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Le Comité des régions est un organe consultatif représentant les autorités régionales et

locales au sein de l’Union européenne.

Son objectif principal est le renforcement de la cohésion économique et sociale entre les
États membres, et ses missions premières sont la consultation et la représentation des
collectivités régionales et locales de l’Union.

Il a été institué par le traité de Maastricht et mis en place en mars 1994. La reconnaissance
de son rôle a été renforcée par le traité de Lisbonne.

Sa consultation est :

 obligatoire, lorsque la Commission européenne ou le Conseil ont à se prononcer dans


certains domaines concernant les collectivités locales (ex : transports, éducation, formation
professionnelle, culture, santé publique, cohésion économique et sociale...) ;
 facultative, quel que soit le domaine, lorsque le Parlement européen, la Commission ou le
Conseil l’estiment nécessaire.

Il peut également émettre un avis de sa propre initiative dans le cadre de son champ de
compétence.

Le Comité des régions siège à Bruxelles. Il compte 350 membres et autant de


suppléants, nommés pour 5 ans par le Conseil, sur proposition des États membres. Ils
doivent être titulaires d’un mandat électoral régional ou local, ou être politiquement
responsables devant une assemblée élue. Ils ne peuvent pas être membres
du Parlement européen.

Le Comité des régions comporte six commissions spécialisées dans différents domaines
(par exemple, politique de cohésion territoriale ; éducation, jeunesse, culture et recherche ;
ressources naturelles…) et se réunit cinq fois par an en assemblée plénière.

Les principes de base de ses travaux sont :

 la subsidiarité : les décisions européennes doivent être prises par le niveau d’autorité
publique le plus proche du citoyen ;
 la proximité : son mode de fonctionnement doit être transparent pour le citoyen européen ;
 le partenariat : l’ensemble des échelons institutionnels doivent participer au processus
décisionnel.
46,6% des fonds communautaires sont destinés à la politique de cohésion
et de compétitivité (premier poste de dépenses de l’UE) pour 2007-2013.
Une politique essentiellement conduite par les Régions, qui mettent en
œuvre environ deux tiers de la législation communautaire. Leur rôle dans le
processus de décision était cependant minime jusqu’ici. Le traité de
Lisbonne est censé y remédier.

CONTEXTE

Enjeux
 Le traité renforce directement le rôle des collectivités dans le
processus de décision

Un pouvoir supplémentaire pour le Comité des régions

A l’instar de ce que prévoyait le projet de Constitution en 2005, l’article 8 du protocole


sur l’application des principes de subsidiarité et de proportionnalité du traité de
Lisbonne octroie la possibilité au Comité des Régions d’invoquer la violation du principe
de subsidiarité par un acte législatif devant la Cour européenne de Justice, et ce dans
la limite des actes sur lesquels sa consultation est obligatoire.

Ajouté au traité de Lisbonne, le deuxième protocole sur la subsidiarité et la


proportionnalité renforce de plus la valeur de ces principes.

En substance, ce protocole va même plus loin que le projet de Constitution. Les


parlements des 27 États membres pourront réagir à une proposition de la Commission
dans un délai de huit semaines (et non les six semaines prévues par le projet de
Constitution).

Au-delà du contrôle renforcé appliqué au principe de subsidiarité, le traité de Lisbonne


donne davantage de place aux collectivités locales. Le texte reconnaît en effet que ce
principe, traditionnellement appliqué aux relations entre la Communauté et les États
membres, s’effectuera aussi au profit des collectivités.

La reconnaissance du principe d’autonomie régionale

Le traité reconnaît pour la première fois explicitement le principe d’autonomie locale


et régionale.

L’article 4 du nouveau texte stipule en effet que « l’Union respecte l’égalité des États
membres devant les traités ainsi que leur identité nationale, inhérente à leurs
structures fondamentales politiques et constitutionnelles, y compris en ce qui concerne
l’autonomie locale et régionale ».

L’autonomie locale a été définie dans une Charte rédigée par la Conférence des
pouvoirs locaux et régionaux, un organe consultatif du Conseil de l’Europe. Il s’agit
« du droit et de la capacité effective des collectivités locales de régler et de gérer, dans
le cadre de la loi, sous leur propre responsabilité et au profit de leurs populations, une
part importante des affaires publiques ». Signée le 15 octobre 1985, la charte est
entrée en vigueur en France le 1er mai 2007.

Les 27 États membres de l’UE ont ratifié ce texte qui souligne qu’une véritable
autonomie locale est essentielle à la démocratie, que l’existence des collectivités
locales est l’un des principes fondamentaux de tout régime démocratique et que
l’exercice des responsabilités publiques doit être décentralisé dans la mesure du
possible

La cohésion territoriale devient un objectif de l’UE

Le texte fait de la cohésion territoriale un objectif de l’UE et l’Union devra en outre


désormais prendre en considération les conséquences locales et régionales des
politiques communautaires. La Commission devra ainsi veiller à limiter les charges
financières incombant aux pouvoirs locaux pour la mise en œuvre d’une législation
communautaire.

 Les apports indirects du traité pour les collectivités

La codécision devient la règle

Le renforcement des pouvoirs du Parlement européen en fait l’institution la plus


sensible aux intérêts des collectivités locales. Depuis l’Acte Unique européen de 1987,
les compétences de cette assemblée n’ont cessé d’être accrues.

Avec le Traité de Maastricht, la procédure de co-décision l’élève réellement au rang de


co-législateur, à égalité avec le Conseil des ministres. En effet, selon cette procédure,
le Parlement européen peut empêcher l’adoption d’un texte proposé par la
Commission, en deuxième lecture.

L’accroissement des pouvoirs du Parlement permet, en raison de la sensibilité


particulière des eurodéputés aux intérêts locaux, une défense plus efficace de ces
intérêts.

Les domaines régis par la procédure de codécision touchent de près les collectivités.
Après Maastricht, elle concernait entre autres l’établissement et la prestation des
services, les réseaux transeuropéens, l’environnement, la culture, ou encore la santé.
Le Traité d’Amsterdam a, quant à lui, élargi cette procédure au FEDER, à l’emploi, la
politique sociale…

Le traité de Lisbonne étend la procédure de codécision. Celle-ci devient la procédure


ordinaire. Elle élargit ainsi les compétences du Parlement et favorise donc
indirectement la prise en compte des intérêts des collectivités dans le processus
décisionnel communautaire.

Une base juridique pour une législation sur les services d’intérêt général

Les Pays-Bas et la France ont obtenu l’ajout d’un protocole sur les services publics,
soulignant l’importance des services d’intérêt général et mentionnant "le rôle essentiel
et la grande marge de manœuvre des autorités nationales, régionales et locales" pour
l’organisation et la fourniture des services d’intérêt économique général. Cette
disposition, qui donne une base juridique à une législation transversale sur les services
d’intérêt général, répond aux attentes des collectivités.

La Commission européenne n’a cependant pas souhaité pour le moment mettre en


œuvre une directive-cadre sur les SSIG, contrairement aux demandes des collectivités
françaises (Lire EURACTIV 22/11/2007).

PROBLÈMES

Contexte
Le Conseil, la Commission et le Parlement forment le triangle décisionnel de l’Union
européenne. A l’origine, les collectivités territoriales ne sont pas directement
impliquées dans le processus de décision européen.

Le Conseil est l’institution décisionnelle principale de l’UE. Il dispose du pouvoir


législatif et du pouvoir budgétaire selon la procédure de codécision, qu’il partage avec
le Parlement européen.

Les décisions doivent être adoptées soit à la majorité qualifiée (55% des États
membres représentant au moins 65% de la population), soit à l’unanimité. Avec le
traité de Lisbonne, la majorité qualifiée deviendra la règle pour 40 domaines
supplémentaires, dont la coopération judiciaire et policière, l’éducation ou la politique
économique. L’unanimité restera la règle pour la politique étrangère, la sécurité
sociale, la fiscalité et la culture.

Le Parlement européen (PE) est l’organe d’expression démocratique et de contrôle


politique de l’UE. Il exerce une fonction législative auprès de l’Union européenne à
travers les procédures :

 De coopération
 D’avis conforme
 De co-décision

Le Parlement partage avec le Conseil le pouvoir budgétaire en adoptant ou en rejetant


le budget de l’Union. En cas de rejet, toute la procédure est à recommencer. Préparé
par la Commission, le budget fait la navette entre le Conseil et le Parlement.

Les députés européens disposent également du pouvoir de renverser la Commission


en adoptant une motion de censure à la majorité des deux tiers. Ils contrôlent
également la gestion quotidienne des politiques communes en posant des questions
écrites et orales à la Commission et au Conseil.
Enfin, la Commission européenne est l’un des organes clés du système institutionnel
de l’UE. Ses membres sont nommés pour cinq ans d’un commun accord par les États
membres après vote d’investiture du Parlement devant lequel elle est responsable.

Elle dispose pour l’instant d’un commissaire par État membre, mais le traité instaure à
terme un système de rotation (Lire le dossier d’EURACTIV sur le traité de Lisbonne).

La Commission jouit d’une large indépendance dans l’exercice de ses attributions. Elle
incarne l’intérêt commun et ne doit se soumettre à aucune injonction de l’un ou l’autre
État membre. Gardienne des traités, elle veille à la mise en œuvre des règlements et
des directives adoptés par le Conseil et le Parlement et peut opérer des recours devant
la Cour européenne de Justice pour faire appliquer le droit de l’UE.

Organe de gestion, la Commission exécute les décisions prises par le Conseil. Elle
dispose néanmoins d’un large pouvoir dans la conduite des politiques communes dont
le budget lui est confié, comme, par exemple, la cohésion régionale.

Absente du processus institutionnel, les collectivités territoriales ont vu leur rôle


renforcé depuis la signature du traité de Maastricht en 1992.

Création du Comité des régions

Mise en place à la suite de la ratification de ce traité, l’assemblée du Comité des


Régions (CdR) a vu le jour en 1994. Trois quart des législations communautaires étant
mises en place au niveau local ou régional, il s’agit de leur permettre de donner leur
avis sur la législation adoptée au niveau européen.

Le CdR répond également au besoin de l’UE d’accroître sa légitimité démocratique en


essayant de se rapprocher davantage des citoyens, par l’intermédiaire des élus locaux.
Mais cette assemblée n’a qu’un rôle consultatif.

La Commission et le Conseil doivent consulter le Comité des Régions pour toute


proposition formulée dans un domaine ayant des répercussions au niveau local ou
régional. Le traité de Maastricht a défini 5 domaines :

 La cohésion économique et sociale


 Les réseaux d’infrastructure transeuropéens
 La santé
 L’éducation
 La culture

Le traité d’Amsterdam a ajouté cinq domaines supplémentaires :

 La politique de l’emploi
 La politique sociale
 L’environnement
 La formation professionnelle
 Les transports
En dehors de ces domaines, la Commission, le Conseil et le Parlement européen ont la
possibilité de consulter le Comité des Régions sur des propositions dont ils estiment
qu’elles ont un impact important au plan local et régional. Le CdR peut en outre
élaborer des avis d’initiative, ce qui lui permet de faire figurer certaines questions à
l’ordre du jour de l’UE.

Les principes de subsidiarité, de proximité, et de partenariat sont au coeur des travaux


du Comité. (Voir le lexique)

Jusqu’à présent, cette assemblée est cependant un organe consultatif dont les avis ont
très peu d’impact.

Entré en vigueur le 1er décembre 2009, le traité de Lisbonne doit renforcer le rôle des
collectivités territoriales dans le processus de décision communautaire.

RÉACTIONS
Le président du Comité des régions, Michel Delebarre, s’est félicité du
renforcement du rôle des collectivités dans le processus décisionnel prévu par le Traité
de Lisbonne. Il estime en effet qu’ "il y a tout lieu de se réjouir puisque le texte adopté
par le Conseil européen de Lisbonne n’a pas remis en cause les avancées qu’avaient
obtenues les villes et les régions dans le Traité constitutionnel".

Cette satisfaction est partagée par le président de l’Association Française du


Conseil des Communes et Régions d’Europe, Louis Le Pensec, pour qui « le Traité
de Lisbonne maintient l’ensemble des acquis pour les collectivités locales et régionales
qui figuraient dans le projet de Traité Constitutionnel. Que ce soit la subsidiarité élargie
au niveau local et régional, l’inclusion de la cohésion territoriale parmi les objectifs de
l’Union européenne, ou encore la consultation des pouvoirs locaux et régionaux pour
toute législation communautaire à incidence financière pour les collectivités
territoriales ».

A cet égard, le Président du CCRE, Michael Häupl estime que « le nouveau traité
ne contribue pas seulement à apporter de nombreuses améliorations aux processus
décisionnels de l’Union, il renforce également le rôle des collectivités locales et
régionales au sein de l’Union européenne. » Ainsi, selon lui, les collectivités ne sont
plus présentées « comme des partenaires cachés dans la construction de l’Europe. »

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