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Crédit photographique
Plats II et III de couverture ; © Sylvain Houard
Pascale Legagneux-Piquemal
Sommaire Avant-propos .................................................................................... 3
3 Interféromètre de Michelson
1 - Principe et description de l’appareil ....................................................... 67
2 - Franges d’interférences et localisation des franges
avec une source étendue .............................................................................. 72
5 Diffraction
1 - Phénomène – Calculs de déphasage ..................................................... 129
2 - Principe d’Huygens-Fresnel – Amplitude et intensité diffractées
par une pupille plane ................................................................................. 132
3 - Cas particulier des pupilles opaques ou transparentes ........................... 136
4 - Effets sur la figure de diffraction d’une transformation de la pupille –
Érans complémentaires ............................................................................... 141
5 - Analyse du dispositif des deux fentes d’Young –
Nécessité d’une fente source parallèle aux deux fentes .............................. 143
6 - Limitation du pouvoir séparateur des instruments d’optique
par le phénomène de diffraction ................................................................ 148
savoir résoudre les exercices ...................................................................... 152
s’entraîner ................................................................................................... 158
corrigés........................................................................................................ 162
7 Polarisation
1 - Polarisation – Théorie ........................................................................... 207
2 - Polariseurs ............................................................................................. 211
3 - Lames demi-onde et quart d’onde ....................................................... 213
4 - Polarisations par réflexion vitreuse et par diffusion ................................ 218
5 - TP Cours : Production et analyse de lumière polarisée .......................... 219
savoir résoudre les exercices ....................................................................... 224
8 Problèmes de concours
1 - Mesure de l’activité sismique d’une étoile par interférométrie ............. 241
2 - Radioastronomie ................................................................................... 253
3 - Holographie .......................................................................................... 270
Introduction
à l’optique physique
• Lois de Descartes
Première loi : les rayons réfractés et réfléchis appartiennent au plan d’incidence (plan défini
par le rayon incident et la normale au dioptre au point d’incidence).
Deuxième loi : n 1 sin i 1 = n 2 sin i 2 pour la réfraction et r = – i 1 pour la réflexion (les angles
sont tous orientés par rapport à la normale au dioptre, figure 1).
r i2
i1
B
Cauchy n = A + ----2-. Pour des gaz dilués, ( n – 1 ) est proportionnel à la masse volumique
λ
donc proportionnel à la pression et inversement proportionnel à la température (loi de
P
Gladstone n – 1 proportionnel à ---).
T
miroir convexe
B
B′
A S A′ F C
Image virtuelle droite plus petite dans tous les cas
Ici SC 0
miroir concave
A′ S
A C F
Image réelle renversée plus petite si AS CS
B′ Ici SC 0
8
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
• Un miroir convexe donne d’un objet réel une image virtuelle droite plus petite
et ce, quelle que soit la position de l’objet par rapport au miroir.
• Un miroir concave donne d’un objet réel une image virtuelle droite agrandie si
l’objet est situé entre le sommet et le foyer du miroir.
A C A′ F S
B′
B′
C F A S A′
Pour le miroir plan, le rayon du miroir tend vers l’infini, d’où SA′ = – SA. A¢ est le
symétrique de A par rapport au miroir plan. Les constructions sont particulière-
ment simples et le grandissement vaut toujours 1.
B
O F′ A′
A F
B′
Une lentille convergente donne toujours d’un objet virtuel une image réelle.
Une lentille divergente donne toujours d’un objet réel une image virtuelle.
• Lentilles convergentes
Quand on désire projeter un objet réel sur un écran, donc obtenir une image réelle, il
est nécessaire d’utiliser une lentille convergente telle que la distance objet écran D
soit 4 fois plus grande que sa distance focale : D 4f ′. Si on désire agrandir, il faut satis-
faire à OA′ OA impliquant que la lentille soit plus proche de l’objet que de l’écran.
Attention Si l’objet est situé entre le plan focal objet de la lentille et la lentille, son image est
On peut photogra- virtuelle : objet pour l’œil qui observe à travers la lentille.
phier un objet vir- Une loupe est une lentille convergente. D’un objet placé dans son plan focal objet, elle
tuel ou le voir à l’œil
nu.
donne une image à l’infini vue sans accommodation par l’œil donc sans fatigue.
• L’œil humain
L’œil humain emmétrope (normal) peut voir des objets situés entre l’infini (punctum remo-
tum PR) et le punctum proximum PP (dm est la distance de l’œil au PP, elle est de l’ordre de
10 cm et augmente avec l’âge). L’œil humain est un système optique équivalent à une len-
tille dont on peut faire varier la distance focale grâce à un muscle (processus d’accommo-
dation) et qui fournit une image réelle des objets sur une surface sensible (la rétine).
Quand l’œil n’accommode pas, il met au point sur l’infini. Au maximum de l’accommo-
dation, l’œil met au point sur le PP.
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Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
On définit un d m conventionnel commercial (pour les fabricants d’optique) d m = 1 ⁄ 4 m
(25 cm). Le champ en profondeur de l’œil est la distance du PR au PP. Le champ angulaire
de l’œil est de 40 à 50 degrés.
L’œil est en fait un récepteur angulaire. Pour voir le mieux possible un « petit objet », on le
rapproche le plus possible donc on le place au PP. AB étant un objet biponctuel à la dis-
AB
tance d m de l’œil, on rapproche B de A (donc on diminue l’angle α m ≈ -------- ). On constate
dm
expérimentalement qu’on ne perçoit plus qu’un seul point quand on atteint l’angle α ml .
Cette limite inférieure définit le pouvoir séparateur angulaire de l’œil.
Le pouvoir séparateur angulaire de l’œil est de l’ordre de la minute d’angle soit
3 ⋅ 10 –4 rad.
Si α m α ml , on voit un seul point. d m α ml définit le pouvoir séparateur linéïque et donne
l’ordre de grandeur du plus petit détail visible à l’œil nu. Pour d m = 25 cm, le pouvoir
séparateur linéïque est de l’ordre de 0,1 mm.
Remarque Le microscope possède un objectif et un oculaire, l’objectif (petite focale) sert à agrandir
La théorie des milieux d’indice variable est hors programme mais pour comprendre quel-
ques phénomènes qualitativement, nous allons développer le modèle du milieu stratifié.
n3 n2
i3
J
n2 n1 grad n
i2
I
n1
i1
x
O
On peut tracer le parcours d’un rayon lumineux incident qui appartient au plan d’incidence
Ixz et d’angle d’incidence i 1 . Les lois de la réfraction indiquant que le rayon réfracté
appartient au plan d’incidence nous assurent que le rayon reste dans le plan Ixz au cours
des multiples réfractions.
n 1 sin i 1 = n 2 sin i 2 = n 3 sin i 3 donc n sin i = constante. Si n décroît avec z alors sin i aug-
mente et i croît avec z. On constate sur la figure que le rayon s’éloigne de plus en plus de
la direction de la normale parallèle à l’axe des z. Il se courbe.
Soleil
observateur
route surchauffée
De la même façon, le gradient d’indice dans l’atmosphère étant dirigé vers la verticale descen-
dante, on peut voir une étoile (et le Soleil) bien qu’elle soit en dessous de l’horizon géométrique.
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Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
Fig. 7 Coucher apparent des étoiles
grad n
étoile
atmosphère
Terre
E ( M ,t )
B ( M ,t )
plan d’onde
Remarque
Un polariseur, une
lame demi-onde ou
La direction du champ électrique dans le plan d’onde est appelée direction de polarisation.
quart d’onde sont des Pour la lumière naturelle, cette direction varie de manière aléatoire et très rapidement si on
milieux anisotropes. compare au temps de réponse des récepteurs usuels. Les récepteurs ne sont donc pas sensibles
Voir le chapitre 7 à la direction du champ électrique. On peut traiter la lumière comme une onde scalaire
13
1 – Introduction à l’optique physique
retenir l’essentiel
tant que les milieux traversés sont isotropes. La lumière naturelle (Soleil, lampes usuelles)
est dite non polarisée. Ainsi utiliserons-nous le modèle scalaire pour une vibration lumineuse
émise à la source S de pulsation ω avec une amplitude constante s ( t ) = a 0S cos ωt.
Remarque L’œil est sensible à l’intervalle de longueurs d’onde [400 nm, 750 nm] ; c’est le
Raie jaune du so- domaine du visible. Dans ce domaine, les fréquences sont de l’ordre de quelques
dium doublet : 10 14 s –1 , les périodes sont de l’ordre de quelques 10 –15 s.
λ = 589,0 nm
et λ = 589,6 nm. L’œil a son maximum d’acuité visuelle dans le jaune.
Raie rouge du laser
He-Ne : 2.1.3. Intensité lumineuse
λ = 632,8 nm.
Raie verte du mer-
cure : L’intensité lumineuse émise par une source est proportionnelle à la moyenne tem-
porelle du carré du signal lumineux au point M. I ( M ) = K 〈 s 2 ( M, t )〉 .
Elle est homogène à une puissance surfacique (énergie qui traverse l’unité de surface per-
pendiculaire à la direction de propagation par unité de temps).
Si le signal n’est pas périodique, on fait la moyenne sur un temps caractéristique des varia-
tions de s ( M, t ).
Cette définition est cohérente avec l’électromagnétisme. La moyenne temporelle du flux du
vecteur de Poynting à travers l’unité de surface perpendiculaire en M à la direction de propa-
gation représente la puissance moyenne surfacique rayonnée au point M à travers l’unité de
surface : P surf moy = K 〈 E 2 ( M, t )〉 .
B tB tB
L = ( AB ) = ∫ A
n ( M ) ds M = ∫ tA
n ( M )v ( M ) dt = ∫ tA
c dt = c ( t B – t A ). On peut donc inter-
préter le chemin optique comme le chemin parcouru dans le vide pendant la durée réelle
mise pour aller de A à B dans le milieu d’indice n.
3.3. Déphasages
3.3.1. Calcul du déphasage entre deux points situés sur un même rayon
lumineux
Dans un milieu d’indice n constant, le trajet effectivement suivi par la lumière est rectili-
gne. On parle de rayon lumineux ; il est issu de la source S et atteint O avant d’atteindre M
donc le déphasage n’est pas le même en ces deux points.
Le retard dû à la propagation induit un déphasage du signal en M par rapport au signal
2π (OM ) 2πnOM
en O. Ce déphasage vaut φ M ⁄ O = φ M ⁄ S – φ O ⁄ S = ω (OM ) ⁄ c = --------------------- = ------------------- . Si
λ λ
2πn
on introduit le vecteur d’onde k = --------- u avec u le vecteur unitaire donnant la direction
λ
et le sens du rayon lumineux. On peut alors écrire le déphasage φ M ⁄ O = k ⋅ OM .
15
1 – Introduction à l’optique physique
retenir l’essentiel
3.3.2. Calcul du déphasage entre deux points situés sur deux rayons
lumineux parallèles
Fig. 9 Rayons parallèles
H
uS
O
M
En conclusion, que O et M soient sur le même rayon ou sur deux rayons parallèles,
le déphasage vaut :
2πn
φ M ⁄ O = k ⋅ OM avec k = --------- u S et u S le vecteur unitaire du rayon lumineux.
λ
Théorème de Malus. Les normales aux surfaces d’onde sont les rayons lumineux
pour une onde quelconque (non nécessairement monochromatique).
Pour une onde sphérique, les rayons lumineux sont des demi-droites issues de la source.
Pour une onde plane, les rayons lumineux sont parallèles entre eux et perpendiculaires
aux surfaces d’onde.
En optique géométrique, les formules dites de conjugaison expriment que le point objet A
est conjugué du point image A′ dans l’approximation de Gauss, c’est-à-dire que quel que
soit le rayon lumineux incident issu de A, il émerge en passant par A′. Le chemin optique
est donc conservé : ( AA′ ) = constante. Deux points appartenant à la même surface
d’onde de la source A (ou A′ par principe du retour inverse de la lumière) sont à même
chemin optique de A (ou de A′) (figure 10).
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Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
Fig. 10 A et A ′ conjugués
A A′
On admet que, dans le cas d’une réflexion sur un métal dite réflexion métallique,
l’onde réfléchie se déphase de π en plus par rapport à l’onde incidente.
On admet que, dans le cas d’une réflexion d’un milieu d’indice n 1 sur un milieu
d’indice plus élevé n 2 n 1 , l’onde réfléchie se déphase de π en plus par rapport à
l’onde incidente tandis que l’onde transmise reste en phase avec l’onde incidente.
Cela se démontre dans le cadre de la propagation des ondes électromagnétiques dans les
milieux conducteurs et diélectriques parfaits.
* * *
17
1 – Introduction à l’optique physique
retenir l’essentiel
Avant la colle
◗ 1 Les récepteurs usuels dans le visible sont a. un miroir concave avec votre visage entre
sensibles : le centre et le foyer ;
a. au carré de la moyenne temporelle du b. un miroir concave avec votre visage entre
signal reçu ; le sommet et le foyer ;
b. à la moyenne temporelle du carré du c. un miroir convexe avec votre visage le
signal reçu ;
plus près possible du sommet.
c. à la moyenne temporelle du signal reçu.
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Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
Savoir appliquer le cours ➤ Corrigés p. 33
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1 – Introduction à l’optique physique
savoir résoudre les exercices
1 – Addition de signaux
1 Soient deux signaux de même pulsation, de même amplitude mais déphasés :
s 1 ( t ) = a 0 cos ( ωt ) et s 2 ( t ) = a 0 cos ( ωt – φ ). Que vaut le signal somme ? Cal-
culer la moyenne temporelle du signal somme au carré.
2 Soient deux signaux de pulsation différente mais de même amplitude :
s 1 ( t ) = a 0 cos ( ω 1 t ) et s 2 ( t ) = a 0 cos ( ω 2 t – φ ). Que vaut le signal somme s ( t ) ?
Tracer le graphe s ( t ) si les 2 pulsations sont proches.
3 Reprendre la question 1 en utilisant les complexes.
résolution méthodique
1 Le signal somme vaut s ( t ) = a 0 cos ( ωt ) + a 0 cos ( ωt – φ ). On peut utiliser une des for-
mules trigonométriques.
p+q p–q
cos p + cos q = 2 cos ----------- cos -----------
2 2
φ φ
s ( t ) = 2a 0 cos --- cos ωt – ---
2 2
Le signal somme a même pulsation mais son amplitude n’est pas le double de celle des
signaux initiaux en raison du déphasage.
Calculons la moyenne temporelle du carré du signal somme :
2 φ
具s 2 ( t )典 = 2a 0 cos2 ---
2
2π
Quand on fait la moyenne temporelle sur une période ------ :
ω
1.
具 cos ( ωt + φ ) 典 = 具 sin ( ωt + φ ) 典 = ---
2 2
2
20
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
2 Le signal somme vaut s ( t ) = a 0 cos ( ω 1 t ) + a 0 cos ( ω 2 t – φ ).
ω1 + ω2 φ ω1 – ω2 φ
s ( t ) = 2a 0 cos ------------------- t – --- cos ------------------- t + ---
2 2 2 2
On ne peut rien dire de particulier sur le signal somme sauf si les deux pulsations sont proches.
ω1 + ω2
Dans ce cas, on peut introduire la pulsation moyenne ω moyen = ------------------
- et la différence de
2
pulsation ∆ω = ω 1 – ω 2 ω moyen .
Le produit des deux signaux est facile à analyser car les deux cosinus ont des périodes
φ 2π
temporelles très différentes, cos ω moyen t – --- est un signal rapide de période ----------------
2 ω moyen
∆ω φ 4π 2π
tandis que cos -------- t + --- est un signal lent de période -------- ---------------- .
2 2 ∆ω ω moyen
battement
4
On obtient un phénomène dit de battements. Le signal rapide a son amplitude modulée par le
signal lent. Il apparaît une période nouvelle, celle des battements, moitié de celle du signal lent.
Pour l’addition de deux signaux, l’utilisation des complexes n’est pas plus rapide mais pour le cal-
cul de l’intensité ou pour l’addition de N signaux avec N 2, l’utilisation des complexes
s’avère particulièrement efficace.
4 s ( t ) = a 0 e iωt + a 0 e i ( ωt – φ ) + a 0 e i ( ωt – 2φ ) + a 0 e i ( ωt – 3φ )
= a 0 ( 1 + e –iφ + e –i 2φ + e –i3φ )e iωt .
Pour le calcul de la moyenne temporelle du carré du signal, il est aussi avantageux de calculer le
signal réel s ( t ).
3φ sin 2φ
On trouve : s ( t ) = Re ( s ( t ) ) = a 0 cos ωt – ------ --------------
2 φ
sin --2-
1 2 sin 2φ 2
il est alors immédiat que 具s 2 ( t )典 = --- a 0 --------------
.
2 φ
sin --
-
2
en conclusion
Il faut connaître les formules trigonométriques et prendre garde aux déphasages.
Pour sommer des signaux de même pulsation mais déphasés, il vaut mieux utiliser les
complexes.
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Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
2 – Calculs de chemins optiques
1 Soient une source S à l’infini et une lentille convergente, l’image de la source est en
S ′ dans le plan focal image de la lentille. Calculer la différence de chemin optique
( SA ) – ( SB ) puis ( AS ′ ) – ( BS ′ ) en fonction de l’angle α et de la distance AB.
Les points A et B sont situés à l’entrée de la lentille (milieu d’indice n).
S′
α F′
S
B
i i
H
l K
r r e
Calculer la différence de marche au point M à l’infini entre les deux parcours dans
la lame définie par δ = (IM ) 2 – (IM ) 1 en fonction de n, e et cos r.
Si la lame est une lame d’air, qu’en concluez-vous ? Que vaut δ ?
résolution méthodique
1 La source S étant à l’infini, elle correspond à une onde plane donc les surfaces d’onde
sont des plans (voir figure ci-desous). Calculons ( SA ) – ( SB ) dans l’air :
( SA ) – ( SB ) = SA – SB = SH + HA – SB = HA car SH = SB, H et B appartiennent au
même plan d’onde. HA = AB sin α d’où ( SA ) – ( SB ) = AB sin α.
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1 – Introduction à l’optique physique
savoir résoudre les exercices
H A
α S′
α F′
S
B
Attention, ( AS ′ ) ≠ AS′ car une partie du trajet est dans la lentille d’indice n.
Attention, les deux réflexions n’étant pas de même nature (une réflexion en I air sur lame et
λ
λ λ
δ = nIJ + n JK + KM – IH – HM + --- = 2nIJ – IH + --- car IJ = JK et KM = HM, en effet
2 2
K et H appartiennent à la même surface d’onde.
e
IJ = JK = ----------- et IH = IK sin i = 2e tan r sin i avec sin i = n sin r.
cos r
2ne 2e sin r sin i λ 2ne ( 1 – sin2 r ) λ λ
δ = ----------- – -------------------------- + --- = ----------------------------------- + --- d’où δ = 2ne cos r + ---
cos r cos r 2 cos r 2 2
Si la lame est d’air, il n’y a plus de réfraction sur les faces de la lame et i = r.
δ = 2e cos i
Ce cas paraît sans intérêt. Nous verrons dans le chapitre 3 comment fabriquer une lame
d’air.
en conclusion
Dans l’air, les chemins optiques s’identifient aux distances. Dans un milieu d’indice n,
il faut non seulement tenir compte de l’indice du milieu mais aussi de la réfraction et
λ
d’un éventuel chemin optique supplémentaire --- dû à une réflexion sur un milieu plus
2
réfringent.
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Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
3 – Mesure de l’indice du verre d’un prisme
(d’après CCP)
I2
I1 i2
r1 r2
i1
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1 – Introduction à l’optique physique
savoir résoudre les exercices
α1
lunette de visée
sens
source A α2 +
collimateur
plateau
mobile gradué
β1
sens
source
β2 +
collimateur
6 Mesure de l’indice
En déduire l’indice n du verre utilisé pour fabriquer le prisme. On considère que
l’erreur de mesure est identique pour les angles A et D m , ∆A = ∆D m = 2′. En
déduire l’incertitude absolue sur la mesure de n.
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Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
résolution méthodique
Partie A
1 Ar
A
π
π --- – r 2
--- – r 1 2
2 sens
I2
+
I1 i2
r2
i1 r1
π π
L’indice du prisme étant supérieur à 1 et 0 i 1 --- , n sin r 1 = sin i 1 et pour i 1 = --- ,
2 2
1 1 π
sin r 1 = --- forcément 0 r 1 arcsin --- --- donc le rayon pénètre dans le prisme.
2 Dans le triangle I 1 I 2 A r (le point A r est la projection de l’arête du prisme dans le plan de
π π
coupe, voir figure ci-dessus, la somme des angles est --- – r 1 + --- – r 2 + A = π
2 2
d’où r 1 + r 2 = A.
Par définition de la déviation, D = i 1 – r 1 + i 2 – r 2 = i 1 + i 2 – A avec les conventions de
signe de la figure.
Retenir : pour une réfraction, le rayon dévie de i – r avec i l’angle d’incidence et r l’angle réfracté.
Partie B
4 On voit sur la figure ci-dessous que α 2 – α 1 = 2A. Si l’angle d’incidence est A
--- + ε , le
2
A
résultat est inchangé ( --- – ε sur l’autre face).
2
α1
viseur
A/2
A sens
A/2 A/2
source +
A
α2
collimateur
A
β1
Collimateur
3 ✱ 20 min
➤ Corrigé p. 34
M1
M2
Réflexion totale et réfraction limite On associe deux miroirs sphériques comme indi-
Fibres optiques qué sur la figure ; on dit que les deux miroirs sont
montés en Cassegrain. Le miroir M1 convexe a un
1. Rappeler les phénomènes de réfraction limite rayon R 1 = 4,465 m, le miroir M2 concave a un
et de réflexion totale. rayon R 2 = 19,972 m et leurs sommets sont dis-
tants de S 1 S 2 = 8,184 m (données du télescope
du pic du midi).
milieu 2 (indice n 2 )
n3 1. Montrer que pour avoir une image définitive
réelle, il faut nécessairement que F 2 soit entre F 1
milieu 1 (indice n1)
et S 1 . Quelle est l’image d’un objet à l’infini dans
une direction parallèle à l’axe par ce système ?
2. À quel élément d’optique simple se ramène un
tel système ? Calculer ses caractéristiques. On
calculera la taille de l’image définitive pour un
L
objet à l’infini de diamètre angulaire α dans les
2. Soit une fibre optique : un milieu d’indice n 1 deux cas. α = 2″ arc pour les applications numé-
inséré entre deux milieux d’indice n 2 . L’ensemble riques.
est placé dans un milieu d’indice n 3 avec la condi- 3. Quel est l’avantage d’un tel système par rap-
tion n 1 n 2 n 3 . À l’aide d’une lentille L 1 , on port à l’élément d’optique équivalent ?
29
1 – Introduction à l’optique physique
s’entraîner
focale f′2 = 4 cm). La distance D entre les centres
5 ✱✱ 20 min
➤ Corrigé p. 35
optiques O 1 et O 2 des deux lentilles est réglable.
1. On règle D de telle sorte que l’on puisse obser-
Télescope de Newton ver, sans accommodation, les objets à l’infini. Un
pinceau lumineux provenant d’un objet à l’infini
miroir concave
mirroir plan fait un angle α avec l’axe optique et sort du viseur
F1 en faisant un angle α′ avec ce même axe. Calculer
O2 S1 la distance O 1 O 2 . Tracer la marche de ce pinceau ;
en déduire le grandissement angulaire ou grossisse-
lentille
α′
O ment G = ----- . Que vaut alors le grandissement
α
linéaire γ ? Vérifie-t-on la relation γ G = +1 ?
45 cm 2. On règle maintenant la distance D pour que
F1O 2 = 5 cm l’œil d’un observateur, regardant à travers l’ocu-
laire, voit nettement, sans accommoder, un objet
Il est composé d’un miroir concave M 1 (de som- AB situé à 20 cm en avant de la face d’entrée de
met S 1 et de distance focale f 1 = 0,5 m) et d’un l’objectif. Déterminer la nouvelle valeur de D.
miroir plan 2 incliné à 45° par rapport à l’axe
L’observateur voit AB sous l’angle α′ à travers le
optique du miroir M 1 , son centre O 2 est à 45 cm
viseur. Calculer (en dioptries) la puissance du
de S 1 . Enfin, une lentille convergente de centre
α′
optique O et de distance focale f′ = 5 cm avec viseur définie par P = -------- .
AB
OO 2 = 10 cm. On observe des objets à l’infini
dont Jupiter situé à une distance D de la Terre 3. La distance D a la valeur calculée à la question 2.
8 ✱✱ 40 min
➤ Corrigé p. 37
6 ✱✱ 30 min
➤ Corrigé p. 36
Appareil photographique
Grossissement et grandissement On assimile en première approximation l’objectif
linéaire d’un doublet afocal d’un appareil photographique à une lentille mince
Donner toutes les associations de deux lentilles convergente de focale absolue f′ = 50 mm. Le dia-
minces formant un doublet afocal. mètre du diaphragme correspondant est ∆ = 2R.
Donner une application pour chaque association. L’ouverture relative de l’objectif est définie par le
Calculer le grandissement angulaire (ou grossisse- ∆ 1
rapport ----- = --- où n est le numéro de diaphragme.
ment) ou le grandissement linéaire selon les cas. f′ n
1. Une bague hélicoïdale permet de faire varier la
distance d de l’objectif (L) (de centre optique C ) au
7 ✱✱ 40 min
➤ Corrigé p. 37
plan (ᏼ) de la pellicule sensible (l’émulsion de la
pellicule sensible est de grain g = 1 ⁄ 100 mm).
Viseurs Dans quel domaine d doit-il varier pour pouvoir
Un viseur est constitué d’un objectif L 1 (assimila- mettre au point depuis l’infini jusqu’à une distance
ble à une lentille mince convergente de distance minimale de 1,20 m ?
focale f′1 = 12,5 cm) et d’un oculaire L 2 (assimi- 2. On met au point sur l’infini. Un point objet A
lable à une lentille mince convergente de distance sur l’axe, à distance finie AC donne alors sur (ᏼ)
30
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
une tache de diamètre Φ. Calculer la distance c. Déterminer la latitude de mise au point,
minimale A 0 C pour que le diamètre de cette tache c’est-à-dire la variation de la distance O 1 A compa-
reste inférieur au grain g de l’émulsion. Calculer tible avec une vision nette de l’image finale par
A 0 C pour n = 2,8 et n = 11. l’observateur, dont l’œil est au foyer image de
l’oculaire. Interpréter le résultat obtenu.
3. Définir la profondeur de champ. Déterminer la
relation des photographes entre profondeur de d. Calculer dans le cas d’une image finale à l’infini
champ et numéro de diaphragme. le grossissement commercial du microscope.
2. L’ouverture numérique du microscope, ω 0 , cor-
respond à n sin u, n indice du milieu dans lequel
9 ✱✱ 60 min plonge l’objectif, u angle maximal des rayons issus
➤ Corrigé p. 38 de A arrivant sur l’objectif. Calculer u pour un
objectif plongé dans l’air. Le microscope est-il uti-
Microscope (d’après CEN) lisé dans les conditions de Gauss ? Quel type
Un microscope optique permet d’observer des glo- d’aberrations doit-on corriger ? Quel est l’ordre de
bules sanguins. Il porte les indications suivantes. grandeur du diamètre de la monture de l’objectif ?
Sur son objectif : × 40 et sur son oculaire : × 10. La
3. Déterminer la position et la taille du cercle ocu-
notice constructeur précise : ouverture numérique
laire, image de la monture de l’objectif à travers
de l’objectif ω 0 = 0,65 et intervalle optique
l’oculaire. Quel est l’intérêt de placer l’œil dans le
∆ = 16 cm. La signification de ces indications sera
plan du cercle oculaire ? On serait tenté pour aug-
précisée dans la suite.
menter le grossissement du microscope de pren-
Le microscope sera modélisé par deux lentilles
dre un oculaire de grossissement élevé ; est-ce
minces convergentes. Il est réglé pour donner une
judicieux ? Justifier votre réponse.
Arc-en-ciel
Un rayon de lumière monochromatique pénètre 11 ✱✱✱ 10 min
➤ Corrigé p. 40
dans une boule homogène d’indice n sous l’inci-
dence i, il subit p réflexions partielles à l’intérieur Trois miroirs formant un dièdre
de la boule avant de sortir. On dispose trois miroirs plans de telle sorte que
1. Calculer la déviation D du rayon émergent par l’on forme un trièdre rectangle Oxyz. Que devient
rapport au rayon incident pour p = 1 et générali- un rayon lumineux après trois réflexions successi-
ser au cas p 1. ves sur chacun des trois miroirs ?
32
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
corrigés
◗ 1 Réponse b. Les récepteurs usuels dans le visible ◗ 5 Réponse b. On veut agrandir notre visage, il faut
sont sensibles à la moyenne temporelle du carré du une image virtuelle droite agrandie donc le miroir est
signal reçu à ne pas confondre avec le carré de la concave avec l’objet visage entre le sommet et le foyer
moyenne temporelle. (image au punctum proximum de l’œil donc les miroirs
de maquillage sont conçus pour placer le visage à
environ 10 cm du miroir). Voir 1.1.
◗ 2 Réponse a. nAB. La réponse b. est fausse car
c’est la distance AB. La réponse c. est imprécise. Le
chemin optique est la distance parcourue par la ◗ 6 Réponse c. On veut une image virtuelle droite
lumière dans le vide pendant la durée réelle mise quelle que soit la position de l’objet donc le
pour aller de A vers B. miroir est convexe et l’image plus petite. Voir 1.1.
S’entraîner
i 3 max
α1max milieu 1
B′
iᐉ iᐉ
α1max
F′ O A′ F
A″
milieu 2
34
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
A.N. : i 3max = 5,2° donc l’angle formé par les deux En effet, la formule des miroirs donne
rayons les plus inclinés est 2i 3max = 10,4°. 1 1 2
--------- + ------- = -------. On remarque que, pour un miroir
Pour les rayons en sortie, le raisonnement est le même SA′ SA SC
et l’angle formé vaut aussi 10,4°.
convexe ( SC 0 ) et un objet virtuel ( SA 0),
4. L’allongement des impulsions est dû au trajet de lon- SA · SC
gueur variable dans le milieu 1 suivant l’angle α 1 à SA′ = ------------------------ donc l’image ne sera réelle que si
2SA – SC
l’entrée : 0 α 1 α 1max . La durée minimale est pour
SA ′ 0, ce qui implique 2SA SC donc SA SF.
n1 L
un trajet L dans la fibre avec α 1 = 0 : T min = --------- . L’objet virtuel doit être situé entre le sommet et le foyer
c
du miroir convexe.
A′ = F 2 (voir figure). L’image A″ est telle que :
1 1 2
------------- + ------------ = ------------ . Attention, le miroir 1 a beau être
L S 1 A″ S 1 F 2 S 1 C 1
La durée maximale est pour un trajet L max = -----------------------
cos α 1max
n1 L convexe, étant donné l’orientation des axes, S 1 C 1 0. Le
dans la fibre avec α 1max : T max = -------------------------
- d’où un miroir 2 est concave avec S 2 C 2 0.
c cos α 1max
écart temporel ∆T = T max – T min . A.N. : S 1 A″ = 9,344 m.
A.N. : α 1max = 3,4° , ∆T = 9 · 10 –13 s 1 ns. On
2. Le télescope se ramène à une lentille convergente
peut donc négliger l’allongement de l’impulsion.
dont il nous faut déterminer la distance focale. Calculons
la taille de l’image finale. Le miroir 2 donne
4 R2 α
A′B′ = f 2 α = ---------
- et le miroir 1 a un grandissement
α miroir concave M2
2
miroir convexe M1 A″B″ S 1 A″
γ = -------------- γ = – ------------- . S 1 A′ = S 1 F 2 = –1,802 m
5
F1 B 1 est virtuelle et A′B ′ est réelle
F1
1. La connaissance des miroirs permet de répondre de B1
manière efficace à la première question. L’objet est réel, B′
A′
à l’infini, dans une direction parallèle à l’axe, donc M1
l’image intermédiaire A′ est le foyer F 2 du miroir
concave 2. Pour le miroir convexe 1, l’objet doit être vir-
α′
tuel entre F 1 et S 1 afin d’obtenir une image réelle défi- échelle 10 cm
nitive. Nécessairement, F 2 est entre F 1 et S 1 .
35
1 – Introduction à l’optique physique
corrigés
1. Le miroir 1 donne d’un objet à l’infini de diamètre à la lunette de Galilée qui grossit sans renverser (voir
angulaire α une image dans son plan focal de taille figure 2). L’association 2 ne renverse pas mais ne grossit
f 1 α. F 1 O 2 = A′O 2 = 5 cm. Le miroir plan 2 fait le pas (voir figure 3) donc n’a aucun intérêt comme lunette
symétrique de cette image donc un objet A′B′ de taille astronomique.
f 1 α situé à 5 cm de la lentille donc dans son plan focal
Figure 2
objet. L’image finale est à l’infini. Il s’agit en effet d’un L1 L2
système afocal. On peut remarquer que la lentille joue
le rôle d’une loupe dans ce télescope et le miroir plan
permet d’observer à 90° de la direction moyenne du O1 O2 F 1′ = F 2
α
faisceau incident. α′
B1
2. Calculons le diamètre angulaire de l’image finale.
On a l’objet A′B′ de taille f 1 α pour la lentille et dans
son plan focal objet, l’image finale est vue sous l’angle
La lentille de Galilée grossit mais ne renverse pas.
f1 α
α′ = --------- .
f′
f Figure 3
Le grossissement est donc ----1- qui vaut 10. Le diamètre L1 L2
f′
1,4 · 10 8
angulaire de Jupiter vaut -------------------- = 2 · 10 –4 rad donc B1
7 · 10 11 α
le diamètre angulaire de l’image finale vaut O1 O2 α′
F 1′ = F 2
2 · 10 –3 rad 3 · 10 – 4 rad et l’œil verra une image non
ponctuelle.
f′CA f′ ( f′ + CA ) α δ
------------------- – ----------------------------- mercial de l’oculaire seul G 0 = ------c = ----. A.N. :
F′A′ CA′ – f′ f′ + CA f′ + CA α0 f′2
Φ = 2R ------------ = 2R -------------------- = 2R ------------------------------------------------------- f′2 = 2,5 cm.
CA′ f′CA f′CA
------------------- -------------------
f′ + CA f′ + CA b. L’intervalle optique correspond à la distance F′1 F 2 .
2Rf′ 2 f′ f′ . La valeur absolue du grandissement vaut :
= – --------------- = – 2R ------- = 2R ------- A1 B1 F′1 F 2 ∆
f′CA CA AC γ = ------------ - = ---- . A.N. : f′1 = 4 mm.
= ------------
AB O 1 F′1 f′1
f′ f′ 2
Φ g ⇒ AC A 0 C, A 0 C = 2R ----- = ------- en rempla- Pour positionner l’objet, il faut calculer la distance O 1 A
g ng
f′ . telle que l’image définitive soit à l’infini.
çant 2R par ----
-
n O1 A1 f′1 + ∆
γ = ------------ = -------------- , il en résulte que :
A.N. : pour n = 2,8, A 0 C = 89 m et pour n = 11, O1 A O1 A
A 0 C = 22,7 m.
( f′1 + ∆ )f′1
3. Plus la distance A 0 C est petite, meilleure est la pro- O 1 A = -------------------------
-
∆
fondeur de champ. En effet, quand on met au point sur
l’infini, tous les points objets A tels que AC A 0 C A.N. : O 1 A = 4,1 mm et O 1 A = – 4,1 mm.
f′ 2 c. Pour déterminer la latitude de mise au point, il faut
seront vus nets sur l’image. nA 0 C = --------- = constante.
g déterminer les positions de l’objet donnant une image
La relation des photographes permet de choisir le définitive comprise entre le punctum proximum (à δ) et le
numéro de diaphragme en fonction de la profondeur de punctum remotum (à l’infini) de l’œil emmétrope (nor-
champ souhaitée. Si on ouvre le diaphragme, R aug- mal). L’œil est situé en F′2 . Pour une image finale à
mente, le numéro n diminue, plus de lumière entre dans l’infini, A est l’antécédent de F 2 par l’objectif. Pour une
l’appareil mais A 0 C augmente et cela fait diminuer la image finale à δ, δ étant supérieure à f′2 , l’image est
profondeur de champ. Inversement, si on souhaite aug- virtuelle et A′F′2 = δ, ce qui nous permet de détermi-
pas respectée), commentons la marche des 2 rayons d’où O 1 A = – ------ - – f′1 . On retrouve bien le résultat de
∆
lumineux issus du point B de l’objet AB, l’un émis paral- la question 1. b. avec le signe en plus.
lèlement à l’axe optique (simple flèche), l’autre passant Pour une image finale à δ, A 1 est l’antécédent de A′
par F 1 (double flèche), foyer objet de l’objectif. Le pre- ( A′F′2 = δ) par l’oculaire donc on peut écrire :
mier émerge en passant par F′1 tandis que le second 2
émerge parallèlement à l’axe. L’intersection des deux 2 f′2
F′2 A′ · F 2 A 1 = – f′2 et F 2 A 1 = ------
-
rayons donne l’image intermédiaire A 1 B 1 . Comme le δ
2
microscope est réglé pour donner une image à l’infini de f′2
ainsi que F′1 A 1 = ∆ + ------- .
l’objet réel, nécessairement A 1 = F 2 . La direction α′ δ
de l’image à l’infini est déterminée par le second rayon. A est l’antécédent de A 1 par l’objectif donc on peut
Pour l’oculaire, il est incident parallèle à l’axe optique écrire F′1 A 1 · F 1 A = F′1 O 1 · F 1 O 1 = – f′1
2
et
donc il émerge en passant par F′2 . 2 2
AB f′1 f′1
a. Avec l’oculaire seul et pour un objet AB, α c = -------- F 1 A = – ----------------2- et O 1 A = – ----------------2- – f′1 .
f′2 f′2 f′2
∆ + ------ - ∆ + ------ -
car l’oculaire fonctionne en loupe ; à l’œil nu, δ δ
AB
α 0 = -------- ; on peut alors calculer le grossissement com- A.N. : O 1 A varie entre – 4,098 5 cm et – 4,1 cm donc de
δ 1,5 · 10 –3 mm. La latitude de mise au point d’un micros-
38
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
cope est donc très précise. Elle est micrométrique d’où λ
la présence d’une vis micrométrique sur le microscope b. Le critère de Rayleigh donne d min = 0,61 -----0- . Il
ω0
réel pour réaliser la mise au point. s’agit de la formule de diffraction par une ouverture cir-
d. Dans le cas d’une image finale à l’infini, le grossisse- culaire. A.N. d min = 0,55 mm. En théorie, il faudrait
ment commercial du microscope est par définition
α′ diminuer λ 0 ce qui pose problème dans le visible (on
A′B′ γ AB AB
G = ----- . α′ = ------------ = ------------- et α = ------- . est de toute façon limité à 0,400 µm) et augmenter ω 0
α f′2 f′2 δ
γ AB ce qui pose des difficultés techniques, les aberrations
-------------- sphériques augmentent et cela devient d’autant plus dif-
f′2 γδ
G = -------------- = --------- = γ G 0 . A.N. : G = 400. ficile d’y remédier.
AB f′2
------- c. Un globule sanguin a une taille de l’ordre du µm.
δ
On peut observer des globules sanguins car le pouvoir
2. n sin u = ω 0 . A.N. u = 40,5°. Le microscope n’est séparateur est inférieur à leur taille. Le microscope se
donc pas utilisé dans les conditions de Gauss. Il faudra
comporte, en effet, comme un filtre passe-bas pour les
corriger les aberrations sphériques : les rayons issus du
fréquences spatiales qui sont l’inverse de longueurs.
point objet A ne convergent pas exactement tous en A′,
1
image de A dans les conditions de Gauss. Le diamètre D On peut définir une fréquence de coupure ---------- qui cor-
d min
de la monture de l’objectif doit être de l’ordre de
2O 1A tan u pour des rayons issus de A c’est-à-dire respond à une limite angulaire des rayons entrant dans
D = 7 mm. le microscope par l’objectif. Seuls les rayons peu incli-
nés (angle θ1) entrent dans le microscope.
3. Notons O′1 , la position sur l’axe de l’image de la
monture de l’objectif à travers l’oculaire.
1 1 1 10
Avec la formule de Descartes ----------- – ------------ = ---- et avec
O 2 O′1 O 2 O 1 f′2
40
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
retenir l’essentiel
Interférences
à deux ondes en lumière
monochromatique
Cette formule appelée formule de Fresnel fait intervenir I 01 , intensité reçue au point M
avec la seule source S 1 , et I 02 , intensité reçue au point M avec la seule source S 2 , le seul
terme dépendant de M est le déphasage Φ 2 ⁄ 1 ( M ) entre la vibration lumineuse issue de la
source 2 et celle issue de la source 1 arrivant au point M.
Le déphasage est primordial quand on s’intéresse aux interférences entre deux signaux.
2π
On peut aussi noter Φ 2 ⁄ 1 ( M ) = φ 0 + ------ δ 2 ⁄ 1 ( M ) et faire apparaître la différence de
λ
marche optique au point M :
δ2 ⁄ 1 ( M ) = ( S2 M ) – ( S1 M )
I max = ( I 01 + I 02 ) 2 et I min = ( I 01 – I 02 ) 2
I 02 I 01
------
- -------
I 01 I 02
V = 2 ----------------- ou V = 2 -----------------
I 02 I 01
1 + ------ - 1 + ------ -
I 01 I 02
Le contraste est maximal et vaut 1 quand I min = 0 alors I 01 = I 02 . Le contraste est nul
si I 01 I 02 ou I 01 I 02 .
Fig. 1 Oy
Hyperboles
S 1S 2 = 80 300
S 1 (40 ; 0)
S 2 (− 40 ; 0) 200
100
S 2 S1
Ox
−400 −200 0 200 400
−100
−200
−300
43
2 – Interférences à deux ondes en lumière monochromatique
retenir l’essentiel
1.4.4. Projection des franges sur un écran
Fig. 2
Si l’écran est perpendiculaire à
écran perpendiculaire à l’axe S1S2
l’axe S 1 S 2 , l’intersection des hyper-
boloïdes avec l’écran est une famille
de cercles concentriques d’axe S 1 S 2 ;
on parle de franges circulaires ou
S1 d’anneaux (figure 3).
S2
Fig. 3 Anneaux
44
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
1.5. Ordre d’interférences au point M
Φ2 ⁄ 1 ( M )
On définit l’ordre d’interférences en un point par p ( M ) = ----------------------
- L’intérêt est de rai-
2π
sonner avec des nombres entiers ou demi-entiers.
Si p ( M ) est entier, la frange d’interférences en M sera brillante.
Si p ( M ) est demi-entier, la frange d’interférences en M sera sombre.
Pour passer d’une frange à une autre consécutive de même nature, l’ordre varie de ± 1.
Φ 2 ⁄ 1 ( M ) varie de ± 2π et δ 2 ⁄ 1 varie de ± λ. Sur l’écran, on parle d’interfrange.
M
S1
écran
a = S1 S2
M a pour coordonnées ( x, y, 0 ) dans le plan de l’écran(voir figure 5).
a –a
S1 a pour coordonnées --- , 0, – D et S2 a pour coordonnées ------, 0, – D .
2 2
Le milieu est homogène d’indice n,
a 2 a 2
δ 2 ⁄ 1 = n ( S 2 M – S 1 M ) = n x + --- + y 2 + D 2 – x – --- + y 2 + D 2 .
2 2
x a y
On fait un développement limité à l’ordre 2 en ---- , ---- et ---- .
D D D
nax
Si D x, y, a avec a = S 1 S 2 alors δ 2 ⁄ 1 = --------- .
D
Remarque Au lieu de faire un développement limité, on peut tracer l’arc de cercle de centre M et de
Cette assimilation est rayon S1M et assimiler (figure 6) l’arc de cercle à la perpendiculaire à S 2 M passant par S1 .
possible car D x Cette perpendiculaire est S1H . C est le milieu de S1S2.
et a d’où α petit.
= α, S
OCM 2 S1 H = α HM ≈ S 1 M
S2 H x
δ 2 ⁄ 1 ( M ) = n ( S 2 H + HM – S 1 M ) ≈ nS 2 H ; sin α ≈ α ≈ ----------- ; tgα ≈ α ≈ ---- . (OM = x) .
a D
ax
On en déduit : δ 2 ⁄ 1 ( M ) ≈ naα ≈ n ----- .
D
45
2 – Interférences à deux ondes en lumière monochromatique
retenir l’essentiel
M (x)
S1
a α
C O
S2 H
Pour une frange fixée, x est fixé. Les franges de même nature ont même intensité donc
D
même phase modulo 2π donc même δ 2 ⁄ 1 modulo λ donc même x modulo i = nλ ---- .
a
Les franges sont alors des segments de droite perpendiculaires à la direction S 1 S 2 équi-
distants de l’interfrange i.
D
Quand δ 2 ⁄ 1 varie de ± λ alors x varie de ± i d’où i = nλ ---- .
a
H1
uS1 α
uS2
Sur la figure les rayons provenant de S1 sont marqués d’une simple flèche tandis que ceux
provenant de S2 sont marqués d’une double flèche.
Pour calculer le déphasage au point M entre les deux rayons issus respectivement de S 1
et S 2 qui se coupent en M, on va introduire deux points H1 et H2 tels que ( S 1 M ) = ( S 1 H 1 )
et ( S 2 M ) = ( S 2 H 2 ), c’est-à-dire que M et H 1 appartiennent au même plan d’onde de la
source S 1 ainsi que M et H 2 pour S 2 .
On choisit le point O tel que Φ 2/1 ( O ) = 0.
46
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
Le rayon passant par H 1 et celui passant par H 2 passent par O. Nous avons vu au chapitre
précédent que φ M ⁄ O = k ⋅ OM pour deux points appartenant à deux rayons parallèles de
direction k .
2π 2π
Φ 2 ⁄ 1 ( M ) = ------ ( ( S 2 M ) – ( S 1 M ) ) = ------ ( ( S 2 H 2 ) – ( S 1 H 1 ) )
λ λ
2π
= ------ ( ( S 2 O ) – ( S 1 O ) + ( OH 2 ) – ( OH 1 ) )
λ
2π
= ------ ( ( OH 2 ) – ( OH 1 ) ) = ( k 2 – k 1 ) ⋅ OM.
λ
2π 2π
Φ2 ⁄ 1 ( M ) = ( k 2 – k 1 ) ⋅ OM avec k 1 = ------ u S1 et k 2 = ------ u S2 avec O point de
λ λ
référence aux deux ondes planes tel que Φ2 ⁄ 1 ( O ) = 0.
Deux sources lumineuses indépendantes sont incohérentes entre elles. Elles n’inter-
fèrent pas et I ( M ) = I 01 + I 02 .
Remarque
2π 2π
Φ 2 ⁄ 1 ( M ) = ------ ( ( SM ) 2 – ( SM ) 1 ) = ------ ( ( SI 2 ) + ( I 2 M ) – ( SI 1 ) – ( I 1 M ) ) + π – π
λ λ
Voir l’exercice n° 6
de « S’entraîner ». 2π
= ------ ( ( S 2 M ) – ( S 1 M ) ) car ( SI 2 ) = ( S 2 I 2 ), ( SI 1 ) = ( S 1 I 1 ).
λ
N.B. : les déphasages supplémentaires de π dus à la réflexion métallique sur chaque voie
s’annulent. δ 2 ⁄ 1 ( M ) = ( S 2 M ) – ( S 1 M ). La frange centrale est brillante.
48
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
Fig. 8 Miroirs de Fresnel
M
S
M2
I2
α
M1
I1 O
2α
S1
S2
T1
M
source à l’infini
z
T2
M′
uS
écran
2π
Remarque φ 0 = ------ ( ( SS 2 ) – ( SS 1 ) ).
λ
Voir exercice n° 3 de
« Savoir résoudre les
exercices ». 2.3.2. Diviseurs d’amplitude
L’archétype est l’interféromètre de Michelson. Il fait l’objet du chapitre 3.
Remarque
Ce problème est abor- 2.3.3. Source étendue : surface de localisation des franges
dé dans l’exer-cice Quand la source est ponctuelle, on observe des franges bien contrastées dans tout le
n° 3 de « Savoir ré-
soudre les exercices »
champ d’interférences. On parle de franges délocalisées. Au fur et à mesure que l’on étend
et dans l’exercice n° 4 spatialement la source, le contraste diminue. Pour les dispositifs diviseurs du front d’onde,
de « S’entraîner ». Il le contraste se détériore définitivement tandis que, pour les diviseurs d’amplitude, le
sera abordé dans le contraste reste bon sur une surface dite surface de localisation. On dit alors que les fran-
chapitre « Interféro- ges sont localisées.
mètre de Michelson »
pour la localisation
des franges ainsi que
dans le chapitre « Dif-
fraction » pour le dis-
positif fentes d’Young
avec une fente source.
49
2 – Interférences à deux ondes en lumière monochromatique
retenir l’essentiel
Avant la colle
◗ 1 Soient deux sources cohérentes S1 et S2, qui λ = 546 nm. Il s’agit d’une source blanche
émettent dans le vide les signaux suivants : avec un filtre interférentiel dans le vert.
s 1 ( t ) = a 01 cos ( ωt + φ 01 ) et
◗ 4 Soient deux lampes spectrales qui émettent
s 2 ( t ) = a 02 cos ( ωt + φ 02 ). la même puissance P0. Calculer l’intensité
Calculer l’intensité reçue en un point M reçue en un point M situé à égale distance D
appartenant au champ d’interférences en des deux sources en fonction de cette dis-
fonction du déphasage des signaux en M tance.
Φ 2/1 ( M ). Tracer la courbe pour Φ 2/1 ( M )
variant de 0 à 2π. ◗ 5 Placer sur une figure les deux sources cohé-
Examiner les cas a 01 ≈ a 02 et a 01 a 02 . rentes qui peuvent interférer au point M.
Commenter. Calculer la différence de marche optique au
point M en utilisant la formule du cours de
◗ 2 Calculer la différence de marche optique en manière adéquate.
un point M d’un écran parallèle au plan
écran
contenant les deux sources cohérentes mais miroir
placé suffisamment loin. Préciser clairement M (x)
d
les conditions d’application. O
h z
◗ 3 Calculer la longueur de cohérence tempo- S
relle d’une source de bande passante D
∆λ = 10 nm autour de la longueur d’onde
50
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
savoir résoudre les exercices
1 – Dispositif théorique :
deux sources ponctuelles
monochromatiques cohérentes
Soit le dispositif théorique d’interférences à deux sources ponctuelles monochroma-
tiques cohérentes de même intensité.
Partie A
On observe dans un plan parallèle au plan contenant les deux sources à une dis-
tance D des deux sources grande.
1 Qu’observe-t-on sur l’écran ? Préciser l’orientation des franges, l’interfrange.
2 On étudie l’effet d’un déplacement de l’écran. On suppose qu’il s’est incliné
d’un angle α petit par rapport à la situation précédente. Calculer la nouvelle
différence de marche optique. Qu’observe-t-on sur l’écran ?
3 On place une lame de verre d’épaisseur e faible sur le trajet de S 1 à M tout près
de S 1 (incidence supposée quasi normale sur la lame), calculer la nouvelle diffé-
rence de marche optique. Quels sont les changements sur l’écran ?
Partie B
On observe dans un plan perpendiculaire à l’axe des deux sources, les deux sour-
ces ont pour milieu C avec S 2 S 1 = 2CS 1 = ae z . Les deux sources sont en phase.
a
L’ écran diffusant a pour équation z = h --- .
2
5 Qu’observe-t-on sur l’écran ? Peut-on définir un interfrange ?
6 On suppose a = kλ (k entier naturel strictement positif), préciser le nombre
d’anneaux brillants observables sur l’écran.
résolution méthodique
Partie A
1 Qualitativement les deux sources étant cohérentes, on observe des franges d’interféren-
ces sur l’écran. L’écran étant placé parallèlement au plan contenant les deux sources à
une distance D des deux sources grande, on observe des franges rectilignes dans une
direction perpendiculaire à l’axe S 1 S 2 .
Quantitativement, il vaut mieux définir un système d’axes. L’écran est le plan Oxy, le rayon
moyen définissant l’axe optique est l’axe Oz. Soit x la distance d’un point M de l’écran au
51
2 – Interférences à deux ondes en lumière monochromatique
savoir résoudre les exercices
plan médiateur des deux sources, si D x, y, a avec a = S 1 S 2 alors, l’indice de l’air étant
ax
égal à 1, δ 2 ⁄ 1 = ----- . Les franges de même nature ont même intensité, même δ 2 ⁄ 1 modulo λ,
D
λD λD
même x modulo -------- donc sont parallèles à Oy équidistantes, d’interfrange i = --------
a a
OM = OM ′ = x
α
M
M′
α x cosα
z
O
x sinα
x a y
En toute rigueur, il faut refaire le développement limité à l’ordre 2 en α, ---- , ---- et ---- .
D D D
L’observation sur un écran incliné d’un petit angle est inchangée, ce qui est rassurant pour les
expériences. On pourrait de même incliner le plan contenant les deux sources d’un petit angle
et constater que l’observation est inchangée. En revanche, une grande inclinaison déformerait
les franges observées.
3 Quand on place une lame de verre d’épaisseur e faible sur le trajet, le qualificatif faible
nous permet de considérer que le décalage entre le rayon à l’entrée de la lame et le rayon à
la sortie de la lame est négligeable. On fait aussi l’approximation suivante : l’incidence sur
la lame est proche de la normale, les rayons lumineux sont peu inclinés sur l’axe optique.
Ainsi nous obtenons un chemin optique n e dans la lame. La différence avec la situation
ax
sans lame nous donne ( n – 1 )e. Le nouveau chemin optique est δ 2 ⁄ 1 = ----- – ( n – 1 )e car
D
l’introduction de la lame retarde le chemin par la voie 1. Le système de franges est
inchangé si ce n’est qu’il se déplace en bloc. Pour faire le calcul de ce déplacement, il suffit
de calculer le déplacement de la frange centrale (δ 2 ⁄ 1 = 0). Dans la situation sans lame, la
frange centrale était située en x = 0. Dans la situation avec lame, elle est située en
D ( n – 1 )e
x = ------------------------ , elle s’est déplacée vers le haut.
a
52
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
Attention, cela ne change pas l’interfrange. Un ajout d’un terme constant dans la différence de
marche optique ne peut pas modifier l’interfrange.
4 Calculons la différence de chemin optique entre le cas cuve vide et le cas cuve remplie
d’air. Si on considère l’incidence normale comme à la question précédente, la différence
est de ( n air – 1 )L. Au fur et à mesure que la cuve se remplit, le chemin optique varie et la
nature de la frange en M varie. Le défilement de 9 franges au point M d’observation
prouve que le chemin optique a varié de 9λ, on peut donc en déduire la différence entre
l’indice de l’air et celui du vide dans les conditions de l’expérience. Cette différence est
certes faible ( n air – 1 )L = 9λ : d’où n air = 1,000 491.
Partie B
5
Les anneaux ne sont pas équidistants ( ( ρ m – ρ m – 1 ) n’est pas constant quand m varie) et
on ne peut plus parler d’interfrange.
S2 O – S1 O kλ
- = ------ .
6 L’ordre d’interférences au centre O des anneaux est k entier car p ( O ) = -------------------------
λ λ
On a donc un point brillant en O. On sait que quand on s’éloigne du centre, l’ordre diminue
car δ diminue S 2 M – S 1 M a. δ tend vers 0 quand on s’éloigne beaucoup.
Donc en comptant le point central (cercle de rayon nul), on verra au maximum k anneaux.
en conclusion
Il faut bien connaître le cours pour être efficace. Pour ne pas se tromper dans les
variations de chemin optique, comparer le chemin avant de mettre la lame et après.
Retenir la variation de ( n – 1 )e pour un trajet dans une lame d’épaisseur e en inci-
dence quasi normale.
53
2 – Interférences à deux ondes en lumière monochromatique
savoir résoudre les exercices
2 – Miroir de Lloyd
Une fente source S est disposée à une hauteur h = 1,5 mm au-dessus d’un miroir
plan dont les bords rectilignes A et B sont parallèles à la fente.
On forme avec un objectif de micros- plan P écran
cope de focale f ′ = 4 mm une image du
plan (P ) passant par B perpendiculaire
au miroir sur un écran (E ) situé à la dis-
tance d = 16 cm de l’objectif. La fente est S O F′
M
éclairée en lumière monochromatique
de longueur d’onde λ = 0,5 µm. h
AB = l = 5 cm ; CA = p = 15 cm.
Décrire complètement le système de fran- C p A miroir B
ges d’interférence dans le plan de l’écran.
résolution méthodique
Il faut avant toute chose repérer les sources secondaires et ne pas se laisser distraire par la pré-
sence d’une lentille qui, vraisemblablement, permet d’agrandir le phénomène d’interférences
La lumière issue de la source peut atteindre le point M par deux voies : soit directement
voie 1, soit par réflexion sur le miroir voie 2. La voie 2 va donc déphaser de π en plus en
raison de la réflexion métallique. On a deux sources secondaires cohérentes S 1 = S et
S2 symétrique de S par le miroir plan.
Dans l’air, δ 2 ⁄ 1 = ( SM ) 2 – ( SM ) 1 = ( SI 2 ) + ( I 2 M ) – ( SM ) 1 .
λ
Or (SI 2) = (S 2I 2) d’où δ 2 ⁄ 1 = ( S 2 M ) – ( S 1 M ) + ---
2
2πax
Φ 2 ⁄ 1 ( M ) = ------------- + π.
Dλ
ax λ
δ 2 ⁄ 1 = ----- + --- avec a = 2h = 3 mm, x = BM et D = p + l = 20 cm.
D 2
ax
On vérifie bien que D a, condition à l’application de la formule ----- .
D
54
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
Le plan (P ) (Oxy) est parallèle au plan des deux sources, à grande distance. On obser-
vera dans ce plan des franges rectilignes (intersection des hyperboloïdes d’axe S 1 S 2
avec l’écran). Les franges sont parallèles à Oy et sont équidistantes. L’interfrange dans le
λD
plan (P ) vaut i = -------- = 33 µm. La frange centrale est sombre en raison du déphasage
a
supplémentaire.
A′B ′ OA′ d
Calculons le grandissement de l’objectif de microscope. γ = ------------ = --------- = --------- de plus
AB OA OA
1 1 1 1 f′ – d . f′ – d
--------- – --------- = ----- d’où -------- = ------------- γ = ------------- = – 39 et la nouvelle interfrange vaut
OA′ OA f′ OA df′ f′
1
1,3 mm, ce qui est tout à fait visible à l’œil nu (limite de l’œil ------ mm). Le fait que le gran-
10
dissement soit négatif n’est pas détectable car les franges rectilignes sont inversées, ce qui
donne la même figure.
en conclusion
Il faut savoir distinguer dans l’énoncé les détails des points importants. Ces points
55
2 – Interférences à deux ondes en lumière monochromatique
savoir résoudre les exercices
résolution méthodique
x1 X
S1 θ
Φ1 M
θ
z
F1 O1 O2 F2′
H
S2
écran écran
δ 2 ⁄ 1 ( M ) = ( SM ) 2 – ( SM ) 1 = ( SS 2 ) – ( SS 1 ) + ( S 2 M ) – ( S 1 M ) = ( S 2 M ) – ( S 1 M ).
En effet ( SS 2 ) = ( SS 1 ) car S = F 1 .
La lentille L2 conjugue la direction de droite θ avec le point M situé dans son plan focal
image, H appartenant à la même surface d’onde que S1 (ici un plan d’onde, rayons parallèles)
donc (HM ) = (S1M). Dans l’air, ( S 2 M ) – ( S 1 M ) = S 2 H + HM – S 1 M = S 2 H = S 1 S 2 sin θ.
x
2 Si on déplace S en Φ 1 , ( SS 2 ) – ( SS 1 ) = SS 2 – SS 1 = a ----1- en faisant le même raisonne-
f′1
X x1
ment que précédemment. δ = a ----- + a ----- . On observe la même figure d’interférences mais
f′2 f′1
x1
décalée de – f2′ ----- .
f′1
• Il faut savoir calculer des chemins optiques en présence de lentille et retenir que le rôle
x x
joué par la distance D est tenu par la distance focale de la lentille : a ---- devient a ---- .
D f′
x
---- est l’angle sous lequel on voit M des deux sources (n’oublions pas que D a) et
D
x
---- est l’angle que fait le faisceau parallèle (convergeant au point M grâce à la lentille)
f′
avec l’axe optique.
• En présence de deux sources incohérentes, les intensités s’ajoutent et s’il y a un divi-
seur d’onde, chaque source donne son système d’interférences. Les deux systèmes se
superposent mais avec un décalage, ce qui fait chuter le contraste dans le cas général
sauf si ce décalage est très petit devant l’interfrange.
• Nous verrons dans le chapitre « Diffraction » pourquoi ce montage est toujours
proposé avec des lentilles (montage de Fraunhofer).
57
2 – Interférences à deux ondes en lumière monochromatique
s’entraîner
2 ✱ 10 min
4 ✱✱ 10 min
➤ Corrigé p. 63
➤ Corrigé p. 62
Anneaux d’interférence à deux ondes
Mesure d’indice
cohérentes. Extension spatiale
Soit un dispositif d’interférences à deux ondes
(λ = 600 nm), sur les deux trajets on interpose
de la source
deux cuves identiques de longueur L = 1 cm On considère le système théorique des deux sources
contenant de l’air (éclairage en lumière parallèle cohérentes S 1 et S 2 en phase, monochromatiques
sous incidence normale dans les cuves). On repère
λ, de milieu C avec S 2 S 1 = 2CS 1 = ae z et un
la frange centrale sur l’écran et on remplace l’air
autre couple de sources cohérentes S 1′, S 2′, en
Soit un miroir sphérique concave muni d’un cache Gyromètre à fibre optique
opaque percé de deux petits trous symétriques en
ou interféromètre tournant
O 1 et en O 2 , distants de d et éclairés par une
(d’après sélection française IPHO)
source à l’infini dans la direction de l’axe optique.
Dans un gyromètre à fibre optique, la lumière
On place un écran dans le plan focal du miroir.
émise par une diode laser est divisée en 2 et intro-
Les deux trous diffractent.
x
duite dans 2 fibres optiques identiques, enroulées
O1 source à l’infini sur elles-mêmes, de sorte que les fibres soient par-
uS
courues en sens inverse (voir figure page suivante).
Le temps de parcours des boucles est le même
M dans les deux sens lorsque le gyromètre est immo-
F z
bile, mais lorsque le gyromètre est en rotation, il
existe une différence de temps de parcours ∆t
entre les 2 signaux lumineux. Ceux-ci sont ensuite
écran
O2
recombinés au niveau du photomultiplicateur P
qui mesure l’intensité résultante.
58
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
Tracer le champ d’interférences. Qu’observe-t-on
Ω sur un écran placé perpendiculairement aux deux
boucle 2
miroirs ?
P
7 ✱✱ 10 min
➤ Corrigé p. 64
laser
photo-
séparatrice boucle 1
multiplicateur Miroirs de Fresnel éclairés par une onde
plane (source ponctuelle à l’infini)
On considère le dispositif des miroirs de Fresnel,
constitué des deux miroirs plans M 1 et M 2 se cou-
On note ω la vitesse de rotation, mesurée par le
pant suivant l’arête Oz. Ils sont éclairés par une
gyromètre, qui correspond à la vitesse de rotation
source monochromatique (λ) ponctuelle à l’infini
des boucles autour de leur axe de révolution : D le
ou un faisceau laser, dans la direction u i apparte-
diamètre des boucles, N le nombre d’enroule-
nant au plan xy. Soit M un point du plan Oxy.
ments constituant les boucles.
Oy
1. Exprimer la relation entre la différence de
θi
temps de parcours ∆t des 2 signaux et la vitesse de ui
M
rotation ω. En déduire le déphasage.
M2
2. La diode laser émet une onde plane, mono-
chromatique de longueur d’onde dans le vide λ. M1 α
O
Qu’enregistre-t-on en P lorsque ω varie ? En Ox
6 ✱✱ 20 min
➤ Corrigé p. 64 8 ✱✱✱ 30 min
➤ Corrigé p. 65
Miroirs de Fresnel éclairés par une source
ponctuelle à distance finie Deux sources et deux miroirs
S 1 et S 2 sont deux sources ponctuelles mono-
On considère le dispositif des miroirs de Fresnel,
chromatiques (λ) incohérentes (de même intensité
constitué des deux miroirs plans M 1 et M 2 se
et symétriques par rapport à l’axe Oz,
coupant suivant l’arête (passant par O et perpendi-
HS 1 = HS 2 = a). On suppose que l’écran opa-
culaire à la figure) et faisant un très petit angle
que E élimine seulement toute la lumière directe.
entre eux. Ils sont éclairés par une source ponc-
tuelle monochromatique à distance finie, SO = d. écran
M1 α
D
O
Qu’observe-t-on sur l’écran en M au voisinage
Tracer les rayons issus de la source qui interfèrent en de O tel que OM = x ? D = HO d (2d dis-
M, après réflexion sur chacun des miroirs. tance entre les deux miroirs) ?
59
2 – Interférences à deux ondes en lumière monochromatique
s’entraîner
60
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
corrigés
◗ 1 Réponse b. La formule de Fresnel prouve que déphasage de π (modulo 2π), l’intensité est mini-
pour un déphasage nul (modulo 2π), l’intensité male (ici nulle avec deux sources de même intensité).
maximale est 4I 0 . Ce résultat ne contredit pas la La réponse b. est absurde, l’intensité ne peut pas être
conservation de l’énergie car il ne faut pas oublier négative.
que, dans une situation d’interférences, l’énergie
n’est plus répartie uniformément : certaines zones ◗ 3 Réponse a. On observe l’intersection d’hyperbo-
ont une intensité minimale voire nulle (interférences loïdes de foyers S 1 et S 2 avec l’écran transverse. Ce
destructives) et d’autres zones ont une intensité maxi- sont des franges circulaires ou anneaux.
male (interférences constructives).
◗ 4 Réponse b. On observe l’intersection d’hyperbo-
◗ 2 Réponse c. Physiquement, quand deux signaux loïdes de foyers S 1 et S 2 avec l’écran parallèle. Ce
interfèrent en opposition de phase, l’énergie donc sont des franges quasi-rectilignes si l’écran est suffi-
l’intensité est minimale. La connaissance de la for- samment loin des sources, franges qui sont toujours
mule de Fresnel est indispensable : pour un orientées perpendiculairement à l’axe S 1 S 2 .
Φ2/1(M)
Notons – 3π –2π –π
0
π 2π 3π
( S2 M ) – ( S1 M ) I min
Φ 2 ⁄ 1 (M ) = φ 01 – φ 02 + ω --------------------------------------
-
c Si a 01 ≈ a 02 , notons I 01 ≈ I 02 ≈ I 0
δ 2 ⁄ 1 (M ) I ( M ) ≈ 2I 0 ( 1 + cos Φ 2 ⁄ 1 ( M ) )
= φ 01 – φ 02 + 2π -------------------- -
λ Si a 01 a 02 , I ( M ) ≈ I 01 , on ne verra plus d’inter-
D’où
férences.
s ( M, t ) = a 01 e iωt + a 02 e i ( ωt – Φ2 ⁄ 1 (M ) )
s ∗ ( M, t ) = a 01 e – iωt + a 02 e –i ( ωt – Φ2 ⁄ 1 (M ) ) ◗ 2 Remarque : Cette démonstration est rarement
K demandée aux écrits de concours car elle fait appel à
I ( M ) = ---- ( a 01 e iωt + a 02 e i ( ωt – Φ2 ⁄ 1 ) ) un développement limité et beaucoup d’applications
2
permettent de calculer la différence de marche opti-
( a 01 e – iωt + a 02 e – i ( ωt – Φ2 ⁄ 1 ) )
que sans faire appel à cette formule (exemple :
K 2 2 Michelson en coin d’air ou montage des trous d’Young
I (M ) = ---- ( a 01 + a 02 + 2a 01 a 02 cos Φ 2 ⁄ 1 )
2 avec lentille). Cependant, elle est fort utile à l’oral et il
I (M ) = I 01 + I 02 + 2 I 01 I 02 cos Φ 2 ⁄ 1 (M ) faut la mémoriser.
Il faut donner les coordonnées des trois points S 1 ,
S 2 , M et calculer ensuite n ( S 2 M – S 1M ) en faisant
un développement limité à l’ordre 2. Voir la démons-
tration dans « Retenir l’essentiel » (1.6.1).
61
2 – Interférences à deux ondes en lumière monochromatique
corrigés
◗ 3 La longueur de cohérence d’une source est don- tuent deux sources cohérentes. On n’oublie pas que
née par l c = cτ avec ∆ν ≈ 1 ⁄ τ. le miroir induit un déphasage supplémentaire de π.
c ∆λ ∆ν c∆λ . On va utiliser la formule du cours en s’adaptant : la
λ = --- d’où ------- = ------- et ∆ν = ---------- Finalement, distance entre les deux sources est 2 ( d + h ), la dis-
ν λ ν λ2
c λ2 tance de M au plan médiateur des deux sources est
l c = ------- = ------- . A.N. : l c = 29,8 mm. 2(d + h)(d – x) λ
∆ν ∆λ d – x d’où δ 2 ⁄ 1 = ------------------------------------- + --- .
D 2
◗ 4 Les deux sources sont incohérentes donc les
S′
intensités s’ajoutent au point M. Pour une source de
puissance P 0 , on obtient à la distance D l’intensité
h+d
P0 écran
I 0 ( M ) = -------------
- car l’intensité est la puissance reçue
4πD 2 miroir
par unité de surface. Pour les deux sources fonction-
P0 d M (x )
nant simultanément, I (M ) = 2I 0 (M ) = ------------- - h+d
2πD 2 O z
h
S
◗ 5 On construit S′ image de S par le miroir plan.
Tout se passe comme si M pouvait être atteint par la D
source S réelle et la source virtuelle S′ qui consti-
S
M2
6 Rayons marginaux de M1 I2
M1 α
S plage 1 O
I1
d = OS = OS1 = OS 2
S2
S1
7 u S1
S2
y M
66
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
retenir l’essentiel
Interféromètre de Michelson
O2
miroir M2
S O O1
entrée
source OX
séparatrice
miroir M1
sortie
observation
67
3 – Interféromètre de Michelson
retenir l’essentiel
Par construction, les deux miroirs sont quasi perpendiculaires aux directions
orthogonales ( OX ) et ( OY ). La séparatrice est à 45 ° de ( OX ). La lumière inci-
dente vient selon la direction moyenne ( OX ) à l’entrée du Michelson et l’observa-
tion se fait selon la direction moyenne ( OY ) à la sortie du Michelson.
miroir M2
(2)
I1
I2
S (1)
I
source OX
séparatrice M
miroir M1
68
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
• En faisant la symétrie du miroir M 1 (et de tous les rayons entre la séparatrice et M 1 )
par rapport à la séparatrice ainsi que celle de la source S (et des rayons situés entre S et la
séparatrice), on obtient la figure 3 appelée montage en coin d’air. Les chemins optiques
ne sont pas changés car le milieu est d’indice constant et les distances sont conservées
par symétrie. S ′ est le symétrique de S par rapport à la séparatrice et M′1 le symétrique
du miroir M 1 .
On peut omettre la séparatrice, la source S et les rayons entre S et la séparatrice ainsi que
les rayons entre la séparatrice et le miroir M 1 . On obtient la figure 4. L’intérêt de cette
figure est de montrer l’équivalence de l’interféromètre de Michelson à un coin
d’air ou lame d’air quelconque. Cette équivalence va nous être très utile : elle simplifiera
les schémas et la compréhension du dispositif. Tout se passera comme si la source était
située en S ′, qu’il n’y avait pas de séparatrice et qu’un coin d’air pouvait réfléchir les
rayons lumineux.
OY OY
S 2′
S 2′
M1′
M1′
miroir M2 M miroir M2 M
source
S OX
séparatrice
S′ miroir M1 S′
Remarque
On dit parfois lame
d’air sans préciser
Dans les exercices et problèmes, on peut utiliser directement cette équivalence à condi-
mais il vaut mieux
être précis pour ne tion de la justifier un minimum (voir exercice n° 1 de « Savoir résoudre les exercices »).
pas confondre avec Quand les deux miroirs sont rigoureusement parallèles, cela forme une lame d’air à
une lame d’air quel- faces parallèles (figures 5 et 6). On remarque que les deux rayons émergents sont paral-
conque ou coin d’air. lèles et interfèrent à l’infini.
69
3 – Interféromètre de Michelson
retenir l’essentiel
Fig. 5 Fig. 6
Montage lame d’air à faces parallèles Équivalence lame d’air
à faces parallèles
OY OY
S1′ S1′
2e 2e
S 2′ S 2′
J′ J′
miroir M1′ miroir M1′
e e
miroir M2 miroir M2
I1
source OX
séparatrice
miroir M1
S′ S′
(2)
I1
I1 I2 I2
(1)
J J
séparatrice séparatrice
V2 V′2
miroir M2
O2
V c′
V1 Vt
Vc
O1
entrée
OX
compensatrice V′1
séparatrice
verre miroir M1
anti-calorique
sortie
observation
71
3 – Interféromètre de Michelson
retenir l’essentiel
L’appareil réel mais schématisé est représenté sur la figure 8. La compensatrice est régla-
ble à l’aide de deux vis de rotation V c et V′c autour d’un axe vertical ( OZ ) et d’un axe
horizontal (bissectrice de ( OX ) et ( OY )).
Chaque miroir possède deux vis de rotation. Pour M 1 , V 1 et V′1 permettent de faire tour-
ner le miroir autour de deux axes perpendiculaires du plan ( O 1 YZ ) : ce sont des vis de
rotation rapide. Pour M 2 , V 2 et V′2 sont des vis de rotation lente autour de deux axes
perpendiculaires du plan ( O 2 XZ ).
Seul le miroir M 1 est translatable grâce à une vis dite de chariotage notée V t : son tambour
est gradué en 50 ou 100 graduations. Un tour du tambour translate le miroir d’un demi-
millimètre 500 µm. Donc une graduation correspond à 10 µm ou 5 µm. À vérifier sur
le Michelson avant toute manipulation.
La marge de déplacement du miroir M 1 est de quelques cm pour les interféromètres uti-
lisés en TP.
Le Michelson réel possède à l’entrée un verre anti-calorique pour éviter l’échauffement et
la déformation des miroirs sous l’action des infrarouges.
I = M
M1
HM = x
e ( M ) = IJ = αx
(1)
incident primitif
S′
73
3 – Interféromètre de Michelson
retenir l’essentiel
Fig. 10 Michelson en coin d’air : Dans le cas général, la surface de localisation
franges d’interférences des franges d’interférences est située entre les
deux miroirs, on dit localisée sur le coin d’air.
• Calculons la différence de marche au point M :
δ 2 ⁄ 1 ( M ) = (S′M) 2 – (S′M) 1 = 2e ( M ) ≈ 2αx.
Cherchons la forme des franges d’interférences.
Les franges de même nature ont même intensité
donc même différence de marche modulo λ
λ
donc même x modulo l’interfrange i = ------- .
2α
Elles sont rectilignes, parallèles à l’arête virtuelle
du coin d’air passant par H et équidistantes. On
les appelle les franges d’égale épaisseur car à
une frange donnée correspond la même épais-
seur e du coin d’air.
I K
M1
i
H
i i
incident primitif
S′
74
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
Les points d’intersection des deux émergents correspondant au même incident primitif
quand l’angle d’incidence varie, sont situés à l’infini. La surface de localisation des
franges d’interférences est à l’infini.
Pour faire varier l’angle d’incidence dans la pratique, il suffit de faire converger la lumière
incidente sur le miroir M 1 avec une lentille. Cela permet d’obtenir des angles d’incidence
variant entre 0 et i max .
Conseil • Calculons la différence de marche au point M à l’infini :
Faire un dessin et δ 2 ⁄ 1 ( M ) = (S′M) 2 – (S′M) 1 .
donner des noms à
tous les points impor- Dans l’air, δ 2 ⁄ 1 ( M ) = S′I + IJ + JK + KM – S′I – IH – HM
tants (figure 11). = IJ + JK – IH
car KM = HM, en effet K et H appartiennent à la même surface d’onde.
e
IJ = JK = ----------- et IH = IK sin i = 2e tan i sin i.
cos i
2e 2e sin i 2 2e cos i 2
δ 2 ⁄ 1 ( M ) = ----------- – ------------------ = -------------------
cos i cos i cos i
2e cos i 2
= -------------------
cos i
d’où δ 2 ⁄ 1 ( M ) = 2e cos i.
Remarque : nous verrons dans l’exercice n° 1 de « Savoir résoudre les exercices » une autre
Fig. 12 Michelson en lame d’air à faces parallèles : Cherchons la forme des franges d’interféren-
franges d’interférences ces. Les franges de même nature ont même
intensité, donc même différence de marche
λ
modulo λ, donc même cos i modulo ----- .
2e
Une frange correspond à une valeur de l’angle
i. On les appelle franges d’égale inclinai-
son. L’écran est situé perpendiculairement à
l’axe S′1 S′2 . Ce sont donc des anneaux circu-
laires, concentriques, non équidistants. Ils
sont plus resserrés sur les bords qu’au centre.
4 TP cours
Les réglages décrits dans le § 4.1 privilégient la projection des franges d’interférences sur
un écran ; les franges sont donc visibles par un grand nombre de personnes qui peuvent
comparer ce qu’elles observent. Les réglages dits à l’œil nu (demandés parfois aux
concours) sont plus rapides quand ils sont maîtrisés. Ils nécessitent une lampe à vapeur de
sodium impérativement (les rayons dans l’ultraviolet de la lampe à vapeur de mercure
sont pénibles pour l’œil) et un dépoli à l’entrée pour atténuer l’intensité lumineuse.
76
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
4.1. Premiers réglages géométriques
Conseil On fabrique une source étendue à l’infini : un trou circulaire source (diaphragme éclairé par
Il faut aligner latérale- une lampe à vapeur de mercure ou sodium ou en lumière blanche) est placé dans le plan
ment et en hauteur : focal objet d’une lentille convergente par autocollimation (en général, on prend une focale
mesurer la hauteur du de 10 cm). En effet, ce faisceau incident créé parallèle va se réfléchir sur les deux miroirs,
centre du verre anti- une partie revient vers la source et si l’image du trou est vu nette dans le même plan que le
calorique, régler la
hauteur des lentilles, trou source, cela signifie que le trou source est bien situé dans le plan focal objet de la lentille.
du diaphragme et de À la sortie du Michelson, on récupère plusieurs images du trou source (visibles à l’infini,
la lampe en consé- écran suffisamment loin ou dans le plan focal image d’une seconde lentille convergente
quence. dite lentille de sortie). On s’attend à au moins deux images intenses. Avec le Michelson
Didalab, les traitements de la séparatrice et de la compensatrice qui éliminent les
réflexions parasites empêchent la visualisation d’autres images tandis qu’avec le Michel-
son Sopra, on récupère quatre images intenses.
• Michelson Didalab : on règle à l’œil nu la compensatrice grossièrement parallèle à la
séparatrice (réglage insuffisant mais indispensable). On joue sur les vis de rotation V 1 et V′1
du miroir M1 afin de faire coïncider les deux images du trou source en une seule : miroirs
quasi parallèles.
• Michelson Sopra : on joue sur les vis V c et V′c de la compensatrice afin de n’avoir plus
que deux images du trou source : compensatrice quasi parallèle à la séparatrice. Ensuite,
on joue sur les vis V 1 et V′1 afin de faire coïncider les deux images du trou source en une
seule : miroirs quasi parallèles.
La deuxième étape consiste à visualiser les franges du coin d’air, à les agrandir afin
de passer à une lame d’air à faces parallèles.
Fig. 13
Diminution épaisseur coin d’air
M1′
e épaisseur moyenne
M2
M2
M1′
La troisième étape consiste à visualiser les anneaux et à les rendre le plus rond pos-
sible, à chercher le contact optique e = 0. On pourra effectuer ensuite des mesures.
2e
On peut donc affirmer que le nombre maximal d’anneaux brillants visibles est E ----- .
λ
Ce résultat est important car lorsqu’on translate le miroir M 1 , on fait varier l’épaisseur e
de la lame d’air donc le nombre d’anneaux. Quand e augmente, le nombre d’anneaux
augmente (les anneaux semblent se resserrer à l’intérieur de l’image). Quand e diminue,
le nombre d’anneaux diminue (ils semblent s’écarter les uns des autres) jusqu’à l’annula-
tion de e (contact optique) où il n’y a plus d’anneaux car il n’y a plus d’interférences
(S′1 = S′2 ) : on observe une teinte uniforme, couleur de la source.
Fig. 14
Resserrement des anneaux
2ecosi
2e
7λ
6λ
5λ
4λ
3λ
2λ
λ
i1 i2 i3 i4 π i
---
2
Si p 0 n’est pas entier alors les anneaux brillants sont donnés par l’équation :
2e cos i
p n ( M ) = ----------------- = k = E ( p 0 ) – ( n – 1 ) avec n entier, pour le n ième anneau brillant.
λ
En effet, le premier anneau brillant sera obtenu pour E ( p 0 ). Les formules changent mais
les résultats physiques qualitatifs restent inchangés.
80
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
Avant la colle
81
3 – Interféromètre de Michelson
retenir l’essentiel
82
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
savoir résoudre les exercices
Par symétrie par rapport à la séparatrice de la source, des rayons entre la source et la
séparatrice, du miroir M 1 et des rayons entre la séparatrice et M 1 , on obtient S′, M′1 et
M 2 ainsi que tous les rayons lumineux. Faire un dessin (voir figure 6 de « Retenir
l’essentiel ») de la nouvelle situation avec la position de la source symétrique S′ et les
deux miroirs M′1 et M 2 en lame d’air. Positionner les sources secondaires virtuelles, ce
sont les symétriques de la source S′ par rapport aux deux miroirs. Dans la configuration
lame d’air à faces parallèles, si l’épaisseur de la lame est e alors la distance entre les deux
sources secondaires est 2e.
En source étendue, l’éclairage doit être convergent sur les miroirs et les anneaux sont
localisés à l’infini.
S2′
2e i
H
S1′
M
83
3 – Interféromètre de Michelson
savoir résoudre les exercices
La différence de marche vaut :
δ 2 ⁄ 1 = ( S′2 M ) – ( S′1 M ) = S′2 M – S′1 M = S′2 H + HM – S′1 M = S′2 H
= S′2 S′1 cos i = 2e cos i car HM = S′1 M (H et S 1′ appartiennent au même plan d’onde).
Il faut retenir cette méthode de calcul très rapide de la différence de marche pour un Michelson
en lame d’air à faces parallèles. Si vous avez le choix de la méthode, c’est celle qu’il faut utiliser.
2 On observe sur l’écran des anneaux alternativement brillants et sombres non équidis-
tants plus resserrés au bord qu’au centre.
2e
L’ordre d’interférences au centre des anneaux i = 0 vaut : p 0 = -----
λ
A.N. : p 0 = 3 663,0. Le centre est brillant. Le premier anneau brillant a pour ordre
d’interférences 3 662.
2e cos i
p n ( M ) = ----------------- = 3 663 – n avec n entier, pour le n ième anneau brillant. On ne compte
λ
pas le centre.
ρ
Pour de faibles valeurs de l’angle i, on peut écrire tan i ≈ i ≈ ----- avec f′ la distance focale
2 f′
i
de la lentille et cos i ≈ 1 – ---- à l’ordre 2 en i.
2
2 2
2e ei 2 2e eρ n ρn pn λ
D’où p n ( M ) = ----- – ------ = ----- – ----------
- ce qui implique - = 2 – -------- .
------
λ λ λ f′ 2 λ f′ 2 e
nλ
Ce résultat est cohérent avec ρ n = f ′ ------ (§ 4.3.1 de « Retenir l’essentiel ») avec p n = p 0 – n.
e
3
Attention, le chemin optique varie de 2 ( n – 1 )e lame car il y a un aller et retour dans la lame en
raison du miroir.
en conclusion
Le calcul des rayons des anneaux est souvent demandé à l’écrit car cela permet d’inter-
préter les résultats expérimentaux. Il faut faire attention à l’ordre d’interférences au
centre des anneaux repéré par l’angle d’incidence nul. Quand on ajoute une lame
mince sur le trajet d’une des voies, on fait varier l’ordre d’interférences au centre.
84
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
2 – Mesure de distances (d’après CCP)
L’interféromètre de Michelson est utilisé couramment pour la mesure de faibles diffé-
rences de distance, le montage étant réalisé afin que la distance à mesurer d coïncide
avec la différence de longueur des bras de l’interféromètre. On colle l’objet d’épais-
seur d sur un des miroirs de l’interféromètre préalablement réglé pour avoir des bras
optiques égaux. Les deux miroirs sont fixes, perpendiculaires. Le miroir M 1 est cons-
titué par la surface réfléchissante de l’objet dont on souhaite mesurer la distance à
M′2 symétrique du miroir M2 par la séparatrice supposée d’épaisseur négligeable. On
a réalisé une lame d’air à faces parallèles d’épaisseur d. La source monochromatique
est une diode laser à semi-conducteur λ 0 = 775 nm. Elle est placée dans le plan
focal objet d’une lentille convergente dite lentille d’entrée.
On utilise un photodétecteur, placé au foyer image F de la lentille convergente dite
de sortie, pour enregistrer l’éclairement E ( F ) en ce point. Soit 2E 0 l’éclairement
incident sur la séparatrice qui le divise en un faisceau réfléchi et un faisceau trans-
mis de même éclairement E 0 .
miroir M2
séparatrice miroir M1
lentille de sortie
F
photodétecteur en F
85
3 – Interféromètre de Michelson
savoir résoudre les exercices
résolution méthodique
2
2πδ λ
∆Φ = ---------- avec δ = 2d donne Λ = ------0-
Λ ∆λ
Λ est homogène à une longueur.
3 Quand la longueur d’onde varie de ∆λ, le déphasage en F varie ce qui change l’ordre
d’interférences (il varie de ∆p ) au point F et on voit défiler N franges sur le photodétecteur.
86
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
∆Φ 2d
∆Φ = ∆p 2π d’où N = E ----------- = E ------
2π Λ
1 ν dλ dν ∆λ ∆ν c
Pour la source, --- = --- , – ------2- = ------ et ------2- = ------- d’où Λ = ------- .
λ c λ c λ0 c ∆ν
A.N. : avec ∆ν = 100 GHz, ∆λ = 0,2 nm et Λ = 3 · 10 –3 m.
N = 322 et ∆p = 322,5 car on débute sur un éclairement maximal et on s’arrête en
Λ
un éclairement nul. d = ∆p ---- . On trouve numériquement d = 0,483 750 m et d est
2
alors déterminée sans ambiguïté. On peut évaluer l’incertitude sur cette mesure à une
1 Λ
erreur sur ∆p de --- ce qui donne ∆d = ---- = 375 µm. On présentera le résultat ainsi :
4 8
d = 0,483 750 ± 0,000 375 m soit d = 0,483 8 ± 0,000 4 m.
en conclusion
Retenir que l’interféromètre de Michelson permet des mesures précises de distance
car on peut repérer le défilement de franges brillantes et(ou) de franges noires.
λ
On évalue la différence de marche optique à ----0- près et on en déduit l’incertitude
4
sur la mesure de distance.
Partie B
On considère un système interférentiel type interféromètre de Michelson en lame
d’air à faces parallèles. Il est constitué de deux miroirs plans M 1 et M 2 de som-
mets S 1 et S 2 respectivement et d’une lame semi-réfléchissante inclinée à 45 ° et
considérée comme infiniment mince. On note A 1 et A 2 les deux images de A 0 par
le dispositif. Soit S′1 le symétrique de S 1 par rapport à la séparatrice.
S2
miroir M2
S′
1
A0 S1
source Oy
séparatrice miroir M1
lentille
résolution méthodique
Partie A
1 A s est le symétrique de A 0 par rapport au miroir plan. Il est déphasé de π par rapport à
A 0 en raison de la réflexion métallique. Si on translate le miroir de la distance S 1 S 2 selon
l’axe ( Oz ), A s se déplace de 2S 1 S 2 selon l’axe ( Oz ) dans le même sens que le miroir.
1 1 2
- + ---------- = -------. Le miroir est convexe, SC = R 0.
2 a. Utilisons la formule des miroirs : --------
SA c SA 0 SC
RSA 0
b. SA s = – SA 0 pour le symétrique de A 0 .
A0 Ac As Oz
S
SA 0 = SAs
- = – SA 0 1 – ---------------------------------
RSA 0 R
A c A s = SA s – SA c = – SA 0 – ----------------------
2SA 0 – R SA 0
R 1 – 2 ----------
R
2
2SA 2SA 0
Comme R SA 0 , A c A s ≈ SA 0 1 + ------------0- – 1 = ------------- .
R R
2
2SA 0
Conclusion : quand R SA 0 , A c A s ≈ ------------- 0
R
c. A c A s = A c A s . L’image A c peut être considérée comme en retard de phase sur la
2π
source A 0 de ------A c A s + π, π en raison de la réflexion métallique.
λ
89
3 – Interféromètre de Michelson
savoir résoudre les exercices
Partie B
3 a. Comme dans la résolution de la question 1 de l’exercice 1, après avoir évoqué
l’équivalence de l’interféromètre à une lame d’air à faces parallèles d’épaisseur
e = S 2 S′1 , on calcule la différence de marche.
Elle vaut : δ 2 ⁄ 1 ( M ) = (A 0 M) 2 – (A 0 M) 1 = A 2 M – A 1 M = A 2 H + HM – A 1 M = A 2 H
= A 2 A 1 cos i = 2e cos i
car HM = A 1 M, avec H la projection orthogonale de A 1 sur le rayon issu de A 2 (voir
question 1 de l’exercice 1).
Φ2 ⁄ 1 ( M ) δ2 ⁄ 1 ( M ) 2e cos i
L’ordre d’interférences au point M vaut p ( M ) = --------------------- - = ----------------- Il n’y
- = --------------------
2π λ λ
a pas de déphasage supplémentaire, π – π = 0 pour les deux réflexions métalliques.
Pour de petits angles :
i2
2e 1 – ----
2 2e ei 2 2e ei 2
p ( M ) = ------------------------- = ----- – ------ . On trouve donc p 0 = ----- et f ( i ) = – ------
λ λ λ λ λ
b. On suppose que p 0 est entier. Le centre (i = 0) de la figure d’interférences sera
brillant mais on ne le comptabilise pas dans les anneaux brillants. Le rayon angulaire du
premier anneau brillant sera obtenu pour p = p 0 – 1 et le rayon angulaire du n ième
anneau brillant sera obtenu pour p = p 0 – n.
en conclusion
La maîtrise de l’optique géométrique est indispensable pour calculer les déphasages
dans un problème d’interférences. Quand il y a déformation d’une partie du disposi-
tif, l’ordre d’interférences au centre peut changer.
91
3 – Interféromètre de Michelson
s’entraîner
1 ✱ 20 min
➤ Corrigé p. 96
M
O p
cheveu
1. Expliquer le fonctionnement de cet interféro-
mètre. Où visualise-t-on les franges ?
3 ✱✱ 10 min
➤ Corrigé p. 96
2. Donner l’expression de l’intensité lumineuse
obtenue à cet endroit. (On supposera que les deux
Jet de gaz rayons qui interfèrent ont la même intensité et on
Soit l’expérience du Michelson en coin d’air et en s’intéressera à des points situés à une distance ρ de
lumière monochromatique. On observe sur l’écran l’axe telle que ρ R.) On démontrera que
les franges du coin d’air. On envoie un jet de gaz ρ 2 ≈ 2eR avec e l’épaisseur du coin d’air ainsi formé.
d’indice n g supérieur à celui de l’air parallèlement à 3. Décrire le système d’interférences observé (allure,
l’un des miroirs. écartement des franges brillantes…).
A.N. : λ = 632,8 nm et R = 5 m.
92
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
n s n ᐉ ), soit θ l’angle dit de contact. Un faisceau
5 ✱✱ 20 min
➤ Corrigé p. 97
incident monochromatique parallèle suffisamment
large éclaire toute la goutte. On admet que la sur-
Lame d’air entre deux lames de verre face de séparation air-liquide est une calotte sphé-
Une source ponctuelle monochromatique S de rique (portion de sphère) de rayon R très grand.
longueur d’onde dans le vide λ illumine un sys- On donne le diamètre d de la goutte. On pourra
tème de deux lames de verre à faces parallèles, négliger la réfraction du rayon incident à l’inter-
parallèles entre elles, distantes de h et d’épaisseur face air-liquide.
négligeable devant h.
h Faisceau incident
θ
S
Séparatrice et compensatrice
lame
94
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
corrigés
95
3 – Interféromètre de Michelson
corrigés
1 1. L’éclairage doit être parallèle en incidence nor- Sur l’écran, on observe un déplacement de 1,5 cm soit
( n – 1 )e
male sur les miroirs. Avec une source étendue et un γ ------------------- .
Michelson monté en coin d’air, les franges d’égale épais- α
A.N : e = 3,6 µm.
seur ou franges du coin d’air sont localisées sur le coin
d’air. La différence de marche optique est δ = 2αx
avec x la distance d’un point M à l’arête du coin d’air. 2 Le dispositif réalise un coin d’air d’angle α très petit.
Les franges sont rectilignes, parallèles à l’arête du coin d cheveu
d’air (x = 0), équidistantes et l’interfrange vaut : - = 2 · 10 –4 ≈ α.
A.N. : tan α = --------------
l
λ On peut donc considérer que le faisceau incident arrive
i c = ------- .
2α en incidence normale sur le coin d’air et négliger le phé-
λ nomène de réfraction à la traversée des plaques de verre.
Sur l’écran, on mesure i = γ i c . α = -------
2i c La différence de marche optique est :
λ
Calculons le grandissement linéaire de la lentille. Sa δ = 2e ( x ) = 2αx = kλ. L’interfrange vaut i = ------- .
2α
vergence de + 5 correspond à une distance focale : A.N : i = 1,37 mm.
f
f = 20 cm. OA = 25 cm, γ = ----------------- . Un observateur, qui regarde du haut la plaque du des-
OA – f l
sus, peut observer -- ≈ 73 franges brillantes.
A.N. : γ = 4 donc i c = 625 µm. i
a = 4,8 · 10 –4 rad = 1′39″.
3 Dans la zone perturbée par le jet de gaz, la diffé-
2. Si l’on place une lame d’épaisseur e et d’indice n rence de marche optique a varié de 2 ( n g – 1 )e par rap-
devant l’un des miroirs, on fait varier la différence de port à la zone sans jet. On va donc observer un
marche optique de 2 ( n – 1 )e donc la frange centrale et décalage des franges dans la zone perturbée dans une
( n – 1 )e direction qui dépend de celle du jet par rapport à
tout le système de franges se déplacent de ------------------- .
α l’arête du coin d’air.
96
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
3. Les franges d’interférences de même nature ont la
même phase modulo 2π donc le même ρ 2 modulo λR.
Elles correspondent donc à des anneaux concentriques
non équidistants. Les franges brillantes sont données par
ρ m = mλR avec m entier naturel. La frange centrale en
O est brillante.
A.N : λR = 1,8 mm.
Attention : les anneaux seront difficilement visibles à
l’œil nu, il vaudra mieux utiliser un oculaire. L’interféro-
mètre de Newton est éclairé sur le côté et l’observation
se fait sur l’axe ( Oy ) de la figure avec un oculaire.
4 On éclaire le système par un faisceau de lumière 5 Les plaques de verre ont une épaisseur suffisamment
monochromatique, de longueur d’onde λ, parallèle à faible pour négliger les réfractions dans les plaques et le
l’axe de révolution Oy. décalage des rayons qui en résulte ainsi que les différen-
y ces de chemin optique.
On se retrouve dans la situation d’une lame d’air
d’épaisseur h. Les rayons incidents peuvent se réfléchir
sur la lame d’entrée (première lame) ou la traverser et se
ρ réfléchir sur la deuxième lame pour revenir vers la pre-
C
mière lame et la traverser.
h
Ms
M
H e
O Mp
M
1. Ce dispositif crée un coin d’air entre le miroir sphé-
rique et le miroir plan. Il peut y avoir interférences
entre un rayon incident qui se réfléchit sur Ms et le
même rayon qui est transmis par M s et qui se réfléchit Écran
sur Mp (il arrive en incidence normale sur M p et repart 1. a. S 1 est le symétrique de S par rapport à la pre-
en incidence normale). Leur intersection est localisée mière lame. Quant à S 2 , c’est le symétrique de S par
sur le miroir Ms. On visualise donc les franges d’interfé- rapport à la deuxième lame. La distance d = S 1 S 2 vaut
rences sur Ms. 2h.
2. L’intensité lumineuse obtenue en un point M appar- b. Il y a interférence constructive en M si le déphasage
tenant au champ d’interférences vaut : en M est un multiple de 2π.
2π
I ( M ) = 2I 0 ( 1 + cos Φ 2 ⁄ 1 ( M ) ) Φ 2 ⁄ 1 ( M ) = ------ ( ( S 2 M ) – ( S 1 M ) ) + φ 0 avec φ 0 = 0.
λ
2π Cela implique que S 2 M – S 1 M = mλ avec m entier.
Φ 2 ⁄ 1 ( M ) = ------ ( ( S 2 M ) – ( S 1 M ) ) car il n’y a pas de
λ Remarque : φ 0 = 0 car pour la voie 1, le rayon se réflé-
déphasage supplémentaire (deux réflexions métalliques). chit de l’air sur le verre (déphasage de π) ; tandis que
2π pour la voie 2, le rayon est transmis deux fois à travers
Φ 2 ⁄ 1 ( M ) = 2e ( ρ ) ------
λ une plaque (aucun déphasage) et se réfléchit aussi de
On remarque que CM 2 = HC 2 + HM 2 d’où : l’air sur le verre (déphasage de π).
R 2 = (R – e ( ρ )) 2 + ρ 2 . Comme On observe des structures interférentielles en disposant
e ( ρ ) ρ R, ρ 2 ≈ 2e ( ρ )R. un écran comme sur le schéma si les points M de l’écran
2π ρ 2 sont atteints par deux rayons issus de S : l’un semblant
Φ 2 ⁄ 1 ( M ) = ------ -----
λ R venir de S 1 et l’autre de S 2 . Si aucun point de l’écran
97
3 – Interféromètre de Michelson
corrigés
n’est atteint par ces deux rayons, on n’observera aucune 2π
Φ 2 ⁄ 1 ( M ) = 2n l e ------ + φ 0
structure. Les structures interférentielles observées sont λ
les intersections d’hyperboloïdes de foyers S 1 et S 2 , φ 0 = 0 car chaque trajet comporte une réflexion d’un
d’axe S 1 S 2 , avec l’écran. milieu sur un milieu plus réfringent (indice plus grand).
Si l’écran est parallèle aux lames, on obtient des arcs de Comme e ρ R, on obtient ρ 2 ≈ 2eR.
cercle. 2π ρ 2
Φ 2 ⁄ 1 ( M ) = n l ------ -----
2. On considère maintenant un point M à l’infini. Le λ R
point M est atteint par deux rayons issus des deux sources Les franges d’interférences sont des anneaux. Les fran-
secondaires si ces deux rayons sont parallèles (direction θ).
Ils correspondent forcément au même incident primitif mλR
ges brillantes sont données par ρ m = ------------ avec m
d’angle d’incidence θ sur les deux lames. On peut alors nl
calculer ( S 2 M ) – ( S 1 M ) qui vaut 2h cos θ. entier naturel.
Il y a interférence constructive en M si 2h cos θ = mλ d
2. ρ varie entre 0 et --- . Le nombre maximal d’anneaux
avec m entier. Cela donne les directions émergentes des 2
2
maxima d’intensité. Ce résultat est indépendant de la ρ max d sin θ
est donné par n l ----------- avec d = 2R sin θ donc n l --------------
position du point S. Si on étend la source, chaque Rλ 2λ
point P de la source étendue donnera un maxima
Expérimentalement, on mesure le diamètre de la goutte
d’intensité en M et les franges d’interférences se renfor-
de liquide et on compte le nombre d’anneaux brillants.
ceront (au lieu de se brouiller comme dans les dispositifs
On en déduit l’angle de contact.
diviseurs du front d’onde).
On retrouve que les franges d’interférences du Michel- A.N : θ = 5°.
son en lame d’air sont localisées à l’infini pour une
source étendue.
7 1. Chaque profil devrait admettre un axe de symétrie
vertical. En effet, le dispositif expérimental a la symétrie
e
2. 2r 1 ( A ) correspond aux pixels de 55 à 150. 2r 1 ( B )
θ
correspond aux pixels de 62 à 147 et la largeur d’un
pixel est l = 23 µm.
A.N. : r 1 ( A ) = 1,1 mm et r 1 ( B ) = 0,98 mm.
∆r 1 = – 0,12 mm.
3. Les anneaux brillants sont donnés par :
2e
δ 2/1 = 2e cos i m = ( p 0 – m )λ avec m entier et p 0 = -----,
R λ
l’ordre au centre des anneaux. Si on veut repérer une
frange brillante, il faut fixer δ 2/1 ou m.
r m = f′i m et à l’ordre 2, δ 2/1 vaut :
θ 2 2
rm rm λ
δ 2/1 = 2e 1 – ---------- - = m --- .
- = ( p 0 – m )λ d’où ------
2f′ 2 f′ 2 e
En différentiant δ 2/1 = constante on obtient :
2
rm 2r m dr m
1. On obtient un phénomène d’interférences car un 2de 1 – ---------- - = 0
- – 2e -----------------
rayon incident peut se réfléchir sur l’interface air-liquide 2f′ 2 2f′ 2
2
(simple flèche) ou peut pénétrer dans la goutte pour se rm r m dr m
réfléchir sur le support solide et retraverser la goutte de 1 – ----------
- = e -------------- .
2f′ 2 f′ 2
(double flèche). 2
On se retrouve dans la situation de l’exercice 4 avec un rm
À l’ordre 1, 1 – ----------2- ≈ 1.
coin mais de liquide cette fois. 2f′
98
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
r m dr m En effet, le rayon (1) traverse une seule fois la compen-
de ≈ e -------------- satrice et le rayon (2) trois fois.
f′ 2
r 1 ∆r 1 Si δ′ = δ″, δ 2 ⁄ 1 ( M ) = 2e cos i devient indépendant de
∆e 2 λ
- avec r 1 = --- f′ 2
------ = ------------ la longueur d’onde. Il suffit donc d’avoir le même angle θ.
e f′ 2 e
Il faut rendre la compensatrice parallèle à la séparatrice.
er 1 ∆r 1 2 ∆r 1 λ∆r Remarque : on peut donc compenser la différence de
∆e = --------------- - soit ∆e = -----------1-
- = er 1 -----------
2
f′ 2 r 1 f′ r1 marche optique due à la séparatrice en ajoutant une
A.N : ∆e = – 69 nm. compensatrice dont on fait varier l’inclinaison. Ce sont
Compte tenu des incertitudes sur les numéros de pixel, les deux vis de réglage qui nous le permettent.
on peut écrire ∆e = – 0,07 µm.
9 1. L’interféromètre de Michelson est utilisé en confi-
guration lame d’air à faces parallèles donc on observe
8 1. La différence de marche δ = (SS′) 2 – (SS′) 1 est des anneaux localisés à l’infini et observés ici dans le
nulle. plan focal image de la lentille. Le déphasage entre les
2e cos i
e deux rayons qui interfèrent est 2π ----------------- et on utilise la
λ
lame formule de Fresnel pour calculer l’éclairement.
La cellule dont la face d’entrée est centrée sur le foyer
de la lentille possède un diamètre 2R. Soit M un point
θ I J appartenant à la face d’entrée de la cellule (ou surface
θ−r utile), il faut intégrer sur toute la surface utile,
r
K 0 r R. Comme f R , on peut utiliser :
i2 r
cos i ≈ 1 – ---- avec i ≈ --- .
2 f
100
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
retenir l’essentiel
On est amené à définir une densité spectrale en nombre d’onde ou intensité spectrale
I sp ( σ ) homogène à une intensité fois l’unité de longueur : dI = I sp ( σ )dσ pour une
bande élémentaire de nombre d’onde comprise entre σ et σ + dσ donc de largeur
Remarque élémentaire dσ.
Par opposition à la
raie, la bande spec-
trale a une largeur Le but de la spectroscopie (voir le chapitre 6) sera d’analyser ce profil.
moyenne non négli-
geable devant sa 1.1.1. Raies
valeur centrale. Elle On parle de raie quand l’intensité émise est centrée sur une longueur d’onde ou un nom-
est constituée d’un bre d’onde (λ 0 ou σ 0 ) et que la largeur à mi-hauteur est très petite devant cette longueur
très grand nombre de
raies très rapprochées
d’onde ou ce nombre d’onde : ∆λ λ 0 ou ∆σ σ 0 . Son profil est proche d’une gaus-
et nous apparaît ( σ – σ 0 ) 2
– --------------------
comme une bande. sienne d’équation C exp ∆σ (figure 1).
101
4 – Interférences à deux ondes en lumière polychromatique
retenir l’essentiel
I max
-----
2
-
∆σ
σ
0
σ0
Cette largeur a trois causes : largeur naturelle, élargissement par effet Doppler et élargis-
sement par collisions.
Les atomes ou molécules excités ont une vitesse par rapport à l’observateur ; quand ils se
1
désexcitent, ils émettent une raie de fréquence ν 0 avec une largeur naturelle ∆ν ≈ --- avec
τ
τ le temps de cohérence.
Ces fréquences sont perçues par l’observateur avec un décalage dû à l’effet Doppler (voir
exercice n° 9 de « S’entraîner » du chapitre 2) et comme les vitesses sont réparties statisti-
quement (gaussienne) autour d’une valeur moyenne, le décalage varie avec la vitesse et la
raie naturelle est élargie.
∞
L’intensité d’une raie est définie par : I 0 = ∫ 0
I sp ( σ )dσ.
102
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
1.2.2. Modélisation par une raie rectangulaire
Pour simplifier les calculs, nous sommes amenés à modéliser la forme des raies réelles par
une raie rectangulaire centrée sur σ 0 et de largeur ∆σ (figure 2). Évidemment, la raie
réelle et la raie modélisée doivent avoir la même intensité. Ainsi,
∆σ
σ 0 + -------
∫
2
I0 = I sp ( σ )dσ = I sp0 ∆σ.
∆σ
σ 0 – -------
2
Fig. 2
Raie rectangulaire I sp
I sp max = I sp0
∆σ
σ0
On fait toujours ensuite le choix φ 0 = 0 pour ne pas alourdir les calculs, ce choix n’influe
pas sur les résultats physiques.
3 Première modélisation :
cas d’un doublet de raies infiniment fines
Remarque On suppose que la source contient deux raies très proches et infiniment fines σ 1 et σ 2 de
En TP, il suffira d’ad- même intensité I 0 . Chaque raie donne son propre système d’interférences car les
joindre un très bon deux raies sont incohérentes entre elles. Il suffit donc de sommer les intensités.
filtre aux sources Avant de faire le calcul, on peut prévoir qualitativement que l’interfrange dépendant de
usuelles pour isoler
un doublet. la longueur d’onde, les deux systèmes d’interférences seront décalés d’une grandeur varia-
ble donc les deux systèmes pourront dans certaines zones se renforcer ou dans d’autres
zones se brouiller.
4 : brouillage
0 δ
1 1 3 5
----------- ------- ----------- -----------
2∆σ ∆σ 2∆σ 2∆σ
1
------- : période des battements
∆σ
Attention
I max et I min ne sont 1
On remarque sur la figure 3 que la période des battements est ------- , deux fois plus petite
plus constants. Ils Ds
dépendent de δ donc que la période du signal lent.
le contraste va dépen- I max ( δ ) = 4I 0 ( 1 + cos π∆σδ )
dre aussi de δ.
I min ( δ ) = 4I 0 ( 1 – cos π∆σδ )
105
4 – Interférences à deux ondes en lumière polychromatique
retenir l’essentiel
I max – I min
Attention Le contraste vaut C ( δ ) = --------------------------
- = cos π∆σδ . Il s’annule périodiquement pour
I max + I min
Le contraste ne s’an- 1 k
nule que si les deux δ = ----------- + ------- avec k entier. Quand le contraste s’annule, il y a brouillage des franges
signaux additionnés 2∆σ ∆σ
ont même amplitude. d’interférences tandis que C = 1 correspond à un renforcement des franges ainsi plus
Les deux signaux sont k
contrastées (δ = -------).
les intensités I 1 ( M ) ∆σ
et I 2 ( M ) d’amplitude
commune 2I 0 . 3.3. Analyse qualitative
Retrouvons sans exprimer l’intensité la période des battements optiques.
δ
Nous allons utiliser l’ordre d’interférences au point M. Pour la raie 1, p 1 ( M ) = ----- et pour
λ1
δ
la raie 2, p 2 ( M ) = -----. Quand les deux systèmes d’interférences se renforcent au point M,
λ2
les franges brillantes de l’un coïncident avec les franges brillantes de l’autre au point M et
les franges sombres de l’un coïncident avec les franges sombres de l’autre.
On peut donc écrire p 1 ( M ) = p 2 ( M ) + k avec k entier ce qui donne :
kλ 1 kλ 1 λ 2
δ = p 1 λ 1 = p 2 λ 2 = ( p 2 + k )λ 1 d’où p 2 = ---------------- - et finalement δ ( M ) = ---------------- - avec
λ2 – λ1 λ2 – λ1
k entier. 2
λ1 λ2 λ moyen
On fait ainsi apparaître une période en δ : ------------------- - = ---------------. Cette période est appelée
λ2 – λ1 ∆λ
106
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
Remarque Vous pouvez mesurer la translation du miroir entre plusieurs zones de brouillage (plus
Si on peut enregis- faciles à repérer), diviser par le nombre de battements (nombre de zones moins une) et
trer les battements, il obtenir le ∆e correspondant à un battement. On peut en déduire la largeur du doublet du
suffit de compter sodium connaissant la longueur d’onde moyenne λ moyen = 0,589 3 µm.
le nombre N d’oscil- 2
lations dans un bat- λ moyen
tement.
∆δ = 2∆e = ---------------
∆λ
2
λ moyen λ moyen
2
----------------- = N λ m ∆λ = ---------------
∆λ
λm 2∆e
d’où ∆λ = ------- .
N
PC 4 Deuxième modélisation :
cas d’une raie rectangulaire
PSI La raie rectangulaire a été choisie pour simplifier les calculs, la raie réelle proche d’une
gaussienne a deux caractéristiques principales : son intensité I 0 et sa largeur à mi-hauteur
∆λ ou ∆σ. La raie rectangulaire conserve ses deux caractéristiques même si la forme est
différente.
∫
2
I0 = ∆σ sp
I ( σ )dσ = I sp0 ∆σ.
σ 0 – -------
2
La méthode est toujours la même. On raisonne sur une bande élémentaire dσ, le diviseur
d’onde symétrique en milieu non dispersif donne : dI ( M ) = 2dI 0 ( 1 + cos 2πσδ 2 ⁄ 1 ( M ) )
avec dI 0 = I sp ( σ )dσ.
Les bandes élémentaires étant incohérentes entre elles, l’intensité au point M est la somme
des contributions de chaque bande donc il faut intégrer sur le profil spectral de la raie.
∆σ
σ 0 + -------
∫
2
I(M) = ∆σ
2I sp0 ( 1 + cos 2πσδ )dσ
σ 0 – -------
2
2I sp0 ∆σ ∆σ
I ( M ) = 2I sp0 ∆σ + ------------ sin 2πδ σ 0 + ------- – sin 2πδ σ 0 – -------
2πδ 2 2
On va transformer la différence des deux sinus en un produit en utilisant la formule :
sin ( a + b ) – sin ( a – b ) = 2 sin b cos a.
I sp0 ∆σ
I ( M ) = 2I sp0 ∆σ + --------- 2 sin 2πδ ------- cos 2πδσ 0
πδ 2
2I sp0
I ( M ) = 2I sp0 ∆σ + ------------ sin πδ∆σ cos 2πδσ 0
πδ
sin πδ∆σ
I ( M ) = 2I sp0 ∆σ 1 + ---------------------- cos 2πδσ 0 avec I sp0 ∆σ = I 0
πδ∆σ
sin x
On fait apparaître la fonction sinus cardinal noté sincx = ----------- . Cette fonction très utile
x
en optique est étudiée dans l’annexe éléments mathématiques à la fin du livre. Il faut en
connaître les principales caractéristiques. Elle vaut 1 pour x = 0. Elle n’est pas pério-
dique mais s’annule périodiquement avec une période en x de π.
107
4 – Interférences à deux ondes en lumière polychromatique
retenir l’essentiel
I
--------
2I 0
I
-------- = 1 + sin c ( πδ∆σ )
2I 0
I
0 δ
1 2
------- -------
∆σ ∆σ
On remarque sur la figure 5 que les franges d’interférences ne seront visibles que dans une
1
zone d’extension en δ : ------- autour de la frange centrale δ = 0.
∆σ
Ce n’est pas dramatique pour l’observation des franges avec une seule raie car cette zone
est relativement étendue compte tenu des valeurs numériques.
∆λ ∆σ 1 λ2
N.B. : ------- = ------- donc ------- = ------- .
λ σ ∆σ ∆λ
Une raie pour une lampe basse pression (dans le visible, prenons une valeur moyenne
λ = 600 nm) a une largeur typique de quelques 10 –2 nm donc la zone en δ s’étend sur
quelques cm.
Pour l’ensemble des raies de la lampe spectrale, la zone de visibilité des franges en δ
s’étend sur quelques mm.
Pour une source polychromatique à large bande spectrale de l’ordre de la centaine de nm,
cette zone est réduite à quelques 0,1 µm autour de la frange centrale.
108
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
Pour le Michelson en lame d’air à faces parallèles, δ = 2e donc il faudra translater le
miroir de quelques 0,1 µm autour de la position du contact optique (e = 0) pour obser-
ver les franges. Il faudra agir avec délicatesse !!
δ
Par exemple, pour δ = 2 000 nm = 2 µm, calculons p ( M ) = --- et intéressons-nous uni-
λ
2 000 2 000
quement aux valeurs entières et demi-entières de p. -------------- ≤ p ≤ -------------- donc 2,7 p 5.
750 400
7 9
On en déduit qu’il y a deux franges noires : p = --- pour λ = 571,4 nm et p = --- pour
2 2
λ = 444,4 nm. On appelle les longueurs d’onde correspondant aux franges noires les
radiations éteintes.
Cela correspond aussi à trois franges brillantes p = 3 pour λ = 666,7 nm, p = 4 pour
λ = 500 nm et p = 5 pour λ = 400 nm. On obtiendra donc une espèce de blanc
appelé le blanc d’ordre supérieur.
Quand on analyse la lumière correspondante avec un prisme à vision directe, on obtient
un spectre de lumière blanche avec des cannelures noires (qui correspondent aux radia-
tions éteintes) (voir exercice n° 1 de « Savoir résoudre les exercices »). Alors que pour le
blanc brillant, on obtient un spectre continu sans cannelures (voir document e en 3e de
couverture : spectres non cannelé et cannelé ).
110
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
Avant la colle
◗ 1 Soit une source doublet dans le jaune qui ◗ 3 On observe des franges d’interférences colo-
éclaire l’interféromètre de Michelson en rées dues à des flaques d’huile sur la route.
lame d’air à faces parallèles. On observe des Quel doit être l’ordre de grandeur de l’épais-
anneaux sur un écran. seur moyenne de la flaque ?
a. Les anneaux brillants sont jaunes, bien a. Quelques mm.
contrastés et ce, quelle que soit l’épaisseur
de la lame d’air b. Quelques centaines de nm.
◗ 3 La réflexion d’un faisceau de lumière blanche ◗ 4 Une bulle de savon flotte dans l’air et est
perpendiculairement à une pellicule d’eau éclairée par la lumière ambiante, blanche.
savonneuse dans l’air produit des interféren- Sous l’effet de la gravité, l’eau savonneuse
ces constructives pour λ 1 = 600 nm et des s’écoule et le film s’amincit, au sommet de la
interférences destructives pour λ 2 = 450 nm. bulle en premier. Quelle est la couleur au
On n’observe pas de minimum d’intensité sommet de la bulle juste avant qu’elle
entre ces deux valeurs. Si l’indice de la pelli- n’éclate ?
cule est n = 1,33, en déduire son épaisseur e
supposée uniforme.
112
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
savoir résoudre les exercices
1 – Spectre cannelé
Interférences en lumière blanche
Soit une expérience d’interférences en lumière blanche, par exemple, une lame de mica,
d’épaisseur e, éclairée en lumière blanche. On veut analyser le blanc d’ordre supérieur
avec un spectroscope à prisme (goniomètre plus prisme) préalablement étalonné.
Ce spectroscope est constitué d’un goniomètre : source, fente source, collimateur,
prisme, lunette autocollimatrice.
Étalonnage : pour une position fixe du prisme, on met en coïncidence le réticule de
la lunette sur chaque raie de la source spectrale connue, on repère la position de la
lunette par l’angle sur la plate-forme du goniomètre et on utilise le vernier pour une
mesure précise. On trace la courbe λ en fonction de la position de la lunette.
résolution méthodique
1 Quand on analyse la lumière blanche produite par une lampe, on observe un spectre
continu allant du rouge au violet ; en effet, avec un prisme, l’indice du verre de prisme
étant inversement proportionnel à la longueur d’onde, le violet est le plus dévié.
113
4 – Interférences à deux ondes en lumière monochromatique
savoir résoudre les exercices
2 Le montage est dessiné sur la figure suivante. Il ne faut pas mettre la lame semi-réflé-
chissante dans l’autre position. En effet, cela réfléchirait la lumière blanche de la source
vers la fente du spectroscope au lieu de réfléchir la lumière venant de la lame de mica.
Expérimentalement, si on se trompe, on observe le spectre continu au lieu d’observer
des cannelures.
lame semi-réfléchissante
source
lame de mica
entrée du spectroscope
λ1 λ2 λ1 λ2
2ne = N ----------------- ⇒ e = N ----------------------------
λ2 – λ1 2n ( λ 2 – λ 1 )
en conclusion
Il faut savoir relier la théorie à l’expérience.
114
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
2 – Spectrométrie interférentielle
par transformée de Fourier
On considère un Michelson monté en lame d’air à faces parallèles d’épaisseur e,
éclairé par une source étendue. On observe dans le plan focal image d’une lentille
convergente (de petite focale pour augmenter la sensibilité du photodétecteur centré
sur le centre des anneaux).
115
4 – Interférences à deux ondes en lumière monochromatique
savoir résoudre les exercices
résolution méthodique
I ( i = 0, t ) = 2I 0 ( 1 + cos ( 4πσ 0 v b t ) )
t
0
1
----------------
2σ 0 v b
2 La source est une raie centrée sur σ 0 à profil spectral rectangulaire, de largeur
∆σ σ 0 et d’intensité I 0 = I sp0 ∆σ. On va intégrer sur tous les nombres d’onde.
dI ( i = 0, t ) = 2I sp0 ( 1 + cos ( 4πσv b t ) )dσ
∆σ
σ 0 + -------
2
I ( i = 0, t ) = ∫ ∆σ
σ 0 – -------
2
2I sp0 ( 1 + cos ( 4πσv b t ) )dσ
2I sp0 ∆σ ∆σ
I ( i = 0, t ) = 2I sp0 ∆σ + --------------- sin 4πv b t σ 0 + ------- – sin 4πv b t σ 0 – -------
4πv b t 2 2
I sp0 ∆σ
I ( i = 0, t ) = 2I sp0 ∆σ + ----------- sin 4πv b t ------- cos ( 4πv b tσ 0 )
πv b t 2
I sp0
I ( i = 0, t ) = 2I sp0 ∆σ + ----------- sin ( 2πσv b t∆σ ) cos ( 4πσv b tσ 0 )
πv b t
sin 2πv b t ∆σ
I ( i = 0, t ) = 2I 0 1 + ------------------------------- cos 4πv b tσ 0
2πv b t∆σ
116
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
I
----
I0
t
0
1 2
------------------ ------------------
2v b ∆σ 2v b ∆σ
On reconnaît un produit de deux fonctions, l’une lente et l’autre rapide, produit déjà étudié
dans l’essentiel de ce même chapitre, paragraphe 4.1. On observe un signal sinusoïdal d’ampli-
1
tude modulée par un sinus cardinal. La période temporelle du signal rapide est -------------- tandis que
2σ 0 v b
1
celle du signal lent est une période d’annulation ---------------- .
2∆σv b
1
I ------------------
---- 2v b ∆σ
I0
8
t
0
1 3
------------------ ------------------
4v b ∆σ 4v b ∆σ
117
4 – Interférences à deux ondes en lumière monochromatique
savoir résoudre les exercices
On reconnaît une fonction étudiée dans l’essentiel de ce même chapitre, paragraphe 3.1. On
1
observe des battements optiques. La période temporelle du signal rapide est ----------------------- tandis que
2σ moyen v b
1 1
celle du signal lent est ------------ . La période des battements est deux fois plus petite ----------------------------- .
∆σv b 2∆σ doublet v b
4 La source est maintenant un doublet composé de deux raies à profil spectral rectangulaire,
de même largeur ∆σ, de même intensité totale I 0 = I sp0 ∆σ, distantes de ∆σ doublet et
satisfaisant à :
∆σ ∆σ doublet σ moyen .
On va additionner l’intensité obtenue à la question 2 pour σ 1 à celle obtenue à la ques-
tion 2 pour σ 2 .
sin 2πv b t∆σ sin 2πv b t∆σ
I ( i = 0, t ) = 2I 0 1 + ------------------------------- cos 4πv b tσ 1 + 2I 0 1 + ------------------------------- cos 4πv b tσ 2
2πv b t∆σ 2πv b t∆σ
sin 2πv b t∆σ
I ( i = 0, t ) = 4I 0 + 2I 0 ------------------------------- ( cos 4πv b tσ 1 + cos 4πv b tσ 2 )
2πv b t∆σ
sin 2πv b t∆σ
I ( i = 0, t ) = 4I 0 + 4I 0 ------------------------------- cos [ 2π ( σ 1 + σ 2 )v b t ] cos [ 2π ( σ 1 – σ 2 )v b t ]
2πv b t∆σ
t
0 1 1
--------------------- ------------------
4v b ∆σ d 2v b ∆σ
On observe des battements optiques modulés par un sinus cardinal. La période temporelle du
1 1
signal rapide est ----------------------- tandis que la période d’annulation du sinus cardinal est ---------------- .
2σ moyen v b 2v b ∆σ
∞
En posant ∫ 0
2I sp dσ = 2I 0 , on obtient alors :
I ( i = 0, t ) = 2I 0 + TF ( 2v bt ) + TF ∗ ( 2v bt )
2I 0 joue le rôle de fond lumineux tandis que la modulation de l’intensité lumineuse est
en conclusion
Cette technique donne lieu à de nombreuses applications : détermination du profil
spectral d’une source, mesure de la bande passante d’un filtre (voir exercice n° 8 de
« S’entraîner ») et mesure de l’activité sismique d’une étoile par interférométrie (voir
ce problème dans le chapitre 8).
119
4 – Interférences à deux ondes en lumière monochromatique
s’entraîner
S1
M 5 ✱✱ 30 min
➤ Corrigé p. 125
θ z
O1 O O2 F′2
S
Interféromètre de Newton
S2 On considère le dispositif de Newton constitué
d’un miroir sphérique Ms partiellement réfléchis-
sant, d’épaisseur négligeable, de rayon R, de cen-
tre C, reposant sur un miroir plan M p . Le point
1. Soit le dispositif d’Young où les deux petits de contact est O. On éclaire le système par un fais-
trous sont remplacés par deux fentes F 1 et F 2 ceau de lumière monochromatique, de longueur
identiques, parallèles à ( Oy ), infiniment fines, dis- d’onde λ, parallèle à l’axe de révolution ( Oy ).
120
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
vert, un doublet de raies dans le jaune orangé et
une raie dans le violet.
y
1. Analyser le premier phénomène et connaissant
la longueur d’onde de la raie verte du mercure
C (λ verte = 546,0 nm), en déduire celle de la raie
Ms
jaune orangée du mercure et l’incertitude sur cette
R
mesure.
Faire l’application numérique avec N = 17 ± 2.
ρ On commet une erreur d’une frange pour repérer
chaque zone.
M
2. Analyser le deuxième phénomène et en déduire
Mp
O la largeur du doublet jaune du mercure. Faire
l’application numérique sachant qu’une graduation
1. Donner l’expression de la différence de marche
du Michelson correspond à 10 µm.
optique en un point M du miroir Ms, M est à la dis-
tance ρ de l’axe telle que ρ R.
2. On éclaire le dispositif en lumière blanche. Quel 7 ✱✱✱ 20 min
➤ Corrigé p. 126
est l’aspect de la figure d’interférences ? Calculer la
distance par rapport au centre de la première Frange achromatique
frange où les longueurs d’onde λ 1 = 450 nm et
λ 2 = 650 nm sont simultanément éteintes. 1. On considère le dispositif interférentiel des trous
On prendra R = 5 m. d’Young (voir figure de l’exercice n° 3 (S1 devient T1
et S 2 devient T2 )). Le trou supérieur T 1 est recou-
x (en cm)
–4 –3 –2 –1 0 1 2 3 4
122
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
corrigés
123
4 – Interférences à deux ondes en lumière monochromatique
corrigés
1 λ1 λ2
pas de minimum entre λ 1 et λ 2 , cet ordre est p 1 + --- Finalement, e = ---------------------------- .
2 4n ( λ 1 – λ 2 )
λ2 1
et on peut écrire 2ne + ----- = p 1 + --- λ 2 . A.N. : e = 338 nm.
2 2
Des deux équations, on déduit :
1 λ1 ◗ 4 Juste avant que la bulle n’éclate, l’épaisseur est quasi
2ne = p 1 – --- λ 1 = p 1 λ 2 et p 1 = ------------------------- . λ λ
2 2 ( λ1 – λ2 ) nulle. δ = 2ne + --- ≈ --- . La couleur est donc noire.
2 2
S’entraîner
1 Quand on fait tourner la plaque, en raison de la force Attention : les incertitudes sur les mesures proviennent
centrifuge, la couche mince de savon liquide s’amincit surtout de l’évaluation à l’œil des zones de brouillage
au centre et, en revanche, les bords s’épaississent. La bien que le fait d’en mesurer plusieurs les diminue.
λ
différence de marche est 2ne + --- (lame mince utilisée 3 1. Dans ce dispositif, la différence de marche est
2
x
en réflexion) Le centre est noir car l’épaisseur y est quasi δ 2 ⁄ 1 ( M ) = a ---- . Elle a été calculée dans l’exercice n° 3
nulle ; il est entouré de cercles colorés qui correspon- f′2
de « Savoir résoudre les exercices » du chapitre 2.
dent aux teintes de Newton. Sur les bords, la teinte blan-
2π x
che correspond à du blanc d’ordre supérieur. L’éclairement vaut : E ( M ) = 2E 0 1 + cos ------a ---- . On
λ f′2
127
4 – Interférences à deux ondes en lumière monochromatique
© Nathan, classe prépa
retenir l’essentiel
Diffraction
Ordres de grandeur
1
• Si d = 100λ alors sin θ = --------
- ≈ θ et l’angle vaut 0,6° ;
100
1
• si d = 10λ, sin θ = ------ ≈ θ et l’angle vaut 5,7° ;
10
• si d tend vers λ alors sin θ tend vers 1 et θ tend vers 90°.
(Cela signifie qu’on tend vers une situation où l’objet rayonne dans toutes les directions).
• Ce phénomène limite les performances des appareils (voir § 4) mais permet un très
grand nombre d’applications intéressantes (spectroscopie par les réseaux, holographie et
strioscopie).
129
5 – Diffraction
retenir l’essentiel
Ce phénomène a lieu dans tous les domaines de la physique, pour toutes les ondes de lon-
gueur d’onde λ arrivant sur un objet dont l’échelle typique d de variations spatiales est du
même ordre de grandeur. Si on veut explorer un cristal dont la maille est de l’ordre de
quelques 0,1 nm, alors il faut disposer d’une onde de longueur d’onde λ ≤ 0,1 nm. C’est
pourquoi on utilise des rayons X.
Remarque
Comme tout critère,
il dépend du système On peut donc retenir comme critère : la diffraction est perceptible pour d inférieur
expérimental. Si l’on à la centaine de λ, d étant une longueur caractéristique des variations spatiales de
veut séparer des étoi-
l’objet.
les de diamètres an-
gulaires très proches,
on sera plus exigeant
sur le critère.
1.2. Calcul préliminaire
Fig. 1 S L’onde incidente provient d’une source S
à l’infini et on observe à l’infini l’onde
émergente M (figure 1).
ui + Calculons le déphasage au point M à
i i
l’infini entre le rayon issu de S, source à
surface diffractante
l’infini, diffracté en O 2 dans la direction
O1 O2 par transmission θ et celui issu de S diffracté en O 1 dans
θ θ la même direction.
Remarque : le milieu est d’indice n constant et les angles sont orientés par rapport à la nor-
male à la surface diffractante.
Φ 2 ⁄ 1 ( M ) = Φ M ⁄ O2 + Φ O2 ⁄ S – Φ M ⁄ O1 – Φ O1 ⁄ S
Φ M ⁄ O 2 = k d ⋅ O 2 M et Φ O2 ⁄ S = k i ⋅ SO 2
Φ M ⁄ O 1 = k d ⋅ O 1 M et Φ O1 ⁄ S = k i ⋅ SO 1
Φ2 ⁄ 1 ( M ) = k d ⋅ O2 O1 + k i ⋅ O1 O2 = ( k i – k d ) ⋅ O1 O2 .
2πn 2πn
La projection de k i sur O 1 O 2 est --------- sin i d’où k i ⋅ O 1 O 2 = ---------O 1 O 2 sin i.
λ λ
2πn 2πn
La projection de k d sur O 1 O 2 est --------- sin θ d’où k d ⋅ O 1 O 2 = ---------O 1 O 2 sin θ.
λ λ
2πn
Finalement, Φ 2 ⁄ 1 ( M ) = --------- O 1 O 2 ( sin i – sin θ )
λ
et δ 2 ⁄ 1 ( M ) = nO 1 O 2 ( sin i – sin θ ) = na ( sin i – sin θ ) avec a = O 1 O 2 .
On peut noter T ( P ) = T ( P ) e iφ ( P ) .
Si T ( P ) 1, on dit que la pupille est absorbante.
Si T ( P ) = 1, on dit que la pupille est transparente.
Si T ( P ) = 0, on dit que la pupille est opaque.
Si φ ( P ) = 0 modulo 2π, la pupille ne déphase pas. Dans le cas contraire, la pupille est
dite déphasante.
Deux pupilles sont dites disjointes si leur produit est nul pour tout point P du plan et si
la somme de leurs transparences vaut soit T 1 ( P ) soit T 2 ( P ).
dSP
lumière diffractée
direction de
l’optique géométrique
En complexes, d a P = K a i ( P )dS P .
ud
C’est un montage avec une source ponctuelle, la pupille et deux lentilles convergentes
d a ( M ) = K T ( P ) a 0 e i ( ωt – k i ⋅ SP ) e – ik d ⋅ PM dS P
133
5 – Diffraction
retenir l’essentiel
Pour simplifier les calculs de phase, nous allons introduire un point quelconque de la
pupille O choisi comme origine :
k i ⋅ SP = k i ⋅ ( SO + OP ) et k d ⋅ PM = k d ⋅ ( PO + OM )
d a ( M ) = K T ( P ) a 0 e i ( ωt – ( k i ⋅ SO + k d ⋅ OM ) ) e i ( ωt – ( k i ⋅ OP + k d ⋅ PO ) ) dS P
d a ( M ) = K T ( P ) a 0 e i ( ωt – ( k i ⋅ SO + k d ⋅ OM ) ) e i ( ωt – ( k i – k d ) ⋅ OP ) dS P
Regroupons les termes dépendant du point P avant d’intégrer :
d a ( M ) = ( K a 0 e i ( ωt – ( k i ⋅ SO + k d ⋅ OM ) ) ) T ( P )e i ( ωt – ( k i – k d ) ⋅ OP ) dS P
d a ( M ) = Ke iωt T ( P )e – i ( k i – k d ) ⋅ OP dS P
où nous notons K = K a 0 e i ( ωt – ( k i ⋅ SO + k d ⋅ OM ) ) .
I diffractée ( M ) = C ∫ pupille
T ( P )e – i ( k i – k d ) ⋅ OP dS P ∫ pupille
T ∗ ( P )e i ( k i – k d ) ⋅ OP dS P
+∞ +∞ +∞ +∞
I diffractée (M ) = C ∫ ∫
–∞ –∞
T ( x, y )e – i ( k i – k d ) ⋅ OP dxdy ∫ ∫ –∞ –∞
T ∗ ( x, y )e i ( k i – k d ) ⋅ OP dxdy.
On appelle figure de diffraction ce qu’on observe sur l’écran à l’infini ou dans le plan
focal image de la seconde lentille. La connaissance de l’intensité permet de prévoir cette
figure et de la dessiner.
Pour une pupille donnée de transparence donnée, nous pouvons faire le calcul. In fine, c’est
l’intensité qui nous intéresse. Le calcul de l’intensité est indépendant du choix de l’ori-
gine O dans le plan de la pupille. En effet, un changement d’origine O en O ′ n’affecte pas
Remarque l’intensité, elle affecte juste la phase de l’amplitude et multiplie par e – i ( k i – k d ) ⋅ OO′ .
Nous verrons que ce +∞ +∞
résultat a un rapport
avec l’invariance de
a diffractee ( M ) = Ke iωt ∫ ∫
–∞ –∞
T ( x, y )e – i ( k i – k d ) ⋅ ( OO′ + O′P ) dxdy
+∞ +∞
la figure de diffrac-
tion par translation
a diffractée ( M ) = Ke iωt e – i ( k i – k d ) ⋅ OO′ ∫ ∫
–∞ –∞
T ( x, y )e – i ( k i – k d ) ⋅ O′P dxdy
de la pupille dans son
plan. Voir § 4.1.2. a origine en O ( M ) = e – i ( k i – k d ) ⋅ OO′ a origine en O′ ( M )
( k i – k d ) ⋅ OP = k x x + k y y
134
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
L’amplitude diffractée au point M (repéré par k x et k y ) s’écrit alors :
+∞ +∞
a diffractée ( k x , k y ) = Ke iωt ∫ ∫
–∞ –∞
T ( x, y )e – i ( kx x + k y y ) dxdy.
doit calculer ( k i – k d ) ⋅ OP. Nous avons admis que le milieu était d’indice constant n.
Remarquons que le cas k x = 0 et k y = 0 correspond à l’image géométrique de S car S′ a
f′2 x S f′2 y S
bien pour coordonnées x S′ = – ------------ et y S′ = – ----------- . On peut écrire :
f′1 f′1
2πn x M – x S′
k x = – --------- --------------------
λ f′2
2πn y M – y S′
k y = – --------- -------------------
λ f′2
Cette formulation met bien en évidence le rôle joué par l’image géométrique de la source.
Remarque : pour un faisceau incident en incidence normale, x S = 0 et y S = 0,
2πn x M 2πn y M
k x = – --------- ------- et k y = – --------- ------ .
λ f′2 λ f′2
2.3.2. En fonction des angles
On peut aussi repérer le point M sur l’écran par des angles.
Dans le plan Oxz, la source à l’infini est dans une direction faisant un angle i x avec l’axe
optique et le point M correspond à la direction faisant un angle θ x avec l’axe optique.
135
5 – Diffraction
retenir l’essentiel
Dans le plan Oyz, la source à l’infini est dans une direction faisant un angle i y avec l’axe
optique et le point M correspond à la direction faisant un angle θ y avec l’axe optique.
Remarque
Les problèmes don- 2πn
nent parfois les vec- k x = – --------- ( sin θ x – sin i x )
λ
teurs k i et k d , il faut 2πn
s’adapter à l’énoncé. k y = – --------- ( sin θ y – sin i y )
λ
Si la transparence est réelle, la figure de diffraction est centrée sur l’image géométrique
de la source.
• Démonstration :
∞ ∞
a diffractée ( k x , k y ) = Ke iωt ∫ ∫–∞ –∞
T ( x, y )e – i ( k x x + k y y ) dxdy
∞ ∞
a diffractée ( – k x , – k y ) = Ke iωt ∫ ∫
–∞ –∞
T ( x, y )e i ( k x x + k y y ) dxdy
∗ ∞ ∞
a diffractée ( k x , k y ) = K ∗ e – iωt ∫ ∫
–∞ –∞
T ∗ ( x, y )e i ( k x x + k y y ) dxdy
∫ ∫ ∫ ∫
2 2 – i ( kx x + ky y ) 2 – i ( kx x ) 2 – i ( ky y )
a diffractée ( M ) = Ke iωt a b
e dxdy = Ke iωt a
e dx b
e dy
– --- – --- – --- – ---
2 2 2 2
a
– i k x ---
a
i k x ---
a
a 2 sin k x ---
+ ---
e –e 2 2 a
∫ = --------------------------------------- = 2 ---------------- = asinc k x ---
2 – i ( kx x )
e dx
a
– --- – ik x kx 2
2
a b
a diffractée ( M ) = Ke iωt asinc k x --- bsinc k y ---
2 2
a 2 b 2
I diffractée ( M ) = C asinc k x --- bsinc k y ---
2 2
On ne peut pas accéder à la constante C car nous ne connaissons pas la constante de pro-
portionnalité pour l’intensité. Cela ne serait, de toute façon, d’aucune utilité. On préfère
se référer au point de l’écran où l’intensité est maximale : I ( 0, 0 ) = Ca 2 b 2 .
a 2 b 2
I diffractée ( k x , k y )) = I ( 0, 0 )sinc k x --- sinc k y --- pour une pupille plane rectangu-
2 2
laire de surface ab.
L’étude de la fonction sinus cardinal et de son carré est donnée dans l’annexe « Éléments de
mathématiques ». Étant donné la décroissance extrêmement rapide du carré de sinus cardinal
(figure 4a et 4b), quand on fait l’expérience, on observe une sorte de croix (figure 5).
a 2π
0,8
0,6
0,4
0,2 4,5 %
1,6 %
– 3π – 2π –π π 2π 3π x
kx a ky b
b) Représentation 3D de sinc 2 -------sinc 2 -------
2 2
137
5 – Diffraction
retenir l’essentiel
On peut dire que la figure de diffraction possède une tache centrale en forme de rectangle,
f′2
tache centrée sur l’image géométrique de la source, d’extensions spatiales dans l’air : 2λ -----
a
f′2
selon F′2 x 2 et 2λ ----- selon F′2 y 2 . Les maxima secondaires ont une largeur moitié de celle de
b
la tache centrale. L’intensité des premiers maxima secondaires ne vaut plus que 4,5 % de
l’intensité maximale obtenue en l’image géométrique de la source.
Nous observons sur l’écran une figure de diffraction (figure 6) qui s’étend linéiquement
dans une direction perpendiculaire à la direction de la fente. En effet, la fente est selon Oy
car a b ; la figure s’étend selon un axe parallèle à F′2 x 2 car il n’y a de la lumière que
f′2 y 1
pour k y = 0 donc pour y 2 = – ------------ fixé.
Fig. 7
Influence de la longueur de la fente
aa
--- --- .
I
---- Les largeurs étudiées sont 2a, a, ,
I0
1 24
0,8
0,6
a
---
4
a
0,4 a
---
2
2a
0,2
0 kx
4π 2π 2π 4π
– ------- – ------- ------- -------
a a a a
139
5 – Diffraction
retenir l’essentiel
Fig. 8
a) Intensité d’Airy
I
----
1 I0
0,8
0,4
0,2
1,75 %
λ 0 λ Rayon angulaire
– 0,61 ---- 0,61 ----
R R
b) Tache d’Airy
140
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
3.3. Diffraction par un bord d’écran
Si on éclaire un bord d’écran par une onde incidente plane (faisceau laser élargi avec un
expanseur de faisceau dans la direction du bord d’écran), on peut observer de la diffrac-
tion typique d’un bord d’écran (figure 9). Le calcul est hors programme car il relève de la
diffraction de Fresnel. On observe l’« ombre » de l’écran et une zone avec des alternances
d’intensité maximale et nulle qu’il ne faut pas confondre avec des franges d’interférences
rectilignes (les franges d’interférences rectilignes sont équidistantes).
e – i ( k x u + k y u′ ) = e – ik ⋅ U
a nouvelle ( k x , k y ) = e – ik ⋅ U a ancienne ( k x , k y )
I nouvelle ( k x , k y ) = I ancienne ( k x , k y )
La figure de diffraction est inchangée par translation de la pupille dans son plan.
4.1.3. Homothétie
x y
Soit une homothétie de centre O et de rapport q : ( qx, qy ). T nouvelle ( x, y ) = T ancienne --, - .
q q
+∞ +∞
a nouvelle ( k x , k y ) = Ke iωt ∫ ∫
–∞ –∞
T nouvelle ( x, y )e – i ( k x x + k y y ) dxdy
+∞ +∞
x y
= Ke iωt ∫ ∫ T ancienne --, - e – i ( kx x + k y y ) dxdy.
–∞ –∞ q q
x y
On effectue le changement de variable : X = --, Y = - .
q q
+∞ +∞
a nouvelle ( k x , k y ) = Ke i ωt ∫ ∫
–∞ –∞
T ancienne ( X, Y )e – i ( k x qX + ky qY ) qdXqdY
= q 2 a ancienne ( qk x , qk y )
I nouvelle ( k x , k y ) = q 4 I ancienne ( qk x , qk y )
Ce résultat suggère plusieurs commentaires. L’intensité est multipliée par q 4 . Étonnant, si
q 1, l’intensité augmente ! Oui mais dans une zone restreinte par rapport à la situation
initiale (ancienne) car la zone ( qk x , qk y ) devient ( k x , k y ). Si q 1 alors l’intensité dimi-
nue mais dans une zone élargie. La conservation de l’énergie est bien respectée.
Toute dilatation de la pupille dans une direction se traduit par une contraction de la
figure de diffraction dans la même direction et toute contraction de la pupille dans une
direction se traduit par une dilatation de la figure de diffraction dans la même direction.
142
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
x
Pour une affinité selon Ox de rapport q : ( qx, y ), T nouvelle ( x, y ) = T ancienne --, y . Par le
q
même raisonnement, on aurait trouvé :
a nouvelle ( k x , k y ) = q a ancienne ( qk x , k y ),
I nouvelle ( k x , k y ) = q 2 I ancienne ( qk x , k y ).
4.1.4. Rotation
Soit une rotation de la pupille autour de l’axe optique Oz et d’angle θ, la figure de dif-
fraction tourne du même angle dans le plan de l’écran autour de l’axe optique. On le
démontrera dans l’exercice n° 2 de « Savoir résoudre les exercices ».
Pupille et figure de diffraction forment un bloc pour une rotation autour de l’axe optique.
Un fil et la pupille fente fine donnent la même figure de diffraction sauf en S′. La pupille disque
et la pupille trou circulaire donnent la même figure sauf en S′. Quand on réalise l’expérience,
l’intensité en l’image géométrique dépend de la forme du faisceau incident émis par la source.
O1
θ
S1 M
θ
z
F1 C1 C2 F 2′
H
O2
x
ᐉ
O1 f1
h
y f2
h O2
pupille
sinθ
0 λ
– --hλ- ---
a
λ
---
h
Ce résultat est très général et peut s’écrire pour deux motifs identiques parallèles et
distants de O 1 O 2 :
Fig. 12 Diffraction par une seule fente avec une fente source parallèle
On a alors l’idée d’étendre la source et de mettre une fente source dans le plan focal objet
de la première lentille. Expérimentalement, on fait tourner la fente source dans le plan
focal objet et on constate que la figure est magnifique (figure 13) quand on la dispose paral-
lèlement aux deux fentes de la pupille tandis que le contraste est mauvais pour une position
quelconque et que la figure ne ressemble plus à rien pour une position perpendiculaire.
145
5 – Diffraction
retenir l’essentiel
Fig. 13 Diffraction par les deux fentes d’Young avec une fente source parallèle
S′1 F 2′
f1
y x1
f2
écran y1
F1 S1
pupille
fente source
f1 x1
y
f2
y1
écran
pupille
fente source
147
5 – Diffraction
retenir l’essentiel
Que signifie une grande zone de l’écran ? Elle est délimitée par l’extension de la fente
source ᐍ s . N’oublions pas que les fentes ne sont pas infiniment fines, les fentes diffractan-
tes ont une largeur h et la fente source une largeur h s h et une longueur ᐍ s h s . On
verra donc les franges d’interférences dans la tache centrale de diffraction de la fente
λ λ
source (c’est elle qui limite car --- ---- ).
h hs
Pour le dispositif des trous d’Young, il suffit d’avoir une source quasi ponctuelle (trou) car
la diffraction par un trou est une tache d’Airy qui n’empêche pas d’observer les interfé-
rences (figure 16).
Fig. 16 Diffraction par les trous d’Young
Fig. 17
λ
a) Images non séparées si α 0,61 ---
R I
b) Images séparées
λ λ
si α ≥ 0,61 --- Cas limite : α = 0,61 ---
R R
I
θ
0 0,61λ
α = ---------------
R
149
5 – Diffraction
retenir l’essentiel
Avant la colle
햵
햲
150
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
◗ 3 Deux fentes identiques fines de largeur h et ◗ 4 Dans une expérience de diffraction par deux
distantes de a sont éclairées en lumière visi- petits trous, la distance entre les deux trous
ble à l’aide d’un monochromateur dont on vaut douze fois le rayon d’un trou. Combien
peut régler la longueur d’onde λ. Quand on de franges brillantes environ sont visibles à
diminue λ, la figure de diffraction observée l’intérieur de la tache centrale de diffraction ?
à grande distance sur l’écran :
a. rétrécit et les franges d’interférences se a. 6
resserrent.
b. 14
b. reste inchangée.
c. rétrécit et les franges d’interférences c. 28
s’écartent.
151
5 – Diffraction
savoir résoudre les exercices
résolution méthodique
On utilise la formule donnant l’amplitude diffractée à l’infini sans calcul mais en la justifiant de
manière concise.
Attention : Le calcul de l’intensité ne dépend pas du choix de l’origine dans le plan de la pupille.
+∞ +∞
a diffractée ( M ) = Ke iωt ∫ ∫
–∞ –∞
T ( x, y )e – i k · OP dxdy
a
+ --- +∞
πx
∫ ∫ cos ------ e – i ( k x x + k y y ) dxdy
2
a diffractée ( k x, k y ) = Ke iωt
a
– --- –∞ b
2
Conseil : on retrouve le cas de la fente infiniment fine (essentiel § 3.1.2). Il faut distinguer les
deux cas : ky = 0 et ky ≠ 0.
a
+ ---
πx
∫ cos ------ e – ikx x dx
2
a diffractée ( k x ,0 ) = K′e iωt a
– --- b
2
a diffractée ( k x, k y ) = 0 si k y ≠ 0
152
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
iπx – i πx
a -------- -------------
+ ---
e b +e b
∫
2
a diffractée ( k x ,0 ) = K′e iωt ---------------------------- e – ikx x dx
a
– --- 2
2
Une pupille très longue selon Oy et dont la transparence ne dépend que de x correspond à
une figure de diffraction linéique selon une direction parallèle à Ox. Il n’y a pas diffraction
selon la direction parallèle à Oy car la dimension est très grande devant la longueur d’onde.
+ --- ix – k x + π + --- ix – k x – π
a a
K′ --- K′ ---
b b
∫ ∫
2 2
a diffractée ( k x ,0 ) = ------e iωt e dx + ------e iωt e dx
2 a
– --- 2 a
– ---
2 2
+ --- ix – k x + π
a
--- a π
= asinc --- k x – ---
b
∫
2
e dx
a
– --- 2 b
2
K′ a π a π
a diffractée ( k x ,0 ) = ------e iωt asinc --- k x + --- + asinc --- k x – ---
2 2 b 2 b
a π a π
I diffractée ( k x ,0 ) = C(sinc --- k x + --- + sinc --- k x – --- ) 2
2 b 2 b
a π a π a π a π
I diffractée ( k x ,0 ) = Csinc 2 --- k x + --- + Csinc 2 --- k x – --- + 2Csinc --- k x + --- sinc --- k x – --- .
2 b 2 b 2 b 2 b
a 4π a π
La largeur centrale de sinc --- k x en k x est ------ autour de k x = 0, celle de sinc --- k x + ---
2 a 2 b
π a π
est identique mais centrée autour de k x = – --- et celle de sinc --- k x – --- est aussi identi-
Attention : Il est inutile et long de tracer l’intensité dans le cas général. Il vaut mieux déterminer
les centres et largeurs des sinus cardinaux. La demi-largeur centrale est obtenue en écrivant, par
π π 4π
exemple, --- k x + --- = ± π d’où un centre en k x = – --- et de largeur ------ .
a
2 b b a
• Si a b, π--- 2π
------, les deux sinus cardinaux sont très séparés et le double produit est
b a
négligeable.
a π a π
I diffractée ( k x , 0 ) = Csinc 2 --- k x + --- + Csinc 2 --- k x – ---
2 b 2 b
I
a b 1 ----
I0
0,8
0,6
0,4
0,2
kx
π 0 π 2π π π 2π
– --- --- – ------- --- --- + -------
b b a b b a
153
5 – Diffraction
savoir résoudre les exercices
kx
2π 0 2π
– ------- -------
a a
2
πx πx 2πx
Avec la nouvelle transparence, T ( x, y ) = cos2 ------ , remarquons que 2 cos2 ------ = 1 + cos --------- ,
b b b
on peut donc prévoir sans calcul le résultat.
On obtient 3 taches de même largeur. La tache centrale est 4 fois plus intense que les 2 taches
latérales symétriques.
en conclusion
Il faut éviter le plus possible les calculs quand on peut raisonner physiquement. Il faut
savoir raisonner en termes de sinus cardinal et savoir donner le centre et la largeur de la
tache centrale.
154
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
2 – Rotation
Soit une rotation d’angle θ 0 autour de l’axe optique Oz d’une pupille de forme
quelconque du plan xOy, quelle est l’influence sur la figure de diffraction à l’infini ?
résolution méthodique
Nous allons utiliser la formule donnant l’amplitude diffractée à l’infini dans une direction repé-
rée par k .
∞ 2π
a nouvelle ( k x, k y ) = Ke iωt ∫ ∫
0 0
T nouvelle ( r, θ )e – i ( kx r cos θ + ky r sin θ ) rdrdθ
T nouvelle ( r, θ ) = T ancienne ( r, θ – θ 0 )
Kx cos θ 0 + sin θ 0 k x
=
Ky − sin θ 0 cos θ 0 ky
en conclusion
La figure de diffraction tourne du même angle dans le plan de l’écran. Pupille et figure
de diffraction forment un bloc pour une rotation autour de l’axe optique.
155
5 – Diffraction
savoir résoudre les exercices
z
F1 C1 O C2 F 2′
écran
La pupille diffractante dans le plan Oxy est une fente parallèle à Oy de centre O,
de largeur h. Le montage est celui, classique, de diffraction à l’infini.
La source lumineuse est monochromatique (λ), linéique le long de F 1 y 1 , d’inten-
sité linéique constante, de longueur ᐍ.
résolution méthodique
On reconnaît le montage de Fraunhofer avec une source étendue et une pupille fente infini-
ment fine.
1 Dans le plan de l’écran, on obtiendrait, avec un seul point source S, la figure de dif-
fraction d’une fente parallèle à Oy et de largeur h donc une figure linéique selon S′X
avec une tache centrale centrée sur l’image géométrique S′ du point source, de demi-
λ f′2 λ
largeur angulaire --- donc de demi-largeur sur l’écran : -------- .
h h
Avec une fente source selon F 1 y 1 , on obtient une fente source image selon F′2 Y. Quand
le point S décrit la fente source, chaque point image S′ est le centre d’une figure de dif-
λ
fraction selon S′X de demi-largeur angulaire --- . La figure de diffraction résultante est
h
f′2 f′2 λ
donc une tache centrale de dimension ----- ᐍ selon F′2 Y et de largeur -------- selon F′2 X.
f′1 h
156
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
Attention : dans la pratique, h peut être suffisamment petit pour que la tache centrale soit suf-
fisamment grande pour qu’on n’observe pas les taches secondaires. On dit que « cela diffracte
tellement qu’on ne s’en aperçoit plus ! ».
• Quand la fente diffractante se translate dans son plan, on n’observe aucun changement ;
en effet, pourvu que la pupille soit toujours éclairée, la figure de diffraction est invariante
par translation de la pupille dans son plan.
• Quand la source se translate dans son plan, l’image géométrique de la source se trans-
late aussi dans le plan de l’écran et la figure de diffraction centrée sur l’image géométri-
que de la source (la transparence est réelle) se déplace d’autant.
• Quand la fente source tourne autour de F 1 z, l’image de la fente source tourne aussi
mais la figure de diffraction linéique attachée à chaque point image est toujours selon
S′X. On obtient alors la figure ci-dessous où l’on a représenté quelques points images
situés sur l’image de la fente source en couleur avec leur figure de diffraction en noir
(la tache centrale seulement).
X
image de la fente source
x1
S′ y1
écran
• Quand la fente diffractante tourne autour de Oz, le problème est identique à la rotation
de la fente source ; ce qui n’est pas en contradiction avec ce que nous avons démontré :
la figure de diffraction tourne du même angle que la pupille pour une onde incidente
plane. Mais pour plusieurs ondes incidentes planes (cas de la fente source), les figures de
chaque onde incidente se superposent.
en conclusion
Il faut bien connaître les effets sur la figure de diffraction d’une transformation de la
pupille tout en gardant à l’esprit les arguments physiques.
157
5 – Diffraction
s’entraîner
2 ✱ 20 min
➤ Corrigé p. 164
Diffraction par trois fentes
Soit le dispositif classique de diffraction à l’infini avec
Pupille absorbante et apodisation une pupille contenant 3 fentes identiques, parallèles,
On considère dans de largeur h et distantes de d. L’observation se fait
le plan Oxy une T(x) dans le plan focal image d’une lentille convergente.
1
pupille très longue Étudier l’éclairement sur l’écran d’observation.
9 ✱✱✱ 60 min
➤ Corrigé p. 171
8 ✱✱✱ 30 min
➤ Corrigé p. 170 Filtrage spatial (d’après CCP)
Holographie élémentaire x
onde 1 P
L1 L2 x
onde 2
O θ0
F1 M z
Oy
z
FS C1 C C2 O
F2
écran
1. On fait l’expérience des fentes d’Young avec le 1. On réalise, dans l’air, l’interférence de deux
montage classique de diffraction à l’infini. Les fen- ondes monochromatiques, planes, cohérentes, de
159
5 – Diffraction
s’entraîner
même amplitude a 0 et de même phase nulle au X
x
point O de l’écran. La longueur d’onde commune D
161
5 – Diffraction
corrigés
◗ 1 La figure de diffraction 햲 correspond à la pupille c car la figure s’organise en croix et s’étale deux fois plus
dans une direction que dans une autre. La figure de diffraction 햵 correspond à la pupille d car la figure s’orga-
nise en croix et s’étale quatre fois plus dans une direction que dans une autre.
Les deux autres figures correspondent à des taches d’Airy. On observe dans les deux cas des franges d’interfé-
rence à l’intérieur de la tache d’Ary car il y a deux motifs trous. La tache d’Airy la plus petite (figure 햳) corres-
pond aux trous les plus grands, c’est la pupille b. La figure 햴 correspond à la pupille a.
λ
◗ 2 Réponse b. La tache centrale de diffraction par une fente de largeur h a pour largeur angulaire 2 --- . L’inter-
h
λ
frange angulaire des franges d’interférences est --- avec a la distance entre les deux fentes. On peut donc obser-
a
ver au maximum 20 franges dans la tache centrale de diffraction.
λ
◗ 3 Réponse a. L’interfrange angulaire des franges d’interférences est --- . Les franges d’interférences se resserrent
a
λ.
ainsi que la tache centrale de diffraction de largeur angulaire 2 --- On voit toujours le même nombre de franges.
h
λ
◗ 4 Réponse b. La tache d’Airy a un diamètre angulaire de 1,22 --- et les franges d’interférences ont un inter-
R
λ
frange angulaire de --- avec a la distance entre les deux trous. Si a = 12R, on peut alors voir environ 14 franges
Effectuons un changement de variable : x en –x et y en –y. L’ordre des bornes d’intégration change, le signe de
chaque intégrale change mais le produit des deux intégrales reste inchangé. Remplaçons T ( – x, – y ) par T ( x, y ).
–∞ –∞ +∞ +∞
a diffractée ( k x, k y ) = K e iωt
∫ ∫
+∞ +∞
T ( – x, – y )e i ( kx x + ky y ) ( – d x ) ( – d y ) = K e iωt
∫ ∫–∞ –∞
T ( x, y )e i ( kx x + ky y ) dxdy
162
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
On retrouve le cas de la fente infiniment fine (voir « Retenir l’essentiel » § 3.1.2).
+∞
a diffractée ( k x ,0 ) = K ′e iωt
∫ –∞
T ( x )e –i ( kx x ) dx et a diffractée ( k x, k y ) = 0 si k y ≠ 0
+∞ ∞
I diffractée ( k x, k y ) = 0 si k y ≠ 0 et I diffractée ( k x ,0 ) = C
∫ –∞
T ( x )e –i ( kx x ) dx
∫ –∞
T ∗ ( x )e i ( kx x ) dx
En conclusion, il n’y a de la lumière que pour k y = 0 donc la figure de diffraction s’organise le long de l’axe Ox.
◗ 3 Interprétons la figure de diffraction donnée par un morceau de tissu. Les détails les plus petits du tissu sont les
plus grands dans la figure de diffraction. On reconnaît la figure de diffraction par un motif carré car elle est de même
dimension selon deux directions perpendiculaires. Le motif de base est un carré mais comment sont-ils disposés ?
Dans la tache centrale de diffraction, on observe des franges d’interférences rectilignes dans les deux directions.
On peut donc dire qu’il y a un motif plus grand qui regroupe des carrés et qui interfère avec un motif identique
et ce, dans deux directions perpendiculaires. La structure du tissu est donc un grillage régulier .
◗ 4 La pupille de l’œil va diffracter la lumière reçue par chaque phare. Chaque phare va donner une tache
λ
d’Airy de rayon angulaire 0,61 --- avec R le rayon de la pupille de l’œil. Les deux images des phares seront sépa-
R
λ
rées si l’angle entre les deux images est supérieur à 0,61 --- (critère de Rayleigh).
R
1,4
La distance D (en mètres) de l’observateur à la voiture intervient car l’angle vaut ------- . La limite de séparation
D
est obtenue pour D = 9 563 m. Pour des distances supérieures, l’œil perçoit une seule tache lumineuse. Pour
des distances inférieures, l’œil perçoit deux taches lumineuses.
On retrouve le cas de la fente infiniment fine dans « Retenir l’essentiel » § 3.1.2 et le cas étudié dans l’exercice n° 2 de
« Savoir appliquer le cours ».
a diffractée ( k x, k y ) = 0 si k y ≠ 0
a
0 ---
∫ ∫
2
a diffractée ( k x ,0 ) = K ′e iωt – e –ikx x dx + e –ikx x dx
a
– ---
2
0
a a
ik --- – ik ---
1 – e x 2 e x 2 – 1
a diffractée ( k x ,0 ) = K ′e iωt ------------------- – ----------------------
ik x ik x
a
2 – 2 cos k x ---
2
a diffractée ( k x ,0 ) = K ′e iωt ------------------------------
ik x
a
sin k x ---
2
4
a diffractée ( k x ,0 ) = K ′e iωt 4 -------------------
ik x
a
sin4 k x ---
4
I diffractée ( k x ,0 ) = C ------------------
-
k2
x
163
5 – Diffraction
corrigés
Traçons l’allure de I diffractée ( k x ,0 ).
I
8π 4π 0 4π 8π kx
– ------- – ------- ------- -------
a a a a
L’image géométrique en k x = 0 est supprimée. Cette pupille dédouble. On pouvait le prévoir car la moitié de la
pupille est en opposition de phase par rapport à l’autre moitié.
a
a a a a –ikx --- a
a
--- --- a
--- – i k x x --- ---
2 --- e 2 – ik x ---
xe –ikx x 2 2e xe –ikx x 2 e –ikx x 2 e 2–1
∫ ∫
2
xe –ikx x dx = ---------------- + ------------ dx = ---------------- + -----------
2
- = ---------------- + ---------------------
2
-
0 – ik x 0 0 ik x – ik x 0 kx – ik x kx
0
a a a a
ik x --- ik x --- – ik x --- – ik ---
a e 2
2– 2e 2 2 – 2e 2 e 2
x
8 a a a
a diffractée ( k x , 0 ) = K ′e iωt -------2- sin2 k x --- = K ′e iωt --- sinc 2 k x ---
ak x 4 2 4
a
I pupille absorbante ( k x , 0 ) = I ( 0, 0 )sinc 4 k x ---
4
a
I fente ( k x ,0 ) = I ( 0, 0 )sinc 2 k x ---
2
164
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
On obtient une tache centrale de diffraction deux fois plus grande qu’avec une pupille fente de même largeur et les
taches secondaires sont beaucoup plus atténuées d’où l’intérêt de cette pupille qui permet l’apodisation mais qui, en
revanche, élargit la tache centrale.
3 1. Le montage est celui de Fraunhofer. On fabrique une source à l’infini en plaçant une source ponctuelle dans le
plan focal objet d’une lentille convergente. On observe à l’infi ni ici à grande distance D.
2. L’énoncé nous précise que la pupille comporte deux motifs identiques. Ce motif est un rectangle de côtés a et b car
λ λ
la figure de diffraction est une croix dont la tache centrale est rectangulaire de dimensions 2D --- et 2D --- . Les dimen-
a b
sions sur l’écran donnent 8 cm et 6 cm donc a = 15,8 µm et b = 21,1 µm.
Dans la figure de diffraction, on observe des franges d’interférences dont l’interfrange sur l’écran vaut 1 ,4 cm. Pour
λ
deux motifs distants de d, l’interfrange est D --- d’où d = 90,4 µm.
d
Les franges sont rectilignes selon la première bissectrice donc les deux motifs, centrés sur O 1 et O 2 , sont disposés
selon la deuxième bissectrice. En effet, les franges rectilignes sont perpendiculaires à la direction O 1 O 2 .
Remarque : on aurait pu deviner l’existence de deux motifs seulement car les franges brillantes sont toutes de même
intensité et on n’observe pas de sous-structure comme dans les interférences à N ondes ( N 2 ).
3. Calculons l’amplitude diffractée à l’infini par ces deux motifs distants de d et de forme rectangulaire. Commen-
çons par écrire l’amplitude diffractée par un motif centré sur un point c hoisi comme origine.
a b
+ --- + ---
a b
e –i ( kx x + ky y ) dxdy = K e iωt asinc k x --- bsinc k y ---
∫ ∫
2 2
a Motif1 ( k x, k y ) = K e iωt
a
– ---
b
– ---
2 2
2 2
d d
L’autre motif est centré sur un point de coordonnées ( x 12, y 12 ), ici – -------, – ------- selon la deuxième bissectrice.
∫ ∫
2 2
a Motif2 ( k x, k y ) = K e iωt e –i ( kx x + ky y ) dxdy
a b
x 12 – --- y 12 – ---
2 2
On fait le changement de variables : X = x – x 12 et Y = y – y 12 .
a b
+ --- + ---
a b
e –i ( kx x + ky y ) e –i ( kx x12 + ky y12 ) dxdy = K e iωt e –i ( kx x12 + ky y12 ) asinc k x --- b sinc k y ---
∫ ∫
2 2
a Motif2 ( k x, k y ) = K e iωt
a
– ---
b
– ---
2 2
2 2
L’amplitude diffractée par les deux motifs vaut la somme de ces deux amplitudes car la transparence de la pupille est
la somme des transparences des deux motifs.
a b
a deux motifs ( k x, k y ) = K e iωt asinc k x --- bsinc k y --- ( 1 + e –i ( kx x12 + ky y12 ) )
2 2
a 2 b 2 d d
I deux motifs ( k x, k y ) = C asinc k x --- bsinc k y --- 1 + cos k x ------- + k y -------
2 2 2 2
On observe, dans la tache centrale de diffraction par un rectangle, des franges d’interférences à deux ondes.
4 Il s’agit d’une pupille (plan Oxy ) contenant 3 fentes identiques translatées les unes par rapport aux autres, appelons Oy
leur axe. Elles sont positionnées respectivement en ( – d, 0 ), ( 0, 0 ) et ( d, 0 ) pour conserver la symétrie du problème.
La transparence complexe de cette pupille est : T ( x ) = T 1 ( x ) + T 2 ( x ) + T 3 ( x ).
+∞ +∞
a diffractée ( k x, k y ) = K e iωt
∫ ∫
–∞ –∞
( T 1 ( x ) + T 2 ( x ) + T 3 ( x ) )e –i ( kx x + ky y ) dxdy
h
a trois fentes ( k x ,0 ) = K ′e iωt hsinc k x --- ( 1 + e ikx d + e –ikx d )
2
h
a trois fentes ( k x ,0 ) = K ′e –iωt hsinc k x --- ( 1 + 2 cos k x d )
2
h 2
E trois fentes ( k x ,0 ) = C hsinc k x --- (1 + 2 cos k x d) 2
2
Attention : le terme d’interférences à trois ondes n’est pas celui de la formule de F resnel pour les interférences à deux
ondes. ( 1 + 2 cos k x d ) 2 ≠ ( 1 + cos k x d ).
x M – x S′
Traçons l’intensité en fonction de k x = 2π ------------------ puis en fonction de x M sur l’écran. On voit apparaître un maximum
λf 2′
secondaire et deux minima nuls entre deux maxima principaux, dans la tache centrale de diffraction par une fente.
E
-------
E0
5 Il s’agit d’une pupille (plan Oxy ) contenant 5 trous circulaires identiques translatés les uns par rapport aux autres
selon l’axe Oy par exemple. Ils sont positionnés respectivement en ( 0, 0 ), ( 0, d ), ( 0, 2d ), ( 0, 3d ), ( 0, 4d ) et
( 0, 5d ) car d = 10h.
5
T n ( r, θ ) = T 1 ( r, θ )e –i ( n – 1 )ky d
∞ 2π
a diffractée ( k x, k y ) = K e iωt
∫∫ 0 0
T ( r, θ )e –i ( kx r cos θ + ky r sin θ ) rdrdθ
5 5
∞ 2π
a cinq trous ( k x, k y ) = ∑ a troun ( k x, k y ) = ∑ Ke ∫ ∫ iωt
0 0
T n ( r, θ )e –i ( kx r cos θ + ky r sin θ ) rdrdθ
n=1 n=1
La figure de diffraction par un trou a la symétrie de révolution par rapport à l’axe optique.
5
1 – e –i5ky d
a cinq trous ( k x, k y ) = a trou1 ( k x, k y ) ∑e – i ( n – 1 )k y d
= a trou1 ( k x, k y ) -----------------------
1 – e –iky d
.
n=1
Conseil : il vaut mieux faire apparaître une progression géométrique pour les amplitudes.
e i5ky d ⁄ 2 – e –i5ky d ⁄ 2 e –i5ky d ⁄ 2
a cinq trous ( k x, k y ) = a trou1 ( k x, k y ) ------------------------------------------
- -------------------
e iky d ⁄ 2 – e –iky d ⁄ 2 e –iky d ⁄ 2
sin 5k y d ⁄ 2 e –i5ky d ⁄ 2
a cinq trous ( k x, k y ) = a trou1 ( k x, k y ) -------------------------- -------------------
sin k y d ⁄ 2 e –iky d ⁄ 2
166
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
sin 5k y d ⁄ 2 2
E cinq trous ( k x, k y ) = E trou1 ( k x, k y ) --------------------------
sin k y d ⁄ 2
sin 5x 2
Traçons la courbe -------------- puis traçons l’éclairement en fonction de k y . On voit apparaître 3 maxima secondaires et
sin x
4 minima nuls entre deux maxima principaux, dans la tache centrale de diffraction par un trou.
E
-------
E0
4π 2π 2π 4π ky
– ------- – ------- ------- -------
d d 0 d d
Sur l’écran, on observerait dans la tache d’Airy d’un trou des franges d’interférences très brillantes (maxima princi-
paux) séparées par des franges moins brillantes (maxima secondaires).
6 1. Il s’agit d’une pupille (plan Oxy ) contenant deux carrés respectivement en O1 et O2 . Si on choisit O1 pour ori-
gine, notons ( x 12, y 12 ) les coordonnées de O 2 .
a 2 a 2
I deux carrés ( k x, k y ) = C asinc k x --- asinc k y --- ( 1 + cos k x d )
2 2
λ
On prévoit des franges d’interférences rectilignes parallèles à Oy (d’interfrange angulaire --- ) dans la figure de diffrac-
d
tion d’un carré. Comme d = 2,5a, on aperçoit au maximum 5 franges brillantes dans la tache centrale de diffraction
2λ λ
car ------ = 5 --- .
a d
• Si les carrés sont disposés selon Oy. Ils sont positionnés respectivement en ( 0, 0 ) et ( 0, d ).
a a
a deux carrés ( k x, k y ) = K e iωt asinc k x --- asinc k y --- ( 1 + e –iky d )
2 2
a 2 a 2
I deux carrés ( k x, k y ) = C asinc k x --- asinc k y --- ( 1 + cos k y d )
2 2
On prévoit des franges d’interférences rectilignes parallèles à Ox dans la figure de diffraction d’un carré. Comme
2λ λ
d = 2,5a, on aperçoit au maximum 5 franges brillantes dans la tache centrale de diffraction car ------ = 5 --- .
a d
167
5 – Diffraction
corrigés
• Si les carrés sont disposés selon la première bissectrice. Ils sont positionnés respectivement en ( 0, 0 ) et ( d 2, d 2 ).
a a
a deux carrés ( k x, k y ) = K e iωt asinc k x --- asinc k y --- ( 1 + e – i(kx d 2 + ky d 2
)
2 2
a 2 a 2
I deux carrés ( k x, k y ) = C asinc k x --- asinc k y --- ( 1 + cos ( k x d 2 + k y d 2 ) )
2 2
On prévoit des franges d’interférences rectilignes selon la deuxième bissectrice dans la figure de diffraction d’un carré.
2λ λ
Comme d = 2,5a, on aperçoit au maximum 7 franges brillantes dans la tache centrale de diffraction car ------ = 5 2 ---------- .
a d 2
2. Quatre carrés sont disposés aux sommets d’un plus grand carré de côté d donc ils sont positionnés respectivement
d d d d d d d d
en ---, --- , – ---, --- , ---, – --- et – ---, – --- .
2 2 2 2 2 2 2 2
Conseil : ne pas effectuer directement le calcul. Utiliser la question précédente.
Étant donné les calculs précédents, on peut considérer que la pupille contient deux motifs selon Ox distants de d :
chaque motif est formé de deux carrés selon Oy distants de d. On pourrait aussi considérer que la pupille contient
deux motifs selon Oy : chaque motif est formé de deux carrés selon Ox distants de d.
a a
a motif1 ( k x, k y ) = K e iωt asinc k x --- asinc k y --- ( 1 + e –iky d )
2 2
a a
a deux motifs ( k x, k y ) = K e iωt asinc k x --- asinc k y --- ( 1 + e –iky d ) ( 1 + e –ikx d )
2 2
a 2 a 2
I deux motifs ( k x, k y ) = C asinc k x --- asinc k y --- ( 1 + cos k x d ) ( 1 + cos k y d )
On prévoit des franges rectilignes parallèles à Ox et à Oy dans la tache centrale de diffraction soit tout un quadrillage
de 5 sur 5.
3. Si les quatre carrés sont alignés selon Ox par exemple, on obtient :
a a
a quatre carrés ( k x, k y ) = K e iωt asinc k x --- asinc k y --- ( 1 + e –ikx d + e –i2kx d + e –i3kx d )
2 2
3
1 – e –i4ky d 1 – e –i4ky d e i2ky d – e –i2ky d e –i2ky d
∑ e –i ( n – 1 )ky d = -----------------------
1 – e –iky d
= -----------------------
1 – e –iky d
= -------------------------------------
- -----------------
e iky d ⁄ 2 – e –iky d ⁄ 2 e –iky d ⁄ 2
n=1
a a sin 2k y d e –i2ky d
a quatre carrés ( k x, k y ) = Ke iωt asinc k x --- asinc k y --- ----------------------- ----------------
-
2 2 sin k y d ⁄ 2 e –iky d ⁄ 2
a 2 a 2 sin 2k y d 2
I quatre carrés ( k x, k y ) = C asinc k x --- asinc k y --- ----------------------
-
2 2 sin k y d ⁄ 2
168
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
On obtient une figure d’interférences à 4 ondes : on voit apparaître deux maxima secondaires et trois minima nuls
entre deux maxima principaux, dans la tache centrale de diffraction d’un carré.
I
----
I0
kya
sinc 2 ----------
2
2π 0 2π
– ------- ------- ky
d d
7 1. Définissons la transparence complexe de cette pupille. Dans la zone où il y a la lame de verre, la pupille
déphase de ( n – 1 )e.
∫ ∫ ∫ ∫
2 2 2 2
e –ikx x dxdy + e –ikx x dxdy = e –ikx x dxdy – e –ikx x dxdy
a b a b
– --- + --- – --- – ---
2 2 2 2
2π ( n – 1 )e 2π ( n – 1 )h
– i --------------------------
asinck a b i --------------------------- kx b
a ( k x ,0 ) = K e iωt e λ
x ---– bsinck x --- + e λ bsinc -------
2 2 2
Conseil : il faut vérifier la pertinence des résultats intermédiaires quand on le peut. Le résultat est ici pertinent, car
2π ( n – 1 )e
a –i --------------------------
λ
quand h = 0, on retrouve une amplitude en asinck x --- e .
2
2π ( n – 1 )h
a b i --------------------------- kx b
E ( k x , 0 ) = C asinck x --- – bsinck x --- + e λ bsinc -------
2 2 2
2π ( n – 1 )h
asinck --a- – bsinck --b- + e –i --------------------------
λ
- kx b
bsinc -------
x
2 x
2 2
a b 2 b a b b 2π ( n – 1 )h
E ( k x ,0 ) = C asinck x --- – bsinck x --- + C(bsinck x --- ) 2 + 2C asinck x --- – bsinck x --- bsinck x --- cos ---------------------------
2 2 2 2 2 2 λ
169
5 – Diffraction
corrigés
2π ( n – 1 )h
i ---------------------------
2. Quand h λ, on peut faire un développement limité de e λ et son conjugué.
2π ( n – 1 )h
asinck --a- – bsinck --b- + bsinck b i --------------------------
λ
-
a 2π ( n – 1 )h b
--- e = asinck x --- + i --------------------------- bsinck x ---
x
2 x
2 x
2 2 λ 2
2π ( n – 1 )h
asinck --a- – bsinck --b- + bsinck --b- e – i --------------------------
λ
-
= asinck --a- – i 2π ( n – 1 )h b
--------------------------- bsinck x ---
x
2 x
2 x
2 x
2 λ 2
a 2 2π ( n – 1 ) b 2
E ( k x ,0 ) = C asinck x --- + Ch 2 ------------------------ bsinck x ---
2 λ 2
Pour une pupille fente de largeur a sans défaut, l’éclairement vaut :
a 2
E ( k x ,0 ) = C asinck x ---
2
8 1. L’éclairement au point M a été calculé dans « Retenir l’essentiel » § 5.1.1. L’onde incidente est dans la direction
2πx
de l’axe optique d’où k x = ---------- .
λf
a diffractée ( k x ,0 ) = a Fente1 ( k x ,0 ) ( 1 + e –ikx a )
Le contraste vaut 1.
2. Avec le signal atténué venant de F 1 , l’amplitude diffractée et l’éclairement deviennent :
a ( k x ) = ε a Fente1 ( k x ) + a Fente1 ( k x )e –ikx a .
h h
E ( x ) = E ( 0 )sinc 2 k x --- ( 1 + 2ε cos k x a + ε 2 ) ≈ E ( 0 )sinc 2 k x --- ( 1 + 2ε cos k x a )
2 2
I max – I min
Le contraste vaut C = --------------------------
- = 2ε 1 Il est mauvais.
I max + I min
3. Calculons la transparence de la pupille ainsi réalisée. Si l’on se place au voisinage du centre de la ta che centrale de
h
diffraction, sinc 2 k x --- ≈ 1.
2
T ( x ) = KE(x) –α ⁄ 2 = T 0 (1 + 2ε cos ( k x a )) –α ⁄ 2 ≈ T 0 ( 1 – εα cos ( k x a ) )
On substitue cette plaque aux fentes d’Young. Calculons l’amplitude diffractée à l’infini dans la direction repérée par
2πx′
k x′ = ------------ .
λf
ᐉ
--- 2πax –ik ′x
T 0 1 – εα cos ------------
∫
2 -
a ( k x′,0 ) = K e iωt λf e
x dx
ᐉ
– ---
2
ᐉ ᐉ
--- 2πax –ik ′x ᐍ α --- 2πax 2πax
T 1 – εα cos ------------ x dx = T ᐍsinc k ′ -- e i ------------ λf e – ikx′x dx
∫ ∫
2 2 - – i -------------
- - – T 0 ε --- λf + e
ᐉ 0 λf e 0 x 2 2 ᐉ
– --- – ---
2 2
ᐍ α ᐍ 2πa ᐍ 2πa
a ( k′x ,0 ) = K e iωt T 0 ᐍsinc k′x --- – K e iωt T 0 ε --- ᐍsinc --- k′x + ---------- + ᐍsinc --- k′x – ----------
2 2 2 λf 2 λf
170
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
λf 2πa
Dans le plan de l’écran, comme ᐉ ------ on observe trois pics séparés centrés respectivement sur k x′ = 0, k x′ = ----------
2a λf
2πa 4π 2πa
et k x′ = – ---------- . Ils sont tous les trois de largeur ∆k x = ------ ---------- .
λf ᐍ λf
ᐍ 2 α2 ᐍ 2πa ᐍ 2πa 2
E ( x′ ) = C ᐍsinc k x′ --- + Cε 2 ------ ᐍsinc --- k x′ + ---------- + ᐍsinc --- k x′ – ----------
2 4 2 λf 2 λf
2πa
On peut ainsi récupérer l’information sur l’amplitude de l’onde qui a cheminé par F1 en k′x = ± ---------- donc en x′ = ± a.
λf
2πx′ 2πa
Si on éclaire par une longueur d’onde différente k x′ = -----------
- , les pics sont toujours situés en k x′ = 0, k′x = ± ----------
λ′f λf
λ′a
donc en x′ = 0 et x′ = ± -------- ces deux dernières positions dépendent de la longueur d’onde λ′. La plaque peut
λ
donc servir à disperser la lumière donc à étudier une lumière polyc hromatique.
a 1 ( P ) = a 1 ( O ) et a 2 ( P ) = a 0 e iωt e –i k2 · OP
2πx sin θ
Φ 2 ⁄ 1 ( P ) = k 2 · OP = -----------------------0-
sin θ 0
2. a. u 0 = -------------
λ
E
-------
1 E0
0,8
0,6
0,2
−u0 0 u0 u
c. Pour observer la structure périodique du réseau sinusoïdal, il faut pouvoir observer les trois pics. C ela nécessite que
D ᐍ D
---- – --- ≈ ---- d 0 tan θ l = d 0 λu 0 . On en déduit D min ≈ 2d 0 λu 0
2 2 2
A.N. : D min = 2,8 cm.
172
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
La fente rectangulaire (ou la lentille diaphragmée) peut supprimer les images de diffraction en ± u 0 et donc jouer le
rôle de filtre passe-bas en ne laissant passer que les fréquences spatiales basses. On peut définir une fréquence de cou-
D min
pure u c telle que u c = -----------
-
2d 0 λ
1
On peut écrire la fonction de transfert de ce filtre sous la forme : T ( u ) = ----------------
u
1 + i ----
uc
A.N. : u c = 31,6 · 10 4 m –1 .
d. Si u c 1,5u 0 , on ne supprime aucune image de diffraction. On observe trois pics rouges en 0, ± fλu 0 de demi-
largeur fλu 1 fλu 0 .
Conseil : pour passer d’un angle (d’une direction à l’infini) à une distance, dans le plan focal image d’une lentille, il suf-
fit de multiplier par la distance focale f.
A.N. : fλu 0 = 1,05 cm et fλu 1 = 63 µm.
4. a. Quand on accole deux pupilles planes, la transparence résultante est le produit des transparences t ( x )m ( x )
d’où le nom de « multiplieur optique ».
On remarque qu’on peut mettre l’amplitude diffractée sous cette forme.
∞
( u ) + 1---
t ( x )m ( x )e –i2πux dx = a 0 e iωt m
1
( u + u 0 )
a diffractée ( u ) = a 0 e iωt
∫ –∞
2
m ( u – u 0 ) + --- m
2
b. Si les pics s’élargissent, cela prouve l’existence d’une nouvelle fréquence spatiale u m u 1 telle que
173
5 – Diffraction
© Nathan, classe prépa
retenir l’essentiel
PC
PSI Interférences
PT à N ondes cohérentes –
Réseaux (TP Cours)
N –i ( n – 1 )k a N +i ( n – 1 )k a
I Nfentes ( k x , 0 ) = I 1fente ( k x , 0 ) ∑
n=1
e x
n = 1
e ∑ x
4π 2π 0 2π 4π kx
– ------- – ------- ------- -------
a a a a
• Cas N = 4
terme d’interférence
4π 2π 0 2π 4π kx
– ------- – ------- ------- -------
a a a a
176
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
• Cas N = 50
terme d’interférence
4π 2π 0 2π 4π kx
– ------- – ------- ------- -------
a a a a
On constate d’une part que les franges très brillantes sont toujours situées au même
endroit (figures 1 et 2), et que les franges brillantes des interférences à deux ondes
deviennent de plus en plus fines et, d’autre part, que des franges beaucoup moins
brillantes apparaissent entre les franges très brillantes. Quand N augmente, ces dernières
disparaissent et ils ne restent plus que des pics fins correspondant aux interférences à deux
2π 0 2π kx
– ------- -------
a a
0,8
0,6
0,4
0,2
0 kx
L’intérêt est évident en spectroscopie : si la source contient deux longueurs d’onde très
proches, elles seront d’autant mieux séparées que les franges brillantes correspondant à
chacune d’entre elles seront fines.
n=1 n=1
Supposons que les amplitudes a 0n soient toutes égales à a 0 et que les phases Φ n ( M ) au
point M croissent selon une progression arithmétique. Le déphasage en M entre deux vibra-
tions successives est noté φ ( M ), on prend Φ 1 ( M ) = 0 et on obtient Φ n ( M ) = ( n – 1 )φ.
N
1 – e iNφ
a ( M ) = a0 ∑e i ( n – 1 )φ = a 0 -------------------
1 – e iφ
n=1
Nφ Nφ
i -------- – i --------
Nφ
i --------
Nφ
sin -------- ------------------------
i ( N – 1 )φ
e 2 e 2 – e 2 2 2
= a 0 ---------- - ------------------------------ = a -----------------e
i --- i ---
0
φ φ
– i ---
φ φ
e 2 e 2–e 2 sin ---
2
178
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
Calculons l’intensité due aux N ondes qui interfèrent au point M, φ contient l’information
sur la position du point M.
Nφ 2
sin ------- Nφ 2
sin -------
- -
2 2 2 φ
I ( M ) = Ca 0 a 0∗ ----------------- = I 0 N 2 ----------------- = I 0 N 2 R N --- .
sin φ φ 2
--- N sin ---
2 2
sin Nx φ
On définit donc la fonction réseau par : R N ( x ) = ---------------- avec x = --- .
N sin x 2
L’étude de la fonction réseau au carré est donnée dans l’annexe « Éléments de mathéma-
tiques ». Retenons-en les principaux résultats.
2
Quand x = nπ avec n entier relatif, R N ( x ) = 1, ce sont des maxima principaux.
Les fentes sont de largeur h, distantes de a. La largeur utile du réseau est Na avec N le
nombre de traits éclairés par la source. On appelle a pas du réseau.
180
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
Les trois échelles spatiales du réseau sont :
h a Na
ce qui donne trois échelles en sin q dans la figure de diffraction :
λ λ λ
--- --- -------- .
h a Na
λ λ
--- correspond à la diffraction par un trait, --- est l’interfrange angulaire du phéno-
h a
λ
mène d’interférences et -------- correspond à la diffraction par tout le réseau (la partie
Na
éclairée). Il suffira de calculer les angles correspondants et de les multiplier par la distance
adéquate (distance focale de la lentille ou distance pupille-écran).
Les détails les plus petits dans la pupille diffractante donnent les effets les plus grands
dans la figure de diffraction.
• Ordres de grandeur
Sur un réseau est indiqué le nombre de traits par mm ou le nombre de lines per inch (LPI), il s’agit
1
de --- . Un inch vaut 2,54 cm. Par exemple : 570 traits par mm, 15 000 LPI (590 traits par mm).
a
Le pas a du réseau est de l’ordre de quelques mm donc de quelques longueurs d’onde
dans le visible, h est de l’ordre de quelques 0,1 µm. La largeur des réseaux courants est de
l’ordre de quelques cm, donc le nombre total de traits est de l’ordre de 10 4 et le nombre N
de traits éclairés est de l’ordre de 10 3 .
n=1
Nφ
sin -------- – i (---------------------
N – 1 )φ
2 -
a N fentes ( k x , k y ) = a 1 fente ( k x , k y ) ----------------- e 2
φ
sin ---
2 181
6 – Interférences à N ondes cohérentes – Réseaux
retenir l’essentiel
Nous remarquons que l’amplitude de diffraction par une fente se met en facteur.
Calculons l’intensité due aux N ondes qui interfèrent au point M :
Nφ 2
sin -------
-
2 2 φ
I N fentes ( k x , k y ) = I 1 fente ( k x , k y ) ----------------- = I 1 fente ( k x , k y )N 2 R N --- .
sin φ 2
---
2
Si les fentes sont selon Oy I N fentes ( k x , k y ) = 0 si k y ≠ 0
2 φ
I N fentes ( k x , 0 ) = I 1 fente ( k x , 0 )N 2 R N ---
2
Nous remarquons que l’intensité diffractée par N fentes est l’intensité diffractée par une
fente que multiplie un terme d’interférences à N ondes. Les maxima principaux seront
obtenus pour Φ 2 ⁄ 1 ( M ) = 0 modulo 2π. Sur la figure 6, nous observons des pics
(maxima principaux étroits) dont l’intensité est modulée par la diffraction par une fente.
Fig. 6 Intensité diffractée par un réseau I
----
de 10 fentes en incidence normale 1 I0
a
et avec h = ---
5
a
Pour un réseau donné et une longueur d’onde donnée, nous observons 2E --- + 1
λ
images de l’objet.
Si on change de réseau et que le pas diminue (le nombre de traits par unité de longueur
augmente), on observe moins d’images mais on constate qu’elles sont plus écartées.
Si on regarde une source de lumière blanche à travers un réseau, on observe l’image géo-
métrique de l’objet observé, et de part et d’autre, des spectres continus de lumière blan-
ches organisés linéiquement. On peut placer un stylo entre la source et le réseau. Si le stylo
est parallèle aux traits du réseau, on observe alors des bandes parallèles au stylo colorées,
de part et d’autre de l’image du stylo. Le stylo joue le rôle d’écran complémentaire à la
fente source.
Le goniomètre est réglé au préalable : la lunette autocollimatrice est réglée en viseur
à l’infini ce qui permet de régler ensuite le collimateur. La fente source est affinée. Nous
sommes dans les conditions du montage de Fraunhofer : source à l’infini et observation à
l’infini.
Si on place maintenant le réseau sur la platine du goniomètre, avec une fente source éclai-
rée par la lampe à vapeur de mercure par exemple, on observe l’image géométrique de
la fente source et de part et d’autre des fentes colorées ou raies correspondant au spectre
Quand on ne sépare pas un doublet à l’ordre 1, il est utile d’explorer les ordres plus élevés ;
en cas d’échec, il faut changer de réseau et en choisir un de pas plus petit, donc avec un plus
grand nombre de traits par unité de longueur (voir exercice n° 3 de « S’entraîner »).
Cependant, l’intensité diminue dans les ordres élevés. On travaille dans la tache cen-
trale de diffraction de la fente source qui est plus étroite que la tache centrale de diffraction
par un trait du réseau.
Enfin, les spectres d’ordre p et p + 1 peuvent se mélanger. On parle du chevauchement
des spectres dans les ordres élevés (voir exercice n° 6 de « S’entraîner »). Ainsi, un même
angle θ peut correspondre à ( λ 1, p 1 ) et à ( λ 2, p 2 ).
183
6 – Interférences à N ondes cohérentes – Réseaux
retenir l’essentiel
3.3.3. Mesure du pas d’un réseau en incidence normale
On place le réseau sur la platine du goniomètre (réglé) et on règle l’horizontalité de la
platine à savoir que l’axe de la lunette doit être perpendiculaire à l’axe de rotation de la
platine. Ce réglage n’est plus exigible à l’épreuve de TP des concours. Cependant, il est
indispensable à la précision des mesures qui vont être effectuées. On utilise la lampe
à vapeur de mercure-cadmium pour obtenir plus de raies (voir tableau 1).
Tableau 1 – Longueurs d’onde des lampes spectrales
p=0
Dm = − 2 i m
normale au réseau
im θm = − i m
p entier fixé
λ
θ min = – i min , D min = – 2i min , 2 sin θ min = – 2 sin i min = p --- . Au minimum de
a
déviation, pour un ordre p fixé et un réseau donné, à un angle θ min correspond
une seule valeur de longueur d’onde.
faisceau émergent 1
π
--- – i m
2 D m = 2i m
α0
D m = 2i m
faisceau incident
faisceau émergent 2
position 2 position 1 αp 2
du réseau du réseau
Cette formule permet de calculer a donc réalise une mesure du pas a du réseau. En fait
cette mesure n’est qu’une vérification car le pas du réseau est donné par le constructeur
avec une grande précision.
◗ 1 On lit sur un réseau l’indication 8 000 LPI. dence normale. Sur un mur, perpendiculaire
Quel est le pas du réseau ? à la direction du faisceau laser, on observe
trois points lumineux rouges. L’ordre de
a. 8,6 µm
grandeur du nombre de traits par mm est :
b. 3,2 µm
a. 1 000
c. 5,4 µm
b. 100
◗ 2 Quelle est la demi-largeur angulaire d’un
maximum principal pour un réseau de pas a ? c. 10 000
λ
a. ---
a
2λ
◗ 4 À l’aide d’un faisceau laser ( λ = 633 nm),
b. -------- on teste un réseau (220 traits par mm) sous
Na incidence normale. On observe sur le mur
λ 9 points lumineux rouges très brillants et
c. --------
Na 3 points lumineux moins brillants de part et
◗ 3 À l’aide d’un faisceau laser ( λ = 633 nm), d’autre (de chaque côté).
on teste un réseau par transmission sous inci- Que vaut la largeur d’un trait ?
187
6 – Interférences à N ondes cohérentes – Réseaux
retenir l’essentiel
◗ 1 Un réseau comporte 570 traits par mm et est troisième ordre, à 10° de la normale au
éclairé par un faisceau en incidence normale réseau, et est tout juste séparé. Sur quelle lar-
d’extension spatiale 5 mm dans la direction geur est éclairé le réseau en incidence
perpendiculaire aux traits. normale ? On rappelle que le doublet jaune
du sodium correspond aux deux raies de
1. Quel est le plus petit intervalle de lon-
longueurs d’ondes respectives :
gueur d’onde séparable dans le deuxième
λ 1 = 589,0 nm et λ 1 = 589,6 nm.
ordre autour de λ = 590 nm ?
2. Sépare-t-on le doublet du sodium
(0,6 nm) ? ◗ 4 Un réseau 15 000 LPI est éclairé en inci-
dence normale par une lumière blanche. Un
◗ 2 Soit un réseau 8 000 LPI, situer les positions spectre se forme sur un écran parallèle au
188
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
savoir résoudre les exercices
1 – Calculs de déphasage
Dans tous les cas, le réseau est éclairé par une onde incidente plane et on observe à
l’infini l’onde émergente. N.B. : le milieu est l’air d’indice constant et les angles sont
mesurés par rapport à la normale à la surface diffractante. On note O 1 O 2 = a.
ui ud
i
i θ
θ
surface diffractante
O1 O2 par réflexion
ui ud
햲 θ θ θ θ
surface diffractante
O1 O2 par réflexion
θ θ
햳 햴
O1
θ θ O1 θ θ
e
O3 O3 O′2
réseau de Bragg
189
6 – Interférences à N ondes cohérentes – Réseaux
savoir résoudre les exercices
ui ud
i θ i
θ
O3
O1 O2
α α
a
résolution méthodique
K
H
i θ
i θ
O1 O2
Sur la figure, nous voyons que pour les rayons incidents, le rayon incident en O 2 est en
retard de HO 2 et que pour les rayons émergents, le rayon diffracté par O 2 est en avance
de O 1 K. a = O 1 O 2 .
HO 2 = a sin i et O 1 K = a sin ( – θ ). Comme on mesure des retards,
δ 2 ⁄ 1 ( M ) = HO 2 – O 1 K = a ( sin i + sin ( θ ) ).
Attention : avec les conventions d’orientation des angles de la figure, l’angle θ est négatif.
2πa
Finalement, Φ 2 ⁄ 1 ( M ) = --------- ( sin i + sin θ ) avec a = O 1 O 2 .
λ
O1
H K e
O3
HO 3 = O 3 K = e cos θ et δ 3 ⁄ 1 ( M ) = 2e cos θ
4πn
Φ 3 ⁄ 1 ( M ) = ---------e cos θ
λ
4πn
Pour le schéma 햴, Φ 2′ ⁄ 1 ( M ) = Φ 2′ ⁄ 3 ( M ) + Φ 3 ⁄ 1 ( M ) = ---------e cos θ et δ 2′ ⁄ 1 ( M ) = 2e cos θ.
λ
La formule de Bragg est connue sous la forme : δ 2 ⁄ 1 ( M ) = 2d sin α avec d la distance
entre les plans atomiques et α, l’angle complémentaire de θ.
2πb
Finalement, Φ 3 ⁄ 1 ( M ) = --------- ( sin ( i – α ) + sin ( θ – α ) ). Ce résultat est pertinent car, pour
λ
α = 0, on retrouve la formule du réseau par réflexion.
δ 2 ⁄ 1 ( M ) = a ( sin i + sin θ ) comme dans la question 1.
2πa
Finalement, Φ 2 ⁄ 1 ( M ) = --------- ( sin i + sin θ ).
λ
en conclusion
Les calculs de déphasage peuvent être menés de deux façons pour des ondes planes
incidentes et émergentes. Soit on calcule directement le déphasage avec les vecteurs
d’onde (comme dans l’essentiel des chapitres 5 et 6), soit on calcule la différence de
marche optique en prenant garde aux orientations et s’il s’agit d’un retard ou d’une
avance.
191
6 – Interférences à N ondes cohérentes – Réseaux
savoir résoudre les exercices
HP = f tani ≅ fi
i
H
O
f distance focale de la lentille
source
étendue lentille L1 d
interféromètre
Fabry-Pérot lentille L2 écran
f achromatique d’observation
S S1
S4
α α
L1 L2
M1 M2
résolution méthodique
1
Les rayons qui interfèrent au point P correspondent à des rayons tous parallèles avant la lentille L 2.
Les franges d’interférences sont donc localisées à l’infini. Avec une source étendue, les franges
d’interférences correspondent au même incident primitif et la surface de localisation est l’ensem-
ble des points d’intersection des émergents correspondant au même incident primitif.
Le rôle de la lentille L 2 est de ramener le plan de l’infini à distance finie dans son plan
focal image.
α
2α
α
3α
4α
M1 M2
L’image S 1 correspond à la transmission par les deux lames du rayon incident sans
déviation tandis que l’image S 2 correspond à une rotation d’un angle 4α par rapport au
rayon incident. Finalement, S 1 S 2 = 4fα (angle α très petit) et S 1 S 10 = 36fα.
A.N. : S 1 S 2 = 0,12 cm et S 1 S 10 = 1,04 cm.
194
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
b. L’image S 1 correspond à P 1 = T 2 P 0 car elle correspond à la transmission par les deux
lames. L’image S 2 correspond à P 2 = R 2 T 2 P 0 car elle correspond à deux transmissions
et deux réflexions, ce que l’on voit bien sur la figure précédente. L’image S 3 correspond à
P 3 = R 4 T 2 P 0 car elle correspond à deux transmissions et quatre réflexions.
L’image S n correspond à P n = R 2 ( n – 1 ) T 2 P 0 car elle correspond à deux transmissions et
2 ( n – 1 ) réflexions.
∞ ∞
P= ∑ Pn = P0 ∑R 2(n – 1)T 2
n=1 n=1
b.
Les ondes qui interférent en P sont cohérentes entre elles, on peut donc additionner leurs
amplitudes. On réalise des interférences à une infinité d’ondes.
Attention : les interférences sont à une infinité d’ondes mais les amplitudes décroissent et finis-
sent par être nulles.
195
6 – Interférences à N ondes cohérentes – Réseaux
savoir résoudre les exercices
∞ ∞
a (P) = ∑ a n = a 0 t 2 e iωt ∑ (r e 2 – iφ ) n – 1
n=1 n=1
1
a ( P ) = a 0 Te iωt ---------------------
-
1 – Re –iφ
2 1 1 1
I ( i ) = Ca 0 T 2 ---------------------
- -------------------- = I 0 T 2 -----------------------------------------
-
1 – Re –iφ 1 – Re iφ 1 + R 2 – 2R cos φ
φ
1 + R 2 – 2R cos φ = 1 + R 2 – 2R – 2R cos φ + 2R = ( 1 – R ) 2 + 4R sin2 ---
2
I(i) T 2
--------- = ------------- A ( φ, R )
I0 1 – R
1
A ( φ, R ) = ----------------------------------------------
4R φ
1 + -------------------2- sin2 ---
(1 – R) 2
Représentons graphiquement les variations de cette fonction pour R = 0,2 et R = 0,9.
4R
On remarque que -------------------2- = 360 pour R = 0,9 et 1,25 pour R = 0,2. On remarque
(1 – R)
que les pics sont plus fins pour R = 0,9 .
R = 0,2
0,8
0,6
0,4
0,2 R = 0,9
φ
–2π 0 2π
T 2
c. L’interfrange est définie par φ = 2π, l’intensité maximale vaut I max = I 0 ------------- .
1 – R
I(i) 1 4R φ
La largeur de frange est définie par ----------- = --- donc pour -------------------2- sin2 --- = 1. Cela défi-
I max 2 (1 – R) 2
φ ±1 ⁄ 2 1 – R.
nit deux valeurs sin ------------ = ± -------------
2 2 R
2π
La finesse du Fabry-Pérot vaut F = ------- .
∆φ
A.N. : ∆φ = 0,21 rad et F = 30.
Pour obtenir des pics plus fins, il faudrait augmenter R et le rendre le plus proche possi-
ble de 1. Le nombre n u de rayons utiles était 29 et la finesse est de l’ordre de n u . En effet,
196
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
le nombre de rayons utiles augmente quand R se rapproche de 1, on a des interférences
à n u ondes cohérentes et la finesse augmente.
2πd
Pour un réseau de pas d, les pics se situent en incidence normale en φ = ---------- = 2pπ et
λ
4π
la largeur totale de frange vaut -----
-. Les pics sont plus fins car ce sont des interférences
N
à N ondes cohérentes avec N n u .
4 La lentille L 2 est achromatique car si l’on veut séparer des longueurs d’onde, il ne faut
pas projeter sur l’écran avec une lentille qui influe sur la longueur d’onde.
i2
On calcule les rayons des anneaux en écrivant 2d cos i = pλ d’où 2d 1 – ---- = pλ et
2
ρ = fi.
2d 2d
p 0 ( λ 1 ) = ------ = 31 605,6 et p 0 ( λ 2 ) = ------ = 31 595,6.
λ1 λ2
en conclusion
Il faut savoir additionner une infinité d’ondes et bien évaluer leurs amplitudes.
197
6 – Interférences à N ondes cohérentes – Réseaux
s’entraîner
+ M (x )
réseau O
4 ✱✱ 20 min
➤ Corrigé p. 203
Spectromètre à réseau
θ
écran On utilise un spectrogoniomètre à réseau
lentille
(15 000 LPI) pour déterminer des longueurs
i focale f ′
d’onde. On mesure, pour trois longueurs d’onde
différentes, la déviation à l’ordre 2 pour un grand
nombre de valeurs de l’angle d’incidence i.
lentille
focale f Les trois courbes présentent un minimum. On
donne i 1min = 13,9°, i 2min = 18,8° et
1. Démontrer la formule des réseaux en transmis- i 3min = 22,4°.
sion. 1. Faire un schéma du dispositif.
2. Déterminer la relation entre θ et i pour que la 2. Trouver la longueur d’onde de chaque enregis-
déviation D soit minimale. trement.
198
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
planes de largeur h, très longues, de centre O1, O2,
5 ✱✱ 20 min
➤ Corrigé p. 203
…, On . Le pas du réseau est a = OnOn + 1. Les ban-
des sont inclinées d’un angle α sur la direction
Réseau par réflexion O1ON . Analyser le phénomène de diffraction par
Capacité de stockage des CD et DVD un motif et le phénomène d’interférences par deux
motifs consécutifs. Calculer l’intensité diffractée
1. On étudie un réseau en réflexion. Donner la
par N motifs.
formule du réseau dans cette utilisation.
S M
2. Avec un pointeur laser ( λ = 0,633 µm ) et un +
i0 = 45°
7 ✱✱✱ 30 min
➤ Corrigé p. 204
CD
Avec le DVD, on observe sur le mur un point Réseau avec des défauts
lumineux et un seul trait lumineux à plus de 2 m Soit un réseau de pas a de N traits identiques mais
de l’image géométrique (on observe aussi une sous irréguliers. Ces irrégularités sont modélisées par la
structure au niveau des traits selon que le CD ou formule suivante : la position des traits est donnée par
DVD est simple ou double couche). 2nπ
x n = a n + ε sin --------- avec p N et ε 1.
Interpréter les observations. p
3. Donner un ordre de grandeur en octets de la Quelle est l’intensité diffractée par ce réseau ?
capacité de stockage de ces deux supports. Est-ce dommageable quant à l’utilisation de ce
réseau en spectroscopie ?
6 ✱✱✱ 20 min
➤ Corrigé p. 204 8 ✱✱✱ 40 min
➤ Corrigé p. 205
Réseau à échelette
Échographie médicale à ultrasons
1. On étudie un réseau en réflexion en incidence (d’après CCP)
quelconque de pas a. Donner la formule du réseau Partie A – Générateur à un élément vibrant
dans cette utilisation. Le générateur le plus simple est constitué par la
2. On étudie un réseau à échelette de même pas surface plane S, rectangulaire de largeur a et de
mais le motif est différent. Un réseau à échelette hauteur b a d’une céramique piézoélectrique
consiste en une série de N bandes réfléchissantes située dans le plan Oyz, de centre O et d’axe Ox.
199
6 – Interférences à N ondes cohérentes – Réseaux
s’entraîner
z fines, en un point M très éloigné, dans la direction
y M
b/2 OM du plan Oxy faisant l’angle θ avec l’axe Ox.
a
P -2 u
z
dS
θ
O d y
a x
–-
2
M
(C)
θ
–b/2
O x
(C2)
On admet que les éléments dS situés aux divers (C1)
points P de la surface S vibrent avec la même b
(C0)
phase φ 0 = 0 et émettent des ondes sinusoïdales (C–1)
cohérentes de longueur d’onde λ suivant le prin-
(C–2)
cipe d’Huygens-Fresnel. Pour b a, l’émission
est pratiquement localisée dans le plan Oxy. Dans
1. Toutes les céramiques émettent
ce plan, la direction OM d’émission vers un avec la même phase φ m = 0
point M très éloigné de O est repérée par l’angle θ
qu’elle fait avec Ox ( – 90° θ 90°). a. Exprimer la différence de phase Φ ( θ ) en M
entre deux ondes issues des centres de deux céra-
1. Par analogie avec le calcul de l’amplitude com- miques consécutives.
plexe diffractée à l’infini par une fente allongée, de
b. Montrer que l’intensité I de l’onde résultante
200
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
corrigés
◗ 1 Réponse b. On calcule le nombre de traits n par Combien sont situées dans la tache centrale de dif-
8 000 fraction par un trait ? On calcule le nombre n théori-
cm, n = -------------- et on en déduit a. a = 3,175 µm. 2λ λ 2a
2,54 que qui est ------ = n --- donc h = ------ = 1 µm. Dans
h a n
les taches secondaires deux fois moins larges que la
◗ 2 Réponse c. La largeur des maxima principaux est tache principale, on observe deux fois moins de
due à la diffraction par toute la partie utile du réseau points, on s’attend à 4 points lumineux au maximum
λ mais comme il n’y a que 15 images au total, on n’en
Na donc la demi-largeur angulaire est -------- et la lar-
Na observe que 3.
2λ
geur angulaire totale -------- . Les résultats sont cohérents entre eux.
Na
L’écran étant situé à D = 50 cm du réseau, le centre du sin θ = 0,24 et sin θ = 0,44. L’intervalle sélec-
d
trou carré correspond à tan θ = ---- avec d = 20 cm. tionné par le trou carré correspond à des sinus qui
D
vont de 0,367 à 0,375 donc à des longueurs d’onde
20
A.N. : tan θ = ------ et sin θ = 0,371. allant de 0,622 µm à 0,635 µm. Cet intervalle cor-
50
Le trou carré de 5 mm de côté est situé dans l’ordre 1 respond au rouge.
qui s’étend, dans le visible, entre les limites
S’entraîner
1 La moyenne des deux pas donne a = 1,668 µm. de la lecture sur le vernier et de l’erreur sur l’incidence
On a calculé le pas grâce à la formule des réseaux : normale.
pλ
sin θ p – sin i = ------ avec θ p = α p – α 0 ; α 0 est la posi-
a
tion de l’image géométrique de la source. Les angles α
2 1. Pour un réseau, les positions des maxima d’inten-
sité sont obtenues quand les N ondes diffractées sont en
sont repérés à la demi-minute d’angle près donc les
phase donc quand les ondes diffractées par deux traits
angles θ à la minute d’angle près.
consécutifs sont en phase. La différence de marche opti-
Pour un ordre fixé p et une longueur d’onde fixée, diffé- que entre deux traits distants de a est a ( sin θ – sin i ).
rentions la formule des réseaux : Exprimons que les deux ondes diffractées sont en phase :
45° = i 0
im θ m = −i m
CD
Remarque : dans une utilisation normale, une diode laser
lentille focale f lentille focale f ′ envoie de la lumière sur le CD. La lumière réfléchie
(dans la direction de l’optique géométrique) est reçue
2. Un réseau 15 000 LPI a un pas a = 1,69 µm. Au par un photodétecteur puis convertie en signaux numé-
minimum de déviation, la formule des réseaux donne : riques et finalement en signaux acoustiques.
203
6 – Interférences à N ondes cohérentes – Réseaux
corrigés
Le point lumineux qui correspond à l’image géométrique Pour les interférences, la différence de marche optique
est obtenu pour θ 0 = – i 0 = – 45° (avec les conventions pour les rayons diffractés par deux points homologues
de la question 1.)(voir figure précédente). Le premier trait de deux motifs consécutifs vaut :
est obtenu pour l’angle θ 1 (il correspond à l’ordre δ 2 ⁄ 1 ( M ) = a ( sin i + sin θ ).
1,2 L’intensité diffractée par N motifs est l’intensité diffrac-
p = 1) tel que tan α 1 = ------- ce qui donne α 1 = 31° et tée par un motif que multiplie le terme d’interférences à
2
θ 1 = – 45 + α 1 = – 14°. N ondes, la fameuse fonction réseau au carré :
2
λ sin N --φ-
sin θ 1 + sin i 0 = --- . 2 2 2πa ( sin i + sin θ )
a R N ( x ) = ----------------- avec φ = ------------------------------------------- .
A.N. : a ≈ 1,4 mm. φ λ
---
N sin 2
Le deuxième trait est obtenu à l’ordre p = 2 pour
2,1 2λ 3. Les maxima d’intensité sont donnés par deux
l’angle α 2 tel que tan α 2 = ------- et sin θ 2 + sin i 0 = ------ λ
2 a conditions : sin i + sin θ = p --- et
a
A.N. : α 2 = 46,4° et θ 2 = 1,4° d’où a = 1,7 µm.
sin ( i – α ) + sin ( θ – α ) = 0 pour être au centre de la
Les deux mesures sont cohérentes car il s’agit d’ordre de tache centrale de diffraction par un motif.
grandeur. Les mesures ne sont pas précises. La seconde condition donne : sin (i – α) = – sin ( θ – α )
Pour le DVD, le raisonnement est le même, on ne voit
d’où i – α = – θ + α d’où θ = 2α – i.
qu’un maxima car les sillons sont plus proches. Ce
Attention : pour le réseau normal, il n’y a qu’une seule
maxima correspond à un angle θ positif et très proche
condition.
λ λ
de 0. sin i 0 = --- . On obtient a ≈ 0,9 µm. Finalement, sin i 0 + sin ( 2α – i 0 ) = p 0 --- , ce qui fixe
a a
l’angle d’incidence pour un ordre p 0 fixé.
3. On connaît donc le pas a du réseau. Si on considère
0,2
8 Partie A
1. Chaque point P de la céramique est source secon- –1 0 –1 sinθ
daire cohérente avec les autres points de la céramique.
La céramique a une forme de fente infiniment fine donc
le calcul de l’amplitude acoustique complexe à l’infini
Partie B
a ( θ ) reçue dans la direction θ est analogue à celui de
l’amplitude complexe diffractée à l’infini par une fente 1. a. Appelons O i le centre de chaque céramique. Le
en optique. Calculons le déphasage de l’onde diffractée déphasage (avance) en M entre deux ondes issues des
au point P par rapport à un point de référence O de la centres de deux céramiques consécutives vaut :
céramique. 2πd sin θ
Φ ( θ ) = k d · O i Oi + 1 = ---------------------- .
λ
2π
k d = ------ u b. Pour obtenir les maxima principaux de ces N ondes
λ
qui interfèrent, il faut exprimer que les N ondes sont en
2πy sin θ
Φ P ⁄ O = k d · OP = --------------------- phase donc que deux ondes consécutives sont en phase
λ
(cela suffit car les déphasages sont les mêmes quel que
Φ P ⁄ O est l’avance de la vibration issue de P par rapport soit le couple choisi de deux céramiques consécutives).
à celle issue de O. La vibration issue de P s’écrit : 2πd sin θ
Ke iωt e iΦP ⁄ O dy. Φ ( θ ) = -----------------------p- = p2π
λ
205
6 – Interférences à N ondes cohérentes – Réseaux
corrigés
On aboutit à la formule dite des réseaux en incidence d. L’allure des variations de I en fonction de sin θ est
λ caractéristique de la fonction réseau au carré.
normale sin θ p = p --- avec p entier.
d Entre deux maxima principaux, on a N – 1 = 10 annu-
p
Pour d = 2λ, – 1 sin θ p = --- 1 et on peut observer lations de l’intensité et N – 2 = 9 maxima secondaires.
2
5 maxima principaux mais on n’en observera que 3 car On ne s’intéresse qu’aux interférences, les céramiques
sin θ p = ± 1 correspond à deux rayons rasants difficile- sont suffisamment fines pour qu’on soit au centre de la
ment observables. Ces trois maxima principaux corres- tache centrale de diffraction.
1 I
pondent à θ 0 = 0 et sin θ ±1 = ± --- . --
I
-
0
2 1
c. Soient a N ( θ ) et I N ( θ ), l’amplitude et l’intensité
résultante des N ondes émises par les N céramiques qui 0,8
interfèrent.
N 0,6
πa sin θ
a N ( θ ) = a 0 sinc ------------------
λ ∑e i ( m – 1 )Φ ( θ )
m=1 0,4
πa sin θ 1 – e iNφ
= a 0 sinc ------------------ ------------------
-
λ 1 – e iφ 0,2
Nφ
sin --------
πa sin θ 2
= a 0′ sinc ------------------ ------------------ λ
– --d
λ O λ
– -----
- -----
- --dλ
sinθ
λ φ Nd Nd
sin ---
2
2. On introduit une différence de phase φ 0 constante
Φ ( θ ) 2
sin N ------------ entre chaque céramique de telle sorte que φ m = mφ 0 .
πa sin θ 2 a. On calcule les nouvelles amplitude et intensité.
I N ( θ ) = I 0 sinc 2 ------------------ ---------------------------
∑e
------------ i ( m – 1 ) ( Φ ( θ ) + φ0 )
2 a′ ( θ ) = a 0
2 m=1
Φ ( θ )
sin N ------------
πa sin θ 2 Φ ( θ ) + φ 0 2
sin N ------------------------
2 2
= I 0 N sinc ------------------ ---------------------------
λ Φ(θ) 2
N ------------ I′ ( θ ) = I 0 N 2 --------------------------------------
2 Φ ( θ ) + φ0
N ------------------------
2
La demi-largeur angulaire ∆θ′ du maximum principal
d’ordre 0 se calcule en cherchant les annulations de b. La nouvelle direction θ 0 du maximum principal
Φ(θ) d’ordre 0 est donné par Φ ( θ ) + φ 0 = 0.
sin N ------------ les plus proches de θ = 0. On trouve : 2πd sin θ
2
Φ ( θ ) = -----------------------0- = – φ 0
2πd sin θ 2π λ λ
Φ ( θ ) = -----------------------p- = ------ implique sin θ p = -------- .
λ N Nd λ
sin θ 0 = – φ 0 ----------
λ 2πd
La demi-largeur angulaire ∆θ′ vaut donc -------- , on On peut balayer le plan Oxy avec le faisceau d’ultrasons
Nd
trouve la même que pour une fente diffractante de lar- en faisant varier φ 0 . À chaque valeur de φ 0 , correspond
geur Nd. ∆θ′ ∆θ = π. une direction où l’intensité acoustique est maximale.
206
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
retenir l’essentiel
PC
Polarisation
n
OPPH = A cos ( ωt – k ⋅ r ) avec k = --ωu vecteur d’onde.
selonu c
Les champs électrique et magnétique en M à t (figure 1) sont perpendiculaires à la direc-
tion de propagation, ils sont situés dans un plan appelé le plan d’onde. Dans ce plan, ils
sont perpendiculaires entre eux, ( u, E, B ) forme un trièdre orthogonal direct.
207
7 – Polarisation
retenir l’essentiel
Fig. 1 Structure d’une onde plane progressive Les ondes électromagnétiques planes
progressives ont une structure tranversale
dans les milieux linéaires, homogènes et
c
E (M , t )
isotropes dits transparents (célérité --
B (M , t ) n
avec n constant).
M
plan d’onde
u
1.2. Polarisation
La direction du champ électrique dans le plan d’onde est appelée direction de polarisa-
tion. Pour la lumière naturelle, cette direction varie de manière aléatoire et très rapide-
ment si on compare au temps de réponse des récepteurs usuels. Les récepteurs ne sont
donc pas sensibles à la direction du champ électrique. La lumière naturelle (Soleil, lampes
usuelles) est dite non polarisée.
La polarisation d’une onde plane progressive est la direction du champ électrique dans
le plan d’onde.
Remarque Si cette direction ne varie pas, la polarisation est dite rectiligne (il s’agit bien d’une direc-
My
observateur
Mx
Mz
lumière incidente lumière émergente
On peut alors écrire les composantes du champ électrique avec EOx et EOy réels positifs
sous la forme générale :
E 0x cos ( ωt – kz )
E ( M ) = E 0y cos ( ωt – kz – φ 0 )
208 0
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
Remarque
Si l’observateur voit l’ellipse décrite dans le sens trigonométrique, on parle d’ellipse
Pour la détermina- gauche ou de polarisation elliptique gauche. φ 0 varie entre 0 et π.
tion du sens de par-
cours, voir l’exercice Si l’observateur voit l’ellipse décrite dans le sens des aiguilles d’une montre, on
n° 4 de « Savoir ap- parle d’ellipse droite ou de polarisation elliptique droite. φ 0 varie entre π et 2π.
pliquer le cours ». (voir tableau).
Tableau récapitulatif
p
f 0 = 0 ou 2p 0 f 0 ---
2
p p
f 0 = --- --- f 0 p
2 2
3p 3p
f 0 = ------- ------- f 0 2p
2 2
209
7 – Polarisation
retenir l’essentiel
• Les deux cas particuliers φ 0 = 0 ou π modulo 2π correspondent à une droite. La pola-
risation est dite rectiligne.
π
• Les cas particuliers φ 0 = ± --- modulo 2π correspondent à une ellipse d’axes Mx et My.
2
• Si de plus, E 0x = E 0y alors il s’agit d’un cercle : la polarisation est dite circulaire. On défi-
nit de même la polarisation circulaire droite ou gauche :
E 0 cos ( ωt – kz )
E ( M ) = ± E 0 sin ( ωt – kz ) avec + pour la circulaire gauche et – pour la circulaire droite.
0
Les sources de lumière sont constituées d’un grand nombre d’émetteurs (atomes ou molé-
cules). Chacun d’eux peut émettre un train d’onde, ils sont tous aléatoires entre eux, il en
résulte une onde non polarisée : toutes les directions de champ électrique sont équiproba-
bles dans le plan d’onde.
• La lumière naturelle (pour une pulsation fixée) peut être décrite par un champ élec-
trique dont la direction est quelconque dans le plan d’onde et d’amplitude quasi
constante ; elle peut donc être décrite par un champ électrique dont les composantes
orthogonales dans le plan d’onde ont même amplitude et un déphasage aléatoire, elles
sont incohérentes entre elles.
E 0 cos ( ωt – kz )
E naturelle ( M ) = E 0 cos ( ωt – kz – φ aléatoire )
0
2 Polariseurs
Ce sont des matériaux appelés « dichroïques » qui absorbent sélectivement une compo-
sante du champ électrique. On les réalise avec des films de polymères étirés dans un sens,
ce qui va privilégier une direction du champ électrique après passage dans le milieu. On
appelle axe du polariseur cette direction privilégiée. Le polariseur est dit parfait si le
milieu absorbe totalement une composante et ne laisse passer que la composante perpen-
diculaire (direction du polariseur).
La vitesse de propagation des ondes dans ce milieu n’est pas la même selon deux direc-
tions orthogonales appelées les lignes neutres.
c c
On note Ox et Oy ces deux axes, v x = ----- et v y = ---- sont les vitesses respectives de pro-
nx ny
pagation selon ces deux directions.
c c
Si n y n x , v x = ----- v y = ----, on appellera alors l’axe Oy l’axe rapide et l’axe Ox
π
On fabrique des lames biréfringentes d’épaisseur e telles que Φ = --- ou π, pour une
2
longueur d’onde donnée, ce qui correspond à des différences de marche optique
λ λ
δ = ( n x – n y )e égales à --- ou --- . On les appelle lame quart d’onde et lame demi-
4 2
onde. Elles ne sont opérationnelles que pour une longueur d’onde donnée.
213
7 – Polarisation
retenir l’essentiel
3.2.2. Action d’une lame demi-onde sur une lumière polarisée rectilignement
Soit α l’angle entre la direction de l’axe lent et la direction du champ électrique d’ampli-
tude E 0 .
E 0 cos α cos ( ωt ) E 0 cos α cos ( ωt )
E entrée z = 0 = E 0 sin α cos ( ωt ) et E sortiez = e = – E 0 sin α cos ( ωt )
0 0
Attention On obtient une onde polarisée rectilignement, symétrique par rapport aux lignes
La polarisation est neutres de la direction du champ électrique avant la lame.
une direction. Le π
sens du champ élec- Si α = 0 ou ± --- , on obtient une onde polarisée rectilignement de direction inchangée
2
trique varie au cours
d’une période. car la direction de E 0 est confondue avec une des lignes neutres.
3.2.3. Action d’une lame demi-onde sur une lumière polarisée elliptiquement
E 0x cos ( ωt ) E 0x cos ( ωt )
E entrée z = 0 = E 0y cos ( ωt – φ 0 ) et E sortie z = e = – E 0y cos ( ωt – φ 0 )
0 0
214
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
On obtient une onde polarisée elliptiquement et de même ellipticité mais, à chaque posi-
tion de E avant la lame, correspond une position symétrique par rapport à l’axe lent après
la lame (E x inchangé et E y change de signe), cela change le sens de rotation de l’ellipse.
Une onde polarisée elliptiquement droite devient polarisée elliptiquement gauche et vice
versa.
3.2.4. Action d’une lame demi-onde sur une lumière polarisée circulairement
La polarisation circulaire n’étant qu’un cas particulier de la polarisation elliptique, on
obtient après la lame une onde polarisée circulairement. Une onde polarisée circulaire-
ment droite devient polarisée circulairement gauche et vice versa.
α
•
R : axe rapide
Rectiligne
L : axe lent
R R
Circulaire Circulaire
droite gauche
• L L
R R
Elliptique Elliptique
gauche droite
•
L L
E 0x cos ( ωt )
E entrée z = 0 = E 0y cos ( ωt – φ 0 )
0
E 0x cos ( ωt )
E sortie z = e = E 0y cos ωt + π
--- – φ 0 = – E 0y sin ( ωt – φ 0 )
2
0
3.3.1. Action d’une lame quart d’onde sur une lumière naturelle
π
La composante selon y est déphasée de φ aléatoire – --- par rapport à la composante selon x
2
donc la lumière est toujours naturelle et de même intensité. Aucun changement du
point de vue de la polarisation.
α α
•
L L
R : axe rapide
L : axe lent ellipse d’axes = les axes de la lame
R Rectiligne Circulaire R
π droite
α = ---
4
π
α = ---
4
•
L L
R Circulaire Rectiligne R
droite π
α = – ---
4
•
L π L
α = – ---
4
2e bissectrice
α α
•
L L
217
7 – Polarisation
retenir l’essentiel
onde incidente E
i^
E r onde réfléchie
ui ^
E Er^
r
r = ---------- r ^ = ---------
E E
i i^
n1
n2
n2
De plus, pour un angle d’incidence dit angle de Brewster i B tel que tan i B = ----- , l’onde
n1
est totalement polarisée, rectilignement selon la perpendiculaire au plan d’incidence.
Numériquement, pour une interface air-verre, tan i B = 56,3° et pour une interface
air-eau, tan i B = 53,1°.
On peut réaliser une expérience simple avec une surface réfléchissante diélectrique (une
plaque de verre ou une table vitrée de la salle de TP) : on envoie de la lumière naturelle
sur la surface et on observe la lumière réfléchie à travers un polariseur.
Remarque Le plan d’incidence est vertical, l’angle d’incidence grossièrement proche de 45°. On
On peut vérifier que tourne le polariseur dans son plan (choisi vertical) et on constate l’existence d’un mini-
la réflexion sur un mum non nul d’intensité.
métal ne polarise pas La lumière réfléchie est donc partiellement polarisée, le minimum non nul est obtenu
la lumière naturelle. pour une direction du polariseur verticale.
Si on se trouve à l’incidence de Brewster, on obtient un minimum nul car la lumière est
totalement polarisée rectilignement selon l’horizontale.
Cet effet permet la réalisation de lunettes de glacier efficaces. Les verres contiennent un
filtre polarisant qui éliminent la composante horizontale du champ électrique. La lumière
naturelle du Soleil réfléchie par la neige ou la glace est polarisée partiellement (compo-
sante horizontale privilégiée), le filtre polarisant élimine donc la composante privilégiée
et diminue fortement l’intensité lumineuse reçue par l’œil.
218
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
4.2. Polarisation par diffusion
Remarque La lumière du Soleil est non polarisée mais si on regarde le ciel bleu à travers un pola-
Les abeilles s’orien- riseur, un jour sans nuages, on détecte un minimum non nul en tournant le polariseur.
tent en détectant la La lumière du Soleil est diffusée par les molécules de l’atmosphère : il s’agit de la diffusion
polarisation de la lu- Rayleigh (étudiée dans le cadre du rayonnement dipolaire). Par diffusion, la lumière
mière diffusée.
devient polarisée partiellement.
a. Protocole opératoire
Remarque On croise le polariseur et l’analyseur (extinction) ; on place ensuite un filtre et les deux
Le filtre est indispen- lames (lignes neutres parallèles aux axes du polariseur et de l’analyseur) entre le polariseur
sable car les lames et l’analyseur croisés, l’extinction subsiste.
ne sont quart d’onde On tourne alors le polariseur d’un angle α (10 à 20° environ, pour éviter la valeur parti-
ou demi-onde que
culière de 45°) dans un certain sens, l’extinction ne subsiste pas. On tourne l’axe de l’ana-
pour une longueur
d’onde déterminée lyseur pour réobtenir l’extinction.
qu’on sélectionne Si on a tourné l’axe de l’analyseur dans le même sens que le polariseur, les deux lames
avec le filtre. En gé- ont leur axe lent perpendiculaire.
néral, il s’agit d’un Si on a tourné l’axe de l’analyseur dans le sens opposé au polariseur, les deux lames ont
filtre vert. leur axe lent parallèle.
tion
tinc
α α
nt l’ex
btie
n réo
nt o
r qua
E avant les 2 lames seu
naly
de l’a
E après les 2 lames axe
α
ligne neutre des lames
axe de l’analyseur
220
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
• Soit les deux lames ont leur axe lent perpendiculaire et leur association est équiva-
lente à une absence de lame du point de vue de la polarisation (on néglige tout phénomène
π
d’absorption). En effet, la première lame quart d’onde va déphaser de --- l’axe rapide par
2
π
rapport à l’axe lent ; la deuxième lame va déphaser de – --- l’axe rapide par rapport à l’axe
2
lent donc l’association ne déphase pas l’axe rapide par rapport à l’axe lent.
L’onde polarisée rectilignement est inchangée. On doit tourner l’axe de l’analyseur du
même angle et dans le même sens que le polariseur pour réobtenir l’extinction.
Remarque • On détecte un minimum nul : la lumière est polarisée rectilignement (voir § 2.1.1).
Si l’analyseur n’est • On détecte un minimum non nul : la lumière est polarisée elliptiquement (voir § 2.1.2).
pas parfait, il n’y a pas La détermination du sens de rotation de l’ellipse est hors programme.
extinction totale mais
extinction suffisante 5.4.2. Deuxième test
pour le différencier Il nous faut départager les cas lumière naturelle et lumière polarisée circulairement.
du cas minimum non
nul.
On place devant la source de lumière un filtre (filtre adapté à la lame) et une lame quart
d’onde puis un analyseur. On fait tourner l’analyseur dans son plan et on observe.
• On détecte un minimum nul : la lumière est polarisée circulairement (voir § 3.3.4). La
lame quart d’onde transforme une polarisation circulaire en une polarisation rectiligne.
• On ne détecte pas de minimum : la lumière est non polarisée (voir § 3.3.1). La lame
quart d’onde laisse inchangée une lumière non polarisée.
Lumière inconnue
Analyseur
par rotation
Obtention Pas de
d’un minimum minimum
Minimum Pas de
nul Minimum
222
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
Avant la colle
◗ 1 On fabrique de la lumière polarisée avec de ◗ 3 Le verre de silice est dispersif. Son indice opti-
la lumière naturelle, un filtre suivi d’un que n varie de n 1 = 1,456 pour λ = 700 nm
dispositif : polariseur plus lame quart d’onde à n 2 = 1,470 pour λ = 400 nm. Calculer les
avec ses lignes neutres à 45° de la direction limites inférieure et supérieure des angles de
du polariseur (ensemble appelé polariseur Brewster d’une lumière blanche incidente sur
circulaire), quelle est la polarisation de la ce verre.
lumière ainsi produite ?
On retourne le polariseur circulaire donc la
◗ 4 Soit une onde plane progressive dont le champ
électrique est donné ci-dessous (E 0 0),
lumière rencontre d’abord la lame quart quelle est la trajectoire décrite par l’extrémité
d’onde puis le polariseur, la polarisation de du vecteur et quel est le sens de parcours ?
la lumière produite a-t-elle changé ?
2E 0 cos ( ωt – kz )
résolution méthodique
u x = cos θu P2 – sin θu P2 ⊥
u y = sin θu P2 + cos θu P2 ⊥
E 0 ( T 1 cos θ cos ( ωt – kz ) + T 2 sin θ cos ( ωt – kz – φ aléatoire ) )
E 1 ( M ) = E ( – T sin θ cos ( ωt – kz ) + T cos θ cos ( ωt – kz – φ
0 1 2 aléatoire ) )
Conseil : il faut décomposer le champ électrique, avant le composant optique, dans la base adap-
tée au composant optique pour pouvoir calculer le champ électrique après le composant optique.
en conclusion
Pour calculer les intensités, il faut toujours revenir à la définition : l’intensité est pro-
portionnelle à la moyenne temporelle du signal (champ électrique) au carré. On cal-
cule l’intensité incidente. On calcule le champ électrique après chaque composant
optique et on en déduit l’intensité émergente. Il faut procéder pas à pas.
Pour interpréter les expériences, il faut se souvenir que les composants optiques ne
sont pas parfaits.
225
7 – Polarisation
savoir résoudre les exercices
résolution méthodique
2 On applique à l’entrée d’un tel milieu (en z = 0) une onde de champ électrique
E = E 0 cos ( ωt – kz ) e x . Elle va se propager avec deux vecteurs d’onde de module k dif-
férent selon qu’il s’agit d’une onde polarisée circulairement droite ou gauche.
On sait qu’on peut décomposer une onde polarisée rectilignement en deux ondes polarisées cir-
culairement gauche et droite.
E0 E
----- cos ( ωt – kz ) ----0- cos ( ωt – kz )
E 0 cos ( ωt – kz ) 2 2
E (M) = 0 = E0 = E0
----- sin ( ωt – kz ) – ----- sin ( ωt – kz )
0 2 2
0 0
Dans le milieu considéré, l’onde polarisée circulairement gauche se propage avec k = k g et
l’onde polarisée circulairement droite se propage avec k = k d .
Il s’agit donc d’une polarisation rectiligne selon u à la sortie du milieu. L’onde était initia-
lement polarisée rectilignement selon e x . La polarisation rectiligne a tourné d’un angle
kd – kg
θ tel que tan θ = tan ---------------d. On dit que le milieu a acquis un pouvoir rotatoire grâce à
2
l’effet Faraday.
en conclusion
Dans un milieu anisotrope, il peut être judicieux de décomposer l’onde (ici une onde
polarisée rectilignement en deux ondes circulaires droite et gauche).
3
y
Polariseur 2,5
Lumière diffusée 2
Récepteur
1,5
z x
par le sol lunaire
ω 1
Figure 1 0,5
t
0
T T
T 1 = ----
2
Figure 2
1 Interpréter la forme et la période du signal s ( t ). Montrer qu’il ne s’agit ni de
lumière naturelle ni de lumière totalement polarisée. Déduire de la forme du
signal temporel de la figure 2 l’état de polarisation de la lumière solaire diffusée
par le sol lunaire. Que représente la valeur moyenne ?
2 Dans un dispositif plus complet (figure 3), après sélection d’une longueur d’onde
λ
unique λ par un filtre, la lumière traverse une lame demi-onde --- qui tourne à la
2
vitesse angulaire ω. La lumière traverse ensuite un biprisme biréfringent.
L’indice du premier prisme a la valeur n 1 si la direction de polarisation est sui-
vant l’axe y et la valeur n 2 si la direction de polarisation est suivant l’axe z. Le
second prisme, accolé au premier, possède un indice n 1 quelle que soit la direc-
tion de polarisation. Les récepteurs permettent de suivre l’évolution, s 1 ( t ) et
s 2 ( t ), des éclairements, lors de la rotation de la lame demi-onde (figure 4).
228
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
y
Lumière diffusée
par le sol lunaire Récepteur 1
(onde plane) polarisation z
n1
x
Récepteur 2
n1 ou n 2
z polarisation y
Filtre Lame demi-onde
Figure 3
b
s 1(t )
s 2(t )
a
t
T
T 2 = ----
4
Figure 4
b–a
On nomme taux de polarisation le rapport τ = -----------. Quelle serait la valeur du
b+a
taux de polarisation pour une lumière polarisée rectilignement et pour une
lumière naturelle non polarisée ? Quelle serait la forme du signal obtenu pour
chacun de ces deux cas ? Les résultats de la figure 4 sont-ils en accord avec les
données de la figure 2 ?
ωt
ωt
uP y
2π 2π
Attention : on fait la moyenne sur une période T 0 = ------ T = ------ .
ω0 ω
s max – s min 2
τ = ------------------------
- avec s 1min = s 2min = 0 et s 1max = s 2max = KE pol
s max + s min
Pour la lumière polarisée rectilignement, τ = 1.
230
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
Pour la lumière naturelle, la lame demi-onde est sans effet et s 1 ( t ) = s 2 ( t ) = constante.
a = b et τ = 0.
T 1
Les résultats de la figure 4 sont une période ---, b = 3a et τ = --- ; ils sont en accord avec
4 2
les données de la figure 2. L’intensité avant la lame demi-onde est I nat + I pol avec
I nat = I pol .
2 2 s pol 3s nat s nat
s 2 ( t ) = KE nat + KE pol cos2 ( 2ωt ) = s nat + ------- ( 1 + cos ( 4ωt ) ) = ----------- + ------- cos ( 4ωt )
2 2 2
2 2 s pol 3s nat s nat
s 1 ( t ) = KE nat + KE pol sin2 ( 2ωt ) = s nat + ------- ( 1 – cos ( 4ωt ) ) = ----------
- – ------- cos ( 4ωt ).
2 2 2
en conclusion
Pour traiter les cas de lumière polarisée partiellement, il faut se placer dans des cas
bien précis de polarisation totale, calculer l’intensité émergente du dispositif avant
de conclure sur la composition de la lumière.
231
7 – Polarisation
s’entraîner
1 ✱ 10 min
➤ Corrigé p. 236
champ Ea est uniforme dans le milieu, ce qui donne
au milieu la propriété suivante : une onde électro-
Mesure du pouvoir rotatoire magnétique polarisée selon l’axe ∆ 1 « voit » l’indice
d’une substance optiquement active n 0 , une onde électromagnétique polarisée selon
On utilise la lampe à vapeur de mercure, un conden- l’axe ∆ 2 (orthogonal à ∆ 1 ) « voit » l’indice n D , avec
2
seur, un diaphragme avec un filtre vert ; on fait n D – n 0 = kλE a .
l’image du diaphragme sur l’écran avec la lentille.
;;
U
On place une cuve contenant une substance douée
de pouvoir rotatoire entre polariseur et analyseur
croisés. On fait converger la lumière sur la face
d’entrée de la cuve. Qu’observe-t-on ?
∆1
lampe polariseur analyseur écran e
Ea
;;
;
lampe
∆2
milieu
P1 P2
cuve I
condenseur filtre lentille
vert 1. Trouver le déphasage introduit entre les deux
On dispose de deux solutions : saccharose et lévu- composantes du champ électrique de l’onde par la
lose. Comment mesurer leur pouvoir rotatoire ? traversée du milieu.
3 ✱ 20 min
➤ Corrigé p. 237 laser v
α
rapide
Effet Kerr y x
P λ α u
On utilise le montage qui suit. La source de lumière --- M
4 y
est monochromatique. P1 et P2 sont deux polariseurs
croisés. Une cuve contenant un liquide est placée Un laser envoie une onde plane progressive har-
entre P1 et P2. Grâce à un condensateur plan, on monique se propageant dans une direction nor-
crée un champ électrique dans cette substance. Le male au polariseur (axe de polarisation selon e y ) et
232
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
coïncidant avec l’axe Ox. Elle traverse par la suite 2. L’œil humain apprécie plus facilement une éga-
une lame quart d’onde. Le déphasage induit par lité d’éclairements si ces éclairements sont faibles.
celle-ci sera pris entièrement selon l’axe rapide. Déduire de ce résultat que l’angle α doit être petit
1. Écrire les composantes de l’onde après la tra- (quelques degrés) pour pouvoir observer une égale
versée de la lame dans la base ( u, v ), axes rapide pénombre ou équipénombre. Que prendre pour
et lent de la lame. Quel est l’état de polarisation ? valeur de β ?
2. L’onde rencontre ensuite le miroir, elle subit un 3. Le polarimètre étant réglé à l’égale pénombre,
déphasage supplémentaire de π à la réflexion. Quel on intercale entre le dispositif et l’analyseur une
est l’état de polarisation après réflexion sur le miroir cuve de longueur ᐉ, contenant une solution d’un
et après traversée de la lame ? Analyser le cas parti- composé dextrogyre. De quel angle doit-on tour-
π ner l’analyseur pour retrouver l’égale pénombre ?
culier α = --- , quel est l’intérêt du dispositif ?
4
3. On remplace le miroir par un milieu diélectri-
que (linéaire, homogène et isotrope) en incidence
6 ✱✱ 15 min
➤ Corrigé p. 239
de Brewster, le plan d’incidence étant Ixz avec I le
point d’incidence sur le milieu. Quelle est la polari- Interféromètre de Michelson
sation de l’onde réfléchie (sans faire de calculs)? avec polariseurs (expérience de Fresnel Arago)
On règle l’interféromètre de Michelson en coin
d’air en lumière monochromatique non polarisée.
On observe les franges d’interférences rectilignes
5 ✱✱ 20 min
➤ Corrigé p. 238 sur un écran conjugué du coin d’air.
Principe de l’analyseur à pénombre 1. On place un polariseur P1 devant le miroir M1,
verre
ligne neutre (axe lent lame) 7 ✱✱✱ 20 min
➤ Corrigé p. 239
lame demi-onde
Ei
Couleurs des lames minces biréfringentes
zone 1 zone 2 α analyseur
On utilise la lumière blanche. Le polariseur et
β l’analyseur sont croisés avant de placer une lame
mince biréfringente entre les deux. On fait conver-
ligne neutre ger la lumière sur la lame en l’éclairant complète-
ment, on fait l’image de la lame sur l’écran avec la
1. Quelle(s) valeur(s) faut-il donner à β pour que lentille. On tourne la lame dans son plan jusqu’à
l’observateur voit les deux plages de la lame égale- obtenir l’image la plus contrastée possible : les
ment éclairées ? Que vaut l’éclairement pour cha- lignes neutres de la lame sont alors à 45° des direc-
que valeur de β ? tions du polariseur et de l’analyseur.
233
7 – Polarisation
s’entraîner
lampe polariseur analyseur écran 1. L’ensemble est placé entre un polariseur et un
analyseur rectilignes parallèles à l’ensemble des
polariseurs intermédiaires. La lame L1 introduit,
entre les vibrations selon les lignes neutres, la dif-
férence de phase α1. Le système est éclairé en
condenseur
lame lumière parallèle. Exprimer α 1 en fonction de
lentille
∆n, e et λ, longueur d’onde dans le vide de la
1. Qu’observe-t-on sur l’écran ? Pourquoi doit-on lumière traversant le système.
utiliser une lame mince ?
2. On tourne alors l’analyseur de 90°. On observe 2. On se place dans le cas particulier de quatre
la couleur complémentaire de l’expérience précé- lames (de quatre polariseurs et du polariseur
dente. Interpréter. d’entrée). On néglige l’absorption due à la traver-
En réalité, à la place de la lame on a un diaphragme sée des lames et polariseurs successifs. Exprimer
sur lequel on a collé plusieurs morceaux de papier l’intensité lumineuse I 1 à la sortie du premier
adhésif (Scotch) dans diverses directions et de polariseur, puis l’intensité I transmise par le sys-
diverses épaisseurs. tème en fonction de l’intensité I 0 transmise par le
3. Qu’observe-t-on avec ce dispositif ? polariseur P0.
I
3. Commenter l’allure de la courbe ----- = f ( α 1 )
I0
8 ✱✱✱ 30 min
➤ Corrigé p. 240
donnée ci-dessous.
234
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
corrigés
◗ 1 Réponse c. Une onde plane est telle que les ◗ 4 Réponse b. La direction reste constante, c’est la
champs électrique et magnétique sont perpendiculai- direction du vecteur E 0 . Les réponses a. et c. corres-
res à la direction de propagation. Elle est polarisée pondent à des champs électriques dont les directions
rectilignement quand la direction du champ électri- varient. Ce sont des ondes polarisées elliptiquement.
que dans le plan d’onde est constante.
◗ 2 Réponse b. Une onde plane progressive harmo- ◗ 5 Réponse c. Elle se décompose en deux ondes
nique a une polarisation elliptique dans le cas géné- polarisées circulairement droite et gauche.
ral. Elle s’écrit : E 0 cos ( ωt – kz )
E ( M ) = E 0x cos ( ωt – kz )u x + E 0y cos ( ωt – kz – φ 0 )u y . E(M) = 0
Les cas rectilignes ou circulaires ne sont que des cas 0
particuliers. E E0
-----0- cos ( ωt – kz ) ------ cos ( ωt – kz )
2 2
◗ 3 Réponse a. La trajectoire décrite par l’extrémité du
= E0 + E0
vecteur E ( M ) au cours d’une période est un cercle : ------ sin ( ωt – kz ) – ------ sin ( ωt – kz )
2 2
2 2 2
E x + E y = E 0 . Le signe + correspond à la polarisation 0 0
circulaire gauche et le signe − correspond à la polarisa-
tion circulaire droite. Les autres réponses correspon-
S’entraîner
1 Avant de placer la cuve, il y a extinction (analyseur 2 Chaque polariseur i fait tourner la direction de polari-
n
et polariseur croisés). Quand on place la cuve avec la
substance, on réobtient de la lumière sur l’écran. Pour sation de α i . ∑ α = 90°
i=1
i avec n le nombre de pola-
mesurer le pouvoir rotatoire, on va mesurer l’angle dont
riseurs. Un seul polariseur ne peut suffire car cela
a tourné la direction de polarisation de la lumière en
imposerait que sa direction soit perpendiculaire à la direc-
tournant l’analyseur jusqu’à réobtenir l’extinction.
tion de polarisation de la lumière et il y aurait extinction.
Si, en regardant l’analyseur du point de vue de la sortie,
on a tourné vers la droite (sens des aiguilles d’une mon- 1. Il faut au minimum deux polariseurs tels que
tre), la substance est dite dextrogyre. Si on a tourné vers α 1 + α 2 = 90°.
la gauche (sens inverse des aiguilles d’une montre), la 2. L’intensité transmise par un polariseur est, d’après la
substance est dite lévogyre. loi de Malus, I transmis = I incident cos2 α i . L’intensité trans-
Le pouvoir rotatoire dépend de la longueur de subs- mise par n polariseurs est :
tance traversée, de la concentration et, bien sûr, de la n
champ électrique tourne et on réobtient de la lumière. cos2 α i est maximal quand les αi ont tous la même
236
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
valeur. On fait des calculs numériques et on obtient au Le polariseur P2 est croisé avec P 1 :
minimum 5 polariseurs. π π 1
2 cos --4- = sin --4- = -------
A.N. : n = 2, α i = 45° et ∏ cos α = 0,25.
2
i
1
2
i=1 u P1 = ------- ( u x + u y )
3 2
A.N. : n = 3, α i = 30° et ∏ cos α = 0,42.
2
i 1
u P2 = ------- ( u x – u y ).
i=1 2
4
Le champ électrique après P 2 s’écrit :
A.N. : n = 4, α i = 22,5° et ∏ cos α = 0,53. 2
i
π π
i=1
E 2(M) = E 0 cos --4- cos (ωt – kz 2 ) – E 0 sin --4- cos (ωt – kz 2– φ ) u P2
5
A.N. : n = 5, α i = 18° et ∏ cos α = 0,605.
i=1
2
i
p+q p–q
cos p – cos q = – 2 sin ----------- sin -----------
2 2
E0 φ φ
E 2 ( M ) = – 2 ------- sin ωt – kz 2 – --- sin --- u P2
2 2 2
3 1. Le déphasage entre les deux composantes du 2 2 φ
champ électrique selon les axes ∆ 1 et ∆ 2 après une lon- I 2 = K具E 2 典 = KE 0 sin2 ---
2
gueur ᐉ traversée dans le milieu est : 2 2
2π 2
I 1 = K具E 1 典 = KE 0
φ = ------ ( n D – n 0 )ᐉ = 2πkE a ᐉ.
λ φ
I 2 = I 1 sin2 --- .
2
2. On veut réaliser une lame demi-onde, le déphasage
2 U Cette relation est pertinente. En effet, en l’absence de
vaut π et il en résulte 2kE a ᐉ = 1 avec E a = ---- . milieu, φ = 0 et I 2 = 0 ce qui est cohérent avec l’ana-
e
E 0 cos ( ωt – kz )
E ( M ) = E 0 cos ( ωt – kz ) . 4 1. Le polariseur polarise rectilignement l’onde et la
lame quart d’onde transforme l’onde polarisée rectili-
0 gnement en une onde polarisée elliptiquement d’axes
On choisit z = 0 à l’entrée du milieu, le champ électri- les lignes neutres de la lame.
que après P1 et juste avant la traversée du milieu peut Dans la base ( u, v ) et en notant l’amplitude E 0 0
s’écrire :
selon e y :
E 0 cos ωt
0
E1 ( M ) = E 0 cos ωt . E 0 cos α cos ( ωt – kx )
E avant la lame =
0
– E 0 sin α cos ( ωt – kx )
Les lignes neutres de la lame formée par le milieu sont
Ox et Oy , n D n 0 donc la composante selon y est en E après la lame
retard par rapport à la composante selon x. Le champ 0
électrique juste après le milieu peut s’écrire, en mettant π
2π = E 0 cos α cos ωt – kx + --- = – E 0 cos α sin ( ωt – kx )
tout le déphasage φ = ------ ( n D – n 0 )ᐉ dans la compo- 2
λ
sante selon y : – E 0 sin α cos ( ωt – kx )
E 0 cos ωt
2. Après le miroir dont la normale est selon Ox, les
E 2 ( M ) = E 0 cos ( ωt – φ ) composantes selon u et v sont changées de signe
0 (déphasage de π à la réflexion).
237
7 – Polarisation
corrigés
0 axe lent lame
E sym
E après le miroir = E 0 cos α sin ( ωt + kx ) Ei
direction – e x .
Attention : c’est l’observateur qui définit droite et gauche
et il est toujours situé à la sortie du composant optique. Conseil : l’intensité d’une onde polarisée rectilignement
après passage dans un polariseur est en cos2 θ (loi de
E après le miroir et après la lame Malus) avec θ l’angle que fait le polariseur avec la
0 direction de polarisation de l’onde.
Pour réaliser l’égalité des éclairements des deux zones, il
π
= E 0 cos α sin ωt + kx + --- = E 0 cos α cos ( ωt + kx ) faut que cos2 ( β – α ) = cos2 ( β + α ) donc que β = 0
2 π
ou β = --- .
E 0 sin α cos ( ωt + kx ) 2
Si β = 0, les éclairements valent cos2 α .
Il s’agit des composantes dans la base ( u, v ). L’onde est π
Si β = --- , les éclairements valent sin2 α .
polarisée rectilignement selon la direction symétrique 2
de u P = e y par rapport à u. 2. Il faut choisir α le plus petit possible (mais non nul)
pour avoir un contraste maximal : cos2 α très différent
π de sin2 α . Si β = 0, éclairements égaux intenses. Si
Dans le cas particulier α = --- , l’onde est polarisée cir-
4 π
culairement après la lame et après réflexion sur le β = --- , éclairements égaux faibles, on parle d’équipé-
2 π
miroir et passage à nouveau dans la lame, elle est polari- nombre. On choisit donc β = --- .
sée rectilignement dans une direction perpendiculaire 2
α
5 1. Dans la zone 1, la polarisation de l’onde est
inchangée E i tandis que dans la zone 2, l’onde est pola-
risée rectilignement symétriquement par rapport aux α
π analyseur
lignes neutres de la lame demi-onde E sym . β = --- + α
2
Après passage dans l’analyseur, dans la zone 1 on récu-
père la projection de E i sur l’analyseur E i cos ( β – α ) et
dans la zone 2, on récupère la projection de E sym sur
l’analyseur E i cos ( β + α ). Extinction zone 1
238
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
axe lent perpendiculaire par la voie 2. Le polariseur de sortie
E sym
permet de projeter les champs électriques des deux
Ei
ondes sur la même direction et de rendre les interféren-
ces possibles entre les deux voies de l’interféromètre.
α α Quand le polariseur P 3 est à 45° des deux autres pola-
riseurs, les deux ondes qui interfèrent ont même ampli-
tude et le contraste est alors maximal. Quand le
analyseur polariseur P3 fait un angle quelconque, le contraste
π
β = --- chute jusqu’à s’annuler quand il est parallèle à P 1 ou P2
2
En effet, dans ces deux cas, il ne peut plus y avoir inter-
férences. Le champ électrique selon une seule voie est
sélectionné par P 3, l’autre voie est éliminée.
Attention : on a encore perdu en luminosité car les inten-
1 2 sités de chaque voie ont été divisées d’abord par deux
Équipénombre
puis multipliées par cos2 α i 1 (loi de Malus) avec α i ,
axe lent l’angle que fait chaque polariseur P 1 ou P2 avec la direc-
E sym
tion de P3.
3. Les deux polariseurs étant antiparallèles, on ajoute un
α analyseur
polariseur P3 à l’entrée du Michelson. On sélectionne à
l’entrée la composante du champ électrique selon P 3 qui
se projette sur les polariseurs P 1 et P2 ; ces derniers étant
α
antiparallèles, ils ne peuvent en aucun cas interférer.
Cela ne sert donc à rien de tourner P 3. Pour retrouver
π des franges d’interférences, il faudrait mettre un pola-
Extinction zone 2
7 1. Les lignes neutres de la lame sont à 45° des direc-
6 1. On place un polariseur P 1 devant le miroir M 1 , sur tions du polariseur et de l’analyseur croisés. En raison
l’écran on observe toujours des franges d’interférences de sa biréfringence, la lame d’épaisseur e donne en sor-
mais beaucoup moins contrastées. En effet, le polariseur tie deux composantes du champ électrique selon ses
P1 diminue de moitié l’intensité (voir essentiel 2.1.4) de lignes neutres de même amplitude (onde incidente pola-
la voie 1 et les interférences n’ont lieu, pour la voie 2, risée rectilignement à 45° de ses lignes neutres) mais
que pour la composante du champ électrique sélection- 2π ( n lent – n rapide )e
née par le polariseur, ces interférences sont observées déphasées de Φ = --------------------------------------------- pour une lon-
λ
sur un fond continu dû à la lumière non polarisée selon gueur d’onde fixée. Les deux composantes vont se pro-
P1 et réfléchie sur le miroir M 2 ( I min ≠ 0). jeter sur l’axe de l’analyseur (à 45° des lignes neutres) et
On place un polariseur P 2 devant M2 et on le tourne, vont pouvoir interférer. Comme elles ont même ampli-
pour la position antiparallèle, on n’observe plus de tude, le contraste sera maximum. Notons l’axe optique
franges sur l’écran. Deux ondes de champs électriques Oz et raisonnons à longueur d’onde fixée :
de directions perpendiculaires ne peuvent pas interférer.
π
Pour la position parallèle, on observe à nouveau des E après l’analyseur = E 0 cos --- cos ( ωt – kz )
4
franges sur l’écran. Deux ondes de champs électriques π
de même direction peuvent interférer et si les amplitu- – E 0 sin --4- cos ( ωt – kz + Φ ) u analyseur
des sont égales, le contraste est maximal.
Attention : on a perdu en luminosité car les intensités de 1 1
〈 cos2 ( ωt – kz )〉 = --- , 〈 cos2 ( ωt – kz + Φ )〉 = --- , et
chaque voie ont été divisées par deux. 2 2
Problème 1
Le dispositif étudié constitue un interféromètre compact dédié à l’étude sismique de sources stellaires.
Le principe proposé, un peu moins efficace qu’un spectromètre à réseau, conduit à un instrument bien
moins encombrant et bien moins coûteux. Le principe de l’interféromètre est analysé, ainsi que son
installation au foyer d’un télescope et son fonctionnement dans des conditions d’observation réalistes.
On suppose, dans tout le problème, les optiques idéales : lentilles parfaitement transparentes,
miroirs totalement réfléchissants, lames semi-réfléchissantes divisant le faisceau incident en deux
faisceaux d’intensités lumineuses égales.
Un soin tout particulier devra être apporté aux applications numériques.
Grandeurs physiques
Vitesse de la lumière : c = 3,00 · 108 m · s−1
Constante de Boltzmann : k B = 1,38 · 10 −23 J · K−1
Constante des gaz parfaits : R = 8,31 J · K−1 · mol −1
Masse de l’atome d’hydrogène : m H = 1,67 · 10 −27 kg
Masse molaire de l’hydrogène atomique : M H = 1 g · mol −1
Partie A – Interférométrie
Dans tout ce qui suivra, on notera σ le nombre d’onde, à savoir l’inverse de la longueur d’onde λ.
On exprimera ce nombre d’onde en m −1.
241
Problèmes de concours
2 La rotation de l’étoile est aussi un paramètre dont il faut tenir compte. On note ψ
l’angle entre la direction de visée et l’axe de rotation stellaire.
a. Pour quelle valeur de ψ l’influence de la rotation sur la largeur de la raie sera-t-
elle nulle ? maximale ? Dans ce dernier cas, expliquer qualitativement pourquoi la
rotation de l’étoile, phénomène parfaitement déterminé, conduit à un élargissement
de la raie d’émission analogue à celui associé aux mouvements erratiques des ato-
mes et analysé dans la question précédente.
b. Toujours dans le cas d’une influence maximale de la rotation, évaluer la contri-
bution de la rotation stellaire ∆σrot à la largeur de raie en fonction de la vitesse
2 La tache image de l’étoile n’est en fait ni limitée par la seule diffraction du collec-
teur, ni stable. La turbulence de l’atmosphère terrestre dévie et étale le faisceau stel-
laire incident. On s’intéresse principalement à la déviation atmosphérique du
faisceau incident, notée i 0, et l’on suppose la source toujours ponctuelle.
a. Déterminer l’angle i sous lequel l’interféromètre voit les rayons d’une source
stellaire, en fonction de i 0 et du grossissement G (grandissement angulaire) du téles-
cope collecteur de lumière.
b. Estimer la différence de marche D(i ), en fonction de la différence de marche
sous incidence nulle D0 et de l’angle i.
c. Exprimer la condition sur l’inclinaison maximale admissible dans l’instrument,
pour que les fluctuations en différence de marche restent inférieures à une fraction α
de longueur d’onde.
d. A.N. On fixe α au plus égal à 5 % ; pour des conditions de turbulence moyenne
i 0 = 1″ ; on donne D 0 = 0,8 cm et 2 ⋅ 10 6 m−1. Estimer le grossissement G maximal.
3 a. Montrer que la turbulence conduit à une mesure de vitesse parasite δv telle que :
δv 1
------ = --- i 2 .
c 2
b. A.N. Calculer δv pour i 0 = 1″, et un grossissement G égal à 165. L’instrument
est conçu pour la mesure de vitesses sismiques dont l’amplitude est de l’ordre de
10 cm · s−1. Est-il nécessaire de prévoir, pour alimenter l’interféromètre, un dispositif
corrigeant les fluctuations dues à la turbulence atmosphérique ?
245
Problèmes de concours
résolution méthodique
Partie A
1 a. Le rôle de la lame semi-réfléchissante est de diviser l’amplitude de l’onde incidente et
de réaliser un dispositif diviseur d’onde. Un point M qui appartient à l’écran est atteint
par deux ondes cohérentes entre elles : l’une a cheminé par la voie 1 (transmis par SR, réflé-
chi par M 1 puis réfléchi par SR) tandis que l’autre a cheminé par la voie 2 (réfléchi par SR,
réfléchi par M 2 puis transmis par SR).
On observe des anneaux d’interférences sur l’écran ; cela signifie que l’interféromètre de
Michelson est dans la configuration lame d’air à faces parallèles. Avec une source étendue
convergente sur les miroirs, les franges d’interférences sont localisées à l’infini d’où la néces-
sité d’utiliser une lentille L pour les visualiser sur un écran à distance finie.
b. Avec ce montage, la lame SR divise le faisceau incident I 0 en deux faisceaux d’intensités
lumineuses égales à chaque passage à travers elle.
Au premier passage par SR, l’intensité est divisée en deux parts égales : 50 % pour la voie 1
I0 I0
et 50 % pour la voie 2 donc ----- pour chaque voie. Après réflexion sur M 2 , la moitié -----
2 4
I0
est transmise par SR pour aller interférer, tandis que l’autre moitié ----- est réfléchie vers
4
I0
la source. Après réflexion sur M 1 , la moitié est réfléchie par SR pour aller interférer ----- ,
4
I0
Attention : l’énoncé ne précise pas si la différence de marche est calculée voie 2 par rapport à
voie 1 ou l’inverse. Ce n’est pas important : soit k sera positif, soit k sera négatif.
Les anneaux sombres sont donnés par p n ( M ) demi-entier donc par l’équation :
D cos i 1
p n ( M ) = --------------- = p 0 – --- – ( n – 1 ) avec n entier, pour le n ième anneau sombre.
λ0 2
D cos i 1 1
Pour le premier anneau sombre, p 1 = --------------- = σ 0 D cos i = p 0 – --- = Dσ 0 – --- .
λ0 2 2
Pour de faibles valeurs de l’angle i, dans le plan focal image de la lentille L, on peut
r i2
écrire tan i ≈ i ≈ ----- et cos i ≈ 1 – ---- à l’ordre 2 en i.
f′ 2
2
i 2 1 r1
Dσ 0 1 – ---- = Dσ 0 – --- Dσ 0 i 2 = 1 = Dσ 0 ------2-
2 2 f′
1
r 1 = f′ ---------- .
Dσ 0
246
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
On observe sur l’écran des anneaux, de centre F′, alternativement sombres et brillants, non
équidistants, plus resserrés sur les bords qu’au centre. On a représenté les quatre premiers
anneaux sombres sur un schéma.
F′
S ( D ) = S 0 ( 1 + cos 2πσ 0 D )
S 0 représente le signal que recevrait F′ si les deux signaux étaient incohérents et n’interfé-
raient pas.
S max = 2S 0
1
b. La période de l’interférogramme est la période du signal S ( D ) donc la période est ------ .
σ0
1 2
On met donc en évidence deux périodes caractéristiques ---------------- et ------- .
σ moyen ∆σ
247
Problèmes de concours
1 1
Pour représenter l’allure, remarquons que σ moyen ∆σ d’où ------- --------------- . Le signal est
∆σ σ moyen
1
donc le produit d’un signal lent par un signal rapide. Le signal lent (de période -------) donne
∆σ
1
l’évolution de l’amplitude, la modulation tandis que le signal rapide (de période --------------- ) est la
σ moyen
1
porteuse. On observe des battements optiques de période ------- (voir figure).
∆σ
1
----------------
σ moyen
S
4S 0
3S 0
S0
0 1 2 D
------- -------
∆σ ∆σ
Partie B
1 a. Chaque bande élémentaire de largeur dσ est incohérente avec les autres donc, pour
calculer la contribution de toutes les bandes à l’intensité au point F′, il faut sommer sur tou-
tes les bandes donc intégrer.
∆σ
∞ ∞ I0 σ 0 + -------
∫ ∫ ∫
2
I(M) = dI ( M ) = 2I σ ( σ ) ( 1 + cos Φ )dσ = 2 ------- (1 + cos 2πσD )dσ
0 0 ∆σ ∆σ
σ 0 – -------
2
∆σ
I0 σ 0 + -------
∫
2
I ( M ) = 2 ------- (1 + cos 2πσD )dσ
∆σ ∆σ
σ 0 – -------
2
∆σ
sin 2π σ + ∆σ ------- D sin 2π σ 0 – ------- D
∆σ
S σ 0 + ------- 0 2 2
∫
2
S ( D ) = S 0 + ------0- cos 2πσDdσ = S 0 + S 0 ---------------------------------------------- – ---------------------------------------------
∆σ ∆σ
σ 0 – ------- 2πD∆σ 2πD∆σ
2
sin 2π σ + ∆σ ------- D sin 2π σ 0 – ------- D
∆σ
0 2 2
S ( D ) = S 0 + S 0 ---------------------------------------------- – ---------------------------------------------
2πD∆σ 2πD∆σ
248
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
On utilise la formule : sin ( a + b ) – sin ( a – b ) = 2 cos a sin b.
sinπD∆σ
S ( D ) = S 0 1 + ----------------------- cos 2πDσ 0 = S 0 ( 1 + sincπD∆σ cos 2πDσ 0 )
πD∆σ
On peut alors noter v = sincπD∆σ fonction visibilité des franges ; on reconnaît la fonction
sinus cardinal qui s’annule périodiquement (voir figure).
V (D)
0 1 2 D
------- -------
∆σ ∆σ
∫ ∫
2
S(D) = K I σ ( 1 + cos 2πσD )dσ + K I ( 1 + cos 2πσD )dσ
∆σ σ
–∞ σ 0 + -------
2
∆σ
σ2 σ 0 + -------
∫ ∫
2
S ( D ) = C0 ( 1 + cos 2πσD )dσ – C0 ∆σ
(1 + cos 2πσD )dσ
σ1 σ 0 – -------
2
Le premier terme correspond au filtre sans absorption et le second terme à une raie idéalisée
quasi monochromatique.
σ2
Sc = C0 ∫ σ1
( 1 + cos 2πσD )dσ = S 0c ( 1 + sincπD ( σ 2 – σ 1 ) cos πD ( σ 1 + σ 2 ) )
1
Si D D ∆σ = ------------------ , alors la fonction visibilité est quasi nulle et S c ≈ S 0c .
σ2 – σ1
b. Le second terme vaut pour une raie suffisamment étroite (visibilité v ≈ 1) :
∆σ
σ 0 + -------
∫
2
Sa = C0 ∆σ
(1 + cos 2πσD )dσ ≈ S 0a ( 1 + cos 2πσ 0 D )
σ 0 – -------
2
S 0a Ia
En effet, S 0a S c ≈ S 0c car I a I c d’où C = – -------- = – -----
S 0c Ic
249
Problèmes de concours
Partie C
1 a. La vitesse quadratique moyenne (agitation thermique) vaut pour un gaz parfait mono-
2 3k B T
- à l’équilibre thermodynamique de température T.
atomique comme l’hydrogène V T = -------------
mH
b. La dispersion des vitesses fait que – 1 cos θ 1 ; il en résulte que :
VT VT VT
– ν 0 ------ ∆ν = ν 0 ------ cos θ ν 0 ------ .
c c c
V T ∆ν V T
– ------ ------- ------
c ν0 c
ν0 VT
Si on note ∆σ K l’écart total, il correspond à un écart total ∆ν = 2 ------------ = 2V T σ 0 .
c
∆ν VT σ0
∆σ K = ------- = 2 -------------
c c
c. A.N. : V T = 1,22 ⋅ 10 4 m ⋅ s –1 et ∆σ K = 163 m –1 .
∆v ( t )
S ( D 0 ) ( t ) = S c 1 + C cos 2πσ 0 D 0 1 + --------------
c
∆v ( t )
ϕ ( t ) = 2πσ 0 D 0 --------------
c
250
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
b. Pour une détection optimale, on se place en D 0 tel que cos 2πσ 0 D 0 = 0. En effet, on est
beaucoup plus sensible à la variation d’une courbe (ici S ( D 0 )) autour d’un point d’inflexion
(la dérivée y est maximale) qu’autour d’un extremum (la dérivée y est nulle).
2p + 1
D 0 vaut alors ---------------. Ce choix est possible car c’est l’expérimentateur qui choisit le filtre
4σ 0
sélectionnant la raie en absorption donc qui fixe σ 0 .
1
Dans la question 1 de la partie B, D 0 D ∆σ = -------. Cela nécessite que D 0 soit la plus
∆σ
grande possible.
Si on néglige les effets de rotation de l’étoile, il ne reste plus que l’effet Doppler thermique
1
avec l’élargissement ∆σ K . Le contraste C s’annule pour ----------- , D 0 doit être suffisamment
∆σ K
éloigné de cette valeur.
1 c 2p + 1
Un bon compromis donne D 0 ≈ -------------- = ---------------- D ∆σ avec D 0 = --------------- .
2∆σ K 4σ 0 V T 4σ 0
c. Dans ces conditions, on peut écrire :
∆v ( t ) π∆v ( t )
ϕ ( t ) = 2πσ 0 D 0 -------------- = -----------------
c 2V T
∆V
∆v ( t ) = ∆V cos ωt. L’amplitude du déphasage mesuré est bien de l’ordre de ------- .
VT
∆v ( t ) π ∆v ( t )
S ( D 0 ) ( t ) = S c 1 + C cos 2πσ 0 D 0 1 + -------------- = S c 1 + C cos --2- 1 + --------------
4 À la latitude λ, à la surface de la Terre (rayon terrestre R), la vitesse due à la rotation ter-
restre vaut Rω T cos λ. Cela entraîne une variation supplémentaire de vitesse.
2π
ω T = ------ avec une période T de 24 heures, ω T = 7,3 ⋅ 10 –5 rad ⋅ s –1 et R = 6 400 km.
T
∆V est de l’ordre de 300 m ⋅ s –1 pour une latitude d’environ 45°.
Cet effet est très important bien plus que celui des oscillations sismiques que l’on désire détecter.
Il faut donc éliminer l’effet de la rotation terrestre. Le plus simple est d’utiliser un filtre passe
haut car ω T ω sismique .
Partie D
1 a. On utilise un montage afocal car l’objet est à l’infini et on souhaite une image à l’infini
pour envoyer un faisceau parallèle sur l’interféromètre.
b.
L1 L2
F 1′ = F 2 α′
α
O1 O2
B1
251
Problèmes de concours
Explication de la construction (voir figure) : le rayon simple flèche passe par le centre optique de
L 1 et n’est donc pas dévié. L’image de B à l’infini par L 1 est B 1 , intersection du rayon avec le plan
focal image de L 1 . Le rayon double flèche doit, entre L 1 et L 2 , converger vers B 1 . Après L 2 ,
comment avoir la direction des rayons émergents ? On a choisi le rayon double flèche passant par
O 2 et B 1 , il n’est donc pas dévié par L 2 . On obtient ainsi la direction α′ des rayons émergents.
α′ f 1′
Pour calculer le grandissement angulaire ou grossissement G = ----- = – -----, utilisons les
α f 2′
triangles O 1 F 1′ B 1 et O 2 F 1′ B 1 :
F 1′ B 1
-------------
O2 F2 f 1′
G = ------------- = – -----
F 1′ B 1 f 2′
-------------
O 1 F 1′
b f′2
c. Sur la figure ci-après, on voit que le grandissement linéaire vaut en valeur absolue -- = ----- .
a f′1
L1 L2
b
a
F 1′ = F 2
2 a. Par définition de G, i = G i 0 .
b. Pour un interféromètre de Michelson, D ( i ) = D 0 cos i et pour de petits angles,
i2
D = D 0 1 – ---- .
2
i2
c. Les variations de différence de marche autour de D 0 valent D 0 ---- .
2
2 2
i max G 2 i 0max
D 0 --------- = D 0 ------------------- αλ 0
2 2
2α
d. G 2 -------------------------
2
-; A.N. : G max = 516.
i 0max σ 0 D 0
Ceci est immense si on compare ce résultat à la valeur donnée au C.4 de 10 cm · s–1. Il est indis-
pensable de prévoir un dispositif pour corriger : optique adaptative.
252
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
Problème 2
Radioastronomie
(d’après Centrale-Supélec)
La radioastronomie est l’étude des ondes radio en provenance du ciel, émises par des
étoiles éloignées mais aussi par le Soleil.
Notations et valeurs numériques :
2π
• Vecteur d’onde k = ----- - u, avec u = 1, λ longueur d’onde (on prendra pour toute
λ
application numérique λ = 10 cm).
• Célérité des ondes électromagnétiques dans le vide : c = 3,00 ⋅ 10 8 m ⋅ s –1 .
sin ( x ) .
• Fonction sinc ( x ) = ---------------
x
• Les grandeurs complexes seront exprimées avec i tel que i 2 = – 1.
S M y s(x, z, t ) I (x , z ) = K 〈 s 2(x , z, t ) 〉
F TS
x Figure 2
253
Problèmes de concours
K
En notation complexe, I ( x, z ) = ---- 〈 a ( x, z, t ) ⋅ a ∗ ( x, z, t )〉 où a ∗ désigne le complexe
2
conjugué de a (cas d’un signal rigoureusement harmonique).
I. Les ondes en provenance d’un astre à l’infini et prises en considération sont des
ondes radio mais, dans la suite du problème, elles peuvent être traitées comme des
ondes lumineuses dans le cadre de l’approximation de l’optique géométrique et de
l’approximation de Gauss.
1 Indiquer en quoi consistent ces approximations et quelles en sont les principales
conséquences.
2 a. Indiquer, sur un schéma, la position du centre de courbure C du miroir. Donner
les propriétés optiques du centre C, du sommet S et du foyer F. Le miroir reçoit
dans les conditions de Gauss la lumière émise par un petit objet frontal AB placé à
droite du centre C (figure 1). On appellera A′ l’image de A donnée par le miroir et
B ′ l’image de B. À l’aide d’un tracé de rayons, construire A′B ′.
b. On emporte l’objet AB à l’infini en conservant son diamètre angulaire, c’est-à-dire
l’angle ε sous lequel on le voit depuis S. Quelle est la taille d de l’image en fonction
de R, rayon de courbure du miroir, et ε, diamètre angulaire ?
c. A.N. : on observe le Soleil, l’axe du miroir sphérique concave étant dirigé vers le
centre S0 du Soleil, de diamètre angulaire ε 0 = 31′ ; f = 100 m (radiotélescope
d’Arecibo, Porto Rico). Calculer d.
u
2a S 2a y 2a
α
F
x
Dans le cas présent, qui concerne la diffraction par un miroir sphérique de rayon
d’ouverture a, on pourra considérer comme au II. que la diffraction par l’ouverture
du miroir a lieu avant la réflexion : la réflexion du faisceau diffracté à l’infini dans
une direction u obéit ensuite aux lois de l’optique géométrique. On a représenté la
fonction paire J ( ξ ) ci-dessous : (figure 6).
a. Quelle est la forme de la tache de diffraction ? Montrer que l’on peut se restreindre
à l’étude de l’intensité sur l’axe Fx. Reprendre les questions 3.a., b. et c. en se limitant
aux trois premières régions d’intensité nulle.
b. Comparer les résultats des deux formes de pupilles. La description d’une pupille
circulaire par une pupille carrée est-elle légitime pour les phénomènes de
diffraction ?
255
Problèmes de concours
5 Pourquoi peut-on sommer les intensités fournies par chacune des étoiles ? En assi-
milant le rayon d’ouverture du miroir à la demi-largeur a de la pupille carrée intro-
duite au II., déterminer en fonction de λ et ε le rayon d’ouverture minimal a0 d’un
télescope ayant un pouvoir séparateur suffisant pour distinguer les sources 1 et 2.
TS +
L
A = A1 + A2
ouest
Figure 8 Figure 9
256
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
I. On observe une source ponctuelle à l’infini qui est supposée contenue dans le plan
équatorial de la Terre. Le système d’axes Oxyz lié à la Terre est ainsi défini : Ox est hori-
zontal, dirigé vers l’ouest du lieu d’observation ; le plan Oxy est parallèle au plan
équatorial ; Oz est parallèle à l’axe des pôles, orienté du sud vers le nord. On pose
θ = angle ( Oy, OE ), angle orienté par u z . L est fixe pendant l’observation.
2 Les antennes sont à présent orientables : les directions S1F1, S2F2 sont parallèles
II. On considère une radiosource double constituée de deux points lumineux à l’infini
E1 et E2 de même intensité, situés dans le plan Oxy, séparés par un écart angulaire
(ε = angle(OE1, OE2)) 0. On l’observe à l’aide de l’interféromètre à deux antennes
orientables de la question précédente. Les antennes sont pointées sur la source E1.
aε
On supposera que ----- 0,6.
λ
4 a. Les miroirs sont mobiles. Comment évolue la figure d’interférence lorsqu’on fait
varier L ? Comment se rend-on compte que l’on observe une radiosource double ?
b. Déterminer le plus petit écart mesurable εmin entre ces sources en fonction de
Lmax , distance maximale entre les antennes.
c. Exprimer en fonction de Lmax le diamètre d’ouverture 2a0 d’un radiotélescope
ayant même pouvoir séparateur.
257
Problèmes de concours
A.N. : on veut εmin = 85″. Calculer Lmax et a 0. Quels sont les avantages et inconvé-
nients, à pouvoir séparateur égal, de l’interféromètre à deux antennes sur celui à
une seule ? Quelle est l’utilité d’avoir des miroirs mobiles sur les rails ?
d. Les deux sources ont des intensités I1 et I2 différentes. Expliquer qualitativement
ce qui se passe lorsqu’on fait varier L.
III. On revient au cas de la source unique E : l’étoile E émet, à présent, une onde
u⋅r
i 2πνt – k ⋅ r + ϕ 0 t – ---------
c
plane progressive d’amplitude complexe A 0 e où la phase à l’ori-
1
gine ϕ0 peut être variable mais de variation lente devant --- ⋅ r est le vecteur position
ν
avec origine en O. Les antennes sont orientables et orientées vers E comme dans la
question précédente.
u⋅r
5 Comment interpréter le fait que ϕ0 ne dépend que de la variable t – --------
-?
c
F1 F2 Oz FN − 1 FN
I
x
A = Σ Ai
TS +
Figure 10
258
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
1 Pour des valeurs de θ faibles, déterminer I ( θ ) en fonction de λ, N, L, θ et
I 0 = Max ( I ( θ ) ). Montrer que I ( θ ) présente des maxima principaux et des
maxima secondaires. Exprimer l’écart ∆θ entre les maxima principaux en fonction
de λ et L. Exprimer la demi-largeur de base ∆θ′ des pics principaux, c’est-à-dire la
distance angulaire entre l’abscisse du maxima principal et le minimum nul suivant,
en fonction de λ, N et L.
2 A.N. : L = 100 m ; a = 5 m ; N = 16. Calculer ∆θ et ∆θ′. Tracer la courbe I ( θ ).
Préciser l’ordre de grandeur de l’ordonnée des deux premiers maxima secondaires
rapportée à celle du maximum principal.
3 À l’aide de l’interféromètre à réseau de la question précédente, on observe la radio-
source double E1 et E2 de la question III– partie A. Pour des valeurs de θ faibles,
déterminer I ( θ ) en fonction de λ, N, L, θ, ε et I 2 = Max ( I ( θ ) ). Tracer l’allure de
la courbe I ( θ ).
A.N. : ε = 85″. Déterminer numériquement l’écart ∆θ″ entre deux maxima prin-
cipaux voisins relatifs à chacune des sources.
4 On considère que les sources sont séparées si ∆θ″ est supérieur à ∆θ′. Exprimer en
fonction de L et N le diamètre 2a0 d’un radiotélescope unique ayant même pouvoir
séparateur.
5 A.N. : déterminer numériquement le pouvoir séparateur ε′ du radiotélescope à
réseau et le diamètre 2a0 du radiotélescope à antenne unique équivalent. Commenter
résolution méthodique
Partie A
1 L’approximation de l’optique géométrique consiste à négliger la diffraction, ce qui est
valable si les dimensions des miroirs ou lentilles utilisés sont grandes devant la longueur
d’onde. Pour les ondes radio, λ = 10 cm, ce qui entraîne des dispositifs de grande taille.
L’approximation de Gauss peut se résumer en stigmatisme et aplanétisme approchés : les
rayons sont peu inclinés sur l’axe optique et les objets sont de petite dimension. On néglige
les aberrations sphériques.
B
S
A′ Sy
F C A
B′
259
Problèmes de concours
Tout rayon passant par le centre C est réfléchi sur lui-même (ou non dévié).
Tout rayon passant par le sommet S est réfléchi symétriquement par rapport à l’axe optique.
Tout rayon passant par le foyer F est réfléchi parallèlement à l’axe optique (et tout rayon
parallèle à l’axe optique est réfléchi en passant par le foyer F ).
Ces trois rayons nous permettent de construire l’image A′B′.
b. L’objet, à l’infini, a pour diamètre angulaire ε. Son image est dans le plan focal image du
R R
miroir. SA′ = SF = --- et d = A′B′ = fε = ---ε.
2 2
plan focal image
A′B′ = d
S ε F = A′
Sy
ε
B′
π
Attention à la conversion des minutes en radians : un degré vaut --------- radians et vaut aussi 60′
180
π
3 a. La pupille carrée diffracte. L’onde incidente est plane et on observe à l’infini (ramené à
distance finie dans le plan focal image du miroir), ce sont les conditions de la diffraction de
Fraunhofer. L’onde diffractée par la pupille est dans la direction u, elle correspond à un
angle ε par rapport à l’axe optique. Après réflexion sur le miroir, elle va converger en M tel
R
que FM = fε = ---ε d’après la question 2.b. Soit M S , le symétrique de M par rapport au
2
MS S
point F dans le plan focal. u = ------------
- avec SM S = SM ≈ f.
SM S
Les coordonnées de M S dans le plan focal sont ( – x, – z ). Les coordonnées du vecteur uni-
x z
taire u sont --- ; – 1 ; --- . On vérifie que la norme du vecteur est de l’ordre de 1 car
f f
x 2 + z 2 = FM = fε f.
2π 2π
Pour l’onde incidente u i = – u y et pour l’onde diffractée u d = u, k i = – ------u y et k d = ------u
λ λ
en prenant pour indice de l’air n = 1.
Le point P appartient à la pupille et O est une origine de la pupille choisie en son centre ici. On
note T la transparence complexe de la pupille. Le principe d’Huygens Fresnel exprime que les
ondes diffractées par les points P de la pupille sont cohérentes entre elles et le calcul de l’ampli-
tude complexe résultante, avant le miroir, donne :
∞ ∞
a avant le miroir = CA 0 e i ( 2πνt + φ0 ) ∫ ∫
–∞ –∞
T ( x P, z P )e –i ( k i – k d ) ⋅ OP dx P dz P
2π xx P zz
a a +i ------( --------- + -------P-
= CA 0 e i ( 2πνt + φ0 ) ∫ ∫
–a –a
e λ f f )dx
P dz P
260
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
Le calcul classique fait apparaître un sinus cardinal :
2π xx P
a +i ------ --------- 2π xa
∫ e λ f dx = 2asinc ------ -----
–a
P λ f
2π zz P
a +i ------ -------- 2π za
∫ e λ f dz = 2asinc ------ -----
–a
P λ f
2π xa 2π za
a avant le miroir = CA 0 e i ( 2πνt + φ0 ) 4a 2 sinc ------ ----- sinc ------ -----
λ f λ f
a ( x, z, t ) = – a avant le miroir
La réflexion métallique entraîne un déphasage supplémentaire de π donc un signe –, cela
n’a aucune incidence sur l’intensité au point M.
b. Calculons l’intensité au point M.
2π xa 2π za
I ( x, z ) = I ( 0,0 )sinc 2 ------ ----- sinc 2 ------ -----
λ f λ f
2π xa
I ( 0, 0 ) = I 0 , l’intensité maximale. I ( x, z ) = 0 est obtenu pour ------ ----- = mπ (avec m
λ f
2π za
entier non nul) ou pour ------ ----- = m′π (avec m′ entier non nul).
λ f
λf λf
Les coordonnées des points d’intensité nulle sont les points x = m ------ ou les points z = m′ ------ .
I (x)
I0
λf λf
– ------- -------
2a 2a
2λf 3λf x
---------- ----------
λf 2a 2a
------
a
λf λf
A.N. : ------ = 3,3 cm. La tache principale est en forme de carré de côté ------ . L’ordre de gran-
2a a
deur des deux premiers maxima secondaires est 4,5 % et 1,6 % du maximum principal (ce
3π 5π
sont les valeurs de sinc 2 x pour x ≈ ------ et x ≈ ------). La tache principale est centrée sur
2 2
l’image géométrique de la source (étoile ponctuelle E) qui est F.
261
Problèmes de concours
4 a. La tache de diffraction est circulaire (tache d’Airy) car il y a symétrie de révolution autour
x
de l’axe Fy. On peut donc restreindre l’étude à l’axe Fx. On pose z = 0 et sin α = --- .
f
Reprenons les questions précédentes.
2πa sin α
a ( x, 0, t ) = A 0 e i ( 2πνt + φ0 ) J ----------------------
λ
2πa sin α
I ( x, 0 ) = I 0 J 2 ----------------------
λ
5 Soient deux étoiles ponctuelles E 1 et E 2 , séparées par un écart angulaire ε. Elles sont
incohérentes, on peut donc directement sommer les intensités dues à chaque étoile. E 1
donne, à travers le dispositif, une figure de diffraction centrée sur le foyer F tandis que E 2
donne, à travers le dispositif, une figure de diffraction centrée sur le point de coordonnées
dans le plan focal ( 0, – fε ).
λf λ λ
Les deux images sont séparées si fε ------ donc si a ------ . a 0 = ------ .
2a 2ε 2ε
Partie B
1 a. L’angle θ est variable car la Terre tourne sur elle-même tandis que l’étoile peut être
considérée comme fixe pendant une durée de 24 h. La Terre tourne d’ouest en est donc
l’étoile semble tourner d’est en ouest. q 0. θ va diminuer.
b. Les rayons qui convergent aux foyers de chaque miroir, ont été diffractés dans la direc-
tion – u y puisqu’ils sont réfléchis par les miroirs dans la direction u y . Ils correspondent donc
à un angle de diffraction α = – θ. θ faible, on peut écrire sin α ≈ α = – θ. Les deux
signaux (de même amplitude) interfèrent grâce au dispositif, sommons leurs amplitudes :
2πa sin α
a ( θ, t ) = A 0 e i ( 2πνt + φ0 ) J ---------------------- ( 1 + e –iΦ )
λ
2πaθ
I ( θ ) = KA 0 J 2 ------------- ( 1 + cos Φ )
2
λ
Φ est le déphasage entre le signal reçu en F 2 par rapport au signal reçu en F 1 (voir figure).
F1y F2y
K
θ
θ
H1 H2
L
Avant diffraction, les rayons font un angle θ avec F 1 y et F 2 y ; après diffraction, les rayons
sont parallèles à F 1 y et à F 2 y. Après réflexion sur les deux radiotélescopes, les chemins ont
même valeur selon les deux voies. Si on note H 1 le point d’incidence d’un rayon sur le
radiotélescope 1 et H 2 le point d’incidence correspondant sur le radiotélescope 2, le
2πKH 2
déphasage Φ vaut ------------------- .
λ
2πL sin θ 2πLθ
Φ = ---------------------- ≈ --------------
λ λ
I 0 2πaθ 2πLθ
I ( θ ) = ----- J 2 ------------- 1 + cos --------------
2 λ λ
263
Problèmes de concours
On observe des franges d’interférences dans la tache principale de diffraction par un miroir de
2πLθ
rayon d’ouverture a. Les franges brillantes sont données par Φ = m2π = -------------- avec m entier. Il
λ
λ
en résulte un interfrange angulaire ∆θ = --- ; on peut observer l’allure de I θ sur la figure suivante.
L
I (θ)
I0
0 λ λ θ
--- 0,6 ---
L a
λ
La durée maximale d’observation ∆t est 1,2 ---------- dans la tache principale.
a θ̇
A.N. : ∆t = 334 s = 5 min 34″.
∆θ λ
La durée τ entre la réception de deux maxima consécutifs correspond à τ = ------- = -----------
θ̇ L θ̇
A.N. : τ = 13,8 s.
0 λ θ
---
L
On remarque (voir figure ci-dessus) que les franges brillantes ont toutes même intensité. Le
contraste vaut 1 tandis que, dans la question précédente, l’intensité des franges brillantes
variait et le contraste chutait dans la tache principale quand on s’éloignait du centre en rai-
son de la diffraction. On n’est plus limité en durée d’observation puisqu’on suit l’étoile dans
son mouvement apparent par rapport à la Terre. Il suffit que l’étoile soit visible du point
d’observation ce qui limite à environ 12 h (à comparer à ∆t = 334 s).
I 0 2πaε 2πL ( θ + ε )
I 2 ( θ, α = ε ) = ----- J 2 ------------ 1 + cos ----------------------------
2 λ λ
ε λ 2πaε
L’approximation a --- 0,6 donc ε 0,6 --- permet de considérer que J 2 ------------ ≈ 1.
λ a λ
I0 2πLθ 2πL ( θ + ε )
I ( θ ) = I 1 ( α = 0 ) + I 2 ( α = ε ) = ----- 2 + cos -------------
-
λ + cos ---------------------------
-
2 λ
2πLθ πLε πLε
I ( θ ) = I 1 ( α = 0 ) + I 2 ( α = ε ) = I 0 1 + cos -------------- + ---------- cos ----------
λ λ λ
θ faible mais grand devant ε.
2πLθ πLε
I ( θ ) ≈ I 0 1 + cos -------------- cos ----------
λ λ
Calculons I 1 = I max + I min .
πLε πLε
I max = I 0 1 + cos ---------- et I min = I 0 1 – cos ---------- . I 1 = 2I 0 .
λ λ
265
Problèmes de concours
λ πLε
b. ∆θ = --- et C = cos ---------- , le contraste est indépendant de θ. On remarque sur la
L λ
courbe que I min ≠ 0 et que I max ≠ 2I 0 .
I (θ)
2I 0
0 λ θ
---
L
ε
c. A.N. : a --- = 2 ⋅ 10 –2 0,6, ∆θ = 10 –3 rad et C = 0,27.
λ
u⋅r
5 La variable t – --------
- tient compte du retard dû à la propagation. Cela prouve que cette
c
variation est due à la source et non au milieu traversé.
266
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
6 Le foyer F 2 sera atteint après le foyer F 1 . La distance supplémentaire à parcourir est
L sin θ
L sin θ à la célérité c donc τ = --------------- (voir questions 1 et 2, partie B). Le signal en F 2 , à
c
l’instant t, reproduit le signal reçu en F 1 à l’instant t – τ.
a ( t ) = a 1 ( F 1, t ) + a 2 ( F 2, t ) = a 1 ( F 1, t ) + a 1 ( F 1, t – τ )
u⋅r u⋅r
i 2πνt – k ⋅ r – φ 0 t – --------- i 2πν ( t – τ ) – k ⋅ r – φ 0 t – τ – ---------
c c
a ( t ) = A0 e + A0 e
u⋅r u⋅r
Notons t′ = t – --------- . Remarquons que k ⋅ r = 2πν --------- .
c c
2πνt – k ⋅ r = 2πνt′
i ( 2πνt′ – φ 0 ( t′ ) )
a ( t ) = A0 e + A 0 e i ( 2πν ( t′ – τ ) – φ0 ( t′ – τ ) )
a ∗ ( t ) = a 1∗ ( F 1, t ) + a 1∗ ( F 1, t – τ )
a ∗ ( t ) = A 0 e –i ( 2πνt′ – φ0 ( t′ ) ) + A 0 e –i ( 2πν ( t′ – τ ) – φ0 ( t′ – τ ) )
Le déphasage entre les deux signaux est 2πντ + φ 0 ( t′ + τ ) – φ 0 ( t′ ).
I0
I ( τ ) = ----- ( 1 + 〈 cos ( 2πντ + φ 0 ( t′ + τ ) – φ 0 ( t′ ) )〉 )
2
7 Si φ 0 ( t ) = constante,
Partie C
1 On construit un interféromètre à réseau. Le déphasage entre deux radiotélescopes consé-
2πLθ
cutifs est Φ = -------------- pour θ faible. Les N signaux sont sommés et interfèrent.
λ
NΦ NΦ NΦ NΦ
N iNΦ
i ---------- – i ----------
2 e 2 –e 2
i ---------- sin --------- i (-----------------------
N – 1 )Φ
1 e e 2
∑
– -
a ( θ ) = a0 e i ( n – 1 )Φ = a 0 -------------------- = a ----------- ------------------------------- - = a ------------------
- e 2
1–e iΦ 0 Φ
i ----
Φ
– i ----
Φ
i ----
0 Φ
n=1 e 2 e 2 –e 2 sin ----
2
Calculons l’intensité.
2
sin NΦ ---------
2 2 Φ
I ( M ) = C ------------------- = I 0 R N ----
sin Φ 2
----
2
sin Nx Φ
On définit donc la fonction réseau par : R N ( x ) = ---------------- avec x = ---- .
N sin x 2
2
Quand x = mπ avec m entier relatif, R N ( x ) = 1, ce sont des maxima principaux.
π
La fonction s’annule ( N – 1 ) fois sur l’intervalle [ 0 ; π ] pour x = n ----- avec n entier,
N
n ∈ [ 1 ; N – 1 ]. Il y a ( N – 2 ) maxima secondaires sur l’intervalle [ 0 ; π ], chaque maxi-
mum secondaire est situé entre deux annulations.
267
Problèmes de concours
π
La demi-largeur en x d’un maximum principal est ----- .
N
2πLθ
Les maxima principaux sont obtenus pour Φ = m2π = -------------- avec m entier donc l’écart
λ
λ
angulaire entre deux maxima principaux vaut ∆θ = --- .
L
2π λ
La demi-largeur en phase d’un maximum principal est ------ donc ∆θ′ = -------- .
N NL
I (θ)
I0
3 On va avoir deux courbes décalées : la première (voir figure ci-dessus) et la seconde déca-
lée de θ = – ε (voir figure suivante). On n’a tracé que deux maxima principaux.
I (θ)
I0
0 θ
λ
---
L
268
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
2 πLθ 2 πL ( θ + ε )
I ( M ) = I 0 R N ---------- + I 0 R N ------------------------
λ λ
I2 = I0
A.N. : ∆θ″ = ε = 85″.
λ .
4 ∆θ″ ∆θ′ donc ε --------
NL
λ λ
ε min = -------- = -------- et 2a 0 = NL.
NL 2a 0
λ
5 ε′ = -------- = 13″ et 2a 0 = 1 600 m.
NL
Il est évident que l’encombrement global est le même mais il est plus aisé de fabriquer
16 miroirs (rayon de 5 m) qu’un seul grand miroir de rayon 1 600 m.
269
Problèmes de concours
Problème 3
Holographie
(d’après Mines)
L’addition cohérente de deux ondes optiques produit une figure d’interférence, dont l’enregistre-
ment est nommé hologramme. L’holographie consiste en l’étude de la production et de l’utilisation
d’hologrammes ; elle diffère de l’étude classique d’interférences par la complexité des ondes qui
interfèrent et celle du dispositif expérimental. Convenablement éclairé, un hologramme peut pro-
duire l’image tridimensionnelle d’un objet. L’utilisation d’hologrammes est largement répandue à
des fins publicitaires, éducatives, techniques ou artistiques.
Pour former l’hologramme d’un objet, on utilise (figure 1) une onde lumineuse plane
monochromatique, de pulsation ω, de longueur d’onde λ réf , que l’on sépare en deux
faisceaux. L’un des faisceaux sert d’onde de référence ; l’autre faisceau éclaire un objet,
et subit simultanément réflexion, réfraction et diffusion. L’hologramme est produit en
faisant interférer sur une plaque photosensible l’onde de référence avec l’onde ayant
éclairé l’objet. L’utilisation ultérieure d’un faisceau de lecture (fig. 2) permettra
d’obtenir, en transmission dans ce problème, une onde non plane, de pulsation ω,
caractéristique de l’objet.
On note a ( M, t ) = A objet ( M )e i ( ωt – ψ ( M ) ) l’onde issue de l’objet au point M à l’instant t.
faisceau
issu de l’objet O O
z
k réf k réf
plaque
faisceau photosensible plaque photosensible
faisceau après enregistrement
de référence de lecture
Figure 1 – Enregistrement d’un hologramme mince Figure 2 – Lecture en transmission d’un hologramme mince
270
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
2 La plaque photosensible (P) est une plaque photographique rectangulaire, d’épais-
seur négligeable, placée dans le plan Oxy. Après développement, le coefficient de
transmission en amplitude (ou transparence) t ( x, y, 0 ) de cette plaque en un point M
de coordonnées ( x, y, 0 ) ne dépend que du temps de pose et de l’intensité lumi-
γ
I – ---
neuse I en M au moment de l’exposition, selon la loi t ( x, y, 0 ) = t 0 ----- 2 , où γ et
I0
2
t 0 sont des coefficients positifs et I 0 = I réf = A réf . Montrer que, en se limitant aux
A obj
termes du premier ordre en ε = -------- -:
A réf
A obj ( M )
t ( x, y, 0 ) = t 0 1 – γ -------------------- cos [ ψ ( x, y, 0 ) – k réf x sin ( ϕ ) ]
A réf
3 Après développement, la plaque est replacée dans la position qu’elle avait lors de
l’impression (figure 2) puis éclairée par une onde de lecture identique à l’onde de
référence. Montrer que l’amplitude de l’onde transmise par la plaque holographi-
que se compose de trois termes dont l’un est, à un coefficient multiplicatif près,
identique à l’onde issue de l’objet. On présentera chacun de ces termes sous la
forme A n e i ( ωt – ϕn ) , en explicitant An et ϕn , avec n ∈ { 1 ; 2 ; 3 }.
4 L’onde obtenue après traversée de l’hologramme résulte de la diffraction de l’onde
de lecture par l’hologramme. Il est possible ainsi de reconstituer l’onde issue d’un
u ax
--- 2iπ ------ πau
∫ = u sin c --------- .
2 λ dx
On rappelle la relation de définition : e
– ---
u λ
2
12 Pour que la reconstitution soit acceptable, il faut que l’intensité associée à la compo-
sante indépendante de m dans la direction de reconstitution de l’image soit inférieure
à une certaine fraction f de l’intensité maximale associée à l’image. En déduire l’ordre
1
de grandeur de la valeur minimale à donner à l’angle ϕ (on majorera sincx par --- ).
x
Application numérique : γm = 10 –3 , f = 10 –1 , a = 1 cm.
1 Un faisceau primitif est divisé en deux faisceaux. Le premier faisceau donne l’onde de
référence tandis que le second éclaire l’objet. Les deux faisceaux résultants peuvent interfé-
rer. On calcule l’amplitude résultante avant d’en déduire l’intensité. Pour un point M de la
plaque photosensible :
a ( M, t ) = a objet ( M, t ) + a réf ( M, t ) = A objet ( M )e i ( ωt – Ψ ( M ) ) + A réf e i ( ωt – k réf ⋅ OM )
2 2
I ( M ) = a ( M, t ) a ∗ ( M, t ) = A objet ( M ) + A réf + 2A réf A objet ( M ) cos ( Ψ ( M ) – k réf ⋅ OM )
n=1
5 La plaque permet d’enregistrer au plus N traits par unité de longueur (mm ici). Ni 1
donne la limite avec i exprimée en unité de longueur (mm ici).
λ réf
N ----------- 1 et sin ϕ max = Nλ réf
sin ϕ
A.N. : ϕ max = 14,5°.
274
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
6 On reprend le résultat du 2 en remplaçant Ψ ( x, y, 0 ) par sa valeur.
2π
t ( x, y, 0 ) = t 0 1 – γ ε cos x -------- sin ϕ
λ réf
2π
k i = -------- ( sin θu x + cos θu z )
λ réf
2π
k d = -------- ( α d u x + β d u y + γ d u z )
λ réf
2π 2π
( k i – k d ) ⋅ OP = -------- x ( sin θ – α d ) – -------- yβ d
λ réf λ réf
a h 2π
- x sin ϕ 2π
- x sin ϕ
--- --- ε i λ------- ε – i ------- – i ( k – k ) ⋅ OP
∫ ∫
2 2 λ réf
a diffractée = A lec t 0 1 – γ --
- e réf
– γ --
- e e i d dxdy
a
– ---
h
– --- 2 2
2 2
a diffractée = a d1 + a d2 + a d3
πhβ d πa
a d1 = A lec t 0 hsinc ------------ asinc -------- ( α d – sin θ )
πaα πaα
9 Pour les petits angles, sin θ d ≈ θ d . Prenons sinc 2 ------------d- , il s’annule pour ------------d- = π
λ réf λ réf
λ réf
donc pour α d ≈ θ d = -------- .
a
275
Problèmes de concours
λ réf
10 Si sin ϕ -------
- alors les trois pics sont suffisamment éloignés les uns des autres et on
a
peut sommer les trois intensités.
I diffractée = I d1 + I d2 + I d3
L’allure de I diffractée est donnée pour β d = 0.
I diffractée
I max1
αd
sinθ − sinϕ sinθ sinθ + sinϕ
I ( M ) = I 0 ( 1 + m cos Φ ) avec Φ = ∆k ⋅ OM
t ( M ) = t 0 ( 1 + CI 0 ( 1 + m cos Φ ) ) = t 0 ( 1 + CI 0 ) + t 0 CI 0 m cos Φ
Pour la plaque photographique, on obtenait une transparence de la forme :
m
t ( x, y, 0 ) = t 0 1 – γ ---- cos Φ .
2
Le fait que C soit complexe ne change rien aux résultats : les intensités donneront toujours
des sinus cardinaux au carré.
Les deux transparences ont la même dépendance en Φ ( M ) et les caractéristiques géométri-
ques des deux figures de diffraction sont les mêmes.
λ réf
La demi-largeur angulaire est la même pour les cinq pics et vaut -------- dans la direction u x et
a
λ réf
-------- dans la direction u y .
h
Calculons les intensités relatives et notons les maxima d’intensité I max0 , I max1 , I max2 .
I max0 ( sin θ d = sin θ ) = t 0 ( 1 + 2CI 0 ) 2
1
I max1 ( sin θ d = sin θ ± sin ϕ 1 ) = --- t 0 CI 0 m 1 2
4
1
I max2 ( sin θ d = sin θ ± sin ϕ 2 ) = --- t 0 CI 0 m 2 2
4
I max1 CI 0 m 1 2
------------- = ------------------------------
-
I max0 4 1 + 2CI 0 2
I max2 CI 0 m 2 2
------------- = ------------------------------
-
I max0 4 1 + 2CI 0 2
2λ réf
Si sin ϕ 1 – sin ϕ 2 -----------, on peut alors reconstituer simultanément les images des deux objets.
a
2λ réf 2λ réf
16 sin ϕ 1 – sin ϕ 2 ----------- et pour de petits angles, ϕ 1 – ϕ 2 ----------- .
a a
L’approximation des petits angles est justifiée par 11,6° ϕ 14,5°.
278
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
Annexe
Annexe
© Nathan, classe prépa
279
Éléments de mathématiques
−π 0 π x
280
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
Sinus cardinal carré
1b f (x)
1
x
− 4π −π 0 π 4π
281
Annexe
Fig. 2
Fonction réseau N = 8 f (x)
1
2a
0,5
−π π
0 x
−0,5
−1
Fonction réseau carré N = 8
f (x)
2b 1
0 x
x 0 – a ln 2 x 0 + a ln 2
282
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
C
L’équation d’une lorentzienne est f ( x ) = -------------------------------. Elle vaut C pour x = x 0 Sa lar-
x – x0 2
1 + --------------
a
C
geur à mi-hauteur est donnée par f ( x ) = --- donc pour x – x 0 = ± a.
2
Fig. 4 Raie lorentzienne f (x)
1
0 x0 – a x0 x0 + a x
2 Polarisation elliptique
Montrons que l’extrémité du vecteur E ( M ) décrit une ellipse dans le plan d’onde pour
3 Transformée de Fourier
3.1. Définitions
La transformée de Fourier d’ordre 1 d’une fonction f ( x ) (continue par morceaux sur ⺢ et
+∞
à valeurs complexes intégrables) est : TF 1 ( u ) = ∫ –∞
f ( x )e i2πux dx.
283
Annexe
Pour une fonction F ( u ), on peut définir la transformée de Fourier inverse :
+∞
TF inverse ( x ) = ∫ –∞
F ( u )e –i2πux du.
∫ ∫
2 i2πux
TF 1 ( u ) = f ( x )e i2πux dx = a
e dx
–∞ x 0 – ---
2
e iπua – e –iπua
TF 1 ( u ) = e i2πux 0 -------------------------------
i2πu
= asinc ( πua )e i2πux 0
Quand a tend vers l’infini, asinc ( πua ) se comporte comme une fonction de Dirac car elle
tend vers l’infini en u = 0 et est nulle partout ailleurs.
a a
À deux dimensions, on peut définir la fonction g ( x, y ) = 1 pour x 0 – --- x x 0 + --- et
2 2
b b
y 0 – --- y y 0 + --- , elle est nulle partout ailleurs.
2 2
+∞ +∞
TF 2 ( u, v ) = ∫ ∫ –∞ –∞
g ( x, y )e i ( 2πux + 2πvy ) dxdy
a b
x 0 + --- y 0 + ---
∫ ∫
2 i2πux 2 i2πvy
= a
e dx b
e dy = asinc ( πua )e i2πux 0 bsinc ( πvb )e i2πvy 0
x 0 – --- y 0 – ---
2 2
∗
TF 2 ( u, v )TF 2 ( u, v ) = a 2 sinc 2 ( πua )b 2 sinc 2 ( πvb ).
∫ ∫
2
TF 1 ( u ) = f ( x )e i2πux dx = a
cos ( 2πu 0 x )e i2πux dx
–∞ x 0 – ---
2
a
x 0 + ---
2 1 i2π ( u + u 0 )x
TF 1 ( u ) = ∫ x 0 – --- 2
a
2
--- ( e + e i2π ( u – u 0 )x )dx
a a
TF 1 ( u ) = --- sinc ( π ( u + u 0 )a )e i2π ( u + u 0 )x0 + --- sinc ( π ( u – u 0 )a )e i2π ( u – u 0 )x0 .
2 2
284
Optique ondulatoire PC, MP, PSI, PT - © Nathan, Classe prépa
Index
Diviseur
A d’amplitude 49
d’onde 48
Analyseur à pénombre 233 du front d’onde 48
Analyseur et polariseur croisés 213 Doublet afocal 30
Angle de Brewster 218
Anisotrope 213, 226
Anneaux 44
Apodisation 140
E
Appareil photographique 30 Échelle de teintes de Newton 109
Arc-en-ciel 32 Échographie médicale à ultrasons 199
Axe Écran complémentaire 143
lent 213 Effet
rapide 213 Faraday 226
Kerr 232
Élargissement de raie
par collisions 102
B par effet Doppler 60, 102
Battement optique 105 Émission lumineuse 47
F
C Fibre optique 29
Figure de diffraction 134
Cannelure 110
Filtrage spatial 159
Capacité de stockage des CD et DVD 199
Filtre interférentiel 234
Champ d’interférences 42
Formule de Fresnel 42
Chemin optique 15
Frange
Cohérence temporelle 47
achromatique 121
Compensatrice 71
centrale 43
Contraste 43 d’interférences 42
Coucher apparent des étoiles 13 Franges
Couleurs des lames minces biréfringentes 233 circulaires 44
Critère de Rayleigh 149 égale épaisseur 74
égale inclinaison 75
rectilignes 44
D
Déphasages supplémentaires 17
Dichroïque 211
G
Diffraction par un bord d’écran 141 Gaussienne 101
Index
H O
Holographie élémentaire 159 Œil humain 10
Hyperboloïde 43 Onde
plane 16
scalaire 13
sphérique 16
I Ordre d’interférences 45
Intensité lumineuse 14
Interféromètre de Fabry-Pérot 192
Interféromètre de Newton 92 P
Irisations 109 Pas du réseau 180
Polarisation
elliptique 208
elliptique droite 209
L elliptique gauche 209
Lentille mince convergente et divergente 9 par diffusion 219
par réflexion vitreuse 218
Lignes neutres 213
rectiligne 208
Loi de Malus 212 Polarisation circulaire
Lois de Descartes 7 droite 210
Longueur d’onde des lampes spectrales 184 gauche 210
M
Mesure de la bande passante d’un filtre 121
R
Mesure du pas d’un réseau 185 Radiation éteinte 110
Mesure du pas d’un réseau en incidence normale Récepteur lumineux 14
184 Réflexion totale et réfraction limite 29
Microscope 11, 31 Renforcement des franges 106
Milieu stratifié 11 Réseau
Mirage optique 12 à échelette 190, 199
au minimum de déviation 185
Miroir de Fresnel 48, 59
de Bragg 189
Miroir de Lloyd 54 ordres de grandeur 181
Miroir sphérique et plan 8 Réseaux sinusoïdaux limités 152
Montage de Fraunhofer 133 Resserrement des anneaux 80
V
T Viseur 30
Tache d’Airy 140 Visibilité 43
Index