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L'ESPÈCE HUMAINE S’ADAPTE ET

S’ADAPTERA DE MIEUX EN MIEUX


À LA RÉVOLUTION NUMÉRIQUE
Le monde numérique bouleverse notre mode de
vie et notre relation à la connaissance. Cela n'est
pas sans dangers, mais nous avons les moyens de
nous adapter et nous sommes en train de le faire.
Par Slate.fr | publié le 24/11/2013 à 7h50, mis à jour le 24/11/2013 à 9h45

Bible ouverte.Ryk Neethling via FlickrCC License by


LU SUR...

 Los Angeles Times

 The Sunday Times

OUTILS

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L’internet fait de nous des ignorants, distraits en permanence, fainéants, asociaux et narcissiques. C’est en gros ce que

laissent entendre une liste presque ininterrompue de livres et d’études sur les nouveaux comportements individuels et

sociaux liés aux technologies de l’information.

Dans l’autre camp, de nombreux auteurs nous ont promis un monde meilleur -plus de démocratie, plus de liberté, plus de

savoir, plus de productivité, plus de temps libre, plus de créativité- grâce à l’internet et aux réseaux.

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Comme souvent, la réalité est plus nuancée, c’est ce qu’explique en tout cas Clive Thompson, journaliste pour Wired et

le New York Times Magazine. Il explique dans son livre «Smarter Than You Think: How Technology is changing our minds

for the Better» (Plus intelligent que vous pensez: Comment la technologie améliore nos esprits), que la révolution numérique
bouleverse notre mode de vie, qu’elle a des effets bénéfiques et néfastes, mais que nous avons les moyens de nous adapter

et nous sommes en train de le faire.

Un débat qui existait il y a 2000 ans

Ce que montre d’abord Clive Thomson, comme le souligne le site Reason.com, c’est que les débats autour des dangers et

des bienfaits des nouvelles technologies et l'accès à l’information pour le plus grand nombre existaient déjà… il y a 2000

ans!

Il revient sur un classique, Phèdre, le dialogue de Platon qui met notamment en scène Socrate. Ce dernier met en garde

contre les dangers de l’écriture. Socrate raconte l’histoire du Dieu Teuth qui affirme que son invention de l’écriture

augmentera la sagesse des masses en leur permettant d’apprendre bien plus efficacement que par la seule tradition orale.

En réponse, le roi Thamus met en garde contre le fait que «l’inventeur d’un art n’est pas le meilleur juge du bien ou du mal

que va apporter sa pratique» et ajoute qu’il craint que le peuple «reçoive une quantité d’informations sans une bonne

instruction et soit considéré en conséquence comme possédant le savoir alors qu’il reste en grande partie ignorant».

Pour Clive Thompson, «avec chaque innovation, les prophètes se déchirent pour savoir si l’avenir réserve un apocalypse

technologique ou un monde meilleur». Les pessimistes et les optimistes sont au moins d’accord sur une chose, la nouvelle

technologie crée de nouveaux comportements et nous éloigne d’anciens comportements plus familiers et maîtrisés. Les uns

et les autres ne sont tout simplement pas d’accord sur leurs implications positives ou négatives pour la société.

Ainsi, la plupart des critiques sur les technologies numériques se retrouvent dans le livre écrit il y a plus de 20 ans déjà, en

1992 par Neil Postman et intitulé «Technopoly». Il affirme que «l’information est devenue une forme de déchet… non

seulement incapable de répondre aux questions humaines fondamentales mais à peine utile pour donner une direction

cohérente vers la solution des problèmes les plus simples». La soumission de toutes les formes de vie culturelle à la

technique et la technologie va détruire «les sources vitales de notre humanité» et conduire à «une culture sans fondations

morales».

Capacité d'adaptation humaine

Clive Thompson n'est pas d'accord. Il met en avant ce que Socrate n’avait pas anticipé tout comme les pessimistes

d’aujourd’hui, la capacité d’adaptation humaine. Peut-être que l’homme a perdu avec l’écriture la capacité à mémoriser de

longues histoires, mais il a gagné la capacité de lire et de réfléchir et raisonner à partir de longs textes. Notre cerveau

s’adapte et continue à le faire aujourd’hui à notre nouvel environnement.

Il reconnaît que «passer en permanence d’une activité à une autre est désastreux pour notre attention et notre

concentration». Il recommande de faire de temps à autre une pause est de nous passer de nos outils technologiques. «L’un

des plus importants défis consiste à savoir quand utiliser ou pas les outils numériques et quand utiliser les vieilles

technologies plus lentes comme le papier et les livres» .


Il souligne aussi que les peurs des pessimistes sont construites sur des mythes. Nous n’étions pas collectivement mieux

informés, mieux éduqués et plus capables de raisonner dans le passé. Avant que les outils numériques donnent au plus

grand nombre la possibilité de s’exprimer, il était très difficile de mesurer les centres d’intérêts de la population qui étaient en

grande partie téléguidés par une élite.

«Il était plus facile de prétendre que ses obsessions n’existaient pas et que la nation était unie autour de son intérêt pour les

mêmes films, les mêmes magazines, les mêmes personnalités et les mêmes questions politiques». L’internet a balayé cette

illusion et c’est difficile à admettre pour les tenants de la connaissance pré-numérique. Reste à savoir, si le numérique révèle

ces goûts «vulgaires» ou les encourage.

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