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Pacs
Pacte civil de solidarité
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Dans la même collection
II. La procédure 28
Comment se pacser ? 28
La convention de Pacs 31
Le délai 32
Les documents à fournir 35
Le Pacs étranger 37
Modifier un Pacs 39
Rompre un Pacs 40
Dissoudre un Pacs 42
AA Pour aller plus loin 44
Astuce 44
Questions/réponses de pro 44
Il nécessite la rédaction
d’une convention, qui
doit être enregistrée
au greffe du Tribunal
d’instance sur simple
déclaration conjointe
des futurs pacsés.
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Le Pacs en un coup d’œil
La procédure
Enregistrée auprès d’une autorité judiciaire, la conclusion d’un Pacs implique
une procédure particulière.
Il en est de même pour un Pacs conclu par des Français, mais à l’étranger :
cela nécessite une démarche différente.
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Le Pacs en un coup d’œil
Les conséquences
Le Pacs offre aux partenaires des avantages
sociaux, fiscaux et successoraux différents de
ceux du mariage ou du concubinage.
L’autorité parentale
L’autorité parentale est exercée par les
deux parents, c’est-à-dire les partenaires qui
ont reconnu l’enfant. Ainsi, elle est dévolue
de plein droit à la mère, du fait de sa dési-
gnation dans l’acte de naissance, et au père,
du fait de sa reconnaissance de l’enfant dans
l’acte de naissance.
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Le Pacs en un coup d’œil
Qui contacter ?
Les partenaires d’un Pacs
peuvent choisir d’avoir recours
à un notaire, que ce soit pour
la convention, le testament,
une donation, la succession…
Son intervention n’est toute-
fois pas obligatoire, mais peut
être conseillée.
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I.
Qu’est-ce que le Pacs ?
C’est donc un contrat conclu entre deux personnes, les pacsés, qui doivent
elles-mêmes répondre à des exigences spécifiques. Lors de l’enregistrement
du Pacs, ces dernières doivent fournir au greffe des documents justifiants de
leur identité ainsi que plusieurs attestations sur l’honneur.
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I. Qu’est-ce que le Pacs ?
Ces obligations sont pour partie légales, c’est-à-dire que les pacsés ne
peuvent y déroger, et pour partie conventionnelles, c’est-à-dire que les pacsés
peuvent les aménager selon leur convenance dans la convention. En contre-
partie, ils bénéficient d’avantages nombreux : droits sociaux et fiscaux, droits
de succession.
Les pacsés adoptent dans la convention le régime qui leur convient le mieux.
En fonction du régime choisi, la gestion des biens n’obéira pas aux mêmes
règles.
Définitions
Le Pacte civil de solidarité est un contrat
conclu par deux personnes, indépendam-
ment de leur sexe, pour organiser leur vie
commune.
Le mariage est quant à lui une union légale entre un homme et une femme,
consacrée par un officier de l’État civil. Comme pour le Pacs, il existe un
contrat entre les époux : ils sont donc soumis à des obligations. En contrepar-
tie, ils bénéficient de nombreux avantages.
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I. Qu’est-ce que le Pacs ?
Différences
La différence majeure
entre les trois unions
est l’identité sexuelle
des partenaires.
Seuls le Pacs et le
concubinage sont
indifféremment
ouverts aux couples
hétérosexuels ou
homosexuels ; le
mariage est, lui,
réservé en France aux
couples hétérosexuels, pour le moment du moins.
En effet, une loi autorisant le mariage homosexuel est en projet, elle sera exa-
minée par le Parlement début 2013.
La seconde différence majeure entre les trois unions est leur caractère légal.
En fonction, le couple est soumis à différentes obligations et bénéficie de plus
ou moins d’avantages.
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I. Qu’est-ce que le Pacs ?
Obligations respectives
Chaque union impose des obliga-
tions à la hauteur de l’engagement.
Avantages respectifs
Néanmoins, plus une union est soumise
à des obligations, plus les avantages
seront intéressants pour chacun des
partenaires. Que ce soit au niveau du
patrimoine, de l’imposition, de la suc-
cession, etc., vos droits ne seront pas
les mêmes en fonction de votre statut.
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I. Qu’est-ce que le Pacs ?
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I. Qu’est-ce que le Pacs ?
Les partenaires
Le Pacs étant un contrat, les
partenaires se doivent de rem-
plir certaines obligations légales
avant de pouvoir le conclure.
Conditions
Seules deux personnes phy-
siques majeures (18 ans et
plus), de même sexe ou de sexe
différent, peuvent se pacser. Les majeurs protégés sont également autorisés à
conclure un Pacs, mais sous réserves particulières.
Empêchements
Bien sûr, les personnes déjà mariées ou
engagées dans un autre Pacs ne peuvent
conclure un Pacte civil de solidarité. Il en
est de même pour les mineurs, même
émancipés.
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I. Qu’est-ce que le Pacs ?
Ressortissants étrangers
Un Pacs peut être conclu de
manière légale entre deux ressor-
tissants étrangers ou bien entre
un ressortissant français et un
ressortissant étranger dans les
mêmes conditions qu’un Pacs
entre deux Français.
Les obligations
Le Pacs met à la charge des partenaires pacsés deux obligations principales :
l’obligation de vie commune et l’obligation d’aide matérielle. Ces impéra-
tifs légaux pourront ensuite être en partie aménagés par les pacsés dans la
convention.
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I. Qu’est-ce que le Pacs ?
Les pacsés peuvent donc avoir une résidence commune ou une résidence
commune plus deux domiciles distincts, sachant que la résidence commune
peut être fixée à l’un des domiciles.
Ainsi, si les partenaires peuvent vivre dans des domiciles distincts, ils sont
néanmoins tenus à une obligation de vie commune substantielle, sous peine
de résiliation du Pacs.
En outre, les pacsés dont la vie commune n’est pas suffisamment caractérisée
feront l’objet d’impositions distinctes.
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I. Qu’est-ce que le Pacs ?
Mais ces derniers peuvent prévoir d’aménager l’obligation légale dans leur
convention et décider de fixer un montant à ne pas dépasser ; il est égale-
ment possible de déroger à la règle de proportionnalité.
Toutefois, l’obligation d’aide matérielle ne peut être totalement exclue par les
partenaires dans la convention.
Les régimes
Lors de la conclusion d’un Pacs, les partenaires
peuvent adopter soit le régime légal (séparation
des biens), soit un régime conventionnel
(l’indivision).
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I. Qu’est-ce que le Pacs ?
Tout d’abord, les biens acquis par les partenaires avant ou pendant le Pacs
restent propres à chacun. Ensuite, le partenaire-propriétaire exclusif d’un bien
a, seul, tous les pouvoirs sur ce dernier (administration, jouissance, disposi-
tion). Par ailleurs, un partenaire peut prouver par tous les moyens à sa
disposition qu’il est le propriétaire exclusif d’un bien. En revanche, en l’ab-
sence de preuve, ce dernier est réputé indivis.
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I. Qu’est-ce que le Pacs ?
Indivision
Les partenaires pacsés
peuvent choisir, dans la
convention initiale ou dans
la convention modificative,
de se soumettre au régime
de l’indivision. Ils écartent
ainsi le régime de sépara-
tion des biens.
En revanche, ceux acquis pendant l’union sont indivis par moitié, même si la
contribution des partenaires à l’acquisition est inégale ou exclusive.
Certains biens acquis par les partenaires pendant le Pacs restent toutefois la
propriété exclusive de l’acquéreur, malgré le régime de l’indivision :
ππl’argent perçu par les partenaires pendant le Pacs (salaires, pensions, etc.)
et non investi ;
ππles biens créés pendant le Pacs par un partenaire (fonds de commerce,
etc.) ;
ππles biens à caractère personnel (bijoux de famille, vêtements, etc.) ;
ππles biens acquis avec de l’argent perçu par un partenaire avant le Pacs, si
cet emploi est mentionné dans l’acte d’acquisition ;
ππles biens acquis avec de l’argent reçu par donation ou succession, si cet
emploi est mentionné dans l’acte d’acquisition.
Exemple : le partenaire A et le partenaire B concluent un Pacs sous le régime
de l’indivision. Le partenaire A hérite par la suite d’une toile de maître. Lorsque
les partenaires rompent leur Pacs et procèdent au partage de leur patrimoine,
les biens acquis avec de l’argent reçu par les partenaires pendant le Pacs sont
partagés pour moitié ; en revanche, le partenaire A conserve la propriété exclu-
sive de la toile de maître.
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I. Qu’est-ce que le Pacs ?
Le régime de l’indivision
implique également une
jouissance commune des
biens indivis entre les
pacsés.
Le notaire
Que ce soit pour la convention, le testament, une donation, la succession,
etc., les partenaires du Pacs peuvent avoir recours à un notaire.
Son intervention n’est cependant pas obligatoire, mais peut être conseillée.
Avantages et inconvénients
Nommé par l’État, un notaire
exerce ses fonctions sous contrôle
des juges.
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I. Qu’est-ce que le Pacs ?
Mais son intervention a un coût élevé, que les partenaires ne peuvent pas
forcément supporter. Avant d’avoir recours à un notaire, les futurs pacsés
doivent donc se renseigner sur les tarifs pratiqués et mesurer son bénéfice.
Intervention
Le notaire conseille les partenaires dans la
rédaction de leur convention. Il leur explique
les tenants et aboutissants des différents
régimes envisageables et des obligations
légales.
Enfin, les partenaires qui souhaitent consentir des donations au profit l’un de
l’autre doivent passer par un notaire.
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I. Qu’est-ce que le Pacs ?
En effet, une donation est un acte lourd, le contrat doit donc être signé en
présence d’un notaire.
Coûts
Conclure un Pacs est théoriquement gratuit, puisque
l’enregistrement, les documents et la procédure de disso-
lution ne sont pas payants.
À savoir : les frais de notaire peuvent être plus élevés, notamment si ce dernier
a dû procéder à des formalités comme des demandes de pièces d’état civil ou
un enregistrement auprès du service des impôts, ou si un bien immobilier est
concerné.
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I. Qu’est-ce que le Pacs ?
Avocat ou notaire ?
L’avocat et le notaire sont tous les deux des professionnels du droit avec une
solide formation juridique. En effet, pour devenir avocat comme pour devenir
notaire, il est impératif d’avoir fait une licence de droit : leur cursus de base est
donc le même. À ce titre, tous deux sont compétents pour conseiller leur client
dans le domaine du Pacs. Néanmoins, leurs prérogatives sont différentes.
En effet, un avocat est membre du Barreau, il est seul compétent pour plaider
lors d’un procès : il assiste et/ou représente son client devant les tribunaux. Le
notaire est quant à lui un officier ministériel. Il est seul compétent pour rédiger et
recevoir les actes authentiques. À la différence de l’avocat, il peut œuvrer dans
l’intérêt simultané des deux parties à l’acte : la déontologie des notaires impose
en effet le respect de l’impartialité. Dans certains cas, le recours à un notaire est
toutefois obligatoire : c’est le cas notamment pour certaines étapes du Pacs, dans
l’immobilier, quand un couple pacsé décide d’acheter une maison ou un appar-
tement, ou encore lors de successions ou de donations.
ΔΔ Réponse de Procédurière
Les partenaires ne deviennent pas héritiers l’un de l’autre du simple fait du
Pacs. Sous le régime de l’indivision, le partenaire survivant récupère, au
décès de l’autre, la moitié des biens acquis pendant le Pacs, mais il n’hérite
pas de l’autre moitié, ni des biens acquis avant le Pacs.
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I. Qu’est-ce que le Pacs ?
ΔΔ Réponse de Procédurière
Lors de l’enregistrement du Pacs au greffe du Tribunal d’instance, le greffier
ne demande pas la production d’un titre de séjour par le ressortissant étran-
ger. Vous pouvez donc vous pacser.
En revanche, le partenaire étranger doit fournir des documents supplémen-
taires : certificat de non-Pacs, certificat de coutume et acte de naissance
traduit en français.
Une fois pacsé, le partenaire étranger n’obtient pas automatiquement un
titre de séjour. Il peut cependant obtenir une carte de séjour temporaire s’il
prouve que vous vivez ensemble depuis au moins 3 ans.
ΔΔ Réponse de Costes
Non, il n’y a aucun délai. Par ailleurs, il faut souvent attendre pour obtenir un
rendez-vous pour vous pacser, donc n’hésitez pas à le prendre au plus vite.
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I. Qu’est-ce que le Pacs ?
ΔΔ Réponse de Costes
Non, même pacsé, vous restez sous le statut de « concubin », donc un
proche sans lien de parenté avec la famille.
Dès lors, sauf si le patient vous a déclaré comme « personne de confiance »,
ou qu’il n’a aucun parent, vous ne serez pas consulté pour des décisions
thérapeutiques.
ΔΔ Réponse de Procédurière
Le Pacs ne donne pas droit à l’usage du nom du partenaire. En revanche,
l’enfant des partenaires pacsés peut indifféremment porter le nom du père
ou de la mère, dès lors que celui-ci l’a reconnu.
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II.
La procédure
Comment se pacser ?
Comme pour le mariage, le
Pacs impose une procédure
particulière, qui peut s’avérer longue et fastidieuse. L’aide d’un notaire peut
alors être utile.
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II. La procédure
Documents nécessaires
Lors de l’enregistrement du Pacs, les partenaires
doivent fournir des documents au greffe ou au
notaire. Cela comprend :
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II. La procédure
Signature
Lors de l’enregistrement, les partenaires doivent
avoir établi leur convention de Pacs. Lorsque le
rendez-vous est pris et que les documents sont
réunis, les partenaires n’ont plus qu’à signer leur
convention.
Enregistrement
Le Pacs doit être enregistré auprès du greffe du Tribunal d’instance, soit direc-
tement par les partenaires soit par leur notaire.
Testament
Les partenaires peuvent en outre choisir de devenir héritier l’un de l’autre.
Dans ce cas, ils doivent rédiger un testament.
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II. La procédure
La convention de Pacs
La convention de Pacs est un contrat conclu
entre les partenaires pacsés pour organiser leur
vie commune :
Convention simplifiée
Les partenaires optent pour une
convention de Pacs simplifiée s’ils
souhaitent se soumettre au
régime légal de séparation des
biens et ne veulent pas aménager
leurs obligations respectives.
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II. La procédure
Convention aménagée
Les partenaires optent pour une
convention de Pacs aménagée s’ils
souhaitent se soumettre au régime de
l’indivision et/ou aménager leurs obli-
gations respectives. En effet, le régime
de droit commun du Pacs est celui de la
séparation des biens ; si les partenaires
ne mentionnent pas leur volonté de se soumettre au régime de l’indivision, ils
seront automatiquement soumis à ce dernier.
En outre, les partenaires d’un Pacs obéissent à des obligations légales, qu’ils
peuvent décider d’aménager. Il est alors prudent de faire appel à un juriste ou
à un notaire pour ce type de convention. Les partenaires ont donc le choix
concernant le régime auquel ils souhaitent se soumettre (séparation des biens
ou indivision), mais aussi concernant l’obligation matérielle, qui est de fait
proportionnelle aux facultés respectives de chacun, mais que les partenaires
peuvent modifier.
Le délai
Les partenaires peuvent vouloir se pacser rapidement,
afin de bénéficier immédiatement des avantages liés à
cette union.
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II. La procédure
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II. La procédure
Par exemple, le Trésor public étant considéré comme un tiers, les partenaires
pacsés ne bénéficient de l’imposition commune qu’à partir de la date de
publication du Pacs. Ensuite, tout n’est qu’une question de calendrier :
Trois déclarations (deux distinctes/
Pour l’année
une commune)
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II. La procédure
Pièces d’identité
Les partenaires doivent tout d’abord justifier de leur identité en présentant
leur pièce d’identité recto-verso ainsi qu’un extrait de l’acte de naissance.
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II. La procédure
Les attestations sur l’honneur peuvent être rédigées sur papier libre par les
partenaires.
Les soussigné(e)s :
M [prénoms, nom], né(e) le [date] à [ville], [pays]
et
M [prénoms, nom], né(e) le [date] à [ville], [pays]
attestent sur l’honneur qu’il n’existe aucun lien de parenté ou d’al-
liance entre eux de nature à les empêcher de conclure un Pacte civil de
solidarité.
Fait à [ville], le [date],
Les soussigné(e)s :
M [prénoms, nom], né(e) le [date] à [ville], [pays]
et
M [prénoms, nom], né(e) le [date] à [ville], [pays]
attestent sur l’honneur qu’ils établissent leur résidence commune dans le
ressort du Tribunal d’instance de [ville], à l’adresse : [adresse].
Fait à [ville], le [date],
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II. La procédure
Certificat de non-Pacs
Depuis le 1er juillet 2008, les parte-
naires ne sont plus dans
l’obligation de fournir un certificat
de non-Pacs. En effet, la mention
du Pacs est désormais inscrite en
marge de l’acte de naissance ; la
production d’un extrait d’acte
d’État civil suffit donc à prouver
l’inexistence de Pacs antérieur.
Le Pacs étranger
Des ressortissants étrangers peuvent conclure un Pacs en France tout
comme des ressortissants français peuvent s’unir à l’étranger. Ils sont toute-
fois soumis à des conditions particulières et doivent fournir des justificatifs
supplémentaires.
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II. La procédure
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II. La procédure
Modifier un Pacs
Pendant la vie du Pacs, les partenaires peuvent souhaiter modifier les condi-
tions d’organisation de leur vie commune.
Convention de Pacs
Les pacsés peuvent modi-
fier d’une part les
modalités d’aide maté-
rielle, d’autre part le
régime de leurs biens.
Procédure
Pour que les changements décidés par les partenaires prennent effet, une
convention modificative doit être établie.
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II. La procédure
Rompre un Pacs
Le Pacs peut prendre fin pour
différentes raisons. En fonction,
la procédure de rupture ne sera
pas la même.
Causes
Selon la situation des parte-
naires, la rupture du Pacs ne se
fait pas sur le même fondement. En effet, la rupture est automatique en cas
de décès de l’un des partenaires ou du mariage d’un partenaire ou des pacsés
entre eux.
Procédure
Lorsque la rupture du Pacs
intervient suite au décès d’un
partenaire ou d’un mariage,
l’officier de l’État civil compé-
tent doit informer directement
le greffe du Tribunal d’ins-
tance du lieu d’enregistrement
du Pacs. Le greffier enregistre
ensuite la dissolution du Pacs
et fait procéder aux formalités
de publication.
Ainsi, le rôle des partenaires dans la dissolution du Pacs par décès ou mariage
est inexistant.
À noter : en cas de mariage de l’un des partenaires avec un tiers, l’autre parte-
naire doit être informé par voie de signification par huissier.
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II. La procédure
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II. La procédure
Dissoudre un Pacs
La rupture du Pacs a plusieurs conséquences : elle met un terme aux obliga-
tions des partenaires, mais elle entraîne aussi des effets sur leur patrimoine.
Partage du patrimoine
À la rupture du Pacs, il appartient aux par-
tenaires de procéder au partage des biens.
Ainsi, pour les partenaires pacsés en régime
de séparation des biens, chacun récupère
ses biens propres.
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II. La procédure
Ils ont alors deux possibilités : soit le partenaire qui conserve le bien paye à
l’autre la moitié de sa valeur, soit les partenaires vendent le bien et s’en par-
tagent le produit. À défaut d’un accord entre les partenaires, le juge aux
affaires familiales statuera sur ce partage.
ππLe partenaire qui occupe seul, pendant le Pacs, un bien indivis devra ver-
ser une indemnité à l’autre.
ππLe partenaire qui finance seul, pendant le Pacs, des travaux ou les
échéances du prêt sur un bien indivis devra se faire rembourser pour
moitié.
ππLe partenaire qui exploite et développe seul, pendant le Pacs, un bien
indivis sera rémunéré par l’autre pour son travail.
Conséquences pécuniaires
Le partenaire qui subit un préjudice du fait
d’une rupture brutale du Pacs peut obtenir des
dommages et intérêts. C’est alors le juge aux
affaires familiales qui statue sur l’éventuelle
prestation compensatoire due au partenaire qui
a la garde de l’enfant.
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II. La procédure
44
II. La procédure
45
II. La procédure
46
III.
Les conséquences légales
Les avantages
La conclusion du Pacs entraîne une modification du statut social du partenaire
pacsé. Ainsi, ces derniers bénéficient d’un régime avantageux et de l’applica-
tion de dispositions favorables du Code du travail.
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III. Les conséquences légales
Droits sociaux
En cas de conclusion d’un Pacs, le partenaire est déchu de certains droits dont
il pouvait bénéficier auparavant. Cela concerne l’allocation de soutien familial,
l’allocation de veuvage et le revenu de solidarité active.
Droits du travail
Le partenaire pacsé
bénéficie d’avantages
en matière d’allocations
chômage.
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III. Les conséquences légales
Congés
En droit du travail, les parte-
naires bénéficient des mêmes
droits que les époux.
49
III. Les conséquences légales
Les impôts
Les partenaires peuvent vouloir se pacser pour béné-
ficier d’une imposition plus avantageuse. Dès lors,
les modalités de déclaration d’impôts suivent une
procédure particulière.
50
III. Les conséquences légales
En revanche, ils sont soumis à une imposition commune pour les revenus per-
çus entre la date de conclusion du Pacs et le 31 décembre de la même année.
51
III. Les conséquences légales
Le logement
Les partenaires de Pacs étant
tenus à une obligation de vie
commune, ces derniers doivent
avoir un logement commun.
Quatre cas de figure sont alors
envisageables :
52
III. Les conséquences légales
Location
Dans le cas d’une location, les
deux partenaires vivent dans le
même logement, mais un seul est
titulaire du bail relatif au logement
commun.
Le montant des allocations logement est ensuite calculé en fonction des reve-
nus cumulés des deux partenaires.
53
III. Les conséquences légales
Colocation
Dans le cas d’une colocation,
les deux partenaires vivent
dans le même logement et
sont tous les deux titulaires
du bail relatif au logement
commun.
Logement en propriété
Dans le cas du logement en propriété, les
termes varient selon que le bien a été
acheté par un seul ou les deux partenaires.
54
III. Les conséquences légales
Par ailleurs, le logement acquis par un partenaire pendant le Pacs, avec une
somme d’argent perçue pendant le Pacs (et qui n’est pas issue d’un héritage
ou d’une donation), devient un bien commun si les partenaires pacsés ont
opté pour le régime de l’indivision dans leur convention.
La succession
La succession est un point important qui différencie le Pacs du mariage,
puisque les partenaires ne deviennent pas héritiers l’un de l’autre du simple
fait du Pacs. Ils peuvent néanmoins mettre en œuvre des moyens destinés à
faire bénéficier au partenaire survivant de l’octroi du patrimoine du conjoint
décédé. Ils disposent dans cette hypothèse d’avantages en matière de
succession.
55
III. Les conséquences légales
Attention : certains biens sont exclus de l’indivision, cela comprend les biens
acquis avant la conclusion du Pacs et les biens acquis pendant le Pacs, qui
demeurent exceptionnellement la propriété exclusive du partenaire acquéreur.
Ainsi, le partenaire survivant en régime d’indivision ne conserve pas la proprié-
té de la moitié de ces biens.
Avantages successoraux
Lors de la succession, le partenaire
pacsé survivant bénéficie d’avantages :
56
III. Les conséquences légales
Le testament
Les partenaires ne deviennent pas
héritiers l’un de l’autre du simple
fait du Pacs.
Rédaction
Les partenaires, pour hériter l’un de l’autre, doivent rédiger chacun un testa-
ment. Il existe alors deux formes possibles : le testament olographe ou le
testament authentique.
57
III. Les conséquences légales
Attention : lorsque le testament est ainsi rédigé, il faut le conserver en lieu sûr
(ex. : coffre en banque). Il est possible pour cela de le confier à un notaire qui
le fera enregistrer. Il faut alors compter entre 20 € et 40 €.
Je soussigné(e),
[Signature]
Cette procédure a
l’avantage de garantir
la validité du testa-
ment ; en contrepartie,
il coûtera au testateur
entre 100 € et 200 €.
58
III. Les conséquences légales
Conséquences
Au décès du testateur, son patri-
moine se divise en deux : d’une part
la réserve héréditaire, d’autre part la
quotité disponible.
En revanche, si le partenaire A
décédé laisse deux enfants, le par-
tenaire B héritera de 100 000 € (la
quotité disponible), et les enfants hériteront aussi de 100 000 € chacun (la
réserve héréditaire).
59
III. Les conséquences légales
La donation
Les partenaires peuvent consentir au profit l’un de
l’autre deux types de libéralités : des legs et des dona-
tions. Le régime de la donation est en outre différent de
celui de la succession.
La procédure est par ailleurs assez simple. Les partenaires doivent se rendre
ensemble chez un notaire, qui rédige le contrat, puis le fait signer par les par-
tenaires. À partir de ce moment, le donateur est irrévocablement dessaisi du
bien ou de la somme d’argent objet de la donation ; ce bien ou cette somme
d’argent rentre immédiatement dans le patrimoine du donataire.
60
III. Les conséquences légales
Avantages
Outre le bénéfice de l’exo-
nération totale des droits de
succession, les partenaires
bénéficient d’un régime
avantageux en matière de
donation. En effet, les droits
de donation sont calculés sur
le même barème que pour les époux ; les partenaires s’acquittent donc de
droits inférieurs à ceux des concubins.
61
III. Les conséquences légales
Si les partenaires n’avaient pas conclu de Pacs, en tant que simples concubins,
les droits de mutation s’élèveraient, dans la même hypothèse, à 168 420 €
(60 %, sans abattement).
L’autorité parentale
La jurisprudence évolue, bien que len-
tement, vers un partage de l’autorité
parentale par les partenaires pacsés
homosexuels. Mais en principe, seuls
les partenaires à l’égard desquels la
filiation est établie disposent de l’au-
torité parentale.
62
III. Les conséquences légales
63
III. Les conséquences légales
Enfin, elle n’a été jusqu’alors autorisée qu’au sein d’un couple homosexuel de
femmes.
64
III. Les conséquences légales
Le lien de filiation
Les partenaires du Pacs peuvent souhaiter établir un lien de filiation avec un
enfant. Toutefois, des difficultés légales surgissent lorsque les partenaires for-
ment un couple homosexuel.
Il est donc intéressant pour les partenaires d’un Pacs d’établir un lien de filia-
tion avec un enfant.
À noter : le partenaire à l’égard duquel la filiation n’est pas établie peut obtenir
une délégation de l’autorité parentale.
65
III. Les conséquences légales
Mode d’emploi
C’est la reconnaissance de l’enfant
par les parents qui crée le lien de
filiation.
66
III. Les conséquences légales
67
III. Les conséquences légales
À l’égard des
Filiation À l’égard des deux À l’égard d’un seul X
deux
Autorité parentale Partagée Délégation possible Partagée X
Partenaires
homosexuels
N/A ü N/A X
À noter : le recours à une mère porteuse est autorisé dans de nombreux pays
(USA, Canada, Afrique du Sud, Russie, Inde…). Mais la gestation pour autrui
est interdite en France.
68
III. Les conséquences légales
Astuce
ΔΔ Réponse de Procédurière
L’adoption conjointe n’est autorisée qu’entre époux mariés. Vous vivez
actuellement en concubinage, l’un ou l’autre peut adopter seul, mais le lien
de filiation ne sera établi qu’à l’égard de l’adoptant.
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III. Les conséquences légales
Si vous vous pacsez, la même règle s’applique : un seul de vous deux sera
considéré comme parent aux yeux de la loi. Toutefois, l’autre partenaire
pourra demander une délégation de l’autorité parentale.
Pacs et immobilier
Ma conjointe aimerait se pacser. Elle a acheté une maison à crédit avant notre
rencontre qu’elle continue de rembourser. Je participe déjà à ces rembourse-
ments et vais bientôt contribuer au paiement et à l’entretien de cette maison.
Si dans vingt ans l’on rompt le Pacs, quels seront mes droits vis-à-vis de cette
maison ?
Question de Sylvain66
ΔΔ Réponse de Maître Amélie Mathieu
Par principe, le bien acquis par votre compagne lui est propre, et ce, que
vous vous pacsiez ou que vous vous mariez.
Que ce soit en matière de Pacs ou de mariage, chaque époux doit contri-
buer aux charges, mais cela ne signifie pas pour autant que le bien vous
appartiendra par la suite.
Dans le cadre du mariage et en fonction du régime matrimonial choisi, et
par la suite en cas de divorce, si vous pouvez prouver que vous avez par-
ticipé au remboursement du prêt, à l’entretien du bien (travaux), etc., la
70
III. Les conséquences légales
Pacs et congés
Avons-nous droit à des congés lorsque l’on se pacse comme c’est le cas pour un
mariage ?
Question de DF
ΔΔ Réponse de Costes
Sauf si vous êtes dans le service public ou si votre convention collective
vous « offre » un congé, non, le régime général du privé n’offre aucun congé
pour le Pacs.
ΔΔ Réponse de SylvieL
Pour avoir la réponse à votre question, il faut vous tourner vers vos conven-
tions collectives (la vôtre et celle de votre conjoint) où cela sera indiqué.
Selon certaines conventions, vous aurez droit à des congés exceptionnels
(ou congés familiaux) pour votre Pacs au même titre que le mariage : cela
peut aller jusqu’à cinq jours.
Transmission de patrimoine
Ma situation est la suivante : je suis pacsée, j’ai deux enfants, mon partenaire
n’en a pas, et nous avons une maison en commun.
J’aimerais faire un testament afin que chacun conserve le droit de rester dans la
maison en cas de décès, et que ma part soit ensuite transmise à mes enfants afin
de leur laisser un petit patrimoine.
Que me conseilleriez-vous ?
Question de Babouchka
71
III. Les conséquences légales
À charge pour vous d’étendre ce droit dans le cadre d’un testament, car le
Pacs ne fait pas du partenaire survivant un héritier présent à la succession
du partenaire décédé.
Il convient donc de l’instaurer comme héritier (pour vous protéger mutuelle-
ment). Vous pouvez cependant limiter ses droits (sur votre succession) à de
l’usufruit sur la résidence principale (et vos enfants à 100 % en nu-propriété).
Ainsi, à votre décès, vos enfants se partageront votre patrimoine en pleine
propriété, hors résidence principale pour laquelle ils devront attendre le
décès de votre partenaire usufruitier.
En résumé, tout dépend de ce que vous voulez laisser à votre partenaire à
votre décès et de son âge : en effet, s’il est usufruitier de la maison et qu’il
est jeune, vos enfants peuvent alors attendre très longtemps avant de pou-
voir prétendre à quoi que ce soit sur la maison.
72
Index des questions
et des astuces
II. La procédure 28
Pacs en mairie, est-ce possible ? 44
Choisir sa convention de Pacs 44
Pacs et biens en commun 46
Rupture de Pacs et testament 46
Formalités administratives après le Pacs 46
73
Les professionnels et experts
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74
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FIN