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Son objectif principal est le renforcement de la cohésion économique et sociale entre les
États membres, et ses missions premières sont la consultation et la représentation des
collectivités régionales et locales de l’Union.
Il a été institué par le traité de Maastricht et mis en place en mars 1994. La reconnaissance
de son rôle a été renforcée par le traité de Lisbonne.
Sa consultation est :
Il peut également émettre un avis de sa propre initiative dans le cadre de son champ de
compétence.
Le Comité des régions comporte six commissions spécialisées dans différents domaines
(par exemple, politique de cohésion territoriale ; éducation, jeunesse, culture et recherche ;
ressources naturelles…) et se réunit cinq fois par an en assemblée plénière.
la subsidiarité : les décisions européennes doivent être prises par le niveau d’autorité
publique le plus proche du citoyen ;
la proximité : son mode de fonctionnement doit être transparent pour le citoyen européen ;
le partenariat : l’ensemble des échelons institutionnels doivent participer au processus
décisionnel.
46,6% des fonds communautaires sont destinés à la politique de cohésion
et de compétitivité (premier poste de dépenses de l’UE) pour 2007-2013.
Une politique essentiellement conduite par les Régions, qui mettent en
œuvre environ deux tiers de la législation communautaire. Leur rôle dans le
processus de décision était cependant minime jusqu’ici. Le traité de
Lisbonne est censé y remédier.
CONTEXTE
Enjeux
Le traité renforce directement le rôle des collectivités dans le
processus de décision
L’article 4 du nouveau texte stipule en effet que « l’Union respecte l’égalité des États
membres devant les traités ainsi que leur identité nationale, inhérente à leurs
structures fondamentales politiques et constitutionnelles, y compris en ce qui concerne
l’autonomie locale et régionale ».
L’autonomie locale a été définie dans une Charte rédigée par la Conférence des
pouvoirs locaux et régionaux, un organe consultatif du Conseil de l’Europe. Il s’agit
« du droit et de la capacité effective des collectivités locales de régler et de gérer, dans
le cadre de la loi, sous leur propre responsabilité et au profit de leurs populations, une
part importante des affaires publiques ». Signée le 15 octobre 1985, la charte est
entrée en vigueur en France le 1er mai 2007.
Les 27 États membres de l’UE ont ratifié ce texte qui souligne qu’une véritable
autonomie locale est essentielle à la démocratie, que l’existence des collectivités
locales est l’un des principes fondamentaux de tout régime démocratique et que
l’exercice des responsabilités publiques doit être décentralisé dans la mesure du
possible
Les domaines régis par la procédure de codécision touchent de près les collectivités.
Après Maastricht, elle concernait entre autres l’établissement et la prestation des
services, les réseaux transeuropéens, l’environnement, la culture, ou encore la santé.
Le Traité d’Amsterdam a, quant à lui, élargi cette procédure au FEDER, à l’emploi, la
politique sociale…
Une base juridique pour une législation sur les services d’intérêt général
Les Pays-Bas et la France ont obtenu l’ajout d’un protocole sur les services publics,
soulignant l’importance des services d’intérêt général et mentionnant "le rôle essentiel
et la grande marge de manœuvre des autorités nationales, régionales et locales" pour
l’organisation et la fourniture des services d’intérêt économique général. Cette
disposition, qui donne une base juridique à une législation transversale sur les services
d’intérêt général, répond aux attentes des collectivités.
PROBLÈMES
Contexte
Le Conseil, la Commission et le Parlement forment le triangle décisionnel de l’Union
européenne. A l’origine, les collectivités territoriales ne sont pas directement
impliquées dans le processus de décision européen.
Les décisions doivent être adoptées soit à la majorité qualifiée (55% des États
membres représentant au moins 65% de la population), soit à l’unanimité. Avec le
traité de Lisbonne, la majorité qualifiée deviendra la règle pour 40 domaines
supplémentaires, dont la coopération judiciaire et policière, l’éducation ou la politique
économique. L’unanimité restera la règle pour la politique étrangère, la sécurité
sociale, la fiscalité et la culture.
De coopération
D’avis conforme
De co-décision
Elle dispose pour l’instant d’un commissaire par État membre, mais le traité instaure à
terme un système de rotation (Lire le dossier d’EURACTIV sur le traité de Lisbonne).
La Commission jouit d’une large indépendance dans l’exercice de ses attributions. Elle
incarne l’intérêt commun et ne doit se soumettre à aucune injonction de l’un ou l’autre
État membre. Gardienne des traités, elle veille à la mise en œuvre des règlements et
des directives adoptés par le Conseil et le Parlement et peut opérer des recours devant
la Cour européenne de Justice pour faire appliquer le droit de l’UE.
Organe de gestion, la Commission exécute les décisions prises par le Conseil. Elle
dispose néanmoins d’un large pouvoir dans la conduite des politiques communes dont
le budget lui est confié, comme, par exemple, la cohésion régionale.
La politique de l’emploi
La politique sociale
L’environnement
La formation professionnelle
Les transports
En dehors de ces domaines, la Commission, le Conseil et le Parlement européen ont la
possibilité de consulter le Comité des Régions sur des propositions dont ils estiment
qu’elles ont un impact important au plan local et régional. Le CdR peut en outre
élaborer des avis d’initiative, ce qui lui permet de faire figurer certaines questions à
l’ordre du jour de l’UE.
Jusqu’à présent, cette assemblée est cependant un organe consultatif dont les avis ont
très peu d’impact.
Entré en vigueur le 1er décembre 2009, le traité de Lisbonne doit renforcer le rôle des
collectivités territoriales dans le processus de décision communautaire.
RÉACTIONS
Le président du Comité des régions, Michel Delebarre, s’est félicité du
renforcement du rôle des collectivités dans le processus décisionnel prévu par le Traité
de Lisbonne. Il estime en effet qu’ "il y a tout lieu de se réjouir puisque le texte adopté
par le Conseil européen de Lisbonne n’a pas remis en cause les avancées qu’avaient
obtenues les villes et les régions dans le Traité constitutionnel".
A cet égard, le Président du CCRE, Michael Häupl estime que « le nouveau traité
ne contribue pas seulement à apporter de nombreuses améliorations aux processus
décisionnels de l’Union, il renforce également le rôle des collectivités locales et
régionales au sein de l’Union européenne. » Ainsi, selon lui, les collectivités ne sont
plus présentées « comme des partenaires cachés dans la construction de l’Europe. »