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Fiche de lecture

L’histoire des organisations :

Le management n’est pas un art d’invention, mais d’exécution. Ceux qui le pratiquent ont le droit,
peut-être même le devoir de copier les solutions qui ont fait leur preuve. Autant dire qu’on ne peut
faire l’histoire de ses théories sans s’interroger sur les mécanismes de leur diffusion. Il ne suffit pas
de lire un ouvrage pour s’en inspirer dans la vie quotidienne : on peut tirer parti d’idées apparues
dans une conférence ou une conversation, d’expériences que l’on a vu mises en œuvre dans des
entreprises que l’on visite… Quelques mots suffisent pour expliquer un mode de calcul des salaires,
un partage des tâches, un organigramme, voire même, pour parler un langage plus récent, un
tableau de bord. L’important est, donc, moins de savoir si des idées ont été populaires que de vérifier
qu’elles ont guidé les chefs d’entreprise dans leurs décisions. Les deux choses sont différentes. On
sait que le taylorisme, ou ce que l’on a appelé ainsi, a servi de modèle à la quasi totalité des
ingénieurs et organisateurs pendant des décennies. Cela ne veut pas dire qu’ils aient lu les textes
presque illisibles de l’ingénieur américain, mais plutôt qu’ils ont retrouvé “spontanément” ses idées.

Ecole classique :
Quesnay, Adam Smith, Ricardo, J-B. Say, tels sont les principaux représentants de ce qu’il
conviendrait plutôt d’appeler « les écoles classiques. On leur reconnaît souvent le titre de fondateurs
de l’économie politique. C’est à eux en effet que l’on doit la définition d’un certain nombre de
concepts fondamentaux de l’économie. Tel que le profit ou la rente. En réalité, leur pensée est très
diverse. Son unité profonde tient pourtant à une croyance fondamentale en un « ordre naturel » qui,
sans être parfait, serait le meilleur possible. De là découle un libéralisme qui prohibe toute
intervention de l’Etat venant troubler le fonctionnement des mécanismes naturels.

Une nouvelle révolution industrielle s’effectue à partir du XX° siècle avec le développement des
techniques, et en particulier de l’électronique. Les machines ne servent plus seulement à remplacer
le travail manuel ; elles exécutent les tâches qui leur sont commandées à un rythme beaucoup plus
élevé et avec une fiabilité beaucoup plus grande que l’homme.

 Fondements de l’école classique :


Les fondements de l’école classique se basent sur plusieurs notions :

1. Approche empirique et normative :

Cette approche est issue principalement de plusieurs pratiques professionnelles et d’expérience de


direction. Ces pratiques sont généralement présentées sous certaines formes de règles à suivre telles
que les quatorze principes de Fayol, recommandations, etc

2. Hypothèses implicites :

D’après l’ouvrage « Introduction critique aux théories des organisations » de Bruno Lussato, les
principales hypothèses implicites du fondement de l’école classique sont réparties en quatorze
postulats et principes. Les postulats formulent des faits reconnus pour évidents, tels que la paresse
naturelle de l’homme, alors que les principes recommandent des règles d’action dont la valeur n’est
pas moins évidente. Ici, le critère d’évidence est fondé sur le bon sens et l’expérience des différents
auteurs. Ainsi, ces hypothèses implicites peuvent être décrites comme suit :

1. Postulat mécaniste : L’efficacité peut se mesurer en termes de productivité, abstraction faite


des facteurs humains. De plus, L’entreprise est une gigantesque machine qui contient des
milliers de pièces. Et donc, les ouvriers ne sont que des rouages du mécanisme global.
2. Postulat rationaliste : Les hommes se comportent de manière logique et raisonnable.
3. Supervision détaillée : Les hommes ont besoin d’être soumis à une supervision détaillée (car
ils fraudent).
4. Principe de la définition étroite des tâches : Les tâches doivent être rigoureusement définies
et ne doivent pas empiéter les unes sur les autres.
5. Postulat matérialiste : Le travailleur cherche la sécurité et la définition claire de son cadre de
travail. Pour autant que ces conditions soient vérifiées, son comportement et ses
motivations sont en accord avec les exigences du système. Ainsi, l’entreprise est composée
de plusieurs éléments humains et matériels pouvant être dominés par l’esprit de
l’organisateur.
6. Postulat de clôture : L’entreprise est un système fermé, complètement analysable.
7. Principe d’officialisation : Les seuls échanges entre individus dont on doit se préoccuper sont
officiels ou formels dans un domaine strictement relatif aux objectifs de l’entreprise.
8. Principe d’objectivation : Les activités doivent être définies d’une manière objective et
impersonnelle (dépersonnalisation des fonctions).
9. Postulat économique : La seule motivation des travailleurs est le salaire, la mise au point
d’un système équitable de rémunération suffira à obtenir leur adhésion.
10. Paresse naturelle de l’homme : Elle implique une stricte supervision.
11. Principe de centralisation : La coordination doit être imposée et contrôlée par le haut. Et
dont, le fonctionnement des organisations doit être régulé et coordonné par la hiérarchie.
12. Principe « Up-bottom » : La délégation d’autorité se fait de haut en bas.
13. Postulat de spécialisation : Les tâches simples sont plus faciles à assimiler, il faut donc
instaurer une division du travail aussi fine que possible pour accroître la productivité. Ainsi, il
faut s’appuyer sur la parcellisation (division) des tâches (« le travail en miettes » (1956) de
Georges Friedmann (1902-1977)).
14. Postulat d’universalité : Il est possible de dégager de l’expérience des principes universels,
valables quel que soit l’homme ou quelle que soit la situation (même si l’on ne peut pas
toujours les appliquer).

3. Principes de base :

On peut dégager un ensemble de principes et de concepts communs aux différentes écoles


classiques :

• Concept « scalaire » : Ce concept, d’où découle le principe « hiérarchique », définit l’entreprise


comme un ensemble de classes ou « échelons » rangés en séquences. Les échelons inférieurs, ou «
base » sont dépourvus d’autorité.

• Principe de la division du travail : - la division du travail permet de faire de grandes choses avec
des intelligences médiocres : “en divisant et subdivisant les occupations d’un grand service en de
nombreuses parties, on peut rendre le travail de chacun si clair et si certain qu’une fois qu’il en aura
un peu pris l’habitude, il lui sera presque impossible de commettre des erreurs.” Notamment chez
Marx : “c’est à la division du travail qu’est originairement due l’invention de toutes ces machines
propres à abréger et faciliter le travail.”

• Principe de l’unité de commandement : l’autorité hiérarchique ayant le pas sur l’autorité


fonctionnelles.

• Principe d’exception : La délégation doit être poussée au maximum, les décisions étant prises au
niveau le plus bas. Les taches routinières ou habituelles devront être remplies par les subordonnés,
les taches exceptionnelles étant confiées au supérieur hiérarchique.

• Le principe de la spécialisation organisationnelle : Ce principe a été appliqué par Taylor à


l’organisation des postes de travail, et par Luther Gulick aux tâches administratives et de direction.
Ainsi Gulick différencie les activités selon : les objectifs, les processus, la clientèle ou les matériaux et
en fin l’emplacement géographique. - la spécialisation perfectionne les techniques.

• L’application de la méthode scientifique : Les écoles du mouvement classique, comme celles du


mouvement néoclassique qui les prolongent, ont appliqué directement à l’entreprise la méthode
expérimentale de Claude Bernard et la méthode scientifique de Descartes

 Les fondements de l’autorité et du pouvoir dans les organisations :


Le point de départ de l’apport de Weber à la théorie des organisations réside dans une analyse des
formes d’administration au sens large du terme. Ces travaux s’intéressent à la manière dont les
hommes gouvernent en particulier pour imposer une autorité et faire en sorte que la légitimité de
celle-ci soit reconnue par tous. Selon Weber, on peut distinguer trois types d’autorités légitimes :
l’autorité à caractère rationnel, de laquelle se rapproche le plus l’administration moderne, l’autorité
traditionnelle et l’autorité à caractère charismatique.

• L’autorité rationnelle ou légale : Il considère que cette forme d’autorité comme la forme
dominante des sociétés modernes. Celle-ci repose sur un système de buts et de fonctions étudiés
rationnellement, conçu pour maximiser la performance d’une organisation et mis à exécution par
certaines règles et procédures. L’essentiel des décisions et des dispositions est écrit. C’est la fonction
ici plutôt que l’individu qui est investi de l’autorité. Ce système impersonnel correspond pour Weber
à la bureaucratie qui est pour lui la forme d’administration des choses la plus efficace car elle ne tient
pas compte des qualités personnelles des individus.

• L’autorité traditionnelle : Celle-ci est davantage liée à la personne qu’à la fonction en particulier
au sein des entreprises familiales. Le nouveau leader se voit confier son mandat par son
prédécesseur. Ce concept de tradition peut également se trouver dans les cultures de certaines
entreprises où l’attitude dominante consiste à dire « nous avons toujours fait comme cela ». Cette
forme d’autorité repose ainsi sur l’adhésion au bien-fondé de dispositions transmises par le temps.
L’obéissance est fondée sur une relation personnalisée et le droit est un droit coutumier.

• L’autorité charismatique : Celle-ci repose sur les qualités personnelles d’un individu et ne peut se
transmettre car elle tient exclusivement à sa personnalité. Il s’agit d’une relation de prophète à
adeptes qui implique la révélation d’un héros et sa vénération. Cependant, celle-ci et assez instable
car si le détenteur du pouvoir est abandonné par la grâce, son autorité s’effrite. Le groupe fonctionne
ainsi comme une communauté émotionnelle. Pour comprendre cette typologie de l’autorité et de sa
légitimité à l’exercer, il convient de ne pas perdre de vue que Weber n’entend pas faire une
description de la réalité empirique ; les trois formes d’autorité dont il rend compte sont plutôt des
idéaux types, c'est-à-dire des constructions théoriques qui visent à opérer des comparaisons avec la
réalité observée et à analyser les écarts. On insiste particulièrement sur cette notion d’idéal type car
elle est bien centrale dans la pensée de Max Weber. On retrouve cette logique intellectuelle dans son
élaboration d’une théorie de la bureaucratie.

Bibliographie :

• Bruno Lussato « Introduction critique aux théories des organisations »

• Claude Parthenay « Herbert Simon : rationalité limitée, théorie des organisations et sciences de
l’artificiel »

• Francine Séguin et Jean-François Chanlat « L'Analyse des organisations une anthologie


sociologique Tome 1 »

Pierre Jarniou « L’entreprise comme système politique »

• Administration industrielle et générale, Bulletin de la société de l’industrie minérale, 1916-Dunod,


1918, 1979

Réalisé par :

YASSINE MADANI

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