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Age_aux_origines_de_la_litt%C3%A9rature_fran%C3%A7aise

Le Moyen-Age : aux origines de la littérature française

La poésie

Il s'agit essentiellement de poèmes que l'on va appeler les lais : il s'agit de récits chantés par les
ménestrels ou les troubadours. La langue est l'Ancien Français qui est l'héritage du Latin. On trouve
des lais qui racontent les exploits de chevaliers, des lais avec des petites histoires légères, ou bien
des lais plus lyriques.
Le récit
C'est au Moyen-âge qu'apparaît le roman : le roman en tant que genre n'existe pas vraiment
auparavant. Le terme désigne à l'origine un récit fait en langue romane, c'est-à-dire non plus en
Latin, mais en Ancien Français. Le principal sujet du roman au Moyen-Âge est les récits de
chevaleries, qui incluent des exploits extraordinaires par des héros hors du commun tant au point
de vue de la force qu'au point de vue de la vertu, des princesses ou des reines à sauver.

Exemples :Chrétien de Troyes,


Lancelot ou le chevalier à la charrette
.
Le théâtre

Le théâtre au Moyen-Age est essentiellement un théâtre de rue. Deux genres théâtraux, liés l'un à
l'autre, vont être particulièrement importants :- les mystères : le peuple étant illettré et le
catholicisme étant religion d'Etat, il s'agit d'instruire le peuple des histoires saintes, de façon orale.
Des acteurs interprètent donc de scènes de l'Ancien ou du Nouveau Testament.- Les farces : les
mystères étant souvent peu accrocheurs et longs, il s'agissait de garder le public. On prend donc
l'habitude de faire des sortes d'entractes dans les mystères où quelques acteurs viennent jouer des
saynètes au comique souvent vulgaire. Exemple :
La farce de Maître Pathelin
.

Le XVIè siècle : la Renaissance, l'humanisme et la Pléiade

La Renaissance

Le Moyen-Age a été une époque riche culturellement, mais lorsqu'arrive le XVIè un mouvement se
produit : c'est la Renaissance. Elle trouve ses origines dans de nombreux événements qui vont
bouleverser la vie occidentale : découverte de l'Amérique et de ses habitants, invention de
l'imprimerie, guerres de religion avec la création du protestantisme qui va diviser la chrétienté.

L'imprimerie va jouer un rôle crucial. En effet, elle va permettre de répandre le savoir qui était
jusqu'ici jalousement gardé par les moines copistes :les ouvrages de l'Antiquité étaient conservés
dans les bibliothèques des rares personnes lettrées, c'est-à-dire le clergé, et ils étaient transmis en
étant reproduit un par un par des moines artistes qui les réécrivaient à la main, parfois même en
enlevant des passages qui contredisaient le dogme chrétien, que cela soit dans les ouvrages de
philosophie ou de sciences. Or, l'imprimerie va permettre de répandre tout ce savoir de l'Antiquité
qui, en Occident, avait été oublié durant le Moyen-Age par la majeure partie de la population
intellectuelle.
La Renaissance va aussi donner lieu à des œuvres d'art d'une extraordinaire richesse, avec la
découverte de la perspective ou l'utilisation du clair-obscur en peinture ; en sculpture, les œuvres
de Michel-Ange dominent

L'Humanisme

L'Humanisme est un mouvement culturel qui va placer l'Homme au centre de son étude.

Les auteurs redécouvrent les philosophies antiques et s'en inspirent pour leur propre
pensée. Beaucoup vont réfléchir à l'idée d'éducation et mettront en avant l'importance de
l'apprentissage des langues anciennes (Latin et Grec). En effet, pour les humanistes, la
connaissance est un evertu à rechercher, à la fois connaissance du monde, connaissance de
l'Homme et connaissance de soi.

Mais les humanistes, bien qu'ils s'inspirent de philosophies antiques, ne remettent pas en question
le christianisme.
Exemple :Rabelais, Pantagruel
,lettre de Gargantua à son fils Pantagruel
.
L'Humanisme va aussi pousser à une remise en question de l'ethno-centrisme : la découverte de
l'Amérique, la redécouverte des auteurs antiques,vont inciter les humanistes à une réflexion sur le
relativisme des cultures et des modes de vie.

Exemple :Montaigne, Les Essais ,«DesCannibales».

Les récits
Rabelais,Gargantua et Pantagruel

Ces deux romans ont été écrits par François Rabelais, mais son assez différents l'un de l'autre.
Pantagruel évoque un géant nommé Pantagruel : l'humour, parfois vulgaire, et l'épique se mêlent
aux principes humanistes.
Gargantua a été écrit après, mais le roman raconte les aventures du père de Pantagruel, depuis sa
naissance, en passant par son éducation et les récits de guerres menées. Le ton de l'œuvre est
aussi comique, épique, parfois vulgaire. Mais Rabelais y développe encore le thème de l'éducation
humaniste.
Thomas More, Utopia
Utopia va être considéré comme la première utopie dans le roman. Thomas More, auteur anglais,
décrit une île inaccessible, au gouvernement et à la société parfaite selon les principes
de l'Humanisme.

La Pléiade

Le mouvement de la Pléiade naît d'un événement historique : en 1539, François Ier signe l'édit de
Villers-Côtterets. Cet édit impose le français comme langue administrative : le français devient la
langue nationale.
Des grammaires vont commencer à voir le jour afin de fixer la langue, dont l'orthographe est
souvent variable.

Un groupe d'auteurs va alors se réunir pour donner à cette nouvelle langue nationale ses premières
œuvres, inspirés en cela par les Italiens qui ont commencé eux aussi à écrire dans leur langue,
avec des auteurs comme Pétrarque ou Dante.

Ils se nomment La Pléiade, du nom d'un groupement d'étoiles et ils expriment surtout leur art
en poésie

La poésie

Pétrarque
Pétrarque est un auteur italien qui va, dans ses poèmes, exalter son amour pour la belle Laura. Il
joint à ce thème amoureux une forme fixe : deux quatrains et deux tercets, c'est le sonnet. Les
images et le style qu'il emploie pour exprimer son amour vont être d'une très grande influence : on
va parler de Pétrarquisme

.L'Ecole de Lyon
Lyon est un carrefour entre l'Italie et la France. C'est donc là que va se développer toute une école
de poètes, profondément influencés par le pétrarquisme, mais écrivant en Français. Parmi eux on
retiendra tout particulièrement Louise Labé, une femme qui exprime dans ses Sonnets
La difficulté d'un amour non payé de retour

La Pléiade Parmi les auteurs de La Pléiade, les deux plus emblématiques sont sans doute Ronsard
et Du Bellay : Ronsard : sa poésie est souvent lyrique et pétrarquiste ; elle est aussi souvent un
moyen pour séduire les jeunes femmes qui l'intéressent, il utilise alors le thème du memento mori
. Une de ses oeuvre majeures est Les Amours qui rassemble les poèmes qu'il a écrit pour les
différentes femmes qui l'ont attiré.

Du Bellay va lui aussi créer une poésie lyrique, mais souvent plus centré sur lui-
même. Son œuvre poétique majeure est
Les Regrets , à l'atmosphère mélancolique, qui explore les thèmes humanistes de la connaissance
et du voyage.

Les textes argumentatifs

Montaigne, Les Essais


Présenté comme une succession de textes courts centrés sur sa propre expérience,
Les Essais relève à la fois de l'autobiographie, puisque Montaigne est lui-même la
matière de son livre, mais aussi du texte argumentatif, puisque du « je », de l'expérience
personnelle, il passe à une réflexion plus générale sur le monde, avec une vision humaniste.

Du Bellay, Défense et Illustration de la langue française


Il s'agit d'un manifeste du mouvement de La Pléiade, ce texte réclame des œuvres françaises,
faites en français. Il est donc le texte qui fonde la littérature française.

On peut alors dire que La Pléiade est le premier mouvement littéraire français
Puisqu’il y a une volonté esthétique commune revendiquée par un groupe d'auteurs précis
Le XVIIè : classicisme et baroque, précieux et libertins & un siècle d'une
extraordinaire richesse

Le XVIIè : une société codifiée

Au XVIIè siècle, et en particulier à l'époque de Louis XIV, la hiérarchie sociale est très claire.

Tout en bas se trouve le peuple : il inclut les paysans ou les petits artisans dans les villes. Le
peuple n'est pas éduqué et est illettré. Ensuite on trouve la bourgeoisie : elle inclut souvent des
artisans qui ont réussi, qui se sont enrichis. Beaucoup de ces bourgeois cherchent à imiter la
noblesse.

Exemple :Molière,
Le Bourgeois Gentihomme , qui en fait une satire sous les apparences d'une comédie-ballet.

La noblesse est répartie en deux catégories sous Louis XIV : ceux qui restent sur leurs terres en
province, souvent pauvres et sans influence ; et ceux qui viennent à la Cour pour obtenir de
l'influence auprès du roi. On appelle ces derniers les courtisans. Si Louis XIV réunit les nobles à la
cour autour de lui, c'est aussi pour les garder de près et les occuper : son père Louis XIII a dû faire
face à des rébellions et Louis XIV sait qu'en les réunissant à Versailles les ambitieux, il évitera de
nouvelles guerres civiles.

Sous le règne de Louis XIV, il existe un idéal social qui est celui de l'honnête homme

L'honnête homme est fait pour la vie de Cour : il a un rôle social à jouer. Il s'agit «
d'être utile à sa patrie » et de se rendre « agréable à tout le monde » (Faret,
Des vertus nécessaires à un prince pour bien gouverner ses sujets
). Il faut donc savoir plaire (ce qui inclut l'élégance vestimentaire) dans une société composée de
l'élite sociale, mais il faut aussi être vertueux et avoir de hautes exigences morales. L'honnête
homme n'est donc pas un héros, qui par ses qualités extraordinaires est placé hors du commun ;
l'honnête homme fait partie de la société qu'il cherche à améliorer.

Molière présentera souvent dans ses pièces cet idéal : l'honnête homme dans ses personnages
(qui est parfois une femme !) proposera toujours une voie modérée au milieu de personnages qui
présentent un extrême.
Exemples :
- Les Femmes Savantes :Henriette qui s'oppose à sa soeur Armande ;
- Le Misanthrope : Philinte qui s'oppose au personnage principal Alceste.

Le Classicisme

Le classicisme en France correspond aux 25 premières années du règne de Louis XIV, de 1661 à
1685.
Il s'agit d'un idéal esthétique commun aux artistes de ces années : on le retrouve en
littérature, mais aussi en architecture, en peinture et en musique.

Le mouvement considère comme important de « plaire et toucher », mais aussi « d'instruire » et de


respecter un certain nombre de règles. Ces règles à respecter sont bien sûr la transposition dans la
vie littéraire de la codification sociale et politique imposée par Louis XIV. Elles ont toutes été
réunies par Boileau dans son Art Poétique en 1674 qui est donc considéré comme le manifeste
du classicisme.

La bienséance
L’art doit respecter la bienséance, c’est-à-dire éviter de choquer le public. Il faut suivre les
convictions politiques, morales et religieuses de l’époque .Au théâtre, il ne doit pas y avoir
de violence sur scène. Les méchants doivent être punis, l’honnête homme récompensé.

La vraisemblance
« Le vrai peut quelque fois n’être pas vraisemblable » - Boileau,
L’Art Poétique
IV 91-92Au théâtre, il faut donc respecter la cohérence du caractère des personnages, de l’action,
des situations. Il ne doit pas y avoir non plus de recours au merveilleux. Enfin, la vraisemblance va
aussi conduire à une séparation des registres dans le théâtre : on ne mélange pas le comique et
le tragique.
La nature
L’art doit imiter la nature humaine en général : il faut peindre des types et non pas des individus
particuliers. Le style doit être naturel.
L’imitation des Anciens
Le classicisme considère qu’il faut imiter les auteurs de l’Antiquité grecque et romaine parce qu’ils
ont su représenter des vérités humaines éternelles et universelles. Pour écrire
L'Art Poétique , Boileau lui-même s'inspire des principes de l'œuvre du philosophe grec Aristote,
La Poétique
.
Une règle particulière au théâtre
: la règle des trois unités
« Qu’en un lieu, qu’en un jour, un seul fait accompli Tienne jusqu’à la fin le théâtre rempli » -
Boileau, III 45-46 :- l’unité de temps (24h) ;- l’unité de lieu (un seul décor ou une seule ville) ;- l’unité
d’action (une seule intrigue)

Le Baroque

Le terme de « baroque » va être utilisé à partir du XIXè seulement pour qualifier certaines œuvres
du XVIè et du XVIIè. Il ne s'agit donc pas d'un mouvement puisque les auteurs qualifiés de
baroques n'ont pas consciemment décidé de faire du baroque, puisqu'il n'y a pas non plus à
l'époque de manifeste du baroque ; il s'agit donc d'un courant artistique, qui va s'exprimer en
musique, en peinture, en architecture et en littérature. Des auteurs qui ont fait des œuvres
classiques, comme Molière ou Corneille, vont aussi écrire des œuvres baroques.

Exemples :- Molière,
Dom Juan : bien que l'appellation baroque soit couramment employé pour cette œuvre, par
certains aspects
Dom Juan est aussi une œuvre du classicisme.- Corneille,

Le Cid: la première version que Corneille écrit est véritablement une œuvre baroque ; mais les
nombreuses critiques le poussent à écrire une seconde version qui correspond plus aux règles du
classicisme

Le baroque se caractérise principalement par la profusion (profusion des détails dans


l'architecture ; profusion des actions dans les œuvres littéraires), le thème de l'instabilité
du monde (et la fuite du temps) et la puissance des images en littérature. Dans les pièces de
théâtre, on relèvera surtout le recours au merveilleux ou à des « pièces à machines ». Le baroque
joue aussi des illusions, ce que l'on retrouve tout particulièrement dans la pièce
L'Illusion Comique de Corneille.
On retrouve aussi le baroque dans le roman, avec l'œuvre
Le Page Disgracié de Tristan L'Hermite

La Préciosité

En réaction contre la vie grossière du XVIème siècle, des gentilshommes et de


grandes dames organisent des réunions où ils s’occupent de littérature : la préciosité est
un mouvement qui va mettre en avant l'esprit. Ceux qui en sont dépourvus n'y trouveront par leur
place .La préciosité, c’est l’occasion pour de grandes dames, comme Mme de Rambouillet ou Mlle
de Scudéry, de recevoir l’élite de la société et les écrivains et de tenir salon. La préciosité est donc
un mouvement qui permet à des femmes de prendre une place dans la société. On peut aller
jusqu'à parler d'un mouvement féministe, puisque les femmes imposent des règles de conduite et
elles ont le pouvoir de faire ou défaire les réputations des artistes dans leurs salons. La préciosité
a connu des dérives : qualifiée de « ridicule » par Molière, elle est devenue
l’occasion de réunions extravagantes, de manières affectées, de costumes recherchés, et
l’on apprécie le style alambiqué. Ce mouvement devient alors un moyen de se singulariser, de se
séparer du vulgaire et du commun. Le thème principal de la préciosité est l'amour, mais il s'agit d'un
amour toujours transformé de façon romanesque : l'amour présenté dans les oeuvres précieuses
est donc toujours extrême, mais aussi dénué de toute réalité. On le retrouve en poésie, mais aussi
dans des romans. Exemples :- Voiture :ses poèmes sont toujours spirituels, brillants, mais ils
pourraient aussi s'appliquer à n'importe quelle femme tant ils sont abstraits.- Honoré d'Urfé,
L'Astrée : ce roman fonde les principes du mouvement précieux à travers un amour absolu, dans
un récit qui mêle chevalerie et amour courtois

Le libertinage

Le libertinage
Le libertinage au XVIIè est la non adhésion, secrète ou affichée, aux croyances de la société. Il est
caractérisé par le libertinage de pensée (aussi appelé libertinage d'esprit) et le libertinage de
mœurs (aussi appelé libertinage de corps).Le libertinage commence par une pratique scientifique,
celle des naturalistes italiens, comme Giordano Bruno ou Vanino Vanini. Leur observation des lois
de la physique et de l'astronomie les poussent à remettre en question les dogmes scientifiques de
l'Eglise. Les libertins vont donc commencer par être ceux qui pensent librement, en dehors du
cadre imposé par l'Eglise ; pour eux, il n'existe qu'une seule faculté de connaître : ce n'est
pas la croyance, mais la raison. En remettant en question les dogmes
scientifiques de l'Eglise, ils vont être tout naturellement conduits à remettre en question
l'existence de Dieu. Ils vont alors en venir à remettre en question également les dogmes
moraux de l'Eglise qui se manifestent principalement dans les idées de sacrement du
mariage, fidélité, monogamie : c'est le libertinage de moeurs. Ils rejettent une morale fondée sur
la vertu chrétienne, mais ils ont pourtant une moralité qui diférencie ce qui est bien de ce qui est
mal.Ce mouvement commence à la fin du XVIè et trouve son apogée au XVIIè. Au XVIIIè, il n'est
plus souvent qu'une véritable décadence qui ne se manifeste plus que par le libertinage
de moeurs.Exemples :
- Cyrano de Bergerac,Etats et Empires de la Lune : il s'agit d'un récit qui présente une utopie ;
- Théophile de Viau : ce poète et dramaturge a connu la prison en raison d'accusations de
libertinage ; ses poèmes, parfois sensuels, laissent transparaître son libertinage de pensée. Au
XVIIIè, on relèvera Crébillon, dont les œuvres présentent essentiellement un libertinage de moeurs.

Le roman
Au XVIIè siècle, le roman est déconsidéré : il s'agit d'une lecture pour femmes qui ne présente
qu'intrigues amoureuses ou des récits directement inspirés des récits de chevalerie. Le roman
peut aussi être burlesque, avec des aventures héroï-comiques, c'est-à-dire qui se
moquent des dérives du roman précieux, ou qui parodient des grandes œuvres de la
littérature. On notera aussi le roman baroque, avec Le Page Disgracié de Tristan L'Hermite.
Le roman classique
Le principal roman classique est La Princesse de Clèves de Madame de Lafayette. Il est parfois
même considéré comme le premier roman français, tant il pose les bases de la trame narrative
romanesque. On peut le qualifier de roman classique tant par sa forme et son style, qui recherchent
un idéal de sobriété et d'équilibre, mais aussi parce que le personnage de la Princesse de Clèves
est véritablement une héroïne classique : elle va placer sa vertu au-dessus de sa passion
amoureuse. Mais ce roman est aussi l'archétype du romanesque : le héros, le Duc de Nemours, a
toutes les qualités physiques et morales ; le roman se déroule dans l'aristocratie ; l'intrigue est une
intrigue amoureuse.
Le roman précieux
Le récit qui fonde le roman précieux est L'Astrée , d'Honoré d'Urfé. Suivront de nombreux romans,
parfois aussi qualifiés de romans héroïques, dontles plus célèbres sont ceux écrits
par Mademoiselle de Scudéry, comme Artamène ou le Grand Cyrus ou Clélie, histoire romaine

Ces romans mêlent l'influence des romans de chevalerie, avec des éléments épiques et des héros
hors du commun, et des romans courtois, avec une intrigue amoureuse très développée,
présentant toujours un amour absolu. Ces romans participent aussi à la mode de l'exotisme en
ayant souvent des cadres spatio-temporels éloignés

Le théâtre

La vie théâtrale au XVIIè est immense. En effet, le théâtre est un divertissement qui est apprécié
par toutes les couches de la société.Les théâtres ambulants tournent en province, cela a été le cas
pendant une dizaine d'années pour Molière et son « Illustre Théâtre » avant qu'il nedevienne le
protégé de Monsieur, le frère de Louis XIV.A Paris, les théâtres sont nombreux : le peuple
bénéficie de places debout et bon marché au parterre, il y a des gradins, les nobles
peuvent s'asseoir sur les côtés de la scène parfois pour des prix exorbitants. Au XIXè, Edmond
Rostanddans la première scène de Cyrano de Bergerac (pièce qui se déroule au XVIIè) décrira
sans doute avec beaucoup de réalisme l'ambiance de ces théâtres parisiens du XVIIè.Quant au roi,
il fait donner des représentations en plein air à Versailles pour la Cour, dont de nombreuses pièces
de Molière.

Les trois principaux auteurs de théâtre du XVIIè sont Molière, Corneille et Racine. Si Corneille est
l'auteur le plus en vogue au début du XVIIè, il va ensuite perdre ce statut au profit de Racine.
Molière quant à lui bénéficie d'un immense soutien populaire et souvent de la faveur du roi, bien
que leurs relations aient été parfois tendues.

Le théâtre classique s'impose, avec le respect des règles édictées par Boileau .Les
quelques œuvres de théâtre baroque, comme L e C i d , L ’ I l l u s i o n Comique ou Dom
Juan, pour des raisons diverses, ne sont que peu représentées même si elles sont parfois
des succès populaires. Un auteur comme Molière va également réutiliser les principes de la farce,
ou ceux de la Commedia dell’arte.

La censure joue également un rôle important et Molière en fera les frais à deux reprises notables :
tout d'abord pour Tartuffe qui critique l'hypocrisie religieuse et qui va être violemment attaquée par
les dévots jusqu'à son interdiction ; ensuite pour Dom Juan, qui succède immédiatement à Tartuffe
,pièce dans laquelle Molière provoque à nouveau les dévots en présentant un personnage libertin
et probablement athée, en condamnant encore l'hypocrisie et, pour comble, en ne suivant pas les
règles du théâtre classique
La poésie

La vie poétique est tout aussi variée que la vie théâtrale : on trouve de la poésie
précieuse avec Voiture, de la poésie baroque, de la poésie classique avec Malherbe, de la
poésie libertine avec Théophile de Viau, des parodies, des pastiches,...Les thèmes et les formes
sont propres à chaque mouvement ou courant ou intention. Mais le pétrarquisme reste d'une
considérable influence. Jean de La Fontaine va renouveler le genre de la fable à
l'époque de Louis XIV. Il s'inspire bien souvent de l'oeuvre d'Esope, un fabuliste de
l'Antiquité grecque ; il conserve les éléments principaux de la fable, c'est-à-dire le recours au
merveilleux ou l'utilisation de la morale qui permet après un récit plaisant d'instruire le lecteur. Mais
sesFables vont bien souvent avoir une visée satirique féroce qui prend pour objet les courtisans et
parfois même le roi, comme dans« se
LnimauxmaladesdelaPeste»ou «Leloupetlechien
A

».

Le XVIIIè : remises en questions littéraires et sociales

La Révolution française : un court rappel

De nombreux éléments historiques vont mener jusqu'à la prise de la Bastille en 1789.

La révolte sociale gronde depuis suffisamment longtemps pour que Louis XVI convoque les Etats-
Généraux qui réunissent la noblesse, le clergé et le Tiers Etat. On reproche aussi au Roi de vivre à
Versailles, éloigné de son peuple.

Lorsque le mouvement révolutionnaire se met en marche, les politiciens et les penseurs vont se
fonder sur la pensée des philosophes qui auront marqué le siècle : les Lumières.

E t l a Déclaration des Droits de l'Homme et du citoyen, rédigée en 1789, s'inspirera de nombre de


leurs principes, en particulier sur l'égalité des hommes sans distinction sociale, la nécessité de la
Loi qui protège les citoyens (voir en particulier l'article 9 sur la présomption d'innocence), l'intérêt
des particuliers qui se trouve dans l'intérêt de tous et la liberté des uns qui s'arrête là où commence
celle des autres. Cette Déclaration pose les bases du Droit qui est encore appliqué de nos jours.

La Révolution sera suivie de la Terreur qui verra le massacre des aristocrates, des politiciens
opposants à ceux en place, etc. Cette période s'achève par la prise de pouvoir de Napoléon en
1799

L'influence de la littérature sur ces événements historiques du XVIIIè est loin d'être négligeable et
les œuvres du siècle mènent en partie à ces événements.

Les Lumières

Le terme « lumière » au sens figuré signifie « connaissance, capacité intellectuelle ou acquise ».


C’est à partir de ce sens figuré que Voltaire, en1761, parle des « lumières d’un siècle éclairé
».C’est une doctrine expressément laïque, qui fait de la connaissance et sa diffusion (le philosophe
devant éclairer le peuple) les valeurs centrales du mouvement, qui se répandra à travers l’Europe.
Selon le philosophe allemand Kant, la définition des Lumières passe par le courage
qu’elles nécessitent, plus qu’à travers les connaissances qu’elles apportent aux hommes :
à ses yeux tout homme a les facultés de penser mais pas nécessairement le courage de s’en
servir. Il s’agit pour lui de rendre l’homme autonome et responsable dans la quête de son savoir. Il
déclare : « Ose savoir ! ».

L’expansion économique est très importante, notamment grâce à la découverte des Amériques :
le voyage devient un élément important, mais aussi le colonialisme et l’esclavage que vont
dénoncer les philosophes, comme Diderot dans le Supplément au Voyage de Bougainville.

Cette expansion économique mène à la création d’une classe bourgeoise très riche, et pourtant
sans privilèges. Les Lumières ne cherchent pas tous une démocratie où le droit de commander
appartiendrait au peuple, mais certains pensent à donner le pouvoir à une bourgeoisie du mérite
qui agirait pour l’intérêt général : si Rousseau croit en une démocratie du peuple par le peuple,
Voltaire est un royaliste qui pense que la bourgeoisie devrait obtenir plus de droits.

Toutefois, il est parfois difficile aux auteurs de pouvoir s’exprimer. La censure influence l’écriture :
les auteurs se voient obligés de développer des stratégies d’argumentation fondées sur l’implicite,
comme Montesquieu dans les Lettres Persanes
, et sur l’utilisation du registre ironique. En France, les philosophes se sont réunis, sous la direction
de Diderot et D’Alembert pour écrire L’Encyclopédie : il s’agit d’un ensemble d’articles, écrits par
des philosophes, comme Diderot, Voltaire ou Rousseau, ou par des scientifiques, comme Alembert.
On y trouve également les arts mécaniques.
L’Encyclopédie a bien sûr dû faire face à une censure féroce et certains auteurs ont même été
emprisonnés brièvement.

L'accord des Lumières porte sur des valeurs fondamentales : raison, tolérance, humanité. Les
philosophes sont animés par leur considération pour le genre humain et par leur foi dans sa marche
vers le progrès. C’est ainsi qu’ils s’entendent tous contre l’esclavage. Mais des différences
profondes vont opposer Rousseau et Voltaire.
Pour Rousseau, l’Homme est bon naturellement et la société le corrompt. En revanche, Voltaire
s’est souvent moqué de cette idée de Rousseau, parfois de façon très violente, affirmant que
l’Homme est fait pour vivre dans une civilisation.

Sur la question religieuse, là encore, les philosophes divergent. La révocation de l’Edit de


Nantes par Louis XIV et le fanatisme religieux qui en a découlé a beaucoup influencé
les philosophes de Lumières, notamment Voltaire et son Traité sur les tolérances
.
Voltaire est un déiste : pour lui il existe un Dieu et c’est une idée qu’il ne remet jamais en question.
En revanche, il est profondément anti-clérical et il s’attaque souvent de façon violente à la religion
catholique. A l’inverse, Diderot ou d’Holbach sont athées

Les textes argumentatifs

Pour transmettre leurs idées, les philosophes des Lumières vont utiliser de nombreuses formes
argumentatives.

Montesquieu utilisera le roman épistolaire dans Les Lettres Persanes : bien qu'il s'agisse d'un
roman, la portée argumentative est claire et permet de déjouer la censure, puisqu'il s'agit de publier
une correspondance entre deux Persans qui observent la société française ou qui réfléchissent à
des questions de philosophie ou de droit.
Les auteurs pratiquent également l'essai. Le terme d’essai désigne au sens large des textes qui se
caractérisent par la présence d’un « je » qui s’adresse à ses contemporains dans un discours
argumenté. Dans ces textes, les idées et l’expérience personnelle de l’auteur sont liées. On peut
par exemple citer Rousseau, Discours sur l’origine de l’inégalité parmi les hommes
. Dans L’Encyclopédie, de nombreux articles peuvent aussi être considérés comme des essais.

Le dialogue philosophique est aussi très utilisé, comme dans le


Supplément au Voyage de Bougainville de Diderot qui présente un dialogue entre A et B, mais
aussi de nombreux récits ou apologues qui s'intègrent dans ce dialogue

Le théâtre

Tout comme au XVIIè, le théâtre est un divertissement populaire. Certains auteurs vont donc alors
en profiter pour faire passer des idées sociales parfois osées.

C'est le cas de Beaumarchais, dans Le Mariage de Figaro. On relève dans cette œuvre de
nombreux passages polémiques :une tirade de Figaro critique ouvertement les privilèges infondés
de la noblesse, une tirade de Marceline s'élève pour le droit des femmes à l'égalité, etc. .Dans

L'île des Esclaves, Marivaux quant à lui va procéder à une inversion tout aussi polémique : le
maître, Iphicrate, devient l'esclave de son valet Arlequin.

Marivaux va aussi écrire des pièces plus légères traitant de l'amour et du mariage,
jouant sur la confusion de personnages masqués ou qui échangent leurs rôles. Naît
alors l'expression de marivaudage. Mais même dans ces pièces, la satire sociale est
souvent présente, avec des servantes qui déclarent pouvoir être les égales de leurs
maîtresses, comme Le Jeu de l'Amour et du Hasard , ou des aristocrates qui paraissent
lâches et intéressés uniquement par l'argent, comme dans La Fausse Suivante

A l'époque des Lumières, Diderot se penchera sur le théâtre pour essayer de renouveler le genre :
il sera l'un des premiers à vouloir clairement briser les règles du classicisme qui perdurent encore .

Il fonde le genre du drame bourgeois, mais le succès à l'époque n'est pas au rendez-vous.

Le roman

C'est au XVIIIè que le roman français en tant que genre va enfin chercher à
conquérir des lettres de noblesses pour sortir de cette image de divertissement frivole,
sous l'influence du roman anglais.

Le roman anglais prend, comme en France, ses origines dans les récits de chevalerie au Moyen-
Age, et tout particulièrement dans les récits liés au Roi Arthur. Au XVIIIè en Angleterre, le genre est
cependant beaucoup plus diversifié, et on trouve des romans comme Les Voyages de Gulliver
quiest une satire politique, Robinson Crusoe de Daniel Defoe qui présente un message moral sur
la repentance, ou encore Moll Flanders , égalementde Daniel Defoe, qui décrit de façon critique la
vie sociale au XVIIIè à travers le personnage d'une prostituée ambitieuse.

Diderot, qui a voyagé en Angleterre, va alors écrire


L'Eloge de Richardson : Richardson est l'un de ces auteurs anglais ; il s'agit pour Diderot devanter
un roman réaliste, dénué de tout exotisme ou de passions rocambolesques, un roman en fait qui «
montre le cours général des choses qui [l'] environnent ».
Pourtant Diderot va écrire tout le contraire : c'est Jacques le Fataliste qui paraît. Dans ce roman
(mais peut-on l'appeler « roman » ?) Diderot joue de tous les éléments narratifs : un narrateur
interne qui se refuse à présenter ses personnages dans l'incipit, une action quasiment inexistante,
des personnages qui eux-mêmes sont plus occupés à échanger leurs propres histoires
qu'à poursuivre véritablement le voyage qu'ils accomplissent. Il est extrêmement paradoxal donc de
constater que, dans le même temps, Diderot pose les fondations du roman réaliste, voire du roman
français tout court, pour les détruire avec facétie dans cette œuvre.

C'est également au XVIIIè que paraît le roman Les Liaisons Dangereuses de


Choderlos de Laclos. Ce roman épistolaire mêle à la vision d'un libertinage décadent des
principes des Lumières, à travers le portrait d'une aristocratie engoncée dans son hypocrisie.
L'œuvre, à la fois polémique, satirique et dramatique va tout autant traiter du droit des femmes, que
de l'éducation religieuse ou de l'hypocrisie sociale, grâce à une construction narrative extrêmement
aboutie

Le premier XIXè : l'ère du romantisme

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