Documente Academic
Documente Profesional
Documente Cultură
1/50
ENCG SETTAT
Comptabilité de gestion
S3- Groupes : 1, 3, 5
Support de cours
PLAN
Introduction générale
L’enchaînement et calculs des coûts en comptabilité analytique
L’évaluation des mouvements de stocks
Les charges de la comptabilité analytique
La concordance des résultats
Afin de piloter et prendre des décisions de court et long terme, le gestionnaire élabore
et utilise des outils d’aide à la décision. Ces outils se basent essentiellement sur une
démarche visant l’analyse des coûts supportés par l’entreprise et aboutissant logiquement au
développement d’un modèle de calcul des coûts.
Notre étude porte principalement sur les méthodes classiques les plus utilisées par
les entreprises : Méthode des coûts complets dont l’objectif principal est de permettre aux
entreprises d’analyser et de calculer les coûts de revient des produits et services vendus.
L’étude des coûts complets s’inscrit dans le cade d’une analyse stratégique de moyen
et long terme. Encore faudrait t’il que le gestionnaire puisse disposer d’outils d’analyse
répondant aux besoins à court terme de l’entreprise. L’analyse des coûts partiels s’avère
alors une nécessité offrant à l’entreprise des outils d’analyse et d’aide à la prise de décision
à très court terme. La méthode du coût variable (seuil de rentabilité) s’impose alors comme
outil privilégié pour l’analyse de rentabilité prévisionnelle à court terme.
Avant d’aborder d’une manière détaillée ces différents outils de calcul et d’analyse, un
rappel sur les objectifs et les concepts de base de la comptabilité analytique s’avère
nécessaire.
ENCG-SETTAT Y.G.
3/50
d’une part :
d’autre part :
D’une manière générale, elle doit fournir tous les éléments de nature à éclairer la prise de
décision.
Envisagés dans la perspective que nous venons de définir, les rôles de la comptabilité
analytique peuvent être regroupés en trois grandes catégories :
1 - Le coût :
Un coût est une somme de charges relatives à un élément défini au sein du réseau
comptable. Un coût se définit par trois caractéristiques :
Le champ d'application :
- d'une fonction économique : les charges par nature sont réparties selon les
subdivisions professionnelles de l'entreprise (fonction logistique, de production,
commerciale, etc.) ; Ce reclassement en charges par fonction peut se faire à l'aide
de tableaux et permet d'obtenir le coût de chaque fonction ainsi que les étapes de
la formation du résultat.
Le contenu :
Les charges intégrées dans les coûts peuvent être retenues en totalité ou en partie.
on distingue d’une part les coûts complets et les coûts partiels :
Le moment du calcul :
Le calcul des coûts peut être effectué :
- a posteriori : il porte alors sur des charges déjà enregistrées et génère des coûts
constatés ou historiques ;
- a priori : il est effectué antérieurement aux faits qui les engendrent, il s'agit
alors de coûts préétablis.
2 - Le coût de revient :
C’est le coût d’un produit ou service calculé au stade final de son élaboration et prêt pour la
livraison aux clients. Il s’agit d’un coût complet qui intègre également le coût de
distribution du produit ou service vendu.
3 - Le résultat analytique :
C’est la différence entre le prix de vente d’un produit ou service et son coût de revient.
4- La marge :
La marge est une différence entre le prix de vente et un coût élémentaire ou partiel.
Une marge est généralement qualifiée à partir du coût auquel elle correspond. On dit par
exemple que la marge sur coût de production d’un produit représente la différence entre le
prix de vente de ce produit et son coût de production.
ENCG-SETTAT Y.G.
6/50
Les stocks jouent un rôle important dans la vie de l'entreprise. Leur constitution a pour
but d'éviter l'interruption brutale du cycle d'exploitation, En effet, une entreprise en
rupture de stock de matières premières, par exemple, devra arrêter momentanément sa
production (ou ses livraisons s'il s'agit de stocks de produits finis).
Une telle décision entraîne notamment:
- des coûts importants ;
- des retards de livraison ;
- le mécontentement des clients...
Le stock représente l'ensemble des biens ou de services qui interviennent dans le cycle
d'exploitation de l'entreprise pour être :
- soit vendus en l'état ou au terme d'un processus de production à venir ou en cours
(output) ;
- soit consommés au premier usage (inputs)".
* Les marchandises:
Elles représentent tout ce que l'entreprise achète pour le revendre en l'état.
* Les sous-produits :
Ce sont des produits qui résultent de la production du produit principal. Ils
peuvent être revendus, dans certains cas, après un traitement complémentaire.
ENCG-SETTAT Y.G.
7/50
- Rebuts : des produits qui ne correspondent pas aux normes de qualités fixées par
l’entreprise (produits qui présentent des défauts de fabrication).
Sachant que les éléments qui entrent en stocks sont évalués à des coûts différents
étant donne qu’ils sont acquis ou produits à des moments différents, un problème se pose
ce lui de la valorisation de leurs sorties.
La comptabilité analytique propose plusieurs méthodes pour l’évaluation des sorties
de stocks
C’est la méthode la plus utilisée. A la fin de chaque période de calcul des coûts,
on détermine un coût unitaire moyen pondéré par application de la formule :
Ce coût sert à chiffrer toutes les sorties qui se produisent jusqu’a la prochaine entrée,
le stock résiduel s’obtient par soustraction : (Stock + entrées) - sorties
ENCG-SETTAT Y.G.
9/50
Avec cette méthode appelée aussi FIFO (first in, first out), on valorise les sorties
en supposant qu'on sort les articles dans l'ordre où ils sont entrés, c'est à dire en
commençant par les plus anciens. Cela oblige à individualiser fictivement les lots sur
la fiche de stock.
Avec cette méthode appelée aussi LIFO (Last in, first out), on valorise les
sorties en supposant qu'on sort d’abord les articles les plus récents (c’est a dire
dans l’ordre inverse de leurs entrées).
ENCG-SETTAT Y.G.
10/50
C'est pourquoi les charges de la comptabilité générale subissent des retraitements avant
d'être intégrer dans des coûts. Ces retraitements ont pour objet :
- Prime d'assurance vie sur la tête d'un dirigeant (au profit de l'entreprise)
- Datations aux amortissements des frais de constitution
- Charges non courantes.
- impôt sur les bénéfices,
- impôt ou taxes qui ne restent pas définitivement à la charge de l’entreprise.
Exemple
On retient une rémunération des capitaux propres de l'entreprise un taux de 10%
Montan des capitaux propres : 300 000 Dh
Charges supplétives prises en compte : 300 000 x 10% =30000 dh pour l'année.
Ce sont des charges incorporées aux coûts pour un montant différent de celui pour
lequel elles figurent dans la comptabilité générale. Leurs montants sont «recalculés » selon
des critères appropriés aux besoins de l'analyse.
Pour éviter les critères purement conventionnels qui ont servi au calcul de dotations
aux amortissements en comptabilité générale. Les charges d'usage se substituent aux
dotations aux amortissements
Les points de différence entre la charge d’usage et les dotations aux amortissements se
situent au niveau de trois points :
La base amortissable d'une immobilisation doit être sa valeur actuelle fondée sur
le prix du marché et non sa valeur d'origine et ce, pour tenir compte du coût réel de
remplacement de cette immobilisation;
La durée d'amortissement doit être une durée probable d'utilisation qui peut être
différente de la durée admise en comptabilité générale.
La charge d’usage reste incorporée aux coûts tant que l'immobilisation reste
service et même si elle est complètement amortie comptablement.
La charge d'usage ainsi calculée est prise en compte dans les charges analytiques
et crée des différences d'incorporation positives ou négatives.
+
-
Différences d’incorporation (charges recalculée)
=
Charges incorporables de la comptabilité analytique
ENCG-SETTAT Y.G.
12/50
Il est rare qu’a la fin de la période comptable, le résultat analytique global coïncide
avec celui fourni par la comptabilité générale à travers le compte de produits et charges. La
non concordance des deux résultats provient essentiellement de l’existence de différences
d’incorporation des charges et produits entre les deux comptabilités.
Remarque : Faire apparaître ces différences d’inventaire sur les fiches de stock,
comme le montre l’exemple suivant :
Exemple d’application :
TAF :
En utilisant le CUMP, établir le compte de stock dans les deux cas suivants :
1er cas : à la fin de la période, l’inventaire physique fait ressortir un stock final
réel de 130 kg
2ème cas : à la fin de la période, l’inventaire physique fait ressortir un stock final
réel de 160 kg.
Corrigé :
Q PU M Q PU M
2ème cas : SF réel = 160 kg , il s’agit d’un Boni d’inventaire de 10 Kg (SFT< SFR)
Q PU M Q PU M
Toute différence qui entraîne un accroissement du résultat analytique par rapport à celui
de la comptabilité générale à retrancher
Toute différence qui entraîne une diminution du résultat analytique par rapport à celui
de la comptabilité générale à ajouter
En conclusion :
PARTIE II :
CALCUL ET ANALYSE DES COUTS
Un des objectifs de la comptabilité analytique dans le cadre des coûts complets est
d’obtenir le coût de revient des produits vendus. Ce calcul doit se faire dans une logique et
un ordre bien précis.
La démarche retenue pour le calcul du coût de revient est d’essayer de décomposer
l’activité en stades successifs correspondant aux principales fonctions de l’entreprise et de
calculer pour chaque stade le coût correspondant.
Signalons au départ qu’on peut distinguer deux types d’entreprise dont le processus
d’exploitation et de production est différent :
1er type : Les entreprises commerciales dont l’exploitation peut être résumée en deux
phases : Approvisionnement et distribution.
2ème type : les entreprises industrielles dont les phases du processus de production sont
au nombre de trois : Approvisionnement, production et distribution.
Si on retient le cas des entreprises industrielles on est amené à calculer plusieurs coûts
élémentaires avant d’aboutir au coût de revient :
L’obtention du coût de revient des produits vendus se fait par intégration successive des
différents coûts selon le schéma suivant :
ENCG-SETTAT Y.G.
16/50
Coût de production des produits vendus Coût de distribution Quote-part des Frais gén.
Avant d’analyser la composition de chacun des coûts cités ci dessus, Notons tout
d’abord que la méthode des coûts complets se base essentiellement sur la distinction entre
deux types de charges : les charges directes et les charges indirectes
Les charges directes peuvent être définies comme étant toute charge pouvant être affecté
facilement aux coûts concernés sans ambiguïté et sans calculs préalables.
Exemples :
L’affectation des charges relatives à la consommation des matières premières ne pose pas
de problème. Toute sortie de matières des magasins vers un atelier par exemple doit être
constatée par l’établissement d’un document interne (Bon de sortie magasin) indiquant les
quantités consommées par chacun des produits fabriqués.
Chaque produit réalisé ou service rendu nécessite pour sa réalisation une quantité de
travail mesuré en heure de travail. Si on connaît le nombre d’heures nécessaire pour la
fabrication d’un produit, on peut facilement affecter la charge correspondante au coût de
production du produit en question.
Or, techniquement il est possible de connaître cette quantité d’heure nécessaire pour
chaque type de produit en se basant sur des documents internes crées à cet effet (bon de
travail, feuille d’affectation des salaires ou des rapports journaliers) qui permettent
d’affecter les frais de main d’œuvre aux produits fabriques.
peuvent être directement incorporées aux différents coûts. Elles doivent alors faire l'objet
d'une estimation (calcul\répartition) avant d'être incorporées aux coûts.
Par ailleurs, leur contenu est souvent hétérogène. C'est le cas, par exemple, des autres
charges externes qui comprennent l'entretien et les répartitions, les locations, les primes
d'assurance, les frais postaux, les services bancaires, les transports, etc..., ce qui oblige les
comptables à traiter et analyser chaque charge avant de pouvoir l’intégrer au coût d’un
produit ou service.
Ce traitement se traduit par une répartition préalable des charges indirectes dans des
sections analytiques avant d’être imputé aux coûts.
AFFECTATION
Charges Charges
directes Coûts
de la
Complets
Comptabilité Charges CENTRES
indirectes Répartition D’ANALYSE
Analytique Imputation
ENCG-SETTAT Y.G.
19/50
1 - LE COUT D’ACHAT
Le coût d’achat est un coût qui regroupe l’ensemble des charges relatives à la fonction
d’approvisionnement de l’entreprise.
Dans le cadre de cette fonction l’entreprise achète des matières et des fournitures
destinées à être utilisés dans le cycle de production ; le coût d’achat représente alors tout ce
qu’a coûté l’approvisionnement en matières au moment où elles deviennent disponibles
pour la production.
1- Le prix d’achat : Il s’agit du prix Hors taxes payé au fournisseur, déduction faite
des réductions commerciales. (augmenté éventuellement des droits de douanes)
2- Les frais directs d’achats : Ce sont des frais accessoires à toute opération d’achat, ils
comprennent généralement les frais de transport, assurances-transport, commissions et
courtage..
2- LE COUT DE PRODUCTION
a) Le coût d’achat des matières utilisées : il s’agit du coût d’achat des matières
incorporé dans le produit fabriqué.
Le passage du coût d’achat des matières achetées déterminé précédemment au coût d’achat
des matières utilisées est facilité par l’utilisation de l’inventaire permanent qui permet le
suivi des mouvements de stocks en quantité et en valeurs.
3 - LE COUT DE DISTRIBUTION :
Le coût de distribution est un coût autonome qui englobe toutes les charges directes ou
indirectes de distribution
Rappelons que la fonction distribution recouvre les éléments suivants :
4 - LE COUT DE REVIENT :
Le coût de revient est l’étape ultime du calcul des coûts, il comprend toutes les
charges relatives aux produits vendus.
L’analyse des charges indirectes s’effectue à l’aide d’un tableau fonctionnel mettant
en évidence l’ensemble des fonctions de l’entreprise. Ce tableau est appelé tableau de
répartition des charges indirectes
Le premier travail dans le cadre de cette méthode est de pouvoir répartir l’ensemble des
charges indirectes entre les différents centres d’analyse (sections analytiques) .
Une section analytique est une division de l’unité comptable où sont analysées les
charges indirectes préalablement à leur imputation au coût des produits intéressés
Ces sections peuvent correspondre soit à une division réelle au sein de l’entreprise
(Exemple : magasin, usine, atelier…). Mais elle peut être créée indépendamment de la
structure de l’entreprise c’est à dire qu’elle peut correspondre à une division fictive de
l’entreprise. (Exemple : section gestion de personnel, gestion de matériel dans la mesure
où ces centres n’existent que sur le plan comptable et regroupent l’ensemble des charges
relatives à la gestion du matériel et du personnel)
Les charges de ces sections doivent être réparties sur les autres sections en
fonction des prestations fournies.
ENCG-SETTAT Y.G.
22/50
Répartition primaire
Il comporte en ligne les différentes charges indirectes qui feront l’objet d’un
traitement en Trois grandes phases :
Elle consiste à répartir les montants des charges indirectes entre les différentes
sections. Cette ventilation s’effectue à l’aide des clés de répartition
Une clé de répartition est un moyen de partage des charges indirectes sur les sections
concernées par ces charges.
Elle consiste à répartir les charges des sections auxiliaires sur les autres sections en
fonction des prestations fournies.
Les charges des sections auxiliaires sont réparties les unes après les autres jusqu'à la
répartition de l’ensemble. On commence par répartir la section auxiliaire qui a fournit les
prestations sans en recevoir (cas de prestation simple) .
Si une section auxiliaire fournit et en même temps reçoit des prestations, il s’agit d’un
cas de prestations réciproques.
Corrigé de l’exemple :
On commence d’abord par répartir les charges du section gestion de personnel ( qui
fournit les prestations aux autres sections sans en recevoir) .
Le montant à répartir pour le section entretien correspond à sa charge propre( 2700)
plus le montant reçu de la gestion de personnel (120) : soit un total à répartir de
2 820.
Reprenons le même exemple mais cette fois ci, la section entretien fournit une
prestation à la section gestion de personnel en même temps qu’elle en reçoit
Corrigé de l’exemple 2
Gestion de entretien
personnel
600 2700
20%
10%
X Y
Exemple :
L’unité d’œuvre de la section approvisionnement peut être le Kg de matière achetée.
L’unité d’œuvre d’un atelier fortement mécanisé peut être le nombre d’heure de
fonctionnement des machines (HM)
L’unité d’œuvre d’un atelier non (ou peu) mécanisé peut être le nombre d’heure de
travail des ouvriers (HMOD)
Remarque : Pour les sections pour lesquelles une unité physique ne peut être
déterminée, on utilisera une assiette de frais (par exemple 100 dh de chiffre d’affaires
pour les sections Distribution)
Remarque : Pour les sections pour lesquelles une unité physique ne peut être déterminée,
on calculera un taux de frais, comme suit :
Coût d’achat des MP Coût de production des Coût de revient des produits
produits fabriqués vendus
Charges directes (prix consommation de MP + Coût de sortie des produits
d’achat + frais accessoires) MOD + autres charges vendus + charges directes de
directes de prod° distribution
+
+ +
Charges indirectes
d’approvisionnement Charges indirectes charges indirectes de
(Nbre UO X Coût d’UO (Nbre d’UO consommées X distribution
de la section Coût d’UO des différentes ( Nbre D’UO consommées X
approvisionnement) sections de production) Coût d’UO des sections de
distribution)
+
Que part des charges d’ADM
générale.
ENCG-SETTAT Y.G.
28/50
Le calcul d'un coût de production d'un produit pour une période déterminée soulève
un certain nombre de problèmes d’évaluation et de traitement causés par des situations
particulières :
Des quantités de matières non retrouvées et des produits présentant des défauts de
fabrications (cas des déchets et rebuts)
Définition.
a- Déchets :
b- Rebuts :
Les produits résiduels sont évalués en application des règles générales d'évaluation
(évaluation au coût de production) Mais on peut également appliquer d'autres méthodes
- Evaluation au prix du marché avec une déduction pour tenir compte des frais de
distribution.
- Evaluation forfaitaire plus ou moins arbitraire.
Pour décrire le traitement analytique du produit résiduel, il convient pour plus de clarté
de distinguer différents cas selon que les produits résiduels sont utilisables, vendables ou
perdus.
Ils peuvent être utilisables par le même produit ou par un autre produit.
Dans le premier cas aucun traitement comptable n'est nécessaire.
Dans le second la valeur du produit résiduel diminue le coût de production du produit
d'origine et augmente le coût de production du produit utilisateur.
Dans ce cas les produits résiduels font l'objet d'une vente, reste à savoir s'ils sont
vendus en l'état ou après transformation.
- Vendable en l'état : Leur valeur correspond au prix du marché avec une déduction pour
tenir compte des frais de distribution.
- Vendables après transformation. : Leur valeur correspond au prix du marché avec une
déduction pour tenir compte des frais de traitement supplémentaire et des frais de
distribution.
La valeur dégagée des produits résiduels vendable est déduite du coût de production du produit
principal.
ENCG-SETTAT Y.G.
30/50
Définitions.
L’encours est une partie de la production encore inachevée c'est à dire ni livrable
telle qu'elle est à un client, ni stockable dans cet état, ni même utilisable en tant que produit
intermédiaire pour la suite des opérations de production.
L'existence des encours s'explique par le fait que la vie de l'entreprise est divisée en un
ensemble d'exercices comptables en vertu du principe de spécialisation et en périodes
analytiques dans le cadre de la comptabilité analytique. En effet les productions
commencées au début d'une période, en raison de considérations techniques ou de choix
organisationnels sont rarement achevées à la fin de la période analytique.
Les encours sont évalués en fonction de leur degré d'avancement, plusieurs méthodes
sont utilisées
Elle consiste à évaluer approximativement ce qui a été consommé par les encours
pour chaque composante du coût.
Exemple : Les encours ont consommé 100% de matières premières, 60% de main
d’œuvre directe et 30% de charges indirectes.
Définition.
On entend par sous produits, les produits obtenus accessoirement à la fabrication d'un
produit principal. Les sous produits présentent un intérêt secondaire par rapport au produit
principal, ce sont des produits subis plus que désirés.
On parle également de co-produits ou encore produits joints. Ces derniers sont des
produits qui apparaissent nécessairement au cours d'une même opération. Exemple : Le
raffinage du pétrole donne, de l'essence, des huiles, des goudrons ... etc.
Les co-produits sont issus d'un processus technologique identique et ils ont tous la même
importance pour l'entreprise.
Il est à signaler, avant de présenter ces méthodes, que la valeur du sous produit est
déduite du coût de production du produit principal dans le cas où il est vendu, ou encore
déduit du coût de production du produit principal et ajouté au coût de production du produit
utilisateur dans le cas où il est réutilisé. (Même traitement que les produits résiduels vendus)
Cette méthode consiste simplement à évaluer les sous produits au coût d'achat que
l'entreprise devrait supporter pour les acheter du marché.
ENCG-SETTAT Y.G.
32/50
Plusieurs autres méthodes de calcul et d’analyse des coûts reposent sur la distinction
entre les charges fixes et charges variables de telle façon qu’ils permettent à l’entreprise de
ne tenir comptes (au niveau du calcul des coûts notamment) que d’une partie des charges et
non pas la totalité des charges telle que nous l’avons dans la méthode des coûts complets.
Définition :
Représentation graphique :
Le coût variable est la somme des charges variables. Ce coût variable peut être
représenté schématiquement de la manière suivante :
Remarque : Pour des raisons de simplification, et surtout pour les besoins de modélisation
(Equations mathématiques et représentation graphique) les charges variables sont souvent
assimilées à des charges proportionnelles à l’activité.
Activité
- La courbe exprimant le coût variable total est une droite de la forme y = ax.
- Le coût variable unitaire, c'est-à-dire le coût variable ramené à une unité produite est fixe.
Exemple chiffré :
CVU = CV .
Activité
CV ( y= ax)
CV Dhs
CVU
18 CVU (y = b)
- La courbe exprimant le coût variable unitaire (CVU) est une droite parallèle à l'axe des
abscisses, donc de la forme y = b (dans l’exemple la valeur constante =18 ).
Définition :
Les charges fixes sont les charges liées à l’existence de l entreprise et correspondant,
pour chaque période de calcul, à une capacité de production déterminée. L'évolution de
ces charges avec le volume d'activité est discontinue. Ces charges sont relativement «
fixes » lorsque 1e niveau d’activité évolue au cours de la période de calcul.
- Les charges fixes peuvent être directes : amortissement d'une machine dédiée à
un seul type de fabrication, publicité spécifique à un produit.
- le plus souvent elles sont indirectes : loyer des locaux, prime d'assurance
multirisque, salaires du personnel administratif, intérêts des emprunts…
ENCG-SETTAT Y.G.
35/50
Représentation graphique :
Le coût fixe est la somme des charges fixes. Sur le court terme, ce coût fixe peut
être représenté schématiquement de la manière suivante :
y=b
0 Activité
La courbe exprimant le coût fixe total est une droite parallèle à l'axe des abscisses, donc
de la forme y = b (valeur constante).
En réalité, les charges fixes ne peuvent rester au même niveau que pour des variations
limitées de l'activité. Lorsque le potentiel de l'entreprise est intégralement utilisé, l'activité
ne peut pas progresser sans que l’entreprise ne se dote de moyens supplémentaires
(investissements supplémentaires, recrutement de personnel …). Les charges fixes évoluent
également et restent stables tant que la structure de l’entreprise ne change de nouveau .
On dit alors que les charges fixes sont fixes à l’intérieur d’une structure donnée
(sur le court terme) mais elles varient par paliers sur le long terme ( à cause du changement
de structure de l’entreprise )
0 Activité
Exemple de changement de structure : On admet que dans une entreprise, les dotation
aux amortissement sont des charges fixes indépendante de l’activité de l’entreprise .Si
l’entreprise procède à l’acquisition de nouveaux matériels ,ceci entraînera l’accroissement
de la dotation aux amortissements. L’inverse se produirait en cas de désinvestissement
(cession ou mises en rebuts des matériels)
ENCG-SETTAT Y.G.
36/50
Exemple chiffré:
Une entreprise supporte des charges fixes s'élevant à 600 000 Dh par mois.
Coût fixe total (CF) 600 000 600 000 600 000 600 000
La baisse du coût fixe unitaire, du fait d'une augmentation du volume de production, est
la manifestation des « économies d'échelle » : les charges fixes sont réparties sur un nombre
plus important d'unités produites.
Dhs
CFU
y = b/x
Le coût fixe unitaire est donc représenté par une courbe de la forme y = b/x
(courbe descendante).
ENCG-SETTAT Y.G.
37/50
Représentation graphique :
Evolution des charges semi-variables par rapport à l’activité
Charges semi-variables y = ax + b.
Partie fixe
0 Activité
La courbe exprimant les charges semi-variables est une droite de la forme y = ax+b
On remarque cette droite ne passe pas par l’origine. En effet même pour un niveau
d’activité égal à « zéro », l’entreprise supporte quand même des charges fixes.
En comptabilité de gestion et pour les besoins de l’analyse, on est amené à
éclater les charges semi-variables en deux parties : la partie fixe à ajouter aux autres
charges fixes et la partie variable à intégrer aux charges variables.
ENCG-SETTAT Y.G.
38/50
L'étude du comportement des charges nous a appris que les charges fixes
unitaires sont décroissantes en fonction de l'activité.
D’où l’intérêt d’une technique qui permet d'éliminer l'influence des charges
fixes sur les coûts de revient, offrant ainsi une surveillance des autres causes possibles
de dérapages. C'est la MÉTHODE DE L'IMPUTATION RATIONNELLE DES
CHARGES FIXES (IRCF).
Objectif :
L’objectif de la méthode d’IRCF est d’éliminer l’effet des charges fixes sur les
coûts unitaires de l’entreprise. ( On a déjà vu que lorsque l’activité augmente, les
coûts unitaires baissent). Une fois qu’on a neutralisé ces effets, on pourra alors mettre
en évidence d’autres facteurs qui expliquent les variations des coûts unitaires .
La méthode de l’IRCF se propose de ne pas intégrer aux coûts les charges
fixes réelles mais plutôt les charges fixes rationnelles qui correspondent à un
niveau d’activité considérée comme normal.
Activité réelle AR
CIR = =
Activité normale AN
Si le CIR= 1 : cela signifie que l’activité réelle correspond à l’activité
normale
Si le CIR< 1 : cela signifie que l’activité réelle est inférieure à l’activité
normale, on parle alors de sous activité
Si le CIR > 1 : cela signifie que l’activité réelle est supérieure à l’activité
normale, on parle alors de sur activité
EXEMPLE :
Dans une entreprise, l’activité d’un atelier de production est mesuré en heures
machine (HM) . Le tableau suivant montre les montants des charges enregistrées par
cette section pour trois niveaux d’activité différents :
TAF : sachant que l’activité normale du section est de 800 HM, calculer le
coût de l’unité d’œuvre par la méthode de l’IRCF.
Corrigé :
Constatations :
La réponse est non dans la mésure où la baisse du Coût d’UO peut etre expliqué par
l’effet qu’ont les charges fixes sur les coûts (les coûts fixes unitaires baissent avec
l’augmentation de l’activité et donc le coût d’UO baisse également)
Après imputation rationnelle , le coût d’UO s’est stabilisé à 40 Dh quelque soit le niveau
d’activité , ce qui indique que la méthode a permis d’éliminer les effets du comportement
des charges fixes .
Si malgré l’utilisation de la méthode de l’IRCF, les coûts d’UO varient, il faut chercher
les causes de cette variation dans une modification des conditions d’exploitation et donc
dans un dérapage au niveau des charges variables. La méthode de l’IRCF constitue donc un
moyen efficace de contrôle des charges de l’entreprise.
La différence entre le montant des charges fixes réelles et des charges fixes imputés
rationnellement exprime soit :
La mise en oeuvre de la méthode de l’IRCF s’appuie sur l’organisation des coûts déjà
élaborée par la comptabilité analytique : méthode des sections analytiques
Elle ne demande que quelques travaux suppléentaires :
Total rép. Primaire --- --- --- --- --- --- --- --- --- ---
Répartition
secondaire :
- SA1 -100%
- SA2 -100%
Total rép. 0 0 ----- ----- ------
seconadaire
Nature UO
Nombre UO
Coût UO
ENCG-SETTAT Y.G.
43/50
LE SEUIL DE RENTABILITE
Eléments Montants
Chiffres d’affaires CA
-
charges variables CV
- charges fixes CF
Résultat R
Le résultat est obtenu en déduisant du chiffre d'affaires les charges variables, puis
les charges fixes (leur somme représente le coût total).
La marges sur coût variable sur le chiffre d’affaires exprimé en pourcentage est
appelé taux de marge (TM) :
TM % = M/CV x 100
CA
ENCG-SETTAT Y.G.
44/50
Exemple chiffré :
Eléments Montants DH
On utilisant le CED on peut dégager plusieurus relations qui caractérise une situation de
seuil de rentabilité.
Relation 3………………..M/cv – CF = 0
ENCG-SETTAT Y.G.
45/50
1- Détermination arithmétique du SR :
SR = CA x CF
M/cv
SR = CF .
TM
Explications :
On sait que lorsqu’on atteint le seuil de rentabilité, la marge sur coût variable est
égale aux charges fixes (relation 1).
Dans le chapitre introductif on a admet que les charges variables sont
proportionnelles au chiffre d’affaires, et on peut démonter facilement que la marge sur coût
variable est également proportionnelle au chiffre d’affaires.
Correspond
Situation 1 : pour un CA 1 ==============> une M/cv 1 (1)
Situation 2 : pour un CA 2 ==============> une M/cv 2 (2)
SR = CA1 x CF Formule 1
M/cv1
ENCG-SETTAT Y.G.
46/50
On a dit que le SR est le CA pour le quel le résulat est nul , on verifie par l’établissement du
CED
Montants DH
= Résultat 0
ENCG-SETTAT Y.G.
47/50
2- Détermination graphique du SR :
Le SR peut être déterminé graphiquement à partir des travers les trois relations
établies précédemment :
y 1 = 0,45 x
600
zones de bénéfices
400
y 2 = 400 000
Zone de pertes
200
x
200 SR 1200 CA ( 1000 Dh)
SR= 888 889 Dh
y 1= CA = x
y 2 = CV+CF = 0,55 x + 400 000
y1= x
600
400
200
0 x
200 SR 1200 CA ( 1000 Dh)
SR= 888 889 Dh
ENCG-SETTAT Y.G.
48/50
600
200
zones de bénéfices
0 x
200 SR 1200 CA ( 1000 Dh)
Zone de pertes SR= 888 889 Dh
- 400
Application à l’exemple :
soit le 27 septembre
ENCG-SETTAT Y.G.
49/50
y 1 = 0,45 x
600
zones de bénéfices
400
y 2 = 400 000
Zone de pertes
200
x
200 SR 1200 CA ( 1000 Dh)
SR= 888 889 Dh
J F M A M J J A S O N D mois
Plus le seuil de rentabilité est atteint tôt dans l’année civile plus l’entreprise est à
l’abris d’un retournement de tendance qui fera chuter les ventes. La date du seuil constitue
un premier indice de sécurité.
MS = CA- SR
La marge représente le montant de chiffre d’affaires qui peut être supprimé par une
conjoncture défavorable sans entraîner de perte pour l’entreprise.
Cette marge est souvent rapportée au chiffre d’affaires annuel on parle alors d’indice de
sécurité (IS)
IS = CA - SR
CA
ENCG-SETTAT Y.G.
50/50
Il se définit comme le pourcentage du chiffre d’affaires qui sert à couvrir les charges
fixes.
IP = CF x 100
CA
Plus la valeur de cet indice est faible, plus l’entreprise peut facilement atteindre son
seuil de rentabilité.
V – Conclusion :