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Le guide du

Pacs
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Table des matières

Le Pacs en un coup d’œil 7


La procédure 8
Les conséquences 9
L’autorité parentale 9
Qui contacter ? 10

I. Qu’est-ce que le Pacs ? 11


Pacs, mariage et concubinage 12
Les partenaires 16
Les obligations 17
Les régimes 19
Le notaire 22
AA Pour aller plus loin 25
Astuce 25
Questions/réponses de pro 25

II. La procédure 28
Comment se pacser ? 28
La convention de Pacs 31
Le délai 32
Les documents à fournir 35
Le Pacs étranger 37
Modifier un Pacs 39
Rompre un Pacs 40
Dissoudre un Pacs 42
AA Pour aller plus loin 44
Astuce 44
Questions/réponses de pro 44

III. Les conséquences légales 47


Les avantages 47
Les impôts 50
Le logement 52
La succession 55
Le testament 57
La donation 60
L’autorité parentale 62
Le lien de filiation 65
Les questions en débat 66
AA Pour aller plus loin 69
Astuce 69
Questions/réponses de pro 69

Index des questions et des astuces 73

Les professionnels et experts cités dans cet ouvrage 74

Trouver des professionnels près de chez vous 75


Le Pacs en un coup d’œil

Un Pacte civil de soli-


darité est un contrat
entre deux personnes,
qui crée et reconnaît
une union légale.

Il nécessite la rédaction
d’une convention, qui
doit être enregistrée
au greffe du Tribunal
d’instance sur simple
déclaration conjointe
des futurs pacsés.

Les partenaires pacsés


doivent de leur côté
remplir certaines conditions ; ils s’assujettissent à des obligations et doivent
organiser les modalités de leur vie commune en choisissant un régime qui
répond à leurs besoins. C’est une solution intermédiaire entre le mariage et le
concubinage. Le Pacs offre certes moins d’avantages que le mariage, notam-
ment en termes de succesion, puisque les partenaires pacsés ne deviennent
pas automatiquement héritiers l’un de l’autre. Néanmoins, il permet de béné-
ficier d’une imposition commune notamment et d’avantages sociaux.

7
Le Pacs en un coup d’œil

La procédure
Enregistrée auprès d’une autorité judiciaire, la conclusion d’un Pacs implique
une procédure particulière.

Ainsi, les partenaires devront présenter au greffe du Tribunal d’instance :

ππun extrait d’acte de naissance ;


ππune pièce d’identité et sa copie recto-verso ;
ππune attestation sur l’honneur qu’il n’existe aucun lien de parenté ou d’al-
liance avec l’autre partenaire de nature à empêcher le Pacs ;
ππune attestation sur l’honneur indiquant que la personne fixe sa résidence
commune dans le ressort du Tribunal d’instance ;
ππleur convention de Pacs.
En outre, la convention de
Pacs est un contrat qui orga-
nise d’une part, les obligations
des deux partenaires, et d’autre
part, le régime des biens qu’ils
souhaitent adopter.

Sachez par ailleurs que les délais


peuvent être longs entre la
décision des partenaires et l’ef-
fectivité du contrat.

D’autre part, un Pacs conclu


avec un ressortissant étranger
ou entre deux ressortissants
étrangers est soumis à des
conditions et produit des effets
particuliers.

Il en est de même pour un Pacs conclu par des Français, mais à l’étranger :
cela nécessite une démarche différente.

8
Le Pacs en un coup d’œil

Les conséquences
Le Pacs offre aux partenaires des avantages
sociaux, fiscaux et successoraux différents de
ceux du mariage ou du concubinage.

Ainsi, ces derniers bénéficient d’un régime


avantageux et de l’application de dispositions
favorables du Code du travail. Leur logement
est également soumis à un régime particulier.
S’agissant des avantages fiscaux, les parte-
naires d’un Pacs profitent d’une imposition
commune.

Enfin, les pacsés peuvent devenir héritiers


l’un de l’autre en prévoyant la rédaction d’un
testament, et ils jouissent d’avantages en
matière de donation.

En outre, la modification ou la rupture du Pacs est une procédure simple.

L’autorité parentale
L’autorité parentale est exercée par les
deux parents, c’est-à-dire les partenaires qui
ont reconnu l’enfant. Ainsi, elle est dévolue
de plein droit à la mère, du fait de sa dési-
gnation dans l’acte de naissance, et au père,
du fait de sa reconnaissance de l’enfant dans
l’acte de naissance.

L’autorité parentale au sein d’un couple


homosexuel n’appartient donc en principe
qu’à l’un des partenaires. Cependant, la
jurisprudence autorise dans certains cas la
délégation de l’autorité parentale au second
partenaire.

9
Le Pacs en un coup d’œil

Qui contacter ?
Les partenaires d’un Pacs
peuvent choisir d’avoir recours
à un notaire, que ce soit pour
la convention, le testament,
une donation, la succession…
Son intervention n’est toute-
fois pas obligatoire, mais peut
être conseillée.

Avant de conclure un Pacs,


les partenaires doivent se
renseigner sur son coût, fonction des professionnels qu’ils souhaitent faire
intervenir. En effet, les futurs pacsés ne peuvent pas forcément supporter les
honoraires élevés d’un avocat ou d’un notaire.

10
I.
Qu’est-ce que le Pacs ?

Le Pacte civil de solidarité


(Pacs) est un contrat entre
deux personnes, enregistré
auprès du greffe d’un Tribunal
d’instance. En raison de son
caractère légal, la conclusion
d’un Pacs est soumise à des
conditions particulières et
implique des conséquences
non négligeables en termes
d’obligations et d’avantages.

C’est donc un contrat conclu entre deux personnes, les pacsés, qui doivent
elles-mêmes répondre à des exigences spécifiques. Lors de l’enregistrement
du Pacs, ces dernières doivent fournir au greffe des documents justifiants de
leur identité ainsi que plusieurs attestations sur l’honneur.

La modification ou la rupture du Pacs doit également faire l’objet d’un enre-


gistrement auprès du greffe.

11
I. Qu’est-ce que le Pacs ?

En outre, les futurs pacsés doivent prendre connaissance des conséquences de


leur union légale avant d’établir entre eux la convention. En effet, la conclu-
sion du Pacte civil de solidarité entraîne des obligations légales propres au
régime choisi et offre de nombreux avantages.

Ces obligations sont pour partie légales, c’est-à-dire que les pacsés ne
peuvent y déroger, et pour partie conventionnelles, c’est-à-dire que les pacsés
peuvent les aménager selon leur convenance dans la convention. En contre-
partie, ils bénéficient d’avantages nombreux : droits sociaux et fiscaux, droits
de succession.

Les pacsés adoptent dans la convention le régime qui leur convient le mieux.
En fonction du régime choisi, la gestion des biens n’obéira pas aux mêmes
règles.

Pacs, mariage et concubinage


Le Pacte civil de solidarité est un contrat qui
organise la vie commune de deux personnes.
Il est matérialisé par une convention qui doit
être enregistrée et dans laquelle les pacsés
déterminent le régime des biens auquel ils
souhaitent se soumettre ainsi que les obliga-
tions qu’ils désirent aménager.

Définitions
Le Pacte civil de solidarité est un contrat
conclu par deux personnes, indépendam-
ment de leur sexe, pour organiser leur vie
commune.

Le mariage est quant à lui une union légale entre un homme et une femme,
consacrée par un officier de l’État civil. Comme pour le Pacs, il existe un
contrat entre les époux : ils sont donc soumis à des obligations. En contrepar-
tie, ils bénéficient de nombreux avantages.

12
I. Qu’est-ce que le Pacs ?

Enfin, le concubinage est une union de fait entre deux partenaires, de sexe


différent ou de même sexe, qui vivent en couple.

À la différence du Pacs ou du mariage, il n’existe pas de contrat entre les


concubins : ils ne sont donc soumis à aucune obligation légale, mais en
contrepartie, ils bénéficient de peu d’avantages.

Différences
La différence majeure
entre les trois unions
est l’identité sexuelle
des partenaires.

Seuls le Pacs et le
concubinage sont
indifféremment
ouverts aux couples
hétérosexuels ou
homosexuels ; le
mariage est, lui,
réservé en France aux
couples hétérosexuels, pour le moment du moins.

En effet, une loi autorisant le mariage homosexuel est en projet, elle sera exa-
minée par le Parlement début 2013.

La seconde différence majeure entre les trois unions est leur caractère légal.
En fonction, le couple est soumis à différentes obligations et bénéficie de plus
ou moins d’avantages.

Les formalités de conclusion et de dissolution de


l’union sont également fonction de son caractère
légal ou non : le concubinage ne nécessite aucune
démarche, alors que le mariage et le Pacs imposent
des formalités d’importance variable.

13
I. Qu’est-ce que le Pacs ?

Obligations respectives
Chaque union impose des obliga-
tions à la hauteur de l’engagement.

C’est pourquoi les partenaires


doivent mesurer les conséquences
respectives du Pacs, du mariage et
du concubinage afin d’opter pour la
procédure qui correspond le mieux à
leurs envies et besoins.

Pour plus de précisions sur les obligations de chaque union, reportez-vous au


tableau ci-dessous.

Concubinage Pacs Mariage


• Obligation de résidence
Vie Aucune Obligation de résidence
commune
commune obligation commune
• Obligation de fidélité
Aide matérielle : propor- • Aide matérielle : proportion-
tionnelle à leurs facultés nelle à leurs facultés respec-
Assistance Aucune
respectives ou aména- tives ou aménagées dans le
réciproque obligation
gées dans la convention contrat de mariage
de Pacs • Devoir de secours
Solidarité des dettes Solidarité des dettes contrac-
Dépenses Aucune contractées pour tées pour les besoins de la vie
du couple obligation les besoins de la vie courante et pour l’éducation
courante des enfants

Avantages respectifs
Néanmoins, plus une union est soumise
à des obligations, plus les avantages
seront intéressants pour chacun des
partenaires. Que ce soit au niveau du
patrimoine, de l’imposition, de la suc-
cession, etc., vos droits ne seront pas
les mêmes en fonction de votre statut.

14
I. Qu’est-ce que le Pacs ?

Pour plus de précisions, reportez-vous au tableau ci-dessous.

Concubinage Pacs Mariage


Droit d’usage du nom de
Nom N/A N/A
l’autre
Séparation des biens séparation des biens ou trois régimes matrimo-
Patrimoine
sauf achat en indivision indivision niaux au choix
• Imposition commune • Imposition commune
Imposition séparée
Fiscalité • Donations : abatte- • Donations : abatte-
(sauf ISF)
ment (80 724 €) ment (80 724 €)
• Bénéfice de la couver-
Bénéfice de la cou- Bénéfice de la cou- ture sociale de l’époux
Droits
verture sociale du verture sociale du • Réversion de la pen-
sociaux
concubin partenaire de Pacs sion de retraite au
conjoint survivant
• Fonction publique : • Fonction publique :
Fonction publique :
priorité de mutation priorité de mutation
Travail priorité de mutation en
• Priorité pour les • Priorité pour les congés
présence d’enfants
congés communs communs
Transfert au concubin
en cas d’abandon du Transfert au partenaire Transfert à l’époux en cas
Bail domicile ou de décès de Pacs en cas d’aban- d’abandon du domicile
d’habitation du titulaire du bail après don du domicile ou de ou de décès du titulaire
minimum un an de vie décès du titulaire du bail du bail
commune
• Pas de qualité d’héri- • Pas de qualité d’héri- • Époux-héritiers l’un
tier, nécessité d’un tier, nécessité d’un de l’autre du fait du
Succession testament testament mariage
• Droits de succession : • Droits de succession : • Droits de succession :
abattement (1 594 €) exonération exonération
Adoption Adoption individuelle Adoption individuelle Adoption conjointe
• Concubinage = élé- • Pacs = élément d’ap-
ment d’appréciation préciation pour la déli-
pour la délivrance de vrance de la carte de • Délivrance de plein
la carte de séjour au séjour au partenaire droit de la carte de
concubin étranger étranger séjour à l’époux
Étrangers
• Obtention de la • Obtention de la étranger
nationalité au bout nationalité au bout • Obtention de la natio-
de 5 ans de résidence de 5 ans de résidence nalité au bout de 4 ans
en France et sur en France et sur
justification justification
Simple déclaration au Divorce : procédure
Rupture Aucune formalité
greffe lourde

15
I. Qu’est-ce que le Pacs ?

Les partenaires
Le Pacs étant un contrat, les
partenaires se doivent de rem-
plir certaines obligations légales
avant de pouvoir le conclure.

Conditions
Seules deux personnes phy-
siques majeures (18 ans et
plus), de même sexe ou de sexe
différent, peuvent se pacser. Les majeurs protégés sont également autorisés à
conclure un Pacs, mais sous réserves particulières.

Ainsi, pour les majeurs sous tutelle, l’autorisation du juge ou du conseil de


famille sera obligatoire, tandis que pour les majeurs sous curatelle, l’assistance
du curateur sera requise pour la conclusion du Pacs.

Empêchements
Bien sûr, les personnes déjà mariées ou
engagées dans un autre Pacs ne peuvent
conclure un Pacte civil de solidarité. Il en
est de même pour les mineurs, même
émancipés.

En outre, il est également interdit d’être


pacsé entre :

ππascendant et descendant en ligne directe (grands-parents, parents et


enfants) ;
ππalliés en ligne directe (beaux-parents et gendres/belles-filles) ;
ππcollatéraux jusqu’au troisième degré (frères et demi-frères, sœur et demi-
sœurs, neveux/nièces tantes/oncles) ; les cousins germains peuvent
cependant conclure un Pacs.

16
I. Qu’est-ce que le Pacs ?

En conséquence, une personne ne peut conclure de Pacs :

ππni avec son frère ou sa sœur (ou son demi-frère ou sa demi-sœur) ;


ππni avec l’un de ses parents ou de ses grands-parents ;
ππni avec son beau-père ou sa belle-mère ;
ππni avec son oncle ou sa tante.

Ressortissants étrangers
Un Pacs peut être conclu de
manière légale entre deux ressor-
tissants étrangers ou bien entre
un ressortissant français et un
ressortissant étranger dans les
mêmes conditions qu’un Pacs
entre deux Français.

Toutefois, lors de l’enregistre-


ment de la convention au greffe
du tribunal, le futur Pacsé –
ressortissant étranger – devra
fournir des documents supplé-
mentaires, soit :

ππun certificat de coutume délivré par les autorités compétentes de son


pays ;
ππune copie traduite de son acte de naissance ;
ππun certificat de non-Pacs.

Les obligations
Le Pacs met à la charge des partenaires pacsés deux obligations principales :
l’obligation de vie commune et l’obligation d’aide matérielle. Ces impéra-
tifs légaux pourront ensuite être en partie aménagés par les pacsés dans la
convention.

17
I. Qu’est-ce que le Pacs ?

Obligation de vie commune


Depuis la loi du 1er janvier 2007,
les partenaires pacsés sont tenus
de vivre ensemble.

Cela signifie qu’ils doivent établir


une résidence commune ; c’est
d’ailleurs au greffe du Tribunal
d’instance du lieu de résidence
qu’ils enregistreront leur Pacs.

Cependant, les pacsés peuvent,


en parallèle, disposer chacun d’un
domicile distinct.

La résidence correspond donc


à l’endroit où les partenaires
choisissent de s’installer, soit tem-
porairement soit périodiquement,
alors que le domicile est le lieu du
principal établissement de chaque
partenaire.

Les pacsés peuvent donc avoir une résidence commune ou une résidence
commune plus deux domiciles distincts, sachant que la résidence commune
peut être fixée à l’un des domiciles.

Ainsi, si les partenaires peuvent vivre dans des domiciles distincts, ils sont
néanmoins tenus à une obligation de vie commune substantielle, sous peine
de résiliation du Pacs.

En outre, les pacsés dont la vie commune n’est pas suffisamment caractérisée
feront l’objet d’impositions distinctes.

Néanmoins, si l’un des partenaires exerce une activité professionnelle dans un


lieu éloigné de la résidence, le couple peut bénéficier de certains aménage-
ments destinés à faciliter leur rapprochement et donc leur vie commune.

18
I. Qu’est-ce que le Pacs ?

Aide matérielle et assistance réciproques


L’aide matérielle et l’assistance réciproques
consistent en une obligation morale de soute-
nir son partenaire de Pacs dans les difficultés
éventuelles (maladie, chômage…).

Elle prend alors la forme ou d’une aide


immatérielle (« assistance ») ou d’une aide
financière (« aide matérielle »).

L’aide matérielle, à défaut d’une stipulation


contraire par les partenaires, est organisée par
la loi.

Ainsi, sans précision dans la convention de


Pacs, elle est proportionnelle aux facultés res-
pectives des partenaires pacsés.

Mais ces derniers peuvent prévoir d’aménager l’obligation légale dans leur
convention et décider de fixer un montant à ne pas dépasser ; il est égale-
ment possible de déroger à la règle de proportionnalité.

Toutefois, l’obligation d’aide matérielle ne peut être totalement exclue par les
partenaires dans la convention.

Les obligations du Pacs prennent fin dès sa rupture.

Les régimes
Lors de la conclusion d’un Pacs, les partenaires
peuvent adopter soit le régime légal (séparation
des biens), soit un régime conventionnel
(l’indivision).

Ce choix est essentiel, puisqu’il aura des consé-


quences directes sur le patrimoine de chaque
partenaire.

19
I. Qu’est-ce que le Pacs ?

Séparation des biens


Par défaut, le régime appliqué est celui de la séparation des biens : sauf men-
tion particulière dans la convention de Pacs, les partenaires sont soumis à ce
dernier. Que ce soit au niveau de la propriété des biens, des pouvoirs, des
règles de solidarité et du régime des preuves, la séparation des biens entraîne
différentes conséquences.

Tout d’abord, les biens acquis par les partenaires avant ou pendant le Pacs
restent propres à chacun. Ensuite, le partenaire-propriétaire exclusif d’un bien
a, seul, tous les pouvoirs sur ce dernier (administration, jouissance, disposi-
tion). Par ailleurs, un partenaire peut prouver par tous les moyens à sa
disposition qu’il est le propriétaire exclusif d’un bien. En revanche, en l’ab-
sence de preuve, ce dernier est réputé indivis.

S’agissant des règles de solidarité, sachez


que les dettes contractées par l’un ou
par l’autre partenaire, avant ou pendant
le Pacs, restent personnelles à chacun.
À l’égard des tiers, les partenaires sont
toutefois solidaires des dettes contrac-
tées par l’un ou par l’autre pendant le
Pacs, mais seulement lorsque ces der-
nières sont liées à des besoins de la vie
courante. En revanche, elles restent personnelles à chacun, même si elles
concernent les besoins de la vie courante, lorsqu’elles sont manifestement
excessives. En outre, ces règles de solidarité sont d’ordre public, c’est-à-dire
que les partenaires ne peuvent les modifier dans la convention de Pacs.

Exemple : le partenaire A et le partenaire B concluent un Pacs. Le partenaire A


achète un réfrigérateur à crédit pour la cuisine de leur nouvel appartement,
mais il ne peut pas honorer le crédit. Le vendeur du réfrigérateur peut alors
se retourner contre B pour obtenir le paiement de la dette contractée par A.
Le partenaire B peut ensuite se retourner contre A pour se faire rembourser ce
qu’il a payé au vendeur du réfrigérateur. Mais si le réfrigérateur était un mo-
dèle dernier cri très onéreux, le vendeur n’a aucun recours contre B ; la dette
manifestement excessive reste personnelle à A.

20
I. Qu’est-ce que le Pacs ?

Indivision
Les partenaires pacsés
peuvent choisir, dans la
convention initiale ou dans
la convention modificative,
de se soumettre au régime
de l’indivision. Ils écartent
ainsi le régime de sépara-
tion des biens.

Les biens acquis par les


partenaires avant le Pacs
restent propres à chacun.

En revanche, ceux acquis pendant l’union sont indivis par moitié, même si la
contribution des partenaires à l’acquisition est inégale ou exclusive.

Certains biens acquis par les partenaires pendant le Pacs restent toutefois la
propriété exclusive de l’acquéreur, malgré le régime de l’indivision :

ππl’argent perçu par les partenaires pendant le Pacs (salaires, pensions, etc.)
et non investi ;
ππles biens créés pendant le Pacs par un partenaire (fonds de commerce,
etc.) ;
ππles biens à caractère personnel (bijoux de famille, vêtements, etc.) ;
ππles biens acquis avec de l’argent perçu par un partenaire avant le Pacs, si
cet emploi est mentionné dans l’acte d’acquisition ;
ππles biens acquis avec de l’argent reçu par donation ou succession, si cet
emploi est mentionné dans l’acte d’acquisition.
Exemple : le partenaire A et le partenaire B concluent un Pacs sous le régime
de l’indivision. Le partenaire A hérite par la suite d’une toile de maître. Lorsque
les partenaires rompent leur Pacs et procèdent au partage de leur patrimoine,
les biens acquis avec de l’argent reçu par les partenaires pendant le Pacs sont
partagés pour moitié ; en revanche, le partenaire A conserve la propriété exclu-
sive de la toile de maître.

21
I. Qu’est-ce que le Pacs ?

Le régime de l’indivision
implique également une
jouissance commune des
biens indivis entre les
pacsés.

Les actes de gestion (admi-


nistration, disposition)
nécessitent donc l’accord
de chaque partenaire. Par
ailleurs, les partenaires
pacsés sont solidaires des dettes contractées pour la conservation ou la ges-
tion d’un bien indivis. Un partenaire peut alors à tout moment demander
le partage des biens indivis, mais les créanciers personnels d’un partenaire
peuvent aussi le réclamer afin de saisir la part du partenaire-débiteur. Enfin,
en matière de succession, le partenaire survivant recevra la moitié des biens
indivis.

Le notaire
Que ce soit pour la convention, le testament, une donation, la succession,
etc., les partenaires du Pacs peuvent avoir recours à un notaire.

Son intervention n’est cependant pas obligatoire, mais peut être conseillée.

Avantages et inconvénients
Nommé par l’État, un notaire
exerce ses fonctions sous contrôle
des juges.

En tant qu’officier ministériel, il


a donc le pouvoir d’authentifier
les actes juridiques qu’il rédige ou
reçoit ; cette authentification aug-
mente la force probante de l’acte en question.

22
I. Qu’est-ce que le Pacs ?

C’est de plus un professionnel du droit. En tant que conseiller, il dispose


– contrairement aux partenaires profanes – de compétences pointues en
matière de rédaction d’actes. Il est donc recommandé pour la rédaction
d’actes complexes ou lourds en conséquence.

Mais son intervention a un coût élevé, que les partenaires ne peuvent pas
forcément supporter. Avant d’avoir recours à un notaire, les futurs pacsés
doivent donc se renseigner sur les tarifs pratiqués et mesurer son bénéfice.

Intervention
Le notaire conseille les partenaires dans la
rédaction de leur convention. Il leur explique
les tenants et aboutissants des différents
régimes envisageables et des obligations
légales.

C’est pourquoi il est préférable d’avoir


recours à un notaire dans le cas d’une
convention de Pacs aménagée.

Le notaire qui a rédigé la convention peut


également procéder aux formalités d’enre-
gistrement pour le compte des partenaires.
C’est lui qui adresse alors au greffe du
Tribunal d’instance la déclaration conjointe de conclusion avec la convention.
En cas de modification ou de dissolution, il procédera aussi à l’enregistrement
des actes.

Par ailleurs, les partenaires peuvent souhaiter établir un testament au profit


l’un de l’autre ; le notaire peut alors les conseiller dans sa rédaction.

Et si les pacsés rédigent eux-mêmes leur testament, il leur sera nécessaire de


faire appel à un notaire pour son enregistrement.

Enfin, les partenaires qui souhaitent consentir des donations au profit l’un de
l’autre doivent passer par un notaire.

23
I. Qu’est-ce que le Pacs ?

En effet, une donation est un acte lourd, le contrat doit donc être signé en
présence d’un notaire.

Comme la donation, le règlement de la succession au décès d’un partenaire


nécessite obligatoirement l’intervention d’un notaire.

Coûts
Conclure un Pacs est théoriquement gratuit, puisque
l’enregistrement, les documents et la procédure de disso-
lution ne sont pas payants.

Néanmoins, pour certains actes, il peut être nécessaire ou


obligatoire de faire appel à certains professionnels : leurs
prestations sont alors payantes.

Actes Professionnels Tarifs


Rédaction par un notaire ou Entre 300 € et
un avocat (facultatif) 600 €
Convention de Pacs (initiale ou
modificative) Enregistrement du Pacs par
le notaire qui a rédigé la 13,99 € TTC
convention
Enregistrement par un notaire Entre 20 € et 40 €
Olographe
conseillé par testament
Testament
(facultatif) Entre 100 €
Rédaction et enregistrement
Authentique et 200 € par
par un notaire obligatoire
testament
Signification de rupture du Pacs Signification au partenaire par
Entre 50 € et 200 €
(rupture par décision unilatérale) huissier obligatoire

À savoir : les frais de notaire peuvent être plus élevés, notamment si ce dernier
a dû procéder à des formalités comme des demandes de pièces d’état civil ou
un enregistrement auprès du service des impôts, ou si un bien immobilier est
concerné.

24
I. Qu’est-ce que le Pacs ?

AA Pour aller plus loin


Astuce

Avocat ou notaire ?
L’avocat et le notaire sont tous les deux des professionnels du droit avec une
solide formation juridique. En effet, pour devenir avocat comme pour devenir
notaire, il est impératif d’avoir fait une licence de droit : leur cursus de base est
donc le même. À ce titre, tous deux sont compétents pour conseiller leur client
dans le domaine du Pacs. Néanmoins, leurs prérogatives sont différentes.
En effet, un avocat est membre du Barreau, il est seul compétent pour plaider
lors d’un procès : il assiste et/ou représente son client devant les tribunaux. Le
notaire est quant à lui un officier ministériel. Il est seul compétent pour rédiger et
recevoir les actes authentiques. À la différence de l’avocat, il peut œuvrer dans
l’intérêt simultané des deux parties à l’acte : la déontologie des notaires impose
en effet le respect de l’impartialité. Dans certains cas, le recours à un notaire est
toutefois obligatoire : c’est le cas notamment pour certaines étapes du Pacs, dans
l’immobilier, quand un couple pacsé décide d’acheter une maison ou un appar-
tement, ou encore lors de successions ou de donations.

Questions / réponses de pro

Pacs, indivision et testament


Mon partenaire et moi sommes pacsés sous le régime de l’indivision. Devons-
nous quand même rédiger un testament au profit l’un de l’autre ?
Question de Tamara

ΔΔ Réponse de Procédurière
Les partenaires ne deviennent pas héritiers l’un de l’autre du simple fait du
Pacs. Sous le régime de l’indivision, le partenaire survivant récupère, au
décès de l’autre, la moitié des biens acquis pendant le Pacs, mais il n’hérite
pas de l’autre moitié, ni des biens acquis avant le Pacs.

25
I. Qu’est-ce que le Pacs ?

Pour hériter de l’ensemble du patrimoine du partenaire décédé, celui-ci


doit avoir rédigé un testament au profit de l’autre. Si le partenaire décédé
laisse des descendants, le survivant n’héritera cependant que de la quotité
disponible.

Pacs avec un ressortissant étranger sans papier


Mon compagnon est étranger, il n’a pas de titre de séjour. Pouvons-nous nous
pacser ?
Question de Louis64

ΔΔ Réponse de Procédurière
Lors de l’enregistrement du Pacs au greffe du Tribunal d’instance, le greffier
ne demande pas la production d’un titre de séjour par le ressortissant étran-
ger. Vous pouvez donc vous pacser.
En revanche, le partenaire étranger doit fournir des documents supplémen-
taires : certificat de non-Pacs, certificat de coutume et acte de naissance
traduit en français.
Une fois pacsé, le partenaire étranger n’obtient pas automatiquement un
titre de séjour. Il peut cependant obtenir une carte de séjour temporaire s’il
prouve que vous vivez ensemble depuis au moins 3 ans.

Délai entre un divorce et un Pacs


J’ai divorcé il y a quelques mois et je désire me pacser avec mon nouveau com-
pagnon. Existe-t-il un délai légal à respecter entre ces deux procédures ?
Question de Martine

ΔΔ Réponse de Costes
Non, il n’y a aucun délai. Par ailleurs, il faut souvent attendre pour obtenir un
rendez-vous pour vous pacser, donc n’hésitez pas à le prendre au plus vite.

Santé d’un des partenaires


S’agissant des décisions thérapeutiques en cas d’accident, les droits des pacsés
sont-ils identiques à ceux des personnes mariées ?
Question de Vinny

26
I. Qu’est-ce que le Pacs ?

ΔΔ Réponse de Costes
Non, même pacsé, vous restez sous le statut de « concubin », donc un
proche sans lien de parenté avec la famille.
Dès lors, sauf si le patient vous a déclaré comme « personne de confiance »,
ou qu’il n’a aucun parent, vous ne serez pas consulté pour des décisions
thérapeutiques.

Pacs et nom de famille


Puis-je porter le nom de mon partenaire de Pacs ?
Question de Jade91

ΔΔ Réponse de Procédurière
Le Pacs ne donne pas droit à l’usage du nom du partenaire. En revanche,
l’enfant des partenaires pacsés peut indifféremment porter le nom du père
ou de la mère, dès lors que celui-ci l’a reconnu.

27
II.
La procédure

La convention de Pacs est


un contrat établi par les
deux partenaires du Pacs pour
organiser les obligations aux-
quelles ils se soumettent ainsi
que le régime des biens qu’ils
souhaitent adopter.

Comment se pacser ?
Comme pour le mariage, le
Pacs impose une procédure
particulière, qui peut s’avérer longue et fastidieuse. L’aide d’un notaire peut
alors être utile.

Mais entre la décision de se pacser des partenaires et l’effectivité du contrat, il


faut compter des délais non négligeables. Les partenaires devront également
choisir entre une convention simplifiée ou une convention aménagée. Tout
dépend alors de leur patrimoine respectif.

28
II. La procédure

Greffe du Tribunal d’instance


Dans un premier temps, les partenaires doivent fixer le lieu de leur résidence
commune. C’est au greffe du Tribunal d’instance de ce lieu qu’ils enregistre-
ront leur Pacs.

Toutefois, si les partenaires font rédiger leur


convention par un notaire, ce dernier peut
procéder directement à l’enregistrement
pour le compte de ses clients, en envoyant
la déclaration conjointe au greffe du
Tribunal d’instance.

À noter : les partenaires peuvent à tout


moment changer de résidence commune, sans en avertir le greffe du tribunal
auquel ils ont enregistré leur Pacs.
Les partenaires doivent ensuite prendre rendez-vous auprès du greffe ou de
leur notaire. Pour un Pacs conclu à l’étranger, ils devront se rendre à l’ambas-
sade ou au consulat.

Dans le cas de l’enregistrement du Pacs chez le notaire, il faudra cependant


prévoir plusieurs rendez-vous : un pour exposer les souhaits des partenaires
pour leur convention, un pour en finaliser le texte, puis un pour la signature.

Documents nécessaires
Lors de l’enregistrement du Pacs, les partenaires
doivent fournir des documents au greffe ou au
notaire. Cela comprend :

ππun extrait d’acte de naissance ;


ππune pièce d’identité et sa copie recto-verso ;
ππune attestation sur l’honneur qu’il n’y a
pas de liens de parenté ou d’alliance avec
l’autre partenaire de nature à empêcher le
Pacs ;

29
II. La procédure

ππune attestation sur l’honneur indiquant que la personne fixe sa résidence


commune dans le ressort du Tribunal d’instance ;
ππsi l’un des partenaires est étranger, des documents supplémentaires sont
exigés.

Signature
Lors de l’enregistrement, les partenaires doivent
avoir établi leur convention de Pacs. Lorsque le
rendez-vous est pris et que les documents sont
réunis, les partenaires n’ont plus qu’à signer leur
convention.

Il est par ailleurs conseillé d’avoir rédigé la conven-


tion avant de prendre rendez-vous au tribunal pour
se pacser. Si cette dernière prévoit des clauses par-
ticulières, pensez à consulter un notaire.

Enregistrement
Le Pacs doit être enregistré auprès du greffe du Tribunal d’instance, soit direc-
tement par les partenaires soit par leur notaire.

Le jour du rendez-vous, les deux partenaires se rendent au tribunal ou chez


leur notaire, munis des documents nécessaires et de leur convention de Pacs.

Au tribunal, le greffier vérifie ensuite les documents et les conditions légales,


puis enregistre l’union. Le Pacs prend alors effet entre les partenaires dès son
enregistrement.

À savoir : le greffier s’occupe de faire figurer le Pacs en marge de l’acte de nais-


sance de chaque partenaire.

Testament
Les partenaires peuvent en outre choisir de devenir héritier l’un de l’autre.
Dans ce cas, ils doivent rédiger un testament.

30
II. La procédure

La convention de Pacs
La convention de Pacs est un contrat conclu
entre les partenaires pacsés pour organiser leur
vie commune :

ππles obligations auxquelles ils se soumettent


d’une part ;
ππle régime des biens qu’ils souhaitent adop-
ter d’autre part.
Elle peut être rédigée au choix sous la forme
d’un acte authentique (chez un notaire) ou
d’un acte sous seing privé.

Les partenaires peuvent également opter pour


une convention simplifiée ou une convention aménagée. Tout dépend alors
de s’ils souhaitent ou non partager leurs biens.

Convention simplifiée
Les partenaires optent pour une
convention de Pacs simplifiée s’ils
souhaitent se soumettre au
régime légal de séparation des
biens et ne veulent pas aménager
leurs obligations respectives.

Dans ces conditions, la conven-


tion comporte l’identité des
partenaires, la mention « Nous
concluons un pacte civil de solida-
rité régi par la loi n° 99-944 du 15 novembre 1999 modifiée », et la signature
des partenaires.

Pour aller plus loin, téléchargez notre lettre-type :


Convention de Pacs simplifiée

31
II. La procédure

Convention aménagée
Les partenaires optent pour une
convention de Pacs aménagée s’ils
souhaitent se soumettre au régime de
l’indivision et/ou aménager leurs obli-
gations respectives. En effet, le régime
de droit commun du Pacs est celui de la
séparation des biens ; si les partenaires
ne mentionnent pas leur volonté de se soumettre au régime de l’indivision, ils
seront automatiquement soumis à ce dernier.

En outre, les partenaires d’un Pacs obéissent à des obligations légales, qu’ils
peuvent décider d’aménager. Il est alors prudent de faire appel à un juriste ou
à un notaire pour ce type de convention. Les partenaires ont donc le choix
concernant le régime auquel ils souhaitent se soumettre (séparation des biens
ou indivision), mais aussi concernant l’obligation matérielle, qui est de fait
proportionnelle aux facultés respectives de chacun, mais que les partenaires
peuvent modifier.

Attention : cette obligation est indérogeable, les partenaires peuvent l’aména-


ger, mais pas la supprimer.
En revanche, l’obligation de vie commune et la solidarité des dettes ne
peuvent être modifiées.

Pour aller plus loin, téléchargez notre lettre-type :


Convention de Pacs aménagée

Le délai
Les partenaires peuvent vouloir se pacser rapidement,
afin de bénéficier immédiatement des avantages liés à
cette union.

Pourtant, entre la décision des partenaires de se pacser


et l’effectivité du Pacs, il faut compter des délais non
négligeables.

32
II. La procédure

Délais d’accomplissement des formalités


Une fois la décision de se pacser prise, la première étape consiste à prendre
rendez-vous auprès du greffe du Tribunal d’instance du lieu de résidence des
partenaires.

Le délai d’obtention d’un rendez-vous est alors d’une semaine à plusieurs


mois, selon la disponibilité des services compétents du tribunal du lieu de
résidence.

Si vous souhaitez vous pacser rapidement, il est


préférable de choisir une période « creuse » : en
effet, les tribunaux sont souvent surchargés l’été.
Faites attention également aux vacances sco-
laires, pendant lesquelles les tribunaux peuvent
être fermés.

Pour plus d’informations, vous pouvez consulter


le site du ministère de la Justice.

Et si vous le pouvez, déplacez-vous directement,


vous aurez ainsi plus de chance d’obtenir un ren-
dez-vous rapidement.

Une fois le rendez-vous fixé, vous devez réu-


nir l’ensemble des documents nécessaires à l’enregistrement du Pacs. Il faut
également vérifier la validité de l’extrait d’acte de naissance qui doit avoir été
délivré dans un délai maximum de trois mois.

Pour un Pacs conclu à l’étranger ou avec un étranger, l’obtention des docu-


ments supplémentaires peut ralentir la procédure.

À noter : le certificat de non-Pacs – dont l’obtention pouvait retarder la conclu-


sion du Pacs – n’est plus nécessaire depuis le 1er juillet 2008. La mention du
Pacs est désormais inscrite en marge de l’acte de naissance des pacsés, la pro-
duction au greffe de l’acte de naissance remplace désormais le certificat de
non-Pacs.
L’enregistrement, quant à lui, ne vous prendra que quelques minutes.

33
II. La procédure

Délais d’opposabilité du Pacs


Le Pacs prend effet entre les parte-
naires dès son enregistrement, et à
l’égard des tiers, il est opposable dès sa
publication.

Exemple : les partenaires se sont soumis,


dans la convention de Pacs, au régime de
l’indivision. Ils sortent du tribunal d’ins-
tance où le greffier a enregistré leur Pacs,
passent devant une agence immobilière
et achètent un appartement, que le par-
tenaire A paye à 80 %.
Résultat : l’appartement appartient pour moitié à chacun des partenaires.

Une fois enregistré, le greffier est en charge d’accomplir les formalités de


publication. Entre l’enregistrement du Pacs et sa publication, les partenaires
ne peuvent donc pas se prévaloir de leur Pacs à l’égard des tiers.

En outre, ce délai dépend de la diligence et de l’emploi du temps du greffier !

Par exemple, le Trésor public étant considéré comme un tiers, les partenaires
pacsés ne bénéficient de l’imposition commune qu’à partir de la date de
publication du Pacs. Ensuite, tout n’est qu’une question de calendrier :

Revenus perçus Déclaration IR

Entre le 1er janvier et la date de publication


Deux déclarations distinctes
du Pacs

Entre la date de publication et le 31 décembre Une déclaration commune

Trois déclarations (deux distinctes/
Pour l’année
une commune)

La loi de finances 2010 offre cependant aux partenaires pacsés en 2011 une


option pour la déclaration de leurs revenus.

34
II. La procédure

Les documents à fournir


Les partenaires doivent fournir au greffe
du Tribunal d’instance ou au notaire des
documents indispensables à l’enregistre-
ment de leur Pacs :

ππun extrait d’acte de naissance ;


ππune pièce d’identité et sa copie
recto-verso ;
ππune attestation sur l’honneur qu’il n’y a pas de liens de parenté ou d’al-
liance avec l’autre partenaire de nature à empêcher le Pacs ;
ππune attestation sur l’honneur indiquant que la personne fixe sa résidence
commune dans le ressort du Tribunal d’instance ;
ππleur convention de Pacs.

Pièces d’identité
Les partenaires doivent tout d’abord justifier de leur identité en présentant
leur pièce d’identité recto-verso ainsi qu’un extrait de l’acte de naissance.

Ce dernier est délivré par la mairie du lieu de naissance, sur place ou


par correspondance, mais elle peut aussi se faire par voie électronique :
Demande d’Acte d’État Civil.

La délivrance est gratuite et opère dans un délai d’un à six jours.

Attestations sur l’honneur


Deux attestations sur l’honneur doivent
être fournies pour un Pacs :

ππune attestation d’absence de lien de


parenté ;
ππune attestation de résidence
commune.

35
II. La procédure

Les attestations sur l’honneur peuvent être rédigées sur papier libre par les
partenaires.

Vous trouverez ci-dessous deux modèles types : le premier concerne l’absence


de lien de parenté et le second, la résidence commune.

Modèle d’attestation d’absence de lien de parenté

Les soussigné(e)s :
M [prénoms, nom], né(e) le [date] à [ville], [pays]
et
M [prénoms, nom], né(e) le [date] à [ville], [pays]
attestent sur l’honneur qu’il n’existe aucun lien de parenté ou d’al-
liance entre eux de nature à les empêcher de conclure un Pacte civil de
solidarité.
Fait à [ville], le [date],

[Signatures des deux Partenaires]

Modèle d’attestation de résidence commune

Les soussigné(e)s :
M [prénoms, nom], né(e) le [date] à [ville], [pays]
et
M [prénoms, nom], né(e) le [date] à [ville], [pays]
attestent sur l’honneur qu’ils établissent leur résidence commune dans le
ressort du Tribunal d’instance de [ville], à l’adresse : [adresse].
Fait à [ville], le [date],

[Signatures des deux Partenaires]

36
II. La procédure

Certificat de non-Pacs
Depuis le 1er juillet 2008, les parte-
naires ne sont plus dans
l’obligation de fournir un certificat
de non-Pacs. En effet, la mention
du Pacs est désormais inscrite en
marge de l’acte de naissance ; la
production d’un extrait d’acte
d’État civil suffit donc à prouver
l’inexistence de Pacs antérieur.

Cette disposition ne concerne toutefois que les ressortissants français. Pour


les ressortissants étrangers, dont l’acte de naissance ne mentionne pas l’exis-
tence ou non d’un Pacs, la production d’un certificat de non-Pacs demeure
obligatoire.

Le Pacs étranger
Des ressortissants étrangers peuvent conclure un Pacs en France tout
comme des ressortissants français peuvent s’unir à l’étranger. Ils sont toute-
fois soumis à des conditions particulières et doivent fournir des justificatifs
supplémentaires.

En outre, un Pacs conclu par des Français à l’étranger nécessite des


démarches différentes.

Pacs conclu avec un ressortissant étranger


Un Pacs peut être conclu avec un
ressortissant étranger, ou entre deux res-
sortissants étrangers. Dans ces deux cas
de figure, le(s) partenaire(s) étranger(s)
doi(ven)t fournir des documents sup-
plémentaires lors de l’enregistrement au
greffe du Tribunal d’instance.

37
II. La procédure

Outre les papiers nécessaires à toute union (pièces d’identité, attestations,


convention), les ressortissants étrangers doivent se procurer un certificat
de non-Pacs daté de moins de trois mois. Délivré par le TGI de Paris
dans un délai de deux à six semaines, il peut être obtenu en ligne :
Certificat de non-Pacs.

Ensuite, un certificat de coutume, délivré par les autorités du pays d’origine


du ressortissant étranger, est également nécessaire. Il certifie que le partenaire
est majeur, célibataire et non placé sous tutelle.

Enfin, les partenaires doivent joindre une traduction de l’acte de naissance


datée de moins de six mois et traduite en français par un traducteur asser-
menté. Il faut alors compter environ 40 €.

Bon à savoir : lorsque le partenaire étranger est apatride ou réfugié, l’acte de


naissance peut être remplacé par un certificat fourni par l’OFPRA.
Par ailleurs, un Pacs ne donne lieu de plein droit ni à la délivrance d’un titre
de séjour ni à la nationalisation.

En revanche, c’est un élément d’appréciation des liens personnels du ressor-


tissant étranger en France.

À noter : lors de l’enregistrement du Pacs au Tribunal d’instance, le greffier ne


peut exiger la production d’un titre de séjour par le ressortissant étranger.

Pacs conclu à l’étranger


Un Pacs peut être conclu par
des Français à l’étranger.

Dans cette hypothèse, les


partenaires effectuent les
démarches d’enregistrement
du Pacs à l’ambassade ou au
consulat français.

De même, pour modifier leur


convention, ils devront se rendre à l’ambassade ou au consulat français.

38
II. La procédure

À noter : pour un Pacs conclu à l’étranger, au moins l’un des deux partenaires


doit être français. Il n’est pas possible entre deux étrangers.

Modifier un Pacs
Pendant la vie du Pacs, les partenaires peuvent souhaiter modifier les condi-
tions d’organisation de leur vie commune.

Convention de Pacs
Les pacsés peuvent modi-
fier d’une part les
modalités d’aide maté-
rielle, d’autre part le
régime de leurs biens.

Dans le premier cas, ils


peuvent décider de se
soumettre à la règle de
la proportionnalité ou
inversement ; dans le
second, les partenaires en
indivision peuvent finalement préférer le régime de séparation des biens ou
inversement.

Dans ces hypothèses, les partenaires doivent procéder à une modification de


leur convention initiale de Pacs.

Procédure
Pour que les changements décidés par les partenaires prennent effet, une
convention modificative doit être établie.

En pratique, ils doivent rédiger une nouvelle convention (par eux-mêmes ou


en faisant appel à un notaire), puis la remettre au greffe du Tribunal qui a
reçu la convention initiale, afin qu’il enregistre la convention modificative.

39
II. La procédure

Rompre un Pacs
Le Pacs peut prendre fin pour
différentes raisons. En fonction,
la procédure de rupture ne sera
pas la même.

Causes
Selon la situation des parte-
naires, la rupture du Pacs ne se
fait pas sur le même fondement. En effet, la rupture est automatique en cas
de décès de l’un des partenaires ou du mariage d’un partenaire ou des pacsés
entre eux.

En revanche, il faudra réaliser des démarches spécifiques de rupture en cas de


décision, commune ou bilatérale, de rompre le Pacs.

Procédure
Lorsque la rupture du Pacs
intervient suite au décès d’un
partenaire ou d’un mariage,
l’officier de l’État civil compé-
tent doit informer directement
le greffe du Tribunal d’ins-
tance du lieu d’enregistrement
du Pacs. Le greffier enregistre
ensuite la dissolution du Pacs
et fait procéder aux formalités
de publication.

Ainsi, le rôle des partenaires dans la dissolution du Pacs par décès ou mariage
est inexistant.

À noter : en cas de mariage de l’un des partenaires avec un tiers, l’autre parte-
naire doit être informé par voie de signification par huissier.

40
II. La procédure

En revanche, en cas de rupture par


décision commune des partenaires, ces
derniers doivent adresser au greffe du
Tribunal d’instance du lieu d’enregistre-
ment du Pacs une déclaration conjointe
de rupture de Pacs.

Le greffier enregistre ensuite la dis-


solution du Pacs et fait procéder aux
formalités de publication.

Enfin, en cas de rupture par décision


individuelle d’un partenaire, ce der-
nier a l’obligation de le faire signifier à
l’autre, par l’intermédiaire d’un huissier
qui établit l’acte de signification et le
fait parvenir au partenaire.

Il doit également adresser une copie de


la signification au greffe du Tribunal d’instance du lieu d’enregistrement du
Pacs.

Le greffier enregistre ensuite la dissolution du Pacs et fait procéder aux for-


malités de publication. Pour ce faire, il appose sur l’acte de naissance des
deux partenaires pacsés une mention de dissolution du Pacs. Dans le cas
d’une union à l’étranger, c’est sur le registre du Tribunal de grande instance
que cette mention doit être précisée.

À savoir : à l’étranger, les fonctions de greffier sont assurées par l’ambassade


ou le consulat français.
Le partenaires doivent donc s’adresser à leurs services.

En cas de désaccord entre les deux partenaires de Pacs, le Tribunal de grande


instance statuera en ce qui concerne le partage des biens patrimoniaux (en
fonction du régime du Pacs) et, parfois, sur la réparation des préjudices qui y
sont liés. Si le Pacs a été enregistré chez un notaire, c’est le même notaire qui
enregistrera sa rupture.

41
II. La procédure

Dissoudre un Pacs
La rupture du Pacs a plusieurs conséquences : elle met un terme aux obliga-
tions des partenaires, mais elle entraîne aussi des effets sur leur patrimoine.

Fin des obligations des partenaires


La rupture du Pacs prend effet,
à l’égard des partenaires, lors de
son enregistrement au greffe du
Tribunal d’instance. Dès lors, les
partenaires ne sont plus tenus à
l’obligation de vie commune, ni
à une aide matérielle mutuelle et
réciproque.

La rupture du Pacs prend effet,


à l’égard des tiers, lors de sa publication. Les formalités de publication
dépendent alors du greffier ; ainsi, les partenaires sont réputés pacsés tant
que la publication de la rupture n’a pas été accomplie. Dans ces conditions,
les tiers peuvent continuer à réclamer le paiement des dettes de la vie cou-
rante, indifféremment à l’un ou l’autre des partenaires, au titre de la solidarité
légale.

Partage du patrimoine
À la rupture du Pacs, il appartient aux par-
tenaires de procéder au partage des biens.
Ainsi, pour les partenaires pacsés en régime
de séparation des biens, chacun récupère
ses biens propres.

En revanche, pour les partenaires pacsés


sous le régime de l’indivision, les biens
acquis pendant le Pacs appartiennent aux
deux par moitié.

42
II. La procédure

Ils ont alors deux possibilités : soit le partenaire qui conserve le bien paye à
l’autre la moitié de sa valeur, soit les partenaires vendent le bien et s’en par-
tagent le produit. À défaut d’un accord entre les partenaires, le juge aux
affaires familiales statuera sur ce partage.

Toutefois, il existe certains cas plus particuliers :

ππLe partenaire qui occupe seul, pendant le Pacs, un bien indivis devra ver-
ser une indemnité à l’autre.
ππLe partenaire qui finance seul, pendant le Pacs, des travaux ou les
échéances du prêt sur un bien indivis devra se faire rembourser pour
moitié.
ππLe partenaire qui exploite et développe seul, pendant le Pacs, un bien
indivis sera rémunéré par l’autre pour son travail.

Conséquences pécuniaires
Le partenaire qui subit un préjudice du fait
d’une rupture brutale du Pacs peut obtenir des
dommages et intérêts. C’est alors le juge aux
affaires familiales qui statue sur l’éventuelle
prestation compensatoire due au partenaire qui
a la garde de l’enfant.

Attention : la rupture du Pacs n’a aucun effet sur


le testament. Ainsi, les partenaires qui ont rédigé
un testament au profit l’un de l’autre demeurent
héritiers à moins d’une annulation du testament.

43
II. La procédure

AA Pour aller plus loin


Astuce

Pacs en mairie, est-ce possible ?


Les formalités administratives liées à la conclusion du Pacs se déroulent norma-
lement au Tribunal d’instance. Toutefois, pour ceux qui désirent une union en
mairie, c’est parfois possible.
En effet, dans certaines villes, les maires acceptent de célébrer symboliquement
des Pacs dans leur salle des mariages. La cérémonie fait alors suite aux formalités
et à la conclusion du Pacs au Tribunal d’instance.
Cette célébration ne revêt aucune valeur légale, elle est surtout symbolique et
solennelle, puisqu’elle est présidée par un élu, comme pour les mariages. Un
diplôme de célébration de signature du Pacs est également remis aux intéressés
à l’issue de la cérémonie. Pour vous pacser en mairie, vous devez remplir le for-
mulaire de demande de cérémonie de Pacs (disponible en mairie ou sur son site
Internet) que vous remettrez ensuite au service de l’État civil. Vous devrez fournir :
ππl’attestation du Pacs délivrée par le Tribunal d’instance ;
ππun justificatif de domicile de moins de trois mois pour votre partenaire et
vous ;
ππdes copies de vos pièces d’identité respectives.
La majorité des grandes villes : Paris, Lyon, Toulouse, Dijon, Grenoble, Montpellier
et bien d’autres acceptent de célébrer le Pacs en mairie. Renseignez-vous auprès
de votre municipalité, afin de connaître son point de vue en la matière.

Questions / réponses de pro

Choisir sa convention de Pacs


Avec mon compagnon, nous désirons nous pacser. Nous vivons ensemble depuis
11 ans, nous n’avons pas d’enfants, et nous avons fait construire une maison il y
a un an. Quelle est la convention la plus adaptée à notre situation ?
Question de Lulu

44
II. La procédure

ΔΔ Réponse de Maître Amélie Mathieu


En préambule, il convient de préciser qu’à défaut de spécification dans la
convention de Pacs, le régime est celui de la séparation des biens. Avec
ce régime, chacun est propriétaire des biens qu’il acquiert à titre onéreux
(c’est-à-dire moyennant paiement), qu’il crée ou qu’il reçoit par donation
ou succession. Il conserve l’administration, la jouissance et la libre disposi-
tion de ces biens.
En cas de difficultés financières de l’un ou l’autre partenaire, les dettes
contractées par l’un ou par l’autre avant ou pendant le Pacs restent person-
nelles à chacun. À l’égard des tiers (créancier notamment), les partenaires
sont solidaires des dettes contractées par l’un ou par l’autre pendant le Pacs,
lorsqu’elles sont contractées pour les besoins de la vie courante, sauf si elles
sont manifestement excessives. Dans cette hypothèse, elles restent person-
nelles à chacun des partenaires.
Si vous choisissez le régime de l’indivision, les biens que vous achèterez
ensemble ou séparément à compter de l’enregistrement du Pacs seront alors
réputés vous appartenir indivisément par moitié. Si l’un des partenaires
finance plus de la moitié d’un bien, il ne pourra pas demander à l’autre de
lui rembourser l’excédent. Lorsque le Pacs prendra fin, chacun des parte-
naires aura vocation à recevoir la moitié de ces biens.
En ce qui concerne la gestion des biens dans le cadre de l’indivision, les par-
tenaires ont la jouissance commune des biens indivis. Les actes de gestion
(administration, disposition) sur un bien indivis nécessitent alors l’accord
des deux partenaires.
Enfin, concernant les effets de l’indivision, vous êtes solidaires des dettes
contractées pour la conservation ou la gestion d’un bien indivis. L’un de
vous deux pourra, à tout moment, demander leur partage. S’agissant des
créanciers personnels d’un partenaire, ils pourront demander le partage des
biens indivis afin de saisir la part du partenaire débiteur. Dans le cadre de la
succession, le partenaire survivant recevra aussi la moitié des biens indivis.
Dans votre cas, vous indiquez que vous avez fait construire, j’en déduis
donc que vous êtes propriétaires pour moitié chacun. Vous êtes donc déjà
en indivision sur ce bien. Donc, dans la mesure où le bien est déjà en indi-
vision, la question que vous devez vous poser est de savoir ce que vous
souhaitez pour l’avenir concernant la gestion de vos futurs biens.

45
II. La procédure

Pacs et biens en commun


Mon compagnon et moi allons nous pacser. Les biens que nous avons acquis
ensemble avant le Pacs peuvent-ils devenir communs pour moitié ?
Question de Stéphanie45
ΔΔ Réponse de Procédurière
Les biens des partenaires pacsés restent en principe propres à chacun.
Néanmoins, en choisissant le régime de l’indivision, les biens acquis pen-
dant le Pacs deviennent communs pour moitié. Mais quel que soit le régime
de Pacs choisi, les biens acquis avant le Pacs restent propres à chacun. Le
seul moyen pour devenir propriétaire pour moitié d’un bien acquis par votre
compagnon avant le Pacs est de faire un achat en indivision et de le men-
tionner dans l’acte d’acquisition.

Rupture de Pacs et testament


Ma compagne et moi avons rompu notre Pacs. Le testament que j’ai rédigé pen-
dant le Pacs à son bénéfice est-il automatiquement annulé ?
Question de Nathan
ΔΔ Réponse de Procédurière
Non, le testament est un acte indépendant du Pacs. Si vous ne souhaitez
plus léguer votre patrimoine à votre ex-partenaire, vous devez faire annuler
le testament. Pour cela, vous devez faire une déclaration devant notaire ou
rédiger un nouveau testament annulant le précédent. Si votre document est
un testament olographe, non enregistré devant notaire, vous pouvez tout
simplement le détruire.

Formalités administratives après le Pacs


Lors d’un Pacs, doit-on prévenir les différents organismes (CAF, Sécurité sociale,
mutuelle, bailleur, abonnements, assurances, impôts) pour signaler son change-
ment de situation/statut ?
Question de Capucine
ΔΔ Réponse de Costes
Non, pour les impôts, vous déclarerez ce changement de situation lors
de votre prochaine déclaration de revenus. Et le bailleur n’est ni obliga-
toire ni indispensable : même non inscrit au bail, le pacsé a plein droit sur
l’appartement.

46
III.
Les conséquences légales

Le Pacs entraîne des consé-


quences légales, qui se
traduisent pour partie en
obligations et pour partie en
avantages.

Le Pacs implique donc des


changements en matière de
droits sociaux, droit du tra-
vail, fiscalité et en termes de
logement.

Les avantages
La conclusion du Pacs entraîne une modification du statut social du partenaire
pacsé. Ainsi, ces derniers bénéficient d’un régime avantageux et de l’applica-
tion de dispositions favorables du Code du travail.

Leur logement est également soumis à un régime particulier.

47
III. Les conséquences légales

Droits sociaux
En cas de conclusion d’un Pacs, le partenaire est déchu de certains droits dont
il pouvait bénéficier auparavant. Cela concerne l’allocation de soutien familial,
l’allocation de veuvage et le revenu de solidarité active.

En contrepartie, le partenaire pacsé qui n’est pas couvert à titre personnel


peut bénéficier de la qualité d’ayant droit au titre de l’autre partenaire. Il
bénéficie ainsi de ses assurances maladie, décès et maternité.

À noter : les partenaires pacsés sont considérés comme un foyer unique. À ce


titre, l’ensemble des ressources du foyer est pris en compte dans la détermi-
nation du montant des prestations familiales, des allocations de logement, de
l’allocation aux adultes handicapés, du revenu de solidarité active.

Droits du travail
Le partenaire pacsé
bénéficie d’avantages
en matière d’allocations
chômage.

En principe, seuls le licen-


ciement et l’arrivée du
terme d’un CDD ouvrent
droit à ces aides. Mais
le partenaire pacsé peut
exceptionnellement
bénéficier des allocations
chômage en cas de démission pour cause légitime ; cela comprend :

ππle changement de résidence dans un délai de deux mois suite à la


conclusion d’un Pacs, le partenaire démissionne afin de rejoindre géogra-
phiquement son partenaire ;
ππle changement de résidence du partenaire pour motif professionnel, le
partenaire A démissionne pour suivre le partenaire B qui change de rési-
dence pour exercer un nouvel emploi.

48
III. Les conséquences légales

Dans ces deux cas de figure, la démission ouvre droit aux allocations de


chômage.

En outre, si l’un des partenaires est soumis au statut de fonctionnaire, il béné-


ficie d’une priorité de mutation afin de se rapprocher géographiquement de
son conjoint. En cas d’impossibilité de mutation, il bénéficie, à titre subsidiaire,
d’une priorité de changement d’établissement, de détachement ou de mise à
disposition. Ainsi, au même titre que les couples mariés, les partenaires pacsés
sont prioritaires devant les célibataires et les simples concubins.

À noter : pour bénéficier de la priorité de mutation, les partenaires doivent


remplir la condition d’imposition commune. En outre, le Pacs de complaisance
est lourdement sanctionné.
Pour aller plus loin, téléchargez notre lettre-type :
Demande de reclassement interne pour rapprochement de conjoints

Congés
En droit du travail, les parte-
naires bénéficient des mêmes
droits que les époux.

Outre les conditions favo-


rables d’obtention des
allocations chômage et le
statut avantageux des fonc-
tionnaires, le Pacs présente un
intérêt au regard du régime
des jours de congé.

Le Code du travail ne prévoit pas l’octroi de jours de congé pour la conclusion


d’un Pacs.

Cependant, des congés exceptionnels peuvent être accordés, le nombre de


jours dépend alors de la convention collective à laquelle est soumis le parte-
naire salarié ou fonctionnaire. L’autorisation exceptionnelle d’absence court
sur maximum cinq jours.

49
III. Les conséquences légales

D’autre part, en cas de décès d’un des conjoints, le partenaire survivant


bénéficie d’une autorisation exceptionnelle de deux jours de congé. En
outre, certaines conventions collectives prévoient l’octroi d’un maximum de
trois jours de congé non seulement en cas de décès, mais aussi en cas de
maladie grave.

Enfin, s’agissant des congés simultanés, les partenaires pacsés bénéficient :

ππde l’obligation de l’employeur de tenir compte, pour la fixation des


congés, des dates de congé du partenaire ;
ππde congés simultanés si les partenaires travaillent dans la même
entreprise.
À noter : la fixation simultanée des congés en fonction de ceux du parte-
naire pacsé n’est pas une obligation. Le Pacs ne constitue qu’un critère parmi
d’autres pour la fixation de l’ordre des départs.

Les impôts
Les partenaires peuvent vouloir se pacser pour béné-
ficier d’une imposition plus avantageuse. Dès lors,
les modalités de déclaration d’impôts suivent une
procédure particulière.

Principe d’imposition commune


Les partenaires du Pacs bénéficient, dès la première
année, de l’imposition commune au titre de l’impôt
sur le revenu, l’impôt de solidarité sur la fortune et
les impôts directs ou locaux (taxe d’habitation).

Ainsi, s’agissant de l’impôt sur le revenu, les charges


déductibles de l’un et l’autre partenaire sont mentionnées sur la déclaration
commune des revenus et prises en compte dans le calcul de l’impôt. L’impôt
sur le revenu déclaré en commun doit ensuite être payé conjointement par
les partenaires : ils sont solidaires quant à son paiement. Ainsi, le Trésor public
pourra en demander le paiement total à l’un ou l’autre partenaire.

50
III. Les conséquences légales

À noter : ces règles valent également pour les époux.


Par ailleurs, la valeur prise en compte pour
l’impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF)
résulte de l’addition des patrimoines des
deux partenaires pacsés : lorsque le patri-
moine du partenaire A ajouté à celui du
partenaire B atteint 800 000 €, les conjoints
doivent réaliser une déclaration commune
d’ISF.

À noter : cette règle vaut également pour les


époux et les concubins.

Déclaration d’impôt sur le revenu


Les partenaires sont imposables individuel-
lement pour les revenus perçus entre le
1er janvier de l’année de conclusion du Pacs et sa date de conclusion.

En revanche, ils sont soumis à une imposition commune pour les revenus per-
çus entre la date de conclusion du Pacs et le 31 décembre de la même année.

Le même principe s’applique pour l’année de rupture du Pacs.

Déclaration d’impôt sur le revenu

Revenus perçus Déclaration IR


Entre le 1er janvier et la conclusion du Pacs deux déclarations distinctes
Entre la conclusion du Pacs et le 31 décembre Une déclaration commune
Trois déclarations (deux distinctes/
Pour l’année
une commune)
Entre le 1er janvier et la date de rupture du Pacs Une déclaration commune
Entre la date de rupture et le 31 décembre Deux déclarations distinctes
Trois déclarations (deux distinctes/
Pour l’année
une commune)

51
III. Les conséquences légales

Pour imputer un revenu sur la


déclaration personnelle ou sur la
déclaration commune, il faut
prendre en compte la date d’en-
caissement du revenu. Les charges
déductibles se répartissent quant à
elles en fonction de la date de leur
paiement. Les années suivant la
conclusion du Pacs, les partenaires
ne remplissent qu’une déclaration
commune.

De plus, les partenaires ne remplissent qu’une déclaration commune de reve-


nus pour l’année entière de conclusion du Pacs. Néanmoins, ils peuvent
opter pour une imposition distincte de leurs revenus : ils rempliront dans
cette hypothèse deux déclarations. De même, en cas de rupture d’un Pacs
en 2011, les partenaires remplissent seulement deux déclarations distinctes
pour l’année 2012 (au lieu de trois).

À noter : la loi de finances de 2010 modifie les modalités de déclarations pour


les années de conclusion et de rupture du Pacs. Cela concerne donc les parte-
naires pacsés en 2011, qui déclarent leurs revenus de 2011 en 2012.

Le logement
Les partenaires de Pacs étant
tenus à une obligation de vie
commune, ces derniers doivent
avoir un logement commun.
Quatre cas de figure sont alors
envisageables :

ππUn partenaire loue la rési-


dence commune.
ππLes deux partenaires louent
ensemble la résidence commune.

52
III. Les conséquences légales

ππUn partenaire est propriétaire de la résidence commune.


ππLes deux partenaires sont copropriétaires.
En fonction, les partenaires bénéficieront d’avantages différents.

Location
Dans le cas d’une location, les
deux partenaires vivent dans le
même logement, mais un seul est
titulaire du bail relatif au logement
commun.

Les partenaires sont alors solidaires


des dettes relatives aux dépenses
de logement : loyers et charges,
assurance, taxe d’habitation.

Ainsi, le bailleur, l’assureur et le


Trésor public peuvent indifférem-
ment s’adresser à l’un ou l’autre pour le paiement des dettes ; néanmoins, le
partenaire non titulaire du bail peut se retourner contre le titulaire pour exiger
un remboursement.

La règle de solidarité, d’ordre public, joue pendant toute la durée du Pacs,


même si le partenaire hébergé quitte le logement.

Toutefois, dans deux cas spécifiques, le contrat de bail continue de plein droit


au profit du partenaire non-locataire :

ππen cas d’abandon du logement commun par le partenaire-locataire ;


ππen cas de décès de ce dernier.
En outre, pour l’octroi éventuel des allocations de logement, les revenus des
deux partenaires sont pris en compte.

Le montant des allocations logement est ensuite calculé en fonction des reve-
nus cumulés des deux partenaires.

53
III. Les conséquences légales

Colocation
Dans le cas d’une colocation,
les deux partenaires vivent
dans le même logement et
sont tous les deux titulaires
du bail relatif au logement
commun.

Le congé donné au bailleur


par l’un des partenaires n’a
pas d’effet sur l’autre : le bail
se poursuit pour le partenaire-
colocataire qui reste dans le logement. Celui qui abandonne le logement reste
cependant solidaire des dettes relatives aux dépenses de logement jusqu’à la
rupture du Pacs.

Logement en propriété
Dans le cas du logement en propriété, les
termes varient selon que le bien a été
acheté par un seul ou les deux partenaires.

Dans la première hypothèse, le logement


acquis par un partenaire avant la conclu-
sion du Pacs appartient à ce seul conjoint. Il
en est de même si le logement a été acquis
par l’un des partenaires pendant le Pacs,
avec une somme d’argent perçue avant
sa conclusion ou reçue en héritage ou par
donation pendant le Pacs. Il faut néanmoins
que l’acte d’achat mentionne l’origine de la
somme. En revanche, le bien acquis par un
partenaire pendant le Pacs appartient à lui
seul si les conjoints n’ont pas opté pour le
régime de l’indivision dans leur convention.

54
III. Les conséquences légales

Par ailleurs, le logement acquis par un partenaire pendant le Pacs, avec une
somme d’argent perçue pendant le Pacs (et qui n’est pas issue d’un héritage
ou d’une donation), devient un bien commun si les partenaires pacsés ont
opté pour le régime de l’indivision dans leur convention.

En cas de décès du partenaire-propriétaire, le


partenaire survivant bénéficie du droit d’occu-
per gratuitement le logement pendant un an.
En outre, il est conseillé au partenaire-proprié-
taire de rédiger un testament, dans lequel il
lègue au partenaire survivant l’ensemble de ses
biens, ou du moins le logement. Du fait du tes-
tament, le partenaire survivant bénéficie de
l’attribution préférentielle du logement ; si la
valeur du bien dépasse la quotité disponible, le
partenaire survivant versera la différence aux héritiers réservataires du
partenaire-propriétaire.

La succession
La succession est un point important qui différencie le Pacs du mariage,
puisque les partenaires ne deviennent pas héritiers l’un de l’autre du simple
fait du Pacs. Ils peuvent néanmoins mettre en œuvre des moyens destinés à
faire bénéficier au partenaire survivant de l’octroi du patrimoine du conjoint
décédé. Ils disposent dans cette hypothèse d’avantages en matière de
succession.

Transmission du patrimoine au partenaire survivant


Les partenaires du Pacs n’ont pas la qualité d’héri-
tier, c’est pourquoi il est indispensable de rédiger un
testament. Les partenaires hériteront ainsi, sous cer-
taines conditions, du patrimoine du conjoint décédé.

À noter : le testament peut prévoir l’attribution préfé-


rentielle du logement au profit du partenaire survivant.

55
III. Les conséquences légales

La deuxième possibilité est le régime de l’indivision.

Dès lors, au décès d’un partenaire, le partenaire survivant conserve la pro-


priété de la moitié du patrimoine de l’autre.

Attention : certains biens sont exclus de l’indivision, cela comprend les biens
acquis avant la conclusion du Pacs et les biens acquis pendant le Pacs, qui
demeurent exceptionnellement la propriété exclusive du partenaire acquéreur.
Ainsi, le partenaire survivant en régime d’indivision ne conserve pas la proprié-
té de la moitié de ces biens.

Avantages successoraux
Lors de la succession, le partenaire
pacsé survivant bénéficie d’avantages :

ππexonération des droits de


succession ;
ππattribution du capital décès ; pour
en bénéficier, le partenaire survi-
vant doit s’adresser, dans un délai
d’un mois, à la CPAM dont dépen-
dait le défunt ;
ππassurance-vie, exonération totale des droits de succession, sans limita-
tion de montant, pour les primes indifféremment versées avant ou après
70 ans.

Attention : pour le décès survenu avant le 22 août 2007, le partenaire survivant


n’est pas exonéré des droits de succession ; il bénéficie cependant d’un abatte-
ment de 57 000 € sur les biens transmis par le défunt.
Pour le contrat d’assurance vie conclu avant le 22 août 2007, le partenaire sur-
vivant n’est pas exonéré des droits de succession ; il bénéficie cependant d’un
abattement de 152 000 € pour les primes versées avant 70 ans et de 30 500 €
pour les primes versées après 70 ans.
Pour la partie du capital qui dépasse ce seuil, les droits sont de 20 %.

Les partenaires bénéficient également d’avantages en matière de donations.

56
III. Les conséquences légales

Le testament
Les partenaires ne deviennent pas
héritiers l’un de l’autre du simple
fait du Pacs.

Ils peuvent néanmoins mettre en


œuvre des moyens destinés à leur
faire bénéficier de l’octroi du patri-
moine du partenaire décédé.

Outre le choix du régime de l’in-


division dans la convention de Pacs, les partenaires peuvent rédiger un
testament.

Rédaction
Les partenaires, pour hériter l’un de l’autre, doivent rédiger chacun un testa-
ment. Il existe alors deux formes possibles : le testament olographe ou le
testament authentique.

Le testament olographe est un acte sous


seing privé, qui ne nécessite pas l’inter-
vention d’un notaire.

Il est cependant soumis à des conditions


de validité :

ππrédaction par le partenaire testateur ;


ππécriture manuscrite ;
ππmention de la date (jour, mois,
année) et signature ;
ππmention des nom, prénom, adresse
et lien de parenté du légataire ;
ππformules claires (éviter « je souhaite-
rais léguer », préférer « je lègue »).

57
III. Les conséquences légales

Attention : lorsque le testament est ainsi rédigé, il faut le conserver en lieu sûr
(ex. : coffre en banque). Il est possible pour cela de le confier à un notaire qui
le fera enregistrer. Il faut alors compter entre 20 € et 40 €.

Modèle de testament olographe

Ceci est mon testament.

Je soussigné(e),

M [prénoms, nom], né(e) le [date] à [ville], [pays], demeurant


à [adresse],

institue comme mon/ma légataire universel(le) en pleine propriété :


M [prénoms, nom], né(e) le [date] à [ville], [pays], mon/ma partenaire
de Pacs.

Fait à [adresse], le [date].

[Signature]

Dans le cas d’un testa-


ment authentique, le
partenaire confie à un
notaire sa rédaction.

Cette procédure a
l’avantage de garantir
la validité du testa-
ment ; en contrepartie,
il coûtera au testateur
entre 100 € et 200 €.

À noter : les dispositions testamentaires insérées dans la convention de Pacs


n’ont aucune valeur, elles sont nulles. Les dispositions relatives au testament
de l’autre partenaire sont également nulles et sans effet, les deux testaments
des partenaires sont indépendants l’un de l’autre.

58
III. Les conséquences légales

Conséquences
Au décès du testateur, son patri-
moine se divise en deux : d’une part
la réserve héréditaire, d’autre part la
quotité disponible.

La réserve héréditaire correspond à la


part du patrimoine dont le testateur
ne dispose pas librement : cette part
est obligatoirement dévolue aux descendants (enfants, petits-enfants). En
l’absence de descendants, la réserve héréditaire est nulle.

La quotité disponible correspond, quant à elle, à la part dont le testateur peut


disposer librement : la totalité de cette part peut être dévolue au partenaire
survivant.

Calcul de la quotité disponible

Nombre d’enfants du partenaire décédé Quotité disponible


0 Totalité du patrimoine
1 Moitié du patrimoine
2 Un tiers du patrimoine
3 et plus Un quart du patrimoine

Par exemple, si le partenaire A lègue


au partenaire B, par testament, la
totalité de la quotité disponible de
son patrimoine, à son décès, son
patrimoine se chiffrera à 300 000 €.

En revanche, si le partenaire A
décédé laisse deux enfants, le par-
tenaire B héritera de 100 000 € (la
quotité disponible), et les enfants hériteront aussi de 100 000 € chacun (la
réserve héréditaire).

59
III. Les conséquences légales

Attention : le Pacs est indépendant du testament. Ainsi, la rupture du Pacs


n’entraîne pas l’annulation du testament. Le partenaire qui souhaite révoquer
son testament doit le faire de manière expresse : soit par un acte notarié qui
annule les dispositions antérieures, soit par un nouveau testament qui modifie
le précédent.

La donation
Les partenaires peuvent consentir au profit l’un de
l’autre deux types de libéralités : des legs et des dona-
tions. Le régime de la donation est en outre différent de
celui de la succession.

Donations entre partenaires du Pacs


Un partenaire peut, de son vivant, donner une
partie de son patrimoine à l’autre. À la diffé-
rence du legs, libéralité consentie du vivant du
partenaire par le biais d’un testament, la dona-
tion prend effet immédiatement. Elle a donc un
caractère irrévocable : lorsqu’un partenaire
consent au profit de l’autre une donation, le
bien ou la somme d’argent donnée sort immé-
diatement et définitivement de son patrimoine.

C’est donc un acte lourd de conséquences, qui


nécessite obligatoirement l’intervention d’un
notaire. En outre, une donation est un contrat,
qui exige le consentement du donateur et du
donataire.

La procédure est par ailleurs assez simple. Les partenaires doivent se rendre
ensemble chez un notaire, qui rédige le contrat, puis le fait signer par les par-
tenaires. À partir de ce moment, le donateur est irrévocablement dessaisi du
bien ou de la somme d’argent objet de la donation ; ce bien ou cette somme
d’argent rentre immédiatement dans le patrimoine du donataire.

60
III. Les conséquences légales

Les partenaires doivent toutefois s’acquitter des frais de notaire, fonction de


la valeur de la donation.

Valeur de la donation Frais de notaire


Moins de 6 500 € 5 %
De 6 500 € à 17 000 € 2 %
De 17 000 € à 60 000 € 1,50 %
Plus de 60 000 € 1 %

Avantages
Outre le bénéfice de l’exo-
nération totale des droits de
succession, les partenaires
bénéficient d’un régime
avantageux en matière de
donation. En effet, les droits
de donation sont calculés sur
le même barème que pour les époux ; les partenaires s’acquittent donc de
droits inférieurs à ceux des concubins.

De plus, les partenaires bénéficient d’un abattement important (80 700 €).


Après abattement, les partenaires disposent aussi d’un barème progressif. Le
calcul des droits de donation se fait ensuite en fonction des tranches après
abattement.

Abattement Tranche après abattement Taux


Moins de 8 000 € 5 %
Entre 8 000 € et 16 000 € 10 %
Entre 16 000 € et 32 000 € 15 %
80 700 € Entre 32 000 € et 550 000 € 20 %
Entre 550 000 € et 900 000 € 30 %
Entre 900 000 € et 1 800 000 € 35 %
Plus de 1 800 000 € 40 %

61
III. Les conséquences légales

Attention : ces droits de donation avanta-


geux sont remis en cause dans le cas où
le Pacs prend fin avant le 31 décembre de
l’année de la donation, pour une autre
raison que le mariage des partenaires
entre eux ou le décès de l’un d’eux.
À titre d’exemple, si le partenaire A donne
au partenaire B un bien d’une valeur de
280 700 €, les droits de donation seront calculés ainsi : 280 700 € − 80 700 €
(abattement). Les droits de donation s’appliqueront ensuite sur la somme res-
tante, soit 200 000 €. De plus, le barème indique que le taux pour la tranche
n° 4 (entre 32 000 € et 555 000 €) est de 20 % : 20 % de 200 000 € =
40 000 €. Les droits de donation s’élèveront donc, dans cette hypothèse, à
40 000 €.

Si les partenaires n’avaient pas conclu de Pacs, en tant que simples concubins,
les droits de mutation s’élèveraient, dans la même hypothèse, à 168 420 €
(60 %, sans abattement).

L’autorité parentale
La jurisprudence évolue, bien que len-
tement, vers un partage de l’autorité
parentale par les partenaires pacsés
homosexuels. Mais en principe, seuls
les partenaires à l’égard desquels la
filiation est établie disposent de l’au-
torité parentale.

Partenaires pacsés titulaires de l’autorité parentale


L’autorité parentale est exercée par les deux parents, c’est-à-dire par les par-
tenaires qui ont reconnu l’enfant. Ainsi, elle est dévolue de plein droit à la
mère du fait de sa désignation dans l’acte de naissance, et au père du fait de
sa reconnaissance de l’enfant dans l’acte de naissance.

62
III. Les conséquences légales

En revanche, si les partenaires forment


un couple homosexuel composé de
deux femmes, seule la mère biolo-
gique dispose de l’autorité parentale.

Dans le cas d’un couple homosexuel


composé de deux hommes, aucun des
deux partenaires ne peut concevoir ;
le couple peut cependant avoir recours
à une adoption. Dans ces conditions, seul l’un des partenaires disposera de
l’autorité parentale.

L’autorité parentale au sein d’un couple homosexuel n’appartient donc en


principe qu’à l’un des conjoints.

Cependant, la jurisprudence autorise dans certains cas sa délégation au


second partenaire.

Délégation de l’autorité parentale au partenaire du Pacs


Dans certaines conditions, le
juge peut autoriser le parte-
naire à l’égard duquel la filiation
n’est pas établie à disposer de
l’autorité parentale à l’égard de
l’enfant.

Les hypothèses dans lesquelles


une délégation de l’autorité
parentale peut être demandée
sont alors les suivantes :

ππDeux partenaires pacsés élèvent ensemble un enfant dont la filiation n’est


établie qu’à l’égard d’un partenaire.
ππDeux partenaires pacsés élèvent ensemble des enfants dont la filiation
n’est respectivement établie qu’à l’égard d’un partenaire.

63
III. Les conséquences légales

Par ailleurs, pour obtenir la délégation de l’autorité parentale, les partenaires


pacsés doivent remplir une requête auprès du juge aux affaires familiales du
Tribunal de grande instance de leur lieu de résidence.

S’agissant de l’autorité parentale au sein d’un couple pacsé, il est important


de regarder la jurisprudence, car les lois évoluent. Ainsi, le 24 février 2006, un
juge a autorisé une délégation partielle de l’autorité parentale par une femme
à sa compagne pacsée. Puis le 30 octobre 2009, un juge a validé une délé-
gation partielle de l’autorité parentale par une femme à son ex-compagne
pacsée. Toutefois, le 8 juillet 2010, la délégation de l’autorité parentale a été
refusée à un couple de deux femmes pacsées.

Le critère déterminant pour la


délégation de l’autorité paren-
tale est l’intérêt de l’enfant : en
cas de disparition du parent à
l’égard duquel la filiation est
établie, l’enfant demeure sous
l’autorité du partenaire auprès
duquel il a grandi et qui l’a
élevé.

En revanche, cela ne peut être


appliqué que lorsque le lien de
filiation de l’enfant n’est établi qu’à l’égard d’un seul parent (la mère).

En effet, si la filiation est établie à l’égard du père biologique, l’enfant sera


sous son autorité en cas de disparition de la mère.

De plus, la délégation de l’autorité parentale est autorisée non seulement


dans le cadre d’un Pacs, mais aussi d’une rupture de Pacs (les partenaires sont
séparés).

Enfin, elle n’a été jusqu’alors autorisée qu’au sein d’un couple homosexuel de
femmes.

Attention : la délégation de l’autorité parentale ne fait naître aucun lien de


filiation.

64
III. Les conséquences légales

Le lien de filiation
Les partenaires du Pacs peuvent souhaiter établir un lien de filiation avec un
enfant. Toutefois, des difficultés légales surgissent lorsque les partenaires for-
ment un couple homosexuel.

Effets de l’établissement de la filiation


L’établissement de la filiation engendre
des effets à deux égards : il offre à
son bénéficiaire l’exercice de l’auto-
rité parentale, et il ouvre des droits
en matière de donations et de
successions.

L’autorité parentale consiste donc en


un ensemble de droits et de devoirs
dont la mise en œuvre a pour finalité
l’intérêt de l’enfant. Outre sa valeur
symbolique, elle prend toute sa signi-
fication lors des événements de la
vie courante de l’enfant : délivrance
des autorisations parentales pen-
dant l’enseignement primaire, prise
de décisions en matière d’urgences
médicales…

Concernant les donations et successions, l’établissement de la filiation sim-


plifie également la procédure : l’enfant est héritier du parent du fait de la loi,
il bénéficie aussi d’une exonération des droits de succession ainsi que d’un
abattement sur les donations.

Il est donc intéressant pour les partenaires d’un Pacs d’établir un lien de filia-
tion avec un enfant.

À noter : le partenaire à l’égard duquel la filiation n’est pas établie peut obtenir
une délégation de l’autorité parentale.

65
III. Les conséquences légales

Mode d’emploi
C’est la reconnaissance de l’enfant
par les parents qui crée le lien de
filiation.

La filiation est établie à l’égard de


la mère par la désignation de celle-
ci dans l’acte de naissance, tandis
que celle du père est établie par sa
reconnaissance de l’enfant dans
l’acte de naissance.

Elle est également établie à l’égard


de l’adoptant.

Attention : la loi française ne permet


pas la reconnaissance d’un enfant
par deux pères ou deux mères.
Dans l’hypothèse d’un couple
homosexuel pacsé, la filiation ne peut donc être établie qu’à l’égard d’un des
partenaires : le géniteur (la mère biologique ou le père biologique).

Ainsi, le conjoint à l’égard duquel la filiation n’est pas établie ne dispose


ni de l’autorité parentale, ni des avantages fiscaux à l’égard de l’en-
fant. Néanmoins, certains aménagements sont peu à peu dégagés par la
jurisprudence.

Les questions en débat


En matière de parenté, la loi distingue les couples homosexuels des couples
hétérosexuels. Les partenaires qui forment un couple homosexuel ne peuvent
– par définition – pas procréer de manière naturelle ; mais, les partenaires qui
forment un couple hétérosexuel peuvent ne pas être non plus en mesure de
procréer (infertilité…).

Certains moyens sont toutefois mis à leur disposition.

66
III. Les conséquences légales

Partenaires pacsés : comment avoir un enfant ?


En France, les couples
homosexuels et les couples
hétérosexuels ne disposent
pas des mêmes moyens
pour avoir un enfant.

Ainsi, l’adoption conjointe


d’un enfant par deux per-
sonnes n’est ouverte en
France qu’aux couples
mariés. L’adoption indivi-
duelle d’un enfant par une seule personne est cependant autorisée.

Ainsi, si un couple pacsé souhaite adopter, l’adoption sera individuelle, et le


lien de filiation ne sera établi qu’à l’égard de l’adoptant qui dispose, seul, de
l’autorité parentale.

Par ailleurs, l’adoption ayant pour


effet de conférer l’exercice exclu-
sif de l’autorité parentale à
l’adoptant, si un partenaire pacsé
souhaite adopter l’enfant de son
conjoint, le parent à l’égard
duquel la filiation est établie per-
dra la totalité de l’exercice de son
autorité parentale : cette situation
est jugée non conforme à l’intérêt
de l’enfant. Ainsi, un conjoint ne peut adopter l’enfant de son partenaire de
Pacs.

Enfin, la procréation médicale assistée est ouverte aux partenaires hétéro-


sexuels du Pacs qui peuvent se prévaloir d’une vie commune d’au moins
deux ans. Elle est toutefois interdite aux couples homosexuels en France.

À noter : le recours à une mère porteuse est interdit en France.

67
III. Les conséquences légales

Partenaires pacsés : comment avoir un enfant ?

Procréation Adoption Mère


Couple PMA
naturelle individuelle porteuse
Partenaires
hétérosexuels ü ü ü X

À l’égard des
Filiation À l’égard des deux À l’égard d’un seul X
deux
Autorité parentale Partagée Délégation possible Partagée X
Partenaires
homosexuels
N/A ü N/A X

Filiation N/A À l’égard d’un seul N/A X


Autorité parentale N/A Délégation possible N/A X

Partenaires pacsés homosexuels : procédures à l’étranger


La réglementation en France n’admettant
pas l’« homoparentalité », certains couples
homosexuels, pour avoir un enfant, ont
recours à des procédures à l’étranger, où ils
bénéficient de lois plus souples. De nom-
breux pays européens autorisent le mariage
homosexuel : Belgique, Hollande, Royaume-
Uni, Espagne, Norvège, Danemark. En contrepartie, les époux homosexuels
peuvent adopter conjointement. Toutefois, un couple homosexuel français ne
peut bénéficier de la législation étrangère en matière d’adoption. Ces mêmes
pays ouvrent également la procréation médicale assistée aux couples homo-
sexuels. Un couple français peut ainsi en bénéficier : de nombreux partenaires
pacsés se rendent à l’étranger pour procéder à une PMA.

Dans ces conditions, le donneur de gamètes – seul – peut établir un lien de


filiation à l’égard de l’enfant, mais le partenaire peut obtenir une délégation
de l’autorité parentale.

À noter : le recours à une mère porteuse est autorisé dans de nombreux pays
(USA, Canada, Afrique du Sud, Russie, Inde…). Mais la gestation pour autrui
est interdite en France.

68
III. Les conséquences légales

AA Pour aller plus loin

Astuce

Que devient le logement en cas de séparation ?


La loi ne prévoit pas la même chose pour le logement d’un couple qui se sépare
selon la forme de son union (mariage, Pacs, union libre) et son rapport au bien
(propriétaire ou locataire). Tout d’abord, le sort du logement après une rupture
de Pacs dans le cas d’une location peut se passer de plusieurs façons. Si les
deux ex-conjoints partagent la responsabilité des dépenses : ils doivent tous
deux s’acquitter du montant du loyer. Dans ce cas, il faut l’accord des deux ex-
conjoints pour résilier le bail et/ou le changer au nom d’un seul des partenaires.
En outre, si les partenaires du Pacs ont des enfants, le juge des affaires familiales
peut décider quel parent restera dans les lieux si l’intérêt des enfants est en jeu.
Dans le cas où le logement a été acheté par les conjoints, c’est à eux de décider
s’ils désirent le vendre et se répartir l’argent ou si l’un des deux conserve le bien.
Cette décision peut être prise à l’amiable, mais si les conjoints n’arrivent pas à
s’entendre, alors le juge des affaires familiales tranchera.
Dans la seconde hypothèse, le conjoint restant dans les lieux devra toutefois
verser une soulte correspondant à la valeur vénale du logement moins le capital
restant dû sur le prêt immobilier et les frais, divisé par deux.

Questions / réponses de pro

Adoption par des partenaires pacsés


Mon compagnon et moi souhaitons adopter. Devons-nous nous pacser ?
Question de Jade91

ΔΔ Réponse de Procédurière
L’adoption conjointe n’est autorisée qu’entre époux mariés. Vous vivez
actuellement en concubinage, l’un ou l’autre peut adopter seul, mais le lien
de filiation ne sera établi qu’à l’égard de l’adoptant.

69
III. Les conséquences légales

Si vous vous pacsez, la même règle s’applique : un seul de vous deux sera
considéré comme parent aux yeux de la loi. Toutefois, l’autre partenaire
pourra demander une délégation de l’autorité parentale.

Pacs et déclaration d’impôts


Mon compagnon et moi sommes pacsés depuis le 6 avril. Comment déclarer nos
revenus pour cette année ?
Question d’Élisabeth88
ΔΔ Réponse de Procédurière
En principe, vous devez faire trois déclarations pour l’année du Pacs :
deux déclarations distinctes pour les revenus perçus entre le 1er janvier et le
6 avril, et une déclaration commune pour les revenus perçus entre le 6 avril
et le 31 décembre.
Mais pour les Pacs conclus en 2011 (et après…), vous pouvez désormais
opter pour une seule déclaration commune pour l’ensemble des revenus
perçus dans l’année.

Pacs et immobilier
Ma conjointe aimerait se pacser. Elle a acheté une maison à crédit avant notre
rencontre qu’elle continue de rembourser. Je participe déjà à ces rembourse-
ments et vais bientôt contribuer au paiement et à l’entretien de cette maison.
Si dans vingt ans l’on rompt le Pacs, quels seront mes droits vis-à-vis de cette
maison ?
Question de Sylvain66
ΔΔ Réponse de Maître Amélie Mathieu
Par principe, le bien acquis par votre compagne lui est propre, et ce, que
vous vous pacsiez ou que vous vous mariez.
Que ce soit en matière de Pacs ou de mariage, chaque époux doit contri-
buer aux charges, mais cela ne signifie pas pour autant que le bien vous
appartiendra par la suite.
Dans le cadre du mariage et en fonction du régime matrimonial choisi, et
par la suite en cas de divorce, si vous pouvez prouver que vous avez par-
ticipé au remboursement du prêt, à l’entretien du bien (travaux), etc., la

70
III. Les conséquences légales

communauté vous devra une récompense lors de la liquidation du régime


matrimonial. Mais cela ne signifie pas que le bien vous appartiendra en
propre.

Pacs et congés
Avons-nous droit à des congés lorsque l’on se pacse comme c’est le cas pour un
mariage ?
Question de DF

ΔΔ Réponse de Costes
Sauf si vous êtes dans le service public ou si votre convention collective
vous « offre » un congé, non, le régime général du privé n’offre aucun congé
pour le Pacs.
ΔΔ Réponse de SylvieL
Pour avoir la réponse à votre question, il faut vous tourner vers vos conven-
tions collectives (la vôtre et celle de votre conjoint) où cela sera indiqué.
Selon certaines conventions, vous aurez droit à des congés exceptionnels
(ou congés familiaux) pour votre Pacs au même titre que le mariage : cela
peut aller jusqu’à cinq jours.

Transmission de patrimoine
Ma situation est la suivante : je suis pacsée, j’ai deux enfants, mon partenaire
n’en a pas, et nous avons une maison en commun.
J’aimerais faire un testament afin que chacun conserve le droit de rester dans la
maison en cas de décès, et que ma part soit ensuite transmise à mes enfants afin
de leur laisser un petit patrimoine.
Que me conseilleriez-vous ?
Question de Babouchka

ΔΔ Réponse de Altea Patrimoine Atlantique


Avec le Pacs, vous avez un droit réciproque d’usage et d’habitation sur
votre résidence principale pendant un an après le premier décès d’un des
partenaires.

71
III. Les conséquences légales

À charge pour vous d’étendre ce droit dans le cadre d’un testament, car le
Pacs ne fait pas du partenaire survivant un héritier présent à la succession
du partenaire décédé.
Il convient donc de l’instaurer comme héritier (pour vous protéger mutuelle-
ment). Vous pouvez cependant limiter ses droits (sur votre succession) à de
l’usufruit sur la résidence principale (et vos enfants à 100 % en nu-propriété).
Ainsi, à votre décès, vos enfants se partageront votre patrimoine en pleine
propriété, hors résidence principale pour laquelle ils devront attendre le
décès de votre partenaire usufruitier.
En résumé, tout dépend de ce que vous voulez laisser à votre partenaire à
votre décès et de son âge : en effet, s’il est usufruitier de la maison et qu’il
est jeune, vos enfants peuvent alors attendre très longtemps avant de pou-
voir prétendre à quoi que ce soit sur la maison.

72
Index des questions
et des astuces

I. Qu’est-ce que le Pacs ? 11


Avocat ou notaire ? 25
Pacs, indivision et testament 25
Pacs avec un ressortissant étranger sans papier 26
Délai entre un divorce et un Pacs 26
Santé d’un des partenaires 26
Pacs et nom de famille 27

II. La procédure 28
Pacs en mairie, est-ce possible ? 44
Choisir sa convention de Pacs 44
Pacs et biens en commun 46
Rupture de Pacs et testament 46
Formalités administratives après le Pacs 46

III. Les conséquences légales 47


Que devient le logement en cas de séparation ? 69
Adoption par des partenaires pacsés 69
Pacs et déclaration d’impôts 70
Pacs et immobilier 70
Pacs et congés 71
Transmission de patrimoine 71

73
Les professionnels et experts
cités dans cet ouvrage
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Une sélection de leurs meilleures contributions a été incluse dans cet ouvrage.
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AMB Patrimoine – Membre pro


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ment de leur achat immobilier.
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Adresse : 22 rue des Écoles, 27 640 Villiers-en-Desœuvre
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Maître Amélie Mathieu – Membre pro


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pour les professionnels et les particuliers.
Départements d’intervention : 75 | 77 | 78 | 91 | 92 | 93 | 94 | 95
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