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ECOTOXICOLOGIE

1ère année
Filière MST
Génie du Littoral :
Gestion Environnementale et Développement Durable
S2
2018-2019

Pr. H. El Ouarghi
Email. elouarghih@yahoo.fr
1
«Tout est poison,
rien n'est sans poison.
Seule la dose fait qu'une chose
n'est pas un poison»

(Paracelse 1493-1541)

2
Composé mutagène
Provoque des changements irréversibles des
propriétés héréditaires

Composé tératogène
Entraine des malformations chez les
embryons, principalement chez les
mammifères

3
Composé cancérogène
Participe à la formation d’abcès cancérigènes
ou de tumeurs.
Dans un abcès cancérigène une cellule du corps se
transforme en une autre cellule qui n’est pas soumise
aux limitations de croissance du tissu concerné, mais
qui se multiplie d’une façon illimitée et sans égard
pour les besoins de l’ensemble de l’organisme. Dans la
plupart des cas, la tumeur par contre possède une
certaine spécificité vis-à-vis d’un organe ou d’un tissu,
mais elle peut se propager dans le corps par des
cellules libérées, les métastases.
4
Les polluants peuvent parvenir dans un organisme
par trois voies:

-La voie orale:


l’effet apparait souvent plus tard à travers le
système estomac-intestin
- La voie dermique:
Par absorption à travers la peau
-L’inhalation:
-Par respiration et la pénétration à travers la
surface des poumons. 5
Selon la durée de l’effet nocif après absorption
d’un composé, on parle:

D’effet aigu (par exemple la toxicité)


L’effet nocif se déclenche après un temps court
(après quelques jours) suite à une absorption
unique du composé;

D’effet subchronique (subaigu)


L’effet nocif apparait après un temps limité
(jusqu’à 90 jours) après l’absorption de la
substance
6
D’effet chronique
L’effet nocif apparait, parfois après l’absorption de
petites ou de très petites quantités, après une durée
plus importante (plus de 6 mois)

7
Un effet nocif peut être
Réversible
après suppression du polluant l’organisme revient
dans son état d’origine
Irréversible
La transformation de l’organisme persiste après la
suppression du polluant

8
En outre, les effets de certains polluants peuvent
être additifs (effet additif) ou parfois exponentiels-
dans ce dernier cas on parle d’accumulation
d’effets ou de synergie

9
1. Introduction
Ecotoxicologie / Compétences visées
- Savoir utiliser la terminologie liée à
l’environnement; et plus particulièrement à
l’Ecotoxicologie;
- Savoir établir une classification des polluants;
- Estimer les effets des produits toxiques sur les
écosystèmes;
- Comprendre le mode d’action de certains polluants;
- Estimer les effets de certains polluants à différents
niveaux d’organisation des êtres vivants;
- Savoir réaliser certains tests d’écotoxicité.
10
1. Introduction

Terminologie (Rappel)
 Ecologie/ Biocénose/Biotope
 Environnement
 Système Ecologique / Ecosystème
 Hétérogénéité spatiale , temporelle, biologique
 Facteurs écologiques
 Facteurs abiotiques
 Facteurs biotiques
 Facteur limitant
 Pollution / Polluant
 …. 11
1. Introduction

ECOLOLOGIE (Rappel)
Etude des relations des organismes avec leurs
environnement (Haeckel, 1865).

Dans cette définition, le terme environnement est


pris dans un sens très large:
il comprend l’ensemble des caractéristiques
physiques, chimiques, et biologiques du milieu, y
compris leurs fluctuations nycthémérales et
saisonnières.

12
1. Introduction

La triple hétérogénéité des systèmes écologiques

1. Hétérogénéité spatiale
2. Hétérogénéité temporelle
3. Hétérogénéité biologique

13
1. Introduction

1.Hétérogénéité spatiale

Si l’on mesure les caractéristiques physiques et


chimiques en deux points relativement proches d’un
milieu qui nous semble homogène, on sera surpris de
constater des différences, liées à la structure spatiale
du milieu ou à son ‘histoire’ récente.
Ceci est particulièrement vrai dans les milieux
terrestres car ils sont incapables de s’homogénéiser par
mélange (contrairement aux milieux aquatiques) et
conservent longtemps la mémoire des perturbations.
14
1. Introduction

Exemple: des vents de tempête déracinent


occasionnellement des arbres, créant des trous (qui
peuvent éventuellement donner naissance à des mares)
qui piégeront les feuilles mortes… et évolueront sur
une période de plusieurs dizaines d’années.
Les recherches archéo-pédologiques suggèrent que
cette hétérogénéité apparait (en moyenne) :
1 fois / ha/ siècle en Europe.
Mais avec une répartition très hétérogène dans
l’espace et dans le temps.
15
1. Introduction
2. Hétérogénéité temporelle

Nycthémérale
Saisonnière
à plus long terme, si le climat est statistiquement
prévisible, il ne l’est jamais dans le détail: il n’y a
pratiquement pas d’année qui ne compte pas un mois
très anormal, exceptionnel ou très exceptionnel…
Ces anomalies ont évidement des répercussions sur
les organismes vivants.
16
1. Introduction

3. Hétérogénéité biologique
Les individus d’une espèce sont tous
génétiquement différents les uns des autres (sauf
individus jumeaux vrais ou issus de clonage par
bouturage, polyembryonie, multiplication asexuée,
ce qui se rencontre plus souvent dans le monde
végétal que dans le monde animal).
Ces différences génotypiques peuvent se manifester
dans tous les aspects de l’expression phénotypique:
morphologie, physiologie, comportement..
17
1. Introduction

4. Attributs de cette hétérogénéité

La variabilité des systèmes écologiques peut se


manifester par l’existence de :
-mosaïques ;
- gradients (le plus souvent).

18
1. Introduction

Les facteurs écologiques:


Facteurs du milieu qui agissent sur les êtres
vivants.
- les facteurs abiotiques (ou physico-chimiques),
généralement indépendants de la densité de la
population sur laquelle ils exercent leurs effets;
- les facteurs biotiques (interactions des êtres
vivants entre eux), le plus souvent dépendant de la
densité de la population (nourriture disponible,
pression de prédation).

19
1. Introduction

Les facteurs limitants


Un facteur écologique peut se comporter comme
facteur limitant :
-soit parce que son intensité tombe au-dessous
d’une valeur minimale incapable de satisfaire
aux exigences de l’espèce,
- soit parce que sa valeur dépasse celle
acceptable pour l’espèce.
20
1. Introduction
Loi de tolérance de Shelford

21
1. Introduction

ECOSYSTEME (définition):

Un écosystème est un système au sein duquel


il existe des échanges cycliques de matières et
d'énergie, dus aux interactions entre les
différents organismes présents (biocénose) et
leur environnement (biotope).

22
1. Introduction

• Qu’est-ce que l’écotoxicologie?

Ecologie / Toxicologie

23
L’écotoxicologie

A pour but d’identifier et d’évaluer les


effets toxiques causés par des polluants
naturels ou de synthèse sur les
écosystèmes afin d’en minimiser le risque.

24
1. Introduction

• L’écotoxicologie est l’étude de la


prédiction des effets des polluants sur
l’environnement (y compris l’homme).

25
1. Introduction

• Ecotoxicologie: Science dont l’objet est


l’étude des modalités de contamination de
l’environnement par les agents polluants
naturels ou artificiels produits par l’activité
humaine.

• ainsi que de leurs mécanismes d’action et de


leurs effets sur l’ensemble des êtres vivants
qui peuplent la biosphère.
26
1. Introduction
• Qu’est ce qu’une pollution?

Effets de l’ensemble des


composants toxiques
libérés par l’homme dans
la biosphère.

27
Xénobiotique

Un xénobiotique est une molécule chimique


polluante et peut être toxique à l'intérieur de
notre organisme, y compris pour de faibles
concentrations (par exemple les pesticides,
médicaments).

28
2. Impact d’un polluant?

Comment mesurer cet effet?


Plan général
1. LES POLLUTIONS
2. ÉCOTOXICOLOGIE
3. LES INTOXICATIONS
4. LES TYPES D’INOXICATION
5. NORMES
6. PROBLEMES POSES PAR LA PRESENCE DE
SUBSTANCES TOXIQUES
7. LA PRISE DE DECISION

30
1. LES POLLUTIONS

1.1. Les pollutions


1.2. Origine des polluants
1.3. Types des polluants
1.4. Mode de dispersion des pollutions
1.5. Mesure de la pollution

31
1.1. LES POLLUTIONS

1.1.1.Perception de la pollution, relativité:

Les réactions des populations vis-vis de la


pollution restent souvent très subjectives
même lorsque la santé est en jeu. Certains
risques sont admis, d’autres sont rejetés.

32
1.1.2. Définition d’un polluant

• Polluant = toute substance naturelle ou


d’origine anthropique que l’homme introduit
dans un biotope donné dont elle était absente
ou encore dont il modifie ou augmente la
teneur (dans l’eau, l’air ou les sols selon le
biotope) lorsqu’elle y est spontanément
présente.

33
• Peut agir comme un polluant:

- Toute modification d’un processus physique


qui conduit à accroître les flux d’énergie ou les
niveaux de radiation dans l’environnement,
- Espèce allochtone introduite dans un
écosystème éloigné de son aire d’origine.

34
Pollution :

Modification défavorable du milieu naturel


qui apparaît comme un sous-produit de
l’action humaine altérant les critères de
répartition :
des flux d’énergie,
des niveaux de radiation,
de la constitution physico-chimique du milieu
naturel
et de l’abondance des espèces vivantes. 35
Ces modifications peuvent affecter l’homme:
directement ou par la voie des ressources
agricoles, en eau et autres produits biologiques.

Elles peuvent aussi l’affecter en altérant les objets


physiques qu’il possède, les possibilités récréatives
du milieu ou encore en enlaidissant la nature.

36
Une définition fort semblable, concernant le milieu
aquatique est donnée dans le journal officiel des
Communautés Européennes N° C245/25 du 26/09/85.

Pollution :

« le rejet direct ou indirect des substances ou d’énergie


effectué par l’homme dans le milieu aquatique, et ayant
des conséquences de nature à mettre en danger la santé
humaine, à nuire aux ressources vivantes et au système
écologique aquatique, … ou à gêner d’autres utilisations
légitimes des eaux ». 37
Les cause de la pollution:

La dégradation de l’environnement est le résultat de


l’injection et de la dispersion dans le milieu de deux
types de polluants :
- Ceux qui proviennent des activités humaines et
- Ceux qui existent naturellement mais dont les
concentrations sont amplifiées à la suite des activités
humaines.

Ceci revient à dire que les problèmes de pollution et leur


incidence sur la population humaine existent depuis
longtemps.
38
Historique:

Il y a 50 000 ans, les hommes ont éliminé plus


de la moitié des grands mammifères en
Afrique équatoriale.
Il y a 10 000 ans, les peuplades d’Amérique
du Nord brûlaient la forêt pour installer la
prairie, source de nourriture pour le bison.
Mais, c’est surtout à l’avènement de l’ère
industrielle que l’environnement a été le plus
modifié.
39
La période historique jusqu’au 18ème siècle:
Au cours de cette époque, les pollutions restent encore
limitées bien qu’on assiste à une déforestation importante
en Europe.

Le 18ème siècle : naissance de l’ère industrielle.


Ainsi, dans la région de Liège (Belgique), en 1700,
l’exploitation de mines de zinc et plomb provoque des
dégâts au milieu et notamment aux cultures par les
fumées, les eaux, etc…
Des indemnités furent payées aux agriculteurs lésés.

De la fin de la 2ème guerre mondiale à nos jours : essor


de l’industrie et croissance de la population,
40
1.2. 1. ETAT DE LA QUESTION

41
Ce qui est inquiétant de nos jours est le fait que la
pollution n’est plus un accident local mais que, à
la suite de l’accroissement de la population
mondiale et de la puissance des moyens
technologiques,
l’équilibre de la biosphère est menacé.

A ce stade, toute la population mondiale est


concernée par le problème.

42
1. LES POLLUTIONS

1.1. Les pollutions


1.2. Origines des polluants
1.3. Types des polluants
1.4. Mode de dispersion des pollutions
1.5. Mesure de la pollution

43
1.2.2. ORIGINE DE LA POLLUTION

I.2.1. Etat de la question


I.2.2. Origines des polluants:
- La production d’énergie
- L’industrie
- L’agriculture moderne

44
1.2. 1. ETAT DE LA QUESTION

•La pollution s’est accrue au cours des dernières décennies,


à la fois quantitativement que qualitativement.

•Des centaines de nouveaux produits de synthèse chimique


qui apparaissent annuellement et dont la production peut
atteindre des millions de tonnes.

•Par ailleurs, la consommation et en fin de compte,


l’accumulation des déchets est favorisée par tous les moyens
et notamment :

- Par la fabrication d’objets à faible durée de vie


- Par déclassement rapide des produits mis en vente.
45
1.2. ORIGINE DE LA POLLUTION

I.2.1. Etat de la question


I.2.2. Origines de la pollution
- La production d’énergie
- L’industrie chimique, métallurgique,
électronique….
- L’agriculture moderne,
l’agroalimentaire…
46
1.2. 2. ORIGINES DE LA POLLUTION-PRODUCTION D’ENERGIE-COMBUSTIBLES FOSSILES

La production d’énergie constitue la source


principale de la pollution.
Sources: le bois, le charbon, le pétrole, le gaz
naturel et l’énergie nucléaire.

En 1900, le charbon entrait pour 90% dans la


production mondiale d’énergie, le pétrole pour 4%.
A notre époque, 73% des besoins en énergie de
l’Europe occidentale sont assurés par le pétrole.

47
1.2. 2. ORIGINES DE LA POLLUTION-PRODUCTION D’ENERGIE-COMBUSTIBLES FOSSILES

Combustible fossile
tous les combustibles riches en carbone
essentiellement des hydrocarbures issus de la
décomposition anaérobie d’êtres vivants morts et
enfouis dans le sol depuis plusieurs millions
d’années, jusqu’à parfois 650 millions d’années.
Il s’agit :
Du pétrole,
Du charbon,
et du gaz naturel.
48
1.2. 2. ORIGINES DE LA POLLUTION-PRODUCTION D’ENERGIE-COMBUSTIBLES FOSSILES

49
Kbbls/j =1 000 barils par jour
1.2. 2. ORIGINES DE LA POLLUTION-PRODUCTION D’ENERGIE-COMBUSTIBLES FOSSILES

L’usage de combustibles fossiles représente la source


principale de contamination de la biosphère qui se traduit
par :

La production d’aérosols, de poussières,…


La production de CO2, SO2, NOX (circulation automobile)
La production de chaleur (pollution thermique).

Cette production de chaleur est liée au faible rendement


thermodynamique (au mieux 40%). Cette chaleur est
dissipée dans les rivières ou dans des tours de condensation
(modification du climat local : brouillard…).
50
1.2. 2. ORIGINES DE LA POLLUTION-PRODUCTION D’ENERGIE- ENERGIE NUCLEAIRE

Aux dangers d’une guerre nucléaire, s’ajoute le développement


de centrales nucléaires destinées à pallier l’épuisement des
réserves en hydrocarbures fossiles.
Le problème des déchets provenant des centrales nucléaires et
des usines de retraitement est particulièrement inquiétant
lorsque l’on songe à la persistance de certains produits
radioactifs.
La période de Plutonium est de 24 000 ans.

Or, la production de Plutonium qui était de 200 kg en 1980, à


ce jour, la production mondiale de plutonium par réacteurs
civils avoisine les 1400 tonnes.
Il faut ajouter, pour les travailleurs et les populations séjournant
au voisinage des centrales nucléaires, l’exposition aux
radiations parasitaires. 51
1.2. ORIGINE DE LA POLLUTION

I.2.1. Etat de la question


I.2.2. Origines de la pollution
- La production d’énergie
- L’industrie chimique, métallurgique,
électronique….
- L’agriculture moderne, l’agroalimentaire…

52
1.2. 2. ORIGINES DE LA POLLUTION-INDUSTRIE

La pollution se traduit par la dispersion de composés


minéraux et de composés organiques sous forme de :
poussières,
gaz,
aérosols,
solutions.

53
1.2. 2. ORIGINES DE LA POLLUTION-INDUSTRIE-COMPOSES MINERAUX

Les composés minéraux proviennent des industries


métallurgiques et électroniques.
Ces industries font souvent appel à des métaux et des
métalloïdes qui, en général, ne se trouvent qu’à de très
faibles concentrations dans la croûte terrestre, sous une
forme insoluble.
Dans ces conditions, ces composés ne présentent pas
de danger pour les êtres vivants.

Pour les métaux et métalloïdes citons :


Mercure, cadmium, molybdène, nickel, arsenic,
antimoine, vanadium, sélénium.
54
Les apports anthropiques de métaux

• Raffineries,
mazout et
industries du bois
• Carburants
• Industries des
métaux non-ferreux
• Autres types
d’industries
• Déchets résultant
de l’incinération

55
Le plomb (Pb)

Les apports anthropiques de plomb proviennent de l’ajout


de l’alkyl de plomb dans l’essence.
56
D’ou provient le mercure anthropique dans l’environnement?
Sous-produit de l’extraction de l’or

Mais encore…
57
5. Les métaux traces

58
5. Les métaux traces

59
1.2. 2. ORIGINES DE LA POLLUTION-INDUSTRIE-COMPOSES ORGANIQUES

Industrie chimique:
Il faut distinguer les substances organiques synthétiques
liquides, gazeuses, solides.

La situation est certainement tout aussi grave, la mise sur le


marché de composés de synthèse ne fait qu’augmenter au
cours des années.
On estime qu’annuellement 50 000 molécules sont
découvertes et que 500 nouveaux produits sont mis en vente
sur une grande échelle.
Très souvent, l’innocuité de ces produits n’a pas été vérifiée.

L’innocuité: L'assurance que la teneur en produits toxiques


dans un aliment ne constitue pas un danger pour la santé.
60
1.2. 2. ORIGINES DE LA POLLUTION-INDUSTRIE-COMPOSES ORGANIQUES

Industrie chimique:
P.C.B. (Polychlorobiphényles)
Très utilisé en dans les transformateurs
On estime que 8.106 tonnes sont rejetés annuellement
dans la baltique,
on en détecte dans les glaces polaires.

polyéthylène, chlorure de polyvinyle ‘PVC’,


polyuréthane, polystyrène…)
On produit des milliers de tonnes de PVC par an et on
trouve des débris de matière plastique au large dans les
océans.
61
1.2. 2. ORIGINES DE LA POLLUTION-AGRICULTURE MODERNE

Deux sources de pollution sont à retenir :


Les engrais
Les pesticides.
Une des conséquences de la «révolution verte»
qui, en principe, devrait résoudre les problèmes de
la faim a été l’emploi intensif d’engrais et
l’épandage de pesticides.

Par ailleurs, l’élevage intensif conduit à


l’émission de méthane. Ce gaz joue un rôle non
négligeable dans l’accentuation de l’effet de serre.
62
1.2. 2. ORIGINES DE LA POLLUTION-AGRICULTURE MODERNE-LES ENGRAIS

L’usage intensif de la fumure minérale à base d’azote, de


phosphore, de potassium, a certes permis d’atteindre des
rendements élevés mais contribue par ailleurs :

-À engendrer des processus d’eutrophication dans les


systèmes aquatiques.

-A contaminer les nappes phréatiques où les teneurs en


nitrates NO3- s’accroissent avec le danger que cela
représente pour la santé publique avec la formation de
nitrites NO2- et de nitrosamines.

-A augmenter la teneur en oxyde d’azote gazeux dans


l’atmosphère. 63
1.2. 2. ORIGINES DE LA POLLUTION-AGRICULTURE MODERNE-LES ENGRAIS

Les nitrosamines sont formées par la


combinaison de nitrites ou de nitrates avec
des amines ou des amides.

Nitrosamines (classées cancérigènes par l’OMS)


64
1.2. 2. ORIGINES DE LA POLLUTION-AGRICULTURE MODERNE-LES PESTICIDES

Les pesticides:

L’usage des pesticides a connu un essor considérable car


les espèces indigènes résistantes ont été remplacées par des
variétés douées de meilleurs rendements mais aussi plus
sensibles aux phytopathogènes.

Jusqu’à l’interdiction de son emploi, 3. 106 tonnes de DDT


ont été répandues dans la biosphère. Le quart de cette
quantité est immobilisé dans l’hydrosphère et ne sera
éliminé qu’après plusieurs dizaines d’années.

65
1.2. 2. ORIGINES DE LA POLLUTION-AGRICULTURE MODERNE-LES PESTICIDES

Avantages des engrais et des pesticides:

augmenté le rendement des cultures ou diminué les


pertes dans les récoltes et les stocks de denrées
alimentaires.
On estime que ¼ de la production de denrées
alimentaires est perdues à cause des parasites.

66
1.2. 2. ORIGINES DE LA POLLUTION-AGROALIMENTAIRE

Agroalimentaire:

Alors qu’il y a 20 ans, l’hygiène alimentaire était


essentiellement axée sur la recherche de germes
pathogènes et de germes de contamination fécale,
actuellement, la contamination chimique s’est
ajoutée à la contamination microbiologique.

La contamination chimique est très variée,


pesticides, substances antibiotiques, hormones,
stabilisants, émulsifiants, colorants.
67
1.2. 2. ORIGINES DE LA POLLUTION-AGROALIMENTAIRE

Les stabilisants
sont des substances qui rendent possible de garder
l’état physico-chimique d’un aliment,
les stabilisants incluent des substances qui
permettent de garder une dispersion homogène de
deux substances inmiscibles
et incluent également des substances qui stabilisent,
gardent ou intensifient une couleur existante d’un
aliment.
68
1.2. 2. ORIGINES DE LA POLLUTION-AGROALIMENTAIRE

Les émulsifiants :
sont des substances qui rendent possible la
formation ou le maintien d'un mélange homogène
de deux phases inmiscibles ou plus comme l'huile
et l'eau dans un aliment.

69
1. LES POLLUTIONS

1.1. Les pollutions


1.2. Origines des polluants
1.3. Types des polluants
1.4. Mode de dispersion des pollutions
1.5. Mesure de la pollution

70
1.3. TYPES DES POLLUANTS

On peut classer les polluants en quatre grandes


catégories en fonction de leur nature et, sur cette
base, en déduire les principaux compartiments de
l’environnement où ils se dispersent :
Atmosphère,
Eaux continentales et océaniques,
Sols.

71
1.3. TYPES DES POLLUANTS

Classification des principaux types de pollutions et


de nuisances:

72
Nature des polluants Atmosphère Ecosystèmes Ecosystèmes Ecosystèmes marins
continentaux limniques
Polluants physiques
Radiations ionisantes * * * *
Pollution thermique * * * *

Polluants chimiques
Hydrocarbures * * * *
Matières plastiques * * * *
Pesticides * * *
Détersifs * *
Composés organiques de * * * *
synthèse divers
Dérivés du souffre * * * *
Nitrates * * *
Phosphates * * *
Métaux lourds * *
Fluorures * *
Particules minérales * *
(aérosols)

Polluants biologiques
Matière organique morte * * *
Microorganismes * * * *
pathogènes 73
1.3. TYPES DES POLLUANTS

Nuisances esthétiques

Dégradation des paysages et des sites par


l’urbanisation sauvage ou un aménagement mal conçu.

Implantation d’industries dans les biotopes vierges ou


peu modifiés par l’homme.

74
1. LES POLLUTIONS

1.1. Les pollutions


1.2. Origines des polluants
1.3. Types des polluants
1.4. Mode de dispersion des pollutions
1.5. Mesure de la pollution

75
1.4. MODE DE DISPERSION DES POLLUANTS

On admettait que la pollution se limitait près de la


source et n’affectait qu’une faible portion de
l’environnement et une petite partie de la population.

Par ailleurs, les polluants qui s’échappaient des sites


pollués devraient se diluer rapidement à des niveaux
tels qu’ils ne pouvaient avoir d’effets nocifs sur le
monde vivant.
Cette conception est à la base des rejets en rivières et
dans les océans et de la construction de hautes
cheminées (200 m).
76
1.4. MODE DE DISPERSION DES POLLUANTS

Une autre erreur consiste à analyser un seul polluant


alors que celui-ci est souvent accompagné d’autres
produits tout aussi dangereux.

Le produit lui-même peut aussi se transformer en


d’autres composés qui se révèlent dans certains cas au
moins aussi toxiques que le produit de base.

77
1.4. MODE DE DISPERSION DES POLLUANTS

Nous examinerons deux modes de dispersion:

La dispersion dans l’atmosphère


Les transferts dans les écosystèmes.

Dans le premier cas, il s’agit de processus physiques et


physico-chimiques.

Dans les autres cas, il faut prendre en considération le


rôle joué par les êtres vivants.

78
1.4. MODE DE DISPERSION DES POLLUANTS

La dispersion dans l’atmosphère :

Le passage de substances dans l’atmosphère peut se


faire de plusieurs manières suivant leur état et leurs
caractéristiques physiques :

* Transfert direct dans le cas des gaz


* Transfert sous forme d’aérosols
(aérosol : particule solide ou liquide en suspension dans l’atmosphère, diamètre : 0.1 -20 µ).
* Transfert sous forme de particules sédimentables
(dont le diamètre > 20 µ).
79
1.4. MODE DE DISPERSION DES POLLUANTS-DISPERSION DANS L’ATMOSPHERE-EMISSION

Émission:
Les transferts des éléments vers l’atmosphère se
produisent grâce aux cycles biogéochimiques
naturels mais aussi à la suite des activités humaines.

Processus naturels: Le volcanisme, les embruns,


l’érosion éolienne,…
Embruns: poussières d'eau projetées par les vagues qui se brisent et qui
sont emportées par le vent (NaCl à 300 km des côtes).
Processus liés à l’activité humaine : Les émissions
de CO2, SO2, radionucléides, pesticides, agents
plastifiants, etc…,
80
1.4. MODE DE DISPERSION DES POLLUANTS-DISPERSION DANS L’ATMOSPHERE-DISPERSION

Transferts des polluants dans l’atmosphère :

Effet des conditions météorologiques : pression,


turbulence atmosphérique, vent, température.

Par exemple, les vents favorisent naturellement la


dispersion des polluants soit dans le sens horizontal
soit dans le sens vertical.

81
1.4. MODE DE DISPERSION DES POLLUANTS-DISPERSION DANS L’ATMOSPHERE-DISPERSION

Ainsi dans l’Hémisphère Nord, à la limite entre la


troposphère et la stratosphère (tropopause), on a
détecté un vent soufflant d’Ouest en Est la vitesse de
35m/sec. Une particule fait le tour de la terre, à cette
altitude, en 12 jours.

Des mouvements d’air verticaux dont la vitesse peut


atteindre 30m/sec assurent dans la troposphère des
échanges entre les pôles et l’équateur ainsi qu’entre
les deux hémisphères par les cellules de Hadley,
Ferrel et Polaires.
82
83
Diverses études sur les retombées de contaminations ont été
effectuées, même en des zones reculées.
Il est essentiel de travailler à toutes les échelles, du local au
global, car toute la planète est concernée.
L’atmosphère se compose de différentes zones qui se
succèdent en altitude et dans lesquelles la pression décroît
progressivement :

la troposphère : zone la plus basse et la plus dense, dans


laquelle la température décroît rapidement lorsqu’on s’élève,
jusqu’à la tropopause, sa limite supérieure.
la stratosphère, dans laquelle se situe la couche d’ozone
arrêtant la plupart du rayonnement ultra-violet.
84
85
En effet, le transfert entre la troposphère et la stratosphère sont très
lents, la vitesse d’échange étant de quelques cm/ sec.

Le temps de séjour d’une particule microscopique (diamètre = 0.1µ)


croît avec l’altitude.
C’est ce qui explique l’accumulation d’aérosol dans la stratosphère.
Altitude km Temps de séjour
30 km 2-3 ans
15 – 18 km 1 an
6 km 30 jours
3 km 7 jours
Temps de séjour moyen d’un aérosol

86
Enfin, il faut tenir compte du fait que des facteurs
physico-chimiques peuvent provoquer la transformation
de certaines substances se trouvant dans l’atmosphère et
modifier leur temps de séjour (composés azotés, soufrés,
fréons (exple CFC), ozone).

87
1.4. MODE DE DISPERSION DES POLLUANTS-DISPERSION DANS L’ATMOSPHERE-DISPERSION

Les pluies acides


résultent de la transformation respectivement en
acide sulfurique et en acide nitrique des oxydes de
soufre et des oxydes d’azote existant dans les
atmosphères polluées.
Les émissions de SO2 sont à l’origine de la plus
grande partie de l’acidité forte des pluies (70%).
On a pu montrer que les neiges tombées à l’époque
préindustrielle avaient un pH égal ou supérieur à 6.
Actuellement les records d’acidité des précipitations
sont inférieurs à un pH de 2.5.
88
Le rejet dans l’atmosphère
d’hydrocarbures chlorofluorés (fréons)

Constitue une menace pour la couche d’ozone.


Ces gaz s’accumulent dans l’atmosphère par suite de leur
stabilité chimique et atteignent la stratosphère où ils vont
se dissocier,
libérant du chlore atomique capable de réduire l’ozone en
oxygène avec production d’oxyde de chlore.

89
1.4. MODE DE DISPERSION DES POLLUANTS-DISPERSION DANS L’ATMOSPHERE-DISPERSION

Transferts des polluants vers les milieux marins et


continentaux:

La formation des pluies contribue à diminuer le temps


de séjour des polluants dans l’atmosphère par
entraînement mécanique des particules ou par mise en
solution de composés dans l’eau de pluie suivie dans
certains cas d’une transformation chimique.

Exemples : retombées radioactives, pluies acides,


dispersion des pesticides, dispersion du mercure.

90
1.4. MODE DE DISPERSION DES POLLUANTS-DISPERSION DANS L’ATMOSPHERE-DISPERSION

Transferts des polluants vers les milieux marins et


continentaux:

Dans les milieux continentaux, les polluants sont véhiculés par


les rivières, les fleuves ou transférés vers les nappes
phréatiques.

Il faut rappeler, à ce sujet, le danger de la contamination des


nappes phréatiques par les engrais (nitrates) et par l’épandage
des boues de stations d’épuration (métaux lourds).

91
1.4. MODE DE DISPERSION DES POLLUANTS-DISPERSION DANS L’ATMOSPHERE-DISPERSION

En résumé, dès que les polluants ont atteint les milieux marins et
continentaux ils peuvent soit :

Être incorporés dans la matière organique vivante.

Être inactivés par: adsorption sur les colloïdes ;


incorporation dans la matière organique morte
dégradation biologique et chimique.

La dégradation des polluants ne conduit pas toujours à réduire leur


nocivité, dans certains cas, au contraire, les transformations
chimiques ou biochimiques rendent les résidus plus toxiques.
Exemple : chlore du PVC, mercure.

92
1.4. MODE DE DISPERSION DES POLLUANTS-DISPERSION DANS L’ATMOSPHERE-DISPERSION

Contamination de la biomasse:
La contamination des biocoenoses terrestres
s’effectue par translocation radiculaire à partir des
sols et par dépôt des aéropolluants sur les feuillages
des végétaux.
La contamination des biocoenoses aquatiques
s’effectue par l’intermédiaire de l’adsorption des
polluants sur la phase particulaire et leur dissolution
dans l’eau.

93
1.4. MODE DE DISPERSION DES POLLUANTS-DISPERSION DANS L’ATMOSPHERE-DISPERSION

Contamination de la biomasse:
La contamination des divers milieux par les agents
polluants se traduit par leur transfert dans les êtres
vivants.
Certaines substances sont biodégradables, c’est-à-
dire qu’elles sont décomposées en dérivés de toxicité
atténuée sous l’action de facteurs physico-chimiques
aidés dans bien des cas par des microorganismes.
Il existe cependant toute une série de substances peu
ou pas biodégradables, comme par exemple les
substances organochlorées, certains dérivés de
métaux, de métalloïdes etc. 94
1.4. MODE DE DISPERSION DES POLLUANTS-DISPERSION DANS L’ATMOSPHERE-DISPERSION

Contamination de la biomasse:

(Organochloré :
se dit d’un produit organique de synthèse dérivé du chlore et utilisé
notamment comme insecticide, fongicide, réfrigérant etc.)

Les substances qui ne sont pas biodégradables entraînent des


risques d’accumulation.
La grande persistance de ces agents contaminants dans les
écosystèmes favorise leur passage dans les communautés
végétales puis animales, c’est-à-dire dans l’ensemble des
réseaux trophiques de chaque biocoenose.

95
1.4. MODE DE DISPERSION DES POLLUANTS-DISPERSION DANS L’ATMOSPHERE-DISPERSION

Les concentreurs biologiques

Des organismes qui emmagasinent des traces de


polluants présents dans l’air, dans les eaux ou dans
les sols.

96
1.4. MODE DE DISPERSION DES POLLUANTS-DISPERSION DANS L’ATMOSPHERE-DISPERSION

Comment ?
Les substances polluantes ont une affinité importante
pour certains constituants cellulaires.

Exemple :
des organismes riches en lipides peuvent retenir des
quantités élevées de composés organiques lipophiles.

97
1.4. MODE DE DISPERSION DES POLLUANTS-DISPERSION DANS L’ATMOSPHERE-DISPERSION

Des phénomènes d’amplification biologique de la


pollution apparaissent dans les écosystèmes
contaminés.
En effet, les organismes à un niveau trophique
servent de nourriture à d’autres espèces animales qui
accumuleront à leur tour la pollution dans leurs
tissus.

98
1.4. MODE DE DISPERSION DES POLLUANTS-DISPERSION DANS L’ATMOSPHERE-DISPERSION

Dans la majorité des cas, les polluants sont en


contact avec les organismes vivants et peuvent les
contaminer par deux voies :

La contamination directe, la
bioconcentration

La contamination par la chaîne trophique, la


biomagnification = bioamplification.

99
1.4. MODE DE DISPERSION DES POLLUANTS-DISPERSION DANS L’ATMOSPHERE-DISPERSION

Terminologie:
Bioconcentration
Est le résultat net de l’absorption, de la distribution
et de l’élimination d’une substance présente dans
l’eau.

100
1.4. MODE DE DISPERSION DES POLLUANTS-DISPERSION DANS L’ATMOSPHERE-DISPERSION

Mécanismes de bioconcentration:

Divers processus permettent le passage de toxique à


travers les membranes biologiques.
On note dans certain cas un accroissement de
concentration en polluant lorsqu’il passe de l’eau
dans un organisme aquatique.

101
1.4. MODE DE DISPERSION DES POLLUANTS-DISPERSION DANS L’ATMOSPHERE-DISPERSION

Cette notion peut être étendue aux organismes


terrestres :

Exemple:

Plantes,
Passage de l’air et/ou des sols plantes
par pénétration:
transfoliaire
et/ou radiculaire

102
1.4. MODE DE DISPERSION DES POLLUANTS-DISPERSION DANS L’ATMOSPHERE-DISPERSION

* facteur de bioconcentration (Fc)

Rapport de la concentration d’un polluant dans un


organisme à sa concentration dans le biotope :

Fc = (polluant)org / (polluant)biosphère.

103
1.4. MODE DE DISPERSION DES POLLUANTS-DISPERSION DANS L’ATMOSPHERE-DISPERSION

La contamination directe:

Désigne le passage direct des polluants du milieu extérieur


dans les tissus des organismes.

104
1.4. MODE DE DISPERSION DES POLLUANTS-DISPERSION DANS L’ATMOSPHERE-DISPERSION

Contamination directe? Par quels mécanismes? :

+ par inhalation des substances présentes dans


l’atmosphère;
+ par passage du polluant à travers la peau, les
muqueuses, les téguments;

105
1.4. MODE DE DISPERSION DES POLLUANTS-DISPERSION DANS L’ATMOSPHERE-DISPERSION

Pour les espèces aquatiques,


le passage du polluant se fait directement à travers :

la ou les enveloppes qui protègent l’organisme et

par l’intermédiaire des branchies dans le cas des poissons.

106
1.4. MODE DE DISPERSION DES POLLUANTS-DISPERSION DANS L’ATMOSPHERE-DISPERSION

Bioamplification ou biomagnification

Transfert et accumulation d’une substance via la


chaîne alimentaire,
résultant en une amplification biologique de la
pollution dans les biocénoses contaminées.

107
108
Biomagnification

Substances lipophiles généralement:


Faciles à absorber par l'organisme
Difficiles à excréter 109
1.4. MODE DE DISPERSION DES POLLUANTS-DISPERSION DANS L’ATMOSPHERE-DISPERSION

Quelques exemples classiques :

baie de Minamata (Ui, 1972). La valeur du


facteur de concentration = 500.000 pour le
méthylmercure dans les poissons consommés
par rapport à la teneur dans les eaux de la baie.

110
1.4. MODE DE DISPERSION DES POLLUANTS-DISPERSION DANS L’ATMOSPHERE-DISPERSION

Clear Lake, un lac californien traité plusieurs


fois au DDD (insecticide voisin du DDT)
dans les années ’50 pour éliminer un moucheron
(diptère de petite taille).
Le Fc = 178 500 pour la concentration en DDD
dans les tissus de Grèbes (oiseaux piscivores)
par rapport aux eaux du lac.

111
1.4. MODE DE DISPERSION DES POLLUANTS-DISPERSION DANS L’ATMOSPHERE-DISPERSION

Laponie:
Contamination par des radionucléides –
le Strontium 90, qui se fixe dans les os ;
le Césium 137, qui se fixe dans les muscles.

Des taux de ces radioéléments apportés par


l’atmosphère ont été observés pour les Lichens
de plusieurs milliers de fois supérieurs à ceux
observés dans les sols des toundras.

112
1.4. MODE DE DISPERSION DES POLLUANTS-DISPERSION DANS L’ATMOSPHERE-DISPERSION

Les lichens
sont des organismes composés résultant d'une
symbiose entre au moins un champignon
hétérotrophe appelé mycobionte, représentant
90% de l'ensemble, et des cellules
microscopiques possédant de la chlorophylle
(algue verte ou cyanobactérie autotrophe)
nommés ‘photobiontes’.

113
1.4. MODE DE DISPERSION DES POLLUANTS-DISPERSION DANS L’ATMOSPHERE-DISPERSION

Rq1 :

Espèces au sommet des chaînes alimentaires;


Les teneurs dans les tissus seront d’autant plus
élevées que :
le composé sera stable (peu biodégradable)
et la chaîne plus longue.

114
1.4. MODE DE DISPERSION DES POLLUANTS-DISPERSION DANS L’ATMOSPHERE-DISPERSION

Rq2:
Pour une même substance:

Fc toujours plus élevés en milieu aquatique que dans les


écosystèmes terrestres.

Explications:
En milieu aquatique;
1. le nombre moyen de niveaux trophiques est plus élevé
2. les systèmes de filtration des organismes aquatiques
jouent aussi.
115
1.4. MODE DE DISPERSION DES POLLUANTS-DISPERSION DANS L’ATMOSPHERE-DISPERSION

Rq3:
Principe de sélectivité:

La perméabilité des parties aériennes et souterraines


des tissus végétaux aux substances n’est pas la même
à tous les niveaux et pour toutes les substances.

116
Rq4:

En milieu aquatique, deux processus simultanés


d’absorption interviennent :

1. la pénétration de l’eau par voie transtégumentaire


et transbranchiale;
Tégument : ensemble des tissus qui couvrent le corps des animaux.

2. l’ingestion avec les aliments.

La pénétration par la première joue plus que l’apport


alimentaire.
117
1.4. MODE DE DISPERSION DES POLLUANTS-DISPERSION DANS L’ATMOSPHERE-DISPERSION

Rq5:
Le rapport R de la surface corporelle au poids
R = (S corporelle/Poids)
est plus grand chez les petits organismes que
chez les grands organismes

( R Petits organismes > R Grands organismes)

118
1.4. MODE DE DISPERSION DES POLLUANTS-DISPERSION DANS L’ATMOSPHERE-DISPERSION

et
il y a de plus « dilution » du polluant chez les
organismes de plus grande taille.

Les petits organismes accumulent dès lors plus


que les grands organismes.

119
1.4. MODE DE DISPERSION DES POLLUANTS-DISPERSION DANS L’ATMOSPHERE-DISPERSION

Par ex.,
en Méditerranée septentrionale, la
concentration en PCB est la plus élevée dans le
phytoplancton (Fc = 70.000) et est minimale
dans certains poissons prédateurs (Fc = 6.000),
comparée à l’eau.

120
1.4. MODE DE DISPERSION DES POLLUANTS-DISPERSION DANS L’ATMOSPHERE-DISPERSION

•facteur de transfert (Ft)

Il s’agit du rapport des concentrations en


polluant entre le niveau trophique n et le niveau
trophique n + 1 :
Ft = (polluant)n+1/(polluant)n.

Si Ft > 1, cela signifie qu’il y a eu un transfert


et que l’accumulation se produit.
121
A retenir:
Bioconcentration: accumulation du polluant à partir du
milieu ambiant :

Fc = concentration dans l’organisme


concentration dans l’eau

Biomagnification: accumulation du polluant dans un


prédateur à partir de sa proie :
Ft = concentration dans le prédateur

concentration dans la proie

Bioaccumulation: bioconcentration + biomagnification


122
1.4. MODE DE DISPERSION DES POLLUANTS-DISPERSION DANS L’ATMOSPHERE-DISPERSION

Quelle est la différence entre le facteur de


concentration et le facteur de transfert ?

Le facteur de concentration se fait par rapport


au biotope, et non, comme le facteur de
transfert, par rapport à la nourriture.

123
1.4. MODE DE DISPERSION DES POLLUANTS-DISPERSION DANS L’ATMOSPHERE-DISPERSION

Il faut remarquer que la distinction entre la contamination


directe et par la chaîne trophique n’est pas toujours aisée à
faire.
Que ce soit par l’une ou l’autre voie ou conjointement par les
deux, de nombreux exemples illustrent le danger de ce mode
de contamination pour la pollution humaine :

Maladie de Minamata: mercure, maladie neurologique


maladie Itaï- Itaï, cadmium, insuffisance rénale

124
1.4. MODE DE DISPERSION DES POLLUANTS-DISPERSION DANS L’ATMOSPHERE-DISPERSION

Autres exemples

125
1.4. MODE DE DISPERSION DES POLLUANTS-DISPERSION DANS L’ATMOSPHERE-DISPERSION

La contamination peut encore être plus accentuée chez les


organismes aquatiques filtrants.

Ainsi, une huître filtre en moyenne 48 litres d’eau/ jour pour


récolter sa nourriture. On a relevé chez une huître américaine
des concentrations de DDT indiquant un pouvoir de
concentration de 70 000.

126
1.4. MODE DE DISPERSION DES POLLUANTS-DISPERSION DANS L’ATMOSPHERE-DISPERSION

Certaines algues marines sont bien connues


pour leur pouvoir de centrer l’iode.
Cette propriété est d’ailleurs mise à profit pour
l’exploitation industrielle de l’iode.

127
1.4. MODE DE DISPERSION DES POLLUANTS-DISPERSION DANS L’ATMOSPHERE-DISPERSION

Le phytoplancton

Peut accumuler du Plutonium (Pu239).

Dans le fleuve Saint Laurent (canada),


3050 ppb de PCB dans le phytoplancton alors que cette
substance n’est pas décelée dans les eaux du fleuve.

128
1.4. MODE DE DISPERSION DES POLLUANTS-DISPERSION DANS L’ATMOSPHERE-DISPERSION

Des bactéries
sont capables d’accumuler des métaux toxiques
pour atteindre des teneurs égales à 30-50% du
poids sec.
Conséquence:
Immobilisation de métaux toxiques dans les
sédiments.

129
1.4. MODE DE DISPERSION DES POLLUANTS-DISPERSION DANS L’ATMOSPHERE-DISPERSION

Application dans la surveillance de l’état des


cours d’eau:bioindicateurs de pollution.

Exemples:
Organismes accrochés sur les berges ou sur le
fond des rivières :
Algues,
Mousses.

130
1.4. MODE DE DISPERSION DES POLLUANTS-DISPERSION DANS L’ATMOSPHERE-DISPERSION

Leur importante faculté de concentration


permet de déceler la présence de substances
polluantes (métaux lourds, radionucléides)
indétectables par les méthodes chimiques
classiques.
On peut ainsi repérer parmi plusieurs industries
installées le long d’un cours d’eau, celles qui
rejettent des effluents contaminés.

131
1.4. MODE DE DISPERSION DES POLLUANTS-DISPERSION DANS L’ATMOSPHERE-DISPERSION

Conséquences des activités humaines


Peuvent se résumer en une dispersion de
substances naturelles ou artificielles avec
transfert et concentration dans certains
compartiments de la biosphère.

Cette redistribution peut être dangereuse pour


l’homme qui se trouve en fin de chaîne
trophique. 132
1.4. MODE DE DISPERSION DES POLLUANTS-DISPERSION DANS L’ATMOSPHERE-DISPERSION

Remarque:
Les normes et les mesures édictées par les
autorités publiques ne tiennent
généralement pas compte des processus de
redistribution et de reconcentration qui
peuvent survenir.

133

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