigence
particulière du maître d’ouvrage, afin de retenir q = 1,5.
[AP 11]
§ 2.5
Une structure est réputée « ductile » quand elle peut subir sans perte de résistance des
[SG 15] déformations plastiques alternées. Cette capacité à se déformer plastiquement sans
§ 3.1
[VD 17] perte de résistance est traduite par l’attribution d’un « coefficient de comportement »,
§ 1.7, 1.8
q dans l’Eurocode 8, dont la valeur dépend du type de structure résistante.
Le coefficient q intervient comme réducteur du spectre élastique Se(T ) lors de la défi-
nition du spectre de calcul Sd(T ) (voir Figure 1.8-1), c’est-à-dire diviser les efforts
calculés sur un modèle élastique pour obtenir les efforts réalistes (!) de dimensionne-
ment. La réduction est comprise entre q = 1,5 pour les structures peu dissipatives et
q = 6 pour les structures très dissipatives.
Par contre, pour les structures irrégulières en élévation, il s’agit d’un jugement d’ex-
pert et l’Eurocode 8 impose l’application des valeurs réduites de 0,80 du coefficient de
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[V
comportement. § 1
[E
Le coefficient q permet de tenir compte de la capacité de déformation plastique d’une 5.2
structure tout en effectuant une analyse purement élastique avec un spectre Sd(T ).
➠ Note 1.38
La conversion entre la ductilité estimée et le coefficient de comportement est faite sur la base d’une
hypothèse de comportement élastique parfaitement plastique du bâtiment. La réduction apportée
par le coefficient de comportement s’applique aux efforts inertiels mais non aux déformations.
➠ Note 1.39
Les valeurs des coefficients de comportement sont essentiellement empiriques (REX).
➠ Note 1.40 [EC8‑1]
4.2.3.1‑(3)P
L’EC8 ne pénalise pas l’irrégularité en plan par une réduction de la valeur du coefficient de compor-
tement mais uniquement par le recours obligatoire à une modélisation 3D.
➠ Note 1.41
Les vérifications de l’admissibilité des contraintes sous chargement diminué par le coefficient de
comportement ne prennent pas souvent en considération qu’il est important que la ductilité soit
effectivement développée. Vérifier que les contraintes ne dépassent jamais les contraintes de limites
d’élasticité pour un calcul avec coefficient de comportement supérieur à 1 est infondé.
➠ Note 1.42
Pour l’étude de l’interaction sol-structure, les valeurs du coefficient de comportement sont définies
au § 5.4.1.
[
Au début du projet et avant de finaliser le choix du système structural, il est important §
§
de choisir a priori une valeur du coefficient de comportement, qui devra être validée §
➠ Note 1.43
Il est rappelé que les déplacements maximaux produits par l’action sismique sont déterminés en
multipliant par le coefficient de comportement q les déplacements obtenus à partir du spectre de
calcul (voir § 1.8.2).
[VD 17]
§ 1.7.2
La valeur maximale du coefficient de comportement q à introduire dans la détermina-
[EC8‑1] tion de spectres et pour chaque direction de calcul est donnée par :
5.2.2.2‑(11)P
q = q 0 ⋅ kw ≥ 1,5
À remarquer que, quel que soit le type de la structure en béton armé et la classe de
ductilité, le coefficient de comportement minimal est : q = 1,5.
Avec :
q0 = valeur de base du coefficient de comportement, dépendant du type de struc-
ture et de la régularité
kw = reflètent le mode de rupture prédominant pour le contreventement par murs
1,00 pour les ossatures ou les contreventements équiva-
lents à des ossatures
kw =
0,5 ≤ 1 + α 0 ≤ 1 pour les système de murs ou équivalents à des murs
P 3
a0 = rapport de forme dominant à condition que le rapport de forme hw/w ne
diffère pas de manière significative ; une variation inférieure à 20 % peut être
considérée comme acceptable
∑ hwi
α0 =
∑ wi
Avec :
hwi = hauteur du mur
lwi = longueur de la section transversale du mur i
Dans le cas des structures dont on ne peut pas identifier un mur prédominant, il est
loisible d’obtenir le rapport de forme a0 à partir de la longueur équivalente leq déter-
minée pour une console avec une charge unitaire concentrée au sommet
(Figure 1.10-2) : [E
5
Fhw3
u=
3⋅E ⋅I
Fhw3
I = [E
C
3⋅E ⋅u 5
bw 3eq
Par ailleurs on a : I =
12
12I 12Fhw3 12Fhw3
3eq = = d’où eq = 3
bw bw ⋅ 3 ⋅ E ⋅ u bw ⋅ 3 ⋅ E ⋅ u
Pour mémoire :
1 + α0 hw
kw = ; α0 =
3 eq
1 + 0,5
• si a0 = 0,5 alors k w = = 0,5
3
1+1
• si a0 = 1 alors k w = = 0,66
3
u
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F = 1 000 kN
hw
bw
leq
Figure 1.10-2 Console avec une charge unitaire
1+2
• si a0 = 2 alors k w = =1
3
➠ Note 1.44
L’influence du coefficient kw sur la valeur du coefficient de comportement (réduction) est d’autant
plus importante que les bâtiments sont peu élevés (murs peu élancés).
[EC8‑1]
5.2.2.2‑(10)
Si un Plan de Système Qualité particulier et formel est appliqué à la conception, au
dimensionnement, aux achats et à la construction, en complément aux procédures
normales de la maîtrise de la qualité, des valeurs plus élevées de 20 % peuvent être
admises pour le coefficient de comportement q.
[EC8‑1/NA]
Clause
La possibilité de bénéficier de cette majoration de 20 % est soumise aux conditions
5.2.2.2‑(10) suivantes :
–– pour la conception, la période calculée en section fissurée doit être justifiée par
une analyse appropriée en partant de la période fondamentale élastique calculée
par des méthodes autres que celles simplifiées (il est d’usage d’utiliser trois modules
dynamique E, E/2 et E/4, voir aussi le Tableau 1.11-1 et la formule 1.11.1-1) ;
–– pour l’exécution, le plan qualité doit notamment demander la vérification systé-
matique de la bonne mise en place des armatures dans les zones critiques ;
–– la traçabilité des contrôles effectués devra être assurée.
Les bâtiments dont la structure primaire est constituée par superposition de deux [VD 17]
§ 1.7.8
structures en acier et en béton ou structures en bois et en béton relèvent bien de [DOC‑14]
[FD 15]
l’EC8-1, mais ni l’EC8-1 ni son annexe nationale ne donnent de valeur pour le coef- 3.2.2.5‑(3)P
➠ Note 1.45
Une valeur unique de q dans ce cas n’aurait aucun sens physique.
Il est alors possible dans le cas d’une analyse modale spectrale, en se plaçant en sécurité,
de retenir comme valeur pour le coefficient q la plus petite des deux valeurs du coeffi-
cient q de la structure en acier (ou bois) et du coefficient q de la structure en béton.
P
1.10.5 Établissements de santé
[EC8‑1]
2.1‑(1)P
En zone sismique, les établissements de santé doivent être conçus et construits de
sorte que les exigences suivantes soient respectées, chacune avec un degré de fiabilité
adéquat :
A. Exigence de non-effondrement. La structure doit être conçue et construite de
manière à résister aux actions sismiques de calcul. La capacité opérationnelle doit
être assurée après l’événement sismique.
B. Exigence de fonctionnalité. Les éléments non structuraux et les équipements
doivent résister aux actions sismiques sans mettre en cause l’exploitation.
D’une manière plus générale, un certain nombre de services essentiels doivent non
seulement être protégés mais aussi continuer à fonctionner
[EC8‑1]
2.1‑(2)P
La fiabilité visée par l’exigence de « non-effondrement » et l’exigence de « limitation
2.1‑(4) des dommages » sont définies par l’arrêté du 22 octobre 2010 pour les différents types
de bâtiments ou d’ouvrages de génie civil, en fonction des conséquences que peut
avoir leur endommagement. La différentiation de la fiabilité est obtenue en classant
les structures en diverses catégories d’importance. Un coefficient d’importance gI est
attribué (Tableaux 1.8-2 et 1.10-5) à chaque catégorie des bâtiments spécifiques d’un
établissement de santé.
➠ Note 1.46
La réglementation ne distingue pas les catégories selon la zone sismique. La distinction faite ici relève
plus du contexte local aux Antilles, qui fait que les établissements publics sont supposés servir d’hé-
bergement d’urgence après un séisme majeur.
Les différents niveaux de fiabilité sont obtenus en multipliant les actions sismiques de
référence (voir § 1.8) par le coefficient d’importance gI et en appliquant un coefficient
de comportement.
Tableau 1.10-5 Coefficients d’importance gI
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Tableau 1.10-6 Coefficients de comportement q
[FD 15]
Clause
➠ Note 1.47
4.3.1‑(9)P La commission de normalisation tolère quand même un coefficient de comportement de 1,5 avec
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ISS. Tout ceci ne signifie pas qu’il ne peut y avoir appel à ductilité dans la structure si on prend en
compte l’ISS, mais que cela sort du cadre d’application du règlement. Ceci étant, lorsque l’ISS est
vraiment significative (sol « mou » ou superstructure massive), on constate que l’appel à ductilité se
fait préférentiellement au niveau de la fondation et non dans la structure.
coefficients partiels
Les Eurocodes sont basés sur la méthode des coefficients partiels (méthode semi- [JAC 05]
§ 4.3
probabiliste) telle que décrite par l’Eurocode 0. La méthode semi-probabiliste intro-
duit la sécurité :
–– par le choix des valeurs représentatives des diverses grandeurs aléatoires (actions
sismiques [voir Tableau 1.8-2], résistances) ;
–– au moyen de coefficients partiels appliqués aux actions et aux résistances ;
–– en introduisant des marges plus ou moins apparentes dans les divers modèles
utilisés pour faire les calculs de vérification.
➠ Note 1.48
Les valeurs des coefficients partiels en situation accidentelle pour la Grande-Bretagne, l’Allemagne et
la Suisse sont identiques à la situation normale : gc = 1,5 et gs = 1,15 ; ces valeurs sont recommandées
par l’EC8.
L’Eurocode 8 indique qu’il convient généralement d’évaluer la rigidité des éléments [VD 17]
§ 4.2.1.2
porteurs en tenant compte des effets de la fissuration. Sauf étude plus précise, la fissu- [EC8‑1]
4.3.1‑(7)
ration est prise comme égale à la moitié de la rigidité correspondante des éléments
non fissurés (Tableau 1.11-1) ; cela revient à diviser le module d’élasticité du béton
sous charges de courte durée par 2. Cependant, pour une approche « faiblement
fissurée », on retiendra une rigidité de 0,7 de la rigidité correspondante des éléments
non fissurés. Enfin, il n’y a pas de réduction de la rigidité pour les planchers précon-
traints. Pour tenir compte des incertitudes concernant la fissuration du béton, dans le
cas des ouvrages « nucléaires » et assimilés, on procède aux deux calculs : fissuré et non
fissuré.
Classes de résistance
16/20 * 20/25 ** 25/30 30/35 35/40 40/45 45/50 50
fck (MPa)
Ecm (MPa)
Sous charges de courte 29 000 30 000 31 000 33 000 34 000 35 000 36 000 37 000
durée
Ec,eff (MPa) = 0,5 Ecm
Module dynamique du 14 500 15 000 15 500 16 500 17 000 17 500 18 000 18 500
béton fissuré
* La classe C16/20 est le niveau minimal en zone sismique sauf les sites définis ci-dessous.
** La classe C20/25 est le niveau minimal pour les sites sismiques caractérisés par ag⋅S ≥ 3 m/s2.
La rigidité des éléments primaires peut être évaluée par une analyse détaillée de l’état
de fissuration, qui doit correspondre aux sollicitations qui amorcent la plastification
des armatures. Cette démarche suppose un calcul itératif qui, en réalité, n’est jamais
effectué. Pour tenir compte de la perte de rigidité, avec une précision acceptable, on
3) peut déterminer l’inertie fissurée par la formule simplifiée suivante :
I brute
I fissurée = × (1.11.1-1)
2 n
Avec :
l = longueur entre axes de l’élément,
ln = longueur entre nus.
cas de non-respect.
Classes d’affaissement
Affaissement Classes
Slump test
Béton « ferme » 30 (± 10) mm S1
Béton « plastique » 70 (± 20) mm S2
Béton « très plastique » 130 (± 30) mm S3
Béton « fluide » 180 (± 30) mm S4
Béton « très fluide » (à proscrire) > 210 mm S5
➠ Note 1.49
Dans le cas du diagramme général bilinéaire, la tentation est d’appliquer le coefficient k = 1,08 pour
augmenter la résistance de l’acier à 540 MPa. Mais cette augmentation est seulement valable pour le
pivot A (par exemple dalles, poutres, etc.). Par contre, si l’on est dans le pivot B (voiles, poteaux),
alors la contrainte sera de 500 MPa. Il est donc vivement conseillé, afin de s’affranchir de la justifica-
tion des pivots, d’adopter une contrainte de 500 MPa.
L’annexe nationale précise que la classe A peut être retenue pour les aciers dans les [EC8‑1/NA]
5.3.2‑(1)P
situations suivantes :
–– les aciers qui ont un rôle d’aciers de montage, tels que les cadres entourant les
armatures longitudinales des chaînages ;
–– les aciers des murs qui résultent de dispositions constructives minimales, telles que
les « aciers de peau » ou « treillis de surface », à l’exclusion des aciers de chaînage
minimal dans les zones critiques de ces murs ; [
6
–– les aciers des dalles, qui ne jouent qu’un rôle de portance sous charges gravitaires ; 7
[
–– les aciers de cisaillement, à la jonction des dalles et des éléments de contrevente- §
t ≤ 50 JR J0 J2 JR
50 < t ≤ 80 J0 J2 K2, M, N J0
➠ Note 1.50
Toutes les soudures des assemblages de la structure primaire résistant à l’action du séisme doivent être
réalisées avec un métal d’apport ayant une ténacité au moins égale à celle du métal de base.
1.11.3 Maçonnerie
Il est à remarquer que l’Eurocode 8-1 « impose » pour les propriétés de rigidité élas- [VD 17]
§ 4.2.1.2
tique à la flexion et au cisaillement des éléments en maçonnerie comme égales à la [EC8‑1]
4.3.1‑(7)
moitié de la rigidité correspondante des éléments non fissurés (Tableau 1.11-5).
Briques Blocs
Éléments de Blocs pleins Blocs creux
perforation Monomur perforés de
maçonnerie de béton de béton
verticale béton
Classes de résistance
2,1-3,4 3,1-3,8 4,2-6,2 3,8-5,1 2,8-4,5
fck (MPa) *
Ecm (MPa)
Sous charges de courte 4 000 6 000 8 000 7 000 7 000
durée
Ec,eff (MPa)
Module dynamique de la 2 000 3 000 4 000 3 500 3 500
maçonnerie fissurée
0,4 × Ec,eff (MPa)
Module dynamique de 800 1 200 1 600 1 400 1 400
cisaillement
* Les résistances dépendent de la qualité du mortier (voir 3.9.1-2 et Tableau 3.9-1).
[EC6‑1/NA]
Clause
Pour les vérifications à l’état limite ultime dans la situation sismique de calcul, il
convient d’utiliser les coefficients partiels gM pour les vérifications de la maçonnerie
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2.4.3‑(1)P
gM
Maçonnerie constituée de : Niveaux de contrôle (Inspection Level)
IL 3 IL 2 IL 1
Éléments de catégorie I
A 1,5 2,0 2,5
Mortier performanciel
Éléments de catégorie I
B 1,7 2,1 2,7
Mortier de recette
Éléments de catégorie II
C 2,5 2,7 3,0
Tout mortier
➠ Note 1.51
Les contrôles de l’exécution (IL1, IL2, IL3) sont définis en fonction de l’existence et de l’application
d’un Plan d’Assurance Qualité.
[EC8‑1]
9.6‑(3)
Pour la vérification à l’action sismique, dans les cas courants, on peut utiliser une
Note valeur moyenne de :
2
γ M = max 1,5 ; 2,1 = 1,5 (1.11.3-1)
3
γ s = 1,0
Les résistances normalisées sont données au Tableau 3.9-1.
[AFGC 11]
[TFC‑17] 1.11.4 Matériaux composites
En complément des procédés de réparation classiques (béton projeté, béton fibré
projeté, collage de plats métalliques, précontrainte additionnelle…) sont apparus,
depuis les années 80-90, des techniques de renforcement utilisant le collage de plats
composites ou la stratification directe in situ de composites (renfort textile-polymère).
Il existe deux technologies de mise en œuvre des renforts composites :
–– le collage de plaques composites ou plats pultrudés après préparation du support
béton,
–– la stratification directe de tissus unidirectionnels ou bidirectionnels par imprégna-
tion de matrice polymère après préparation du support béton.
α f ⋅ ftu
ffd = (1.11.4-1)
γ fd
Sauf justifications particulières, les vérifications seront effectuées dans le cas général
avec α f = 0,65, qui prend en compte les effets liés au vieillissement des matériaux
organiques et la diminution de leurs caractéristiques avec le temps.
Le coefficient de sécurité gfd sur l’interface composite-béton dépend du type de maté-
riaux employé et des combinaisons d’actions envisagées.
À défaut de coefficients justifiés par le fabricant, on retiendra les valeurs du
Tableau 1.11-7.
gfd
Matériaux composites ELU
ELS
Fondamental Accidentel
Pultrudé carbone époxy 1,4 1,25 1
Stratifié in situ carbone époxy 2 1,4 1,1
Stratifié in situ verre époxy 2,5 1,6 1,3
Le tissu de fibre de carbone TFC3 est constitué de fibres de carbone orientées à 90° [VD 17]
§ 5.1
dans la chaîne (70 %) et dans la trame (30 %). § 7.3.9
Étant donné les résultats des essais de durabilité, pour le TFC les vérifications ELU-A
sont effectuées avec les valeurs du Tableau 1.11-8 pour l’ELU fondamental ou acci-
dentel, soit :
α f ⋅ ftu
ffd = = 913 MPa (1.11.4-2)
γ fd
3. Freyssinet, procédé Foreva® TFC (ou TFC H), CSTB Avis technique 3/14-757*V2, 1er février 2017.
Tableau 1.11-8 Caractéristiques du TFC
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Largeurs nominales
Caractéristiques
de TFC (mm)
300 Épaisseur moyenne de calcul tf = 0,48 mm
Longueur utile d’ancrage L = 100 mm
200
Contrainte de rupture garantie à la trac-
fRf = 1 700 MPa
tion
150
Déformation de rupture garantie eRf = 1,7 %
75 Déformation ultime efu = 087 %
Module élastique en traction Ef = 105 000 MPa
50
Contraintes de traction : 1700 × 0,752
ffu = = 913 MPa
ELU et ELU-A 1,4
Contrainte de traction ELS ffs = 550 MPa
Traction rupture
8,15 kN
1 cm de largeur chaîne
Traction rupture
3,50 kN
1 cm de largeur trame
Résistance caractéristique obtenue par les
ftk
essais de pastillage
ftk (calcul) = 0,60 ⋅ ftk (pastillage)
Pour outre-mer
Renforcement des panneaux de remplis-
sage en maçonnerie, le TFC n’est pas
applicable si les essais de pastillage ftk ≤ 1 MPa
donnent des valeurs : ftk ≤ 0,5 MPa
Ou dans le cas avec TFC sur un seul côté
(fonction « filet »)
f
Contrainte de cisaillement limite ELS τu ≤ τu = Min 1,5 MPa ; tk
2
Quand la simple adhérence des bandes n’est pas suffisante, on dispose d’un ancrage
plus important par l’utilisation des mèches de carbone. Les performances des mèches
proviennent des résultats des essais (Tableau 1.11-9).
[NF 18‑710]
§ 1.3, 1.5 1.11.5 Bétons fibrés à ultra hautes performances, BFUP
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Tableau 1.11-11 Les BFUP
Les bétons pour les structures, BFUP-S, sont caractérisés (Tableau 1.11-12) par une
résistance à la compression élevée (> 150 MPa) et par une résistance en traction post-
fissuration importante permettant d’obtenir un comportement ductile en traction et
dont la non-fragilité permet de calculer et de réaliser des structures et éléments de
structure sans utiliser d’armatures de béton armé.
Les valeurs des coefficients partiels relatifs aux matériaux sont données par le [NF 18‑710]
§ 2.4.2.4
Tableau 1.11-13.
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Annexe U
gc gcf gs gs
Situations du projet (BFUP (BFUP (acier de béton (acier de
comprimé) tendu) armé) précontrainte)
Durable
1,5 1,3 1,15 1,15
Transitoire
Accidentelle 1,2 1,05 1,0 1,0
Action sismique 1,3 1,2 1,0 1,0
Si des éléments d’une structure, constitués de BFUP ou comportant du BFUP, font [NF 18‑710]
U‑(4)
partie du système résistant aux actions sismiques, sans justification de ductilité, la
structure doit être justifiée en supposant un comportement élastique de celle-ci. La
détermination des sollicitations sismiques peut être effectuée par analyse modale spec-
trale en prenant un coefficient de comportement q = 1,0 et le coefficient d’amortisse-
ment visqueux x = 2,0 %. Pour la définition de la rigidité, on considère l’inertie brute
(non fissurée).
➠ Note 1.52
Les poteaux support de poutres-voiles, en tant qu’éléments sismiques primaires, peuvent être réalisés
en BFUP. Mais l’application de la condition de non-flambement peut limiter son emploi.
0]
1.12 Structuration de la note d’hypothèses
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La note d’hypothèses générales (NHG) doit être un document établi initialement par
la maîtrise d’œuvre et approuvé ensuite, au fur et à mesure des modifications, par la
maîtrise d’ouvrage et par le bureau de contrôle.
Ce document, qui évolue avec les phases du projet (APS, APD, PRO, DCE…), est
repris par l’entreprise chargée de l’exécution avec son bureau d’études et remis en fin
d’exécution au maître d’ouvrage.
Cette note ne doit pas contenir seulement toutes les hypothèses de génie civil, mais
aussi les hypothèses spécifiques de génie parasismique. Le Tableau 1.12-1 donne une
trame non limitative pour l’établissement de cette note.
0]
Tableau 1.12-1 Composition de la note d’hypothèses
CHAPITRE 2
Ordre de grandeur
2. Ordre de grandeur
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Il est essentiel de retrouver par des raisonnements ou des formules très simples l’ordre
de grandeur des indicateurs (périodes, torseurs, etc.) du génie parasismique.
À cet égard, le bon sens commun a une capacité d’appréciation qui, dans un premier [VD 05]
pouvant avoir une incidence sur le comportement du bâtiment par la prise en compte
des pratiques pertinentes basées sur le retour d’expérience, REX.
Il est nécessaire d’utiliser un système d’unités cohérent, SI (Système international) [AP 11]
§ 2.1
pour le calcul dynamique :
–– masse m kg, tonnes
–– accélération a, g m/s2, g (= 9,81 m/s2)
–– force F N, kN (pour mémoire F = m⋅a)
–– longueur m
–– temps s
➠ Note 2.1
Entre les charges exprimées en N ou kN et la masse exprimée en kg ou t, il y a un facteur d’environ
10 (9,81).
Cette approche de bon sens consiste à susciter des discussions autour de la solution
constructive :
–– en n’appliquant pas a priori à chaque projet une solution unique,
–– en maîtrisant les solutions avant qu’elles ne deviennent un problème,
–– en proposant un judicieux équilibre entre la bonne solution et un solide ancrage
dans la réalité de l’exécution,
–– en permettant la comparaison entre des solutions constructives différentes, par la
pratique d’un doute positif,
–– en octroyant la même importance à l’élégance technique de la solution qu’au
résultat,
–– en ne condamnant pas les impasses et les échecs.
En tout cas, pour ce qui concerne la phase essentielle de conception de l’ouvrage,
phase se situant dès les premières esquisses de l’architecte, l’ingénieur-concepteur n’a
absolument pas besoin de l’ordre de l’ordinateur mais de l’ordre de grandeur.
Pour un lieu donné, les caractéristiques du mouvement sismique sont influencées par
de nombreux facteurs tels que :
–– magnitude du séisme,
–– profondeur du foyer,
–– mécanisme et direction de propagation des ondes sismiques,
–– propriétés physiques et configuration des différentes couches traversées par les
ondes sismiques,
–– environnement géologique de la zone,
–– caractéristiques géotechniques du sol,
–– caractéristiques topographiques du site.
La prise en compte des effets observés en termes d’intensité macrosismique est insuf-
fisante pour les besoins du génie parasismique. Il convient de rappeler que cette gran-
deur constitue seulement une mesure subjective des effets destructeurs d’un séisme. Il
est donc essentiel de rattacher cette donnée descriptive à un paramètre physique. Du
point de vue du génie parasismique, les caractéristiques les plus significatives du
mouvement associé aux ondes sismiques sont les suivantes :
–– durée du séisme : peut être très courte (2 à 3 s) pour des petits séismes superficiels ;
pour des séismes moyens, la durée est d’environ 20 s, avec une partie forte
(paroxysme) qui ne dépasse que rarement la dizaine de secondes ; elle peut dépasser
la minute pour des forts séismes enregistrés à des distances supérieures de 400 km
(Mexico) ;
–– valeurs de l’accélération maximale du sol, de la vitesse et du déplacement ;
–– contenu fréquentiel du mouvement : la gamme des fréquences est généralement
de l’ordre de 0 à 30 Hz ; la fréquence prépondérante est de l’ordre de 1 à 10 Hz
pour les accélérations et de 0,1 à 0,5 Hz pour les déplacements ;
–– les longueurs d’ondes D = c × T sont de quelques centaines de mètres dans les bons
sols (> 800 m/s) et de quelques dizaines de mètres dans les sols de qualité médiocre
(< 200 m/s), et donc deviennent comparables aux dimensions des ouvrages. Les
vitesses de propagation Vs sont des caractéristiques du milieu dans lequel les ondes
se propagent.
Les mesures effectuées lors des séismes forts (Tableau 2.1-1) montrent que les para-
mètres du mouvement ont l’ordre de grandeur suivant :
–– durée m × 10 s
–– accélération n × 1,0 m/s2 / 50 gal = 0,5 m/s2
–– vitesse p × 10 cm/s
–– déplacement q × 10 cm
➠ Note 2.3
Des études récentes ont montré que, toutes chose égales par ailleurs, la forme du spectre dépendait
de la magnitude du séisme.
Kobé 1995
Éléments de comparaison Northridge 1994
Killer pulse
Magnitude M 6,7 6,9
Durée (s) 15 15
Intensité MMI IX X
PGA 0,93 g * 0,83 g **
Victimes 61 6 055
Blessés 10 500 27 000
Sans abri 25 000 310 000
Bâtiments endommagés *** 15 000 210 000
Pertes US $ > 30 Md > 100 Md
dont pertes dues aux éléments non structuraux 10-15 % 20-25 %
Pertes assurances US $ 12,5 Md 3 Md
* Hors enregistrement de Tarzana.
** Avant 1971, le calcul au séisme se résumait à l’application d’une force horizontale de 0,20 g.
*** Sans les bâtiments effondrés.
Après un séisme majeur, il est toujours fort instructif de comparer les spectres des
règlements.
La Figure 2.1-1 présente1 les spectres des villes situées sur la côte Pacifique avec une
accélération au rocher d’environ 4,0 m/s2 (0,4 g). Étant donné la médiocre qualité du
sol, le spectre de la ville de Mexico a un plateau plus large avec des périodes plus
longues.
La Figure 2.1-2 présente2 les spectres forfaitaires de Chili zone 2 et des Antilles,
zone 5. Il est intéressant de remarquer que l’aléa sismique est bien plus élevé au Chili
que dans les Antilles.
L’enrichissement considérable qu’apporte tout séisme majeur à la connaissance de ce
phénomène et le renouvellement des règles parasismiques sont à la base de l’échelle
macrosismique européenne (EMS, Tableau 2.1-3), qui s’intéresse aussi bien au site, à
la forme architecturale, à la structure porteuse qu’aux éléments non structuraux.
L’intensité macrosismique (Tableau 2.1-3) résulte d’une analyse « qualitative » des
effets du séisme, elle ne permet pas de déterminer des paramètres physiques (accéléra-
tions) directement utilisables pour le calcul.
1. J. Chavez, O. Khemici, M. Khater, P. Keshishian, Building Codes and Relative Seismic Vulnerability
in Latin American Countries, 15 WCEE, Lisboa, 2012.
2. Christophe Martin : CM Consult international.
1,2
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0,8
Mexico (Ouest)
Péru (Lima)
0,6
0,4
0,2
0,0
0,0 1,0 2,0 3,0 4,0
Période (s)
Figure 2.1-1 Spectres au rocher des villes situées sur la côte Pacifique
1,2
Zone 2. Sol I.
1,0 Zone 2. Sol II.
Zone 2. Sol III.
Accélération spectrale (g)
0,4
0,2
0,0
0 0,5 1 1,5 2 2,5
Période (s)
Figure 2.1-2 Comparaison spectres forfaitaires Chili zone 2, Antilles zone 5
Accélération
Degrés
Effets maximale du Réaction humaine
d’intensité
sol (g)
I Imperceptible Non ressenti
Rarement perceptible
II Ressenti uniquement par quelques personnes 0,003
au repos dans les maisons
Faible
< 0,005 g
III Ressenti à l’intérieur des habitations par 0,003-0,007
Pas de perturbations
quelques personnes
0,005 à 0,015 g
Largement observé
IV 0,007-0,015 Seuil de la perceptibilité
Les fenêtres, les portes et la vaisselle vibrent
des mouvements
Fort
V 0,015-0,030
Les bâtiments tremblent dans leur ensemble 0,015 à 0,10 g
Dégâts légers Désagréable, de nombreux
VI Des dégâts non structuraux, fines fissures, 0,03-0,07 dormeurs se réveillent
chutes de petits morceaux de plâtre
Dégâts
VII Les maisons ordinaires bien construites 0,07-0,15 0,10 à 0,25 g
subissent des dégâts modérés Intolérable : la plupart des
Dégâts importants personnes sont effrayées
VIII 0,15-0,3
Beaucoup de maisons ont de larges fissures
Destructions
IX Panique générale. De nombreuses construc- 0,3-0,7
tions peu solides s’écroulent > 0,25 g
Difficile de garder la posi-
Destructions importantes tion debout
X De nombreux bâtiments bien construits 0,7-1,5
s’effondrent
Catastrophe
La plupart des bâtiments bien construits
XI 1,5-3,0
s’effondrent, même ceux ayant une bonne
conception parasismique sont détruits
Catastrophe généralisée
XII 3,0-7,0
Pratiquement tous les bâtiments sont détruits
La gamme des périodes significatives pour les constructions en zone sismique s’étend :
–– au sens large sur la totalité des applications : 0,02 s (50 Hz) à 12 s (0,08 Hz) ;
–– au sens le plus courant : 0,1 s (10 Hz) à 2 s (0,50 Hz).
Les périodes propres (s) pour les structures les plus courantes peuvent être évaluées
d’une manière approchée :
–– structures en portiques < 12 étages : N/8 à N/10 ;
–– structures en portiques > 12 étages : N/10 à N/12 ;
–– structures en murs > 12 étages : N/20 à N/25
Fréquence Période
Matériau Structure
(Hz) (s)
Bâtiment à voiles H/D < 1 2à8 0,125 à 0,5
Bâtiment à portiques * 1à2 0,5 à 1,0
Immeuble de grande hauteur, IGH ; H ≈ 100 m 0,5 à 1,0 1,0 à 2,0
Béton armé Immeuble de très grande hauteur, TGH ; H > 500 m 0,08 à 0,10 10,0 à 12,5
Cheminée 0,33 à 0,5 1,0 à 3,0
Château d’eau 0,25 à 0,33 3,0 à 4,0
Bâtiment sur isolateurs sismiques 0,33 à 0,5 2,0 à 3,0
Contreventement par portiques * 0,5 à 2 0,5 à 2,0
Charpente Contreventement par palées 1à4 0,25 à 1,0
métallique Pylône H = 45 m 1,67 à 2,20 0,45 à 0,6
Réservoir sphérique 0,5 à 1,5 0,67 à 2,0
* Sans interaction avec des panneaux de remplissage en maçonnerie.
➠ Note 2.5 [EC3-1/NA]
Lors de l’étude aux ELS de la vibration des planchers assez fins en béton précontraint ou charpente Clause
métallique, et afin d’éviter l’inconfort des utilisateurs, il faut que la fréquence propre verticale des 7.2.3-(1)B
planchers soit supérieur à 2,6 Hz dans le cas général et supérieur à 5 Hz pour les gymnases et salles
équivalentes.
?
nce ?
onna
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B C
ag = 2,5 (γ I × agR × S) La rés
D
ag = γ I × agR × S
0,03 à 0,20 s
0,20 à 0,80 s
2,5 à 1,5 s
TB TC TD Période (s) T
sur grande
épaisseur
Sol mou
Pour l’étude d’une structure, il est d’usage courant de faire une modélisation assez fine
aux éléments finis suivie d’une analyse modale. Plus la structure est irrégulière, plus la
modélisation est difficile et, surtout, l’exploitation des résultats est complexe.
Pour les structures régulières, l’Eurocode 8 propose une méthode simplifiée par forces [VD 17]
§ 4.4.1.2
latérales (voir § 4.3). Cette méthode peut être utilisée pour déterminer l’ordre de [EC8-1]
4.3.3.2.2-(1)P
grandeur des efforts sismiques appliqués dans chaque direction du bâtiment, y
compris pour les bâtiments irréguliers, en faisant un dimensionnement enveloppe à
partir des accélérations maximales et, supposant que les modes fondamentaux (voir
§ 2.2) sont sur le « palier » du spectre, on a :
–– l’effort tranchant à la base Fb = Sd(T ) × m × l (2.3-1)
2,5 2,5
–– lecture spectrale du palier : S d (T ) = a g × S × = a gr × γ I × S ×
q q
–– accélération de référence (voir Tableau 1.8-2) : agr
–– coefficient de comportement minimal : q = 1,5
–– masse totale du bâtiment (à déterminer d’après le Tableau 2.3-1) : m
–– bâtiments ayant plus de deux étages : l = 0,85
–– bâtiments de catégorie d’importance II : gI = 1,0
–– coefficient de sol (voir Tableaux 1.7-1 et 1.8-3) : S
➠ Note 2.6
Le calcul simplifié consiste à évaluer les efforts sismiques pour le niveau de séisme règlementaire par
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des calculs « manuels » simples. Il ne s’agit pas à ce stade de faire intervenir de modèles aux éléments
finis.
Gardons donc à l’esprit que la force d’origine sismique représente seulement un pour-
centage de la masse totale du bâtiment (15 à 70 %). Ce pourcentage varie en fonction
de l’accélération nominale agr (zone sismique et classe de l’ouvrage), de la qualité du
sol et de la régularité du bâtiment (coefficient de comportement, torsion d’axe vertical,
etc.).
Exemple 1
Cas d’un bâtiment hospitalier construit en zone 5 de forte sismicité, avec les caracté-
ristiques suivantes :
• dimensions en plan : 72,50 × 49,50 = 3 589 m2 ;
• sous-sol + 3 niveaux : 1,1 à 1,4 t/m2 par niveau (voir Tableau 2.3-1) ;
• masse du bâtiment : 171 194 kN ;
• sols de classe A, B, C ;
•
• contexte géologique du site :
r VP VS Gmax Emax
Stratigraphie n
(kN/m3) (m/s2) (m/s) (MPa) (MPa)
Tuf 19 400 0,40
Complexe volcano-sédimentaires 15,5 850 350 0,39 190 530
Calcaires altérés 19,0 1 000 380 0,40 275 770
Calcaires compacts 21,5 2 300 810 0,42 1 410 4 000
Exemple 2
IGH en taille de « guêpe », à usage de bureaux, construit en zone 2 de faible sismicité,
avec les caractéristiques suivantes :
• dimensions en plan : 25,19 × 30,63 = 771,57 m2 ;
• dimension de la taille de « guêpe » : 11,65 × 16,63 ;
• hauteur au-dessus du sous-sol : 82,00 m ;
• sous-sol + 24 niveaux ;
• masse du bâtiment : 19 665 t ;
•
• amortissement de la structure : 5 % ;
• périodes fondamentales, accélérations, efforts tranchants à la base :
–– Tx = 1,79 s ; ax = 0,47 m/s2 ; Fx = 1 191 t soit 6,10 %,
–– Ty = 1,54 s ; ay = 0,55 m/s2; Fy = 1 031 t soit 5,20 %,
Valeurs situées entre 1,0 et 2,0 s du Tableau 2.2-1.
L’action sismique étant distribuée sur la hauteur approximativement suivant un
triangle, le moment de renversement global M est déterminé en appliquant la force Fb
à 2/3 de la hauteur H :
2
M = Fb ⋅ H (2.3-3)
3
La torsion accidentelle d’axe vertical (voir § 4.4.5) peut être estimée en augmentant
de 30 % l’action sismique sur les éléments de contreventement situés aux extrémités.
L’Eurocode 2 limite les déformations des éléments structuraux aux valeurs compa- [EC2-1]
7.4.1-(3)
tibles avec les déformations des autres éléments liés à la structure tels que cloisons,
vitrages, bardages, réseaux ou finitions. Dans certains cas, une limitation des déforma-
tions peut être nécessaire afin d’assurer le bon fonctionnement de machines ou d’ap-
pareils supportés par la structure.
L’état de déformation, sous chargement statique, peut être vérifié en phase d‘avant- [EC2-1/NA]
7.4.2-(2) Note
projet en limitant le « rapport portée/hauteur », comme indiqué au Tableau 2.4-1.
Tableau 2.4-1 Valeurs de base du rapport portée l / d hauteur utile pour les éléments
en béton armé en l’absence d’effort normal de compression
l/d
Système structural Béton fortement Béton faiblement
sollicité sollicité
r ≥ 1,5 % r ≤ 0,5 %
Poutre sur appui simple 14 20
Dalle sur appui simple portant dans une direction 25 30
Travée de rive d’une poutre continue 18 26
Dalle continue portant dans deux directions 30 35
Travée intermédiaire d’une poutre 20 30
Travée intermédiaire d’une dalle portant dans une ou
35 40
deux directions
Plancher-dalle / pour la portée la plus longue 17 24
Poutre en console 6 8
Dalle en console 10 12
r = le pourcentage d’armatures de traction nécessaire à mi-portée (ou sur appui dans le cas des consoles)
➠ Note 2.7
Les valeurs indiquées ont été choisies de manière à placer généralement du côté de la sécurité et le
calcul est susceptible de montrer fréquemment que des éléments de moindre hauteur d peuvent
convenir.
➠ Note 2.8
Dans le cas des dalles portant dans deux directions, il convient d’effectuer la vérification pour la plus
petite portée.
Les sollicitations sismiques dans un élément donné résultent des actions transmises
par les liaisons de cet élément avec le reste de la structure ; les forces d’inertie ne
peuvent donc excéder la capacité de résistance en termes de forces de ces liaisons ; les
déformations qui leur correspondent peuvent par contre atteindre un niveau inaccep-
table, pour lequel la ruine est inévitable par instabilité plastique.
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[VD 17]
§ 1.4.1
Les déplacements limites entre étages concernent à la fois la limitation des dommages
§ 1.8.6 et la sécurité des personnes (Tableau 2.4-2).
§ 2.7.2
[EC8-1]
2.1-(1)P
L’exigence de « limitation des dommages » est considérée comme satisfaite si, pour
2.2.2-(6)P
4.4.3.2-(1)
une action sismique ayant une plus forte probabilité d’occurrence que l’action
[ENS 13] sismique de calcul correspondant à l’exigence de « non-effondrement », les déplace-
§ 2.4.1
] ments entre étages sont :
ote
a) pour les bâtiments ayant des éléments non structuraux composés de matériaux
fragiles fixés à la structure : cloisons en maçonnerie, façades, etc. :
h h
dr ν ≤ 0,005h ou encore dr ≤ = (2.4-1)
200 × 0,4 80
b) pour les bâtiments ayant des éléments non structuraux ductiles, comme par
exemple des cloisons fixées sur ossatures métalliques :
h h
dr ν ≤ 0,0075h ou encore dr ≤ = (2.4-2)
133 × 0,4 53
c) pour les bâtiments ayant des éléments non structuraux fixés de manière à ne pas
interférer avec les déformations de la structure (faux-plafonds) ou n’ayant pas
d’éléments non structuraux :
h h
dr ν ≤ 0,010h ou encore dr ≤ = (2.4-3)
100 × 0,4 40
Avec :
dr = déplacement de calcul entre étages sous l’action sismique, les charges gravi-
taires et la partie quasi permanente des charges d’exploitation ; obtenu à partir
du calcul de dimensionnement en multipliant par q les déplacements calculés ;
h = hauteur entre étages ;
n = 0,4, coefficient de réduction pour prendre en compte une plus petite période
de retour de l’action sismique associé à l’exigence de limitation des dommages
quelle que soit la catégorie d’importance du bâtiment (arrêté du 22 octobre
2010, article 2 – IV).
Les déplacements limites pour la construction métallique sont donnés par le [EC3-1/ NA]
Clause
Tableau 2.4-3.
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7.2.2-(1)B
Tableau 2.4-3 Construction métalliques.
Valeurs limites maximales recommandées pour les flèches horizontales
Conditions Limites
Bâtiments industriels à niveau unique sans pont roulant, avec parois non fragiles a)
–– déplacement en tête de poteaux, H / 150
–– déplacement différentiel en tête entre 2 portiques consécutifs H / 150
Éléments supports de bardage métallique (hors encadrement des baies) :
–– lisses, Li / 150
–– montants (flèche propre) Hi / 150
Autres bâtiments à niveau unique, sans pont roulant b) c) :
–– déplacement en tête de poteau, Hi / 250
–– déplacement différentiel en tête entre 2 portiques consécutifs. Li / 200
Bâtiment industriels à plusieurs niveaux, sans pont roulant, avec parois non fragiles :
–– entre chaque étage, Hi / 200
–– pour la structure dans son ensemble : si H ≤ 30 m, H / 200
–– si H > 30 m. H / 300
Autres bâtiments à plusieurs niveaux, sans ponts roulants c) :
–– entre chaque étage, Hi / 300
–– pour une structure dans son ensemble : si H ≤ 10 m, H / 300
H
–– si 10 m < H ≤ 30 m,
200 + 10H
–– si H > 30 m. H / 500
Où :
Hi est la hauteur du poteau ou de l’étage ou du montant du bardage,
H est la hauteur totale de la structure,
Li est la distance entre deux portiques consécutifs ou la longueur d’une lisse.
Notes :
a) Bâtiments sans pont roulant : cas des bâtiments avec portiques simples ou à travée multiples, à un
niveau, sans exigence particulièrement restrictive en matière de déformation.
b) Autres bâtiments à niveau unique : bâtiment ayant des exigences particulières en matière de défor-
mations (parois, aspect, confort, utilisations, etc.). Ils peuvent être simples ou à travées multiples.
c) Dans le cas de parois fragiles, la valeur limite de flèche horizontale peut être supérieure lorsque des
dispositions constructives adoptées pour les liaisons des parois à l’ossature le permettent.
A]
2.5 Ratios « béton armé »
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[VD 17]
§ 5.9.3
Les tableaux suivants proposent des valeurs indicatives des ratios d’acier qui ont été
déterminées à partir de retour d’expérience chantier.
Tableau 2.5-4 Fondations
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Le tableau suivant propose l’ordre de grandeur de quelques contraintes admissibles en [ACEO 11]
P 85
bars retenues habituellement.
Contrainte
ELU ELS Vent Séisme
Type de sol porteur ultime
qELU qELS qELU-W qELU-A
qu
Limon 2,5 à 5 1,5 à 3 1à2 1,2 à 2,4 1,5 à 3
Marne verte, argiles 1,2 à 7,5 0,7 à 4,5 0,5 à 3 0,6 à 3,6 0,75 à 4,5
Sable de Fontainebleau 5 à 17 3 à 10 2à7 2,4 à 8,4 3 à 10
Craie 15 à 17 9 à 10 6à7 7à8 9 à 10
Marne 12,5 à 25 7 à 15 5 à 10 6 à 12 7,5 à 15
Sables et graviers 10 à 15 6à9 4à6 4,8 à 7,2 9 à 10
Calcaire grossier 30 à 45 18 à 45 12 à 30 14 à 35 18 à 40
Tuffite volcanique
5à8 3à5 2à3 2,4 à 3,6 3à5
argileuse
0,8 à 1,5 1,2 à 3,5
2 à 3 saturés 1 à 2 saturés 1 à 2,3 saturés
Complexes volcano- saturés saturés
5 à 16 non 3 à 10 non 2,4 à 7,2 non
sédimentaires 2 à 6 non 3 à 10 non
saturés saturés saturés
saturés saturés
1,2 à 2,3 1,4 à 2,8 1,8 à 3,5
2,7 à 5,3 1,9 à 3,8
argilisés argilisés argilisés
argilisés argilisés
(« Marneux ») (« Marneux ») (« Marneux »)
(« Marneux ») (« Marneux »)
Formations des 1,7 à 4,3 2 à 5,2 2,6 à 6,5
4 à 10 courants 3 à 7 courants
calcaires coralliens courants courants courants
16 à 36 12 à 26
7 à 16 8,4 à 19 10 à 24
compacts compacts
compacts compacts compacts
(caye) (caye)
(caye) (caye) (caye)
Calcaires
53 à 67 38 à 48 23 à 29 27 à 34 34 à 43
sublithographiques
Conglomérats
pyroclastiques 5 à 10 3à7 2à4 2,4 à 4,8 3à6
Lave altérée +/-argilisée
Sables marins lâches 3à7 2,5 à 5 1,5 à 3 1,8 à 3,6 2,2 à 4,5
Sables marins compacts 12,5 à 25 9 à 18 5,5 à 11 6,6 à 13 9,9 à 19
➠ Note 2.8
Avec les Eurocodes on a : qELU-fondamentale ≈ qELU-sismique.
CHAPITRE 3
Pour concevoir de façon économique une structure soumise à l’action sismique, les
incursions dans le domaine post-élastiqué sont admises. On doit alors contrôler la
capacité d’adaptation de la structure, colonne vertébrale de stabilité, composée des
planchers et des éléments de contreventement (portiques ou voiles).
On doit donc assurer non seulement la résistance des éléments structuraux constitu-
tifs, mais également leur ductilité et un comportement stable au cours des cycles.
[V
§
[E
4
[VD 17]
§ 1.4
Mais qu’est-ce que la construction parasismique ?
C’est l’art de construire de manière telle que les constructions, même endommagées,
ne s’effondrent pas ; cela dans le but primordial de sauvegarder des vies humaines,
mais également de maintenir la stabilité (catégorie d’importance II et III), l’intégrité
ou l’opérabilité d’installations sensible (catégorie d’importance IV), stratégiques
(hôpitaux sur isolateurs sismiques) ou potentiellement dangereuses. Le but est alors
d’éviter une catastrophe technologique, que des dégâts incontrôlés dus au séisme
risqueraient de provoquer.
La sauvegarde des vies, l’importance attachée à la préservation du patrimoine et la
nécessité de maintenir en activité le secteur industriel sont autant d’éléments pris en
compte dans le choix du niveau de protection et des objectifs de performance.
[VD 17]
§ 1.8.2
Pour tous les types de bâtiments (béton armé, charpente métallique, maçonnerie), les
[EC8-1] vérifications de sécurité ou l’exigence de non-effondrement (état limite ultime acci-
4.4
dentelle) dans la situation sismique de calcul sont considérées comme satisfaites si les
conditions suivantes sont respectées :
Les planchers, pour pouvoir transmettre, avec une sur-résistance suffisante, les effets 4.4.2.2-(2) 5
4.3.1-(4) [E
de l’action sismique aux contreventements, doivent être calculés par l’application des 9
coefficients de sur-résistance gd (voir § 3.4).
➠ Note 3.1
Quelle que soit la méthode de calcul retenue (voir Tableau 4.2-1), les valeurs de déplacements sont à
multiplier par la valeur du coefficient de comportement.
[VD 17] H. Pour les structures en béton armé : obligation des chaînages en 3D
§ 5.1
[EC8-1]
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5.4.3.5.3-(4) Les chaînages en acier continus, horizontaux ou verticaux sont disposés le long de
[EC2-1]
9.10-(2) toutes les intersections de murs, de planchers ou liaisons avec les raidisseurs. Comme
condition minimale, ces prescriptions renvoient à l’Eurocode 2 : les structures doivent
posséder un système de chaînages approprié composé de :
a) chaînages périphériques,
b) chaînages intérieurs autour des ouvertures,
c) chaînages horizontaux traversants,
d) chaînages verticaux.
I. Qualité de l’exécution
Le retour d’expérience indique de manière avérée qu’une proportion très forte des
dégâts observés est à attribuer à une mauvaise conception des détails ou à des réalisa-
tions non conformes.
La bonne conception des détails de construction doit permettre la mobilisation d’une
capacité de déformation avant rupture et favoriser un comportement post-élastique
satisfaisant en fonction de la valeur du coefficient de comportement.
Avoir le droit de diviser par un coefficient de comportement de q = 2 à 4 les efforts
déterminés par un modèle dynamique souvent très complexe, implique nécessaire-
ment une mise en œuvre rigoureuse des dispositions constructives.
L’Eurocode 8 ne requiert pas explicitement que l’on vérifie l’adéquation entre l’appel [VD 17]
§ 1.6.2
de ductilité et la capacité de ductilité.
Le principe de ductilité est fondé sur le fait qu’au cours d’un séisme donné les dépla-
cements obtenus lorsque la structure se plastifie sont du même ordre que ceux que
l’on obtient par l’analyse élastique. La sollicitation sismique se traduit en termes de
déplacements. Cela est fait par une limitation de la réduction des efforts de dimen-
sionnement et dans la mise en place des zones dissipatives comportant des disposi-
tions constructives particulières.
Les zones dissipatives sont appelées des zones fusibles identifiées (voir § 3.2.2), qui
protègent le reste de la structure d’un excès de sollicitations sismiques.
Cet effet se traduit par une réduction des charges sismiques par le coefficient de
comportement q (de 1,5 à 4 pour les structures en béton armé et de 2 à 8 pour les
structures en acier).
En contrepartie pour cette conception, il faut garantir la « survie » du bâtiment au
moins jusqu’à ce que les fusibles entrent en action.
C’est le dimensionnement en capacité.
n’améliorent que dans une proportion très faible la ductilité de l’ensemble de la struc-
ture. Dans ce cas, les règles de dimensionnement de l’EC2 ou l’EC3 sont utilisées.
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[EC8-1]
4.4.2.6-(3)
Par ailleurs, aucun dimensionnement en capacité n’est nécessaire pour les structures
[EC8-5] faiblement dissipatives (en d’autres termes, le coefficient de sur-résistance gRd W = 1).
5.3.1-(2)P
[VD 17] Les actions sur les fondations découlent directement du modèle de calcul de la struc-
§ 1.6.4
ture :
E Fd = E F,G + E F,E (3.2.1-1)
E Fd = effet de l’action sur les fondations
E F,G = effet dû aux actions non sismiques
E F,E = effet dû aux actions sismiques
➠ Note 3.2
Dans les zones de faible sismicité (zone 2), si la structure est surdimensionnée par l’action du vent, il
faut se placer en classe de ductilité DCL pour la vérification en capacité des fondations.
∆ ∆
➠ Note 3.3
La création d’une rotule plastique n’est obtenue qu’au prix de bonnes dispositions constructives.
➠ Note 3.4
Les efforts sont écrêtés quel que soit le niveau de séisme considéré.
∆
MRcn
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MRbe
MRbw
MRcs
Zones dissipatives poutres
où des rotules plastiques
peuvent se produire
Fondations dans
le domaine élastique
Rotules plastiques
? ? ? ? ? ?
Figure 3.2-3 Système instable à cause de la formation des rotules au droit des longrines
∆r
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Plancher
transfert
des efforts
horizontaux
a) b)
Figure 3.2-4 Niveau « transparent » : (a) système instable par la formation des rotules
aux extrémités des poteaux, bielles, Dr < D ; (b) plancher transfert des efforts horizontaux
vers des voiles situés dans la hauteur du niveau transparent
Niveau
instable
Rotules
Zones critiques, dissipatives poteaux
Fondations dans
le domaine élastique
Murs surdimensionnés
Rotules plastiques poutres
en cisaillement
Voiles, zone critique, dissipative
sur la hauteur du rez-de-chaussée
Zones critiques poteaux
Fondations dans
le domaine élastique
Poteaux, éléments
en cisaillement
sismiques secondaires :
articulations modélisées
et non formalisées.
Fondations dans
le domaine élastique
[VD 17]
§ 1.6.4
lesquelles le projeteur ne peut pas réellement maîtriser la séquence des plastifications
pour une action sismique tridirectionnelle à allure aléatoire.
Le principe de dimensionnement en capacité s’applique aux fondations par l’intermé- [AFPS 17]
§ 3.5.2
diaire d’un coefficient de sur-résistance « gRd W ».
E Fd = E F,G + γ RdΩE F,E (3.2.2-2)
g Rd – coefficient destiné à tenir compte de la sur-résistance des matériaux des
éléments structuraux dissipatifs par rapport à la valeur considérée dans
l’analyse ;
g Rd = 1,0 pour q ≤ 3, et 1,2 dans les autres cas ;
EF,G – effet dû aux actions non sismiques incluses dans la combinaison d’actions
pour la situation sismique de calcul, c’est-à-dire sous G + Y2iQ ;
EF,E – effet de l’action issu de l’analyse pour l’action sismique de calcul ;
W – coefficient destiné à tenir compte de la sur-résistance due au fait que la
section réalisée n’est pas la section minimale strictement nécessaire, natu-
rellement limité à la valeur du coefficient q :
R
Ω = min di ; q (3.2.2-3)
E
di
Ce coefficient est calculé pour la zone dissipative ou l’élément i de la structure qui
a l’influence la plus importante sur l’effet EF considéré ;
Rdi – résistance de calcul de la zone ou de l’élément i ;
Edi – valeur de calcul de l’effet de l’action sur la zone ou l’élément i pour la situa-
tion sismique de calcul.
Cependant, dans l’esprit de l’Eurocode 8, les fondations et les liaisons avec la supers- [EC8-1]
4.2.1.6-(1)P
tructure doivent permettre une action sismique uniforme de l’ensemble du bâtiment, [EC8-5]
5.4.1.2
ce qui peut être obtenu avec un diaphragme (dalle ou dallage armé) ou par un réseau
de longrines (voir Figures 5.1-11 et 5.1-12).
Disposant de ce diaphragme, l’Eurocode 8 permet une simplification complétée par [AFPS 17]
§ 4.2.2.1
le guide de fondations profondes, tant que q > 1,5 avec :
-W = 1
g Rd = 1,4
Soit : γ Rd ⋅ Ω = 1,4
Dans la situation sans diaphragme, il est proposé de retenir le produit suivant :
q
γ Rd ⋅ Ω = max 1,4 ; (3.2.2-4)
1,5
L’analyse du REX après séisme majeur montre clairement que les bâtiments à struc-
ture régulière et symétrique se comportent mieux que ceux dont la forme géométrique
et la distribution des éléments résistants sont complexes, même lorsque les règlements
parasismiques ont été correctement appliqués.
En effet, les calculs ne représentent que d’une façon assez grossière les sollicitations
sismiques subies par les bâtiments. Cette représentation est sans doute plus proche de
la réalité dans le cas de bâtiments réguliers dont la réponse sismique est plus simple
que pour des bâtiments irréguliers.
[VD 17]
§ 2.2.3
Le système principal de contreventement doit être conçu pour favoriser la régularité
§ 2.2.4 géométrique et mécanique et maîtriser les modes de déformation sous séisme, en
[EC8-1]
4.2.3.2 particulier celui de torsion :
4.2.3.3
–– privilégier une forme en plan convexe, non élancée, du bâtiment plutôt qu’une
forme concave (Figure 3.3-1) ;
Forme convexe
régulière
P
Forme concave Élévation Plan
Irrégulière
Figure 3.3-1 Les formes convexes (régulières) compactes sont plus fiables à l’action sismique
–– aménager une raideur en plan des planchers suffisante pour que leur déformation
n’influe pas sur la répartition des efforts horizontaux entre les éléments verticaux
de contreventement.
➠ Note 3.5 – Rappel
Structure régulières : celles dont la réponse dynamique est essentiellement contrôlée par leur mode
fondamental.
Planch
er tran
sfert
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Les poutres-voiles à la base des murs interrompus et les poteaux supports sont des
éléments sismiques primaires (ESP, voir § 3.6) et, à ce titre, un coefficient de sur-résis-
tance gRd doit être appliqué :
– poutre-voile « mur ductile » : γ Rd = max 1,5 ; ( 11
, × Ω ) ≤ q
M Rd
avec : Ω = du mur au-dessus
M Ed 1+q
– poutre-voile « mur conventionnel » : γ Rd = max 1,5 ;
2
Enfin, la hauteur de la poutre-cloison doit respecter la condition :
h
³ 3 (voir Figure 3.3-4)
L
➠ Note 3.6 – Principauté de Monaco, extrait de l’arrêté ministériel n° 2016-556 du 13 septembre
2016 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicable aux bâti-
ments, art. 7 :
1)P Pour les bâtiments en béton armé conçus en DCM ou DCH, des murs structuraux ne reposant pas
directement sur des poutres ou des murs sont admis sous les conditions suivantes :
– calcul dynamique tridimensionnel du bâtiment prenant en compte le couplage de modes horizon-
taux et verticaux ;
A] – prise en compte de la composante verticale du séisme ;
1)P – valeur du coefficient de comportement q ≤ 2 ;
– mise en œuvre des dispositions de limitation du risque de rupture fragile dans l’élément support.
Les éléments support seront considérés comme éléments sismiques primaires (ESP).
Plancher
fonctionnant
en diaphragme
h
F/2 F/2
Poteaux
primaires
a)
b)
Figure 3.4-1 Transmission par le plancher-diaphragme des efforts horizontaux aux murs :
a) cas général, b) cas d’un mur arrêté sur poteaux
Le diaphragme peut être considéré comme rigide si entre la modélisation effective et [EC8‑1]
4.2.1.5‑(2)
celle d’un diaphragme rigide, les déplacements horizontaux n‘excèdent pas 10 %.
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4.2.3.2‑(4)
4.3.1‑(4) Note
Dans la pratique, cette démarche explicite n’est jamais appliquée, d’où l’importance 4.4.2.5‑(1)P
5.10‑(4)
d’analyser l’effet de diaphragme (Figure 3.4-2) par une approche manuelle, de bon
sens, en « voûte de décharge ».
➠ Note 3.7
L’utilisation des cartes de ferraillage permettra d’identifier les sections d’armatures pour sous-tendre
les voûtes.
Diap
e
hrag
m
g
me
ra
Vo
e
h
arg
déc ûte de
p
t
ia
ch
har n
D
Tira
dé
ge
e-
de
nag
te
nt
û
e aî
Vo
Ch
tem Ch
aîn
ag
e-T
v en BA
ira
r e s
nt
nt oile Con
Co ar v tre
p par vente
voil me
es B nt
A
Une dalle de béton armé rigide peut servir de diaphragme si elle présente une épais- [VD 17]
§ 5.2.2
seur ≥ 70 mm et est armée dans les deux directions horizontales avec les armatures [EC8‑1]
5.10‑(1)
minimales spécifiées dans l’EC2. [EC2‑1]
9.3.1.1‑(1)
Une chape coulée en place sur un système de plancher préfabriqué peut être consi- 9.2.1.1‑(1)
c) elle est coulée sur un substrat propre et rugueux ou reliée à ce dernier par des
connecteurs.
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ote
P Les planchers (diaphragmes et entretoisements dans les plans horizontaux, etc.)
doivent pouvoir transmettre avec une sur-résistance gd suffisante, les effets de l’action
sismique aux divers contreventements auxquels ils sont liés. Les effets de l’action
sismique sont multipliés par :
–– mode de rupture fragile, par effort tranchant : gd = 1,3 ;
–– mode de rupture ductile, par flexion : gd = 1,1.
Lors des projets d’exécution et dans le doute de l’identification du mode de rupture,
il est d’usage de retenir 1,3 pour la valeur de gd, correspondant au mode de rupture
par effort tranchant.
[EC8-1]
4.4.2.7-(1)P
3.5.1 Généralités
L’ouverture et la géométrie des joints de séparation entre ouvrages doivent être telles
qu’on obtienne l’absence d’interaction. Le joint de séparation peut démarrer au-dessus
du niveau du sol (soubassement) :
a) pour les bâtiments qui n’appartiennent pas à la même propriété, la distance entre [VD 17]
§ 2.3.3
eux doit être supérieure aux déplacements horizontaux maximaux, au niveau
correspondant ;
➠ Note 3.8
Le problème est que généralement on ne s’intéresse qu’à un seul des ouvrages.
b) pour les bâtiments qui appartiennent à la même propriété, la distance entre eux
doit être supérieure à la racine carrée de la somme des carrés des déplacements
horizontaux maximaux ; si les niveaux des planchers sont identiques, la distance
peut être réduite en appliquant un coefficient de 0,7.
➠ Note 3.9
Le facteur de réduction de 0,7 introduit un risque de dommage localisé et non structurel dû à l’entre-
choquement entre structures adjacentes.
➠ Note 3.10
Le facteur de 0,7 ne s’applique pas dans le cas d’appui réciproque de deux blocs (voir § 3.5.2) et non
plus aux réseaux traversant le joint
L’Eurocode 8 n’impose pas une dimension minimale pour le joint. La dimension [EC 8-1/NA]
4.4.2.7-(2)
minimale des joints à retenir est usuellement entre 4 cm (zones 2 et 3) et 6 cm (zones 4
et 5) pour permettre l’obtention de joints vides de tout matériau et ceci, au fur et à
mesure de l’avancement des travaux de gros œuvre.
Si une analyse linéaire est effectuée, les déplacements produits par l’action sismique de [EC8-1]
4.3.4-(1)P
calcul doivent être calculés sur la base des déformations élastiques du système struc-
tural à l’aide de l’expression simplifiée suivante :
ds = q × de (3.5.1-1)
avec :
–– ds déplacement d’un point du système structural dû à l’action sismique de calcul,
–– q coefficient de comportement,
P
déplacements de fondations.
Les effets des déplacements horizontaux relatifs entre les éléments verticaux des entités
dynamiquement indépendantes doivent être déterminés en tenant compte aussi du
déplacement dans le plan horizontal des fondations profondes.
➠ Note 3.11
L’utilisation de l’appui réciproque de deux blocs est déconseillée pour les bâtiments industriels et
surtout pour les bâtiments importants de catégorie IIII et IV.
Joints de dilatation
sur appuis glissants
Joints de dilatation
sur appuis glissants
A]
a) b)
Figure 3.5-1 Appuis d’un bloc sur l’autre : a) cas des bâtiments bas,
b) cas d’une passerelle entre deux blocs
Cette disposition n’est pas applicable dans les niveaux supérieurs, où les déplacements
sont, en effet, beaucoup trop importants et donc avec des joints et des becquets hors
proportion (Figure 3.5-2).
Joints de dilatation
sur appuis glissants
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a)
b) c)
Figure 3.5-2 a) Disposition des appuis glissants non applicable aux étages supérieurs,
b) Conséquences en cas de déplacements déphasés,
c) Déplacement de deux bâtiments, séisme de Kobé 17 janvier 1995
Les points qui requièrent l’attention de l’ingénieur dans le cas de l’appui réciproque
de deux blocs :
–– ne pas oublier que cette disposition conduit à une augmentation de l’effet de la
torsion d’axe vertical ;
–– une analyse détaillée des déplacements doit être effectuée par un calcul non
linéaire ;
–– les grands déplacements D attendus (Figure 3.5-3) supposent des détails construc-
tifs inhabituels allant au-delà, sans doute, des appuis à feuillures classiques.
–– respecter la condition de non-entrechoquement (Figure 3.5-4)
-∆ +∆
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Figure 3.5-4 Exigence de non-entrechoquement
2∆
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l
Figure 3.5-5 Éviter l’échappement
2∆
Figure 3.5-6 Pas de décollement
? II, III, IV
Existant
NON PS
II, III, IV
II, III, IV Nouveau
Existant PS
NON PS
JD ? JD ?
Figure 3.5-7 Exécution d’un nouveau bâtiment entre deux bâtiments non parasismiques
a)
«Dent creuse»
««Dent
Dent creuse
creuse»»
« Dent creuse »
b)
Joints vides de 4 à 6 cm
Joints vides de 4 à 6 cm
Nouveau
bâtiment
Nouveau
bâtiment
c) Sans joints
Sans joints
Nouveau
bâtiment
Nouveau
bâtiment
Voiles «tampons»
en béton armé
Voiles «tampons»
en béton armé
d)
a)
Nouveau bâtiment
construit, sans JD,
contre l’îlot existant
b) c)
Figure 3.5-9 Exécution d’un nouveau bâtiment à l’extrémité de l’îlot :
a) état avant démolition, b) mise en place d’un confortement provisoire,
c) réalisation du nouveau bâtiment sans joint, contre l’îlot existant
secondaires
➠ Note 3.13
ESP éléments structuraux primaires ou éléments sismiques primaires
ESS éléments structuraux secondaires ou éléments sismiques secondaires
➠ Note 3.14
Cette exigence peut être aussi formulée comme suit : si les éléments négligés par le modèle (donc les
éléments supposés secondaires) représentent plus de 15 % de la raideur totale du modèle dans une
direction, alors le modèle est faux. Il n’est pas possible de considérer « arbitrairement » certains
éléments comme secondaires.
[EC8-1]
4.2.2-(1)P
Si, dans la résistance aux actions latérales, on est conduit à négliger certains éléments
porteurs (éléments structuraux secondaires) dont la participation au contreventement
est jugée peu importante, et ne sont donc pas modélisés, on ne peut pour autant
admettre qu’ils soient endommagés et donc être en situation de ne plus pouvoir trans-
mettre les charges verticales.
[EC8-1]
4.2.2-(1)P
Ces éléments et leurs liaisons doivent être conçus pour permettre le cheminement des
charges gravitaires lorsqu’ils sont soumis aux déplacements imposés par l’action
sismique et veiller à leur résistance (non-fragilité). Il est donc conseillé de modéliser
les éléments filaires (poteaux) avec des articulations aux extrémités et, pour les
éléments finis surfaciques, d’introduire un module dynamique égal à :
E ( charges de courte durée )
E c,eff = cm
100
Le choix des éléments sismiques « secondaires » peut se faire soit à partir de l’expé-
rience de l’ingénieur (choix implicite) soit suite à un premier calcul permettant d’ap-
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a) b) c)
Figure 3.6-4 Système constructif avec plancher-dalle : a) sans aucun élément de contreventement,
la structure est instable, b) contreventement assuré par 2 noyaux en béton armé : plancher ESP
et les poteaux ESS, c) contreventement par voiles en béton armé
Une hiérarchie doit être établie parmi les éléments structuraux primaires pour mettre [VD 17]
§ 2.5.3
en évidence la présence des poteaux courts et leur participation au contreventement
en tant que tel (Figure 3.6-5).
➠ Note 3.17
La section 12 de l’Eurocode 2 « structure en béton non armé ou faiblement armé » ne peut pas
s’appliquer pour les bâtiments relevant de l’Eurocode 8.
Le poteau est un élément de structure soumis à un effort normal réduit de calcul nd [VD 17]
§ 5.4.1
de : [EC8-1]
5.1.2-(1)
5.4.3.2.1-(3)P
N Ed
νd = > 0,1 (3.7-1)
Ac fcd
avec :
N Ed = effort normal issu de l’analyse sismique
fcd = contrainte de calcul du béton en compression
Si : nd < 0,1, l’élément est considéré comme une « poutre ».
➠ Note 3.18
Pour les ossatures, l’effort normal réduit ne doit pas dépasser nd < 0,65.
➠ Note 3.19
En fonction de l’importance de l’effort normal, on peut très bien rencontrer le cas d’une poutre
calculée en flexion composée comme un poteau.
b) le flambement local de l’acier comprimé dans les zones critiques soit empêché ;
c) les aciers soient de classe B ou C (voir § 1.11.1.2).
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[VD 17]
§ 5.3 3.7.1 Du possible usage de la classe DCL
[FD 15]
5.3.1-(1)
➠ Note 3.20
Le fascicule de documentation FD P 06-031 édité par AFNOR le 11 mars 2015 fait référence à
l’annexe nationale de la norme NF EN 1998-1 dans sa dernière version de décembre 2013. Au
moment de la publication de cet ouvrage, cette dernière version de l’annexe nationale n’a pas encore
été validée par la réglementation française. Il est donc important de valider, pour chaque projet, le
choix de la classe DCL.
3)P
Les sollicitations sismiques dans une structure de classe de ductilité DCL sont déter-
minées par une analyse élastique. La résistance des éléments et des nœuds est vérifiée
sur la base des normes NF EN 1992.
Le domaine d’application de la classe DCL est défini par le Tableau 3.7-1.
Catégorie d’importance
Zone de sismicité
I II III IV
agR
gI = 0,8 gI = 1,0 gI = 1,2 gI = 1,4
1
Très faible Pas d’exigence règlementaire
2 Eurocode 8 DCL
Faible Application de l’Eurocode 2 applicable
agR = 0,7 m/s2 Conditions (A)
3 DCL
Modérée applicable
agR = 1,1 m/s2 Conditions (B)
4
Moyenne
agR = 1,6 m/s2
Utilisation de la classe DCM
5
Forte
agR = 3,0 m/s2
[EC8-1/NA]
5.3.1-(1)
(A) Conditions d’application de la classe DCL en zone 2 de faible sismicité pour les
bâtiments de catégorie d’importance III :
–– l’utilisation de l’Eurocode 2 avec gs = 1,00 et gc = 1,30 ;
–– l’emploi des aciers de classe B ou C ;
–– la valeur du coefficient de comportement q ≤ 1,5.
➠ Note 3.21
En zone de faible sismicité, il faut comparer les efforts tranchants à la base de l’ouvrage dus au vent
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(VWd) et ceux dus au séisme (VEd). Si VWd > VEd, le bâtiment sera calculé uniquement sous l’action
[E
du vent. C’est généralement le cas des constructions métalliques. 5
➠ Note 3.22
Dans le cas des bâtiments bas avec murs, ceux-ci sont habituellement surabondants de telle sorte que
[E
la classe DCL avec q = 1,5 est suffisante pour toutes les catégories d’importance (II, III, IV) et toutes 5
les zones de sismicité (2, 3, 4, 5). Il est important de retenir que la classe DCL est exclue dans les
zones 4 et 5.
Chaînages horizontaux
] traversants
4)
≥ 1,00 (DCL) Zone critique
Chaînage périphérique
min 3 cm2
Zone courante : hs
Ø 6 ≤ 10 cm
4HA10
2HA10
Zone critique :
Ø 6 ≤ 10 cm
Zone critique
4HA12
[EC2-1]
9.5.3-(3)
b) que l’espacement des armatures transversales le long du poteau doit être au
plus égale à :
sc ,t max = min 20 cm ; 10dL (3.7.1-1)
avec dL diamètre minimal des barres longitudinales.
Les armatures transversales sont prolongées dans les nœuds de l’ossature.
• Les poutres primaires doivent vérifier :
[EC8-1/AN]
5.4.1.2.1-(2)
a) que l’excentricité de l’axe de la poutre par rapport à l’axe de poteau soit limitée
à :
b
≤ c (3.7.1-2)
4
avec bc la plus grande dimension de la section transversale du poteau.
b) pour tirer avantage de l’effet favorable de la compression du poteau sur l’adhé- [VD 17]
§ 5.4.3
rence des barres horizontales passant à travers le nœud, que la largeur bw doit
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[EC8-1/AN]
5.4.1.2.1-(3)P
respecter :
bw ≤ min {(bc + hw );2bc } (3.7.1-3)
< bc /4
hw
bw
bc
c) que les armatures transversales de confinement soient constituées des cadres [EC8-1/AN]
5.6.1-(2)P
fermés avec les extrémités coudées à 135° et les retours de longueur de 10 dbw.
] a Ø
3)P
b
Figure 3.7-3 Dimensions minimales des poteaux
[VD 17]
§ 1.8.4
Par ailleurs, si le coefficient de sensibilité au déplacement relatif entre étages q ≥ 0,10,
[EC8-1] la dimension minimale « a » doit être :
4.4.2.2-(2)
5.4.1.2.2 1
a = max de la hauteur de l’étage ; 25 cm
20
[VD 17]
§ 5.4.1.4
Le pourcentage d’armatures longitudinales rl du poteau doit être compris entre :
1 % ≤ ρ ≤ 4 %
➠ Note 3.23
Si le niveau de sollicitation est élevé nécessitant rl > 3 %, alors il faut augmenter la section du poteau.
[VD 17]
§ 5.8.2
La jonction des armatures longitudinales par recouvrement ou par soudure à l’inté-
[EC8-1] rieur des zones critiques n’est pas autorisée. Cependant, étant donné les difficultés de
5.6.3-(1)P
[EC8-2] mise en œuvre pour un recouvrement à mi-hauteur (Figure 3.7-4 a), il est proposé de
6.2.3-(3)P
faire le recouvrement dans les zones critiques (Figure 3.7-4 b) en augmentant la
]
longueur de recouvrement de 50 % ou encore tous les deux niveaux (Figure 3.7-12)
(voir aussi Note 3.32).
[VD 17]
§ 5.4.1.5
Les armatures transversales des poteaux sont essentielles au bon comportement des
structures en portiques ; leur efficacité dépend des facteurs suivants :
–– l’importance du pourcentage en volume et la continuité de ce volume dans le
nœud ;
–– le rapport entre l’espacement de ces armatures et la dimension du noyau confiné ;
–– la forme : rectangulaire ou circulaire.
Si la hauteur du poteau vérifie la condition c < 3, alors toute la hauteur est en zone
bc
critique et on retrouve le ferraillage type « poteau court ».
l
S lcr (m) = max {bc ; cl ; 0,45} s lcr
6
lcl 1,3ls
Øt min ≥ 6 mm
2 ; 175 ; 8Øl
b0 1,5ls
lcr s = min lcr
s
Øl
lcr bi lcr
hc h0
a) Øt b)
b0
bc
bc
hw
scritique scourant
EC2-9.2.2 dbL Ainf, L
lcr max (1,5m l0 ; hc + lcr )
lcr = hw
l0 – longueur de
recouvrement EC2
hc
scritique, (mm) ≤ min h4 ; 24 d
w
bw ; 8 dbL ; 225 mm
Figure 3.7-5 Synthèse des dispositions constructives poutres
➠ Note 3.25
Dans la suite, ces murs seront désignés comme « murs conventionnels » ou directement avec le terme
« murs ».
[EC8-1] [E
5.2.2.1-(3)P 5
longueur est :
2 [E
w = min 4,0 m ; H w (3.7.3-1) 5
3
H w = hauteur totale du mur
–– ces deux murs doivent porter collectivement au moins 20 % de la charge gravitaire
totale. Cette condition doit pouvoir être satisfaite dans la plupart des cas, compte
tenu des reports possibles des charges entre des murs imbriqués et/ou des murs et
leurs retours ;
–– les deux murs sont encastrés à leur base et doivent avoir une période fondamentale
≤ 0,5 s ;
–– il est possible qu’il n’y ait qu’un seul mur respectant les conditions ci-dessus dans
une des deux directions ; dans ce cas, le coefficient de comportement dans cette
direction doit être divisé par 1,5 ;
–– les murs doivent avoir une épaisseur minimale bw0 égale à : [EC8-1]
5.4.1.2.4-(1)
h
bw 0 ( cm ) = max 15 ; s (3.7.3-2)
20
hs = hauteur libre d’étage
–– pour assurer que la plastification en flexion précède la formation de l’état limite de [VD 17]
§ 5.6.2
*
cisaillement, l’effort tranchant VEd issu du calcul global doit être augmenté par [EC8-1]
5.4.2.5-(2)
l’expression suivante :
[V
* 1+q §
VEd = VEd (3.7.3-3) [E
2 5
[E
6
➠ Note 3.26
Pour la constructibilité du mur, il est conseillé de ne pas dépasser la contrainte de cisaillement de 2,5
à 3,0 MPa.
[VD 17]
Cas où : VEd £ VRd,c donné par Eurocode 2, il n’y a pas besoin de prévoir des arma- § 5.6.3.2
[EC8-1]
tures d’effort tranchant. 5.4.3.5.2-(1)
[EC2-1]
Cas où : VEd > VRd,c, il faut disposer des armatures d’effort tranchant avec un fonc- 6.2.2-(1)
tionnement en treillis classique à 45°, ce modèle est approprié pour les murs sans [EC8-1] [V
ouvertures. En présence d’ouvertures significatives, c’est le modèle bielle-tirant qui est 5.4.3.5.2-(2) §
[E
le plus adapté. La section des armatures transversales Asw ayant un écartement « s » est 5.
[E
donné par : 8.
Asw VEd 1
= × (3.7.3-4)
s 0,9 d bw fy
[VD 17]
§ 5.6.3.5
–– la dissipation de l’énergie par fissuration et/ou par soulèvement induit des efforts
normaux dynamiques dont il faut tenir compte dans la vérification du mur lorsque
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[EC8-1]
P 5.4.2.5-(3)P
le coefficient de comportement q ≥ 2 ;
[EC8-1/NA]
5.4.3.5.3-(2)
–– la dissipation d’énergie n’étant pas effectué spécifiquement par rotule plastique, on
définit toutefois comme zones critiques le niveau le plus bas de chaque mur et sur
une hauteur d’étage ainsi que pour le niveau situé au-dessus d’un retrait de plus de
hs/3 en DCM (Figure 3.7-6) de l’extrémité du mur par rapport au mur sous-
jacent.
[VD 17]
§ 5.6.3.2
La détermination des armatures d’effort tranchant est menée selon l’Eurocode 8 et
[EC8-1] l’Eurocode 2. L’effort tranchant de calcul VEd est comparé à l’effort tranchant résistant
5.4.3.5.2
[EC2-2] VRd,c :
6.2.2-(1)
–– si VEd £ VRd,c, il n’y a pas besoin de prévoir des armatures d’effort tranchant ;
–– siVEd > VRd,c, il faut disposer des armatures d’effort tranchant avec un fonction-
nement en treillis classique à 45° ; ce modèle est approprié pour les murs sans
ouvertures, ou modèle bielle-tirant en cas d’ouvertures.
1)
[ACPB 08]
§ 5.7.5.1
➠ Note 3.27
Il existe naturellement des murs qui rentrent dans le cadre de l’hypothèse bielle-tirant en partie basse
et dans l’hypothèse de treillis en parti haute, et il n’est pas exclu d’envisager une coexistence des deux
schémas pour autant qu’ils soient compatibles, ce qui implique de savoir les raccorder.
➠ Note 3.28
Pour les façades ajourées, le modèle bielle-tirant est plus approprié puisqu’on évite la vérification à
l’effort tranchant.
[VD 17]
§ 5.6.3.3
Quelle que soit la valeur réciproque de VEd est de VRd,c, il faut vérifier la condition de
[EC8-1] non-glissement à chaque niveau de reprise.
5.4.3.5.2-(4)
[EC2-1]
6.2.5-(1)
[ACPB 08]
➠ Note 3.29
§ 5.7.5 La vérification peut être limitée aux sections les plus défavorables, mais attention aux reprises de
bétonnage, qui peuvent se révéler plus défavorables dans les niveaux élevés.
➠ Note 3.30
1)
La section d’armatures nécessaire pour coudre la surface de reprise est déterminée en déduisant les
armatures d’extrémités (voir Figure 4.5-7).
2)
[VD 17]
§ 5.8.2
La longueur d’ancrage des armatures s’opposant au glissement des voiles, jouant le
[EC8-1] rôle de goujon, doit être augmentée de 50 % par rapport à l’Eurocode 2.
5.4.3.5.2-(4)
[EC2-1]
8.7.3-(1)
Vérification de glissement
Chaînages horizontaux en pied de voile à chaque
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[
traversants niveau 2
[
5
N
Zone courante : hs
Ø 6 ≤ 10 cm
4HA10 2HA10
Vérification à
l’effort tranchant
Zone critique :
Ø 6 ≤ 10 cm
Zone critique
4HA12
Figure 3.7-6 Zones critiques et dispositions minimales des armatures pour un mur, classe DCM
[EC2-1-1]
2.4.2.4-(1)
[EC8-1-AN]
5.2.4-(3)
–– gc = 1,3 pour les actions sismiques.
Note 2
fctk,0,05 = 0,7 × fctm (3.7.4.1-3)
L’évolution de la résistance en traction avec le temps dépend fortement des conditions
de cure et de séchage ainsi que des dimensions des éléments structuraux considérés.
[EC2-1-1]
3.1.2-(9)
En première approximation, il est admis de prendre pour la résistance à la traction :
α
fctm ( t ) = βcc ( t ) ⋅fctm (3.7.4.1-4)
28 1/2
βcc ( t ) = exp s 1 − (3.7.4.1-5)
t
avec s = 0,25 et t = 365 jours (en admettant qu’au-delà d’un an, l’augmentation de
résistance est négligeable)
βcc ( t ) = 1,2 (3.7.4.1-6)
[EC2-1-1
3.1.2-(9)
Pour t > 28 jours, on a a = 2/3 et la résistance à la traction est pour un béton C 25/30 :
fctm ( t ) = 2,6 MPa (3.7.4.1-7)
fctk,0,05 = 1,8 MPa (3.7.4.1-8)
fctk,0,05 1,8
fctd = = = 1,385 MPa (3.7.4.1-9)
1,3 1,3
[EC2-1-1]
8.4.2-(2)
La contrainte d’adhérence dans le cas des « bonnes » conditions d’ancrage, h1 = 1,0 et
avec h2 = 1,0 (∅ ≤ 32), est prise égale à :
fbd = 2,25 ⋅ 1,0 ⋅ 1,0 ⋅ fctd
(3.7.4.1-10)
= 2,25 ⋅ 1,385 = 3,12 MPa
[EC2-1-1]
8.4.2-(2)
La contrainte d’adhérence dans le cas de « médiocres » conditions d’ancrage, h1 = 0,7
et avec h2 = 1,0 (∅ ≤ 32), est prise égale à :
fbd = 2,25 ⋅ 0,7 ⋅ 1,0 ⋅ fctd
(3.7.4.1-11)
= 2,25 ⋅ 0,7 ⋅ 1,0 ⋅ 1,385 = 2,18 MPa
Les conditions d’ancrage « médiocres » correspondent aux armatures supérieures des
dalles, des poutres et des chaînages horizontaux.
En admettant une contrainte d’adhérence constante �fbd , la longueur d’ancrage de
référence est :
∅ fyd As,calcul
b,rqd = (3.7.4.1-12)
4 fbd Amis en place
Pour les poteaux et dans les zones critiques, le rapport entre la section d’armatures [EC8-1]
5.6.2.1-(1)P
exigées et la section effectivement prévue doit être :
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As,calcul
= 1 (3.7.4.1-13)
Amis en place
La longueur de recouvrement de calcul vaut : [EC2-1-1]
8.7.3-(1)
0 = α1α 2α 3α 4α 5α 6 b,rqd ≥ 0,min (3.7.4.1-14)
0,min ≥ max ( 0,3 ∝6 b,rqd ; 15 ; 200 mm ) (3.7.4.1-15)
a1 = 1,0 si ancrage droit
a2 = 1,0 si ancrage droit en compression
0,15 (cd − ∅ )
0,7 ≤∝2 = 1 − ≤ 1 si ancrage droit en traction
∅
a3 = 1,0 si compression
a4 = 0,7 si compression
a5 = 1,0 si compression
0,7 ≤∝5 = 1 − 0,04 p ≤ 1 si traction
La proportion de barres en recouvrement dont l’axe ≤ 0,65 0 est défini par :
ρ 0,5
1 ≤∝6 = 1 ≤ 1,5 (3.7.4.1-16)
25
Le Tableau 3.7-2 donne les valeurs de a6 : [EC2-1-1]
Tableau 8.3
Tableau 3.7-2 Valeurs du coefficient a6
r1 < 25 % 33 % 50 % > 50 %
[EC2-1-1]
8.4.4-(1)
Tableau 3.7-3 Contraintes d’adhérences ultimes en situation sismique HA 500
P
[EC8 : t = 365 jours, gc = 1,3]
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Classes de résistance
16/20 20/25 25/30 30/37 35/45 40/50 45/55 50/60
fck (MPa)
fcm (MPa)
24 28 33 38 43 48 53 58
résistance moyenne
fctm (MPa) 1,9 2,2 2,6 2,9 3,2 3,5 3,8 4,1
fctk,0,05 (MPa) 1,3 1,5 1,8 2,0 2,2 2,5 2,7 2,9
fctk = fctk,0,05 / gc (MPa)
1,00 1,15 1,38 1,54 1,69 1,92 2,08 2,23
EC8 : gc = 1,3
Bonne
fbd = 2,25 fctd
adhérence 2,25 2,59 3,11 3,47 3,80 4,32 4,68 5,02
(MPa)
h1 = 1
Médiocre
fbd = 1,575 fctd
adhérence 1,57 1,81 2,17 2,43 2,66 3,02 3,28 3,51
(MPa)
h1 = 0,7
Classes de résistance
16/20 20/25 25/30 30/37 35/45 40/50 45/55 50/60
fck (MPa)
Bonne adhérence
Ancrage droit
Recouvrements l0 / ∅ =
56 48 40 36 33 29 27 25
totalement alternés b,rqd
r1 < 25 %
Recouvrements
alternés sur 2 barres l0 / ∅ =
78 67 56 50 46 41 37 35
1,4 × b,rqd
r1 < 50 %
Recouvrements non
alternés l0 / ∅ =
84 72 60 54 50 44 41 38
1,5 × b,rqd
r1 ≥ 50 %
Médiocre adhérence :
armatures supérieures des dalles, des poutres et des chaînages horizontaux
Ancrage droit
Recouvrements l0 / ∅ =
80 69 58 51 47 41 38 37
totalement alternés b,rqd
r1 < 25 %
Recouvrements
alternés sur 2 barres l0 / ∅ =
112 97 81 71 66 57 53 52
1,4 × b,rqd
r1 < 50 %
Recouvrements non
alternés l0 / ∅ =
120 104 87 77 71 62 57 56
1,5 × b,rqd
r1 ≥ 50 %
Remarques :
a) Suivant l’Eurocode 2, les recouvrements des barres doivent être tels que : [EC2-1-1]
8.7.2-(2,3)
–– les recouvrements soient décalés et disposés en dehors des zones critiques,
–– toutes les barres comprimées et les armatures secondaires (de répartition) [EC2-1-1]
8.7.2-(4)
peuvent comporter un recouvrement dans la même section,
–– en cas de recouvrement non alternés, les longueurs de barres sont augmentées
de 50 %.
➠ Note 3.31
L’application de l’EC8 se traduit uniquement par la prise en compte de la résistance à 365 jours et
du coefficient gc = 1,3.
0=0+c lr = l0 si c ≤ 4∅
c lr = l0 + c si c > 4∅
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45° F
[EC2-1-1] ≥ 0,3
fig. 6.7 0 0
≥ 50 mm
≥4Ø
a
≥ 20 mm
≥2Ø
Figure 3.7-9 Recouvrements « voisins »
–– la proportion de barres en recouvrement est définie par l’axe qui doit se situer
à une distance ≥ 0,65 l0 (Figure 3.7-10) avec barres situées hors section de
recouvrement (HR).
HR
HR
≥ 0,65 ≥ 0,65
0 0
b) L’Eurocode 8-1 précise les dispositions à appliquer pour longueurs d’ancrage et/ou
de recouvrement dans les situations suivantes :
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➠ Note 3.32
On peut donc interpréter que l’EC-8 n’interdit pas le recouvrement en zones critiques.
–– poteaux : si l’effort normal est une traction (Figure 3.7-11), les longueurs d’an- [EC8-1]
5.6.2.1-(2)
crage (Tableau 3.7-4) doivent être augmentées de 50 % par rapport aux
longueurs de l’EC2 ;
–– murs en maçonnerie chaînée : le recouvrement des armatures doit être ≥ 60 ∅ ; [EC8-1]
9.5.3-(9)
–– il y a lieu cependant de remarquer que l’Eurocode 2 demande une augmenta-
tion de 50 % si les recouvrements ne sont pas alternés.
a) b)
Figure 3.7-11 Hélistation de l’hôpital civil de Strasbourg
Ce recouvrement peut être fait à chaque niveau (voir Figure 3.7-4) ou d’une manière
plus économique tous les deux niveaux si l’organisation du chantier le permet
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(Figure 3.7-12).
[EC2-1-1]
8.4.1-(3)
➠ Note 3.33
Les Eurocodes 2 et 8 ne formulent aucune contre-indication à l’usage des crochets sauf l’indication :
les coudes et les crochets ne contribuent pas aux ancrages des barres comprimées.
Les faits ont mis en évidence lors de séisme (Figure 3.7-13 b) l’endommagement des
zones comportant des crochets :
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Zone de
Zone de
dégradation
dégradation
Zone de
dégradation
a) b)
c)
Figure 3.7-13 Présence de crochets : a) zone de dégradation,
b) endommagement après séisme, c) forme des crochets interdits
3.7.4.5 Coupleurs
Les coupleurs (manchons) sont des pièces qui permettent d’assurer la continuité des
armatures d’une manière mécanique sans recourir à l’adhérence (recouvrement) ou à
la soudure, assurant la continuité directe des barres. Le manchonnage des aciers est
essentiellement utilisé dans les deux cas suivants :
–– forte densité de ferraillage ne permettant pas de réaliser le recouvrement classique
à cause de l’encombrement,
–– nécessité de réduire l’importance des armatures en attentes pour les phases provi-
soires.
[EC8-1]
5.6.3-(2)P
Les coupleurs (Figure 3.7-15) peuvent être utilisés en zone sismique à condition
d’avoir une validation (certification) spécifique. Plusieurs diamètres (∅ 12, 14, 16,
20, 25, 32, 40) ont été utilisés lors de la construction des centrales nucléaires.
Les simulations numériques ont montré que pour une disposition favorable où tous
les coupleurs sont placés dans une même section transversale, la rotule plastique
conserve 94 % de la capacité de dissipation d’énergie. La perte de 6 % est due au
surcroît de résistance.
Cas de charge Procédé de soudage Barres tendues (1) Barres comprimées (1)
Soudage par étincelage • Assemblage bout à bout
• Assemblage bout à bout avec ∅ ≥ 20 mm
Soudage à l’arc avec électrode • Assemblage à couvre joint
enrobé et soudage à l’arc avec fil • Assemblage par recouvrement
fourré • Assemblage en croix (3)
• Assemblage avec d’autres éléments en acier
• Assemblage à couvre joint
Principalement • Assemblage par recouvrement
statique • Assemblage en croix (3)
Soudage MAG (2)
• Assemblage avec d’autres éléments en acier
• Assemblage bout à bout
–
avec ∅ ≥ 20 mm
• Assemblage bout à bout
Soudage par friction
• Assemblage avec d’autres éléments en acier
• Assemblage par recouvrement (4)
Soudage par points de résistance
• Assemblage en croix (2) (4)
Soudage par étincelage • Assemblage bout à bout
Soudage à l’arc avec électrode • Assemblage bout à bout
–
enrobé avec ∅ ≥ 14 mm
Non principale-
ment statique • Assemblage bout à bout
Soudage MAG (2) –
avec ∅ ≥ 14 mm
• Assemblage en croix (3)
Soudage par points de résistance
• Assemblage avec d’autres éléments en acier
Notes :
(1) Seules les barres ayant approximativement le même diamètre nominal peuvent être assemblées par
soudage
(2) Rapport admis de diamètres des barres ≥ 0,57 / MAG – soudure sous argon gazeux
(3) Cas d’assemblage porteurs ∅ ≤ 16 mm
(4) Cas d’assemblage porteurs ∅ ≤ 28mm
1-1]
4
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a) b)
c) d)
Figure 3.7-15 a) et b) Dispositions des coupleurs, c) Coupleurs pour poutre, d) Coupleurs pour poteau
a) b) c)
Figure 3.7-16 Coutures de recouvrements : a) ∅ < 20 pas de coutures, uniquement armatures
transversales, b) ∅ > 20 et recouvrement alternés à 50 %, coutures par les aciers transversaux,
c) ∅ > 20 et recouvrement non alternés, coutures par épinglages
4. Si les barres sont tendues « T », il faut placer les armatures de coutures sur les tiers [EC2-1-1]
8.7.4.1-(4)
extrêmes des barres (Figure 3.7-17), car les tractions dans les coutures sont plus
importantes dans ces zones.
Fs
Fs Fs
T
Fs T
T
T
a)
ΣAst/2 ΣAst/2
ΣA
l st/3/2 ΣA
l st/3/2
0 0
l0/3 l0/3
Fs ≤ 150 mm
T Fs ≤ 150 mm Fs
T Fs T
T
0
b) 0
Figure 3.7-17 a) Formation des bielles aux extrémités des barres, b) couture des armatures tendues
[EC2-1-1]
8.7.4.2-(1)
5. Si les armatures sont toujours comprimées « C », il faut disposer une armature en
dehors du recouvrement à une distance inférieure à 4∅ (Figure 3.7-18 b). Il s’agit
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Fs
Fs Fs
C Fs
C C
C
a)
ΣAst/2 ΣAst/2
ΣAst/2 ΣAst/2
4 Ø l0/3 l0/3 4 Ø
4 Ø l0/3 l0/3 4 Ø
Fs
C Fs Fs
C Fs C
C
≤ 150 mm
≤ 150 mm
0
b) 0
Figure 3.7-18 a) Formation des butées à l’about des barres, b) Couture des armatures comprimées
[EC8-1]
5.6.3-(2)P
En complément des dispositions ci-dessus de l’Eurocode 2, les prescriptions suivantes
doivent également être respectées :
6. Si les armatures ancrées et en continuité sont disposées dans un plan parallèle aux
armatures transversales, la somme ΣAsL des sections de toutes les armatures faisant
l’objet du recouvrement doit être utilisée dans le calcul des armatures transversales
(Figure 3.7-19).
Élévation
ΣAsL
Figure 3.7-19 Les armatures principales sont dans le même plan que les armatures transversales
Vue en plan
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AsL
➠ Note 3.34
Pour les murs de 20 cm, s = 5 cm, et pour les murs de 40 cm, s = 10 cm.
Exemple
Il s’agit du (Figure 3.7-21) recouvrement des barres HA 20 (3,14 cm2) avec : recou-
vrements soit alternés, soit non alternés, pourvus des coutures d’une section égale à
3,14 cm2, soit par excès 2 × 3 HA 10 (4,7 cm2).
a) b)
Figure 3.7-21 a) Recouvrements alternés, b) Recouvrements non alternés avec coutures
135°
w
dbw
Oui Non
Le façonnage des épingles doit être tel que les épingles puissent entourer les barres en [E
8
recouvrement dans les radiers, dalles (Figure 3.7-23) ou voiles (Figure 3.7-24).
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10
10
Ø
Ø
5Ø 5Ø
80 ° 80 °
20 Ø 20 Ø
a) b)
Figure 3.7-23 a) Cas général, b) Cas des radiers et dalles
5Ø 45°
Enrobage
Ø
10
a) b)
Figure 3.7-24 Façonnage des épingles pour les voiles
[EC2-1]
8.7.3-(1)
Par ailleurs, l’Eurocode 2 demande d’augmenter le recouvrement de 50 % si toutes les
barres sont arrêtées dans la même section sans prévoir de couture transversale. La
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Tableau 8.3
➠ Note 3.35
En fonction de la destination de l’ouvrage, des épingles fermées sont parfois exigées pour éviter la
formation des « mille-feuilles » entre les armatures… ce qui est toléré par l’EC2.
[FD 17]
§3
➠ Note 3.36
Il est rappelé que l’utilisation d’ancrage soumis à la traction, censée intervenir dans un rôle de conti-
nuité de fonctionnement d’aciers principaux de flexion, n’est pas admise en absence des aciers en
recouvrement. En effet, il n’est pas envisageable de lier deux éléments de béton armé adjacents, d’une
structure primaire ou secondaire, à l’aide d’ancrages visant à assurer la continuité des aciers princi-
paux de flexion simple ou composée par simple vérification de la résistance du cône de béton.
[FD 17]
§ 11
➠ Note 3.37 Rappel
Les chevilles à scellement chimique sont ancrées dans des trous pré-forés par « collage » d’un élément
métallique sur la surface du trou par l’intermédiaire d’une résine. Les efforts de traction sont transmis
au béton par l’intermédiaire des contraintes d’adhérence entre l’élément métallique et la résine, et
entre la résine et la face en béton du trou foré. La longueur de scellement de ces aciers est définie en
fonction de la qualité du béton, du diamètre de la barre et de la contrainte d’adhérence donnée par
la qualification du produit (TR-023).
F1 = F2
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F2 Ø
F1
[EC2
5.1.3
lb,ref
Figure 3.7-25 Équilibre entre le scellement d’une barre, le produit de scellement et le béton en place
On obtient :
fy
γs
× As = π ⋅ ∅ ⋅ b,rqd ⋅ fbd (3.7.4-2)
Notations :
∅ : diamètre de la barre (mm) ;
u : le périmètre de la barre ;
As : section de la barre ;
lb,ref : longueur de scellement de référence (mm) ;
fbd : contrainte d’adhérence ultime de l’acier dans le béton (MPa) ;
fy
γs
× As : force à reprendre égale à VED dans le cas de dalles ;
gs = 1,15 (situations normales) ;
gs = 1,00 (situations accidentalles) ; voir § 1.11.1 et Note 1.48.
Pour des armatures rapportées, on considère que l’équivalence par rapport à une
structure en place est vérifiée dès lors que les valeurs d’adhérence des performances du
produit de scellement, mesurées expérimentalement, atteignent au moins les valeurs
du Tableau 3.7-6 (TR-023).
Classe de béton C12/15 C16/20 C20/25 C25/30 C30/37 C35/45 C40/50 C45/55 C50/60
Contrainte d’adhérence de
> > > > > > >
qualification (mesurée) > 7,1 > 8,6
10,0 11,0 13,1 14,5 15,9 17,2 10,4
(MPa)
Contrainte d’adhérence
1,0 2,0 2,3 2,7 3,0 3,4 3,7 4,0 4,3
ultime fbd (MPa)
∅ fy / γ s
b,ref = b,rqd = (3.7.5-3)
4 fbd
Par ailleurs, il faut toujours disposer les scellements en chapeaux pour minimum
0,15 M0 sans pour autant diminuer la longueur de scellement des barres inférieures.
Les scellements étant effectués a posteriori dans le béton durci, doivent être exécutés
de façon qu’ils ne compromettent pas les armatures en place.
[EC2-1/NA]
5.1.3-(1)P Note
Les cas de charges à utiliser sont ceux qui seraient utilisés si les éléments portés repo-
saient isostatiquement sur les éléments porteurs ; les actions ainsi obtenues sur les
éléments porteurs sont forfaitairement majorées ou minorées en fonction de l’hypers-
taticité ainsi négligée.
[FD 11]
§ 1, 3.1
Les recommandations1 pour le scellement des barres dans le béton armé ne traitent
pas a priori le cas de chargement sismique. Les barres scellées devront se recouvrir avec
les armatures de la dalle ou du radier ayant une section suffisante et avec une contrainte
d’acier fy = 500 MPa.
[VD 17]
§ 5.8.2
Les longueurs d’ancrage droit des barres, en fonction de la qualité de l’adhérence, sont
[EC2-1] détaillées par le Tableau 3.7-7.
8.7.3-(1)
Tableau 3.7-7 Ancrages et recouvrements
Le rétablissement des ancrages par des scellements peut être requis dans les situations
suivantes :
• Processus de construction :
–– parois moulées (Figure 3.7-26 b) : scellements des armatures du radier et des
dalles du sous-sol ;
–– parois avec pieux sécants : scellements des armatures du radier et des dalles du
sous-sol ;
–– liernes ancrées dans les parois de soutènement ; c’est équivalent au scellement
des corbeaux ;
1. FD P 18-823, Produits de scellement à base de liants hydrauliques ou à base de résines synthétiques. Recom-
mandations pour la conception et le dimensionnement des scellements de barres d’armature dans le béton
armé, AFNOR, octobre 2011.
Dalle :
Scellements
18 à 25 cm
droits
Longueur de
recouvrement
Mur
15 à 18 cm
a)
Plancher
Scellements
droits
Longueur de
recouvrement
Radier
Paroi moulée
b) 50 à 80 cm
– renforcement à l’action sismique par des voiles préfabriqués ajouté dans le sens
longitudinal (Figure 3.7-27) ; il est indispensable de recouvrir les scellements
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Recouvrement obligatoire
entre les scellements
et les tirants
Tira
nt
Tira
n t t
en
Dia
phr t em
n A
agm ve B
e t re ués
n q
co ri
d u éfab
t r
en es p
c em voil
r
fo 4
Ren par
Longueur de
recouvrement
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insuffisante
F/2 F
F/2
a)
F/4 F F
F/4 F
Figure 3.7-28 a) Recouvrement assuré seulement pour F/2, b) Avec le scellement d’une deuxième
barre de même longueur, le recouvrement est assuré uniquement pour 2 × F/4, c) Le scellement d’une
barre de longueur suffisante permettra d’assurer le recouvrement
a
lb,rqd
Scellements
a
lb,rqd
Pour les planchers dans leur fonctionnement en diaphragme, les sollicitations des
scellements sont déterminées à partir de la combinaison spécifique :
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[VD-17]
§ 4.1.5.2
Annexe B
G + ψ2Q + γ dE d (3.7.5-4)
[EC8-1]
4.4.2.5 Pour assurer le fonctionnement en diaphragme (voir § 3.4), il faut appliquer un coef-
ficient de sur-résistance à l’effort tranchant de : gd =1,3 et déterminer le scellement des
[VD 17]
§ 5.2 barres sur appuis avec les valeurs majorées (Figure 3.7-30).
e
ulé
oi mo
Par
,3 ,3
=1 =1
γd γd
E ée
oul
im
E P aro
[EC2-1]
6.2.4-5
Dans le cas où le cisaillement entre la dalle et la poutre est combiné à la flexion trans-
versale de la dalle, il convient de prendre soit l’aire de la section des armatures traver-
sant la surface de reprise Ast par unité de longueur :
Ast ⋅ fy
≥ VEd ⋅ ht (3.7.5-5)
st
ou la moitié de celle-ci Ast/2 plus l’aire requise pour la flexion transversale, si l’aire
ainsi obtenue est supérieure (Figure 3.7-31).
Pour assurer le scellement des coutures de reprise de cisaillement, il faut tenir compte
des armatures réellement mises en place (Figure 3.7-31) :
Acal
s = 40∅
Amap
avec :
Acal = section des armatures calculées,
Amap = section des armatures réellement mises en place.
Comme généralement la section Amap est très supérieure à Acal, on réduit d’autant la
longueur de scellement.
Ast
Coutures de reprise
du cisaillement
Is
ls
Figure 3.7-31 Jonction dalle-poutres (mur), pour la reprise de cisaillement
hc
[EC2-1]
6.2.1-(7)
Pour les dalles ou radiers, l’effort tranchant VEd est entièrement repris par les bielles à
45°, donc le scellement ls est à vérifier pour une traction T = VEd (Figure 3.7-33).
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6.2.3-(7)
C
VEd
ls
45° T
Figure 3.7-33 Scellements des barres d’une dalle dans un mur ou d’un radier dans la paroi
[EC2-1]
9.3.1.2-(1)
➠ Note 3.38 Rappel
Dans le cas des dalles sur appuis simples, il faut prolonger jusqu’à l’appui la moitié des armatures
calculées en travée, et de les y ancrer. Ces armatures peuvent servir pour le fonctionnement en
diaphragme.
➠ Note 3.39
Il s’agit des bielles moyennes dont l’axe est à 45°.
N
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Mp
45°
C’
Zone de recouvrement
s
G T = M/z
h radier
Radier
C C = M/z
45° M
Paroi moulée
hradier < 0,75 hparoi
hparoi
Mp
s
G T = M/z
h radier
Radier
C M
C = M/z
Paroi moulée 45°
Comportement Comportement
non DCL faiblement DCL
dissipatif dissipatif Comportement DCM
dissipatif DCH
➠ Note 3.40
Les zones dissipatives sont appelées des zones fusibles identifiées (voir § 3.2.2) qui protègent le reste
de la structure d’un excès de sollicitations sismiques (Figure 3.8-2).
➠ Note 3.41
Le choix de la classe de ductilité entre DCL, DCL(+) ou DCM, est donc déterminante, car le « gain »
conféré par le coefficient de comportement q peut être négligeable à cause du coefficient de surdi-
mensionnement (voir formule 3.2.2-2).
a) b) c)
Figure 3.8-2 Zones fusibles : a) système portique, zones « fusibles » dans les poutres
au niveau de l’assemblage poteau-poutre, b) et c) système de triangulation
centrée Saint-André, zones « fusibles » dans les triangulations
[
§
Classe 4 Aucune
plastification
Figure 3.8-5 Classes d’aciers
Il n’est pas possible d’utiliser les systèmes de stabilité suivants pour la structure [BNCM 13]
§ 4.1-(4)
primaire résistant à l’action du séisme :
–– les ossatures à triangulation en K, dans lesquelles l’intersection des diagonales est
située à mi-hauteur d’un poteau (Figure 3.8-6) ; l’apparition d’une rotule plas-
tique dans le poteau justifie l’interdiction d’utilisation de ce système (fonctionne-
ment en poteau-court) ;
–– les systèmes de contreventement qui ne permettent pas d’associer simultanément
pour chaque niveau des diagonales tendues et comprimées (Figure 3.8-7) ; en
effet, les zones dissipatives sont dans les diagonales tendues uniquement.
a) b)
Figure 3.8-8 a) Triangulation en toiture insuffisante : diagonale comprimée non doublée par une
diagonale tendue, b) contreventement par croix de Saint-André dans les longs pans et en toiture
Pour les assemblages, pas de dispositions constructives particulières ; les boulons non
précontraints sont acceptés et dimensionnés par l’application de l’Eurocode 3.
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➠ Note 3.42
L’application de cette clause revient à dimensionner les assemblages en classe de ductilité DCL(+) avec
des sollicitations identiques à celles qui auraient été obtenues en classe de ductilité DCL avec q = 1,5.
• En DCL(+), les assemblages boulonnés1 de la structure primaire résistant à l’action [BNCM 13]
4.1-(7)
du séisme doivent être constitués de boulons précontraints (Figure 3.8-9) à serrage
contrôlé (NF EN 14399) ou de boulons ajustés (dits « plein trou = diamètre du
boulon », NF EN 1090-2).
• Les ossatures avec entretoises excentrées (Figure 3.8-10) : c’est une typologie de [EC8-1]
6.3.1-(4)
système de stabilité exclue de la classe de ductilité DCL(+) ; par contre, c’est un
système à utiliser pour les conceptions dissipatives dont les tronçons d’excentre-
ment sont fléchis ou cisaillés.
Allongement Fissuration
du boulon de la platine
a)
b) c)
Figure 3.8-16 Différentes phases de plastification (crédit André Plumier) : a) faibles déformations
plastiques, b) léger voilement, c) ruine plastique
Structure CM encastrée
dans la longrine
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Longrine BA
Pieux
Figure 3.8-17 Interface CM - BA
suivantes :
–– maçonneries avec blocs de pierres naturelles,
–– bâtiments d’au plus 2 niveaux,
–– bâtiments dont la hauteur hors sol n’excède pas 6 mètres à la sablière ;
–– la maçonnerie confinée ou chaînée à utiliser en zone sismique explicitée dans ce
chapitre ;
–– la maçonnerie armée qui reste marginale en France et ne fait pas l’objet d’une
présentation dans le texte qui suit.
Le cas des portiques en béton armé seul, avec ou sans remplissage, est traité au chapitre
4.4.3.
]
Figure 3.9-1 Endommagements d’une maison individuelle
-(2) à cause de l’absence d‘un diaphragme en toiture
Ed
Fis
Fis
s
s
ura
ura
tio
tio
n
➠ Note 3.43
L’équarrissage des murs pour réaliser les chaînages est essentiel pour faciliter l’exécution.
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Par la suite, on n’abordera que le cas des constructions en maçonnerie chaînée avec un [EC8-1]
9.3-(1)
coefficient de comportement : 9.3-(4)
q = 2,0 à 3,0
Dans les cas courants, il est recommandé de retentir la valeur q = 2,0.
Il est admis de retenir une valeur majorée, sans excéder q = 3,0, sous réserve de l’exis- [EC8-1/AN]
9.3-(4)
tence d’un plan de qualité, et qu’il soit effectivement appliqué. Note
Si le bâtiment n’est pas régulier en élévation, il convient de réduire de 20 % les valeurs [EC8-1]
9.3-(5)
de q, sans qu’il soit nécessaire de les prendre inférieures à q = 1,5.
La vérification à l’effort tranchant est à faire par l’application :
1+q
VEd × (3.9.1-1)
2
Les classes de résistance des éléments de maçonnerie sont résumées par le
Tableau 1.11-5.
La résistance caractéristique à la compression de la maçonnerie, fk, montée avec du [EC6-1]
3.6.1.2-(2)
mortier d’usage courant, spécifique de chaque « famille » de maçonneries, est donnée
par :
fk = K ⋅fb0,7 ⋅ fm0,3 (3.9.1-2)
avec :
K = constante du Tableau 3.9-1 pour un mortier d’usage courant,
fb = résistance normalisée moyenne à la compression (Tableau 3.9-1),
fm = résistance du mortier d’usage courant et joints entièrement remplis.
[EC6-1]
Tableau 3.9-1 Types de maçonnerie et résistances normalisées Tab. 3.1
Tab. 3.4
Groupe 2 Groupe 3 Groupe 4
Groupe 1
Alvéoles Alvéoles Alvéoles
Plein
verticales verticales horizontales
Pourcentage de vide Plein ≤ 55 % ≤ 70 % ≤ 50 %
Épaisseur minimale ≥ 15 cm ≥ 20 cm ≥ 20 cm ≥ 20 cm
Nombre de parois internes -- ≥1 ≥1 ≥1
Éléments en terre cuite 0,55 0,45 0,35 0,35
K
Éléments en béton 0,55 0,45 0,40 0,35
fb Éléments en terre cuite > 15 6 à 8 6 à 8 <6
(MPa) Éléments en béton 8 ; 12 ; 16 4 ; 6 ; 8 ; 12 4 ; 6 ; 8 ; 12 4 ; 6
fvk0 Éléments en terre cuite 0,10 à 0,30
(MPa) Éléments en béton 0,20
[EC6-1]
3.6.2-(3)
La résistance caractéristique au cisaillement, fvk, des ouvrages en maçonnerie, utilisant
du mortier d’usage courant avec les joints verticaux remplis (Figures 3.9-3 et 3.9-4),
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σd
fvd
fvk0
σd
Coupe horizontale
Figure 3.9-4 Condition de remplissage des joints verticaux
Exemple
• Maçonnerie en blocs de béton B40
• K = 0,45
• fb = 4 N/mm2
• fm = 10 N/mm2 pour un mortier M10
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NEd
h
FEd
NEd + FEd
Fondation
contraintes :
–– en partie courante : en général à mi-hauteur de la paroi ;
–– aux points singuliers : trumeaux, appuis de linteaux, poutre, dalles, etc.
[VD 17]
§ 2.7.3
Il faut aussi de vérifier la compression dans la bielle diagonale qui se développe sous
§ 4.3.1.7 l’action d’une force horizontale (Figure 3.9-6).
➠ Note 3.44
L’EC8 et l’EC6 ne semblent pas considérer ce mode de fonctionnement, de bon sens, pour les
maçonneries et privilégient un fonctionnement de type béton armé.
b e
Tirant - chaînage vertical
d Bie h
lle
co
mp
rim
ée
θ
Tirant - chaînage horizontal V
l
Vh Vh
l l
Figure 3.9-6 Équilibre de la force horizontale par une bielle de compression
CV4
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CV3
CV1
CV2
CV5
CV5
a) b) CV1
d) CV5
Figure 3.9-7 a) Disposition d’ensemble des chaînages verticaux, b) CV1 : chaînage d’about de mur,
c) CV2 : chaînages d’angles, d) Mise en œuvre du béton après le montage du mur en maçonnerie
Chaînages [EC8‑
Claus
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≤ 4,00
> 1,50 m2
Chaînages
0,20 × 0,20 ≥ 1,00
S<
0,80 m2 S > 1,50 m2
1,00
Figure 3.9-9 Murs avec ouvertures
➠ Note 3.45
Le minimum de quatre armatures se réfère aux chaînages les plus couramment utilisés. Il est possible
de retenir des chaînages ne comportant que trois barres, avec maintien de la section totale. De même,
dans le cas de sections de béton de chaînages plus importantes que les minima, il est possible
d’adopter un nombre d’armatures supérieur à quatre, à section d’acier équivalente en retenant des
diamètres d’armatures ≥ ∅ 8 mm.
[EC8-1/NA]
Clause 9.5.3-(8)
La classe A peut être utilisée pour les aciers suivants :
–– les aciers qui ont un rôle d’aciers de montage tels que les cadres entourant les
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Exemple
m
20 c
60 Ø 60 Ø
60 Ø
20
cm
[ACEO 17]
p. 226
Les chaînages verticaux sont habituellement coulés à l’intérieur des réservations de
15 × 15 cm dans des blocs spéciaux (Figure 3.9-11) de terre cuite ou de béton. Ce
procédé de réalisation de chaînages doit absolument être vérifié pour chaque chaînage
vertical en pratiquant une ouverture dans les éléments situés en bas du chaînage.
a) b)
Figure 3.9-12 a) Recouvrement avec boucles d’un chaînage horizontal intérieur
avec le chaînage périphérique par U disposés à l’horizontale,
b) Recouvrement moins efficace en disposant les U à la verticale
a) b)
Figure 3.9-13 Recouvrement du chaînage périphérique aux angles
a) Bonne disposition : les barres en U encerclent les 4 barres verticales
b) Mauvaise disposition : les barres en U n’encerclent que 2 barres verticales
Poussée
au vide
60 Ø
a) b) c)
Figure 3.9-14 Recouvrement des chaînages horizontaux aux angles
a) Barres en attentes de recouvrement, b) Ce qui est fait,
c) Barres en recouvrement, bonne disposition.
60 Ø 60 Ø 60 Ø 60 Ø
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60 Ø
60 Ø
60 Ø
60 Ø
60 Ø
60 Ø
a) b)
Figure 3.9-15 a) Recouvrement avec barres en boucles,
b) Recouvrement avec des barres en équerres : angle et partie courante
a) b)
Figure 3.9-17 a) L’armature du chaînage périphérique doit se trouver de préférence à l’intérieur
des armatures du chaînage vertical, b) Mauvais positionnement du chaînage vertical
Les saignées dans les murs de contreventement en maçonnerie ne sont autorisées qu’à
la condition qu’elles soient prévues et localisées en élévation dans le dossier d’exécu-
tion
La profondeur de la saignée doit laisser intacte une épaisseur effective de l’élément au
moins égale à :
–– 3/4 de l’épaisseur initiale dans le cas des éléments du groupe 1 ;
–– 3/4 des parois dans le cas des éléments du groupe 2 et 3 ou 4.
En aucun cas les gaines ne doivent pas être placées (Figures 3.9-18 et 3.9-19) dans les
chaînages et linteaux.
a) b)
Figure 3.9-19 a) Gaines au droit des attentes inférieures du chaînage vertical,
b) Gaines à la partie supérieure du chaînage vertical
CHAPITRE 4
Analyse structurale
Rendre simple ce qui est complexe ; rendre clair ce qui est confus.
4. Analyse structurale
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Ce n’est pas le calcul qui constitue la base de la résistance à l’action sismique mais
plutôt la fiabilité de la trilogie suivante : conception, dispositions constructives, exécu-
tion.
Le calcul dynamique se pratique par une approche itérative :
a) calcul statique et dynamique avec les appuis encastrés (Figure 4.1-5) et prédimen-
sionnement des fondations ;
b) détermination des rigidités des fondations superficielles ou profondes (voir § 5.4) ;
c) reprise du calcul de la structure avec l’introduction des rigidités et finalisation des
dimensions des fondations.
➠ Note 4.1
Dans la pratique courante, on utilise le cas a) en supposant que la raideur des fondations est suffisante
pour ne pas trop s’éloigner de l’hypothèse de l’encastrement.
[JBM 03a]
§ AP
Il est nécessaire de rappeler certains aspects trop souvent minimisés, voire délibéré-
ment ignorés, qui mettent en évidence les limites d’appréciation de la sécurité et
d’application des règlements. Ces constats résultent essentiellement du REX, il
s’agit :
–– du caractère récent et souvent incomplet des informations disponibles sur les
mouvements sismiques forts et leurs effets sur certains types de constructions ;
ainsi, un séisme bien enregistré et étudié peut mettre en évidence des particularités
jusqu’alors ignorées ou sous-estimées : killer pulse (forte oscillation à basse
fréquence), comportement des assemblages soudés (Northridge 1994 et
Kobé 1995, Tableaux 2.1-1 et 2.1-2), comportement des structures à plancher-
dalle et poteaux (Mexico 1985 et 2017, Figure 4.1-1) ;
a) b) c)
Figure 4.1-1 Structures avec plancher-dalle : a) Mexico 19 septembre 1985 ;
Mexico 19 septembre 2017 : b) avant séisme, c) après séisme
–– de la primauté des apports du retour d’expérience, REX, sur l’analyse par le calcul ;
les enseignements obtenus après séismes « essais de bâtiments en vraie grandeur »
(Figure 4.1-2) sont autant de facteurs dont l’impact est permanent dans ce
processus de conception ;
–– de la répétition, pendant la durée de vie de l’ouvrage, des sollicitations sismiques
« courantes » qui peuvent mettre en évidence (REX) des insuffisances structu-
relles ;
–– du rôle fondamental de la conception d’ensemble et de détail dans l’efficacité de la
résistance à l’action sismique ;
–– du caractère tridirectionnel et du déroulement temporel (PGA, durée, gamme de
fréquences) du mouvement du sol (Figure 4.1-3) ;
a) b) c)
Figure 4.1-2 Torsion accidentelle d’axe vertical due à la présence des pignons pleins en maçonnerie,
non pris en compte dans les calculs (Tokachi Oki, Japon, 16 mai 1968)
1,25
8 1,00
6 0,75
vitesse longitudinale
4 0,50
0,25
Longitudinale
2
0,00
0
-0,25
-2
-0,50
-4
-0,75
-6 -1,00
-8 -1,25
-8 -6 -4 -2 0 2 4 6 8 - 1,25 - 0,75 - 0,25 0,25 0,75 1,25
- 1,00 - 0,50 0 0,50 1,00
Composante transversale vitesse transversale
Figure 4.1-3 Enregistrement du séisme de Bam (Iran) le 26 décembre 2003.
Prédominance de la composante longitudinale
Figure 4.1-4 Poinçonnement du sol,
Turquie, Kocaeli (Izmit), 17 août 1999
Articulations
Encastrement
élastique
Encastrement Figure 4.1-5 La bonne hypothèse de
parfait l’encastrement élastique
➠ Note 4.2 : REX
Les sollicitations et déplacements calculés dans l’analyse modale-spectrale sont supérieurs à ceux
calculés en temporel.
–– Entrechoquement, impact
–– Fluage, retrait
–– Études de marges
Transitoire - non linéaire
–– Vérification des exigences de stabilité
Analyse dynamique non
–– Chronologie des contraintes et des déplacements dans le
linéaire
temps
Accélérogrammes
–– Prise en compte des non-linéarités géométriques au contact
Lois de comportement des
sol-fondation : décollement, glissement
matériaux
–– Fissuration du béton armé
–– Variations thermiques
–– Présence d’amortisseurs
analyse statique
Le calcul statique des sollicitations sismiques par l’utilisation de coefficients sismiques
(voir formule 4.3-2) a été et reste largement pratiqué, en raison de simplifications qu’il
apporte par rapport au calcul dynamique, plus complexe.
Les coefficients sismiques sont les valeurs d’accélération statique qui, multipliés par les
masses, fournissent un système de forces d’inertie statiques dont l’action est supposée
équivalente à celle des véritables forces d’inertie dynamiques qui sollicitent la struc-
ture pendant le séisme.
➠ Note 4.3 : REX
La réglementation parasismique japonaise impose systématiquement un calcul statique par coeffi-
cients sismiques dans tous les cas, même pour les ouvrages à risque spécial (centrales nucléaires, [VD
notamment). La raison de cette exigence de l’approche par calcul statique est considérée au Japon § 4.
Ann
comme validée par l’expérience, compte tenu du grand nombre de bâtiments ainsi calculés qui ont [EC
bien résisté à des forts séismes. 4.3.
4.3.
➠ Note 4.4
Lorsque la structure est complexe et que l’analyse dynamique est effectuée à l’aide d’un modèle très
simplifié, les résultats peuvent être validés en comparant les fréquences propres et les masses effectives
obtenues à l’aide du modèle simplifié à celles résultant d’une extraction modale menée directement
sur le modèle tridimensionnel (voir § 4.4.6).
Dans de nombreux cas, pour l’étude dans une direction de séisme donnée, le compor- [VD 17]
§ 4.4.1
tement dynamique d’une structure est très bien représenté par son premier mode, § 2.2.3
§ 2.2.4
fondamental, dont la déformée est souvent proche de la déformée qu’aurait la struc- [EC8-1]
4.3.3.2.1-(2)
ture sous un chargement uniforme statique. La masse modale du premier mode repré-
sente, dans les cas simples, quasiment toute la masse totale (> 70 %) de la structure et
le système se simplifie, puisqu’il n’y a plus de combinaison de modes à effectuer. Les
masses modales négligées sont reportées sur le mode fondamental.
Ces exigences sont considérées comme satisfaites dans le sens stricto sensu du règle-
ment pour les bâtiments qui remplissent les deux conditions suivantes : [E
4
a) ils respectent les critères de régularité en plan et en élévation, [EC8-1]
4.2.3.2-(2, 3, 5)
b) ils présentent dans les deux directions des périodes de vibration T1 inférieures aux 4.2.3.2-(8)b
valeurs suivantes :
4 ⋅ TC
T1 ≤ (4.3-1)
2,0 s
Où Tc est la limite supérieure des périodes correspondant au palier d’accélération
spectrale constante.
[FD 15]
Clause
➠ Note 4.5
4.3.3.2 La méthode d’analyse par forces horizontales est toujours applicable pour les structures pouvant être
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[EC8-1]
4.3.3.2
considérées comme ne comportant qu’un seul niveau de masse, quelle que soit la période propre du
mode fondamental.
➠ Note 4.6
Les structures, dont la période du mode fondamental est supérieure à 2,0 s, correspondent générale-
ment à des structures élancées pour lesquelles les contributions des modes de rang supérieur sont
localement prépondérantes et doivent être prises en compte.
➠ Note 4.7
Il est également possible de considérer que, pour les structures régulières en élévation comportant
deux niveaux de masse ou plus et dont la période propre du mode fondamental est comprise entre
4 TC et 2,0 s, la méthode d’analyse par forces latérales peut être appliquée en prenant en compte dans
les calculs une période de 4 TC.
[VD 17]
§ 4.4.1.1
La période du mode fondamental peut être déterminée d’une manière approchée
Annexe G1 (EC8), par le REX (voir § 2.2), ou encore par la méthode de Rayleigh.
[EC8-1]
4.3.2.2-(1)P
4.3.3.2.2-(2,3)
L’effort tranchant à la base, Fb, est déterminé, pour chaque direction principale dans
laquelle le bâtiment est analysé, au moyen de l’expression suivante :
Fb = S d ⋅ m ⋅ λ (4.3-2)
où :
Sd = ordonnée du spectre de calcul pour la période T1 (voir formules 1.8.2-11,
-12, -13, -14),
m = masse totale du bâtiment, au-dessus des fondations ou du sommet d’un
soubassement rigide,
l = 0,85 si T1 ≤ 2TC et si le bâtiment a plus de deux étages,
2)
l = 1,00 dans les autres cas.
Le coefficient de correction l traduit le fait que, dans les bâtiments d’au moins trois
étages avec des degrés de liberté de translation dans chaque direction horizontale, la
masse modale effective du premier mode (fondamental) est inférieure, en moyenne de
15 %, à la masse totale du bâtiment.
[EC8-1]
4.3.3.2.3-(3)
Lorsque le mode fondamental est déterminé de manière approximative en supposant
3, 5) que les déplacements horizontaux croissent linéairement (structures à voiles) suivant
b
la hauteur (Figure 4.3-1), les forces horizontales Fi sont données par l’expression :
z i ⋅ mi
Fi = Fb (4.3-3)
∑ z j ⋅ mj
où :
zi, zj sont les hauteurs des masses mi, mj au-dessus du niveau d’application de
l’action sismique (fondations ou sommet d’un soubassement rigide).
Zi
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Zi
hi
H
Z2
h2
Z1
h1
Les forces horizontales Fi ainsi déterminées sont distribuées entre les éléments de
contreventement en supposant les planchers rigides dans leur plan et en tenant compte
de l’effet de torsion.
➠ Note 4.8 [EC8-1]
4.3.3.2.4-(1)
Pour les bâtiments irréguliers, la prise en compte de la torsion d’axe vertical implique l’augmentation
d’environ 30 % (c = 0,5 L, voir § 4.4.5) des efforts pour les contreventements situés en rive.
➠ Note 4.9
En phase d’avant-projet, on peut utiliser la méthode par forces latérales même pour les structures
irrégulières à condition d’effectuer une analyse modale en phase d’exécution. En effet, le principal
défaut du calcul statique est qu’il ne permet pas de détecter les zones sensibles de la structure dans
lesquelles des accumulations de contraintes sont susceptibles de se produire dans des situations dyna-
miques.
Parmi les modélisations simplifiées, on rencontre le cas des modèles représentés par
des masses concentrées aux centres de gravité des planchers et par des éléments de
raideur de type poutres représentant les raideurs inter-niveaux, entre deux planchers
successifs. Ces modèles, dits modèles « brochettes » (voir § 2.3 et § 4.5.6.1), peuvent
être utiles pour évaluer le comportement dynamique global des bâtiments, dans le cas
où la structure serait suffisamment régulière et monobloc. Cependant, ces modèles
simplifiés peuvent être utilisés pour l’estimation des sollicitations en phase en d’avant-
projet.
Le modèle de structure étant le point de passage obligé entre les actions et les sollici-
tations, on s’interroge normalement sur sa « robustesse », donc sur les écarts, les incer-
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titudes et les erreurs qui peuvent avoir une influence sur la validité des résultats.
Trop souvent, on présente le calcul comme une phase essentielle, voire unique, de
l’étude de l’ouvrage.
En réalité, la conception et la construction d’un ouvrage comprend : une analyse
environnementale (site et sol), une analyse fonctionnelle (habitations, bureaux, écoles,
établissement de santé, processus industriel, etc.), le choix de la structure et du maté-
riau, la modélisation / simulation numérique, le calcul des éléments structuraux, les
plans d’exécution et la qualité de l’exécution.
Phase essentielle pour l’étude de la réponse au séisme, la modélisation doit représenter
les raideurs, les masses et la capacité de dissipation d’énergie de tous les éléments
déterminant la réponse dynamique. Par ailleurs, elle doit tenir compte en particulier :
–– des effets de l’interaction sol-structure (voir § 5.4) ;
–– des effets dynamiques des poussées des terres ;
–– de l’action sismique ressentie par un équipement dépendant fortement de la struc-
ture qui le supporte. Le mouvement sismique du sol est typiquement amplifié par
la structure-support, avec un degré d’amplification qui augmente généralement
avec la hauteur.
➠ Note 4.10
L’accélération subie par un équipement est généralement calculée à partir de spectres transférés,
traduisant la modification du mouvement sismique du sol.
Si le calcul des masses et de leur position peut être effectué avec une bonne précision,
par contre, celui des raideurs est souvent très approché :
–– dans le cas des constructions en béton armé, les inerties des sections sont modi-
fiées par la fissuration et il existe une imprécision sur la valeur des modules et des
largeurs des tables de compression ;
–– pour les ossatures métalliques, le calcul des raideurs est plus précis, mais, dans le
cas des charpentes boulonnées, une erreur est introduite par le jeu dans les assem-
blages ;
–– quel que soit le type de structure, il faut tenir compte de l’imprécision souvent très
importante des caractéristiques dynamiques du sol. La modélisation du sol est
faite à partir d’une monocouche équivalente à plusieurs couches (multicouches)
de caractéristiques différentes. Étant donné cette variabilité, il est d’usage de para-
métrer le module dynamique du sol et de prendre l’enveloppe des résultats (voir
§ 1.7.2). Plus les caractéristiques des différentes couches sont contrastées, plus le
paramétrage doit être étendu. A contrario, dans le cas d’un sol de fondation
homogène, on peut retenir une valeur unique du module dynamique ;
–– enfin, une autre difficulté peut apparaître alors : l’article 5.4.1.2.5 ne concerne pas
les murs secondaires et, par ailleurs, l’article 4.2.2-(4) stipule que la raideur des
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murs secondaires (négligés dans les calculs ne doit pas dépasser 15 % de la raideur
totale (voir § 3.6 et note 3.14, choix implicites et explicites). Un certain nombre
de membres de la commission de normalisation (CN/PS) pensent que la limite de
15 % n’est pas une condition sine qua non, mais qu’elle est une limite associée au
respect de la règle consistant à négliger dans le calcul la rigidité des éléments
secondaires. Cette lecture du texte conduit alors à envisager un double calcul :
–– dans le premier, les efforts sismiques sont calculés en prenant en compte la
structure primaire et les éléments structuraux secondaires ;
–– dans le second, les efforts calculés précédemment sont injectés dans la struc-
ture primaire seule.
Compte tenu de toutes ces imprécisions, il est donc inutile de détailler excessivement
un modèle dans le seul but de restituer la raideur de la structure ; par contre, il faut
prévoir un nombre suffisant de masses concentrées, ce qui, dans la plupart des cas,
donne la limite des simplifications admissibles pour le modèle.
Le processus de modélisation n’est pas pour autant abouti, faut-il encore acquérir la
conviction de sa fiabilité, en éliminant par autocontrôle les possibles erreurs concer-
nant :
–– la géométrie,
–– les caractéristiques des matériaux,
–– les masses et les chargements,
–– les conditions aux limites en validant l’interaction avec le sol,
–– l’application des cas de charges simples : accélération unitaire dans chaque direc-
tion.
Les paramètres à prendre en compte dans les calculs sont explicités au Chapitre 1,
« Note d’hypothèses générales ». Les approximations introduites lors du choix des
hypothèses et du modèle de calcul, ainsi que la variation des divers paramètres, ont des
conséquences sur les résultats dont il faudra apprécier l’incidence sur le fonctionne-
ment réel de la construction et maîtriser en conséquence les résultats du calcul dyna-
mique (voir § 4.5.4).
Il faut donc que la modélisation soit faite non seulement en fonction des hypothèses
de calcul et de la nature de l’ouvrage, mais aussi et surtout en fonction des résultats
recherchés.
Les logiciels de calcul actuels peuvent traiter facilement des modèles de grande taille
et disposent en général d’aides à la modélisation, ce qui peut laisser croire que l’étape
de la modélisation est moins cruciale qu’autrefois.
En réalité, cette étape est essentielle, car elle implique un certain nombre de choix liés
à la finalité du calcul (résultats) et à la nécessité d’adopter des hypothèses simplifica-
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trices.
➠ Note 4.11 REX
En pratique, le cas courant est le modèle aux éléments finis direct mais qui est repris plusieurs fois en
fonction de l’analyse des résultats.
Barres rigides
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Linteau
Coques
Barre rigide
Coques
Poteau, élément
sismique primaire
Type d’élément
Éléments à représenter Commentaires
adapté
Sol Ressort Interaction sol-structure
Coque
Dalles Négliger les petites ouvertures < 0,50 m
Maille 0,50 m
Voiles en béton armé En fonction de l’épaisseur des murs, introduc-
Coque
Murs en maçonnerie chaînée tion des barres de raideur infinie (Figure 4.4-4)
Pour obtenir l’encastrement, prolonger sur le
Linteaux* (Figure 4.4-1) Poutre, barre
voile avec 2 nœuds
Type d’élément
Éléments à représenter Commentaires
adapté
EF coque pour les poutres avec une allège et/ou
retombée importante : cas des façades ajourées
Poutres Poutre, barre, coque ➠ Note 4.12
Il faut un maillage très fin pour restituer la
raideur réelle de l’élément
Poteaux BA
Poutre, barre
Éléments CM
Portiques avec En cas d’ouverture importante, le panneau est
Poutre, coque
panneaux de maçonnerie négligé (Figure 4.4-11)
* Le meilleur moyen pour assurer l’encastrement des linteaux dans les éléments de coque est de
prolonger, de chaque côté, la barre représentant le linteau par une barre jusqu’aux nœuds voisins
(Figure 4.4-1). Les barres en prolongement doivent être très rigides pour ne pas modifier la longueur
de flexion du linteau.
Il faut éviter les éléments finis aplatis, sources d’imprécision de calculs (Figure 4.4-2).
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La disposition des EF doit être faite afin d’éviter les nœuds instables « boutonnières »
(Figure 4.4-3).
Si la modélisation est faite avec les valeurs entraxes des éléments, en négligeant ses [VD 17]
§ 4.3.1.9
dimensions (épaisseur du voile, largeur poteau, hauteur poutre, etc.), alors on confère
au bâtiment une raideur plus faible qu’elle n’est en réalité. Si cette modélisation peut
être acceptable pour des épaisseurs ≤ 30 cm, au-delà il est conseillé d’introduire des
éléments de rigidités infinies (Figure 4.4-4).
Éviter l’écueil d’une précision illusoire du modèle (Figure 4.4-5).
La modélisation du radier et l’exploitation qui en résulte peuvent être faite par deux
approches :
a) On définit un nœud unique au centre du radier (Figure 4.4-6) ; ce nœud est relié
par des liaisons rigides à tous les nœuds de départ de la structure porteuse. Cette
modélisation permet de traduire correctement les trois degrés de liberté de trans-
lation et de rotation. Il faut faire, par la suite, une modélisation spécifique pour le
radier.
≥ 30 cm ≥ 30 cm
a) b)
Figure 4.4-4 Disposition des barres de raideur infinie au droit du croisement des éléments
Liaisons
rigides
[VD 17]
§ 2.1.1
➠ Note 4.13
§ 2.5.2 L’apport de rigidité des maçonneries est de nature, d’une part à augmenter les accélérations, et, en
conséquence, les sollicitations d’ensemble, d’autre part à induire localement des concentrations
d’efforts dans les éléments de structures les encadrant (cisaillement des poteaux et des poutres).
[VD 17]
§ 4.3.5
Enfin, il faut en tenir compte lors de l’établissement des modèles des incertitudes de
[EC8-1] comportement des panneaux de maçonnerie :
4.3.6.2
a) dues à la variabilité des propriétés mécaniques :
–– endommagement des panneaux sur toute la hauteur pour une partie du bâti-
ment, par exemple un pignon : importante torsion d’axe vertical à modéliser
en conséquence ;
–– endommagement des panneaux seulement au rez-de-chaussée : transforma-
tion en niveau « transparent ».
b) dues aux phases d’exécution :
–– introduction des murs de remplissage seulement au niveau du rez-de-chaussée
(Figure 4.4-8) pour servir de locaux provisoires de chantier : modification de
la réponse du bâtiment ;
–– mise en œuvre des murs de remplissage à tous les niveaux (Figure 4.4-9) sauf
au rez-de-chaussée : fonctionnement en niveau transparent.
➠ Note 4.14
Il y a lieu d’apprécier quelles phases d’exécution (transitoires) sont à considérer dans le calcul parasis-
mique.
Les panneaux de remplissage en maçonnerie comportant des ouvertures doivent être [CS 15]
§ 3.2.4.14
négligés dans la modélisation des portiques (Figure 4.4-10).
b e
Bie
lle
co
mp
rim h
ée
l
a)
Bie
co lle
mp
rim
é e
l
b)
Figure 4.4-10 Divers tracés des bielles de compression ne pouvant se former à cause des ouvertures
Mi
n.
30
cm
Bie
lle h
co
mp
rim
ée
b
➠ Note 4.15
Si la masse propre de la structure est directement introduite au moment de la modélisation, par
contre il ne faut pas oublier de compléter avec les charges permanentes, les charges d’exploitation et
les masses des éléments non structuraux.
Dans la majorité des cas, les éléments non structuraux et les équipements sont repré-
sentés par leur masse. Cependant, dans le cas des équipements de masse importante et
ayant un supportage assez souple, se pose la question du couplage dynamique avec la
structure porteuse, principale.
Une règle couramment utilisée dans l’industrie nucléaire consiste (Figure 4.4-12) : [JBM 03c]
§ 1.1.4
–– à négliger le couplage si le rapport de masse est inférieur à 1 % ;
–– à le prendre en compte si le rapport de masse est supérieur à 10 % ;
–– à le prendre aussi en compte, pour des rapports de masse compris entre 1 et 10 %,
si le rapport des fréquences est compris entre 0,8 et 1,25.
La prise en compte du couplage dynamique tend en général à atténuer la réponse de
la structure principale car, s’il y a coïncidence des fréquences, la structure secondaire
se comporte en amortisseur dynamique, c’est-à-dire qu’elle mobilise pour sa vibration
propre une part importante de l’énergie vibratoire totale.
Ce principe est utilisé dans les immeubles de grande ou de très grande hauteur pour
réduire leurs mouvements dynamiques, dus au vent ou au séisme, en installant au
sommet une masse de l’ordre de 0,2 à 0,4 % de la masse totale, dont l’accrochage est
conçu pour assurer la coïncidence des fréquences.
100
Rapport de masse %
10
Couplage
requis
1
Couplage non requis
4.4.7.1 Maillage
Il faut porter une attention particulière au mailleur automatique lorsque la géométrie
d’une structure est complexe. Il faut savoir imposer au mailleur un certain nombre de
contraintes, notamment la taille et la forme des éléments finis. La forme des éléments
finis est primordiale pour la précision des résultats. Il est tentant de prendre en compte
toutes les singularités d’un bâtiment (petites ouvertures dans les voiles, décalage des
lignes moyennes de certains éléments…), mais il faut avoir en tête que les mailleurs
automatiques génèrent alors des éléments le plus souvent triangulaires dont les
« rapports de forme » sont trop importants (voir Figure 4.4-2) ; attention aussi aux
nœuds instables, qui peuvent provenir d’une mauvaise maîtrise du mailleur automa-
tique (voir Figure 4.4-3). Finalement, il faut vérifier que le modèle produit est bien
conforme aux plans de la structure étudiée (Figure 4.4-14) suivant la procédure mise
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Modélisation
Coffrage
–– des appuis,
–– des éléments (filaires ou surfaciques),
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–– un cas de charge.
Ainsi, il peut être judicieux de lancer une séquence de calcul sous poids propre qui est
générée automatiquement par le logiciel et ne demande donc pas de temps de modé-
lisation complémentaire :
• après avoir modélisé les appuis et les éléments porteurs du 1er niveau, on peut
remarquer (Figure 4.4-15) le problème de connexion entre deux voiles du
1er niveau ;
• après avoir ajouté le plancher haut du 1er niveau et les porteurs du 2e niveau, on
remarque la déformée de la dalle (Figure 4.4-16), qui indique une absence de
porteur sur une rive ; au concepteur ensuite de déterminer si cela correspond au
projet ou est dû à une erreur de modélisation ;
Figure 4.4-17 Vérification sous poids propre des éléments porteurs du 3e niveau
Figure 4.4-18 Vérification du modèle complet
surcroît avec un ordre de grandeur cohérent, est donc bon signe pour la suite de la
modélisation ;
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➠ Note 4.16 REX
Le problème le plus fréquent dans les modèles est l’erreur sur la masse, du fait de valeurs de densité
ou de chargement erronés, de coefficients de masse partielle oubliés ou encore de la prise en compte
des volumes de structure communs (cas de structure comportant des voiles et des dalles de grande
épaisseur).
➠ Note 4.17
Lorsque la structure et son chargement sont symétriques, il faut s’assurer de la symétrie des résultats.
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Par exemple, les actions aux appuis obtenues sous poids propre pour un modèle symétrique seront,
en toute logique, symétriques. Des résultats non symétriques peuvent s’expliquer par des erreurs de [E
5
modélisation (conditions aux limites incorrectes) ou du maillage (maillage trop grossier ou maillage
n’étant pas lui-même symétrique).
y y
x x
[EC8-5]
5.4.1.2-(1)P
Le calcul sismique linéaire par analyse modale en termes de déplacements relatifs par
rapport à une base indéformable, où est appliqué le mouvement sismique (spectre),
n’est possible que si :
–– les points d’appui de la structure sont animés du même mouvement donc
disposent des liaisons appropriées au niveau des fondations (voir § 5.1.2) ;
–– les planchers sont considérés comme infiniment rigides (voir § 3.4) ;
–– les masses peuvent être concentrées au niveau des planchers ;
–– la résistance des éléments non structuraux peut être négligée ;
–– la raideur des éléments structuraux secondaires (< 15 %) peut être négligée.
➠ Note 4.18
Le calcul prendra en compte les masses et raideurs modélisées. La condition de 15 % de raideur pour
les éléments secondaires est un critère de représentativité du modèle (voir § 3.6).
des carrés des réponses, correspondant aux différents modes (SRSS = Square Root of
the Sum of Squares). Lorsque l’écart est de moins de 10 %, on utilise la combinaison
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➠ Note 4.19
La combinaison quadratique doit être réalisée en dernier lieu sur la grandeur représentant l’effet de
l’action sismique recherchée (déplacement, moment, effort tranchant…) afin de ne pas propager les
incertitudes de calcul. Par exemple, si l’on s’intéresse à un déplacement différentiel entre deux points,
il ne faut pas l’obtenir à partir des déplacements calculés par la combinaison de chacun des points, la
méthode correcte consiste à déterminer le déplacement différentiel pour chacun des modes et à faire
la combinaison sur ces déplacements différentiels modaux.
L’influence de l’amortissement est prise de manière forfaitaire. Compte tenu de la [VD 17]
§ 4.2.2
faible valeur des amortissements structuraux, on peut considérer qu’il y a découplage
entre les réponses modales, ce qui constitue la base de la justification de la méthode
d’analyse modale.
On considère donc que l’on peut se restreindre à N modes si la somme des masses [EC8-2]
1.2.1.2 [
modales de ces modes est proche de la masse totale de la structure. En pratique, on se §
Exemple 1
[AC VD 82]
§ 7.10
En pratique, les modes retenus cumulent 60-70 % de masse selon l’hypothèse de sol.
Dans certains cas, et même pour des structures simples, il n’en est pas ainsi et le critère
des modes à retenir doit être adapté.
Soit, par exemple, un portique constitué d’un poteau relié à un mur par une poutre
(Figure 4.5-2).
65 t
37 t
52 t
Le mur est très rigide et le sol supposé peu déformable ; on peut alors négliger les
déplacements en tête de mur et adopter le modèle indiqué sur la Figure 4.5-3.
Les masses sont concentrées en trois nœuds seulement dans un but de simplification.
Il conviendrait, en réalité, d’établir des nœuds supplémentaires afin de tenir compte
de la répartition de certaines masses. Les masses ayant deux degrés de liberté chacune
(la translation à l’horizontale ou à la verticale), il existe six modes de vibration
(Figure 4.5-4).
6
8 65 t
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7
37 t
5
3 52 t
1 Figure 4.5-3 Modèle du demi-portique
Le critère de filtrage de modes est basé sur leur énergie de déformation. D’après le
Tableau 4.5-1, les trois premiers modes correspondent à des énergies de déformation
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comparables, les trois derniers pouvant être négligés car leur énergie est trop faible.
Tableau 4.5-1 Modes propres
Si on applique les critères de cumul sans discernement, on est conduit à négliger les
modes supérieures de faible énergie. Afin de juger de la validité des résultats obtenus,
on calcule la valeur du moment M3 au nœud 3 du poteau et de l’effort normal N8 au
nœud 8 de la poutre, pour les trois premiers modes (Tableau 4.5-2).
Modes 1 2 3
M3 (tm) 6,8 0,39 0,07
N8 (t) 0,625 4,09 4,84
On voit donc que pour le calcul du moment M3, on peut valablement ne tenir compte
que du 1er mode. Par contre, pour le calcul de l’effort normal N8, les modes 2 et 3 sont
plus importants, on doit effectuer une superposition quadratique qui fournit la valeur
maximale de l’effort normal :
N8 = 0,6252 + 4,092 + 4,842 = 6,37 t
Exemple 2
On reprend la structure validée au § 4.4.7 (Figure 4.4-19). Les modes 4 et 6 sont des
modes locaux de planchers (Figure 4.5-5) qui n’ont aucune importance pour l’étude
des directions horizontales de séisme ; leur contribution à la masse totale excitée
(Tableau 4.5-3) est donc minime : entre 0,008 % et 0,530 %.
Mode 4 Mode 6
Un grand nombre de modes locaux verticaux et/ou horizontaux traduit une non-
adéquation du modèle numérique avec le but recherché, qui est l’étude du contreven-
tement du bâtiment. Il est alors nécessaire de revoir la modélisation des planchers, afin
de réduire le temps de calcul en réduisant le nombre de modes propres pour atteindre
les critères de masses totales excitées.
Il s’agit alors de modéliser les dalles non pas par des éléments « coques » (qui ont une
flexion locale du fait de leur formulation numérique et du maillage intermédiaire),
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mais par des éléments « membranes rigides » (voir § 7.7.1 Advance Design) ; on peut
ainsi atteindre 90 % de masse excitée dans les directions horizontales avec seulement
24 modes (Tableau 4.5-4).
➠ Note 4.20
La modélisation des planchers par des membranes rigides ne convient pas aux planchers de reprise
des éléments de contreventement. Il est également nécessaire de disposer de porteurs linéaires sur les
contours.
Masses modales
Mode n° Période (s) Fréquence (Hz) X Y
T (%) T (%)
1 0,18 5,57 43,80 (1,82) 1 351,14 (56,16)
2 0,16 6,13 1 38,56 (54,39) 41,23 (1,71)
3 0,10 9,81 2,04 (0,08) 18,73 (0,78)
4 0,06 15,67 0,16 (0,01) 1,73 (0,07)
5 0,06 16,12 0,47 (0,02) 524,08 (21,78)
6 0,06 17,03 0,95 (0,04) 2,22 (0,09)
7 0,05 19,62 508,24 (21,13) 0,56 (0,02)
8 0,05 21,94 78,79 (3,28) 1,77 (0,07)
9 0,04 22,43 25,63 (1,07) 0,70 (0,03)
10 0,04 25,60 0,60 (0,03) 0,02 (0,00)
11 0,04 25,86 17,51 (0,73) 3,51 (0,15)
12 0,04 27,24 0,00 (0,00) 0,09 (0,00)
13 0,04 27,58 1,54 (0,06) 9,26 (0,38)
14 0,04 27,68 0,14 (0,01) 7,64 (0,32)
15 0,04 28,54 1,00 (0,04) 130,36 (5,42)
16 0,03 27,70 1,28 (0,05) 14,29 (0,59)
17 0,03 29,26 0,87 (0,04) 20,76 (0,86)
18 0,03 29,89 0,20 (0,01) 62,79 (2,61)
19 0,03 31,04 0,10 (0,00) 13,51 (0,56)
20 0,03 31,54 1,31 (0,05) 0,25 (0,01)
21 0,03 32,33 0,24 (0,01) 0,00 (0,00)
22 0,03 33,64 0,17 (0,01) 0,08 (0,00)
23 0,03 34,63 0,65 (0,03) 0,00 (0,00)
24 0,03 35,36 206,81 (8,60) 1,61 (0,07)
Total 2 201,08 (91,49) 2 206,34 (91,71)
Les modes rigides proviennent de la modélisation qui considère qu’aux droits des [AD 12]
appuis l’accélération est nulle, alors qu’en réalité les fondations suivent le mouvement
du sol. Ceci peut être corrigé par la répartition à tous les modes de la masse négligée à
laquelle on applique l’accélération la plus défavorable entre celle du sol ou celle corres-
pondant au dernier mode calculé (fréquence de coupure fc). Cette méthode permet de
restituer 100 % de la masse.
La fréquence de coupure fc (Figure 4.5-6) est définie comme la fréquence à partir de [VD 17]
§ 4.4.2.3
laquelle l’accélération du modèle est égale à l’accélération maximale du support, indé- § 4.4.2.4
[EC8-2]
pendamment du taux d’amortissement. Elle permet de distinguer les modes à réponse 4.2.1.2-(3)
➠ Note 4.21
Problème de vocabulaire : un mode rigide est un mode dû à un degré de liberté faible dans une
direction ; un mode résiduel est une construction numérique destinée à représenter l’ensemble des
modes négligés.
Fréquence de coupure
fc = 33 Hz
Fréquence (Hz)
Figure 4.5-6 Fréquence de coupure
Dans chacune des directions étudiées, le calcul des modes de vibrations doit être pour-
suivi jusqu’à la fréquence de coupure de 33 Hz. La sélection des modes peut être
également interrompue avant la fréquence de coupure à condition que la somme des
masses modales représente au moins 70 % de la masse totale vibrante.
En pratique, le calcul de modes n’est pas complet si l’on s’arrête au droit de la fréquence
de coupure :
–– les modes situés au-delà de la « fréquence de coupure » n’ont pas de signification
physique ; à ces fréquences, la structure est « rigide » et suit le mouvement du sol ;
–– il est numériquement quasi impossible (et de plus inutile) de calculer la totalité
des modes propres d’un modèle à plusieurs milliers de degrés de liberté sans
pouvoir toujours atteindre fc.
contraire, cette influence est faible sur le moment fléchissant et négligeable sur les
déplacements ; ceci est parfaitement explicable car ces variables sont gouvernées par la
contribution prépondérante du mode fondamental.
➠ Note 4.22
Le sous-dimensionnement d’un élément de contreventement en béton armé à l’effort tranchant
conduit généralement à une rupture fragile, ce qu’il faut éviter puisque c’est la ductilité de la pièce
qu’il faut rechercher.
• Sélection des modes utiles, pour obtenir un pourcentage minimum par rapport à
la masse totale de la structure de 90 % ou de 70 % si l’on atteint la fréquence de
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coupure de 33 Hz ;
• La lecture du tableau des modes propres avec l’indication des périodes, fréquences
et pourcentages de masses restituées est essentielle :
–– l’ordre des grandeurs de la période du mode fondamental est fourni par le
Tableau 2.2-1 ;
–– la présence de modes avec des périodes supérieures aux modes fondamentaux
découlent le plus souvent d’erreurs de modélisation ;
–– la présence d’un mode avec des périodes comparables dans les deux directions
horizontales indique la présence d’un important mode de torsion ; il y a donc
une alerte sur la conception de la structure ;
–– l’examen des déformées (allures) modales permet alors de localiser les [E
problèmes. 4
➠ Note 4.23 REX
On peut aussi rencontrer un mode de « flexion déviée » traduisant le fait que les directions principales
d’inertie du bâtiment ne sont pas alignées selon x et y.
➠ Note 4.24
La précision du calcul est directement liée au nombre d’itérations. Il convient ainsi d’analyser la
variation des valeurs numériques liée au nombre d’itérations. L’invariance de six chiffres significatifs
de la valeur propre entre deux itérations peut être un critère de précision minimale. Pour l’utiliser, il
importe de connaître les résultats de chaque itération.
[E
5
avec :
As,c = écart entre les sections d’aciers calculés et les sections d’aciers existants,
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Les résultats de l’analyse modale sont analysés à partir des combinaisons Newmark
(voir § 1.9) des déplacements ou sollicitations maximales dues à chacune des compo-
santes x, y, z.
Cette pratique courante de calcul des efforts de dimensionnement à partir des accélé-
rations « maximales » (au sens de la combinaison quadratique avec une perte des
signes) conduit à une surestimation systématique dans beaucoup de cas. Dans les
règlements parasismiques, rien n’est dit pour pallier cet inconvénient.
➠ Note 4.26
Certains logiciels permettent d’affecter aux résultats des superpositions quadratiques le signe des
efforts obtenus pour le mode prépondérant. Méthode non applicable dans toutes les situations.
certaines armatures situées en milieu de voile sont nettement moins efficaces que
celles des chaînages situées en about ; globalement, la section d’armatures mise en
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place est donc légèrement supérieure à celle obtenue par la méthode des coupures
(voir § 4.5.5.2) ;
–– ces sections ne respectent pas les méthodes de calculs de ferraillage des voiles,
notamment la détermination des armatures d’effort tranchant à partir d’un effort
tranchant majoré et la vérification de non-glissement.
La méthode peut toutefois être utilisée pour localiser rapidement les zones de la struc-
ture où les efforts sont maximaux et prévoir les « coupures » (voir § 4.5.5.2).
avec :
V ( 1 + q )
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Armatures pour le
chaînage horizontal
Zone critique
[JMP 13]
§ 5.3.3.2
4.5.5.4 Cisaillement en cas de flexion composée avec traction prédominante
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C’est le cas courant du contreventement par noyaux, où les voiles sont souvent sollicités
en flexion composée avec traction prédominante. Bien qu’il ne soit abordé ni par l’Euro-
code 2 ni dans son annexe nationale, ce cas peut être traité par la méthode bielle-tirant.
Dès lors que la contrainte de traction est forte (supérieure à fctm), il n’existe plus de
schéma crédible sur la base du béton armé. Par contre, un schéma basé sur un fonc-
tionnement en treillis simple avec membrures tendues en haut et en bas, montant
tendu et diagonale comprimée en béton, est statiquement réaliste.
[ACPB 08]
§ 7.3
Il y a lieu dans ce schéma de treillis d’ancrer les barres au-delà des points d’épure des
différents tronçons de membrure. Il faut, en outre, vérifier la compression dans la
bielle comprimée.
[FD 18]
6.2.3-(3)
La procédure est la suivante (Figure 4.5-8) :
Ø Ø
α°
Exemple
Dans le cas d’un contreventement par deux (Figure 4.5-9) noyaux (ascenseurs et esca-
liers) d’un bâtiment à usage de bureaux, certains voiles sont sollicités en flexion
composée avec traction prédominante.
Torseur d’un panneau au sous-sol :
N = – 130 t (traction)
M = 26 tm
T = 74 t
Tirant horizontal :
74
ATH = = 14,80 cm2
500
Calcul en flexion composée avec traction d’une section de 5,04 × 0,25, armatures
verticales le long des bords (Figure 4.5-10) :
–– ATV,1 = 11,88 cm2
–– ATV,2 = 14,52 cm2 = 4 ∅ 16 + 2 ∅ 20 = 14,28 cm2 à disposer symétriquement à
cause de l’inversion du moment
Angle de la bielle : tg a = 3,70/5,04 = 0,734 a = 36°30′
Soit un effort dans la bielle de :
74 74
V = = = 92,04 t
cos 36°30' 0,804
N = –130 t
Ancrage total
au-delà des M = 26 tm
montants verticaux ∆ = 30 cm
T = 74 t
+ 7,25
0,25
36° 30’
e = 0,25
4 Ø 16 + 2 Ø 20
z/2 3,15 3,70
t
2,04
V =9
+ 3,85
0,30
0,25 0,25
5,04
Dans le cas d’un nœud soumis à compression et traction avec armature dans les deux [EC 2]
6.5.4-(4)c
directions, on doit vérifier la compression de la bielle suivant l’expression :
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V 92,04
σRd,max = = < k3ν ′fcd
e ×∆ 0,25 × 0,30
avec :
k3 = 0,75
f 25
ν ′ = 1 − ck = 1 − = 0,9
250 250
25
fcd = = 19, 23 MPa
1, 3
On obtient :
1 227,20 t/m2 = 12,03 MPa < 19,23 × 0,75 × 0,9 = 12,98 MPa
Exemple
Les coupures sont faites au droit des façades d’un bloc rectangulaire aux niveaux bas
du rez-de-chaussée et haut du sous-sol (Figure 4.5-11).
Dans le cas où le cisaillement entre la dalle et le voile est combiné à la flexion trans- [EC2-1]
6.2.4-5
versale de la dalle, il convient de prendre en compte : [VD 17]
§ 5.2
–– soit l’aire de la section des armatures traversant la surface de reprise Ast par unité
de longueur (voir 3.7.5-5) ;
–– soit la moitié de celle-ci Ast/2 plus l’aire requise pour la flexion transversale, si l’aire
ainsi obtenue est supérieure (Figure 3.7-31) ;
–– et le coefficient de sur-résistance à l’effort tranchant de gd = 1,3.
[VD 17]
§ 4.4.2.6 4.5.6 Calculs pseudo-statiques
Pour les calculs dynamiques des bâtiments à l’irrégularité très prononcée (structures
complexes), le mode prépondérant ne correspond qu’à 30 ou 40 % de la masse totale,
d’où une difficulté d’interprétation de la réponse du bâtiment (nombre important de
modes propres) et une exploitation des résultats assez délicate (perte de signe due à la
superposition quadratique), étant dans l’impossibilité de définir le signe d’après le
mode ayant au moins 60 % de masse modale. Deux approches sont possibles pour
contourner ces difficultés :
–– modélisation de type « brochette »,
–– modélisation 3-D statique.
➠ Note 4.27
Une méthode de condensation matricielle (IRS – Improved Reduced System) est proposée par SCIA
Engineer (voir § 7.11.2), permettant en trois étapes de s’affranchir des difficultés identifiées ci-dessus.
z
T
➔ ➔
a) b) c)
Figure 4.5-12 Méthodologie de calcul : a) analyse statique 3-D, b) brochette, calage et calcul
dynamique, c) analyse statique équivalente sur le modèle 3-D
y
ϕ
d
G G’
ϕ0
G0
d0 G’0
x
Figure 4.5-13 Formules de Bresse : translation et rotation
Il existe des logiciels permettant le calcul rapide des raideurs à partir des déplace-
ments moyens obtenus dans le modèle 3-D.
C. Validation du calage du modèle brochette : les nœuds de la brochette corres-
pondent aux centres de torsion T de chaque étage, les masses étant situées aux
centres de gravité G. Dans le modèle, les centres de gravité sont reliés aux centres
de torsion par des barres infiniment rigides. Les masses correspondent aux charges
(permanentes et d’exploitation) appliquées sur chaque plancher ainsi qu’au poids
propre des éléments verticaux situés entre planchers. Deux procédures de calage
sont utilisées :
–– le calage en déplacements,
–– le calage en fréquences / masses.
a) Calage en déplacement
Le bâtiment a une géométrie régulière : les déplacements sont quasiment
uniformes dans le sens de l’application de la force et pratiquement négligeables
(< 1/10) dans le sens perpendiculaire. Le calage en déplacements est suffisant,
➠ Note 4.28
Toutefois, cette méthode ne respecte pas le principe qu’il ne faut pas utiliser le résultat d’une super-
position quadratique d’une variable pour en calculer une autre, sous peine d’obtenir un résultat très
majorant. Il est donc nécessaire d’effectuer un ajustement des accélérations à chaque niveau pour
restituer les valeurs de l’effort tranchant et du moment de renversement à la base du bâtiment, et cela
dans chaque direction.
➠ Note 4.29
La phase de calage étant assez délicate et donc synonyme de « perte de temps », il serait tentant
d’occulter cette phase et de calculer les efforts dans les voiles directement à partir des accélérations
initiales (phase D) ; cette simplification de calculs entraîne de fait un surdimensionnement des aciers.
1 Configuration structurale
2 Rigidité
Forces latérales
3 Résistance
4 Ductilité
Conséquence…
….dissipation de l’énergie
dans le domaine nonlinéaire
Déformation horizontale
Figure 4.6-1 Pushover, ou à la recherche des quatre vertus de la construction parasismique
(Figure 4.6-2) :
–– un schéma « uniforme », fondé sur des forces latérales proportionnelles à la masse, [EC8-1]
4.3.3.4.2.2
quelle que soit la hauteur (accélération uniforme) : 4.3.3.2.3
Fb
Fi =
n
avec :
Fb = effort tranchant à la base
–– un schéma « proportionnel » aux forces latérales ou sous la forme de champs d’ac-
célération correspondant à la distribution des forces latérales dans la direction
considérée par l’analyse modale :
si ⋅ mi
Fi = Fb ⋅
∑ sj ⋅ mj
avec :
Fi = force horizontale agissant au niveau i
si, sj = déplacements des masses mi et mj dans le mode fondamental
mi, mj = masses des niveaux
Pour des bâtiments où la masse modale effective représente 75 % de la masse totale
du bâtiment, cette distribution est la plus pertinente. L’apport principal de cette
distribution est qu’il ne présuppose pas une direction principale du mode. Les
trois composantes du déplacement modal sont utilisées, ce qui permet de disposer
d’un profil de chargement qui prend en compte la torsion naturelle et les effets de
balancement que peut présenter le mode fondamental.
–– un schéma « triangulaire » en supposant que les déplacements horizontaux
croissent linéairement suivant la hauteur :
z i ⋅ mi
Fi = Fb ⋅
∑ z j ⋅ mj
avec :
zi, zj = les hauteurs des masses mi et mj dans le mode fondamental [EC8
4.3.3
La modélisation de la structure, faite à partir des éléments finis, repose sur la prise en [SG 15]
§ 3.3.1
compte de son comportement non linéaire. Le comportement de matériau est le prin-
cipal élément de non-linéarité et peut être modélisé grâce à des lois plus ou moins
riches. On y associe également d’autres mécanismes non linéaires, susceptibles de
s’activer sous chargement important, comme le décollement des fondations ou le
poinçonnement du sol.
a b c
a) b) c)
Figure 4.6-2 Distribution verticale des charges horizontales : a) schéma « uniforme »,
b) schéma « proportionnel », analyse modale, c) schéma « triangulaire »
Il est donc indispensable d’étudier les plans de coffrage pour en déduire les principes
de dimensionnement, les trajets de transfert des efforts vers les contreventements, et
identifier les éléments participant à la résistance de la structure et leurs interfaces.
Pour le cas d’une structure en béton armé, cela implique les étapes suivantes :
–– modélisation de la section de coffrage des éléments de structure, et non la section
réduite ;
–– détermination du ferraillage des éléments, en tenant compte de leurs ancrages et
de longueurs de recouvrement ;
–– évaluation de la pertinence de la prise en compte des modes de rupture locaux
possibles tels que le cisaillement de nœuds poutre-poteau, la perte d’appui de
dalles, etc. ;
–– représentation de la fondation et de l’interaction sol-structure : semelles, puits,
pieux. Par exemple, dans le dernier cas, la résistance doit tenir compte des phéno-
mènes pouvant s’activer pour les intensités importantes du séisme considéré (par
exemple perte de frottement).
[EC8-1]
4.3.3.4.2.7-(1)P
La méthode pushover fonctionne bien lorsque le 1er mode de vibration est prédomi-
nant (Figure 4.6-3). C’est le cas des structures régulières.
[SG 15]
§ 3.3.3
Une fois la courbe pushover obtenue, on cherche à la transformer en une courbe de
capacité équivalente reliant l’accélération d’une structure à un degré de liberté à son
déplacement : diagramme (A-D).
Il faut désormais convertir le spectre de réponse, habituellement fourni sous la forme
Sd(T) dans le même diagramme (A-D) que la courbe pushover.
dn
Fn λ Fn
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F12 λ F12
F10 λ F10
Force
Déformée du
F8 λ F8
Fb
F6 λ F6
er mode
1
Déplacement
F4 λ F4
dn
a) b) c)
Figure 4.6-3 a) Allure du 1er mode, b) chargement croissant,
c) courbe de comportement de poussée progressive
Courbe de poussée
progressive (push-over) a* = F*/m* courbe de capacité
Fb
Accélération
Spectre de chargement
5%
dn d* = dn/Γ 25%
35%
Spectre de dimensionnement Spectre de capacité
A
Courbe de
comportement
A
Tn2 Déplacement
D=
Tn 4π2 D
➠ Note 4.30
La courbe de capacité doit être construite jusqu’à un déplacement de contrôle excédant de 50 % le
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déplacement cible.
➠ Note 4.31
Le déplacement de contrôle peut être pris au centre de gravité du plancher terrasse du bâtiment.
La méthode pushover est une méthode de calcul statique non linéaire, qui permet de :
–– vérifier la compatibilité du dimensionnement d’un ouvrage (capacité en résistance
et en déformation) au regard de la demande sismique qui lui est appliquée. Cette
compatibilité est démontrée par l’existence d’un point de fonctionnement situé à
l’intersection de la courbe de capacité et du spectre de demande sismique corres-
pondant à un amortissement possible (i.e. amortissement demandé = amortisse-
ment capable). Ce point de fonctionnement informe sur l’état de la structure. Plus
le point de fonctionnement conduit à solliciter la structure au-delà de sa limite de
comportement linéaire, plus la structure dissipe de l’énergie. L’énergie dissipée peut
être traduite en un amortissement équivalent employé pour la réactualisation du
spectre de chargement sismique. L’évolution de cet amortissement ralentit quand
on converge vers le point de fonctionnement du système statique équivalent ;
–– déterminer de façon approchée l’état d’une structure sollicitée dans le domaine
non linéaire, lors du chargement sismique et le coefficient de comportement
associé.
Les principales limitations identifiées de la méthode sont :
–– l’action sismique est représentée uniquement par son spectre. Les autres paramètres
caractérisant l’évolution aléatoire des mouvements, tels que la durée, le nombre et
la disposition des pics, ne rentrent pas en considération. Ainsi, la méthode ne
permet pas de calculer des résultats type spectre de réponse de plancher ;
–– la déformée de la structure est assimilée à celle d’un système simplifié à un degré
de liberté. Selon la configuration de la structure, cette simplification peut conduire
à des approximations plus ou moins importantes qu’il faut maîtriser ;
–– la méthode se base sur un modèle de comportement non linéaire de la structure.
Tous les paramètres impliqués dans l’estimation de la réponse du modèle doivent
être maîtrisés, et la sensibilité des résultats à ces paramètres étudiés.
Finalement, le pushover peut être aussi un calcul de rebouclage à partir de l’ouvrage
Tel Que Construit (qualité du béton, joints de reprise, tolérances, visibilité d’éven-
tuels défauts, etc.) et permettra d’identifier, en cas de doutes, les réserves de résistance
(les marges).
Il pourra guider l’ingénieur dans la mise au point des projets de diagnostic et confor-
tement parasismiques.
Bâtiment en béton armé dont l’emprise au sol est 40 × 15 m. En façades, on trouve
des poteaux préfabriqués (0,2 × 0,7 m) qui seront considérés comme articulés au
niveau de chaque plancher et ne participent donc pas au contreventement du bâti-
ment.
Dans le sens longitudinal, le contreventement du bâtiment est assuré par deux voiles
de part et d’autre du couloir central, ainsi que par les parois de la cage d’escalier et de
l’ascenseur situé à une extrémité du bâtiment.
Dans la direction transversale, le contreventement est assuré par des voiles pignons
présentant une file d’ouverture. Le système de fondation est constitué de semelles
filantes au droit des voiles, élargies au niveau des poteaux.
Un modèle aux éléments finis 3-D a été construit. Les dalles et les voiles de béton
armé sont modélisés à l’aide d’éléments de coques pour le béton et d’éléments de
grilles excentrées pour chacune des nappes d’armatures.
Figure 4.6-5 Modèle du bâtiment
5. Shahrokh Ghavamian, Véronique Le Corvec, « Approche non linéaire : pushover », Pratique du calcul
sismique, sous la direction de Victor Davidovici, Afnor-Eyrolles, Paris, 2013.
Le comportement du béton pour les zones non élastiques est représenté par une loi
non linéaire, dont les valeurs numériques des paramètres sont identifiées à partir des
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E σ
σ Tension
Béton tendu
fe
σt
ε0
ε εsy εst εsu ε
fe
σc Compression
Béton comprimé
a) b)
Figure 4.6-6 Loi de comportement non linéaire du béton et de l’acier
Les efforts de poussées de la méthode pushover dans les deux directions longitudinales
et transversales sont étudiés séparément.
Dans la direction transversale, la courbe de comportement obtenue ne présente pas
beaucoup de ductilité (Figure 4.6-8). On remarque de plus que le point de fonction-
nement se situe dans la zone faiblement non linéaire de la courbe de capacité et corres-
pond à un déplacement en tête de 12 mm et à un effort tranchant à la base de 20 MN.
16
14 Courbe de comportement
12
10 Première apparition de
plastification Spectre de séisme
8
d’armature
A (m/s2))
6
Point de
4 fonctionnement
–2
0 0,01 0,02 0,03 0,04 0,05 0,06 0,07 0,08 0,09 0,1
D (m)
Figure 4.6-8 Pushover selon la direction longitudinale
L’évaluation des efforts dans les voiles transversaux permet dans un second temps de
dimensionner les renforcements nécessaires.
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a) b)
Figure 4.6-10 État des contraintes verticales sous chargement pushover selon la direction
longitudinale : a) contraintes de compression, b) contraintes de traction
3
Première apparition Spectre de séisme
2 de plastification pushover ; ξ = 18 %
d’armature
1
1 2 3 4 6 7 8 9 10 D (cm)
Figure 4.6-11 Pushover selon la direction transversale
On observe que l’allure de la déformée des voiles transversaux présente un point d’in-
flexion de la courbure, la tête du bâtiment est redressée (Figure 4.6-12). Ce type de
déformée, peu habituel pour un mode fondamental, s’explique par la continuité de la
rigidité en élévation au niveau du bloc de la cage d’escalier latérale alors que la masse
participante diminue. L’élancement des voiles transversaux est tel que leur réponse en
flexion est prédominante, néanmoins il existe des sollicitations de cisaillement impor-
tantes. Une grande partie du bloc est fortement tendue ; l’examen de la déformation
des aciers verticaux montrent qu’une rotule plastique se forme au niveau 2 avec des
déformations d’aciers relativement importantes (jusqu’à 8 ‰).
Les plastifications des aciers surviennent en des lieux où le taux de ferraillage est bien
identifié ; aussi, le développement de non-linéarités localisées et contrôlées est parti-
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culièrement dissipatif d’énergie, sans pour autant être source d’instabilité. De plus, la
loi de comportement des aciers retenue est parfaitement plastique. En réalité, les
armatures pourraient reprendre plus d’efforts.
Ce raisonnement en capacité permet de justifier le bâtiment à un niveau de dommage
acceptable pour assurer le non-effondrement.
➠ Note 4.32
L’avantage majeur de l’approche pushover (par rapport au recours à un coefficient de comportement
forfaitaire) est l’identification des mécanismes non linéaires qui permettent la dissipation de l’énergie
sismique, afin de les contrôler soigneusement et au besoin d’élaborer des renforts adaptés.
Plus que le contrôle de l’admissibilité des sollicitations dans le domaine post-élastique, l’intégration
dans le modèle du ferraillage réellement mis en place (état TQC détaillé) permet d’assurer que les
non-linéarités seront effectivement développées, ce qui est rarement vérifié dans l’approche par coef-
ficient de comportement, souvent réduite à la seule diminution de l’ensemble des efforts sismiques.
Contrainte
E
α.ε ε0 ε Déformation Déformation
– β.E ft E
fe
Béton tendu
Acier tendu
0,90
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0,80
0,70
adesign + 1,5 M
0,60
3 × adesign
0,50
A (g)
2 × adesign
0,40
0,30
adesign
0,20
0,10
0,00
0,00 0,01 0,02 0,03 0,04 0,05
U (m)
CHAPITRE 5
Fondations
[EC8-5]
5.2-(2)P-(b)
–– pour les bâtiments ayant des fondations isolées (semelles ou pieux), en respectant
les critères de liaisons horizontales (voir § 5.1.2). Cette règle d’application doit
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a) b) c)
P
Figure 5.1-2 Adaptations à la pente de l’ouvrage : a) niveaux suivant la pente,
b) pieux, c) mur de soutènement intégré à la structure
a)
Exemple 1
Une solution mixte, intéressante, a été adoptée dans le cas d’un substratum en pente
et d’un bâtiment avec l’arase horizontale (Figure 5.1-3) :
–– transférer les efforts horizontaux vers la bêche (Figure 5.1-3 b) ;
–– vérifier les pieux à la flexion engendrée par le risque de glissement du remblai ou
des éboulis avec des poussées R dues la formation de voûtes (Figure 5.1-3 a) ;
–– tenir compte de la torsion d’axe verticale, y compris la torsion additionnelle
(Figure 5.1-3 c) ;
–– évaluer l’incidence, sur les pieux, de l’effet du second ordre P-D.
[FD 18]
9.8.2 –IV
Lorsque le terrain d’assise est en pente et exempt de tout risque de glissement d’en-
semble, pour les niveaux de fondations voisines établies à des cotes différentes, il faut
respecter (Figure 5.1-4), pour les niveaux de fondations successives, la pente de 2/3 et,
pour la fondation d’un mur filant, une pente au plus égale à 1/3.
Ex
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E+R
Remblai
R
Bêche
Mouvement
du remblai Pieux inefficaces
a) Californie, Northridge, 17 janvier 1994
Calcaire
Ey
Pieux Bêche
Substratum
[EC8
2.2.4
Figure 5.1-3 Transmission au sol des sollicitations sismiques et de la poussée du remblai [EC8
non stabilisé par l’intermédiaire d’une bêche ancrée dans le rocher /5.2
a) 3
3
1
b) 3
Exemple 2
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Contreventement
par voiles
Env. 30,00
E
voiles
Plancher
Longrine 1
3
Longrine 1
3
Transmission au sol
de la sollicitation
sismique E
Figure 5.1-5 Fondations disposées avec la pente de 1/3. Transmission au sol de la sollicitation E
[EC8‑1]
2.2.4.2 –(2)
Normalement, un seul type de fondation est généralement utilisé pour une même
[EC8‑5] structure, sauf si on peut séparer en unités dynamiquement indépendantes ou cas de
/5.2‑(1)P ; 2(P)
renforcement parasismique. Pour l’utilisation d’une solution mixte (pieux et semelles),
il faut mettre en œuvre une étude spécifique pour obtenir un niveau de sécurité équi-
valent à un bâtiment ayant un substratum horizontal et démontrer le caractère adéquat
d’une telle solution.
[VD 17]
§ 7.4.8.6
On utilise couramment les micropieux comme tirants pour équilibrer les tractions
importantes des éléments assurant le confortement des bâtiments existants.
[EC8‑5]
5.4.2
Afin d’éviter toute ambiguïté, les types de fondations sont définis par le Tableau 5.1-1
en fonction du rapport H / ∅ (ou H / B).
[NF 261]
[NF 264]
Tableau 5.1-1 Type de fondations
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(a)
(b)
Sollicitations
En l’absence de ces liaisons (tirant-buton, Figure 5.1-7), les points d’appui de la struc-
en accélération
ture risquent de subir un déplacement différentiel. Pareille disposition n’est pas
Sollicitations
conforme
en déplacement à l’approche
imposé spécifi que propre
Phase extension : à la conception et au calcul des bâtiments
ayant des dimensionsFonctionnement
courantes entre les joints : l’ensemble des éléments d’un même
en tirant
bloc sont animés de mouvements pratiquement identiques et synchrones.
Sollicitations
en accélération
Sollicitations
en déplacement imposé
Phase compression :
Fonctionnement en buton
a)
Sollicitations
en accélération
Sollicitations
en déplacement imposé
Phase extension :
Fonctionnement en tirant
b)
Sollicitations
en accélération c)
Sollicitations
en déplacement imposé
Phase compression : Figure 5.1-7 Actions en cas d’absence de
Sol de classe A ou
Fonctionnement en buton solidarisation de semelles : (a) en compression,
(b) en traction, (c) déplacement d’une semelle
de classe B (zone 2)
isolée, Haïti, 12 janvier 2010, (d) dispensé de
solidarisations en cas de sol de classe A ou B
d) (zone 2)
Les éléments qui servent de liaison entre les points d’appui de la structure ont un [E
3
double rôle : 3
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[E
–– transférer les efforts horizontaux aux fondations et les répartir entre les points 3
d’appui,
–– éviter, au niveau de fondations, des déplacements relatifs horizontaux avec des [EC8-5]
5.4.1.2-(1)P
conséquences pour le bon comportement de la structure.
Ces éléments de stabilité au niveau des fondations ne subissant aucune amplification
des mouvements sismiques, ils seront donc calculés pour répondre aux déplacements
imposés par l’action sismique.
Dans le cas de structures légères, halls en éléments préfabriqués béton ou en charpente
métallique, on peut valablement remplacer le réseau bidimensionnel de longrines par
une « dalle armée » faisant office de tirant ou de buton.
On constate souvent que le gain fait sur la structure (préfabriquée en béton ou [ACEO 11]
p 95
construction métallique) en tenant compte de l’encastrement des poteaux en pied est
largement dépassé par le coût supplémentaire des fondations correspondantes (voir
Figure 5.1-7).
Le retour d’expérience suite au séisme d’Haïti (12 janvier 2010) montre le comporte- [REX]
2010
ment d’un entrepôt avec poteaux en béton armé, toiture en charpente métallique et
sans aucune liaison au niveau des fondations (Figure 5.1-7 c). Après séisme, le faux-
aplomb des poteaux était d’environ 20 cm, ce qui donne une idée de l’importance du
mouvement au niveau du sol. Étant donné la relative « légèreté » de la structure, sa
réponse en accélération a été très modeste, ce qui a permis au bâtiment de résister
convenablement.
Pour obtenir ce fonctionnement, les fondations d’un même bloc de construction [EC8-5]
5.4.1.2-(2)
doivent être disposées dans le même plan horizontal et, de plus, comporter un réseau 5.4.1.2-(3)
de longrines ou une « dalle armée » en tête des semelles ou des pieux. Il faut néan-
moins remarquer que :
• l’utilisation d’une dalle ou des longrines reliant les fondations suivant les deux [EC8-1]
4.2.1.6–(3)
directions principales est recommandée dans le cas des fondations isolées (semelles [EC8-5]
5.4.1.2
ou pieux) ;
• il n’est pas nécessaire de prévoir ces liaisons (Figure 5.1-7 d) dans le cas des sols [EC8-5]
5.4.1.2-(2)
rocheux (classe A) et pour les sols de classe B (sable très dense, gravier, argile) en
cas de faible sismicité (zone 2) ;
• la réglementation rend obligatoire la solidarisation des points d’appui dans le cas [VD 17]
§ 1.8.8
de fondations profondes et dispense dans certains cas de réaliser cette solidarisa-
tion pour les fondations superficielles, à condition que les effets des déplacements
différentiels soient pris en compte dans le calcul.
[EC8-1]
3.2.2.1-(8)
➠ Note 5.1
3.2.3.2-(1)P Pour les structures dont on ne peut pas admettre le même mouvement sismique entre les points
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[EC8-2]
3.3-(6)
d’appui, des modèles spatiaux de l’action sismique doivent être utilisés.
[VD 17]
§ 2.6.5
Pour améliorer la stabilité globale dans le cas de plusieurs blocs séparés par des joints
P de dilatation, il est conseillé de supprimer ces joints au niveau des fondations.
On dispose ainsi, entre le sol « générateur de l’action sismique » et la superstructure,
d’un ensemble monolithe de transition, constitué soit par des longrines, soit par un
radier, soit encore par un ensemble « caissonné » composé de la structure du sous-sol
et du radier.
[EC8-5]
5.4.1.2-(6)
Les éléments d’ossature concourant à l’équilibre, les longrines de solidarisation ou le
5.4.1.2-(7) dallage doivent être dimensionnés pour reprendre un effort axial minimal de traction
ou de compression FEd en fonction de l’effort normal de calcul NEd des éléments
verticaux assemblés en situation sismique :
–– sol de classe B (sable dense, gravier, argile raide) : FEd = ±0,3 ⋅ aS ⋅ NEd (5.1.2-1)
–– sol de classe C (sable moyennement dense) : FEd = ±0,4 ⋅ aS ⋅ NEd (5.1.2-2)
–– sol de classe D (sols sans cohésion) : FEd = ±0,6 ⋅ aS ⋅ NEd (5.1.2-3)
avec :
S = paramètre caractéristique de la classe de sol
γ Ia gr
α= rapport de la valeur de calcul de l’accélération du sol de classe A à
g
l’accélération de la pesanteur
Le Tableau 5.1-2 donne le pourcentage de l’effort normal NEd à appliquer aux
longrines.
[EC8-5]
5.4.1.2-(3)
Les forces FEd sont appliquées au niveau du centre de gravité des semelles dans le cas
de fondations superficielles, au niveau de l’interface avec la structure dans le cas de
fondations profondes et aux poutres du plancher sur vide sanitaire situées à une
distance de moins de 1,00 m.
[EC8-1]
5.8.2-(1)P
L’Eurocode est plus précis, et dans le but d’éviter les poteaux courts au-dessus des
fondations (Figure 5.1-8 a), la face inférieure des longrines ou d’une « dalle armée »
doit être placée au-dessous de la face supérieure de la fondation superficielle ou du
massif sur pieu. Cette disposition ne pouvant pas être mise en œuvre – REX –, il est
plus réaliste d’envisager soit la pose de la longrine sur le dessus de la semelle soit son
encastrement (Figure 5.1-8 b, c, d).
Pour la vérification des longrines ou zones de dallage avec la fonction-tirant, il y a lieu [EC8-1]
5.8.2-(2)
de considérer en même temps : [EC8-1]
4.4.2.6-(3)
[VD 17]
les efforts normaux suivant le Tableau 5.1-2 § 1.6.4
+
les effets déterminés par le dimensionnement en capacité des fondations
+
les effets du second ordre
Poteau
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Longrine
Poteau court
> 1,00 m
Semelle
a)
Poteau
Poteau
Poteau
Poteau
Longrine ≤ 1,00 m
Longrine
Semelle
Semelle
b)
Poteau
Poteau
Poteau
Dallage
≤ 1,00 m
Dallage
Semelle
Semelle
c)
Poteau
Poteau
Poteau
Poteau
Longrine
≤ 1,00 m
Longrine
Semelle
Semelle
Pieux Pieux
d)
Figure 5.1-8 Liaisons entre fondations : a) interdiction des poteaux courts au droit des fondations ;
b) disposition de la longrine par rapport à la semelle ; c) disposition du dallage par rapport
à la semelle ; d) cas de semelle sur longrines
[EC8-1]
5.8.2-(3)AN
–– bâtiments ≤ 3 étages : bw,min × hw,min = 0,15 × 0,20 m ou 0,20 × 0,15 m,
–– bâtiments > 3 étages : bw,min × hw,min = 0,30 × 0,30 m ;
• les « dalles armées » ou les longrines noyées, reliant les semelles isolées ou les têtes [EC8-1]
5.8.2-(4)AN
de pieux, doivent avoir : [EC8-5)]
5.4.1.2-(2)
–– une épaisseur minimale de tmin = 0,12 m,
–– il y a lieu en outre de respecter pour chacune de ces longrines noyées un
minimum d’armatures de 3 cm2 ;
• les longrines doivent comporter sur toute leur longueur : [EC8-1]
5.8.2-(5)AN
–– un pourcentage d’armature longitudinale ρb,min = 0,2 % par face, soit 0,4 %,
sur une largeur des longrines d’au moins 0,30 m de largeur,
–– les aciers longitudinaux doivent être ancrés complètement dans les autres
longrines ou dans l’épaisseur de la semelle,
–– de plus, dans le cas de maçonneries relevant du [EC8-1/9.7] et lorsque le
produit ag ⋅ S > 2,0 m/s2, le minimum est porté à 4,5 cm2 ;
• le nœud entre la longrine et l’élément vertical (poteau) doit être traité comme un [EC8-1]
5.8.3-(1)P
nœud poteau-poutre en respectant : 5.4.3.3
5.5.3.3
–– la classe DCM : le nœud est traité comme la zone critique du poteau ;
• les barres longitudinales des éléments verticaux doivent être coudées (ancrées) de [EC8-1]
5.8.3-(4)
telle sorte qu’elles induisent une compression (Figure 5.1-9) dans la zone de 5.8.3-(5)
[VD 17]
liaison. § 5.4.3
Poteau
Poteau
Poteau
Poteau
a) b)
Figure 5.1-9 Disposition des barres longitudinales : a) pour induire une compression dans le nœud,
b) mauvaise disposition
Dans le cas des structures légères, halls en éléments préfabriqués béton ou en char- [ACEO 11]
p. 104
pente métallique, on peut valablement remplacer le réseau bidimensionnel de
longrines par un dallage faisant office de tirant ou de buton dans le sens transversal
(Figure 5.1-10 a et b) et de poutre-cloison, en plan horizontal, dans le sens longitu-
dinal, afin de transmettre aux façades l’action sismique (Figure 5.1-10 c).
N
court
a)
2/3
N c) TS
b)
H H
Tirant
d)
N
H H
Buton
e) f)
Dallage poutre-cloison
assurant le tansfert Action sur le dallage
des efforts du pignon
Figure 5.1-10 Transmission des efforts sismiques par le dallage : a) dallage au droit des poteaux :
formation des poteaux courts, b) détail du dallage scié, c) fondation remontée au niveau supérieur
du dallage, d) dallage en fonction tirant, e) dallage en fonction buton, f) au droit du pignon,
dallage fonction poutre-voile dans le plan horizontal
Bien qu’elle soit en contradiction avec le DTU 13.3, qui demande que les dallages
soient désolidarisés des fondations par des joints, la solution de la Figure 5.1-10 c peut
être, cependant, utilisée à condition qu’une sous-couche bien compactée ait été préa-
lablement mise en œuvre et dont les caractéristiques aient été validées par un géotech-
nicien.
[EC8‑1]
[FD 15]
Une autre solution reste aussi possible dans le cas d’ouvrage de grandes dimensions
5.8.2 type hall industriel ou centre commercial avec des files de poteaux. Il suffit de prévoir
une longrine périphérique et de relier par des longrines les éléments porteurs de pour-
tour à ceux adjacents à l’intérieur du bâtiment. Un réseau en peigne est ainsi obtenu
à la périphérie par un plancher enserrant un dallage central (Figure 5.1-11) ou par des
tirants (Figure 5.1-12). Le dallage est constitué d’un ensemble de parties de dallages
séparées par des joints entre elles et vis-à-vis des éléments porteurs.
➠ Note 5.2
Dans ce cas, les efforts de traction-compression sont repris par les longrines. Les dallages travaillent
bien comme des dallages.
Quelle que soit la solution, les longrines périphériques constituent des bêches permet-
tant la mobilisation de la sous-couche compactée pour le transfert par frottement des
sollicitations sismiques.
Cas du parking d’un centre commercial étudié sans longrines : on peut envisager deux
solutions en « peigne », avec ou sans plancher.
4 × 15,50 = 62,00 m
r
Planche
s
6 × 10,00 = 60,00 m
A A int
jo
ec
av
ge
lla
Da
a)
Dallage
avec joints
Plancher
Longrines
b)
Figure 5.1-11 Plancher (longrines et dalle) en peigne et dallage avec joints :
a) vue en plan, b) coupe A-A
4 × 15,50 = 62,00 m
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Tirants
6 × 10,00 = 60,00 m
A A s
nt
joi
ec
av Joints dans
ge
lla le dallage
Da
a)
Longrne
en façade
Tirant
Coupe A-A
b)
Figure 5.1-12 Tirants en peigne et dallage avec joints : a) vue en plan, b) coupe A-A
[NF 262]
Annexe R
Cependant, même dans le cas de la modélisation des poteaux comme étant articulés,
la présence des tirants format « peigne » (Figure 5.1-12 a) ne permet pas la reprise de
moments parasites dus aux tolérances géométriques de centrage (implantation) et de
verticalité des pieux.
Les fondations sur semelle ou radier sont à réserver aux sites constitués de sols
compacts et homogènes pour lesquels l’amplitude des déformations pendant et après
séisme ne peut être préjudiciable à la bonne tenue de la construction. Lorsque la
construction ne comporte pas de parties enterrées, il est conseillé de prévoir une bêche
périphérique rendant solidaire l’ensemble des structures et des fondations avec le sol
d’assise afin de s’opposer à leur déplacement relatif dans le plan horizontal.
L’incidence du dimensionnement des fondations doit être considérée en fonction du [VD 17]
§ 1.6.4
caractère dissipatif (dimensionnement en capacité) ou non dissipatif de la structure [EC8-5]
5.3.1-(1)P
(voir § 3.1-E).
NEd
VEd
MEd L
Butée
Frottement
B
Figure 5.2-1 Transmission au sol des sollicitations d’une fondation
Pour obtenir la répartition des contraintes transmises par le terrain à une fondation [NF 261]
Annexe G1
superficielle on utilise :
–– la méthode de répartition trapézoïdale ou triangulaire (Figure 5.2-2 a et b),
–– la méthode de Meyerhof (Figure 5.2-2 c).
B B B
NEd e NEd e NEd e
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σmin σmin= 0
σmax σmax
0,75 B’
σeff 0,75 B B’ B – 2e 2e
a) b) c)
Figure 5.2-2 Contraintes au sol : a) répartition trapézoïdale, b) répartition triangulaire,
c) modèle de Meyerhof
Pour une semelle filante de largeur B et pour une valeur de calcul de l’excentrement
e < B/6, la répartition des contraintes sous la semelle est trapézoïdale (Figure 5.2-2 a)
et la valeur de calcul de la contrainte sV,d, déduite des valeurs de calcul de l’effort VEd
et de l’excentrement e, peut être obtenue à partir de la relation suivante :
N Ed 3 ⋅ N Ed ⋅ e
σV,d = + (5.2.1-1)
B B2
Cette relation conduit à considérer une valeur de contrainte située aux trois quarts de
la répartition trapézoïdale des contraintes sous la semelle.
Pour une semelle filante de largeur B et pour une valeur de calcul de l’excentrement
e > B/6, la répartition des contraintes sous la semelle est triangulaire (Figure 5.2-2 b)
et la valeur de calcul de la contrainte sV,d, déduite des valeurs de calcul de l’effort VEd
et de l’excentrement e, peut être obtenue à partir de la relation suivante :
N Ed N Ed
σV,d = = (5.2.1-2)
B′ 2 ⋅e
B ⋅ 1 −
B
Cette relation conduit à considérer une valeur de contrainte située aux trois quarts de
la répartition triangulaire des contraintes sous la semelle.
Pour une semelle filante de largeur B, le modèle de Meyerhof (Figure 5.2-2 c) suppose
une répartition homogène des contraintes sous la semelle sur une largeur B ¢ = B – 2e
avec « e » la valeur de calcul de l’excentrement du chargement. La valeur de cette
contrainte sV,d peut être obtenue à partir de la relation suivante :
N Ed N Ed
σV,d = = (5.2.1-3)
1 B′ 2 ⋅e
B ⋅ 1 −
B
une aire A¢. La valeur de cette contrainte sV,d peut être obtenue à partir de la rela-
tion 5.2.1-4.
e’
B
B – 2e
VEd
L – 2e'
Figure 5.2-3 Contraintes au sol pour une semelle rectangulaire ; modèle de Meyerhof
N Ed
σV,d = (5.2.1-4)
2 ⋅e 2 ⋅ e′
B ⋅ 1 − L ⋅ 1 −
B L
Dans tous les cas, afin de limiter l’excentrement, il faut vérifier les relations suivantes : [NF261]
9.4
–– pour une semelle filante de largeur B :
2e 1
1− ≥ ou encore e ≤ 0,47 B (5.2.1-5)
B 15
–– pour une semelle rectangulaire de largeur B et longueur L :
2 ⋅e 2 ⋅ e′ 1
1 − 1 − ≥ (5.2.1-6)
B
L 15
[ACEO 11]
p. 96
Certaines limitations peuvent être imposées aux débords des semelles par rapport aux
bordures de propriétés ou de voie publique. Dans ces cas, on peut obtenir l’équilibre
au niveau de la semelle par :
– une répartition linéaire des réactions du sol suivant un diagramme uniforme ou
trapézoïdal en fonction de la raideur réciproque du poteau ou du voile et de la
semelle (Figure 5.2-4 a) ; solution déconseillée en zone sismique ;
– un couple obtenu par une force de frottement à l’interface sol-semelle ou butée au
niveau du dallage et une autre force horizontale au niveau du plancher :
N Ed ⋅ e
H =
h
– la flexion du voile (Figure 5.2-4 b) : NEd × e.
NEd NEd
h e e
R R
a) b)
Figure 5.2-4 Équilibre du moment dû à l’excentrement : a) cas du poteau et de la semelle
suffisamment raides ; b) cas du voile et de la semelle, souples
5.2-6).
Voile pignon
NEd
MEd
VEd
b c
Figure 5.2-5 Sollicitations d’un voile pignon et reprise par les longrines de redressement
pu P
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e L
pu e
pu L + e L
L
Longrines de
redressement
a
a'
Ces massifs semi-enterrés sont utilisés, en absence de longrines, lorsque les fondations
doivent transmettre au sol un torseur NEd, MEd et VEd par la mobilisation de la butée
et la poussée du sol. Il convient de prendre en compte les réactions latérales en négli-
geant les couches de terrain les plus proches de la surface.
Il est important de remarquer que la butée n’est normalement mise en jeu qu’à la suite
de déplacements non négligeables du massif qui, par ailleurs, doivent rester compa-
tibles avec les déplacements admis pour l’ouvrage en superstructure.
➠ Note 5.4
Il est couramment admis que, si la butée est limitée à la valeur de la poussée hydrostatique, les dépla-
cements restent dans des limites acceptables.
➠ Note 5.5
On néglige assez fréquemment le premier mètre de sol, supposé moins compacté donc moins efficace
dans la reprise des efforts que la partie plus profonde.
NEd
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MEd
VEd A
B
h
O
d
G
C B b
c p
avec :
L = largeur du massif
H = hauteur du massif
B = profondeur du massif
G = poids du massif
Le problème est indéterminé puisqu’il y a quatre inconnues : a, c, d, p et trois équa-
tions. On se fixe généralement, a priori, la valeur du poids spécifique du sol de :
p = 1,33 ssol (5.2.3-5)
Toutefois, la prise en compte de la butée est basée sur les hypothèses selon lesquelles
le sol est isotrope et homogène, et le déplacement de la surface de contact suffisante
pour faire passer le sol de son état initial d’équilibre élastique à un état d’équilibre
plastique. Ce changement d’état d’équilibre peut entraîner des déplacements impor-
tants qui ne sont pas toujours compatibles avec le bon comportement des structures
ou avec le fonctionnement d’un processus industriel (ponts roulants).
Le massif est souvent utilisé pour prolonger une semelle jusqu’au niveau du bon sol.
En fonction de la qualité du sol traversé, on pourra transmettre les efforts directement
(Figure 5.2-8) ; le ferraillage devra être adapté en conséquence.
MEd
VEd
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NEd
Massif coulé en
pleine fouille
Une généralisation de l’équilibre d’un massif semi-enterré peut être appliquée aux
sous-sols réalisés par un soubassement rigide de type caisson. L’abaque Figure 5.2-9,
établi d’après les relations données par Terzaghi et Gould, montre la relation qui existe
entre la rotation de la paroi et la valeur de la pression des terres, butée ou poussée, en
cas de chargement constant, sans tenir compte des effets cycliques. On remarque que
le déplacement nécessaire pour mobiliser la poussée est relativement faible par rapport
à celui qui est nécessaire à la mobilisation de la butée.
Avec K (Figure 5.2-9) défini par la relation suivante :
σ ( pression horizontale ) p
K = H = (5.2.3-6)
σv ( pression verticale ) γZ
Si, toutefois, une fondation nécessite la mobilisation de la butée maximale pour
assurer la stabilité de la structure à l’action sismique, on doit appliquer un coefficient
de sécurité afin que les déplacements restent limités à des valeurs acceptables.
Pour les structures indéformables (sous-sol de bâtiments contreventés par voiles →
caisson), on devra utiliser la poussée des terres au repos ; en effet, la valeur minimale de la
pression à laquelle une structure donnée puisse être soumise est la poussée des terres. De
plus, dans la transmission des forces horizontales (voir Figure 5.2-7) interviennent d’abord
les forces de frottements à la base des fondations ; ainsi, dans l’équilibre des forces, la butée
intervient en complément, elle est donc loin d’atteindre sa valeur maximale.
➠ Note 5.6
Dans la pratique, il faut décider, dès le début du projet, le déplacement compatible avec le type de
structure et sa destination.
Coefficient K
(de poussée ou de butée)
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2,2
2,0
d = déplacement
à la surface du sol Effort
1,8 horizontal
σV
1,6 H
σH
1,4
1,2
1,0
Butée
0,8
0,6
Poussée
0,4
0,2
0
– 0,004 – 0,003 – 0,002 – 0,001 0 0,001 0,002 0,003 0,004 0,005 0,006
Sol très compact ou très consistant Rotation de la paroi d/h
Sol compact ou consistant
Sol peu compact ou mi-consistant
Sol lâche ou mou
Sol très lâche ou très mou à liquide
Figure 5.2-9 Relation entre la rotation d’une paroi et la pression latérale pour différents sols
5.2.4.1 Décollement
Dans le cas général, pour assurer la stabilité d’un bâtiment, le décollement doit être
d’abord analysé globalement.
Les éléments et les structures, de taille relativement petite (de l’ordre du mètre), qui [JBP 03b]
§ 2.1.1
sont simplement posés sur un support qui ne cède pas sous une charge concentrée et [REX]
1999, 2018
se comportant comme des corps solides, peuvent se déplacer :
– soit par glissement dans un plan horizontal,
– soit par basculement.
Pour les bâtiments, le basculement n’est pratiquement pas possible. La raison essen-
tielle est que le moment induit sur la fondation est considérablement réduit par suite
du décollement partiel de la fondation ; le retour d’expérience (REX) confirme cette
conclusion. Le cas de basculement d’immeubles correspond à d’autres mécanismes
(Figure 5.2-10) : liquéfaction du sol, affaissement ou poinçonnement du sol, ruine
des fondations, rupture des poteaux au rez-de-chaussée comme par exemple les deux
cas éloquents (Figures 5.2-10, 5.2-11 et 5.2-12) suivants :
B C
G
A’’ B’’
G’
A D G’’
D’’ C’’
Figure 5.2-10 Schéma de basculement d’un bâtiment à rez-de-chaussée transparent
➠ Note 5.7
En respectant les résistances du sol et des éléments de structure, le basculement sous l’action sismique
n’est physiquement pas possible.
[VD 17]
§ 2.6.1,
Lors de sollicitations sismiques, il est possible que les calculs fassent apparaître des
§ 4.4.6, décollements pour certaines parties des fondations. C’est d’autant plus le cas si des
§ 5.10.7.2,
§ 7.4.6.6 méthodes linéaires de calcul sont utilisées. Ceci ne signifie pas pour autant une perte
de stabilité de la structure ; la reprise de la traction au droit des appuis n’est donc pas
absolument indispensable.
Si, sous l’action du vent, l’analyse statique est généralement bien appréhendée, le
problème du décollement sous chargement dynamique (sismique) est plus complexe ;
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≤ 30 %
N N
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M
M
Figure 5.2-15 Tapis de ressorts de Winkler (a) état au repos, (b) comportement élastique,
(c) décollement, ressorts désactivés
L’identification des éléments stabilisateurs est obtenue par une approche pas à pas :
– une première modélisation en éléments finis comportant des appuis fixes infini-
ment rigides est utilisée pour l’analyse modale. Ces appuis fixes sont susceptibles
de reprendre des efforts tant descendants qu’ascendants (soulèvements) ;
– le modèle utilisé en première analyse est complété avec les conditions effectives du
sol. Il consiste à appliquer aux points d’appui les ressorts caractéristiques issus des
paramètres géotechniques (voir Figure 5.2-15 a). Ces ressorts, par définition
moins raides que les appuis fixes infiniment rigides, confèrent alors une raideur
globale plus faible à la structure, qui a une réponse plus faible sur le spectre ;
– cette analyse complémentaire permet de valider le modèle en conservant seulement
les appuis non soulevés sous différentes combinaisons sismiques ; il n’y a plus linéa-
rité des calculs. Les autres appuis sont laissés « libres » pour le décollement (soulève-
ment), en linéarisant les efforts sous éléments principaux de contreventement et en
tenant compte des charges disponibles dans le voisinage immédiat (Figure 5.2-16) ;
il y a transfert des efforts normaux vers la zone de contact avec le sol.
Action
sismique
Equilibre assuré
par la structure
≤ 30 %
τsol
Figure 5.2-16 Soulèvement équilibré par les charges disponibles dans le voisinage immédiat
➠ Note 5.8
Il faut faire autant de calculs qu’il y a de combinaisons de cas de charges ; on ne fait plus les combi-
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naisons en final.
➠ Note 5.9
On ne peut plus effectuer de calcul modal. Il faut donc prendre en compte l’effet du séisme par des
cas de charges dits « pseudo statiques », obtenus en multipliant les différentes masses par les accélé-
rations quadratiques à chaque niveau obtenues par le calcul modal d’origine sur le modèle encastré.
➠ Note 5.10
En utilisant les résultats d’une combinaison quadratique pour calculer d’autres grandeurs, on risque
d’obtenir des efforts nettement supérieurs à ceux obtenus en faisant la superposition quadratique des
efforts modaux. Il convient alors de se « caler », par exemple, en comparant, dans chaque direction,
l’effort tranchant et le moment de renversement dus au séisme obtenus par les deux méthodes de
calculs. Les accélérations quadratiques sont multipliées par les coefficients appropriés pour obtenir
les mêmes résultats selon les deux méthodes de calculs.
➠ Note 5.11
La prise en compte du lestage admet l’analyse modale avec appuis fixes.
Action
sismique
NN
τsol
[VD 17]
§ 1.8.9,
Utilisée dans le cas renforcement parasismique des structures, la partie soulevée peut
§ 7.4.8.6 être équilibrée par des pieux ou micropieux sollicités à la traction (Figure 5.2-18) et
mobilisant le sol par frottement.
➠ Note 5.12
La présence des micropieux soulève la question de l’homogénéité avec un système superficiel de
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fondations ; on peut remarquer que l’équilibre localisé des tractions permet une réponse homogène
de la structure et donne accès à l’analyse modale avec appuis fixes. Les efforts horizontaux sont
transmis par frottement et/ou par butée
Action
sismique
NN
τsol
Généralement, les soulèvements sont concentrés aux angles et peuvent être équilibrés [VD 17]
§ 4.4.6
par la structure. Les vérifications consistent à s’assurer :
– que les appuis libérés (soulevés avec une réaction nulle) représentent moins de
30 % de la surface de semelles,
– que les réactions d’appuis redistribuées sont compatibles en termes de contrainte
au sol,
– que les réactions de traction ayant « disparu », les valeurs des contraintes au sol et
les dispositions d’armatures permettent le transfert des efforts des appuis soulevés,
– que les déformations résultant d’une rotation d’ensemble, résultant de la redistri-
bution, légèrement accrue, demeurent acceptables et conformes aux critères régle-
mentaires.
Les réactions de traction ayant « disparu », les valeurs des contraintes au sol et les
dispositions d’armatures permettent le transfert des efforts des appuis soulevés. Les
déformations résultant d’une rotation d’ensemble légèrement accrue doivent demeurer
acceptables et conformes aux critères réglementaires, y compris au droit des joints de
séparation.
θ°
Pour une force de soulèvement relativement faible, on peut limiter la forme du prisme
au volume défini par la surface de la semelle (Figure 5.2-20).
F F
Notations :
G = le poids du sol et de la semelle,
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latérale verticale,
tg j¢ = le coefficient de frottement,
c = la cohésion (10 à 30 kN/m2 pour les semelles superficielles),
A = la surface totale verticale au-dessus du périmètre de la semelle.
On a pour les sols purement pulvérulents :
W ≤ G + p0 tg ϕ (5.2.4.1-1)
et pour les sols purement cohérents :
W ≤ G + cA (5.2.4.1-2)
NEd
VEd
Dans le cas de bâtiments avec les fondations situées au-dessus de la nappe phréatique, un [EC8-5]
5.4.1.1-(7)
glissement limité peut être toléré (Figure 5.2-22) si l’on respecte les conditions suivantes :
–– les propriétés du sol demeurent inchangées pendant le séisme,
–– le glissement n’affecte pas le fonctionnement de tous les réseaux (eau, gaz, électri-
cité, accès, lignes téléphoniques) connectés à la structure,
[EC8‑5]
5.4.1.1‑(2)P
Pour assurer la transmission des sollicitations horizontales, il y a lieu de vérifier la
5.3.2‑(3)P condition de non-rupture par glissement ; l’effort tranchant horizontal de calcul sur la
fondation VEd doit satisfaire l’inégalité suivante :
VEd ≤ FHRd + FVRD + 0,30FB (5.2.4.2-1)
avec :
VEd = effort horizontal dû à l’action sismique auquel on ajoute le cas de charge
de la poussée statique et dynamique des terres (Figure 5.2-22)
FHRd = force de frottement de calcul sous la fondation, au-dessus de la nappe
phréatique
FVRD = force de frottement mobilisable sur les faces latérales, FVRD = 0 en cas
d’étanchéité sur les parois du sous-sol
FB = mobilisation de la butée passive totale
Glissement toléré
P
NEd
1/2
2/3
Poussée
VED dynamique
Poussée
EVRD 1/2
statique
1/3
EB
FHRD
[EC8‑5]
5.4.1.1‑ (3)
La valeur de calcul de la résistance au glissement de la fondation sur le terrain FRd
pour des fondations au-dessus de la nappe peut être calculée comme suit :
tan δ tan δ
FRd = N Ed = N Ed (5.2.4.2-2)
γM 1,25
[EC7‑1]
3.1‑ (3)
avec :
6.5.3‑(10)
[VD 17]
gM = 1,25 coefficient partiel
Tab 1.8‑3 d = l’angle de frottement à l’interface sol-structure peut être pris égal à la valeur
de calcul de l’angle de frottement interne à l’état critique j¢crt pour les fonda-
tions coulées en place et égal à 2/3 j¢crt pour les fondations préfabriquées.
En plus de la force de frottement FHRD, on peut tenir compte de la résistance latérale [EC8‑5]
5.4.1.1‑(5)
EVRD découlant de la pression des terres sur les ouvrages enterrés exécutés dans les
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conditions suivantes :
– compactage du remblai contre les parois des fondations,
– coulage en pleine fouille,
– réalisation d’un mur de fondation vertical (bêche) dans le sol (Figure 5.2-23).
NEd
VEd
Bêche
Figure 5.2-23 Équilibre par butée pour une semelle munie de bêche
Les critères suivants doivent être adoptés pour la transmission au sol de l’effort tran- [EC8‑5]
5.3.2–(1)P
chant, de l’effort normal et/ou du moment :
• Effort tranchant VED doit être transmis par un des mécanismes suivants (voir [EC8‑5]
5.3.2–(2)P
Figure 5.2-22) : 5.3.2‑(3)P
E E
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VED VED
a) b)
Figure 5.2-24 Transmission au sol de l’effort horizontal a) radier : par frottement sous semelles
ou radier b) bêches : par frottement et par butée au droit des bêches
VED
FVRD
0,30 FB
FHRD
Exemple : REX
Bloc hospitalier sur radier en zone 5 de sismicité forte ; le frottement mobilisable sous
le radier ne peut pas équilibrer l’effort tranchant à la base. La disposition sous le radier
(Figure 5.2-26) d’un nombre suffisant de bêches a permis de transférer l’effort hori-
zontal.
80
70 70
40
Sable
Sable lâche Argile non
moyennement Sable lâche sec Argile sensible
saturé sensible
dense à dense
1,00 1,15 1,50 1,00 1,15
[EC8-5]
F.2
Pour les sols purement cohérents, la capacité portante ultime sous charge verticale
centrée Nmax est donné par :
c
N max = ( π + 2 ) B (5.2.4.3-3)
γM
avec :
c est la résistance au cisaillement non drainé du sol assimilée à cu pour les sols
cohérents ou la résistance au cisaillement cyclique non drainée et à tcy,u pour
les sols sans cohésion ;
[EC8-5]
3.1-(3)
gM est le coefficient partiel de matériau ;
La force d’inertie du sol sans dimension F est donnée par :
ρ ⋅ ag ⋅ S ⋅ B
F = (5.2.4.3-4)
c
Avec :
r est la masse volumique du sol
ag est la valeur de calcul de l’accélération du sol de classe A (ag = gI ⋅ agR)
agR est l’accélération de référence en fonction de la zone sismique pour un sol de
classe A (voir Tableau 1.8-2) ;
gI est le coefficient d’importance de l’ouvrage ;
S est le paramètre caractéristique de la classe de sol (voir Tableau 1.8-3),
0£N £1 ; V £ 1 (5.2.4.3-5)
Pour les sols purement frottants, la capacité portante ultime sous charge verticale [EC8-5]
F.3
centrée Nmax est donné par :
1 a
N max = ρg 1 + v B 2N γ (5.2.4.3-6)
2 g
avec :
g est l’accélération de la pesanteur
av est l’accélération verticale du sol, qui peut être prise égale à 0,5 ⋅ agS
Ng est le coefficient de capacité portante fonction de la valeur de calcul de [EC8-5]
3.1-(3)
l’angle de frottement du sol j¢d
La force d’inertie du sol sans dimension F est donnée par :
ag
F = (5.2.4.3-7)
g tan ϕ d′
L’inégalité suivante s’applique à l’expression générale (5.2.4.3-3) de la capacité
portante :
k′
0 ≤ N ≤ ( 1 − mF ) (5.2.4.3-8)
Dans les situations les plus courantes, F = 0 pour les sols cohérents. [EC8-5]
F5
Pour les sols sans cohésion, F peut être négligé si ag ⋅ S < 0,1 g
Exemple 1
Considérons le cas où F = 0 et MEd = 0 pour un sol argileux, cohérent ou frottant
(Figure 5.2-27), non sensible, donc gRd = 1,00 et pour les efforts normaux :
N Ed = 1000
, 2000
, 3000
kN
Le tassement d’un élément de fondation est évidemment fonction de la charge qui lui [EC7]
2.4.9
est appliquée, et aussi fonction de la rigidité de la structure. Tout mouvement diffé-
rentiel des fondations provoquant une déformation de la structure doit être limité
pour assurer qu’il ne conduira pas à un état limite de la structure. Les calculs de tasse-
ment différentiel devront tenir compte des éléments suivants :
–– l’occurrence et la vitesse des tassements et des mouvements du terrain ;
–– les variations aléatoires et systématiques des propriétés du terrain ;
–– la distribution des charges ;
–– la méthode de construction (y compris la séquence d’application des charges) ;
–– la rigidité de la structure pendant et après la construction.
Sol cohérent
700
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600 Portance
non vérifiée
Effort horizontal (kN)
500
400
300
200
Portance
100
vérifiée
0
0 500 1000 1500 2000 2500 3000
Effort normal (kN)
Nmax = 3000 kN
Nmax = 2000 kN
Nmax = 1000 N
Sol frottant
300
250 Portance
non vérifiée
Effort horizontal (kN)
200
150
100
50 Portance
vérifiée
0
0 500 1000 1500 2000 2500 3000
Effort normal (kN)
➠ Note 5.13
Le calcul d’un tassement correspond à un état limite de service irréversible, donc à une combinaison
caractéristique.
Le choix des valeurs de calcul pour la limitation des mouvements et des déformations
doit tenir compte des points suivants :
–– le degré de confiance avec lequel on peut fixer la valeur acceptable du mouvement ;
éviter le « reflex sacré » de la réduction du taux de travail du sol, au minimum ;
–– l’occurrence et la vitesse des mouvements du terrain ;
➠ Note 5.15
En cas d’action sismique, il est difficile de savoir qui transmet un effort à qui !
➠ Note 5.16
Dans le cas de fondations profondes, il est imprudent d’admettre l’existence d’une résistance par
frottement entre la structure et le sol, car les charges verticales dans ce type de fondations sont trans-
mises directement aux couches inférieures et non au sol situé immédiatement au-dessous de la struc-
ture.
1 2 3 4 5 6 7
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12 14
16
10
8 9 18 19
11 13 15 17
(i)
Gxy
d xi
VEd
20 21 22 23 24 25
y
x
26 27 28 29 30 31
Figure 5.3-1 Exemple de fondations sur pieux avec les conditions suivantes [VD 17]
au droit des appuis : Articulé X et encastré Y : 1, 8, 18, 19, 20 à 25 ; Fig. 2.6-30
Encastré X et Y : 2 à 7, 10 à 17, 26 à 31 ; articulé X et Y : 9
Longrines
Pieux
En fonction des sols traversés, le frottement négatif (Figure 5.3-3) est à prendre en
considération dans le dimensionnement des pieux.
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Frottement négatif
Tassement dû
Sol liquéfiable à la liquéfaction
ou non consolidé ou à la consolidation
Frottement positif
Ø 3 Ø ou 3B
Substratum
rigide Terme de pointe
Figure 5.3-3 Prise en compte du frottement négatif dans le cas de tassement d’une couche de sol.
Si l’action horizontale est due au vent, la structure du bâtiment transmet cette action
aux pieux qui, à leur tour, la transmettent au sol par butée (Figure 5.3-4 a).
[EC8‑5]
5.4.2‑(1)P
Si la structure est soumise à l’action sismique et, en l’absence d’un sous-sol ou de
(a), (b) bêches (voir § 5.3.2), les fondations profondes sont soumises à l’action cinématique
due au mouvement du sol et transmettent au sol l’action inertielle dues aux forces
d’inertie propres à la structure (Figure 5.3-4 b, c).
Les forces d’inertie sont calculées en appliquant aux masses de la structure les accélé-
rations résultant du mouvement d’interaction cinématique. Les effets induits par
l’interaction inertielle sont très importants en tête de pieu et diminuent avec la
profondeur. Les fondations profondes doivent avoir dans toutes les directions hori-
zontales une flexibilité suffisante pour qu’elles ne développent avec le sol qu’une inte-
raction modérée (interaction cinématique) et que leur déformée puisse être assimilée
à la déformée du sol. Les sollicitations des pieux résultent donc de la manière dont se
fait le transfert des efforts entre les pieux et le sol.
Vent
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Butée
Sols compressibles,
inconsistants
Force Force
d’inertie d’inertie
Pieux seuls
sans bâtiment
Butée
Poussée
Sols compressibles,
inconsistants
b) Séisme Séisme
Structure
Le spectre est appliqué Mouvement en encastrée
en champ libre champ libre
Interaction
Réaction
inertielle
du sol
Déformation du pieu en +
absence du bâtiment Interaction
cinématique
Action cinématique
Idéalement le mouvement
sismique est appliqué au
niveau du rocher
c) d)
Figure 5.3-4 Transmission par les pieux des efforts horizontaux au sol a) de l’action du vent,
b) de l’action sismique sans infrastructure, c) interaction cinématique et inertielle
[EC8-5]
5.4.2-(1)P
Les pieux, les barrettes et les puits doivent être dimensionnés pour deux types d’ac-
tions :
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[AFPS 17]
§ 8.1
➠ Note 5.17 : guide AFPS
La classe de sol E est définie comme « un profil de sol comprenant une couche superficielle d’allu-
vions avec des valeurs de Vs de classe C (Vs compris entre 180 et 360 m/s) ou de classe D
(Vs < 180 m/s) et une épaisseur comprise entre 5 m environ et 20 m, reposant sur un matériau plus
raide avec Vs > 800 m/s ». Ainsi, la rigidité entre les couches C et D et le matériau plus raide diffère
nettement.
–– zone de sismicité modérée (3), moyenne (4) et forte (5), c’est-à-dire lorsque le
produit « ag⋅S » dépasse 0,10 g (0,98 m/s2) ;
–– la structure supportée est de catégorie d’importance III ou IV.
La synthèse des effets inertiels I et cinématiques C (voir Figure 5.3-4 c) sur les pieux
est présentée dans le Tableau 5.3-1.
I I I I I
Classe de sols
C - I I - I I I
D - C+I C+I - I C+I C+I
E - C+I C+I - I C+I C+I
S1 - C+I C+I - I C+I C+I
S2 - C+I C+I - I C+I C+I
Zones de sismicité :
3, 4, 5
Sols de classe :
D, S1, S2
Sol rocheux
Figure 5.3-5 Transmission au sol par butée sur la longueur élastique des pieux
E E
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Plate-forme Longrines
en tuf bêches
E
E
Sous-sol
Quel que soit le mode de transmission, il faut s’assurer que le sol, en fonction des
ouvrages à proximité, est capable de fournir les réactions nécessaires à l’équilibre des
forces ; dans le cas d’un canal à proximité (Figure 5.3-7 a) ou d’un terrain en pente
(Figure 5.3-7 b), les pieux seront sollicités en flexion d’une manière plus importante
pour transférer les réactions vers les couches inférieures.
[EC8‑1]
5.8.4‑(3)
Il faut retenir les combinaisons (voir § 1.8.2) les plus défavorables pour obtenir la
[NF P 262] charge maximale de traction T. Les pieux, les barrettes ou micropieux prévus pour
Annexe G
résister à des efforts de traction doivent présenter un ancrage suffisant dans la semelle
sur pieux et dans le sol compact (3 ∅ ou 3 B).
La transmission au sol de la traction T se fait intégralement par frottement négatif. Si
les couches de sol sont de faible qualité avec un risque de liquéfaction, on ne tiendra
pas compte du frottement négatif, et il faudra alors prolonger l’ancrage du pieu dans
le substratum (Figure 5.3-8).
Les armatures de traction du pieu seront déterminées en fonction du prisme de sol
pouvant être mobilisé par le pieu isolé ou par le groupe de pieux.
E
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Sous-sol
Canal
a) Sol rocheux
Sous-sol
b) Sol rocheux
Figure 5.3-7 Transmission au sol en cas de présence à proximité d’un canal ou d’un terrain en pente
T
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ou non consolidé
Sol liquéfiable
cohérent
Frottement
Sol
négatif
3Ø ou 3 B
Figure 5.3-8 Transmission au sol
en cas de traction
➠ Note 5.18
Si les efforts dus au séisme sont plus faibles que les efforts dus au vent, le cas sismique n’est pas
dimensionnant.
[NF 262]
8.7.3‑(1)
On peut considérer que les lois de comportement transversal de n éléments de fonda-
tion placés dans le sens du déplacement n’interfèrent pas si la distance « a » de nu à nu
entre ces éléments satisfait la condition de la Figure 5.3-9.
∅ ∅
a≥2∅
[NF 262]
10.2.1‑(1)
Pour démontrer qu’une fondation profonde isolée supportera la traction de calcul
10.2.1‑(2) avec une sécurité adéquate vis-à-vis d’une rupture par défaut de résistance à la traction
du terrain, l’inégalité suivante (5.3.1-2) doit être satisfaite pour tous les cas de charge
et de combinaisons de charge à l’état-limite ultime.
Ft,d £ Rt,d (5.3.1-2)
Ft,d est la valeur de calcul de la charge de traction axiale sur une fondation profonde
Rt,k
Rt,d =
γ s,t
Rt,k est la valeur caractéristique de la résistance de traction
gs,t = 1,15 est le facteur partiel pour la résistance Rt,k [NF 262]
Annexe C.2.3
As surface de la section transversale du fût d’une fondation profonde
La résistance limite Rs de frottement axial d’une fondation profonde correspond à la
valeur minimale entre :
– la valeur déterminée par la procédure du « modèle de terrain » ; [NF 262]
10.2.4‑(1)
– la valeur déterminée à l’aide d’un calcul à la rupture (méthode 1), pour pieux avec [NF 262]
10.2.6‑(2)
∅ > 300 mm (Figure 5.3-10) ;
– la valeur déterminée à l’aide d’une réduction forfaitaire du frottement axial
(méthode 2), pour pieux avec ∅ > 300 mm.
La sollicitation de traction sur un groupe de fondations profondes provoquant son [NF 262]
10.3.1‑(1)
arrachement peut trouver différentes origines. Elle peut être due à des actions trans-
mises par une superstructure (dans le cas par exemple d’un porte-à-faux), à des pres-
sions interstitielles s’exerçant sous des radiers ou encore due à l’action sismique.
NF 262]
10.3.2-(2)
Le calcul de Rpieu,réseau prend en compte les interactions entre les différentes fondations
profondes constituant le groupe. Il s’agit de mettre en évidence le mécanisme de
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Note 3
rupture le plus défavorable : rupture par défaut de frottement axial le long de la fonda-
tion profonde ou rupture avec un cône de sol associé à la fondation profonde
(Figure 5.3-11 a). Au droit des points d’appui en traction, les mécanismes de cône des
deux pieux adjacents se recoupent (Figure 5.3-11 b).
2.3
Pour la détermination de la valeur minimale de la résistance à la traction du groupe de
pieux, on peut appliquer la méthodologie suivante :
–– réaliser le mécanisme des cônes systématiquement tous les mètres le long du fût du
pieu ;
–– pour chaque cas, la moitié du volume généré par l’intersection est retirée à la résis-
tance en traction Rs individuelle de chaque pieu concerné ;
–– déterminer la valeur minimale globale de la résistance à la traction parmi ces diffé-
rentes configurations.
c c
θ θ
D D
x x
a) b)
Figure 5.3-11 Mécanisme de rupture d’une fondation profonde en réseau : a) longueur « c »
de la maille du réseau, b) influence de l’effet de groupe sur le mécanisme de cône
5.3.2 Bêches
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Les bêches sont des éléments verticaux de fondations qui, par leurs encastrements
dans une couche compactée ou non remaniée, permettent de mobiliser un volume de
sol afin d’équilibrer l’effort horizontal qui provient de l’ouvrage. C’est l’effet « gaufre »
(voir Figure 5.3-13).
Les longrines situées sur le contour et à l’intérieur d’un ouvrage sur pieux peuvent
jouer aussi le rôle de bêches.
Les bêches sont utilisées aussi bien dans le cas de fondations superficielles (semelles,
radiers) que dans celui des fondations profondes, où l’on peut éviter le transfert des
efforts horizontaux par les pieux.
En fonction de l’importance de l’effort à transmettre, on peut disposer plusieurs
bêches (voir Figure 5.2-26) au droit de la fondation de l’ouvrage.
À défaut de ces dispositions, l’interaction inertielle devient prépondérante dans le
dimensionnement des pieux.
Pour l’application des méthodes courantes de calculs (voir Tableau 4.2-1) dans le cas
des fondations profondes, il convient de s’assurer de la vérification des conditions
suivantes :
–– les fondations profondes doivent avoir dans toutes les directions horizontales une
flexibilité suffisante pour qu’elles ne développent avec le sol qu’une interaction
modérée et que leur déformée puisse être assimilée à la déformée du sol ;
–– la section totale des fondations profondes doit représenter au plus 5 % de l’em-
prise qu’elles délimite ;
–– en tête des fondations profondes, on doit disposer un plancher (diaphragme hori-
zontal) de rigidité suffisante pour uniformiser les déplacements de ces dernières ;
–– la structure doit être suffisamment encastrée dans le sol pour qu’on puisse consi-
dérer que les déplacements de sa base s’identifient à ceux du sol situé dans son
emprise. À défaut d’un encastrement suffisant, il y a lieu de disposer à la périphérie
du bâtiment une bêche de profondeur et de rigidité suffisantes pour remplir le
même office.
En l’absence d’un sous-sol, la dernière condition est déterminante pour le dimension-
nement des longrines.
Exemple
Afin d’étudier le transfert au sol des forces d’inertie, on considère un bâtiment de
4 niveaux de 2,67 m chacun, dont les caractéristiques sont les suivantes (Figure 5.3-12) :
–– catégorie II, zone 5 (Antilles) : agr = 3,0 m/s2
–– contreventement par voiles en béton armé de 15 cm
14,68
11,26
18,00
L’analyse modale est appliquée à un modèle 3-D aux éléments finis, encastré au niveau
bas du RdCh. On ne mobilise pas 90 % (Tableau 5.3-2) de la masse du bâtiment, il
faut donc tenir compte des modes négligés.
Aux efforts horizontaux du Tableau 5.3-3 on doit ajouter celui provenant du plancher
bas du rez-de-chaussée, sollicité par l’accélération du sol 0,36 g (ag × S) et sans l’appli-
cation du coefficient de comportement, soit :
plancher bas du RdCh + longrines + têtes de pieux = 226 t
D’où : 226 t × 0,36 g = 81 t
On obtient, au niveau des têtes des pieux, les torseurs suivants :
→ sens x – longitudinal : Mx = 1 599 tm → sens y – transversal : My = 1 692 tm
Nx = 933 t Ny = 933 t
Tx = 306 t Ty = 328 t
Le moment sera repris par un couple traction-compression par les pieux situés à la
périphérie du bâtiment, l’effort normal sera réparti au prorata des surfaces des plan-
chers.
L’effort horizontal peut être réparti en fonction de la raideur des pieux ou bien – ce
qui est plus économique – être transféré directement par des bêches à une plate-forme
en remblai compacté.
Le tassement de la couche d’argile et du remblai est fort probable après séisme ; à titre
conservatoire, on prend en considération un tassement de 8 cm.
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En supposant que les longrines 50 × 170 (Figure 5.3-13) sont coulées en pleine
fouille, on peut considérer une couche de sol de :
h = 160 cm – 8 cm (tassement) + 80 (têtes de pieux) = 232 cm
Min. 200 50
160
Bêche
Surface de
232
cisaillement
80
Plate-forme en tuf,
bien compactée
393 t
393/2 393/2
232
Pour transmettre au sol par interaction inertielle un effort de 328 t, on estime le dépla-
cement au niveau des longrines et des têtes des pieux à :
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h 232
= = 2,32 cm
100 100
Par ailleurs, l’interaction cinématique induite par le mouvement du sol va induire un
déplacement des pieux à considérer dans deux configurations (Figure 5.3-18) :
encastré (a) et articulé (b) en tête.
Pu P
Pu e
≥3Ø
l
Pu l + e Pu
l
Longrines de
redressement
Un effet analogue peut se rencontrer au droit d’un joint de dilatation avec un pieu
unique supportant deux murs ou poteaux en béton armé (Figure 5.3-16). Étant
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G+Q+E
G–E
Longrine
[EC8‑5]
5.4.2‑(5)
Les pieux inclinés ne sont pas recommandés pour la transmission des charges latérales
au sol ; toutefois, s’ils sont utilisés, il faut les dimensionner pour reprendre les efforts
axiaux et les moments de flexion (Figure 5.3-17) en cas de tassement du sol.
E
Tassement
Prisme de terre
A sur le pieu
incliné
A
Coupe A - A
Substratum
rigide
La présence de pieux inclinés peut induire des torsions parasites s’ils ne sont pas
disposés symétriquement autour d’un axe vertical.
Les pieux, barrettes et les puits doivent être dimensionnés de façon à résister aux effets [EC8-5]
5.4.2-(1)P
des deux types d’action :
a) forces d’inertie provenant de la superstructure ; ces forces combinées avec les
charges statiques donnent les valeurs de calcul NEd, VEd, MEd ;
b) force d’origine cinématique résultant de la déformation du sol environnant due au
passage des ondes sismiques.
Si le coefficient de réaction k est constant sur la longueur du pieu, le déplacement et
la distribution des efforts tranchants et des moments fléchissants dans le pieu peuvent
être calculés d’une manière analytique.
Avec la rigidité en flexion (EI)pieu et le coefficient de réaction k, constants, il existe une
longueur caractéristique c au-delà de laquelle la longueur du pieu n’a plus d’influence
sur le déplacement et la rotation en tête du pieu :
( EI )pieu
c = 4 4 (5.3.3.1-1)
k
c c c c
a) b)
Figure 5.3-18 Actions sur un pieu isolé : a) encastré, b) articulé
structure.
Les effets cinématiques dus à la déformation sismique du sol peuvent être déterminés
d’une manière simplifiée d’après la « méthode Souloumiac » :
–– il est supposé que le pieu est une poutre encastrée dans la superstructure et arti-
culée en pied ;
–– il est admis que la déformée propre du pieu est identique à la déformée du profil
de sol considéré, calculée à partir de la méthode de Rayleigh simplifiée :
ag T2
dmax = = sol a g (5.3.3.1-2)
2
4π2
2π
ω=
T
4H ρ
Tsol = = 4H (5.3.3.1-3)
vs G
avec :
a g = a gr ⋅ γ I ⋅ S = accélération de calcul en m/s2
Tsol = période de la monocouche de pulsation w
H = hauteur de la monocouche
r = masse volumique du sol
G = module de cisaillement du sol (voir Tableau 1.7-2) en kN/m2 = kPa
ws = vitesse des ondes de cisaillement (voir Tableau 1.7-1)
Le moment maximum est obtenu à partir de :
π2 EI
M = d (5.3.3.1-4)
4 H 2 max
Dans le cas d’un sol de profil homogène (Figure 5.3-19) d’épaisseur H, on peut
admettre que la déformée du sol est un quart de sinusoïde défini par le déplacement
maximal en surface, soit :
2
ρ 2 H
dmax = a g (5.3.3.1-5)
G π
Dans le cas d’un profil stratifié dans lequel les caractéristiques mécaniques varient peu
d’une couche à l’autre, et à défaut d’un calcul plus élaboré, la valeur dmax peut être
évaluée en remplaçant, dans l’expression 5.3.3.1-5, r et G par respectivement :
∑ ρi ∑ GiH i
ρs = Gs = (5.3.3.1-6)
∑ Hi ∑ Hi
avec Hi, ri, Gi représentant les paramètres relatifs à la couche i
dmax [E
2
agS 4
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Pieu
Sol
H
ρ, G, Vs
Substratum rigide
Les effets cinématiques et inertiels (voir Tableau 5.3-1) ne sont pas nécessairement [AFPS 17]
§ 8.2
concomitants :
– soit la période propre de la structure (mode fondamental) est inférieure ou proche
de la période propre du sol (5.3.3.1-3) ; les deux effets sont en phase donc ils se
cumulent :
Σ = I (z ) + C (z ) (5.3.3.1-7)
– soit la période propre de la structure est plus élevée que la période propre du sol ;
les effets cinématiques et les effets inertiels ne sont pas en phase et on applique la
sommation quadratique :
2 2
Σ= I (z ) + C (z ) (5.3.3.1-8)
D’après l’Eurocode 8-5, les pieux doivent en principe être dimensionnés pour rester [EC8‑1]
5.8.4‑(2)P
dans le domaine élastique. Toutefois, une rotule plastique à leur tête est autorisée [EC8‑5]
5.4.2‑(7)
suivant les prescriptions de l’Eurocode 8-1, qui précise, par ailleurs, les conditions
d’utilisation du dimensionnement en capacité pour les pieux :
a) Avec dimensionnement en capacité [EC8‑1]
5.8.1‑(2)P
Si les effets de l’action sismique pour le calcul des pieux sont déduits de considé-
rations de dimensionnement en capacité, il n’est pas envisagé pour les fondations
de dissiper d’énergie. En effet, il s’agit de dimensionner une zone proche (qui reste
élastique) d’une zone critique (qui se plastifie) et, pour cela, on surdimensionne
cette zone proche. Mais les efforts sont plafonnés par la zone plastifiée et prennent
donc en compte le coefficient de comportement. Le surdimensionnement n’est
que gRd, donc égal ou peu supérieur à 1, ce qui revient à appliquer un coefficient
de comportement q/gRd dans cette zone.
[EC8‑1]}
2.2.2‑(4)P
➠ Note 5.20
4.4.2.6‑(2)P Le dimensionnement en capacité lors de la détermination des réactions exige de prendre en compte
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la résistance effective (éventuelles sur-résistances) de l’élément de structure qui transmet les actions.
Il n’est pas nécessaire que ces effets soient supérieurs à ceux correspondant à la réponse de la structure
dans le domaine élastique (q = 1,0).
[EC8‑1]
5.8.4‑(1)P
La conception et le dimensionnement des pieux doit vérifier (Figure 5.3-20) les
points suivants :
– la zone critique sous la semelle sur pieu est de 2D ;
– à l’interface de deux couches de rigidités différentes (rapport de module de
cisaillement > 6), la zone critique sera de 2D de part et d’autre ;
– les armatures transversales et longitudinales seront calculées et disposées
suivant les règles des zones critiques des poteaux pour la classe de ductilité
correspondante ou au minimum pour la classe DCM.
2D 2D 2D 2D
2D 2D
2D 2D
2D 2D 2D 2D
a) b)
Figure 5.3-20 Étendue des zones critiques : a) au-dessous de la semelle et
b) de part et d’autre d’une interface entre deux couches
[EC8‑1]
5.8.1‑(3)P
b) Sans dimensionnement en capacité
5.8.4‑(2)P
[EC8‑5]
Si les effets de l’action sismique pour le calcul des pieux sont déduits sans prendre
5.3.1‑(2)P en compte les considérations de dimensionnement en capacité, telles que définies
par l’expression (3.2.1-1), alors leur conception et leur dimensionnement doit
respecter les règles correspondantes aux éléments de superstructure pour la classe
de ductilité retenue et de plus tenir compte :
– de la formation d’une rotule plastique au sommet du pieu au droit de la
semelle,
➠ Note 5.21
En principe, les pieux doivent être dimensionnés pour rester élastiques sous sollicitations sismiques.
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Cependant, cette exigence peut s’avérer très difficile à satisfaire à la connexion entre les pieux et le
massif de tête, où des moments de flexion importants se développent dans l’hypothèse d’un compor-
tement élastique. La possibilité de formation d’une rotule plastique est par suite tolérée. Pour les
pieux en béton, cette zone de rotule plastique doit être dimensionnée comme pour un poteau.
Rotule
plastique
3D
ficient de sur-résistance gRd :
E Fd = E F,G + γ R,dΩE F,E (5.3.3.1-9)
c) Structures faiblement dissipatives
Si les effets de l’action sismique pour le calcul des pieux sont déduits en utilisant
les valeurs des coefficients de comportement [EC8-1/5.8.1-(4)] des structures faible-
ment dissipatives, alors, dans la conception et le dimensionnement des pieux, on
peut suivre les prescriptions de l’Eurocode 2 :
– q ≤ 1,5 pour les bâtiments en béton armé,
– q ≤ 1,5 à 2,0 pour les bâtiments métalliques.
[NF 1536]
§ 7.6.2
➠ Note 5.22 Rappel
§ 7.6.3 Les dispositions minimales sous chargement statique sont indiquées par le Tableau 5.3-4.
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Bâtiments DCL
[EC8-1]
5.2.1-(2)
Les pieux des bâtiments de classe DCL peuvent être conçus sans dispositions construc-
tives particulières autres que les dispositions constructives des normes d’exécution et
de la norme NF P 94-262. Il n’y a donc pas de notion de zones « spécifiques » dans les
pieux.
[AFPS 17]
§ 10.3
Sous le calcul des efforts inertiels, plusieurs cas peuvent se présenter :
[NF 262] –– le pieu reste entièrement comprimé, il pourrait ne pas être armé. Néanmoins, les
pieux seront armés au minimum sur 4 m sous le niveau de recépage (NBR) avec
un ferraillage au moins égal au minimum de la zone courante DCM, compris
entre 0,25 et 0,5 % ;
–– le pieu est mis en traction sous les sollicitations sismiques (cas fréquent pour les
pieux périphériques d’un groupe de pieux sous structure globalement rigide) ; il
doit être armé jusqu’à sa base ;
➠ Note 5.23
Cependant, afin de préserver la qualité du pieu, les pieux pourront ne pas être armés sur le dernier
mètre.
11 b)
[AFPS 17]
§ 10.4.2
Cependant, même si le calcul conduit à une section d’acier inférieure, il faut mettre
en place un ferraillage au moins égal au minimum requis par les normes d’exécution
jusqu’à une profondeur définie dans le Tableau 5.3-4.
La section minimale est donnée par le Tableau 5.3-5 en fonction de la zone concernée.
En cas de renfort d’armatures longitudinales par rapport au minimum, il doit :
– s’étendre sur une longueur minimale de 4 mètres sous le NBR,
– être prolongé jusqu’à la partie haute de la cage d’armatures dans le cas de pieux
articulés en tête.
Zone courante
Zone courante
Substratum rigide
Cependant, afin de préserver la qualité du pieu, et dans tous les cas de figure, les pieux
(y compris en traction) pourront ne pas être armés sur le dernier mètre.
dbw dbL
D0
Dn
[EC8-1]
5.4.3.2.2-(8)
• Pourcentage mécanique en volume wwd des armatures de confinement :
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–– les caractéristiques du substratum ou du sol qui se trouve sous les pointes. Ce type
d’interaction a souvent plus d’importance pour un groupe de pieux que pour un
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pieu isolé.
Pour un espacement < 8 ∅, il y a interaction entre les pieux (Figure 5.3-24) ; au-delà
d’un espacement de 8 ∅, les pieux peuvent avoir un comportement de pieu isolé.
<8Ø
Ø
[EC8-5]
5.4.2-6(P)
Comme pour les pieux, la synthèse des effets inertiels et cinématiques (voir
Figure 5.3-4) sur les pieux est présentée dans le Tableau 5.3-1. Les moments fléchis-
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L’intérêt des micropieux réside dans l’utilisation de foreuses de petit gabarit qui
peuvent évoluer facilement dans des bâtiments existants.
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Les barrettes doivent être armées sur chacune de leur grande face d’un quadrillage
d’armatures horizontales et verticales ; les deux nappes sont reliées par des armatures
transversales.
Les barrettes isolées plates dont la déformation latérale n’est pas limitée par leur dispo-
sition d’ensemble doivent être armées comme des pieux (voir § 5.3.3.2).
Comme pour les pieux, les barrettes de fondation des bâtiments conçus en DCL ne [AFPS 17]
§ 10.7.2
possèdent pas de zones « spécifiques » ni de zones critiques.
Les ferraillages minimaux seront ceux prescrits par l’EC2 et la norme NF P 94-262.
Pour les bâtiments conçus en DCM, les zones spécifiques sont définies suivant les [AFPS 17]
§ 10.7.3
mêmes principes que pour les pieux, en remplaçant le diamètre B par la plus grande
longueur de la barrette.
Al
Ah
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At
Section horizontal Bh
EI
M = a g (5.3.6.1-1)
vs2
avec :
a g = a gr ⋅ γ I ⋅ S = accélération de calcul en m/s2
E = 1/2 du module de longue durée du béton
us = vitesse des ondes de cisaillement (voir Tableau 1.7-2)
➠ Note 5.25
Il est admis que les effets globaux d’ISS peuvent être négligés si la vitesse de l’onde de cisaillement
dans le sol de fondation vs > 1 000 m/s, ce qui correspond à un sol raide de la classe de sol A définie
au Tableau 1.7-1.
Accélération a(t)
de la masse M
M M Réponse de
Force
inertielle la structure
en accélération
Repère fixe
Repère mobile
(absolu)
(relatif)
Force Réponse de
cinématique la fondation
en déplacement
[
rd
N
No
§
[
3
Est-Ouest
3
E O 3
[E
Verticale
[VD 17]
§ 4.3.4.4 5.4.1 Amortissement du sol
[EC8-1]
3.2.2.2 (1)P
3.2.2.5 (3)P Dans l’Eurocode 8-1, la correction d’amortissement h figure dans le spectre élastique,
3.2.2.5 (4)P
mais elle est incluse (voir Figure 1.8-1) dans la valeur du coefficient de comportement
q pour le spectre de calcul Sd(T). C’est une convention permettant de définir le coef-
ficient de comportement, en lui associant toutes les non-linéarités (et donc les pertes
d’énergie) post-élastiques.
[EC8-1]
3.2.2.2-(1)P
L’Eurocode 8-1 précise aussi que l’amortissement total du système est pris égal à 5 %
quand un comportement dissipatif (q ≥ 1,5) est pris en compte pour la structure.
[FD 15]
4.3.1-(9)P
Quand l’interaction sol-structure est prise en compte, il est par conséquent recom-
mandé que l’une des deux options suivantes soit retenue :
–– dimensionnement inélastique (dissipatif ) de la structure (q ≥ 1,5, voir § 1.10),
sans considération de l’amortissement matériel et radiatif du sol ;
➠ Note 5.26
En dehors des cas cités ci-dessus et notamment pour les structures comportant des fondations super-
ficielles sur un sol de classe A, la prise en compte de l’interaction sol-structure n’est pas nécessaire.
➠ Note 5.27
Par contre, pour les ouvrages enterrés (parkings, tunnels, canalisations) non sollicités par les effets
inertiels des superstructures, il est parfaitement justifié de les calculer sous la seule action des défor-
mations du sol, ce qui revient à négliger l’interaction sol-structure.
Pour la prise en compte de l’interaction sol-structure, le sol est modélisé par des
ressorts attachés aux nœuds de la fondation superficielle (Figure 5.2-15) dont le
➠ Note 5.28
Dans la mesure où l’amortissement radiatif n’est pas calculé explicitement en tenant compte de la
stratification du sol mais évalué par les formules de Newmark-Rosenblueth, il est d’usage de le diviser
par 2 pour tenir compte du fait que les hétérogénéités limitent fortement cet amortissement radiatif.
Ces raideurs initiales peuvent être aussi obtenues forfaitairement comme étant prises
égales à trois fois la raideur statique.
La méthode de Deleuze, qui utilise les fréquences des modes propres fondamentaux
de la structure, est appliquée jusqu’à obtenir une convergence satisfaisante sur les
valeurs des raideurs dynamiques.
L 0,25 B 0,5
βV = 1,55 + 0,8 (5.4.2.2-3)
B L
La raideur verticale pour une fondation superficielle filante de largeur B (par unité de
longueur) peut être estimée par la formule suivante :
0,73 ⋅ E
KV = (5.4.2.2-4)
2 ( 1 − ν2 )
La raideur horizontale (en translation) pour une fondation superficielle rectangulaire
(le cas d’une semelle isolée) peut être estimée par la formule suivante (L > B) :
E
KB = β B ⋅ L (5.4.2.2-5]
2 ( 2 − ν )(1 + ν ) B
L 0,15 B 0,5
βB = 3,4 + 1,2 (5.4.2.2-6)
B L
E
KL = ⋅ β ⋅ B ⋅ L (5.4.2.2-7]
2 ( 2 − ν )(1 + ν ) L
L 0,15 L 0,5 B 0,5
βL = 3,4 + 0,4 + 0,8 (5.4.2.2-8)
B B L
E
KB = (5.4.2.2-9)
2 ( 2 − ν )(1 + ν )
La raideur en rotation pour une fondation superficielle rectangulaire (le cas d’une
semelle isolée) peut être estimée par la formule suivante (L > B) :
L 0,5 B 0,5
0,4 + 0,1
B L
K θ,B = B2 ⋅ K V (5.4.2.2-10)
L
βV
B
L 1,9 B 0,5
0,4 + 0,034
B L
K θ,L = B2 ⋅ K V (5.4.2.2-11)
L
βV
B
La raideur en rotation pour une fondation superficielle filante de largueur B (par unité
de longueur) peut être estimée par la formule suivante :
K θ,L = 2,15 ⋅ B 2 ⋅ K V (5.4.2.2-12)
Le module « Ki » est calculé en fonction du module à court terme « Kf » et d’un coef-
ficient « h ».
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K i = η ⋅ K f (5.4.3-1)
Le module de réaction linéique Kf est obtenu à partir d’essais pressiométriques [NF 262]
I.1.3
Ménard :
12E M
–– lorsque B ≥ B0 Kf = (5.4.3-2)
α
4 B0 B
2,65 +α
3 B B0
12E M
–– lorsque B ≤ B0 Kf = (5.4.3-3)
4 α
2,65 + α
3
avec :
EM = module pressiométrique Ménard
B = largeur de l’élément perpendiculairement au sens du déplacement
B0 = largeur de référence prise égale à 0,60 m
a = coefficient caractérisant le terrain dans la méthode pressiométrique [NF 261]
Annexe
Tableau
F.5.2.1
a) b)
Ressorts avec les caractéristiques
A
fournies par le géotechnicien
1m
Sol-Pieu
[AFPS 17]
§ 6.2.2.2.4
Les valeurs (voir 5.4.3-1) des modules « Ki » décrivant la mobilisation des efforts résis-
tants en fonction du déplacement peuvent être plus élevées que celles définies pour les
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[AFPS 17]
§ 6.2.2.2.5
Pour les zones proches de la surface, le module de réaction du sol et la valeur de palier
doivent être minorés ; on applique un abattement de 0,7 sur le module linéique (sur
une hauteur de 2 ∅ pour les sols cohérents et 4 ∅ pour les sols frottants).
CHAPITRE 6
Murs de soutènement
6.1 Généralités
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La prise en compte de l’action sismique sur les ouvrages de soutènement et les parois
d’infrastructure font l’objet du § 7 de l’EC8-5 ainsi que de l’annexe E.
On distingue principalement trois catégories (Figure 6.1-1) de murs de soutènement :
–– murs poids, avec ou sans talon, dont la stabilité est assurée par leur poids propre,
avec éventuellement la participation du poids d’une partie des terres, et par la
résistance de la fondation au glissement. Ces murs sont susceptibles, par un dépla-
cement suffisant, de laisser se développer dans le remblai un état limite de poussée ;
–– parois de soutènement non déplaçables dont la stabilité est assurée par des réac-
tions fournies par des ouvrages situés en aval du parement. Il s’agit des voiles
périphériques des sous-sols des bâtiments ;
–– parois ancrées dont la stabilité est assurée par des réactions fournies par des tirants
d’ancrage.
➠ Note 6.1
Le cas d’un bâtiment comportant un soutènement extérieur, dissocié du bâtiment par un joint
sismique et donc sans interaction possible : aucun texte réglementaire n’impose (sauf avis spécifique
du maître d’ouvrage), à ce jour, le calcul au séisme du soutènement et de ses fondations. Par contre,
s’il y a possibilité d’interaction entre le mur et l’ouvrage, il faut vérifier la stabilité du mur ou évaluer
les conséquences de sa ruine sur le bâtiment.
a)
b) c)
Figure 6.1-1 Différents types de murs de soutènement : a) murs poids, mur cantilever,
b) paroi d’infrastructure de bâtiments, c) paroi moulée ancré
Tirant actif
ou passif
p/m
β ϕ
A
λ Pap
δ Pas
H L
δ
H/2
H/3
C B
B
de Mononobé-Okabé
Les actions à prendre en compte dans le calcul des murs de soutènement sont les
suivantes :
–– les forces dues à l’inertie propre de l’ouvrage et à celles des charges éventuellement
directement supportées par le mur ;
–– les forces et déformations imposées aux tirants d’ancrage ;
–– la poussée dynamique engendrée par la déformation du massif de sol situé à l’ar-
rière du mur et celle engendrée par les charges appliquée au massif ;
–– la pression hydrodynamique de l’eau éventuellement retenue derrière le mur de
soutènement. S’il existe un plan d’eau à l’aval du mur, il faut considérer la dépres-
sion hydrodynamique correspondante.
Les actions sismiques, dues aux poussées, étant évaluées indépendamment du compor-
tement ductile ou non de l’ouvrage, le coefficient de comportement sera pris égal à :
q = 1.
La prise en compte de la cohésion a pour effet de diminuer la valeur de la poussée. Or,
au moment du passage d’une onde sismique, les déplacements relatifs des grains de sol
ont pour effet de détruire partiellement ou totalement cette cohésion. Dans la mesure
où ce phénomène est difficilement quantifiable, il est raisonnable de supposer la cohé-
sion nulle, c = 0.
La méthode de Mononobé-Okabé consiste à calculer l’équilibre d’un massif pulvéru-
lent soumis de manière supposée statique à l’accélération de la pesanteur complétée
par les accélérations horizontale et verticale du sol, soit une accélération résultante
inclinée par rapport à la verticale d’un angle q égal à (Figure 6.3-1) :
kh
θ = arctg (6.3-1)
1 ± kv
kh γ
(1 ± kv) γ
–– à l’accélération g de la pesanteur,
–– à l’accélération horizontale kh du séisme,
–– à l’accélération verticale ± kv du séisme.
Donc, le poids apparent de l’élément « m » résulte de la superposition des forces
correspondant à ces accélérations. Le poids apparent fait ainsi un angle « q » avec la
verticale, défini par (Figure 6.3-2) :
kh
tg θ =
1 ± kv
– kh g
kh g – –khkhm
gg
khkhg g mm
kh m ga) + kv g
kh m g
khkhmmg g ++kvkvg g
khkhmmg g
θa
θb
θaθa
(1 ± kv) γ θbθb (1 – kv) γ
1cos
1– –kvkv
1cos
1++kvkv
cos θaθa cos θbθb
mmg g
b) c)
Figure 6.3-2 Actions sismiques sur le prisme de sol : a) actions sur élément
de volume de masse « m », b) actions pour la vérification au renversement,
c) actions pour la vérification au glissement
γ, ϕ, c = 0
A β
kh γ
ϕ
Pad
λ
δ
H
L θ
(1 ± kv) γ
C B
B
Figure 6.3-3 Mur de soutènement déplaçable : prisme de poussée
–– le prisme de rupture est un corps rigide dont tous les points sont soumis à la même
accélération : les coefficients sismiques kh et kv sont uniformes pour toutes les
parties de la paroi et du massif retenu (y compris, le cas échéant, les charges d’ex-
ploitation présentes sur ce dernier) ;
–– aux forces s’exerçant sur le bloc de sol supposé rigide (poids, réaction du mur,
résistance au cisaillement mobilisée le long de la surface de rupture plane), on
ajoute les forces d’inertie. Ces forces sont évaluées en prenant comme coefficient
sismique la valeur de l’accélération maximale en surface du sol :
khg et kvg
La poussée dynamique est obtenue par la méthode de Mononobé-Okabé, qui est une
extension directe de la théorie de Coulomb-Rankine. Pour déterminer la résultante
globale Pad, on fait subir de façon fictive à l’ensemble mur et sol une rotation q (6.3-1)
de telle manière que le poids apparent soit vertical (Figure 6.3-4).
Des forces d’inertie quasi statiques appliquées au remblai simulent l’effet du séisme,
dont la résultante globale s’applique à mi-hauteur du mur. La valeur de la poussée
globale Pad, avec les hypothèses définies par la Figure 6.3-3, est égale à :
1
Pad = ⋅ γ ⋅ L2 ⋅ ( 1 ± k v ) K ad (6.3-2)
2
β+θ
[E
7
Pad
λ+θ δ
➠ Note 6.2
La méthode de Mononobé-Okabé ne tient pas compte des forces d’inertie qui s’exercent sur le mur
pendant le séisme. Ces forces doivent être ajoutées à l’analyse de l’équilibre global du mur de soutè-
nement.
La poussée réelle supportée par le mur est donc composée de deux termes :
–– la poussée statique Pas déterminée à partir de (6.2-1),
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Type d’ouvrage r
Murs poids libre pouvant accepter un déplacement jusqu’à : dr = 300 ⋅ ag / g ⋅ S (mm) 2
Murs poids libre pouvant accepter un déplacement jusqu’à : dr = 200 ⋅ ag / g ⋅ S (mm) 1,5
Murs fléchis en béton armé, murs ancrés ou contreventés, murs en béton renforcés fondés sur
1
pieux verticaux, murs d’infrastructure encastrés et culées de ponts
∆Pad
δ
λ
H Pas
L
δ
2/3 H
ψ 1/3 H
Figure 6.3-5 Poussée statique appliquée à 1/3 H et incrément dynamique appliqué à 2/3 H
Pad
δ
1/2 H
B
Figure 6.3-6 Poussée globale : statique et dynamique
[EC8‑5]
7.3.2.2‑(7)
Pour les murs de soutènement autres que les murs poids, les effets de l’accélération
verticale peuvent être négligés.
La vérification aux états limites de stabilité doit être considérée sous les trois aspects
suivants (Figure 6.3-7) :
– résistance du sol de fondation en faisant l’hypothèse d’une répartition linéaire des
contraintes au sol (Figure 6.3-7 a) ;
– état limite de renversement (de stabilité d’ensemble) par l’application au prisme
de sol des coefficients kh et ± kv. Le mur aura tendance à se renverser vers l’aval,
avec un centre instantané de rotation situé au-dessous de la base (Figure 6.3-7 b) ;
– état limite de glissement à équilibrer par le frottement de la fondation en considé-
rant la combinaison des coefficients kh et ± kv. Le glissement peut être une simple
translation (Figure 6.3-7 c), éventuellement accompagnée d’une rotation dont le
centre instantané est situé au-dessus de sa base (Figure 6.3-7 d).
a) b) c) d)
Figure 6.3-7 Déplacements d’un mur de soutènement
Pad kh mγ
khW
δ
(1 + kv ) mγ
H
(1 + kv)W
1/2 H
B
Figure 6.3-8 Sollicitations d’un mur de soutènement
β γ, ϕ, c = 0
Pad
H
1/2 H
1
Pad = ⋅ γ ⋅ H 2 ⋅ ( 1 ± k v ) ( K ad + K 0 − K as ) (6.4-1)
2
avec :
Kad = coefficient de poussée dynamique
K0 = 1 - sin j = coefficient des terres au repos
Kas = coefficient de poussée statique
1
Pas = ⋅ γ ⋅ K 0 ⋅ H 2 (6.4-2)
2
L’incrément dynamique DPad de poussée est :
1
∆Pad = γH 2 ( 1 ± k v ) ( K ad + K 0 − K as ) − K as (6.4-3)
2
L’annexe à l’Eurocode 8-5 ne tient pas compte de la majoration (6.4-3) d’efforts et [EC8-5]
E.9
propose, pour la pression dynamique active, l’expression suivante :
ag
∆Pd = ⋅ S ⋅ γ ⋅ H 2 (6.4-4)
g
Il est admis que la poussée dynamique globale s’exerce à mi-hauteur de la paroi et les
pressions correspondantes ont une répartition uniforme.
Lorsque le terre-plein supporte une surcharge uniforme d’intensité p (Figure 6.4-1),
la poussée dynamique globale est prise égale à :
p H
Pad ( ϕ ) = ( 1 ± k v ) K ad
cos β
CHAPITRE 7
Note
L’interprétation et l’utilisation des résultats fournis par les utilitaires de calcul relèvent de la respon-
sabilité exclusive de l’utilisateur. Il appartient à ce dernier de vérifier la cohérence des résultats en
regard du problème traité et des données introduites.
Malgré le soin apporté au développement des utilitaires de calcul et les nombreux tests effectués,
aucune garantie d’aucune sorte, ni de transfert de responsabilités, ne sauraient être offerts.
sources sismiques qui peuvent contribuer à l’aléa au site étudié, jusqu’à la définition
des mouvements sismiques qui ont une certaine probabilité annuelle d’être atteints ou
dépassés, en passant par la caractérisation spatiale et temporelle de l’activité propre à
chaque source sismique et par la réponse des sols des sites d’implantation.
Ainsi, à la différence des mouvements sismiques forfaitaires définis dans les règlements
nationaux, ceux résultant d’une approche spécifique tiennent compte des causes (les
sources sismiques) et des effets qu’elles peuvent produire sur les constructions.
Ces approches spécifiques sont généralement mises en œuvre pour des ouvrages parti-
culiers, pour lesquels les exigences de protection sont plus élevées que pour les bâti-
ments courants :
–– installations nucléaires (centrales nucléaires, usines de traitement des déchets,
stockages) ;
–– installations présentant des risques particuliers pour l’environnement, relatives
aux activités de production de pétrole et gaz, aux activités de la chimie ;
–– grands barrages et ouvrages de retenue de rebuts miniers ;
–– grands ouvrages portuaires, aéroportuaires ;
–– grands projets d’infrastructures.
Il n’est pas rare cependant que des études spécifiques soient conduites pour des projets
courants particuliers, généralement des structures irrégulières ou des sites complexes,
pour lesquels la mise en œuvre de méthodes d’analyses sophistiquées nécessite que les
actions sismiques soient définies sur des bases physiques plutôt que forfaitaires.
L’intérêt de telles approches ne réside pas dans le seul fait qu’elles sont fondées sur des
modèles plus proches de la physique des phénomènes. Les règlements étant tous
fondés sur la notion de risque, les approches spécifiques permettent de définir les
actions qui ont une certaine probabilité annuelle d’être atteintes ou dépassées (inverse
de la période de retour), qui sont elles-mêmes définies dans les règlements.
Ainsi, les périodes de retour considérées dans l’industrie nucléaire sont supérieures à
celles adoptées dans l’industrie de la chimie, elles-mêmes supérieures à celles des bâti-
ments courants, au sein desquels un distinguo est également introduit en fonction de
la catégorie d’importance des ouvrages.
Les approches spécifiques modernes sont ainsi désormais toutes fondées sur des
approches dites probabilistes. Les actions sismiques sont alors définies non plus par
des spectres de réponse élastique forfaitaires, mais par des spectres dits d’aléa uniforme
pour lesquels les accélérations spectrales ont toutes la même probabilité annuelle
d’être atteinte ou dépassée.
Quelle que soit la nature du projet, ces études ont en commun le développement de
modèles destinés à identifier les sources sismiques dans une région très large autour du
projet (plusieurs centaines de kilomètres dans certains contextes), de caractériser leur
activité et de modéliser les mouvements susceptibles d’être générés sur le site, en
tenant compte de toutes les incertitudes épistémiques et aléatoires, afin d’aboutir à
une quantification de l’aléa plus fiable que ne le permet l’approche forfaitaire.
Contrairement à cette approche forfaitaire, les particularités physiques des sources
sismiques et des modèles de propagation des mouvements sont dans ce cas prises en
compte :
–– les effets de source proche ou de directivité liés à la présence d’une faille sismogène
dans l’environnement proche du site ;
–– les potentialités de ces failles à générer des déplacements permanents en surface ;
–– les particularités d’atténuation des milieux dans lesquels les ondes sismiques se
propagent ;
–– la nature du sous-sol au droit du site.
Outre ces objectifs généraux, des objectifs particuliers peuvent être assignés, tels que :
–– la définition des mouvements sismiques à des périodes de retour particulières ;
–– des études détaillées de désagrégation de l’aléa sismique pour la mise en évidence
des paramètres des sources qui vont contrôler l’aléa sismique sur le site aux périodes
spectrales correspondant aux modes de déformation principaux des construc-
tions ;
–– des études de sensibilité qui permettent de mettre en évidence les paramètres prin-
cipaux qui vont contrôler les mouvements sismiques sur un site ;
–– la mise en évidence de différences positives ou négatives entre mouvements
sismiques spécifiques et forfaitaires ;
–– la définition de courbes d’aléa jusqu’à des probabilités annuelles de dépassement
très faibles lorsque des études de risque sont entreprises. Ces études nécessitent de
combiner les courbes d’aléa aux courbes de fragilité pour estimer des probabilités
d’endommagement et de pertes.
–– la définition d’actions sismiques sous la forme de paramètres ultérieurement
utilisés dans les études de comportement des ouvrages : spectres d’aléa condition-
nels, accélérogrammes pour les études temporelles, fonctions de transfert entre
mouvement au rocher et mouvement en surface, etc.
Une approche spécifique nécessite la mise en œuvre d’études scientifiques dans des
domaines variés, en veillant, à chacune des étapes, à bien identifier et prendre en
compte les incertitudes liées à un état des connaissances souvent incomplet, en raison
de la complexité des mécanismes de la sismogénèse :
• collecte et interprétation des données de base géologiques, géophysiques, sismolo-
giques, géotechniques à 4 échelles (régionale, régionale proche, proximité du site,
site) nécessaires à l’élaboration des modèles de sources sismiques (volumes crus-
taux, failles, plans de subduction) ;
• élaboration d’un catalogue de sismicité dans un rayon suffisamment large permet-
tant de caractériser l’activité des sources et les incertitudes associées. La prépara-
tion de ce catalogue nécessite des approches particulières dans les zones frontalières
et des travaux préparatoires pour son utilisation dans les approches probabilistes
(périodes de complétude, identification des doublons, des précurseurs, des
répliques, homogénéisation des magnitudes, quantification des incertitudes de
localisation et de magnitude) ;
• élaboration de modèles cinématiques établissant les relations entre les causes et les
déformations, puis élaboration des modèles en zones sources sismiques (SSM),
permettant de localiser, de définir la géométrie et de caractériser l’activité des
sources sismiques. Cette étape donne lieu à l’élaboration d’un arbre logique géné-
ralement complexe composé d’un nombre très élevé de branches traduisant l’en-
semble des possibles quant aux modèles prédictifs d’activité et permettant de
prendre en compte les incertitudes de connaissance dans les modèles prédictifs ;
• élaboration des modèles de propagation des mouvements (GMM), permettant de
caractériser la propagation des mouvements sismiques depuis les sources sismiques
jusqu’au site. Cette étape donne lieu à l’élaboration d’un arbre logique composé
de plusieurs lois prédictives d’atténuation destinées à tenir compte de la variabilité
du mouvement sismique. Les lois d’atténuation peuvent dans certains cas être
ajustées pour bien prendre en compte les propriétés du site ;
• conduite d’études de sensibilité et de désagrégation pour identifier les sources
sismiques qui contrôlent l’aléa sur le site, et qui permettent de faire porter les
efforts de développement des modèles et de traitement des incertitudes sur les
sources sismiques et les modèles de propagation qui contrôlent l’aléa sur le site.
Ces études débouchent sur la construction des arbres logiques SSM et GMM à
considérer pour les calculs probabilistes finaux ;
• mise en œuvre de l’approche probabiliste pour calculer les courbes d’aléa et obtenir
par leur post-traitement les spectres de réponse d’aléa uniforme propres au site.
Les logiciels utilisés peuvent être des logiciels disponibles dans la communauté
scientifique ou des codes spécialement développés pour traiter des sujets tech-
niques rencontrés en cours d’étude ;
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1. E-02
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5%
16 %
50 %
Mean
1. E-03 84 %
Probabilité annuelle de dépassement
95 %
1. E-04
1. E-05
1. E-06
0,01 0,10 1,00 10,00
Accélération spectrale (g)
Figure 7.1-1 Exemple de courbe d’aléa pour une période spectrale
de 2 secondes en valeurs moyenne et centiles
L’approche scientifique adoptée accorde ainsi une attention toute particulière au trai-
tement des incertitudes pour se conformer aux recommandations, exigences et
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7,0 10,5
10,0
6,5
9,5
6,0
9,0
I0
MW
5,5 8,5
IAVG or ROBS 8,0
5,0
RF50
7,5
RF84
4,5
Mean MW – H 7,0
4,0 6,5
0 5 10 15 20 25 0 5 10 15 20 25
Predicted depth (km) Predicted depth (km)
1000
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100
Annual exceedance rate MW
44°
10
0,1
0,01
0,001 40°
2 3 4 5 6 7 0° 4°
MW
Statistics – <a> = 4,98 +/– 0,08 – <b> = 0,99 +/– 0,02 Correlation – rho = 0,99 – err = 0,16
3
1,4
2
1,2 1
Epsilon b–value
b–value
1,0 0
–1
0,8
–2
0,6
–3
3 4 5 6 –3 –2 –1 0 1 2 3
b–value (per 1E6 km2) Epsilon b–value
Bilinear
0,60
WC94 Quadratic 100 × 100 PE11
Mw to RA 0,60 0,20 1,00 1,00
0,50 WE08 Ellipitic
Empiric WW 0,40 0,20
0,60 1,00
WC94 Bilinear
0,40 0,60
Trunc.
0,003 PZ04 Quadratic 100 × 100 PE11
Exp.
0,30 0,30 Mw to AD 0,10 0,20 1,00 1,00
0,80 0,004 0,50 WE08 Ellipitic
0,20 0,40 0,10 0,20
Char. 1,00 0,006 LE14
Event
0,70 0,60 0,15 0,40
1,20 0,008
0,20 0,10 WC94 Bilinear
0,010 Mw to RA 0,60 0,60
0,05 0,50 WE08 Quadratic 100 × 100 PE11
0,40 0,20 1,00 1,00
Unif. Ellipitic
Numeric depth
0,40 1,00 WC94 0,20
0,40
PZ04 Bilinear
Mw to AD 0,10 0,60
0,50 WE08 Quadratic 100 × 100 PE11
0,10 0,20 1,00 1,00
LE14 Ellipitic
0,40 0,20
• de réaliser les évaluations probabilistes aussi bien pour les composantes horizon-
tales du mouvement que pour les composantes verticales, les études spécifiques
conduisant à des écarts marqués pour la composante verticale en regard des
rapports V/H des codes de construction parasismique ;
• d’optimiser en tant que de besoin les temps de calcul en utilisant la version fractale
et parallèle du logiciel, qui peut aussi bien être installé sur des plateformes Linux
ou Windows ;
• d’introduire les avancées scientifiques réalisées dans le domaine académique pour
les introduire dans les études opérationnelles.
0,6
5%
16 %
0,5 50 %
84 %
95 %
mean
0,4
Test
Référence
0,3
PSA (g)
0,2
0,1
0
10–1 100 101 102
Frequency (Hz)
50
Différence en % w.r.t Référence
5%
16 %
50 %
0
84 %
95 %
mean
–50
10–1 100 101 102
Frequency (Hz)
Figure 7.1-5 Exemple d’impact d’un filtrage par le CAV sur les spectres d’aléa uniforme
d’un site (en rouge l’aléa filtré, en noir le spectre en l’absence de filtrage). La figure du bas
illustre la variation induite pour le spectre moyen et les centiles
Dans la plupart des projets opérationnels, les spectres probabilistes résultant d’une
étude spécifique sont in fine comparés :
–– aux spectres forfaitaires résultant de l’application des règlements applicables au
projet faisant l’objet d’une étude de dimensionnement ou de comportement au
séisme,
–– à des spectres de dimensionnement qui peuvent être adoptés par certains construc-
teurs dans le dimensionnement de base de leurs installations.
Les quelques exemples suivants permettent de mettre en évidence les apports de ces
approches spécifiques.
Le premier exemple traite du cas d’un site potentiellement hôte d’un réacteur de
recherche nucléaire, originellement dimensionné de façon standard de sorte à pouvoir
être distribué dans différents sites potentiels à travers le monde. Le projet étant situé
dans une zone active, l’objectif a été une meilleure définition des mouvements en
réalisant une étude d’aléa spécifique du site, conforme au standard de sûreté de l’AIEA
et à la législation du pays hôte. Dans un premier temps (Figure 7.1-5), les calculs
d’aléa sont entrepris pour définir des courbes d’aléa telles que celles indiquées sur la
Figure 7.1-1, pour en déduire les spectres d’aléa uniforme à la période de retour de
10 000 ans, en valeur moyenne et pour plusieurs centiles (Figure 7.1-6, gauche). Dans
un second temps, le spectre d’aléa uniforme moyen est comparé au spectre de dimen-
sionnement pour vérifier les écarts fonction de la fréquence (Figure 7.1-6, droite).
Le spectre spécifique est plus élevé que le spectre standard pour les fréquences supé-
rieures à 3,5 Hz, et présente en revanche un contenu basses fréquences nettement plus
faible. Dans le cas présent, le dimensionnement standard a dû être révisé de telle sorte
que la fiabilité de l’ouvrage au séisme soit vérifiée pour des niveaux de sollicitation
correspondant au spectre spécifique.
Il n’est pas rare, dans les zones sismiquement actives, que les études spécifiques abou-
tissent à des niveaux plus contraignants que les spectres standard. Ceci est en particu-
lier dû à l’évolution des méthodes modernes, qui imposent de mieux tenir compte des
incertitudes que par le passé, et à l’évolution des connaissances scientifiques, qui
offrent la possibilité de mieux contraindre les effets particuliers dans le champ proche
qu’il y a ne serait-ce qu’une dizaine d’années.
En revanche, dans les zones stables ou moyennement actives, l’inverse est souvent
observé. C’est en particulier le cas en France lorsque l’on compare les mouvements
résultant d’études spécifiques aux mouvements forfaitaires des arrêtés applicables
autant aux bâtiments courants (arrêté du 22 octobre 2010) qu’aux installations clas-
sées pour la protection de l’environnement (arrêté du 15 février 2018) ou qu’aux
barrages (arrêté du 6 août 2018).
1,00 1,00
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Centile 95 - H UHRS
Centile 84 - H UHRS
Mean H UHRS
Centile 50 - H UHRS Spectre spécifique moyen
Centile 16 - H UHRS
Spectre standard de
Centile 5 - H UHRS
dimensionnement
0,01 0,01
0,1 1,0 10,0 100 0,1 1,0 10,0 100
Fréquence (Hz) Fréquence (Hz)
Dans l’exemple qui suit (Figure 7.1-7), une étude d’aléa sismique conforme à l’arrêté
du 15 février 2018 est conduite dans une zone de sismicité 3 du territoire national
pour un site A de la norme EN 98-1. Les mouvements sismiques spécifiques résultant
de l’étude spécifique (à 5 000 ans de période de retour) sont comparés aux mouve-
ments forfaitaires des arrêtés du 15 février 2018 (ICPE) et du 6 août 2018 (barrages)
pour une installation neuve. Ces spectres forfaitaires sont supposés correspondre à une
période de retour de 5 000 ans. La comparaison montre que le spectre forfaitaire (en
pointillé noir) est largement enveloppe du spectre moyen spécifique (rouge) dans
toute la gamme de fréquences. Ce spectre forfaitaire est également enveloppe du
centile 84 % de l’approche spécifique et apparaît fortement surévalué aux fréquences
supérieures à 10 Hz.
Des études spécifiques peuvent également être conduites pour des bâtiments courants
dans le cadre de l’élaboration des plans de prévention des risques. Les spectres spéci-
fiques se substituent alors aux spectres forfaitaires de la réglementation nationale.
Dans le cas où les spectres spécifiques sont inférieurs à ceux de la réglementation
nationale, la règle de prise en compte reste suspendue à la décision des services de
l’État, très souvent récalcitrants pour accepter que les mouvements du règlement
communal soient inférieurs à ceux de la réglementation nationale, malgré leur justifi-
cation plus robuste.
Median
Mean
100 84 %
16 %
95 %
5%
New ICP dam class A
PSA (g)
10 – 1
10 – 2
10 – 1 10 0 10 1 10 2
Frequency (Hz)
Elles ne sont que rarement entreprises pour des bâtiments neufs, à l’exception de ceux
qui présentent des typologies atypiques ou sont localisés dans un environnement
sismotectonique complexe. Elles sont en revanche plus courantes dans le cadre de
projets d’études des bâtiments existants pour lesquels les critères de décision néces-
sitent de mieux quantifier les risques et d’adopter des mouvements réalistes dans un
objectif d’optimisation économique des solutions de confortement.
Dans l’exemple qui suit (Figure 7.1-8), localisé en zone de sismicité 3 du territoire
national, une étude comparative des mouvements spécifiques a été entreprise pour un
bâtiment de catégorie d’importance III sur un site B de l’EN 98-1, afin d’apprécier les
marges résiduelles dans le dimensionnement au séisme.
La plupart des études menées à ce jour conduisent à des mouvements spécifiques
inférieurs aux mouvements forfaitaires des règles nationales. Ceci est particulière-
ment vrai pour les zones 2 et 3 de sismicité. Certaines raisons tiennent dans les hypo-
thèses conservatives imposées dans les études ayant conduit à l’élaboration du nouveau
zonage sismique de la France. D’autres tiennent dans la révision de plusieurs données
et méthodes de calcul introduite par les avancées scientifiques depuis la réalisation du
dernier zonage fondé sur un état des connaissances de la fin des années 1990. Cette
situation n’est pas généralisable à tous les pays.
3,5
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2,5
1,5
0,5
0
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0
Période spectrale (s)
À la différence de la France, qui entreprend une révision de son zonage environ tous
les 20 ans, plusieurs pays ont pris le parti d’intégrer les progrès et évolutions scienti-
fiques et mettent à jour régulièrement les zonages sismiques nationaux (tous les 2 à 5
ans), de sorte que les écarts entre spectres spécifiques et forfaitaires sont considérable-
ment réduits.
Les études spécifiques, si elles ne peuvent pas être généralisées, doivent être fortement
encouragées pour les projets qui touchent aux ouvrages spéciaux (ICPE, barrages),
mais également aux ouvrages courants, notamment dans le cadre des études de confor-
tement de l’existant au séisme. Elles concourent à optimiser l’économie des projets
tout en offrant le niveau de protection sous-tendu par la réglementation nationale.
du territoire français
• http://www.georisques.gouv.fr/
L’utilitaire fournit l’aléa sismique par commune
Recherche par adresse, communes, points GPS pour télécharger l’état des risques.
• Un fichier Excel contenant l’ensemble des communes françaises et la zone de
sismicité réglementaire correspondante est accessible sur le site officiel du plan
Séisme, programme national de prévention du risque sismique :
http://www.planseisme.fr/Zonage-sismique-de-la-France.html
SERF8
Cette application Excel permet de déterminer le spectre de calcul réglementaire pour
les directions horizontales et verticales, devant être appliqués dans le cadre d’un projet.
L’accélération spectrale peut être calculée en fonction de la période propre du bâti-
ment.
Les paramètres suivants sont pris en compte :
–– risque normal (arrêté du 22 octobre 2010) ou risque spécial (ICPE – arrêté du 24
janvier 2011),
–– structure neuve ou structure existante,
–– zone de sismicité (1 à 5) (voir § 7.1.2),
–– catégorie d’importance (pour le risque normal),
–– classe de sol (A à E),
–– coefficient de comportement q.
En fonction des choix de l’utilisateur, les valeurs
réglementaires sont affichées par l’application.
Les deux spectres de l’Eurocode 8 sont intégrés
dans l’application : celui dit de réponse élas-
tique (§ 3.2.2.2 de l’EC8 pour les directions
horizontales et § 3.2.2.3 de l’EC8 pour la direc-
tion verticale) correspondant à une valeur de
q = 1 (classe de ductilité DCL) et celui dit
spectre de calcul (§ 3.2.2.5 de l’EC8) pour les
valeurs de q ≥ 1,5 (classes de ductilité DCL,
DCM et DCH).
Les courbes proposées permettent une visualisation directe de l’effet de la période
propre et de la classe de sol. La valeur d’accélération sismique calculée in fine peut
ensuite être utilisée pour déterminer rapidement l’ordre de grandeur de la charge
sismique globale agissant sur la structure.
Application compatible avec les versions Microsoft Office 2010 et suivantes.
7.4 TERRASOL
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– 1,95E00
– 6,25E00
– 1,06E01 – 1,95E00 mm
– 1,495E01
– 7,69E00 mm
– 1,92E01
– 1,34E01 mm
– 2,35E01
28,0
– 2,78E01 18,8 – 1,92E01 mm
12,5
– 3,21E01 6,2
0,0
– 2,49E01 mm
– 3,64E01
0,0
7,5 – 3,06E01 mm
15,0
22,5 – 3,64E01 mm
30,0
37,5
45,0
F F
Couche 1
τ(s) τ(s)
Couche i KtP
Couche n
KqAb
q(Sb)
Inclusion Inclusion
Sol Sol
Nmax
Mobilisé
Limite
maille
2m×2m
pieu ;
(H, M)
Réaction
du sol (kN/m)
(3e palier)
P2 × B
d’une analyse ISS et d’évaluer les sollicitations internes de cisaillement/flexion dans les
pieux d’origine « inertielle » et « cinématique ».
g(z)
Pieu
Φ 1000 mm
DDC inertielle
Effets cinématiques
Ce module (Cuira, 2013) allie les capacités des modules Taspie+/Piecoef+ et permet
de combiner dans un seul modèle 3D les comportements axial et transversal d’un
groupe de pieux coiffés en tête par une semelle rigide.
Le module permet de traiter :
–– un groupe de pieux de longueurs, de sections et d’orientations quelconques dans
l’espace ;
–– un comportement élasto-plastique pour la réaction latérale du sol (frontale et en frot-
tement). Les lois de réaction frontale et en frottement sont générées soit à partir des
paramètres pressiométriques pour des calculs sous chargement statique (conformé-
ment à la norme NF P 94-262), soit à partir du module de cisaillement dynamique
du sol pour des calculs sous chargement sismique (voir Cuira et Brûlé, 2017) ;
–– un déplacement « cinématique » du sol (vertical ou horizontal) d’origine statique
(frottement négatif ou poussées transversales – NF P 94 262) ou sismique (effet
d’interaction cinématique sol-pieux – voir Cuira et Brûlé, 2017) ;
–– semelle de liaison de forme quelconque supportant une série de cas de charge
introduits sous la forme d’un torseur de chargement à 6 composantes (3 forces et
3 moments) ;
–– une condition de liaison semelle-pieux de type encastrement ou articulation.
TZ
TY
TX x
Mx
My Mz
z
Sous chargement sismique, l’analyse est menée en régime transitoire avec un signal
sismique introduit sous la forme d’un accélérogramme appliqué à la base du modèle
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(voir figure ci-dessous, Cuira 2017). Par rapport à des analyses classiques dérivées du
théorème de superposition (analyse modale-spectrale notamment), PLAXIS permet
des analyses non linéaires qui offrent la possibilité de rendre compte de la capacité du
massif de sol à dissiper de l’énergie quand il est sollicité dans le domaine plastique, ce
qui ouvre la voie à des approches dites « performancielles » où le déplacement est le
principal critère permettant la vérification de l’état limite sismique.
Sous chargement statique, les analyses menées sous PLAXIS permettent de simuler les
effets du phasage de chargement ou de construction. Un exemple classique est celui de
deux bâtiments voisins fondés superficiellement et édifiés successivement sur un
terrain sédimentaire homogène dont le module évolue avec la contrainte moyenne. La
construction du premier bâtiment induit alors une « rigidification » locale du sol qui
conduit à un basculement du second bâtiment vers l’extérieur de la zone d’interaction
(voir figure ci-dessous, Cuira 2017). Une construction simultanée des deux bâtiments
conduira quant à elle à un comportement plus « classique » se traduisant par un bascu-
lement des deux bâtiments vers l’intérieur de la zone d’interaction.
L’influence du phasage est également prépondérante dans les situations où l’on active
(ou désactive) progressivement une ou plusieurs parties du modèle. L’évolution de la
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rigidité disponible au cours de phases de terrassement, par exemple, modifie les dépla-
cements calculés, même en l’absence de toute déformation plastique. Un exemple
classique est celui d’une paroi de soutènement supportée par des butons ou des tirants
dont l’activation se fait de façon progressive au fur et à mesure de l’excavation (voir
figure ci-dessous, Cuira 2017). Le fait d’ignorer le phasage peut conduire à sous-
estimer fortement les déplacements de la paroi et les moments de flexion qu’elle subit.
1. Autodesk, Revit Structure et Robot Structural Analysis sont des marques déposées ou des marques
commerciales d’Autodesk, Inc. et/ou de ses filiales et/ou sociétés affiliées aux États-Unis et/ou dans
d’autres pays. Tous les autres noms de marques, noms de produits ou marques commerciales appar-
tiennent à leurs propriétaires respectifs. Autodesk se réserve le droit de modifier les offres de produits
et de services, ainsi que les spécifications et les prix, à tout moment et sans préavis, et n’est pas respon-
sable des modifications typographiques ou erreurs graphiques pouvant apparaître dans ce document.
© 2019 Autodesk, Inc. Tous droits réservés.
7.5.1 Modale
Lors de l’analyse modale de la structure, on calcule toutes les grandeurs décrivant les
modes de vibration de la structure, les valeurs propres, les vecteurs propres de la struc-
ture ainsi que les coefficients de participation et les masses participantes.
Vous avez la possibilité de définir une analyse sismique selon un spectre spécifique, ou
à partir d’un fichier texte (*.SPE).
L’analyse pushover (ou analyse par dommages) est une analyse statique non linéaire de
la structure permettant de présenter de façon simplifiée le comportement de la struc-
ture sous l’effet de différents types de sollicitations sismiques.
Pour les voiles, Autodesk Robot Structural Analysis permet la vérification EC8 en
classe DCL, DCM et DCH.
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Pour les voiles, on retrouve les résultats des calculs des voiles de contreventement en
flexion composée :
Stade Arena das Dunas©, Natal, Brésil (FIFA World Cup 2014), Image de Populous
(cabinet d’architectes), Études réalisées par le Buro Happold avec
Autodesk® Robot™ Structural Analysis et Autodesk® Revit® Structure
7.6 ANSYS
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Pont Rion-Antirion (Grèce), conçu et étudié par VINCI (photo © Lucian ILIE)
la structure à 1 sigma (écart type) représentée par la loi de Gauss. Les valeurs de
déplacement, force ou contrainte peuvent être utilisées pour déterminer la durée
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7.7 GRAITEC
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MRcbottom MRcbottom
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Column Column
MRcTTop MRcTTop
280 20
10
11
1
3
A
21/06/2019 16:56:19
GRAITEC | 405
406 | Utilitaires de génie parasismique
Types d’analyse
• statique linéaire, non linéaire (grands déplacements, élément
câble),
• dynamique modale : spectrale, harmonique ou transitoire,
• dynamique par intégration directe,
• analyse par sous-structures phasages.
Déformée mode 3
T : 2,39 s
X : 0,6 %, Y : 8,3 %, Z : 0,0 %
Possibilités graphiques
représentation de l’ensemble des données : nœuds, éléments, liaisons, charge-
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•
ments…
• sélection, coupes, translations rotations…
• représentations courantes : projections, perspectives, élimination des parties
cachées ;
7.9.1 PYTHAGORE
Présentation
Le logiciel Pythagore est un logiciel de calcul aux éléments finis ayant vocation à
traiter l’ensemble des problèmes d’ingénierie des structures, en béton armé, béton
précontraint ou en charpente métallique, dans les domaines des ponts, des bâtiments
ou des structures spéciales, via des modèles de poutres, de câbles, de coques ou de
membranes, par des méthodes linéaires ou non linéaires.
Points forts
• la prise en compte du phasage de construc-
tion, le traitement intégral de la précon-
trainte et des effets différés du béton
(retrait, fluage) ;
• les calculs en grands déplacements, ou
avec des non-linéarités matériaux (poutres
et coques non linéaires) ;
• le calcul des modes de flambement ;
• les fonctionnalités dynamiques avancées : calcul au vent turbulent, calcul par « pas
de temps », calcul au séisme ;
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Combinaisons et enveloppes
Pythagore permet la combinaison de cas de charges, ainsi que la détermination des
effets les plus défavorables grâce à un système d’enveloppe très riche permettant de
conserver les concomitances des grandeurs physiques.
Il est possible d’effectuer des coupures quelconques dans la structure, de façon à
calculer des torseurs résultants ; ou encore de demander le stockage de concomitances
dans les enveloppes (par exemple : quel est l’effort de compression maximal sur un
appui lorsque son déplacement horizontal est maximal…).
(correspondant à différentes valeurs d’amortissement) point par point, soit faire réfé-
rence aux spectres réglementaires.
Il est automatiquement tenu compte d’un mode résiduel pour prendre en compte la
masse modale manquante.
Références :
• L. Leblond, « Calcul sismique par la méthode modale », Annales ITBTP, n° 380, février 1980.
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7.9.2.1 ARMATEC
Le logiciel ARMATEC permet de
traiter les éléments de coques
(voiles, dalles) ; il effectue la déter-
mination des armatures à l’ELU par
la méthode de Capra-Maury.
Il permet également d’effectuer la
détermination des armatures à
l’ELS (limitation des contraintes et/
ou des largeurs de fissures) ainsi
qu’à l’effort tranchant, et ceci pour
différents règlements : BAEL, EC2,
ETCC…
7.9.2.2 BEAMTEC
Le logiciel BEAMTEC permet pour sa part de
traiter les éléments filaires (poutres, poteaux)
de section quelconque, en béton armé ou en
charpente métallique (EC3).
L’utilisateur a la possibilité de prendre en
compte toutes les excentricités additionnelles
nécessaires.
La détermination des armatures s’effectue à
l’ELU ou à l’ELS, après avoir réparti les arma-
tures de départ en 4 groupes.
Le logiciel détermine alors les coefficients
multiplicatifs qu’il est nécessaire d’appliquer à
chacun de ces groupes, ce qui permet d’affi-
cher la section finale des 4 groupes d’armatures.
Dans le cas d’une charpente métallique, le logiciel justifie les sections en affichant le
coefficient final de sollicitation, devant rester inférieur à 1.
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7.10.1 Modélisation
• Traitement de tous les types de structures : bâtiments industriels, logements,
ouvrages d’art, bâtiments nucléaires et sensibles.
• Facilité de construction du modèle CAO via un plugin dans AutoCad ou
Rhinoceros.
• Maillage réalisé dans le logiciel Salomé.
• Contrôle qualité des modèles : visualisation des propriétés de modèle, superposi-
tion de modèles éléments finis et plans de construction (charges et coffrage), rendu
3D volumique de modèle de calcul…
L4M450
• Les fonctions d’impédances du sol sont calculées par le logiciel MISS3D qui est
directement couplé à Code_Aster.
• Modélisations de sol : ressorts répartis, décollement, prise en compte de l’amortis-
sement du sol, calage différent des ressorts suivant les directions.
• Possibilité de réaliser un calcul couplé FEM/BEM (Code_Aster/MISS3D) pour
une meilleure prise en compte de l’interaction sol-structure dans le domaine
fréquentiel.
• Résultats signés
Filtrage modal
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•
• Combinaisons de Newmark automatiques
• Analyse en forces latérales équivalentes
• Résultats par étage – efforts résultants,
déplacements inter-étages, déplacements,
accélérations
• Éléments d’intégration pour la sortie aisée
d’efforts résultants par étage, par voile ou
par noyau
SCIA Engineer prend en charge l’analyse
sismique par la méthode du spectre de réponse
(analyse modale), mais aussi la méthode simpli-
fiée des forces latérales équivalentes. Sur la base
des données d’étage et de quelques paramètres simples, le modèle condensé génère
automatiquement les charges statiques de remplacement.
Les éléments d’intégration permettent d’obtenir de façon simple et rapide des efforts
résultants à partir de n’importe quelle combinaison d’éléments finis surfaciques ou
filaires. Cet outil est particulièrement efficace pour obtenir des résultats d’ensemble
dans les voiles de contreventement et les noyaux.
Les résultats par étage fournissent de façon synthétique des informations sur le compor-
tement d’ensemble du bâtiment, notamment : masse et centre de masse par étage,
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2. l’analyse modale est effectuée sur le modèle condensé, qui a typiquement 1 000
fois moins de degrés de liberté que le maillage complet d’origine. Ceci réduit
massivement le temps de calcul et élimine les modes de vibration locaux. Ce
dernier point est particulièrement intéressant pour l’analyse sismique ;
3. les résultats du modèle condensé sont extrapolés sur le maillage d’origine, permet-
tant ainsi des sorties de résultats détaillées dans l’ensemble de la structure.
a) b) c)
Figure 7.11-1 a) Modèle d’origine, maillage 3-D complet (43000 DDL) ; b) Modèle condensé et analyse
dynamique (24 DDL) ; c) Extrapolation des résultats sur le maillage d’origine
1. Henri Thonier, Conception et calcul des structures de bâtiment. L’Eurocode 2 pratique, tome 7, Presses de
l’Ecole nationale des ponts et chaussées, février 2010.
Henri Thonier, Dimensionnement des ouvrages en béton armé. Programmes de calcul et méthode simplifiée
pour les ouvrages élémentaires en béton armé, Plan Europe, CSTB, Paris, octobre 2011.
115 – Pieux excentrés corrigés par des longrines. Méthode des moments, octobre
2012.
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2016.
180 – Vérification de la résistance d’une dalle de n travées par la méthode de l’analyse
plastique, 2 février 2019.
181 – Vérification de la résistance d’une dalle de n travées par la méthode de l’analyse
plastique. Nouvelle édition, 8 avril 2018.
182 – Décalage des longueurs d’armatures pour éviter les rotules de travées, 4 mars
2018.
183 – Poutre continue. Moments avec ou sans redistribution limitée.
184 – Travées de charges : calculs des moments et des efforts tranchants d’une travée
soumise à des charges trapézoïdales quelconques, 3 avril 2018.
185 – Moments dus à la précontrainte d’une travée intérieure à câble parabolique,
3 avril 2018.
186 – Dallage sur sol élastique – Calcul des tassements selon Boussinesq, 3 mai 2018.
189 – Vérification d’une section sur appui par la méthode de l’analyse plastique
(rotule plastique), 2 février 2019.
Ce logiciel permet la vérification des pieds de poteaux articulés en acier, selon l’Euro-
code 3 (EN 1993-1-8) et son annexe nationale.
Les pieds de poteau peuvent être réalisés avec ou sans bêche, avec ou sans préscelle-
ment. Ils peuvent être soumis à des charges axiales de compression ou de traction et
des efforts de cisaillement. Le logiciel vérifie les critères de résistance et de rigidité.
L’aide (au format PDF) précise tous les détails de la démarche retenue.
La version de juin 2016 complète et réécrit l’intégralité des vérifications vis-à-vis du
cisaillement, selon les 4 configurations traitées ; les vérifications liées aux moments
secondaires et leur incidence sur les boulons (traction additionnelle et interaction), de
même que la pression diamétrale sur les différentes tôles mises en jeu.
La modification de septembre 2016 est une mise à jour des critères de vérification
dimensionnelle des bêches associés aux poteaux de faible hauteur (h < 200 mm).
Note
Les logiciels d’assemblages ne traitent pas de calcul en capacité.
A3C permet de vérifier la résistance d’une barre comprimée et fléchie selon les règles
de l’Eurocode 3 pour les éléments en acier et selon l’Eurocode 4 pour les poteaux
mixtes. Il couvre les barres en acier à section constante en I (ou H), profilés laminés
ou profilés reconstitués par soudage (PRS) à section doublement symétrique et les
poteaux mixtes partiellement ou totalement enrobés de béton.
7.15 HILTI
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L’ingénieur peut au choix travailler avec l’Eurocode 2 ou avec les méthodes de calcul
Hilti pour justifier des profondeurs d’implantation réduites.
Il permet de traiter différents cas :
–– charges statiques, sismiques, tenue au feu et à la fatigue ;
–– diverses conditions : béton sec ou humide ;
–– plusieurs méthodes de perçage : perçage au perforateur ou à la carotteuse, avec ou
sans outil pour augmenter la rugosité.
Hypothèses de calcul
–– charge de calcul dans le fer [EC2 9.2.1.4(2)] : FE = 56,5 kN
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La solution 4D d’Apave est une procédure d’audit d’un ouvrage existant exploitant
des mesures instrumentales réalisées sur l’ouvrage. Elle peut être utilisée dans tout
contexte, sismique ou non. Les informations recueillies apportent des éléments très
utiles pour la compréhension du fonctionnement réel de l’ouvrage, permettant ainsi
de réduire les incertitudes et surtout éviter des erreurs notables sur l’intensité et la
répartition des efforts dans la structure :
–– la mise en évidence des modes de vibration réels de la structure permet de
comprendre comment se répartissent les raideurs et si des phénomènes indési-
rables (coup de fouet, torsion…) sont susceptibles d’être favorisés en cas de
séisme ;
–– cette connaissance des modes de vibration de la structure réelle permet par ailleurs
de s’assurer que le modèle numérique de l’ouvrage représente correctement son
comportement, y compris compte tenu des éventuels phénomènes d’interaction
avec son environnement, condition nécessaire pour que les calculs sismiques effec-
tués par la suite aient du sens ;
–– le risque de résonance entre l’ouvrage et le sol se déduit aisément de la compa-
raison des fréquences mesurées sur l’ouvrage et au sol, à proximité de celui-ci.
Dans le cas de travaux prévus sur l’ouvrage, la caractérisation du site permet
d’identifier la gamme de fréquences à éviter pour l’ouvrage après travaux.
Dir V
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Dir L
Dir T
0,003 Fréq V
Fréq L
Féq T
0,0025
Amplitude modale (mms.s–1)
0,002
0,0015
0,001
0,0005
2 4 6 8 10
Fréquence (Hz)
ments hospitaliers…) où les mesures sont venues fiabiliser les avis fournis en complé-
tant les examens visuels effectués par des intervenants qualifiés.
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Au cours de ces missions, tous les bâtiments de 2 niveaux et plus ont fait l’objet de
mesures 4D. Les fréquences obtenues ont été comparées à la moyenne des fréquences
obtenues depuis plus de 20 ans sur des ouvrages de taille comparable (nombre de
niveaux) et de mode de contreventement proche (murs ou portiques).
Une fréquence significativement plus basse que la fréquence moyenne est considérée
comme traduisant une faiblesse de raideur (donc de contreventement) dans la direc-
tion étudiée. Dans ce cas, une présomption de vulnérabilité sismique est établie.
Parallèlement, la comparaison de la fréquence de la structure et de celle du site,
obtenue par des points au sol au voisinage des bâtiments, permet de mettre en évidence
un éventuel risque de résonance sol-structure, facteur défavorable dans le cadre d’un
audit sismique.
Les mesures ont par contre clairement mis en évidence la forte interaction entre ce
bâtiment et son mitoyen, du fait d’une désolidarisation insuffisante entre les 2
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–– les longueurs efficaces des murs, dont le mode de réalisation et les éventuelles
fissures de retrait font qu’au-delà d’une certaine longueur le fonctionnement est
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Bibliographie
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matériaux composites, février 2011.
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[CSTB 11] Règles de conception et de réalisation des maisons individuelles. Règles pour
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[CSTB 17] Règles de construction parasismiques des maisons individuelles. Règles pour
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[JAC 02] J.-A. CALGARO, Sollicitations dans une structure en béton. Propriétés des
bétons armés et précontraintes, sous la direction de Roger Lacroix, Jean-Luc Clément,
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[JAC 05] J.-A. CALGARO, Bases de calcul des structures selon l’Eurocode 0 (EN 1990),
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[JBM 03a] J. BETBEDER-MATIBET, Génie parasismique. Phénomènes sismiques,
Hermès-Lavoisier, 2003.
[JBM 03b] J. BETBEDER-MATIBET, Génie parasismique. Risques et aléas sismique,
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[JMP 13] J.-M. PAILLÉ, Calcul des structures en béton. Guide d’application de l’Euro-
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[JGS 92] J.-G. SIEFFERT, F. CEVAER, Manuel des fonctions d’impédance, Ouest
Éditions, Presses académiques, Nantes, 1992.
[MH 09] M. HUREZ, N. JURASZEK, M. PELCÉ, Dimensionner les ouvrages en
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[SB 10a] S. BRÛLÉ, E. JAVELAUD, A. BITRI, Analyse de la réponse sismique sur un
site après travaux d’amélioration des sols par compactage dynamique haute énergie,
CFMIG, Tunis, 2010.
[SB 10b] S. BRÛLÉ et al., H/V Method used to qualify the modification of dynamic soil
characteristics due to ground improvement work by means of heavy compaction process. A
case study: the former Givors’s glass factory, 7th International Conference on Urban
Earthquake Engineering (7CUEE) & 5th International Conference on Earthquake
Engineering (5ICEE), March 3-5, 2010, Tokyo.
[SB 11] S. BRÛLÉ et al., Réponse dynamique d’un sol après travaux de compactage haute
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un modèle bicouche », Revue française de géotechnique n° 142, 2013.
[AB 13] A. BITRI, K. SAMYN, S. BRÛLÉ, E. JAVELAUD, « Assessment of ground
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tests », Near Surface Geophysics, 2013.
[SBFC 18] S. BRÛLÉ, F. CUIRA, Pratique de l’interaction sol-structure sous séisme.
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[SG 15] S. GHAVAMIAN, V. LE CORVEC, « Approche non linéaire : pushover » in
V. Davidovici et al., Pratique du calcul sismique, Eyrolles/Afnor, 2015.
[EC2-4] Conception et calcul des éléments de fixation pour béton, Afnor, décembre
2017
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➠ Note A.1
En dynamique, il est nécessaire de bien différencier la masse et le poids et d’utiliser un
système d’unités cohérent. Négliger cette précaution expose à des erreurs quantitatives
graves : si on exprime les masses en kN et qu’on applique F = m ⋅ a, la force trouvée est
10 fois trop grande. Il faut donc exprimer la masse en kg ou en t, et l’accélération en
m/s2 ainsi le résultat sera directement en kN.
m
1 N = 1 kg ×
s2
• longueur : mètre, m
• masse :
– kilogramme, kg
– tonne, t
• force :
– newton, N : force qui communique à un solide de masse 1 kilo-
gramme une accélération de 1 m/s2
– décanewton, daN
– kilonewton, kN
– méganewton, MN
• moment :
– newton-mètre, Nm
– décanewton-mètre, daNm
– kilonewton-mètre, kNm
– méganewton-mètre, MNm
• contrainte, modules de résistance :
– pascal, Pa (1 Pa = 1 N/m2)
– mégapascal : MPa (1MPa = 106 Pa = 1 N/mm2 = 10 bars)
– gigapascal : GPa (1GPa = 1 000 MPa)
• densité : 1 kN/m3 = 100 daN/m3
N daN kN MN kgf tf
1N 1 10-1 10-3 10-6 0,102 0,102·10-3
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daN/cm2
daN/m2
kN/cm2
MN/m2
kN/m2
N/cm2
N/m2
MPa
kPa
bar
Pa
1 daN/cm2
1 bar
0,1 102 105 10-2 1 10 105 104 102 0,1
k T f w
(*)
T m 1 2π
période (s) 2p –
k T ω
f
1 k 1 ω
fréquence (hertz) –
(cycles/s) 2p m T 2π
w 2p
k 2pf
pulsation –
(rad/s) m T
(*) Dans cette relation, on doit utiliser les unités du Système International :
• la masse est exprimée en kilogrammes (ou en tonnes),
• le coefficient k en newtons par mètre (ou en kilonewtons par mètre)
➠ Note 1, rappel
Une force est la résultante d’une distribution de contraintes sur une surface définie, elle s’exprime en
newtons. Du point de vue dynamique, la force est le produit de la masse m par une accélération a :
F = m⋅a
➠ Note 2
Les accélérations m/s2 sont exprimées en g ou en pourcentage % de g. Pour des faibles valeurs, on
exprime en gals (1 Gal = 1 cm/s2).
Cas particulier : le poids est la force s’exerçant sur un corps soumis à l’accélération de
la pesanteur :
P
P = m⋅g soit m=
g
EC8
Victor Davidovici, Conception-construction parasismique, préface de J.-A. Calgaro,
introductions de M. Kahan, J. Attias & J. Stubler, 2017, 1 056 pages en couleurs,
relié.
Victor Davidovici, Dominique Corvez, Alain Capra, Shahrokh Ghavamian,
Véronique Le Corvec et Claude Saintjean, Pratique du calcul sismique, 2e éd., 2015,
244 p.
Claude Saintjean, Introduction aux règles de construction parasismique. Applications
courantes de l’Eurocode 8 à la conception parasismique, 2014, 352 p.
Wolfgang & Alan Jalil, Conception et analyse sismiques du bâtiment. Guide d’appli-
cation de l’Eurocode 8 à partir des règles PS 92/2004, 2014, 368 p.
Xavier Lauzin, Le calcul des réservoirs en zone sismique, 2013, 100 p.
Alain Capra, Aurélien Godreau, Ouvrages d’art en zone sismique, 2e éd., 2015,
128 p.
Victor Davidovici, Serge Lambert, Fondations et procédés d’amélioration du sol.
Guide d’application de l’Eurocode 8, 2013, 160 p.
Alain Billard, Risque sismique et patrimoine bâti. Comment réduire la vulnérabilité :
savoirs et savoir-faire, 2014, 376 p.
– Confortement du patrimoine bâti : treize études sur le risque sismique, préface de
V. avidovici, 2016, 632 p.
EC2
Jean-Marie Paillé, Calcul des structures en béton. Guide d’application de l’Eurocode 2,
3e éd., 2016, 768 p.
Jean-Louis Granju, Introduction au béton armé. Théorie et applications courantes
selon l’Eurocode 2, 2e éd., 2014, 288 p.
Jean Roux, Pratique de l’Eurocode 2, 2009, 626 p.
– Maîtrise de l’Eurocode 2, 2009, 338 p.
EC3
Collectif APK/Jean-Pierre Muzeau, Manuel de construction métallique. Extraits des
Eurocodes 0, 1 et 3, 3e éd., 2019, 256 p.
– La construction métallique avec les Eurocodes. Interprétation, exemples de calcul,
2014, 476 p.
EC5
Yves Benoit, Construction bois : l’Eurocode 5 par l’exemple. Le dimensionnement des
barres et des assemblages en 30 applications, 2014, 296 p.
– Résistance au feu des constructions bois. Barres en situation d’incendie et assemblages
selon l’Eurocode 5, 2015, 192 p. en couleurs
Yves Benoit, Bernard Legrand et Vincent Tastet, Dimensionner les barres et les
assemblages en bois. Guide d’application de l’EC5 à l’usage des artisans, 2012, 256 p.
– Calcul des structures en bois. Guide d’application des Eurocodes 5 et 8, 4e éd., 2019,
512 p.
EC6
Marcel Hurez, Nicolas Juraszek, Marc Pelcé, Dimensionner les ouvrages en maçon-
nerie. Guide d’application de l’Eurocode 6, 2e éd., 2014, 336 p.
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