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Les danses roumaines sont multiples et chacune d'entre elles répond à un événement
particulier : traditions rituelles, fêtes chrétiennes, cérémonies de mariage. Les danses
folkloriques s'accompagnent de la muzica populara (musique folklorique) des
campagnes, jouée avec un tempo rapide. Les gens se tiennent bras dessus, bras
dessous et exécutent des pas de danse compliqués. La Roumanie est
traditionnellement le pays européen des musiciens de villages, mais cette tradition est
en voie de disparition. Remontant à plus de six siècles, les tarafs sont des ensembles
uniques composés d'un d'un violoniste soliste (les fameux lautaris) et d'un accordéon,
qui s'est substitué avec le temps au naï (flûte turque) et à la cobza (luth à manche
court).
Les danses traditionnelles roumaines sont nombreuses et diverses: alunelul, brâul,
căluşul, sârba, hora. La hora, danse traditionnelle très répandue, est rencontrée
surtout en Roumanie et en Moldavie. La spécificité de cette vieille danse est un grand
cercle ouvert ou fermé.
Les danses traditionnelles du Banat suivent un shéma, ou cycle, que l'on retrouve dans
toute la Roumanie avec de légères variations quant aux types de danses associés. Le
cycle commence par une lente danse d'introduction, suivie de danses masculines
permettant aux participants de démontrer leur agilité, puis de danses en couple qui
débutent sur un rythme modéré pour finir sur un tempo rapide.
Les danses sont souvent nommées d'après leur village d'origine comme la "hora de la
Ferendia", ou d'après les villageois comme la "brâul ciclovenilor", ou encore d'après
une personne donnée par exemple la "brâul lui Boscai". Certaines ont un nom qui leur
est propre comme la "momiru" qui est un type de brâul.
La hora fait appel aux hommes et aux femmes de tous les âges. On la danse lors des
réunions du dimanche et aux mariages. La hora est une danse introductive qui
s'exécute en un grand cercle fermé. Les participants, qui se tiennent par la main, les
bras légèrement pliés et vers l'avant à hauteur des épaules, tournent généralement dans
le sens des aiguilles d'une montre, et souvent font des pas en avant ou en arrière en
diagonale. Il existe des variantes de la hora de noms différents selon les régions,
comme la hora mare (grande hora), la plus commune, ou la hora lente.
La « Doina », une ballade spécifique, exprime une riche variété de sentiments, tandis
que des dances comme « Invartita » ou « Fecioresti » exigent une grande virtuosité de
la part des danseurs.
Les danses du type "ardeleana" constituent l'essentiel des danses en couple de l'ouest
roumain. En colonne, les couples de danseurs se font face et se tiennent les mains. Ces
danses rappellent la contredanse américaine et les danses anglaises alignées. Le terme
ardeleana signifie "originaire d'Ardel", nom roumain du centre de la Transylvanie.
Malgré leur nom, ces danses sont typiques des régions du Banat et de Critana. Le
version très rapide de la danse en couple est appelée la "de doi" ("doi" correspondant à
"deux" se réfère au couple de danseurs). Il existe une grande variété de figures, qui
pour la plupart, requiert que la danseuse, guidée par son cavalier, tourne rapidement
sur elle-mêm. Les "de doi" permettent également au musicien de démontrer ses talents
d'artiste.
La brâul est un genre de danse masculine dont on trouve diverses variantes dans la
chaîne des Carpates et dans le sud de la Roumanie. Il existe de nombreuses et
différentes versions de la brâul dans la province du Banat, certaines sur un tempo
standard en 2/4, mais le plus souvent sur un rythme asymétrique en 7/16 (3+2+2) qui
se retrouve dans d'autres danses des Balkans. Beâul est un terme dacio-illyrien qui
signifie "ceinture", se référant vraisemblablement au fait que les danseurs tenaient la
ceinture de leur voisin. Cette pratique, encore commune aujourd'hui en Bulgarie et
dans l'est de la Serbie, n'est plus en usage en Roumanie où les danseurs se tiennent par
les épaules pour cette danse, dont seul le nom évoque encore cette ceinture.
La sorocul ("destin") des plaines du Banat, est considérée comme la plus diffucule des
danses masculines de la région. Bien qu'elle soit parfois en solo ou en couple,
la sorocul appartient au genre de danses le plus répandu où les hommes exécutent à
l'unisson une série de figures. Elle est apparentée aux danses masculines de
Transylvanie et aux danses rituelles Càlus/Càluseri (réservées aux hommes et
originaire de la région de Muntani. Les danseurs exécutent des sauts spectaculaires et
frappent des pieds au son de disques railleurs.)
La danse traditionnelle roumaine la plus connue c’est la danse du cheval. Les danseurs
sont nommés Căluşarii. La danse de Căluşarii vient de la tradition des Daces. Mais en
1935, elle a reçu une reconnaissance nationale, elle a été choisie pour accompagner le
roi roumain Carol II lors de sa visite officielle au Royaume-Uni. Des danseurs
roumains ont alors participé à un Festival International de Folklore.
La célèbre danse du CĂLUŞ (en traduction libre :le Petit Cheval), réservé seulement
aux hommes.
L’origine de cette danse est pré-chrétienne. Le nom Căluşarii provient d’un rite de
fertilité païen lié au culte du Soleil et le jouer, selon la tradition, apporte à l’assistance
de la chance, de la santé et du bonheur. Coutume pratiquée dans plusieurs régions
rurales de la Roumanie (surtout au Sud et a l’Est), c’est une danse rituelle qui marque
le passage du printemps à l’été.
Les Roumains accordent de l'importance au folklore et aux festivals, mais cet intérêt
tend à diminuer. La plupart des festivals sont associés aux grandes fêtes de l’Eglise
orthodoxe et sont célébrés à l’échelle nationale. Parmi les festivals folkloriques
roumains figurent la Fête des Demoiselles, sur le mont Gaina, les festivals de fleurs de
Mehedinti et de Severin. Des petites communautés, tels que les Oasheni, qui sont des
Chrétiens vivant dans les montagnes de l’ouest du pays et qui se considèrent comme
les gardiens des traditions des ancêtres, possèdent également leurs festivals régionaux.
Pâques est avec Noël la fête familiale orthodoxe la plus importante. Les Roumains
fêtent également le Jour de l’An et la fête de la Roumanie (1er décembre), qui
commémore le rattachement de la Transylvanie à la Roumanie en 1918. Le calendrier
roumain possède peu de jours fériés. Traditionnellement, les Roumains célèbrent Baba
Dochia (la Vieille Dochia) le 1er mars et Saint Gheorghe le 23 Avril.
Le costume populaire roumain donne une impression de grande unité, malgré toutes
ses variantes régionales. L'art de l'habillement est l'un des domaines les plus vastes et
les plus complexes de l'art populaire.
La note dominante en ce qui concerne la matière première est celle de l'utilisation des
tissus blancs de laine, de chanvre, de lin ou de coton, mais aussi de peaux de mouton.
La coupe en est simple, généralement faite de rectangles de tissu, ingénieusement
assemblés.
Les vêtements en cuir sont ornés d'admirables broderies de laine ou de soie, ainsi que
d'applications ou de tresses en cuir fin coloré.
On rencontre de plus en plus rarement des villageois portant leur costume traditionnel
dans la vie quotidienne. C'est dans le Pays d'Oas, dans le Maramures et en Bucovine
que nous en avons vu le plus, souvent ils sont portés par de vieilles personnes,
rarement par des plus jeunes. Généralement les costume sont réservés aux fêtes
familiales ou collectives ou aux manifestations traditionnelles de folklore.
Mais on peut en voir de très beaux, dans la plupart des musées ethnographiques.
Nous avons été séduits par la présentation qui en est faite au Musée du Paysan
Roumain de Bucarest, et au Musée ethnographique de l'Auberge princière (Hanul
domnesc) de Suceava, en Bucovine, où se trouvent, en particulier, d'admirables
vêtements en peau de mouton, brodés avec des laines multicolores.
Cependant, dans certaines familles, de véritables chefs d'oeuvre sortent des coffres et
des armoires, dans les grandes occasions de la vie. Et parfois, malheureusement,
l'urgence des difficultés de subsistance fait parfois monnayer, avec des touristes de
passage ou dans une consignatia, des pièces de ce patrimoine inestimable, pour
quelques centaines ou dizaines de milliers de lei. C'est ainsi que de magnifiques
vêtements, ornées de broderies ayant coûté un nombre incalculable d'heures de travail,
ont quitté la Rouma