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Le chamanisme

C'est la plus vieille religion du monde, pratiquée dans toute la Sibérie et plus particulièrement en Iakoutie, en Bouriatie et
autour de l'Altaï, on la retrouve sous différentes formes dans toute l'Asie, en Amérique du Nord chez les Indiens, et en
Amérique du Sud. C'est une philosophie populaire et un ensemble de pratiques magiques qui se caractérisent par le culte
de la nature, la croyance aux esprits et des pratiques divinatoires et thérapeutiques telles que la transe et l'extase.
" Le monde entier est en proie à une multitude de forces néfastes invisibles, de démons, de diables ou
d'esprits nocifs qui n'existent que pour causer des tas d'ennuis à l'homme: ils sèment la maladie et la
mort parmi les humains et leur bétail, dressent différents obstacles à leurs activités, fourvoient
l'individu de mille manières, incitent à commettre des inconduites, influent sur les conditions
atmosphériques à des fins nuisibles, etc. Il serait complètement impossible de vivre sur terre s'il n'y
avait parmi nous depuis la nuit des temps des chamanes grands et petits, seuls capables de venir à bout
de ces ennemis du genre humain. Ils sont doués d'une faculté particulière de vision qui leur permet de
discerner des choses inaccessibles aux simples mortels et de combattre la légion des mauvais esprits
invisibles. Sans les chamanes, les peuples chamaniques ne seraient qu'une foule de pessimistes
incorrigibles.
Si nous allons et venons tranquillement sur terre, vivons jusqu'à notre vieillesse et vaquons sans
encombre à nos activités, c'est uniquement parce que l'espèce bienfaitrice des chamanes guérisseurs et
faiseurs de miracles subsiste encore."
Gavriil Ksenofontov

Babouchka chamane sous son séchoir à Lieu chamanique


viande
Les chamanes ou kams sont donc des sorciers guérisseurs, des médecins qui soignent toutes sortes de maladie par des
procédés de sorcellerie. Leurs pouvoirs sont souvent héréditaires, mais ils peuvent le transmettre à une personne qu'ils
choisissent, généralement parmi leurs patients. Pour devenir kam, il faut subir une initiation souvent très longue et très
dure, le chamane transmet une partie de ses pouvoirs à son disciple, l'apprentissage se fait essentiellement par des
techniques de rêve ou absorption de plantes hallucinogènes telles que l'amanite tue-mouche, utilisée elle aussi par nos
sorciers au Moyen-Age. Le rêve est une autre réalité physique et concrète; on peut y rencontrer des bons ou des mauvais
esprits, des chamanes, vivants ou morts physiquement. Le chamane ne meurt pas, il fait partie de Biélovodié (eau blanche),
lieu mythique du chamanisme où la mort est exclue-, et, si c'est nécessaire, rencontrer son guide. Cette réalité est
modifiable en fonction du pouvoir du futur chamane, mais elle peut le tuer aussi, dans ce cas c'est que l'apprenti n'était pas
assez fort pour devenir chamane.
Le passage d'élève à chamane se fait par une période de mort:
" Un vrai chamane, pour devenir tel, doit endurer la maladie. Il subira un triple dépècement -l'ettenii-. Les
chamanes disent eux-mêmes: "La tête est détachée et rangée sur l'étagère supérieure de la yourte, tous les
membres sont coupés et la chair, hachée en morceaux, est distribuée entre tous les esprits de la mort." Les anciens
parlent des pouvoirs curatifs du chamane : il n'agit que si le mauvais esprit à l'origine de la maladie a reçu sa part
de chair après le dépècement.
Pendant le dépècement de son corps, le futur chamane gît chez lui gravement malade, mi-mort, mi-vif. On dit
qu'après l'avoir décharné, les esprits garnissent les os d'une chair nouvelle et qu'ils remettent la tête en place."
Effectivement, le futur chamane passe par un coma de trois à neuf jours ou personne ne doit ni le nourrir ni l'abreuver ni
surtout lui rendre visite. Il transpire des gouttes de sang, phénomène réel observé mais toujours inexpliqué par notre
médecine moderne.

Pierre chamanique

Oiseau totem La hutte du chamane

Après cette épreuve qui peut se renouveler jusqu'à trois fois, le chamane peut pratiquer avec succès les rîtes chamaniques:
invoquer les esprits et guérir les gens.
Le chamane possède alors son propre tambour de mélèze-qui doit être détruit à sa disparition- et est vêtu des attributs de
son animal totem, il peut, si besoin est, se transformer et devenir cet animal, cette transformation est réelle, il n'y a que les
non-initiés qui voient toujours le corps du chamane, mais ils reconnaissent l'animal au travers de ses réactions.
Le rite de guérison, de notre regard occidental, peut paraître très étrange: "De nombreux chamanes Yakoutes, qui sont
aussi de brillants poètes doués pour l'improvisation, influent sur la psyché des malades par la beauté des images puisées
dans le fond coloré de la langue populaire, et emportent leurs auditeurs jusqu'au "septième ciel" par le jeu artistique des
tragédies et comédies divines.[...] La modulation vocale, la mimique et la gesticulation, la passion, l'incarnation vivante des
maladies personnifiées, bref, tout ce que dans un autre contexte l'on appellerait l'art théâtral tend à donner vie aux
esprits." G.Ksenofontov.
Ce rite peut paraître aussi très violent: le malade est attaché au mur, le chamane rentre dans une transe où tout devient
possible, il danse chante et griffe le malade, il le fait hurler de peur jusqu'à ce qu'il extirpe lui-même sa maladie par ses
cris. Le chamane peut aussi faire passer son patient au travers de son totem qui prend alors vie, le malade en ressort
ensanglanté, mais sa maladie est restée accrochée au totem et disparaît.

Prières accrochées aux arbres (mélange


Totem
de bouddhisme et de chamanisme)

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Pour les peuples de Sibérie, il n'y a aucun doute sur les pouvoirs du chamane. La médecine occidentale ne s'y intéresse
quasiment pas, mais beaucoup de médecins sibériens ont pu constater des guérisons miraculeuses.
Les chamanes peuvent demander aux esprits aide et protection au travers de
cérémonies appelées :

Taïlagan
Tout d'abord, il faut préciser qu'en Bouriatie, comme dans beaucoup d'autres régions de Sibérie, on respecte les croyances et les
rites chamaniques. Par exemple, on ne passe jamais devant un lieu chamanique sans laisser quelques pièces de monnaie, bonbons
ou cigarettes. Si on ouvre une bouteille de vodka la journée, le premier verre est toujours versé aux esprits et lorsqu'on boit un
verre d'alcool, on y trempe l'annulaire gauche pour répandre un peu de boisson aux quatre coins cardinaux.....
Mais rassurez vous, les bouriates m'ont dit que les esprit sont indulgents pour les ignorants!
Et Taïlagan. C'est une cérémonie chamanique en plein air qui a pour but d'apaiser les esprits et de leur demander protection en leur
faisant des offrandes et en priant. Elle est organisé par les chamanes.

En attendant la cérémonie, on sort les offrandes

Le chamane donne des conseils

Une femme chamane appelle les esprits àl'aide de son tambour. Un chamane offre du lait aux esprits.

On sacrifie un mouton Les chamanes offrent thé, lait, vodka....

Vaste territoire compris entre mer Caspienne à l'Ouest, Sibérie méridionale au Nord, Hindou Kouch, Pamir, Tian Chan, Altaï à
l'Est et plateau irano-afghan au Sud, l'Asie centrale a constamment fait montre, au cours des siècles, d'un considérable pouvoir
attractif pour des peuples d'origines très diverses. Scythes, Grecs, Chinois, Huns, Turcs, Persans, Arabes, Mongols et Russes, pour
n'en citer que les principaux, y conjuguèrent leur génie dans l'harmonie ou le tumulte et ces destins aux bonheurs inégaux écrivirent
là quelques-unes des plus importantes pages de l'Histoire de l'Humanité. C'est en Asie centrale, terre traversée par la mythique
Route de la Soie, abritant des cités légendaires telles que Boukhara "l'interdite" ou Samarcande la fabuleuse, théâtre des épopées
d'Alexandre le Grand, de Gengis Khan ou de Tamerlan, que l'islam arabo-persan entra en contact avec le chamanisme turco-
mongol. A la différence des autres croyances vite submergées par l'islam triomphant, ce dernier sut s'adapter et se donner une
apparence musulmane afin de perdurer. C'est de ce chamanisme islamisé d'Asie centrale, connu sous le nom de baksylyk, dont les
séances, encore pratiquées actuellement et notamment par les femmes, offrent l'image de cérémonies souvent fidèles au modèle
originel, que traite le présent ouvrage ainsi que des rapports qu'il entretient avec l'islam orthodoxe des mollas et celui, plus
populaire, des confréries soufies fortement implantées dans la zone.
1. Chamanisme

1.1. Généralités
Le chamanisme est très répandu, mais domine surtout en Asie centrale et septentrionale ainsi que dans les régions arctiques.

Le chaman est à la fois théologien, démonologue, spécialiste de l’extase et homme-médecine, auxiliaire de la chasse, protecteur de
la communauté, psychopompe, et parfois érudit et poète. Son rôle principal concerne tout ce qui touche à l’âme humaine : guérison
des maladies et mort.
Il joue donc un rôle essentiel dans la défense de l’intégrité psychique de la communauté.
Les éléments guerriers que l’ont retrouve parfois chez les chamans s’expliquent par la nécessité du combat contre les démons.

Les multiples pouvoirs du chaman sont le résultat de ses expériences initiatiques, qui lui apprennent la précarité de l’âme humaine
et les moyens de la défendre.
On devient chaman par vocation spontanée (l’appel), par transmission héréditaire ou par décision. Les futurs chamans présentent
un comportement étrange : rêveur, solitude, visions, … Ces symptômes peuvent devenir assez graves.

Du chamanisme de l’époque paléolithique on conserve, par exemple, des peintures rupestres avec des dessins aux « rayons X », de
» 13.000 – 2000.

1.2. L’initiation
Le chaman n’est pas reconnu tant qu’il n’a pas reçu une instruction d’ordre extatique (rêves, visions, transes) et d’ordre
traditionnelle (techniques chamaniques, langage secret, généalogie du clan, noms et fonctions des esprits, …). L’enseignement est
de nature ésotérique.

Le rituel initiatique du chaman comporte une période de ségrégation, des tortures et des blessures rituelles, voir une mort rituelle.
Démembrement et cuisson ou passage par le feu caractérisent ces initiations. La mort rituelle est expérimentée sous forme de
descente aux Enfers : le chaman assiste en rêve à sa propre mise en pièces.
Ces épreuves aggravent en général la condition mentale de l’initié, c’est la maladie initiatique. La « folie » des futurs chamans
signifie que l’homme profane est en train de se dissoudre et qu’une nouvelle personnalité est sur le point de naître.

Dans certains rites d’initiation publique, l’initié doit grimper sur un bouleau pour traverser le « trou de fumée », ce qui lui ouvre
l’entrée au Ciel.

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1.3. Les rites et pratiques
Les mythes sur l’origine des chamans disent que le « Premier Chaman » fut créé par les dieux, mais à cause de sa méchanceté ils
limitèrent sévèrement ses pouvoirs. On retrouve partout la croyance en la décadence du chamanisme. Jadis, les premiers chamans
volaient réellement, ils prenaient vraiment d’autres formes, etc.

Le chaman voyage spirituellement jusqu’aux cieux (au moins 9 ou 11) pour communiquer avec les dieux, afin d’obtenir des
bénédictions et faveurs.
Il descend aussi aux Enfers, traversant des séries de paliers et d’obstacles, jusqu’au palais bien défendu d’Erlik Khan, le Seigneur
des Enfers. Il traite avec lui, lui offrant éventuellement des dons
Ces voyages servent souvent à délivrer l’âme d’un malade, prisonnière d’un démon, ou conduire un trépassé. Parfois l’âme d’un
malade est simplement égarée sur terre, le chaman l’y recherche alors. Elle peut avoir été volé par un démon, cas aggravé par une
possession. Cela nécessite alors un voyage aux Enfers pour la délivrer.

Il est probable qu’un grand nombre de traits de la « géographie funéraire », de même qu’un certain nombre de thèmes de la
mythologie de la mort, soient le résultat des expériences extatiques des chamans. Ces descriptions le rendent finalement plus
familier et acceptable.

Le chaman peut, grâce à sa vision surnaturelle, voir dans son propre corps.

L’obtention des états de transe passe par le chant, le tambour, l’appel aux esprits, l’imitation du chant des oiseaux, … C’est aussi
un spectacle ouvrant l’imagination vers le monde des esprits et des dieux.
2. Eurasie antique

2.1. Les peuples altaïques

2.1.1. Eléments historiques


Les invasions foudroyantes des Turco-Mongols, en commençant par les Huns au IV jusqu’au XV, s’inspirent du modèle mythique
des chasseurs primitifs de l’Eurasie : le carnassier poursuivant le gibier dans la steppe. La soudaineté, la rapidité de mouvements,
le massacre de populations entières, l’anéantissement des signes extérieurs de culture sédentaire, rapprochent les cavaliers des
meutes de loups, animal mythique exemplaire.
Les « Empires des Steppes » apparaissent et disparaissent de façon fulgurante. On retiendra Attila (400-450) et Gengis Khan
(1200-1230).

L’habitat primitif des peuples altaïques a été vraisemblablement les steppes autour des monts Altaï et Ch’ing-hai, entre le Tibet et
la Chine.
Bien qu’ayant été en contact avec de très nombreuses influences religieuses, les croyances et coutumes des chasseurs néolithiques
ont très longtemps survécu.

2.1.2. Eléments religieux


Le dieu le plus important de tous les peuples altaïques est le Dieu du Ciel Tangri (que l’on retrouve avec d’autres noms dérivés).
Depuis 2000 ans, à travers tout le continent asiatique, il est le Dieu suprême. Il n’a ni temple ni statue, mais on lui adressait des
prières et des sacrifices. Il a subit un dieus otiosus, et par là multiplications et substitutions.

L’univers est conçu comme ayant trois étages (Ciel, Terre et Enfer) reliés entre eux par un axe central. L’Enfer, avec les âmes des
morts, est sous la juridiction d’un Souverain. Le Ciel est souvent vu comme une tente, soutenue par un pilier (l’étoile polaire, arbre,
montagne, …), retrouvant un équivalent dans le microcosme de l’habitat traditionnel.
L’Arbre du Monde est attesté partout en Asie, ses branches dans le Ciel, ses racines en Enfer.

La cosmologie est très archaïque est relativement universelle.


Avant la création, c’est les Grandes Eaux. Puis un être plonge au fond des eaux pour ramener du limon afin que Dieu en fasse le
Monde. Cet être est soit Dieu lui-même, soit un oiseau aquatique, soit un être, parfois ornithomorphe, qui se révèlera par la suite
l’adversaire de Dieu.
C’est la seconde hypothèse qui était la plus répandue, même si le mythe subit avec le temps un durcissement dualiste.
La délégation du plongeon permet d’introduire un élément d’insubordination, d’antagonisme ou d’opposition qui peut expliquer
l’imperfection du monde.

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