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Ce chapitre peut sembler sans intérêt pour le mécanicien, cependant la notion de pertes de
charges prend de l'importance lors de la réalisation de montage en adaptation.
Les pertes de charges anormales sont souvent à prendre en considération lors de diagnostics.
Définition............................................................................................................................................4
Les pertes de charges .......................................................................................................................6
Les pertes de charges distribuées ...................................................................................................8
Exercices sur les relations entre débit et pression.........................................................................16
Analyse des exercices précédents...................................................................................................22
La perte de charge localisée .............................................................................................................24
Les différents écoulements ..............................................................................................................28
Le nombre de Reynolds ...................................................................................................................30
Exemple de tableau / régime d'écoulement .................................................................................... 32
Exercice d'application numérique ....................................................................................................34
Notes personnelles............................................................................................................................36
Dans un circuit où un débit d'huile circule, la pression en amont est toujours supérieure à la pression en
aval.
Ce phénomène est la conséquence d'une difficulté de circulation générée par les frottements de l'huile
sur la paroi du conduit.
Il y a une différence de pression ou perte de charge généralement désignée par ∆P (Delta P, différence
de pression) entre les extrémités du circuit.
Dans une installation bien conçue, les pertes de charge sont faibles.
Les pertes de charges ne doivent pas dépasser 10% de la pression utile de travail.
La perte de charge est dite "distribuée" quand elle concerne l'ensemble d'une canalisation ou d'un
circuit.
Une ∆P dite localisée est également générée entre l'entrée et la sortie d'un composant, explication et
exemple page 24.
Remarques.
Certaines conditions de travail justifient des pertes de charges volontaires, par exemple ;
- le gavage des clapets anti-retour de réaspiration sur les circuits d'équipement des pelles hydrauliques,
- la retenue de charge menante, circuits de rappel de bras, descente de flèche des pelles hydrauliques,
- la création de signal load sensing sur des mouvements en charge menante, par exemple ;
- équipement arrière de tracto-pelles,
- circuit de direction load sensing des tombereaux rigides et articulés
Q = S1 V1 = S2 V2 = S3 V3 = ... = constante
La perte de charge est dite "localisée" quand elle concerne un raccord, un coude, un étranglement ou un
composant.
Elle peut atteindre une valeur très importante qui ne doit pas être négligée.
Une augmentation des pertes de charges se traduit par une augmentation de puissance perdue
équivalente au Débit X ∆P.
Les pertes de charges installent les conditions d'un mauvais rendement de l'installation.
Le niveau du fluide est maintenu constant dans le réservoir par l'orifice d'évacuation du trop plein.
Le fluide étant au repos, il n'y a aucune différence de pression le long de la ligne d'écoulement (principe
de Pascal).
Suivant le principe des vases communicants, le niveau du fluide est identique dans tous les tubes
manométriques.
La hauteur du fluide dans les tubes manométriques baisse pour se stabiliser selon une droite, fonction
de la différence de hauteur H.
La hauteur du fluide dans les tubes est fonction de la pression qui règne à la base de chacun d'eux.
La pression décroît au fur et à mesure que l'on s'éloigne du réservoir, (la longueur de frottement
augmente).
Augmentation du débit.
A une augmentation du débit dans la ligne réalisée par une plus grande ouverture du robinet correspond
une augmentation de H, donc de la ∆P.
Remarque.
Au-delà d'une certaine vitesse du fluide, une augmentation du débit provoque une importante perte de
charge.
Une étude approfondie des phénomènes de frottement ferait apparaître des perturbations dans
l'écoulement du fluide.
Le commentaire de ces perturbations fait l'objet du sujet " les différents écoulements", page 28.
Le montage est modifié, la section de la ligne d'écoulement est augmentée tout en concevant la même
section de passage au robinet.
Pour une valeur de débit identique, la vitesse de circulation du fluide dans la ligne d'écoulement est plus
faible.
Des exercices simples permettent de mettre en évidence les relations entre débit et pression dans un
circuit comprenant une restriction.
Une pompe à cylindrée fixe tourne à un régime constant, elle débite dans un circuit comportant un
étranglement.
Positionner de façon logique l'aiguille des manomètres dans les cas de figure ci-contre :
3ème cas : restriction plus importante sur la ligne, robinet presque fermé.
Avec le même circuit que précédemment, le régime de la pompe augmente, la restriction du circuit est la
même.
Positionner de façon logique l'aiguille des manomètres dans les cas de figure ci-contre.
Positionner de façon logique l'aiguille des manomètres dans les cas de figure ci-contre.
Le débit de la pompe et la restriction sont les mêmes pour les quatre phases de fonctionnement.
Remarque.
Dans la pratique, la restriction est réalisée par l'ouverture plus ou moins complète du distributeur.
Quand le débit de la pompe augmente, l'huile afflue en plus grande quantité et "se coince" au niveau de
la restriction, ce qui fait encore augmenter la pression entre la pompe et la restriction.
Par contre, la pression en aval de l'étranglement est déterminée par l'effort résistant, c'est-à-dire par la
charge qui s'exerce.
Nous pouvons en déduire que les valeurs des pressions indiquées par le manomètre "amont" dépendent
d'une part de la charge et d'autre part du débit de la pompe.
Les fabricants donnent des informations relatives à la ∆P en fonction du débit et de la viscosité de l'huile.
Exemple de tableaux indiquant la ∆P crée par un filtre installé sur un circuit de retour.
Remarque.
Le cas d'un ∆P crée par un filtre en retour peut sembler dérisoire, pourtant elle peut prendre de
l'importance pas l'effet de la différence des surfaces utiles dans un vérin.
Pour un vérin ayant des surfaces utiles dans le rapport de ½, 1 000 kPa de contre pression dans la
vidange d'un font de vérin nécessite 2 000 kPa de pression d'alimentation côté tige pour manœuvrer le
vérin à vide.
Dans le cas d'un filtre, il faut tenir compte de la ∆P du support, (corps plus raccordement) en plus de la
∆P propre de l'élément filtrant.
Suivant la section des canalisations et la vitesse du fluide nous obtenons 3 formes d'écoulement.
- Ecoulement laminaire :
La vitesse d'écoulement est faible, aucun tourbillon important ne vient perturber le trajet effectué par le
fluide.
Dans un tel écoulement les particules constituant le fluide circulent sous forme de filets parallèlement à
la paroi de la canalisation et entre elles.
- Ecoulement turbulent:
Sous l'action des aspérités de la paroi, le fluide est soumis à des tourbillons, il y a des courants de
circulation désordonnés et aléatoires au sein du fluide lui-même.
Les particules ne circulent plus en bon ordre dans une direction, mais s'influencent, se frottent et se font
obstacle mutuellement.
Des études plus poussées font apparaître un écoulement turbulent lisse, (les filets ondulent), et un
écoulement turbulent rugueux.
- Ecoulement critique.
L'écoulement critique est théorique, à une certaine vitesse l'écoulement laminaire est très instable, toute
perturbation le transforme brusquement en régime turbulent lisse.
La viscosité influence beaucoup le passage de l'écoulement laminaire à l'écoulement critique, par contre
influence peut l'écoulement turbulent.
Une huile froide atteint un écoulement critique à faible vitesse plus facilement qu'à chaud.
Dans un souci de qualité, il faut donc limiter au maximum les changements de section, le nombre de
raccord, les coudes trop serré.
Il faut penser également au raccordement et intersections des perçages dans les blocs forés.
Vt x D
Re =
Vc
Re : Nombre de Reynolds
Vt : Vitesse du fluide en m/s
D : ∅ de la canalisation en m
Vc : Viscosité cinétique en m²/s
Re critique ≈ 2300
Ecoulement laminaire : Re < Re critique
Ecoulement turbulent : Re > Re critique
Le type d'écoulement et la perte de charge dans une tuyauterie peuvent être déterminés par lecture sur
un tableau.
Pour éviter les écoulements turbulents, suivant le type de pompe, on admet dans la pratique les vitesses
de circulation suivantes, en m/s.
En m/mn.
Ce sont des valeurs moyennes retenues pour des huiles ayant une viscosité comprise entre 2,8 et 4,5°E
et une densité comprise entre 0,85 et 0,9.
Ce tableau permet la détermination du diamètre d'un conduit (en mm, échelle centrale) à partir d'un débit
(en l/mn, échelle de gauche) et d'une vitesse limite fixée (en m/mn, échelle de droite).
22 x Q
Φ=
V
Φ, diamètre en millimètre
Q, débit en litre / minute
V, vitesse en mètre / seconde
Supposons que la pression créée par l'effort résistant soit de 10.000 kPa dans le vérin, pression
indiquée par le manomètre (B).
Notons les pressions indiquées par le manomètre (A) pour différents régimes de la pompe pendant le
déplacement du vérin.
Analyse.
1. La pression indiquée par le manomètre (B) en aval de la restriction ne varie pas avec le débit.
2. La pression indiquée par le manomètre (A) en amont de la restriction augmente avec le débit de la
pompe.
3. Nous pouvons en déduire que les pressions relevées en (A) dépendent de la charge du vérin et du
débit de la pompe.
∆P = A - B.
Débit x 2 Þ ∆P x (2x2)
Débit x 3 Þ ∆P x (3x3)
Débit x 4 Þ ∆P x (4x4)
∆P / Q2 = constante
Si nous restreignons un circuit hydraulique, les différences de pression entre l'amont et l'aval de
l'étranglement sont proportionnelles au carré du débit, quelle que soit la charge.
∆P
La relation permet d'écrire Q=
K