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Semestre : 3
Unité d’ enseignement: UEF 2.1.1
Matière 1 : Communications optiques
VHS : 45h00 (Cours: 1h30, TD: 1h30)
Crédits : 4
Coefficient : 2
Sommaire
I INTRODUCTION ________________________________________________ 2
II - APPROCHE GEOMETRIQUE ____________________________________ 2
II.1 L’Optique géométrique, définition et principes généraux ________________________________ 2
II.1.1 Indice de réfraction d’un milieu _____________________________________________________ 3
II.1.2 Notion de chemin optique et principe de Fermat ________________________________________ 3
II.1.2.1 Notion de chemin optique ____________________________________________________ 3
II.1.2.2 Principe de Fermat __________________________________________________________ 4
II.1.2.3 Phénomènes de réflexion et de réfraction : lois de la réflexion et de la réfraction __________ 5
II.1.2.4 Lois de la réflexion __________________________________________________________ 6
II.1.2.5 Principe de Fermat et lois de la réflexion _________________________________________ 6
II.1.2.6 Lois de la réfraction _________________________________________________________ 7
II.1.2.7 Principe de Fermat et lois de la réfraction ________________________________________ 7
II.1.2.8 4.5 Réfraction et phénomène de réflexion totale ___________________________________ 8
II.2 Application aux fibres optique _______________________________________________________ 8
II.3 Guidage de la lumière par réflexion totale interne (RTI) _________________________________ 9
II.3.1 Condition de guidage dans une fibre optique ___________________________________________ 9
II.3.1.1 Fibre à saut d’indice ________________________________________________________ 10
II.3.1.2 Fibre à gradient d’indice _____________________________________________________ 10
II.3.1.3 Ouverture numérique d’une fibre optique _______________________________________ 12
II.3.1.4 Profil d’indice d’une fibre ___________________________________________________ 14
II.3.1.5 Modes et interférences ______________________________________________________ 16
III APPROCHE ONDULATOIRE DE LA PROPAGATION DANS LES FIBRES
OPTIQUES _______________________________________________________ 19
III.1 Double nature de la lumière ________________________________________________________ 19
III.2 Aspect corpusculaire de la lumière __________________________________________________ 19
III.3 Aspect ondulatoire de la lumière ____________________________________________________ 19
III.4 Équations de Maxwell ____________________________________________________________ 22
III.5 Propagation du champ électromagnétique : Ondes électromagnétiques ____________________ 22
III.5.1 Compréhension intuitive du phénomène. __________________________________________ 23
III.5.2 Équations de propagation des champs E et B _____________________________________ 23
III.5.3 Résolution ______________________________________________ Erreur ! Signet non défini.
III.6 Caractéristiques des ondes électromagnétiques ________________________________________ 23
III.6.1 Modèle vectoriel de la lumière __________________________________________________ 23
III.6.2 États de polarisation de la lumière _______________________________________________ 24
III.6.3 Production de lumière polarisée _________________________________________________ 25
III.6.3.1 Polarisation rectiligne par réflexion vitreuse, principe général _______________________ 25
III.6.3.2 Polarisation rectiligne par réflexion vitreuse, explication théorique ___________________ 26
III.7 Equation de propagation dans une fibre optique _______________________________________ 29
I Introduction
Un guide d'onde fabrique à partir d'un matériau non conducteur qui transmet
la lumière (diélectrique), tel que le verre ou le plastique pourrait être un milieu de
transmission idéal, parce qu'il n'est pas sujet aux variations atmosphériques. Les
recherches entreprises dans ce sens aboutissent aux fibres optiques actuelles avec
des pertes de puissance de lumière relativement faibles sur de longues distances.
Nous sommes aujourd’hui dans une période ou le développement des
réseaux Internet est en pleine croissance et le moyen le plus rapide pour transmettre
une information est bien sur la lumière. La transmission sans perturbation d’une
information d’un point A à un point B s’effectue à l’aide d’un guide de lumière (fibre
optique). La fibre optique est au photon ce que le câble coaxial est à l’électron !
Les fibres optiques sont également utilisées en spectroscopie et en
photométrie. Les impératifs ne sont plus alors les mêmes qu'en communication
(utilisation à longueur d'onde unique en général) puisqu'elles doivent transmettre la
bande spectrale la plus large possible et présenter une grande homogénéité du
matériau sur tout le diamètre. Dans les deux cas l'ouverture optique de la fibre joue
un rôle important.
La fibre optique est un guide d’onde cylindrique compose d’aux moins deux
milieux de réfraction différents.
Nous distinguerons deux grands types de fibres, les fibres multimodes (a saut
ou a gradient d’indice) et les fibres monomodes. Les fibres multimodes sont des
fibres utilisées pour des applications « bas de gamme » (courte distance), tandis que
les fibres monomodes sont surtout utilisées pour des applications télécoms et donc
sur de longues distances.
II - Approche géométrique
II.1 L’Optique géométrique, définition et principes généraux
L'optique géométrique est une branche de l'optique qui s'appuie notamment
sur la notion de rayon lumineux. La lumière est vue comme un ensemble de rayons,
émis par la source.
Un rayon lumineux est une notion théorique : il n'a pas d'existence physique. Il
sert de modèle de base à l'optique géométrique, où tout faisceau de lumière est
représenté par un ensemble de rayons lumineux L'optique géométrique consiste à
étudier la manière dont la lumière se propage en ne considérant que la marche des
rayons lumineux.
L'optique géométrique repose sur deux principes fondamentaux :
Propagation rectiligne de la lumière :
« Dans un milieu transparent, homogène et isotrope, la lumière se propage en
ligne droite : les supports des rayons lumineux sont des droites ».
Principe du retour inverse de la lumière :
« Si la lumière suit un trajet quelconque d'un point A à un point B (y compris
dans un système optique), alors la lumière peut suivre exactement le trajet inverse
de B vers A. Autrement dit, le sens de parcours change, mais pas les directions ».
c
L A, B AB n AB
D’où : v
Dans le cas d’un milieu non homogène, on peut toujours considérer deux
points infiniment voisins du milieu, et distants d'une distance ds. Le chemin optique
séparant ces deux points est alors dL = n.ds; dL est l'élément unitaire infinitésimal de
chemin optique.
Pour trouver le chemin optique L(AB) séparant deux points A et B sur cette
courbe, il suffit de faire la somme intégrale de tous les éléments dL sur la
coordonnée curviligne s délimitée par les points A et B :
L A, B n ds
AB
1
La lumière se propage d'un point à un autre sur des trajectoires telles que la durée du parcours soit
stationnaire, que l’on pourra comprendre, pour simplifier, par minimale.
La première mention de la loi de la réfraction a été faite par Ibn Sahl autour de
984. Ces lois, connus europe sous le nom de loi de Snell-Descartes, ont été
attribuées à W. Snell en 1621 (en Angleterre) et à R. Descartes (en France) en 1636.
Ces lois permettent de connaître le changement de direction, par réflexion ou
par réfraction, d’un rayon lumineux rectiligne, à la traversée d’une surface (dioptre)
séparant deux milieux homogènes.
L A, B na b n x 2 c 2 d x 2 c 2
Le chemin est extremum pour une position de
C telle que :
dL
0
dx
On trouve par un calcul direct :
dL x dx
dx x2 c2 d x 2 c 2
La position x x de C qui assure l’extremum est donc telle que :
dL x d x
0
dx x x* x2 c 2 d x2 c 2
x d x
x2 c 2 d x2 c 2
x d x c 2 d x x2 c 2
2
x2 d x c 2 d x x2 c 2
2 2
x2c 2 d x c 2
2
x2 d x
2
Remarque :
L’extremum est bien un minimum puisque :
d 2L c2 c2
0
dx 2
x2 c2 3/ 2
d x c
2 2 3/ 2
n1 sin1 n2 sin2
On retrouve donc bien la loi de Snell‐Descartes.
d 2L n1 y 2 n2 z 2
0
dx 2
x2 y2
3/ 2
d x z
2 2 3/ 2
i max arcsin n2
n1
Cette propriété est mise à profit dans certains systèmes réflecteurs (prisme à
réflexion totale) et les fibres optiques.
n1 n2
n2
o
c z
coeur nc Lumière guidée par réflexion totale
gaine
Fig.Ι.2 : Principe de propagation dans une fibre optique.
La loi d’Ibn Sahl (Snell-Descartes) permet de relier l’angle de la lumière incident à
l’angle réfracté en fonction des indices des milieux :
nc sin i ng sint
Pour n1 > n2, il existe un angle d’incidence θc, appelé angle critique, pour lequel la
lumière n’est pas transmise et au-delà duquel elle est totalement réfléchie, c’est bien
entendu la réflexion totale.
ng
nc sin lim ng sin soit : sin lim
2 nc
Le guidage est possible lorsque : lim d’où sin 2 sin 2 lim donc pour le cas où le
milieu d’entrée est de l’aire, n1 1 , nous obtenons : sin i nc 1 sin 2 lim finalement
2
ng
sin i nc 1
nc
sin 2 M
nM 1 sin 2 1 nM 1 k cst
n2 M
n 2 M sin 2 M k cst
La quantité k , pour un point d’injection M fixé, est constante et ne dépend que de
l’inclinaison initiale M du rayon incident et de l’indice local nM . Elle est
indépendante du trajet suivi par le rayon et peut se calculer en un point quelconque
de celui-ci. Pour que le guidage soit possible, il faut que la trajectoire du rayon puisse
devenir parallèle à l’axe Oz avant d’atteindre l’interface cœur/gaine (sinon, ce rayon
passe dans la gaine et est perdu pour le guidage). La situation extrême dans laquelle
la trajectoire devient tangente à l’interface cœur/gaine ( lim 0 ) constitue la limite
inférieure k min de k au-delà de laquelle le guidage n’est plus assuré. A l’interface
cœur/gaine nous somme au niveau de la dernière couche et, ni nlim ng .
gaine ng
nM
n2 M n2 M sin 2 M ng
Pour une fibre à gradient d’indice, l’angle d’acceptante local (ou ouverture numérique
locale) est défini par :
sin M n 2 M ng2
lim
La quantité sin lim est maximal sur l’axe, donc, quel que soit le type de fibre
nous avons :
Remarque 1 : Compte tenu de l'uniformité axiale de la fibre, les rayons guidés dans
le cœur émergent par la face de sortie dans un cône dont le demi-angle au sommet
est égal à l'angle d'acceptance. On peut donc déterminer l'ouverture numérique
d'une fibre en mesurant le sinus du demi-angle au sommet du cône de rayonnement
le plus souvent observé en sortie de fibre.
Remarque 2 : Pour une fibre à gradient d'indice, on définit l'ouverture numérique
locale ON M telle que :
ON M sin M n 2 M ng2
2 M sin 2 M ON 2 M
cos M 1 1 1
2 2 2
PM L0 S ON 2 M ou encore avec ON M 2nc nM ng on arrive à :
PM 2 L S nM n n
0 g c
r
nr 1 2
a
Avec :
nc ng
ng
a : le rayon du cœur de la fibre optique
: exposant de profil ( 1 pour un profil triangulaire ; 2 pour un profil
parabolique).
10
4
2
nc 1
r1 r
0 r1
Figure Différents profils d’indice de fibres optiques, pour différentes valeurs de
Figure profile d’indice de la fibre optique
sin p 1 cos 2 p
Et
sin p 1 cos 2 p p
2a
2
Les modes qui peuvent se propager dans la fibre de rayon donné a sont :
2
2a ng
p 1
nc
Nous avons intérêt à limiter le nombre de modes permis (problème de dispersion).
Cela est réalisé en prenant des indices nc 𝑒𝑡 n g très proches, ainsi qu’un diamètre a
petite.
b. Exercice d’application :
Déterminer le diamètre a du cœur pour que la fibre soit monomode.
sin p p
2a
ng ng
sin lim qui correspond à cos lim
nc nc
Pour qu’il y propagation dans la fibre il faut vérifier
2
2
ng
1 p
2a nc
D’où le rayon de la fibre
nc
a p
2 n ng2
2
c
c. Dispersion
Le nombre d’onde k suivant l’axe z est relié à la pulsation de manière différente
selon les modes. On trouve :
2 2 2 2 p2
2
k zp cos p 1 p 2 (3)
2a c2 a
k zp dépend de p
Cette équation n’a de solution que si le terme sous le radical du second membre est
positif. Elle montre en particulier qu’à donnée, les modes ne se propagent pas à la
même vitesse. Dans les mêmes conditions, le mode le plus haut a une vitesse de
groupe supérieur à celle du mode le plus bas.
En effet, le temps t que met un front d’onde pour parcourir une distance z le long du
guide est :
nc z
t
c cos p
nc L 1 1
t pq
c cos p cos p
d. Distribution de l’amplitude
Pour décrire la distribution de champ dans le guide plan, il nous faut traiter
séparément les trois milieux qui constituent le guide.
L’amplitude totale s’écrit dans ce cas :
px
Ap x, z, t exp jt exp jkz cos p cos (5)
a
Remarque : Pour le mode zéro ( p 0 ), il n’y a pas d’onde réfléchie dans cette
approche, et donc il faut supprimer le second terme dans l’expression (5), ce qui
donne :
A0 x, z, t exp jt exp jkz
e. Cas d’un guide rectangulaire
Nous allons essayer de généraliser les résultats précédents au cas d’un guide
d’onde rectangulaire, de largeur a selon x et de longueur b selon y , permettant à
une onde incidente de se propager à l’intérieur du guide.
Comme au paragraphe précédent, les interférences ne seront constructives que si
les deux conditions suivantes sont satisfaites :
sin p p et sin q q (6)
2a 2b
On peut alors reprendre le raisonnement précédent et calculer l’amplitude totale pour
ces modes.
px qy
Apq x, z, t cos cos (7)
a b
Comme toutes les ondes, les ondes électromagnétiques possèdent une double
périodicité : la périodicité du phénomène dans l’espace est mesurée par la longueur
d’onde λ (en m), tandis que la périodicité dans le temps est mesurée par la période T
(en s) ou son inverse, la fréquence ν (en Hz).
(6)
2 B B 0
2
0 0
t 2
Les champs E et B satisfont aux équations de propagation.
III.6 Caractéristiques des ondes électromagnétiques
III.6.1 Modèle vectoriel de la lumière
Les phénomènes lumineux s’expliquent selon la théorie électromagnétique par la
propagation simultanée d'un champ électrique E et d'un champ magnétique B ,
À chaque instant, la vibration des champs électrique et magnétique se fait donc dans
une direction perpendiculaire à la direction de propagation de la lumière : on appelle
plan d’onde (P) ce plan perpendiculaire au « rayon lumineux».
III.6.2 États de polarisation de la lumière
Une onde est dite non polarisée si E a une direction qui varie aléatoirement dans le
plan d'onde (P) au fil du temps et de la propagation : c'est le cas de la lumière
naturelle. Par convention, on représente l’état de polarisation d’une lumière par une
double flèche, représentant la direction d’oscillation du champ électrique. Pour une
lumière non polarisée, cette flèche a donc une direction aléatoire dans le plan
d’onde.
Une onde est dite polarisée rectilignement si E a une direction bien définie dans
l'espace.
Pour une lumière polarisée de manière rectiligne, l'extrémité du vecteur E décrit un
segment de droite dans le plan d'onde (P). Dans l’espace, l’extrémité du vecteur
décrit une sinusoïde.
Une onde est polarisée elliptiquement si l'extrémité de son vecteur champ
électrique E décrit, au cours du temps, une ellipse dans le plan d'onde « P ».
L'origine du vecteur E est au centre de l'ellipse. Dans l’espace, l’extrémité du
vecteur E décrit un pas d’hélice elliptique.
Une onde est polarisée circulairement si l'extrémité de son vecteur champ
électrique E décrit, au cours du temps, un cercle dans le plan d'onde « P ». L'origine
du vecteur E est au centre du cercle. Dans l’espace, l’extrémité du vecteur E décrit
un pas d’hélice circulaire.
a b c b
Figure 2 Polarisation d’une onde lumineuse : (a) rectiligne, (b) elliptique et (c)
circulaire, (d) pas d’hélice circulaire décrit par le vecteur E , dans l’espace,
pour une onde est polarisée circulairement.
III.6.3 Production de lumière polarisée
La lumière est plus ou moins réfléchie ou transmise selon qu'elle est polarisée
de type s ou de type p. De plus, la proportion de lumière réfléchie dépend de l’angle
d’incidence. En particulier, pour un angle d’incidence, appelé angle de « Brewster »,
la polarisation p (transverse magnétique) est complètement absorbée, et la lumière
réfléchie possède une polarisation rectiligne de type s (transverse électrique). On
peut utiliser cette propriété pour obtenir de la lumière polarisée rectilignement. Ainsi
si un miroir (M) d'indice n (c’est‐à‐dire
séparant des milieux d’indices n1 et n 2
avec n n2 n1 reçoit un faisceau de
lumière naturelle sous une incidence IB
(dite de Brewster) telle que : tan IB n ,
la lumière réfléchie est polarisée
rectilignement et son vecteur champ
électrique est perpendiculaire au plan
d'incidence.
Formules de Fresnel
Cas de l’onde transverse électrique (polarisation s) Cas de l’onde transverse magnétique (polarisation p)
Formules de Fresnel