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Discipline : management
Problématique :
Comment faire travailler ensemble des acteurs aux objectifs parfois antagonistes ?
A l’aide d’indications (voir annexe 1) élaborées par le professeur, les élèves vont devoir
préparer le questionnement de l’intervenant.
A la suite de la réflexion des élèves, les questions préparées par les différents groupes sont
mises en commun (notées par le professeur au tableau) pour aboutir au questionnaire définitif
et donc à la « fiche intervenant »..
Le professeur aura pour souci de bien choisir son intervenant qui devra être un représentant
du personnel et si possible assumer plusieurs rôles (salarié et client ou actionnaire).
Une « fiche intervenant » (qui synthétise le questionnaire) est donnée aux élèves afin de les
aider dans leur questionnement. (Une fiche intervenant est proposée en annexe, elle pourra
être complétée de questions nouvelles des élèves)
Une fois l’intervention terminée, les élèves doivent compléter la fiche de synthèse distribuée
par le professeur.
Partie 1 du questionnaire :
Partie 2 du questionnaire :
« Posez toutes les questions qui vont nous permettre de comprendre quel est le rôle de
l’intervenant dans cette entreprise en tant que salarié, en tant que représentant du personnel.
Essayez de connaître aussi ses perceptions (avantages, inconvénients), ses points de vue
(positifs ou négatifs), sa motivation, les relations humaines, …
Partie 3 du questionnaire :
Avantages
- siège social :
- enjeu du conflit le plus fréquent ?
- autres établissements ? Inconvénients
Si oui,
en France à l’étranger
C)les intérêts et les objectifs poursuivis par les Avons-nous obtenu des réponses judicieuses, - comment les conflits sont-ils résolus ?
différents partenaires de l’entreprise : Préjugés ?
le dirigeant :
les actionnaires : - Le salarié participe-t-il aux décisions ? - le management essaye-t-il d’anticiper les
Si oui, lesquelles et comment ? conflits pour éviter qu’ils se produisent ?
les salariés :
- Comment ?
les fournisseurs, - Par quoi le salarié est-il motivé ?
les clients....
Acteurs en cause
Points d’accord
Acteurs en cause
Points d’accord
Au cours des années 90, un phénomène est en train de se produire : l’émergence d’un
actionnariat qui, parfois, constitue même le principal actionnaire des entreprises cotées en
Bourse. (…) Pour les gouvernements comme pour les directions d’entreprises, l’intérêt de ce
genre d’opérations est triple : alors que les privatisations inquiètent souvent les salariés qui
craignent que la pression des actionnaires nuise au développement de l’emploi, l’actionnariat
salarié est un excellent moyen de réduire l’opposition entre le capital et le travail et, comme
France-Télécom l’a montré, d’obtenir une certaine paix sociale.
Dans les entreprises privées, l’intérêt est de susciter une cohésion d’entreprise alors que les
forces centrifuges sont souvent prédominantes. Deuxième intérêt de l’opération : en période
de très faible inflation et de hausse des marchés boursiers, ces distributions d’actions à un prix
privilégié permettent aux entreprises d’augmenter le revenu des salariés sans alourdir la masse
salariale ni nuire à la compétitivité. Enfin, alors que les investisseurs institutionnels peuvent
se révéler infidèles (…) l’actionnariat salarié est pour la direction un gage de stabilité.
Toutefois, notent ses détracteurs, ce type d’opération est parfois un moyen pour le
management d’échapper, au prix fort, à la loi contraignante du marché en s’appropriant une
partie des droits de vote. Il peut aussi conduire à une forme « d’embrigadement » du
personnel de l’entreprise. Enfin, comme c’est le cas aux Etats-Unis, il peut déboucher sur des
nouvelles formes d’injustices sociales en privilégiant les salariés des entreprises qui
connaissent les meilleures performances boursières.
1. Dans cette phrase, « le travail » fait référence aux salaires perçus par les salariés en
contrepartie de leur participation à la production et donc à la création de richesses
(valeur ajoutée). « Le capital » symbolise quant à lui le profit perçu par les apporteurs
de capitaux.
Les salariés et les apporteurs de capitaux sont en effet en conflit pour le partage de
cette valeur ajoutée car l’augmentation de la part des uns se fait au détriment de celle
des autres.
Aussi, la participation des salariés au capital de leur entreprise évoquée dans ce texte
peut sembler être une solution afin de rapprocher leurs intérêts de ceux des apporteurs
de capitaux en en faisant des « salariés-actionnaires ».
DEFINITIONS :
Sociétaire : membre propriétaire de parts du capital d’une société : le sociétaire est appelé
actionnaire dans les SA (société anonyme) ou associé dans les SARL (société à responsabilité
limitée)
Actionnaire : personne propriétaire d’une action (part du capital social d’une SA) . Elle
dispose ainsi du droit de participer par le vote en assemblée générale à la gestion de la société
et à la distribution des bénéfices (dividendes).
Associé : propriétaire de parts sociales d’une SARL. Il dispose ainsi du droit de participer par
le vote en assemblée générale à la gestion de la société et à la distribution des bénéfices
(dividendes).
Capital social : somme des apports effectués par les associés lors de la constitution d’une
société.
Cadre : statut d’un salarié de l’entreprise chargé de responsabilités importantes dans une
entreprise (souvent de management d’une équipe) et proche de le direction.
Salarié : travailleur lié à l’entreprise par un contrat de travail et devant se conformer aux
instructions de son employeur.
Représentants du personnel : ensemble de salariés élus ou nommés par leurs homologues pour
les représenter et les défendre auprès de la direction de l’entreprise.
Dans et autour de l’entreprise se côtoient des groupes sociaux dont les objectifs sont
complémentaires : tous ont intérêt à pérenniser l’entreprise et à fabriquer des produits/services
de qualité.
De ce fait :
- les sociétaires verront la valeur de leur capital et ses dividendes augmenter.
- Les salariés conserveront leur emploi et pourront augmenter leur salaire.
- Les dirigeants augmenteront leur salaire et leur pouvoir ou prestige.
- Les consommateurs disposeront de produits parfaitement satisfaisants.
- Etc…
Mais ces groupes ont aussi des objectifs antagonistes. Ainsi, le partage de la valeur ajoutée
produite par tous les membres de l’entreprise conduit souvent les groupes sociaux à
s’opposer :
- le partage du profit entre associés et dirigeants :
Les uns (associés) réclament des dividendes élevés et les autres (dirigeants)
veulent conserver une part importante des profits dans l’entreprise afin de
pouvoir développer l’entreprise de façon indépendante financièrement en
réinvestissant les bénéfices (autofinancement).
- le partage « salaire-profit » :
Au sein de chaque entreprise, il existe un véritable rapport de force entre
employeurs et salariés. En effet, la hausse des salaires fait baisser la part des
profits. Aussi, les apporteurs de capitaux (associés, actionnaires) font-ils
pression sur le dirigeant de l’entreprise pour limiter les hausses de salaire en le
menaçant de le révoquer (= le licencier).
Au contraire, si les salariés s’estiment lésés, les revendications salariales
peuvent aboutir à des mouvements de grève. En période de chômage fort que
nous connaissons, les salariés sont cependant moins tentés de faire grève car ils
craignent les licenciements ou les délocalisations.
Cette démarche traduit surtout une volonté très forte des dirigeants d’impliquer totalement
tous leurs salariés dans la réussite du combat que mène l’entreprise contre ses concurrents
dans un environnement concurrentiel de plus en plus difficile. Cette implication des salariés
qui a un rôle décisif sur la qualité des produits et/ou services de l’entreprise apparaît de plus
en plus comme un des facteurs-clés de succès des entreprises.
Dans le même esprit, tout ce qui va favoriser la coopération entre groupes sociaux et la
coordination entre salariés (par le travail en équipe notamment), va être mis en avant et
développé au sein des entreprises.